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Il y a 3 ans et 1 jours

Conjoncture du Bâtiment à début juin : l'activité tient encore, malgré la crise des matériaux

L’activité tient encorePar ailleurs, les entreprises résistent pour l’heure. Alors que le remboursement des PGE a commencé, le nombre de défaillances sur les quatre premiers mois de 2022, bien qu’il se redresse, s’avère encore 40% inférieur à celui relevé sur les quatre premiers mois de 2019, soit avant la crise sanitaire.Le PIB et ses composantes - © FFB d'après l'INSEEEn conséquence, l’emploi continue de progresser dans le secteur, de plus de 8 000 postes sur le premier trimestre 2022. Depuis le premier confinement du printemps 2020, le secteur n’a jamais cessé de créer de l’emploi et affiche 86 600 postes de plus, soit une hausse de près de 7%, près de deux points de pourcentage de plus que l’ensemble de l’économie. Cela explique pour partie les difficultés de recrutement, toujours particulièrement fortes dans le bâtiment. Malgré cela, les perspectives d’embauches à l’horizon de l’été restent assez bien orientées.Taux d’inflation en France - © FFB d'après l'INSEEMais une crise des matériaux toujours d’actualité…Le contexte s’avère toutefois difficile, avec une crise des matériaux qui ne trouve pas de terme. Selon les données Insee, entre novembre 2021, début de la crise de l’énergie, et avril 2022, les prix des aciers pour la construction et des demi-produits en aluminium ont encore progressé de 27%, ceux des tuiles de 20%, ceux des produits PVC de 16%, ceux des produits céramiques de 12%, ceux des demi-produits en cuivre des produits verriers ou plastiques de près de 10%, etc. Taux de chômage - © FFB d'après l'INSEEPlus globalement, malgré une quasi-stabilité du coût horaire du travail et sous l’effet d’une progression moyenne de 6% du coût des matériaux mis en œuvre, l’index BT01 calculé par l’Insee, qui résume l’ensemble des coûts d’une entreprise moyenne du bâtiment, s’affiche à +3% sur les trois premiers mois de 2022, après plus de +5% sur l’ensemble de 2021.Taux et durées des crédits immobiliers accordés aux particuliers - © FFB d'après l'INSEELes litanies de hausses qui se succèdent depuis la fin 2020 fragilisent évidemment les entreprises de bâtiment. Et de fait, au premier trimestre 2022, une claire dégradation de la marge opérationnelle de la construction se lit dans les comptes trimestriels de la Nation publiés par l’Insee. Ce constat confirme que, la solidarité de filière appelée de ses vœux par la FFB depuis deux ans doit impérativement devenir réalité, à la fois par de la tempérance sur les prix des matériaux et par l’insertion systématique de clauses de variations de prix.Perspectives de mises en chantier exprimées par les promoteurs - © FFB d'après l'INSEE… Et des craintes sur l’activité en 2023Le marché de l’amélioration-entretien, qui représente environ 54% du chiffre d’affaires du bâtiment, accélère un peu en début d’année. De fait, l’activité progresse de 1,4% en volume par rapport au premier trimestre 2021, après +1,1% au trimestre précédent. Toutefois, la suite de l’année devrait encore bénéficier de la dynamique de MaPrimeRénov’, qui ne se dément pas, avec 207 000 primes accordées sur les quatre premiers mois de 2022, soit +19% sur un an. Il faut toutefois signaler que la dégradation du marché des CEE et l’instabilité de l’aide brident l’activité. Ventes de maisons individuelles en secteur diffus - © FFB d'après l'INSEELe non résidentiel neuf constitue la bonne nouvelle du moment. En glissement annuel sur quatre mois à fin avril 2022, les surfaces commencées et autorisées s’y redressent de 26% et 12%. Pour autant, ces évolutions positives maintiennent encore le segment bien en-deçà des niveaux d’avant-crise sanitaire. Évolutions régionales (en %, en glissement annuel) des ventes de logements neufs - © FFB d'après l'INSEEEn revanche, l’inquiétude se renforce sur le logement neuf à moyen terme. Plusieurs acteurs –dont la FFB– ont déjà signalé à de nombreuses reprises sa très probable chute à l’horizon de la fin 2022. Les chiffres récents confirment ce risque, notamment avec la fin du choc positif créé par l’anticipation de la RE2020 en maison individuelle. De fait, sur ce segment, les permis abandonnent 8% en avril 2022 par rapport à avril 2021, en droite ligne de l’effondrement des ventes constaté depuis le début de l’année. Les mises en chantier suivront dans les prochains mois. Quant au collectif, les ventes de logements continuent de plonger et la situation ne s’améliore que transitoirement du côté des permis, sous l’effet de l’anticipation de la RE2020 là encore.Glissement annuel sur douze mois à fin avril 2022 des mises en chantieret autorisations de logements (en %) - © FFB d'après l'INSEEDe la nécessité d’accompagner un secteur qui porte l’économieIl n’est pas trop tard pour redresser la barre et assurer la visibilité nécessaire au secteur. C’est d’ailleurs indispensable puisque le bâtiment s’avère aujourd’hui l’un des rares secteurs à tirer l’économie et, plus encore, l’emploi pérenne en France, tout en répondant à des réels besoins. Évolutions (en volume) de l’activité d’amélioration-entretien - © FFB d'après l'INSEEDans un contexte de bouleversement économique mondial, il importe de protéger cet atout maitre, d’autant qu’on ne réussira pas l’indispensable transition écologique sans artisans et entreprises de bâtiment présents sur tout le territoire.Les Assises du BTP annoncées par Bruno Le Maire et souhaitées rapidement après les législatives tombent donc à point nommé. Elles permettront d’aborder tous les sujets de préoccupations évoqués précédemment.Évolutions (en volume) de l’activité de rénovation énergétique - © FFB d'après l'INSEEIl faudra revenir sur la solidarité de filière, y compris à son amont (industriels et distributeurs), et sur l’indexation des prix des marchés, modalités de financement comprises. Le sujet de l’accompagnement de la trésorerie des entreprises sera aussi abordé, avec des questions tournant autour de l’allongement du remboursement des PGE, des avances sur marché, etc.Il conviendra encore de réfléchir au financement de la RE2020 et à l’indexation des aides (PTZ, MaPrimeRénov’, CEE, …) dans un contexte à nouveau inflationniste. Ce contexte renforce d’ailleurs notre demande de mise en place d’un mécanisme d’amortissement généralisé en faveur du l’investissement locatif privé en lieu et place des dispositifs fiscaux dérogatoires.Carnets de commandes des entreprises de bâtiment - © FFB d'après l'INSEENous y porterons également notre demande de tempérance législative et règlementaire pour éviter l’accumulation trop rapide des surcoûts associés, mais non financés (RE2020, ZAN, REP, suppression de l’accès au GNR, conséquence de la SFEC…). La FFB militera d’ailleurs pour une simplification tous azimuts permettant de gagner en fluidité et de lever les blocages dans la construction neuve, d’abord en généralisant effectivement la dématérialisation du dépôt et de l’instruction des permis, mais aussi en étudiant sérieusement la piste du permis déclaratif ou en encadrant les processus dilatoires de pré-instruction des permis, etc.Il conviendra aussi d’y aborder la transition écologique et digitale, de bien mesurer ce qu’elle implique comme transformation du secteur en termes de marchés, d’emploi, de formation, de structures d’entreprise et d’organisation de la filière à l’horizon 2050.Ces Assises constituent donc bien un chantier de début de quinquennat. Il doit permettre de mieux répondre aux menaces immédiates qui pèsent sur le bâtiment, mais aussi, dans un monde qui connait de grands bouleversements, de préparer l’avenir du secteur au service de nos concitoyens et de notre économie. Vaste et enthousiasmant programme !
Il y a 3 ans et 1 jours

L’activité du bâtiment tient encore

Olivier Salleron, Président de la Fédération Française du Bâtiment, vient de tenir une conférence de presse durant laquelle, il a présenté les chiffres de la construction et de la rénovation, ainsi que la prévision d’une forte hausse des prix pour compenser celle des matériaux. Les mises en chantier de logements neufs se stabilisent sur quatre mois à fin avril 2022, la hausse de l’individuel (+8,3 %) compensant la chute du collectif (-6,1 %). Quant aux autorisations, sur la même période, elles s’envolent de 21,8 %, sous l’effet du traitement des dépôts massifs de permis en décembre 2021, par anticipation de la RE2020. Ce choc positif est arrivé à son terme dans l’individuel (chute de 8,1 % en avril 2022 par rapport à avril 2021), alors qu’il se poursuit encore dans le collectif (+32,0 %) en raison de délais d’instruction plus longs. Dans le non résidentiel neuf, les surfaces commencées se redressent nettement de 26,0 % sur quatre mois à fin avril 2022, grâce aux bâtiments industriels et assimilés (+67,8 %), ainsi qu’aux bâtiments administratifs (+25,1 %) et commerces (+19,0 %). Les surfaces autorisées progressent, quant à elles de 12,4 % sur la même période, portées par les commerces (+52,1 %), mais également par les bureaux (+17,3 %) et les bâtiments industriels et assimilés (+11,8 %). Elles se maintiennent pour autant encore bien en-deçà de leur niveau d’avant-crise (-11,8 %). Pour l’activité en amélioration-entretien, les résultats provisoires de l’enquête des Cerc sur le premier trimestre 2022 montrent une légère accélération, à +1,4 % par rapport au premier trimestre 2021. Toutefois, la rénovation énergétique semble marquer le pas, à +1,1 %, en revanche, ce segment ressort bien au-dessus de son niveau d’avant-crise (T1 2019), à +2,2 %. La croissance de l’emploi ralentit, avec 25 600 postes supplémentaires entre les premiers trimestres 2021 et 2022, dont 23 300 salariés. À l’horizon de l’été 2022, on relève quelques inquiétudes côté entreprises. Les perspectives d’activité se tassent en neuf comme en rénovation, malgré des carnets de commandes toujours bien garnis. Les chefs d’entreprise de plus de dix salariés interrogés par l’Insee en mai 2022 prévoient très majoritairement, et beaucoup plus que par le passé, une poursuite de la hausse de prix bâtiment. Ces hausses s’avèrent indispensables pour compenser les nouvelles augmentations, parfois vertigineuses, de coûts des matériaux, suite au déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie, comme le montrent les évolutions, entre décembre 2021 et avril 2022, des prix de production des aciers pour le bâtiment (+27,5 %), des demi-produits en aluminium (+23,9 %), des produits PVC (+13,9 %), ainsi que des demi-produits en cuivre ou alliage (+10,7 %). Il faut encore ajouter à cette liste les tuiles (+20,0 %), les produits céramiques (+13,1 %), plastiques (+9,6 %) et verriers (+8,3 %). Graphique : Ventes de maisons individuelles en secteur diffus – Source : CGI Bâtiment/Caron Marketing, Markemétron  
Il y a 3 ans et 7 jours

Les prédalles bas carbone Rsoft de Rector font leur jeu au Village des Athlètes

Situé sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et l’Île-Saint-Denis, le Village des Athlètes accueillera les sportifs en juillet et août 2024. Il laissera ensuite place à un quartier en symbiose avec l’exemplarité environnementale ambitionnée par Paris 2024 et la SOLIDEO / Société de Livraison des Ouvrages Olympiques grâce, notamment, à l’utilisation de matériaux participant à la réduction de l’impact carbone des bâtiments. Favorisant la construction durable, les prédalles bas carbone Rsoft de Rector, spécialiste de la fabrication d’éléments en béton précontraint et béton armé, qui affichent une réduction de CO2 de 40% par rapport aux planchers de structure en prédalles classiques, ont été retenues par Eiffage Construction pour la réalisation des 19 bâtiments du secteur E du village des Athlètes. Village des Athlètes : un projet qui incarne les enjeux environnementaux du XXIème siècle Au-delà de l’esthétique moderne des bâtiments, ce sont les engagements en accord avec les ambitions de sobriété carbone et financière qui ont permis au groupement composé des sociétés Nexity, Eiffage Immobilier, CDC Habitat, EDF et Groupama d’être choisi pour réaliser le secteur E du Village des Athlètes. Situé à Saint-Ouen-sur-Seine, ce dernier comprend 19 bâtiments, répartis en 5 lots, mis à la disposition du comité olympique avant d’être convertis en logements (sociaux et accession) et en bureaux. « Pour répondre aux cahiers des charges et atteindre les exigences environnementales attendues*, le mode constructif de ces bâtiments repose sur la mixité des matériaux bois / béton bas carbone. En utilisant le bon matériau disposant d’une faible empreinte carbone au bon endroit, nous tirons le meilleur parti de chaque élément de structure et construisons durablement », explique Baptiste Retho, conducteur de travaux chez Eiffage Construction Habitat. Prédalles bas carbone Rsoft , la solution en préfabrication béton qui a fait la différence Les prédalles bas carbone Rsoft Rector intègrent des formulations béton à faible intensité carbone (1), des armatures issues d’aciers recyclés et profitent d’un processus de fabrication et d’étuvage optimisé afin de garantir la qualité et la performance de ses produits. Dans un bâtiment collectif, le plancher en prédalles Rsoft, associées à une dalle de compression béton à base de ciment CEM-III, affichent une réduction de CO2 de 40% par rapport à un plancher structurel en prédalle classique. Grâce à une empreinte carbone réduite certifiée par des FDES individuelles, les prédalles en béton armé bas carbone Rsoft de Rector se sont naturellement imposées comme l’élément de structure préfabriqué le plus pertinent pour la réalisation des planchers des 19 bâtiments du secteur E du Village des Athlètes. De plus, produites sur le site de Rector à Verberie (Oise), cette proximité avec le chantier participe également à la réduction de l’empreinte environnementale liée au transport. Enfin, les prédalles bas carbone Rsoft offrent tous les avantages de la préfabrication : mise en œuvre rapide, délais d’exécution maîtrisés, qualité de parement optimale, performances structurelles de l’ouvrage inchangé et identiques à des produits en béton classique. Zoom sur deux bâtiments du lot E4A Le lot 4A du secteur E du Village des Athlètes se compose de deux bâtiments (en R+6 et R+5) en cours de construction, qui comptent 59 logements. Le rez-de chaussée est réalisé entièrement en béton. La superstructure est fabriquée à partir de murs à ossature bois liaisonnés grâce à des poutres et des poteaux également en bois. Les planchers sont, quant à eux, constitués de prédalles bas carbone Rsoft de Rector sur lesquelles est coulée une dalle de compression. « A terme, nous aurons environ 35.000 m2 de prédalles Rsoft sur l’ensemble des îlots du secteur E. Nous réceptionnons une à deux livraisons par semaine. Sur chaque camion, il y a une vingtaine de prédalles correspondant à environ 130 m2 de plancher. A leur arrivée, elles sont immédiatement déchargées et posées facilement à l’aide d’une grue pour éviter tout encombrement et stockage sur le chantier » explique Baptiste Retho, conducteur de travaux chez Eiffage Construction. En faisant le choix des prédalles bas carbone Rsoft Rector pour un projet aussi prestigieux que le Village des Athlètes, Eiffage Construction offre au fabricant son premier chantier bas carbone d’envergure qui fera, sans nul doute, date dans l’histoire de la décarbonation des bâtiments. *NF Habitat HQE Très Perfomant à Excellent / E+C- : E3C2 pour les logements * HQE bâtiment durable niveau Excellent / BREAM niveau Excellent / E+C- : E2C2 pour les bureaux http://www.rector.fr/
Il y a 3 ans et 14 jours

Les entreprises d’isolation appellent le gouvernement à relancer la filière pour protéger le pouvoir d’achat et l’emploi des Français

La rénovation énergétique est d’ailleurs l’un des axes stratégiques du gouvernement, qui a inscrit en 2019 « l’urgence écologique et climatique » dans le code de l’énergie avec la loi énergie-climat, et que la loi dite Climat et Résilience, votée en 2021, définit l’isolation des murs, l’isolation des planchers bas, et l’isolation de la toiture comme trois des six postes de travaux prioritaires pour atteindre une rénovation énergétique dite « performante ».Suite à la crise du Covid-19, le plan de relance décidé par le gouvernement a par ailleurs alloué une enveloppe de 6,7 milliards d’euros dédiée à la rénovation énergétique des bâtiments pour 2021-2022, prévoyant en parallèle la création de 55 000 emplois sur la même période.Pourtant, depuis septembre 2021, cet élan a été freiné voire inversé par la conjonction de la baisse du pouvoir d’achat due aux prix de l’énergie, de la baisse de certaines aides, de la très forte baisse des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) frappés par des mouvements spéculatifs, puis de l’inflation sur les matières premières et les produits.Les entreprises de travaux d’isolation en première ligneEn 2022, le nombre de nouveaux chantiers d’isolation est en baisse car les Français n’ont plus les moyens d’effectuer ces travaux. Sous l’effet de la baisse des CEE, le « reste à charge » a trop augmenté, et beaucoup trop vite, notamment pour les ménages modestes, mais pas qu’eux.En février dernier, l’ECIMA et les acteurs de l’isolation alertaient déjà sur la baisse historique de près de 50% des ventes de certains isolants, donc des chantiers d’isolation les utilisant.Aujourd’hui, la situation empire et ce sont les entreprises de travaux d’isolation et leurs salariés qui sont directement touchés, notamment pour les chantiers d’isolation de combles. La plupart des sociétés historiques sont en difficulté : l’ECIMA estime que 10% à 20% d’entre elles ont été contraintes au dépôt de bilan et que plus de 50% des effectifs ont dû être licenciés.Il s’agit d’une perte catastrophique pour la filière, qui peine à recruter et à former du personnel à la fois qualifié et prêt à accepter la pénibilité du métier. Alors que la mise en place du label Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) misait sur une montée en compétences des entreprises de pose, nous assistons aujourd’hui à une fuite irréversible des compétences.Pendant ce temps, les Français qui vivent dans des logements mal isolés continuent de voir leur facture de chauffage exploser.Stabiliser le marché de l’isolation : un impératifLa filière sérieuse de l’isolation n’est pas d’une élasticité infinie. Les capacités des usines ont des limites et il faut des perspectives stables de marché pour les augmenter via des investissements de longue durée.D’autre part, les entreprises de pose doivent pouvoir stabiliser leurs effectifs pour avoir le bon niveau de compétences. Les à-coups trop importants à la baisse mènent à des pertes d’emploi et de compétences. Les à-coups trop importants à la hausse mènent à des importations massives et au travail dissimulé par les éco-délinquants, qui ont d’ailleurs déjà déserté le secteur de l’isolation pour se reconvertir dans les filières où les aides sont les plus importantes.Si nous voulons protéger les emplois durables et le pouvoir d’achat des Français, il est urgent de réagir et de relancer la filière de l’isolation dès maintenant. Le gouvernement doit plus que jamais travailler main dans la main avec les organisations professionnelles du secteur qui sont à même de proposer des solutions rapides et efficaces pour stabiliser et relancer la filière.Pour commencer à y travailler dès maintenant, le Syndicat des fabricants de ouate de cellulose ECIMA demande un entretien avec la nouvelle Ministre de la Transition Energétique puis la mise en place d’une commission de travail de 3 semaines débouchant sur un Plan de sauvegarde de la filière de l’isolation.L’isolation, une filière d’avenirFace aux impératifs de transition écologique et d’indépendance énergétique, il va sans dire que l’isolation des bâtiments est incontournable et le sera de plus en plus à l’avenir.Les isolants biosourcés tels que la ouate de cellulose, mais aussi la fibre de bois ou encore le chanvre, sont les isolants de l’avenir, en ce sens qu’ils répondent particulièrement aux objectifs fixés par la RE2020 en termes de réduction carbone et de confort d’été. En effet, ils offrent une meilleure masse volumique et une meilleure résistance à l’écoulement de l’air que les isolants traditionnels et ont la capacité de stocker du carbone, bénéficiant d’un bilan carbone négatif. Autant d’arguments en faveur d’une relance active et immédiate de la filière de l’isolation.L'ECIMA adresse une lettre à la Ministre de la Transition ÉnergétiquePar Charles KIRIÉ Président de l’ECIMA :"Madame La Ministre, Pour rappel l'ECIMA est l'Association Française des Fabricants de Ouate de Cellulose, isolant à base de papier recyclé utilisé essentiellement pour les combles perdus et représentant 50% des tonnages d'isolant biosourcé sur le marché français. Je vous prie de trouver en pièce jointe le courrier envoyé à votre prédécesseure qui est resté sans réponse. Celui-ci annonçait l'hécatombe qui a eu lieu dans les effectifs de personnels dûment formés des professionnels historiques de l'isolation de combles. On peut estimer, de par notre contact étroit avec les professionnels du secteur, que 10% à 20% des entreprises historiques ont déjà fait faillite et que, sur les entreprises restant en activité, 50% du personnel formé et qualifié RGE a été licencié et travaille désormais dans des métiers moins pénibles. Il reste donc seulement 40% des effectifs, ce qui ne sera pas suffisant pour répondre aux besoins réels en isolation de combles perdus dans un contexte de crise énergétique qui va nécessiter une massification et une accélération des travaux. Dans le contexte actuel on peut raisonnablement penser que si le marché, bloqué artificiellement par le cours du CEE historiquement bas, ne reprend pas en septembre, il ne subsistera en 2023 que 20% des effectifs de la profession. Vous sachant proche des entreprises et aguerrie à leurs problématiques et à leur fonctionnement, nous sollicitons de toute urgence une entrevue auprès de vos services. Afin que celle-ci soit le plus efficace possible, il serait essentiel que nous soyons accompagnés par le Syndicat National de l'Isolation qui représente les entreprises de pose d'isolants soufflés. Espérant que ce courrier retiendra votre attention, nous restons à votre entière disposition pour convenir d'une date de rendez-vous. Nous vous adressons, Madame La Ministre nos cordiales salutations et nos meilleurs vœux de succès dans votre nouvelle fonction."
Il y a 3 ans et 14 jours

Rockwool et Bouygues Construction s'associent pour transformer le Parc du Robec, près de Rouen

À l'origine de ce projet d'envergure, le bailleur social Logeo Seine assisté par Bouygues Bâtiment Grand Ouest. Ces travaux de rénovation ont pour but d'améliorer le confort des habitants de ce quartier, de réaliser des économies d'énergie et de revaloriser le quartier avec une architecture moderne et ambitieuse. Les bâtiments, actuellement classés E pour leur consommation, doivent voir leur consommation énergétique divisée par deux et, d'ici à 2024, obtenir une étiquette énergétique C. Pour répondre à ce défi lancé par le bailleur et maître d'ouvrage Logéo Seine, Bouygues Bâtiment Grand Ouest, mandataire du groupement de conception-réalisation pour la réhabilitation du projet, a fait appel à l'expertise de ROCKWOOL, leader mondial des solutions en laine de roche. Après concertation, la mise en place d'un dispositif novateur d'isolation par l'extérieur sur des façades sous bardage métallique et d'un renforcement de la protection anti-incendies ont été choisi avec une méthode permettant une réduction des des déchets de chantier. Cette réduction des déchets est rendue possible grâce à Rockcycle, un service ROCKWOOL existant depuis 10 ans. Rockcycle offre une solution pour collecter et recycler les panneaux usagés et permet de relever le défi du recyclage ainsi que de la sécurité incendie, deux points majeurs pour ce chantier de 10 hectares parmi les plus remarquable actuellement en France. Au cours d'une visite sur site le 17 mai 2022, Jérôme Cacheleux, Responsable du chantier chez Bouygues Bâtiment Grand Ouest, et François Habalou, Responsable Produits Metal Box chez ROCKWOOL, expliquaient que « ROCKWOOL et Bouygues Bâtiment Grand Ouest engagés, conscients des problématiques et des enjeux environnementaux ont travaillés de concert et se sont organisés afin de réussir le recyclage de 30.000m² d'isolant vétuste ». Pour la transition énergétique et la sécurité des occupants, une solution : l'isolationPour répondre aux problématiques énergétiques, de circularité et de protection incendie, ROCKWOOL s'est imposé comme un prestataire de confiance auprès de la maîtrise d’œuvre exécutive pour assurer le confort thermique des 14 bâtiments comptant 645 logements et de la résidence pour personnes âgées La Belle Étoile (37 logements). Le chantier en rénovation du Parc du Robec est un véritable challenge puisqu'il intègre la réhabilitation des façades et le recyclage des déchets. Une combinaison de solutions qui en font un chantier exemplaire et précurseur, véritable figure de proue des chantiers de réhabilitation à venir. Limiter les ponts thermiques en façade Sur les 30.000m² de surface de façade à rénover, ce sont près de 17.000m² d'isolant sous bardage métallique sans bavette et 13.000m² d'isolant sous enduit qui ont été déployés. Cette innovation a été possible grâce aux essais CERIB avec Ecorock Mono qui permet la reconstruction de C+D défavorable sur certains bâtiments. Ce dispositif permet une optimisation du temps d'application car les solutions laine de roche ne sont pas affectées par la pluie et ne requièrent pas de bâchage, mais aussi une limitation au maximum du risque de ponts thermiques ainsi qu'une durabilité du système d'isolation en raison du format et de la densité des panneaux Rockfacade. Un défi relevé par les solutions ROCKWOOL pour éviter la propagation du feu En plus de sa durabilité, le dispositif permet la sécurité des résidents avec une excellente performance au feu. Des arrêtés du 7 août 2019 relatifs à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation spécifient plusieurs exigences réglementaires concernant le risque de propagation de l'incendie en façade. Les produits ROCKWOOL sont prévus pour supporter des températures allant jusqu'à 1000C°. C'est avec cette proposition de solution de bardage « sans regroupement » et sans contribution au « C+D » de la façade des bâtiments du Parc du Robec que le challenge a pu être remporté pour les différents acteurs du chantier. La sécurité des résidents étant renforcée par l’excellente tenue au feu de l’isolation incombustible classée A1. Le recyclage, un concept central de la rénovation du Parc du Robec Chaque année, 46 millions de tonnes de déchets sont produit par le secteur du bâtiment. Pour faire face à ces enjeux, plusieurs acteurs du bâtiments n'ont pas attendu le législateur et se sont organisés, comme ROCKWOOL avec son service Rockcycle qui célèbre ses 10 ans cette année. L'année dernière ce sont plus de 1000 tonnes de laine de roche, dont 450 tonnes provenant de la collecte sur chantier, qui ont été recyclées. Le service Rockcycle neuf est adapté à la taille du chantier. Il inclut un pack avec des fiches de consignes de tri, un formulaire de demande d'enlèvement et des sacs de déchets (« big bags »). Il facilite le tri des différents déchets liés à l'utilisation des produits de manière efficace sur le chantier. Dans un délai de 10 jours après la demande du client, ROCKWOOL vient récupérer les déchets sur le chantier. Les chutes de laine de roche sont ensuite directement incluses dans la fabrication de nouvelle laine. Les palettes quant à elles sont récupérées, testées, réparées si besoin et réutilisées. Le site de production de ROCKWOOL en France, basé à Saint-Eloy-Les Mines (Auvergne), a obtenu quatre certifications internationales, toutes ont été renouvelées en 2021, pour la mise en place de ses systèmes de management liés à ses démarches : qualité (ISO 9001), environnementale (ISO 14001), énergétique (ISO 50001) et enfin santé et sécurité (ISO 45001). Ces certifications sont des témoins de l'engagement de ROCKWOOL au déploiement d'une dynamique de progrès continu dans le cadre de sa politique de développement durable. Rockcycle Réno ROCKWOOL continue d'élargir son programme de recyclage des déchets à tout type de bâtiment et renforce son offre avec Rockcycle Réno. En complément de la récupération des anciennes laines sur les chantiers de rénovation énergétique, ce programme intervient comme au Parc du Robec où ROCKWOOL s'est associé à NPC Alizay, un prestataire local qui est équipé d'une presse à balle et conditionne la laine de roche en ballot pour optimiser le stockage et la transport. NPC Alizay se charge de la location des bennes de 30m3, des rotations sur le chantier et se charger ensuite de collecter, compacter et expédier à Saint-Eloy-Les Mines les chutes tirées de la déconstruction. Le site à venir de Soissons (Hauts de France) permettra d'augmenter la quantité de déchets traités et de développer à plus grande échelle le programme Rockcycle. Le développement durable au cœur de l'ADN de ROCKWOOL Un rapport est publié chaque année par ROCKWOOL contenant ses objectifs de développement durable. En 2021 par exemple, ROCKWOOL s'est engagé dans une série de mesure pour atteindre son objectif de décarbonation visant à réduire d'un tiers ses émissions absolues globales de gaz à effet de serre d'ici 2034 en prévoyant notamment un taux entre 50% et 75% de laine de roche recyclées sur ses lignes en France et à l’étranger. Une autre de ces mesures consiste à diminuer de 38% les émissions de gaz à effet de serre en usine et de 20% les émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble du cycle de vie hors usine. Pour atteindre ces objectifs, ROCKWOOL France va construire une nouvelle usine dans le Soissonais équipée de technologies de pointes, performantes, avec notamment un four électrique d'une taille inédite pour ROCKWOOL. Le fonctionnement de ce four (la fusion électrique) est plus performante énergétiquement qu'un four au coke (fusion classique) et permet une réduction de l'ordre de 70% des émissions de CO2, tout particulièrement lorsque la production d'électricité est elle-même décarbonée.Pour Jens Birgersson, PDG de ROCKWOOL : « Les bâtiments sont responsables de 28% des émissions mondiales et dans UE seule et environ 75% des bâtiments au niveau globalsont inefficaces sur le plan énergétique. Les produits ROCKWOOL jouent un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique en réduisant la consommation d'énergie dans les bâtiments. L'isolation des bâtiments que nous avons vendue en 2021 continuera à réduire la consommation énergétique annuelle de plus d'un million de foyers, pendant toute la durée de vie de l'isolation. »Issue d’une ressource naturelle et inépuisable, résistante au feu et recyclable à l’infini, la laine de roche ROCKWOOL est l’une des solutions les plus efficaces et durables en matière d’isolation thermoacoustique. Ces performances additionnées à une durée de vie de plus de 55 ans et une parfaite recyclabilité permettent aux produits ROCKWOOL d’être respectueux de l’environnement.Chiffres et dates clés du programme de réhabilitation Parc du Robec Dépôts des autorisations administratives : février 2021 Début des travaux : été 2021 Livraison finale prévue avant l’été 2024Budget des travaux : 22 M€645 logements répartis en 13 bâtiments de R+4 à R+181 résidence pour personnes âgées de 37 logementsDémolition de 20 logements pour créer une ouverture sur la VilleLes acteurs du projetMaître d'ouvrage : Logeo SeineGroupement de conception-réalisation : Constructeur : Bouygues Bâtiment Grand Ouest, mandataire du groupement, réalisation des travaux, accompagnement des résidents, organisation, pilotage et coordination Architectes : Boucles de Seine Architecture et Fabri Architectes o Urbaniste : Atelier LignesEconomiste et Bureau d’étudeTout Corps d’Etat : Economie 80 Paysagistes : Agence Architecture et Paysage et Les Cocottes Urbaines
Il y a 3 ans et 14 jours

Rockwool et Bouygues Construction s'associe pour transformer le Parc du Robec, près de Rouen

À l'origine de ce projet d'envergure, le bailleur social Logeo Seine assisté par Bouygues Bâtiment Grand Ouest. Ces travaux de rénovation ont pour but d'améliorer le confort des habitants de ce quartier, de réaliser des économies d'énergie et de revaloriser le quartier avec une architecture moderne et ambitieuse. Les bâtiments, actuellement classés E pour leur consommation, doivent voir leur consommation énergétique divisée par deux et, d'ici à 2024, obtenir une étiquette énergétique C. Pour répondre à ce défi lancé par le bailleur et maître d'ouvrage Logéo Seine, Bouygues Bâtiment Grand Ouest, mandataire du groupement de conception-réalisation pour la réhabilitation du projet, a fait appel à l'expertise de ROCKWOOL, leader mondial des solutions en laine de roche. Après concertation, la mise en place d'un dispositif novateur d'isolation par l'extérieur sur des façades sous bardage métallique et d'un renforcement de la protection anti-incendies ont été choisi avec une méthode permettant une réduction des des déchets de chantier. Cette réduction des déchets est rendue possible grâce à Rockcycle, un service ROCKWOOL existant depuis 10 ans. Rockcycle offre une solution pour collecter et recycler les panneaux usagés et permet de relever le défi du recyclage ainsi que de la sécurité incendie, deux points majeurs pour ce chantier de 10 hectares parmi les plus remarquable actuellement en France. Au cours de la visite que nous avons pu faire le 17 mai sur le chantier, Jérôme Cacheleux, Responsable du chantier chez Bouygues Bâtiment Grand Ouest, et François Habalou, Responsable Produits Metal Box chez ROCKWOOL, expliquaient que « ROCKWOOL et Bouygues Bâtiment Grand Ouest engagés, conscients des problématiques et des enjeux environnementaux ont travaillés de concert et se sont organisés afin de réussir le recyclage de 30.000m² d'isolant vétuste ». Pour la transition énergétique et la sécurité des occupants, une solution : l'isolationPour répondre aux problématiques énergétiques, de circularité et de protection incendie, ROCKWOOL s'est imposé comme un prestataire de confiance auprès de la maîtrise d’œuvre exécutive pour assurer le confort thermique des 14 bâtiments comptant 645 logements et de la résidence pour personnes âgées La Belle Étoile (37 logements). Le chantier en rénovation du Parc du Robec est un véritable challenge puisqu'il intègre la réhabilitation des façades et le recyclage des déchets. Une combinaison de solutions qui en font un chantier exemplaire et précurseur, véritable figure de proue des chantiers de réhabilitation à venir. Limiter les ponts thermiques en façade Sur les 30.000m² de surface de façade à rénover, ce sont près de 17.000m² d'isolant sous bardage métallique sans bavette et 13.000m² d'isolant sous enduit qui ont été déployés. Cette innovation a été possible grâce aux essais CERIB avec Ecorock Mono qui permet la reconstruction de C+D défavorable sur certains bâtiments. Ce dispositif permet une optimisation du temps d'application car les solutions laine de roche ne sont pas affectées par la pluie et ne requièrent pas de bâchage, mais aussi une limitation au maximum du risque de ponts thermiques ainsi qu'une durabilité du système d'isolation en raison du format et de la densité des panneaux Rockfacade. Un défi relevé par les solutions ROCKWOOL pour éviter la propagation du feu En plus de sa durabilité, le dispositif permet la sécurité des résidents avec une excellente performance au feu. Des arrêtés du 7 août 2019 relatifs à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation spécifient plusieurs exigences réglementaires concernant le risque de propagation de l'incendie en façade. Les produits ROCKWOOL sont prévus pour supporter des températures allant jusqu'à 1000C°. C'est avec cette proposition de solution de bardage « sans regroupement » et sans contribution au « C+D » de la façade des bâtiments du Parc du Robec que le challenge a pu être remporté pour les différents acteurs du chantier. La sécurité des résidents étant renforcée par l’excellente tenue au feu de l’isolation incombustible classée A1. Le recyclage, un concept central de la rénovation du Parc du Robec Chaque année, 46 millions de tonnes de déchets sont produit par le secteur du bâtiment. Pour faire face à ces enjeux, plusieurs acteurs du bâtiments n'ont pas attendu le législateur et se sont organisés, comme ROCKWOOL avec son service Rockcycle qui célèbre ses 10 ans cette année. L'année dernière ce sont plus de 1000 tonnes de laine de roche, dont 450 tonnes provenant de la collecte sur chantier, qui ont été recyclées. Le service Rockcycle neuf est adapté à la taille du chantier. Il inclut un pack avec des fiches de consignes de tri, un formulaire de demande d'enlèvement et des sacs de déchets (« big bags »). Il facilite le tri des différents déchets liés à l'utilisation des produits de manière efficace sur le chantier. Dans un délai de 10 jours après la demande du client, ROCKWOOL vient récupérer les déchets sur le chantier. Les chutes de laine de roche sont ensuite directement incluses dans la fabrication de nouvelle laine. Les palettes quant à elles sont récupérées, testées, réparées si besoin et réutilisées. Le site de production de ROCKWOOL en France, basé à Saint-Eloy-Les Mines (Auvergne), a obtenu quatre certifications internationales, toutes ont été renouvelées en 2021, pour la mise en place de ses systèmes de management liés à ses démarches : qualité (ISO 9001), environnementale (ISO 14001), énergétique (ISO 50001) et enfin santé et sécurité (ISO 45001). Ces certifications sont des témoins de l'engagement de ROCKWOOL au déploiement d'une dynamique de progrès continu dans le cadre de sa politique de développement durable. Rockcycle Réno ROCKWOOL continue d'élargir son programme de recyclage des déchets à tout type de bâtiment et renforce son offre avec Rockcycle Réno. En complément de la récupération des anciennes laines sur les chantiers de rénovation énergétique, ce programme intervient comme au Parc du Robec où ROCKWOOL s'est associé à NPC Alizay, un prestataire local qui est équipé d'une presse à balle et conditionne la laine de roche en ballot pour optimiser le stockage et la transport. NPC Alizay se charge de la location des bennes de 30m3, des rotations sur le chantier et se charger ensuite de collecter, compacter et expédier à Saint-Eloy-Les Mines les chutes tirées de la déconstruction. Le site à venir de Soissons (Hauts de France) permettra d'augmenter la quantité de déchets traités et de développer à plus grande échelle le programme Rockcycle. Le développement durable au cœur de l'ADN de ROCKWOOL Un rapport est publié chaque année par ROCKWOOL contenant ses objectifs de développement durable. En 2021 par exemple, ROCKWOOL s'est engagé dans une série de mesure pour atteindre son objectif de décarbonation visant à réduire d'un tiers ses émissions absolues globales de gaz à effet de serre d'ici 2034 en prévoyant notamment un taux entre 50% et 75% de laine de roche recyclées sur ses lignes en France et à l’étranger. Une autre de ces mesures consiste à diminuer de 38% les émissions de gaz à effet de serre en usine et de 20% les émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble du cycle de vie hors usine. Pour atteindre ces objectifs, ROCKWOOL France va construire une nouvelle usine dans le Soissonais équipée de technologies de pointes, performantes, avec notamment un four électrique d'une taille inédite pour ROCKWOOL. Le fonctionnement de ce four (la fusion électrique) est plus performante énergétiquement qu'un four au coke (fusion classique) et permet une réduction de l'ordre de 70% des émissions de CO2, tout particulièrement lorsque la production d'électricité est elle-même décarbonée.Pour Jens Birgersson, PDG de ROCKWOOL : « Les bâtiments sont responsables de 28% des émissions mondiales et dans UE seule et environ 75% des bâtiments au niveau globalsont inefficaces sur le plan énergétique. Les produits ROCKWOOL jouent un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique en réduisant la consommation d'énergie dans les bâtiments. L'isolation des bâtiments que nous avons vendue en 2021 continuera à réduire la consommation énergétique annuelle de plus d'un million de foyers, pendant toute la durée de vie de l'isolation. »Issue d’une ressource naturelle et inépuisable, résistante au feu et recyclable à l’infini, la laine de roche ROCKWOOL est l’une des solutions les plus efficaces et durables en matière d’isolation thermoacoustique. Ces performances additionnées à une durée de vie de plus de 55 ans et une parfaite recyclabilité permettent aux produits ROCKWOOL d’être respectueux de l’environnement.Chiffres et dates clés du programme de réhabilitation Parc du Robec Dépôts des autorisations administratives : février 2021 Début des travaux : été 2021 Livraison finale prévue avant l’été 2024Budget des travaux : 22 M€645 logements répartis en 13 bâtiments de R+4 à R+181 résidence pour personnes âgées de 37 logementsDémolition de 20 logements pour créer une ouverture sur la VilleLes acteurs du projetMaître d'ouvrage : Logeo SeineGroupement de conception-réalisation : Constructeur : Bouygues Bâtiment Grand Ouest, mandataire du groupement, réalisation des travaux, accompagnement des résidents, organisation, pilotage et coordination Architectes : Boucles de Seine Architecture et Fabri Architectes o Urbaniste : Atelier LignesEconomiste et Bureau d’étudeTout Corps d’Etat : Economie 80 Paysagistes : Agence Architecture et Paysage et Les Cocottes Urbaines
Il y a 3 ans et 16 jours

Mondial du bâtiment 2022 : Un programme de conférences inédit pour déterminer l'avenir du secteur

De nouveaux formats d’échanges font leur apparition afin d’aborder les grandes thématiques qui portent cette édition : Préserver le climat et l’environnement, Bien vivre dans la ville en 2050, Transformer les méthodes, Valoriser les métiers. « Les hommes et les femmes du bâtiment sont à la tête d’un formidable défi, ils auront la responsabilité de permettre à la France de réussir ses transitions et notamment la décarbonation de l’acte de construire. Face à cette urgence et cette responsabilité immense, nous avons souhaité donner une dimension inédite au programme de conférences du Mondial du Bâtiment en associant tous les acteurs du bâtiment mais aussi des personnalités diverses et inspirantes venant d’autres univers. C’est en quelque sorte un « Davos » du bâtiment que nous préparons. Le programme des interventions de cette édition du Mondial du Bâtiment sera exceptionnel par son ampleur, la qualité et la diversité des intervenants, le nombre de thématiques abordées qui couvriront l’intégralité du spectre des problématiques du secteur en les mettant en perspective dans un contexte plus large : économique, politique, environnemental, sociétal et solidaire… » indique Guillaume Loizeaud, Directeur du MONDIAL DU BÂTIMENT.Le programme de conférence est porté notamment par 4 grands thèmes :Préserver l’environnement : L’urgence de la lutte contre le réchauffement de la planète nous est rappelée chaque jour. Les alertes des experts et la multiplication des épisodes climatiques extrêmes nous obligent à prendre nos responsabilités. Toute la chaîne de valeur du bâtiment doit se transformer pour freiner son impact sur l’environnement et préserver le vivant.Bien vivre dans la ville en 2050 : En 2050, 70% de la population mondiale vivra en ville. A quoi ressembleront les villes et nos modes de vie à cet horizon ? Penser la ville de 2050 c’est répondre aux nombreux défis auxquels les urbains sont déjà soumis.Valoriser les métiers : A l’ère digitale, tous les métiers de la construction et du bâtiment sont en profonde mutation. Les nouveaux outils de collaboration, la data et l’intelligence artificielle font émerger de nouvelles compétences, voire de nouveaux métiers.Transformer les méthodes : Assurer la transition écologique du secteur, réussir sa digitalisation, garantir son modèle économique et améliorer sa productivité : la filière du bâtiment est sous pression. Moderniser nos méthodes s’impose. Organisation du travail, outils de production, gestion des équipes, commercialisation et relation clients : tous les chantiers sont ouverts.BATIMAT : une nouvelle vision des enjeux du secteurSous la bannière de ces 4 thématiques, le salon BATIMAT ouvre ses portes à une grande diversité d’intervenants. Philosophes, neuroscientifiques, enseignants… et bien sûr acteurs du monde du bâtiment, décrypteront les enjeux de la filière et les solutions pour penser le bâtiment d’aujourd’hui et de demain.Les formats des conférences ont également été repensés pour proposer différentes expériences aux visiteurs, en adéquation avec leurs attentes. Ainsi, trois nouveaux formats de rendez-vous verront le jour, allant de prises de parole longues à des pitchs de quelques minutes :BATITALKS : Une immersion au coeur des sujets phares de la constructionNouveauté 2022, deux agoras prennent place au coeur des Pavillons 1 et 6, toutes deux équipées de cabines de traduction pour retransmettre les contenus en 2 langues différentes (français/anglais) et disponibles en replay après le salon.Elles accueilleront chacune, chaque jour, deux conférences rassemblant des experts d’horizons variés, pour aider à mieux comprendre les changements en cours dans le secteur du bâtiment et dans la société, inspirer et permettre d’inventer les solutions adaptées aux spécificités des métiers du bâtiment.4 sessions auront lieu chaque jour, de 11h00 à 12h30 et de 14h00 à 15h30 et mixeront 6 formats différents :Panel : des conversations entre expertsFireside Chat : des interviews exclusives d’acteurs du secteurKeynote : une prise de parole individuelle d’une personnalité inspiranteAsk me anything : une prise de parole nourrie par les questions de l’audienceTalks : 3 prises de parole de 5 minutes présentant une approche innovante autour d’un enjeu cléDébat : un échange de points de vue entre professionnelsAu total, ce sont plus de 90 intervenants d’horizons divers qui prendront la parole au cours de ces sessions. Parmi eux : Bernard Anselem, Médecin, Neuroscientifique, Auteur ; Rémy Babut, Ingénieur, Urbaniste, Chef de projet logement au Shift Project ; Anne Démians, Architecte ; Mark Farmer, Consultant, Auteur du rapport “The Farmer Review of the UK Construction Labour Model” ; Cynthia Fleury, Philosophe, Psychanalyste, Auteur ; Jean-Marc Jancovici, Ingénieur, Président de l’association The Shift Project ; Carlos Moreno, Enseignant, Spécialiste d’innovation urbaine ; Philippe Pelletier, Président du Plan Bâtiment Durable ; Jean-Paul Philippon, Secrétaire général de l’Académie d’architecture ; Navi Radjou, Conseiller en innovation et leadership ; Jean-Christophe Repon, Président Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) ; Yamina Saheb, Senior Energy Policy Analyst, Autrice principale du GIEC ; Carine Seiler, Haut-Commissaire aux compétences ; Olivier Salleron, Président Fédération française du bâtiment (FFB) ; François Taddei, Chercheur, Fondateur du Learning Planet Institute.EXPERTS’ CORNER : des décryptages par des experts sur des problématiques précisesLes Experts’ Corner proposeront plus de 150 colloques et conférences animés par environ 300 experts, avec des contenus pointus sur des solutions et des innovations.Les Experts’Corner pourront être suivis sur les AGORA 1 (pavillon 1) et 2 (pavillon 6) mais aussi sur l’Arena Principale (Pavillon 1), les Ateliers Hors-Site, Low Carbon Construction, Photovoltaïque, et sur l’Espace 2 000 (Pavillon 1).Le Mastère Spécialisée® immobilier et bâtiment durables (IBD), transitions énergétique et numérique de l’école des Ponts Paris Tech organisera sa semaine de conférences internationales sur Batimat (Espace 2000 Pavillon 1). Les conférences seront traduites et hybrides. Les sessions de conférences seront proposées de 9H à 18H30 et ouvertes à tous les professionnels avec 27 créneaux et 27 conférenciers internationaux.Lundi 3 octobre : Architecture décarbonée et solidaireMardi 4 octobre : Politique environnementaleMercredi 5 octobre : Démonstrateurs et solutions bas carbone Jeudi 6 octobre : Industrie de la constructionINNOVATION LAB : les innovations et technologies mises à l’honneurLes Innovation Lab ont vocation à proposer des présentations et des démonstrations d’innovations et de technologies, à retrouver chaque jour sur l’Arena Innovation Awards ainsi que sur l’Arena Start-up. Les visiteurs pourront ainsi assister à environ 200 pitchs de 10 à 12 minutes qui présenteront les innovations et les nouvelles technologies. Les premières start-up participantes : Adroneex, Batisimply, Pubotim, Supervan.Enfin, des démonstrations seront proposées par de nombreux exposants dans le Pavillon 4 dédié au secteur du Matériel de chantier et de l’Outillage (voir liste des participants en annexe).IDÉOBAIN : 15 conférences ciblées sur 3 thèmesAu sein du Forum Salle de Bains et Intérieurs à Vivre, 15 conférences sont d’ores et déjà programmées avec un tiers d’expertises techniques, un tiers de formation et un tiers destiné à l’architecture et à l’aménagement intérieur. Des interventions des partenaires sont aussi prévues tels que le Pôle action des architectes d’intérieur et le Club de l’amélioration de l’Habitat. Enfin, le palmarès des salles de bains remarquables sera mis à l’honneur avec un focus sur les salles de bains remarquables depuis 2017 et un book spécifique sera remis sur le salon. Les Innovations seront également présentées dans un format Pitch.INTERCLIMA : Une part importante aux expériences de terrain, à la formation et à l’évolution du mix énergétiqueLe salon INTERCLIMA a imaginé un programme de conférences co-construit avec les principales organisations professionnelles impliquées dans les sujets liés à la performance énergétique et au confort thermique. Toutes les grandes thématiques du secteur trouveront leurs illustrations sur le salon avec des prises de parole quotidiennes. Les grandes thématiques Interclima 2022 sont : la rénovation des bâtiments tertiaires, l'amélioration des logements individuels et collectifs, la qualité de l’air intérieur : une question de santé publique, la maitrise et productivité sur chantier, les enseignements de la RE2020 depuis son entrée en vigueur, les énergies renouvelables et la récupération de chaleur.Les conférences du Forum Interclima12 créneaux de conférences de 2 heures ont déjà été confirmés sur le Forum Interclima, avec 6 à 8 témoins par session. Ces sessions sont construites en partenariat avec les organisations professionnelles représentant des maîtres d’ouvrage, dont l’Union Sociale de l’Habitat (USH), l’Association des Ingénieurs Territoriaux de France (AITF) et le Pôle Habitat de la FFB, des maîtres d’oeuvre et les entreprises de maintenance et d’exploitation, avec le Synasav. Une session spéciale sur le sujet technique de l’évolution des chaudières gaz vers l’hydrogène et le gaz vert est également prévue.La qualité de l’air : un thème majeurUn espace est entièrement consacré à la qualité de l’air avec 56 créneaux de conférences et un atelier. Aux côtés d’Uniclima sera engagée l’ensemble de la filière professionnelle représentée par la nouvelle Association française de la ventilation.Forum QAICet espace est entièrement dédié à la qualité de l’air intérieur autour de conférences de 20 minutes qui se répartissent entre des prises de paroles d’exposants et des conférences menées par la filière professionnelle (Uniclima, Cetiat, Association Française de la ventilation, Agence Qualité Construction…). Les marques participantes à ce jour : Airzone, Aldes, Atlantic, Daikin, France Air, Hitachi, LG, Sauerman, VMI, Zehnder.Atelier QAICet espace animé par Uniclima en partenariat avec l’Association Française de la ventilation, propose trois « serious game » qui ont pour objectif de sensibiliser les différents acteurs (maîtres d’oeuvre, maîtres d’ouvrage, installateurs, exploitants-mainteneurs) à la qualité desinstallations de ventilation. L’Atelier sera co-animé par Uniclima, l’Association Française de la ventilation et plusieurs partenaires dont Cetiat, AQC…Ateliers Retour d’ExpérienceUn nouveau format de conférences prend place sur le salon en 2022. Une équipe projet comprenant au moins 3 personnes dont au moins un exposant replace une ou plusieurs solutions techniques dans le cadre d’un bâtiment neuf ou rénové, réalisé ou en projet. Il s’agit de donner la parole aux maîtres d’ouvrage, maîtres d’oeuvre, entreprises ainsi qu’aux industriels et démontrer les performances globales d’un bâtiment (confort, qualité d’air, énergie, environnement).Les matinées sont consacrées à la rénovation dans un contexte où le décret tertiaire entrera tout juste en application. Les après-midis sont consacrés à la construction neuve dans le contexte de la nouvelle RE2020 dont la partie bâtiment tertiaire sera sur le point d’entrer en vigueur.Les 28 conférences prévues dureront 45 minutes et s’enchaîneront toutes les heures. Un espace de convivialité est intégré à cet atelier pour permettre aux visiteurs de prolonger les discussions avec l’équipe projet. Les marques participantes à ce jour : Ariston, Atlantic, BWT, Daikin, Eurovent, Viessman, VMI, Zehnder…INTERCLIMA Job ConnectSur l’Espace Métiers et Recrutement, un programme rythmé sera proposé pour favoriser les rencontres et les échanges entre les étudiants, les professionnels débutants et confirmés, et les établissements et centres de formation.En matinée, des conférences des écoles et centres de formation destinées aux professionnels seront organisées pour échanger autour des évolutions majeures, comme par exemple l’ouverture du nouvel éco-campus de Vitry (94), la transformation des DUT génie thermique de deux ans en Bachelor de trois ans, ou encore le développement de l’alternance…L’après-midi, des job datings seront organisés entre des jeunes d’Île-de-France et les DRH des exposants d’INTERCLIMA, les représentants des organisations professionnelles et les visiteurs en cours de recrutement.
Il y a 3 ans et 27 jours

Les effets de la guerre en Ukraine impactent l’activité des matériaux

Selon le dernier baromètre conjoncturel de l’Unicem, l’activité des matériaux accuse les premiers effets du conflit ukrainien. [©ACPresse] Selon le dernier baromètre conjoncturel de l’Unicem, l’activité des matériaux accuse les premiers effets du conflit ukrainien. Si le secteur s’était montré résilient début 2022, il enregistre un recul ce mois de mars. Ainsi, selon les premières enquêtes provisoires, la production de granulats aurait régressé de 2,6 % par rapport au mois de février et de 2,1 % par rapport à mars 2021. Au premier trimestre et grâce à un bon début d’année, les volumes demeurent en hausse de 5,1 % comparé au quatrième trimestre 2021 et progressent de 1,5 % sur un an. L’activité est donc restée dynamique au cours des trois premiers mois de l’année 2022 et surpasse sensiblement la moyenne constatée sur cette période depuis 2010. En cumul sur les douze derniers mois, la production de granulats s’affiche en hausse de 5,7 % aux douze précédents. Du côté du BPE, les livraisons ont aussi baissé de 1,9 % comparé à février et de 3,8 % en glissement annuel. Même si le trimestre s’inscrit en hausse de 2,2 % en comparaison avec le trimestre précédent et de 1,2 % comparé à 2021. Une période mi-figue mi-raisin « Les volumes de BPE surplombent largement le niveau moyen constaté sur une longue période pour un premier trimestre, détaille l’Unicem. Ce qui traduit une activité encore soutenue en ce début d’année. En cumul sur douze mois, l’activité BPE s’inscrit en hausse de 5,2 % en comparaison des douze mois précédents. » Si la dernière étude de l’Insee, menée en avril dernier, enregistrait un climat très favorable pour l’industrie du bâtiment, les chefs d’entreprise restent prudents pour les prochains mois. En effet, les difficultés d’approvisionnement s’intensifient. Lire aussi : Pénurie de matériaux : “La grande débrouille” Près de 39 % des entreprises interrogées y sont confrontées. A cela s’ajoutent la flambée des coûts énergétiques, et la fragilisation des chaînes de valeur et de la logistique. « L’opinion des chefs d’entreprise sur leurs carnets de commandes se dégrade un peu. Ce qui constitue sans doute d’ailleurs un premier signal d’affaiblissement de nouvelles entrées de commandes. Cependant, le volume des chantiers, en cours et à réaliser, reste élevé : environ 9,4 mois de travaux dans le gros œuvre. » Par contre, cette demande se confronte à une tension sur les intrants et la main-d’œuvre. Une conséquence directe sur les délais de réalisation des chantiers et les coûts de production. Des chefs d’entreprises sur la réserve « De fait, les chefs d’entreprise sont de plus en nombreux à annoncer qu’ils augmenteront leurs prix dans les prochains mois. Tandis que, dans le même temps, les trésoreries commencent à se dégrader, notamment dans le gros œuvre. » De son côté, la demande montre des signaux de fragilisation. L’inflation impacte, y compris immobilière, impacte directement le pouvoir d’achat et la solvabilité des ménages. Toujours selon l’Insee, la demande en logements neufs se dégrade fortement en avril. Même constat dans le secteur de la maison individuelle. Lire aussi : Pénuries sur les matières premières : La Filière Béton résiste « Le baromètre Markémétron, qui signalait déjà un début d’année très ralenti, confirme un net repli des ventes au premier trimestre, de – 25,7 % en glissement annuel. » Pour ce qui est des travaux publics, les entrepreneurs du secteur se montrent moins optimistes qu’en janvier pour les prochains mois à venir. Si le manque de demande ne semble pas constituer un frein majeur à l’activité, les incertitudes économiques sont prégnantes. « Confrontés comme le reste de la filière à l’inflation des coûts produite par le double choc sanitaire et sécuritaire, les travaux publics peinent à résoudre la difficile équation. Laquelle consiste à pouvoir honorer les commandes et à réaliser les chantiers sans mettre en péril les trésoreries. » A suivre…
Il y a 3 ans et 28 jours

L’activité des matériaux de construction accuse les premiers effets du conflit ukrainien

Un premier repli des volumes est observé en mars pour les granulats et le BPE, repli qui devrait s’amplifier en avril selon les estimations de l'UNICEM. Aux contraintes sur l’offre (tensions sur les approvisionnements, difficultés de recrutement...) héritées de la crise sanitaire, s’ajoute désormais un choc inflationniste majeur sur l’énergie (pétrole, gaz, électricité) et les matières premières qui affecte l’ensemble de la filière BTP. Cette flambée des prix renchérit les coûts de production et menace les trésoreries tandis que, à terme, les perspectives de demande se fragilisent. Même si les carnets se regarnissent graduellement côté TP et restent bien remplis côté bâtiment, la réalisation des travaux demeure plus que jamais sous contraintes...Recul des productions en marsSelon les résultats provisoires de l’enquête mensuelle de mars, l’activité aurait reculé dans le secteur des matériaux. La production de granulats se serait repliée de -2,6% par rapport à février et de -2,1% au regard de mars 2021 (données CVS-CJO). Au premier trimestre et grâce à un bon début d’année, les volumes demeurent en hausse de +5,1% comparé au quatrième trimestre 2021 et progressent de +1,5% sur un an. L’activité est donc restée dynamique au cours des trois premiers mois de l’année 2022 et surpasse sensiblement la moyenne constatée sur cette période depuis 2010. En cumul sur les douze derniers mois, la production de granulats s’affiche en hausse de +5,7% en comparaison des douze mois précédents. Côté BPE, les livraisons ont également baissé, de -1,9% comparé à février et de -3,8% en glissement annuel (CVS-CJO). Cependant, le premier trimestre 2022 s’inscrit lui aussi en hausse, de +2,2% par rapport au trimestre précédent et de +1,2% comparé à l’an passé. Là encore, les volumes de BPE surplombent largement le niveau moyen constaté sur longue période pour un premier trimestre, ce qui traduit une activité encore soutenue en ce début d’année. En cumul sur douze mois, l’activité BPE s’inscrit en hausse de +5,2% en comparaison des douze mois précédents.L'indicateur matériaux UNICEM, encore provisoire sur mars, indique aussi un net fléchissement d’activité avec un recul de -3,3% sur un an. De fait, après une année 2021 en progression de +9% (données CJO), le premier trimestre revient sur une tendance haussière bien plus modeste, de +0,9% en glissement annuel, certains matériaux ayant par ailleurs connu un début d’année en net freinage.Bâtiment : les difficultés s'accentuentSelon la dernière enquête menée par l’INSEE dans l’industrie du bâtiment en avril, le climat des affaires est resté très favorable, atteignant même son point haut depuis ces quinze dernières années. Toutefois, si les chefs d’entreprise se montrent plus positifs qu’en mars sur leur activité passée, ils sont moins optimistes sur leur activité future même si le solde d’opinion correspondant demeure très largement au-dessus de sa moyenne de long terme.Le conflit russo-ukrainien, au moins en partie, explique sans doute ce mouvement de repli. En effet, les difficultés d’approvisionnement s’accroissent nettement selon l’enquête, puisque 39% des entreprises y sont confrontées, soit un pourcentage jamais atteint depuis le début de cette série (1998) et bien supérieur au ratio moyen sur la période (5%). Dans un contexte économique encore perturbé par la pandémie (confinement en Chine avec la politique zéro-COVID) et ébranlé depuis fin février par la guerre en Ukraine, la flambée des coûts énergétiques et la fragilisation des chaînes de valeur et de la logistique viennent aiguiser les difficultés d’offre, déjà prégnantes avant le déclenchement du conflit ; car même si l’opinion des chefs d’entreprise sur leurs carnets de commandes se dégrade un peu, ce qui constitue sans doute d’ailleurs un premier signal d’affaiblissement de nouvelles entrées de commandes, le volume des chantiers, en cours et à réaliser, reste élevé (environ 9,4 mois de travaux dans le gros œuvre). Face à cette demande vigoureuse, les tensions sur les intrants et la main-d’œuvre conduisent à allonger les délais de réalisation des chantiers (ce qui maintient à haut niveau les carnets) et à renchérir les coûts de production. De fait, les chefs d’entreprise sont de plus en nombreux à annoncer qu’ils augmenteront leurs prix dans les prochains mois tandis que, dans le même temps, les trésoreries commencent à se dégrader, notamment dans le gros œuvre.Côté demande, les signaux de fragilisation se multiplient. L’accélération de l’inflation (y compris immobilière) rogne le pouvoir d’achat et la solvabilité des ménages. Bien que la remontée des taux d’intérêt s’amorce à partir de niveaux historiquement bas (1,27% en moyenne en avril, soit +20 points de base comparé à avril 2021 selon l’OCL/ CSA), le climat d’incertitude, la crainte du chômage et le durcissement des conditions d’octroi de crédits constituent un ensemble de facteurs plutôt propice à l’attentisme et à un comportement de sur-épargne. La dernière enquête de l’INSEE menée auprès des promoteurs en avril indique que la demande de logements neufs se dégrade fortement, les incitant à revoir à la baisse leurs projets.Côté maison individuelle, le baromètre Markémétron, qui signalait déjà un début d’année très ralenti, confirme un net repli des ventes au premier trimestre, de -25,7% en glissement annuel. Il est vrai qu’il fait suite à une année 2021 exceptionnelle, portée par l’anticipation de l’arrivée des nouvelles normes et réglementations au 1er janvier 2022 (RE2020, loi ZAN). Ainsi, au premier trimestre, les permis de construire de logements ont grimpé de +25% sur un an pour atteindre un cumul de 496.900 unités sur douze mois à fin mars (soit une hausse de +26%). Dans le même temps, les mises en chantier gagnaient +4,8%, laissant le cumul annuel à 394000 unités, en hausse de +9,7% comparé aux douze mois précédents. Même si cette forte hausse des autorisations, sans doute liée à la ruée sur les permis déposés avant fin décembre, sera probablement suivie d’un fort contrecoup en 2022, elle alimente pour l’heure une demande constructive déjà élevée.TP : du mieux côté carnetsInterrogés en avril par la FNTP, les entrepreneurs des travaux publics se montrent moins optimistes qu’en janvier sur leur activité prévue au cours des prochains mois. Cependant, leur activité passée s’est raffermie et leur opinion sur les carnets de commandes s’améliore tant pour la clientèle publique que privée, se situant bien au-dessus de leur moyenne de long terme. Si le manque de demande ne semble pas constituer un obstacle à l’activité (ce facteur figure en troisième position avec 25% des réponses, après les contraintes financières à 30% et les difficultés de recrutement à 36%), l’inquiétude et les incertitudes économiques grandissent parmi les professionnels du secteur. Confrontés comme le reste de la filière à l’inflation des coûts produite par le double choc sanitaire et sécuritaire, les travaux publics peinent à résoudre la difficile équation qui consiste à pouvoir honorer les commandes et réaliser les chantiers sans mettre en péril les trésoreries.Chiffres clés :1er trimestre 2022 : une activité bien supérieure à l'activité moyenne constatée sur cette période au cours des dix dernières années :+12,5% pour le BPE+9% pour les granulats (données brutes)
Il y a 3 ans et 29 jours

La transformation de bureaux en logements, une solution qui peine à décoller

Boulevard Morland en plein coeur de la capitale (IVe arrondissement), l'immeuble massif des années 60 qui abritait la préfecture et des services municipaux a fait peau neuve.Pour en tirer -entre autres usages- quelque 200 logements (dont 40% de logements sociaux), il a fallu des travaux conséquents. "On n'a conservé que la structure en béton. On a refait les isolations, les faux plafonds...", détaille Julien Desenepart, directeur opérationnel chez le promoteur du projet, Emerige.Plusieurs autres chantiers emblématiques de transformation de bureaux ou de commerces en logements sont en cours dans la capitale, comme l'ancien siège des Hôpitaux de Paris (AP-HP) ou l'ancien magasin Tati Barbès.Paris en pointeCauses de ce succès : d'une part le développement du télétravail, qui fait baisser la demande pour les locaux de bureaux. Et d'autre part les normes environnementales.L'objectif "zéro artificialisation nette" (ZAN), inscrit dans la loi, tend à favoriser la réhabilitation des bâtiments ou des friches plutôt que d'accentuer l'étalement urbain.Le groupe Action Logement, co-géré par patronat et syndicats, a ainsi créé en 2020 une foncière de transformation immobilière (FTI), qui doit y dédier 1,5 milliard d'euros dans les prochaines années.Elle est par exemple chargée de créer 91 logements dans l'ancien siège de l'Urssaf Lorraine, un immeuble haussmannien en centre-ville de Metz."Dans cette volonté de limiter l'artificialisation des terres et l'empreinte carbone dans la construction, la reconquête de ces espaces vacants ou mal occupés est intéressante, notamment dans les zones denses", témoigne Kevin Maruszak, directeur général de la FTI.Selon une estimation du ministère du Logement, depuis 2013, quelque 5.300 logements autorisés par an étaient auparavant des bureaux. Soit environ 1,2% des permis de construire.Mais à Paris, ville très dense où le foncier est aussi rare que cher, ce chiffre dépasse les 12%."Il y a un gisement extrêmement important en Ile-de-France", se félicite Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président (UDI) de la région francilienne, chargé de l'urbanisme."On estime qu'on va avoir 300.000 mètres carrés qui vont se libérer par an, avec un gisement antérieur qui était de 4 millions. Donc il y a une marge qui est absolument énorme", dit-il.Les promoteurs d'immeubles de bureaux, de leur côté, mettent en avant la "réversibilité" de leurs constructions, c'est-à-dire la possibilité de changer leur usage à l'avenir, comme pour la future Tour Triangle à Paris.D'importants obstacles surtout économiquesPour les propriétaires de bureaux, souvent de grandes entreprises gestionnaires d'actifs, il est plus intéressant, économiquement, de louer des bureaux que des logements. Et accepter leur transformation signifie souvent acter une perte de valeur."Un immeuble de bureaux qui fonctionne mal, son propriétaire va quand même le garder, jusqu'à ce qu'il arrive au point de rupture; et là, c'est la loi du marché qui s'impose", explique Hideki Kurata, dirigeant pour la France de la foncière résidentielle américaine Greystar.Les travaux peuvent également être onéreux. Les immeubles des années 1970-80, explique Kevin Maruszak, "sont des bâtiments très épais, qui peuvent aussi être pollués, notamment avec de l'amiante."Une tour aura aussi beaucoup d'espaces "aveugles", sans fenêtre, et donc difficiles à transformer en pièce à vivre sans perdre en surface.Les élus locaux peuvent aussi être réticents, car des logements rapporteront moins d'impôts locaux que des bureaux, et entraîneront un besoin en nouveaux services publics coûteux : écoles, crèches..."Il y a un intérêt +macro+ à le faire. Parce que coûts moindres, bilan énergétique moindre, crise du logement... Mais si on se place d'un point de vue local, il n'y a pas forcément d'intérêt économique, pour un maire, à le faire. Il peut même y avoir des inconvénients", confie Jean-Philippe Dugoin-Clément.Les pouvoirs publics ont aussi pris des mesures pour favoriser ces changements. La loi Elan de 2018 permet aux chantiers de transformation de bureaux en logements de déroger à certaines règles, notamment les quotas de logements sociaux.
Il y a 3 ans et 34 jours

L'artisanat du bâtiment en croissance au 1er trimestre 2022 malgré un contexte incertain et la menace de l'inflation

Malgré la conjoncture encourageante, la CAPEB reste néanmoins très préoccupée pour les mois à venir en raison de la hausse continue du coût des matériaux (+18% au 1er trimestre 2022) et de l’énergie ainsi que des tensions sur l’approvisionnement en matériaux et équipements. L’artisanat du bâtiment, qui a créé 26.000 emplois nets sur le marché du travail en 2021, pourrait en créer tout autant en 2022 si l’activité demeurait favorable toute l’année.Pour Jean-Christophe Repon, Président de la CAPEB : « Si les indicateurs d’activité de ce 1er trimestre sont au vert, le contexte économique et géopolitique reste une source de très grandes inquiétudes pour les entreprises artisanales du bâtiment. Elles sont impactées par les conséquences de la guerre en Ukraine, comme beaucoup, notamment en termes d’approvisionnements et de prix. Cela étant, elles sont malgré tout au rendez-vous de la croissance en ce début d’année. Notre objectif en 2022 est de maintenir leur activité et leurs emplois. Nous travaillons à des solutions pour les y aider et ferons des propositions dans le cadre des Assises du bâtiment annoncées par Bruno Le Maire lors de notre Congrès le 22 avril dernier, et que nous attendons avec impatience ».Conjoncture du 1er trimestre 2022 : une croissance encourageanteActivité globale dans l’artisanat du bâtiment : l’activité globale des entreprises artisanales du bâtiment enregistre une hausse de +3,5%, par rapport au même trimestre de l’année précédente.Une croissance dans le neuf – Avec +3% de croissance (comme au 1er trimestre 2021), la construction neuve progresse notamment en maison individuelle. Une conjoncture positive portée par les mises en chantier en hausse de +12,8% (390.700 logements soit 44.200 de plus qu’au 1er trimestre 2021). Autre indicateur favorable, le nombre de logements autorisés en hausse de 24% sur l’année en février 2022 (484.000 logements ont été autorisés à la construction, soit 93.700 de plus qu'au cours des 12 mois précédents).Néanmoins, ces chiffres positifs doivent s’apprécier en regard du niveau d’activité de la période de référence (mars 2020 à février 2021) qui était particulièrement bas en raison du premier confinement où les autorisations avaient fortement reculé et où de nombreux chantiers n’avaient pas pu démarrer. S’y ajoute l'entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 au 1er janvier 2022 qui a provoqué un nombre exceptionnel d'autorisations de logements individuels accordées en février 2022 (+20,5%), suite aux permis déposés en décembre 2021.Une croissance dans l’ancien qui se poursuit – L’activité en entretien-rénovation enregistre une croissance de +4% en comparaison avec le 1er trimestre 2021 et profite du dynamisme des travaux de performance énergétique des logements qui progressent de +4,5% au 1er trimestre 2022 soutenue notamment par les aides de « MaPrimeRenov’ ».Activité régionale – Au premier trimestre, les écarts de croissance entre les régions se sont légèrement accrus et se situent entre +2% et +4,5%. La région PACA-Corse, avec une hausse de 2%, se situe un peu en retrait de la moyenne nationale. En revanche, cinq régions affichent des hausses au-dessus de la moyenne nationale : la Bretagne et Centre-Val de Loire (+4,5%), mais aussi le Grand Est, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine (+4%).Activité globale de l’artisanat du bâtiment en volume +3,5% au 1T2022Tendance annuelle : +11,2% (du 1T21 au 1T22)Travaux d’Amélioration de Performance Énergétique du Logement(évolution en volume des entreprises artisanales du bâtiment)+4,5% au 1T2022Tendance annuelle : +14% (du 1T21 au 1T22)Construction neuve(évolution en volume des entreprises artisanales du bâtiment)+3% au 1er trimestreTendance annuelle : +9% (du 1T21 au 1T22)Entretien-amélioration(évolution en volume des entreprises artisanales du bâtiment)+4% au 1er trimestreTendance annuelle : +12,5% (du 1T21 au 1T22)L’activité de l’artisanat du bâtiment en régions+3,5% au 1T2022 ((du 1T21 au 1T22)L’activité de l’artisanat du bâtiment en régions+3,5% au 1T2022 ((du 1T21 au 1T22)L’emploi reste dynamique L’artisanat du bâtiment a créé 26.000 emplois sur le marché du travail en 2021 et pourrait en créer tout autant en 2022 si l’activité demeure favorable jusqu’à la fin de l’année et si les freins à son développement sont levés, à commencer par la simplification des démarches administratives et réglementaires.Intentions d’embauche : la tendance en début d’année était plutôt favorable aux créations d’emplois. Pour autant, même si le nombre d’entreprises prévoyant d’embaucher ou de maintenir leurs emplois était significatif fin 2021- début 2022, la guerre en Ukraine et ses conséquences pourraient conduire les professionnels à être plus prudents vis-à-vis de leurs recrutements.Augmentation des prix et difficultés d’approvisionnement (Etude CAPEB/Xerfi avril 2022)Conséquences d’une combinaison de plusieurs facteurs (crise sanitaire, guerre en Ukraine…), la hausse des prix de l’énergie et les difficultés d’approvisionnement continuent de peser sur l’activité de l’artisanat du bâtiment. Afin de mesurer concrètement leurs conséquences, la CAPEB a souhaité renouveler en avril 2022 l’étude qu’elle avait déjà menée en juillet 2021 et en janvier 2022 auprès de 1.700 entreprises artisanales du bâtiment.Les résultats montrent une forte accélération de la hausse moyenne du prix des matériaux ces derniers mois (+18% au 1er trimestre 2022). De nouveau ce trimestre, la menuiserie-serrurerie est l'activité qui connaît la plus forte hausse (de +21,5%), causée notamment par l'envolée du prix du bois et de l'acier. Si la hausse touche toutes les entreprises, seules 60% d’entre elles déclarent la répercuter, au moins pour partie, auprès de leurs clients (contre 45% en janvier 2022). En effet, en moyenne, ces entreprises ne répercutent pas la totalité des hausses mais le font à hauteur de 43% (contre 33% en janvier 2022). Pour information, en moyenne, le poids des achats des matériaux et matériels représente 30% des charges d’une entreprise dans le bâtiment.56% des entreprises déclarent que les délais d’approvisionnement et la pénurie des matériaux posent des difficultés de production et d’organisation, notamment des modifications de plannings et des réorganisations des équipes. Les entreprises interrogées restent toutefois plutôt optimistes : 53% d’entre elles déclarent envisager une stabilité de l’activité dans les 6 prochains mois, 31% déclarent une activité en hausse et 16% une activité en baisse.Conjoncture de l’Artisanat du Bâtiment au 1er trimestre 2022, constats complémentaires : La croissance de l’activité en ce début d’année profite à l’ensemble des corps de métiers avec des évolutions comprises entre 3 et 4%. Les travaux d’électricité affichent la croissance la plus dynamique avec 4%, tandis que la hausse atteint 3,5% (conforme à la moyenne nationale) pour la menuiserie-serrurerie, l’aménagement-décoration-plâtrerie et la maçonnerie. Les travaux de couverture-plomberie-chauffage connaissent une progression légèrement plus modérée avec une hausse de 3%.La trésorerie des entreprises artisanales du bâtiment se dégrade : le solde d’opinions s’établit à -12 points avec 20% des entreprises déclarant une détérioration de leur trésorerie et 8% une amélioration. A noter également que 15% des entreprises font état de besoins de trésorerie (contre 8% au même trimestre de l’année précédente) et 62% d’entre elles déclarent un besoin supérieur à 10.000 €.Le nombre de jours de carnets de commandes s’élève à 103 jours début avril, soit une progression de 12 jours par rapport à la même période de l’année précédente. Cette tendance laisse supposer une bonne dynamique d’activité pour les prochains mois malgré un certain nombre de tensions sur la production.Au 1er trimestre 2022, 40% des entreprises déclarent une baisse des marges, contre 5% une hausse, soit un solde d’opinions de -35 points, en forte baisse par rapport au même trimestre de l’année précédente (-1 point).Un solde d’opinion stable concernant le travail en sous-traitance : tout en restant inférieur à sa valeur du début d’année 2021, le poids des entreprises réalisant de l’activité en sous-traitance se stabilise à hauteur de 14%, soit une valeur comparable à celle du premier trimestre de l’année 2020.19% des entreprises déclarent travailler pour les collectivités locales (contre 14% au premier trimestre 2022).
Il y a 3 ans et 37 jours

Avant l’avénement de la RE2020, une forte hausse des demandes de permis de construire

Au premier trimestre 2022, les logements autorisés ont connu une forte hausse de 23,5 % par rapport au trimestre précédent selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. 141 900 logements ont été autorisés en trois mois, le nombre le plus élevé depuis près de 15 ans. Cette forte hausse des autorisations, surtout pour les logements individuels, provient du nombre exceptionnel de demandes de permis déposées en décembre 2021. Le durcissement des règles environnementales avec l’entrée en vigueur de la RE2020 au 1ᵉʳ janvier 2022 est vraisemblablement la cause de cette précipitation. Un phénomène similaire s’était produit en 2013 au moment de l’application de la RT2012. D’avril 2021 à mars 2022, 496 900 logements ont été autorisés à la construction, soit 102 600 de plus qu’au cours des 12 mois précédents (+ 26,0 %). Dans le même temps, on estime que 394 400 logements ont été mis en chantier, soit 34 900 de plus (+ 9,7 %) que lors des 12 mois précédents (avril 2020 à mars 2021). Toutefois, la période antérieure était particulièrement basse, car elle incluait en partie le premier confinement où les autorisations avaient fortement reculé et de nombreux chantiers n’avaient pas pu démarrer. Si on prend comme point de comparaison les 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), les nombres de logements autorisés et commencés au cours des 12 derniers mois apparaissent encore supérieurs, mais de façon plus modérée (respectivement + 8,3 % et + 3,0 %). Source : SDES, Sit@del2, estimations à fin mars 2022 Cet article Avant l’avénement de la RE2020, une forte hausse des demandes de permis de construire est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 3 ans et 41 jours

La Courneuve veut faire peau neuve

Commune populaire de deuxième ligne de la banlieue nord parisienne, l'ancien village maraîcher s'est développé au fil des décennies par une accumulation de constructions disparates, qui se sont agglomérées pour former une ville sans cohérence globale, ni véritable centralité.Aux gigantesques usines nées depuis la fin du XIXe siècle attirées par la disponibilité de terres et la proximité d'une gare du chemin de fer Paris-Soissons, les pouvoirs publics du milieu du XXe ont juxtaposé les immenses barres d'immeubles de la cité des 4.000, projet emblématique de l'échec de la politique des grands ensembles.À cela s'ajoutent les balafres de deux autoroutes - l'A1 et A86 - et de voies ferrées qui traversent la ville de part en part, une grande zone d'activité et un parc départemental qui mangent près des deux tiers du territoire de la commune de 45.000 habitants.Mais avec la désindustrialisation et les fermetures d'usines, des emprises se libèrent désormais en plein coeur de ville et offrent à La Courneuve l'opportunité d'un relooking."Pendant trente ans, nous avons été dans la réparation de la ville", déclare à l'AFP son maire (PCF) Gilles Poux, aux commandes de La Courneuve depuis 1996, "là nous avons la possibilité de la penser, de la projeter, avec la volonté de s'appuyer sur ses racines".Projet le plus notable: la création d'un centre-ville, entre la mairie et la gare du RER B. Celui-ci était rendu jusqu'ici impossible par une usine métallurgique de cinq hectares, accolée à l'hôtel de ville, et dont la présence entravait le développement urbain depuis plus d'un siècle.Or cette dernière a fermé ses portes en 2018. Elle a laissé derrière elle d'impressionnantes halles-cathédrales désaffectées, aux ponts roulants encore en place, dont la destruction doit débuter sous peu.Nouveau visageD'ici le début de la prochaine décennie devraient notamment s'élever à cet emplacement un millier de logements, des ateliers d'artistes, un lieu de culte, un mail piéton et une école. L'investissement est estimé à 30-35 millions d'euros, indique le maire.Il y a "une volonté de faire de la ville avec tout ce que cela comporte: de l'habitat, des espaces de respiration, mais aussi de la petite activité, du commerce et de la connexion entre les quartiers pour sortir de ces ruptures urbaines", décrit Gilles Poux.Autre friche monumentale, autre chantier. Usine incontournable de La Courneuve, dont sont issus plusieurs de ses maires, Babcok fabriquait des chaudières sur un grand site du sud de la ville, jusqu'à son arrêt d'activité il y a quelques années.Le départ de l'entreprise a laissé à l'abandon d'immenses halles industrielles en briques, qui servent aujourd'hui principalement aux amateurs d'exploration urbaine et aux graffeurs. Celles-ci vont désormais être réhabilitées pour convertir l'ancienne usine en lieu de vie et de culture.Y sont prévus un cinéma, une halle événementielle, des galeries d'art, une école des métiers de la culture, un espace d'activités sportives, du coworking, etc. L'ensemble devrait voir le jour autour de 2025."La culture et la valorisation du patrimoine doivent être au centre du projet. Il faut ancrer ce site dans son environnement proche (...) et en même temps il a le potentiel pour avoir un rayonnement métropolitain", estime Emmanuelle Pouchard, directrice du développement urbain et du logement de la municipalité.En parallèle, La Courneuve doit achever au cours des prochaines années la rénovation urbaine de la cité des 4.000, débutée... au mitan des années 1980.Les destructions d'immeubles permettent un réaménagement des espaces, avec la création d'allées, de terrains de sport ou l'installation d'échoppes, afin de créer des quartiers davantage à taille humaine. Le dernier des "monstres", ces interminables barres de logements qui symbolisaient les "4.000", doit tomber autour de 2025-2026."D'ici dix ans ou quinze ans, la ville aura en partie changé de visage et a priori la situation sera vraiment améliorée"", prédit Emmanuelle Pouchard. Mais "il faut se battre pour que ces améliorations bénéficient bien aux habitants du territoire", et non ne les excluent, prévient-elle.
Il y a 3 ans et 42 jours

Rheinzink participe à la modernisation et à l’attractivité urbaine d’Evry-Courcouronnes avec sa gamme Prismo or

Le projet, conçu et géré par le groupe d’architecte AU 12 Architecture, le groupe de conseil, de conception et d’ingénierie urbaine NR Conseil, et la ville d’Evry-Courcouronnes, était de construire de nouveaux bâtiments à destination des étudiants. L’objectif était de proposer une résidence étudiante moderne participant à l’attractivité de la ville où plus de 30.000 apprenants fréquentent l’université d’Evry.De cette ambition sont nés 243 logements, une salle d’étude partagée, une laverie et une salle de sport. Ces derniers sont aujourd’hui des espaces très conviviaux, facilitant l’échange entre les étudiants. Les travaux de démolition et de construction du nouveau bâtiment ont duré un peu moins d’un an et ont été livrés en août 2021. Le bâtiment se décompose en deux tours bien distinctes reliées grâce à une terrasse centrale.Pour l’enveloppe de ces deux tours, l’architecte s’est naturellement tourné vers le zinc PRISMO or de RHEINZINK, pour proposition de solutions esthétique et de qualité. Le PRISMO or attire l’attention tout en s’intégrant naturellement dans le paysage et sa surface colorée pigmentée offre en même temps une protection sous divers climats et influences environnementales. Sa qualité, sa durabilité et sa grande malléabilité ont permis d’envelopper une partie de cette résidence étudiante.La pose de 8 tonnes de zinc PRISMO or en 0,70 mm d’épais a été réalisée grâce à la technique du joint angulaire. Cette technique comporte plusieurs avantages comme la conception variable grâce à différentes longueurs et largeurs de bacs et différents sens de pose, l’adaptation aux surfaces arrondies et/ou gironnées, la possibilité d’obtenir les bacs préprofilés et profils de construction d’un seul et même fournisseurAfin de faire ressortir un volume pure blanc, le zinc PRISMO or n’a pas été posé sur l’ensemble du bâtiment mais uniquement sur trois de ses façades. Ce choix semblait évident pour renforcer l’architecture contemporaine souhaitée par l’ensemble des acteurs.Fiche d'identité du chantier :Projet : Logements étudiants, Evry-Courcouronnes, FranceMaîtrise d’ouvrage : IMODEVRéalisation des travaux : Bourgogne couverture, DijonArchitecte : AU12 Architecture & NR Conseil
Il y a 3 ans et 44 jours

Finir la ligne 14 pour les JO, priorité de la Société du Grand Paris

Jean-François Monteils, arrivé en mars 2021 à la tête de l'organisme public chargé de construire l'ouvrage, avait entériné plusieurs retards en juillet, pour cause de pandémie et de difficultés techniques. Notamment le premier tronçon de la ligne 16 en Seine-Saint-Denis, qui était présentée comme une liaison majeure pour les JO et n'ouvrira pas avant la mi-2026.Il reste dans le programme des JO les prolongements de la ligne 14, construits avec la RATP au nord jusqu'à Saint-Denis Pleyel --où doit être construit le village olympique-- et au sud jusqu'à l'aéroport d'Orly. "Aujourd'hui, je dors quasiment sur une oreille et demie, ce qui est beaucoup", affirme le patron de la SGP dans un entretien à l'AFP.La "sécurisation" de l'ouverture de "la 14" en mars-avril 2024 est un "objectif stratégique" qui occupe "des équipes dédiées", explique-t-il.Les choses avancent bien sur les autres lignes en travaux, remarque-t-il. Y compris sur des sections contestées, comme du côté du Triangle de Gonesse (Seine-Saint-Denis) ou sur le plateau de Saclay (Yvelines) où des opposants craignent que l'arrivée du métro n'entraîne une urbanisation à outrance.La SGP est chargée de construire, d'ici 2030, 200 km de métro automatique, avec quatre lignes nouvelles --numérotées de 15 à 18-- et les prolongements de la ligne 14. S'articulant autour d'une ligne circulaire, plusieurs branches doivent relier les aéroports d'Orly et Roissy, le pôle scientifique de Saclay et des quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis."Ça serait très étonnant qu'il y ait zéro conséquence" sur les chantiers, du fait des actuels problèmes d'approvisionnement en matériaux et composants et de la poussée inflationniste. "Mais aujourd'hui, je suis strictement incapable de les chiffrer", précise M. Monteils."On est supervigilants !"Projets immobiliersQuelles hausses des prix peut-on attendre ? Sont-elles déjà couvertes dans les contrats ? Et si oui, la SGP, société publique, a-t-elle intérêt à mettre en difficulté des entreprises dont les marges sont faibles ?"Ça vaut le coup qu'on en reparle dans six mois", lance-t-il. Pour l'instant, il s'en tient au budget, réactualisé en octobre de 35,6 à 36,1 milliards d'euros.Même réponse quand on l'interroge sur d'éventuels retards supplémentaires : M. Monteils n'a pour le moment "pas d'éléments objectifs" qui iraient en ce sens.Reste qu'il faut encore lancer une bonne partie de la ligne 15 (circulaire) à l'ouest, au nord et à l'est de Paris. La SGP a décidé de passer pour ces 45 km quatre gros marchés de "conception-réalisation" pour en sous-traiter la construction. Les appels d'offres sont en cours, et les contrats doivent être signés en 2023 et 2024, l'objectif étant d'achever les travaux à l'horizon 2030."Il va falloir se battre pour rester dans les délais", reconnaît M. Monteils.Quant au financement du Grand Paris Express, il est assuré "à 76%", se réjouit-il. La SGP a emprunté des milliards d'euros quand les taux d'intérêt étaient bas. "On sait payer (les chantiers) jusqu'en 2027/28, aujourd'hui."En attendant, la SGP s'intéresse de plus en plus à l'aménagement des quartiers des futures stations. Elle veut mettre "un peu de planification" dans ces nouveaux morceaux de ville, parler interconnexion des moyens de transport et s'investir dans la construction de logements."On a créé une filiale, SGP Immobilier, qui va prendre des participations dans des sociétés civiles de construction-vente que l'on créera avec des promoteurs immobiliers, après consultation", explique son président."Une centaine" de projets ont été identifiés, représentant "un million de mètres carrés de planchers constructibles" dans des quartiers de gares totalisant 32 millions de mètres carrés potentiels, précise-t-il. Il compte choisir ses premiers partenaires dès cette année.Maintenant que le chantier est bien engagé, la SGP s'interroge aussi sur son avenir, et sur la valorisation qu'elle pourrait faire de son expertise, ailleurs, une fois que le supermétro francilien sera achevé. "C'est évidemment une question qu'on doit se poser", lance M. Monteils.
Il y a 3 ans et 47 jours

Les autorisations de construction de logements ont bondi au premier trimestre

CONSTRUCTION. Les dernières statistiques publiées par le ministère de la Transition écologique montrent un dynamisme des autorisations et mises en chantier de logements.
Il y a 3 ans et 47 jours

Baisse du CA de Nexity au 1er trimestre, impacté par le ralentissement de l'immobilier commercial

Nexity, qui se présente comme un "opérateur intégré" couvrant tous les métiers de l'immobilier, de la promotion à la gestion de syndic en passant par l'exploitation de résidences, a dégagé 895 millions d'euros de chiffre d'affaires.C'est 21% de moins qu'un an auparavant, 13% sans tenir compte des cessions l'année dernière du réseau d'agences Century 21 et du gestionnaire de résidences seniors Aegide-Domitys.Un chiffre "bien en ligne avec les prévisions", selon le groupe qui maintient ses objectifs financiers pour 2022. "Nexity traverse la période d'instabilité actuelle avec confiance et n'observe pas à court terme d'impact significatif du contexte géopolitique global sur son activité commerciale ou sur l'avancement de ses chantiers. (...) Nous sommes déjà en action pour anticiper et absorber une potentielle dégradation des conditions économiques dans les prochains mois", assure la directrice générale, Véronique Bédague.Le groupe estime être en mesure de faire face à une augmentation "plus prononcée" des coûts des matériaux de construction et à une hausse des taux d'intérêt.La baisse de chiffre d'affaires vient de sa branche Promotion, qui représente près de 80% de son activité. Dans le résidentiel, les réservations de logements neufs restent stables, mais elles rapportent moins car elles ont davantage été le fait de bailleurs sociaux et d'investisseurs institutionnels, dont les commandes sont moins rentables."La poursuite du redressement du nombre de permis de construire obtenus depuis le début de l'année (+17% par rapport au T1 2021) alimentera l'offre commerciale dans les prochains mois", promet néanmoins Nexity.Dans l'immobilier commercial, en revanche, l'activité dégringole. Le groupe, qui avait réalisé en 2021 une importante vente, une tour de bureaux à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), assure que ce repli était attendu dans "un marché en bas de cycle et toujours attentiste."Sa branche Services voit, elle, son activité progresser, après avoir souffert des mesures sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19 en 2020 et 2021, notamment dans ses espaces de coworking.
Il y a 3 ans et 49 jours

Stratégie'Réno, un outil numérique gratuit pour mieux conseiller ses clients lors de travaux de rénovation

Gratuit, ergonomique, ce service permet en quelques clics de déterminer et prioriser les impacts de travaux de rénovation énergétique sur d’autres lots de travaux. Accessible sur www.strategiereno.fr, cet outil se transforme en application en créant un bouton d’accès directement sur l’écran d’accueil de votre smartphone.Des recommandations de travaux générées en quelques clicsLors d’une première visite chez un client, cet outil permet à un artisan ou une entreprise d’évaluer en quelques minutes, l’état et la performance de chaque composant du logement : isolation des murs, du plancher bas, de la toiture, menuiseries, système de chauffage, ECS ou de la ventilation, etc. Des questionnaires simples et rapides, le guide pas à pas dans ce process.A l’issue de cette évaluation, l’outil identifie et priorise automatiquement les impacts des travaux envisagés sur les autres lots du logement.Il dispose alors d’un rapport d’évaluation, incluant des recommandations de travaux argumentées qui pourront être partagées à son client.Une prise en compte de la typologie du bâtimentLe professionnel est également accompagné dans l’identification de la typologie du bâtiment. Une sélection de typologies lui est proposée en fonction de la localisation du chantier et de la période constructive. L’outil s’appuie sur une base de données qualifiant 67 typologies de maisons individuelles et de logements collectifs. Cette étape permet de prendre en compte les spécificités du bâti dans l’établissement des recommandations de travaux.Un accès rapide à une bibliothèque techniqueUne bibliothèque technique permet d’accéder rapidement à des éléments clés sur les solutions de rénovation possibles, ainsi que sur les typologies de bâtiment rencontrés. Pour chaque solution technique possible, le professionnel retrouvera notamment les avantages de la solution, les diagnostics préalables à anticiper, les performances minimales recommandées, les points de vigilance à connaitre, etc.Pour chacune des 67 typologies de maisons individuelles ou de logement collectif, le professionnel retrouvera une présentation de leur représentativité et poids énergétique, de leur caractéristiques urbaines, architecturales et constructives, des risques à évaluer, ainsi que des stratégies de rénovation possibles.Cet outil a été élaboré de manière concertée avec les organisations professionnelles du bâtiment (CAPEB et FFB) et les pouvoirs publics (ADEME et DHUP), sous le pilotage de l’Agence Qualité Construction (AQC).
Il y a 3 ans et 62 jours

Le Groupement Actibaie prévoit une activité soutenue pour les filières stores, volets, portes et portails en 2022

Pour maintenir cette croissance, le Groupement Actibaie fait le point sur les chantiers majeurs pour 2022 : emplois, approvisionnement en matières premières et composants électroniques, économie circulaire et RE2020.2021, une année recordPour les filières représentées par le Groupement Actibaie, l’année 2021 aura été une année de croissance, plus élevée que la moyenne du secteur du bâtiment, qui malgré une hausse d’activité de 12,2 %, n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant crise.Pour Hervé Lamy, délégué général du Groupement Actibaie : « Les carnets de commandes sont pleins et ce malgré les problématiques conjoncturelles, qui ont pourtant augmenté les tarifs comme les délais de livraison. Cette accélération est une conséquence directe de l’explosion de la demande en rénovation : suite aux confinements successifs, les Français ont désiré améliorer leur habitat. Une dynamique que l’on retrouve également dans la construction neuve. »Attirer de nouveaux talents par la formationPour les différentes filières, la hausse d’activité s’est accompagnée de recrutements sur 2021 : un exercice qui s’avère encore problématique sur certains métiers. En 2022, la FFB projette des besoins sur 25 000 postes. Pour adresser ce manque de main-d’œuvre, le Groupement Actibaie investit dans la formation initiale et continue, qui s’adresse à tous, notamment aux personnes en reconversion ou éloigné de l’emploi. C’est le cas de la formation Installateurs de stores et volets, lancé en janvier dernier.« Il s’agit d’un contrat de professionnalisation d’un an en alternance organisé en partenariat avec le GIEQ Ile de France (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification). Ce type de formation permet aux entreprises partenaires de former en alternance à leurs méthodes de nouveaux profils, avec une embauche à la clé pour l’alternant. » précise le délégué général. A la fin de la formation, les stagiaires passent un examen pour obtenir un CQP « Installateur de stores et volets ».Limiter la hausse des prix et les délais d’approvisionnementGrâce à la dynamique de l’individuel, la FFB prévoit une hausse du logement neuf, les permis de vente ayant progressé entre 2019 et 2021. En effet, 398 000 logements seront commencés en 2022. Une perspective qui réjouit le Groupement Actibaie. « La RE2020, qui intègre en outre l’installation de protections solaires, va dynamiser grandement l’activité du neuf pour les filières stores et volets. »Néanmoins, il va pour cela falloir aux professionnels faire face à la hausse du prix des matières premières, qui se maintient sans perspective d’évolution.Pour Yannick Michon, président du Groupement Actibaie : « Les fabricants ont déjà dû répercuter la hausse des prix sur leurs tarifs, en moyenne de +10 % sur l’exercice 2021, impactant ainsi l’ensemble de la chaîne, du fabricant à l’installateur. Le client final est obligé d’absorber une partie de cette hausse. »Autre enjeu, la pénurie des semi-conducteurs, utilisés dans la motorisation et l’automatisation des stores et volets. Pour Pascal Cros, vice-président du Groupement Actibaie et représentant des métiers Volet, le problème est d’autant plus critique car le marché est détenu majoritairement par un acteur. « SOMFY ayant des difficultés d’approvisionnement, c’est l’intégralité de la chaîne de valeur qui se voit impactée. En neuf, la motorisation est quasiment systématique : difficile donc sans aucune visibilité sur cette sortie de crise de savoir quel impact cela aura sur le long terme. »Économie circulaire et REP BâtimentD’ici 2050, la Stratégie Nationale Bas carbone (SNBC) prévoit la décarbonisation quasi-complète du secteur du bâtiment, représentant à lui seul 30 % des émissions annuelles nationales. En effet, le secteur produit chaque année 42 millions de tonnes de déchets, soit l’équivalent de la quantité annuelle produite par les ménages. Afin de développer la collecte et la valorisation de ces déchets générés lors des opérations de déconstruction et de rénovation des bâtiments, la responsabilité élargie des producteurs (REP) pour les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment entrera en vigueur au plus tard le 1er janvier 2023.Pour Hervé Lamy, délégué général du Groupement Actibaie : « L’un des dossiers majeurs pour le Groupement Actibaie cette année, sera de travailler conjointement avec les éco-organismes et les autres syndicats à la définition du barème d’écocontribution. La difficulté sera de simplifier au maximum les calculs tout en prenant en compte les problématiques liés à chaque matériau. Ce barème devrait être finalisé avant la fin de l’année. »Embarquer les professionnels dans une filière plus vertueusePour accompagner l’entrée en vigueur de la RE2020 et de la REP des produits de construction, le Groupement Actibaie a élaboré une Charte d’Engagements pour la Préservation de l’Environnement (CEPE), à destination de ses adhérents, afin d’adopter une approche plus écologique. À ce jour, 46 entreprises sont signataires et se sont ainsi engagées à faire évoluer leurs pratiques à tous les niveaux : conception des produits, approvisionnement, process de production et recyclabilité des produits. « Nous espérons à terme que ces bonnes pratiques soient partagées et mises en place par l’ensemble de nos adhérents industriels. » conclut le président Yannick Michon.
Il y a 3 ans et 64 jours

Des grues de chantier dansent dans le ciel de Bobigny en Seine-Saint-Denis

"C'est Boboche (surnom de Bobigny, ndlr), il n'y a qu'ici qu'on voit ça", sourit Thomas, un habitant venu assister au spectacle comme de nombreuses familles.Sous les yeux du public, dix grues se sont émancipées de leurs tâches répétitives pour s'adonner à une réalisation inhabituelle dans la lumière rasante du soir.Entre la mairie et la préfecture, au milieu des HLM, elles officient sur le chantier du centre-ville de Bobigny, en lieu et place d'un centre commercial vétuste, qui accaparait depuis les années 1970 le cœur de cette ville populaire de banlieue parisienne.Avec les grutiers, "on a fait des répétitions au sol, et on disait +quart de tour à droite+, +attendez le top+, ils ont chacun un plan avec leur chorégraphie", des indications par talkie-walkie et des repères visuels dans le paysage urbain, explique la chorégraphe Kitsou Dubois, connue pour son travail en apesanteur."On n'a pas l'habitude de ces engins, qui se déplacent très lentement, il y a une grande disparité de vitesse des grues. On a simulé les grues en 3D pour pouvoir ensuite écrire la musique", enchaîne Alexandre Bouvier, compositeur qui a mêlé aussi bien les sonorités enfantines d'une boîte à musique que le célèbre psaume de Vivaldi "Nisi Dominus".D'ici 2023 un quartier flambant neuf doit sortir de terre, avec des logements, commerces, espaces verts et même un cinéma. Une petite révolution urbaine pour les quelque 50.000 Balbyniens de cette commune marquée par des cités bétonnées, construites sur dalles.La ville communiste, qui a porté ce spectacle avec le promoteur Cogedim, veut que le chantier ne soit pas uniquement synonyme "du bruit, des gravats. On fait en sorte d'inverser un peu les choses, de lever les yeux et de regarder vers l'avenir", encourage Claire Dupoizat, adjointe au maire chargée de la culture.
Il y a 3 ans et 70 jours

Bilan du mandat présidentiel sur la rénovation énergétique des logements

Selon Marina Offel, responsable des affaires publiques et juridiques Hellio :« Identifié officiellement comme “stratégique” dans le cadre du plan de relance, le secteur de la rénovation énergétique a été mis en lumière de façon inédite avec plusieurs grandes lois et avancées qui sont à saluer : précision des objectifs de diminution de la consommation d'énergie, création d'un observatoire des rénovations énergétiques réalisées, augmentation des aides financières, simplification de leurs accès, professionnalisation de la filière…Toutefois, trois points relativisent ce bilan :Les dernières réformes laissent un goût d'inachevé tant leur mise en œuvre est incomprise : on pense aux DPE erronés q ualifiant les logements interdits à la location et au projet de décret MonAccompagnateurRénov' précipité alors que critiqué par l'ensemble de la filière.L'hyper croissance du secteur a révélé des problématiques non anticipées : difficultés de recrutement et de formation, insuffisance des financements face aux objectifs… laissant la responsabilité au prochain gouvernement de répondre rapidement aux inquiétudes.La crise ukrainienne révèle que les efforts pour baisser notre consommation d'énergie restent insuffisants, puisque nous sommes toujours aussi dépendants aux énergies fossiles importées et impactés par la hausse de leurs prix insoutenables pour les ménages et les entreprises.»Le secteur de la rénovation énergétique, professionnalisé et désormais identifié comme stratégiqueLe secteur de la rénovation énergétique a bénéficié d'un véritable essor politique au cours de ce mandat.En avril 2018, l'ex ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolas Hulot, avait présenté un plan de rénovation énergétique des bâtiments ambitieux pour le quinquennat. Le plan prévoyait notamment de simplifier les aides à la rénovation énergétique en transformant le Crédit d'impôt transition énergétique (CITE) en prime, de garantir un logement performant par le diagnostic de performance énergétique, de relancer la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires, etc.A la suite de la crise des gilets jaunes, le discours de l'ex Premier ministre, Édouard Philippe, devant l'Assemblée nationale le 12 juin 2019 avait confirmé que pour l'acte II de son gouvernement, la rénovation énergétique serait une des solutions prioritaire pour permettre la baisse des factures d'énergie des ménages modestes.Le secteur est enfin identifié officiellement comme “stratégique” par le nouveau gouvernement dans le cadre du plan de relance post Covid du 3 septembre 2020, avec une part de 7,5 milliards d'euros dédiée à la rénovation énergétique des logements.Pourquoi la rénovation énergétique a-t-elle été priorisée ?Lucas Chabalier pour Agir pour le Climat a précisé le 4 mars 2022 sur Batiradio que “la rénovation énergétique est l'investissement le plus important de la transition énergétique”.C'est effectivement un enjeu protéiforme : social pour les gens qui vivent dans des logements à rénover et pour son potentiel d'emplois (360 000 emplois verts[1]), économique (le budget énergétique du bâtiment pèse 30 % pour les communes, plus de 8 % pour les ménages modestes, etc.), environnemental (le bâtiment représente plus de 40 % des consommations d'énergie) et permettant de préserver l'indépendance énergétique nationale des énergies importées de l'extérieur.[1]Source: cliquez iciLes chiffres du quinquennat MacronCela se concrétise aussi par un budget dédié inédit. La loi de finances de 2021 intègre le budget annoncé pour France Relance avec 30 milliards d'euros dirigés vers la transition écologique, dont 7,5 milliards d'euros pour la rénovation énergétique des bâtiments. De même, la loi de finances pour 2022 a permis un budget rehaussé.Outre la priorisation politique du secteur, le nombre de travaux d'économies d'énergie a augmenté. À titre d'exemple, 1,5 milliard d'euros ont été versés par la prime Coup de pouce Chauffage depuis 2019 pour le remplacement de près de 800 000 chaudières fioul, charbon ou gaz peu performantes par des installations plus économes en énergie et moins polluantes[2]. Bien plus que les années précédentes. En 2019, seules 110 000 vieilles chaudières ont été changées[3]. On estime que les travaux engagés permettront aux ménages concernés d'économiser chaque année 613 millions d'euros sur leurs factures énergétiques. De même, la prime Coup de pouce Isolation a permis d'accompagner plus d'un 1 600 000 travaux d'isolation de toitures ou de combles.[2]Source: cliquez ici[3] Audition d'Emmanuelle Wargon à l'Assemblée Nationale du 21 juillet 2020Des réformes structurantes pour la filière de la rénovation énergétiquePlusieurs grandes lois ont permis de grandes avancées pour le secteur.La loi pour l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ELAN) du 23 novembre 2018, a ainsi permis d'initier une dynamique pour déployer les économies d'énergie à réaliser pour le parc tertiaire. Le décret tertiaire, pris sur cette base, a ainsi obligé les grands bâtiments tertiaires à diminuer leurs consommations d'énergie et à les communiquer régulièrement sur une plateforme en ligne, OPERAT, ouverte aux gestionnaires de bâtiments en septembre 2022.La loi Énergie Climat, votée en novembre 2019, et la loi Climat et résilience, votée le 20 juillet 2021 fixent les objectifs de rénovation énergétique du logement, en priorité des “passoires énergétiques” dites logements énergivores. Une des mesures phares est la détermination d'un calendrier de 2023 à 2034 d'interdictions de location des logements énergivores classés selon une étiquette énergétique de G à D, via un diagnostic de performance énergétique (DPE).Les lois de finances 2019, 2020 et 2021, actant chaque année du budget de l'État dédié aux aides à la rénovation énergétique, ont permis de simplifier certaines d'entre elles, comme la transformation du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) en MaPrimeRénov' :Pour remplacer le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) (conformément au Plan Rénovation annoncé par le gouvernement), un dispositif de prime, appelé “MaPrimeRénov'”, a été lancé en janvier 2020. Versée en fin de travaux et forfaitaire, elle permet de calculer précisément et de diminuer le reste à charge des ménages précaires voulant réaliser certains travaux d'économies d'énergie. Elle a été élargie à tous les ménages dans le cadre du Plan de relance en octobre 2020 à la suite du début de la crise sanitaire. Emmanuelle Wargon rappelait d'ailleurs dans son bilan que « malgré la pandémie, la prime a réussi à toucher un million de dossiers déposés sur la seule année 2021 et 660 000 dossiers engagés[4]» en termes de travaux. Le budget du dispositif “MaPrimeRénov'” a augmenté et atteint le niveau record des 2 milliards en 2021[5].[4]Déclaration de Mme Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, sur le bilan de son action ministérielle, Assemblée nationale, 15 février 2022[5]Loi de Finances 2021Un accompagnement de la professionnalisation de la filièreVotée le 24 juillet 2020, la loi visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux, a posé une interdiction nette du démarchage téléphonique pour la vente d'équipements ou la réalisation de travaux d'économies d'énergie ou de la production d'énergies renouvelables. Elle permet de lutter contre les insuffisances du dispositif encadrant le démarchage téléphonique (inscription sur Bloctel), et protège les consommateurs victimes du démarchage excessif. Les entreprises frauduleuses peuvent être sanctionnées en cas d'abus d'utilisation d'un numéro masqué : les sociétés de rénovation énergétique Almatys et Nrgie Conseil ont ainsi été condamnées à des amendes de 460 000 et 65 000 euros respectivement pour cet acte. Malgré cela, le démarchage téléphonique reste pratiqué abusivement, révélant un contrôle insuffisant de l'État.Le gouvernement a également renforcé au premier semestre 2020, le label Reconnu Garant de l'environnement (RGE) des professionnels des travaux de rénovation énergétique, label qui conditionne l'obtention de nombreuses aides financières. Le niveau d'exigence a été durci, pour accroître la confiance dans la certification et permettre aux entreprises vertueuses d'être mieux identifiées et reconnues. Concrètement, ce renforcement passe par des contrôles plus nombreux et aléatoires des chantiers, des sanctions plus importantes et diversifiées. Lors de son audition à l'Assemblée nationale sur son bilan quinquennal en matière de logement, le 15 février 2022, Emmanuelle Wargon, rappelait que le label RGE représentait 59 000 entreprises labellisées et la députée des Hauts-de Seine- LREM, Bénédicte Pételle, a souligné 180 entreprises du secteur, sanctionnées en 2020 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).Mais la qualité des travaux de rénovation énergétique ne pourra se conjuguer qu'avec une formation professionnelle plus large. C'est ainsi que Hellio propose, dans la priorité V de ses propositions dans le cadre des élections présidentielles de 2022, la création d'un réseau d'écoles et de centres d'excellence de la rénovation énergétique.Les dossiers en suspens, les nouvelles problématiques laissées pour le prochain gouvernement et le devoir d'accélérer les effortsLes dernières réformes laissent malgré tout un sentiment d'inachevé tant leur mise en œuvre est incomprise.C'est ainsi le cas de la réforme du DPE qui, par la loi portant sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ELAN), est devenu opposable juridiquement depuis le 1er juillet 2021. Jusqu'ici, il n'était qu'informatif. Ce document qui indique au futur acquéreur ou locataire une estimation de la consommation énergétique d'un logement et son taux d'émission de gaz à effet de serre, notamment à travers les étiquettes énergétiques allant de A (logements propres) à G (logements classés passoires énergétiques), est donc devenu plus lisible et fiable. Le ministère du Logement compte 30 000 DPE réalisés en moyenne par semaine entre 2018 et 2020.Il indique également que pour les classes F et G (4,8 millions de «passoires énergétiques»), la fiabilisation de la méthode de calcul et les changements de seuils permettront que 800 000 logements jusque-là classés E deviennent des passoires énergétiques. Le Ministère du logement a indiqué dans un communiqué de presse que logements qui entrent dans la catégorie des passoires énergétiques avec la reformé du DPE sont principalement des logements aujourd'hui chauffés au fioul (environ 600 000) et au gaz (environ 200 000). En parallèle, 600 000 logements chauffés à l'électricité et 200 000 logements chauffés au bois ne seront plus considérés comme des passoires énergétiques.Pourtant, un certain nombre d'erreurs sont survenues suite à l'entrée en vigueur de la réforme du DPE. Le nouveau dispositif présentait des écarts très importants de résultats par rapport à l'ancienne version du DPE et à la réalité du diagnostic. Cette erreur a conduit à la déclassification de nombreux logements vers les classes F et G, ce qui n'est pas sans conséquences puisque la loi prévoit que les logements classés G ou F ne puissent plus être loués respectivement à partir de 2025 et 2028.De même, le projet de décret MonAccompagnateurRénov', qui devrait être publié en avril, révèle un fort dissensus de la filière.A partir du 1er janvier 20236, un accompagnement obligatoire sera mis en place pour les ménages souhaitant bénéficier de certaines aides à la rénovation énergétique de l'Anah. Il a pour objectif de traiter les difficultés rencontrées par les ménages dans leurs projets de rénovation. Ce projet ne fait pas l'unanimité au sein de la profession. En effet, le rôle d'accompagnateur devrait être ouvert à certains opérateurs privés agréés à compter du 1er janvier 2023. Cet élargissement pose la question du risque de conflit d'intérêt de l'accompagnateur qui sera à la fois prescripteur et réalisateur des travaux.Outre ces dossiers qui restent laissés en suspens, le secteur qui a connu une hypercroissance, doit faire face à des nouvelles problématiques qui freineront sa dynamique.Depuis 2017, le secteur du bâtiment connaît une croissance estimée à 4,7 %, en raison de l'essor de la construction de logements neufs et la réalisation grandissante de travaux de rénovation énergétique. Pourtant, le secteur fait face à une pénurie de main d'œuvre qualifiée. Cette pénurie s'explique par de nombreux freins à l'embauche causés notamment par l'incertitude économique des entreprises, ou encore les coûts liés à l'emploi et au recrutement. Le manque de main-d'œuvre qualifiée pourrait être palliée par l'accompagnement de nouvelles écoles de formation ciblant un public plus large. Hellio a proposé, dans le cadre des élections présidentielles, de créer un groupe de travail chargé d'établir une stratégie nationale sur les métiers d'avenir.Par ailleurs, le secteur fait face à un important décalage entre les moyens de financements et les objectifs. À l'échelle européenne, dans les plans nationaux pour la reprise et la résilience présentés par les États membres, très peu ont cherché à mobiliser des fonds publics pour attirer des financements privés – afin de soutenir les investissements ou les activités de rénovation à long terme, en s'appuyant principalement sur des programmes de subventions. De même, à l'échelle nationale, les financements publics sont davantage mis en avant et nécessitent d'être appuyés par les financements privés, afin d'arriver à l'objectif de financement du secteur. L'augmentation des investissements privés dans la modernisation du parc immobilier européen est primordiale pour la longévité et la dynamique de la transition vers la neutralité carbone, ainsi que pour son succès final.
Il y a 3 ans et 71 jours

Accélérer le développement de la PAC hybride, une solution méconnue pour décarboner le bâtiment

L’occasion pour ces deux acteurs de rappeler les trois chantiers clés concernant le gaz dans le bâtiment pour atteindre la neutralité carbone à 2050 : la diminution drastique (de l’ordre de 60%) des consommations de gaz, le verdissement du gaz pour atteindre 100% de gaz renouvelable et le développement accéléré de la pompe à chaleur (PAC) hybride afin de limiter la pointe électrique hivernale. « Alors que la décarbonation dans le bâtiment est systématiquement associée à l’électrification massive des usages, il est urgent de rappeler que la France est le pays d’Europe le plus thermosensible électriquement » alerte Bernard Aulagne, Président de Coénove. Ne perdons pas de vue que le gaz, de plus en plus renouvelable, couvre actuellement jusqu’à 40% des besoins de puissance en hiver et que le bâtiment est responsable de 60 à 70% de la pointe électrique hivernale du fait du développement du chauffage électrique. Au-delà du fait que la technologie ne le permette pas dans toutes les configurations de bâtiment, le remplacement systématique des chaudières gaz par des PAC électriques dans les logements aurait donc des conséquences importantes sur l’équilibre offre/demande déjà tendu chaque année à l’approche de l’hiver. Il existe pourtant une solution méconnue, répondant à l’ensemble des enjeux de la transition énergétique en termes de résilience, de flexibilité, de souveraineté, de pouvoir d’achat et d’environnement : la pompe à chaleur hybride. La PAC hybride est d’ailleurs reconnue comme un vecteur indispensable à la réussite de la transition énergétique dans les visions prospectives à 2050 des acteurs majeurs de l’énergie (RTE, ADEME…). Cette solution, compatible avec le développement des énergies renouvelables, et notamment à l’utilisation de biométhane dans la chaudière, apporte aussi des bénéfices immédiats pour l'environnement, avec 30 à 40% de réduction des consommations et jusqu’à 80% des gaz à effets de serre. Elle bénéficie d’aides financières similaires à celles de la PAC électrique pour un service rendu supérieur à l’utilisateur et au système énergétique.Disposant d’une large gamme d’offres fabricants et d’un prix inférieur à celui d’une PAC électrique air-eau pour un confort équivalent, la PAC hybride peut s’appuyer sur une filière déjà opérationnelle : 15.000 entreprises « PG Professionnels Gaz » et 14 000 entreprises qualifiées « RGE PAC » dont plus de 1.000 entreprises d’ores et déjà titulaires de la mention « PAC hybride ».« La PAC hybride, c’est le meilleur des deux mondes pour un choix sans regret. Une solution compétitive qui apporte confort et sécurité d’approvisionnement pour l’utilisateur, indispensable à la résilience du système énergétique français et européen. C’est un équipement écologique qui permet de répondre aux ambitions de la rénovation tout en favorisant l’usage des énergies renouvelables locales » martèle Pascal Housset, Président de UMGCCP-FFB.
Il y a 3 ans et 76 jours

Impacté par des crises successives depuis 2 ans, le Bâtiment demande un soutien renforcé du secteur

Dans un contexte de crise des matériaux et de guerre en Ukraine, l’élection présidentielle à venir doit permettre de traiter la question de l’aménagement des territoires et de la construction en général en intégrant les questions du cadre de vie, du logement et des mobilités.La FFB relève notamment que les ventes de maisons individuelles abandonnent 15 % en glissement annuel sur le cumul décembre 2021-février 2022. Un fléchissement de l'activité bâtiment s'en suivra dans les prochains mois. Ce constat résulte très certainement du contrecoup de l’anticipation de la RE2020, entrée en vigueur le 1er janvier 2022, peut-être aussi de la réglementation du Haut Conseil de stabilité financière sur le crédit immobilier.S’y ajoutent également les premiers effets du « Zéro artificialisation nette » (ZAN), certaines collectivités traduisant l’objectif en arrêt immédiat de toute construction. Il faut bien dire que l’hyper-technicité des échanges autour de la définition même de l’artificialisation incite aux raccourcis, certes parfois abusifs, mais au moins compréhensibles. De fait, comment expliquer que le potager attenant à la maison de monsieur tout le monde est une surface artificialisée alors que le champ de pleine culture de l’autre côté du chemin ne l’est pas ? On peut d'ailleurs craindre que le législateur ne s’y retrouve pas non plus, lui qui avait mis en avant son intention claire d’exclure des espaces artificialisés les parcs, jardins de maisons individuelles ou espaces végétalisés à proximité des bâtiments d’habitation, parce qu’ils se révèlent souvent source d’une grande biodiversité. Alors que la mise en œuvre du ZAN appuyée sur la nouvelle définition claire de l’artificialisation des sols interviendra en 2031, la FFB demande à ce qu’on prenne le temps d’un débat serein pour déboucher sur un mécanisme opérationnel parce que compréhensible par tous. A contrario, la précipitation conduit irrémédiablement vers un système inapplicable et contestable, ce qu’il faut à tout prix éviter.La conjoncture à fin mars 2022En 2021, sur deux ans, les mises en chantier de logements se stabilisent quasiment, à 390.000 unités. Plus récemment, en glissement bisannuel sur trois mois à fin février 2022, la situation se dégrade côté mises en chantier (-3,9 %) mais reste bien orientée côté autorisations (+6,8 %) grâce à l’individuel (+28,9 %), conséquence de l’afflux des dépôts de permis avant l’entrée en vigueur de la RE2020 au 1er janvier 2022. Toutefois, la contrepartie de ce mouvement s’observe d’ores et déjà dans l’effondrement des ventes de près de 15 % en cumul de décembre 2021 à février 2022 par rapport à la même période deux ans auparavant.Les surfaces commencées de bâtiments non résidentiels neufs chutent, quant à elles, de 11,8 % entre 2019 et 2021, pour tomber à 25,1 millions de m², un niveau inférieur de près de 7 millions à la moyenne de long terme. Sur la période récente, en glissement bisannuel sur trois mois à fin février 2022, les surfaces commencées et autorisées abandonnent encore 3,8 % et 11,9 %. Seuls les bâtiments industriels et assimilés, ainsi que les commerces tirent leur épingle du jeu, avec des niveaux en hausse.Quant à l’activité en amélioration-entretien, elle recule de 2,5 % entre 2019 et 2021. La rénovation énergétique continue toutefois de porter ce marché, à +1,0 %, et plus particulièrement dans le logement, à +3,9 %.Au global, l’activité bâtiment abandonne 4,9 % en volume entre 2019 et 2021, soit une évolution très proche de notre prévision de décembre 2020 (-5,6 %).Paradoxalement, sur la même période, l’emploi progresse de 55.700 unités, malgré la destruction de 6.500 équivalent-emplois à temps plein dans l’intérim. Le décalage entre évolutions de l’activité et de l’emploi reste donc de pleine actualité et s’explique pour une bonne part au moins par des carnets de commandes toujours pleins.Par ailleurs, les marges opérationnelles continuent de se dégrader dans la construction entre les troisième et quatrième trimestres 2021. Il en va de même des trésoreries des artisans, alors qu’elles se sont maintenues chez les plus de dix salariés, après la baisse de l’automne. Or, les problèmes d’approvisionnement se renforcent et les prix des matériaux s’envolent à nouveau depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, alors même que le bâtiment doit faire face à une progression substantielle du poste salaires, du fait d’une accélération de l’inflation et de difficultés de recrutement toujours prégnantes. Sans solidarité de filière renforcée, la situation financière des entreprises risque donc de se fragiliser rapidement.Un durcissement récent lié à la guerre en Ukraine Le rebond qui avait suivi les premiers confinements peinait à se transformer en véritable reprise, le déclenchement de la guerre en Ukraine a bouleversé le paysage et sans doute cassé la dynamique. Aux premières annonces de pénuries chez les fournisseurs, pas véritablement confirmées depuis, ont rapidement succédé des hausses de prix vertigineuses et parfois répétées. En un mois, les membres de la FBB collectent régulièrement des progressions annoncées à deux chiffres. Et la quasi-totalité des matériaux se trouve concernée, soit parce que leur production nécessite beaucoup d’énergie, facteur dont les prix connaissent des variations erratiques autour d’une tendance nettement haussière, soit parce qu’ils dépendent eux-mêmes de matières premières ou de demi-produits pénalisés par la guerre.La FFB appelle à la solidarité de la filière depuis plus d’un an pour qu’un véritable partage des surcoûts se mette en place. Le mouvement s’est révélé trop timide l’année dernière et se solde sur une hausse de coûts bâtiment de 5,4 % sur un an à fin décembre 2021 tous marchés et toutes tailles d’entreprises confondues, selon l’index BT01. C’est deux fois plus que l’inflation générale. Ce partage devient totalement indispensable aujourd’hui. À défaut, l’envolée se révèle telle que nombre des acteurs du secteur de l'immobilier et de la construction ne pourront plus honorer les contrats signés ou aller chercher de nouveaux marchés dont ils savent qu’ils finiront à perte. Les artisans et entreprises du bâtiment ont impérativement besoin de fournisseurs qui donnent un peu de visibilité et prennent leur part de l’effort, d’une part. D’autre part, dans un monde qui redevient inflationniste, ils ont aussi besoin de clients qui, jusqu’au bout de la chaîne, réintègrent des clauses de variations de prix sur tous les marchés. Enfin, la FFB demande aussi au gouvernement un soutien renforcé au secteur. Le BTP a été intégré au « Plan résilience », ce qui donne un cadre d’action ; en revanche, la case bâtiment reste largement à compléter. Dans l’immédiat, cela passe par deux mesures fortes, mais transitoires : le gel des pénalités de retard jusqu’en bout de chaîne sur tous les marchés et la prise en charge intégrale de l’activité partielle. Il s’agit de mesures indispensables pour permettre le retour à un peu de sérénité. En complément, pour soutenir les artisans et entreprises dans la tempête, la FFB réitère sa demande relative au versement immédiat des créances de carry back ou de toute autre aide à la trésorerie qui ne passe pas par du crédit, déjà largement mobilisé avec le PGE.Un ministère pour la filière Ce contexte rebat les cartes de la campagne présidentielle.C’est la raison pour laquelle les acteurs clés de la filière souhaitent appeler l’attention des candidats à l’élection présidentielle sur la nécessité de faire de la politique du logement, de la rénovation et de la construction neuve une priorité d’action stratégique pour les années à venir.En effet, les constats sont aujourd’hui posés et les enjeux sont clairs pour :permettre à nos concitoyens, en particulier les plus démunis d’entre eux, de se loger dans les meilleures conditions, de confort, de sécurité et de santé. Le logement, premier poste de dépenses des ménages, doit être un outil en faveur du pouvoir d’achat ;répondre positivement aux enjeux prioritaires de la transition écologique qui ne pourra pas être réalisée sans une stratégie forte en partenariat avec tous les acteurs de la filière. La construction et la rénovation, en particulier énergétique et environnementale, doivent être des outils centraux de lutte contre le réchauffement climatique ;reconnaître et accompagner la dynamique d’une filière stratégique qui contribue au bien commun de la nation, sur le plan économique, industriel et social avec la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois non délocalisables sur tous les territoires ;veiller à la cohérence et la lisibilité des règlementations, promouvoir l’emploi durable et lutter contre la fraudeCes enjeux imposent une mesure forte pour inscrire dans la durée une véritable stratégie sur la construction, la rénovation, la lutte contre la fracture territoriale, la mise en œuvre concrète des projets de renouvellement urbain comme de revitalisation des centres villes et bourgs, ainsi que l’aménagement des territoires. Cette approche doit se développer en concertation étroite avec tous les acteurs de la filière, pour répondre à l’ensemble des besoins et aux mutations en cours, tel que le lien emploi-logement, par exemple.C’est la raison pour laquelle les acteurs de la filière construction-immobilier demandent aux candidats à l’élection présidentielle de créer, pour le prochain quinquennat, un ministère, de plein exercice, dédié à « la construction durable et à l'aménagement du territoire ».Un tel ministère permettrait de regrouper l'actuel ministère du Logement, de la Ville et de la Cohésion des territoires pour dégager une vision d'ensemble et une stratégie dans le domaine de la construction, de l’habitat, des mobilités, des infrastructures et de l'aménagement des territoires.Les acteurs de la filière construction-immobilier, signataires de cet engagement, représentent une :force de frappe économique de premier ordre avec plusieurs centaines de milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel sur l’ensemble du territoire national, réalisés par des centaines de milliers d’entreprises de toutes tailles ;filière d’excellence avec un nombre d’emplois en France de l’ordre de 4 millions, gage de la cohésion sociale de la nation.C’est en effet ensemble que l’activité et les emplois pourront être maintenus et développés par la filière, qui œuvre au quotidien pour le maintien de l’activité économique, la préservation de la biodiversité, le développement de l’économie circulaire, des compétences, la cohésion sociale et l’attractivité des territoires en France.
Il y a 3 ans et 77 jours

Prévention : EPI et EPC, l’innovation aide à réduire le risque

Article paru dans le n° 99 de Béton[s] le Magazine L’évolution constante des EPC et des EPI contribue à la réduction régulière des chutes de hauteur, première cause d’accidents et de décès dans le BTP. [©ACPresse] Il suffit de regarder des photos de chantiers prises il y a 30 ou 40 ans pour constater le fossé qui sépare ces périodes de l’époque actuelle, en termes de sécurité et de protection des personnes. Qu’il s’agisse d’équipements de protection individuelle (EPI) ou de protection collective (EPC), on est peu à peu passé du “bricolage” à un environnement très réglementé et sécurisé. Une évolution est liée à l’acceptabilité du port régulier des équipements de sécurité. Tous les corps de métiers en ont bénéficié. Et, dans une concurrence accrue, les entreprises de toutes tailles ont intégré l’intérêt de moyens de prévention optimisés et définis dès l’amont des travaux. Le temps où l’achat d’EPC/EPI était perçu comme une dépense s’éloigne. Ces équipements participent même à la rentabilité d’une opération : réduction des risques et aussi de la fatigue pour le personnel. Soit, au final, de meilleures conditions de travail et, avantage côté entreprises, plus de productivité. EPC : Lutter contre les chutes de hauteur Pour les petits chantiers sont proposés des “kits” d’échafaudages sur remorque, permettant d’assurer de façon simple la sécurité des interventions. [©Beta Diffusion] Une règle fondamentale : les EPC doivent toujours être privilégiés lorsque la situation le permet. Les EPI les remplacent, lorsqu’une solution collective s’avère impossible à mette en œuvre. Ils sont aussi des compléments indispensables, quels que soient les cas de figure. Face au risque majeur que sont les chutes de hauteur – première cause d’accidents graves et de décès dans le BTP -, les échafaudages de pied se sont progressivement imposés. Et ont beaucoup évolué avec les années. La mise en œuvre d’échafaudages à montage/démontage en sécurité s’est banalisée, rendant impossible les situations à risques. Pour les petits chantiers, les fabricants proposent des kits transportables sur une remorque, qui permettent d’échafauder la façade d’une maison courante. Par ailleurs, des avancées sont constatées pour assurer la continuité du maintien des protections collectives tout au long de la réalisation d’un chantier. Autre exemple allant dans le même sens, un coffrage développé par Hussor supprime l’usage d’une échelle ou d’une passerelle d’accès. Malgré toutes les initiatives et innovations concernant les EPC, les préventeurs estiment qu’il est possible d’aller plus loin. Ceci, via une réflexion globale associant conception des matériels, organisation des chantiers, modes opératoires et formation du personnel. Ils poussent à mieux développer des solutions de bon sens, toutes basées sur le principe de limitation du temps de travail en hauteur. La préfabrication répond à cette démarche, le développement spectaculaire des murs à coffrage intégré (MCI) aussi. Tout comme l’intégration de potelets de garde-corps dans les prédalles, les assemblages au sol, l’usage de drones en phase d’études… EPI : Une réponse pour tous les cas de figure La réalité augmentée s’immisce au niveau des lunettes de sécurité, intégrées au casque de chantier ou non. [©Daqri] Le confort et l’ergonomie sont les points sur lesquels les EPI ont le plus progressé. Les systèmes d’arrêt des chutes sont plus simples d’usage. Ils ont gagné en légèreté comme en performances. Les casques combinés avec des lunettes ou des masques rétractables sont devenus la norme. Et la plupart d’entre eux intègrent des “logements”, permettant de fixer des équipements, tels qu’écran facial, masque de soudeur ou coquilles anti-bruits. Dans le BTP, les blessures aux mains représentent 25 % des accidents avec arrêt et 25 % des accidents graves. Le port de gants adaptés est donc prioritaire. Les fabricants s’évertuent à proposer des gammes destinées à chaque métier, même si les modèles les plus spécifiques ne sont pas toujours disponibles chez les fournisseurs et négociants spécialisés… Sans nul doute, la chaussure de sécurité est l’EPI le plus universelle. Depuis une dizaine d’années, des progrès importants sont constatés en matière de confort et d’esthétique, tout en conservant les qualités de base qu’on doit en attendre : protection contre l’écrasement, la perforation, les brûlures et les contusions. En 2022, les verres des lunettes de sécurité sont devenus transparents, indéformables, ininflammables, résistants aux chocs et à l’abrasion. Ils ne forment pas d’éclats coupants en cas de rupture. Ils sont insensibles à la buée et ne déforment plus la vision. Mieux encore, un concept innovant de réalité augmentée intègre sur les lunettes une technologie holographique, permettant de projeter sur l’écran de protection des informations pertinentes, sans interférer avec le champ visuel du porteur. Et les EPI passent au 2.0 Plusieurs fabricants commercialisent des semelles connectées, visant surtout à prévenir les risques de chutes. [©Traxxs] Les objets connectés s’imposent aussi dans le monde du BTP. Très loin de l’image de “gadget” à laquelle ils sont parfois rattachés, ils ouvrent au contraire de nouvelles perspectives pour la prévention des risques. Ils présentent l’atout d’être assez peu onéreux et donc économiquement gérables sur des chantiers courants. Quelques exemples parmi plusieurs applications… La start-up française Rcup propose une solution de semelles connectées. Installées dans les chaussures, les semelles vibrent pour prévenir leur propriétaire en cas de port de charges trop lourdes ou d’approche d’un danger, tel qu’un engin de chantier. Les semelles sont aussi géolocalisées. Elles permettent de mieux identifier les zones de sécurité. Enfin, elles sont capables de détecter les chutes de plain-pied, en envoyant une alerte pour une intervention rapide. Autre approche, la société Parade a développé une gamme de chaussures équipées d’une fonction Dati (dispositif d’aide au travailleur isolé). Un capteur installé dans le talon permet une détection du risque de chute. Cad 42 commercialise des gilets intelligents et des capteurs, liés à une application, pour sécuriser les chantiers, définir des zones de danger ou détecter la présence d’un travailleur sous un cône de grue…  Le Japonais Biodata teste, à l’heure actuelle, une montre thermique, qui calcule la température corporelle et anticipe les “coups de chaleur”. Enfin, T2S intègre dans un EPI un système d’alerte pour travailleur isolé. En cas d’accident, l’EPI se connecte au réseau GSM et envoie une alerte à un service dédié. Le produit est en phase de test. Les grands espoirs de l’assistance physique Plusieurs fabricants travaillent à la mise au point d’exosquelettes, qui peuvent se décliner pour des applications diverses. [©Foc Innovation] On a beaucoup écrit sur les exosquelettes, développés à l’origine pour des raisons médicales, mais qui ont vite suscité l’intérêt du BTP. Le principe est simple : assister la contrainte physique lors du port de charges lourdes. Cette aide concernant les bras, les jambes, le bassin… Un moyen supplémentaire de réduire la fatigue et, à terme, les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS). Un exosquelette peut se décliner sous plusieurs formes. La plus sophistiquée est souvent constituée d’une structure en carbone (donc assez légère), portée par un opérateur appelé à soulever des charges lourdes. L’appareil est équipé d’une batterie et de servo-moteurs. On trouve ensuite des modèles conçus pour les travaux “bras en hauteur”. C’est un système mécanique passif qui ne nécessite pas de batterie et de servo-moteurs. Porté par l’opérateur, il est adapté à toutes les interventions qui nécessitent de travailler mains et bras en hauteur. Dernière forme de l’exosquelette, le bras “zéro gravité”. Dans ce cas, l’appareil n’est plus porté par le compagnon, il compense le poids de l’outil, par exemple, un marteau perforateur, utilisé par l’opérateur. Néanmoins, les préventeurs estiment que les exosquelettes présentent certaines limites, du moins dans leur définition actuelle. Ils ont l’inconvénient de reporter la contrainte physique sur d’autres parties du corps. Ces solutions restent pour l’instant assez coûteuses et doivent encore être considérées comme des prototypes avancés. Leur banalisation sur les chantiers devrait encore prendre quelques années. Gérard Guérit Article paru dans le n° 99 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 78 jours

LCA Construction Bois en plein essor

Un résultat qui témoigne de la croissance du marché avec une demande forte en matériaux bois et une augmentation des chantiers de rénovations énergétiques auxquels LCA a su répondre. Un bilan engageant pour l’entreprise vendéenne qui amorce 2022 avec de nombreux projets. La montée en puissance de la construction bois En 2021, le spécialiste de la construction gros œuvre bois et de l’enveloppe extérieur comptabilise une hausse de presque 6 millions d’euros, passant ainsi de 9,6 à 15 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une progression conséquente, accompagnée d’une demande très forte du matériau bois en structure sur des chantiers très techniques. Cette croissance, l’entreprise a su y répondre en faisant preuve d’avant-gardisme notamment sur la rénovation énergétique hors-site. En effet, le premier chantier LCA sur le sujet remonte en 2014, l’entreprise entame aujourd’hui sa 5ème opération d’envergure aux côtés d’ALTEREA, qui vise le déploiement à grande échelle de rénovations énergétiques de logements sociaux à énergie zéro (Energie Sprong). Une belle année qui se clôture avec une distinction confirmant son potentiel, celle du Prix National de la Construction (catégorie clos-couvert) décernée par Le Moniteur.Un secteur bousculéEntre difficultés à s’approvisionner, hausse des prix, problématiques de recrutement, ralentissement des prises de décision de la commande publique lié à la COVID-19 et activité extrêmement forte, 2021 a été une année paradoxale pour le secteur bois. Cependant, LCA, approvisionnée en bois français à 75%, a su maintenir le rythme, s’adapter et anticiper pour éviter la pénurie.Une organisation interne renforcéeDébuté il y a 2 ans avec la Bpifrance, l’accélérateur de croissance a permis la création d’un management intermédiaire de pilotage des équipes.Un projet nécessaire puisque malgré un recrutement ralenti pour les acteurs de la filière bois, LCA a recruté 21 personnes dont 6 apprentis et termine l’année avec 74 salariés au total, soit 48% de plus qu’en 2020. Cette nouvelle organisation s’articule en quatre grandes activités : Grands travaux, travaux de proximité, production et fonctions supports.Pour Christophe Bonnin, co-dirigeant de LCA Bois Construction : « les perspectives de marché sont bonnes, malgré la pénurie d'emplois sur le secteur, nous recrutons de bons profils. Il nous faut être vigilant en 2022 à nouveau afin d'absorber les potentiels coups durs comme l'augmentation des prix des matériaux que nous avons vécu cette année. » Des chantiers engagés En 2022, LCA poursuit la digitalisation de ses services et des méthodes de travail afin de simplifier la communication interne et réduire la pénibilité de certaines tâches. Dans le cadre de la création de cette structure de management intermédiaire, la direction organise un transfert de savoir-faire afin de poursuivre la montée en compétences des collaborateurs. Côté recrutements, l’entreprise en attend 20 cette année et pour accueillir ces effectifs, des travaux d’agrandissement des locaux sociaux (bureaux, réfectoire et vestiaires) sont en cours. Côté innovation, LCA déploiera son atelier de fabrication d’ossature bois hors-site « WALL-E » (fabrication de mur wall.0). L’entreprise termine de livrer son 4ème chantier de rénovation énergétique d’un collège, un R+8 en région parisienne et un Lycée à Aizenay. Côté développement, LCA se positionne sur les conceptions-réalisations en renforçant l’activité entreprise générale. Un secteur bois solide, un avenir prometteur Le bois s’impose dans un milieu où il faut décarboner et va devenir un vrai choix de conception et de structure. De nombreux projets émergent, notamment grâce à la RE2020 qui met en avant les matériaux bio-sourcés dont le bois. Cette réglementation accélère le nombre de chantiers en rénovation énergétique. LCA, qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 50 %, en est témoin, un changement de mode de vie et de consommation s’opère. Selon la direction de LCA Construction Bois, l’avenir est à la construction intelligente qui met en avant la mixité des matériaux et qui intègre une réelle réflexion sur la mise en œuvre du chantier.Pour Edouard Bonnin, co-dirigeant de LCA Bois Construction : « Il est primordial de concevoir des projets en tenant compte de la durabilité des matériaux et en respectant les normes associées à la structure et à l’enveloppe du bâtiment. »Pour Karine Bouhier, co-dirigeante LCA : « La filière bois Pays de Loire se porte bien en termes d’activité ; les projets fleurissent sur le territoire et l’attrait du bois en tant que matériau biosourcé est favorisé par la RE2020 ; l’approvisionnement s’est détendu, mais la récente fluctuation des prix peut engendrer des inquiétudes des maitres d’ouvrage. Plusieurs projets d’extension de capacité sont en cours. Reste le nerf de la guerre : le recrutement, toujours extrêmement tendu. »
Il y a 3 ans et 79 jours

Quelles solutions pour sauver la filière française de la rénovation énergétique du naufrage ?

La transition écologique nécessite une action politique forte, immédiate et pérenne puisque les enjeux sont de long terme. Les instruments de planification nationale ne sont malheureusement que de simples vœux, or, ils devraient constituer le cadre pour toutes actions des décideurs politiques. Les décisions prises au niveau national comme au niveau concernant les politiques et leurs mesures ou l’orientation des investissements ont donc l’obligation d’être ambitieuses à court terme au regard des objectifs de moyen et long terme.Pour rappel, au niveau international (Accord de Paris) l’objectif est de contenir le réchauffement climatique nettement au-dessous de + 2°C, si possible à 1,5°C. En Europe, cet objectif international se traduit par -55% de gaz à effet de serre d’ici 2030, et une augmentation sensible de l’usage des énergies renouvelables.Ces objectifs imposent donc de diminuer la quantité d’énergie nécessaire à la satisfaction d’un même besoin grâce à l’efficacité énergétique. L’isolation des bâtiments (notamment du secteur résidentiel qui représente plus de 57% des consommations du secteur) est la priorité car c’est l’action la plus efficace sur le court et le long terme. Le recours aux énergies renouvelables pour leur faible impact sur l’environnement et leur caractère inépuisable doit être favorisé car ce sont des énergies de flux, contrairement aux énergies de stock qui sont des réserves finies (charbon, pétrole, gaz fossile et uranium).En France, la neutralité carbone détermine l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre et la division par deux de la consommation d’énergie finale d’ici 2050 en réduisant la part du nucléaire et augmentant significativement le recours aux énergies renouvelables.La formation des professionnels du bâtiment est indispensable et le financement pérenne d’un grand programme de rénovation complète et performante des logements est un chantier prioritaire.Générateur de centaines de milliers d’emplois. Les mesures actuelles comme les CEE, MaPrime Rénov, … ne sont pas à la mesure des enjeux et leur instabilité permanente ont pour effet une grande déstabilisation de la filière qui se solde par plusieurs milliers d’emplois supprimés en quelques mois et des particuliers qui sont extrêmement inquiets ne pouvant pas financer les travaux tout en subissant une perte de pouvoir d’achat et de leur qualité de vie du fait de l’augmentation du coût des énergies.2022 doit être l’année de la remise à plat de ce système pour orienter une politique financière et une ambition pour la rénovation. En agissant ainsi l’Etat garantira à tous les Français un habitat sain, confortable, et peu coûteux en énergie. Il permettra enfin d’éradiquer la précarité énergétique.Pour arriver à une rénovation énergétique performante de la quasi-totalité du parc immobilier existant d’ici 2050, les logements classés F ou G sont rénovés en priorité, il faut selon le SYMBIOTE (SYndicat Multi Branches des Industries et des Opérateurs de la Transition Energétique) :Réorienter l’ensemble des financements dédiés à la rénovation vers le niveau BBC avec des dispositifs stables de financement permettant à chaque ménage quel que soit son revenu de financer ses travaux, notamment grâce aux économies d’énergie réalisées. L’isolation étant prioritaire pour toute rénovation. Les aides doivent impérativement être stables pour permettre aux filières et aux particuliers de s’engager ;Revoir le dispositif des CEE et Ma Prim Rénov pour que le reste à charge soit supportable pour les ménages aux revenus moyens et faibles et que le signal soit positif pour un engagement fort des professions et des particuliers ;Augmenter l’objectif de la 5° période des Certificats d’Économies d’Énergie pour le rendre compatible avec les objectifs nationaux et européens en portant à 3500 TWh le montant de la période dont 450 TWh chez les ménages aux revenus moyens et modestes ;Rendre progressivement obligatoire et systématique la rénovation des maisons individuelles à l’occasion du changement de propriétaire ou de locataire et la rénovation énergétiques des copropriétés lors des ravalements ;Assujettir à un contrôle tous les travaux du fait qu’ils font l’objet d’aide de l’État ;Renforcer la formation de l’ensemble des acteurs du bâtiment à la rénovation complète et performante, en promouvant une filière de formation initiale ou continue dédiée à la rénovation ( BTS,…). Cette formation regrouperait trois volets (les financements, la gestion administrative des dossiers de financement, la technique) ;Lancer un plan d’implantation des énergies renouvelables pendant 10 ans (20 Milliards d’euros) afin de permettre l’autonomie et l’autoconsommation de plus de 3 millions de maisons individuelles. La filière avale de la rénovation a lourdement investi pendant 5 ans pour satisfaire les objectifs fixés dans le cadre des CEE. Cette filière s’effondre car les objectifs et le dispositif ne cessent d’être modifiés dégradant tout le système.Pour plus d'information sur la situation chaotique de la filière vous trouverez la dernière tribune rédigé par symbiote sur ce sujet ICI.
Il y a 3 ans et 79 jours

Quelles solutions pour sauver la filière de la rénovation énergétique du naufrage en France ?

La transition écologique nécessite une action politique forte, immédiate et pérenne puisque les enjeux sont de long terme. Les instruments de planification nationale ne sont malheureusement que de simples vœux, or, ils devraient constituer le cadre pour toutes actions des décideurs politiques. Les décisions prises au niveau national comme au niveau concernant les politiques et leurs mesures ou l’orientation des investissements ont donc l’obligation d’être ambitieuses à court terme au regard des objectifs de moyen et long terme.Pour rappel, au niveau international (Accord de Paris) l’objectif est de contenir le réchauffement climatique nettement au-dessous de + 2°C, si possible à 1,5°C. En Europe, cet objectif international se traduit par -55% de gaz à effet de serre d’ici 2030, et une augmentation sensible de l’usage des énergies renouvelables.Ces objectifs imposent donc de diminuer la quantité d’énergie nécessaire à la satisfaction d’un même besoin grâce à l’efficacité énergétique. L’isolation des bâtiments (notamment du secteur résidentiel qui représente plus de 57% des consommations du secteur) est la priorité car c’est l’action la plus efficace sur le court et le long terme. Le recours aux énergies renouvelables pour leur faible impact sur l’environnement et leur caractère inépuisable doit être favorisé car ce sont des énergies de flux, contrairement aux énergies de stock qui sont des réserves finies (charbon, pétrole, gaz fossile et uranium).En France, la neutralité carbone détermine l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre et la division par deux de la consommation d’énergie finale d’ici 2050 en réduisant la part du nucléaire et augmentant significativement le recours aux énergies renouvelables.La formation des professionnels du bâtiment est indispensable et le financement pérenne d’un grand programme de rénovation complète et performante des logements est un chantier prioritaire.Générateur de centaines de milliers d’emplois. Les mesures actuelles comme les CEE, MaPrime Rénov, … ne sont pas à la mesure des enjeux et leur instabilité permanente ont pour effet une grande déstabilisation de la filière qui se solde par plusieurs milliers d’emplois supprimés en quelques mois et des particuliers qui sont extrêmement inquiets ne pouvant pas financer les travaux tout en subissant une perte de pouvoir d’achat et de leur qualité de vie du fait de l’augmentation du coût des énergies.2022 doit être l’année de la remise à plat de ce système pour orienter une politique financière et une ambition pour la rénovation. En agissant ainsi l’Etat garantira à tous les Français un habitat sain, confortable, et peu coûteux en énergie. Il permettra enfin d’éradiquer la précarité énergétique.Pour arriver à une rénovation énergétique performante de la quasi-totalité du parc immobilier existant d’ici 2050, les logements classés F ou G sont rénovés en priorité, il faut selon le SYMBIOTE (SYndicat Multi Branches des Industries et des Opérateurs de la Transition Energétique) :Réorienter l’ensemble des financements dédiés à la rénovation vers le niveau BBC avec des dispositifs stables de financement permettant à chaque ménage quel que soit son revenu de financer ses travaux, notamment grâce aux économies d’énergie réalisées. L’isolation étant prioritaire pour toute rénovation. Les aides doivent impérativement être stables pour permettre aux filières et aux particuliers de s’engager ;Revoir le dispositif des CEE et Ma Prim Rénov pour que le reste à charge soit supportable pour les ménages aux revenus moyens et faibles et que le signal soit positif pour un engagement fort des professions et des particuliers ;Augmenter l’objectif de la 5° période des Certificats d’Économies d’Énergie pour le rendre compatible avec les objectifs nationaux et européens en portant à 3500 TWh le montant de la période dont 450 TWh chez les ménages aux revenus moyens et modestes ;Rendre progressivement obligatoire et systématique la rénovation des maisons individuelles à l’occasion du changement de propriétaire ou de locataire et la rénovation énergétiques des copropriétés lors des ravalements ;Assujettir à un contrôle tous les travaux du fait qu’ils font l’objet d’aide de l’État ;Renforcer la formation de l’ensemble des acteurs du bâtiment à la rénovation complète et performante, en promouvant une filière de formation initiale ou continue dédiée à la rénovation ( BTS,…). Cette formation regrouperait trois volets (les financements, la gestion administrative des dossiers de financement, la technique) ;Lancer un plan d’implantation des énergies renouvelables pendant 10 ans (20 Milliards d’euros) afin de permettre l’autonomie et l’autoconsommation de plus de 3 millions de maisons individuelles. La filière avale de la rénovation a lourdement investi pendant 5 ans pour satisfaire les objectifs fixés dans le cadre des CEE. Cette filière s’effondre car les objectifs et le dispositif ne cessent d’être modifiés dégradant tout le système.Pour plus d'information sur la situation chaotique de la filière vous trouverez la dernière tribune rédigé par symbiote sur ce sujet ICI.
Il y a 3 ans et 86 jours

L’activité des matériaux tient bon en ce début d'année 2022, mais de nouvelles incertitudes menacent

La crise sanitaire à l’échelle mondiale a occasionné de nombreuses tensions productives (pénuries d’approvisionnement, difficultés de recrutement, hausse des coûts de production...) qui, avec le récent déclenchement de la guerre en Ukraine, ne devraient pas s’atténuer ces prochains mois, comme on le supposait initialement. En effet, compte tenu du contexte géopolitique actuel, un choc d’offre énergétique (comparable au choc pétrolier du début des années 70) n’est pas exclu... avec les conséquences que l’on connaît sur l’inflation et la croissance. Pour l’heure, côté construction, les derniers indicateurs suggèrent ne bonne tenue de l’activité en ce début d’année 2022, même si dans le secteur du bâtiment, le marché de la maison individuelle a perdu de sa vigueur. A l’inverse, l’activité tend plutôt à s’améliorer du côté des travaux publics bien que les carnets de la commande publique tardent encore à se regarnir.Un mois de janvier plutôt dynamiqueSelon les premières estimations disponibles, l’activité des matériaux se serait redressée au mois de janvier après une fin d’année plutôt ralentie. Ainsi, la production de granulats aurait rebondi de +6,7% par rapport à décembre (CVS-CJO) se situant +0,8% au-dessus du niveau de janvier 2021. Au cours des trois derniers mois, l’activité granulats s’inscrit en hausse de +2,1% au regard du trimestre précédent mais demeure en retrait de -2,3% comparé à la même période d’il y a un an. En cumul sur douze mois, la production de granulats progresse ainsi de +9,3% laissant les volumes -1,6% en dessous de ceux enregistrés avant le début de la crise sanitaire. Côté BPE, les livraisons se sont également sensiblement raffermies en janvier, affichant une hausse de +8,5% sur décembre et de +2% en comparaison de janvier 2021 (CVS-CJO).Sur le trimestre novembre-janvier, l’activité BPE a gagné +2,4% par rapport aux trois mois d’août à octobre mais elle est encore inférieure de -1,8% à la même période un an plus tôt. En cumul sur douze mois, la production de BPE enregistre une hausse de +10,4% sur un an, ce qui ramène les cubages à leur niveau de 2019 (-0,2%). Après avoir progressé de +8,9% en 2021 (soit +1,3% par rapport 2019), l’indicateur d’activité de notre panier de matériaux a également connu une hausse au mois de janvier 2022 (+2,5% sur un an en données provisoires, CJO), marquant ainsi un rebond après le repli enregistré au quatrième trimestre (-1,1% sur un an).Climat au beau fixe dans le bâtiment mais...L’inflexion du moral des chefs d’entreprise du bâtiment, constatée en janvier dans l’enquête de l’INSEE, ne s’est pas poursuivie en février, le climat des affaires s’améliorant même légèrement le mois dernier. Plus positifs sur leur activité passée et future, les entrepreneurs sont également plus nombreux qu’en janvier à juger que le niveau de leurs carnets de commandes est supérieur à la normale. Compte tenu de leurs effectifs actuels, qui ont progressé au cours des derniers mois, les entreprises du gros œuvre estiment que leurs carnets assurent encore 9,7 mois de travaux (contre 6,3 mois en moyenne sur longue période) et 61,5% d’entre elles déclarent être dans l’incapacité de produire plus, soit un niveau historiquement élevé et près de deux fois supérieur à une situation moyenne constatée sur le passé (33,5%). Face à la hausse des coûts de production et aux difficultés de recrutement ou d’approvisionnement qui perdurent, davantage de professionnels du bâtiment prévoient d’augmenter leurs prixselon l’enquête. Par ailleurs, tous les index de la profession qui mesurent ces coûts et servent à actualiser ou réviser les prix des marchés (BT pour le bâtiment, TP pour les travaux publics ou encore GRA pour les granulats) affichaient des hausses sensibles en novembre 2021, dernière valeur disponible : sur un an, l’indice BT01 grimpait de +4,5% tandis que l’indice TP01 et l’indice GRA se hissaient déjà à +8,5% et +9% respectivement. Et ces progressions sont appelées à s’accélérer avec l’arrivée du conflit russo-ukrainien qui menace plus encore l’équilibre des approvisionnements énergétiques en Europe.Côté construction, les dernières données publiées par le ministère de la Transition écologique témoignent d’une poursuite de la reprise des mises en chantier et des permis au mois de janvier. Porté par la dynamique du logement individuel, le nombre de logements commencés (389 400 unités, de février 2021 à janvier 2022) dépasse de +1,6% ses niveaux d’avant crise. Quant aux permis, ils gagnent +2,7% avec 471 000 autorisations délivrées. Toutefois, la vigueur du marché de la maison individuelle pourrait s’émousser si l’on en croît le dernier bulletin publié par Markemétron. En effet, les ventes des CMistes* auraient marqué le pas en janvier (-26,8% sur un an) en dépit de conditions de crédits qui sont restées attractives. Les premières remontées sur février confirmeraient ce retournement de tendance et les professionnels du secteur pointent du doigt l’effet direct des évolutions institutionnelles (entrée en vigueur de la RE2020, lutte contre l’artificialisation des sols...). Si l’appétit des ménages pour l’accession à la propriété reste intact, les tensions inflationnistes et la montée des incertitudes en ce début 2022 pourraient compromettre un peu plus leurs velléités à investir. La dernière enquête de l’INSEE menée auprès des promoteurs montre en effet que les prix du neuf ont sensiblement monté en 2021, de +13,1% pour les maisons individuelles et de +4,7% pour les appartements. Le rebond de l’offre immobilière (+21% sur un an) n’a pas suffi à enrayer le repli des stocks de logements (-2,3%) face à des ventes en redressement (+15%) bien qu’encore inférieures de -11% à leur niveau d’avant crise !Un peu mieux dans les travaux publicsDu côté des travaux publics et selon l’enquête de la FNTP, le début de l’année s’ouvre sur un léger rebond du volume des travaux réalisés (+3,4% sur un an, CVS-CJO), ce qui rompt avec la tendance baissière des mois précédents. De même, les prises de commandes se redressent en janvier et renouent avec leur niveau du début de 2021. Toutefois, sur douze mois glissants, les carnets reculent encore de -7,2%, l’enchaînement des périodes électorales et de la crise sanitaire depuis mars 2020 ayant « plombé » la commande publique, selon les professionnels des TP. Pourtant les trésoreries des collectivités locales ne se sont jamais aussi bien portées. En hausse de +12,6% entre 2020 et 2021 (dont +8,6% pour les communes et +23,2% pour les départements), les dépôts des collectivités au Trésor culminent à 76 Milliards d’euros, soit deux fois plus qu’en 2010. Ce contexte apparaît plutôt porteur pour soutenir les investissements et la mise en œuvre du plan de Relance en 2022... si toutefois la montée des incertitudes et le regain d’inflation liés au conflit russo-ukrainien ne viennent pas rogner la dynamique des projets.
Il y a 3 ans et 91 jours

Le collectif de la rénovation globale en copropriété rejoint l'Alliance HQE-GBC pour atteindre les ambitions de 2050

Porté par un esprit d’intérêt général commun, le Collectif entend bénéficier de la puissance de l’Alliance pour mobiliser plus encore usagers et professionnels, fluidifier le processus de rénovation globale et démultiplier les chantiers ambitieux.Relever ensemble le défi de la réduction des émissions de carboneEn France, on compte près de 460 000 copropriétés, soit 10 millions de logements. Environ 100 000 copropriétés soit 1,1 million logements sont considérés comme des passoires énergétiques. Rénover l’ensemble du parc immobilier au standard BBC d’ici 2050 est l'un des objectifs du projet de loi Climat et Résilience avec une étape visant à éliminer les passoires thermiques d'ici 2025. De plus dès 2028, il ne sera plus possible de louer un appartement classé F ou G.Face à cet enjeu majeur aussi bien environnemental, sociétal, qu’économique, il est apparu urgent aux acteurs de la filière de se mobiliser dans le cadre d’un collectif avec pour vocation de réfléchir et d’agir depuis l’intérieur et avec l’ensemble de la filière (MOA, Maîtrise d’Usage, MOE, AMO, Entreprises, Industriels, fournisseurs d’énergie et organismes de sensibilisation du public) dans le but de multiplier les rénovations globales efficientes en copropriété.Créé en février 2021 à l’initiative de l’UNIS et de l’UNSFA, le Collectif de la Rénovation Globale en Copropriété s’est ouvert à près de 60 participants dont UNIS, UNSFA, FNAIM, CINOV (voir détail page suivante). Afin d’accélérer la massification de la rénovation énergétique des copropriétés en s’appuyant sur la force de l’intelligence collective, le Collectif intègre à partir d’aujourd’hui l’Alliance HQE-GBC France en créant un groupe de travail dédié.Pour Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC France : " L’intégration du collectif, dont les missions font écho à l’intérêt public était, de fait, naturelle pour l’Alliance HQE-GBC France. La massification de la rénovation est nécessaire pour réduire les émissions de GES du secteur bâtiment. La naissance de ce nouveau groupe de travail au sein de l’Alliance HQE-GBC est un bon signal pour une prise en compte environnementale et globale de la rénovation qui devient alors une démarche ambitieuse de développement durable."Pour Emira Zaag, architecte et pilote UNSFA de l’action “Collectif de la Rénovation Globale en Copropriété” : "Portés par les mêmes valeurs fortes de travail collaboratif, de développement durable et d’innovation que l’Alliance HQE-GBC, c’est tout naturellement que les membres du Collectif ont choisi de la rejoindre. Les axes de la feuille de route du Collectif s’inscrivent pleinement dans les 4 missions principales de l’Alliance et dans sa vision holistique et interprofessionnelle de la fabrique d’un cadre de vie durable. Enfin, le Collectif partage les 4 engagements (Qualité de vie, respect de l’environnement, performance économique et management responsable) de l’Alliance HQE-GBC."Un but commun : pousser l’innovation collective !Pour fluidifier le processus de rénovation globale et démultiplier les chantiers, le groupe de travail Rénovation Globale en Copropriété s’appuiera sur 4 axes d’actions fortes nourries par l’innovation collective : 1. Faciliter la commande de rénovations globales efficientes grâce à la systématisation de la réalisation d’un diagnostic technique global et la définition d’un langage commun pour mettre en place des guides et référentiels.2. Proposer des outils opérationnels, notamment des formations par cœur de métier et interdisciplinaires, une base de données documentaire centralisée, une boite à outils de gestion de projet de rénovation, un mode de dévolution des marchés.3. Développer le réseau des professionnels en déployant en régions la politique nationale de rénovation des copropriétés et en faisant la promotion des actions interprofessionnelles sur le territoire.4. Innover dans les financements en exploitant les financements verts, les prêts avance mutation (PAM), le levier surélévation...
Il y a 3 ans et 97 jours

Modénatures de façade sur mesure, sur ITE, pour une reconstruction à l'identique

La grande maison du 5 rue de l'Abbé Lemire, à Strasbourg, a connu une période tourmentée et a bien failli disparaître. Construite à la fin du XIX siècle, elle fut autrefois une école puis accueillit jusqu'en juin 2008 un service municipal d'accueil pour la petite enfance. Elle reste ensuite inoccupée quelques années avant qu'un nouveau projet voie le jour en 2013. Il s'agit d'intégrer ce bâtiment au centre d'hébergement et de réinsertion sociale de l'association Home Protestant, nouvellement construit juste à côté. L'opération est menée par le bailleur social Domial avec l'agence S&AA Patrick Schweitzer & Associés Architectes qui obtient un permis de construire pour réaménager la bâtisse en quatre logements et une micro-crèche.Démolir et reconstruireMais au moment de démarrer les travaux, le bâtiment s'avère infesté par la mérule. Ce champignon a dévoré une grande partie du bois de la structure et la démolition s'impose. La mairie exige que la maison soit reconstruite avec un rendu esthétique identique. L'agence S&AA obtient en 2016 un nouveau permis de construire pour un bâtiment neuf qui respecte cette exigence, à l'exception de quelques nouvelles fenêtres créées en pignons et l'ajout d'un volume à l'arrière pour abriter l'escalier. Le projet reproduit notamment l'ornementation de la façade sur rue. Les chaînages d'angles, les encadrements de fenêtres et les décors des allèges du premier étage sont reproduits fidèlement et la niche de la façade avant est toujours là, même si elle a perdu sa profondeur. Isolation par l'extérieur, enduit taloché et étiquette B à la clé Le bâtiment est construit en béton et enveloppé d'un système d'isolation thermique par l'extérieur (ITE) afin de répondre aux attentes de la réglementation RT 2012. Il obtiendra une étiquette énergétique B (consommation de 51 à 90 kWh d'énergie primaire par m2 et par an).Les travaux de façade sont confiés à la société Les Peintures Réunies qui travaille régulièrement avec les produits Sto. L'entreprise propose le système d'ITE StoTherm Vario 1 avec un enduit de finition organique Stolit K 1.5. Les panneaux de polystyrène expansé de 20 cm d'épaisseur sont collés sur le support en béton puis revêtus d'un sous-enduit mince StoLevell Uni armé d'un treillis en fibre de verre. La finition est assurée par l'application de l'enduit organique à base de résine acrylique Stolit K, d'aspect taloché. Sa teinte blanc cassé est la même que celle du bâtiment d'origine. L'architecte Patrick Schweitzer est satisfait : « Puisque l'exigence était de reconstruire le bâtiment à l'identique, nous devions choisir un enduit de finition lisse qui ressemble à l'enduit à la chaux de l'ancien bâtiment démoli. Le Stolit K1.5 remplit parfaitement cette mission ».Des modénatures fidèlement reproduitesLes modénatures de la façade ont été étudiées en amont du projet. Le service prescription de Sto prend très tôt contact avec le maître d'œuvre puis l'entreprise pour proposer de réaliser l'ensemble des éléments décoratifs avec les produits StoDeco. Fabriqués sur mesure dans un matériau minéral imputrescible et ininflammable à base de perlite expansée, le Vérolith, ces profils présentent une meilleure tenue dans le temps que les éléments en polystyrène revêtu de résine. Avec l'aide d'un géomètre, l'entreprise a au préalable réalisé des relevés et des moulages des décors d'origine. Puis, Sto l'accompagne dans le chiffrage de ces travaux peu courants. Après vérification des cotes sur le bâtiment construit, les modénatures sont fabriquées sur mesure et un technicien d'application assiste l'entreprise au démarrage de leur mise en œuvre. « Le chantier s'est ainsi très bien passé, souligne Patrick Schweitzer. Aucune reprise n'a été nécessaire ». Pour sa part, Barbara Boch, chargée d'opérations à la Direction de la Maîtrise d'Ouvrage de Domial, attendait une solution qui dure dans le temps : « Nous avons fait confiance à l'entreprise pour le choix des encadrements de fenêtres et des modénatures rapportées sur les façades. Il nous semble que les éléments StoDeco répondent à notre exigence de durabilité ».Profils collésLes profils sont collés sur la façade à l'aide du mortier-colle StoDeco Coll à base de liant hydraulique amélioré de résines synthétiques présenté sous forme de poudre à diluer.Ces éléments décoratifs ne restent pas à l'état brut. Ils sont recouverts de deux couches d'Irtop S V Mat, un revêtement souple d'imperméabilité. « Sa teinte a été choisie un peu plus soutenue que celle de l'enduit de façade afin de mieux souligner les motifs décoratifs », précise l'architecte.En juillet 2020, Domial a remis les clés du bâtiment terminé à l'association Home Protestant qui y accueille désormais des femmes isolées en grandes difficultés.Fiche technique Type de bâtiment : immeuble neuf à vocation mixte logements et crèche Localisation : 5 rue de l'Abbé Lemire, 67200 Strasbourg Surface de façade traitée : 300 m2 Maître d'ouvrage : Domial Maître d'œuvre : S&AA Patrick Schweitzer & Associés Architectes Entreprise applicatrice : Les Peintures Réunies Date de livraison : juillet 2020 Solutions utilisées : Système d'ITE StoTherm Vario 1 finition Stolit K1.5, modénatures et encadrements de fenêtres StoDeco
Il y a 3 ans et 99 jours

Augmentation de la construction de locaux non résidentiels entre novembre 2021 et janvier 2022

Le Service des données et études statistiques (SDES) a révélé ce 1er mars les statistiques de construction de logements et de locaux non résidentiels pour la période novembre 2021 - janvier 2022.
Il y a 3 ans et 106 jours

Le Groupe Bouyer Leroux a engagé des négociations exclusives pour l’acquisition du Groupe Riaux

Le Groupe Riaux compte 5 filiales : les sociétés de fabrication RIAUX Escaliers et MAUGES Escaliers ; les sociétés de pose CONCEPT & POSE et MENUISERIE MACAIROISE ; ESCA SERVICES qui regroupe les fonctions commerciales et supports du Groupe.Originaire de l’ouest de la France et fondé en 1977 par Monsieur Jean-Paul RIAUX, Compagnon du Tour de France, il dispose de 2 sites industriels (Bazouges La Pérouse-35 et La Pommeraye-49) et de 2 sociétés de pose qui lui permettent d’offrir une prestation globale de grande qualité intégrant la prise de cotes, la conception, la fabrication sur-mesure, la finition, la livraison et la pose des escaliers sur les chantiers. Il s’adresse à une clientèle de professionnels tels que les constructeurs de maisons individuelles et les artisans menuisiers via la société RIAUX Escaliers, et les promoteurs via la société MAUGES Escaliers. Il a créé récemment son réseau d’installateurs sous la marque Skali qui regroupe déjà une quarantaine d’artisans qualifiés et offre un fort potentiel de développement. Le Groupe RIAUX emploie environ 220 collaboratrices et collaborateurs dont 40 menuisiers – poseurs, et a réalisé un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros en 2021.Cette acquisition s’inscrit parfaitement dans la stratégie de développement équilibré et durable du Groupe BOUYER LEROUX, et elle permettra d’exploiter de nombreuses synergies entre les 2 Groupes. Elle permettra au Groupe Bouyer Leroux de renforcer son offre de solutions éco-performantes et de se développer dans l’aménagement intérieur des logements.Le Groupe BOUYER LEROUX et le Groupe RIAUX dont les cultures d’entreprises sont proches, travaillent à la réalisation de cette opération qui devrait être finalisée dans le courant du 1er semestre 2022.
Il y a 3 ans et 107 jours

JO 2024 : zoom sur des ouvrages de Spie batignolles destinés à se transformer

CHANTIER. La société Spie batignolles outarex est en charge de construire une douzaine de bâtiments pour le Village des athlètes, en vue des Jeux olympiques 2024. Cette opération d'ampleur prévoit la modification des immeubles en logements et commerces.
Il y a 3 ans et 107 jours

Rénovation énergétique : Hellio alerte sur le reste à charge des familles en situation de précarité

Entre 600.000 et 900.000 : c'est le nombre de logements insalubres estimés en France. Selon ce rapport, en 2020, les rénovations subventionnées par l'Anah via le programme Habiter Mieux sérénité à destination des ménages modestes et très modestes, avec au moins 35 % de gain énergétique, n'ont augmenté que de 7 %, passant de 41.000 rénovations en 2019 à 52.000 en 2020, et stagnent en 2021. Après la mobilisation de toutes les aides possibles, les propriétaires très modestes en maisons individuelles subissent un reste à charge en moyenne de 39 % au lieu de 10 % du montant des travaux. Pour les ménages modestes, c'est 56 %.De plus, ces Français, qui vivent avec moins de 800 euros par mois, ont perdu 0,5 % de pouvoir d'achat, soit 39 euros par an. Cela se manifeste notamment par la difficulté à payer ses factures d'électricité. Engagé dans la lutte contre la précarité énergétique et membre historique du collectif STOP Exclusion Énergétique, Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l'énergie, milite et agit pour éradiquer la précarité énergétique d'ici 2030. En ce sens, le groupe apporte son soutien à la démarche exemplaire menée par Réseau Éco Habitat. Lancé en 2019, le programme “1DigneToit!” rassemble Réseau Éco Habitat, structure fondée sur une logique associative et coopérative dans le Nord de la France, le Secours Catholique et Hellio. Son but ? Aider les ménages en situation de précarité énergétique à retrouver un logement décent grâce aux travaux de rénovation énergétique et d'adaptabilité en les accompagnant tout au long du processus. Depuis sa création, ce programme conventionné est venu en aide à une cinquantaine de familles. Grâce à une dotation de 45.000 € allouée par Hellio, 13 d'entre elles ont pu bénéficier d'une aide au financement de leur reste à charge. L'objectif de Réseau Éco Habitat pour 2022 est de réaliser 40 chantiers, avec une progression visée de 10 chantiers supplémentaires par an.Les ménages précaires moins enclins à réaliser des travaux de rénovation énergétique Pour sortir de la précarité énergétique les 3,5 millions de ménages qui connaissent des difficultés à payer leurs factures d'énergie, tous les acteurs de la rénovation énergétique des bâtiments doivent se mobiliser. Même si le soutien financier de l'État s'est incontestablement fait plus massif ces cinq dernières années, notamment avec la montée en puissance du rôle de l'Anah et de la distribution de l'aide MaPrimeRénov', celui-ci n'a cependant pas permis aux ménages les plus modestes de bénéficier de travaux de rénovation énergétique globale. Le “reste à charge“ qui s'élève en moyenne à 10 % du coût des travaux selon l'État, et à 39 % selon la fondation Abbé Pierre dans son rapport sur le mal logement de 2022, rend en effet inaccessible la possibilité de sortir de la précarité énergétique pour des familles qui vivent parfois avec moins de 10 € par jour. L'aide Habiter Mieux Sérénité dédiée à la rénovation globale pour ces ménages est, elle, peu lisible et moins facile d'accès. Transformée en MaPrimeRénov' Sérénité au 1er janvier 2022, ses modalités de distribution sont certainement encore à éclaircir au regard de son évolution en juillet prochain Sans compter que depuis 2021, les ménages précaires doivent faire face à plusieurs baisses successives des aides à la rénovation énergétique. Mais pour Hellio, la lutte contre la précarité énergétique n'est pas simplement qu'une question de financement. La difficulté première consiste à identifier et localiser les personnes en situation d'exclusion énergétique, parfois “invisibles” des services sociaux, car cette forme de précarité ne se voit pas de l'extérieur. De plus, 2/3 des logements insalubres appartiennent à des propriétaires occupants. Une fois identifiées, la prise de contact avec ces personnes a plus de chances d'aboutir avec des tiers de confiance. Pourtant, des solutions financières et opérationnelles existent. En combinant la relance de la construction de logements performants énergétiquement avec des aides sociales immédiates revalorisées pour alléger les factures d'énergie, et des solutions systémiques comme la rénovation globale et performante des logements, il est possible d'éradiquer la précarité énergétique d'ici 2030. Preuve, en est l'action menée par Réseau Éco Habitat.Une dotation de Hellio de 45.000 euros pour aider au financement du reste à charge de 13 familles Toutes deux membres du collectif STOP Exclusion Énergétique, Réseau Éco Habitat et Hellio ont décidé d'unir leurs forces. Via Hellio Care dédié au soutien d'actions RSE, l'acteur de référence de la maîtrise de l'énergie, a souhaité ajouter une pierre à l'édifice en donnant un coup de pouce à plusieurs familles accompagnées par Réseau Éco Habitat pour le financement de leur reste à charge. Un sujet qui tient beaucoup à coeur à l'entreprise, consciente que la massification de la rénovation énergétique ne pourra se faire qu'avec des solutions de financement innovantes et pérennes. Hellio a ainsi mis à disposition de Réseau Éco Habitat une enveloppe de 45.000 €.Pour Claire Gagnaire, secrétaire générale de Hellio : « Chez Hellio, la responsabilité environnementale est au coeur de notre ADN : nous sommes engagés dans les économies d'énergie en France depuis 2008. Notre mission est d'intensifier nos actions de terrain avec les entreprises de travaux, les artisans pour créer de l'emploi, des filières de formations adaptées aux nouveaux métiers, et d'accompagner le plus grand nombre de sociétés privées et publiques, des collectivités et bien entendu les particuliers. Nous voulons mettre notre expérience à disposition du collectif STOP Exclusion Énergétique et de ses engagements. C'est pourquoi nous sommes profondément engagés dans l'action menée conjointement avec Réseau Éco Habitat dans le financement du reste à charge des ménages en situation de précarité pour leurs travaux de rénovation énergétique. »La démarche exemplaire de Réseau Éco HabitatLes bénévoles du Secours Catholique sont la clé d'entrée de l'accompagnement de Réseau Éco Habitat car ils sont souvent sollicités par des personnes qui rencontrent des difficultés pour payer leurs factures d'énergie. Celles-ci habitent la plupart du temps dans des passoires thermiques. Face à l'envolée des prix de l'énergie, certaines se chauffent à peine et vivent dans des logements où le thermomètre affiche seulement 14°.Les bénévoles ont ainsi pris conscience que le chèque énergie n'était pas suffisant et que les travaux de rénovation énergétique seraient bien plus efficaces. Pour Franck Billeau, fondateur et directeur de Réseau Éco Habitat : « Les bénévoles sont la passerelle avec les familles. Ils jouent un rôle de repérage et sont présents du début à la fin, lors du passage des artisans jusqu'à la livraison du chantier. Ils rassurent les familles qui ont peur d'être arnaquées. Sans eux, on n'existe pas ! » La première étape consiste à étudier en détail le profil des ménages – leur composition, leurs revenus – afin d'aller chercher le maximum de subventions possibles pour limiter le reste à charge. C'est ensuite au tour du logement d'être passé à la loupe. Un audit est alors réalisé par un bureau d'études pour évaluer les travaux de rénovation énergétique à réaliser, mais aussi d'accessibilité. Place aux travaux qui consistent généralement à isoler, changer le système de chauffage et les menuiseries, pour passer par exemple d'une étiquette G à D. Les travaux durent en général entre 6 et 8 semaines, avec, si possible, une organisation en milieu occupé car le relogement des personnes n'est pas toujours possible. Réseau Éco Habitat s'entoure au maximum d'entreprises générales afin de limiter le nombre d'interlocuteurs pour les familles et ainsi simplifier la démarche. L'association compte sur l'appui de plusieurs entreprises fidèles : « Nos valeurs se fondent sur notre capacité à créer des liens de coopération et d'entraide entre tous les acteurs membres du réseau. Il y a une volonté commune de réduire les marges pour trouver le juste prix dans tout l'écosystème », précise Franck Billeau. Réseau Éco Habitat se charge de toutes les démarches pour demander l'ensemble des aides qu'il est possible de mobiliser : Anah, aides régionales, départementales, etc. L'association a même constitué une caisse pour pouvoir avancer les aides. « Avec l'ensemble des aides, on arrive à atteindre 90 % de prise en charge. On demande toujours une petite participation aux familles pour les impliquer dans le projet », précise Franck Billeau. TémoignagesArtiste peintre, Erlina élève seule ses 3 enfants. Après sa séparation, n'ayant pas accès à un logement HLM du fait de son statut de propriétaire, elle achète une petite maison, avec pour seul moyen de chauffage une cheminée. Mais au moment du ramonage, c'est la douche froide : la cheminée n'ayant jamais été entretenue, elle ne peut être utilisée en l'état. Pendant 2 ans, la famille vit dans le froid, elle ne se chauffe qu'à l'aide d'un convecteur électrique prêté par des amis, et voit ses factures d'électricité s'envoler pour atteindre 600 € pour 2 mois en période hivernale. L'assistante sociale qui l'accompagne la met alors en relation avec Réseau Eco Habitat en 2019. Les démarches ont été longues pour démarrer les travaux, le temps de constituer le dossier, réaliser les devis, les refaire en abandonnant certains travaux car le reste à charge était trop important. Les travaux sont réalisée entre mars et juin 2021 : isolation haute, isolation des murs périphériques intérieurs, pose de radiateurs électriques et d'un poêle à bois, renforcement du plancher de la cuisine, suppression de la tuyauterie en plomb (arrivée d'eau), remplacement des fenêtres de toit, pose de menuiseries en PVC, électricité et VMC. Le montant total des travaux s'élève à 41 636 €, pour un reste à charge de plus de 7 687 € financé par la dotation Hellio et un prêt de la CAF.« Avant, il faisait 14° dans notre maison car on ne chauffait pas beaucoup. En hiver, mes enfants dormaient dans les combles avec des manteaux tellement il faisait froid, et en été, il y faisait une chaleur étouffante. Maintenant, la maison est très bien isolée, on utilise principalement le poêle à bois pour se chauffer, on allume les radiateurs seulement lorsqu'il fait très froid. Mes enfants vivent désormais dans des conditions correctes et je travaille aussi dans un meilleur environnement. Je peux également de nouveau recevoir chez moi », raconte Erlina. « C'est un très beau projet pour Erlina ! Les travaux lui ont permis de valoriser son patrimoine et de lui redonner une dignité. Elle a été très impliquée dans la démarche, très conciliante, et elle entretient bien cette maison. Ça fait plaisir de voir que les travaux sont appréciés et qu'ils permettent un redémarrage dans la vie »”, se réjouit Catherine, bénévole au Secours Catholique.Alexandre est agriculteur dans les céréales. Avant de bénéficier de l'accompagnement de Réseau Éco Habitat, il occupait un logement sans isolation et payait 1 600 € d'électricité par an, une fortune ! Membre du CCAS (centre communal d'action sociale) de Compiègne, mandaté par le Secours Catholique et président de Réseau Éco Habitat, Pierre Chevillotte a accompagné Alexandre dans les démarches. Les demandes de subventions ont été un véritable parcours du combattant, entre l'identification des aides de l'Anah, de la région, du département et de la communauté de communes !Après un an pour boucler le dossier, les travaux d'un montant de 52 000 € peuvent enfin être réalisés en février 2021 : isolation des murs intérieurs et des combles, changement de menuiseries et du système de chauffage, adaptation de la salle d'eau.« Aujourd'hui, mon logement est confortable, je chauffe à 19° sans problème grâce à une meilleure isolation et une nouvelle chaudière gaz », constate Alexandre.« Avant ma retraite, je n'avais aucune notion de ce qu'était la précarité énergétique. Je me suis rendu compte que les personnes en situation de précarité énergétique étaient “indivisibles”. Quand on passait devant la maison d'Alexandre, on ne pouvait pas deviner les conditions dans lesquelles il vivait. Ces personnes ne se plaignent jamais, leur repérage est lié à un concours de circonstances. Mon devoir est que les communes arrivent à identifier ces personnes en situation de précarité », confie Pierre Chevillotte.
Il y a 3 ans et 111 jours

Seize logements pour vieillir heureux - Exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris

Avec sa couverture consacrant le « Navire », spectaculaire structure de 16 étages réalisée en 2017 par le studio du Britannique Thomas Heatherwick, dans le cadre du réaménagement des chantiers d'Hudson Yards à Manhattan, cet ouvrage donne le ton de ce à quoi peut s'apparenter aujourd'hui un paysage urbain. Le modèle de […] Lire l'article
Il y a 3 ans et 114 jours

Rénover les copropriétés

Côté magazine Côté magazine Rénover les copropriétés C’est un enjeu d’utilité publique. En rénovant les copropriétés, on répond à toutes les problématiques du moment : réduction des gaz à effet de serre, amélioration du confort, réduction de la facture énergétique, valorisation du patrimoine… Essentiel pour que le projet réussisse : les travaux doivent être parfaitement préparés et compris, que ce soit sur le plan financier ou technique. Sur ce point, les systèmes et équipements choisis devront répondre aux exigences légitimes des copropriétaires : économie, fiabilité, confort. Dossier réalisé par Stéphane Miget Photo : Marteau Apporter une réponse globale La réussite des travaux d’amélioration énergétique d’une copropriété repose sur une proposition globale, résultant d’une étude poussée sur l’ensemble des postes. Objectif : économie d’énergie, confort d’usage et requalification du patrimoine rénové… Sans parler d’une réponse aux enjeux climatiques. Le chantier de la rénovation énergétique des logements est colossal. Rien que pour les copropriétés, cela représente 8 millions de logements, dont les trois quarts ont été construits alors qu’il n’existait pas encore de réglementation thermique. Peu ou pas isolés, beaucoup de ces bâtiments sont aujourd’hui de véritables passoires thermiques. Une situation source d’inconfort et de dévalorisation du patrimoine, qui entraîne inévitablement une augmentation des charges. Et compte tenu de l’augmentation du coût de l’énergie, la situation pour de nombreuses copropriétés va devenir intenable. Or, s’ils sont bien menés, les travaux peuvent réduire fortement les consommations d’énergie – jusqu’à 45 %, a-t-on pu entendre lors du dernier Salon de la copropriété en novembre 2021 – et faire bondir, par la même occasion, la valeur du patrimoine ainsi rénové.  Aujourd’hui, tout est en place pour que les copropriétaires se lancent enfin dans des travaux de rénovation de grande ampleur, la carotte et le bâton. Côté « bâton », à partir de 2025, sera obligatoire la rénovation énergétique des logements dont le diagnostic énergétique est classé G (F en 2028). Faute de quoi, ils ne pourront plus être loués. À noter : 15 % des logements collectifs ont une étiquette énergie F ou G. Côté « carotte », des aides et des accompagnements sur mesure existent pour faciliter le passage à l’acte et peuvent concerner directement la copropriété, et plus uniquement chaque copropriétaire. De même, dans le projet de loi de finances 2022, le Gouvernement prévoit une augmentation de 2 milliards d’euros d’aides à la rénovation énergétique des bâtiments. Absence de stratégie Pourtant, force est de constater que les copropriétaires sont difficiles à mobiliser. L’important dispositif fiscal, juridique et réglementaire, mis en place depuis quelques années par les autorités publiques, n’a pas permis d’accroître significativement le nombre de rénovations globales et d’atteindre les objectifs annuels qui permettraient de porter l’ensemble du parc de logements français au standard BBC. Compte tenu de son mode d’organisation, la copropriété constitue une cible encore plus difficile à mobiliser pour des travaux d’efficacité énergétique. Chaque étape clé du projet (audit, mission de maîtrise d’œuvre, lancement des travaux) est sanctionnée par un vote en assemblée générale. Trop souvent encore, il n’y a pas de stratégie, la programmation est peu construite. Par exemple cela peut commencer par un simple devis pour une fuite en couverture. Puis on s’aperçoit, après visite de l’entreprise, que la toiture est tellement abîmée qu’il faut tout enlever. Alors l’entreprise propose une nouvelle étanchéité doublée d’un complexe isolant pour améliorer les performances énergétiques de l’enveloppe du bâtiment. Mais cela n’est pas suffisant pour être performant. Le mieux pour l’enveloppe serait de proposer une solution, couverture et façade. Outre le fait que cela sera plus efficace sur le plan thermique, notamment dans la gestion des ponts thermiques au niveau des liaisons acrotères et façades, cela permettra également d’optimiser le phasage des travaux, qui sont, la plupart du temps, réalisés en site occupé. Bâtir le projet Bref, on l’aura compris, la première étape, avant même de parler travaux, consiste à bâtir avec les copropriétaires le projet de rénovation. L’objectif est de faire émerger un consensus en répondant à toutes les interrogations. Il s’agit d’entrer dans une stratégie de participation dans la conduite de projet, voire de coconception avec de l’analyse, de l’accompagnement, de l’expertise. Et ce, afin de donner aux copropriétaires une vision de qualité et les amener en assemblée générale à retenir un programme qui fera consensus. Cette étape est indispensable pour que les travaux soient ensuite parfaitement préparés et compris, que ce soit sur le plan financier ou technique. Concrètement, après le diagnostic technique global du bâtiment (DTG), il faut élaborer le projet avec, de préférence, un interlocuteur unique. Le processus repose sur une étude de faisabilité globale d’ingénierie technique et financière. Complétée par une étude thermique et énergétique, elle permet de dessiner un panorama complet de la copropriété, afin de définir la direction à prendre et le programme, ainsi que l’objectif à atteindre. Une chose est sûre, l’augmentation du coût de l’énergie joue en faveur de la rénovation énergétique et accélère le retour sur investissement des travaux.  La seconde étape consiste à recourir à des systèmes et équipements de qualité qui sauront répondre aux exigences légitimes des maîtres d’ouvrage et occupants : économie, fiabilité et confort. Avec une constante : que les travaux soient réalisés par étape ou de façon globale, il est recommandé de traiter en priorité l’enveloppe. L’objectif est d’abord de réduire les besoins par une bonne conception des parois (traitement des ponts thermiques, étanchéité à l’air, gestion des apports solaires…). Ensuite, la réflexion portera sur le choix d’équipements techniques adaptés pour répondre aux nouveaux besoins.  Sans étude thermique et énergétique, sans audit architectural, sans ingénierie financière et donc sans aide, il n’y a pas de déclenchement de travaux d’amélioration énergétique dans une copropriété. Photo : Plurial Novilia « Réaliser des travaux permettant un gain énergétique d’au moins 35 %. » Tanguy Dupont Directeur des solutions Hellio, L'Habitat Collectif Photo : Hellio   « Les travaux de rénovation énergétique dans les copropriétés sont très hétéroclites. Ils se résument souvent à des travaux isolés ou à des rénovations “geste par geste”, tels le calorifugeage, l’isolation des planchers ou des combles. Certes utiles, ces travaux restent insuffisants compte tenu des déperditions énergétiques importantes générées par le parc résidentiel. Pour aller plus loin, nous nous sommes donné comme objectif d’accompagner les copropriétés, notamment celles de plus de quinze ans, pour réaliser des travaux permettant un gain énergétique d’au moins 35 % : c’est le seuil de déclenchement des principales aides et des bonus comme les bonus “sortie de passoire énergétique” et “bâtiment basse consommation”. Ces copropriétés ont souvent des besoins déjà existants, comme une chaudière collective à rénover, des murs extérieurs qui nécessitent un ravalement, des fuites sur la toiture. Ce sont souvent les déclencheurs d’une rénovation énergétique plus globale. L’atteinte des 35 % n’est pas donnée à toutes les résidences et il est généralement nécessaire d’avoir au moins l’isolation thermique par l’extérieur et de la VMC ou la rénovation de la chaufferie collective, en plus d’autres travaux moins importants. »  Cet article est extrait de Planète Bâtiment n°67 > Consulter la version numérique 
Il y a 3 ans et 118 jours

Un collectif de six étages tout en bois en Bretagne

A Rennes, le chantier du bâtiment l'Île Ô Bois a démarré début 2022. Haut de 25 mètres et comportant 111 logements, réalisé en bois, il utilisera 80 à 90Kg/m2 de matériaux biosourcés.
Il y a 3 ans et 119 jours

Autour du chantier de la Tour Triangle, riverains et commerçants parisiens sont partagés

Ils ont pris place en contrebas du périphérique, derrière une palissade, au milieu d'une rangée d'arbres à moitié épargnée : après deux mois de travaux préparatoires, l'arrivée lundi de dix silos de 16 mètres de hauteur, renfermant du béton liquide, a marqué le début officiel d'un chantier de quatre ans.A terme, une pyramide de 180 m de hauteur pour 42 étages, soit 95.000 m2, doit devenir le troisième édifice le plus haut de Paris, derrière les tours Eiffel et Montparnasse. "Trois fois par semaine, je m'arrête et j'imagine cette horreur", frémit Michèle Guittard-Golberin, qui habite à une centaine de mètres de là.Cette riveraine de longue date lutte contre ce projet "aberrant" au sein du Collectif contre la Tour Triangle. "On ne verra plus ce ciel", désespère la retraitée de 70 ans pour qui le futur gratte-ciel "va faire une sacrée ombre".Au milieu du Parc des expositions et sous le périphérique, personne ne prête trop attention aux premiers travaux sur cette artère qui relie Paris à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Mais chacun y va de son avis."Arrêter avec ces délires"Nassera, 53 ans, redoute "beaucoup de monde" dans le quartier. Pour Rémi, éducateur spécialisé de 34 ans, "il faut arrêter avec ces délires" car "il y a assez de tours comme ça". Un autre passant redoute lui des "problèmes d'embouteillage, de circulation, de transports en commun".Du côté des "pour", Thierry, 52 ans, pense que la tour va permettre "une transition entre Paris et Issy". "Il y a des grandes capitales internationales qui évoluent, comme Londres", juge cet Isséen pour qui le choix du site, sans vis-à-vis direct, a été fait "de manière intelligente".Le tour "va redynamiser le quartier", positive Anne, une propriétaire qui espère voir "monter le prix du m2".La tour ne commencera à sortir de terre qu'à l'été 2023, pour finir d'être érigée mi-2025 et livrée en 2026, selon le calendrier du promoteur, le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) qui anticipe 5.000 emplois directs et indirects pendant le chantier et 5.000 collaborateurs installés à terme.De quoi redonner espoir à des commerces à la peine après deux ans de crise sanitaire. "Tout le quartier vit avec les salons" du Parc des expositions, "c'est très dur pour nous", souligne Tran, gérante d'un restaurant de sushi."Depuis deux jours que le chantier est ouvert, on bosse bien le matin, les patron des sous-traitants payent le café", note une serveuse du Dupont qui redoute en revanche "la poussière en terrasse"."Réversibilité"Pour faire accepter son projet, URW met en avant les 1.000 m2 de panneaux photovoltaïques, le "béton bas carbone" et la "réversibilité" de la tour, critiquée pour faire la part belle à des bureaux (75% d'espaces de travail) pourtant mis à mal par le télétravail."Demain, on pourra si on le souhaite transformer 30.000 m2 de bureaux en logements", affirme URW.Pas de quoi convaincre Christine Nedelec, présidente de France Nature Environnement (FNE) Paris et SOS Paris, qui dénonce une "impasse verticale avec une pléthore d'ascenseurs" et "une tour-barre de 150 m de long". "C'est faux de dire qu'il n'y aura pas d'ombre", assure-t-elle."Sa forme a été définie pour ne pas générer d'ombre sur les riverains" mais en "majorité" sur le Parc des expos, répond Vincent Jean-Pierre, directeur du développement bureaux et projets mixtes chez URW.Les opposants espèrent toujours pouvoir arrêter le chantier, notamment grâce à l'enquête préliminaire pour "favoritisme" ouverte en juin 2021 autour de la concession.Jeudi 10 février, Patrice Maire, président de l'association Monts 14, a demandé à Emmanuel Macron un moratoire sur les travaux, s'appuyant sur un document récent de l'Unesco demandant à l'Etat de redéfinir la zone tampon entourant les Rives de Seine, classées au patrimoine mondial.
Il y a 3 ans et 125 jours

Effondrement mortel d'un balcon à Angers : le procès des constructeurs s'est ouvert

Ce soir-là, une crémaillère organisée par deux soeurs et réunissant une trentaine de copains de fac et de tennis se transforme en cauchemar. La soirée se déroulait calmement au 4ème étage de la résidence "Le Surcouf", dans le centre d'Angers, lorsque vers 23H00, le balcon se décroche et bascule dans le vide, entraînant 18 jeunes dans sa chute de plus de 8 mètres.Antoine, 21 ans, Benjamin, 23 ans, Lou, 18 ans, et Baptiste, 25 ans, y laissent la vie, tandis que quatorze autres sont conduits en urgence à l'hôpital.Cinq prévenus comparaissent depuis mercredi matin devant le tribunal correctionnel d'Angers pour homicides et blessures involontaires: l'architecte Frédéric Rolland, 66 ans, maître d'oeuvre du chantier, dont le cabinet a pignon sur rue à Angers, le constructeur Patrick Bonnel, 72 ans, gérant d'une entreprise de gros oeuvre, et deux de ses salariés, Eric Morand, conducteur de travaux, 53 ans, et Jean-Marcel Moreau, 63 ans, chef de chantier. Le dernier prévenu, André de Douvan, 84 ans, était chargé du contrôle du chantier pour le groupe Apave. Ils encourent jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.Les débats de la matinée ont porté sur une question procédurale soulevée par les avocats de Frédéric Rolland. Cette demande de nullité aurait pu conduire à l'exclusion de 43 parties civiles et entraîner un renvoi du procès.Les échanges ont été particulièrement houleux entre le procureur Eric Bouillard et Me Patrick Descamps. "Dans un procès normal on s'en prend rarement aux victimes. Ca s'appelle montrer les pectoraux. Si ce procès doit être serein, ne commencez pas par me donner une leçon de droit", a lancé le procureur à l'adresse de Me Descamps."Ce qui est demandé d'évacuer 43 victimes de ce procès donne une impression de lâcheté, c'est une attitude très décevante", a déclaré Me Bertrand Salquain, avocat des parties civiles."Irresponsabilité"Les conclusions des enquêteurs ont été sans appel. Ecartant toute responsabilité des invités qui se trouvaient sur le balcon, et l'hypothèse d'un défaut d'entretien, elles incriminent en revanche les constructeurs.Béton gorgé d'eau, supervision désinvolte du chantier, arrangements avec les règles de construction, mauvais positionnement des armatures en acier... Surtout, les balcons qui devaient initialement être préfabriqués en usine ont finalement été coulés sur place sans que de nouveaux plans ne soient réalisés.Au total, 83 personnes se sont constituées parties civiles.Durant l'instruction, le conducteur de travaux Eric Morand est le seul à avoir reconnu une part de responsabilité, expliquant que le changement de mode de construction des balcons avait permis de gagner 14 semaines sur le calendrier des travaux."L'objectif était de gagner toujours plus d'argent. On n'utilise pas la bonne qualité de béton parce que c'est moins cher, on construit sur place pour éviter de payer des pénalités, on envoie un simple salarié suivre un chantier pour économiser sur des honoraires et on oublie le coeur même du métier", observe Me Louis-René Penneau, avocat de 32 parties civiles, dénonçant "l'irresponsabilité et l'inconscience totales" des constructeurs."L'architecte a une part de responsabilité indéniable comme le constructeur et l'Apave. Pour moi ce sont les trois principaux responsables", a réagi avant l'audience Me Laurence Couvreux, avocate des parties civiles.De son côté, l'avocat de Patrick Bonnel, Thierry Fillion, assure que son client, qui fut copropriétaire d'un appartement dans l'immeuble, "reconnaît des erreurs". "Il est extrêmement affecté. Il ne peut que reconnaître qu'il y a eu manifestement des malfaçons dont la société Bonnel est au moins en partie responsable".Frédéric Rolland est lui poursuivi pour son contrôle déficient du chantier.Le procès doit durer jusqu'au 4 mars.L'architecte affirme qu'il "ignorait" tout du chantierL'architecte et maître d'oeuvre de la résidence "Le Surcouf" à Angers, dont l'effondrement d'un balcon a tué quatre étudiants et blessé quatorze autres en 2016, a affirmé jeudi qu'il "ignorait tout du déroulé et du contenu" de la construction du bâtiment.Au deuxième jour du procès en correctionnelle, pour lequel 88 personnes se sont constituées parties civiles, les débats ont porté sur les contrats passés par les différentes entreprises intervenant sur le chantier et l'étendue de leurs missions.Construite à partir de 1997 et livrée en octobre 1998 avec une réception "sans réserve", la résidence "Le Surcouf", située dans le centre-ville d'Angers, compte 20 logements d'habitations, un ensemble "relativement petit", a commenté la présidente du tribunal, Catherine Ménardais.En mars 1997, l'entreprise Comine, maître d'ouvrage, a passé un contrat avec le cabinet d'architecte Rolland afin d'assurer la maîtrise d'oeuvre complète du projet, pour huit millions d'euros.Cette mission complète "comporte toutes les phases de la construction, les études préliminaires, l'obtention du permis de construire, les avant-projets, les appels d'offres et le contrôle, la surveillance et la réception des travaux", a rappelé Mme Ménardais.L'architecte Frédéric Rolland, l'un des cinq prévenus, qui exerçait alors en entreprise individuelle et non sous la forme juridique d'une société, a expliqué qu'il s'agissait d'un bâtiment sans "complexité architecturale particulière"."Le contrat a été signé par le secrétaire général (du cabinet Rolland, décédé depuis, ndlr) avec le tampon de l'atelier Rolland et sa signature", a expliqué M. Rolland, qui a repris en 1989 l'affaire de son père."L'atelier s'appelle Frédéric Rolland, je suis l'architecte de l'agence (...) C'est un projet dont j'ignore tout le déroulé et le contenu. Je suis le titulaire d'un contrat que je n'ai pas signé, comme les contrats précédents", a déclaré M. Rolland.
Il y a 3 ans et 126 jours

RE2020 : les experts Rockwool décryptent la nouvelle réglementation environnementale à travers des vidéos pédagogiques

Le secteur du bâtiment qui représente 46% de la consommation énergétique nationale et 19% des émissions de gaz à effet de serre se doit ainsi de participer à l'effort de lutte contre le réchauffement climatique en réduisant ses consommations d'énergies.Une démarche déjà initiée depuis de nombreuses années par ROCKWOOL, leader mondial des solutions en laine de roche, à travers ses process de décarbonation notamment grâce aux évolutions progressives de ses lignes de production vers des fours électriques performants et moins émetteurs de CO2. Cette démarche est complétée par son service de recyclage des déchets de chantiers Rockcycle qui permet de réduire l'utilisation de ressources et donc l'impact environnemental de la laine de roche.De plus, la laine de roche est un isolant naturel et durable dont les performances thermiques permettent de réduire les dépenses énergétiques des bâtiments et donc les émissions de gaz à effet de serre, tout en offrant également des performances acoustiques et de protection contre l'incendie. De la pédagogie pour mieux comprendre les enjeux de la RE2020La réglementation RE 2020 s'applique aux maisons individuelles et logements collectifs depuis le 1er janvier. Elle sera appliquée pour les bureaux et bâtiments d'enseignement primaire et secondaire dès le moins de juillet. Quant aux bâtiments tertiaires (EHPAD, commerces, gymnases, restaurants…), constructions provisoires et extensions, la mise en application est programmée à partir de 2023.Dans ce contexte, afin de familiariser l'ensemble de son écosystème à la RE2020 - artisans, clients et particuliers - ROCKWOOL a imaginé une série de 7 vidéos « l'instant ROCKWOOL – tout sur la RE2020 ». Animées par ses experts Julien Molinier Expert Performance Energie ROCWOOL France et Vincent Marcolla, Chef de produit ROCKWOOL France, qui expliquent à travers des séquences concises et pédagogiques les enjeux de cette nouvelle réglementation, les différences avec la RT 2012 et le fonctionnement des indicateurs de performance énergétique et environnementale qui seront mis en œuvre. Les experts de ROCKWOOL prodiguent également des conseils pour les maisons individuelles en termes de niveaux d'isolation et apportent des premiers retours d'expériences de cas d'études, à travers des cas réalistes.Trois objectifs principaux de résultats pour la RE 2020 auxquels répondent les solutions ROCKWOOLDonner la priorité à la sobriété énergétique : les solutions en laine de roche permettent d'atteindre des hauts niveaux de performance thermique des bâtiments et donc la réduction des gaz à effet de serre générés par les consommations énergétiques de ces derniers.Diminuer l'impact carbone des énergies et de la construction des bâtiments : c'est le cas chez ROCKWOOL qui œuvre pour une meilleure performance énergétique des process et leur décarbonation notamment en faisant évoluer progressivement ses lignes de production vers des fours électriques performant et moins générateurs de CO2.Garantir le confort thermique des bâtiments en cas de forte chaleur : à ce titre ROCKWOOL propose une large palette de solutions participant à l'amélioration du confort d'été dans les bâtiments tout en innovant constamment pour valoriser la robustesse et durabilité des performances des produits dans le temps.Outre ce dispositif diffusé sur le site internet www.rockwool.fr et les réseaux sociaux de ROCKWOOL France youtube -Twitter et Linkedin – un service d'assistance téléphonique est à disposition des professionnels pour tout avis technique ou question de mise en œuvre.
Il y a 3 ans et 133 jours

Les Tours Nuages de Nanterre au cœur d'un vaste projet de rénovation

"La plus grosse opération de rénovation urbaine des Hauts-de-Seine", selon les mots de son préfet Laurent Hottiaux, vise trois quartiers de Nanterre dont le Parc Sud.En son sein se trouvent "Les Tours Nuages", soit dix-sept tours arrondies aux mosaïques colorées de tons pastels, symboles des grands projets construits pour les classes populaires de la banlieue parisienne.En 2008, elles ont reçu le label "Patrimoine du XXe siècle" du ministère de la Culture.Cet ensemble architectural remarquable pâtit toutefois de dégradations liées au temps, les mosaïques des tours se détachant et les bâtiments n'étant plus aux normes thermiques en vigueur.Le quartier souffre en outre d'un manque de mixité sociale, avec une part de logements sociaux très importante "qui va diminuer", a promis le préfet qui a rappelé que le taux de chômage chez les jeunes résidents pouvait atteindre 40%.L'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) finance en partie ce vaste chantier, à hauteur de 100 millions d'euros, un levier qui "va permettre 341 millions d'euros d'investissements, tous financeurs confondus, sur les quartiers", a répété le préfet Laurent Hottiaux lors de la signature mardi du second volet du projet, soit 81,6 millions d'euros.Ce plan "d'ampleur", qui a démarré en 2018 à Nanterre, prévoit la rénovation de milliers de logements, et l'accueil dans certaines tours de locaux d'activité avec des opérations de relogement des habitants, a souligné le maire de la Ville Patrick Jarry, lors d'une conférence de presse.Un tiers-lieu/médiathèque et une ferme urbaine sont également prévus.
Il y a 3 ans et 135 jours

471 000 logements ont été autorisés en 2021

En 2021, 471 000 logements ont été autorisés à la construction, soit 74 700 de plus qu’en 2020 selon les statistiques du ministère de la Transition écologique sur la construction de logements. Dans le même temps, 386 700 logements ont été mis en chantier, soit 37 500 de plus qu’en 2020. En 2020, les autorisations avaient fortement reculé et de nombreux chantiers n’avaient pas pu démarrer du fait du premier confinement. Si on prend comme point de comparaison les douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), le nombre de logements autorisés au cours des douze derniers mois reste un peu supérieur de 3 %, mais l’estimation du nombre de logements commencés est légèrement inférieure (- 0,4 %). Durant l’année 2021, les autorisations de logements individuels ont progressé de 43 400 logements (+ 25,8 %) pour atteindre 211 800 unités. Les logements individuels purs (+ 26,3 %) ont davantage augmenté que les logements individuels groupés (+ 24,3 %). Dans le secteur des logements collectifs ou en résidence, 31 400 logements de plus (+ 13,7 %) ont été autorisés pendant l’année 2021 qu’au cours de l’année précédente. Les autorisations de logements en résidence (+ 9,8 %) ont moins augmenté que celles de logements collectifs ordinaires (+ 14,6 %). Graphique : SDES, Sit@del2, estimations à fin décembre 2021  
Il y a 3 ans et 139 jours

Plus de 750.000 logements rénovés en 2021 grâce aux financements de l'Anah

En 2022, l’Anah franchit une étape supplémentaire avec France Rénov’, et sera désormais en capacité de guider tous les Français qui souhaitent s’engager dans la rénovation de leur logement en leur apportant un conseil neutre et indépendant.Plus de 750.000 logements rénovés en 2021L’Anah a financé la rénovation de 751.646 logements en 2021 grâce aux 3,11 milliards d’aides distribuées. L’amélioration de l’habitat privé a atteint des niveaux exceptionnels, grâce à une forte dynamique sur l’ensemble des programmes d’intervention de l’Agence. Cette activité a permis de générer plus de 8 milliards d’euros de travaux et de créer ou préserver près de 90.000 emplois.Grâce à France Relance, MaPrimeRénov’ est devenue une aide universelle, qui rencontre un succès indéniable auprès des Français. En 2021, 764.732 dossiers ont été déposés, 644.073 primes ont été accordées, soit 2,06 milliards d’aides distribuées et 372.828 primes ont été payées à l’issue du chantier. C’est 4,5 fois plus de primes accordées en 2021 qu’en 2020. MaPrimeRénov’ a bénéficié pour 63% à des ménages aux revenus modestes et très modestes. Les aides ont été majoritairement mobilisées pour changer le système de chauffage (68%), suivi de l’isolation (26%) et de la ventilation (3%).Par ailleurs, l’Anah poursuit sa dynamique sur les autres programmes :57.117 logements ont bénéficié d’une rénovation énergétique globale, que ce soit grâce à Habiter Mieux ou MaPrimeRénov’ Copropriété ;21.836 logements ont été rénovés dans le cadre du Plan Initiative Copropriétés, soit 71.495 depuis son lancement. Le programme a connu une phase d’accélération avec des moyens doublés grâce aux crédits France Relance ;52.504 et 15.780 logements ont été subventionnés dans le cadre des programmes Action Cœur de Ville et Petites Villes de demain ;15.272 logements rénovés dans le traitement de l’habitat indigne et très dégradé, et 14,9 millions d’euros ont été consacrés au financement de 36 opérations de résorption de l’habitat insalubre (RHI) ;Depuis 2017, près de 48.000 logements ont été conventionnés afin de mobiliser utilement le parc privé à des fins sociales dans la cadre du programme Logement d’abord, dont 8.371 en 2021.Avec France Rénov’, les missions de l’Anah s’amplifient en 2022France Rénov’, le nouveau service public de la rénovation de l’habitat, piloté par l’Anah, devient le point d’entrée unique de tous les parcours de travaux, des plus simples aux plus complexes pour informer et conseiller tous les Français. Pensé pour les ménages et déployé grâce aux collectivités territoriales, France Rénov’ permet ainsi de répondre au besoin de clarification et d’harmonisation du parcours usager, dans le cadre d’un service de proximité. Depuis janvier, les ménages ont à leur disposition une plateforme web (France-renov.gouv.fr), un numéro de téléphone national unique (0 808 800 700) et plus de 450 Espaces conseils France Rénov’ présents sur l’ensemble du territoire. « Mon Accompagnateurs Rénov’ » sera chargé d’accompagner les ménages qui en ont le plus besoin à toutes les étapes de leur projet de travaux. L’accompagnement professionnalisé comporte quatre volets :Technique : identification des travaux à réaliser, des artisans RGE, conseils pour la phase travaux et l’utilisation du logement ;Financier : identification des aides mobilisables ;Administratif : montage du dossier de financement, aide avec les plateformes et outils numériques ;Social : modalités de financement du reste à charge, identification de besoins spécifiques. Enfin, afin de mieux cibler les passoires thermiques et renforcer l’accompagnement des ménages les plus fragiles, MaPrimeRénov’ Sérénité remplace le programme Habiter Mieux de l’Anah. En 10 ans, ce programme aura permis la rénovation globale de plus de 550 000 logements. MaPrimeRénov’ Sérénité, avec des financements plus avantageux et, un accompagnement personnalisé pour permettre aux ménages d’engager les travaux les plus efficaces et de bénéficier de l’ensemble des financements publics disponibles, permettra d’amplifier la dynamique en faveur de la rénovation globale.Un budget de 3,2 milliards d’euros pour rénover 800.000 logementsLe budget 2022 de l’Anah atteint 3,2 milliards d’euros pour la rénovation des logements privés. Il accompagne ainsi le succès de MaPrimeRénov’, avec un objectif de 685.000 logements rénovés, la réussite du Plan Initiative Copropriétés, avec un objectif de 60.000 logements rénovés en copropriété, l’adaptation des logements à la perte d’autonomie, avec un objectif de 24.000 logements adaptés et le déploiement des programmes Action Cœur de Ville et Petites Villes de Demain grâce au financement d’ingénierie pour les collectivités.Au total, ce sont près de 800.000 logements dont la rénovation devrait être financée par l’Agence en 2022.Pour Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée en charge du Logement : « L’Anah a su montrer qu’elle était au rendez-vous des enjeux de la rénovation de l’habitat privé dans toutes ses composantes et des défis du 21ème siècle. Les chiffres 2021 témoignent de cette capacité à mettre en œuvre les politiques ambitieuses portées par le gouvernement. La politique de rénovation énergétique va continuer à se structurer en 2022 autour de France Rénov’ pour simplifier le parcours des ménages et massifier les rénovations les plus ambitieuses en lien avec les collectivités territoriales. C’est ainsi que nous pourrons diminuer les factures énergétiques des Français, augmenter leur confort et limiter nos émissions de gaz à effet de serre. »Pour Thierry Repentin, Président du Conseil d’administration de l’Anah : « Les résultats de l’Anah en 2021 démontrent la très forte dynamique de rénovation dans l’habitat privé, qui année après année traduit les attentes fortes de nos concitoyens. Pour continuer sur cette lancée et réussir la transition écologique des logements, il faut faciliter l’accès des ménages qui ont un projet de rénovation à un conseil neutre et indépendant, ainsi qu’un accompagnement personnalisé. C’est l’objectif de France Rénov’ qui, grâce à un parcours harmonisé et simplifié, pourra mieux conseiller, mieux accompagner et mieux financer leurs projets afin de retrouver du confort chez eux et de réduire leur facture énergétique. L’Anah sera au rendez-vous. »
Il y a 3 ans et 141 jours

Partenariat pour l’économie circulaire dans la construction de logements sociaux

Agyre, hub d’accélération national pour une économie circulaire dans la construction, et Valor Promotion, spécialiste de la vente en bloc d’immeubles entiers à bailleurs et investisseurs, associent leurs expertises pour inscrire la démarche de l’économie circulaire le plus en amont des projets de construction de logements conventionnés. La construction de 28 logements sociaux (un bâtiment collectif en R+2 et 5 maisons individuelles) en hyper centre ville de Saran est une première opération commune estampillée économie circulaire. Elle est conduite comme un démonstrateur transposable à d’autres communes après exploitation des retours d’expérience. Agyre accompagne le projet pour répondre à l’objectif d’exemplarité environnementale de Valor Promotion, notamment en termes de ressources en matière, énergie et eaux, de suivi et de tri de déchets et pour satisfaire à ses ambitions environnementales et énergétiques : Certification Prestaterre Mention Label BEE+ (Bâtiment Énergie Environnement +), option Économie de charges et démarche de chantier propre.  Pour palier aux diverses contraintes du site, en particulier en termes de logistique, délais, budget, pollutions, Agyre réalisera un accompagnement méthodologique du chantier, dès son démarrage en janvier 2022 avec le désamiantage et la déconstruction des pavillons résidentiels du site datant des années 1970. Pour ce faire, Agyre attachera une attention particulière à la logistique, avec l’identification des filières locales et structurées et la prise en compte du transport, du stockage, du tri et de la traçabilité des ressources du site, dans l’objectif de réduire la production des déchets, d’optimiser la consommation des ressources et d’éviter les externalités carbone. Agyre assurera également la sensibilisation et la formation des différents acteurs du projet pour favoriser leur montée en compétences sur les questions d’économie circulaire et veillera au respect du planning des travaux et du budget pour une meilleure viabilité économique de l’offre.  Promoteur : Valor Promotion Maître d’ouvrage : SCCV La FontaineAssistance à maîtrise d’ouvrage économie circulaire : Agyre Maître d’œuvre de conception : CYM Architecture   Cet article Partenariat pour l’économie circulaire dans la construction de logements sociaux est apparu en premier sur Planète Bâtiment.