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Résultats de recherche pour monuments historiques

(591 résultats)
Il y a 2 ans et 193 jours

Rénovation énergétique des bâtiments : la Cour des comptes étrille le gouvernement

"La Cour constate une cohérence insuffisante dans l'articulation" des politiques publiques de rénovation énergétique des bâtiments, souligne-t-elle dans ce texte dont l'AFP a reçu copie.La notion même de rénovation reste "imprécise" et les "réformes fréquentes" du secteur ont nui "à la lisibilité" des dispositifs mis en place, ajoute la Cour des comptes.Elle pointe notamment des "incohérences" entre administrations, comme par exemple "les règles d'urbanisme" qui conduisent les services déconcentrés du ministère de la Culture ou certaines collectivités territoriales à "interdire les travaux de rénovation énergétique dans les centres-villes ou aux abords des monuments historiques"."Il manque à la politique de rénovation énergétique des bâtiments un pilotage fort et efficace et un service public de l'accompagnement efficient sur l'ensemble du territoire national", déplore la Cour.Dans sa réponse écrite, mise en ligne par la Cour, la Première ministre Elisabeth Borne fait valoir le resserrement du pilotage effectué depuis janvier avec le lancement d'un service public de la rénovation de l'habitat France Renov', qui offre selon elle "une information, un conseil et un accompagnement neutres et indépendants"."1.800 conseillers France Renov', répartis dans plus de 500 Espaces conseil, accueillent nos concitoyens partout sur le territoire national pour répondre à leurs questions et les aider dans leurs projets", affirme Mme Borne.La Cour des comptes estime pour sa part que cette nouvelle entité "n'a pas encore permis de clarifier les rôles et les missions des différentes structures"."Des efforts doivent encore être réalisés afin de poursuivre la simplification du cumul des aides entre elles, et consolider la cohérence du système dans son ensemble autour des aides à l'investissement axées vers les travaux les plus efficaces et privilégiant les ménages les plus modestes", admet d'ailleurs la Première ministre dans sa réponse.Elle promet le déploiement d'un "parcours simplifié" pour fin 2022, permettant de "coupler le bénéfice de MaPrimeRénov' et l'éco-prêt à taux zéro" et assure que son gouvernement compte "aboutir en 2024 sur un système encore plus simple, plus lisible, et qui incite davantage à la réalisation de rénovations énergétiques performantes et globales".Cet échange intervient après la dénonciation par la Défenseure des Droits le 17 octobre de "graves dysfonctionnements sur le mécanisme public d'aide" à la rénovation énergétique MaPrimeRénov', mis en place en 2020 et piloté par l'Agence nationale de l'habitat (Anah).Ce dispositif vise à aider les Français modestes à rénover leur logement pour réduire leur consommation d'énergie et leurs émissions de CO2, mais les démarches en ligne sont émaillées de nombreux dysfonctionnements dénoncés par la Défenseure des Droits.
Il y a 2 ans et 200 jours

La première maison en béton du monde menace de s’effondrer

À Saint-Denis, la maison Coignet, première construction en béton aggloméré au monde, tombe en ruine. La DRAC d’Île-de-France travaille à la faire classer aux monuments historiques. Antoine-Marie Préaut, conservateur régional des monuments historiques d’Île-de-France, indique : la maison Coignet est « un patrimoine exceptionnel ». Construite en 1853 par l’industriel lyonnais François Coignet, c’est la première maison au monde a avoir été construite en béton aggloméré. En installant sa manufacture de produits chimiques à Saint-Denis, le visionnaire Coignet, également inventeur et ingénieur, mène de nouvelles expérimentations de construction. C’est ainsi qu’est érigée la maison Coignet, dans un matériau révolutionnaire. « Si le béton existe depuis l’Antiquité, la recette de François Coignet est unique au monde », décrit Antoine-Marie Préaut. Économe en eau, fabriqué à partir de déchets industriels recyclés, le béton de Coignet, appelé successivement béton moulé, pisé, puis aggloméré, a l’avantage d’être solide, économique et écologique. « Cette maison, c’est une démonstration de son invention, un show-room à ciel ouvert ». Laissée à l’abandon depuis plusieurs années, l’architecture menace de s’écrouler. « Ses murs sont gorgés d’eau et elle subit la pression de la végétation. Le béton n’est plus étanche du tout. Quand il est infiltré, il s’affaiblit. Si on n’agit pas très vite, on va finir par perdre la maison », s’alarme le conservateur. La bâtisse est dans un tel état de délabrement qu’aucun diagnostic précis ne peut être établi : « on ne peut pas rentrer à l’intérieur, c’est trop dangereux », explique-t-il. La DRAC préconise de poser en urgence une protection à l’humidité, sous la forme d’un « parapluie géant », décrit Antoine-Marie Préaut. « On doit mettre un immense échafaudage bâché qui ne reposera pas sur le bâtiment, trop fragile actuellement. » La maison appartient à Saria, une entreprise de recyclage de produits organiques, dont les infrastructures se situent à côté. La Drac sollicite la société pour qu’elle assure la conservation du bâtiment. « Selon le code du patrimoine, le propriétaire d’un monument historique inscrit ou classé a l’obligation de le conserver. Quelque part, il a un rôle de passeur de monument. Si cette responsabilité n’est pas honorée, l’État peut se substituer à lui », résume le conservateur. Photo : MOSSOT – Wikimédia
Il y a 2 ans et 201 jours

Les châteaux de la Loire face à l'augmentation du coût de l'énergie

A l'approche de l'hiver, le propriétaire du château de Meung-sur-Loire (Loiret) Xavier Lelevé s'inquiète pour sa facture de chauffage, gaz et électricité, qui tourne d'habitude autour de 15.000 à 20.000 euros. Mais pas cette année..."Ca va être multiplié entre cinq et dix. Ce n'est pas envisageable d'exploser le budget énergétique de cette manière", se désole-t-il.Des hausses qui, comme dans beaucoup d'entreprises, "impactent immédiatement le fonctionnement" et freinent les investissements dans la conservation. Tout comme le dialogue parfois compliqué avec les services publics du patrimoine, comme la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).Dans une partie interdite au public de ce château classé aux Monuments historiques, Xavier Lelevé détaille les fenêtres. Certaines sont en très mauvais état et le ruban adhésif sur les boiseries n'offre qu'un rempart très limité face aux assauts du froid. Mais d'autres sont neuves. Fruits d'intenses tractations avec la Drac, elles ont été fabriquées avec un cahier des charges ultra précis pour respecter l'esthétique du bâtiment."Une fenêtre coûte à peu près 10.000 euros, on en a 148, donc vous voyez ce que le budget fenêtres peut représenter", explique-t-il.Loin des obstacles administratifs, Charles-Antoine de Vibraye a choisi de ne rien faire. Et tant pis si la facture grimpe, le succès du château de Cheverny (Loir-et-Cher), inspiration du Moulinsart d'Hergé, lui permet d'absorber l'augmentation du fioul, dont il consomme 30.000 à 40.000 litres par an.Le châtelain n'envisage pas non plus d'isolation: "Si vous emprisonnez la chaleur, vous faites du bien aux champignons potentiels et aux insectes qui vont vous bouffer votre bois. Je crois qu'il faut limiter le chauffage au strict minimum pour ne pas contrarier ce cycle sain d'échanges thermiques à l'intérieur d'un monument."Reste que les meubles d'époque se conservent mieux dans une atmosphère contrôlée: "C'est un peu la limite de mon raisonnement. Il faut faire en sorte d'avoir une chaleur minimale. Le château est chauffé sur les deux tiers de sa superficie, mais en particulier dans les pièces visitées, avec mobilier historique.""Chauffage la nuit à 8°C"Non loin de là, Chambord allume ses cheminées. Au pied de l'escalier de Léonard de Vinci, quatre grosses bûches alimentent doucement l'âtre, seule source de chaleur pour le visiteur.Mais les bureaux, boutiques, la quarantaine de maisons du domaine, ainsi que les pavillons forestiers sont chauffés."La facture a doublé en deux ans. On est passé de 260.000 euros à plus de 600.000 dans le budget prévisionnel 2023", regrette le directeur du Domaine national Jean d'Haussonville. Sur un budget de 30 millions d'euros par an, cette somme représente l'équivalent de deux expositions temporaires et d'un festival.Pour le directeur, la montée des prix ne fait qu'accélérer "la réflexion sur les sources vertueuses d'énergie". Chambord a donc rapidement lancé deux études pour se verdir: une sur l'installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des hangars techniques, l'autre sur la géothermie et le chauffage par biomasse, histoire de profiter de la forêt.Dès les prochains mois, le domaine entend investir dans sa forêt de 50 km2 en installant une scierie, ouvrant la possibilité à plus long terme d'utiliser son bois pour se chauffer.En attendant, le château appartenant à l'Etat tente dès aujourd'hui de réduire la facture grâce à un système informatique de gestion technique des bâtiments."C'est un logiciel qui permet par exemple d'éteindre les lumières s'il n'y a plus d'occupant dans une pièce et de réduire le chauffage la nuit à 8°C", apprécie le directeur."Nous n'avons aucun doute sur notre capacité à faire 10% de réduction d'énergie dès 2023", assure-t-il.
Il y a 2 ans et 202 jours

Toitures d’exception pour la 17ème édition des Trophées Aléonard

Organisés chaque année par la Tuilerie Aléonard, les Trophées Aléonard valorisent le savoir-faire d’exception des maîtres-artisans couvreurs dans la mise en œuvre des traditionnelles tuiles plates en terre cuite. Premier chantier La couverture d’une maison individuelle en Saône-et-Loire, a été primée pour le premier chantier en tuile Aléonard pour l’entreprise Vercelli située à Sennecey-le-Grand (71). Cette catégorie récompense les entreprises réalisant pour la première fois une couverture en tuiles Aléonard. Composée de tuiles « Esprit Patrimoine » 16×27 rectangulaire Lune Cendrée, Ocre Lichen et Rouge de Mars, la qualité du panachage régulier de cette toiture de 834m2 est remarquable. Le couvreur a décidé de réaliser le panachage en atelier pour un rendu très élaboré. Les tuiles ont ensuite été réparties sur le toit en attraits. Ls faîtières ont été scellées à la chaux avec des crêtes et des embarrures. Ecornées en pieds et en tête, les tuiles de rive ont été scellées à la chaux sur le chevron de rive habillé en cuivre. Demeure Aléonard Cette catégorie récompense la réalisation d’une toiture Aléonard sur maison individuelle, maisons en bande, ou bâtiment d’habitation, neuf ou ancien. Dans cette catégorie, le lauréat est l’entreprise Nicolas Romain situé à Albon (14), pour la réalisation de la toiture d’une maison individuelle neuve construite dans l’Eure (27). Si le jury a souligné l’harmonie du mélange de quatre couleurs, il a particulièrement été séduit par la qualité technique nécessaire pour la réalisation de cette toiture de 320m2. Parmi les points singuliers, on note la qualité du faîtage scellé à crête de coq avec embarrures, les arêtiers corniers encastrés et les rives scellées (tuiles épaulées et écornées) ainsi que les lucarnes avec noues fermées permettant à cette maison neuve de s’intégrer parfaitement dans le paysage traditionnel de la region. Projet réalisé en Tuile Esprit Patrimoine 16×27. Teinte : Lune Cendrée, Rouge de mars, Vert de Lichen et Ocre Lichen Edifice & Patrimoine Cette catégorie récompense la réalisation en tuiles Aléonard d’un chantier de rénovation ou d’un bâtiment neuf, participant au Patrimoine régional ou national. C’est l’excellence du travail de Geneste-Naillier située à Clermont- Ferrand qui a été primée pour la réalisation de la toiture du Château de Montfort (63). L’ouvrage réalisé en tuiles « Saint Vincent » 16×27 Rouge Ardent, représente une surface de 500m2 dont 250 m2 ont été réalisés en tuile gironnées. Il comprend une tour octogonale et trois tours gironnées avec coyau. Le jury a salué la prouesse technique de ce chantier caractérisée par la continuité des tuiles dans les différents pans de toiture notamment au niveau des tours. Monument Historique Le lauréat dans cette catégorie est l’entreprise Pateu Robert située à Besançon (25) associée à l’Architecte Gaël Robin de l’atelier Archipat à Lyon (69) pour la rénovation du Château de Ray-sur- Saône (70). La qualité, l’harmonie et l’homogénéité du panachage en deux formats de tuiles a véritablement conquis le jury. La maîtrise technique nécessaire à la bonne réalisation de ce projet est impressionnante : le scellage de l’arêtier, le faîtage en crête de coq ainsi la noue à tranchis. C’est la continuité entre le deux pans de toiture qui a particulièrement attiré l’œil du jury. Seule une étroite collaboration entre l’architecte des Monuments Historiques et le couvreur, combiné à un savoir-faire exceptionnel des équipes, pouvaient permettre une telle qualité de mise en œuvre pour ce projet d’exception. Projet réalisé en tuiles M.H 17×27 Ocre Lichen 34%, Noir de Vigne 6%, Tuiles M.H 17×28 Noir de vigne 18%, Vert de Lichen 40%, Tuiles émaillées 2%. International La réalisation d’une maison individuelle en Belgique par l’entreprise H.E.M.B.V, accompagnée par l’agence d’architecture Rove Arcitecten a été élue par le jury qui a souligné la mise en œuvre moderne de la toiture et de la façade avec un panachage de 5 tuiles différentes. Le couvreur a réalisé divers points singuliers tel que l’angle de façade en arêtiers tranché, les rives avec des tuiles en demie ainsi que la gouttière encaissée. Le jury a salué la qualité de pose des tuiles en toiture, en bardage, ainsi que l’habillage en sous-face de débord, une technique peu utilisé en France car non encadré par les DTU. Le tout pour une architecture très moderne. Projet en tuiles Pontigny 16×27 : Rouge naturel 20%, Rouge flammé 20%, Brun flammé 20%, Vieilli naturel 20%, Ocre rose 20% Coup de cœur de l’internaute En parallèle des Trophées Aléonard, depuis 2017, les internautes passionnés du Patrimoine sont invités à désigner leur projet préféré. Du 05 septembre au 10 octobre inclus, les photos des réalisations dans les catégories Premier chantier, Demeure Aléonard, Edifice & Patrimoine et International ont été soumises à leur vote. Cette année, le « Coup de cœur » Aléonard a récompensé l’entreprise Geneste-Naillier située à Clermont-Ferrand (63), pour la réalisation pour la réalisation de la toiture du Château de Montfort dans le Puy-de-Dôme. Avec plus de 11 500 votes, cette réalisation a conquis le cœur et l’œil des internautes amoureux du patrimoine. Projet en tuiles « Saint Vincent » 16×27 Rouge Ardent, représentant une surface de 500 m2 dont 250 m2 en tuiles gironnées.
Il y a 2 ans et 206 jours

Les Trophées Placo récompensent deux bâtiments historiques

La 17e éditions des Trophées Placo vient de couronner sept lauréats pour des chantiers d’exception. Parmi eux, deux chantiers concernent des bâtiments historiques. Reconstruction technique de l’hôtel de ville de la Rochelle, bâtiment classé En juin 2013, le monument historique classé de l’Hôtel de Ville de La Rochelle était partiellement détruit par un incendie, alors qu’il venait d’être restauré. Si le mobilier avait pu être sauvé, les salles d’apparat et certains salons étaient endommagés. La rénovation spectaculaire de ce bâti, au long cours, au cœur du centre historique, répond à un double objectif. À la fois la restauration des parties classées, et la restructuration des espaces contigus afin d’offrir un bâtiment plus accessible et plus fonctionnel tout en préservant ses caractéristiques patrimoniales si singulières. Une reconstruction de l’édifice comme à son origine, intégrant des nouveautés telles que la création d’un puits central et d’une nouvelle Salle du Conseil Municipal au dernier étage. Le chantier a été piloté par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques, Philippe Villeneuve, qui dirige la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Durant deux ans, des études préalables ont permis de finaliser les plans d’exécution avec les bâtiments historiques et d’exécuter ensuite le chantier en 18 mois. Le bâtiment a été entièrement bâché et l’approvisionnement, complexe, s’est opéré par une trappe de visite coulissante au centre de l’édifice pour dispatcher les matériaux. Cet ouvrage présente la particularité de ne jamais avoir été hors d’eau avant sa finalisation, avec la couverture de la trappe par une verrière. Tout un panel de solutions techniques a été déployé : l’ensemble des plafonds sont sur ossature Stil Prim® Tech, tous les couloirs et les coursives du hall en Rigitone® Activ’Air® 8-15-20 Super, les cloisons de distribution monoparement en Placoplatre® BA 18S et les doublages en Placoplatre® BA 25, tous de grande hauteur (12 m). Hôtel de Ville, La Rochelle (17) Maître d’ouvrage : Ville de La Rochelle Entreprise du Club Placo® : Douzille (22 salariés) Architecte : Philippe Villeneuve Dates de début et fin de chantier : septembre 2018 – février 2020 Photo : Raphaël Demaret Restauration du retable de l’église Saint-Vincent de Cabrières-d’Avignon Construite vers 1787, Saint-Vincent de Cabrières-d’Avignon a subi des dégradations importantes ayant endommagé les ornements intérieurs, les moulures et les décors en gypserie. L’Atelier Zambelli, labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant, a été missionnée pour restaurer à l’identique le retable datant du XVIème siècle. Ce dernier se compose de sculptures en plâtre, en partie teintées par le biais d’une technique traditionnelle de stuc-marbre, qui consiste à mélanger le plâtre aux pigments naturels pour reproduire l’aspect du marbre. Un savoir-faire unique, détenu par quelques entreprises d’excellence, qu’il est essentiel de préserver. Ce type de chantier requiert une préparation minutieuse selon son état de conservation. Le projet a ainsi nécessité un travail préalable d’analyse et de compréhension de l’ouvrage à restaurer. Un travail de recherche a été effectué dans un ouvrage italien spécialisé afin d’identifier les teintes des pigments du type de marbre. Un relevé des ouvrages à reconstituer a été réalisé, des gabarits créés pour le travail in-situ, le plâtre Molda® 3 Normal mélangé aux pigments naturels, et les ouvrages restant en place consolidés. Les travaux ont ensuite consisté à « curer » les parties abîmées, à reconstituer des moulures et des sculptures en plâtre, puis à reboucher et à façonner les parties en stuc-marbre à l’aide du mélange réalisé au préalable. L’intervention s’est opérée progressivement du haut (6 m) vers le bas pour sécuriser la réalisation. Une restauration de qualité réalisée selon une technique traditionnelle, gage de longévité de l’ouvrage, et un savoir-faire exemplaire de l’entreprise au service de la sauvegarde du patrimoine. Église Saint-Vincent, Cabrières-d’Avignon (84) Maître d’ouvrage : Commune Cabrières-d’Avignon Entreprise du Club Placo® : Atelier Zambelli Patrick (1-3 salariés) Dates de début et fin de chantier : avril – juin 2020 Le Club Entreprises Placo® rassemble une communauté unie d’entreprises passionnées qui s’engagent pour porter et valoriser le savoir-faire de la filière. C’est en 1989 qu’il lançait ses Trophées Placo® qui restent uniques dans l’univers du bâtiment par leur pérennité, la qualité des ouvrages présentés et l’excellence des entreprises participantes. Ce concours bisannuel met à l’honneur l’expertise des entreprises et la noblesse des métiers du plâtre. Cette année, sept prix ont été décernés : Prix Innovation & Développement Durable : Fondation Luma, Arles (13). Entreprise du Club Placo® : Ile-de-France Plâtrerie Prix Non Résidentiel et Prix Presse : Pouponnière, Fleury-sur-Orne (14). Entreprise du Club Placo® : Orquin Prix Patrimoine et Monuments Historiques : Hôtel de Ville, La Rochelle (17). Entreprise du Club Placo® : Douzille Prix Résidentiel : Villa Guyvonney, Royan (17). Entreprise du Club Placo® : Mandon Fils Prix du Jury : Église Saint-Vincent, Cabrières-d’Avignon (84). Entreprise du Club Placo® : Atelier Zambelli Patrick Prix du Public : Maison individuelle, création d’un escalier sur voûte sarrasine. Entreprise du Club Placo® : SARL Bonnin Dugué
Il y a 2 ans et 209 jours

La Grande Mosquée de Paris, monument parisien emblématique, célèbre son centenaire

Le président de la République devrait dévoiler à cette occasion une plaque marquant entre autres la "reconnaissance" de la République pour ses soldats musulmans, a-t-elle indiqué à l'AFP.Construite bien avant les grandes vagues d'immigration, la GMP est la première mosquée métropolitaine érigée à l'ère contemporaine.Il s'agit, pour "les autorités de l'époque", de "rendre un hommage très fort aux musulmans pour leur sacrifice pendant la Première Guerre mondiale", dit à l'AFP le recteur actuel, Chems-Eddine Hafiz.Quelque 70.000 soldats de l'armée française, de confession musulmane, sont morts durant la Première Guerre mondiale, selon une estimation du ministère de la Défense.En 1920, un projet de loi dont le rapporteur est Edouard Herriot, alors député, et qui prévoit un Institut musulman comportant notamment une mosquée, une bibliothèque, une salle de conférence, est voté au Parlement.Fait marquant: il comporte une subvention de "500.000 francs", 15 ans après la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat. Cela a été permis grâce "à un montage juridique", via un enregistrement au tribunal religieux d'Alger, "alors département français, dans lequel la loi de 1905 ne s'appliquait pas", selon le recteur.Parallèlement, une souscription est lancée dans tout l'empire colonial pour que les musulmans participent à sa construction."Impérialismes européens"En mars 1922, l'orientation de la future salle de prière par rapport à La Mecque est décidée. Le 19 octobre de la même année a lieu l'inauguration solennelle des travaux du futur bâtiment, en présence du maréchal Hubert Lyautey, stratège militaire et figure emblématique de la colonisation française au Maroc, sur un terrain des Hôpitaux de Paris.Quatre ans seront ensuite nécessaires à son édification et la mosquée est officiellement inaugurée en 1926.Sa construction correspondait aussi à "des motifs géostratégiques, en pleine lutte entre impérialismes européens", souligne Dorra Mameri-Chaambi, chercheuse à l'EHESS, qui a consacré une thèse au rôle de la Grande Mosquée dans l'islam en France."Avec les accords Sykes-Picot de 1916, les puissances impériales souhaitaient dépecer l'Empire ottoman. La période était également propice à offrir des gages de sympathie aux sujets musulmans de l'Empire colonial français", et à "conforter la France dans son rôle de puissance musulmane d'Europe", dit-elle.Sadek Sellam, auteur de La France et ses musulmans (Fayard), insiste sur le fait que "plusieurs projets" de mosquées ou d'institutions musulmanes à Paris avaient émergé, notamment dans certains milieux islamophiles, "dès 1846 puis en 1895".Avec son style hispano-mauresque, ses jardins et patios à l'andalouse, ses zelliges et moucharabiehs et son minaret haut de 33 m, l'édifice religieux, flanqué dès l'origine d'un restaurant et d'un hammam, est devenu un bâtiment emblématique de la capitale.Proche du Quartier latin, entre vieux immeubles parisiens et Jardin des plantes, il est classé à l'inventaire des "monuments historiques" depuis 1983. Sa construction est en béton armé avec des matériaux décoratifs (tuiles vertes, faïences, mosaïques, fer forgé) provenant du Maghreb. "C'est clairement une architecture maghrébine" qui a été retenue, observe Mathieu Lours, historien de l'architecture.Pour autant, "avec l'utilisation de techniques modernes - le béton-", mais aussi "l'importance majeure donnée à la coupole", "la recherche d'un grand volume à l'intérieur comme ce que souhaitent les catholiques à la même époque (dans leurs églises), on se dit que c'est vraiment un édifice religieux des années 1920", dit-il.Pour quelques jours, la GMP présente une trentaine de panneaux mettant en avant plusieurs personnalités: le premier directeur de l'institut, Kaddour Ben Ghabrit, le maréchal Lyautey, Edouard Herriot, ou encore l'islamophile Paul Bourdarie, directeur de La Revue indigène, soutien du projet dès 1915.
Il y a 2 ans et 212 jours

Larivière participera au Salon du Patrimoine Culturel

Expert de la restauration et de la conservation du patrimoine historique, Larivière participera au Salon International du Patrimoine Culturel aux côtés des “Couvreurs à l’Unesco”. Ce comité de soutien, qui préserve les savoir-faire des professionnels couvreurs-zingueurs et ornemanistes parisiens, défend depuis des années ces professions pour qu’elles soient reconnues au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La société Larivière les accompagne dans cette démarche. Dans le cadre de sa politique RSE, elle affiche également une stratégie en matière d’énergies renouvelables. Avec CréaWatt Fabrick’, présente également sur le salon, l’entreprise propose des solutions solaires innovantes répondant à de nombreuses problématiques. Son nouveau système exclusif LUXSIOL, développé et assemblé en France se veut révolutionnaire. Le salon sera également l’occasion pour Larivière de mettre en avant sa marque d’ardoises naturelles GALIZA : une offre complète destinée à répondre au plus près des exigences en matière de conservation et réhabilitation des monuments historiques ainsi que des édifices de caractère, notamment avec ses gammes Héritage et Patrimoine, bénéficiant d’une garantie 50 ans. Larivière est cette année encore mécène du Geste d’Or, une association transversale qui garantit la qualification du geste bâtisseur, la durabilité de l’œuvre et sa compatibilité avec l’éco-planète. L’entreprise participera à la cérémonie de remise des trophées du Geste d’Or, qui se déroulera en 29 novembre 2022.
Il y a 2 ans et 213 jours

Seine-Saint-Denis : Restauration des vitraux du déambulatoire de la Chapelle Saint-Deni

Classée au titre des monuments historiques, la basilique Saint-Denis retrouvera de l’éclat grâce à la restauration de ses...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 215 jours

Lancement du concours des rubans du Patrimoine 2023 et remise des prix nationaux de l’édition 2022

Elles mettent en valeur le dynamisme des communes et de leurs groupements et les savoir-faire des artisans et entrepreneurs du bâtiment ainsi que de leurs compagnons.Vous trouverez toutes les informations et le formulaire de participation sur le site www.rubansdupatrimoine.ffbatiment.fr. Les dossiers devront être déposés au plus tard le 31 janvier 2023.Par ailleurs, la cérémonie de remise des prix nationaux 2022 se tiendra le vendredi 28 octobre à 10h30 au Studio Théâtre de la Comédie-Française (Carrousel du Louvre) lors du Salon international du Patrimoine culturel.Les communes de Brétigny (Eure), Epernay (Marne), Soulomès (Lot), La Flèche (Sarthe) et la communauté de Communes de la Grande Vallée de la Marne (Marne) se verront remettre leur prix par les représentants des cinq partenaires organisateurs : l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, la Fondation du patrimoine, la Fédération nationale des Caisses d'Épargne, le Groupement français des entreprises de restauration de Monuments Historiques et la Fédération Française du Bâtiment.
Il y a 2 ans et 216 jours

Colas réalise dans l'Oise une piste cyclable avec un enrobé innovant à l’empreinte carbone réduite

La réalisation de cette nouvelle section s’intègre dans le projet de liaisons Véloroutes et voies vertes entre Compiègne (Oise) et Villers-Cotterêts (Aisne) ; ce projet est destiné à encourager les circulations douces, à développer le vélotourisme et à favoriser l’écomobilité dans cette région touristique.Vegecol est un enrobé innovant conçu par le laboratoire de recherche de Colas. Il est fabriqué localement à partir de granulats et d’un liant à base de résine végétale dérivée du pin, produit en France. Ce liant permet une réduction d’émissions de gaz à effet de serre estimée à 60% comparé aux solutions traditionnelles. Vegecol fait également partie de la gamme des enrobés à température abaissée, ce qui limite la consommation d’énergie lors de sa fabrication.Composé d’un liant translucide, Vegecol a la particularité de mettre en valeur la couleur naturelle des granulats et permet ainsi de réaliser un revêtement esthétique adapté aux sites touristiques. Cette solution a su convaincre l’Architecte des Bâtiments de France qui a validé son utilisation à proximité du château de Pierrefonds, classé au titre des monuments historiques. Pour Jérôme Corman, chef d’établissement Colas de Senlis : « Nous sommes fiers d’avoir obtenu la confiance de la communauté de communes des Lisières de l’Oise ainsi que celle de l’Architecte des Bâtiments de France pour ce projet situé à proximité du site remarquable qu’est le Château de Pierrefonds. Cela confirme qu’outre ses qualités environnementales, Vegecol est aussi un produit très qualitatif. » Après plusieurs opérations menées avec succès depuis l’an dernier, il s’agi d’une nouvelle référence d’envergure pour Vegecol qui poursuit ainsi son déploiement, avec un prochain chantier déjà programmé dans le Jura et des projets à venir à l’international.
Il y a 2 ans et 228 jours

Embarcations protégées au titre des Monuments historiques au Grand Pavois

Le Grand Pavois à La Rochelle vient d’ouvrir ses portes jusqu’au 2 octobre 2022. Plus d’une centaine d’embarcations protégées au titre des Monuments historiques naviguent en Nouvelle-Aquitaine. Elles reflètent les usages, les métiers des hommes qui les ont utilisées et également construites, participant à une identité maritime forte sur l’arc Atlantique. Pendant tout le week-end, des agents de la Conservation régionale des Monuments historiques de la DRAC Nouvelle-Aquitaine présenteront la diversité de cette flotte et les principes fondamentaux de l’entretien et de la restauration des bateaux traditionnels à coque bois. Une brochure est publiée pour cette occasion : ” Bateaux Monuments historiques en Nouvelle-Aquitaine – Restauration et entretiens des bateaux en bois “. Elle témoigne des savoir-faire approfondis des dessinateurs navals, des charpentiers de marine et des nombreux passionnés qui les entretiennent et les restaurent afin de les faire perdurer et naviguer. Consulter la brochure  
Il y a 2 ans et 228 jours

Embarcations protégées au titre des Monuments historiques au Grand Pavois

Le Grand Pavois à La Rochelle vient d’ouvrir ses portes jusqu’au 2 octobre 2022. Plus d’une centaine d’embarcations protégées au titre des Monuments historiques naviguent en Nouvelle-Aquitaine. Elles reflètent les usages, les métiers des hommes qui les ont utilisées et également construites, participant à une identité maritime forte sur l’arc Atlantique. Pendant tout le week-end, des agents de la Conservation régionale des Monuments historiques de la DRAC Nouvelle-Aquitaine présenteront la diversité de cette flotte et les principes fondamentaux de l’entretien et de la restauration des bateaux traditionnels à coque bois. Une brochure est publiée pour cette occasion : ” Bateaux Monuments historiques en Nouvelle-Aquitaine – Restauration et entretiens des bateaux en bois “. Elle témoigne des savoir-faire approfondis des dessinateurs navals, des charpentiers de marine et des nombreux passionnés qui les entretiennent et les restaurent afin de les faire perdurer et naviguer. Consulter la brochure  
Il y a 2 ans et 228 jours

Le déambulatoire de la basilique Saint-Denis retrouve ses vitraux

Les vitraux du déambulatoire de la basilique cathédrale Saint-Denis, datant de la moitié du XIIe siècle, constituent un véritable jalon de l’histoire du vitrail et leur valeur est, à ce titre, exceptionnelle. Très fragiles, les plus anciens vitraux de la basilique (au nombre de 31) ont été déposés en 1997, mis en conservation au laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), à Champs-sur-Marne, et remplacés par des fac-similés en polycarbonate. Depuis janvier 2022, la DRAC Île-de-France a entrepris une première opération de restauration de ces vitraux d’un an, accompagnée d’une remise en état du déambulatoire et des chapelles. Afin de remplacer les fac-similés, de redonner une harmonie à l’ensemble du déambulatoire et de consolider le reste des verrières, une première phase de restauration des verrières portant sur les cinq chapelles centrales (verrières 1 à 10) a été décidée par la DRAC d’Île-de-France, sous la maîtrise d’œuvre de Jacques MOULIN, architecte en chef des monuments historiques (ACMH). Les panneaux anciens déposés en 1997 au LRMH doivent être copiés strictement à l’identique. Cette décision a été motivée par la constatation de l’évolution permanente des connaissances et la temporalité des recherches sur les vitraux. Les panneaux encore en place, essentiellement du XIXe siècle, seront restaurés sans être modifiés et sans recomposition. La création de vitraux pour les baies 8 et 10 dans un esprit de reconstitution archéologique et sur la base de la documentation rassemblée. Des cartons d’exécution à l’échelle 1 et des prototypes des différents verres choisis seront fournis. Dans le cadre du contrôle scientifique et technique il a été mis en place un comité de suivi formé de personnalités spécialisées en histoire des vitraux, en histoire de l’art médiéval, de l’architecte en chef, d’un représentant de l’inspection des patrimoines et des personnes chargées du dossier à la DRAC Île-de-France. Vitrail France, localisés dans la Sarthe et dirigés par Monsieur Emmanuel PUTANIER, ont gagné l’appel d’offre et ont démontré leur savoir-faire lors de l’appel à candidature en réalisant une copie d’essai d’un panneau médiéval conservé au LRMH.Ces travaux de vitraux seront accompagnés d’une remise en état de l’ensemble des parements intérieurs du déambulatoire et des chapelles, d’un nettoyage des tabernacles des chapelles centrales et de la repose des grilles conçues par Eugène VIOLLET-LE-DUC pour la chapelle axiale. Photo : Dépose des vitraux de la baie 10 – verrière combinée – © DRAC Île-de-France/Nicolas THOUVENIN
Il y a 2 ans et 228 jours

Le déambulatoire de la basilique Saint-Denis retrouve ses vitraux

Les vitraux du déambulatoire de la basilique cathédrale Saint-Denis, datant de la moitié du XIIe siècle, constituent un véritable jalon de l’histoire du vitrail et leur valeur est, à ce titre, exceptionnelle. Très fragiles, les plus anciens vitraux de la basilique (au nombre de 31) ont été déposés en 1997, mis en conservation au laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), à Champs-sur-Marne, et remplacés par des fac-similés en polycarbonate. Depuis janvier 2022, la DRAC Île-de-France a entrepris une première opération de restauration de ces vitraux d’un an, accompagnée d’une remise en état du déambulatoire et des chapelles. Afin de remplacer les fac-similés, de redonner une harmonie à l’ensemble du déambulatoire et de consolider le reste des verrières, une première phase de restauration des verrières portant sur les cinq chapelles centrales (verrières 1 à 10) a été décidée par la DRAC d’Île-de-France, sous la maîtrise d’œuvre de Jacques MOULIN, architecte en chef des monuments historiques (ACMH). Les panneaux anciens déposés en 1997 au LRMH doivent être copiés strictement à l’identique. Cette décision a été motivée par la constatation de l’évolution permanente des connaissances et la temporalité des recherches sur les vitraux. Les panneaux encore en place, essentiellement du XIXe siècle, seront restaurés sans être modifiés et sans recomposition. La création de vitraux pour les baies 8 et 10 dans un esprit de reconstitution archéologique et sur la base de la documentation rassemblée. Des cartons d’exécution à l’échelle 1 et des prototypes des différents verres choisis seront fournis. Dans le cadre du contrôle scientifique et technique il a été mis en place un comité de suivi formé de personnalités spécialisées en histoire des vitraux, en histoire de l’art médiéval, de l’architecte en chef, d’un représentant de l’inspection des patrimoines et des personnes chargées du dossier à la DRAC Île-de-France. Vitrail France, localisés dans la Sarthe et dirigés par Monsieur Emmanuel PUTANIER, ont gagné l’appel d’offre et ont démontré leur savoir-faire lors de l’appel à candidature en réalisant une copie d’essai d’un panneau médiéval conservé au LRMH.Ces travaux de vitraux seront accompagnés d’une remise en état de l’ensemble des parements intérieurs du déambulatoire et des chapelles, d’un nettoyage des tabernacles des chapelles centrales et de la repose des grilles conçues par Eugène VIOLLET-LE-DUC pour la chapelle axiale. Photo : Dépose des vitraux de la baie 10 – verrière combinée – © DRAC Île-de-France/Nicolas THOUVENIN
Il y a 2 ans et 236 jours

Réouverture du bâtiment B de l’université de Caen

L’université de Caen occupe une place à part dans l’histoire des universités françaises. Fondée au 15e siècle, elle est l’une des universités les plus anciennes. Détruite entièrement pendant la seconde guerre mondiale en 1944, sa reconstruction qui s’est étalée sur presque 10 ans a été l’occasion de repenser son organisation. Ainsi, Henry Bernard, son architecte urbaniste, avait décidé de rebâtir une université monumentale sur le modèle des « campus » à l’anglo-saxonne. Ce pari audacieux symbolisait la renaissance de la cité normande. 64 ans plus tard, la rénovation du bâtiment B, classé au titre des monuments historiques depuis 1962, est une nouvelle étape de l’évolution de l’université de Caen. La restauration du bâtiment B qui vient de se terminer, après 6 ans de travaux et 29 millions d’euros de budget, permet d’offrir aux étudiants des conditions d’apprentissage optimales grâce à de nombreuses innovations pédagogiques et à un cadre de vie de qualité, tout en mettant en place des innovations technologiques. Cette rénovation intégrale du bâtiment B, première grande étape des rénovations du Campus 1, témoigne de la stratégie de l’université de Caen en matière de gestion immobilière tournée vers l’avenir : des bâtiments connectés, performants énergétiquement, vecteurs de vie étudiante et d’animation et ouverts aux nouvelles manières d’enseigner en relation avec l’utilisation du numérique.Pour Lamri Adoui, président de l’université de Caen Normandie : « La rénovation intégrale du bâtiment B est un condensé de l’ambition écologique et technique de l’université en matière de gestion de son patrimoine immobilier et témoigne de la permanence de cette vision novatrice du célèbre architecte, Henri Bernard. Projet très ambitieux, cette rénovation vise à la fois l’excellence thermique et la modularité des espaces dans un patrimoine classé. »Histoire : Tel le Phénix, l’université de Caen renaît de ses cendresLe Bâtiment B du campus 1, classé monument historique, a été conçu après la deuxième guerre mondiale par le grand architecte Henri Bernard dans le cadre de la reconstruction du centre-ville de Caen après sa destruction pendant la bataille de Normandie. Achevé en 1967 et ayant subi de multiples modifications, le bâtiment était en mauvais état et nécessitait une rénovation complète pour retrouver son dessin initial et être en phase avec les usages contemporains.Les travaux entre traditions et innovationsFermé entre 2016 et 2022, le bâtiment B a été intégralement vidé pour n’en conserver que la structure primaire. En accord avec les architectes des Bâtiments de France et selon le projet initial d’Henri Bernard, des modifications des façades ont été opérées afin d’ouvrir le bâtiment sur le campus et sur la ville, de faire entrer plus largement la lumière naturelle et d’en faciliter la circulation.L’opération a duré 6 ans durant lesquels jusqu’à 25 corps d’état se sont succédés sur le chantier. Le budget total, hors équipements, est de l’ordre de 29 M€ apportés par l’université de Caen, la Région Normandie, le département du Calvados et le Plan de relance (France Relance). Malgré les « surprises » comme la présence d’amiante qui a nécessité un désamiantage complet (15.000 m2) et les retards générés par la crise sanitaire, le planning initial a été respecté. Le bâtiment B est prêt pour la rentrée de septembre 2022 grâce, notamment, à la maîtrise de la technologie BIM (modélisation des données du bâtiment) par les équipes de l’Université.Des innovations technologiques...Afin de répondre à l’ambition de l’université en termes de développement durable, le bâtiment intègre les impératifs écoresponsables actuels. Ainsi, en choisissant la pose de fenêtres ultraperformantes alliées à une chaudière biomasse bois-gaz, l’université́ anticipe le durcissement de la règlementation en matière de consommation énergétique. De plus, le recours à des matériaux biosourcés a été privilégié par l’architecte ; ainsi, les menuiseries (tablettes, chaises) sont en hêtre, un bois local. Par ailleurs, un système de récupération de l’eau de pluie assure une part significative de la consommation du bâtiment....Aux innovations pédagogiquesL’innovation pédagogique est au cœur de la restauration du bâtiment. C’est pourquoi, l’équipe du CEMU, le service d’appui à la pédagogie de l’université qui accompagne les enseignants dans leur démarche pédagogique et l’intégration du numérique dans leurs enseignements, va prendre ses quartiers au 3ème étage du bâtiment B. Dès à présent, les enseignants peuvent utiliser tous les outils digitaux à leur disposition et compter sur les ingénieurs pédagogiques du CEMU pour les épauler dans leur démarche pédagogique, notamment dans l’intégration du numérique dans leurs enseignements.Afin de mettre les étudiants dans les meilleures conditions d’apprentissage, un ensemble de 18 salles de travail connectées d’une capacité de 8 et 12 personnes facilitant le travail collaboratif autour d’un écran sont réparties dans le bâtiment. Cela permet aux étudiants de se retrouver, d’échanger et de se poser. L’idée est de favoriser le travail collaboratif en mode projet. Les salles de cours intègrent tous les outils numériques (prises réseaux, WiFi) et les équipements audiovisuels (vidéoprojecteurs, écrans, casques, etc.). Certaines salles de cours sont modulables et peuvent, si nécessaire, devenir des grandes salles d’examen grâce à un jeu de cloisons mobiles, spécialement étudiées pour offrir une isolation phonique adéquate lorsqu’elles séparent les salles.Le bâtiment possède même son propre plateau d’enregistrement vidéo et son studio audio de qualité professionnelle.
Il y a 2 ans et 241 jours

Les Journées européennes du patrimoine célébrent le patrimoine durable

Du 16 au 18 septembre 2022, les Journées européennes du patrimoine célébrent le patrimoine durable. Le patrimoine a un rôle à jouer pour un avenir plus sobre et écologique. En réinterrogeant les pratiques, les enseignements tirés des traditions, la continuité des savoir-faire, les acteurs du patrimoine (monuments historiques publics et privés, sites archéologiques, musées, services d’archives, détenteurs de pratiques reconnues comme patrimoine culturel immatériel…) agissent dès aujourd’hui pour renforcer la durabilité du patrimoine. Les professionnels du patrimoine privilégient par exemple les restaurations utilisant le réemploi et les matériaux naturels (pierre, bois, terre, etc.), au plus près des exigences environnementales. Le patrimoine contribue également à la redynamisation et au développement économique et touristique des territoires ainsi qu’à la promotion des savoir-faire présents sur tout le territoire ; il constitue en outre une ressource d’emplois locaux non délocalisables. Autant d’enjeux au cœur de ces Journées européennes du patrimoine 2022. Dès vendredi, le public scolaire va participer à l’opération « Levez les yeux ! » en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse. Les élèves découvriront ou redécouvriront le patrimoine de leur région en s’éveillant à l’importance de sa protection et de sa valorisation. Les Journées européennes du patrimoine sont organisées par le ministère de la Culture. Placées sous le patronage du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne, elles reçoivent le concours des propriétaires publics et privés de monuments historiques. Elles bénéficient de l’implication du Centre des monuments nationaux, du réseau des Villes et Pays d’art et d’histoire, de la Fondation du Patrimoine, du réseau des Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement, et des associations de sauvegarde du patrimoine présentes depuis la toute première édition : les Vieilles Maisons françaises et La Demeure Historique.   https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr  
Il y a 2 ans et 241 jours

Tubesca-Comabi participe à la dernière phase des travaux de la restauration de l'Église des Réformés de Marseille

Des entreprises locales se sont associées avec TUBESCA-COMABI, leader français dans la fabrication et la commercialisation de solutions d'accès et de travail en hauteur, pour relever les défis de cette restauration. La 3e et dernière phase de ce chantier est en cours avec la reconstruction des quatre tourelles intérieures.Appelée à l’origine Église des Réformés, l’Église de Saint-Vincent de Paul, perchée en haut de la canebière, a été construite à partir de 1855 sur l’ancienne chapelle des Augustins Réformés. De style néogothique, elle est protégée à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) (façades et couvertures) et classée au titre des Monuments Historiques (MH) pour son grand orgue. Depuis les années 30, l’église a connu successivement des incidents, des désordres et des campagnes de travaux et de consolidation temporaires et ce jusqu’en 2015. Une restauration technique, sécurisée et esthétiqueLes travaux confiés à un groupement de sept entreprises ont débuté dès 2019. Divisés en trois phases, ils doivent s’achever en mars 2023. Toutes les interventions consistent à refaire à l’identique pour remettre les façades de l’église dans son état originel. La phase 1, de 2019 à début 2021, a permis de restaurer les deux grandes flèches situées sur la façade Ouest.Le défi a consisté à s’assurer de la stabilité des flèches tout en leur redonnant leur état d’origine en reconstituant les éléments sculptés. Pour la deuxième phase des travaux, démarrée en février 2021, les entreprises ont travaillé à la restauration de la nef située entre la façade principale et la croisée du transept. Pour ces deux premières phases, les entreprises ont collaboré de concert pour restaurer l’enveloppe extérieure (maçonnerie, pierre de taille pour préserver les façades, les pinacles, les chenaux et les toitures).Enfin, la 3e phase de travaux a débuté en janvier 2022 avec comme objectif la restauration du transept, du chœur et la reconstruction des quatre tourelles au droit des murs pignons du transept.Retour sur la solution technique et sur-mesure de Tubesca-ComabiLe chantier présentait de nombreuses contraintes techniques. Il s’agissait de recouvrir entièrement le bâtiment d’un échafaudage capable d’assurer l’approvisionnement du matériel à chaque étape, la circulation des différents corps de métier et de pouvoir être monté et démonté selon les différentes phases. Enfin les contraintes étaient aussi extérieures avec la grande fréquentation du lieu par les croyants et les visiteurs, la circulation automobile dense, l’étroitesse des rues pour le suivi du chantier et l’accès obligatoire pour les pompiers.TUBESCA-COMABI et son partenaire S.P.E ont travaillé de concert pour l’intégralité du montage et démontage des échafaudages.La solution retenue pour ce chantier est l’échafaudage de classe 6 (600 KG/m2) multidirectionnel M368 d’un mètre de large qui a permis de recouvrir 100 % des formes géométriques et architecturales de l’église, et facilité l’accès aux divers corps de métiers qui sont intervenus pour la restauration. 250 tonnes de matériel ont été utilisées pour construire cette structure et atteindre son maximum de 44 mètres de hauteur pour la reconstruction intégrale des flèches. L’approvisionnement du matériel s’est fait via deux ascenseurs.
Il y a 2 ans et 242 jours

Dans l'Oise, une ancienne caserne militaire s'ouvre sur la ville

RÉALISATION. Ancienne caserne de cavalerie, la Cour d'Eylau, à Compiègne, a été intégralement réhabilitée suite au départ des derniers effectifs militaires qui l'occupaient encore en 2013. Plus de 130 logements ont ainsi été implantés dans un cadre historique revisité, ouvert sur la ville environnante. Protégé au titre des Monuments historiques, le site a évidemment fait l'objet d'une rénovation strictement encadrée.
Il y a 2 ans et 249 jours

Le Pavillon Bleu retrouve son architecture d’origine

Situé au cœur du Zoo d’Amiens, Le Pavillon Bleu a entièrement été réhabilité en respectant l’architecture d’origine grâce à la tuile à onde douce Vieille Panne 451 rouge de la marque Koramic. Cette ancienne laiterie devenue, après extension, une guinguette en 1898 puis une discothèque jusque dans les années 2000 était désaffectée depuis lors. Propriété de la Métropole, il a fait l’objet d’un appel d’offres pour sa réhabilitation et la création d’un espace de restauration. C’est l’agence Socréa, architectes du patrimoine, qui a été chargée du projet. Pour Florent Basset, l’un des associés, « il a fallu sortir des chantiers habituels des bâtiments anciens, toucher à tous les corps de métier, et retrouver les traces du projet d’origine d’Anatole Bienaimé pour s’en rapprocher le plus possible ». Cet architecte réputé dans la région à la fin du XIXème siècle est notamment connu pour ses villas de bord de mer au Touquet-Paris-Plage ou à Berck-sur-Mer dont certaines sont classées monuments historiques. Florent Basset s’est servi d’une ancienne carte postale pour trouver la bonne référence de tuile. « Je souhaitais restituer une ondulation avec un effet d’écaille en diagonale. Le modèle de tuile à onde douce Vieille Panne 451 de Koramic correspondait parfaitement. Il n’y a pas eu d’hésitation ». Le toit est agrémenté de figurines en terre cuite et de galeries de faîtage, décorations typiques de la région à la Belle Époque. Les épis de faîtage en forme d’animaux (héron, écureuil, hibou) composent un bestiaire rappelant la présence du zoo tout autour. Florent Basset précise que la pose des tuiles a été facilitée par les accessoires disponibles, et souligne que « le dialogue entre couvreurs et charpentiers a été essentiel pour optimiser la pose, surtout pour les endroits les plus délicats » Architecte : SOCREA, Architectes du patrimoine – Florent Basset à Compiègne (60) Maître d’ouvrage : Amiens Métropole Entreprise de pose : Emmanuel Delaforge à Sommereux (60)
Il y a 2 ans et 255 jours

Au cœur urbain de Nice, le Groupe Kardham va rénover l'historique campus universitaire Valrose

Construire, rénover et redynamiserLa mission s’inscrit dans le parc classé de Valrose, d’une surface de 11 hectares, remarquable pour la richesse de sa flore et la beauté de ses monuments. Le projet comporte trois parties :La rénovation des façades de deux établissements recevant du public (ERP), les bâtiments chimie et sciences naturelles, ainsi que la rénovation de deux niveaux dans l’ERP sciences naturelles.La construction d’un bâtiment neuf de 500 m² SDP pour des laboratoires de recherche.Un volet « expression culturelle » pour redynamiser le campus : relier la scène de l’Isba, un chalet traditionnel ukrainien, au campus et réfléchir à comment accompagner de façon évènementielle la vie des étudiants sur le site.Les principales caractéristiques du projetRespecter un patrimoine de 31 bâtiments et ouvrages dont une multitude classée au titre des monuments historiques.La mise en valeur de ce magnifique passé culturel et espace paysager fonctionnera comme ligne de conduite pour le projet. Ce dernier se conformera ainsi à la protection des monuments historiques en respectant les ouvrages existants. Aucun pastiche d’une architecture locale ne sera recherché et les références aux ouvrages présents sur le site ne seront que des évocations subtiles. Une charte définie par l’architecte des monuments historiques imposera par ailleurs les coloris, matériaux et les mobiliers du site.Conserver le patrimoine végétal et s’intégrer dans le paysageLa rénovation des façades suit le plan de gestion, et marque les socles des bâtiments (socle métal dans les tons rouille). Les étages seront traités en isolation thermique par l'extérieur dans un ton pierre. Ces choix permettent de mettre en valeur le parc arboré qui présente richesse et diversité en essences végétales : les niveaux hauts s’effacent derrière les arbres et la végétation luxuriante. Les socles ramènent à la terre et assurent une pérennité.Constitué de deux niveaux, et principalement enterré, le nouveau bâtiment de recherche a été pensé par les équipes de Kardham comme un empilement de strates horizontales qui viennent s’insérer suivant les lignes topographiques du terrain, et s’ancre dans la colline, prouesse d’intégration dans un site naturel enclavé. Sa façade unique expérimente des parois en béton imprimé, avec l’objectif de travailler la matière dans une forme libre. Cette démarche architecturale s’inscrit dans la continuité historique propre au site, dans une veine art nouveau avec un rusticage caractéristique du début du 19ème siècle. La 5ème façade poursuit le thème du parc avec la création de jardins, intégrant un petit pavillon en bois aux façades en moucharabiehs végétalisés.Les espaces paysagers extérieurs sont traités comme des jardins accessibles pour tous avec des plantées de cépées et arbustes. Pour la toiture végétalisée non accessible, Kardham a opté pour une plantée en garrigue sur couche drainante : lavandes, graminées et plantes de garrigues résistantes. Une large terrasse en bois permettra d’accueillir de l’événementiel, redonnant vie au site de l’Isba.Intégrer des solutions bioclimatiques et environnementales nouvellesLe volet rénovation énergétique comprend la rénovation de l’enveloppe, avec une isolation de façade par l’extérieur et de nouvelles menuiseries, la gestion de la protection solaire (brise-soleil et stores) et la pose de panneaux photovoltaïques. L'énergie sera ainsi mieux maîtrisée. La construction neuve en bâtiment troglodyte enterré dans la colline, ainsi que la toiture végétalisée rejoignent une démarche de bâtiment durable. Notons que le chantier est réalisé dans un contexte de site occupé.Un campus reconnecté et accessible à tousLe parc d’origine avait été transformé lors de la construction de plusieurs bâtiments du campus par l’architecte René Egger. Leur implantation murait le chalet de l’Isba, créant une rupture. En requalifiant les abords de l’Isba avec la création d’un aménagement ouvert à tous, cette partie du parc est désormais reconnectée au campus.La mise en accessibilité ADAP (agenda d'accessibilité programmée) du site est traitée au fur et à mesure des chantiers de rénovations. Pour les personnes à mobilité réduite et les non-voyants, elle comprendra la création de places de stationnement implantées aux pied d’immeubles, la pose de rails de guidage et l’installation de rampes sur les cheminements jusqu’aux entrées des bâtiments. Elle répond à l’accessibilité pour tous, lors de la mise aux normes des escaliers existants : bande podotactile, main courante, etc.Concernant le thème de l’expression culturelle, il a été proposé d’établir des constructions bois éphémères de petite échelle jalonnant le Parc, supports de liens et connectivités entre les différents acteurs du campus. Celle positionnée sur des points hauts du Parc et aux pieds de l’Isba redynamise le lien.Caracteristiques du projetMaitre d’ouvrage : Université Côte d’AzurPartenaires : EQUANS, Tractebel, Edeis, Ineo, Dumez, CofelyMission : conception architecturale, suivi des travaux et AORLivraison : 3ème trimestre 2023
Il y a 2 ans et 262 jours

Les frères Le Ny à tu et à toits

Couvreurs - Basée dans le Rhône, l'entreprise familiale rénove des monuments historiques en perpétuant les savoir-faire ancestraux.
Il y a 2 ans et 262 jours

Réhabilitation du Pavillon Bleu d'Amiens

Cette tuile de la marque Koramic trouve son origine dans les Flandres. Son aspect authentique et son profil ondulé sont des atouts pour les demeures du Nord. Grâce à son caractère régional assumé, cette réhabilitation est un témoignage vibrant de période luxuriante s’étendant de la fin du XIXème au début de la 1ère Guerre Mondiale.Un lieu emblématique d’Amiens à complètement reconstruireCette ancienne laiterie devenue, après extension, une ginguette en 1898 puis une discothèque jusque dans les années 2000 était désaffectée depuis lors, malgré sa situation remarquable. Longeant le canal de la Basse Selle, le bâtiment se situe dans le parc zoologique d'Amiens, un lieu de promenade connu de tous dans la région.Propriété de la Métropole, il a fait l'objet d'un appel d'offres pour sa réhabilitation et la création d’un espace de restauration. C'est l'agence Socréa, architectes du patrimoine, qui a été chargée du projet.Pour Florent Basset, l'un des associés, « il a fallu sortir des chantiers habituels des bâtiments anciens, toucher à tous les corps de métier, et retrouver les traces du projet d'origine d'Anatole Bienaimé pour s'en rapprocher le plus possible ». Cet architecte réputé dans la région à la fin du XIXème siècle est notamment connu pour ses villas de bord de mer au Touquet-Paris-Plage ou à Berck-sur-Mer dont certaines sont classées monuments historiques. Des maisons souvent riches de décorations inventives et d'audaces architecturales.Convoquer l’esprit d’une époquePour Florent Basset, il était important de retrouver la richesse de « l’architecture pittoresque extravagante, qui mêle progrès techniques de cette période et imaginaires littéraires ». À l'aide d’archives retrouvées et de cartes postales anciennes, il a tenté de se rapprocher au plus près de la villa d'époque. Le charme du site vient de l'harmonie conjuguant diversité et alignement de plusieurs formes d'architecture. En effet, se superposent une laiterie, une tour, un kiosque, une salle puis une véranda polygonale, introduits par portails et passerelle japonisants. Le tout aligné face au parc et au canal. Florent Basset note que « toutes les façades sont orientées sud pour un ensoleillement maximal. La disposition des soubassements et des fenêtres apporte de la rigueur à cette profusion de formes différentes ».Une tuile choisie sur carte postaleTraditionnellement, les constructions de la région utilisent la terre cuite pour la toiture. Florent Basset s'est servi d'une ancienne carte postale pour trouver la bonne référence de tuile. « Je souhaitais restituer une ondulation avec un effet d'écaille en diagonale. Le modèle de tuile à onde douce Vieille Panne 451 de Koramic correspondait parfaitement. Il n'y a pas eu d'hésitation ». Le toit est agrémenté de figurines en terre cuite et de galeries de faîtage, décorations typiques de la région à la Belle Époque. Les épis de faîtage en forme d'animaux (héron, écureuil, hibou) composent un bestiaire rappelant la présence du zoo tout autour. Florent Basset précise que la pose des tuiles a été facilitée par les accessoires disponibles, et souligne que « le dialogue entre couvreurs et charpentiers a été essentiel pour optimiser la pose, surtout pour les endroits les plus délicats ».Une décoration intérieure réinventéePour l'architecture intérieure, Florent Basset a mis ses pas dans ceux des architectes de l'époque en retrouvant leurs sources d'inspiration : le Japon, Jules Verne avec notamment Cinq semaines en Ballon ainsi que les grandes avancées techniques d'alors comme la Tour Eiffel ou le Pavillon Baltard. Entièrement reconstruit, le Pavillon Bleu se devait d'afficher « une rutilance spectaculaire ». C'est la raison pour laquelle, une seule teinte de tuile a été choisie pour affirmer une reconstruction à neuf pleine de vibrations. Le Pavillon Bleu a retrouvé ses couleurs d'origine et ses promeneurs curieux lèvent la tête pour reconnaître ici un escargot ou là un échassier perché sur le toit...Zoom chantier...Type de projet : Rénovation du Restaurant Pavillon Bleu du Zoo d’Amiens (80)Lieu : Restaurant Le Pavillon Bleu, Zoo d’Amiens (80)Produit utilisé : Vieille Panne – 451 RougeArchitecte : SOCREA, Architectes du patrimoine – Florent Basset à Compiègne (60)Maître d’ouvrage : Amiens MétropoleEntreprise de pose : Emmanuel Delaforge à Sommereux (60)
Il y a 2 ans et 264 jours

Les tuiles Monuments historiques de Terreal

La riche palette de couleurs des tuiles Monuments Historiques permet à l’artisan de s’approcher au plus près des toitures originelles pour mener, dans les règles de l’art, un parfait travail de réfection.
Il y a 2 ans et 286 jours

Le Sénat alerte sur les risques d’une interdiction européenne du plomb pour les métiers du patrimoine

L’Agence chimique européenne (ECHA) a en effet lancé au printemps une consultation sur l’inclusion du plomb à l’annexe XIV du règlement REACH (qui concerne l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques), concernant les substances dites « particulièrement préoccupantes ».La procédure d’autorisation très lourde que cela impliquerait, puis l’interdiction qui suivrait au terme de quelques années, représenterait un coût prohibitif pour les entreprises (TPE et PME) françaises du secteur du patrimoine culturel. Leur survie même serait mise en cause à court terme. Les sénateurs ont été saisis par les maîtres verriers et la chambre syndicale nationale du vitrail, mobilisés pour la consultation européenne : « Ils sont légitimement inquiets, car la fabrication et la conservation du vitrail sont indissociables de l’usage du plomb », a déclaré Catherine Morin-Desailly, rapporteure, devant la commission des affaires européennes. La France concentre plus de 60% du patrimoine de vitraux européens et abrite la plus grande surface de vitraux au monde.Les facteurs d’orgue sont également concernés, ainsi que les organistes puisque cet instrument est en partie constitué de plomb. Malgré de nombreux essais de substitution depuis le XIXe siècle, la sonorité de l’orgue est indissociable de la part de plomb qui forme l’alliage de ses tuyaux, dans une proportion variant de 10% à 95% environ. Sur près de 10.000 orgues recensés en France, près de 1600 sont classés au titre des monuments historiques.Le risque est réél, pour les métiers concernés, de voir les activités de restauration péricliter ou se délocaliser en dehors de l’Union européenne.La malléabilité et la durabilité du plomb concourent aussi à la conservation de long terme des bâtiments anciens. « L’impact le plus lourd porterait sur l’ensemble des professions liées à la restauration et à la conservation des monuments historiques » a ajouté Louis-Jean de Nicolaÿ, co-rapporteur, en soulignant que « la prévention du risque plomb est une préoccupation de longue date de tous les secteurs du patrimoine » et que « toutes les entreprises concernées y sont sensibilisées et ont pris les mesures de prévention indispensables. »Conscients de la toxicité du plomb, les rapporteurs constatent qu’aucune étude scientifique ne fait état de problèmes de santé caractérisés ou massifs liés au plomb chez les artisans et ouvriers du patrimoine et déplorent « qu’il n’existe aucune donnée épidémiologique fiable mettant en question en France et en Europe la santé des travailleurs exposés au plomb dans le domaine du patrimoine culturel. » Ils appellent à la réalisation de telles études scientifiques sur crédits européens et à un Protocole national et européen de prévention du risque plomb sur les chantiers des monuments historiques. Pour les sénateurs, cette voie est bien préférable à une révision du règlement « REACH ».Jean-François Rapin, président de la commission des affaires européennes, a constaté que « des précédents d’exemptions relatives à l’interdiction de recourir au plomb pour un secteur déterminé ont déjà eu lieu dans certains domaines », notamment le cristal. Les sénateurs plaident en conséquence pour une exception patrimoniale en faveur des métiers concernés.La proposition de résolution adoptée en commission des affaires européennes deviendra définitivement résolution européenne du Sénat à l’expiration du délai procédural de trois semaines. Un avis politique, reprenant les termes de cette proposition de résolution, est adressé dès à présent par le président Jean-François Rapin à la Commission européenne, dans le cadre du dialogue politique entre celle-ci et les parlements nationaux.
Il y a 2 ans et 318 jours

Un Grand Palais plus lumineux et ouvert à tous pour accueillir les JO

"Nous sommes dans les temps pour une livraison de la grande nef (13.500 m2 sur 200 mètres de long et 17.500 m2 de verrière) au printemps 2024", a assuré lundi à l'AFP Daniel Sancho, directeur du projet de restauration au sein de l'établissement public de la Réunion des musées nationaux (RMN) – Grand Palais, qui gère l'édifice.Un travail de mise aux normes et d'accessibilité est prévu avec des améliorations techniques majeures. La restauration de la nef et de ses balcons permettra d'augmenter la jauge de 5.600 à 9.000 personnes, selon M. Sancho. Le chantier, qui a débuté en mars 2021, vise à "éclairer l'ouvrage et sa construction" en retrouvant l'effet de transparence qui avait habité le lieu à son origine, avant d'être "cloisonné" et "assombri" par la peinture de certaines parois de verre en noir, a expliqué François Châtillon, architecte en chef des monuments historiques, en présentant l'avancement des travaux à la presse.La rénovation prévoit l'ouverture d'un axe central reliant le Palais de la découverte et son planétarium à la nef qui accueillait avant sa fermeture toutes sortes d'événements artistiques et culturels, comme des foires d'art, des défilés de mode et même des épreuves équestres.Les visiteurs des deux endroits entreront à l'avenir aux expositions par une seule entrée et pourront accéder à une vaste promenade centrale intérieure en accès libre.L'ancien manège aux chevaux, situé dans les soubassements du bâtiment, accueillera une "Galerie des enfants" qui présentera chaque année une exposition, avec une approche "Art et Sciences" ainsi que des ateliers.Les nombreuses mosaïques et la statuaire de l'édifice, très dégradées, seront complètement restaurées.Le Grand Palais rénové doit accueillir les épreuves d'escrime et de taekwondo des Jeux olympiques et paralympiques dans la nef en 2024. L'ensemble des espaces muséaux seront ensuite rouverts progressivement jusqu'en octobre 2025.Un Grand Palais éphémère, sur le Champ-de-Mars, accueille depuis 2021 les événements qui se tenaient habituellement sous la nef.Ce chantier présente un budget de 466 millions d'euros pour un bâtiment de 77.000 mètres carrés et 42.000 mètres carrés de toitures, qui n'a jamais été rénové dans son ensemble depuis 1900.Dans les années 2000, l'édifice s'était affaissé de 13 cm en raison de l'usure des pieux en chêne portant les fondations, par l'eau de la nappe phréatique. Ils ont été remplacés par des parois moulées en béton et la charpente a également fait l'objet d'une consolidation importante.
Il y a 2 ans et 324 jours

“Les Coulisses du Bâtiment” font leur entrée en scène

“Les Coulisses du Bâtiment” auront lieu les 13 et 14 octobre prochains. [©FFB] “Les Coulisses du Bâtiment” auront lieu les 13 et 14 octobre prochains. A l’occasion de la 20e édition, près de 200 chantiers et ateliers seront exceptionnellement accessibles dans toute la France. Organisé par la FFB, l’évènement permettra aux jeunes de découvrir gratuitement la face cachée et tous les secrets du monde de la construction ou de la rénovation. Maisons individuelles, immeubles de bureaux ou encore monuments historiques ouvriront leurs portes pour dévoiler leurs “coulisses” à différentes étapes d’avancement des travaux. Lire aussi : Le CCCA-BTP lance sa plate-forme pour les jeunes L’objectif de cette opération est de faire connaître le monde du bâtiment d’une manière originale et interactive. C’est aussi l’occasion de permettre aux visiteurs d’être les témoins des réalisations de demain et de se forger leur propre opinion sur le secteur. Chaque année, “Les Coulisses du Bâtiment” attirent 75 000 visiteurs. L’évènement propose des visites sécurisées et animées par les professionnels eux-mêmes. Toutes les infos sont disponibles [ici].
Il y a 2 ans et 326 jours

Palmarès 2022 du concours “les rubans du Patrimoine”

Les lauréats de la 28ème édition du concours « les rubans du Patrimoine » ont été désignés. Ce concours, organisé en partenariat avec l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, la Fédération Française du Bâtiment, la Fondation du patrimoine, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne et le Groupement français des entreprises de restauration de Monuments Historiques, récompense des communes et des intercommunalités ayant réalisé des opérations de restauration ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti. Présidé par Nicolas KNAUF de l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, le jury national a étudié les 19 dossiers proposés par les jurys régionaux, parmi les 118 dossiers éligibles reçus cette année. 5 prix nationaux ont été attribués : Prix national au titre des communes et structures intercommunales de moins de 3500 habitants : Brétigny (27) pour la restauration de l’église Saint-Cyr et Sainte-Julitte Prix national au titre des communes et structures intercommunales entre 3500 et 20000 habitants : Communauté de Communes de la Grande Vallée de la Marne (51) pour la reconversion des anciens pressoirs Pommery en Centre d’interprétation sensorielle des vins de Champagne à Aÿ-Champagne, Pressoria Prix national au titre des communes et structures intercommunales de plus de 20000 habitants : Epernay (51) pour la réhabilitation du château Perrier en musée du vin de Champagne et d’archéologie régionale Prix spécial du jury : Soulomès (46) pour la restauration du chœur et assainissement de l’église Sainte-Marie-Madeleine Prix spécial “dynamisme territorial” : La Flèche (72) pour la réhabilitation d’un ensemble immobilier en complexe cinématographique et commerces La cérémonie officielle de remise des prix nationaux aura lieu lors du Salon international du Patrimoine culturel fin octobre à Paris. 14 prix régionaux ont également été attribués aux communes dont les dossiers ont été sélectionnés par les jurys régionaux pour concourir au niveau national et 42 prix départementaux ont été décernés cette année par les jurys régionaux. Les remises de prix régionaux et départementaux seront organisées localement par les représentants des cinq partenaires au cours du dernier semestre 2022. Photo : Ville de La Flèche
Il y a 2 ans et 326 jours

La tuilerie Aléonard a 150 ans

Créée en 1872 à Pontigny par Jules Aléonard, l’entreprise de tuiles, carrelages et briques a su s’adapter à l’ensemble des révolutions industrielles du XXe siècle. La fin de la première guerre mondiale est un tournant pour l’entreprise Aléonard puisque les dégâts de la guerre nécessitent des efforts considérables en matière de reconstruction. C’est ainsi que l’emblématique tuile Monuments Historiques voit le jour pour une première rénovation historique celle de l’Abbaye de Pontigny. Rachetée par le groupe Koramic en 1997, la marque Aleonard entre dans le giron de Wienerberger et se recentre sur la production de tuiles uniquement. L’usine de Pontigny (89) est située dans le département de l’Yonne à 25 km d’Auxerre. D’une superficie totale de 45 300 m2, la tuilerie Aléonard emploie 38 personnes réparties sur deux unités de production et garantes d’un savoir-faire ancestral permettant de sublimer les toitures d’édifices historiques telles que les églises ou cathédrales, rénover d’anciennes bâtisses ou de réaliser des constructions neuves au caractère unique. Le site de Pontigny présente aujourd’hui une production annuelle de 5,4 millions de tuiles par an réparties en plusieurs modèles : Saint Vincent, Pontigny, Patrimoine et Monuments Historiques. Afin de faire face à l’accroissement de la demande, Wienerberger France investit, en 2000, dans une nouvelle unité de production (tuiles filées, fours et séchoirs cellules) pour l’usine de Pontigny. Signe que depuis toutes ces années, Aléonard est devenue une marque symbole du savoir-faire français reconnue et appréciée au niveau international, national et régional, Marie-Guite Dufay, Présidente de la région Bourgogne Franche Comté, et Patrick Gendraud, Président du département de l’Yonne, ont fait le déplacement à Pontigny pour venir célébrer les 150 ans du site.
Il y a 2 ans et 326 jours

Les Coulisses du bâtiment : quand les jeunes découvrent les métiers du bâtiment

A l’occasion de la 20è édition des Coulisses du bâtiment, évènement convivial et gratuit organisé par la Fédération Française du Bâtiment (FFB), les jeunes pourront découvrir la face cachée d’un chantier ou d’un atelier et tous les secrets de construction ou de rénovation d’un bâtiment. Maisons individuelles, immeubles de bureaux, monuments historiques, etc… ouvriront leurs palissades pour dévoiler leurs coulisses à différentes étapes d’avancement des travaux !L’objectif de cette opération est de faire découvrir le monde du bâtiment d’une manière originale et interactive. C’est aussi permettre aux visiteurs, essentiellement des jeunes, d’être les témoins des réalisations de demain et de se forger leur propre opinion sur le secteur. De quoi, leur donner un premier aperçu des métiers du bâtiment, un secteur aux multiples facettes. Les Coulisses du Bâtiment, c’est :75.000 visiteurs environ chaque année ;Près de 1.640.000 visiteurs sur 4.700 sites depuis 2003 ;Des visites animées par les professionnels eux-mêmes et sécurisées avec port du casque obligatoire ;Des sites généralement ouverts de 09h00 à 17h00 ;Toutes les infos sur www.lebatiment.fr
Il y a 2 ans et 354 jours

Restauration du œuvre monumentale contemporaine : le Cyclop

La restauration du Cyclop, œuvre monumentale, véritable utopie artistique, donnée par Jean Tinguely à l’État en 1987, a été un véritable challenge. L’œuvre est née de la participation de 15 artistes, elle est faite de 350 tonnes de métal recyclé, 62 000 tesselles de miroir, mesure 22,5 mètres de hauteur, érigée de 1969 à 1994. Y ont particippé Niki de Saint Phalle, Eva Aeppli, Arman, César, Spoerri, Jean-Pierre Raynaud ou Jesús-Rafael Soto… Béatrice Salmon, directrice du Cnap, donne les éléments de cette restauration hors normes, extraits de l’article du site du Ministère de la Culture : La Face aux miroirs de Niki de Saint Phalle apparaît comme l’enjeu majeur de cette restauration… Cette pièce emblématique a été conçue tardivement : il a fallu que toute la structure du Cyclop soit dessinée pour trouver cette formule magique autour du traitement du visage, en l’occurrence, cette idée magnifique de Niki de Saint Phalle : concevoir une mosaïque de miroirs qui a pour effet de faire disparaître le monstre dans la forêt. Grâce à cet effet de miroitement, il absorbe son environnement et, par voie de conséquence, disparaît lui-même. De fait, la question du traitement de la Face aux miroirs était sur le métier depuis plusieurs années. Des études ont été faites pour comprendre les raisons de l’altération des miroirs – ils avaient en effet perdu leur tain, tombaient… – et trouver des solutions pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir. Cela a pris du temps et mobilisé les compétences les plus pointues, à commencer par celles de l’Institut national du patrimoine et du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques. Nous avons également bénéficié de l’expertise de Saint-Gobain. Une fois au pied du mur, il a fallu inventer une nouvelle manière de travailler pour être au plus près du calepinage original. Nous y sommes parvenus grâce au talent de l’équipe de restaurateurs conduite par Philippe de Viviés, qui a transféré des méthodes utilisées dans le domaine des antiquités avec des empreintes au latex des miroirs existants pour pouvoir au millimètre près reproduire les mêmes coupes et avoir ce même travail d’échelle. Un relevé 3D de la tête a même été réalisé… Cette surface est particulièrement mouvementée. Si on hésite entre sculpture et architecture pour qualifier l’œuvre dans son ensemble, la dimension sculpturale de la tête, en revanche, ne fait aucun doute. Il y a notamment tout à coup des animaux qui viennent se glisser dans cette morphologie de la face. Tout cela est très facétieux de la part de Niki de Saint Phalle, le relief est d’une grande complexité, d’où le travail extrêmement utile réalisé par l’entreprise 3DO Reality Capture qui a procédé à ce relevé 3D. Au total, c’est 325 m2 de miroirs posés, auxquels il faut ajouter les pertes. Quand bien même une équipe formidable de personnes spécialistes du travail du verre était à l’œuvre et préparaient dizaines de centimètres carrés par dizaines de centimètres carrés les nouveaux miroirs découpés, ce travail supposait naturellement un peu de perte. Retrouvez tout le descriptif de ce chantier dans le site du Ministère de la culture… Photo : Jean Tinguely « Le Cyclop », 1969-1994 FNAC 95419 Donation Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle à l’Etat en 1987 / Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris, 2022 / Cnap / Crédits photo : Camille Verrier  
Il y a 2 ans et 355 jours

Louis-Emile Durandelle, photographe au service de l’architecture

Son premier chantier est celui de l’opéra Garnier, en 1864. Cela lui a permis d’avoir de nombreuses autres commandes. [©Wikimedia Commons] Grâce à la thèse de Charlotte Leblanc réalisée à l’Ecole pratique des hautes études, l’immense corpus de photographies de Louis-Emile Durandelle (1839-1917) est enfin remis à l’honneur. La docteure en histoire de l’art est par ailleurs chargée de la protection des Monuments historiques au ministère de la Culture. « C’est la conservatrice de la BnF, Sylvie Aubenas, qui m’a parlé de ce photographe. Il y avait beaucoup de fonds, de collections, mais son œuvre était peu étudiée », confie Charlotte Leblanc. On découvre ainsi dans son étude que, durant la seconde moitié du XIXe siècle, l’amélioration des techniques photographiques offre de nouveaux outils aux architectes. Ainsi qu’au monde de la construction ou de la restauration d’édifices. Demande des architectes de l’époque La thèse de Charlotte Leblanc met en lumière le corpus de photographies de Louis-Emile Durandelle. [©Kévin Bevelacqua] Dans ce contexte, Louis Emile Durandelle, actif à Paris entre 1860 et 1890, illustre cette adaptation de certains photographes à la demande des architectes de l’époque. « Son premier chantier important est celui de l’opéra Garnier, en 1864. Cela lui a permis d’avoir de nombreuses autres commandes. Au XIXe siècle, la photographie était considérée comme une preuve irréfutable de la réalité. Je pense ainsi que les prescripteurs l’utilisaient pour régler des problèmes sur chantier. Ce fut peut-être le cas pour la tour Eiffel. Gustave Eiffel devait prouver qu’il était capable de construire un édifice qui tienne sur des bases solides en béton. Ainsi, le constructeur lui a commandé quelque 55 photos, dont 22 des fondations. Hors de prix ! C’était de vrais documents de travail, pas destinés au grand public, qui sécurisaient, en quelque sorte, la pratique de Gustave Eiffel. Pour montrer tout le dispositif de chantier. Il y avait un véritable enjeu autour de ces photos. » Une photographie documentaire avant tout Né à Verdun en 1839, « on ne sait rien de sa formation. Probablement, un autodidacte ». Louis-Emile Durandelle commence sa carrière de photographe à Paris vers 1860. Et ce, en se spécialisant dans la « reproduction artistique industrielle et commerciale ». Il ne réalise pas seulement des portraits, mais utilise aussi la photographie pour mettre en valeur des objets d’art, des tableaux, des usines, des maisons ou des édifices publics. En se déplaçant sur les divers chantiers de construction grâce à une « voiture laboratoire », il enregistre les différentes étapes des constructions parisiennes du Second Empire et du début de la Troisième République. On lui doit ainsi de célèbres photographies de la construction du Sacré-Cœur de Montmartre, de la gare Saint-Lazare, du Comptoir d’Escompte, de l’Hôtel-Dieu ou encore des restaurations du Mont Saint-Michel. En effet, dans la thèse de Charlotte Leblanc, on découvre que la représentation architecturale de l’époque connaît alors elle-même une transition importante. Bouleversée notamment par la rapidité d’exécution des photographies. Plus de 10 00 photos « Louis-Emile Durandelle a réalisé plus de 10 000 photographies de reproductions d’objets d’art et d’architecture et un nombre difficile à évaluer de portraits-cartes. Il joue, par l’abondance de sa production et sa présence sur des chantiers parisiens majeurs, un rôle important dans l’évolution des usages de la photographie par le monde de la construction. » La docteure en histoire de l’art a ainsi mis en avant sa biographie, son activité de photographe de chantier, d’édifices achevés et de décors monumentaux. Ceci, depuis sa réalisation des clichés jusqu’à leurs usages variés faits par ses commanditaires. Sa thèse replace l’activité du photographe parmi celles de ses pairs, à une époque où le métier de photographe d’architecture nécessite une importante maîtrise technique. Notamment pour lutter contre la parallaxe1 et les distorsions de la perspective. Louis-Emile Durandelle effectuait presque toujours ses prises de vue en grand format, sur des plaques au collodion. Frappante de modernité Ce qui donne à ses photographies « une frappante modernité ». Ses épreuves étaient tirées sur papier albuminé qui fait ressortir « une beauté particulière ». Charlotte Leblanc analyse aussi la manière, dont certains architectes, certaines administrations ou certains entrepreneurs du bâtiment ont fait usage des clichés de Louis-Emile Durandelle pour servir leurs intérêts économiques et professionnels. Et ce, aussi bien lors de la conception architecturale qu’au cours du chantier de construction ou pour promouvoir leur réalisation, une fois l’édifice achevé. Gustave Eiffel a dû prouver qu’il était capable de construire un édifice qui tienne sur des bases solides. Ainsi, le constructeur a commandé à Louis-Emile Durancelle quelque 55 photos, dont 22 des fondations. Etat des travaux en 1888. [©Wikimedia Commons]Construction de l’opéra Garnier. [©Wikimedia Commons] Photo de l’opéra Garnier en cours d’achèvement en 1866. [©Wikimedia Commons] 1La parallaxe est l’effet du changement de position de l’observateur sur ce qu’il perçoit. M. C.
Il y a 2 ans et 363 jours

Les Remparts de la Cité de Carcassonne se refont une beauté avec EdiliziAcrobatica

Les travaux ont été réalisés conformément aux règles de l'art et suivant les prescriptions particulières applicables aux travaux sur les édifices classés au titre des monuments historiques.Le premier défi fut de réaliser les travaux en un laps de temps très court : moins de UN MOIS.Coté technicité, une fois le désherbage réalisé, l’équipe EdiliziAcrobatica a dû reboucher les trous créés par les racines et les plus grosses cavités avec du mortier de chaux teinté dans la masse, mortier réalisé in situ pour adapter le dosage à chaque changement de teintes (rouge, jaune et terre de sienne).Enfin l’autre défi fut de réaliser des points d'ancrage pour les cordes sans dégrader les remparts, majoritairement fixées autour des crénelages, l’équipe EdiliziAcrobatica a cependant dû installer des tyroliennes.Implantée depuis 2019 en France, EdiliziAcrobatica a donné le coup d’envoi à une stratégie d’expansion avec l’ouverture de son activité commerciale dans 6 villes qui couvrent actuellement une grande partie du Sud de la France : Nice, Marseille, Toulouse, Montpellier, Narbonne et Lyon.Parmi les 3000 chantiers honorés par les maçons cordistes EdiliziAcrobatica, d’autres projets ont marqué les esprits : nettoyage de la Forteresse de Salses, intervention sur la façade du Cube Orange (Lyon) (œuvre du cabinet d’architecture Jakob+ Macfarlane) et de la Gare de Perpignan, intervention au somment du monument historique de l’Alhambra à Nice, rénovation complète de la façade quartier historique Port Viguerie (Toulouse) pour les Bâtiment de France, ou encore le nettoyage du Pavillon 52 (Lyon) et du Monolithe (Lyon).Parmi les travaux demandés, on retrouve souvent la dévégétalisation, l’élagage, la réalisation de raccords d'enduits, la pose de pics et filets anti-pigeons, le nettoyage de chéneaux et descentes d'eaux pluviales ainsi que la réparation de toitures à l'accès difficile.Avec plus de 90 postes à pourvoir et une augmentation de son volume d'affaires de plus de 38%, EdiliziAcrobatica France connait un début d'année 2022 très positif à l'instar du Groupe et s'impose comme les spécialistes de la rénovation sur corde.
Il y a 3 ans et 2 jours

Ora Ito : L’art en plein ciel

Ora Ito (né en 1977) est “l’enfant terrible du design”. Passionné par Le Corbusier qu’il a découvert très jeune et qu’il a collectionné, une fois adulte, Ora Ito a choisi l’architecte comme totem. [©Mathieu Colin] En 2010, le designer Ora Ito apprend par un ami avocat que le gymnase, édifié sur la terrasse de La Cité radieuse construite par Le Corbusier entre 1945 et 1952, est à vendre. Cette salle n’a jamais été restaurée. Le site est à couper le souffle avec son toit-terrasse, véritable pont de navire en plein ciel (à 56 m d’altitude). Le regard y embrase le paysage à 360°. Mais des constructions parasites en dénaturent le point de vue. Ces dernières ont été classées aux Monuments historiques avec l’ensemble du bâtiment en 1984, donc impossible de les détruire. Avec l’appui de la Fondation Le Corbusier, qui veut redonner au lieu son aspect d’origine, puis avec le soutien de l’ensemble de la copropriété de la Cité, les obstacles sont levés. Ainsi, un espace d’art contemporain voit le jour. L’enfant terrible du design L’idée du projet d’Ora Ito se base sur le fait que ce lieu était à l’origine dédié au festival d’art d’Avant-garde avec Tinguely, Klein, Béjart… Il faut dire que la passion pour Le Corbusier a débuté très tôt chez le designer, vers 7 ans. « Le Corbusier, architecte intelligent, se réinvente au fil du temps », explique Ora Ito. En installant ce centre d’art sur la terrasse, il reprend à son compte la philosophie corbuséenne de l’accueil et du partage. Ora Ito a décidé de nommer cette nouvelle galerie le Mamo pour “Marseille Modulor”. Paquebot de béton entre terre et ciel, La Cité Radieuse s’orne d’un toit-terrasse qui est devenu un lieu d’exposition. [©Sébastien Véronèse]Le Sika ComfortFloor Pro, système de revêtement de sol à usage piétonnier à base de résine polyuréthane coulée sur sous-couche manufacturée collée, a été mis en œuvre dans le gymnase. [©Sika][©Sébastien Véronèse]La Cité radieuse du Corbusier retrouve sa splendeur et sa jeunesse d’antan. [©Sébastien Véronèse]« Aujourd’hui, je pousse la collectionnite jusqu’à acquérir toutes les cuisines que Le Corbusier avait dessinées pour La Cité radieuse et que je stocke à l’abri. Sa pluridisciplinarité – il était designer, peintre, poète et architecte -, son travail des couleurs, sa rigueur m’inspirent […] Il a livré une œuvre intemporelle, qui caractérise l’essence même du design et de l’architecture. » [©Fondation Le Corbusier] Le terme de “Modulor” faisant référence à la réflexion sur le comportement de l’homme, sur l’équilibre des volumes, de leurs dimensions et proportions qui amène Le Corbusier à établir une grille de mesures s’appuyant sur le “Nombre d’Or”. Il construit sa grille par rapport aux différentes parties du corps humain et l’appelle “le Modulor”. « Nous avons baptisé notre galerie Mamo, pour faire la nique au Moma de New York », sourit Ora Ito. Rénovation et mise en œuvre Ora Ito vend sa collection d’art contemporain et les travaux commencent, dont le montant s’élèvera à plusieurs millions d’euros. Un long travail de recherche effectué par des experts de la Fondation Le Corbusier débute pour rendre au site sa coque de béton originelle. Voilà chose faite depuis 2013. « Le béton est pour moi une matière extraordinaire, qui me plaît par sa minéralité, son intégration, sa brutalité… », conclut Ora Ito. La problématique autour des façades en béton de La Cité radieuse a duré 10 ans. La façade Ouest à été rénovée, puis sont venus les travaux d’étanchéité de la terrasse et la reconstruction des 12 appartements. La façade Sud a, elle aussi, eu le droit à un  coup de jeune. Mais en gardant l’esprit corbuséen. De ce fait, les murs ont été refaits à l’identique. Le coffrage des bétons a été réalisé avec le même type de bois qu’à l’origine. Dans le gymnase, c’est le système ComfortFloor Pro de Sika qui a été mis en œuvre pour rénover l’espace. Le Mamo au sommet de la Cité radieuse est un lieu de création en plein ciel. Le chef d’œuvre de Le Corbusier s’offre ainsi un nouveau territoire en devenant l’écrin et le tremplin de la création à venir.
Il y a 3 ans et 4 jours

10ème Championnat de France Cordistes les Jeudi 19 & Vendredi 20 mai 2022 à Lyon

Une décision prise collégialement par le conseil d'administration de France Travaux sur Cordes. En effet, les mesures sanitaires résultant de la pandémie risquaient de complexifier le déroulement et surtout de bouleverser l'une des valeurs principales : le professionnalisme de la compétition.Toute la profession et surtout les cordistes pourront enfin se retrouver les 19 et 20 mai prochains ! Et enfin décerner les 10ème titres de champions de France, individuel et par équipe !C'est le grand rendez-vous des cordistes. Durant deux jours, la compétition accueille plus de 100 participants venant d'une vingtaine d'entreprises. C'est surtout, le véritable rassemblement de la profession, avec des tables rondes, avec des échanges autour de la formation, de la sécurité, de l'évolution des techniques et du matériel, des stands de partenaires et fabricant de matériel spécialisé.« Le Championnat est pour l'ensemble des acteurs de notre profession un rassemblement fédérateur. Les contraintes liées aux mesures sanitaires du printemps dernier et les incertitudes trop grandes en avril ne permettaient pas de conserver la convivialité et les échanges propres à l'évènement. Nous espérons qu'au mois de mai, tout sera revenu un peu comme avant. Nous avons tous hâtes, de nous retrouver à la Sucrière à Lyon pour la première fois ! » affirme Jacques Bordignon, Président de France Travaux sur CordesUn rendez-vous fédérateur pour mettre sous les projecteurs un métier haut et physique !Les cordistes sont des ultras professionnels. Le championnat de France réunit l'ensemble des intervenants du bâtiment, de l'industrie ou des travaux publics, hommes et femmes qui exercent leur savoir-faire en utilisant les techniques d'accès et de déplacements sur cordes.C'est l'occasion de mettre en valeur la maîtrise technique, la performance physique et le savoir-faire de cette profession - Cordiste- un métier en expansion, aujourd'hui mis en lumière grâce à des chantiers historiques, tels que les travaux de consolidation de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.Le métier de cordisteConditionné par une haute exigence en matière de sécurité, le métier de cordiste est unique par la diversité de ses activités (rénovation de bâtiments, maintenance de sites industriels, restauration de monuments historiques, travaux sur ouvrages d'art, sécurisation des voies de circulation, spectacle et événement, etc.) ainsi que par les différents environnements dans lequel il s'exerce.A ce jour, les métiers sur cordes représentent plus de 15 000 salariés et 656 entreprises répertoriées en France. Véritable corporation, le travail en commun, le professionnalisme, l'assistance mutuelle, le contrôle croisé et l'auto contrôle sont les mots d'ordre de ce métier hors du commun ou l'esprit d'équipe domine.10ème Championnat de France : deux jours, dix épreuves, cents participants hommes et femmes et des tables rondesC'est une grande compétition technique et pointue en perspective, complétée par des épreuves de secours. C'est un défi professionnel de taille pour tous les participants !Au-delà des épreuves en hauteur et spectaculaires, c'est une rencontre qui souhaite fédérer tous les acteurs de la profession. De nombreuses animations sont proposées sur les stands partenaires, favorisant les échanges et les rencontres professionnelles.Traditionnellement des tables rondes sont organisées autour de thématiques actuelle en collaboration avec des institutionnels indispensables pour la profession, donnant naissance à des avancées majeures.Suspendus sur les cordes à La Sucrière- LyonLieu emblématique des Docks au cœur du quartier Lyon Confluence, La Sucrière est un bâtiment industriel des années 30, entièrement rénové en 2011. Ce lieu chargé d’histoire a su conserver un patrimoine industriel en lui donnant une nouvelle vocation : la culture et l’événement. Le site accueille chaque année une cinquantaine de manifestations.Plus d’infos sur https://www.championnat-cordistes.com/
Il y a 3 ans et 9 jours

10ème Championnats de France des Cordistes à Lyon, les 19 et 20 mai

Ivan Muscat est cordiste et grimpeur depuis plus de 20 ans. Et formateur !Né en 1979, père d’un petit garçon de 5 ans, Ivan Habite à Millau. Indépendant, il est cordiste (formation, en jury et sur chantier) ainsi que moniteur escalade, Canyoning et via-ferrata en saison. Sa petite entreprise se nomme Accro Nature.Il a fait ses premières armes sur plusieurs types de chantiers : travaux publics, urbains et industries. Ayant la Certification de Qualification Professionnelle niveau 2 et l’OTC (Technicien en Organisation de Travaux sur Cordes) ainsi que le Brevet d'État d'escalade, Ivan s’est dirigé vers les formations de cordistes depuis 7 ans.« Pourtant je ne me destinais pas aux métiers de la verticalité. Cela a été plus fort que moi. Ma région natale est la Bretagne, il a fallu que je me déplace vers des contrées un peu plus dotées en cailloux, rochers et falaises de toutes sortes - même si la Bretagne en possède aussi ! Je participe aux championnats de France des Cordistes depuis 2014. Ils allient techniques et puissance physique et j’adore l’ambiance ! C’est l’unique rendez-vous ou toute la profession se retrouve !Ayant de bons résultats, toujours sur les podiums en individuel et en équipe, j'ai été convié à participer au Petzl RopeTrip de Salt Lake City en 2016 (Championnats du monde). Avec Antoine Quidoz et Yohan Garcia, nous avons remporté le trophée - des magnifiques cornes de bovin Texan ! - face aux tenants du titre, l'équipe des Russes.Je serai évidemment présent sur cette dixième édition. 2ème en classement individuel lors des deux dernières éditions, j’ai à cœur d’être Champion de France cette année ! »Travaux sur monument historique avec la société Adrenaline et le cordiste Jean-Baptiste Bunlet, basés à BordeauxLa Flèche Saint-Michel (Bordeaux) avec ses 114 mètres de hauteur, est le deuxième clocher le plus élevé de France.Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, il détient la particularité d'être séparé de l'édifice principal de la Basilique du même nom.Édifiée au XVème siècle, la Flèche Saint-Michel a été restaurée au XIXème siècle par l'architecte Paul Abadie à qui Bordeaux doit la rénovation de plusieurs églises.La Flèche est régulièrement inspectée (depuis plus de 14 ans) par les équipes d’Adrenaline, car elle montre des dégradations importantes, constatées au fil du temps. De gros travaux vont être réalisés dans quelques mois. Pour cela Adrénaline a déjà dû sécuriser le monument et vérifier que la mise en sécurité est bien en place. Jean-Baptiste Bunlet et 4 autres cordistes ont donc réalisé, courant mars à plus de 100 mètres du sol une véritable ceinture de consolidation. Leur travail consiste aussi à vérifier les accéléromètres qui mesurent les mouvements de la flèche ainsi que des fissuromètres qui mesurent au 100ème de mm de la taille des fissures.Adrenaline présente une équipe de 3 cordistes pour participer au championnat de France par équipe avec deux techniciens de l’agence de Bretagne. Le troisième est Jean-Baptiste (29 ans) qui va participer pour la première fois au championnat de France, fier de représenter son entreprise et heureux de découvrir l’ambiance et le stress de la compétition. A 29 ans, il est cordiste depuis 6 ans après un CAP et bac professionnel en électrotechnique. « Ce métier est passionnant, il est très varié, en hauteur, et j’aime beaucoup cela. J’effectue principalement des travaux sur des monuments historiques ou bâtiments urbains, et dans l’industrie comme dans des silos.»Travaux Public, chantier des Écouges avec Hydrokarst, et François Bonnaire champion de France par équipes lors des deux dernières éditions ;Créee 1977, par trois amis grenoblois passionnés de spéléologie, la société Hydrokarst est spécialiste des travaux sur cordes et des travaux subaquatiques. Basé, près de Grenoble, la société est spécialisée dans les travaux en milieux confinés, inspection, la maintenance de barrages et structures hydroélectriques et portuaires et dans les travaux contre les risques naturels.Les falaises des Écouges dans le Vercors sont actuellement le théâtre d’impressionnants travaux depuis 2016. Chaque automne et chaque printemps la route touristique est fermée pour permettre à environ une quinzaine de cordistes de travailler à sa sécurité et assurer les accès pour les saisons d’hiver et d’été : Remise en état, poses de grillages au-dessus de la route touristique.La RD 35 ou route des Écouges est un héritage du XIXème siècle qui déssert le petit village de Rencurel, le domaine skiable de Coulmes et le site naturel des Écouges. Elle est aussi la porte d’entrée vers les gorges de la Bourne et ses points touristiques majeurs comme Pont-en-Royans ou les grottes de Choranche.Chef de chantier jusqu’en 2020, François Bonnaire est aujourd’hui conducteur de travaux (Visite de chantiers, organisation des moyens et coordination).Né en 1976, François, Champion de France par équipe lors des deux dernières éditions, espère bien afficher un troisième titre en équipe avec Hydrokarst !ProgrammeTable ronde « Les fondamentaux des travaux sur cordes & Préserver sa santé », en partenariat avec l’OPPBTPVendredi 20 mai : 10h00 à 12h30 Compétitions Jeudi 19 mai 8h-9h : Accueil des équipes 9h-10h : Présentation des épreuves 10h - 20h : Qualifications Vendredi 20 mai 8h30 - 10h30 : Huitièmes de finale 11h - 12h : Quarts de finale 13h -15h30 : Demi-finales15H30 – 16h15 : Finales16h : Remise des prix Entrée Libre - ouvert au publicPlus d’infos : https://www.championnat-cordistes.com/
Il y a 3 ans et 10 jours

EdiliziAcrobatica dévégétalise la Forteresse de Salses

Après avoir sublimé les remparts de la Cité de Carcassonne, EdiliziAcrobatica a de nouveau été choisie par le Centre des Monuments Nationaux pour l’opération de dévégétalisation de la Forteresse de Salses. Les travaux ont été réalisés selon les prescriptions particulières liées aux monuments historiques : arrachage de végétaux à racines vivaces tels que les figuiers, palmiers et autres plantes grimpantes suivi d’une consolidation de la surface, dans le but de redonner à la Forteresse son plus bel aspect. Implantée depuis 2019 en France, EdiliziAcrobatica développe son activité commerciale dans six villes du Sud de la France : Nice, Marseille, Toulouse, Montpellier, Narbonne et Lyon. L’entreprise s’est récemment implantée dans la Principauté de Monaco grâce à son partenariat avec la société monégasque Engeco S.A.M., société historique de construction et de développement immobilier. Située dans un cadre naturel exceptionnel, entre les étangs de Salses et les Corbières, la forteresse de Salses offre aux visiteurs des points de vue remarquables et une atmosphère unique. Ils pourront découvrir au sein de ce monument du XVe siècle le dialogue surprenant entre le lieu et les installations d’artistes contemporains majeurs.
Il y a 3 ans et 10 jours

Restauration de la coupole de la croisée du transept de la cathédrale de Strasbourg

La grande coupole qui couvre le chœur de la cathédrale de Strasbourg a été construite entre 1180 et 1200. Ouvrage monumental de conception encore romane, elle appartient, avec la crypte et l’abside, à la première phase de la reconstruction de l’église, qui a duré près de 300 ans jusqu’à son achèvement au XVe siècle. Sa restauration, engagée aujourd’hui par la DRAC Grand Est sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des monuments historiques (ACMH) Pierre-Yves Caillault, répond à la fois à une nécessité sanitaire et à un souci de valorisation. La voûte, de plan octogonal, est construite de briques avec nervures de grès rose et percée de huit petites fenêtres cintrées et d’un oculus zénithal. Parvenue jusqu’à nous dans un état de grande intégrité, elle présente toutefois des désordres, conséquences des sinistres subis depuis la guerre de 1870 et de certaines restaurations inappropriées de la fin du XIXe siècle. En partie haute, il s’agit aujourd’hui de supprimer l’enduit de ciment appliqué sur l’extrados en 1872-1873 et de le remplacer par une couverture de plomb pour assurer la ventilation et la mise hors d’eau des maçonneries. Cela permettra de rouvrir les grandes baies de la tour néo-romane de la croisée, dite tour Klotz, aujourd’hui fermées de menuiseries. À l’intérieur, la coupole et ses quatre pendentifs présentent un aspect dégradé, ayant été piochés à la fin du XIXe siècle en vue de recevoir un décor qui n’a jamais été exécuté. Les maçonneries seront étudiées par des archéologues du Centre d’études médiévales d’Auxerre et purgées de sels qui les ont contaminés, puis un nouvel enduit de mortier à la chaux y sera appliqué. Financement : Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est/ministère de la Culture Maîtrise d’ouvrage : Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est/ministère de la Culture Maîtrise d’œuvre : Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques (ACMH)
Il y a 3 ans et 16 jours

Colloque GMH High Tech & Patrimoine

Le Groupement des Entreprises de Restauration de Monuments Historiques (GMH) renouvelle son colloque HIGH TECH & PATRIMOINE pour une 6e édition. Autour de nombreux intervenants, nous présenterons les innovations technologiques appliquées au patrimoine, mises en œuvre par des entreprises du GMH. Au programme : Les bétons du patrimoine 5 minutes pour une innovation : le GMH a retenu trois innovations des membres associés issues d’une recherche approfondie au service des chantiers et des monuments. La mécanisation des métiers du patrimoine Alerte aux WorldSkills : le métier de la taille de pierre a été retiré de la compétition mondiale WorldSkills. Témoignages d’entreprises du GMH Le patrimoine face aux changements climatiques, menaces et opportunités pour les entreprises du patrimoine Restaurer en matériaux biosourcés et géosourcés Restauration en terre crue du château de Sainte Christie d’Armagnac Jeudi 12 mai de 13H30 à 18H15, Espace Niemeyer, 8 avenue Mathurin Moreaux, 75019 Paris https://www.billetweb.fr/colloque-high-tech-gmh-2022  
Il y a 3 ans et 16 jours

Guide « Les bétons du patrimoine »

Le nombre croissant de constructions en béton protégées au titre des monuments historiques ainsi que l’absence de règles de l’art sur la restauration des bétons anciens a motivé le GMH à rédiger un guide, permettant de prévenir leur vieillissement inéluctable. Une équipe pluridisciplinaire, réunissant architecte du patrimoine, historienne, bureaux d’études, laboratoires, entreprises de restauration et industriels, établit ainsi un panorama complet de ce matériau béton, devenu au fil du temps performant et standardisé, depuis la redécouverte des liants hydrauliques il y a 200 ans. 168 pages. https://librairie.sebtp.com/les-bétons-du-patrimoine  
Il y a 3 ans et 26 jours

Pour ses 150 ans, la fontaine Wallace à Paris entre au musée

Charité, bonté, simplicité, sobriété : les quatre cariatides caractéristiques de la fontaine vert foncé, différentes entre elles par la position de leurs jambes ou de leur corsage, trônent désormais dans un coin du jardin du musée, offrant aux visiteurs le même filet d'eau qu'un siècle et demi auparavant.Financée par le philanthrope Richard Wallace, conçue par le sculpteur Charles-Auguste Lebourg et coulée par la fonderie du Val-d'Osne (Haute-Marne) en 1872, cette fontaine, parmi les toutes premières de ce type, a été déplacée de la place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement) où elle avait été installée à la fin du XIXe siècle.Cette place de la rive gauche retrouvera une copie fabriquée par la fonderie GHM, héritière du Val-d'Osne.Parmi 1.200 fontaines, la Ville compte aujourd'hui 107 fontaines Wallace, mais seules deux sont classées aux monuments historiques. Depuis 1872, elles ont aussi essaimé hors de la capitale où elles seraient plus de 150 selon la Société des fontaines Wallace : partout en France mais aussi à Rio de Janeiro, à Moscou, Maputo, Amman ou Jérusalem..."Où que nous soyons dans le monde, quand on voit une fontaine Wallace, on sait qu'elle évoque Paris", a estimé Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) de la mairie de Paris, lors de l'inauguration.L'entrée de cette fontaine au musée souligne la volonté de la mairie de "protéger le patrimoine historique de notre ville", a affirmé le bras droit de la maire PS Anne Hidalgo, accusée par le mouvement SaccageParis de négliger le mobilier urbain haussmannien.Les fontaines Wallace seront mises à l'honneur fin septembre par leur gestionnaire, Eau de Paris, qui entend d'ici 2024 équiper 50 d'entre elles d'un brumisateur quasiment invisible, a indiqué son président Dan Lert, également adjoint (EELV) à l'eau.
Il y a 3 ans et 31 jours

Edgar Suites transforme l’ancien siège du Barreau de Paris en dix « Suites Urbaines » d’exception

Situé au 25 rue du Jour, l’Hôtel de la Porte est un joyau architectural datant du 17e siècle. La façade de l’hôtel, la décoration du grand escalier et le plafond d’un ancien salon situé au premier étage sont inscrits à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1926. Le bâtiment a abrité le musée et le siège du Barreau de Paris.Cet immeuble de 4 étages est désormais constitué de dix appartements uniques, répartis selon trois typologies (25 m² ; 55 m² ; 75 m²), pour une surface totale de 868 m².La totalité de l’aménagement a été confié à Selency, partenaire d’Edgar Suites. Spécialiste du mobilier de seconde main, Selency propose une alternative à l’équipement neuf, contribuant ainsi à préserver les matières premières de la planète.Cachet de l’ancien et confort contemporain Se sentir chez soi ailleurs : telle est la philosophie d’Edgar Suites depuis sa création. Dans la résidence du 25 rue du Jour, Edgar Suites signe un projet de réhabilitation de grande ampleur, mixant charme de l’ancien et confort du moderne.Pour cette réalisation, Edgar Suites s’est entouré du cabinet d’architectes Pierre Audat et Associés. Le budget des travaux pour cette transformation s’estime à 1.850.000 €.« Nous retrouvons dans cette résidence les fondamentaux du vieux Paris -vieilles pierres, fer forgé, escalier classé- mais également tout le confort attendu par notre clientèle étrangère exigeante, désireuse de vivre une expérience voyageur au cœur d’un quartier historique, explique Xavier O’Quin, président d’Edgar Suites. La clientèle étrangère vient pour de longs séjours, le choix du lieu est primordial ! » ajoute-t-il. Edgar Suites, une démarche durable Depuis 2016, Edgar Suites réinvente la résidence hôtelière dans une volonté de tourisme durable. La société redonne de la valeur commerciale à des immeubles de bureaux obsolètes grâce à un changement d’usage et à un accompagnement complet (démarches administratives, travaux…).De plus, en privilégiant les actifs de petite taille au cœur des villes, la société contribue à réduire l’impact des voyages sur l’environnement et le quotidien des habitants, tout en tissant des partenariats avec les commerçants locaux.Pour Xavier O’Quin : « Aujourd’hui, 7 dossiers sur 10 que nous examinons ne se prêtent pas à notre modèle. Les mètres carrés ne sont pas déterminants dans notre recherche d’actifs. Nous ciblons des immeubles obsolètes où ajouter de la valeur. C’est l’utilité et l’efficacité des plans qui nous importent. » En cinq ans, Edgar Suites a vu son nombre de suites sous gestion passer de 10 à 150, réparties entre Paris et Bordeaux. Après une levée de fonds réussie de 104 millions d’euros en mai 2020, la société projette de gérer 700 suites en 2026, en élargissant son activité aux principales métropoles Françaises. Edgar Suites annonce, ainsi, l’ouverture d’une résidence pour le dernier trimestre 2022 à Paris Montmartre dans un ancien hôtel réhabilité à son format de « Suites Urbaines » et ses premières suites à Montrouge dans une résidence de 2.000 m² ainsi qu’à Lille et Cannes pour 2023.Par ailleurs, la politique d’acquisitions d’actifs immobiliers pour compte propre amorcée en 2021 se matérialise avec une première acquisition d’un ensemble immobilier de 2.000 m² en cours de signature à Levallois-Perret.Fiche technique :Adresse : 25 rue du Jour, 75001 ParisSurface de l’immeuble : 868 m²Surface des appartements : 3 typologies : 25 m² ; 55 m² ; 75 m²Nombre d’étages : 4Budget travaux : 1.750.000 € HT + 100.000 € de ravalementArchitecte : Pierre Audat et Associés
Il y a 3 ans et 32 jours

Equans France innove avec le théâtre Mogador pour le confort thermique des spectateurs

En charge de l’exploitation et de la maintenance de cette salle inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1990, les équipes de EQUANS France ont associé pour la première fois un scan 3D des lieux avec les données de confort thermique mesurées sur site. Résultat : il est désormais possible de géolocaliser, au siège près, les zones d’inconfort ou de surconsommation énergétique et d’y remédier.BIM et scan 3D : un mariage inédit et prometteurL’alliance innovante du BIM (Building Information Modeling) et du scan 3D présente deux bénéfices majeurs. Elle permet d’identifier de manière extrêmement précise les zones de désagrément thermique dans un environnement complexe - avec une superficie importante et sur plusieurs niveaux - et d’intervenir rapidement pour les traiter. L’analyse permet d’identifier des pistes d’économies d’énergies concrètes pour optimiser le fonctionnement des installations techniques de la salle tout en garantissant le confort de chaque spectateur.Concrètement, un scanner dynamique est d’abord utilisé par les experts d’ENGIE Lab pour fournir une maquette 3D de la salle de spectacle en temps réel. En parallèle, 700 points de mesures sont réalisés au niveau des bouches de ventilation, en vue de consolider des indicateurs de confort thermique, établis selon la norme ISO 7730. Ces informations sont ensuite projetées dans une cartographie 2D, construite à partir du scan 3D des lieux, et permettent l’identification claire et délimitée des zones d’inconfort thermique ou de surconsommation énergétique.La performance énergétique au service de ceux qui font vivre les artistesDepuis sa reprise par Stage Entertainment en 2005, le théâtre Mogador, inauguré en 1919, a toujours mis l’expérience client au coeur de son identité et de sa mission, s’attachant à considérer chaque spectateur comme un “convive d’exception”. Cette ambition exigeante, à l’origine de la rénovation du théâtre en 2006, doit être conciliée avec un autre défi plus moderne, accélérer la transition énergétique des bâtiments.Testée pour la première fois en conditions réelles sur proposition d’EQUANS France, la technologie développée par ENGIE Lab CRIGEN a permis d’identifier deux zones d’inconfort thermique et d’y remédier grâce à l’intervention des équipes dédiées au contrat de maintenance en cours avec le théâtre.En parallèle, et afin d’anticiper les objectifs fixés par le décret éco-énergie tertiaire (DEET), les équipes du théâtre Mogador ont souhaité renforcer leur démarche de responsabilité environnementale. Grâce à l’audit énergétique proposé et réalisé par les équipes ingénierie d’Axima, de nombreuses actions d’amélioration de performance ont déjà été et continueront d’être mises en œuvre dans les prochains mois. La mise en place de variation de vitesse sur les systèmes de ventilation, en déploiement, permettra d’adapter et donc de limiter la consommation électrique. A terme, une application informatique récupérera les données de consommation du nouveau système et permettra au personnel du théâtre de piloter plus finement la consommation énergétique au quotidien.En effet, dans le courant de l’année 2022 et 2023, les équipes d’EQUANS France souhaitent faire du théâtre Mogador la figure de proue du bâtiment culturel intelligent. Ainsi, grâce à l’intelligence artificielle, les installations techniques du bâtiment en chaud, froid, ventilation recevront en temps réel les instructions de fonctionnement idéales pour concilier confort des spectateurs et économies d’énergie. La mise en route et l’arrêt des installations, ainsi que leur niveau de fonctionnement, pourront être anticipés et modulés en fonction des données météorologiques, du nombre de spectateurs attendu ou encore de l’heure d’ouverture du théâtre.Précurseur de l’usage de cette offre innovante, le théâtre Mogador réaffirme ainsi sa double volonté d’exemplarité environnementale et d’expérience client et, reprenant les mots de Barbara, artiste inconditionnelle du lieu à l’origine de son classement au patrimoine des monuments historiques, redit à son public qu’il est et demeurera toujours “sa plus belle histoire d’amour.”Pour Laurent Bentata, Directeur Général de Stage Entertainment France : « Etre centenaire ne nous condamne pas à être vétuste, c’est même tout le contraire ! Offenbach, Mistinguette, Aznavour, Barbara, Starmania, et en ce moment même l’iconique comédie musicale du Roi Lion nous venant tout droit de Broadway : cela fait plus de 100 ans que Mogador est le théâtre de mises en scène sublimes, et l’écrin d’artistes renommés pour le plus grand bonheur de son public. Notre volonté de nous réinventer, d’innover sans cesse et même d’être pionnier pour le confort de nos spectateurs, c’est dans cette histoire dont nous sommes si fiers que nous la puisons. » Pour Bruno Gobe, Directeur du Développement Opérationnel au sein de Axima Maintenance Technique, entité de EQUANS France : « Les équipes d’Axima Maintenance sont fières d’accompagner le théâtre Mogador en appuyant leur savoir-faire sur des innovations technologiques au service de l’expérience client et de la transition énergétique et digitale. Fort de ces résultats, nous espérons pouvoir déployer très prochainement cette solution dans d’autres bâtiments culturels. »Pour Damien Carval, Directeur-adjoint ENGIE Lab CRIGEN : « Le diagnostic pour un meilleur confort thermique des spectateurs est rendu possible par les solutions novatrices développées par l’équipe Drones & Robots d’ENGIE Lab CRIGEN. Ces solutions nouvelles permettent d’obtenir des cartographies précises des températures à l’intérieur de la salle de spectacle et d’identifier les zones d’amélioration du confort. »
Il y a 3 ans et 37 jours

Paris : Freyssinet au secours de Freyssinet

Une des contraintes imposées par l’architecte des Monuments historiques est de laisser la nef centrale libre de toutes réalisations pour en mesurer toute la dimension. Au premier plan, la zone “Sud” des restaurants. [©ACPresse] Une mini-Silicon Valley au cœur de Paris : telle est l’ambition de Xavier Niel, le patron de Free, à travers le projet “French Tech”. Le complexe est implanté au sein de la Halle Freyssinet, une ancienne gare de marchandises située dans le XIIIe arrondissement de la capitale, construite à la fin des années 1920 et inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques depuis 2012. Réalisée par l’entreprise Mercier, Limousin & Compagnie, dont Eugène Freyssinet était associé et directeur technique, la Halle a été réalisée en béton armé et précontraint. Elle se développe sur 310 m de long pour 59,20 m de large, et est divisée en trois nefs : une centrale de 25 m de large et deux latérales de 18 m et 16,20 m. A cela s’ajoutent deux auvents de 8,30 m et 4,50 m de part et d’autre du bâtiment. Quelque 13 000 m2 de voûtes, en partie ajourées, constituent la couverture. Confiée au cabinet Wilmotte & Associés Architectes, l’opération vise à transformer cette ancienne gare en un vaste incubateur d’entreprises. En fait, Xavier Niel veut en faire la plus grande pépinière numérique du monde. Dans le détail, le projet, d’une surface de 34 034 m2, se divise en trois parties distinctes. Au Nord, en prolongement d’un vaste parvis minéral, le forum de rencontre et de partage numérique comprendra un “Fab lab” (atelier de prototypage avec imprimantes 3D en accès libre), un auditorium de 370 places et des salles de réunion. Une construction classée Décapage de la peau du béton par cryogénisation. [©ACPresse] Le cœur de la Halle sera dédié aux espaces de travail des start-up, organisés en 24 villages (8 par niveau) intégrés sous les nefs latérales. Le cabinet d’architecture a voulu un lieu en réminiscence avec son histoire ferroviaire, l’imaginant sous la forme de conteneurs occupant une bonne partie de cet espace intérieur central. Enfin, le dernier tronçon, le plus au Sud, hébergera un restaurant multifonctionnel, ouvert 24 h/24. Deux passages publics transversaux et traversants permettront l’intégration totale de la nouvelle Halle dans son environnement urbain. Construction classée, plusieurs contraintes ont été imposées par l’architecte des Monuments historiques. Le premier était de laisser la nef centrale libre de toutes réalisations, ceci pour permettre d’en mesurer visuellement toute la dimension sur ses 310 m de long. Le second point touchait la structure même du bâtiment : il était indispensable de conserver la lecture du béton… Lire aussi : Naissance de la commission Patrimoine et Histoire du génie civil La rénovation et le réaménagement de la Halle Freyssinet sont traités en lots séparés. Le lot 5, celui dédié à la réparation des bétons, a ainsi été confié à l’entreprise… Freyssinet, dont le nom originel était “Société technique pour l’utilisation de la précontrainte (Stup)”, créée par Eugène Freyssinet et Edmé Campenon. D’un point de vue structurel, la Halle présente une conception répétitive : quatre poteaux à section variable (plus fine en tête) support deux poutres-chenaux de 10 m de portée. Cette longueur donne sa trame au bâtiment. Diagnostiquer avant de commencer Peu de carbonatation et un taux de chlorure quasi nul, des fissures présentes avec des dépôts de calcite, des épaufrures et des armatures apparentes, et des réparations antérieures assez visibles : tel est l’état général des bétons de la Halle. [©ACPresse] Minimalistes, comme Eugène Freyssinet savait le faire, les voûtes, très fines, entre 5 cm et 10 cm d’épaisseur, sont posées sur les poutres-chenaux. Ce système est repris en pied par des tirants noyés dans du béton. Les trois travées respectent le même schéma constructif. « La totalité des éléments constitutifs ont été coulés en place, précise Vincent Deniel, ingénieur travaux principal Freyssinet. Cela se voit du fait de la présence de veines de bois à la surface des bétons, empreintes des coffrages d’antan et d’anciennes réparations de béton d’origine. » La première mission de l’entreprise de réparation a été de diagnostiquer l’état général des bétons. Une mission menée en partenariat avec Studiolo, un spécialiste de la conservation du patrimoine. S’ils ne souffraient de pathologies gênantes ou de nature à affecter la pérennité du bâtiment, ces bétons n’en étaient pas moins affectés par la marque du temps. « D’une manière globale, il y a peu de carbonatation et le taux de chlorure est quasi nul. Des fissures sont présentes avec des dépôts de calcite, tout comme des épaufrures et des armatures apparentes. Des enduits ciments sont cloqués et les réparations additionnelles antérieures restent assez visibles », détaille Vincent Deniel. Et de poursuivre : « En revanche, l’intégralité des meneaux des fenêtres étaient très abîmés et ne permettaient pas leur remise en état. Nous en avons reconstruit 312 ». Techniquement parlant, les bétons ont une résistance oscillant entre 15 et 25 MPa, avec une porosité comprise entre 12 et 18 %. Trois mortiers à l’essai L’intégralité des 312 meneaux abîmés a été reconstruit à l’identique. [©ACPresse] Avant de lancer les travaux proprement dit, l’entreprise Freyssinet a dû se caler sur les obligations émises par l’architecte des Monuments historiques. A savoir, réparer le béton tout en préservant au maximum l’original, respecter les teintes initiales, refaire des liserés des planches de coffrage sur les bétons réparés, ne pas percer (sauf percement pour fixations définitives). Quelques prélèvements ont servi à définir la nature des mortiers de réparation. Ceux-ci devaient aussi présenter quelques caractéristiques particulière : ciment PMES, projetable, à la teinte, matriçage et posséder un module d’élasticité proche du béton d’origine. Un vrai casse-tête… « Nous avons testé trois solutions : le 734 Lankorep Patrimoine, le Sika Monotop 412 N et un mortier sur mesure développé par ECP. » Seul, le produit ECP était proposé au marché. Le premier ne convenait pas au mode opératoire choisi. Le second présentait une teinte trop foncée. Quant au troisième, malgré plusieurs tentatives, le bon compromis n’a pas été trouvé, notamment pour ce qui concerne le module d’élasticité. In fine, Freyssinet s’est rabattu sur le Foreva M110, un mortier labellisé par l’entreprise, qui autorise différents niveaux de teintes. Au total, quatre ont été choisies : une “extérieure”, deux “intérieures” et un “meneau”, toutes déclinées au fur et à mesure du chantier suivant les besoins. Décapage à – 80 °C De part et d’autre du bâtiment prennent place des auvents, dont les bétons ont quelque peu souffert… [©ACPresse] Les réparations ont débuté par un décapage des parois. En tout, il y avait près de 30 000 m2 de faces visibles sur le site. L’opération a été sous-traitée à l’entreprise Cryologie qui, comme son nom le laisse deviner, emploie la technique du froid extrême pour ses interventions. Le process consiste à projeter sur la peau du béton, à une pression de 3 bar, de pelées (petits cylindres de 3 mm de diamètre) de glace et du gaz carbonique à – 80 °C, le tout additionnée d’un peu de sable fin. A l’air libre, la glace va se sublimer (passer de l’état solide à l’état gazeux), créant ainsi une surpression local. Ceci provoque un décapage de la surface du béton sur une épaisseur de l’ordre de 500 µm. De quoi éliminer la sorte de badigeon (mélange de plâtre et de chaux) présent depuis l’origine à la surface du béton. En tant que tel, les réparations ont suivi un cheminement classique : purge des bétons malades (opérée avant même le décapage), traitement des armatures (les aciers ont aussi été cryogénisés), puis passivation à l’aide du 760 Lankopassiv. Suit alors la reconstitution du béton, en prenant soin de laisser libre une épaisseur de 2 cm pour assurer la finition et garantir l’uniformité de la teinte. Pour finir, le dernier volet de la remise en état voit l’application d’un hydrofuge sur les bétons extérieurs et le nez des auvents. « Nous avons pris le produit testé avec le Laboratoire de recherche des Monuments historiques, conclut Vincent Deniel. A savoir, le Sikagard 700 S. » Repères Maîtrise d’ouvrage : Xavier Niel/SEDCN Maître d’ouvrage délégué : Redman Maîtrise d’œuvre : Wilmotte & Associés Architectes Architecte des Monuments historiques : 2BDM Architectes Lot “Réparation des bétons” : Freyssinet Frédéric Gluzicki
Il y a 3 ans et 38 jours

Perquisition à la préfecture d'Orléans dans le cadre d'une enquête sur un projet immobilier Nexity

Selon ces sources, confirmant une information du Parisien, cette enquête porte sur des soupçons d'intervention de la préfète Régine Engström concernant un projet immobilier à Montargis (Loiret) développé par l'ancien employeur de la préfète, le promoteur Nexity.Sollicité, le PNF a confirmé avoir "ouvert une enquête préliminaire des chefs de prise illégale d'intérêt au mois de mars 2022"."Des perquisitions ont eu lieu ce (mardi) matin dans le cadre de ce dossier", a ajouté le ministère public spécialisé dans ces dossiers financiers.D'après Le Parisien, outre la préfecture, "les bureaux ainsi que la résidence de la haute fonctionnaire", présentée par le quotidien comme proche du chef de l'Etat Emmanuel Macron, "ont également été perquisitionnés", ce que n'a pas confirmé le PNF.Mme Engström a pris ses fonctions de préfète de la région Centre-Val de Loire et du Loiret le 1er mars 2021.Selon son CV officiel, Régine Engström a été, entre novembre 2019 et sa prise de fonction comme préfète à Orléans, la directrice des partenariats stratégiques et de la responsabilité sociale et environnementale chez Nexity. Auparavant, elle avait travaillé notamment au sein des services de la mairie de Paris, entre 1993 et 1999 puis de 2003 à 2014, puis fait un passage en cabinet ministériel à la Transition écologique puis aux Territoires entre 2016 et 2019.Fin janvier, Mediapart avait assuré dans un article que Mme Engström avait soutenu un projet immobilier de Nexity à Montargis contre la position des services de l'Etat, alors même qu'elle aurait annoncé son déport, pour ne plus s'occuper de ce dossier, eu égard à ses fonctions passées.Le projet en question prévoyait la destruction d'une partie de la caserne Gudin, bâtie au XIXe siècle et sous le régime de l'instance de classement aux monuments historiques, pour y construire une résidence seniors haut de gamme, d'après le site d'informations en ligne.Des opposants ont fait valoir qu'il y avait une atteinte au patrimoine.Début mars, la caserne a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques, selon un courriel du ministère de la Culture à des élus dévoilés par des médias locaux.Dans un communiqué, la préfecture a indiqué qu'elle n'avait "pas à faire de commentaires sur des investigations décidées par une institution judiciaire.""Concernant le dossier de la caserne Gudin, il n'y a pas d'éléments nouveaux. Pour mémoire, la préfète s'est, dès son arrivée, déportée de ce dossier", a indiqué l'institution."A ce jour, sont inscrits en totalité au titre des monuments historiques, par arrêté préfectoral publié le 10 mars 2022, les trois bâtiments entourant la place d'arme", a aussi souligné la préfecture au sujet de la caserne GudinContacté, Nexity n'a pas souhaité réagir.