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Il y a 3 ans et 214 jours

Neutralité carbone : L’Ademe propose quatre scénarii

L’Ademe propose quatre scénarii pour la neutralité carbone. [©Ademe] La question de la transition environnementale est plus que d’actualité et bien des secteurs doivent s’en saisir. Malgré la crise du Covid et les bouleversements économiques actuels, l’écologie fait partie des premières préoccupations des Français. Et ce, depuis plusieurs années. Surtout que selon le dernier rapport du Giec, nous n’allons pas dans la bonne direction pour juguler le réchauffement climatique. Sachant qu’à ce rythme, ce dernier pourrait atteindre les + 4°C en 2100. A l’aube d’une nouvelle échéance électorale, la trajectoire climatique que la France va emprunter peut évoluer et pèsera, si la question n’est pas trop éclipsée par d’autres thématiques dans les futurs débats. Pour accompagner la réflexion collective, l’Ademe vient de mettre en ligne le rapport “Transitions 2050 – Choisir maintenant, agir pour le climat”. Ce document de 687 pages dresse 4 scénarii pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (il existe bien sûr des notes de synthèse plus digestes pour les moins courageux !). Et ce, conformément aux objectifs de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) établis suite aux Accords de Paris et inscrits dans la loi française en 2019. Les quatre scénarii (S1, S2, S3 et S4) vont du plus ambitieux au moins contraignant. En effet, le S4 suit une trajectoire tendancielle, relative aux ambitions actuelles. Ils mettent en exergue des situations et des solutions concrètes. Et l’Ademe compte bien compléter son travail avec de nouveaux éléments sur le mix énergétique fin janvier 2022 et sur les impacts macro-économiques, fin mars prochain. L’écologie, une préoccupation majeure Dans ce rapport, aux côtés de l’alimentation, le mode de vie ou encore la mobilité et l’industrie, le bâtiment tient une place importante. En effet, ce secteur est un grand consommateur d’énergie (40 %) et est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. Le S1, baptisé “génération frugale” mise sur une frugalité choisie, mais aussi contrainte. Ici, place à la préférence locale et à la sanctuarisation de la nature. « Les grandes villes sont délaissées pour les moyennes et les zones rurales pour plus de proximité, explique Valérie Quiniou, directrice exécutive, prospective et recherche à l’Ademe. Le bâti existant est optimisé. » Dans ce scénario, les logements vacants sont investis, les résidences secondaires sont converties en principales, et les locaux et anciens bureaux sont transformés en logements. Lire aussi :Enquête : Entreprises et industriels face à leurs ambitions environnementales « De fait, la construction neuve chute. Mais quand en 2015, il y a moins de 1 % de rénovations BBC, elles sont de l’ordre de 80 % en 2050. Et ce, en une seule étape, c’est-à-dire, un chantier. » Ici, la rénovation énergétique tient une place importante. Elle est massive et rapide. Côté industrie, une politique d’emploi devra être menée pour répondre à la notion de proximité. Le “made in France” et la low tech seront les axes d’investissement. Ce S1 permettrait, de façon générale, de diviser par plus de deux la demande énergétique. En développement les puits naturels (ou puits biologiques comprenant des espaces de biodiversités, de forêts…), la France atteindrait ainsi – 42 MteqCO2 en 2050. Et avec de nouveaux indicateurs, comme la qualité de vie et la prospérité prendraient le pas sur la notion de croissance. Le bâtiment et la rénovation énergétique au cœur de la transition environnementale Pour le S2, nommé “coopérations territoriales”, les villes moyennes sont à l’honneur et transformées de façon radicale. « Nous parlons de ville du “quart d’heure”, où l’usage du vélo et de la marche se fait facilement. Il y a un changement d’usage du bâti et une accélération de la rénovation énergétique pour atteindre 80 % de BBC, mais cette fois-ci par geste. C’est-à-dire, plus adaptée au rythme des ménages. » Aussi, les équipements sont mutualisés au sein des logements. Par exemple, l’électroménager est partagé entre les voisins. A l’échelle industrielle, ce scénario prévoit un fort accompagnement dans la décarbonation des sites, mais aussi pour le recyclage et la revalorisation des matériaux. Il y a ainsi moins de transport de marchandises. « Dans ce cas de figure, 80 % de l’acier, du plastique, du verre et du papier-carton viennent du recyclage. Il y a aussi un effort de réindustrialisation ciblée en lien avec les territoires. » Le S2 permettrait une réduction de 50 % des consommations énergétiques. Et en mixant, puits biologiques et technologie de captage de CO2 pour certaines industries, comme celle du ciment, la France atteindrait – 28 MteqCO2 en 2050. Entre frugalité et innovations technologiques Dans tous les secteurs, le S3 “technologies vertes” s’appuie plutôt sur de nouvelles technologies, le numérique et les innovations que sur un changement de vie. La biomasse est davantage exploitée pour la méthanisation, le bois énergie ou encore pour la fabrication de biocarburant. L’industrie a plus recours aux énergies décarbonées comme l’hydrogène en grande partie importé. Et 60 % de l’acier, de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage. Au niveau de l’habitat, les Français favorisent les métropoles. « Nous sommes dans une logique haussmannienne de déconstruction/reconstruction à grande échelle. » Lire aussi :Dossier : Comment les industriels s’emparent du bas carbone ? L’accent est mis sur la rénovation énergétique, mais de façon moins ambitieuse. Seuls 50 % des chantiers sont équivalents à un BBC. Avec cette trajectoire, la consommation énergétique diminuerait de 40 %. L’aspect numérique étant ainsi plus important et donc plus gourmand en énergie. En 2050, comme les puits biologiques sont plus sollicités, la France atteindrait – 9 MteqCO2. Le S4, “pari réparateur” est un prolongement de notre mode de vie actuel. « Dans l’habitat, la rénovation énergétique est industrialisée par la préfabrication quand cela est possible. La moitié atteindrait des niveaux BBC ou passifs. » Le recours aux nouvelles technologies et à la domotique sert à la diminution de l’impact environnemental du bâti et la construction neuve est maintenue, tout comme l’étalement urbain. La décarbonation de l’industrie passe par le captage et le stockage de CO2 (CCS). Quel degré de désirabilité ? Ainsi, ce scénario mise tout sur ces technologies plus que sur les puits biologiques et la sobriété pour réparer l’impact environnemental. Selon les estimations de l’Ademe, elles consommeraient près de 6 % de l’énergie. En termes de ressources, 45 % de l’acier, de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques sont issus du recyclage. Dans cet équilibre, en 2050, la France serait autour des 1MteqCO2. Avec ces différents “plans d’attaque”, plusieurs questions se posent. Dans les scénarii les plus en rupture, quel est le degré d’acceptabilité, voire de désirabilité de la société ? Comment articuler la transition écologique et la justice sociale ? Pour les S3 et S4, quel coût engendrent ces transitions technologiques ? Quand seront-elles assez matures ? Quid des émissions cumulées entre le moment où ces innovations sont démocratisées et aujourd’hui ? Chaque scénario comporte son lot de risques. Qu’ils soient sociétaux ou d’ordre environnemental. Mais suite à ces deux ans de travaux qui ont mobilisé plus de 100 personnes, l’Ademe rappelle qu’il y a des incontournables : la nécessaire accélération des choses. « Nous avons encore le choix, mais il faut choisir vite », explique Valérie Quiniou. Et Arnaud Leroy, Pdg de l’Ademe de conclure : « Plus nous prendrons des mesures tardives, plus elles coûteront cher. Les années 2020-2030 seront cruciales et la France doit rester à l’avant-garde de la question climatique ».
Il y a 3 ans et 215 jours

Rhône : BML se met au vert

Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine Les bétons BML Green sont proposés à partir de la plupart des centrales du groupe de BPE lyonnais éponyme. [©BML] A la tête de 24 centrales, Bétons des Monts du Lyonnais (BML) est le premier acteur indépendant du BPE de la région Auvergne – Rhône-Alpes. Et, à ce titre, se doit de se montrer exemplaire. Ainsi, la terminologie “bas carbone” n’est pas qu’une simple expression… « Nous travaillons de longue date avec le laitier Ecocem pour formuler nos bétons »,explique Alexandre Bellier, responsable qualité de l’entreprise. Le matériau est utilisé en addition. La concentration à 30 % donne naissance au béton à empreinte carbone réduite BML Green. A 50 %, on passe au BML Green +, un béton d’ingénierie comme le définit la norme NF EN 206/CN. « Ces deux formulations constituent l’essentiel des demandes en matière de bétons bas carbone. » Enfin, le BML Green Premium est le haut de gamme de l’offre. Là, l’industriel propose une approche performantielle, donc une formulation sur mesure avec un dosage en laitier oscillant entre 55 et 60 %. Côté ciments, BML fait appel à quelque trois fournisseurs et utilise en majorité des CEM I et CEM II comme base de ses formulations.  Lire aussi les autres actualités en région « L’attente “bas carbone” émane des grandes villes, de Lyon pour ce qui nous concerne. A quoi s’ajoutent des demandes plus ponctuelles en Savoie », reprend Alexandre Bellier. De fait, l’offre BML Green n’est pas disponible partout, mais au niveau des unités plus urbaines. Toutefois, l’industriel saura proposer ces bétons sur chaque centrale, si la demande est là. « Nous allons vers des métiers de plus en plus techniques. Aussi, nous nous devons d’accompagner nos clients sur leurs chantiers. » Ceci, en suivant une évolution constante. « En termes de bétons et de formulations, ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus dans 5 ans », conclut Alexandre Bellier.  Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 222 jours

Le Together World Tour d’Ideal Standard atterrit à Dubai : l’occasion de mettre en avant Intellemix et Conca

Ideal Standard s’est rendu à Dubaï pour le dernier rendez-vous de l’année de sa série unique d’événements, le Together World Tour. Mettant l’accent sur l’innovation en matière de design, l’événement du 22 novembre a été inspiré par la dynamique « ville du futur » et a été l’occasion de mettre l’accent sur le robinet intelligent sans contact Intellimix et la collection de céramiques, meubles, robinetteries et baignoires Conca. Le Together World Tour, la série d’événements cinématographiques d’Ideal Standard, s’est récemment arrêté à Dubaï pour le cinquième des six événements qui se déroulent à travers le monde. Fusion innovante de contenus numériques, ce voyage vise à inspirer la communauté internationale de l’architecture et du design en présentant le meilleur de la culture du design de chacune de ces six villes. Après le succès des événements précédents ayant pris place à travers 4 grandes villes d’Europe, l’avant- dernier événement de la série – intitulé Un moment d’innovation – s’est tourné vers l’avenir de l’architecture et du design, en utilisant l’une des destinations les plus modernes au monde comme toile de fond pour partager les tous derniers développements produits d’Ideal Standard. Le co-Directeur Général d’Ideal Standard, Jan Peter Tewes, a déclaré : « Dubaï est une ville qui symbolise la transformation, le progrès et un avenir radieux. C’est un endroit où le passé est encore visible, mais qui est devenu célèbre pour son développement urbain rapide, son paysage de gratte-ciel et ses centres culturels emblématiques. C’est un incroyable exemple de comment combiner une vision moderne avec le patrimoine et la culture. Cette ville nous montre que l’impossible est possible grâce à un design, une architecture et une ingénierie innovants. En ce sens, Ideal Standard a des similitudes avec Dubaï. Nous travaillons depuis plus de 100 ans avec les maîtres designers de leur époque et nous réinventons maintenant certains de nos designs les plus emblématiques du passé en utilisant les dernières technologies et matériaux de fabrication pour créer des collections qui répondent aux besoins de la vie moderne. » L’événement s’articulait autour de 3 temps forts : • la découverte de la culture et du patrimoine via la visite des quartiers historiques de la ville, avec un coup de projecteur sur la nouvelle collection primée d’Ideal Standard, Conca, qui s’inspire de la collection originelle du même nom, conçue en 1972, et qui inclut de la céramique, de la robinetterie, des meubles et des baignoires. Intégrant Atelier Collections, les produits contemporains sont le résultat du partenariat exclusif d’Ideal Standard avec le célèbre studio de design italien Palomba Serafini Associati et représentent l’engagement de la marque à façonner l’avenir de la vie moderne à travers le design, • des entretiens exclusifs avec certains des plus grands esprits de l’architecture et du design, dont Janus Rostock et Ahmed Al Salami, • la visite de l’Expo 2020, exposition universelle qui se déroule à Dubaï du 1/10/2021 au 31/03/2022 et qui présente des solutions innovantes aux problèmes mondiaux et encourage la collaboration pour assurer un avenir meilleur. Toujours sur le thème de l’innovation, le Chief Design Officer d’Ideal Standard, Roberto Palomba, a présenté Intellimix, le produit pionnier d’Ideal Standard. Intellimix est un robinet intelligent sans contact qui permet une hygiène supérieure sans effort avec une distribution programmée d’eau et de savon à partir du même appareil. Son cycle de lavage optimisé réduit la propagation des bactéries et virus nocifs ainsi que la consommation d’eau. En parlant d’Intellimix, Roberto a déclaré : « Les événements de l’année dernière ont renforcé l’importance de l’hygiène à travers le monde, ce qui a non seulement un impact sur le comportement humain, mais a également modifié de manière permanente les exigences en matière de conception des sanitaires collectifs. Il est plus important que jamais que ces espaces partagés et la technologie qu’ils contiennent soient conçus en tenant compte de la santé et de la protection de l’utilisateur final. Intellimix a été introduit pour répondre à ces exigences en améliorant l’hygiène et en garantissant plus que jamais que le lavage des mains soit réalisé efficacement et facilement par tous les utilisateurs d’un bâtiment. Cela contribue également à atteindre les objectifs de développement durable, tout en aidant les entreprises à réduire leurs coûts de maintenance et de fonctionnement. » Rappelons que depuis son lancement en avril, le Together World Tour a visité Milan, Berlin, Londres, Paris et maintenant Dubaï, plongeant dans la culture dynamique de chaque ville et explorant leur impact sur le monde de la conception de salles de bain. Jan Peter Tewes a conclu : « Le Together World Tour vise à faire voyager nos clients et partenaires dans le monde du design et de l’architecture. Chacune des villes a été sélectionnée précisément car elle reflète des philosophies similaires aux perspectives de conception d’Ideal Standard, y compris les qualités trouvées dans nos gammes de produits. Ce voyage a été un grand succès jusqu’à présent, mais il ne touche pas encore à sa fin. Nous avons un dernier arrêt prévu pour 2022 dans un endroit magnifique – alors restez à l’écoute pour plus d’informations. » Pour vous inscrire à l’événement final, revoir les précédents et accéder à du contenu supplémentaire exclusif : visitez https://www.togetherworldtour.com/fr/ https://www.idealstandard.fr/
Il y a 3 ans et 228 jours

Toujours pas de reprise pour les logements neufs en France

Il n'y a toujours pas de "mécanique de rattrapage", a expliqué Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) lors d'une conférence de presse, alors même que les indicateurs sont au vert: "le revenu des ménages progresse" et "les conditions de l'accès au crédit restent favorables", notamment avec la prolongation du prêt à taux zéro.Entre juillet et septembre, les promoteurs, l'une des deux grandes branches du logement neuf avec les constructeurs de maisons, ont vendu 28.247 logements, soit 3% de moins qu'un an plus tôt. Mais comparé au niveau d'avant-crise, la baisse s'élève à 23,2%.L'année 2019 n'avait pas non plus été exceptionnelle pour le logement neuf: avec les élections municipales 2020 qui arrivaient, le nombre d'autorisations de permis de construire avait chuté, un phénomène cyclique habituel pour le secteur.Le logement neuf reste donc en berne et ces chiffres "ne sauraient masquer la pénurie désormais manifeste de logements adaptés aux besoins des ménages", a alerté la FPI.Concrètement, "en rythme annuel, les maires autorisent aujourd'hui 50.000 logements collectifs de moins qu'en 2017. Si la reprise nous échappe, c'est donc le résultat d'un choix collectif implicite et subi, celui de la rareté du neuf dans les villes attractives", développe la fédération."Le vrai sujet c'est l'acceptabilité de l'acte de construire", estime son président, qui constate une réticence des maires découlant du blocage des populations à accepter de nouvelles constructions dans leurs environs."Nous attendons de l'Etat qu'il incite fortement les maires à reprendre les stylos pour signer les permis de construire", a dit M. Boulanger, saluant toutefois le renforcement des aides aux maires bâtisseurs.
Il y a 3 ans et 235 jours

En Inde, rentabiliser le désert grâce à l'énergie solaire

Pour l'heure, l'Inde est le troisième plus gros émetteur de carbone du monde. Environ 70% de son électricité provient de centrales à charbon.Mais le Premier ministre Narendra Modi a annoncé lundi que le pays allait porter, d'ici 2030, sa part d'énergies renouvelables de 100 gigawatts (GW) actuellement à 500 GW, soit plus que toute sa production électrique actuelle. A cette date, 50% de l'énergie du pays devra être propre, a-t-il promis, tout en affirmant que l'Inde visait la neutralité carbone à l'horizon 2070.D'une surface équivalente à la République de Saint-Marin, la ferme de Bhadla est située dans l'État désertique du Rajasthan. Avec ses 325 jours d'ensoleillement par an, c'est l'endroit idéal pour entamer cette révolution énergétique indienne.Le projet est présenté par ses promoteurs comme un modèle de haute technologie, d'innovation et de collaboration public-privé.Au Rajasthan, "nous disposons d'énormes espaces où aucune herbe ne pousse. Maintenant on n'y voit plus le sol: on ne voit plus que des panneaux solaires. C'est une transformation gigantesque", se félicite Subodh Agarwal, un des responsables de la politique énergétique de "l'État-désert", tel que le Rajasthan est surnommé."État solaire"Au cours de la prochaine décennie, "ce sera un Rajasthan différent. Ce sera l'État solaire du Rajasthan", s'enthousiasme-t-il.La construction de Bhadla, en plein désert, a eu un impact minimal sur l'habitat humain et l'agriculture. Quelques centaines de personnes veillent sur les installations mais ce sont des robots qui enlèvent la poussière et le sable sur les 10 millions de panneaux photovoltaïques.D'autres méga-projets sont en cours. Au Gujarat, Narendra Modi a lancé l'an dernier, dans un autre désert, la construction d'un parc d'énergies renouvelables de la taille de Singapour. Plusieurs des plus grandes fortunes d'Inde, comme Mukesh Ambani et Gautam Adani, les deux hommes les plus riches d'Asie, commencent à investir lourdement dans le secteur.Il y a urgence: selon un rapport publié en 2019, 21 des 30 villes à l'air le plus pollué du monde se trouvent en Inde. Et le pays de 1,3 milliard d'habitants à l'urbanisation effrénée est de plus en plus vorace en énergie.Au cours des 20 prochaines années, l'Inde devra ajouter à son système de production électrique actuel des capacités équivalentes à celles de l'Europe pour répondre à la hausse vertigineuse de sa demande nationale, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Et si les capacités indiennes en énergies renouvelables ont été multipliées par cinq au cours de la dernière décennie, elles devront encore être quintuplées pour atteindre l'objectif de 500 GW en 2030.Vinay Rustagi, directeur du cabinet de consultants en énergie renouvelable Bridge to India, est sceptique. Selon lui, le gouvernement indien cherche surtout "à montrer au monde que nous sommes sur la bonne voie"."Malheureusement, je crois qu'il n'existe aucune façon pour nous d'atteindre cet objectif", regrette-t-il.Remodeler le système énergétiqueCar même si installer des panneaux solaires est relativement bon marché, remodeler de fond en comble le système énergétique indien nécessitera encore beaucoup de temps et d'efforts, préviennent les experts.Ainsi, pour l'heure, environ 80% des panneaux sont importés de Chine, les capacités de production nationales étant très insuffisantes.Et si les projets d'énergie solaire géants comme celui de Bhadla sont présentés comme des succès, ils pourraient se heurter à terme à des problèmes d'acquisition de terres, et à la multiplication des procès intentés par des propriétaires expropriés.Certains experts estiment donc que l'avenir de l'énergie solaire en Inde passera plutôt par la multiplication des petites unités de production.Comme celles que le médecin et agriculteur Amit Singh a installé dans son village de Bhaloji, au Rajasthan.Alors que le village était frappé par des coupures de courant à répétition et par les pénuries d'eau, le Dr Singh a eu une idée. "Depuis toujours je voyais le soleil et ses rayons, et je me suis demandé: pourquoi ne pas le maîtriser pour générer de l'électricité?" raconte-t-il à l'AFP.Il a commencé par installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de son dispensaire, ce qui a permis de couvrir la moitié des besoins en électricité de l'établissement. Il a ensuite dépensé ses économies pour installer une centrale d'un mégawatt dans sa petite exploitation agricole familiale.Cette mini-centrale solaire a coûté 35 millions de roupies (400.000 euros). Un investissement qui s'avérera rentable dans un délai raisonnable puisque chaque mois, elle rapporte 400.000 roupies (4.600 euros) en ventes au réseau électrique indien. "J'ai l'impression de contribuer au développement de mon village", se félicite M. Singh.Arunabha Ghosh, expert en politique climatique auprès du Conseil de l'énergie, de l'environnement et de l'eau, estime essentiel de faire baisser les coûts de ce type de petite installation."Quand un paysan est capable de générer de l'électricité à l'aide d'une centrale solaire près de sa ferme et de pomper de l'eau, quand un habitant de la campagne peut faire tourner une usine textile grâce à des panneaux solaires placés sur le toit, alors nous pouvons amener la transition énergétique au plus près des gens", estime-t-il.
Il y a 3 ans et 235 jours

Vivre au bord des Grands Lacs américains, un rêve menacé par la crise climatique

Cette fois-ci, les vagues se sont écrasées sur un mur de ciment jusqu'à le briser en deux, et l'eau a emporté une plage non loin du bâtiment de 11 étages."Ils ont parlé d'une tempête telle qu'on n'en voit que tous les 50 ans, mais c'était la deuxième en deux ans", se remémore-t-il, débout sur le nouveau littoral composé d'énormes rochers placés là par le corps des ingénieurs de l'armée américaine pour ralentir l'érosion, qui a dramatiquement empiré dans les Grands Lacs en une décennie.Les cinq lacs de la région, qui représentent plus de 20% de l'eau douce dans le monde, ont toujours vu leur niveau monter ou baisser au cours du temps. Mais le réchauffement climatique a amplifié le phénomène, le rendant plus extrême, selon Drew Gronewold, hydrologue à l'université du Michigan.Les précipitations font monter le niveau tandis que l'évaporation le fait baisser, explique-t-il."On compare désormais cela à un jeu de tir à la corde. Si les deux équipes sont aussi fortes l'une que l'autre, la corde ne bouge pas. Mais si les deux deviennent plus fortes et que l'une glisse, la corde bouge bien plus vite qu'elle ne l'aurait fait autrement."S'adapter à de nouveaux extrêmesLa rive du lac Michigan, le troisième des Grands Lacs en superficie, voit alterner dunes, rochers, plages de sable et zones marécageuses, avec de grandes villes du Midwest américain et de petits bourgs touristiques."Il est important de se rendre compte qu'ils (les Grands Lacs, ndlr) sont tous connectés. Si le niveau d'un lac monte, c'est probablement le cas pour tous", explique M. Gronewold.En 2014, les lacs étaient à un plus bas historique, provoquant l'inquiétude des entreprises de transport par bateau.Mais le niveau des lacs a ensuite monté en flèche, allant jusqu'à menacer les bâtiments et les plages au cours des deux dernières années.Puis le niveau a légèrement baissé depuis l'an dernier, mais la crue reste "considérable, plus importante que tout ce qu'on a pu voir en 100 ans", indique Tomas Hook, professeur de gestion forestière et de ressources naturelles à l'université Purdue.La tempête de 2019 s'est abattue sur le littoral de Chicago "comme la colère de Dieu", se rappelle Todd Rosenthal, scénographe de théâtre de 56 ans et installé sur le rivage depuis 20 ans. Le vent avait alors balloté des blocs de ciments servant de barrières et l'eau s'était infiltrée à travers les murs et les fenêtres de son appartement.Lui et plusieurs voisins ont donc investi dans des portes et volets anti-ouragans, le prix à payer selon lui pour vivre face au lac."On ne peut jamais prévoir. C'est arrivé que le lac soit calme et cristallin, puis qu'il soit couvert de vagues et d'écume cinq minutes plus tard", dit Todd Rosenthal."Certains ont déménagé car ils n'en pouvaient plus du martèlement constant" du ressac, raconte-t-il.450.000 dollars de réparationsCela pourrait bien être le cas de Jera Slaugther, qui vit depuis 44 ans dans le même bâtiment que M. Brandt.Cette retraitée de 71 ans, ex-employée d'une compagnie ferroviaire, craint que son petit budget ne suffise bientôt plus face aux assauts du lac."On adore cet immeuble mais à un moment, on ne pourra plus se permettre d'y vivre", dit-elle.Depuis 2019, les résidents de cette tour de 70 appartements ont dû débourser 450.000 dollars en réparations, ne conservant que peu d'économies pour les dépenses de routine ou les opérations de prévention."On avise au fur et à mesure car impossible de savoir ce que cette année nous réserve", dit-elle.Et les perspectives ne sont guère rassurantes, selon Aaron Packman, le directeur du centre de recherches sur l'eau de l'université Northwestern, dans l'Illinois."L'un des problèmes, surtout avec le lac Michigan, est que l'on observe les effets du changement climatique, avec des tempêtes plus intenses, davantage d'inondations. Il y a beaucoup d'incertitude quant à ce qu'il adviendra des Grands Lacs", dit-il."L'avenir va être différent et, dans une certaine mesure, pire. Nous pouvons, et devons, changer la façon dont on y répond pour être bien plus efficaces qu'on ne l'a été par le passé."
Il y a 3 ans et 241 jours

Évolution du marché de l'immobilier analysée par les notaires de France

La crise sanitaire a révélé de nouveaux comportements immobiliers, notamment des déplacements des grands centres métropolitains vers des communes de plus petite taille et cela jusque dans des départements limitrophes. Mais il n'y a pas d'« exode » urbain à ce jour. La tendance constatée ne concerne qu'une partie de la population en capacité de s'organiser, tant personnellement que professionnellement.Elle n'intéresse pas la majorité de la population française et, corrélativement, pas non plus celle des accédants à la propriété. Cette tendance, liée aux confinements, pourrait en fait n'impliquer qu'une population précise et limitée, sociologiquement définie (âge, profession…). En revanche, ce mouvement vers des communes plus petites où la pression foncière est moins forte pourrait concerner davantage de personnes, notamment celles qui n'ont désormais plus la capacité d'acquérir un bien dans les grands centres urbains, au regard de la tension foncière. Ces mouvements pourraient aussi faire écho à la fin de l'opportunité « offerte » par des taux bas ; la capacité à compenser en capital emprunté la hausse des prix pourrait ainsi avoir atteint sa limite. L'enjeu sur les prix est fort dès lors que le manque actuel de biens à vendre entraîne mécaniquement leur hausse.En tout état de cause, cette mobilité accentuée peut contribuer à expliquer le tassement des prix dans les grandes agglomérations et particulièrement à Paris, ainsi que le dynamisme des prix dans les villes moyennes. Toutes proportions gardées, les prix se rééquilibrent sur le territoire. Mais cette redistribution est un enjeu de taille au regard de l'aménagement et du développement du territoire. Cette envie de verdure, traduction d'une volonté de « déconnexion connectée », ne peut bénéficier aux petites villes et villes moyennes que si elles ont la capacité de proposer toutes les infrastructures et notamment des moyens de communication très performants, au risque de laisser subsister des zones blanches.En province, la hausse des prix des logements anciens se poursuitAu 2e trimestre 2021, les prix des logements anciens en province augmentent de 2,1%, après +1,5% au 1er trimestre 2021 et +2,4% au 4e trimestre 2020. Sur un an, la hausse des prix s'accentue encore avec +7% entre le 2e trimestre 2020 et le 2e trimestre 2021, après +6,4% entre le 1er trimestre 2020 et le 1er trimestre 2021. Comme au 1er trimestre 2021, la hausse des prix des maisons (+7,1% sur l'année au 2e trimestre 2021) est légèrement plus forte que celle des appartements (+6,7%), ce qui ne s'était pas produit depuis 2018.Les prix des logements anciens sont quasi stables en Île-de-FranceAu 2e trimestre 2021, les prix des logements anciens en Île-de-France sont quasi stables : +0,1% par rapport au 1er trimestre 2021, après +0,5% et +1,7%. Sur un an, les prix ralentissent avec +3,1% entre le 2e trimestre 2020 et le 2e trimestre 2021, après +4,8% au 1er trimestre 2021 et +6,3% au 4e trimestre 2020. Ce ralentissement concerne aussi bien les prix des maisons (+5,1% sur un an, après +7,3% au 1er trimestre 2021 et +6,8% au 4e trimestre 2020) que ceux des appartements (+2,1% sur un an, après +3,6% et +6,1%). Comme pour l'ensemble du territoire, depuis le 4e trimestre 2020, la hausse annuelle des prix des maisons en Île-de-France est ainsi davantage marquée que celle des appartements, ce qui ne s'était pas produit depuis 2016. À Paris, pour le deuxième trimestre consécutif, les prix des appartements sont en baisse : -0,6% entre le 1er et le 2e trimestre 2021, après -1,1% au trimestre précédent. Sur un an, les prix des appartements parisiens sont néanmoins quasi stables (-0,2%).Avant-contratsAu plan national, les projections des avant-contrats prévoient, jusqu'en novembre 2021, une poursuite de la hausse des prix. Les évolutions sur trois mois seraient comprises entre +1% et +2,5% en appartements anciens et entre +2% et +3,5% en maisons anciennes. Sur l'ensemble de la province, les évolutions des indices des prix des maisons anciennes suivent cette tendance nationale. Sur le marché des appartements anciens, comme c'est le cas depuis fin 2020, les évolutions restent plus fortes en province que sur l'ensemble de la France. À fin novembre, les hausses sur un an seraient environ de +6% en France contre près de +9% en province.Des conditions de crédit resserrées mais toujours avantageusesPar une décision du 14 septembre 2021, le Haut Conseil de stabilité financière (HCsf) a rendu contraignants les critères qu'il avait édictés en janvier. Ces mesures, qui ne sont donc plus simplement recommandées, deviendront applicables à compter du 1er janvier 2022. Le HCsf relève que la normalisation des conditions d'octroi a accru la sûreté du crédit immobilier pour les ménages, les sécurisant contre un surendettement sans toutefois entraver leur accès au prêt. Néanmoins, certains primo-accédants pourront être pénalisés de ces conditions resserrées.Stabilisation de tendance compatible avec cette période de l'annéeLe marché tient un rythme soutenu tant que ses fondamentaux ne sont pas remis en cause. La crise sanitaire a conforté beaucoup de candidats à l'acquisition en les recentrant sur leurs besoins essentiels, ce qui explique la forte résistance du marché immobilier.Il conviendra néanmoins d'être attentif dans les mois à venir, afin de détecter si ces forts volumes n'ont pas procédé d'une anticipation voire d'une accélération de certains projets. Ces volumes ne seraient-ils pas révélateurs de transactions qui ne se feront pas demain ? Le ratio actuel résultant de la division du nombre annuel de transactions dans l'ancien rapporté au parc global de logements ressort à 3,3%, alors qu'il était légèrement en deçà des 3% fin 2019. Si les taux bas et l'entrain collectif laissent augurer d'une fin d'année toujours haussière avec des volumes au-dessus du million, le marché immobilier pourrait reprendre ensuite le rythme observé avant la crise, avec un volume de transactions dans l'ancien oscillant autour du million.
Il y a 3 ans et 244 jours

Les primo-accédants, premiers pénalisés par la crise de l'énergie face au crédit immobilier

La Centrale de Financement alerte donc sur la zone de turbulence que le marché du crédit immobilier s'apprête à traverser et espère que « l'indemnité inflation » de 100€, envisagée par le gouvernement (pour soutenir les Français gagnant moins de 2000€ net par mois), permettra d'éviter d'agrandir la fracture sociale entre les ménages les plus aisés et les primo-accédants, déjà fortement malmenés par la crise sanitaire et les normes du Haut Conseil de la Stabilité Financière (HCSF)...Premier maillon de la chaîne du crédit immobilier, les primo-accédants subissent la crise de l'énergie de plein fouet. En raison de leurs modestes revenus, ils s'orientent généralement vers des biens situés en-dehors des grandes villes et métropoles. Ces biens, souvent anciens et mal isolés, induisent des dépenses plus soutenues et des travaux d'isolement à réaliser afin de mettre leur logement aux normes du nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)[3].Avec l'inflation récente des prix des matières premières, l'enveloppe qu'ils doivent aujourd'hui allouer à leur consommation énergétique ainsi qu'au trajet à effectuer en voiture, pour se rendre sur leur lieu de travail, s'élève à environ 200€ par mois. Une somme importante désormais prise en compte par les banques dans le calcul du reste à vivre des emprunteurs. La Centrale de Financement constate d'ores et déjà qu'une partie des demandes de prêts des primo-accédants est refusée, sur la base de ces nouveaux critères de sélection..."Nous nous apprêtons à traverser une véritable zone de turbulences sur le marché du crédit immobilier : l'écart économique entre les ménages les plus aisés et ceux aux revenus les plus modestes, souvent primo-accédants, risque de s'accentuer et de renforcer le système d'une France à deux vitesses face au crédit immobilier. Nous espérons vivement que l'indemnité proposée par le gouvernement, en complément de la limitation des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, permettra d'y remédier et de maintenir le dynamisme économique de l'un des piliers de l'économie française : l'immobilier ! " déclare Sylvain Lefèvre, président de La Centrale de Financement.[1] Source : https://www.ecologie.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers#scroll-nav__5[2] Source : https://www.cre.fr/Documents/Presse/Communiques-de-presse/la-cre-constate-une-nouvelle-hausse-du-cout-du-gaz-naturel-importe-entrainant-une-hausse-des-tarifs-reglementes-de-vente-de-gaz-naturel-pour-le-moi[3] Entrées en vigueur le 1er juillet 2021
Il y a 3 ans et 249 jours

Enquête rénovation énergétique : plus de la moitié des répondants n'envisage pas la réalisation de travaux pour leur copropriété

Mais avec la loi Climat et résilience, plus le choix ! Les copropriétés vont devoir prendre le pas de la rénovation énergétique, sous peine de se heurter à des sanctions, comme la future interdiction de location des passoires énergétiques à partir de 2025. Cette loi, promulguée le 22 août 2021, cible particulièrement la gestion locative et les copropriétés. Deux univers en interconnexion car 60% des logements dans les grandes villes sont la propriété d'investisseurs et sont donc occupés par des locataires. Face à l'urgence climatique, la rénovation énergétique globale et performante est considérée comme le seul moyen d'atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050.Conscient que ces obligations vont fortement impacter les copropriétés, Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l'énergie, a souhaité sonder leur perception des travaux de rénovation énergétique et évaluer leur connaissance des aides. Cette enquête, réalisée en ligne entre le 15 août et le 30 septembre 2021 à laquelle 300 copropriétaires, membres et responsables de conseils syndicaux répartis sur toute la France ont répondu, laisse apparaître que la tâche est immense !Pour commenter les résultats de cette étude, Hellio a réuni, autour d'Henry Buzy- Cazaux, président fondateur de l'IMSI (Institut du management des services immobiliers), des experts du secteur des services immobiliers, dans le cadre d'une table ronde le 20 octobre 2021 : Danielle Dubrac, présidente de l'UNIS, Estelle Baron, directrice des projets Soliha, José de Juan Mateo, directeur délégué Procivis Immobilier – Réseau immo de France et Tanguy Dupont, directeur du pôle habitat collectif de Hellio.La rénovation énergétique des copropriétés : un enjeu de tailleUn enjeu réglementaireAlors que beaucoup d'assemblées générales n'ont pu se tenir ou se sont tenues à distance avec tous les freins inhérents, en raison du contexte sanitaire, les copropriétés ont pourtant la lourde tâche de s'engager sur le chemin de la rénovation énergétique et doivent expérimenter un certain nombre de réformes votées dans le cadre de la loi Climat et résilience :Un DPE devenu opposable et à double seuil (émission de CO2 et efficacité énergétique) depuis le 1er juillet 2021,Un audit énergétique obligatoire pour les logements G, F, E et D à partir de 2022 (1er janvier 2022 pour les logements de classes F ou G ; 1er janvier 2025 pour les logements de classe E ; 1er janvier 2034 pour les logements de classe D),Un échéancier sur l'interdiction de location des logements les plus énergivores (G en 2025, F en 2028, E en 2035),Un nouveau calcul du fonds travaux,Le Plan Pluriannuel de Travaux obligatoire.Concrètement, ce sont 23 millions de logements classés de G à D (habitat collectif et maisons individuelles), qui doivent être rénovés car le législateur ne s'est pas limité à l'éradication des passoires thermiques (4,8 millions).Un enjeu financierOutre l'obligation réglementaire, les charges de copropriété trimestrielles pèsent lourd dans le budget des ménages : 749 € en moyenne en 2020[1].Selon les résultats de l'enquête Hellio, près d'1 répondant sur 2 (49%) estime que le poids de l'énergie est supérieur à 20% des charges. Une proportion qui devrait encore s'accentuer dans le contexte actuel de la hausse des prix de l'énergie si aucun travaux n'est entrepris dans les copropriétés.Des obstacles à surmonterLa méconnaissance de la rénovation énergétiqueLe premier enseignement de l'enquête réalisée par Hellio est la méconnaissance des copropriétés sur plusieurs sujets étroitement liés à la rénovation énergétique.50% des répondants ne connaissent pas l'étiquette énergétique de leur copropriété et seuls 15% estiment l'avoir prise en compte lors de leur achat. Pourtant, l'énergie devient de plus en plus une composante à prendre en compte. Cette prise en considération devrait logiquement évoluer avec la future interdiction de location des passoires énergétiques à partir de 2025 : la valeur verte aura une influence sur le prix de vente d'un bien immobilier et sur sa location. Mais face à cette future interdiction, le risque est que certains copropriétaires bailleurs envisagent plutôt de vendre, à l'image de Brigitte :« J'ai pris la décision de mettre en vente mon appartement parce qu'il y a trop de contraintes sans aucune information autour. J'aime les choses claires, on m'informe, je prends une décision. Aujourd'hui je n'ai pas d'information, c'est compliqué, je vends ! ».À la question « Connaissez-vous la rénovation globale en copropriété ? », près de 3/4 des répondants ont répondu par la négative.Même constat du côté des aides à la rénovation globale : 70% ne les connaissent pas. Des résultats peu surprenants puisque la rénovation globale est un axe du gouvernement depuis peu, MaPrimeRénov' copropriétés ayant été lancée il y a moins d'un an.Les freins pour faire voter les travaux de rénovation énergétiqueConséquence directe de la méconnaissance, convaincre les copropriétaires d'investir dans des travaux ambitieux n'est pas une tâche aisée ! Les copropriétaires prennent trop peu souvent la décision d'engager des travaux de rénovation énergétique sauf pour des motifs financiers : la baisse des charges pour 78% des répondants et la valeur du bien pour 69%. Ces résultats confirment bien que l'immobilier est le 1er poste d'investissement des Français.Les solutions pour surmonter les obstaclesL'accompagnement des syndicsAu coeur du processus de décision, les syndics ont un rôle clé à jouer. Cependant, 82% des répondants déclarent ne pas avoir eu de recommandations sur les travaux de rénovation énergétique pour leur copropriété de la part de leur syndic professionnel.« Il nous faut des partenaires qui finalement gèrent pour nous toute la partie en amont du vote des travaux. Une fois que tout est géré avec le montant des travaux, les éventuelles aides qu'on peut avoir, le reste à charge, ça nous permet de pouvoir présenter en AG et là en général, c'est bien construit, ça passe ! Mais sans aide et sans de bons partenaires, on n'y arrive pas ! », témoigne Emmanuelle Thomas, gestionnaire de copropriétés au sein du Cabinet Thomas.Bien que le syndic soit là pour permettre aux copropriétaires d'avoir une vision plus longue (ils sont propriétaires de leur bien pendant 7 ans en moyenne), le besoin d'accompagnement est prépondérant pour leur apporter des préconisations et mobiliser les aides disponibles. Des conditions sine qua non pour convaincre les copropriétaires de passer à l'acte.Un constat partagé par Danielle Dubrac, présidente de l'UNIS, qui confirme que les syndics doivent être accompagnés par des professionnels maîtrisant les aides afin de faire prendre la bonne décision au bon moment lors des assemblées générales. D'autant plus que l'année qui vient de s'écouler a été une année blanche, sans gros postes de travaux votés.La rénovation globaleLa priorité politique donnée à la rénovation énergétique des copropriétés se heurte à une demande de travaux insuffisamment stimulée. 53% des répondants n'envisagent pas la réalisation de travaux de rénovation énergétique pour leur copropriété et 50% ne comptent pas réaliser la rénovation globale alors que c'est l'une des solutions face à l'obligation de rénover les passoires énergétiques à partir de 2025. De plus, grâce à la rénovation globale, les copropriétés pourraient réduire le montant des charges liées à l'énergie de 15% minimum[2].Pour ceux qui la projettent, elle n'est envisagée qu'à long terme pour 19% (4 ans et plus) des répondants. Il y a pourtant urgence car les délais de prise de décision des copropriétés sont longs. Selon Hellio, le temps moyen de réalisation d'une rénovation globale est de 3 ans.L'étude réalisée par Hellio laisse, toutefois, entrevoir des perspectives encourageantes. Lorsque les copropriétaires sont informés, ils identifient l'isolation thermique par l'extérieur comme le poste de travaux le plus efficace pour réaliser le plus d'économies d'énergie (48%).« Accompagner un projet d'isolation et de ravalement, par exemple, d'une réflexion globale sur les autres travaux à envisager permettrait aux copropriétaires de bénéficier d'aides plus importantes grâce à la rénovation globale, tout en réalisant davantage d'économies d'énergie », souligne Tanguy Dupont, directeur des solutions Hellio pour l'Habitat Collectif.La rénovation globale arrive en 4ème position du top 10 des travaux de rénovation énergétique cités. Un signal positif témoignant d'un début de prise de conscience.Le concept de rénovation globale est accepté par tous les intervenants du débat même si certains ne l'envisagent pas comme une solution de massification.Pour Estelle Baron, directrice des projets Soliha, cette démarche ambitieuse laisse trop de résidences de côté (notamment les petites) et doit passer par un audit solide qui permet de voir jusqu'où il est possible d'aller au regard de la typologie des copropriétaires. Une rénovation par étape peut être plus appropriée dans certaines copropriétés, d'autant qu'il ne faut pas oublier les autres postes de travaux d'entretien à réaliser, en particulier dans les copropriétés fragiles et en difficulté.Pour José de Juan Mateo, directeur délégué Procivis Immobilier, Réseau Immo de France, la marche est trop haute ! Il doute de la capacité de la plupart des résidences d'atteindre les 35% minimum de gains énergétiques requis pour bénéficier de MaPrimeRénov' copropriétés. C'est la raison pour laquelle il milite pour un abaissement du seuil à 20%. On retiendra la phrase de José de Juan Mateo qui a travaillé sur le sujet avec Procivis Lab' : « Le mieux est l'ennemi du bien ! ».Faire émerger les instruments de financement pour la rénovation globalePlus économique au final, une rénovation globale et performante est aussi plus difficile à faire voter car la décision est prise sur la base d'un coût global.Le rapport Sichel a chiffré en moyenne le coût de la rénovation par logement à 15 000 € en habitat collectif, un montant sous-estimé selon les intervenants. Il n'en reste pas moins que 75% des répondants de l'enquête Hellio se disent prêts à allouer 5 000 € aux travaux de rénovation énergétique, soit le montant moyen du reste à charge par copropriétaire d'une rénovation globale après déduction des aides (MaPrimeRénov', CEE), selon Hellio.« MaPrimeRénov copropriétés permet de financer 25% du montant des travaux, à condition d'atteindre les 35% minimum de gains énergétiques. Á cela s'ajoutent les Certificats d'Économies d'Énergie, une aide privée financée par fournisseurs d'énergie, à hauteur de 10 à 20% du montant des travaux », détaille Tanguy Dupont.Mais la majorité des répondants ne connaissent pas les aides à la rénovation globale, preuve d'un besoin de simplification pour les rendre plus accessibles et en faire un élément déclencheur.Se pose aussi la question du financement du reste à charge des ménages les plus modestes et les plus âgés qui rencontrent le problème d'accès au crédit. Les banques montrent peu d'appétence pour le financement de la rénovation énergétique, jugée peu rentable au regard des contraintes techniques imposées, même si l'appréhension de ces dispositifs par les banques évolue positivement, avec notamment l'instauration du prêt avance rénovation à partir du 1er janvier 2022.La proposition de Hellio : expérimenter le modèle d'accompagnement proposé par France Stratégie, un opérateur ensemblier agréé par l'Etat qui proposerait une solution de tiers financementCes « opérateurs ensembliers », entreprises privées ou des sociétés d'économie mixtes sélectionnées par les autorités publiques établiraient le diagnostic de performance énergétique du logement et la rentabilité anticipée de l'opération. Ils avanceraient le financement des travaux et les réaliseraient puis se rembourseraient mensuellement sur la baisse de la facture énergétique, en captant 3/4 des économies. Labellisés et adossés à une garantie publique, ils devront gagner la confiance des ménages qui n'auraient, eux, aucun frais à avancer.Le schéma du financement est inédit : faire porter le financement sur l'opérateur, qui se rembourse et génère la marge de son contrat de prestation à partir des économies d'énergie réalisées. L'opérateur se porte dès lors garant de ces économies, via un Contrat de Performance Énergétique (CPE).La source de financement pourrait provenir de fonds spécialisés, des green bonds, par exemple. Le dispositif serait par ailleurs sécurisé par une garantie publique. A noter : l'opérateur se finançant sur les économies d'énergie aurait la bonne incitation pour accompagner le ménage, le former et l'aider à réaliser les économies qui ne dégradent pas son confort.En conclusion, les intervenants s'accordent à dire que cette solution est intéressante mais que cela ne peut être qu'un outil parmi d'autres car elle ne répond pas à tous les types de copropriétés (petites tailles, centres anciens, copropriétés où le chauffage n'est pas collectif, etc.).« Je trouve qu'on a mis en avant des problèmes mais aussi beaucoup de solutions sur la base de ce que pensent les propriétaires et les professionnels sur le terrain. On n'a pas négligé la réalité, elle nous a servi de tremplin pour ce débat », conclut Henry Buzy-Cazaux.[1]https://www.pap.fr/actualites/copropriete-les-charges-reculent-de-2-en-2019-2020/a22439[2] Calcul basé sur une dépense énergétique de 400 € par an.
Il y a 3 ans et 249 jours

Enquête rénovation énergétique : 53% des répondants n'envisagent pas la réalisation de travaux pour leur copropriété

Mais avec la loi Climat et résilience, plus le choix ! Les copropriétés vont devoir prendre le pas de la rénovation énergétique, sous peine de se heurter à des sanctions, comme la future interdiction de location des passoires énergétiques à partir de 2025. Cette loi, promulguée le 22 août 2021, cible particulièrement la gestion locative et les copropriétés. Deux univers en interconnexion car 60% des logements dans les grandes villes sont la propriété d'investisseurs et sont donc occupés par des locataires. Face à l'urgence climatique, la rénovation énergétique globale et performante est considérée comme le seul moyen d'atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050.Conscient que ces obligations vont fortement impacter les copropriétés, Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l'énergie, a souhaité sonder leur perception des travaux de rénovation énergétique et évaluer leur connaissance des aides. Cette enquête, réalisée en ligne entre le 15 août et le 30 septembre 2021 à laquelle 300 copropriétaires, membres et responsables de conseils syndicaux répartis sur toute la France ont répondu, laisse apparaître que la tâche est immense !Pour commenter les résultats de cette étude, Hellio a réuni, autour d'Henry Buzy- Cazaux, président fondateur de l'IMSI (Institut du management des services immobiliers), des experts du secteur des services immobiliers, dans le cadre d'une table ronde le 20 octobre 2021 : Danielle Dubrac, présidente de l'UNIS, Estelle Baron, directrice des projets Soliha, José de Juan Mateo, directeur délégué Procivis Immobilier – Réseau immo de France et Tanguy Dupont, directeur du pôle habitat collectif de Hellio.La rénovation énergétique des copropriétés : un enjeu de tailleUn enjeu réglementaireAlors que beaucoup d'assemblées générales n'ont pu se tenir ou se sont tenues à distance avec tous les freins inhérents, en raison du contexte sanitaire, les copropriétés ont pourtant la lourde tâche de s'engager sur le chemin de la rénovation énergétique et doivent expérimenter un certain nombre de réformes votées dans le cadre de la loi Climat et résilience :Un DPE devenu opposable et à double seuil (émission de CO2 et efficacité énergétique) depuis le 1er juillet 2021,Un audit énergétique obligatoire pour les logements G, F, E et D à partir de 2022 (1er janvier 2022 pour les logements de classes F ou G ; 1er janvier 2025 pour les logements de classe E ; 1er janvier 2034 pour les logements de classe D),Un échéancier sur l'interdiction de location des logements les plus énergivores (G en 2025, F en 2028, E en 2035),Un nouveau calcul du fonds travaux,Le Plan Pluriannuel de Travaux obligatoire.Concrètement, ce sont 23 millions de logements classés de G à D (habitat collectif et maisons individuelles), qui doivent être rénovés car le législateur ne s'est pas limité à l'éradication des passoires thermiques (4,8 millions).Un enjeu financierOutre l'obligation réglementaire, les charges de copropriété trimestrielles pèsent lourd dans le budget des ménages : 749 € en moyenne en 2020[1].Selon les résultats de l'enquête Hellio, près d'1 répondant sur 2 (49%) estime que le poids de l'énergie est supérieur à 20% des charges. Une proportion qui devrait encore s'accentuer dans le contexte actuel de la hausse des prix de l'énergie si aucun travaux n'est entrepris dans les copropriétés.Des obstacles à surmonterLa méconnaissance de la rénovation énergétiqueLe premier enseignement de l'enquête réalisée par Hellio est la méconnaissance des copropriétés sur plusieurs sujets étroitement liés à la rénovation énergétique.50% des répondants ne connaissent pas l'étiquette énergétique de leur copropriété et seuls 15% estiment l'avoir prise en compte lors de leur achat. Pourtant, l'énergie devient de plus en plus une composante à prendre en compte. Cette prise en considération devrait logiquement évoluer avec la future interdiction de location des passoires énergétiques à partir de 2025 : la valeur verte aura une influence sur le prix de vente d'un bien immobilier et sur sa location. Mais face à cette future interdiction, le risque est que certains copropriétaires bailleurs envisagent plutôt de vendre, à l'image de Brigitte :« J'ai pris la décision de mettre en vente mon appartement parce qu'il y a trop de contraintes sans aucune information autour. J'aime les choses claires, on m'informe, je prends une décision. Aujourd'hui je n'ai pas d'information, c'est compliqué, je vends ! ».À la question « Connaissez-vous la rénovation globale en copropriété ? », près de 3/4 des répondants ont répondu par la négative.Même constat du côté des aides à la rénovation globale : 70% ne les connaissent pas. Des résultats peu surprenants puisque la rénovation globale est un axe du gouvernement depuis peu, MaPrimeRénov' copropriétés ayant été lancée il y a moins d'un an.Les freins pour faire voter les travaux de rénovation énergétiqueConséquence directe de la méconnaissance, convaincre les copropriétaires d'investir dans des travaux ambitieux n'est pas une tâche aisée ! Les copropriétaires prennent trop peu souvent la décision d'engager des travaux de rénovation énergétique sauf pour des motifs financiers : la baisse des charges pour 78% des répondants et la valeur du bien pour 69%. Ces résultats confirment bien que l'immobilier est le 1er poste d'investissement des Français.Les solutions pour surmonter les obstaclesL'accompagnement des syndicsAu coeur du processus de décision, les syndics ont un rôle clé à jouer. Cependant, 82% des répondants déclarent ne pas avoir eu de recommandations sur les travaux de rénovation énergétique pour leur copropriété de la part de leur syndic professionnel.« Il nous faut des partenaires qui finalement gèrent pour nous toute la partie en amont du vote des travaux. Une fois que tout est géré avec le montant des travaux, les éventuelles aides qu'on peut avoir, le reste à charge, ça nous permet de pouvoir présenter en AG et là en général, c'est bien construit, ça passe ! Mais sans aide et sans de bons partenaires, on n'y arrive pas ! », témoigne Emmanuelle Thomas, gestionnaire de copropriétés au sein du Cabinet Thomas.Bien que le syndic soit là pour permettre aux copropriétaires d'avoir une vision plus longue (ils sont propriétaires de leur bien pendant 7 ans en moyenne), le besoin d'accompagnement est prépondérant pour leur apporter des préconisations et mobiliser les aides disponibles. Des conditions sine qua non pour convaincre les copropriétaires de passer à l'acte.Un constat partagé par Danielle Dubrac, présidente de l'UNIS, qui confirme que les syndics doivent être accompagnés par des professionnels maîtrisant les aides afin de faire prendre la bonne décision au bon moment lors des assemblées générales. D'autant plus que l'année qui vient de s'écouler a été une année blanche, sans gros postes de travaux votés.La rénovation globaleLa priorité politique donnée à la rénovation énergétique des copropriétés se heurte à une demande de travaux insuffisamment stimulée. 53% des répondants n'envisagent pas la réalisation de travaux de rénovation énergétique pour leur copropriété et 50% ne comptent pas réaliser la rénovation globale alors que c'est l'une des solutions face à l'obligation de rénover les passoires énergétiques à partir de 2025. De plus, grâce à la rénovation globale, les copropriétés pourraient réduire le montant des charges liées à l'énergie de 15% minimum[2].Pour ceux qui la projettent, elle n'est envisagée qu'à long terme pour 19% (4 ans et plus) des répondants. Il y a pourtant urgence car les délais de prise de décision des copropriétés sont longs. Selon Hellio, le temps moyen de réalisation d'une rénovation globale est de 3 ans.L'étude réalisée par Hellio laisse, toutefois, entrevoir des perspectives encourageantes. Lorsque les copropriétaires sont informés, ils identifient l'isolation thermique par l'extérieur comme le poste de travaux le plus efficace pour réaliser le plus d'économies d'énergie (48%).« Accompagner un projet d'isolation et de ravalement, par exemple, d'une réflexion globale sur les autres travaux à envisager permettrait aux copropriétaires de bénéficier d'aides plus importantes grâce à la rénovation globale, tout en réalisant davantage d'économies d'énergie », souligne Tanguy Dupont, directeur des solutions Hellio pour l'Habitat Collectif.La rénovation globale arrive en 4ème position du top 10 des travaux de rénovation énergétique cités. Un signal positif témoignant d'un début de prise de conscience.Le concept de rénovation globale est accepté par tous les intervenants du débat même si certains ne l'envisagent pas comme une solution de massification.Pour Estelle Baron, directrice des projets Soliha, cette démarche ambitieuse laisse trop de résidences de côté (notamment les petites) et doit passer par un audit solide qui permet de voir jusqu'où il est possible d'aller au regard de la typologie des copropriétaires. Une rénovation par étape peut être plus appropriée dans certaines copropriétés, d'autant qu'il ne faut pas oublier les autres postes de travaux d'entretien à réaliser, en particulier dans les copropriétés fragiles et en difficulté.Pour José de Juan Mateo, directeur délégué Procivis Immobilier, Réseau Immo de France, la marche est trop haute ! Il doute de la capacité de la plupart des résidences d'atteindre les 35% minimum de gains énergétiques requis pour bénéficier de MaPrimeRénov' copropriétés. C'est la raison pour laquelle il milite pour un abaissement du seuil à 20%. On retiendra la phrase de José de Juan Mateo qui a travaillé sur le sujet avec Procivis Lab' : « Le mieux est l'ennemi du bien ! ».Faire émerger les instruments de financement pour la rénovation globalePlus économique au final, une rénovation globale et performante est aussi plus difficile à faire voter car la décision est prise sur la base d'un coût global.Le rapport Sichel a chiffré en moyenne le coût de la rénovation par logement à 15 000 € en habitat collectif, un montant sous-estimé selon les intervenants. Il n'en reste pas moins que 75% des répondants de l'enquête Hellio se disent prêts à allouer 5 000 € aux travaux de rénovation énergétique, soit le montant moyen du reste à charge par copropriétaire d'une rénovation globale après déduction des aides (MaPrimeRénov', CEE), selon Hellio.« MaPrimeRénov copropriétés permet de financer 25% du montant des travaux, à condition d'atteindre les 35% minimum de gains énergétiques. Á cela s'ajoutent les Certificats d'Économies d'Énergie, une aide privée financée par fournisseurs d'énergie, à hauteur de 10 à 20% du montant des travaux », détaille Tanguy Dupont.Mais la majorité des répondants ne connaissent pas les aides à la rénovation globale, preuve d'un besoin de simplification pour les rendre plus accessibles et en faire un élément déclencheur.Se pose aussi la question du financement du reste à charge des ménages les plus modestes et les plus âgés qui rencontrent le problème d'accès au crédit. Les banques montrent peu d'appétence pour le financement de la rénovation énergétique, jugée peu rentable au regard des contraintes techniques imposées, même si l'appréhension de ces dispositifs par les banques évolue positivement, avec notamment l'instauration du prêt avance rénovation à partir du 1er janvier 2022.La proposition de Hellio : expérimenter le modèle d'accompagnement proposé par France Stratégie, un opérateur ensemblier agréé par l'Etat qui proposerait une solution de tiers financementCes « opérateurs ensembliers », entreprises privées ou des sociétés d'économie mixtes sélectionnées par les autorités publiques établiraient le diagnostic de performance énergétique du logement et la rentabilité anticipée de l'opération. Ils avanceraient le financement des travaux et les réaliseraient puis se rembourseraient mensuellement sur la baisse de la facture énergétique, en captant 3/4 des économies. Labellisés et adossés à une garantie publique, ils devront gagner la confiance des ménages qui n'auraient, eux, aucun frais à avancer.Le schéma du financement est inédit : faire porter le financement sur l'opérateur, qui se rembourse et génère la marge de son contrat de prestation à partir des économies d'énergie réalisées. L'opérateur se porte dès lors garant de ces économies, via un Contrat de Performance Énergétique (CPE).La source de financement pourrait provenir de fonds spécialisés, des green bonds, par exemple. Le dispositif serait par ailleurs sécurisé par une garantie publique. A noter : l'opérateur se finançant sur les économies d'énergie aurait la bonne incitation pour accompagner le ménage, le former et l'aider à réaliser les économies qui ne dégradent pas son confort.En conclusion, les intervenants s'accordent à dire que cette solution est intéressante mais que cela ne peut être qu'un outil parmi d'autres car elle ne répond pas à tous les types de copropriétés (petites tailles, centres anciens, copropriétés où le chauffage n'est pas collectif, etc.).« Je trouve qu'on a mis en avant des problèmes mais aussi beaucoup de solutions sur la base de ce que pensent les propriétaires et les professionnels sur le terrain. On n'a pas négligé la réalité, elle nous a servi de tremplin pour ce débat », conclut Henry Buzy-Cazaux.[1]https://www.pap.fr/actualites/copropriete-les-charges-reculent-de-2-en-2019-2020/a22439[2] Calcul basé sur une dépense énergétique de 400 € par an.
Il y a 3 ans et 251 jours

The BerryAlloc Experience tour

Une immersion dans le domaine de la décoration Un splendide Truck, aménagé comme une salle d’expos, a sillonné les routes pour faire étape dans 6 grandes villes de France. L’occasion pour BerryAlloc de rencontrer ses clients et ses partenaires et de leur présenter une toute nouvelle immersion dans le domaine de la décoration. Un nouvel outil qui permet d’accorder couleurs, styles et sols grâce à une classification chromatique conçue pour guider le choix des consommateurs. « Aujourd’hui, la marque lance une révolution esthétique dans l’art de marier sols, couleurs & styles dans l’aménagement intérieur. Grâce aux outils ludiques et accessibles qui seront lancés en 2022, le sol renoue avec son caractère essentiel : celui de définir l’espace, son ambiance et son style. N’oublions pas que le sol qualifie pour 1/3 la vision de l’espace. » annonce Louis Mainguet, Directeur Commercial de BerryAlloc Un véritable terrain d'expérimentation À chaque étape du BerryAlloc Experience Tour, les invités ont pu découvrir comment acquérir des bases solides en matière d’accords chromatiques et comment accompagner leurs clients dans leur choix de revêtement de sol. Une valeur ajoutée et un atout qui feront la différence lors de la vente. En parallèle de la présentation vedette conçue au cœur du Truck BerryAlloc, 6 événements « VIP » ont été organisés dans des lieux prestigieux pour prolonger l’expérience.
Il y a 3 ans et 256 jours

A Noisy-le-Sec, réhabiliter les friches mais pour faire quoi?

Bientôt, d'anciens bâtiments inoccupés de la SNCF vont être rasés pour construire 77 logements privés, une place et prolonger une rue. Les travaux sont en partie financés par une subvention de 975.000 euros allouée par l'Etat via le "fonds friches".Ce fonds a été déployé dans le cadre du plan de relance économique du gouvernement. L'enveloppe, de 300 millions d'euros à l'origine, a été pérennisée début septembre et dotée de 350 millions supplémentaires.Anciennes stations services, locaux inoccupés, usines désaffectées... L'ambition est de donner une seconde vie aux friches industrielles et commerciales disséminées aux quatre coins de l'Hexagone, dont le nombre est toujours inconnu mais qui se comptent par milliers.A Noisy-le-Sec, cette manne est une bouffée d'air bienvenue. "Dans le domaine de l'aménagement, on court après toutes les subventions", soupire Olivier Sarrabeyrouse, maire communiste de la ville.Une aide néanmoins limitée, estime Laurent Chateau, chargé de mission à l'Ademe, l'agence de la transition écologique qui coordonne une partie des appels à projets. Mais il concède la difficulté de déterminer quel montant déployer et où."Des friches, il y en a partout, et il s'en crée malheureusement tous les jours", poursuit M. Chateau.Or reconvertir une friche induit parfois des coûts vertigineux, notamment pour des sites très pollués qu'il faut décontaminer.Pour tenter d'équilibrer les comptes, les élus penchent alors souvent pour la construction de logements privés, plus rentable. A Noisy, c'est ce qui soutient financièrement la transformation des abords du canal de l'Ourcq.Avec parfois à la clef des projets étonnants: 450 logements étudiants devaient ainsi voir le jour à 15 mètres de l'autoroute A86. Un projet stoppé par la nouvelle municipalité. "A la place, on veut un lieu d'activité, de loisirs, de culture. Mais ça ne fait pas rentrer d'argent dans les caisses", soupire M. Sarrabeyrouse.Densification intérieure, étalement extérieurEt pourtant, le besoin de logements est considérable dans des secteurs en tension comme la région parisienne. Pour concilier construction et écologie, l'Etat mise sur la densification du bâti, un objectif énoncé dans la loi Climat et Résilience qui prévoit "zéro artificialisation nette" de sols d'ici à 2050.Dans cette optique, le "fonds friches" permet de donner une seconde vie à des terrains ou des bâtiments inutilisés, souvent au coeur des villes."Jusqu'à présent, on étendait sur les territoires agricoles. Maintenant, il faut s'intéresser à ce qu'il y a au sein de la ville", explique M. Chateau.Guillaume Faburel, urbaniste et enseignant à SciencesPo Lyon, nuance pourtant: "Le processus de métropolisation que nous connaissons, c'est-à-dire le grossissement des grandes villes, est simultanément une densification intérieure et un étalement extérieur."Paradoxal? Non. "Parce que la ville devient trop dense, des populations fortunées choisissent aussi d'aller habiter en périphérie pour avoir plus d'espace", explique M. Faburel.Parallèlement, les populations les plus précaires doivent souvent quitter les quartiers réhabilités car les promoteurs répercutent sur le prix des logements les coûts parfois élevés engendrés par les travaux et l'acquisition des terrains.Dans la commune historiquement ouvrière et cheminote de Noisy, c'est donc toute une partie de la population qui risque de devoir déménager si la réhabilitation des friches fait bondir les loyers.Car ce ne sont pas les 975.000 euros reçus du fonds friches qui vont changer la donne dans la construction à Noisy, "l'une des trois communes de l'Est parisien les plus pauvres", souligne le maire de Noisy. L'élu regrette que cet argent "ne serve pas à construire du logement social", mais plutôt à développer le parc privé.Pour Guillaume Faburel, la solution de l'équation réside dans la mise en place d'une "politique de plafonnement des loyers" et de construction de logements sociaux "pour répondre aux besoins".Et ce, afin que les nouveaux éco-quartiers gagnés sur les anciennes friches ne soient pas réservés aux plus aisés.
Il y a 3 ans et 258 jours

La taxe foncière a augmenté en moyenne de 28% en 10 ans, selon l'UNPI

L'augmentation s'est fait particulièrement ressentir dans des villes comme Nantes (+38%) ou Villeurbanne (+37%), et plus généralement dans les départements franciliens des Yvelines (+76%), du Val d'Oise (+37%) et de l'Essonne (+37%), souligne l'UNPI dans la 15e édition de son observatoire national des taxes foncières sur les propriétés bâties."Cette hausse résulte de la conjonction de deux augmentations: celle des valeurs locatives (revalorisation automatique de 6,1% en 5 ans) et celle des taux votés par les collectivités territoriales", a expliqué l'UNPI dans sa présentation à la presse.Le président de l'UNPI Christophe Demerson a déploré "une solution de facilité" de la part des élus locaux qui ont "besoin de recettes et se tournent vers les propriétaires".Angers (56,42%), Amiens (55,87%) et Grenoble (54,67%) affichent les taux de taxes foncières les plus élevés de France parmi les grandes villes, selon le classement de l'UNPI.La taxe foncière représente en moyenne 2,3 mois équivalents en loyer, jusqu'à 4 à 5 mois dans certaines villes moyennes, s'est insurgé M. Demerson."Et on pense que la hausse va se poursuivre, avec la suppression de la taxe d'habitation", a déclaré Christophe Demerson à l'AFP, qui estime que les élus locaux "anticipent déjà où ils vont chercher des recettes".Il dénonce également "l'inflation sur les frais de gestion sur les petites taxes" prélevés par l'État, comme la taxe sur les ordures ménagères ou la Gemapi pour la prévention des inondations.
Il y a 3 ans et 271 jours

Après Paris, Lyon ou Bordeaux, Marseille va surtaxer les résidences secondaires

La majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires va passer "de 20% à 60%, le taux maximal autorisé" par le code général des impôts, a annoncé mardi à la presse Joël Canicave, maire adjoint aux Finances et président du groupe de la majorité municipale."On attend de cette surtaxe que les logements à Marseille qui sont peu ou pas utilisés soient remis dans le circuit normal de la location", a expliqué l'élu, évoquant notamment le cas des biens gelés pour de la location saisonnière durant l'été via la plateforme Airbnb."C'est une taxe supplémentaire qui peut aussi avoir un effet financier, même si on ne peut pas encore le mesurer car la loi prévoit tout un dispositif de dégrèvements", a précisé l'élu, évoquant toutefois "une première évaluation de 3 millions d'euros" de recettes supplémentaires pour la ville.Selon le maire adjoint, seuls 15.000 logements sur les 450.000 de la cité phocéenne seraient concernés par cette surtaxe. Mais elle ne touchera pas les locations saisonnières rapportant plus de 5.000 euros par an à leur propriétaire, qui sont déjà astreintes à une autre taxe, "la cotisation foncière des entreprises CFE", payée à la Métropole.Avant Marseille, d'autre grandes villes comme Paris, Lyon, Montpellier, Nice ou Bordeaux, ont choisi de porter à 60% la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, afin de lutter contre la sous-occupation de certains logements."Si la mesure ne sera applicable dans la plupart des villes qu'en 2022, on sait que Paris, qui avait anticipé le vote de la loi, a pu remettre dans le circuit plus de 5% des logements en résidences secondaires dans la capitale", a précisé M. Canicave.La ville de Marseille connaît une flambée des prix de l'immobilier, atteignant +7,2% en un an, selon un récent rapport de la chambre des notaires des Bouches-du-Rhône
Il y a 3 ans et 284 jours

La fiscalité locale sur la voie d’une remise à plat

« Une remise à plat de la fiscalité locale s’imposera à l’issue de l’élection présidentielle » : tous les participants aux quatrièmes rencontres des finances publiques orchestrées par France Urbaine souscrivent au pronostic formulé par Olivier Saint-Martin, rapporteur général de la Commission des finances à l’Assemblée nationale. Deux idées majeures soudent les grandes villes et agglomérations, réunies le 23 septembre à l’hôtel de ville de Paris : rétablir le lien entre contribuables et élus ; inciter ces derniers à construire et à aménager.
Il y a 3 ans et 287 jours

Rencontre avec Philippe Bihouix, grand témoin du 9e Congrès International du Bâtiment Durable

Rencontre avec Philippe Bihouix, grand témoin du 9e Congrès International du Bâtiment Durable Le 9ème Congrès interNational du Bâtiment Durable, dont Planète Bâtiment est partenaire, se tiendra du 6 au 8 octobre 2021 en ligne et en semi-présentiel dans le Grand Est, en Allemagne et en Belgique. Il est organisé cette année par le Réseau National du Bâtiment Durable, Envirobat Grand Est, Cluster Eco-construction, Architektenkammer des Saarlandes.   « Toutes les idées sont intéressantes en soi, mais elles ne sont pas à l’échelle ».  Auteur de plusieurs ouvrages sur la question des ressources non renouvelables et des enjeux technologiques associés1, Philippe Bihouix, aujourd’hui directeur général d’Arep, a travaillé en tant qu’ingénieur-conseil ou dirigeant dans différents secteurs industriels, en particulier les transports et la construction.  Philippe Bihouix ©Maxime Huriez « Grand témoin,  il ouvrira le congrès le 6 octobre avec une conférence introductive : To build or not to build Changement climatique et pénurie des ressources : (Comment) construire demain ? Sa vision risque de bousculer bien des intervenants. Les ateliers reprendrons certains des aspects de son discours. En avant-première pour Planète Bâtiment, il dévoile les grandes lignes de son intervention.  » Par Stéphane Miget  Densité, technologie, économie circulaire, éco-construction, rénovation énergétique… Vous allez dresser un constat sévère de la situation et émettre des réserves sur les capacités du secteur à relever les défis ?  De mon point de vue, les dispositifs qui se mettent en place pour réinscrire le secteur du bâtiment dans les « limites planétaires » (climat, énergie, ressources) risquent d’être insuffisants. Prenons le fantasme de la « smart city », cette ville enrichie technologiquement, où capteurs et intelligence artificielle permettraient d’optimiser les flux de personnes, son métabolisme, les dépenses énergétiques, etc. D’abord, on pourrait questionner nos capacités réelles à déployer et généraliser de tels systèmes, suffisamment rapidement ; ensuite, cela engendrerait une consommation insoutenable de ressources rares, difficilement recyclables, par la multiplication des objets connectés dans les habitations et les espaces publics ; enfin, le rapport « coûts / bénéfices » est loin d’être évident, avec le développement, en arrière-plan, des équipements numériques pour le stockage et le traitement des données. Autre exemple avec l’économie circulaire, qui est un peu la tarte à la crème. Bien sûr, il est possible de progresser dans le recyclage, le réemploi… Malheureusement, la réalité montre que le réemploi est très compliqué à mettre en œuvre, pour des raisons économiques (coût de la récupération, du stockage), organisationnelles, voire réglementaires ou assurantielles. Quant au recyclage, celui-ci est souvent limité et inefficace pour « boucler les cycles » : les mélanges de matériaux engendrent presque inévitablement un downcycling, comme pour les aciers, les verres, etc. qui rejoignent des utilisations moins nobles. Il y a quand même quelques avancées : par exemple le béton avec le projet Recybéton ? Oui, naturellement, et il faut continuer à porter l’effort sur ces sujets, mais cela reste marginal pour l’instant et il y a quand même une « dégradation » de la fonctionnalité, les granulats ne sont techniquement pas utilisables comme ceux sortant de carrière. Et lorsque le béton est broyé, deux éléments ne peuvent être récupérés : le sable et le ciment. Certes, ces démarches peuvent réduire un peu les consommations de ressources et éviter l’ouverture d’une carrière supplémentaire. Toutes ces idées sont intéressantes en soi, mais elles ne sont pas à l’échelle.  Un problème d’échelle que vous soulevez également dans la l’écoconstruction et la rénovation ?  La réglementation s’enrichit (RE2020 ndlr), privilégiant les bâtiments écoconstruits. Pour autant, leur réplicabilité et le passage à grande échelle vont être difficiles. Il y a un problème de ressources. Construire en bois, de plus en plus haut, c’est très bien pour économiser le carbone. Mais si nous voulons continuer à (éco)construire autant de logements, d’immeubles de bureaux, d’entrepôts… j’ai peur que le bois des forêts européennes n’y suffise pas ! Concernant la rénovation thermique, tout le monde plébiscite les grands programmes, mais suivre le rythme est une autre affaire. Si l’on doit rénover 20 millions de logements et que seuls 200 ou 300 000 le sont chaque année, il va nous falloir de l’ordre d’un siècle… Et nous n’avons pas tout ce temps !  Quant à la densification, bien sûr une ville dense consomme moins d’espace ; les transports en commun, mieux remplis, coûtent donc moins cher et s’avèrent plus rentables pour les collectivités… Mais, il y a aussi des effets pervers : par exemple plus les métropoles se densifient, plus les habitants souhaitent une résidence secondaire.  C’est-ce que vous appelez l’effet rebond ?  Oui. A chaque fois que l’on crée de l’efficacité, nous provoquons aussi une augmentation des besoins, et continuons à augmenter globalement la facture environnementale. Par exemple, dans les bâtiments rénovés et mieux isolés, les habitants augmentent inconsciemment leur température de confort, d’où une perte de tout ou partie des gains théoriques. Un rapport en Allemagne de la fédération GdW, présenté à l’été dernier, a montré des résultats assez déprimants : malgré les sommes très importantes engagées dans la rénovation (plus de 340 Mds € entre 2010 et 2018), les économies générées n’ont été que de… 1 à 2 kWh par mètre carré et par an.  Même scénario pour le numérique : les progrès unitaires sont phénoménaux… mais l’augmentation des besoins (quantité de données générées, stockées, transmises…) encore plus, conduisant à une empreinte environnementale croissante. Ce phénomène n’est pas nouveau, la trajectoire technologique de l’humanité, depuis deux siècles, atteste que cette efficacité technologique, rapidement convertie en « efficacité économique » (baisse des prix), fait augmenter les volumes consommés, et donc la facture environnementale totale.  Maintenant que le constat est posé, que faut-il faire ?  Au lieu de rester fascinés devant les perspectives de l’innovation high-tech, l’idée pourrait être d’amorcer une démarche plus « low-tech », visant à l’économie de ressources, à la sobriété à la source, aux réflexions sur le juste besoin. Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de faire preuve de « techno-discernement », de faire le tri pour utiliser les technologies – et donc les précieuses ressources qu’elles mobilisent – là où elles sont indispensables, ou là où elles apportent un avantage indiscutable.  Et pour la construction ?  D’abord, rechercher une sobriété d’usage en termes de confort thermique. Il serait bien plus rapide, efficace, bon marché, d’adapter nos habitudes et notre habillement en hiver, d’enfiler un pull et de poser un plaid sur ses genoux en télétravail ou au bureau, bref d’accepter collectivement de décaler notre référentiel de confort, que de l’appréhender seulement à travers le prisme du chauffage ou de l’isolation. Il faut aussi réfléchir en amont pour atteindre une sobriété de construction, accepter de construire moins pour construire mieux. Pour cela, entre autres, remettre en cause nos besoins, dimensionner au plus juste, intensifier l’usage des lieux existants, réinvestir les surfaces vacantes… Et déployer tout l’arsenal nécessaire à la sobriété foncière (densification légère, surélévations, transformation des zones commerciales ou des bureaux en logements…) ; mais les métropoles et les villes – quelle que soit leur échelle – ne pourront pas atteindre, seules, le zéro artificialisation. La puissance publique devra accompagner le mouvement, en renonçant à l’attractivité des « villes-monde » – qui est en train de faire long feu, depuis la crise sanitaire – et en relançant une politique de la décentralisation. 1L’Âge des low tech (Seuil, 2014 ; Points, 2021), Le Bonheur était pour demain (Seuil, 2019). 9ème Congrès interNational du Bâtiment Durable « To build or not to build », il est encore temps de s’inscrire ! https://www.congresbatimentdurable.com/
Il y a 3 ans et 287 jours

Marcher à Marseille, le parcours du combattant

Ici "c'est un peu comme à Naples, pour aller acheter un paquet de cigarettes on prend sa voiture", raille Jean Leprêtre, un Marseillais qui a lancé une pétition pour le réaménagement du boulevard dont il est riverain, au cœur de la cité phocéenne."Marseille a accumulé un sacré retard en matière de cheminement piéton", dénonce Martine Bigot, de l'association 60 Millions de piétons, auteur début septembre, avec deux autres associations du collectif "Place aux piétons", du premier baromètre national des villes marchables.Sans surprise pour beaucoup, Marseille est arrivée en dernière position, seule ville sur 200 avec Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à se voir attribuer la lettre "G", synonyme d'un environnement "très défavorable" pour la marche.De Paris à Lyon en passant par Strasbourg ou encore Bordeaux, la plupart des grandes villes obtiennent un "D", soit "moyennement favorable", quand les communes de moins de 20.000 habitants sont généralement mieux notées.C'est pourtant dans les grandes villes que les déplacements à pied --le deuxième mode de mobilité après la voiture en France-- sont les plus répandus: ils concernaient plus d'un déplacement sur quatre en 2019 dans les agglomérations supérieures à 100.000 habitants, selon une enquête du ministère de la Transition écologique.Ce baromètre est "très révélateur", a réagi auprès de l'AFP Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseille en charge de la politique de la ville et des mobilités: "On voit que la ville s'est beaucoup construite autour de la voiture". Gymkhana sur les trottoirsSur les plus de 1.300 questionnaires recueillis à Marseille, soit le meilleur taux de participation après Paris, la moitié des répondants jugent que se déplacer à pied est désagréable voire très désagréable. Principale pierre d'achoppement dans cette cité méditerranéenne aux rues souvent escarpées, deux fois et demie plus étendue que Paris: le trottoir, devenu un espace souvent impraticable."Lorsqu'ils existent, notamment dans le centre-ville, les trottoirs vont être souvent très occupés, et pas forcément comme ils devraient l'être", admet Mme Gatian.Les trottoirs, "en mauvais état", "ont été délaissés à Marseille", accuse Marianne Moukomel-Clarté, présidente de la Fédération française de randonnée des Bouches-du-Rhône: ils "sont encombrés par des vélos, des trottinettes, des scooters. Et aussi par le mobilier urbain".Sans parler du stationnement des voitures à cheval sur le trottoir et la chaussée, "une pratique interdite par la loi mais qui a été autorisée à Marseille", rappelle Mme Bigot.L'ère du +tout voiture+ est révolue, assure-t-on du côté de la nouvelle municipalité, qui veut supprimer à terme ces 5.000 à 6.000 places de stationnement à cheval, imposer un stationnement obligatoire aux trottinettes et vélos en libre service et repositionner les pistes cyclables sur la chaussée: "L'objectif, c'est de rendre le trottoir aux piétons", promet Mme Gatian, ce qui passera aussi par "un renforcement des transports en commun"."Aussi bien pour les parents qui ont des enfants en poussette que pour les personnes à mobilité réduite, c'est très compliqué", fustige pour sa part Josiane Grimaudo, porte-parole de l'association des "Poussettes enragées".Compliqué, voire dangereux: aujourd'hui, les trois quarts des répondants marseillais au baromètre ne se sentent pas en sécurité lorsqu'ils se déplacent à pied, notamment en raison des conflits d'usage avec les cyclistes.Pour tous, l'objectif est le même: retrouver le plaisir de déambuler, cette "façon de vivre la ville qui est géniale, surtout à Marseille, où il y a plein de choses qui se passent dans la rue", assure M. Leprêtre.
Il y a 3 ans et 293 jours

Le bâtiment peine à revenir aux niveaux d'avant-crise

Par rapport au premier semestre 2020, où la construction s'était effondrée en raison du premier confinement, l'activité a augmenté de 24,9%. Mais "au global, l'activité bâtiment a reculé de 6,3% au premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2019", a déclaré Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), lors d'une conférence de presse.Malgré ces difficultés, "l'emploi constitue la meilleure des surprises", avec la création de 68.800 emplois entre les premiers semestres 2019 et 2021, se réjouit le président de la FFB. La fédération observe néanmoins la destruction de 5.300 équivalents-emplois à temps plein dans l'intérim.L'activité est tirée principalement par le logement individuel neuf. Sur ce segment, le nombre de permis de construire augmente de 18,3% au premier semestre par rapport à la même période en 2019, et les mises en chantier de 4%."On peut dire que la volonté de nos concitoyens à avoir une maison individuelle avec un bout de jardin se confirme", a commenté M. Salleron.En revanche, "le logement collectif neuf continue de souffrir" avec -6,9% de permis de construire sur les six premiers mois de 2021, par rapport au premier semestre 2019.C'est dans les zones tendues, dans les grandes villes, que les permis reculent le plus (-11% sur deux ans).Le segment amélioration-entretien déçoit également, avec un recul de 4,8% par rapport à l'avant-crise. Seule la rénovation énergétique, en particulier pour les logements, tire son épingle du jeu grâce aux aides MaPrimeRénov'.Au total, la FFB s'attend à un repli de 5% de l'activité en 2021 par rapport à 2020, et craint tout particulièrement la hausse des prix des matériaux, qui pèse sur les trésoreries des entreprises, dans un contexte de pénurie.Elle demande d'ailleurs au gouvernement une prise en charge totale du chômage partiel "s'il est provoqué par une pénurie de matériaux ou matériels à installer".
Il y a 3 ans et 294 jours

Le manque d’offre pèse toujours sur les prix de l'immobilier neuf

Prix en hausse dans une centaine de villesTrois-quarts des villes de ce baromètre des prix de l’immobilier neuf voient leur prix augmenter lors des six derniers mois. Elles étaient 6 sur 7 en début d’année.Si l’on note proportionnellement moins de villes affichant des prix en hausse, Trouver-un-logement-neuf.com observe tout de même que l’offre y est de plus en plus restreinte. Le site spécialisé dans l’immobilier neuf enregistre que le nombre de villes comptant au moins 5 programmes neufs continue de se tarir : 141 précisément en cette rentrée, contre 150, début 2021. Moins d’offre, c’est indubitablement une pression sur les prix. D’autant que la demande reste forte, confirment les promoteurs immobiliers, dans la dernière enquête trimestrielle de l’Insee.Un T3 au-delà des 300 000 € en moyenneLe prix moyen d’un trois-pièces a ainsi augmenté de + 3,07 % en six mois, pour une inflation sur un an de + 1,9 % à fin août, selon l’Insee. En cette rentrée 2021, il faut donc compter en moyenne 302 484 € pour acheter un trois-pièces dans le neuf en France. Le cap symbolique d’un prix de mise en vente moyen à 300 000 € pour un T3, surface de référence dans la promotion immobilière, est donc franchi pour la première fois dans ce baromètre.« Si, globalement, moins de villes sont concernées par la hausse des prix en cette rentrée qu’en début d’année, cela n’empêche que le manque d’offre fait indubitablement grimper les prix dans ce baromètre », décrypte Céline Coletto, porte-parole de Trouver-un-logement-neuf.com. Exemple à Bayonne.Immobilier neuf Bayonne : la plus forte haussePlus forte hausse de ce baromètre : Bayonne. Avec un prix qui grimpe d’un tiers en six mois, à 412 300 €, la cité basque compte moins d’une dizaine de programmes neufs en commercialisation actuellement et l’arrivée d’un nouveau programme immobilier très haut de gamme fait s’envoler la moyenne. On peut toutefois toujours y trouver des trois-pièces à moins de 250 000 €.Contre-exemple : Ajaccio. La ville corse a encore moins de projets immobiliers en commercialisation mais des programmes neufs plus abordables qui lui permettent d’afficher un prix en baisse de presque -27% à un accessible 282 200 € pour un trois-pièces en moyenne.A noter que des grandes villes font leur retour dans le top 10 des plus fortes hausses : Lille : +17,5%, Caen : +16,5%, Toulon : +12,5%. Paris où les prix étaient en baisse ces derniers mois, enregistre une nouvelle progression importante : +7,6% à presque 856 000 € le trois-pièces.Les tops 5 des prix du neufParmi les villes les plus chères de France, à la suite de Paris, on retrouve à nouveau uniquement des villes des Hauts-de-Seine. Compter plus de 680 000 € pour acheter un trois-pièces à Issy-les-Moulineaux. Clichy, malgré une légère baisse de -1,78% complète le podium.Pour trouver des prix plus accessibles en Ile-de-France, il faut se tourner vers Meaux et Melun en Seine-et-Marne, les deux seules villes franciliennes où l’on trouve encore des trois-pièces à moins de 200 000 € en moyenne. Pour un appartement neuf à Paris, on peut désormais en acheter 4 à Meaux.Pourtant, parmi les villes les plus abordables, la hausse des prix se poursuit aussi. Tout en restant accessible, devenir propriétaire d’un trois-pièces à Saran au nord d’Orléans coute désormais 10,5% plus cher qu’il y a six mois. D’autres localités comme Perpignan, Tourcoing, Haguenau… restent sous la barre des 200 000 €, même si les prix y augmentent aussi ces derniers mois.Quelle ville est la plus demandée ?Berceau de l’investissement locatif, Toulouse, où le prix augmente de 3% environ à presque 260 000 €, repasse en tête des villes les plus recherchées sur le portail Trouver-un-logement-neuf.com à l’approche de cette rentrée, passant de la 5ème à la pole position. Elle devance Rennes et Nantes, qui perd sa première place, sur le podium des localités les plus demandées par les internautes. Toulouse profite peut-être du regain des requêtes pour l’investissement, qui a grimpé de 2,5 points en cette rentrée sur le portail dédié au logement neuf.ConclusionA voir maintenant si ce regain d’intérêt pour l’investissement locatif se traduira en réservations dans les semaines à venir. Pour l’heure, les ventes du deuxième trimestre restent en retrait de presque 14% à la période d’avant crise sanitaire, d’après les chiffres du ministère.D’importantes annonces, notamment à propos d’un Super Pinel pour 2023, mais aussi d’un référentiel pour du logement de qualité et de propositions pour soutenir l’immobilier, sont attendues d’ici la mi-octobre. Objectif : relancer la construction et donc l’offre. A suivre pour savoir si cela fera baisser la pression sur les prix.Les plus fortes évolutions de prix du neuf en France en six moisConsulter ici le prix de l’immobilier neuf ville par ville
Il y a 3 ans et 295 jours

Le gouvernement redonne de l’air aux métropoles

France urbaine en avait fait un test : en annonçant une rallonge de 400 millions d’euros aux lauréats du dernier appel à projets de l’Etat sur les transports en commun en site propre, le Premier ministre Jean Castex a détendu l’ambiance des journées nationales de l’association des grandes villes et métropoles, réunies les 9 et 10 septembre à Nantes. Un signe bienvenu, au moment où la confiance constitue le maître mot de France urbaine, dans le débat qu’elle ouvre sur la relance de la décentralisation, en vue de l’élection présidentielle de 2022.
Il y a 3 ans et 299 jours

Se mettre au vert après le Covid? Des rêves mais encore peu d'actes

Pas d'exode urbain"On est loin des cohortes de citadins qui fuient les villes", a rappelé Frédéric Violeau, président de l'Institut notarial du droit immobilier, au cours d'une table ronde au ministère du Logement le 31 août.Si le nombre de transactions en France a nettement augmenté depuis la fin du premier confinement, à un niveau record depuis 2000 sur un an, les grands changements de lieux de résidence ne se sont pas tant multipliés: 26,7% des personnes qui ont déménagé au second semestre 2020 ont changé de départements, contre 23,5% sur la même période un an plus tôt."C'est une tendance notable, mais pas massive", commente M. Violeau, en évoquant d'autres signaux comme la baisse marquée des transactions à Paris intramuros, accompagnée d'un tassement des prix et d'un départ plus prononcé vers la proche banlieue. "On peut faire le même constat dans d'autres métropoles comme Lyon ou Toulouse".Mais les salariés restent attachés à leur bassin d'emploi. "On assiste à une volonté de +déconnexion connectée+, avec une envie de vivre plus loin de son lieu de travail tout en étant opérationnel", notamment grâce au travail à distance, estime le notaire.Au-delà du travail, "envisager un changement de vie pose de nombreuses questions, par exemple sur l'attractivité des offres des écoles et des formations", explique Henry Buzy-Cazaux, président de l'Institut du management des services immobiliers.Des villes moyennes plus attractivesLes villes moyennes ont profité des récents départs qui ont eu lieu depuis le coeur de métropoles, contrairement à la tendance observée sur la dernière décennie.En effet, la hausse des prix (+4,5%) a été plus dynamique sur une quarantaine de villes ne figurant pas dans les dix plus grandes de France, que dans ces dix villes (+4,1%), selon les données publiées mardi par la plateforme spécialisée Meilleurs Agents.Ainsi, à Quimper ou Reims, les prix ont grimpé deux fois plus vite entre 2020 et 2021 que sur la moyenne des trois années précédentes.Au début des années 2000, "il y avait encore une forte concurrence entre les villes et les territoires. Les métropoles voulaient +tuer+ les villes moyennes de leur périphérie, qui elles-mêmes n'avaient pas envie que des petites communes gagnent en attractivité", décrit Henry Buzy-Cazaux.Désormais, "ce n'est plus le cas. Une ville sait que si elle n'a pas d'alternative pour attirer des candidats, elle va congestionner son territoire. Bordeaux souhaite que des villes comme Angoulême ou Pau prennent le relais", poursuit-il.Tensions dans de nouvelles zones"Depuis un an, les maisons de campagne ont retrouvé un peu d'air. On fait de nouveau des transactions, alors que ce n'était presque plus le cas entre 2010 et 2015", remarque Olivier Colcombet, président du réseau immobilier Optimhome."Cela doit être une opportunité pour ces biens, car il y a maintenant un intérêt économique à les rénover, les remettre sur le marché", a déclaré la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon au cours de la table ronde, en annonçant une réflexion sur la "qualité de l'offre" de ces logements.Autre défi, "il faut être capable de lier les besoins des résidents actuels et des résidents futurs", afin que les seconds soit bien acceptés par les premiers, a prévenu Juliette Auricoste, directrice du programme petites villes."Il faut faire attention à ce que le renouveau des villes moyennes et des petites villes ne se traduise pas en un conflit identitaire" entre les anciens habitants, qui peuvent parfois souffrir de la hausse des prix, et les nouveaux, a également noté Mme Wargon.
Il y a 3 ans et 306 jours

France Urbaine plonge dans la présidentielle

Les propositions de France urbaine en vue de l’élection présidentielle de 2022 marqueront la rentrée politique, le 10 septembre à Nantes. Présidente de l’association qui fédère les grandes villes et métropoles de l’hexagone, la socialiste Johanna Rolland accueillera ses quatrièmes « journées nationales » les 9 et 10 septembre, dans la ville qui l’a reconduite en 2020 à la mairie de la capitale régionale des Pays de Loire.
Il y a 3 ans et 307 jours

Logement, école, trafics, transport: les plaies de Marseille

ÉcolePréfabriqués parfois installés depuis 17 ans, et, dans certains établissements, rats dans les cours, toit qui s'effondre ou punaises de lit dans les dortoirs: l'état des écoles marseillaises a été régulièrement pointé du doigt. "Certaines sont dans un état pitoyable", reconnaît le recteur de l'académie Aix-Marseille.Élue en juin 2020, la nouvelle municipalité de gauche avait fait campagne en promettant de consacrer un milliard d'euros pour leur rénovation. Après 30 millions d'euros pour des travaux d'urgence, 85 millions ont ensuite été engagés lors du vote du premier budget, en avril, pour un programme de réhabilitation de 11 des 472 écoles de la ville --des travaux qui devraient débuter en 2022.Le maire Benoît Payan explique avoir travaillé avec l'Etat à un "grand plan de rénovation" estimé à 1,2 milliard d'euros pour "rénover, requalifier ou reconstruire" environ 200 écoles de la ville. "Ce chantier, c'est comme si on avait à reconstruire une ville de 20.000 habitants de A à Z", avait-il plaidé début juin.TransportVille où le "tout voiture" prédomine, qui compte de très rares rues piétonnes, Marseille est très en retard dans son offre de transports en commun --la ville est même classée par Greenpeace comme la lanterne rouge en France en termes de solutions de mobilité alternatives à la voiture.La deuxième ville de France ne compte que 1.129 kilomètres de lignes de bus, tramway et métro, contre 3.886 à Lyon par exemple, selon l'Union des transports publics. Dotée de deux lignes de métro, trois lignes de tramways --dont les parcours sont parfois parallèles--, et 93 lignes de bus, la cité phocéenne n'offre aucune liaison directe entre les quartiers pauvres du Nord et ceux plus aisés du Sud. Et les projets avancent au ralenti: il a fallu cinq ans pour mettre en service, en décembre 2019, une extension du métro M2 de... 900 mètres.La ville méditerranéenne est aussi classée bonne dernière et "très défavorable" pour la pratique du vélo par la Fédération des usagers de la bicyclette, avec seulement 130 km de pistes cyclables sur la métropole, contre 750 pour l'agglomération lyonnaise.Trafic de drogueAvec 156 "plans stups", soit "deux fois plus que des bureaux de poste", Marseille est gangrénée par le trafic de drogue. Derrière ce chiffre révélé par le quotidien La Provence, des dizaines de milliers de personnes vivent notamment dans des conditions souvent infernales dans une quarantaine de cités des quartiers populaires de la ville.Ces trafics génèrent des sommes considérables, jusqu'à 80.000 euros par jour dans la cité des Oliviers A, attisant les convoitises et des guerres de territoire, avec des victimes de plus en plus jeunes: le 18 août, un tireur arrosait de balles de Kalachnikov un point de deal, tuant un adolescent de 14 ans.Depuis, trois personnes ont été tuées, portant à 15 le nombre des victimes des règlements de compte depuis le début de l'année.Pour lutter contre ces réseaux, le ministre de l'Intérieur a promis 300 policiers supplémentaires à Marseille d'ici 2023, dont 100 sont arrivés cette année dans les Bouches-du-Rhône, en plus de deux compagnies de CRS (120 personnels) désormais basées en permanence dans la ville. Selon le maire Benoît Payan, 800 policiers nationaux manquent encore.LogementDès 2015, le rapport Nicol dénombrait 40.000 taudis à Marseille, soit 100.000 personnes concernées sur 860.000 habitants. En novembre 2018, la mort de huit personnes dans l'effondrement d'un immeuble rue d'Aubagne, à deux pas du Vieux-Port, avait illustré de façon dramatique l'état de délabrement avancé d'une partie du parc immobilier, plombant les derniers mois de Jean-Claude Gaudin à la mairie.La situation est critique dans le coeur historique et populaire de Marseille, mais aussi dans certains ensembles périphériques. L'incendie, sans doute criminel, d'un immeuble de la cité des Flamants et la mort de trois des migrants nigérians qui y squattaient, avaient jeté en juillet une lumière crue sur ces "bidonvilles verticaux" dénoncés par la Fondation Abbé Pierre.Autre écueil: le manque de logements sociaux, avec 41.000 dossiers sans réponse. Et si Marseille approche du seuil légal de 25% fixé par la loi SRU, ces logements sont quasiment absents dans les quartiers aisés du Sud ou au centre. Résultat: dans tout le centre ancien, ce sont des logements insalubres qui jouent le rôle de logements sociaux de fait, selon l'association Un centre ville pour tous.Après la rue d'Aubagne, Etat et collectivités ont signé un plan d'action pour répartir les 600 millions d'euros promis contre l'habitat indigne, avec une stratégie à 15 ans pour 1.000 hectares du centre-ville, soit 200.000 habitants. Mais la première phase de ce projet, de 217 millions d'euros, vise quatre îlots dégradés seulement, soit 7 hectares."Il faut que Marseille se recouse, se relève", plaide son maireIl faut que Marseille "se recouse, se relève", car la deuxième ville de France "n'est pas à la hauteur" de ce qu'elle devrait être, a plaidé mardi auprès de l'AFP son maire, Benoît Payan, avant une visite du président Emmanuel Macron.Question: Pourquoi Marseille appelle-t-elle l'Etat à l'aide?Réponse: "C'est une ville bouleversante, merveilleuse, une ville de résilience. Mais c'est une ville dans une situation financière exsangue, qui n'est pas à la hauteur de ce qu'elle devrait être. Ca fait longtemps qu'elle rate ses rendez-vous. Elle doit avoir un rôle dans le pays, en Méditerranée. Pour ce faire, il faut qu'elle se reconstruise, qu'elle se recouse, qu'elle se relève. On a une situation dans les services publics, dans les écoles, les équipements publics, sportifs, culturels qui ne va pas du tout. Les écoles sont indignes de la République, la situation du logement ne correspond pas à la sixième puissance du monde.Marseille, qui est une ville qui fait cinq fois Lyon en surface, a deux lignes de métro inaugurées il y a 40 ans. Une grande métropole en Europe n'a pas été capable de faire une ligne de métro (de plus) en 40 ans!"Q: Qu'attendez-vous de l'Etat exactement?R: "L'Etat a un rôle à jouer, pas pour venir nous faire l'aumône ou sauver Marseille, mais pour qu'on fabrique quelque chose ensemble. On a commencé à travailler à un grand plan de rénovation des écoles car c'est là que tout commence. On a fabriqué un plan à 1,2 milliard d'euros, c'est ce qu'il faut pour rénover, requalifier ou reconstruire. Au moment où je vous parle je n'ai pas la participation de l'Etat mais personne ne peut imaginer, au vu des attentes colossales et au vu de la réalité, que le président de la République vienne jeter de la poudre de perlimpinpin. Les gens imaginent que c'est une ville qui vit sous oxygène de la République, sous financement de l'Etat (...) mais dans la réalité, c'est une ville qui est parfois moins dotée que les autres grandes villes françaises. Je ne veux pas de chèque, parce que je veux (l'Etat) comme partenaire, pas comme financeur. Comme partenaire pour montrer qu'on avance, pour être transparent dans la manière dont je fais les choses, pour pas qu'on dise l'argent est englouti je ne sais où."Q: Mais les mairies successives, de gauche comme de droite, n'ont-elles pas une responsabilité dans cette situation?R: "Marseille a souffert d'un personnel politique, droite et gauche confondues, qui n'a pas peut-être su ou trouvé l'ambition nécessaire. Quand l'Etat fait le choix, il fait le choix du projet le plus pertinent (à soutenir financièrement) et Marseille a rarement eu des projets pertinents, de la part des administrations de droite ou de gauche.On a eu pendant des années une incapacité à aller récupérer des fonds à l'Agence nationale pour la rénovation urbaine par exemple, à porter des projets, à consommer des crédits, évidemment que ça désespère l'Etat.Quand on est un minot à Marseille et qu'on est du mauvais côté de la barrière, c'est-à-dire dans des quartiers qui n'ont jamais été regardés par les élus pendant de trop nombreuses décennies, quand on a cette malchance, la mairie n'était pas là, mais quelque part aussi, la République n'était pas là."
Il y a 3 ans et 307 jours

Les sites végétalisés fleurissent dans les grandes villes du monde entier

En hauteur sur un toit de New York ou un immeuble de Milan, au ras du sol dans le désert à Ryad ou les rues de Medellin: les sites végétalisés ont fleuri dans des grandes villes...
Il y a 3 ans et 307 jours

Quelles sont les villes étudiantes les plus intéressantes pour investir dans l'immobilier ?

L'achat de T1 et T2 en hausse à Marseille La Cité phocéenne est l'une des rares grandes villes étudiantes françaises à noter une augmentation de l'achat de T1 et T2 en 2020 malgré la crise de la Covid-19. On compte respectivement 3138 transactions immobilières d'appartements une pièce et 4752 transactions pour des deux pièces en 2020, contre 2612 ventes de T1 et 3138 ventes de T2 en 2019. Le prix au mètre carré d'un appartement marseillais s'élève à 3 105 €.Malgré une petite baisse, Paris reste la ville étudiante où il y a le plus grand nombre de transactions immobilières avec le prix au mètre carré le plus élevé (10.286 € pour les appartements). On comptabilise ainsi 11837 ventes de T2 et 9132 ventes de T1 en 2020 (contre respectivement 14695 et 11457 transactions en 2019).A la première place des villes étudiantes où il fait bon vivre*, Toulouse comptabilise 899 ventes de T2 en 2020 (2795 en 2019) et 647 transactions sur des appartements d'une pièce (1986 en 2019) et un prix au mètre carré de 3526 € pour les appartements.Seconde ville ayant le plus grand nombre d'étudiants (après la capitale), Lyon compte 1446 transactions immobilières pour un T2 et 1145 pour un T1 en 2020 avec un prix au mètre carré de 5199 € pour les appartements. Quant à Lille, une des villes françaises accueillant le plus d'étudiants, on note une légère baisse des transactions immobilières : 1543 deux pièces et 1383 appartements d'une pièce vendus en 2020 contre 1816 deux pièces et 1656 une pièce en 2019. Le prix au mètre carré des appartements lillois s'élève à 3.530 €.Quant à la ville de Montpellier, elle connaît une forte baisse des transactions immobilières avec respectivement 604 biens vendus, T1 et T2 confondus en 2020 contre 2698 en 2019 et un prix au mètre carré de 3.064 € pour les appartements.Pour les autres villes étudiantes, on compte à Bordeaux 1547 deux pièces et 1165 une pièce achetés en 2020 (prix au mètre carré pour un appartement : 4.440 €), 1488 deux pièces et 1093 une pièces vendus à Nantes (prix au mètre carré pour un appartement : 3.691 €), 788 appartements T2 et 682 appartements T1 à Rennes (prix au mètre carré pour un appartement : 3.882 €), 735 deux pièces et 535 une pièce vendus à Nancy (prix au mètre carré pour un appartement : 2.203 €), 722 transactions pour un T2 et 810 pour un T1 à Aix-en-Provence (prix au mètre carré pour un appartement : 4.766 €), 716 deux pièces et 530 une pièces achetés à Angers (prix au mètre carré pour un appartement : 2.702 €), 423 T2 et 491 T2 vendus à Poitiers (prix au mètre carré pour un appartement : 1.890 €) et respectivement 410 et 423 transactions immobilières pour un T2 et un T1 à Grenoble (prix au mètre carré pour un appartement : 2.625 €).*données issues base DVF
Il y a 3 ans et 308 jours

Des finitions atypiques sur les grandes façades de la résidence du Moulin Vert à Sannois (95)

Avec ses 287 appartements, la résidence du Moulin Vert, à Sannois (Vald’Oise), est l’un des plus importants ensembles de logements du bailleur social francilien Immobilière du Moulin Vert (SAIMV). Entre 2017 et 2018 ses cinq immeubles R+3 et R+4 ont fait l’objet d’une réhabilitation visant à améliorer leur performance énergétique.Barre des années 60Les bâtiments en pierre de taille ont été construits dans les années 1960. Depuis, les façades n’ont pas évolué. Avant la réhabilitation, les logements affichent une étiquette énergétique E (consommation de 231 à 330 kWh/m² an). L’objectif est d’atteindre le niveau C (91 à 150 kWh/m² an). Le programme des travaux comprend la réalisation d’une isolation thermique par l’extérieur, l’installation d’une nouvelle chaufferie et de systèmes de ventilation dans les logements, ainsi que le remplacement des menuiseries extérieures et la réfection de la couverture.Alexandrin Chorao, dirigeant d’ECI Management, se voit confier la maîtrise d’œuvre de l’opération. Pour casser l’image des barres des années 60 et mieux identifier les entrées, il dessine des failles verticales de couleur foncée au niveau des halls, qui tranchent avec le blanc des parties courantes. Et pour ajouter du relief à ces murs blancs, chaque nez de plancher sera souligné par un profilé métallique horizontal de la même teinte que l’enduit.Toute une palette de finitionsCôté technique, l’architecte choisit pour les parties courantes un système d’isolation thermique extérieure StoTherm Mineral 1 constitué d’un enduit appliqué sur des panneaux de laine de roche de 160 mm d’épaisseur calés-chevillés. « Cet isolant incombustible est de plus en plus employé pour la rénovation énergétique des logements », souligne l’architecte.Pour l’enduit de finition, il préconise le Stolit Milano à l’aspect béton poncé.Quant aux failles verticales au droit des halls d’entrée, elles seront réalisées en bardage ventilé à enduire StoVentec R. Là encore, c’est l’enduit Stolit Milano qui est retenu, mais avec un aspect Marmorino et complété d’un revêtement en peinture aux effets métallisés StoColor Metallic de couleur brune. Le bardage étant ventilé, il peut supporter une teinte sombre sans risque d’échauffement excessif sous l’effet du rayonnement solaire.Enfin, les garde-corps qui présentent une partie en maçonnerie seront revêtus d’un enduit D3 armé Stolit MP à la finition lisse dont la couleur gris soutenu (référence 79203) justifie l’apport de la technologie X-black. Ce système composé d’un sous-enduit fibré, d’une trame en fibre de verre et d’une finition traditionnelle structurée apportera une meilleure résistance à ces éléments fissurés présentant des décollements d’enduit.Mise en œuvre patientePour l’entreprise GCEB en charge du lot façades, la finition Marmorino est une première « vraiment atypique et spéciale ». Pour Daniel Mendes, chargé d’affaires, l’aide à la mise en œuvre a été la bienvenue : « Sto propose des produits très innovants et nous accompagne sur le chantier pour les mettre en œuvre. A Sannois, nous avons réalisé un témoin à la demande de l’architecte. Un technicien Sto est venu nous assister pour démarrer la réalisation de ces finitions atypiques. »Pour obtenir l’aspect béton de l’enduit sur isolant, plusieurs étapes doivent s’enchaîner. Après l’enduit de base StoLevell Uni avec sa toile de verre marouflée, l’étape de la finition commence par l’application à la taloche d’une couche de Stolit K1.5. Après séchage, l’enduit Stolit Milano est à son tour posé en tenant la taloche plus inclinée que pour une application classique et en raclant légèrement. Le geste est droit, court et croisé pour une texture légèrement striée. Dans les jours qui suivent, une fois la surface bien sèche, on peut procéder au ponçage. « Une étape longue qui doit être réalisée lorsque l’enduit est sec mais pas trop, sinon il devient trop dur », se souvient Daniel Mendès.PastillageL’aspect Marmorino est quant à lui obtenu en déposant l’enduit Stolit Milano par pastillages aléatoires qui apportent des reliefs rappelant les façades traditionnelles méditerranéennes.L’application de l’enduit Stolit Milano est réalisée à la taloche inox en deux ou trois passes. La première est une couche d’égalisation. Après séchage, si nécessaire, et afin d’éliminer les défauts de planéité, une deuxième couche est souvent nécessaire. Enfin, l’opération de pastillage consiste à déposer de façon aléatoire des petites quantités de StolitMilano afin de recréer un relief. Les techniciens Sto conseillent ensuite de feutrer le produit avec une éponge légèrement humide afin d’éliminer les coups de taloche et les bavures de spatules qui restent visibles.Les travaux d’isolation de façades ont été complétés par l’application d’une étanchéité liquide Sto-Polydal sur les dalles des balcons, réalisée par la même entreprise GCEB.Les habitants de la résidence comme le maître d’ouvrage sont satisfaits de la transformation. « Nous privilégions sur toutes nos opérations de réhabilitation des matériaux de qualité qui durent dans le temps, pour un budget maîtrisé, souligne Pierre Bainson, responsable patrimoine et proximité de SAIMV. Sur cette résidence, nous avons réalisé un audit énergétique des différentes propositions. Celle que nous avons retenue présentait le meilleur rapport qualité-prix. »
Il y a 3 ans et 314 jours

Promulgation de la loi Climat & Résilience

Ce texte marque un tournant pour une société pleinement engagée dans la lutte contre le dérèglement climatique et la surconsommation de ressources, au bénéfice des Français. La loi permettra notamment d'améliorer la qualité de l'air des grandes villes, de massifier les rénovations de logements en accompagnant les ménages, de lutter contre la bétonisation des sols, ou encore d'intégrer davantage de menus végétariens dans les cantines.Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, déclare : « Nous y sommes ! Après deux années de travail intense, la transformation écologique de notre société va s'accélérer grâce à la loi Climat & Résilience. Riche de près de 300 articles, c'est un texte complet et ambitieux qui ancre durablement l'écologie dans notre modèle de développement. Ce texte s'inscrit dans une action globale menée depuis le début du quinquennat pour être à la hauteur du défi écologique et qui a permis de réorienter notre façon de nous déplacer, de nous chauffer, de gérer nos déchets et d'investir massivement pour décarboner notre économie. Elle fait également écho à l'action internationale de la France pour faire respecter partout l'Accord de Paris. Cette loi est l'aboutissement du travail inédit des membres de la Convention citoyenne pour le climat, du Gouvernement et des parlementaires qui ont enrichi le texte au cours des différents examens. L'ensemble de mon ministère et moi-même sommes désormais concentrés sur la prochaine étape : prendre les décrets d'application au plus vite pour traduire concrètement les mesures du texte dans le quotidien des Français. »Des citoyens mieux informésLa question environnementale est un enjeu de société central qui implique d'en comprendre et d'en maîtriser les fondamentaux dès l'école. 78 % des Français disent par ailleurs ne pas avoir assez d'informations écologiques sur ce qu'ils consomment.Affirmation du rôle fondamental et continu de l'éducation au développement durable, du primaire jusqu'au lycéeUn comité dédié dans chaque établissement programmera des activités de sensibilisation à l'environnement, qui renforceront les projets des éco-délégués et les sorties découvertes en pleine nature, par exemple.Création d'un éco-score pour afficher l'impact sur l'environnement des biens et services consommés par les FrançaisÀ l'issue une phase d'expérimentation, l'affichage de l'impact sur l'environnement, en particulier sur le climat, des produits et services sera uniformisé et obligatoire.Une publicité mieux encadréeL'incitation à la surconsommation de produits polluants est contradictoire avec les objectifs de transition écologique de la société.Possibilité pour le maire de réglementer les dispositifs publicitaires lumineux en vitrine via le règlement local de publicitéLes maires pourront réglementer les publicités lumineuses situées à l'intérieur des vitrines, et visibles depuis la rue (réglementation de la taille, de l'espace alloué, des horaires d'utilisation...).Expérimentation du « Oui pub » dans les collectivités territoriales volontairesFace au gaspillage massif de papier, jusqu'à 15 collectivités territoriales volontaires expérimenteront pendant 36 mois le dispositif « Oui pub » : seuls les foyers ayant affiché sur leur boîte aux lettres cette étiquette recevront des imprimés.Fin de la publicité pour les énergies fossilesLa publicité pour les énergies fossiles sera interdite dès le second semestre 2022. Dès 2028, ce sera la publicité pour les véhicules les plus polluants qui sera également interdite, deux ans avant la fin de leur mise en vente.Inscription obligatoire de l'impact climatique sur les publicitésIl sera obligatoire d'indiquer l'impact climatique des produits dans les publicités, avec une application immédiate dans les secteurs de l'automobile et de l'électroménager.Moins d'emballages dans la vie des françaisOn estime que l'équivalent d'un camion de déchets plastique se déverse chaque minute dans la mer. À eux seuls, les emballages alimentaires représentent 820.000 tonnes de déchets par an, soit plus de 12 kilos par Français.20% de la surface de vente consacrée à la vente en vrac d'ici 2030 dans les grandes et moyennes surfaces (commerces de plus de 400 m² de vente)En 10 ans, les supermarchés vont devoir s'organiser pour qu'un cinquième de leur surface soit dédiée au vrac. Cette ambition va mécaniquement fortement diminuer les déchets de plastiques et modifier en profondeur les habitudes des Français.Un soutien aux énergies renouvelablesEn 2020, les énergies renouvelables ont représenté plus de 25% de l'électricité produite. La France vise 40% en 2030.Développement des communautés citoyennes d'énergies renouvelablesLa prochaine PPE définira formellement des objectifs de production d'énergies renouvelables par des communautés citoyennes. L'État devra ainsi mettre en œuvre les outils nécessaires pour soutenir cette production d'énergie verte par et pour tous.Extension de l'obligation de végétalisation ou d'installation de photovoltaïque sur les toits et les parkingsL'obligation d'installation de photovoltaïque ou de toits végétalisés lors d'une construction, d'une extension ou d'une rénovation lourde sera étendue aux surfaces commerciales avec une baisse du seuil à 500 m² de création de surface. Elle est aussi étendue aux immeubles de bureaux de plus de 1 000 m² et aux parkings de plus de 500m2.Un nouveau cadre de soutien au biogazLes fournisseurs de gaz naturel devront obligatoirement intégrer une part de biogaz dans le gaz qu'ils commercialisent.Des villes moins polluéesLa pollution de l'air, principalement liée aux particules d'oxyde d'azote, générées à 70% par la circulation des voitures et en particulier des vieux véhicules diesels, est responsable de 40.000 morts par an.Mise en place de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) dans les agglomérations métropolitaines de plus de 150.000 habitants d'ici le 31 décembre 2024L'ensemble des agglomérations de plus de 150.000 habitants devront mettre en place une ZFE-m, soit 33 nouvelles ZFE-m. Dans les 10 métropoles qui enregistrent des dépassements réguliers des valeurs limites de qualité de l'air, des interdictions de circulation pour les véhicules Crit'air 5 en 2023, Crit'air 4 en 2024 et Crit'Air 3 en 2025 seront automatiquement prévues.Une expérimentation d'un prêt à taux zéro pour les ménages les plus modestes qui vivent dans des zones à faibles émissionsUn prêt à taux zéro sera expérimenté pendant deux ans, à partir de 2023, pour aider les ménages les plus modestes qui vivent dans des ZFE à financer leur changement de véhicule, en complément des aides (prime à la conversion, bonus écologique, etc.) déjà prévues.Fin de vente des véhicules émettant plus de 95 gCO2/km en 2030La vente des voitures émettant plus de 95 gCO2/km de sera interdite en 2030, fixant ainsi une trajectoire vers 2040. Pour être pleinement efficace, cette mesure est également proposée par la Commission européenne dans le cadre du Fit for 55.Élargissement de la prime à la conversion aux vélos à assistance électriqueIl sera désormais possible de mettre un vieux véhicule thermique à la casse et de bénéficier d'une aide pour l'achat d'un vélo à assistance électriqueMoins d'avion plus de trainOn prend parfois l'avion pour de courtes distances, même lorsqu'une alternative en train, moins polluante et parfois plus rapide, existe.Interdiction des vols intérieurs lorsqu'un trajet en train existe en moins de 2h30Les vols seront interdits quand il existe une alternative en train en moins de 2h30, à l'exception des vols majoritairement empruntés par des passagers en correspondance vers une destination plus lointaine. Les correspondances train-avion dans les aéroports seront facilitées, comme les récents billets combinés proposés par la SNCF et AirFrance.Des logements mieux isolés4,8 millions de foyers vivent dans des logements mal isolés et le bâtiment est responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays.Gel du loyer des passoires énergétiquesDès 2023, les propriétaires de passoires thermiques seront obligés de réaliser des travaux de rénovation énergétique s'ils souhaitent augmenter le loyer de leur logement en location. Il s'agit d'un premier signal important avant l'entrée en vigueur des interdictions de mise en location des logements les plus consommateurs d'énergie.Interdiction de mise en location des logements les moins bien isolésDès 2025, il sera interdit de louer les passoires thermiques les moins bien isolées (classées étiquette G), et dès 2028 pour le reste des passoires (classées F). Et à partir de 2034, ce sont les logements classés E qui seront interdits à la location. Ces logements seront ainsi progressivement considérés comme indécents au regard de la loi. Le locataire pourra alors exiger de son propriétaire qu'il effectue des travaux et plusieurs mécanismes d'information, d'incitation et de contrôle viendront renforcer ce droit pour le locataire.Financement du reste à chargeTous les ménages, même ceux dont les revenus sont les plus modestes, auront accès à un mécanisme de financement pour régler le reste à charge de leurs travaux de rénovation. Cela pourra notamment passer par des prêts garantis par l'État.Moins de bétonisation des terresTous les 10 ans, l'équivalent d'un département de la taille des Yvelines disparaît sous le béton. L'artificialisation accélère la perte de biodiversité, amplifie les risques d'inondations, renforce la dépendance à la voiture individuelle.Division par 2 du rythme d'artificialisation des solsLe rythme d'artificialisation devra être divisé par deux d'ici 2030. Le zéro artificialisation nette devra être atteint d'ici 2050. Cette mesure sera appliquée par l'ensemble des collectivités territoriales.Principe général d'interdiction de création de nouvelles surfaces commerciales qui entraînerait une artificialisation des solsL'interdiction de construction de nouveaux centres commerciaux, qui artificialiseraient des terres sans démontrer leur nécessité selon une série de critères précis et contraignants, sera la norme. Aucune exception ne pourra être faite pour les surfaces de vente de plus de 10.000 m2 et les demandes de dérogation pour tous les projets d'une surface de vente supérieure à 3.000 m2 seront examinées par le préfet.Une alimentation plus durableL'élevage cause 14,5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et l'importation de viande contribue à la déforestation de pays comme le Brésil.Choix quotidien d'un menu végétarien dans les cantines de l'État et des universités, menu hebdomadaire dans les cantines scolaires et expérimentation pour les collectivités volontairesÀ la suite de l'expérimentation prévue par la loi Egalim, les cantines scolaires devront désormais obligatoirement proposer un menu végétarien au moins une fois par semaine.Les cantines de l'État et des universités qui proposent déjà plusieurs menus devront pour leur part proposer une option végétarienne dès le 1er janvier 2023.Les collectivités volontaires pourront expérimenter le menu végétarien quotidien et ainsi venir enrichir l'évaluation qui sera conduite par l'État.Un renforcement de la protection judiciaire de l'environnementMieux protéger nos écosystèmes demande d'avoir une justice environnementale plus forte et mieux armée face aux dégradations que subit la natureCréation d'un délit de mise en danger de l'environnementDésormais, le fait d'avoir exposé l'environnement à un risque de dégradation durable de la faune, de la flore ou de l'eau en violant une obligation de sécurité ou de prudence pourra être sanctionné de 3 ans de prison et 250.000 € d'amende. Contrairement au délit général de pollution, les sanctions pourront s'appliquer si le comportement est dangereux et que la pollution n'a pas eu lieu.Délit général de pollution des milieux (flore, faune et qualité de l'air, du sol ou de l'eau) et délit d'écocide pour les cas les plus gravesLes atteintes les plus graves commises intentionnellement à l'environnement seront passibles d'une peine maximale de 10 ans de prison et 4,5 millions d'euros d'amende (22,5 millions d'euros pour les personnes morales), voire une amende allant jusqu'à dix fois le bénéfice obtenu par l'auteur du dommage commis à l'environnement.
Il y a 3 ans et 314 jours

Les grandes villes d'eau d'Europe inscrites au Patrimoine mondial

"Les grandes villes d'eau d'Europe", fleurons du thermalisme européen très en vogue entre le début du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle, ont intégré la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.
Il y a 3 ans et 340 jours

La construction de logements reprend, mais toujours loin des besoins

Au deuxième trimestre, 95.500 logements ont commencé à être construits en France et 112.600 permis ont été délivrés pour de futurs logements, a annoncé jeudi le gouvernement.La progression est énorme par rapport à un an plus tôt. Les deux chiffres représentent respectivement des bonds de deux tiers et d'un tiers. Mais la comparaison est faussée par le contexte bien particulier du printemps 2020.En plein premier confinement, le plus strict, face à l'épidémie de Covid-19, les chantiers étaient largement tombés à l'arrêt et les mairies avaient souvent cessé d'examiner les permis.Où en est-on par rapport à l'avant-crise, alors qu'une construction soutenue de logements est une condition essentielle à une offre suffisante et, donc, pour que les prix n'explosent pas?Globalement, au même niveau. Au deuxième trimestre 2019, les logements commencés et les permis de construire étaient très légèrement inférieurs à leur niveau des derniers mois. Les effets de la crise du Covid-19 sont donc, pour l'heure, dissipés.Pourtant, "la construction (...) ne reprend pas assez vite", prévenait encore mercredi la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, sur CNews. "On manque de logements en France."Les chiffres de jeudi, dans la tendance des derniers mois, ne changent pas la donne. Ils restent bas par rapport aux niveaux enregistrés au milieu des années 2010.Ils sont loin de répondre à la croissance de la population même s'il est difficile de donner un objectif de construction qui ait un sens au niveau de toute la France, étant donné les situations très différentes du marché du logement entre grandes et plus petites villes, voire d'une métropole à une autre.Un maire à la rescousseDe plus, la reprise de la construction est très inégale, selon les types de logements. Les maisons sont en plein essor, alors que les immeubles sont en net déclin.Cette tendance ne va pas dans le sens du gouvernement qui cherche à éviter l'"artificialisation" des sols, un immeuble permettant de faire tenir bien plus de logements qu'une maison sur la même surface."On a besoin de (ne) pas trop étaler la ville", a prévenu Mme Wargon.Pourquoi ne construit-on pas plus de logements et, notamment, d'immeubles, alors que les besoins et la demande sont là? Pour le gouvernement et les professionnels, ce sont les maires qui sont trop frileux depuis des années.Nombre de promoteurs jugent que les dernières élections municipales, en 2020, ont amplifié la tendance. Beaucoup de maires ont été élus sur un programme opposé à la "bétonnisation". Certains, comme à Bordeaux, appartiennent au camp écologiste, mais ces discours se retrouvent largement ailleurs, notamment chez des élus de droite.Que faire? Le gouvernement essaie déjà d'encourager les maires: il a mis de côté 350 millions d'euros pour récompenser d'ici à la fin 2021 les municipalités les plus volontaristes.Pour aller plus loin, il a aussi demandé cette année à un maire, François Rebsamen, de se pencher sur la question. L'élu socialiste de Dijon, qui doit rendre ses conclusions définitives, a d'ores et déjà pris un ton offensif."Allons même jusqu'à culpabiliser les gens bien logés et les élus anti-construction", déclarait-il la semaine dernière au Monde.Mais, au vu des premières pistes données par le maire de Dijon, un changement de philosophie n'est pas à l'ordre du jour, l'idée restant de manier les incitations plutôt que les sanctions.M. Rebsamen propose notamment que l'Etat rembourse très largement aux mairies les taxes foncières dont elles sont parfois privées. C'est le cas pour les bailleurs HLM, qui en sont exonérés pendant des années.
Il y a 3 ans et 342 jours

Chiffres et tendances du marché de l'immobilier au 1er semestre 2021

Une concordance des tendances qui donne aux citadins l'envie de s'éloigner des centres-villes pour acquérir des mètres carrés en plus, voire d'acheter une résidence secondaire. Les villes moyennes profitent pleinement de cet emballement et voient leurs prix décoller avec l'arrivée de nouveaux habitants au pouvoir d'achat plus élevé. L'embellie est telle que le volume de transactions constaté au sein du réseau Laforêt pourrait bien détrôner celui, pourtant record, de 2019. Enfin, si les primo-accédants sont toujours dans la course, les conséquences d'une offre faible conjuguée à une forte demande pourraient réduire leur influence sur le marché de l'immobilier ancien.Une demande en forte hausse à +30%La demande dans l'immobilier ancien accélère très fortement au premier semestre 2021 par rapport à la même période de l'an dernier, et de façon continue depuis janvier. Ainsi, elle atteint +30% au national. L'immobilier conserve son rôle de valeur refuge dans un contexte troublé.Sans surprise, la demande pour les maisons progresse clairement (+39%), alors que la hausse sur les appartements est plus modérée (+19%). Là encore, la préférence va aux grandes superficies et aux extérieurs.Paris reprend des couleurs avec une augmentation de 21% de la demande. À l'heure de la reprise, le « désintérêt » pour la capitale, issu du premier confinement, semble déjà loin et la ville retrouve son attractivité. En Île-de-France (+24%), les maisons avec jardin et les grands appartements avec terrasse, balcons ou extérieur sont pris d'assaut, même si pour trouver son bonheur, il faut désormais passer de la première à la seconde couronne.Déjà forte en 2020, la demande en région (+33%) se concentre principalement dans les villes moyennes et en périphérie des grandes agglomérations. L'achat de résidences secondaires ou semi-principales dynamise les territoires grâce, notamment, à l'instauration durable du télétravail dans de nombreuses entreprises.Une offre sous une pression toujours plus forte : -19%Au 1er semestre 2021, l'offre, c'est-à-dire les biens disponibles sur le marché, continue de s'assécher au national (-19%). Sans pour autant être remis en cause, de nombreux projets de vente ont été suspendus du fait d'une visibilité insuffisante. Toutefois, cette situation est loin d'être homogène sur l'ensemble du pays. En effet, si les régions accusent un recul de 23% de l'offre, Paris voit en revanche son stock se reconstituer (+37%).Cette tendance doit néanmoins être relativisée, puisque depuis 2019 et même un peu avant, le volume de biens à la vente était historiquement bas.En Île-de-France, le retour des ventes de confort permet à l'offre de rester positive (+3%). Les Franciliens vendent pour acheter plus grand ou mieux, ce qui permet une rotation plus équilibrée. Enfin, les villes les plus attractives voient leurs stocks fondre à vitesse grand V, notamment sur les maisons (-30%).Un volume de transactions toujours en forte hausseLe premier semestre 2021 ne peut évidemment pas être comparé de façon rigoureuse à celui de 2020, qui avait connu un arrêt brutal de l'activité immobilière entre mars et mai, avec l'impossibilité de faire visiter les biens. Logiquement, le volume de transactions est donc plus favorable (+41%). Cependant, si on le compare au premier semestre 2019, il est là aussi sur une tendance haussière (+7%), ce qui laisse envisager une nouvelle année record.Les ventes de maisons accélèrent (+45%), tandis que celles des appartements progressent de 39% par rapport au premier semestre 2020. Paris retrouve une activité positive : +44% de progression des volumes de transactions, tandis que l'Île-de-France poursuit sur sa belle lancée (+42%). Les régions elles aussi profitent pleinement de cette forte reprise (+41%).Si la majorité des transactions concernent toujours la résidence principale, l'investissement locatif représente désormais 27% des acquisitions. Autre phénomène significatif : les résidences secondaires ont représenté plus de 6% des transactions au premier semestre 2021.Sauf à Paris, les prix grimpent : +4,4% au nationalReflet d'une demande en très forte hausse et d'une offre qui ne parvient pas à se reconstituer, les prix augmentent un peu partout (+4,4% au national), sauf à Paris (-1,9%) où il s'établit à 10 324 euros/m². Là encore, il s'agit d'une baisse relative, le mètre carré ayant dépassé les 10 000 euros partout dans la capitale, à l'exception des 19e et 20e arrondissements.La raréfaction de l'offre en région, elle aussi, fait mécaniquement monter les prix (+6,1%), d'autant que les nouveaux arrivants ont un pouvoir d'achat souvent important. Enfin, en Île-de-France, où les Parisiens migrent pour trouver de l'espace, là aussi les prix décollent : +5%.Un délai de vente qui baisse de 2 semaines !Conséquence logique d'un marché extrêmement tendu, les délais de vente se réduisent, passant sous la barre des 3 mois dans les régions à 85 jours, soit 18 jours de moins par rapport au 1er semestre 2020. Les acquéreurs se montrent moins sélectifs et sacrifient quelques critères, craignant la flambée des prix et contraints par la raréfaction de l'offre.Si la moyenne au national est de 80 jours, soit 2 semaines de moins que l'an dernier, Paris remonte de 4 jours pour s'établir à 76 jours, tandis que l'Île-de-France passe à 65 jours : du jamais-vu !Des écarts de prix relativement faiblesSur un marché aussi dynamique, le temps n'est pas vraiment à la négociation. Ainsi, si l'écart est de 4,5% au national entre le prix de vente et le prix d'acquisition, il n'est que de 3,05% dans la capitale. En Île-de-France, il tombe même à 2,9%, tandis qu'il atteint 4,80% en région. Les offres d'achat se font souvent au prix affiché et sont parfois multiples sur un même bien. Ainsi, le vendeur a parfois le luxe de choisir la meilleure offre.Conclusion de Yann Jéhanno, président du réseau LaforêtSi le manque de biens disponibles à la vente continue de tendre le marché, celui-ci reste très dynamique en ce qui concerne les volumes de transactions. Le risque de remontée des taux d'intérêt lié à une possible inflation n'est cependant pas à exclure. C'est sans doute l'une des raisons qui conduisent les acquéreurs à ne pas trop retarder leur prise de décision.De plus, les habitudes de vie ont été bouleversées de façon durable du fait de l'ampleur et de la durée de la crise sanitaire et de ses effets. La généralisation du télétravail et la montée en puissance de l'entrepreneuriat génèrent aujourd'hui des envies d'ailleurs, accentuées par la hausse des prix de l'immobilier dans les centres-villes des grandes agglomérations, qui rendent ces secteurs difficiles d'accès pour les primo-accédants.Les résidences secondaires ou semi-principales redeviennent tendanceL'impact de la crise sanitaire sur le choix de la localisation et le format de son futur logement est particulièrement sensible en ce début d'année. La recherche de logements spacieux, même dans des communes éloignées des centres économiques, favorise les transactions immobilières et notamment la vente de maisons, qui sont particulièrement recherchées. En parallèle, les banques restent accommodantes, jouant pleinement leur rôle de financeur. À cette date, nos indicateurs laissent penser que nous nous dirigeons vers une nouvelle année record ! » conclut Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt.
Il y a 3 ans et 348 jours

Le Projet de loi Climat & Résilience voté à l'Assemblée nationale et au Sénat : l'écologie dans nos vies

Le Gouvernement salue le vote de cette loi qui a vocation à entrainer une transformation écologique profonde de la société française, en engageant des changements structurels par exemple en matière d'artificialisation des sols ; tout comme des mesures d'accélération de la décarbonation des logements et des transports ; ou encore des mesures d'évolutions culturelles à travers l'encadrement de la publicité, l'information pour une consommation plus responsable, l'éducation à l'environnement, le soutien à une alimentation moins carnée.Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique : « Nous faisons aujourd'hui entrer l'écologie dans la vie des Français. Avec plus de 305 articles et un champ d'action qui touche tous les domaines de la vie quotidienne, de la consommation au logement, en passant par les déplacements, il s'agit de la plus grande loi écologique du quinquennat. Je suis fière d'avoir porté ce texte transformateur, et je tiens à remercier les parlementaires pour leur travail intense et exigeant, qui a permis d'enrichir le texte. Le ministère de la Transition écologique sera au rendez-vous pour mettre en œuvre au plus vite toutes les mesures du texte. »Rappel de quelques mesures clés qui font entrer l'écologie dans nos viesDes citoyens mieux informésLa question environnementale est un enjeu de société central qui implique d'en comprendre et d'en maîtriser les fondamentaux dès l'école. 78 % des Français disent par ailleurs ne pas avoir assez d'informations écologiques sur ce qu'ils consomment.Affirmation du rôle fondamental et continu de l'éducation au développement durable, du primaire jusqu'au lycéeUn comité dédié dans chaque établissement programmera des activités de sensibilisation à l'environnement, qui renforceront les projets des éco-délégués et les sorties découvertes en pleine nature, par exemple.Création d'un éco-score pour afficher l'impact sur l'environnement des biens et services consommés par les FrançaisA l'issue une phase d'expérimentation, l'affichage de l'impact sur l'environnement, en particulier sur le climat, des produits et services sera uniformisé et obligatoire.Une publicité mieux encadréeL'incitation à la surconsommation de produits polluants est contradictoire avec les objectifs de transition écologique de la société.Possibilité pour le maire de réglementer les dispositifs publicitaires lumineux en vitrine via le règlement local de publicitéLes maires pourront réglementer les publicités lumineuses situées à l'intérieur des vitrines, et visibles depuis la rue (réglementation de la taille, de l'espace alloué, des horaires d'utilisation...).Expérimentation du « Oui pub » dans les collectivités territoriales volontairesFace au gaspillage massif de papier, jusqu'à 15 collectivités territoriales volontaires expérimenteront pendant 36 mois le dispositif « Oui pub » : seuls les foyers ayant affiché sur leur boîte aux lettres cette étiquette recevront des imprimés.Fin de la publicité pour les énergies fossilesLa publicité pour les énergies fossiles sera interdite dès le second semestre 2022. Dès 2028, ce sera la publicité pour les véhicules les plus polluants qui sera également interdite, deux ans avant la fin de leur mise en vente.Inscription obligatoire de l'impact climatique sur les publicitésIl sera obligatoire d'indiquer l'impact climatique des produits dans les publicités, avec une application immédiate dans les secteurs de l'automobile et de l'électroménager.Moins d'emballages dans la vie des françaisOn estime que l'équivalent d'un camion de déchets plastique se déverse chaque minute dans la mer. A eux seuls, les emballages alimentaires représentent 820 000 tonnes de déchets par an, soit plus de 12 kilos par Français.20% de la surface de vente consacrée à la vente en vrac d'ici 2030 dans les grandes et moyennes surfaces (commerces de plus de 400 m² de vente)En 10 ans, les supermarchés vont devoir s'organiser pour qu'un cinquième de leur surface soit dédiée au vrac. Cette ambition va mécaniquement fortement diminuer les déchets de plastiques et modifier en profondeur les habitudes des Français.Un soutien aux énergies renouvelablesEn 2020, les énergies renouvelables ont représenté plus de 25% de l'électricité produite. La France vise 40% en 2030.Développement des communautés citoyennes d'énergies renouvelablesLa prochaine PPE définira formellement des objectifs de production d'énergies renouvelables par des communautés citoyennes. L'État devra ainsi mettre en œuvre les outils nécessaires pour soutenir cette production d'énergie verte par et pour tous.Extension de l'obligation de végétalisation ou d'installation de photovoltaïque sur les toits et les parkingsL'obligation d'installation de photovoltaïque ou de toits végétalisés lors d'une construction, d'une extension ou d'une rénovation lourde sera étendue aux surfaces commerciales avec une baisse du seuil à 500 m² de création de surface. Elle est aussi étendue aux immeubles de bureaux de plus de 1 000 m² et aux parkings de plus de 500m2.Un nouveau cadre de soutien au biogazLes fournisseurs de gaz naturel devront obligatoirement intégrer une part de biogaz dans le gaz qu'ils commercialisent.Des villes moins polluéesLa pollution de l'air, principalement liée aux particules d'oxyde d'azote, générées à 70% par la circulation des voitures et en particulier des vieux véhicules diesels, est responsable de 40 000 morts par an.Mise en place de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) dans les agglomérations métropolitaines de plus de 150 000 habitants d'ici le 31 décembre 2024L'ensemble des agglomérations de plus de 150 000 habitants devront mettre en place une ZFE-m, soit 33 nouvelles ZFE-m. Dans les 10 métropoles qui enregistrent des dépassements réguliers des valeurs limites de qualité de l'air, des interdictions de circulation pour les véhicules Crit'air 5 en 2023, Crit'air 4 en 2024 et Crit'Air 3 en 2025 seront automatiquement prévues.Une expérimentation d'un prêt à taux zéro pour les ménages les plus modestes qui vivent dans des zones à faibles émissions – Nouvel article voté par les sénateursUn prêt à taux zéro sera expérimenté pendant deux ans, à partir de 2023, pour aider les ménages les plus modestes qui vivent dans des ZFE à financer leur changement de véhicule, en complément des aides (prime à la conversion, bonus écologique, etc.) déjà prévues.Fin de vente des véhicules émettant plus de 95 gCO2/km en 2030La vente des voitures émettant plus de 95 gCO2/km de sera interdite en 2030, fixant ainsi une trajectoire vers 2040. Pour être pleinement efficace, cette mesure est également proposée par la Commission européenne dans le cadre du Fit for 55.Élargissement de la prime à la conversion aux vélos à assistance électrique – Nouvel article voté par les députésIl sera désormais possible de mettre un vieux véhicule thermique à la casse et de bénéficier d'une aide pour l'achat d'un vélo à assistance électrique.Moins d'avion, plus de trainOn prend parfois l'avion pour de courtes distances, même lorsqu'une alternative en train, moins polluante et parfois plus rapide, existe.Interdiction des vols intérieurs lorsqu'un trajet en train existe en moins de 2h30Les vols seront interdits quand il existe une alternative en train en moins de 2h30, à l'exception des vols majoritairement empruntés par des passagers en correspondance vers une destination plus lointaine. Les correspondances train-avion dans les aéroports seront facilitées, comme les récents billets combinés proposés par la SNCF et AirFrance.Des logements mieux isoles4,8 millions de foyers vivent dans des logements mal isolés et le bâtiment est responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays.Gel du loyer des passoires énergétiquesDès 2023, les propriétaires de passoires thermiques seront obligés de réaliser des travaux de rénovation énergétique s'ils souhaitent augmenter le loyer de leur logement en location. Il s'agit d'un premier signal important avant l'entrée en vigueur des interdictions de mise en location des logements les plus consommateurs d'énergie.Interdiction de mise en location des logements les moins bien isolésDès 2025, il sera interdit de louer les passoires thermiques les moins bien isolées (classées étiquette G), et dès 2028 pour le reste des passoires (classées F). Et à partir de 2034, ce sont les logements classés E (ajout voté par les députés) qui seront interdits à la location. Ces logements seront ainsi progressivement considérés comme indécents au regard de la loi. Le locataire pourra alors exiger de son propriétaire qu'il effectue des travaux et plusieurs mécanismes d'information, d'incitation et de contrôle viendront renforcer ce droit pour le locataire.Financement du reste à charge – nouvel article voté par les députésTous les ménages, même ceux dont les revenus sont les plus modestes, auront accès à un mécanisme de financement pour régler le reste à charge de leurs travaux de rénovation. Cela pourra notamment passer par des prêts garantis par l'État.Moins de bétonisation des terresTous les 10 ans, l'équivalent d'un département de la taille des Yvelines disparaît sous le béton. L'artificialisation accélère la perte de biodiversité, amplifie les risques d'inondations, renforce la dépendance à la voiture individuelle.Division par 2 du rythme d'artificialisation des solsLe rythme d'artificialisation devra être divisé par deux d'ici 2030. Le zéro artificialisation nette devra être atteint d'ici 2050. Cette mesure sera appliquée par l'ensemble des collectivités territoriales.Principe général d'interdiction de création de nouvelles surfaces commerciales qui entraînerait une artificialisation des solsL'interdiction de construction de nouveaux centres commerciaux, qui artificialiseraient des terres sans démontrer leur nécessité selon une série de critères précis et contraignants, sera la norme. Aucune exception ne pourra être faite pour les surfaces de vente de plus de 10 000 m2 et les demandes de dérogation pour tous les projets d'une surface de vente supérieure à 3 000 m2 seront examinées par le préfet.Une alimentation plus durableL'élevage cause 14,5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et l'importation de viande contribue à la déforestation de pays comme le Brésil.Choix quotidien d'un menu végétarien dans les cantines de l'État et des universités, menu hebdomadaire dans les cantines scolaires et expérimentation pour les collectivités volontairesA la suite de l'expérimentation prévue par la loi Egalim, les cantines scolaires devront désormais obligatoirement proposer un menu végétarien au moins une fois par semaine.Les cantines de l'État et des universités qui proposent déjà plusieurs menus devront pour leur part proposer une option végétarienne dès le 1er janvier 2023.Les collectivités volontaires pourront expérimenter le menu végétarien quotidien et ainsi venir enrichir l'évaluation qui sera conduite par l'État.Un renforcement de la protection judiciaire de l'environnementMieux protéger nos écosystèmes demande d'avoir une justice environnementale plus forte et mieux armée face aux dégradations que subit la natureCréation d'un délit de mise en danger de l'environnementDésormais, le fait d'avoir exposé l'environnement à un risque de dégradation durable de la faune, de la flore ou de l'eau en violant une obligation de sécurité ou de prudence pourra être sanctionné de 3 ans de prison et 250 000 € d'amende. Contrairement au délit général de pollution, les sanctions pourront s'appliquer si le comportement est dangereux et que la pollution n'a pas eu lieu.Délit général de pollution des milieux (flore, faune et qualité de l'air, du sol ou de l'eau) et délit d'écocide pour les cas les plus gravesLes atteintes les plus graves commises intentionnellement à l'environnement seront passibles d'une peine maximale de 10 ans de prison et 4,5 millions d'euros d'amende (22,5 millions d'euros pour les personnes morales), voire une amende allant jusqu'à dix fois le bénéfice obtenu par l'auteur du dommage commis à l'environnement.Calendrier d'application (non-exhaustif)Dès la promulgation de la loi Éducation à l'environnement dans tous les établissements scolaires.Menus végétariens hebdomadaires dans tous les établissements scolaires.Pouvoir donné aux maires d'encadrer les écrans publicitaires dans les vitrines.Renforcement des sanctions pour les atteintes au droit de l'environnement.Fin des centres commerciaux sur des territoires naturels ou agricoles.…Mars 2022 Fin des chauffages sur les terrasses.Fermetures des lignes aériennes lorsqu'il existe une alternative en train de moins de 2h30.Premiers affichages environnementaux sur les publicités de voitures et d'électroménager.Un an après la promulgation (second semestre 2022)Fin de la pub sur les énergies fossiles.Gel des loyers dans les passoires thermiques (classées G et F) et audit énergétique obligatoire2022 / 2023Premiers affichages environnementaux pour les produits alimentaires et textiles.2023Interdiction de louer des logements classés G (600000 logements).Début de l'application des interdictions de circulation des véhicules polluants dans la dizaine d'agglomérations en dépassement des seuils de pollution de l'air : crit'air 5 en 2023, 4 en 2024, 5 en 2025.Ouverture de l'expérimentation pour des prêts à taux zéro pour acheter des véhicules électriques ou hybrides dans les ZFE,Option végétarienne quotidienne dans les cantines gérées par l'État (cantines universitaires notamment).2025 Création des ZFE dans toutes les agglomérations de plus de 150000 habitants.Audit énergétique obligatoire pour les logements classés E2028 Interdiction de louer des logements classés F (1,2 millions de logements).Interdiction de publicité sur les véhicules les plus polluants.2030 20% des surfaces des centres commerciaux dédiées au vrac.Interdiction de vente de véhicules émettant plus de 95 gCO2/km.2034 Interdiction de louer des logements classés E (2,6 millions de logements).
Il y a 3 ans et 349 jours

ThermaCote®, une peinture avant gardiste pour l'isolation thermique des toitures, façades et sols

L’isolation thermique est aujourd’hui une préoccupation majeure et l’enjeu pour notre pays est devenu général pour toutes les régions et pas seulement les grandes villes. Isoler toitures, façades ou revêtements de sol, des fortes températures et limiter les déperditions de chaleur sont au cœur des réflexions pour les constructeurs, les particuliers et nos responsables politiques.Avec THERMACOTE®, Durieu apporte à l’isolation thermique une solution pointue très technique qui répond à de multiples contraintes actuelles.THERMACOTE® des atouts spécifiques :Très haute concentration en extraits secs garantissant une efficacité imparable et une protection sur le long terme de tous les supports protégés.Composé essentiellement de céramique (80 % de la peinture), le revêtement protégé bénéficie de fait des capacités isolantes de la céramique et de sa résistance aux fortes chaleurs.En résumé : les supports protégés voient leur température diminuer sensiblement ou bien leur déperdition de chaleur se réduire pendant l’hiver.Explications :THERMACOTE® un revêtement isolant qui va plus loin, 3 vecteurs d’action : Isolation thermique/ Anti-humidité /Etanchéité à l’air.L’isolation thermique : Grâce à sa formulation spécifique THERMACOTE® agit comme une couverture de survie sur les supports. Il les enveloppe d’une couche protectrice qui en période froide, limite le passage de la chaleur vers l’extérieur en « renvoyant » la chaleur à l’intérieur du bâtiment et en période chaude permet la réflexion d’une partie la chaleur en dehors du support permettant ainsi de réduire sensiblement la température ressentie en surface. Ainsi, un support protégé avec du THERMACOTE® peut passer de 60° à 38°.Anti-humidité :L’humidité est le premier ennemi de l’isolation car elle s’infiltre dans les parois et entraine la formation de condensation et de rouille. Une protection au THERMACOTE® permet de laisser respirer le support, en extrayant l’humidité tout en l’empêchant de rentrer.Étanchéité à l’air :L’infiltration ou la fuite d’air dans les supports est un gage de détérioration de l’isolation et l’application de THERMACOTE® évite ce phénomène. L’isolation est pérenne.La combinaison de l’isolation des supports vis-à-vis du chaud, du froid, de l’humidité et de l’air permet de :Éviter les chocs thermiques et donc la présence d’humidité ou de condensation.Empêcher la formation de rouille induite par l’air ou l’humidité avec les supports en métal et d’éviter ainsi au béton armé de rouiller et donc d’éclater.THERMACOTE® c'est aussi agir pour demain grâce à son action aujourd'hui en Europe et dans le mondeAux USA, THERMACOTE® est agréé par le Cool Roof Rating Council et en Europe par le European Cool Roof Rating Council, attestant de l’efficacité du produit pour la protection et l’isolation des toitures.À Los Angeles, THERMACOTE® fait partie avec l’Etat de Californie et d’autres industriels, d’un groupe d’expérimentation et de recherche visant à protéger toutes les surfaces bitumes ou béton au sol (routes, parking, ...) afin de limiter l’effet d’îlots de chaleur urbains qui empêchent les températures urbaines de diminuer.En France et au-delà de la métropole (Réunion, Martinique & Guadeloupe), THERMACOTE® est en test pour l’étude du revêtement de plusieurs bâtiments publics : toitures, chaussées afin de limiter les effets d’îlots de chaleur.
Il y a 3 ans et 353 jours

Les capitales européennes bien placées pour la reprise de l'immobilier locatif

TENDANCES. Les grandes villes européennes sont en pole position quant aux perspectives de reprise post-pandémie du marché locatif résidentiel, du fait de la maturité de leur marché du neuf et de capacités de croissance rapide de leur marché en investissement, selon la dernière étude publiée par Cushman & Wakefield, conseil international en immobilier d'entreprise.
Il y a 3 ans et 360 jours

Les Rendez-vous du Mondial du Bâtiment : le point sur la décarbonation des chantiers

À l'occasion de la quatrième édition qui a eu lieu le 2 juillet, le Mondial du Bâtiment a réalisé un sondage exclusif1 portant sur le moteur thermique dans le bâtiment.Des chiffres qui ont aussi alimenté les échanges lors du "Grand Dossier du Mondial du Bâtiment" dont le thème était « Décarbonation des chantiers » avec un focus sur les engins de chantier et les modes de transport.En effet, l'empreinte carbone d'un chantier ne se limite pas uniquement à la construction proprement dite. Les véhicules utilitaires des collaborateurs qui se rendent chaque jour sur le chantier, les camions de livraison et les équipements utilisés sur place entrent aussi pour une grande part dans les émissions de carbone. A cela s'ajoute des restrictions de circulation, notamment dans les grandes villes, pour les véhicules considérés comme trop émissifs. Ces évolutions amènent donc les différents acteurs du secteur à rechercher des énergies alternatives (biocarburants, électricité) pour réduire les émissions carbone et rendre les chantiers plus vertueux.Pour débattre autour de cette question et apporter un éclairage d'experts, étaient réunis autour de la table :Hugues-Marie AULANIER, Manager Strategy practice Leader, Carbone 4.Julien CHALET, Directeur de l'action collective, EVOLIS.Catherine GUERNIOU, Chef de file RSE, FFB Ile-de-France.Hervé REBOLLO, Délégué Général du DLR.Sortir du moteur thermique dans le bâtimentLes chiffres clés du sondage exclusif des Rendez-Vous du Mondial du BâtimentLe sondage réalisé à l'occasion de la table ronde par le Mondial du Bâtiment concernant le déploiement d'énergies alternatives pour les engins de chantier ou pour les modes de transport montre qu'il reste du chemin à faire pour qu'elles soient généralisées. Ainsi, 80,2 % des personnes ayant répondu au sondage déclarent posséder un véhicule professionnel fonctionnant au diesel.Sur chantier, ils sont 32 % à avoir déjà utilisé un matériel à énergie alternative (23,3 % électrique et 8,7 % bi-énergie/hybride). Mais 68,6 % à n'avoir jamais utilisé ce type de matériel.Des chiffres qui ont trouvé leurs explications grâce aux quatre intervenants du "Grand Dossier du Mondial du Bâtiment".Ce qu'il s'est dit lors du grand débat…Le débat de 45 minutes a permis aux quatre intervenants de faire le point sur l'utilisation d'énergies alternatives, notamment sur les chantiers, pour avancer sur la décarbonation du bâtiment. Quelles sont les solutions, les avancées majeures mais aussi les freins à la généralisation de ces solutions, voici quelques-uns des points qui ont été abordés.Des difficultés de mise en œuvre« La vente et la location de matériel en France représente 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 50 000 salariés et 2 200 entreprises. Parmi elles, 60 % sont des TPE employant de 10 à 15 salariés. Pour ces entreprises, investir dans un nouveau matériel est trop coûteux, surtout actuellement en pleine sortie de crise.» indique Hervé Rebollo, Délégué Général du DLR.Julien Chalet, Directeur de l'action collective, EVOLIS ajoute : « L'offre de matériel électrique arrive lentement. Les constructeurs sont aussi confrontés à des problématiques de normes, de réglementations et de certifications. Un autre paramètre est à prendre en compte : pour utiliser du matériel électrique, il faut que le chantier soit électrifié. ».Un point que Hugues-Marie Aulanier, Manager Strategy practice Leader chez Carbone 4, complète : « Aujourd'hui tout fonctionne au diesel. Passer à une autre énergie suppose de résoudre les questions de l'autonomie du matériel, de sa recharge et donc de la fourniture d'énergie sur chantier. ». Mais il précise : « Passer à l'électricité ou à l'hydrogène décarboné permettrait de diviser par un facteur entre 3 et 10 l'empreinte carbone de l'utilisation des matériels. »Des changements à mener sur le long terme« Il y a plus d'une centaine de milliers de matériel à remplacer si nous souhaitons passer à l'utilisation de nouvelles énergies. Cela ne peut se faire que sur un laps de temps long. Par ailleurs, nous manquons de visibilité sur la tenue de ce type de matériel à l'usage, sur chantier. » selon Hervé Rebollo.Tous les intervenants sont unanimes sur le besoin de personnel qualifié : « Pour la maintenance, il est nécessaire de disposer de collaborateurs qualifiés et formés. Nous avons besoin de 1.500 techniciens par an et n'arrivons à en recruter que 800. Il y a un véritable travail à faire sur la sensibilisation des plus jeunes à ces métiers. », précise Hervé Rebollo.De son côté, Catherine Guerniou, Chef de file RSE au sein de la FFB Ile de France, indique : « Il manque de concertation et d'harmonisation pour mener à bien ces changements. En tant qu'entreprise, nous manquons d'accompagnement et d'informations précises. »Vers un mix de solutions ?« Il n'y a pas une solution meilleure qu'une autre mais plutôt un besoin d'utiliser les meilleures énergies selon les usages. », indique Hugues-Marie Aulanier qui ajoute : « L'électricité à déjà fait ses preuves sur les véhicules particuliers. En ce qui concerne les biocarburants, nous savons que l'offre disponible est inférieure à la demande potentielle et que tous ne se valent pas. »Selon Julien Chalet : « Il n'y a pas une solution bonne pour tout. Il faut aussi tenir compte des particularités des machines et des chantiers pour répondre au mieux aux besoins. »« Sur un chantier, il y a nécessité de pouvoir compter sur des engins qui fonctionnent à 100 % de manière constante. C'est un paramètre important à prendre en compte lorsqu'on doit choisir l'énergie qui alimente une machine. », selon Hervé Rebollo.Les Rendez-vous du Mondial sont à voir ou à revoir iciLes prochains « Rendez-vous du Mondial du Bâtiment » auront lieu le vendredi 3 septembre.Le Grand Dossier abordera le thème : La France se donne-telle les moyens de développer les énergies renouvelables dans le bâtiment ?
Il y a 4 ans et 3 jours

La Ville de Paris obtient la condamnation d'Airbnb sur les numéros d'enregistrement

Le tribunal judiciaire de Paris a condamné la société Airbnb Ireland à une amende civile de 8.000 euros par annonce de location de meublé touristique publiée sans numéro de déclaration - la mairie en a recensé 1.010 - pour "manquement aux obligations du code du tourisme", explique-t-il dans le jugement consulté par l'AFP.Le tribunal a "tenu compte de la gravité du manquement en cause, de sa durée et de ses effets au regard de l'objectif d'intérêt général de lutte contre la pénurie de logements destinés à la location" dans la capitale, sanctionnant "l'attitude incivique" de la plateforme américaine "dont l'équilibre économique repose sur la mise à disposition de logements par les Parisiens"."Cette décision ne devrait avoir aucun impact sur notre activité ou notre communauté d'hôtes à Paris, puisque nous avons déjà mis en oeuvre l'enregistrement obligatoire des annonces pour les logements entiers loués en courte durée à Paris", a réagi Airbnb dans l'après-midi en qualifiant le jugement de "contestable" et disant étudier la possibilité de faire appel.Airbnb avait annoncé jeudi matin, quelques heures avant que le jugement ne soit connu, rendre automatiquement obligatoire ce numéro d'enregistrement pour tous ses loueurs parisiens, après l'avoir appliqué le 1er avril pour les nouvelles annonces.Cette mesure s'appliquera à Bordeaux fin juillet, à Lyon à la rentrée, puis à Lille, Marseille, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse d'ici à la fin de l'année, indique dans un communiqué Airbnb qui a créé un "portail pour les villes" afin que ces dernières signalent les annonces ne respectant pas les réglementations locales."Il a fallu attendre quatre ans pour qu'Airbnb finisse par respecter la loi", a commenté Ian Brossat, adjoint PCF au logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, rappelant que "dès 2017, la loi prévoyait que les villes avaient la possibilité de créer un numéro d'enregistrement et que les plateformes étaient tenues de retirer les annonces dépourvues de numéro d'enregistrement".Airbnb "est une entreprise qui a longtemps été habituée à une forme d'impunité" alors que "d'autres plateformes avaient elles respecté la loi dès le départ sans qu'on ait eu besoin de les traîner devant le tribunal", a commenté l'adjoint, indiquant toutefois avoir engagé une procédure similaire contre Abritel.A Paris comme dans d'autres villes en France, les propriétaires qui souhaitent louer leur résidence principale sur la plateforme ne peuvent dépasser un plafond de 120 nuits par an. Au-delà, ils doivent demander un changement d'usage à la mairie. En février, la Ville de Paris avait remporté une précédente victoire judiciaire dans son bras de fer avec les plateformes de location touristique, la plus haute juridiction française ayant jugé sa réglementation conforme au droit européen, lui permettant de poursuivre des centaines de bailleurs indélicats.Un décret publié mi-juin va en outre lui permettre de réguler la transformation des locaux commerciaux en meublés touristiques.Airbnb assure respecter ses engagementsConformément aux engagements pris auprès du ministère du logement, Airbnb demande à tous les hôtes louant un logement entier à Paris d’indiquer un numéro d’enregistrement sur leurs annonces. Cette nouvelle étape s’intègre dans le cadre de la série d’engagements d’Airbnb pour un tourisme responsable pris en février dernier auprès de Mme Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, pour soutenir la réglementation applicable à la location de courte durée, et inscrire les voyages responsables au cœur de la reprise du tourisme.Dans ce contexte, cette décision ne devrait avoir aucun impact significatif sur notre activité ou notre communauté d’hôtes à Paris.La grande majorité des hôtes Airbnb sont des habitants, et respectent les réglementations locales. Les données Airbnb montrent par ailleurs que la vaste majorité des logements déjà enregistrés ont reçu plus de réservations que ceux qui ne l'étaient pas.En 2020, plus de 95% des logements entiers disponibles sur Airbnb à Paris ont été loués moins de 120 nuits.La grande majorité des nuitées réservées dans des logements entiers parisiens l’ont été dans des logements préalablement enregistrés, ou qui bénéficiaient d’une exemption à l’enregistrement.Les données Airbnb montrent que la majorité des annonces qui ne possédaient pas encore de numéro d’enregistrement ont connu peu ou aucune activité récente sur la plateforme : 97% d’entre elles n’ont connu aucune réservation au cours des trois derniers mois.Alors que les Français se préparent au déblocage des voyages internationaux, les données Airbnb montrent que de nouveaux hôtes rejoignent la plateforme chaque jour en anticipation du plus gros rebond du siècle pour l'industrie du voyage. Le nombre de créations d’annonces sur Airbnb a augmenté de 16% entre avril et mai à Paris, par rapport aux deux mois précédents, alors même que la plateforme a rendu obligatoire depuis le 1er avril la présence d’un numéro d’enregistrement pour toute nouvelle annonce créée à Paris.La pandémie a induit des changements dans les habitudes de voyage et nous observons une plus grande dispersion de la demande au bénéfice des communautés situées en dehors des grandes villes.Paris ne représentait plus que 10% de l’ensemble des recherches de séjours en France au mois de mai 2021, marquant une baisse significative par rapport au mois de mai 2019Pour l'été 2021, la première destination réservée sur Airbnb n'est plus Paris comme en 2019, mais le département du VarAirbnb est présent dans 29.000 communes et donc parfaitement positionné pour soutenir cette nouvelle tendanceAirbnb souhaite jouer un rôle de partenaire pour les collectivités locales et met en œuvre une série de mesures pour accompagner les hôtes dans le respect des réglementations locales :Le blocage automatique des calendriers des hôtes au-delà de 120 jours de location pour les résidences principales à Paris et dans les grandes villes de FranceLe partage régulier des données sur l'activité des hôtesLa collecte automatisée de la taxe de séjour dans 29.000 communesL’enregistrement obligatoire pour les hôtes louant un logement entier à Paris, ce dispositif devant être étendu à plusieurs autres villes françaises d’ici la fin de l’année
Il y a 4 ans et 8 jours

L'ancien QG de Kadhafi, squatté par des dizaines de familles

Surmontée de citernes d'eau et d'antennes paraboliques, l'épaisse clôture métallique qui protège Bab Al-Aziziya, l'ancien complexe fortifié de Kadhafi, semble interminable. Devant la porte d'entrée, des voitures vont et viennent tandis qu'à l'intérieur, des jeunes Libyens tapent dans un ballon.Rasé par les bombardements de l'Otan en 2011 puis vandalisé par les rebelles, l'ancien QG est en grande partie en ruine, mais toute une zone de l'enceinte a été transformée en véritable quartier résidentiel par des familles alors sans logement.Elles vivent dans des dizaines de maisonnettes naguère occupées par des soldats ainsi que les villas d'anciens hauts gradés, construisant parfois de manière rudimentaire des garages et d'autres bâtiments.En tout, des "centaines" de Libyens sont venus vivre "après la révolution" dans cette zone auparavant réservée aux militaires, raconte Bachir, 68 ans. Lui-même vit depuis 2012 dans une maison de 400 m2 qu'il a restaurée."Je ne me plains pas", dit-il en tirant sur sa cigarette, un béret vissé sur la tête. Mais "ça m'a coûté cher. La maison avait brûlé, ça m'a pris un an pour la rénover", ajoute-t-il."Je ne partirai pas"Ancienne résidence personnelle de Kadhafi et QG de l'ancien régime, l'enceinte érigée au début des années 80 et renforcée après le bombardement américain de 1986 s'étend sur 6 km. Située dans la banlieue sud-ouest de Tripoli, elle comprenait un zoo, une piscine, une caserne et même des tentes, Kadhafi ayant toujours assuré suivre le mode de vie bédouin.La forteresse comportait aussi des tunnels qui permettaient au colonel de se déplacer discrètement à travers Tripoli.Après la chute du régime, les autorités de la transition ont songé à le reconvertir en zone verte, en parc d'attraction ou encore en monument à la mémoire des "martyrs", mais le chaos politique qui a suivi a enrayé tout projet.Les familles qui s'y sont installées vivent sous la menace d'une expulsion alors qu'à Tripoli, les pelleteuses rasent les constructions anarchiques qui ont fleuri au fil des ans.Selon des informations obtenues par l'AFP, les autorités envisagent désormais de transformer l'ancien QG en lieu de promenade."Je ne partirai pas", tempête Hassan, dont le prénom a été changé à sa demande et qui a dépensé l'équivalent de 27.000 euros pour rénover sa maison."Elle était dans un état lamentable, sans portes ni fenêtres", se souvient le quadragénaire qui s'y est installé "quand Kadhafi était vivant, peu avant sa capture".Dix ans après la traque mortelle du dictateur dans son fief de Syrte (nord-centre) en octobre 2011, la situation politique du pays reste instable, après des années de violences et d'affrontements entre factions ennemies.Le quotidien des Libyens reste marqué par d'importantes pénuries de liquidités, d'essence, d'électricité, auxquelles s'ajoute une crise du logement. Avec un salaire minimum qui varie entre 450 et 600 dinars (75 à 100 euros) pour les fonctionnaires et un secteur bancaire à la traîne, il est très difficile d'obtenir un prêt immobilier."Les logements sont rares, les chantiers à l'arrêt et les prix ont flambé", résume Bachir."Avant la révolution, se loger était possible, il y avait moins de monde (à Tripoli, NDLR). Aujourd'hui, un petit appartement coûte autour des 400.000 dinars (75.000 euros). Où trouver cet argent?", lance-t-il."Logement décent""La situation sécuritaire a poussé les entreprises étrangères de construction à partir, laissant en chantier quelque 200.000 logements", explique l'économiste Kamal Al Mansouri."Avec la croissance démographique couplée à la pression sur les grandes villes en raison des déplacements dus aux combats, il est devenu difficile de trouver un logement décent", souligne-t-il.Les affrontements autour de la capitale et les violences sanglantes dans l'Est ont mis sous pression Tripoli, qui a vu affluer des dizaines de milliers de familles affectées par la guerre."Les prix des loyers ont plus que doublé en dix ans", constate un agent immobilier à Tripoli.Récemment installé pour mener la transition d'ici la tenue d'élections législatives en décembre, le nouveau gouvernement a fait de l'amélioration du quotidien et la reconstruction du pays sa priorité.
Il y a 4 ans et 19 jours

Le confinement fait monter les prix des logements avec balcon ou terrasse

"Pour nous c'est vraiment un effet confinement", explique à l'AFP Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques du site immobilier, pour qui "les particuliers sont aujourd'hui prêts à payer plus cher pour avoir accès à un espace extérieur"."On voit vraiment le changement à la sortie du confinement, cette envie d'espace extérieur s'est accentuée", observe Mme. Castillo Rico.Avant la crise sanitaire, un appartement avec terrasse ou balcon se vendait en moyenne 8,2% plus cher qu'un logement sans espace extérieur.Au deuxième trimestre 2021, cette différence s'élève à 11,6%, soit une augmentation de 3,4 points en l'espace de 15 mois, confirmant l'intérêt des Français pour les logements avec un balcon ou une terrasse, déjà constaté à la fin du premier confinement par le site spécialiste de l'immobilier.Autre enseignement de cette étude: ce regain d'intérêt se répercute par une augmentation des prix sept fois plus importante pour les appartements avec terrasse ou balcon que les autres logements.Depuis le 17 mars 2020, date du premier confinement, le prix des appartements avec un espace extérieur a ainsi augmenté de 4,3% en moyenne, contre 0,6% pour les biens sans extérieur."Même si c'était un critère important pour les Français avant la crise sanitaire, aujourd'hui c'est vraiment devenu un critère essentiel", analyse Mme. Castillo Rico.L'étude a été réalisée dans les 11 plus grandes villes de France sur 65.000 appartements vendus depuis le 1er janvier 2019.
Il y a 4 ans et 32 jours

Journées du Patrimoine de Pays

Les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins sont une manifestation nationale de mise en valeur du patrimoine de pays et de sa diversité. Elles ont lieu depuis 23 éditions, soutenues par de grandes associations de protection du patrimoine et à l’initiative d’organisateurs d’animations qu’ils soient particuliers, associatifs, professionnels, artisans, collectivités… Deux jours pour découvrir son patrimoine local et rencontrer les bénévoles et professionnels animés par la passion des territoires et des savoir-faire. Lors de ce week-end, tous s’investissent dans la sauvegarde de ces éléments souvent fragiles et pourtant si importants pour l’identité des régions de France et l’esthétique des paysages. L’arbre et l’utilisation durable du bois seront à l’honneur cette année. L’arbre, ressource naturelle, élément de biodiversité, est aussi un marqueur important de nos paysages de villes et campagnes. Il peut être remarquable, spirituel, utile à la faune, nourrir l’homme… La grande variété de fruits correspond aux besoins alimentaires de chacun. Il peut border les canaux, les biefs, couper du vent… Le bois, matériau renouvelable et durable, utilisé et travaillé depuis des siècles est un élément patrimonial indispensable dans la construction de bâtiments, de navires, comme d’instruments de musique…. La valorisation des déchets de l’arbre et leur recyclage sont aujourd’hui une nécessité pour la préservation de la planète. 1000 animations seront proposées partout en France les 26 et 27 juin 2021. Thème 2021
Il y a 4 ans et 37 jours

Etnisi : Et les déchets deviennent de matière de création

Retrouvez cet article dans le n° 94 de Béton[s] le Magazine Etnisi transforme les déchets du BTP en des objets et des matériaux du quotidien. [©Etnisi] Quel est le point commun entre des coquilles d’huîtres de la Braderie de Lille et du béton de déconstruction ? Etnisi ! La start-up lilloise conçoit et fabrique du mobilier, du carrelage et des objets design avec au moins 75 % de matières issues du recyclage, comme les coquilles de moules ou les voiles en béton. « En 2016, j’ai quitté mon emploi dans une grosse entreprise de BTP pour trouver une solution de réutilisation des déchets de ce secteur, explique Espérance Fenzy, fondateur d’Etnisi. Le process de récupération, de transformation et de production était mis en place en septembre 2017. Depuis, nous traitons 2 t/j de matières. » Des objets et un réseau uniques Le béton est issu de la déconstruction, mais limité aux fractions les plus fines. « Il y a déjà une filière de réutilisation des fractions les plus grosses, qui finissent par exemple en remblais. Cela n’aurait pas eu de sens de nous intéresser à ce gisement-là. » Le but étant de réduire au maximum les déchets issus du BTP qui finissent en décharge. Tout en créant des objets à la personnalité à part. « La matière continue de vivre. Pour exemple, le béton de la région lilloise est riche en granulats calcaires. Alors que dans le Boulonnais, c’est l’argile qui est plus présente. Les objets créés avec le premier sont plutôt gris. Avec le second, plutôt marrons. C’est un parti pris de notre part, utiliser les aspérités et l’hétérogénéité pour créer des objets uniques. » Et un réseau unique aussi. Lire aussi : Les matériaux biosourcés au quotidien En effet, Etnisi prévoit d’essaimer son process dans les 40 plus grandes villes françaises d’ici 5 ans. Non pas pour le chiffre d’affaires, mais pour traiter localement les matières et relocaliser les emplois. « Nous travaillons avec des entreprises d’insertion pour produire  avec les gisements de matières locales. Etnisi ne sera pas une entreprise de 3 000 personnes réalisant du mobilier. Mais quelque 50 personnes qui aident à mettre en place un process, permettant de transformer n’importe quelle matière en un objet du quotidien. » Retrouvez cet article dans le n° 94 de Béton[s] le Magazine
Il y a 4 ans et 40 jours

Delphine Piquard nommée nouvelle Directrice Supply Chain du Groupe Lorillard

Arrivée en juillet 2020 au sein du Groupe Lorillard, Delphine Piquard est la nouvelle Directrice Supply Chain au niveau groupe. Diplômée de l’Ecole des Mines de Nancy, Delphine Piquard a débuté sa carrière en tant qu’ingénieure logistique sur un site d’Arcelor Mittal dans le Doubs, pour évoluer vers la division automobile, en tant que responsable de la planification et des affectations des volumes sur les différentes usines du groupe. 7 ans plus tard, elle quitte l’entreprise pour rejoindre Tarkett, en août 2010, où elle pilotera la mise en place du département Prévision et Planification de la division européenne. Puis en février 2017, elle prend le poste de Directrice Supply Chain de l’usine Sophartex, une création de poste qui lui permet de concevoir la mise en place de sa fonction avec une dimension service client. 3 ans et demi passés, elle choisit le challenge Lorillard – un poste de Directeur Supply Chain au niveau Groupe avec une gestion de flux plus complexes entre les différents sites, des entités commerciales aux besoins variés et la nécessité d’harmoniser et d’homogénéiser les offres de service pour chacune. LE CLIENT AU CENTRE DE LA LOGISTIQUE… Delphine Piquard en a fait une notion indissociable, le client est au centre de toute réflexion logistique. Un aspect prioritairement intégré dans l’approche logistique qu’elle a pensée pour les différents sites du Groupe Lorillard. L’un de ses premiers objectifs – en accord avec le Directeur Industriel, Hubert Marti – a été l’uniformisation de l’offre produit sur les différents sites du Groupe, afin de produire au plus près du client. C’est donc dans une optique de proximité qu’une approche régionale a été pensée, tout en tenant compte des contraintes d’équilibrage des charges de travail entre les différentes usines. Pour ce faire, un circuit de distribution converge entre les différents sites, notamment les 4 sites de PVC (Bourges, Pralong, Chartres, Bayonne). Ainsi, chaque client bénéficie d’un point d’ancrage grâce à des navettes qui approvisionnent des menuiseries entre chaque site en région, tenant lieu de plateforme de proximité pour les clients régionaux. Et pour mieux évaluer et maîtriser ce process de proximité, un travail avec le service HSE a permis de mettre en place des indicateurs mesurant le nombre moyen de kilomètres parcourus par les camions par rapport au nombre de menuiseries expédiées. Ainsi le service logistique est en capacité de gérer précisément les affrètements de camions pour réaliser des tournées. « Dans cette même vision de proximité, pour les livraisons dans les grandes villes, un projet est en cours de réflexion à horizon 2022 », explique Delphine Piquard, « Les transporteurs rencontrent de nombreuses contraintes de livraisons liées à la circulation, aux accès difficiles aux chantiers, etc. Notre objectif c’est de mettre en place une plateforme logistique en petite couronne ; un endroit de stockage plus proche des clients finaux pour des livraison plus fréquentes. La région parisienne, notamment le quart Nord-Est entre Gennevilliers, Pantin et Montreuil, sera notre plateforme prototype avec une flotte de véhicules électriques ou au gaz naturel, nous permettant de réaliser des plus petites livraisons et plus fréquemment ». Ces plateformes serviront également de bureaux pour les conducteurs de travaux et accueilleront un stock avancé de quincaillerie. … ET DE LA TRANSFORMATION DIGITALE « La nécessité d’une stratégie de management de la chaîne logistique dans l’entreprise a depuis longtemps été intégrée par les dirigeants. Mais la transformation digitale a façonné un environnement logistique de plus en plus exigeant pour les entreprises, à tel point que l’on parle aujourd’hui de l’agilité de la supply chain » constate Delphine Piquard. Au-delà de permettre au Groupe Lorillard de gagner en performance, délais et production, la transformation digitale est, pour Delphine Piquard, un moyen de maintenir un flux d’information efficace entre les différents acteurs : fournisseurs, fabricants mais aussi les clients. C’est l’une de ses missions qu’elle s’attache à déployer depuis son arrivée au sein du Groupe en juillet 2020. Cette transformation digitale a débuté par la définition du processus et des modes opératoires communs pour tous les clients du Groupe (concessions, agences, artisans, etc.) afin d’harmoniser toutes les pratiques. « Pour ce faire, le principe réside en la mise en place d’une bonne communication entre les différents interlocuteurs. On établit des flux d’information et des notifications en temps réel. On définit des alertes pour déterminer les expéditions livrées ou retardées. Une communication efficace entre toutes les parties impliquées est impérative afin que le client puisse vivre une expérience positive » explique Delphine Piquard. En relation avec les entités commerciales, dans le cadre de la rédaction des cahiers des charges, et le service informatique, pour le développement des process informatiques, le service logistique a automatisé et informatisé la gestion des délais. « Désormais quand la commande est passée, le client reçoit un accusé de réception avec date. Et depuis mars dernier, si l’on rencontre un retard, un processus automatique d’email permet d’alerter le service Administration des Ventes qui prend contact avec le client ou le conducteur de travaux pour le prévenir. La prochaine étape consistera à avoir de la visibilité sur le suivi de la commande et de la livraison. Nous travaillons ce développement avec les transporteurs afin que ce flux d’information soit efficient d’ici 2022 ». Toutes ces évolutions induisent un changement dans les méthodes de travail mais l’automatisation des processus simplifie tout. L’un des exemples les plus parlant c’est la mise en place d’un QR code sur l’ensemble des menuiseries produites dans le Groupe. Effectif depuis mars 2021, ce QR Code simplifie les flux d’informations et permet tout à la fois de recommander un vitrage s’il est cassé, d’avoir accès aux données de la menuiserie ou encore d’ouvrir directement une demande de refabrication dans le cadre d’une non-conformité. Dernier projet pour fin 2021 : le process de gestion des travaux pour les conducteurs leur permettra, selon l’avancement du chantier, de demander la livraison des menuiseries, via leur Smartphone, quand ils en ont besoin grâce à un nouvel outil de planification. Cet outil permettra d’absorber la complexité de la gestion des différents sites ; les conducteurs de travaux des différentes entités du Groupe travaillant dans toute la France. Ils se sentiront également moins isolés et auront accès directement et temps réel aux informations de planification et de suivi de leur livraison. Opérer la transformation digitale d’un Groupe multi site est un challenge que Delphine Piquard et son équipe concrétisent. Au quotidien, ils occupent un rôle à la fois transversal et central au sein du Groupe. Leur travail implique l’encadrement, la coordination et l’animation des équipes logistiques sur chaque site. Et pour s’assurer de la satisfaction client, ils doivent en interne optimiser les processus afin de réduire les temps de production, maîtriser les délais et favoriser une gestion fluide des informations. A Chartres, aux côtés de Delphine Piquard, une équipe logistique de 15 personnes est à l’œuvre. Des recrutements sont en cours pour embaucher 2 ingénieurs supply chain qui seront en charge de la bonne mise en œuvre de tous les processus, en amont et en aval, sur les différents sites du Groupe. Plus d’information sur ces recrutements via le site Internet : http://www.lorillard.fr/recrutement/offres-d-emploi Partager la publication « DELPHINE PIQUARD, nommée nouvelle Directrice Supply Chain du Groupe Lorillard »  
Il y a 4 ans et 41 jours

Marseille s'attaque à son tour à la réglementation des meublés touristiques

Cette délibération sera soumise au Conseil municipal de vendredi puis en conseil métropolitain. Jusqu'à maintenant, à Marseille, chaque propriétaire avait le droit de mettre en location cinq résidences secondaires en plus de sa résidence principale.Dès la première résidence secondaire, le propriétaire devra dorénavant faire une demande de "changement d'usage". Et à partir de la 2e résidence secondaire, sa demande sera soumise à un mécanisme de compensation (compenser en logement familial dans le même secteur et sur la même surface), afin que les meublés touristiques arrêtent de rogner sur l'habitat familial.La durée d'autorisation sera par ailleurs ramenée à quatre ans, et cette dernière ne sera pas automatiquement renouvelée au bout de quatre ans, prévient encore Patrick Amico, l'adjoint au maire en charge du logement.Les loueurs privés qui ont actuellement plus d'un meublé touristique seront soumis à cette réglementation à l'expiration de leur autorisation qui courait jusqu'à présent sur six ans."L'attrait touristique de Marseille ne doit pas être bloqué mais être mis en cohérence et dans une certaine harmonie avec le fonctionnement de la ville", a-t-il estimé lundi lors d'un point presse."Toutes les grandes villes sont confrontées" à ce phénomène et Marseille, longtemps trop "permissive" sur le sujet, "est probablement la dernière ville" à ne pas avoir pris de mesures, pour l'adjoint au maire.A Marseille, où la fréquentation touristique a bondi l'été dernier après le premier confinement, des milliers de logements - 9.000 selon M. Amico - sont proposés sur des plateformes de location comme Airbnb, Booking.com, Tripadvisor ou Abritel/Homeaway.Ils posent les problèmes habituels: nuisances de voisinage dans des quartiers comme Endoume, flambée des prix avec par exemple un studio qui s'est vendu à 12.000 euros du m2 dans un des ports de la Corniche récemment ou des logements "douteux en matière de sécurité" qui sont loués en meublés touristiques, énumère Patrick Amico.
Il y a 4 ans et 48 jours

ESITC Caen développe "un éco-pavé" pour limiter le phénomène des îlots de chaleur dans les grandes villes

La terre se réchauffe à un rythme soutenu sous l'effet de l'augmentation des gaz à effet de serre produits par l'activité humaine. La situation se traduit notamment par la multiplication d'épisodes caniculaires dans des régions autrefois tempérées, avec des conséquences sur la santé des personnes les plus fragiles et environnementales, l'usage intensif des climatiseurs induisant une hausse de la consommation électrique.Le phénomène est fortement ressenti dans les grandes villes du fait de la concentration des bâtiments et de la carence en végétaux et sols perméables capables d'absorber l'énergie solaire. Les écarts de températures mesurés peuvent atteindre 10°C au plus fort des épisodes caniculaires.Parmi les métropoles les plus densément peuplées et les moins végétalisées de la planète, Paris s'est emparé du problème à bras le corps au travers du Plan Climat Energie Territorial (PCET) qui en fait l'un des leaders mondiaux en la matière. L'Agence Parisienne du Climat, la ville d'Alençon, l'ESITC Paris, seront aux côtés de l'ESITC Caen dans le projet FRESH-ECOPAVERS, soutenus par l'ADEME, les régions Normandie et Ile-de-France, dans le cadre du Contrat de Plan Interrégional Etat-Régions (CPIER) de la vallée de la Seine.Un matériau issu de l'économie circulaire pour lutter contre le réchauffement urbainL'éco-pavé développé dans le cadre du projet FRESH-ECOPAVERS participera à l'adaptation de l'espace urbain, pourra apporter une réponse aux contraintes du réchauffement climatique, au même titre que la création d'espaces verts et la végétalisation des toits et des bâtiments.Les travaux porteront sur l'optimisation des revêtements de pavés drainants à base de coproduits coquilliers brevetés dès 2015 par l'ESITC Caen. La propriété de rétention d'eau de ce matériau, conçu initialement pour améliorer l'évacuation des précipitations et prévenir les risques d'inondations, devrait être en mesure de restituer la fraîcheur du sol en condition de forte chaleur et créer des îlots de fraîcheur.L'ESITC Caen et ses partenaires vont s'attacher à mieux comprendre le fonctionnement des pavés poreux dans la gestion de la chaleur, à l'échelle des laboratoires, puis à travers des réalisations pilotes implantées sur le territoire de la Vallée de Seine.Ces dernières permettront, grâce à des instrumentations techniques, d'étudier le fonctionnement et le gain apporté par les éco-pavés en termes de restitution de fraîcheur sur deux projets pilotes : un projet sur Caen La Mer et un projet sur la Ville d'Alençon.Le projet témoigne par ailleurs des engagements de l'ESITC Caen en faveur de l'économie circulaire puisqu'il répond à une demande locale de recyclage des coquillages disponibles en grandes quantités sur le littoral normand.Les équipes du laboratoire de l'école se sont ainsi attachées à imaginer un matériau remplaçant les graviers utilisés habituellement par des déchets coquilliers. Ce projet, d'un budget total de 906.428 euros a démarré le 1er septembre 2020 pour une durée de 2 ans.
Il y a 4 ans et 66 jours

Les métiers du BTP et de la construction en tête des recrutements au 1er trimestre 2021

Les métiers du BTP et de la construction en tête des fonctions les plus porteusesLe classement des fonctions les plus dynamiques est composé des métiers du BTP et de la construction (+ 4 pts de CDI/CDD et + 5 pts d'offres en intérim), et de la production et maintenance industrielle (+ 2 pts et + 4 pts). Elles restent également dynamiques en termes de volume d'offres à pourvoir sur ce 1er trimestre 2021 ; ces métiers représentent à eux seuls plus de 50% des offres d'intérim à pourvoir. Les postes de techniciens ou d'ingénieurs industriels sont également très demandés (15% CDI/CDD et 12% intérim). Les métiers de la Comptabilité et ceux de la Logistique et du Transport affichent eux-aussi une légère croissance par rapport au 1er trimestre 2020.En revanche, les fonctions commerciales ou liées à la gestion et à la relation clients sont moins demandées que l'an passé (respectivement - 5 pts et - 1 pt).Et enfin l'évolution des recrutements en intérim dans le secteur santé social est très liée à la forte demande de la fin du premier trimestre 2020 qui visait à pourvoir à l'urgence de la crise sanitaire.« Les métiers du BTP, de la logistique/transport et de la production industrielle recrutent fortement en ce début d'année. A l'inverse les métiers du commerce sont pour le moment en deçà des dynamiques précédemment observées. La reprise de ces recrutements est très liée aux perspectives de sortie de la crise sanitaire » observe David Beaurepaire.L'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône Alpes, en tête des régions qui recrutent en FranceLe baromètre connaît quelques évolutions concernant le poids et la dynamique de chaque région. L'Auvergne-Rhône-Alpes s'offre une 1ère place au premier trimestre dans le classement des régions qui recrutent le plus en CDI et CDD avec une part de 17% des 265 000 offres publiées et gagne 2 pts de parts de marché. Si l'Île-de-France est la région à la plus forte décroissance (- 3 pts), elle n'en demeure pas moins l'une de celles proposant le plus d'offres d'emploi CDI/CDD, en prenant la 2e place, avec 16% du volume national.Les Pays de la Loire et la Nouvelle Aquitaine occupent respectivement la 3ème et 4ème place avec 10 et 9%.A noter, les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur accusent le plus fort ralentissement après l'Île-de-France pour les recrutements en CDI/CDD. La Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire et la Normandie, quant à elles, représentent chacune seulement 4% du volume d'offres d'emploi proposées au 1er trimestre 2021. Sur les 647 000 offres en intérim analysées, l'Auvergne-Rhône-Alpes occupe également la 1ère place du classement des régions qui recrutent le plus en intérim (15%). Les Pays de la Loire et la Nouvelle Aquitaine prennent respectivement la 2ème et 3ème place avec 12 et 11% du volume national. La Bourgogne-Franche-Comté et le Centre-Val de Loire sont celles qui proposent le moins d'offres de travail temporaire (5%). La 4ème place de l'Île-de-France est anormale et démontre l'impact très fort des contraintes sanitaires et des fermetures d'établissements qui pèsent plus fortement sur la région francilienne.Le poids des grandes métropoles diminue et notamment celui de la Métropole du Grand ParisLes 10 plus grandes métropoles concentrent 33% des offres en CDI/CDD au 1er trimestre 2021, contre 36% en 2020. C'est la première fois que nous observons une baisse de cet indicateur de la métropolisation des emplois. De la même façon le top 10 des métropoles concentraient 24 % des offres en intérim en 2020 et ne concentrent plus que 20 % en 2021.La Métropole du Grand Paris et la Métropole de Lyon pèsent à elles deux près de la moitié des offres en CDI /CDD à pourvoir dans ce Top 10 des métropoles (46%). En revanche, la métropole lyonnaise présente une croissance de 2 pts des offres proposées par rapport à l'année dernière à la même période, quand le Grand Paris accuse une chute de ses offres d'emploi de 4 pts.Nantes Métropole et la Métropole Européenne de Lille, qui occupent respectivement la 3e et 5e place, affichent, elles aussi, une croissance de 2 pts de parts de marché quand Toulouse Métropole recule de 1 pt. La métropole d'Aix-Marseille occupe la seconde place du classement concernant les offres en intérim. La Roche-sur-Yon, la plus dynamique des villes moyennesCette année, les villes moyennes tirent leur épingle du jeu. Les 10 plus dynamiques représentent 7% de l'ensemble des offres en CDI et CDD (versus 5% l'année dernière) et 8% des offres en intérim (versus 7% en 2020). C'est le cas de la communauté d'agglomération de La Roche-sur-Yon, qui prend la tête de ce palmarès des villes moyennes, aussi bien sur des offres en CDI/CDD que des contrats d'intérim. La communauté urbaine d'Angers Loire Métropole occupe également le Top 10 de ce classement, tout comme sa voisine Cholet (communauté d'agglomération du Choletais).« Nous constatons une baisse de la concentration des emplois dans les métropoles pour la première fois, -3 points par rapport à l'an dernier : s'agit-il un phénomène temporaire ? Il n'est pas uniquement parisien puisque hors Paris, la part des 9 plus grandes métropoles baisse également de 2 points. Nous dirigeons-nous vers une ‘démétropolisation' des emplois, avec une tendance plus durable au profit des villes moyennes ? Nos prochains baromètres nous le diront. Quoi qu'il en soit, certaines villes moyennes tirent leur épingle du jeu tant au niveau de l'attractivité pour les candidats mais également sur le plan du dynamisme économique et des recrutements » commente David Beaurepaire, directeur délégué de HelloWork.Trois quarts des offres d'emploi sont proposées en CDIMalgré la crise, la part des CDI ne baisse pas. Ces contrats pérennes pèsent toujours 88 % en 2021. « Certains recruteurs n'hésitent plus à recruter en CDI car, pour certains postes qualifiés, ils n'ont pas le choix. D'autres prennent également en compte les nouvelles souplesses de ce contrat en cas de désaccord, la rupture conventionnelle notamment » conclut David Beaurepaire.Méthodologie : Analyse basée sur 912.000 offres d'emploi diffusées du 01/01/2021 au 31/03/2021 (dont 265.000 en CDI/CDD et 647.000 en intérim). * Sur un échantillon de 490 000 répondants, data récoltées sur une période de 6 mois en 2020.
Il y a 4 ans et 73 jours

Immobilier : Quelles marges de négociation des prix à Paris, Marseille, Lyon Bordeaux et Nantes ?

Cette étude menée par l’équipe de R&D de Yanport s’appuie sur des méthodes de machine learning avancées pour combiner sur les données d’annonces immobilières et des demandes de valeur foncière (DVF). Les résultats font ressortir de fortes disparités selon les quartiers pour chacune des villes étudiées, avec des marges de négociation en moyenne beaucoup plus faibles dans les centres-villes qu’au sein des zones périphériques.Méthodologie : data immobilière et machine learningAfin de déterminer des marges de négociation au plus proche de la réalité du terrain, Yanport a utilisé son important stock d’annonces immobilières publiées en ligne, qui permettent d’avoir une vision représentative des prix d’offre en amont, et les données DVF, publiées par la direction générale des finances publiques et comportant l’ensemble des transactions immobilières réalisées, afin d’avoir accès aux prix de vente finaux en aval. Pour chacun de ces chiffres, il a toutefois été indispensable de tenir compte de l’incertitude qui leur est inhérente, liée par exemple à des erreurs de saisie ou à des biens particulièrement sur- ou sous-évalués.A partir des prix observés et des caractéristiques données (surface, nombre de pièces, localisation, date de déduplication pour une annonce ou de vente pour une données DVF…), l’étude a mis en œuvre des méthodes de machine learning afin d’identifier les biens similaires dans les deux bases (annonces et DVF) et d’en déduire une marge de négociation. Cette méthodologie innovante permet également de produire des analyses sur l’évolution des marges de négociation dans le temps, par zones géographiques (zone IRIS[1], quartier, ville, département) ou typologies de biens.Ainsi, Yanport a pu dresser une estimation par zone IRIS des marges de négociation dans cinq grandes villes françaises (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Nantes).A Bordeaux, des marges contenues dans l’ensembleDu côté de Bordeaux, les marges de négociation sont assez modérées dans l’ensemble pour la plupart des zones IRIS, se situant autour de 2-3%.Il y a néanmoins des disparités importantes entre quartiers. Si l’hypercentre affiche des marges moyennes en dessous de 2%, certaines zones, situées plutôt en périphérie, donnent plus de latitude aux acheteurs avec des marges au-delà de 6%. C’est le cas notamment des quartiers du LacBacalan et autour de la gare Saint-Jean.A Lyon, des opportunités de négociation dans le 5e, 8e et 9e arrondissementsDans le centre (1er, 3e, 4e, 6e), où le marché est toujours tendu, la marge de négociation est quasi nulle et les biens se vendent en général au prix.Les autres arrondissements présentent en revanche des situations plus contrastées. Ainsi, par exemple, dans certaines zones, des marges montent jusqu’à 7,9% dans le 5e (vers La Plaine-Charcot), 10,7% dans le 9e (vers Saint-Rambert) et même jusqu’à 12,4% dans le 8e (vers La Plaine).A Marseille, de fortes disparités entre le centre et les quartiers nordMarseille est la ville qui enregistre les plus fortes disparités en termes de marges de négociation.En effet, elles peuvent passer de moins de 3% dans les quartiers autour de Prado-Périer jusqu’à plus de 10% dans les 14e, 15e et 16e arrondissements, atteignant même plus de 15% dans certaines zones de ces arrondissements.A Nantes, un marché qui laisse peu de place à la négociationDans le centre-ville de Nantes, les marges de négociation sont relativement homogènes, allant de 1 à 4%.En revanche, en périphérie, les marges peuvent être beaucoup plus importantes, situées entre 5 et 10% (sauf pour le quartier de Mendès France avec une marge record à 13,3%).A Paris, des marges globalement très faiblesSans surprise, Paris est la ville où les marges de négociation sont les plus faibles. Elles sont même, en moyenne, en dessous des 1% dans de nombreux arrondissements, tels les 10e, 11e, 12e, 14e, 15e, 17e et 20e.Il existe toutefois quelques zones où les marges se situent entre 2 et 4%, dans le 1er et le 8e arrondissements, dans le nord-est du 18e vers Porte de la Chapelle, vers quelques secteurs dans le 6e notamment autour de Saint-Placide/Notre-Dame des Champs, ou encore à l’est du 13e dans les quartiers récents autour de la BNF.Voir l'intégralité de l’étude sur le blog de Yanport[1] Les Ilots Regroupés pour l’Information Statistique, communément appelés "zones IRIS", sont des zones géographiques définies par l’INSEE, et définies comme des ensembles d’îlots contigus. Ce sont les briques de base en matière de diffusion de données locales. Les IRIS proprement dits concernent toutes les communes urbaines d’au moins 10000 habitants et la plupart des communes de 5000 à 10000 habitants.