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Résultats de recherche pour milliard

(5575 résultats)
Il y a 2 ans et 104 jours

Vestas, numéro un mondial de l'éolien, dans le rouge en 2022

Vestas, affecté par la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, et leur répercussion sur les coûts des turbines, a perdu 1,572 milliard d'euros, contre un bénéfice net de 134 millions en 2021. C'est la première fois depuis 2013 que le groupe enregistre des pertes nettes.Le chiffre d'affaires a reculé de 7%, à 14,49 milliards et la marge opérationnelle (EBIT) hors exceptionnels est de -8%."Vestas et l'industrie éolienne étaient prêtes à fournir des solutions pour répondre à la crise énergétique, mais elles ont été limitées par l'augmentation des coûts, les défis logistiques, les conceptions de marché et les processus d'autorisation obsolètes", ont noté les dirigeants du groupe dans le rapport annuel.Le groupe, qui avait lancé fin janvier un avertissement sur résultats à cause de retards et provisions sur un modèle d'éolienne au cours du quatrième trimestre, table sur des résultats timides en 2023 avec des ventes comprises entre 14 et 15,5 milliards et une marge opérationnelle hors exceptionnels de 3%.Peu après l'ouverture de la Bourse de Copenhague, l'action Vestas prenait près de 2% à 08h40 GMT dans un marché en légère hausse (+0,55%).
Il y a 2 ans et 105 jours

Hexaom affiche un chiffre d'affaires 2022 en hausse, avec une "bonne visibilité" pour 2023

RÉSULTATS. Le premier constructeur français de maisons individuelles dépasse, en 2022, le milliard d'euros de chiffre d'affaires. Son résultat opérationnel devrait se situer tout juste "à l'équilibre", plombé par l'activité de rénovation BtoB.
Il y a 2 ans et 106 jours

2022 : la transition bas carbone égalise les énergies fossiles en termes d'investissements

Dans le monde, les investissements dans la transition énergétique ont bondi de 31% en un an, pour atteindre 1.100 milliards de dollars, un montant quasiment identique à ceux dédiés aux énergies fossiles.
Il y a 2 ans et 106 jours

Holcim accélère sur le marché des systèmes de toiture

ACQUISITION. Le cimentier suisse, Holcim, qui vise les 30% de chiffre d'affaires pour sa division Solutions & Products d'ici à 2025, annonce avoir signé un accord pour acquérir un acteur des systèmes de toiture. Montant de l'opération : 1,2 milliard d'euros.
Il y a 2 ans et 106 jours

Enel met le paquet sur les panneaux solaires pour s'affranchir de la Chine

La création de cette gigantesque "chaîne de production nationale" constitue "un mouvement stratégique pour l'Italie et l'Europe", a déclaré lundi le PDG d'Enel, Francesco Starace, lors d'une visite du chantier.D'ici la mi-2024, l'usine 3Sun devrait ainsi voir passer sa capacité de production annuelle à 3 gigawatts, contre 200 mégawatts actuellement, ce qui en fera "la plus grande usine de panneaux solaires d'Europe", selon Enel. Le groupe italien dépassera à ce moment-là l'usine de panneaux photovoltaïques du groupe suisse Meyer Burger située à Freiberg, dans l'est de l'Allemagne, d'une capacité annuelle de 400 mégawatts qui devra être portée à terme à 1 gigawatt.L'investissement dans cette "gigafactory" s'élève à 600 millions d'euros, dont 188 millions d'euros provenant de Bruxelles via le Fonds pour l'innovation et de Rome via le plan de relance européen post-Covid."Cet investissement a une forte signification politique, qui est celle de libérer notre pays de la dépendance étrangère, surtout de la Chine", y compris dans les énergies renouvelables, a commenté à Catane Gilberto Pichetto Fratin, ministre italien de l'Environnement.La Chine est le premier producteur mondial de panneaux solaires et en exporte une grande partie en Europe. Le projet à Catane, qui devrait être suivi d'un autre aux Etats-Unis, devrait créer 900 emplois directs et 1.000 indirects d'ici 2024, précise Enel dans un communiqué.Les travaux d'expansion ont commencé en avril 2022 et devraient être achevés en deux phases, avec 400 mégawatts opérationnels à partir de septembre 2023, avant la pleine capacité de 3 gigawatts prévue en juillet 2024.Cette augmentation de la capacité de production de panneaux solaires devrait permettre d'éviter le rejet de près de 25 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère pendant leurs dix premières années d'exploitation, selon les calculs d'Enel.De même, cette extension de l'usine devrait éviter l'achat de près de 1,2 milliard de m3 de gaz par an, remplacés par de l'énergie renouvelable produite dans le pays, contribuant ainsi à diminuer la dépendance de l'Italie de la Russie dans ce domaine.Enel a été l'un des premiers géants de l'énergie à avoir pris le virage du développement durable. Les énergies renouvelables représentent désormais 48% du total de sa production, contre 40% d'origine thermique et 12% d'origine nucléaire.Sa filiale Enel Green Power a porté sa capacité d'énergies renouvelables dans le monde à 59 gigawatts en 2022, l'augmentant de 5,2 gigawatts.
Il y a 2 ans et 107 jours

La présence de TotalEnergies en Irak crée des tensions mais Bagdad espère négocier

S'exprimant sous couvert de l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet, un haut responsable gouvernemental irakien a confié à l'AFP que TotalEnergies était "mécontent et (avait) décidé de se retirer d'Irak", sans donner plus de détails.Sollicité par l'AFP, TotalEnergies n'a souhaité faire "aucun commentaire".L'entreprise française a signé en septembre 2021 un ambitieux contrat de 10 milliards de dollars avec l'Irak. Mais le partenariat tarde à se concrétiser et les médias se font régulièrement l'écho de discordes."Nous nous sommes donné du temps pour poursuivre le dialogue et arriver à une solution satisfaisante (...) au sujet de certains points de contentieux, dont le pourcentage de participation au projet", a indiqué à des journalistes le porte-parole du ministère irakien du Pétrole, Assem Jihad.Il a expliqué à l'AFP que les autorités irakiennes souhaitaient participer à hauteur de 40% aux investissements, contre 60% pour TotalEnergies.Le géant français des hydrocarbures souhaite, lui, réduire la participation irakienne, selon une source au ministère irakien du Pétrole.Concernant la durée des négociations, M. Jihad a reconnu "un délai qui pourrait durer plusieurs mois".Bagdad est "favorable" à un maintien de l'accord, a précisé M. Jihad qui n'a pas voulu commenter des informations sur le départ d'Irak d'employés de TotalEnergies. "vous pouvez poser la question à Total", a-t-il dit aux journalistes.Le contrat porte sur la construction d'unités de récupération, de collecte et de traitement de gaz pétrolier sur trois champs différents. Il prévoit aussi la construction d'une unité de grande capacité de traitement d'eau de mer, ainsi que d'une centrale électrique photovoltaïque de 1 GW de capacité qui fournira le réseau de la région de Bassora (sud).Les tensions interviennent quelques jours après la première visite à Paris du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani. Au cours de cette visite, M. Soudani avait signé avec le président français Emmanuel Macron un "traité de partenariat stratégique".
Il y a 2 ans et 110 jours

Le Mexique invite "tous les pays" à investir dans sa transition énergétique

Plusieurs dizaines d'ambassadeurs ont été invités sur le site de Puerto Peñasco, dans un paysage désertique au bord du golfe de Californie, pour voir le déploiement de milliers de panneaux solaires fabriqués en Chine."Nous voulons inviter tous les pays du monde, toutes les entreprises du monde" à "participer, investir, faire partie de l'avenir du Mexique" a déclaré Marcelo Ebrard devant, entre autres, les représentants des États-Unis, de l'Union européenne, de la France, de l'Italie et de la Suisse.La première partie de la centrale solaire doit être inaugurée en avril par président Andres Manuel Lopez Obrador, d'après les autorités mexicaines. "Dans son étape finale" le parc aura une capacité de 1.000 mégawatts", d'après la Comission fédérale d'électricité (CFE, publique). Une fois terminée, la centrale pourra alimenter 1,6 millions d'usagers, et la CFE chiffre cet investissement à un total de 1,6 milliard de dollars.M. Ebrard et l'envoyé spécial des États-Unis pour le climat John Kerry ont avaient fait des annonces communes lors de la dernière COP27 en Égypte. Le Mexique partage avec les Etats-Unis l'objectif de décarboner son économie d'ici 2035.Lors de la COP le gouvernement mexicain a présenté un "plan d'investissement préliminaire" en faveur des énergies renouvelables à hauteur de "48 milliards de dollars d'investissements".Mais les les Etats-Unis, principal partenaire du Mexique, s'opposent publiquement à la nouvelle politique énergétique du Mexique, qui prévoit de renforcer la part des entreprises publiques dans la production électrique. Cette réforme menace des milliards d'investissements privés étrangers selon les États-Unis, qui ont appelé à des mesures dans le cadre du traité de libre-échange d'Amérique du Nord.
Il y a 2 ans et 110 jours

Les Emirats s'apprêtent à démarrer l'une des plus grandes centrales solaires au monde

La centrale Al Dhafra "a commencé à produire ses premiers kilowattheures en fin d'année dernière et devrait être mise en service avant l'été", a affirmé à l'AFP Olivier Bordes, à la tête de l'entreprise pour le Moyen-Orient.Situé en plein désert, à 35 kilomètres au sud d'Abou Dhabi, le projet présenté comme "la plus grande centrale solaire à site unique au monde" est détenu à 60% par les compagnies publiques émiraties, TAQA et Masdar, le chinois Jinko Power Technologie et le français EDF se partageant les 40% restant.Les panneaux photovoltaïques, installés sur une surface totale de 20 kilomètres carrés --soit un cinquième de la superficie de Paris-- auront à terme la capacité de produire 2,1 gigawatts (GW) et pourront "proposer de l'énergie décarbonée à 160.000" foyers, a affirmé à l'AFP Olivier Bordes.En visite mardi sur le site, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire s'est félicité de la "coopération extrêmement étroite" entre la France et les Emirats arabes unis dans le domaine des énergies renouvelables.Le pays du Golfe, qui est l'un des plus grands exportateurs de pétrole au monde, accueillera fin novembre une conférence de l'ONU sur le climat, d'ores et déjà controversée.Le président de sa compagnie pétrolière nationale, désigné président de la COP28, Sultan Al Jaber, ne manque pas une occasion de souligner l'importance des hydrocarbures pour l'économie mondiale.Mais les Emirats investissent aussi massivement dans les énergies propres, avec l'ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Selon un communiqué publié mardi par Masdar, l'entreprise émiratie d'énergies renouvelables, les projets franco-émiratis ont permis d'installer plus de 6,2 GW de capacité de production d'énergies propres aux Emirats et ailleurs dans le monde, pour un montant de plus de 6 milliards de dollars (5,5 milliards d'euros).Bruno Le Maire, qui s'est rendu aussi en Arabie saoudite et au Qatar, a dit vouloir "accompagner" les pays pétroliers de la région dans la voie de la "décarbonation", en développant des projets dans les énergies renouvelables, le nucléaire, notamment en Arabie saoudite, et l'hydrogène vert.
Il y a 2 ans et 111 jours

Dans les corons de l'ex-bassin minier, la rénovation thermique "change la vie"

Une brume glacée baigne Bully-les-Mines, commune du Pas-de-Calais entourée de terrils. Attablée dans sa cuisine, Sylviane Niebojewski, 60 ans, caresse du regard sa vieille maison de mineurs, depuis peu "remise à neuf".Habitante de la cité "depuis toujours", elle y a connu les corons "sans salle de bains, ni chauffage central", longtemps chauffés au charbon. Puis ce pavillon autrefois "difficile à chauffer"."On avait un tout petit radiateur dans la cuisine, rien dans la salle de bains, un immense couloir glacé. L'hiver on était gelés, même en poussant le chauffage à 22-23°C. J'allumais aussi un poêle à pétrole", se remémore-t-elle. Depuis 2021, et la réhabilitation menée par le bailleur Maisons et Cités, "avec le thermostat à 19°C, on a chaud, notre consommation de gaz a baissé de 40%", se réjouit-elle.Cela représente "une économie de 50 euros mensuels, vraiment bienvenue", pour un couple aux ressources d'environ 1.100 euros, permettant de "partir un peu plus en vacances" ou s'offrir quelques loisirs.Le chantier l'a contrainte à déménager six mois dans une maison voisine, comme la majorité des locataires de cette cité centenaire, rénovée dans le cadre de l'engagement pour le renouveau du bassin minier (ERBM).Passoires thermiquesInitiée en 2017, cette politique prévoit la rénovation de 23.000 passoires thermiques sur dix ans, accompagnée d'une "requalification" de l'espace public, et d'actions pour l'emploi. Elle vise à réparer ce territoire d'1,2 million d'habitants, aux taux de pauvreté record et corons vétustes, même si partiellement classés au patrimoine mondial de l'Unesco.Estimée à 2 milliards d'euros, la réhabilitation thermique est financée par deux bailleurs sociaux, largement subventionnés, notamment par l'Etat (100 millions), la Région (30 millions) ou les intercommunalités (70-80 millions)."Nous emmenons des maisons classées E, F, G, vers une étiquette C ou BBC (bâtiment basse consommation)", résume Jean-François Campion, directeur général de Maisons et cités, gestionnaire de 90% des logements.Chaque logement est "refait du sol au plafond": les murs, curés, sont garnis d'un isolant de 12 cm, les revêtements, portes et fenêtres remplacés, des cloisons abattues. Le loyer "peut légèrement évoluer", d'une vingtaine d'euros pour un loyer de 400.L'ERBM a permis de doubler le rythme des rénovations, "prioriser les cités les plus fragiles", et "aller plus loin sur le bouquet de travaux", salue Marie Cornillon, directrice générale adjointe du second bailleur, SIA Habitat.Un projet précurseur: la loi "Climat et Résilience", votée en 2021, interdira de louer des logements classés G dès 2025, et F en 2028. En France, 5,2 millions de résidences principales étaient en 2022 des "passoires énergétiques", selon l'Observatoire national de la rénovation énergétique. Le parc social reste le mieux loti: 9,5 % d'étiquettes F/G, contre 18,8% pour le privé."Urgence à agir"Dans l'ex-bassin minier, à mi-parcours, fin 2022, environ 7.000 logements miniers étaient réhabilités, et plus de la moitié des chantiers lancés, selon plusieurs sources.Bailleurs et élus reconnaissent un "léger retard", lié à la crise sanitaire ou aux "tensions" sur les métiers de la construction.Mais "les engagements seront tenus", promet le préfet des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, qui pointe "l'urgence à agir", pour "soutenir" les ménages, "maintenir" ce patrimoine unique, et "répondre aux enjeux écologiques".De Béthune à Valenciennes, les habitants interrogés par l'AFP saluent majoritairement le travail mené. Comme Claudie Trifi, 58 ans, heureuse d'être débarrassée de ses vieux châssis abîmés, ou de sa toiture nue, "sans rien entre le plafond et les tuiles".C'est "beaucoup plus confortable, économe, moderne", se réjouit aussi Christelle Cauvez, 49 ans, fille de mineurs.Partout, des façades vermillon éclatantes et jardinets clôturés tranchent avec les briques fanées des maisons voisines.Ceux qui attendent leur tour sont souvent impatients. "Rénover? Il serait temps! L'été, on vit dans un four. L'hiver, je dors en pull", lâche à Lens Emilia Lequien, 41 ans. Elle craint "l'explosion des prix" du gaz, elle qui "y laisse déjà 2.500 euros" annuels."Amortisseur"Avec l'isolement par l'intérieur, imposé par le classement Unesco, "c'est plus petit, les meubles ne rentrent plus", regrette toutefois, dans une rue voisine, Micheline Fruchart, 75 ans.Quelques rares habitants déplorent eux des "malfaçons", essentiellement dans les premières cités rénovées. Président d'un collectif d'habitants à Hornaing, Jacky Saraïs a du "se battre" avec habitants et élus, pour faire réparer les défauts d'une cinquantaine de logements."On a essuyé les plâtres", mais les problèmes sont "quasiment résolus", tranche le maire Frédéric Delannoy, président de la communauté de communes du coeur d'Ostrevent.En s'attaquant "vite et fort" aux cités les "plus dégradées, reléguées", cette politique lutte contre "le sentiment d'abandon" éprouvé localement, salue son homologue de la porte du Hainaut, Aymeric Robin.Même si, avec la crise énergétique, "le gain de pouvoir d'achat attendu se transforme en amortisseur".Béton de chanvre, laine de bois: les bailleurs ont aussi "expérimenté" des matériaux biosourcés. Mais seulement sur une "fraction" des volumes. Un regret pour M. Robin: "on aurait pu aller plus loin" trouver des "process innovants, écologiques" et "duplicables rapidement".
Il y a 2 ans et 111 jours

Recticel Simfocor® reçoit le label d'efficience environnementale Solar Impulse

Ce label est attribué à des produits, services ou procédés alliant des performances environnementales et économiques. Cela signifie également que Simfocor® rejoint la liste de la Fondation Solar Impulse des #1000+ Solutions sélectionnées pour leur contribution à une croissance économique durable.Simfocor® fait partie de la gamme innovante d'isolation « Recticel Silence » qui est actuellement commercialisé en France et en Espagne.Un isolant thermo-acoustique recyclé pour les cloisonsEn France, le coût social des nuisances sonores s'élève à 147 milliards d'euros en 2021, soit près du double du coût relevé en 2016*. Le problème est accentué par une tendance générale vers des logements plus petits et des bâtiments collectifs. Simfocor® relève ce défi avec une solution thermo-acoustique conçue pour les cloisons. Facile à poser soi-même, les panneaux Simfocor® se glissent entre les montants métalliques de la cloison et sont recouverts par une plaque de plâtre d'une épaisseur minimum de 12,5 mm. Ainsi, Simfocor réduit l'intensité sonore d’une pièce à l’autre jusqu'à 84 %, ce qui représente une amélioration de 8 dB ΔRw, tout en offrant de bonnes performances thermiques. Simfocor® est également une innovation respectueuse de l’environnement. Il est composé de mousses PU recyclées provenant d’anciens matelas, leur offrant ainsi une seconde vie en tant que matériau de construction.La Fondation Solar ImpulseLe label Solar Impulse a été initié par l'explorateur visionnaire Bertrand Piccard, qui a réalisé en 2016 le premier tour du monde en avion électrique à énergie solaire. La Fondation cherche à relever les défis du développement durable tout en assurant la viabilité économique.Simfocor® apparaît désormais dans le « Solutions Explorer de la Fondation », un moteur de recherche unique qui présente des solutions climatiques viables.Cette certification reflète la quête continue de Recticel en matière d'innovation durable et son engagement vers un objectif global de zéro émission nette d'ici 2050.*CNB-Ademe sondages publiés en 2021 et 2016
Il y a 2 ans et 112 jours

Kaufman & Broad en croissance en 2022, prêt pour des mois plus moroses

Pour son exercice 2021-2022 (décalé d'un mois, de décembre à novembre), Kaufman & Broad a dégagé un chiffre d'affaires de 1,31 milliard d'euros, en hausse de 2,5%. Soit moitié moins que l'objectif qu'il s'était fixé début 2022 (5%), avant de le revoir à la baisse en octobre.Il a livré 6.000 logements, essentiellement des appartements, un peu moins qu'en 2021 (6.200), mais pour un chiffre d'affaires supérieur (1,15 milliard contre 1,11).Pour 2023, le promoteur, qui fait construire très majoritairement en zones tendues, où les besoins de logements sont les plus élevés, table sur une hausse de son chiffre d'affaires à 1,5 milliard.Le grand chantier de réaménagement du quartier de la gare d'Austerlitz à Paris, purgé de tout recours depuis octobre après une longue bataille judiciaire, lui donne de belles perspectives.Ce "chantier complexe", dont doivent sortir des bureaux et un hôtel, devrait prendre "à peu près cinq ans", selon le PDG Nordine Hachemi. L'année devrait commencer avec une baisse des volumes de ventes, prévoit le groupe, du fait de la hausse rapide des taux d'intérêt qui provoque un "attentisme" des acheteurs."On est à une période d'incertitude, qui sera résolue quand on aura stabilisé les paramètres", a assuré à l'AFP Nordine Hachemi. Le marché de l'immobilier neuf "a très bien vécu avec des taux à 3, 4, 5%, il n'y a pas de raison que le marché s'arrête parce que les taux montent", a-t-il ajouté. "Sur le deuxième semestre, voire en fin d'année, on va avoir un retour aux fondamentaux du marché, qui sont des besoins de logements non satisfaits, et donc l'investissement reprendra", a-t-il prédit.Le groupe va proposer à ses actionnaires un dividende de 2,40 euros par action.
Il y a 2 ans et 113 jours

les investissements dans la transition energetique egalent ceux des energies fossiles en 2022

En 2022, selon le groupe de recherche BloombergNEF, les investissements dans les énergies à faible émission de carbone égalent pour la première fois ceux dans les combustibles fossiles, avec un montant similaire de 1 100 milliards de dollars.
Il y a 2 ans et 113 jours

L'activité a résisté en 2022 malgré un net ralentissement en fin d'année

Après l'euphorique reprise post-Covid en 2021 (+6,8%), l'activité a progressé de 2,6% l'an dernier, selon l'institut statistique Insee, tenant bon face aux secousses de la guerre en Ukraine qui a fait s'embraser les prix de l'énergie.Elle est toutefois entrée dans une zone à risque avec un ralentissement au quatrième trimestre (+0,1%) par rapport aux trois mois précédents, rattrapée par une inflation qui touche les ménages au portefeuille et ne montre pas de répit début 2023.Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui anticipait 2,7% de progression annuelle, a salué une croissance "soutenue" en 2022 qui "témoigne du fort rebond de notre économie après le choc du Covid et de sa résilience face à la crise énergétique".Selon l'Insee, l'économie a surtout bénéficié l'an dernier du rebond d'activité enregistré fin 2021 "en sortie de crise sanitaire".Trimestre après trimestre, elle a ensuite été "nettement moins dynamique", même si les chiffres sont meilleurs que prévu. L'institut tablait sur un PIB en hausse de 2,5% et une contraction de 0,2% au quatrième trimestre.ContrastesLes trois derniers mois de l'année ont enregistré une forte baisse de la consommation des ménages (-0,9%), moteur traditionnel de la croissance enrayé par une hausse des prix soutenue. La consommation d'énergie a également baissé, en raison d'un automne très doux et d'efforts de sobriété énergétique. Après un très léger tassement à 5,9% en décembre, l'inflation a accéléré à 6% en janvier sur un an, toujours marquée par des flambées à deux chiffres pour l'énergie (13,2%) et l'alimentation (16,3%), selon l'Insee.Pour les ménages, la situation aurait pu être pire encore, selon les économistes, sans les mesures de soutien déployées à coups de milliards d'euros face à la crise énergétique.Cette moindre consommation des ménages a pesé sur la production des biens et services, qui a décéléré à 0,2% sur la période d'octobre-décembre.Mais la production manufacturière s'est repliée de 0,5%, affectée par les grèves de l'automne dans les raffineries. Dans l'énergie, elle est restée "basse" en raison des maintenances de réacteurs nucléaires.A l'inverse, le commerce extérieur a contribué positivement (0,5%) à la croissance, les importations ayant reculé plus fortement que les exportations - même si un déficit commercial record est attendu sur l'ensemble de 2022.S'ils ont continué de progresser, les investissements ont quelque peu perdu en dynamisme (0,8% après 2,3% au troisième trimestre)."Résistance de façade""C'est une résistance de façade de l'économie française", a commenté Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade, interrogé par l'AFP. "La consommation se porte mal et des importations qui chutent autant, ce n'est pas très bon signe: cela veut dire que la demande intérieure est quand même très faible".De mauvais augure pour 2023, alors que l'inflation devrait continuer à accélérer jusqu'à un pic attendu par l'Insee autour de 7% en début d'année, alimenté par la fin d'une ristourne généralisée sur les carburants et d'une nouvelle hausse des tarifs de l'énergie."Cela devrait pousser les ménages à rester plutôt pessimistes", analyse Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, pour l'AFP. De quoi possiblement peser sur les nouvelles commandes des entreprises.L'activité commencera aussi à ressentir pleinement l'impact du resserrement monétaire décidé par la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait décider jeudi de relever une nouvelle fois ses taux d'intérêt.Selon un sondage Opinionway mené en janvier pour les Chambres de commerce et d'industrie (CCI France), 81% des 618 chefs d'entreprise sondés ne prévoient pas d'investissements en 2023.Plus pessimistes que le gouvernement (1%), la Banque de France prévoit une baisse de régime avec 0,3% de croissance en 2023 quand le Fonds monétaire international, qui anticipe une croissance mondiale un peu meilleure que prévu à l'automne, entrevoit 0,7%."Néanmoins, échapper à la récession ne veut pas dire rebondir fortement", prévient Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.Bruno Le Maire loue les "capacités de résistance" de l'économie françaiseLe ministre de l'Economie Bruno Le Maire a salué mardi 31 janvier les "capacités de résistance (...) exceptionnelles" des entreprises et salariés français, quelques minutes après l'annonce par l'Insee d'une croissance de 2,6% du PIB (Produit intérieur brut) de la France en 2022.Ce chiffre "témoigne du fort rebond de notre économie après le choc du Covid et de sa résilience face à la crise énergétique", s'est réjoui le numéro deux du gouvernement, alors que Bercy tablait initialement sur une croissance annuelle de 2,7% (contre une prévision de 2,5% pour l'Institut national de la statistique (Insee))."Nous aurons également une croissance positive" en 2023, s'est projeté Bruno Le Maire. Dans ses dernières prévisions, le gouvernement table sur une croissance de 1%, une anticipation sensiblement supérieure à celles de la Banque de France (0,3%) ou du Fonds monétaire international (0,7%).Au quatrième trimestre, la progression du PIB n'a atteint que 0,1% contre 0,5% au printemps et 0,2% à l'été 2022, un "ralentissement attendu avec la persistance de fortes incertitudes dans l'économie" comme l'inflation ou la guerre en Ukraine, commente le ministère de l'Economie.La baisse de la consommation des ménages en biens et services (-0,9% au quatrième trimestre 2022) "est compensée par un investissement dynamique des entreprises (+1,2% au quatrième trimestre, +3,5% sur l'année entière) et une amélioration du commerce extérieur" (+0,5% au quatrième trimestre mais -0,7% sur l'année), affirme encore Bercy.Enfin, "la production dans l'industrie se replie légèrement (-0,5%)", note le ministère, "mais on est loin des -10% évoqués par certains", conclut-il.
Il y a 2 ans et 113 jours

Enel accélère dans les énergies renouvelables

Malgré une année marquée par des "conflits géopolitiques", Enel Green Power "poursuit sa croissance avec l'objectif ambitieux d'atteindre 75 gigawatts de capacité d'énergies renouvelables" d'ici 2025, a commenté Salvatore Bernabei, patron de cette filiale d'Enel spécialisée dans les énergies renouvelables.Cette augmentation des capacités devrait permettre d'éviter chaque année le rejet d'environ 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère et l'achat de 2,9 milliards de m3 de gaz, selon les calculs d'Enel Green Power.Enel compte également multiplier par 15 la capacité de production annuelle de son usine de panneaux photovoltaïques à Catane en Sicile. D'ici juillet 2024, l'usine devrait voir ainsi passer sa capacité de production à 3 gigawatts, contre 200 mégawatts actuellement.Enel, l'un des premiers géants de l'énergie à avoir pris le virage du développement durable, compte atteindre l'objectif de "zéro émission nette" en 2040, "aussi bien pour les émissions directes qu'indirectes".Les énergies renouvelables représentent désormais 48% du total de la production d'Enel, contre 40% d'origine thermique et 12% d'origine nucléaire.Enel Green Power, qui est présent dans les domaines de l'énergie éolienne, solaire ou encore hydroélectrique, revendique la place de numéro un mondial des opérateurs privés dans le secteur des énergies renouvelables.
Il y a 2 ans et 114 jours

60 milliards par an supplementaires seraient necessaires pour reussir la transition energetique de la france

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le ministre de l’économie prévient de « réductions significatives » des dépenses dans le budget de l'État en 2024, alors qu’il chiffre à « 60 à 70 milliards d’euros supplémentaires par an » la réussite de la transition énergétique engagée par la France.
Il y a 2 ans et 114 jours

La résilience de l'économie française en 2022 sera dévoilée mardi

Après l'euphorique année 2021 de la reprise post-Covid (+6,8%), l'activité a marqué le pas en France, ébranlée par la guerre en Ukraine qui a attisé les prix de l'énergie et une inflation qui culmine à des niveaux inédits en près de 40 ans, touchant les ménages au portefeuille.L'Institut national de la statistique (Insee) table sur une hausse de 2,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2022 - avec un quatrième trimestre négatif à -0,2%. C'est un peu en deçà des prévisions de la Banque de France (2,6%) et du gouvernement (2,7%)."Ce n'est pas si mal, on est au-dessus du niveau pré-Covid", commente Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade, interrogé par l'AFP. Mais les mesures de soutien déployées à coup de milliards d'euros par le gouvernement pour contenir les factures ont joué fortement, relève-t-il.La bonne tenue de l'activité française masque un tableau contrasté.Si les investissements des entreprises ont surpris par leur dynamisme et soutenu l'emploi, la consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance, a été le parent pauvre, frappée de plein fouet par la rapide hausse des prix.Côté pile, il y a les carnets de commande des entreprises bien remplis depuis la pandémie, et les montées en cadence pour y répondre, notamment dans l'automobile, avec des investissements facilités par des conditions encore favorables."Même avec une conjoncture qui se dégrade, une inflation qui décourage la demande additionnelle", l'important rattrapage d'activité a contribué à maintenir la croissance, estime Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas.Il cite également la reconstitution des stocks pour affronter la demande ou d'éventuelles adversités futures.FissuresLes nouvelles commandes, en revanche, se portent moins bien, affaiblissant les perspectives. C'est le côté face.Après un premier trimestre dans le rouge (-0,2%), marqué par la vague Omicron du coronavirus et l'invasion russe de l'Ukraine, puis une embellie printanière (+0,5% au deuxième trimestre), des nuages ont commencé à s'amonceler en deuxième partie d'année, avec une consommation des ménages atone au troisième trimestre (+0,2%).Augurant d'un net ralentissement en 2023, le quatrième trimestre s'annonce plus difficile encore, pénalisé par des grèves dans les raffineries, la maintenance de centrales nucléaires ainsi qu'une moindre consommation énergétique en raison d'un hiver clément, sur fond d'inflation tenace.La hausse des prix a bondi à 5,2% en moyenne annuelle, et même à 5,9% sur un an en décembre, avec des envolées à deux chiffres pour l'énergie et l'alimentation.En dépit des soutiens publics, "cette inflation devrait avoir poussé les ménages à contrôler leurs dépenses au quatrième trimestre", souligne Stéphane Colliac. Ceux qui le peuvent préfèrent épargner.Le chiffre provisoire de l'inflation pour janvier sera dévoilé mardi également. Nul doute pour les économistes qu'elle continuera à accélérer, notablement dans le secteur des services, pilier de l'économie française, avant de se calmer plus tard dans l'année.L'Insee anticipe un pic autour de 7% en début d'année, alimenté notamment par la hausse des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité.En sus, l'activité commencera à ressentir pleinement l'impact du resserrement monétaire décidé par la Banque centrale européenne (BCE) pour juguler l'inflation, selon Maxime Darmet. Le tout sur fond de grèves liées à la réforme des retraites."Les éléments de résilience sont en train de se fissurer", affirme l'expert.La Banque de France anticipe une baisse de régime avec 0,3% de croissance en 2023, plus pessimiste que le gouvernement (+1%) qui compte dessus pour amorcer le redressement des finances publiques.Mais même si les perspectives sont "incertaines", nuance dans une note Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, "on est loin d'un saut dans le vide vers la récession".L'Allemagne, première économie européenne, devrait ainsi finalement éviter la récession.De bon augure pour la France? "Les Cassandre n'ont pas toujours raison", a récemment déclaré le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. "Nous confirmons que la France aura, après une année 2022 solide, une croissance positive en 2023".
Il y a 2 ans et 114 jours

Les Livrets A et LDDS ont grossi de 40 milliards d'euros l'an dernier, un record en 10 ans

L'encours des Livrets A et des Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) a gagné 40 milliards d'euros en 2022, une première depuis 2012, du fait du fort niveau de dépôts et d'intérêts versés en fin d'année.
Il y a 2 ans et 114 jours

Argan dépasse ses objectifs de croissance en 2022

Son bénéfice net 2022 a fondu à 95,1 millions d'euros contre 668 millions un an plus tôt, mais ce chiffre de 2021, en hausse de 140%, relevait d'une explosion peu représentative car essentiellement due à la revalorisation de ses actifs.Le bénéfice net récurrent, plus représentatif des performances d'une foncière, a augmenté de 6% en 2022 à 119 millions d'euros, dépassant légèrement l'objectif fixé de 118 millions.Quant aux revenus locatifs d'Argan, ils ont grimpé à 166 millions d'euros (+6%), également un peu au-dessus de l'objectif (165 millions).Cette croissance a été portée par la création ou l'acquisition de nouveaux sites, dont l'achat à Renault d'un entrepôt de 153.000 mètres carrés dans l'Yonne."Compte-tenu du retour à 100% du taux d'occupation et d'un marché locatif en situation de sous-offre (vacance à 3,8% en France)", Argan anticipe pour 2023 une hausse de 10% de ses revenus locatifs à 182 millions d'euros et une hausse de 4% de son bénéfice net récurrent, selon le communiqué.Par ailleurs, "face au changement de cycle économique de 2022, qui a entraîné une augmentation brutale des taux d'intérêts", Argan indique qu'il va désormais "ferm(er) le robinet des emprunts" en s'autofinançant.Au total, Argan détient 3,5 millions de mètres carrés valorisés à 4 milliards d'euros. Signe de la bonne santé du marché de l'immobilier logistique, il s'attend à avoir 100% de taux d'occupation au premier trimestre.Ses principaux clients sont des groupes de la grande distribution traditionnelle, en premier lieu Carrefour, suivi par Casino, Auchan, Decathlon et Castorama.Il loue également à des logisticiens (FM, Geodis) et au géant de l'e-commerce Amazon.Le groupe compte verser à ses actionnaires un dividende de 3 euros par action.
Il y a 2 ans et 114 jours

Le groupe Legrand annonce son retrait de Russie, dépréciation de 150 millions d'euros

"Au vu de l'évolution de la situation, et notamment de l'accroissement des difficultés opérationnelles et des incertitudes, Legrand a décidé de se désengager de Russie et examine ses différentes options pour assurer un transfert de ses activités dans les meilleures conditions", a précisé l'industriel dans un communiqué.Legrand a souligné que ses activités en Russie avaient représenté "en 2022 environ 1,5% (de ses) ventes annuelles".Le groupe "considère que ce désengagement constitue la meilleure option afin de poursuivre le respect des réglementations applicables et de préserver à long terme une continuité des activités locales pour ses collaborateurs et ses clients".Quelque 1.100 personnes travaillent pour le groupe en Russie, où Legrand compte quatre usines, selon une porte-parole. L'entreprise fabrique des produits sur place et en importe également.En outre, l'exposition de son bilan à ses activités dans le pays est d'"environ 200 millions d'euros"."Sur ce montant, près de 150 millions d'euros seront enregistrés dans les comptes consolidés 2022 en tant que dépréciation d'actifs, et ce sans impact sur le résultat opérationnel ajusté du Groupe", a-t-il encore indiqué.L'entreprise a engrangé 812 millions d'euros de bénéfice net lors des neuf premiers mois de 2022, en hausse de 16,1% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 6,154 milliards (+19,1%). Ses résultats annuels seront publiés le 9 février.Legrand faisait partie des rares entreprises françaises qui avaient poursuivi leurs activités en Russie, frappée par de multiples sanctions européennes après l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022, comme Bonduelle, Leroy Merlin et Auchan (Mulliez), ou encore Lactalis.
Il y a 2 ans et 116 jours

A Bagdad l'immobilier flambe, porté aussi par le blanchiment d'argent

Entre planification inadéquate et spéculation alimentée par le blanchiment d'argent dans un des pays les plus corrompus au monde, devenir propriétaire est un rêve qui s'éloigne pour une grande partie de la classe moyenne.Ces dernières années, la métropole de neuf millions d'habitants a retrouvé une stabilité toute relative et des tours rutilantes ont commencé à pousser.Porté par l'explosion de la demande, le prix du mètre carré dépasse dans certains quartiers les 8.000 dollars, quand le salaire médian plafonne aux alentours de 400 ou 500 dollars."Même si votre revenu augmente, ça ne sera jamais à la hauteur des prix exorbitants des maisons ou des terrains", résume Youssef Ahmed, employé dans le secteur des télécoms.Malgré un confortable salaire mensuel de 1.000 dollars, un prêt bancaire ne lui permettrait pas non plus d'acheter pour loger sa femme et leur fils de cinq ans car "les taux d'intérêts sont élevés", entre 5 et 10% actuellement, ajoute l'homme de 29 ans.Et "si on s'éloigne du centre, il y a le problème du transport et même ainsi, les prix ne baissent pas tant que ça"."J'ai beaucoup réfléchi, il n'y a pas de solution", déplore-t-il."Hausse faramineuse"Après l'invasion américaine de 2003 qui renversa Saddam Hussein – et inaugura une période sanglante marquée par la guerre civile et les exactions jihadistes -- particuliers et investisseurs ont souvent préféré un achat immobilier au Kurdistan autonome, dans le Nord, relativement épargné par les violences, voire à l'étranger, souvent en Turquie.Mais Bagdad ayant aujourd'hui retrouvé un semblant de normalité, l'immobilier a la côte.Dans le quartier commerçant de Kerrada, où d'anciennes villas en briques croulantes côtoient des immeubles neufs, le prix du mètre carré, autrefois de "1.200 ou 1.700 dollars, atteint désormais 3.000 dollars", voire parfois 5.000 dollars, indique Samer al-Khafagi, agent immobilier depuis huit ans. "Le marché est en croissance", confirme-t-il, expliquant que depuis un an la tendance s'est accélérée.Même constat dans le quartier de Jadriya, très prisé par la nouvelle élite politique et économique, où le mètre carré se vend à 4.000 dollars, voire 8.000 dollars pour l'usage commercial, selon son confrère Hussein al-Safar qui confirme "une forte demande immobilière" et une "hausse faramineuse des prix".Et le secteur est propice au blanchiment d'argent: un bien immobilier acheté avec des fonds frauduleux peut être ensuite revendu selon un contrat en bonne et due forme, pour ainsi donner un parfum de respectabilité à de l'argent sale.Le système bancaire étant encore très peu développé, seul un Irakien sur dix a un compte bancaire selon la Banque mondiale, "les transactions immobilières se font en liquide", souligne l'économiste Ali al-Rawi. Une manière de "cacher facilement et rapidement l'argent dans des terrains et des immeubles"."Blanchiment d'argent"Un phénomène récemment illustré par un énième scandale de corruption : à l'automne, l'Etat a révélé avoir découvert que 2,5 milliards de dollars avait été volés au fisc et le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani expliquait que la restitution des fonds était compliquée par le fait que l'argent était parti dans "l'achat d'importants biens immobiliers dans des quartiers prestigieux de Bagdad"."Plus d'un milliard de dollars" de cet argent aurait été investi dans "55 propriétés à Bagdad", et un milliard supplémentaire a été converti en "propriétés, terrains et autres actifs", explique Sajad Jiyad du think-tank Century International."L'augmentation des prix de l'immobilier n'est pas liée au marché, elle est liée aux mafias et au blanchiment d'argent", assène sans ambages Mohamed al-Rabie, responsable communication de la mairie de Bagdad. Il reconnaît aussi "la mauvaise planification" des gouvernements précédents concernant "l'investissement dans le logement" et des politiques publiques qui n'ont "rien apporté aux fonctionnaires ou aux pauvres".Le gouvernement de M. Soudani a toutefois récemment souligné sa volonté de faire construire des logements à bas prix, à destination des plus pauvres. En attendant, un million de personnes vivent à Bagdad dans des quartiers informels.Dans la périphérie, les terres agricoles et autres palmeraies luxuriantes qui ont fait la réputation de l'Irak, ont laissé place au béton visiblement plus lucratif que les cultures.
Il y a 2 ans et 117 jours

Un fonds vert pour les projets de transition écologique des collectivités

Le Fonds, doté de 3,2 milliards d’euros en 2023 (de l'Etat et de la Banque des Territoires), financera des projets de transition pour les collectivités territoriales, sans appels à projets.
Il y a 2 ans et 118 jours

L'immobilier de luxe, toujours plus cher

La guerre en Ukraine ? Les taux d'intérêt qui remontent ? Les soubresauts de la Bourse ? "Ça pour nous, ça n'existait pas." Charles-Marie Jottras, président du réseau Daniel Féau, donne le ton.En 2022, ce spécialiste parisien de l'immobilier de luxe a connu une nouvelle année historique, après 2021 qui battait déjà des records.Alors que les prix de l'immobilier à Paris s'érodent globalement depuis deux ans, ceux des biens les plus chers continuent de grimper. En 2022, le prix moyen au mètre carré chez Féau a ainsi dépassé 17.200 euros.Même constat chez Sotheby's International Realty, qui a battu en 2022 son précédent record réalisé en 2021, avec 1,61 milliard d'euros de volume de ventes. Chez Barnes, "on a fait la meilleure année qu'on n'ait jamais faite", a précisé à l'AFP Richard Tzipine, directeur général de ce réseau. Riches étrangersLes raisons de ce succès: le retour des acheteurs étrangers, avec la fin des mesures sanitaires dans beaucoup de pays.Alexander Kraft, PDG de Sotheby's pour la France et Monaco, décrit deux vagues d'arrivée en France: d'abord les Européens, puis les Américains, dont le fort pouvoir d'achat a été encore dopé par le dollar fort."Eux sont très motivés par la force du dollar en ce moment, et cet aspect investissement, parce que les Américains sont assez obsédés par l'inflation", a-t-il dit à l'AFP. Et ce dirigeant s'attend à voir "encore plus" d'acheteurs américains en 2023.A Paris, Barnes a remarqué que les quartiers les plus prisés des étrangers, comme le Marais ou les alentours de l'Arc de triomphe et de la Tour Eiffel, ont été les plus demandés."On a l'impression qu'il y a une anxiété croissante depuis des années, et on a le sentiment que l'immobilier vous protège grâce à la sécurisation de vos investissements", commente Richard Tzipine.Il a, par exemple, vu affluer des Libanais voulant échapper à la crise dans leur pays d'origine.Chez Féau, la proportion de ventes impliquant au moins un étranger a bondi en 2022, particulièrement pour les biens les plus onéreux.De plus en plus cherTous les réseaux d'immobilier de luxe interrogés par l'AFP font le même constat: plus c'est cher, plus c'est prisé.Barnes note ainsi qu'à Paris, les biens à plus de 3 millions d'euros se sont beaucoup plus vendus.Et chez Sotheby's, en France et à Monaco, "on a eu plus de 60 transactions entre 5 et 50 millions, dans une gamme très élevée", note Alexander Kraft."Plus on monte en prix et plus on est déconnectés de ce que l'on entend: +Paris perd de sa superbe+...", remarque Charles-Marie Jottras. "Sur le grand luxe, on a un volume qui explose", a aussi relevé le directeur général de Daniel Féau, Nicolas Pettex-Muffat. "Les appartements avec jardin ou terrasse s'arrachent, et s'arrachent de plus en plus cher", ajoute-t-il.Pourquoi cette bonne santé de l'immobilier de luxe, alors que le marché de l'immobilier en général commence à montrer des signes de ralentissement, sous l'effet de taux d'intérêt qui grimpent ?"Il y a une espèce de cap au-dessus duquel vous êtes moins sensible aux taux d'intérêt", explique Richard Tzipine. "Vous avez la capacité à acquérir des biens chers sans vous fragiliser, et profiter d'une situation où les autres qui sont moins fortunés et plus sensibles aux taux d'intérêt ne pourront pas les acquérir."
Il y a 2 ans et 119 jours

Réforme des retraites : sur la pénibilité, le compte y est-il ?

Avec l'amélioration des "petites pensions", la prise en compte des "carrières longues" ou encore "l'index seniors", les mesures visant à "prévenir et réparer l'usure professionnelle" font partie des compensations sociales mises en avant par l'exécutif pour défendre son projet.Le compte professionnel de prévention (C2P) doit être déplafonné pour permettre aux salariés exposés à un ou plusieurs des six facteurs de risque listés par ce C2P (travail de nuit, répétitif, en 3x8, avec bruit, sous températures extrêmes, en milieu hyperbare) d'accumuler plus de points. Des droits qui permettent de financer des formations, de passer à temps partiel ou de valider jusqu'à huit trimestres pour un départ anticipé à la retraite: parfois dès 60 ans aujourd'hui, et donc 62 ans si l'âge légal de départ est relevé de deux ans en 2030.La valeur du point serait améliorée, ce qui permettrait d'accroître les droits à formation ou au temps partiel. Et le C2P devrait trouver un quatrième débouché avec la création d'un congé de reconversion, qui pourrait tenter des salariés souhaitant quitter des métiers pénibles.En outre les seuils d'acquisition de points seraient abaissés pour le travail nocturne (100 nuits par an contre 120 aujourd'hui) ou en "équipes successives alternantes", notamment en 3x8 (30 nuits contre 50). Ce qui ouvrirait des droits à 60.000 personnes de plus chaque année, selon le gouvernement.L'exécutif a en revanche refusé de réintégrer les trois facteurs de pénibilité dits "ergonomiques" (ports de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques) exclus du compte en 2017.Ces critères sont "extrêmement difficiles à mesurer individuellement", a fait valoir le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Pas question, donc, de satisfaire la demande unanime des syndicats, qui exigeaient leur réintégration, alors qu'a contrario le patronat ne voulait pas en entendre parler."Usine à gaz"L'enjeu n'est pas mince car les risques ergonomiques, à l'origine des troubles musculo-squelettiques (TMS), "représentent 90% des maladies professionnelles reconnues", de l'aveu même de l'étude d'impact de la réforme.Faute de prise en compte de ces critères dans le C2P, "il faudra être malade pour partir à la retraite plus tôt", déplore Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'Unsa.Accusé d'inaction sur les risques ergonomiques, le gouvernement s'est défendu en présentant des mesures spécifiques.D'abord, un nouveau "fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle", le Fipu, sera doté d'un milliard d'euros sur cinq ans par le régime des accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), branche excédentaire de la Sécurité sociale, pour financer notamment des actions de formation. Des accords de branche seront censés identifier les métiers les plus exposés.Ensuite, un suivi individuel sera mis en place à partir de 45 ans pour les salariés "dont l'état de santé est altéré", selon le gouvernement. Lors d'une visite médicale entre 60 et 61 ans, ils seront informés de la possibilité de bénéficier d'une pension pour inaptitude.Les soignants du public auront leur propre fonds de prévention, qui mobilisera 100 millions d'euros pour faire face à des risques particulièrement élevés: en 2021, 12% des infirmiers, 18% des aides-soignants et 25% des agents des services hospitaliers qualifiés étaient en maladie à l'heure de liquider leur retraite.Le meccano gouvernemental sur la pénibilité ressemble à "une usine à gaz", critique Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC, qui a plaidé - en vain - pour "un carnet de santé tout au long de la vie professionnelle", afin de "faire reconnaître des droits plus facilement". Le compte n'y est pas, alerte la responsable syndicale, en ajoutant: "et tant qu'on reste sur un âge légal à 64 ans, le compte y est encore moins".
Il y a 2 ans et 119 jours

Les marchés immobiliers français : bilan et perspectives

Knight Frank dresse le bilan des marchés en 2022 et livre quelques perspectives pour 2023.Bureaux en Ile-de-France : reprise à deux vitessesHausse de 16% de la demande placéeL’année 2022 s’est achevée sur une note positive avec 616.000 m² de bureaux loués ou vendus aux utilisateurs au 4e trimestre soit une hausse de 26% par rapport au trimestre précédent.Pour Guillaume Raquillet, directeur de l’agence Bureaux chez Knight Frank France : «Ce volume porte à 2,19 millions les m² de bureaux commercialisés en 2022, un résultat supérieur de 16% à celui de 2021 et très proche de la moyenne décennale. Au nombre de 62 en 2022 contre 56 en 2021 et 22 en 2020, les prises à bail de bureaux de plus de 5.000 m² ont directement contribué à la belle performance du marché francilien. Représentant un volume de près de 710.000 m², soit une hausse de 25% sur un an, celles-ci jouent toutefois un rôle moins déterminant qu’avant le déclenchement de la crise sanitaire, confirmant l’impact sur la consommation de surfaces de bureaux du télétravail et des politiques de rationalisation immobilière des entreprises. »En 2022, la surface moyenne des prises à bail supérieures à 5.000 m² s’est ainsi réduite de 13% par rapport à celle des transactions signées lors des dix années précédant l’épidémie de Covid-19.Paris QCA impressionnePour Guillaume Raquillet : « Alors que l’activité locative tarde à se redresser dans plusieurs secteurs d’Ile-de-France, l’attractivité du quartier central des affaires n’a presque jamais été aussi élevée. 462.000 m² y ont ainsi été commercialisés en 2022, soit 6% de moins seulement que le record historique de 2006 ! »Signe fort d’attractivité, le QCA a également bénéficié de la demande d’entreprises installées en périphérie qui, déménageant dans la capitale, compensent le niveau plus élevé des coûts immobiliers par la réduction parfois drastique des surfaces prises à bail.Enfin, si la demande de bureaux des entreprises de la Tech s’est nettement essoufflée au 2nd semestre, Paris a continué de bénéficier de la demande des opérateurs de coworking.2022 a également été une bonne année pour l’immobilier d’enseignement. Ainsi, portés par la hausse constante des effectifs, les écoles de commerce et les grands groupes privés ont poursuivi leur expansion en Ile-de-France avec 5 opérations de plus de 5.000 m² recensées dans la région dont 4 dans le Croissant Ouest et à La Défense.Regain d’activité dans l’OuestA l’Ouest, Neuilly-Levallois est l’un des marchés qui a le mieux résisté à la crise sanitaire. En 2022, ce dernier a même réalisé l’une de ses meilleures performances, avec 152.000 m² de bureaux placés soit une hausse de 39% par rapport à la moyenne décennale. La Défense tire également son épingle du jeu. 208.000 m² de bureaux y ont été commercialisés en 2022 dont une part significative émanant d’entreprises originaires d’autres pôles tertiaires, comme l’Ouest avec ARKEMA (auparavant installée à Colombes) ou le QCA.Pour Guillaume Raquillet : « Paris et certains secteurs tertiaires de l’Ouest ont su capter la demande d’utilisateurs prêts à changer de secteur géographique. Dans le reste de la région, les reports d’entreprises ont été beaucoup plus rares, et la demande placée constituée très majoritairement, voire exclusivement, de mouvements d’utilisateurs endogènes. »2023, année du sursaut en 1ère couronne ?Leur capacité d’attraction encore limitée et le nombre restreint de grandes transactions (10 en 2022 contre 14 en moyenne chaque année entre 2010 et 2019) expliquent la performance médiocre des secteurs de 1ère couronne, en particulier du Sud et de l’Est dont les volumes placés en 2022 ont été inférieurs de 17 et 39% à la moyenne décennale. Le bilan est bien plus honorable dans le Nord avec 170.000 m² pris à bail.L’année qui vient de débuter pourrait-elle inverser la tendance et remettre la 1ère couronne sous les feux des projecteurs ?Pour Guillaume Raquillet : « En période de crise économique, l’immobilier constitue un levier efficace de réduction des coûts, que les entreprises n’hésitent pas à actionner en optant pour les bureaux offrant le meilleur rapport qualité-prix. Alors que de fortes turbulences économiques sont attendues en 2023, les marchés de 1ère couronne pourraient donc bénéficier d’un regain d’intérêt en raison de leurs très nombreuses opportunités de bureaux neufs, parfaitement connectés aux nouvelles lignes du métro du Grand Paris et aux loyers compétitifs. »L’offre immédiate historiquement élevéeA la fin du 4e trimestre 2022, l’offre immédiate totalise 4,3 millions de m² en Ile-de-France, soit une hausse de 6% sur un an et un volume historiquement élevé. Le dynamisme de l’activité locative constaté dans certains secteurs tertiaires n’a donc pas compensé l’importance des libérations de surfaces et des livraisons.Pour Guillaume Raquillet : « En 2021, 1,2 million de m² de bureaux avaient été livrés en Ile-de-France, volume quasi record gonflé par les livraisons initialement prévues en 2020 mais reportées en raison du premier confinement. En 2022, les livraisons ont diminué mais sont restées importantes, totalisant 900.400 m² dont 50% n’ont pas encore été pris à bail et qui entreront donc directement en concurrence avec les immeubles à livrer en 2023. »Le taux de vacance est désormais de 7,7% contre 7,3% il y a un an et 5% avant le déclenchement de la crise sanitaire.Part importante des projets incertainsSi l’année 2023 sera bien moins offreuse que 2022 avec « seulement » 770.000 m² de bureaux neufs-restructurés à livrer (dont 70% encore disponibles), le répit ne sera que de courte durée puisque le cumul des opérations attendues en 2024 et 2025 pourrait s’élever à 2,6 millions de m². Toutefois, ce volume est constitué pour moitié de projets non encore lancés, dont un certain nombre devraient être décalés, redimensionnés ou tout simplement annulés dans les secteurs tertiaires souffrant d’une vacance déjà élevée. C’est le cas de la 1ère Couronne Nord et de la 1ère Couronne Sud qui, en cumulant projets en chantier et à lancer, totalisent près d’un million de m² à livrer d’ici la fin de 2025 dont 83 % sont encore disponibles.Transformations de bureaux : des débouchés variésL’année écoulée a confirmé l’essor des changements d’usages, avec un nombre certes limité mais croissant d’opérations, dans certaines communes des Hauts-de-Seine notamment, et une hausse de la taille moyenne des surfaces de bureaux transformées.Pour Guillaume Raquillet : « Si l’on parle plus fréquemment de transformations de bureaux, les débouchés sont plus variés que les seuls logements, incluant résidences gérées et hôtellerie, locaux d’enseignement et sites de logistique urbaine pour lesquels les besoins sont élevés et l’intérêt des investisseurs de plus en plus marqué. »Commerces en France : entre expansion et rationalisationMenaces sur la consommationEn 2023, la consommation des ménages devrait stagner sous l’effet d’une inflation toujours élevée et de la détérioration de la situation économique. Le recul du pouvoir d’achat, la dégradation du marché de l’emploi et le projet de réforme des retraites devraient en outre accentuer les risques sociaux.Pour Antoine Salmon, Directeur du département Commerces locatif chez Knight Frank France : « Les tensions inflationnistes pourraient s’atténuer au fil des mois et l’activité économique repartir à la hausse en 2024 et 2025. D’ici là, les Français auront tendance à arbitrer leurs dépenses au profit de biens essentiels tels que l’énergie et les produits alimentaires. »La baisse du pouvoir d’achat et la migration des consommateurs vers le discount favorisent depuis quelques années l’expansion des enseignes à bas prix : entre 2019 et 2022, le nombre cumulé de magasins de six grandes enseignes discount (ACTION, STOKOMANI, CENTRAKOR, GIFI, B&M ET NORMAL) est ainsi passé de 1.540 à un peu plus de 2.000 en France, soit une hausse de 33% sur la période.Pour Antoine Salmon : « Les enseignes discount ne sont pas les seules à se développer. Les plans d’expansion restent dynamiques dans d’autres domaines, celui de la restauration en particulier : sur quelque 170 projets significatifs de développement recensés par Knight Frank en 2022, près d’un tiers concernent la restauration, portée par le succès de la restauration rapide et du modèle de la franchise. »Entre expansion et rationalisationParmi les secteurs dynamiques, mentionnons également celui des mobilités, qui bénéficiera en 2023 de l’extension des aides nationales à l’achat d’un vélo, du médical ou encore du sport et des loisirs. En revanche, le quick commerce, très actif en 2021, a stoppé son développement. Le nombre d’ouvertures de dark stores s’est fortement réduit : sur les quelque 220 locaux existants en France à fin 2022, une quarantaine seulement ont ouvert en 2022 dont la quasi-totalité au 1er semestre.S’il reste très exposé aux arbitrages des ménages, le secteur de l’habillement conserve quant à lui une place centrale sur le marché immobilier des commerces. Quelques grandes enseignes affichent par exemple de solides ambitions, telles PRIMARK ou MANGO.Le secteur de la mode reste toutefois chahuté, et a d’ailleurs connu en 2022, avec la disparition de CAMAIEU, la liquidation la plus importante recensée depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Jusqu’à présent, les défaillances ont été relativement limitées. Pour autant, certaines des enseignes ayant fait l’objet d’une reprise restent fragiles.Pour Antoine Salmon : « En 2023, l’impact sur le marché des commerces des diverses charges pesant sur les enseignes sera important. Celles-ci fragiliseront certains acteurs et pousseront les enseignes, dont une très large majorité ne bénéficient pas du plafonnement de l’ILC, à renégocier davantage leurs coûts immobiliers. Plus généralement, les prochains mois verront une accélération des opérations de rationalisation, ce qui se traduira sans doute par un accroissement du nombre de fermetures liées à la volonté des enseignes de réduire la voilure en se délestant des magasins les moins performants. »Le magasin conserve un rôle centralPour Antoine Salmon : « Le magasin conserve une place centrale dans les stratégies de distribution. Toutefois, face à l’alourdissement des charges et à la hausse de la part des ventes en ligne, la tendance au « moins mais mieux » gagne en importance, incitant certaines enseignes à concentrer leurs investissements sur un nombre plus réduit de magasins, plus adaptés aux nouvelles attentes des consommateurs et à la phygitalisation du commerce. »Dans ce contexte, le rôle des flagships reste déterminant. Dans un environnement de marché de plus en plus globalisé et concurrentiel, le magasin est en effet un levier essentiel de fidélisation, de connaissance client et de différenciation, qui permet en outre de proposer une offre allant bien au-delà de la seule vente de produits.Grandes manœuvres dans le centre de ParisPour Antoine Salmon : « En 2022, 38 ouvertures de boutiques de luxe ont été recensées dans la capitale, soit cinq de plus qu’en 2021 et neuf de plus qu’en 2020. Des projets emblématiques ont notamment été inaugurés à l’exemple de celui de Cartier au 13 rue de la Paix, de Dior au 30-32 avenue Montaigne ou encore de Chanel au 21 rue du Faubourg Saint-Honoré. Cette tendance se prolongera en 2023 et 2024, à l’exemple des ouvertures attendues de SAINT LAURENT avenue des Champs-Elysées et avenue Montaigne, ou de GUCCI et ALEXANDER MCQUEEN rue Saint-Honoré. »La hausse du nombre d’arrivées de nouvelles enseignes étrangères témoigne également de l’attractivité du marché parisien. Sur les 44 recensées en France en 2022, 30 se sont implantées dans la capitale contre 26 l’année précédente, dans des secteurs variés comme les nouvelles mobilités, la décoration, la beauté, la restauration et surtout l’habillement (BROWNIE, ARKET, STUSSY, MACKAGE, GANNI, etc.).Pour Antoine Salmon : « La solidité du marché parisien des commerces est également illustrée par l’évolution de la vacance commerciale. Entre la fin de 2021 et la fin de 2022, le taux de vacance moyen des 12 grands axes analysés par Knight Frank a perdu près de deux points, les baisses les plus significatives concernant la rue du Faubourg Saint-Honoré et la rue Saint-Honoré, la rue des Francs Bourgeois, le boulevard Saint-Michel et la rue de Rivoli. »Ce constat positif peut néanmoins être nuancé : lors des six derniers mois, la vacance commerciale s’est en effet stabilisée (- 0,5 point) et reste parfois élevée, comme sur l’avenue de l’Opéra ou le boulevard Saint-Michel.Ensembles commerciaux : la fin confirmée des grands projetsPour Antoine Salmon : « Tous formats confondus, un peu moins de 350.000 m² de nouveaux ensembles commerciaux ont été livrés en 2022 en France, soit une baisse de 37% sur un an et de 42% par rapport à la moyenne des cinq années précédant la crise sanitaire. Constitué de 60% de créations ex nihilo, le volume des nouveaux m² ouverts en 2022 est même inférieur de 14% au point bas de 2020, qui avait vu le report de plusieurs projets en raison du déclenchement de l’épidémie de Covid-19. »Si les ouvertures de centres commerciaux ont légèrement progressé sur un an, les volumes de nouveaux retail parks ont quant à eux reculé de 41% par rapport à 2021.Pour Antoine Salmon : « L’année 2022 semble marquer un nouveau jalon dans l’histoire du commerce de périphérie. Comme pour d’autres d’actifs, l’urgence écologique et l’évolution des modes de vie imposent ainsi de transformer le parc immobilier, même si tous les sites ne sont pas mutables en raison de contraintes parfois importantes. »Investissement en immobilier d’entreprise : le marché attend sa correctionDécrochage brutal au 4e trimestrePour Antoine Grignon, Directeur du département Investissement chez Knight Frank France : « Les sommes engagées sur le marché français ont totalisé 25,4 milliards d’euros en 2022, soit un volume inférieur de 4% à celui de 2021 et très proche de la moyenne décennale. »Toutefois, après avoir progressé lors de chacun des trois premiers trimestres de 2022, les volumes ont brutalement décroché en fin d’année avec 5,1 milliards d’euros investis dans l’Hexagone au 4e trimestre, soit une baisse de 54% par rapport à la même période en 2021.Le recul de l’activité est particulièrement évident sur le segment des grandes opérations. Ainsi, sur les 65 transactions supérieures à 100 millions d’euros actées en France en 2022, seules 13 l’ont été au 4e trimestre 2022 pour un volume de 2 milliards d’euros. 24 avaient été comptabilisées au 4e trimestre 2021 pour un volume presque trois fois plus important. Fait inhabituel, seule une minorité des grandes transactions de la fin de 2022 ont été signées en Ile-de-France. Par ailleurs, si l’activité y a également ralenti au 4e trimestre, la province a mieux résisté en 2022 avec un peu moins de 10 milliards d’euros investis, volume quasi stable sur un an. Bureaux : moins bonne performance depuis 2013Les bureaux ont rassemblé 13,6 milliards d’euros en 2022 contre 16,2 milliards un an auparavant. Il s’agit aussi de leur moins bonne performance depuis 2013. Alors qu’ils rassemblaient en moyenne 67% de l’ensemble des volumes investis sur le marché français de l’investissement d’entreprise depuis dix ans, leur part est tombée à 54% l’an passé.Sur les 10,6 milliards d’euros investis sur le marché des bureaux d’Ile-de-France en 2022 (- 17% sur un an), c’est dans les secteurs périphériques que la chute a été la plus forte. C’est le cas en 1ère couronne, où les sommes engagées l’an passé atteignent un peu moins d’1,5 milliard d’euros, volume inférieur de 56% à celui de 2021 et de 39% à la moyenne décennale.La solidité du marché parisien tranche avec l’essoufflement constaté dans la plupart des secteurs de périphérie. Paris accroît ainsi sa part dans les volumes investis, comptant pour près de 60% des sommes engagées en bureaux en Ile-de-France en 2022 contre 45% en moyenne depuis dix ans. Dans le quartier central des affaires, les volumes investis ont été supérieurs de 8% à ceux de 2021.Enfin, après un 3e trimestre peu animé, l’année 2022 s’est achevée sur une note positive pour le marché des bureaux en région. Les volumes y sont repartis à la hausse au 4e trimestre grâce à la finalisation de plusieurs transactions significatives, à Lyon notamment. Sur l’ensemble de 2022, un peu plus de trois milliards d’euros ont été investis sur les marchés tertiaires régionaux, soit une baisse de 16% sur un an.Troisième meilleure année de l’histoire pour les commercesPour Antoine Grignon : « 5,7 milliards d’euros ont été investis sur le marché français des commerces en 2022, soit une hausse de 16% par rapport à la moyenne décennale et la troisième meilleure performance de son histoire après 2014 et 2019. Ce résultat tient à un nombre élevé de grandes transactions, 16 supérieures à 100 millions d’euros ayant été recensées en France en 2022 contre quatre seulement en 2021. »Tous les formats commerciaux ont contribué au très beau résultat de 2022. Pour les parcs d’activités commerciales, l’année écoulée a même été historique, avec 1,5 milliard d’euros investis soit une hausse de 78% par rapport à la moyenne décennale.Pour Antoine Grignon : « Les parcs d’activités commerciales continueront de bénéficier en 2023 de leur positionnement « triple A » : Attractivité des rendements pour des investisseurs chahutés par la nouvelle donne financière, Attractivité des coûts d’occupation pour des enseignes accélérant la rationalisation de leur immobilier afin de préserver leur rentabilité, et enfin Attractivité des prix pour des consommateurs au pouvoir d’achat rogné par l’inflation. »Les centres commerciaux rassemblent quant à eux 1,3 milliard d’euros, montant élevé encore gonflé au 4e trimestre par la cession d’un portefeuille de galeries pour un peu plus de 100 millions d’euros et la vente à MRM par ALTAREA des centres de Flins-sur-Seine dans les Yvelines et d’Ollioules dans le Var.Enfin, la fin d’année a été plus terne pour les rues commerçantes. Ce segment de marché a tout de même rassemblé 2,1 milliards d’euros en 2022, soit 38% des volumes investis en commerces en France contre 44% en moyenne depuis dix ans. 2023 s’annonce déjà comme une bonne année, plusieurs transactions majeures étant notamment attendues sur quelques-uns des axes les plus prestigieux de la capitale.Industriel : une baisse à relativiserEn 2022, le marché des locaux industriels n’a pas suivi la tendance positive du marché des commerces. Avec près de 6 milliards d’euros l’an passé, les sommes engagées sur le marché de l’immobilier industriel ont ainsi diminué de 14% par rapport à 2021. La baisse doit néanmoins être relativisée : le résultat de 2022 est le deuxième meilleur de l’histoire et dépasse de 79% la moyenne décennale.Comme en 2021, la logistique a joué un rôle moteur l’an passé, illustré au 4e trimestre par la cession par RENAULT à ARGAN de sa plateforme de 153.000 m² de Fouchères dans l’Yonne, emblématique de l’intérêt pour les opérations de sale and leaseback. Malgré un tassement des ventes en ligne depuis la fin des mesures de restriction sanitaire, l’importance du ecommerce continue par ailleurs de soutenir l’intérêt des investisseurs pour les actifs dédiés à la livraison du dernier kilomètre. En 2022, l’engouement des investisseurs pour les data centers s’est également accentué et perdurera en 2023 compte tenu des besoins croissants en matière de stockage de données.Quelles perspectives pour 2023 ?« Depuis la fin du 2e trimestre, une correction des taux de rendement prime a certes été actée, avec une compression de 25 à 50 points de base pour les bureaux et les commerces parisiens les mieux situés, et de 100 points de base pour les meilleurs entrepôts logistiques. Or, l’activité ne retrouvera réellement de la fluidité qu’à la condition d’un ajustement encore plus franc des valeurs et d’une reconstitution de la prime de risque immobilière » indique Antoine Grignon. Le contexte financier, économique et géopolitique demeurant très incertain, il est difficile de prévoir quand pourrait survenir cette reprise. Mais si les conditions de marché devenaient plus favorables au 2nd semestre 2023, ceci ne se traduirait sans doute pas dans le total des volumes investis avant 2024 compte tenu de la sélectivité accrue des investisseurs et de l’allongement des durées de négociation. Par ailleurs, « lorsqu’elle adviendra, la reprise sera sans doute très inégale, bénéficiant en premier lieu aux classes d’actifs ayant subi la décompression la plus marquée, à ceux répondant aux stratégies de diversification des investisseurs ainsi qu’aux biens les plus adaptés à la demande des utilisateurs et performants sur le plan environnemental » conclut Antoine Grignon.
Il y a 2 ans et 119 jours

Transition énergétique : un marché en plein essor et des chaînes à diversifier (AIE)

Le marché mondial des grandes technologies liées aux énergies bas-carbone (panneaux solaires, éoliennes, batteries, électrolyseurs pour produire de l'hydrogène, pompes à chaleur...) devrait représenter environ 650 milliards de dollars annuels d'ici 2030, soit plus de trois fois son montant actuel, si les pays respectent leurs engagements, estime l'AIE.Les emplois industriels du secteur devraient passer de 6 millions aujourd'hui à près de 14 millions.Le monde de l'énergie est "à l'aube d'une ère industrielle nouvelle", et cet essor devrait s'accélérer au fur et à mesure que la transition avance, juge ce rapport, qui analyse marchés et chaînes d'approvisionnement et la manière dont ils risquent d'évoluer.Aujourd'hui les ressources minières (extraction et raffinage) tout comme la production sont déjà très fortement concentrées, avec une domination marquée de la Chine dans la production manufacturière.Du côté des ressources minières, la République démocratique du Congo par exemple produit plus de 70% du cobalt mondial, quand Australie, Chili et Chine fournissent plus de 90% du lithium.Ces dernières années ont déjà vu les tensions sur les chaînes d'approvisionnement tirer les prix de nombreuses technologies: en 2022, le renchérissement du cobalt, du lithium et du nickel a entraîné, pour la première fois, une hausse des prix des batteries des véhicules électriques (+10%).Le coût des turbines éoliennes hors de Chine et des panneaux photovoltaïques a également crû, après des années de baisse.La "nouvelle économie mondiale de l'énergie" est rapidement devenue "un pilier des stratégies économiques. Chaque pays doit aujourd'hui identifier comment il peut au mieux en profiter et aussi en gérer les défis", souligne le directeur de l'AIE, Fatih Birol.Selon lui, "si tout ce qui a été annoncé est mis en oeuvre, cet investissement permettra de faire les deux tiers du chemin nécessaire pour arriver à la neutralité carbone" en 2050.Mais, avec l'exemple du gaz russe en tête, "le monde profiterait de chaînes d'approvisionnement plus diversifiées", met-il en garde, appelant aussi à "un certain degré de collaboration internationale, aucun pays n'étant une île en matière d'énergie".A ce jour, seuls 25% des sites industriels annoncés dans le solaire photovoltaïque sont en construction, note le rapport, 35% des sites de batteries de véhicules et moins de 10% pour les électrolyseurs.
Il y a 2 ans et 120 jours

Electricité gratuite, coupures, baisses de charge : la CGT poursuit le mouvement contre la réforme des retraites

Elle entend ainsi monter en puissance avant de nouveaux "temps forts" interprofessionnels jeudi et vendredi et avant la prochaine journée nationale d'action du 31 janvier.Dès le départ, il en avait été question: des opérations de "gratuité" se précisent, comme à Marseille, où le syndicat entend réduire la facture de commerçants dont les notes d'électricité montent, comme les boulangers."On a la capacité technique de faire baisser les factures d'énergie des boulangers, sans mettre en danger les biens ni les personnes", a déclaré à l'AFP Renaud Henry, secrétaire général de la CGT Energie Marseille.Sans vouloir préciser comment sera effectuée cette opération "complètement illégale", il indique qu'elle pourrait faire baisser de moitié leur facture. "Ca a dû commencer, on a lancé l'appel la semaine dernière", ajoute M. Henry, pas encore en mesure de préciser le nombre de boulangers concernés, et le nombre d'agents impliqués."Il y a beaucoup de réflexions autour d'actions positives de gratuité, comme à Marseille", a indiqué Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT."Tarifs réduits (forçage du passage en heures creuses), suppression du comptage de la consommation,... mais aussi rétablissement de tous ceux qui sont coupés malgré la trêve hivernale", a indiqué M. Coudour.Certaines de ces actions "Robins des bois" pourraient concerner des écoles et des hôpitaux dans la semaine, a-t-il indiqué, même si à ce stade, il n'y avait encore rien de concret.A côté de ces actions, des coupures ciblées, et tout aussi illégales, pourraient de nouveau avoir lieu dans les prochains jours, après celles qui ont touché la semaine dernière entre autres une députée Renaissance du Lot, le centre-ville de Montpellier, et les villes de Massy (Essonne) et Chaumont (Haute-Marne).Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a évoqué dimanche la possibilité de couper le courant à des milliardaires, comme Vincent Bolloré."On ne s'attaquera pas à l'intégrité des personnes", a assuré M. Coudour : "Le gouvernement nous dit qu'il faut faire de la sobriété énergétique pour les bâtiments non-essentiels. Pour nous, ceux qui n'écoutent pas la colère des travailleurs, on peut les considérer comme des bâtiments non-essentiels".Concernant les centrales nucléaires, au moins trois d'entre elles ont appelé à une reconduction de la grève et pourraient procéder à de nouvelles baisses de production, à Civaux (Vienne), Golfech (Tarn-et-Garonne), et Paluel (Seine-Maritime), mais "quasiment toutes s'organisent pour qu'il y ait a minima une heure de débrayage par jour", selon M. Coudour.
Il y a 2 ans et 121 jours

Age légal, durée de cotisation, petites pensions : les points clés de la réforme des retraites

Age légalL'âge légal de départ en retraite sera relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030.Cette hausse de deux ans "concernera tous les actifs, salariés, indépendants et fonctionnaires", avait insisté la Première ministre, Elisabeth Borne, en dévoilant la teneur de la réforme le 10 janvier.Néanmoins, les travailleurs handicapés pourront toujours partir en retraite à partir de 55 ans, et ceux en invalidité à 62 ans.Durée de cotisationPour obtenir une pension "à taux plein" (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans (168 trimestres) actuellement à 43 ans (172 trimestres) d'ici 2027, au rythme d'un trimestre par an.Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré, avec un trimestre supplémentaire tous les trois ans jusqu'en 2035.L'annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n'auront pas tous les trimestres requis.Petites pensionsLes pensions des futurs retraités justifiant d'une "carrière complète" (43 ans à terme) ne pourront pas être inférieures à 85% du Smic, soit environ 1.200 euros brut par mois au moment de l'entrée en vigueur de la réforme.Les retraités actuels justifiant des mêmes critères bénéficieront aussi de cette revalorisation. Cela devrait concerner près de deux millions de petites retraites, selon le gouvernement.Emploi des seniorsUn "index seniors" sera créé pour mieux connaître "la place des salariés en fin de carrière", et ainsi "valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises". Il sera obligatoire "dès cette année" pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Les employeurs récalcitrants seront passibles de sanctions financières.Les règles du cumul emploi-retraite seront modifiées afin que les retraités reprenant une activité professionnelle améliorent leurs pensions, en prenant en compte les trimestres travaillés supplémentaires.La retraite progressive, qui permet de passer deux ans à temps partiel avant de partir en retraite tout en touchant une partie de sa pension, sera "assouplie" et élargie aux fonctionnaires.Carrières longuesCeux qui ont commencé à travailler tôt pourront toujours partir plus tôt. Actuellement, un début de carrière avant 20 ans peut permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans peut donner droit à une retraite anticipée de quatre ans.Ce dispositif sera "adapté" avec un nouveau "niveau intermédiaire": ceux qui ont débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt, soit 62 ans; ceux qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans; ceux qui ont démarré avant 16 ans pourront terminer leur carrière six ans plus tôt, soit 58 ans. De cette manière, personne ne sera "obligé de travailler plus de 44 ans", selon le gouvernement.Les périodes de congé parental seront à l'avenir prises en compte, ce qui sera "plus juste pour les femmes", selon le gouvernement. PénibilitéLe compte professionnel de prévention prenant déjà en compte le travail de nuit et d'autres critères de pénibilité pourra être utilisé pour financer un congé de reconversion professionnelle.D'autres critères comme le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques seront eux pris en compte au moyen d'un nouveau "fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle", qui sera doté d'un milliard d'euros "sur le quinquennat". Un fonds spécifique sera créé pour les personnels des hôpitaux, maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux.Chez les fonctionnaires, les "catégories actives" englobant notamment les policiers, pompiers et aides-soignantes conserveront leur droit à un départ anticipé, compte tenu de leur "exposition aux risques".Régimes spéciauxLa plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, seront mis en extinction, selon la "clause du grand-père" déjà mise en oeuvre à la SNCF: cela ne concernera que les nouveaux embauchés, qui seront affiliés au régime général de retraites.Rappel des principales dates du projet qui fait suite à une première tentative de réforme des retraites, plus ambitieuse, menée durant le premier quinquennat et stoppée par la pandémie de Covid-19.Le coup d'arrêt du CovidLe 16 mars 2020, Emmanuel Macron annonce la suspension de "toutes les réformes en cours", en raison de la pandémie de Covid-19, dont une ambitieuse réforme des retraites prévoyant un système universel par points, et qui avait suscité une forte opposition.Le 2 juillet, le chef de l'Etat dit qu'il n'y aura pas d'abandon de la réforme, mais une "transformation" après concertation.Le 13 juillet 2021, M. Macron assure que la réforme des retraites sera engagée "dès que les conditions sanitaires seront réunies". En novembre, il repousse la réforme à 2022.Âge légal à 65 ansFin 2021, Emmanuel Macron réitère sa volonté de réformer les retraites, mais évoque "un système simplifié avec trois grands régimes, un pour la fonction publique, un pour les salariés, un pour les indépendants".Réélu en 2022 après s'être engagé durant la campagne à "décaler l'âge de départ légal jusqu'à 65 ans" contre 62 jusqu'à présent, il appelle le 14 juillet à "des compromis responsables" en vue d'une entrée en vigueur à l'été 2023.ConcertationsFace à l'opposition virulente des syndicats, Emmanuel Macron demande le 22 septembre au gouvernement de "trouver la bonne manoeuvre" pour une réforme "apaisée".Début octobre, la Première ministre Elisabeth Borne engage la concertation avec les partenaires sociaux pour, espère-t-elle, une adoption "avant la fin de l'hiver".Macron "ouvert"Le 26 octobre, Emmanuel Macron se dit "ouvert" à un âge légal de départ à 64 ans, au lieu de 65 ans.Mais il insiste le 3 décembre: "travailler plus longtemps" est "le seul levier" pour faire face aux "besoins de financement massifs".La présentation de la réforme est repoussée à janvier pour laisser le temps aux partenaires sociaux et partis politiques "d'échanger" avec l'exécutif sur ce projet.Elisabeth Borne consulte tous azimuts, en décembre, pour tenter notamment de se concilier la droite et la CFDT.64 ansElisabeth Borne dévoile le 10 janvier la réforme dont la mesure phare est le report de l'âge légal de départ à la retraite, à 64 ans à horizon 2030, contre 62 jusqu'à présent.Front uni des syndicats contre le projet: les huit principales organisations appellent immédiatement à une première journée de manifestations et de grèves le 19 janvier.Mobilisation massiveDes manifestations dans toute la France, des grèves suivies à l'école, dans l'énergie ou les transports: les syndicats réussissent le 19 janvier à mobiliser massivement contre la réforme."Plus de deux millions" de personnes ont manifesté dans plus de 200 cortèges, dont environ 400.000 à Paris, selon la CGT. Le ministère de l'Intérieur comptabilise, lui, 1,12 million de manifestants, dont 80.000 dans la capitale.Les syndicats ont annoncé dans la foulée une nouvelle journée d'action, le 31 janvier, pour tenter de faire reculer le gouvernement.
Il y a 2 ans et 121 jours

Les autorisations de HLM toujours insuffisantes en 2022

"Les agréments (autorisations, NDLR) de logements sociaux seront encore bas en 2022, peut-être seront-ils un peu moins mauvais que l'année dernière, mais quoi qu'il en soit on comptera moins de 100.000 logements agréés", a déclaré Emmanuelle Cosse.En 2021, il y avait eu en métropole un peu moins de 95.000 agréments de logements financés par le fonds national des aides à la pierre, loin des objectifs fixés par le gouvernement et les bailleurs."Ce constat dans l'Hexagone vaut aussi dans les outremers, où la production marque un ralentissement inquiétant", a ajouté Emmanuelle Cosse.L'ancienne ministre a réclamé au gouvernement de revenir sur la réduction des loyers de solidarité (RLS), "impôt fainéant" selon elle, qui oblige depuis 2018 les bailleurs sociaux à réduire leurs loyers pour compenser la réduction des aides au logement (APL) versées aux locataires.Une revendication récurrente de l'USH, qui critique sans cesse les économies budgétaires au détriment du logement social réalisées sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron."La situation n'est pas bonne sur le plan du logement et elle n'est pas bonne sur le plan du logement social", a ajouté Emmanuelle Cosse, la dette des organismes HLM ayant augmenté de 3,5 milliards d'euros en 2022 du fait de l'augmentation du taux du livret A, qui sert à les financer.L'USH consacrera l'année 2023 à "l'engagement volontaire du mouvement HLM en faveur des énergies renouvelables et de la protection de la biodiversité", a promis Emmanuelle Cosse, réclamant davantage de subventions pour mener à bien la rénovation énergétique des logements sociaux.
Il y a 2 ans et 124 jours

Le fonds souverain norvégien fait un nouveau pas dans les énergies renouvelables avec le rachat d'Iberdrola

Le fonds de 13.162 milliards de couronnes (1.227 milliards d'euros) va débourser 600 millions d'euros pour acquérir auprès du groupe énergétique espagnol Iberdrola 49% d'un portefeuille comprenant sept projets de fermes photovoltaïques et cinq projets de parcs éoliens à terre.Il s'agit de son deuxième investissement direct dans des infrastructures d'énergies renouvelables, une nouvelle classe d'actifs dans laquelle le Parlement norvégien l'a autorisé à investir aux côtés des actions, des obligations et de l'immobilier.En avril 2021, il avait déjà annoncé une prise de participation pour près de 1,38 milliard d'euros dans ce qui était alors le deuxième plus gros parc d'éoliennes en exploitation au monde, Borssele 1 & 2, dans les eaux néerlandaises de la mer du Nord.L'acquisition des actifs espagnols, prévue pour être bouclée au premier trimestre, porte sur une puissance installée de 1.265 mégawatts, permettant de couvrir la consommation annuelle d'électricité de 700.000 foyers espagnols, a-t-il précisé dans un communiqué.Neuf des 12 projets concernés sont actuellement en cours de développement et devraient être achevés d'ici à 2025, a-t-il ajouté.Censé faire fructifier les recettes pétrolières de l'Etat norvégien pour assurer les financements de son Etat-providence, le fonds se montre timide dans les infrastructures d'énergies renouvelables alors qu'il avait dans le passé exprimé son intention d'y consacrer environ 10 milliards d'euros entre 2020 et 2022."Notre expérience jusqu'à présent, c'est que de nombreux investisseurs recherchent de tels investissements et que leur valorisation n'est donc pas toujours attrayante pour nous", expliquait le chef du fonds, Nicolai Tangen, devant le Parlement en 2020.Iberdrola a de son côté indiqué qu'il pourrait étendre son partenariat avec le fonds norvégien "à d'autres actifs renouvelables, situés en dehors du périmètre initial, en Espagne ou dans d'autres pays".Dans un premier temps, l'investissement dévoilé mardi reste conditionné à l'aval des autorités espagnoles.Madrid a instauré en 2020 un contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques, à l'origine pour protéger ses entreprises fragilisées par la crise sanitaire.Ce bouclier "anti-OPA" oblige les groupes étrangers voulant acquérir plus de 10% d'une entreprise espagnole ou de l'une de ses filiales jugée prioritaire à solliciter au préalable le feu vert de l'Etat.Dirigé par Ignacio Sanchez Galan, Iberdrola a fortement grossi ces dernières années, jusqu'à devenir l'un des leaders mondiaux des énergies renouvelables.
Il y a 2 ans et 125 jours

Le ministre des Outre-mer simplifie la rétrocession du foncier aux communes de Guyane

"Désormais, les demandes ordinaires et urgentes sont immédiatement libéralisées pour les communes. Nous devons encore préciser le mode de gestion ou le type de propriété mais l'urgence pour les communes est réglée", a indiqué le ministre Jean-François Carenco.Dans ce département grand de 83.846 km, l'Etat détient 94% du foncier. Suite au mouvement social de 2017, les communes ont obtenu via les Accords de Guyane la rétrocession de 250.000 hectares, pour pourvoir installer des agriculteurs, construire des logements ou des bâtiments publics comme des écoles. Pourtant, en novembre 2022, seuls 3.289 ha ont été rétrocédés et 91.000 étaient encore en instance de traitement, loin des 250.000 ha disponibles.La faute à une "procédure complexe" a assuré à l'AFP Michel-Ange Jérémie, le président de l'Association des maires de Guyane (AMG)."Les cessions ne sont plus assujetties à des projets mais se font sur simple décision du conseil municipal", a précisé Michel-Ange Jérémie, "satisfait des échanges avec le ministre qui a assuré que la fiscalité sur ce foncier serait entièrement reversée aux communes".En ce qui concerne le choix des zones de rétrocessions foncières aux agriculteurs et aux peuples autochtones, également prévues dans les Accords de Guyane, la problématique est "plus compliquée" d'après M. Carenco. "Trois groupes de travail vont être mis en place pour avancer sur le sujet avec les agriculteurs et les peuples autochtones", qui bénéficient respectivement de rétrocessions foncières de 20.000 et de 400.000 hectares, a-t-il déclaré.Les Accords de Guyane signés le 21 avril 2017 à l'issue de cinq semaines de grève sur le territoire prévoyaient des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l'éducation, pour un montant de 1,08 milliard d'euros.
Il y a 2 ans et 125 jours

Le Groupe BDR Thermea chauffe des habitations historiques grâce à des chaudières 100% hydrogène

Mené dans la ville de Lochem dans l’est des Pays-Bas, ce projet pilote est une première mondiale. Il consiste à chauffer 12 maisons individuelles à l’hydrogène. Construites dans les années 1900 et classées monuments historiques, ces maisons seront chacune équipées d’une chaudière brûlant l’hydrogène pur sans aucune émission carbone. L’hydrogène sera directement injecté dans le réseau de gaz existant situé dans une zone industrielle voisine.Né d’une collaboration entre BDR Thermea et Alliander, l’opérateur du réseau, ce projet durera trois ans. Des tests approfondis seront réalisés en hiver lorsque la demande en chauffage est la plus importante. Ces maisons ont délibérément été choisies comme parc immobilier résidentiel pour leur ancienneté mais également en raison de leur statut patrimonial.Bertrand Schmitt, PDG du groupe BDR Thermea déclare : « Le chauffage des bâtiments et de l’eau contribue de manière significative à la consommation d’énergie et aux émissions de CO2. : le chauffage des locaux représente 63,6% et le chauffage de l’eau 14,8% de la consommation d’énergie résidentielle de l’UE. La décarbonation des bâtiments est donc urgente et l’hydrogène est l’une des technologies clé pour y parvenir au même titre que les réseaux de chaleur, les pompes à chaleur électriques et les solutions hybrides qui combinent pompes à chaleur et chaudières à gaz. »Une étude récente, publiée par le cabinet de conseil Guidehouse, montre qu’un mélange de technologies de chauffage est le moyen le plus rapide pour réduire de 45% la consommation de gaz naturel en 2030. Ce mélange pourrait générer un avantage financier cumulé de plus de 520 milliards d’euros jusqu’en 2050.Les pompes à chaleur jouent un rôle clé dans la décarbonation du chauffage et conviennent parfaitement aux maisons bien isolées et aux nouvelles constructions. Les hybrides peuvent réduire rapidement les émissions de carbone dans les bâtiments existants moins isolés, en réduisant la consommation de gaz jusqu’à 70%. A terme, la consommation de gaz restante peut être réduite en utilisant des gaz renouvelables comme l’hydrogène vert.
Il y a 2 ans et 125 jours

Un contrat de 4 milliards d'euros dans l'éolien offshore pour le groupe Vinci

A travers sa filiale Cobra IS, Vinci a remporté un contrat dans l'éolien offshore pour concevoir, construire et installer 2 plateformes offshore de conversion d'énergie éolienne en mer du Nord, au large de l'Allemagne.
Il y a 2 ans et 127 jours

Les défaillances d'entreprises explosent en 2022 avec plus de 40.000 procédures soit une hausse de 49,9% sur un an

Le groupe Altares – expert historique et référent de l’information sur les entreprises - dévoile aujourd’hui les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour le 4e trimestre et l’ensemble de l’année 2022.Le nombre global de procédures reste toutefois inférieur de 10.000 par rapport aux niveaux de 2019. Si le retour aux normes d’avant Covid s’amorce depuis un an, l’augmentation des défaillances s’accélère de manière alarmante pour les PME dont plus de 3200 ont défailli en 2022 avec le tiers sur le seul 4e trimestre. Dans ces conditions, 143.000 emplois directs sont aujourd’hui menacés.Pour Thierry Millon, directeur des études Altares : « Depuis 2020, 103.000 entreprises ont fait défaut contre 162.000 durant les trois années précédentes. 59.000 défaillances ont ainsi été « épargnées » grâce notamment aux dispositifs d’aides publiques déployés pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire puis de la guerre en Ukraine. Pourtant, si le risque a été anesthésié, évitant la déferlante tant redoutée des faillites, les entreprises ne sortent pas indemnes de ces longs mois de turbulences. Entre inflation et crise énergétique, le climat se complique encore et les fonds propres sont mis à contribution. Or, l’Observatoire du Financement des Entreprises notait dans son rapport de mai 2021 sur les fonds propres des TPE et PME que si l’essentiel de ces entreprises a affronté la crise avec des situations en fonds propres renforcées avant la Covid, une partie disposait, en revanche, de structures financières très dégradées (un tiers des TPE) ou était insuffisamment capitalisée (20% des PME analysées). De son côté, la Commission européenne alerte sur le poids excessif de la dette des entreprises non financières de l'Union qui représentait 111% du PIB des 27 à fin 2020, soit 14.900 milliards d'euros. Or, le manque de fonds propres handicapant pour investir et se financer est un signal prépondérant du risque de défaillance. »Le volume des défaillances encore contenu mais la hausse des ouvertures accuse un taux historiqueAvec 42 514 procédures enregistrées, le volume des défaillances remonte à son niveau de mai 2020. La hausse sur un an est quant à elle exceptionnelle (+49,9%), un rythme annuel jamais connu qui confirme l’accélération de la sinistralité entrepreneuriale.La tendance est restée forte sur le dernier trimestre (+48%) après l’envolée de l’été (+70%) et les augmentations du début d’année (+35% au 1er trimestre et +50% au 2ème trimestre).A fin 2022, sur douze mois, le nombre d’ouvertures reste inférieur de 18% à celui enregistré fin 2019 ; un écart qui n’est déjà plus que de 9% sur le seul dernier trimestre, après un mauvais mois de novembre déjà identique à celui de 2019.Nombre de défaillances d’entreprises par type de procédure par annéeLes procédures de sauvegardes et redressements sont en hausse mais restent minoritairesAvec 1.125 jugements prononcés en 2022, le nombre de procédures de sauvegarde est au plus haut sur cinq ans. En augmentation de 54,3% sur un an, son rythme accélère encore au quatrième trimestre (350 ; +73%). Toutefois, ce dispositif réservé aux seules entreprises n’étant pas en cessation de paiement représente toujours moins de 3% de l’ensemble des procédures. Fin janvier 2023, les tribunaux devraient « seulement » prononcer la 6000e sauvegarde, un chiffre bien dérisoire, 17 ans après l’entrée en vigueur de cette procédure.Les procédures de redressement judiciaire (RJ) augmentent plus vite encore. 10.132 jugements ont été prononcés, soit 55,8% de plus sur un an. Mais moins d’un jugement sur quatre (23,8%) est une ouverture de RJ, un taux très en-dessous des 30% observés avant crise. Sur le dernier trimestre, le nombre de RJ (3027) est encore en hausse rapide, +57%.Depuis la crise, les liquidations directes sont devenues la norme31.257 liquidations judiciaires (LJ) ont été ouvertes (+47,9%) en 2022 et 8.879 (+44,8%) au cours du quatrième trimestre. Depuis 2020, les LJ concentrent les trois quarts des jugements prononcés contre les deux tiers avant Covid.L’éphémère procédure de traitement de sortie de crise reste anecdotiqueParmi ces procédures, Altares distingue seulement 72 traitements de sortie de crise (PTSC) contre 15 en 2021. Cette nouvelle procédure, qui s’apparente à un redressement judiciaire express, vise à faciliter le rebond des entreprises de moins de vingt salariés en cessation de paiement mais disposant des fonds nécessaires pour payer les créances salariales. En 2021, 11 des PTSC engagées avaient permis l’adoption d’un plan visant à assurer la pérennité de l'entreprise. En 2022, 38 PTSC ont validé un plan d’apurement, 16 ont finalement été converties en redressement judiciaire et/ou en liquidation, tandis qu’il est encore trop tôt pour connaitre l’issue des dossiers ouverts en novembre ou décembre.Le nombre d’emplois menacés repasse au-dessus de la barre des 140.000L’augmentation des défaillances touche toutes les tailles d’entreprises. Cependant, la situation est particulièrement préoccupante pour les PME de 10 à 99 salariés. 3.214 ont défailli en 2022 contre 1.804 en 2021, soit une envolée de +78% sur un an. Le 4e trimestre concentre le tiers de ces défauts (1.037) soit une augmentation de + 93% par rapport à la même période en 2021 (538). Ce quatrième trimestre se clôture sur la plus forte dégradation enregistrée depuis 2014 (1163).Les sociétés les plus grandes ne sont pas épargnées puisque près d’une centaine (95) a fait l’objet d’une procédure. La hausse des procédures sur ce « segment » (+28%) est très en-dessous de la moyenne globale (+50%).Dans ces conditions, le nombre d’emplois menacés bondit. Tombé en 2021 sous le seuil des 100.000, il augmente très nettement et atteint 143.500. C’est près de 50.000 de plus sur un an mais encore 40.000 de moins par rapport à 2019.Les activités B2C sont en première ligne sur le front des défauts, mais le B2B est aussi en tensionConstruction Le secteur de la construction, qui concentre le quart des faillites, repasse au-dessus des 10.000 défauts avec 10.033 procédures ouvertes soit 33,6% de plus qu’en 2021. Une tendance inférieure à la moyenne nationale (+49,9%), portée par le gros œuvre (2.874 ; +22,8%) et en particulier la maçonnerie générale (+22,3%) et la construction individuelle (+20,6%). Le second œuvre en revanche affiche une dégradation rapide (4.932 ; +51,5%). C’est particulièrement le cas dans les travaux d'isolation (+94%) qui retrouvent déjà le niveau des défaillances de 2019 (208). Les travaux publics accusent une hausse de 43,7% en dépit d’une relative résistance des travaux de terrassement courants (+30,7%). C’est la promotion immobilière qui enregistre la meilleure performance (+ 12,4%) tandis que la hausse atteint 41,9% dans les agences immobilières. Commerce Le commerce approche également 10.000 défauts (9 418), en hausse de 55,6%. C’est dans le commerce de détail que les tendances sont les plus sévères notamment dans le multi-rayons (827 ; + 85%) et plus particulièrement en épicerie dont le nombre des défaillances a doublé en 2022 (635) dépassant ainsi déjà largement celui de 2019 (568). Le détail alimentaire (990) est également fragilisé (+76,2%) et plus encore le e-commerce (+ 79%) qui compte désormais plus de défaillances qu’en 2019 (739 contre 543). 20% des commerçants défaillants se situent dans la vente et la réparation de véhicules (1871 ; + 36,7%). Le commerce de gros résiste un peu mieux (1873 ; +30,9%). Services Dans les services aux entreprises (5554), la hausse est limitée à +32,3%. Toutefois, quelques activités accusent des évolutions sévères. C’est notamment le cas de l’ingénierie qui compte désormais plus de défauts qu’en 2019 (598), mais aussi des services d'aménagement paysager qui enregistrent 374 procédures contre 359 en 2019. Dans les services aux particuliers, la fragilité est beaucoup plus marquée. Ils enregistrent 1.911 défaillances, en augmentation de 70,3%. Une dégradation très rapide dans les activités de coiffeurs, soins de beauté et corporels (+87,9%).IndustrieDans le secteur de l’industrie, les défaillances d’entreprises augmentent rapidement (+68%). 3083 procédures ont été ouvertes dont 1314 en agroalimentaire, parmi lesquelles 874 boulangers-pâtissiers (+124,7%).En manufacture, l’imprimerie accuse la dégradation la plus forte (182 ; +65,5%). Les activités de l’énergie, eau et environnement (production d'électricité, eaux usées, déchets) enregistrent une hausse à peine moindre (+ 49%).TransportsPlus d’un millier (1079) de transporteurs de marchandises ont défailli (+60,8%), soit seulement une centaine de moins qu’en 2019. 404 sont des transporteurs interurbains (+58,4%), un nombre désormais très proche de celui constaté en 2019 (415). 612 sont des transporteurs de proximité (+63,6%), ils étaient 693 en 2019.Restauration4434 établissements de restauration ont défailli en 2022, c’est 112,7% de plus qu’en 2021. Sur le dernier trimestre, le rythme ne faiblit pas (+108%).Au cours de l’année 2022, 2473 restaurateurs traditionnels (+ 119,8%) et 1787 établissements de restauration rapide (+109%) sont entrés en procédure ainsi que 803 débits de boisson (+101,3%). L’hébergement résiste mieux (279 ; +23,5%).La résistance des entreprises provençales et franciliennes ralentit la dégradation nationaleUne défaillance sur trois se concentre en Provence-Alpes-Côte-D’azur et Ile-de-France. Dans ces deux régions, la hausse des procédures est contenue sous les 40%, maintenant la tendance nationale sous la barre des +50%.En PACA, 4.493 procédures ont été ouvertes soit une hausse de +37,9% sur un an. Elles sont 9.197 en Ile-de-France (+35,3%). Au quatrième trimestre, le rythme n’accélère pas.Dans trois régions l’augmentation avoisine 50%. Bourgogne-Franche-Comté (+48,6%), Grand-Est (+50,9%) et Pays-de-la-Loire (+51,9%). La première parvient à ramener la hausse à +22% sur le dernier trimestre contrairement au Grand Est où les défauts s’envolent de 67% en fin d’année.Trois autres régions enregistrent des augmentations comprises entre +55% et +60%. Il s’agit de Centre-Val-de-Loire (+55,3%), Nouvelle-Aquitaine (+56,4%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+58,4%). Dans chacune de ces régions, la tendance se dégrade encore sur le quatrième trimestre.Dans quatre régions la hausse est comprise entre +60% et +70%. C’est le cas de la Bretagne (+60%), la Normandie (+64,5%), la Corse (+65,8%) et l’Occitanie (+67,9%).Les Hauts-de-France ferment la marche avec un nombre de défaillances qui flambe de +77,1%. A noter toutefois, la région s’inscrit dans une meilleure tendance au 4e trimestre avec une hausse de 37,4%.2023, une année de transition à bien négocierPour Thierry Millon : « Il y a un an, nous rejetions l’hypothèse d’une explosion des défaillances en 2022, en anticipant malgré tout une hausse sensible des défauts. Si le cataclysme n’a pas eu lieu, le rythme est plus soutenu qu’envisagé, faisant craindre un retour aux valeurs d’avant crise plus tôt que prévu. 2019 s’était achevé sur 52.000 défaillances, 2023 pourrait dépasser ce seuil et nous ramener aux valeurs de 2017 au-delà de 55.000. Un nombre certes important mais plutôt raisonnable au regard du contexte très difficile que nous traversons. Pour certaines TPE et PME, les chances de survie sont compromises. Pour certaines, la fragilité de leur structure financière est en cause. Pour d’autres c’est paradoxalement leur incapacité à honorer des carnets de commande pourtant bien remplis qui pourrait les amener au défaut. En cause, les difficultés d’approvisionnement, l’explosion des coûts des matériaux et les problèmes de recrutement. Dans tous les cas, les prêteurs seront plus exigeants et se concentreront sur les sociétés dont les bilans seront les plus solides. Les contraintes financières (remboursement des dettes Covid et notamment PGE ; inflation ; hausse des taux ; facture énergétique, etc.) sont malheureusement vouées à peser toujours plus lourd. Alors que les tensions sur les trésoreries des entreprises se font déjà ressentir, le financement de l’exploitation et donc du BFR (Besoin en Fonds de Roulement) aura à n’en pas douter l’attention des directions financières des TPE PME comme des ETI. »[1] L’Observatoire du Financement des Entreprises (OFE) est présidé par le Médiateur National du Crédit. Rapport sur les fonds propres des TPE et PME - 12 mai 2021 [2] EPRS | European Parliamentary Research Service - Debt-equity bias reduction allowance (DEBRA) - Briefing 04-10-2022[3] Les traitements de sortie de crise (PTSC), nouvelle procédure entrée en vigueur le 18 octobre 2021 qui devrait s’appliquer jusqu’au 1er juin 2023, s’adressent aux entreprises de moins de vingt salariés présentant sur le dernier exercice comptable un total du passif hors capitaux propres inférieur à 3 M€. Ils sont confondus statistiquement avec les redressements judiciaires. Méthodologie : Les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro SIREN (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou Judiciaire (ex TGI - TI)Glossaire : La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Cela concerne aussi les ouvertures après résolution du plan de redressement. En revanche, les statistiques de défaillances ne considèrent ni les procédures amiables (mandat Adhoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).
Il y a 2 ans et 128 jours

Sika franchit pour la première fois les 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022

RÉSULTATS. C'est une première pour le spécialiste suisse de la chimie ! Il vient de dépasser les 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022, et ce dans un contexte économique difficile.
Il y a 2 ans et 128 jours

maprimerenov plus de 20 milliards d euros de travaux generes depuis 2020

À l’occasion d’une interview accordée à France Info, Valérie Mancret-Taylor, directrice générale de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), est revenue sur le bilan de MaPrimeRénov’ depuis son lancement en 2020. Le dispositif d’aide aurait notamment permis d’aider 1,5 millions de ménages, et de générer plus de 20 milliards d’euros de travaux.
Il y a 2 ans et 128 jours

Energie : des TPE aux grands groupes, mode d'emploi des aides aux entreprises

Pour les TPELes très petites entreprises (TPE), c'est-à-dire celles qui emploient moins de dix salariés et réalisent moins de deux millions d'euros de chiffre d'affaires annuel - les deux critères sont cumulatifs -, sont pour la plupart éligibles au tarif réglementé de vente du gaz et de l'électricité.Sur les 2,1 millions de TPE, 1,5 million d'entreprises sont ainsi assurées de voir la hausse de leur facture d'énergie plafonnée à 15% en 2023 conformément au nouveau bouclier tarifaire.Restent 600.000 TPE non éligibles aux tarifs réglementés en raison de la puissance de leur compteur d'électricité (supérieure à 36 kilovoltampères), comme certains boulangers et artisans.Ces entreprises peuvent bénéficier d'un tarif garanti sur leur facture d'électricité, fixé à un niveau moyen de 280 euros par mégawattheure.Mais ce tarif, entré au vigueur au 1er janvier 2023, n'est réservé qu'aux entreprises qui ont renouvelé leur contrat d'électricité entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, un semestre au cours duquel les cours se sont envolés sur le marché de l'énergie.Pour les PMEPour les petites et moyennes entreprises (PME), qui emploient entre 10 et 249 personnes et dont le chiffre d'affaires est inférieur à 50 millions, le gouvernement a lancé à l'automne 2022 un "amortisseur électricité".Concrètement, il bénéficie aux PME à qui l'électricité est facturée à un prix compris entre 180 et 500 euros le mégawattheure. Selon les estimations de l'exécutif, ce dispositif soulage les entrepreneurs de 15 à 20% de leur facture d'électricité, que l'Etat prend à sa charge.L'amortisseur électricité bénéficie également aux TPE non éligibles au tarif réglementé.Enfin, les entreprises de moins de 250 salariés peuvent demander au fisc et à l'Urssaf de reporter le paiement de leurs impôts et de leurs cotisations sociales.Pour les entreprises de 250 salariés et plusLe gouvernement prévoit un dispositif unique de "guichet" pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI, 250 à 4.999 salariés et moins d'1,5 milliard de chiffre d'affaires annuel) et les grandes entreprises (5.000 salariés et plus).Ce guichet, également ouvert aux TPE et PME, permet aux entreprises de recevoir jusqu'à 4 millions d'euros d'aides au paiement de leurs factures de gaz et d'électricité.Elles doivent cependant remplir deux conditions pour être éligibles.D'une part, leur facture d'énergie doit avoir augmenté d'au moins 50% entre l'année 2021 et la période pour laquelle l'entreprise fait une demande d'aide (fixée à deux mois pas le gouvernement, novembre-décembre 2022 par exemple).D'autre part, la facture d'énergie des deux mois pour lesquels l'entreprise fait une demande d'aide doit représenter plus de 3% du chiffres d'affaires réalisé sur la même période de l'année en 2021 (novembre-décembre 2021 donc, si la demande concerne les mois de novembre et décembre 2022).Restent les entreprises "énergo-intensives", particulièrement vulnérables du fait de leur importante consommation de gaz et/ou d'électricité.Pour elles, le gouvernement a également prévu un dispositif de guichet, avec des enveloppes d'aide plafonnées à 50 ou 150 millions d'euros. Les critères d'éligibilité sont assez similaires à ceux de l'autre guichet mais un peu plus étoffés, avec une prise en compte de l'excédent brut d'exploitation de l'entreprise.En cas de difficultésPour s'orienter dans le labyrinthe des aides, les entrepreneurs peuvent s'adresser dans chaque département à un conseiller dédié, dont les coordonnées sont répertoriées par le ministère de l'Economie.Les petites entreprises (de 50 à 400 salariés) les plus en difficulté peuvent également s'adresser à un commissaire aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises (CRP), chaque région en comptant un.Les plus grandes entreprises sont elles invitées à se tourner vers le Comité interministériel de restructuration industrielle, joignable à l'adresse mail CIRI@dgtresor.gouv.fr.
Il y a 2 ans et 128 jours

Il est urgent d’accélérer les rénovations énergétiques en privilégiant les rénovations globales et performantes

En réalité, il n'y a chaque année que 45.000 rénovations globales et performantes, capables de réduire significativement la consommation énergétique des bâtiments après rénovation, alors qu'il en faudrait 700.000 : c'est une multiplication par plus de quinze du rythme des rénovations globales et performantes qu'il faut donc viser !Des rénovations insuffisantesUne rénovation globale et performante comprend six postes de travaux incontournables : isolation des murs, de la toiture, du plancher bas, remplacement des menuiseries extérieures, systèmes de ventilation et de chauffage. Une rénovation globale et performante permet un changement de deux classes énergétiques minimum. S'il est théoriquement possible de fragmenter une rénovation globale, en pratique très difficile d'atteindre un niveau de performance BBC (classe énergétique B) en plus de deux étapes de rénovation.L’État français consacre environ 5 milliards d'euros par an à la rénovation énergétique des logements. Cette dépense publique ne parvient pas à stimuler la demande et à avoir un impact réel sur le taux de rénovation performante des logements. Si 13,3% des habitations font l'objet de travaux de rénovation énergétique tous les ans, seules 0,14% (45.000 habitations) font l'objet d'une rénovation BBC. Plus de la moitié (56%) des rénovations se traduisent par une économie d'énergie insignifiante, inférieure à 3%.Il faut donc d'une part augmenter le budget public consacré à la rénovation énergétique des logements et d'autre part concentrer ces sommes sur les rénovations globales et performantes.Développer la filièreEn ce qui concerne les logements sociaux, Action Logement a annoncé le mois dernier investir 8 milliards d'euros chaque année jusqu'en 2040 pour diminuer de 55% les émissions carbone (par rapport à 2019) de son patrimoine de 1,1 million de logements sociaux. Action Logement souhaite ainsi que 100% de son parc de logement soit en étiquette C en 2030 et que 33% des réhabilitations réalisées en 2023 permettent d'atteindre le niveau BBC Rénovation (étiquette B).« L'enjeu de la rénovation est loin de se limiter à une simple dimension budgétaire. Il faut d'abord […] développer la filière et la planifier. […] Sans ce travail préalable, toute augmentation de budget reviendrait à ouvrir des crédits qui ne seront pas dépensés » a récemment argumenté Olivier Klein, le ministre délégué chargé de la ville et du logement.Les entreprises prêtes à relever le défiCe n'est pas l'avis de la CAPEB ('Nous ne manquons pas de bras') ou de la FFB, qui répètent régulièrement que les entreprises ont formé leurs collaborateurs et sont prêtes à accélérer en matière de rénovation énergétique, dès lors que les dispositifs de financement et de contrôle de ces marchés sont pérennes et simples.Acorus pour sa part, est en mesure de réaliser en autonomie n’importe quel projet de rénovation énergétique globale et performante grâce à sa maîtrise de tous les métiers nécessaires (certifiés RGE). En outre, Acorus recrute déjà près de 200 techniciens par an et pourrait sans difficultés recruter deux à trois fois plus de personnes si les marchés étaient pérennes et stables. Les entreprises de rénovation sont prêtes à relever le défi !D'abord, de nombreuses entreprises sont spécialistes des travaux en site occupés : garantir le confort des occupants pendant les travaux est au cœur de leur savoir-faire. Ensuite, les travaux de rénovation énergétique performants sont pour près des deux tiers des travaux extérieurs aux logements, qui perturbent très peu le confort des occupants. Les interventions en logements concernent la chaudière, parfois les fenêtres et la ventilation. Si ces travaux sont bien organisés, ils se font en quelques jours par logement, sans dégradation.Enfin, la planification géo-temporelle et collaborative des travaux, maîtrisée par de plus en plus d'entreprises formées au Lean Construction est déterminante pour la bonne réalisation de ces projets complexes.Je pense qu'il faut viser une montée en puissance rapide de la demande de rénovation pour atteindre en 10 ans 1 million de logements rénovés chaque année. Les entreprises sont prêtes et maîtrisent les spécificités liées à ces travaux. Les financements doivent être augmentés, pérennisés et ciblés sur les seules rénovations globales et performantes. Pour cela, il convient, comme c'est déjà le cas dans la RE2020, pour les travaux neufs, d'exiger que les entreprises s'engagent sur les tonnes de carbone évitées (ou la diminution des consommations énergétiques réelles). Il conviendra toutefois de passer d'un marché de travaux de rénovation par élément avec obligation de moyens à un marché de travaux de rénovation globale et performante avec obligation ou contrôle du résultat.Tribune de Philippe Benquet, Président du groupe Acorus (Linkedin).
Il y a 2 ans et 130 jours

Inondations au Pakistan : plus de 16 milliards USD nécessaires pour reconstruire (ONU)

Pour répondre à ces besoins, l'ONU et le Pakistan organisent lundi prochain à Genève une conférence internationale de soutien de haut niveau, en présence du chef des Nations unies Antonio Guterres et du Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif.Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus, ainsi que des ministres mais leurs noms n'ont pas été dévoilés."Les besoins sont d'environ 16,3 milliards de dollars", a déclaré le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Pakistan, Knut Ostby, lors d'une conférence de presse à Genève.En visioconférence, Syed Haider Shah, responsable de la division ONU au sein du ministère des Affaires étrangères pakistanais, a indiqué que son pays envisageait de couvrir "la moitié de ces besoins" par le biais de son propre budget et de partenariats public-privé, ainsi que par la participation de la société civile."Pour le reste, nous comptons sur le soutien des donateurs", a-t-il dit."Cette conférence est à bien des égards le début d'un processus qui s'étendra sur plusieurs années", a souligné pendant la conférence de presse l'ambassadeur pakistanais auprès des Nations unies à Genève, Khalil Hashmi, qualifiant la conférence "de moment crucial pour que la communauté internationale se tienne au côté du peuple pakistanais" après ces inondations dévastatrices.Les pluies de mousson sans précédent au cours de l'été dernier ont submergé un tiers du Pakistan, endommageant deux millions de maisons et tuant plus de 1.700 personnes.Des millions de personnes sont tombées sous le seuil de pauvreté car la mousson a emporté de vastes étendues de cultures et de nombreuses familles déjà appauvries ont perdu leurs moyens de subsistance. "Les prix des denrées alimentaires augmentent et le nombre de personne en situation d'insécurité alimentaire a doublé, de 7 à 14,6 millions", a prévenu M. Ostby.A Genève, le Pakistan présentera lundi un document définissant la stratégie multisectorielle visant à mettre sur pied une reconstruction "résiliente" au changement climatique."Ce qui est unique dans cette conférence, c'est qu'elle permet à la fois de mobiliser pour répondre à la catastrophe (...) mais elle arrive aussi à un moment où le monde se rend compte que c'est un problème mondial", a souligné le responsable du PNUD.Le Pakistan est responsable de moins d'1% des gaz à effet de serre dans le monde, mais il figure en bonne place dans le classement des nations vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes causés par le changement climatique.
Il y a 2 ans et 131 jours

Livret A : la Banque de France propose un taux à 3%, une première depuis 2009

Le ministre a ainsi emboîté le pas au gouverneur de la Banque de France qui lui avait proposé ce même chiffre un peu plus tôt, comme le veut la procédure. Si la formule de calcul, prenant en compte d'une part la hausse des prix - qui a atteint 5,9% en décembre selon l'Insee - et d'autre part les taux interbancaires, auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme, avait été appliquée à la lettre, le taux aurait même été porté à 3,3%.Mais le gouverneur de la banque centrale François Villeroy de Galhau a préféré arrondir légèrement à la baisse, invoquant dans un communiqué des "circonstances exceptionnelles"."C'est quand même fois trois en un an", a argumenté Bruno Le Maire sur France 2.Encore à son niveau plancher de 0,5% il y a un an, le taux du Livret A avait doublé une première fois au 1er février 2022 puis une nouvelle fois au 1er août, pour atteindre 2%.Pour la Banque de France, il est souhaitable "que les mouvements de taux du livret A restent progressifs plutôt que trop volatils, et ceci à la hausse comme un jour potentiellement à la baisse".Moins connu que son aîné, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) bénéficie également de cette revalorisation à 3%.Ménager la chèvre et le chouxLes quelque 500 milliards d'euros déposés par les Français sur les livrets A et LDDS, dont la majeure partie est centralisée par la Caisse des dépôts (CDC), sont destinés en partie à financer le logement social, l'économie sociale et solidaire ou encore les économies d'énergie dans les logements. Si le relèvement du taux est une bonne nouvelle pour les épargnants, il est moins bien vécu par nombre d'acteurs publics, dont les prêts auprès de la CDC sont souvent indexés sur ce taux.Un taux "trop élevé serait très défavorable" au "financement du logement social et de la politique de la ville", argue la Banque de France. Les "organismes de logement social (...) sont en bonne situation financière", pointait cependant mardi le directeur général de la Caisse des dépôts Eric Lombard devant la commission des finances de l'Assemblée nationale.La remontée du taux est accueillie froidement aussi par les établissements bancaires qui conservent dans leurs coffres une partie des dépôts de l'épargne réglementée.Les banques craignent qu'une hausse trop importante "du taux du livret A ne le rende très attractif et incite trop d'épargnants à se détourner des placements en assurance", avance Eric Dor, directeur des Études économiques à l'école de commerce IESEG. Parmi les rendements annoncés depuis le début de l'année par les gestionnaires des fonds euros en assurance-vie, aucun n'atteint pour l'instant la barre des 3%.Promotion du LEPLes quelque 55 millions de livret A, plafonnés à 22.950 euros, n'étaient garnis qu'au quart de leur capacité à fin 2021, selon la Banque de France.Idem pour le Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages les plus modestes. Malgré un nombre de nouveaux LEP record en 2022 - plus de deux millions -, la majeure partie des ménages éligibles n'en a pas encore ouvert.La Banque de France affirme soutenir "fortement cet instrument". Le gouverneur a d'ailleurs choisi de lui appliquer pleinement la formule de calcul du taux, en proposant de le passer de 4,6% à 6,1%, un niveau plus vu depuis plus de 35 ans. "Nous serons le seul pays en Europe qui proposera à ses compatriotes un livret d'épargne garanti à un taux supérieur à l'inflation", a affirmé Bruno Le Maire, encourageant les 10 millions de Français qui n'ont pas de LEP alors qu'ils y sont éligibles, à en ouvrir un.L'argent déposé sur ce livret, plafonné à 7.700 euros, est, comme pour le Livret A et le LDDS, garanti par l'Etat et exonéré d'impôts et de prélèvements sociaux.Seuls sont éligibles les contribuables qui ne déclarent pas plus de 21.393 euros pour une personne seule, des ménages modestes qui peinent souvent à épargner.
Il y a 2 ans et 131 jours

Le taux du Livret A relevé à 3%, une première depuis 2009

Le ministre a ainsi emboîté le pas au gouverneur de la Banque de France qui lui avait proposé ce même chiffre un peu plus tôt, comme le veut la procédure. Moins connu que son aîné, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) bénéficie également de cette revalorisation à 3%. Un épargnant disposant de 10.000 euros sur un de ces deux produits gagnera désormais 300 euros en année pleine, contre 200 euros au taux actuel. Si la formule de calcul, prenant en compte d'une part la hausse des prix - qui a atteint 5,9% en décembre selon l'Insee - et d'autre part les taux interbancaires, auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme, avait été appliquée à la lettre, le taux aurait même été porté à 3,3%. Mais le gouverneur de la banque centrale François Villeroy de Galhau a préféré arrondir légèrement à la baisse, invoquant dans un communiqué des "circonstances exceptionnelles". Cette petite différence prive les titulaires d'un Livret A ou d'un LDDS de 1,5 milliard d'euros d'intérêts supplémentaires en année pleine.Encore à son niveau plancher de 0,5% il y a un an, le taux du Livret A avait doublé une première fois au 1er février 2022 puis une nouvelle fois au 1er août, pour atteindre 2%."Ménager la chèvre et le chou"Les quelque 500 milliards d'euros déposés par les Français sur les Livrets A et LDDS sont destinés en partie à financer le logement social, l'économie sociale et solidaire ou encore les économies d'énergie dans les logements.Si le relèvement du taux est une bonne nouvelle pour les épargnants, il est moins bien vécu par nombre d'acteurs publics, dont les prêts auprès de la Caisse des dépôts (CDC) sont souvent indexés sur ce taux.L'Union sociale pour l'habitat (USH), représentant les organismes HLM, a salué dans un communiqué une décision "équilibrée" tout comme la Fédération bancaire française (FBF), concernée au premier chef puisque les établissements bancaires distribuent les produits d'épargne réglementée.Mais en passant de 0,5% à 3% en un an, les charges d'intérêts des organismes de logement social "se trouveront alourdies de 3,75 milliards d'euros en année pleine, impactant très lourdement leurs résultats d'exploitation et leur capacité à investir", commente l'USH.Quant aux banques, elles craignent que la hausse "du taux du livret A ne le rende très attractif et incite trop d'épargnants à se détourner des placements en assurance", avance Eric Dor, directeur des Études économiques à l'école de commerce IESEG.Parmi les rendements annoncés depuis le début de l'année par les gestionnaires des fonds euros en assurance-vie, aucun n'atteint effectivement pour l'instant la barre des 3%. Cette hausse peut inciter les ménages à épargner et donc "pénaliser la consommation au moment où elle est étale en raison de la hausse des prix", observe également Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne.Promotion du LEPLes quelque 55 millions de livret A, plafonnés à 22.950 euros, n'étaient garnis qu'au quart de leur capacité à fin 2021, selon la Banque de France.La possession de Livrets d'épargne populaire (LEP), réservés aux ménages les plus modestes, est aussi à la traîne. Malgré un nombre de nouveaux LEP record en 2022 - plus de deux millions -, la majeure partie des ménages éligibles n'en a pas encore ouvert. La Banque de France affirme soutenir "fortement cet instrument". Le gouverneur a d'ailleurs choisi de lui appliquer pleinement la formule de calcul du taux, en proposant de le passer de 4,6% à 6,1%, un niveau jamais atteint depuis plus de 35 ans. "Nous serons le seul pays en Europe qui proposera à ses compatriotes un livret d'épargne garanti à un taux supérieur à l'inflation", a affirmé Bruno Le Maire, encourageant les quelque 10 millions de Français qui n'ont pas de LEP alors qu'ils y sont éligibles, à en ouvrir un. L'argent déposé sur ce livret, plafonné à 7.700 euros, est, comme pour le Livret A et le LDDS, garanti par l'Etat et exonéré d'impôts et de prélèvements sociaux.Seuls sont éligibles les contribuables qui ne déclarent pas plus de 21.393 euros pour une personne seule, des ménages modestes qui peinent souvent à épargner.
Il y a 2 ans et 132 jours

La nouvelle capitale indonésienne, une menace sur le paradis vert de Bornéo

Située dans l'Est de Bornéo, troisième plus grande île au monde, la future ville de Nusantara doit remplacer Jakarta, menacée par la montée des eaux et la pollution, en tant que capitale politique fin 2024.Les deux heures de route depuis la ville de Balikpapan vers le "point zéro" de la future capitale Nusantara, située au milieu d'une vaste étendue verdoyante, révèlent l'ampleur des conséquences possibles de ce projet sur un écosystème riche de milliers d'espèces animales et végétales.Les défenseurs de l'environnement craignent que la construction d'une nouvelle métropole sur ce site, qui doit débuter cette année, n'accélère la déforestation et ne détruise l'une des plus vastes et anciennes zones de forêt tropicale."Ca va être une catastrophe écologique massive", s'inquiète Uli Arta Siagian, de l'organisation de défense de la nature indonésienne Walhi, auprès de l'AFP.L'île de Bornéo, que se partagent aussi la Malaisie et Brunei, est décrite par les Indonésiens comme l'un des "poumons de la planète". Elle abrite des nasiques - des singes au long nez -, des panthères nébuleuses, des macaques à queue de cochon ou encore des chauves-souris géantes.Les autorités prévoient que Nusantara comptera quelque 1,9 million d'habitants d'ici 2045, avec une importante migration de population et d'activités économiques au cœur de Bornéo.Le transfert de la capitale vers une zone forestière de quelque 2.500 km2, survient après d'autres projets similaires mais tout aussi controversés, comme Brasilia au Brésil ou Naypyidaw en Birmanie.Ce plan ambitieux pourrait tant modifier la topographie du territoire que les experts craignent des inondations et des glissements de terrain "graves et bien plus difficiles à gérer que des catastrophes naturelles" non provoquées par l'homme, avertit Uli Arta Siagian.L'Indonésie subit déjà une déforestation galopante due aux activités minières, aux plantations et à l'exploitation du bois, et est régulièrement accusée de ne pas assez contrôler les grandes entreprises implantées à Bornéo.Avec ce projet, le gouvernement dit vouloir rééquilibrer dans l'archipel le développement économique, aujourd'hui concentré sur l'île de Java. Il cherche aussi à échapper à l'affaissement de la capitale actuelle gagnée par la montée des eaux.Harmonie avec la natureLe président indonésien Joko Widodo a esquissé une cité utopique construite en harmonie avec la nature, sur une superficie quatre fois plus grande que Jakarta et où les habitants se déplaceront à vélo ou en véhicules électriques.Le chef de l'administration de la nouvelle capitale Bambang Susantono a assuré à des journalistes en décembre que Nusantara, présentée comme la première ville forestière durable, atteindrait la neutralité carbone en 2045."Nous essayons de créer une ville qui fonctionne avec la nature au lieu de la remplacer", a souligné l'architecte Sofian Sibarani, chargé du plan directeur de la nouvelle capitale.Le projet initial comprend un Parlement, des logements, un barrage, une grande mosquée et un palais présidentiel qui aura la forme de l'oiseau mythique indonésien Garuda.Les experts, y compris Sofian Sibarani, ont toutefois mis en garde les autorités contre une construction trop rapide."Mon inquiétude est que si l'on se précipite, on va faire des compromis" dommageables.Traces effacéesLa construction de Nusantara fait aussi courir le risque de déplacer des populations autochtones.Assis dans sa maison en bois à 11 km de Nusantara, Sibukdin, chef de la tribu Balik, a peur que ce projet n'arrache les siens à leurs terres ancestrales.Comme d'autres groupes ethniques de Bornéo, les quelques milliers de Balik vivent de la forêt.Mais plus de 90% de la superficie forestière dans laquelle cette ethnie de chasseurs-cueilleurs vivait autrefois a déjà été perdue depuis les années 1970 à cause de son exploitation économique.Un projet de barrage visant à fournir la future capitale en eau potable a également déjà provoqué la démolition d'un cimetière voisin, rendant Sibukdin "inconsolable"."Cela a effacé nos traces", observe-t-il. "C'est comme si nous n'avions aucun droit", dit-il à l'AFP.Si les autorités se sont engagées à respecter les droits des populations autochtones, les responsables de la province précisent que leurs revendications en matière de terres seront "vérifiées" et confirmées seulement s'il existe une preuve d'un quelconque droit de propriété.Or Sibukdin souligne que le gouvernement ne reconnaît pas formellement la totalité des terres où vit la tribu Balik. "Quand la nouvelle capitale sera là, où pourrons-nous aller ?"Animaux menacésBambang Susantono assure que la première étape de la construction sera achevée dès l'an prochain, mais la capitale devrait mettre des décennies à prendre forme.Le coût du projet est estimé à 466 milliards de roupies (28 milliards d'euros), dont 20% financés par l'argent des contribuables, selon les estimations du gouvernement.Jakarta veut convaincre les investisseurs étrangers, notamment saoudiens et chinois, de prendre en charge le reste des coûts en faisant miroiter d'importantes réductions fiscales.Trois promoteurs se sont engagés à investir 41 milliards de roupies (2,5 milliards d'euros) dans des logements, a précisé le secrétaire de l'administration de Nusantara Achmad Adiwijaya à l'AFP.Mais une grande partie des financements reste à trouver, après le retrait inopiné du projet en mars du conglomérat japonais SoftBank.Réunir les fonds nécessaires à la construction et à l'inauguration de Nusantara avant la fin du mandat du président Joko Widodo en 2024 apparaît comme un défi de taille.Eka Permanasari, professeure d'aménagement urbain à l'université Monash d'Indonésie, estime "qu'il y a encore beaucoup de travail à faire". Mais pour certains habitants de la région, le changement se fait déjà sentir.Dans un sanctuaire où quelque 120 orangs-outans sont acclimatés à la vie sauvage avant d'être relâchés en forêt, la déforestation sauvage s'est intensifiée depuis l'annonce en 2019 de la fondation d'une nouvelle capitale."Les mines illégales (et) les spéculateurs immobiliers empiètent sur notre terrain. C'est une menace pour notre projet de réhabilitation" des animaux, indique Jamartin Sihite, le directeur de la Fondation pour la survie des orangs-outans de Bornéo (BOSF).Quelque 40% du sanctuaire reboisé de 1.800 hectares ont subi des dégâts ces dernières années, estime-t-il.Et l'augmentation des activités humaines dans la région fait courir un risque à d'autres écosystèmes.Agus Bei, qui a consacré une partie de sa vie à préserver 150 hectares de mangroves, s'inquiète des conséquences de la course aux profits sur la biodiversité."Si les mangroves sont détruites, les animaux endémiques vont aussi disparaître", dit-il à l'ombre des arbres dont les racines plongent dans l'eau.
Il y a 2 ans et 132 jours

Les importations de GNL ont fortement augmenté en Europe en 2022

La plupart du GNL importé l'année dernière provenait des Etats-Unis (+143% par rapport à 2021), du Qatar (+23%) mais aussi de Russie (+12%), d'après le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).La France est le principal importateur de GNL russe en Europe, selon le rapport. Ensemble, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Espagne affichent une hausse de leurs importations de 55% par rapport à 2021. "Alors que les livraisons de gaz naturel russe à l'Union européenne (UE) ont diminué en 2022, certains pays ont continué à importer du GNL russe, agissant à l'encontre de l'objectif commun de garantir la sécurité énergétique et la fin de la dépendance à l'égard des ressources russes", indique l'IEEFA. D'autres pays comme la Croatie, la Lituanie, le Portugal, la Suède et la Grande-Bretagne ont eux fortement réduit leurs importations de GNL russe en 2022.L'importation de gaz destiné à la production d'électricité a considérablement augmenté en Europe l'an dernier, pour compenser "un manque de pluie qui a réduit la production hydroélectrique dans les pays de l'UE" ou encore "les pannes dans les centrales nucléaires en France", souligne le rapport.Si la France est le premier importateur européen de GNL russe et américain, la Grande-Bretagne est le client numéro un du Qatar.Au total, l'Union européenne a importé 155 milliards de m3 de GNL en 2022. D'après les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la consommation totale de gaz de l'UE pourrait atteindre 360 milliards de m3 en 2022, sensiblement moins qu'en 2021 - 412 milliards de m3.En décembre, l'AIE a prévenu qu'en cas d'arrêt total des livraisons de gaz russe et sans effort pour réduire ses besoins, l'UE pourrait manquer de gaz à l'hiver 2023/2024.Des craintes existent aussi concernant la concurrence pour les cargaisons de GNL entre l'Europe et l'Asie: la demande de Pékin pourrait repartir du fait d'un rebond de l'économie chinoise. En outre, si les températures sont plus rudes l'hiver prochain en Europe, les besoins pourraient être plus importants et le gaz venir à manquer.
Il y a 2 ans et 132 jours

Le groupe Vinci remporte un énorme contrat dans l'éolien offshore

Ce contrat est similaire à un premier annoncé en juillet 2022, mais d'une ampleur nettement plus importante : ces deux plateformes seront d'une capacité totale de 4 GW et "pourront alimenter l'équivalent d'une ville de 4 millions d'habitants comme Berlin", précise Vinci.Leur mise en service est prévue en 2029 et 2030 et elles "seront parmi les premières d'une telle capacité à être développées en Europe du Nord"."Elles permettront de convertir le courant alternatif produit par plusieurs parcs éoliens en courant continu haute tension (...), qui sera reconverti en courant alternatif sur des stations terrestres, situées à 400 km environ", précise Vinci.La réalisation de ces stations terrestres est également incluse dans le contrat.Le client est l'allemand Amprion Offshore, l'un des quatre gestionnaires du réseau de transport d'électricité en Allemagne. Ce contrat est plus précisément attribué à un groupement composé d'une filiale de Vinci (Dragados Offshore, filiale de Cobra IS achetée par Vinci en décembre 2021) et de l'allemand Siemens Energy.La construction de ces plateformes, prévue à Cadix (Espagne), doit permettre la création de plus de 2.000 emplois jusqu'en 2029.En juillet 2022, Vinci avait annoncé un contrat similaire, mais cette fois "proche du milliard d'euros", pour alimenter l'équivalent d'une ville comme Hambourg, soit 1,8 million d'habitants à compter de 2028.
Il y a 2 ans et 133 jours

Catastrophes météo majeures aux Etats-Unis : un coût de 165 milliards de dollars en 2022

Ce montant annuel représente le troisième plus haut depuis que ces données sont suivies par l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) en 1980. L'événement de loin le plus coûteux en 2022, l'ouragan Ian ayant dévasté la Floride fin septembre, a causé à lui seul 112,9 milliards de dollars de dommages.Les deux années ayant enregistré davantage de dégâts par le passé sont 2005 (ouragan Katrina) et 2017 (ouragans Harvey et Irma).Les Etats-Unis confirment ainsi leur place particulière à l'échelle du globe. L'ouragan Ian a aussi été de loin la catastrophe la plus coûteuse dans le monde, selon un bilan du réassureur Munich Re également publié mardi, qui a estimé les pertes globales à 270 milliards de dollars."Aux Etats-Unis, nous avons de façon constante eu à la fois le plus grand nombre -- davantage que n'importe quel autre pays chaque année -- et la plus grande diversité de types d'extrêmes météorologiques", a souligné lors d'une conférence de presse l'administrateur de NOAA, Rick Spinrad."Le changement climatique crée de plus en plus d'événements extrêmes causant des dégâts importants, et provoque souvent des dangers en cascade, comme une sécheresse intense suivie par des incendies dévastateurs, suivis par de dangereuses inondations et glissements de terrain", a-t-il ajouté.Pour son calcul, l'agence américaine prend en compte les destructions de bâtiments, d'infrastructures publiques (ponts, routes...), le manque à gagner pour les commerces, ou encore les pertes pour l'agriculture -- mais pas les coûts en soins de santé ou d'autres coûts indirects.Après Ian, le deuxième événement le plus coûteux a été la vague de chaleur et la sécheresse ayant touché l'ouest et le centre des Etats-Unis, avec une facture à plus de 22 milliards de dollars (notamment liée aux pertes de cultures, ou encore touristiques). Des inondations ont également touché le Kentucky et le Missouri en juillet, et des tornades ont ravagé certaines parties du sud-est des Etats-Unis fin mars.18 désastres majeursAu total, les Etats-Unis ont expérimenté l'année dernière pas moins de 18 désastres météorologiques avec un coût de plus d'un milliard de dollars, soit également la troisième année avec le plus grand nombre de ces catastrophes – derrière 2020 et 2021.Cette concentration d'événements météorologiques majeurs ces dernières années pointe vers "une nouvelle normalité", a averti NOAA.Entre 1980 et 2022, le nombre annuel de ces catastrophes était d'en moyenne huit. Mais en ne considérant que les cinq dernières années, la moyenne s'envole à 17,8 par an.Les experts martèlent que cette hausse est une conséquence directe des émissions de gaz à effet de serre, qui réchauffent la planète. Les saisons des feux sont par exemple rallongées, et la hausse du niveau de la mer aggrave les inondations lors de tempêtes.Les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées à l'échelle mondiale, selon un rapport européen également publié mardi. Or les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis ne sont pas en recul: elles ont légèrement augmenté en 2022 par rapport à l'année précédente (+1,3%), selon une analyse du groupe de recherche Rhodium Group mardi."Climat du 21e siècle"Ces 18 catastrophes majeures recensées par NOAA ont causé la mort de plus de 470 personnes, selon son rapport.Le montant de 165 milliards pourrait encore augmenter de quelques milliards, car les coûts liés à la vague de froid extrême ayant touché le nord des Etats-Unis fin décembre n'ont pas été tous arrêtés.Et comme ce rapport ne prend en compte que les désastres majeurs, le coût total lié aux événements météo est encore supérieur, en ajoutant les plus petits. Les catastrophes les plus grosses représentent toutefois une proportion croissante du total au fil des années, selon l'agence (environ 85% en 2022).Outre la fréquence accrue de ces désastres, l'augmentation des coûts est en partie liée à une croissance de la population (et donc à l'accumulation des biens) dans des zones à risque, par exemple sur les côtes."Il existe un besoin croissant de nous focaliser sur où nous construisons, comment nous construisons, et sur les investissements pour rénover les infrastructures en accord avec le climat du 21ème siècle", a souligné NOAA.Depuis 1980, les Etats-Unis ont subi 341 événements météo à plus d'un milliard de dollars, pour un coût total d'environ 2,5 millions de milliards.