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Pour redonner tout son lustre à ce joyau de l'architecture gothique, la tour sud du château de Saumur s'orne d'un splendide épi de faitage conçu et posé par Adhénéo. Cette opération à haut risque est la plus spectaculaire d'une vaste campagne de restauration.

A l'occasion du dixième Festival des Architectures Vives de Montpellier, les architectes bordelais Margaux Rodot, Mickaël Martin et Benoit Tastet ont réalisé une "uvre poétique leur évoquant le printemps au sein de la ville de Montpellier. Celle-ci est exclusivement constituée de ballons. En réponse à ce message, l'"uvre s'intitule  "un dixième printemps". Les architectes ont résolument créé une installation au caractère féérique : des ballons de couleur rose et blanche tapissent le sol ainsi que le haut de la cour ouvert sur le ciel. Un clin d'oeil en référence à la couleur du festival. Les ballons ont l'air de flotter mais sont en fait subtilement retenus par une sorte de filet presque invisible. Le FAV évoque ainsi aux trois créateurs le printemps, ce qui les a amenés à vouloir le représenter dans l'"uvre à réaliser sur le parcours de Montpellier. Un dixième printemps prend donc corps à l'intérieur de la cour d'un des hôtels-particuliers retenus pour l'événement, comme une ode à la richesse de cette saison. La cour intérieure est perçue comme un arbre ancré au milieu du centre-ville, face auquel les diverses installations du festival incarneraient la floraison éphémère. Le but est de se plonger dans un moment de méditation, durant lequel le temps semble suspendu comme une parenthèse hors de la réalité. Ce coin pensé comme une sorte de clairière invite quiconque y passe à s'abandonner à un moment de détente : sieste, pique-nique ou simple arrêt au choix. Cette reproduction symbolique du printemps invite finalement les passants à réfléchir sur quelque chose de plus important encore : le temps qui passe, et l'équilibre même de la vie. Pour en savoir plus, visitez le site du Festival des Architectures Vives et de l'ArchiDesignClub by Muuuz  

Promenade d'envolées est une création d'Archisanat : un collectif d'architectes de Nancy rassemblant Adeline Vigneron et Marie Combette. Cette "uvre éphémère a été réalisée dans le cadre du Festival des architectures vives, sur le parcours de la Grande Motte. Elle représente une véritable invitation au voyage par le biais de volumes textiles flottants dans l'air, empruntés à l'aviation et à la météorologie. Du 21 au 29 juin 2015, s'est tenue la seconde édition du Festival des Architectures Vives à la Grande Motte. Parmi les 11 projets éphémères présentés, on distinguait "Promenade d'envolées", la création du collectif Archisanat. Ce dernier a eu pour objectif de révéler et accentuer l'image "hors du temps" que semble offrir le lieu de l'exposition de la Grande Motte, au travers d'une expérience dite sensible mais aussi tactile. Ainsi, un volume textile a été mis en place, volume se mouvant dans l'air au gré du vent qui souffle sur la promenade du bord de mer. Près de 50 manches à air captent le vent et se mettent en mouvement en fonction de la brise de mer et parfois celle de terre. Un bruit rappelant fortement le papier froissé émane de ces mouvements, comme une sorte de "crépitement marin". C'est donc à l'aide d'un dispositif spécifique que l'air peut se matérialiser, symbolisant une sorte de rencontre entre quelque chose de palpable et impalpable à la fois. Ceci traduit la volonté des architectes de créer une collision entre homme et nature, collision inspirée par le lieu situé entre mer et cité balnéaire. L'exposition se tient sur le quai, une promenade bordée d'espaces-escaliers, invitant à s'installer pour contempler la mer et le paysage. Cette mise en scène constitue finalement une forme d'interface entre le lieu de passage, la promenade elle-même et la contemplation qui s'assimile à l'infini. L'"uvre incite donc à la rêverie face à la mer, on y vient pour le plaisir simple d'écouter et contempler le paysage. Pour en savoir plus, visitez le site du Festival des Architectures Vives et de l'ArchiDesignClub by Muuuz  

Les architectes Julien Plessis et Claire Dussonchet ont réalisé un subtil projet à l'occasion de la dixième édition du Festival des architectures vives 2015 qui s'est tenu à Montpellier. Ce projet appelé "Goldfish" évoque un véritable décor de théâtre dans lequel se tient un étang d'or, une incitation au rêve et à la méditation. Goldfish a participé au FAV, festival qui récompense chaque année des équipes d'architectes venues exposer des "uvres éphémères au sein d'hôtels particuliers du centre-ville de Montpellier. Ainsi, l'installation offre une vision abstraite et singulière qui n'est pas sans rappeler l'image des jardins zens, en accord avec la cour dans laquelle elle se trouve. Elle est composée d'un étang d'or sur lequel se trouvent des figures de carpes, étang qui parait être suspendu au dessus d'un sol de couleur noire. Ce type d'installation permet de mettre en relief le volume de la cour mais aussi d'opposer des matériaux, ici la surface noire du sol à la pierre des murs environnants. Le même phénomène se retrouve dans les formes qui semblent se répondre : la fluidité de l'étang contraste avec la géométrie très structurée des bâtiments autour, de même que la surface mouvante de l'étang avec la permanence de l'hôtel particulier. Un jeu de reflets achève cet ensemble, transportant le spectateur. Godlfish a reçu le prix du public lors du festival qui s'est tenu du 10 au 14 juin. Pour en savoir plus, visitez les sites du Festival des architectures vives, et de l'ArchiDesignClub.

Un étudiant britannique en architecture a imaginé construire un aéroport futuriste en plein coeur de la ville de Stockholm. Un projet utopique qui prévoit notamment la création de pistes surélevées pour réduire les nuisances sonores.

Le groupement Architecture-Studio et Ingérop ont remporté le concours de l'Université des Sciences et Technologies de Hanoi, désireuse de devenir un des principaux centres de recherches universitaires du Vietnam.

Les architectes de l'agence Pereda Pérez arquitectos ont réalisé à Pampelune un immeuble de logements sociaux s'intégrant au tissu urbain existant de la ville ancienne. Le projet s'habille de matériaux sobres et bruts afin de marier au mieux le bâtiment contemporain à l'histoire urbaine de la ville. Le projet a été porté par la puissance publique en vue de revitaliser un quartier délaissé du centre ancien de Pampelune. Le programme se compose de six appartements familiaux et de commerces en rez-de-chaussée. Les architectes se sont confrontés au dessin d'un projet de logement sur une parcelle étroite où une ruelle piétonne s'est implantée. Les façades se confrontent à deux situations différentes, selon leurs positions dans l'espace public. Du coté de la rue, le dessin des architectes respecte la continuité des autres immeubles voisins. La façade la plus longue fera face à un nouvel espace public, ses ouvertures sont plus généreuses. Elles inviteront à la contemplation du nouveau paysage. Le traitement des façades est resté sobre, sans superflu, les architectes souhaitaient travailler avec une couleur et une texture pouvant coexister le mieux avec les autres entités de la ville. Sur ce point, les architectes précisent :"Beyond the most organizational questions and others as the attention on the scale, are the fragmentation and pieces coupling. The project has to do with the color and texture of its finishing aiming to coexist with the old, with the patina of the time made material already wore down. Has to be with the design and the composition of spaces in the matter as well as has to be with corner moldings and the gravity artifice. With the chromatic austerity and material which speaks about the time passing, its dry trace, avoiding the superfluous which time finally delete, as integrator mechanism and as all that will be materially adapted to the "time speed" of the already existing. Since the architecture work goes into a correlation of facts in the time which has there occurred, our activity is understood as a part of a sequence." Photographie : Pedro Pegenaute Pour en savoir plus, visitez le site de Pereda Pérez arquitectos

Vincent Eschalier a imaginé une maison sur un terrain en bord de mer au Cap-d'Agde. Le bâtiment, conçu de plain-pied, offre ponctuellement des mezzanines généreuses à l'intérieur. Il se prolonge sur son propre toit par un escalier méditerranéen en extérieur. Entre bois et enduit blanc, l'architecte semble s'être inspiré des codes de l'architecture des littoraux du nord du bassin méditerranéen tout en proposant une architecture résolument contemporaine. La maison se dessine en plusieurs volumes cubiques agencés de manière à prolonger l'espace habitable à l'extérieur. Chacune des pièces dispose d'un accès sur le jardin ou le patio. L'architecte a cherché à créer une fluidité autour des volumes par de nombreuses circulations extérieures réalisées en bois. Pour en savoir plus, visitez le site de Vincent Eschalier  

Au milieu d'un terrain vierge, presque désert et situé entre deux aires métropolitaines au Mexique, les architectes du studio COA Arquitectos ont réalisé une chapelle entre métal et béton pour la première étape de la construction d'un ensemble diocésain de près de 50 hectares. Le projet de Nuestra Señora de Guadalupe Chapelle s'installe entre les villes d'Aquiles Serdan et de Chihuahua au Mexique. La chapelle est la première étape de la construction d'un grand complexe religieux rendu possible par le don au diocèse régional d'un terrain de 50 hectares. Le projet de l'ensemble est à long terme, les architectes de la chapelle ont eu à imaginer un lieu annonçant les prochaines ambitions du lieu. La chapelle est conçue en deux volumes dialoguant entre eux, une partie en béton abrite le corps sacré de l'église : l'espace de cérémonie, et une autre partie en métal est plus élevée et correspond à la zone offerte aux visiteurs. Le projet contraste avec son environnement direct, il crée dans le paysage à la fois un refuge spirituel et un signal porteur des signes religieux. Les concepteurs ont imaginé un lieu intégrant à l'architecture une image de Notre-Dame de Guadalupe et une croix massive en béton. Photographies : Delfoz DS

Et si l'art pouvait offrir mobilisation et solution aux grands enjeux environnementaux de notre siècle ? COAL, coalition pour l'art et le développement durable, propose un weekend de participation citoyenne au débat de la COP 21 au travers d'interventions d'artistes. La fin du XXe et le début du XXIe siècle aura donné au monde de nouveaux enjeux. Les changements climatiques sont devenus une préoccupation majeure au sein de la conscience collective. Cette année du 30 novembre au 11 décembre, Paris accueillera la 21e conférence des parties de la CCNUCC : la COP21, qui veut conclure à un accord universel sur le climat. Pour organiser et mobiliser l'implication citoyenne autour de l'événement, il est prévu des manifestations et des regroupements d'artistes autour des sujets environnementaux et climatiques. Les 11 et 12 juillet est prévu l'un des premiers temps fort d'ArtCOP21 sur les berges de Seine à Paris. Le weekend est organisé comme un dispositif d'échange, animé par les artistes mais confié aux citoyens, pour faire des berges de Seine, voie de communication historique et durable par essence, un espace de dialogue, de sensibilisation et de mobilisation autour du climat. Au programme par exemple : COPBox, où les visiteurs pourront laisser un message vidéo aux négociateurs de la COP21. Le dispositif a été imaginé par la jeune agence d'architecture parisienne Lemoal&Lemoal. D'autres "uvre et interventions d'artistes contemporains seront aussi accessibles par le public, des échanges autour de conférences seront organisées, ainsi que des ateliers d'enfants où il sera possible de co-construire des "uvres pour la COP21. Pour plus d'information sur le programme, rendez-vous ici. Andy Warhol : "On dit que le temps change les choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes." Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO : "La culture a la capacité de promouvoir le développement durable et la réalisation des objectifs de développement du millénaire." Rendez-vous sur les Berges de Seine, à Paris, les 11 et 12 juillet de 10h à 22h Pour en savoir plus, visitez le site de ArtCOP21  et de la

Et si l'art pouvait offrir mobilisation et solution aux grands enjeux environnementaux de notre siècle ? COAL, coalition pour l'art et le développement durable, propose un weekend de participation citoyenne au débat de la COP 21 au travers d'interventions d'artistes. La fin du XXe et le début du XXIe siècle aura donné au monde de nouveaux enjeux. Les changements climatiques sont devenus une préoccupation majeure au sein de la conscience collective. Cette année du 30 novembre au 11 décembre, Paris accueillera la 21e conférence des parties de la CCNUCC : la COP21, qui veut conclure à un accord universel sur le climat. Pour organiser et mobiliser l'implication citoyenne autour de l'événement, il est prévu des manifestations et des regroupements d'artistes autour des sujets environnementaux et climatiques. Les 11 et 12 juillet est prévu l'un des premiers temps fort d'ArtCOP21 sur les berges de Seine à Paris. Le weekend est organisé comme un dispositif d'échange, animé par les artistes mais confié aux citoyens, pour faire des berges de Seine, voie de communication historique et durable par essence, un espace de dialogue, de sensibilisation et de mobilisation autour du climat. Au programme par exemple : COPBox, où les visiteurs pourront laisser un message vidéo aux négociateurs de la COP21. Le dispositif a été imaginé par la jeune agence d'architecture parisienne Lemoal&Lemoal. D'autres "uvre et interventions d'artistes contemporains seront aussi accessibles par le public, des échanges autour de conférences seront organisées, ainsi que des ateliers d'enfants où il sera possible de co-construire des "uvres pour la COP21. Pour plus d'information sur le programme, rendez-vous ici. Andy Warhol : "On dit que le temps change les choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes." Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO : "La culture a la capacité de promouvoir le développement durable et la réalisation des objectifs de développement du millénaire." Rendez-vous sur les Berges de Seine, à Paris, les 11 et 12 juillet de 10h à 22h Pour en savoir plus, visitez le site de ArtCOP21  et de la

L''artiste tchèque Jakub Geltner travaille depuis 2001 sur son projet Nest qui vise à imiter l'activité humaine dans le paysage urbain. Il s'est inspiré de  nombreuses villes lors de ses  voyages autour du monde.  Jakub Geltner nous interroge sur la place des paroboles et des vidéos de surveillance dans l'espace urbain. L'artiste utilse ces objets qui font partie de nos paysages urbains pour les réincorporer dans d'autres paysages avec un effet d'accumulation : ses "nids" comme ils les appelle.   Jakub Geltner considère ces objets urbains comme des "infections" et les mets en scène pour mieux dénoncer leur absurdité. Il travaille sur "ces nids" depuis 2001, avec Nest 01, la première étape du projet, qui a débuté dans le centre-ville de Prague, au bord de la rivière Vltava. L'artiste s'aide d'échelle ou de grue pour pouvoir accrocher ses installations. Ses nids se reproduisent comme par contagion sur les points chauds des espaces publics contemporains.  Nest Jakub Geltner explique ce concept de nid : " The Nest is an intervention into the public space, into the very character of a city. It's a specific site installation, assimilating into the surrounding architecture and design of the contemporary urban landscape. The urban landscape is constantly exposed to the rivality between the planned and random growth. The (pre)given structure is disturbed by irrationality and the artificial or planned by organicity and randomness. A "Junk space" emerges. The growth process of a nest on the facades of buildings or in different urban spaces can be implemented as a congestion point or as a startpoint of an infection".  Pour en savoir plus, visitez le site de Jakub Geltner.

Lauréats du festival Cahors Juin Jardin, l'Atelier Yok Yok, Ulysse Lacoste et Laure Qaremy, ont imaginé une installation au coeur du jardin du cloitre de la cathédrale Saint Etienne. Inspirés par l'histoire des voûtes en architecture, les concepteurs leur rendent hommage en en disposant aux croisements des allées du jardin. Voûtes filantes profite de la souplesse de la laine pour former les volumes des tunnels, en reliant les sections de voûtes placées de part et d'autre du jardin. Près de 78 kilomètres de laine ont été nécessaires pour le montage de l'installation. A propos de l'installation, les architectes de l'Atelier Yok Yok précisent :"Flanqué au chevet de sa grande soeur de pierre, un jardin envoûtant se déploie, s'étend et se tend sous le regard du promeneur curieux. L'architecture sacrée qui lui fait face est ici convoquée dans toute sa dimension syncrétique. Des arcs de toutes origines sont reliés ici entre eux par une structure tissée colorée qui se joue de la lumière et du mystère; révélant alors une architecture dématérialisée, légère, dont le promeneur éprouve les variations en déambulant sous les voûtes. Par ces fils d'Ariane suspendus, le promeneur est guidé vers le coeur de la parcelle, cloître secret. Le regard se pose puis s'élève." Pour en savoir plus, visiter le site de l'atelier YokYok et du Festival Cahors Juin Jardin

A proximité de Murcia en Espagne, les architectes de l'agence Ad-hoc msl ont réalisé le centre d'interprétation du canyon de Almadenes. A l'aide d'un travail sur la matérialité et le minéral, les architectes intègrent en douceur leur projet au site naturel. Le canyon de Almadenes est une gorge naturelle abritant la rivière de la Segura. Etroit et long de plusieurs kilomètres, il est parfois profond de près d'une centaine de mètres et garde toujours une allure mystérieuse. Les architectes ont gagné l'appel d'offre en 2006, mais leur projet a évolué en intégrant d'autres options architecturales. Les architectes étaient soucieux de l'intégration du projet dans le site et de son impact environnemental. Le résultat est une architecture douce ne perturbant pas les éléments naturels, mais ne cherchant pas non plus à nier sa propre existence. L'architecture s'affirme méthodiquement en dialoguant et évoquant même parfois les éléments de son environnement proche. Sur ce projet les architectes précisent :"Decades ago, when building an important infrastructure in Spain, it was usual to include living quarters for the caretakers. In our case, it was a hydroelectric power plant, still in operation. However, the dwellings had been abandoned and had fell into ruin. The project consisted in the definition of an interpretation centre that would take the place of those ruins, and the refurbishment of the surrounding area. It was an opportunity for working in a natural setting that had already been intervened on." Photographies : David Frutos Ruiz Pour en savoir plus, visitez le site de Ad-hoc msl

Originaires d'Istanbul, l'agence d'architecture SO ? a installé une colline de céramique aux portes de la Royal Academy of Arts à Londres. Ils conjuguent angles et douceur pour créer un nouvel espace urbain éphémère et artistique. L'installation des architectes est recouverte de céramique dont le motif est inspiré par ceux identifiés au travers de l'histoire de l'architecture turque. Sevince Bayrak cofondateur de SO ? précise :"We manipulated a geometrical pattern of triangles to create a 3D form. As an example of using geometry to convert a 2D object into a 3D space, the structural principles of Muqarnas help us create a hill, the highest point of the 3D structure, which will be a tunnel that visitors can pass through." Pour en savoir plus, visitez le site de SO ?

Début juin a eu lieu la seconde installation éphémère du Young Architects Program - YAP portée par le musée d'art moderne d'Istanbul en partenariat avec le MOMA de New York. Cette année, le projet lauréat est celui du jeune duo d'architectes Pattu, incarné par Cem Kozar et Isil Ünal. "All that is solid" interprète deux siècles d'histoires urbaines de la capitale turque. Le projet a été installé au début du mois de juin dans les jardins du musée d'art moderne d'Istanbul qui accueilleront des événements s'adressant plus spécialement à un public jeune tout au long de l'été 2015. Ainsi, les structures pourront être utilisées ou visitées au cours de l'exposition, par des visiteurs de tous les âges. Tenu tous les deux ans au cours de l'été, le YAP offre aux architectes émergents la possibilité de concevoir des installations extérieures temporaires par une approche novatrice de la conception architecturale. Le 11 Novembre 2014, 5 finalistes avaient été sélectionnés parmi les 30 jeunes candidats, finalistes devant réaliser une proposition temporaire. L'"uvre de Pattu a été désignée parmi ces 5 propositions. En plus du gagnant, les conceptions proposées par les autres finalistes internationaux du programme YAP, seront exposées à l'Istanbul modern, mais aussi par le MOMA PS1 de New-York, à Rome, Santiago ou Séoul. "All that is solid" est une installation temporaire inspirée par l'Histoire industrielle de la région, comme un rappel du passé, mais aussi une déclaration pour l'avenir et le changement imminent qu'il est possible de critiquer. Pattu a ainsi explicité le message porté par l'"uvre en déclarant que "les bâtiments sont comme des ancres à souvenirs parce qu'ils ont tendance à durer plus longtemps que notre espérance de vie humaine. Mais jusqu'à quel point un bâtiment est-il solide ? Le fait qu'ils soient faits de pierre, de ciment et de marbre ne va pas vraiment les faire durer éternellement. Ils peuvent facilement disparaître en un jour." Ceci explique le choix de la citation "Tout ce qui est solide fond dans l'air". L'approche des concepteurs a consisté à disséquer l'espace autour du musée avec tous ses éléments et constructions précédentes, pour les remonter en vue de montrer le côté éphémère de l'architecture. Le design de cette réalisation emprunte donc à la géométrie des bâtiments qui se trouvaient autrefois dans la région et les assemblent de façon chaotique. Ce même chaos trouve cependant son sens au cours de la journée à mesure que les formes transparentes deviennent opaques, visibles ou invisibles. Le président du jury, Suha Özkan, a expliqué le verdict du jury et montré que la proposition de Pattu fonde son inspiration sur l'histoire physique, sociale et industrielle de la zone Galataport. Le fait de vouloir représenter des éléments de construction, puis de les assembler dans de nouvelles formes abstraites fait la force spécifique de l'"uvre. "All that is solid" représente finalement plus de deux siècles d'Histoire urbaine en trois dimensions, de manière ludique. Cette proposition engage pleinement l'esprit et révèle les défis posés par le programme des jeunes architectes qui met en avant un réel questionnement sur l'évolution de l'architecture au cours du temps. Pour en savoir plus, visitez le site du musée d'art moderne d'Istanbul