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Il y a 2 ans et 111 jours

materiaux de construction vers un apaisement des tensions en 2023

Dans un contexte fortement marqué par l’inflation et la hausse des taux d'intérêt, l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) observe des évolutions contrastées pour les productions de granulats et de béton prêt à l’emploi (BPE) en 2022. Au troisième trimestre, la production de granulats a gagné du terrain (+2,1 %), tandis que celle du BPE décroche légèrement (-1 %).
Il y a 2 ans et 111 jours

Le marché des matériaux de construction à la peine en fin d’année 2022

Attisées en premier lieu par les fortes tensions sur l’offre puis amplifiées par la crise énergétique, les hausses de coûts et de prix se sont diffusées à l’ensemble des secteurs d’activité (n’épargnant pas au passage les matériaux de construction) et entrainant dans leur sillage le retour d’une période de resserrement de la politique monétaire. L’année 2023 devrait certes marquer un apaisement de ces tensions (sans toutefois les voir disparaître) mais portera encore, à coup sûr, les stigmates de ce double choc passé. Fin 2022, même si l’activité constructive se montre encore très résiliente, certains indicateurs de demande traduisent bien les effets du choc de solvabilité encaissé par les agents publics et privés (repli des permis de construire et des ventes de logements, atonie des investissements des collectivités locales...). Dans ce contexte perturbé, la production de granulats et de BPE peine à trouver de l’élan et la tendance baissière se stabilise un peu en dessous de -4% sur un an à fin novembre.L’activité se redresse pour les granulats, pas pour le BPEÀ la lumière des premiers résultats de l’enquête mensuelle de novembre, les productions de granulats et de BPE observent des évolutions contrastées. Ainsi, l’activité des granulats aurait progressé de +2,9% par rapport à octobre, marquant le deuxième mois consécutif de hausse (données CVS-CJO). Les productions se situent certes encore -1,9% en deçà des niveaux de novembre 2021 mais, sur les trois derniers mois, la tendance est repartie à la hausse comparée aux trois mois précédents (+2,1%). Signal d’un regain d’activité du côté de la commande TP ou résultat d’un comportement de stockage préventif (dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de crainte des délestages) ? Difficile pour l’heure de trancher mais si ce raffermissement n’est pas confirmé ces prochains mois, il pourrait se solder par un contrecoup en début d’année 2023.La tendance sur les trois mois de septembre-novembre reste néanmoins baissière (-5,4%) rapportée à la même période de l’an passé. Au total, sur les onze mois de 2022, l’activité des granulats enregistre un repli de -3,8% sur un an. Du côté du BPE, après avoir augmenté en octobre, les livraisons du mois de novembre ont reculé par rapport au mois précédent (-2,2%) et apparaissent en net retrait (-9%) par rapport à celles de l’année dernière (CVS-CJO). Au cours du dernier trimestre, la production de BPE a cédé -1% au regard du trimestre précédent et s’inscrit -7,4% en dessous de celle des trois mêmes mois de 2021. En cumul depuis janvier, les cubages de BPE perdent -3,7% sur un an.Après une baisse de -5,5% en octobre sur un an (données CJO), notre indicateur matériaux, encore provisoire pour novembre, décrit un repli plus modéré (-3,3%). Au troisième trimestre, il s’inscrivait en baisse de -4,7% sur un an et affiche désormais une contraction de - 3,1% au cours des onze premiers mois de l’année.Bâtiment : les tensions se modèrent, les permis «dévissent»En décembre, selon la dernière enquête menée par l’INSEE dans l’industrie du bâtiment, le climat des affaires se maintient très au-dessus de la moyenne de longue période, à un niveau inconnu depuis 16 ans. Les entrepreneurs du gros œuvre ont perçu une amélioration de leur activité passée en cette toute fin d’année et sont également bien plus optimistes sur leur activité future. Le jugement qu’ils portent sur leurs carnets de commandes a cessé de se dégrader, le niveau de ces derniers restant confortable à 9,5 mois de chantiers en stock. Le moral des chefs d’entreprise du gros œuvre fait donc toujours preuve de résilience. Bien qu’elles demeurent importantes au regard du passé, les tensions sur l’offre se desserrent un peu. Il est toujours difficile de recruter mais les effectifs continuent de s’étoffer et la part des entreprises faisant face à une insuffisance de personnel se réduit légèrement. Quant aux difficultés d’approvisionnement, elles se modèrent mais 13% des entreprises ne peuvent produire plus pour cette raison (contre 18% en octobre dernier). Côté prix, la détente se confirme également mais très graduellement : en décembre, les entreprises étaient moins nombreuses que le mois précédent à annoncer une augmentation de leurs tarifs mais le solde d’opinion correspondant demeure encore très supérieur à la « normale ». L’activité reste donc solide dans le bâtiment si l’on en croît l’enquête.* Variation en % par rapport à la même période de l’année précédente en données corrigées du nombre de jours ouvrés - (p) Provisoire - (1) Données de production ; autres matériaux : livraisons - (2) Le volume de l’indicateur matériaux correspond à la somme des livraisons des produits suivants : ciment, BPE, granulats, produits en béton, tuiles et briques. La variation en % de l’« Indicateur Matériaux » est égale à la somme des variations de chaque produit - (3) Fin octobre.Côté construction, les données du ministère font état d’un raffermissement des mises en chantier (+1,8% sur les trois mois de septembre à novembre, comparé aux trois mois précédents – données CVS-CJO), notamment dans le segment du collectif (+7,5%) tandis que l’individuel cède du terrain (-5,2%). Pour autant, le nombre de logements commencés reste inférieur de -4,2% par rapport au même trimestre de l’an passé, atteignant 377.600 unités en cumul sur douze mois à fin novembre (soit -3,1% en glissement annuel). S’agissant des permis, leur nombre a plongé de -34,9% ces trois derniers mois (comparé aux trois mois précédents). Cette fois, c’est le segment du collectif qui dévisse (-47,8%), l’individuel perdant -6,7%. En dépit de cette chute sur les mois de septembre à novembre (-24,8% sur un an), le nombre de logements autorisés reste sur une tendance haussière en cumul sur douze mois (+5,6% à 491.200 unités). Le plongeon de la maison individuelle se constate aussi du côté des ventes avec un effondrement de -42,6% sur un an au cours du trimestre septembre-novembre, selon les données publiées par Markemétron. La demande avait été, il est vrai, particulièrement dynamique en 2021, appuyant de facto le recul constaté. Mais le nombre de ventes de janvier à novembre apparaît en net retrait, que ce soit au regard de 2021 (-31,3%) ou comparé à la moyenne de longue période (-23%) ; au total en 2022, à peine 95.000 maisons individuelles seraient vendues selon Markemétron, un niveau comparable à celui des années de crise.La détérioration des perspectives économiques, la résurgence de l’inflation, notamment énergétique, le repli du moral des ménages et l’accès au crédit plus difficile ont pesé (et pèseront encore) sur le marché immobilier en 2022 et 2023. Bien que la totalité des emprunteurs bénéficient à ce jour de crédits habitat à des taux largement inférieurs à l’inflation (2,34% en décembre pour une hausse des prix à la consommation à +5,9%, soit des taux d’intérêt réels largement négatifs, ce qui ne s’était jamais observé depuis la fin des années 50), la production de crédits se contracte. L’allongement de la durée moyenne des crédits, à un niveau record de 20,7 ans en décembre (contre 13,6 ans en 2001), ne parvient pas à compenser la hausse des prix des logements, la baisse du pouvoir d’achat des ménages et les exigences plus strictes des banques en termes de taux d’apport des emprunteurs.TP : légère embellieSelon la dernière enquête réalisée par la FNTP, l’amélioration de l’activité, amorcée en septembre, s’est poursuivie en novembre avec un volume d’activité en hausse de +1,8% sur un an. Cependant, les travaux réalisés restent en recul de -3,3% sur les trois mois de septembre à novembre, comparé à l’an passé et, en cumul depuis janvier, les facturations se contractent de -7,3% en euros constants sur un an. Cette embellie, qui se double d’une légère détente des coûts de production et d’un certain raffermissement des prises de commandes, apparaît encore fragile et trop tardive pour éviter un repli de l’activité des travaux publics en 2022 ; mais elle constitue toutefois un signal encourageant... qui reste à confirmer.
Il y a 2 ans et 113 jours

Le sable Lafarge de Sandrancourt à la Conciergerie

Le sable Lafarge de Sandrancourt a été choisi pour réaliser les sculptures de l’artiste Théo Mercier, lors de l’exposition “The Sleeping Chapter” présentée à la Conciergerie, à Paris, en décembre dernier. [©Holcim] Le sable Lafarge de Sandrancourt (78) a été choisi pour réaliser les sculptures de l’artiste plasticien Théo Mercier, lors de l’exposition “The Sleeping Chapter” présentée à la Conciergerie, à Paris, en décembre dernier. « Lafarge souffre d’un déficit d’image. Pourtant, nous menons une politique active de décarbonation et de RSE. Ainsi, nous sommes toujours contents d’accompagner des artistes pour attirer l’attention du grand public. Lorsque nous avons été contactés par Théo Mercier, qui cherchait du sable, nous avons tout de suite répondu présents », se souvient Claude Etienne, responsable granulats pour la région Nord chez Lafarge. C’est ainsi que la carrière Sandrancourt a fourni quelque 70 t de sable, livrées entre le 22 et le 24 septembre dernier, de 23 h 00 à 6 h 00 du matin. Théo Mercier a fait découvrir des sculptures en sable qui rappellent la pierre de la Conciergerie, comme des prolongements métaphoriques de son histoire. [©Holcim] Lire aussi : Lafarge La Malle malmenée par des militants écologistes Des big bags de sable livrés en pleine nuit Quelque 70 t de sable ont été livrées à la Conciergerie. [©Holcim] « L’équipe de Théo a jugé que notre sable était le plus performant par rapport à ce qu’elle avait déjà vu. Ainsi, des big bags de 1 t ont été livrés par grue avec un mât télescopique. Nous les avons déposés dans la salle des Gens d’armes. » Ensuite, des sculpteurs sur sable ont pris le relais pour réaliser in situ la cinquantaine d’œuvres imaginées par l’artiste. « J’avais besoin d’un sable très fin avec un peu de charges argileuses. Et la proximité de la carrière était aussi fondamentale », reprend Théo Mercier. Mais pourquoi le sable ? « A la fois, parce que c’est une ressource très utilisée dans le monde et qui commence à manquer dans certains pays. Mais aussi parce qu’il a trait à l’enfance : les bacs à sable, les châteaux de sable sur la plage… » Ainsi, à la Conciergerie, sous les voûtes de la salle des Gens d’armes, gisaient une cinquantaine de sculptures de lits fraîchement défaits, veillés par une dizaine de chiens de sable. « Lafarge est fier d’avoir été le mécène de cette exposition », insiste Claude Etienne, responsable granulats pour la région Nord chez Lafarge. [©Holcim] Retour à Sandrancourt Des sculpteurs sur sable ont pris le relais pour réaliser in situ la cinquantaine d’œuvres imaginées par Théo Mercier. [©Holcim]A la Conciergerie, sous les voûtes de la salle des Gens d’armes, gisaient une cinquantaine de sculptures de lits fraîchement défaits, veillés par une dizaine de chiens de sable. [©Holcim] Dans ce paysage à la fois désert et vivant, Théo Mercier invitait le visiteur à une déambulation dans l’épaisseur de la nuit, le sommeil paradoxal et le rêve conscient. Le plasticien a fait découvrir des sculptures en sable qui rappellent la pierre du palais de la Cité, comme des prolongements métaphoriques de son histoire. Des lits défaits dont on sent encore les mouvements et les souffles à travers leurs plis. Des chiens en sable comme fidèles compagnons des dormeurs sont au centre de cette installation à la fois lumineuse et sonore autour des rêves et du sommeil. « Lafarge est fier d’avoir été le mécène de cette exposition. Et surtout d’avoir fourni la matière première des sculptures : le sable, « d’une qualité rare », selon les sculpteurs qui ont œuvré aux côtés de Théo Mercier », conclut Claude Etienne. A la fin de l’exposition, le sable a été lavé, les sculptures se sont délitées. Et les camions Lafarge sont venus récupérés cette matière première, qui est repartie dans la carrière à son emplacement initial, à Sandrancourt. La boucle était bouclée. M. C. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 113 jours

CBGreen : Telle une start-up du recyclage

CBGreen assure la production de granulats à partir de déblais de terrassement et de bétons de démolition. [©Groupe CB] C’était latent au sein du groupe CB depuis un moment déjà. Le recyclage, l’industriel le pratique depuis 2015… Ne restait plus qu’à franchir le pas. Chose faite en juin 2020 avec la création de l’entité CBGreen. « Nous agissons telle une start-up. Nous en avons l’esprit, l’agilité, la structure légère constituée d’une dizaine de personnes. Nous profitons d’une véritable liberté », résume Nicolas Moreau, directeur “Solutions bas carbone” au cœur de la division. Bas carbone : la phrase est aussi lancée, tout comme la spécialité. Second pan de l’activité de CBGreen, elle est aujourd’hui en phase de développement. « Le bas carbone est véritablement une réponse à l’attente du marché et de nos clients », reprend Nicolas Moreau. L’idée est de proposer des solutions à base de fillers calcaires, Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 2 ans et 113 jours

Plattard : « Nous avons un double apport d’idées »

Charles Plattard est le nouveau président du groupe familial éponyme. Il partage la gestion de l’entreprise avec son frère cadet Edouard, qui occupe les fonctions de directeur général. [©Plattard] Plattard est né en 1885… Mais qui est Plattard aujourd’hui ? Plattard est avant tout une entreprise de négoce disposant de trente points de vente en Rhône-Alpes. C’est aussi une société industrielle intervenant dans quatre domaines d’activité autour du béton. A savoir, la préfabrication, le béton prêt à l’emploi, la production de granulats alluvionnaires et le recyclage de matériaux. Notre usine principale de Villefranche-sur-Saône occupe un terrain de 27 ha et assure 80 % de notre production béton. Mais nous disposons de dix sites industriels en tout. Aujourd’hui, Plattard emploie 550 personnes et a réalisé 238 M€ de chiffre d’affaires en 2021. Deux tiers proviennent des ventes du négoce et un tiers de la production industrielle. Quelles sont les nouvelles orientations que vous souhaitez donner à l’entreprise ? Pour l’heure, nous sommes en train de prendre nos marques. Nous avons la chance de co-diriger l’entreprise à deux, soit un double apport d’idées… D’une manière générale, nous allons vers Prolongez votre lecture Pour lire la totalité de cet article, inscrivez-vous gratuitement Déjà inscrit ?Je m'inscris Mon email Mon mot de passe Oublié ? M.MmeNom** Prénom** Société Particulier Nom société* Secteur** Fonction** Adresse email** Adresse* Code postal* Ville* Pays* Code promo Je m'inscris aux newsletters (facultatif) : Bâti & Isolation CBPC Béton[s] Chapes Les information collectées à partir de ce formulaire permettent aux éditions AvenirConstrution de gérer ses contacts et ses clients. Elles seront stockées dans notre base de contacts sauf rectification de votre part pour une durée de trois ans à compter de votre dernier contact avec les éditions AvenirConstrution. Conformément à la loi informatique et libertés modifiée, vous pouvez exercer vos droits directement de votre compte ou en écrivant à privacy@acpresse.fr CAPTCHA Δdocument.getElementById( "ak_js_3" ).setAttribute( "value", ( new Date() ).getTime() ); gform.initializeOnLoaded( function() {gformInitSpinner( 3, 'https://www.acpresse.fr/wp-content/plugins/gravityforms/images/spinner.svg' );jQuery('#gform_ajax_frame_3').on('load',function(){var contents = jQuery(this).contents().find('*').html();var is_postback = contents.indexOf('GF_AJAX_POSTBACK') >= 0;if(!is_postback){return;}var form_content = jQuery(this).contents().find('#gform_wrapper_3');var is_confirmation = jQuery(this).contents().find('#gform_confirmation_wrapper_3').length > 0;var is_redirect = contents.indexOf('gformRedirect(){') >= 0;var is_form = form_content.length > 0 && ! is_redirect && ! is_confirmation;var mt = parseInt(jQuery('html').css('margin-top'), 10) + parseInt(jQuery('body').css('margin-top'), 10) + 100;if(is_form){jQuery('#gform_wrapper_3').html(form_content.html());if(form_content.hasClass('gform_validation_error')){jQuery('#gform_wrapper_3').addClass('gform_validation_error');} else {jQuery('#gform_wrapper_3').removeClass('gform_validation_error');}setTimeout( function() { /* delay the scroll by 50 milliseconds to fix a bug in chrome */ jQuery(document).scrollTop(jQuery('#gform_wrapper_3').offset().top - mt); }, 50 );if(window['gformInitDatepicker']) {gformInitDatepicker();}if(window['gformInitPriceFields']) {gformInitPriceFields();}var current_page = jQuery('#gform_source_page_number_3').val();gformInitSpinner( 3, 'https://www.acpresse.fr/wp-content/plugins/gravityforms/images/spinner.svg' );jQuery(document).trigger('gform_page_loaded', [3, current_page]);window['gf_submitting_3'] = false;}else if(!is_redirect){var confirmation_content = jQuery(this).contents().find('.GF_AJAX_POSTBACK').html();if(!confirmation_content){confirmation_content = contents;}setTimeout(function(){jQuery('#gform_wrapper_3').replaceWith(confirmation_content);jQuery(document).scrollTop(jQuery('#gf_3').offset().top - mt);jQuery(document).trigger('gform_confirmation_loaded', [3]);window['gf_submitting_3'] = false;wp.a11y.speak(jQuery('#gform_confirmation_message_3').text());}, 50);}else{jQuery('#gform_3').append(contents);if(window['gformRedirect']) {gformRedirect();}}jQuery(document).trigger('gform_post_render', [3, current_page]);} );} );
Il y a 2 ans et 120 jours

Holcim acquiert l’Italien Nicem

L’italien Nicem intègre le groupe cimentier Holcim. [©Holcim] Holcim a acquis Nicem, spécialiste du carbonate de calcium (CaCO3) moulu, basé près de Bergame, en Italie du Nord. Le carbonate de calcium ou calcite est une matière première très polyvalente et à faible teneur en carbone utilisée pour un large éventail d’applications. En particulier dans les secteurs de la construction, du plastique, du caoutchouc et de la peinture. Lire aussi : Holcim France acquiert Chrono Chape « Nicem complète nos activités existantes et nous permet de tirer davantage parti de notre expertise en matière de formulations vertes. Cela ouvre une nouvelle source de matériaux alternatifs pour décarboner nos bétons prêts à l’emploi », indique Miljan Gutovic, responsable régional Europe d’Holcim. Comme Chrono Chape, racheté début janvier 2023, l’acquisition de Nicem fait progresser la “Stratégie 2025 – Accélérer la croissance verte” du groupe cimentier suisse (maison-mère de Lafarge). Et va permettre d’alimenter les activités de granulats et de béton prêt à l’emploi en matière première alternative. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 120 jours

Jean-Michel Torrenti, nouveau président de l’Ecole française du béton

Jean-Michel Torrenti est le nouveau président de l’Ecole française du béton. [©EFB] La Fondation Ecole française du béton (EFB) annonce avoir nommé Jean-Michel Torrenti à sa présidence. Celui-ci succède à Daniel Tardy qui conserve le titre de président d’honneur. Chercheur à l’Université Gustave Eiffel et professeur à l’école des Ponts, Jean-Michel Torrenti dispose d’une expérience de plus de 35 ans en recherche dans le domaine du comportement mécanique et de la durabilité des bétons. Directeur du Projet national Fastcarb, il est aussi chef de la délégation française et membre du présidium de la Fédération internationale du béton et membre du conseil scientifique de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Lire aussi : FastCarb : On peut réabsorber 40 kg de CO2/t de granulats recyclés « C’est un honneur pour moi de succéder à Daniel Tardy en tant que président et je tiens à le remercier pour toutes ces années d’engagement auprès de l’Ecole française du béton », déclare Jean-Michel Torrenti. Et d’ajouter : « J’entends poursuivre ses actions, réaffirmer les fondamentaux de l’EFB. Et mettre mon expérience et mes compétences au service de la connaissance et de la valorisation du béton pour construire le monde de demain ». Daniel Tardy, président d’honneur de l’EFB Daniel Tardy devient président d’honneur de l’Ecole française du béton. [©EFB] Pour sa part, après 15 ans d’engagement auprès de l’EFB, Daniel Tardy passe le relais, tout en restant président d’honneur. Ancien dirigeant du groupe ETPO, il est un brillant scientifique, ingénieur polytechnicien, directeur d’IUT et d’école d’ingénieur. Sans oublier ses fonctions de président honoraire de la FNTP. Daniel Tardy a soutenu la Fondation EFB et ses actions en faveur de la valorisation des métiers de la construction. Mais aussi de la diffusion des connaissances sur le béton avec conviction et bienveillance depuis sa création. Le béton fait partie du paysage architectural et reste l’un des matériaux fondateurs de la construction. L’EFB est une fondation d’entreprise créée il y a plus de 25 ans. Elle œuvre au quotidien pour soutenir et valoriser toute action visant à améliorer la connaissance et l’utilisation du béton. En particulier, dans le cadre de la transition écologique et l’innovation technologique. Mieux faire connaître les métiers du béton Aujourd’hui, nombre d’entreprises de la construction et de la filière béton peinent à recruter des personnes qualifiées nécessaires au bon développement des territoires. C’est pourquoi l’EFB s’attache à faire connaître les métiers de la construction et du béton auprès des jeunes, des responsables d’orientation et des enseignants. Outre des démarches d’information et pédagogiques via une plate-forme web dédiée, elle met en place plusieurs programmes d’actions de terrain. Ces dernières visent à mobiliser les compétences professionnelles. Et à recréer des liens pérennes entre les acteurs industriels et les établissements scolaires et universitaires. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 125 jours

Massia-Laboratoire, découvrez les nouveautés

Massia-Laboratoire, logiciel de contrôle qualité des matériaux de construction d’Arcade. Arcade, éditeur de logiciels, propose dans sa gamme Massia le logiciel de contrôle qualité des matériaux de construction Massia-Laboratoire. 2022 a vu arriver des nouveautés de taille dans Massia-Laboratoire, dont en particulier concernant le contrôle des bétons : Le traitement des formules : Cette fonctionnalité permet de modifier en lot des quantités de constituants en valeur ou en pourcentage. Elle permet également de créer en lot des nouveaux bétons cibles en remplaçant des constituants depuis une formule existante. Chaque modification donne lieu à un recalcul du contrôle de conformité avant validation. Le bilan carbone des bétons : Cette fonctionnalité permet de calculer le poids carbone des bétons départ centrale à partir du poids carbone des constituants du béton et de leur transport. La nouvelle norme EN 206 : Incluant le contrôle du taux de substitution des granulats recyclés, la nouvelle classification des bétons et les nouveaux seuils de contrôle. Pour en savoir plus sur Massia-Laboratoire, visitez le site web : www.arcade.fr ou contactez le service commercial : a.ladet@arcade.fr – Tél. 04 67 77 52 50. Arcade, éditeur de logiciels Fort de 30 ans d’expérience, Arcade conçoit, développe et commercialise des logiciels répondant aux besoins métiers dans le domaine des granulats, bétons, enrobés, construction routière, recyclage, laboratoires, bureaux d’études. Ces logiciels sont destinés aux professionnels de la production, de la mise en œuvre, du traitement des matériaux de construction pour les applications telles que gestion commerciale, ADV, laboratoire, performance, environnement, sécurité, foncier, maintenance.
Il y a 2 ans et 146 jours

certification nf beton pret a l emploi une nouvelle version qui favorise l economie circulaire

La parution récente de la norme volontaire NF EN 206/CN+A2 a entraîné la révision du référentiel de certification « NF 033 Béton prêt à l’emploi » (BPE). Cette certification offre aux producteurs de béton la possibilité d’attester, par un signe de reconnaissance objectif, que leurs produits sont conçus selon le plus haut niveau de technicité et de savoir-faire. Elle inclut désormais des exigences concernant l’usage de granulats recyclés et de ciments bas-carbone dans la fabrication. Et cela, en réponse aux besoins des utilisateurs et des prescripteurs.
Il y a 2 ans et 147 jours

Démarche RSE récompensée : le groupe RECTOR LESAGE obtient le label engagé RSE de l’AFNOR, niveau confirmé

Le groupe Rector Lesage vient d’obtenir le label Engagé RSE, au niveau confirmé (3ème niveau sur une échelle de 4), de l’AFNOR. Rector est ainsi le premier industriel du secteur du béton à s’inscrire dans cette voie. Cette distinction crédibilise et récompense l’engagement fort du groupe dans sa démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises, commencée depuis 2021, sous l’impulsion de la nouvelle génération d’actionnaires et de la Direction. Sous l’impulsion actionnariale, la direction du groupe a créé fin 2020 un Comité de Pilotage RSE lui confiant notamment la mission de définir les 4 piliers fondateurs de la démarche RSE du groupe :  décarboner les produits et les activités, limiter son impact sur l’environnement et préserver la biodiversité, assurer la sécurité et le bien-être au travail, maintenir son ancrage territorial. Afin de mieux la structurer et la crédibiliser, Rector a créé une Direction RSE et a décidé de s’engager dans le processus de labellisation « Engagé RSE de l’AFNOR » qui repose sur la norme ISO 26000, norme en vigueur en matière de RSE. Pour préparer l’audit de labellisation de l’AFNOR en juin 2022, Rector Lesage s’est fait accompagner par le CERIB pour constituer l’ensemble documentaire et rédiger son premier rapport RSE. « Label Engagé RSE » de l’AFNOR, une évaluation du niveau d’avancement de Rector sur tous ses axes RSE  Le « label Engagé RSE » de l’AFNOR est structuré en 5 indicateurs de moyens (vision et gouvernance, mise en œuvre, RH, modes de production et ancrage territorial) et 3 indicateurs de résultats (environnementaux, économiques et sociaux). Au travers de chacun d’eux, les 4 axes de la démarche RSE de Rector ont été explorés et évalués au siège du groupe et sur 3 sites de production (Mulhouse, Couëron et Ravel) en incluant des interviews auprès d’une trentaine de salariés et des parties prenantes externes (fournisseurs, clients, actionnaires, …). Des initiatives concrètes pour faire de la RSE un projet d’entreprise La stratégie RSE de Rector se déploie sur la base d’une démarche d’amélioration continue. Elle implique aussi un vaste programme d’appropriation de celle-ci et des objectifs qui en découlent auprès des managers puis des collaborateurs. Les actions déjà entreprises par le groupe sur les 4 axes de la démarche ont permis d’atteindre le niveau confirmé du Label Engagé RSE de l’AFNOR. Parmi celles-ci, citons : Décarboner les produits et les activités Axe prioritaire de la stratégie RSE du groupe, il vise à mettre sur le marché des gammes de produits moins carbonés, à développer et promouvoir des modes constructifs plus vertueux et à réduire les émissions de CO2 directement liées à ses activités. La priorité de Rector a donc été de réduire l’empreinte carbone des bétons en substituant les clinckers par des laitiers de haut fourneau, en utilisant de l’acier recyclé à la place d’acier primaire et en optimisant l’énergie en phase de production. C’est ainsi que Rector a développé sa gamme de prédalles et prémurs RSOFT Bas Carbone. Un autre axe de réflexion a consisté à concevoir une solution de plancher qui permet plus de sobriété à l’échelle du bâtiment et donc une réduction de l’indice carbone du bâti par surface de plancher. Le système plancher dalle Caméléo, qui permet de s’affranchir de mètres linéaires de murs porteurs et de poutres tout en favorisant l’intégration de façades légères tels que des panneaux de façade bois , en est le parfait exemple. Offrant plus de modularité, cette solution permettra par ailleurs une modification d’usage du bâtiment plus facile et plus sobre après sa première phase de vie. Concernant ses activités, Rector a lancé un vaste programme de rénovation des systèmes de régulation énergétique de ses étuves. En permettant le contrôle en temps réel de la performance de chaque résistance et de chaque zone de chauffe de l’équipement de production, il est possible de mieux contrôler l’efficience électrique de celui-ci. Rector a ainsi constaté une réduction pouvant atteindre jusqu’à 50% des puissances nominales sur les étuves des sites concernés. En parallèle, le groupe projette l’installation de 80 000 m2 de panneaux photovoltaïques sur 5 de ses sites de production qui permettront de couvrir près de 90% de ses consommations électriques sans augmenter les surfaces imperméables. Limiter son impact sur l’environnement et préserver la biodiversité Un levier d’action pour améliorer la performance environnementale de son activité est de s’approvisionner autant que possible en matériaux recyclés (vs matières vierges) réduisant ainsi la pression sur la ressource naturelle. A titre d’exemple, 100% des entrevous en plastique et 90% des aciers passifs utilisés dans la fabrication des bétons armés sont d’origine recyclée, tout comme 100% des emballages carton des Box. Au-delà des bassins de décantation dont 100% des sites Rector français sont équipés, l’entreprise a défini une politique « eau » ambitieuse visant notamment à réduire les consommations d’eau et la production d’effluents. Dans ce cadre, ce sont d’ores et déjà 86% des sites qui recyclent les eaux de lavage des machines à béton. Assurer la sécurité et le bien-être au travail En plus des actions déjà engagées depuis plus de deux ans, Rector a mis en place trois jours de télétravail par semaine pour les postes télétravaillables et sur la base du volontariat. Pour les salariés qui ne peuvent pas en bénéficier, un jour de congés supplémentaire leur est alloué en compensation. En parallèle, Rector a poursuivi ses actions pour réduire la pénibilité des taches des opérateurs (réduction de moitié du poids de certains outils permettant de vérifier la qualité du béton, par exemple). Maintenir son ancrage territorial Outre ses sites industriels implantés au plus proche de ses fournisseurs de granulats et de ciment favorisant les circuits courts, Rector mène des actions de mécénat participant à l’attractivité du territoire. Ainsi, Rector vient de signer une convention avec le Centre national de Réadaptation de Mulhouse qui permet à des personnes ayant subi un accident de se former à un nouveau métier. Parmi les formations proposées, une est dédiée à l’apprentissage de logiciels utilisés par les Bureaux d’Etudes de Rector qui accueillera des stagiaires.  « L’obtention du label Engagé RSE de l’AFNOR au niveau confirmé n’est pas une fin en soi. Rector agit avec humilité et détermination. Nous ne comptons et ne devons pas nous arrêter là » conclut Cécile Roland, nouvelle Directrice RSE de Rector.  Reflet de la volonté du groupe de placer la RSE au cœur de sa stratégie, Cécile Roland est arrivée en Février 2022 pour structurer et formaliser la politique RSE de l’entreprise jusqu’à sa mise en œuvre opérationnelle. Cette démarche vise à rendre l’entreprise plus durable et responsable tout en se préparant à répondre aux enjeux de la nouvelle directive CSRD. Celle-ci rendra obligatoire, à horizon 2030, pour toutes les entreprises – à l’exception des micro-entreprises – le déploiement d’une stratégie RSE et la déclaration de leur performance en la matière. A propos de Rector Lesage Créée en 1953, Rector Lesage est une société familiale spécialisée dans le domaine des produits préfabriqués en béton pour le bâtiment, elle développe et commercialise des systèmes constructifs pour le gros oeuvre des bâtiments. Elle est leader en France dans le domaine des planchers en béton précontraint pour les maisons individuelles ou groupées. Rector Lesage est présente sur tout le territoire français et en Europe avec ses 25 implantations et près de 1 000 salariés. https://www.rector.fr/
Il y a 2 ans et 148 jours

Unicem : Bilan 2022 et projection 2023

Carole Deneuve, cheffe du service économique et statistique de l’Unicem, et Alain Boisselon, président, lors de leur conférence de fin d’année. [©ACPresse] Il est 9 h 00, au 16bis boulevard Jean Jaurès, à Clichy (92). Dans ses nouveaux locaux, l’Unicem vient de lancer sa traditionnelle conférence de fin d’année. Au programme : bilan de l’année écoulée puis, projection pour la suivante. La première partie n’est pas la plus drôle : le secteur de la construction est mis à mal par plusieurs problématiques. Tout d’abord, la guerre en Ukraine s’est ajoutée à la crise sanitaire. Conséquence directe : la hausse du prix de l’énergie et donc des coûts de production. Le prix du BPE a augmenté de 7 %, autant que la pierre et les granulats. Mais la grande problématique de cette fin d’année 2022 reste le comportement de stockage. Les granulats sont très faciles à conserver et c’est pour cela que les industriels en produisent plus, pour les stocker. Cependant, la demande est faible : « On est en train de passer d’un choc de l’offre à un choc de la demande, affirme Carole Deneuve, cheffe du service économique et statistique de l’Unicem. C’est-à-dire que la demande va être inférieure à l’offre. Et cela pourrait rendre très compliqué le début de l’année 2023. »   2023, la feuille de route d’Unicem en 4 axes Pour l’année à venir, l’Unicem a taillé une feuille de route en 4 axes. Tout d’abord, agir pour la Responsabilité élargie des producteurs (Rep). Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2023 et imposera aux producteurs de matériaux français de financer ou d’organiser la gestion des déchets de leurs produits en fin de vie. Cependant, l’Union a jugé trop court le délai de mise en place de la Rep, ne permettant pas aux acteurs de bien s’y préparer. L’Unicem est dans l’attente d’un retour du gouvernement sur cette question, alors que la date butoir se rapproche. Ensuite, l’Unicem continue ses travaux, afin de décarboner totalement ses activités. Pour la partie granulats, elle travaille sur l’électrisation des moteurs de ses machines. L’Unicem espère aussi produire de l’énergie verte et locale, en installant des panneaux solaires sur ses carrières. Pour le secteur du BPE, l’Union mise sur les alternatives au clinker pour décarboner le béton. De même, l’Unicem demande le maintien des dispositifs Pinel et PTZ. Elle milite pour une construction neuve plutôt qu’une rénovation, dès lors que la structure du bâtiment demanderait trop d’investissements. « Parfois, il faut déconstruire pour mieux reconstruire. Surtout que la construction neuve répond à toutes les problématiques pour atteindre la sobriété énergétique », explique Alain Boisselon, président de l’Unicem. Enfin, afin de lutter contre la hausse des prix, l’Unicem continue de miser sur l’économie circulaire avec un objectif d’indépendance minérale. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux ! Lire aussi : L’Unicem Entreprises Engagées souhaite renforcer ses démarches
Il y a 2 ans et 149 jours

Cemex recycle 100% des matériaux minéraux de démolition de l'immeuble Lightwell à La Défense afin de les réutiliser pour sa reconstruction

Les 7000 m3 de matériaux minéraux issus de la démolition du bâtiment sont totalement revalorisés par CEMEX et transformés en granulats recyclés. Une partie de ces matériaux secondaires est destinée à la production du béton prêt à l’emploi qui sera mis en œuvre dans le cadre de certains travaux de restructuration du même édifice.Un exemple remarquable d'économie circulaireDepuis mai dernier, CEMEX reçoit les matériaux de démolition sur sa plateforme dédiée à l'économie circulaire et située sur le port de Gennevilliers. Une fois réceptionnés, ils sont scrupuleusement triés puis transformés en granulats. Ces granulats recyclés sont ensuite directement acheminés vers l'unité de production CEMEX de Nanterre où ils entrent dans la composition du béton prêt à l'emploi livré sur le chantier Lightwell.La proximité du site de production est un réel atout pour la gestion du chantier. Les matériaux continueront d’être réceptionnés à Gennevilliers jusqu'à début 2023, tandis que les livraisons de béton prêt à l'emploi, pour un total de 6.000 m3 , se feront jusqu'en octobre 2023.Le recyclage et la valorisation des matériaux de construction sont des leviers essentiels de la stratégie Future in Action de CEMEX, le programme de l'entreprise visant à atteindre l'excellence en matière de développement durable par le biais de l'action climatique, de l'économie circulaire et de la gestion des ressources naturelles. Dans toute sa région EMEA*, CEMEX recycle et récupère chaque année plus de 10 millions de tonnes de déchets, de matériaux de construction et de sous-produits d'autres industries.Une offre « gagnant-gagnant-gagnant »Un partenariat entre les entreprises Lesueur TP, Petit et CEMEX a naturellement pris forme devant la volonté de chaque partie prenante de concrétiser une démarche circulaire. L'entreprise de démolition souhaitait en effet disposer d'un exutoire garantissant la revalorisation de la matière, l'entreprise de construction voulait utiliser un béton prêt à l'emploi fabriqué à base de granulats recyclés, tandis que CEMEX, fournisseur de matériaux, disposait d'une solution de proximité pour répondre à l’ensemble des attentes.Pour Janina Baigus, responsable des solutions durables chez CEMEX France : «Nous avons su adapter notre offre commerciale aux spécificités du chantier, notamment pour l’enlèvement du béton, qui sera réalisé par des camions-malaxeurs abaissés spécialement conçus par l'entreprise Petit, du fait des contraintes d'accès au chantier.»Cette offre circulaire de produits et services adaptés aux spécificités du chantier contribue à l'atteinte des hauts niveaux de performance environnementale visés par le projet Lightwell : certifications HQE « Exceptionnel », BREEAM « Excellent », et BBC-Effinergie Rénovation RT – 40%.Une fois restructuré, cet immeuble de 10 étages proposera 35.000 m² d'espaces de travail et de services dont un business center avec un auditorium modulable de 200 places ainsi qu’un espace Wellness Center ouvert sur l’extérieur, dédié au sport et au bien-être. Lightwell offrira également 1.000 m² de terrasses extérieures végétalisées et aménagées, dont un rooftop de 500 m².*EMEA : Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie
Il y a 2 ans et 150 jours

Sika Mix&Cast, l’adjuvantation des bétons préfabriqués

Sika Mix&Cast combine l’utilisation de 3 adjuvants, seuls ou en synergie. [©Sika] Sika a développé un nouveau concept d’adjuvantation sur mesure à destination des bétons préfabriqués. Son nom ? Sika Mix&Cast. Cette solution combine l’utilisation de 3 adjuvants, seuls ou en synergie. A savoir, le réducteur d’eau Sika Viscocrete 1000 Kronocast, le régulateur de l’ouvrabilité Sika Viscocrete 500 Flowcast et l’accélération de la prise. Cette adjuvantation sur mesure permet d’adapter le béton à toutes les formulations mises en œuvre en usines de préfabrication. Et de répondre aux défis actuels de la filière. A savoir, la conception de bétons bas carbone, l’emploi de matériaux locaux ou issus du recyclage, et l’adaptation à la saisonnalité. Ce concept garantit une flexibilité permanente face aux multiples besoins et usages, tout en assurant une facilité de mise en œuvre et une optimisation des process. Lire aussi : Avec Mix&Flow, Sika réinvente l’adjuvantation du béton Trois adjuvants adaptés à tous les domaines d’application Grâce à son agilité, Sika Mix&Cast permet la fabrication de bétons bas carbone, en travaillant avec les multiples ciments contenant moins de clinker. Tels que les CEM II, CEM III, CEM IV, CEM VI. Résultats ? Une réduction de près de 50 % de l’impact CO2/m3. La nouvelle nouvelle offre Sika est tout à fait adapté pour la fabrication des bétons fluides et auto-plaçants. Ou à la préfabrication d’éléments à façon, d’escaliers, de panneaux de façade, de poutres, de prémurs… Enfin, elle optimise les temps d’étuvage. Le principe d’adjuvantation sur mesure est aussi compatible avec l’économie circulaire, en compensant les problématiques liées à la variation des matériaux entrant dans la composition du béton. Sika Mix&Cast  facilite ainsi l’utilisation de granulats locaux ou recyclés et ceux à forte teneur en argile. Enfin, elle apporte une réponse aux besoins essentiels de la préfabrication en béton : la prise en compte de la saisonnalité, en assurant une plage forte de variations de température en été (régulation de l’ouvrabilité) et en hiver (accélération de la prise). Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 153 jours

Concours Prima 2023 : Constituer le parc architectural du Groupe CB

La superposition de blocs de bétons, démontables, freinent la chute d’une pierre brute. Le visiteur expérimente la phase antérieure de sa chute au sol. Sa suspension laisse un passage pour l’homme. Pesanteur, enrochement et béton, 3,40 x 0,60 x 3,60 m, lauréat 2022 : Colleen Doherty, Ensa Saint-Etienne, collection Prima 2022. [©Groupe CB/Prima par Nicolas Guiraud] La superposition de blocs de bétons, démontables, freinent la chute d’une pierre brute. Le visiteur expérimente la phase antérieure de sa chute au sol. Sa suspension laisse un passage pour l’homme. Pesanteur, enrochement et béton, 3,40 x 0,60 x 3,60 m, lauréat 2022 : Colleen Doherty, Ensa Saint-Etienne, collection Prima 2022. [©Groupe CB/Prima par Nicolas Guiraud] Prima est une fondation du Groupe CB, spécialiste dans l’extraction et la valorisation des granulats, dans les Hauts-de-France. Créée en 2019, elle a pour but de constituer, année après année, un parc architectural. Elle a ainsi lancé un concours annuel à l’attention des étudiants européens en architecture et design. Ces derniers doivent penser l’architecture comme un espace sculptural minimal, imaginer la sculpture comme un espace à occuper par l’homme, pour instaurer un dialogue entre l’œuvre architecturale et le spectateur. L’édition du concours 2023 est lancée Comme un bug dans la réalité, un dysfonctionnement, une roche se retrouve piégé dans un mur. Situé entre l’artefact et le mobilier, Fusion permet au cours de s’approprier les structures. Fusion, enrochements et béton, 3,50 x 1,10 x 1,60 m, lauréats 2022 : Coline Miossec et Timothé Orloff, Haute-école des arts du Rhin, Mulhouse, Collection Prima 2022. [©Groupe CB/Prima par Nicolas Guiraud] Le Groupe CB a décidé de lancer la création d’un parc d’art architectural sur le site de son siège social, à Leulinghen-Bernes, près des Carrières de Ferques, plus grande carrière de France, entre Boulogne-sur-Mer et Calais. L’objectif est donner l’occasion aux étudiants lauréats de produire au maximum de 3 œuvres/an pérennes en pierre, béton ou acier. L’idée est de renouveler l’opération chaque année, afin de constituer à moyen terme, un véritable parcours artistique unique, composé de 20 à 25 premières créations. Ceci est une fenêtre. Six blocs de béton qui ne cachent pas la vue, mais qui au contraire la révèlent. La forme concave met en exergue deux visions différentes. En concentrant sa vision, on ne voit plus, on regarde. Vision, béton, 1,60 x 0,60 x 2,40 m, lauréats 2022 : Marine Bouvard et Léon Felix, Ecal Suisse, Collection Prima 2022. [©Groupe CB/Prima par Nicolas Guiraud] Ceci est une fenêtre. Six blocs de béton qui ne cachent pas la vue, mais qui au contraire la révèlent. La forme concave met en exergue deux visions différentes. En concentrant sa vision, on ne voit plus, on regarde. Vision, béton, 1,60 x 0,60 x 2,40 m, lauréats 2022 : Marine Bouvard et Léon Felix, Ecal Suisse, Collection Prima 2022. [©Groupe CB/Prima par Nicolas Guiraud] Ce parc sera donc l’œuvre de toute une génération. Ces réalisations sont rendues possibles par l’encadrement artistique et technique de l’Atelier 37.2, un atelier de micro-architecture fondé par Francesca Bonesio et Nicolas Guiraud. Celui-ci a pour mission d’accompagner les lauréats dans la réalisation de leur projet. Et de gérer l’interface avec les entreprises locales sélectionnées en charge de la mise en œuvre. Pour l’édition 2022-2023, le jury tranchera entre avril et juin 2023. A suivre… Plus de renseignements sur le concours ici. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 153 jours

Comprendre, Agir, Partager : les fondamentaux de l’UNPG

L’Union nationale des producteurs de granulats a été reconnue “Partenaire engagé pour la nature”. [©Unicem] Comprendre, Agir, Partager. Ce sont les 3 fondements de la feuille de route établie par l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG). En juin dernier, elle a été reconnue “Partenaire engagé pour la nature” par l’Office français de la biodiversité. S’inscrivant dans un programme initié par le ministère de la Transition écologique, cette récompense vise à renforcer la mobilisation de l’ensemble de la société civile vis-à-vis de la biodiversité. Elle vient mettre en lumière un engagement d’une trentaine d’années des producteurs français de granulats dans des démarches environnementales. Un programme précis est établi sur chaque carrière, afin de préserver l’éco-système du site et de restaurer, voire de créer, des espaces favorables à la biodiversité. Comprendre, Agir, Partager : 3 axes fondamentaux Lire aussi : UNPG et SNBPE : Qu’est-ce qu’un “Passeport Sécurité” ? L’UNPG a établi une feuille de route sur 3 axes clefs. Tout d’abord, Comprendre. Il s’agit de savoir évaluer l’empreinte biodiversité de la filière construction, par exemple grâce à des outils de calcul adaptés. C’est aussi l’amélioration des connaissances sur les fonctionnalités des sols en carrière et la participation à des programmes de recherche ou d’amélioration de la connaissance de certaines espèces. Ensuite, Agir. Former les acteurs sur la biodiversité, afin d’optimiser les connaissances et les compétences des exploitants de carrière. Il s’agit aussi de valoriser les “chantiers nature” et inciter les professionnels à suivre ces exemples. L’UNPG prévoit de mener des enquêtes et d’informer régulièrement les acteurs du monde de la construction sur le sujet du respect de la biodiversité. Enfin, Partager. L’UNPG ambitionne de partager les bonnes pratiques en matière de biodiversité, génie écologique et géo-diversité. Il faut ouvrir ce sujet aux jeunes et maintenir les relations entre acteurs publics et privés de la biodiversité. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 154 jours

Les professionnels du secteur des matériaux de construction craignent "un nouveau repli d'activité" en 2023

La production de béton prêt à l'emploi et celle des granulats utilisés pour les chantiers de travaux publics et de construction devrait baisser de 4% en volume l'an prochain, après un recul estimé aussi à 4% en 2022, selon les prévisions rendues publiques jeudi par l'Union nationale des industries des carrières et des matériaux.L'Unicem s'attend à ce que 331 millions de tonnes de granulats soient extraites l'an prochain en France contre 327 millions de tonnes en 2020, et 37,6 millions de mètres cubes de béton coulés contre 37 millions en 2020.Sur les 10 premiers mois de cette année, l'organisation, qui regroupe 7.100 sites de production de pierre, tuiles, béton ou granulats, représentant 7 milliards de chiffre d'affaires consolidé, a vu les livraisons de produits diminuer de 3,1% par rapport à la même période de 2021, "avec une aggravation de la tendance au cours des derniers mois".Dans le détail, les activités de carrière baissent un peu moins en fin d'année que la production de béton: "il est possible que pour se prémunir du risque de pénurie lié aux coûts de l'énergie à prévoir en début d'année, les carrières s'engagent dans des stratégies de stockage, ce qui dope leur production actuellement", estime Alain Boisselon, président de l'Unicem, au cours d'un entretien avec l'AFP.Flambée des coûts"Le prix de l'électricité va être multiplié par 4 ou 5 entre cette année et l'an prochain, or les concasseurs utilisés sur les chantiers sont tous électriques car il faut de grandes puissances au démarrage", explique-t-il.Le choc est d'autant plus rude pour le secteur que jusqu'à fin 2021, il avait été épargné par les hausses de prix qui touchaient surtout les matériaux importés : bois, plastique, cuivre..."Nous sommes locaux et à l'abri des tensions internationales, mais en 2022, nous avons été rattrapés par l'inflation due à l'énergie", a ajouté M. Boisselon.De janvier 2021 à fin octobre 2022, les prix du béton prêt à l'emploi ont ainsi augmenté de 7,4%, selon l'Insee. Ceux des pierres de construction de 7,4%, et ceux des sables et granulats de 7,3%.Beaucoup moins que l'aluminium (+70%), les bois sciés (+39%), le cuivre (+30%), les tuiles et briques (+27%), les plastiques (+20%) ou le ciment (+16%), selon la même source. Mais, alors qu'une baisse s'amorce sur l'aluminium, le cuivre ou le bois, les prix du béton continuent d'augmenter, liés aux prix de l'énergie.L'inquiétude de l'Unicem est d'autant plus grande qu'il s'agit d'un secteur qui peine à répercuter les hausses de coûts sur ses clients, et qui a observé une flambée de ses coûts de production de l'ordre de 10% cette année."Filière d'excellence""Les régions nous remontent des inquiétudes des professionnels qui craignent des défaillances d'entreprises", indique M. Boisselon.Seul point positif, les carnets de commande, boostés par la reprise post-covid, restent "très élevés", à 9,4 mois. "Mais les professionnels s'inquiètent de voir que les délais de mise en chantier s'allongent", souligne Carole Deneuve, cheffe du service économique et statistique de l'Unicem. "Nous avons des doutes sur le fait que tous les permis puissent se réaliser complètement".De plus, "la demande en produits immobiliers est en train de lâcher", ajoute Mme Deneuve. "Au cours des trois derniers mois, le nombre de permis de construire déposés a chuté de 25% par rapport aux trois mois équivalents de 2021" dans le logement individuel, note-t-elle.M. Boisselon a mis en garde contre un risque "de casse de la filière de la construction neuve": "On peut très bien avoir les mêmes problèmes qu'EDF si on est contraint de fermer nos centres de formation, ce qui mettrait à mal une filière d'excellence" a-t-il dit.L'Unicem forme un millier d'apprentis chaque année sur trois campus, à des métiers comme chef de carrière, conducteur d'engin ou encore tailleur de pierre.L'organisation souhaiterait aussi obtenir un report à juillet 2023 du début de la collecte des eco-contributions dans le cadre de la mise en place des filières REP de recyclage des matériaux et déchets de construction, applicable au 1er janvier 2023.
Il y a 2 ans et 160 jours

L’activité des matériaux continue de s’effriter

D’après l’Unicem, l’activité des matériaux se contracte encore au 3e trimestre 2022. [©AC Presse] Après un premier repli au deuxième trimestre, l’activité des matériaux a continué à se détériorer au 3e trimestre 2022. Les conditions de production sont désormais confrontées à l’envolée des prix de l’énergie et du coût des intrants1. Ainsi, côté granulats, la production affiche, en septembre, une baisse de 2,6 % par rapport à août. Et en regard de septembre 2021, elle fléchit de près de – 7 %. Cependant, une petite lueur d’espoir laisse présager des lendemains moins difficiles. En effet, en comparaison au trimestre précédent, l’activité des granulats sur le  3e trimestre 2022 se contracte de seulement – 1,3 %. Quant au BPE, l’activité n’est l’imitée qu’à – 0,9 %. Sur les neuf premiers mois de l’année, tous les matériaux sont concernés par ce repli. Seules, les tuiles et les briques parviennent à sortir leur épingle du jeu, d’après l’Unicem… Lire aussi : L’Unicem Entreprises Engagées souhaite renforcer ses démarches Des difficultés à recruter Malgré cette situation complexe, due à l’inflation généralisée, les carnets de commandes demeurent bien garnis selon les professionnels du bâtiment. Ces derniers, dans le segment du gros œuvre, ont une visibilité de 9,6 mois de chantier. Néanmoins, les entrepreneurs restent inquiets à cause des difficultés à recruter de la main-d’œuvre. « Les obstacles limitant la production restent nombreux. Plus d’une entreprise sur deux (58 %) est aujourd’hui dans l’impossibilité d’accroître son activité dans le gros œuvre, indique l’Unicem. Les difficultés de recrutement figurent en tête des tensions et concernent 78 % des entreprises de ce secteur, qui restent engagées dans des processus d’embauche. » Un constat qui demeure un souci majeur pour respecter les délais des travaux. Les chefs d’entreprises envisagent « de relever leurs prix ces prochains mois ». 1Produit nécessaire au fonctionnement d’un ensemble, entrant dans une production. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 162 jours

Gamme O, les solutions Alkern pour la voirie drainante

Les solutions Alkern pour perméabiliser les espaces publics, qu’ils soient dédiés au trafic de véhicules, au stationnement, où un usage piétonnier, sont regroupées au sein de sa gamme O et se déclinent en 3 types d’offres. Les dalles d’infiltration (Hydrodalle et Bétogreen) Grâce aux alvéoles qui les composent, ces dalles offrent des zones perméables, drainantes, végétalisables et donc parfaitement aptes à lutter contre les ilots de chaleur. Les pavés drainants (Hydrojoint, Aquafil et Pavé Coquillage) Esthétiques et adaptés à toutes les circulations (y compris de PMR), les pavés drainants Alkern assument leurs fonctions traditionnelles de pavage ainsi qu’un drainage efficace avec l’infiltration quasi-immédiate des eaux de pluies. Le pavé coquillage s’inscrit dans un process d’économie circulaire. Le secret du PAVÉ COQUILLAGE réside dans sa composition : les granulats naturels non renouvelables sont en partie remplacés par des déchets de coquillages Saint-Jacques broyées. Le béton ainsi constitué est résistant, poreux, et parfaitement adapté à un usage urbain. Le stockage réservoir in-situ (Hydrocyl) Alkern propose de combiner les solutions drainantes placées en surface avec la solution Hydrocyl afin de créer un réservoir in-situ, qui régule l’infiltration des eaux de pluie ou leur déversement dans les collecteurs.En savoir plus sur les réalisations d'Alkern utilisant les Pavés Coquillages.
Il y a 2 ans et 163 jours

L’Ecosoil, un liant bas carbone au laitier d’aciérie

Le laitier d’aciérie constitue la matière première du liant Ecosoil, utilisé ici pour stabiliser les “éco-voiries du Mont-Saint-Michel. [©ANT] Le laitier de hauts fourneaux provient de la transformation du minerai en fer en fonte. De son côté, le laitier d’aciérie est, lui, issu de l’étape suivante, c’est-à-dire de la transformation de la fonte en acier. Co-produit de l’industrie métallurgique, il se caractérise aujourd’hui par une empreinte carbone limitée à 17 kg/t, liée à son traitement et son transport. L’autre particularité intéressante est son abondance, à travers un très important stock disponible. En effet, jusqu’à présent, l’industrie cimentière et bétonnière ne s’est pas vraiment concentrée sur ce matériau. La faute, sans doute, à la présence d’un taux de chaux libre assez important. Ce qui n’exclut pas de mener des recherches. « Je me suis toujours intéressé aux produits “orphelins”, pour finir par devenir, en quelque sorte, le plus petit fabricant de liants hydrauliques de France », explique Philippe Dhervilly, directeur de ARD Normandie Technologies (ANT). Un mélange de laitier d’aciérie et de hauts fourneaux Philippe Dhervilly, directeur de ARD Normandie Technologies, à l’origine du liant Ecosoil. [©ANT] Cet ingénieur mécanique de formation a ainsi réussi à trouver des utilisations pour ce laitier particulier. Ceci, en mettant sur le marché l’Ecosoil, un liant hydraulique routier élaboré sur la base d’un mélange d’au moins 60 % laitier d’aciérie (de type LD1), d’un complément de laitier de hauts fourneaux (dit HF) et d’activateurs… Résultat : un liant affichant une empreinte CO2 inférieure à 50 kg/t ! « Le laitier d’aciérie LD entrant dans la composition de l’Ecosoil est inscrit comme constituant principal des liants hydrauliques routiers dans la norme européenne NF EN 13282-2 consacrée à ces matériaux. » Grâce à son innovation, Philippe Dhervilly a réussi à concevoir des formules de sols stabilisés pour le traitement de surfaces horizontales, tels des allées piétonnes, des parkings ou des voiries à faible circulation. Bas carbone et résistant à l’abrasion « L’Ecosoil a permis de réaliser l’essentiel des “éco-voiries” du Mont-Saint-Michel. Entre 2005 et 2015, ce sont plus de 180 km de voies qui ont ainsi été traitées partout en France », confirme Philippe Dhervilly. Les allées à faible trafic du château de Versailles profitent aussi de cette solution. Lire aussi : Le laitier de hauts fourneaux, émetteur de 83 kg éq. CO2/t L’Ecosoil s’emploie avec des matériaux minéraux (sable et granulats) d’une taille allant de 0/4 mm à 0/60 mm. Ce qui représente un champ d’application assez large. « Ce liant permet de stabiliser durablement les sols et de garantir d’excellentes résistances à l’érosion hydraulique comme éolienne. La prise du béton est lente, mais évolutive assurant la tenue sur le long terme et une semi-porosité du revêtement final. » Aujourd’hui, l’Ecosoil est disponible auprès d’un réseau de distributeurs du Grand Ouest de la France. Plusieurs BPE indépendants du même secteur géographique proposent aussi des réponses sur la base de ce liant bas carbone. 1Le laitier d’aciérie LD est issue de convertisseurs à oxygène. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 163 jours

Les barèmes d’éco-contribution changent du simple au double…

Les plates-formes de recyclage produisant du granulat recyclé doivent s’acquitter d’une éco-contribution. [©Ecominéro] Les barèmes d’éco-contribution pour l’année prochaine sont enfin affichés et validés par les éco-organismes et répondent aux obligations stipulées par la Rep1. Les metteurs sur le marché de produits et matériaux de construction pour le bâtiment doivent ainsi verser une contrepartie financière à un éco-organisme de leur choix. Ceci permettra à ce dernier d’assurer la fin de vie des produits PMCB2, issus des chantiers. Et depuis le mois d’octobre 2022, une évolution des tarifs a été constatée. Elle varie du simple au double, mettant ainsi en évidence que les montants ne sont pas stabilisés. Des changements sont à noter pour 2 éco-organismes : Ecominéro et Valobat. Lire aussi : Recyclage – Ecominéro affiche son barème pour 2023 Pour le premier, l’augmentation touche le BPE, le ciment, les granulats, les mortiers… La réduction ne porte que sur les tuiles, les briques et les céramiques. Quant au deuxième, les prix ont été revus à la hausse en ce qui concerne les produits de béton préfabriqués. En revanche, une baisse a été constatée pour les granulats, produits bois et métalliques, BPE… Par conséquent, dès le 1er janvier 2023, les tarifs proposés pour les granulats, y compris de recyclage sont de 0,22 € HT/t pour Ecominéro et de 0,17 € HT/t pour Valobat. 1Responsabilité élargie des producteurs.2Produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 163 jours

Recyclage : Ecominéro affiche son barème pour 2023

Le montant de l’éco-contribution pour les granulats, y compris de recyclage est de 0,22€ HT/t pour Ecominéro. [©Ecominéro] Le barème d’éco-contribution 2023 établi par Ecominéro1 vient de tomber ! Les tarifs proposés permettent de financer les besoins de collecte et de traitement des déchets au démarrage de la Rep PMCB2. Ainsi pour l’année prochaine, l’éco-organisme voit sa participation s’élever à 0,22€ HT/t pour les granulats. Et compte, de ce fait, assurer la collecte d’environ 22 Mt de déchets inertes du bâtiment. Une seconde vie leur sera proposée, grâce au réemploi, au recyclage ou à la valorisation. « Pour nous, l’important est de respecter la trajectoire financière que nous avons tracée pour remplir les obligations environnementales qui pèsent sur la filière du BTP, déclare François Demeure Dit Latte, directeur général d’Ecominéro. Ceci, tout en accompagnant les entreprises dans la mise en place opérationnelle de la Rep. » Lire aussi : Les barèmes d’éco-contribution changent du simple au double… Assurer la transparence des financements de la filière L’un de ses objectifs est de valoriser, à l’horizon 2028, plus de 90 % des déchets inertes issus des chantiers de construction, rénovation et démolition. Via son site Internet, la campagne d’adhésion a été lancée auprès des fabricants, distributeurs et importateurs de produits de construction. Plus d’une centaine de contrats ont été signés en une semaine ! Ecominéro fait partie des 4 éco-organismes qui ont été choisis par le coordinateur agréé de la Rep pour permettre une meilleure transparence sur le financement et les stratégies de collecte des déchets. 1Eco-organisme de la filière minérale. 2Responsabilité élargie des producteurs (Rep) pour les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 164 jours

Eqiom : Une démarche environnementale très globale

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Christophe Bignolas, président d’Eqiom Bétons. [©ACPresse] Comme pour la plupart des acteurs du béton, les dirigeants d’Eqiom doivent faire face au défi de la décarbonation. Christophe Bignolas, directeur général d’Eqiom Bétons, en détaille les modalités : « Près de 90 % de l’empreinte carbone de 1 m3 de béton provient du ciment, d’où l’intérêt de développer trois grands axes. D’une part, utiliser un clinker bas carbone, voire zéro carbone. Puis, viser à réduire la part de clinker dans le ciment. Enfin, diminuer le pourcentage de ciment dans le béton, jusqu’à des limites réalistes, en termes de normes et de résistance des matériaux ». Lire aussi : La certification RSE “Exemplarité” pour Eqiom Bétons Cette politique environnementale se décline aussi au niveau des centrales, implantées pour certaines, dans ou à proximité, de centres urbains denses. Comme souvent, les dirigeants ont dû mettre au point des solutions qui satisfassent toutes les parties : la production de béton prêt à l’emploi, la circulation des toupies, mais aussi celle des riverains. En parallèle, Eqiom s’intéresse au développement des véhicules électriques, au remplacement du gazole par du bio-fioul, aux progrès de l’hydrogène… Toutes les pistes qui peuvent permettre de participer, à terme, à la réduction des pollutions en milieu urbain. Ces démarches sont complétées par des développements importants au niveau des économies d’énergie en production. En remplaçant le coke de pétrole et le charbon par des déchets combustibles, par ailleurs difficiles à valoriser. Toujours au niveau de la production, l’avenir s’écrit au travers du programme K6, qui devrait permettre d’atteindre la neutralité carbone par captage du CO2. Intégrer des centrales dans des sites urbains L’intégration de centrales à béton dans un site urbain nécessite des approches très fines, en termes travail visuel et de limitation des nuisances. [©Eqiom] Plusieurs centrales à béton Eqiom sont situées dans des sites urbains et le long de voies navigables, dans une logique de proximité des chantiers et d’acheminement des sables et graviers par voie d’eau. De telles implantations nécessitent des approches très fines, tant au niveau de l’intégration dans le site que de la limitation des nuisances. Des paramètres liés à la sécurité doivent aussi être pris en compte. En effet, certains de ces sites sont situés sur des quais en partie ou en totalité accessibles au public, dans un contexte de mutualisation des espaces. Lire aussi : Christophe Bignolas, à la tête d’Eqiom Bétons Par exemple, l’intégration dans le site de Pais-Tolbiac se traduit par des équipements de hauteur limitée, des volumes discrets et des teintes “pastel” qui permettent de se fondre dans le décor. L’organisation linéaire du process favorise l’intégration le long des quais de la Seine, les différentes zones inaccessibles au public sont délimitées pour éviter toute intrusion, incident ou accident. Récemment, un trottoir pavé a même été mis en place le long de la centrale, pour assurer une continuité totale aux joggeurs du quartier. Les contraintes de bruit et d’empoussièrement sont traitées de longue date. Tout ce qui est produit passe par un filtre dépoussiéreur. Les malaxeurs sont encapsulés. Les camions ne doivent pas utiliser leurs avertisseurs sonores… « Ces sujets sont acquis et ne sont dorénavant plus un problème », indique Christophe Bignolas. Réutiliser les bétons de déconstruction L’implantation d’une centrale au milieu d’un espace laissé public impose des mesures de prévention spécifiques. [©Gérard Guérit] En majorité, les bétons de déconstruction sont réutilisés en remblaiement de carrière et en application routière. La direction d’Eqiom a développé l’économie circulaire autour de plusieurs axes. Tout d’abord, la maîtrise des impacts industriels sur les sites de production. Puis la mise en place d’une logistique qui privilégie le transport par bateau. Enfin, le développement d’une offre de solutions constructives durables. L’ensemble des process de conception et de production est concerné. En particulier pour ce qui concerne la production de bétons bas carbone, mais aussi vis-à-vis de l’utilisation des granulats recyclés. Dans ce cadre, Eqiom a implanté en Ile-de-France une plate-forme de valorisation des bétons issus de chantiers de démolition de la région. « Le vrai défi est de voir comment nous pourrions atteindre 100 % de revalorisation des bétons de déconstruction et ceci, de façon réaliste, explique Christophe Bignolas. Lorsque qu’il y a incorporation dans des ouvrages plus techniques, tels ceux du bâtiment, il est nécessaire de prendre en compte que ces bétons de déconstruction peuvent être moins bons au plan qualitatif que des granulats neuves. De par leur composition, forme et teneur en fines, impliquant un dosage en ciment plus important. Une démarche qui va à l’encontre du but recherché en termes de décarbonation. Nous estimons qu’il est possible d’intégrer jusqu’à 10 % de bétons recyclés dans le BPE. Sachant que leur utilisation n’est pas possible pour tous les bétons. » Par ailleurs, le recyclage concerne les eaux de lavage (malaxeurs, toupies, équipements…) qui sont traitées, filtrées et réintroduites dans le circuit de fabrication. En général, chaque centrale possède deux circuits d’eau, dont un dédié à la récupération des eaux pluviales. Capter le CO2 très en amont Plate-forme de recyclage des bétons de déconstruction de Gennevilliers (92). [©Eqiom] La politique environnementale d’Eqiom se veut offensive à tous les niveaux. La recherche de la neutralité carbone passe par des projets très importants au niveau des unités de production. A ce jour, trois sites – Lumbres dans le Nord, Herning, en Alsace, et Rochefort-sur-Nenon, dans le Jura – sont en cours de modernisation. L’objectif est de diminuer de façon importante la consommation des fours qui utilisent, en temps normal, du coke de pétrole et du charbon. Des combustibles plus intéressants au niveau économique que le gaz ou le fioul. « Nous arrivons ainsi à réduire de 70 % notre consommation de ces combustibles fossiles, explique Christophe Bignolas. La méthode consiste à les remplacer par des déchets difficilement valorisables , comme les papiers, les résidus de l’industrie, les solvants… La seule contrainte est de devoir  adapter les brûleurs. » Les avantages sont nombreux : utilisation de combustibles locaux, de combustibles plus économiques, d’une empreinte carbone moindre du fait d’une part de biomasse. Cela permet aussi l’intégration des concepts d’économie circulaire… Sans oublier que l’on évite ainsi que ces déchets soient brûlés, par ailleurs, dans un incinérateur. Lire aussi : K6, le programme Eqiom de séquestration du CO2 Néanmoins, ces installations, même optimisées, restent émettrices de CO2. Le programme dénommé K6 va beaucoup plus loin, puisqu’il vise à liquéfier et à stocker le CO2dans des sites de séquestration en mer du Nord. Un dossier de candidatures a été déposé au niveau de l’Union européenne. Sept projets ont été retenus. Le seul pour la France est celui d’Eqiom. Gérard Guérit Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 2 ans et 165 jours

Orne : Guibout Matériaux inaugure sa centrale BPE rénovée

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. L’acquisition de leur première centrale à béton permet à Guibout Matériaux de produire chaque année 20 000 m3 de béton. [©Guibout matériaux] Fondée en 1867, à Flers, l’entreprise Guibout Matériaux, spécialisée dans la distribution de matériaux de construction, continue son essor. Forte de ses six points de vente dans l’Orne, la Mayenne et le Calvados, la société a inauguré, le 22 septembre 2022, sa centrale à béton rénovée. Acquise en mai 2020, l’unité Guibout Béton est située à Messei, à 5 km au Sud de Flers. « C’est un nouveau défi pour notre société, déclare François Guibout, président de l’entreprise éponyme. Nous avions déjà notre unité de préfabrication, à Magny-le-Désert, mais elle ne faisait pas de BPE. Nous avons appris que Norma Béton, un acteur historique du BTP local souhaitait vendre son activité. Après de longues réflexions, nous nous sommes dit que c’était une parfaite opportunité de renforcer la complémentarité et la synergie de nos activités. Nous nous sommes donc lancés dans cette belle aventure ! » Plusieurs séries de travaux ont été réalisées durant ces deux ans, afin de mettre en conformité cette centrale. En tout premier lieu, l’accueil clients des bureaux a été déplacé au plus près du site de production et des locaux sociaux ont été créés. Par la suite, plusieurs cases à granulats ont été rénovées. Lire aussi : OMG, nouveau malaxeur italien Plus récemment, 4 bassins de décantation pour le traitement des eaux de process ont été installés par Eiffage. S’ajoute à cela un système de recyclage des eaux décantées. Il est utilisé pour le nettoyage des toupies, de la piste et du malaxeur OMG à doubles arbres verticaux, d’une capacité de 1,5 m3. Concernant les outils informatiques et téléphoniques, une modernisation a été opérée. Guibout Matériaux est passé au logiciel de Command Alkon. Grâce à ce dernier, l’industriel produit en moyenne chaque année, 20 000 m3 de béton. La zone de chalandise couvre 50 km autour de la centrale. Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine Retrouvez nous sur tous nos réseaux sociaux en cliquant ici !
Il y a 2 ans et 165 jours

Indre-et-Loire : Carassius, premier licencié Granudem

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Carassius reprend une partie de l’ancienne installation Granudem de Poullard. [©ACPresse] Dans l’Ouest de la France, les granulats et les bétons recyclés portent un nom : Granudem. Initiée par Alain Poullard, fondateur de l’entreprise de démolition éponyme, la marque est aujourd’hui pilotée par sa fille Aline et son fils Stéphane. Démarrée et se poursuivant toujours dans les environs de Chartres, l’aventure vient de prendre une nouvelle dimension, en accueillant sa première licenciée en la personne de Charlotte Bernard. « Les hasards professionnels m’ont fait croiser la route de Stéphane Poullard, explique l’intéressée. De mon côté, je nourrissais l’envie d’entreprendre depuis plusieurs années. Et j’étais à la recherche d’un projet qui ait du sens… » Lire aussi : Granudem : « Par ricochet, nous sommes concernés par la RE 2020 » Ainsi est née l’entreprise Carassius. Premier membre du réseau Granudem, elle est implantée à Esvres-sur-Indre, à proximité immédiate de Tours. Elle prend place sur un site appartenant au groupe Chavigny, par ailleurs actionnaire minoritaire de Carassius. « Ce partenariat permet de mettre à profit de nombreuses synergies. Ceci, en plus du terrain pour installer notre outil industriel… » Carassius doit produire ses premiers granulats recyclés à partir du 1er trimestre 2023, avec une capacité, à terme, de 60 000 t/an. Comme équipement, il reprend une partie de l’ancienne installation Granudem de Poullard (qui est en train de finaliser un tout nouveau site de production…). « Mais nous y intégrons une nouvelle station de traitement pour recycler 100 % des eaux de process », conclut Charlotte Bernard. Article paru dans le n°103 de Béton[s] le Magazine Retrouvez nous sur tous nos réseaux sociaux en cliquant ici !
Il y a 2 ans et 166 jours

Béton pratique : Comment rénover des bétons patrimoniaux ?

L’une des premières étapes est la purge des bétons à traiter, comme ici sur la maison Jaoul de Neuilly-sur-Seine. [©Novbéton] 1 – Quelles sont les différentes problématiques, dont peuvent souffrir les bétons esthétiques à travers le temps ? Comment les identifier ?  Les bétons esthétiques, ou bétons apparents, sur lesquels il est nécessaire d’intervenir sont le plus souvent des bétons d’extérieur. Ils souffrent donc de pollution et d’encrassement. La teinte s’altère et devient terne. C’est un problème assez classique qu’il convient de reprendre par des techniques de maçonnerie traditionnelle. La principale cause de dégradation des bétons reste la corrosion des armatures. Les fers se corrodent au contact de l’air et de l’eau. Ils augmentent de volume et font éclater le béton. Il peut y avoir plusieurs causes à ce phénomène : la carbonatation qui conduit à une variation de pH du béton, les chlorures, les sulfates… Enfin, la fabrication du béton en elle-même peut être la source du problème. Si les matériaux ne sont pas utilisés à bon escient, cela peut provoquer l’apparition d’ettringite, qui finit par dégrader la résistance et la tenue du béton. Le savoir-faire dans l’utilisation du béton reste aussi très spécifique. Des défauts de mise en œuvre conduiraient à un vieillissement prématuré des bétons. 2 – Quelles sont les étapes préparatoires avant une intervention sur un béton à restaurer ? Lors de la purge, les armatures doivent être mises entièrement à nue, comme ici au Raincy sur le projet de l’église Notre-Dame-de-la-Consolation. [©Novbéton] a – La première étape, c’est le diagnostic. Celui-ci doit être réalisé à l’initiative du maître d’ouvrage, sous la direction d’un maître d’œuvre et d’un laboratoire spécialisé. Il faut caractériser le béton, sur un plan physique et sur un plan chimique. Il faut chercher à identifier sa formulation, son paramétrage chimique et dans quel état global il se trouve. Une cartographie de l’ouvrage est aussi à prévoir, afin de comprendre la logique du bâtiment, l’ampleur des dégâts et son état sanitaire général. Bien entendu, il s’agit là d’une étape très importante. En général, le laboratoire en charge du diagnostic émet des préconisations, utiles pour l’entreprise qui va réaliser les réparations. b – Une phase de recherche historique dans les archives peut venir compléter le diagnostic sur le terrain. Il s’agit alors de déterminer l’époque de la construction et la technique de mise en œuvre des bétons. Mais aussi de déterminer si le bâtiment a pu changer de destination au cours de son histoire. Cela peut orienter les actions des restaurateurs et aider à la compréhension de l’ouvrage. c – Vient ensuite la phase de recherche faite par l’entreprise de restauration. Il s’agit de déterminer la quantité de ciment à incorporer, de déterminer la carrière d’origine des granulats, afin de reformuler le béton le plus proche possible de celui de l’époque de construction. En particulier, en termes de teinte et de caractéristiques mécaniques. Enfin, des tests sont effectués pour trouver le geste de finition ou l’éventuelle forme du coffrage. Environ deux mois de mise au point sont souvent nécessaires.  3 – Comment intervenir sur ces bétons ? Quelles sont les techniques utilisées ? Et l’outillage ? L’entreprise cherche à rendre son intervention la moins visible possible, comme sur ce projet des Pierres Levées, à Meudon. [©Hervé Abbadie] a – Pour le nettoyage des façades et des parements, une campagne de tests est mise en place pour déterminer la meilleure technique à adopter. Parfois, un nettoyeur haute pression est utilisé, mais il peut apporter de nouvelles dégradations avec l’utilisation de l’eau.  b – L’hydrogommage est souvent préconisé. Il s’agit de projeter du sable sous haute pression dans le but d’ôter par abrasion l’encrassement du support. Dans le même ordre d’idées, la cryogénie permet de propulser des pellets de gaz carbonique, qui éclatent au contact du parement et décollent l’encrassement, en produisant peu de poussières. Enfin, des produits nettoyants sous forme de cataplasmes ou de compresses peuvent dissoudre et absorber les encrassements de surface. c – Les réparations débutent par la phase de purge. Tous les éclats de béton doivent être éliminés. Toutes les zones fissurées doivent être purgées, jusqu’à retrouver des armatures saines. Ce qui peut correspondre à une large zone. L’armature malade doit être entièrement mise à nue. Ceci, à l’aide de moyens matériels appropriés… d – Pour traiter au mieux le problème de corrosion, il convient d’avoir une approche globale et générale sur l’ensemble de l’ouvrage. L’une des solutions que nous utilisons consiste à appliquer un inhibiteur de corrosion sur l’ensemble de la façade. Par capillarité, la molécule va migrer dans le béton jusqu’à atteindre les armatures et les protéger de la corrosion dans leur globalité. En fonction des pathologies diagnostiquées sur l’ouvrage, peuvent aussi intervenir la protection cathodique, la réalcalinisation ou la déchloruration. e – La zone purgée est ensuite reprise à l’aide d’un mortier traditionnel formulé par nos soins, afin qu’il ne laisse le moins de traces possible de l’intervention.  4 – Comment rendre l’intervention invisible ? Le maçon cherche à retrouver les mêmes traces de coffrage. [©Novbéton]  Outre le fait d’approcher la formulation des bétons de réparation au plus près des bétons originels à traiter, il faut trouver la bonne technique de mise en œuvre, en fonction du support existant. Celle-ci se fait parfois par coulage à l’aide d’un coffrage spécifique. Mais dans la majorité des cas, la mise en œuvre se fait à la main, à l’aide d’une truelle. Il s’agit là du savoir-faire traditionnel du maçon. Il est capable de retrouver les gestes de ceux qui l’ont précédé pour “fondre” la réparation dans le reste de la construction. Chaque chantier étant unique, là encore, une série de tests est souvent nécessaire.  5 – Quelles sont vos préconisations pour la protection des bétons ?  Une longue étude de formulation des bétons est nécessaire pour retrouver les mêmes teintes. [©Novbéton]  Parfois, une solution hydrofuge, réversible, peut-être appliquée. Mais sa durée est limitée dans le temps. L’idée est de protéger les bétons de l’accumulation d’eau, paramètre accélérant la corrosion. Dans les faits, il n’y a pas grand-chose à faire pour protéger des bétons qui ont déjà été restaurés. Pour en savoir plus sur la restauration des bétons, retrouvez le guide “Les bétons du patrimoine”, rédigé par le GMH, 30€. Novbéton en bref Novbéton est une marque du groupe Aurige, créée par Lefèvre Rénovation et Rénofors, deux acteurs majeurs de la restauration du patrimoine et des Monuments historiques, en France. En mettant en commun leurs domaines d’expertise, les entreprises ont donné naissance à cette marque spécialisée dans la restauration et la préservation du patrimoine architectural français du XXe siècle. Essentiellement issu de l’architecture et de la construction en béton. Sujet réalisé en collaboration avec Louis-Marie Sevez d’Alzon, ingénieur d’affaires pour Novbéton
Il y a 2 ans et 167 jours

Pathologie : Les réactions sulfatiques – Partie I

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Les réactions sulfatiques entraînent des désordres parfois sévères, dus à la formation d’ettringite expansive.[©Lerm Setec] 1 – Quels sont les différents types d’ettringite ? On distingue trois catégories d’ettringite selon le moment et les conditions de sa formation1: • l’ettringite de formation primaire (a), qui ne provoque pas d’expansion ; • l’ettringite de formation secondaire (b), qui peut provoquer une expansion ; • l’ettringite de formation différée (c), consécutive à une élévation de température subie par le béton pendant les premières heures ou jours après coulage, qui peut aussi provoquer une expansion. a – L’ettringite de formation primaire correspond à un produit normal issu de l’hydratation des ciments. Elle se forme par réaction entre les sulfates présents dans le régulateur de prise (gypse, hémihydrate, anhydrite) et les aluminates de calcium. De faciès aciculaire, ces cristaux précipitent à partir de la solution interstitielle dans la porosité du béton et ne provoquent pas de gonflement. Ils revêtent même un caractère bénéfique, puisqu’ils contribuent à la cohésion de la pâte de ciment au jeune âge. L’ettringite primaire constitue même l’hydrate principal de certains types de liants comme les ciments sursulfatés et sulfo-alumineux. Ettringite primaire non expansive dans la porosité de la pâte de ciment, vue au microscope électronique à balayage. [©Lerm Setec] b – L’ettringite de formation secondaire correspond à une ettringite qui cristallise dans le béton durci. Il peut s’agir de l’ettringite formée par dissolution et recristallisation de l’ettringite pré-existante (notamment l’ettringite primaire). Ceci, à la faveur de circulation d’eau à l’intérieur d’un béton exposé à un environnement humide. Ce type d’ettringite, bien cristallisée, n’a pas de caractère expansif, car elle précipite aussi dans les espaces libres (porosité, bulles d’air, interfaces pâte-granulats). Elle est à distinguer de l’ettringite secondaire qui se forme en lien avec des apports externes de sulfates (sols riches en sulfates, eau de mer, ouvrages d’assainissement…), lorsque le béton est formulé avec un liant non résistant aux sulfates, souvent riche en aluminate tri-calcique (C3A). On parle alors de réaction sulfatique externe (RSE). Les sulfates peuvent toutefois aussi avoir une origine interne (granulats naturels ou artificiels riches en sulfates, forte teneur en régulateur de prise, pollution éventuelle). Ce cas s’apparente à une forme de réaction sulfatique interne (RSI). Ce type d’ettringite secondaire précipite sous forme d’amas massifs au droit des sites réactifs, dans un milieu confiné. Elles peuvent alors provoquer un gonflement à l’origine d’une fissuration et d’une perte de cohésion du matériau, plus ou moins important. Ettringite secondaire massive (1), vue au microscope électronique à balayage. [©Lerm Setec] c – L’ettringite de formation différée est issue d’une réaction sulfatique interne (RSI) consécutive à un échauffement du béton aux jeunes âges. Les bétons susceptibles d’être concernés sont ceux ayant subi, au jeune âge (après coulage), un échauffement à une température supérieure à 65-70 °C, non compatible avec la composition minéralogique et chimique de leur liant et avec leur exposition ultérieure à un environnement humide. De telles conditions de température peuvent se produire au cours d’étuvage d’éléments préfabriqués ou dans le cas de pièces massives coulées en place. Au-delà d’environ 65 °C, l’ettringite primaire ne peut pas se former ou alors elle se décompose. Une part importante des sulfates et des aluminates se retrouve dans les C‑S-H sous forme d’ions (SO42-) adsorbés et sous forme de nanocristaux de mono-sulfo-aluminates. L’exposition du béton à un milieu très humide favorise la remobilisation des ions sulfates qui réagissent avec les aluminates disponibles pour former de l’ettringite dans un milieu confiné au sein de la matrice hydratée, générant des pressions de gonflement élevées et des désordres pouvant être importants. Ettringite différée massive (1), vue au microscope électronique à balayage. [©Lerm Setec] 2 – Quelles peuvent en être les conséquences ? A – Les désordres dus à la RSE se manifestent par une (micro)fissuration, un accroissement de la porosité et une perte de cohésion du béton. Ces désordres sont évolutifs selon la progression du front de sulfates à l’intérieur du béton depuis la surface exposée. En cas de progression significative de ce front d’agression, la protection des armatures vis-à-vis du risque de corrosion peut être fortement diminuée. b – La RSI provoque un phénomène d’expansion dans la masse du béton. A l’échelle macroscopique, les désordres induits sont assez similaires à ceux causés par l’alcali-réaction2. Ils se manifestent par une fissuration sous forme de faïençage à maille décimétrique, souvent anarchique, mais parfois régulière suivant plus ou moins les mailles d’armatures. Les fissures sont superficielles, de quelques centimètres de profondeur, mais elles peuvent être plus profondes dans des structures massives. Les propriétés mécaniques du matériau sont affectées. Au niveau de la structure ou de l’élément de structure, les contraintes de gonflement, combinées aux contraintes mécaniques dues aux sollicitations normales, peuvent induire des tensions internes supérieures à la résistance à la traction du béton et des surtensions au niveau des aciers passifs ou de précontrainte. La résistance structurale (capacité portante) peut s’en retrouver impactée. En somme, la RSI peut entraîner des conséquences sur les caractéristiques du matériau, sur la résistance structurale (capacité portante), mais aussi sur la protection des armatures du fait de la fissuration. En général, les désordres apparaissent au bout de quelques années (entre 5 et 10 ans environ, parfois plus) et peuvent être plus ou moins évolutifs selon l’importance du phénomène et les conditions d’exposition de la structure. Béton de revêtement d’un tunnel soumis à une agression par les sulfates transportés via une fissure de retrait.[©Lerm Setec] Le sel de Candlot La dégradation des bétons par les sulfates, principalement liée à la formation d’ettringite, peut conduire à l’apparition de désordres sévères. Depuis plus de soixante-dix ans, de nombreux cas d’altération du béton par les sulfates ont été signalés : fondations en béton au contact de sols enrichis en sulfates, ouvrages en béton exposés au milieu marin... Vers 1890, Edouard Louis Candlot (1858 - 1922) identifie pour la première fois la présence d’ettringite dans la pâte de ciment hydratée, conduisant ainsi à sa première appellation de “sel de Candlot”. Un peu plus tard, Henri Le Châtelier écrit que l’ettringite est la cause principale, sinon exclusive, de la dégradation chimique de la pâte de ciment par l’eau de mer. Néanmoins, ce n’est qu’en 1970, que A. E. Moore et H. F. W. Taylor déterminent la structure cristalline de l’ettringite. 1Grandubé – Grandeurs associées à la durabilité des bétons – chapitre 1.4 Réactions Endogènes, Presses de l’école Nationale des Ponts et Chaussées, 2007.2Béton[s] n°101. L’alcali-réaction, juillet/août 2022. Abdelkrim AmmoucheDirecteur technique et scientifiqueLerm* (groupe Setec) *En tant que laboratoire et société d’études et conseil faisant partie de Setec, groupe d’ingénierie indépendant et pluridisciplinaire, le Lerm (laboratoire d’études et de recherches sur les matériaux) est spécialisé dans l’étude des matériaux de construction et la durabilité des ouvrages. Les réactions sulfatiques font partie des sujets étudiés et maitrisés par le laboratoire. Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 2 ans et 168 jours

Colas développe son réseau de recyclage

Valormat et Ecotri, deux offres Colas pour donner une seconde vie à tous les matériaux issus du réaménagement et de la déconstruction. – [©Colas] Pour préserver les ressources naturelles, Colas se dote d’un réseau de plates-formes d’accueil des déchets en France. Ainsi, deux nouvelles offres de services destinées aux professionnels du BTP et des espaces verts sont proposées : Valormat et Ecotri. La première propose 160 sites pour recevoir des volumes importants de déchets minéraux issus du BTP. Ces derniers seront triés et transformés en granulats pour ensuite être utilisés sur de nouveaux chantiers. Une activité qui permet aux entreprises du bâtiment d’acheter des matériaux naturels et des produits innovants. Tel est le cas de Valo Bloc, un béton recyclé. Cette structure accueille aussi les six flux de déchets réglementaires : papier/carton, métal, plastique, verre, bois et plâtre. Lire aussi : Colas s’engage pour réduire son empreinte carbone Recycler pour économiser les ressources naturelles Quant au second, Ecotri, son réseau est composé de 12 déchetteries professionnelles. Celles-ci répondent aux besoins des artisans et des PME du bâtiment. Et sont en mesure de traiter une quinzaine de types de déchets différents. « Donner une seconde vie aux déchets issus de la construction est essentiel, déclare Thierry Méline, président de Colas France. Recycler permet d’économiser les ressources naturelles pour avoir un impact carbone plus faible et d’offrir une source d’approvisionnement locale. » Des actions qui vont permettre à Colas d’augmenter de près de 50 % sa production de matériaux recyclés d’ici à 2026. Et suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 168 jours

Programme d’investissements d’avenir (PIA3) : Alkern lauréat de l’appel à projets « Innov Avenir Filière »

Ce projet vise à structurer la filière miscanthus autour d’une nouvelle usine capable de fabriquer de nouveaux produits biosourcés et bas carbone pour le marché du bâtiment. D’un montant estimé à plus de 8 millions d’euros, il sera accompagné à parts égales par l’État et la Région à hauteur de 1 million d’euros, soit 2 millions d’euros au total, dont la moitié sous forme de subventions et la moitié sous forme d’avances récupérables.Pour M. BABRE, Préfet de l’Eure : « Ce projet s'inscrit parfaitement dans le cadre des enjeux nationaux rappelés par le président de la République en matière de neutralité carbone pour 2050 et d'émergence de nouveaux savoir faire, de rupture technologique. L'industrialisation d'un nouveau procédé permettant de produire des blocs de béton bas carbone à base de granulats de miscanthus produits localement offrira de nouvelles solutions pour la construction associant performance énergétique et faible empreinte environnementale, tout en favorisant le développement d'une filière d'avenir et d'un éco-système économique local. Pour toutes ces raisons, l'Etat est heureux d'accompagner financièrement ce projet de première industrialisation après avoir accompagné la phase amont d’ingénierie du projet. »Pour mémoire, le PIA3 régionalisé filière se distingue en permettant la conduite d’actions territorialisées financées à parts égales par la Région Normandie et l’Etat. Lancé en 2018, l’appel à projets (AAP) « Innov’ Avenir Filières » vise à financer des projets de structuration de filière, en permettant à des entreprises la composant, le recours à des moyens de production ou des infrastructures de recherche partagés, l’échange de données et d’informations, le partage des visions technologiques et de marché ainsi que l’initiation de démarches commerciales partagées.À l’issue du comité de sélection régional qui s’est tenu en juillet 2022, la candidature portée par la société ALKERN, fabriquant de solutions durables d’aménagement du territoire à base de produits en béton préfabriqué, a été désignée lauréate de cet appel à projets.Au cours d’un événement organisé sur le site industriel ce jour pour célébrer cette première étape importante, les différents participants ont pu partager tous ensemble les objectifs poursuivis du projet. La construction de cette nouvelle usine (située sur la commune des 3 Lacs) équipée d’un process inédit en France permettra de fabriquer des nouveaux matériaux de construction biosourcés s’inscrivant dans la trajectoire zéro émission nette de gaz à effet de serre 2050 de la France. Il s’agit également de poser la première pierre d’une nouvelle filière à base de miscanthus qui permettra d’ancrer, avec la communauté agricole, une activité industrielle s’appuyant sur les ressources naturelles et renouvelables de la région.Grâce à ce projet, Alkern va ainsi pérenniser ainsi 22 emplois directs (dont 7 nouveaux) avec une capacité de fournir la réalisation de l’équivalent de 3000 maisons individuelles par an soit 4800 emplois indirects.Pour l’ensemble des territoires à proximité de l’usine, c’est une solution supplémentaire pour leurs futurs besoins d’éco-construction et répondant déjà aux futures évolutions réglementaires de la RE2020.En effet, grâce à une réduction d’au moins 40% du bilan carbone des blocs fabriqués dans cette nouvelle usine, l’économie annuelle s’élèvera entre 2000 et 3000 tonnes de CO2. Il convient de plus d’ajouter la diminution de 90% de la consommation en eau sur les chantiers et une mise en œuvre plus rapide pour mesurer les bénéfices d’un tel projet. Le développement de produits isolants apportera non seulement une baisse de la consommation énergétique des bâtiments mais également un confort été comme hiver à ses occupants.De plus, afin d’accompagner la transition vers une construction plus vertueuse, l’usine a été conçue pour alterner facilement entre la production de blocs géo-sourcés ou de blocs biosourcés. Alkern pourra ainsi offrir à ses clients une mixité de solutions constructives (murs porteurs ou non porteurs) répondant aux enjeux propres de chaque projet.La création de cette filière servira également à résoudre des sujets clés pour les autres débouchés notamment un modèle économique de référence et une réponse à la gestion du stockage de miscanthus (nécessaire pour permettre de mettre en adéquation une ressource annuelle et un besoin de production régulier).Enfin, ce projet permettra de mettre en avant cette agro-ressource comme réponse pertinente aux zones à enjeux (AAC) grâce à ses très faibles besoins en entrants ; une solution pour concilier diversité agronomique, bas carbone et maîtrise de la qualité de l’eau sur ce territoire. Le projet Alkern va ainsi plus globalement permettre un effet de levier vers le développement plus large d’une filière à base de cette agro-ressource au travers d’autres applications industrielles aujourd’hui émergentes (automobile, cosmétique, chimie verte et biosourcée…). Il offrira ainsi aux agriculteurs un débouché économique supplémentaire pour diversifier leur production et leur clientèle.Pour M. Morin, Président de la Région Normandie : « La Normandie bénéficie de secteurs économiques à fort potentiel, d’activités fortement créatives et novatrices avec des produits emblématiques et des filières de haute technologie, pour la plupart adossées à des pôles de recherche d’envergure internationale. Cet appel à projets remporté par Alkern témoigne du dynamisme des entreprises normandes en matière d’innovation. Il va en plus permettre de développer une toute nouvelle filière pour le secteur agricole. Dans une économie en perpétuel mouvement, marquée par les innovations et les nouveaux usages, la capacité d’un territoire à innover et expérimenter est déterminante. Ce Programme d’Investissements d’Avenir territorialisé est un véritable enjeu pour les Normands ! »
Il y a 2 ans et 169 jours

Résineo sort un nouveau coloris blanc au sein de sa gamme Résineo Quartz

Exclusivement réalisés à partir de granulats naturels, leur conférant une résistance accrue dans le temps, les revêtements Résineo ne sont pas colorés artificiellement.Pour Guillaume Lemaire, Dirigeant de LRVision : « Dans le cas du nouveau coloris Quartz Blanc, c’est le marbre qui donne ce côté blanc au quartz. Le revêtement est réalisé à partir de granulats de marbre, sur fond de quartz. »Ce nouveau coloris offre une déclinaison plus claire, "effet sable", du produit phare de la gamme Résineo, particulièrement plébiscitée par les particuliers pour leurs aménagements extérieurs et notamment les plages de piscine. Résineo Quartz Blanc a également été conçu pour répondre aux attentes des professionnels de l’hôtellerie de plein air ou encore des collectivités pour les aménagements de cours d’écoles et parvis.De la même manière que l’ensemble de la gamme, le revêtement Résineo Quartz Blanc est perméable et facile d’entretien, favorisant notamment la perméabilité des sols et une bonne gestion des eaux pluviales.Pour Guillaume Lemaire : « Pour les professionnels de l’HPA, Résineo se positionne comme une véritable alternative au béton, avec en prime un design moderne, sobre et épuré ! »
Il y a 2 ans et 171 jours

Le Projet Seine Eure, lauréat d’Innov Avenir Filière

De gauche à droite : Simon Babre, Préfet de l’Eure, Xavier Janin, président d’Alkern, Hervé Morin, président de Région Normandie, et Fabrice Rosay, secrétaire général affaires régionales – Préfecture de Normandie. [©Alkern] Lancé en 2018 dans le cadre du 3e volet du Programme d’investissements d’avenir (PIA 3), l’appel à projets Innov’Avenir Filières vise à financer des projets de structuration de filières. Lauréat de cet appel, le Projet Seine Eure d’Alkern permettra de rassembler la filière miscanthus autour d’une nouvelle usine produisant des produits biosourcés et bas carbone, sur la commune des Trois Lacs (27). Alkern espère ainsi ancrer, avec la communauté agricole, une activité industrielle s’appuyant sur les ressources naturelles et renouvelables de la région. Grâce à ce projet, l’industriel va pérenniser 22 emplois directs (dont 7 nouveaux). La capacité de production de matériaux biosourcés représente l’équivalent de 3 000 maisons individuelles par an, soit 4 800 emplois indirects. 22 emplois directs et 4 800 emplois indirects D’un montant estimé à plus de 8 M€, ce projet sera accompagné à parts égales par l’Etat et la Région à hauteur de 1 M€ chacun. La future usine répondra aux besoins locaux d’éco-construction et aux évolutions réglementaires de la RE 2020. Ceci, grâce à une réduction d’au moins 40 % du bilan carbone des blocs fabriqués, l’économie annuelle s’élèvera entre 2 000 et 3 000 t de CO2. Il convient d’ajouter la diminution de 90 % de la consommation en eau sur les chantiers et une mise en œuvre plus rapide pour mesurer les bénéfices d’un tel projet. Le développement de produits isolants apportera non seulement une baisse de la consommation énergétique des bâtiments, mais aussi un confort été comme hiver à ses occupants. Un projet financé par la Région « Ce projet s’inscrit de façon parfaite dans le cadre des enjeux nationaux rappelés par le président de la République. Ceci, en matière de neutralité carbone pour 2050 et d’émergence de nouveaux savoir-faire, de rupture technologique, insiste Simon Babre, Préfet de l’Eure. L’industrialisation d’un nouveau procédé permettant de produire des blocs de béton bas carbone à base de granulats de miscanthus produits localement offrira de nouvelles solutions pour la construction. Associant performance énergétique et faible empreinte environnementale. Ces blocs favorisent le développement d’une filière d’avenir et d’un éco-système économique local. Pour toutes ces raisons, l’Etat est heureux d’accompagner au niveau financier ce projet de première industrialisation après avoir suivi la phase amont d’ingénierie du projet ». De plus, afin d’amener à la transition vers une construction plus vertueuse, la future usine sera conçue de manière à pouvoir basculer entre la production de blocs géo-sourcés et de blocs biosourcés. Alkern pourra ainsi permettre à ses clients une mixité de solutions constructives (murs porteurs ou non porteurs). Le Projet Seine Eure offrira ainsi aux agriculteurs un débouché économique supplémentaire pour diversifier leur production et leur clientèle.
Il y a 2 ans et 176 jours

L’activité des matériaux de construction se contracte encore au troisième trimestre

Les conditions de production, déjà fragilisées par la montée des tensions sur l’offre amorcée dès 2020, sont désormais confrontées à l’envolée des prix de l’énergie et du coût des intrants mais aussi à l’érosion graduelle de la demande qui en découle. Dans un contexte inflationniste généralisé, les ressorts de l’activité sont vulnérables même si, pour le moment, les carnets de commandes sont encore jugés plutôt bien garnis par les professionnels du bâtiment comme par ceux des travaux publics. Mais si le stock de chantiers à réaliser est là, les difficultés pour les mettre en œuvre demeurent prégnantes et le flux de nouvelles commandes tend à se raréfier, notamment dans le secteur du logement neuf.Entre août et septembre, l'activité BPE se stabiliseSi les productions de matériaux ont continué de reculer en septembre, le rythme de ce repli s’est toutefois atténué sur les trois derniers mois pour les granulats et le BPE. Ainsi, côté granulats, selon les données encore provisoires disponibles pour septembre, la production aurait fléchi de -2,6% par rapport à août et de -6,9% au regard de septembre 2021, ce qui porte le glissement sur un an du troisième trimestre à -5,6%, contre -7,2% à la fin du deuxième trimestre (données CVS-CJO). Sur trois mois glissants, cette modération se confirme : la production de granulats de juillet à septembre ne cède plus que -1,3% par rapport aux trois mois précédents, alors qu’en avril-mai-juin, elle en perdait -10,2% par rapport au premier trimestre.Cependant, sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité des granulats continue de se dégrader et affiche une baisse de -3,7% sur un an, le cumul sur douze mois atteignant pour sa part -3,1%. Du côté du BPE, les livraisons de septembre se sont quasiment stabilisées par rapport à août (-0,2%) mais restent -6,8% en dessous du niveau de septembre 2021. Au troisième trimestre, la production n’a cédé que -0,9% par rapport au deuxième trimestre (contre -4% trois mois plus tôt) mais elle perd encore -3,5% par rapport à la même période de l’an passé (données CVS-CJO). De janvier à septembre, l’activité du BPE s’inscrit en repli de -2,8% sur un an, soit un rythme plus marqué que sur douze mois glissants (-2,4%).L’indicateur matériaux, encore provisoire pour le troisième trimestre, traduit lui aussi un recul, l’activité cédant -4,7% sur un an après avoir perdu -5,1% le trimestre précédent (données CJO). Sur les neuf premiers mois de l’année, l’indicateur fléchit de -2,8% sur un an, seul le segment des tuiles et briques parvenant à se maintenir en territoire positif.Résilience du bâtiment mais visibilité réduiteEn octobre, le climat des affaires reste favorable et s’est même encore amélioré dans l’industrie du bâtiment selon la dernière enquête de l’INSEE. L’activité passée se serait redressée tandis que le solde d’opinion sur l’activité prévue se maintient à haut niveau même si les professionnels jugent qu’il est de plus en plus difficile de prévoir l’évolution de la situation de l’entreprise. Dans le segment du gros œuvre, les carnets de commandes restent très garnis avec 9,6 mois de chantiers (contre 6,4 mois en moyenne de long terme) mais les perspectives générales des chefs d’entreprise se dégradent, signe sans doute d’une certaine inquiétude, à la fois sur leur capacité à réaliser les travaux et sur leurs futurs carnets. Les obstacles limitant la production restent en effet nombreux, plus d’une entreprise sur deux (58%) étant actuellement dans l’impossibilité d’accroître son activité dans le gros œuvre (contre 1 sur 3 en moyenne de longue période). Les difficultés de recrutement figurent en tête des tensions et concernent 78% des entreprises de ce secteur qui restent engagées dans des processus d’embauche puisque les soldes d’opinion sur les effectifs passés et futurs affichent un net rebond en octobre. Les tensions sur la main-d’œuvre et la hausse des coûts conduisent de plus en plus de chefs d’entreprise à envisager de relever leurs prix ces prochains mois. Ce contexte inflationniste contribue à gripper le marché du logement. Dans l’individuel diffus, les dernières données de Markemétron confirment un plongeon du marché, en repli de -32% en septembre par rapport à la moyenne des ventes sur longue période pour ce même mois ; en cumul depuis janvier, les ventes s’inscrivent ainsi en recul de -19% par rapport à leur moyenne de long terme.Il est vrai que le marché du neuf pâtit d’un effet ciseau entre, d’une part, une offre pénalisée par un contexte institutionnel peu porteur (RE2020, loi ZAN, révision des SCOT...) et, d’autre part, une demande freinée par l’inflation qui rogne le pouvoir d’achat des ménages ; le tout sur fond de resserrement de la politique monétaire et de l’offre bancaire qui rabote leur solvabilité et limite leur accès au crédit. De décembre 2021 à octobre 2022, le taux moyen des prêts à l’habitat a augmenté de près de 100 points de base (passant de 1,06% à 2,05%) selon les données de l’Observatoire du Crédit Logement. De fait, la capacité des ménages à acheter a fortement reculé, la surface achetable ayant reculé de 4 m2 en un an au troisième trimestre, une chute jamais observée par le passé. Quant à la production de crédits à l’habitat, elle s’est contractée de -32% sur un an d’août à octobre.Côté construction, les permis logements ont enregistré un recul de -2% (CVS-CJO) sur les trois derniers mois à fin septembre par rapport aux trois mois précédents mais atteignent 512.400 unités en cumul sur douze mois, soit 10% de plus qu’au cours des douze mois précédents. Dans le même temps, 386.000 logements ont été mis en chantier, soit à peine plus qu’au cours des douze mois précédents (+0,4%), la tendance étant un peu plus soutenue sur les trois derniers mois connus à fin septembre (+1,4% comparé aux trois mois précédents).L’écart entre le nombre de permis et les mises en chantier demeure très important, suggérant des anomalies déclaratives relatives aux ouvertures de chantier et/ou un allongement des délais de démarrage de travaux compte tenu du contexte actuel. Bref, une situation atypique qui brouille la lisibilité conjoncturelle de demande à venir de matériaux. Enfin, du côté du bâtiment non résidentiel, les permis comme les surfaces commencées ont reculé au troisième trimestre de 2022, de l’ordre de -4,7% et de -6,8% sur un an respectivement. Même si les surfaces de locaux autorisées et commencées restent haussières en cumul sur douze mois (+4,9% et +6,8% respectivement), les évolutions récentes marquent une inflexion inquiétante.TP : une amélioration... sous contraintesInterrogés par la FNTP en octobre, les chefs d’entreprise ont constaté une dégradation de leur activité passée mais s’attendent à une amélioration au cours des prochains mois, à la fois du côté de la clientèle publique comme du côté de la clientèle privée. Les carnets de commandes sont toujours jugés bien garnis, au-dessus de leur moyenne de long terme, notamment du côté de la maîtrise d’ouvrage privée. Mais l’activité des travaux publics reste contrainte par le manque de personnel qui concerne la moitié des entreprises en octobre (contre 41 % en juillet) et qui représente le principal obstacle à la production, précédant les contraintes financières (pour 30% des réponses) et le manque de demande (27%).
Il y a 2 ans et 176 jours

Cemex s’empare de la réalité virtuelle

Lors du salon Batimat, Cemex a offert aux visiteurs une expérience sensorielle unique. Celle de découvrir leur plate-forme multi-activités. [©Cemex/ACPresse] Avez-vous déjà visité une centrale à béton ou une plate-forme de granulats recyclés ? Avec le casque VR de Cemex, c’est maintenant possible. Lors du salon Batimat qui s’est déroulé en octobre 2022, le spécialiste des matériaux de construction a offert aux visiteurs une expérience sensorielle unique. Une immersion en 360° qui a permis aux plus curieux de tout savoir sur ce sujet sans bouger. Manettes en main, ils sont guidés par un pointeur laser, afin de sélectionner les différents lieux qui s’offrent à eux. « Des icônes sont présentes pour obtenir des informations ou voir des vidéos. L’utilisateur peut aussi tomber sur un avatar qui va lui indiquer nos différentes activités, précise Dominique Sestillange, directeur promotion prescription et produits spéciaux chez CemexFrance. Tout lui sera dévoilé sur la plate-forme de Gennevilliers comme le recyclage des matériaux ou encore sur notre logistique fluviale. »
Il y a 2 ans et 177 jours

Deux maisons individuelles certifiées « Cradle to Cradle »

Ariane Constructions achève, à Bordeaux, ses deux premières maisons individuelles référencées « Cradle to Cradle ». Pour être certifié, le projet a dû utiliser des matériaux recyclables, sains et sobres en carbone. Reportage. Rien ne distingue d’un chantier traditionnel ces deux maisons en construction au numéro 141 de la rue Jude, à Bordeaux (33) : un sol boueux, des blocs béton qui attendent leur enduit de finition, des ouvriers qui s’affairent, des matériaux de construction entreposés çà et là… Et pourtant, ce chantier est unique en son genre. Fin 2022, s’élèveront ici les deux premières maisons certifiées Cradle to Cradle (C2C) en France. Sur ce marché de la maison individuelle d’ordinaire si peu concerné par la cause environnementale, le constructeur Ariane Constructions (groupe Cina – Compa­gnie immobilière Nouvelle-­Aquitaine) se distingue : « L’idée était d’envoyer un signal qui soit déterminant pour ce marché. Lequel est parfois chahuté par les pouvoirs et politiques publics qui ne l’encouragent guère… Alors que s’exprime un réel désir de maison individuelle », note Philippe Petiot, président du directoire du groupe Cina. Le signal, c’est le C2C, présenté comme un bon compromis entre les attentes des Français et les exigences environnementales de la réglementation.   Passeports circulaires   La démarche « Cradle to Cradle », littéralement « du berceau au berceau », tire sa genèse de l’organisation du même nom. Cette dernière évalue les matériaux en fonction de leurs performances et selon des exigences scientifiques, dans cinq catégories de durabilité : réutilisation des matériaux, utilisation de matériaux sains, recours à des énergies renouvelables et à une gestion du carbone, gestion de l’eau, responsabilité sociétale. Après évaluation, une certification Cradle to Cradle Certified est délivrée en conséquence. « Le principal défi de cette démarche a été d’embarquer avec nous tout un panel d’industriels et les amener à faire certifier leurs produits, par exemple sur la non-toxicité des matériaux, leur réutilisation en fin de cycle de vie, leur bilan carbone, la consommation d’énergie (à la production et à l’usage, NDLR), etc. », détaille Pierre Philippe, directeur achats du groupe Cina. Dans cette optique, Ariane Constructions s’est associée au bureau d’études Upcyclea, spécialisé dans l’économie circulaire et dans la certification C2C. Sur la base d’audits, les produits des industriels sont ainsi évalués, de même leurs fournisseurs ou encore la traçabilité des matériaux. Upcyclea délivre ensuite un passeport établi selon les critères de la norme Cradle to Cradle. Passeport qui facilite le calcul de l’empreinte carbone des matériaux, leur degré de circularité et de non-toxicité. À noter, la certification C2C doit être renouvelée chaque année. Précision importante : « Tous les industriels (travaillant sur le chantier, NDLR) ne sont pas certifiés Cradle to Cradle. Mais tous ont dû remplir le passeport circulaire et communiquer sur leurs produits. Ensuite, nous avons sélectionné ceux qui étaient les mieux valorisés afin de ne pas pénaliser le projet, détaille Candie Serre, directrice d’Ariane Constructions. Un noyau dur de partenaires est certifié et nous disposons de toute une gamme d’entreprises, qui s’inscrit dans la démarche. » Concrètement, seuls cinq industriels sont certifiés Cradle to Cradle sur ce chantier : Actis pour les isolants minces Hybris, Tarkett pour les sols souples, Siniat pour les plaques de plâtre, Grohe pour l’équipement sanitaire et Schneider pour l’installation électrique. Selon Ariane, sur les soixante-quinze produits de construction utilisés pour réaliser ces deux logements, dix-sept d’entre eux sont considérés comme répondant aux exigences C2C sans pour autant être certifiés, et représentent à eux seuls 71 % de la masse de la maison. Lucien Brenet   Mathieu Lassalle, chargé d’affaires prescription Actis « Et la certification n’est pas non plus acquise pour toujours. » « Lorsque nous avons été sollicités par Ariane pour ce projet, nous n’étions pas certifiés Cradle to Cradle (C2C). Mais nous nous inscrivions déjà dans une démarche responsable, de la production de nos produits jusqu’à la pose, et nous étions engagés dans le processus de fabrication de l’Hybris. La certification était pour Actis une conséquence logique. Nous avons donc suivi de longues démarches, afin d’obtenir le passeport Upcyclea. Notamment plusieurs audits internes de nos fournisseurs pour s’assurer de la traçabilité de nos matériaux – Actis a lui-même été audité, NDLR. Et la certification n’est pas non plus acquise pour toujours. Nous devons donc rechercher une amélioration perpétuelle de nos process car, l’année prochaine, nous serons une nouvelle fois audités pour déterminer si nous pouvons conserver la certification C2C. » 1/ Recyclage et réduction de l’empreinte carbone Les deux logements C2C renferment plusieurs produits recyclables, conçus en partie à base de matériaux eux-mêmes recyclés. Ainsi, les isolants Hybris d’Actis, utilisés pour les murs et les rampants, renferment 15 à 20 % de polyéthylène recyclé. « À l’intérieur de l’usine, nous récupérons toutes les chutes de produits de fabrication et les réinjectons dans le processus pour les transformer en billes de polyéthylène qui deviendront plus tard des isolants », détaille Mathieu Lassalle, chargé d’affaires prescription chez Actis. Le produit, lui, est composé à partir de polyéthylène basse densité (PEBD), bien sûr recyclé. Bien que constitué de matière plastique, Hybris est donc recyclable à 100 % et à l’infini, assure l’industriel. Également issus du recyclage, le plâtre, à hauteur de 30 %, utilisé dans la fabrication des plaques Siniat, les plastiques (20 %) composant les entrevous (KP1). Ou encore les granulats (40 %) entrant dans la composition du béton des parpaings Airium (Lafarge Holcim). Chaque parpaing est ici rempli de mousse isolante recyclable, composée de 5 % de ciment et 95 % d’air. Dans sa recherche de matériaux plus vertueux, Ariane Constructions assure discuter avec Lafarge-Holcim sur la possible fourniture de bétons décarbonés à 70 %. À suivre. N’oublions pas les revêtements de façade Parexlanco, également recyclables et réinjectables. Les déchets de chantier sont récupérés, triés, puis réintroduits dans les circuits de production des industriels.Photo : Ariane Constructions    Le taux de CO2 du béton utilisé pour les fondations a été réduit de 20 %.Photo : Ariane Constructions 2/ Non-toxicité des matériaux Autre pilier de la démarche, l’innocuité des matériaux de construction. À base de produits naturels, la formule des peintures Unikalo qui sera appliquée en finition n’entraîne aucun rejet nocif ou toxique. Elle est labellisée NF environnement et attestée Zone Verte Excell. Autre exemple avec l’isolant Hybris (Actis), qui ne dégage ni COV ni particule nocive (formaldéhyde, phénol…) ou irritante. Et ce, pendant toute sa durée de vie. Le produit est d’ailleurs classé A+ pour la qualité de l’air intérieur (QAI), selon la norme NF EN ISO 16000. Tout aussi indispensable pour une bonne QAI, le système de ventilation simple flux Health Box 3.0 (Renson) est équipé d’un extracteur de CO2 dans les pièces de vie et d’un extracteur d’humidité dans les pièces techniques. Lesquels s’enclenchent lorsque les capteurs disséminés dans le logement détectent le moindre dépassement de seuils.  L’ensemble des produits et systèmes utilisés sont classé A+ ou A pour la qualité de l’air intérieur.Photo : Ariane Constructions  Les blocs béton intègrent la mousse minérale isolante Airium de Lafarge Holcim. Les parpaings sont mis en œuvre à joints minces. Atouts : facilité de pose, absence de ponts thermiques par les joints, réduction de matière et diminution de la consommation d’eau.Photo : Ariane Constructions  Le film réflecteur de l’isolant renvoie jusqu’à 95 % des rayonnements solaires vers l’extérieur en été, et permet au contraire de conserver, en hiver, la chaleur à l’intérieur.Photo : Ariane Constructions 3/ Réduire les consommations d’énergie Les logements ne sont pas autosuffisants. Mais selon les concepteurs, ils se situent entre la maison passive et un projet RE2020. Dans le cas présent, Ariane assure gagner de 5 à 6 °C en confort d’été par rapport à un chantier traditionnel. Et ce, grâce aux produits comme l’isolant Hybris (Actis) – « À lui seul, il fait gagner jusqu’à 2 °C de confort d’été », souligne le fabricant –, les plafonds rafraîchissants Plafino d’Innovert (Atlantic), les blocs béton Airium de Lafarge Holcim, la box domotique Somfy qui, équipée d’une horloge crépusculaire, gère automatiquement les ouvrants. Tous ces éléments permettent de réduire la climatisation en été et en chauffage l’hiver. La pompe à chaleur Alféa Extensa A.I R32 d’Atlantic est, quant à elle, dotée d’un régulateur de température Inverter. Ce dernier optimise la consommation de la PAC en adaptant son régime aux besoins. Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Deux maisons individuelles certifiées « Cradle to Cradle » est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 177 jours

Le cimentier 2170 fait évoluer la norme prEN 197-6

Olivier Stocker est le président du groupe JPS Granulats, mais aussi de la start-up cimentière 2170. [©ACPresse] Il y a, comme ça, de belles histoires, qui méritent d’être contées… Surtout si l’initiative vient d’un acteur local du ciment, indépendant qui plus est ! En octobre 2021, la norme européenne prEN 197-6 – Ciments à base de matériaux de construction recyclés – est en préparation. Elle prévoit, en particulier, un taux maximum cumulé de 20 % de calcaire et de béton recyclés. Bien trop peu pour Olivier Stocker, le dirigeant de la start-up cimentière 2170. De toutes les batailles, l’homme s’était déjà distingué dans le passé, en demandant, rien de moins, que de faire modifier le référentiel NF Liants hydrauliques (NF 002). En effet, ce dernier n’autorise pas les mêmes choses que le référentiel CE Ciments (CE 002). Pour faire simple, le référentiel français interdisait la production de ciments par mélange des poudres venant de l’extérieur. Le Sfic et le Lem-VP mobilisés « La manière la plus simple de réduire rapidement l’empreinte environnementale des ciments est de diminuer le plus possible leur teneur en clinker, rappelle Olivier Stocker. Ceci, en y intégrant divers constituants “bas carbone” dont le calcaire cru et les bétons recyclés micronisés. » Donc à un taux supérieur à 20 % ! Aussi, pour faire bouger les choses, Olivier s’est rapproché de Laurent Izoret, directeur délégué produits, applications et recherches, au Sfic1 (en charge de la normalisation ciments). Ainsi que de Damien Balland, directeur du Lem-VP2. Très vite, les trois hommes ont acté une collaboration pour démontrer qu’il est possible de réaliser des ciments avec beaucoup plus de substitution. En particulier par l’utilisation du calcaire et du béton recyclés, seuls matériaux disponibles en grande quantité, tant en France que sur le territoire européen. Pas moins de 23 compositions cimentaires Sans plus attendre, Laurent Izoret a obtenu la validation de cette collaboration par le Sfic. Nous sommes fin décembre 2021. Mais il faut aller très vite pour pouvoir encore intégrer l’enquête publique européenne de cette norme, prévue, au printemps 2022 Boostée par Olivier Stocker, l’équipe recherche et développement de 2170 a réalisé un travail titanesque. Pas moins de 23 compositions cimentaires seront nécessaires pour élaborer le dossier technique, prêt en tout juste 3 mois. Et visant à démontrer qu’il est possible d’incorporer jusqu’à 50 % de calcaire et bétons recyclés dans le ciment pour produire dès aujourd’hui les ciments du futur. Des solutions très bas carbone… Toutes testées et validées, conjointement, par les membres du Sfic, le Lem-VP et la start-up 2170. « Nous n’avons sollicité aucun soutien, aucune subvention, car les demandes étaient bien trop longues à mettre en place », reprend Olivier Stocker. Et d’insister : « Une seule chose compte : réduire l’empreinte carbone du ciment grâce à cette petite, mais brève ouverture normative ! » Un taux de substitution de 35 % Unité de production de la start-up cimentière 2170. [©ACPresse] Après bien des rebondissements – 5 commissions françaises du ciment et 2 européennes -, un nouveau rapport du Cérib3 a permis d’entériner cette démarche. In fine, grâce aussi à un appui très fort de Réseau Action Climat, d’Ecocem et de Fortera, ce dossier technique a rendu possible la validation à 35 % de taux de substitution au lieu de 20 % initiaux. Bien entendu, tous ceux qui ont poussé cette démarche auraient préféré obtenir directement les 50 % pour les nouveaux ciments de la norme prEN197-6. Mais, il fait le souligner, c’est la première fois qu’un cimentier par mélange, non fabricant de clinker, indépendant, intervient dans l’univers normatif européen… Le signe que le paradigme doit changer. La recomposition cimentaire est en marche. « Il appartient maintenant à nos pouvoirs publics de s’en rendre compte et de donner les moyens à ce nouveau modèle de se développer pour répondre vite avec efficacité à l’urgence climatique », insiste Olivier Stocker. Et de conclure : « A propos, que représente 15 % de moins de clinker dans le ciment ? Rien qu’en France, ce sont 1,5 Mt d’émissions de CO2 en moins, soit équivalent à 0,5 Mm3 de gasoil ! » 1Syndicat français de l’industrie cimentière.2Laboratoire d’études des matériaux de la Ville de Paris.3Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton.
Il y a 2 ans et 178 jours

Chryso, distributeur des produits Sib en France

Le Portugais Sib a construit son succès autour de la conception de solutions de sols coulés décoratifs minéraux, de faible épaisseur et sans joint. [©Chryso] Chryso (filiale de Saint-Gobain) devient distributeur en France du Portuguais Sib et de ses gammes de produits de revêtements de sols décoratifs à base minérale. Cet accord permet à Chryso de compléter son activité “Solutions bétons décoratifs” avec des procédés tendances et haut de gamme. Sib a développé l’offre de revêtements SibExtrême de Sib, sous Avis technique. Cette offre-phare est une solution minérale bi-composants de faible épaisseur de la famille Terrazzo. Ses 3 procédés se distinguent selon la nature et la taille des granulats mis en œuvre (marbre, granit, quartz…). SibExtrême se singularise par une grande facilité de préparation, d’emploi et d’application. Ainsi que par des résistances mécaniques élevées (flexion, compression, abrasion). Destiné au neuf comme à la rénovation, pour des applications en intérieur, la solution s’adresse aux réalisations de grandes surfaces (jusqu’à 600 m² sans joints). Telles que les zones commerciales, industrielles ou grand résidentiel. Une dynamique forte De plus, Béton Academy, le centre de formation de Chryso, intégrera, dès cet hiver, des sessions de formation des procédés Sib. Acronyme de Sociedade Industrial de Britagem, est basée à Leiria, au Portugal, et a été fondée en 1974. Cette entreprise familiale a construit son succès autour de la conception de solutions de sols décoratives minérales coulées en place, de faible épaisseur et sans joints. Les procédés Sib étaient jusqu’à présent distribués en France par l’entreprise Batisco. Dont l’activité commerciale de distribution a été reprise par Chryso. « Cette collaboration avec Chryso est une nouvelle page qui s’ouvre pour notre société et une dynamique forte pour le déploiement de nos solutions en France », déclare Bruno Ferreira, Pdg Sib. Et Franck Gimer, directeur général France-Export et Dga groupe de Chryso, de se féliciter : « C’est une nouvelle offre pour nous, qui vient compléter nos solutions de sols bétons décoratifs. Elle répond en tous points aux attentes techniques de nos applicateurs et aux tendances décoratives du marché ».
Il y a 2 ans et 184 jours

Les matériaux "dans la tourmente des incertitudes" pour l'Unicem

Dans sa lettre mensuelle d'octobre, l'Unicem s'inquiète de la tournure de la conjoncture qui "s'assombrit au fil des mois". Pour 2022, un recul de 3% pour le BPE et 4% pour les granulats se profile.
Il y a 2 ans et 188 jours

Holcim France s’offre Carbocia

La marque Carbocia est désormais intégrée à Holcim France. [©Holcim] Holcim France a annoncé avoir pris le contrôle de Carbocia, l’un des principaux producteurs de carbonates de calcium micronisé en France. L’opération est réalisée par la filiale Granulats, dans le cadre de la stratégie “Accélérer la croissance verte pour 2025”. Le rachat inclut un plan de développement. Pour porter les capacités de production de carbonate de calcium de 400 000 t actuelles à 600 000 t en 2024. Dans le même temps, Holcim France accroît sa participation au sein de Carrière de la Vallée heureuse (CVH). Précédent actionnaire majoritaire de Carbocia. Des capacités de production à augmenter En parallèle du développement des capacités de production, Holcim France ambitionne d’élargir la couverture géographique de la marque en France. Ceci, tout en diversifiant son catalogue de produits. L’ensemble des solutions seront commercialisées sous la même marque, à l’exception des produits destinés au BTP. Ces derniers rejoindront les gammes d’Holcim France déjà en place. Créée en 1996 dans les Hauts-de-France, Carbocia s’est distinguée par la qualité de ses produits et de ses prestations dans tout le Nord de la France. Mais aussi à l’international, au Benelux principalement. Carbocia est présente sur de nombreux secteurs Les produits commercialisés par Carbocia bénéficient de la pureté du carbonate de calcium (CaCO3 > 98,5%) produit par CVH. Carbocia alimente une grande variété d’activités. Celle de la construction pour laquelle le calcaire micronisé constitue un ajout bas carbone pour la fabrication de matériaux. D’autres secteurs bénéficient aussi de son expertise. Comme l’alimentation animale, l’agriculture, l’industrie verrière ou encore la production de tapis et moquettes. Lire aussi : Holcim investit dans la technologie d’impression 3D Cobod « Avec Carbocia et le renforcement de sa présence dans CVH, Holcim France devient un acteur majeur du marché national des carbonates de calcium, explique François Petry, président d’Holcim France. Un produit précieux pour la décarbonation des matériaux de construction. Et un produit indispensable pour des industries aussi variées que l’agriculture, le textile ou encore le secteur cosmétique. Les synergies créées vont permettre un fort développement des produits de Carbocia en France tout en renforçant leur pertinence à l’international. »
Il y a 2 ans et 188 jours

Plattard poursuit sa démarche d’économie circulaire

Le groupe Plattard est en charge du recyclage et du transport des matériaux issus des travaux de déconstruction de l’ancien parking Saint-Antoine, à Lyon (69). [©Plattard] Depuis 2021, le groupe Plattard est en charge du recyclage et du transport des matériaux issus des travaux de déconstruction de l’ancien parking Saint-Antoine, à Lyon (69). Alors que la seconde tranche du chantier vient de commencer, le groupe mise, une nouvelle fois, sur l’économie circulaire.  Les matériaux sont transportés par voie fluviale plutôt que terrestre. Près de 15 000 t de déchets ont déjà été évacuées par bateau lors de la première phase des travaux. La seconde tranche permettra d’évacuer 8 000 t sur le Rhône. Au total, ces actions auront permis la suppression de 920 camions sur les routes lyonnaises. Ainsi, Plattard divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre liées à ces opérations. Les déchets réutilisés par le groupe Plattard Les déchets sont acheminés jusqu’au site de valorisation du groupe Plattard, Ancycla, à Anse (69). La zone est en cours de réaménagement grâce à ces bétons : « Nous allons jusqu’au bout de la démarche ! Les déchets sont non seulement recyclés, mais sont aussi réutilisés sur le chantier »explique Edouard Plattard, directeur général du groupe. L’opération permet l’économie de 8 000 t de granulats de carrière. L’usage des ressources naturelles locales est par conséquent réduit. Le site Ancycla reçoit tous les ans 320 000 t de déchets inertes du bâtiment. La plate-forme permet d’en réutiliser 200 000 pour l’aménagement de la zone alentour. Les 120 000 restantes sont recyclées pour être réutilisées sur de nouveaux chantiers.
Il y a 2 ans et 198 jours

Pas de lien entre l'extraction de sable en mer et l'évolution du trait de côte en France

Selon une étude réalisée à la demande de l'UNPG, il n'y a pas de lien avéré entre l'évolution du littoral et la pratique de l'extraction de granulats marins telle qu'elle est pratiquée en France.
Il y a 2 ans et 203 jours

Samir Guerouali, nouveau président de la Commission développement du SNBPE

Samir Guerouali est le nouveau président de la Commission développement du SNBPE. [©SNBPE] Samir Guerouali a été nommé nouveau président de la Commission développement du SNPE. Fondée en 1964, le SNBPE constitue 85 % de l’activité globale de la production de béton en France. En tant que président, il aspirera à une politique en préférence à la transition écologique portée par la décarbonation du béton. Et à la protection des ressources naturelles par une incorporation des granulats recyclés dans les bétons. Son parcours Depuis 2013, Samir Guerouali est directeur technique des activités béton prêt à l’emploi (BPE) et préfabrication de Saint-Gobain avec la double culture technique et commerciale.« Cette nouvelle responsabilité au sein du SNBPE est le fruit d’un engagement constant au sein du syndicat. Je suis honoré de la confiance que me témoignent ses instances en me portant à cette fonction, déclare Samir Guerouali. Je souhaite aussi saluer le travail réalisé par mon prédécesseur Sébastien Yafil. » Et de poursuivre : « Les missions qui me sont confiées en tant que président de la Commission développement sont pour moi un moyen d’accompagner au mieux nos adhérents à réussir leur transition écologique. Mon objectif sera de mettre en avant les atouts uniques un béton Il répond à la réglementation feu, à la réglementation acoustique tout en étant disponible sur l’ensemble du territoire. Cette approche multi-critères du matériau béton fera partie des axes de travail de la Commission développement ». Ingénieur des Mines d’Alès, Samir Guerouali a débuté sa carrière en tant qu’ingénieur dans le domaine des adjuvants chez Axim. Il a aussi fait du commerce de produits béton. Et a occupé le poste de responsable des activités BPE préfabrication en région Paca. Ceci, au sein du groupe Saint-Gobain.
Il y a 2 ans et 204 jours

Les matériaux de construction dans la tourmente des incertitudes en ce début d’automne

Sur fond de climat social troublé (grève des raffineries, réforme des retraites...), le risque d’une récession s’accroît pour 2023. Pour le moment, le secteur du bâtiment bénéficie d’un stock de permis conséquent qui soutient son activité mais du côté des travaux publics, les carnets de commandes sont sans relief. Dans ce contexte de dynamique constructive contrastée, ralentie et contrainte, la demande de BPE et de granulats reculera en 2022. L’impact sur les chantiers de la forte hausse des coûts et des devis (report, retard, annulation, révision des projets...) conjuguée aux tensions géopolitiques et énergétiques devrait sans nul doute affecter de nouveau la demande de matériaux en 2023, dans des proportions encore difficiles à définir à ce jour compte tenu de l’étendue des incertitudes qui entourent les scénarios.Chiffres clés :En 2022, la production de matériaux reculerait de :-3% pour le BPE-4% pour les granulatsEn 2023, un nouveau repli est attendu.En août, le repli des matériaux se modère un peuD’après les résultats encore provisoires pour le mois d’août, la production de BPE et de granulats aurait de nouveau fléchi au regard de l’an passé, mais plus modestement. Côté granulats, l’activité se serait certes redressée de +4,5% par rapport au mois de juillet (données CVS-CJO) mais les volumes demeurent -3,3% en dessous de ceux d’août 2021. Sur les trois derniers mois connus, les productions de granulats cèdent encore -5,5% par rapport aux trois mois précédents et -6,2% sur un an. En cumul sur les douze derniers mois glissants, la tendance s’inscrit en repli de -2,7% tandis qu’elle atteint -3,3% en cumul sur les huit premiers mois de l’année. S’agissant du BPE, l’activité du mois d’août a enregistré un recul de -1,4% sur juillet (données CVS-CJO) pour des volumes inférieurs de -1% à ceux d’août 2021. Sur le dernier trimestre connu, les livraisons ont perdu -1,5% par rapport aux trois mois précédents (mars-avril-mai) et reculent de -3,1% par rapport à la même période de l’an passé. En cumul depuis janvier, les livraisons de BPE fléchissent de -2,3% comparé aux huit mêmes mois de 2021 tandis que le cumul glissant des douze derniers mois affiche une baisse de -2%. Le mouvement de repli de l’activité, un peu plus marqué pour les granulats que pour le BPE, même s’il se confirme, aurait donc plutôt cessé de s’amplifier cet été. Du côté des autres matériaux, l'indicateur de l'UNICEM traduit le même mouvement. Après un premier trimestre en hausse de +1,5% sur un an et un deuxième trimestre en net repli (-5,1%), l’activité matériaux stabilise son recul autour de -2,5% sur un an au cours des huit premiers mois de 2022.Des permis logements a un point haut... Mais après ?La dernière enquête menée par l’INSEE auprès des professionnels du bâtiment en septembre confirme que le climat des affaires est stabilisé à un point haut. Dans le gros œuvre, l’activité prévue comme l’activité passée demeurent haussières et les carnets de commandes restent ancrés à un haut niveau (9,5 mois d’activité). Le solde d’opinion sur les prix prévus rebondit, conséquence de l’inflation du coût des intrants et de l’énergie. S’il est vrai que les difficultés d’approvisionnement et d’embauche se modèrent un peu (48% des entreprises du gros œuvre ne peuvent produire plus contre près de 62% en janvier), elles restent néanmoins à un niveau très élevé au regard du passé (34% en moyenne). En revanche, l’évolution prévue des effectifs se contracte et l’opinion des chefs d’entreprise sur leurs carnets de commandes s’émousse un peu, signe sans doute d’une moins bonne visibilité à moyen terme et que le point haut de leur activité a sans doute été atteint. Il est vrai que les dernières données en termes de ventes de logements traduisent un repli sensible, aussi bien du côté des promoteurs que des constructeurs de maisons individuelles.Chez ces derniers, les ventes ont accusé un recul de -21% en août sur un an, laissant le glissement annuel des huit premiers mois de l’année en baisse de -27% environ (et inférieur de 17,3% à sa moyenne de long terme selon Markemétron), soit la tendance attendue pour 2022 avec un total de 102.000 unités. Le durcissement des conditions d’octroi de crédits (critères HCSF), le relèvement des taux d’intérêt et des prix immobiliers, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’inflation et la crise énergétique ont érodé le pouvoir d’achat et la solvabilité des ménages. Même si la hausse des taux demeure limitée et que la mise en place du bouclier tarifaire a permis de limiter la ponction sur leur revenu disponible, les conditions financières et psychologiques ne semblent plus réunies pour mettre en place des projets d’investissement.Après une année 2021 particulièrement dynamique, le nombre de permis logements devrait plonger en 2023, augurant d’une chute à venir de la construction.Pour l’heure, le nombre de logements autorisés continue de croître, atteignant un point haut à 523.000 unités sur un an à fin août (soit +14% sur un an). Les effets d’anticipation (entrée en vigueur des normes RE2020, hausse des coûts, loi ZAN...) ont d’abord suscité un rebond des dépôts de permis dans l’individuel en début d’année, depuis relayé par le collectif. Mais côté mises en chantier, le rythme ne suit pas : avec 384.900 logements commencés à fin août sur un an, la tendance est stable sur un an (+0,5%) et se replie de -5,6% sur les trois derniers mois connus. Les difficultés rencontrées par les entreprises pour répondre à la demande, conjuguées à la complexité de résoudre l’équation « client » pour ajuster les coûts aux devis et prix finaux, peuvent expliquer cet écart croissant entre le nombre des permis d’une part et le démarrage (effectif ou pas !) des travaux de l’autre. Dans ce contexte logistique et financier tendu, un allongement sensible des délais de mise en chantier (retards, reports) ainsi que des durées de réalisation des travaux, voire leur annulation, ne sont pas exclus. Ce faisant, la prévision de demande de matériaux pour 2023 apparaît plus que jamais un exercice périlleux. Si 2022 pourrait au final se solder par un repli de la production de BPE proche de -3% (en brut) et de -4% pour les granulats, la tendance de l’an prochain est soumise à des aléas et incertitudes majeurs, y compris sur un plan géopolitique, avec des actions et décisions gouvernementales encore en cours (sujet énergétique au niveau européen, arbitrages PLF23...). Un nouveau recul des productions de matériaux pour 2023 apparaît cependant pour l’heure l’hypothèse la plus probable.TP : un rebond des marchés conclus... à confirmerCe d’autant que la conjoncture des travaux publics demeure morose et sans dynamique comme en atteste le volume d’heures travaillées, en repli de - 2,5% sur les douze derniers mois glissants. En août, selon la FNTP, les facturations ont certes progressé en valeur sur un an, mais en gommant l’effet des hausses de prix (déflateur index TP01 à 11,4% fin juillet), elles restent en recul de - 2,8% et de - 8,5% sur un an en cumul depuis janvier. Les prises de commandes ont toutefois rebondi en août (+ 20% en volume) mais ce sursaut ne permettra sans doute pas de sauver l’année (- 7,6% en volume sur douze mois glissants) alors même que 2022 marque l’étape du mi-chemin électoral, traditionnellement caractérisé par le retour en force des projets des municipalités. Et cette frilosité des collectivités locales ne saurait se justifier par la hausse des dépenses de fonctionnement (+4,9% prévus en 2022) plus rapide que celle des recettes (+3,2%), le solde de ces deux blocs dégageant une épargne brute de 43 milliards d’euros...
Il y a 2 ans et 205 jours

En France, il ne peut pas être établi de lien entre l'extraction en mer et l'évolution du trait de côte

Leur extraction comme toutes autres activités anthropiques peut avoir des impacts. Connus de longue date, ils sont pris en considération dans la réglementation française au travers d’une législation spécifique relevant à la fois du code minier et du code de l’environnement. Cette activité est strictement contrôlée par les services de l’État. La publication d’une étude récente (2021) indique que, grâce au respect de critères* établis scientifiquement depuis les années 80, il n’est pas constaté d’impact avéré des sites d’extractions existants sur l’évolution du littoral français.L’amélioration et le partage des connaissances : une ambition forte pour la professionDepuis plus de 40 ans, les professionnels de l’extraction de granulats en mer se sont engagés dans des partenariats scientifiques afin de mieux connaître et maîtriser les impacts de leur activité sur l’environnement. Plus spécifiquement, dès les années 1980, ils ont co-financé des études confiées au Laboratoire Central d’Hydraulique de France (LCHF), portant sur l’effet d’une cavité d’extraction sur le trait de côte. Celles-ci ont conclu à la nécessité d’interdire toute concession à l’intérieur de la zone littorale comprenant les espaces dunaires, les plages et les avant-plages sous-marines.Plusieurs projets de recherche européens et internationaux ont permis à l’Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer) de généraliser les conclusions précédentes et d’initier la rédaction d’un premier guide paru en 2007 émettant des recommandations nationales pour limiter les effets des extractions sur le trait de côte. Ces éléments ont été appliqués par la profession au fur et à mesure de l’évolution des connaissances scientifiques et ils sont aujourd’hui repris dans des modélisations numériques qui permettent de quantifier l’effet des extractions par comparaison entre l’état de référence des sites et l’état après exploitation. En outre, des suivis périodiques des fonds de la concession et de ses abords sont prescrits dans les arrêtés préfectoraux d’ouverture de travaux miniers.Un focus nécessaire sur l’activité d’exploitation de granulats en mer et érosion côtièreLa profession s’est aussi engagée depuis 2012 dans les discussions portant sur la «Stratégie nationale de gestion durable des granulats marins et terrestres et des matériaux et substances de carrières» et a participé au groupe de travail sur les granulats marins qui a rédigé un guide méthodologique pour l’élaboration des Documents d’Orientation pour une Gestion Durable des Granulats Marins (DOGGM) publié en novembre 2016 par le ministère en charge de l’Environnement.À la lecture de ce guide, il apparaissait que le sujet de l’impact de l’activité d’exploitation de granulats en mer sur l’érosion du trait de côte méritait un focusL’Union Nationale des Producteurs de Granulats (UNPG), au travers de la commission granulats marins, a souhaité mettre à la disposition de tous un document scientifique, technique et pédagogique qui fait le point sur le lien entre extractions de granulats marins et évolution du trait de côte.L’UNPG s’est rapprochée de l’établissement public Cerema et de la société de conseil et d’ingénierie Artelia pour réaliser un état des connaissances disponibles.Le rapport en résultant est organisé en quatre chapitres : Évolution du trait de côte : présentation générale du sujet, Synthèse des connaissances sur certaines provinces sédimentaires des façades de la mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique, Synthèse des connaissances scientifiques sur les différents processus hydrosédimentaires pouvant amener un impact des extractions de granulats marins sur le trait de côte, Retours d’expérience en France.Cette étude réalisée en 2021 par Artelia et le Cerema indique que, grâce au respect de critères établis scientifiquement dans les années 80 pour éviter les impacts potentiels sur le trait de côte, les concessions exploitées en France ces quarante dernières années ont été positionnées correctement. De ce fait, on ne constate pas aujourd’hui d’impact avéré des sites existants sur l’évolution du littoral français.L’UNPG a souhaité aller plus loin après la publication de cette étude et, s’est rapprochée du ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion Territoriale (MTECT) pour la compléter par la rédaction et la publication d’un guide méthodologique soumis à la validation d’un comité de lecture composé d’experts sur le sujet. Il s’agit de mettre à disposition une méthodologie unifiée d’évaluation des impacts potentiels sur l’évolution du trait de côte, transposable à tous types de concessions, en fonction de leur contexte (côtier, estuarien, secteurs de falaises…). Cette méthodologie permettra aux porteurs de projet de mieux cibler leurs études, aux services instructeurs de vérifier la conformité des études d’impact à ce référentiel et aux parties prenantes de disposer en toute transparence d’un outil d’évaluation reconnu collégialement par des experts du sujet.L’étude complète est à retrouver ici.Pour Amélie Roche, directrice de projet en gestion des territoires littoraux : « Le Cerema est le seul établissement public à embrasser l’ensemble des enjeux littoraux, maritimes et fluviaux, pourvoyeur d’expertise et de solutions au niveau national et territorial. Nous avons apporté dans le travail avec l’UNPG notre expertise sur le trait de côte et l’impact des activités sur le milieu marin. Nous participons au comité d’experts sollicités par le MTECT pour suivre la rédaction du guide méthodologique d’évaluation des impacts de l’extraction de granulats sur le trait de côte. Cela rejoint nos missions en faveur de la planification spatiale maritime, qui doivent permettre de concilier les usages et de limiter les pressions sur l’environnement. »Pour Luc HAMM, consultant en hydraulique maritime, ancien directeur technique d’Artelia Branche Maritime : « Ce travail de synthèse a permis de rassembler et diffuser l’ensemble des connaissances actuellement disponibles au niveau national et européen. Il met en évidence la mise en place précoce en France de recommandations pratiques permettant d’éviter tout impact sur le trait de côte qui ont servi de base depuis 40 ans aux projets de concessions en France. Ces recommandations ont ensuite régulièrement évolué pour suivre les progrès scientifiques et notamment le développement des simulations numériques toujours en cours. »Pour Laëtitia Paporé, présidente de la commission granulats marins de l’UNPG : « Cette étude vient clarifier l’implication de la profession dans l’acquisition de connaissances sur l’impact potentiel de l’extraction en mer sur le trait de côte. Elle montre l’évolution du traitement du sujet dans les études d’impacts des dossiers de demande d’exploitation de granulats marins en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques. Il s’agit d’une première étape importante en matière de partage de données et de connaissances suivi par l’élaboration en cours du guide méthodologique. »
Il y a 2 ans et 209 jours

Lafarge lance le premier CEM VI certifié en France

Sur l’opération Grand Angle à Villefranche-sur-Saône (69), Lafarge a testé grandeur nature le premier CEM VI 52,5 certifié en France, un ciment EcoPlanet à empreinte carbone réduite. [©Lafarge] Lafarge lance le premier CEM VI 52,5 certifié en France, un ciment EcoPlanet à empreinte carbone réduite. Ce dernier a été testé avec succès dans le cadre d’un partenariat d’innovation, unissant Plattard (BPE), Tournier (entrepreneur) et Utiade (promoteur). Dans le but de réaliser un immeuble collectif “Le Grand Angle”, à Villefranche-sur-Saône (69). Côté technique, Lafarge Ciments a réalisé, au préalable, dans son centre de recherche de L’Isle-d’Abeau (38), les études bétons permettant de répondre au cahier des charges. Celui-ci prescrivait plusieurs bétons allant du C25/30 au C50/60, avec les granulats Plattard. Le cimentier a ainsi développé 3 formules béton avec l’EcoPlanet CEM VI produit à l’usine du Teil (07). Sur place enfin, deux experts Lafarge Ciments ont apporté leur soutien technique lors des premiers coulages. Ses caractéristiques Ce ciment présente une réduction de 40 % des émissions carbone par rapport à un Portland standard (CEM I). Il offre une résistance élevée et comporte moins de 50 % de clinker. Cet EcoPlanet CEM VI est le premier ciment de ce type normalisé dans le cadre de la NF EN 197-5. Cette dernière valide la composition de nouveaux mélanges ternaires associés à un taux de clinker réduit. Ce ciment illustre l’engagement de Lafarge à accélérer la mise sur le marché de nouvelles solutions bas carbone, sans compromis sur la performance. Le laitier de hauts fourneaux et le calcaire sont les deux autres constituants principaux de ce CEM VI qui viennent se substituer au clinker. Le rendant ainsi bas carbone.
Il y a 2 ans et 213 jours

Colas réalise dans l'Oise une piste cyclable avec un enrobé innovant à l’empreinte carbone réduite

La réalisation de cette nouvelle section s’intègre dans le projet de liaisons Véloroutes et voies vertes entre Compiègne (Oise) et Villers-Cotterêts (Aisne) ; ce projet est destiné à encourager les circulations douces, à développer le vélotourisme et à favoriser l’écomobilité dans cette région touristique.Vegecol est un enrobé innovant conçu par le laboratoire de recherche de Colas. Il est fabriqué localement à partir de granulats et d’un liant à base de résine végétale dérivée du pin, produit en France. Ce liant permet une réduction d’émissions de gaz à effet de serre estimée à 60% comparé aux solutions traditionnelles. Vegecol fait également partie de la gamme des enrobés à température abaissée, ce qui limite la consommation d’énergie lors de sa fabrication.Composé d’un liant translucide, Vegecol a la particularité de mettre en valeur la couleur naturelle des granulats et permet ainsi de réaliser un revêtement esthétique adapté aux sites touristiques. Cette solution a su convaincre l’Architecte des Bâtiments de France qui a validé son utilisation à proximité du château de Pierrefonds, classé au titre des monuments historiques. Pour Jérôme Corman, chef d’établissement Colas de Senlis : « Nous sommes fiers d’avoir obtenu la confiance de la communauté de communes des Lisières de l’Oise ainsi que celle de l’Architecte des Bâtiments de France pour ce projet situé à proximité du site remarquable qu’est le Château de Pierrefonds. Cela confirme qu’outre ses qualités environnementales, Vegecol est aussi un produit très qualitatif. » Après plusieurs opérations menées avec succès depuis l’an dernier, il s’agi d’une nouvelle référence d’envergure pour Vegecol qui poursuit ainsi son déploiement, avec un prochain chantier déjà programmé dans le Jura et des projets à venir à l’international.