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Il y a 2 ans et 133 jours

Catastrophes météo majeures aux Etats-Unis : un coût de 165 milliards de dollars en 2022

Ce montant annuel représente le troisième plus haut depuis que ces données sont suivies par l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) en 1980. L'événement de loin le plus coûteux en 2022, l'ouragan Ian ayant dévasté la Floride fin septembre, a causé à lui seul 112,9 milliards de dollars de dommages.Les deux années ayant enregistré davantage de dégâts par le passé sont 2005 (ouragan Katrina) et 2017 (ouragans Harvey et Irma).Les Etats-Unis confirment ainsi leur place particulière à l'échelle du globe. L'ouragan Ian a aussi été de loin la catastrophe la plus coûteuse dans le monde, selon un bilan du réassureur Munich Re également publié mardi, qui a estimé les pertes globales à 270 milliards de dollars."Aux Etats-Unis, nous avons de façon constante eu à la fois le plus grand nombre -- davantage que n'importe quel autre pays chaque année -- et la plus grande diversité de types d'extrêmes météorologiques", a souligné lors d'une conférence de presse l'administrateur de NOAA, Rick Spinrad."Le changement climatique crée de plus en plus d'événements extrêmes causant des dégâts importants, et provoque souvent des dangers en cascade, comme une sécheresse intense suivie par des incendies dévastateurs, suivis par de dangereuses inondations et glissements de terrain", a-t-il ajouté.Pour son calcul, l'agence américaine prend en compte les destructions de bâtiments, d'infrastructures publiques (ponts, routes...), le manque à gagner pour les commerces, ou encore les pertes pour l'agriculture -- mais pas les coûts en soins de santé ou d'autres coûts indirects.Après Ian, le deuxième événement le plus coûteux a été la vague de chaleur et la sécheresse ayant touché l'ouest et le centre des Etats-Unis, avec une facture à plus de 22 milliards de dollars (notamment liée aux pertes de cultures, ou encore touristiques). Des inondations ont également touché le Kentucky et le Missouri en juillet, et des tornades ont ravagé certaines parties du sud-est des Etats-Unis fin mars.18 désastres majeursAu total, les Etats-Unis ont expérimenté l'année dernière pas moins de 18 désastres météorologiques avec un coût de plus d'un milliard de dollars, soit également la troisième année avec le plus grand nombre de ces catastrophes – derrière 2020 et 2021.Cette concentration d'événements météorologiques majeurs ces dernières années pointe vers "une nouvelle normalité", a averti NOAA.Entre 1980 et 2022, le nombre annuel de ces catastrophes était d'en moyenne huit. Mais en ne considérant que les cinq dernières années, la moyenne s'envole à 17,8 par an.Les experts martèlent que cette hausse est une conséquence directe des émissions de gaz à effet de serre, qui réchauffent la planète. Les saisons des feux sont par exemple rallongées, et la hausse du niveau de la mer aggrave les inondations lors de tempêtes.Les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées à l'échelle mondiale, selon un rapport européen également publié mardi. Or les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis ne sont pas en recul: elles ont légèrement augmenté en 2022 par rapport à l'année précédente (+1,3%), selon une analyse du groupe de recherche Rhodium Group mardi."Climat du 21e siècle"Ces 18 catastrophes majeures recensées par NOAA ont causé la mort de plus de 470 personnes, selon son rapport.Le montant de 165 milliards pourrait encore augmenter de quelques milliards, car les coûts liés à la vague de froid extrême ayant touché le nord des Etats-Unis fin décembre n'ont pas été tous arrêtés.Et comme ce rapport ne prend en compte que les désastres majeurs, le coût total lié aux événements météo est encore supérieur, en ajoutant les plus petits. Les catastrophes les plus grosses représentent toutefois une proportion croissante du total au fil des années, selon l'agence (environ 85% en 2022).Outre la fréquence accrue de ces désastres, l'augmentation des coûts est en partie liée à une croissance de la population (et donc à l'accumulation des biens) dans des zones à risque, par exemple sur les côtes."Il existe un besoin croissant de nous focaliser sur où nous construisons, comment nous construisons, et sur les investissements pour rénover les infrastructures en accord avec le climat du 21ème siècle", a souligné NOAA.Depuis 1980, les Etats-Unis ont subi 341 événements météo à plus d'un milliard de dollars, pour un coût total d'environ 2,5 millions de milliards.
Il y a 2 ans et 133 jours

Retraites : abandon du transfert contesté des cotisations Agirc-Arrco à la Sécu (Dussopt)

"Nous avons décidé de ne pas poursuivre le chantier d'unification du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco", a déclaré le ministre, en soulignant que c'était "un irritant" pour les partenaires sociaux.Actuellement, cette caisse de retraite complémentaire encaisse directement plus de 87 milliards d'euros de cotisations par an, qu'elle reverse à 13 millions de retraités.Or il était prévu que cette collecte soit effectuée à partir de 2024 par l'Urssaf, qui gère la trésorerie de la Sécu et estimait pouvoir réaliser près de 700 millions d'euros d'économies par an.Cette mesure, actée fin 2019 et reportée plusieurs fois, était vivement contestée par les syndicats et le patronat, qui cogèrent ce régime et craignaient une "captation" de leurs ressources.Des parlementaires avaient également accusé l'État de vouloir "se servir dans les caisses" de l'Agirc-Arrco, assis sur plus de 60 milliards d'euros de réserves financières.
Il y a 2 ans et 133 jours

en 2022 sika franchit la barre des 10 milliards de francs suisses de ca

L’entreprise Sika a passé pour la première fois la barre des 10 milliards de francs de CA en 2022. Les ventes du groupe ont augmenté de 13,4 % par rapport à l’année précédente.
Il y a 2 ans et 133 jours

Pénibilité : visite médicale obligatoire et systématique à 61 ans, annonce Véran

"Désormais, grâce à un avis médical, il sera possible de partir plus tôt", a déclaré le ministre sur franceinfo, par le biais notamment d'une "visite médicale obligatoire et systématique" à 61 ans, en plus de celle qui existait déjà à 45 ans. Il a précisé que ce "nouveau mécanisme" devait encore faire l'objet de concertations.Face à la pénurie de médecins du travail, il n'a pas exclu, le cas échéant, que le médecin traitant soit chargé de ce diagnostic. Mais "c'est plutôt sur la médecine du travail que les choses reposent, après elles seront affinées en fonction des négociations".Défendant le principe de "prévention de l'usure professionnelle (…) pendant la carrière professionnelle" plutôt que de "constater les dégâts à 60 ans", il a rappelé la création d'un fonds d'investissement d'un milliard d'euros d'ici 2027, notamment pour financer des outils limitant la pénibilité du travail. M. Véran a ainsi cité les lève-malades pour les hôpitaux ou les Ehpad.Il a par ailleurs rappelé que la réforme améliorait un certain nombre de critères de pénibilité existants: il faudra désormais travailler 100 nuits par an et non 120 (30 nuits par an au lieu de 50 quand on est en 3X8) pour acquérir des points ouvrant droit à une retraite anticipée.Enfin, "il y aura sans doute des carrières, des métiers, des situations qui justifieront une forme d'automaticité" d'acquisition de points, a-t-il assuré.Selon le gouvernement, les branches professionnelles doivent recenser "les métiers les plus exposés aux facteurs de risques ergonomiques qui causent 9 maladies professionnelles sur 10: les postures pénibles, le port de charges lourdes et les vibrations mécaniques".Le gouvernement entend également développer, grâce au fonds d'investissement, notamment les aides à la formation et à la reconversion en cours de carrière vers des métiers moins pénibles.
Il y a 2 ans et 134 jours

Jour J pour la réforme emblématique des retraites

La Première ministre a confirmé lors d'une conférence de presse l'arbitrage qui avait largement fuité ces derniers jours, après une séquence de plusieurs mois mêlant consultations, atermoiements et report-surprise de l'annonce."J'ai bien conscience que faire évoluer notre système de retraite suscite des interrogations et des craintes chez les Français. Nous voulons y répondre, et convaincre" et surtout "garantir l'équilibre du système en 2030", a déclaré la cheffe du gouvernement.Les partis de gauche, le Rassemblement national et l'ensemble des syndicats de salariés sont vent debout contre un recul de l'âge de départ.Réunis en fin d'après-midi à la Bourse du Travail à Paris, les dirigeants des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) ont appelé à une première journée de manifestations et de grèves le 19 janvier."Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population", a déclaré, au nom de l'intersyndicale, le patron de la CFDT Laurent Berger, dont l'exécutif avait un temps espéré le soutien."Nous sommes déterminés à ce que cette réforme ne passe pas" et "on souhaite qu'il y ait le maximum de salariés en grève" le 19 janvier, a abondé son homologue de la CGT, Philippe Martinez.Le patron de Force ouvrière Frédéric Souillot a dénoncé "la réforme la plus injuste pour les salariés de la deuxième ligne et les plus précaires".A compter du 1er septembre, l'âge de départ sera "relevé progressivement de trois mois par an pour atteindre 64 ans en 2030. Nous serons donc à 63 ans et 3 mois à la fin du quinquennat" en 2027, a détaillé la Première ministre. En lieu et place des 65 ans sur lesquels Emmanuel Macron avait fait campagne. "Nous n'irons pas plus loin que les 43 ans de cotisation prévus par la réforme Touraine pour partir avec une retraite à taux plein. Mais nous atteindrons cette cible plus vite, en passant à un rythme d'un trimestre par an", a-t-elle développé. Il faudra donc avoir cotisé 43 ans dès 2027 au lieu de 2035 pour une retraite à taux plein.Pension minimumAutre mesure-phare sur laquelle le gouvernement compte pour faire accepter la réforme: le relèvement à 85% du Smic net, soit près de 1.200 euros actuellement, de la pension minimum pour les carrières complètes. Une mesure étendue aux retraités actuels. "Près de deux millions de petites retraites vont être augmentées", a fait valoir Élisabeth Borne.La réforme comprend également un dispositif "adapté" pour les carrières longues, "pour qu'aucune personne ayant commencé" à travailler tôt ne soit obligée de travailler plus de 44 ans", selon le gouvernement.Elle "actera l'extinction des principaux régimes spéciaux" subsistants: "les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche des industries électriques et gazières et à la Banque de France" seront notamment affiliés au régime général, a précisé Mme Borne.Sur le volet pénibilité, "un fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle" sera instauré, doté d'un milliard d'euros sur le quinquennat.Le gouvernement veut en outre créer un "index" mesurant l'emploi des seniors pour les entreprises de plus de 1.000 salariés "dès cette année", et pour celles de plus de 300 salariés en 2024, que les entreprises devront renseigner sous peine de sanctions. Une mesure qui suscite l'hostilité du patronat.Élisabeth Borne assurera le service après-vente mardi soir sur France 2. Et le gouvernement devrait inscrire sa réforme dans un projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale présenté en Conseil des ministres le 23 janvier, avant examen en février à l'Assemblée."Nous sommes prêts à faire encore évoluer notre projet, et cela sera possible grâce à un débat parlementaire loyal et constructif", a souligné la Première ministre."Régression sociale"Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre: Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une "grave régression sociale". Marine Le Pen a assuré de sa "détermination" à "faire barrage" à une "réforme injuste".Le président des députés LR Olivier Marleix s'est en revanche montré "satisfait d'avoir été entendu", sur le rythme de la réforme et les petites retraites.Le Medef, de son côté, a salué "les décisions responsables et pragmatiques" du gouvernement.Selon les derniers sondages, une large majorité de Français sont opposés au relèvement de l'âge légal.S'il prédit "un mouvement d'ampleur" des syndicats, le député Renaissance Marc Ferracci, proche d'Emmanuel Macron, affiche en revanche la détermination du pouvoir: "Il faut qu'on montre qu'on ira jusqu'au bout".
Il y a 2 ans et 135 jours

Le gouvernement dévoile sa réforme contestée des retraites, les syndicats annoncent des manifestations

"Si Emmanuel Macron veut en faire sa mère des réformes (...) pour nous ce sera la mère des batailles", prévient le patron de FO Frédéric Souillot, opposé à cette réforme comme l'ensemble des organisations syndicales et les oppositions, hormis la droite plus conciliante.Lors d'une conférence de presse, la Première ministre Elisabeth Borne pourrait, selon plusieurs de ses interlocuteurs, proposer un report de l'âge légal de départ à 64 ans, au lieu de 62 actuellement, après avoir envisagé 65 ans.Ce report serait associé à une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, qui passerait à 43 ans avant l'horizon 2035 fixé par la réforme Touraine.Le chef de l'Etat a vu Elisabeth Borne vendredi "pour rendre ses derniers arbitrages", selon l'entourage du président.Sans confirmer les 64 ans, on a souligné de même source dimanche que "ce serait conforme aux engagements de campagne pris par le président au lendemain du premier tour", et "aligné avec les concertations qui ont eu lieu ces derniers mois".Le gouvernement serait par ailleurs prêt à relever, lors du débat parlementaire, le minimum retraite à 1.200 euros pour l'ensemble des retraités et non seulement pour les nouveaux entrants.Sur l'emploi des seniors, un index serait mis en place, avec obligation de négocier un accord en cas d'absence de communication sur cet index.Sur la pénibilité, le ministre du Travail Olivier Dussopt assure avoir "répondu" aux syndicats réformistes, évoquant "un suivi médical renforcé" pour les "risques ergonomiques".Aurore Bergé, présidente des députés macronistes Renaissance, appelle aussi dans Le Parisien à la prise en compte des "trimestres d'apprentissage" entre 16 et 18 ans pour "un départ anticipé"."Signes" attendusLa pierre d'achoppement reste la mesure d'âge. Plus de deux tiers des Français (68%) sont défavorables au report à 64 ans, selon un sondage Ifop-Fiducial."Il n'y aura pas de deal avec la CFDT" en cas de report de l'âge légal et "on fera tout pour que le gouvernement recule", avertit son leader Laurent Berger.Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran reconnaît des désaccords sur les "solutions". La CFDT a des propositions pour relever le taux d'emploi des seniors afin de combler le déficit. Tous les syndicats défendent une hausse des cotisations patronales, piste aussi évoquée par le haut-commissaire au Plan François Bayrou, mais écartée par l'exécutif."Une très légère augmentation" de ces cotisations pourrait "garantir qu'il y a une juste répartition des efforts", a insisté dimanche auprès des Echos M. Bayrou, qui pense qu'il faut des "signes" de justice.L'ancienne ministre du Travail (2017-2020) Muriel Pénicaud prévient elle que l'emploi des seniors, particulièrement bas en France, est "le premier sujet qu'il faut traiter".Elisabeth Borne sera mardi soir l'invitée du 20H00 de France 2, avant de répondre à des questions du public sur la chaîne franceinfo."Front syndical et politique"A défaut de convaincre les syndicats, le gouvernement espère rallier les élus LR, divisés sur cette réforme pourtant proche de ce que vote chaque année le Sénat, à majorité de droite.Le patron de LR Éric Ciotti se dit prêt, dans le JDD, à "voter une réforme juste" et étalée dans le temps, avec un âge de départ relevé à 64 ans en 2032 et un minimum à 1.200 euros y compris pour les retraités actuels.Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a salué "la responsabilité" des Républicains.Un vote LR pourrait éviter le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme qui devrait passer par un projet de loi de financement rectificative de la Sécu.Le texte sera examiné en Conseil des ministres le 23 janvier mais les syndicats, qui se réunissent mardi soir, envisagent de mobiliser avant, alors qu'à gauche la Nupes tient meeting les 10 et 17 janvier et que LFI manifeste le 21.Le projet de loi doit passer en commission à l'Assemblée nationale à partir du 30 janvier, et dans l'hémicycle le 6 février.Le patron de la CGT Philippe Martinez ironise sur l'"exploit" de l'exécutif qui rassemble les syndicats dans l'action pour la première fois depuis douze ans."Le front syndical et politique sera totalement uni dans cette bataille", a promis sur BFMTV le coordinateur de LFI Manuel Bompard. Et Marine Tondelier, numéro un d'EELV, de lancer: "Nos baskets sont prêtes".Les contre-propositions des syndicats pour combler le déficitA l'opposé du report de l'âge légal de départ en retraite, que le gouvernement devrait confirmer mardi, les syndicats préconisent de jouer sur l'emploi, les salaires et les cotisations pour combler les déficits à venir.Si l'urgence d'une réforme des retraites crée un débat, son contenu aussi. Pour Emmanuel Macron, cela ne fait pas de doute, "le seul levier que nous avons c'est de travailler plus longtemps", en l'occurrence en relevant l'âge légal de 62 à 64 voire 65 ans.L'exécutif espère ainsi réduire les dépenses de 18 à 19 milliards à l'horizon 2030, assez pour éponger un déficit à deux chiffres et financer quelques droits nouveaux comme une hausse des petites pensions.Mais les syndicats font valoir que d'autres sources de financement existent, à commencer par l'emploi. Les projections officielles en attestent: selon que le taux de chômage sera de 4,5% (soit le plein emploi visé par l'exécutif) ou de 7% comme aujourd'hui, le déficit variera de 13,5 à 19,5 milliards à la fin de la décennie.Un meilleur taux d'emploi des seniors permettrait de "traiter une partie du problème", selon le numéro deux de l'Unsa Dominique Corona. En ajoutant aux 56% des 55-64 ans actuellement en activité "10% à 15% de seniors supplémentaires qui travaillent, c'est 10 milliards qui rentrent", affirme le leader de la CFTC Cyril Chabanier.Un objectif que la hausse de l'âge légal permettrait d'atteindre mécaniquement mais qui pourrait aussi passer par davantage de formations et une meilleure gestion des fins de carrière, quitte à imposer une "obligation de négocier" dans les entreprises comme le réclame la CFDT.La solution passe également par les salaires, comme le démontrent les excédents inattendus du système de retraite en 2021 et 2022: le rebond de l'économie post-Covid, puis la flambée de l'inflation, ont tiré vers le haut les rémunérations, donc dopé les cotisations.Pour gonfler encore la manne, la CGT revendique "l'égalité professionnelle femmes-hommes", tout comme Solidaires qui assure que cela "rapporterait 14 milliards aux caisses de retraites".A défaut, ou en complément, tous les syndicats défendent une hausse des cotisations patronales. Une hausse "de l'ordre d'un point" rapporterait ainsi 7,5 milliards, selon l'Unsa. La CFTC est même prête à "discuter de la répartition entre le salarié et l'employeur", la même somme pouvant être obtenue en prélevant trois euros de plus à chacun.Certaines organisations lorgnent enfin du côté des exonérations dont bénéficient les entreprises et qui ont fortement réduit les cotisations sur les bas salaires.
Il y a 2 ans et 136 jours

Pourquoi l'Indonésie veut-elle transférer sa capitale dans les forêts de Bornéo ?

Voici ce qui motive la plus grande économie d'Asie du Sud-Est à déplacer son centre administratif à Nusantara, dans une région abritant une riche biodiversité et des forêts tropicales parmi les plus anciennes au monde.Une ville gagnée par les eauxJakarta, située au bord de la mer de Java, s'enfonce à un rythme inquiétant à cause de l'extraction incontrôlée de ses eaux souterraines.Selon une étude de 2021 de l'Agence indonésienne pour l'évaluation et l'application des technologies, la vaste mégalopole s'enfonce d'environ six centimètres par an, un phénomène particulièrement rapide par rapport aux autres villes côtières."La construction d'une digue en mer est inévitable parce que des inondations se produisent déjà, mais avec le temps, le barrage s'enfoncera et les inondations se répèteront", indique à l'AFP Heri Andreas, spécialiste en sciences de la Terre à l'Institut technologique de Bandung."La meilleure solution est de contrôler l'affaissement du terrain en maîtrisant l'exploitation des eaux souterraines", dit-il.Si des mesures urgentes ne sont pas prises, un quart de la capitale pourrait être submergé d'ici 2050, selon l'Agence nationale pour la recherche et l'innovation.Embouteillages et pollutionJakarta est l'une des villes les plus denses au monde avec une conurbation de quelque 30 millions d'habitants.Elle est fortement polluée par le trafic routier, un système de collecte des ordures déficient qui pousse des habitants à brûler leurs déchets, et les émanations de centrales à charbon environnantes.Le gouvernement estime que les embouteillages monstres qui peuvent paralyser la circulation pendant des heures font perdre des milliards de dollars à l'économie du pays qui compte la plus grande population musulmane au monde."Les modes de transports sont très peu efficaces, avec des trajets longs et épuisants, qui font baisser la productivité des gens", explique Djoko Setijowarno, un analyste des transports à l'AFP.Le président indonésien a déclaré qu'il concevait la nouvelle capitale comme une ville moderne où tout un chacun pourra se déplacer en vélo ou à pied entre des lieux proches les uns des autres.RééquilibrageAvec plus de 17.000 îles, l'Indonésie est le plus grand archipel au monde. Mais sa population et son économie se concentrent de façon disproportionnée à Jakarta et plus largement sur l'île de Java qui abrite plus de la moitié des 270 millions d'habitants du pays.Le gouvernement veut rééquilibrer les pôles économiques et politiques dans le pays."Le transfert de la capitale permettra une meilleure distribution et plus d'équité", a souligné Joko Widodo en mars."Nous avons 17.000 îles mais 56% de la population est à Java", avec 156 millions d'habitants sur cette île, a-t-il noté.Par comparaison, la province de Kalimantan Est, où la nouvelle capitale se construit, compte moins de quatre millions d'habitants.Le gouvernement a réservé une zone de 56.180 hectares pour son projet dans cette province, située dans la partie indonésienne de l'île de Bornéo que se partagent aussi la Malaisie et Brunei.Moins de catastrophes naturellesLa prévention des catastrophes naturelles motive également le déménagement de la capitale. Jakarta est située à proximité des failles tectoniques qui traversent l'archipel, ce qui rend la capitale vulnérable aux séismes.L'île de Bornéo est quant à elle la zone du pays la moins susceptible d'être affectée par des tremblements de terre car elle est plus éloignée de la "ceinture de feu" du Pacifique.Jakarta est par ailleurs souvent inondée, ayant été bâtie sur d'anciennes zones marécageuses.Les chercheurs estiment en outre que l'approvisionnement en eau de Jakarta et de sa région pourrait venir à manquer si le gouvernement ne ralentit pas l'expansion de la mégalopole."Jakarta et l'île de Java se dirigent vers une crise de l'eau, que nous prévoyons vers 2050" à cause de la croissance de la population et du développement industriel, souligne Heri Andreas."A mesure que la population explose, les problèmes relatifs au système d'assainissement vont empirer, les polluants vont contaminer les rivières et les eaux souterraines peu profondes, les rendant inutilisables", avertit-il.
Il y a 2 ans et 138 jours

Baisse en vue des crédits immobiliers en 2022, selon la Banque de France

Hors renégociations de prêts, la production des nouveaux crédits sur l'année 2022 "ressortirait à 218,4 milliards d'euros", selon les dernières données de la banque centrale arrêtées à fin novembre mais qui intègrent une projection du dernier mois de l'année.C'est "un plus haut historique en dehors de la production exceptionnelle de l'année 2021", année de rattrapage après une année 2020 chamboulée par le Covid-19, indique le document de suivi mensuel sur le sujet, qui souligne également que la création de crédits à l'habitat "reste élevée" par rapport à la moyenne des dix dernières années.Cependant "la forte augmentation des taux" d'intérêt a provoqué un "changement de paradigme" qui affecte les octrois de prêts immobiliers, a estimé le président de la Fédération bancaire française Philippe Brassac, interrogé jeudi soir sur BFM Business.Le nombre de crédits immobiliers octroyé "va baisser", a-t-il assuré, en disant s'attendre à "une baisse de 25% des crédits immobiliers en production" au quatrième trimestre de 2022. Les chiffres précis ne sont toutefois pas encore connus, a-t-il relevé.Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe à la direction des statistiques, études et international à la Banque de France, constate en effet une "phase d'atterrissage sur la deuxième partie de l'année", moins pourvoyeuse de nouveaux dossiers.Un constat partagé par le groupe d'agences Century 21, qui a fait état mardi d'un "vrai ralentissement durant l'été". Au global, l'activité immobilière sur l'année recule de 4,1%, selon le réseau d'agences. Mme Barut-Etherington a cependant affirmé lors d'une conférence de presse que "l'offre de crédit est restée abondante et moins chère que chez nos principaux partenaires européens".La banque centrale table par ailleurs sur un taux moyen de crédit (hors assurances et frais annexes) à 2,04% en décembre, au-dessus des 2% pour la première fois depuis avril 2016, après une hausse très rapide ces derniers mois.La facture pour l'emprunteur s'alourdit en conséquence. A titre d'exemple, lorsque le taux d'un emprunt de 150.000 euros sur 20 ans passe de 1% à 2%, le montant à rembourser in fine passe d'environ 165.500 euros à plus de 182.000 euros, soit quelque 16.500 euros supplémentaires.Certains foyers ne pourront pas l'assumer et "il y aura moins de facilité à financer le crédit immobilier qu'en 2018, 2019 ou 2020", a conclu M. Brassac.Mme Barut-Etherington a écarté tout blocage du marché immobilier du fait du taux d'usure, un taux plafond destiné à protéger les emprunteurs de conditions de crédit abusives.Ce maximum légal, monté au 1er janvier à 3,57% tous frais compris pour un emprunt de 20 ans et plus, est sous le feu des critiques, notamment des courtiers qui y voient un frein à l'accès au crédit immobilier.Plusieurs associations professionnelles ont d'ailleurs appelé mercredi au "déblocage de l'accès au crédit" dans une lettre ouverte adressée au ministre délégué au Logement Olivier Klein.Le nombre de compromis annulés au motif de refus de prêt est "bien moins important que ce qu'ont pu déclarer certains opérateurs du marché dont la communication alarmiste a sans doute contribué à freiner les projets immobiliers davantage encore que le durcissement des conditions d'emprunt", observait mardi le président de Century 21 Charles Marinakis.Plus prosaïquement, un taux plus élevé permet aux courtiers de mieux défendre leurs commissions, variable d'ajustement des banques lorsque la marge de manœuvre entre taux nominal et taux d'usure se resserre.
Il y a 2 ans et 139 jours

Rebond des bénéfices des sociétés d'exploitation d'autoroutes en 2021

L'ART publie les données avec un an de décalage, et celles de 2022 ne sont donc pas disponibles.Le trafic, tous véhicules confondus, a progressé de 20,7% en 2021 par rapport à l'année précédente qui avait été affectée par le Covid-19, selon cette étude.Celui des véhicules légers a augmenté de 22,9% mais il est resté à 93% de son niveau de 2019 avant la pandémie. Celui des poids lourds, qui avait moins chuté en 2020, a progressé de 10,1% pour atteindre 102% de son niveau de 2019. Le chiffre d'affaires des sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA) a atteint 10,6 milliards d'euros en 2021, dont 10,3 milliards provenaient des péages, à 98% de son niveau de 2019. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a connu la même évolution.Compte tenu de la diminution du taux de l'impôt sur les sociétés et d'une baisse des frais financiers, le bénéfice net 2021 des SCA a augmenté de près de 47% en 2021 pour atteindre 3,9 milliards d'euros, dépassant celui de 2019 d'environ 11%, a constaté l'ART.Les investissements ont modérément rebondi, restant de 5% inférieurs à leur niveau de 2019.Les SCA, un ensemble dominé par Vinci, Eiffage et Sanef (Abertis), ont versé 3,3 milliards d'euros de dividendes, une somme en augmentation de près de 40% par rapport à 2020 et de 5% par rapport à 2019.L'endettement net des SCA a diminué de 4,8% en 2021, à 26,3 milliards d'euros.
Il y a 2 ans et 142 jours

Face au réchauffement climatique, les bâtiments en terre crue reviennent en grâce

La technique du pisé, de la terre crue comportant une part d'argile compactée et coffrée par couches, a été utilisée aussi bien pour bâtir l'Alhambra de Grenade dans l'Espagne médiévale, que l'église de la réconciliation à Berlin en 2001. La ville saoudienne de Dariya, près de Riyad, est bâtie en briques de terre crue.Selon Hugo Houben et Hubert Guillaud, auteurs de l'ouvrage de référence "Traité de construction en terre" (2006, réédité), un tiers de l'humanité vit dans un habitat en terre, soit plus de deux milliards de personnes dans 150 pays.En France, "la terre représente environ 15% du patrimoine bâti", soulignent Emmanuel Keita, enseignant à l'école des Ponts et Antonin Fabbri, directeur de recherche, dans un article commun consacré au sujet.Il existe différents procédés d'utilisation de la terre -- pisé, torchis (terre crue coupée de paille), bauge (couches successives de torchis sans ossature), colombage (terre compactée dans une ossature bois) ou brique de terre crue. En France, on la trouve dans les maisons à colombage en Alsace, en Normandie, dans le Gers ou en région Auvergne-Rhône-Alpes. A Lyon, dans le quartier moderne de la Confluence, au milieu du béton, a poussé un immeuble de bureaux en terre crue, conçu par l'architecte Clément Vergély et le cabinet suisse Diener et Diener, avec le maçon Nicolas Meunier, formé au pisé au Mali."Le retour en grâce de la terre crue dans la construction est basé sur un constat: un kilo de ciment émet un kilo de CO2, alors qu'un kilo de terre crue émet zéro", analyse Xavier Chateau, directeur de recherche en sciences des matériaux au laboratoire Navier (CNRS-Ecole nationale des Ponts et Chaussées).Risques d'effondrementOutre qu'aucune cuisson n'est nécessaire comme pour le ciment fortement émetteur de CO2, et que la terre est une ressource locale, elle offre aussi une très bonne inertie thermique, en régulant naturellement le taux d'humidité, et elle est recyclable à 100%, font valoir ses soutiens. Elle pourrait dès lors aider à relever un énorme défi climatique. "Si on arrivait à abaisser de 25% le volume de ciment consommé dans le monde, c'est comme si on supprimait l'impact sur le climat de tous les transports en avion", calcule M. Chateau.Néanmoins, la terre a ses fragilités. Les bâtiments doivent être protégés des intempéries et des remontées capillaires. La presse locale française se fait régulièrement l'écho d'effondrements d'immeubles en pisé. A Chaponost dans le Rhône, un immeuble de quatre étages s'est effondré en novembre, et une maison à la Tour-du-Pin en Isère le 22 décembre.Certains ajoutent un adjuvant, ciment, chaux, laitier de sidérurgie (résidu de haut fourneau) ou produits biosourcés (paille ou chanvre), pour "stabiliser" la terre, la rendre hydrophobe et un peu plus résistante sur le plan mécanique pour permettre des constructions plus durables.Le géant français des matériaux Saint Gobain a même lancé une expérimentation de bétons de terre, alliant terre d'excavation issue de chantiers, déchets de sidérurgie et chanvre.Difficile à assurerInitiative vue comme une hérésie par les puristes. "Ce n'est pas du tout le même matériau", déclare à l'AFP Paul Emmanuel Loiret, architecte qui préside "La Fabrique" à Sevran, en banlieue parisienne, une usine où sont fabriqués des blocs de terre comprimée à partir des déblais des chantiers du Grand Paris. "La norme, la législation européenne, nous imposent d'avoir des matériaux 10 à 20 fois plus résistants que ce dont on a besoin", dit-il, en estimant qu'il faut "décarboner complètement et rapidement"."En Afrique, au Burkina Faso ou au Malawi, c'est devenu un savoir-faire artisanal de stabiliser la terre crue avec du ciment en pied de bâtiment pour régler le problème de l'eau", rétorque M. Chateau."C'est un matériau naturel, variable selon l'endroit d'où il est retiré, il ne va donc pas avoir des propriétés constantes dans le temps et cela va être très dur d'assurer le bâtiment", ajoute l'expert."La terre crue est un matériau génial sur le papier, sauf qu'il n'y a pratiquement pas de personnel pour le mettre en oeuvre, et que cela coûte plus cher car il faut passer par des demandes d'expérimentation (payantes) auprès du centre technique du bâtiment, c'est donc un vrai choix d'engagement" ajoute-t-il.
Il y a 2 ans et 142 jours

LFI 2023 : le détail du texte concernant le logement et l’urbanisme

Près de 18 milliards d’euros sont alloués à la mission Cohésion des territoires dans la loi de finances initiale (LFI) 2023, promulguée...-Réglementation
Il y a 2 ans et 144 jours

Top 10 des actualités les plus lues sur Batinfo en 2022

10 - L’ADEME et le CSTB présentent 4 scénarios prospectifs inédits permettant d’anticiper les avenirs possibles pour le bâtiment et l’immobilier, à l’horizon 2050Changement climatique, transition démographique, évolutions des usages, mutations technologiques sont quelques-uns des défis qui vont transformer en profondeur la demande et l’offre immobilière dans les années à venir.Lire l'article9 - MaPrimeRénov', CEE, "coup de pouce chauffage" : les nouvelles annonces du gouvernementLa totalité des acteurs de la filière de la rénovation énergétique attendaient de l'État un geste pour redynamiser le marché des CEE, en difficulté depuis plusieurs mois. C'est maintenant chose faite avec l'annonce du Ministère de la Transition écologique qui prévoit une hausse de 25% de l'obligation en cinquième période.Lire l'article8 - MaPrimeRénov', primes CEE, retraites, prix des carburants... ce qui change au 1er juillet 2022Le 1er juillet est traditionnellement une date à laquelle des tarifs et des mesures importantes entrent en application. Nous faisons le point pour vous sur ce qui va changer cette année.Lire l'article7 - Polémique après une décision de la Cour de Cassation qui va coûter au moins 10 milliards d’euros aux copropriétairesLa 1ère chambre de la Cour de Cassation, par un arrêt du 29 juin 2022, semble vouloir réserver aux seuls géomètres-experts le marché des plans annexés aux actes de copropriété.Lire l'article6 - Poujoulat recrute 30 agents de productionFace au dynamisme du marché du chauffage au bois, Poujoulat SA cherche à accroître ses capacités de production et recrute actuellement 30 agents de production.Lire l'article5 - Le décret interdisant l'installation d'équipements de chauffage fonctionnant au charbon ou au fioul à compter du 1er juillet 2022 est paruDe nouvelles normes environnementales entreront en vigueur en juillet, visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre des équipements de chauffage et excluant ainsi notamment l'installation de nouvelles chaudières au fioul, selon un décret paru jeudi 6 janvier au Journal Officiel.Lire l'article4 - Les 5 grandes tendances du CES 2022 qui devraient impacter les secteurs du bâtiment et de la villeLancée en 2018, la démarche Construction Tech qui propose cette analyse, est une initiative inédite, portée par le salon BATIMAT, et qui a pour vocation de faire connaître et valoriser les innovations technologiques adaptées au monde du bâtiment.Lire l'article3 - Près d'1 consommateur sur 2 souhaite rester au fioul malgré l'interdiction d'installer de nouvelles chaudièresC'est acté ! Le décret rendant impossible l'installation d'appareils de chauffage fonctionnant au fioul ou au charbon en rénovation et dans le neuf vient de paraître au Journal Officiel le 6 janvier 2022.Lire l'article2 - Le décret Eco-Energie Tertiaire (DEET) : au-delà d'un nouveau défi à relever, une opportunité à saisirDécryptage de Marc-André Merlet, Directeur Performance Energétique chez EQUANS France et expert du Dispositif Eco-Energie Tertiaire.Lire l'article1 - Les députés votent pour un statut unique des travailleurs indépendants plus protecteurLes députés ont voté lundi en faveur d'un statut unique pour les quelque trois millions de travailleurs indépendants, prévoyant notamment la protection de leur patrimoine personnel en cas de coup dur.Lire l'article
Il y a 2 ans et 152 jours

A La Défense, la plus grande tour de bureaux d'Europe économise l'électricité

"L'efficacité énergétique, ça fait trois ou quatre ans qu'on en parle", explique le directeur technique Ludovic Levavasseur, 52 ans qui accompagne le changement, déjà bien engagé avec près de 40% de consommation en moins entre octobre 2021 et octobre 2022.Invisible sur la facture, car le prix du kWh a augmenté en parallèle, la baisse va continuer, assure-t-il, notamment grâce aux milliers de détecteurs de présence implantés progressivement dans les 170.000 m2 de bureaux.Heure par heure, jour après jour, ces automates communiquent avec l'ordinateur d'une modeste pièce aveugle du sous-sol où Nicolas Puype, 42 ans, surveille. Salarié du prestataire de maintenance Engie Solutions, il est depuis trois ans le "manager énergie" du bâtiment.Six à 7.000 personnes travaillent dans les sept bâtiments de Cœur Défense, avec une tendance à la baisse liée au télétravail.Sans les voir, Nicolas Puype assiste au ballet de leurs arrivées et départs, instantanément transmis au système de gestion technique du bâtiment (GTB)."Je sais presque tout ce qui se passe, sans me déplacer, je n'ai même pas besoin de caméra", confesse l'automaticien qui va jusqu'à deviner quel train les gens ont emprunté pour gagner le quartier d'affaires.Sur ses écrans, les ascenseurs montent, les lumières s'allument, les ventilo-convecteurs démarrent, et la courbe de consommation électrique grimpe, puis s'effondre en fin de journée.Quand un bureau est inoccupé, il est automatiquement éteint.Nicolas Puype ne dicte pas la température, pas plus qu'il ne la règle à distance, mais il a l’œil.Sur un écran à sa droite, toute la production d'énergie est synthétisée, la moindre anomalie signalée. Des graphiques en couleurs se superposent, la consommation du jour, celle de la veille.Tous les capteurs de Cœur Défense, et les ordinateurs que Nicolas Puype surveille, ont une mission finalement simple: ne chauffer, n'éclairer que lorsque que les travailleurs sont présents. "Si déjà vous ne consommez que ce que vous devez consommer, vous êtes tranquilles", commente Thierry Chambon, directeur général d'Energisme, société qui vend un logiciel de maîtrise d'énergie.Tout électriqueLe gratte-ciel, reconnaissable à ses deux tours de 40 étages aux bords arrondis culminant à 161 mètres et à ses baies vitrées formant un damier blanc changeant, est occupé à 80%.Impossible par définition d'y arrêter le chauffage ou la climatisation, ni bien sûr d'ouvrir les fenêtres.Pour respirer, il faut pulser de l'air neuf, chaud ou froid selon la saison, alimenter 42.000 points d'éclairage, 76 ascenseurs, 11 escalators, 14.000 stores, plus de 8.000 ventilo-convecteurs, etc.Tout est électrique. Des groupes électrogènes de sécurité démarrent en cas de coupure. La facture électrique est donc le deuxième poste de dépenses pour la tour, après la sécurité et la sûreté incendie.Et à l'heure où les tarifs s'envolent, l'homme de la situation, c'est M. Puype : "Ici c'est un paquebot. Une fois que ça dérive, pour rattraper c'est un peu tard, c'est pour ça que je surveille au jour le jour", dit-il.En 2021, l'immeuble a remplacé ses six groupes froids à récupérateurs de chaleur. Un matériel qui produit tout le chaud et le froid dont la tour a besoin, le réseau urbain ne servant qu'en appoint.Ces équipements dataient de l'inauguration en 2001. Neufs, ils sont plus performants et c'est cet investissement qui a permis la spectaculaire baisse de consommation électrique de l'an dernier.Pour l'an prochain, la baisse attendue, de 10 à 15%, sera moins facile: "On va essayer", assure Frédéric Galvez, directeur général adjoint Property Management chez BNP Paribas Real Estate qui gère 2.000 immeubles en France, dont Coeur Défense.Reste l'isolation. "Ce serait un investissement colossal, monstrueux, coûtant presque le prix de l'immeuble (acheté 1,8 milliard d'euros en 2017, ndlr)", dit-il. "Cela obligerait à déposer toute la coque, à faire sortir les locataires et laisser le propriétaire sans revenu pendant le chantier".Pour l'heure, la tour réfléchit plutôt à s'équiper en photovoltaïque.
Il y a 2 ans et 154 jours

Le Conseil constitutionnel censure une disposition sur les arrêts de travail dans le budget de la Sécurité sociale

Pilule du lendemain gratuite, hausse des prix du tabac, internat des médecins généralistes allongé d'un an... Les mesures emblématiques de la loi de financement de la Sécurité sociale, adoptée définitivement par le Parlement le 2 décembre, sont validées.Feu rouge, en revanche, devant l'article 101, qui prévoyait que les arrêts de travail prescrits en téléconsultation par un autre professionnel que le médecin traitant ou un médecin vu au cours des 12 derniers mois ne seraient plus remboursés.Selon le Conseil constitutionnel, ces dispositions "peuvent avoir pour effet de priver l'assuré social (...) du versement des indemnités journalières alors même qu'un médecin a constaté son incapacité physique de continuer ou de reprendre le travail".Pour cette raison, l'article visé n'est pas conforme au 11e alinéa du préambule de la Constitution de 1946, selon lequel "tout être humain qui (…) se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence", estiment les sages de la rue de Montpensier dans leur décision.Le Conseil constitutionnel a par ailleurs censuré 11 autres dispositions considérées comme des "cavaliers sociaux", qui n'avaient pas leur place selon lui dans un budget de la Sécurité sociale. Ces mesures pourront cependant être reprises dans d'autres textes.C'est notamment le cas de l'article 39, qui prévoyait que les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes et les infirmiers avaient "vocation à concourir à la permanence des soins".Même chose pour l'article 42, qui visait à limiter la possibilité, pour certains établissements de santé, laboratoires de biologie médicale et établissements médico-sociaux, de recourir à l'intérim avec des personnels en début de carrière.Les Sages ont en revanche donné tort aux députés de gauche qui avaient déposé un recours sur les conditions d'adoption du texte via l'arme constitutionnelle du 49.3. Ce faisant, "aucune exigence constitutionnelle n'a été méconnue" par l'exécutif, affirme le Conseil.Le budget de la Sécu ne prévoit pas de coup de rabot sur l'hôpital, mais des économies d'environ un milliard sur le médicament, 250 millions sur les laboratoires d'analyses, 150 millions sur l'imagerie, et autant sur les complémentaires santé.Sans le juger insincère, le Conseil constitutionnel relève qu'il est fondé sur des prévisions de croissance ambitieuses, à +1% du PIB. Or la hausse du produit intérieur brut devrait ralentir à +0,3%, selon les dernières projections de la Banque de France."Si, ainsi que pourraient le laisser penser de récentes prévisions, il apparaissait en cours d'année que ces prévisions (...) étaient remises en cause, il appartiendra au gouvernement de soumettre au Parlement les ajustements nécessaires dans une loi de financement de la sécurité sociale rectificative", préviennent les sages.
Il y a 2 ans et 154 jours

Le surcoût de l'inflation dans le budget des ouvrages des JO estimé à 140 millions d'euros

La maire de Paris et présidente de la Solideo, Anne Hidalgo (PS), est venue au conseil d'administration avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, a-t-on appris auprès de la Solideo et de la mairie de Paris.Touchée par la hausse des prix dans la construction et des matières premières mais aussi par "la désorganisation des chaînes logistiques", la Solideo envisageait un surcoût avoisinant 150 millions d'euros. Il est donc un peu en deçà à 140,1 millions d'euros, portant la part publique à 1,711 milliard d'euros.En juillet 2021, la Solideo avait déjà revu son budget en raison de l'inflation, conduisant à augmenter la partie publique de 175 millions d'euros pour la faire passer de 1,38 milliard à 1,55 milliard d'euros.Pour éponger l'inflation de 2022, une enveloppe de 61,3 millions d'euros a été votée dans le projet de loi de Finances 2023. L'Etat prend en charge les deux tiers et les collectivités un tiers. Le département de Seine-Saint-Denis a récemment indiqué qu'il mettait une rallonge de 8,1 millions d'euros."Nous serons bien en mesure de livrer les ouvrages dans les temps impartis, dans les coûts fixés et dans les ambitions fortes que nous avons déterminées", s'est félicité le directeur général Nicolas Ferrand cité par le communiqué. Comme ces derniers mois, la Solideo a expliqué vendredi rester dans l'épure de l'enveloppe fixée "en euros constants hors taxes 2016".A la date de vendredi, le budget de la Solideo, au sens large, tourne autour de 4,4 milliards d'euros. Aux 1,7 milliard d'argent public (Etat et collectivités) s'ajoutent 2 milliards d'investissements privés (recettes de charges foncières par exemple), auxquels se greffent des investissements complémentaires qui ne transitent pas toujours par la Solideo mais liés aux JO (100 millions) ou pour leur héritage (400 millions de la part des collectivités et 200 millions de financements privés).Outre le village olympique, qui doit être livré fin 2023 et le village des médias situé au Bourget qui doit recevoir des techniciens le temps des JO, la Solideo s'occupe d'une soixantaine d'ouvrages: rénovations de gymnases et de piscines, construction de ponts et passerelles, échangeur autoroutier...Le comité d'organisation des JO (Cojo), dont le budget est à 96% privé, a lui voté le 19 décembre un budget en hausse de 10% à 4,4 milliards d'euros, une hausse dont la moitié provient de l'inflation (195 millions).
Il y a 2 ans et 156 jours

Stiebel Eltron franchit le milliard d'euros de chiffre d'affaires

RÉSULTAT. Le fabricant allemand, Stiebel Eltron, annonce avoir dépassé le milliard d'euros de chiffre d'affaires à fin novembre 2022.
Il y a 2 ans et 156 jours

Nouveau retard pour l'EPR de Flamanville, en pleine relance de l'atome

Le démarrage de ce réacteur, le premier de cette génération prévu sur le sol français, interviendra ainsi avec un retard total de 12 ans par rapport à la planification initiale. Deux autres EPR fonctionnent déjà en Chine et un troisième en Finlande.Ce délai supplémentaire de six mois entraînera un surcoût de 500 millions d'euros qui portera le montant total de l'EPR de Flamanville, dont le chantier a été lancé en 2007, à 13,2 milliards d'euros, a précisé EDF, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards d'euros.Le nouveau retard est dû à la nécessaire révision de procédures de traitement de quelque 150 soudures "complexes", au sein du circuit secondaire principal du réacteur, a expliqué à la presse le directeur du projet Flamanville 3, Alain Morvan.Le problème est apparu cet été, quand il a fallu procéder au traitement thermique de "détensionnement" de ces soudures: le processus utilisé a fait apparaître une "non-conformité de comportement" de matériels sensibles à proximité, affectés par de trop fortes températures."Nous avions un comportement des températures des vannes non conforme à ce que l'on attendait", a expliqué M. Morvan, d'où la reprise des "études pour définir une méthode (...) permettant de garantir le bon niveau de réalisation de ces traitements thermiques".Ces modifications "ont été présentées à Bureau Veritas, qui les analyse, et d'ici la fin de l'année nous aurons l'autorisation de reprendre les traitements thermiques dits complexes", a assuré le directeur du projet.Ces opérations devraient donc pouvoir reprendre début 2023 mais tout le calendrier du projet s'en trouve bouleversé, avec un chargement du combustible désormais annoncé pour le 1er trimestre 2024. Le réacteur enverra ses premiers électrons quand il aura atteint près de 25% de sa puissance, "environ trois mois plus tard", donc d'ici à la mi-2024.Les 500 millions d'euros additionnels annoncés vendredi sont liés pour l'essentiel au maintien des personnels et entreprises sous-traitantes sur place.Hiver 2023/24Outre ces aléas techniques, un arrêt du réacteur est déjà prévu pour changer, d'ici à la fin 2024, le couvercle de sa cuve qui présente des anomalies, a rappelé M. Morvan.Pour autant, "l'EPR de Flamanville a franchi ces derniers mois de nouvelles étapes stratégiques, dans sa phase de pré-exploitation", se félicite EDF dans un communiqué, citant la reprise de certaines soudures ou les essais des matériels électriques.Depuis 2007, le chantier de ce réacteur conçu pour offrir une puissance et une sûreté accrues, accumule les déconvenues, qu'il s'agisse des anomalies sur l'acier du couvercle et du fond de la cuve ou des problèmes de soudures.Les derniers en date interviennent alors qu'Emmanuel Macron a annoncé la commande de six voire 14 nouveaux EPR et que le Parlement doit se prononcer sur le modèle énergétique de la France.Faute de pouvoir disposer de l'EPR de Flamanville l'an prochain, la France devrait donc de nouveau faire face à des tensions sur son approvisionnement en électricité lors de l'hiver 2023-24 alors qu'EDF fait déjà face au vieillissement de son parc nucléaire et que le déploiement des énergies renouvelables, solaire et éolien, est à la peine.L'hiver actuel donne un avant-goût de ces tensions, avec vendredi 41 réacteurs en fonctionnement seulement sur 56.Parmi les 15 réacteurs à l'arrêt pour des opérations de maintenance et/ou pour des contrôles de corrosion, deux -à Penly et Flamanville-, devraient d'ailleurs redémarrer avec plusieurs semaines de retard, privant ainsi la France de leur production jusqu'à février ou mars, a-t-on en outre appris vendredi auprès d'EDF.
Il y a 2 ans et 159 jours

knauf renforce sa relation clients avec toujours plus de services et de digitalisation

Société familiale fondée en 1932, le Groupe Knauf est le premier producteur mondial de plaques de plâtre, avec 40 000 collaborateurs, 304 usines réparties dans plus de 90 pays, pour un chiffre d’affaires de 12,6 milliards d’euros en 2021. En France, le Groupe est présent via sa filiale Knauf France depuis 1984, qui s’impose aujourd’hui comme le leader français du PSE (Polystyrène Expansé) pour le bâtiment mais également comme l’unique producteur tricolore de laine de bois. À travers son Offre Globale - plaques de plâtre, panneaux isolants en polystyrène expansé, polyuréthane, laine de bois et fibres biosourcées - Knauf répond à l’ensemble des besoins des acteurs du bâtiment pour l’aménagement intérieur et l’isolation des bâtiments.
Il y a 2 ans et 160 jours

Ne gaspillons plus nos énergies à les opposer, engageons-nous pour un mix responsable !

Le nucléaire décline partout dans le monde… sauf en FranceAlors qu’en 2021, la part du nucléaire dans le mix énergétique mondial est tombée, pour la première fois en 40 ans, à seulement 9,8%[1], le gouvernement français a lui annoncé sa volonté d’investir dans le développement de mini-réacteurs et centrales nucléaires, comme solution à la crise énergétique que nous traversons.Des centrales qui seront effectives dans 10 à 15 ans, si elles ne prennent pas le chemin de Flamanville, démarré depuis 2007, et récemment qualifié par la Cour des comptes d’ « échec opérationnel » impliquant des « dérives de coûts et des délais considérables ».[2]De manière corolaire, toujours sur l’année 2021, plus de 10 %[3] de l’électricité mondiale a été fournie par des infrastructures solaires et éoliennes, la contribution au mix énergétique de ces énergies renouvelables dépassant pour la première fois celle du nucléaire.La raison ? Les technologies d’énergies renouvelables, photovoltaïque et éolien en tête, sont aujourd’hui matures, et ainsi plus économiques, plus sûres et plus rapides à construire, rendant du même coup les projets d’énergies renouvelables plus compétitifs sur les marchés.Bien sûr, le contexte français est spécifique. Notre histoire avec le nucléaire fait qu’il est impensable de s’en passer du jour au lendemain. Mais on pourrait montrer plus de volontarisme à accélérer la transition. Par exemple, en mettant 1 euro dans le renouvelable, quand on met 1 euro dans le nucléaire. En mixant l’énergie d’hier avec d’autres sources d’énergie durables et de demain, le France s’engagerait vers un mix plus responsable pour progressivement se passer des énergies fossiles de toutes natures qu’elles soient carbonées ou minérales comme l’uranium.Redonnons l’exemple de la construction de l’EPR de Flamanville, dont le coût dépasse les 10 milliards d’euros, cela représente une centaine de centrales photovoltaïques, soit l’équivalent de 60 000 m² de panneaux installés et opérationnels, eux, en seulement quelques mois, qui ne nécessiteront pas ou presque pas de maintenance ni de frais d’exploitations, qui ne généreront aucun déchets de longues vie, polluants et nécessitant de grandes précautions de stockage pour des générations entières.Le photovoltaïque se démocratise … mais un soutien (géo)politique est encore nécessaireJamais le consensus social autour du rôle du photovoltaïque dans la transition énergétique n'a été aussi fort.Car non seulement la technologie photovoltaïque est mature et sûre, mais elle offre un avantage économique élevé, elle est produite à partir d’une énergie disponible du matin au soir, et fabriquée à partir de matériels recyclables jusqu’à 95%[4]. Car à la différence des énergies fossiles, le soleil est une source d’énergie inépuisable et accessible par tous et partout dans le monde.Des avantages bien perçus par les Français, qui, malgré la lourdeur administrative et une fiscalité peu incitative, investissent massivement dans l’achat de panneaux solaires[5].En conséquence, l’autoconsommation d’électricité n’a jamais connu un tel succès en France auprès des particuliers et, depuis plus récemment, des entreprises, toutes soucieuses de réduire leur facture ou du moins, dans le contexte actuel, d’en limiter l’envolée.Pour continuer à démocratiser le photovoltaïque et en faire une solution pérenne, c’est toute une filière qui doit aujourd’hui être repensée pour éviter les problématiques d’approvisionnement, la pénurie des composants, mais aussi pour maitriser l’empreinte environnementale de la construction des panneaux par exemple.Le 11 octobre dernier, la Commission européenne a lancé des travaux pour constituer une alliance européenne de l'industrie solaire photovoltaïque[6]. Son but : « développer les technologies de fabrication de produits et de composants solaires photovoltaïques innovants », et ainsi « contribuer à accélérer le déploiement de l’énergie solaire dans l’ensemble de l’UE et à améliorer la résilience du système énergétique de l’UE ».Comprenez : soutenir et renforcer une filière de production européenne face à la concurrence asiatique, dans un contexte énergétique de grande tension, qui (re)met les enjeux de transition au premier plan.Cette initiative, bien sûr, nous y souscrivons. Mais nous appelons aussi à l’adosser à une autre problématique : celle du prix de l’énergie, ou plutôt, de son calcul. Car dans un marché mondialisé basé sur le libre-échange, la valeur de l’énergie n’est pas calculée de la même manière selon les pays.Or, nous avons un intérêt commun, à travailler sur des modes de calcul du prix du kilowattheure unifié, intégrant des mesures d’impacts environnementaux de la production de l’énergie, et des taxes carbone en lien avec leur mode de consommation.In fine, la crise actuelle nous offre une opportunité unique de repenser notre rapport à l’énergie. Avec trois priorités. D’abord, moins consommer : la surconsommation s’observe aussi au niveau énergétique. Ensuite, relocaliser : la crise actuelle nous montre les limites de la mondialisation des marchés de l’énergie et les risques géopolitiques de nos dépendances. Enfin, transiger : les énergies renouvelables sont les (seules) options durables pour construire le modèle énergétique de demain, incluant les barrages, les éoliennes, la biomasse et d’évidence le solaire thermique et photovoltaïque.Tribune de Ian Bard, Directeur Technique et Commercial de SOLARWATT France (Linkedin).[1]World Nuclear Industry Status Report (WNISR)[2]L’EPR de Flamanville accuse un nouveau retard (lemonde.fr) [3]Commission kicks off work on a European Solar Photovoltaic Industry Alliance | European Commission (europa.eu)[4]Panneaux photovoltaïques : quel impact sur l'environnement. (solarwatt.fr)[5]Les Français se ruent sur les panneaux solaires (la-croix.com) [6] La Commission lance les travaux pour une alliance européenne de l’industrie solaire photovoltaïque | Commission européenne – Alliance industrie européenne photovoltaïque (europa.eu)
Il y a 2 ans et 161 jours

Le remboursement des PGE accordés aux entreprises a démarré laissant craindre des difficultés en 2023

Entre mars 2020 et juin 2022, près de 700.000 PGE ont été accordés par les banques pour un montant total dépassant 143 milliards d'euros.Ces prêts ont permis à de nombreuses entreprises de tenir le coup pendant la pandémie et de renflouer leur trésorerie à des conditions avantageuses, leur taux d'intérêt ne dépassant pas 2,5%, garantie de l'Etat comprise.Dès 2021, 45% des PGE ont commencé à être remboursés, et une grosse vague d'entreprises devaient entamer le paiement de leurs échéances à partir du printemps 2022 (plus de 200.000 PGE), a indiqué à l'AFP le médiateur national du crédit à la Banque de France, Frédéric Visnovsky.En cas de défaut de l'emprunteur, l'Etat garantit aux banques un remboursement de 90% pour les TPE, PME et ETI.Au total, les PGE représentent près de 11% de l'encours total du crédit bancaire aux entreprises.Pressées par le gouvernement d'accorder ces prêts rapidement, au moment du premier confinement au printemps 2020, les banques ont-elles été peu regardantes dans l'attribution de ces crédits, au regard du faible risque encouru?Le risque de défaut n'était pas considéré comme élevé au départ: il avait été estimé à l'origine à 5,1% des PGE contractés, puis revu à la baisse en 2021 à 3,1% avec le rebond de l'activité, avant d'être réévalué en hausse cet été à 4,6%, rappelle Frédéric Visnovsky. Selon lui, ce chiffre pourrait encore augmenter, "mais pas de manière significative".Pour l'heure, les banques ne semblent pas inquiètes."Nous constatons à date un taux de défaut en montant d'impayés extrêmement minime (de l'ordre de 0,07%)", a répondu à l'AFP le groupe BPCE, qui a accordé 228.000 PGE pour 35 milliards d'euros.Pour la Société Générale, "les prêts garantis par l'Etat continuent de s'amortir progressivement et le taux de défaut associé reste limité".Les difficultés, à venir en 2023Du côté des entreprises, l'heure des difficultés n'a pas encore sonné. Le retournement de conjoncture "ne se matérialise pas encore aujourd'hui, ni dans les trésoreries de manière effective, ni dans les demandes de médiation classiques, ni dans les demandes de restructuration de PGE", constate le médiateur du crédit.Mais à Bercy, le Comité interministériel de restructuration industriel (Ciri), dont la tâche est d'aider les entreprises en difficultés d'au moins 400 salariés, note un accroissement "significatif" de ses interventions."Sur une cinquantaine de dossiers traités actuellement au Ciri, jusqu'à la moitié sont concernés par une restructuration de PGE", qui se fait dans le cadre d'un étalement d'un dette plus large, selon une source au sein du ministère, qui ne publie pas les noms des entreprises concernées.Un seul cas est devenu public, celui du groupe touristique Pierre & Vacances, qui a vu son PGE converti en capital pour plus de 200 millions d'euros acquis par les banques.Même dans une telle opération, l'Etat refuse de faire une croix sur sa créance. "Quand les banques vendront leurs titres, elles reverseront sa quote-part à l'Etat" au titre du PGE, précise la source au ministère.En revanche, si une entreprise est liquidée, il y a très peu de chances que l'Etat récupère sa garantie car le remboursement du PGE passe après le paiement des salaires et des dettes sociales et fiscales.Or les défaillances d'entreprises, qui ont fortement diminué durant la crise sanitaire, repartent à la hausse."La situation va se compliquer en 2023 avec le coût de l'énergie" et - suite à la relance des procédures de recouvrement fin août - avec la reprise des assignations en justice de l'Urssaf pour non-paiement par les entreprises des cotisations sociales et fiscales, anticipe Frédéric Visnovsky, qui s'attend à voir augmenter le nombre de saisines de la médiation du crédit.Les deux secteurs les plus fragilisés sont la construction qui "centralise tous les problèmes, de recrutement, d'approvisionnement, de facturation" et l'hébergement-restauration, selon le médiateur du crédit.
Il y a 2 ans et 161 jours

Engie remporte un projet éolien en mer flottant au large de la Californie

Ocean Winds, filiale détenue à parts égales avec la société EDP Renewables, s'est vu attribuer le projet par le Bureau fédéral américain de l'administration de l'énergie dans les océans (BOEM), à l'issue d'un processus d'enchères présenté dans le communiqué comme "une première pour de l'éolien en mer flottant aux Etats-Unis".Les droits obtenus portent sur une zone de 325 km2 à Morro Bay, au large des côtes du centre de la Californie, selon le communiqué. Le champ sera situé loin des côtes --à 90 km environ-- et très en profondeur --plus de 500 mètres-- dans l'océan Pacifique.Quatre autres lots ont été attribués à d'autres sociétés (RWE Offshore Wind Holdings, California North Floating, Equinor Wind US et Invenergy California Offshore), selon le BOEM.Au total, l'administration fédérale américaine proposait aux enchères cinq lots pour une production d'électricité attendue de 4,6 GW et une capacité de desserte électrique plus d'1,5 million de foyers.Engie a précisé qu'Ocean Winds avait comme partenaire l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (Canada Pension Plan Investment Board), et le lot remporté avec ses partenaires par la filiale d'Engie a été vendu 150 milliards de dollars, selon le BOEM.L'éolien en mer flottant est une technologie dont les coûts restent encore proportionnellement élevés même s'ils commencent à baisser et que la taille des champs commence à augmenter, a souligné Sergio Val, directeur général Engie Renouvelables en Europe, administrateur d'Ocean Winds.Le secteur compte encore peu de concurrents -- seulement sept entreprises ont participé aux enchères en Californie-- mais il a l'avantage de proposer une "énergie renouvelable avec une faible intermittence", a mis en avant M. Val lors d'un point presse téléphonique.Engie revendique pour sa part dix ans d'expérience et divers projets ou réalisations dans le monde, en Ecosse, en Corée du Sud, au Portugal ou en France à titre pilote à Leucate dans le golfe du Lion.Avec le projet californien Golden State Wind et deux autres sur la côte Est, Mayflower Wind avec la Shell et Bluepoint Wind au large de New York et du New Jersey, Ocean Winds comptera désormais près de 6 gigawatts (GW) d'éolien flottant en développement en Amérique du Nord, rappelle Engie.Le groupe français est également implanté dans l'éolien terrestre et le solaire en Amérique du Nord, avec plus de 4,5 GW de projets en opération et en construction, ainsi que 12 GW de projets solaires et de stockage par batterie acquis par le groupe en 2022.Engie, ex-GDF-Suez, est le fournisseur historique de gaz en France, où il est également premier développeur d'énergies renouvelables.
Il y a 2 ans et 162 jours

Sortir de l’impasse du logement (pourquoi cela peut ne pas être qu’un vœu pieux)

Il n’y a toutefois aucune fatalité à être parmi les plus mauvais élèves des pays comparables. Plus personne n’est dupe des déclarations d’intention qui inlassablement font long feu. Des solutions existent. Mais les mettre en œuvre exige de changer de paradigme. Sommes-nous prêts à enfin préférer la priorité à l’urgence ?La réalité actuelle : un marché de l’immobilier inadapté, déséquilibré et inabordable pour les générations montantesEn l’espace de deux générations, soit 40 ans, le prix du m2 de l’immobilier résidentiel a été multiplié par 10 dans les zones tendues alors que l’inflation générale des prix n’a été que de x 3,5 et celle du SMIC de x 4. Depuis 40 ans, le pouvoir d’achat des salaires n’a donc que faiblement progressé par rapport à l’inflation alors que le rendement du capital a été très important : la valeur des actions, indice MSCI global dividendes réinvestis, a été multipliée par 33, soit 10 fois plus que l’inflation. En France, en complément de la retraite par répartition, l’épargne a été très majoritairement investie dans le logement plutôt que dans le financement des entreprises, contribuant au fait que les entreprises du CAC40 sont aujourd’hui détenues à plus de 40 % par des capitaux étrangers.Les inégalités liées au logement ont ainsi très fortement augmenté : inégalités sociales entre locataires et propriétaires, géographiques entre les zones tendues et les autres, générationnelles, les jeunes générations étant de facto les plus touchées par la hausse du coût du logement.Au total, on comprend bien qu’à partir du moment où l’inflation immobilière est très supérieure à celle des revenus (alors que l’usage est le même), le système, soutenu par la baisse des taux d’intérêt, ne fonctionne plus.Un manque d’anticipation et de vision de long termeComment en sommes-nous arrivés là ? Des facteurs explicatifs sont à trouver tant dans la démographie et l’évolution des modes de vie que dans les politiques menées depuis au moins 40 ans. Il a manqué de vision globale sur un horizon de temps long.Bien entendu, avec le recul, il est toujours plus facile de dire qu’il fallait construire plus. Il y a toutefois bien eu une mauvaise anticipation du besoin de logements : quand la démographie n’augmentait que de 0,8 % par an, le besoin en logements, lui, augmentait de 1,1 % sous l’effet d’un triple phénomène :L’allongement de la durée de la vie, qui a pour conséquence d’abord le fait de réduire le nombre de logements sur le marché, mais ensuite le fait de désynchroniser le moment où les enfants héritent et celui où ils auraient le plus besoin d’un apport en capital, généralement quand eux-mêmes ont des enfants. Aujourd’hui, les enfants héritent bien souvent à un âge où leurs propres enfants quittent le foyer familial.La baisse continue du nombre de personnes par logement depuis 20 ans consécutif à l’évolution des modes de vie et notamment au phénomène de décohabitation.L’accélération de la métropolisation (5 millions d’habitants en banlieue parisienne en 1960 contre 10 millions aujourd’hui) qui a pris en France une forme particulière avec le mot d’ordre des années 1970 : « on n’a pas de pétrole, on a des idées » qui s’est traduit territorialement par le mot d’ordre particulièrement vrai dans la région capitale : « on n’a pas d’usines, on a des bureaux ».Si l’on retrouve dans la plupart des pays, notamment occidentaux, des phénomènes similaires, force est de constater que les réponses – et les résultats – divergent dans leur nature et leur impact : la France fait ainsi partie des plus mauvais élèves avec une croissance des inégalités et une pénurie de logements parmi les plus fortes dans les pays développés.Une nette préférence accordée au bureau sur le logementLes principales politiques publiques ont eu comme effet de favoriser de manière excessive la construction de bureaux sur celle de logements : la décentralisation des politiques immobilières (PLU et PC) n’incite pas les municipalités à autoriser la construction de logements ; la provenance des recettes fiscales conduit les municipalités à considérer le logement et l’accueil de nouveaux résidents comme un coût (construction de logements, d’infrastructures, d’équipements et dépenses de services publics) ; des politiques de soutien conjoncturelles ou de socialisation du logement qui ont leur efficacité à court terme mais repoussent en fait le problème et ne font que l’aggraver ; un mode de financement de l’acquisition inflationniste en période de baisse des taux d’intérêt qui permettait d’allonger la durée de l’emprunt, à mensualité de remboursement identique, l’acquéreur pouvant acheter plus cher la même surface.Ce malthusianisme involontaire de la construction de logements se traduit par une hausse des prix quasiment continue depuis 40 ans, quelles que soient les mandatures, si bien que le logement libre n’est plus abordable. Pendant ce temps, le prix du m2 de bureau dans les centres villes est plus du double de celui du logement - une situation unique en Europe mais qui, pourtant, ne choque même pratiquement plus personne.De l’urgence à la priorité ? Do(n’t) look upParadoxalement c’est quand, au milieu des années 1990 avec les accords de Kyoto, les États ont déclaré que le climat était une priorité … qu’ils ont aussi collectivement décidé que (pour les pays de l’Union Européenne), le déficit budgétaire ne devait pas dépasser 3 % du PIB et la dette publique / PIB 60 %... autrement dit que les Etats seraient supplétifs et laisseraient au secteur privé la charge d’investir pour épargner la planète… ce qu’il n’a pas fait.On le sait bien, l’humanité a une préférence naturelle pour le présent et son action, qu’elle soit politique ou économique, est ainsi largement conditionnée par l’urgence. Ce faisant, la priorité passe au second plan… D’ailleurs il y a toujours mille bonnes raisons de nier les faits : protéger des intérêts, son mode de vie, son équilibre psychique, l’ordre social… Pourtant il arrive que la priorité devienne elle-même urgente, c’est-à-dire perceptible sur un horizon de temps où nous nous sentons affectés. C’est le cas aujourd’hui. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un changement climatique sera perceptible à l’échelle d’une vie.Ramener la COP à la maisonPour nos villes, cela signifie très concrètement la nécessité de mener des actions d’adaptation au changement climatique. Dans les 30 ans qui viennent, Paris aura le climat de Marseille… mais sans la mer ni le mistral, sans les tuiles mais avec le zinc et avec des espaces publics majoritairement minéraux. Sans travaux d’adaptation, dont l’ampleur est certes considérable, les villes perdront une part majeure de leur attractivité. Face à cet enjeu, l’impréparation domine. Bien sûr, des investissements importants sur la mitigation (la réduction des émissions de CO2) ont lieu depuis une dizaine d’années. C’est une étape essentielle du plan d’actions. Mais il fera quand même chaud : ne pas obliger un propriétaire à faire les travaux si son DPE n’est pas bon ne va pas rendre pour autant vivable son domicile ! Et au total, les investissements à réaliser ne sont pas à la hauteur des moyens d’un grand nombre de propriétaires. Et malheureusement nous n’avons pas réalisé ces investissements lorsque les taux d’intérêts étaient quasiment à zéro et l’inflation nulle…L’inadaptation des modes de financement du logement face à l’enjeu climatiqueDans les années qui viennent, l’Europe n’aura probablement pas d’autre choix que d’augmenter massivement ses déficits budgétaires pour réparer toutes les insuffisances d’investissements des décennies précédentes, que ce soit pour faire face aux conséquences du changement climatique, pour le secteur de la santé, pour les dépenses militaires, pour celles dans la formation afin de retrouver des gains de productivité dans une population vieillissante… et pour rendre supportable cet endettement, il y aura une inflation supérieure au taux d’intérêt (taux d’intérêt réel négatif) accompagnée d’un soutien financier des populations les plus fragiles, l’inflation jouant son rôle d’euthanasie des rentiers.Dans ce contexte, la question du logement, de sa production et de son financement, est donc centrale. Jusqu’à aujourd’hui, la réponse française a largement reposé sur des mesures d’incitations fiscales pour relancer la construction et sociales (Aide à la Pierre - construction de logements sociaux – et aide à la personne - APL), notre système d’emprunts à taux fixe sur des durées de plus en plus longues solvabilisant une bonne partie des acquéreurs privés… tant que les taux baissaient. Mais ce système dual a clairement creusé les écarts et la France est ainsi en tête de liste des pays où l’acquisition de son logement exprimée en nombre d’années de revenus est de loin la première… et où le nombre de logements sociaux est parmi les plus importants. Par ailleurs, nous n’avons pas su, ou voulu collectivement, associer toutes les parties prenantes à la réflexion sur les impacts des changements sociodémographiques sur le logement, nous privant par là d’un débat nécessaire pour faire émerger davantage de solutions.Il est donc aujourd’hui temps de repenser en profondeur aussi bien la production que le financement du logement. L’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les travaux d’adaptation au réchauffement climatique ne pourront être réalisés ni financés par nos modes de financement et de pensée actuels.Partir en guerre contre nous-mêmes. Des solutions existent, d’autres peuvent être inventéesNe plus prêter uniquement à la personne en endettant à très long terme les immeubles, transmettre partiellement son logement par anticipation, démembrer la propriété, concilier civilisation de l’usage et celle de la propriété… des réponses à l’impasse actuelle existent. Pour être mises en oeuvre, elles exigent toutefois de repenser en profondeur les relations entre les parties prenantes, comme le montrent certains exemples internationaux :1. Le Prêt Partiellement Perpétuel en Suède et HollandeDans les années 1990, pour rendre abordable le logement, la Suède et la Hollande, ont mis en place un système de Prêt Partiellement Perpétuel, l’emprunteur payant l’intégralité des intérêts de l’emprunt et ne remboursant que la moitié du capital sur une durée de 20 ans. Le capital non remboursé est attaché au bien ; il n’est remboursé que lors de la cession du bien, les intérêts sur cette fraction continuant bien évidemment d’être payés par l’emprunteur. Après avoir remboursé la moitié de son crédit, le Suédois paye toute sa vie des intérêts sur la moitié du capital initial (ce qui revient à l’équivalent d’un très très petit loyer) et, non seulement il a pu acquérir son logement, mais l’économie de remboursement de crédit qu’il réalise est investie dans son fonds de pension qui lui sert ainsi de complément de revenu lorsqu’il part à la retraite.2. Le prêt avance mutation au CanadaLe Canadien, pour faciliter une transmission anticipée du bien à ses enfants, financer ses travaux d’adaptation et de rénovation ou tout simplement compléter sa retraite, contracte un Prêt Avance Mutation (prêt viager hypothécaire) pour une fraction bien évidemment limitée de la valeur du bien. Les intérêts sont payés par l’emprunteur et le remboursement du capital emprunté se fait lors de la mutation. En France, s’il est relativement facile de s’endetter lorsqu’on est âgé en gageant son patrimoine financier (crédit lombard), il est impossible de le faire sur son bien immobilier alors même que la loi l’autorise et que la richesse des ménages en immobilier représente les 2/3 de la richesse des ménages, soit près de 8 000 milliards d’euros qui sont stérilisés dans l’économie.3. La transformation de bureaux en logements en AngleterreComment gérer l’obsolescence (3 % du stock par an) et l’inutilité des millions de m2 de bureaux vides du fait du télétravail ? La conjugaison du ZAN, qui limite l’expansion du bâti à l’horizontal, de la réduction des émissions carbone et du besoin fort en logements rend la transformation de bureaux en logements particulièrement intéressante : une construction neuve émet en effet en moyenne 2,5 fois plus qu’une réhabilitation. Comment faciliter cette transformation ? En Angleterre, post-Brexit, celle-ci ne nécessite pas, pendant une période limitée, de permis de construire mais une simple autorisation de travaux…4. La mise à disposition temporaire gratuite de logements dans des villes d’ex-Allemagne de l’EstAlors qu’elles ont subi le choc de la Réunification, de la désindustrialisation, de la perte massive de leur population et ont dû investir massivement pour rénover le parc de logements, certaines villes des Länders de l’Est n’ont pas hésité à investir, pour conserver ou attirer les jeunes, et mettre temporairement à disposition des logements gratuitement (ce que nous acceptons dans l’immobilier tertiaire, i.e. les mesures d’accompagnement). Le pari qui est fait est que les économies des ménages ainsi réalisées seront largement dépensées dans les commerces locaux et contribueront à renforcer l’attractivité.5. Le démembrement de la propriété en SuisseEn Suisse, comme dans d’autres pays, rendre abordable le logement dans le secteur libre passe par le démembrement de propriété (usufruit temporaire/ nue-propriété ou foncier/bâti) ou le co-investissement entre un acquéreur occupant le bien et un investisseur. Vendre un usage, pas seulement une propriété La voie que nous montrent ces exemples, c’est d’adapter au logement ce qui est désormais une pratique courante dans l’automobile ou la téléphonie, à savoir une civilisation mélangeant l’usage et la propriété. Qui connait le prix catalogue de sa voiture ou le vrai prix de son téléphone ? Ces industriels ont réussi à rendre leurs produits abordables et à embarquer les coûts des nouvelles technologies via des modalités de financement adaptées (alors même que les biens ont une valeur résiduelle nulle).De quand date la dernière innovation financière en matière de financement du logement (dans le secteur libre) ? Des années 1950 alors même que le logement génère un fructus considérable (loyer et valeur résiduelle résiliente). A la différence de l’automobile ou de la téléphonie, le secteur immobilier est en effet très éclaté et ce type de démarches ne peuvent se faire qu’en impliquant des acteurs tiers - investisseurs institutionnels tiers et banques – qui doivent changer leur mindset (sans pour autant renoncer à la rentabilité).Conclusion : redonner au logement sa place d’efficacité économique, une véritable révolution pour toutes les parties prenantesLe logement est l’un des enjeux majeurs des décennies à venir pour le vivre ensemble et l’adaptation au réchauffement climatique. Sa cherté actuelle peut paradoxalement être un atout pour répondre aux défis générationnels et d’investissements considérables qui devront être réalisés . Cela nécessite de considérer le logement et l’immobilier comme un actif intrinsèquement attractif et de le dissocier pour partie de la personne qui le possède ou l’utilise.Il n’existe pas de solution miracle et nous devons associer tous les acteurs du monde politique, économique et de la production de la ville, nous inspirer des meilleures pratiques existantes dans le monde, tant sur l’augmentation de l’offre que sur ses modes de financement, sans pour autant renoncer à notre modèle de solidarité qui malheureusement ne peut résoudre les multiples problématiques du logement … qui sont beaucoup plus globales.Tribune de Xavier Lépine, Président de l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière et de Paris-Île-de-France Capitale Économique (Linkedin).
Il y a 2 ans et 163 jours

Une cimenterie Lafarge ciblée par des activistes écolos près de Marseille

L'action a été menée samedi en fin d'après-midi contre l'usine de La Malle à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), a indiqué à l'AFP Loïc Leuliette, directeur de la communication de Lafarge France, confirmant une information initiale de La Provence.Le parquet d'Aix-en-Provence a indiqué à l'AFP s'être saisi de ce dossier dès samedi soir et avoir ouvert une enquête en flagrance, confiée à la gendarmerie.Dans une vidéo de cette opération, postée sur plusieurs sites, on voit plusieurs dizaines de personnes vêtues de combinaisons blanches à capuche marcher sur un sentier. Sur d'autres plans, des militants vêtus des mêmes combinaisons s'en prennent à une caméra de surveillance à coups de marteau, à un tuyau à coups de hachette.On aperçoit également ce qui semble être des débuts d'incendies dans des camions ainsi qu'un graffiti "C'est qui les dindons de la Farge?" bombé sur un mur.Un texte anonyme accompagnant cette vidéo revendique l'action contre le "cimentier-pollueur" en précisant que celle-ci a été menée par "200 personnes (qui) ont envahi et désarmé par surprise l'usine Lafarge de la Malle à Bouc-Bel-Air".L'entreprise a porté plainte, a précisé M. Leuliette, dénonçant "une action d'une violence incroyable", qui a causé "d'importants dégâts" et a laissé "les personnels très choqués", même s'il n'y a eu aucune confrontation physique."Les limites ont vraiment été franchies", a-t-il dénoncé, alors que des sites du cimentier ont déjà été la cible d'occupations ou de blocages par des militants dans le passé, notamment en juin 2021 par Extinction Rébellion.Lafarge "met tout en oeuvre pour redémarrer le plus rapidement possible" le site qui emploie au total 200 personnes, a ajouté M. Leuliette, en affirmant que "cette usine est la plus en avance sur la décarbonation, après des investissements de plusieurs millions d'euros"."La seule réponse possible""Les fours qui ont été ciblés, longtemps alimentés par des déchets industriels et des pneus, sont aujourd'hui le symbole du greenwashing", rétorque au contraire le texte de revendication.Par téléphone, une personne se décrivant comme "un des activistes présents sur place" a indiqué à l'AFP que l'action avait été menée par "des personnes qui se sont organisées et viennent d'un peu partout"."La violence vient avant tout de ces entreprises qui investissent des milliards pour continuer à produire en polluant. On considère qu'il n'y a plus le choix, c'est la seule réponse possible aujourd'hui pour se faire entendre", a ajouté cet interlocuteur.Les activistes ont également rappelé la mise en cause de Lafarge - qui a plaidé coupable et accepté de payer 778 millions de dollars aux Etats-Unis - pour les liens jusqu'en 2014 de sa filiale en Syrie avec des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI).Le secteur du bâtiment, au sens large, est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. En France il représente 20% de ces émissions, contre près de 30% pour les transports.Des militants de la cause climatique ont multiplié les actions spectaculaires ces derniers mois, notamment sur des oeuvres d'art mondialement connues dans différents musées. En France ils ont aussi interrompu une demi-finale du tournoi de tennis de Roland-Garros ou le Tour de France cycliste.Le ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure a rappelé sur Twitter que l'usine de La Malle faisait partie des "50 sites prioritaires a décarboner", dont les patrons ont été reçus en novembre par le président Macron pour leur proposer un "pacte de décarbonation". "Je préférerai toujours l'action résolue à l'activisme violent", a-t-il écrit."Je condamne toujours ceux qui, au nom de l'écologie, font de la violence la seule expression de leur lutte", a de son côté tweeté son collègue de la Transition écologique Christophe Béchu.
Il y a 2 ans et 163 jours

Vers une participation financière des salariés lors de l'utilisation de leur compte personnel de formation

La participation pourra être proportionnelle au coût de la formation, dans la limite d'un plafond, ou fixée à une somme forfaitaire. Un décret en Conseil d'Etat devra en préciser les modalités.Il s'agit "d'instaurer une participation du titulaire, quel que soit le montant de droits disponible sur son compte (...) en vue de financer une action de formation, une validation des acquis de l'expérience (VAE) ou un bilan de compétences", indique l'exposé des motifs de cet amendement.Afin "de ne pas pénaliser les titulaires de CPF qui ont le plus besoin d'une formation, les demandeurs d'emploi seront exonérés de cette participation", précise-t-il.L'amendement devrait être adopté via l'arme constitutionnelle du 49.3, en nouvelle lecture du budget par l'Assemblée nationale ces prochains jours.Le CPF permet d'acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de la vie active. Depuis 2019, ces droits sont en euros et non plus en heures.C'est la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui rémunère directement les sociétés de formation, parfois des coquilles vides.En près de trois ans, cinq millions de personnes ont été formées pour un coût total de sept milliards d'euros, selon la CDC.Le Parlement vient d'adopter une proposition de loi pour interdire le démarchage commercial des titulaires de CPF, espérant tarir le flux de sollicitations subi par les particuliers.
Il y a 2 ans et 163 jours

Le taux réglementé des nouveaux PEL grimpe à 2% au 1er janvier, annonce Bercy

Le ministre Bruno Le Maire "annonce la revalorisation à 2%, contre 1% aujourd'hui, des plans d'épargne logement (PEL) ouverts à partir du 1er janvier 2023", indique un communiqué de Bercy."C'est un nouveau soutien à l'épargne des Français après la hausse des taux du Livret A" à 2% depuis le 1er août, complète M. Le Maire, cité dans le communiqué.Le PEL est un produit hybride: il sert à constituer une épargne destinée à l'achat d'un bien immobilier ou à la réalisation de travaux, puis au financement de ce projet.Il affiche donc deux taux: un premier définissant la rémunération de l'épargne qui y est déposée (1% brut depuis le 1er août 2016) et un second bloquant un taux d'emprunt, de 1,20% supérieur (depuis le 1er février 2015), pour les 15 années à venir.A fin 2021, le nombre de PEL s'élevait à 12,2 millions, selon les données de la Banque de France, pour un encours total de 296,1 milliards d'euros.Il s'agit par ailleurs "de la première hausse du taux du PEL depuis 22 ans", précise le ministère.Le nouveau taux ne concernera que les PEL ouverts en 2023. Contrairement à d'autres produits réglementés comme le Livret A, les taux d'un PEL restent en effet ceux en vigueur le jour de la signature, permettant au détenteur de "bloquer" un taux.Le ministre a suivi la recommandation du Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, en charge du calcul du nouveau taux chaque année au plus tard le 5 décembre.De part leur taux d'emprunt à 2,20%, les PEL signés avant la fin d'année 2022 pourraient par ailleurs devenir intéressants pour financer un crédit à moyen terme.Le marché immobilier est confronté depuis le début de l'année à une remontée rapide des taux d'emprunt, dans le sillage des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE): de 1,10% en moyenne fin décembre dernier à 1,84% attendus en novembre, au dernier pointage de la Banque de France.
Il y a 2 ans et 163 jours

Macron reporte la présentation de la réforme des retraites au 10 janvier, les syndicats méfiants

Le cadeau ne fera pas beaucoup d'heureux. Après une courte concertation, Elisabeth Borne va enfin présenter, le 10 décembre, les grandes lignes de la réforme des retraites, pierre angulaire du second quinquennat d'Emmanuel Macron.L'exécutif a déjà commencé à préparer les esprits, multipliant les entretiens à la presse, les réunions de travail à Matignon et les dîners au sommet à l'Elysée. Mais les annonces de la Première ministre sont courues d'avance, balisées par la promesse présidentielle de repousser l'âge légal de 62 à 64 voire 65 ans. Cette dernière borne tient la corde."C'est le seul levier que nous avons", affirme le chef de l'Etat, qui exclut depuis le départ d'augmenter les cotisations ou de réduire les pensions. Cette mesure, assortie ou non d'une hausse de la durée de cotisation, risque de reléguer au second plan d'éventuelles contreparties sur la pénibilité ou les petites pensions.La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a toutefois assuré dimanche que "le jeu n'(était) pas fait" sur les 65 ans. "Cela pourra, je pense, bouger si l'Assemblée veut aller dans ce sens-là et que le gouvernement y est prêt", a déclaré la députée Renaissance à France Inter-franceinfo-Le Monde.Le report doit permettre de laisser aux partenaires sociaux et aux nouveaux dirigeants LR et EELV le temps "d'échanger" avec l'exécutif sur ce projet, a indiqué le chef de l'État.Le texte, qui devrait ensuite être présenté en Conseil des ministres le 18 ou 25 janvier, devrait prévoir un report de l'âge de départ jusqu'à 64 ou 65 ans, mesure contestée par les syndicats dans un rare front unanime.La CFDT indique dans un communiqué "prendre acte" du report, qui va lui "permettre" de "continuer à porter ses revendications prioritaires pour plus de justice sociale", notamment "un dispositif de carrières longues amélioré" et "un compte pénibilité qui intègre les trois critères ergonomiques pour donner droit à des départs anticipés". Mais le premier syndicat français "réitère son opposition à tout report de la borne d'âge de départ à la retraite", mesure "brutale qui pénaliserait d'abord les salariés les plus modestes".Par la voix de sa secrétaire confédérale Céline Verzeletti, la CGT a estimé auprès de l'AFP que le report montrait "la fébrilité du gouvernement, qui craint une forte mobilisation". Même point de vue chez François Hommeril, président de la CFE-CGC, pour qui "l'exécutif est très inquiet - et il a raison - de ce que va être la mobilisation en janvier".Comme le président de la République et son gouvernement "sont beaucoup dans la communication, peut-être qu'ils avaient peur" que le projet de réforme "passe inaperçu, ou que ça fasse mauvais effet d'annoncer ça au lendemain d'une qualification possible en finale de la Coupe du monde" de football, a relevé Michel Beaugas (FO)."Ma première réaction, c'est de me demander: +C'est quoi ce bordel ?+ La deuxième, c'est de me dire qu'on gagne quelques semaines précieuses. La troisième, c'est la méfiance", résume Simon Duteil (Solidaires).Pascale Coton (CFTC) y voit "une bonne chose", car "l'agenda allait trop vite". Elle espère que le gouvernement mettra à profit ce temps supplémentaire pour "reprendre" les propositions syndicales "sur les petites pensions, les carrières longues", et que ce report n'a pas été décidé "juste pour que les Français passent de bonnes vacances et de bonnes fêtes"."Si c'est pour écouter les organisations syndicales qui font des propositions autres que le report de l'âge légal, c'est une bonne nouvelle", a abondé Dominique Corona (Unsa). "Mais si c'est simplement pour gagner du temps..."Les syndicats vont-ils renoncer à appeler dès cette semaine à une première journée d'action en janvier ? "Nous allons être vigilants à ne tomber dans aucun piège", affirme François Hommeril.Du côté de la CGT, "on sait qu'il faudra des mobilisations. On pense que, de toute manière, il faudra être prêt pour la première quinzaine de janvier", indique Céline Verzeletti. "Cela ne change rien pour nous en termes de mobilisation: on avait décidé d'attendre janvier, et il y aura une mobilisation en janvier", appuie Michel Beaugas (FO).Génération 1961Le gouvernement veut aller vite: un projet de loi en janvier, un vote au printemps, une entrée en vigueur à l'été, avec la "génération 1961" pour essuyer les plâtres. Comme une urgence, justifiée par le retour durable de déficits massifs, qui dépasseraient 12 milliards en 2027.Impossible pour M. Macron de laisser un tel héritage à son successeur, surtout après l'échec de son projet de "système universel de retraite", stoppé net par le Covid. Le temps lui est donc compté, avant les élections européennes de 2024 qui sonneront la mi-temps de son mandat.Tenté de passer en force au début de l'automne via le budget de la Sécu, il s'est résolu à patienter trois mois de plus. A peine assez pour consulter les partenaires sociaux, jouer l'ouverture et constater les désaccords de fond.Car aucun syndicat n'accepte cette réforme, pas même la CFDT qui a durci sa position sur le sujet lors de son dernier congrès en juin. Depuis, son leader Laurent Berger martèle son opposition à toute "mesure d'âge" et met en garde contre une "réforme dure" qui provoquerait une "réaction sociale tout aussi déterminée".Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, enjoint aussi l'exécutif à "prendre ça au sérieux", mais sans se faire d'illusion: "Ils sont obstinés". Ses troupes savent aussi se montrer coriaces, comme l'ont rappelé les récents blocages de raffineries.Ciotti (LR) posera ses "conditions" pour voter la réforme des retraitesLe nouveau président des Républicains Eric Ciotti a averti lundi qu'il poserait des "conditions" pour voter la réforme des retraites."Si cette réforme permet de sauver le système, nous y contribuerons par nos amendements à l'Assemblée nationale, au Sénat", a déclaré sur RTL le député des Alpes-Maritimes, qui a "toujours défendu une augmentation de la durée de cotisation ou de l'âge de départ"."Si ça va dans ce sens, nous serons naturellement soucieux de l'intérêt général, mais il est trop tôt aujourd'hui pour vous dire ce que sera notre vote", a-t-il ajouté, relevant qu'il fallait attendre de découvrir le contenu du texte."Il y a des conditions, il y a des marqueurs que nous poserons: sauver le système de retraite, réhabiliter les petites retraites au niveau du SMIC, prendre en compte la pénibilité, voir aussi ce qui se passe sur les régimes spéciaux", a détaillé celui qui a été élu dimanche président de LR avec 53,7% des voix.A quelques jours des vacances de Noël, le gouvernement doit dévoiler une réforme des retraites très contestée, que ses opposants se préparent à bloquer par tous les moyens, de la rue au Parlement.Les annonces de la Première ministre sont courues d'avance, balisées par la promesse présidentielle de repousser l'âge légal de 62 à 64 voire 65 ans. Cette dernière borne tient la corde.Sitôt proclamée l'élection d'Eric Ciotti à la tête du parti, plusieurs figures LR ont claqué la porte comme le maire de Metz François Grosdidier ou la patronne de la fédération de Haute-Garonne Laurence Arribagé."Ceux qui partent, c'est un soubresaut. Je ne les retiendrai pas", a réagi le député des Alpes-Maritimes. "Ce que je veux (...) c'est faire revenir ceux qui ont été déçus, que nous avons déçus"."Il n'y aura jamais d'accord avec qui que ce soit", a-t-il également assuré, interrogé sur une éventuelle alliance avec Eric Zemmour."Nous sommes un parti qui a une histoire très forte, qui a écrit les plus grandes pages de la Ve République et nous allons gagner dans l'indépendance et dans la clarté sur une ligne à droite", a-t-il ajouté, renouvelant son souhait de voir Laurent Wauquiez porter le flambeau de LR à la présidentielle de 2027.
Il y a 2 ans et 163 jours

Un projet d'usine de panneaux solaires à 1.500 emplois "suspendu" en Moselle

"Le projet est actuellement suspendu, nous devons rassembler davantage de soutiens et avons besoin de meilleures conditions de marché pour le concrétiser", a déclaré à l'AFP un représentant de Rec Solar."Nous recherchons des aides de l'Union européenne et du gouvernement français, des aides financières principalement", a-t-il poursuivi. "Nous leur avons fait savoir que dans les conditions actuelles, avec l'évolution des prix, la crise énergétique, il est difficile de faire avancer les choses", a-t-il ajouté.Lors d'une audition le 23 novembre devant la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Panier-Runacher, avait cité Rec Solar parmi les entreprises "de la filière photovoltaïque" soutenues par le gouvernement mais "qui n'ont malheureusement pas abouti, en raison d'une capacité industrielle ou d'un volume de production insuffisants".La communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences, où devait s'implanter Rec Solar, "prend acte de cette officialisation de l'abandon de ce projet", a indiqué dans un communiqué son président, Roland Roth.L'agglomération "n'est cependant pas totalement surprise par cette annonce car depuis le changement d'actionnaire du groupe REC intervenu à l'automne 2021", lors de son passage dans le giron de l'indien Reliance, "il apparaissait que le dossier (...) ne progressait pas comme cela aurait dû être le cas", a-t-il ajouté.Le projet avait obtenu le feu vert de la préfecture en décembre 2021, et le permis de construire avait été accordé, selon Les Echos. Il figurait également parmi les 17 lauréats, sélectionnés en juillet, se partageant 1,8 milliard d'euros du "Fonds pour l'innovation" de la Commission européenne.Dans un premier temps, l'ambition de Rec Solar était de produire 4,5 millions de panneaux par an, puis d'atteindre 9 millions de panneaux annuels en 2025, avec 2.500 salariés.L'usine devait également se doter d'un centre de recherche et développement, autour d'une technologie de fabrication innovante, l'hétérojonction, développée avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.Rec Solar, dont le siège est en Norvège, a été racheté en octobre 2021 par le conglomérat indien Reliance pour 771 millions de dollars (environ 666 millions d'euros au moment de la transaction). L'entreprise appartenait jusqu'alors au groupe chinois China National Bluestar.
Il y a 2 ans et 163 jours

Le Gouvernement devra débourser 6 milliards de plus pour le bouclier tarifaire

Le Sénat a approuvé un amendement du Gouvernement au projet de budget 2023 qui réhausse de 6 milliards € le coût prévu des boucliers tarifaires sur les énergies, afin de couvrir notamment des bâtiments supplémentaires.
Il y a 2 ans et 167 jours

Les professionnels du secteur des matériaux de construction craignent "un nouveau repli d'activité" en 2023

La production de béton prêt à l'emploi et celle des granulats utilisés pour les chantiers de travaux publics et de construction devrait baisser de 4% en volume l'an prochain, après un recul estimé aussi à 4% en 2022, selon les prévisions rendues publiques jeudi par l'Union nationale des industries des carrières et des matériaux.L'Unicem s'attend à ce que 331 millions de tonnes de granulats soient extraites l'an prochain en France contre 327 millions de tonnes en 2020, et 37,6 millions de mètres cubes de béton coulés contre 37 millions en 2020.Sur les 10 premiers mois de cette année, l'organisation, qui regroupe 7.100 sites de production de pierre, tuiles, béton ou granulats, représentant 7 milliards de chiffre d'affaires consolidé, a vu les livraisons de produits diminuer de 3,1% par rapport à la même période de 2021, "avec une aggravation de la tendance au cours des derniers mois".Dans le détail, les activités de carrière baissent un peu moins en fin d'année que la production de béton: "il est possible que pour se prémunir du risque de pénurie lié aux coûts de l'énergie à prévoir en début d'année, les carrières s'engagent dans des stratégies de stockage, ce qui dope leur production actuellement", estime Alain Boisselon, président de l'Unicem, au cours d'un entretien avec l'AFP.Flambée des coûts"Le prix de l'électricité va être multiplié par 4 ou 5 entre cette année et l'an prochain, or les concasseurs utilisés sur les chantiers sont tous électriques car il faut de grandes puissances au démarrage", explique-t-il.Le choc est d'autant plus rude pour le secteur que jusqu'à fin 2021, il avait été épargné par les hausses de prix qui touchaient surtout les matériaux importés : bois, plastique, cuivre..."Nous sommes locaux et à l'abri des tensions internationales, mais en 2022, nous avons été rattrapés par l'inflation due à l'énergie", a ajouté M. Boisselon.De janvier 2021 à fin octobre 2022, les prix du béton prêt à l'emploi ont ainsi augmenté de 7,4%, selon l'Insee. Ceux des pierres de construction de 7,4%, et ceux des sables et granulats de 7,3%.Beaucoup moins que l'aluminium (+70%), les bois sciés (+39%), le cuivre (+30%), les tuiles et briques (+27%), les plastiques (+20%) ou le ciment (+16%), selon la même source. Mais, alors qu'une baisse s'amorce sur l'aluminium, le cuivre ou le bois, les prix du béton continuent d'augmenter, liés aux prix de l'énergie.L'inquiétude de l'Unicem est d'autant plus grande qu'il s'agit d'un secteur qui peine à répercuter les hausses de coûts sur ses clients, et qui a observé une flambée de ses coûts de production de l'ordre de 10% cette année."Filière d'excellence""Les régions nous remontent des inquiétudes des professionnels qui craignent des défaillances d'entreprises", indique M. Boisselon.Seul point positif, les carnets de commande, boostés par la reprise post-covid, restent "très élevés", à 9,4 mois. "Mais les professionnels s'inquiètent de voir que les délais de mise en chantier s'allongent", souligne Carole Deneuve, cheffe du service économique et statistique de l'Unicem. "Nous avons des doutes sur le fait que tous les permis puissent se réaliser complètement".De plus, "la demande en produits immobiliers est en train de lâcher", ajoute Mme Deneuve. "Au cours des trois derniers mois, le nombre de permis de construire déposés a chuté de 25% par rapport aux trois mois équivalents de 2021" dans le logement individuel, note-t-elle.M. Boisselon a mis en garde contre un risque "de casse de la filière de la construction neuve": "On peut très bien avoir les mêmes problèmes qu'EDF si on est contraint de fermer nos centres de formation, ce qui mettrait à mal une filière d'excellence" a-t-il dit.L'Unicem forme un millier d'apprentis chaque année sur trois campus, à des métiers comme chef de carrière, conducteur d'engin ou encore tailleur de pierre.L'organisation souhaiterait aussi obtenir un report à juillet 2023 du début de la collecte des eco-contributions dans le cadre de la mise en place des filières REP de recyclage des matériaux et déchets de construction, applicable au 1er janvier 2023.
Il y a 2 ans et 167 jours

Un plan de décarbonation de 70 milliards d'euros dévoilé par Action logement

Le géant du logement social français Action logement a annoncé mardi que 70 milliards d'euros seraient investis d'ici 2030 afin de réduire de 55% les émissions carbone dans son parc immobilier.
Il y a 2 ans et 167 jours

Un projet de pipeline entre Barcelone et Marseille ambitieux mais risqué

En quoi consiste ce projet ?Baptisé "H2Med" ou "BarMar" (contraction de Barcelone-Marseille), ce pipeline sous-marin doit permettre d'acheminer du gaz, puis de l'hydrogène dit "vert" - car fabriqué à partir d'électricité renouvelable - depuis l'Espagne vers la France et le nord de l'UE.Ce projet, annoncé le 20 octobre lors d'un sommet européen, remplace le "MidCat", lancé en 2003 pour relier les réseaux gaziers français et espagnol via les Pyrénées, mais finalement abandonné en raison de son manque d'intérêt économique, de l'opposition des écologistes et de celle de Paris.Quels sont ses objectifs ?Le H2Med vise d'abord à réduire la dépendance de l'Europe au gaz russe, en améliorant les interconnexions gazières entre la péninsule ibérique et ses voisins. L'Espagne et le Portugal possèdent, en effet, 40% des capacités de regazéification de l'UE, mais sont mal reliées au reste des pays membres de l'Union.Ce pipeline permettra surtout, à terme, d'accélérer la décarbonation de l'industrie européenne, en lui donnant accès à une énergie propre produite à grande échelle, l'Espagne et le Portugal se préparant à devenir des références mondiales en matière d'hydrogène vert, grâce à leurs nombreux parcs éoliens et photovoltaïques.Pourquoi Marseille et Barcelone ?Selon les promoteurs du projet, cette connexion est "l'option la plus directe et la plus efficace pour relier la péninsule ibérique à l'Europe centrale".De fait, Barcelone accueille "l'un des plus gros terminaux méthaniers" de l'UE et occupe "une place de choix dans le réseau gazier espagnol", souligne auprès de l'AFP José Ignacio Linares, professeur à l'Université Pontificia Comillas de Madrid.Marseille, quant à elle, est bien connectée au réseau français. Elle constitue aussi une porte d'entrée intéressante pour desservir la vallée du Rhône, l'Allemagne, voire le nord de l'Italie, régions industrielles appelées à devenir de fortes consommatrices d'hydrogène vert.Quel tracé ?Le tracé exact du pipeline n'a pas encore été communiqué, mais "le plus logique" serait qu'il "suive la côte", afin d'éviter les zones sous-marines trop profondes, estime M. Linares.Dans ce cas de figure, le H2Med ferait environ 450 kilomètres. Mais un tracé légèrement différent n'est pas exclu, les responsables du projet devant trouver "les terrains les plus stables possibles", quitte à s'éloigner un peu de la côte, précise le chercheur.Quel coût et quel calendrier ?Dans un récent entretien au quotidien espagnol El País, la ministre française de l'Energie, Agnès Pannier-Runacher, a évoqué une mise en service en 2030. Son homologue espagnole, Teresa Ribera, a, quant à elle, parlé d'un délai de "cinq, six ou sept ans".Le coût du projet, en revanche, n'a pas été dévoilé. Mais selon l'European Hydrogen Backbone (EHB), réseau d'opérateurs du secteur, un kilomètre de pipeline d'hydrogène sous-marin coûte entre 3,7 et 4,8 millions d'euros, ce qui laisse entrevoir une enveloppe avoisinant les deux milliards d'euros.Paris, Madrid et Lisbonne espèrent financer en grande partie ce projet sur fonds européens.Quels obstacles ?Le H2Med se heurte à plusieurs difficultés techniques, liées en partie à son caractère inédit. "Un +hydrogénoduc+ sous-marin à cette profondeur, à cette distance, cela n'a jamais été fait", souligne Gonzalo Escribano, expert du centre d'études espagnol "Real Instituto Elcano".Pour José Ignacio Linares, l'un des principaux problèmes tient à la nature de l'hydrogène, un gaz constitué de petites molécules susceptibles de s'échapper par les jointures du pipeline et, par ailleurs, extrêmement agressives - donc susceptibles d'entraîner des problèmes de corrosion.Mais ces problèmes "ne sont pas insurmontables", souligne cet ingénieur de formation. "Il suffit d'installer une membrane à l'intérieur du tuyau, une sorte de plastique, pour éviter que l'hydrogène ne s'échappe ou n'attaque" le métal, ajoute-t-il.Quel avenir ?Le véritable risque, pour les experts, porte sur la viabilité économique du projet. S'agissant d'une technologie balbutiante, "on ignore quand le marché de l'hydrogène vert prendra son essor, quand on sera en mesure d'en produire suffisamment pour l'exporter", explique M. Escribano.De quoi transformer la construction du H2Med en pari industriel. "Le problème, c'est que les délais de construction d'un pipeline sont tellement longs qu'on ne peut pas se permettre d'attendre. Sinon, on se retrouvera avec une importante production d'hydrogène qu'on ne pourra pas exporter", rappelle M. Linares.
Il y a 2 ans et 168 jours

Territoires : l’Europe alloue 18 milliards d’euros à la cohésion de la France

Pour lancer la politique de cohésion entre 2021 et 2027 en France, la commissaire européenne Elisa Ferreira n’est pas venue les mains...-Collectivités locales
Il y a 2 ans et 170 jours

Cepsa va investir 3 Mds d'euros dans un projet d'hydrogène vert en Andalousie

Ce projet, baptisé "Vallée andalouse de l'hydrogène vert", permettra la production de 300.000 tonnes de ce gaz considéré comme crucial pour la décarbonation de l'économie, sur une vaste zone située entre Cadix et Huelva, a indiqué l'entreprise espagnole dans un communiqué.Il s'accompagnera d'un investissement additionnel de deux milliards d'euros pour le développement de parcs éoliens et solaires et devrait générer "10.000 emplois", selon le groupe.La production d'hydrogène sera "une contribution vitale pour la transition énergétique et la sécurité d'approvisionnement du continent" européen, a souligné le directeur général de Cepsa, Maarten Wetselaar, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.Selon ce dernier, l'investissement réalisé par Cepsa devrait permettre à l'Andalousie, qui bénéficie en particulier d'un fort ensoleillement toute l'année, de devenir "l'une des régions les plus compétitives au monde en matière de production d'hydrogène" vert à partir d'énergie solaire et éolienne.L'hydrogène vert est actuellement en plein essor en Espagne, qui cherche à s'affirmer comme un acteur clé de la transition énergétique en Europe. Ce gaz, produit en décomposant les molécules de l'eau à l'aide d'un courant électrique (dont l'origine peut être renouvelable ou non), ne libère en brûlant que de la vapeur d'eau, à la différence des carburants fossiles.Il peut être utilisé pour remplacer le charbon dans les industries ayant besoin de beaucoup de chaleur, comme la sidérurgie, et est perçu comme une solution d'avenir pour faire marcher les bus, les trains et même les avions.
Il y a 2 ans et 172 jours

Au Maghreb, des centaines de jours de soleil, mais un gros retard à rattraper dans l'exploitation de cette énergie

Face à un développement poussif des énergies renouvelables, la flambée des prix des hydrocarbures qui a suivi l'invasion russe de l'Ukraine a provoqué une prise de conscience, selon les experts."La pression extrême sur le gaz naturel, en particulier en Europe, a changé la logique pour ce type d'investissements", souligne auprès de l'AFP le professeur Michael Tanchum, un expert en énergie.Or, "l'Algérie, la Tunisie et le Maroc disposent d'abondantes ressources en énergies solaire et éolienne", rappelle-t-il.Omar Bey, un dirigeant de Qair, un producteur d'énergie renouvelable fondé en France, espère que son prototype de centrale flottante de 200 KW, la première de la zone Moyen-Orient et Afrique du nord, stimulera des projets plus ambitieux.La Tunisie, aux ressources en hydrocarbures très limitées, "n'a pas d'autre choix que miser sur les renouvelables", souligne-t-il.L'avantage d'une centrale flottante est de permettre un refroidissement naturel des panneaux, qui les rend plus efficaces, tout en réduisant l'évaporation et cela, sans accaparer de terres cultivables ou constructibles, explique-t-il.Ensoleillée des milliers d'heures par an, la Tunisie a le potentiel de produire pour ses propres besoins et d'exporter vers l'Europe située à quelques centaines de kilomètres.Mais aujourd'hui, seuls 2,8% de son électricité sont tirés des renouvelables, contre un objectif de 35% d'ici à 2030."Paralysie politique"Le professeur Tanchum, chercheur non résident au Middle East Institute, explique ce retard par une "paralysie politique", avec une dizaine de gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution qui a renversé le dictateur Ben Ali en 2011.Le pays est en outre très endetté ce qui mine le financement de grands programmes.Sans compter les obstacles juridiques et administratifs : les panneaux importés "restent parfois bloqués pendant un mois, un mois et demi à la douane. Il faut des lois plus flexibles, tout le processus doit être accéléré", plaide Ali Kanzari, président de l'Union des entreprises solaires.M. Bey évoque pour sa part des "malentendus" avec des syndicalistes qui, redoutant une privatisation du groupe public Steg, ont retardé le raccordement de centrales photovoltaïques.Une centrale de 10 MW, construite il y a plus de deux ans à Tataouine (sud) pour alimenter 10.000 foyers, a ainsi été mise en route en octobre seulement."Aujourd'hui, tous ces problèmes sont derrière nous", assure M. Bey.Pour l'heure, toutefois, "seul le Maroc a émergé comme un leader" dans la région, pointe M. Tanchum. Le Royaume qui a décidé en 2009 d'investir massivement dans les renouvelables pour les hisser à 52% de son mix énergétique d'ici à 2030, produit déjà un cinquième de son électricité à partir de cette ressource. Au total, 111 projets sont "terminés ou en cours de développement", selon le ministère de l'Energie.L'un des programmes phare est "X-links" combinant solaire et éolien, capable de générer plus de 10 gigawatts et de les expédier en Grande-Bretagne grâce à 3.800 kilomètres de câbles sous-marins, pour y alimenter 7 millions de foyers en 2030.La Tunisie s'est lancée dans un projet plus modeste : en octobre, elle a déposé une demande d'aide européenne pour un câble de 200 kilomètres la reliant à l'Italie, un projet de 800 millions d'euros, à horizon 2027."Si le câble était déjà en place, avec 4 ou 5 gigawatts provenant de centrales solaires dans le désert, on vendrait de l'électricité à l'Europe et on engrangerait déjà d'importants revenus", regrette M. Kanzari.L'Algérie voisine, consciente d'un possible épuisement de ses ressources, s'est fixé, elle aussi, l'ambitieux objectif d'installer 15.000 MW d'énergie solaire d'ici à 2035, dont un méga-projet de 1 GW (Solar 1000) qui entrera en service fin 2023 ou début 2024.Pour le moment, le pays n'en est qu'aux balbutiements avec 3% de son électricité provenant du solaire.Malgré des assouplissements législatifs, "des obstacles persistent pour les investissements étrangers, dont la fameuse bureaucratie algérienne", souligne Intissar Fakir, analyste au Middle East Institute.En outre, note-t-elle, même si les exportations de gaz génèrent des milliards de dollars, Alger va devoir les "injecter dans la modernisation d'infrastructures vieillissantes dans les hydrocarbures plutôt que dans les renouvelables".
Il y a 2 ans et 173 jours

Le gouvernement maintient d'importantes aides pour atteindre un million d'apprentis

Actuellement, cette aide à l'embauche d'alternants -qui concerne aussi les jeunes en contrat de professionnalisation- est de 5.000 euros pour un mineur, 8.000 pour un majeur, ce qui rend le coût de la première année quasi nul pour l'employeur.A 6.000 euros pour un mineur comme pour un majeur, "cela reste très incitatif pour un majeur tout en étant une incitation supplémentaire pour les mineurs", a jugé le ministre du Travail Olivier Dussopt à l'occasion d'une visite à Paris d'une menuiserie-ébénisterie qui emploie cinq apprentis sur un effectif de 70 personnes.Décidée pendant le Covid pour éviter l'effondrement des embauches, cette aide a été prolongée à plusieurs reprises.Après 733.000 en 2021 (deux fois plus qu'en 2019), le gouvernement table sur plus de 800.000 contrats d'apprentissage signés cette année et se fixe un objectif d'un million en 2027.Selon l'Insee, près d'un cinquième des créations nettes d'emplois depuis un an sont ainsi dues à l'apprentissage.Le gouvernement veut maintenir cette dynamique tout en la rendant "soutenable budgétairement", a commenté M. Dussopt.Au total, en incluant le financement des Centres de formation d'apprentis (CFA), le gouvernement a prévu de réduire d'environ "1,5 milliard d'euros" selon M. Dussopt les crédits engagés pour l'apprentissage qui seront cependant encore "supérieurs à 10 milliards".Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, l'apprentissage repose sur le principe de l'alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez l'employeur avec lequel l'apprenti a signé son contrat.Son essor s'explique à la fois par la réforme de 2018 (qui a notamment libéralisé l'ouverture de centres de formation et élargi l'apprentissage aux 26-29 ans) et par les primes à l'embauche."Effet d'aubaine"Mais cette très forte croissance depuis 2018 a été portée à 75% par des formations de niveau bac +2 ou plus, selon le ministère du Travail.Les formations du supérieur peuvent en effet être éligibles à cette prime à l'embauche, ce qui n'était pas le cas avant la crise Covid.Cela a conduit la Cour des comptes à dénoncer dans un récent rapport des "effets d'aubaine" dans le supérieur, soulignant qu'à partir de la licence, "la plus-value sur l'insertion professionnelle était faible" même si cela "contribuait à démocratiser, professionnaliser et financer l'enseignement supérieur".Il "fallait recalibrer", admettait récemment auprès de l'AFP un représentant patronal, relevant "de toute évidence des excès dans l'enseignement supérieur"."Certains parlent d'effet d'aubaine, de coût, mais pour nous c'est un investissement", a répondu jeudi M. Dussopt, en mettant en avant "le taux d'insertion en emploi de 70%" un an après le diplôme.En 2023, l'aide sera versée la première année d'exécution du contrat à toutes les entreprises, quels que soient "la taille et le niveau de diplôme préparé", a souligné à ses côtés la ministre déléguée à la Formation professionnelle Carole Grandjean.L'aide pour la deuxième et la troisième année du contrat est supprimée.En accord avec les acteurs du secteur, afin de maintenir "un niveau d'aide attractif au moment du recrutement, tout se concentre sur la première année", a expliqué Mme Grandjean.Mais le président de l'Association nationale des apprentis de France (Anaf) Aurélien Cadiou, aurait préféré "revenir à un système avec des critères qui dépendent de l'entreprise, c'est-à-dire sa taille ou le fait qu'elle ait besoin d'une aide spécifique".En outre, "le gouvernement continue à donner des aides [importantes] aux entreprises et en parallèle, aucun travail n'est mené sur l'accompagnement des apprentis" (rédiger un CV, trouver un réseau...), a-t-il regretté.
Il y a 2 ans et 174 jours

Occitanie : Elisabeth Borne signe le contrat de plan 2021-2027 à 6,4 milliards d’euros

En déplacement le 1er décembre dans le Tarn, la Première ministre a signé le contrat de Plan Etat-région 2021-2027 avec la présidente de...-Collectivités locales
Il y a 2 ans et 174 jours

Action logement dévoile son plan de décarbonation "massif, historique, structurant"

"En tant que leader [du secteur du logement social et intermédiaire] il est essentiel que nous soyons les pionniers" en matière de décarbonation et d'économie des énergies, a affirmé le président d'Action Logement Groupe Bruno Arcadipane lors d'un point presse à l'issue de la Convention nationale annuelle de l'ex-"1% Logement", cogéré par le patronat et les syndicats. "Ce plan est massif, historique et structurant pour le secteur", a-t-il ajouté.Vingt engagements ont été pris à travers huit axes d'interventions parmi lesquels "amplifier les réhabilitations pour décarboner le parc et améliorer la qualité des logements", mais aussi tendre "vers un bouquet énergétique décarboné et moins cher" afin d'atteindre "la neutralité carbone à l'horizon 2040".Pour ce faire, Action logement a dit travailler autour de trois leviers: la réhabilitation, la construction et l'aménagement de son parc immobilier, qui compte plus d'un million de logements."Nous avons une responsabilité vis-à-vis de nos locataires", a affirmé la directrice générale Nadia Bouyer, qui a rappelé que ce plan constituait un véritable enjeu à l'heure où "60% des logements d'Action logement sont chauffés au gaz".Huit milliards d'euros annuels seront ainsi mis sur la table par les 50 filiales immobilières du groupe afin de remplir ces objectifs.L'ancien ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo, qui a qualifié la décarbonation de "chantier du siècle" a évoqué ce plan comme "probablement la plus grande avancée en matière de transition énergétique" lors d'une tribune prononcée en clôture de la Convention nationale.Lundi, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein ont quant à eux lancé le Conseil national de la refondation dédié au logement dans lequel l'ambition écologique figure au cœur des travaux annoncés ces prochains mois.
Il y a 2 ans et 175 jours

Pour se chauffer, penser aux réseaux de chaleur

6.500 km aujourd'huiLe pays compte 898 réseaux de chaleur, soit 6.500 km de canalisations de chauffage urbain courant dans 850 villes, selon un état des lieux de la Fédération des Services énergie environnement (Fedene) publié mercredi.Les réseaux ont livré 29,8 térawattheures (TWh) de chaleur en 2021, à près de 45.000 bâtiments raccordés; c'était encore 22 TWh il y a dix ans. Les destinataires sont pour la moitié des bâtiments résidentiels.Ces réseaux ont en 2021 été alimentés en moyenne à 62,6% par des énergies locales renouvelables et de récupération (biomasse, géothermie, déchets non recyclables incinérés...), le gaz complétant.Avec des émissions de CO2 réduites pratiquement de moitié en dix ans, ils émettent désormais 45% de gaz à effet de serre en moins que ne le ferait un chauffage au gaz naturel, selon leurs gestionnaires, qui promettent d'accélérer (avec 73% de sources renouvelables d'ici 2030)."Nous sommes de plus en plus vertueux, et nous augmentons nos livraisons, mais pas assez vite", résume Yann Rolland, président du Syndicat national du chauffage urbain (SNCU)."Nous ne représentons que 4-5% des besoins de chaleur des Français. C'est d'autant plus dommage qu'on est plutôt moins cher", la stabilité des renouvelables ayant "un effet amortisseur sur les prix des énergies fossiles".AmbitionsDans l'immédiat, le secteur vise la création de 1.600 réseaux supplémentaires, ou leur extension, d'ici 2030.Et d'ici 15 ans, le réseau urbain pourrait assurer 20% du chauffage national, un objectif "à la fois ambitieux et raisonnable", dans la moyenne européenne."On est sûrs de notre coup", dit le président de la Fedene, Pierre de Montlivault. "On a la demande des villes, et l'offre de sources renouvelables".Pour lui, le retard est "le fruit de l'histoire: la politique énergétique française s'est focalisée depuis des décennies sur l'électricité et le chauffage a toujours été vu comme un sujet un peu moins important"."On a développé après-guerre les infrastructures électriques et gazières et on a considéré que c'était réglé. De ce fait, il n'y a pas eu de volonté de planification des réseaux de chaleur", contrairement à l'Europe du nord, précise-t-il.Un milliard annuelAujourd'hui ces projets sont soutenus en France par le Fonds chaleur, instrument principal de leur essor, dont le montant est de 520 millions d'euros pour 2022. Pour accélérer, il faudrait un milliard d'euros, estime la filière.Pour l'instant, l'Ademe, qui gère le Fonds, a enregistré 190 demandes de dossiers de création de réseaux.Sur fond de flambée des prix du gaz, "nous sommes dans une dynamique nouvelle", observe Yann Rolland qui dirige Engie Solutions: "on n'a jamais eu autant de demandes de raccordement".Ce développement bénéficie aussi de dispositifs réglementaires, dont le texte "raccordement express" permettant aux copropriétés près d'un réseau de profiter d'aides pour se raccorder.Et le froid !Le premier réseau de froid est arrivé dans les années 1990 à Paris où il rafraîchit, grâce à la Seine, hôpitaux et musées. A Annecy c'est grâce au lac, à Marseille grâce à la mer.La France compte 33 réseaux de froid, qui permettent d'éviter les climatiseurs, économisant fluides frigorigènes et énergie. Ils ont livré en 2021 quelque 0,8 TWh de froid. Avec le réchauffement climatique, selon l'Ademe, les besoins de froid dans le résidentiel et le tertiaire pourraient dépasser 28 TWh en 2050.Il est donc "essentiel de développer des solutions vertueuses et décarbonées", insiste la Fedene, relevant que le soutien au froid manque encore en France.
Il y a 2 ans et 176 jours

Action Logement veut "embarquer le secteur" vers la décarbonation avec 70 Mds d'euros

STRATÉGIE CARBONE. En pleines discussions budgétaires avec l'Etat, l'organisme paritaire, fort de son 1,1 million de logements, lance un plan "massif" de décarbonation de son activité d'ici 2030. D'un budget de 70 milliards d'euros, il doit permettre de baisser de 70% les émissions actuelles, principalement en accélérant le rythme et l'intensité des rénovations énergétiques.
Il y a 2 ans et 176 jours

Inquiets face à la hausse des prix de l'énergie, 55% des maires envisagent de jeter l'éponge aux prochaines élections

L'Ifop a mené pour Hellio, en partenariat avec Acteurs Publics, une étude à laquelle 609 maires représentatifs de l'ensemble des collectivités de France ont répondu entre le 20 octobre et le 10 novembre 2022 [1].[1] La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille de la commune, région). Les données ont été redressées lors du traitement sur la base des variables suivantes : le sexe, l'âge, la région et la taille de l'unité urbaine de la commune.Une vision morose de l'avenirPour l'Ifop, c'est un résultat jamais vu depuis 20 ans ! 55% des maires n'ont pas l'intention de briguer un nouveau mandat aux prochaines élections municipales de 2026.Dans le contexte actuel, leur moral est en berne. Hausse des prix de l'énergie, surmenage, responsabilités croissantes, indemnités trop faibles, projets à mener avec un budget de fonctionnement réduit, l'ensemble de ces facteurs concordants amplifient la morosité des maires.Une tendance exacerbée dans les communes de 2.000 à 9.999 habitants (59%), où les élus locaux se retrouvent en prise directe avec leurs administrés et doivent gérer des situations de plus en plus conflictuelles.Pour contenir l'hémorragie et éviter de payer le surcoût aux fournisseurs d'énergie, la mutualisation des approvisionnements énergétiques avec d'autres collectivités est l'une des solutions envisagées par un peu plus de la moitié des élus locaux (55%). Hellio précise que c'est déjà le cas pour certaines communes qui se sont associées par le biais des syndicats départementaux d'énergie. Cette majorité est davantage prononcée dans les communes de plus de 10.000 habitants.L'action du Gouvernement pour aider les communes jugée par les mairesLa satisfaction à l'égard de la politique du Gouvernement33% des maires se montrent satisfaits de l'accompagnement du Gouvernement pour lutter contre la hausse des prix. L'État doit intensifier ses efforts pour soutenir les collectivités territoriales, les élus en attendent plus ! Depuis cette étude, les annonces faites viennent apporter quelques réponses mais celles-ci restent insuffisantes au regard des moyens nécessaires pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments publics :Pour Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques et juridiques de Hellio : « Signal positif, le Gouvernement vient d'annoncer, depuis la réalisation de cette étude, un engagement de 1,5 milliard d'euros supplémentaires pour la rénovation énergétique au sein des collectivités. Cette mesure a été votée dans le cadre du projet de loi de finances 2023. »L'approbation des mesures et dispositifs financiers annoncésPour réduire les consommations d'énergie et éviter les coupures cet hiver, le Gouvernement a appelé les collectivités à prendre un certain nombre de mesures. Parmi elles, la réalisation de travaux de rénovation énergétique fait l'unanimité auprès de 89% des sondés. Viennent ensuite les actions de sobriété telles que la réduction ou la coupure de l'éclairage public la nuit (84%) et la baisse du chauffage dans les établissements publics (mairie, école, etc.), des décisions pourtant mal perçues par les administrés.Les communes rurales de moins de 2.000 habitants sont un peu moins enclines à baisser le chauffage, laissant apparaître un clivage entre petites (77%) et grandes collectivités (95%). Cet écart s'explique notamment par le fait que la proportion de passoires thermiques dans le patrimoine géré par les communes rurales est globalement plus élevée que sur la moyenne des collectivités. Réduire le chauffage ne fait qu'aggraver la sensation de froid. Pour limiter l'impact de la hausse des prix de l'énergie, plusieurs dispositifs ont été mis en place ou sont envisagés par l'État. Perçu comme indispensable par 29% des maires, le bouclier tarifaire mérite cependant d'être prolongé et intensifié pour une écrasante majorité, de manière uniforme quelle que soit la taille des collectivités. Du côté des financements d'aides à la transition énergétique des bâtiments publics, même son de cloche, avec encore plus d'insatisfaction : 73% des élus estiment qu'ils sont insuffisants. Ce résultat reste cependant à nuancer : l'annonce du budget supplémentaire de 1,5 milliard d'euros, faite après ce sondage, devrait contribuer à rassurer les élus. Seul bémol, cette enveloppe reste largement inférieure aux 100 milliards alloués lors du plan de relance.La mise en place d'un dispositif financier comparable à MaPrimeRénov' remporte une nette adhésion : 90% des maires souhaitent en bénéficier. Bien compris par le grand public depuis la transformation du crédit d'impôt en une prime forfaitaire, ce levier présente également un intérêt pour les collectivités.Les décrets pris pour l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments peu connusPhénomène jugé inquiétant par Hellio, 60% des élus locaux interrogés ont indiqué ne pas connaître le décret tertiaire, aussi appelé dispositif Éco Énergie Tertiaire, alors que celui-ci existe pourtant depuis 2019, avec une proportion accentuée chez les élus des communes rurales (75%).Pour rappel, les échéances de réduction des consommations d'énergie sont les suivantes : – 40% d'ici 2030, – 50% d'ici 2040 et – 60% d'ici 2050.Les collectivités ont jusqu'au 31 décembre 2022 pour déclarer les consommations énergétiques de leur parc immobilier tertiaire concerné sur la plateforme OPERAT de l'Ademe. Ce décret arrivera-t-il à atteindre les objectifs définis ? Telle est la question qui peut se poser. Autre échéance réglementaire encore plus largement ignorée par une écrasante majorité (86%) : le décret BACS (pour « Building Automation & Control Systems ») impose de mettre en place un système d'automatisation et de contrôle dans certains bâtiments tertiaires d'ici le 1er janvier 2025.Pour Augustin Bouet, directeur Grands Comptes de Hellio : « Ces résultats laissent apparaître un besoin de formation et un travail de sensibilisation et d'information encore plus accru, notamment auprès des élus des communes de petites tailles. Les collectivités sont pourtant un des publics les plus concernés par ces décrets. »90% des maires inquiets vis-à-vis de la hausse des prix de l'énergieC'est unanime ! Une majorité écrasante des maires (90%) se montrent inquiets face à la hausse des prix de l'énergie (gaz, électricité et carburant) pour leur budget de fonctionnement. Ils sont même 55% à se dire très inquiets. Un sentiment partagé par tous les types de collectivités, qu'elles soient petites ou grandes.En moyenne, la part relative de l'énergie dans le budget de fonctionnement des maires a augmenté de 4 points en un an, passant de 10% en décembre 2021 à 14% en novembre 2022. Mais ce résultat est à pondérer selon Hellio.Pour Augustin Bouet : « Ce n'est que le début, cette hausse devrait s'aggraver dans les mois à venir puisque un grand nombre de collectivités bénéficient encore sans doute de tarifs négociés avant la hausse et font appel à des fournisseurs institutionnels, comme EDF ou des établissements locaux de distribution, ayant moins impacté leurs prix. »Les mesures envisagées pour faire face à la hausse des prix de l'énergie Pour contrer la hausse des coûts de l'énergie, les maires privilégient en premier lieu des actions de sobriété énergétique, comme chauffer moins les locaux et équipements (85%) ou couper l'éclairage la nuit (82%). Des mesures moins contraignantes et plus rapides à mettre en place, mais qui ne résoudront pas les problèmes à long terme.Plus difficiles à mettre en oeuvre, les travaux de rénovation énergétique n'arrivent qu'en 3e position, avec 11 points de moins (74%), alors qu'ils représentent une solution pour consommer moins et mieux, de manière plus durable, avec à la clé des économies d'énergie bien plus importantes.Pour Augustin Bouet : « Pour préserver l'environnement, les leviers de sobriété énergétique ne suffiront pas. »Le quatuor de tête des travaux de rénovation énergétique les plus plébiscités par les élus correspond à celui pour lequel Hellio est le plus sollicité par les collectivités: l'isolation thermique (56%), le remplacement des menuiseries (45%), la pose de panneaux solaires / photovoltaïques (44%) et le changement de chauffage (42%).Des résultats décevants pour le raccordement au réseau de chaleurHellio regrette que le raccordement à un réseau de chaleur arrive loin derrière, avec seulement 10% des intentions. Une solution pourtant intéressante en termes d'indépendance énergétique, de recours aux énergies renouvelables, d'efficacité énergétique et de réduction réelle sur le long terme des consommations.Ce résultat révèle qu'il y a un travail à faire de la part de l'État sur la formation et la sensibilisation auprès des collectivités sur le sujet des réseaux de chaleur. Beaucoup de collectivités pensent que ce système de chauffage est réservé aux grandes villes, alors qu'il y a beaucoup de réseaux de chaleur en milieu rural.Pour Augustin Bouet : « Il est primordial de développer de nouvelles unités de production de chaleur car la capacité de chauffer en amont fait défaut aujourd'hui, le seul raccordement ne suffit pas. Il y a beaucoup à faire auprès des acteurs de l'industrie et de l'agriculture sur la récupération de chaleur fatale, souvent non utilisée, qui pourrait servir à alimenter les réseaux de chaleur. C'est un sujet qu'il faut remettre au goût du jour et qu'il faut aider. Le raccordement bénéficie déjà d'une aide financière, via le Coup de pouce Chauffage des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE), mais on peut aller encore plus loin en mettant en place des leviers supplémentaires dédiés aux unités de production de chaleur. »Constat rassurant, la fermeture des services publics, comme les crèches ou les piscines, n'est pas envisagée par les collectivités, ils sont seulement 9% à y songer.Pour Pierre Maillard, PDG de Hellio : « Dans un contexte de crise énergétique jamais connu jusqu'alors, et une inquiétude grandissante des maires de France dans l'exercice de leurs fonctions, les acteurs privés comme Hellio doivent accentuer leur soutien auprès des élus dans la rénovation et l'efficacité énergétique de leurs bâtiments publics. Accélérer cette transition énergétique permettra d'apporter rapidement un confort pour les usagers du service public, mais également de redonner de nouvelles marges de manœuvre pour les élus. C'est ce à quoi nous nous attelons ! »
Il y a 2 ans et 177 jours

Qualité de l'air intérieur : concilier renouvellement d'air et performance énergétique

Les effets nocifs de la pollution de l’air intérieur sur la santé des occupants ne sont plus à démontrer. Le renouvellement d’air et la ventilation sont donc fondamentaux afin de satisfaire les exigences de confort et de santé des occupants.Afin d'atteindre les objectifs ambitieux en matière d'économie d'énergie et de lutte contre le réchauffement climatique, l’enjeu majeur est de maintenir un environnement intérieur de qualité (confort thermique, qualité d'air intérieur - QAI, confort acoustique) tout en réduisant les consommations énergétiques du bâtiment.La nécessité d’une bonne qualité de l’air et du renouvellement d’airNous passons aujourd'hui 90% de notre temps en milieux clos (logements, entreprises, crèches, écoles, transports…) où l'air intérieur peut révéler un taux de pollution jusqu’à dix fois plus élevé que l’air extérieur. Les effets nocifs de la pollution de l’air intérieur sur la santé des occupants ne sont plus à démontrer : syndrome du bâtiment malsain, asthme, effets cocktails, effets sur les performances du travail. On estime aujourd’hui le coût des effets socio-économiques d’une mauvaise qualité de l’air intérieur en France à 19 milliards d’euros par an pour 6 polluants seulement (voir sources 1). Véritable problématique sociétale car liée à la santé publique, l’amélioration de la qualité de l’air intérieur (QAI) passe par une ventilation performante avec des systèmes qui doivent répondre à un double défi : celui d’assurer un renouvellement de l’air suffisant tout en limitant au maximum l’impact énergétique. Pour ce faire, il faut travailler sur la réduction des consommations énergétiques directes liées à la consommation des auxiliaires et celles indirectes liées au renouvellement d'air (besoins de chauffage et de refroidissement).Les leviers d’action sont au nombre de trois : Agir sur la consommation électrique des ventilateurs avec l’utilisation de moteurs à commutation électronique (EC), dont la vitesse régulée permet de réduire sa consommation, et l'optimisation des rendements des ventilateurs. Optimiser le renouvellement d’air. Cela s’effectue de deux façons principalement : via la notion de balayage (amenée d'air dans les pièces de vie et extraction dans les locaux pollués), très présente en France, et via la modulation des débits en habitat et en tertiaire. Cette modulation permet d’adapter les débits d'air au besoin réel.Récupérer l’énergie sur l’air extrait en utilisant des échangeurs de chaleur (à plaque ou à roue) entre l'air extrait et l'air neuf et en utilisant l’air extrait comme source pour les appareils multifonctions (pompe à chaleur ou chauffe-eau thermodynamiques). Quels sont les enjeux du renouvellement de l’air ? Le premier enjeu est de satisfaire les exigences de santé et de confort des occupants en amenant l’air neuf de l’extérieur, en évacuant l’air vicié et en diluant les polluants. Le deuxième enjeu est de contribuer à la préservation du bâtiment en évitant les risques de condensation et donc le développement de moisissures. Le renouvellement d’air peut se faire de trois façons : les infiltrations d’air résultant de la perméabilité du bâtiment. Non maîtrisables, elles sont aujourd’hui incompatibles avec les exigences d'étanchéité à l'air des bâtiments. l’ouverture des fenêtres qui permet d'amener de façon ponctuelle un débit d'air élevé, notamment après un pic d’activité. Cependant, cette méthode reste étroitement liée à l’usager et aux contraintes extérieurs (climatique, acoustique, effraction…). Il n'est donc pas possible de s’en remettre à cette seule solution pour assurer une bonne QAI. un système de ventilation pour assurer le renouvellement d’air des bâtiments. Grâce à un apport d'air localisé, une maîtrise des débits et un traitement complet du bâtiment, cette solution est la plus probante et la plus efficiente. Ces systèmes de ventilation doivent satisfaire à des exigences portant notamment sur la performance énergétique, la sécurité incendie, le confort acoustique, le développement durable. Le cas échéant, ils doivent également être compatibles avec le bon fonctionnement des appareils à combustion, afin d'éviter les inversions de tirage. Il existe plusieurs leviers d'action afin d'améliorer l'efficacité du système de ventilation pour préserver une bonne QAI tout en réduisant les consommations énergétiques. Épurer l’air, un levier d’amélioration de la QAI bien connu Une première solution consiste à épurer l'air, soit avec différents types de média filtrant (fibres de verre, fibres, filtres avec traitement électrets…), soit par d'autres technologies (ionisation, photocatalyse, etc.). Cela va ainsi permettre de réduire le niveau de particules de l'air venant de l'extérieur, les pollens, les micro-organismes, les germes ou autres bactéries pénétrants dans les locaux (épuration intégrée à la ventilation) ou présents dans l'air ambiant (épurateur d'air autonome). Toutefois, à l'inverse d'un système de ventilation qui extrait tous les polluants de l'air sans distinction, l'épuration d'air ne traite qu'une famille cible de polluants (chimiques, bactériens ou particulaires). Il faut donc associer plusieurs techniques d'épuration si l'on veut traiter tout le panel des polluants. De plus, certains polluants ne sont pas traités par l'épuration (CO2 par exemple). L'épuration ne peut donc pas être à elle seule la solution. Elle doit être associée à une ventilation performante. La ventilation intelligente, un levier d'avenir La définition donnée par l'AIVC (sources 2) pour la ventilation intelligente des bâtiments est la suivante : "La ventilation intelligente est un processus d'ajustement permanent du système de ventilation au cours du temps, et éventuellement selon l'emplacement, pour fournir la qualité d'air intérieur (QAI) souhaitée tout en minimisant la consommation d'énergie et la facture énergétique, ainsi que d'autres inconvénients non liés à la QAI, comme par exemple l'inconfort thermique ou le bruit". Un système de ventilation intelligente réagit notamment à la présence d’occupants, à des critères de QAI, des besoins du réseau électrique, de température ou d’humidité relative extérieure, à de la pollution intérieure ou au fonctionnement d’autres systèmes. D’après une étude du CETIAT concernant les bâtiments tertiaires (sources 3), le taux d’occupation moyen d’un bureau est de 40 % et de 10 % pour une salle de réunion, ce qui tend à prouver l’intérêt de recourir à la modulation des débits. Cette modulation va être liée à des capteurs d’humidité (ce qu’on connaît surtout dans le secteur résidentiel avec les systèmes hygroréglables), de détection de présence (dans les toilettes et dans les bureaux dans le tertiaire), un comptage optique et des capteurs de CO2. La modulation de débit peut se faire soit par zone, au niveau des terminaux ou d'une branche complète du réseau aéraulique, soit à l'échelle complète du bâtiment en agissant directement sur le ventilateur. Afin de vérifier et de valoriser l'efficacité des systèmes de modulation de débit, différentes certifications existent tant au niveau français (NF, QB) qu'européen (Eurovent, Passivhaus). Les performances des produits et les valeurs annoncées par les fabricants sont ainsi contrôlées par un organisme tiers indépendant. Les équipements de ventilation, une fois installés, doivent être vérifiés. Dans le résidentiel neuf, la réglementation environnementale RE2020 a inscrit dans ses textes l’obligation de vérification des systèmes de ventilation par un professionnel indépendant. Un indicateur de conformité sera inscrit dans l’attestation RE2020, l’usager pourra donc avoir une information précise sur la conformité de son installation.La QAI est l’affaire de tous lors de la construction d’un bâtiment : de la programmation à la phase d’exploitation et au fonctionnement, tous les corps de métiers liés à la construction des bâtiments sont acteurs de cette qualité d'air intérieur. On perçoit depuis quelques temps que l'impact des bâtiments sur la santé et le bien-être des occupants prennent une place de plus en plus importante au sein de l'opinion publique, au même titre que la performance énergétique.1 : Rapport ANSES-CSTB, avril 2014 - https://www.oqai.fr/fr/campagnes/cout-socio-economique-de-la-pollution-de-l-air-interieur - Polluants étudiés : benzène, radon, trichloroéthylène, CO, particules, fumée de tabac environnementale2 : F. DURIER, R. CARRIÉ et M. SHERMAN. "Qu'est-ce que la ventilation intelligente (smart ventilation) ?". Ventilation Information Paper n° 38, mai 2018 - https://www.aivc.org/sites/default/files/VIP38_french.pdf3 : Note Technique CETIAT NTV 2000/071, "Modulation de débit", 176 pages, Septembre 2000Tribune de Benoît Golaz, chargé d'affaires Systèmes Aérauliques Ventilation au CETIAT (Linkedin)
Il y a 2 ans et 177 jours

Comment optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments grâce au BIM ?

Ce mardi 15 novembre 2022, nous avons franchi la barre des huit milliards d’habitants sur Terre. D’après les estimations de L’ONU, cette courbe va continuer de grimper. Et ce jusqu’à atteindre un pic de 10,4 milliards de personnes à la fin des années 2080.  Avec de plus en plus de migrations dans de mêmes régions, et de plus en plus d’habitants dans de mêmes villes dans les prochaines décennies, le défi est donc de taille pour préserver la santé de notre planète.  Comment y remédier ? Le BIM, Building Information Modeling, permet déjà d’améliorer l’efficacité énergétique de nos bâtiments et villes sur l’environnement. Et cela continuera dans ce sens dans les prochaines années. Une solution pour des constructions durables. Découvrons comment cette méthodologie va permettre de réduire notre impact environnemental. Le BIM, solution pour réduire son impact environnemental Si le BIM se généralise alors dans le secteur de la construction, en quoi cette méthodologie permet-elle d’optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments ?  En ayant recours au BIM, cela permet tout d’abord la collecte et le stockage des informations ainsi que le suivi des consommations en temps réel. En répertoriant les matériaux utilisés, les outils digitaux de gestion de projet sont très efficaces pour avoir plus de contrôle sur les impacts négatifs liés à un projet de construction.  L’industrie de la construction utilise des quantités importantes de ressources naturelles pour fabriquer des matériaux. Une grande partie est souvent perdue, gaspillée, dans le remaniement des projets, les imprécisions ou encore les surestimations.  Selon la Fédération Française du Bâtiment, le secteur génère environ 46 millions de tonnes de déchets par an ! 51% des déchets du bâtiment proviennent des chantiers de démolition, 36% de rénovation et 13% en construction neuve.  Un suivi minutieux de chaque opération, en temps réel et grâce au BIM, permettrait grandement de réduire ces déchets. En effet, une meilleure qualité dans les bâtiments signifierait moins d’erreurs. Et ainsi moins de démolitions et des bâtiments qui dureraient plus longtemps dans le temps.  Découvrez la suite dans l’article de blog complet !
Il y a 2 ans et 179 jours

La Nouvelle-Calédonie peine à payer son électricité

La Société néo-calédonienne d'énergie (Enercal), société d'économie mixte dont la Nouvelle-Calédonie est l'actionnaire majoritaire depuis 2008, a fait ses comptes : elle sera en cessation de paiement d'ici la fin de l'année si aucune mesure visant à compenser son déficit n'est prise, a-t-elle elle-même annoncé fin octobre."Le prix du charbon a été multiplié par presque cinq, et la crise en Ukraine a également des conséquences qui nous sont défavorables sur le taux de change. Or toutes les projections nous montrent que la situation ne va pas s'arranger avant au moins trois ans", a indiqué à l'AFP le directeur général d'Enercal, Jean-Gabriel Faget.Selon Enercal, les conséquences de la guerre en Ukraine devraient entraîner un déficit supplémentaire de 42 millions d'euros pour l'année 2022. Un chiffre conséquent qui s'ajoute au déficit global de l'entreprise de 75,6 millions d'euros.Un véritable casse-tête pour le gouvernement local, déjà contraint de voter en début d'année une augmentation de 11% du tarif public, gelé depuis 2012. Un gel jamais compensé jusque-là par les pouvoirs publics auprès de l'entreprise. Pour faire face au surcoût, il faudrait "augmenter à nouveau le tarif public, d'environ 20%", selon les estimations d'Enercal.Une situation "inenvisageable", estime Christopher Gyges, membre du gouvernement local en charge de la transition énergétique, qui entend plutôt "solliciter l'État au titre de la solidarité nationale".La Nouvelle-Calédonie ne bénéficie pas du système de compensation qui permet au consommateur des départements d'Outre-mer de payer le même prix de l'électricité que dans l'Hexagone, malgré les surcoûts liés à l'insularité. "Dépendance"Sur le moyen et long terme, le gouvernement local mise "sur les énergies renouvelables pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles", indique Christopher Gyges.La Nouvelle-Calédonie s'est dotée, pour la période 2016-2022, d'un ambitieux schéma de transition énergétique qui a permis de faire passer la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité de 10 à 23%. Le territoire compte désormais 39 fermes photovoltaïques produisant 178 mégawatt/heure. 25 nouveaux sites de production devraient sortir de terre entre 2023 et 2025. "L'objectif, c'est que l'équivalent de la consommation publique, c'est-à-dire hors secteur métallurgique, soit produit à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2030", ajoute M. Gyges.La mise à jour de ce schéma pourrait être appliquée au nickel, qui compte trois usines, faisant de l'archipel un endroit extrêmement industrialisé, au regard de sa population de 270.000 habitants. Quelque 75% de l'électricité produite est d'ailleurs consommée par la métallurgie et le nouveau texte prévoit donc de porter à 50% la part du renouvelable dans l'alimentation électrique du secteur.Reste l'épineuse question du stockage de l'énergie produite, dans des batteries de lithium-ion. "Aujourd'hui, le stockage sur batterie lithium-ion, c'est une solution qui est extrêmement chère. Le kilowatt/heure qui entre dans une batterie, à la sortie son prix est multiplié par trois", souligne Jean-Gabriel Faget.Le gouvernement entend développer des stations de transfert d'énergie par pompage qui fonctionnent en pompant de l'eau avec l'énergie photovoltaïque le jour et utilisent cette eau pour faire tourner les turbines la nuit et produire de l'électricité. Une alternative plus économique, mais nécessitant des investissements importants : 600 millions d'euros pour deux unités capables de stocker 300 mégawatts.Au total, 2,4 milliards d'euros d'investissement sont prévus pour le développement des énergies renouvelables. Une somme colossale qui fait débat : présentée aux élus du congrès de la Nouvelle-Calédonie, son examen a été reporté par la majorité indépendantiste de l'assemblée, qui a estimé ne pas avoir de visibilité suffisante sur la capacité du territoire à soutenir ces investissements.
Il y a 2 ans et 180 jours

Le maire PS de Saint-Ouen Karim Bouamrane élu à la tête de la Société du Grand Paris

"Je suis profondément attaché, comme l'ensemble des élus franciliens, à la réussite du Grand Paris Express. Ce projet permettra d'améliorer la vie quotidienne de millions d'habitants. Il est une réponse concrète à l'urgence environnementale et sociale", a déclaré Karim Bouamrane, cité dans le communiqué."Tous les habitants doivent bénéficier d'un accès égal à l'emploi, au développement économique, à la culture, au progrès", a-t-il ajouté. La Société du Grand Paris est un établissement public dédié à la construction de 200 kilomètres de lignes de métro automatique autour de la capitale, avec quatre nouvelles lignes et le prolongement de la ligne 14. La SGP réalise aussi bien les infrastructures de transport que les projets immobiliers inhérents, le plus souvent en collaboration avec un promoteur.Le budget 2023 de l'établissement public a également été adopté lors du conseil de surveillance qui s'est tenu à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).Il "s'établit à plus de 5,3 milliards d'euros de dépenses dont 3,6 milliards d'euros d'investissement pour les travaux du Grand Paris Express et 150 millions d'euros au titre de la modernisation du réseau de transport francilien", a précisé le communiqué.Karim Bouamrane a été élu en 2020 maire de Saint-Ouen, commune de quelque 50.000 habitants au nord de Paris sous les couleurs du Parti socialiste, dont il a été l'un des porte-parole.