Toute l’actualité du bâtiment regroupée sur un seul site

Résultats de recherche pour production

(7417 résultats)
Il y a 2 ans et 165 jours

EDF condamné définitivement pour la mort de faucons protégés dans l'un de ses parcs d'éoliennes

La justice, saisie par l'association France Nature Environnement (FNE), a constaté que "vingt-huit faucons crécerellettes (...) avaient été tués entre 2011 et 2016 par collision avec les éoliennes des parcs du Causse d'Aumelas" et que "cette destruction perdurait malgré la mise en place" en 2014 d'un système électronique d'effarouchement.Or, en vertu d'une directive européenne, toute destruction de ces espèces protégées est illégale, sauf stricte dérogation préfectorale. Une telle dérogation aurait autorisé la survenue d'un nombres restreints d'accidents mortels, mais EDF Energies nouvelles (devenue EDF Renouvelables France) et les entreprises exploitantes du parc ne l'avaient pas sollicitée, avait constaté la cour d'appel de Versailles dans son jugement rendu en 2021.En conséquence, la cour avait reconnu "l'imprudence" des exploitants, condamnés à verser 3.500 euros de dommages et intérêts à la FNE.Contestant le droit de l'ONG d'agir en justice dans ce dossier, EDF avait attaqué la décision devant la Cour de cassation. Celle-ci a rejeté ce pourvoi mercredi, rendant la condamnation définitive."A travers cette importante jurisprudence, c'est toute la doctrine construite par la filière éolienne et le ministère de l'Environnement concernant les destructions d'espèces protégées par les éoliennes qui est remise en cause", s'est félicité la FNE dans un communiqué jeudi."Une infrastructure de production d'énergie renouvelable ne peut pas se prétendre écologique si elle ne respecte pas le droit de l'environnement", ajoute l'association, très impliquée dans le débat parlementaire sur les énergies renouvelables.Avec plusieurs des principales associations environnementales, la FNE critique vivement le projet de loi du gouvernement en cours d'examen à l'Assemblée nationale.Le texte vise à rattraper le retard de la France sur ses engagements de développement des renouvelables, notamment en limitant les recours contre les projets éoliens et solaires. Mais les ONG craignent de voir la biodiversité sacrifiée au profit d'objectifs climatiques."Certains parcs ont été construits au mauvais endroit, de telles erreurs doivent pouvoir être corrigées", a déclaré Simon Popy, président de FNE Languedoc-Roussillon. L'association demande "l'arrêt des éoliennes d'Aumelas pendant la période de présence des faucons crécerellettes" et que le Causse d'Aumelas soit sorti des +zones favorables à l'éolien+ dans la nouvelle planification régionale en cours d'élaboration".
Il y a 2 ans et 166 jours

Fabemi rachète Sobemo et renforce son maillage territorial

Le groupe Fabemi compte 14 sites de production en France et dispose maintenant de l’usine Sobemo. [©Fabemi] Implanté depuis 1961 à Donzère (26), Fabemi prend de l’ampleur avec le rachat de Sobemo, basée à Nogent-sur-Seine (10). Une acquisition qui permet au groupe de disposer d’une usine produisant 70 000 t de blocs béton creux traditionnels par an. « Nous avons pour ambition d’augmenter notre capacité de production, déclare Julien Viossat, directeur commercial de Fabemi. Avec le savoir-faire de cet industriel, nous pourrons proposer à nos partenaires, en régions Grand Est et Ile-de-France, une qualité de produits et de service reconnue. » Cet investissement vise aussi à faire évoluer les outils de production de Sobemo, afin de réaliser les blocs béton isolants du groupe. De plus, l’impact carbone de son activité est réduite grâce à une distribution au plus près des sites de production. « De nouveaux investissements sont, d’ores et déjà, à l’étude pour développer le parc machines ainsi que l’offre produits de Sobemo. » Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 166 jours

Renouvelables : très forte progression de la production de biométhane en un an

ANALYSE. Les statistiques du ministère de la Transition énergétique arrêtées au 30 septembre 2022 montrent une envolée de la capacité de production des installations injectant du biométhane, dont le nombre est lui aussi en augmentation. Le biométhane reste le principal gaz renouvelable fabriqué en France mais les projets de nouveaux sites tendent à diminuer.
Il y a 2 ans et 166 jours

Qu'est-ce que la "petite série" ? Découvrez-le avec 3DExperience Make et Ligérium 3D Group

Qu'est-ce que la fabrication en petites séries ? La fabrication en petites séries consiste à fabriquer de nombreux produits différents en petites quantités. Elle privilégie la variation, l'agilité et la capacité de réagir rapidement aux opportunités. Elle est à l'opposé de la fabrication à haut volume, où l'accent est mis sur la fabrication d'un très grand nombre de produits identiques. La fabrication en petites séries n'est pas un concept nouveau, mais les contraintes des techniques de production manuelle ont toujours limité son utilisation. Les progrès de la conception assistée par ordinateur, de l'usinage automatisé et de l'impression 3D ont permis de surmonter ces limites en offrant une vitesse, une flexibilité et un contrôle supérieurs. Des technologies de plus en plus abordables comme celles-ci aident les entreprises à produire des biens en faibles volumes qui peuvent être facilement adaptés et personnalisés en réponse à l'évolution rapide du monde actuel. La fabrication en petites séries a traditionnellement été privilégiée par les petites entreprises et les artisans, en grande partie parce qu'ils ne pouvaient pas se permettre les investissements élevés en machines et en bâtiments nécessaires à la production de masse. Aujourd'hui, les grandes entreprises se rendent compte des avantages de la fabrication en petites séries. Cette méthode s'inscrit dans la tendance croissante à créer de multiples mini-usines à proximité des clients plutôt que de servir le monde entier à partir d'une méga-usine centralisée.
Il y a 2 ans et 166 jours

L’activité des matériaux continue de s’effriter

D’après l’Unicem, l’activité des matériaux se contracte encore au 3e trimestre 2022. [©AC Presse] Après un premier repli au deuxième trimestre, l’activité des matériaux a continué à se détériorer au 3e trimestre 2022. Les conditions de production sont désormais confrontées à l’envolée des prix de l’énergie et du coût des intrants1. Ainsi, côté granulats, la production affiche, en septembre, une baisse de 2,6 % par rapport à août. Et en regard de septembre 2021, elle fléchit de près de – 7 %. Cependant, une petite lueur d’espoir laisse présager des lendemains moins difficiles. En effet, en comparaison au trimestre précédent, l’activité des granulats sur le  3e trimestre 2022 se contracte de seulement – 1,3 %. Quant au BPE, l’activité n’est l’imitée qu’à – 0,9 %. Sur les neuf premiers mois de l’année, tous les matériaux sont concernés par ce repli. Seules, les tuiles et les briques parviennent à sortir leur épingle du jeu, d’après l’Unicem… Lire aussi : L’Unicem Entreprises Engagées souhaite renforcer ses démarches Des difficultés à recruter Malgré cette situation complexe, due à l’inflation généralisée, les carnets de commandes demeurent bien garnis selon les professionnels du bâtiment. Ces derniers, dans le segment du gros œuvre, ont une visibilité de 9,6 mois de chantier. Néanmoins, les entrepreneurs restent inquiets à cause des difficultés à recruter de la main-d’œuvre. « Les obstacles limitant la production restent nombreux. Plus d’une entreprise sur deux (58 %) est aujourd’hui dans l’impossibilité d’accroître son activité dans le gros œuvre, indique l’Unicem. Les difficultés de recrutement figurent en tête des tensions et concernent 78 % des entreprises de ce secteur, qui restent engagées dans des processus d’embauche. » Un constat qui demeure un souci majeur pour respecter les délais des travaux. Les chefs d’entreprises envisagent « de relever leurs prix ces prochains mois ». 1Produit nécessaire au fonctionnement d’un ensemble, entrant dans une production. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 166 jours

la production et la composition du verre plat

La production industrielle de verre plat emploie en France des milliers de personnes et génère un matériau indispensable à la qualité de vie dans les bâtiments : le vitrage. En effet, à lui seul, il protège du vent, de la pluie, du froid, du chaud et même sécurise contre les incendies ou les effractions. Sans les vitres, nous vivrions dans des endroits exempts de lumière naturelle, indispensable à notre santé et à notre bien-être. Malgré que le verre plat, à ne pas confondre avec le verre qui sert de contenant à nos boissons quotidiennes, soit présent partout autour de nous, savez-vous de quoi il est fait, où et comment il est produit ?
Il y a 2 ans et 166 jours

A Marseille, la désespérante quête d'un logement social

Devant "l'espace accompagnement habitat" de la métropole Aix-Marseille-Provence, près du Vieux-Port, les récits sont à l'image de la grande ville la plus pauvre de France, qui concentre toutes les formes de mal-logement. Deux chiffres résument la crise: 40.000 taudis et autant de demandes de logement social en souffrance.Ce sujet sera au cœur d'"états généraux" organisés pour la première fois lundi et mardi par la municipalité de gauche qui a conquis la ville en 2020, deux ans après l'effondrement mortel de deux immeubles vétustes dans le centre, rue d'Aubagne.Sitti Ahmed attend elle depuis onze ans un HLM en rez-de-chaussée adapté à son fils autiste qui "essaie de monter sur les fenêtres"."Une fois, on m'a proposé quelque chose mais très haut. J'ai refusé et depuis ce jour-là, plus rien". Cette femme de 50 ans continue donc de vivre avec ses six enfants dans un "T4 très humide aux Rosiers", une de ces copropriétés privées dégradées connues pour être un repaire de marchands de sommeil dans les quartiers pauvres du nord.Son loyer est certes minime (226 euros/mois). Mais aux Rosiers certains paient jusqu'à 700 euros par mois pour un T3 insalubre, selon des témoignages de locataires et d'acteurs sociaux.A l'espace accompagnement habitat, Rachid*, 49 ans, sort dépité. Il voulait déposer une première demande mais il y avait trop de monde.Punaises de lit et dealers"Je dors dehors", confie ce frêle monsieur aux épaisses lunettes. "Je suis citoyen français, je fais du bénévolat quatre jours par semaine aux Restos du Cœur, j'aide les gens, est-ce que ça compte pour la société? L'administration?", se demande-t-il, face à des démarches qui semblent inaccessibles.Meddou Smail, coresponsable des Restos du Cœur dans le 3e arrondissement, l'accompagne. Il aimerait au moins lui trouver une chambre d'hôtel provisoire via le Samu social, mais le dispositif est saturé. "Je les appelle tous les matins, mais je n'ai jamais entendu une voix derrière le 115. Une fois j'ai attendu 2h28..."."Le logement c'est la première pierre" pour les gens en difficulté, insiste le bénévole: "Mais dans ma ville c'est vachement triste. On essaie de les aider mais ils reviennent le lendemain aux Restos, en pleurs".Des demandeurs en larmes, l'AFP en a croisé en marge des visites d'Emmanuel Macron pour son plan "Marseille en grand", pour rattraper les retards abyssaux de la deuxième ville française en termes d'écoles, transports, logement.Comme cette maman, qui brandissait des photos des bras de ses enfants dévorés par les punaises de lit envahissant son logement social, malgré 20 désinsectisations. Ou cette autre, suppliant aussi qu'on lui attribue un autre HLM, pour fuir sa cité gangrénée par les trafics de drogue."On n'arrive plus à répondre aux besoins de nos concitoyens, on ne produit plus assez de logements sociaux pour les accueillir", notamment dans les départements littoraux, souligne auprès de l'AFP le préfet de région Christophe Mirmand."La crise est aiguë et ne pourra être résolue que par une relance très vigoureuse de la construction", insiste-t-il, regrettant le développement de "discours hostiles au logement social, et plus largement à la venue de nouveaux habitants".La première "urgence" est que la Métropole Aix-Marseille-Provence, présidée par Martine Vassal (Les Républicains), adopte un Plan local d'habitat (PLH), outil clé pour définir la stratégie du logement sur un territoire, au premier semestre 2023, ajoute le préfet.Mais aussi que chacun prenne sa part, alors qu'une trentaine de communes sur 92 n'ont pas le quota de logements sociaux requis par la loi: "Il faut un engagement politique très fort (...) et accompagner ces communes afin d'éviter une stratégie de fuite", martèle-t-il.Marseille propose une production annuelle de 4.500 logements, mais veut que d'autres communes jouent le jeu.Dans le cadre du futur PLH 2023-2028, la Métropole s'engagerait elle sur un rythme annuel de 11.000 logements, dévoile à l'AFP David Ytier, vice-président chargé du dossier. Mais en faisant de "la dentelle", car "on ne va pas résoudre le problème de Marseille en créant 10.000 logements dans le nord de la métropole".* Craignant des conséquences négatives sur leurs demandes de logement social, Karim et Rachid ont préféré taire leur nom.
Il y a 2 ans et 166 jours

Fabemi se renforce sur le marché des blocs béton creux traditionnels

ACQUISITION. Fabemi, spécialiste des produits en béton, annonce l'acquisition d'un acteur spécialisé dans la production de blocs béton creux traditionnels.
Il y a 2 ans et 167 jours

Le rachat de SOBEMO par Fabemi ouvre de nouveaux horizons 

Afin de conforter sa position sur le marché des produits préfabriqués en béton, Fabemi mène une stratégie de développement et d’investissement dynamique. Le Groupe l’a encore prouvé récemment en acquérant la société SOBEMO, basée à Nogent-sur-Seine, dans l’Aube. Cet investissement permet à Fabemi de renforcer ses capacités de production de blocs béton creux traditionnels et, à terme, de proposer l’ensemble de son offre dans le Grand Est et en Île-de-France.  Implanté depuis 1961 à Donzère dans la Drôme, le Groupe Fabemi compte 14 sites de production en France. L’acquisition de l’usine SOBEMO, qui produit actuellement 70 000 tonnes de blocs béton creux traditionnels par an, permet à Fabemi de renforcer son maillage territorial, mais aussi de réduire l’impact carbone de son activité grâce à une distribution au plus près de ses sites de production. Julien Viossat, Directeur commercial de Fabemi, souligne : « Notre Groupe a pour ambition d’asseoir son ancrage territorial en augmentant sa capacité de production grâce aux outils de production et au savoir-faire des équipes de SOBEMO. Fabemi pourra dorénavant proposer en régions Grand Est et Île-de-France une qualité de produits et de service reconnue, et fournir à ses partenaires des blocs creux traditionnels fabriqués au plus près des chantiers. »L’objectif de cette opération de croissance externe vise également à faire évoluer les outils de production de SOBEMO afin de produire les blocs béton isolants Fabemi, en complément des blocs béton creux traditionnels. Cette unité a pour objectif d’être prochainement équipée d’une rectifieuse et des outils complémentaires pour la fabrication des blocs isolants à base de mousse minérale.Julien Viossat voit plus loin : « Le Groupe Fabemi souhaite rapidement proposer à ses partenaires la totalité de son offre produits Gros Œuvre dans le nord de son dispositif comme cela est déjà le cas dans les régions Occitanie, PACA et Auvergne-Rhône-Alpes. C’est pourquoi, de nouveaux investissements sont d’ores et déjà à l’étude pour développer le parc machines ainsi que l’offre produits de SOBEMO. » www.fabemi-structures.com
Il y a 2 ans et 167 jours

Les trois priorités des industriels de la construction face à la crise énergétique

INDUSTRIE. À la suite de la dernière réunion de son bureau exécutif, le Comité stratégique de la filière des industries de la construction exhorte les pouvoirs publics à passer la surmultipliée pour les chantiers de rénovation globale. La décarbonation des processus de production ainsi que le renforcement de l'économie circulaire font aussi partie de la feuille de route.
Il y a 2 ans et 167 jours

Le rachat de SOBEMO par Fabemi ouvre de nouveaux horizons

Afin de conforter sa position sur le marché des produits préfabriqués en béton, Fabemi mène une stratégie de développement et d'investissement dynamique. Le Groupe l'a encore prouvé récemment en acquérant la société SOBEMO, basée à Nogent-sur-Seine, dans l'Aube. Cet investissement permet à Fabemi de renforcer ses capacités de production de blocs béton creux traditionnels et, à terme, de proposer l'ensemble de son offre dans le Grand Est et en Île-de-France. Implanté depuis 1961 à Donzère dans la Drôme, le Groupe Fabemi compte 14 sites de production en France. L'acquisition de l'usine SOBEMO, qui produit actuellement 70 000 tonnes de blocs béton creux traditionnels par an, permet à Fabemi de renforcer son maillage territorial, mais aussi de réduire l'impact carbone de son activité grâce à une distribution au plus près de ses sites de production.
Il y a 2 ans et 167 jours

Isonat espère doubler sa production d’isolants en fibres de bois

L’entreprise, détenue par le groupe Saint-Gobain depuis 2015, investit 5 millions d’euros pour produire 42 000 tonnes panneaux isolants en...-Négoce
Il y a 2 ans et 168 jours

Expo : ”Architectures en production, visées de la préfabrication”

L'exposition ”architectures et production” analyse la construction hors site comme un pont entre les domaines rivaux de l’architecture et du bâtiment industrialisé.
Il y a 2 ans et 168 jours

Place à la couleur au nouvel Espace Social Commun de Rennes grâce aux tuiles émaillées d’EDILIANS

Porté par la volonté commune du Département d’Ille-et-Vilaine, de la ville de Rennes et de la Caisse d’Allocations Familiales, le nouvel Espace Social Commun (ESC) finit de voir le jour au nord de Rennes, dans le quartier de Maurepas. Celui-ci vise à centraliser dans un lieu unique un ensemble de services publics destinés à soutenir les habitants et à faciliter leurs démarches administratives. Lauréate du concours lancé par le département, l’agence d’architecture Beal & Blanckaert a souhaité conférer à ce nouvel établissement une échelle humaine. L’objectif est double : marquer le quartier de Maurepas d’une nouvelle institution majeure, tout en reflétant l’ambition publique initiale, synonyme d’accueil et d’accompagnement. Un pari réussi grâce à une décomposition de l’ensemble en quatre grandes maisons, rythmées en toiture et en façade par des tuiles émaillées Stretto Huguenot d’Edilians. UN PROJET COMPLEXE FIDÈLE À LA DIVERSITÉ ARCHITECTURALE DU QUARTIER Pour Beal & Blanckaert, l’enjeu majeur était de « donner une échelle humaine à cette réalisation afin d’éviter l’effet d’un établissement trop imposant » dans un quartier emblématique du renouvellement urbain rennais. D’où l’idée de « décomposer le programme en plusieurs maisons pour lui donner un caractère résidentiel tout en unifiant le tout à l’aide d’un matériau que nous souhaitions vibrant » explique Antoine Beal. Répartis sur une parcelle de 2.000 m2, les quatre pavillons de 2 à 5 étages, symbolisant la pluralité des services de l’ESC Simone IFF, se composent d’une structure poteau- poutre béton avec des façades à ossature bois revêtues de tuiles terre cuite. Au-delà de répondre à l’une des exigences du cahier des charges du département qui souhaitait une construction bas-carbone, le choix de l’architecte d’intégrer de la tuile en bardage et en toiture permet de jouer sur une colorimétrie bâtiment par bâtiment et ainsi de « concilier en même temps unité et diversité ». LA STRETTO HUGUENOT ÉMAILLÉE POUR CRÉER UNE MATÉRIALITÉ CHATOYANTE Ayant déjà expérimenté la tuile terre cuite en bardage, c’est tout naturellement que l’agence Beal & Blanckaert s’est intéressée une nouvelle fois à ce matériau. Par sa grande dimension (265 x 370 mm) et sa compatibilité de mise en œuvre sur tous les types de toiture y compris en faible pente (environ 75% à l’ESC Rennes), ainsi qu’en bardage, la tuile Stretto Huguenot s’est imposée. « Mais plus encore ce sont la large palette de teintes personnalisables ainsi que la qualité des émaux développés par Edilians qui ont définitivement séduit aussi bien l’architecte que le maître d’ouvrage », souligne Eric Lebeau, Directeur National de la Prescription. En effet, pour différencier les maisons, chacune possède une tonalité légèrement différente. Cette variation chromatique, réalisée de façon aléatoire à l’aide d’un logiciel spécifique paramétré de manière fine par les architectes, s’exprime au travers de 13 coloris parmi lesquels 3 nuances de verts, 4 rouges, 3 bleus. Afin d’éviter une uniformité totale en toiture et de respecter les contraintes budgétaires du chantier, à cela s’ajoute une déclinaison de 3 blancs à raison de : 20% de tuiles émaillées monocuisson, en Blanc Platine, fabriquées dans l’usine Edilians de St Germer de Fly, et 80% de tuiles double cuisson de la gamme Ultra dans une variation de blanc chaud et froid. Placées principalement en couverture, ces tuiles émaillées blanches présentent un avantage certain en termes de luminosité et de pouvoir réfléchissant en ayant un impact positif global sur le confort et l’efficacité énergétique du bâtiment.Assurant une continuité d’une façade à l’autre, cet effet de pixellisation, qui part d’une teinte très foncée au sol pour se dégrader progressivement vers les blancs, offre ainsi cette matérialité chatoyante à l’échelle du piéton voulue par l’architecte. UNE GESTION MAÎTRISÉE DE L’ÉNERGIE GRÂCE À UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE SOLAIRE MAX Pour contribuer à atteindre l’objectif de performance énergétique de -30% attendu par l’ESC Rennes, 100 tuiles Solaires Max 16 cellules ont été installées directement sur les liteaux d’un pan de toiture de l’un des pavillons. En coloris rouge, elles s’intègrent en toute discrétion aux tuiles Stretto Huguenot et permettent une production énergétique optimale à raison de 59 Wc par tuile, soit près de 6000 Wc. De quoi contribuer à rendre l’espace social plus autonome en énergie ! UNE PROUESSE TECHNIQUE DE L’ÉTUDE À LA MISE EN ŒUVRE Si l’ESC Rennes constituait un véritable défi au niveau esthétique quant au choix des couleurs, il l’était également d’un point de vue dimensionnel. Raison pour laquelle, afin d’éviter toute mauvaise surprise sur le chantier, un important travail d’approche technique et de calepinage a été réalisé très en amont par l’agence Beal & Blanckaert et sa cheffe de projet Hélène Verniers, en fonction de la spécificité de chacune des façades. En étroite collaboration, l’architecte, l’entreprise de pose Loire Atlantique Toiture et Eric Martinat, Directeur Développement Produits d’Edilians, ont ainsi étudié : l’implantation précise des tuiles en façades afin de faciliter leur mise en œuvre et de minimiser le travail de coupe en jouant sur les tuiles et demi-tuiles, l’habillage de la façon la plus discrète possible autour des menuiseries, le traitement des points singuliers pour répondre notamment à la demande de l’architecte en ce qui concerne l’écoulement des eaux pluviales. Une fois achevé cet accompagnement personnalisé, la mise en œuvre des 2.700 m2 de tuiles émaillées Stretto Huguenot dont 1.100 m2 en façade s’est effectuée sans encombre grâce au plan de calepinage minutieusement préparé par l’architecte imprimé en très grand format. Ainsi, pour chaque façade, Loire Atlantique Toiture a trié les tuiles par coloris puis, rangée par rangée dans le bon ordre, avant de les poser à joints croisés, avec un pureau de plus ou moins 14 cm. Quant aux tuiles Solaire Max, même si leur installation constituait une première pour l’entreprise « cela s’est très bien passé. La pose est très simple, de même que le raccordement électrique Plug & Play. C’est presque un jeu d’enfant finalement ! Et ce d’autant plus que nous avions bénéficié au préalable d’une formation technique d’Edilians sur le site pour nous expliquer le fonctionnement », détaille Romain Rouaud qui a repris l’entreprise familiale depuis 5 ans. Le résultat est à la hauteur des enjeux : « l’entreprise Loire Atlantique Toiture a vraiment effectué un travail impeccable. Une mise en œuvre aussi soignée d’un produit noble tel que la tuile, c’est véritablement de l’art » déclare Eric Martinat, enthousiaste. Une composition artistique tant dans la palette de coloris que dans la qualité de finition qui interpellent les habitants du quartier de Maurepas qui confient « trouver cela vraiment très beau ». A propos d’EDILIANS : Leader français de la toiture en terre cuite (9 appellations terroir, 96 modèles et 380 coloris de tuiles) et pionnier de la tuile solaire photovoltaïque universelle depuis 2002, Edilians crée des solutions toitures innovantes au coeur de l’éco-habitat. Edilians fait partie d’Edilians Group : 1700 collaborateurs 400 M€ de CA en 2021 16 sites industriels (France et Europe) 7 marques commerciales edilians.com
Il y a 2 ans et 168 jours

Ecocem signe l’Act 1 de la décarbonation des ciments

Ecocem annonce la mise sur le marché d’une solution cimentaire très bas carbone baptisée Act. [©Ecocem] A travers sa solution Act – Acuna1 Cement Technologie -, l’industriel irlandais Ecocem dévoile le résultat d’une décennie de recherche & développement. « Act constitue une réponse au besoin urgent de décarboner l’industrie cimentière », résume Conor O’Riain, directeur général d’Ecocem Europe et France. Et de poursuivre : « Il s’agit d’un ciment ternaire comparable à un CEM VI “turbo-boosté” ! » Dans le détail, cet Act, premier d’une famille en devenir, est basé sur une formule mélangeant, dans des proportions précises, du clinker (apporté par un ciment du marché), du laitier moulu de hauts fourneaux et un filler minéral. Celui-ci peut être de type calcaire, argile calcinée, pouzzolane… « Ce ciment va permettre de réduire de près de 70 % l’empreinte carbone du secteur cimentier. » De quoi s’inscrire dans l’Accord de Paris sur les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique… « Il y a deux manières de réduire l’empreinte. Soit en capturant à la source le CO2, mais les technologies sont balbutiantes et très coûteuses pour le moment. Soit en évitant ces émissions. En diminuant fortement le taux de clinker dans le ciment Act, nous nous inscrivons dans ce second cas de figure. » Des bétons avec un rapport E/C de 0,25 L’avantage n° 1 de la technologie proposée par Ecocem est de permettre une massification de la production à l’échelle globale. En effet, clinker, laitier moulu de hauts fourneaux et fillers minéraux sont disponibles en quantité, partout sur la planète ! L’avantage n° 2 concerne l’outil industriel. Y intégrer la production du ciment Act ne nécessite, pour ainsi dire, aucune modification ou adaptation lourde. Lire aussi : Ecocem travaille déjà sur les liants bas carbone de demain Côté béton, les choses s’annoncent tout aussi simple. « Avec ce ciment, il est possible de formuler tous les types de bétons, structurels ou non. La mise en œuvre sur chantier ne change pas non plus les habitudes. La différence fondamentale est un besoin en eau très réduit. » En effet, le E/C annoncé est de l’ordre de 0,25… L’autre spécificité vient de l’adjuvantation, mise au point en interne par Ecocem en France, avec ses partenaires habituels (ENS Paris et Insa Toulouse). « Aujourd’hui, nous travaillons activement à mettre en place un partenariat avec un adjuvantier pour assurer la fabrication et la commercialisation de cet adjuvant particulier », indique Conor O’Riain. De la même manière, Ecocem a entamé des discussions avec tous les cimentiers pour licencier la solution Act. Autant d’Act que de cimentiers « C’est la seule manière d’accélérer la massification de la production d’une manière globale et ainsi de réduire le plus vite possible l’empreinte carbone du ciment. » En effet, à lui seul, Ecocem n’a pas cette capacité, ayant un outil industriel limité en comparaison aux majors du ciment. Ce qui ne lui interdira pas d’assurer une production d’Act sous sa propre marque. Dans la réalité, il y aura, potentiellement, autant de ciments bas carbone basés sur la technologie Act que d’industriels signataires d’une licence. Comme il y a autant de CEM II sur le marché que de cimentiers ou de cimenteries… « La réduction rapide des émissions carbone du ciment est un défi majeur de toute stratégie de décarbonation. La Cop 27 a rappelé l’urgence à trouver des solutions évolutives, indique Carmichael Roberts, co-dirigeant du comité d’investissement du Breakthrough Energy Ventures2. La solution Act arrive à un moment crucial et permettra d’accélérer nos efforts pour mettre au point un ciment zéro carbone. » Lire aussi : Le documentaire “Solving Zero” met à l’honneur Ecocem Il y aura des Act 2 et des Act 3 Avec Act, Ecocem propose aux cimentiers de prendre plusieurs années d’avance dans la réduction de leur empreinte CO2. « Nous avons consacré dix années de recherche pour atteindre ce résultat. Chaque industriel peut y avoir accès aujourd’hui. En plus d’une licence de fabrication, nous proposons un accompagnement technologique complet. » En parallèle, Ecocem poursuit les recherches. « Il y aura des ciments Act 2, Act 3… qui viendront enrichir l’offre dans les années qui viennent », insiste Conor O’Riain. En attendant, c’est le déploiement de l’Act 1 qui est en cours. Le calendrier prévoit une disponibilité de la solution dès le marquage CE obtenu. Ecocem l’attend pour 2023 pour lancer les premières applications commerciales. Le ciment Act n’entrant pas dans le champ d’application des normes EN 197-1 et EN 197-5, des demandes d’Atex, puis d’Avis techniques suivront, tout comme la réalisation de chantiers-tests. Mais, c’est bien la mise à jour majeure des normes ciments européennes qui marqueront le véritable acte de naissance de la solution Act d’Ecocem ! Frédéric Gluzicki 1Berceau en espagnol.2Fonds d’investissement fondé par Bill Gates, dont l’objectif est de favoriser le développement de solutions permettant d’atteindre zéro émission nette de CO2. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 169 jours

Inquiets face à la hausse des prix de l'énergie, 55% des maires envisagent de jeter l'éponge aux prochaines élections

L'Ifop a mené pour Hellio, en partenariat avec Acteurs Publics, une étude à laquelle 609 maires représentatifs de l'ensemble des collectivités de France ont répondu entre le 20 octobre et le 10 novembre 2022 [1].[1] La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille de la commune, région). Les données ont été redressées lors du traitement sur la base des variables suivantes : le sexe, l'âge, la région et la taille de l'unité urbaine de la commune.Une vision morose de l'avenirPour l'Ifop, c'est un résultat jamais vu depuis 20 ans ! 55% des maires n'ont pas l'intention de briguer un nouveau mandat aux prochaines élections municipales de 2026.Dans le contexte actuel, leur moral est en berne. Hausse des prix de l'énergie, surmenage, responsabilités croissantes, indemnités trop faibles, projets à mener avec un budget de fonctionnement réduit, l'ensemble de ces facteurs concordants amplifient la morosité des maires.Une tendance exacerbée dans les communes de 2.000 à 9.999 habitants (59%), où les élus locaux se retrouvent en prise directe avec leurs administrés et doivent gérer des situations de plus en plus conflictuelles.Pour contenir l'hémorragie et éviter de payer le surcoût aux fournisseurs d'énergie, la mutualisation des approvisionnements énergétiques avec d'autres collectivités est l'une des solutions envisagées par un peu plus de la moitié des élus locaux (55%). Hellio précise que c'est déjà le cas pour certaines communes qui se sont associées par le biais des syndicats départementaux d'énergie. Cette majorité est davantage prononcée dans les communes de plus de 10.000 habitants.L'action du Gouvernement pour aider les communes jugée par les mairesLa satisfaction à l'égard de la politique du Gouvernement33% des maires se montrent satisfaits de l'accompagnement du Gouvernement pour lutter contre la hausse des prix. L'État doit intensifier ses efforts pour soutenir les collectivités territoriales, les élus en attendent plus ! Depuis cette étude, les annonces faites viennent apporter quelques réponses mais celles-ci restent insuffisantes au regard des moyens nécessaires pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments publics :Pour Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques et juridiques de Hellio : « Signal positif, le Gouvernement vient d'annoncer, depuis la réalisation de cette étude, un engagement de 1,5 milliard d'euros supplémentaires pour la rénovation énergétique au sein des collectivités. Cette mesure a été votée dans le cadre du projet de loi de finances 2023. »L'approbation des mesures et dispositifs financiers annoncésPour réduire les consommations d'énergie et éviter les coupures cet hiver, le Gouvernement a appelé les collectivités à prendre un certain nombre de mesures. Parmi elles, la réalisation de travaux de rénovation énergétique fait l'unanimité auprès de 89% des sondés. Viennent ensuite les actions de sobriété telles que la réduction ou la coupure de l'éclairage public la nuit (84%) et la baisse du chauffage dans les établissements publics (mairie, école, etc.), des décisions pourtant mal perçues par les administrés.Les communes rurales de moins de 2.000 habitants sont un peu moins enclines à baisser le chauffage, laissant apparaître un clivage entre petites (77%) et grandes collectivités (95%). Cet écart s'explique notamment par le fait que la proportion de passoires thermiques dans le patrimoine géré par les communes rurales est globalement plus élevée que sur la moyenne des collectivités. Réduire le chauffage ne fait qu'aggraver la sensation de froid. Pour limiter l'impact de la hausse des prix de l'énergie, plusieurs dispositifs ont été mis en place ou sont envisagés par l'État. Perçu comme indispensable par 29% des maires, le bouclier tarifaire mérite cependant d'être prolongé et intensifié pour une écrasante majorité, de manière uniforme quelle que soit la taille des collectivités. Du côté des financements d'aides à la transition énergétique des bâtiments publics, même son de cloche, avec encore plus d'insatisfaction : 73% des élus estiment qu'ils sont insuffisants. Ce résultat reste cependant à nuancer : l'annonce du budget supplémentaire de 1,5 milliard d'euros, faite après ce sondage, devrait contribuer à rassurer les élus. Seul bémol, cette enveloppe reste largement inférieure aux 100 milliards alloués lors du plan de relance.La mise en place d'un dispositif financier comparable à MaPrimeRénov' remporte une nette adhésion : 90% des maires souhaitent en bénéficier. Bien compris par le grand public depuis la transformation du crédit d'impôt en une prime forfaitaire, ce levier présente également un intérêt pour les collectivités.Les décrets pris pour l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments peu connusPhénomène jugé inquiétant par Hellio, 60% des élus locaux interrogés ont indiqué ne pas connaître le décret tertiaire, aussi appelé dispositif Éco Énergie Tertiaire, alors que celui-ci existe pourtant depuis 2019, avec une proportion accentuée chez les élus des communes rurales (75%).Pour rappel, les échéances de réduction des consommations d'énergie sont les suivantes : – 40% d'ici 2030, – 50% d'ici 2040 et – 60% d'ici 2050.Les collectivités ont jusqu'au 31 décembre 2022 pour déclarer les consommations énergétiques de leur parc immobilier tertiaire concerné sur la plateforme OPERAT de l'Ademe. Ce décret arrivera-t-il à atteindre les objectifs définis ? Telle est la question qui peut se poser. Autre échéance réglementaire encore plus largement ignorée par une écrasante majorité (86%) : le décret BACS (pour « Building Automation & Control Systems ») impose de mettre en place un système d'automatisation et de contrôle dans certains bâtiments tertiaires d'ici le 1er janvier 2025.Pour Augustin Bouet, directeur Grands Comptes de Hellio : « Ces résultats laissent apparaître un besoin de formation et un travail de sensibilisation et d'information encore plus accru, notamment auprès des élus des communes de petites tailles. Les collectivités sont pourtant un des publics les plus concernés par ces décrets. »90% des maires inquiets vis-à-vis de la hausse des prix de l'énergieC'est unanime ! Une majorité écrasante des maires (90%) se montrent inquiets face à la hausse des prix de l'énergie (gaz, électricité et carburant) pour leur budget de fonctionnement. Ils sont même 55% à se dire très inquiets. Un sentiment partagé par tous les types de collectivités, qu'elles soient petites ou grandes.En moyenne, la part relative de l'énergie dans le budget de fonctionnement des maires a augmenté de 4 points en un an, passant de 10% en décembre 2021 à 14% en novembre 2022. Mais ce résultat est à pondérer selon Hellio.Pour Augustin Bouet : « Ce n'est que le début, cette hausse devrait s'aggraver dans les mois à venir puisque un grand nombre de collectivités bénéficient encore sans doute de tarifs négociés avant la hausse et font appel à des fournisseurs institutionnels, comme EDF ou des établissements locaux de distribution, ayant moins impacté leurs prix. »Les mesures envisagées pour faire face à la hausse des prix de l'énergie Pour contrer la hausse des coûts de l'énergie, les maires privilégient en premier lieu des actions de sobriété énergétique, comme chauffer moins les locaux et équipements (85%) ou couper l'éclairage la nuit (82%). Des mesures moins contraignantes et plus rapides à mettre en place, mais qui ne résoudront pas les problèmes à long terme.Plus difficiles à mettre en oeuvre, les travaux de rénovation énergétique n'arrivent qu'en 3e position, avec 11 points de moins (74%), alors qu'ils représentent une solution pour consommer moins et mieux, de manière plus durable, avec à la clé des économies d'énergie bien plus importantes.Pour Augustin Bouet : « Pour préserver l'environnement, les leviers de sobriété énergétique ne suffiront pas. »Le quatuor de tête des travaux de rénovation énergétique les plus plébiscités par les élus correspond à celui pour lequel Hellio est le plus sollicité par les collectivités: l'isolation thermique (56%), le remplacement des menuiseries (45%), la pose de panneaux solaires / photovoltaïques (44%) et le changement de chauffage (42%).Des résultats décevants pour le raccordement au réseau de chaleurHellio regrette que le raccordement à un réseau de chaleur arrive loin derrière, avec seulement 10% des intentions. Une solution pourtant intéressante en termes d'indépendance énergétique, de recours aux énergies renouvelables, d'efficacité énergétique et de réduction réelle sur le long terme des consommations.Ce résultat révèle qu'il y a un travail à faire de la part de l'État sur la formation et la sensibilisation auprès des collectivités sur le sujet des réseaux de chaleur. Beaucoup de collectivités pensent que ce système de chauffage est réservé aux grandes villes, alors qu'il y a beaucoup de réseaux de chaleur en milieu rural.Pour Augustin Bouet : « Il est primordial de développer de nouvelles unités de production de chaleur car la capacité de chauffer en amont fait défaut aujourd'hui, le seul raccordement ne suffit pas. Il y a beaucoup à faire auprès des acteurs de l'industrie et de l'agriculture sur la récupération de chaleur fatale, souvent non utilisée, qui pourrait servir à alimenter les réseaux de chaleur. C'est un sujet qu'il faut remettre au goût du jour et qu'il faut aider. Le raccordement bénéficie déjà d'une aide financière, via le Coup de pouce Chauffage des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE), mais on peut aller encore plus loin en mettant en place des leviers supplémentaires dédiés aux unités de production de chaleur. »Constat rassurant, la fermeture des services publics, comme les crèches ou les piscines, n'est pas envisagée par les collectivités, ils sont seulement 9% à y songer.Pour Pierre Maillard, PDG de Hellio : « Dans un contexte de crise énergétique jamais connu jusqu'alors, et une inquiétude grandissante des maires de France dans l'exercice de leurs fonctions, les acteurs privés comme Hellio doivent accentuer leur soutien auprès des élus dans la rénovation et l'efficacité énergétique de leurs bâtiments publics. Accélérer cette transition énergétique permettra d'apporter rapidement un confort pour les usagers du service public, mais également de redonner de nouvelles marges de manœuvre pour les élus. C'est ce à quoi nous nous attelons ! »
Il y a 2 ans et 170 jours

Incompréhension des fabricants d'isolants en polystyrène expansé retoqués par la base INIES

La Base INIES refuse de prendre en compte leurs FDES lorsque leurs produits intègrent de la matière certifiée Mass Balance. C’est-à-dire lorsque le polystyrène expansible puis les panneaux isolants qui en sont issus recourent au principe d'allocation de ressource renouvelable (par exemple la biomasse).Une nouvelle génération de PSE bas carboneL’industrie des panneaux d’isolation en polystyrène expansé (PSE) s'est mobilisée depuis quelques années pour trouver des solutions afin de s’inscrire dans la construction bas carbone et ainsi réduire son impact sur l’environnement. Dans ce cadre, les industriels travaillent à la diminution de leurs besoins en énergie pour la production des panneaux, tout en limitant l’utilisation de ressources fossiles.Cette approche, commune à l’ensemble des industries chimiques, consiste à repenser la chimie basée sur des ressources fossiles pour y substituer des ressources renouvelables. Les industriels misent notamment sur les biogaz pour repenser la chimie, en cassant des molécules de gaz provenant de la décomposition des végétaux.Pour Amaury Omnès, Président de l’AFIPEB : « Pour tous les industriels du secteur, produire du PSE avec des déchets de végétaux, c’est clairement l’avenir. Ces déchets existent et ne demandent qu’à être valorisés. Pour la filière, les enjeux sont considérables en permettant notamment de réduire l'impact carbone des produits concernés et de répondre aux objectifs de la transition progressive vers des constructions bas carbone. »Une matière certifiée par le crédit Method Mass BalanceDes panneaux PSE recourant à cette technologie existent déjà. Néanmoins, c’est une technologie naissante et les quantités de matière première sont encore limitées. Aujourd’hui, l’industrie du PSE ne peut pas produire à 100% du PSE Bass Carbone à partir de la biomasse.Pour y remédier, l’industrie amont a fait le choix de mélanger sa matière première issue de la biomasse et celle issue du pétrole pour fabriquer les différentes molécules servant aux productions en aval.Cette évolution n’impacte pas le processus industriel. Que ce soit chez les producteurs de matière première ou chez les fabricants d’isolants en polystyrène expansé, la fabrication de ces isolants PSE Bas Carbone exploite les installations standards.De fait, pour les industriels, l’enjeu principal réside sur le principe d'allocation de la biomasse dans le produit de base et final, ainsi que sur les processus de traçabilité visant à la justifier. Pour cela, les industriels du PSE ont décidé d’utiliser le principe de la Crédit Method de l’approche Mass Balance décrite par la norme ISO 22095 “Chaîne de contrôle – Terminologie générale et modèles.Pour Joaquim Correia, Vice-président de l’AFIPEB : « Cette méthode consiste à la mise en place d’une chaîne de contrôle, à toutes les étapes de production, pour allouer la quantité initiale issue de la biomasse à une partie des matières produites. Cette norme établit qu’il existe un lien entre le flux documenté administrativement et le flux physique des matériaux et des produits. »Des organismes indépendants expérimentés (ISCC, REDCert, RSB...) contrôlent cette allocation de crédit Mass Balance et délivrent une certification attestant qu’elle est exacte. Cette certification s'étend jusqu'au bout de la chaîne, c’est-à-dire jusqu'aux produits finis, les isolants en polystyrène expansé.Blocage de la base INIESEn France comme en Europe, l’approche Mass Balance est utilisée depuis longtemps dans d’autres filières et elle est même acceptée dans la certification du bois durable. Son recours dans les nouvelles technologies pour une transition écologique et circulaire efficace, a été reconnue par plusieurs ONG de renom, telles que WWF et la Fondation Ellen Mc Arthur.Pour Amaury Omnès : « Nous avons lancé des produits, nous avons élaboré des FDES qui ont été vérifiées par des vérificateurs indépendants habilités. Cela montre bien que tout est sous contrôle car la partie Mass Balance est, elle aussi, vérifiée par des acteurs indépendants. Et, après avoir publié des premières FDES, il se trouve qu’en mars 2021, la Base INIES a édicté une nouvelle règle interdisant l'utilisation de Mass Balance. » Elle fonde sa décision sur une interprétation des normes que les industriels du PSE contestent.Pour Joaquim Correia : « C’est une décision unilatérale qui n’est pas appliquée en Allemagne par l'homologue de la Base INIES (IBU) qui reconnaît cette approche pour les produits de construction. Les pouvoirs publics refusent d'en discuter. »Cette décision met en difficulté les industriels concernés qui n’ont plus la possibilité de publier des FDES utilisant le principe Mass Balance. Autrement dit, leurs produits bas carbone ne sont pas reconnus et ne peuvent pas participer à la transition progressive vers des constructions bas-carbone, misant sur la diversité des modes constructifs et la mixité des matériaux portée par la RE2020.Pour Joaquim Correia : « Refuser la Crédit Method Mass Balance, c’est se priver d’un outil précieux pour faire avancer les filières dans la bonne direction. Cette approche que nous défendons intéresse tous les produits de construction intégrant des matières différentes, issues du recyclage ou encore de la biomasse et qui vont en avoir besoin pour démarrer leur transition. »Pour Amaury Omnès, au nom de l’AFIPEB : « Comme pour l'électricité “verte”, la méthode d'allocation stimule la demande. Le client bénéficie de produits bas carbone et “finance” l'investissement dans cette transition. C'est une condition nécessaire de développement. Mais il faut aussi une volonté politique sur les moyens et pas seulement sur les objectifs. »
Il y a 2 ans et 170 jours

Eqiom : Une démarche environnementale très globale

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Christophe Bignolas, président d’Eqiom Bétons. [©ACPresse] Comme pour la plupart des acteurs du béton, les dirigeants d’Eqiom doivent faire face au défi de la décarbonation. Christophe Bignolas, directeur général d’Eqiom Bétons, en détaille les modalités : « Près de 90 % de l’empreinte carbone de 1 m3 de béton provient du ciment, d’où l’intérêt de développer trois grands axes. D’une part, utiliser un clinker bas carbone, voire zéro carbone. Puis, viser à réduire la part de clinker dans le ciment. Enfin, diminuer le pourcentage de ciment dans le béton, jusqu’à des limites réalistes, en termes de normes et de résistance des matériaux ». Lire aussi : La certification RSE “Exemplarité” pour Eqiom Bétons Cette politique environnementale se décline aussi au niveau des centrales, implantées pour certaines, dans ou à proximité, de centres urbains denses. Comme souvent, les dirigeants ont dû mettre au point des solutions qui satisfassent toutes les parties : la production de béton prêt à l’emploi, la circulation des toupies, mais aussi celle des riverains. En parallèle, Eqiom s’intéresse au développement des véhicules électriques, au remplacement du gazole par du bio-fioul, aux progrès de l’hydrogène… Toutes les pistes qui peuvent permettre de participer, à terme, à la réduction des pollutions en milieu urbain. Ces démarches sont complétées par des développements importants au niveau des économies d’énergie en production. En remplaçant le coke de pétrole et le charbon par des déchets combustibles, par ailleurs difficiles à valoriser. Toujours au niveau de la production, l’avenir s’écrit au travers du programme K6, qui devrait permettre d’atteindre la neutralité carbone par captage du CO2. Intégrer des centrales dans des sites urbains L’intégration de centrales à béton dans un site urbain nécessite des approches très fines, en termes travail visuel et de limitation des nuisances. [©Eqiom] Plusieurs centrales à béton Eqiom sont situées dans des sites urbains et le long de voies navigables, dans une logique de proximité des chantiers et d’acheminement des sables et graviers par voie d’eau. De telles implantations nécessitent des approches très fines, tant au niveau de l’intégration dans le site que de la limitation des nuisances. Des paramètres liés à la sécurité doivent aussi être pris en compte. En effet, certains de ces sites sont situés sur des quais en partie ou en totalité accessibles au public, dans un contexte de mutualisation des espaces. Lire aussi : Christophe Bignolas, à la tête d’Eqiom Bétons Par exemple, l’intégration dans le site de Pais-Tolbiac se traduit par des équipements de hauteur limitée, des volumes discrets et des teintes “pastel” qui permettent de se fondre dans le décor. L’organisation linéaire du process favorise l’intégration le long des quais de la Seine, les différentes zones inaccessibles au public sont délimitées pour éviter toute intrusion, incident ou accident. Récemment, un trottoir pavé a même été mis en place le long de la centrale, pour assurer une continuité totale aux joggeurs du quartier. Les contraintes de bruit et d’empoussièrement sont traitées de longue date. Tout ce qui est produit passe par un filtre dépoussiéreur. Les malaxeurs sont encapsulés. Les camions ne doivent pas utiliser leurs avertisseurs sonores… « Ces sujets sont acquis et ne sont dorénavant plus un problème », indique Christophe Bignolas. Réutiliser les bétons de déconstruction L’implantation d’une centrale au milieu d’un espace laissé public impose des mesures de prévention spécifiques. [©Gérard Guérit] En majorité, les bétons de déconstruction sont réutilisés en remblaiement de carrière et en application routière. La direction d’Eqiom a développé l’économie circulaire autour de plusieurs axes. Tout d’abord, la maîtrise des impacts industriels sur les sites de production. Puis la mise en place d’une logistique qui privilégie le transport par bateau. Enfin, le développement d’une offre de solutions constructives durables. L’ensemble des process de conception et de production est concerné. En particulier pour ce qui concerne la production de bétons bas carbone, mais aussi vis-à-vis de l’utilisation des granulats recyclés. Dans ce cadre, Eqiom a implanté en Ile-de-France une plate-forme de valorisation des bétons issus de chantiers de démolition de la région. « Le vrai défi est de voir comment nous pourrions atteindre 100 % de revalorisation des bétons de déconstruction et ceci, de façon réaliste, explique Christophe Bignolas. Lorsque qu’il y a incorporation dans des ouvrages plus techniques, tels ceux du bâtiment, il est nécessaire de prendre en compte que ces bétons de déconstruction peuvent être moins bons au plan qualitatif que des granulats neuves. De par leur composition, forme et teneur en fines, impliquant un dosage en ciment plus important. Une démarche qui va à l’encontre du but recherché en termes de décarbonation. Nous estimons qu’il est possible d’intégrer jusqu’à 10 % de bétons recyclés dans le BPE. Sachant que leur utilisation n’est pas possible pour tous les bétons. » Par ailleurs, le recyclage concerne les eaux de lavage (malaxeurs, toupies, équipements…) qui sont traitées, filtrées et réintroduites dans le circuit de fabrication. En général, chaque centrale possède deux circuits d’eau, dont un dédié à la récupération des eaux pluviales. Capter le CO2 très en amont Plate-forme de recyclage des bétons de déconstruction de Gennevilliers (92). [©Eqiom] La politique environnementale d’Eqiom se veut offensive à tous les niveaux. La recherche de la neutralité carbone passe par des projets très importants au niveau des unités de production. A ce jour, trois sites – Lumbres dans le Nord, Herning, en Alsace, et Rochefort-sur-Nenon, dans le Jura – sont en cours de modernisation. L’objectif est de diminuer de façon importante la consommation des fours qui utilisent, en temps normal, du coke de pétrole et du charbon. Des combustibles plus intéressants au niveau économique que le gaz ou le fioul. « Nous arrivons ainsi à réduire de 70 % notre consommation de ces combustibles fossiles, explique Christophe Bignolas. La méthode consiste à les remplacer par des déchets difficilement valorisables , comme les papiers, les résidus de l’industrie, les solvants… La seule contrainte est de devoir  adapter les brûleurs. » Les avantages sont nombreux : utilisation de combustibles locaux, de combustibles plus économiques, d’une empreinte carbone moindre du fait d’une part de biomasse. Cela permet aussi l’intégration des concepts d’économie circulaire… Sans oublier que l’on évite ainsi que ces déchets soient brûlés, par ailleurs, dans un incinérateur. Lire aussi : K6, le programme Eqiom de séquestration du CO2 Néanmoins, ces installations, même optimisées, restent émettrices de CO2. Le programme dénommé K6 va beaucoup plus loin, puisqu’il vise à liquéfier et à stocker le CO2dans des sites de séquestration en mer du Nord. Un dossier de candidatures a été déposé au niveau de l’Union européenne. Sept projets ont été retenus. Le seul pour la France est celui d’Eqiom. Gérard Guérit Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 2 ans et 171 jours

Seine-Maritime : Cemex approvisionne la centrale BioSynErgy

Cemex participe à la construction de la future centrale biomasse, BioSynErgy 76. [©Legendre Construction] Situé au cœur de la zone d’activité industrielle du Grand port maritime du Havre (76), le projet BioSynErgy consiste en la construction d’une centrale biomasse équipée d’une chaudière. Pilotée par Suez, elle produira de l’énergie valorisant des bois déchets et des combustibles solides de récupération. Ce bâtiment industriel de près de 7 000 m2 nécessite la mise en œuvre de 4 200 m3 de bétons de génie civil pour la construction des voiles de grande hauteur. Et de 800 m3 pour celles des dalles portées/planchers. Soit un total de 5 000 m3 de bétons fournis par Cemex. Lire aussi : Cemex s’empare de la réalité virtuelle Des bétons pour un décoffrage précoce Concernant les voiles d’une hauteur supérieure à 12 m, les techniciens de l’unité de production de bétons prêts à l’emploi de Saint-Vigor ont formulé un béton rapide. Ainsi les équipes de Legendre Construction, en charge du gros œuvre, pourront décoffrer dès le lendemain matin les éléments coulés la veille. La prise et le durcissement de ce BPE ont été accélérés par l’incorporation d’un adjuvant spécifique lors de la fabrication. Ce béton accéléré permet d’augmenter la cadence de rotation des coffrages ou bien de réduire les délais de mise en service de l’ouvrage ou d’une de ses parties. Un programme sur mesure Les délais sont effectivement un sujet clef sur ce chantier d’envergure. A cet égard, Cemex a mis en place une organisation sur mesure pour produire et livrer le béton en soirée, de 19 h 00 à minuit, sans interruption. Ce service personnalisé aide à respecter, d’une part, la cadence de coulage en continu nécessaire pour les voiles coulées. Et dans un second temps, il permet de maintenir les délais du chantier. Les livraisons de bétons ont démarré, en janvier dernier, et devraient s’achever au début de l’année 2023. Lire aussi : Seine-Maritime, matrice et béton apparent pour un collège Faciliter la gestion des chantiers La logistique sur mesure n’est pas le seul service apporté par Cemex. Les équipes de Legendre Construction ont aussi adopté l’application ReadymixGo. Cette solution entièrement gratuite passe des commandes du béton 24 h/. Et ce, tous les jours de la semaine. Par conséquent, elles pourront suivre en direct les livraisons et gérer leurs documents administratifs. Cet outil digital facilite la gestion des chantiers et offre un gain de temps considérable.
Il y a 2 ans et 171 jours

Orne : Guibout Matériaux inaugure sa centrale BPE rénovée

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. L’acquisition de leur première centrale à béton permet à Guibout Matériaux de produire chaque année 20 000 m3 de béton. [©Guibout matériaux] Fondée en 1867, à Flers, l’entreprise Guibout Matériaux, spécialisée dans la distribution de matériaux de construction, continue son essor. Forte de ses six points de vente dans l’Orne, la Mayenne et le Calvados, la société a inauguré, le 22 septembre 2022, sa centrale à béton rénovée. Acquise en mai 2020, l’unité Guibout Béton est située à Messei, à 5 km au Sud de Flers. « C’est un nouveau défi pour notre société, déclare François Guibout, président de l’entreprise éponyme. Nous avions déjà notre unité de préfabrication, à Magny-le-Désert, mais elle ne faisait pas de BPE. Nous avons appris que Norma Béton, un acteur historique du BTP local souhaitait vendre son activité. Après de longues réflexions, nous nous sommes dit que c’était une parfaite opportunité de renforcer la complémentarité et la synergie de nos activités. Nous nous sommes donc lancés dans cette belle aventure ! » Plusieurs séries de travaux ont été réalisées durant ces deux ans, afin de mettre en conformité cette centrale. En tout premier lieu, l’accueil clients des bureaux a été déplacé au plus près du site de production et des locaux sociaux ont été créés. Par la suite, plusieurs cases à granulats ont été rénovées. Lire aussi : OMG, nouveau malaxeur italien Plus récemment, 4 bassins de décantation pour le traitement des eaux de process ont été installés par Eiffage. S’ajoute à cela un système de recyclage des eaux décantées. Il est utilisé pour le nettoyage des toupies, de la piste et du malaxeur OMG à doubles arbres verticaux, d’une capacité de 1,5 m3. Concernant les outils informatiques et téléphoniques, une modernisation a été opérée. Guibout Matériaux est passé au logiciel de Command Alkon. Grâce à ce dernier, l’industriel produit en moyenne chaque année, 20 000 m3 de béton. La zone de chalandise couvre 50 km autour de la centrale. Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine Retrouvez nous sur tous nos réseaux sociaux en cliquant ici !
Il y a 2 ans et 171 jours

Indre-et-Loire : Carassius, premier licencié Granudem

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Carassius reprend une partie de l’ancienne installation Granudem de Poullard. [©ACPresse] Dans l’Ouest de la France, les granulats et les bétons recyclés portent un nom : Granudem. Initiée par Alain Poullard, fondateur de l’entreprise de démolition éponyme, la marque est aujourd’hui pilotée par sa fille Aline et son fils Stéphane. Démarrée et se poursuivant toujours dans les environs de Chartres, l’aventure vient de prendre une nouvelle dimension, en accueillant sa première licenciée en la personne de Charlotte Bernard. « Les hasards professionnels m’ont fait croiser la route de Stéphane Poullard, explique l’intéressée. De mon côté, je nourrissais l’envie d’entreprendre depuis plusieurs années. Et j’étais à la recherche d’un projet qui ait du sens… » Lire aussi : Granudem : « Par ricochet, nous sommes concernés par la RE 2020 » Ainsi est née l’entreprise Carassius. Premier membre du réseau Granudem, elle est implantée à Esvres-sur-Indre, à proximité immédiate de Tours. Elle prend place sur un site appartenant au groupe Chavigny, par ailleurs actionnaire minoritaire de Carassius. « Ce partenariat permet de mettre à profit de nombreuses synergies. Ceci, en plus du terrain pour installer notre outil industriel… » Carassius doit produire ses premiers granulats recyclés à partir du 1er trimestre 2023, avec une capacité, à terme, de 60 000 t/an. Comme équipement, il reprend une partie de l’ancienne installation Granudem de Poullard (qui est en train de finaliser un tout nouveau site de production…). « Mais nous y intégrons une nouvelle station de traitement pour recycler 100 % des eaux de process », conclut Charlotte Bernard. Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine Retrouvez nous sur tous nos réseaux sociaux en cliquant ici !
Il y a 2 ans et 171 jours

Ille-et-Vilaine : Des pavés ultra drainants par la Sfac

Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine La solution AquaSfac d’une résistance de 5,4 MPa présente une drainabilité importante.[©Pigeon] Société du groupe Pigeon, la Sfac a développé un nouveau pavé drainant. Baptisé AquaSfac, celui-ci allie esthétisme, durabilité et performances. Et bénéficie de près de 10 ans de savoir-faire en matière de production de solutions drainantes. Ce nouveau pavé en béton bi-couche présente une résistance de 5,4 MPa, bien supérieure à la valeur caractéristique moyenne de 3 MPa exigée par le référentiel de certification NF 072… L’AquaSfac se caractérise par une drainabilité conséquente, avec une capacité d’absorption de l’eau de 36 l/m2. Autre point singulier, il offre aussi une facilité de pose accrue de par la présence d’écarteurs et au non-scellement des pavés. Lire aussi : Ille-et-Vilaine : Son béton à portée de clics avec le groupe Pigeon Côté esthétique, la Sfac propose une variété et répond à la réglementation. Ce produit est disponible en trois dimensions (en cm : 10 x 20 x 8, 20 x 20 x 8 et 30 x 20 x 8) avec deux options d’écarteurs (15 mm et 30 mm). Disponible sur le marché depuis le début juillet 2022, ce produit est proposé sur une zone de chalandise couvrant la partie Grand Ouest de la France. de coloris pour ce pavé, avec 6 teintes de base et personnalisables. Grâce à la perméabilisation limitant les risques de chute et de glissade, ce produit est synonyme de sécurité Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine Retrouvez nous sur tous nos réseaux sociaux en cliquant ici !
Il y a 2 ans et 172 jours

La Nouvelle-Calédonie peine à payer son électricité

La Société néo-calédonienne d'énergie (Enercal), société d'économie mixte dont la Nouvelle-Calédonie est l'actionnaire majoritaire depuis 2008, a fait ses comptes : elle sera en cessation de paiement d'ici la fin de l'année si aucune mesure visant à compenser son déficit n'est prise, a-t-elle elle-même annoncé fin octobre."Le prix du charbon a été multiplié par presque cinq, et la crise en Ukraine a également des conséquences qui nous sont défavorables sur le taux de change. Or toutes les projections nous montrent que la situation ne va pas s'arranger avant au moins trois ans", a indiqué à l'AFP le directeur général d'Enercal, Jean-Gabriel Faget.Selon Enercal, les conséquences de la guerre en Ukraine devraient entraîner un déficit supplémentaire de 42 millions d'euros pour l'année 2022. Un chiffre conséquent qui s'ajoute au déficit global de l'entreprise de 75,6 millions d'euros.Un véritable casse-tête pour le gouvernement local, déjà contraint de voter en début d'année une augmentation de 11% du tarif public, gelé depuis 2012. Un gel jamais compensé jusque-là par les pouvoirs publics auprès de l'entreprise. Pour faire face au surcoût, il faudrait "augmenter à nouveau le tarif public, d'environ 20%", selon les estimations d'Enercal.Une situation "inenvisageable", estime Christopher Gyges, membre du gouvernement local en charge de la transition énergétique, qui entend plutôt "solliciter l'État au titre de la solidarité nationale".La Nouvelle-Calédonie ne bénéficie pas du système de compensation qui permet au consommateur des départements d'Outre-mer de payer le même prix de l'électricité que dans l'Hexagone, malgré les surcoûts liés à l'insularité. "Dépendance"Sur le moyen et long terme, le gouvernement local mise "sur les énergies renouvelables pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles", indique Christopher Gyges.La Nouvelle-Calédonie s'est dotée, pour la période 2016-2022, d'un ambitieux schéma de transition énergétique qui a permis de faire passer la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité de 10 à 23%. Le territoire compte désormais 39 fermes photovoltaïques produisant 178 mégawatt/heure. 25 nouveaux sites de production devraient sortir de terre entre 2023 et 2025. "L'objectif, c'est que l'équivalent de la consommation publique, c'est-à-dire hors secteur métallurgique, soit produit à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2030", ajoute M. Gyges.La mise à jour de ce schéma pourrait être appliquée au nickel, qui compte trois usines, faisant de l'archipel un endroit extrêmement industrialisé, au regard de sa population de 270.000 habitants. Quelque 75% de l'électricité produite est d'ailleurs consommée par la métallurgie et le nouveau texte prévoit donc de porter à 50% la part du renouvelable dans l'alimentation électrique du secteur.Reste l'épineuse question du stockage de l'énergie produite, dans des batteries de lithium-ion. "Aujourd'hui, le stockage sur batterie lithium-ion, c'est une solution qui est extrêmement chère. Le kilowatt/heure qui entre dans une batterie, à la sortie son prix est multiplié par trois", souligne Jean-Gabriel Faget.Le gouvernement entend développer des stations de transfert d'énergie par pompage qui fonctionnent en pompant de l'eau avec l'énergie photovoltaïque le jour et utilisent cette eau pour faire tourner les turbines la nuit et produire de l'électricité. Une alternative plus économique, mais nécessitant des investissements importants : 600 millions d'euros pour deux unités capables de stocker 300 mégawatts.Au total, 2,4 milliards d'euros d'investissement sont prévus pour le développement des énergies renouvelables. Une somme colossale qui fait débat : présentée aux élus du congrès de la Nouvelle-Calédonie, son examen a été reporté par la majorité indépendantiste de l'assemblée, qui a estimé ne pas avoir de visibilité suffisante sur la capacité du territoire à soutenir ces investissements.
Il y a 2 ans et 172 jours

La préfabrication à l’UQAM de Montréal

Le Centre de design de l’UQAM de Montréal (Canada) présente « Architectures en production, Visées de la préfabrication, un regard historique et analytique » sur une des plus anciennes nouvelles idées en architecture. Jusqu’au 22 janvier 2023. De la simple préfabrication d’éléments aux systèmes de construction industrialisés très complexes, en passant par la construction hors site, l’architecture […] L’article La préfabrication à l’UQAM de Montréal est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 172 jours

Bruno Catalano : Le Voyageur subaquatique

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Le Voyageur de Bruno Catalano a pris place dans le Musée subaquatique de Marseille.[©Guillaume Ruoppolo] Depuis deux ans, le Musée subaquatique de Marseille partage son activité entre biodiversité marine, protection de l’environnement et art immergé. Ainsi, il y a peu, une 10e œuvre est venue compléter sa collection sous-marine. L’artiste Bruno Catalano dans son atelier ou il crée ses voyageurs.[©Guillaume Ruoppolo]Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo]Mise en place du voyageur dans les profondeurs du MSM. [©Guillaume Ruoppolo]Mise en place du voyageur dans les profondeurs du MSM. [©Guillaume Ruoppolo]Mise en place du voyageur dans les profondeurs du MSM. [©Guillaume Ruoppolo] Signé Bruno Catalano, le Voyageur est visible depuis la surface. Mais surtout en snorkeling et en plongée : elle est immergée, à 5 m de profondeur, à environ 100 m au large de la plage des Catalans. Cette sculpture a été réalisée en ciment Naturel Prompt signé Vicat. Au regard du style unique qui caractérise le travail de Bruno Catalano, Mathias Souverbie, en charge de l’ensemble des réalisations du Musée, a dû réfléchir à adapter l’œuvre au cahier des charges en milieux aquatique. Exceptionnellement, et contrairement aux autres, elle a reçu un treillis en acier inoxydable pour souder l’ensemble et résister aux flux marins… Le Voyageur rejoint ainsi rejoint les œuvres de Michel Audiard, de Christophe Charbonnel, de Benoît de Souza, de Davide Galbiati, d’Evelyne Galinski, d’Herrel, de Mathias Souverbie, de Thierry Trives et de Daniel Zanca. C’est l’histoire de Bruno Catalano Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo]Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo]Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo]Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo]Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo]Dixième œuvre immergée dans les profondeurs du Musée subaquatique de Marseille, le Voyageur de Bruno Catalano est en ciment Naturel Prompt signé Vicat.[©Guillaume Ruoppolo] Depuis près de trente ans, la famille des Voyageurs de Bruno Catalano n’a cessé de prendre de nouveaux visages. Une simple erreur de coulée de métal ouvre une brèche dans le corps de l’une de ses sculptures. Et dans les habitudes de l’artiste. Il se saisit de cet accident et fait de cette déchirure l’élément central dans sa production. Ces Voyageurs portant des valises illustrent, entre autres, des sujets d’actualité comme les flux migratoires… Des thématiques qui évoquent le parcours du sculpteur. « C’est mon histoire. Je suis arrivé à Marseille avec mes parents et une valise. Le vide, on peut tout interpréter : des choses qu’on laisse, des choses qu’on perd, mais qui sont propres au voyage et à la vie des gens », explique Bruno Catalano. Ces Voyageurs sont des hommes abandonnés à eux-mêmes, des hommes propulsés dans l’infini du temps et de l’espace. Leurs maisons ne sont plus qu’une valise. Hommes défragmentés, déstabilisés, dépouillés de leurs repères, ils marchent, immobiles pourtant, vers un ailleurs inconnu. Les silhouettes s’ouvrent en grand, fendues, déchirées en leur milieu. Leurs bustes flottent au-dessus de leurs jambes comme par un miracle. Seule, la valise fait le lien entre la tête qui pense et les pieds qui marchent… M. C. Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 2 ans et 172 jours

Solaire : hausse des raccordements de petites centrales et de la production à l'été 2022

ANALYSE. Les derniers chiffres compilés par le ministère de la Transition énergétique sur la filière photovoltaïque montrent un ralentissement de la puissance raccordée sur la période juillet-septembre, du fait des très nombreux nouveaux branchements de petites centrales. En revanche, la production d'électricité d'origine solaire s'envole sur un an.
Il y a 2 ans et 173 jours

Création du collectif France Géoénergie pour « structurer la profession »

Les différents acteurs de la géothermie de surface s'unissent autour du collectif France Géoénergie dans le but de démocratiser cette solution énergétique décarbonée. Ils espèrent augmenter la production de 4,7 TWh annuels actuellement, à plus de 100 TWh en 2040.
Il y a 2 ans et 173 jours

Le marché du chauffage : gérer la crise, préparer l’après... le compte à rebours est lancé

En 10 ans, la consommation moyenne d’énergie pour le chauffage a baissé de 30% dans le résidentiel. Signe que les efforts de rénovation thermique portent peu à peu leurs fruits, mais aussi que le réchauffement climatique est devenu, malheureusement, une réalité, avec des hivers de plus en plus doux. Derrière cette baisse, c’est un nouvel équilibre entre énergies de chauffage qui est en train de se jouer. Les ventes de gaz naturel, première énergie utilisée pour se chauffer, diminuent tendanciellement à l’instar des autres énergies fossiles (GPL, fioul). En revanche, les consommations d’électricité, de bois énergie et de chauffage urbain se maintiennent voire augmentent.Une hiérarchie bousculéeSi les transformations étaient déjà fortes, la filière du chauffage est entrée, ces derniers mois, dans un nouveau paradigme. Les enjeux de sobriété énergétique et l’envolée des prix mettent, plus que jamais, les fournisseurs sous tension. Depuis le 1er juillet 2022, les vendeurs de fioul ne peuvent plus compter sur le renouvellement du parc de chaudières puisque l’installation de ces équipements est désormais impossible. De son côté, la RE 2020 porte un coup rude au gaz naturel et au propane, en bannissant ces énergies des maisons individuelles neuves depuis le 1er janvier 2022, et des logements collectifs à partir de 2025. Certes, l’installation d’une solution hybride avec le gaz en appoint sera possible mais la donne change radicalement pour les fournisseurs de gaz naturel, qui voient disparaître l’opportunité d’imposer leur énergie dans l’habitat neuf alors qu’ils avaient largement profité de la RT 2012.Un changement de modèleL’horizon est sombre pour les fournisseurs d’énergies fossiles, en particulier pour les fournisseurs de fioul, qui doivent engager une transformation d’ampleur, au risque de disparaître. Ils peuvent prendre le virage du Biofioul, biopropane et biométhane, mais les volumes de production sont aujourd’hui marginaux et des incertitudes pèsent sur la capacité de ces nouvelles énergies à prendre réellement le relais de leur équivalent fossile. La diversification vers une autre énergie bien implantée va être une étape obligée. Contraints dans les logements neufs, les fournisseurs de gaz naturel vont miser, eux, sur le marché de la rénovation énergétique des logements. Comme pour les fournisseurs d’électricité, et même de GPL, ils sont aussi lancés dans la conquête des clients fioul à convertir.Virage vers l'électricité et les servicesPour tous les fournisseurs d’énergies fossiles, l’électricité apparaît comme un territoire à investir, s’ils ne l’ont pas déjà fait. La flambée des prix limitent pour l’instant leurs marges de manœuvre. Mais, le marché de l’électricité est aujourd’hui très difficile à cause de la flambée des prix de gros. Plusieurs fournisseurs sont sortis du marché de l’électricité contraints ou volontairement. Ils sont encore plus nombreux à avoir renoncé à conquérir de nouveaux clients. Lorsque la crise sera terminée, les velléités des uns et des autres vont se réveiller. Nombre de fournisseurs vont venir tenter leur chance, probablement d’ici 2 à 3 ans. En attendant de passer cette période de turbulence, les services (assistance, dépannage, installation d’équipements…) vont constituer l’autre axe de développement majeur de tous les fournisseurs d’énergies.
Il y a 2 ans et 173 jours

Biogaz : quand crottin et déchets agricoles alimentent l'indépendance énergétique

Entourées de champs de céréales, des cuves géantes coiffées de dômes de plastique abritent un processus discret: la transformation de milliers de tonnes de déchets organiques en biogaz, qui alimentera le réseau de gaz et contribuera à chauffer une demi-douzaine de communes environnantes.Ici, chaque année, 25.000 tonnes de matières, dont des poussières de céréales, du crottin de cheval et des déchets alimentaires... sont ainsi "valorisées", selon le terme usité."Le biogaz est issu de la dégradation de la matière organique par un régime bactérien en l'absence d'oxygène", explique Arnaud Bossis, directeur général de CVE Biogaz, qui gère l'usine d'Equimeth, à Moret-Loing-et-Orvanne, en Seine-et-Marne.Le biogaz est ensuite pré-traité "pour en retirer uniquement la molécule de méthane", alors injectée dans le réseau gazier, explique M. Bossis.Pour en arriver là, les matières sont d'abord broyées et liquéfiées, pour rejoindre "des cuves d'hygiénisation", où leur "pasteurisation, à 70°C pendant une heure, permet un traitement sanitaire".Le flux est ensuite transféré vers le processus de méthanisation, et brassé pendant 20 jours dans une cuve, puis une quarantaine de jours dans une deuxième, à 38°C.Le gaz ainsi produit est alors aspiré en direction de l'unité d'épuration. Dans ce petit container vert, il "est analysé, odorisé", avant d'être injecté dans le réseau de distribution de gaz, couvrant ainsi "15% des besoins de la population et des activités" alentour, notamment pour le chauffage et des véhicules (bioGNV), décrit Arnaud Bossis.Nuisances olfactives"Dans le contexte de pénurie et de raréfaction du gaz russe, on est vraiment content d'avoir du biométhane en France", dit à l'AFP Thierry Trouvé, directeur général du gestionnaire du réseau gazier français GRTGaz."Renouvelable" puisque non fossile, ce gaz vert réduit de 80% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au gaz naturel, selon le cabinet Carbone 4.Pour autant, cette catégorie ne représente que 2% de la consommation de gaz de la France. L'Etat vise 10% en 2030 et le secteur estime pouvoir atteindre 20%, plaidant aussi les services rendus: emplois, revenu agricole pour les sites adossés à des exploitations, résidu fertilisant, etc..Des externalités positives à prendre en compte pour M. Bossis, qui évoque un coût de production relativement élevé du biométhane, de l'ordre de 90 euros le mégawattheure - mais désormais un peu moins que les prix actuels du gaz naturel en Europe, qui ont beaucoup augmenté depuis un an.Principale critique contre ces usines: les nuisances olfactives potentielles pour les riverains. Mais les quelques épisodes de ce type signalés par des habitants sont essentiellement "liés aux campagnes d'épandage" des engrais également produits sur le site, selon Olivier Théo, conseiller municipal à Moret-Loing-et-Orvanne.La mise en place d'un comité de suivi a permis de faire remonter rapidement les témoignages de riverains incommodés au printemps 2022, dans une des communes et de parvenir à un accord avec le maire "pour essayer de ne pas épandre dans les parcelles les plus proches des habitations" et faire en sorte que les camions d'engrais ne passent pas dans le centre de la commune, a assuré l'élu.On pourrait "parvenir à une capacité de production de 60 térawattheures par an d'ici 2030, ce qui couvrirait deux tiers de ce qu'on importait de Russie avant le conflit", ajoute M. Trouvé.GRTGaz va jusqu'à estimer que d'ici 2050, la France pourrait bénéficier d'une indépendance gazière totale, sans toucher au potentiel agricole à destination de l'alimentation des Français, par le recyclage des matières et des déchets agricoles."Le secteur du biométhane en France connaît la croissance la plus rapide d'Europe", renchérit la European Biogas Association (EBA), lobby du biogaz à Bruxelles, qui estime que la France pourrait devenir à l'horizon 2030 le deuxième producteur du continent.Un millier de projets pourraient voir le jour d'ici 2025, selon l'EBA.Ce développement devrait être favorisé par une disposition de la loi Anti-gaspillage (Agec), qui prévoit que tous les particuliers disposent d'une solution pratique de tri de leurs biodéchets dès le 1er janvier 2024.
Il y a 2 ans et 173 jours

Val-de-Marne : une nouvelle unité de production et d’injection de biométhane à Valenton d’ici à 2023

Le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) mobilise une somme de plus de 20 millions d’euros...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 174 jours

Le granulé de bois, un cylindre dans l'air du temps et dans sa "bulle"

Les prix ont doublé en un an et restent élevés alors même que la demande a chuté cet automne. "On est dans une bulle, ça va finir par redescendre", estime Eric Vial, directeur général de Propellet, l'association nationale du chauffage aux granulés de bois ("pellet" en anglais).La douceur de l'automne et la reconstitution progressive des stocks ont déjà fait baisser la pression.Dans l'arrière pays niçois, Philippe B., 67 ans, trouve enfin des sacs de 15 kg de granulés "à 8,99 euros": "C'est mieux qu'il y a quelques semaines où c'était 14,99 euros, mais on est encore au double de l'année dernière".Faudra-t-il importer ?Le granulé est un sous-produit de la première transformation du bois : lorsqu'un tronc arrive en scierie, environ 50% est transformé en bois d’œuvre ou en emballage bois et les 50% restants sont des chutes (copeaux) et de la sciure.Considérés comme une énergie renouvelable par l'Union européenne, les granulés sont de petits cylindres de sciure de résineux compressée, vantés par le secteur comme "un combustible homogène et dense", au très faible taux d'humidité (inférieur à 10%), ce qui "lui confère un haut pouvoir calorifique et permet aux appareils de chauffage d'avoir un excellent rendement".La demande ne cesse de progresser. Selon Frédéric Plan, directeur général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C), "les besoins annuels en granulés sont passés d'1,8 million de tonnes en 2020-21, à 2 millions en 2021-22 et sont estimés à environ 2,4 millions cette année".Il estime la capacité de production française à quelque 2 millions de tonnes : "il faudra donc peut-être importer 400.000 tonnes. Tout dépendra de la rigueur de l'hiver".Stockage préventifAujourd'hui, 1,7 million de foyers français se chauffent au granulé (des poêles à 90%), selon Eric Vial. A comparer aux 2,8 millions se chauffant au fioul.La demande a flambé à partir du printemps, conséquence de l'anxiété de consommateurs face à la guerre en Ukraine et à l'explosion des coûts du gaz et de l'électricité. Les poêles à granulés, qui étaient souvent un chauffage d'appoint, ont été allumés plus tôt ou ressortis des placards.Le nombre d'installations de chaudières avait augmenté de 120% entre 2020 et 2021, rappelle Eric Vial, ce qui a contribué à "une augmentation globale de la consommation de granulés de 10 à 15%". Et aussi un "changement de comportement des acheteurs" qui "ont voulu dès le mois de mars être livrés pour toute leur consommation annuelle".Carine Pechavy, qui dirige l'entreprise familiale du même nom installée depuis plus de cent ans dans le Lot-et-Garonne, et livre dans toute la région du Sud-Ouest, a dû refuser de nouveaux clients et restreindre ses livraisons."Certains clients voulaient 3 à 4 tonnes alors qu'ils consomment annuellement une tonne, on leur a donné 1 à 1,5 tonne", explique-t-elle.Prix doublé"Les granulés sont passés de 350 euros la tonne l'an dernier à entre 700 et 900 euros au début de l'automne", selon Frédéric Plan de FF3C.La ruée du printemps a certes contribué à la hausse des prix, mais la filière était déjà en tension, selon Hervé Dumanoir, entrepreneur dans la Somme.Sa société Flandre Energies a vu ses ventes de granulés "doubler en cinq ans" et "l'offre baisser" après la crise sanitaire, "parce que les scieries ont ralenti leur activité: moins de bois d'oeuvre, c'est moins de chutes pour faire des pellets"."On partait avec des stocks bas quand la guerre en Ukraine a débuté. Et la Russie et l'Ukraine fournissaient entre 10 et 15% des importations européennes de granulés", ajoute-t-il.La folie est telle qu'elle a nourri les arnaques, au point que les professionnels recommandent de ne payer qu'à la livraison des granulés.
Il y a 2 ans et 174 jours

Quadrapol lance Papillon, une Tiny House écologique et économique en bois haut de gamme

Le PAPILLON, la maison compacte en bois haut de gamme accessible à 78 000 euros TTC, transport en France métropolitaine comprisVéritable maison compacte écologique, le PAPILLON, dernier-né de la gamme QUADRAPOL, répond à des besoins très actuels. Il représente une réelle alternative à l’habitat traditionnel face à la hausse des coûts de l’énergie et aux nombreuses difficultés éprouvées pour réaliser un projet de construction : difficultés d’accès au prêt immobilier et hausse des taux, augmentation du prix des matériaux, délais de construction rallongés, pénurie de main d’oeuvre, contraintes accrues imposées par l’urbanisme pour l’obtention des permis de construire, etc…Une réalisation moderne et écologique pour 4 personnesPrésentant l’architecture d’un loft compact avec 4 couchages sur une surface parfaitement optimisée de 30 m2 et 90 m3, le PAPILLON est équipé d’une cuisine, salle de bain et d’une mezzanine de 9 m2 avec 1,75 m de hauteur. Il intègre parfaitement les exigences de la transition énergétique, avec une isolation thermique écologique et une étanchéité particulièrement performante. L’utilisation de matériaux sains et durable, d’origine européenne fait du PAPILLON une réalisation de haute qualité de fabrication. La construction off-site a l’avantage de permettre une meilleure gestion des déchets de fabrication.La conception de cette maison compacte lui permet d’être transportable, offrant à ses propriétaires la possibilité de déplacer leur foyer en fonction de leur parcours de vie.Une installation sans permis de construire et en 3 mois seulementConçu dans l’atelier par des artisans expérimentés et livré directement monté sur site, le PAPILLON est installé clés en main dans un délai au minimum entre 3 et 5 fois plus court que pour une construction traditionnelle similaire. Afin d’atteindre la neutralité carbone et de compenser les émissions de CO2 liées à la production et au transport, QUADRAPOL finance la plantation de 20 à 30 arbres pour chaque maison en bois construite.La possibilité d’une autonomie totale, en énergie et en eauGrâce à sa surface compacte parfaitement isolée et ses faibles besoins énergétiques, ce loft écologique en bois peut aisément fonctionner en autonomie. Pour un supplément à partir de 14 900 euros TTC, les propriétaires ne paieront plus de factures d’électricité (panneaux photovoltaïques) ni d’eau (système de récupération des eaux de pluie avec pompe et filtration).
Il y a 2 ans et 174 jours

Colas développe son réseau de recyclage

Valormat et Ecotri, deux offres Colas pour donner une seconde vie à tous les matériaux issus du réaménagement et de la déconstruction. – [©Colas] Pour préserver les ressources naturelles, Colas se dote d’un réseau de plates-formes d’accueil des déchets en France. Ainsi, deux nouvelles offres de services destinées aux professionnels du BTP et des espaces verts sont proposées : Valormat et Ecotri. La première propose 160 sites pour recevoir des volumes importants de déchets minéraux issus du BTP. Ces derniers seront triés et transformés en granulats pour ensuite être utilisés sur de nouveaux chantiers. Une activité qui permet aux entreprises du bâtiment d’acheter des matériaux naturels et des produits innovants. Tel est le cas de Valo Bloc, un béton recyclé. Cette structure accueille aussi les six flux de déchets réglementaires : papier/carton, métal, plastique, verre, bois et plâtre. Lire aussi : Colas s’engage pour réduire son empreinte carbone Recycler pour économiser les ressources naturelles Quant au second, Ecotri, son réseau est composé de 12 déchetteries professionnelles. Celles-ci répondent aux besoins des artisans et des PME du bâtiment. Et sont en mesure de traiter une quinzaine de types de déchets différents. « Donner une seconde vie aux déchets issus de la construction est essentiel, déclare Thierry Méline, président de Colas France. Recycler permet d’économiser les ressources naturelles pour avoir un impact carbone plus faible et d’offrir une source d’approvisionnement locale. » Des actions qui vont permettre à Colas d’augmenter de près de 50 % sa production de matériaux recyclés d’ici à 2026. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 174 jours

Cem’In’Eu, sur le point de lancer deux ciments bas carbone

Cem’In’Eu produits des ciments pouzzolaniques bas carbone à partir de son usine Rhône Ciments [©ACPresse] Cem’in’Eu annonce la mise sur le marché des ciments bas carbone à base de pouzzolane. Ces CEM II/B-M (P-LL) 42,5 R et un CEM II/C-M (P-LL) 42,5 R – les premiers proposés par l’industriel – devraient être commercialisés au cours du 1er trimestre 2023, à partir de l’usine Rhône Ciments, située dans la Drôme. Les essais en laboratoire, industriels et en application ont, en effet, été réalisés avec succès. Comme pour l’ensemble de son offre, Cem’In’Eu poursuivra sa politique de certification exigeante. Ainsi, le marquage CE et la marque NF, pour ces deux produits, sont attendus d’ici la fin de l’année. Les nouveaux CEM II/B-M et un CEM II/C-M s’inscrivent pleinement dans la démarche de réduction de l’empreinte carbone de Cem’In’Eu. Démarche que mène l’industriel depuis sa création en 2014, avec la mise en place d’une logistique multi-modale, maritime, fluviale et ferroviaire. Ce choix permet de réduire au maximum les émissions de CO2 liées à la logistique. Lire aussi : Rhône Ciments monte en puissance Une production de 300 000 t de ciments bas carbone Dans cette même logique de bas carbone, les nouveaux ciments intègrent un taux de clinker ramené à 30 % ou 50 %, selon leur formulation. Le CEM II/B-M (P-LL) 42,5 R sera dédié à l’offre “vrac”, tandis que le CEM II/C-M (P-LL) 42,5 R ne sera disponible qu’en sacs. Lire aussi : Aliénor Ciments, le principe de la proximité Pour en assurer la production, Cem’In’Eu a sécurisé son approvisionnement de pouzzolane, via un contrat à long terme. Ainsi, le risque d’une rupture de la chaîne logistique est réduit au minimum. Ce sont donc 300 000 t de ciments bas carbone qui devraient être produites sur les quatre prochaines années. Pour lancer ce programme ambitieux, des investissements ont été réalisés, afin d’adapter l’outil industriel de Rhône Ciments. Telle, la commande d’équipements spécifiques indispensables à cette nouvelle production. La Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche, acteur local très engagé dans le soutien de l’activité industrielle dans les territoires, en a assuré le financement. A terme, ce nouveau dispositif industriel sera dupliqué sur les autres sites de production du groupe, à commencer par l’usine Aliénor Ciments de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 174 jours

Programme d’investissements d’avenir (PIA3) : Alkern lauréat de l’appel à projets « Innov Avenir Filière »

Ce projet vise à structurer la filière miscanthus autour d’une nouvelle usine capable de fabriquer de nouveaux produits biosourcés et bas carbone pour le marché du bâtiment. D’un montant estimé à plus de 8 millions d’euros, il sera accompagné à parts égales par l’État et la Région à hauteur de 1 million d’euros, soit 2 millions d’euros au total, dont la moitié sous forme de subventions et la moitié sous forme d’avances récupérables.Pour M. BABRE, Préfet de l’Eure : « Ce projet s'inscrit parfaitement dans le cadre des enjeux nationaux rappelés par le président de la République en matière de neutralité carbone pour 2050 et d'émergence de nouveaux savoir faire, de rupture technologique. L'industrialisation d'un nouveau procédé permettant de produire des blocs de béton bas carbone à base de granulats de miscanthus produits localement offrira de nouvelles solutions pour la construction associant performance énergétique et faible empreinte environnementale, tout en favorisant le développement d'une filière d'avenir et d'un éco-système économique local. Pour toutes ces raisons, l'Etat est heureux d'accompagner financièrement ce projet de première industrialisation après avoir accompagné la phase amont d’ingénierie du projet. »Pour mémoire, le PIA3 régionalisé filière se distingue en permettant la conduite d’actions territorialisées financées à parts égales par la Région Normandie et l’Etat. Lancé en 2018, l’appel à projets (AAP) « Innov’ Avenir Filières » vise à financer des projets de structuration de filière, en permettant à des entreprises la composant, le recours à des moyens de production ou des infrastructures de recherche partagés, l’échange de données et d’informations, le partage des visions technologiques et de marché ainsi que l’initiation de démarches commerciales partagées.À l’issue du comité de sélection régional qui s’est tenu en juillet 2022, la candidature portée par la société ALKERN, fabriquant de solutions durables d’aménagement du territoire à base de produits en béton préfabriqué, a été désignée lauréate de cet appel à projets.Au cours d’un événement organisé sur le site industriel ce jour pour célébrer cette première étape importante, les différents participants ont pu partager tous ensemble les objectifs poursuivis du projet. La construction de cette nouvelle usine (située sur la commune des 3 Lacs) équipée d’un process inédit en France permettra de fabriquer des nouveaux matériaux de construction biosourcés s’inscrivant dans la trajectoire zéro émission nette de gaz à effet de serre 2050 de la France. Il s’agit également de poser la première pierre d’une nouvelle filière à base de miscanthus qui permettra d’ancrer, avec la communauté agricole, une activité industrielle s’appuyant sur les ressources naturelles et renouvelables de la région.Grâce à ce projet, Alkern va ainsi pérenniser ainsi 22 emplois directs (dont 7 nouveaux) avec une capacité de fournir la réalisation de l’équivalent de 3000 maisons individuelles par an soit 4800 emplois indirects.Pour l’ensemble des territoires à proximité de l’usine, c’est une solution supplémentaire pour leurs futurs besoins d’éco-construction et répondant déjà aux futures évolutions réglementaires de la RE2020.En effet, grâce à une réduction d’au moins 40% du bilan carbone des blocs fabriqués dans cette nouvelle usine, l’économie annuelle s’élèvera entre 2000 et 3000 tonnes de CO2. Il convient de plus d’ajouter la diminution de 90% de la consommation en eau sur les chantiers et une mise en œuvre plus rapide pour mesurer les bénéfices d’un tel projet. Le développement de produits isolants apportera non seulement une baisse de la consommation énergétique des bâtiments mais également un confort été comme hiver à ses occupants.De plus, afin d’accompagner la transition vers une construction plus vertueuse, l’usine a été conçue pour alterner facilement entre la production de blocs géo-sourcés ou de blocs biosourcés. Alkern pourra ainsi offrir à ses clients une mixité de solutions constructives (murs porteurs ou non porteurs) répondant aux enjeux propres de chaque projet.La création de cette filière servira également à résoudre des sujets clés pour les autres débouchés notamment un modèle économique de référence et une réponse à la gestion du stockage de miscanthus (nécessaire pour permettre de mettre en adéquation une ressource annuelle et un besoin de production régulier).Enfin, ce projet permettra de mettre en avant cette agro-ressource comme réponse pertinente aux zones à enjeux (AAC) grâce à ses très faibles besoins en entrants ; une solution pour concilier diversité agronomique, bas carbone et maîtrise de la qualité de l’eau sur ce territoire. Le projet Alkern va ainsi plus globalement permettre un effet de levier vers le développement plus large d’une filière à base de cette agro-ressource au travers d’autres applications industrielles aujourd’hui émergentes (automobile, cosmétique, chimie verte et biosourcée…). Il offrira ainsi aux agriculteurs un débouché économique supplémentaire pour diversifier leur production et leur clientèle.Pour M. Morin, Président de la Région Normandie : « La Normandie bénéficie de secteurs économiques à fort potentiel, d’activités fortement créatives et novatrices avec des produits emblématiques et des filières de haute technologie, pour la plupart adossées à des pôles de recherche d’envergure internationale. Cet appel à projets remporté par Alkern témoigne du dynamisme des entreprises normandes en matière d’innovation. Il va en plus permettre de développer une toute nouvelle filière pour le secteur agricole. Dans une économie en perpétuel mouvement, marquée par les innovations et les nouveaux usages, la capacité d’un territoire à innover et expérimenter est déterminante. Ce Programme d’Investissements d’Avenir territorialisé est un véritable enjeu pour les Normands ! »
Il y a 2 ans et 175 jours

L'ordre aux préfets d'accélérer le déploiement des EnR, reste sans effet pour l'éolien terrestre, déplore la filière

"Il n'y a eu aucune accélération, aucun soubresaut même", assure Michel Gioria, le délégué général de FEE.Selon la filière, près de 2 gigawatts (GW) de projets, soit l'équivalent de deux réacteurs nucléaires, sont en toute fin d'instruction: ne manque plus que la signature finale du préfet pour lancer les travaux. Mais faute de paraphe, ils ne sortiront pas de terre cet hiver, où ils auraient pu contribuer à soulager les tensions sur l'approvisionnement électrique, souligne M. Gioria.La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a récemment "repassé le message au corps préfectoral", indique-t-on mardi au ministère, où l'on "suit ça de près". Des courriers sont prêts à partir vers certains territoires, pour "débloquer certains projets", ajoute-t-on.D'autres projets éoliens, moins avancés, pour 3 GW supplémentaires, sont aussi en attente d'aval préfectoral pour lancer l'instruction, l'enquête publique ou encore la réunion des comités départementaux du paysage.Face à la crise énergétique, quatre ministres dont ceux de l'Intérieur, de la Transition écologique et de la Transition énergétique avaient demandé aux services déconcentrés de l'État, dans une circulaire du 16 septembre, de "mettre en place toutes les actions requises afin de faciliter et d'accélérer le traitement des dossiers" d'installation de projets d'énergies renouvelables. La France est en retard sur ses propres objectifs, et seule en Europe à avoir raté sa cible de 2020, ce qui l'expose à une amende européenne de 500 millions d'euros.Après les sénateurs, les députés ont commencé lundi à examiner en commissions le projet de loi "relatif à l'accélération de la production des énergies renouvelables".La version du texte votée au Sénat s'apparente à "un outil d'arrêt de la transition énergétique", selon les termes de Mattias Vandenbulcke, responsable de la communication de FEE.L'association professionnelle estime notamment que la planification des zones pour l'éolien terrestre, confiée par le texte aux communes et aux intercommunalités, doit être "raccordée aux objectifs (nationaux de développement des renouvelables) et à un calendrier", explique-t-il.Le secteur s'alarme aussi d'une disposition sénatoriale imposant un avis conforme de l'Architecte des bâtiments de France pour tout projet à moins de 10 km d'un monument historique. Selon FEE, ne seraient alors plus ouverts à l'éolien qu'un petit bout de Savoie et de Nouvelle-Aquitaine. La commission du développement durable de l'Assemblée nationale a voté lundi la suppression de cette disposition.Les députés doivent commencer le 5 décembre l'examen du texte en plénière.
Il y a 2 ans et 175 jours

A Grandpuits, la raffinerie TotalEnergies a tourné la page du pétrole

"Il y en avait quatre de plus, qui sont déjà partis", lance le directeur du site, Michiel Van Raebroeckx. "Celui-là, c'est le suivant."Vestiges de l'ancienne installation pétrolière, plusieurs gros tuyaux gisent, déconnectés, avec de petits panneaux jaunes et rouges: "entrée interdite, danger"."Là, c'est la partie qui dégage", décrit à l'AFP le responsable lors d'une visite de ce site gigantesque où se dessine, selon TotalEnergies, l'avenir plus "vert" du géant pétrolier.Dans le cadre d'une reconversion annoncée en septembre 2020, Grandpuits, qui était la seule raffinerie d'Ile-de-France, doit accueillir à horizon 2025 une bioraffinerie et fabriquer des carburants à partir d'anciennes huiles de cuisson recyclées et non plus de pétrole.La production fossile est à l'arrêt depuis 2021 et, au total, 14 réservoirs d'hydrocarbures, ainsi que deux unités de production, ont déjà disparu. Il s'agit d'une nouvelle étape de la reconversion des activités de raffinage du groupe français. Premier projet emblématique, le site de La Mède (Bouches-du-Rhône) a été transformé il y a plusieurs années déjà en "bioraffinerie"."On fait le deuil du raffinage", mais le projet est "exemplaire" pour "l'avenir de TotalEnergies", se félicite le directeur de Grandpuits.Production d'hydrogèneUne soixantaine de personnes œuvrent au démantèlement, et jusqu'à 1.000 emplois sont attendus sur les différents chantiers: la bioraffinerie, une unité de recyclage de plastique, et un site de production de plastique biodégradable et recyclable à base de céréales.S'y ajoutent une centrale photovoltaïque de 25 hectares déjà ouverte et une unité de production d'hydrogène d'Air Liquide, pour un investissement de 130 millions d'euros annoncé mardi.Les quelque 20.000 tonnes d'hydrogène produits par an serviront surtout à la fabrication de "SAF", du carburant d'avion "durable" au bilan carbone inférieur à celui du kérosène.La bioraffinerie produira 400.000 tonnes de différents carburants, dont 210.000 de "SAF".L'hydrogène ne sera pas "vert": son bilan carbone ne sera pas nul. Il sera fabriqué à partir de vapeur d'eau et de gaz: naturel habituel d'un côté, et issu de la bioraffinerie de l'autre.Quelque 60% des émissions de CO2 de la production d'hydrogène, soit 110.000 tonnes par an, seront "captés" pour réutiliser le carbone dans "des applications agroalimentaires et industrielles".Le volume de CO2 non-émis représente un tiers des émissions totales du site de Grandpuits une fois intégralement opérationnel. Mais ce n'est qu'une infime proportion des émissions totales du groupe TotalEnergies, évaluées par lui à plus de 400 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an dans le monde, ce que Greenpeace estime sous-estimé.Le groupe de Patrick Pouyanné continue par ailleurs à développer les projets d'hydrocarbures dans le monde, désireux de répondre à une demande qui continuer de croître, notamment sur le gaz."Démantèlement chirurgical"La réorientation du site entraîne la suppression de 150 postes sur 400, dont des départs anticipés à la retraite et de la "mobilité interne" et donc "aucun licenciement", selon TotalEnergies. Le projet avait suscité l'émotion et entraîné une grève de 40 jours. Il s'est, depuis, matérialisé.Sur un ancien parking, les pelleteuses s'activent pour poser les fondations du recyclage de plastique -- "le projet le plus avancé", selon M. Van Raebroeckx.Les travaux sont moins avancés sur le futur site de la raffinerie de "SAF", qui accueillait jusqu'à peu une partie cruciale -- la réduction du taux de souffre -- de la fabrication de carburants fossiles.Des ouvriers en vestes imperméables jaunes installent une grue pour le prochain jalon de la transformation: remplacer le réacteur, au cœur de l'unité de production, où aura lieu la réaction chimique. Ici, "on ne fait pas de démantèlement complet, mais un démantèlement chirurgical" pour "réutiliser et adapter" des éléments de l'ancienne installation, note M. Van Raebroeckx.Petit à petit, la silhouette du gigantesque site va donc changer, mais pas complètement: sur neuf sphères réservoirs de gaz, quatre resteront. Et une vingtaine des 80 réservoirs de carburant.
Il y a 2 ans et 175 jours

Semaine de l'industrie : des usines pour décarboner la planète ?

Au cours de la "semaine de l'industrie" qui a débuté ce lundi, de nombreuses visites d'usines, forums des métiers, escape game, job dating... sont prévus dans toute la France entre industriels et collégiens, lycéens ou étudiants pour découvrir des métiers auxquels ils n'auraient pas pensé."On a un peu plus de 7% de chômage et on n'arrive pas à recruter, c'est un grand paradoxe français", a dit le ministre de l'Industrie Roland Lescure sur Europe 1 lundi, avant de se rendre chez le motoriste aéronautique Safran à Créteil qui veut faire découvrir les avancées en matière de décarbonation de l'aviation."L'industrie, c'est 18% des émissions de CO2, mais 100% des solutions pour dépolluer les transports notamment", a-t-il ajouté, en référence aux travaux menés pour développer des batteries ou voitures électriques qui n'émettent pas de CO2, des trains à hydrogène ou des moteurs d'avion verts.La semaine de l'industrie s'adresse majoritairement aux jeunes de 11 à 17 ans et à leurs enseignants ou responsables de formation, mais aussi "aux demandeurs d'emploi intéressés par une carrière ou une reconversion dans l'industrie", précise Bercy dans un dossier de presse, évoquant les 4.500 événements gratuits organisés (), relayés par des influenceurs sur les réseaux sociaux comme TikTok ou Loopsider.Le gouvernement souhaite "lutter contre les idées reçues" en soulignant que les deux axes prioritaires des industriels français en ce moment sont "la transition écologique" et "l'innovation et la digitalisation", alliés aux enjeux de souveraineté pour relocaliser des productions sur le territoire national.Les exemples sont à foison, d'Anaïs, conductrice de ligne agroalimentaire à Loudéac qui alimente et programme des machines automatisées, à Pauline, technicienne méthodes en électronique pour l'aéronautique et l'aérospatial à Fougères, qui teste des composants électroniques sur maquette ou sur des logiciels de simulation, et participe à des essais de prototype.Dans l'est, une visite est organisée sur le site de Storengy, spécialisé dans le stockage souterrain de gaz naturel, et en développement de projets de géothermie, d'hydrogène et de biométhane. L'entreprise Sogefa invite enseignants et élèves à visiter son unité de valorisation des déchets. Et en Bourgogne, un festival de la transition écologique et numérique est organisé pour les jeunes et demandeurs d'emplois. Un effort particulier est fait pour attirer les jeunes filles, qui représentent moins de 30% des salariés de l'industrie. L'association "Elles bougent" organise plus de 120 événements avec 62 entreprises et établissements partenaires, dont une visite de Framatome au Creusot, la présentation du métier d'usineur et montage d'appareil de voie sur le site de Vossloh à Reischoffen, ou encore une session "découverte des métiers de l'ingénieure" àl'école Sigma de Clermont-Ferrand.
Il y a 2 ans et 176 jours

Colas tisse ses réseaux pour la collecte et la valorisation des déchets du BTP

La filiale du groupe Bouygues annonce le lancement de deux réseaux, Valormat et Ecotri. Elle entend augmenter de 50 % sa production de...-Entreprises
Il y a 2 ans et 176 jours

Comment le groupe Colas compte augmenter sa production de matériaux recyclés

ÉCONOMIE CIRCULAIRE. A quelques semaines de la mise en place de la REP bâtiment et dans l'optique de préserver les ressources naturelles, Colas structure son réseau de plateformes d'accueil de déchets du BTP, et met en place une offre spécifique aux artisans et PME.
Il y a 2 ans et 176 jours

La SNCF annonce un premier contrat pour installer des panneaux solaires dans les gares

Tenergie, entreprise spécialisée dans le solaire et l'éolien basée dans les Bouches-du-Rhône, va être chargée de la conception, de la réalisation, de l'exploitation et de la maintenance des installations photovoltaïques, qui doivent être mises en service d'ici à fin 2024."C'est pour nous vraiment important de développer le solaire, une énergie renouvelable", a déclaré à des journalistes la directrice générale de SNCF Gares & Connexions, Marlène Dolveck, qui veut des "gares vertes", consommant moins et se passant des énergies fossiles.Un appel à manifestation d'intérêt lancé en février pour trouver un premier partenaire industriel a reçu "plus de 50 candidatures", s'est-elle félicitée.Cette première phase concernant 180.000 m2 doit avoir une capacité globale de plus de 30 mégawatts-crête (MWc, unité mesurant la puissance maximale). L'électricité produite sera revendue au réseau public de distribution électrique, mais pas injectée directement dans les gares.Les centrales photovoltaïques, installées dans toutes les régions, produiront l'équivalent de 15% de la consommation des 3.000 gares françaises, selon la filiale de SNCF Réseau."On parle de 40 à 50 millions d'euros sur le projet", portés par Tenergie, a relevé Laurent Mahuteau, responsable du projet chez SNCF Gares & Connexions. L'objectif est d'installer un million de mètres carrés de panneaux solaires sur le patrimoine foncier des gares d'ici 2030 à 2032, avec une capacité de 150 à 200 MWc. A cette échéance, SNCF Gares & Connexions veut avoir une consommation d'électricité inférieure ou égale à la production d'énergies renouvelables sur son foncier.Plus généralement, la SNCF s'est lancé dans l'installation de centrales solaires sur ses terrains vacants.
Il y a 2 ans et 177 jours

Le Projet Seine Eure, lauréat d’Innov Avenir Filière

De gauche à droite : Simon Babre, Préfet de l’Eure, Xavier Janin, président d’Alkern, Hervé Morin, président de Région Normandie, et Fabrice Rosay, secrétaire général affaires régionales – Préfecture de Normandie. [©Alkern] Lancé en 2018 dans le cadre du 3e volet du Programme d’investissements d’avenir (PIA 3), l’appel à projets Innov’Avenir Filières vise à financer des projets de structuration de filières. Lauréat de cet appel, le Projet Seine Eure d’Alkern permettra de rassembler la filière miscanthus autour d’une nouvelle usine produisant des produits biosourcés et bas carbone, sur la commune des Trois Lacs (27). Alkern espère ainsi ancrer, avec la communauté agricole, une activité industrielle s’appuyant sur les ressources naturelles et renouvelables de la région. Grâce à ce projet, l’industriel va pérenniser 22 emplois directs (dont 7 nouveaux). La capacité de production de matériaux biosourcés représente l’équivalent de 3 000 maisons individuelles par an, soit 4 800 emplois indirects. 22 emplois directs et 4 800 emplois indirects D’un montant estimé à plus de 8 M€, ce projet sera accompagné à parts égales par l’Etat et la Région à hauteur de 1 M€ chacun. La future usine répondra aux besoins locaux d’éco-construction et aux évolutions réglementaires de la RE 2020. Ceci, grâce à une réduction d’au moins 40 % du bilan carbone des blocs fabriqués, l’économie annuelle s’élèvera entre 2 000 et 3 000 t de CO2. Il convient d’ajouter la diminution de 90 % de la consommation en eau sur les chantiers et une mise en œuvre plus rapide pour mesurer les bénéfices d’un tel projet. Le développement de produits isolants apportera non seulement une baisse de la consommation énergétique des bâtiments, mais aussi un confort été comme hiver à ses occupants. Un projet financé par la Région « Ce projet s’inscrit de façon parfaite dans le cadre des enjeux nationaux rappelés par le président de la République. Ceci, en matière de neutralité carbone pour 2050 et d’émergence de nouveaux savoir-faire, de rupture technologique, insiste Simon Babre, Préfet de l’Eure. L’industrialisation d’un nouveau procédé permettant de produire des blocs de béton bas carbone à base de granulats de miscanthus produits localement offrira de nouvelles solutions pour la construction. Associant performance énergétique et faible empreinte environnementale. Ces blocs favorisent le développement d’une filière d’avenir et d’un éco-système économique local. Pour toutes ces raisons, l’Etat est heureux d’accompagner au niveau financier ce projet de première industrialisation après avoir suivi la phase amont d’ingénierie du projet ». De plus, afin d’amener à la transition vers une construction plus vertueuse, la future usine sera conçue de manière à pouvoir basculer entre la production de blocs géo-sourcés et de blocs biosourcés. Alkern pourra ainsi permettre à ses clients une mixité de solutions constructives (murs porteurs ou non porteurs). Le Projet Seine Eure offrira ainsi aux agriculteurs un débouché économique supplémentaire pour diversifier leur production et leur clientèle.
Il y a 2 ans et 177 jours

Aliénor Ciments : Le principe de proximité

Avec Aliénor Ciments, l’industriel Cem’In’Eu met son premier outil de production en service à Tonneins, en Nouvelle-Aquitaine. [©ACPresse] Cement Innovation in Europe – ou Cem’In’Eu, pour faire simple – est né en 2015, avec une concept simple en tête. « L’idée était de créer une offre nouvelle en matière de ciments, plus adaptée aux besoins des acteurs locaux et de grande proximité. Ceci, dans les principales zones économiques du pays », résume Vincent Lefebvre, président de Cem’In’Eu. Aujourd’hui, le premier site industriel répondant au nom d’Aliénor Ciments est en service à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, en Nouvelle-Aquitaine. « Cette commune possède une localisation idéale, car proche des grands centres de consommation que sont Toulouse et Bordeaux. Le marché de cette région représente une demande de l’ordre de 3 Mt/an de ciment. Par ailleurs, le site est proche de la ligne de chemin de fer Bordeaux – Toulouse, ce qui facilite l’approvisionnement en matières premières. » A commencer par le clinker, importé d’Espagne jusqu’au port de Bordeaux, avant de rejoindre Tonneins dans des conteneurs spéciaux, par train. « L’embranchement ferroviaire est la clef de notre modèle économique, explique Vincent Lefebvre. Chacune de nos unités de production en bénéficiera. » Le train est même l’avenir pour Cem’In’Eu. Une locomotive diesel a un rendement de CO2/t de marchandises transportées 7 à 8 fois moindre qu’un poids lourd. « Les transports massifs devraient toujours se faire par le rail. » Une gamme de 4 ciments Le clinker est acheminé par train depuis Bordeaux, dans des conteneurs spéciaux. [©ACPresse] Le pont roulant assure l’alimentation du basculeur, qui permet de vidanger les conteneurs. [©ACPresse]Une fosse dépoussiérée permet de réceptionner le clinker issu des conteneurs de transport. [©ACPresse]D’une capacité de 4 500 t, le hall assure aussi le stockage du calcaire et du gypse. Au fond se situent les trémies d’alimentation dédiées du broyeur. [©ACPresse] Le dispositif de réception du clinker bordelais sera renforcé dans un second temps par un terminal basé à Sète, dans les Bouches-du-Rhône. Celui-ci pourra accueillir et stocker quelque 60 000 t de clinker Il approvisionnera ainsi l’usine de Tonneins, puis celle de Porte-lès-Valence, dès qu’elle sera opérationnelle. Avec une capacité annuelle de 240 000 t, l’usine de Tonneins sera en capacité de produire 8 % des besoins locaux en ciment. Disponibles depuis quelques mois et bénéficiant d’un marquage CE, les produits proposés sont au nombre de quatre. Ils s’appellent CEM I 52,5 R, CEM II/A-LL 42,5 R et N, et CEM II/B-LL 32,5 R. Aucun CEM III n’est prévu au programme… « Mais nous espérons obtenir le droit d’usage de la marque NF au cours de l’été 2019 », affiche Vincent Lefebvre. Un train complet compte 21 wagons transportant chacun 2 conteneurs de 20 pieds renfermant entre 31 t et 32,5 t de clinker, soit une charge utile totale de l’ordre de 1 350 t. « C’est l’équivalent de 52 semi-remorques sur la route ! » Entrée dans l’enceinte de l’usine sur sa voie dédiée, la rame est divisée en 2 parties pour simplifier les manœuvres de déchargement. Le pont roulant saisit les conteneurs pleins qu’il met en stock, et dépose en échange sur les wagons les conteneurs vides. L’opération est gérée de manière automatique et combinée avec les mouvements de la rame. Elle est achevée en moins de 6 h. Le cœur de l’usine Cœur de l’usine, le broyeur à boulets InterCem offre un diamètre de 3,20 m pour 10 m de long. La puissance installée de l’équipement est de 1 300 kW. [©ACPresse] Le pont roulant assure en parallèle l’alimentation du basculeur, dont le rôle est de vidanger, en toute sécurité, les conteneurs dans le hall de stockage des matières premières, via une fosse dépoussiérée. De là, une chargeuse sur pneumatique équipée d’un godet de 4 700 l reprend le clinker pour le déverser dans la trémie d’alimentation dédiée du broyeur. D’une capacité de 4 500 t, le hall assure aussi le stockage du calcaire et du gypse, les deux autres additions principales du ciment. Chacune de ces matières premières, dont des partenaires locaux assurent la fourniture, bénéficie de sa propre trémie d’alimentation du broyeur. Les capacités en sont de 80 t pour le calcaire et 35 t pour le gypse. Avec ses 250 t, celle du clinker est plus imposante. Cœur de l’usine, le broyeur à boulets est signé InterCem. Fonctionnant en circuit fermé en association avec un séparateur vertical de haute performance de même marque. D’un diamètre de 3,20 m pour 10 m de long, le broyeur est séparé en 2 compartiments. Le premier assure un broyage grossier, et le second, le broyage fin. La puissance installée de l’équipement est de 1 300 kW, tandis que la séparation finale est réalisée par filtre Air Jet, d’un débit de 70 000 m3/h. Afin de ne générer aucune nuisance, l’ensemble du bâtiment “broyeur” est étanche et insonorisé. Des sacs en polyéthylène Le stockage des produits finis est réalisé dans 6 silos de 500 t unitaire. [©ACPresse]Les 2 ponts de chargement sont chacun alimenté par 4 silos différents. [©ACPresse]Développée par Haver & Boecker, l’ensacheuse Adams assure le conditionnement des ciments en sacs. [©ACPresse] Le stockage des produits finis est réalisé dans 6 silos de 500 t unitaire, placés au-dessus de 2 ponts de chargement. Chacun d’eux peut être alimenté par 4 silos différents. Le chargement des semi-remorques est géré en automatique par bornes de commande. Une partie de la production est proposée en sacs. La ligne d’ensachage peut être approvisionnée à partir de 4 silos également. Pour ce conditionnement, Aliénor Ciments a fait le choix de sacs en polyéthylène (PE). Une première en France pour le ciment. « Tels qu’ils sont conçus, les sacs multi-couches en papier sont impossibles à recycler, contrairement aux sacs PE, justifie Vincent Lefebvre. Ce matériau peut être valorisé 7 fois et un sac de ce type peut aussi servir pour les gravats, sans risque de se percer. » L’autre avantage est de proposer une solution 100 % étanche et refermable à l’aide d’une pince prévue à cet effet et faisant office de poignée de transport. Fini les ciments qui font prises à l’intérieur même du sac… Développée par Haver & Boecker, l’ensacheuse est de type Adams. Elle offre 10 stations de remplissage. Elle est alimentée en sacs PE d’une épaisseur de 150 µm à partir d’une bobine. L’ensacheuse assure la découpe, la soudure du fond, le remplissage et la soudure du dessus. Le débit de l’unité est de 1 100 sacs de 35 kg/h. Commander via son smartphone Pour ce conditionnement, Aliénor Ciments a fait le choix de sacs en polyéthylène (PE). Une première en France pour le ciment. [©ACPresse] Aliénor Ciments commercialise son offre en sacs sous la marque “Le Ciment Européen”. Deux qualités sont disponibles, à commencer par le CEM II/B-LL 32,5 R en conditionnement de 35 kg. Là, l’industriel offre le choix entre une palette classique de 1,47 t (ou 42 sacs), et une palette réduite de 980 kg (ou 28 sacs). Le second ciment est le CEM I 52,5 R en conditionnement de 30 kg. « Au cours des prochains mois, nous prévoyons de proposer notre CEM II/B-LL 32,5 R en un sac de contenance réduite à 20 kg et équipé d’une poignée », dévoile Vincent Lefebvre. Côté clients, Cem’In’Eu vise les producteurs de BPE comme les préfabricants indépendants pour le ciment proposé en vrac. Et les petits professionnels et les particuliers pour le ciment vendu en sacs. Pour en faciliter la commercialisation, l’industriel va déployer son application pour smartphones Cem’In’App. Une manière simple et rapide de commander et de se faire livrer une palette au minimum, dans la zone de chalandise de l’usine. Le dispositif Cem’In’Eu, en France et au-delà… Aliénor Ciments constitue la première des cinq implantations françaises de Cem’In’Eu. Les autres ouvriront leurs portes en Alsace (qui fournira aussi le Sud de l’Allemagne et la Suisse), en Auvergne - Rhône-Alpes. Mais aussi en Bourgogne - Franche-Comté et dans les Pays de la Loire. Deux autres usines sont prévues hors de nos frontières. La première dans le port de Gdynia, sur la mer Baltique, en Pologne, et la seconde, à proximité de Londres, au Royaume-Uni.   Frédéric Gluzicki
Il y a 2 ans et 177 jours

Elyse et Lafarge s’associent pour la décarbonatation

Elyse Energy et Lafarge France s’associent pour la décarbonatation de la construction. [©Elyse Energy] Elyse Energy et Lafarge France ont signé un protocole d’accord (Mou – Memorandum of Understanding) pour agir ensemble pour la décarbonation de l’industrie française. En particulier, l’activité des cimenteries, via la production de e-méthanol. Dans le cadre de son programme eM-France, Elyse Energy souhaite ainsi mettre son expertise de captation carbone et de production de molécules de synthèse au service de Lafarge. D’autant que ce dernier souhaite engager de nouvelles initiatives pour réutiliser son CO2 non-évitable. Ce Memorandum of Understanding représente une première étape dans l’engagement mutuel. Pour accélérer la décarbonation de l’industrie française par captation de CO2 non-évitable. Ce CO2 pourra ensuite être transformé en carburants ou en briques de base de la chimie. Moins polluants et avec un cycle de vie produits décarboné, notamment le e-méthanol. Ces produits seront ensuite distribués au secteur de la chimie verte pour contribuer à la réduction de son empreinte carbone. Un objectif de 500 000 t/an d’e-méthanol Ce partenariat s’inscrit dans le programme eM-France d’Elyse Energy. Celui-ci comprend le développement, la construction et l’opération de plusieurs usines en France de production de e-méthanol à base de CO2 et d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau alimentée par électricité bas carbone. L’ensemble du programme eM-France a pour ambition de produire 500 000 t/an d’e-méthanol d’ici 2030. Ainsi, et en accord avec sa mission fondamentale, Elyse Energy souhaite accompagner Lafarge. Et l’industrie française en général dans leur stratégie de décarbonation, en offrant des solutions concrètes. Lafarge France est déjà engagé sur une trajectoire visant à atteindre la neutralité carbone pour 2050. Au-delà de l’activation des leviers directs de réduction de ses émissions. Lafarge France souhaite développer des solutions de capture et d’utilisation du CO2 émis par ses activités. Pour contribuer à la décarbonation de son processus de fabrication et de ses produits. A titre indicatif, ce sont déjà 200 000 t de CO2 issues de son dispositif industriel que Lafarge pourra confier à Elyse Energy.