Toute l’actualité du bâtiment regroupée sur un seul site

Résultats de recherche pour publication

(1239 résultats)
Il y a 2 ans et 247 jours

Les réseaux hydrauliques privatifs intérieurs

L'Agence Qualité Construction a publié une étude sur l'analyse des pathologies des réseaux d'eau à l'intérieur des bâtiments. L'échantillon regroupe 865 rapports d'expertise collectés de 2007 à 2016, dont 663 traitent de désordres sur des réseaux encastrés. Dans la majorité des cas, les pathologies sont analysées à dire d'expert (le coût des investigations serait, dans le cas de réseaux encastrés, largement supérieur à celui des réparations, et donc économiquement déraisonnable). Il ressort de l'ensemble des cas exposés que la majorité des ouvrages concernés par des sinistres sont des installations de plomberie sanitaire (loin devant le poste chauffage-climatisation) d'habitations collectives, dont les canalisations sont en tubes cuivre encastrés affectés par des percements (corrosion-fuites). Par ailleurs, l'analyse des désordres sur les canalisations par délai d'apparition après réception montre une augmentation du nombre de sinistres dans le temps sur les canalisations en cuivre, alors que le nombre de sinistres sur le PER (polyéthylène réticulé) décroît légèrement, mais régulièrement, avec le temps. Ce constat, qui montre clairement la tendance évolutive des sinistres sur le cuivre, met en évidence le caractère progressif correspondant à la corrosion des réseaux. Concernant les désordres relevés sur les tubes cuivre, les experts évoquent une corrosion interne ou externe pour expliquer les fuites, sans nécessairement avoir pu identifier lequel des deux phénomènes en était la cause. Pour la corrosion interne, sont mentionnés principalement les phénomènes de « pitting », de qualité des tubes et de corrosion-érosion. Le « pitting » est un phénomène localisé se manifestant par la présence de perforations internes sous forme de trous de très petite dimension. Il peut avoir plusieurs origines : présence de résidus dans le tube ou véhiculés par l'eau, défaut de surface interne, composition locale du métal différente, temps de chauffe trop élevé au niveau des brasures... Quant à la corrosion-érosion, elle résulte d'une attaque mécanique du tube en cuivre due à une vitesse de circulation de l'eau trop élevée. Le cuivre est un matériau tendre, très sensible à ce phénomène. Concernant la corrosion externe, la présence d'un liquide agressif en contact avec le tube sous fourreau est le principal motif invoqué. Parmi les causes de désordres sur tuyauteries en PER, les experts mentionnent la qualité des tubes, des blessures ou pliures des canalisations en phase chantier ou des percements accidentels. Percements d'un tube cuivre sur la partie chauffée (la flèche indique les percements). Il est probable que le cuivre ait été chauffé à une température trop élevée, pour faciliter le cintrage, entraînant la formation de films d'oxyde cuivrique, favorisant localement la corrosion du métal. Pour en savoir plus : Réseaux hydrauliques privatifs intérieurs : points de vigilance Solutions & Performances - Numéro 9 : « Plomberie » Le numéro 9 de Solutions & Performances est consacré à la plomberie et à la robinetterie sanitaire, un secteur qui s'ouvre de plus en plus à l'éco-conception. PDF 1.07 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 247 jours

Les réseaux hydrauliques privatifs intérieurs

L'Agence Qualité Construction a publié une étude sur l'analyse des pathologies des réseaux d'eau à l'intérieur des bâtiments. L'échantillon regroupe 865 rapports d'expertise collectés de 2007 à 2016, dont 663 traitent de désordres sur des réseaux encastrés. Dans la majorité des cas, les pathologies sont analysées à dire d'expert (le coût des investigations serait, dans le cas de réseaux encastrés, largement supérieur à celui des réparations, et donc économiquement déraisonnable). Il ressort de l'ensemble des cas exposés que la majorité des ouvrages concernés par des sinistres sont des installations de plomberie sanitaire (loin devant le poste chauffage-climatisation) d'habitations collectives, dont les canalisations sont en tubes cuivre encastrés affectés par des percements (corrosion-fuites). Par ailleurs, l'analyse des désordres sur les canalisations par délai d'apparition après réception montre une augmentation du nombre de sinistres dans le temps sur les canalisations en cuivre, alors que le nombre de sinistres sur le PER (polyéthylène réticulé) décroît légèrement, mais régulièrement, avec le temps. Ce constat, qui montre clairement la tendance évolutive des sinistres sur le cuivre, met en évidence le caractère progressif correspondant à la corrosion des réseaux. Concernant les désordres relevés sur les tubes cuivre, les experts évoquent une corrosion interne ou externe pour expliquer les fuites, sans nécessairement avoir pu identifier lequel des deux phénomènes en était la cause. Pour la corrosion interne, sont mentionnés principalement les phénomènes de « pitting », de qualité des tubes et de corrosion-érosion. Le « pitting » est un phénomène localisé se manifestant par la présence de perforations internes sous forme de trous de très petite dimension. Il peut avoir plusieurs origines : présence de résidus dans le tube ou véhiculés par l'eau, défaut de surface interne, composition locale du métal différente, temps de chauffe trop élevé au niveau des brasures... Quant à la corrosion-érosion, elle résulte d'une attaque mécanique du tube en cuivre due à une vitesse de circulation de l'eau trop élevée. Le cuivre est un matériau tendre, très sensible à ce phénomène. Concernant la corrosion externe, la présence d'un liquide agressif en contact avec le tube sous fourreau est le principal motif invoqué. Parmi les causes de désordres sur tuyauteries en PER, les experts mentionnent la qualité des tubes, des blessures ou pliures des canalisations en phase chantier ou des percements accidentels. Percements d'un tube cuivre sur la partie chauffée (la flèche indique les percements). Il est probable que le cuivre ait été chauffé à une température trop élevée, pour faciliter le cintrage, entraînant la formation de films d'oxyde cuivrique, favorisant localement la corrosion du métal. Pour en savoir plus : Réseaux hydrauliques privatifs intérieurs : points de vigilance Solutions & Performances - Numéro 9 : « Plomberie » Le numéro 9 de Solutions & Performances est consacré à la plomberie et à la robinetterie sanitaire, un secteur qui s'ouvre de plus en plus à l'éco-conception. PDF 1.07 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 250 jours

Le logement brûle et nous regardons ailleurs selon l'AFIL

« Au 2ème trimestre 2022, les ventes de logements neufs aux investisseurs particuliers ont chuté de -9.8% sur 12 mois glissants et ce recul s’accélère, avec -23.6% [1] sur le semestre et -25,9% sur le trimestre. La bombe à retardement du taux d’usure n’avait pas encore été allumée… L’urgence est là ! » alarme Renaud Cormier, Président de l’AFIL.Le contexteDans un contexte politique et économique extrêmement complexe, le marché de l’immobilier neuf français s’enfonce lentement mais sûrement dans une crise profonde et sans doute durable. Elle a débuté dès 2018 avec le retournement des volumes et elle s’est accélérée par la crise du COVID et les élections municipales. Les effets sur les coûts de construction de la guerre en Ukraine et des perturbations des chaînes logistiques notamment asiatiques conduisent aujourd’hui à une inflation forte des prix. L’ensemble de ces éléments, combinés aux incertitudes politiques, à la hausse du coût du crédit et à un taux d’usure gravement handicapant ne peuvent malheureusement laisser espérer une amélioration rapide et naturelle de la situation.Le choc de l’offre attendu n’a pas eu lieu. A fin juin 2022, 387.700 logements [2] ont été mis en chantier en France sur 12 mois, soit un volume équivalent à celui de fin mars 2017. Pire encore, ces faibles niveaux d’autorisations et de mises en chantier ne sont atteints que grâce au soutien de la demande pour des logements individuels, vraisemblablement en réaction aux épisodes de confinement. Les chiffres de production de logements collectifs sont, eux, alarmants : le volume de permis de construire pour des appartements n’a toujours pas retrouvé son niveau de février 2020 (avant le 1er confinement) et les mises en chantier de collectifs stagnent depuis 1 an.« Pourtant, les besoins sont immenses. En 2006, l’Université Paris Dauphine avait estimé les besoins annuels à 500.000 logements par an [3], un chiffre régulièrement cité en référence par la suite. Un chiffre jamais atteint depuis sa publication, » constate Renaud Cormier, Président de l’AFIL.Le logement neuf devient inaccessibleFace à une demande croissante dans les zones tendues et plus récemment dans les villes moyennes, la création insuffisante de nouveaux logements entretient une pénurie qui entraîne elle-même une hausse inéluctable des prix de vente. Cette hausse des prix se répercute essentiellement sur le marché de l’ancien qui représente l’écrasante majorité des transactions [4].En 20 ans, les prix du neuf ont augmenté de 117% et ceux de l’ancien de 137% [5]. Aujourd’hui, le logement représente plus de 26% de la dépense de consommation finale des ménages [6].Pour Renaud Cormier : « Les origines de la hausse des prix du neuf sont nombreuses: augmentation des prix du foncier (trop rare), concentration des acteurs sur les zones les plus tendues [7], inflation des matériaux, de l’énergie, mise en œuvre de nouvelle normes énergétiques, allongement des délais de montage des opérations… Pour l’ancien, la hausse des prix ne se justifie que par un déséquilibre entre l’offre et la demande. » L’augmentation des prix a rendu l’accession à la propriété de plus en plus difficile pour les Français. Si le taux global de propriétaires reste stable à 57%, ceci masque le fait que sont surtout les 30% les plus riches qui voient le taux de propriétaires augmenter (de 70% en 1984 à 84% en 2013), tandis qu’il régresse dans les catégories les plus pauvres [8].Le logement locatif privé et social menacé !A défaut d’être tous propriétaires de leur résidence principale, il est donc essentiel que les ménages disposent d’une offre de logements locatifs dans des conditions de prix, de localisation et de qualité convenables.Le logement social joue ce rôle pour une part de nos concitoyens. Entre 1984 et 2018, la croissance du parc social a atteint +30,3%, soit 992.000 logements nets supplémentaires. « Malgré cette progression, l’offre de logements sociaux demeure insuffisante puisque fin 2020 on recensait 2,157 millions de demandes de logement social, dont 50% en attente depuis plus d’un an [9]. De surcroît, la très faible rotation des locataires dans le secteur social (moins de 5% dans les grandes agglomérations tendues) rend encore plus nécessaire une offre alternative, » alerte Renaud Cormier.La vocation du parc locatif privé est avant tout d’accueillir ceux qui ne remplissent pas les conditions d’accès au logement social et de fluidifier le parcours résidentiel des ménages (étudiants, jeunes actifs, mobilités…) qui ne peuvent ou ne souhaitent pas accéder à la propriété ; il joue aussi un rôle social par défaut. La taille de ce parc, qui représente 7,39 millions de logements, n’a progressé que de +12,8% depuis 1984. En cause : le désengagement massif des investisseurs institutionnels. Ces derniers détenaient 850.000 logements en 1990 ; ils n’en détiennent plus que 200.000 en 2021, soit moins de 3%.Pour Renaud Cormier : « Leur engagement dans le logement résidentiel est aujourd’hui anecdotique et leur regain d’intérêt récent pour ce type d’actif est surtout motivé par une désaffection pour l’immobilier tertiaire et la recherche de nouveaux placements. Ce sont donc les investisseurs particuliers qui assurent, pour l’essentiel, l’existence et la croissance du parc locatif privé : en 20 ans, 1,089 million de logements ont été produits grâce aux dispositifs successifs d’investissement locatif. »Aujourd’hui, ce marché locatif privé est lui aussi menacé. La décorrélation entre l’évolution des loyers et celle du prix des logements a durablement affaibli les rendements locatifs : en 30 ans, le prix réel (i.e. corrigé de l’inflation) des logements anciens a été multiplié par 2 tandis que les loyers réels ont progressé de 30% [10]. Ces rendements vont encore chuter dans le neuf avec l’inflation et la hausse des coûts de construction.« Un éventuel blocage des loyers ou la réduction des dispositifs d’incitation porteraient un coup fatal à l’investissement locatif, dans un marché où le rapport bailleurs-locataires est déjà fortement déséquilibré au profit de ces derniers, » analyse Renaud Cormier.L’urgence est bien là ![1] FPI, Les chiffres du logement neuf, 2ème trimestre 2022. [2] CGDD – Construction de logements – Résultats à fin avril 2022 – N°462 [3] Université Paris-Dauphine : Demande de logement : la réalité du choc sociologique – novembre 2006 [4] En 2021 : 1.200.000 transactions dans l’immobilier ancien contre 116.700 ventes brutes au détail pour les promoteurs immobiliers – CGDD et FPI. [5] Insee, Indice des prix des logements neufs, Indice des prix des logements anciens. [6] Insee, comptes nationaux ; SDES, compte du logement. [7] Actuellement, seuls 6% du territoire national sont éligibles au dispositif Pinel. [8] Insee Références - Être locataire, une situation plus durable dans le secteur social que dans le secteur libre – édition2017 [9] Fondation Abbé Pierre – Etat du mal-logement en France 2022 – rapport annuel #27 [10] Centre d’Analyse Stratégique – Economie-Finances - La note d’analyse – avril 2021
Il y a 2 ans et 250 jours

Béton[s] le Magazine n° 102 s’intéresse aux bétons blancs

Attention, un train peut en cacher un autre !” Qui n’a pas lu cet avertissement incitant à la prudence dans la traversée des voies ferrées à la hauteur d’un passage à niveau ? Dans un style assez proche, on trouve d’autres expressions parlant de dualité, comme “Courir deux lièvres à la fois” ou “Miser sur deux tableaux”. Transposée au monde de la construction, cette histoire de trains, de lièvres et de tableaux prend forme à travers deux évènements majeurs. Le premier – le Mondial du Bâtiment – a lieu en France, début octobre. Le second – Bauma – se déroule en Allemagne, fin octobre. A Béton[s] le Magazine, nous avons plutôt décidé de faire d’une pierre deux coups, en traitant les nouveautés des deux rendez-vous dans ce même numéro. De quoi permettre à chacun de devenir un homme averti (qui en vaut deux…). Quatre “immaculées constructions” Et pour ceux que ces évènements laisseraient de marbre, rendez-vous en Islande pour voir comment est agrandi le tarmac de l’aéroport de Keflavík. Ceci, avant de partir à la rencontre de quatre “immaculées constructions”. Des réalisations architecturales en béton blanc, implantées au cœur des territoires. Tout d’abord, le translucide lycée La Providence, à Saint-Malo, signé par l’agence Alta. Ensuite, la Cité des Vins et du Climat de Beaune, dont Siz-ix a imaginé le design. Puis, la résidence Cosmopoly de Castelnau-le-Lez, réalisée par Taillandier Architectes. Et enfin, l’ensemble Ehpad et logements sociaux Mûriers, né du dessin d’A+Architectes. Les dernières pages du magazine laissent à voir une belle innovation “carbo-négative”, qui séquestre le carbone ad vitam æternam. Mais aussi cherchent à expliquer ce qu’est la carbonatation du béton. Avant de conclure par le magnifique portrait de Nicolas Equillan, le 3e grand ingénieur français, après Eugène Freyssinet et Albert Caquot. Frédéric Gluzicki Directeur de la publication
Il y a 2 ans et 251 jours

Nicolas Esquillan : Grand ingénieur du béton

Article paru dans le n° 102 de Béton[s] le Magazine Après avoir remporté le concours du Cnit, devant Nervi et Freyssinet, il réalise, en 1955, la voûte du palais qui détient toujours le record mondial de portée, de même que celui de la plus grande surface supportée point par appui. [©ACPresse] A la différence de ses aînés qui font leur carrière comme ingénieur-conseil et donc sous leur propre nom, Nicolas Esquillan (1902-1989) a fait toute la sienne aux Entreprises Boussiron. Il reste donc méconnu, les ouvrages qu’il a conçus étant signés… Boussiron. A cela s’ajoute une réserve naturelle. « Sa bienveillance et même sa chaleur se lisaient plutôt dans l’attention qu’il portait à son interlocuteur que dans des démonstrations qui n’étaient pas dans sa nature », résume Bernard Marrey, auteur de “Nicolas Esquillan, un ingénieur d’entreprise”. Le Cnit à Paris La Défense est son œuvre la plus célèbre, même si l’on oublie souvent de lui en reconnaître la paternité, voire même de le citer ! Les Entreprises Boussiron Nicolas Esquillan entre aux Arts-et-Métiers, à Châlons-sur-Marne, en 1919. Et en sort 4e de sa promotion avec une médaille d’argent. Il restera proche du milieu Gadzarts1, dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée. Après son service militaire qu’il termine comme sous-lieutenant artilleur, il est indécis sur son orientation. Après son service militaire, le hasard lui fait rencontrer un Gadzarts1, ami de Simon Boussiron. Lequel a orienté sa société vers le béton armé. La rencontre entre les deux hommes est concluante et il rejoint la société en 1923. A la différence de ses aînés qui font leur carrière comme ingénieur-conseil et donc sous leur propre nom, Nicolas Esquillan a fait toute la sienne aux Entreprises Boussiron. [©DR] Il devait y consacrer sa vie. Il a alors 21 ans, Simon Boussiron en a 50. « En bon chef d’entreprise, ce dernier avait peut-être flairé les qualités de son futur chef d’études. » La publication en 1899 par Simon Boussiron de formules servant à calculer la résistance du béton armé est donc d’autant plus importante que les travaux théoriques étaient encore rares. Mis à part Matthias Koenen et Gustav Adolf Wayss qui, à partir du brevet de Joseph Monier, avaient publié des notes de calcul en 1886, en Allemagne, il n’y avait que Napoléon de Tesdesco qui, en France, avait publié avec Edmond Coignet en 1894 : “Du calcul des ouvrages en ciment avec ossature métallique”. Dans les années 1930, le jeune Esquillan se voit confier des responsabilités plus grandes au bureau d’études. Simon Boussiron reçoit alors la commande d’un nouveau pont à construire sur la Seine à La Roche-Guyon (95). A 31 ans, Nicolas Esquillan a la responsabilité d’un ouvrage entier. « Pour le jeune ingénieur, c’est un coup de maître. » Avec une longueur totale de 202 m et une portée de 161 m entre les naissances des arcs, il ravit au pont Saint-Pierre-du-Vauvray (27) le record mondial des ponts en béton armé à tablier suspendu détenu par Eugène Freyssinet. Les années 1930 Dans les années 1930, le jeune Esquillan reçoit chez Boussiron la commande d’un nouveau pont à construire sur la Seine à La Roche-Guyon (95). [©Carte postale vers 1864] En ces années où la circulation routière s’intensifie, les ponts suspendus datant des années 1830 et 1840 ne sont plus capables de répondre aux besoins du trafic. En 1935, c’est le département du Lot-et-Garonne qui met au concours la reconstruction du pont de Clairac sur le Lot pour remplacer le pont suspendu de 1833. S’en suivent le pont de Saint-Sylvestre (07) et celui de La Coudette (49). Avec cette réalisation, Nicolas Esquillan remporte le record mondial des ponts-routes en bow-string en béton armé. En 1936, il est nommé chef d’études des ouvrages d’art des Entreprises Boussiron. Il en devient le directeur technique en 1941 et le restera jusqu’en 1971, année du rachat de la société Boussiron. De 1936 à 1941, il conçoit et construit une halle de marché pour Fontainebleau, sa ville natale (ouvrage démoli en 2013). Caractérisée par la minceur de sa voûte et de ses piliers en béton, ou encore par l’élégance de ses formes et de ses pavés de verre Saint-Gobain, elle est considérée par l’historien Alexandre Gady, comme un « exploit technique » et un « chef-d’œuvre méconnu » d’Esquillan. La reconstruction A la fin de la guerre, il faut rebâtir. A côté d’ouvrages entièrement détruits, il y en a de nombreux autres, plus ou moins touchés, pour lesquels une remise en état est possible. « C’était un travail ingrat, souvent obscur, qui demandait de l’ingéniosité, d’autant plus que les matériaux manquaient, l’argent aussi, et qu’il fallait aller vite. » C’est ainsi qu’en 1950, Nicolas Esquillan achève la reconstruction du pont-route de Conflans-Fin d’Oise, puis le viaduc de chemin de fer de la Méditerranée sur le Rhône. Avec 124 m de portée, ce dernier remporte le record mondial des ponts-rails en béton armé à doubles voies suspendues. Puis, il construit, en 1951, le hangar à deux nefs de l’aéroport de Marignane. Et de 1952 à 1955, il entreprend le premier grand pont-rail français en béton précontraint à La Voulte-sur-Rhône. Qui, avec ses 300 m, est alors le plus long pont du monde sous voie ferrée normale en béton précontraint. Il gagne en 1954, notamment devant Riccardo Morandi (celui du pont de Gênes…), le concours du pont d’Abidjan. De 1936 à 1941, il conçoit et construit une halle de marché pour Fontainebleau, sa ville natale (ouvrage démoli en 2013). [©Daniel Villafruela] Après avoir remporté le concours du Cnit en partenariat avec Bernard Zehrfuss et Marcel Breuer, devant Nervi et Freyssinet, il réalise, en 1955, la voûte du palais qui détient toujours le record mondial de portée, de même que celui de la plus grande surface supportée point par appui. En 1957, il réalise les pylônes du pont de Tancarville, qui remportent le record mondial de hauteur des piles de pont suspendu en béton armé. Il officie en 1961 en tant qu’ingénieur-conseil du Palais des expositions de Turin et réalise le deuxième pont d’Abidjan en 1967, ainsi que le château d’eau de La Duchère. Pour les Jeux olympiques d’hiver à Grenoble, il construit en 1968 le Stade olympique de glace, considéré comme sa dernière grande œuvre. « Dans ma conception des ouvrages, ma première recherche, essentielle, a toujours été de déterminer les points d’appui les plus judicieux, soit verticaux, soit horizontaux, et d’organiser la structure pour y conduire les forces le plus rationnellement possible, et en tous cas le plus économiquement. […] L’art de dresser un projet ne consiste pas tant à résoudre un système d’équations par le calcul, que de bien les poser après avoir imaginé toutes les hypothèses plausibles. Si une culture mathématique sérieuse est utile et nécessaire pour formuler les résultats de l’expérience, il ne faut jamais oublier que l’on n’a aucune chance de retrouver à la fin d’un calcul ce que l’on aura oublié d’introduire initialement. En d’autres termes, si le projeteur a omis un effort ou une déformation en un point donné d’une structure, le calcul ne les lui fera pas retrouver », explique Nicolas Esquillan lors d’une conférence sur l’art de construire prononcée lors de sa réception comme docteur honoris causa à l’université de Stuttgart en 1965. 1Diplômé des Arts et Métiers. M. C. Article paru dans le n° 102 de Béton[s] le Magazine
Il y a 2 ans et 255 jours

Un plan stratégique pour les CCI

Les président(e)s des CCI de France, réunis en assemblée extraordinaire, ont adopté, à l’unanimité, le nouveau « Plan stratégique du réseau des CCI ». L’ambition des CCI se résume en une phrase : « s’affirmer comme le premier réseau public de proximité, accélérateur de l’économie et de la croissance durable des entreprises en France et à l’international ». Ce plan se veut une démarche profondément entrepreneuriale qui s’appuie sur les 122 CCI, les 4 400 chefs d’entreprise et les 14 000 collaborateurs qui composent le réseau. Il repose sur trois objectifs : faire de la France un pays d’entrepreneurs forts et engagés, agir pour des territoires intelligents, agiles et durables au service de l’économie et être réseau pour inspirer et performer. ils sont traduits en 30 ENGAGEMENTS nourris par un portefeuille de plus de 70 PROJETS prioritaires. La sobriété énergétique est devenu une préoccupation majeure, avec une première publication de 20 conseils pour faire baisser la facture énergétique, les CCI entendent mettre ce sujet en première ligne. https://www.cci.fr/actualites/entreprises-20-conseils-pour-faire-baisser-votre-facture-denergie     Cet article Un plan stratégique pour les CCI est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 255 jours

Un plan stratégique pour les CCI

Les président(e)s des CCI de France, réunis en assemblée extraordinaire, ont adopté, à l’unanimité, le nouveau « Plan stratégique du réseau des CCI ». L’ambition des CCI se résume en une phrase : « s’affirmer comme le premier réseau public de proximité, accélérateur de l’économie et de la croissance durable des entreprises en France et à l’international ». Ce plan se veut une démarche profondément entrepreneuriale qui s’appuie sur les 122 CCI, les 4 400 chefs d’entreprise et les 14 000 collaborateurs qui composent le réseau. Il repose sur trois objectifs : faire de la France un pays d’entrepreneurs forts et engagés, agir pour des territoires intelligents, agiles et durables au service de l’économie et être réseau pour inspirer et performer. ils sont traduits en 30 ENGAGEMENTS nourris par un portefeuille de plus de 70 PROJETS prioritaires. La sobriété énergétique est devenu une préoccupation majeure, avec une première publication de 20 conseils pour faire baisser la facture énergétique, les CCI entendent mettre ce sujet en première ligne. https://www.cci.fr/actualites/entreprises-20-conseils-pour-faire-baisser-votre-facture-denergie    
Il y a 2 ans et 260 jours

Le biofioul, alternative au fioul domestique, sera disponible partout dans l’Hexagone

Après plus de quatre années de travail collaboratif mené sous l’impulsion de la Fédération Française des Combustibles, Carburants & Chauffage (FF3C) et comme le prévoit le décret du 5 janvier 2022 – selon lequel les nouveaux équipements de type chaudière sont autorisés en fonctionnement exclusivement avec un biocombustible liquide tel que le biofioul[1] – le biofioul F30 alimentera dès la saison de chauffe 2022-2023 toutes les nouvelles chaudières (installées sur la base d’un devis engagé à partir du 1er juillet 2022).En effet, avec l’entrée en vigueur le 1er juillet dernier du décret n°2022-8 relatif à la performance environnementale des équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire, l’installation de matériels utilisant à titre principal un combustible émettant plus de 300 g CO2eq/kWh PCI tout au long de son cycle de vie n’est plus autorisée :L’installation de chaudières neuves utilisant un combustible liquide[2] reste autorisée à la condition d’utiliser du biofioul F30, dont le niveau des émissions tout au long du cycle de vie est inférieur à 300g CO2eq/kWh PCI. Une cinquantaine de références d’équipements biocompatibles Biofioul F30 sont d’ores et déjà disponibles.Les chaudières actuellement en service et installées suivant des devis signés jusqu’au 30 juin 2022 peuvent continuer à fonctionner avec du fioul domestique traditionnel (limité à 7% d’énergie renouvelable selon les spécifications actuelles).Les chaudières actuellement en service peuvent également fonctionner au biofioul F30, à condition d’une adaptation permettant la biocompatibilité du matériel.En conséquence, si le fioul traditionnel peut continuer à être utilisé par plus de 3 millions de résidences principales recourant à cette énergie stockable, toute installation neuve doit désormais fonctionner avec un biofioul F30, lequel répond à l’exigence du plafond d’émission de 300 g CO2eq/kWh PCI fixé par le décret. Du biofioul F30 en 2022 au F55 en 2028La distribution du biofioul F30 débutera d’ici quelques jours, avec la publication imminente d’un arrêté ministériel[3] « relatif aux caractéristiques du fioul domestique F30 », autorisant sa mise sur le marché. Elle s’appuiera sur un réseau de distribution d’ores et déjà en ordre de marche pour servir les usagers concernés sur l’ensemble du territoire. Plus de 300 points de vente couvrant tous les départements de l’Hexagone sont ainsi engagés dans la mise sur le marché du biofioul F30. Leur liste sera accessible dès publication de l’arrêté sur le site internet www.biofioul.info.La mise du marché du biofioul F30 s’accompagne de perspectives d’évolution ambitieuses : le biofioul a vocation à se généraliser progressivement, avec le lancement en 2028 d’un biofioul « F55 » contenant plus de 50% d’énergie renouvelable. Une démarche européenne qui s’inscrit dans la droite ligne de la feuille de route 2050 pour un chauffage décarboné inclusif et durable pour les zones rurales et hors réseaux, annoncée le 9 septembre 2022 par Eurofuel, association des acteurs européens du fioul et des combustibles liquides pour le chauffage domestique.Les consommateurs convaincus par le biofioul mais soucieux de leur budget énergieUn sondage a été réalisé́ par Opinion Way en juillet 2022 auprès d’utilisateurs de fioul afin de recueillir leur avis sur leur mode de chauffage actuel et leur intérêt vis-à-vis d’un biocombustible liquide de chauffage. Parmi les principaux enseignements de ce sondage, marqué par le contexte de crise énergétique et d’inflation :96% des répondants trouvent le chauffage au fioul efficace et procurant une chaleur confortable.61% souhaitent conserver leur mode de chauffage ; 27% réfléchissent à un changement d’ici 2 à 5 ans.Plus de 80% seraient prêts à opter pour du biofioul en remplacement du fioul domestique et 51% pourraient faire adapter leur chaudière dès à présent, en changeant le brûleur, pour pouvoir utiliser du biofioul F30. Mais dans le contexte actuel d’inflation, seuls 38% des utilisateurs de fioul se disent prêts à payer plus cher leur énergie.Les perspectives d’évolution du biofioul séduisent : 67% des utilisateurs de fioul domestique déclarent être prêts à utiliser les différents produits qui seront mis sur le marché dans les années à venir (F55 puis F100).Pour Eric Layly, Président de la FF3C :« Le décret du 5 janvier dernier signant la naissance du biofioul F30 et l’arrêté ministériel qui en autorise la mise sur le marché marquent l’aboutissement d’un long travail collectif de toute une filière – constructeurs de matériels de chauffage, agriculteurs producteurs de colza, installateurs, producteurs et distributeurs d’énergies.»« Ce travail, mené en lien avec les services de l’Etat, nourrit une ambition forte sur le plan environnemental, prenant en compte à la fois le libre choix et les contraintes des consommateurs des territoires périurbains et ruraux. »« Aujourd’hui, la filière est fin prête pour la nouvelle saison de chauffe et pleinement en mesure de livrer du biofioul F30 comme de continuer à distribuer normalement du fioul traditionnel. »Pour Frédéric Plan, Délégué Général de la FF3C :« L’arrivée du biofioul est une solution concrète et immédiatement disponible pour accélérer la fin du fioul domestique traditionnel. Reste que pour inciter les Français à se tourner vers le biofioul, il faut que la fiscalité le rende attractif. »« En effet, les chaudières actuellement en service peuvent être adaptées à l’usage du biofioul notamment à l’occasion d’un changement de brûleur. C’est une opportunité d’aller plus vite et plus loin sur le front de la décarbonation du chauffage au fioul. Et c’est au législateur d’en prendre l’initiative. »« Si le gain de consommation d’une chaudière neuve à haute performance énergétique, de 25 à 30 %, permet de gommer le surcoût lié à l’usage du biofioul, ce n’est pas le cas pour les chaudières existantes dont la longévité dépasse les 25 ans. »Le biofioul, énergie des territoiresLe biofioul est une énergie liquide stockable, composée d’une part d’énergie renouvelable, prioritairement sous forme d’ester méthylique de colza (EMC). Le choix du colza tient aux nombreux atouts de cette plante dont la France est l’un des premiers producteurs en Europe: 100.000 agriculteurs cultivent du colza sur l’ensemble du territoire. Sa graine, composée à parts équivalentes d’huile (notamment valorisée en biofioul) et de matière riche en protéines (notamment valorisée pour l’alimentation animale), offre des réponses prometteuses et complémentaires aux enjeux des transitions agroalimentaire, énergétique et environnementale, dont celui de la souveraineté protéique de la France.Le fioul domestique, 3e énergie de chauffage en FranceLe fioul domestique est la 3e énergie de chauffage en France. Il équipe plus de 3,5 millions de logements, dont 3,1 millions de résidences principales, sur un total de 29,8 millions, soit 12% du parc, principalement dans des territoires ruraux et périurbains que les réseaux de chaleur ou le gaz de ville ne desservent souvent pas (sources Ceren et Ademe, 2017). En France, 25.000 communes sur un total de 35.000 ne sont pas raccordées aux réseaux de gaz, ce qui représente, sur l’ensemble du territoire, 13,4 millions de Français et 20% de la population française (sources GRDF et Insee, 2018).[1] https://www.ecologie.gouv.fr/gouvernement-adopte-decret-limiter-emissions-gaz-effet-serre-des-nouveaux-equipements-chauffage[2] La norme AFNOR publiée le 11 mai 2022 détermine les caractéristiques de ce nouveau biocombustible liquide: https://norminfo.afnor.org/norme/xp-m15-040/combustibles-liquides-fiouls-domestiques-f30-exigences-et-methodes-dessai/200017[3] Le code de l’énergie conditionne la mise sur le marché de tout produit énergétique à un arrêté ministériel dont la parution est imminente.
Il y a 2 ans et 260 jours

Parution du Smart Guide de la RE2020 : Construire des logements avec les Smart Systèmes en Béton

Il a pour objectif de guider les acteurs de la construction à mieux comprendre les trois objectifs de la RE2020 et de démontrer qu’utiliser les solutions préfabriquées en béton permet d’ores et déjà de répondre pleinement aux exigences environnementales et de confort de la nouvelle réglementation et de favoriser la sobriété énergétique du bâti.Destiné à tous les acteurs de la construction et en priorité aux CMistes, promoteurs et bureaux d’études thermiques et environnementaux, ce guide de 24 pages, pédagogique, ludique et étayé par des cas concrets, est divisé en deux grands chapitres :Comprendre les objectifs de la RE2020 : ses trois objectifs (sobriété énergétique, fraîcheur des bâtiments en cas de fortes chaleurs et diminution de l’impact carbone) et son calendrier d’application, les évolutions entre la RT2012 et la RE2020, le calcul de l’impact carbone à l’échelle du bâtiment et la méthode ACV, le respect des seuils carbone construction nécessitant que tous les lots contribuent à la réduction de l’impact carbone des bâtiments.Utiliser les Smart Systèmes en Béton pour passer la RE2020 : les solutions préfabriquées en béton pour les logements pour répondre aux trois objectifs de la RE2020, et donc, construire bas carbone, diminuer toujours plus l’impact carbone des systèmes constructifs en béton et favoriser le confort d’été lié à l’inertie des bâtiments.Au travers des Smart Systèmes en Béton, la FIB a initié un programme pour valoriser l’intelligence embarquée dans chacune des solutions préfabriquées en béton, en termes d’économie des territoires, des ressources, de l’énergie et de la fonctionnalité, résolument inscrites dans une voie de production responsable et connectée.La publication du guide s’inscrit dans ce cadre et dans la communication collective initiée par la Fédération pour valoriser l’apport des solutions préfabriquées en béton pour réduire l’empreinte environnementale, notamment les murs et planchers destinés aux marchés des maisons individuelles et logements collectifs.Elle est complétée par une panoplie d’autres outils : des études de cas, outils d’aide à la décision, fiches chantiers avec le témoignage de bureaux d’études pour quantifier les paramètres d’application de la RE2020, une web série de vidéos témoignages pour faire incarner les messages par des bureaux d’études, des constructeurs…La Fédération de l’Industrie du Béton (FIB) concourt en France à la promotion des intérêts des industriels fabricants de produits en béton et assure la représentation de ce secteur industriel auprès des pouvoirs publics, des collectivités locales et de l’environnement professionnel. Elle représente 100% d’entreprises françaises TPE, PME et PMI, un maillage territorial d’industriels très dense, des entreprises industrielles locales créatrices de richesse et d’emplois locaux directs non délocalisables.Le Centre d’Études et de Recherches de l’Industrie du Béton (Cerib) est un Centre Technique Industriel, reconnu d’utilité publique et institué en 1967 conjointement par le ministre chargé de l’Industrie et par le ministre chargé de l’Économie et des Finances, à la demande de la Fédération de l’Industrie du Béton (FIB). Avec plus de 170 collaborateurs et un haut niveau d’expertise, ses équipements d’essais des produits et matériaux du BTP se déploient sur 15.000 m 2 de laboratoires. Le Centre exerce son activité entre essais et évaluations, études et recherches, normalisation et certification, appui technique et transfert de connaissances, et dispose d’un centre de formation. Opérateur de recherche du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ses travaux de R&D éligibles peuvent bénéficier du Crédit d’Impôt Recherche.L'industrie du béton en France461 entreprises722 sites de production2,8 milliards d’€ de CA départ usine, hors taxes et hors transport, dont : 62,8% à destination du bâtiment37,2% destination des travaux publics et du génie civil20 millions de tonnes de produits en béton en volume19.200 emplois directs100% réseau localLe 1er employeur des industries de la branche carrières et matériaux de construction.
Il y a 2 ans et 263 jours

Les syndicats mettent en garde le gouvernement contre une mesure "cachée" sur les retraites

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, et la ministre déléguée à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, ont réuni lundi les partenaires sociaux pour leur présenter leur "feuille de route" du quinquennat sur les différents sujets de leur champ.Interrogés à la sortie, les syndicats ont indiqué que M. Dussopt ne s'était pas avancé sur l'hypothèse d'une mesure pendant les débats budgétaires, renvoyant à la publication du rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR).Selon ce rapport, dont l'AFP a obtenu copie peu après et dont les partenaires sociaux n'avaient pas connaissance au moment de la réunion, le système de retraite a dégagé un excédent de 900 millions d'euros en 2021, pour la première fois depuis la crise de 2008, mais son retour durable à l'équilibre reste toujours projeté "vers le milieu des années 2030" dans le meilleur des scénarios.Le ministre réunira à nouveau les partenaires sociaux le 19 septembre pour discuter du diagnostic du COR."Ces échanges permettront successivement de partager un diagnostic du système de retraite et de formuler des propositions pour le rendre plus juste, plus équitable et plus soutenable", selon le dossier de presse communiqué à l'issue de la réunion. Il s'agira aussi de discuter emploi des seniors, pénibilité, etc..."Le rapport du COR devrait être l'alpha et l'oméga" du gouvernement, en a déduit Jean-François Foucard (CFE-CGC).Mais si le gouvernement décidait, à la suite de ce rapport, d'introduire dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale une mesure d'âge "cachée" comme une "accélération de la réforme Touraine", "cela serait dangereux et entraînerait une forte mobilisation, des manifestations et des grèves", a prévenu Michel Beaugas (FO).La réforme Touraine de 2014 augmente progressivement la durée de cotisation pour atteindre 43 ans pour les personnes nées en 1973 ou après."Cela bloquerait tous les autres chantiers", a souligné Cyril Chabanier (CFTC)."Il y a beaucoup de sujets sur lesquels la CFDT est prête à s'engager, comme l'accompagnement des bénéficiaires du RSA ou des demandeurs d'emploi longue durée, mais la sérénité ne sera pas de mise si l'automne est perturbé par une mesure brutale", a averti Laurent Berger (CFDT).Côté patronal, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) a reconnu des "divergences fondamentales" avec les syndicats. Mais si le Medef défend une réforme des retraites, sa priorité cet automne est la réalisation de la réforme de l'assurance chômage.Pour la CPME, François Asselin a estimé que "le pays avait besoin" d'une réforme et qu'il n'y avait "jamais de bon moment".
Il y a 2 ans et 263 jours

Malgré une récession prévue pour toute l'Europe, la FFB se veut rassurante sur l'avenir du BTP

Dans ce contexte difficile, trois observations font tout de même ressortir du positif pour l'avenir du secteur : alors que la crise des matériaux et de l'énergie sévit encore, le BTP résiste toujours,les carnets de commande restent fournis et l'année 2022 semble globalement faite,les besoins à moyen et long terme s'avèrent globalement porteurs pour le bâtiment.L'activité : un bilan contrastéConcernant le logement neuf, les tendances se confirment et le rebond dû à l'entrée en vigueur de la RE2020 et de la réglementation du HCSF laisse progressivement place à une chute à l'amont de la filière.Bien qu'une remontée des mises en chantier soit encore possible d'ici la fin de l'année avec une hausse des permis d'environ 14%, en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2022, ces permis chuteront inévitablement avec l'effondrement des ventes de plus de 26% dans l'individuel diffus et de près de 15% dans la promotion immobilière, sur le premier semestre 2022 rapporté au même semestre de 2021. Les deux prochaines années s'annoncent « périlleuses » pour le logement neuf selon la FFB.À quelques jours du dévoilement du PLF, la FFB tient à rappeler l´importance de préserver la capacité d'investissement des acteurs-clés du logement. Notamment aux bailleurs sociaux, et en particulier à Action Logement. Le groupe paritaire joue un rôle majeur au service des salariés, des entreprises et des territoires. Déséquilibrer son modèle financier par des ponctions financières constituerait un risque supplémentaire dans cette crise du logement en devenir.La situation semble inverse pour le non résidentiel où, après deux années de marasme, 2022 ressort mieux orientée. De fait, les surfaces commencées et autorisées s’affichent en progressions respectives de près de 18% et 7% en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2022.Enfin, l’activité en amélioration-entretien continue de croître, bien que sa dynamique déçoive un peu, sans doute pénalisée par un marché des CEE encalminé depuis le début de l’année. La tendance ressort proche de +2% pour l’ensemble, comme pour la rénovation énergétique. Mais il faut aussi souligner que ce segment progresse régulièrement depuis la sortie de la crise sanitaire. En cumul depuis la fin du premier trimestre 2020, hors effet prix, l’amélioration-entretien s’affiche en hausse de 6,5% et la rénovation énergétique du logement de 12,4%.L’ensemble de ces éléments, y compris les révisions à la baisse des scénarios macro-économiques, conduisent à réévaluer un peu les prévisions de la FFB pour 2022. La croissance de l’activité s’établirait à +3,8% en volume, contre +4,3% prévu début décembre 2021, principalement du fait de la moindre progression de l’amélioration-entretien.Cela signifie aussi qu’à ce jour, l’élan pris avant d’entrer dans 2023 se révélera moindre qu’espéré, alors même que les attentes relatives au secteur se renforcent, compte tenu de la guerre énergétique toujours d’actualité.Emploi : un ralentissement inquiétantAu-delà du blocage des permis de construire, l’un des principaux facteurs expliquant ce tassement réside dans l’emploi, qui peine à suivre. Certes, par rapport à la fin du premier trimestre 2020, le secteur a créé près de 80.000 postes salariés et intérimaires, auxquels il faut ajouter 17.000 artisans non salariés, soit 97.000 personnes de plus. Toutefois, ce chiffre plafonne depuis la fin 2021.Sans doute la dégradation des perspectives globales joue-t-elle un rôle dans cette stabilisation à haut niveau. Mais surtout, les difficultés de recrutement perdurent ; elles se renforcent même chez les plus de dix salariés, pour atteindre des proportions historiques : plus de quatre entreprises sur cinq déclarent en souffrir.L’emploi constitue donc un goulet d’étranglement du secteur, alors que le vivier de compétences disponibles se trouve aujourd’hui à l’étiage.La guerre de l'énergie relance la crise des matériauxLe troisième facteur de blocage, aussi important que les précédents, réside toujours dans la crise des matériaux, relancée par la guerre de l’énergie. L’hystérie sur les marchés du gaz et de l’électricité a douché tous les espoirs d’accalmie et les perspectives s’assombrissent. De fait, les fermetures de chaines de productions semblent se multiplier depuis août : produits aluminium, zinc, acier, tuiles et produits verriers, … les difficultés d’approvisionnement et les craintes de pénuries réapparaissent, sans même évoquer l’impact sur les prix de ces matériaux.Globalement, sous l’effet de ces hausses, les coûts des entreprises de bâtiment ont déjà progressé de 12% entre la fin 2020 et juin 2022, selon l’index BT01 de l’Insee. Ce n’est pourtant pas fini, d’autant que l’inflation générale pèse sur les coûts de main d’œuvre. Et cela explique que les trésoreries se tendent, alors qu’il faut ajouter à ces chocs le début du remboursement des PGE.Les assises du BTP très attenduesLes Assises du BTP doivent permettre de répondre à cette situation, en faisant notamment appel à la solidarité de filière et à la solidarité nationale.La FFB a formulé nombre de propositions lors des réunions préparatoires. Par exemple, pour les marchés publics, la simplification des conditions d’obtention d’avenants visant à compenser la hausse des matériaux sans remise en cause du marché, la pérennisation du plafond à 100.000 € pour traiter de gré à gré, le relèvement du taux d’avance minimal. D’autres suggestions relatives à la transition écologique ont également été formulées, notamment l’indexation des aides, le relèvement des obligations d'économie d'énergie pour la cinquième période des CEE ou la mise en œuvre effective de l’éco-contribution REP neuf mois après publication des tarifs, toujours inconnus à ce jour.La FFB demande donc avec force que la plénière des Assises du 22 septembre prochain soit considérée comme une nouvelle étape vers la constitution d’un véritable Conseil national de la construction et non comme une fin. De fait, les crises qui se succèdent depuis 2020 illustrent clairement le besoin d’une meilleure coordination au sein de la filière et d’une meilleure concertation avec le gouvernement.
Il y a 2 ans et 267 jours

Franck Vandenberghe est nommé Directeur du réseau Lorenove Agences Intégrées et Concessions

Franck Vandenberghe a débuté sa carrière dans le retail, au sein du marché de la distribution d’articles de sport. Responsable d’exploitation d’un grand magasin Décathlon au Havre, durant 6 ans, il est ensuite recruté par Intersport pour le poste de Directeur Réseau qu’il dirigera pendant 5 ans. Rompu au marché du BtoC, il se tourne vers le monde industriel et le marché de l’optique ophtalmique pour occuper consécutivement le poste de Directeur des Ventes chez Carl Zeiss, durant 6 ans et la Direction Commerciale chez Essilor durant 7 ans. Fort d’expériences et de compétences multiples, formé à différentes structures de marché, Franck Vandenberghe complète ses compétences et fait évoluer sa carrière vers la menuiserie. Il prend alors la Direction des Opérations chez Gypass, qu’il mènera durant 5 ans. Mais ses connaissances vont au-delà de ses attributions, ce qui le poussera également à développer une stratégie novatrice de distribution via un nouveau canal, avec à l’appui, une offre commerciale spécifique, un package marketing jusqu’au déploiement territorial de l’offre. Il est manifeste que Franck Vandenberghe est un entrepreneur dans l’âme doté d’un sens pointu de la stratégie. Des compétences et capacités qui font écho aux besoins du Groupe Lorillard qui le recrute il y a quelques mois. Devenir une marque A l’aube de ses 40 ans, Lorenove peut s’honorer d’être une entreprise française pérenne qui fait partie des premiers réseaux de distributeurs BtoC du marché de la menuiserie. Mais l’enseigne que l’on qualifie aussi de marque – la marque Lorenove et ses services associés – a l’ambition d’être plus qu’une référence au sein d’un marché concurrentiel. Franck Vandenberghe est entre autres, l’initiateur d’une stratégie nouvelle qui vise à donner à l’entreprise plus de représentativité, asseoir son utilité, affirmer son identité et valoriser sa raison d’être. Et précisément, la raison d’être de Lorenove et de son réseau n’est pas de compter de plus en plus de concessions mais d’être LA marque préférée des Français. Cultiver la singularité de Lorenove L’objectif est simple : servir le marché de la rénovation avec la plus grande efficacité pour une satisfaction optimale des clients. Et par clients, Franck Vandenberghe ne perçoit pas seulement le client final mais aussi le concessionnaire. Dans un marché à très forte concurrence, Franck Vandenberghe mise sur la singularité de la nouvelle stratégie commerciale qu’il façonne et sur l’expérience client, pour la rendre encore plus attrayante. Pour le client final, une couverture territoriale devra permettre aux particuliers de trouver un magasin Lorenove à moins de 50 km de leur domicile. De nouvelles offres, construites à l’appui des points forts du Groupe Lorillard seront proposées, avec notamment des particularismes locaux. Des solutions, assorties d’offres commerciales inédites sur le marché, concilieront un équilibre parfait entre performance, qualité et prix. Incarner le changement Pour qu’il soit efficace, le changement a besoin d’être incarné et possédé par ses différents acteurs. Il est donc fondamental qu’il soit élaboré dans un travail participatif d’intelligence collective. Ainsi, Franck Vandenberghe a initié ce changement stratégique en co-construction avec les concessionnaires. Déjà, des points de différenciation ressortent : les forces industrielles internes serviront une production locale, valorisant le bilan carbone, minimisant les coûts de transports et offrant des délais beaucoup plus intéressants. L’équipe de la tête de réseau s’étoffera au fur et à mesure que le réseau avancera dans ses objectifs de performance. Une liste restreinte de partenaires fournisseurs est en cours de sélection. Cette liste doit s’inscrire dans le rapport performance/qualité/prix/délais défini dans le cadre de la stratégie commerciale ; stratégie qui se fonde sur un engagement tripartite entre Lorenove, les concessionnaires et les industriels. A l’approche de ses 40 ans – en 2023 – l’enseigne Lorenove fonde de nouvelles ambitions et aspire à devenir bien plus qu’une enseigne de menuiseries. L’arrivée de Franck Vandenberghe incarne ce changement. Des améliorations différenciantes vont être portées sur les matériaux, les techniques, les garanties et les services. Franck Vandenberghe souhaite que le clivage provienne également de ces aspects pour que le consommateur comprenne directement ce qu’il achète et que la préférence soit immédiate. De l’ambition à la stratégie, le nouveau Directeur du réseau Lorenove prend les rênes d’un challenge conséquent, déjà mis en mouvement, et qui se coconstruira jusqu’à horizon 2027. Partager la publication « Franck Vandenberghe est nommé Directeur du réseau Lorenove Agences Intégrées et Concessions »
Il y a 2 ans et 268 jours

EDILIANS publie son premier rapport RSE

Pour la première fois en 2022, le groupe Edilians, leader français des tuiles terre cuite, affirme publiquement ses ambitions, ses objectifs et ses réalisations en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises dans un rapport inédit. Articulés autour de 4 piliers structurants, la stratégie et les engagements du Groupe s’illustrent notamment par des objectifs de progrès ambitieux et quantifiables pour 2025 et 2030. Engagé déjà depuis de nombreuses années dans une démarche de responsabilité sociétale, le groupe Edilians a formalisé officiellement en 2021 sa politique RSE pour orienter sa démarche et structurer ses actions. L’engagement du Groupe se déploie ainsi autour de 4 piliers structurants dévoilés dans ce premier rapport : l’environnement, l’humain, l’ancrage local et la gouvernance. Entre ambitions stratégiques, objectifs chiffrés et réalisations concrètes, les principaux chantiers en cours et à venir illustrés dans ce document visent à construire l’avenir du Groupe, et ainsi perpétuer son expertise et ses capacités d’innovation pour l’avenir. Des objectifs et engagements dévoilés Réduire de 30% nos émissions directes de CO2 par tonne produite d’ici 2030 en France : le plan de décarbonation des activités industrielles d’Edilians est sans conteste l’engagement phare que le Groupe affirme dans ce premier rapport. L’entreprise entend innover et investir pour optimiser ses procédés industriels et déploie une démarche d’amélioration continue de sa sobriété énergétique qui vise à réduire en particulier ses consommations de gaz naturel. Elle vise également à substituer les énergies fossiles par des énergies décarbonées. La certification ISO 50001 de trois de ses sites industriels en 2021 est une première concrétisation des efforts déjà initiés. Par ailleurs, la mise en service prévue en septembre 2022 d’une nouvelle centrale photovoltaïque de 27ha sur l’ancien site de Gilardoni confirme l’ambition autoconsommation du Groupe et vient s’ajouter aux autres actifs de production d’électricité verte et non polluante de l’entreprise. Côté humain, Edilians entend palier au déficit d’attractivité de la filière en poursuivant ses efforts pour améliorer les conditions de travail avec une politique santé-sécurité renforcée, mais également en investissant dans la formation et la montée en compétence de ses collaborateurs, clients et partenaires au travers notamment de l’Académie Edilians, en particulier sur les questions d’avenir telles que l’économie circulaire ou le photovoltaïque. Le Groupe s’appuie également sur sa politique d’égalité et de diversité pour attirer de nouveaux publics, notamment les femmes. Dans la continuité de son héritage historique, Edilians affirme également sa responsabilité territoriale en agissant pour le développement économique et social de ses territoires d’implantation. Avec sa présence sur 16 bassins d’emploi répartis sur le territoire, le groupe continue de recruter au plus près de ses sites industriels. Forte de son ancrage multi-local historique, l’entreprise capitalise sur son maillage unique pour offrir un modèle de développement en circuit court. En s’appuyant sur ses 12 marques au cœur des terroirs et sur ses 96 modèles de tuiles, Edilians s’engage à soutenir des projets de valorisation architecturaux, en neuf comme en rénovation, avec notamment la création depuis 2016 du Fonds de dotation « Terre, Nature et Solidarité ». Enfin, avec notamment la publication en 2020 de son code éthique et d’intégrité des affaires, s’appliquant aux collaborateurs comme aux partenaires d’affaires, Edilians entend également renforcer sa politique globale de conformité. 4 piliers, 8 engagements – Environnement : • Réduire significativement notre intensité carbone par l’amélioration continue, l’innovation et la rupture technologique • Maîtriser l’impact environnemental sur l’ensemble de la chaîne de valeur • Préserver les écosystèmes et la biodiversité – Ancrage local : • Être un industriel de référence pour le développement vertueux des territoires – Humain : • Continuer à améliorer les conditions de travail et le bien-être des collaborateurs et partenaires • S’engager pour le développement des compétences des collaborateurs • Poursuivre les efforts en faveur de la diversité et de l’égalité – Gouvernance : • Être exemplaire dans une conduite transparente et éthique des affaires Des certifications gages d’amélioration et de transparence Edilians s’est également engagé dans une démarche d’évaluation et de certification externe, l’opportunité pour le Groupe de se positionner vis-à-vis des bonnes pratiques du secteur et d’identifier les leviers de progression, tout en étant capable de fournir, à la demande de ses parties prenantes, une évaluation objective de ses actions et de ses progrès. http://www.edilians.com
Il y a 2 ans et 275 jours

Matterport révolutionne les jumeaux numériques avec la caméra Pro3 et sa nouvelle plateforme cloud

Matterport, Inc. (Nasdaq : MTTR), a présenté le 30 août sa toute nouvelle caméra Matterport Pro3 ainsi que des mises à jour majeures de sa plateforme cloud de jumeaux numériques, leader du secteur. La Pro3 représente une avancée majeure dans la technologie de capture 3D, permettant de numériser chaque aspect du monde physique, à l'intérieur comme à l'extérieur. La plateforme de jumeaux numériques de nouvelle génération de Matterport s'appuie sur les expériences virtuelles immersives révolutionnaires de la société pour permettre une collaboration et une productivité avancées, se traduisant par des économies et une augmentation des revenus pour les organisations de toutes tailles, des petites entreprises aux multinationales.Ces nouvelles offres arrivent alors que la demande mondiale de jumeaux numériques - des modèles 3D interactifs et visuellement immersifs de bâtiments et d'espaces - continue d'augmenter. Selon Forrester Research, 55 % des décideurs mondiaux en matière de technologie logicielle ont déjà adopté les jumeaux numériques[1]. En tant que leader du secteur, Matterport a enregistré une croissance de 52 % de son nombre total d'abonnés au deuxième trimestre par rapport à la même période de l'année précédente, et sa plateforme de jumeaux numériques est utilisée par déjà 23 % des entreprises du classement Fortune 1000.Pour RJ Pittman, président-directeur général de Matterport : « Ce jour est un tournant pour la technologie 3D avec l'introduction des produits les plus puissants que Matterport ait jamais créés. Notre nouvelle caméra Pro3 et notre plateforme cloud créent des jumeaux numériques parmi les plus précis, immersifs et époustouflants au monde. L'opportunité n'a jamais été aussi grande pour les entreprises d'embrasser la puissance des jumeaux numériques de Matterport pour transformer leur activité. »Les solutions « Enterprise » de MatterportLes jumeaux numériques permettent aux chefs d'entreprise de naviguer en toute confiance dans un environnement économique incertain tout en accélérant la productivité d'une main-d'œuvre mobile et globale. 79% des chefs d'entreprise citent les économies de coûts et 71% les gains d'efficacité opérationnelle comme les principaux moteurs de leurs investissements dans les jumeaux numériques[2]. C'est la raison pour laquelle la nouvelle caméra Pro3 et la plateforme cloud ont été conçues pour répondre aux exigences des entreprises en matière de flexibilité, de fiabilité et de sécurité, faisant de la plateforme de jumeaux numériques de Matterport l'une des plus fiables du secteur.Les avancées de la nouvelle caméra Pro3 et de la plateforme cloud facilitent plus que jamais la création de jumeaux numériques immersifs pour les clients. Des clients de tous les secteurs - usines, détaillants, hôtels et compagnies aériennes - indiquent que les jumeaux numériques ont permis de réduire la durée des projets de 30% et de diminuer les frais de déplacement jusqu'à 50% grâce à une meilleure collaboration à distance. Un client du secteur de l'immobilier commercial a déclaré avoir conclu des ventes jusqu'à 85% plus rapidement. Les clients du secteur de l'hôtellerie constatent que les réservations et les taux d'occupation augmentent de 14% dans les établissements dotés d'un jumeau numérique.Et les avantages ne sont pas réservés aux grandes entreprises : les agents immobiliers qui utilisent des jumeaux numériques obtiennent jusqu'à 74% de biens en plus et 71% des acheteurs particuliers se déclarent aujourd’hui prêts à acheter une maison sans l'avoir vue si elle dispose d'une visite numérique en 3D.La plateforme pour jumeaux numérique de MatterportMatterport a imaginé une nouvelle plateforme logicielle cloud qui permet de créer, publier et gérer les jumeaux numériques de bâtiments et d’espaces de toute taille et forme, en intérieur comme en extérieur. Toutes ces nouvelles fonctionnalités s’intègrent de manière harmonieuse afin de permettre aux clients de créer en toute sécurité des environnements immersifs à explorer et où collaborer pour leurs employés, clients et partenaires.Parmi les fonctionnalités phares, il est possible :D’optimiser la productivité à partir d'un jumeau numérique unique grâce à un nouvel outil de travail collaboratif appelé Views, pour permettre aux groupes et aux grandes organisations de créer des flux de travail distincts, grâce à un système d’autorisations, pour gérer différentes tâches avec différentes équipes, telles que : les inspections virtuelles, la formation à distance, l'aménagement de l'espace, les visites virtuelles personnalisées, et bien plus encore.D’augmenter l'engagement des clients, la productivité et le taux de conversion avec les toutes nouvelles visites guidées et les étiquettes qui améliorent l'expérience des visiteurs. Désormais, les équipes de marketing et de vente peuvent créer des visites virtuelles de tout espace commercial ou résidentiel adaptées aux intérêts de leurs visiteurs, et les équipes d'exploitation peuvent créer des formations en ligne guidées pour les travailleurs à distance.D’aller plus loin en recourant aux services de capture « à la demande » de Matterport, disponible dans les grandes villes du monde et toujours plus performants avec la nouvelle caméra Pro3, et ainsi d’obtenir un jumeau numérique professionnel de la plus haute qualité, réalisé par un technicien de capture. Capture Services for Enterprise permet de numériser un seul espace ou un portefeuille de milliers de bâtiments, à l'intérieur comme à l'extérieur. Qu'il s'agisse de chaînes de magasins, de groupes hôteliers ou de campus d'entreprises, il n'a jamais été aussi facile d'obtenir un jumeau numérique Matterport photoréaliste et dimensionnellement précis pour gérer ses propriétés en ligne.D’accéder à l’ensemble des fonctionnalités de la plateforme, où que l’on soit, grâce à une solution mobile entièrement activée qui rassemble les capacités de capture, de personnalisation, de visualisation, de modification, de publication et de restauration des jumeaux numériques avec la nouvelle application Matterport pour les appareils iOS et Android.La caméra Matterport Pro3La caméra Matterport Pro3 est le dispositif de capture 3D Matterport le plus avancé, avec une puissante combinaison de capteurs travaillant en harmonie pour créer des images étonnantes, à l'intérieur comme à l'extérieur. Aucune autre caméra ne combine l'incroyable puissance de cet appareil à ce prix, rendant la capture 3D plus largement accessible.Grâce à un capteur personnalisé de 20 mégapixels et à un objectif à 12 éléments couvrant un angle ultra large, la caméra Pro3 produit des jumeaux numériques précis et détaillés aux couleurs vibrantes et réalistes. Les avancées du capteur LiDAR haute précision permettent de capturer des millions de mesures dans diverses conditions, de la lumière tamisée à la lumière directe du soleil, jusqu'à une portée de 100 mètres, en moins de 20 secondes par balayage.La caméra Pro3 révolutionne la capture 3D, établissant de nouvelles normes en matière de vitesse, de fidélité, de polyvalence et de précision. Alors que le maillage interactif était auparavant limité à 50.000 polygones, il est désormais illimité et le maillage des grands espaces peut facilement dépasser un million de polygones. De nouveaux jumeaux numériques sont désormais diffusés à la demande, au fur et à mesure que l'utilisateur se déplace dans un espace, disponibles sur les plateformes mobiles et web pour tous les utilisateurs avec des temps de chargement plus rapides, des fréquences d'images plus rapides et beaucoup plus de détails sans compromettre les performances.Le moteur Cortex AI de Matterport est mis à niveau pour capturer une portée 5 fois supérieure, permettant aux clients de transformer leurs espaces intérieurs et extérieurs, même lorsqu'ils rencontrent des zones denses comme des feuillages, des éclairages et des surfaces réfléchissantes difficiles. La puissance combinée de la nouvelle plateforme Matterport Digital Twin, de la caméra Pro3 et du moteur Cortex AI amélioré permet d'obtenir des jumeaux numériques parmi les plus précis, immersifs et étonnants jamais créés.Pour Lou Marzano, vice-président de la Recherche et du Développement et de la fabrication : « La caméra Pro3 est le fruit d'années de recherche avancée et d'une écoute attentive de nos clients. Le résultat est une véritable révolution dans la technologie de capture 3D. Les exigences de l'industrie du numérique poussent les normes de nos produits à de nouveaux niveaux, rendant la précision, la portée et la mobilité essentielles au succès de nos clients. Nous avons réuni tout cela dans un appareil portable qui atteint un nouveau palier en termes de rapport prix/performance pour la capture LiDAR commerciale. Certaines de nos plus grandes entreprises clientes ont déjà mis la Pro3 à l'épreuve en capturant de grands sites extérieurs, des stades aux campus, avec une vitesse et une précision jamais vue auparavant. Comme les Pro1 et Pro2 qui l'ont précédée, la caméra Pro3 est dans une classe à part et je suis très fier de l'équipe qui est à l'origine d'une autre première dans le secteur. »Dotée d'un nouveau design saisissant, propre à Matterport, la Pro3 regorge de fonctionnalités révolutionnaires, notamment :Un capteur de 20 mégapixels et un objectif à 12 éléments fabriqués sur mesure pour une capture ultra large de grands espaces ;Une capacité de capture de 100k points par seconde à des profondeurs allant de 0,5m à 100m ;Un capteur LiDAR haute précision pour une précision inégalée dans diverses conditions de lumière ;Un temps de démarrage de la caméra de moins de 40 secondes ;Des blocs de batteries amovibles pour un balayage continu, les batteries se rechargent complètement en 3,5 heures ;Un poids plume de moins de 2 kilos 5 - la Pro3 est 30 % plus petite et 35 % plus légère que la caméra Pro2 ;Une nouvelle fixation de trépied conçue pour la Pro3 et de nouveaux étuis pour une portabilité et une protection maximales.Prix et disponibilitéLa caméra Pro3 de Matterport est disponible sur matterport.com/pro3 ou chez les revendeurs partenaires de Matterport dont Amazon, B&H Photo et Video ou encore Adorama.La caméra Matterport Pro3 est vendue au prix de 5695 euros et comprend :Une caméra Pro3 dans une mallette de transport ;Un support de trépied ;Une batterie et un kit de chargement ;Un an de garantie.Le kit Matterport Pro3 Accélération, au prix de 7695 euros. Il comprend tout ce qui est nécessaire pour une journée complète de capture :Une caméra Pro3 dans une mallette de transport10 fichiers de nuages de points haute densité Matterport E57 pour réaliser rapidement de grands projets;10 MatterPaks pour extraire des plans d'étage, des fichiers de nuages de points et des fichiers OBJ à partir de jumeaux numériques ;Un support de trépied ;Deux piles avec un kit de chargement ;Un trépied, un chariot à roulettes, deux butées de porte, une valise rigide et un sac à dos ;Une garantie de 3 ans sur la caméra Pro3 et le support de trépiedLes accessoires sont disponibles séparément aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans l'Union européenne via Amazon. Pour obtenir des informations sur les prix, rendez-vous sur le site Web de Matterport.Disponibilité de la caméra Pro3 en fonction des régions :Amérique du Nord : commandes ouvertes dès aujourd'hui, date d’expédition estimée à début septembre 2022.EMEA/Asie Pacifique : ouverture des commandes imminente (date à confirmer), date d’expédition estimée à début octobre 2022.
Il y a 2 ans et 275 jours

Femmes architectes, proposez vos réalisations pour publication !

Femmes architectes, comme vos confrères, proposez vos réalisations avant le 21 octobre 2022 pour publication dans l'annuel d'AMC, en remplissant le formulaire disponible à ce lien. On le sait, visibiliser les travaux des femmes architectes dans les médias et au sein des palmarès professionnels est un des chantiers majeurs pour favoriser […] Lire l'article
Il y a 2 ans et 282 jours

Les prêts immobiliers grippés par la hausse des taux

Principal obstacle selon les courtiers: le taux d'usure. Révisé chaque trimestre par la Banque de France, il fixe le taux maximum auquel les banques ont le droit de prêter.Actuellement, il s'élève à 2,57% pour les crédits immobiliers à 20 ans tous frais compris, dont l'assurance et l'éventuelle commission des courtiers.Or, comme les banques empruntent elles-mêmes plus cher qu'en début d'année, elles peuvent être tentées d'évincer les courtiers pour préserver leurs marges."Les seules populations qui vont pouvoir emprunter, ça va être les moins de 45 ans qui sont en bonne santé et en même temps qui ont des revenus et des apports personnels assez élevés pour être intéressants pour les banques. Mais c'est un client sur deux, pas plus", craint Olivier Lendrevie, président du réseau de courtiers Cafpi."Quand, à cause d'un problème de paramétrage d'une réglementation, vous mettez hors-jeu un potentiel acquéreur sur deux, vous déséquilibrez le marché et vous créez les conditions d'une crise qui peut être très grave", prévient-il.Les acquéreurs en meilleure position pourraient en effet mieux négocier leurs achats, faute de concurrents, et faire chuter les prix de l'immobilier.Selon un sondage commandé par des associations de courtiers, 40% des professionnels interrogés estiment qu'au moins quatre dossiers sur dix ont été refusés depuis le début de l'année."Ça va arriver"Des professionnels de l'immobilier et de la finance se montrent eux plus prudents."On n'a pas encore un ressenti aussi fort que les courtiers mais ça va arriver, automatiquement", témoigne auprès de l'AFP Peggy Montesinos, spécialiste de l'immobilier au Conseil supérieur du notariat."Aujourd'hui, même si les taux remontent, ils restent attractifs et très en dessous de l'inflation. Il n'en demeure pas moins que la conjugaison du taux d'usure et de la remontée des taux désolvabilise une partie des primo-accédants, notamment les plus modestes et les plus jeunes", juge auprès de l'AFP Véronique Bédague, directrice générale de Nexity.Les banques "sont vigilantes aux indicateurs qui pourraient témoigner de tensions sur le crédit immobilier. Ces indicateurs se multiplient au fil des jours, comme le constatent les Français qui cherchent un crédit pour acheter leur logement", a fait savoir la Fédération bancaire française (FBF)."La profession bancaire est donc sensible à ce que le dispositif de l'usure, cette mesure de protection des emprunteurs, ne devienne pas une mécanique d'exclusion des ménages pour financer leurs projets solvables", ajoute l'organisation professionnelle."Normalisation"La Banque de France se démarque en revanche nettement du constat des courtiers.L'institution rappelle que le taux d'usure est fait "pour protéger les ménages qui empruntent, et pas les intérêts des courtiers ou des prêteurs."Un "éventuel effet d'éviction" des emprunteurs "n'existait pas significativement avant fin juin; nous regarderons précisément pour fin septembre", ajoute-t-elle.Dans une publication du 2 août, la banque centrale note que la "production de crédits à l'habitat commence à se normaliser progressivement" tout en restant "au-delà des moyennes mensuelles de ces dernières années".Elle enregistre un encours des crédits aux particuliers en croissance de 6,2% en juin sur un an, soutenu par la composante "habitat" (+6,6%). Les nouveaux prêts accordés représentaient 22,7 milliards d'euros en juin, en baisse par rapport à mai (26,8 milliards) mais "plus élevés que les moyennes mensuelles observées depuis 5 ans" qui varient de 16,9 à 22,8 milliards, souligne la banque centrale.Par ailleurs, la remontée des taux d'intérêt des nouveaux crédits se poursuit "très progressivement": 1,26% en moyenne en mai, 1,35% en moyenne en juin et 1,44% attendu en juillet, selon la banque centrale. Il s'agit cependant du taux nominal, auquel viennent s'ajouter l'ensemble des frais liés à l'obtention d'un crédit, pour obtenir le taux effectif global du prêt (TAEG), plafonné par la loi.Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis d'évoquer le sujet "dès les premiers jours de la rentrée" avec le gouverneur de la Banque de France.
Il y a 2 ans et 290 jours

Vandersanden publie son rapport sur le Bien-être Collectif 2021

Les réalisations de l’année écoulée montrent une fois de plus que Vandersanden est sur la bonne voie pour aboutir à la neutralité carbone en 2050.Ces dernières années, Vandersanden a déjà accompli des pas de géant en matière de développement durable et a continué à progresser en 2021. Dans son nouveau rapport, Vandersanden donne un aperçu de ses ambitions et de ses réalisations concrètes de l’année écoulée. En 2021, Vandersanden a notamment décroché le premier certificat de « Great Place to Work » dans quatre pays et lancé les emballages ECO contenant au moins 30 % de matériaux recyclés et 80 % d’encre en moins, ce qui représente une diminution annuelle de 400 000 kg de CO2. Le briquetier Vandersanden a également progressé dans le développement de briques neutres en CO2, élargi le développement des compétences de ses collaborateurs et ouvert une nouvelle salle d’exposition dans le Nord de la France et à Tolkamer (Pays-Bas). En 2021, Vandersanden a en outre investi 500 000 euros dans des bonnes œuvres en Belgique et à l’étranger en tant que véritable bâtisseur de communautés. « Le Bien-être Collectif n’est absolument pas de la poudre aux yeux »C’est la deuxième fois que Vandersanden publie un rapport sur le Bien-être Collectif. Et son CEO, Rudi Peeters, participe pour la première à la publication de ce rapport. En ce qui le concerne, c’est le Bien-être Collectif qui l’a décidé à entrer en service chez Vandersanden : « Dès mes premiers mois chez Vandercsanden, j’ai pu constater que le Bien-être Collectif n’était absolument pas de la poudre aux yeux. J’ai d’emblée pris conscience que le Bien-être Collectif était véritablement inscrit dans l’ADN de l’entreprise. Il est présent partout dans l’organisation, à tous les niveaux, chez tous les collaborateurs », déclare Rudi Peeters, CEO de Vandersanden. « Ces dernières années, Vandersanden a fait d’énormes efforts pour devenir plus écologique et plus durable. Je souhaite poursuivre sur cette voie. Cela va de la production de briques neutres en CO2 à un parc de véhicules entièrement électriques, chariots élévateurs y compris. »Cette année encore, Vandersanden met les différents aspects de sa politique du Bien-être Collectif au centre de l’attention dans quatre domaines : l’environnement, le secteur, le travail et la communauté. Parallèlement aux initiatives entreprises et aux réalisations, une attention particulière est également accordée à l’origine du Bien-être Collectif et à la manière dont cette notion de Bien-être Collectif elle-même, ainsi que les operations, ont évolué d’une conviction profonde à une priorité stratégique. Un chapitre spécial est également consacré à la formation et au coaching sur le lieu de travail et le rapport se concentre tout particulièrement sur la collaboration avec les partenaires dans tous les domaines du Bien-être Collectif. Ainsi, plusieurs pages du rapport sont consacrées à une double interview avec l’ONG Cunina et Vandersanden. Eddy Deconinck, directeur du Bien-être Collectif chez Vandersanden : « C’est grâce à l’engagement de nos 800 collaborateurs et de nos partenaires que Vandersanden peut se qualifier de leader en matière de Bien-être Collectif et de développement durable. La conviction partagée d’amélioration du climat et d’efficacité énergétique nous incite à placer la barre toujours plus haut dans notre secteur et évidemment dans la communauté dont nous faisons partie. Grâce à cette large vision, Vandersanden est aujourd’hui un leader en matière de Bien-être Collectif. »
Il y a 2 ans et 298 jours

La légitimité des géomètres-experts consacrée en matière de copropriété par la Cour de Cassation

En quoi cet arrêt de la Cour de cassation est-il important ?Pour Maître Bertrand Périer : « Plusieurs éléments traduisent l’importance de cet arrêt. D’abord le fait que la Cour de cassation ait décidé de le publier à son Bulletin. La Cour de cassation ne publie au bulletin que les arrêts dont elle estime qu’ils ont une valeur de principe au-delà du cas d’espèce qu’ils tranchent. Il s’agit d’une toute petite minorité de ses arrêts. La publication montre qu’il s’agit d’une décision qui n’est pas de pure espèce. Autre élément : la Cour de cassation a rédigé un « sommaire » pour accompagner la publication de cet arrêt. C’est en quelque sorte le résumé par la Cour de cassation de son propre arrêt. Il est assez clair puisqu’après avoir cité les articles 1 1° et 2 de la loi du 7 mai 1946, elle écrit : « viole ces textes la cour d'appel qui, pour dire qu'un plan annexé aux actes d'une copropriété est régulier et s'impose aux copropriétaires successifs, retient qu'il importe peu qu'il n'ait pas été réalisé par un géomètre-expert, alors que le plan annexé aux actes de copropriété délimite les droits fonciers des copropriétaires ».Avec ce sommaire, la Cour de cassation n’entend-elle pas donner une portée très générale à son arrêt ?Pour Maître Bertrand Périer : « Effectivement. Cet arrêt s’étend donc à tous les plans annexés aux actes de copropriété. Ainsi, lorsque le plan annexé aux actes de copropriété délimite les droits fonciers, il ne peut être que l’œuvre d’un géomètre-expert. A défaut, il est inopposable. La généralité des termes employés montre que la Cour de cassation n’entend pas cantonner cette solution à une copropriété horizontale ou à la situation très particulière de l’espèce, à savoir une copropriété à deux. La solution est applicable à toutes copropriétés quels que soient leur nature ou le nombre de copropriétaires… »Cet arrêt limite-t-il de fait le monopole des géomètres aux seuls plans délimitant les droits fonciers ?Pour Maître Bertrand Périer : « Tout à fait. A l’inverse, les plans qui ne délimitent pas les droits fonciers, par exemple parce qu’ils ne sont pas annexés aux actes de copropriété ou pas publiés, ne relèvent pas du monopole. Relèvent du monopole les plans annexés et qui délimitent les droits fonciers. Cette décision ne crée pas un « nouveau monopole » comme j’ai pu le lire. Il s’agit de la simple application à la copropriété d’un principe très ancien selon lequel tout plan ayant vocation à délimiter des droits fonciers ne peut être réalisé que par un géomètre-expert. Il n’y a là rien de nouveau ! La Cour de cassation ne fait que tirer les conséquences des articles 1.1° et 2 de la loi de 1946 : la loi réservant aux géomètres-experts l’établissement des documents délimitant les droits fonciers, relèvent nécessairement de ce monopole les plans annexés aux actes de copropriété ayant une telle finalité de délimitation ».Dès lors, quelles sont les finalités de ce monopole ?Pour Maître Bertrand Périer : « Les raisons et justifications de ce monopole sont connues et consacrées de longue date par la jurisprudence : il s’agit de réserver à une profession réglementée, contrôlée, dont l’exercice suppose l’acquisition et le maintien d’une compétence et le respect d’une déontologie, les actes délimitant les biens fonciers, afin de sécuriser et de protéger le droit de propriété et les droits des propriétaires ». Plus que jamais les géomètres-experts s’affirment comme des acteurs reconnus et légitimes pour exercer toutes les missions inhérentes au droit foncier. Pour les particuliers, c’est aussi la garantie de pouvoir s’appuyer sur un expert fiable qui sécurise leurs droits en tant que propriétaires.
Il y a 2 ans et 309 jours

Immobilier neuf : les permis de construire en net repli au deuxième trimestre

Ce chiffre reste toutefois bien supérieur (+11,2%) à la moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire, entre mars 2019 à février 2020, a relevé le ministère.La forte hausse du premier trimestre avait fait suite à un nombre "exceptionnel" de dépôts de demandes de permis en décembre 2021, avant l'entrée en vigueur d'une règlementation environnementale (RE2020) plus contraignante, qui a pour objectif de limiter les émissions de gaz à effet de serre de la construction neuve.Cet effet "est dépassé depuis fin mars pour les logements individuels purs, mais s'est prolongé au cours de ce trimestre pour les logements collectifs ou en résidence et les logements individuels groupés", précise le ministère. Au deuxième trimestre, le nombre de logements mis en chantier a aussi diminué (-5%), après un recul "plus modéré" au premier trimestre (-0,6%), estime le ministère de la Transition.Entre juillet 2021 et juin 2022, 508.700 logements ont été autorisés à la construction, soit 67.900 de plus qu'au cours des douze mois précédents (+15,4%).Sur la même période, 387.700 logements ont été mis en chantier, soit 1.200 de plus (+0,3%) que lors de l'année précédente.Les autorisations à la construction de locaux non résidentiels ont de leur côté augmenté au deuxième trimestre (+8,6%) par rapport au même trimestre un an plus tôt, ainsi que par rapport aux douze mois précédents (+10,4%).Construction de logements, résultats à fin juin 2022Construction de locaux, résultats à fin juin 2022
Il y a 2 ans et 310 jours

Résultats en hausse et acquisition en vue dans la menuiserie bois pour Herige

RESULTATS ET ACQUISITION. Herige, qui s'illustre dans le négoce, le béton et la menuiserie, à travers VM, Edycem et Atlantem, annonce un chiffre d'affaires en hausse d'environ 10% au premier semestre 2022. A l'occasion de la publication de ses résultats, le groupe a évoqué une future acquisition dans la menuiserie.
Il y a 2 ans et 317 jours

Polémique après une décision de la Cour de Cassation qui va coûter au moins 10 milliards d’euros aux copropriétaires

Ce marché qui concerne les 10 millions de lots de copropriétés en France, tenues par la loi Elan du 23 novembre 2018 de procéder à la mise à jour de leurs actes peut s’évaluer à environ 10 milliards d’euros et était totalement ouvert à la concurrence. Ainsi tout professionnel de la mesure était libre de les réaliser, qu’il s’agisse des architectes, des topographes, des diagnostiqueurs, ou des bureaux d’étude.Désormais, seuls les 1.800 géomètres experts inscrits à l’Ordre, auraient le monopole de l’établissement de ces plans. Comme pour tout monopole les prix vont exploser. A ce jour, un topographe facture en moyenne 600 à 1.000 € HT pour ce type de prestation et les géomètres-experts près du double, voire plus.Ce prix doublé va ainsi devenir la norme, ce qui va entraîner une perte de pouvoir d’achat pour les copropriétaires de 10 milliards d’euros à minima.Attribuer ce nouveau monopole, que seule la loi doit être en mesure de définir, aux géomètres-experts n’est de surcroît en aucun cas justifié juridiquement. L’Autorité de la Concurrence, par un avis du 28 février 2018, invitait d’ailleurs le Gouvernement à légiférer sur cette question.Depuis 4 ans le gouvernement n’a toujours pas engagé la réforme de la profession des géomètres qui était pourtant censée mettre un terme à l’insécurité juridique et économique liée à la réglementation actuelle.Cette inertie va donc coûter 10 milliards d’euros aux copropriétaires.Dans une période où le coût de la vie s’accroît à un rythme inquiétant, cette décision vient aggraver encore les choses.Il apparaît donc indispensable que le gouvernement et le Parlement se saisissent enfin de cette question, et de manière générale du monopole des géomètres-experts, instauré il y a près de 80 ans qui ne se justifie plus, ni techniquement, ni juridiquement.Le contexte de l’affaireDans une affaire qui opposait deux copropriétaires au sujet d’une voie d’accès commune, la question du prétendu monopole des géomètres-experts sur l’établissement des plans annexés aux actes de copropriété particulièrement secondaire, voire anecdotique, s’est, de manière fortuite, retrouvée au cœur de la décision de la Cour de Cassation.C’est ainsi qu’un copropriétaire voulant interdire une partie de la voie d’accès commune à son voisin copropriétaire, a utilisé l’argument selon lequel le plan annexé aux actes de copropriété n’avait pas été établi par un Géomètre Expert, pour prétexter que ce plan ne lui était pas opposable. De ce fait, il serait fondé à contester le passage de son voisin.Les juges de la 1ère chambre et alors même que le Conseiller rapporteur avait conclu au rejet du pourvoi de manière non spécialement motivée, ont décidé de casser l’arrêt d’appel et de procéder à sa publication sur cette seule question, élargissant d’un trait de plume un monopole, qui depuis 80 ans, ne portait aucunement sur les actes de copropriété.Une décision de la Cour de Cassation ayant valeur de jurisprudence, il est à craindre qu’elle oblige à faire refaire tous les plans annexés aux actes de copropriété.Comment parvient-on à 10 milliards d’euros ?Un géomètre-topographe facture entre 600 et 1.000 € H.T ce type de plan annexé aux actes de copropriété. Il s’agit d’une moyenne, les opérations pouvant être plus ou moins complexes. Un géomètre-expert facture presque le double ce type de prestation.Ainsi avec 10.000.000 de lots de copropriétés, le CA potentiel compris entre 6 et 20 milliards d’euros, suivant que le coût de l’opération est de 600, 1.000 ou 2.000 € HT.Les géomètres-experts se voyant attribuer de facto le monopole de la réalisation des plans annexés aux actes de copropriétés par la Cour de Cassation, ne baisseront à l’évidence par leurs tarifs et, au mieux, continueront à tarifer ces actes à 2.000 € HT pièce.De surcroît, avec cette décision il est à craindre que l’ensemble des plans annexés aux actes de copropriété deviennent inopposables ou tout simplement nuls, ce qui nécessitera leur réfection à des tarifs monopolistiques.De même toute nouvelle copropriété sera contrainte de payer les plans annexés à ces actes à un tarif monopolistique, au demeurant non réglementé.DéfinitionDans une copropriété, il y a deux types d’actes.Le règlement de copropriété (RCP) régit le fonctionnement de la copropriété et définit notamment la part de chaque copropriétaire dans les charges ainsi que les règles de vote au sein de l’Assemblée Générale des copropriétaires. En général, le RCP comprend l'Etat Descriptif de Division (EDD), qui lui, définit les parties communes et privatives de la copropriété et décrit les lots et leurs quotes-parts.Les modificatifs à l’état descriptif de division (EDD) et au règlement de copropriété (RCP) viennent amender le RCP et l'EDD lorsque des modifications sont apportées à la copropriété (création d'un lot sur parties communes, division d'un lot, surélévation/extension d'un lot etc.). Soumis aux votes des copropriétaires en AG, les modificatifs doivent ensuite être publiés par un notaire pour que leurs objets deviennent effectifs.
Il y a 2 ans et 320 jours

Béton[s] le Magazine n° 101 aménage le paysage

Rendre l’espace public beau, le béton sait très bien le faire. Soit en se mettant en valeur, à l’exemple de la corniche Kennedy, à Marseille. Soit en se faisant discret, comme sur le tramway de la ville d’Angers. Soit en allant jusqu’à rehausser un site classé, telle la Saline royale d’Arc-et-Senans, en Franche-Comté. Nombre de variantes sont ainsi à découvrir dans notre dossier “En Couverture”. L’autre choix de lecture vous emmène au Havre, sur le quai de Bougainville pour être précis. Là, viennent de naître les 71 fondations gravitaires du futur parc éolien en mer de Fécamp. Ces immenses structures en béton d’un poids unitaire de près de 5 000 t sont aujourd’hui peu à peu acheminées par barge vers leur zone d’immersion… Feuilletez en ligne le numéro 101 sur la liseuse acpresse.fr Un abri tel un tipi Ce numéro estival fait aussi la part belle aux malaxeurs pour centrales à béton. L’occasion pour chacun de découvrir ou redécouvrir les acteurs de ce marché spécifique et leurs offres matériels. L’autre focus concerne les solutions pour sols industriels : durcisseurs de surface, fibres, joints de construction, résines. Le panorama est assez large. Le Laboratoire de la Matière, lui, revient sur les fondamentaux, avec le rappel de ce qu’est l’alcali-réaction et comment s’en prémunir ou la traiter. Enfin, Béton d’Antan s’attarde sur l’abri aérien de Villenoy, qui, par sa forme conique originale, fait penser à un tipi. Mais n’en est pas ! Bonne lecture et bon été à tous. Retrouvez la lecture des articles en ligne du numéro 101 dans la boutique par le sommaire interactif Frédéric GluzickiDirecteur de la publication
Il y a 2 ans et 326 jours

Le biofioul, alternative au fioul domestique, est distribué progressivement depuis quelques jours

Avec l’entrée en vigueur depuis le 1er juillet du décret n°2022-8 relatif à la performance environnementale des équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire, l’installation de matériels utilisant à titre principal un combustible émettant plus de 300 g CO2eq/kWh PCI tout au long de son cycle de vie n’est plus autorisée.En conséquence, si le fioul traditionnel pourra continuer à être utilisé par plus de 3 millions de résidences principales recourant à cette énergie stockable, les installations neuves fonctionneront désormais avec un biofioul F30, lequel répond à l’exigence du plafond d’émission de 300 g CO2eq/kWh PCI fixé par le décret.Sous réserve de la publication d’un arrêté ministériel autorisant sa mise sur le marché, la distribution du biofioul F30 débutera dès le mois de juillet en Alsace, Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France. Les 200 premiers distributeurs qui le proposeront seront identifiés sur le site internet Biofioul.info dès la parution de l’arrêté ministériel. La distribution se poursuivra progressivement pour couvrir l’ensemble du territoire à l’automne 2022.Concrètement, depuis le 1er juillet :L’installation de chaudières neuves utilisant un combustible liquide[iii] reste autorisée à la condition d’utiliser du biofioul F30, dont le niveau des émissions tout au long du cycle de vie est inférieur à 300g CO2eq/kWh PCI. Une quinzaine de références d’équipements sont d’ores et déjà disponibles chez les constructeurs suivants : ATLANTIC – CHAPPÉE – CUENOD – DE DIETRICH – OERTLI – PERGE – WEISHAUPT.Les chaudières actuellement en service et installées suivant des devis signés jusqu’au 30 juin 2022 peuvent continuer à fonctionner avec du fioul domestique traditionnel (limité à 7% d’énergie renouvelable selon les spécifications actuelles).Pour Frédéric Plan, Délégué Général de la FF3C : « L’arrivée du biofioul est une alternative pour accélérer la fin du fioul domestique traditionnel à condition que sa fiscalité le rende attractif. En effet, les chaudières en service peuvent être adaptées à l’usage du biofioul notamment à l’occasion d’un changement de brûleur. C’est au législateur d’en prendre l’initiative. Si le gain de consommation d’une chaudière neuve de haute performance énergétique (de 25 à 30%) permet de gommer son surcoût, ce n’est pas le cas pour les chaudières existantes dont la longévité dépasse les 25 ans. »Le fioul domestique est la 3e énergie de chauffage en France. Il équipe plus de 3,5 millions de logements, dont 3,1 millions de résidences principales, sur un total de 29,8 millions, soit 12% du parc, principalement dans des territoires ruraux et périurbains, que les réseaux de chaleur ou le gaz de ville ne desservent souvent pas (sources Ceren et Ademe, 2017). En France, 25.000 communes ne sont pas raccordées aux réseaux de gaz, ce qui représente, sur l’ensemble du territoire, 13,4 millions de Français, soit 20% de la population (sources GRDF et Insee, 2018).
Il y a 2 ans et 327 jours

Signature d'un nouveau décret pour le bilan des émissions de gaz à effet de serre

Cette évolution conduira les organisations à avoir une vision plus complète de leur empreinte climatique, afin de mieux cibler les gisements les plus efficaces de réduction d’émissions et de prioriser les actions à entreprendre.La généralisation et la consolidation d'une véritable comptabilité du carbone par les organisations (entreprises, administrations publiques, collectivités, etc.) est une étape importante en vue de l’atteinte de nos objectifs climatiques. En France, le dispositif des bilans d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) s’inscrit pleinement dans cette optique et prévoit que les organisations réalisent et publient régulièrement un bilan sur une plateforme publique.Jusqu’à ce jour, seules les émissions directes et les émissions indirectes associées à l’énergie consommée (« scopes 1 et 2 ») devaient obligatoirement être prises en compte dans les BEGES, ce qui n’était pas toujours représentatif de l’impact réel des organisations sur le climat. Un décret signé par la ministre de la Transition énergétique le 1er juillet rend obligatoire la comptabilisation et la déclaration de l’ensemble des émissions indirectes significatives, incluant ainsi les émissions dites du « scope 3 ». Cela intègre par exemple les émissions associées à l’utilisation des produits vendus par une entreprise, ou les déplacements domicile-travail des salariés. Cette évolution de la réglementation conduira les organisations à avoir une vision complète de leur empreinte climatique. Elle fait écho à une proposition de la Convention citoyenne pour le climat et est cohérente avec les dernières versions des normes internationales en la matière.Le décret apporte également une simplification pour les entreprises en facilitant la publication des BEGES consolidés pour les groupes d’entreprises, afin de mieux prendre en compte la réalité opérationnelle de la réalisation de leurs bilans.Enfin, le décret intègre les évolutions apportées par la loi relative à l’énergie et au climat de 2019 concernant le dispositif des BEGES, notamment en ce qui concerne le plan de transition qui doit être plus précis et détaillé, et le montant de la sanction revu à la hausse.Il est plus que jamais nécessaire que les organisations mesurent leur impact climatique et agissent concrètement pour le réduire, tout en communiquant de façon transparente sur leurs actions.Le dispositif des BEGESLe dispositif des bilans d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES), encadré par l’article L. 229-25 du code de l’environnement, prévoit la réalisation d’un bilan d’émissions et d’un plan d’action volontaire visant à les réduire tous les trois ou quatre ans pour :Les personnes morales de droit privé de plus de 500 salariés - L’État, les régions, les départements, et les EPCI de plus de 50 000 habitantsLes autres personnes morales de droit public employant plus de 250 personnes (hôpitaux, etc.) L’ensemble des bilans sont publiés sur une plateforme publique administrée par l’ADEME.Un guide et plusieurs ressources méthodologiques sont mis à disposition des acteurs sur cette plateforme.
Il y a 2 ans et 327 jours

Tensions dans le BTP : fournisseurs et clients s'engagent à davantage de "solidarité"

Cette "déclaration de solidarité", présentée lundi à Bercy en présence de la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire, est le résultat du travail du comité de crise du bâtiment et des travaux publics créé mi-juin 2021, rappellent le ministère de l'Économie et le médiateur des entreprises dans un communiqué.Le comité de crise, présidé par le médiateur des entreprises Pierre Pelouzet, avait d'abord été chargé de régler dans l'urgence les différends entre entreprises du BTP plutôt que de recourir à la voie juridique.Ce secteur, comme d'autres, souffre des difficultés d'approvisionnement en matières premières comme le bois et l'acier, liées à la vigueur de la reprise économique post-pandémie de Covid-19, qui ont fait gonfler les prix et créent des tensions entre fournisseurs et clients.Les bonnes pratiques listées dans cette déclaration "visent à limiter l'impact de ce contexte exceptionnel pour préserver l'activité et l'emploi, avec une évaluation régulière de leur mise en oeuvre", selon le texte élaboré avec une dizaine d'organisations, comme l'Association française des industries des produits de construction (AIMCC), France Bois Industries Entreprises (FBIE), la Fédération Française du Bâtiment (FFB), la Fédération Nationale des Travaux Public (FNTP) ou encore la Fédération des Distributeurs de Matériaux de Construction (FDMC).Parmi ces bonnes pratiques figurent en particulier l'engagement de diffuser "une information précise, fiable en temps réel ou temps court, sur les perspectives d'approvisionnement en matières premières et matériaux" et de "justifier les hausses de coûts" à ses clients, jusqu'au consommateur final. Autres attitudes recommandées : éviter les augmentations de prix "sans délai de prévenance raisonnable", avoir une "allocation équitable des ressources aux entreprises, quelle que soit leur taille", "l'insertion d'une clause de rencontre et/ou de réexamen en cas de circonstances imprévues", ou encore permettre de prolonger ou de suspendre les délais d'exécution des marchés sans sanctions "dès lors que les difficultés d'approvisionnement ne permettent pas de les respecter".Les professionnels participants sont désormais incités à déployer ces bonnes pratiques "au plus près des acteurs de terrain" et se sont engagés à se réunir "au moins tous les trois mois" pour faire le point sur le suivi de leur mise en œuvre.Pour Olivier Salleron, président de la FFB : « La signature de cette déclaration de filière pose la première pierre indispensable au lancement sans délais des Assises du BTP, annoncées il y quelques semaines par Bruno Le Maire. Elles doivent permettre de déboucher sur un net renforcement de la solidarité de filière au service de nos clients et de l'emploi en France, avec un accompagnement de l’État. »La CAPEB dénonce un résultat "pas à la hauteur" et refuse de signer la déclarationLa CAPEB salue le travail réalisé par la médiation des entreprises pour tenter de mettre en place une solidarité économique de filière qui est plus que nécessaire dans cette période troublée tant par la pandémie qui ne cesse pas que par la guerre en Ukraine. Pour autant, force est de constater que le résultat n’est pas à la hauteur des espérances de la CAPEB. En particulier, aucun engagement ne figure dans la déclaration commune concernant un éventuel délai de prévenance pour avertir en amont les entreprises des futures hausses de prix. Or, il s’agit d’un aspect primordial pour les entreprises du bâtiment pour qu’elles puissent élaborer leurs devis de manière plus sereine et éviter qu’elles ne supportent, à elles seules, les augmentations de prix des matériaux et équipements en rognant leurs marges. Dans ces conditions, la CAPEB considère que cette déclaration commune ne répond pas à l’objectif initial d’une mise en place d’une solidarité économique de la filière. C’est évidemment regrettable car comment préserver le niveau d’activité du secteur du bâtiment si les efforts ne sont pas partagés ? Et ce d’autant plus que la CAPEB a conclu, en avril 2022, avec certains de ses partenaires, une déclaration commune dans laquelle les signataires (distributeurs et industriels) se sont engagés à un délai de prévenance d’un mois.Pour Jean-Christophe Repon, Président de la CAPEB : « Nous sommes déçus même si la médiation des entreprises a fait un travail remarquable pour élaborer cette déclaration commune, d’une part, et pour raccourcir fortement les délais de publication des index BT, d’autre part. Nous regrettons que, dans un moment difficile, la filière du bâtiment n’ait pas pu être en capacité de faire preuve de solidarité. Rappelons que nous sommes dans un contexte économique, où nous craignons, de plus en plus, une baisse importante de l’activité dans le bâtiment à la fin du second semestre 2022. Nous espérons, en conséquence, que nous puissions encore obtenir des avancées sur les engagements des différents acteurs de la filière, à l’occasion des Assises du BTP dont les travaux commencent aujourd’hui. »
Il y a 2 ans et 330 jours

Juridique : Céder un fonds de commerce – Partie II

Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine Après l’acquisition, l’acquéreur dispose de garanties de délivrance, d’éviction, contre les vices cachés, et d’une garantie contractuelle. [©ACPresse] Comme détaillé dans la partie I, parue dans Béton[s] le Magazine n° 100, la cession d’un fonds de commerce consiste à vendre l’ensemble des éléments d’une activité. Il s’agit d’une alternative à la cession de la société toute entière, permettant une fiscalité à optimiser et l’absence de transmission des dettes antérieures à l’acquéreur. Après avoir listé les éléments à céder, répondu aux obligations d’informations préalables et fait sa promesse de cession, trois étapes finales attendent encore le cédant. Etape 4 : Cession de fonds de commerce La loi n° 2019-744 du 19 juillet 2019 a supprimé les informations obligatoires de l’article L. 141-1 du Code de commerce. Mais il est néanmoins indispensable de préciser plusieurs points : – le prix de cession du fonds, avec ventilation du prix des différents éléments ; – la date, la nature et le prix de l’acquisition des éléments par le vendeur ; – l’état des privilèges et nantissements grevant le fonds sur les dix ans précédant la vente, ou l’absence d’inscription le cas échéant ; Lire aussi : Partie I – Céder un fonds de commerce – le chiffre d’affaires et le résultat d’exploitation des trois derniers exercices comptables. Ainsi que les chiffres d’affaires mensuels entre la clôture du dernier exercice et le mois précédant la vente1 ; – le bail commercial, sa date, sa durée, le nom et l’adresse du bailleur et son information de la cession ; – les noms et adresses de tous les cédants précédents le cas échéant. Rappelons enfin que par application de l’article 1112-1 du Code civil, toute partie à un contrat qui connaît une information, dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre (outre la valeur de la prestation), doit l’en informer sous peine de nullité. Etape 5 : Les formalités postérieures à la signature Les formalités suivantes sont obligatoires : – enregistrement de l’acte de cession auprès de l’administration fiscale ; – publication de la cession du fonds dans le Journal d’annonces légales2 (Jal), avec mentions obligatoires, dans un délai de 15 j à compter de la vente ; – publication au Bodacc3 dans un délai de 3 j suivant l’insertion dans le Jal, afin que les créanciers du vendeur puissent faire opposition au paiement du prix de vente à l’acquéreur (délai de 60 j pour l’administration fiscale et de 10 j pour les autres créanciers) ; – mise sous séquestre du prix de cession, qui ne sera payé qu’après désintéressement des créanciers du vendeur ; – déclarations fiscales du vendeur (déclaration de la cession dans un délai de 45 j à compter de la publication dans le Jal, de ses bénéfices et plus-values imposables au jour de la cession dans un délai dépendant de son statut juridique, et de sa TVA dans un délai de 30 ou 60 j à partir de la publication dans le Jal en fonction de son régime de TVA4). – immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés par l’acquéreur (immatriculation secondaire ou modificative). Etape 6 : Les garanties de l’acquéreur après la cession Après l’acquisition, l’acquéreur dispose de garanties de délivrance, d’éviction, contre les vices cachés et d’une garantie contractuelle (au titre des mentions obligatoires). Il est néanmoins indispensable de stipuler une garantie d’actif-passif. Par cette garantie, le vendeur s’engage à prendre en charge les dettes non déclarées dans l’acte de cession et les diminutions de l’actif net, survenant après la cession, mais et dont l’origine est antérieure. Pierre LacoinAvocat à la CourCabinet 1792 Avocats [Lien vers site du cabinet d’avocats pour la version en ligne] 1Cette information est obligatoire par application de l’article L. 141-2 du Code de commerce.2Journal d’annonces légales3Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales4La cession du fonds est exonérée de TVA si la vente porte sur l’intégralité du fonds de commerce et si l’acquéreur est lui-même redevable de la TVA. Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine
Il y a 2 ans et 333 jours

Budget de l'État : toujours plus de dépenses sans lien avec la crise en 2021

L'an dernier, l'ensemble des dépenses du budget général de l'État a progressé de 37,1 milliards d'euros par rapport à 2020, à 426,7 milliards d'euros.Si les dépenses d'urgence du fait de la poursuite de la crise sanitaire ont reculé de 5 milliards d'euros, celles liées au déploiement du plan de relance se sont accrues de 17,5 milliards d'euros par rapport à 2020.En revanche, les dépenses du budget de l'État "hors mesures de soutien et de relance ont connu en 2021 une progression rapide" de 17,6 milliards d'euros, soit +5,1%, souligne la Cour des comptes dans ce rapport dont la publication, prévue avant le 1er mai, avait été reportée en raison des élections législatives."Cette augmentation est nettement plus forte qu'en 2020, puisque les dépenses hors crise avaient alors progressé de 2,6 milliards d'euros", insiste-t-elle, après s'être déjà inquiété dans un précédent rapport de l'évolution des dépenses publiques une fois la crise sanitaire passée.Cette progression s'explique en grande partie par le versement de l'indemnité inflation (3,3 milliards d'euros), la montée en puissance de la loi de programmation militaire (+2,7 mds) et la hausse de la charge d'intérêts de la dette (+2 mds), une première depuis 2011, liée à l'augmentation des taux d'intérêt et de l'inflation.Bercy, dont les ministres ont présenté lundi en Conseil des ministres le projet de loi de règlement du budget 2021, a souligné l'impact sur les comptes publics d'une subvention de 2,75 milliards d'euros attribuée à l'agence France Compétences, spécialisée dans l'apprentissage et la formation professionnelle.Par ailleurs, "3 milliards de hausse (des dépenses) sont liés aux achats de prévention dans le cadre de la crise sanitaire", comme les masques, souligne-t-on de même source.Entorses"Parmi les risques significatifs pour les années à venir", la Cour des comptes évoque notamment la hausse à venir de la charge d'intérêt de la dette du fait de l'inflation, et "des restes à payer (dépenses engagées devant être payées au cours des prochaines années) en forte progression", avec le plan de relance, le quatrième programme d'investissement d'avenir et la loi de programmation militaire."La soutenabilité de la dette publique suppose une nette réduction du déficit structurel dans les années à venir et notamment une action sur la dépense publique, dont le niveau rapporté au PIB est resté, en 2021, nettement supérieur à son niveau d'avant-crise", a embrayé le Haut Conseil des Finances publiques dans un avis sur le projet de loi de règlement publié lundi soir.Sur le plan de la technique budgétaire, la Cour des comptes regrette aussi des "entorses aux principes budgétaires" l'an dernier, avec des reports de crédit en fin d'année qui ont été "très supérieurs à ceux constatés habituellement".Le ministère a pour sa part jugé lundi soir qu'il n'y avait pas eu "d'irrégularité majeure" et a défendu la "prudence" et "l'agilité" budgétaires dont il a dû faire preuve face aux incertitudes de la situation sanitaire.Par ailleurs, la Cour des comptes a jugé "régulier et sincère" le compte général de l'État pour l'exercice 2021, malgré un certain nombre d'anomalies "significatives": un manque de provision pour le financement des dépenses militaires pour "au moins 3 milliards d'euros", une participation de l'État surévaluée dans EDF et sous-évaluée dans la Caisse des dépôts.
Il y a 2 ans et 334 jours

VMZINC dévoile sa nouvelle brochure naturellement RE2020  

VMZINC® s’inscrit historiquement dans une logique de construction durable. Les produits et systèmes qu’elle développe regorgent de nombreux atouts pour répondre aux exigences des référentiels les plus exigeants : expérimentation E+C-, certifications HQE, LEED ou encore BREEAM. Avec l’avènement de la RE2020, VMZINC® reconfirme son engagement pour une construction éco-responsable. La publication de sa nouvelle […]
Il y a 2 ans et 339 jours

La construction de logements et de locaux se maintient à la hausse

Le niveau très élevé des autorisations des derniers mois provient du nombre exceptionnel de demandes de permis déposées en décembre 2021, probablement en lien avec l’entrée en vigueur de la réglementation environnementale (RE) 2020 au 1ᵉʳ janvier 2022. Un phénomène similaire s’était produit en 2013 au moment de l’application de la réglementation thermique (RT) 2012. Le nombre de logements autorisés au cours des trois derniers mois est nettement supérieur (+16,2%) à la moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).Au cours des trois derniers mois, on estime que les logements commencés sont restés stables (+0,0%), après avoir diminué de 3,2% lors des trois mois précédents, en données CVS-CJO. De mars à mai 2022, on estime que les mises en chantier de logements ont été légèrement supérieures (+0,5%) à leur moyenne des douze mois précédant le premier confinement.De juin 2021 à mai 2022, 502.800 logements ont été autorisés à la construction, soit 70.900 de plus qu’au cours des 12 mois précédents (+16,4%). Dans le même temps, on estime que 388.300 logements ont été mis en chantier, soit 2.000 de plus (+0,5%) que lors des 12 mois précédents (juin 2020 à mai 2021). Si on prend comme point de comparaison les 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), les nombres de logements autorisés et commencés au cours des 12 derniers mois sont supérieurs de respectivement 9,5% et 1,4%.Logements autorisésDe juin 2021 à mai 2022, 502.800 logements ont été autorisés à la construction, soit 70.900 de plus qu’au cours des 12 mois précédents (+16,4%).Les autorisations de logements individuels groupés (+28,1%) ont connu une forte progression. Les logements collectifs ordinaires (+15,5%), individuels purs (+15,0%) et en résidence (+11,3%) ont également augmenté.Logements mis en chantierAu cours des douze derniers mois, on estime que 388.300 logements ont été mis en chantier, soit 2.000 de plus (+0,5%) que lors des 12 mois précédents (juin 2020 à mai 2021).Les logements individuels purs (+ 11,4 %) auraient connu une forte progression. Les logements individuels groupés (+0,5%) auraient légèrement augmenté. Les logements collectifs ordinaires (-4,4%) et les logements en résidence (-8,6%) auraient décliné.Construction de logements, résultats à fin mai 2022Construction de locaux, résultats à fin mai 2022
Il y a 2 ans et 340 jours

Anne-Sophie Douard - La parole aux professionnels

Anne-Sophie DouardLa parole aux professionnels Anne-Sophie Douard, responsable pôle gestion des opérateurs et contrôle, direction du Cycle de l'Eau, Nantes Métropole. Quel est votre rôle et celui de la direction du Cycle de l'Eau de Nantes Métropole ? Je suis responsable du pôle gestion des opérateurs et contrôle, pôle en charge à la fois du suivi et du pilotage des exploitants publics et privés d'eau potable, d'eau usée et d'eau pluviale, et du contrôle des raccordements au réseau assainissement des usagers particuliers aux industriels. Ce pôle fait partie de la direction du Cycle de l'Eau de Nantes Métropole, autorité organisatrice de la politique publique de l'eau. Celle-ci intervient dans quatre grands secteurs d'activité : l'eau potable, l'eau usée, l'eau pluviale et les milieux aquatiques. Sa mission est notamment de déterminer les grands schémas directeurs qui concernent les futurs besoins en termes d'infrastructures à rénover, mais aussi à construire pour les nouveaux usagers. Dans le même temps, elle est chargée de la maîtrise d'ouvrage de ces gros travaux. Elle est aussi garante de la gestion patrimoniale et de l'exploitation de ces réseaux et ouvrages qu'elle confie à des exploitants : Veolia (eau potable) et Suez (assainissement) pour le côté privé et la Régie de Nantes Métropole (direction des opérateurs publics de l'eau et de l'assainissement - DOPEA) côté public. La direction du Cycle de l'eau s'appuie sur sept pôles de proximité qui assurent également une activité d'autorité organisatrice assainissement dans les territoires, une organisation spécifique à Nantes Métropole. En 2019, le sud-ouest de la métropole a connu, pendant quelques mois, des apparitions de phénomène d'eau colorée. Ce problème est-il nouveau sur le réseau d'adduction d'eau potable ? Tous les propriétaires de réseaux et exploitants d'eau potable connaissent, à un moment donné, ce phénomène qui touche principalement les réseaux métalliques non revêtus. Peu fréquent, celui-ci provient d'une modification brutale du régime hydraulique, comme l'activation d'un poteau incendie, une casse sur le réseau ou une remise en eau après travaux. La répétition de ce phénomène d'eau colorée sur une période courte est le premier élément qui nous a alertés. Puis différents secteurs ont été confrontés à la même problématique. Cela a d'abord touché la partie Sud-Loire du territoire, puis, rapidement, la partie Nord-Loire, alors que ces deux zones sont alimentées par des eaux brutes différentes – eaux souterraines pour le sud, eaux de Loire pour le nord – traitées par deux usines différentes, puis distribuées par des réseaux différents. De plus, l'apparition de ces eaux colorées s'est produite sur des réseaux métalliques, mais aussi sur des réseaux plastiques sans que l'on puisse y associer une origine hydraulique. Connaître l'origine de ce phénomène est bien sûr devenu une priorité, aussi bien pour la direction du Cycle de l'eau que pour les exploitants. Ces derniers ont mené de nombreuses investigations. Ils ont effectué des manœuvres sur le réseau, des modélisations, des analyses de l'eau et des études métallographiques. Ils ont aussi contacté les usagers pour effectuer des prélèvements d'eau à leur domicile lorsque le phénomène était en cours, ce qui a permis de leur fournir les résultats sur la potabilité et l'ensemble des informations dont nous disposions à l'époque sur l'origine de cette coloration. En parallèle, la direction du Cycle de l'Eau s'est rapprochée d'autres collectivités qui avaient pu connaître ces recrudescences d'eau colorée pour essayer de trouver des similitudes entre les deux situations. Comment le CSTB vous a-t-il permis de faire disparaître ce phénomène ? À partir des nombreuses données que nous avions rassemblées, nous avons émis quelques hypothèses qu'il était nécessaire de confirmer. C'est pourquoi nous avons contacté le CSTB. Il nous paraissait intéressant d'avoir un regard extérieur critique afin de ne pas passer à côté d'une piste potentielle. Les experts du CSTB ont pu faire une synthèse de toutes les publications scientifiques qui existaient sur le sujet et réaliser une méthode statistique pour valider nos hypothèses. Il s'est avéré que les origines du problème étaient différentes entre le nord et le sud, malgré leur période d'apparition identique. Les deux usines étaient en travaux en même temps. Même si elles continuaient à produire de l'eau potable, les paramètres de celle-ci étaient légèrement modifiés à cause des travaux. Cela a entraîné une perturbation du biofilm à l'intérieur de nos réseaux et ainsi entraîné une mobilisation des dépôts à l'origine de la coloration. Nous avons alors mené des travaux en urgence sur les conduites métalliques non revêtues. Et quand les travaux n'étaient pas possibles dans l'immédiat, nous avons installé des systèmes de purge qui ont permis aux usagers de retrouver une eau sans coloration. Veolia, la Régie de Nantes Métropole (services usine et réseaux) et la direction du Cycle de l'Eau (pôles gestion patrimoniale, travaux et gestion des opérateurs) ont bouleversé leurs programmations et leurs plannings pour s'investir entièrement dans la résolution de ce problème. Au-delà du désagrément rencontré par les usagers, ce projet de recherche a été un beau travail collectif. Les conclusions de ce projet de recherche ont-elles été exploitées par Nantes Métropole pour anticiper l'apparition de ces phénomènes ? Nous avons en effet instauré une veille de certains paramètres des deux usines, bien au-delà de l'analyse de la potabilité de l'eau, qui n'est pas, dans ce cas, un indicateur pertinent. Grâce à l'expertise du CSTB, nous avons pu bien confirmer ce qu'il s'est passé et donc mettre en place cette vigilance sur certains paramètres de l'eau en sortie d'usine. Nous avons également ajusté notre programmation : le renouvellement des réseaux métalliques non revêtus, et surtout de leurs extrémités, est devenu prioritaire. Aujourd'hui, nous sommes revenus à une fréquence classique d'apparition d'eau colorée, habituelle avec les conduites métalliques non revêtues. Nous ne pouvons pas nous en contenter, notre objectif étant d'offrir un service toujours plus satisfaisant à nos usagers. Le travail d'amélioration est continu et nous menons en permanence des actions correctrices. En termes de communication, l'arbre des causes présenté par le CSTB nous permet de mieux expliquer aux usagers ce phénomène d'apparition d'eau colorée. Celui-ci a été traduit pour les exploitants afin qu'ils soient, eux aussi, en capacité de leur fournir des informations claires et précises. Solutions & Performances - Numéro 8 : « Eau » Le numéro 8 de Solutions & Performances est consacré aux réseaux d'eau, systèmes et canalisations qui véhiculent la précieuse ressource. PDF 2.81 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 344 jours

L'Etat confirme le lancement de la filière Rep du Bâtiment en janvier 2023

ÉCONOMIE CIRCULAIRE. Le ministère de la Transition écologique vient de confirmer le démarrage de la filière de reprise des déchets du bâtiment pour janvier 2023. Valobat, l'un des candidats au statut d'éco-organisme, se félicite de la publication de l'arrêté "cahier des charges".
Il y a 2 ans et 345 jours

La filière de recyclage des déchets du BTP sera lancée en 2023

Des éco-organismes seront chargés de la collecte gratuite, du tri et de la revalorisation des déchets générés par le secteur dans le cadre de la loi AGEC relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire.La nouvelle filière va mettre en place "la collecte gratuite par les éco-organismes des déchets du bâtiment aux entreprises du secteur de la construction, aux artisans et aux particuliers".Le ministère de la Transition écologique annonce la publication du cahier des charges des éco-organismes afin d'apporter "de nouvelles solutions tant aux élus, qu'au secteur" afin de réduire la consommation de ressources, est-il expliqué dans un communiqué.L'arrêté fixant le cahier des charges des éco-organismes prévoit de "mailler le territoire de points de reprise en fonction des besoins locaux" mais aussi de "renforcer l'accessibilité des points de collecte en fonction des contraintes des professionnels".Enfin, il permettra de "désaturer le réseau de déchetteries des collectivités locales", selon le ministère.Initialement prévue pour 2022, le lancement de cette filière aura finalement pris un an de retard, le temps de fixer ses règles et ses principes. En novembre dernier, la Fédération française du bâtiment estimait que "même en janvier 2023, les financements ne seront pas à leur paroxysme, la filière se mettra en application sur plusieurs années".Le secteur du bâtiment produit 42 millions de tonnes de déchets par an, soit autant que les déchets générés par les ménages.
Il y a 2 ans et 347 jours

MADEL exporte ses fichiers BIM en format CAO sur Traceparts

Le partenariat TraceParts et BIM&CO permet aux fabricants de publier sur la plateforme TraceParts, directement depuis les outils développés par BIM&CO, sans coûts supplémentaires.  Le fabricant d’éléments de diffusion, réglage et contrôle de l’air Madel bénéficie de ce partenariat pour la diffusion de ses produits aux formats CAO et BIM sur les deux plateformes, permettant un véritable gain de temps et une réduction des coûts.  Découvrez les détails de ce partenariat, et surtout le processus d’exportation des fichiers BIM de Madel sur Traceparts.  Partenariat BIM&CO et Traceparts, pour faciliter la vie des fabricants Les fabricants de la construction, tels que Madel, doivent aujourd’hui fournir de nombreuses données aux différents métiers du BTP. La multitude de formats géométriques et de données produits demandés rendent la phase de création et de maintenabilité de ces éléments complexes. Face à ces besoins, les processus sont souvent dupliqués, engendrant des coûts de gestion de projets supplémentaires, et les délais de mise sur le marché des données produits sont allongés. Pour répondre à ces enjeux, TraceParts et BIM&CO ont choisi d’unir leurs forces, en permettant aux fabricants qui le souhaitent de faire modéliser leurs produits et de les diffuser dans une multitude de formats BIM et CAO en s’appuyant sur un processus unique. Baptiste MULLIE, CEO de BIM&CO commente  : « Les solutions de gestion de contenu BIM&CO permettent de convertir les modèles BIM en CAO à la volée, via un processus complètement transparent. Les fabricants pourront centraliser leur bibliothèque et structurer la publication digitale de l’ensemble de leurs produits au sein d’un seul et même workflow. Cette solution simplifiée représente un gain de temps, mais surtout d’argent puisque la diffusion sur TraceParts.com est totalement gratuite pour nos clients actuels et futurs ! » Madel, fournisseur de produits CVC, fait partie de ces fabricants ayant pour objectif de créer et diffuser ses produits à la fois en fichiers CAD pour l’industrie, mais aussi en fichiers BIM pour la construction. Découvrez la suite dans notre communiqué de presse ! 
Il y a 2 ans et 354 jours

La parole à Eco-Mobilier – Eurobois 2022

Depuis avril 2022, Eco-Mobilier a étendu son champ d’action, en étant agréé sur la filière bricolage et jardin et sur la filière jeux et jouets… Elle attend la publication du cahier des charges pour candidaté sur la filière construction bâtiment… Avec Fabien Cambon, Directeur technique Innovation – Eco-Mobilier Cet article La parole à Eco-Mobilier – Eurobois 2022 est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 358 jours

L'apprentissage booste l'emploi mais explique peu la baisse du chômage

En publiant jeudi ses chiffres définitifs de l'emploi salarié au premier trimestre 2022 (+0,3%) l'Insee a lâché une petite bombe en annonçant avoir revu fortement à la hausse (+240.000) les créations d'emplois nettes, déjà élevées, de ces deux dernières années.En conséquence selon l'Insee, au premier trimestre 2022, l'emploi salarié (public et privé) dépassait de 2,9% (soit +750.500 emplois) son niveau d'un an auparavant."Près d'un cinquième de cette hausse sur un an s'explique par le dynamisme des contrats en alternance, notamment en apprentissage", souligne l'Insee.En cause, un changement méthodologique qui conduit l'Insee à intégrer les alternants (bénéficiaires d'un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation) dans ses évolutions conjoncturelles de l'emploi, ce que l'Institut ne faisait pas jusque présent.Or, les alternants, qui sont des salariés, "relèvent sans ambiguïté de l'emploi, selon les définitions du Bureau international du travail (BIT)", souligne l'Insee.Quasi-doublement"L'apprentissage ayant fortement augmenté en 2020 et surtout en 2021", cette révision conduit à comptabiliser 240.000 créations d'emplois supplémentaires entre fin 2019 et fin 2021", annonce l'Institut.Selon la Direction des études statistiques du ministère du Travail (Dares), 732.000 contrats ont été signés en 2021 contre 369.000 en 2019.Ce quasi-doublement s'explique à la fois par la réforme de 2018, qui a libéralisé l'apprentissage en termes de conditions d'entrée et d'offre de formation, et par les aides décidées pendant la crise --5.000 euros pour l'embauche d'un mineur, 8.000 pour un majeur-- et prolongées jusque la fin de l'année.Si le contrat de professionnalisation a lui diminué sur la même période, de 218.700 à 120.600, la hausse totale des contrats d'alternance reste spectaculaire.Cela signifie-t-il pour autant que la baisse du chômage, et notamment des 15-24 ans (en diminution de 4,5 points sur un an), est due à la hausse du nombre d'apprentis ?C'est la thèse défendue par le leader LFI Jean-Luc Mélenchon qui considérait mardi sur France Inter que "le chômage est masqué par le recours à l'apprentissage" et que les apprentis "ne sont pas des embauchés".Mais différentes publications de l'Insee démente cette thèse.Au premier trimestre, le taux de chômage s'élève à 7,3% de la population active (-0,8 point sur un an), son plus bas niveau depuis 2008. Il ne baisse pas seulement chez les jeunes mais aussi chez les 25-49 ans (-0,7 sur un an) et reste stable chez les seniors (plus de 50 ans)."Mélenchon se prend pour l'Insee""Monsieur Mélenchon se prend pour l'Insee (...), sauf qu'il dit des choses fausses puisque le chômage baisse", a ironisé jeudi matin le ministre du Travail Olivier Dussopt sur LCI. Pour lui, c'est aussi "un mépris abyssal" de "dire à des gens qui sont en apprentissage qu'ils n'occupent pas un vrai emploi".Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee reconnait que "la forte hausse du nombre de contrats en alternance soutient nettement la progression du taux d'activité et du taux d'emploi des jeunes".Fin 2021, le taux d'emploi se situait ainsi "5,3 points au-dessus de son niveau de fin 2015 dont 2,9 points liés au développement de l'alternance".Mais cela signifie aussi que près de la moitié de la hausse de ce taux d'emploi est liée à d'autres contrats que l'alternance (CDI, CDD...).L'impact sur la baisse du chômage est lui plus limité car les entrées en contrat d'apprentissage ne sont pas dans leur majorité le fait de demandeurs d'emploi mais d'étudiants. "En 2020, 53,9% des entrants en apprentissage étaient en études avant le début du contrat et seulement 28,1% étaient déjà en apprentissage ou demandeurs d'emploi", selon l'Insee.Selon les derniers chiffres publiés par la Dares, en juillet 2021, un an après leur sortie d'études, 69% des apprentis et 49% des lycéens professionnels de niveau CAP à BTS étaient en emploi salarié dans le privé.
Il y a 2 ans et 358 jours

Plus de 4.200 participants aux « Assises Européennes de la Transition Energétique » réunis sur le thème de la sobriété énergétique

Durant 3 jours, cette 23ème édition a rassemblé plus de 4.200 participants dans le Grand Genève sur le thème crucial de la sobriété énergétique. Retour sur cette édition 2022 qui a fait bouger les lignes de la transition énergétique.La sobriété au cœur des débats pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 Le programme de cette édition menée par plus de 300 intervenants pour 114 ateliers et 17 plénières a permis d’aller plus loin sur les deux facettes de la sobriété : la sobriété à l'échelle individuelle de ses comportements et la sobriété collective dans la manière d'organiser nos sociétés. Les collectivités et leurs partenaires ont réaffirmé leur rôle moteur dans la transition énergétique et écologique de la société. Aux côtés des co-organisateurs et en présence de la Directrice Générale de l’Office des Nations Unis de Genève, la première journée des Assises a mis à l’honneur les contextes internationaux et nationaux où les divers plans de relance doivent tenir compte de l’exigence écologique. A une échelle plus locale, Régions, métropoles et communes rurales venues de divers pays européens ont illustré comment la logique « Moins pour plus ! » se décline dans les territoires du quotidien. Au-delà de la question de l’acceptabilité du changement, celles autour de la quête de sens et de la formation à ces enjeux se sont révélées essentielles. Jean-François Caron, Fondateur de la Fabrique des Transitions, grand témoin de cette édition, l’a rappelé « Nous devons embarquer la société dans un élan de construction positive ». La deuxième journée a ainsi dressé une analyse des changements de comportements individuels et collectifs nécessaires pour réduire les consommations d’énergie. Des aspects de production et de distribution de l’énergie, les énergies renouvelables autour des questions de préservation des espaces et du foncier, mais aussi de production et distribution de l’énergie à l’heure de la nécessaire maîtrise des besoins, ont aussi fait débat. La dernière journée a réuni des territoires et des acteurs particulièrement engagés, à l’instar des territoires identifiés par l’ADEME dans le cadre du programme « Territoire engagé Transition Écologique ». Elle a également permis de présenter différents scénarios de transition énergétique et a donné la parole aux acteurs de la finance durable et du numérique. En clôture du programme des 17 plénières, la Commission Nationale du Débat Public a diffusé en avant-première son nouveau documentaire "Ma parole a du pouvoir" . Chantal Jouanno, Présidente de la Commission Nationale du Débat Public, Antonio Hodgers, Président du Grand Genève, et Arnaud Leroy, Président de l’ADEME, ont questionné le thème ‘Transitions et Démocratie’ pour démontrer l’importance d’impliquer les citoyens dans les grands enjeux de la transition de demain. Le OFF dédié au Grand Public sur le territoire du Grand Genève, qui offre depuis le 10 mai plus de 180 animations sur le territoire, se poursuit jusqu’au dimanche 5 juin 2022. Voir le programme à cette adresse. Bordeaux Métropole aura le plaisir d’accueillir les prochaines Assises Européennes de la Transition Énergétique au Palais des Congrès de Bordeaux les 23, 24 et 25 mai 2023.Le replay des 17 plénières des Assises Européennes de la Transition énergétique 2022 est disponible ici.Retour sur les moments forts de cette 23ème édition des Assises :1/ Le « Carrefour des Métiers de la Transition Énergétique » a reçu 1.000 jeunes de 14 à 17 ans, en quête d’orientation, mais aussi 250 jeunes diplômés, personnes en reconversion professionnelle et demandeurs d’emplois, pour découvrir les nombreuses perspectives de formations et d’emplois offertes par le secteur de la transition énergétique, avec un focus sur 4 thèmes – l’habitat, la mobilité, le numérique, et l’économie circulaire.2/ Lancement du projet GoH, la première filière hydrogène verte 100% suisse avec la présentation du premier camion 40 tonnes à l'hydrogène rejetant uniquement de l'eau.3/ Publication des dernières études de l’ADEME sur le thème « ACCÉLÉRER LE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES »Étude « Les bénéfices liés au développement des énergies renouvelables et de récupération en France » qui évalue les bénéfices économiques et climatiques liés à la diminution des importations de combustibles grâce au développement des EnR.Étude « Coûts des énergies renouvelables et de récupération en France », qui fait le point sur leur coût de production.Étude « Éolien et immobilier », qui objective l’évolution des prix de l’immobilier à proximité des parcs éoliens.4/ Des signatures clés :SYANE (Syndicat des énergies et de l’aménagement numérique de la Haute-Savoie) et Pôle métropolitain du Genevois français : mise en place d’un contrat chaleur renouvelable, aide à la structuration des Centrales Villageoises, accompagnement des collectivités à la gestion de l’éclairage urbain et partage de données cartographies.GRDF et Énergie Partagée : expertises au service de la réussite des projets biogaz pour développer des projets exemplaires comme methamoly, qui unit agriculteurs, collectivités et partenaires industriels.l'Agence du Climat de Strasbourg et l'Agence locale de l’énergie rejoignent le réseau FLAME.Territoire Énergie Loire et Énergies Demain : poursuite du déploiement de l’outil de planification énergétique« PROSPER », aidant les collectivités à prioriser les investissements en faveur de la transition énergétique.Lancement du Label ZEST par la Communauté de communes du Pays Rochois, pour la valorisation en circuitcourt des déchets liquides transformés en BioGNV"Mon Éclairage Public" entre le SYANE et France Nature Environnement5/ Six visites terrains dans le grand Genève, un territoire en action dans la transition énergétique :Des visites thématiques guidées par des initiatives exemplaires et innovantes, ont été organisées à Energie lacustre, réseau d’anergie et récupération chaleur fatale du CERN, méthanisation agricole, écologie industrielle, éco-quartiers, …6/ Et beaucoup d'autres témoignages et retours d'expériences qui ont mis à l'honneur les différents partenaires présents au sein du village de la transition.
Il y a 2 ans et 360 jours

Publication d'un guide pour la gestion des copropriétés

Intitulé "Guide du syndic bénévole : les clés pour bien gérer sa copropriété", le guide, d'une centaine de pages, se décline en 56 fiches pratiques sur les aspects de la copropriété : règles juridiques, gestion, rénovation...Il a été rédigé par l'Anah, organisme public notamment chargé des aides au logement privé, l'Anil (Association nationale pour l'information sur le logement) et l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et Cadre de vie).Le syndic de copropriété gère les parties et charges communes d'un immeuble. Il peut être bénévole ou coopératif, c'est-à-dire piloté par un ou plusieurs copropriétaires, ou professionnel, lorsqu'il est confié à une entreprise moyennant finances.L'enjeu est d'"éviter de faire basculer des copropriétés en difficulté", écrit le président de l'Anah, Thierry Repentin, en introduction du guide.La gestion de syndic, qui implique des tâches administratives et des négociations entre copropriétaires sur les dépenses à engager, peut parfois être source de difficultés.Au 1er janvier 2022, près de 32.000 syndics bénévoles étaient immatriculés au registre tenu par l'Anah, représentant 255.000 lots, soit plutôt des petites copropriétés.Pour télécharger le guide, cliquez ici
Il y a 2 ans et 360 jours

Renault Trafic 2022 : une montée en gamme réussie

FOCUS VÉHICULE UTILITAIRE. Batiactu vous propose un nouveau format d'article, de type focus sur des modèles de véhicules utilitaires légers (Vul), équipements indispensables aux artisans du bâtiment. Pour cette première publication, retour sur les nouveaux modèles Renault Trafic utilitaires.
Il y a 2 ans et 361 jours

Lorenove lance sa campagne promotionnelle estivale « Un été en mouvement »

Au gré des saisons, Lorenove initie ses campagnes promotionnelles, annonciatrices d’aides financières attribuées aux particuliers, et les aident à s’équiper de nouvelles menuiseries performantes. Depuis le confinement de 2020 et les évolutions qu’il a généré sur la vie courante, l’engouement des Français pour les travaux de rénovation n’a pas diminué. L’étude de janvier dernier, de TBC Innovations, sur le marché de la fenêtre, le confirme avec des résultats exceptionnels : qui qualifient même l’année 2021 d’année record, avec un volume de vente de fenêtre en croissance de +8% par rapport à 2020, soit près de 11 millions d’unités vendues. Des ventes que le marché n’aurait pas connu depuis plus de 10 ans ! Il est évident que la rénovation représente le premier débouché pour les ventes de fenêtres, notamment et également grâce à la TVA à 5,5% et les aides des pouvoirs publics. Ces travaux de rénovation énergétique découlent d’une volonté des particuliers d’améliorer l’isolation de leur logement, accrue par la hausse des coûts de l’énergie. Mais sans les aides de l’état et sans argent, il est hypothétique d’imaginer que les particuliers puissent trouver les ressources et réaliser les travaux nécessaires. C’est pourquoi, la saison estivale ne déroge pas à la coutume Lorenove et accueillera dès le 11 juin, jusqu‘au 25, la campagne « Un été en mouvement ». C’est aussi le moment pour les particuliers de se pencher sur le sujet afin que les travaux d’isolation soient réalisés avant que le froid n’arrive. Durant 2 semaines, Lorenove donne un coup de pouce financier aux propriétaires, en leur offrant une reprise de 150 € par fenêtre, porte-fenêtre ou coulissant, quels que soient le matériau et la gamme choisis. Forte de plus de 40 années d’existence, l’enseigne fait preuve d’une expérience manifeste, gage de fiabilité et de tranquillité pour les clients. Fabriquées en France, toutes les menuiseries sont garanties et les mots d’ordre : transparence, savoir-faire et proximité, sont des engagements majeurs de l’enseigne. Autant de bonnes raisons de faire confiance au spécialiste de la rénovation des menuiseries et fermetures ! Partager la publication « Lorenove lance sa campagne promotionnelle estivale « Un été en mouvement » »
Il y a 3 ans et 4 jours

Béton[s] le Magazine n° 100 explore le temps

L’aventure de Béton[s] le Magazine a commencé il y a 17 ans, en 2005, à l’occasion du salon Batimat. Le magazine fête aujourd’hui son 100e numéro. Mais il ne faut pas oublier les 25 numéros hors séries, presque 250 newsletters, le site internet et une communauté LinkedIn qui complètent le bimestriel. C’est une petite plongée dans le temps que l’on vous propose de faire à l’occasion du 100e numéro de Béton[s] le Magazine. L’évènement est d’importance et marque une étape symbolique de notre histoire. Pour fêter ce jubilé, nous vous avons concocté une édition particulière, qui revient sur cette aventure et celle du béton, dont nous avons accompagné les moments-clefs de développement récent. Pour fêter avec vous ce centième numéro, nous avons décidé d’ouvrir l’accès à notre liseuse et nous vous proposons de le découvrir en ligne, en version liseuse. Au-delà des pages consacrées à cet anniversaire, nous poursuivons notre voyage dans le monde de l’éco-construction en béton, avec la partie #2 du dossier consacré à ce sujet stratégique pour la filière. L’occasion aussi de (re)découvrir ce que proposent les bétonniers dans ce domaine particulier. Et une manière de s’interroger sur le futur. Le regard peut aussi se porter vers l’ailleurs, qui s’appelle Djibouti, cette fois-ci. C’est là que le cabinet d’architecture Richard + Schoeller achève la construction d’un centre de formation de dockers, avant d’entamer celle de l’Ecole française installée dans le pays. Ce n° 100 consacre aussi un large focus aux laboratoires béton (et ils sont nombreux) et un autre, aux coffrages et étaiements standards du marché. Enfin, Béton d’Antan revient sur la vie d’un grand capitaine d’industrie : Joseph Vicat, le fils même de l’inventeur du ciment artificiel, et surtout le fondateur du groupe cimentier éponyme. Retrouvez l’ensemble du dossier Evénement de Béton[s] le Magazine n° 100 : Comme le regard est le reflet de l’âme, le lecteur peut être considéré comme le reflet du magazine qu’il lit. A l’occasion de ce 100e numéro, nous avons proposé à plusieurs lecteurs de la première heure de prendre la parole. Un exercice amusant et parfois décalé… François Toutlemonde – Université Gustave Eiffel – « J’opte pour le Bfup »Denis Charon – CG de la Mayenne – « Le béton a encore de très beaux jours devant lui »Giovanni Lelli – Architecte – « Pier-Luigi Nervi a coulé les plus belles choses en béton »Alain et Jean-Louis Albizati – Albizzati Pères & Fils – « La construction en béton perdurera »Jean Ros – Soltec – « Le béton luminescent constitue un excellent moyen d’éclairer »Didier Bourqui – Losinger Marazzi – « Je dirais même un pilier centrifugé » A lire aussi : Une histoire de Béton[s] Shift Project : Réduire son empreinte carbone Il était une fois … le béton artistique Frédéric Gluzicki Directeur de la publication Feuilletez gratuitement en ligne le numéro 100 sur la liseuse acpresse.fr Retrouvez la lecture des articles en ligne du numéro 100 dans la boutique par le sommaire interactif
Il y a 3 ans et 4 jours

Shift Project : Réduire son empreinte carbone

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Eric Bergé est l’un des chefs de projet du rapport “Décarboner la filière béton/ciment”, édité par The Shift Project. [©ACPresse] Qu’est-ce que l’association The Shift Project ? Eric Bergé : The Shift Project est un groupe de réflexion et d’influence créé en 2010 à l’initiative de Jean-Marc Jancovici, le créateur du bilan carbone, qu’il a développé au sein de l’Ademe1. C’est une association d’ingénieurs engagés en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et pour le passage à une économie décarbonée. Dans ce cadre, The Shift Project n’est pas contre le développement de l’énergie nucléaire civile. Aujourd’hui, The Shift Project est considéré comme une association d’intérêt général. Ce groupe publie des rapports autour du changement climatique, disponibles en libre accès sur son site Internet.  A ce propos, The Shift Project a élaboré ce qu’il appelle le Plan de transformation de l’économie française. De quoi s’agit-il exactement ? C’est très positif que nombre de secteurs d’activité se soient engagés, bon gré mal gré, dans la décarbonation. Chacun d’eux a rédigé une feuille de route qui lui est propre, souvent sans se préoccuper de ce que faisaient les autres… Mais la décarbonation est une démarche qui concerne tout le monde. L’important est donc d’avoir à disposition un plan cohérent, dont la finalité est de détecter les inévitables conflits d’usage, afin qu’il puisse être réalisé. C’est l’objectif de notre Plan de transformation de l’économie française, car il n’y a pas assez de matière pour tout le monde. Prenons l’exemple de l’hydrogène vert, c’est-à-dire produit sans recours aux combustibles fossiles. Sa disponibilité va fortement augmenter, mais restera limitée en raison de son gigantesque besoin en électricité pour le produire. Dans ce cas, vaut-il mieux le réserver à l’aviation civile comme carburant ou à l’industrie lourde, pour produire avec beaucoup d’efficacité de l’acier et des engrais décarbonés ? Les mêmes conflits d’usage existent pour la biomasse, le laitier de hauts fourneaux ou les terres cultivables. Est-ce intelligent de dédier des milliers d’hectares à la culture du colza pour produire du biocarburant, alors même qu’une partie de la population mondiale souffre de la faim ? Le Plan de transformation de l’économie française répond à beaucoup de questions de ce type. Il a été pensé au moment de la crise du Covid et du “quoiqu’il en coûte”, car chacun a pu constater les limites et les contraintes d’une économie mondialisée. La pénurie actuelle de matières premières en est la conséquence flagrante. La guerre en Ukraine le rappelle d’une manière tout aussi soudaine et brutale. ArcelorMittal prévoit de basculer vers la réduction directe par hydrogène, pour réduire son impact carbone. [©ACPresse] Vous parlez d’hydrogène vert et d’industrie lourde. Vous pensez à l’annonce faite par ArcelorMittal ? C’est en effet un bon exemple. Il y a peu de temps, ArcelorMittal a pris une décision historique, en annonçant la modification de son procédé de réduction directe. Pour faire simple, jusqu’à présent, la réduction s’opérait en associant, à haute température, d’oxyde de fer FeO et du monoxyde de carbone CO. Cela donnait naissance à du fer, d’un côté, et à du gaz carbonique, de l’autre. Beaucoup de gaz : environ 2 t de CO2 pour 1 t de fer ! A partir de maintenant, le monoxyde de carbone sera remplacé par de l’hydrogène. Dans les mêmes conditions, ArcelorMittal obtiendra, toujours du fer et, à la place du CO2, de l’eau, l’hydrogène se combinant à l’atome d’oxygène perdu par l’oxyde de fer. Lire aussi : Dossier : Béton et éco-construction #2 Nous sommes là sur un principe de décarbonation totale et immédiate… Le site de Dunkerque sera pilote dans ce domaine. Toutefois, cette évolution technologique ne sera viable, au plan environnemental, qu’à la condition expresse d’utiliser de l’hydrogène vert, c’est-à-dire produit à l’aide d’un procédé électrique, lui aussi décarboné. Revers de la médaille : on risque de voir une forte diminution de la quantité de laitier générée lors de la production du fer. The Shift Project vient de publier le rapport “Décarboner la filière ciment/béton”… Mais avant toute chose, peut-on se passer de béton et de ciment dans la construction ? Absolument pas ! L’habitat nécessite des qualités d’usage qu’il peut être difficile de réaliser avec d’autres matériaux que le béton. Il doit aussi être durable pour ne pas avoir à le reconstruire à court terme. Mais s’il est difficile de se passer du béton, ce n’est pas une raison pour ne pas le décarboner. Le problème est donc le ciment, et le clinker pour être précis. Pourtant, le béton peut aussi être formulé d’une manière différente. Il était précurseur dans le bas carbone. Déjà dans les années 1990, Bernard Clavaud avait formulé des bétons réfractaires à ultra basse teneur en ciment, moins de 5 % pour être plus précis… Le béton reste aussi le matériau incontournable du secteur des travaux publics et du génie civil. Car, qu’on le veuille ou non, il faudra adapter les infrastructures au changement climatique comme sociétal : construire des digues, des ponts, mais aussi des pistes cyclables ! Le bois est une excellente solution pour lutter contre les émissions immédiates de CO2. Mais il est loin d’être le seul matériau. [©ACPresse] A contrario, le bois constitue-t-il vraiment la Panacée bas carbone pour la construction ? Le bois est une excellente solution pour lutter contre les émissions immédiates de CO2. Il est l’un des puits carbone, largement avantagé par l’Analyse de cycle de vie dynamique introduit par la RE 2020. Mais il est loin d’être le seul matériau bas carbone utilisable pour la construction. Nombre de solutions vont naître dans les mois et années qui viennent. Le bois fait partie de la biomasse. Aujourd’hui, cette ressource est devenue aussi stratégique que peuvent l’être les carburants pour un pays comme la France. Il est donc vraiment temps que l’Etat s’en préoccupe pour mettre en place un cadre politique fort. De même, l’entrée d’industriels puissants est souhaitable, ne serait-ce que pour aider la filière bois à se structurer et envisager des concentrations. A l’échelle de la planète, les émissions de CO2 de la France sont d’à peine 1 %… Tous les efforts exigés, notamment par la RE 2020, ont-ils vraiment un sens ? Ces efforts sont indispensables. Deux raisons à cela. Quand il y a un problème à résoudre, il faut toujours faire sa part. D’autant que les choses ne sont jamais linéaires. La seconde raison est la disponibilité des ressources énergétiques et des matières premières. Même en étant une très faible émettrice, la France est touchée de plein fouet par les pénuries… De toute manière, il est indispensable d’anticiper les transformations pour éviter d’être démuni lorsque les choses s’emballent. Et même si nos émissions sont faibles, les industriels français ont une véritable carte à jouer, car si la filière ciment/béton réussit sa transformation historique, elle pourrait devenir la référence mondiale, en termes de décarbonation. En effet, celui qui occupe la première place technologique s’octroie une avance sur ses concurrents et prend d’importantes parts de marché. La France a toujours été n° 1 dans le domaine des ciments et des bétons. Pourquoi ne le deviendrait-elle pas sur le secteur des technologies de décarbonation ? Plus qu’une norme environnementale, la RE 2020 peut être un déclencheur d’innovations. Il est souhaitable de mettre en place un mécanisme d’inclusion carbone aux frontières de l’Europe. [©ACPresse] Pensez-vous réaliste la mise en place d’un mécanisme d’inclusion carbone (Carbon border adjustment mecanism) aux frontières de l’Europe pour lutter contre les importations de ciments non soumis aux EU-ETS2 ? Comment ce système fonctionnerait-il ? Lire aussi : Dossier : Bétons et éco-construction #1 Cette mise en place est tout à fait souhaitable. Le gouvernement français est d’ailleurs très moteur sur ce sujet. L’idée serait d’appliquer une taxe carbone aux frontières sur les produits importés depuis des pays n’appartenant pas à l’Union européenne. Bien entendu, ce système serait valable à la condition sine qua non de baisser drastiquement et en même temps les quotas CO2 attribués de manière gratuite aux cimentiers européens. Personne ne sera donc empêché d’importer du ciment ou du clinker, mais ces matériaux intégreront leur véritable coût carbone, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Vous estimez qu’il sera nécessaire de réduire la demande en construction neuve pour pouvoir atteindre les objectifs de la filière à 2050. Il faut donc en passer par une phase de décroissance ? De sobriété seulement ! Nos projections se basent sur l’évolution de la demande en logements neufs dans les années à venir. Sur la période 2040-2050, elle se réduira pour atteindre un chiffre de l’ordre de 250 000 par an, contre 400 000 aujourd’hui. Mais à y regarder de plus près, il n’est pas exclu que l’on se rapproche de ce chiffre dès maintenant, compte tenu de la pénurie de matériaux, ce qui est dramatique, car personne n’est préparé à cela ! C’est ce qui se passe dans une économie non résiliente. La sobriété consiste aussi à préserver ce qui peut l’être. Rénover plutôt que démolir pour reconstruire devra être le nouveau leitmotiv. Réhabiliter et/ou transformer un bâtiment existant permet de diminuer de 90 % la facture carbone, en comparaison à une reconstruction neuve. Cela mérite de s’inscrire dans cette démarche. Un autre levier est de mieux exploiter l’existant pour éviter de sur-construire. A travers le pays, il y a beaucoup de logements vides, car situés dans les zones ou des villes peu attractives. Il y a donc un important travail à réaliser pour changer cet état de fait. A ce niveau, les mairies et les collectivités territoriales doivent vraiment engager une nouvelle réflexion autour de l’aménagement du territoire, afin de dynamiser tous les secteurs géographiques qui peuvent l’être. La maison individuelle reste un rêve pour nombre de personnes. [©ACPresse] En attendant, on risque de sonner le glas de la sacro-sainte maison individuelle ? Ou bien celle-ci sera en bois – comme aux Etats-Unis – ou ne sera pas ? Il faut considérer la maison individuelle sous un angle pragmatique. Elle reste un rêve pour nombre de personnes. Il ne faut pas briser les rêves. Mais ne nous voilons pas la face, il y aura une baisse du nombre de maisons individuelles construites. Du fait de la loi Climat et Résilience, qui vise à lutter contre l’artificialisation des sols. Mais aussi à cause de besoin de mobilité qu’engendre la maison individuelle. A un autre niveau, on parle de densification des villes. Mais attention à ne pas aller trop loin dans cette démarche pour de pas “sur-densifier” les zones urbaines, au risque de les rendre invivables. Une réponse peut être la construction d’immeubles qui proposent à chacun le confort ou la liberté qu’offre la maison individuelle. La ville à la campagne en quelque sorte. Aux architectes de concevoir de telles habitations… Quel sera le coût réel de la décarbonation pour la filière ciment/béton à l’horizon 2050 ? Les chiffres vont sembler rudes pour la filière. Il faut bien avoir en tête que la marche à franchir est énorme. L’ensemble de la filière doit réduire son empreinte carbone de 80 % d’ici à 2050. Et plus vite ce sera fait, mieux ce sera… Déjà, les progrès techniques classiques au niveau des process et des produits doivent permettre de baisser la note de 50 %. Manque encore 30 %. Les technologies de rupture, comme la capture et le stockage et/ou réutilisation du carbone feront gagner quelques pourcents complémentaires. La sobriété constitue donc le dernier cursus à activer… En résumé, The Shift Project estime nécessaire de passer à un taux de clinker de 60 %, contre 76 % aujourd’hui et les 66 % fixés comme objectif par la filière. Dans ce contexte et selon nos scénarii, la production de ciment culminera à 8 ou 10 Mt en 2050, contre 16 Mt à l’heure actuelle. De même, le dosage en ciment devra être réduit de 270 à 220 kg/m3. Bien entendu, une évolution rapide de la norme béton EN 206 est indispensable. Il faut libérer l’innovation dans les bétons. Sur le même horizon de 2050, la production globale de béton passera de 65 à 42 Mm3/an, soit un recul de 35 %, pour l’essentiel dans le bâtiment. En effet, les travaux publics et le génie civil devraient être moins impactés du fait du besoin d’adaptation des infrastructures au changement climatique, comme déjà expliqué. Les pertes d’emploi seront, bien entendu, inévitables dans la filière. Mais un transfert s’opérera en direction du secteur des matériaux biosourcés, en pleine mutation. Toutefois, des adaptations, formations et mises à niveau seront indispensables sur le long terme. En 2018, la filière ciment, de l’extraction des matières premières à la production du béton, comptait 44 500 collaborateurs. Il y en aurait 15 000 en moins en 2050. Dans ce scénario, la filière ciment/béton remplira son objectif, puisque ses émissions de gaz à effet de serre passeraient de 10,6 Mt CO2éq actuelles à 1,8 Mt/an à terme. Le béton restera indispensable en construction, mais il faudra le décarboner. [©ACPresse] Quels sont les leviers à la disposition de la filière ciment/béton pour continuer à exister ? L’innovation, l’innovation, l’innovation. La RE 2020 constitue la “norme” qui va libérer la créativité. Comme la norme Reach a pu le faire au niveau de l’industrie de la chimie. Grâce à cette réglementation, très critiquée lors de son entrée en application, la chimie européenne a fait une révolution environnementale incroyable ces dernières années. Personne ne la remet plus en cause aujourd’hui. Elle a permis à toute une industrie d’innover et de garder son leadership mondial.    Pour le ciment et le béton, ce sera pareil. Les dix prochaines années vont être bien plus passionnantes que les deux siècles qui viennent de s’écouler depuis l’invention du ciment artificiel par Louis Vicat. L’innovation portera sur les produits, bien entendu. Cela permettra d’introduire beaucoup plus de valeur ajoutée – justifiée – sur les nouvelles solutions constructives. Donc de compenser les pertes dues aux baisses de volumes et, ainsi, de stabiliser la filière, en valeur. L’innovation concernera aussi la conception des bâtiments, les méthodes constructives, la mixité des matériaux. Elle sera présente à tous les niveaux. Les prix du ciment comme du béton vont flamber. Il faut en être conscient, multipliés par deux d’ici à 2030 ! Du fait des importants investissements opérés par les industriels. Du fait du renchérissement du prix du carbone. Et du fait des développements de solutions innovantes. Mais ce n’est pas grave, car ces matériaux resteront, de toute manière, d’un coût acceptable en regard du service rendu. Par exemple, même avec un ciment à 200 €/t, le surcoût pour une maison de 100 m2 sera d’à peine 1 300 €. Tout à fait supportable… L’industrie du béton n’est-elle pas à même de tirer le mieux son épingle du jeu ? En jouant à fond sur la mixité des matériaux ? En passant de la notion de “préfabrication” à celle de “construction hors site” ? Sans doute… Sur le papier, l’industrie du béton devrait être la première à pouvoir tirer profit de ces évolutions. Déjà en prenant des parts de marché au BPE. Aujourd’hui, l’industrie du béton sait concevoir des sous-ensembles. Mais pour aller plus loin, il faut qu’elle sorte du rôle de simple sous-traitant à celui de concepteur/poseur. Quelques industriels le font déjà… Propos recueillis par Frédéric Gluzicki 1Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. 2Système de droits d’émissions de CO2. Téléchargez le rapport : Décarboner la filière ciment/béton Qui est Eric Bergé ? The Shift Project en bref Agé de 54 ans, Eric Bergé connaît très bien le secteur du ciment et du béton, pour y avoir effectué la très grande partie de sa carrière. Chez Lafarge tout d’abord, puis à la présidence de Parex USA, avant d’assurer la direction générale de Chryso. Enfin, il a piloté la destinée de Parexgroup, jusqu’en juillet 2019, date de la cession définitive de l’entreprise au Suisse Sika. Fin 2019, Eric Bergé fonde Peachtree, un cabinet de conseil et de consulting dans les domaines de la décarbonation et de l’accompagnement du développement des entreprises. En parallèle, il assure une collaboration soutenue au think thank The Shitf Project, pour lequel il est aussi un donateur individuel. Il y assure la fonction de chef de projet “industrie lourde”. Par ailleurs, il siège au conseil d’administration de l’incubateur d’entreprises lyonnais Time for The Planet, qui soutient les start-up proposant des solutions pour décarboner la planète. Association loi 1901, The Shift Project a été fondé en 2010, à l’initiative de Jean-Marc Jancovici, Geneviève Férone-Creuzer et Michel Petit. Il s’agit d’un laboratoire d’idées et d’influence ou “think tank” œuvrant à répondre à la double contrainte du carbone : le changement climatique et la raréfaction des ressources énergétiques fossiles. Reconnu d’intérêt général, The Shift Project assure, entre autres, la publication de rapports, de notes d’analyse autour de la transition écologique et de la transformation de l’économie. Des écrits disponibles en accès libre sur le site Internet de l’association. The Shift Project est soutenu par nombres d’acteurs économiques qui cherchent à faire de la transition énergétique leur priorité stratégique. Parmi les donateurs, on peut citer Bouygues, EDF, Rockwool, SNCF, Véolia, Vicat ou encore Vinci Autoroutes... Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 4 jours

Une histoire de Béton[s]

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine L’équipe actuelle de Béton[s] le Magazine [©ACPresse] Souvent l’évidence nous échappe. Aussi loin que notre mémoire nous permet de remonter, la France a toujours été qualifiée de pays moteur, en matière de ciment et de béton. Le ciment artificiel y est né. La lente maturation du béton armé s’est déroulée au cœur de nos territoires. Et que dire de l’inventeur de la précontrainte et de la vibration. Plus tard, notre pays a vu le véritable envol des BHP, des Bfup et autres Bap… Ainsi, bon gré mal gré, la France reste indissociable de l’histoire du béton1. Mais en ce début de XXIe siècle, aucune revue professionnelle n’était pleinement consacrée à ce matériau. Alors que le béton est omniprésent dans la construction. Alors que les entreprises majors du BTP sont françaises. Alors que la filière emploie des milliers de collaborateurs. Et plus étonnante encore était la réaction de certains professionnels du secteur : « Mais qu’est-ce qu’il y a à dire sur le béton ? » C’est à l’aulne de ces observations que naît Béton[s] le Magazine. L’histoire dans l’Histoire. Une véritable aventure en soi. On part d’une feuille blanche ou presque, car l’expertise béton est là. La connaissance de l’édition aussi. Mais est-ce suffisant ? Pour le savoir, il faut accepter de se confronter à la réalité. Rendez-vous en bétons inconnus Dès juillet 2005, les premières esquisses se mettent en place. Les idées prennent forme. Les rubriques s’organisent. Il faut parler des chantiers, des techniques, des nouveautés. Mettre en avant l’actualité des acteurs de la filière. Leur donner la parole aussi. Avec à l’esprit de répondre aux besoins des lecteurs. Et ne pas hésiter à les emmener toujours plus loin dans l’univers des bétons. Le fait de “savoir” n’interdit de “réviser” ou “d’apprendre” de nouvelles choses. Montrer par l’exemple. Comment bien appliquer une huile sur un coffrage. Comment réparer une fissure. Comment entretenir au quotidien une toupie. Il est même possible de franchir d’autres limites. En vulgarisant les informations à caractère scientifique. En expliquant, avec des mots choisis et accessibles au plus grand nombre, l’alcali-réaction des bétons ou les étapes de transformation de l’argile et du calcaire en ciment. Puis, il faut surprendre. Aller là où personne ne vous attend. Créer une sorte de rendez-vous en bétons inconnus (de certains). Fouler les tapis rouges des expositions. Rencontrer des artistes qui ont choisi le béton comme matière première de leurs œuvres. Ce matériau peut être beau, ailleurs que sur un chantier ! La “dernière chose”… Vient enfin le moment où il faut clore le débat. On peut le faire en disant juste « Merci de votre attention ». Ou d’une manière suscitant un regain d’intérêt. Steve Jobs, le fondateur de la firme Apple, était un maître à ce petit jeu. Son fameux « One more thing » (Une dernière chose) avait le don de mettre en émoi les fans de la marque. La “dernière chose” de Béton[s] le Magazine est sa dernière page. Celle que l’on regarde avant de fermer la revue. Elle se doit de laisser une bonne et forte impression. Et quoi de mieux que de “conter une histoire”. Celle des hommes et des femmes qui ont fait la grande histoire des bétons. Celle des constructions emblématiques ou méconnues… En 2009, à la demande des organisateurs d’Intermat, Frédéric Gluzicki, directeur de la publication Béton[s] le Magazine, assure la visite guidée du salon d’Ahmed Taoufik Hejira, à l’époque le ministre marocain de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace. [©ACPresse]Le tout premier numéro de Béton[s] le Magazine, diffusé depuis le stand Chryso, sur Batimat. [©ACPresse]Mariola Gluzicki, directrice des Editions AvenirConstruction, qui publient Béton[s] le Magazine à l’occasion du 10e anniversaire de la revue, fêté en grande pompe. [©ACPresse]Quinze ans déjà pour Béton[s] le Magazine, célébré en comité restreint, en pleine pandémie du Covid, en octobre 2020… Mais autour d’un délicieux gâteau ! [©ACPresse] L’équipe des débuts peut être qualifiée de légère. Trois personnes – Frédéric Gluzicki à la rédaction, Mariola Gluzicki à l’organisation et Alexandre Legrand au commercial – et quelques collaborateurs extérieurs. Dont un maquettiste pour mettre en page écrits et photographies. A deux mois du lancement, les premières épreuves arrivent. Ça matche ! Le design proposé est en phase avec les attentes. Le graphisme des montages est élégant, dans l’air du temps. Mais le stress du bouclage monte. L’échéance de l’imprimeur approche : il reste encore tant à faire. Le rendez-vous de Batimat ne peut être décalé. Les soirées se prolongent, les yeux de plus en plus cernés, les nerfs parfois à vif. C’est une naissance et l’accouchement, sans être délicat, demande toute notre attention. L’heure des premiers abonnements On sonne à la porte. « Bonjour. Les Editions AvenirConstruction ? C’est pour une livraison. Des cartons de Béton[s] le Magazine. Signez ici. » Le moment est solennel, l’esprit centré sur les boîtes. Vite, des ciseaux, les rabats s’ouvrent. La première sensation est étrange : il est tout petit. On l’imaginait plus grand, ce magazine. Pourtant, il est au bon format. Un A4 comme il se doit. La prise en main et le toucher de la couverture sont agréables. Puis, on feuillette ses pages, une à une. On juge du résultat. Il est à la hauteur. Lundi 7 novembre 2005. Il est 9 h 00 du matin. Les stands sont parés. Les allées dégagées. La 25e édition du salon Batimat ouvre ses portes. Nous sommes là, fébriles, nos Béton[s] le Magazine sous le bras. Quel en sera l’accueil ? C’est le moment de vérité. Mais nous sommes confiants. Tout a été mis en œuvre pour proposer une édition au top. La suite, chacun la connaît, à son niveau. Dans les allées du salon, les réactions sont enthousiastes. Certains se posaient même la question de savoir si ce magazine existait depuis longtemps, étonnés de ne pas l’avoir vu ou lu auparavant. Des courriers et quelques fax – c’était encore très utilisé à l’époque ! – de “félicitations” et de “bonne continuation” ont suivi. Les premiers abonnements aussi, tout comme la confirmation des annonceurs de vouloir continuer à nous accompagner dans cette nouvelle aventure. L’inépuisable actualité des bétons Cela fait maintenant plus de dix-sept ans que Béton[s] le Magazine sort avec la régularité d’un métronome. C’est un minimum que d’arriver dans la boîte aux lettres de nos lecteurs tous les deux mois. C’est respecter l’engagement pris auprès des annonceurs quant à la bonne diffusion de leur message, en temps et en heure. Le professionnalisme implique un engagement total, justifié par un coût légitime. Voir arriver le premier numéro de Béton[s] le Magazine a été quelque chose d’extraordinaire. Le n° 4 a aussi été particulier, marquant notre première présence sur un salon – Intermat 2006 – avec un stand en propre ! Sur sa couverture, un gigantesque canon doré, encadré par deux grognards napoléoniens. Une image décalée, hors sujet, de prime abord. Sauf quand on apprend qu’il s’agit d’une centrale à béton ! Puis, le temps s’est comme emballé. De trois, nous sommes passés à presque dix personnes, toutes passionnées et engagées. Des centaines de reportages ont été publiés et des centaines d’interviews faites. Des centaines d’innovations présentées. Et le n° 100 a fini par arriver. Etrange sensation. Le franchissement d’un nouveau cap. Oui, nous le confirmons, il y a beaucoup à dire sur les bétons. Et les choses ne font que commencer ! 1Lire “Une histoire du ciment et du béton”, dans le hors-série n° 25 “Les bétons de A à Z” – 3e édition – 2021/2022. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 4 jours

Partie II  – Cyber-malveillance : Les clefs de la sécurité numérique pour les TPE et PME

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©cybermalveillance.gouv.fr] Comme détaillé dans la partie I, parue dans Béton[s] le Magazine n° 99, il faut être conscient du danger de la cyber-criminalité et protéger ses données personnelles comme celles de son entreprise. Eviter les pièges (hameçonnage, rançongiciel et autres) et varier ses mots de passe constituent presque un prérequis. Mais c’est loin d’être une fin en soi. Ainsi, il est tout aussi important de tenir l’ensemble de ses logiciels à jour. De nombreuses failles de sécurité sont régulièrement corrigées par les éditeurs. Les professionnels doivent aussi faire attention à bien séparer leurs utilisations numériques professionnelles et personnelles. Autre point, les réseaux sociaux. A nouveau, la gestion des accès est primordiale. Sur les réseaux sociaux, l’essentiel est de faire preuve de bon sens. Les échanges avec les amis virtuels peuvent être utilisés par des cyber-criminels. Aucune donnée ne doit donc être échangée dans ce cadre. De même, les publications doivent être maîtrisées. Lire aussi : Partie I – Cyber-malveillance : Les clefs de la sécurité numérique pour les TPE et PME Un accès par reconnaissance faciale Relayer des informations et publier des photos peuvent donner des informations sur vos lieux de travail, vos routines quotidiennes, vos goûts et préférences ou, encore, dévoiler des données personnelles. Enfin, il faut utiliser en conscience l’authentification avec les comptes de réseaux sociaux sur d’autres sites Internet classiques. En eux-mêmes, les appareils mobiles (smartphones, tablettes, ordinateurs) constituent des points sensibles. Bloquer l’accès à ces équipements électroniques, via des codes d’accès est un minimum. Une identification par reconnaissance faciale ou empreinte digitale est un plus qu’offrent les techniques technologies mises sur le marché. Chiffrer les données de l’appareil, une option proposée sur la plupart des smartphones, est une action de prévention efficace en cas de vol. L’utilisation de produits de sécurité adaptés est conseillée, de même que réaliser les mises à jour des logiciels, qui contiennent très souvent des améliorations sécuritaires. Enfin, dans l’utilisation des mobiles, il ne faut installer des applications que depuis les sites ou magasins officiels, et contrôler les autorisations de ces applications. Eviter les réseaux wifi publics et désactiver connexions wifi et Bluetooth lorsqu’elles ne sont pas utilisées sont des réflexes de bon sens. Encore faut-il y penser… Rien ne s’improvise La sauvegarde régulière des données constituera une bouée de secours très utile en cas de problème (perte, vol ou destruction de l’appareil mobile). Mais comme tout élément qui regroupe des données, il faut le faire de façon contrôlée. Là encore, rien ne s’improvise. Il faut identifier les différents appareils utilisés qui font des sauvegardes et quels sont les éléments stockés qui doivent être sauvegardés, afin de connaître leur volume. De nombreuses solutions gratuites ou payantes existent pour réaliser ces sauvegardes. Pour cela, il est tout à fait possible d’utiliser des clefs USB et des disques durs externes, à la condition expresse de les ranger dans des lieux sécurisés. Mais la sauvegarde en ligne (cloud), via un logiciel adapté et sécurisé, est conseillée. Enjeu national, la criminalité numérique est prise très au sérieux par l’Etat et le gouvernement. Pour aider les TPE et PME dans ce cadre, le dispositif “Cybermalveillance” recense sur son site quelque mille professionnels vérifiés et répartis sur l’ensemble du territoire. Ces professionnels sont capables d’aider les entrepreneurs dans leur transition et leur sécurisation numérique. Yann Butillon Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 15 jours

Efficacité énergétique et digital : la révolution est proche

Alors que de plus en plus d’acteurs partent à l’assaut des marchés de la Smart Home et du Smart Building, la prochaine révolution qui s’annonce passera par l’arrivée de solutions globales répondant aux différents besoins des consommateurs, analysent les consultants des Echos Etudes dans leur dernière publication « Le marché des solutions d’efficacité énergétique ». Encore émergent, le marché de l’energy management est loin d’avoir exprimé tout son potentiel chez les particuliers comme chez les professionnels. Du côté de la Smart Home, la demande bondit depuis 2020. La crise sanitaire et l’augmentation du temps passé chez soi ont provoqué un engouement des consommateurs pour tous les équipements liés au foyer. Certes, les ventes se concentrent encore essentiellement sur les montres connectées, les télévisions et autres assistants vocaux. Les objets liés à l’énergie comme les ampoules, les prises et les thermostats connectés rencontrent, eux, moins de succès. Mais toutes les enquêtes le montrent : l’intérêt est là. Les solutions digitales d’efficacité énergétique font aussi une percée dans le secteur tertiaire. D’après une enquête réalisée par Les Echos Etudes, 44 % des entreprises ont installé des équipements connectés (capteurs, thermostats intelligents…) au sein de leurs bâtiments pour réduire leur consommation d’énergie. C’est la solution privilégiée devant des équipements à haute performance énergétique. Et pour cause : les coûts de déploiement sont relativement faibles et l’IoT permet d’accéder facilement à des informations exploitables, a minima de prendre conscience de la problématique énergétique. En revanche, la mise en place de plateformes de monitoring des consommations est une solution nettement moins courante avec seulement 24 % des entreprises qui y recourent.Le réveil du marchéSi le développement des solutions digitales pour l’énergie a été jusqu’à présent un peu poussif, le marché est à l’aube d’une nouvelle donne. L’augmentation sans précédent des prix de l’énergie devrait pousser particuliers comme entreprises à s’impliquer davantage dans la maîtrise de leurs consommations énergétiques. D’après l’enquête des Echos Etudes, les deux-tiers des décideurs interrogés pensent que l’augmentation des prix de l’énergie va conduire leur organisation à accélérer ses investissements dans l’efficacité énergétique dans les douze prochains mois. La proportion grimpe même à 94 % pour les entreprises de plus de 5.000 salariés. Du côté de la réglementation, les signaux sont également au vert. Après près d’une décennie d’un parcours très chaotique, le décret tertiaire, en vigueur depuis le 1er octobre 2021, réveille enfin le segment BtoB. 43 % des entreprises estiment que sa mise en œuvre devrait les conduire à accélérer leurs investissements dans l’efficacité énergétique. En revanche, un travail de pédagogie est encore à faire pour tous les acteurs de l’efficacité énergétique, car 37 % des répondants ne connaissent pas encore cette nouvelle réglementation.Vers la fin des approches en silos ?Ce gisement de croissance attise une forte concurrence. Editeurs de logiciels, énergéticiens, sociétés de services énergétiques, fabricants d’équipements électriques et de génie climatique, start-up… de plus en plus d’acteurs partent à l’assaut du marché. Le panel des solutions disponibles sur le marché est aujourd’hui très large, avec de nombreux équipements, logiciels et plateformes de monitoring des consommations proposés. Il n’y aura probablement pas de place pour tout le monde, d’autant que certains dispositifs sont en concurrence partielle ou frontale. Mais la véritable révolution va venir de l’arrivée d’offres globales. Pour le moment, les opérateurs enrichissent leur gamme brique par brique, commercialisées chacune de leur côté. Résultat : les ménages comme les entreprises voient arriver une profusion d’équipements, dont l’énergie n’est parfois qu’une fonctionnalité parmi d’autres. Charge à eux de bâtir leur écosystème. A terme, cette approche est amenée à disparaître pour laisser place à une unique interface de pilotage de la fonction énergie de la maison ou du bâtiment. Reste à savoir quels sont les acteurs les mieux placés pour s’imposer…Le secteur tertiaire face aux enjeux d'efficacité énergétiqueLe marché de l'efficacité énergétique offre des perspectives prometteuses sur le segment tertiaire. Une enquête menée par Les Echos Etudes dresse un état des lieux chiffré des actions menées par les entreprises et administrations publiques.48% des répondants estiment que leur entreprise ou administration publique n'a pas encore engagé d'initiatives concrètes pour réduire ses consommations d'énergie.43% des entreprises et administrations publiques pensent que le décret tertiaire va les conduire à accélérer leurs investissements dans l'efficacité énergétique au cours des douze prochains mois.24% seulement des entreprises et administrations publiques ont installé un logiciel ou une plateforme de monitoring de leurs consommations énergétiques.