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Il y a 2 ans et 209 jours

Près d'un logement francilien sur deux est énergivore, selon une étude

En vertu de la loi Climat et résilience, les logements les plus énergivores, sous le seuil de l'indécence énergétique, ne pourront plus être loués à partir du 1er janvier 2023. Suivront, en métropole, l'ensemble des logements de classe énergétique G en 2025, puis les F en 2028 et les E en 2034.Selon l'étude, 45% des résidences principales d'Ile-de-France entraient, en 2018, dans l'une de ces trois classes énergétiques. Un chiffre qui monte à 55% pour les logements locatifs privés, et à 48% pour les logements occupés par leur propriétaire.Les logements sociaux, gérés de façon plus centralisée, sont les meilleurs élèves avec seulement 29% d'étiquettes E, F ou G.L'étude a été réalisée avec les anciennes étiquettes énergétiques, basées sur les factures des utilisateurs. Le mode d'établissement des diagnostics a été réformé à la mi-2021 pour davantage tenir compte des caractéristiques objectives des bâtiments, et intégrer les émissions de gaz à effet de serre.Mais "les ordres de grandeur sont les bons, et s'ils doivent être ajustés, c'est plutôt à la hausse", assure Martin Omhovère, directeur du département Habitat à l'Institut Paris Région.Les logements privés font face à des difficultés particulières: ils sont souvent dans des copropriétés, où engager des travaux de rénovation peut être très fastidieux, et sont plus souvent occupés par des ménages modestes, qui n'ont pas les moyens de financer une rénovation ou d'absorber la hausse de loyer qu'elle entraînerait."Que ce soit dans le parc en propriété ou dans le parc locatif privé, il y a systématiquement un écart entre le niveau de vie des ménages qui occupent le parc énergivore et les autres", détaille Franziska Barnhusen, cheffe de projet à l'Institut Paris Région. "Ça montre que les personnes qui occupent ces passoires thermiques sont plus vulnérables", dit-elle.Les travaux de rénovation menés jusque-là sont peu efficaces et peu ciblés sur les logements qui en auraient le plus besoin, notent en outre également les auteurs.En cause, les dysfonctionnements des copropriétés, mais aussi le fait que les propriétaires de maisons individuelles mettent rarement les gains énergétiques au coeur de leurs projets de travaux.
Il y a 2 ans et 210 jours

La concertation sur l'assurance chômage sera lancée lundi 17 octobre, avec peu d'appétence syndicale

"La première réunion se déroulera le 17 octobre et sera suivie par deux réunions d'ici la fin novembre", indique le ministre du Travail Olivier Dussopt dans un courrier adressé mercredi aux partenaires sociaux, dont l'AFP a pris connaissance.Cette concertation découle du projet de loi portant "mesures d'urgence" en vue du "plein emploi", adopté mardi en première lecture à l'Assemblée nationale. Il enclenche la possibilité, par décret, à l'issue de la concertation, de moduler l'assurance chômage afin qu'elle soit "plus stricte quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé", selon les mots d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Le gouvernement veut agir vite, y voyant une des manières de s'attaquer aux difficultés de recrutement dont se plaignent les entreprises en dépit d'un taux de chômage de 7,4%.Dans son courrier, le ministre précise "les questions générales auxquelles cette concertation vise à répondre": quel état des lieux du marché du travail et "quel diagnostic sur la hausse très sensible des difficultés de recrutement", "quel(s) paramètre(s) du régime d'assurance-chômage pourrai(en)t faire l'objet d'une modulation", comment définir "les critères et modalités de déclenchement du passage aux différentes règles ainsi que l'ampleur des variations à prévoir ?".En annexe du courrier, un "support de concertation" de 25 pages détaille les pistes de travail.Il indique notamment que le mécanisme de modulation "pourrait s'appliquer à différents paramètres du régime, qui peuvent être de deux natures". D'une part les conditions d'accès à l'assurance chômage: "il faut avoir travaillé une certaine durée" (seuil d'éligibilité, 6 mois) "sur un laps de temps donné" (période de référence d'affiliation, 24 mois), rappelle-t-il. D'autre part, "les paramètres de l'indemnisation": les durées minimale – 6 mois - et maximale d'indemnisation - 24 mois, 30 mois pour les 53-54 ans, 36 mois pour les 55 ans et plus, et le fait qu'une heure cotisée donne droit à une heure indemnisée.L'ensemble de ces paramètres sont soumis à la réflexion des partenaires sociaux, "à l'exception de la modulation du montant de l'indemnisation (…) que le gouvernement écarte d'emblée", souligne le document. "Stigmatisation"Sur les critères de conjoncture, l'exécutif mentionne notamment le taux de chômage, qui a l'avantage d'être "l'indicateur le plus lisible" mais qui comporte "une part d'aléa", ainsi que les "indicateurs de tension" (difficultés de recrutement et manque de personnel mesurés par les enquêtes de conjoncture ou les embauches de plus d'un mois rapportées au nombre de chômeurs).Reconnaissant qu'une règle ne rend jamais compte "avec une totale exactitude de la situation du marché du travail", il envisage la consultation d'un "comité d'experts consultatif" avant tout changement.L'exécutif semble exclure une variation des règles en fonction de la situation locale comme au Canada. "Au-delà de la complexité qu'elle engendre, une telle territorialisation pourrait avoir des effets négatifs comme freiner la mobilité des demandeurs d'emploi, freiner les créations d'emploi dans les zones déjà les moins favorisées".La concertation risque cependant d'être peu fructueuse car si le patronat est favorable, les syndicats sont tous opposés au principe de modulation, y voyant une "stigmatisation des chômeurs".Si "les employeurs peinent aujourd'hui à recruter c'est d'abord parce qu'ils ne trouvent pas les qualifications et les compétences qu'ils recherchent", et parce que "les conditions de travail ou d'emploi proposées (...) posent problème: salaires trop bas, horaires atypiques ou imprévisibles, mauvaises conditions de travail, contrats très courts, difficultés liées au mode de transport...", ont-ils déclaré dans un communiqué commun. En outre, la CGT a suspendu "toutes les participations aux réunions avec le gouvernement et le patronat" après les réquisitions de grévistes dans les raffineries.
Il y a 2 ans et 211 jours

Diagnostics de performance énergétique défaillants : La feuille de route du ministère

DPE. La DHUP a émis une feuille de route pour l'amélioration du diagnostic de performance énergétique, dont plusieurs enquêtes montrent qu'un an après sa réforme, il est toujours défaillant. La profession accueille favorablement les annonces, mais souhaite aller plus loin.
Il y a 2 ans et 212 jours

Salon de la Copropriété, Lorenove Grands Comptes animera un atelier exposant

Les 8 et 9 novembre 2022, Lorenove Grands Comptes sera exposant du salon de la copropriété, au parc des expositions de la Porte de Versailles. Exposant assidu du salon de la copropriété, Lorenove Grands Comptes est une entité du Groupe Lorillard, qui rappelons-le, se dédie aux besoins spécifiques des copropriétés et des regroupements de copropriétaires.C’est un interlocuteur de choix pour évoquer l’ensemble des problématiques rencontrées sur ce sujet. Durant ces 2 jours, à son accoutumé, sur un stand de 36m², Lorenove Grands Comptes se tiendra à la disposition des acteurs de la copropriété. L’omniscience de la Copropriété Que ce soient les essais acoustiques, le respect de l’architecture des façades, la gestion des travaux, la complexité en milieu occupé, les difficultés d’intervention en IGH, etc. l’ensemble de ces notions, et bien d’autres encore, font partie des services et compétences de Lorenove Grands Comptes. L’entité va même plus loin et, est en capacité de fournir – en partenariat avec Lorillard Façades – l’établissement de diagnostic énergétique de façades afin de proposer un plan de rénovation énergétique de façade par l’extérieur. Ces travaux d’efficacité énergétique sont notamment aidés par le dispositif MaPrimeRénov, désormais accessible aux copropriétés pour les travaux réalisés dans les parties communes. MaPrimeRénov s’adresse à toutes les copropriétés achevées depuis 15 ans, au moins à la date de la notification de la décision d’octroi de subvention, qu’elles se situent en secteur diffus ou programmé et qu’elles présentent ou non des signes de fragilité ou de difficultés. Pour bénéficier de cette aide, les travaux des copropriétés doivent être réalisés à 75% minimum sur des résidences principales et permettre un gain énergétique de 35%.Pour les propriétaires bailleurs (personnes physiques ou titulaires d’un droit réel immobilier conférant l’usage d’un logement pour financer les dépenses en faveur de la rénovation énergétique du logement qu’ils mettent en location), les plafonds de ressources sont appréciés en tenant compte de la composition de leur ménage et de la localisation du logement qu’ils occupent à titre de résidence principale. Par ailleurs, les copropriétés fragiles et les copropriétés en difficultés peuvent bénéficier d’une prime complémentaire à l’aide MaPrimeRénov’ Copropriétés. Le montant de l’aide est égal à 25 % du montant des travaux et l’accompagnement à maîtrise d’ouvrage est également pris en charge à hauteur de 30% de la prestation. Depuis plus de 15 ans Lorenove Grands Comptes accompagne au quotidien les copropriétés dans la rénovation de leurs menuiseries, l’isolation des façades y compris lorsque ces projets nécessitent une intervention de désamiantage ou de déplombage via Protectéa. Cette antériorité et l’expérience des chantiers leur ont permis de constituer un ensemble complet de prestations, allant du diagnostic à la fabrication des menuiseries – dans les ateliers du Groupe Lorillard – puis à leur pose par des compagnons qualifiés RGE, jusqu’à la réalisation éventuelle d’essais acoustiques in situ pour justifier des performances annoncées. La force du Groupe Lorillard Lorenove Grands Comptes, simultanément fabricant et installateur, bénéficie de souplesses commerciales et industrielles qui lui permettent de limiter les impacts négatifs qui s’imposent dans la conjoncture actuelle. Sur le plan tactique, Lorenove Grands Comptes est à même de mener des opérations “coup de poing” lors desquelles le temps d’exécution de la pose est réduit grâce à la mobilisation d’un effectif important sur un temps réduit. Il leur est notamment possible de poser plus de 80 fenêtres en une seule journée. L’entité a également développé une ingénierie de chantier adaptée aux milieux habités ou aux chantiers en cœur de ville avec des particularités d’accessibilité et d’organisation délicates (stationnement et base de stockage réduits, coactivité, limitation des nuisances pour les résidents et l’environnement immédiat, etc.) Sur le plan technique, les menuiseries sont performantes et dotées des capacités thermiques et phoniques les plus efficientes. À ce titre, deux modèles seront exposés sur le stand. Une menuiserie aluminium à ouvrant caché qui offre des lignes très fines et apporte un maximum de lumière naturelle dans la pièce. Cette menuiserie est équipée de profils à rupture de pont thermique avec des barrettes isolantes sur le dormant et l’ouvrant, pour réduire les échanges de température intérieurs et extérieurs. Ceci évitant la condensation et le ruissellement d’eau. Menuiserie aluminium à ouvrant caché Également, un verrouillage par galets champignons constitue une sureté supplémentaire contre l’effraction et assure une protection efficace contre le levage par force de levier. Cette menuiserie possède également 3 joints pour une parfaite étanchéité et une meilleure isolation thermique.Pour plus d’harmonie et d’originalité, il est possible de choisir la bicoloration pour coordonner la menuiserie à la fois aux intérieurs et aux extérieurs. Une bicoloration qui est particulièrement pertinente pour les immeubles des années 1970 – dont les tons bois des menuiseries correspondent à la majorité des cahiers des charges – et qui offre alors aux propriétaires la possibilité de personnaliser le coloris intérieur de leurs menuiseries. Un coulissant monobloc en aluminium, équipé d’une tapée de doublage intégrée qui facilite le travail de pose en neuf, offre également une meilleure rigidité au cadre et une étanchéité parfaite. Ce coulissant est doté d’une excellente robustesse grâce à un dormant monobloc à rupture de pont thermique, assemblé en coupe droite par équerres collées et serties. Sa crémone multipoints à crochets et son dispositif anti-fausse manoeuvre lui garantissent un bon niveau de sécurité.Côté design, la finesse de son montant central de 38 mm et ses profils ultra fins offrent un rendu épuré et minimaliste avec un clair de vitrage maximum. Conforme à la norme PMR, ce coulissant est doté d’un seuil extra-plat, d’une hauteur de 25mm, ou proposé avec un dormant bas doté d’un recueil d’eau intégré et de drainages cachés.Enfin, son vitrage de 28 mm avec une couche basse-émissivité, un intercalaire isolant Warm-Edge et du gaz Argon (à très faible conductivité thermique) offre une isolation thermique optimale (coefficient Uw =1,6W/m².K). Ce coulissant sera disponible en 2 vantaux, 3 vantaux et jusqu’à 4 vantaux, pour des baies vitrées de grande largeur (jusque 6 mètres) selon les besoins et la configuration du lieu. C’est à l’appui de son expertise que Lorenove Grands Comptes animera un atelier exposant, le mardi 8 novembre à l’agora – de 11h30 à 12h – sur le thème « Remplacement des menuiseries :de l’approvisionnement aux bénéfices clients, un cycle de vie durable ».Cet atelier sera dirigé par Aurélien Hoellinger, responsable commercial Lorenove Grands Comptes. Cette intervention qui sera filmée pourra être visionnée par la suite sur les réseaux sociaux ; et amorcera la première étape vers une série de webinaires consacrés à la rénovation énergétique !
Il y a 2 ans et 215 jours

Plan de sobriété énergétique : le gouvernement décrète une mobilisation générale

Cela suppose de transformer durablement nos habitudes et nos comportements. C'est le sens du plan de sobriété énergétique présenté ce jeudi 6 septembre, en présence de la Première ministre, Élisabeth Borne, des membres du Gouvernement, et des représentants des différents secteurs d'activité.Neufs groupes de travail sectoriels ont travaillé tout au long de l'été pour bâtir des plans d'action sobriété sur-mesure, à partir des propositions remontant du terrain. Chaque groupe a pu aboutir sur des mesures simples et opérationnelles, applicables à très court terme. Garant du plan sobriété énergétique, l’État doit être à la fois exemplaire et levier. Il prendra toute sa part afin d'impulser un engagement collectif et solidaire, qui nous permettra d'atteindre l'objectif de réduire de 10% nos consommations énergétiques au niveau national sur les deux prochaines années. Plan d'action pour une organisation du travail qui prend mieux en compte l'objectif de sobriété énergétiqueDans un contexte marqué par l'accélération du changement climatique, la raréfaction des ressources et le conflit ukrainien, la transition énergétique de la France est plus que jamais la priorité. La France doit sortir de sa dépendance aux énergies fossiles et réduire de 40 % sa consommation d'énergie d'ici 2050. Cela suppose notamment de transformer durablement nos habitudes et nos comportements.Vous souhaitez participer à cette transformation collective et engager votre entreprise dans une démarche de sobriété énergétique avec l'objectif de réduire de 10 % d'ici 2024 les consommations.L'État vous accompagne sur la plateforme Les entreprises s'engagent www.lesentreprises-sengagent.gouv.fr/agir-pour/sobriete. Vous pouvez ainsi souscrire de manière volontaire à la mise en œuvre d'un plan en 15 actions de court ou moyen terme destinées à :économiser les consommations d'énergie dans le fonctionnement quotidien ;piloter les installations énergétiques ;soutenir et rationaliser toutes les mobilités durables liées à l'activité de l'entreprise ;animer vis-à-vis de toutes les parties prenantes internes (partenaires sociaux) et externes sur l'ensemble de la chaine de valeur (des prestataires aux clients) - cette démarche de sobriété énergétique qui devient incontournable dans tous les modèles d'affaires.Pour chaque action, l'engagement de l'entreprise, adapté à son contexte particulier, son activité et mobilisé dans le cadre du dialogue social, lui permet d'accéder à des ressources, guides, dispositifs d'appui et d'accompagnement, ainsi que d'être mise en relation avec des interlocuteurs conseils.La plateforme permet également de renseigner et d'actualiser périodiquement vos engagements en indiquant la trajectoire suivie pour chaque action à l'aide des indicateurs de référence proposés.La plateforme a également vocation à servir de centre de partage des bonnes pratiques que chaque entreprise est invitée à présenter et qui pourront servir d'exemples et de source d'inspiration à d'autres entreprises engagées dans cette démarche.Les actions anti-gaspillage1. J'applique les consignes de température dans mes locauxEn respectant des consignes strictes de température dans vos locaux et bâtiments professionnels et en démarrant au bon moment la période de chauffe, vous favorisez les économies d'énergie de votre entreprise : 19 °C pour le chauffage, 26 °C pour la climatisation, 16 °C pour un bâtiment inoccupé pendant 48 h (le week-end), 8 °C pour un bâtiment inoccupé plus de 48 h.2. J'agis sur l'éclairage de mes bâtimentsVous pouvez le faire de deux façons : en éteignant l'éclairage intérieur des bâtiments dès qu'ils sont inoccupés ; en réduisant l'éclairage extérieur (notamment publicitaire) et en l'éteignant au plus tard à 1 h conformément à la réglementation.3. Je réalise un diagnostic de performance énergétique de mes bâtimentsEn procédant ainsi, vous identifiez les postes où vous pouvez agir, comme l'isolation des infrastructures (sols, fenêtres, murs, etc.). Vous pouvez également installer des dispositifs de gestion technique de vos bâtiments.4. J'effectue un suivi précis de mes consommations d'énergieSi vous installez des outils de pilotage, de suivi, de mesure en temps réel des consommations énergétiques (eau chaude, gaz, électricité, etc.), vous en aurez une connaissance plus fine et vous pourrez faire le nécessaire pour les optimiser. Les actions en faveur de l 'efficacité énergétique5. Je favorise les solutions techniques moins énergivoresVous pouvez mettre en place des mesures à plusieurs niveaux : dans vos matériels (machines, équipements) ; pour vos télécommunications (terminaux, gestion des messageries) ; avec un éclairage basse consommation.6. Je développe des clauses de sobriété dans mes contrats avec toutes les parties prenantesVous pouvez engager vos fournisseurs, sous-traitants, clients dans des plans d'actions de sobriété énergétique via la contractualisation de clauses spécifiques.7. Je développe un système de chauffage autonomeVous pouvez mettre en place des dispositifs de chauffage autonome ou de récupération de la chaleur et installer, quand cela est possible, des pompes à chaleur, des panneaux photovoltaïques sur les surfaces de toitures ou des éoliennes.TélétravailPour les situations de crise énergétique, prévoir avec les partenaires sociaux une organisation en télétravail. Le télétravail pourrait être déclenché dans les situations d'urgence en cas de tension importante sur le réseau électrique, afin de maximiser les économies d'énergie liées à l'activité dans les bâtiments.Les actions en faveur de la mobilité durable8. J'encourage les mobilités doucesCette action peut se faire à plusieurs niveaux : en incitant en priorité à la négociation sur des mesures visant à améliorer la mobilité des salariés entre leur lieu de résidence habituelle et leur lieu de travail, à défaut en optimisant ou en créant avec les organisations syndicales un plan de mobilité employeur (PDME) ; en privilégiant les véhicules électriques à faibles émissions pour la flotte de votre entreprise ; en proposant des équipements de mobilité douce en alternative à la voiture ou en les mettant à disposition de vos salariés ; en prévoyant des installations nécessaires sur le lieu de votre entreprise et une formation à l’écoconduite pour les salariés, en les encourageant à réduire la vitesse lors de leurs déplacements professionnels ; en mettant en place des dispositifs de covoiturage et en encourageant le vélo.9. Je déploie les dispositifs d’incitation à la mobilité durable, en particulier le forfait mobilités durablesEn développant le forfait mobilités durables, vous pouvez inciter les salariés de votre entreprise à favoriser les moyens de transport en commun, le covoiturage, ou encore le vélo pour leurs déplacements domicile-travail. Vous pouvez aussi proposer aux salariés ayant droit à un véhicule de fonction un crédit mobilité leur permettant un usage professionnel et privé de modes de transport alternatifs (train, taxi, vélo).10. J’optimise tous les déplacements professionnelsVous pouvez regrouper les déplacements et supprimer ceux qui sont inutiles. Il est aussi fortement recommandé de donner des consignes claires de déplacement, comme de n’utiliser la voie aérienne que lorsque le temps de trajet par voie ferroviaire est supérieur à 4h pour un trajet simple ou 6h pour un aller-retour dans une même journée. Vous pouvez également privilégier les vols commerciaux à l’usage des avions privés.Les actions pour dynamiser la démarche de sobriété11. Je désigne un ambassadeur ou référent au sein de mon entreprise ou établissementDans chacun de vos établissements, vous pouvez nommer un ambassadeur ou une personne référente de la sobriété énergétique qui sera en charge de l’animation, du conseil, du contrôle des mesures décidées.12. Je sensibilise et forme les salariés aux écogestesPlusieurs actions peuvent être mises en place facilement, comme éteindre les appareils en veille, notamment les écrans ; optimiser les usages numériques pour limiter la consommation des appareils et des serveurs (privilégier l’audio à la vidéo lors des visio, l’archivage des messageries, la libération de l’espace sur les serveurs, dark mode, etc.) ; privilégier la recharge des appareils électriques en heures creuses.13. Je définis en concertation avec les partenaires sociaux une trajectoire de réduction de la consommation d’énergieL’objectif est de présenter une trajectoire de réduction de la consommation d’énergie de l’entreprise et le plan d’actions menées en faveur de la sobriété énergétique au comité social et économique ou aux délégués syndicaux. Vous pouvez prévoir une politique de sobriété sur les télécommunications, notamment avec des terminaux moins énergivores et une politique de gestion des messageries (éviter de trop stocker de messages, trier et nettoyer régulièrement sa boîte). Enfin, vous pouvez également engager l’entreprise de façon volontaire dans le dispositif ÉcoWatt.14. J’engage des plans d’actions pour réduire les pertes de matières par nature énergivoresCes pertes de matières sont une source de consommation d’énergie inutile. Elles sont également coûteuses dans le contexte actuel de hausse du prix des matières premières.
Il y a 2 ans et 215 jours

La Chambre des diagnostiqueurs Fnaim réagit au nouveau plan de la DHUP pour améliorer le DPE

Pour donner suite à cette annonce, le président de la Chambre des diagnostiqueurs (CDI) FNAIM Yannick Ainouche déclare :« Ces propositions vont dans le bon sens, c’est une première marche, mais beaucoup reste encore à faire, et notre profession doit avoir l’ambition d’aller plus loin pour casser cette spirale infernale qui dégrade sans cesse l’image du diagnostic. Il faudra davantage qu’une journée de sensibilisation et une fiche technique que le propriétaire n’aura sans doute pas remplie… »Et poursuit « La CDI Fnaim a récemment fait une série de propositions concrètes, que je souhaite repartager avec vous :Encadrement des tarifs du DPE avec l’instauration d’un prix plancher en dessous duquel le DPE ne pourrait être vendu afin d’éviter la casse des prix qui entraîne inévitablement une détérioration de la qualité.Une réelle préparation au métier de diagnostiqueur en faisant appel à l’ApprentissageUn système de certification davantage adapté à la filière pour les petites et les grandes entreprises : que les entrepreneurs du diagnostic aient désormais le choix entre la certification d’entreprise et la certification de personne.La création d’une véritable branche professionnelle, et, pourquoi pas, de réfléchir à une autorité qui pourrait sanctionner les diagnostiqueurs peu consciencieux qui ternissent l’image de notre filière »
Il y a 2 ans et 218 jours

Rénovation énergétique : accélérer le chantier des copropriétés

Chaudière au gaz dernière génération, nouvelle isolation, renouvellement de la ventilation: les lourds travaux de rénovation ont déjà apporté leurs premiers résultats, un an après la fin du chantier."Nous souhaitions refaire le ravalement, mais nous en avons profité pour opérer une rénovation thermique", déclare Jean-Jacques Lauriaux, le président du conseil syndical de la résidence. "Résultat, nous consommons 60% d'énergie en moins et la performance énergétique de l'immeuble est passée de E à B".Ambition gouvernementale, avec un financement qui a légèrement augmenté dans le projet de budget 2023, la rénovation énergétique est aussi une priorité de la mairie de Paris, qui compte 47.000 copropriétés.Objectif de la ville: rénover 25.000 logements supplémentaires d'ici la fin de la mandature, en multipliant par trois, à hauteur de 58 millions d'euros, les budgets alloués par rapport à la première édition en 2016.Entre un été caniculaire et un contexte de flambée des prix de l'énergie causé par la guerre en Ukraine, "on a été rattrapés par une réalité que certains pensaient réservée à d'autres pays lointains", juge Fatoumata Koné, présidente de l'Agence parisienne du climat (APC) et élue écologiste au Conseil de Paris.Fin août 2022, l'APC avait reçu déjà reçu plus de demandes de nouvelles copropriétés que sur toute l'année 2021.SensibilisationDans sa copropriété, M. Robichez parle d'une concertation "de plusieurs mois" entre membres du conseil syndical, mais des débats "plutôt simples"."On a beaucoup expliqué lors de nos réunions la nécessité de rénover en profondeur les 80 appartements de la résidence", décrit le copropriétaire, la cinquantaine, devant la façade rénovée de sa tour d'habitation."On ne regrette rien: avec cette nouvelle isolation, l'hiver dernier, on a eu moins froid, et cet été, on n'a pas été écrasés par la chaleur".Côté financement, la copropriété a pu bénéficier du dispositif Eco-rénovons Paris, qui encourage les copropriétés privées parisiennes à la rénovation énergétique de leur immeuble."50% du coût total de 1,6 million d'euros pour la copropriété a été financé par cette aide et nos biens ont pris 10 à 15% de valeur immobilière", se réjouit Jean-Gérard Robichez, estimant le reste à charge par propriétaire à 20.000 euros en moyenne.Mais dans certaines copropriétés, les débats sont souvent plus longs, avec des propriétaires plus récalcitrants à l'idée d'engager des sommes importantes, ou moins au fait des aides existantes."Entre le retour sur investissement, de plusieurs dizaines d'années et la crainte de nuisances liées aux travaux, des copropriétaires trouvent encore des raisons de bloquer des projets", analyse Florence Lievyn, responsable des affaires publiques de Sonergia, spécialiste de la rénovation énergétique.La ville de Paris annonce des réunions publiques dans tous les arrondissements à l'automne pour convaincre des copropriétaires de se lancer.Dispositifs pas assez ambitieuxA l'échelle de tout le territoire, les copropriétés représentent 28% des bâtiments et l'État multiplie les initiatives pour accélérer leur rénovation, indispensable pour respecter les objectifs climatiques de la France.Les propriétaires de logements sont désormais obligés d'effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) s'ils souhaitent les mettre en vente ou en location.Pour les plus énergivores (étiquetés F et G), il est déjà interdit, depuis le 24 août, d'augmenter les loyers. A partir de 2023, ce sont des interdictions pures et simples de louer qui frapperont, progressivement, les "passoires thermiques".Le dispositif-phare de l'Anah, MaPrimeRénov' Copropriétés, a été lancé en juillet 2021 et permet de subventionner 25% du montant des travaux, à condition que les gains de performance énergétique soient conséquents (35% au moins).Des mesures insuffisantes selon certains spécialistes du secteur."Les aides pour les copropriétés sont trop faibles", regrette Manuel Domergue auprès de l'AFP, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre. "L'État devrait être bien plus ambitieux pour donner de vraies perspectives à long terme, à l'aube d'un hiver critique".Seulement 12.000 logements ont pu bénéficier du mécanisme en 2021, pour un coût d'environ 70 millions d'euros.
Il y a 2 ans et 220 jours

L’IGN cartographie l’anthropocène et l’avenir de la forêt

L’été 2022 a été marqué par l’intensité et la succession de records de chaleur, sécheresse, grands feux de forêts, inondations et épisodes de vents violents. Face à ces bouleversements et pour permettre à la Nation toute entière d’agir, l’IGN s’est engagé en 2021 à développer une capacité d’observation en continu du territoire en appui aux politiques publiques. C’est dans ce cadre que l’institut publie son premier Atlas des cartes de l’anthropocène. Le document publie une cartographie dont le suivi de l’état des forêts et met en avant des initiatives d’observatoires thématiques (observatoire de l’artificialisation des sols, observatoire de la forêt…) auxquelles participe l’IGN et qui visent à établir des diagnostics partagés et à offrir des outils mobilisables pour parler un langage commun entre acteurs concernés et relever les défis environnementaux majeurs. Depuis plus d’un siècle, la superficie forestière augmente. Avec 10 millions d’hectares recensés en 1908, elle couvrait 19 % du territoire. Elle en couvre désormais 31 % avec 17 millions d’hectares. La forêt française va faire face à des bouleversements importants dans sa composition en essences et la répartition géographique de celles-ci. Les contextes climatiques et sanitaires qui affectent actuellement certaines forêts (dépérissement dû aux épisodes répétés de sécheresse, d’incendies, ou la crise des scolytes) placent la question de l’adaptation des forêts au changement climatique au centre des discussions concernant les stratégies à adopter (renouvellement forestier, ressources forestières, zones à protéger, etc.). Les forêts « produisent » des services économiques, sociaux et écologiques à préserver. Pour Manuel Fulchiron (directeur adjoint à la direction des opérations et des territoires, responsable opérationnel forêt de l’IGN), il est important de mieux connaître ces espaces pour aider la forêt à être plus résiliente et à conserver un écosystème fonctionnel. Derrière ces chiffres encourageants se dissimule une perspective plus noire. « On s’aperçoit depuis quelques années que la forêt augmente moins vite en volume », précise Manuel Fulchiron. En cause, notamment, la vitalité des arbres qui se détériore. Entre les incen- dies, la succession des sécheresses qui freinent la croissance des individus, et les bioagresseurs, qui corrompent leur santé, les massifs forestiers sont sous pression. « Les parasites qui attaquent les arbres sont connus. Un arbre en bonne santé arrive facilement à se défendre. Mais quand les arbres ont trop chaud, sont trop secs, les parasites finissent par pulluler. On parle d’ailleurs de tempête silencieuse, qui met à terre un grand nombre d’arbres sans qu’on entende de grand bruit, comparé à une tempête ou un ouragan. » Source : IGN  
Il y a 2 ans et 223 jours

La fiabilité du DPE encore attaquée, la profession avance ses propositions

PERFORMANCE ENERGETIQUE. Les conclusions d'une nouvelle enquête sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont sans appel : sa fiabilité n'est pas toujours au rendez-vous. La Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fnaim reconnaît que la situation n'est pas acceptable et fait des propositions.
Il y a 2 ans et 223 jours

Au Pays basque, arrêt d'un chantier immobilier sur un amas de déchets

Ce projet immobilier a été élevé sur le site d'une ancienne décharge dans cette commune située entre Bayonne et Biarritz. Les images d'innombrables détritus de toutes sortes, à quelques mètres d'un ruisseau, notamment diffusées sur Twitter par le journaliste Hugo Clément, ont largement été relayées sur les réseaux sociaux.Alerté, le maire d'Anglet Claude Olive (LR) a décidé d'interrompre le chantier mercredi, en effectuant un signalement auprès des services de l'État."Il n'y aura pas de reprise du chantier tant que ces déchets n'auront pas été évacués, comme il avait été convenu de le faire dès le départ. Leur travail aujourd'hui, c'est de dépolluer la zone", indique ce jeudi la mairie d'Anglet.Le projet baptisé "Erreka", ("le ruisseau" en langue basque), est un chantier de Carrefour Property, filiale foncière du groupe Carrefour et maître d'ouvrage, avec Eiffage pour maître d’œuvre.Contacté par l'AFP, Eiffage dit "comprendre l'émotion suscitée" par ces vidéos, "qui donnent à voir le contenu de ce site particulier", mais "filmées avant les opérations prévues de tri et d'évacuation des déchets".Carrefour Property assure en effet que des opérations de tamisage, "pour extraire les déchets ménagers les plus importants", sont menées depuis l'ouverture du chantier et que les matériaux excavés et visibles sur les images l'ont été "par des mouvements de terre récents".L'entreprise s'engage toutefois à opérer un tri des terres visées et à évacuer les déchets vers des décharges appropriées.Elle garantit par ailleurs que les études de faisabilité, les diagnostics et études diligentées en amont "ont permis de confirmer l'absence de risque sanitaire" et "d'engager un traitement sur site"."L'obligation de préserver les terrains agricoles ou naturels pour répondre aux besoins de logements conduit, et conduira de plus en plus, à réutiliser, dans le respect des réglementations, des sites déjà transformés et artificialisés par une activité humaine comme dans le cas présent", souligne aussi Eiffage.Le ruisseau en bordure de parcelle sera protégé par des "mesures conservatoires complémentaires" comme l'installation d'un grillage pour éviter la chute de détritus, ajoute le maître d'ouvrage.
Il y a 2 ans et 225 jours

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Il y a 2 ans et 225 jours

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Nos études internes montrent que près de 60 % de nos partenaires SAV en Europe sont à la recherche d’une solution de diagnostic à distance, capable de les accompagner dans l’optimisation de leurs déplacements. C’est pourquoi nous développons des solutions de connectivité qui, outre le confort qu’elles apportent aux particuliers, accompagnent le SAV dans son quotidien.
Il y a 2 ans et 226 jours

Stop au diagnostic low cost : la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers de la FNAIM répond à UFC-Que Choisir

Même s’il reste une estimation de la performance énergétique et non une étude thermique, le DPE doit bénéficier d’une confiance totale. Les enjeux liés à l’étiquette énergétique sont devenus bien trop importants. Au DPE de dire aujourd’hui si un bailleur a le droit d’augmenter son loyer ; à lui aussi, demain, de dire si un logement pourra encore être loué.Mais UFC-Que Choisir se trompe en faisant porter le chapeau uniquement au diagnostiqueur. La méthode a été révisée, mais elle n’est toujours pas parfaite. Elle ne le sera sans doute jamais, même si un travail colossal a été fourni depuis juillet 2021, et même si ce chantier se poursuit pour uniformiser les pratiques, remonter les incohérences rencontrées sur le terrain, harmoniser les logiciels… La CDI-FNAIM y veille, c’est la crédibilité même de la profession qui est en jeu. L’amélioration du DPE est un chantier permanent, il est à l’image des logements, il évolue sans cesse.Oui, certaines recommandations souffrent d’inexactitude et semblent inappropriées. Il va de soi que ces recommandations doivent être pertinentes : la CDI-FNAIM est d’accord. Mais la vocation première du DPE est de fournir un bilan énergétique, mission pleinement remplie. 2,5 millions de DPE réalisés depuis juillet 2021 (près de 50.000 chaque semaine) ont permis d’affiner la photographie du parc immobilier français comme jamais. Bizarrement, personne ne remet en cause cette photographie. Les recommandations formulées dans le diagnostic sont de simples suggestions, et sûrement pas une feuille de route. Ça, c’est le travail de l’audit énergétique qui s’imposera bientôt pour les passoires énergétiques mises en vente. Ne mélangeons pas tout.Ambitions & enjeux de la filière du diagnostic immobilier La filière du diagnostique s’est considérablement professionnalisée depuis plus de 20 ans, et la profession de diagnostiqueur continue année après année à gagner en compétences. Mais dans cette profession où les tarifs ne sont pas encadrés, le jeu concurrentiel peut faire des dégâts. Comme ailleurs. Heureusement, ces opérateurs low cost qui ternissent l’image de notre filière sont chaque année de moins en moins nombreux. La grande majorité des diagnostiqueurs a bien compris aujourd’hui les enjeux liés aux diagnostics, et n’accepte pas de brader ses prestations. Pour améliorer le DPE, UFC-Que Choisir propose de renforcer la formation des diagnostiqueurs. Nous y sommes favorables. Mais pas de n’importe quelle manière car ce n’est pas un ou deux jours de formation supplémentaires qui éviteront d’autres tempêtes dans l’avenir. Le chantier doit être plus ambitieux qu’un simple saupoudrage avec des formations initiales qui préparent réellement au métier et non juste à la certification, des formations continues qui soient vraiment garantes d’une montée en compétences. Parmi les solutions, la Chambre des diagnostiqueurs de la FNAIM plaide en faveur de l’apprentissage. Le dispositif de certification mérite réflexion aussi : est-ce que la certification de personne garantit vraiment la compétence des opérateurs ? La Chambre des diagnostiqueurs de la FNAIM souhaite un système de certification davantage adapté à la filière pour les petites et les grandes entreprises : que les entrepreneurs du diagnostic aient désormais le choix entre la certification d’entreprise et la certification de personne. Il est aussi temps de construire une véritable branche professionnelle, et, pourquoi pas, de réfléchir à une autorité qui pourrait sanctionner les diagnostiqueurs peu consciencieux qui ternissent l’image de notre filière. Les sujets ne manquent pas. Un dernier justement vient à l’esprit. Et pourquoi les tarifs du DPE ne seraient-il pas encadrés ? La CDI FNAIM propose d’instaurer un prix plancher en dessous duquel le DPE ne pourrait être vendu afin d’éviter la casse des prix qui entraîne inévitablement une détérioration de la qualité.Il aurait d’ailleurs été instructif qu’UFC-Que Choisir dans son dernier test renseigne sur les prix pratiqués et la durée passée sur le terrain. Eh oui, un bon DPE sans approximation, avec des mesures précises, des recommandations personnalisées, exige du temps, beaucoup de temps. En matière de DPE aussi, la qualité a un prix.
Il y a 2 ans et 230 jours

Diagnostics de performance énergétique : UFC-Que Choisir dénonce un grand n’importe quoi, encore et toujours

Alors que la pertinence du DPE est plus que jamais indispensable compte tenu des conséquences d’une qualification du logement en tant que passoire thermique, l’UFC-Que Choisir, sur la base de l’analyse de 34 diagnostics réalisés dans 7 maisons situées dans différentes régions de France (1), demande au Gouvernement de revoir de fond en comble le processus de certification des professionnels du diagnostic, et que l’opposabilité du DPE soit étendue aux recommandations en matière de travaux à mener.Jusqu'à 3 classes d'écart pour un même bienAlors qu’un consommateur souhaitant réaliser un DPE de son logement dans le cadre d’une vente ou de la location d’un bien pourrait logiquement considérer que le choix du diagnostiqueur n’affectera pas sa classification, la réalité du terrain met en évidence de stupéfiants écarts. En effet, parmi les 7 maisons qui ont fait l’objet de nombreux diagnostics (entre 4 et 5 chacune), 6 d’entre elles ne se sont pas vues reconnaître la même classe énergétique, avec même une maison pour laquelle la classe attribuée va de B à E alors qu’elle est basse consommation !Cette situation pourrait prêter à sourire si la détermination de la classe du DPE n’emportait pas de conséquences si importantes sur la valorisation du bien immobilier, ou encore sur l’estimation de consommation d’énergie et donc des factures, qui pour une maison va même du simple au plus du double (+226%). Pire, avec l’interdiction de vendre ou louer des biens immobiliers énergivores qui interviendra, progressivement, à partir de l’année prochaine pour les plus énergivores, les conséquences d’un classement erroné s’avéreront encore plus préjudiciables.Des recommandations de travaux d'économies farfeluesLa réglementation impose aux diagnostiqueurs de faire figurer sur le DPE des recommandations sur des travaux permettant d’améliorer l’efficacité énergétique des logements ou de limiter les émissions de gaz à effets de serre. Or, certains conseils sont tout simplement ahurissants : un installateur a ainsi recommandé la pose d’un chauffe-eau solaire alors que la maison en disposait déjà. De même, les estimations de travaux jugés essentiels pour une même maison varient d’un peu plus de 3.000 euros à 10 fois plus pour un autre diagnostiqueur.Comment s’étonner de cette situation alors même que les professionnels du diagnostic sont incapables de tous s’accorder sur la principale source de déperdition de chaleur des logements ? Effectivement, pour un même bien, le DPE d’un diagnostiqueur indique que les murs pèsent pour 49% dans la déperdition de chaleur du logement, quand celui de l’un de ses concurrents indique qu’ils ne pèsent que pour 19%.Les pouvoirs publics continuent de cautionner ces professionnelsLes professionnels contactés sont tous présents sur un site gouvernemental (2) recensant les diagnostiqueurs certifiés. Autrement dit, les pouvoirs publics qui cautionnent cette situation ont une lourde responsabilité sur le sentiment légitime de défiance existant à l’égard des DPE.La nouvelle enquête d'UFC-Que Choisir révèle que la certification n’est en rien un gage de qualité, ce qui démontre un défaut du cadre de certification mais aussi dans les contrôles de qualité des prestations réalisées par les diagnostiqueurs.Il convient de souligner que la discordance a pu être rencontrée aussi bien en ayant recours à des réseaux qu’à des indépendants… Les consommateurs sont donc aujourd’hui largement démunis pour prendre attache en toute confiance avec un diagnostiqueur.Attachée à faire du DPE un outil éclairant utilement les propriétaires sur les travaux à entreprendre, et assurant aux futurs acquéreurs ou locataires de disposer d’une information fiable sur la performance énergétique du bien immobilier, l’UFC-Que Choisir demande :De rendre opposable aux diagnostiqueurs les allégations du DPE sur les travaux recommandésDe revoir en profondeur le système de certification pour assurer aux consommateurs que le recours à un professionnel certifié est réellement gage de qualité. Notes (1) Résultats complets de l’enquête disponibles dans le numéro 617 d’octobre du magazine Que Choisir, actuellement en kiosques. (2) http://diagnostiqueurs.din.developpement-durable.gouv.fr/index.action
Il y a 2 ans et 236 jours

Les moyens pour développer l'économie circulaire

L'économie circulaireLes déchets de démolition sont désormais des ressources. Afin de renforcer leur usage dans la construction, le CSTB multiplie les initiatives pour développer de nouvelles filières et diffuser les bonnes pratiques auprès des acteurs. 2022 sera dans le BTP une année charnière pour l'économie circulaire et la gestion des produits, équipements, matériaux et déchets de déconstruction. Sylvain Laurenceau - Directeur Économie et Ressources En complément du nouveau diagnostic, le dispositif réglementaire de responsabilité élargie du producteur (REP) entrera en application dans la construction le 1er janvier 2023. Dans ce contexte, les déchets deviennent des ressources et le diagnostic « Déchets » devient le diagnostic « Produits, équipements, matériaux, déchets » (PEMD) qui s'applique non seulement aux PEMD issus de la déconstruction, mais aussi de la rénovation de bâtiments. Les professionnels doivent renforcer leurs pratiques de déconstruction sélective, de recours au réemploi et de recyclage. Lire la suite En savoir plus : Le diagnostic PEMD en 30 secondes avec Sylvain Laurenceau Consultez le guide "Secteur du bâtiment, comment mieux valoriser et déconstruire ?" S'inscrire à la formation certifiante Diagnostiqueur PEMD Rapport Responsabilité Sociétale des Entreprises & Activité 2021 Dans la continuité de son premier rapport RSE, le CSTB souhaite, cette année encore, partager son engagement sociétal pour l'année 2021 au travers de ses projets phares et de ses actions en interne.
Il y a 2 ans et 239 jours

Plan de réhabilitation des écoles à Marseille : une méthodologie multicritère développée par le CSTB

École primaire Ruffi à MarseilleUne mission de recherche dédiée à l'élaboration d'une méthodologie de réhabilitation globale et performante des écoles marseillaises a été proposée par le CSTB et validée par la Ville de Marseille et l'État. Elle vise à étudier quatre typologies d'écoles représentant la majorité des établissements scolaires du parc marseillais, et même du parc national. À partir d'un diagnostic multicritère sur un échantillon d'écoles représentatives de ces typologies, l'objectif est de pouvoir proposer des stratégies de réhabilitation globale permettant d'agir sur l'ensemble des critères pertinents pour ces types d'établissements. Lire la suite Rapport Responsabilité Sociétale des Entreprises & Activité 2021 Dans la continuité de son premier rapport RSE, le CSTB souhaite, cette année encore, partager son engagement sociétal pour l'année 2021 au travers de ses projets phares et de ses actions en interne.
Il y a 2 ans et 239 jours

Une mission lancée pour la création de France Travail qui doit remplacer Pôle emploi

Confiée au Haut-commissaire à l'emploi et à l'engagement des entreprises, Thibaut Guilluy, la mission "de concertation et préfiguration" doit s'achever "fin 2022", selon la lettre de mission, consultée par l'AFP et initialement dévoilée par le journal Les Echos."La création de France Travail suppose une transformation de Pôle Emploi et de tous les acteurs du service public de l'emploi, ainsi qu'une mise en commun des compétences de l'État, des collectivités locales et de l'ensemble des acteurs économiques et associatifs pertinents, en lien notamment avec les partenaires sociaux", selon le document.Il s'agit, avec la mission, de "partager le diagnostic, élaborer des propositions concrètes pour la transformation du service public de l'emploi, et préfigurer la transformation de Pôle Emploi en France Travail", dont le ministre a dit la semaine dernière souhaiter une mise en place progressive "à partir de 2024".Pour nourrir ses propositions, M. Guilluy pourra s'appuyer sur "des groupes de travail thématiques associant les acteurs concernés, parmi lesquels les représentants des collectivités locales (...), les partenaires sociaux, ainsi que les administrations et services déconcentrés, les opérateurs, les acteurs associatifs".La mission comprend aussi le lancement d'une expérimentation notamment en ce qui concerne la réforme de l'accompagnement du RSA, qui vise à conditionner son versement à 15 à 20 heures d'activité par semaine. Cette expérimentation "pourrait être lancée en octobre dans quelques territoires (...) en vue d'un démarrage opérationnel" en 2023.A l'issue d'une réunion visant à présenter la feuille de route du ministère du Travail, plusieurs responsables syndicaux et patronaux ont pointé du doigt lundi l'absence de projet "précis" sur France Travail, soulignant à l'instar de la CFE-CGC qu'il s'agit "un peu encore d'une nébuleuse".
Il y a 2 ans et 239 jours

Les syndicats mettent en garde le gouvernement contre une mesure "cachée" sur les retraites

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, et la ministre déléguée à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, ont réuni lundi les partenaires sociaux pour leur présenter leur "feuille de route" du quinquennat sur les différents sujets de leur champ.Interrogés à la sortie, les syndicats ont indiqué que M. Dussopt ne s'était pas avancé sur l'hypothèse d'une mesure pendant les débats budgétaires, renvoyant à la publication du rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR).Selon ce rapport, dont l'AFP a obtenu copie peu après et dont les partenaires sociaux n'avaient pas connaissance au moment de la réunion, le système de retraite a dégagé un excédent de 900 millions d'euros en 2021, pour la première fois depuis la crise de 2008, mais son retour durable à l'équilibre reste toujours projeté "vers le milieu des années 2030" dans le meilleur des scénarios.Le ministre réunira à nouveau les partenaires sociaux le 19 septembre pour discuter du diagnostic du COR."Ces échanges permettront successivement de partager un diagnostic du système de retraite et de formuler des propositions pour le rendre plus juste, plus équitable et plus soutenable", selon le dossier de presse communiqué à l'issue de la réunion. Il s'agira aussi de discuter emploi des seniors, pénibilité, etc..."Le rapport du COR devrait être l'alpha et l'oméga" du gouvernement, en a déduit Jean-François Foucard (CFE-CGC).Mais si le gouvernement décidait, à la suite de ce rapport, d'introduire dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale une mesure d'âge "cachée" comme une "accélération de la réforme Touraine", "cela serait dangereux et entraînerait une forte mobilisation, des manifestations et des grèves", a prévenu Michel Beaugas (FO).La réforme Touraine de 2014 augmente progressivement la durée de cotisation pour atteindre 43 ans pour les personnes nées en 1973 ou après."Cela bloquerait tous les autres chantiers", a souligné Cyril Chabanier (CFTC)."Il y a beaucoup de sujets sur lesquels la CFDT est prête à s'engager, comme l'accompagnement des bénéficiaires du RSA ou des demandeurs d'emploi longue durée, mais la sérénité ne sera pas de mise si l'automne est perturbé par une mesure brutale", a averti Laurent Berger (CFDT).Côté patronal, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) a reconnu des "divergences fondamentales" avec les syndicats. Mais si le Medef défend une réforme des retraites, sa priorité cet automne est la réalisation de la réforme de l'assurance chômage.Pour la CPME, François Asselin a estimé que "le pays avait besoin" d'une réforme et qu'il n'y avait "jamais de bon moment".
Il y a 2 ans et 243 jours

Sobriété énergétique : réunion du groupe de travail "Industrie"

Pour bâtir ce plan, la méthode du gouvernement s’est appuyée sur deux piliers : l’anticipation et la concertation. La Première ministre, Elisabeth Borne, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont annoncé le 23 juin dernier, lors d’un déplacement dédié à la crise énergétique, le lancement d’un plan de sobriété énergétique pour réduire de 10% notre consommation, première marche avant une réduction de 40% d’ici 2050.Pour y parvenir, plusieurs groupes de travail ont été initiés par le ministère de la Transition énergétique, en mobilisant l’ensemble du Gouvernement : « Etat exemplaire » (29 juin avec Stanislas Guérini), « Entreprises et organisation du travail » (1er juillet avec Olivier Dussopt), « Etablissements recevant du public et les grandes surfaces commerciales » (7 juillet avec Olivia Grégoire), « Logement » (27 juillet avec Olivier Klein), « Collectivités territoriales » (28 juillet avec Christophe Béchu et Caroline Cayeux), « Numérique et télécommunications (28 juillet avec Jean-Noël Barrot),« Sports » (30 août avec Amélie Oudéa-Castéra) et « Transports » (6 septembre avec Clément Beaune).Le lancement du groupe « Industrie » s’inscrit dans ce cadreA cette occasion, les ministres Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure ont rappelé la nécessité d’une mobilisation collective pour faire la chasse au gaspillage énergétique. Dans le contexte de crise que nous traversons, la réussite du plan de sobriété permettra d’éviter les mesures contraignantes. A plus long terme, la sobriété énergétique sera fondamentale pour atteindre nos objectifs climatiques.Les pistes évoquées par le groupe de travailLes premières réflexions issues du groupe de travail « Entreprises et organisation du travail », qui a été lancé le 1er juillet et réunit les organisations syndicales et patronales, ont été partagées par le Medef dans la perspective de diffuser les bonnes pratiques parmi les industriels. Ces mesures de bon sens concernent, au premier chef, le chauffage qui doit être fixé à 19°. Elles portent également sur les outils de mesure, de suivi et de pilotage des consommations énergétiques. Elles concernent enfin la gestion de l’éclairage, dont l’optimisation peut entraîner jusqu’à 70% de dépenses en moins ; les transports, pour favoriser la mobilité durable ; mais également la sensibilisation aux écogestes, notamment en matière d’usages numériques.Au-delà des mesures transverses sur les bâtiments tertiaires discutées dans d’autres groupes de travail, les mesures de sobriété énergétique propres au secteur industriel portent sur les processus industriels mais aussi les chaînes logistiques ou encore l’organisation du travail au sein des entreprises.Concernant les processus industriels, le comité stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques » a présenté l’initiative « IDécarbone » qui réunit les porteurs de solutions capables d’organiser la sobriété des industriels. L’initiative vise à référencer des solutions de décarbonation et à mettre en relation les professionnels et les entreprises souhaitant décarboner leurs sites industriels. La 1ère rencontre nationale entre les porteurs de solution et les industries est prévue le 10 octobre 2022.La Fédération des Industries Ferroviaires (FIF) a souligné, de son côté, que l'innovation pouvait être source de sobriété, prenant l’exemple du TGV du futur, plus économe, qui optimise et récupère l’énergie de freinage.Plusieurs acteurs du secteur ont également fait part de leur volonté de mieux partager les bonnes pratiques, dont l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) auprès des 42 000 entreprises qu’elle représente.Enfin, France Logistique a présenté plusieurs axes de travail pour optimiser les distances parcourues dans les entrepôts, mutualiser les moyens de transport, tout en rappelant l’urgence de décarboner les véhicules en investissant davantage dans la transition des flottes diesel de poids-lourds.Hausse des prix de l’énergieAu-delà du plan de sobriété énergétique, cette réunion a aussi permis aux ministres de partager le plan du gouvernement de sécurisation des approvisionnements en gaz et en électricité pour cet hiver, et de rappeler leur volonté de protéger les industries.Pour faire face au choc de l’énergie, un diagnostic fin des enjeux est nécessaire. Les industriels ont été invités à préciser dans quelle mesure ils sont exposés à la hausse des prix, en particulier au regard de la perte de compétitivité à l’international.Les ministres ont rappelé les premières mesures de soutien aux industriels affectés par cette hausse des prix, notamment la prolongation et la simplification de l’aide « gaz et électricité » destinée aux entreprises grandes consommatrices de gaz et d’électricité. Les services déconcentrés de l’Etat sont mobilisés pour accompagner les entreprises qui rencontrent des difficultés.Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique : « Comme l’Etat, les entreprises - y compris industrielles - prendront toute leur part dans la réduction de notre consommation d’énergie. Mais je le rappelle : la sobriété, c’est la chasse au gaspillage, c’est l’attention au chauffage, à l’éclairage, ce n’est pas demander aux entreprises de baisser leur production ou leur activité. Il s’agit d’efforts collectifs, proportionnés et raisonnables. La réussite de ce plan nécessitera la mobilisation de tous. »Pour Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie : « Ce diagnostic sera particulièrement précieux pour renforcer l’action des autorités française auprès de l’Union européenne pour protéger l’industrie française et européenne, et pour se doter des outils en France qui permettront de soutenir au plus juste l’appareil productif. »
Il y a 2 ans et 244 jours

Plan climat : malgré l'inflation, les entreprises continuent d'investir pour se verdir

Avec 43% de cette somme déployés au bout de deux ans, la banque publique d'investissement Bpifrance et la Banque des Territoires, filiale du groupe Caisse des dépôts, sont sur la bonne trajectoire pour remplir leur objectif d'ici à septembre 2024."Les entreprises savent très bien qu'il n'y a pas de problème de financement de la transition climatique en France aujourd'hui", a affirmé lors d'une présentation à la presse Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.Et en dépit du contexte inflationniste qui réduit les moyens des collectivités, "les prix de l'énergie progressent tellement plus vite que les coûts de construction qu'il y a urgence" à investir dans la rénovation énergétique des bâtiments, a expliqué Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires.La répartition des prêts et subventions accordés par Bpifrance, d'un montant total de 20 milliards d'euros, a été profondément modifiée en raison de la révision à la baisse en 2021 des prix de rachat de l'électricité d'origine renouvelable par l'Etat, précise M. Dufourcq.Alors que Bpifrance prévoyait de doubler en quatre ans le financement de ces énergies en accordant 13,6 milliards d'euros de prêts, l'objectif a été ramené à 8,6 milliards pour ce secteur.La raison en est qu'"en mai 2021, Bercy a décidé de revoir à la baisse les prix garantis par l'Etat d'achat d'électricité" pour le photovoltaïque et l'éolien, a rappelé le directeur de Bpifrance.Après cette révision tarifaire, les développeurs de ces énergies propres ont "posé le sac" car ils "ont considéré qu'il y avait une instabilité de l'environnement réglementaire français", a-t-il ajouté.M. Dufourcq espère que la loi en préparation pour simplifier les autorisations administratives pour ces projets permettra de les relancer."Emballement décisionnel"Parallèlement, Bpifrance a augmenté sensiblement le financement de projets pour aider les entreprises à verdir leur production, l'Etat ayant revu à la hausse le cautionnement de ces prêts verts (1,5 milliard d'euros distribués en deux ans).La transition écologique des entreprises, qui comprend aussi des diagnostics de sobriété et pour 850 millions d'euros des rénovations thermiques d'actifs immobiliers, passe ainsi de 3,8 milliards d'euros prévus initialement à 7 milliards, tandis que le financement de l'innovation accélère aussi, passant de 2,5 milliards à 4,2 milliards d'euros.Pour sa part, la Banque des Territoires a déployé 8,3 milliards sur les 20 milliards d'euros qui lui reviennent dans le plan climat. Le poste le plus important concerne la rénovation thermique de 210.000 logements sociaux, financés grâce à 4,5 milliards d'euros de prêts."Les logements sociaux en France sont très performants thermiquement et très rénovés par rapport au parc privé", affirme M. Sichel, ajoutant qu'il y a une accélération du nombre de projets pour les bâtiments publics.La prise de conscience du changement climatique et les projets qui en découlent ont également évolué."Il y a deux ans, on était partis avec l'objectif de lutter contre le réchauffement climatique, d'éviter l'ingérable", se remémore M. Sichel, selon lequel il faut désormais "gérer l'inévitable". Exemple : les projets d'espaces verts pour éviter les îlots de chaleur dans les villes.Dans l'industrie, face à la multiplicité de projets de transformation écologique, M. Dufourcq craint un "emballement décisionnel" avec de grands groupes donneurs d'ordre "qui vont courir de plus en plus vite" et des PME qui, "si elles ne sont pas préparées, vont au devant de surprises importantes qui peuvent conduire à des risques de désindustrialisation". Il y a donc "urgence" à les accompagner, souligne-t-il.
Il y a 2 ans et 245 jours

Sécurité, emploi en Outre-mer : Macron reçoit les élus

L'objectif de ce "dîner de travail" est d'avoir avec les élus "un échange sur les sujets importants pour nos concitoyens : la sécurité, l'emploi, la vie chère, les infrastructures", a précisé l'Élysée mercredi matin.Les parlementaires, les présidents des exécutifs, les présidents des associations des maires et les députés européens de la Réunion de Mayotte, de la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon seront reçus par Emmanuel Macron en présence de la Première ministre Élisabeth Borne, des membres du gouvernement, et de tous les préfets d'Outre-mer dans le but de "partager les diagnostics et proposer des solutions".Les élus des collectivités du Pacifique, qui sont régies par des règles différentes, seront reçus lors d'une réunion de travail séparée, a indiqué l'Élysée.Selon l'Insee, la grande pauvreté est de 5 à 15 fois plus fréquente dans les départements d'outre-mer (DOM) qu'en France métropolitaine. Elle y est aussi beaucoup plus intense."Le président de la République a souhaité réunir les élus pour avoir un échange direct après la période du Covid et après les élections, ensuite pour répondre aussi aux attentes des élus qui s'était exprimées", selon l'Élysée.Emmanuel Macron recevra ainsi avant le dîner les signataires de "l'appel de Fort de France" (les présidents des régions de Guadeloupe, Réunion, Mayotte, Martinique, Saint-Martin et Guyane), qui avaient demandé à rencontrer le chef de l'État pour discuter d'"un changement profond de politique" d'aide au développement de leurs territoires frappés par la pauvreté.Cela passe pour eux par la conjugaison de "la pleine égalité des droits" avec la reconnaissance de leurs "spécificités", notamment par une "réelle domiciliation des leviers de décision au plus près de (leurs) territoires".Le but du chef de l'État est "de travailler avec les élus pour que l'action publique, celle menée par l'État, celle menée par les collectivités soit plus efficace, soit renforcée", a souligné l'Élysée.Le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique Serge Letchimy a indiqué attendre "un agenda d'évolution des institutions" ainsi qu'un "cadre du développement", en amont de la réunion."Différenciation et responsabilisation"Le président Macron, "dans les semaines qui suivent, demandera au gouvernement une feuille de route qui permette de renforcer son action", a assuré l'Élysée en rappelant que les "maîtres mots" de l'action de l'État sont "la différenciation et la responsabilisation".La priorité des concitoyens est sur les sujets du quotidien, selon l'Élysée, mais "si ça revient à faire des évolutions organisationnelles, réglementaires, législatives, on y est ouvert, c'est l'objectif de ces échanges. Et ça peut aller plus loin sur du statutaire, le président l'avait dit de manière très claire +pas de tabou+, mais (ce type d'évolution) passe par les consultations des populations".L'ex-ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, avait abordé la question de l'autonomie lors d'un déplacement en Guadeloupe à l'occasion des émeutes urbaines qui avaient secoué l'île en novembre 2021.Pour la sénatrice (RDPI) de la Guyane Marie-Laure Phinéra-Horth, ce dîner sera en effet l'occasion "de poursuivre les négociations" sur l'autonomie. "La Martinique et la Guyane vont en parler", explique-elle."Je suis pour une autonomie du territoire mais, avant, il faut que nous aussi on règle des choses. Ce sera à nous, élus, de travailler ensemble pour aller vers plus d'autonomie, pour pouvoir prendre des décisions pérennes qui correspondent à nos réalités", indique l'élue qui compte sur la démarche unitaire dans le sillage de l'appel de Fort-de-France pour "poser les bases avec le gouvernement". "Il faut se montrer uni devant le gouvernement et montrer que l'on en veut".
Il y a 2 ans et 245 jours

Coup d'envoi d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage contestée

Ouvrant la voie à la première réforme sociale du second quinquennat, le projet de loi vise paradoxalement dans un premier temps à pouvoir prolonger les règles actuelles de l'assurance chômage. Issues d'une réforme déjà controversée du premier quinquennat, elles arrivent à échéance le 31 octobre. Il s'agit d'éviter "une rupture d'indemnisation" d'environ 2,5 millions de demandeurs d'emplois, a souligné le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à l'issue du Conseil des ministres. Plus que le contenu du texte, qui sera discuté dès le début de la rentrée parlementaire d'octobre, le débat porte sur la séquence qu'il enclenche "dans la logique de la double temporalité de l'urgence et des réformes profondes" selon M. Véran. "A très court terme", d'ici "quelques semaines", selon M. Véran, le gouvernement va saisir les partenaires sociaux de la question d'une modulation de l'assurance chômage afin qu'elle soit, selon les mots d'Emmanuel Macron, "plus stricte quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé". Cela se fera "dans le cadre d'une concertation" et non d'une négociation, a précisé mercredi sur franceinfo le ministre du Travail Olivier Dussopt, ajoutant que dans ce cas, "c'est un échange, c'est une discussion, ce sont des propositions, des contre-propositions (..) et à la fin le gouvernement prend les décisions qu'il doit prendre" par décret. L'objectif est d'aboutir à des critères --le taux de chômage par exemple--, dont l'évolution à la hausse ou à la baisse pourrait déterminer le nombre de mois de travail requis pour accéder à l'indemnisation (6 mois actuellement sur les 24 derniers) ou encore la durée de celle-ci. L'exécutif martèle, à l'image d'Olivier Dussopt, qu'il y a urgence face aux difficultés de recrutement et fait de cette réforme une des conditions pour atteindre l'objectif de plein emploi (un taux de chômage d'environ 5% contre 7,4% actuellement) en 2027. Cette réforme est réclamée par les organisations patronales, la CPME (petites et moyennes entreprises) la jugeant "urgente" car certaines entreprises doivent, faute de personnel, "renoncer à des marchés ou réduire leur activité". "Avant la fin de l'année" Selon l'économiste et député Renaissance (ex-LREM) Marc Ferracci, un des inspirateurs de la réforme de 2019, "des dizaines d'études prouvent que les règles de l'assurance chômage, notamment la durée et les seuils d'éligibilité, ont un effet sur le niveau de l'emploi", notamment pour les chômeurs les plus autonomes dans leur recherche. Faux, rétorquent les syndicats pour qui les difficultés de recrutement sont d'abord liées à la formation et à l'attractivité des métiers (salaires, conditions de travail, mobilité, etc.). Réunis lundi au siège de la CFDT, les syndicats se sont mis d'accord sur leur opposition à négocier une telle mesure "contracyclique" et devraient publier la semaine prochaine un texte commun en ce sens. Il portera "sur la problématique actuelle de l'emploi et des difficultés de recrutement qui ne trouveront pas de réponse efficace avec une réforme qui réduit encore les droits des chômeurs", a précisé Marylise Léon (CFDT). "On veut négocier une nouvelle convention d'assurance chômage, mais à condition qu'on nous laisse la main", renchérit Michel Beaugas (FO). "La réalité, c'est que l'exécutif donne des gages au Medef qui n'a donc aucun intérêt à négocier avec les syndicats", déplore François Hommeril (CFE-CGC). De fait, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a déjà jugé qu'"ouvrir une négociation ne servira à rien vu qu'elle n'aboutira pas faute de diagnostic partagé avec les syndicats". En faisant le choix d'une concertation, le gouvernement, qui veut aller vite, semble avoir acté ce manque d'appétence des partenaires sociaux à négocier. Il souhaite une mise en oeuvre "avant la fin de l'année" selon M. Dussopt.A plus long terme, le gouvernement compte ouvrir un autre chantier sur la gouvernance de l'Unédic, le régime paritaire de l'assurance chômage, en lien avec la réforme de l'accompagnement du RSA et la création de France Travail, qui doit succéder à Pôle emploi et mieux coordonner les acteurs intervenant sur l'emploi. Sur ce dernier point, "je souhaite que la mise en place soit possible progressivement à partir de 2024", a-t-il indiqué mercredi sur BFM Business.
Il y a 2 ans et 247 jours

BTP Diagnostics ouvre 15 agences et recrute ou forme 30 diagnostiqueurs

BTP Diagnostics a enregistré une très forte croissance organique ces derniers mois : +50% de chiffre d’affaires sur le premier semestre 2022 soit 2,5 M€ contre 1,6 M€. Pour accompagner ce développement, BTP Diagnostics recrute de nouveaux collaborateurs dans toutes les régions et à tous les niveaux de poste : du diagnostiqueur au responsable d’agence.Une formation assurée“À horizon 2025, l’ambition de BTP Diagnostics est de tripler son chiffre d’affaires et devenir un acteur majeur du secteur. Nous recrutons actuellement une trentaine de diagnostiqueurs certifiés avec ou sans mention et même des professionnels en reconversion dont nous assurons la formation. L’histoire que nous créons est faite d’hommes et de femmes engagés ayant le sens du collectif et le goût de la réussite” souligne Emmanuel de Tinguy, Président de BTP Diagnostics.En pleine dynamique, BTP Diagnostics projette d’ouvrir 15 nouvelles agences d’ici 2025 sur toute la France, dont certaines à très court terme. Les opportunités sont grandissantes et les perspectives d’évolutions au sein de l’entreprise peuvent être rapides. BTP Diagnostics en quelques chiffres10 agences en 2021 à 25 agences en 20253,5 M€ en 2021 à 5 M€ en 2022 et 12 M€ à horizon 202545+ collaborateurs.
Il y a 2 ans et 247 jours

Assurance chômage : un projet de loi prélude à une nouvelle réforme

Pourquoi prolonger les règles actuelles ?Ces règles, issues de la réforme controversée de 2019 mais dont l'application a été retardée jusqu'à l'automne 2021 par le Covid et les recours juridiques, arrivent à échéance le 1er novembre.Faute d'avoir pu lancer à temps la procédure classique pour revoir les conditions d'indemnisation (lettre de cadrage et négociation des partenaires sociaux) en raison du contexte électoral, le gouvernement légifère avec ce texte, qui sera le premier au menu du Parlement début octobre.Il va permettre via un futur décret de continuer d'appliquer la réforme de 2019 qui a notamment durci les conditions d'indemnisation des demandeurs d'emploi, en particulier ceux alternant périodes de travail et d'inactivité. La réforme a également mis en place un "bonus-malus" dans sept grands secteurs consommateurs de contrats courts.L'Unédic, qui gère le régime d'assurance chômage, n'a pas encore estimé l'effet de ces mesures.Pourquoi vouloir "aller plus loin" ?Dans le délai offert par la prolongation des règles actuelles, le gouvernement compte "aller plus loin".L'exécutif s'est fixé l'objectif du plein emploi (estimé à un taux de chômage d'environ 5% contre 7,4% aujourd'hui) à la fin du quinquennat. Il part du postulat, rejeté par les syndicats mais soutenu par le patronat, qu'une partie des difficultés de recrutement des entreprises pourrait être liée aux conditions d'indemnisation du chômage et entend aboutir à des règles "plus incitatives à la reprise d'emploi".L'idée est de moduler les conditions de l'assurance chômage selon la situation du marché du travail, à l'image de ce qui se fait par exemple au Canada. "Quand ça va bien, on durcit les règles et, quand ça va mal, on les assouplit", a résumé le ministre du Travail Olivier Dussopt.Dans la foulée du Conseil des ministres, le gouvernement compte saisir les partenaires sociaux d'une demande de négociation d'un accord sur ces critères de modulation (nombre de demandeurs d'emplois, de créations d'emploi, etc.) qui détermineraient alors les conditions d'indemnisation (ouverture, durée, dégressivité...)."Selon le délai donné et selon leur capacité à trouver ou pas un accord, on prendra un décret soit pour appliquer l'accord, soit pour constater la carence et définir les règles", a indiqué M. Dussopt, qui souhaite une mise en œuvre "avant la fin de l'année".Un accord des partenaires sociaux est-il possible ?Avant même d'être lancée, la négociation semble mal engagée car les deux numéro un de chaque camp syndical et patronal (la CFDT et le Medef) y sont défavorables."Quelques personnes à la tête de ce pays pensent que, parce que l'on appuiera sur la tête des chômeurs, on règlera les difficultés de recrutement. Toutes les études montrent que le problème, c'est la formation, l'attractivité de ces métiers et la localisation" des emplois, a déclaré Laurent Berger (CFDT). "Je ne tomberai pas dans ce piège", "ces règles on ne les écrira pas", a-t-il prévenu.Si Cyril Chabanier (CFTC) juge "compliqué de ne pas aller du tout" à la négociation, il doute de l'applicabilité concrète de règles fluctuant avec la conjoncture, pointant notamment le risque d'être "à contretemps" par rapport à l'économie "qui évolue vite".Pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, "ouvrir une négociation ne servira à rien vu qu'elle n'aboutira pas faute de diagnostic partagé avec les syndicats sur l'effet des règles d'indemnisation sur la reprise d'emploi".Ce n'est pas la position de l'U2P (TPE) pour laquelle "remettre directement les clés de l'assurance chômage à l'Etat (...) serait de nature à abandonner une mission phare des partenaires sociaux".Le dossier ne sera pas clos avec la modification des règles d'indemnisation. Le gouvernement compte ouvrir d'ici quelques mois une autre concertation sur la gouvernance de l'Unédic, le régime paritaire de l'assurance chômage, qui serait concomitante avec la création de France Travail (qui doit succéder à Pôle emploi) et la réforme de l'accompagnement du RSA.
Il y a 2 ans et 247 jours

DPE et diagnostics immobiliers : la DGCCRF pointe des anomalies encore trop fréquentes

La DGCCRF rappelle tout de même que la globalité des entreprises contrôlées respectaient bien leurs obligations concernant les formations et les certifications. Cependant, les irrégularités constatées surviennent dans le domaine de l'information précontractuelle du consommateur et de la signature en ligne ou à domicile des contrats de vente.312 professionnels ont été audités par le gendarme de la concurrence pour cette enquête et 72% des établissements contrôlés ont montré des anomalies notamment concernant leur connaissance des conditions d'informations précontractuelles des clients et des signatures de contrats de vente. 161 avertissements ont été distribués suite à cette découverte ainsi que 55 injonctions et 15 procès-verbaux pénaux.La DGCCRF pointe d'abord un manque d'informations à propos des grilles tarifaires des prestations, les qualifiant de « peu claires voire incomplètes compte tenu des multiples éléments intervenant dans le calcul du prix (nature du diagnostic, surface du bien, nombre de pièces, type de transaction, etc.). »La nécessité d'établir un contrat écrit avant la visite, incluant le droit de rétractation sous 7 jours qui doit être inclus dans ce contrat, semble être méconnue de nombreux professionnels. Plusieurs problèmes dans le formalisme des factures ont aussi été mis en avant lors de l'enquête et quelques pratiques commerciales trompeuses ont même été révélées.À l'heure de la RE2020 et au vu de l'importance croissante des professionnels du diagnostics immobilier qui vont avoir un rôle majeur avec la mise en place d'un calendrier d'interdiction à la location des bâtiments énergivores, la DGCCRF considère comme crucial de maintenir la surveillance du marché des diagnostics immobiliers.La prochaine étape pour l'organisme en charge de la surveillance de la concurrence en France est de se pencher sur les franchiseurs qui « diffusent aux franchisés des documents parfois incomplets ou non conformes", et sur les « plateformes internet qui apparaissent désormais comme des acteurs majeurs dans ce secteur d'activité ». Le but affiché des pouvoirs publics est de maintenir la pression sur la filière pour la pousser vers plus de professionnalisme.
Il y a 2 ans et 248 jours

Diagnostics immobiliers, DPE : encore trop "d'anomalies", pointe la DGCCRF

ENQUÊTE. Une nouvelle enquête du gendarme de la concurrence vient pointer du doigt un manque de professionnalisme de la part de certains acteurs du diagnostic immobilier.
Il y a 2 ans et 248 jours

L’obligation d’audit énergétique décalée

L’audit énergétique est un nouveau document qui repose sur une analyse plus complète que le diagnostic de performance énergétique. Le développement d’une offre suffisante de professionnels compétents et formés à la réalisation de ces audits va nécessiter encore quelques mois pour répondre à la demande lors des ventes de logements. Afin de garantir la qualité des audits énergétiques à la date d’entrée en vigueur de l’obligation, et la formation d’un nombre suffisant de professionnels, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le Ministère de la Transition énergétique et le Ministère délégué à la Ville et au Logement ont décidé de reporter l’entrée en vigueur de cette mesure, à la date du 1er avril 2023. Ainsi, les vendeurs de biens dont le DPE est de classe F ou G n’auront pas à produire d’audit énergétique pour les promesses de vente ou, à défaut de promesse de vente, les actes de vente, signés avant cette date.
Il y a 2 ans et 251 jours

Évaluation immobilière et expertise immobilière : quelles différences ?

L'évaluation immobilièreL’estimation immobilière est une opération cruciale qui permet de connaître la valeur vénale précise d'un bien immobilier. Elle est importante puisqu'un vendeur n’a pas intérêt à proposer un prix trop élevé, ni à sous-évaluer son bien si il veut le vendre rapidement. Pour cette évaluation, deux possibilités existent :Réaliser son estimation immobilière en ligne avec un professionnel via une plateforme spécialisée.Depuis la loi Hoguet, cette méthode est gratuite quand elle est réalisée via une plateforme en ligne et souvent quand elle est faite par une agence immobilière. Elle évite de sous-évaluer ou de surévaluer la valeur de son bien immobilier en l'évaluant soi-même.Évaluer son bien soi-même.Avec cette méthode, pas de frais ou d'honoraires mais un risque de mauvaise évaluation. En effet, un propriétaire peut être biaisé dans son estimation par l'avis qu'il se fait de son bien.Trois méthodes existent pour calculer la valeur de son bien immobilier soi-même :La méthode par comparaison : La plus simple des trois, elle est aussi la plus prompte aux erreurs. En effet, il faut mettre en place des critères de comparaison précis pour déterminer la valeur du bien. On peut se baser sur la valeur d'un bien similaire ou avec des caractéristiques proches. Les critères peuvent inclure la localisation, la superficie, le nombre de pièces, etc... La méthode par capitalisation de revenu : Pour cette méthode il faut calculer la valeur du bien concerné par rapport aux revenus qu'il peut dégager. Il faut pour cela diviser le montant des revenus dégagés par le taux de rendement du marché.La méthode par le coût de remplacement : cette méthode est adaptée pour l'estimation des immeubles. La valeur du bien est défini en calculant les coûts impliqués par son remplacement à l'identique.L'expertise immobilièreSelon la FNAIM, le premier syndicat d'agences immobilières de France, « l'expertise consiste à apprécier la valeur vénale ou locative d’un bien ».La valeur vénale étant le prix pouvant être obtenu par le jeu de l'offre et de la demande dans un marché réel et la valeur locative, le loyer auquel un bien pourrait être loué dans des conditions réelles.L'expertise est par exemple nécessaire pour évaluer la valeur vénale d'un bien dans le cas des droits de succession ou de l'impôt sur la fortune immobilière.Cette expertise peut être demandée par un propriétaire, un assureur, un juge ou même les services fiscaux. L'expertise est évidemment payante et est réalisée par un expert immobilier. Ses honoraires sont libres mais se calculent souvent sur la base de la vacation horaire et des frais engagés pour mener à bien la mission, comme les frais de déplacements. À noter que la profession d'expert immobilier n'est pas une activité réglementée mais qu'il existe la certification européenne REV qui reconnaît la compétence et le sérieux des experts.Les méthodes d'évaluation de la valeur sont bien plus complexes que l'évaluation immobilière et prennent en compte de multiples paramètres, tant sur le plan juridique que sur le plans financiers, techniques, urbanistiques, etc... Comme l'estimation immobilière, la superficie, la localisation et l'état du bien sont pris en compte mais l'architecture, les matériaux utilisés pendant la construction, l'état des risques naturels, l'analyse des diagnostics, l'état du marché et d'autres critères sont également à rajoutés à la liste pour une expertise. De plus, la valeur fixée par une expertise varie dans le temps, à la hausse comme à la baisse.
Il y a 2 ans et 251 jours

Une rentrée chargée pour le secteur de la rénovation énergétique

Menace de coupure d'approvisionnement en gaz russe, projet de loi de finances et nouveaux montants d'aides financières allouées aux travaux de rénovation énergétique et aux énergies renouvelables, annonces sur la stratégie climatique du prochain quinquennat, plan de sobriété, nouveau report de l'audit énergétique des logements mis en vente, interdiction d'augmentation des loyers pour les passoires thermiques…Hellio acteur de référence de la maîtrise de l'énergie, fait le point sur les nombreux enjeux de la rentrée.Audit énergétique obligatoire en cas de vente d'une passoire thermique : un nouveau report au 1er avril 2023Initialement prévu par la Loi Climat et résilience pour le 1er janvier 2022, puis reporté une première fois au 1er septembre 2022, l'audit énergétique obligatoire des maisons et appartements en mono propriétés classés F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique va faire l'objet d'un nouveau report par décret. Il deviendra obligatoire pour toute vente au 1er avril 2023. Réaction Hellio :Défendu par la plupart des fédérations du secteur de l'immobilier, le report de l'audit énergétique s'explique par le manque de formation et de préparation des professionnels chargés de la réalisation des audits qui pourrait entraîner une défaillance dans les résultats et obliger à réaliser des rénovations inadaptées aux réelles problématiques du logement.En effet, la fiabilité des audits est indispensable puisqu'ils visent à déterminer le prix de vente et à informer le futur acheteur du bien sur les travaux de rénovation énergétique à entreprendre ainsi que les frais à engager[1]”.[1] Cela concerne les DPE réalisés à partir du 1er janvier 2018. Si le DPE date d'avant cette date, il doit être refait.Passoires thermiques : le blocage des loyers depuis le 24 août 2022 pour les logements classés F ou G au DPESelon la loi du 22 août 2021[2] portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets, les loyers des logements classés F et G au DPE, qualifiés de “passoires énergétiques”, ne peuvent plus être augmentés depuis le 24 août 2022. Cette mesure concerne les nouveaux contrats de location et les contrats en cours, renouvelés ou tacitement reconduits, pour lesquels aucune hausse ne pourra être appliquée.[2] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046131733Aides financières aux travaux d'économies d'énergie: vers une hausse des budgets ?Prochaine loi de finances 2023 : vers une refonte de MaPrimeRénov' et un budget en hausse ?Pour rappel, le projet de loi de finances voté au dernier trimestre par le Parlement vise à déterminer chaque année l'ensemble des recettes et dépenses de l'État pour l'année suivante. Ce projet de loi contient le montant, la nature et l'affectation des ressources et des charges de l'État, il est présenté chaque année à l'automne par le Gouvernement.Il devrait figurer dans le projet de loi de finances pour 2023 :Le niveau du budget de MaPrimeRénov', de MaPrimeRénov'Sérénité, du chèque énergie si reconduit, etc. Ainsi que celui des autres aides dédiées aux économies d'énergie ;Le niveau de budget et de ressources humaines dédiées aux administrations compétentes en matière de transition énergétique : Ademe, Anah, France urbaine, etc.Réaction Hellio : « Afin d'atteindre les objectifs du Gouvernement en matière de rénovation énergétique des bâtiments et de diminuer drastiquement leur consommation d'énergie, outre l'augmentation du budget dédié à MaPrimeRénov', il serait pertinent de prioriser les financements dédiés aux bouquets de travaux et aux rénovations très performantes afin de garantir l'efficacité de l'opération. Hellio souligne également l'importance de renforcer certains effectifs d'agences d'État indispensables à la distribution de ces aides. »Une augmentation des montants des primes énergie versées pour les travaux d'économies d'énergieDans le cadre du plan de sobriété et de l'objectif de réduction de la consommation d'énergie de 40% d'ici 2050, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé un renforcement dès la rentrée du dispositif des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE). Première aide financière dédiée aux économies d'énergie en France, elle est estimée aujourd'hui à près de 5 milliards d'euros par an versés sous forme de primes aux travaux par les énergéticiens (chauffage, isolation des murs, etc).Dispositif CEE d'aides aux travaux : une réhausse de l'objectif prévue pour septembre pour plus d'1,5 milliard d'euros de primes énergie par anUn projet de décret prévoit ainsi une réhausse de l'objectif de plus de 25%, correspondant à peu près à 1,5 milliard d'euros par an supplémentaires versés sous forme de primes aux travaux, réalisés principalement pour des ménages en situation de précarité[3].Enfin, dans le but de mieux encadrer le prix du marché issu du dispositif des CEE, le ministère de la Transition énergétique lancera, dès septembre 2022, une concertation avec les acteurs de la rénovation énergétique.Extension de la prime énergie Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels collectifs :L'arrêté du 12 juillet 2022[4] prévoit une extension de l'aide existante Coup de pouce Chauffage aux logements collectifs financée par le dispositif des CEE pour tous les travaux de remplacement de chauffage par des équipements à énergies renouvelables en habitat collectif – chaudière biomasse, pompe à chaleur collective et surtout raccordement aux réseaux de chaleur – pour tous travaux signés au 1er septembre 2022.Hellio fait partie des signataires de la charte d'engagement Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels et collectifs tertiaires.[3] https://www.ecologie.gouv.fr/agnes-pannier-runacher-annonce-renforcement-des-dispositifs-soutien-aux-projets-defficacite[4] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046131733Exemple : Dans le cadre du raccordement d'un bâtiment tertiaire à un réseau de chaleur, deux critères techniques sont à respecter :Le bâtiment n'a jamais été raccordé à un réseau de chaleur avant la réalisation de l'opération ;Le réseau de chaleur est alimenté majoritairement par des énergies renouvelables ou de récupération. Dans ce cas, le montant de prime CEE pour un bâtiment de 100m² s'élève à 49.500 €.La mise en exécution du plan de sobriété énergétique dès la rentrée pour faire face à la menace d'un hiver sans gaz russeAfin de faire face à la menace d'une rupture des approvisionnements de gaz en Europe, la Commission européenne a présenté en urgence, le 20 juillet 2022, un plan de réduction de 15% de la consommation de gaz dans l'Union européenne. Au niveau national, le gouvernement a mis en place un plan de sobriété visant à réduire la dépendance de la France aux importations de gaz russe – même si celles-ci ne représentent que 17% -, favoriser les économies d'énergie et accélérer le déploiement des énergies renouvelables.Parmi les mesures arrêtées :Réduire de 10% la consommation d'énergie d'ici deux ans, par rapport à 2019 ;Faire appliquer les règles déjà en vigueur, notamment le respect des consignes de température : 19°C maximum pour le chauffage et 26°C pour la climatisation.Exécuter le volet du plan de sobriété dédié aux grandes surfaces commerciales à partir du 15 octobre 2022 : extinction des enseignes lumineuses et réduction de l'éclairage dans les surfaces de vente…Lancement de la concertation quinquennale sur la stratégie Énergie Climat du GouvernementLe 6 juillet 2022, Elisabeth Borne avait annoncé, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, le lancement d'une concertation large dès le mois de septembre en vue de la préparation de la loi d'orientation énergie-climat.Cette concertation s'inscrit dans le cadre de l'élaboration de la loi de programmation quinquennale sur l'énergie et le climat, prévue pour 2023, et qui viendra fixer les priorités d'action de la politique climatique et énergétique nationale en tenant compte des objectifs du plan climat européen.Réaction Hellio :« Cette loi d'orientation permettra de donner de la visibilité aux professionnels de la filière de l'efficacité énergétique pour investir, former et anticiper : Hellio appelle à ce que cette législation fixe un volume d'aides financières dédiées à la rénovation énergétique sur les 5 ans. »MonAccompagnateurRénov' : des modalités encore à préciser avant son extension au 1er janvier 2023Le décret MonAccompagnateurRénov' a été publié le 23 juillet 2022 au Journal officiel[5] et vient rendre obligatoire, à partir du 1er janvier 2023, l'accompagnement par l'organisme MonAccompagnateurRénov' pour les travaux de rénovation énergétique bénéficiant des aides de l'Anah conditionnées à une amélioration de la performance énergétique globale du logement.Le décret a d'ores et déjà précisé le contenu de la mission d'accompagnement. Les nécessaires conditions d'indépendance de l'accompagnateur au regard de l'exécution des travaux ainsi que les possibilités de sous-traitance seront détaillées dans un prochain arrêté.[5] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046081405Projet de loi sur les énergies renouvelables : une présentation au Conseil des ministres prévue pour septembreLe projet de loi sur les énergies renouvelables vise à permettre l'accélération d'installation d'énergies renouvelables sur le territoire. Selon Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, le texte est construit autour de trois enjeux : l'accélération des procédures, la libération du foncier et la planification[6].Cette future loi s'inscrit dans le sillon du plan européen RepowerEU. Emmanuel Macron, président de la République, avait annoncé, dans la traditionnelle interview du 14 juillet 2022, la présence de mesures relatives à l'accélération du déploiement des pompes à chaleur et du photovoltaïque dans le cadre de ce projet de loi[7].[6] http://videos.senat.fr/video.2967284_62df191b6eb96.audition-de-mme-agnes-pannier-runacher-ministre-de-la-transition-energetique?timecode=7691000[7] REPLAY – Interview d'Emmanuel Macron : “La France doit continuer d'investir pour son armée” : https://youtu.be/w6g054tLxgQEurope : La République Tchèque prend la présidence du Conseil de l'Union européenneLa Présidence française de l'Union européenne (PFUE) a pris fin le 30 juin 2022 et la République Tchèque a pris cette présidence tournante le 1er juillet dernier.Bouleversée par le conflit sur le territoire ukrainien, la PFUE a été marquée par une réelle prise de conscience des enjeux de la sobriété énergétique puisque la Russie a engagé un conflit énergétique, menaçant l'Union européenne de rompre ses approvisionnements en gaz.À l'agenda politique de la présidence Tchèque figurent des priorités centrées sur l'Ukraine et sur la préservation de la sécurité énergétique de l'Union, en s'affranchissant de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures russes.Les directives efficacité énergétique (DEE) et performance énergétique des bâtiments (DPEB) devraient être adoptées au cours de cette présidence.Les révisions de ces directives prévoient :La réhausse des objectifs de réduction de la consommation énergétique primaire et finale à 39% et à 36% d'ici 2030 pour la DEE ;La mise en place d'une stratégie pour une vague de rénovation multipliant au moins par deux le taux annuel de rénovation énergétique d'ici à 2030 dans le cadre de la DPEB.
Il y a 2 ans et 252 jours

Rénover une copropriété, galère à tous les étages

Quand Esther, propriétaire d'un appartement en Seine-Saint-Denis, a découvert que son syndic de copropriété prévoyait de faire un ravalement de façade sans y adjoindre les moindres travaux de rénovation énergétique, elle s'est insurgée et s'est heurtée à un mur.Ses rencontres avec les membres du conseil syndical n'ont suscité que l'hostilité, ses e-mails, raconte-t-elle, "tombaient dans un trou"...Avec sa vie personnelle et professionnelle qui ne lui permet pas de s'impliquer comme elle le voudrait dans le dossier, elle regrette d'avoir "toujours un temps de retard" sur les décisions du syndic."Je pourrais faire ma super militante, aller choper les coordonnées de tout le monde et aller embêter la terre entière, mais j'ai pas le temps", confie-t-elle, découragée.Olivier (prénom modifié à sa demande), cadre parisien dans la transition écologique, s'est retrouvé dans la même situation, d'un conseil syndical qui approuve des travaux sans rénovation énergétique, comme c'est pourtant obligatoire depuis 2015. "Je suis tombé sur un syndic +old school+, à trois ans de la retraite, qui était en mode +c'est pas comme ça qu'on fait et de toute façon ça marchera pas+", raconte-t-il à l'AFP.Il est parvenu à stopper le projet, à ses yeux une "incurie climatique", en attaquant la décision en justice."C'est un choix personnel que j'ai fait, d'engager des frais juridiques pour mes convictions", dit-il. "J'ai ce luxe. Je suis un cadre supérieur, pas un ménage en précarité énergétique". "Si des gens comme moi ne le font pas, qui le fera ?"Des années de procédureLeur cas est symptomatique des embûches pour réussir une rénovation énergétique en copropriété, qui représentent 28% des bâtiments en France.La difficulté vient d'abord de la forme même des copropriétés, où les décisions, qui se prennent en votant en conseil syndical, peuvent être longues et fastidieuses à adopter, surtout quand elles engagent des sommes importantes."Entre le moment où on rentre en relation avec une copropriété et le moment où les travaux sont votés, il se passe quatre ou cinq ans en moyenne", témoigne Christophe Dujardin, président de l'agence régionale Ile-de-France Energies.Difficile de mettre tout le monde d'accord avec des propriétaires qui ont des projets, explique également Sébastien Catté-Wagner, expert en copropriétés à l'Agence nationale de l'habitat (Anah). "Vous avez des copropriétaires qui comptent vendre, des bailleurs-investisseurs qui n'ont pas envie de faire des travaux, des jeunes endettés pour qui ce n'est pas facile de payer 15.000 euros..."A quoi s'ajoute le peu de lisibilité des différentes aides.Contraintes et incitationsPour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, pilier majeur de la transition écologique, l'Etat a en effet multiplié les mesures. Les propriétaires de logements sont obligés d'effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) s'ils souhaitent les mettre en vente ou en location.Et pour les plus énergivores (étiquetés F et G), il est déjà interdit, depuis le 24 août, d'augmenter les loyers. A partir de 2023, ce sont des interdictions pures et simples de louer qui frapperont progressivement les passoires thermiques.Côté incitatif, le dispositif-phare de l'Anah, lancé en juillet 2021, s'appelle MaPrimeRénov' Copropriétés. Il peut subventionner 25% du montant des travaux, à condition que les gains de performance énergétique soient conséquents (35% au moins).Quelque 12.000 logements ont bénéficié du dispositif en 2021 pour un coût d'environ 70 millions d'euros.Les agences régionales de l'énergie proposent également des prêts et jouent un rôle d'"ensemblier", soit de pilote global des chantiers. "C'est de plus en plus discuté et vous allez voir pas mal de nouveaux services et acteurs. Je pense que les gros énergéticiens y réfléchissent", explique à l'AFP Carine Sebi, professeure à Grenoble Ecole de Management."Ce sujet de la rénovation énergétique, ça ne vient pas par conscience environnementale. Ça vient uniquement parce qu'on est contraint, soit parce que notre logement devient insalubre ou parce que notre facture d'énergie va exploser", ajoute-t-elle. "Il faut qu'on se saisisse de la crise actuelle liée à l'inflation pour valoriser les économies d'énergie engendrées par la sobriété mais surtout l'efficacité énergétique".
Il y a 2 ans et 252 jours

Les patrons n'ont pas attendu le gouvernement pour s'engager dans la sobriété énergétique

Dans son discours devant le patronat, la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne a demandé aux entreprises d'agir pour consommer moins d'énergie, agitant la menace de mesures de rationnement cet hiver, alors que la Russie pourrait couper l'approvisionnement de l'Europe en gaz.Chaque entreprise a été invitée à élaborer un plan de sobriété d'ici la fin septembre, et la Première ministre s'est montrée favorable à la nomination de "référents sobriété" en leur sein."La Première ministre veut nous faire croire qu'on aurait loupé certaines choses", alors que les entreprises "ont déjà commencé le travail", a réagi auprès de l'AFP Jean-François Faure, président de la société Aucoffre.com, spécialisée dans le commerce de métaux."Les actions qui vont être menées pour la guerre dont on parle (en Ukraine, NDLR) et qui sont liées à l'énergie sont de toute façon positives pour le vrai combat qui doit être mené et qui est cette fameuse transition énergétique", selon cet entrepreneur du Sud-Ouest qui a vu de près cet été les incendies à Landiras, en Gironde."Les entreprises, Madame la Première ministre, feront leur part sur le chauffage, les déplacements de leurs collaborateurs, mais surtout sur les +process+ de production", a assuré dans un discours le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux."Aujourd'hui, que les choses soient claires, il n'y a plus d'entrepreneur climatosceptique", a-t-il affirmé, assurant que la transition vers une économie bas carbone est devenue la première préoccupation des adhérents de l'organisation patronale, devant la fiscalité."Je ne sais pas ce que c'est que la sobriété, on a toujours travaillé comme ça. L'abondance, je ne sais pas ce que c'est. Ensuite, quand on parle de sobriété, pourquoi 10% (de réduction de la consommation, NDLR) ?", s'interroge Franck Legardeur, directeur général de Delmonicos, une petite entreprise de 11 salariés basée à Metz qui développe des solutions de rechargement pour véhicules électriques. Il ajoute auprès de l'AFP que "la première chose à faire, c'est de l'efficacité énergétique en mesurant mieux la consommation" des entreprises comme celle des particuliers.Rendre de la compétitivitéUn an après la fin du "quoi qu'il en coûte" pour soutenir ménages et entreprises face au Covid-19, le Medef demande au gouvernement de ne pas tout régenter."L'État ne doit pas tout faire en France car l'État ne sait pas tout faire", selon son président."J'entends ceux qui demandent plus d'allocations, plus de chèques, le retour du quoi qu'il en coûte, parfois même dans le patronat, et donc plus de dépenses publiques. Mais laissons Keynes reposer en paix dans sa tombe, la meilleure façon d'aider les ménages français, c'est de rendre de la compétitivité à leurs employeurs", a déclaré sous les applaudissements des patrons M. Roux de Bézieux.Sans surprise, il a demandé au gouvernement de continuer à réduire les impôts de production et les cotisations sociales sur les hauts salaires. La charge contre l'administration ne s'arrête pas là: "notre économie croule sous les règlements incohérents, inutiles ou incompréhensibles", tandis que "les entrepreneurs français sont désavantagés par le poids de la bureaucratie", affirme le président du Medef.Sur les grandes réformes sociales de l'assurance chômage et des retraites, le Medef appelle toutefois le gouvernement à intervenir, lorsqu'il ne peut pas s'appuyer sur des syndicats de salariés pour aboutir.Sur l'assurance chômage en particulier, "même avec les syndicats réformistes, nous n'avons pas le même diagnostic de la situation. Donc il est légitime que l'État reprenne la main", estime Geoffroy Roux de Bézieux.
Il y a 2 ans et 253 jours

Assurance chômage : prolongation des règles actuelles au conseil des ministres la semaine prochaine

Premier texte au menu du Parlement début octobre, ce projet de loi prévoit de prolonger jusque fin 2023 la convention actuelle d'assurance chômage, issue de la réforme de 2019 - appliquée du fait du Covid et des recours juridiques depuis l'automne 2021 - qui arrive à échéance le 1er novembre.Mais ce texte ouvre aussi la voie à la future réforme voulue par l'exécutif."Ce délai permettra d'engager les concertations nécessaires sur les règles d'indemnisation et sur la gouvernance, dont l'organisation actuelle ne correspond plus aux équilibres souhaités entre les partenaires sociaux, l'État, l'Unédic et Pôle Emploi", souligne le projet de loi, consulté par l'AFP."Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres" et "nous allons saisir les partenaires sociaux dès après", a déclaré Olivier Dussopt devant l'université d'été du Medef.Le gouvernement veut notamment moduler les règles d'indemnisation en fonction de la situation de l'emploi."Nous sommes convaincus que des règles incitatives doivent être mises en place, il est assez inacceptable et même insupportable d'être encore à un taux de chômage de 7,4% et d'avoir dans le même temps un retour unanime des chefs d'entreprises sur les difficultés de recrutement", a répété M. Dussopt.Selon lui, "la question du niveau de l'indemnité n'est pas forcément la bonne, c'est plutôt les critères d'accès à l'indemnisation à taux plein et la durée d'indemnisation à taux plein qui peuvent être des clés de discussion"."Cette question des critères, nous souhaitons que les partenaires sociaux s'en saisissent", a-t-il ajouté."Freins à l'embauche"S'ils sont tous opposés à cette modulation des règles, les syndicats sont cependant favorables à une négociation sociale si l'Etat leur laisse de réelles marges de manœuvre."Redonnez-nous la main le plus rapidement possible", a lancé le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot, qui participait à la rencontre.Dans Le Monde, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, se dit hostile à un ajustement des "allocations aux demandeurs d'emploi en fonction du taux de chômage". "Ca n'a pas de sens, ça relève de la pure idéologie et c'est inefficace", attaque-t-il.M. Berger souhaite que "les organisations d'employeurs et de salariés puissent à nouveau définir les paramètres d'indemnisation, sans avoir à se conformer à un document d'orientation" produit par l'Etat.Il souhaite qu'ils puissent "discuter sur l'accompagnement et la formation des demandeurs d'emploi" et sur "les solutions à trouver pour lever les freins à l'embauche - liés au manque de logements, à l'absence de transports en commun ou à des problèmes de garde d'enfants".Reste à savoir si une négociation aura au final bien lieu car le Medef, favorable lui à une évolution des règles d'indemnisation en fonction de la conjoncture, s'est déjà dit convaincu de son échec."Ouvrir une négociation ne servira à rien vu qu'elle n'aboutira pas faute de diagnostic partagé avec les syndicats sur l'effet des règles d'indemnisation sur la reprise d'emploi. Il est légitime que l'Etat reprenne la main", a déclaré lundi son président, Geoffroy Roux de Bézieux.
Il y a 2 ans et 254 jours

HomniPromotion annonce la mise en chantier d’une résidence services seniors Oh Activ à Valence (26)

Situé derrière la Comédie et ouvrant sur la Place Cardonnel, ce chantier a débuté en juillet 2022 et devrait se terminer en 2024. À la suite d’un diagnostic qui avait révélé la présence de vestiges archéologiques, les services de l’État¹ ont prescrit une opération de fouilles préventive sur l’emprise du projet. La fouille archéologique, qui a débuté en septembre pour se terminer à la fin de l’année, a pour objectif de retracer l’histoire de cet îlot urbain, occupé depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Patrimoine historique du XXème siècle, le bâtiment qui va être réhabilité en résidence services pour seniors autonomes sera rénové en respectant l’architecture originale.Sa situation avantageuse permettra aux résidents d’être à proximité de tous les commerces et services utiles à la vie quotidienne mais aussi de lieux de vie culturels comme le théâtre de la ville.Informations clés sur le chantier HomniPromotion : Promoteur : HomniPromotion Gestionnaire : Oh Activ Architecte : AA Group Bureau d’études fouilles archéologiques : Eveha Adresse : 4 Place Louis le Cardonnel, 26000 Valence Programmation : 89 appartements, du T1 au T3 Services en rez-de-chaussée : restaurant, Live Cube, fab-lab, co-working, ciné-actu, espace bien-être, etc.Le concept Oh Activ par HomniCity Nouvel acteur de l’immobilier serviciel, le Groupe HomniCity révolutionne le marché de l’habitat avec une approche novatrice. Sa filiale d’exploitation Oh Activ, destinée aux seniors autonomes, propose des résidences services seniors (RSS) connectées, inclusives, évolutives, urbaines et ouvertes sur le quartier, répondant aux exigences sociales et sociétales des seniors d’aujourd’hui et de demain. L’approche globale de la construction à l’exploitation garantit à HomniCity une maîtrise continue de la qualité de son offre et lui permet de proposer un immobilier inspiré des besoins et attentes des habitants.Avec le lancement de ce chantier valentinois - première construction dans le département de la Drôme - HomniPromotion compte aujourd’hui 19 projets immobiliers sur l’ensemble du territoire. ¹ (Direction Régionale des Affaires Culturelles – Service Régional de l’Archéologie)
Il y a 2 ans et 259 jours

Le gel des loyers des logements énergivores entre en vigueur

"Aujourd'hui, on ne peut pas laisser vivre des gens dans des passoires thermiques et ne pas agir en leur faveur", déclare le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. "Et agir en leur faveur, c'est bloquer, à partir du 24 août les loyers, pour que les locataires soient protégés et que les propriétaires soient encore plus invités à mener les travaux nécessaires", poursuit le ministre.Les étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE) correspondent à des logements consommant plus de 330 kilowattheures au mètre carré par an ou émettant plus de 70 kg d'équivalent CO2 au mètre carré par an.Soit 17% du parc de résidences principales en France.Dans les prochaines années, de nouvelles restrictions entreront en vigueur pour les propriétaires de logements dont le DPE est mauvais, afin de les inciter à l'améliorer.A partir de janvier 2023, les pires passoires thermiques, qui consomment plus de 450 kilowattheures par an au mètre carré (soit environ 90.000 logements), seront purement et simplement interdites à la location.Suivront, en 2025, l'ensemble des logements classés G (soit 7% du parc actuellement) puis les F en 2028 (10%) et les E en 2034 (22%).Pour atteindre les objectifs climatiques que s'est fixés la France, la totalité du parc immobilier français doit être transformée en "bâtiments basse consommation" d'ici à 2050, à peu près équivalent aux catégories A et B, lesquelles représentent aujourd'hui 2 et 3% du parc respectivement.L'usage des bâtiments représente un cinquième des émissions de gaz à effet de serre de la France.
Il y a 2 ans et 260 jours

Démolition, rénovation : le diagnostic déchets bientôt sur pied pour favoriser le réemploi ou la valorisation

Le ministère de la Transition écologique soumet à la consultation du public, pendant trois semaines, un projet d’arrêté fixant le champ d’application des diagnostics "produits, équipements, matériaux et déchets" (PEMD) ainsi que les modalités de transmission de ces documents et des formulaires de récolement. Les Cerfa qui devront être utilisés sont également présentés. Le tout devant entrer en application le 1er janvier 2023.
Il y a 2 ans et 266 jours

Val-de-Marne : des opérations d’archéologie préventive avant les travaux

Des diagnostics archéologiques sont menés en amont des travaux et des projets d’aménagement sur le territoire du département du Val-de-Marne.
Il y a 2 ans et 276 jours

Loi Pouvoir d’achat : quelles conséquences pour l’immobilier ?

Au programme : plafonnement de l’indexation des loyers des baux d’habitation à 3,5% et renforcement de l’encadrement des loyers pour les logements jugés de faible qualité.L’indexation des loyers d’habitation plafonnée à 3,5%Depuis une loi du 8 février 2008 « pour le pouvoir d'achat » (déjà !), l’indice de révision des loyers (IRL) est calculé sur l’évolution des prix à la consommation. Mais ces derniers mois, l’inflation explose pour atteindre des niveaux plus connus en France depuis longtemps : entre 8 et 10% sont attendus fin 2022.Conséquence pour les locataires : le dernier indice de révision de loyer, sorti le 13 juillet 2022, permet une hausse des loyers de 3,6%, et ce pourcentage ne peut qu’augmenter dans les prochains mois.Pour protéger le pouvoir d’achat des locataires de hausses insoutenables, le Gouvernement a donc décidé de prévoir un plafonnement de l’indexation. Le plafonnement de l’indexation est fixé à :3,50% en France métropolitaine ;3,50% en Corse mais ce taux pourra y être baissé jusqu’à 2% près consultation pour avis de l’assemblée de Corse ;2,50% en Outre-mer.A noter : selon une étude menée du 7 au 15 juillet 2022 auprès des propriétaires-bailleurs de PAP, 66% des propriétaires n’appliquent pas la révision de loyer en cours de bail, soit parce que le dispositif leur paraît complexe, soit parce qu’ils souhaitent conserver de bonnes relations avec leurs locataires.Renforcement de l’encadrement des loyersDans vingt-quatre villes de métropole s’applique aujourd’hui un encadrement des loyers consistant en un plafonnement des loyers d’habitation (Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne, Bordeaux, Montpellier, Plaine Commune et Est Ensemble). Cette mesure s’y justifie notamment par un niveau élevé des loyers.Or, la loi elle-même permet un dépassement du plafond, appelé « complément de loyer », lorsque le logement dispose de caractéristiques de confort ou de localisations relativement exceptionnelles. La loi ne définit cependant pas la nature de ces caractéristiques… pas plus que leur valorisation.Résultat, le complément de loyer est fréquent. D’après une étude menée sur les annonces de location publiées sur PAP à Paris en 2021, 42,1% des annonces appliquent un complément de loyer. Le phénomène est encore plus marqué sur les surfaces de moins de 20 m², qui appliquent un complément de loyer à 73,2%... ce qui ne les empêche pas d’être les biens qui reçoivent le plus de contacts (entre 60 et 80 en moyenne).Face à ce constat, la loi pouvoir d’achat liste les défauts des logements qui ne peuvent faire l’objet de complément de loyer. Ainsi, un logement ne pourra plus faire l’objet d’un complément de loyer :S’il dispose de sanitaires sur le palier ;En présence de signes d’humidité sur certains murs ;S’il est de classe F ou G s’agissant de son niveau de performance énergétique ;Si des fenêtres laissent anormalement passer l’air (hors grille de ventilation) ;En présence d’un vis-à-vis de moins de dix mètres ;En cas d’infiltrations ou d’inondations provenant de l’extérieur du logement ;En cas de problèmes d’évacuation d’eau au cours des trois derniers mois ;En présence d’une installation électrique dégradée ;En cas de mauvaise exposition de la pièce principale.Les passoires énergétiques dans la ligne de mireL'interdiction du complément de loyer pour les logements classés F et G par le diagnostic de performance énergétique (DPE) est une nouvelle mesure qui s'inscrit dans la lutte contre ce qu'on appelle les « passoires énergétiques » ou les « passoires thermiques ».Rappelons que depuis la loi Climat et Résilience de 2021, les logements de la classe F ou G: ne peuvent plus faire l'objet d'une augmentation de loyer entre deux locataires en zone tendue... règle étendue à toute la France à compter du 24 août 2022 ;ne pourront plus, à compter du 24 août 2022, faire l'objet d'une indexation en cours de bail ;que les logements classés G seront interdits à la location en 2025 puis les logements classés F en 2028.Et même que depuis la loi Climat de 2019, les logements dont la consommation excède 450 kWh/m²/an seront interdits à la location dès le 1er janvier 2023…Ces mesures de plus en plus strictes posent néanmoins de sérieux problèmes d’application. Après un couac important sur le Diagnostic de Performance Energétique fin 2021, un décret est actuellement en cours de préparation pour décaler la mise en place de l’Audit énergétique à la vente, initialement prévu le 1er septembre 2022.Quant aux aides (en particulier MaPrimeRénov), elles sont essentiellement utilisées pour des « gestes », comme le changement du système de chauffage, plutôt que des rénovations globales. Sans oublier les difficultés pour les logements en copropriété à faire voter des travaux d’isolation à l’échelle de l’immeuble.Ainsi, peu de logements sont actuellement sortis de leur statut de « passoire thermique ». On voit mal comment ces logements pourraient sortir du parc locatif, ce qui entrainerait une pénurie d’offres supplémentaire… et risquerait de poser des problèmes de pouvoir d’achat.La démarche de PAP Ces dernières années, plusieurs lois sont venues encadrer plus strictement les locations et nous mettons tout en œuvre pour informer les propriétaires de ces nouvelles lois. Mais les lois ne sont pas toujours simples... d’autant qu’elles s’enchaînent rapidement. C’est pour cette raison, qu’au-delà de l’information, PAP a centralisé toutes les informations et proposé de véritables outils qui permettent de respecter les règles simplement. De plus, les équipes de PAP sont joignables par téléphone pour répondre à toutes les questions. Leur objectif est toujours le même : la location de particulier à particulier doit rester sûre, simple, conforme à la loi… et toujours économique !
Il y a 2 ans et 280 jours

Nouveau report de l'audit énergétique sur "les passoires thermiques" au 1er avril 2023 annonce le ministre du logement

Dans une interview au Parisien, le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement Olivier Klein a confirmé ce report, le troisième après deux dates auparavant prévues pour cette mesure, le 1er janvier et le 1er septembre 2022."Ce report technique est indispensable compte-tenu du manque d'entreprises et de personnels qualifiés pour établir l'ensemble des audits énergétiques qui seront nécessaires", a-t-il expliqué."Nous voulons l'installer dans les meilleures conditions afin que le futur acquéreur dispose d'un audit complet et de qualité. C'est pourquoi nous proposons de reporter son entrée en vigueur au 1er avril 2023", a ajouté le ministre.Plusieurs fédérations regroupant des acteurs du secteurs du diagnostic énergétique se sont félicitées de cette décision, qu'elles avaient demandée au gouvernement, mais insistent sur la responsabilité de l'État dans ce report."Ce sont les services de l'État qui n'ont pas envoyé l'ensemble des documents nécessaires", indique à l'AFP Stéphane Prouzeau, vice-président de la Fédération interprofessionnelle du diagnostic (Fidi), qui trouve "sain" le choix du report. "Il y a une trame qui doit être établie pour cet audit, ça n'est pas en lien avec le nombre de diagnostiqueurs formés", précise-t-il."Les outils n'étaient pas disponibles", renchérit Thierry Marchand, un des administrateurs de la CDI-FNAIM, qui salue "une date cohérente". "Nous aurions été prêts au 1er janvier, mais d'autres paramètres doivent rentrer en compte", estime-t-il, évoquant les incertitudes sur le marché de l'énergie."Ce report est déplorable, car on a beaucoup de retard sur la transition énergétique dans le bâtiment", regrette au contraire Hassad Mouheb, président de la fédération des diagnostiqueurs immobiliers Fed Expert.Cette décision ne viendra pas interférer avec le calendrier prévu autour de la loi "Climat et Résilience", promulguée le 24 août 2021, concernant les locations d'habitations considérées comme des "passoires thermiques". Autrement dit, interdire dès 2025 la mise en location des logements classés "G", par le diagnostic de performance énergétique (DPE), et en 2028 pour ceux classés "F"."Il va forcément y avoir un retard", juge de son côté Hassad Mouheb, en raison de "la sous-estimation du nombre de passoires énergétiques".La France compte 5,2 millions de "passoires énergétiques" sur 30 millions de résidences principales, plus que lors de la précédente estimation en 2018 (4,8%), selon une étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE).La part de "passoires énergétiques" est plus élevée parmi les résidences secondaires (32%, soit 1,2 million de logements) et parmi les logements vacants (27%, soit 0,8 million de logements).
Il y a 2 ans et 287 jours

La nouvelle réforme du travail suscite beaucoup d'incertitudes et inquiète les syndicats

Ce que l'on sait sur ces deux mesures :Assurance chômage : "aller plus loin"Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait évoqué une modulation de l'indemnisation du chômage, avec des règles plus dures quand le taux de chômage est bas. Mais l'annonce le 14 juillet d'un projet de réforme pour "aller plus loin" a un peu dérouté sur le timing.Deux jours avant, le ministre du Travail Olivier Dussopt avait en effet indiqué que les règles d'indemnisation des chômeurs, qui expirent le 31 octobre, seraient prolongées le temps d'évaluer leur "utilité"."Nous avons quelques mois de recul seulement", avait expliqué le ministre, puisque la réforme précédente, datant de 2019, avait été retardée à cause du Covid et des recours juridiques."Dussopt nous dit qu'on va se donner du temps et Macron répond qu'il a envie d'accélérer très fort pour donner des gages à LR", analyse Jean-François Foucard (CFE-CGC). L'exécutif souffle "le chaud et le froid", résume Denis Gravouil (CGT)."On a été un peu surpris de l'annonce du Président", confirme Michel Beaugas (FO). "Le ministère nous avait seulement parlé d'une concertation sur la gouvernance de l'assurance-chômage", gérée de manière paritaire par les partenaires sociaux mais avec un Etat de plus en plus intrusif.Si l'exécutif n'a pas précisé son calendrier, prolongation et réforme pourraient aller de pair selon M. Beaugas. "Ils peuvent prolonger le décret sur les règles actuelles pour éviter un vide juridique le 1er novembre puis le modifier à tout moment. Cela revient à nous exclure de la définition des paramètres de l'assurance chômage", conteste-t-il."S'ils veulent changer les règles, ils sont tenus de respecter la loi de 2018 qui impose qu'il y ait une concertation, une lettre de cadrage et l'ouverture d'une négociation", recadre Marylise Léon (CFDT) qui ne voit pas "comment un projet de loi peut être sur la table à la fin de l'été chez les parlementaires".Denis Gravouil (CGT) dénonce une volonté de "conditionner l'assurance chômage à l'acceptation de n'importe quel boulot", alors qu'Emmanuel Macron a directement lié la réforme aux difficultés de recrutement des entreprises.France Travail, "cabane" ou "cathédrale" ?Pour mieux accompagner ceux qui ont vocation à retourner à l'emploi et atteindre le plein emploi, l'exécutif veut transformer Pôle emploi en une forme de guichet unique baptisé "France Travail".Lors de sa déclaration de politique générale, Elisabeth Borne a jugé que l'accompagnement des chômeurs était aujourd'hui "trop complexe"."Nous ne pouvons plus continuer à avoir, d'un côté, l'État qui accompagne les demandeurs d'emploi, de l'autre, les régions qui s'occupent de leur formation et les départements en charge de l'insertion des bénéficiaires du RSA", a-t-elle estimé, laissant entendre que l'opérateur public devrait chapeauter ces compétences actuellement dispersées.Le chef de l'Etat a aussi mis en avant le 14 juillet "une réponse complète". Mais pour l'heure, même les acteurs du service public de l'emploi ne semblent pas connaître l'ampleur de la réforme. Ce sera "soit une cabane, soit une cathédrale", dit l'un d'eux.Lors des récentes Rencontres économiques d'Aix, Olivier Dussopt a indiqué que "les paramètres ne sont pas fixés". Selon des propos rapportés par l'agence AEF, plutôt que "l'hypothèse maximaliste d'une fusion", il privilégie un travail sur "le front office, donc l'accueil, l'orientation et le diagnostic" pour améliorer la coordination des acteurs publics et privés.Un acteur de l'emploi constate de son côté que cette idée de réforme est tombée "comme une météorite", y voyant "un truc de techno", "pas très opérationnel". Il y a, dit-il, "un bon principe qui est posé" de simplifier et rendre plus efficace, mais de là à "fabriquer un monstre", sans parler des discussions difficiles en vue avec les collectivités...Coté FO, on pointe une "improbable structure", la CGT y voit "des dangers".Les syndicats de Pôle emploi qui ont encore en mémoire la difficile fusion 2008-2009 Assedic-ANPE, craignent un nouveau "mécano". Ils relèvent aussi que les titulaires du RSA qui devront "s'engager" en échange d'un meilleur accompagnement, "pour certains n'ont pas de problématique emploi" et soulignent que les agents ne sont "pas formés pour".
Il y a 2 ans et 287 jours

Une nouvelle étude revoit le nombre de "passoires énergétiques" à la hausse

D'après le nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui étiquette depuis 2021 les logements de A à G selon leur consommation d'énergie et leur niveau d'émission de gaz à effet de serre, 17,3% du parc des résidences principales sont classées F ou G. En janvier 2018, l'ONRE évaluait le nombre de passoires énergétiques à 4,8 millions parmi les résidences principales, soit 16,7% du parc. Selon la nouvelle étude publiée en juillet, environ 1,5 million de résidences principales (5% du parc) sont au contraire considérées "peu énergivores", étiquetées A ou B par le DPE.La part de passoires énergétiques est plus élevée parmi les résidences secondaires (32%, soit 1,2 million de logements) et parmi les logements vacants (27%, soit 0,8 million de logements).Le mode de chauffage et les caractéristiques du logement (surface, date de construction...) "influent sur les performances énergétiques", précise l'étude.Ainsi, "les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés F ou G (...) Au contraire, les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (respectivement 12% et 13% d'étiquettes F et G)", selon l'ONRE.Par ailleurs, "les logements les plus petits sont les plus énergivores" : près de 34% des logements de moins de 30m2 ont une étiquette F ou G, contre 13% des habitations de plus de 100m2.Les passoires énergétiques sont aussi plus fréquentes parmi les maisons individuelles que parmi les habitats collectifs, et dans le parc privé que dans le parc social.
Il y a 2 ans et 288 jours

L'exécutif veut "pousser" sur le travail, au risque de contredire sa méthode

Cette manière d'opérer risque en effet de brusquer des partenaires sociaux opposés à ces réformes et de raidir une opposition au Parlement déjà survoltée, où l'exécutif, privé de majorité absolue, doit désormais bâtir des "majorités de projet"."Moi je pousse. (...) Il ne faut pas lâcher", "la bataille pour l'emploi pour moi est clé dans les prochains mois", a plaidé jeudi dans les Pyrénées le chef de l'Etat. Le travail sera, avec l'énergie, la priorité du gouvernement pour la rentrée, et un texte de loi sur ce thème sera présenté "dès cet été", avait déjà annoncé le 14 juillet Emmanuel Macron, marquant une accélération surprise du calendrier, dans un contexte de difficultés de recrutement et avec l'objectif réaffirmé du plein emploi."Il m'est arrivé parfois (...) de dire qu'il fallait traverser la rue" pour trouver du travail, "c'est encore plus vrai" aujourd'hui, a-t-il insisté, en reprenant une expression qui lui avait été vivement reprochée par les oppositions."Ca va y aller cash", et l'hypothèse d'une intervention du président sur ce sujet avant la pause estivale est même à l'étude, selon une source gouvernementale."Ambition"En insistant sur la "valeur travail", le gouvernement, en quête de compromis au Parlement, entend séduire LR et le Sénat, à majorité de droite, très attachés à ce sujet. Il s'agit aussi pour l'exécutif de réaffirmer qu'en dépit de sa majorité relative, il reste déterminer à "agir".Le gouvernement entend ainsi transformer Pôle emploi en "France Travail" pour simplifier les démarches en terme d'indemnisation mais aussi de formation et d'insertion, obliger les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) à s'inscrire dans une activité, et réformer l'assurance chômage, sur sa gouvernance mais aussi sur la modulation des indemnisations en fonction de la conjoncture.Pour justifier cette accélération, un ministre avance le risque d'une "récession", tandis qu'Emmanuel Macron souligne que davantage d'emplois "permettra aussi de financer ce qu'il nous faut pour pouvoir résister à la crise", alors qu'il veut en même temps contenir la dépense publique."Il faut une ambition, on n'est pas là pour administrer le pays", plaide un autre membre du gouvernement.Mais syndicats et associations ne voient pas ces réformes d'un bon œil. Elles préfigurent "une nouvelle baisse des droits", pour la CGT, tandis que FO estime que "c'est le salaire, les conditions de travail, donc l'attractivité des emplois qui permettront le plein emploi et non la contrainte d'une baisse de l'indemnisation".Sur la méthode, le patron de la CFDT Laurent Berger ne veut pas "d'un système où les marges de manœuvre laissées aux partenaires sociaux pour fixer les règles sont trop réduites".Pas de calendrierLe ministre du Travail Olivier Dussopt avait pourtant semblé temporiser sur l'assurance chômage, en annonçant que les règles d'indemnisation, qui expirent le 31 octobre, seraient prolongées le temps de faire une évaluation de leur utilité.S'il y a "une envie d'aller plus loin", il n'y a pas encore de calendrier, dit-on aussi à Matignon.Elisabeth Borne a salué à cet égard vendredi "l'esprit de responsabilité" des députés pour leur adoption en première lecture du projet de loi sur le pouvoir d'achat, au terme de débats très agités et quelques compromis notamment avec LR.Ces réformes du travail pourraient figurer au menu du Conseil national de la refondation qui sera installé en septembre.Une instance qui vise, selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à "partager les diagnostics sur des grands enjeux" avec les forces vives, élus, partenaires sociaux et acteurs locaux, et ne sera "pas un substitut au Parlement".Mais LR et le RN ont déjà décliné l'invitation.
Il y a 2 ans et 288 jours

Le nombre de passoires énergétiques revu à la hausse

DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE. La nouvelle méthode de calcul du DPE a fait bondir le nombre de logements classés F et G, d'après les derniers chiffres de l'Observatoire national de la rénovation énergétique.
Il y a 2 ans et 299 jours

Près de 1000 collèges et lycées engagés dans le challenge d'économies d'énergie CUBE.S !

Au total, 71 collectivités ou organismes de gestion d’établissements privés ont ainsi rejoint l’aventure et ont vu leurs consommations et leurs factures baisser, sans travaux !Mis en œuvre par l’IFPEB et le Cerema, sous le haut patronage des ministères de la Transition écologique et de l’Éducation nationale, CUBE.S met en lice les collèges et lycées participants sur les économies d’énergie réalisées dans leurs établissements. Au-delà des actions concrètes et des économies d’énergies mesurées, l’approche permet d'éduquer et sensibiliser les élèves et de les intégrer dans une démarche collective avec toutes les parties prenantes : collectivités, personnels techniques et équipes pédagogiques de l’établissement…Jusqu’à 30% d’économies d’énergie obtenues dès la première année sans travaux !Avec le challenge CUBE.S, financé par le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), le Cerema et l’IFPEB proposent aux collectivités et établissements scolaires de bénéficier :d’un suivi des consommations énergétiques pendant 5 ans ;d’un accompagnement pendant 1 an avec une animation inter-établissements, des formations et un appui opérationnel (aide à l’organisation d’un évènement de sensibilisation, réalisation d’un diagnostic participatif, appui aux enseignants…) ;de nombreuses ressources : matériel de mesure, outils pédagogiques, plateforme numérique.L'agendaLancement du championnat de France des économies d’énergie, au stade Arena le 13 décembre 2022.Remise des prix de la saison 2021-2022 en avril 2023.Remise des prix de l’année 2022-2023 en décembre 2023 ou janvier 2024.Les nombreuses actions mises en place ont fait l’objet d’un cahier de retour d’expériences, intégré au kit établissement des nouveaux candidats, disponible également en ligne !L’aventure CUBE continue avec le challenge CubeEcoles pour les écoles primaires.Retrouvez les cartes des départements & organismes de gestion d'établissements privés et des régions engagés dans le challenge sur le site internet du Cerema et dans la pièce jointe.
Il y a 2 ans et 304 jours

Béton Pratique : Comment bien poser une anode sacrificielle ?

Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine Les constructions en béton armé sont sujettes à des agressions halogène, pouvant impliquer une corrosion des aciers. [©RGD] 1 – Qu’est-ce qu’une anode sacrificielle ? En existe-t-il différents types ? Une anode est un dispositif mis en place pour répondre à une demande de corrosion dans un environnement donné, pour protéger un autre métal. Cette technique a été découverte, en 1815, par Humphrey Davy. Celui-ci a développé par empirisme une technique de pose de zinc sur les coques en fer des bateaux, pour les empêcher de se corroder au contact de l’eau de mer. L’idée est que l’on dispose un métal sacrificiel sur un métal plus noble à préserver. Par électro-positivité, le métal sacrificiel attire les éléments “corrosifs”. Dans les années 2000, avec le Dr Nigel Davison, nous avons, à notre tour, fait des expériences, en plaçant une anode en fer et une autre en zinc sur une poutre en fer. Le tout dans les mêmes conditions d’exposition aux éléments “corrosifs”. Nous avons pu constater que le zinc était 10 à 15 fois plus émetteur de courant que le fer, et donc beaucoup plus protecteur. A partir de cette technique, une large gamme d’anodes est née chez CPT. Le but étant d’optimiser la solution en fonction de l’ouvrage et de son armature. Sur le marché, certaines anodes sont disponibles sous forme de feuille. D’autres sont “ponctuelles”, d’autres encore adaptées à la préfabrication. Pour les rénovations, notamment des angles, il est possible d’en poser en réseau. Enfin, d’autres sont proposées sous forme filaire. 2 – Quand utilise-t-on une anode sacrificielle et pourquoi ? Des aciers corrodés peuvent mettre en danger la viabilité des constructions. [©RGD] Il y a besoin de poser une anode sacrificielle, lorsque l’on est en présence d’un agent agressif que l’on n’a pas maîtrisé et qui a pénétré le béton. L’agent agressif halogène va alors causer des dégâts sur les armatures. Il faut donc agir. La mise en place de la protection sacrificielle va polariser l’armature et les éléments “corrosifs” vont migrer vers l’anode. L’armature du béton ne sera donc plus en situation d’agression. Ce qui permet de stopper la dégradation du béton si elle est en cours et de réduire les besoins d’intervention. C’est un bureau d’études spécialisé corrosion qui doit décider du type et de la quantité d’anodes à utiliser, leurs conditions de mise en œuvre et la mise en place de la politique de protection des ouvrages. Ce calcul est volontairement pessimiste. Il oblige à mettre, sans doute, un peu plus d’anodes que nécessaire, mais en matière de protection, le plus est toujours le mieux. Il faut cependant reconnaître que parfois certaines formes d’anodes sont très adaptées, parfois elles le sont moins. C’est au bureau d’études de trouver le meilleur compromis. 3 – Quelles sont les différentes étapes de pose d’une anode sacrificielle, dans le cadre d’un ouvrage existant ? Le préalable est, bien entendu, qu’un diagnostic de l’ouvrage ait été réalisé, que la pose d’anodes sacrificielles soit la solution la plus adaptée et qu’un plan d’action ait été élaboré par un bureau d’études. L’étape suivante est de se procurer le plan d’armatures et de vérifier leur position exacte par rapport à ce plan. Ces vérifications se font avec un profomètre et un pachomètre. Il faut ensuite repérer les bonnes zones d’intervention, en traçant sur l’ouvrage les lignes d’armatures, et les points de perçage pour la mise en place des anodes. Le percement, qui est l’étape suivante, doit se faire de façon très soignée. Il faut bien vérifier qu’il n’y a pas de risque de couper une armature et mettre ainsi en court-circuit un acier. Pour la protection, le court-circuit ne poserait pas de problèmes, mais en poserait pour le suivi. Les opérateurs doivent donc être formés à ce type d’interventions. Le zinc est 10 à 15 fois plus émetteur de courant que le fer. Placée sur une armature, l’anode en zinc attire les éventuels polluants. [©RGD]Les anodes peuvent prendre différentes formes. Ici, elles sont montées en réseau. [©RGD]Les anodes pourraient être posées en préfabrication, afin de prévenir une éventuelle agression. [©RGD] Ensuite, il faut vérifier la bonne profondeur et si le diamètre est bien respecté. Il faut alors réaliser une pose à blanc pour vérifier la bonne disposition de l’ensemble. Quel que soit le type d’anodes, la pose se fait après avoir pré-mouillé le forage. Une fois l’anode placée en fond de trou, l’ensemble est recouvert soit par une pâte cimentaire, soit une pâte active, selon les recommandations du fabricant. Le rebouchage doit être soigné pour ne pas laisser d’entrée d’eau. Enfin, le contrôle doit être effectué par un opérateur spécialement formé. Il vérifie que l’installation correspond au plan, qu’elle est au bon potentiel et courant attendu. Une fois sa validation donnée, le rebouchage définitif est effectué. L’ensemble de ces opérations constitue de traditionnels gestes de maçons. Il faut les effectuer avec précaution. 4 – Qu’en est-il de l’utilisation d’anodes sacrificielles en ouvrages neufs ? Les ouvrages conçus avec des protections ne sont pas encore rentrés dans les mœurs. La protection est plutôt effectuée par protection cathodique, via un courant imposé. Nous pourrions tout à fait imaginer poser une série d’anodes, qui s’activeraient à l’entrée des éléments “corrosifs”. Ils agiraient alors comme un bouclier de protection. Dans un cas idéal, nous pourrions placer en phase de préfabrication des lignes d’anodes sur les points les plus critiques des pièces en béton. Ce serait une bonne chose vis-à-vis de la maîtrise d’ouvrage pour la pérennité de l’ouvrage. RGD en bref... Depuis 20 ans, RGD est un fournisseur de solutions techniques permettant de répondre à une large gamme de problématiques du béton. Avec une spécialité dans le génie civil et le BTP. Pour cela, RGD est constitué de plusieurs activités complémentaires, qui gèrent et trouvent des solutions pour toutes les étapes de la construction. Du bureau d’études à la réparation, en passant par l’approvisionnement des matières premières, le traitement de surface et les formulations spécifiques. RGD comprend les marques MP2, Shemrock-BTP et le totem BOB. Sujet réalisé en collaboration avecRichard Guérin, Pdg de RGD Shemrock et l’un des concepteurs de la méthode Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine