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Il y a 3 ans et 147 jours

Le marché des matériaux de construction peu dynamique en novembre

Il est vrai que, entre les effets de rattrapage d’un côté, les effets de base de l’autre, l’impact des difficultés d’approvisionnement et autres tensions sur l’appareil productif, l’activité peine encore à stabiliser sa tendance dans ce contexte pandémique perturbé depuis près de deux ans.Pour autant, en 2021, les livraisons de granulats et de BPE devraient quasiment retrouver leur niveau d’avant crise à la faveur d’un contexte conjoncturel plutôt porteur côté Bâtiment. Dans ce secteur en effet, le climat des affaires demeure très favorable et la demande ne faiblit pas. Côté travaux publics, en revanche, l’activité n’a pas encore retrouvé le niveau de 2019 et les carnets de commandes, notamment de la clientèle publique, tardent à se regarnir.Novembre, meilleur pour le BPE que pour les granulatsSelon les dernières données, encore provisoires et disponibles pour le mois de novembre, l’activité de nos matériaux aurait connu un repli au regard de 2020. Ainsi, côté granulats, la production aurait reculé de - 1,9 % par rapport à octobre (données CVS-CJO) et de – 6,0 % comparé à novembre 2020, un mois il est vrai particulièrement dynamique (+ 5 % au-dessus d’un mois de novembre moyen sur longue période). Toutefois, au regard de novembre 2019, la production affiche aussi un retrait de - 3,7 % confirmant l’atonie relative de l’activité granulats pour ce mois de novembre. Sur le dernier trimestre allant de septembre à novembre, le niveau de production demeure en hausse au regard des trois mois précédents (+ 1,6 %) mais il s’inscrit en repli par rapport à la même période de 2020 (- 1,1 %) et de 2019 (- 2,2 %). En cumul sur les onze premiers mois de l’année, l’activité a ainsi accéléré de + 10,4% sur un an, ce qui laisse les niveaux produits juste un peu en-deçà de ceux de 2019 (- 0,8%). Du côté du BPE, les livraisons se sont quasiment stabilisées par rapport à octobre (- 0,2 %) mais ont cédé - 3,5 % au regard de novembre 2020 dont l’activité était, elle aussi, bien supérieure (+ 12,7 %) à un mois de novembre moyen. Au cours du dernier trimestre, les cubages ont gagné + 3,5 % par rapport au trimestre précédent, se stabilisant quasiment à leur niveau constaté sur les trois mois de septembre-novembre de l’an passé (- 0,3 %) et surpassant celui observé sur la même période de 2019 (+ 3,0 %). Sur les onze mois de l’année 2021, la production de BPE enregistre ainsi une hausse de + 11,3 % sur un an, retrouvant exactement son niveau de 2019.Après un repli de - 8,1 % sur un an au troisième trimestre, l’indicateur matériaux, encore provisoire pour le mois de novembre, suggère une tendance de + 10 % sur un an pour les onze premiers mois de 2021. Comparé à 2019, l’activité du panier de matériaux minéraux ressort en hausse de + 1,5 % (donnée CJO).Climat des affaires au beau fixe dans le bâtimentLe moral des chefs d’entreprise du bâtiment ne faiblit pas. En effet, selon l’enquête menée en décembre par l’INSEE, le climat des affaires gagne encore deux points se situant 16 % au-dessus de sa moyenne de long terme. Encore plus optimistes sur l’évolution à venir de leur activité que le mois précédent, les entrepreneurs sont également plus nombreux à juger que le niveau de leurs carnets de commandes est supérieur à la normale. Dans le gros œuvre, avec 9,8 mois de travaux en stock, les carnets surpassent de 3,5 mois leur niveau moyen de long terme. En dépit d’une hausse des effectifs, les chefs d’entreprise sont toujours confrontés à un manque de personnel et les difficultés d’approvisionnement continuent de limiter leur production.Dans le segment du gros œuvre, plus de la moitié des entreprises (57,3 %) ne pourrait produire plus s’il en était besoin compte tenu de leurs moyens actuels (contre 33,7 % en moyenne sur longue période) et 71,8 % éprouvent des difficultés à recruter (contre 50,8 % en moyenne).Quant aux problèmes d’approvisionnement de matériaux, ils continuent de se durcir : près d’un tiers des entreprises du bâtiment y sont confrontées en décembre, contre un quart d’entre elles il y a 6 mois, soit beaucoup plus qu’en situation “normale” (moins de 5 %).Côté construction, l’activité de mise en chantier de logements a gagné + 0,6 % de septembre à novembre, sur le trimestre précédent, une hausse surtout liée à la dynamique de la maison individuelle (+ 4,4 % contre - 2,1 % pour le collectif, données CVS-CJO). En cumul depuis janvier, on enregistre une hausse de + 13,6 % sur un an des logements commencés (soit + 2,6 % comparé à 2019), la progression étant partagée entre l’individuel (+ 14,3 % et + 6,4 % comparé à 2019) et le collectif (+ 13,1 % et 0 % comparé à 2019).S’agissant des permis, leur nombre a reculé de - 1 % au cours de trois derniers mois (septembre à novembre) comparé aux trois mois précédents avec une dynamique contrastée entre le segment de l’individuel (- 4,2 %) et celui du collectif (+ 1,7 %) (données CVS-CJO). Au total, sur les onze mois de 2021, les autorisations de construire des logements augmentent de + 21,5 % sur un an (dont + 29 % pour l’individuel et + 15,9 % pour le collectif hors résidence) et affichent également une hausse au regard de 2019 (+ 5,9 % dont + 11 % pour l’individuel et- 0,6 % pour le collectif hors résidence).Cette dynamique devrait alimenter l’activité constructive en 2022 : dans son dernier scénario prévisionnel, la Fédération Française du Bâtiment table sur une hausse des mises en chantier de + 2,1 % en 2022 (à 398 000 unités).En revanche, côté non résidentiel, les surfaces de locaux commencés ne devraient guère évoluer en 2022 (- 0,2 % à 25,1 Millions de m2). À ce jour, ce segment demeure en crise avec des ouvertures de chantier, certes en hausse de + 10,2 % sur les onze mois de 2021 mais encore en recul de - 10,2 % au regard de 2019. Quant aux permis, malgré le rebond de + 14,5 % enregistré en 2021, leur niveau reste - 9,1 % en dessous de celui de 2019.Ces évolutions sont cependant assez peu cohérentes avec, d'une part, le jugement très favorable que portent les entreprises du bâtiment sur l’activité dans le non résidentiel (enquêtes INSEE) et, d’autre part, les budgets primitifs des collectivités locales qui annonçaient une forte progression des dépenses de bâtiment pour 2021.L’exercice annuel de révision des données sur l’activité constructive qui interviendra le mois prochain permettra peut-être de lever certaines interrogations.Travaux publics : en attendant le rebond des commandesAprès un troisième trimestre en repli, l’activité des travaux publics a réamorcé son redressement en octobre mais peine à renouer avec les niveaux d’avant crise. Sur les dix premiers mois de l’année, le niveau des facturations a augmenté de + 12,9 % sur un an mais demeure - 2,8 % en deçà de celui de 2019. Plus inquiétant encore, le niveau des prises de commandes (- 18,3 % comparé à 2019), notamment de la part de la clientèle publique dont on serait en droit d’attendre un réel rebond plus d’un an après les élections municipales et en réponse au Plan de relance.
Il y a 3 ans et 148 jours

Paris retrouve sa poste rue du Louvre, mais plus 24 heures sur 24

L'immense bâtiment, achevé en 1888, couvre tout un pâté de maisons à deux pas des Halles. Derrière sa fière façade de pierre se cache un fleuron de l'architecture industrielle de la fin du XIXe siècle, avec notamment une armature métallique que la restauration a magnifiée."Ce qui nous a guidé, c'est évidemment le patrimoine", a expliqué l'architecte Dominique Perrault, choisi en 2012 pour restructurer les lieux, lors d'une brève cérémonie d'inauguration la semaine dernière."Le baron Haussmann (qui a transformé Paris sous le Second Empire, ndlr) ne voyait pas d'un oeil ravi l'apparition d'une usine proche du Louvre et l'architecte Julien Guadet a apporté une réponse tout à fait extraordinaire : il a monumentalisé l'usine de l'époque, il lui a donné une dimension tout à fait urbaine, tout à fait exceptionnelle", a-t-il raconté, estimant que l'édifice rappelait plutôt les immeubles du sud de Manhattan, à New York."Cet héritage, nous avons voulu le protéger, mais aussi l'intégrer, l'insérer, le projeter (...) dans l'avenir, afin d'y accueillir non seulement La Poste, mais aussi d'autres usages", a-t-il expliqué.Le centre de tri qu'accueillait le bâtiment --une véritable usine-- est depuis longtemps parti en banlieue, et les quantités de lettres transportées ont fondu. Le groupe public, toujours propriétaire des lieux, a donc trouvé des locataires, qui lui permettront d'occuper l'espace et d'amortir les 150 millions d'euros qu'a coûté le chantier. "La Poste du Louvre est un lieu emblématique de la capacité de notre groupe à se transformer", décrit le PDG de La Poste Philippe Wahl.Dernière levée à 18H00Un hôtel de luxe a déjà ouvert ses portes. Appelé "Madame Rêve", il ouvrira au printemps un bar offrant une vue imprenable sur le centre de Paris, installé sur le toit arboré. Le programme immobilier comprend aussi des logements sociaux, un commissariat, des bureaux, une halte-garderie et treize commerces thématiques, que La Poste veut "conceptuels".L'immeuble se déploie désormais sur neuf niveaux pour un total de 32.000 m2 de surface de plancher, tandis que la cour centrale est devenue un patio ouvert sur les rues adjacentes.La Poste va y reloger la partie banque privée de La Banque Postale, et aménage pour Colissimo un vaste espace dédié à la logistique urbaine, au sous-sol où étaient installées les écuries jusqu'en 1908."Les colis vont arriver en véhicule électrique et repartir à vélo" pour être distribués dans quatre arrondissements parisiens, note Nicolas Fournel, directeur de projets à Poste Immo.Et puis, bien sûr, il y a le retour du bureau de poste, qui était fermé depuis 2015. Il est resté dans la mémoire des Parisiens qui s'y précipitaient pour envoyer leur déclaration d'impôt au dernier moment, le cachet de la poste faisant foi."Après six années de travaux, nous renouons avec la tradition d'une poste très accessible. Nous sommes sur une combinaison du patrimonial et de la modernité", insiste Nathalie Collin, directrice du réseau et du numérique.Le décor des années 1960 a disparu pour faire place à un espace très contemporain, lumineux, ouvert tant sur la rue que sur la cour intérieure.Cette restauration radicale a néanmoins permis de retrouver les peintures originales du plafond.Les traditionnels guichets ont disparu, à l'exception d'un unique bureau au fond, près de la vitrine philatélique. A leur place, des bornes de vente et des écrans multimédia attendent les clients, de même qu'une vénérable estafette Citroën, transformée en mini-salle d'examen pour passer le code de la route."Des chargés de clientèle vont être au plus près des clients (...) en se déplaçant avec leur smartphone pour répondre à leurs besoins", explique la directrice du bureau Linda Prince.Le bureau ne sera plus ouvert 24 heures sur 24, mais de 08H00 à minuit du lundi au samedi, et de 10H00 à minuit le dimanche. La dernière levée est à 18H00, comme dans les autres postes parisiennes, mais il sera toujours possible de faire tamponner son courrier jusqu'à la fermeture avec le cachet du jour, précise La Poste.
Il y a 3 ans et 152 jours

Maisons et régions : le duo gagnant d'une nouvelle année record pour l'immobilier ancien

Si les très bons résultats du second semestre 2020 laissaient espérer une année 2021 plus sereine, personne ne s'attendait en revanche à un tel volume de transactions, qui signe une nouvelle année record !Le marché immobilier apparaît comme préservé de la crise, dans un contexte de reprise économique. Le chômage et les taux d'intérêt, tous deux au plus bas, participent incontestablement à cette dynamique, tout comme l'organisation des entreprises, avec la progression du télétravail. Le logement revient au centre des préoccupations des Français. La notion de résidence semi-secondaire, issue des confinements, s'est encore accentuée en 2021, notamment dans les villes moyennes et rurales, qui attirent des Français disposant d'un fort pouvoir d'achat immobilier. En région, les maisons, prises d'assaut, tirent le marché vers le haut, tandis que l'offre continue de s'assécher sur l'ensemble du territoire.La demande de logements de plus en plus pressanteLa demande continue d'accélérer pour atteindre + 18 % au national par rapport à 2020, année qui était certes entachée par les confinements, mais déjà extrêmement dynamique. Les investisseurs restent très actifs, représentant un quart des intentions d'achat. L'immobilier conserve son statut de valeur refuge grâce, notamment, à des taux d'intérêt qui se stabilisent autour de 1 %. Et ce sont les maisons qui profitent le plus de cet intérêt, avec + 19 % enregistrés sur ce type de bien en 2021 contre « seulement » + 9 % pour les appartements.Sur Paris, la demande a été clairement relancée en 2021 (+ 18 %), après une année 2020 morose. On reste néanmoins en dessous du niveau habituel. Une situation liée, en partie, à l'absence de la clientèle internationale mais aussi aux interrogations des investisseurs face à de nombreux sujets : encadrement des loyers, impacts de la loi Climat et Résilience... Avec une hausse de 14 % de la demande, l'Île-de-France confirme, cette année encore, son rôle de marché de report pour les Parisiens en quête d'espace. Il s'agit principalement de propriétaires ayant revendu leur bien et profitant de la plus-value pour trouver une maison avec jardin ou un appartement avec extérieur tout en étant désireux de rester dans le même bassin de vie.Dans les régions, les villes moyennes sont à l'évidence les grandes gagnantes de cette année 2021 sur le plan de la demande (+ 19 %). Les habitants des grandes agglomérations ont mal vécu les confinements successifs et aspirent à plus d'espace et de qualité de vie.Une offre à bout de souffleAprès 4 années historiques en volumes de transactions, qui ont contribué à assécher les stocks sur l'ensemble du territoire, l'offre affiche un nouveau recul de 15 % par rapport à 2020. Si tous les types de biens sont concernés par cette pénurie, ce sont les maisons qui sont les plus impactées, avec une diminution de 16 % des mises en vente (contre - 4 % pour les appartements). Paris fait toutefois exception, avec un marché qui s'est détendu tout au long de l'année, débouchant sur une offre qui s'est reconstituée à hauteur de 24 %. Rappelons toutefois que cette hausse ne représente dans la réalité que 2 biens supplémentaires dans le portefeuille d'une agence immobilière. En Île-de-France, deux tendances s'entrechoquent, avec d'un côté un stock d'appartements qui se reconstitue progressivement, et de l'autre une offre de maisons qui recule fortement, conduisant à un juste équilibre, soit - 1 % de variation du niveau de l'offre par rapport à 2020. C'est dans les régions que la baisse des mises en vente est la plus spectaculaire (- 23 %), après une année 2020 déjà marquée par un fort recul. Jamais les stocks n'ont été aussi bas.Globalement, cette réduction de l'offre de biens se situe au croisement de plusieurs tendances. En amont, un marché du neuf à la peine, avec l'arrêt de nombreux chantiers en 2020 et, aujourd'hui, des difficultés d'approvisionnement en matériaux. Ensuite, les propriétaires d'un logement avec de l'espace et un extérieur ont parfois renoncé à vendre pour conserver ces privilèges aujourd'hui enviés par beaucoup de Français.Une nouvelle année record en matière de transactions+ 20 % par rapport à une année 2020 affectée par les confinements et la crise sanitaire, c'est la croissance record du volume de transactions constatée en 2021 au sein du réseau Laforêt. Une hausse qui s'établit même à + 3,6 % par rapport à 2019, pourtant la meilleure année de tous les temps dans l'immobilier ancien. Les Français profitent pleinement de taux d'emprunt très faibles pour acquérir un logement plus spacieux, réaliser un investissement locatif ou s'offrir une résidence secondaire.Paris retrouve une activité positive (+ 27 %), même si capitale marque un recul par rapport à son niveau d'avant-crise (- 8 % vs 2019). Les transactions en Île-de-France progressent dans les mêmes proportions que le marché au national (+ 20 %), freinées par la réduction des stocks. Enfin, le volume de transactions en région s'établit à + 21 %, bien que l'on perçoive un léger ralentissement de cette dynamique sur le dernier trimestre 2021 en comparaison avec le deuxième semestre 2020, accentué par l'effet de rattrapage post-confinement.En région, les citadins en quête d'espace et de verdure font grimper les prix !En 2021, les prix restent orientés à la hausse (+ 6,1 % au national, à 3 394 €/m2) sauf dans la capitale qui enregistre un léger recul (- 1,4 %), mais reste au niveau d'avant-crise à 10 376 €/m2. Et c'est là encore sur les maisons que la hausse est la plus significative : + 7,9 % contre + 4,5 % pour les appartements. Malgré un léger tassement cet été, les prix restent donc sur une tendance haussière du fait d'un effet de rareté et d'une demande qui ne cesse de progresser.En région, cette croissance atteint même + 8,2 % (à 2 430 €/m2). Dans certaines villes, les prix s'envolent, comme à La Rochelle (+ 9 % sur le prix du m2), mais aussi dans les agglomérations situées à proximité de l'Île-de-France, comme Orléans (+ 7 %). La Bretagne et la Normandie sont également très prisées depuis 18 mois, enregistrant des progressions de prix dans l'immobilier ancien significatives, comme au Havre (+ 8 %) ou à Brest (+ 9 %). Dans les grandes métropoles, comme Bordeaux et Lyon, la hausse reste contenue sous la barre des 2 %. Seule Marseille fait exception : la cité phocéenne a ainsi vu le prix de son m² augmenter de 7 % en 2021.Des ventes réalisées en moins de 3 mois, partout en FranceTraduisant la très forte dynamique du marché, les délais de vente passent au national sous la barre des 80 jours (79 exactement), soit 2 semaines de moins qu'en 2020. Tout se vend, et vite, y compris dans les régions (83 jours). À titre de comparaison, il fallait compter 97 jours en moyenne en 2019 pour signer une transaction en dehors de Paris ou de l'Île-de-France. Les acquéreurs se décident rapidement et il n'est désormais plus rare de voir plusieurs offres d'achat simultanées sur un même logement.À Paris, les délais de vente se stabilisent à 77 jours. Toutefois, il faut rappeler qu'ils n'étaient que de 59 jours en 2019. Enfin, l'Île-de-France profite pleinement du report des Parisiens sur son territoire, avec des délais de vente qui accélèrent de manière significative (67 jours), soit 11 jours de moins qu'en 2019. Des chiffres qui traduisent, là encore, l'attractivité de cette région qui concentre de nombreux avantages : bassin économique, infrastructures de transport, pôles éducatifs et culturels de référence.Les marges de négociation se maintiennentAu national, l'écart entre le prix de vente et celui acté à l'achat s'élève à 4,5 % en 2021 (contre 4,4 % en 2020). On entre dans une phase de normalisation de la négociation. Au sein du réseau Laforêt, la pression a été ressentie de façon plus forte au cours du premier semestre avec des écarts de prix encore plus faibles, notamment sur les maisons. Sur Paris, cet écart s'établit à 2,90 % contre 3,10 % en 2020. Le marché a repris des couleurs et la baisse modérée des prix a encouragé les Parisiens à se montrer plus mesurés dans leurs négociations. En Île-de-France, avec un écart de 3 %, les acheteurs négocient moins qu'en 2020 (3,7 %). Enfin, en région, la négociation se réduit sensiblement par rapport à ce qu'elle était en 2020, soit 4,70 % contre 5,60 % l'an dernier.Perspectives du marché immobilier ancien en 2022 : entre menaces et opportunitésL'avenir se dessine aujourd'hui entre menaces et opportunités. À quelques mois de l'échéance, les élections présidentielles ne semblent pas inquiéter nos concitoyens. En revanche, l'inflation du coût de la vie en général, et de l'énergie en particulier, est un sujet de préoccupation. D'autant que la hausse des taux d'intérêt pourrait être envisagée comme solution pour juguler cette tendance inflationniste, même si la Banque Centrale Européenne se veut rassurante. Un tel scénario aurait un impact direct sur le nombre de ménages éligibles à l'achat et sur les enveloppes de financement allouées par les banques. Elle servirait en revanche les prix des biens, qui pourraient atterrir, voire régresser, permettant à de nouveaux acquéreurs de venir ou de revenir sur le marché.Autre menace identifiée, celle que fait peser la loi Climat et Résilience sur le parc immobilier existant. Les investisseurs pourraient en effet repenser leurs projets, anticipant les coûts élevés engendrés par l'obligation de rénover les logements énergivores à visée locative. La probable hausse de la taxe foncière ou la surtaxe d'habitation sur les résidences secondaires pourraient également impacter les décisions immobilières des Français. L'absence d'une vision de l'aménagement et du développement des territoires reste un sujet d'inquiétude pour 2022 : un débat jusqu'à maintenant totalement absent de la campagne présidentielle. Enfin, les banques, qui n'avaient jusqu'à présent que des recommandations à suivre en matière de conditions d'octroi de crédits, auront demain l'obligation de ne pas dépasser 35 % d'endettement et 25 ans de durée d'emprunt, ce qui ne sera pas sans conséquence sur les investisseurs et les ménages les plus modestes.Face à ces contraintes, 2022 laisse néanmoins apparaître de véritables opportunités. Le télétravail qui s'organise dans beaucoup d'entreprises, encourage la mobilité résidentielle et permet à de nombreux français de s'éloigner des métropoles pour accéder à des logements plus grands et à une autre qualité de vie. Par ailleurs, l'offre limitée d'immobilier neuf, à la peine depuis plusieurs années et fortement impacté par l'arrêt des chantiers en 2020, ainsi que par les difficultés d'approvisionnement en matières premières et par la flambée de leurs prix, pousse les acquéreurs vers le parc existant.La croissance économique que nous connaissons, gage de confiance, avec la France qui se situe dans le peloton de tête des pays européens en matière de reprise, devrait stimuler l'achat ou l'investissement immobilier. Le marché devrait donc poursuivre sur un rythme soutenu en 2022, la rareté de l'offre pesant encore sur les prix.
Il y a 3 ans et 153 jours

Vinci Immobilier promet "zéro artificialisation nette" des sols d'ici 2030

L'artificialisation des sols, liée à l'extension urbaine et la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, est aujourd'hui l'une des causes premières du changement climatique et de l'érosion de la biodiversité."On a décidé d'être le premier promoteur national qui fait du zéro artificialisation nette, et ce dès 2030, alors que la loi Climat et résilience, elle, nous demande de le faire en 2050."Donc on a pris la décision de prendre 20 ans d'avance", annonce dans un entretien à l'AFP Olivier de la Roussière, président du comité exécutif de Vinci Immobilier."On prend la décision, à chaque fois, dans 8 ans, sur toute la France, que le mètre carré, quand on le prend sur une prairie, un champ, ce que vous voulez, on va la désartificialiser en France et en ville. (...) Et on va renaturer l'équivalent en mètres carrés", ajoute-t-il.Le groupe, filiale du géant du BTP Vinci, ne veut pas se fixer de limite d'artificialisation brute, mais préfère compenser les surfaces prises sur des espaces naturels, en végétalisant l'équivalent en ville.L'artificialisation et la désartificialisation seront calculées selon des critères fixés par l'entreprise. "Quand on dit: 'un mètre carré vs. un mètre carré', ce n'est pas toujours 'ce mètre carré était complètement naturel, il est devenu complètement artificiel'. Il était plutôt naturel et est devenu plutôt artificiel donc je le compte à telle part", a expliqué à l'AFP Diego Harari, directeur de l'innovation et du développement durable.La loi Climat et résilience, votée en 2021, pose d'autres restrictions à l'artificialisation des sols, qui grignote selon la Cour des comptes l'équivalent d'un département tous les dix ans en espaces naturels et a d'importances conséquences sur l'environnement et les paysages.Vinci Immobilier estime à huit hectares l'artificialisation nette qu'il cause chaque année à l'heure actuelle.Le groupe promet de consacrer, avant 2030, plus de 50% de son chiffre d'affaires à du recyclage urbain, soit la réhabilitation d'espaces désaffectés, comme des friches industrielles ou commerciales.Il cite comme exemples l'ancien Stade du Ray à Nice, démoli et transformé en éco-quartier, ou le chantier, en cours, d'une partie du futur Village des athlètes à Saint-Denis sur le site d'une ancienne centrale électrique.Vinci Immobilier refuse également, depuis début 2022, les projets qui artificialisent plus d'espace que la surface habitable créée.3 questions à Olivier de la Roussière, Président de VinciQUESTION : Quels engagements prenez-vous en matière environnementale ?RÉPONSE : "Il y a quelque chose dont on parle beaucoup qui est la neutralité en CO2, qui devrait avoir lieu - c'est ce qui est demandé aujourd'hui - en 2050. Mais c'est quelque chose qui est lancé, dont les gens se sont emparés, et qui concerne beaucoup de gens autres que nous : les industriels, les gens qui font du béton et une diversité assez forte de gens, en particulier les gens qui utilisent les logements, les bureaux... C'est quelque chose de très partagé. Nous, on a décidé de s'attaquer à quelque chose de différent : on a décidé d'être le premier promoteur national qui fait du zéro artificialisation nette, et ce dès 2030, alors que la loi Climat et résilience, elle, nous demande de le faire en 2050. Donc on a pris la décision de prendre vingt ans d'avance. (...) Le zéro artificialisation nette, c'est dire que dès qu'on artificialise un mètre carré sur un terrain naturel - une prairie, un champ, un bois - il faut qu'on retrouve un mètre carré qu'on va désartificialiser. Ce qui est important dans le zéro artificialisation nette, c'est le net. (...) On va le désartificialiser en France et en ville. On ne va pas le faire à l'autre bout du monde. Et on va renaturer l'équivalent en mètres carrés. Et pour ce faire, (...) la décision qu'on a prise, c'est que plus de 50% de notre chiffre d'affaires va être fait, avant 2030, sur du recyclage urbain."Q : Vous fixez-vous aussi un objectif d'artificialisation brute ou jouez-vous tout sur la compensation ?R : "D'abord, on essaie d'être économes sur l'artificialisation. Par exemple, aujourd'hui, on va renoncer à faire des opérations qui artificialisent trop pour ne pas faire suffisamment de mètres carrés. Ça veut dire qu'on va renoncer à faire des très grands lotissements de maisons individuelles parce qu'elles artificialisent plus de surface qu'elles font de mètres carrés SDP (surface de plancher, soit la surface habitable, NDLR). C'est aussi le problème de l'étalement urbain, et c'est pour ça qu'on a cet objectif de zéro artificialisation nette. Mais par contre, on ne peut pas vous dire +oui, on va se fixer un maximum de surface urbanisée brute+, parce qu'on ne veut surtout pas dire qu'on va renoncer à construire, ce n'est pas du tout ça ! On va continuer à construire, dans des milieux naturels mais on rendra cette nature dans les villes."Q : Pourquoi cette nouvelle orientation, au-delà des préoccupations environnementales ? Quels efforts économiques implique-t-elle pour vous ?R : "Nous les promoteurs, on détruit des milieux naturels : on fait partie du problème, et maintenant il faut qu'on fasse partie de la solution ! On préserve la biodiversité, on émet moins de CO2, ce qui est la priorité la plus importante, on garde les fonctions hydriques des terrains, c'est-à-dire qu'on empêche les inondations dont on sait que ce sont des phénomènes climatiques qui vont s'accentuer. Maintenant, on ne veut pas faire moins d'opérations, on veut les faire mieux. On n'est pas là pour perdre de l'argent, on est là pour en gagner, ce n'est pas un gros mot. Et donc on fera des opérations qui nous paraissent rentrer dans nos critères. On aura peut-être quelques efforts à faire au départ."
Il y a 3 ans et 157 jours

La Libye tente de contenir son urbanisation anarchique

Des terrains agricoles non aménagés divisés à la hâte pour accueillir des logements, des quartiers entiers sortis de terre sans autorisation et des villes confrontées à une forte tension immobilière.La Libye est aujourd'hui "incapable de suivre le rythme" de son urbanisation galopante et anarchique, concède à l'AFP le ministre du Logement et de la Construction du gouvernement intérimaire, Aboubakr al-Ghawi.A Benghazi (est), la superficie construite a doublé depuis 2009, passant de 32.000 à 64.000 hectares, selon le directeur du Bureau des projets de la ville, Oussama Al-Kazza. Et la moitié de la deuxième ville du pays a été construite "en dehors du schéma directeur", indique-t-il.A 1.000 km à l'ouest, dans la capitale Tripoli, des quartiers entiers ont aussi vu le jour sans la moindre autorisation.Alors que la Libye commence à retrouver un semblant de stabilité, le ministère du Logement s'apprête à accélérer l'achèvement de la "troisième phase des plans d'urbanisme, en collaboration avec des bureaux d'études locaux et internationaux pour revoir les schémas aléatoires élaborés ces dix dernières années", affirme M. al-Ghawi.Le premier plan d'urbanisme a été adopté en 1966, le deuxième en 1980 et le dernier en 2009. Mais celui-ci n'a jamais été mis en oeuvre en raison du chaos et de l'instabilité."Maisons détruites"A l'insu des autorités, des milliers d'hectares de terres agricoles en périphérie de Benghazi ont été divisés en parcelles de 500 mètres carrés, vendues pour abriter des logements, sans planification ni aménagement.Les autorités locales peinent à contenir le phénomène et à réaménager les secteurs endommagés par la guerre, ce qui favorise la création de quartiers entiers non autorisés où se sont installées des familles déplacées depuis 2014.Plusieurs faubourgs de la ville ont été entièrement détruits lors des violents combats menés ces dernières années pour en chasser les groupes jihadistes qui s'y sont retranchés après 2011.Leurs habitants ont dû trouver des solutions dans l'urgence, pas toujours dans les règles, pour ne pas finir à la rue."Nous avons quitté nos maisons du centre-ville à cause de la guerre", confie Jallal al-Gotrani, un fonctionnaire de 48 ans qui a construit une maison dans un nouveau quartier de cette ville orientale, berceau de la révolte de 2011."A la fin des combats, nous avons découvert nos maisons détruites, inhabitables. Nous n'étions plus en mesure de payer le loyer, nous avons donc été obligés de construire une petite maison dans un secteur créé par des habitants de manière aléatoire, en l'absence d'un nouveau plan de l'Etat ou d'une aide pour réhabiliter les secteurs détruits", raconte-t-il.A la rueSelon M. al-Kazza, plus de 50.000 unités de logement échappent au plan général de la ville et ne répondent pas aux normes de planification en matière de routes, d'espaces verts, d'écoles ou de centres de santé, mais surtout de réseaux d'eau et d'égouts.La Garde municipale s'efforce de contenir le phénomène. "Arrêtez la construction et contactez la direction" du plan urbain, peut-on lire en lettres rouges sur des clôtures de chantiers non autorisés à Benghazi.Le chef du département de l'urbanisme, Abdulhakim Amer, appelle à passer outre la "bureaucratie administrative" pour contrecarrer cette urbanisation qui échappe à tout contrôle.A Tripoli, les besoins en logement sont particulièrement criants. Les affrontements autour de la capitale l'an dernier et les violences sanglantes dans l'Est ont mis sous pression la plus grande ville du pays, qui a vu affluer des dizaines de milliers de familles affectées par la guerre, provoquant une crise du logement combinée à une flambée des prix.Depuis quelques semaines, les autorités locales mènent une importante campagne contre les constructions sans permis qui ont poussé dans la capitale pendant la période de chaos post-révolte, notamment le long de la corniche où ont prospéré des dizaines de cafés, fast-foods et habitations.Des dizaines de commerces mais aussi des logements non autorisés ont ainsi été rasés. Une reprise en main qui n'est pas sans conséquences pour les occupants, sommés de vider les lieux sans préavis et sans leur offrir d'alternatives.
Il y a 3 ans et 163 jours

Nouvelle organisation professionnelle pour la filière du diagnostic immobilier, du bâtiment et des travaux publics

Ce Syndicat Interprofessionnel du Diagnostic Immobilier, de l’Analyse et de la Numérisation de l’Existant (SIDIANE) a pour vocation de structurer, de représenter et de défendre la filière dans sa diversité et de mieux répondre collectivement aux exigences de la transition énergétique, de la lutte contre les pollutions dans les logements, les bâtiments industriels et tertiaires, les établissements recevant du public ainsi que la protection de la santé des personnes au travail ou dans leur vie quotidienne. Les huit membres fondateurs de SIDIANE représentent plus de 2 600 collaborateurs (25 % de ceux de la filière), 260 M€ de CA. SIDIANE aura officiellement déposé ses statuts en janvier 2022.L’année 2021 aura été marquée par des événements qui ont impacté négativement la filière du diagnostic immobilier, du bâtiment et du BTP dans son ensemble, toutes entreprises, petites et grandes, confondues.D’une part, la mise en place du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) puis sa suspension décidée par le Ministère du Logement, sans tenir compte des recommandations et avertissements des acteurs du diagnostic et des situations intenables devant lesquelles ils se sont trouvés face à leurs clients et partenaires de l’immobilier.D’autre part, fin novembre, le changement des pouvoirs publics quant au rôle des diagnostiqueurs immobiliers en ce qui concerne les audits énergétiques alors qu’il y a moins d’un an, l’État reconnaissait leur rôle pivot pour mener ce chantier indispensable à une transition énergétique réussie du logement et du bâti, à la hauteur des ambitions et des engagements pris par l’État depuis la signature de la COP 21 et du vote de la loi dite « Climat et Résilience » en début d’année 2021. Ce qui constitue un manque de considération pour toutes les entreprises de la filière qui se sont préparées et ont investi en formation à destination de leurs collaborateurs pour qu’ils soient opérationnels et prêts à assumer cette nouvelle mission dès le 1er janvier prochain.Au-delà de ces circonstances, les membres fondateurs de SIDIANE partagent le constat de l’absence d’un véritable schéma directeur pour la filière alors que les métiers du diagnostic immobilier, du bâtiment et des travaux publics se sont professionnalisés, complexifiés et diversifiés au cours des vingt dernières années, transformant aussi profondément les modèles économiques des entreprises du secteur.Filière professionnelle née il y a 25 ans avec les diagnostics pour la vente, la location, et la gestion immobilière, ses marchés concernent désormais l’ensemble du bâtiment existant, depuis sa numérisation, sa caractérisation, sa gestion de travaux, et globalement son exploitation. De même, les expertises développées dans l’identification de l’amiante dans les logements et les bâtiments sont désormais élargies et développées dans l’industrie, les aéronefs, les navires, les routes, les trains...Les entreprises les plus intégrées et les plus développées de ce marché du diagnostic immobilier, du bâtiment et du BTP sont désormais pluridisciplinaires et polyvalentes. Elles n’ont de cesse d’intégrer plus de valeur depuis l’assistance au maître d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre, les chantiers, les laboratoires d’analyse, la digitalisation du bâti, l’exploitation-maintenance de parcs de logements, de bâtiments tertiaires publics et privés, d’établissements d’enseignement... L’ensemble de ces entreprises (des groupes internationaux, des ETI nationales et des PME en région) ont développé des compétences et un modèle qui font de la France un pays reconnu comme exemplaire et précurseur en matière de gestion des risques amiante, plomb, radon...Néanmoins, paradoxalement, alors qu’est identifié un potentiel de plusieurs milliers d’emplois qualifiés, voire très qualifiés et non délocalisables, il n’existe aucune filière professionnelle structurée ; pas davantage d’un cycle de formation initiale post-baccalauréat structuré et dédié. Or, aujourd’hui, il manque dans l’ensemble des entreprises de la filière des collaborateurs pour mener à bien les objectifs gouvernementaux de rénovation énergétique du logement.Promouvoir une filière structurée, indépendante et responsableIl apparaît aux membres fondateurs de SIDIANE que les métiers, les entreprises et les acteurs du diagnostic immobilier, du bâtiment et du BTP manquent cruellement de reconnaissance dans leurs spécificités. Ils doivent être mieux considérés et représentés par un acteur de référence, légitime et expert, au même titre que le sont tout autant légitimement les métiers et les acteurs des filières de l’immobilier, du bâtiment et des travaux publics notamment.Filière essentiellement réglementée, toute nouvelle norme doit être conçue dans la concertation la plus large des entreprises du diagnostic immobilier et du bâtiment. Pour les fondateurs de SIDIANE, « c’est le levier indispensable pour aboutir à des décisions crédibles, réalistes, applicables, conformes à l’intérêt général et aux objectifs communs et primordiaux que sont la transition écologique, la rénovation énergétique du bâti et des logements ainsi que la santé publique ».À l’avenir, SIDIANE et ses représentants s’exprimeront et feront des propositions concrètes sur tous les sujets clés de la filière : les qualifications de personnels, les certifications d’entreprises, les protocoles de travail ou les normes. SIDIANE contribuera aux débats mais surtout aux prises de décisions collectives et d’intérêt général.SIDIANE est fondé par des entreprises majeures de la filière. Son ambition est de devenir une organisation professionnelle représentative, engagée, responsable et ouverte. SIDIANE souhaite intégrer tous les acteurs du diagnostic immobilier, du bâtiment et des travaux publics qui veulent construire une filière forte, entendue et soucieuse de répondre aux mieux aux intérêts de tous, dans une démarche constructive exigeante avec les pouvoirs publics comme ses partenaires des autres filières, du bâtiment, du logement et de l’immobilier notamment. En début d’année 2022, les statuts de SIDIANE seront déposés.
Il y a 3 ans et 169 jours

Oise : une nouvelle gendarmerie à Auneuil d’ici fin 2022

Le chantier de la nouvelle gendarmerie d’Auneuil se poursuit. À terme, cette caserne proposera une quinzaine de logements et des locaux de service.
Il y a 3 ans et 174 jours

Pénurie de matériaux : “La grande débrouille”

La FFB a donc présenté ses prévisions pour l’année 2022. Une année de transition entre la période Covid et les défis à venir. [©FFB] La crise du Covid a impacté de manière significative le bâtiment. Depuis, le secteur peine à revenir aux performances de 2019. D’après la FFB, l’année 2021 aura tout de même permis d’éviter la casse avec – 5 % de baisse d’activité par rapport à 2019, tous segments confondus. Mais c’est sans compter sur 2022, qui devrait être l’année de “transition”. Pour dresser ses perspectives d’évolution, la Fédération a plutôt tablé sur 2019 comme année de référence. Dans ce cadre, elle prévoit une diminution de – 0,9 % en 2022, malgré une croissance de + 4,3 %. Le logement neuf augmenterait de + 7,3 %, soit + 1,5 %. Quant au non résidentiel, les chiffres espérés sont en hausse, mais restent timides avec une augmentation de + 4,7 %. En comparaison avec l’avant-pandémie, ce secteur reste en dessous avec – 5,8 % d’activités. Dans le domaine de l’amélioration-entretien, la production permettrait de revenir à hauteur des données de 2019 (environ 80 M€). Du côté de l’emploi, la création de postes pourrait dépasser les + 7 %, en comparaison avec l’année 2019. « La pénurie est un vrai problème » Malgré ces prévisions encourageantes, le secteur du bâtiment fait face à de nombreux défis. En effet, Olivier Salleron, président de la FFB, remarque un paradoxe entre l’activité et l’emploi. Le bâtiment fait toujours face à des difficultés d’embauche, entraînant un delta entre le niveau d’activité et la main-d’œuvre disponible. Par ailleurs, la crise des matériaux frappe toujours lourdement le secteur. Lire aussi : RE 2020 : La FFB lance la web-série “Réunion de chantier” Depuis 2021, le bâtiment est confronté aux hausses des prix, voire à des ruptures de fournitures et de composants électroniques. De plus, selon la FFB, avec l’explosion des coûts de l’énergie, certains matériaux très énergivores comme le ciment voient aussi leurs tarifs impactés. Olivier Salleron est clair : « La fin de la crise des matériaux n’est pas encore d’actualité ». Et de poursuivre : « la situation financière des entreprises est très inquiétante. La hausse des prix a causé une nette chute au 3e trimestre 2021. La pénurie est un vrai problème ». Assurer la reprise du secteur du bâtiment Pour accompagner les professionnels, la FFB demande plusieurs mesures pour assurer la reprise du secteur. Tout d’abord, la Fédération souhaite le versement immédiat des créances de carry back1. Permettant ainsi de placer les déficits de 2021 sur les années précédentes et d’avoir une situation financière plus soutenable. Elle demande aussi une majoration du Pinel à compter de 2023 pour les logements. Cela, afin de bénéficier d’une facilité pour construire tout en diminuant les coûts. Lire aussi : L’équipe de France du BTP débarque pour les WorldSkills 2024 Et enfin, la FFB souhaite des aides financières pour compenser les effets de la RE 2020 et de l’objectif Zéro artificialisation nette. En effet, en plus de la crise des matériaux, la Fédération prévoit différents surcoûts liés à l’application de ces nouvelles réglementations : + 3,5 % pour la RE 2020 et + 5 % liés à la future Rep en 2023. Pour la FFB, l’ensemble de ces demandes permettraient d’endiguer la crise des logements collectifs dans les zones tendues. En effet, ce segment souffre d’un manque de demandes de permis de construire (- 8 %), là où la maison individuelle se maintient. Cette année 2022 pourrait bien être l’année de tous les défis… 1 Le carry-back permet d’imputer les déficits de l’exercice sur les bénéfices des années précédentes et de constituer une créance d’impôt sur les sociétés égal à l’excédent versé antérieurement.
Il y a 3 ans et 182 jours

Unicem : Un espoir dans la crise

« Il y a un rebond dans le logement individuel, mais le collectif pâtit de tensions », explique l’Unicem. [©ACPresse] Le secteur de la construction reprend du service. Ainsi, Alain Boisselon, président de l’Unicem, et Carole Deneuve, responsable du service économique, viennent de dresser le bilan de 2021 et les prévisions pour 2022. Après une année 2020 « atypique », 2021 le fut tout autant. « Nous sommes dans une situation consensuelle, avec une tendance positive, détaille Carole Deneuve. De manière générale, nos activités ont progressé de + 1 % par rapport à 2019. Il y a un effet post-crise sanitaire, mais pas que. La conjoncture est bien orientée. » Fin décembre, la production de granulats devrait augmenter de + 12,3 % (soit 360 Mt en global) par rapport à l’année passée. De même pour le BPE qui enregistre une hausse de + 13 ,1 % (40,7 Mm3 attendus sur l’année). Et malgré les tensions et les pénuries sur les matières premières, la profession semble avoir assuré les chaînes d’approvisionnement de ses clients sur les chantiers. Lire aussi :Unicem Campus : le nouveau nom du CFA Unicem « Il y a du caillou et du BPE partout, explique Alain Boisselon. Ils sont comme les tireuses à bières… Ils ne s’arrêtent jamais ! L’Unicem se bat pour conserver son maillage de proximité, en prônant une exploitation rationnelle et respectueuse de l’environnement. La France a un besoin structurel d’infrastructures et de logements, nous devons y répondre. » Mais si les permis de construire sont à la hausse, l’Unicem reste prudente. « Il y a un rebond dans le logement individuel, mais le collectif pâtit de tensions, reprend Carole Deneuve. Le non résidentiel est à la traîne et les travaux publics sont en train de se réveiller. Toutefois, nous sommes loin de retrouver une activité d’avant-crise. » Le BTP : Une année en demi-teinte De plus, les professionnels du BTP sont soumis aux tensions actuelles liées aux difficultés de recrutement et aux hausses des coûts de production. Cependant, grâce aux projets du Plan de relance, aux appels d’offres des municipalités ou encore au maintien de l’activité dans le logement, l’année 2022 reste synonyme d’espoir. « En production, le BPE et le granulat devraient être proches de 2021, poursuit Alain Boisselon. Nous avons compris que 2022 serait l’année de la stabilisation. Cela va nous permettre de nous concentrer sur d’autres sujets. » Lire aussi : L’Unicem Entreprises Engagées se mobilise pour la RSE En effet, l’Unicem met en avant des défis majeurs à venir : la Rep, la RE 2020, l’emploi et le label RSE sectoriel. « Nous avons pour objectif le recyclage de 90 % de nos matériaux, en 2028. C’est bien, mais insuffisant pour répondre aux futurs besoins de la construction. Les matériaux recyclés ne subviendront qu’à 30 % des nouveaux besoins à venir. Il y aura alors deux sources : les matériaux secondaires et les primaires. » Enfin, pour l’Unicem, le recrutement est un sujet très important. « Nous voulons attirer les jeunes talents et les femmes… »
Il y a 3 ans et 183 jours

2022, l’année du rattrapage pour la FFB

La FFB a dressé un bilan mitigé de 2021 et annonce un niveau d’activité d’avant-crise pour 2022. En 2021, le volume d’activité dans le bâtiment reste inférieur de 5 % à son niveau de 2019. Le logement neuf ressort à – 5,8 %, malgré une petite hausse des ouvertures de chantier (+0,9 %) qui s’affichent à 390 000 unités. Le marché de l’amélioration-entretien résiste bien mieux, à -2,6 %, grâce à la rénovation énergétique du logement qui dépasse largement son niveau d’avant-crise, à +5,0 %, dopée par le redéploiement du dispositif MaPrimeRénov’. Malgré l’intensification des difficultés de recrutement, le secteur continue de créer massivement de l’emploi, aux environs de 60 000 postes sur l’ensemble de l’année 2021, soit +4,8 %. Des carnets de commandes très bien garnis, une perte de productivité liée à la crise sanitaire et aux difficultés d’approvisionnement en matériaux, mais aussi le remplacement de travailleurs étrangers rentrés dans leur pays d’origine lors de la phase aigüe de la pandémie expliquent une bonne part du hiatus activité-emploi. En 2022, l’activité bâtiment connaitra une hausse de 4,3 %, hors effet prix, permettant au secteur de quasiment renouer avec le niveau d’activité d’avant-crise (-0,9 %). Le logement neuf s’affichera à +7,3 %, grâce à la dynamique de l’individuel dont les permis et les ventes (en diffus) ont progressé d’environ 15 % entre 2019 et 2021. Au global, 398 000 logements seront commencés. Une baisse des autorisations de 7,8 % pèsera sur l’activité de 2023, en lien avec le surcoût de la RE2020, la transformation en règlementation des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière et la mise en œuvre progressive du « zéro artificialisation nette ». L’amélioration-entretien retrouvera son niveau d’avant-crise, toujours portée par la rénovation énergétique mais également par l’impact en termes de travaux des volumes historiquement hauts de transactions de logements anciens observés depuis trois ans. Le bâtiment continuera donc de créer de l’emploi, à hauteur de 25 000 postes supplémentaires en 2022, sous réserve que les difficultés de recrutement s’atténuent. La difficulté à renouer avec une franche reprise, malgré des carnets de commandes bien garnis, s’explique aussi par la crise des matériaux, réalimentée par la crise de l’énergie depuis la rentrée de septembre 2021. La tendance à la hausse des prix des intrants du secteur, tout comme les difficultés d’approvisionnement pour certains matériaux et matériels, resteront d’actualité au moins jusqu’à la fin du premier semestre 2022.Les trésoreries des entreprises de bâtiment se trouveront donc à nouveau très fortement sollicitées et, plus structurellement, les marges en souffriront.
Il y a 3 ans et 191 jours

Réhabilitation de la Cité douanière à Mons-en-Barœul (59)

Sur ce chantier, il s’agissait d’isoler thermiquement par l’extérieur cet immeuble de logements à la façade très atypique en redent (décrochement venant briser la continuité d’un profil). Ces ruptures assez distinctes marquent l’alternance entre nos parements couleur « Blanc pur » (RAL 9010) et « Aluminium gris » (RAL 9007). Le choix de ces 2 coloris ainsi alternées donne une esthétique très graphique à l’ensemble, semblable à un damier géant. La faible épaisseur de la solution Myral a permis l’optimisation du traitement thermique de ce bâtiment, notamment sur les retours de redent qui ont été traités en vêture M62 (R = 2,65 m².K/W).Lifting esthétique + confort thermique optimal… La Cité Douanière de Mons-en-Barœul s’est offerte une véritable seconde jeunesse, pour le plus grand bonheur de ses habitants !Les détails du projetNom du projet : Cité douanière de Mons-en-BarœulType de bâtiment : Logements collectifsNature des travaux : RéhabilitationLocalisation : Mons-en-Barœul - Nord (59)Date de travaux : Mars 2019Surface de façades : 1723 m²SolutionsSolution mise en œuvre :Parements M32 (R = 1,35 m².K/W) en pose VETAGE sur isolant polystyrène de 100 mm (R = 3,20 m².K/W), soit R total = 4,55 m².K/W.Parements M62 (R = 2,65 m².K/W) en pose VETURE.Texture(s) et coloris : Aspect LISSE MAT – RAL 9010 et 9007Finitions : en pose verticale
Il y a 3 ans et 195 jours

Neutralité carbone : L’Ademe propose quatre scénarii

L’Ademe propose quatre scénarii pour la neutralité carbone. [©Ademe] La question de la transition environnementale est plus que d’actualité et bien des secteurs doivent s’en saisir. Malgré la crise du Covid et les bouleversements économiques actuels, l’écologie fait partie des premières préoccupations des Français. Et ce, depuis plusieurs années. Surtout que selon le dernier rapport du Giec, nous n’allons pas dans la bonne direction pour juguler le réchauffement climatique. Sachant qu’à ce rythme, ce dernier pourrait atteindre les + 4°C en 2100. A l’aube d’une nouvelle échéance électorale, la trajectoire climatique que la France va emprunter peut évoluer et pèsera, si la question n’est pas trop éclipsée par d’autres thématiques dans les futurs débats. Pour accompagner la réflexion collective, l’Ademe vient de mettre en ligne le rapport “Transitions 2050 – Choisir maintenant, agir pour le climat”. Ce document de 687 pages dresse 4 scénarii pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (il existe bien sûr des notes de synthèse plus digestes pour les moins courageux !). Et ce, conformément aux objectifs de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) établis suite aux Accords de Paris et inscrits dans la loi française en 2019. Les quatre scénarii (S1, S2, S3 et S4) vont du plus ambitieux au moins contraignant. En effet, le S4 suit une trajectoire tendancielle, relative aux ambitions actuelles. Ils mettent en exergue des situations et des solutions concrètes. Et l’Ademe compte bien compléter son travail avec de nouveaux éléments sur le mix énergétique fin janvier 2022 et sur les impacts macro-économiques, fin mars prochain. L’écologie, une préoccupation majeure Dans ce rapport, aux côtés de l’alimentation, le mode de vie ou encore la mobilité et l’industrie, le bâtiment tient une place importante. En effet, ce secteur est un grand consommateur d’énergie (40 %) et est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. Le S1, baptisé “génération frugale” mise sur une frugalité choisie, mais aussi contrainte. Ici, place à la préférence locale et à la sanctuarisation de la nature. « Les grandes villes sont délaissées pour les moyennes et les zones rurales pour plus de proximité, explique Valérie Quiniou, directrice exécutive, prospective et recherche à l’Ademe. Le bâti existant est optimisé. » Dans ce scénario, les logements vacants sont investis, les résidences secondaires sont converties en principales, et les locaux et anciens bureaux sont transformés en logements. Lire aussi :Enquête : Entreprises et industriels face à leurs ambitions environnementales « De fait, la construction neuve chute. Mais quand en 2015, il y a moins de 1 % de rénovations BBC, elles sont de l’ordre de 80 % en 2050. Et ce, en une seule étape, c’est-à-dire, un chantier. » Ici, la rénovation énergétique tient une place importante. Elle est massive et rapide. Côté industrie, une politique d’emploi devra être menée pour répondre à la notion de proximité. Le “made in France” et la low tech seront les axes d’investissement. Ce S1 permettrait, de façon générale, de diviser par plus de deux la demande énergétique. En développement les puits naturels (ou puits biologiques comprenant des espaces de biodiversités, de forêts…), la France atteindrait ainsi – 42 MteqCO2 en 2050. Et avec de nouveaux indicateurs, comme la qualité de vie et la prospérité prendraient le pas sur la notion de croissance. Le bâtiment et la rénovation énergétique au cœur de la transition environnementale Pour le S2, nommé “coopérations territoriales”, les villes moyennes sont à l’honneur et transformées de façon radicale. « Nous parlons de ville du “quart d’heure”, où l’usage du vélo et de la marche se fait facilement. Il y a un changement d’usage du bâti et une accélération de la rénovation énergétique pour atteindre 80 % de BBC, mais cette fois-ci par geste. C’est-à-dire, plus adaptée au rythme des ménages. » Aussi, les équipements sont mutualisés au sein des logements. Par exemple, l’électroménager est partagé entre les voisins. A l’échelle industrielle, ce scénario prévoit un fort accompagnement dans la décarbonation des sites, mais aussi pour le recyclage et la revalorisation des matériaux. Il y a ainsi moins de transport de marchandises. « Dans ce cas de figure, 80 % de l’acier, du plastique, du verre et du papier-carton viennent du recyclage. Il y a aussi un effort de réindustrialisation ciblée en lien avec les territoires. » Le S2 permettrait une réduction de 50 % des consommations énergétiques. Et en mixant, puits biologiques et technologie de captage de CO2 pour certaines industries, comme celle du ciment, la France atteindrait – 28 MteqCO2 en 2050. Entre frugalité et innovations technologiques Dans tous les secteurs, le S3 “technologies vertes” s’appuie plutôt sur de nouvelles technologies, le numérique et les innovations que sur un changement de vie. La biomasse est davantage exploitée pour la méthanisation, le bois énergie ou encore pour la fabrication de biocarburant. L’industrie a plus recours aux énergies décarbonées comme l’hydrogène en grande partie importé. Et 60 % de l’acier, de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage. Au niveau de l’habitat, les Français favorisent les métropoles. « Nous sommes dans une logique haussmannienne de déconstruction/reconstruction à grande échelle. » Lire aussi :Dossier : Comment les industriels s’emparent du bas carbone ? L’accent est mis sur la rénovation énergétique, mais de façon moins ambitieuse. Seuls 50 % des chantiers sont équivalents à un BBC. Avec cette trajectoire, la consommation énergétique diminuerait de 40 %. L’aspect numérique étant ainsi plus important et donc plus gourmand en énergie. En 2050, comme les puits biologiques sont plus sollicités, la France atteindrait – 9 MteqCO2. Le S4, “pari réparateur” est un prolongement de notre mode de vie actuel. « Dans l’habitat, la rénovation énergétique est industrialisée par la préfabrication quand cela est possible. La moitié atteindrait des niveaux BBC ou passifs. » Le recours aux nouvelles technologies et à la domotique sert à la diminution de l’impact environnemental du bâti et la construction neuve est maintenue, tout comme l’étalement urbain. La décarbonation de l’industrie passe par le captage et le stockage de CO2 (CCS). Quel degré de désirabilité ? Ainsi, ce scénario mise tout sur ces technologies plus que sur les puits biologiques et la sobriété pour réparer l’impact environnemental. Selon les estimations de l’Ademe, elles consommeraient près de 6 % de l’énergie. En termes de ressources, 45 % de l’acier, de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques sont issus du recyclage. Dans cet équilibre, en 2050, la France serait autour des 1MteqCO2. Avec ces différents “plans d’attaque”, plusieurs questions se posent. Dans les scénarii les plus en rupture, quel est le degré d’acceptabilité, voire de désirabilité de la société ? Comment articuler la transition écologique et la justice sociale ? Pour les S3 et S4, quel coût engendrent ces transitions technologiques ? Quand seront-elles assez matures ? Quid des émissions cumulées entre le moment où ces innovations sont démocratisées et aujourd’hui ? Chaque scénario comporte son lot de risques. Qu’ils soient sociétaux ou d’ordre environnemental. Mais suite à ces deux ans de travaux qui ont mobilisé plus de 100 personnes, l’Ademe rappelle qu’il y a des incontournables : la nécessaire accélération des choses. « Nous avons encore le choix, mais il faut choisir vite », explique Valérie Quiniou. Et Arnaud Leroy, Pdg de l’Ademe de conclure : « Plus nous prendrons des mesures tardives, plus elles coûteront cher. Les années 2020-2030 seront cruciales et la France doit rester à l’avant-garde de la question climatique ».
Il y a 3 ans et 195 jours

La Réunion : Cap sur l’océan Indien

Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine Centrale à béton Imer BTK 1500 E sur le chantier du multiplexe de Saint-Pierre. [©Imer] C’est bien loin de sa base iséroise de Vif qu’Imer livre ses centrales à béton. A quelque 10 000 km de distance ! « Nous avons un distributeur sur le secteur de l’océan Indien, explique William Merger, directeur de la division béton d’Imer France. Il s’agit de Grue Levage Investissement ou GLI, qui assure la commercialisation des produits Potain et de nos centrales à béton. » Presque coup sur coup, trois unités de la marque italienne ont trouvé preneur. Tout d’abord, une BTK 1500 E, acquise par SBTPC (groupe Vinci), pour permettre la construction d’un multiplexe sur la commune de Saint-Pierre. « Cette centrale est 100 % électrique et fournie dans une version à rayons raclants » Lire aussi les autres actualités en région La seconde unité est identique, utilisée par GTOI (filiale locale de Colas). Elle est installée sur le chantier de construction d’un hôpital, à Bras-Panon, dans l’Est de l’île. Enfin, la troisième centrale Imer récemment livrée est une BKT 1008. Un investissement de l’entreprise de construction locale DLC, qui l’emploie, pour l’heure, à la construction de logements, sur Saint-Denis.  « Nous avons aussi acheminé une très belle centrale chez Trans Invest, une filiale Colas installée sur l’île Maurice, reprend William Merger. Le client a souhaité une BTK 1008 équipée de trémies à granulats. L’outil assure la fourniture des bétons du terminus du tram-train à Port-Louis. » Enfin, Imer est très présent à Mayotte, travaillant aussi bien avec des groupes de BTP nationaux que des entreprises locales. Une vingtaine de centrales de chantier y sont aujourd’hui en activité… Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 197 jours

La construction de logements reste au-dessus de ses niveaux d'avant-crise

La plus forte baisse de permis de construire accordés a concerné les logements collectifs ou en résidence (-6%), qui avaient connu une belle progression entre mai et juillet, tandis que les logements individuels ont vu leur croissance se confirmer (+2,5%).Les mises en chantier ont de leur côté augmenté de 6% sur la période par rapport aux trois mois précédents, portées par les logements collectifs ou en résidence, qui ont observé "un rebond plus marqué que les logements individuels", précise le ministère de la Transition écologique, dont dépend le Logement, dans un communiqué.De manière générale, les autorisations de construction délivrées et les mises en chantier au cours des trois derniers mois sont supérieures à la moyenne d'avant-crise (respectivement +1,9% et +6,5%).Les données sur les douze derniers mois confirment cette reprise avec une progression de 2% pour les autorisations et une stabilité des mises en chantier par rapport à la moyenne des douze mois qui ont précédé le premier confinement.Entre novembre 2020 et octobre 2021, 468.000 logements ont été autorisés à la construction, soit 71.200 de plus qu'au cours des douze mois précédents - période qui inclut le premier confinement. Dans le même temps, environ 388.000 logements ont été mis en chantier, soit 31.600 de plus (+ 8,8 %) qu'au cours des douze mois précédents.Ces chiffres confirment un retour aux niveaux d'avant-crise du secteur mais les promoteurs immobiliers avaient jugé le mois dernier que la tendance actuelle était "en trompe l'oeil", puisqu'elle ne démontrait pas d'effet de rattrapage marqué des permis de construire perdus pendant la crise et ne revenait pas encore au niveau des bonnes années, notamment 2017. Les promoteurs dénoncent la frilosité des maires à délivrer des permis de construire.
Il y a 3 ans et 205 jours

La construction Hors-Site poursuit son développement en France mais reste en retard par rapport aux principaux pays européens

Ce baromètre[1], qui a pour ambition de devenir annuel, fait le point sur l’état d’avancement des connaissances et de l’utilisation de cette tendance constructive prometteuse. En interrogeant à la fois des utilisateurs du Hors-Site et des non-utilisateurs, ce baromètre entend mesurer l’évolution des pratiques autour de cette méthode qui a déjà conquis un certain nombre d’acteurs mais qui reste encore à déployer plus largement.Sujet aujourd’hui incontournable dans le domaine de la construction, le Hors-Site poursuit son développement en France mais reste encore loin des performances enregistrées dans les principaux pays européens. L’ACIM (Association des Construction Industrialisées et Modulaires) estime ainsi que le marché français représente en 2019 un chiffre d’affaires de 854 M€ et un effectif de 3 688 salariés pour un volume de 439 000 m² d’unités implantées. Le baromètre Hors-Site de BATIMAT, Campus Hors-Site et TBC Innovations fait le point sur le degré d’avancée des professionnels sur ce sujet.Hervé Rebollo, délégué général de l’ACIM et Pascal Chazal, CEO Campus Hors-Site étaient présents le 5 novembre dernier sur le plateau des Rendez-vous du Mondial du Bâtiment pour commenter ces résultats et présenter toutes les opportunités qu’offre le Hors-Site.Près de la moitié des professionnels interrogés ont mis en place le hors-site dans leurs projets47% des professionnels qui ont répondu à l’étude ont déjà eu recours au Hors-Site pour leur chantier. Ils privilégient, à 71%, les éléments de gros-œuvre et des projets de taille modeste (moins de 1 000 m2 pour 35% des projets).Les professionnels expérimentent le Hors-Site plutôt dans le neuf et pour les projets de logements, notamment pour du petit collectif et pour des maisons individuelles avant d’envisager de le généraliser pour leurs chantiers.« Ces chiffres sont très positifs, même si nous devons reconnaître que la France a un véritable retard à rattraper sur ce sujet comparativement aux pays anglo-saxons. » précise Hervé Rebollo.Certaines difficultés à résoudre mais des bénéfices multiples58 % des utilisateurs du Hors-Site déclarent avoir rencontré des difficultés pour mettre en place une bonne collaboration dans leur projet. 42% ont même rencontré des problèmes dans leur projet Hors-Site le plus réussi.« La difficulté provient essentiellement du fait que les projets n’incluent pas le Hors-Site dès leur conception. Cela crée des difficultés organisationnelles et de communication entre les différents intervenants. » selon Pascal Chazal.La plupart des bénéfices attendus par les professionnels utilisateurs du Hors-Site ont été dépassés par les résultats obtenus. Il est à noter toutefois que les attentes sur la baisse des coûts ne sont pas au rendez-vous pour une part des professionnels.« L’effet volume ne joue pas encore à plein sur la réduction des coûts. C’est la généralisation de son utilisation qui rendra l’usage du Hors-Site financièrement avantageux.» indique Pascal Chazal.Pour finir, 76% des utilisateurs du Hors-Site sont convaincus que la construction Hors-Site va augmenter dans les prochaines années, essentiellement dans le résidentiel et le scolaire.Le hors-site : un procédé d’avenir même pour les non-utilisateurs82% des non-utilisateurs de cette méthode pensent y avoir recours dans le futur et 71% que la part de la construction Hors-Site va augmenter dans les 12 prochains mois. Toutefois, le manque de connaissance sur les procédés (65%) et sur l’écosystème des acteurs présents sur le marché (51%) restent des freins pour un passage à l’acte.Hervé Rebollo conclut : « Il reste un important travail à faire sur la formation et la sensibilisation des différents acteurs, notamment des architectes, aux avantages du Hors-Site. Il est aussi primordial de bien faire comprendre que passer à une approche industrielle n’empêchera pas de réaliser de très beaux projets de qualité. »« Ce premier baromètre nous démontre bien que le Hors-Site est largement connu des professionnels, qu’ils soient utilisateurs ou non, et qu’ils éprouvent finalement beaucoup d’intérêt pour cette méthode constructive » indique de son côté Guillaume Loizeaud, Directeur de Batimat. Il ajoute : « S’il existe des attentes qui n’ont pas encore été comblées, il ne fait aucun doute que les avantages identifiés feront largement pencher la balance en faveur du Hors-Site. Rendez-vous est pris sur Batimat en 2022 pour découvrir les résultats de la seconde étude ainsi que les acteurs du Hors-Site. »Le hors-site sur Batimat 2022 : un dispositif d’envergureLa construction Hors-Site sera une nouvelle fois mise en lumière lors de la prochaine édition de BATIMAT, qui se déroulera du 3 au 6 octobre 2022. Un espace, trois fois plus important qu’en 2019, lui sera totalement dédié au sein du Pavillon 1 du Parc Paris Expo de la Porte de Versailles.Un nouveau "Grand Colloque" et des ateliers spécifiques seront également proposés pendant les jours du salon aux acteurs de la construction.Par ailleurs, un nouveau baromètre sera édité et les résultats dévoilés durant BATIMAT.Retrouvez l’intégralité du Baromètre Hors-Site iciRevoir l’émission « Quelles perspectives pour le secteur Hors-Site ? » ici[1] 200 répondants en juin 2021 – 42 % maîtrise d’œuvre, 41 % maîtrise d’ouvrage, 17 % fabricants.
Il y a 3 ans et 211 jours

Après un repli au 3e trimestre, l’activité des matériaux de construction se maintient autour des niveaux de 2019

En effet, le léger rebond du mois de septembre suggère que l’atterrissage pourrait se poursuivre en douceur, les tendances ne s’éloignant guère des niveaux de production enregistrés avant le début de la pandémie. Au-delà des difficultés persistantes d’approvisionnement et des tensions sur les prix des matières premières, le climat des affaires reste très favorable dans le secteur du bâtiment et la demande ne faiblit pas. Du côté des travaux publics, l’activité a également marqué le pas au cours de l’été mais, en octobre, les professionnels se montrent plutôt confiants pour les mois à venir, même si un vrai rebond des prises de commandes se fait encore attendre.Septembre, meilleur que l’étéSelon les premiers résultats (provisoires) de l’enquête mensuelle de septembre, la production de matériaux aurait observé un rebond au regard du mois d’août (+1,1% pour les granulats et +6,5% pour le BPE, données CVS-CJO). Côté granulats, l’activité de septembre demeure toutefois un peu en dessous de celle de 2020 (-1,2%) mais aussi de 2019 (-1,4%). Sur les trois derniers mois connus (juillet à septembre), la production de granulats cède encore -3,1% au regard des trois mois précédents, “boostés” par la dynamique du premier semestre. Elle s’inscrit également en repli de -4% au regard de la même période de 2020, marquée par la sortie du premier confinement, et de -2,5% comparé aux trois mêmes mois de 2019. Au total, de janvier à septembre, l’activité des granulats se situe +13,3% au-dessus de ses niveaux d’il y a un an, mais reste proche de ceux de 2019 (-0,4%). Côté BPE, le rebond plus marqué a permis de ramener les volumes à leur niveau de septembre 2019 (+0,4%), les laissant toutefois encore un peu en-deçà de ceux de l’an dernier (-2,3%).Tout comme pour les granulats, la tendance sur les trois derniers mois demeure en repli au regard des trois mois précédents (-3,5%) mais aussi comparée aux trois mêmes mois de 2020 (-7,8%) en pleine reprise des chantiers en sortie de confinement. En cumul sur les neuf premiers mois de l’année, les livraisons de BPE se situent bien sûr nettement au-dessus de leur niveau de 2020 (+14,1%) sans trop s’éloigner de celui de 2019 (-0,9%). L’indicateur du marché des matériaux minéraux a observé le même repli d’activité au cours de l’été. En recul de -8,2% sur un an au troisième trimestre (données CJO), la tendance reste cependant très favorable puisque l’indicateur progresse de +12,5% sur les neuf premiers mois de 2021 par rapport à 2020, mais affiche aussi une hausse de +1,1% comparée à 2019.Bâtiment : les tensions persistentEn octobre, selon l’enquête menée par l’INSEE auprès des professionnels du bâtiment, le climat des affaires demeure favorable : bien qu’en léger retrait au regard des mois précédents, la confiance des chefs d’entreprise sur leur activité future se maintient bien au dessus de sa moyenne de long terme. Dans le gros œuvre, les carnets de commandes plafonnent à 9,7 mois, tandis que les tensions sont toujours aussi prégnantes. En effet, avec des capacités de production utilisées à un niveau quasi-maximal (93,1% contre 88% en moyenne sur longue période), plus de la moitié des entreprises du gros œuvre (58,9%) ne peuvent produire plus, et 71,8% d’entre elles éprouvent des difficultés à recruter. Dans le bâtiment, 15% des entreprises sont ainsi concernées par des difficultés d’approvisionnement (soit huit fois plus qu’en moyenne) et les difficultés d’offre affectent plus de la moitié d’entre elles. Cette situation impacte donc les délais de réalisation des chantiers ainsi que leurs coûts : en octobre, les chefs d’entreprise sont bien plus nombreux que les mois précédents à annoncer qu’ils vont augmenter leurs prix. Côté construction, il est vrai que l’activité reste soutenue dans le segment du résidentiel où les mises en chantier ont renoué avec leurs niveaux d’avant crise. A la fin septembre, en cumul sur douze mois, on dénombrait 387 600 logements commencés (387 800 à fin février 2020), avec une progression de +1,6% sur les trois derniers mois connus comparés aux trois mois précédents (CVSCJO), dont +0,8% pour l’individuel et +2,1% pour le collectif.Côté permis, les dépôts ont largement dépassé ceux précédant la pandémie avec un total de 464 000 unités sur douze mois à fin septembre (contre 458 200 à fin février 2020). La dynamique reste enclenchée puisque sur le troisième trimestre, les autorisations progressent encore de +1,3%, comparé au trimestre précédent, avec cette fois un segment de l’individuel plus vigoureux que le collectif (+2% et +0,8% respectivement). Il est vrai que le marché de l’individuel fait preuve d’une étonnante santé. Selon Markemétron, à fin septembre et sur douze mois, 140 300 maisons ont été vendues (+22,8% en glissement annuel), un volume bien supérieur à celui d’avant crise. Le bas niveau des taux d’intérêt, l’expérience du confinement et une offre de crédit bancaire adaptée au resserrement des critères d’octroi (apport, durée, etc.) ont soutenu la demande immobilière des ménages et primo-accédants. La perspective de la mise en œuvre de la RE2020 (dès 2022), couplée à une hausse des prix et de moins bonnes conditions de crédit qui se profilent, contribuent aussi à doper le marché. Ce contexte, conjugué aux récentes mesures inspirées du rapport Rebsamen et à la prolongation du Pinel et du PTZ annoncée début octobre, devrait inciter les promoteurs, acquéreurs privés et bailleurs sociaux à accélérer les demandes de permis, alimentant ainsi l’activité constructive pour 2022. En revanche, la construction non résidentielle demeure en retrait. La surface totale sur douze mois des locaux commencés à fin septembre atteint 25,2 millions de m², certes en hausse de +2% par rapport aux douze mois précédents, mais bien loin des niveaux d’avant crise (28,7 Mm² à fin février 2020). Même constat du côté des surfaces autorisées qui, avec 37,3 Mm² et une hausse de +4,8% sur la même période, se situent -9,3% en dessous des niveaux observés avant le premier confinement.Travaux publics : redressement graduel et tenduSelon les dernières enquêtes menées auprès des professionnels des travaux publics, l’activité aurait subi un net freinage au cours du troisième trimestre laissant le niveau des travaux réalisés bien en dessous de celui constaté au troisième trimestre 2019 (-12,4%, en volume CVS-CJO). En cumul sur les neuf mois de 2021, l’activité cède encore -2,9% par rapport à 2019 même si elle affiche une hausse de +13,5% au regard de 2020. Côté “prises de commandes”, le rebond se fait encore attendre. En septembre, les chefs d’entreprise se montrent plus optimistes sur leur activité future et jugent leurs carnets bien mieux garnis mais on est encore loin des niveaux d’avant crise tandis que, dans le même temps, les difficultés de recrutement et les coûts de production continuent de se tendre : 37% des entreprises sont confrontées à des besoins de main-d’œuvre et leurs coûts de production ont grimpé de +3,3% sur un an depuis janvier (indice TP01).
Il y a 3 ans et 212 jours

PAC, isolation des combles... quels sont les travaux les plus efficaces pour réduire les émissions de CO2

Cette étude révèle que, si tous les travaux de rénovation énergétique conduisent à une réduction des émissions de CO2, l'installation d'une pompe à chaleur en remplacement d'un système de chauffage polluant et l'isolation des combles dans les logements chauffés aux énergies fossiles sont les plus efficaces écologiquement. Frédéric Utzmann, président d’Effy : « La rénovation énergétique des logements constitue aujourd’hui un levier essentiel pour atteindre l’objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. On le sait, les logements peu performants, en particulier les passoires thermiques, sont à l’origine d’une grande quantité d’émissions de carbone. Ces émissions peuvent être facilement et significativement réduites grâce aux travaux de rénovation énergétique que sont par exemple le remplacement d’un système de chauffage polluant ou bien encore l’isolation des combles dans les logements chauffés aux énergies fossiles. » Travaux de remplacement d’un système de chauffage polluant : la pompe à chaleur n°1 pour réduire les émissions de carboneParmi les chantiers de remplacement d’un système de chauffage polluant, c’est l’installation d’une pompe à chaleur qui permet de réduire le plus efficacement les émissions de CO2.C’est en particulier l’installation d’une pompe à chaleur en remplacement d’une chaudière fioul qui entraîne la plus importante réduction des émissions : 65 tCO2eq évitées sur 17 ans (durée de vie estimée des équipements de chauffage). Le remplacement d’une chaudière fioul par une chaudière à condensation permet quant à lui d’en éviter 38. Travaux d’isolation : l’isolation des combles est la plus efficace pour réduire son empreinte carboneDans une maison non isolée, les travaux d’isolation des combles sont les plus efficaces pour réduire les émissions de carbone, suivi par l’isolation des murs, des fenêtres et des sols.Dans le cas d’un logement chauffé au fioul par exemple, l’isolation des combles permet d’éviter 108 tonnes équivalent CO2 (tCO2eq) sur 50 ans (durée de vie des isolants). L’isolation des murs permets d’en éviter 97, l’isolation des fenêtres 39 et l’isolation des sols 24. Les travaux d’isolation des combles qui ciblent les logements chauffés au gaz naturel ou fioul génèrent les plus grandes quantités d’émissions évitées.
Il y a 3 ans et 212 jours

Paris-2024, métro du Grand Paris : la Seine-Saint-Denis en chantier

"La Seine-Saint-Denis va être en chantier dans les dix années qui viennent", glissait récemment à la presse Stéphane Troussel, le président socialiste du conseil départemental.Les travaux de gros oeuvre ont déjà démarré tambour battant sur plusieurs sites.Dans le secteur de l'immense tour Pleyel à Saint-Denis, elle-même en cours de réhabilitation pour devenir un hôtel haut de gamme, des dizaines de grues zèbrent le ciel.A quelques encablures, pelleteuses et camions s'affairent dans la fourmilière du chantier de la gare Saint-Denis-Pleyel, future plus grosse gare du Grand Paris Express. Elle devrait voir défiler environ 250.000 voyageurs par jour via quatre lignes de métro (opérationnelles entre 2024 et 2030), et d'autres connexions.A ses pieds apparaissent les prémices du franchissement urbain, une enjambée de béton longue de 300 mètres par-dessus les 42 voies du faisceau ferroviaire, conçue pour relier, par les mobilités douces, la gare à un quartier proche du Stade de France.Non loin de ces chantiers liés au transport, des projets-phares des Jeux olympiques de Paris-2024 prennent forme.Quelque 4.000 personnes s'affairent sur celui du village des athlètes, à cheval sur Saint-Ouen, l'Ile-Saint-Denis et Saint-Denis, non sans susciter des nuisances dénoncées par les riverains. A Saint-Denis, le terrain du futur centre aquatique olympique, seul équipement sportif construit pour les Jeux, est en phase de dépollution.Sur les plus de 1,5 milliard d'euros d'investissements publics nécessaires aux JO, "près de 80%" sont situées en Seine-Saint-Denis, "car les Jeux ont été avant tout pensés en termes d'héritage territorial pour les populations qui en avaient le plus besoin", a souligné le Premier ministre Jean Castex en septembre."Désenclaver des villes"Les JO doivent également se traduire par d'autres constructions comme des piscines et le village des médias à Dugny, convert après la compétition en 1.300 logements dont 20% de logements sociaux. Ces projets font toutefois l'objet de contestations locales voire d'actions en justice.Ces travaux sont "liés à une forme de rattrapage en termes de construction de logements" pour répondre aux besoins de la population, souligne Paul Lecroart, urbaniste à l'Institut Paris Région.Le métro va également "désenclaver des villes et permettre aux habitants d'accéder plus facilement aux emplois", ajoute-il en citant l'exemple de la ligne 16 qui passera par Sevran et Montfermeil."On considère que les JO vont être un accélérateur, sur des sujets sur lesquels on n'était pas en panne mais on aurait mis beaucoup de temps à intervenir", estime Emmanuel Constant, vice-président du conseil départemental chargé de l'éducation et des Jeux olympiques.Le département entend "maximiser les retombées économiques" des Jeux, notamment via une charte signée par l'ensemble des acteurs. Ainsi, 164 millions d'euros de marchés publics ont déjà été attribués à des PME du département (un tiers de l'objectif global), indiquait-il le mois dernier."La Seine-Saint-Denis profite des grands travaux engagés actuellement, ça se note dans les chiffres d'affaires dans la construction et dans l'emploi", rebondit Mickaël Le Priol, économiste à la chambre de commerce et d'industrie Paris-Ile-de-France.L'emploi dans le département est supérieur de 0,7% (+ 4.000 emplois) au niveau d'avant-crise, note cet expert, pour qui ce rebond s'explique aussi par d'autres domaines porteurs comme la livraison.Le chômage reste par ailleurs fort, à 10,9% au deuxième trimestre 2021 selon l'Insee.Ces projets d'envergure ne doivent pas masquer les maux chroniques du département, relevés en 2019 dans un rapport parlementaire. "Les inégalités de traitement de l'État vis-à-vis du département perdurent, notamment en termes de service public", nuance M. Constant.La Seine-Saint-Denis n'est d'ailleurs pas le seul département francilien à se transformer, "la première couronne de l'agglomération parisienne est vraiment dans une effervescence en ce moment", nuance aussi M. Lecroart, mettant en garde contre un effet de gentrification dû à cette transformation.
Il y a 3 ans et 239 jours

Pénurie de main d'œuvre : près de 2 artisans sur 3 ont déjà été contraints de renoncer à un chantier

Alors que d'importants moyens sont mis en œuvre pour accélérer la rénovation thermique des logements et inciter les particuliers à réaliser des travaux d'économies d'énergie performants, le manque d'artisans qualifiés pourrait bien donner un sérieux coup de frein à la concrétisation de leurs projets ainsi qu'aux ambitions gouvernementales : 63% des professionnels annoncent avoir déjà été contraints de renoncer à une intervention ou à un chantier faute de main d'œuvre.Un chiffre, révélé par l'étude réalisée par OpinionWay pour l'acteur majeur de l'habitat BigMat, qui tend à confirmer le déficit d'attractivité des métiers du BTP et la nécessité de prendre des dispositions pour pallier le vieillissement des effectifs, 21% des salariés ayant + de 51 ans, selon la Capeb. Couvreur, charpentier, menuisier, plombier, chauffagiste, électricien, maçon... Face à la crise des vocations, il apparaît urgent de redorer l'image de ces professions et de ces entreprises qui recrutent sur l'ensemble du territoire, d'autant que loin des idées reçues véhiculées :94% des artisans se disent fiers de leur orientation professionnelle, 82% la recommanderaient à un jeune.Un sentiment de réussite professionnelle élevé : + de 8 artisans sur 10 se déclarent satisfaits de leur viePremier employeur de France, le bâtiment crée environ 218 000 emplois par an et compte aujourd'hui plus d'un million de salariés dans l'hexagone. Perçu par la population comme un secteur qui recrute (79%[1]) offrant beaucoup d'opportunités pour les jeunes (65%[1]), la filière peine à attirer les talents, les parents n'étant par ailleurs que 31%[1] à souhaiter voir leurs enfants s'y orienter...Si les préjugés et stéréotypes semblent expliquer en partie le phénomène, 77% des artisans estimant que les clichés sur le secteur de la construction dissuadent les jeunes de choisir cette voie, 90% considèrent que L'Education nationale devrait faire plus d'effort pour le promouvoir, notamment auprès des femmes qui, pour 85% d'entre eux, sont insuffisamment représentées dans ces professions.Artisans dans le bâtiment par vocation (33%), désir d'indépendance (25%) ou encore par tradition familiale (16%), fiers de leur orientation, ils sont ainsi 88% à exprimer un sentiment de réussite professionnelle et 83% celui d'exercer une activité valorisante. Une perception positive de leur carrière qui explique que 83% se déclarent satisfaits de leur vie.« 64% des artisans du bâtiment reconnaissent depuis la crise Covid-19 un regain d'intérêt pour les métiers manuels qui semblent attirer des publics de tout horizon, "en quête de sens". Une évolution profonde qui représente une formidable opportunité de lutter contre les idées reçues associées au secteur et de se mobiliser, avec tous les acteurs publics de l'orientation, pour promouvoir et défendre les métiers de l'artisanat du bâtiment, dont certains pourraient être menacés faute de transmission des savoirs et des savoir-faire. », commente Fabio Rinaldi, Président du Directoire de BigMat France.« Le BTP est l'un des premiers secteurs d'activité de l'économie française et les artisans jouent un rôle central dans la transition écologique du pays. De plus en plus recherchées pour mettre en œuvre les objectifs de rénovation énergétique des logements, leurs compétences deviennent aussi rares que convoitées avec des carnets de commandes qui ne désemplissent pas et des délais d'intervention qui s'allongent. Si leur manque de disponibilité était pointée du doigt par 53%1 des Français il y a deux ans, cela risque de s'aggraver si l'on ne prend pas la mesure de l'urgence de la situation », prévient-il.[1]Étude BVA pour BigMat : Les Français et les artisans du bâtiment, septembre 2019
Il y a 3 ans et 239 jours

Démolition de l'unité de construction numéro 1 à l'entrée de Lyon

Sur le flanc de l'immeuble haut de 46 mètres, la démolition en cours a fait apparaître une mosaïque de couleurs pastel: des pans de murs et leurs tapisseries, vestiges d'anciens intérieurs.Des blocs de pierre, retenus en l'air par l'entrelacs des câbles qui armaient les dalles à chaque niveau, complètent cet étrange tableau."L'unité de construction numéro 1" (UC1) fut inaugurée en 1959 au sein d'un "grand ensemble" de 2.600 logements, le plus important parmi six édifiés à l'époque à travers la France du baby-boom - Angers, Boulogne-Billancourt, Bron, Le Havre, Pantin et Saint-Étienne.Conçu par des architectes disciples du Corbusier, l'UC1 incarne à l'époque tout le confort moderne. Sa façade polychrome n'a pas encore été ravalée en gris, le périphérique ne passe pas encore devant et les alentours sont champêtres.Six décennies plus tard, le quartier est devenu "prioritaire" pour la politique de la ville et la démolition du "paquebot", enclavé dans un noeud routier, est le symbole d'un projet de renouvellement urbain.GrignotageLa pelle mécanique, dont le bras équipé d'une pince se déploie jusqu'au 14e et dernier étage, a déjà fait tomber une montagne de gravats en "grignotant" le bâtiment de 230 mètres de long, sur 12 de large, par un côté.Travail délicat: des brumisateurs diffusent de la vapeur d'eau pour absorber la poussière et une grue déploie un immense tapis pour limiter les projections."On pourrait aller plus vite mais au prix de plus grandes nuisances pour le voisinage", souligne Marjorie Dumont, responsable de l'opération chez Lyon Métropole Habitat (LMH), bailleur social propriétaire des lieux.Le chantier a débuté en juillet 2020, quand les derniers des 800 habitants sont partis, et doit s'achever l'été prochain, une fois les fondations remblayées. Ses 10,5 millions d'euros de budget sont financés aux deux-tiers par l'Anru, le reste par LMH et la Métropole de Lyon.Avant de s'attaquer aux 40.000 tonnes de béton, il a fallu reloger les habitants. Quatre ans ont été nécessaires. La moitié des ménages a choisi de rester à Bron.Il a fallu ensuite désamianter. Puis "déconstruire" les appartements de façon "sélective", en démontant douches et éviers, étagères et radiateurs, portes et placards, cloisons et fenêtres: 1.200 tonnes de matériaux (bois, verre, faïence, métaux) à récupérer.LumièreEn montant aujourd'hui dans les étages, ouverts aux quatre vents, on trouve encore des traces de vies passées: des photos sur un mur, des tags sur l'ascenseur, le vide-ordures, un interrupteur... Dans son nouveau logement, une nostalgique de l'UC1 a exigé de retrouver un interrupteur exactement au même endroit.Mis à nu, ces espaces habités durant des décennies semblent brièvement renaître quand la lumière du soleil les traverse, matin et soir.Mais l'heure est à la démolition. Un dynamitage classique était impossible en raison de la proximité du périphérique. D'où le recours à la pelle mécanique, qui aura fini sa tâche au printemps.L'opération ne sonne pas forcément le glas du modèle, d'autant que la demande de logements sociaux est forte sur le Rhône, souligne-t-on chez LMH."On ne peut pas le balayer d'un revers de main en disant qu'il faut tout démolir. Pour beaucoup, l'UC1 était un moyen de se rapprocher de la ville, grâce à de faibles loyers", estime Paul-Antoine Lacombe, qui dirigeait l'agence locale du bailleur durant les relogements.L'UC7 a déjà disparu dans les années 2000. Mais sur les 2.600 appartements initiaux des huit barres édifiées à Bron, 1.750 sont encore occupés. "Notre volonté, c'est de les rénover car ils restent utiles socialement", indique-t-il.
Il y a 3 ans et 250 jours

Le marché des matériaux de construction revient à des niveaux d'activité d'avant crise

Cette “normalisation” des tendances, en partie liée à l'atténuation des effets de base, est commune à bon nombre de matériaux et s'accompagne d'un contexte conjoncturel qui demeure porteur. Côté Bâtiment, les carnets de commandes dans le gros œuvre affichent toujours des niveaux très élevés (9,5 mois) même si les contraintes d'approvisionnement pèsent sur le bon déroulement des chantiers. La confiance des professionnels du secteur reste de mise en ce début d'automne, y compris dans TP, bien que le niveau des prises de commandes soit encore poussif. Mais les carnets actuels devraient encore alimenter l'activité de la fin 2021 et d'une partie de 2022.Atterrissage des tendancesD'après les premiers résultats des enquêtes mensuelles, la production de granulats se serait redressée entre juillet et août (+3,3%) mais serait en repli par rapport à août 2020 et août 2019 (-4,3% et -1% respectivement, données CVS-CJO). Sur les trois derniers mois connus, la tendance se contracte de -4,2% par rapport au trimestre précédent, une baisse plus modérée si on ramène la comparaison à la même période de 2020 (-2,7%) et de 2019 (-2%). Le jeu des effets de base se régule peu à peu et la progression du cumul sur les huit premiers mois de l'année revient à +15,5%, au regard de 2020 (+9,4% en cumul sur les douze derniers mois). Ces évolutions sont en fait le reflet d'un retour des volumes d'activité aux niveaux d'avant crise (-0,2% et -0,5% en progressions respectives par rapport à 2019). Côté BPE, les constats diffèrent peu. En recul de -3,4% sur juillet, les livraisons de BPE ont cédé -13,1% par rapport à août 2020 et -3,2% sur août 2019 (données CVS-CJO). Sur les trois mois allant de juin à août, les cubages ont perdu -6,3% au regard des trois mois précédents et -7,7% comparé à ceux de l'an passé. Pour autant, ils n'affichent qu'un repli de -2% sur la même période de 2019. Au total, pour les huit premiers mois de 2021, l'activité BPE affiche une hausse de +16,6% et de +11,9% en cumul sur douze mois. Ces progressions masquent toutefois un très léger repli des niveaux d'activité en référence à 2019 (-1,2% sur huit mois et -1,4% sur douze mois). Notre indicateur matériaux décrit les mêmes freinages : après un rebond de +25,1% sur un an au premier semestre 2021 (CJO), le rythme d'activité reviendrait à +14,8% sur huit mois soit un niveau encore un peu supérieur à celui constaté sur la même période de 2019 (+1,2%).Bâtiment : une offre contrainteInterrogés en septembre par l'INSEE, les professionnels du bâtiment gardent confiance dans leur activité future et leurs carnets de commandes, les soldes d'opinion correspondants continuant de grimper, surplombant leur moyenne de long terme. Dans le même temps, leur opinion sur l'activité passé s'effrite un peu, et ce, bien que les capacités de production frôlent leur taux d'utilisation maximal (93,2% contre 87,9% en moyenne). Le maintient de tensions élevées dans le recrutement et l'approvisionnement peuvent expliquer cette érosion, plus de la moitié des entreprises du gros oeuvre (55,9%) ne pouvant produire plus, faute de personnel (pour 68% d'entre eux) ou faute de disponibilité de certains matériaux (pour 14,5% des entrepreneurs du bâtiment). Côté construction neuve, s'il est vrai que le segment du non-résidentiel peine à se relever du choc sanitaire (avec des mises en chantier qui, en cumul à fin août, sont encore -12,3% sous leur niveau des huit premiers mois de 2019, et des autorisations à -14,2%), l'activité côté résidentiel s'est quant à elle nettement raffermie. En effet, à fin août et en cumul depuis janvier, les mises en chantier dépassaient de 3,4% leur niveau de 2019 (+16,8% au regard de 2020), un constat valable dans le collectif (+4,9% comparé à 2019 et +17% comparé à 2020) comme dans l'individuel (+1,5% et +16,5% respectivement). Cette dynamique pourrait perdurer dans les mois à venir, notamment dans l'individuel si l'on en croit les dernières données sur les permis. Ainsi, sur les huit mois de 2021, les autorisations de logements grimpaient de +26,9% sur un an (+4,5% comparé à 2019), dont +36,1% dans l'individuel (+17,3%). Dans le collectif, les difficultés structurelles qui pèsent sur l'offre (pénurie de foncier, freins locaux, procédures d'urbanisme, acceptabilité sociale en zone tendue…) freinent le rebond des projets. Ainsi, les permis, en hausse de +19,9% sur un an au cours des huit premiers mois de 2020 restent en dessous des niveaux de 2019 (-4,5%), et ce, en dépit d'un besoin pérenne en logements neufs et de conditions financières qui sont historiquement attractives. Ce constat, qui rejoint les premières conclusions du Rapport Rebsamen (1er tome remis le 22 septembre) a conduit le Premier ministre à s'engager sur des pistes de relance de la construction neuve en zone tendue. L'annonce de la prise en charge par l'Etat de l'exonération de la taxe foncière des bailleurs sociaux pourrait inciter les maires (jusqu'ici privés de ces ressources fiscales) à délivrer plus de permis.De même le recentrage du Plan de relance sur des « contrats locaux » entre Etat et collectivités (175 millions d'euros) pourrait favoriser la construction de logements collectifs en zone tendue tandis que la mobilisation du foncier public (via le fonds friche du Plan de relance dont l'affectation sera priorisée sur la création de logements) devrait permettre la construction de 21 000 logements dès 2022 et 50 000 autres dans les années à venir selon Matignon.Prochainement inscrites dans le PLF2022, ces mesures devraient soutenir le secteur locatif social et lever certains freins à la construction de logements dans les grandes agglomérations. Enfin, côté travaux publics, la concrétisation du Plan de relance en investissements est toujours attendue. Après le rebond du premier semestre lié à l'achèvement de chantiers en cours et/ou stockés pendant la pandémie, les carnets peinent encore à se regarnir. Pour autant, les entrepreneurs demeurent plutôt optimistes sur leur activité future.Perspectives 2021-2022Les tensions d'approvisionnement devraient encore peser sur l'activité en cette fin d'année, la demande restant solide dans le bâtiment et plus modérée dans les TP. En dépit d'un second semestre en repli, la production de granulats de 2021 serait 9% supérieure à celle de 2020 mais proche de celle de 2019 (-0,5%, données brutes). Côté BPE, les livraisons gagneraient elles aussi +7,5% par rapport à 2020, mais seraient inférieures de -1,5% à celles de 2019. Le niveau actuel des carnets dans le gros oeuvre, freiné dans leur réalisation par les difficultés d'offre, permettrait au moins de stabiliser l'activité BPE en 2022 tandis que le réveil graduel de la demande publique et privée, côté TP, ainsi que la mise en place des projets du Plan de relance, pourraient soutenir un peu plus l'activité granulats.
Il y a 3 ans et 254 jours

Des façades plus contemporaines et performantes pour une résidence des années 60

La résidence de la Saussaie, à Thiais (Val-de-Marne), vient de connaître une rénovation énergétique qui apporte à ses locataires plus de confort et la satisfaction d'habiter un immeuble à l'aspect redynamisé et plus contemporain.Propriété du bailleur social francilien Immobilière du Moulin Vert (SAIMV), cet immeuble R+4 abrite soixante logements desservis par quatre cages d'escaliers. Construit dans les années 1960 en pierre naturelle, il a déjà bénéficié du remplacement de ses menuiseries extérieures mais aucune isolation des murs de façade n'a été réalisée. Il présente une étiquette énergétique E (consommation de 231 à 330 kWh/m2 an). L'objectif est d'atteindre le niveau C (91 à 150 kWh/m2 an).Objectif énergétique ambitieuxCette intervention est réalisée dans le cadre d'un plan lancé en 2014 par cette entreprise sociale pour l'habitat. « L'objectif était d'amener l'ensemble de notre parc de 9 000 logements à l'étiquette énergétique C, explique Pierre Bainson, responsable patrimoine et proximité de SAIMV. Le but est aujourd'hui atteint à 90% ».Le programme des travaux comprend la réalisation d'une isolation thermique par l'extérieur, le remplacement des chauffe-eaux individuels par le raccordement à la chaufferie collective et la réfection des systèmes de ventilation dans les logements.Un jeu de teintes subtilC'est à ECI Management, dirigée par Alexandrin Chorao, qu'est confiée la maîtrise d'œuvre de l'opération. Pour donner une image plus contemporaine au bâtiment, l'architecte propose de réaliser une isolation thermique extérieure revêtue d'un enduit lisse beige clair. Les fenêtres sont soulignées par des cadres en tôle d'aluminium laqué pliée de teinte grise ou, aléatoirement, de couleur rouge. « Ces pastilles de couleur viennent dynamiser la façade », expose Alexandrin Chorao. Les façades des halls d'entrée, en décrochement, sont marquées par une couleur grise qui se prolonge sur le soubassement, lui-même séparé de l'enduit beige par une large bande blanche.Assistance au démarrage de chantierLorsqu'elle se voit attribuer le lot façades, la société FPRS Maillard se tourne vers Sto, son fournisseur favori, pour l'aider à choisir les produits les mieux adaptés. Les solutions préconisées par la chargée d'affaires de Sto sont l'ITE StoTherm Mineral 1 avec finition Stolit K1 teinté (référence 31437) pour les parties courantes et le système de bardage StoVentec R avec finition Stolit Milano poncé à l'aspect béton pour les halls d'entrée. Avant de démarrer le chantier, des tests d'arrachement sur la pierre sont effectués afin de choisir les chevilles les mieux adaptées à ce support.Des témoins des deux types de revêtements sont réalisés et validés par l'architecte. Les travaux peuvent ensuite commencer, avec l'assistance d'un technicien Sto. L'opération est réalisée en deux tranches, d'abord une moitié d'immeuble sur ses deux faces puis l'autre moitié pour gêner le moins longtemps possible les locataires des logements traversants.Enduit aspect bétonLes panneaux de laine de roche de 140 mm d'épaisseur de l'ITE sont calés et chevillés sur le mur de façade. L'enduit de base StoLevell Uni blanc est posé manuellement, à la taloche, et une trame en fibre de verre est marouflée dans cet enduit. L'enduit de parement teinté Stolit K1 est ensuite appliqué avec une finition talochée. Les garde-corps existants, conservés, ont été déposés avant la réalisation de l'ITE et leurs pattes de fixation rallongées avant de les refixer sur la façade.L'habillage des avancées des halls d'entrée est réalisé au moyen du bardage ventilé StoVentec R. Les panneaux de billes de verre expansé supports de l'enduit sont fixés sur une ossature verticale en chevrons de bois eux-mêmes chevillés directement sur le support en béton. Les panneaux reçoivent après leur pose un sous-enduit mince à base de liant organique ou minéral, armé d'un treillis de fibre de verre. La finition est assurée par un enduit à l'aspect de béton. Il s'agit du Stolit Milano, appliqué à la spatule en plusieurs étapes, à la manière d'un stucco. Une couche de Stolit K1 est d'abord appliquée. Après séchage, l'enduit Stolit Milano est à son tour posé en raclant légèrement dans toutes les directions. Les jours suivants, lorsque la surface est bien sèche, on procède au ponçage.Les locataires sont aujourd'hui satisfaits. Ils habitent un immeuble aux façades plus contemporaines et ils vont voir leurs charges de chauffage réduites. Quant à l'architecte, il estime avoir réussi à réaliser une façade esthétique et performante pour un budget limité : « Nous avons uniformisé la façade qui comporte de nombreuses baies tout en la dynamisant avec les encadrements de fenêtres en relief et colorées de rouge aléatoirement. Le tout avec assez peu de moyens. » Fiche techniqueType de bâtiment : réhabilitation de logements collectifsLocalisation : 103-107 rue de la Saussaie, 94320 ThiaisSurface de façade traitée : environ 2 000 m2 Maître d'ouvrage : Société Immobilière du Moulin Vert (SAIMV)Maître d'œuvre : ECI Management, Alexandrin ChoraoEntreprise applicatrice : FPRS MaillardDate de livraison : 2021Solutions utilisées : ITE StoTherm Mineral 1 finition Stolit K1 teinté, bardage ventilé StoVentec R finition Stolit Milano aspect béton, peinture StoColor Jumbosil
Il y a 3 ans et 259 jours

La construction de logements en léger déclin par rapport à l'avant-crise

Entre juin et août, 82.800 logements ont commencé à être construits en France et 120.800 permis ont été délivrés pour de futurs logements, selon les données du ministère de la Transition écologique, dont dépend le Logement.Au cours des trois derniers mois, les logements autorisés sont stables (+0,4%) par rapport aux trois mois précédents, où les constructions avaient progressé de 3,4%. Sur la même période, les mises en chantier de logements sont en repli de 4,4% après avoir fortement augmenté (+11,6%).Au cours des 12 derniers mois, de septembre 2020 à août 2021, la construction a augmenté de 7,4% par rapport aux 12 mois précédents et les autorisations de mise en chantier atteignent +13,5%.Il faut noter que ces progressions sont calculées par rapport à la période allant de septembre 2019 à août 2020 qui inclut le premier confinement, où les autorisations avaient fortement reculé et où de nombreux chantiers n'avaient pas pu démarrer à cause de la crise sanitaire.Les nombres de logements autorisés et commencés au cours des douze derniers mois sont encore légèrement inférieurs (respectivement de -0,9% et -0,4%) à leurs niveaux des douze mois précédant le premier confinement (mars 2019 à février 2020).Pour soutenir la construction de logements dans les zones tendues (où le nombre de logements disponibles est inférieur à la demande), le gouvernement va verser en novembre 130 millions d'euros aux communes, prévus dans le cadre du plan de relance au titre de la "densification et du renouvellement urbain" et de "l'aide à la relance de la construction durable".Son montant sera calculé sur la base des permis de construire délivrés entre septembre 2020 et août 2021.
Il y a 3 ans et 261 jours

La FFB souligne la qualité du travail de la Commission Rebsamen

La Commission Rebsamen pour la relance durable de la construction de logements, a dévoilé son premier tome de préconisations le 22 septembre 2021. Le double constat d’un besoin pérenne en logements neufs, dont l’estimation reste à affiner vu les rattrapages nécessaires, et d’une crise aigüe de la construction neuve en zones tendues est partagé par la FFB. La fédération soutient nombre des préconisations faites pour sortir des approches binaires opposant neuf et réhabilitation. Comme le cas de la compensation par l’État des exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) subies par les collectivités locales pour la construction locative sociale ou intermédiaire. C’est aussi le cas de la transformation de l’aide à la relance de la construction durable, dès lors que ce nouveau dispositif reste simple d’usage et ouvert à l’ensemble des territoires. C’est encore le cas des pistes retenues pour favoriser la mobilisation du foncier si l’essai est transformé car, bien qu’identifié depuis de nombreuses années, ce problème perdure. Au-delà d’une accélération de la mobilisation du foncier public, la demande d’une réforme profonde de la fiscalité foncière, aujourd’hui trop favorable à la rétention, doit devenir un sujet de la présidentielle à venir. Pour Olivier Salleron, le président de la FFB, « ce rapport a l’insigne mérite de rappeler que construire pour répondre aux besoins constitue un acte utile et vertueux. La FFB soutient les pistes d’action proposées et demande au gouvernement de les intégrer au plus vite dans le projet de loi de finances pour 2022. De fait, sans action forte et rapide, nous n’éviterons pas une crise sociale dans deux à cinq ans. Par ailleurs, la FFB souhaite que le second tome des travaux de la Commission renouvelle l’effort pour simplifier, accélérer et lever les freins locaux en matière de procédures d’urbanismes. »
Il y a 3 ans et 261 jours

Raymond Camus : Pape de la préfabrication lourde

Article paru dans le n° 96 de Béton[s] le Magazine. Raymond Camus présente à Vienne ses procédés de préfabrication. Il tient entre se mains la photo de la cité Barhen construite pour les houillères du bassin de Lorraine. [©Archives Michel Camus] Après des études au lycée du Havre, Raymond Camus (1911-1980) est élève de l’Ecole centrale des arts et manufactures, dont il sort diplômé en 1933. Sa vie professionnelle débute dans l’entreprise paternelle. Il y aura l’occasion de participer à l’Exposition universelle de 1937. De 1938 à 1942, il est ingénieur aux usines Citroën, chargé de trouver des solutions aux problèmes de logements des ouvriers. Au lendemain de la guerre, alors qu’il a acquis depuis 1942 une solide expérience dans l’entreprise de travaux publics Bancel & Choiset, ses idées se précisent. Mesurant « l’abîme » qui sépare l’industrie automobile du monde du bâtiment, il envisage dès cette époque, d’« adapter à la construction d’immeubles, les principes de la fabrication industrielle, ou en d’autres termes, faire des maisons comme on fabrique des automobiles ». Un brevet intitulé “Procédé de construction” Construction de 948 logements à Sarrebruck, en Allemagne, selon les procédés Camus de préfabrication lourde (de mars à octobre 1963). [©Archives de Forbach] Raymond Camus part alors du constat que la préfabrication par petits éléments en vogue à l’époque est loin de donner les résultats attendus. Il met alors au point un procédé de construction utilisant de grands panneaux porteurs préfabriqués en béton. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le secteur du bâtiment connaît en France un bouleversement sans précédent. Les besoins immenses de la Reconstruction, puis de la construction massive de grands ensembles de logements sont l’occasion de moderniser le secteur. Lorsqu’en juin 1948, l’ingénieur dépose son brevet intitulé “Procédé de construction”, cela va révolutionner la manière de concevoir les bâtiments. Trois avantages essentiels sont mis en avant par l’inventeur. A savoir, la réduction au minimum des joints d’assemblage grâce à la taille importante des éléments. Puis, l’économie d’une ossature édifiée habituellement à l’avance. Et enfin, une fabrication complète en usine garantissant une exécution optimale au point d’incorporer l’ensemble des équipements. Le recours à ce type d’éléments n’est pas une nouveauté, puisque dès 1910 l’état major américain avait employé, pour la construction de ses casernes, de grands panneaux de béton selon le procédé Aiken. Dans l’entre-deux-guerres, on utilise des procédés similaires pour la construction de cités d’habitation, comme au Betondorp, près d’Amsterdam (Dick Greiner, architecte) ou dans le cadre du Neue Frankfurt (Ernst May, architecte), en Allemagne.  L’ilôt N17 du quartier havrais du Perrey Un transport de panneaux Camus, préfabriqués à Marienau (57), passe le poste frontière franco-allemande de la Brême d’Or. [©Archives de Forbach] Un an à peine après le dépôt de la demande de brevet, le procédé Camus reçoit l’agrément provisoire du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) par décision n° 319 du 22 juin 1949. Et la société d’exploitation Raymond Camus & Cie est créée. Quelque 42 brevets seront déposés par Raymond Camus, pour la plupart signés de son seul nom et portant presque tous sur la fabrication ou la manipulation de panneaux préfabriqués à base de béton armé. Dès 1950, des usines sont créées pour la mise en œuvre de ce procédé.  Construction d’un immeuble de la cité des Champs-Barets au Havre (76), grâce au procédé ETM. [©Archives de Centrale Histoire]Immeuble en construction au Havre (76), les ouvriers sont en train de coffrer un poteau d’angle de l’ossature. [©Archives de Centrale Histoire]Chantier du Shape Village, situé à Saint-Germain-en-Laye (78). [©Archives de Centrale Histoire] En 1951, un premier immeuble est bâti au Havre, dans le quartier du Perrey, îlot N17. Plusieurs dizaines de pays mettent en œuvre le système Camus : Allemagne de l’Ouest, Algérie, Autriche, Belgique, Espagne… Mention spéciale pour l’URSS qui produisit sous licence dans 300 usines ! Dans les années 1970 toutefois, la préfabrication lourde connaît un déclin. Mais au total, le système Camus compte, en 1977, plus de 350 000 logements réalisés dans 20 pays différents. Lire aussi : – “Raymond Camus et l’avènement de la préfabrication lourde en France : vers un nouveau paradigme structurel”, Centraliens n° 625, Avril-mai 2013.“La préfabrication lourde en URSS : Concepts techniques et dispositifs architecturaux”,Natalya Solopova, Editions Dom Publishers, 2021. Muriel Carbonnet Article paru dans le n° 96 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 3 ans et 261 jours

Juridique/Loi Elan : seuils, critères et mise en œuvre de la RE 2020

Article paru dans le n° 96 de Béton[s] le Magazine. La RE 2020 s’appliquera aux permis de construire déposés à partir du 1er janvier 2022 et concernera aussi bien les constructions neuves que les ajouts de parties neuves sur des ouvrages déjà existants. [©ACPresse] La loi pour l’Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique (loi Elan) n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 a créé la réglementation environnementale RE 2020. Pour la filière de la construction, il s’agit d’une approche bien plus exigeante que la réglementation thermique RT 2012… D’une manière concrète, tous les bâtiments construits vont devoir produire de l’énergie, dans une quantité a minima égale à celle consommée (dépense énergétique de 0 kWh/m2/an). L’application de la RE 2020 ayant été reportée, cette nouvelle réglementation concernera in fine les permis de construire déposés à partir du 1erjanvier 2022. C’est-à-dire aussi bien les constructions neuves que les ajouts de parties neuves sur des ouvrages déjà existants. La RE 2020 se fonde sur deux mécanismes principaux : l’analyse de cycle de vie dynamique (I) et la mise en place de seuils maximaux d’émission de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie (II).  I – Analyse de cycle de vie dynamique et intégration des degrés-heures A – Analyse du cycle de vie dynamique La RE 2020 introduit le calcul de l’analyse du cycle de vie dynamique1, qui additionne les impacts carbone estimés de tous les matériaux et équipements utilisés dans un bâtiment. Les émissions de gaz à effet de serre liées au chantier lui-même sont aussi prises en compte dans le calcul (engins de chantier comme bases de vie). Il s’agit donc d’une forte incitation à utiliser des matériaux, techniques et équipements alternatifs. Mais aussi à préférer les industriels engagés dans la décarbonation de leurs processus, à recourir à des matériaux géo-sourcés (qui nécessitent peu d’étapes de transformation et bénéficient d’un fort taux de réemploi ou de recyclage), et d’innover par la mixité des matériaux. B – Seuil maximal de degrés-heures Afin de prendre en compte les effets du changement climatique, un indicateur de confort d’été exprimé en degrés-heures (DH)2doit de plus être calculé lors de la conception du bâtiment. La RE 2020 fixe une fourchette de 350 à 1 250 DH, sous peine de pénalités de calcul de la performance énergétique du bâtiment. Les solutions de climatisation passive sont ainsi fortement encouragées.  II – Création de seuils maximaux pour les constructions A – Seuil maximal d’émission de gaz à effet de serre et réduction du Bbio Par rapport aux exigences de la RT 2012, le seuil maximal pour le besoin bioclimatique des logements est abaissé de 30 %. Néanmoins, le seuil de Bbio n’est abaissé que de 20 % pour les maisons d’une surface inférieure ou égale à 70 m2. Et pour les logements collectifs dont la surface totale est inférieure ou égale à 500 m2. Un seuil maximal d’émission de gaz à effet de serre est aussi fixé. Pour les maisons individuelles, il est limité à 4 kgCO2/m2/an et exclut ainsi les systèmes exclusivement au gaz. Pour les logements collectifs, il ne doit pas dépasser 14 kgCO2/an/m2dès 2022, puis à 6,5 kgCO2/m2/an dès 2025. B- Seuil maximal de consommation d’énergie primaire non renouvelable Par ailleurs, la RE 2020 systématise le recours à la chaleur renouvelable par la mise en place d’un seuil maximal de consommation d’énergie primaire non renouvelable. L’idée est d’empêcher un retour massif du radiateur électrique au plus fort de l’hiver. Ainsi, ce seuil est de 55 kWhep/m2/an dans le logement résidentiel individuel, et de 70 kWhep/m2/an en collectif. Le cas des réseaux de chaleur fait néanmoins l’objet d’un régime particulier, afin de leur donner le temps de réaliser les investissements nécessaires à leur décarbonation. Ainsi, pour les logements collectifs chauffés via un réseau de chaleur existant, le seuil est abaissé à 8 kgCO2/an/m2 à compter de 2025, puis à 6,5 kgCO2/an/m2à partir de 2028. Pierre LacoinAvocat à la CourCabinet 1792 Avocats 1Label E+C–avec pondération des matériaux en fonction de l’année réelle d’émission des gaz (coefficient variant de 1 pour l’année de livraison à 0,59 pour la 50eannée postérieure). 2Nombre d’heures par an durant lesquelles le bâtiment dépasse le seuil de 28 °C le jour et 26 °C la nuit, multiplié par la différence entre la température simulée et l’écart avec la limite de 28 °C ou 26 °C.  Retrouvez aussi le dossier sur le bas carbone et la RE 2020 dans Béton[s] le Magazine n°96 Article paru dans le n° 96 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 3 ans et 267 jours

Se loger en Europe coûte plus cher avec la crise sanitaire

Dans la zone euro, le prix des maisons et appartements a augmenté de 6,2% au premier trimestre comparé à un an plus tôt, la hausse la plus élevée depuis mi-2007, selon la Banque centrale européenne (BCE).Pourquoi les prix augmentent-ils?L'organisme statistique européen Eurostat observe une hausse de près de 30% des prix d'achat des logements en Europe depuis 2015."On ne construit pas suffisamment au regard des besoins", assure à l'AFP l'économiste Sandrine Levasseur, spécialiste des questions européennes et du logement à l'Observatoire français des conjonctures économiques.La hausse est ainsi particulièrement importante dans un petit pays comme le Luxembourg (+17% sur un an au premier trimestre 2021).La pandémie a accentué le problème: les confinements ont stoppé les constructions, et des difficultés d'approvisionnement en matériaux continuent de retarder les chantiers.En parallèle, de nombreux foyers enfermés dans des appartements pendant les confinements ont ressenti le besoin de vivre dans des espaces plus grands, hors des métropoles.Ceux qui disposaient de "revenus élevés ou travaillaient dans des secteurs où le télétravail était plus facile" ont pu sauter le pas, indique à l'AFP Marissa Plouin, analyste des politiques publiques de logement à l'OCDE.Poussée par des taux de crédits immobiliers historiquement bas, la demande a changé "soudainement" poursuit-elle, et fait augmenter les prix.La BCE a d'ailleurs observé en 2020 une hausse des prix dans les capitales inférieure de 0,7 point à celle de l'ensemble de zone euro, alors qu'elle était auparavant toujours supérieure. Elle l'explique par "une décélération naturelle" des prix déjà très hauts, ou "des déplacements de la demande vers des zones situées en dehors des capitales".A Paris par exemple, le prix des logements affichait peu d'évolution sur un an au deuxième trimestre, alors qu'il a augmenté de 7% en régions, selon les données des notaires. Les loyers suivent-ils la même tendance?Si les prix à l'achat se sont envolés ces dernières années, les loyers observent une augmentation régulière et moins importante."Il y a toujours un effet retard de plusieurs années difficile à expliquer", indique Mme Levasseur.Avec la crise sanitaire, ce retard s'est encore accentué. "Cela est probablement lié en partie aux mesures temporaires mises en place par certains gouvernements, comme des gels de loyers ou des interdictions d'expulsions", explique Mme Plouin.Le Luxembourg a notamment gelé le prix des loyers jusqu'au 30 juin dernier. La Grèce a permis aux travailleurs dont le contrat avait été suspendu de payer seulement 60% de leur loyer. L'Autriche, la Belgique, l'Italie ou encore la République tchèque ont interdit temporairement les expulsions."Ce sont des mesures d'urgence. On risque de tomber de haut lorsqu'elles vont commencer à être supprimées, alors que de nombreux foyers ne se sont pas encore remis du choc économique de la pandémie", prévient Mme Plouin.Barbara Steenbergen, membre du comité exécutif de l'Union internationale des locataires (IUT), craint carrément "une crise sociale".Dès mars, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes d'Espagne pour réclamer une loi qui encadrerait les loyers.Et des milliers de Berlinois ont défilé le 11 septembre pour protester contre la hausse des loyers, deux semaines avant un referendum visant à exproprier les grandes sociétés immobilières de la capitale allemande, accusées d'encourager la spéculation et de faire monter les prix.Les prix sont-ils poussés par une spéculation des grands investisseurs?Pour Barbara Steenbergen, la situation à Berlin témoigne d'un problème plus général en Europe: "Il y a une concentration massive de ces grands propriétaires sur le marché européen, ce qui leur donne du pouvoir, et notamment celui de faire les prix."Face à l'incertitude de la crise sanitaire, de nombreux investisseurs se sont tournés vers la pierre, considérée comme une valeur sûre, note la BCE.Et avec le télétravail qui réduit la demande de bureaux, beaucoup de grands investisseurs se sont retournés vers l'immobilier de logement. L'économiste Sandrine Levasseur ne croit pas cependant à l'hypothèse d'une bulle immobilière. "C'est très spécifique à Berlin", soutient-elle, évoquant les prix historiquement bas et le fort taux de locataires (80%) dans la capitale allemande.
Il y a 3 ans et 268 jours

La FFB ne lache rien

Après avoir fait le bilan de l’activité du bâtiment qui abandonne 6,3 % sur le premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2019, la FFB liste toutes ses demandes pour épauler le secteur. Sur l’ensemble de l’année 2021, le recul d’activité se limiterait à 5,0 % sur deux ans, non loin de la prévision FFB de décembre 2020 (-5,6 %), mais avec des ajustements par segment, un meilleur score que prévu sur le logement neuf compensant une activité un peu plus faible qu’anticipé en amélioration-entretien. Paradoxalement, l’emploi progresse de 68 800 unités entre les premiers semestres 2019 et 2021, malgré la destruction de 5 300 équivalent-emplois à temps plein dans l’intérim. Et les perspectives relatives aux effectifs salariés restent positives à l’horizon de l’automne 2021, malgré un léger tassement, peut-être du fait de l’intensification des difficultés de recrutement. Les trésoreries des entreprises, toutes tailles confondues, se dégradent clairement au deuxième trimestre 2021, probablement en lien avec l’envolée des coûts des matériaux, toujours d’actualité. Quant aux marges opérationnelles, elles se tassent un peu sur le deuxième trimestre et restent donc en dessous de leur niveau d’avant-crise, à la différence des grandes autres branches (industrie manufacturière et services marchands). Pour conserver et amplifier la dynamique du bâtiment au service de l’emploi et des territoires, la FFB appelle le gouvernement à quelques mesures énergiques. Face à la crise des matériaux qui se poursuit, la FFB réitère deux demandes déjà formulées : la prise en charge totale du l’activité partielle si elle est provoquée par une pénurie de matériaux ou matériels à installer et le droit à mobilisation immédiate du carry back sur les comptes arrêtés tant que la crise perdure, soit jusqu’à la fin du premier trimestre 2022 au moins. Portées au sein de la Commission Rebsamen, les autres demandes doivent contribuer à permettre le redémarrage du neuf dans les grandes agglomérations, alors que la demande y reste forte. En complément d’une compensation intégrale par l’État des exonérations de TFPB (la taxe foncière sur les propriétés bâties) que supportent les collectivités territoriales, que nous appuyons, la FFB milite fortement pour la mise en place, auprès des Préfets de Région, d’une instance de médiation sur les refus de permis. Elle souhaite aussi les mesures prises dans la loi Elan pour réduire le délai de traitement des recours de tiers soient étendues au contentieux des refus de permis. Elle demande encore que les chartes locales, lorsqu’elles existent, soient assorties d’une étude d’impact et, en cas de surcoûts ainsi constatés, de contreparties financières ou urbanistiques (droits à construire). Par ailleurs, dans la cadre du projet de loi de finances à venir, la FFB demande un accompagnement financier des surcoûts de la RE2020, sous forme de crédit d’impôt sur les annuités d’emprunt ou d’une subvention qui pourrait prendre le nom de MaPrimeRE2020, et surtout que ne soient pas remis en cause des dispositifs qui marchent, au risque de casser un secteur convalescent. Cela vaut notamment pour MaPrimeRénov’, pour les certificats d’économie d’énergie, pour le PTZ et pour le dispositif « Pinel ». Graphique : Perspectives de mises en chantier exprimées par les promoteurs – Source : Insee
Il y a 3 ans et 273 jours

L'activité des matériaux de construction commence à ralentir

L'épisode d'accélération et de rattrapage, à l'œuvre depuis quelques mois, semble donc toucher à sa fin, les rythmes de production en juin-juillet s'inscrivant en retrait au regard de 2020 (qui était marqué il est vrai par une phase de net rebond à la sortie du premier confinement), mais aussi par rapport à 2019. Pour autant, les indicateurs de demande restent bien orientés en cette fin d'été : côté Bâtiment, les carnets de commandes restent accrochés à un point haut tandis que, côté Travaux publics, les entreprises ont renoué avec un certain optimisme quant à leurs perspectives d'activité. Pour autant, certains points appellent à la vigilance : les difficultés d'approvisionnement en matériaux (essentiellement importés) affectent le bon déroulement des chantiers et pèsent sur les coûts de production tandis que certains secteurs de la construction (comme le non résidentiel) peinent encore à repartir.Repli des volumes au cours de l'étéSelon les premiers résultats des enquêtes mensuelles, la production de granulats aurait reculé de -2,9% entre juin et juillet 2021, laissant le volume en retrait de -3,3% par rapport à 2020 et -2,2% au regard de 2019 (données CVS-CJO). Au cours des 3 derniers mois, l'activité a baissé de -3,7% par rapport au trimestre précédent mais reste encore supérieure de +4% comparée à la même période de 2020. Elle accuse toutefois une contraction si on se réfère à 2019 (-1,8%). En cumul sur les douze derniers mois glissant, l'activité des granulats affiche certes une hausse de +10,4% mais elle est stable au regard de la même période sur 2019. Ce constat vaut aussi pour le cumul sur les sept premiers mois de 2021 qui s'aligne sur celui de la même période de 2019 (+0,2%). Côté BPE, le mois de juillet a également marqué un freinage des tendances avec des cubages en repli de -3,3% par rapport à juin et de -9% et -4,1% comparé à ceux de 2020 et 2019 respectivement. Au cours du dernier trimestre connu, les livraisons de BPE ont reculé de -5,3% par rapport à février-mars-avril mais restent un peu au-dessus de celles enregistrées sur la même période de 2020 (+0,8%). Elles sont toutefois légèrement en deçà de celles de 2019 (-0,7%). Si les douze derniers mois affichent un glissement de +14,2% sur un an, ils sont un peu en dessous de celles de 2019 (-0,8%), tout comme le cumul sur les sept derniers mois de 2021 qui s'inscrit en retrait de -1% comparé à la même période de 2019 (contre +21,8% comparé à 2020). L'indicateur Matériaux confirme pour sa part cette même décélération des tendances. Après un premier semestre en forte hausse (+25% par rapport à 2020), la progression de l'activité sur les sept premiers mois de l'année revient à +19,5%, soit une hausse de +2,8% comparée à la même période de 2019 (données provisoires, CJO).Bâtiment : optimisme sur fond de tensionsL'optimisme reste de mise parmi les industriels du bâtiment. Interrogés en août par l'INSEE, les professionnels demeuraient très confiants quant à leur activité future, leur opinion sur l'activité passée diminuant un peu mais restant très au-dessus de la moyenne de long terme. Le rebond du solde d'opinions des entrepreneurs sur leurs effectifs futurs témoigne de la bonne orientation de l'activité tandis que leurs carnets de commandes, qu'ils jugent toujours bien garnis, affichent plus de 10 mois d'activité dans le gros oeuvre compte tenu de leurs effectifs, soit un nouveau point haut. Dans le même temps, les professionnels de ce secteur soulignent de fortes tensions sur l'appareil productif : plus des deux tiers d'entre eux éprouvent des difficultés de recrutement et près de 57% ne peuvent accroître leur activité. Enfin, même si la part des entreprises du bâtiment qui sont confrontées à des difficultés d'approvisionnement baisse un peu en août (12,9% contre un pic à 14,3% en juillet), elle se situe à un niveau très élevé au regard de la moyenne de longue période (1,7%).Du côté de la construction, les mises en chantier ont reculé au cours des trois mois allant de mai à juillet (-5,5% en glissement trimestriel, CVS-CJO) alors qu'elles avaient rebondi les trois mois précédents (+8,5%). Ce repli, qui affecte l'individuel comme le collectif, laisse toutefois la tendance trimestrielle globale à +4,8% sur un an avec une nette avance du segment individuel pur (+10,8% contre -0,9% pour le collectif). Sur les douze derniers mois, on compte ainsi 386 300 logements commencés, soit une progression de +8,2% sur un an mais en repli de -1% comparé à la même période de 2019. Côté permis, la tendance reste haussière avec une progression de +2,8% au cours des trois derniers mois comparés aux trois mois précédents, le collectif affichant un rebond de +5%. Comparé à l'an passé, la tendance (+41,8%) est forcément flatteuse, effet confinement oblige, mais elle reste très positive si on se réfère à 2019 avec une hausse des permis de +4,2%. Ainsi, en cumul sur les douze derniers mois, à fin juillet, on dénombrait 445 100 autorisations, soit un niveau supérieur de +10,8% à celui de 2020 et à peine plus faible que celui de 2019 (-1%). Ce constat est étroitement lié à la dynamique du segment individuel dont le cumul des permis sur les six derniers mois a bondi de +17% par rapport à la même période de 2019 !Cette tendance pourrait se prolonger au second semestre si l'on en croit la hausse des prises de commandes enregistrées par les constructeurs. Il est vrai que le secteur bénéficie du fort engouement pour la maison individuelle, en période de post crise sanitaire, ainsi que des conditions de financement qui n'ont jamais été aussi attractives, et ce, en dépit des tensions inflationnistes qui pèsent sur le foncier et les coûts de construction. D'ailleurs, selon la dernière enquête menée par l'INSEE en juillet auprès des promoteurs, ces derniers se montrent plutôt confiants quant à la demande de logements neufs et sont un peu plus nombreux qu'en avril à prévoir une augmentation des mises en chantier de logements (aussi bien destinés à la vente qu'à la location). Selon les promoteurs, l'apport personnel des candidats à l'acquisition tend à augmenter et les moyens de financement consacrés à l'achat devraient s'étoffer dans les prochains mois ; en revanche, ils signalent aussi une hausse du prix moyen des biens.TP : des entreprises plus confiantesSelon l'enquête trimestrielle menée par la FNTP fin juillet, les chefs d'entreprise se montraient bien plus optimistes qu'en avril, soulignant également une nette amélioration de leur activité passée. Cette embellie concerne aussi bien la clientèle privée que publique et, pour le troisième trimestre consécutif, le solde d'opinons sur les carnets de commandes se redresse, se situant désormais audessus de sa moyenne de long terme ; parmi les obstacles limitant la réalisation des travaux, les contraintes de main-d'oeuvre talonnent désormais le manque de demande (33% et 34% respectivement). Tout comme le bâtiment, les TP doivent faire face à des hausses de prix de certains matériaux (produits en acier et plastique notamment) et à des difficultés de recrutement.
Il y a 3 ans et 274 jours

Le bâtiment peine à revenir aux niveaux d'avant-crise

Par rapport au premier semestre 2020, où la construction s'était effondrée en raison du premier confinement, l'activité a augmenté de 24,9%. Mais "au global, l'activité bâtiment a reculé de 6,3% au premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2019", a déclaré Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), lors d'une conférence de presse.Malgré ces difficultés, "l'emploi constitue la meilleure des surprises", avec la création de 68.800 emplois entre les premiers semestres 2019 et 2021, se réjouit le président de la FFB. La fédération observe néanmoins la destruction de 5.300 équivalents-emplois à temps plein dans l'intérim.L'activité est tirée principalement par le logement individuel neuf. Sur ce segment, le nombre de permis de construire augmente de 18,3% au premier semestre par rapport à la même période en 2019, et les mises en chantier de 4%."On peut dire que la volonté de nos concitoyens à avoir une maison individuelle avec un bout de jardin se confirme", a commenté M. Salleron.En revanche, "le logement collectif neuf continue de souffrir" avec -6,9% de permis de construire sur les six premiers mois de 2021, par rapport au premier semestre 2019.C'est dans les zones tendues, dans les grandes villes, que les permis reculent le plus (-11% sur deux ans).Le segment amélioration-entretien déçoit également, avec un recul de 4,8% par rapport à l'avant-crise. Seule la rénovation énergétique, en particulier pour les logements, tire son épingle du jeu grâce aux aides MaPrimeRénov'.Au total, la FFB s'attend à un repli de 5% de l'activité en 2021 par rapport à 2020, et craint tout particulièrement la hausse des prix des matériaux, qui pèse sur les trésoreries des entreprises, dans un contexte de pénurie.Elle demande d'ailleurs au gouvernement une prise en charge totale du chômage partiel "s'il est provoqué par une pénurie de matériaux ou matériels à installer".
Il y a 3 ans et 275 jours

L’activité du bâtiment est au même niveau qu’avant la crise sanitaire

Selon le dernier baromètre de la Capeb, l’activité de l’artisanat du bâtiment a retrouvé le niveau d’activité de 2019. Le deuxième trimestre 2021 enregistre, par rapport au même trimestre de l’année précédente, une envolée de sa croissance de +37 %, en effet, lors du premier confinement, la reprise n’avait été que partielle et graduelle. Cette croissance est boostée par l’activité en entretien-amélioration fortement dynamisée par les demandes des particuliers, notamment en amélioration de la performance énergétique des logements. La situation économique reste toutefois encore incertaine au regard de la crise sanitaire et de l’envolée des prix des matières premières dans un contexte de pénurie. Ainsi, selon l’enquête CAPEB/XERFI, 76 % des entreprises artisanales du bâtiment déclarent une hausse des prix des matériaux et 57 % des ruptures d’approvisionnement. Une situation qui continue de provoquer des retards et des reports de chantiers. Avec +30 % de croissance (contre -22 % au même trimestre de l’année précédente), la construction neuve progresse logiquement au regard de l’arrêt presque total de l’activité l’année passée à la même époque. Une conjoncture en lien avec le nombre de logements autorisés à la construction (390 600) soit +9,6 % par rapport aux douze mois précédents. Cette évolution vaut aussi bien pour le collectif (+8,4 %) que pour l’individuel (+9,3 %). A noter cependant que le redémarrage est moins marqué concernant le nombre de permis de construire délivrés (+1,3 %) par rapport aux douze mois précédents. L’activité en entretien-rénovation enregistre un record de croissance : +42 % en comparaison avec le 2T2020 et profite du dynamisme des travaux de performance énergétique des logements qui progressent de +43 % contre -27 % au 2T2020.
Il y a 3 ans et 287 jours

Construction neuve : Les autorisations augmentent pour le logement

Les logements autorisés ont progressé de + 2,8 % par rapport aux trois mois précédents. [©ACPresse] Le ministère de la Transition écologique a dévoilé les derniers chiffres de la construction de logements. De mai à juillet 2021, les logements autorisés ont progressé de + 2,8 % par rapport aux trois mois précédents. Sur cette période, ce chiffre a dépassé la moyenne (+ 1,7 %) des douze mois avant le premier confinement, c’est-à-dire, de mars 2019 à février 2020. Cependant, la période de mai à juillet 2021 a enregistré une baisse de – 5,5 % de logements commencés, par rapport à l’année dernière. Lire aussi : – Conjoncture économique : Jusqu’ici, tout va bien…– Une nouvelle commission pour la relance de la construction neuve Le ministère estime que les mises en chantier de logements ont été inférieures (- 1,1 %) à la moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Dans le détail, d’août 2020 à juillet 2021, 445 100 logements ont été autorisés à la construction. L’équivalent de 43 500 logements de plus qu’au cours de l’année dernière. Les logements commencés en baisse de 5,5 % Sur la même période, 386 300 logements ont été mis en chantier. Soit une augmentation de 8,2 %. Cependant, il faut bien prendre en compte, dans la lecture de ces chiffres, que l’année de comparaison comprend le premier confinement. Une phase où les autorisations et les lancements de chantier ont été fortement impactés au vu des contraintes sanitaires. Ainsi, le ministère de la Transition écologique estime que le nombre de logements autorisés et commencés au cours de cette année est encore en repli. Et ce, face à la période de mars 2019 à février 2020. En termes de typologie, les logements collectifs ou en résidence tendent vers une amélioration. Mais ils restent inférieurs de 3 % à leur moyenne pré-crise. De leur côté, les logements individuels sont en replis. Ils sont tout de même supérieurs de 9 % en moyenne, par rapport à la période d’avant crise.
Il y a 3 ans et 288 jours

Logement, école, trafics, transport: les plaies de Marseille

ÉcolePréfabriqués parfois installés depuis 17 ans, et, dans certains établissements, rats dans les cours, toit qui s'effondre ou punaises de lit dans les dortoirs: l'état des écoles marseillaises a été régulièrement pointé du doigt. "Certaines sont dans un état pitoyable", reconnaît le recteur de l'académie Aix-Marseille.Élue en juin 2020, la nouvelle municipalité de gauche avait fait campagne en promettant de consacrer un milliard d'euros pour leur rénovation. Après 30 millions d'euros pour des travaux d'urgence, 85 millions ont ensuite été engagés lors du vote du premier budget, en avril, pour un programme de réhabilitation de 11 des 472 écoles de la ville --des travaux qui devraient débuter en 2022.Le maire Benoît Payan explique avoir travaillé avec l'Etat à un "grand plan de rénovation" estimé à 1,2 milliard d'euros pour "rénover, requalifier ou reconstruire" environ 200 écoles de la ville. "Ce chantier, c'est comme si on avait à reconstruire une ville de 20.000 habitants de A à Z", avait-il plaidé début juin.TransportVille où le "tout voiture" prédomine, qui compte de très rares rues piétonnes, Marseille est très en retard dans son offre de transports en commun --la ville est même classée par Greenpeace comme la lanterne rouge en France en termes de solutions de mobilité alternatives à la voiture.La deuxième ville de France ne compte que 1.129 kilomètres de lignes de bus, tramway et métro, contre 3.886 à Lyon par exemple, selon l'Union des transports publics. Dotée de deux lignes de métro, trois lignes de tramways --dont les parcours sont parfois parallèles--, et 93 lignes de bus, la cité phocéenne n'offre aucune liaison directe entre les quartiers pauvres du Nord et ceux plus aisés du Sud. Et les projets avancent au ralenti: il a fallu cinq ans pour mettre en service, en décembre 2019, une extension du métro M2 de... 900 mètres.La ville méditerranéenne est aussi classée bonne dernière et "très défavorable" pour la pratique du vélo par la Fédération des usagers de la bicyclette, avec seulement 130 km de pistes cyclables sur la métropole, contre 750 pour l'agglomération lyonnaise.Trafic de drogueAvec 156 "plans stups", soit "deux fois plus que des bureaux de poste", Marseille est gangrénée par le trafic de drogue. Derrière ce chiffre révélé par le quotidien La Provence, des dizaines de milliers de personnes vivent notamment dans des conditions souvent infernales dans une quarantaine de cités des quartiers populaires de la ville.Ces trafics génèrent des sommes considérables, jusqu'à 80.000 euros par jour dans la cité des Oliviers A, attisant les convoitises et des guerres de territoire, avec des victimes de plus en plus jeunes: le 18 août, un tireur arrosait de balles de Kalachnikov un point de deal, tuant un adolescent de 14 ans.Depuis, trois personnes ont été tuées, portant à 15 le nombre des victimes des règlements de compte depuis le début de l'année.Pour lutter contre ces réseaux, le ministre de l'Intérieur a promis 300 policiers supplémentaires à Marseille d'ici 2023, dont 100 sont arrivés cette année dans les Bouches-du-Rhône, en plus de deux compagnies de CRS (120 personnels) désormais basées en permanence dans la ville. Selon le maire Benoît Payan, 800 policiers nationaux manquent encore.LogementDès 2015, le rapport Nicol dénombrait 40.000 taudis à Marseille, soit 100.000 personnes concernées sur 860.000 habitants. En novembre 2018, la mort de huit personnes dans l'effondrement d'un immeuble rue d'Aubagne, à deux pas du Vieux-Port, avait illustré de façon dramatique l'état de délabrement avancé d'une partie du parc immobilier, plombant les derniers mois de Jean-Claude Gaudin à la mairie.La situation est critique dans le coeur historique et populaire de Marseille, mais aussi dans certains ensembles périphériques. L'incendie, sans doute criminel, d'un immeuble de la cité des Flamants et la mort de trois des migrants nigérians qui y squattaient, avaient jeté en juillet une lumière crue sur ces "bidonvilles verticaux" dénoncés par la Fondation Abbé Pierre.Autre écueil: le manque de logements sociaux, avec 41.000 dossiers sans réponse. Et si Marseille approche du seuil légal de 25% fixé par la loi SRU, ces logements sont quasiment absents dans les quartiers aisés du Sud ou au centre. Résultat: dans tout le centre ancien, ce sont des logements insalubres qui jouent le rôle de logements sociaux de fait, selon l'association Un centre ville pour tous.Après la rue d'Aubagne, Etat et collectivités ont signé un plan d'action pour répartir les 600 millions d'euros promis contre l'habitat indigne, avec une stratégie à 15 ans pour 1.000 hectares du centre-ville, soit 200.000 habitants. Mais la première phase de ce projet, de 217 millions d'euros, vise quatre îlots dégradés seulement, soit 7 hectares."Il faut que Marseille se recouse, se relève", plaide son maireIl faut que Marseille "se recouse, se relève", car la deuxième ville de France "n'est pas à la hauteur" de ce qu'elle devrait être, a plaidé mardi auprès de l'AFP son maire, Benoît Payan, avant une visite du président Emmanuel Macron.Question: Pourquoi Marseille appelle-t-elle l'Etat à l'aide?Réponse: "C'est une ville bouleversante, merveilleuse, une ville de résilience. Mais c'est une ville dans une situation financière exsangue, qui n'est pas à la hauteur de ce qu'elle devrait être. Ca fait longtemps qu'elle rate ses rendez-vous. Elle doit avoir un rôle dans le pays, en Méditerranée. Pour ce faire, il faut qu'elle se reconstruise, qu'elle se recouse, qu'elle se relève. On a une situation dans les services publics, dans les écoles, les équipements publics, sportifs, culturels qui ne va pas du tout. Les écoles sont indignes de la République, la situation du logement ne correspond pas à la sixième puissance du monde.Marseille, qui est une ville qui fait cinq fois Lyon en surface, a deux lignes de métro inaugurées il y a 40 ans. Une grande métropole en Europe n'a pas été capable de faire une ligne de métro (de plus) en 40 ans!"Q: Qu'attendez-vous de l'Etat exactement?R: "L'Etat a un rôle à jouer, pas pour venir nous faire l'aumône ou sauver Marseille, mais pour qu'on fabrique quelque chose ensemble. On a commencé à travailler à un grand plan de rénovation des écoles car c'est là que tout commence. On a fabriqué un plan à 1,2 milliard d'euros, c'est ce qu'il faut pour rénover, requalifier ou reconstruire. Au moment où je vous parle je n'ai pas la participation de l'Etat mais personne ne peut imaginer, au vu des attentes colossales et au vu de la réalité, que le président de la République vienne jeter de la poudre de perlimpinpin. Les gens imaginent que c'est une ville qui vit sous oxygène de la République, sous financement de l'Etat (...) mais dans la réalité, c'est une ville qui est parfois moins dotée que les autres grandes villes françaises. Je ne veux pas de chèque, parce que je veux (l'Etat) comme partenaire, pas comme financeur. Comme partenaire pour montrer qu'on avance, pour être transparent dans la manière dont je fais les choses, pour pas qu'on dise l'argent est englouti je ne sais où."Q: Mais les mairies successives, de gauche comme de droite, n'ont-elles pas une responsabilité dans cette situation?R: "Marseille a souffert d'un personnel politique, droite et gauche confondues, qui n'a pas peut-être su ou trouvé l'ambition nécessaire. Quand l'Etat fait le choix, il fait le choix du projet le plus pertinent (à soutenir financièrement) et Marseille a rarement eu des projets pertinents, de la part des administrations de droite ou de gauche.On a eu pendant des années une incapacité à aller récupérer des fonds à l'Agence nationale pour la rénovation urbaine par exemple, à porter des projets, à consommer des crédits, évidemment que ça désespère l'Etat.Quand on est un minot à Marseille et qu'on est du mauvais côté de la barrière, c'est-à-dire dans des quartiers qui n'ont jamais été regardés par les élus pendant de trop nombreuses décennies, quand on a cette malchance, la mairie n'était pas là, mais quelque part aussi, la République n'était pas là."
Il y a 3 ans et 288 jours

Les mises en chantier de logements en baisse, mais les autorisations de construire repartent à la hausse

Entre mai et juillet, 95.900 logements ont commencé à être construits en France et 125.400 futurs logements ont obtenu leurs permis de construire, selon les données du ministère de la Transition énergétique, dont dépend le Logement.Par rapport à l'année précédente, la construction est en augmentation de 4,8%, tandis que les autorisations bondissent de 41,8%. Mais cette comparaison n'est guère parlante, puisqu'en 2020 la France sortait à peine du premier confinement, ce qui avait ralenti la construction et bloqué les démarches d'autorisation.Par rapport aux trois mois précédents, les logements autorisés sont en progression (+2,8%), et dépassent leur moyenne de l'année précédant le premier confinement.Sur les trois derniers mois, les mises en chantier de logements ont été inférieures de 1,1% à leur moyenne des 12 mois précédant le début de la crise sanitaire.A noter que les estimations des mises en chantier sont plus fragiles que d'habitude en raison des perturbations liées à la crise sanitaire.Les logements en résidence (+26,9%) ont connu la meilleure dynamique sur un an, devant les logements individuels purs (+11,2%), les logements collectifs ordinaires (+4,9%) et les logements individuels groupés (+2,6%).
Il y a 3 ans et 294 jours

Le Groupe Lorillard sera exposant du 81ème Congrès de l’Union Social pour l’Habitat, les 28, 29 et 30 septembre prochains au Parc des Expositions de Bordeaux

Le Congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat est un rendez-vous annuel auquel le Groupe Lorillard a toujours répondu présent. Le Groupe qui se positionne en partenaire historique des acteurs du marché des logements sociaux, détient une véritable légitimité en termes de compétences et d’expertise. Rappelons que Le Groupe Lorillard qui rénove ou équipe chaque jour, en France, près de 320 logements, coordonne diverses entités connues et reconnues comme des intervenants majeurs de la rénovation énergétique. Ces entités ont, à plusieurs reprises, contribué à la rénovation de logements sociaux, de copropriétés, participant à des concours de réalisations de rénovations énergétiques exemplaires, pour lesquelles ils ont été primés et récompensés. INGÉNIERIE DE CHANTIER ET CONCEPTION SUR MESURE : DEUX EXPERTISES MOTRICES Evénement incontournable pour tous les acteurs de l’habitat social, ce Congrès est un véritable lieu d’échange et de réflexion pour tous les promoteurs, bailleurs sociaux, collectivités, entreprises de travaux publics, du bâtiment, etc, qui œuvrent pour la transition énergétique, la rénovation urbaine ou encore la qualité de service. Le Groupe Lorillard disposera d’un stand de 36 m² qui lui permettra d’échanger avec les visiteurs sur ses solutions techniques ainsi que sur sa capacité et son expertise en matière d’ingénierie de chantier. En effet l’ingénierie de chantier rassemble diverses notions techniques et économiques mais s’il y a une notion particulièrement importante, c’est bien la prise en compte des problématiques d’intervention en milieu habité. Reconnu pour la qualité de sa conduite de travaux, le Groupe Lorillard est en mesure de se positionner sur les opérations les plus complexes. Une extrême attention est portée aux contraintes de sécurité. Le souci de qualité et de respect des délais est permanent. Autre notion impérative, dont le Groupe en a fait une expertise, c’est la capacité à réaliser des menuiseries sur-mesure. Pour chaque chantier, Lorillard prend en compte la globalité du bâtiment, la recherche, voire la création de profils de menuiserie ou de structures spécifiques répondant aux attentes du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre. Cette spécificité du sur-mesure est possible grâce à la capacité de production industrielle du Groupe. C’est là un atout considérable pour le Groupe Lorillard : savoir concevoir des menuiseries exclusives et sur-mesure, et les usiner en quantité industrielle. En outre, le Groupe est capable de se positionner sur des chantiers d’envergure et d’assurer conception, fabrication et production dans des délais courts. volet roulant Réno City doté d’un coffre extérieur et d’une trappe de visite intérieure. 5 ENTITÉES ET UNE OFFRE MUTLI-MATÉRIAUX Les entités Lorillard Entreprise, Lorillard Façades, Protectéa et Lorenove Grands Comptes représenteront le Groupe Lorillard et seront entourées de plusieurs solutions particulièrement adaptées aux logements sociaux. Le volet roulant Réno City et la menuiserie PVC Design 5 Réno City est un concept breveté de volet roulant doté d’un coffre extérieur et d’une trappe de visite intérieure. Le tiroir amovible facilite les interventions de maintenance. Il est idéal pour les bâtiments collectifs ou encore le tertiaire. Le volet Réno City agit comme un bouclier thermique supplémentaire grâce à son coffre avec double paroi alvéolée équipée d’un isolant en polystyrène expansé graphité (PSE), le joint d’étanchéité placé au niveau de la trappe de visite ainsi que le joint néoprène glissé sur la lame finale. Simple à mettre en œuvre, il est adaptable sur tous les matériaux existants grâce à une paire d’embouts télescopiques et une console réglable. Il est disponible en plusieurs types de manœuvres (filaire, radio, solaire et manuelle) pour répondre aux différents usages de l’utilisateur final. La menuiserie PVC Design 5 sur laquelle est installé le volet roulant Réno City représente l’alliance parfaite tant en termes d’esthétique que de performances thermiques. La Design 5 est un produit incontournable dans le domaine de la rénovation de résidence tant individuelle que collective : elle est dotée de 5 chambres d’isolation et de 2 joints d’isolation. Par conséquent elle affiche un coefficient Uw de 1.3 W/m².K en double vitrage. Fabriquée dans un matériau naturellement isolant, personnalisable et recyclable, la Design 5 sait convaincre par la finesse de son battement central (116 mm) et ses parcloses disponibles en angles galbés ou carrés.   Le coulissant HPC Twinéa 2. Caractérisé par la finesse de ses profils et procurant un parfait équilibre entre performances thermiques, esthétisme et confort intérieur, Twinéa 2 sera présenté dans sa version seuil extra-plat. Spécialement adapté aux personnes à mobilité réduite, ce seuil assure une circulation fluide entre l’intérieur et l’extérieur, sans avoir d’obstacle à franchir. Il s’avère plus confortable pour les personnes âgées, mais aussi pour tout à chacun au quotidien. Ses rails en aluminium offrent une manœuvre optimale. Les profils renforcés en fibre de verre assurent à la fois robustesse et légèreté des ouvrants. Coulissant Twinéa 2 et son seuil extra-plat, spécialement adapté aux personnes à mobilité réduite   La menuiserie bois Léna 58 qui garantit ses finitions 10 ans ! Avec ses lignes contemporaines propices aux architectures modernes et ses ouvertures à la française (à frappe) ou coulissantes, la menuiserie bois Lena 58, disponible en plusieurs essences, a déjà tout pour plaire. Les finitions « Lena Color » garanties 10 ans viennent parfaire l’équation gagnante : esthétisme, confort et sérénité. Cette année 2021 marque la 81ème édition du Congrès USH et c’est aussi les 85 ans du Groupe Lorillard. Un âge qui en dit long sur le savoir-faire qui s’est transmis entre les hommes et femmes qui se sont succédés, et qui en ont fait un acteur majeur de la rénovation globale des bâtiments. Tout au long de ces années, ministères, investisseurs institutionnels, collectivités territoriales, promoteurs, constructeurs, offices d’HLM, banques et assureurs, entreprises publiques et privées, ont fait confiance au Groupe et ont contribué à bâtir sa légitimité. Partager la publication « Le Groupe Lorillard sera exposant du 81ème Congrès de l’Union Social pour l’Habitat, les 28, 29 et 30 septembre prochains au Parc des Expositions de Bordeaux »
Il y a 3 ans et 321 jours

La construction de logements reprend, mais toujours loin des besoins

Au deuxième trimestre, 95.500 logements ont commencé à être construits en France et 112.600 permis ont été délivrés pour de futurs logements, a annoncé jeudi le gouvernement.La progression est énorme par rapport à un an plus tôt. Les deux chiffres représentent respectivement des bonds de deux tiers et d'un tiers. Mais la comparaison est faussée par le contexte bien particulier du printemps 2020.En plein premier confinement, le plus strict, face à l'épidémie de Covid-19, les chantiers étaient largement tombés à l'arrêt et les mairies avaient souvent cessé d'examiner les permis.Où en est-on par rapport à l'avant-crise, alors qu'une construction soutenue de logements est une condition essentielle à une offre suffisante et, donc, pour que les prix n'explosent pas?Globalement, au même niveau. Au deuxième trimestre 2019, les logements commencés et les permis de construire étaient très légèrement inférieurs à leur niveau des derniers mois. Les effets de la crise du Covid-19 sont donc, pour l'heure, dissipés.Pourtant, "la construction (...) ne reprend pas assez vite", prévenait encore mercredi la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, sur CNews. "On manque de logements en France."Les chiffres de jeudi, dans la tendance des derniers mois, ne changent pas la donne. Ils restent bas par rapport aux niveaux enregistrés au milieu des années 2010.Ils sont loin de répondre à la croissance de la population même s'il est difficile de donner un objectif de construction qui ait un sens au niveau de toute la France, étant donné les situations très différentes du marché du logement entre grandes et plus petites villes, voire d'une métropole à une autre.Un maire à la rescousseDe plus, la reprise de la construction est très inégale, selon les types de logements. Les maisons sont en plein essor, alors que les immeubles sont en net déclin.Cette tendance ne va pas dans le sens du gouvernement qui cherche à éviter l'"artificialisation" des sols, un immeuble permettant de faire tenir bien plus de logements qu'une maison sur la même surface."On a besoin de (ne) pas trop étaler la ville", a prévenu Mme Wargon.Pourquoi ne construit-on pas plus de logements et, notamment, d'immeubles, alors que les besoins et la demande sont là? Pour le gouvernement et les professionnels, ce sont les maires qui sont trop frileux depuis des années.Nombre de promoteurs jugent que les dernières élections municipales, en 2020, ont amplifié la tendance. Beaucoup de maires ont été élus sur un programme opposé à la "bétonnisation". Certains, comme à Bordeaux, appartiennent au camp écologiste, mais ces discours se retrouvent largement ailleurs, notamment chez des élus de droite.Que faire? Le gouvernement essaie déjà d'encourager les maires: il a mis de côté 350 millions d'euros pour récompenser d'ici à la fin 2021 les municipalités les plus volontaristes.Pour aller plus loin, il a aussi demandé cette année à un maire, François Rebsamen, de se pencher sur la question. L'élu socialiste de Dijon, qui doit rendre ses conclusions définitives, a d'ores et déjà pris un ton offensif."Allons même jusqu'à culpabiliser les gens bien logés et les élus anti-construction", déclarait-il la semaine dernière au Monde.Mais, au vu des premières pistes données par le maire de Dijon, un changement de philosophie n'est pas à l'ordre du jour, l'idée restant de manier les incitations plutôt que les sanctions.M. Rebsamen propose notamment que l'Etat rembourse très largement aux mairies les taxes foncières dont elles sont parfois privées. C'est le cas pour les bailleurs HLM, qui en sont exonérés pendant des années.
Il y a 3 ans et 323 jours

À Suresnes, Vilogia et Bouygues Bâtiment lancent la métamorphose de l’ancien siège d’Airbus

S’engager pour le logement étudiant dans les métropoles tenduesLa question du logement des étudiants disposant de revenus modestes se pose avec acuité dans les zones tendues – a fortiori en Ile-de-France. Bailleur social, Vilogia s’engage sur cette question en reconvertissant l’ancien siège d’Airbus en logements sociaux étudiants. Les travaux menés par Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat social viennent d’être lancés et conduiront à la création de 270 logements à proximité du Campus Grand Paris de la SKEMA Business School. Ces derniers seront accessibles aux étudiants sous conditions de ressources.22.000 m² de surface réaménagésLe projet, réalisé en conception réalisation avec Tecnova Architecture, DGM Architecte, CET Ingénierie et Amiex, propose un dosage subtil entre réutilisation du bâti et modernisation des équipements. En sus des logements, des espaces de co-working, des salons communs, une salle de sport ainsi qu’un toit terrasse seront créés. Une nouvelle aile sera bâtie afin d’accueillir des commerces de proximité. Des places de parking en sous-sol faciliteront le stationnement des étudiants.L’économie circulaire comme pilier du projetL’un des objectifs majeurs du chantier est de favoriser l’économie circulaire. Après une étude approfondie, Vilogia et Bouygues Bâtiment Ile-de-France se sont engagés à recycler ou réemployer 85 % des volumes des matériaux. A titre d’exemple, la pierre agrafée existante sur les façades du bâtiment sera réutilisée. Les pierres seront déposées, nettoyées et remises en place sur les principales façades. Les matériaux et les produits seront réutilisés sur site ou auront une seconde vie grâce aux filières locales d’économie circulaire. Les dons de produits et de mobiliers aux associations ou écoles locales seront privilégiés. Ces choix permettront d’économiser au moins 1.200 tonnes de CO2 par rapport à une démolition - reconstruction classique.La mise à disposition des logements est prévue fin 2022.
Il y a 3 ans et 335 jours

Kaufman & Broad table sur un redressement de son CA en 2021, malgré le retard du projet gare d'Austerlitz

Le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser de 57,4% au premier semestre, comparé à la même période de 2020, marquée par la crise sanitaire qui avait ralenti des chantiers et rendu plus difficile de réaliser des ventes auprès des particuliers, à 605,8 millions d'euros, selon un communiqué publié après-Bourse.Au sein de celui-ci, le chiffre d'affaires logement, qui représente la majeure partie de l'activité du groupe, s'est élevé à 519,1 millions d'euros contre 352,3 millions d'euros un an plus tôt, tandis que celui du pôle tertiaire, plus modeste, a été de 83 millions d'euros (HT) contre 30 millions d'euros un an plus tôt.En revanche, les réservations en logements, gage de revenus futurs, ont continué à chuter à 569,7 millions d'euros (-34,7%) au premier semestre 2021, comparé à la même période en 2020."Comme anticipé, l'activité commerciale a été affectée par la contraction de l'offre due à la baisse constatée depuis plus de 18 mois de l'attribution des permis de construire", nombre de chantiers ayant été retardés du fait des contraintes sanitaires liées à la pandémie, commente le groupe dans son communiqué.Quant à la marge brute, elle s'est élevée à 104,7 millions d'euros, contre 73,5 millions d'euros au premier semestre 2020, indique le promoteur, qui a dégagé un bénéfice net de 22,7 millions d'euros au premier semestre.Au vu de ces chiffres, Kaufman & Broad confirme tabler cette année sur 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires et envisage de verser un dividende "d'au moins 1,85 euro" par action sous réserve d'une "stabilisation de la situation économique et sanitaire", précise-t-il.Mais le permis de construire de son projet de la gare d'Austerlitz obtenu le 14 décembre 2020 a fait l'objet de deux procédures engagées devant la Cour administrative d'appel de Paris, indique le groupe.Si le référé visant à suspendre les travaux a été rejeté le 6 juillet, en revanche "le recours sur le permis de construire devrait être jugé en 2022".Au vu de ces délais, le promoteur estime "plus approprié d'envisager une mise en vigueur des contrats au plus tôt au second semestre 2022", pour ce projet qui doit contribuer significativement à l'amélioration de ses revenus.
Il y a 3 ans et 336 jours

A Lyon, un urbanisme vert par petites touches

"Tout ce qui est au-dessus de 50 mètres" - définition administrative d'un immeuble de grande hauteur - "a été enlevé", décrypte-t-on à la société publique chargée d'aménager le site, la SPL Part Dieu. 100.000 mètres carrés de constructions sont passés à la trappe, presque exclusivement des bureaux.Végétalisé et "apaisé", le premier quartier d'affaires de France hors Paris doit devenir un endroit "à vivre", au service de ses habitants, ambitionnent les écologistes qui présentaient là leur premier grand chantier depuis leur arrivée à la tête de Lyon il y a un an."On ne veut plus d'hyper-spécialisation. Le mot clef, c'est rééquilibrage des usages", souligne-t-on à la SPL.Deux voies de circulation ont été réservées aux "modes doux" de déplacement. Et les rares espaces verts prévus seront un peu plus généreux.Michel Le Faou, qui pilota la politique d'urbanisme de la précédente équipe, s'attendait à "beaucoup plus percutant": pour lui, les écologistes "se sont contentés de +greenwasher+ le projet existant".VertueuxCar la transformation de ce quartier symbolique des errements des années 70, avec son architecture brutaliste et la priorité donnée à la voiture, était déjà bien engagée, selon des orientations dont nombre étaient "écolo-compatibles" .D'autres chantiers, moins écologiquement vertueux, étaient trop avancés pour être remis en cause. Les nouveaux élus ont dû avaler la construction d'un spectaculaire gratte-ciel jouxtant la gare, dont les premiers étages commencent à sortir de terre.Le président de la métropole, Bruno Bernard, écologiste lui aussi, et le maire de la ville, Grégory Doucet, se sont aussi retrouvés à couper le ruban après l'achèvement des travaux du centre commercial de La Part-Dieu - le plus vaste d'Europe en centre-ville.Un complexe certes désormais coiffé d'agréables terrasses végétalisées remplaçant un ancien parking mais symbole pour nombre d'écologistes d'une frénésie de consommation honnie.Quid de la suite ? Piétonnisation devant les écoles, plantations de mini-vergers, réduction des places de parking au profit du vélo: de multiples annonces depuis un an esquissent par petites touches la ville verte de demain.Mais l'opposition reproche aux écologistes un manque d'ambition, attesté par l'absence de ces grands projets qui ont marqué les mandatures précédentes, comme la réhabilitation des berges du Rhône et de la Saône."Ce qui a porté la visibilité de Lyon depuis 40 ans était sa capacité à se projeter vers l'avant grâce à des projets emblématiques", estime M. Le Faou. "On en voit peu sortir et ceux en cours sont soumis à réinterrogation ou mis en +stand-by+".Ce choix de prendre son temps avant de fixer les grandes orientations de la ville pour des décennies, les Verts l'assument pleinement."Je ne veux pas signer les permis de construire de bâtiments qu'il faudra détruire dans moins de quarante ans", affirme l'adjoint à l'urbanisme de la ville, Raphaël Michaud qui dénonce le lancement d'opérations trop "expérimentales" dans le passé.Bling-bling"Un projet qui part à la poubelle... Un autre... Encore un autre", confirme le promoteur local Didier Caudard-Breille, réputé pour ses sièges sociaux à l'architecture innovante, en égrainant les projets bloqués depuis l'arrivée des Verts. Il dit avoir appris l'abandon d'un projet de tour "par la presse".Il est certes parvenu à sauver son projet de rénovation/extension d'un vieil immeuble de La Part Dieu, mais en acceptant d'en sacrifier la partie "la plus novatrice": piscine, salle de sport et spa ouverts aux résidents - fortunés - de l'immeuble."On a mis à la place du logement social", se félicite M. Michaud. Le jeune élu reconnaît "des négociations parfois très dures avec les promoteurs" mais, dit-il, c'est une des conditions pour que Lyon survive au dérèglement climatique". Les futurs projets, assure-t-il, seront tous examinés sous le prisme de leur contribution à la transition écologique de Lyon.Même le nouveau quartier branché de la Confluence, où se multiplient les initiatives écologiques, ne trouve pas grâce à ses yeux. Trop "bling-bling", avec ses architectes stars (Kengo Kuma, Jean Nouvel, Rudy Ricciotti, Odile Decq...)."On y a beaucoup tenté mais, en matière d'écologie, c'était de la communication qui s'est faite dans des conditions financières exorbitantes, alors que dans le même temps on a abandonné d'autres quartiers", dénonce-t-il. Avec le projet Hikari, qui ambitionnait de devenir le premier îlot urbain à énergie positive d'Europe, "on s'est ridiculisé".En matière de planification urbaine, les Vert ne partent pas d'une page blanche à Lyon. Sans être la "ville du quart d'heure" appelée de leur voeux, l'agglomération est déjà largement multipolaire, surtout avec l'émergence des nouveaux quartiers de Gerland, de La Soie et bientôt de La Saulaie, où cohabitent assez harmonieusement bureaux et logements.Mais l'attractivité de la troisième ville de France a propulsé les prix de l'immobilier à des niveaux jamais atteints en province."La priorité du mandat, c'est le logement abordable, pas le logement tout court", insiste M. Michaud. Des outils ont été mis en place ou renforcés, comme les baux fonciers solidaires et l'augmentation du budget consacré au logement social.Mais s'il veut tenir ses ambitieux objectifs, l'exécutif devra trouver où construire, puisqu'il s'est engagé à ne pas bétonniser des surfaces encore intactes et à rebasculer en zones agricoles nombre de terrains jusqu'alors promis à l'urbanisation.
Il y a 3 ans et 338 jours

La justice administrative donne son feu vert au village des médias pour les JO Paris-2024

La Cour administrative d'appel de Paris a estimé dans un communiqué qu'il n'existait pas "d'alternative satisfaisante au projet autorisé" et que donc celui-ci pouvait voir le jour.Dans son arrêt, consulté par l'AFP, elle considère que le village des médias ne peut se construire ailleurs qu'à cet endroit précis. "Ce choix a été guidé par les impératifs de proximité et de compacité entre les différents sites olympiques."En avril dernier, la même juridiction avait pourtant interrompu les travaux en suspendant une partie de l'autorisation environnementale délivrée en novembre 2020 par le préfet de la Seine-Saint-Denis, au motif qu'elle n'était pas assez argumentée.Cette autorisation préfectorale permet de déroger à certaines dispositions du code de l'environnement quand "l'intérêt public majeur" d'un projet est prouvé.La justice a finalement estimé, avoir avoir reçu de nouveaux éléments des pouvoirs publics, que cette dérogation "ne nuit pas" à la faune et la flore sauvages, compte tenu des "compensations prévues".Cette décision "reconnaît que ce projet est utile et que toutes les procédures, en particulier en matière d'exigences écologiques, ont été respectées", a commenté Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental."Nous sommes heureux que la justice ait reconnu la qualité intrinsèque du projet", a déclaré à l'AFP Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), chargée de la construction du village des médias.En donnant son feu vert à la réalisation d'un des sites-phares de Paris-2024, la Cour administrative d'appel de Paris a douché les espoirs des requérants, le MNLE 93 nord-est parisien (Mouvement national de lutte pour l'environnement) ainsi que des riverains.Ceux-ci dénoncent l'artificialisation d'une partie des 400 hectares du parc pour créer le village des médias, cheval de Troie d'une opération immobilière dont les JO sont, selon eux, le prétexte."Ce projet va détruire un corridor écologique indispensable aux espèces menacées (...) c'est un très mauvais signal pour notre département", a réagi auprès de l'AFP Jean-Marie Baty, président du MNLE 93.Un recours devant le Conseil d'Etat, long et sans effet suspensif sur le chantier, n'est pour l'heure pas envisagé, a-t-il ajouté.Le village des médias doit s'implanter sur 7 hectares de l'Aire des vents, zone périphérique au sud-est du parc départemental Georges-Valbon, à Dugny. En partie bétonnée, elle était jusqu'ici connue pour accueillir la traditionnelle Fête de l'Huma.Après les Jeux, les bâtiments doivent être convertis en 1.300 logements, dont 20% de logements sociaux, dans le cadre d'un "éco-quartier", accompagnés de commerces.
Il y a 3 ans et 341 jours

Baromètre de la rénovation énergétique : un rythme de travaux sans précédent

Une dynamique positive qui s'est poursuivie début 2021 témoignant de l'intérêt croissant des Français pour l'amélioration des performances énergétiques de leur habitat. Conséquence du lancement de MaPrimeRénov' et du renforcement général des aides au financement des travaux ? Prise de conscience environnementale ou simple contrainte économique ? Appréhension de la valeur verte de l'immobilier ou anticipation des nouvelles obligations de rénovation pour les propriétaires-bailleurs ?PrimesEnergie.fr, l'un des principaux délégataires CEE* accompagnant les particuliers dans la réalisation et le financement de leurs travaux, a analysé plus de 210.000 projets qu'il a financés en 2020 et au premier trimestre 2021 via le dispositif des primes énergie. Tour d'horizon des principaux enseignements.Un niveau record d'aides aux ménagesCela a été largement évoqué, la crise sanitaire et les confinements successifs ont permis aux Français de mieux conscientiser le besoin de travaux de rénovation énergétique dans leur logement et cela se voit dans les chiffres. Le nombre de chantiers financés par PrimesEnergie.fr : 146.845 rénovations en 2020, représente un chantier financé toutes les 3 minutes environ sur l'ensemble du territoire. Au total, ce sont ainsi 240 millions d'euros de primes énergie qui ont été reversés aux ménages pour un montant moyen de 1634€, en augmentation de 32€ par rapport à 2019. Un record depuis la création du dispositif en 2010. « Si l'on met de côté quelques semaines durant lesquelles l'activité du secteur a été stoppée par la crise sanitaire, nous n'avons jamais financé autant de travaux que depuis le début d'année 2020. Confort thermique, valorisation d'un patrimoine immobilier, conscience environnementale exacerbée par la crise ou volonté de faire des économies... Les raisons d'agir n'ont pas manqué pour les ménages qui ont passé beaucoup plus de temps chez eux, entre confinements et télétravail, concrétisant parfois des projets de longue date.La refonte des aides au financement avec MaPrimeRénov' d'un côté, et les primes énergie de l'autre, a sans doute amélioré la lisibilité de dispositifs qui restent souvent méconnus. Pour 2021, la tendance reste forte avec, et c'est une évolution majeure dans la politique gouvernementale, le passage depuis quelques mois d'une phase d'incitation à une nouvelle phase d'obligation en matière de rénovation énergétique. Avec l'exclusion des logements les plus énergivores du parc locatif à partir de 2023, c'est un changement de paradigme qui va directement impacter de nombreux propriétaires dans les années à venir », analyse Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergie.frUne explosion du rythme des rénovationsAprès une phase de choc lors de la mise en place du premier confinement mi-mars 2020, le rythme des rénovations a progressivement repris sa marche en avant après une courte pause estivale, le second confinement, entré en vigueur le 30 octobre 2020, ayant eu par ailleurs un impact moindre grâce aux protocoles sanitaires en place. Si la chute du nombre de travaux de rénovation réalisés sur la fin 2020 a été contenue, la reprise début 2021 a explosé pour atteindre un niveau jamais vu depuis 2010. Sur le seul T1 2021, 65 205 chantiers ont été financés par PrimesEnergie.fr, soit presque deux fois plus qu'au T1 2020.Un effet MaPrimeRénov' sur les travaux privilégiés par les FrançaisPour une rénovation énergétique efficiente, il est nécessaire d'améliorer en temps 1 l'enveloppe du bâtiment, puis de remplacer le système de chauffage. Ces conseils, assez bien ancrés dans l'esprit des ménages, se retrouvent dans les principaux postes de travaux effectués en 2020. L'isolation du toit, qui représente à lui seul 30% des déperditions thermiques des logements, représente plus d'un quart des chantiers financés en 2020 (26%). Suivent ensuite les pompes à chaleur (13,3%), les chaudières à très haute performance (12,5%), puis l'isolation des murs (11,3%). Le remplacement de fenêtres, bien qu'étant moins efficace sur le plan énergétique, a néanmoins représenté 9% des primes reversées sur l'année.Cette stabilité générale cache toutefois quelques évolutions directement liées à la mise en place de MaPrimeRénov' début 2020. L'isolation des combles, qui a été exclue du dispositif MaPrimeRénov', a enregistré une forte baisse en 2020 alors qu'elle représentait 36% des chantiers en 2019. A l'inverse, les pompes à chaleur, qui font partie des travaux les mieux remboursés par MaPrimeRénov', ont enregistré une hausse substantielle puisqu'ils ne représentaient que 10,6% des chantiers en 2019. Cet impact de MaPrimeRénov' est spectaculaire sur les systèmes de chauffage au bois, aux-aussi particulièrement bien subventionnés : le nombre de chantiers financés par PrimesEnergie.fr a augmenté de +40% sur l'année 2020 par rapport à 2019.Cap sur les rénovations globales des logementsFin de l'isolation des combles à 1€, arrêt du « Coup de pouce » permettant le remplacement d'une ancienne chaudière gaz par une plus récente ainsi que celui permettant l'installation d'un radiateur électrique performant... à partir du 1er juillet 2021, le dispositif des primes énergie évolue.Si ces changements ont pu être perçus comme un coup de rabot sur le dispositif, il s'agit en réalité d'une évolution qui va dans le sens de l'Histoire de la rénovation énergétique des logements, avec un double objectif : réduire les effets d'aubaine pour des artisans peu scrupuleux, et orienter les Français vers des rénovations globales et plus performante des logements. Jusqu'en 2025, 5 milliards d'euros seront mobilisés chaque année via le dispositif des Certificats d'Economie d'Energie, qui reste entièrement cumulable avec MaPrimeRénov pour les ménages.Dans le cadre de ces rénovations globales des logements, un des enjeux ces prochaines années sera d'accompagner les ménages dans le choix de leurs travaux, via la réalisation d'audits énergétiques. Ces derniers permettront d'identifier clairement les priorités et ainsi d'optimiser le programme global de rénovation du logement.
Il y a 3 ans et 341 jours

Le village des athlètes se concrétise

Le groupement composé de Nexity, Eiffage Immobilier, CDC Habitat, le groupe EDF et le Groupe Groupama a entamé le chantier du secteur E du Village des athlètes, à Saint-Ouen-sur-Seine. Le Village des athlètes est le plus grand chantier mono-site de France, réunissant plus de 4.000 travailleurs du bâtiment et répondant au double enjeu de la relance économique et de la performance  environnementale. Le secteur E du Village des athlètes recouvrira environ 58 000 m2 de surface de plancher pour 527 logements (accession libre, logements locatifs (LLI et LAC) et logements sociaux), un immeuble de bureaux, une crèche et  des locaux d’activités et commerciaux. Il accueillera environ 2.500 athlètes et para-athlètes à l’été 2024 puis  dès 2025, de futurs audoniens au sein d’un nouveau quartier mixte, à la qualité de vie augmentée. D’une grande qualité architecturale, l’ensemble a été pensé pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux, et laisser ainsi aux habitants de Saint-Ouen, un héritage durable, grâce notamment à un mode constructif économe mixant bois et béton bas carbone. Le bois utilisé pour les structures porteuses sera à 80% d’origine de France Métropolitaine (objectif cible), aussi bien pour la ressource que pour ces lieux de transformation. Par ailleurs, la consommation d’énergie sera réduite grâce à un pilotage énergétique intelligent associé à la production d’électricité photovoltaïque en toiture à hauteur d’environ 20% des besoins générés par le quartier. En complément, une innovation sur le bâtiment tertiaire du quartier permettra de limiter les émissions de CO2 par l’intégration des batteries des véhicules comme source d’électricité pour lisser les pointes de consommation. La conception laisse également une grande place à la végétalisation et à la désartificialisation des sols (biodiversité augmentée) pour lutter activement contre les ilots de chaleur urbains et anticiper les évolutions climatiques, avec 20% de pleine terre plantée et des essences locales intégrées du sol aux toitures, et déclinées en plusieurs ambiances et strates : des plantes messicoles, une pépinière de plantes sauvages, un grand jardin partagé à l’image des jardins maraîchers traditionnels de Saint-Ouen mais aussi un paysage vertical sur de larges balcons et des terrasses végétalisées.  Architectes :  – Agence Lambert-Lénack : E1a – Agence SOA : E1b – Agence KOZ : E2a1 – Agence ATELIER GEORGES : E2a2 et E2a3 – Agence COBE : E2b – Agence DREAM – Agence KOZ – Agence Barrault-Pressaco 
Il y a 3 ans et 342 jours

L’activité des matériaux de construction a quasiment retrouvé, voire dépassé, les niveaux de 2019

Il est vrai que la demande ne faiblit pas : dans le bâtiment, les carnets de commandes restent accrochés à un point haut en juin et les mises en chantier de logements ont retrouvé des couleurs, notamment dans l'individuel. Côté TP, les travaux réalisés ont repris de la vigueur et la commande privée se raffermit. Cependant, si beaucoup d'indicateurs sont au vert, il reste quelques points de vigilance : la commande publique peine encore à se réveiller, la construction non résidentielle reste atone et certaines tensions dans l'approvisionnement des matériaux (essentiellement importés) brident les entreprises dans leur capacité à répondre à la demande. Une situation à surveiller ces prochains mois…Un bon mois de mai pour les granulatsSelon les premiers résultats de l’enquête de mai, la production de granulats et de BPE aurait retrouvé ses niveaux moyens de longue période. Ainsi, l’activité des granulats, en léger repli par rapport à avril (-1,3%, données CVS-CJO), bondit de +16,6% par rapport à mai 2020 (encore perturbé par le confinement sur les dix premiers jours) et de +2,1% au regard de mai 2019.Les volumes de ces trois derniers mois progressent encore par rapport aux trois mois précédents (+0,5%) et, même s’ils surplombent fort logiquement ceux de 2020 (+66,7%), ils restent au-dessus de ceux des trois mêmes mois de 2019 (+1,4%). Sur les cinq premiers mois de l’année, l’activité des granulats ressort sur une tendance haussière de +1,1% au regard de 2019 (+29,6% comparé à 2020). Côté BPE, les livraisons de mai ont certes affiché un net rebond mécanique sur un an (+15,7%) mais se sont repliées par rapport à avril et par rapport à mai 2019 (-4,3% et -2,3% respectivement).Pour autant, sur les trois derniers mois, l’activité continue de progresser légèrement au regard des trois mois précédents (+0,6%) en dépassant celle enregistrée sur la même période de 2019 (+0,4%). En cumul depuis janvier, les livraisons de BPE ont rebondi de +37,1% sur un an, restant légèrement en deçà du niveau constaté sur les cinq premiers mois de 2019 (-1%). Notre indicateur matériaux traduit le même rebond conjoncturel sur le début d’année 2021 : l’activité du panier de matériaux affiche en effet une progression de +21,2% sur un an au premier trimestre et de +33,7% sur les cinq premiers mois (provisoire, données CJO), un rebond pas seulement lié à l’effet de base favorable du confinement puisque, comparé à 2019, la progression ressort à +2,8%.Bâtiment et TP : des tensions face à la demandeLa confiance ne faiblit pas dans l’industrie du bâtiment. En effet, lors de l’enquête menée en juin par l’INSEE, les entrepreneurs se montraient toujours très optimistes sur leur activité future. Le jugement porté sur leurs carnets de commandes continue de s’améliorer à l’instar du solde d’opinion sur les effectifs prévus qui demeure très au-dessus de sa moyenne de long terme. Dans le gros oeuvre, les entrepreneurs estiment que, compte tenu de leurs effectifs actuels, 10 mois d’activité sont assurés par les carnets actuels. Cette forte demande se traduit par des tensions sur l’outil productif puisque, dans le gros oeuvre, 53% des chefs d’entreprise déclarent y être confrontés. Ces contraintes s’expliquent en partie par l’insuffisance de personnel (68% des entreprises de gros oeuvre éprouvent des difficultés de recrutement) mais aussi par l’accroissement des difficultés d’approvisionnement des chantiers.En effet, les pénuries de matériaux, notamment importés (aciers, plastiques, bois, métaux), affectent le secteur depuis quelques mois et l’enquête INSEE indique qu’à fin juin 12,3% des entreprises du bâtiment étaient confrontées à des ruptures de chaine d’approvisionnement, un chiffre en hausse depuis février et très nettement au-dessus de la moyenne de long terme (1,7%). Une situation qui déteint sur les prix, puisque les chefs d’entreprise sont plus nombreux encore que les mois précédents à annoncer qu’ils augmenteront leurs prix. Côté bâtiment, le réveil des mises en chantier se confirme bien que, pour le non résidentiel, l’activité constructive reste morose. Certes, sur les cinq premiers mois de l’année, les surfaces commencées de locaux rebondissent de +16% par rapport à 2020 mais elles demeurent -12,2% en dessous du niveau de 2019. Quant aux permis, ils ont grimpé de +20,8% sur un an, mais affichent un niveau -19,2% inférieur à celui de 2019 sur la période. En revanche, s’agissant des logements, le redémarrage est réel : à fin mai, on recensait 390 600 logements mis en chantier sur douze mois et, de janvier à mai, la hausse atteint +29,7% par rapport à 2020 et de +3,6% au regard de 2019. L’individuel, comme le collectif, participent à cette reprise mais, pour le premier segment, la dynamique est aussi enclenchée sur les permis. Ces derniers ont en effet rebondi de +14,3% par rapport à 2019 (+36,7% sur 2020) tandis que, pour le collectif, la tendance se replie encore de -11,4% (+15,6% par rapport à 2020). Du côté des travaux publics, l’activité de ces quatre premiers mois de 2021 est également meilleure que prévue selon la FNTP. Le rebond des travaux réalisés (+23% par rapport à 2020, CVS-CJO) hisse ces derniers au-dessus de leur niveau déjà élevé de 2019 (+1,1%).Toutefois, en dépit d’une certaine reprise des commandes, notamment de la part de la clientèle privée, le niveau des carnets reste 9% inférieur à celui de 2019 en raison d’une commande publique qui tarde à se ranimer. Si la profession attend toujours les effets du Plan de relance, elle s’inquiète aussi des tensions inflationnistes et des risques pesant sur l’approvisionnement en matières premières.Perspectives 2021A la lumière de ces récentes évolutions, l’estimation de l’activité des matériaux pour 2021 a dû être révisée. Les meilleurs résultats de ce début d’année réhaussent mécaniquement les tendances annuelles alors même que les hypothèses initialement retenues dans le scénario du second semestre apparaissent désormais trop pessimistes. En effet, côté bâtiment, la demande apparaît bien plus solide que prévue et les conditions de financement bancaire, qui devaient se durcir dès le 1er juillet, via les réglementations du HCSF, resteront finalement plus accommodantes pour les ménages (annonce du 15 juin) avec, de plus, des taux d’intérêt habitat historiquement bas. C’est un contexte favorable pour l’activité du BPE, même si, les pénuries de certains matériaux freineront temporairement le bon déroulement des chantiers.La demande de BPE pourrait ainsi progresser de +5% entre 2020 et 2021 (données brutes) mais elle resterait en dessous de son niveau de 2019 (-3,8%). Quant aux granulats, la vigueur du début d’année constitue un bon “acquis” sur la tendance annuelle. En partie portée par la dynamique du BPE, la demande pourrait par ailleurs être soutenue par une activité TP un peu meilleure au second semestre. Elle pourrait alors progresser de +8% par rapport à 2020 mais serait, elle aussi, en deçà des volumes de 2019 (-1,4%).
Il y a 3 ans et 343 jours

Les travaux ont commencé sur le secteur E du Village olympique

GRANDS PROJETS. Le secteur du Village des athlètes de Saint-Denis et Saint-Ouen porté par Nexity et Eiffage est désormais en chantier. Il vise la création de 58.000 mètres carrés dont 527 logements et un immeuble de bureaux, le tout avec des exigences environnementales fortes, marque de fabrique de l'aménageur public, la Solidéo.