Il y a 8 ans et 86 jours
POPCORN : Art, design et cinéma
Dans le cadre de la 10e Biennale de design de Saint-Étienne, le Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole " MAMC pour les intimes ", a choisi d'explorer les rapports existants entre art, design et cinéma avec l'exposition POPCORN. Art, Design et Cinéma. Un titre tripartite pour une approche transdisciplinaire présentant un corpus non-exhaustif d'"uvres d'art, photos, projections, objets et mobilier.
Il revient donc aux deux commissaires de l'exposition, Alexandra Midal et Sébastien Delot, de tisser un lien entre ces trois domaines, dont deux sont apparus de manière quasi-simultanée au XIXe siècle. Pour cela, les deux comparses ont choisi comme étendard la figure du popcorn car associée " aux formes pop du divertissement " et " aux technologies mass-médiatiques : la radio, la télévision et surtout le cinéma et, dans un autre registre, au micro-ondes ". Entre maïs soufflé, art, design et cinéma, il n'y a donc qu'un pas ou plutôt quatre séquences ici déroulées : " cinéma et usine ", " vers la lune ", " leçon de cinéma " et " western ".
Le tout premier film de l'histoire La sortie de l'usine Lumière, réalisée par les frères du même nom, fait office d'introduction et entre particulièrement en résonance avec la thématique de la Biennale de design de Saint-Étienne " Working promesse " les mutations du travail ". Plus loin, la vidéo de Georges Méliès Le voyage dans la lune présente quant à elle un moyen pour les travailleurs de fuir la réalité du travail. Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles... Parmi les différents supports exposés, le spectateur découvre également une série de photographies du couple de designers américains Charles et Ray Eames prises sur des tournages de Billy Wilder durant une vingtaine d'années, démontrant l'importance d'une approche interdisciplinaire dans la conception d'objets et de mobilier. Une leçon de cinéma pour une leçon de design, comme l'affirmait par ailleurs leur confrère Roger Tallon, amateur de westerns.
Par la diversité de leurs formes d'expression, les croisements entre art, design et cinéma présentés dans le cadre de l'exposition POPCORN ouvrent donc un champ d'interprétation infini.
Photographies :
1- Paul Facchetti, Brigitte Bardot, 1948, photographie couleur cibachrome. Collection MAMC. Crédit photo : YvesBresson / MAMC © ADAGP, Paris 2016
2- Charlie Chaplin, Les Temps Modernes, 1936, capture. MK2 tous droits réservés
3- Richard Prince, Untitled (Cowboy), 1980-1986. Collection du Frac des Pays de la Loire. Photo : Bernard Renoux © Adagp, Paris 2017
Pour en savoir plus, visitez le site du MAMC de Saint-Étienne Métrople et de la Biennale de design de Saint-Étienne
Il y a 8 ans et 86 jours
Karawitz : Marly House
Implanté dans la ville Marly-le-Roi (78), le projet de l'agence Karawitz a pour ambition de réduire la frontière qui existe bien souvent entre espace public et privé dans les quartiers pavillonnaires constellés de clôtures.
Dans ce but, les architectes ont choisi d'ouvrir cette maison marlinoise sur l'extérieur. À l'inverse des habitations voisines situées en retrait de la rue, la demeure est disposée à l'entrée de la parcelle discrètement délimitée par une clairevoie qui laisse traverser le regard des passants.
La volumétrie du bâtiment éveille également la curiosité : le rez-de-chaussée perché sur des pilotis semble ainsi léviter au-dessus du sous-sol semi-enterré qui accueille l'entrée et la chambre d'amis. Sa forme asymétrique et son revêtement de bois en claustras rompent en outre la monotonie du complexe résidentiel dans lequel il prend place.
À l'intérieur, l'agence Karawitz habille l'ensemble des surfaces et le mobilier de blanc immaculé, amplifiant la luminosité naturelle apportée par les nombreuses baies vitrées du lieu. Marly House est donc une maison familiale qui célèbre la connexion entre intérieur et extérieur.
Pour en savoir plus, visitez le site de Karawitz