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Résultats de recherche pour monuments historiques

(591 résultats)
Il y a 3 ans et 255 jours

L’installation du chantier de la cathédrale de Troyes est en cours

Les travaux préparatoires à l’installation de l’échafaudage du chantier de restauration de la Tour Sud de la cathédrale de Troyes ont débuté, le 25 août 2021. Dans une démarche de mise en valeur des différents métiers qui interviennent sur ce chantier de restauration, de nombreux dispositifs seront mis en place durant les 18 mois de l’opération, dont un accès exceptionnel du chantier au public, sous certaines conditions. La première opération a concerné l’installation d’une caméra TimeLaps. Il s’agit d’une caméra de chantier qui permettra de visualiser le montage de l’échafaudage en temps réel pendant une durée d’un mois. Des images sélectionnées seront diffusées prochainement. La restauration de la cathédrale de Troyes est une opération financée dans le cadre du « Plan cathédrales » du Plan de relance de l’économie. D’un montant de 949 647 euros, elle est prise en charge à 100% par l’Etat. Maîtrise d’ouvrage : Etat – Direction régionale des affaires culturelles Grand Est Maîtrise d’œuvre : Michel Trubert, architecte en chef des monuments historiques – Agence d’architectes Trubert. Photo : Drac Grand Est
Il y a 3 ans et 255 jours

Restauration de l’église Saint-Maurice à Vienne

L’église Saint-Maurice à Vienne en Isère a été classée en 1840, il s’agit d’un des premiers monuments historiques de France. L’état de l’édifice a entraîné de longue date la sollicitude de la commune propriétaire et de L’Etat principal cofinanceur. De 1993 à 2018, plus de 4, 5 M€ ont été consacrés à la restauration des bas-côté et du haut de la tour nord-ouest. Le nouveau chantier de restauration concernera la tour sud-ouest et la partie basse de la tour nord-ouest de la façade occidentale. Le plan de relance permet d’accélérer l’opération de restauration avec une fin de chantier prévue fin 2022. L’échafaudage a été monté dans le courant de l’été. L’essentiel des parements de la cathédrale sont en molasse, pierre particulièrement fragile, tendre et sujette aux dégradations induites par l’humidité, le vent, les cycles gel et dégel, la pollution. La pierre de molasse est une excellente pierre à bâtir, et suffisamment fine à sculpter. Cependant elle présente une très grande fragilité face à l’action de l’eau : sa constitution de grains de quartz liés par du calcaire fait que le ruissellement de l’eau dissout le calcaire et libère le sable. Il faut donc restaurer les parements et parfois changer des pierres en profondeurs lorsque celles-ci ont un rôle structurel. La première tranche de travaux (haut de la tour nord-ouest 2016-2018) a permis d’expérimenter une méthode adaptée à la situation par un changement très raisonné de pierres de structure ou sculptées, et par un système de plaquettes épaisses de pierre gougeonnées et coulinées de chaux à l’arrière. Ce principe sera reconduit sur les nouvelles tranches de travaux. La pierre de molasse n’existe plus ou est de mauvaise qualité, elle est remplacée par un grès des Vosges ou d’Espagne identique en couleur, grain et dureté. Le montant total des travaux s’élève à 1,824 776 € HT –  Dans le cadre du plan de relance, la participation financière de l’Etat – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes s’élève à 500 000 € soit 27,40% du montant total. Opération mentionnée au titre de la 3ème convention patrimoine signée avec la Ville de Vienne. Maîtrise d’ouvrage : Ville de Vienne Maîtrise d’œuvre : ALEP architectes, Philippe Allart, architecte du patrimoine Entreprises : Comte et Demars maçonnerie taille de Pierre ; Lyon Echafaudage ; Tollis Sculpture ; Les Métiers du Bois Charpente couverture ; Thomas vitraux Contrôle scientifique et technique : Drac Auvergne-Rhône-Alpes, Conservation régionale des monuments historiques Photo : Drac Auvergne-Rhône-Alpes
Il y a 3 ans et 255 jours

Restauration de l’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp

Située dans la commune de Chiry-Ourscamp dans l’Oise à l’emplacement d’un ancien oratoire fondé par Saint-Éloi en 641, l’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp est une ancienne abbaye cistercienne classée au titre des Monuments Historiques. Dans le cadre du Plan de Relance, elle va bénéficier d’une enveloppe de 910 930 euros pour la réhabilitation de l’aile de Lorraine qui avait subi d’importants dommages suite aux bombardements de la guerre de 1914/1918. D’une durée prévisionnelle de 30 mois, les travaux sont sous la maîtrise d’Ouvrage de la Congrégation des serviteurs de Jésus et Marie et la maîtrise d’œuvre d’Alice Capron-Valat, architecte du patrimoine. Ils consistent à mettre en place un échafaudage, restaurer des façades, créer des menuiseries ainsi qu’à restaurer la couverture et des aménagements intérieurs. La date prévisionnelle de démarrage des travaux est fixée à septembre 2021.     Photo : Fifistorien, Wikimedia  
Il y a 3 ans et 256 jours

Découvrez les 100 nouveaux sites historiques sélectionnés pour le Loto du patrimoine 2021

PATRIMOINE. La Mission Patrimoine conduite par l'animateur Stéphane Bern a dévoilé hier une centaine de sites et monuments historiques en péril, dont la rénovation sera rendue possible par le Loto du patrimoine qui aura lieu en septembre. Tour d'horizon de ces témoignages de l'histoire de France.
Il y a 3 ans et 269 jours

Cession de Grignon à Altarea : les opposants n'ont pas dit leur dernier mot

Un lieu chargé d'histoireSitué sur la petite commune de Thiverval-Grignon (1.100 habitants) dans les Yvelines, le domaine de Grignon, est occupé par l'école d'ingénieurs agronomes AgroParisTech et par des chercheurs.Donné par Henri II à sa favorite Diane de Poitiers au XVIè siècle, il s'étend sur 290 hectares.Il comprend un château du XVIIème siècle inscrit au titre des monuments historiques. Le domaine comprend aussi 130 hectares de terres agricoles, dont une ferme expérimentale, et plus de 133 hectares de bois.En 1826, le roi Charles X achète le domaine et le dédie à l'agronomie et à l'enseignement des pratiques agricoles. C'est resté la vocation du site jusqu'à ce jour.Déménagement à SaclayLa cession du domaine s'inscrit dans le projet de création d'un "grand pôle d'excellence scientifique" sur le campus de Paris-Saclay regroupant AgroParisTech et des laboratoires de l'Institut de recherche Inrae, souligne le ministère de l'Agriculture.Pour mener à bien cette nouvelle installation, décidée en 2015, les différents sites franciliens d'AgroParisTech sont vendus dont Grignon. Le déménagement est prévu en 2022.En 2015-2016, le gouvernement avait déjà envisagé de céder Grignon au PSG qui cherchait un site d'entraînement. Cela avait suscité une levée de boucliers et le projet avait été abandonné.Appel d'offresSi leur déménagement à Saclay n'est pas remis en cause par les étudiants, le lancement de l'appel à projets en mars 2020 a suscité des inquiétudes. Les élèves ont bloqué le domaine pendant trois semaines.Dans une tribune en mai dans le JDD, plus de 170 scientifiques, dont la climatologue Valérie Masson-Delmotte, ont estimé que les critères de sélection faisaient "planer de grandes menaces sur l'intégrité du domaine et la préservation de ses patrimoines exceptionnels".Les signataires soutiennent un projet, "Grignon 2026", qui entend faire du site un "Centre international sur la transition alimentaire et agricole". Il est porté par l'Association Patrimoine AgroParisTech-Grignon 2000, qui réunit des anciens élèves de l'Agro, avec le soutien de la communauté de communes Coeur d'Yvelines (31 communes).Choix d'un projet "réaliste"Le comité de sélection de la Direction Immobilière de l'Etat a retenu le 4 août le projet d'Altarea Cogedim, qui était en concurrence avec un autre promoteur et avec Grignon 2026."C'est le choix d'un projet réaliste et fiable", déclare à l'AFP le ministère de l'Agriculture, dont le patron actuel Julien Denormandie est un ancien de l'"Agro".Le ministère n'a pas souhaité communiquer le montant de la vente."Au coeur de l'Etat, l'Etat brade Grignon et reste sourd à un projet d'intérêt général concernant le changement climatique", ont déploré les porteurs de Grignon 2026, en révélant le 11 août le choix de l'Etat.Dans le projet Altarea, le château accueillera des séminaires et des événements. Le promoteur a un programme résidentiel, avec réhabilitation des bâtiments et nouvelles constructions. Il veut aussi offrir une "programmation touristique responsable"."Le domaine va être démantelé", déplore Mathieu Baron, délégué général de l'association Patrimoine AgroParisTech Grignon 2000.Altarea confiera la gestion des 133 hectares de bois au conseil départemental des Yvelines, qui en deviendrait propriétaire, selon le ministère. Il laissera l'exploitation de la ferme expérimentale aux étudiants d'AgroParisTech.Riposte en préparationL'association Grignon 2000 "étudie la possibilité de recours auprès du tribunal administratif", a indiqué à l'AFP Mathieu Baron.La maire (sans étiquette) de Thiverval, Nadine Gohard, a souligné que le projet d'Altarea supposait de changer le plan local d'urbanisme (PLU). "Je ne le ferai pas", a-t-elle assuré dimanche à l'AFP.Avec Grignon 2026, "certes l'Etat aurait ramassé un petit peu moins d'argent mais le projet était sûr financièrement et juridiquement", dit-elle.Les défenseurs de Grignon 2026 comptent aussi sur le soutien d'associations de défense du patrimoine."Nous continuerons à nous battre pour la sauvegarde du domaine de Grignon et nous ne serons pas les seuls", écrit Didier Ryckner de la Tribune de l'Art.
Il y a 3 ans et 292 jours

Dans l'estuaire de la Gironde, Cordouan, le "roi des phares", sacré par l'Unesco

Dernier phare de mer habité en France et deuxième phare inscrit par l'Unesco après celui de La Corogne, en Espagne, l'imposante tour tronconique de pierre claire balise l'entrée du plus grand estuaire d'Europe, aux courants capricieux et rochers piégeux, à sept kilomètres du Verdon-sur-Mer (Gironde) et dix de Royan (Charente-Maritime).Les ministres de la Culture Roselyne Bachelot et de la Mer Annick Girardin se sont félicitées de cette décision. C'est "une victoire pour le patrimoine maritime français mais qui implique une grande responsabilité, celle de continuer à préserver ce site exceptionnel pour les générations futures", a salué Mme Girardin dans un communiqué.Bâti sur un plateau qui se dévoile à marée basse dans des reflets verts et bleus, tranchant avec le jaune des bancs de sable, et ceint d'un épais mur de pierres qui le protège des assauts de l'eau à marée haute, tel un bouclier, Cordouan ne se dévoile au public qu'à la belle saison et seulement si la mer le veut bien."Superbe", "classieux", "bluffant"... C'est peu de dire que le phare, entré à l'inventaire des Monuments historiques dès 1862, comme Notre-Dame de Paris, fait impression. Des visiteurs s'étonnent que l'Unesco n'ait pas reconnu plus tôt sa "valeur universelle exceptionnelle"."Son aspect, son architecture, son état de conservation, son histoire, l'accès compliqué... C'est un château!", remarque Jacques, retraité de 69 ans et "fan de phare" venu de Nantes. "En plus, c'est un phare riant, avec sa couleur moins austère que celle du granit de Bretagne"."Cordouan, c'était la première chose à faire sur ma liste de jeune retraitée. Cette richesse, ces sculptures... Je ne le voyais pas aussi grand à l'intérieur", glisse Martine, une Girondine de 61 ans.Débarqués du bateau à marée basse, les visiteurs (environ 24.000 par an hors crise sanitaire) sont instruits de la riche histoire et la valeur patrimoniale du lieu par des gardiens qui vivent dans ce bâtiment propriété de l'Etat mais géré par le Syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (Smiddest).Voulu par Henri III pour remplacer une vieille tour à feu anglaise, construit sous Henri IV et rehaussé sous Louis XVI, le phare est inauguré en 1611 comme un bâtiment "à la mesure du pouvoir royal" dans un pays sortant à peine des guerres de religion, expliquent-ils."Tout beau, tout propre"Une fois franchi le portique à colonnes qui marque l'entrée de cette tour de 67 mètres, avec ses pierres ouvragées et ses mascarons, figures humaines de style grotesque, il y a 301 marches à gravir pour passer de la mer au ciel.Il faut traverser l'"appartement du Roi" - où jamais roi n'a mis les pieds -, puis une chapelle à vitraux et au sol de marbre - où quelques visiteurs allument des cierges -, et emprunter un escalier hélicoïdal de pierres, comme suspendu, pour rejoindre la coursive extérieure, juste sous la lanterne.De là-haut, un panorama à 360 degrés, de Soulac-sur-Mer à La Palmyre, s'offre au visiteur dont l'oeil aiguisé peut distinguer la forme de proue de navire de l'église en béton brut de Royan.C'est à Cordouan, expliquent les gardiens, que le scientifique Augustin Fresnel a expérimenté sa fameuse lentille en 1823. Depuis, ce dispositif de plaques de verre, qui permet "d'aplatir le faisceau lumineux pour l'intensifier", équipe tous les phares du monde. Ici, une simple ampoule de 250 watts porte le signal lumineux à 39 km.Venu à la force des bras, en kayak de mer, Christophe Bonnin - visiteur régulier de l'édifice - se félicite des toutes dernières campagnes de travaux effectuées pour la candidature Unesco: "Le phare est vraiment tout beau, tout propre".Renforcement du chemin d'accès, reprise de pierres rongées par le sel, restauration de la chapelle... Maçons, cordistes, sculpteurs et tailleurs de pierres se sont succédé l'hiver, depuis 2019, pour un coût de 2 millions d'euros supporté par l'Etat et les collectivités territoriales.En quittant Cordouan, visiblement à regret, un homme lance aux gardiens: "Vous avez une très belle résidence secondaire!". Une habitude pour eux: "Il y en a toujours un qui demande à rester à notre place".
Il y a 3 ans et 298 jours

La Maison du Peuple de Clichy cédée au groupe Ducasse pour sa restauration

Edifice célèbre de la "Ceinture rouge", cette Maison du Peuple, inaugurée en 1939, a été classée Monument historique en 1983. Oeuvre des architectes Beaudouin, Lods et Prouvé, elle est connue pour son mur-rideau, le premier en France, sa modularité et son toit-ouvrant."Le bâtiment sera entièrement restauré, réhabilité et remis aux normes par le groupe Ducasse", a annoncé mercredi le ministère de la Culture dans un communiqué, saluant "une très heureuse rencontre entre un projet, un monument historique et un territoire".C'est le ministère qui "a suggéré au groupe Ducasse de s'y intéresser"."La ville de Clichy et le groupe Ducasse peuvent compter sur son soutien, afin de les accompagner dans une démarche la plus respectueuse possible de ce bâtiment exceptionnel", a souligné la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.Le groupe "prévoit de développer un projet de valorisation de tous ses savoir-faire. L'art culinaire y sera décliné sous plusieurs formes", précise le communiqué.Le projet sera conduit par Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques et Florent Richard, architecte du patrimoine, avec les designers Patrick Jouin et Sanjit Manku."Les autorisations de travaux feront l'objet d'une instruction par la conservation régionale des monuments historiques (DRAC) et d'une autorisation du préfet de région" et les services du ministère "veilleront scrupuleusement à ce que la restauration soit respectueuse de l'histoire et de l'architecture du monument".La cession a été actée mardi soir lors d'une séance orageuse au conseil municipal."Un gros travail avait été mené, dont tous étaient informés, ministère compris, pour co-construire un projet incluant les riverains qui avaient rédigé un rapport sur les possibles usages du bâtiment", a regretté Laurence Macé, présidente de l'association "Quartier Maison du Peuple".Le bâtiment, objet de plusieurs campagnes de restauration en 1995, 2003 et 2005, s'était dégradé : rouille, modifications du plancher, des menuiseries, problèmes de chauffage, ventilation et éclairage. Une solution était recherchée par la mairie pour son sauvetage.L'ancien ministre de la Culture Franck Riester s'était opposé en 2019 à un premier projet d'une tour de 99 mètres sur la Maison du Peuple, porté par le groupe Duval, épaulé par le cabinet d'architectes de Rudy Ricciotti.
Il y a 3 ans et 298 jours

Voir les 16 statues de la flèche de Notre-Dame de Paris

Les 16 statues des apôtres et des évangélistes qui avaient été déposées quelques jours à peine avant l’incendie de Notre-Dame ont fait l’objet d’une restauration minutieuse ces deux dernières années, sous la maîtrise d’ouvrage de la DRAC Île-de-France. Elles seront désormais visibles à la Cité de l’architecture & du patrimoine jusqu’à leur réinstallation sur la flèche rebâtie. Suite au concours de la restauration de la cathédrale remporté par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, la construction de la flèche est autorisée en 1858. Les statues des apôtres sont installées en 1861. Dessinées par Viollet-le-Duc, elles sont modelées par son sculpteur attitré Adolphe Geoffroy-Dechaume. Quatre types de corps sont retenus pour les apôtres. Seules les mains, les attributs et les têtes changent. Geoffroy-Dechaume réalise un modèle en plâtre à l’échelle 1, divisé en plusieurs fragments. Ensuite, l’atelier de fonderie Durand (puis Monduit) moule et coule chaque partie en fonte de fer. Une plaque de cuivre est appliquée sur la forme en fonte et frappée avec des maillets pour en épouser complètement le relief.  Les morceaux sont soudés entre eux.  Une ossature en fer assure le maintien et la solidité de l’ensemble fiché sur un axe assurant la liaison avec l’édifice. Si les étapes de la restauration de la flèche depuis sa conception sont connues, celles des statues restent énigmatiques car non mentionnées dans les archives.  Lors de la restauration des crêtes de faitages en 2010, la statue du lion, symbole de l’évangéliste Marc, avait été déposée depuis l’échafaudage en place. Confiée au Laboratoire de recherche des monuments historiques pour analyses, ces dernières montrèrent une corrosion des armatures intérieures en fer et un début de dislocation et d’ouverture des feuilles de cuivre. L’eau pénétrant par l’enveloppe déchirée attaquait inexorablement l’armature de fer, la transformant en rouille. A cela s’ajoutait une altération chimique par électrolyse entre le cuivre et le fer. Quelques réparations inesthétiques étaient visibles. Une première étude fut menée sur la restauration des statues en 2013 par Benjamin Mouton, architecte en chef des monuments historiques.  En 2014, le diagnostic de Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, mit en lumière le mauvais état de la couverture en plomb de la flèche observé lors de la réfection du paratonnerre. La décision fut prise de restaurer l’intégralité de la flèche. Si la charpente bois était en bon état, de nombreuses altérations mécaniques du plomb étaient révélées, fissures, déchirures, casses, impacts, déformations, dislocation des assemblages, ouvertures des pinces, défauts de fixation et de fabrication. Les statues sont déposées le 11 avril 2019 par l’entreprise Socra chargée de la restauration, sous la maîtrise d’œuvre de Philippe Villeneuve et sous la maîtrise d’ouvrage de la DRAC Île-de-France. Chaque grande statue pèse à peu près 150 kg et mesure environ 3,40 m.  Etêtées quelques jours auparavant, afin d’accrocher des sangles à leur structure interne, elles sont déboulonnées sans difficulté. En atelier, la restauration suit un protocole précis. Un berceau est fabriqué pour coucher chaque statue et éviter toute déformation. Les feuilles de cuivre sont désassemblées en partie afin d’extraire l’armature.  Celle-ci est dessinée dans ses moindres détails, puis révisée. Les parties les plus altérées ou disparues sont remplacées à l’identique par des pièces forgées. La structure doit épouser parfaitement la forme de la sculpture. Certaines armatures sont substituées en totalité.  Tous les éléments sont métallisés et peints pour les rendre plus pérennes. Ils sont isolés du cuivre par du téflon, supprimant tout risque d’électrolyse. L’armature est fixée à l’intérieur de la statue par des petites pattes telles qu’elles existaient auparavant, en augmentant leur nombre pour plus de sécurité. Les enveloppes de cuivre désassemblées sont relevées avec précision. Un décapage complet est opéré par microgommage à la poudre de noyau d’abricot afin d’ôter l’oxydation vert-de-gris et remettre le métal à nu. Les déformations sont reprises au marteau. Les quelques trous sont bouchés par des rustines, même technique que précédemment. Les feuilles intégralement conservées, sont ensuite soudées entre elles au millimètre près. Pour la patine finale, le souhait était de retrouver la couleur d’origine des statues au moment de leur pose. Le projet de reconstruction de la flèche d’Eugène Viollet-le-Duc et les photographies prises peu de temps après par Mieusement ou Marville montrent parfaitement cette couleur brune, des sculptures plus sombres que la toiture. L’examen des photographies précise un changement de teinte au début du XXe siècle. Le rapport s’est inversé, des statues claires devant une toiture foncée. Lors de la restauration des années 1935-1937, seul moment où les statues pouvaient être atteintes, des rustines furent installées par endroits et une sorte de patine, découverte sur l’échafaudage, appliquée pour uniformiser l’état de surface. La nouvelle patine couleur bronze a fait l’objet de plusieurs essais à froid ou à chaud. La technique choisie est celle de l’application d’une première couche de dichromate de sodium puis de barège, un produit soufré, au pinceau et chauffé au chalumeau.  Les soudures s’effacent alors. Une cire protectrice est appliquée sur toute la surface. Cette patine vibrante préserve des reflets sous-jacents. Source et photo : Drac Ile-de-France
Il y a 3 ans et 304 jours

Gérard Sénior : « Nous souhaitons accompagner la digitalisation de la filière »

Gérard Sénior a été élu à la présidence de Qualibat.[©ACPresse] Vous venez d’être élu président de Qualibat. Pouvez-nous nous rappeler ce qu’est cette association ?  Gérard Sénior : Qualibat est un organisme de qualification et de certification, qui a pour mission de valoriser les entreprises disposant d’un savoir-faire et de compétences. Ceci, afin que la confiance soit de mise dans chaque projet de construction et de rénovation. L’objectif principal de Qualibat est de promouvoir la fiabilité dans le bâtiment, en identifiant les acteurs de confiance du secteur. Aujourd’hui, près de 70 % des chantiers réalisés sur notre territoire le sont par des entreprises qualifiées ou certifiées. Nous sommes présents partout en France auprès des professionnels. Par nos permanents d’abord, répartis dans 10 délégations régionales et plus de 35 agences, mais aussi au travers de nos commissions d’examen, qui rassemblent près de 3 000 professionnels bénévoles, dans chaque département de l’Hexagone.  L’association comprend 26 organismes, tels que l’AQC, la Capeb, le CSTB, la FFB, l’Unsfa…. Aujourd’hui, elle recense 58 000 clients, dont 48 000 qualifiés RGE. Cette certification concerne les travaux liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables. Les différentes commissions attribuent plus de 100 000 qualifications par an dans 124 000 catégories de travaux. Les commissions nationales attribuent plus particulièrement de sujets “technicités” de haut niveau, comme le béton armé, l’ossature bois, le bas carbone, l’amiante, les Monuments historiques… Alors que les catégories de travaux, dites “critiques”, bénéficient davantage d’audits dans le cycle d’attribution de la qualification. Ainsi, les experts Qualibat réalisent plus de contrôle sur les chantiers. C’est sont entre 16 000 et 26 000 audits qui sont réalisés par an. Prenant à cœur la certification de nos clients, nous nous employons à accompagner les entreprises dans ce processus de certification. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 310 jours

La véritable histoire du viaduc du Viaur racontée aux enfants

Ce chef d’œuvre à arche unique constitue une vraie prouesse technologique : 116 m de haut, 460 m de long, un arc central de 220 m, une charpente métallique de 3 880 t, 1 M de rivets et une construction sans grue dans une vallée encaissée. [©DR] L’association de valorisation du viaduc du Viaur, SNCF Réseau et la fondation Spie Batignolles publient “La bête noire ou la véritable histoire du viaduc du Viaur”,chez Esprit Média Editions. Ce conte pour enfants est écrit par Andrée Avogadri et illustré par Jean Brisset. Quelque 120 ans après sa construction, le viaduc du Viaur conserve prestance et utilité, sur la voie ferrée reliant Toulouse à Rodez, via Albi. Il désenclave toujours des départements assez isolés. Une aubaine pour la région du Ségala, qui s’étend dans l’Ouest du département de l’Aveyron et dans le Nord du Tarn. Entre 2014 et 2017, trois ans de travaux ont été nécessaires pour rénover ce géant d’acier. L’audace réside dans le principe innovant des “arcs équilibrés”. [©André Bec] SNCF Réseau a mené ce chantier, en intervenant sur les éléments métalliques, et en procédant au décapage et au renouvellement complet de la peinture. Un exploit quand on sait que l’ouvrage culmine à 116 m de hauteur au-dessus du Viaur. Le viaduc est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1984. Son classement doit intervenir en 2021-2022. En 2000, c’est Spie Batignolles qui a construit le viaduc autoroutier en béton qui franchit la vallée du Viaur quelques centaines de mètres en aval. Un travail de mémoire et de valorisation Anne Sénémaud, présidente de l’association, à l’initiative du conte, souhaite « transmettre aux enfants la force esthétique, technologique et économique de ce patrimoine industriel ». [©DR]Petits et grands apprécieront le conte “La bête noire ou la véritable histoire du viaduc du Viaur”. [©ACPresse]« L’association de valorisation du viaduc du Viaur se consacre à la promotion du viaduc : projet d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, jumelage avec le pont de Faux-Namti en Chine… », explique Anne Sénémaud, présidente de l’association. [©André Bec]Andrée Avogadri, auteure du conte “La bête noire ou la véritable histoire du viaduc du Viaur” : « Une fois contactée, je me suis déplacée sur place, je l’ai parcouru, suis aller en dessous… Je me suis imprégnée du lieu. Le viaduc est tellement beau. Je me suis aussi beaucoup documentée, sur la construction, le pourquoi de cette réalisation, son impact… ». [©Vincent Cambon]« Nous avons participé à ce conte pour enfants, car c’était l’occasion de nous souvenir de nos racines », indique Maurice Neyme, secrétaire général de la Fondation Spie Batignolles. [©Spie Batignolles]Portrait de Paul Bodin par l’artiste chinois Li Kunwu. [©DR] « Nous avons participé à ce conte pour enfants, car c’était l’occasion de nous souvenir de nos racines. En effet, nous avons participé à la réalisation du viaduc dans les années 1900, avec à l’origine la Société de construction des Batignolles et Paul Bodin, l’ingénieur en chef. C’était aussi l’occasion de mettre en lumière l’ingénieur français, centralien, discret, mais concurrent direct de Gustave Eiffel à l’époque », indique Maurice Neyme, secrétaire général de la Fondation Spie Batignolles. Et Andrée Avogadri, auteure du conte, d’expliquer : « Anne Sénémaud, présidente de l’association de valorisation du viaduc du Viaur, voulait mener une action pour transmettre aux enfants ce patrimoine. Une fois contactée, je me suis déplacée sur place, je l’ai parcouru, suis aller en dessous… Je me suis imprégnée du lieu. Le viaduc est tellement beau. Je me suis aussi beaucoup documentée, sur la construction, le pourquoi de cette réalisation, son impact… Ensuite, vient un temps de latence, je n’y pense plus. J’attends d’avoir une sorte de “révélation” par le rêve. C’est ainsi que je fonctionne. Les idées viennent comme ça. Je suis donc partie des animaux de la vallée, de la forêt ».  En effet, ces animaux sont les héros de cet ouvrage. Ils décident de rejoindre Paris pour jouer un rôle actif dans le projet d’un pont reliant les deux rives du Viaur. A travers cette histoire fictive, les jeunes lecteurs découvrent le chef d’œuvre, les ingénieurs en lice lors de sa conception. Mais aussi, le procédé des arcs équilibrés, et le rôle du train et du pont dans le développement de la région du Ségala. Le hérisson va en Chine Entre 2014 et 2017, trois ans de travaux ont été nécessaires pour rénover ce géant d’acier. SNCF Réseau a mené ce chantier, en intervenant sur les éléments métalliques, et en procédant au décapage et au renouvellement complet de la peinture. [©André Bec]Entre 2014 et 2017, trois ans de travaux ont été nécessaires pour rénover ce géant d’acier. SNCF Réseau a mené ce chantier, en intervenant sur les éléments métalliques, et en procédant au décapage et au renouvellement complet de la peinture. [©André Bec]Entre 2014 et 2017, trois ans de travaux ont été nécessaires pour rénover ce géant d’acier. SNCF Réseau a mené ce chantier, en intervenant sur les éléments métalliques, et en procédant au décapage et au renouvellement complet de la peinture. [©André Bec]Entre 2014 et 2017, trois ans de travaux ont été nécessaires pour rénover ce géant d’acier. SNCF Réseau a mené ce chantier, en intervenant sur les éléments métalliques, et en procédant au décapage et au renouvellement complet de la peinture. [©André Bec]Entre 2014 et 2017, trois ans de travaux ont été nécessaires pour rénover ce géant d’acier. SNCF Réseau a mené ce chantier, en intervenant sur les éléments métalliques, et en procédant au décapage et au renouvellement complet de la peinture. [©André Bec] C’est très précis au niveau de l’illustration réalisée par Jean Brisset, qui génère l’émotion chez les enfants. « Ce qui est fondamental, c’est de transmettre les bonnes informations, tout en étant dans une approche ludique », insiste Andrée Avogadri. Et c’est réussi.Les textes sont pédagogiques et précis à la fois, tout en étant rigolos et les illustrations parlent à l’imaginaire des plus petits. « L’association de valorisation du viaduc du Viaur se consacre à la promotion du viaduc : projet d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, jumelage avec le pont de Faux-Namti en Chine… »,explique Anne Sénémaud, présidente de l’association. A l’initiative du conte, cette dernière souhaite « transmettre aux enfants la force esthétique, technologique et économique de ce patrimoine industriel ». En 2000, c’est Spie Batignolles qui a construit le viaduc autoroutier en béton qui franchit la vallée du Viaur quelques centaines de mètres en aval. [©DR] Et à la fin du conte, petit clin d’œil : le hérisson part en Chine pour découvrir cet autre pont signé Paul Bodin. Les animaux de la forêt ont raison : « le viaduc est fin et aérien ». Pourtant, ce chef d’œuvre à arche unique constitue une vraie prouesse technologique : 116 m de haut, 460 m de long, un arc central de 220 m, une charpente métallique de 3 880 t, 1 M de rivets et une construction sans grue dans une vallée encaissée. L’audace réside dans le principe innovant des “arcs équilibrés”. Chaque demi-arc se contrebalance de part et d’autre. Les plus petits apprécieront l’histoire et les grands aussi… Muriel Carbonnet
Il y a 3 ans et 310 jours

Jean-Michel Loyer-Hascoët nouveau directeur du centre de recherche et de restauration des musées de France

Jean-Michel Loyer-Hascoët a été nommé à la direction du centre de recherche et de restauration des musées de France. Il succèdera à compter du 1er août 2021 à Isabelle Pallot-Frossard. Acteur engagé au service des politiques publiques du patrimoine depuis plus de quinze ans, Jean-Michel Loyer-Hascoët était jusqu’à présent adjoint au directeur général des patrimoines et de l’architecture, chef du service du patrimoine après avoir été sous-directeur des monuments historiques et des espaces protégés. Dans le cadre de ces fonctions, il a notamment assuré la tutelle du laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) et du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), partenaires majeurs du C2RMF au sein de la direction générale des patrimoines. En tant que chef du service du patrimoine, il a contribué à la définition des politiques de recherche dans le domaine des sciences du patrimoine et de l’archéologie, et aux travaux de la direction générale et de ses opérateurs en matière de conservation et de restauration des patrimoines. Fort de cette expertise, il fédèrera les équipes du C2RMF autour de projets scientifiques et patrimoniaux interdisciplinaires et veillera à maintenir le niveau d’excellence de l’établissement en liaison avec l’ensemble de ses partenaires nationaux et internationaux. Photo : le C2RMF est appelé pour l’analyse et la restauration d’une trompe droite romaine récemment découverte sous le forum de Bagacum, l’antique Bavay. © P. Herbin, Service archéologie et patrimoine, Département du Nord.
Il y a 3 ans et 318 jours

« patrimoine pour tous », les Journées européennes du patrimoine se dérouleront les 18 et 19 septembre 2021

Après la longue période de fermeture des lieux culturels, les Journées européennes du patrimoine offriront à tous l’occasion de se rassembler autour de la richesse du patrimoine français avec un thème fédérateur : « Patrimoine pour tous, ensemble, faisons vivre le patrimoine ». En métropole comme dans les territoires d’Outre-Mer, les propriétaires publics et privés de monuments historiques, les associations de sauvegarde et de valorisation du patrimoine, les restaurateurs et conservateurs de biens patrimoniaux, guides conférenciers et architectes se mobiliseront pour accueillir le public dans une multitude de lieux. Le programme complet des Journées européennes du patrimoine 2021 sera accessible en ligne dans le courant de l’été.
Il y a 3 ans et 319 jours

La restauration de la la Maison du Peuple de Clichy pour la… restauration

Le conseil municipal de Clichy a voté, le 29 juin 2021, la cession de la Maison du Peuple au groupe Ducasse, qui procédera, avec le soutien du ministère de la Culture, à la restauration intégrale de ce chef-d’œuvre de l’architecture moderne. Ducasse Paris,prévoit de développer dans le bâtiment un projet de valorisation de tous ses savoir-faire, l’art culinaire sera décliné sous plusieurs formes. Le projet de restauration et de nouvel aménagement sera conduit par des architectes de renom, Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques et Florent Richard, architecte du patrimoine qui connaît intimement l’édifice pour y avoir déjà mené des travaux au début des années 2000. A leurs côtés travailleront les designers Patrick Jouin et Sanjit Manku. La Maison du Peuple étant classée au titre des monuments historiques, les autorisations de travaux feront l’objet d’une instruction par la conservation régionale des monuments historiques (DRAC) et d’une autorisation du préfet de région. L’exécution des travaux sera effectuée sous le contrôle scientifique et technique de la DRAC. Dans le cadre de cette cession, le bâtiment sera ainsi entièrement restauré, réhabilité et remis aux normes par le groupe Ducasse. L’opération bénéficiera également du suivi de la préfecture des Hauts-de-Seine. Photo : Maison du peuple de Clichy, Jean Prouvé, Façade principale – Patrick charpiat, Wikimedia
Il y a 3 ans et 333 jours

Le sauvetage complexe du château de Villers-Cotterêts, un joyau royal oublié

Dans ce château situé dans l'Aisne, à 85 km au nord-est de Paris, François Ier avait émis en 1539 l'ordonnance imposant le français comme langue de l'administration: un acte fondateur dans l'histoire de France.Depuis un an, 250 ouvriers et artisans s'affairent derrière des bâches de plastique qui couvrent murs et toitures. Avec un financement public de 185 millions d'euros, c'est le deuxième chantier du patrimoine, après Notre-Dame de Paris. Surmonté de la deuxième grue la plus haute de France.Cet été, à plein régime, ils seront 600 artisans de divers corps de métier à y travailler. La première tranche du chantier, avec la finalisation d'un parcours de visite racontant l'histoire de la langue française, doit être achevée au printemps 2022, l'ensemble un an plus tard.Cette ancienne résidence royale gérée par le Centre des monuments nationaux (CMN) doit devenir un lieu à la fois de visites, de recherche, de formation, d'innovation...En pleine forêt de Retz, dans ce Valois d'où est partie l'expansion du royaume de France, Villers-Cotterêts est à sa naissance au XVIe siècle une résidence appréciée des rois qui viennent y chasser et jouer au jeu de paume.Molière, Corneille et Racine y joueront plusieurs de leurs pièces.La famille d'Orléans qui a hérité du château va imposer ensuite ses rénovations architecturales au détriment de l'empreinte Renaissance d'origine. Dépôt de mendicitéAprès la Révolution, le château souffre profondément pendant deux siècles de plusieurs occupations: il sert de caserne, puis de dépôt de mendicité pendant 85 ans, puis d'hôpital militaire, de maison de retraite..."Il nous faut retrouver l'enveloppe architecturale d'origine, en retirant tous les ajouts incongrus, restaurer un monument dans un état de dégradation avancé en un temps très contraint", souligne à l'AFP Xavier Bailly, administrateur du CMN.Il désigne les plafonds ravagés par l'humidité, les bas reliefs avec des salamandres (emblème de François 1er) presque effacées. "Comme les dents cariées, chaque pierre, chaque poutre, est examinée pour décider si elles seront retirées ou sauvées", explique-t-il.Ici, une poutre est renforcée par un piton métallique et comblée avec de la résine. Là un chapiteau sculpté en calcaire provenant d'une carrière de la région attend d'être monté. Les façades Renaissance et trois joyaux -escalier du roi, celui de la reine et chapelle- doivent retrouver toute leur splendeur.Dans la chapelle, le plancher XVIIIe ajouté par le duc d'Orléans sera retiré pour dégager la voûte d'origine sur charpente lambrissée. Pour le reste, les murs intérieurs ajoutés au fil des siècles sont abattus et l'espace est libéré pour des gestes architecturaux novateurs. "Comme il reste peu du passé, cela permettra aux visiteurs d'évoluer dans des espaces contemporains", souligne Valérie Senghor, directrice générale adjointe du CMN.Ce giga-projet, piloté par l'architecte en chef des monuments historiques Olivier Weets, doit réhabiliter 3.600 m2 de toitures, 280 fenêtres, 3.300 m2 de planchers.Quand elle sera achevée en 2023, la "cité internationale de la langue française" offrira, outre le parcours de visite permanent ouvert dès 2022, des salles d'expositions, un auditorium, douze résidences d'artistes. Et un "ciel lexical": sur 600 m2 de verrière, où des mots seront inscrits, dont certains s'éclaireront la nuit.Dans ce département en difficulté économique, Emmanuel Macron voudrait que Villers-Cotterêts devienne "un pôle d'innovation avec des start-ups travaillant sur la langue", indique-t-on à l'Elysée.Pour sa réussite, des partenariats sont noués avec l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), des chaînes comme TV5 Monde et de nombreux autres acteurs francophones.En choisissant Villers-Cotterêts, municipalité passée au Rassemblement national, Emmanuel Macron entend "poser un projet de reconquête républicaine" et "un acte de décentralisation", souligne-t-on à l'Elysée.
Il y a 3 ans et 349 jours

Béton[s] le Magazine n° 94 explore le futur

Retrouvez le n° 94 dans la boutique acpresse.fr. Comme les voyages forment la jeunesse, Béton[s] le Magazine (in)forme les professionnels. Mais aussi les transports. D’une manière physique tout d’abord, en les amenant tout droit au cœur du quartier de La Défense, à la découverte de la dernière création de l’architecte Jean Nouvel. C’est là qu’est posée la tour Hekla, semblable à un diamant ciselé. Surtout, ce n° 94 fait voyager dans le temps. Certes, d’une manière plus modeste que Georges, le héros du roman d’anticipation La machine à explorer le temps de H.G. Wells. En effet, ici, la question est posée de savoir à quoi vont ressembler les bétons de demain ? Une des grandes tendances sera sa propension à réduire son empreinte carbone… Mais ce ne sera pas sa seule caractéristique ! Rendez-vous en terres connues et moins connues Retrouvez le n° 94 dans la boutique acpresse.fr. Le déplacement temporel s’arrête à ce niveau, pour reprendre une dimension plus contemporaine. Rendez-vous est donc pris pour se rendre en Occitanie et en Provence – Alpes – Côte d’Azur, à la rencontre des acteurs régionaux, à retrouver dans les pages éponymes. Ceci, avant de rejoindre la rubrique “Zoom sur…”, histoire de connaître les dernières innovations issues du monde de l’adjuvantation. Ou de voir ce que les toupies offrent aux entreprises de production de BPE. Le voyage peut enfin être un retour sur l’histoire et le passé. L’occasion de revivre les 50 années d’existence du Laboratoire de recherche des Monuments historiques (LRMH). Puis, de passer un moment avec l’architecte Jean Tschumi, auquel la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre une rétrospective. Comme quoi, le béton n’a pas fini de nous faire voyager. Alors bonne lecture… Frédéric Gluzicki Directeur de la publication
Il y a 3 ans et 352 jours

LRMH : Au service de sa Majesté Patrimoine

Retrouvez cet article dans le n° 94 de Béton[s] le Magazine Aline Magnien, directrice du LRMH : « La création du pôle Béton s’est faite progressivement, suite à des retours du terrain. » [©ACPresse] On ne choisit pas l’année de son jubilé. Un jour, il est là… La chose se complique quand l’évènement arrive en 2020. “Une année particulière”. Pourtant, le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) a fêté le 50eanniversaire de sa naissance à cet instant précis.  Jean Taralon en est à l’origine. « Le Musée du Louvre possédait depuis longtemps un laboratoire capable d’améliorer la connaissance et la conservation des objets,explique Aline Magnien, directrice du LRMH. Toutefois, on ne préserve pas de la même manière une œuvre d’art dans un musée et à l’intérieur d’une église, par exemple. » D’autre part, la loi Malraux de 1962 a imposé le nettoyage des façades, révélant souvent que le matériau qui les constituait pouvait être malade. Des connaissances nouvelles étaient nécessaires. « Il était devenu indispensable d’avoir l’équivalent du laboratoire du Louvre pour la conservation des œuvres non muséales et aussi des bâtiments qui les abritent. » Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne Retrouvez cet article dans le n° 94 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 352 jours

ACTIS TRISO-SUPER 12 sur les toits d’un immeuble haussmannien : quand isolation rime avec préservation du patrimoine

Véritables chefs d’œuvres architecturaux, les toitures mansardées des immeubles haussmanniens, revêtues de zinc et d’ardoise, sont classées aux monuments historiques de Paris. La rénovation de la toiture de l’une d’entre-elles, située dans le 17ème arrondissement, a fait l’objet de tout le savoir-faire de l’entreprise de couverture Le Méhauté, Compagnons du Devoir. Pour l’isoler par l’extérieur en préservant l’esthétique de l’ensemble, elle a choisi TRISO-SUPER 12 d’ACTIS, un isolant deux en un qui assure l’isolation thermique et l’étanchéité. Une solution d’isolation multicouches pour une esthétique préservée Vétuste et mal isolée, la toiture de 1200 m2 d’un immeuble haussmannien du 17ème arrondissement de Paris nécessitait une réfection totale pour apporter le confort, été comme hiver, à ses résidents. La copropriété a fait appel à l’entreprise Le Méhauté, Compagnons du Devoir, pour assurer les travaux. Celle-ci a opté pour TRISO SUPER 12 d’ACTIS, une solution d’isolation multicouches réflecteur qu’elle utilise depuis 15 ans en extérieur pour préserver l’esthétique des toitures. « A performance égale, cet isolant nous permet de ne pas trop surélever le toit comparé à un isolant plus épais. Après la pose du zinc, nous obtenons une épaisseur de 6 cm de plus que la toiture initiale » explique Cyrille Le Bris, gérant de l’entreprise. Une solution d’isolation extérieure deux en un Solution deux en un, TRISO-SUPER 12 d’ACTIS assure à la fois l’isolation thermique grâce à sa performance (R = 5,25 m2.K/W) ainsi que l’étanchéité à l’air, à l’eau et à la vapeur d’eau grâce à la membrane réfléchissante qui intègre un écran HPV. Elle permet ainsi d’économiser la pose d’un pare- vapeur, d’un écran de sous-toiture ou d’un écran pare-pluie. D’une épaisseur de 35 mm, TRISO-SUPER 12 bénéficie de 2 lames d’air naturelles créées par l’épaisseur du chevron d’une part, les liteaux de support de couverture d’autre part. TRISO-SUPER 12 est agrafé au chevron avant d’être tendu. Ses bords décalés avec languette adhésive débordant de 8 cm permettent d’effectuer un recouvrement des lés parfaitement étanche, tout en simplifiant la pose. « La performance et la mise en œuvre parfaite de cet isolant multicouches réflecteur réside dans la lame d’air qui doit être normalement de 3 cm. Pour assurer cette circulation d’air et éviter tout phénomène de condensation, nous re-chevronnons par-dessus en laissant une lame d’air d’au moins 4 cm. Nous posons également des chatières en quinconce, en partie haute de la toiture en zinc, comme le faisaient les anciens pour faire circuler l’air. Nous utilisons ce produit en isolation par l’extérieur depuis 15 ans et nous n’avons jamais rencontré de problème. Il faut simplement qu’il soit bien mis en œuvre ! » ajoute Cyrille Le Bris. Grâce aux performances de TRISO-SUPER 12 d’ACTIS, tous les résidents de ce bel immeuble du 19ème siècle, vont enfin accéder au confort de l’isolation moderne sans sacrifier au charme esthétique des toitures mansardées. A propos d’actis ACTIS est le leader européen sur le marché des isolants alvéolaires réflecteurs. Créée en 1980, ACTIS est une PME familiale française de 300 personnes, basée à Limoux en région Occitanie, qui a intégré le groupe Laurent Thierry en 2003. ACTIS possède 4 sites de production en France, certifiés ISO 9001 depuis 2005, et est présente dans 8 pays en Europe. ACTIS propose des solutions performantes et certifiées qui répondent à l’ensemble des besoins d’isolation : . pour tous les bâtiments (résidentiels et tertiaires) . pour toutes les applications (toitures, combles et murs) . en neuf comme en rénovation Les solutions ACTIS disposent de certifications délivrées par des organismes d’évaluation accrédités (ACERMI, BM Trada, CSTB, LNE…) https://www.actis-isolation.com/
Il y a 3 ans et 354 jours

Découvrez l’Hôtel de la Marine

Situé sur la place de la Concorde, entre les Champs-Élysées et les Tuileries, l’Hôtel de la Marine est un superbe ensemble architectural créé au XVIIIe siècle par Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi Louis XV. Il abrita jusqu’en 1789 le Garde-Meuble de la Couronne avant de devenir, pendant plus de deux cents ans, et jusqu’en 2015, le siège de l’état-major de la Marine. Un nouveau chapitre s’ouvre en deux temps pour ce lieu emblématique de la capitale, futur lieu de découverte, de promenade, de gastronomie et d’art accessible à tous grâce notamment à une médiation innovante. Les appartements aménagés au XVIIIe par l’Intendant du Garde-Meuble et les salons d’apparat du XIXe siècle vont être ouverts à la visite en juin. A l’automne 2021, l’ancien magasin des tapisseries du Garde-Meuble accueillera les galeries d’exposition de la Collection Al Thani qui sera présentée pour la première fois durablement au grand public. Il s’agit de l’une des plus prestigieuses collections d’art privées au monde composée d’une exceptionnelle variété d’œuvres de l’Antiquité à nos jours. Le Centre des monuments nationaux assure la maîtrise d’ouvrage pour l’ensemble du projet de l’Hôtel de la Marine. La restauration s’effectue sous la maîtrise d’œuvre globale de Christophe Bottineau, Architecte en Chef des Monuments Historiques. La scénographie, la mise en lumière des façades intérieures et du balcon sur la place de la Concorde, la signalétique et le mobilier contemporain ont été confiés à l’agence Moatti-Rivière. Les aménagements ont été réalisés dans le souci d’accessibilité la plus large possible aux personnes à mobilité réduite, dans le strict respect de la conservation du monument. La première phase de travaux achevée à l’été 2018 a consisté en la restauration des façades et des couvertures de l’Hôtel de la Marine. Elle a permis de retrouver les dispositions d’origine du bâtiment, notamment dans les cours avec la réouverture de la galerie extérieure dans la cour de l’Intendant qui donne accès directement à la rue Royale et à la place de la Concorde. Le sol de cette cour ouverte sur la ville scintille d’un tapis lumineux constitué de faisceaux d’éclairage à LED insérés dans le pavage. Dès leur arrivée dans le monument, un nouveau signal architectural fort s’offrire aux visiteurs : une verrière pyramidale, transparente et lumineuse, tel un cristal, est venue coiffer la cour de l’Intendant. Ce joyau de verre conçu par l’architecte Hugh Dutton, en collaboration avec Christophe Bottineau, Architecte en Chef des Monuments Historiques, grâce au mécénat des FONDATIONS VELUX et sous la maîtrise d’ouvrage du CMN, est constitué de verres feuilletés offrant une grande transparence accentuée par un habile jeu de miroirs disposés sur les façades supérieures et orientant la lumière au fond de la cour. Photo : la verrière conçue par Hugh Dutton © Nicolas Trouillard / Centre des monuments nationaux.
Il y a 3 ans et 355 jours

La restauration de l'Hôtel de la Marine s’achève

"Nous avons voulu que le visiteur pénètre dans une vraie maison du XVIIIe" et, pour cela, "on refuse le lifting, on accepte les rides, les cheveux blancs", explique le décorateur Joseph Achkar à l'AFP.Avec son acolyte Michel Charrière, il a défendu un parti pris: retrouver la patine d'autrefois. A l'inverse de ce qui a été fait à Versailles notamment.Le chantier confié en 2017 par le Centre des monuments nationaux (CMN) à l'architecte des Monuments Historiques Christophe Bottineau, s'achève avec la livraison, et l'ouverture en juin, d'un nouveau lieu d'exposition et de ballade, mêlant reconstitution du passé et gestes contemporains sur une place connue du monde entier.Le projet a été pensé pour être ouvert sur la ville: les deux cours intérieures, avec restaurant, café, librairie, seront accessibles depuis la rue Royale ou la place.Un tapis lumineux de faisceaux LED insérés dans le pavage accueillera de nuit le promeneur. De jour, une très belle verrière pyramidale conçue par l'architecte Hugh Dutton réfractera la lumière grâce à un jeu habile de miroirs dans l'une des cours."Approche poétique"L'Hôtel de la Marine créé par Ange-Jacques Gabriel, premier architecte de Louis XV, avait abrité le garde-meuble de la Couronne, puis était devenu pendant près de 200 ans le siège de l'état-major de la Marine, qui a su le préserver.Des parcours seront proposés dans les appartements XVIIIe de l'Intendant du garde-meuble et les salons d'apparat du XIXe siècle. Avec des explications fournies par casque connecté, surnommé "le confident".Dans les salons, solennels et classiques, sont disposés des bornes miroirs présentant des épisodes de l'histoire de Paris, et des tables numériques racontant les épopées des grands explorateurs des mers.Mais la visite acquiert une dimension plus intime et vivante dans les appartements XVIIIe. Cela répond à "l'approche poétique" voulue par les décorateurs.Dans la salle à manger, la table ovale est reconstituée comme elle devait l'être à la fin d'un festin mondain: un verre est renversé, les serviettes froissées gisent près des assiettes, des huitres vides s'amoncellent, un gilet est posé sur une chaise. Dans un coin, une table de jeux avec des cartes.Pour parvenir à un tel résultat, les inventaires d'époque ont aidé: les peintures ternies ont été retrouvées, parfois sous de nombreuses couches de peinture. Et les papiers peints neufs ont été patinés. A un endroit même, des fausses taches d'humidité ont été ajoutées. L'éclairage parcimonieux de l'époque a été reconstitué.Collection Al ThaniVenus de différents musées, les meubles ont retrouvé leur place et ne sont pas restaurés flambants neufs. Les rideaux ont été commandés dans les manufactures qui avaient produits les originaux au XVIIIe.A l'automne, le projet sera complété et enrichi, avec l'ouverture des galeries réservées à la Collection Al Thani, l'une des plus prestigieuses collections d'art privées au monde. Le CMN et la Fondation qatarie Al Thani avaient signé en 2018 un accord mettant à disposition pendant vingt ans un espace pour les collections de la famille qatarie, en échange d'une contrepartie de 20 millions d'euros."Tout ce chantier est une grande aventure patrimoniale, un défi à relever dans un lieu composite", reconnaît Philippe Bélaval, à la tête du CMN, soulignant que le projet (135 millions d'euros) est largement autofinancé, l'Etat apportant seulement six millions. Le mécénat a contribué pour 20 millions d'euros.Un emprunt contracté par le CMN, souligne-t-il, sera remboursé par la location de 6.000 m² de bureaux.
Il y a 3 ans et 362 jours

La cathédrale de Metz, "Lanterne de Dieu", fête ses 800 ans avec de nouveaux vitraux

Du XIIIe siècle à nos jours, quasiment tous les siècles sont représentés dans cet édifice, construit de 1220 à 1552 (avec des apports jusqu'au début du XXe) et qui dispose de 6.500 m² de surface vitrée et des "plus grandes verrières du transept d'Europe", selon Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz.Pour perpétuer la tradition, les vitraux du XXIe siècle de la Sud-coréenne Kimsooja seront prochainement inaugurés en face de ceux de Marc Chagall, "La création et Le péché originel".Kimsooja a été choisie à l'issue d'une commande publique menée par la Direction régionale des affaires culturelles. Auparavant les propositions des artistes sollicités, Gérard Garouste (1991) et Jean-Pierre Raynaud (2014) n'avaient pas abouti avec le clergé.L'idée de la Sud-Coréenne, "Breathe" (Respirer), est présentée comme un "écrin de couleurs changeantes au gré des variations de la lumière du jour". Pour y parvenir, elle superpose des verres colorés traditionnels avec des verres industriels, dits "dichroïques", qui reflètent certaines couleurs mais en laissent passer d'autres."Préservé par Attila"Kimsooja complètera la longue liste d'artistes qui ont signé les vitraux de cette cathédrale, la troisième plus haute de France derrière Amiens et Beauvais avec une voûte située à 42 mètres, grâce à l'audace de l'architecte Pierre Perrat (1340-1400). Hermann de Münster (XIVe), Thomas de Clinchamp, Théobald de Lixheim (XVIe), Valentin Bousch (XVIe) avaient marqué le premier âge d'or du vitrail, celui du vitrail-tableau, explique l'abbé Gabriel Normand, chanoine de l'édifice.Avec le maître-verrier Laurent-Charles Maréchal (XIXe) la créativité était revenue dans cet édifice construit sur un surplomb, "à l'endroit même où se trouvait l'oratoire dédié à Saint-Étienne épargné par Attila en 451 lors de la destruction de la ville", racontent Mgr Lagleize et le chanoine Normand.Véritables oeuvres d'art, les vitraux ont été protégés par le clergé mosellan pendant la Seconde Guerre mondiale, mis en caisse et stockés dans la crypte de la cathédrale avant même le déclenchement des hostilités."Lors de la déclaration de la guerre, ils ont été envoyés au château de Dissay, près de Poitiers, avant que les Allemands ne les découvrent et les envoient en Allemagne. Ils ont été retrouvés par les Américains dans une mine de sel", relate Guillaume Lefèvre, conservateur de la cathédrale et architecte des Bâtiments de France.Après-guerre, la cathédrale a bénéficié du renouveau du vitrail français pour s'inscrire dans l'époque contemporaine, à l'image des meubles liturgiques du Suisse Mattia Bonetti (2006) et pourtant en parfaite harmonie avec la cathèdre mérovingienne taillée dans une colonne romaine en marbre clair.Cocteau par ChagallAlors qu'on faisait habituellement appel à des maîtres verriers comme Pierre Gaudin (1954), sous l'égide de Robert Renard, architecte en chef des monuments historiques, de grands artistes ont été sollicités.Pablo Picasso, Georges Braque ou Fernand Léger ont décliné et Jean Cocteau a été écarté au profit de Marc Chagall (1959). OEuvreront aussi Jacques Villon (1957) et Roger Bissière (1959).Villon, avec ses couleurs éclatantes, peindra "les premiers vitraux figuratifs dans un édifice classé monument historique", souligne l'abbé Normand.Bissière a lui opposé des mosaïques aux tons froids bleutés côté nord et aux tons chauds côté sud. Il a donné sa lecture de la Création, du Quatrième jour, lorsque le jour se sépare de la nuit.Chagall, de confession juive et qui a dû recevoir le soutien d'André Malraux, ministre de la Culture, pour achever son travail, a lui fait flamboyer les couleurs du fauvisme.Ses vitraux sur le thème de l'Ancien testament ont offert à la cathédrale une plus grande renommée. En même temps, ils recèlent une part de son langage personnel. Pour Chagall, le Christ porte sa croix comme le monde porte sa misère.Et pour l'avenir de l'édifice en pierre de Jaumont, candidat à un classement par l'Unesco, "il reste des vitraux à décorer", souligne Mgr Lagleize.
Il y a 4 ans et 15 jours

Avec ses tuiles Canal 50 Restauration Poudenx et Delta 10 Ste Foy, Edilians participe à la restauration à l'identique des toitures du Musée de la Chaussure

Après la violente tempête de grêle de 2019 qui a détruit une partie de ses monuments historiques, la ville de Romans-sur-Isère engage d'importants travaux de rénovation. Parmi eux, figure la restauration à l'identique des toitures du Musée de la Chaussure avec des tuiles terre cuite d'Edilians.
Il y a 4 ans et 17 jours

Monuments historiques de Charente-Maritime : vidéos, expositions et livre

La Drac de Nouvelle-Aquitaine et Le Centre des monuments nationaux présentent, en partenariat avec les Éditions Hervé Chopin, l’exposition « Monuments historiques de Charente-Maritime », avec une vingtaine de clichés grands formats de la photographe Anne Chopin. Le département de la Charente-Maritime est riche de 849 Monuments historiques protégés à partir de 1840. Les plus anciens sont des dolmens qui remontent au Néolithique et les plus récents sont des maisons des années 1960-1970 construites à Royan. Si les églises, châteaux et halles émaillent le territoire, sur le littoral s’offrent à la vue des édifices à l’architecture diversifiée et parfois surprenante : d’originales villas balnéaires, des citadelles ou des phares. L’exposition propose à travers 27 clichés un panorama de ces architectures. Cette exposition sera visible jusqu’au 30 septembre 2021, dans la tour de la Lanterne. Dans l’attente de son ouverture, des vidéos présentent certains des monuments. Cette exposition accompagne la publication Monuments historiques de Charente-Maritime  dont les textes ont été rédigés par les agents des services patrimoniaux de la Drac. Cet ouvrage est publié par les Éditions Hervé Chopin et fait suite à celui sur les Monuments historiques en Charente. Photo : Cozes – Halles – Anne Chopin  
Il y a 4 ans et 29 jours

Chapelle royale et cabinet d'angle: deux joyaux restaurés à Versailles

"Vous contemplez la chapelle telle que voulue par (l'architecte Jules) Hardouin-Mansart, telle que Louis XIV a pu la contempler, à l'exception du grand lanternon, supprimé en 1765", se félicite auprès de l'AFP Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques qui pilote le chantier depuis quatre ans.Un chantier de restauration de l'extérieur de la chapelle qui a nécessité plus de 16 millions d'euros d'investisements, financés notamment grâce à la Fondation suisse Philanthropia et plusieurs mécènes, dont Saint-Gobain et LVMH. "C'est éblouissant, cette toiture irradie la ville, l'ensemble Versailles est rééquilibré", s'enflamme Catherine Pégard, présidente de l'Etablissement public, relevant qu'il s'agit de "travaux de même ampleur que ceux de la Galerie des glaces en 2007".Frédéric Didier accompagne l'AFP sous la charpente datant de 1705: une "forêt" de chêne de couleur blonde, comme l'était celle de Notre-Dame détruite par l'incendie de 2019. "On a pu restaurer à l'identique en conservant les bois anciens", dit-il.La quasi totalité des sabliers, pièces horizontales de plusieurs tonnes soutenant la charpente, ont dû être remplacés. Les infiltrations avaient provoqué des affaissements de 20 cm."Des bébés de 200 kg"La présence d'amiante dans le mastic des vitraux a obligé à les déposer et à les décontaminer. Et pour la première fois depuis l'Ancien Régime, les dorures sur tous les plombs devenus ternes, ont été refaites et étincellent.Des bas-reliefs abîmés ont été restaurés en modelage. Les statues n'ont pas été remplacées mais seulement restaurées. "Ces grands anges, de beaux bébés de 200 kg, on a dû les démonter, les gruter, les restaurer en atelier, remplacer les armatures internes et les replacer", raconte l'architecte. Cette chapelle royale est "le seul édifice des XVIIe-XVIIIe siècles encore intact avec toute sa statuaire d'origine", souligne-t-il.Le chantier a mobilisé une centaine d'ouvriers de nombreux métiers d'art, permettant la formation d'apprentis. Des recoins n'étaient documentés que par des photos noir et blanc des années 50."Certains historiens considèrent que c'est ce qu'il y a de plus abouti dans le palais. Cette fin du règne de Louis XIV, c'est un moment de perfection", souligne Laurent Salomé, directeur du musée.A 40 mètres de haut, "elle émerge de la ligne horizontale des toitures et brouille la symétrie, représente un élan vertical. Elle a été voulue pour symboliser l'idée que la maison de Dieu domine la demeure des hommes", explique l'architecte.Tiroirs secretsChef-d'oeuvre de l'art rocaille, le cabinet d'angle du Roi, salle de travail de Louis XV, a retrouvé lui aussi son éclat, financé notamment par le mécénat de Rolex. Avec en son centre le génial bureau à cylindre, muni de tiroirs secrets et dont la réalisation a pris neuf ans."Ce cabinet est une de pièces emblématiques du château par cette dualité d'un lieu de pouvoir et d'un lieu très intime", où les rois gardaient leurs collections de médailles, note Catherine Pégard.La dorure ancienne des glaces et des boiseries a été complétée. Et la peinture à la colle en "blanc de Roi", couleur froide et contrastée, a été retrouvée à l'identique, explique Laurent Salomé."Au XXe siècle, on croyait qu'un blanc crème était plus juste historiquement, on le trouvait plus élégant", s'amuse-t-il, en comparant le cabinet d'angle avec les salles voisines beaucoup plus ternes."Ces réalisations, dans cette période Covid, manifestent l'engagement de Versailles pour tous les métiers d'art et l'emploi", souligne la présidente de l'Établissement public et les restaurations ne cessent jamais: l'un, celle du cabinet du Dauphin, est en cours, celle des appartements de Madame du Barry, favorite de Louis XV, vient de débuter. Son achèvement coïncidera avec une grande exposition inédite à Versailles consacrée à Louis XV, pour l'automne 2022, révèle à l'AFP Mme Pégard.
Il y a 4 ans et 30 jours

Emmanuel Macron visitera le chantier de Notre-Dame jeudi, deux ans après l'incendie

"Cette visite sera l'occasion pour le chef de l'État de remercier à nouveau tous ceux qui ont permis de sauver la cathédrale des flammes, tous ceux qui œuvrent à sa reconstruction (charpentiers, échafaudeurs, cordistes, grutiers, facteurs d'orgue, maîtres-verriers, restaurateurs en peinture et sculpture, tailleurs de pierre, archéologues et chercheurs), ainsi que les 340.000 donateurs du monde entier qui rendent ce chantier possible", précise la présidence.Peu après la destruction de la toiture et de la flèche par les flammes le 15 avril 2019, le président Macron avait annoncé vouloir la reconstruire en cinq ans. Un an plus tard, dans un message vidéo, il avait renouvelé cette promesse malgré l'interruption du chantier pendant le premier confinement.Ce jour-là, le gros bourdon "Emmanuel" de la Tour Sud avait résonné à 20H00, comme un symbole de résilience.Le chef de l'État se rendra jeudi sur les planchers hauts de Notre-Dame et dans les voûtes du chœur avant de rencontrer les équipes mobilisées sur la phase de sécurisation, préalable indispensable à sa reconstruction à l'identique.Il sera accompagné de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, de la maire de Paris Anne Hidalgo, de son représentant spécial pour la reconstruction le général Jean-Louis Georgelin, de l'architecte en chef des monuments historiques Philippe Villeneuve, de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, de Mgr Eric Aumonier, représentant le diocèse de Paris et du recteur de la cathédrale Mgr Patrick Chauvet.Mais le chantier ne sera pas achevé en cinq ans. En revanche le monument doit être rendu au culte pour le 16 avril 2024, jour où doit être de nouveau célébrée une première messe dans la nef, a annoncé en décembre 2020 le général Georgelin.Quelque 833 millions d'euros ont été recueillis pour cette restauration grâce à une collecte nationale et internationale.
Il y a 4 ans et 30 jours

Découvrez les lauréats de la Mission Patrimoine 2021 (1/2)

DIAPORAMA. Batiactu fait le tour des monuments et sites historiques retenus par la Mission Patrimoine. Cette année est riche en découverte de lieux insolites, d'un ancien pénitencier pour enfants à l'écurie du duc de Richelieu.
Il y a 4 ans et 31 jours

La restauration du décor exceptionnel de la Villa Laurens

Élevée sur le domaine de Belle-Ile à Agde, bordée par le fleuve Hérault et le canal du Midi, la villa est un véritable palais des mille et une nuits imaginé dans les années 1900 par son propriétaire Emmanuel Laurens. Le monument est fascinant par l’amplitude de son décor qui embrasse tout, reflet du goût Emmanuel Laurens pour les voyages en Orient et pour l’Art nouveau. Un ambitieux programme de restauration a permis de redécouvrir un décor foisonnant, multicolore et lumineux, d’en parfaire la connaissance et de le restituer. Un collège d’expert associant l’Inspection générale des monuments historiques et la DRAC a permis d’orienter les choix de restauration. La réflexion collégiale a été déterminante pour le choix du traitement à effectuer et la définition du parti pris de restauration. Toute intervention doit rester fidèle à la conception initiale du monument. 
Il y a 4 ans et 31 jours

Restauration de la salle des Etats du château de Ravel

Forteresse féodale, puis royale, offerte par Philippe le Bel à son chancelier Pierre Flote, demeure des familles d’Amboise, de la Rochefoucauld, puis de la famille d’Estaing, le château de Ravel, dans le Puy-de-Dôme, a conservé ses caractéristiques médiévales, adaptées aux exigences d’une demeure seigneuriale classique. Le château de Ravel, propriété privée, est classé au titre des monuments historiques. La pièce maîtresse du château, la salle des Etats d’Auvergne abrite une importante frise représentants les blasons d’une cinquantaine de provinces françaises, exécutée afin d’accueillir les Etats généraux d’Auvergne. Cet événement n’aura finalement jamais lieu, en raison du décès de Pierre Flote, tué à la bataille de Courtrai en 1302. Cette frise héraldique unique en France, aurait pu disparaître lors de l’incendie qui a ravagé 400m² dans la partie nord-ouest du château en juin 2016. S’ensuit alors un chantier de restauration en plusieurs étapes, exécuté sous la maîtrise d’oeuvre de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, permettant de dégager des dispositions du XIIIe siècle et de les remettre en place dans cette partie du château : la grande chambre royale au 1er étage, la façade ouest et la tour nord-ouest, par exemple, retrouvent leur physionomie médiévale. Par chance, l’incendie n’a pas endommagé les peintures murales de la salle des Etats, situées pourtant au-rez-de-chaussée, directement sous les étages touchés par les flammes. Suite au sinistre, l’entresol crée tardivement est déposé et la salle des États a d’ores et déjà retrouvé ses volumes d’origine. Sur le chantier, le travail des restaurateurs consiste dans un premier temps à dégager les enduits dissimulant les peintures et à consolider ces dernières. Puis dans une seconde étape, ils procéderont à leur restauration, sous le contrôle scientifique et technique de la conservation régionale des monuments historiques. L’enjeu notamment sera de définir, en lien avec les propriétaires, l’architecte en chef des monuments historiques et les restaurateurs, jusqu’à quel point les parties disparues ou fanées seront restituées. La restauration de la salle des États a été sélectionnée parmi les opérations financées au titre du plan de relance dans le cadre de la mesure qui vise à conforter les opérations de restauration de monuments historiques relevant des collectivités ou de propriétaires privés. Le chantier a débuté fin 2020 et se poursuivra jusqu’en juillet 2021. Le montant total des travaux s’élève à 336 590 € dont une participation financière de 168 295 € dans le cadre de France Relance. Photo : salle des Etats pendant les travaux – 2BDM Architectes  
Il y a 4 ans et 32 jours

Le Musée de la Chaussure retrouve son charme d’antan grâce aux tuiles Edilians

En juin 2019, un violent orage de grêle traverse le département de la Drôme provoquant d’importants dégâts dans de nombreuses communes parmi lesquelles Romans-sur-Isère. La ville voit un grand nombre de ses monuments historiques endommagés, les toits abîmés. Classée en état de catastrophe naturelle, elle entreprend alors d’importants travaux de réparation de ses bâtiments emblématiques dont la rénovation globale des toitures du Musée de la chaussure avec les tuiles Delta 10 Ste Foy et Canal 50 Restauration Poudenx d’Edilians.   Un patrimoine à préserver Située entre Grenoble et Valence, Romans est chargée d’histoire. Le cœur de la vieille ville abrite des ruelles étroites et nombre de patrimoines tels que la collégiale Saint-Barnard, élevée à l’emplacement d’une abbaye fondée en 838 sur les bords de l’Isère, ou encore son Musée international de la chaussure, installé dans l’écrin prestigieux de l’ancien couvent de la Visitation. Après la tempête de grêle de juin 2019, le Musée de la chaussure, qui expose une exceptionnelle collection de 16.500 souliers en tout genre, se retrouve contraint de fermer ses portes au public. Deux mois plus tard, la mairie lance un appel d’offres pour réparer non seulement les dommages subis par le musée mais également par l’ensemble des édifices sinistrés, classés à l’inventaire des monuments historiques, en commençant par la collégiale. Les Architectes des Bâtiments de France sollicitent alors Eric Sirvent, responsable commercial d’Edilians en charge de ce secteur, pour leur présenter différents modèles de tuiles Canal destinées à la couverture de l’église. Séduits par l’esthétique de la Canal 50 Restauration Poudenx, ils décident finalement de l’utiliser plutôt pour restaurer une partie des toitures du Musée de la chaussure. Rappelant les véritables tuiles d’autrefois, elle leur permet, en plus, de respecter l’une des clauses du cahier des charges de la ville : une reconstruction à l’identique afin de pouvoir bénéficier des indemnités prévues par les assurances dans le cadre d’une catastrophe naturelle.   Restaurer tout en respectant l’histoire Spécialisée dans la rénovation et partenaire d’Edilians depuis plus de 30 ans, l’entreprise Chovin remporte l’appel d’offres de la ville de Romans-sur-Isère et se voit confier la rénovation de la totalité de la charpente du Musée de la chaussure avec pour mission de respecter l’esthétique d’origine de ce patrimoine ancien. Pour ce faire, les architectes des Bâtiments de France ainsi que ceux de la commune valident deux types de tuiles terre cuite d’Edilians. Avec son grand moule faiblement galbé à relief, la tuile à emboîtement Delta 10 Ste Foy, en coloris rouge, remplace fidèlement les tuiles plates Saint-Vallier de la structure centrale du Musée. Une fois enlevées les plaques de fibrociment revêtues d’amiante découvertes en sous-toiture, la tuile Canal 50 Restauration Poudenx recouvre les deux autres ailes à 4 pans du site, dotées d’une pente de toiture de 36% environ. Issue de la Sélection Patrimoine, cette tuile canal à tenons a été posée dessus/dessous afin d’épouser parfaitement la forme des nouvelles plaques ondulées et ainsi renforcer l‘étanchéité. « Choisie en coloris Antique, elle se marie à la perfection avec les bâtiments environnants » souligne Nicolas Robin, gérant de l’entreprise Chovin. Au total, 2.865 m2 de tuiles terre cuite Edilians dont 1.910 m2 de Canal 50 Restauration Poudenx et 955 m2 de Delta 10 Ste Foy ont été mises en œuvre par trois charpentiers couvreurs de l’entreprise Chovin, à raison de 50 m2 par jour. Frontons, rives, faîtières et closoirs d’étanchéité complètent cet ensemble composé de plus de 30.000 tuiles.   Après plus de 6 mois de travaux, le Musée de la chaussure qui a pu ouvrir ses portes en temps et en heure en juillet 2020, attend désormais la fin de la crise sanitaire pour accueillir à nouveau des visiteurs. Nul doute qu’ils seront charmés par la qualité de la restauration à l’identique des toitures, à l’image de la ville de Romans-sur-Isère qui envisage de rénover la chapelle du musée ainsi qu’un monastère situé à proximité avec les mêmes prescriptions. http://www.edilians.com
Il y a 4 ans et 36 jours

Noyon : création d’un comité de pilotage pour l’entretien des monuments historiques

La Ville de Noyon compte sur son tout nouveau comité de pilotage pour gérer l’entretien des monuments historiques.
Il y a 4 ans et 46 jours

Patrimoine : Décès de Jean-Loup Bouvier, passeur de pierres et d'art

DISPARITION. Sculpteur sur pierre en restauration de monuments historiques, Jean-Loup Bouvier est décédé ce jeudi 25 mars au matin. Cet amoureux du patrimoine a marqué la discipline par son savoir-faire d'excellence. Un savoir-faire indispensable transmis avec passion dans son Atelier, qui rayonne désormais dans le monde entier.
Il y a 4 ans et 52 jours

Pose de la flèche des Grands Moulins de Paris

Depuis plus d’un an, les équipes du groupe MAES Architectes Urbanistes et d’Histoire & Patrimoine associées à Rabot Dutilleul Construction, s’affairent à la réhabilitation des Grands Moulins de Paris, minoterie datant de 1921, Iaissée à I’abandon depuis 1989. Ce château industriel, fleuron régional du Patrimoine du 20ème siècle, inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2001, a retrouvé, le 19 mars 2021, Ia flèche en bois de son ancien moulin, dans sa forme et sa volumétrie originelle. A I’époque, se trouvait dans cette flèche un réservoir d’eau en béton destiné à servir en cas d’incendie. Demain, eIIe accueillera des nichoirs des pipistrelles et un nid pour Ie faucon crécelle dans Ie but de conserver Ia biodiversité du site, où la nature a repris ses droits depuis 30 ans. L’installation de la flèche a nécessité plusieurs semaines de montage et une dizaine de personnes pour assurer la pose à plus de 40 mètres de haut. Réalisée et prémontée dans les ateliers de CPS BOIS, la flèche d’une hauteur de 16 mètres, pèse environ 10 tonnes et a été levée au moyen d’une grue rehaussée pour l’occasion. MOA : Histoire & Patrimoine, Vilogia et Sigla Neuf MAES Architectes Urbanistes MODUO BET TCE Photo : MAES Architectes Urbanistes  
Il y a 4 ans et 58 jours

Le château de Monts-sur-Guesnes transformé en historial du Poitou

Le château de Monts-sur-Guesnes, dans la Vienne, a fait l’objet de nombreux travaux de restauration dans les années 1990 et 2000 notamment pour y installer la mairie dans l’aile Sud. Actuellement, il connaît une nouvelle et importante phase de travaux liée à l’installation de l’historial du Poitou, créé à l’initiative du Conseil départemental de la Vienne et réalisé par la SAS Aliénor qui est maître d’ouvrage. Il est en effet prévu que l’historial se déploie dans les ailes nord-ouest et nord-est, cette dernière en ruine étant à restituer dans sa volumétrie. Ce projet s’étend, aujourd’hui, également hors des murs du château, à la ferme Deram, ancienne ferme du château qui formait une basse-cour du côté de l’aile nord-ouest. Une nouvelle jonction devra être trouvée entre ces deux ensembles bâtis, actuellement séparés par une route départementale. La maîtrise d’œuvre concernant la restauration du château a été confiée à l’agence Michel Goutal, architecte en chef des monuments historiques. Le coût total du projet s’élève à 3 360 000€ avec la création d’une scénographie. Le montant de la restauration du château est quant à lui de 1 554 010 €, dont plus de la moitié, 800 000 € sont subventionnés par la DRAC Nouvelle-Aquitaine. L’étude sur la création de l’historial du Poitou à Monts-sur-Guesnes réalisée par le cabinet « In Extenso », avait envisagé une variante avec l’implantation de l’historial dans le château de Monts-sur-Guesnes suite à un premier projet visant à la réalisation d’une construction neuve aux abords du château. Cela nécessitait la construction d’un bâti de 240m2 sur deux niveaux dans l’aile nord-est qui serait donc à restituer car à l’état de ruine, l’occupation des tours nord-est sur deux niveaux et l’excavation à -4m (sans certitude) pour la construction en sous-sol dans la cour du château, d’un espace d’exposition permanente de 700m2. Ce parti, retenu, a fait l’objet d’une première autorisation de travaux qui a reçu un avis favorable en date du 27 avril 2020. La volumétrie de l’aile nord-est est attestée par les vestiges des maçonneries encore en place et par les photographies d’archives qui montrent la façade sur cour et la couverture avant leur destruction. Un projet de restitution au plus proche de ces volumes originels est proposé afin de réinscrire ces aménagements de manière pérenne et sans connotation d’époque dans la volumétrie générale du château. Pour ce faire, la façade principale sur cour sera rétablie en pierre de taille massive en évoquant par des défoncés l’emplacement des anciennes ouvertures. La corniche serait restituée pour recevoir la couverture en tuile plate et relier les deux extrémités existantes.  La sous-face de la charpente sera habillée pour augmenter l’espace et permettre de disposer de surfaces de projections plus importantes. À l’intérieur, la façade en pierre sera confortée par une contre structure poteaux-poutres en béton ou des contreforts intérieurs en pierre qui recevront également les appuis de la nouvelle charpente.  Parallèlement, des prescriptions de fouilles ont été émises au niveau de deux secteurs du château le 9 mars 2020 (arrêté n°75-2020-03-04), notamment dans le fossé de l’aile nord-est. Les sondages menés par l’INRAP ont révélé la présence de silos creusés dans la roche. La maîtrise d’ouvrage a donc décidé d’abandonner la construction de cette salle en sous-œuvre et une nouvelle demande d’autorisation de travaux a été déposée en septembre 2020 concernant un projet modifié. L’aménagement de l’historial du Poitou est donc finalement fixé dans une partie du château de Monts-sur-Guesnes ainsi qu’au sein de la ferme Deram et des bâtiments annexes situés en face du château.  Les aménagements situés hors château sont l’objet d’un autre programme confié à un autre maître d’œuvre, l’architecte Umberto Tumino, tandis que la maîtrise d’ouvrage est assurée par la SEML Patrimoniale de la Vienne, propriétaire et actionnaire majoritaire de la SAS Aliénor en charge du projet de l’historial.  Afin de relier la ferme au château il est prévu la construction d’un souterrain passant sous la route séparant les bâtiments. Le souterrain déboucherait côté château au niveau du fossé dégagé le long de la façade nord-ouest. Des fouilles archéologiques sont donc programmées en 2021 pour dégager l’ancien fossé au pied de la façade nord-ouest du château au niveau de l’ancien pont d’accès. Le projet reste à être finalisé en fonction des découvertes des vestiges archéologiques de l’ancien pont qui pourront avoir lieu, mais il prévoit la mise en valeur de cette façade d’entrée du château. 
Il y a 4 ans et 66 jours

Que faut-il retenir sur les travaux de ravalement de façade?

Nous décidons de ravaler la façade de notre habitation pour diverses raisons. Le ravalement de façade se définit comme la remise en bon état des murs extérieurs d’une maison ou d’un immeuble. À ce titre, il n’a pas pour vocation de modifier l’aspect originel de ceux-ci. Malgré cela, leur réalisation doit obéir à certaines règles. Justement, nous allons partager avec vous dans cet article tout ce que vous devez retenir sur ce procédé. Pourquoi procéder au ravalement de la façade de son logement ? La façade est une pièce maitresse de l’habitation. Elle supporte l’ensemble de la toiture et met les habitants à l’abri des intempéries. Pourtant, elle est constamment exposée aux différentes agressions. Des travaux de ravalement sont donc entrepris afin de la maintenir en bon état. Ils impliquent la réparation des imperfections des murs (fissures, décollement de la peinture, joints endommagés, etc.). Parfois, les travaux sont exécutés dans un but purement esthétique. Grâce à ceux-ci, nous procurons une nouvelle jeunesse à notre bâtisse. Dans tous les cas, il est conseillé de solliciter les services d’un façadier pour avoir un résultat irréprochable. En outre, il faut savoir que le ravalement de façade est une obligation légale. Aux termes de l’article L132-1 du Code de la construction et de l’habitation, tout propriétaire d’immeuble doit réaliser des travaux une fois au moins tous les 10 ans. Cette loi vise particulièrement à préserver la sécurité d’autrui. Effectivement, une façade en mauvais état peut s’effondrer à tout moment. Par conséquent, l’omission à cette obligation est punissable d’une peine pécuniaire qui s’élève à 3 750 €. Faut-il obtenir une autorisation préalable avant de ravaler sa façade ? Généralement, aucune autorisation préalable n’est requise pour remettre à neuf une façade. Pour éviter les mauvaises surprises, il est cependant plus prudent de s’informer sur les démarches administratives à suivre. Dans la majorité des cas, une déclaration préalable des travaux devra être déposée en mairie avant le ravalement de la façade. C’est surtout le cas si votre commune est assujettie à un Plan Local d’Urbanisme (PLU). Il est essentiel de consulter ce document. Il est fréquent qu’il impose ou interdise l’utilisation de certains matériaux de construction. Par ailleurs, si votre immeuble se trouve dans un espace protégé ou s’il a été classifié parmi les monuments historiques, il faudra obtenir un permis de construire. La même règle s’applique en cas de changement significatif de l’aspect extérieur du bâtiment ou de création d’une ouverture. Comment s’opèrent les travaux de ravalement de façade ? En raison de leur complexité, ces travaux ne peuvent être pris à la légère. C’est pourquoi il est préférable de les confier à un façadier professionnel comme https://www.facadier-93.fr/  . Le recours aux services de cet artisan constitue d’ailleurs une garantie de la solidité et de la durabilité de la structure. Pour ce qui est de leur déroulement, ils sont impérativement précédés d’un diagnostic approfondi de la façade. Ceci permet de détecter ses éventuels problèmes et de définir, par conséquent, la solution à adopter pour y remédier. À l’issue de cette première intervention, le façadier procède au nettoyage de la façade. C’est ce qui va lui donner un meilleur aperçu des défauts du mur dissimulés par les souillures. Pour ce faire, il peut choisir entre différentes techniques de nettoyage. Le plus courant demeure néanmoins le nettoyage à haute pression. Une fois bien propres, il passe à la réparation des murs. On peut également appliquer un traitement spécial sur leur surface afin de lutter contre le développement des algues et des mousses. Il réalise enfin les travaux de finition. Ces derniers se matérialisent par l’habillage des murs, en l’occurrence la pose d’un bardage, l’application d’une peinture ou d’un crépi. En plus d’enjoliver la façade, ces travaux offrent une protection optimale à celle-ci.
Il y a 4 ans et 67 jours

Les premiers chênes destinés à reconstruire la flèche de Notre-Dame ont été sélectionnés

PATRIMOINE. C'est en compagnie de plusieurs ministres que les architectes en chef des monuments historiques Philippe Villeneuve et Rémi Fromont ont sélectionné le 5 mars dernier les premiers chênes qui serviront à reconstruire la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les arbres en question proviennent de la forêt de Bercé, dans la Sarthe, mais c'est tout un écosystème qui se mobilise aux quatre coins du pays pour rebâtir l'édifice.
Il y a 4 ans et 68 jours

De la forêt à la charpente, la longue marche des chênes pour la reconstruction de Notre-Dame

Huit arbres d'exception repérés dans cette futaie - plus de vingt mètres de tronc utile et un mètre de diamètre - ont été sélectionnés vendredi par Philippe Villeneuve et Rémi Fromont, architectes en chef des monuments historiques.Destinés au tabouret de la flèche détruite dans l'incendie du 15 avril 2019, ainsi qu'aux charpentes du transept et travées adjacentes, ils assureront l'assise d'une structure de quelque 300 tonnes.Ici, tel chêne immense, marqué d'un chiffre 8 peint en rouge, sera épargné, car on y a découvert un noeud. Là, un autre géant porte la pancarte "arbre numéro un" et sera bientôt à terre."Un drone a fait des profils en 3D pour vérifier ceux qui convenaient", raconte à l'AFP Aymeric Albert, chef du département commercial de l'Office national des forêts (ONF). Ils doivent en effet être légèrement courbés, pour que les futures poutres suivent la courbure des voûtes, en reliant les piliers de la croisée du transept.Un millier de chênes de l'Hexagone ont été offerts. Ils sont issus pour moitié de forêts publiques, pour moitié de quelque 150 forêts privées. Et de nouvelles offres continuent d'affluer.Dans une phase ultérieure, il faudra refaire les charpentes médiévales de la nef et du choeur. Des milliers d'autres arbres, plus jeunes cette fois, seront sélectionnés. Des chênes ont déjà été aussi proposés par des donateurs étrangers."Récolte"La "récolte" de ces mille arbres, comme on nomme l'abattage en langue forestière, était déjà prévue pour 2021. Afin de permettre aux futaies de se régénérer naturellement.L'opération va s'achever ces prochains jours, plus vite que prévu, avant la montée de sève.Pendant six mois, les troncs seront laissés sur place "car l'arbre peut réagir, avec des vrilles, des courbures. Quand il a vrillé, alors on sait qu'il ne bougera plus", explique Aymeric Albert.Chaque arbre est identifié par un numéro permettant sa traçabilité.D'avril à juin, les troncs seront "débardés" (amenés au bord des chemins), puis au deuxième semestre, ils seront débités et transportés dans une vingtaine de scieries.Leur temps de séchage sera de 12 à 18 mois, jusqu'à ce qu'un taux d'humidité de moins de 30% soit atteint.Début 2023, ils seront transportés vers les ateliers des charpentiers, qui suivront les plans de l'architecte Eugène Viollet-Le-Duc qui avait restauré Notre-Dame au 19e siècle, pour une reconstruction à l'identique.Répondant aux inquiétudes d'associations dénonçant l'abattage d'arbres centenaires, la ministre française de la Culture Roselyne Bachelot, venue assister à ce moment symbolique, s'insurge: "Comment défendre la filière bois sans procéder à des coupes prévues en tout état de cause! Il n'y a aucune flibuste, aucun piratage, aucune amputation du patrimoine. Une forêt, ça se gère".Selon l'ONF, ces mille chênes représentent 0,1% de la récolte annuelle de bois de chêne destiné à la construction ou l'ameublement."Il pousse plus de chênes qu'on en récolte: 3 millions de mètres cubes, contre 2 millions, chaque année", estime Aymeric Albert.Leur sélection, s'est félicité l'architecte en chef Villeneuve, "est le début de la renaissance réelle de la cathédrale. On entre dans une phase où on va voir renaître des choses neuves". Même si la restauration ne débutera formellement qu'en septembre.Interrogé sur les risques d'un dépassement des délais de cinq ans du chantier, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public chargé de Notre-Dame, les balaie: "nous sommes dans les temps pour rendre la cathédrale au culte en 2024. Même s'il restera "encore beaucoup de travail".Et de poursuivre : "En 2024, vous verrez dans le ciel de Paris briller la flèche qui ne sera plus la flèche de Viollet-Le-Duc mais de Philippe Villeneuve!".
Il y a 4 ans et 72 jours

Le Sénat a modifié, en deuxième lecture, la proposition de loi visant à moderniser les outils et la gouvernance de la Fondation du Patrimoine

Adoptée à l’unanimité le 23 octobre 2019 par le Sénat, en première lecture, cette proposition de loi a été modifiée par l’Assemblée nationale le 30 janvier 2020.La commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat a examiné ce texte, en deuxième lecture, le 17 février 2021, en suivant la procédure de législation en commission (selon laquelle le droit d'amendement des sénateurs et du Gouvernement s'exerce en commission, tandis que la séance plénière est centrée sur les explications de vote et le vote).Sur le rapport de Mme Sabine Drexler, la commission a adopté des amendements de coordination légistique ayant pour effet de :supprimer l’article 1er du texte, dont les dispositions sont entrées en vigueur le 1er août dernier à la suite de leur intégration dans la loi du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 (amt COM-2) ;remplacer les références obsolètes aux immeubles inscrits à l’« inventaire supplémentaire » des monuments historiques, à l’article L. 143-2-1 du code du patrimoine et dans d’autres codes (amt COM-3).En séance, le 2 mars 2021, le Sénat a adopté la proposition de loi ainsi modifiée.
Il y a 4 ans et 72 jours

Construction d’un Antiquarium de verre à Ajaccio pour valoriser les vestiges du Baptistère San Ghjuvà

Le projet conduit par la Ville consiste en la réalisation d’un Antiquarium de verre pour mettre en lumière un patrimoine archéologique et historique exceptionnel, classé au titre des Monuments historiques en 2013.Les objectifs du projetLe site du baptistère paléochrétien a été mis au jour il y a plus de 10 ans par une équipe de l’Institut National de recherches archéologiques préventives (INRAP). Identifié dans un état de conservation exceptionnel, l’ensemble architectural dévoile une abside au centre de laquelle se trouve une grande cuve baptismale cruciforme, associé à un bassin cylindrique de moindre dimension.La municipalité a orienté son projet de valorisation et de conservation des vestiges archéologiques vers la création d’un petit Antiquarium, inspiré de celui de Séville.L’opération revêt plusieurs objectifs :Créer des espaces de médiations intérieurs et extérieurs pour favoriser la tenue de conférences, ouvrir ce patrimoine aux visites, favoriser la présentation des objets archéologiques et du sarcophage, situé à proximité et découvert en 1938 ;Créer un espace public apaisé, au cœur d’un quartier en pleine mutation, où beaucoup de projets urbains sont menés simultanément (un nouvel hôtel, les futurs locaux du CIAS, ou la construction du nouveau CampusPlex).Proposer un lieu ouvert, qui offrira un nouvel accès piéton entre le quartier Saint-Jean et le cours Napoléon.Les aménagements prévusLe projet, qui a été confié au groupement « Orma Achitettura-CGZ Architecte- Beaumeco-Sinetic-Ingenia », prévoit deux grands aménagements. Une salle de médiation patrimoniale et de conférence verra le jour au rez-de-chaussée de l’immeuble ALBAN, qui accueille déjà les locaux de la CAPA. À l’extérieur, l’ouvrage ouvert prévoit de mettre en valeur le baptistère et les vestiges, de jour comme de nuit, grâce à un éclairage spécifique. La structure qui viendra abriter les vestiges sera constituée d’une sous-face réalisée à partir de terre du Mont Gozzi, située dans la région ajaccienne. Par cette touche minérale, le but est de donner l’impression que la couverture est extraite du sol pour mieux mettre en valeur les vestiges antiques de la ville. Le site archéologique sera protégé par un revêtement en verre courbé, afin de pouvoir l’apprécier « à 360° ». Aux abords, des gradins positionnés à l’antique permettront d’ouvrir l’espace, avec la volonté de proposer un lieu de vie et d’échanges favorisant les rencontres culturelles et la contemplation du site archéologique.La fin des travaux est prévue pour le printemps 2022Le coût des travaux est évalué à 1,3 millions d’eurosFinancement :Dotation de soutien à l’investissement (Etat) : 60%Ville d’Ajaccio : 27%Agence de Tourisme de la Corse (ATC) : 13%
Il y a 4 ans et 80 jours

Reconversion du site de Clairvaux : ambitions partagées des acteurs

Le départ progressif de l’administration pénitentiaire et la fermeture annoncée de la maison centrale en 2023 ont conduit l’Etat à s’engager dans un projet de reconversion global de l’abbaye de Clairvaux pour assurer la conservation de ce monument historique mais aussi pour redynamiser son bassin de vie et construire avec les collectivités locales un devenir pour ce site implanté dans un territoire en grande difficulté sur le plan socio-économique. A l’issue du comité de pilotage réunissant, le 12 février 2021, l’État, les parlementaires, les collectivités territoriales et l’association Renaissance de l’Abbaye de Clairvaux, l’État et les collectivités font le point de l’avancement des études et des travaux du groupe projet visant à préparer la reconversion du site de Clairvaux. Un appel à idées a permis de dégager des pistes de développement de Clairvaux pour en faire non seulement un lieu de visite culturelle et touristique mais aussi un véritable écosystème économique innovant. Avant de passer à la consultation pour choisir le(s) porteur(s) de projets, il est nécessaire de mener un certain nombre d’études : Étude patrimoniale, véritable état des lieux (état de conservation) des bâtiments au titre des monuments historiques et définition des travaux envisageables : finalisée en décembre 2020. Étude d’impact touristique, état des lieux de l’attractivité touristique du site, identification des potentiels à valoriser : finalisée en janvier 2021. Étude environnementale, paysagère et hydraulique : finalisation 1er semestre 2021. Étude juridique pour élaborer une matrice des possibilités d’occupation du site : finalisation 1er semestre 2021. Étude sur le vannage du cours d’eau alimentant le site visant à définir la nature des travaux à réaliser et le dimensionnement des ouvrages. Études en 2021 et travaux dans la foulée en 2021/2022.   Source : DRAC Grand-Est Photo : Prosopee –  Wikimedia  
Il y a 4 ans et 87 jours

Le BRGM recherche les meilleures pierres pour restaurer Notre-Dame de Paris

La restauration de Notre-Dame de Paris, suite à l’incendie, réclame des pierres neuves, compatibles avec le monument, dans des quantités importantes par rapport à ce qu’entraînent les travaux ordinaires d’entretien et de restauration des monuments historiques. Pour répondre à ce besoin, l’établissement public et le BRGM ont défini un programme de recherche et développement portant sur l’identification, la caractérisation et la sélection de nouvelles pierres esthétiquement et physiquement compatibles avec les pierres endommagées. Ce programme débouchera sur un guide méthodologique de référence applicable à la cathédrale mais aussi à d’autres édifices de la région parisienne. La méthodologie de recherche prévoit notamment des investigations géologiques en carrières et des essais en laboratoire sur échantillons de pierres. Lancé en juillet 2020, le programme fait intervenir des géologues, des sédimentologues, des géomaticiens et des techniciens de laboratoire du BRGM. Il associe le Laboratoire de recherches des monuments historiques (LRMH) du ministère de la Culture pour sa connaissance approfondie des pierres de la cathédrale. Les pierres d’origine ont été initialement extraites du sous-sol de Paris. Il s’agit de roches calcaires d’âge lutétien, une couche géologique qui s’est formée il y a 41 à 48 millions d’années. De tels terrains affleurent en de nombreux secteurs du « bassin parisien » – plus grand des trois bassins sédimentaires français, qui couvre la majorité de la moitié Nord de la France avec une superficie de 110 000 km2 environ – et se trouvent encore exploités aujourd’hui pour la fourniture de pierres de construction dans une dizaine de carrières au nord de Paris, dans les départements de l’Oise et de l’Aisne. Ces calcaires lutétiens sont le fruit d’un processus complexe de sédimentation, que le programme signé entre l’établissement public et le BRGM prévoit d’étudier afin d’identifier les caractéristiques de pierres adaptées à la restauration de la cathédrale. Prévu pour s’achever mi-2021, ce programme d’études s’intéressera en priorité aux carrières en activité, puis aux gisements non exploités susceptibles si nécessaire de fournir au chantier les pierres compatibles avec celles de l’édifice. Photo : Front de taille d’une carrière extrayant de la pierre calcaire. © BRGM – S.Andrieu  
Il y a 4 ans et 87 jours

La chapelle de Ronchamp en Haute-Saône conçue par Le Corbusier va être restaurée

Les travaux vont principalement consister à colmater les fissures qui affectent l'édifice construit en pierre et en béton en 1955, a décrit Jean-Jacques Virot, président de l'Association Œuvre Notre-Dame-du-Haut (AONDH), propriétaire du site.Ils porteront aussi sur l'étanchéité, les vitraux et le parement dans le but de retrouver la blancheur mate d'origine, a complété M. Virot.Les travaux se dérouleront en cinq phases pendant trois ans, dont la plus importante s'achèvera dès octobre prochain, a-t-il ajouté au cours d'un point de presse.Ils représentent un montant de 2,3 millions d'euros, apporté à 90% par les pouvoirs publics (État, Région Bourgogne-Franche-Comté, département de la Haute-Saône) et à 10% par l'AONDH, selon le communiqué de l'association.Pour financer sa contribution, celle-ci a lancé un appel au mécénat d'entreprises et aux dons de particuliers, selon un objectif de collecte de 75.000 euros cette année, ont exposé ses responsables."Depuis sa construction, elle n'a pas fait l'objet d'une reprise globale de ses pathologies subies par les bétons au cours du temps", a également rappelé M. Virot.La chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp est classée monument historique depuis 1967 et est inscrite depuis 2016 au patrimoine mondial de l'Unesco, parmi 17 sites œuvres de Le Corbusier. Elle est considérée comme l'une des réalisations majeures de l'architecte français d'origine suisse (1887-1965), qui révolutionna sa discipline au XXème siècle."Ce n'est pas un monument en péril, mais c'est un monument malade quand même", a commenté Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques en charge de la chapelle.Les travaux permettront de "fermer le robinet de ce qui l'agresse, pour faire durer" la chapelle, a-t-il ajouté lors du point de presse. Avant le Covid-19, la chapelle était fréquentée par 70.000 visiteurs chaque année, a indiqué l'association.
Il y a 4 ans et 93 jours

La métamorphose du Musée des tissus de Lyon a commencé

Le Musée des Tissus de Lyon va être complètement métamorphosé sous la direction de l’architecte Rudy Ricciotti, dont le projet a été retenu en janvier 2021. Un nouveau bâtiment censée rappeler un tissu flottant au vent permettra de créer un nouvel espace d’exposition de 2000 m², dont 1000 m² d’expositions temporaires.  Le patrimoine existant, axé autour des deux hôtels particuliers Villeroy et Lacroix-Laval sera préservé et embelli. Perle architecturale du XVIIIe siècle, l’hôtel de Lacroix-Laval va être entièrement restauré et mis en valeur : rénovation des façades et toiture, renforcement des planchers, mise aux normes du bâtiment dont l’accessibilité, pour ensuite travailler dans le cadre du projet global sur le parcours scénographique. L’hôtel de Villeroy, bâtiment non protégé au titre des monuments historiques, qui a déjà connu plusieurs modifications au cours des siècles, va également être restauré. Une construction reliera les deux hôtels XVIIIe et servira d’accueil et de distribution de l’ensemble du nouveau musée. Les travaux dits de de clos et couvert ont démarré pour assurer l’étanchéité à l’eau et à l’air de l’hôtel de Lacroix-Laval. Façade et la toiture seront concernées par ces interventions. Les derniers aménagements remontent aux années 1960. L’ensemble de ces actions vise à préparer l’édifice aux futurs aménagements du projet global. La deuxième phase du projet, avec la construction de nouveaux espaces reliant l’hôtel de Villeroy à celui de Lacroix-Laval, devrait débuter en 2023. Visuel : Agence Rudy Ricciotti  
Il y a 4 ans et 93 jours

Vaste restauration de l’orgue de la cathédrale de Reims

La DRAC Grand Est va lancer la restauration de l’orgue de tribune de la cathédrale de Reims. Il s’agira de conserver l’esthétique musicale de l’instrument, tout en améliorant les performances sonores et en préservant l’intégrité de la tribune et des buffets anciens classés au titre des Monuments historiques. L’orgue étant destiné à être joué lors de manifestations importantes, cette restauration s’accompagne de la réalisation d’une console mobile. La partie instrumentale, de facture néoclassique, a été conçue par Victor Gonzalez en 1937, pour s’adapter aux buffets anciens, dont les dispositions sont héritées de remaniements successifs, les plus importants étant datés des XVe, XVIe et XVIIe siècles. Malgré un entretien régulier durant le XXe siècle, l’instrument devient difficilement jouable dès les années 1990, sa mécanique révélant ses faiblesses. Si une campagne mineure a été réalisée en 2010-2011 pour que l’orgue puisse être entendu lors des célébrations du 800e anniversaire de la cathédrale, l’instrument a beaucoup souffert de la sécheresse de 2018 et n’est aujourd’hui presque plus utilisé. 6 000 tuyaux sont à restaurer en 30 000 heures de travail et 42 mois de chantier. Les premiers mois du chantier seront consacrés aux études complémentaires destinées à préciser l’implantation de l’échafaudage et les descentes de charge. L’installation de ce dernier devrait débuter courant avril, s’en suivront des tests acoustiques, puis la dépose de la partie instrumentale, qui sera restaurée pendant plus d’un an et demi dans l’atelier du facteur d’orgues Pascal Quoirin, situé dans le Vaucluse. Sur place, le chantier ne sera pas pour autant inactif : les voûtes et les maçonneries environnantes feront l’objet d’un nettoyage, puis les buffets et la tribune d’un traitement sur place. Maîtrise d’ouvrage : Direction régionale des affaires culturelles Grand Est Maîtrise d’œuvre : Eric Brottier Restauration de la partie instrumentale : SARL Orgues Quoirin Restauration du buffet : Groupement EURL Atelier Gabriel Quoirin ; EI Alice Quoirin Photo : Michel Feck – Direction régionale des affaires culturelles Grand Est  
Il y a 4 ans et 96 jours

Un musée d'art moderne livré à l'Abbaye royale de Fontevraud

"Ce mélange d'époques, ce mélange de styles, ce voyage à travers tous les continents, il va y en avoir pour tous les goûts", s'enthousiasme Bruno Retailleau qui a initié le projet lorsqu'il était président de la région Pays de la Loire."Cet éclectisme est un atout", fait valoir l'homme politique au sujet de la collection de Martine et Léon Cligman. Le couple, qui vit à Paris, a rassemblé au fil des ans plus de 500 oeuvres, datant de 2.000 ans avant JC pour les plus anciennes et produites dans les années 1960 pour les plus récentes."Les biens immatériels, les oeuvres de l'esprit sont essentiels à notre vie sociale", souligne M. Retailleau. Les visiteurs, précise-t-il, ne pourront pas venir à partir du 19 décembre, comme prévu initialement, mais seront les bienvenus à Fontevraud dès que la situation sanitaire le permettra.Le musée rassemble des peintures, dessins et sculptures. Il permet également de découvrir l'histoire de l'Abbaye royale inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, ainsi que la vie des époux Cligman, un industriel et une artiste qui ont donné leur collection privée à l'Etat et à la région."C'est une abbaye qui dans sa dimension est assez exceptionnelle à l'échelle européenne; ensuite, c'est une nécropole des souverains anglais; donc, de fait, on a un public ici qui est à forte connotation britannique", résume Christophe Batard, architecte en chef des Monuments historiques qui a réhabilité les lieux.Construite à partir du XIIe siècle, l'abbaye a été transformée en prison en 1814 et l'univers carcéral est très présent dans l'architecture du musée où le choix du mobilier et de l'éclairage a été étudié avec beaucoup de soin.Rodin, Delaunay et jumeaux ibejiLe bâtiment du musée a "un côté très austère, très brut, qui était très intéressant à exploiter pour nous", explique Christophe Batard. Près de l'édifice se trouvent l'église où repose Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, et sa mère, Aliénor d'Aquitaine, ainsi qu'un restaurant étoilé.Le musée n'est organisé ni en fonction des époques ni de la géographie car les oeuvres viennent des cinq continents, mais, au fil des salles, de magnifiques pièces sont mises en valeur.On peut notamment admirer un autoportrait d'Henri de Toulouse-Lautrec, peint en 1884, un buste de Balzac réalisé par Auguste Rodin, une toile de Robert Delaunay et des antiquités trouvées sur l'île de Chypre comme dans l'archipel des Cyclades.Les amateurs d'Egypte ancienne et d'art premier seront fascinés par plusieurs masques funéraires qui sont exposés non loin de statuettes de jumeaux ibeji du Nigeria."Né de la générosité de Martine et Léon Cligman,(...) ce nouveau musée est un remarquable témoignage de l'enrichissement des collections publiques par une collection privée", souligne la ministre de la culture, Roselyne Bachelot-Narquin, dans la brochure présentant le projet.Aujourd'hui âgés de 100 ans et 88 ans et mariés depuis six décennies, Martine et Léon Cligman ont expliqué avoir "voulu rendre à la France ce qu'elle nous a donné".Lui a fait fortune dans le domaine du textile avec des usines implantées à Tours, Angers ou Cholet. Elle est artiste et fille d'un couple de collectionneurs: Pierre et Denise Lévy qui sont à l'origine du musée d'Art moderne de Troyes (Aube).
Il y a 4 ans et 100 jours

Une dizaine de millions d'euros du Plan de relance sera fléchée vers les sites historiques

PATRIMOINE. Les sites et monuments historiques, publics comme privés, font aussi les frais de la crise sanitaire et économique du Covid, qui gèle leurs rentrées d'argent. Afin d'assurer le financement de leurs opérations de réhabilitation et d'entretien, les pouvoirs publics misent sur plusieurs dispositifs locaux et nationaux, dont le Plan de relance.