Toute l'actualité du bâtiment dans la catégorie Technique et produits

L'est lyonnais (69) est en pleine transformation ! Parmi l'élaboration de 12 programmes immobiliers neufs, la ZAC Mermoz Nord, deux immeubles de 55 logements sortent du lot. Conçu par l'agence Tectoniques Architectes, l'ensemble revêtu de métal joue sur volumes. Des tours semblent s'élever tous les jours du nouveau quartier, créant une skyline horizontale marquée. Avec comme volonté de se démarquer de cette linéarité et du trio traditionnel socle/corps/attiques, les maîtres d'oeuvre optent pour un double attique avec un toit oblique, allégeant l'ensemble. Conçus selon la même organisation, les bâtiments " contenant respectivement 22 et 33 logements, des activités commerciales, locaux vélos et parc de stationnement sous-terrains " reposent sur un socle en béton, matériau que l'on retrouve dans les refends et murs porteurs. Les murs intermédiaires sont quant à eux réalisés en ossature bois tandis que les éléments de façade alternent métal et bois, brillance et texture mates. Rythmées par un ensemble de balcons aux garde-corps dorés, les façades sont revêtues de panneaux fibrés au calepinage vertical. Les terrasses, en forme de biseau " évitant ainsi les vis-à-vis ", bénéficient d'une surface variant entre 9 et 15 mètres carrés sur lesquelles les résidents peuvent profiter de l'extérieur dans un espace chaleureux en bois. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logements / Peri Urbain Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Tectoniques Architectes  Photographies : DR

Niché au c"ur de Paris dans le troisième arrondissement, le bâtiment imaginé par l'agence Lobjoy-Bouvier-Boisseau architecture est un hymne à la beauté. Ce lieu de retraite culturelle qui accueille à la fois la Fondation Henri-Cartier Bresson et la Fondation François Sommer déploie une architecture contemporaine épurée et ambitionne un renouvellement de l'espace d'exposition classique. Au palmarès des nouveaux lieux culturels incontournables qui participent au rayonnement culturel de la capitale française, le nouveau bâtiment de la Fondation Henri Cartier-Bresson est en tête de liste. La réhabilitation de ce site consiste en la transformation d'un ancien garage automobile en un espace culturel accueillant à la fois les espaces d'exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson et les locaux administratifs de la Fondation Franc?ois Sommer. La volumétrie minimaliste de l'édifice fascine tant par son apparence chromatique que par les matériaux utilisés à l'extérieur. La façade répartie sur quatre étages dédiés à chaque fondation déploie un décor raffiné en aluminium massif anodisé. Ce qui permet d'envelopper subtilement le bâtiment et de lui conférer une dimension esthétique tout à fait particulière. À l'intérieur, l'ensemble s'agence en fond de parcelle autour de la cour imaginée selon le plan du cloître. Le rez-de-chaussée aux immenses parois vitrées est baigné de lumière naturelle et tourné vers la ville. Dans ces espaces se situent les nouvelles salles d'exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson. Ce changement de lieu a permis à la Fondation Henri Cartier-Bresson de doubler sa superficie et de s'implanter au centre de la vie culturelle parisienne, non-loin de la Maison Européenne de la photographie, du Centre Pompidou, du musée Picasso et de nombreuses galeries. La rétrospective consacrée à Martine Franck, l'épouse d'Henri Cartier-Bresson, ouvre la programmation de ce nouvel espace culturel. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Culture / Musée - espace d'exposition. Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Lobjoy-Bouvier-Boisseau. Photographies : Baptiste Lobjoy

Dans le cadre de la restauration de la maison de Georges Clemenceau à Saint-Vincent-sur-Jard (85), l'agence nantaise Titan a imaginé le nouveau pavillon d'accueil, un espace valorisant la patrimoine historique du lieu. Aperçu. À la fin de sa vie, Georges Clemenceau s'installe à Saint-Vincent-sur-Jard, dans une maison entourée d'un jardin imaginé par le peintre Claude Monet et située en face à l'océan Atlantique. Après sa mort, le lieu d'exception devient bien logiquement un musée. Cependant, le bâtiment se dégrade et subit les désastres de la tempête Xynthia. En 2015, débute donc le chantier de sa reconstruction. L'idée de cette modernisation est de favoriser le renouveau du lieu et de valoriser sa dimension culturelle. Implanté en harmonie avec le site, le nouveau pavillon d'accueil de la maison Clemenceau présente une volumétrie discrète et semble ainsi émerger naturellement du sol. Construit en béton lisse couleur sable, le bâtiment apparaît comme un monolithe épuré. Les coloris de la nef centrale et des autres volumes permettent au lieu de s'intégrer parfaitement au paysage du site et de respecter les proportions de l'ancien édifice. À la fois minimaliste et écoresponsable, le nouvel espace d'accueil invite à entrer dans le musée. Intimiste et sobre, le pavillon actuel comprend la réception, la boutique, un volume dédié à la médiation et deux autres espaces consacrés aux professionnels de l'institution. Cet espace sans couloir fluidifie le parcours des visiteurs et les conduit subtilement aux espaces du musée. Ainsi, il semble que l'agence Titan soit parvenue à relever le défi architectural que représentait la reconstruction en faisant de cet espace un lieu de convivialité. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie culture " musée/espace d'exposition. Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de l'Agence TITAN. Photographies : Julien Lanoo 2018

Les futurs ingénieurs de Savoie officient désormais dans un nouvel établissement scolaire. Conçu par le duo d'architectes Moreau Kusunoki, l'école Polytech Annecy-Chambéry combine plusieurs volumes blancs épurés, créant ainsi un campus intime et élégant. L'édifice - dont les 3 500 mètres carrés (surface dans "uvre) sont répartis sur trois niveaux - est composé de quatre volumes parallélépipédiques reliés entre eux par des rues intérieurs et des passerelles communes en béton brut. Chacun des blocs correspond à un usage : administration, vie étudiante, enseignement et pôle de recherche. L'objectif principal était de répondre aux performances techniques et environnementales que peut attendre une école d'ingénieur de cette renommée. Ainsi, les maîtres d'oeuvre imaginent un bâtiment à forte inertie intégrant des murs Trombe en béton armé, s'emparant de la chaleur du jour afin de la rétablir la nuit. Ajouté à cela, une verrière en ETFE, des panneaux solaires pédagogiques et une toiture végétalisée permettent à l'ensemble d'économiser 20 % d'énergie par rapport à la norme RT2012 de la réglementation thermique des bâtiments " Grenelle Environnement 2012 ". Sobre, l'école est enveloppée de parois en verre dépoli laissant volontairement apparaître les éléments techniques tels que les éclairages, les absorbants acoustiques ou encore la ventilation, conférent au lieu un aspect manufacturier. Une réalisation responsable tout en simplicité. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Enseignement / Supérieur Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Moreau Kusunoki Photographies : DR

L'atelier d'architecture belge Pierre Hebbelinck associé à l'agence Hart-Berteloot ont imaginé et réalisé la réhabilitation des Halles industrielles des frères Perret en pôle culturel. Dédié à l'art et à la culture, cet ancien espace industriel comprend aujourd'hui une école de musique, une école de danse, une salle de diffusion et un studio d'enregistrement. En 1919, après sa destruction pendant la première guerre mondiale, ce bâtiment industriel est reconstruit par les frères Auguste et Gustave Perret qui souhaitent faire de ce lieu un espace de travail décent pour les ouvriers. Occupés par l'entreprise Wallut de 1919 à 1969, les entrepôts en friche ont désormais été transformés en un pôle culturel qui fait la fierté de la Ville de Montataire (60). Libérées de leurs ossatures d'origine, les Halles des frères Perret ont été modernisées. En résonnance avec l'architecture et l'histoire de l'édifice industriel existant, les espaces ont été rénovés pour répondre aux besoins des activités culturelles qui s'y jouent désormais. Les grandes salles centrales tirent profit à la fois de la double hauteur et de la lumière naturelle pour devenir des espaces propices à la création artistique. Par ailleurs, les structures et les voûtes de béton restaurées et visibles mettent en évidence l'élégance architecturale des nouveaux espaces. Tourné vers l'espace urbain, la halle d'accueil centrale favorise le dialogue et les rencontres avec l'extérieur. En effet, la scène de la salle de diffusion s'étale vers le parvis pour recevoir des représentations en été. La paroi vitrée qui habille les différentes façades ouvrent le pôle vers l'extérieur et fait symboliquement référence au rayonnement culturel du lieu. La réhabilitation des Halles des frères Perret représente ainsi un véritable défi technique, car, pour tenir ses promesses, le duo Pierre Hebbelinck-HBAAT a du assurer la préservation de l'édifice existant, ainsi que son adéquation avec les structures et les volumes nécessaires aux nouvelles fonctions du lieu. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Culture / Espace centre culturel. Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Pierre Hebbelinck. Photographies : DR

En association avec Hart-Beteloot AAT, l'atelier d'architecture Pierre Hebbelinck a réalisé la rénovation et la modernisation des anciens espaces de la Scène Nationale de l'Espace des Arts de Chalon-sur-Saône. Il est essentiel de revenir sur l'histoire du lieu pour en comprendre les enjeux : la valorisation de la culture, la commodité du public, ainsi que le développement de l'espace à plusieurs échelles, régionale et nationale. À l'initiative d'André Malraux, l'Espace des Arts entend, depuis sa création en 1971, promouvoir la culture et à la rendre accessible au plus grand nombre. Le bâtiment originel accueille une Maison de la Culture dédiée à la valorisation de la connaissance. Ensuite, en 1984, la structure se modifie : la Maison de la Culture de la Ville devient l'Espace des Arts, un service culturel municipal. En 1995, ce dernier évolue en théâtre. En 1998, l'Espace des Arts est nommée " Scène conventionnée ". Enfin, à partir de 2002, le nouveau directeur, Philippe Buquet élargit le programme artistique du lieu en proposant des spectacles de cirque, de danse, de musique et de théâtre. Ce qui lui vaut d'être labellisé " Établissement Public de Coopération Culturelle " en 2006. Après deux ans de chantier, l'Espace des Arts fait peau neuve en septembre 2018. La réhabilitation du lieu a consisté en la rénovation de trois salles de spectacles (une salle de 849 places, une autre de 250 places et une plus petite salle de 80 places), des espaces d'expositions, un café et 220 m2 dédiés aux résidences des artistes. La modernisation récente a permis d'améliorer à la fois l'accès à l'édifice, les conditions d'accueil des publics et le confort des artistes. Les salles de spectacle, les loges et les salles dédiées à la régie ont été modernisées et mises aux normes. L'optimisation des accueils et des résidences promeut la création dans tous les domaines du spectacle vivant. La modernisation de l'ancien bâtiment a ainsi permis de préserver et de valoriser le patrimoine immatériel du lieu. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Culture / Espace centre culturel. Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Pierre Hebbelinck. Photographies : DR

C'est sur un terrain faubourien qu'Alain Gignoux décide de mettre en "uvre son projet. Au programme, logements sociaux locatifs et locaux d'activités. Situé à Clichy-la-garenne et inséré entre la route d'Asnières et le faisceau ferroviaire Saint Lazare, des logements qui redonnent des couleurs à ce quartier en pleine mutation. Le projet exploite parfaitement l'enveloppe réglementaire du plan local d'urbanisme et témoigne d'une volumétrie savamment optimisée. Le bâtiment, revêtu de brique blanche, offre une façade à la fois épurée et sobre. Un soin particulier à été porté aux logements dont l'environnement obligeait une installation différente selon le côté de la façade. Un immeuble simple avec un mot d'ordre : le confort pour les habitants. Côté Nord, la volumétrie est rigoureusement exploitée pour l'hébergement, on retrouvera un bloc de celliers au coeur du bâti ainsi que trois duplex au 9 et 10ème étages. Côté rue, sept balcons proposent ainsi protection mutuelle lors d'intempéries et coin d'intimités pour les résidents. La façade directement exposée à la gare, et donc aux trains, est quant à elle constituée de loggias filantes afin d'atténuer de manière efficace les diverses nuisances sonores qu'une gare peut produire. Un projet résolument sobre qui s'intègre parfaitement dans un quartier où le coeur balance entre mémoire et nouvelle architecture. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Peri-urbain Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Alain Gignoux Photographies : DR

L'intervention architecturale dans un patrimoine existant est toujours délicate : faut-il jouer le contraste ou la continuité ? Quelle est la limite entre transformation et dénaturation ? Entre extension harmonieuse et adjonction disgracieuse ? À Bourges (18), l'agence Lankry fait surtout plus avec moins pour retrouver la lisibilité et la fonctionnalité perdue d'un pan du campus hospitalier. Lorsque le Groupe Hospitalier George Sand souhaite introduire des programmes hétérogènes dans deux de ces édifices historiques - alors à l'abandon-, Lankry Architectes répond d'abord par la démolition parcimonieuse. En supprimant les nombreuses extensions parasites construites par le passé, les deux édifices classiques, hérités du modèle pavillonnaire de développement de l'hôpital à la fin du XIXème siècle, sont révélés. Deux volumes qui " une fois vidés et curés - offrent façades élégantes, géométries simples, volumes généreux et faible profondeur de bâti. Vient alors la question de la répartition programmatique. La pharmacie centrale avec ses salles blanches, les ateliers thérapeutiques, le gymnase, les services tertiaires, les salles de formation et le service d'assistance sociale sont finalement articulés selon une logique public / privé, répondant aussi à des réglementations techniques et de sécurité différentes. Le pavillon Sud devient celui de l'accueil des patients, lorsque le pavillon Nord abrite l'ensemble pharmaceutique. Avec l'étude du process complexe lié aux médicaments et à leur diffusion dans les différents pôles de l'hôpital émerge la nécessité d'envisager une extension au pavillon Nord. Un nouveau volume vient donc s'enrouler autour du bâtiment historique, dans une esthétique élémentaire mais fondamentalement contemporaine. Un premier parallélépipède de plain-pied longe la façade Nord et accueillent laboratoires, bureaux et éléments techniques. Un second volume, posé sur le premier en porte-à-faux, abrite la machinerie de traitement de l'air et délimite l'air de livraison et d'expédition à l'Est. Un voilage métallique ondulé et perforé constitue la peau de ces nouveaux bâtiments. Un matériau uniforme dont les ciselures permettent un apport lumineux naturel régulé tout en empêchant les regards extérieurs de pénétrer. Comme pour mieux marier le passé et le présent, les bâtiments historiques sont équipées de menuiseries en aluminium et de stores extérieurs réutilisant ce motif. Alors, comme Lankry architectes l'invoque : "La façade apparaît brillante, légère et élégante, simple comme l'ensemble des façades existantes. A terme, les deux édifices retrouveront leur intégrité et leur rigueur originelle. Les dispositifs additionnels de la pharmacie seront perçus comme des équipements complémentaires, techniques et contemporains". V"u exaucé ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Santé Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards  et de Lankry Architectes.  Photographies : DR

À Rennes (35), les architectes Gricha Bourbouze et Cécile Graindorge assurent autonomie et sécurité à des adultes en situation de handicap. Par la réinterprétation de la figure du cloître, cette structure d'accueil allie la rigueur exigée par les soins à la chaleur du foyer. Sur une parcelle en longueur de l'écoquartier de la Courrouze, cette résidence de 55 chambres est fragmentée en trois volumes pour mieux s'insérer dans un environnement urbain peu dense. Les trois entités (de R+2 à R+4) s'articulent en U autour d'une cour, c"ur planté du projet. Jouant d'une dénivelé de 1,80m sur l'ensemble du terrain, les architectes en font un jardin surélevé, plateforme libre de déambulation mais toutefois close sur son dernier côté par un bassin. Tout autour de ce vide central, une marquise en structure métallique se développe pour lier ce triptyque bâti et assurer un cheminement protégé entre les différents halls, en double hauteur. Cette logique concentrique sous-tend toute l'organisation interne des bâtiments. Les espaces de circulations et les salles partagés se tournent toutes vers le jardin tandis que les chambres sont orientées vers l'extérieur de l'îlot. A l'intérieur, les couloirs linéaires se dilatent de part et d'autres, tantôt vers une loggia offrant un belvédère sur l'extérieur, tantôt vers des alcôves " espace plus intime avant la cellule d'habitation. Sur 18m2, chaque studio bénéficie d'une salle-de-bains privative, d'une chambre et une cuisine. C'est dans une composition rationnelle que Bourbouze & Graindorge trouvent des espaces de souplesse et déploient leurs attentions les plus généreuses. Une assertion qui se vérifie en plan comme en élévation. Les façades porteuses, construites en double mur, sont rythmées selon une trame de 3,50m, parfois 7m. Les panneaux préfabriqués en béton teintés " d'un rouge d'ocre rappelant celui de la pierre meulière locale - sont décaissés, appuyant encore davantage ce tracé régulateur. Mais c'est dans le positionnement des ouvertures que ce dessin strict est rompu. Par un jeu entre panneaux pleins et panneaux plus ou moins percés, auxquels s'ajoutent les trois épaisses loggias en double hauteur, la façade s'anime subtilement. Pour faire coexister l'intime et le partagé, le pragmatisme médical et la liberté d'usage, l'ordonnance et le mouvement... tout est jeu d'équilibre et de transition pour Bourbouze & Graindorge. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Santé Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Bourbouze & Graindorge.  Photographies : Clément Guillaume

Pas de langue de bois chez Laisné Roussel ! Réalisant la première construction tertiaire entièrement en bois, le duo d'architectes érige à Bordeaux (33) un immeuble de bureaux dans le futur quartier d'affaire girondins de l'Euroatlantique à proximité de la MECA et du pont Simone Veil. Misant sur des lignes complémentaires, la structure en poteaux-poutre en bois lamellé collée, en Pin des Landes est agrémenté d'un bardage en Epicé du Limousin horizontal, contrastant avec des éléments vitrés verticaux créant un effet seconde peau qui encadre les nombreuses fenêtres de l'ensemble. Le bâtiment de 4 438 mètres carrés est composée de deux ailes principales réparties sur six étages dont la circulation est organisée autour d'un atrium prenant la forme d'un escalier monumental conçu par le studio de designers Briand & Berthereau. Cet espace baignant dans une lumière naturelle diffuse et ouverts sur les jardins dessert les différents plateaux découpés en compartiments fixes d'environ 300 mètres carrés et organisés sur une trame de 1,20 mètres. Naturellement chaleureuse, l'utilisation du bois est également présente dans les aménagements intérieurs, créant des espaces de travail agréables. La construction bénéficie d'une ventilation entièrement naturelle, valorisée par le plan en U du projet. Grâce à un système de ventilation jour/nuit, l'atrium joue le rôle d'une cheminée thermique. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Tertiaire / Neuf Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Laisné Roussel Photographies : Laisné Roussel

Ah qu'il fait chaud dans le Lot (46) ! Et quoi de mieux qu'un petit plongeon pour se rafraîchir en temps de canicule ? Un plaisir dont les habitants de Salviac étaient jusqu'alors privés, leur piscine municipale étant fermée depuis quelques temps pour vétusté. C'était sans compter sur l'intervention de l'Atelier RK qui réhabilite les bassins des années 1960 en leur redonnant un nouveau souffle ! Installée dans la plaine des sport, à proximité du centre ville et du camping, la piscine de Salviac avait tout pour devenir le lieu incontournable de la commune. Seulement, laissée à l'abandon, la municipalité a été contrainte de fermer ses portes. Un manque crucial au quotidien de cette ville ensoleillée qui appartient désormais au passé. La commande comprenait la rénovation du grand bassin de 250 mètres carrés, du petit de 100 mètres carrés et des plages et espaces paysager ainsi que la construction de nouveaux vestiaires et de la réhabilitation des anciens en locaux techniques. Largement fréquenté par les jeunes générations, le projet se devait d'avoir une identité ludique, agréable à l'oeil des enfants. Ainsi, les concepteurs imaginent deux ensembles se faisant face, de part et d'autres des espaces aquatiques, dont les silhouettes et les toitures à deux pans " agrémentées de panneaux photovoltaïques ", évoquent les dessins simplifiés des maisons par les bambins. Bardées de bois posé verticalement, elles sont également cernées d'éléments métalliques rouges. Une signalétique aux tonalités contrastantes avec le bleu de l'eau que l'on retrouve à l'entrée du complexe dont les clôtures bancales renvoient également aux traits des enfants. De quoi rafraîchir les habitants de Salviac ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Loisirs Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de l'Atelier RK Photographies : DR

À la lisière sud de la ZAC Clichy-Batignolles à paris, ce bâtiment de 74 logements sociaux et 3 commerces est signé Thibaut Robert Architectes & Associés. Au carrefour entre un tissu Haussmannien dense et l'émergence d'un nouveau quartier plus contemporain, sa volumétrie singulière puise sa force dans l'utilisation d'un vocabulaire architectural hybride. Ancienne emprise ferroviaire, Saussure constitue la bordure Sud de la ZAC Clichy-Batignolles dans le 17ème arrondissement parisien. C'est dans ce secteur qu'évolue cette opération qui articule deux époques avec d'une part des constructions classiques, et d'autres part un quartier plus contemporain. Implanté dans un îlot ouvert, le bâtiment s'affranchit de la régularité des codes classiques en manifestant une volumétrie complexe qui favorise la relation entre les deux tissus urbains. Les murs se plient et se déplient pour saisir les spécificités du paysage qui encercle le projet. L'appareillage des façades en béton brut n'est pas sans rappeler la mise en "uvre des immeubles parisiens tandis que la texture de la matrice révèle la contemporanéité du projet. Le rez-de-chaussée reprend l'ordonnancement des immeubles qui lui font face, en proposant trois grands commerces qui profitent d'une relation directe avec la rue. Des passages en double hauteur étendent l'espace public en c"ur d'îlot et conduisent au jardin placé un peu plus haut. Ce socle épais se déploie ensuite sur trois niveaux de logements courants, eux même prolongés par trois niveaux de couronnement. Tous les appartements disposent d'un rapport avec le paysage qui leur est propre et la diversité des angles permet à chacun de s'approprier les lieux selon les goûts. Aussi, la complexité du plan qui fléchit selon les besoins, sert la notion d'intimité en permettant un recul qui régule le vis-à-vis. Cet immeuble hybride révèle donc l'environnement hétéroclite qui l'entoure en revisitant les codes classiques de l'architecture. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Centre urbain Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Thibaut Robert Photographies : Antoine Houot

Décidément, l'île de Nantes (44) ne cesse d'inspirer les architectes ! Et les maîtres d'"uvre Marc Boixel et Nicole Garo ne font pas exception. Animé par la puissance de la Loire, du Quai de la Fosse ou encore de la grue Titan, ils imaginent l' " Îlot des Îles ", un bâtiment d'influence brutaliste à l'identité visuelle aussi forte que sa ville d'accueil. Avec pour unique matériau le béton, l'ensemble est un hommage à la brutalité de la ville et n'affirme le goût de ses concepteurs pour le dépouillement, le minimalisme et la minéralité des quais nantais. Le parallélépipède massif est percé de fenêtre en retrait, allégeant son enveloppe et permettant à ses résidents de bénéficier de lumière naturelle et de vues sur le Parc des Chantiers. " La nature, la lumière, la ville et l'histoire sont impressionnantes. " Marc Boixel et Nicole Garo, architectes Organisée en c"ur collectif d'îlot, la construction d'une surface de plancher de 6 910 mètres carrés enveloppe une cour intérieure accessible à tous les usagers de l'immeuble. Et des usagers, il y en a ! En effet, l'ensemble renferme des logements collectifs en étages, des maisons de ville sur les ruelles latérales, des ateliers d'artistes en rez-de-chaussée sur la promenade nord et des locaux d'activités sur le boulevard de la praire au Duc, située au sud. En référence à la figure de l'entrepôt nantais et des hangars ligériens, les façades sur cour sont bardées de bois sombre posé de manière verticale, réchauffé par la présence de nombreux végétaux dans l'espace extérieur. Un véritable hommage à la belle Nantes. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Mixte Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Garo Boixel Photographies : DR

Au c"ur des vignes du Lot-et-Garonne, Christophe Hutin entreprend la réhabilitation d'un séchoir à tabac en habitat contemporain. Une idée qui lui est venue suite à la demande nostalgique d'une cliente qui avait l'habitude d'y jouer étant enfant et qui souhaitait maintenant y vivre adulte. La figure du séchoir à tabac constitue un élément important du patrimoine culturel et historique de la région. Hors service depuis de nombreuses années, ce grand bâtiment noir n'était pourtant pas désuet pour tout le monde. Empreint de souvenirs pour son actuelle résidente, il convenait au maître d'"uvre de redonner à ce bâtiment sa dignité d'antan tout en l'inscrivant dans une démarche contemporaine. Une partie habitable y a donc été créée, tout en conservant les principes techniques du bâtiment, comme la ventilation transversale ou le bardage en bois vertical sombre, typique des constructions de cette typologie. La partie habitable est en réalité plus petite que la taille originelle du séchoir à tabac. Une perte d'espace compensée par la structure des pénates. Christophe Hutin a en effet réalisé la partie habitable sous la forme d'un cube en verre, conservant ainsi la notion d'espace et permettant à ses résidents d'admirer les charpentes originelle, éclairées en contre-plongée la nuit, grâce au plafond de verre. Les techniques utilisées pour cet habitat sont inhabituelles puisque celui-ci ne repose pas sur des fondations mais sur des pierres, en accord avec la stabilité structurelle première du séchoir à tabac. Comme quoi, les terrains de jeu de notre enfance peuvent se transformer en clin d'oeil en un lieu de vie quotidienne chaleureux, confortable et authentique. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Maison Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Christophe Hutin Photographies : DR

JOP 2024. La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) a annoncé le 13 décembre dernier, l'installation de son Conseil scientifique qui a tenu son premier séminaire. En interface avec le groupement Hysplex, chargé de l'exemplarité environnementale des futurs équipements, le Conseil pourra notamment participer aux choix sur les projets et les innovations.

" Rigot Stalars est avant tout l'histoire d'une rencontre et d'une volonté commune : celles d'un porteur de projet et d'un architecte souhaitant préserver les qualités architecturales d'un lieu historique tout en l'inscrivant résolument dans une modernité sensible. " C'est de cette manière dont les équipes de CAAU parlent de leur projet flexible et modulable installé à Dunkerque (59) : un pont entre passé, présent et futur. Installé " en parti " dans une ancienne manufacture de tissus, domaine d'activité qui a fait longtemps fait la gloire de la ville de Dunkerque, Rigot Stalars valorise le patrimoine historique et architectural de la région tout en l'inscrivant d'une esthétique actuelle et contemporaine. De cette réhabilitation émerge un " tiers-lieu ", point de convergence de nombreux programmes : espaces de coworking, siège de Work&co, bureaux, crèche, points de restauration ou encore école cohabitent sous le même toit dans une harmonie surprenante. Afin de préserver les façades de pierre ajourées du bâtiment existant, une unique construction neuve a été installée, accueillant une cafeteria et la crèche. Largement vitrée, sa présence même constitue une vitrine de l'architecture d'époque et s'ouvre sur le jardin d'eau adjacent.A l'intérieur du bâti ancien, l'organisation spatiale est conservée mais modernisée : fini les monte-charges dont les emplacements sont désormais dotés d'ascenseurs. Les murs épais sont agrémentés de nouvelles ouvertures, permettant de découvrir le site sous de nouveaux angles et de plonger les circulations dans une lumière naturelle diffuse et agréable. Concernant les aménagements, les maîtres d'"uvre misent sur des contrastes forts entre les époques et confrontent la brutalité du lieu à une épuration des éléments contemporain. Aux deux étages existants s'en ajoutent deux supplémentaires, créés par deux dalles de béton glissées entre les plateaux existants. Ces niveaux accueillent le pôle tertiaire " salles de réunion et bureaux multiples. Un exemple de réhabilitation réussie. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Mixte Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de CAAU Photographies : Julien Lanoo

Dans le 20ème arrondissement de la capitale, l'Atelier du Pont a réalisé 19 logements sociaux accompagnés d'un commerce. Confrontée aux rues et aux intérieurs d'îlots étroits de Belleville, cette opération revisite les codes d'une architecture faubourienne tout en affirmant une écriture plus contemporaine. Rue de Belleville, le projet se situe dans un quartier qui évolue en éradiquant progressivement l'insalubrité des îlots, notamment due à un tissu particulièrement dense. Consciente des problématiques et enjeux liés à cette urbanité, l'agence du Pont joue de la localisation du projet pour créer une continuité avec l'espace public tout en réinterprétant la morphologie et les usages au c"ur de l'îlot. Deux immeubles se font face en profitant d'une vaste cour intérieure plantée. Sur rue, le bâtiment exprime l'empilement et la stratification, tandis qu'une venelle se déroule dans la profondeur de la parcelle pour rejoindre le second immeuble. La façade intérieure habillée de vêture en tôle nervurée témoigne d'un vocabulaire contemporain qui distingue le c"ur d'îlot. Des boîtes-balcons prolongent les espaces de vies et permettent aux habitants de profiter d'un espace extérieur calme qui anime la cour intérieure. Disposés sous le porche, des portes vélos activent le rez-de-chaussée tandis que des caves en sous-sol sont attribuées à chaque logement. Chacune des deux constructions se divise en deux appartements par étage. La majorité des logements bénéficie d'une double orientation et certains d'une typologie traversante qui jouit de l'animation de la rue, mais aussi du calme du jardin intérieur. Les loggias, terrasses ou balcons, assurent l'intimité ainsi qu'un espace extérieur de qualité. Tout en respectant le confort des habitants, l'agence du Pont signe donc un projet qui réinterprète un système parisien historique et réussit le pari de conserver cette identité remarquable qui fait Belleville. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Centre urbain Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Atelier du Pont Photographies : Takuji Shimmura

Située à l'angle du boulevard Jules Verne et de la route de Paris de Nantes (44), La Haluchère abrite à la fois le Siège du PELNM, les bureaux de Pôle emploi ainsi qu'un programme de 37 logements. A la croisée du centre-ville et de la périphérie, le projet de Thibaud Babled relie également entres elles des entités éloignées avec brio. Trônant fièrement sur sa parcelle, l'ensemble de 5 105 mètres carrés semble au premier abord être un cube massif, un bâti brut laissant peu de place à la subtilité. Et pourtant, il n'est est rien ! Divisé en deux volumes parallélépipédiques translucides, le bâti accueille sur la façade nord les locaux de Pôle emploi aux rez-de-chaussée et ceux de Nantes Métropole sur les cinq niveaux restants, chacun des espaces bénéficiant d'une lumière naturelle diffuse grâce à l'omniprésence de percées. Juxtaposé à l'entité tertiaire, un volume surélevé à la toiture végétale délimite les parties vertes et espaces extérieurs.Au sud, des cabinets médicaux sont surplombés d'appartements. Le tout est minutieusement organisé autour d'une venelle intime sur laquelle donne la proue plus saillante des logements orientés plein sud et ponctués de larges balcons ensoleillés. Le pôle Erdre et Loire Nantes Métropole démontre de la subtilité de traitement qui se dissimule derrière la masse de la Haluchère. L'atrium, situé au c"ur de la construction, est un écrin de lumière, entièrement évidé. Constitué de couronnes de circulation ouvertes en béton agrémentées de garde-corps vitrés, l'ensemble est clair et rien n'obstrue les rayons du soleil. De la chaleur est ajoutée à cet espace aérien avec la présence de parquet et d'éléments de mobilier en bois. Un programme mixte qui mélange aussi les genres avec brio ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Mixte Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Thibaud Babled Photographies : DR

À l'ange du cours de Verdun et de la place Carnot, l'ancien hôtel de Nice devenu insalubre, a été détruit au profit de la construction d'un immeuble de 23 logements sociaux et d'un local commercial. Un défi confié à l'agence Clément Vergély Architectes qui fait renaitre de ces cendres cet ancien hôtel évoluant dans un quartier historique de Lyon. L'ancien hôtel de Nice a été construit en 1863 dans un tissu urbain singulier marqué par la tradition architecturale Lyonnaise. C'est la raison pour laquelle Clément Vergély a fait le choix de préserver l'homogénéité du secteur en réinterprétant cette architecture classique et ordonnée. Le vocabulaire utilisé est emprunté aux immeubles qui bordent le projet pour créer un linéaire de façade cohérent et produire une continuité urbaine. Trois registres sont présents : le soubassement à rez-de-chaussée, le corps principal ainsi que les soubassements Lyonnais en pierre de Villebois. La façade est régulièrement percée par de grandes baies verticales avec un double fenêtrage qui assure le confort thermique et acoustique. Ce dispositif forme un interstice étanche appropriable et produit une épaisseur intérieure habitée par des bibliothèques ou des placards. En rez-de-chaussée, un commerce s'ouvre sur l'espace public et assure l'activation du socle de l'immeuble. Une cour intérieure, connectée à la porte d'entrée, créer elle un espace tampon semi-privé où l'on retrouve les boîtes aux lettres et l'accès aux circulations verticales. Cette percée assure aussi un lien visuel avec la rue à l'image des " allées cochère ". Un large escalier surmonté d'une verrière distribue les sept étages chacun composés de trois logements. Toutes les habitations bénéficient d'une double orientation et certaines typologies traversantes offrent une vue sur la cour intérieure. Les typologies varient du T1 au T5. Un projet qui prouve que passé et contemporanéité peuvent s'accorder en harmonie ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Centre urbain Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Clément Vergely Photographies : Luca Battaglia, Emmanuelle Blanc et Pauline Chovet

Au croisement des rues Philippe de Girard et Pajol dans le 18ème arrondissement de Paris, ces 16 logements sociaux et deux locaux d'activité s'inscrivent en pointe d'îlot. Réalisée par l'agence Armand Nouvet Architecture et Urbanisme, cette opération remplace deux immeubles insalubres à proximité de la ZAC Pajol. La situation singulière de cette petite parcelle triangulaire a poussé les architectes à travailler l'expression urbaine du bâtiment. Avec une grande visibilité depuis l'espace public, l'immeuble qui évolue sur deux parcelles, manifeste un vocabulaire contemporain tout en assumant une localisation stratégique. L'opération affirme sa monumentalité par l'empilement régulier de larges portiques en béton brut tout en conservant une intimité nécessaire à ce type de programme. De grandes baies en mélèze percent ces façades claires et baignent les appartements de lumière naturelle. Surmontés de six étages de logements, deux grands commerces s'ouvrent en rez-de-chaussée sur la rue tandis que la loge du gardien, le hall d'entrée et le sas traversent visuellement le volume en connectant les deux rues. Les trois premiers niveaux de logements s'organisent autour d'un T2, un T3 et un T5 tandis que les deux derniers jouent d'un assemblage particulier en intégrant un T5. Les circulations verticales placées au centre autorisent les appartements à dérouler leurs pièces le long des façades pour maximiser l'apport de lumière. Ce plan tournant permet à toutes les habitations d'avoir une double orientation. Deux appartements profitent alors d'une large vue dégagée tandis que le troisième, qui s'adosse à une petite courette, profite d'une typologie traversante. Des loggias - accessibles depuis le salon où les chambres -offrent un espace tampon qui accentue la notion d'intimité et permet la ventilation et l'éclairage naturel des salles de bains. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Centre urbain Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Armand Nouvet Architecture et Urbanisme Photographies : Clément Guillaume

Avec le paysage méditerranéen en ligne de mire, les équipes de Fernandez & Serres proposent un établissement scolaire élégant et épuré, en écho aux collines de Cannes et à la lumière du Sud. Un hommage à la notion de temps méridionale, si particulière. On se souvient des petites écoles communales en pierre du village de nos grands-parents, proches de l'église ou de la mairie, simples bâtiments en pierre enveloppant la cour de récréation. L'école cannoise (06) Jacqueline de Romilly s'inscrit à l'opposé de cette architecture vernaculaire, empruntant son raffinement aux musées et autres espaces culturels. Comprenant 9 classes de maternelle et 14 de primaire, l'ensemble scolaire de 5 000 mètres carrés accueille les jeunes enfants dans des conditions exceptionnelles, rares pour un programme de cette typologie. L'opération comprend également la création d'un parking de 2 500 mètres carrés, de 80 mètres carrés de logement et d'un large gymnase de 800 mètres carrés. Installée sur une pente orientée vers l'intérieur des terres, embrassant les contreforts des Alpes, l'établissement réinterprète les éléments phares du paysage de la région et prend place dans cette topographie complexe grâce à un jeu de déblais / remblais. La minéralité du sol sur lequel elle se pose se prolonge dans la matérialité du bâtiment. Monolithe de béton et façades de pierres en travertin constituent l'âme et l'identité de l'édifice sur lequel les rayons du soleil offrent des variantes de tonalités au fur et à mesure qu'avance le jour. Une lumière qui ne faiblit pas une fois les murs épais franchis puisque, grâce à la présence de sheds, le lieu bénéficie d'un éclairage zénithal diffus, créant une atmosphère paisible, propice à l'apprentissage. De quoi se concentrer dans les meilleures conditions ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Enseignement / Maternelle, primaire, secondaire Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Fernandez & Serres Photographies : DR

Les terrasses blanches ne surplombent pas que les côtes grecques ! La preuve à Clichy-la-Garenne (92) où la Villa Inattendue abrite espaces tertiaires, logements et ateliers d'artistes. Un programme peu commun qui fait écho à la diversité des activités " entrepôts, garages, petites industries etc ", propre aux communes de la banlieue proche. Et l'originalité ne s'arrête pas là.... Au contraire des barres de logement et des coeurs d'îlots vastes et plantés, le projet de Badia Berger s'inspire des villas parisiennes qui rassemblent des maisons mitoyenne en un unique ensemble. Organisé de part et d'autre d'une allée centrale, les différents volumes sont décalés en quinconce, rythmant ainsi le projet pourtant caractérisé par des façades enduites blanches et une sobriété de matériaux. L'ensemble comprend un bâtiment de bureaux et deux ensembles de logements se faisant face. L'un est un petit collectif locatif social en bande de quatre niveaux dont le rez-de-chaussée est occupé par des ateliers d'artistes orientés Nord-Est. L'autre est un collectif en accession libre constitué de trois constructions de 5 étages organisés en gradin bénéficiant de séjours et de terrasses orientés plein Sud. Grace à l'homogénéité des façades immaculés, la Villa Inattendue " bien qu'abritant une multitude de programmes ", demeure une opération cohérente et unifiée. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Mixte Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Badia Berger Photographies : Takuji Shimmura

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Il va y avoir du sport à Boulogne-Billancourt (92) ! Lancé en 2014, le projet colossal de restructuration et de réaménagement du Centre sportif Le Gallo est enfin achevé. Comprenant divers terrains, des tribunes ainsi que des vestiaires, des bureaux et un club house, l'ensemble de plus de 40 000 mètres carrés est aujourd'hui prêt à accueillir les sportifs des Hauts de Seine. Inséré entre le centre ville et les quais de Seine, le complexe articule entre eux les différents pôles sportifs extérieurs (football, athlétisme et rugby). Conçu sur un plan en L, le bâti horizontal principal est revêtu de lames de peuplier rétifié verticales, filtrant la lumière du soleil et créant une dynamique et un rythme vivant. Le tout est entrecoupé de larges bandes vitrées connectant les club house à leur terrain respectif. Le Gallo, de par sa proximité avec le fleuve, est placé sur une zone inondable. Ainsi, des batardeaux amovibles et des surélévations protègent les équipements. L'aile ouest est dédiée à l'univers du rugby mais également à celui du tennis. En effet, en plus d'abriter les gradins extérieurs, la zone dissimule la halle tennis " venant compléter les six terrains couverts de l'ancien bâtiment adjacent ", ainsi que son club house " celui dédié au rugby étant également placé dans un autre volume. Dotée de sheds constituant une nappe de poutre treillis, cette halle est baignée d'une lumière diffuse et bénéficie d'une ventilation naturelle. La partie sud est également agrémentée d'une afin de permettre aux amateurs de football et d'athlétisme d'assister aux rencontres sportives, les deux disciplines partageant le même espace. Une terrasse extérieure couverte surplombe les gradins et les vestiaires et offre une vue panoramique sur l'ensemble du complexe sportif. Enfin, un volume ajouré (toujours en résille de bois) termine l'ensemble et abrite les bureaux et divers locaux techniques. De quoi ravir les amateurs de nombreuses disciplines ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Sport Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Bruno Mader Photographies : Sergio Grazia

Parc d'activité typique des années 80, la technopole de Brabois (54) a la particularité d'être implanté au beau milieu d'une forêt. Un environnement boisé avec lequel l'architecte Aurélie Husson du Studiolada n'hésite pas à jouer pour la conception d'un laboratoire dermatologique dont l'allure se situe à mille lieux des espaces médicaux froids traditionnels. Peuplés de feuillus, le Bois de la Champelle voit un drôle d'arbre émerger de sa terre : Codexial, un laboratoire dermatologique à la géométrie simple revêtue d'une seconde peau faite de fines lames d'aluminium brun positionnées verticalement. Une succession d'élément métallique dont les tonalités proches de la menuiserie font écho à un site arboré, tranchant ainsi avec les façades en béton " précoffrés thermiques ", et l'aspect quasi-brutaliste de l'ensemble de 700 mètres carrés. " Un vocabulaire de matière brut est utilisé volontairement comme matériaux nobles. Cet aspect tranche avec les ambiances traditionnellement aseptisées des laboratoires. " collectif Studiolada Le projet, au plan en U, s'organise autour d'un patio central, reliant ainsi les espaces de travail à l'extérieur. Une connexion essentielle intensifiée par la présence de larges fenêtres permettant aux bureaux et salles de réunion réparties sur trois niveaux d'être constamment baignées de lumière naturelle. A l'intérieur règne une atmosphère chaleureuse, due aux vues sur la forêt et à la présente de bois de hêtre dans les aménagements. Une espace tertiaire pas comme les autres niché en plein c"ur d'une sylve luxuriante. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Tertiaire / Neuf Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Studiolada Photographies : Ludmilla Cerveny

" On m'a vu dans le Vercors " ... admirer le nouveau siège Korus érigé par l'Autre Fabrique dans le petit village de l'Isère, La Murette (38). La compagnie, qui a fêtera bientôt ses 30 ans d'activités, est spécialisée dans la conception et l'aménagement des espaces tertiaires, bancaires et commerciaux. Et si les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés, pas question pour eux de faire honneur à cet adage ! Début 2017, Charles Marcolin " fondateur de Korus ", a la (pas si) folle idée de rassembler ses équipes dans un lieu de travail collaboratif, plus proche de la grande collocation que du monde de l'entreprise, où le vivre ensemble et la communication seraient au c"ur du projet avec pour contrainte de ne pas délocaliser les équipes travaillant depuis 1998 sur les collines de Bavonne. Si les collaborateurs de Charles Marcolin étaient auparavant répartis dans un bâtiment horizontal de deux étages, ils officient désormais dans l'ancien hangar, transformé en espace tertiaire 2.0 de 1 410 mètres carrés à l'aménagement intérieur situé entre manufacture et grange rurale. Pour arriver à un tel résultat, les concepteurs ont dû répondre à quatre enjeux capitaux : ils devaient imaginer un lieu de travail flexible, ouvert et partagé ; stimuler la créativité des salariés de Korus ; créer une dynamique d'exemplarité, faisant du nouveau siège la vitrine de la marque et faire du bâtiment un ensemble responsable et durable. Ne gardant que la charpente et la couverture de l'ancien lieu de stockage, les maîtres d'"uvre ont pris le parti de remplacer les façades latérales par des murs à ossature bois revêtus d'un bardage en douglas pré-grisé aux ondes verticales aléatoires et percés de larges ouvertures offrant des vues sans pareil sur l'environnement verdoyant du site. Une mezzanine en ossature métallique complète l'ensemble et est accessible grâce à un escalier-amphithéâtre réalisé à partir de panneaux de lamibois en hêtre régional. Il dissimule le local technique et des espaces de rangement et bénéficie en même temps d'une fonction de forum permettant l'organisation de réunion durant lesquelles les employés prennent directement place sur les marches dotées de coussins. Le hangar accueille également, en plus de cet openspace informel, trois salles de réunions " implantées contre le pignon aveugle du bâtiment existant ", des cabines acoustiques, des box ainsi qu'un espace de concentration. Attention, smartphones interdits !Pour contrebalancer cette atmosphère studieuse, les équipes de conception ont installé des espaces récréatifs dans l'ancien siège adjacent, qu'ils ont nommé " La Ruche ". C'est d'ailleurs par cet endroit où se succèdent réunions spontannées, pauses et conversations sur le pouce que le visiteur pénètre dans les locaux de Korus. Véritable lieu d'effervescence, " La Ruche " se prolonge aussi à l'extérieur grâce à deux terrasses : une petite au nord et une grande au sud comprenant une ombrière et des emmarchements béton donnant sur la vallée. De quoi (presque) passer sa vie au travail ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Tertiaire / Réhabilitation Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de L'Autre Fabrique. Photographies : Luc Boegly

Le 1er de l'avenue parisienne de Lowendal (7e arrondissement) respire à nouveau ! Jadis un bâtiment d'après-guerre rapidement érigé afin d'y accueillir le Ministère de la Reconstruction, l'immeuble fait peau neuve et abrite désormais les bureaux de la Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche du Ministère de l'Agriculture (DGER). Massif dans un environnement post haussmannien délicat, l'ensemble à l'entrée monumentale détonnait dans un paysage parisien typique. L'enjeu pour les équipes d'Ellena Mehl était donc de réhabiliter cette construction datant de 1947 en l'adaptant à son milieu léché tout en l'inscrivant dans une architecture contemporaine et actuelle. Adieu donc imposante entrée ! Si les éléments structuraux principaux en béton ont été conservés, c'est aujourd'hui à travers des portes et une façade vitrée reflétant les vues alentours grâce à différents plans que les visiteurs accèdent au bâtiment de 3 383 mètres carrés. Positionné sur un angle, le bâtiment bénéficie d'une forme triangulaire originale, enveloppant les deux rues sur lesquelles il s'étale de façades blanches. Cet aspect géométrique permet la création d'un jardin central composé d'un abri vélo, d'un espace fumeur et d'un potager installé dans des cerclages en osier. L'intérieur, réparti sur trois étages, s'inspire de l'architecture vernaculaire de la capitale : murs immaculés et parquet collé en chêne confèrent une élégance et une chaleur aux différents bureaux " partagés par deux à trois personnes ", et aux salles de réunion articulés entre eux par un couloir traversant. Le projet d'Ellena Mehl redonne de la douceur et de la légèreté à un bâtiment qui en avait bien besoin. Ouf, on souffle enfin ! Pour en savoir plus, visitez le site de Photographies : Hervé Ellena et Schnepp Renou

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