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Résultats de recherche pour new york

(947 résultats)
Il y a 2 ans et 86 jours

Mort de l'architecte uruguayen Rafael Vinoly, concepteur de gratte-ciel emblématiques

L'architecte uruguayen basé à New York Rafael Vinoly, concepteur de gratte-ciel contemporains emblématiques comme la tour "Walkie-Talkie" de Londres, est décédé à 78 ans, a annoncé vendredi 3 mars sa famille.
Il y a 2 ans et 92 jours

Sono Motors abandonne son projet de voiture solaire "Sion"

"Sono Motors s'engage à se concentrer exclusivement sur l'activité solaire pour les clients B2B et a mis fin au programme de voitures particulières de Sion", a indiqué la start-up, qui abandonne son projet mené depuis 2022.Sono Motors prévoyait la construction d'une flotte de voitures familiales à la carrosserie noire, couvertes de 456 cellules photovoltaïques pour offrir de l'autonomie supplémentaire.L'entreprise se prévalait d'une autonomie de 305 km pour chaque voiture, grâce à une batterie électrique ainsi que d'une autonomie supplémentaire de 112km en moyenne par semaine grâce à l'énergie solaire.Sono Motors va finalement se concentrer uniquement sur l'intégration de sa technologie solaire sur des véhicules tiers. Elle compte parmi ses clients Mitsubishi Europe, Chereau et deux filiales de Volkswagen.La décision a été motivée par "l'instabilité persistante des marchés financiers", a expliqué M. Hahn, alors que l'essentiel de ses dépenses concernent le programme Sion.La start-up munichoise va revendre le programme, et ainsi licencier 300 employés. Introduit en bourse de New York en 2021, ce fournisseur de solutions de mobilité solaire, notamment des panneaux solaires pour la carrosserie déclare compter sur 23 clients de l'industrie du transport et emploie 418 personnes dans le monde, dont 70% d'ingénieurs."Ce fut une décision difficile et malgré plus de 45.000 réservations et précommandes pour le Sion, nous avons été contraints de réagir à l'instabilité persistante des marchés financiers et de rationaliser nos activités", a déclaré Laurin Hahn, PDG de Sono Motors.La moitié des clients qui avaient réservé leur Sion avaient déjà versé un acompte moyen de 2.225 euros, qui devait permettre de financer le développement du modèle.Pour les indemniser, Sono Motors à annoncé un plan de remboursement en "plusieurs versements", ainsi qu'un "bonus" reversé "au cours des deux prochaines années".Le tarif final de la voiture devait s'élever à 25.000 euros. La jeune marque envisageait d'en produire plus de 250.000 au cours des 6 prochaines années.Cet échec, malgré une aide financière de l'Union européenne, illustre les difficultés de ce secteur de l'industrie automobile à émerger. Le mois dernier, la start-up hollandaise Lighyear annonçait elle aussi la fin de son projet de berline solaire.
Il y a 2 ans et 127 jours

Deux ans après son lancement, Ma Prime Rénov’ a-t-elle permis de réaliser des économies d’énergie ?

Dans le cadre du plan France Relance, Homeys, la start-up française qui met l’IA au service de la transition énergétique des bâtiments, a analysé l’efficacité réelle des travaux.Jusqu’à présent, personne ne connaissait l’effet des travaux de rénovation énergétique des logements sur les émissions de CO2 ! Start-up experte de la data dans l’énergie, Homeys a développé pour l’État des algorithmes de machine learning, grâce aux données des compteurs communicants (Linky et Gazpar) de particuliers ayant bénéficiés de MaPrimeRénov’.Les principaux enseignements des analysesSur l’échantillon de travaux analysé par Homeys, les ménages ont réalisé en moyenne 793€ / an d’économies grâce aux travaux financés par MaPrimeRenov avec une réduction des émissions de CO2 moyenne de 3 tonnes / an, soit 3 allers-retours Paris - New York en avion.Le montant moyen des travaux réalisés par les ménages ayant participé à l’étude s'élève en moyenne à 7.500 euros. Les travaux sont ainsi rentabilisés sur une durée d’environ 10 ans.Les gains liés à l’installation de certains équipements comme les pompes à chaleur sont significatifs et permettent dans certains cas de réduire la consommation d’énergie de plus de 50%.Enfin, dernier élément, 30% des chantiers financés par MaPrimeRénov’ n’ont eu aucun impact sur la consommation d’énergie, en raison d’un fort effet rebond.Pour Henri de Noblens, co-fondateur de Homeys : « Avec toutes ces données disponibles, nous allons enfin pouvoir mesurer l’effet réel des travaux et concentrer les aides sur ceux qui permettent le plus de réduire les émissions de CO2 et améliorer l’efficacité des politiques publiques contre le réchauffement climatique. »Fondée en 2018, Homeys propose une plateforme SaaS capable de collecter et d’analyser les données énergétiques des bâtiments puis de créer des alertes en cas de dépassement d’un seuil.La start-up qui sert déjà plus de 100 clients professionnels en 2022, vise d’en servir plus de 500 d’ici fin 2023 grâce au lancement de son outil Homeys Diag. Cet outil SaaS à destination des professionnels de l’énergie leur permet de collecter et d’analyser les données énergétiques de leurs clients pour fournir des conseils personnalisés.
Il y a 2 ans et 127 jours

New York, personne n’oubliera jamais

New York ne change pas mais elle prend de la hauteur et évolue dans le temps alors que d’autres métropoles sont immuables, nous pensons à Paris… Chronique de l’architecte Jean-Pierre Heim. La vie trépidante, le bruit, les sirènes  de police, la construction, les sites de démolition, les grues, les bennes de déchargement ; la fumée […] L’article New York, personne n’oubliera jamais est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 134 jours

Après Paris et New York, Londres veut sa propre coulée verte

Les autorités locales doivent donner le 19 janvier le feu vert officiel pour le lancement de la première section de la "Camden Highline", en référence au nom de la célèbre promenade plantée de Manhattan.Il aura fallu une demi-décennie de planification acharnée, de réflexion architecturale et de levées de fonds par les résidents, entreprises, donateurs et personnalités politiques pour que le projet voie le jour.L'ancien viaduc ferroviaire, long de 1,2 kilomètre, reliera Camden Town au quartier récemment transformé de King's Cross. Le pont, aujourd'hui envahi par la végétation à côté de lignes de chemin de fer encore opérationnelles, est amené à devenir un espace vert attirant de nombreux Londoniens."Nous espérons construire un incroyable parc dans le ciel", a affirmé à l'AFP Simon Pitkeathley, qui chapeaute le projet.Cela "va être un environnement beau et agréable pour se déplacer entre ces deux parties vibrantes de Londres", a-t-il ajouté en guidant des habitants du quartier pour leur montrer la coulée verte imaginée."Magique"Les bureaux d'architectes de vPPR et James Corner Field Operations, l'entreprise derrière la High Line de Manhattan, ont remporté l'appel d'offres pour lequel des dizaines d'entreprises s'étaient manifestées.Rappelant elle-même la coulée verte créée en 1988 dans l'est parisien, la promenade américaine, construite sur une ancienne voie ferroviaire dans l'est de Manhattan, est devenue un lieu touristique majeur depuis son ouverture en 2009 et a récemment été agrandie.Selon James Corner, sa petite soeur londonienne sera "un parc surélevé unique en son genre (...) illustrant la symbiose magique entre la nature, la culture, les arts et les habitants".Le projet a mobilisé les résidents de Camden, un quartier du nord de la capitale connu pour son marché et sa vie nocturne."On adore la High Line à New York et (on) est super enthousiastes que la même entreprise soit en charge de celle" de Londres, se réjouit Charlotte Tansey. "Il y a tellement de touristes qui viennent à Camden chaque jour, ce serait génial pour eux d'avoir une nouvelle vue, comme à Manhattan !"Toutefois, les deux coulées vertes seront "assez différentes, notamment car nous sommes juste à côté de vrais trains", explique M. Pitkeathley. D'épaisses vitres transparentes protègeront les piétons.Le viaduc, construit à l'époque victorienne mais inutilisé depuis près de 40 ans, est prêté sur le long terme à la Camden Highline par Network Rail, propriétaire des quelque 32.000 kilomètres de rail britannique.La promenade passera par la station de métro Camden Road, qui sera une des quatre ou cinq entrées envisagées pour rejoindre la coulée verte. Les architectes prévoient de laisser apparentes les structures du pont pour "célébrer" l'alliance entre nature et monuments vieillissants.Levée de fondsConstruite en plusieurs phases, la promenade devrait coûter au moins 35 millions de livres (40 millions d'euros) au total, selon les estimations.La première partie débutera au niveau du marché de Camden et pourrait ouvrir au public d'ici 2025. Les deux autres sections devraient prendre au moins deux ans de plus à être bâties.Mais avant ça, les responsables du projet doivent trouver les 14 millions de livres nécessaires pour la première étape de la construction.L'association formée pour mener à bien le projet a déjà levé -- et dépensé -- environ 1 million de livres. Elle espère intensifier ses efforts une fois que le permis de construire aura officiellement été accordé.Le projet est soutenu par le conseil municipal de Camden, le maire de Londres Sadiq Khan et des personnalités politiques comme le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, député local.M. Pitkeathley assure qu'il peut trouver les fonds. Il vise de riches donateurs, des organisations publiques et des partenaires commerciaux.Si les habitants sont enthousiastes, certains redoutent que la crise de coût de la vie au Royaume-Uni ne menace le projet.D'autres vont se demander si ces fonds n'auraient pas pu être dépensés ailleurs, souligne Naomi Craft, médecin de 58 ans. "Mais je trouve que c'est (un projet) excitant."
Il y a 2 ans et 138 jours

Nouvelle boutique % Arabica signée ciguë au Maroc

En 2022, l’agence montreuilloise ciguë a livré pour la chaine japonaise % Arabica, le nouveau café de la marque installé au cœur de Marackech (Maroc). 100 m² de raffinement où se mêlent des influences de chaque continent. Communiqué. Après une première adresse à Dumbo New York, c’est sur la nouvelle avenue M des quartiers chics […] L’article Nouvelle boutique % Arabica signée ciguë au Maroc est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 168 jours

Engie remporte un projet éolien en mer flottant au large de la Californie

Ocean Winds, filiale détenue à parts égales avec la société EDP Renewables, s'est vu attribuer le projet par le Bureau fédéral américain de l'administration de l'énergie dans les océans (BOEM), à l'issue d'un processus d'enchères présenté dans le communiqué comme "une première pour de l'éolien en mer flottant aux Etats-Unis".Les droits obtenus portent sur une zone de 325 km2 à Morro Bay, au large des côtes du centre de la Californie, selon le communiqué. Le champ sera situé loin des côtes --à 90 km environ-- et très en profondeur --plus de 500 mètres-- dans l'océan Pacifique.Quatre autres lots ont été attribués à d'autres sociétés (RWE Offshore Wind Holdings, California North Floating, Equinor Wind US et Invenergy California Offshore), selon le BOEM.Au total, l'administration fédérale américaine proposait aux enchères cinq lots pour une production d'électricité attendue de 4,6 GW et une capacité de desserte électrique plus d'1,5 million de foyers.Engie a précisé qu'Ocean Winds avait comme partenaire l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (Canada Pension Plan Investment Board), et le lot remporté avec ses partenaires par la filiale d'Engie a été vendu 150 milliards de dollars, selon le BOEM.L'éolien en mer flottant est une technologie dont les coûts restent encore proportionnellement élevés même s'ils commencent à baisser et que la taille des champs commence à augmenter, a souligné Sergio Val, directeur général Engie Renouvelables en Europe, administrateur d'Ocean Winds.Le secteur compte encore peu de concurrents -- seulement sept entreprises ont participé aux enchères en Californie-- mais il a l'avantage de proposer une "énergie renouvelable avec une faible intermittence", a mis en avant M. Val lors d'un point presse téléphonique.Engie revendique pour sa part dix ans d'expérience et divers projets ou réalisations dans le monde, en Ecosse, en Corée du Sud, au Portugal ou en France à titre pilote à Leucate dans le golfe du Lion.Avec le projet californien Golden State Wind et deux autres sur la côte Est, Mayflower Wind avec la Shell et Bluepoint Wind au large de New York et du New Jersey, Ocean Winds comptera désormais près de 6 gigawatts (GW) d'éolien flottant en développement en Amérique du Nord, rappelle Engie.Le groupe français est également implanté dans l'éolien terrestre et le solaire en Amérique du Nord, avec plus de 4,5 GW de projets en opération et en construction, ainsi que 12 GW de projets solaires et de stockage par batterie acquis par le groupe en 2022.Engie, ex-GDF-Suez, est le fournisseur historique de gaz en France, où il est également premier développeur d'énergies renouvelables.
Il y a 2 ans et 169 jours

Les gratte-ciels ont toujours la cote en Europe

Avec 330 mètres de haut, ce sera le plus haut gratte-ciel d'Europe occidentale: la construction de la tour Madrid Norte doit débuter en 2025 dans la capitale espagnole, sans susciter de polémique. La "skyline" du nord de Madrid, déjà composée de cinq gratte-ciels très reconnaissables, y suscite plutôt la fierté.Loin des débats à Paris ou Berlin, où les projets de tours sont vivement combattus.A Paris, l'inauguration en septembre, sans grande pompe, des tours Duo, conçues par l'architecte-star Jean Nouvel, est symbolique du peu d'appétence pour les gratte-ciels.La maire Anne Hidalgo est confrontée à l'opposition de ses alliés écologistes et de la droite, qui jugent ces projets énergivores et inesthétiques, et l'ont forcée à abandonner ou redimensionner d'autres projets.Signe de la sensibilité du sujet, le quartier d'affaires de La Défense, où vient d'être inaugurée la tour Hekla - là encore dessinée par Jean Nouvel - a lancé début décembre des "Etats généraux de la transformation des tours" pour réduire leur impact carbone.A Berlin, riverains et personnalités politiques critiquent un projet de tour de bureaux de 140 mètres de haut, qui va abriter le siège allemand du géant Amazon, l'accusant entre autres de favoriser la gentrification.Polémiques"Si vous avez des débats en Allemagne, ils sont davantage sociologiques et politiques que liés à la planification", souligne Hermann Horster, responsable ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) chez BNP Real Estate."On va discuter sur le mode +voulons-nous encore ces tours aussi énormes issues des fantasmes d'architectes masculins ?+", détaille M. Horster."L'acceptation, aujourd'hui, des projets qui ont un impact urbain fort par les populations, est de plus en plus difficile. Et plus le projet est impactant, plus il va y avoir des oppositions, des polémiques...", juge Olivier Estève, directeur général délégué de la foncière française Covivio.Mais les gratte-ciels, ou "IGH" pour "immeubles de grande hauteur" dans le jargon de l'immobilier d'entreprise, continuent de se multiplier dans les quartiers d'affaires européens."Il n'y a qu'à voir ce qui peut se passer à Londres, où les tours sont plébiscitées, toujours parce qu'elles sont dans le centre de Londres, à la City, et parce qu'il y a un niveau de services qui est poussé à son maximum", tranche Vincent Bollaert, directeur France de Knight Frank, société britannique spécialisée dans l'immobilier d'entreprise.Restauration, salles de sport et surtout balcons, terrasses et autres espaces à l'air libre, sont particulièrement demandés."Ça, c'est une vraie révolution, parce qu'avant, le seul espace extérieur, c'était le pied de tour. Vous aviez 80 fumeurs en permanence devant", raconte Yannis de Francesco, directeur de l'agence Bureaux Ile-de-France du spécialiste de l'immobilier d'entreprise JLL.Arguments verts"On pense aussi bien-être: ce sont les services, c'est la lumière, c'est la taille des plateaux, la hauteur libre, intégrer tout ce qui est mobilités douces...", énumère Vincent Bollaert.Car les tours, malgré leur caractère énergivore, font également valoir des arguments écologiques: elles sont souvent proches des centres-villes et donc bien desservies par les transports en commun, contrairement aux "campus" en vogue dans les années 2000.Dans une époque marquée par le traumatisme des attentats du 11 septembre 2001 à New York, "il y avait vraiment la panique des grandes tours, donc on était plutôt sur la sécurité accrue et plus trop sur la tour la plus haute", se souvient Ingrid Nappi, professeure à l'Ecole des Ponts.Plus récemment, la pandémie a accru les craintes vis-à-vis des ascenseurs. "Toutes les crises remettent en cause les tours", dit-elle.Les gratte-ciels limitent aussi l'artificialisation des sols, nocive pour la ville et le climat, et les plus emblématiques collectionnent des labels de qualité environnementale plus ou moins reconnus: Leed, Well, Breeam, HQE...Ils se veulent aussi pionniers dans la mixité d'usages.Ainsi la future - et contestée - Tour Triangle au sud de Paris, qui inclut, en plus des bureaux, un hôtel, une crèche et des commerces, est conçue comme "réversible", c'est-à-dire facilement transformable en logements.C'est aussi le cas du projet FOUR Frankfurt dans la métropole allemande, dont quatre tours incluront aussi des logements, y compris aidés, pour donner de la vie au quartier d'affaires.
Il y a 2 ans et 175 jours

À Bordeaux, un projet de téléphérique pour désengorger le trafic

"Il nous faut décongestionner Bordeaux, limiter les embouteillages et la pollution automobile et pour cela, il n'y a pas de solution unique. Le projet de télécabine constitue une alternative supplémentaire pour franchir la Garonne (...) dans un délai raisonnable", a déclaré jeudi le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, lors d'une conférence de presse.Neuf tracés possibles ont été définis dans le projet ouvert au débat. Il relierait les communes de Cenon et Lormont avec le nord de Bordeaux. Pour les élus, les avantages d'un transport décarboné par câble, pouvant accueillir "entre 9.000 et 18.000 voyageurs par jour" selon les options, sont nombreux. "Ce projet qui permet un franchissement du fleuve entre 7 et 10 minutes au maximum représente une avancée extrêmement concrète", a indiqué Jean Touzeau, maire de Lormont et vice-président de Bordeaux Métropole chargé du dossier. Pour son homologue et maire de Cenon, Jean François Egron, relier les deux rives permettrait aux habitants de ces deux villes, situées sur la rive droite, d'avoir un meilleur accès à l'emploi, concentré à "70%" sur la rive gauche."Par conséquent on est obligé de franchir la Garonne pour aller travailler", a souligné le maire. Ce qui engorge le trafic routier. "Les habitants sont très motivés, ils sont en attente de solutions qui deviennent urgentes."Le budget de l'opération se situe "autour de 50 millions d'euros", selon Jean Touzeau. Un bilan de la concertation sera rendu en mars et la métropole décidera "de poursuivre ou non le projet" courant mai.Avant Bordeaux, Grenoble puis Brest, Saint-Denis-de-la-Réunion et Toulouse ont opté pour ce type de transport en commun. D'autres projets ont été lancés à Ajaccio, Grenoble, Créteil et Nice mais en mari dernier, Lyon a dû abandonner le sien face à l'opposition des riverains.Dans le monde, après l'Amérique Latine où le modèle s'est imposé à Rio de Janeiro, La Paz et Medellin, d'autres lignes ont également vu le jour à New York, Ankara, Singapour ou Porto.
Il y a 2 ans et 181 jours

Grand Prix d’architecture 2022 pour Christian de Portzamparc

Christian de Portzamparc vient de remporter le Grand prix d’architecture de l’Académie des beaux-arts (Prix Charles Abella) 2022, célébrant l’ensemble de son œuvre. [©2Portzamparc] L’écriture architecturale de Christian de Portzamparc rayonne depuis longtemps autour du monde. Des Etats Unis à la Chine, en passant l’Europe ou encore le Brésil, il a construit de nombreux bâtiments iconiques. Il vient de remporter le Grand prix d’architecture de l’Académie des beaux-arts (Prix Charles Abella) 2022. Célébrant l’ensemble de son œuvre. « Ce prix de consécration international est décerné à un architecte pour l’ensemble de son parcours et salue l’exemplarité d’une trajectoire dans le domaine architectural », indique l’Académie des beaux-arts Pour cette occasion, une exposition retraçant son travail se tiendra à Caen, du 8 décembre 2022 au 22 janvier 2023, au Pavillon Comtesse de l’Académie des beaux-arts. Lire aussi : Christian de Portzamparc “illumine” la galerie Kamel Mennour Retour sur le parcours de Christian de Portzamparc L’architecte français s’est fait connaître avec la conception de l’ensemble de logements des Hautes Formes à Paris, en 1979. En 1995, il imagine la Cité de la Musique, dans la capitale. De New York à Rio de Janeiro, il impose sa signature partout dans le monde. On retrouve le complexe résidentiel Nexus II à Fukuoka (1991), la tour LVMH ainsi que deux gratte-ciels à New York (1999 et 2015) ou le stade couvert Paris La Défense Arena (2017). Habitué à mener des projets dédiés à la musique, à la danse et à la culture, il a aussi conçu la Philharmonie Luxembourg (2005). Et la Cité des Arts, un complexe culturel à Rio de Janeiro (2013). Mais aussi, le Grand théâtre de Casablanca (2019) et l’Opera house de Shanghai (2020). L’année 2022 a été marquée par la livraison du nouveau campus de l’université parisienne de Sorbonne-Nouvelle. De plus, il est le premier architecte français à recevoir le Prix Pritzker en 1994. En 2004, le Grand Prix d’urbanisme lui est décerné. Et en 2018, la Japan Art Association lui remet le “Praemium Imperiale” dans la catégorie architecture, pour ses réalisations artistiques et son rayonnement international. Christian de Portzamparc devient alors le troisième architecte français à décrocher cette récompense, après Jean Nouvel et Dominique Perrault. Des qualités architecturales reconnues Le travail de Christian de Portzamparc est reconnu pour ses qualités distinctives. A savoir, des formes audacieuses, une démarche artistique et sa créativité de peintre aquarelliste. Il accorde une grande importance à l’interaction entre l’espace urbain et l’être humain. Sans pour autant rejeter la forme, il souligne que son but n’est pas uniquement la réussite esthétique. Toute forme créée doit se confronter à de bonnes raisons d’exister. A savoir, un meilleur usage et un plus grand confort, la capacité de rendre heureux. Mais aussi d’ouvrir à des sentiments poétiques, une connexion avec le site de construction existant. Christian de Portzamparc n’a jamais séparé architecture et urbanisme. Construire un quartier est pour lui une mission fondamentale. Il a renouvelé la vision de la structure urbaine à travers une méthode de conception qu’il a nommée “îlot ouvert”. Et qu’il a mise en pratique dans le quartier Masséna, à Paris. Le concept est aujourd’hui utilisé dans de nombreux projets de développement urbain. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 183 jours

A Tanger, le Rif, ce n’est pas du cinéma

Le cinéma de Kaboul*, en Afghanistan, était encore en travaux quand a été lancé le projet de rénovation du cinéma Rif, à Tanger, au Maroc. Il s’agissait cette fois de travailler dans un large imaginaire urbain avec la formidable artiste Yto Barrada, très engagée par ses dimensions historico-poétiques d’une ville où, comme à New-York ou […] L’article A Tanger, le Rif, ce n’est pas du cinéma est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 193 jours

En Inde, les défis de l'explosion de la population urbaine à venir

La population de Bombay, l'une des plus grandes villes de l'Inde, a augmenté de 8 millions d'habitants ces trente dernières années, soit l'équivalent de New York. La mégapole abrite aujourd'hui 20 millions d'habitants et devrait en compter sept millions de plus d'ici 2035.À l'instar d'autres mégapoles indiennes, le parc de logements, les réseaux routiers et les transports, la gestion de l'approvisionnement en eau et celle des déchets ne se sont pas suffisamment développés pour répondre aux véritables besoins.Ainsi, 40% environ de la population vit dans des bidonvilles. Surpeuplées, constituées de baraquements de fortune, ces zones de misère sont pour la plupart dépourvues d'eau courante, d'électricité et de sanitaires, dont jouissent les quartiers les plus riches de l'Inde qui, par endroit, les jouxtent.Les banlieusards passent plusieurs heures dans les transports pour se rendre au travail à Bombay. Accrochés aux portes des trains bondés, à bord de bus pleins à craquer, de voitures ou à moto pour les plus aisés, la circulation est une épreuve de tous les instants sur de mauvaises routes embouteillées."Une fourmilière"Mohammed Sartaj Khan, originaire d'un village de l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord), est arrivé à l'âge de 16 ou 17 ans à Bombay et s'est installé dans le plus grand bidonville, Dharavi, filmé dans "Slumdog Millionaire", où s'entassent un million d'habitants."En arrivant ici, les gens m'ont fait l'effet de fourmis (...) comme dans une fourmilière, personne ne se soucie des autres", fait-il remarquer.Il se souvient d'une "enfance merveilleuse passée au village" où "règne une atmosphère paisible, tout le contraire du chaos d'ici". Et d'ajouter : "la population n'a pas d'argent".Agé de 35 ans aujourd'hui, il vit toujours à Dharavi et travaille dans une tannerie.A ses débuts, il gagnait 6.000 roupies (70 euros) par mois, mais aujourd'hui, devenu technicien, son salaire est quatre fois plus élevé. Il en destine l'essentiel à sa femme et à ses enfants qui vivent au village, regrettant d'y retourner si rarement, faute de moyens.Eaux usées non traitéesLa population mondiale atteindra huit milliards d'habitants ce mois-ci. L'ONU prévoit que celle de l'Inde s'élèvera à 1,7 milliard à partir des années 2060, avant de diminuer à 1,5 milliard en 2100.Le nombre de citadins augmentera de 270 millions d'ici 2040, mais plus de la moitié des Indiens vivront encore en zone rurale, selon l'Agence internationale de l'énergie.Le développement urbain entraînera une augmentation de la production d'électricité, des matériaux de sidérurgie et de construction, provoquant en conséquence davantage d'émissions de carbone.Selon un rapport du gouvernement indien datant de 2021, environ 70% des milliards de litres d'eaux usées produites chaque jour dans les villes ne sont pas traités.Bangalore, qui connaît certains des pires embouteillages de l'Inde, a subi en septembre de graves inondations, imputées au développement d'immeubles du pôle technologique, sans plan d'urbanisme.De nombreuses villes sont victimes d'inondations, y compris Madras qui a également été frappée de sécheresse à l'été 2019. Ce genre de crise est imputé à l'insuffisance des pluies et à l'expansion urbaine sur des zones humides de l'écosystème."Lorsque la croissance n'est pas planifiée, de nombreuses villes connaissent des inondations", déclare à l'AFP le professeur Sayeed Unisa de l'Institut international des sciences de la population à Bombay.Planification urgenteDes millions de citadins indiens ne bénéficient pas de l'eau courante et dépendent de livraisons par camion ou par train.Partout, y compris à Delhi, la population fore des puits, de plus en plus profonds, à mesure que le niveau des nappes phréatiques baisse.Selon les scientifiques, il est probable que le réchauffement climatique rende les cyclones plus intenses et plus fréquents, les moussons plus irrégulières et puissantes, et provoque davantage d'épisodes de sécheresse. Bombay et Calcutta sont particulièrement exposées, et menacées aussi par la montée du niveau de la mer.Les étés indiens sont de plus en plus torrides, notamment dans les zones urbaines bétonnées qui retiennent la chaleur. Cette année, l'Inde a connu le mois de mars le plus chaud.La surpopulation urbaine fait davantage courir le risque de voir se propager à grande échelle les virus comme le Covid.Selon Poonam Muttreja, de la Fondation indienne pour la population, il faudrait que l'Inde investisse dans l'économie rurale pour endiguer l'exode vers les villes et encourage la population à opter pour des centres urbains plus petits."Les pauvres, en particulier les migrants, dans les grandes villes, sont les plus vulnérables" aux catastrophes naturelles, rappelle M. Muttreja."L'Inde doit opérer un changement de paradigme. Et au lieu de se plaindre, nous devons commencer à agir. Il n'est pas encore trop tard pour lancer la planification".
Il y a 2 ans et 196 jours

Résultats du prix Femmes Architectes 2022

Pour le Prix 2022, l’ARVHA reçoit également le soutien de BNP PARIBAS Real Estate, Ciments Calcia, Unibail Rodamco, et COGEDIM ainsi que de Batiactu, de TEMA et du journal de l’architecte.Ce prix a pour but de mettre en valeur les œuvres et les carrières de femmes architectes, afin que les jeunes femmes architectes puissent s’inspirer des modèles féminins existants, et d’encourager la parité dans une profession à forte dominante masculine.En 2022, 350 candidatures ont été examinées et ont présenté 1.270 projets.Quatre prix ont décerné et deux mentions pour :Femme architecte primée pour ses projets réalisés – 3 à 5 ouvrages construits, et une mention spécialeUne œuvre originale réalisée par une femme architecte, et une mention spécialeJeune Femme architecte de moins de 40 ans primée pour ses projets – 3 à 5 projets réalisés ou nonPrix International 3 à 5 ouvrages construitsLe jury était composé de représentants de l’Ordre des Architectes National avec Elizabeth GOSSART, de Béatrice AUXENT présidente d’Architectuelles Hauts-de-France , les lauréates du Prix 2021, Anne-Françoise Jumeau lauréate femme architecte 2021, Eléonore MORAND lauréate jeune femme architecte 2021; Marion TRIBOLET Mention spéciale prix Jeune femme architecte, Sara Martin CAMARA lauréate œuvre originale 2021, de Beatrice MOUTON mention spéciale pour l’œuvre originale 2021, de Sophie BERTHELIER secrétaire générale de L’Académie d’Architecture et lauréate du prix femme architecte 2017, de Farshid MOUSSAVI lauréate prix international 2021, de Bridget MONRO Senior architecte chez RSHP Londres WIA England vice- présidente de WIA UK et vice-présidente du jury , de Anna RAMOS directrice de la fondation Mies Van der Rohe a Barcelone et responsable de la bourse de recherche Lily REICH, de Rosalind TSANG directrice du studio de BDP et co-présidente du comité WIA de l’AIANY de New York et de Catherine GUYOT secrétaire Générale de l’ARVHA, Présidente de Women in Architecture et présidente du Jury.Pour l’année 2022, les résultats sont les suivants :Prix Jeune Femme ArchitectePour la catégorie Jeune Femme Architecte, le prix est attribué à Cristina VEGA ICLESIAS de l’agence BURLAT et VEGA ArchitectesLa mention spéciale est donnée à Claire GARCIA BARRIET de l'agence Overcode.Prix Œuvre OriginaleLe prix Œuvre Originale est attribué à DEGAND Julie pour son projet « Salle polyvalente et culturelle Sodbury »Prix InternationalLe prix est attribué à ROZANA MONTIEL (Estudio De Arquitectura) pour son œuvre ( Mexique).Prix Femme ArchitecteLe Prix Femme Architecte est décerné à Chrystelle AVENIER de l’agence Avenier Cornejo pour son œuvreMention Spéciale Prix Femme ArchitecteLa mention est donnée à Adeline RISPAL pour son œuvre.L’ARVHA remercie l’ensemble des participants, lauréates ou non lauréates, les membres du jury pour leur investissement pour ce prix ainsi que Elizabeth GOSSART du CNOA, Sophie BERTHELIER lauréate 2017 du prix femme architecte et secrétaire générale de l’Académie d’Architecture, Anne Françoise JUMEAU lauréate femme architecte 2021, Sara Martin CAMARA lauréate 2021 prix œuvre originale, Béatrice MOUTON mention spéciale œuvre originale 2021, et Éléonore MORAND de de lauréate jeune femme architecte 2021, Marion TRIBOLET mention spéciale prix jeune femme architecte 2021, Farshid MOUSSAVI lauréate prix international 2021, Béatrice AUXENT présidente d’Architecturelles Hauts-de-France, Bridget MONRO Senior architecte chez RSHP Londres WIA England vice-présidente de WIA UK et vice-présidente du jury, Anna RAMOS directrice de la fondation Mies Van der Rohe et responsable de la bourse de recherche Lily REICH à Barcelone, Rosalind TSANG directrice du studio de BDP et co-présidente du comité WIA de l’AIANY de New York.
Il y a 2 ans et 197 jours

Au théâtre, Ralph Fiennes joue Robert Moses, le "baron Haussmann" de New York

Surnommé parfois le "baron Haussmann" new-yorkais pour avoir transformé la "ville-monde" comme le préfet du Second Empire l'avait fait pour Paris, le "maître bâtisseur" Robert Moses (1888-1981) reste omniprésent dans la plus grande ville des Etats-Unis.Ponts, tunnels, parcs, stades, grands ensembles de logements et d'équipements sociaux, aménagement de banlieues, autoroutes urbaines: il a laissé son empreinte sur des dizaines de réalisations architecturales et urbanistiques à New York et dans ses banlieues est et nord de Long Island, Rockland et Westchester.New York - incroyable mosaïque culturelle et socio-économique de neuf millions d'âmes - entretient un souvenir ambivalent de cet architecte urbaniste jamais élu et qui a tenté une seule fois dans les années 1930 d'être gouverneur, sous l'étiquette du parti républicain.Toutes les facettes de New YorkToutes les facettes de Robert Moses, et donc du New York des années 1920 aux années 1970, sont explorées dans la pièce "Straight Line Crazy" qui triomphe cet automne au centre culturel The Shed, dans l'ouest de Manhattan. Dans le rôle-titre: Ralph Fiennes, deux fois nommé aux Oscars et star mondiale pour "La Liste de Schindler", "Le Patient anglais", les séries de films "Harry Potter" et "James Bond", mais aussi "Hamlet" au théâtre à Broadway.Avec l'étendue, la force de son jeu et son caractère parfois inquiétant, le Britannique de 59 ans campe un Moses qui cajole les politiciens, trompe ses adversaires et affiche son ambition démesurée pour imposer sa vision de la ville."Diriger" et ne pas suivre"Notre boulot, c'est de diriger, pas de suivre", lance sur scène Fiennes/Moses, convaincu que "les gens ne savent pas ce qu'ils veulent tant qu'ils ne l'ont pas".Ecrite par le Britannique David Hare, la pièce "Straight Line Crazy" avait d'abord été montée et jouée à Londres.Elle dissèque la carrière de ce fonctionnaire bâtisseur, professionnel de l'urbanisme respecté mais controversé et qui a marqué la municipalité pendant 40 ans.Impossible de citer tous ses ouvrages d'art et constructions dans cette ville à la géographie si particulière, baignée par l'Atlantique: Moses est derrière les célèbres ponts Triborough (rebaptisé Robert F. Kennedy, RFK), Throgs Neck, Whitestone ou Verrazano qui relient les cinq arrondissements de New York.Il est aussi l'architecte -- au prix de nombre de destructions de quartiers dans le Bronx notamment -- d'immeubles de dizaines de milliers de logements sociaux, d'autoroutes et voies rapides en pleine ville, aujourd'hui en piteux état et sources de pollutions atmosphérique et sonore.Siège de l'ONUNew York lui doit aussi le siège monumental de l'ONU à Manhattan, au bord de l'East River, et l'impressionnant lieu culturel Lincoln Center. Mais la statue de Robert Moses a commencé à se fissurer dans les années 1960 avec l'abandon de deux projets d'autoroutes à Manhattan.En 1974, un journaliste, Robert Caro, dénonce dans une biographie de Robert Moses son règne impérial et autocratique sur New York et sa folie des grandeurs. "The Power Broker: Robert Moses and The Fall of New York" remporte un prix Pulitzer.Il dépeint un homme sans foi ni loi, avec ses alliés comme avec ses ennemis, dictatorial et corrompu. Robert Caro décrypte une machine à orienter les fonds publics vers les élites aisées blanches des banlieues au détriment des minorités noires pauvres de quartiers de Manhattan, de Queens et du Bronx.Moses a aussi imposé la voiture contre les transports publics, selon son biographe."Caro pensait que le pouvoir avait corrompu Moses et qu'il en était en quelque sorte devenu fou", a expliqué lors d'un débat après une représentation l'auteur David Hare.Pour Dan Doctoroff, ancien adjoint municipal pour le développement économique et membre du centre culturel The Shed, Moses doit servir d'exemple aux décideurs des villes d'aujourd'hui: "Il a fait des choses magnifiques et des choses terribles. Mais au bout du compte, son mépris pour les gens ordinaires a terni son héritage pour toujours".
Il y a 2 ans et 198 jours

Un duo d'architectes restaure en profondeur le Grand Rex pour fêter ses 90 ans

Des particularités qui lui ont permis de résister au temps, à la différence de nombreux établissements contemporains aujourd’hui disparus. S’il a été profondément remanié au cours de son histoire, mais sans toutefois toucher à la grande salle, le Grand Rex renoue aujourd’hui avec son aspect originel et reste l’un des témoins les plus emblématiques d’une période faste pour l’architecture des cinémas français de l’entre-deux guerres. À l'occasion des 90 ans de vie de ce lieu mythique du paysage culturel parisien, le duo d'architectes Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson a été appelé à restaurer en profondeur le monument afin de le rajeunir en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire. Après plusieurs mois de travaux, la nouvelle façade sera dévoilée au public le 8 décembre prochain.Pour Alexandre Hellmann, Directeur général délégué du Grand Rex par Laurent Cottilon : « C’est à Jacques Haïk, le créateur du Grand Rex que l'on doit la décoration de la Grande salle. Jacques Haïk était franco-tunisien et voulait un cinéma qui évoque son pays, d’où ce jardin méditerranéen art déco, avec ses arbres, ses statues qui lui rappelaient son enfance. Au départ, Jacques Haïk voulait créer une salle de plus de 5.000 places, mais il n’a pas pu le faire pour des raisons administratives. Il est donc revenu à une formule de 4.000 sièges, avec de nombreux strapontins. Les grands fauteuils en cuir que l’on connaît aujourd’hui qui datent des années 60/70 sont désormais la signature du Grand Rex. » Extrait du texte ReXnovation par Philippe Trétiack, journaliste et écrivain : « Mieux qu’un rideau de scène, une gigantesque bâche destinée à envelopper des mois durant la totalité d’un bâtiment. Sous ce drap taille magnum : le Grand Rex, mythique cinéma affichant comme seul et unique programme sa propre renaissance. Pour acteurs, des bataillons d’ouvriers, maçons, peintres, serruriers, électriciens, informaticiens avec à leur tête un duo d’architectes enthousiasmés par leur tâche et dopés par leur bâche. Car oui tout est né d’elle et de l’obligation de la suspendre pour mieux protéger les passants des scories provoquées par l’indispensable ravalement de l’édifice. Au départ d’ailleurs, il n’était question que de cela, ravaler et assurer l’étanchéité déficiente des toitures de cet immeuble édifié en 1932, retouché dans les années 70, dénaturé dans les années 80. Nettoyer le cinéma, lui redonner belle allure, c’était la moindre des choses pour un anniversaire, son 90e.Mais voilà que dans la tête de Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson, les architectes appelés à mener à bien cette entreprise, a surgi une idée d’apparence saugrenue, faire de cette bâche non pas une contrainte mais une chance, qui permettrait d’assurer un nettoyage et carrément un lifting pour le restaurer en profondeur afin de le rajeunir en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire.Édifice aux façades inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par Jack Lang en 1981, Le Grand Rex est le dernier exemple encore debout de cinéma à l’architecture Art déco. Il est l’œuvre d’un premier duo d’architectes, le français Auguste Bluysen, auteur entre autres de la Biscuiterie LU à Nantes et du casino du Touquet, et de l’américain John Eberson. Ce dernier fut le grand manitou des cinémas de style dit « atmosphérique ». Il en édifia des dizaines Outre-Atlantique. En France, le Grand Rex en est l’unique et dernier représentant. » Extrait de l'interview de Bruno Blanckaert, Directeur général du Grand Rex par Olivier Nuc :« L’histoire d’amour entre la salle parisienne inspirée par le Radio City Music Hall de New York et la musique a commencé il y a plus de quarante ans, avec un concert de Billy Joel. Le songwriter américain, rare sur nos terres, a en effet inauguré ce qui est devenu un temple des musiques populaires, dans leur acception la plus large. En quatre décennies, le Grand Rex a accueilli aussi bien les plus grands noms de la pop et du rock, les ténors de la chanson française, des jazzmen, tout en s’ouvrant largement aux musiques lusophones, du Portugal au Brésil. « Aux débuts, j’ai commencé par organiser des concerts les mardis et jeudis », se souvient Bruno Blanckaert, directeur de la salle. « A cette époque-là, j’aimais la pop de la Côte Ouest ». S’il est initialement difficile de convaincre les acteurs traditionnels du métier, une nouvelle génération de producteurs va accompagner l’émergence du Grand Rex dans les salles incontournables de Paris. »Le Grand Rex en quelques chiffres (par an) :1 million de spectateurs2.702 places dans la Grande salle, la plus grande salle de cinéma au monde100 Avant-Premières150.000 spectateurs pour les dessins animés de Noël et la Féerie des Eaux70.000 visiteurs au Rex Studios
Il y a 2 ans et 220 jours

Des logements de briques recyclées à NYC par Concrete

L’agence néerlandaise Concrete Designs a achevé cet été 2022 sa première tour de 222 logements à Manhattan à New York (Etats-Unis). Plus qu’une simple résidence, La West Residence est un ouvrage conçu en partie avec des briques issues du recyclage de déchets de chantier néerlandais. Communiqué. La West Residence est propose des lofts conçus dans […] L’article Des logements de briques recyclées à NYC par Concrete est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 246 jours

Cannes veut "réinventer" sa Croisette en rouge

"La Croisette réinvente sa légende, et s'attaquer à la Croisette, ce n'est pas rien, c'est un objectif d'intérêt général majeur parce que c'est la quintessence d'un certain esprit de la Côte d'Azur", a indiqué le maire LR David Lisnard, lors d'une conférence de presse vendredi 23 septembre."La baie est sublime mais elle n'était plus au niveau" tant pour le revêtement du sol, l'éclairage public, les bordures ou sous terre avec un réseau vieux de plus d'un siècle, a-t-il ajouté.L'équipe retenue est emmenée par l'Atelier d'urbanité Roland Castro, du nom de l'urbaniste et architecte français, mandataire de l'opération, et compte notamment en son sein le cabinet d'architecture norvégien Snohetta, auteur notamment de l'entrée du Mémorial du 11 septembre à New York ou du nouveau siège du groupe Le Monde à Paris.Ils devront rénover l'ensemble de la voirie et du mobilier urbain de ces 170.000 m2, avec le parti-pris fort d'une pierre rouge sur le sol, censée rappeler la couleur du tapis des marches du Palais des festivals et la roche du massif de l'Esterel voisin.Des touches de laiton viendront signaler les grands hôtels et les flux de circulation.La voirie, dont l'asphalte sera lui aussi rouge, réservera deux voies aux véhicules, avec une piste cyclable.Sur les trottoirs seront disposés des bancs en béton semblant sortir de terre avant d'y disparaître.Sur ces 2,6 km qui courent du Palais des festivals jusqu'au Palm Beach, sera aussi construit un "théâtre de la mer", face au soleil qui se couche derrière le massif de l'Esterel."C'est un projet sobre et élégant qui vise à sublimer la Croisette et à la rendre appropriable par tous", a résumé Gérald Heulluy, président de l'Atelier d'urbanité Roland Castro.La livraison de la première tranche est prévue pour 2025, selon la mairie.Le budget total, à la charge de la ville et de l'agglomération, est de 160 millions d'euros, comprenant une phase préliminaire sur les réseaux souterrains pour près de 40 millions d'euros."Il y a 150 ans, la Croisette n'existait pas, c'était des dunes et des marécages, ce n'est qu'au milieu du 19e siècle que les 27 copropriétaires des lieux ont tracé un chemin de cinq mètres de large avant que la Croisette elle-même n'apparaisse à la fin du 19e siècle", a rappelé M. Lisnard.Depuis 1960, elle n'avait bénéficié d'aucun aménagement majeur.Pour lui, il était "plus que temps" de rénover "la vitrine de Cannes, qui a le record d'enseignes de luxe devant l'avenue Montaigne à Paris et la 5e avenue à New-York", et dont il veut aussi garder le "côté populaire" avec les kiosques et les manèges pour enfants.
Il y a 2 ans et 246 jours

Cannes veut "réinventer" sa Croisette en rouge

"La Croisette réinvente sa légende, et s'attaquer à la Croisette, ce n'est pas rien, c'est un objectif d'intérêt général majeur parce que c'est la quintessence d'un certain esprit de la Côte d'Azur", a indiqué le maire LR David Lisnard, lors d'une conférence de presse vendredi 23 septembre."La baie est sublime mais elle n'était plus au niveau" tant pour le revêtement du sol, l'éclairage public, les bordures ou sous terre avec un réseau vieux de plus d'un siècle, a-t-il ajouté.L'équipe retenue est emmenée par l'Atelier d'urbanité Roland Castro, du nom de l'urbaniste et architecte français, mandataire de l'opération, et compte notamment en son sein le cabinet d'architecture norvégien Snohetta, auteur notamment de l'entrée du Mémorial du 11 septembre à New York ou du nouveau siège du groupe Le Monde à Paris.Ils devront rénover l'ensemble de la voirie et du mobilier urbain de ces 170.000 m2, avec le parti-pris fort d'une pierre rouge sur le sol, censée rappeler la couleur du tapis des marches du Palais des festivals et la roche du massif de l'Esterel voisin.Des touches de laiton viendront signaler les grands hôtels et les flux de circulation.La voirie, dont l'asphalte sera lui aussi rouge, réservera deux voies aux véhicules, avec une piste cyclable.Sur les trottoirs seront disposés des bancs en béton semblant sortir de terre avant d'y disparaître.Sur ces 2,6 km qui courent du Palais des festivals jusqu'au Palm Beach, sera aussi construit un "théâtre de la mer", face au soleil qui se couche derrière le massif de l'Esterel."C'est un projet sobre et élégant qui vise à sublimer la Croisette et à la rendre appropriable par tous", a résumé Gérald Heulluy, président de l'Atelier d'urbanité Roland Castro.La livraison de la première tranche est prévue pour 2025, selon la mairie.Le budget total, à la charge de la ville et de l'agglomération, est de 160 millions d'euros, comprenant une phase préliminaire sur les réseaux souterrains pour près de 40 millions d'euros."Il y a 150 ans, la Croisette n'existait pas, c'était des dunes et des marécages, ce n'est qu'au milieu du 19e siècle que les 27 copropriétaires des lieux ont tracé un chemin de cinq mètres de large avant que la Croisette elle-même n'apparaisse à la fin du 19e siècle", a rappelé M. Lisnard.Depuis 1960, elle n'avait bénéficié d'aucun aménagement majeur.Pour lui, il était "plus que temps" de rénover "la vitrine de Cannes, qui a le record d'enseignes de luxe devant l'avenue Montaigne à Paris et la 5e avenue à New-York", et dont il veut aussi garder le "côté populaire" avec les kiosques et les manèges pour enfants.
Il y a 2 ans et 247 jours

"Un safari de sons" : le philharmonique de New York a un nouvel écrin

A deux semaines du lancement, c'est l'heure des derniers ajustements pour les musiciens et leurs instruments. Mais aussi pour les spécialistes de l'acoustique qui apportent les dernières retouches aux murs et aux plafonds du David Geffen Hall."C'est un peu comme si vous partiez pour un safari de sons. Il s'agit vraiment de réinventer le son de l'orchestre", explique à l'AFP Jaap van Zweden, chef d'orchestre et directeur musical du "Phil".Selon lui, la conception datée du David Geffen Hall, ouvert depuis 1962 au sein du Lincoln Center, ne contribuait guère à une bonne acoustique. Désormais, les musiciens vont "retrouver beaucoup de sons et de beauté" mais "cette lune de miel entre eux et la salle a besoin de temps", prévient-il.Né en 1995, le projet pharaonique à 550 millions de dollars a longtemps traîné. Paradoxalement, la pandémie, en contraignant la salle à fermer au public, a accéléré les choses.Bois de hêtrePlus de 600 ouvriers et techniciens travaillaient en permanence sur le chantier.La rénovation réduit la capacité de 2.738 à 2.200 places, mais la visibilité sera améliorée et certains spectateurs seront placés derrière l'orchestre, dont la scène a été légèrement avancée pour renforcer l'effet surround.Les murs ont été revêtus de bois de hêtre pour soutenir les basses fréquences de la salle, explique l'acousticien en chef Paul Scarbrough. Autre nouveauté: une verrière acoustique modulable."Nous avons pu régler à la fois avec précision la quantité d'énergie renvoyée aux musiciens sur la scène (...) et la quantité dirigée vers le public", ajoute Paul Scarbrough.L'acoustique a été testée et ajustée avec différentes œuvres musicales, pour mieux faire ressortir les "différentes couleurs, textures, timbres et couches d'instruments", explique-t-il aussi.Une expérience "incroyable" pour la violoniste Yulia Ziskel, 22 saisons au compteur, qui raconte qu'avec certains changements, "le son devenait soudainement différent".Le réglage de la salle depuis août marque un retour au bercail pour le philharmonique, plus vieille institution musicale américaine, il a été créé en 1842, qui a dû se produire dans d'autres espaces du Lincoln Center depuis mars 2020."J'ai hâte de voir ce que le public verra", confie le trompettiste Ethan Bensdorf, à l'aube de sa quinzième saison. "C'est pour ça qu'on est musiciens (...) c'est pour ça que la musique vivante est si magique", ajoute-t-il.Le tout premier rendez-vous est fixé au 8 octobre, avec "San Juan Hill: une histoire de New York", un spectacle composé par le trompettiste Etienne Charles sur la vie des communautés afro-américaine, caribéenne et portoricaine vivant dans le quartier de l'Upper West Side avant l'opération de rénovation urbaine massive qui vit naître le Lincoln Center, l'un des centres artistiques de Manhattan, où se produisent aussi le Metropolitan Opera et le New York City Ballet.La saison officielle démarre le 12 octobre avec la première mondiale d'"Oya", du Brésilien Marcos Balter.
Il y a 2 ans et 252 jours

L'ex-président du Panama Martinelli accusé d'avoir reçu des pots-de-vin d'un groupe brésilien de BTP

"Qu'on me coupe les couilles s'il y a un sou qui m'implique" dans le méga-procès anti-corruption qui s'est ouvert la semaine dernière à Panama, a déclaré l'ancien chef de l'Etat devant plusieurs centaines de partisans qui l'acclamaient lors d'une manifestation jusqu'au siège de la Cour suprême du pays."Tout cela ce sont des rumeurs (...) c'est un procès truqué", a lancé M. Martinelli, réputé pour ses propos souvent outranciers. Selon lui ce procès est monté contre lui pour l'empêcher de se présenter de nouveau à l'élection présidentielle en 2024.Le parquet a réclamé vendredi en audience préliminaire le jugement de l'ancien président Martinelli (2009-2014) ainsi que de M. Juan Carlos Varela, qui lui a succédé à la tête de l'Etat de 2014 à 2019. Une cinquantaine de personnes, dont plusieurs anciens ministres, sont également mis en cause.En 2016, le groupe Odebrecht avait reconnu devant un tribunal de Brooklyn (Etats-Unis) avoir distribué plus de 788 millions de dollars de pots-de-vin dans toute l'Amérique latine, dont 59 millions de dollars pour le seul Panama. Le groupe brésilien s'est vu notamment adjuger la construction des deux lignes de métro de la ville de Panama, l'agrandissement de l'aéroport international de la capitale, ainsi que plusieurs tronçons du boulevard de front de mer de la ville.L'ancien président Martinelli (2009-2014), un prospère homme d'affaires qui possède notamment une chaîne de supermarchés, avait "pleinement conscience de l'origine illicite des fonds", selon l'acte d'accusation lu à l'audience de vendredi. Il "avait même mis sur pied "toute une structure illégale" pour collecter les pots-de-vin, selon le parquet.Deux fils de M. Martinelli, détenus aux Etats-Unis après avoir été extradés du Guatemala où ils avaient été arrêtés, se sont de leur côté déclarés coupables d'avoir reçu 28 millions de dollars du groupe de BTP brésilien, avant d'être condamnés à trois ans de prison par un tribunal de New York.Dans des aveux, plusieurs anciens responsables du groupe brésilien ont en outre mis en cause l'ancien président Martinelli.
Il y a 2 ans et 252 jours

L'ex-président du Panama Martinelli accusé d'avoir reçu des pots-de-vin d'un groupe brésilien de BTP

"Qu'on me coupe les couilles s'il y a un sou qui m'implique" dans le méga-procès anti-corruption qui s'est ouvert la semaine dernière à Panama, a déclaré l'ancien chef de l'Etat devant plusieurs centaines de partisans qui l'acclamaient lors d'une manifestation jusqu'au siège de la Cour suprême du pays."Tout cela ce sont des rumeurs (...) c'est un procès truqué", a lancé M. Martinelli, réputé pour ses propos souvent outranciers. Selon lui ce procès est monté contre lui pour l'empêcher de se présenter de nouveau à l'élection présidentielle en 2024.Le parquet a réclamé vendredi en audience préliminaire le jugement de l'ancien président Martinelli (2009-2014) ainsi que de M. Juan Carlos Varela, qui lui a succédé à la tête de l'Etat de 2014 à 2019. Une cinquantaine de personnes, dont plusieurs anciens ministres, sont également mis en cause.En 2016, le groupe Odebrecht avait reconnu devant un tribunal de Brooklyn (Etats-Unis) avoir distribué plus de 788 millions de dollars de pots-de-vin dans toute l'Amérique latine, dont 59 millions de dollars pour le seul Panama. Le groupe brésilien s'est vu notamment adjuger la construction des deux lignes de métro de la ville de Panama, l'agrandissement de l'aéroport international de la capitale, ainsi que plusieurs tronçons du boulevard de front de mer de la ville.L'ancien président Martinelli (2009-2014), un prospère homme d'affaires qui possède notamment une chaîne de supermarchés, avait "pleinement conscience de l'origine illicite des fonds", selon l'acte d'accusation lu à l'audience de vendredi. Il "avait même mis sur pied "toute une structure illégale" pour collecter les pots-de-vin, selon le parquet.Deux fils de M. Martinelli, détenus aux Etats-Unis après avoir été extradés du Guatemala où ils avaient été arrêtés, se sont de leur côté déclarés coupables d'avoir reçu 28 millions de dollars du groupe de BTP brésilien, avant d'être condamnés à trois ans de prison par un tribunal de New York.Dans des aveux, plusieurs anciens responsables du groupe brésilien ont en outre mis en cause l'ancien président Martinelli.
Il y a 2 ans et 253 jours

Une grange déménagée pour en faire un joli nid douillet à Stanley (Usa)

Remmers Dutch Barn est une belle grange rustique située à Stanley, Idaho, conçue en 2019 par Miller Roodell Architects. [De l’architecte] Cette grange, de type néerlandais, vestige historique du Nouveau Monde, a été démontée de la haute vallée de l’Hudson dans l’état de New York, pour être reconstruite dans les montagnes Sawtooth de l’Idaho, apportant […]
Il y a 2 ans et 266 jours

Bas Smets, le paysagiste belge qui veut verdir les villes et Notre-Dame de Paris

A Hong Kong, Bahreïn, en Amérique, au Portugal, à Bordeaux ou à Arles en France; son cabinet fondé en 2007 à Bruxelles était déjà sollicité partout dans le monde avant d'être sélectionné fin juin par la Ville de Paris pour concevoir le futur parvis de Notre-Dame, à l'horizon 2027.Mais l'architecte paysagiste de 47 ans voit dans ce projet l'opportunité rêvée pour accroître encore la visibilité de son travail, qu'il envisage comme "un laboratoire d'expériences" pour "inventer une sorte d'écologie urbaine", et végétaliser l'espace public bien au-delà de quelques squares."Notre ambition est de transformer la ville pour la rendre résiliente, habitable, agréable", explique Bas Smets à l'AFP."Et si on arrive à le faire sur l'île de la Cité, autour de Notre-Dame, on peut le faire partout", poursuit-il lors d'une rencontre à son cabinet, dans un openspace avec vue panoramique sur Bruxelles où il emploie une vingtaine de jeunes collaborateurs.A Paris, sur un site fréquenté par des touristes du monde entier, Bas Smets veut développer les pelouses arborées de part et d'autre de la cathédrale, et "imaginer le parvis comme une clairière", au milieu de laquelle de l'eau de pluie récupérée dans une cuve ruissellerait au sol par forte chaleur, sur une pente très légèrement inclinée."Il y aura des réflexions éphémères à photographier, et cela produira l'effet d'une averse d'été qui rafraîchit l'air", poursuit ce Belge néerlandophone, diplômé de l'université de Louvain."On peut aussi imaginer que ce ruissellement devienne un rendez-vous quotidien de quelques minutes, comme le scintillement de la tour Eiffel", ajoute-t-il.Le chantier doit commencer en 2024 après les Jeux olympiques et l'achèvement de la rénovation de l'édifice lui-même, gravement endommagé par un spectaculaire incendie en 2019.Inspiré par Central ParkCôté sources d'inspiration, Bas Smets cite le New-Yorkais Frederick Law Olmsted, qui a conçu entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe quantité de parcs urbains aux Etats-Unis, dont le célèbre Central Park de sa ville natale."Il a réfléchi au stockage de l'eau pour amener la nature en ville, organisait les espaces verts en réseau en les reliant entre eux. Il pensait presque déjà au climat avant le global warming (réchauffement climatique)", sourit celui qui aime se décrire en "architecte de paysages".Pour ses projets à travers le monde, le bureau de Bas Smets s'appuie sur des collaborations locales, et le Bruxellois bénéficie pour la botanique des conseils de spécialistes dont ceux du neurobiologiste italien Stefano Mancuso (auteur de "L'intelligence des plantes"), rencontré il y a six ans à Florence.La réflexion avec eux porte notamment sur la nécessité de choisir une végétation adaptée à la nature du sol, au climat. Et qui sans doute devra se montrer plus résistante à la chaleur et aux épisodes de sécheresse susceptibles de se multiplier à l'avenir.Pour la "promenade plantée" créée sur une place du centre-ville de Waregem, en Belgique, Bas Smets a choisi des micocouliers, une espèce méridionale. "J'ai dû me battre parce qu'on sortait de la liste des plantes indigènes", raconte-t-il, "mais dans 50 ans un micocoulier a plus de chances d'avoir survécu qu'un arbre d'ici".Il classe cette réalisation parmi "les projets exemplaires qui montrent qu'on peut réfléchir autrement"... sa formule pour définir tout ce qu'il entreprend. Bas Smets doit aussi transformer et verdir dans les années à venir le quartier de la Gare centrale à Bruxelles, où il déplore le manque d'avenues arborées."Envisager une réponse au changement climatique est très difficile tellement il semble inévitable. Mon espoir est que les villes agissent toutes en même temps pour créer ces réservoirs écologiques, fait-il valoir."Mais il faut le faire maintenant, pas dans dix ans".
Il y a 2 ans et 294 jours

Le Jones Beach Energy & Nature Center s’équipe d’une terrasse en bois Kebony

Le hameau de Wantagh, dans l’état de New York, abrite le Jones Beach Energy & Nature Center. Il s’agit d’une organisation éducative unique centrée sur l’interconnexion entre la vie humaine, l’utilisation des énergies et la préservation de l’environnement. Le Jones Beach Energy & Nature Center propose une variété de programmes et d’événements qui apprennent aux visiteurs comment devenir des gardiens dévoués de l’environnement.L’une des raisons ayant motivé le choix du bois Kebony Clear pour toute la terrasse du site est son alignement sur le modèle de construction Net Zéro du centre. La technologie Kebony, née en Norvège, consiste en effet à modifier les bois résineux issus de sources durables afin de leur conférer les propriétés de durabilité, de dureté et de stabilité dimensionnelle des bois durs tropicaux. Ce procédé unique est respectueux de l’environnement et permet aux structures de ne nécessiter aucun entretien, tout en leur offrant une grande résistance aux aléas climatiques et aux passages répétés : autant de caractéristiques faisant de Kebony le bois idéal pour ce projet.Le centre est un lieu inspirant qui constitue, d’après les visiteurs, l’une des meilleures activités familiales de la région. De nombreuses expositions interactives y sont organisées, destinées aux enfants comme aux adultes. Situé à l’extrémité ouest de la plage de Jones Beach, le centre surplombe l’océan et les dunes. Ainsi, les lames de bois Kebony Clear lui permettent de s’intégrer harmonieusement dans cet environnement naturel fragile, sans le dénaturer.Kebony est un bois véritable, haut de gamme, écologique et durable, utilisé dans de nombreuses applications extérieures : terrasse, bardage, toiture et mobilier.La technologie Kebony est un processus de production breveté qui permet d’améliorer les propriétés des bois résineux pour leur conférer des caractéristiques comparables à celles des bois exotiques. Grâce à un procédé respectueux de l’environnement, les bois sont imprégnés d'un liquide organique provenant de déchets de cultures agricoles. En chauffant le bois, les polymères furfuryliques sont imprégnés dans les parois cellulaires du bois, ce qui augmente sa densité et stabilité dimensionnelle, et lui donne un coloris brun foncé similaire d´un bois tropical. Le siège mondial de la société est basé à Oslo, en Norvège, et ses sites de production se situent à Skien, sud d'Oslo et à Anvers en Belgique.
Il y a 2 ans et 308 jours

Du bois Kebony habille les passerelles du Pier 26, dans le Hudson River Park à New York

Le Hudson River Park est un parc communautaire axé sur l’écologie fluviale, qui abrite un marais artificiel appelé The Tide Deck. Ce marais rocheux a été construit sur une plate-forme en béton, créant ainsi des bassins de marée par juxtaposition de rochers. Plusieurs passerelles surplombent les plans d’eau, en un espace appelé Pier 26, permettant aux visiteurs de déambuler paisiblement dans cet environnement naturel. Ces passerelles sont réalisées en bois Kebony en raison de la durabilité de celui-ci – un critère clé aux yeux de l’architecte du projet – et de sa résistance notable aux conditions météorologiques maritimes difficiles. Le bois Kebony est respectueux de l’environnement, durable et résistant. Il ne nécessite pas d’entretien particulier et acquiert une élégante patine argentée avec le temps, qui se mêle ici parfaitement avec le plan d’eau que surplombent les passerelles. Le procédé breveté Kebony consiste à polymériser la paroi cellulaire de bois résineux issus de sources durables, en les chauffant avec de l’alcool furfurylique – un produit d’origine organique. C’est ainsi qu’il acquiert toutes les qualités du bois dur tropical, tout en restant respectueux de l’environnement. Le parc révèle son thème écologique à travers cinq espaces pensés comme autant de zones écologiques : forêt boisée, prairie côtière, broussailles maritimes, zone de marée rocheuse et, bien sûr, le fleuve Hudson. Une pelouse pour prendre le soleil et une aire de jeux sportifs complètent l’offre et font du Hudson River Park un endroit apprécié de tous. Kebony est un bois véritable, haut de gamme, écologique et durable, utilisé dans de nombreuses applications extérieures : terrasse, bardage, toiture et mobilier. La technologie Kebony est un processus de production breveté qui permet d’améliorer les propriétés des bois résineux pour leur conférer des caractéristiques comparables à celles des bois exotiques. Grâce à un procédé respectueux de l’environnement, les bois sont imprégnés d'un liquide organique provenant de déchets de cultures agricoles. En chauffant le bois, les polymères furfuryliques sont imprégnés dans les parois cellulaires du bois, ce qui augmente sa densité et stabilité dimensionnelle, et lui donne un coloris brun foncé similaire d´un bois tropical. Le siège mondial de la société est basé à Oslo, en Norvège, et ses sites de production se situent à Skien, sud d'Oslo et à Anvers en Belgique.
Il y a 2 ans et 321 jours

Menacée par la montée des eaux, New York se protège derrière un mur

L'ouragan Sandy en 2012 et les tempêtes Ida et Henri cet été ont provoqué la mort de dizaines d'habitants et des milliards de dollars de dégâts dans la plus grande ville des Etats-Unis. Avec sa géographie si particulière, la "grosse pomme" est extrêmement vulnérable aux intempéries et a fini par adopter ces dernières années un plan titanesque baptisé "résilience climatique" chiffré à 20 milliards de dollars.Il faut dire que des experts redoutent une montée des eaux de 20 à 75 cm à l'horizon 2050 qui menacerait New York de submersion, en particulier l'île de Manhattan, encadrée par l'océan Atlantique, l'East River et l'Hudson River.Au total, la mégapole de plus de 8,5 millions d'habitants compte 836 km de littoral.Chantier de 1,45 milliard de dollarsDans le sud-est de Manhattan, des travaux pour un budget de 1,45 milliard de dollars ont ainsi débuté pour ériger un mur et des digues contre les inondations.Sur le chantier, coincé entre l'East River et la voie rapide qui la longe, Tom Foley, directeur du département de la conception et de la construction de la ville de New York, explique à l'AFP avoir également projeté de "surélever le parc dans cette zone" au bord de l'eau, où vivent quelque 110.000 New-Yorkais.Sur quatre kilomètres, l'espace vert va être complètement surélevé de trois mètres et l'érection d'un mur anti-inondations doit permettre d'éviter les dégâts catastrophiques provoqués par les derniers ouragans et tempêtes qui se forment au-dessus de l'Atlantique.Ahmed Ibrahim, superviseur des travaux, montre sur place l'installation de "pylônes qui servent de fondations profondes" et des "parois de métal qui formeront un mur de séparation souterrain pour nous protéger des inondations".L'électrochoc SandyLa prise de conscience des autorités new-yorkaises date d'octobre 2012 après l'électrochoc de l'ouragan Sandy qui avait provoqué la mort d'au moins 44 personnes, des dégâts de 19 milliards de dollars et l'absence d'électricité pendant des semaines, rappelle Sara Nielsen, directrice de la planification des parcs de New York.Dans ce quartier hyper dense du sud-est de Manhattan, l'eau était montée à un niveau record de 2,7 mètres au-dessus du niveau de la mer.Pour Sara Nielsen, après l'ouragan Katrina qui avait frappé la Nouvelle-Orléans en 2005, "Sandy a été la première catastrophe qui a accéléré notre approche du changement climatique". L'experte se félicite qu'aujourd'hui la ville, aux infrastructures parfois délabrées, se dote de "projets très importants pour protéger les New-Yorkais".La ville "investit plus de 20 milliards de dollars (dans un plan pluriannuel de) +résilience climatique+ avec une stratégie à plusieurs niveaux pour la protection de notre littoral", explique à l'AFP Jainey Bavishi, directrice du bureau du maire de New York pour la "résilience climatique".Poumon vertPas vraiment une ville arborée - à l'exception du poumon vert géant de Central Park - Manhattan va également replanter des milliers d'arbres de différentes espèces autour du chantier et améliorer les réseaux souterrains d'égouts, d'évacuation des eaux usées et d'électricité.Les urbanistes cherchent aussi à améliorer l'habitat, l'un des talons d'Achille de New York, notamment en raison du nombre de logements en sous-sol exposés aux inondations et de la piètre qualité des constructions et des isolations thermique et phonique des logements."Il y a un million de bâtiments à New York. Nous les modernisons partout où c'est possible", assure Jainey Bavishi, vantant "l'un des codes de construction les plus résilients au monde".Reste que le projet de mur anti-inondations ne plaît pas à tout le monde. Des associations de riverains le contestent devant la justice et le chantier ne devrait pas être achevé avant 2026.Terry, résident du quartier qui refuse de donner son patronyme, reconnaît que c'est "une bonne idée" mais regrette que "les choses avancent lentement".Pour Jainey Bavishi, New York et son programme de "résilience climatique" peut s'inscrire dans le volet environnemental du plan de 1.200 milliards du président Joe Biden, voté au Congrès, pour investir massivement dans les infrastructures aux Etats-Unis.
Il y a 2 ans et 330 jours

Futur musée du logement populaire cherche... logement HLM

"Nous recherchons un territoire emblématique des grandes transformations socio-économiques des banlieues populaires au cours du XXème siècle", a détaillé Diane Chamboduc, enseignante d'histoire-géographie et vice-présidente de l'Association pour un musée du logement populaire (Amulop).Cette association, qui regroupe une quinzaine d'enseignants, chercheurs ou archivistes majoritairement issus de Seine-Saint-Denis, promeut le projet de musée pour raconter l'Histoire à travers les vécus des habitants des banlieues.Les quelque 5.700 personnes venues au cours des neuf derniers mois visiter l'exposition dans la cité Emile-Dubois d'Aubervilliers - entre logements témoins, richesses documentaires et récits familiaux - l'encourage à poursuivre.Prochaine étape: dégoter un lieu adéquat pour héberger un musée pérenne, à l'horizon 2024-2028.L'association en appelle aux bailleurs, offices publics d'habitats et pouvoirs publics pour dénicher la perle rare."Un immeuble relativement ancien, au tournant du XIXème-XXème siècle" idéalement, pour "la profondeur historique", et desservi par les transports en commun pour faciliter son rayonnement touristique, a précisé Mme Chamboduc.Son passé industriel et ouvrier, son peuplement "constitué des différentes vagues migratoires", ses grandes mutations urbaines mais aussi la "grande fragilité socio-économique d'une partie de sa population" font de la Seine-Saint-Denis "le territoire idoine pour raconter l'histoire sociale de la banlieue parisienne", assure l'Amulop.Le futur musée veut incarner les parcours de vie des habitants "dans une démarche participative", divergeant en cela des exemples de la Cité radieuse à Marseille ou du Familistère de Guise (Aisne), pour se rapprocher du modèle du Tenement Museum dans le Lower East Side de New York."Je veux que ce premier musée français soit en Seine-Saint-Denis", a déclaré Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental, qui a lui-même grandi dans des tours."C'est la spécificité française que d'avoir le logement social comme un élément du patrimoine commun, en particulier pour ceux qui justement n'ont pas de patrimoine", a-t-il insisté, réaffirmant le soutien financier à l'association.Le musée racontera "une histoire de France certainement, mais aussi une histoire universelle" et surtout "une fierté d'être ici", loin des clichés, a pointé Emmanuel Bellanger, directeur du Centre d'histoire sociale des mondes contemporains, associé au projet.
Il y a 2 ans et 338 jours

A Marseille, l'artiste new-yorkais Daniel Arsham rend hommage à Le Corbusier

Gymnase devenu lieu d'exposition d'art contemporain après sa mise en vente en 2010, la salle aux lignes arrondies a retrouvé son aspect originel: sur le sol coloré, ballons de basket, ligne des trois points et panier en acier surmonté d'une main -clin d'oeil à la main ouverte de la ville indienne de Chandigarh conçue par l'urbaniste- remplissent la pièce aux murs blancs."Il y a sept ans, quand je suis venu pour la première fois à la Cité Radieuse, c'était en hiver et cette pièce était vide", se remémore Daniel Arsham, à qui le Centre d'Art de la Cité Radieuse, Mamo, fondé par Ora-ïto, a donné carte blanche."La ville (de Marseille), son architecture, sont très différents du reste du pays et cet immeuble en particulier est incroyable", explique le quadragénaire "tombé amoureux" du lieu."Une grande partie de mon travail est orienté sur la culture populaire et le basket-ball: l'idée était de faire revenir son lieu à sa première fonction", explique le New-Yorkais.Hors du gymnase, sur la terrasse, trois sculptures en bronze transpercées de cristaux représentant des statues grecque et romaine ainsi qu'une voiture futuriste, complètent l'exposition. Civilisations passées et futures se font face et brouillent les repères du temps dans l'une des plus vieilles ville de France.L'exposition est visible jusqu'au 25 septembre.
Il y a 3 ans et 1 jours

SO-IL - Portrait

Fondée en 2008 par le duo Jing Liu et Florian Idenburg, SO-Il est une agence new-yorkaise au cosmopolitisme revendiqué.  Jing Liu est née en Chine, a grandi au Japon et au Royaume-Uni, avant de sortir diplômée de la Tulane School of Architecture de la Nouvelle-Orléans ; Florian Idenburg est néerlandais, a étudié […] Lire l'article
Il y a 3 ans et 14 jours

Entendu à New-York, carton rouge pour Thierry Henry ?

A quelques jours de la finale de la ligue des champions de football qui se tient le 28 mai 2022 au stade de France, l’ancien attaquant de l’équipe nationale de football, Thierry Henry s’est offert le luxe, dans une émission américaine, d’une mise en touche en apparence des plus condescendantes envers la ville de Saint-Denis […] L’article Entendu à New-York, carton rouge pour Thierry Henry ? est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 3 ans et 19 jours

Ora Ito : L’art en plein ciel

Ora Ito (né en 1977) est “l’enfant terrible du design”. Passionné par Le Corbusier qu’il a découvert très jeune et qu’il a collectionné, une fois adulte, Ora Ito a choisi l’architecte comme totem. [©Mathieu Colin] En 2010, le designer Ora Ito apprend par un ami avocat que le gymnase, édifié sur la terrasse de La Cité radieuse construite par Le Corbusier entre 1945 et 1952, est à vendre. Cette salle n’a jamais été restaurée. Le site est à couper le souffle avec son toit-terrasse, véritable pont de navire en plein ciel (à 56 m d’altitude). Le regard y embrase le paysage à 360°. Mais des constructions parasites en dénaturent le point de vue. Ces dernières ont été classées aux Monuments historiques avec l’ensemble du bâtiment en 1984, donc impossible de les détruire. Avec l’appui de la Fondation Le Corbusier, qui veut redonner au lieu son aspect d’origine, puis avec le soutien de l’ensemble de la copropriété de la Cité, les obstacles sont levés. Ainsi, un espace d’art contemporain voit le jour. L’enfant terrible du design L’idée du projet d’Ora Ito se base sur le fait que ce lieu était à l’origine dédié au festival d’art d’Avant-garde avec Tinguely, Klein, Béjart… Il faut dire que la passion pour Le Corbusier a débuté très tôt chez le designer, vers 7 ans. « Le Corbusier, architecte intelligent, se réinvente au fil du temps », explique Ora Ito. En installant ce centre d’art sur la terrasse, il reprend à son compte la philosophie corbuséenne de l’accueil et du partage. Ora Ito a décidé de nommer cette nouvelle galerie le Mamo pour “Marseille Modulor”. Paquebot de béton entre terre et ciel, La Cité Radieuse s’orne d’un toit-terrasse qui est devenu un lieu d’exposition. [©Sébastien Véronèse]Le Sika ComfortFloor Pro, système de revêtement de sol à usage piétonnier à base de résine polyuréthane coulée sur sous-couche manufacturée collée, a été mis en œuvre dans le gymnase. [©Sika][©Sébastien Véronèse]La Cité radieuse du Corbusier retrouve sa splendeur et sa jeunesse d’antan. [©Sébastien Véronèse]« Aujourd’hui, je pousse la collectionnite jusqu’à acquérir toutes les cuisines que Le Corbusier avait dessinées pour La Cité radieuse et que je stocke à l’abri. Sa pluridisciplinarité – il était designer, peintre, poète et architecte -, son travail des couleurs, sa rigueur m’inspirent […] Il a livré une œuvre intemporelle, qui caractérise l’essence même du design et de l’architecture. » [©Fondation Le Corbusier] Le terme de “Modulor” faisant référence à la réflexion sur le comportement de l’homme, sur l’équilibre des volumes, de leurs dimensions et proportions qui amène Le Corbusier à établir une grille de mesures s’appuyant sur le “Nombre d’Or”. Il construit sa grille par rapport aux différentes parties du corps humain et l’appelle “le Modulor”. « Nous avons baptisé notre galerie Mamo, pour faire la nique au Moma de New York », sourit Ora Ito. Rénovation et mise en œuvre Ora Ito vend sa collection d’art contemporain et les travaux commencent, dont le montant s’élèvera à plusieurs millions d’euros. Un long travail de recherche effectué par des experts de la Fondation Le Corbusier débute pour rendre au site sa coque de béton originelle. Voilà chose faite depuis 2013. « Le béton est pour moi une matière extraordinaire, qui me plaît par sa minéralité, son intégration, sa brutalité… », conclut Ora Ito. La problématique autour des façades en béton de La Cité radieuse a duré 10 ans. La façade Ouest à été rénovée, puis sont venus les travaux d’étanchéité de la terrasse et la reconstruction des 12 appartements. La façade Sud a, elle aussi, eu le droit à un  coup de jeune. Mais en gardant l’esprit corbuséen. De ce fait, les murs ont été refaits à l’identique. Le coffrage des bétons a été réalisé avec le même type de bois qu’à l’origine. Dans le gymnase, c’est le système ComfortFloor Pro de Sika qui a été mis en œuvre pour rénover l’espace. Le Mamo au sommet de la Cité radieuse est un lieu de création en plein ciel. Le chef d’œuvre de Le Corbusier s’offre ainsi un nouveau territoire en devenant l’écrin et le tremplin de la création à venir.
Il y a 3 ans et 32 jours

Soclova et Tri’n’Collect renouvellent leur partenariat

Soclova et Tri’n’Collect renouvellent leur partenariat pour deux années supplémentaires. [©Tri’n’Collect] En septembre 2021, l’acteur du logement social angevin Soclova faisait appel à la start-up Tri’n’Collect, spécialisée dans le recyclage. Cela, afin de valoriser ses déchets issus des chantiers et de limiter les extractions de ressources naturelles. Mais aussi, pour apporter une sécurité et une propreté sur ses chantiers. Depuis, les deux entreprises ont travaillé sur sept projets. Quelques mois plus tard, ils ont ainsi économisé 15 899 kg de CO2, soit 16 allers-retours Paris/New York. Et 67 616 kWh, l’équivalent de 196 mois de consommation électrique d’un foyer moyen en France. Forts de cette amélioration, Soclova et Tri’n’Collect ont renouvelé leur engagement pour deux années supplémentaires. Ainsi, d’ici fin 2022, neuf nouveaux chantiers verront les déchets valorisés du bailleur social. Parmi eux figurent le chantier de la résidence Jean de Beauvau et les mairies de Soucelles (49) et Villevêque (49). Un engagement environnemental mutuel « Dans un contexte de transition écologique et à l’heure de pénurie des matériaux, il devient urgent de s’engager ensemble dans une économie plus locale et durable, déclare Quentin Charoy, dirigeant et co-fondateur de Tri’n’Collect. Plus respectueuse de l’environnement, cette économie circulaire permet aussi la création d’emplois non délocalisables dans nos territoires. » Lire aussi : Dossier : Recyclage et valorisation Et Thierry Lignier, directeur général de la Soclova, d’ajouter : « La Soclova inscrit ses projets de constructions dans une démarche de chantiers éco-responsables. Et c’est dans ce cadre qu’elle souhaite atteindre des niveaux élevés de recyclage de déchets issus de ses chantiers. Et réduire ainsi son impact carbone. Avec l’appui et le support de Tri’n’Collect, ces six premiers mois nous confortent dans notre orientation. Nous souhaitons passer à la vitesse supérieure ».
Il y a 3 ans et 34 jours

A Rennes, accueillir plus d'habitants est un exercice d'équilibriste

"C'est pas New York ici!", "Non à la tour infernale !". A l'entrée de Rennes, une dizaine de banderoles accrochées aux façades de petites maisons expriment l'exaspération d'habitants face à l'arrivée d'une tour de 17 étages."Accueillir des gens, on n'a rien contre, ce qui nous dérange c'est la hauteur, on n'est plus dans le raisonnable", s'inquiète Benjamin Hubert, membre du collectif "L'Enchanteur désenchanté".Plus à l'est, un autre collectif, "Voir le ciel à Rennes", tente lui de "faire descendre" un projet d'immeuble de 15 étages. "On construit ce qu'on veut où on veut sans concertation, comme dans les années 1960. Les gens sont effarés par tant de béton, avec des maisons qui tombent comme des petits pains", s'emporte Philippe, riverain.Certains se plaignent aussi des embouteillages. "Je ne reconnais plus la ville à taille humaine où je suis née. Il n'y a plus de fluidité dans les transports, et les tensions montent entre les habitants", juge Françoise, 44 ans, membre du collectif Coudurr (collectif uni pour une densification urbaine rennaise raisonnée). Il réclame une pause des projets "défigurant les quartiers" et un débat public sur la "croissance folle de la métropole".Selon l'Insee, la métropole rennaise connaît une "forte croissance démographique" depuis 30 ans, et devrait compter 100.000 habitants supplémentaires en 2040. Face à ces prévisions et aux 22.000 demandes de logement social en attente, la métropole envisage 30.000 nouveaux logements d'ici 2028."La vraie question n'est pas de dire +il nous faut 30.000 logements+ mais de savoir jusqu'où on peut densifier une ville sans la rendre impossible à vivre", interroge Jean-Pierre Renault, président de l'association "Les amis du patrimoine rennais".Traumatisme"Rennes c'est aussi la vie de ses quartiers au tissu pavillonnaire important, où règne une certaine nonchalance. Or quand la ville se construit sur elle-même à toute vitesse, on peut faire des erreurs et ne pas toujours respecter l'harmonie avec l'environnement", poursuit cet architecte, qui craint une "monotonie des gabarits d'immeubles" et une "perte de repères" des habitants.Selon Alain Bénesteau, directeur de l'Audiar, l'agence d'urbanisme de Rennes, l'agglomération rennaise reste deux fois moins dense que sa cousine nantaise. "Le phénomène de décohabitation, avec les séparations et le départ d'étudiants du domicile parental, mais aussi le vieillissement de la population, font qu'on a besoin de davantage de logements à population égale", explique-t-il.A cela s'ajoutent une démographie dynamique et un solde migratoire positif dû à l'attractivité de la ville, qui conjugue faible taux de chômage et proximité avec le littoral et Paris grâce au TGV."Sur 5.000 nouveaux habitants annuels, 2.800 sont issus du solde naturel", martèle Marc Hervé, premier adjoint PS à l'urbanisme, rappelant que la densification concerne "une surface marginale, mais très visible car sur les grands axes"."Ce sont d'abord les Rennais qu'il faut loger, car les Franciliens ne représentent que 10% des transactions immobilières", assure l'élu. Il reconnaît que le développement à la verticale de la ville "peut constituer un traumatisme".Afin d'améliorer la concertation, une charte incite désormais les promoteurs à informer la population avant le dépôt du permis de construire."On essaye de satisfaire une partie des revendications", assure Marc Hervé.Face à la hausse des prix de l'immobilier à Rennes - +11% en un an dans l'ancien - pas question toutefois d'arrêter de construire. "Il faut que tout le monde puisse trouver un logement, notamment les bas revenus, car on a besoin de tous les métiers", prévient Jean-Yves Chapuis, ancien adjoint à l'urbanisme.Pour Ana Sohier, ex-élue UDB (Union démocratique bretonne, autonomistes) au patrimoine, "il faut réinterroger le concept des métropoles". "On concentre, puis on se plaint de la densification. Aujourd'hui la question se pose de mieux répartir l'activité économique pour mieux répartir les habitants", argumente-t-elle.
Il y a 3 ans et 36 jours

L'architecte Jean-Michel Wilmotte dessine la Maison virtuelle de l’Ukraine

La Cité internationale ne dispose pas d’une Maison de l’Ukraine mais, pour offrir à ces personnes les meilleures conditions d’accueil, elle a demandé à l’architecte Jean-Michel Wilmotte d’imaginer une Maison virtuelle de l’Ukraine. Ce projet, hautement symbolique mais ancré dans la réalité, vise trois objectifs : offrir aux étudiants, chercheurs et universitaires un logement au sein des 43 maisons que compte le campus, les accompagner tout au long de leur séjour et préparer l’avenir de la jeunesse et de la communauté universitaire ukrainienne. Afin de financer ce projet, la Cité internationale lance une campagne d’appel aux dons, une vente en NFT de 3 dessins de Jean-Michel Wilmotte ainsi qu’une vente aux enchères chez Sotheby’s des dessins et d’une œuvre conçue par Jean-Michel Wilmotte.Une Maison virtuelle de l’Ukraine pour accueillir les talents de demain, accompagner leur réussite et préparer leur avenirAccueillir les talents de demainPremier site d’accueil des étudiants et chercheurs internationaux à Paris depuis bientôt 100 ans, la Cité internationale universitaire de Paris est solidaire du peuple ukrainien. Il n’existe pas de Maison de l’Ukraine sur le campus, mais le projet de Maison virtuelle de l’Ukraine permet de pallier effectivement cette absence. Grâce à ce projet, d’ici le mois de juin 2022, des étudiants, chercheurs et universitaires touchés par la guerre seront accueillis au fil de l’eau dans les chambres qui se libèreront sur le campus puis, à compter de la rentrée 2022, ils le seront dans des hébergements réservés au sein des 43 maisons du campus.Accompagner leur réussiteLes étudiants, chercheurs et universitaires touchés par la guerre seront accompagnés dans leurs démarches. Ils pourront bénéficier gratuitement de toute notre offre d’accompagnement : soutien financier, social, psychologique, médical et linguistique. Ils pourront également trouver un appui dans l’offre culturelle et artistique proposée sur le campus. Ils partageront la vie quotidienne de près de 7 000 résidents de 150 nationalités. En lien avec les universités et les grandes écoles franciliennes, nous accompagnerons également les étudiants ukrainiens logés dans d’autres résidences en Île-de-France pour constituer une communauté ukrainienne bien réelle mais symboliquement réunie sous cette bannière de la maison de l’Ukraine. La Cité internationale se place ainsi en pivot de l’accueil en lien avec l’opérateur Campus France, les Crous et les établissements d’enseignement supérieurs franciliens.Protéger et préparer leur avenirLa Maison virtuelle de l’Ukraine symbolise l’espoir d’un renouveau fondé sur la connaissance et les valeurs de tolérance. Elle permettra de préserver l’avenir des étudiants, chercheurs et universitaires en exil dans une perspective de moyen terme : préserver la jeunesse et la communauté universitaire et académique ukrainienne. L’université ukrainienne ne doit pas être sacrifiée et toute une génération d’étudiants venant de ce pays meurtri doit retrouver sa place au milieu de la jeunesse du monde et de ce campus international unique chargé d’histoire qu’est la Cité internationale universitaire de Paris. Le talent de Jean-Michel Wilmotte au service d’une œuvre collectiveL’architecte Jean-Michel Wilmotte a accepté de participer à ce projet innovant et d’accompagner la Cité internationale, haut lieu architectural chargé d’histoire, dont il partage l’ambition d’accompagner et de préparer l’avenir de la communauté universitaire et académique ukrainienne en pariant sur la jeunesse, le savoir et la raison.L’agence Wilmotte & Associés a imaginé un pavillon, réminiscence de l’architecture constructiviste, dont les volumes et l’utilisation des matériaux rappellent le drapeau ukrainien. Cette œuvre numérique est aussi une façon de mettre en avant l’art et la culture comme réponse au fracas et aux destructions de la guerre. Trois œuvres ont été dessinées : la façade de la maison, une chambre et un espace collectif avec un piano.Une campagne d’appel aux dons, une vente en NFT et aux enchèresPour concrétiser son projet, la Cité internationale lance :Le 19 avril une campagne d’appel aux dons et une vente en NFT des 3 dessins de Jean-Michel Wilmotte,Le 9 juin une vente aux enchères chez Sotheby’s France, Europe et New-York des 3 dessins et d’une œuvre conçue par Jean-Michel Wilmotte.Les fonds recueillis permettront d’héberger jusqu’à 500 étudiants, chercheurs et universitaires touchés par la guerre en Ukraine dans les 43 maisons du campus, de les accompagner tout au long de leur séjour (aides administratives, suivi médical et psychologique, apprentissage du français, offre culturelle…) et de constituer un fonds d’aide d’urgence. Ce dispositif s’adresse également aux résidents ukrainiens présents sur le campus au moment du déclenchement de la guerre et à leurs familles proches qui les auront rejoints.Faire un don ou acheter une œuvre en NFT : maisondelukraine.fr
Il y a 3 ans et 62 jours

Little Island : Un bouquet de 132 tulipes en béton

Article paru dans le n° 99 de Béton[s] le Magazine [©ACPresse] Little Island est un parc créé sur une île artificielle baignant dans le fleuve Hudson, à New York. Il se situe à proximité de l’intersection entre la 12e Avenue (West Street) et de la 13 e Rue dans les quartiers de Meatpacking District et de Chelsea, à Manhattan. Conçu par le cabinet d’architecture Heatherwick Studio (Thomas Heatherwick), ce parc aérien de près de 1 ha est constitué de 132 tulipes de béton comme suspendues au-dessus de l’eau. Qui, elles-mêmes, reposent sur 280 pilotis en béton ancrés dans le lit du fleuve. Les structures culminent à des hauteurs différentes (de 4,60 à 18,90 m) au-dessus de la ligne de flottaison moyenne, afin d’apporter du relief au parc. De 68 t chacune, les tulipes ont été remplies de terre, telles des jardinières géantes. Plus de 350 espèces différentes de fleurs, d’arbustes et d’arbres ont été installés sur le site. Ce lieu flottant comporte aussi divers sentiers, qui ont été aménagés par l’architecte-paysagiste Signe Nielsen. Les plantations et le sol ont été conçus pour réduire l’érosion et ont été agencés de manière esthétique. De plus, Little Island possède une petite scène et trois petits commerces, ainsi qu’un amphithéâtre de 687 places. Pour la petite histoire : accessible par deux passerelles piétonnes, Little Island a été construite là où se trouvait jadis le quai de la compagnie maritime White Star, où débarquèrent, en avril 1912, les 705 survivants du naufrage du Titanic… Article paru dans le n° 99 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 75 jours

Cork Haven : une rénovation en bois et liège aux États-Unis

Cork Haven est une maison contemporaine située à South Salem dans l’État de New York, aux États-Unis. Elle a été conçue en 2020 par Multitude Studio. Cork Haven est une vaste rénovation et reconstruction d’une maison existante, conçue par l’architecte Nate Dalesio pour sa jeune famille. Nathan et sa femme, Allison, ont acheté une résidence […]
Il y a 3 ans et 81 jours

Pendant la pandémie, l'écrin du philharmonique de New York se refait une beauté

A l'intérieur du Lincoln Center, sur l'île de Manhattan, les entrailles de la prestigieuse salle de concert David Geffen Hall, où se produit le "Phil" depuis 1962, étaient bien visibles, lors d'une visite de l'AFP.Plus de 600 ouvriers et techniciens travaillent en permanence sur le chantier, selon un système de roulement d'équipes, six jours par semaine et avec des heures supplémentaires, pour transformer l'enceinte en un espace ultramoderne, plus accessible et doté d'une meilleure acoustique.Objectif: faire revenir l'une des plus anciennes et réputées institutions musicales des Etats-Unis dans son écrin dès l'été pour de premiers essais, avant une réouverture officielle en octobre.Les toutes premières discussions sur la nécessité de rénover la salle remontent à 1995, mais le projet a longtemps traîné. Paradoxalement, la pandémie, en contraignant le David Geffen Hall à fermer au public, a accéléré le processus."C'était une occasion unique en son genre. Nous pouvions faire quelque chose de positif de ce désastre", explique à l'AFP la directrice générale du "Phil", Deborah Borda.La nouvelle enceinte comprendra un hall d'entrée deux fois plus grand, un studio donnant sur le trottoir pour des spectacles visibles depuis la rue, et une meilleure acoustique rendue possible par la refonte des surfaces des murs et un plafond de scène surélevé.La rénovation réduit la capacité de 2.738 à 2.200 places, mais la visibilité sera améliorée pour presque tous les sièges de la salle, et certains membres du public seront placés derrière l'orchestre, offrant une vue unique.Coût de l'opération: 550 millions de dollars, financés par des levées de fonds, notamment auprès de celui dont la salle porte le nom, le magnat de l'industrie musicale David Geffen.Depuis l'automne, l'orchestre, qui a repris ses concerts après la pandémie, a dû trouver de nouveaux espaces au sein du Lincoln Center.Pour le président du centre culturel Henry Timms, la pandémie a offert une opportunité: "plutôt que de prendre quatre ans, (le chantier) pourrait prendre deux ans".Et dans une ville durement touchée par le Covid, avec un printemps 2020 où tout s'est mis à l'arrêt avec des centaines de morts chaque jour au plus fort de la crise, "ce serait un symbole puissant de notre confiance" dans New York, ajoute-t-il.
Il y a 3 ans et 85 jours

Meljac dévoile une nouvelle finition sur laiton : Antique Brass NA

Développé initialement pour le marché américain (MELJAC North America) pour répondre à une forte demande d’harmonie de finitions, l’Antique Brass NA intègre désormais le nuancier standard MELJAC.Le traitement de surface sur laiton, entièrement réalisé à la main, reste l’un des atouts de la marque, réputée pour la qualité de ses produits fabriqués en France.Une teinte pour tous les stylesL’Antique Brass NA met en lumière la noblesse du laiton massif, choisi avec soin pour tous les produits MELJAC.Cette finition s’accorde particulièrement avec les huisseries et robinetteries plébiscitées dans des intérieurs classiques voire traditionnels, au charme ancien. Mais elle est également de plus en plus utilisée dans des lieux très modernes pour contribuer aux contrastes de styles, tels que dans des lofts new-yorkais ou des décorations industrielles.Interrupteurs, prises de courant et toute autre commande électrique deviennent alors partie intégrante de la décoration intérieure, au-delà de leur aspect fonctionnel.MELJAC propose un nuancier de 30 finitions sur laiton, toutes réalisées selon les méthodes artisanales permettant d’obtenir une qualité finale optimale.Plaquette échantillon disponible dans le coffret des 30 finitions standardsS’applique aux collections Classique, Ellipse, Damier et SolarisPossibilité de gravures ou sérigraphie de mots, symboles, pictogrammes…
Il y a 3 ans et 96 jours

Exposition : Faites “Le Grand Tour” à la Maison de l’architecture Ile-de-France

L’œuvre du Docteur Paper sur les architectures des villes du monde sont à retrouver à la Maison de l’architecture Ile-de-France, jusqu’au 15 avril. [©Alban Lecuyer] Jusqu’au 15 avril prochain, la Maison de l’architecture Ile-de-France (Paris Xe) présente l’exposition “Le Grand Tour”. A travers une sélection des œuvres de l’illustrateur nantais Jérôme Baillet, allias Docteur Paper, l’évènement porte un regard patrimonial sur la série de dessins “Travel With Me”, dont l’artiste célèbre les 10 ans cette année. Un tour de l’architecture de 24 villes du monde capturées au cours de ses voyages, que l’exposition accompagne du récit qui a façonné l’évolution de ces villes. Discussions et ateliers rythment l’exposition d’une durée de deux mois. En son cœur, le visiteur découvre un vaste module, en pliage papier, permettant de passer de la 2e à la 3e dimension. Une ville recomposée et fantasmée… Des espaces sont aussi laissés libres et seront complétés par les créations d’enfants réalisées pendant des ateliers animés par “Les P’tits archis”, fondés par Aude de Kerangué pour initier les jeunes à l’architecture et à la ville. Une invitation aux voyages A l’origine de l’exposition, une réflexion : “Et si les œuvres de Docteur Paper devenaient le support d’une histoire patrimoniale et architecturale des villes qu’il représente ?” Par un travail complexe sur les perspectives et les juxtapositions, l’illustrateur révèle les différentes strates historiques des villes qu’il visite. De la bourgade à la métropole, de l’art roman au style international : quels sont les grands objets architecturaux qui composent nos villes ? Comment l’histoire nous les a-t-elle légués ? Que retient-on de nos voyages ? Qu’est-ce qui fonde l’imaginaire d’une ville ? Autant de questions qui peuvent trouver un début de réponse dans les créations de Docteur Paper. [©Alban Lecuyer][©Alban Lecuyer][©Alban Lecuyer] Un panel d’architectures Infatigable voyageur, l’illustrateur dessine au feutre, d’un trait précis, les items des villes qu’il découvre. Architecture, trame urbaine, véhicules, ouvrages d’art ou encore enseignes publicitaires marquent la mémoire de ses pérégrinations. Et participent à livrer une vision patrimoniale de la ville. Au-delà de l’œuvre, c’est un instantané qu’il nous fait découvrir, une histoire qu’il nous raconte. Des gratte-ciels iconiques de New York au dôme géodésique de la Biosphère, à Montréal. Mais aussi, des rues étroites du vieux Paris à la célèbre “Chaussure de ski” de l’architecte Christian de Portzamparc, à Lille. En passant par le calme des bords de la Garonne, à Bordeaux à la vie trépidante du centre d’Osaka… Plus qu’une invitation aux voyages, les dessins en noir et blanc et le sens du détail de l’artiste plaident pour une pédagogie architecturale. Jusqu’au 15 avril 2022 Exposition à la Maison de l’architecture Ile-de-France, 148 rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris
Il y a 3 ans et 116 jours

Constantin Brodzki : Le “style CBR”, moderne et brutaliste

Article paru dans le n° 98 de Béton[s] le Magazine Constantin Brodzki (1924-2021) devant l’immeuble CBR, en Belgique. [©Merlin Meurisse] Au début des années 1970, l’architecte polono-belge Constantin Brodzki (1924-2021) dessine et conçoit le siège social du cimentier, CBR, sis au 185 de la chaussée de la Hulpe, à Watermael-Boitsfort, en Belgique. « Je voulais exprimer la liberté du béton. Et la courbe m’apparut être idéale pour cela », indiquait l’architecte à l’époque. Constantin Brodzki est surtout connu pour avoir marqué Bruxelles de son “style CBR”, du nom de cette réalisation moderne emblématique. Avec ce bâtiment, il a sans doute écrit une page de l’histoire de l’architecture belge, et même internationale. En effet, en 1980, le siège social de CBR a été inclus par le Museum of Modern Art (MoMa) de New York comme ouvrage de référence. Ceci, dans l’exposition “Transformation in Modern Architecture” (Transformations dans l’architecture moderne). 
Le catalogue le qualifie alors « d’étape significative dans le développement du Modernisme dans le monde ». Son parcours De père polonais et de mère belge, Constantin Brodzki s’est installé en Belgique peu avant la Seconde Guerre Mondiale. Jeune diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et des arts de La Cambre, il s’inspire de son stage qu’il a effectué à New-York chez Harrison & Abramovitz pour la construction du siège social de l’ONU. Ainsi, il a conçu quelques perles architecturales modernistes, fonctionnalistes et brutalistes en Belgique. Et particulièrement, à Bruxelles et sa banlieue : les bâtiments Swift, le deuxième en association avec l’architecte Ricardo Bofill, ou l’immeuble Generali. Le siège social du cimentier, CBR. Ce bâtiment a sans doute écrit une page de l’histoire de l’architecture belge. [©Merlin Meurisse]Vue de l’extérieur du CBR. [©Generali]Façade du CBR aux connotations très années 1970. [©Archive Alec Brodzki] Il admirait l’Américain Frank Lloyd Wright (1867-1959), l’un des fondateurs de l’architecture moderne. Mais aussi Ludwig Mies van der Rohe (1886-1959), maître du Bauhaus. « A la fin de sa carrière, étant rattrapé par la vague post-moderniste, ses références vont à Paul Bonatz (1877 – 1956), qui a construit le Kunstmuseum de Bâle, en Suisse ou la gare de Stuttgart, en Allemagne, dévoile Alexandre Brodzki, fils de Constantin et architecte lui aussi. Cet architecte allemand prônait une architecture un peu néoclassique, avec un mélange d’éléments modernistes et historiques. Par la suite, c’est devenu Philip Johnson (1906-2005), surtout pour l’architecture qu’il a pu faire à la fin de sa vie. Il est alors rentré dans une période “d’Heroic Fantasy”, comme la décrivait lui-même mon père. » La courbe apprivoise le béton Dans les années 1970, Constantin Brodzki a fait évoluer la réflexion sur le béton. C’est ce qu’il expliquait encore récemment lors d’un entretien avec la Fédération du béton belge : « On oublie trop vite que le béton n’est pas un matériau dur, il est d’abord liquide. En mettant l’accent sur cette fluidité, j’ai changé la façon, dont nous regardons le béton. A travers cette vision, j’ai fait comprendre que les éléments en béton ne doivent pas nécessairement avoir une forme droite ». Constantin Brodzki à l’intérieur du CBR, réalisation moderniste et brutaliste de cet architecte polono-belge. [©Archive Alec Brodzki]A l’origine siège du cimentier CBR, les locaux furent vendus et transformés plusieurs fois[. ©Archive Alec Brodzki]Intérieur du CBR. [©Archive Alec Brodzki]Intérieur du CBR. [©Archive Alec Brodzki] Par ailleurs, Constantin Brodzki est très tôt fasciné par l’industrialisation. Lorsqu’il conçoit le siège social de CBR, il est à la recherche d’une méthodologie pour construire un bâtiment qui pourrait être préfabriqué sur une base industrielle. Pendant sept ans, il travaille avec le cimentier sur une technique permettant de réaliser des panneaux de béton préfabriqués aux formes fluides. L’ensemble de l’usine CBR (le site actuel de l’industriel du béton Ergon, à Lier) est mis à sa disposition pour la mise en place de son concept. Il réalise d’abord deux petits “bâtiments tests” en béton avant de commencer la grande structure. Et cela donnera le bâtiment que l’on connaît avec ses fenêtres arrondies, de type alvéoles. Une première à l’époque. Muriel Carbonnet Article paru dans le n° 98 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 127 jours

L'immobilier de luxe en France a battu des records en 2021

"C'est vraiment l'année qui a battu tous les records", se félicite auprès de l'AFP Alexander Kraft, PDG de l'agence Sotheby's International Realty France. "2020 était déjà une très bonne année, ce développement continue en pleine force en 2021, et ça continue même jusqu'à aujourd'hui".Comme ses concurrents dans l'immobilier "de prestige" Barnes et Daniel Féau, l'agence a largement battu son record de transactions en France l'an dernier : +42% en un an.Pour la seule région parisienne, par rapport à 2019, la meilleure année jusque-là, le nombre des ventes a bondi de 39% pour Daniel Féau. Barnes, de son côté, a fait 30% de transactions en plus qu'avant la pandémie."Résidences semi-principales"Des chiffres portés par l'envie de vert et d'espace : chez Daniel Féau, le nombre des ventes de maisons et d'hôtels particuliers avec jardin a presque triplé en deux ans."Les clients sont à la recherche d'espaces verts, de terrasses, de jardins, et lorsqu'ils sont dans les grandes villes, ils vont dans la périphérie. C'est pour cela que les Hauts-de-Seine et les Yvelines ont clairement explosé au niveau des ventes de maisons et des ventes d'appartements avec terrasse", témoigne pour l'AFP Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes."Les gens, avec les confinements, se sont rendus compte que le lieu de vie était peut-être le facteur décisif pour la qualité de vie, et pourquoi rester dans un appartement si on peut avoir plus de verdure et plus d'espace ailleurs ?", explique Alexander Kraft.D'où l'engouement pour les biens situés loin de Paris, tandis que les prix stagnent dans la capitale.Barnes observe que les ventes et les prix ont "explosé" sur la côte atlantique, la côte basque ou à Deauville, avec des propriétés parties pour 3, 5 ou même 10 millions d'euros.Le département "Propriétés et châteaux" de l'agence, plutôt centré sur la campagne, a aussi "clairement repris des couleurs", explique Thibault de Saint-Vincent.Au point de déceler un phénomène de "résidences semi-principales" : avec l'essor du télétravail, des propriétaires achètent un bien en région en conservant un pied-à-terre en région parisienne."C'est une tendance qu'on a vu apparaître après le premier confinement, et elle se voit au niveau mondial : on a des New-Yorkais qui vont s'installer en Floride ou dans les Hamptons (littoral à l'est de New York, NDLR), des Parisiens qui vont s'installer sur la côte basque...", observe Thibault de Saint-Vincent.Les Français portent le marchéBarnes comme Sotheby's observent que le fossé se creuse entre les biens impeccables, sans défaut majeur, et ceux, même de luxe, sans terrasse ni jardin, ou situés à un étage bas, ou avec des travaux à faire."Les acheteurs sont devenus plus gourmands. Ils n'ont pas nécessairement envie de faire des gros travaux, de restaurer, de rénover... ils veulent acheter des biens qui sont déjà en bon état, qui ont déjà des atouts comme des piscines, des grandes cuisines bien équipées, des chambres avec des salles de bain en suite... et ils sont prêts à payer un prix pour ça", relève Alexander Kraft.En France, ce sont encore les Français qui portent le marché, assure-t-il. Les étrangers "sont prêts à acheter, mais évidemment il n'y a pas beaucoup de gens prêts à acheter sans avoir visité le bien", explique-t-il, estimant entre 90 et 95% la part de Français parmi ses clients l'an dernier, contre environ 50% en temps normal."La clientèle française d'entrepreneurs, de jeunes travaillant dans les nouvelles technologies, de jeunes ayant fait des investissements très profitables dans les cryptos, commence à apparaître", note Thibault de Saint-Vincent, qui voit cependant la clientèle étrangère revenir progressivement depuis le printemps 2021.De quoi lui faire pronostiquer une "très belle année" 2022, quoiqu'un peu en deçà de 2021.
Il y a 3 ans et 133 jours

Paris retrouve sa poste rue du Louvre, mais plus 24 heures sur 24

L'immense bâtiment, achevé en 1888, couvre tout un pâté de maisons à deux pas des Halles. Derrière sa fière façade de pierre se cache un fleuron de l'architecture industrielle de la fin du XIXe siècle, avec notamment une armature métallique que la restauration a magnifiée."Ce qui nous a guidé, c'est évidemment le patrimoine", a expliqué l'architecte Dominique Perrault, choisi en 2012 pour restructurer les lieux, lors d'une brève cérémonie d'inauguration la semaine dernière."Le baron Haussmann (qui a transformé Paris sous le Second Empire, ndlr) ne voyait pas d'un oeil ravi l'apparition d'une usine proche du Louvre et l'architecte Julien Guadet a apporté une réponse tout à fait extraordinaire : il a monumentalisé l'usine de l'époque, il lui a donné une dimension tout à fait urbaine, tout à fait exceptionnelle", a-t-il raconté, estimant que l'édifice rappelait plutôt les immeubles du sud de Manhattan, à New York."Cet héritage, nous avons voulu le protéger, mais aussi l'intégrer, l'insérer, le projeter (...) dans l'avenir, afin d'y accueillir non seulement La Poste, mais aussi d'autres usages", a-t-il expliqué.Le centre de tri qu'accueillait le bâtiment --une véritable usine-- est depuis longtemps parti en banlieue, et les quantités de lettres transportées ont fondu. Le groupe public, toujours propriétaire des lieux, a donc trouvé des locataires, qui lui permettront d'occuper l'espace et d'amortir les 150 millions d'euros qu'a coûté le chantier. "La Poste du Louvre est un lieu emblématique de la capacité de notre groupe à se transformer", décrit le PDG de La Poste Philippe Wahl.Dernière levée à 18H00Un hôtel de luxe a déjà ouvert ses portes. Appelé "Madame Rêve", il ouvrira au printemps un bar offrant une vue imprenable sur le centre de Paris, installé sur le toit arboré. Le programme immobilier comprend aussi des logements sociaux, un commissariat, des bureaux, une halte-garderie et treize commerces thématiques, que La Poste veut "conceptuels".L'immeuble se déploie désormais sur neuf niveaux pour un total de 32.000 m2 de surface de plancher, tandis que la cour centrale est devenue un patio ouvert sur les rues adjacentes.La Poste va y reloger la partie banque privée de La Banque Postale, et aménage pour Colissimo un vaste espace dédié à la logistique urbaine, au sous-sol où étaient installées les écuries jusqu'en 1908."Les colis vont arriver en véhicule électrique et repartir à vélo" pour être distribués dans quatre arrondissements parisiens, note Nicolas Fournel, directeur de projets à Poste Immo.Et puis, bien sûr, il y a le retour du bureau de poste, qui était fermé depuis 2015. Il est resté dans la mémoire des Parisiens qui s'y précipitaient pour envoyer leur déclaration d'impôt au dernier moment, le cachet de la poste faisant foi."Après six années de travaux, nous renouons avec la tradition d'une poste très accessible. Nous sommes sur une combinaison du patrimonial et de la modernité", insiste Nathalie Collin, directrice du réseau et du numérique.Le décor des années 1960 a disparu pour faire place à un espace très contemporain, lumineux, ouvert tant sur la rue que sur la cour intérieure.Cette restauration radicale a néanmoins permis de retrouver les peintures originales du plafond.Les traditionnels guichets ont disparu, à l'exception d'un unique bureau au fond, près de la vitrine philatélique. A leur place, des bornes de vente et des écrans multimédia attendent les clients, de même qu'une vénérable estafette Citroën, transformée en mini-salle d'examen pour passer le code de la route."Des chargés de clientèle vont être au plus près des clients (...) en se déplaçant avec leur smartphone pour répondre à leurs besoins", explique la directrice du bureau Linda Prince.Le bureau ne sera plus ouvert 24 heures sur 24, mais de 08H00 à minuit du lundi au samedi, et de 10H00 à minuit le dimanche. La dernière levée est à 18H00, comme dans les autres postes parisiennes, mais il sera toujours possible de faire tamponner son courrier jusqu'à la fermeture avec le cachet du jour, précise La Poste.
Il y a 3 ans et 134 jours

Aux Etats-Unis, les locataires défavorisés cibles des incendies mortels

Dans le quartier populaire du Bronx à New York, dimanche 9 janvier, un feu provoqué par un radiateur électrique a tué 17 personnes, dont huit enfants, dans un immeuble en brique de type HLM.Mercredi dernier, un terrible incendie dans une habitation à Philadelphie avait fait 12 morts, dont huit enfants.Ces deux tragédies constituent les pires catastrophes à cause d'un feu que ces deux villes aient connues depuis des années. Leur emplacement - dans des appartements construits pour les ménages défavorisés - n'est pas une coïncidence, selon des défenseurs du droit au logement."Quand j'ai lu les infos, je me suis dit, vu le quartier et le type de bâtiment, ce sont des logements sociaux", remarque Jenna Collins, une avocate des services sociaux de Philadelphie, à propos de l'incendie de New York."J'étais encore moins surprise quand j'ai entendu qu'un chauffage d'appoint électrique était en cause", a-t-elle ajouté, expliquant que les appartements financés par l'Etat ne sont souvent pas suffisamment chauffés en hiver.Pendant la pandémie, les prix de l'immobilier ont atteint des niveaux record. Cette hausse a éloigné encore un peu plus la perspective de s'acheter un logement pour de nombreux Américains.Dans le même temps, la réserve de logements subventionnés pâtit, dans de nombreuses villes, des retards dans les travaux et entretiens, qui créent les conditions pour de tels désastres."Ce type d'habitation a été plus négligé que tout autre", souligne Lena Afridi,directrice par intérim du Pratt Center for Community Development à New York. "Les gens vivent où ils peuvent, et dans les deux cas, ils se sont installés dans des lieux qui n'étaient pas sûrs parce que cela semblait préférable à dormir dans la rue. Mais cela ne devrait pas être la seule alternative."Des années d'attenteAucun Etat ni ville américaine majeure ne disposait l'année dernière de suffisamment de logements disponibles pour les ménages ayant des moyens très réduits, d'après la National Low Income Housing Coalition, une ONG.En centre-ville à New York et Philadelphie, il y avait moins d'habitations abordables que la moyenne nationale de 37 de ces logements pour 100 locataires défavorisés.Cette pénurie conduit à des situations comme celle de Philadelphie, où l'habitation qui a brûlé abritait environ 26 personnes, 8 au rez-de-chaussée et 18 aux premier et deuxième étages, selon un pompier.La ville a assuré dans un communiqué que les détecteurs de fumée fonctionnaient lors de l'inspection au printemps l'année dernière. Mais ils n'ont pas marché au moment du feu."C'est parce que ce bâtiment était surpeuplé qu'autant de vies ont été perdues", insiste Jenna Collins.A Philadelphie, la liste d'attente pour des logements sociaux est fermée depuis des années aux nouveaux candidats. Et certains qui ont réussi à s'inscrire attendent depuis des décennies.Construire, mais aussi réparerA New York, l'immeuble de 19 étages qui a pris feu hébergeait de nombreux habitants qui dépendent des aides du gouvernement, selon les médias américains.Lena Afridi pense que le manque de travaux de maintenance a contribué à la catastrophe, évoquant des témoignages de locataires qui utilisaient des radiateurs électriques mobiles et avaient pris l'habitude d'ignorer les alarmes à incendie à cause des nombreuses fausses alertes.Le président des Etats-Unis Joe Biden entend investir des milliards de dollars dans les logements sociaux, via un vaste plan social et environnemental de 1.800 milliards de dollars. Mais le texte, baptisé "Build Back Better" (Reconstruire en mieux), est dans l'impasse au Congrès.Ce n'est de toute façon qu'une partie de la solution, note Lena Afridi. "Il s'agit moins de construire que de nous assurer que les bâtiments existants soient sûrs", affirme-t-elle.
Il y a 3 ans et 137 jours

Décès du célèbre architecte espagnol Ricardo Bofill

"L'architecture est la victoire de l'homme sur l'irrationnel", aimait-il dire, porté par l'obsession de créer un "langage" architectural différent organisant l'espace autour de l'être humain.Au fil de sa carrière, Bofill est entré dans le club très fermé des "architectes-stars" dont font partie Norman Foster, Renzo Piano ou Jean Nouvel."Le +star system+ m'a attrapé en France en 1974. A cette époque, les architectes commençaient à être importants, à avoir un rôle prépondérant dans la société, et cela m'a forgé une grande réputation", affirmait-il dans un entretien publié en mai 2020 par le quotidien espagnol ABC.Anti-franquisteNé le 5 décembre 1939 à Barcelone (nord-est de l'Espagne) d'un père architecte catalan et d'une mère vénitienne, Ricardo Bofill Levi entre en 1957 à l'Ecole d'architecture de la ville, d'où il est exclu pour militantisme anti-franquiste, avant de poursuivre ses études à Genève (Suisse).De retour dans sa ville natale, dans une Espagne toujours sous la coupe du dictateur Francisco Franco (de 1936 à 1975), il fait partie avec d'autres jeunes intellectuels (architectes, ingénieurs, écrivains, cinéastes, sociologues et philosophes) d'un groupe baptisé la "Gauche divine" et crée en 1963 son atelier d'architecture, le "Ricardo Bofill Taller de Arquitectura".Cet atelier, installé dans une vieille cimenterie de la périphérie de Barcelone, avec des antennes à Paris, Montpellier (France), New York (Etats-unis), Tokyo, Chicago (Etats-Unis) ou Pékin, a signé plus de 1.000 projets dans le monde entier.Quartiers entiers en FranceOn doit notamment à l'atelier de Ricardo Bofill l'aéroport de Barcelone, le Théâtre national de Catalogne, le Palais des Congrès à Madrid ou les gratte-ciel Donnelley et Dearborn à Chicago.En France, où il est particulièrement apprécié, Bofill a signé de grands ensembles d'habitat social, comme les Espaces d'Abraxas à Noisy-le-Grand, en banlieue de Paris, où ont été tournées plusieurs scènes de "Brazil", film culte d'anticipation de Terry Gilliam (1985), ou le quartier Antigone à Montpellier (sud).Avec pour ambition de créer des utopies urbaines "dans un langage classique hautement monumental à une échelle jamais vue auparavant", écrit Douglas Murphy dans le livre "Ricardo Bofill: Visions of Architecture". Mais sur le terrain, dégradés et critiqués par certains habitants, les Espaces d'Abraxas ont bien failli être démolis."Les démolir serait un manque de culture", avait estimé Ricardo Bofill dans un entretien au quotidien français Le Monde en 2014. Tout en reconnaissant n'avoir "pas réussi à changer la ville".Fait docteur honoris causa par l'Université polytechnique de Catalogne en septembre dernier, Bofill avait alors souligné que "face au modèle de ville dortoir", il avait fait "le pari de créer des quartiers avec des fonctions mêlées, mais toujours en défendant la continuité urbaine, la rue et la place" comme lieu de vie sociale.A un moment où, aux Etats-Unis en particulier, les centre-villes disparaissaient pour laisser la place à la voiture et à des centres commerciaux.Villages touaregsObsédé par l'organisation de l'espace, Ricardo Bofill s'est inspiré notamment de l'architecte italien Andrea Palladio, de la Renaissance, ou encore des architectes français des XVIIe et XVIIIe siècles François Mansart et Claude-Nicolas Ledoux. Mais aussi de villages touaregs où ce "nomade" autoproclamé est allé chercher des idées au début de sa carrière. "Je crois savoir faire deux choses: (...) concevoir des villes (...) et tenter d'inventer des langages architectoniques différents et ne jamais les répéter", soulignait-il en juin dernier lors d'une conférence à Barcelone.Un rejet de la répétition qui lui faisait aimer Antonio Gaudí, Catalan comme lui, qu'il qualifiait de "plus grand génie de l'histoire" qui "ne répétait jamais deux éléments ou formes". Récompensé par de nombreux prix d'architecture internationaux, Ricardo Bofill était officier de l'ordre des Arts et des Lettres français.