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Résultats de recherche pour monuments historiques

(591 résultats)
Il y a 3 ans et 45 jours

Incroyable système de toiture enterrée à l’abbaye de Sorde

C’est dans le cadre d’un projet de restauration du cryptoportique de l’abbaye de Sorde dans les Landes, porté par la Communauté de communes du Pays d’Orthe et Arrigans et réalisé sous le contrôle de la Conservation régionale des Monuments historiques que le Service régional de l’archéologie a prescrit une fouille archéologique préventive réalisée par la société Eveha. L’objectif, en amont des travaux, était d’acquérir de nouvelles connaissances sur l’architecture du cryptoportique construit au XVIIIe siècle, en surplomb du Gave d’Oloron, ainsi que sur les bâtiments antérieurs. L’équipe d’archéologues a mis au jour un insoupçonnable système de toitures complexe en tuiles. A priori enterré dès l’origine, le dispositif est installé directement sur l’ensemble des voûtes de la galerie du cryptoportique afin d’assurer l’étanchéité de ce dernier via un système de drains chargé d’évacuer les eaux pluviales vers le Gave. La rareté même de ces vestiges, dont on ne connaît pas d’autre exemple sur le territoire national, leur confère un caractère exceptionnel. La fouille, encore partielle, doit être poursuivie dans les prochains mois. Les observations futures permettront d’apporter des informations complémentaires et éventuellement d’affiner les premières conclusions des archéologues. Au terme des travaux, la terrasse sera à nouveau recouverte de terre afin d’assurer la conservation des vestiges. Une exposition prolongée de ces derniers aux aléas climatiques risquerait en effet de menacer leur pérennité ainsi que la structure du cryptoportique. Si des modélisations 3D permettront de conserver et de présenter l’aspect et le fonctionnement des toitures, des visites proposées le 1er avril 2022 conjointement par la Communauté de communes du Pays d’Orthe et Arrigans et la société Eveha constituent l’unique occasion de découvrir ces vestiges. Photo : Drac Nouvelle Aquitaine
Il y a 3 ans et 45 jours

Travaux sur l’église Saint-Christophe de Claix

L’église Saint-Christophe de Claix en Charente appartient à la commune. Elle est affectée par des désordres structurels et pathologiques déjà identifiés antérieurement mais non résolus en totalité. Les travaux d’urgence portent sur la mise hors d’eau et la stabilité de la nef et du chœur, problématiques prioritaires. Denis Dodeman, Architecte en chef des monuments historiques (ACMH) de l’agence Dodeman architecture et patrimoine, assure la maîtrise d’œuvre des travaux de restauration. Cette première opération de travaux est lancée pour un montant subventionnable de 125 000 € HT. La Drac de Nouvelle-Aquitaine apporte son soutien à hauteur de 43 750 € (soit 35 %) du total des travaux auxquels s’ajoutent 21 250 € du fond incitatif et partenarial pour les petites communes (soit 25 %). Ces travaux sont suivis dans le cadre du contrôle scientifique et technique par la Conservation régionale des monuments historiques – site de Poitiers et l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Charente.
Il y a 3 ans et 45 jours

Procédure de travaux d’office pour l’ancien château du duc d’Epernon

L’ancien château du duc d’Epernon (Seine-et-Marne), joyau du XVIe siècle en péril depuis plusieurs années, va bénéficier prochainement d’une restauration complète, avec l’accompagnement de la Drac Île-de-France. Après avoir été converti en local agricole dans les années 1970, il a été progressivement laissé à l’abandon. En 1986, la Drac a fait poser des étaiements pour assurer la conservation du château. Au fil des années, les dégradations se sont accentuées : bâchage aléatoire des charpentes, fenêtres brisées, prolifération de la végétation. En 2014, le château a été partiellement incendié et occupé par des squatteurs. En 2008, comme en 2019, la Drac accompagne les propriétaires successifs dans des projets de restauration et des programmes de reconversion abandonnés en dépit des autorisations délivrées. Face à cette situation qui met en péril la conservation de l’édifice, la Drac active une procédure de travaux d’office en 2019, avec plusieurs objectifs : mettre l’édifice hors d’eau, en sécuriser la structure et empêcher les intrusions. Le code du patrimoine prévoit que, pour les édifices classés dont la conservation est menacée, l’État peut faire procéder d’office aux travaux indispensables et faire supporter au propriétaire négligent ou défaillant une part du financement. Le propriétaire est auparavant mis en demeure de réaliser les travaux lui-même, puis en cas d’inaction de sa part, un rapport sur l’état du monument accompagné d’un programme de travaux est réalisé par l’architecte en chef des monuments historiques territorialement compétent et présenté devant la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA). La procédure est lancée en 2019 et le projet de l’architecte en chef recueille un avis favorable de la CNPA le 24 septembre 2020. En l’absence de réponse de la part des propriétaires, l’architecte en chef est désigné comme maître d’œuvre de l’opération en février 2021. À la suite des alertes conjointes de la Drac, de la ville de Fontenay-Trésigny, d’Histoire & Patrimoine et d’associations de défense du patrimoine, un nouveau propriétaire potentiel s’est manifesté au cours de l’année 2021 et s’est finalement porté acquéreur du château. Histoire & Patrimoine a d’ores et déjà obtenu l’autorisation de travaux relative à la restauration de l’édifice et a déposé un permis de construire pour l’aménagement de quinze logements à l’intérieur. Aucune nouvelle construction de bâtiment contemporain ne viendra modifier son architecture. Le parti de restauration qui a été défini va rendre toutes ses qualités patrimoniales au monument : mis hors d’eau, consolidé, l’édifice sera restauré avec des matériaux traditionnels (grès, enduits à la chaux, ardoises), redonnant au château une esthétique conforme à son architecture du XVIe siècle et offrant la perspective d’une conservation durable. Photo : Projet de restauration du château, façade nord. © Image de synthèse Agence Captiv – Histoire & Patrimoine – Atelier Monchecourt & Co, 2021  
Il y a 3 ans et 45 jours

Bang Hai Ja crée quatre nouveaux vitraux pour la cathédrale de Chartres

La Conservation régionale des monuments historiques Centre-Val de Loire a engagé en 2017 la restauration extérieure de la chapelle Saint-Piat de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, dans le but de livrer un monument apte à recevoir le futur Trésor. Elle a également mené un projet de réaménagement du lieu, en cours de finalisation, en utilisant les deux niveaux de la chapelle, reliés par une circulation aménagée dans la tourelle sud. Ce projet est placé sous la maîtrise d’oeuvre de Mme Marie-Suzanne de Ponthaud, architecte en chef des monuments historiques. La salle capitulaire, sans aucune modification de l’accès au caveau des évêques, sera dévolue à la présentation du lapidaire avec, en particulier, les éléments sculptés du jubé du XIIIe siècle démonté à partir de 1763 et les statues colonnes déposées du Portail Royal. La chapelle Saint-Piat, accessible directement par un escalier droit depuis le déambulatoire du chœur de la cathédrale pour les visiteurs valides, recevra une série de vitrines principalement dédiées à l’orfèvrerie et aux textiles. Ses 7 verrières révisées dans les années 1950, ont été complètement restaurées avec suppression de la plupart des plombs de casse. Elles ont reçu des verrières de doublage extérieures pour assurer leur protection selon le principe de ce qui a été retenu depuis plusieurs années à la cathédrale. Pour les baies de la salle capitulaire qui disposaient de simples vitraux losangés modernes, le principe d’une création de verrières contemporaines a été retenu. En mars 2018, un jury dédié a retenu le projet artistique de Bang Ai Ja, calligraphe et peintre d’origine coréenne. Les vitraux ont été réalisés à l’atelier de maîtres-verriers Peters (Paderborn, Allemagne). Les quatre créations sont sous les thèmes de la lumière, de la vie, de l’amour et de la paix.
Il y a 3 ans et 52 jours

Début de restauration du grand orgue symphonique de Notre-Dame de Paris

Les 8 000 tuyaux du grand orgue symphonique de Notre-Dame de Paris répartis en 115 jeux en font le plus grand instrument de France en nombre de jeux. Lors de l’incendie, il n’a pas été inquiété par les flammes et a reçu très peu d’eau au cours de l’intervention des pompiers. Néanmoins, il a été recouvert de poussières de plomb et certaines parties ont souffert des variations thermiques subies par la cathédrale depuis l’incendie, notamment lors de la canicule de juillet 2019. Il nécessite donc un nettoyage approfondi et une restauration, qui ne peuvent être effectués sur place. Il a donc été déposé du 3 août au 9 décembre 2020. Un appel d’offres a été publié le 1er avril 2021. Le groupement attributaire des travaux de restauration de l’instrument – l’atelier Quoirin, à Saint-Didier (Vaucluse), l’atelier Cattiaux-Chevron, à Liourdres (Corrèze) et la Manufacture Languedocienne de Grandes Orgues, à Lodève (Hérault) – a été désigné à l’été 2021. Réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et sous la maîtrise d’œuvre de Christian Lutz (mandataire) et Eric Brottier, organologues, techniciens-conseils agréés par le ministère de la Culture pour les orgues protégés au titre des monuments historiques, les travaux de nettoyage et de restauration du grand orgue ont débuté l’automne dernier pour lui permettre de résonner dans la cathédrale lors de sa réouverture au culte et à la visite en 2024. L’ensemble des éléments déposés, stocké dans des entrepôts spécialement aménagés par l’établissement public, a ainsi été peu à peu transféré et réparti entre les trois ateliers : à la Manufacture Languedocienne de Grandes Orgues, les 19 sommiers, préalablement décontaminés cet hiver par l’Atelier Quoirin,sont en train d’être restaurés. à l’atelier Cattiaux-Chevron, les travaux de décontamination et de révision de la console et des 8000 tuyaux, commencent, à l’atelier Quoirin qui, après avoir décontaminé les 19 sommiers, se chargera cet été de la pose des 850 électro-aimants qui permettront d’ouvrir les soupapes des sommiers (par lesquelles l’air alimentera les tuyaux et les fera sonner), ainsi que par la pose des 180 vérins pneumatiques qui actionneront les registres (planches trouées en bois). Concomitamment, dans la cathédrale, la décontamination du buffet du grand orgue, se termine. Il bénéficiera ensuite d’une restauration, qui débutera en avril et durera jusqu’à l’été. L’opération, sous la maîtrise d’œuvre de Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, sera réalisée par une restauratrice de peintures. La restauration des quatre grands soufflets se tiendra cet été. L’opération consiste à renouveler tous les joints d’étanchéité, confectionnés en peau de mouton et qu’il ne serait pas possible de décontaminer sans altérer leurs propriétés. Destinés à garantir une réserve suffisante d’air sous pression, quelle que soit la consommation qui en est faite suivant les registres tirés par l’organiste, ils devront être rigoureusement étanches. Pour que la colle chaude adhère bien, il faudra que le bois soit à une température supérieure à 20°C, de manière à ce qu’elle pénètre bien dans les pores et ne se fige pas trop vite. C’est pourquoi cette opération se fera durant les mois les plus chauds de l’été 2022. Dernière étape du chantier de restauration du grand orgue, dans la cathédrale, la restauration des tuyaux de façade, restés sur place car trop fragiles pour être transportés, aura ensuite lieu en octobre 2022. En 2023, à l’issue de sa restauration, le grand orgue sera remonté dans la cathédrale. Il sera alors harmonisé et accordé afin de lui permettre de résonner lors de sa réouverture au culte et à la visite, en 2024. L’opération, qui exige le silence le plus complet, sera effectuée de nuit.
Il y a 3 ans et 61 jours

Une mairie de Haute-Vienne porte plainte pour des éoliennes "co-visibles" avec un monument

JUSTICE. La commune du Dorat, dans le nord de la Haute-Vienne, a annoncé avoir porté plainte contre X pour escroquerie, complicité et recel le 1er mars dernier. En cause : une "co-visibilité" d'aérogénérateurs avec la collégiale de la ville, classée aux monuments historiques.
Il y a 3 ans et 65 jours

Un manifeste commun pour le patrimoine

Le G7 Patrimoine réunit les 7 grandes associations du patrimoine, reconnues d’utilité publique et agréées au titre de l’environnement. Poursuivant chacune un objet large, elles sont unies par une même vision du développement durable et de la valeur éducative du patrimoine. À l’occasion des élections présidentielles de 2022, elles publient un manifeste commun dont les revendications précises pourraient permettre aux différents candidats d’appréhender les principaux enjeux patrimoniaux des cinq prochaines années. Renouveler la gouvernance du patrimoine Engagement n° 1 : Une protection renforcée La protection du patrimoine recevra une reconnaissance constitutionnelle, comme en Italie. La Charte de l’Environnement, déclinée dans une loi organique du patrimoine, en sera le modèle. La priorité attachée à la protection du patrimoine sera garantie par une loi-programme. Les architectes des bâtiments de France retrouveront le pouvoir d’autorisation qui était le leur avant l’intervention de la loi ELAN. Engagement n° 2 : Une société civile mieux associée Redonner vie aux consultations de la société civile d’une manière générale, ratifier sans délai la Convention de Faro, renforcer l’indépendance des commissions départementales de la nature, des paysages et des sites prouveront la volonté réelle d’associer la société civile. Engagement n° 3 : Des droits de recours pleinement restaurés Quelle que soit la date de leur création, les associations doivent pouvoir agir en justice pour défendre le patrimoine. Ecorné par des restrictions récentes, ce droit fondamental sera restauré et renforcé par l’institution d’un référé protection du patrimoine, sur le modèle du référé-liberté. Assurer la protection effective du patrimoine Engagement n° 4 : Un moratoire national de l’éolien pendant 2 ans La transition écologique qui s’impose à tous ne peut se faire contre les populations. Répondant aux votes de nombreuses collectivités, un moratoire national de l’éolien d’une durée de deux ans sera décrété. Il permettra de refonder la transition écologique sur des bases transparentes. Nulle installation ne pourra être décidée en passant outre l’avis majoritaire des populations et de leurs élus. Sur terre, la distance minimale des installations aux habitations sera égale à 10 fois leur hauteur ; l’avis des ABF et des inspecteurs des sites s’imposera pour toute installation projetée dans un rayon de 10 kms autour d’un monument ou d’un site protégé. En mer, l’avis rendu en juin 2021 par la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages servira de guide aux futures installations1 : ainsi, l’éolien flottant à grande distance sera privilégié. Le bilan économique des installations en projet intégrera tous les coûts ainsi que l’impact sur le bien- être des populations. Les subventions au prix d’achat du kWh éolien seront supprimées pour toutes les installations. Le contentieux éolien sera désormais soumis aux règles de droit commun. Engagement n° 5 : La reconnaissance de la valeur du patrimoine de proximité Insuffisamment reconnu en dépit de sa richesse, le patrimoine de proximité sera inventorié, en vue d’être labellisé puis protégé autant que de besoin. Les communes et les intercommunalités auront l’obligation de le répertorier dans les documents d’urbanisme (PLU et PLUI). En matière de logement, le réemploi et la restauration de ce patrimoine seront privilégiés. Engagement n° 6 : Priorité à l’éducation et à la formation L’éducation au patrimoine bâti et paysager dans chaque école donnera une leçon d’histoire concrète et favorisera l’insertion de la jeunesse ainsi que la citoyenneté. Dans les programmes scolaires, les actions d’éducation au patrimoine seront systématisées. Dans les classes primaires, une demi-journée par mois sera consacrée à découvrir le patrimoine de proximité. Les collaborations entre culture et éducation seront renforcées. 10 % des lycées professionnels, à comparer à 3 % actuellement, proposeront une formation à la restauration du bâti ancien. Protéger le patrimoine dans la durée Engagement n° 7 : Stabiliser les moyens budgétaires sur le temps long Entretenir régulièrement le patrimoine est la meilleure manière de le préserver : les bonnes dépenses d’entretien éviteront demain de coûteux sauvetages. L’entretien sera une priorité durable au sein d’une enveloppe budgétaire globale, consolidée au niveau actuel. La part du patrimoine monumental privé dans les crédits de restauration sera portée à 20 %. Pérennisé, le Loto du Patrimoine privilégiera le patrimoine rural. L’assistance à maîtrise d’ouvrage sera généralisée. Engagement n° 8 : Accompagner la transition énergétique du patrimoine ancien Plus vite encore que les ravages du temps, une rénovation thermique inadaptée peut saper le patrimoine ancien. Respecter les matériaux anciens, former les accompagnateurs rénovation au bâti ancien, doter les DRAC de référents transition énergétique, mobiliser des moyens dédiés éviteront cette erreur en servant pleinement la cause du développement durable. Engagement n°9 : Conforter le modèle économique du patrimoine protégé Une révision des valeurs locatives, aux effets mal évalués, pourrait ruiner les efforts d’une fiscalité des monuments historiques qui a fait ses preuves par sa pérennité : les taux esquissés pour 2026, déconnectés de la réalité économique, devront être abaissés. La protection du patrimoine mobilier sera mieux assurée tandis que la notion d’ouverture au public s’adaptera aux pratiques actuelles. De nouvelles incitations faciliteront la transmission et la sauvegarde des monuments historiques.     Les associations qui composent le G7 Patrimoine : La Demeure Historique. Association nationale fondée en 1924, reconnue d’utilité publique en 1965. Comptant 3 000 adhérents, propriétaires gestionnaires, elle se consacre à la sauvegarde du patrimoine historique privé. Les 3 000 monuments et jardins protégés qu’elle accompagne et conseille accueillent chaque année 9 millions de visiteurs. Maisons paysannes de France. Association nationale créée en 1965, reconnue d’utilité publique en 1985. Comptant 7 000 adhérents, elle œuvre à la préservation du patrimoine culturel rural et des paysages ruraux en accompagnant, par le partage de son savoir-faire, la restauration du bâti ancien13 non protégé. Son centre de formation au bâti ancien, certifié qualiopi, propose un programme adaptable à la demande des acteurs du patrimoine. Patrimoine-Environnement. Fédération nationale née en 2013 de la fusion de la Ligue urbaine et rurale (1928) et de la FNASSEM (1967). Reconnue d’utilité publique en 201314 et agréée pour la protection de l’environnement. Regroupant 200 associations et 600 membres, elle représente 40 000 adhérents indirects (hors membres du G7). Elle se consacre à la défense juridique du patrimoine et à la sauvegarde du patrimoine de proximité. Sauvegarde de l’Art français. Née en 1921 sous forme d’association nationale, reconnue d’utilité publique en 1925 et transformée en fondation en 2019, elle se consacre à la sauvegarde du patrimoine religieux (églises et chapelles rurales notamment) ainsi qu’à la restauration des œuvres d’art du patrimoine français. Sites & Monuments (SPPEF). Association nationale créée en 1901, reconnue d’utilité publique en 1936 et agréée pour la protection de l’environnement. Elle mène devant les tribunaux, les enceintes politiques et médiatiques le combat pour la préservation du patrimoine naturel, bâti et mobilier. Union Rempart. Union nationale d’associations locales et régionales. Créée en 1966, reconnue d’utilité publique en 1982. Réunissant près de 200 associations, 10 000 citoyens engagés, 4 000 bénévoles et 20 000 jeunes scolaires, elle promeut la sauvegarde et la transmission du patrimoine par l’éducation populaire. VMF Patrimoine (Vieilles Maisons Françaises). Association nationale fondée en 1958, reconnue d’utilité publique en 1961. Comptant 17 000 adhérents propriétaires ou passionnés, elle se mobilise pour faire connaître, sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine bâti et paysager.
Il y a 3 ans et 65 jours

Web ateliers du patrimoine

Les web ateliers gratuits de Patrimoine-Environnement sont animés par la juriste de Patrimoine-Environnement. Ils sont proposés toutes les 3 semaines, pendant 1h30, en présence d’un intervenant spécialiste d’un sujet (juristes, professionnels, élus, associatifs…) qui répond aux questions. L’adhésion à la Fédération Patrimoine-Environnement permet d’aller plus loin en accédant aux replays de tous les ateliers passés, plus de 15h de formations aux thématiques variées : communiquer en temps de crise, comment faire un recours, fonctionnement d’une association, le rôle de l’ABF, tout savoir sur les Monuments historiques… http://www.patrimoine-environnement.fr/web-ateliers/
Il y a 3 ans et 80 jours

Restauration de la cathédrale de Valence

Bâtie au XIIe siècle et en partie reconstruite au XVIIe siècle, la cathédrale de Valence a conservé ses formes romanes. Cet aspect préservé a subi plusieurs campagnes de restaurations, assez lourdes, au cours des XIXe et XXe siècles pour compenser une faiblesse de l’édifice étroitement liée à son matériau de construction : la pierre de Châteauneuf‐sur‐Isère (la molasse), employée à l’origine sur l’ensemble de la construction. Cette pierre étant particulièrement sujette à l’altération, les interventions des deux siècles précédents ont préféré remplacer les blocs « malades » par du calcaire, plus claire que la molasse. Les façades sont alors passées d’un aspect monochrome à un aspect composite, sans régler le problème de la conservation de la pierre d’origine. L’édifice ne souffre pas de problèmes de stabilité. La dégradation des parements et moulurations est parfois tellement forte que les pertes de matière sont très importantes. Les contreforts en molasse et la galerie d’arcatures aveugles couronnant le haut de la nef sont les parties les plus lourdement érodées. La coexistence des pierres en molasse et des greffes en calcaire ou en grès n’est pas un facteur aggravant des pathologies. C’est principalement la différence de nu qui, créant des zones de rétention d’eau, accentue le processus. En 1997, Allain Tillier avait proposé la création de solins de mortier pour assurer l’interface entre la molasse abimée et les greffes. Cette solution conservatoire s’est montrée efficace et durable. La première phase du chantier débutera par la restauration des façades sud et nord. Le parti de restauration sera double, d’abord conserver un maximum de matière d’origine par la consolidation des parements de molasse en place par application d’un produit durcissseur reminéralisant. Des solins seront réalisés pour gérer l’écoulement des eaux entre les blocs sains et les blocs fortement desquamés. Certains parements en molasse, trop altérés seront remplacé par du grès des Vosges, cette pierre est parfaitement compatible puisque ses propriétés sont proches de celles de la molasse. Ensuite, redonner de la cohérence historique aux élévations en harmonisant les greffes de calcaire aux parements anciens en molasse. « Ce traitement permettra à la fois d’intégrer les surfaces trop lisses du calcaire aux surfaces irrégulières de la molasse mais aussi de garantir une meilleure accroche de l’eau‐forte d’harmonisation ». En complément, les verrières, les menuiseries et les systèmes de gestion des eaux pluviales seront restaurés. Les vitraux feront l’objet d’une restauration légère ils seront déposés et nettoyés en atelier. Leur repose sera associée avec la pose de raquettes de protection en laiton. Les couvertures en tuiles canal seront ressuivies, notamment côté nord. La couverture en plomb de la tourelle côté place des Clercs sera restaurée en totalité. Montant de l’opération Le montant total des travaux s’élève à 2 281 489 € HT est financé à 100% par l’Etat dans le cadre du plan cathédrales Durée du chantier de restauration des façades : 16 mois Maîtrise d’ouvrage : Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes – Conservation régionale des monuments historiques Maîtrise d’œuvre : Michel Trubert, architecte en chef des monuments historiques Les entreprises Maçonnerie- Pierre de Taille : Vivian et Cie Menuiserie-Bois : sarl Sud France Vitraux : Thomas Vitraux Source : Drac Auvergne-Rhône-Alpes Photo : Drac Auvergne-Rhône-Alpes – Claude Niski
Il y a 3 ans et 85 jours

Restauration de la salle du serment du Jeu de Paume de Versailles

Un épisode majeur de la révolution françaiseSituée à quelques mètres du château de Versailles, la salle du Jeu de Paume a été construite en 1686, à l'initiative de Nicolas Cretté, premier paumier de Louis XIV. Le jeu de paume, ancêtre du tennis, était, en effet, très en vogue à cette époque.Cette salle de sport entre dans l'histoire le 20 juin 1789, lorsque plus de 500 députés se trouvant à Versailles pour les États Généraux convoqués par Louis XVI, s'y réunissent et prêtent un serment devenu célèbre :« Nous jurons de ne jamais nous séparer et de nous réunir partout où les circonstances l’exigeraient, jusqu’à ce que la Constitution du royaume fût établie et affermie par des fondements solides. »Cet acte fondateur de la démocratie française est un épisode très présent dans la mémoire nationale, notamment grâce à l'œuvre mondialement connue, et pourtant inachevée, du peintre Jacques Louis David.Une histoire mouvementéeTrès rapidement après le Serment, la salle du Jeu de Paume est considérée comme un lieu symbolique. Elle est acquise par la Nation et déclarée domaine national dès le 1er novembre 1793 (11 Brumaire an II). Sans usage précis, elle sert successivement d’entrepôt ou d'atelier de peintres (Antoine-Jean Gros, Horace Vernet). En 1848, le lieu est classé parmi les Monuments Historiques. Sous le Second Empire, la salle retrouve son usage d'origine de terrain de jeu de paume.1880 marque une nouvelle étape dans le destin du lieu qui devient, par la volonté de la IIIe République, le musée de la Révolution française. Il est inauguré le 20 juin 1883 par Jules Ferry (président du Conseil et ministre de l'instruction publique).Après une nouvelle période de relatif oubli, la salle est à nouveau mise en lumière lors des commémorations du Bicentenaire de la Révolution en 1989.Depuis cette période, elle est ouverte au public, notamment grâce à l’engagement fort du château de Versailles pour faire mieux connaître le cadre de cet événement emblématique de l’histoire de France...Une restauration nécessaireL'état du bâtiment nécessitait une nouvelle intervention pour sa conservation et sa mise en valeur. Les opérations, menées sous la maîtrise d'oeuvre de Pierre Bortolussi, Architecte en Chef des Monuments Historiques, ont suivi l'état de référence du musée de 1883. Durant 8 mois, la toiture, la charpente, les menuiseries, le décor peint de la salle et le sol ont été restaurés. Des opérations ont également été conduites sur la toile monumentale représentant le Serment du Jeu de Paume par Luc-Olivier Merson (l'artiste parachevant l'oeuvre de David) et sur tout le décor sculpté de la salle. Ce chantier de grande ampleur a pu être mené grâce à la mobilisation des élus de l’Assemblée Nationale - députés ou anciens députés - et de mécènes particuliers. Il a également bénéficé des crédits du plan France Relance. La salle sera ouverte en visite guidée, ainsi que pour le public scolaire, à partir du 1er avril 2022.Un podcastÀ l'occasion de cette restauration, le château de Versailles met en lumière l’histoire complexe du lieu en proposant un podcast inédit. Sous forme de fiction, il retrace la création du musée de la Révolution française en 1883 et le travail du peintre Luc-Olivier Merson chargé par la IIIe République de parachever le projet de David pour orner la salle du Jeu de Paume.
Il y a 3 ans et 108 jours

Fin de restauration pour la rose de la cathédrale de Soissons

Lundi 17 janvier 2022 a eu lieu l’inauguration officielle de la fin de travaux de restauration de la rose de la cathédrale Saint-Gervais – Saint-Protais de Soissons. La tempête Egon du 12 janvier 2017 avait explosé la baie occasionnant d’énormes dégâts sur les sculptures, le vitrail de l’œil de la rose occidentale et la structure de la façade. L’opération de restauration a consisté à reconstruire la rose du XIIIe siècle « à l’identique » en reprenant une symétrie parfaite et en reproduisant les moulures et le décor sculpté des éléments déposés. Sous la maîtrise d’ouvrage de la Drac Hauts-de-France, conservation régionale des monuments historiques et de la maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des monuments historiques, Olivier West, l’opération a mobilisé 2,6 M € de crédits d’investissement. Ce chantier exceptionnel par son envergure et sa complexité a débuté en janvier 2020 pour s’achever à la fin 2021 ; laissant la place à un autre chantier tout aussi complexe et ambitieux, celui de la restauration des toitures et des baies hautes. Un chantier inscrit dans le cadre du plan cathédral du ministère de la Culture soutenu par le plan de relance. Photo : Wikimédia – Mattana – 2008
Il y a 3 ans et 108 jours

Construction d’un bassin monumental dans la perspective du château de Saint-Germain-en-Laye

En 1845, le grand parterre du domaine national de Saint-Germain-en-Laye avait été totalement détruit pour permettre l’arrivée des voies de chemin de fer. L’arrivée du RER et l’enterrement des voies dans les années 1970 a permis de le reconstituer. À cette occasion, l’un des trois bassins représentés sur les gravures du XVIIe siècle avait pu être édifié. Aujourd’hui, le creusement, de la liaison souterraine entre la gare RATP et l’arrivée du nouveau Tram 13 est l’occasion de réaliser le grand bassin, permettant ainsi de retrouver l’organisation de la perspective des Loges telle que Le Nôtre l’a imaginée, il y a plus de trois siècles. Ce projet, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC) pour le compte du ministère de la Culture, est réalisé par Régis Martin, architecte en chef des monuments historiques. Du fait de la complexité de cette opération, en raison de la très grande proximité des ouvrages de la RATP, la durée prévisionnelle des travaux est estimée à 12 mois. Le 13 janvier 2022, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture a posé la première pierre du grand bassin en présence des financeurs et acteurs du projet dont l’enveloppe financière prévisionnelle de l’opération est de 6,686 M€. Les contributeurs sont le ministère de la Culture, la région Île-de-France, le département des Yvelines, la ville de Saint-Germain-en-Laye et l’entreprise Suez mécène. Le Domaine national de Saint-Germain-en-Laye offre 40 hectares d’espaces préservés en lisière d’une immense forêt de 3500 hectares. Le parc labellisé « Jardin remarquable » est classé au titre des monuments historiques depuis 1964 et géré de manière écologique. Son parcours patrimonial amène le visiteur à découvrir une véritable histoire de l’art des jardins, depuis les allées dessinées par André Le Nôtre pour Louis XIV et ouvrant sur la perspective de la Grande terrasse, jusqu’aux essences rares du jardin anglais. Il accueille plus de deux millions de visiteurs chaque année. Photo : Ministère de la Culture – Thibaut Chapotot  
Il y a 3 ans et 129 jours

Incendie d’un château en Normandie

Dans la nuit du 8 décembre 2021 un violent incendie s’est déclaré au château d’Aunay à Aunay-les-Bois dans l’Orne. Les pompiers se sont attachés à évacuer quelques objets sur les indications du propriétaire et ils ont tenté d’isoler les tours pour les préserver. L’incendie s’est étendu à l’ensemble du château et seule la tour nord-est a conservé sa toiture et son plancher. Inscrit au titre des monuments historiques, façades et toitures, par arrêté du 22 juillet 1971, les actions à mener rapidement seraient d’étayer les structures horizontales conservées, de prévoir des calages et protections sur les murs, et d’ôter les gravas. Ces tâches seront complexes considérant l’état de conservation potentiellement dégradé du plancher haut de la cave.   Source et photo : Drac Normandie  
Il y a 3 ans et 129 jours

Les tableaux de Notre-Dame de Paris sont en restauration

Les 22 tableaux de Notre-Dame de Paris sont entrés en restauration en octobre 2021 pour 2 ans. Cette opération, portée par la Conservation régionales des monuments historiques (CRMH) de la DRAC Île-de-France, est rendue possible grâce aux donations collectées pour la restauration de la cathédrale suite à l’incendie survenu le 15 avril 2019. Dès le 15 avril 2019, deux tableaux avaient été évacués vers le musée du Louvre dont La Nativité de la Vierge des frères Le Nain et la Vierge de Pitié de Lubin Baugin. Le 19 avril, dix-huit autres tableaux les avaient rejoints. Les deux dernières œuvres, difficilement accessibles, ont été évacuées en août 2020. Tous les tableaux ont été dépoussiérés face et revers et ont bénéficié chacun d’un constat d’état. Les 22 œuvres, en plus d’être des toiles de grands maîtres, sont pour la plus part des tableaux de grande taille allant jusqu’à 4,5 m de haut et 3,5 m de large. Les techniques de restauration anciennes ont permis une bonne conservation des œuvres dans le temps. Les altérations des tableaux de Notre-Dame sont due au vieillissement naturel des matériaux et non à l’incendie qui n’a, heureusement, pas détérioré les tableaux. L’opération de restauration, inédite par son ampleur, doit durer deux ans, afin que les toiles puissent retrouver la cathédrale au moment de sa réouverture. La restauration s’effectue par étapes en série de quatre tableaux (un tableau par lot du marché) dans des ateliers conçus spécifiquement. La première étape consiste à réaliser des tests de restauration sur les tableaux pour déterminer leur usure et les besoins d’interventions à réaliser. Chaque équipe de restaurateurs étudie minutieusement les supports et la couche picturale à l’aide de techniques scientifiques perfectionnées : traitement à base de produits chimiques, projection précise de lumières spécifiques, utilisation de technologies de pointe.   Source et photo : Drac Ile-de-France  
Il y a 3 ans et 129 jours

L’Obélisque fait peau neuve

Monolithe de granit sculpté, l’Obélisque de Louxor est érigé au centre de la place de la Concorde depuis 1836. Il a été offert en 1830 par l’Égypte en reconnaissance du travail du Français Jean-François Champollion pour le déchiffrement des hiéroglyphes, réalisé en 1822. Grâce à un mécénat de compétences avec la société Kärcher, la DRAC Île-de-France engage la restauration du plus ancien monument de Paris en 2022, année du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion. Une restauration minutieusement préparée depuis plusieurs mois. Le chantier a débuté mi-novembre 2021 par l’installation des échafaudages, la restauration commence en janvier 2022. La préparation a duré plus d’une année avec le mécène Kärcher et les équipes du ministère de la Culture, afin d’élaborer les protocoles adéquats de restauration. Durant cette phase préparatoire, des tests de nettoyage du monolithe, du piédestal et du socle ont été organisés, sous le contrôle du Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH). Plusieurs méthodes ont été testées, dans le respect d’un protocole consistant à valider l’innocuité des technologies proposées par Kärcher, examiner la rugosité post-nettoyage par scan 3D et comparer l’état de surface du granit avec un échantillon de granit sain d’Assouan. Les analyses du LRMH ont conclu à l’utilisation de deux méthodes différenciées : la vapeur chaude pour le socle et le piédestal, le micro-sablage pour le monolithe L’opération comprend donc la restauration du monolithe, de son piédestal, de son podium et de la grille de clôture. Elle intègre une phase de consolidation des zones desquamées du monolithe et un nettoyage adapté aux différents matériaux composant le monument : révision et réparation des feuilles d’or du pyramidion, micro-sablage à basse pression pour le monolithe, vapeur d’eau et éponge pour le piédestal, éponge pour les décors gravés et dorée et vapeur d’eau et micro-sablage pour le podium. La présentation du podium sera améliorée par la reprise des joints et le goujonnage de la pierre formant bordure extérieure . La grille et les portillons font l’objet d’une révision et d’une reprise des peintures et la pointe manquante sur la grille sera restituée. Les restaurateurs permettront un rendu homogène de l’ensemble et reprendront les parties dorées à la feuille d’or. La bâche et les palissades de chantier décorées par un jeune artiste diplômé des Beaux-Arts de Paris Dans le cadre de la convention de mécénat avec Kärcher, un partenariat a été noué avec l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, qui a permis de lancer un appel à projet auprès des étudiants et diplômés de l’école. Un jury, composé de représentants du ministère de la Culture, des Beaux-Arts de Paris, du musée du Louvre, de l’architecte en chef des monuments historiques et de l’entreprise mécène s’est réuni à la DRAC Île-de-France le 29 novembre 2021. Parmi les 11 candidatures reçues, 3 artistes ont été sélectionnés et leur projet soumis à la ministre de la Culture. L’artiste retenu est Jonathan SOBEL, diplômé de l’école en 2021. Sa proposition, qui sera à découvrir à partir du 24 décembre, est un monolithe jaune (soleil égyptien) et gris (ciel parisien) présentant les effigies de Ramsès II (1304-1213 avant J.-C.), Méhémet Ali (1769-1849), Charles X (1757-1836) et Jean-François Champollion (1790-1832), quatre grands hommes liés à la création et la destinée du monument, comme sérigraphiés dans une matière révélant à l’observateur attentif des formes et caractères qui sont autant d’indices de cette histoire.   Source et photo : Drac Ile-de-France  
Il y a 3 ans et 129 jours

Bonifacio : site patrimonial remarquable

Bonifacio forme avec ses falaises et son littoral un ensemble exceptionnel. La citadelle campée sur sa presqu’île, le port et la nature préservée, en font un des sites majeurs de la Corse. La ville centre compte 20 immeubles protégés au titre des monuments historiques et la ville ancienne, pittoresque, très dense, est un lieu touristique majeur. Au vu de la densité et de la valeur d’ensemble de son patrimoine, la conservation, la restauration, la réhabilitation et la mise en valeur de Bonifacio présentent un intérêt public du point de vue historique, architectural et paysager. Un arrêté ministériel du 22 décembre 2021 a procédé au classement du site patrimonial remarquable de Bonifacio. Cette décision fait suite à une concertation engagée avec l’ensemble des acteurs concernés. La modification du site patrimonial remarquable et l’élaboration à venir d’un plan de gestion permettront d’assurer dans les meilleures conditions la conservation et la mise en valeur du patrimoine de la ville de Bonifacio en lien notamment avec les services de l’État (en particulier la DRAC Corse et l’architecte des Bâtiments de France).    
Il y a 3 ans et 140 jours

Le pont transbordeur de Rochefort, restauré par Philippe Villeneuve

La restauration du pont transbordeur de Martrou, Rochefort (Charente-Maritime), réalisée par Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, est le projet lauréat des Trophées Eiffel 2021 dans la Catégorie « Patrimoine / Fabrication ». Chef d’œuvre de l’architecture métallique, le Pont Transbordeur inventé par Ferdinand Arnodin et inauguré en 1900 a achevé sa métamorphose […] L’article Le pont transbordeur de Rochefort, restauré par Philippe Villeneuve est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 3 ans et 144 jours

Sauvons nos monuments 2021

Pleins feux sur l’abri conique anti-aérien en béton de Villenoy (77). [©Philippe Ayrault, Région Ile-de-France 2021] La Région Ile-de-France contribue à la préservation de son patrimoine. Elle va aussi apporter son aide aux 8 sites sélectionnés dans le cadre de l’opération organisée avec Le Parisien et le site de financement participatif dartagnans.fr en octobre-novembre 2021. Rappelons qu’entre 2016 et 2021, la Région a consacré 200 M€ au patrimoine sous tous les angles : restauration, valorisation, emploi et formation. Et enfin, recherche et innovation. Ainsi, plus de 15 000 internautes ont voté pour désigner, dans chaque département, un monument en péril à sauver en priorité (sur les 2 en lice à chaque fois). Cette opération se poursuit avec la possibilité pour le public, jusqu’au 31 décembre prochain, de contribuer à la restauration des 8 sites gagnants. Le fruit de ces collectes complétera les aides de la Région. De plus, cette dernière a proposé les monuments sélectionnés non classés au titre des Monuments historiques le label francilien “Patrimoine d’intérêt régional”. Cette labellisation permet aux propriétaires de sites, qui racontent discrètement l’histoire de l’Ile-de-France, de bénéficier d’aides. L’abri conique anti-aérien en béton de Villenoy Parmi les 8 sites plébiscités figurent l’église Notre-Dame-du-Bon-Conseil (75), l’orgue de l’église Saint-Béat à Epône (78), le boudoir d’Eugénie Renique à Bagneux (78), l’église Sainte-Agnès à Maisons-Alfort (94)… Nous avons retenu l’abri conique anti-aérien en béton de Villenoy (77). Visible au fond du parc de l’Hôtel de ville, ce bâtiment haut de 18 m en forme de cône a été réalisé entre 1938 et 1940. Ceci, pour protéger des attaques aériennes le personnel de la sucrerie de Villenoy et les habitants tout proches. Car la proximité de la Marne et du Rutel, son affluent, empêchait une construction en sous-sol. Les qualités aérodynamiques de la forme conique permettent de résister à l’effet de souffle en cas d’explosion d’une bombe à proximité. Cet abri a remporté d’une courte tête, avec 51 %, le duel face au costume de la première représentation de Cyrano de Bergerac en 1897. Avec les 15 000 € de souscription qu’elle demande, la commune de Villenoy espère pouvoir ouvrir au public ce lieu unique. Le complément participatif s’élève à 5 000 €. A vos dons… Retrouvez bientôt dans Béton[s] le Magazine l’article complet consacré à l’abri conique de Villenoy dans notre rubrique Béton d’Antan.
Il y a 3 ans et 155 jours

Remise des prix du palmarès architecture aluminium Technal

Tous les projets architecturaux, français ou francophones (Afrique, Amérique du Sud, Caraïbes), réalisés avec des clients TECHNAL, ALUMINIERS AGRÉÉS du Réseau ou fabricants installateurs, ont pu concourir. Au total, plus de 180 candidatures ont été déposées, témoignant du rayonnement de la marque au-delà des frontières de l’hexagone.Maisons, logements collectifs privés ou sociaux, établissements recevant du public..., les ouvrages neufs ou réhabilités primés contribuent à la promotion de l’architecture, de l’innovation et du design. Nés de la collaboration entre un architecte, un maître d’ouvrage et un professionnel des menuiseries et façades Technal, ces programmes mettent en lumière le matériau aluminium noble, durable et esthétique. Ils ont été primés par un jury de six experts indépendants à travers sept catégories :Prix Habiter Logements IndividuelsPrix Habiter Logements CollectifsPrix RéhabiliterPrix Réhabiliter XXLPrix Étudier & DécouvrirPrix TravaillerPrix Jeunes ArchitectesCe Prix JEUNES ARCHITECTES a été instauré pour la première fois cette année. À l’initiative de Jean-Christophe MASNADA, Président du jury et architecte associé de l’atelier d'architecture King Kong, il a pour volonté d’encourager l’éclosion des jeunes talents de demain.Un « Prix 4114 », en référence au Club TECHNAL du même nom, a distingué également deux projets qui ont recueilli le plus de votes auprès de la communauté « 4114 ». Une reconnaissance pour les architectes primés par leurs pairs.Pour Jean-Christophe MASNADA, Président du jury et architecte associé de l’atelier d'architecture King Kong : « L’architecture, celle qui nous porte, est avide de local, de spécifique, d’unique, d’onirique... Elle est par essence un territoire de recherche et d’expérimentation. Ce sont ces aspects là qui ont été distingués. L’architecture située, économe, généreuse, celle qui répond au-delà du programme, c’est celle que nous avons essayé de défendre et de mettre en avant lors de ce jury. Nous avons découvert des équipes qui se retroussent les manches et nagent à contre-courant. Comme des saumons en quête d’essentiel. Ce palmarès, que j’ai le plaisir de présider, est l’expression de cette résistance. Il est exquis de voir un nombre si important de projets naviguer sur cette trajectoire de découverte à force de labeur et de persévérance. »Tous les lauréats vont participer au concours international Technal « WATA 2022 » (World Architecture Technal Awards) et s’envoleront dans quelques mois pour un voyage architectural aux Émirats Arabes Unis. Ils sont également mis à l’honneur dans la collection des ouvrages du Palmarès, publiés en 3 000 exemplaires, et à travers des vidéos présentant leur réalisation.PRIX ET MENTIONS DÉCERNÉSPRIX HABITER LOGEMENTS INDIVIDUELSMaison individuelle, Fontcouverte (17)AGENCE D’ARCHITECTURE FÉLIX BIRON ARCHITECTE (17)ALUMINIER AGRÉÉ TECHNAL BIRON SAS (16)PRIX HABITER LOGEMENTS COLLECTIFSTrois Tours Black Swans, Strasbourg (67)AGENCE D’ARCHITECTURE ARCHITECTURES ANNE DÉMIANS (75)FABRICANT INSTALLATEUR BLUNTZER (88)PRIX RÉHABILITERMaison Hippodrome, Marcq-en-Barœul (59)AGENCE D’ARCHITECTURE CLÉMENT BERTON ARCHITECTE (59)FABRICANT INSTALLATEUR CONSTRU (59)PRIX RÉHABILITER XXLLa Cité, Toulouse (31)AGENCES D’ARCHITECTURES TAILLANDIER ARCHITECTES ASSOCIÉSPIERRE-YVES CAILLAULT, ARCHITECTE DES MONUMENTS HISTORIQUESALUMINIER AGRÉÉ TECHNAL LABASTÈRE 31 (31)MENTION RÉHABILITER XXLEcolodge Almières, Saint Rome de Dolan (48)AGENCE D’ARCHITECTURE CABINET RICHARD ARCHITECTE (34)ALUMINIER AGRÉÉ TECHNAL ETS CANAC MENUISERIES ET SERRURERIES (48)PRIX ÉTUDIER & DÉCOUVRIREspace Jeunesse Guy Môquet, Cabestany (66)AGENCE D’ARCHITECTURE OECO ARCHITECTES (31)FABRICANT INSTALLATEUR SPM (66)MENTION ÉTUDIER & DÉCOUVRIRLycée Jean d’Ormesson, Châteaurenard (13)AGENCES D’ARCHITECTURE MARCIANO ARCHITECTURE (13 - MANDATAIRE)JOSÉ MORALES ARCHITECTE (MAMBO ARCHITECTURE - 13 - ASSOCIÉ)ALUMINIER AGRÉÉ TECHNAL (SPÉCIALISTE FABRICANT) FIMAT (13)POSEUR DÉMATHIEU BARD (38)PRIX TRAVAILLERMairie et Siège de la Communauté de Communes, Pechbonnieu (31)ATELIER D’ARCHITECTURE BENJAMIN VAN DEN BULCKE ARCHITECTES ASSOCIÉS (31)FABRICANT INSTALLATEUR SMAP (31)MENTION TRAVAILLERHalle de Marché Charras, Courbevoie (92)AGENCE D’ARCHITECTURE CROIXMARIEBOURDON ARCHITECTES ASSOCIÉS (92)ALUMINIER AGRÉÉ TECHNAL FRANCE 2000 (10)PRIX JEUNES ARCHITECTESMaison Lille-Moulins, Lille (59)AGENCE D’ARCHITECTURE CLÉMENT BERTON ARCHITECTE (59)FABRICANT INSTALLATEUR CONSTRU (59)PRIX 4114L’Atrium, Cesson-Sévigné (35)AGENCE D’ARCHITECTURE BARRE LAMBOT ARCHITECTES (44)FABRICANT INSTALLATEUR ALU RENNAIS (35)MENTION 4114Villa Akila, Talloires-Montmin (74)AGENCE D’ARCHITECTURE ARCHIDOMO (74)FABRICANT INSTALLATEUR FM ALU (69)
Il y a 3 ans et 163 jours

Château de Chazelet : Le premier pont en béton armé du monde

Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine. Le château de Chazelet et son pont en béton armé, premier de son genre au monde. [©François Houssin] Lorsqu’il y a trois ans, François Houssin rachète le château de Chazelet, dans l’Indre, il sait déjà que son pont est célèbre à l’étranger. « Le gardien du château m’avait prévenu que des touristes allemands, anglais, autrichiens… venaient visiter le pont et le photographiaient »,se souvient François Houssin. Le château comme son pont sont inscrits aux Monuments historiques. Le château se distingue par son allure médiévale revisitée en 1540 et restée intacte malgré les siècles passés. Etson pont ? Bien que connu des universitaires du monde entier, il semble qu’il se soit un peu perdu dans les méandres de l’histoire française, tout comme Joseph Monier (1823-1906), son concepteur. On en retrouve quelques mentions discrètes, notamment dans l’ouvrage “Les 500 plus beaux ponts de France”2,où il est référencé en quelques lignes seulement… Mais revenons au commencement. Prolongez votre lecture Pour lire la totalité de cet article, inscrivez-vous gratuitement Déjà inscrit ?Je m'inscris Mon email Mon mot de passe Oublié ? M.Mme**SociétéParticulierNom société**** Adresse*Code postal*Ville*Pays*Code promoJe m'inscris aux newsletters (facultatif) : Bâti & Isolation CBPC Béton[s] Chapes Les information collectées à partir de ce formulaire permettent aux éditions AvenirConstrution de gérer ses contacts et ses clients. Elles seront stockées dans notre base de contacts sauf rectification de votre part pour une durée de trois ans à compter de votre dernier contact avec les éditions AvenirConstrution. 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Il y a 3 ans et 163 jours

GMH : « Il faut laisser vivre les ouvrages »

Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine Le guide intitulé “Les bétons du patrimoine” est disponible auprès de la librairie de la FFB (SEBTP), au prix de 30 € TTC. [©GMH/ACPresse] Le GMH2 vient d’éditer le guide intitulé “Les bétons du patrimoine”, dont vous avez coordonné la rédaction. Qu’apporte c et ouvrage aux acteurs de la conservation des bétons ? Bernard Quénée : Concernant les techniques de conservation des bétons anciens, il n’existait ni textes normalisés, ni guides… Les seuls documents accessibles sont des publications et des recueils de colloques, dispersés et pas toujours simples à réunir. Dès lors que l’on parle de conservation des matériaux, on sort du cadre normatif pour entrer dans le domaine des savoir-faire d’entreprises, des retours d’expérience. L’idée est d’être le moins invasif possible et de mettre en œuvre, autant que faire se peut, des solutions réversibles. “Les bétons du patrimoine” est tout d’abord une aide à la reconnaissance des pathologies et des techniques de diagnostic associées. Il passe ensuite en revue les techniques de restauration ou de conservationexistantes dans ce domaine particulier, exemples et témoignages à l’appui. Chacun peut en tirer parti. Un maître d’ouvrage n’a pas forcément conscience de la valeurhistorique, technique ou architecturale de son patrimoine. Ce guide éveillera son intérêt, le poussera à aller consulter des archives, à découvrir ce qui se cache derrière un ouvrage d’apparence banal, en documentant les grandes avancées de la découverte des ciments et des bétons, ainsi que celles architecturales. Mieux renseignée, l’entreprise, elle, pourra sortir sans crainte de sa zone de confort, celle de la réparation “courante”… Qui est à l’initiative de cet ouvrage ? Gilles de Laâge et Frédéric Létoffé, les anciens présidents du GMH, ont lancé ce projet, il y a plus de quatre ans, en m’en confiant le pilotage. Nombre d’experts, d’organismes et d’entreprises3 y ont participé. Tout comme le Laboratoire de recherche des Monuments historiques, qui a apporté ses conseils et retours d’expérience sur la quasi-totalité des techniques évoquées. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 169 jours

Regards croisés autour de l’architecture en béton

Eglise Saint-François d’Assise, à Belo Horizonte, au Brésil, œuvre d’Oscar Niemeyer. [©Andreborgeslopes] A vos agendas. “Regards croisés France/Brésil : restauration et gestion des bâtiments en béton dans le site patrimoine mondial” : tel est l’intitulé du webinaire du YouTube le 1er décembre prochain à partir de 13 h 00 (9 h 00, heure de Brasilia). Ce rendez-vous inédit est organisé par Sinduscon-DF (Syndicat brésilien de l’industrie de la construction civile – District fédéral) et Icomos (Conseil international des monuments et des sites) Brasil France.  Il présentera des cas pratiques de restauration de bâtiments et abordera la gestion des sites historiques patrimoine mondial de l’Unesco. Ceci, aussi bien en Europe, qu’en Amérique latine et, en particulier, au Brésil. De quoi ravir les passionnés de patrimoine et de construction en béton. A l’occasion de ce webinaire sera conclu un accord de coopération entre Icomos-BR et Sinduscon-DF. Le Corbusier et Niemeyer au programme Le programme des “Regards croisés France/Brésil” est riche et débutera par une présentation des Journées scientifiques 2022, organisées à Brasilia. S’en suivra un focus sur la restauration en site “patrimoine mondial”. Ceci, à travers deux exemples marquants : le couvent de Sainte-Marie de La Tourette, à Evreux, signé Le Corbusier, et l’église Saint-François d’Assise, à Belo Horizonte, au Brésil, œuvre d’Oscar Niemeyer.  Enfin, “Modernité et patrimoine mondial” permettra de mettre en avant deux cas pratiques. D’une part, la maison du docteur Curutchet, à La Plata, en Argentine. Il s’agit de l’un des deux seuls bâtiments de Le Corbusier construit sur le continent américain. Et, d’autre part, la cité industrielle d’Ivrée, en Italie, berceau de la société Olivetti, construite entre 1930 et 1960, à l’initiative et pour les besoins de la société Olivetti. La diffusion du webinaire doit s’achever à 16 h 00, heure de Paris, soit une durée totale de 3 h. Les inscriptions sont déjà ouvertes. Il suffit de suivre ce lien pour en savoir plus. 
Il y a 3 ans et 171 jours

Humidité : l’église Notre-Dame de la Chaussée traitée

L’église Notre-Dame de La Chaussée dans la Vienne a fait l’objet de plusieurs campagnes de travaux : les façades et la structure du clocher ont été restaurées et un drainage partiel a été réalisé en 2000, les maçonneries du clocher et la couverture de la nef en 2002 et la mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite a été réalisée avec la modification de la porte sud en 2014. La dernière campagne de restauration, engagée en 2018, concerne la restauration des deux premières travées de la nef. Une campagne de sondages réalisée en 2016, par Brice Mouliniers – restaurateur, a révélé des décors datant du XIIIe siècle dans celle-ci. Le fort encaissement de l’église a généré d’importants problèmes d’humidité et notamment le décollement des enduits et le développement de micro-organismes sur les murs et le sol. Le traitement de l’humidité est devenu urgent pour préserver ces décors gothiques exceptionnels. Un programme de travaux a été élaboré par M. Quintrie-Lamothe – architecte du patrimoine, prévoyant la réalisation en 3 phases : assainissement extérieur de l’église avec la création d’un drainage,  restauration du porche d’entrée et dégagement et restauration des décors peints intérieurs. Le suivi de chantier, dans le cadre du contrôle scientifique et technique a été assuré par la Conservation régionale des monuments historiques (Poitiers). Cette campagne de travaux a été programmée avec un budget de 92 787,20 € HT. La part État – ministère de la Culture de 37 114,88 € représente 40 % du montant des travaux, soutien financier du Fonds incitatif et partenarial pour les petites communes.
Il y a 3 ans et 178 jours

Strasbourg retrouve ses bains municipaux historiques rénovés

Les bains municipaux de Strasbourg, vaste ensemble Art nouveau en partie classé aux Monuments historiques, ont rouvert au public le 8 novembre, après trois ans de travaux.
Il y a 3 ans et 178 jours

Les trophées de la chaux 2021

Les Trophées de la Chaux organisés tous les deux ans par Ciments Calcia et Socli ont été décernés sur le Salon International du Patrimoine Culturel. Ouvert aux entreprises et artisans à travers un de leurs chantiers réalisé entre le 1er janvier 2019 et le 15 février 2021, dans les domaines de la restauration ou de l’éco-construction et effectué avec au moins un produit de la gamme chaux Socli ou Ciments Calcia, les Trophées de la chaux 2021 ont reçu une vingtaine de candidatures et retenu 10 dossiers. A l’issue d’un grand oral final, le jury a récompensé les auteurs de 3 chantiers d’exception, s’appuyant sur la mise en œuvre de solutions originales, l’emploi de méthodes innovantes et la prise en compte des conditions sécuritaires ou techniques de réalisation des travaux. Le premier prix a été attribué à Eric Constant, gérant de Terre et Matières, pour la restauration extérieure de la chapelle Sainte-Sigolène à Parisot (81). Si cet édifice du XIIème siècle avait déjà connu une phase de rénovation en 2017, il s’agissait ici de restaurer la tranche finale, à savoir le clocher, le porche ainsi que les murs nord et sud. A cette occasion, l’entreprise Terre et Matières a révélé tout son savoir-faire en décroutant les murs, sur une hauteur de 16 m, pour les mettre à nu (à l’origine, briques foraines recouvertes d’un enduit) avant de réaliser un rejointoiement exemplaire à la chaux blanche NHL 2 RENOCHAUX de Ciments Calcia, associée à du sable roux local. Cette même chaux a été utilisée pour la couche de finition du clocher qui avait auparavant bénéficié de l’application, en deux passes, d’une chaux grise NHL 3,5 CHAUX SOCLI. Second prix : Entreprise Paramelle. Déjà primé lors des Trophées de la chaux 2019, le jeune entrepreneur de 30 ans Fabien Paramelle confirme sa dextérité en restaurant à Figéac (46), au sein d’un secteur sauvegardé, un immeuble qui abritait une ancienne boulangerie avec fournil. Cette restauration s’est avérée des plus techniques car le bâtiment, composé de deux étages en colombage, présentait une structure en mauvais état : il a fallu, en effet, la renforcer et lier le colombage mécaniquement, car celui-ci n’était pas relié dans les angles. Belle surprise en phase de décroutage de la façade : deux ogives moyenâgeuses en partie basse ont fait surface, ce qui a induit une modification des plans afin de les restituer (remise en état des linteaux démolis et greffe de pierres sur les ogives). Fabien Paramelle a notamment réalisé une projection à la machine avec du liant traditionnel à la chaux CHAULYS BLANCHE HL2 de Socli sur une surface de 280 m², intérieur et extérieur confondus. Soulignons aussi la dépose de tout le sol en ciment remplacé par un béton de chaux réalisé avec la CHAUX RABOT NHL 5 de Socli, également utilisée pour la pose du dallage en pierre scellé, favorisant la respirabilité du support. Troisième prix : Entreprise Solé et fils. Claude Solé a concouru aux Trophées de la chaux 2021 avec une rénovation d’envergure, en cœur de ville : celle du bâtiment dit Château de Pollestres (66), réhabilité en centre culturel. Plusieurs étapes du projet ont été louées par le jury : la démolition/reconstruction d’une partie de la bâtisse en ossature béton/métal ; le traitement des façades avec application d’enduit à base de CHAULYS, finition à pierre vue et coloration naturelle au sable jaune ; la reprise des appuis de fenêtre par taille de cayroux in site ; le rehaussement de la corniche… Soulignons également l’implication environnementale de l’entreprise qui, en début d’opération, a pris soin de créer une ouverture dans un mur de clôture existant pour pouvoir effectuer le tri sélectif à l’aide de bennes à déchets. 7 autres finalistes à saluer BTMS Construction pour la rénovation d’une habitation de village à Olargues (34) Reconstruction d’un bâtiment en ruine, dans le respect de la tradition locale, avec les matériaux du site (pierres calcaires, lauzes, ardoises…) et création d’une extension : l’ensemble des maçonneries en pierres et les éléments de couverture ont été mis en œuvre à la chaux naturelle, la finition réalisée aux mortiers de chaux et sable local, conformément aux autres bâtis du hameau qui se trouve au cœur d’un parc naturel. Quant à l’enduit intérieur isolant chaux-chanvre projeté, avec finition taloché fin, il protège l’habitat et garantit un intérieur sain. FINS pour la restauration d’une bâtisse du 7ème siècle à Lectoure (32) Création d’ouvertures avec réutilisation des pierres du chantier, application d’enduits extérieurs et intérieurs, mise en place de béton de chaux, extension, réhabilitation d’un puits, transformation du poulailler en garage ont constitué autant d’étapes pour la réfection de ce bâtiment à l’abandon. JAM pour la restauration de la grotte de fraîcheur du château de Bonrepos-Riquet (31) Au cœur du parc d’un château classé monument historique, cette grotte artificielle a bénéficié d’un terrassement pour sa mise à nue, d’une réalisation de structure béton de protection, d’une dépose et reconstruction de la voûte avec reconstitution de la façade d’entrée. LATARCHE pour la restauration d’une grange foraine pyrénéenne à Artalens-Souin (65) Depuis la loi montagne en 1985, les bâtiments agricoles inutilisés peuvent être restaurés en tant que résidences secondaires, leur rénovation devant répondre à un cahier des charges strict. C’est le cas de cette grange foraine, partie intégrante du patrimoine des Hautes-Pyrénées, qui a été l’objet de travaux de démolition des façades et pignons, reconstruction des murs en moellons de réemploi hourdés au mortier chaux et réalisation de joints creux. Philippe GOLCBERG pour la restauration extérieure d’un bâtiment art nouveau néogothique à Montpellier (34) Les modénatures en pierres calcaires de Castries ont été reprises et un faux appareil traditionnel de briques 5X11X22 a été engravé à frais et peint à fresque en deux patines sur un enduit taloché fin. La reconstitution des appuis de fenêtres, du soubassement et des joints complète l’intervention. PINTO pour la restauration intérieure du château de Toulonjac (12) Inscrit au titre des monuments historiques en 1993 et classé en 1995, l’édifice a été restauré de l’intérieur avec, entre autres, la réalisation d’une correction thermique sur murs périphériques par application d’un enduit chaux-chanvre, la reprise des plafonds avec enduits à la chaux, la réalisation de chapes au sol à la chaux avec pose de tomettes de récupération à la barbotine… RYBICKI FAÇADES pour la restauration et Rénovation du château de Pouille à Gaillac (81) Cette réalisation a conjugué rénovation gros œuvre (maçonnerie générale), restauration des briquettes et finition avec enduits à la chaux naturelle. Le jury se composait de 5 membres : Marion Lecanu, Directrice de l’ECMH à Paris, José Granados, Délégué départemental, représentant de la Fondation du Patrimoine de l’Hérault et architecte, Romain Lelièvre, Architecte des Bâtiments de France à l’UDAP 11 , Christophe Possémé, Président de l’UMGO et Bernard Lechevalier, Rédacteur en chef et Directeur de la publication d’Atrium Patrimoine.
Il y a 3 ans et 180 jours

Airbnb soutient le patrimoine

Airbnb souhaite soutenir la cause de la protection du patrimoine en France à travers une importante opération de mécénat au bénéfice de la Fondation du patrimoine. Avec une donation de 5,6 millions d’euros, la plateforme de location de meublés touristiques est devenu le principal mécène du programme « Patrimoine et Tourisme local » de la Fondation du patrimoine. Ce programme permettra de soutenir des projets publics, associatifs ou privés de rénovation, de préservation ou de sauvetage d’édifices ou de biens d’intérêt patrimonial, intéressants pour le tourisme local et la mise en valeur du patrimoine architectural, culturel, naturel ou historique des territoires. Il soutiendra jusqu’à 200 projets, dont une majorité de projets privés, monuments historiques ou ayant reçu le label de la Fondation du patrimoine. La Fondation du patrimoine décidera de la sélection des projets et des fonds qui leur seront attribués.
Il y a 3 ans et 182 jours

La banque de France d’Hyères à aujourd’hui : musée des Cultures

L’ancienne Banque de France d’Hyères (Var) a été transformée par Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques, en nouveau musée des Cultures et du Paysage. Communiqué du maître d’ouvrage, la ville d’Hyères. Ce Bâtiment remarquable, datant du début du siècle dernier et acquis en 2004 par la Ville, se situe au cœur de la […] L’article La banque de France d’Hyères à aujourd’hui : musée des Cultures est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 3 ans et 185 jours

Restauration de la chapelle Saint-Hubert du château royal d’Amboise

Le programme de restauration de la chapelle Saint-Hubert du château d’amboise porte sur les charpentes et couvertures suivant le dernier état connu et voulu par Ruprich-Robert (architecte en chef des monuments historiques en charge des travaux de restauration à la fin du XIXe), ainsi que sur une reprise de maçonnerie des façades. Une harmonisation des pierres, une restauration des sculptures et des verrières est également prévue. En parallèle, sera menée la reprise de l’étanchéité du parvis. Le chantier a débuté en octobre 2021 pour se terminer en octobre 2023. L’État a pris pleinement mesure du caractère majeur de ce chantier (représentant au total 2,7 millions d’euros), puisqu’il contribuera au budget des différents travaux engagés sur le site (intégrant, donc, ceux sur la chapelle) à hauteur de 2,16 millions d’euros, au titre du Plan de relance économique. Il s’agit là de la dotation la plus importante accordée à un édifice privé, propriété de la Fondation Saint-Louis. Celle-ci intervient opportunément pour cet édifice et dont les charpentes présentaient des fragilités dont il fallait se préoccuper sans délai au moment où le monument subissait de plein fouet les effets de ses fermetures successives et de la raréfaction des visiteurs. Placé sous l’autorité de l’architecte en chef des Monuments historiques, Etienne Barthélémy, ce chantier de restauration de la Chapelle Saint-Hubert revêt un caractère tout à fait exceptionnel puisque les derniers travaux d’une telle ampleur opérés sur la chapelle datent du milieu du XIXème siècle et de l’après-guerre. Il sera fait appel aux savoir-faire régionaux contribuant, ainsi, à mobiliser les entreprises du patrimoine vivant. La DRAC Centre-Val de Loire a initié l’opération : « Une école, un chantier… des métiers » afin de porter de nouvelles ambitions en faveur de la jeunesse autour des métiers et des savoir-faire. L’accueil de 4 classes des collèges du secteur est prévu, pour un suivi tout au long des phases du chantier, avec des visites incluant l’intervention de professionnels des entreprises artisanales (techniciens dédiés), et du patrimoine. Source et photo : Drac Centre-Val-de-Loire
Il y a 3 ans et 194 jours

La villa Casamaures, une bouffée d'Orient rescapée aux portes des Alpes

Surnommée la "Dame de la Casamaures", sa propriétaire Christiane Guichard a obtenu son classement en monument historique en 1986 et piloté quatre décennies durant sa rénovation, se fixant pour "double défi de sauver l'architecture et de lui donner vie par la création"."Dès le début c'était un lieu de vie, un tiers lieu. Dès le début, dans les gravats, il y a eu des expos", relate l'alerte sexagénaire, blouse de travail et chignon bohème.Perchée depuis 1855 sur les premières pentes du massif de la Chartreuse à Saint-Martin-le-Vinoux, la Casamaures, toute en colonnades, arabesques exquises, moucharabiehs et immenses vitraux colorés, détonne franchement parmi ses voisines au style plus sobre.Un pan entier de façade, en bois, provient du pavillon turc de l'Exposition universelle de 1855, transporté on ne sait comment jusqu'à Grenoble. Il ouvre sur un lumineux jardin d'hiver de 9 mètres sous plafond, rempli de bibelots orientaux.La villa, qui héberge plusieurs artistes et associations culturelles, domine des jardins en terrasses ornés de plantes exotiques et de cadrans solaires.Outre son cachet exotique, la maison fascine par sa construction en ciment moulé ou "or gris", une technique "révolutionnaire" pour l'époque, relève Dominique Peyre, conservateur des Monuments Historiques. "En architecture, le XIXè a produit des œuvres d'une créativité étonnante", souligne-t-il dans un livre consacré à la Casamaures.Guerre d'AlgérieComment un palais oriental a-t-il surgi en banlieue de Grenoble ? Question de contexte, note Béatrice Besse, historienne de l'art et autrice d'un récent roman historique retraçant le parcours de son concepteur, le négociant grenoblois Joseph Jullien dit Cochard.Le milieu du XIXè siècle en Europe occidentale est une période d'intense fermentation intellectuelle, politique et industrielle."Suite à l'expédition de Bonaparte en Egypte, il y a eu un enthousiasme pour tout ce qui touchait" au pays, étendu ensuite notamment à l'empire ottoman. Cette fièvre touche particulièrement Grenoble où vécurent l'égyptologue Jean-François Champollion et le savant Joseph Fourier, explique-t-elle.Ce goût d'un Orient souvent fantasmé inspire de nombreuses constructions. Quelques-unes survivront, comme la maison de l'écrivain Pierre Loti à Rochefort - fermée depuis 2012 pour une rénovation de 7 millions d'euros. Beaucoup seront détruites, jugées sans intérêt ou victimes des tensions politiques liées à la guerre d'Algérie dans les années 1960.Si la vie de Cochard reste entourée de mystère, il semble établi qu'il n'a jamais voyagé en Orient. Sa fantasque villa visait à "impressionner la bourgeoisie grenobloise pour assoir sa réputation", estime Mme Besse.Mais il joue de malchance: après 23 ans de travaux, sa deuxième épouse le déshérite, semble-t-il pour se venger d'avoir été trompée. Criblé de dettes, il cède la merveille avant de mourir. Sa troisième femme, elle-même tombée dans le dénuement, se suicide avec son fils.K-popLa Casamaures voit alors défiler les propriétaires, subissant morcellements et dégradations. Elle abrite pendant 25 ans une fabrique de fromage, "Le bon lait". Sa décadence s'accélère lorsque des sans-abri y élisent domicile dans les années 60-70.Elle n'était guère plus qu'une ruine promise aux promoteurs lorsque Mme Guichard la rachète en 1981, au grand dam du maire de l'époque. "Il pensait que +ça ferait propre+ d'avoir un petit immeuble à la place. J'ai une formation de Beaux-arts et j'ai trouvé ça choquant", explique-t-elle.Mais aujourd'hui, cette villa classée et couronnée de nombreux prix architecturaux reste entourée de vieux entrepôts pour partie amiantés et occupés par des squatteurs. "Les lois de protection des abords ne sont pas appliquées", s'agace la propriétaire, déplorant l'"inertie" des politiques.Malgré cela, la maison attire des visiteurs d'horizons très divers, comme ces deux jeunes filles récemment venues y tourner un clip de K-pop pour un challenge sur les réseaux sociaux. "Elle est une muse", se félicite la Dame de la Casamaures.
Il y a 3 ans et 197 jours

La formation aux métiers du bâti ancien

Dans le secteur du patrimoine, la transmission des savoir-faire est essentielle à la sauvegarde des bâtiments comme des métiers. Elle est assurée par de nombreux et divers acteurs pour répondre à une forte demande… Benoît Melon, Directeur – L’école de Chaillot, Philippe Tourtebatte, Formateur – Maisons paysannes de France et Yann de Carné, Président – Groupement des Entreprises de Restaurations de monuments historiques (GMH) répondent à Orianne Masse Voir les vidéos du forum du patrimoine
Il y a 3 ans et 198 jours

Les matériaux du patrimoine entre avenir et tradition

La restauration du bâti ancien nécessite l’emploi de matériaux souvent traditionnels. Ces matériaux font appel à l’innovation pour leur élaboration dans le respect des techniques de mise en oeuvre. Ils sont aussi utilisés dans les constructions neuves, sont-ils les matériaux de demain ? Frédéric Létoffé, Vice Président du Groupement des Entreprises de Restaurations de monuments historiques (GMH), Jérome Carraz, Responsable de l’institut de la charpente et construction bois – Compagnons du devoir et Sylvain Ponchon, Membre du conseil d’administration de la Fédération française des tuiles et briques (FFTB). répondent à Orianne Masse Voir les vidéos du forum du patrimoine
Il y a 3 ans et 201 jours

La Bourse de Commerce, un écrin en béton pour l’art contemporain

Ce bâtiment historique situé dans le Ier arrondissement de Paris accueille désormais la collection personnelle d’art contemporain de François Pinault [©Vladimir Partalo] Retrouvez bientôt en exclusivité la video sur la Bourse de Commerce Après 34 mois de travaux menés tambour battant, les équipes de Bouygues Bâtiment Ile-de-France Rénovation Privée ont livré la Bourse de Commerce à Pinault Collection. Ce bâtiment historique situé dans le Ier arrondissement de Paris accueille désormais la collection personnelle d’art contemporain de François Pinault. Son ouverture a eu lieu au printemps dernier. La Bourse de Commerce est le 3esite permanent de la collection d’art contemporain de l’entrepreneur français. Comme les deux précédents, le Palazzo Grassi et la Punta della Dogana à Venise, il a été rénové et aménagé par l’architecte japonais Tadao Ando. Accompagné, cette fois, de Niney et de Marca Architectes et Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques. Pour le bâtiment parisien, Tadao Ando « a très vite eu l’intuition d’un cylindre dans la rotonde de la Bourse du Commerce », se souvient Thibault Marca, de Niney et Marca Architectes. Comme à son habitude, l’architecte japonais travaille avec des formes simples, voire primaires : le triangle, le carré, le cercle…, toujours inspirées de la nature. Le tout, ici, transposé dans un bâtiment historique. « Je pense que le béton est un matériau qui représente le XXIe siècle. Nous l’avons utilisé dans une forme géométrique simple au cœur d’un bâtiment pluri-centenaire. Non seulement la structure de ce bâtiment est conservée, mais elle reste vivante grâce à la création d’une nouvelle architecture », indique Tadao Ando. Un cylindre en écho à la circularité du bâtiment Il faut laisser glisser sa main sur ce béton lisse pour deviner combien ce travail a été minutieux et rigoureux. Lors de sa dernière visite du chantier, Tadao Ando a déclaré que ce béton figurait parmi les plus beaux qu’il ait jamais vus. Le cahier des charges pour le béton était de proposer une formulation innovante, qui puisse surprendre le public, tout en gardant le geste de l’architecte Tadao Ando. C’est-à-dire la reconstitution d’un béton à partir d’un calepinage de tatamis. « Le challenge consistait à proposer une solution démontable, car François Pinault n’est pas propriétaire du lieu. Il n’était donc pas question d’un voile massif en béton. Il a fallu imaginer une structure métallique habillée de part et d’autre, d’une peau de 12 cm d’épaisseur sur une hauteur de 9,33 m. Nous avons utilisé des bétons auto-plaçants, provenant de la centrale Unibéton d’Aubervilliers », explique Roland Merling, responsable national de la prescription chez Ciments Calcia. La Bourse de Commerce a ainsi été restaurée dans son état de 1889 sans l’altérer. [©Vladimir Partalo/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection]La majestueuse verrière plafonne à 35 m de hauteur, datant de 1889. [©Marc Domage/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection]Comme à son habitude, l’architecte japonais travaille avec des formes simples, voire primaires : le triangle, le carré, le cercle…, toujours inspirées de la nature. Le tout, ici, transposé dans un bâtiment historique. [©Patrick Tourneboeuf/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection]Pour accueillir le cylindre en béton et les œuvres d’art, la structure a été renforcée, les planchers, qui pouvaient jadis porter 250 kg/m2, supportent désormais 700 kg/m2. Et jusqu’à 1 t/m2 par endroits. [©Patrick Tourneboeuf/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection] La Bourse de Commerce a ainsi été restaurée dans son état de 1889 sans l’altérer. Les ajouts techniques ont été réalisés, tout en préservant la structure « Celui-ci prend naissance en sous-sol, puis émerge au rez-de-chaussée, en s’immisçant à travers les trémies de la structure existante par la mise en œuvre d’une douzaine de poteaux. Ceci, pour éviter une réalisation massive et permettre de conserver la structure. Pour le plancher métallique, une dalle en béton a été coulée sur le dessus. Le cylindre est ici hybride, espace scénographique et symbolique, mais aussi technique. Il gère ainsi le climat, la lumière, l’acoustique… », insiste Thibault Marca. Pour accueillir le cylindre en béton et les œuvres d’art, la structure a été renforcée, les planchers, qui pouvaient jadis porter 250 kg/m2, supportent désormais 700 kg/m2. Et jusqu’à 1 t/m2 par endroits. Une formule de béton sur mesure Pour ce chantier d’exception, Unibéton et Ciments Calcia ont conçu une formule de béton sur mesure, qui a répondu à la complexité du coulage liée aux banches et aux armatures. Cette formule a aussi permis d’obtenir une teinte gris clair spécifique et homogène pendant toute la période de coulage, sur plusieurs mois. « Une caractérisation du béton avait lieu au départ de la centrale. Et ensuite, une deuxième lors de la mise en place à la pompe. » Quelque 650 m3 de béton esthétique ont été mis en œuvre, pour un total de 4 500 m3 pour la globalité du chantier. Composé de 863 panneaux perforés, le cylindre présente quatre ouvertures identiques. Autour de lui, un escalier en béton dessert quatre niveaux d’exposition, dont un en sous-sol. Il offre aux visiteurs des points de vue variés sur le bâtiment historique. Une fois avancé au centre de ce vaste espace, le visiteur lève naturellement le regard vers la majestueuse verrière, qui plafonne à 35 m de hauteur. Il y a encore quelques mois, un échafaudage de 600 t empêchait la diffusion de la lumière. [©Patrick Tourneboeuf/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection]Après 34 mois de travaux menés tambour battant, les équipes de Bouygues Bâtiment Ile-de-France Rénovation Privée ont livré la Bourse de Commerce à Pinault Collection. [©Patrick Tourneboeuf/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection]Le geste de l’architecte Tadao Ando reconstitue un béton à partir d’un calepinage de tatamis. [©Patrick Tourneboeuf/Tadao Ando, NeM Architectes, Pierre-Antoine Gatier Courtesy Bourse de Commerce- Pinault Collection] Il y a encore quelques mois, un échafaudage de 600 t empêchait la diffusion de la lumière. Restaurée, la verrière laisse aujourd’hui la lumière du jour inonder l’intérieur du bâtiment. Elle remet en valeur le panorama marouflé de 1889, qui dépeint le commerce mondial sur les 1 400 m² de la voûte. Cette œuvre qui renvoie près d’un siècle et demi dans le passé peut désormais être observée de plus près. En montant sur une coursive qui entoure la cime du cylindre de béton, conférant à ce dernier une fonction tant pratique qu’esthétique. Une attente forte de l’acoustique Etant donné la position de la Bourse de Commerce, au centre de Paris, dans un lieu exigu, il n’y pas eu de grues. Aussi les banches ont, elles, été transportées à la main. Il ne devait y avoir aucun défaut lors du décoffrage. Pas question non plus de détruire certaines banches comme souvent sur d’autres chantiers. Une grande rigueur était de mise. Les critères du cahier des charges mettaient en avant la maîtrise maximale de l’acoustique. « Comme il y a un vide entre les deux voiles, nous avons imaginé des pièges à sons. Certains écarteurs de banche ont été munis d’amortisseurs acoustiques. En plus de la réalisation d’un gommage de la peau du béton, outre le lissage de l’entièreté de la teinte du béton, a permis de casser le renvoi unidirectionnel des ondes sonores et de le provoquer de façon multidirectionnelle. Et de participer à l’amélioration de l’acoustique du lieu », conclut Roland Merling.  Muriel Carbonnet
Il y a 3 ans et 205 jours

isolation et préservation du patrimoine : les solutions actis

Comment entreprendre des travaux d’isolation de toiture sans modifier l’aspect extérieur du bâti ancien tout en garantissant une parfaite étanchéité? La conservation du patrimoine (immeubles haussmanniens, châteaux, manoirs, …) et sa rénovation énergétique sont des enjeux majeurs pour les maîtres d’œuvres. A l’occasion du Salon du Patrimoine, ACTIS, fabricant français d’isolants réflecteurs depuis 40 ans, présente ses solutions d’isolation, tant appréciées des Compagnons du Devoir couvreurs pour leurs performances thermiques et esthétiques. TRISO-TOITURE, UNE ISOLATION QUI PRÉSERVE L’ARCHITECTURE DU BÂTIMENT En rénovation, le choix de l’isolation est avant tout motivé par la performance énergétique du bâtiment et le confort thermique des occupants. Cependant, l’isolation occupe un volume non négligeable se soldant souvent par un compromis sur l’espace habitable ou l’architecture du bâtiment. Grâce à la souplesse de ses composants permettant d’utiliser judicieusement l’espace entre chevrons, Triso-Toiture, bénéficiant de la technologie alvéolaire brevetée d’Actis, se pose en crémaillère, sans rehausse importante de la toiture et sans modification de l’aspect du bâti. Solution haute performance 3 en 1, Triso-Toiture assure une isolation très efficace contre le froid en hiver grâce à une résistance thermique très élevée (R>6,20 m2.K/W), mais aussi contre la chaleur, en été, grâce aux films réflecteurs renvoyant jusqu’à 95% des rayonnements infrarouges. Elle garantit également l’isolation phonique ainsi que l’étanchéité à l’eau et à l’air selon les normes NF EN 1928 méthode A et NF EN 12114. Se présentant sous forme de pack, Triso-Toiture se compose de deux isolants complémentaires : • un isolant réflecteur avec pare-vapeur intégré : Triso Hybrid’ • un isolant réflecteur perspirant avec écran HPV intégré : Boost’R Hybrid’ Les deux composants sont mis en œuvre de manière à former une enveloppe isolante et étanche. Triso-Toiture d’Actis est insensible à l’humidité et sa légèreté lui assure une forte résistance au tassement, ce qui permet de maintenir ses caractéristiques mécaniques et ses performances thermiques dans le temps. Léger et peu encombrant, Triso-Toiture est rapide et facile à mettre en œuvre. (https://bit.ly/Actis_TrisoToiture) BOOST’R HYBRID’, ISOLANT DE SOUS-TOITURE HPV Préconisé en rénovation pour réaliser l’étanchéité de la toiture en complément d’une isolation existante, Boost’R Hybrid’ d’Actis est un isolant réflecteur alvéolaire souple perspirant de sous-toiture qui intègre un écran HPV de dernière génération. A la fois isolant et pare-pluie perméable à la vapeur d’eau (Sd
Il y a 3 ans et 206 jours

En 25 ans, 35.000 édifices sauvés par la Fondation du patrimoine

"D'un budget de 40 millions d'euros il y a cinq ans, nous sommes passés à 70 millions en 2020 et espérons atteindre les 80 millions en 2021, même si c'est insuffisant au regard de la tâche à accomplir", dit-il."Notre équivalent en Angleterre, le +National Trust+ (national trust for places of historic interest or natural beauty,ndlr) a un budget de 300 millions d'euros", relève-t-il.M. Poitrinal se réjouit néanmoins de voir "l'important essor pris par la fondation depuis cinq ans", grâce notamment,dit-il, à la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, confiée à l'animateur Stéphane Bern, et à la souscription pour Notre-Dame.Une enquête d'impact réalisée par le cabinet Pluricité, à l'occasion des 25 ans de la fondation, fait état de "retombées économiques liées au tourisme culturel" en général de "15 milliards d'euros ", représentant directement ou indirectement "500.000 emplois" en France.Si "l'Etat s'occupe bien de ses grands palais nationaux", c'est la fondation qui reçoit "les appels au secours des petites communes, des associations ou des particuliers, soucieux de sauver leur patrimoine local" et qui concentrent "80% de l'activité de la fondation" à travers ses moyens que sont notamment le mécénat et la collecte de dons, selon M. Poitrinal.L'enquête d'impact révèle qu'"un quart des bâtiments" historiques français sont "en mauvais état" alors que 46.000 sites étaient classés "monuments historiques" en 2020 et "40 autres inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco".86% des Français se disent "attachés à ce patrimoine" et 31% ont déjà fait un don pour sa conservation, tandis que 74% visitent des sites patrimoniaux chaque année, souligne la même enquête.Chapelles, petits théâtres, musées, ponts, phares, lavoirs, locomotives ...: avec un réseau de 800 bénévoles, la fondation, vient notamment en aide à nombre de villages et communes de moins de 2.500 habitants. Sa plateforme de "crowdfunding" collecte actuellement des dons sur internet pour plus de 2.700 projets de restauration.
Il y a 3 ans et 212 jours

Quatrième phase des travaux de restauration de la flèche de la cathédrale de Rouen

Alors que les trois premières étapes du chantier se sont achevées, l’échafaudage qui culminait jusqu’à présent à 85 mètres pourra atteindre 102 mètres de hauteur.La phase numéro 4 du chantier est lancéeCe chantier est un véritable challenge pour les équipes présentes sur place et qui s’attèlent au plus haut monument historique classé de France.Dans le cadre de cette nouvelle étape, l’ascenseur, donnant accès à l’échafaudage et mis en service jusqu’à aujourd’hui à 65 mètres, permettra désormais de monter à 85 mètres. Il est également prévu de déposer l’échafaudage de la phase 3 pour faire le montage simultané de la phase 4, en passant ainsi de 85 mètres à 102 mètres. Par ailleurs, comme à l’extérieur, l’échafaudage sera également implanté à l’intérieur à 85 mètres.Comme prévu depuis le début des travaux, l’échafaudage a été recouvert d’une bâche thermoformée dans l’objectif de protéger les plombages et permettre de travailler en toute sécurité pendant les intempéries. Une vraie prouesse technique, cet habillage devient nécessaire surtout à une telle altitude et dans une région comme la Normandie.Retour sur ce chantier d'envergure et sur les solutions techniques et sur-mesure de Tubesca-ComabiMonument emblématique du patrimoine français, la Cathédrale de Rouen fait l'objet de travaux de restauration depuis 2015 sur l'initiative de la DRAC de Haute-Normandie. Depuis 2016, les travaux se concentrent sur la flèche de l'édifice dans l'objectif de rénover les deux matériaux qui la composent : l'acier Corten® et la fonte. Pour rappel en 2016, TUBESCA-COMABI et Lanfry, entreprise de pierre de taille, ont répondu en groupement conjoint et solidaire et ont été retenues, pour la conception et l'installation d'un échafaudage de pied suspendu, en raison de leur expertise technique des monuments historiques et des chantiers hors norme.Pour la restauration de ce site atypique, à l'architecture complexe et asymétrique, la solution d'échafaudage retenue par TUBESCA-COMABI est le multidirectionnel M368 (en 8 positions). Il s'agit d'un produit 100% standard qui permet de répondre aux contraintes des formes géométriques et architecturales du bâtiment. Cependant, la solution d'assemblage sur-mesure fait toute la spécificité, la technicité et la particularité de ce chantier.Focus sur le multidirectionnel M368 de la flèche de la cathédrale de Rouen :échafaudage sur-mesure culminant à 152 mètres de haut (toutes phases cumulées).conçu pour supporter 500kg/m2 avec une charge mobile d’1,5 tonnes ; une résistance de 600kg/m2 sur les planchers.Pour en savoir plus : cliquez ici
Il y a 3 ans et 220 jours

Une mission pour promouvoir le patrimoine maritime

Nommé par Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, et Annick Girardin, ministre de la Mer, Henry Masson, jusque-là conservateur régional des monuments historiques en Bretagne, débute une mission pour promouvoir le patrimoine maritime français. Elle consistera, en lien avec les institutions et les services chargés de l’inventaire, de l’entretien, de la conservation ou de la mise en valeur de ce patrimoine à rendre lisible à l’échelle nationale l’empreinte du patrimoine maritime sur le territoire national, dans l’Hexagone et en outre-mer ; à proposer, à partir d’exemples précis, une catégorisation visant à mettre en réseau des sites, des opérateurs et des actions existantes liés au domaine maritime. Elle devra valoriser les propositions ou projets pour renforcer les conditions de leur conservation et de leur développement et analyser la manière dont les autres pays d’Europe répondent à cette question et les outils qu’ils se sont forgés pour le faire. Une attention particulière sera accordée au patrimoine exceptionnel que constituent les phares : Henry Masson proposera à ce sujet des axes de gestion à court, moyen et long terme, en lien avec la direction des affaires maritimes. Il indiquera aussi les moyens à mettre en œuvre pour susciter l’intérêt des citoyens à propos du projet « France vue sur mer ». Il est affecté jusqu’au 1er mai 2022 à l’Inspection générale des affaires maritimes.
Il y a 3 ans et 221 jours

Remise des prix nationaux 2020 du concours des Rubans du Patrimoine et lancement de l'édition 2022

Les communes de Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire), Mortagne-sur-Sèvre (Vendée), La Ferrière-sur-Risle (Eure), Joinville (Haute-Marne), Vieille-Chapelle (Pas-de-Calais) et la communauté d'agglomération du Val de Fensch (Moselle), ont reçu leur prix par les représentants des cinq partenaires organisateurs : l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, la Fondation du patrimoine, la Fédération nationale des Caisses d'Épargne, le Groupement français des entreprises de restauration de Monuments Historiques et la Fédération Française du Bâtiment.L'édition 2022 a été également lancée lors de cet événement. Ce concours a pour but de récompenser des communes et intercommunalités ayant réalisé des opérations de restauration ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti. Les opérations récompensées depuis 25 ans par « les rubans du Patrimoine » illustrent la créativité et la ténacité des différents acteurs impliqués. Elles mettent en valeur le dynamisme des communes et de leurs groupements et les savoir-faire des artisans et entrepreneurs du bâtiment ainsi que de leurs compagnons.
Il y a 3 ans et 224 jours

Les vestiges de la carrière grecque de Marseille, source de la discorde, bientôt réenfouis

Pointant du doigt l'état de "grande fragilité" des vestiges, la préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur avait indiqué mercredi dans un communiqué que l'option du réenfouissement était "la mieux à même" d'en garantir la préservation, confirmant une information du site d'investigation local Marsactu.Au même moment, associations et riverains manifestaient sur place leur opposition à un tel scénario, demandant que l'Etat respecte ses engagements de valorisation des 635 m2 classés et encore visibles."On ne veut pas enterrer, même s'il ne reste qu'une colonne, elle sera le symbole de ce qu'on a pu faire contre les destructions, on la protégera jusqu'au bout", insiste auprès de l'AFP Joëlle Gilles, présidente du comité de quartier, qui veut sauver "le peu qu'il reste" des vestiges situés à deux pas du Vieux-Port, dont la majeure partie est aujourd'hui définitivement ensevelie sous l'immeuble construit.Très friables, les pierres de la carrière en activité du Ve siècle avant JC --peu après l'arrivée des Phocéens à Marseille-- au Ier siècle après JC sont notamment menacées par les infiltrations d'eau."La conservation de ces vestiges est très difficile", confirme auprès de l'AFP Dominique Garcia, le président de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), qui avait réalisé les fouilles à l'origine de la découverte: ensevelir ces vestiges "pour qu'ils ne disparaissent pas ne me paraît pas totalement dénué de sens", d'autant que "le site a été parfaitement documenté et qu'il est donc préservé, ce qui est le principe de l'archéologie préventive".Quant à l'intérêt du site, "il n'est pas comparable à la grotte Cosquer" [grotte sous-marine dont une réplique est actuellement en cours d'installation à Marseille, sur le modèle des grottes de Lascaux ou Chauvet], relativise M. Garcia, pour qui la polémique est peut-être "plus politique que patrimoniale".Même son de cloche du côté de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), selon laquelle "la solution qui serait privilégiée est celle du réenfouissement des vestiges. Le but étant de garantir de manière pérenne la conservation" du site."Parole bafouée"A la mairie de Marseille, on assure qu'aucune information officielle n'a été communiquée sur le devenir du site depuis une réunion avec la Drac en novembre 2020. A l'époque, les trois hypothèses d'un réenfouissement total, d'une valorisation partielle via des fenêtres vitrées ou du maintien de la carrière telle qu'exhumée avec la création d'une halle de protection étaient encore sur la table.Le scénario de valorisation partielle "nous a été présenté comme quelque chose qui allait être très compliqué, coûteux", se souvient Sophie Camard, la maire des Ier et VIIe arrondissements de Marseille.Mais "pourquoi avoir sauvé cet espace pour qu'on nous dise après que (...) par défaut il serait réenfoui ? On devait nous présenter un projet pour permettre de continuer à voir ces vestiges", ce qui "était le compromis de l'époque", plaide-t-elle. Projet que les élus marseillais attendent toujours.Lors du classement d'une partie du site (d'une superficie totale de 6.500 m2) au titre des Monuments historiques par la ministre de la Culture de l'époque, Françoise Nyssen, en septembre 2018, celle-ci avait souligné que sa conservation devrait s'accompagner "d'aménagements spécifiques permettant sa visibilité".Une "visibilité" qui pourrait, en cas de réenfouissement, prendre la forme d'une réplique virtuelle du site, dont l'intégralité a fait l'objet d'un relevé 3D."Quelle que soit l'hypothèse décidée par l'Etat, il faudra qu'ils invitent la ville à se mettre autour de la table", revendique Jean-Marc Coppola, adjoint au maire de Marseille chargé de la culture. "On ne peut pas demander que la parole soit tenue pour la vente des sous-marins en Australie et que la parole et l'engagement pris par l'ancienne ministre de la Culture soient bafoués", ironise l'élu.
Il y a 3 ans et 225 jours

Remise des prix nationaux 2020 du concours des Rubans du Patrimoine

La cérémonie de remise des prix nationaux de la 26ème édition du concours « les rubans du Patrimoine », reportée suite à la situation sanitaire, se tiendra le mardi 5 octobre à 15 h 30 à la FFB. Les communes de Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire), Mortagne-sur-Sèvre (Vendée), La Ferrière-sur-Risle (Eure), Joinville (Haute-Marne), Vieille-Chapelle (Pas-de-Calais) et la communauté d’agglomération du Val de Fensch (Moselle), se verront remettre leur prix par les représentants des cinq partenaires organisateurs : l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, la Fondation du patrimoine, la Fédération nationale des Caisses d’Épargne, le Groupement français des entreprises de restauration de Monuments Historiques et la Fédération Française du Bâtiment. L’édition 2022 sera également lancée lors de cet événement. Les dossiers devront être déposés au plus tard le 31 janvier 2022. www.rubansdupatrimoine.ffbatiment.fr
Il y a 3 ans et 227 jours

Restauration du pigeonnier du château de Panloy à Port-d’Envaux

En Charente-Maritime, sur le domaine du château de Panloy, sont inscrits au titre des monuments historiques, la façade principale au nord avec les deux pavillons d’angle et les toitures correspondantes, le grand salon avec son décor au rez-de-chaussée, les balustrades, la terrasse avec son portail, ainsi que le pigeonnier qui se signale à l’ouest du château. Témoignage de l’importance d’un domaine, le pigeonnier fait souvent l’objet d’une attention architecturale, comme c’est le cas ici. Néanmoins son mauvais état de conservation (enduits lessivés, charpente vrillée et sous-dimensionnée pour résister aux vents) nécessitait une intervention de restauration. Confiée à l’Atelier d’architecture Nathalie Lambert, le projet de restauration a fait l’objet d’un permis de construire délivré en 2019. La restauration est accompagnée financièrement et au titre du contrôle scientifique et technique par la Conservation régionale des monuments historiques – site de Poitiers. Le montant total de la restauration s’élève à 169 097 €, subventionné à hauteur de 30 % par la Drac de Nouvelle-Aquitaine, soit 50 729 €. Ces travaux sont suivis dans le cadre du contrôle scientifique et technique par la Conservation régionale des monuments historiques – site de Poitiers et de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Charente-Maritime. Source et photo : Drac de Nouvelle-Aquitaine  
Il y a 3 ans et 229 jours

Ille-et-Vilaine : Des sables colorés naturellement

Article paru dans le n° 96 de Béton[s] le Magazine. Les sables de la gamme SabléO obtiennent leur coloration sans adjuvantation. [©Groupe Pigeon] Le groupe Pigeon a lancé sa nouvelle gamme de sables stabilisés. Baptisée SabléO, cette gamme est composée de huit coloris teintes 100 % naturelles, grâce aux sables utilisés, naturellement colorés. Elle est le fruit d’un processus industriel, qui a associé les compétences des branches “Bétons”, “Carrières” et “Travaux publics” du groupe Pigeon. Ceci, afin de garantir les niveaux d’excellence attendus en matière de régularité et de qualité. La solution a été conçue pour aménager les pistes cyclables, les chemins pédestres, les trottoirs, les allées des parcs et des jardins, les terrains de jeux. Mais aussi les abords des maisons et des monuments historiques. Lire aussi les autres actualités en région SabléO capitalise sur les avantages intrinsèques des sables stabilisés, en termes de durabilité, d’entretien et d’esthétisme, tout en proposant une large gamme de nuances naturelles à faible teneur en carbone. La logique éco- responsable est au cœur de la gamme SabléO, du fait de la conjonction de trois caractéristiques techniques et industrielles. Déjà, une formulation sécurisée à partir de matériaux de qualité et de ciment à faible teneur en clinker. Ainsi qu’une logique de circuit court avec un approvisionnement en sables issus de carrières situées à proximité des lieux de production. Et une absence totale d’ajout de colorants. La gamme SabléO garantit ainsi une grande résistance à l’érosion, grâce aux propriétés mécaniques de la formule élaborée et des matériaux utilisés, tout en améliorant l’intégration du projet dans son environnement.
Il y a 3 ans et 236 jours

Les travaux de sécurisation de Notre-Dame de Paris sont achevés

"Nous achevons cette phase (...). Ça veut dire que la cathédrale est solide sur ses piliers, ses murs sont solides, tout tient. Et donc nous pouvons résolument aller vers le cap 2024", a lancé le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public chargé de reconstruire la cathédrale, dans une allocution sur le parvis de l'édifice."Nous sommes déterminés à gagner cette bataille de 2024, à rouvrir notre cathédrale en 2024. Ce sera l'honneur de la France de le faire et nous le ferons car nous sommes tous unis sur cet objectif," a-t-il ajouté, saluant les personnels et les entreprises "qui ont travaillé avec acharnement pour arriver à ce résultat"."Je suis particulièrement heureux de ce jour qui marque un point d'étape, une étape cruciale", a de son côté déclaré Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques. "On a déjà anticipé les travaux de reconstruction dans le cadre de la sécurisation", a-t-il souligné.La phase de sécurisation a compris notamment le démontage de l'échafaudage qui était en place lors du sinistre pour la restauration de la flèche, soit "40.000 pièces enchevêtrées par l'incendie", a souligné le général Georgelin.Le grand-orgue a été déposé et ses 8.000 tuyaux envoyés pour nettoyage et remise en état à des facteurs d'orgue à travers toute le France. Il doit être remonté "en octobre 2023" selon l'ancien chef d'état-major des armées, nommé par le président Macron pour piloter les efforts de reconstruction.Ont également été réalisés pendant la phase sécurisation "des chantiers-tests de nettoyage dans deux chapelles, la pose de cintres en bois sous les arcs-boutants ou encore le déblaiement et le tri des vestiges et la sécurisation de la croisée du transept", précise l'établissement public dans un communiqué."Village des métiers"Des appels d'offres de travaux vont maintenant être lancés pour sélectionner les entreprises qui prendront part au chantier de restauration et "une campagne de nettoyage approfondi des murs intérieurs et des sols de la cathédrale débute ce mois-ci".De rares images de l'AFP filmées cette semaine grâce à un drone à l'intérieur de la cathédrale endommagée laissent voir la nef en travaux, avec un immense échafaudage s'élevant au niveau du transept vers le toit parti en fumée puis s'étirant sous un voûte de la nef, en préparation de la reconstruction du toit et de la flèche.D'autres images montrent le "parapluie", sorte d'immense bâche blanche tendue sur une charpente métallique pour protéger l'intérieur de l'édifice.A l'occasion des journées du patrimoine, un "village de métiers" ouvert au public a été installé, présentant les différentes spécialités intervenant sur ce chantier titanesque: archéologues, restaurateurs de sculptures, peintures ou vitraux, charpentiers, échafaudeurs ou encore cordistes.Emmanuel Macron avait promis que la cathédrale serait reconstruite en cinq ans. Le chantier ne sera pas achevé dans ce délai. En revanche, le monument doit être rendu au culte pour le 16 avril 2024, jour où doit être de nouveau célébrée une messe dans la nef, cinq ans pile après le sinistre qui s'était déclenché dans la soirée du 15 avril 2019 et avait ravagé ce symbole parisien pendant une longue nuit.
Il y a 3 ans et 238 jours

38ème édition des Journées européennes du patrimoine

Les Journées européennes du patrimoine offrent à tous, ces 18 et 19 septembre, l’occasion de se rassembler autour de la richesse du patrimoine français avec un thème fédérateur : « Patrimoine pour tous, ensemble, faisons vivre le patrimoine ». En métropole comme dans les territoires d’Outre-Mer, les propriétaires publics et privés de monuments historiques, les associations de sauvegarde et de valorisation du patrimoine, les restaurateurs et conservateurs de biens patrimoniaux, guides conférenciers et architectes se mobilisent pour accueillir le public dans une multitude de lieux. Le programme complet est accessible en ligne dans le courant de l’été sur le site : https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr  
Il y a 3 ans et 238 jours

Notre-Dame de Paris modélisée

Ayant étudié Notre-Dame depuis plus de 25 ans, AGP, société spécialisée dans le relevé laser et la numérisation des monuments historiques, dispose d’une connaissance approfondie de l’édifice. En 1993, l’entreprise réalise les premières opérations de relevés numériques de la cathédrale pour produire de la documentation qui servira dans le cadre de travaux de maintenance. En 2010, AGP, équipée de scanners laser, collabore avec Andrew J. Tallon, historien de l’Art d’origine belge reconnu, pour effectuer des relevés complémentaires de l’édifice. La technologie BIM d’Autodesk est utilisée pour créer un modèle 3D de la cathédrale. Le processus implique des milliards de mesures, effectuées avec une précision millimétrique, qui alimentent un modèle de données en temps réel pouvant être utilisé aujourd’hui pour fournir des plans techniques, des quantités précises de matériaux et des évaluations des coûts de rénovation. Ce modèle joue un rôle essentiel dans le projet de restauration et continuera à contribuer à la préservation du patrimoine à l’avenir. Visuel : Autodesk