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Résultats de recherche pour concepteurs

(714 résultats)
Il y a 6 ans et 96 jours

RCA Designers : De la Red Mud à la céramique

La red mud, constituée de résidus de bauxite, est une boue toxique produite en masse par l'industrie de l'aluminium. Pour apporter une solution durable à cette pollution démesurée, les designers du Royal College of Art transforment cette matière en une poterie céramique de haute qualité. Un kilo d'aluminium produit autant de masse de boue rouge pour pouvoir être transformé en alumina, matériau qui entre dans la conception d'objets électroniques. La consommation d'une ressource aussi polluante ne devrait pas être prise à la légère, d'autant que celle-ci compose la plupart de nos gadgets quotidiens. Cette boue rouge qui occupe d'immenses champs de dépôt en pleine nature, a poussé les designers du Royal College of Art à apporter une solution ingénieuse à un problème de poids. Comment transformer un déchet industriel en un objet à l'usage productif ? Après une année de tests et d'essais, un groupe de quatre étudiants, Guillermo Whittembury, Joris Olde Rikkert, Kevin Rouff et Paco Bockelmann, a réussi à trouver une méthode adaptée à la métamorphose de la boue rouge en une pâte qui s'apparente à de la céramique. Ils s'associent à des scientifiques de l'Imperial College de Londres et à des céramistes pour exploiter le potentiel du géopolymère et exploitent un procédé normalisé de coulée en barbotine pour traiter les particules fines.Après avoir extrait la boue rouge depuis une raffinerie du sud de la France, les jeunes concepteurs ont développé leur propre corps d'argile qu'ils ont par la suite transformé en une série de vaisselle de table inspirée des formes esthétiques de l'ère industrielle, telles que les cheminées d'usines. Avec finesse et chaleur, ils détournent une matière brute en une céramique fragile pour exprimer le contraste entre deux productions, l'une nuisible, l'autre dépolluante. " En exploitant la versatilité de la boue rouge, nous voulons montrer que les 164 millions de tonnes de déchets produits chaque année est en réalité un matériel avec un potentiel colossal, qui ne demande qu'à être utilisé. ", les étudiants de Fast Company. Le but du projet est d'élever les consciences quant à la dégradation qu'engendrent les processus de raffinement des matières courantes sur l'environnement.Si le design est efficace, leur plus grande préoccupation pour l'heure est de rendre leur production sûre pour la consommation d'aliments, étant donné la nature toxique de la matière première.Les étudiants sont actuellement à la recherche d'entreprises partenaires pour la production et la commercialisation de leur collection. Une solution prometteuse qu'il nous tarde de voir se réaliser ! Pour en savoir plus, visitez le site du Royal College Art Photographies : Royal College Art
Il y a 6 ans et 98 jours

Évènement : Haute Agora

La Haute Agora, c'est l'incarnation d'une prospection qui a duré un an. Une recherche prospective qui porte sur les potentialités d'une structure de grande dimension, sur ce qu'elle génère comme questionnements en termes d'économie, de performance technique et d'usages. L'étude ambitieuse, exposée au Pavillon de l'Arsenal, est menée par l'architecte Jean-Christophe Quinton et les ingénieurs Bollinger+Grohmann, et se concrétise dans un immeuble de grande hauteur culminant à 700 mètres de haut. Essentiel à la démocratisation de l'architecture, le Pavillon de l'Arsenal aspire à faire connaître la recherche par le projet, grâce aux expositions temporaires qu'il accueille. L'événement Haute Agora ne fait pas exception et tend, jusqu'au 31 mars prochain, à expliciter des enjeux complexes qui interrogent les formes générées par la création architecturale, dans un contexte d'économie de matériaux et de diversité d'usages. Un programme à priori peu accessible que les concepteurs ont su rendre aussi intéressant que ludique grâce à l'emploi de la réalité virtuelle, d'"uvres immersives ou de changements d'échelles impressionnants. L'ensemble se divise en trois temps : une phase reservée aux hypothèses de recherches et à la conception du projet, un deuxième moment qui reconstitue le cadavre exquis réalisé par les architectes, et pour finir une zone dédiée à l'immersion du visiteur dans l'espace du projet. Ainsi, le premier espace de l'exposition est consacré aux intentions de l'étude et aux termes qui émergent à l'aube de cette recherche. Il ouvre la réflexion sur la façon dont apparaissent les formes en architecture.Le projet formule des possibilités innovantes autour d'une problématique liée à la forme et à la structure : dans quelle mesure une architecture organique, paramétrée, est-elle adaptable à l'échelle d'un projet humain ? Comment révolutionne-t-elle son implantation?La manifestation rassemble ici les études, calculs et dessins techniques qui ont construit le projet, où les carnets de croquis soignés de Jean-Christophe Quinton se mêlent aux maquettes des différents modules l'ayant inspiré pour illustrer le débat. L'objet de la recherche prend alors la forme d'un cadavre exquis, visible dans le deuxième temps de Haute Agora. La tour, composée et ordonnancée par une centaine d'architectes, est exposée à même le sol sur une fresque en noir et blanc de 20 mètres que l'on parcoure à l'aide de chaussons. L'élévation renouvelle le rapport du visiteur à l'espace représenté : en parcourant le projet, il est confronté à un rapport singulier avec l'objet montré, se penchant pour observer des détails qui se diversifient à mesure qu'il avance.Celui-ci peut apprécier, au fil des 170 étages, un programme aussi mixte et complet que le nombre des architectes l'ayant constitué est grand. Quelques 96 concepteurs investissent les volumes, et travaillent à renégocier la façon dont s'articulent les usages dans les espaces. Ils formulent des nouvelles civilités, des relations décomposées et fictionnelles qui ponctuent, les différentes mécaniques d'habitation du bâtiment . Entre des parcs intérieurs, et jardins suspendus, l'ensemble respire autour d'espaces laissés vides, ce qui amoindrit la densité des propositions.Un édifice purement théorique, rassemblant des projets uniques qui, s'ils semblent déconnectés les uns des autres, jouent en la faveur d'une lecture harmonieuse du bâtiment. La composition de la tour est rythmée par d'immenses promenades, un peu à la manière d'un level-design où tous les niveaux concourent séparément à un but commun : une pratique décomplexée d'un type de construction depuis trop longtemps méprisé de la politique de la ville " et de ses habitants. La silhouette de la tour est constituée des modules indépendants, exposés grâce à des maquettes posées, suspendues ou dupliquées par des miroirs, et qui révèlent une composition à la géométrie variable, adaptable à l'infini. Le programme innovant de cet immeuble vise ainsi à dompter l'immense bâtiment par la morphogénèse, utilisant des modules fragmentés et imbriquées pour ne plus former qu'une multitude d'élément composites déployés à la verticale. Les ingénieurs exploitent des ressources matérielles limitées grâce à ce modèle, dupliqué autour d'un espace tubulaire pour former un amas de cellules habitables. Il ne leur a d'ailleurs fallu que 30 centimètres d'épaisseur pour constituer les voiles de béton qui soutiennent les premiers niveaux de la tour depuis le sol.L'épaisseur de ces voiles préfabriquées en béton varie selon les étages. Certains documents démontrent la diversité des facteurs étudiés pour la conception technique de ces éléments, tels que l' " écoulement du vent " autour de la tour ou la répartition de la lumières. Le tout est organisé dans des visuels graphiques attrayants, capables de communiquer les aspects du projet aux regards amateurs autant qu'experts, avec beaucoup de clarté et de simplicité. La présentation se conclue sur un dernier espace dédié à l'immersion du visiteur, par le biais de simulation informatique. Elle dispose trois plans isolés, affichés à même le sol, de façon similaire à l'élévation, dans lesquels le spectateur se plonge grâce aux casques de réalité virtuelle. Quant à la mise en forme de l'exposition, si le projet de recherche convoque des éléments divers dans une exposition visuellement aérée, la répartition de l'exposition en trois temps -mériterait d'être plus efficacement identifiable. Afin d'offrir une meilleure lecture des étapes qui ont encadré la recherche, elle gagnerait à être explicitée. La déambulation n'y est pas toujours évidente ni encadrée, ce qui pourrait rapidement égarer le visiteur autour d'un parcours qui ne répond pas à ces trois étapes. Par les moyens physiques employés, l'exhibition témoigne cependant énergiquement des paris relevés par une recherche très inspirante : elle aboutit à une proposition qui ose redéfinir les standards pour articuler autrement les activités humaines dans l'aménagement des immeubles de grande hauteur. Pour en savoir plus, visitez le site de Pavillon de l'Arsenal Photographies : DR
Il y a 6 ans et 102 jours

Leopold Banchini et Daniel Zamarbide: Dodge House

Dans le vieux centre de Lisbonne (Portugal), la Dodge House passerait presque inaperçue... Et pourtant. C'est derrière une façade intacte, témoin de l'héritage architectural du quartier de Mouraria, que se dévoile une maison humble aux proportions singulières , "uvre des architectes Leopold Banchini et Daniel Zamarbide. Mouraria, Lisbonne. Ce centre historique a vu sa popularité croître depuis la dernière campagne de restauration et de réhabilitation. Un patchwork de façades et de ruines colorées, faites de briques, de béton, de fresques ou d'azulejos qui a transformé son ancienne réputation de bidonville en un authentique enchevêtrement architectural dans la ville. Cette dernière fait pourtant face à un marché de l'immobilier limité et tendu, qui impose aux architectes de composer avec quantité de logements denses et étriqués, le tout avec peu de moyens. C'est derrière l'une de ces façades restaurées que se cache la modeste " mais néanmoins inspirante ", Dodge House. Etablie sur 4 niveaux de moins de 40 mètres carrés chacun, la résidence réalisée par les deux architectes du projet, Leopold Banchini et Daniel Zamarbide, conserve un extérieur intact et discret pour révéler une astucieuse composition intérieure, une modernité inspirée d'Irving Gill, un architecte américain, pionnier dans le design rationnel et minimal, et occupé par des causes sociales.Avec l'économie de moyen comme ligne conductrice, les maîtres d'"uvre utilisent des matériaux locaux dans l'édification du projet. Les concepteurs ont choisi d'exploiter la force structurelle du bâtiment, en conservant un plafond en pleine hauteur dans la pièce à vivre. Celle-ci communique directement avec les trois chambres " une par étage -, disposées en mezzanines ouvertes, exploitant avec générosité le manque d'espace de la maison de 94 mètres carrés. Le mur donnant sur rue doit composer avec une devanture opaque et fermée, qui fait écho au choix des architectes de miser sur une fonction moins commercialisable du bâtiment. C'est pourquoi les ouvertures sont disposées avec autant d'intelligence sur les deux façades exploitables du projet : face à la cour, une large baie vitrée pivotante donnant sur l'espace à vivre, ainsi que des fenêtres arquées ; et sur les surfaces horizontales, des trouées apportent une lumière zénithale dans les chambres. L'espace intérieur, mélange de briques blanches et de béton, habillé de marbre grâce au mobilier, conserve une identité minimaliste dans des tons à la fois nobles et bruts. La réalisation communique la complexité du bâti avec une lecture simple et déliée d'un volume peu évident. Elle répond avec habileté aux défis que présente le contexte architectural portugais. Un bel exemple d'ingéniosité. Pour en savoir plus, visitez le site de Leopold Banchini Photographies : Dylan Perrenoud
Il y a 6 ans et 109 jours

Amit Studio : Café Bana

Avec comme but d'évoluer dans un établissement aussi frais que les produits qu'il propose, les propriétaires du Café Bana, situé à Tel Aviv (Israël), défient les architectes de l'Amit Studio de trouver des solutions simples pour égailler leur restaurant végétalien. Une gageure qui n'a pas su effrayer les concepteurs qui proposent un intérieur agréable aux tonalités pastelles. Installé au rez-de-chaussée d'un immeuble de trois étages datant des années 1930, le café de 72 mètres carrés bénéficiait déjà d'un grand cachet, du a ses murs de briques apparentes et ses planchers en bois. Soucieux de valoriser ce patrimoine manifeste, les maîtres d'"uvre gardent ces éléments de construction qu'ils revêtissent de blanc, se créant ainsi une toile vierge sur laquelle appliquer des tonalités plus vives. Discrète et présente uniquement par petites touches, la couleur se révèle sur les cadres de fenêtres de la paroi incurvée du fond, peints en rose. Une nuance également présente derrière le comptoir central en granit marbré, sur les caisses en métal qui alternent rose et vert et qui accueillent fruits, légumes et plantes en pot. Pour déguster leurs mets, les clients s'installent, au choix autour de tables rondes reprenant le matériau et le motif du bar ou de mange-debout, juché sur des tabourets à la silhouette évoquant celle d'une feuille. Un vocabulaire naturel rappelant la carte proposée par l'établissement que l'on retrouve également dans les nombreux paniers de fruits en bord de fenêtres, la signalétique ludique des toilettes " une banane pour les hommes, une pêche pour les femmes ", ainsi que dans la présence chaleureuse du bois dans le mobilier. Cependant, loin de tomber dans un aménagement pris au premier degré, les architectes n'hésitent pas à conférer à l'ensemble un aspect inspiré de l'esprit manufacturier avec des suspensions métalliques aux ampoules laissées nues. Un mélange des genres lumineux et accueillant qui se prolonge à l'extérieur sur les deux terrasses au mobilier couleur sauge, l'une donnant sur rue, l'autre prenant place dans un jardin arrière arboré. Une pause revigorante dans un environnement urbain effervescent. Pour en savoir plus, visitez le site d'Amit Studio Photographies : Amit Geron
Il y a 6 ans et 116 jours

Torafu Architects : Aesop

Décidément, les boutiques de la marque de cosmétique australienne Aesop sont de véritables terrains de jeu pour les architectes ! Après avoir laissé le soin à l'agence norvégienne Snøhetta de dessiner leur échoppe du quartier de Chelsea (Royaume-Unis), la firme confie la conception de son nouveau magasin de Tokyo (Japon) aux maîtres d'"uvres locaux : Torafu Architects. En résulte un ensemble à l'image du quartier de Shibuya où il prend place, situé entre ancien et contemporain. Situé au premier étage d'un immeuble de l'avenue Meiji, l'ensemble de 85 mètres carrés attire les curieux grâce à une façade arrondie de 7 mètres revêtue de zinc fondu dont la forme reprend celle de l'entrée du bâtiment voisin. Une manière habile de s'intégrer dans un paysage urbain construit tout en affirmant son identité. Car Aesop, au-delà d'une marque de soins pour la peau, c'est aussi un sens de l'esthétique marqué, décliné selon les localisations des nombreuses boutiques à travers le monde. Un goût pour la coquetterie que l'on retrouve sans difficulté dans l'élaboration de leur nouvelle officine du quartier de Shibuya, à Tokyo. Inspirée par le patrimoine de cette partie de la capitale en pleine mutation, la maîtrise d'"uvre imagine une réalisation où architecture vernaculaire, matériaux locaux et mobilier contemporain s'accordent avec harmonie. L'ancien espace dans lequel est installée la boutique a été entièrement évidé, les concepteurs ne gardant que le squelette en béton, ici laissé apparent, et le seul en béton brut, simplement recouvert d'un tapis de cachemire. L'agencement s'organise ensuite autour d'un large évier en acier central autour duquel des présentoirs en bois de châtaigner " entièrement produit au Japon ", proposent aux clients de choisir leurs produits. Cet élément de mobilier se transforme ensuite en comptoir de paiement. Un second point d'eau, plus petit, est partiellement entouré d'un banc fait du même matériau. Un projet simple et raffiné qui s'inscrit à la fois dans l'histoire de la marque et dans celle du quartier de Shibuya. Pour en savoir plus, visitez le site de Torafu Architects Photographies : Aesop
Il y a 6 ans et 125 jours

OPEN Architecture: Ucca Dune Art Museum

Le musée d'art UCCA à Qinhuangdao (Chine), conçu par OPEN Architecture, est sculpté dans les dunes de la cité côtière asiatique. Formée d'un réseau de galeries de béton, elle n'est accessible qu'à marée basse, faisant de ses visites des moments d'exception. Un design expérimental qui reflète l'humeur d'un pays en perpétuelle mutation. Sous les ergs d'une des côtes du Golf du Bohai, en Chine, la firme d'architecture pékinoise, Open Architecture, érige de discrets cratères de béton. Construite pour résister aux inlassables va-et-vient des vents et marées, l'infrastructure se niche, discrète, sous les dunes ainsi excavées. Au lieu de défier les forces de la nature, l'architecture s'empare d'un geste primitif qui fait appel à nos souvenirs d'enfants : celui de creuser, infatigablement, des caves qui désormais accueillent de façon permanente les cavités d'un musée. L'ensemble forme un réseau de cellules immaculées de 930 mètres carrés qui héberge un programme varié comportant une dizaine de galeries et studios de tailles différentes, ainsi qu'un café. Le bâtiment attend prochainement d'autres travaux qui visent à connecter le musée à l'océan par une passerelle praticable. Le complexe est revêtu d'une coquille en béton formée d'un bardage bois linéaire composant le coffrage. Ce dernier est ensuite recouvert de béton dont la texture irrégulière est volontairement conservée par les concepteurs. Lové dans son écrin de sable, le bâtiment profite ainsi de températures stables puisque celui-ci est équipé d'une pompe à chaleur géothermique à faible émission qui refroidit la structure pendant la journée. Pour familiariser le visiteur aux profondeurs de la construction, un long tunnel énigmatique l'emmène d'abord dans un espace de réception, pour laisser ensuite soudainement entrer un faisceau de lumière au-dessus d'une vaste galerie multifonctionnelle, via une ouverture zénithale circulaire. Un escalier hélicoïdal mène ensuite à un poste d'observation extérieur offrant des vues d'exception sur le paysage azuré. À travers les multiples percées et puits de lumière présents dans le bâtiment, de forme et d'orientation variables, le visiteur a accès à l'expression d'un bâtiment dans son contexte : en constante mutation. Véritable invitation à la contemplation, ce musée d'art plonge le visiteur dans l'univers instable du littoral, en permanence soumis aux forces mouvantes de son environnement. Pour en savoir plus, visitez le site de OPEN Architecture Photographies : Wu Qingshan
Il y a 6 ans et 144 jours

Spartley & Partners : Heather Cottage

Se lover près d'un feu lors d'un hiver dans le Berkshire (Angleterre)... Un cliché qui inspire les équipes de Spartley & Partners dans l'élaboration du Heather Cottage, une revisite contemporaine de la figure typique du cottage anglais, où le bois patiné chaleureux rencontre les formes épurées des villas californiennes. Proche d'une rivière dans la campagne du sud de l'Angleterre, la résidence secondaire privée imaginée par les architectes britanniques de Spartley & Partners est située dans une zone charmante mais inondable, contraignant ses concepteurs à y intégrer des fondations sur pilotis, plaçant ainsi l'édifice à 1,85 mètre du sol. Si l'ensemble s'inspire des silhouettes des demeures de Los Angeles (Etats Unis), il doit cependant composer avec le climat du Royaume-Uni, plus humide. L'ouvrage est ainsi réalisé à partir de deux blocs formant un " T " atténuant le risque d'inondation tandis que la toiture pentue permet de réduire le ruissellement de l'eau lors des journées pluvieuses. Bien que l'allure du Heather Cottage détonne dans le paysage du Berkshire, son revêtement, quant à lui, évoque l'architecture vernaculaire de la région. Ses façades, habillées d'un bardage bois vertical Kebony, résistent également aux intempéries et permettent à la maison de se fondre dans un environnement vert et boisé. La résidence, surélevée, est accessible par une série de marches menant à une terrasse en biseau et aux différentes pièces, organisées sur un seul niveau. Le salon, la salle à manger et la cuisine sont réunies dans un unique espace orienté sud bénéficiant de baies vitrées coulissantes, baignant ainsi l'espace de vie de lumière naturelle. L'aile est de l'ouvrage est quant à lui dédiées aux espaces de nuit. Une demeure so british ! Pour en savoir plus, visitez le site de Spartlez & Parnters Photographies : Peter Cook
Il y a 6 ans et 145 jours

Studio Cadena : Masa

Masa, le nouveau concept imaginé par le studio new-yorkais Cadena, dynamise un quartier résidentiel du nord de Bogota (Colombie). Avec son enveloppe sobre et graphique, l'ensemble accueille un espace de réception, une boulangerie et un restaurant, offrant aux habitants de la région un lieu de retrouvailles convivial. Le bâtiment de 700 mètres carrés, divisé en trois volumes cubiques en béton d'échelles différentes, repose sur un socle en terre cuite, faisant écho aux matériaux typiques des logements de Bogota. Chacun des programmes, bien que situés dans des espaces distincts, sont connectés entre eux, à l'exception d'une boutique. Avec la géométrie comme mot d'ordre, l'identité visuelle de l'ouvrage repose sur des découpes triangulaires sur les façades assurant un lien avec l'extérieur et baignant également les différentes salles d'une lumière diffuse et agréable. Ces fenêtres forment également la lettre M, en référence au nom du restaurant : Masa. Si l'extérieur est organisé autour de lignes et d'angles, l'intérieur, quant à lui, est plus doux et plus propice à la détente. Plutôt que de continuer à interpréter la forme du triangle, les concepteurs choisissent de décliner le cercle : sur les revêtements de sol en béton coulé sur place agrémenté d'éléments en terrazzo ou dans le mobilier conçus par le studio Cadena: la silhouette du bar, les appliques murales, les jardinières en béton cylindriques ou encore les suspensions lumineuses. La chaleur du lieu est rehaussée par la large présence du bois dans l'ameublement. Un traitement à la fois épuré et contemporain pour un lieu accueillant où il fait bon de se retrouver. Pour en savoir plus, visitez le site du Studio Cadena Photographies : Ambiente Familiar
Il y a 6 ans et 146 jours

CUPACLAD : Ardoise pour façade & design

Développé avec le concours d'architectes et installateurs danois, les nouveaux systèmes de bardage en ardoise CUPACLAD® par CUPA PIZARRAS ont révolutionné la pose de l'ardoise naturelle en façade. Les nouveaux systèmes de fixation et l'efficacité de la façade ventilée font de CUPACLAD® une alternative durable et compétitive pour tout type de façade. CUPACLAD est un ensemble de systèmes complets en ardoise naturelle pour le revêtement de façade. Le laboratoire de recherche et d'innovation Cupa Pizarras traduit de manière moderne et élégante le souhait que nous expriment les concepteurs de l'architecture de demain. L'ardoise, pour sa matière, sa couleur et son intemporalité, représente un matériau de premier rang pour envelopper la façade. Conçues à partir d'une pierre naturelle, les solutions CUPACLAD satisfont à toutes les contraintes et exigences techniques envisagées par les normes actuelles pour les constructions à venir. Intemporelles, légères et faciles à installer, elles s'adaptent à toutes les architectures, en neuf, comme en rénovation.L'ardoise naturelle, c'est l'assurance d'un matériau garanti sans changement d'aspect pour plus d'un siècle. Aucune peinture ni aucun entretien ne sont à prévoir. La pose traditionnelle d'ardoise à la verticale a été repensée pour devenir plus aisée. Cette facilité technique et ce gain de temps en font une opportunité idéale pour les chantiers d'Isolation Thermique par l'Extérieur. Grâce aux solutions CUPACLAD, la pose horizontale de l'ardoise est désormais possible. Une vaste gamme de possibilités s'ouvre alors et la façade s'inscrit dans une nouvelle ère de design. Pour cette pose à l'horizontal, des fixations spécifiques brevetées ont été mises au point par nos ingénieurs. L'ardoise est une pierre naturelle qui nous est offerte par la nature. Contrairement à d'autres matériaux préfabriqués, aucune substance ni aucun produit ne sont ajoutés pendant l'exfoliation des ardoises. Aucun traitement supplémentaire n'est nécessaire avant, pendant et après la mise en "uvre.Depuis des générations, le clivage de l'ardoise est le simple fruit du geste d'un artisan : toutes les ardoises CUPACLAD® sont en effet fendues, une par une, à la main. À propos de CUPA PIZARRASCUPA PIZARRAS est une entreprise espagnole spécialisée dans l'ardoise naturelle. Depuis 1892, elle produit une large gamme d'ardoise pour toitures et façades. 98% de leur production est exportée vers les cinq continents et la société bénéficie d'implantations commerciales directes en France, en Espagne au Royaume-Uni, aux États Unis et en Belgique. Pour en savoir plus, visitez le site de CUPA PIZARRAS Photographies : DR
Il y a 6 ans et 150 jours

YPYC Architects : Vita Planet

Quoi de plus approprié pour dissimuler bijou qu'un écrin sophistiqué ? Réinterprétant la classique petite boîte rouge en velours, les équipes du studio chinois YPYC Architects réalisent un local commercial pour les joaillers de Vita Planet à Hangzhou (Chine). Sur une petite surface de 45 mètres carrés, les concepteurs de la boutique Vita Planet n'ont qu'un seul mot d'ordre : délicatesse. Situé au rez-de-chaussée d'un ancien immeuble résidentiel à la façade vétuste, le magasin détonne dans un quartier aux couleurs fatiguées. Si la façade carrée immaculée figure un parti pris architectural froid, il n'en est pourtant rien... L'ensemble est divisé en trois salles distinctes traversant, chacune possédant son histoire, son émotion et sa couleur. Les maîtres d'"uvres s'inspirent directement de l'expérience des clients pour créer un lieu reflétant chacune des étapes de leur visite. Accessible depuis la rue, le premier espace " un monochrome d'un rouge profond ", tend à attiser la curiosité des potentiels futurs acheteurs, sa couleur vive étant partiellement visible depuis l'extérieur et la suite du parcours étant suggérée grâce à de petites arcades aux tailles et aux emplacements variables. Ce petit sas mène ensuite à deux pièces de taille égale : " Cheerfull " et " Calm ". La transition s'effectue dans le choix du revêtement coloré des espaces. Si le premier était rouge vif, le deuxième tirera sur l'orange, une teinte que les architectes assimilent ici à celle de l'excitation et de l'engouement des clients face aux créations des bijoutiers et autres designers. Bien que les deux premières étapes soient visuellement connectées par la présence de volumes évidées, le dernier est quant à lui rendu plus indépendant par la présence d'un rouleau de verre. Un espace tout de rose vêtu invitant au calme, faisant de cette session d'achat une expérience relaxante et satisfaisante. Un traitement simple par la couleur qui ne manque pourtant pas de subtilité. Pour en savoir plus, visitez le site de YPYC Architects Photographies : PROJECTION
Il y a 6 ans et 153 jours

CAB Architectes : Centre d'hébergement de l'observatoire

Placé au pied d'une falaise de calcaire de Villefranche sur mer (06), le Centre d'hébergement de l'observatoire a donné du fil à retordre à ses concepteurs. Un site complexe qui n'a pas découragé l'agence CAB Architectes qui livre un bâtiment brut offrants aux chercheurs qui l'habitent une vue imprenable sur la mer. Lové sous la basse corniche reliant Nice et Monaco, dissimulé et en partie enclavé, le projet s'insère de justesse dans une parcelle peu accueillante. Des contraintes spatiales qui poussent les maîtres d'"uvre à redoubler d'imagination, créant ainsi un cloitre déformé par la pente à la volumétrie en apparence simple, mais recelant de nombreux secrets... L'ensemble est composé de deux géométries équivalentes disposées de façon opposée. La première équerre forme un socle encastré dans le terrain et abrite les espaces communs tandis que la seconde, inversée, vient se placer sur sa voisine, intégrant les 42 pénates disponibles " simples ou doubles. Cet agencement peu commun forme également un patio accessible à tous les résidents. Le tout est conçu en béton brut, comme en écho à la minéralité des falaises sur lesquelles il repose. Les boîtes de volets métalliques apportent légèreté et contemporanéité à cet ouvrage presque brutaliste. Un ensemble qui a su tirer profits de ses nombreuses contraintes. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement / Résidence universitaire Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de CAB Architectes Photographies : Aldo Amoretti
Il y a 6 ans et 156 jours

Atelier RK : Piscine de Salviac

Ah qu'il fait chaud dans le Lot (46) ! Et quoi de mieux qu'un petit plongeon pour se rafraîchir en temps de canicule ? Un plaisir dont les habitants de Salviac étaient jusqu'alors privés, leur piscine municipale étant fermée depuis quelques temps pour vétusté. C'était sans compter sur l'intervention de l'Atelier RK qui réhabilite les bassins des années 1960 en leur redonnant un nouveau souffle ! Installée dans la plaine des sport, à proximité du centre ville et du camping, la piscine de Salviac avait tout pour devenir le lieu incontournable de la commune. Seulement, laissée à l'abandon, la municipalité a été contrainte de fermer ses portes. Un manque crucial au quotidien de cette ville ensoleillée qui appartient désormais au passé. La commande comprenait la rénovation du grand bassin de 250 mètres carrés, du petit de 100 mètres carrés et des plages et espaces paysager ainsi que la construction de nouveaux vestiaires et de la réhabilitation des anciens en locaux techniques. Largement fréquenté par les jeunes générations, le projet se devait d'avoir une identité ludique, agréable à l'oeil des enfants. Ainsi, les concepteurs imaginent deux ensembles se faisant face, de part et d'autres des espaces aquatiques, dont les silhouettes et les toitures à deux pans " agrémentées de panneaux photovoltaïques ", évoquent les dessins simplifiés des maisons par les bambins. Bardées de bois posé verticalement, elles sont également cernées d'éléments métalliques rouges. Une signalétique aux tonalités contrastantes avec le bleu de l'eau que l'on retrouve à l'entrée du complexe dont les clôtures bancales renvoient également aux traits des enfants. De quoi rafraîchir les habitants de Salviac ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Loisirs Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de l'Atelier RK Photographies : DR
Il y a 6 ans et 156 jours

Garo Boixel : Îlot des Îles

Décidément, l'île de Nantes (44) ne cesse d'inspirer les architectes ! Et les maîtres d'"uvre Marc Boixel et Nicole Garo ne font pas exception. Animé par la puissance de la Loire, du Quai de la Fosse ou encore de la grue Titan, ils imaginent l' " Îlot des Îles ", un bâtiment d'influence brutaliste à l'identité visuelle aussi forte que sa ville d'accueil. Avec pour unique matériau le béton, l'ensemble est un hommage à la brutalité de la ville et n'affirme le goût de ses concepteurs pour le dépouillement, le minimalisme et la minéralité des quais nantais. Le parallélépipède massif est percé de fenêtre en retrait, allégeant son enveloppe et permettant à ses résidents de bénéficier de lumière naturelle et de vues sur le Parc des Chantiers. " La nature, la lumière, la ville et l'histoire sont impressionnantes. " Marc Boixel et Nicole Garo, architectes Organisée en c"ur collectif d'îlot, la construction d'une surface de plancher de 6 910 mètres carrés enveloppe une cour intérieure accessible à tous les usagers de l'immeuble. Et des usagers, il y en a ! En effet, l'ensemble renferme des logements collectifs en étages, des maisons de ville sur les ruelles latérales, des ateliers d'artistes en rez-de-chaussée sur la promenade nord et des locaux d'activités sur le boulevard de la praire au Duc, située au sud. En référence à la figure de l'entrepôt nantais et des hangars ligériens, les façades sur cour sont bardées de bois sombre posé de manière verticale, réchauffé par la présence de nombreux végétaux dans l'espace extérieur. Un véritable hommage à la belle Nantes. Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Mixte Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Garo Boixel Photographies : DR
Il y a 6 ans et 158 jours

L'Autre Fabrique : Siège Korus

" On m'a vu dans le Vercors " ... admirer le nouveau siège Korus érigé par l'Autre Fabrique dans le petit village de l'Isère, La Murette (38). La compagnie, qui a fêtera bientôt ses 30 ans d'activités, est spécialisée dans la conception et l'aménagement des espaces tertiaires, bancaires et commerciaux. Et si les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés, pas question pour eux de faire honneur à cet adage ! Début 2017, Charles Marcolin " fondateur de Korus ", a la (pas si) folle idée de rassembler ses équipes dans un lieu de travail collaboratif, plus proche de la grande collocation que du monde de l'entreprise, où le vivre ensemble et la communication seraient au c"ur du projet avec pour contrainte de ne pas délocaliser les équipes travaillant depuis 1998 sur les collines de Bavonne. Si les collaborateurs de Charles Marcolin étaient auparavant répartis dans un bâtiment horizontal de deux étages, ils officient désormais dans l'ancien hangar, transformé en espace tertiaire 2.0 de 1 410 mètres carrés à l'aménagement intérieur situé entre manufacture et grange rurale. Pour arriver à un tel résultat, les concepteurs ont dû répondre à quatre enjeux capitaux : ils devaient imaginer un lieu de travail flexible, ouvert et partagé ; stimuler la créativité des salariés de Korus ; créer une dynamique d'exemplarité, faisant du nouveau siège la vitrine de la marque et faire du bâtiment un ensemble responsable et durable. Ne gardant que la charpente et la couverture de l'ancien lieu de stockage, les maîtres d'"uvre ont pris le parti de remplacer les façades latérales par des murs à ossature bois revêtus d'un bardage en douglas pré-grisé aux ondes verticales aléatoires et percés de larges ouvertures offrant des vues sans pareil sur l'environnement verdoyant du site. Une mezzanine en ossature métallique complète l'ensemble et est accessible grâce à un escalier-amphithéâtre réalisé à partir de panneaux de lamibois en hêtre régional. Il dissimule le local technique et des espaces de rangement et bénéficie en même temps d'une fonction de forum permettant l'organisation de réunion durant lesquelles les employés prennent directement place sur les marches dotées de coussins. Le hangar accueille également, en plus de cet openspace informel, trois salles de réunions " implantées contre le pignon aveugle du bâtiment existant ", des cabines acoustiques, des box ainsi qu'un espace de concentration. Attention, smartphones interdits !Pour contrebalancer cette atmosphère studieuse, les équipes de conception ont installé des espaces récréatifs dans l'ancien siège adjacent, qu'ils ont nommé " La Ruche ". C'est d'ailleurs par cet endroit où se succèdent réunions spontannées, pauses et conversations sur le pouce que le visiteur pénètre dans les locaux de Korus. Véritable lieu d'effervescence, " La Ruche " se prolonge aussi à l'extérieur grâce à deux terrasses : une petite au nord et une grande au sud comprenant une ombrière et des emmarchements béton donnant sur la vallée. De quoi (presque) passer sa vie au travail ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Tertiaire / Réhabilitation Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de L'Autre Fabrique. Photographies : Luc Boegly
Il y a 6 ans et 171 jours

Bureau FaceB : Salle Quai de la Moselle

À Calais, sur le Quai de la Moselle, à la jonction de trois quartiers, et à l'interface du centre et du port, l'agence Bureau FaceB livre une salle de basket destinée à l'équipe résidente de la ville et aux collèges des environs. Un bâtiment-rotule qui préfigure le renouveau de toute une zone. L'heure du changement de face a sonné pour cette partie délaissée de l'agglomération ! Il est venu le temps de la transformation pour cette zone interstitielle du centre de Calais : ni tout à fait industrielle " le port n'est qu'à une traversée de pont ", ni tout à fait tertiaire " avec notamment les locaux de la CPAM ", et ni tout à fait résidentielle " les habitations voisines se situent pour la plupart sur l'autre rive, dans l'ancienne commune de saint-Pierre qui fait aujourd'hui partie intégrante de l'Agglomération. Une identité hybride, conséquence de l'association de plusieurs bourgades qui forment le Calais d'aujourd'hui ; " la couture n'a jamais pris ", expliquent les architectes. Pourtant, la parcelle triangulaire de un hectare sur laquelle se trouve le nouvel équipement est loin d'être anecdotique et a notamment dans sa ligne de mire pas moins de trois des quatre emblèmes du skyline de la ville : le beffroi, le clocher de l'église Notre-Dame et le phare. Un site de choix donc, parfait pour fédérer la population autour de son équipe de basket et incarner le renouveau de la zone portuaire mitoyenne : " Le premier acte de la reconquête de Calais sur ses bassins industriels ", résument les concepteurs. Les maîtres d'ouvrage se devaient donc de réaliser un édifice fédérateur entre quartiers mais aussi entre le centre et le bassin disposé 2,5 mètres plus bas. De la différence d'altimétrie, ils tirent parti par la superposition des usages qui leur permet de développer une compacité spatiale " et avec, l'économie de coût de construction et d'exploitation inhérente. Elle permet par ailleurs la création d'une place basse et de deux hautes : le parking prévu pour 200 voitures à l'ouest, et deux parvis à l'est vers la zone résidentielle voisine et au nord, avec l'entrée, vers la mer. " On a voulu s'adresser au site à 360 degrés ", résument les maîtres d'"uvre. Pour ne tourner le dos à aucune des entités environnantes, ils ont opté pour un volume de forme hexagonale proposant de multiples percées visuelles, et pour renforcer encore un peu plus la cohérence entre le projet et ses alentours, ont proposé à la maîtrise d'ouvrage, la Mairie de Calais, de dessiner les abords paysagés, ce qui n'était initialement pas prévu dans le cahier des charges. Une réalisation dont l'envergure va ainsi bien au-delà de ses murs. Côté expression ? La forme du bâtiment découle tout simplement du programme : une salle de basket homologuée par la Fédération Française (niveau H3) de 1 000 places fixes et 500 télescopiques, avec clubhouse. De cette manière, les gradins dissymétriques " à 37 et 45 degrés " en béton coulé sur site constituent la structure de l'édifice en même temps qu'ils servent d'appui à la toiture acier en tension de forme hyperboloïde hyperbolique, un terme complexe désignant tout simplement le relief d'une chips ou d'une selle de cheval. La sous-face des tribunes héberge quant à elle billetterie, hall, bureaux et vestiaires des joueurs et des arbitres. Ces deux coques sont entourées par des façades vitrées en angle " dont la pointe la plus haute culmine à 12,6 mètres ", et opaques au milieu pour camoufler les réseaux derrière des bacs acier blancs, couleur faisant référence aux maisons de bord de mer et à la peinture antirouille dont on les enduit. Un bâtiment tel un schéma statique, donc. La vérité structurelle, programmatique et matérielle, rien que la vérité ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Sport. Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Bureau FaceB. Photographies : Maxime Delvaux
Il y a 6 ans et 171 jours

Dominique Coulon & Associés : Centre sportif des Droits de l'Homme

Il va y avoir du sport ! Livré en décembre dernier par les architectes de l'agence Dominique Coulon & Associés, le centre sportif des Droits de l'Homme offre aux jeunes athlètes de l'école européenne de Strasbourg (67) un terrain de jeu à nul autre pareil : un écrin de verre et de béton qui donne à lui seul l'envie de mouiller son t-shirt... Créée en 2008, l'école européenne de Strasbourg a pour vocation de préparer ses élèves " pour la plupart enfants du personnel des institutions européennes communautaires " au baccalauréat européen. Ce n'est qu'en 2015 qu'elle inaugure ses locaux définitifs, imaginés par le studio DRLW, après avoir été abritée pendant sept ans par des structures provisoires. Pourtant, malgré l'intérêt architectural de la réalisation " et son budget conséquent ! ", son programme accusait une lacune certaine : l'absence d'équipement sportif digne de ce nom. Un manque rapidement corrigé avec le lancement fin 2012 d'un concours par la ville de Strasbourg, remporté par l'agence Dominique Coulon & Associés. Livré en décembre dernier, et situé à quelques minutes à pied de l'école sur un terrain relativement boisé, l'édifice accueille un gymnase, une salle polyvalente, ainsi que les pièces techniques inhérentes à ces typologies, c'est-à-dire vestiaires, espaces de rangement et logement de fonction, dans un écrin de béton et de verre aux lignes saillantes. Le bâtiment " prolonge la logique de fragments déjà mise en "uvre " dans l'existant, justifient ses concepteurs. Ainsi, la salle multisport et sa voisine polyvalente sont abritées par deux volumes distincts, parallélépipèdes en double-hauteur encerclés par les vestiaires et reliés par des couloirs de plain-pied constitués de deux lames de béton prolongés par des façades rideaux. " Le hall est transparent : il laisse voir le bois à l'arrière de la parcelle depuis le parvis ", précisent les maîtres d'"uvre. Orienté nord et sud, le gymnase est lui aussi partiellement vitré, mais surtout équipé de larges parois en polycarbonate translucide, permettant " d'apporter et de diffuser une lumière douce et homogène " dans l'intégralité du volume ; un bon moyen de ne pas éblouir les sportifs en herbe, leur évitant de se prendre une balle en pleine tête ! Pour des raisons acoustiques, les murs sont habillés de panneaux de médium perforés et teintés gris, qui s'harmonisent bien avec les nuances du béton, du linoléum et du plafond protégé par un caillebotis métallique noir. La salle polyvalente, enfin, propose un tout autre univers, grâce à son parquet en chêne verni posé en damier qui se retourne sur les murs jusqu'à hauteur d'homme. Au-dessus, une peinture vert sombre " valorise la chaleur du chêne ", faisant de cet espace un endroit propice à la danse qu'elle soit professionnelle ou d'ordre récréatif. Offrant un rendu tantôt " laiteux et rigueur ", tantôt " transparent et réfléchissant " en fonction des moments de la journée, ce centre sportif des Droits de l'Homme change du tout au tout la perspective d'un match de basket-ball... Prêt à marquer quelques paniers ? Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Sport. Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de Dominique Coulon & Associés. Photographies : Eugeni Pons et David Romero-Uzeda
Il y a 6 ans et 174 jours

Bruno Gaudin Architectes : Médiathèque Louis Aragon

Une médiathèque dans un ancien château... En voilà une belle place donnée à la culture ! Livrée cette année par l'agence Bruno Gaudin Architectes, la médiathèque Louis Aragon occupe ainsi le site du castel de la Motte, à Stains. Une opération de rénovation/extension menée pour offrir aux bibliophiles, cinéphiles et autres ludophiles un écrin à la hauteur de leurs "uvres préférées... À Stains, en Seine-Saint-Denis, le portail du vieux château de la Motte fait office de machine à remonter le temps ; vestige historique, il témoigne des nombreuses constructions et démolitions infligées au castel. Bien qu'ils soient toujours debout malgré les remous de l'Histoire " avec en tête, la guerre franco-allemande de 1870 et ses bombardements ", le porche d'entrée et sa clef de voûte à l'effigie du dieu Neptune n'accueillent désormais plus les châtelains, mais les amoureux de culture. En effet, depuis quelques mois, le site héberge la médiathèque Louis Aragon et ses 50 000 documents empruntables ou consultables sur place ; une réhabilitation menée pendant quatre ans par l'agence Bruno Gaudin Architectes pour l'établissement public territorial Plaine Commune. " Le château est à l'origine de la composition, expliquent les concepteurs. Ce sont les restes laissés par l'Histoire " principalement le porche et l'ancienne cour " qui ont guidé le dessin du nouvel édifice. " Résultat, la construction en béton témoigne d'une volonté de rendre compte de l'ancien plan de la propriété, en forme de U, sauf qu'en lieu et place de la cour se trouve désormais un vaste volume en double hauteur. C'est là, sous un plafond habillé d'une résille en bois lamellé que romans, nouvelles, et autres récits d'aventures attendent patiemment qu'un lecteur en quête d'évasion vienne les dévorer. En outre, une mezzanine à laquelle l'on accède par un escalier incurvé complète l'espace dit " de lecture ". Autour de ce noyau se déroulent les autres éléments du programme : salles de travail, bureaux, " pôle albums et premières lectures " et auditorium au rez-de-chaussée ; " pôle musique et images " et pièces techniques à l'étage. Soucieuse de proposer un mariage heureux entre l'existant et son extension, l'équipe de Bruno Gaudin accorde par ailleurs un soin tout particulier aux matériaux apparents : " les textures, bien que de colorations et de tonalités différentes, fabriquent un dialogue subtil entre les deux entités. Pour ce qui concerne le bâtiment neuf, nous avons privilégié la pierre, le bois, le verre et l'aluminium. Côté château, ce sont l'enduit à la chaux, les encadrements de pierre, les corniches et les sculptures, tous restaurés, qui redonneront à l'existant son panache d'autrefois " concluent les architectes. Pour en savoir plus, visitez le site de Bruno Gaudin Architectes  Photographies : Takuji Shimmura
Il y a 6 ans et 179 jours

L'AUC : Résidence Jean d'Ormesson

Avec pour volonté de dépoussiérer l'image des résidences universitaires en s'adaptant aux envies mais également aux nouveaux besoins des résidents, l'AUC livre 296 logements polytechniques pour le campus de Paris-Saclay incluant pour la première fois des typologies d'appartement dédié à la collocation. Si la plupart des résidences étudiantes propose, en plus des studios classiques pour une personne, des logements pour les couples, plus rares sont celles qui intègrent plusieurs chambres pour ceux qui souhaiteraient partager leurs pénates. Le projet de 296 logements polytechnique de l'AUC est en réalité le premier à intégrer des espaces de collocation pour un logement relevant du CROUS ! Cette nouveauté est née d'une réflexion des concepteurs du campus et de sociologues sur les modes de vie des étudiants aujourd'hui qui ont poussé les maîtres d'oeuvres à renouveler les propositions trop peu variées des résidences universitaires. Ainsi, les cinq étages du bâtiment accueillent 215 studios et 23 collocations déclinés en plusieurs typologies d'appartements partagés et de chambres simples ou doubles. Et puisque la convivialité ne doit pas être réservée à ceux qui souhaitent vivre sous le même toit, l'AUC met également en avant des espaces communs, lieux de rencontre et de partage qui se déploient sur 500 mètres carrés. Parmi eux, un coworking de 150 mètres carrés et un jardin partagé qui sont également ouverts aux habitants des résidences alentours. D'autres salles sont quant à elle uniquement réservées aux locataires du projet, notamment au rez-de-chaussée où se trouve une grande salle polyvalente. De quoi redonner foi aux futurs étudiants qui hésiteraient encore entre coût abordable d'une résidence universitaire et appartement à partager avec les amis ! Le projet est sélectionné pour les ADC Awards 2019 dans la catégorie Logement Pour en savoir plus, visitez le site des ADC Awards et de L'AUC. Photographies : Maxime Delvaux
Il y a 6 ans et 180 jours

ECDM Architectes : Ensemble mixte Binet

Faire de l'arrivée des touristes à l'hôtel un prolongement de la vue en avion lors du survol de la ville Lumière... C'est à partir de cette belle idée que les architectes Emmanuel Combarel et Dominique Marrec ont imaginé l'ensemble mixte Binet, livré cette année dans le 18e arrondissement de Paris, lequel accueille deux hôtels, un commerce et des bureaux. Situé à l'angle de l'avenue de la porte de Montmartre et de la rue Maurice Grimaud, juste à côté du périphérique, l'ensemble mixte Binet réalisé par les architectes de l'agence ECDM s'élève sur neuf étages tel le Concorde lorsqu'il quittait le tarmac. Commandé par le maître d'ouvrage Spie Batignolles immobilier, l'édifice, composé de plusieurs strates légèrement décalées les unes par rapport aux autres selon un axe vertical " dévolu aux fluides et aux circulations ", accueille sur plus de 7 000 mètres carrés deux hôtels, un commerce et des bureaux. Une volumétrie acérée privilégiée entre autres pour s'inscrire dans le contexte bâti, notamment marqué par la présence de l'hôtel d'entreprises Binet conçu parallèlement par l'atelier AZC. " À la manière d'un livre ouvert, les éléments architectoniques sont mis en correspondance, inscrits dans un même alignement : le socle est parfaitement prolongé, tout comme les génératrices qui définissent le faitage, les reculs ou les figures d'attique ", précisent ainsi Emmanuel Combarel et Dominique Marrec. En outre, si le projet d'ECDM, tout habillé d'ardoise qu'il est, s'élève à la manière d'une flèche noire pointée vers le ciel, c'est aussi pour offrir une vue imprenable sur la Capitale. Car bien que les hôtels soient respectivement installés du 2e au 4e étage et du 5e au 6e étage, le lobby du second, de standing quatre étoiles, se trouve étonnamment au tout dernier niveau. " L'accès se fait depuis un accueil sur le toit de la ville, un lieu permettant d'appréhender le parcouru, comprendre Paris, ce territoire ouvert déployé dans un continuum sans limite, dont l'horizon blanc est ponctué d'émergences magnifiques ", concluent les concepteurs. Une belle manière de prolonger l'excitation du voyage en avion... Pour en savoir plus, visitez le site de ECDM Architectes  Photographies : Salem Mostefaoui
Il y a 6 ans et 181 jours

Jacques Ferrier Architecture : Aqualagon

Aurait-on retrouvé l'Atlantide en pleine Seine-et-Marne ? Peut-être bien, à voir l'Aqualagon, parc aquatique imaginé par Jacques Ferrier, sortir des eaux... Réalisé pour Pierre & Vacances-Center Parcs et Euro Disney, le complexe, ouvert en octobre 2017, abrite jeux d'eau, toboggans, et autres piscines à vagues... Enfilez-vos maillots, Muuuz vous emmène piquer une tête ! L'histoire d'Aqualagon remonte à novembre 2010, date à laquelle les entreprises Pierre & Vacances et Euro Disney annoncent officiellement leur projet de Villages Natures, complexes hybrides entre CenterParcs et Disneyland Paris. C'est dans le premier Village Nature du nom, installé en Seine-et-Marne, que l'agence Jacques Ferrier Architecture a été missionnée pour concevoir un édifice susceptible d'accueillir tous les jeux d'eau prévus par l'oiseau aux ailes feuillues et son partenaire aux grandes oreilles. Une tâche dont la complexité est inhérente au programme lui-même : comment associer l'authenticité d'un paysage naturel demandée par la maîtrise d'ouvrage au caractère franchement divertissant d'un parc d'attraction ? Autrement dit, comment donner le sentiment que lacs et jardins sont "vrais" alors qu'ils sont accompagnés de supers toboggans multipliant les loopings ? Un enjeu paradoxal auquel les concepteurs ont répondu par une création hybride : " à l'image d'un origami, notre proposition s'apparente à un paysage qui se déplie, pour culminer à 27 mètres environ : c'est un paysage construit, dressé dans le ciel. (...) Ce n'est pas un élément posé dans le paysage, mais une continuité du paysage lui-même ", expliquent les architectes de l'agence. Une sorte de prothèse venant compléter le site naturel donc, qui se présente sous la forme d'un coquillage géant en structure bois habillée de verre. " Largement ouvert au sud-ouest, le parc est baigné de lumière tout au long de l'année ", complètent les concepteurs, insistant sur l'intégration du projet dans son environnement. Mais mieux qu'une simple "cloche" permettant d'abriter les jeux aquatiques, l'Aqualagon de Jacques Ferrier est aussi une invitation à la promenade et à la contemplation. Ainsi, la toiture est équipée de terrasses entièrement praticables, un peu comme le permet la Philharmonie de Jean Nouvel. Comme elle, d'ailleurs, un ascenseur offre aux visiteurs la possibilité de monter tout en haut pour admirer le site et les différents spectacles et autres feux d'artifices organisés à l'occasion. Car à en croire Mickey, la nature n'est jamais aussi belle que sous la lumière des pyrotechniciens... Pour en savoir plus, visitez le site de Jacques Ferrier Architecture  Photographies : Luc Boegly
Il y a 6 ans et 185 jours

Bureau FaceB : Salle Quai de la Moselle

À Calais, sur le Quai de la Moselle, à la jonction de trois quartiers, et à l'interface du centre et du port, l'agence Bureau FaceB livre une salle de basket destinée à l'équipe résidente de la ville et aux collèges des environs. Un bâtiment-rotule qui préfigure le renouveau de toute une zone. L'heure du changement de face a sonné pour cette partie délaissée de l'agglomération ! Il est venu le temps de la transformation pour cette zone interstitielle du centre de Calais : ni tout à fait industrielle " le port n'est qu'à une traversée de pont ", ni tout à fait tertiaire " avec notamment les locaux de la CPAM ", et ni tout à fait résidentielle " les habitations voisines se situent pour la plupart sur l'autre rive, dans l'ancienne commune de saint-Pierre qui fait aujourd'hui partie intégrante de l'Agglomération. Une identité hybride, conséquence de l'association de plusieurs bourgades qui forment le Calais d'aujourd'hui ; " la couture n'a jamais pris ", résument les architectes. Pourtant, la parcelle triangulaire de un hectare sur laquelle se trouve le nouvel équipement est loin d'être anecdotique et a notamment dans sa ligne de mire pas moins de trois des quatre emblèmes du skyline de la ville : le beffroi, le clocher de l'église Notre-Dame et le phare. Un site de choix donc, parfait pour fédérer la population autour de son équipe de basket et incarner le renouveau de la zone portuaire mitoyenne : " Le premier acte de la reconquête de Calais sur ses bassins industriels ", résument les concepteurs. Les maîtres d'ouvrage se devaient donc de réaliser un édifice fédérateur entre quartiers mais aussi entre le centre et le bassin disposé 2,5 mètres plus bas. De la différence d'altimétrie, ils tirent parti par la superposition des usages qui leur permet de développer une compacité spatiale " et avec, l'économie de coût de construction et d'exploitation inhérente. Elle permet par ailleurs la création d'une place basse et de deux hautes : le parking prévu pour 200 voitures à l'ouest, et deux parvis à l'est vers la zone résidentielle voisine et au nord, avec l'entrée, vers la mer. " On a voulu s'adresser au site à 360 degrés ", résument les maîtres d'"uvre. Pour ne tourner le dos à aucune des entités environnantes, ils ont opté pour un volume de forme hexagonale proposant de multiples percées visuelles, et pour renforcer encore un peu plus la cohérence entre le projet et ses alentours, ont proposé à la maîtrise d'ouvrage, la Mairie de Calais, de dessiner les abords paysagés, ce qui n'était initialement pas prévu dans le cahier des charges. Une réalisation dont l'envergure va ainsi bien au-delà de ses murs. Côté expression ? La forme du bâtiment découle tout simplement du programme : une salle de basket homologuée par la Fédération Française (niveau H3) de 1 000 places fixes et 500 télescopiques, avec clubhouse. De cette manière, les gradins dissymétriques " à 37 et 45 degrés " en béton coulé sur site constituent la structure de l'édifice en même temps qu'ils servent d'appui à la toiture acier en tension de forme hyperboloïde hyperbolique, un terme complexe désignant tout simplement le relief d'une chips ou d'une selle de cheval. La sous-face des tribunes héberge quant à elle billetterie, hall, bureaux et vestiaires des joueurs et des arbitres. Ces deux coques sont entourées par des façades vitrées en angle " dont la pointe la plus haute culmine à 12,6 mètres ", et opaques au milieu pour camoufler les réseaux derrière des bacs acier blancs, couleur faisant référence aux maisons de bord de mer et à la peinture antirouille dont on les enduit. Un bâtiment tel un schéma statique, donc. La vérité structurelle, programmatique et matérielle, rien que la vérité ! Pour en savoir plus, visitez le site de Bureau FaceB Photographies : Maxime Delvaux
Il y a 6 ans et 187 jours

Jean-Paul Viguier et Associés : Site fiduciaire de la Banque de France

Installé à la Courneuve, dans une ancienne friche industrielle, le site fiduciaire de la Banque de France imaginé par l'agence Jean-Paul Viguier et Associés a été inauguré à la rentrée dernière. Une réalisation mêlant construction neuve et réhabilitation, caractérisée par un effort destiné à allier sécurité et ouverture sur le quartier. Explications. C'est en 1898 que Babcock & Wilcox, société américaine spécialisée dans la fabrique de chaudières industrielles, s'installe à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Rapidement, la firme devient leader dans son domaine, faisant construire hangars, usines et autre halles pour répondre à ses besoins de production. Mais avec l'essor du nucléaire dans les années 1960, Babcock & Wilcox perd en vitesse, si bien que le site est peu à peu abandonné au cours du dernier quart du XXe siècle, jusqu'à être complètement déserté. C'est ici, " sur cette friche en bord de l'A86 ", que la Banque de France demande en 2014 à l'agence Jean-Paul Viguier et Associés de concevoir son nouveau site fiduciaire. L'objectif : réhabiliter deux anciens bâtiments de l'usine métallurgique en bureaux, et construire un nouvel édifice dans lequel doivent être traités, " dès l'ouverture, plus d'un milliards de billets, soit un quart du volume national ", expliquent les architectes. Une mission déjà ardue, à laquelle s'ajoute, en plus, une petite subtilité : en effet, le projet s'inscrit dans " une volonté de préserver le patrimoine emblématique des anciennes halles industrielles ". Un moyen de redynamiser le quartier dans le cadre du Grand Paris. Or, comment un bâtiment ultra-sécurisé pourrait-il contribuer au rayonnement nouveau d'un secteur ? En concevant un " coffre-fort " qui n'aurait pas l'air replié sur lui-même mais au contraire ouvert sur son environnement. Oui, mais comment ? À ces questions, les architectes de l'agence Jean-Paul Viguier et Associés répondent par une réalisation " composée de la juxtaposition de plusieurs volumes cubiques ". Celle-ci accueille " le contrôle automatisé à très haute cadence des billets avec une destruction automatique des billets usagés et la mise à l'écart des coupures douteuses. Le stockage des valeurs est lui assuré dans une "serre" haute de 26 mètres ", comme le détaillent les concepteurs. Bien qu'ils privilégient la sobriété, les architectes évitent le piège de la construction-forteresse en travaillant dans la mesure du possible la question des ouvertures. Ainsi, " la façade en céramique blanche déploie un jeu de motifs en creux et alternés qui en adoucit le caractère défensif et crée une vibration en fonction de l'ensoleillement ", tandis qu'un patio percé au centre du volume permet au personnel de prendre l'air pendant les pauses. Une construction phare complétée par la réhabilitation de deux halles " l'une en béton, l'autre en brique " situées à l'entrée du site et qui appartenaient autrefois à la firme Babcock & Wilcox. " Rénovés dans le respect de leur singularité ", ces deux volumes qui abritent les bureaux sont également destinés à l'accueil du public. Un bon moyen d'offrir la transparence nécessaire au site fiduciaire pour son intégration dans la vie du quartier. Pour en savoir plus, visitez le site de Jean-Paul Viguier et Associés  Photographies : Takuji Shimmura
Il y a 6 ans et 192 jours

ARBA- : Entre les murs

Entre les murs... Quèsaco ? La suite du film réalisé par Laurent Cantet et primé lors du Festival de Cannes en 2008 ? Que nenni ! Il s'agit d'une maison imaginée par l'agence d'architecture ARBA- en 2017 dans la commune de Thomery. Une réalisation un peu particulière, car implantée sur un terrain délimité " et découpé " par des murs de vignes avec lesquels les concepteurs ont dû composer... Lorsque leurs clients leur confient la mission de concevoir une maison familiale sur ce terrain situé à Thomery (77), petite commune en lisière de la forêt de Fontainebleau, les architectes Jean-Baptiste Barache et Sihem Lamine se trouvent confrontés à un dilemme un peu particulier. En effet, la ville est caractérisée par la présence de centaines de murs à vignes qui délimitent les propriétés des habitants. Jusque-là, rien de très complexe, sauf que la parcelle en question est justement traversée pile en son milieu par l'un de ces murets. " Beaucoup de la poétique du lieu venait de ce mur, de l'appareillage de la pierre. Il créait un écosystème autour de lui : générant de l'ombre, il emmagasinait des calories et les redonnait aux plantes grimpantes. Mais il dérangeait, divisant en deux un terrain que l'on aurait souhaité unitaire et ouvert ! ", témoignent Jean-Baptiste Barache et Sihem Lamine. Alors face à la magie émanant de cet héritage, les architectes s'interrogent : " Fallait-il le détruire et recréer du neuf ? Ou au mieux, réutiliser ses pierres ? Fallait-il garder cet objet intact, comme on l'a trouvé, le "respecter" comme on respecterait un arbre ou un objet de patrimoine ? Ces questions sont classiques pour les professionnels du Patrimoine, mais nous sommes des créateurs de "nouveau", et ce mur n'était pas un objet de patrimoine dans le sens classique du terme. " Par chance pour le mur à vignes, Jean-Baptiste Barache et Sihem Lamine ne sont pas que " des créateurs du nouveau ". Ils sont aussi des architectes sensibles. Aussi le duo choisit-il de conserver cet élément, qui n'est au final découpé qu'en son centre. La maison, elle, est construite en bois selon un plan carré, entre l'enceinte nord et le fameux mur, si bien qu'elle dispose de trois jardins indépendants : à l'est, au sud et à l'ouest. Autour du projet, une coursive facilite les déplacements des habitants et occupe le vide laissé entre les façades et des espaces extérieurs protégés des intempéries et contribue à occulter la limite dedans/dehors. À l'intérieur aussi, le bois est roi. " Les agencements et partitions intérieures sont réalisés en contre-plaqué de bouleau ", expliquent ainsi les maîtres d'"uvre. Au rez-de-jardin, la grande pièce de vie jouit d'une très belle et agréable hauteur sous plafond, grâce au percement d'un atrium central souligné par la présence du poêle et de son conduit. Dans les deux étages supérieurs, les pièces intimes donnent toutes sur ce vide, permettant aux occupants de rester toujours en contact. Dernier détail intéressant : les panneaux de contreventement des murs à ossature bois, d'habitude dissimulés, sont ici laissés apparents et simplement peints en blanc. Un bon moyen de faire rimer économie de budget et esthétisme... Pour en savoir plus, visitez le site de ARBA-  Photographies : Daniel Moulinet
Il y a 6 ans et 200 jours

StudioLada : Extension d'un EHPAD

Livrée en septembre dernier par le StudioLada, l'extension de l'EHPAD de Vaucouleurs, un volume en forme de corne d'abondance, évoque à sa simple vue calme et sérénité. Alors qui croirait qu'elle a représenté pour ses concepteurs un véritable casse-tête, lesquels étaient bien décidés à réaliser une façade en béton et pierre pour le plus grand confort des résidents. " Pour que "nos vieux" prennent du bon temps, s'activent ensemble, dans un lieu différent. " C'est avec une affection un peu bourrue mais sincère que les architectes du collectif du StudioLada introduisent leur travail sur cette extension d'EHPAD livrée en septembre 2018 à Vaucouleurs, dans la Meuse (55). Implanté sur un terrain arboré en pente, le volume aux airs de trompette abrite un accueil de jour, un pôle d'activités et de soins adaptés (PASA), six chambres d'hébergement permanent ainsi que divers locaux et espaces techniques. Résolument ouvert sur l'extérieur grâce à une grande baie percée dans la façade nord-est, le projet est prolongé par une terrasse surplombant le paysage de ce côté-ci. Parce que " les EHPAD ne sont pas des hôpitaux, que le temps des maisons de retraites plastifiées, aseptisées semble révolu, que nos anciens ont le sens des nobles matières ", les architectes privilégient une construction tout de bois, si bien qu'à l'intérieur, la grande salle est couverte d'une charpente apparente sculpturale, tel un ciel ligneux veillant sur les résidents. Pourtant, malgré les apparences, toute la complexité du projet est ailleurs : dehors. Car la façade est habillée de pierre. Or, comme ils le précisent eux-mêmes, " a priori, l'on ne fixe pas de la pierre rigide sur un support bois qui bouge, qui se dilate ". Alors, main dans la main avec les ingénieurs et l'entreprise, les membres du StudioLada réalisent calculs et dessins techniques à tour de bras, dans le but de répondre à une multitude de questions : à quel point le bois peut-il se dilater, notamment en fonction du climat ? Quel mode de fixation et quels joints privilégier ? Comment vieillira l'enveloppe ? Comment l'entretenir ? Quel dispositif proposer pour pouvoir remplacer, au besoin, certaines plaques minérales ? Finalement, la solution apparaît : " il suffit d'assumer le mode d'attache ", expliquent les concepteurs. Concrètement, la pierre est insérée entre des tasseaux de bois vissés à la structure, lesquels font office de pattes de fixation. En bas de chaque module, des goupilles en inox retiennent les tablettes (? de pierre de Meuse, ? provenant de Bourgogne), si bien que le système fonctionne aussi simplement qu'un jeu de Puissance 4. Grâce à cette trouvaille, le collectif du StudioLada sait " désormais habiller les bâtiments bois avec des plaques minérales, moitié moins cher que les systèmes de pierres agrafées sur support béton ". Pour le plus grand confort de "nos vieux"... Pour en savoir plus, visitez le site de StudioLada Photographies : Ludmilla Cerveny ? 
Il y a 6 ans et 201 jours

Thomas Architectes : Maison et chai

Pour l'agence rémoise Thomas Architectes, 2017 est un excellent millésime. C'est cette année-là qu'elle présente en effet un projet aussi doux que pétillant : la construction d'une maison et d'un chai, mélange équilibré de bois et de zinc, à Gueux (petite commune située à l'ouest de la Cité des Rois) au beau milieu d'un vignoble de Champagne. Comme pour la vigne, le choix du terrain préalable à la construction d'une maison est déterminant. C'est lui qui influencera l'orientation du projet, sa volumétrie voire les matériaux, de la même manière que les sols ont un impact le goût et l'éclat du raisin. Localisé à Gueux (51), cette réalisation livrée en 2017 par l'agence Thomas Architectes n'échappe pas à la règle. Ainsi, tout commence lorsque le propriétaire de cette parcelle rectangulaire " prolongée au sud par ses propres vignobles étendus sur la Montagne de Reims et délimitée au nord par un mur d'enceinte existant " demande à l'architecte Jean Philippe Thomas et son équipe de bâtir sur ce terreau fertile une maison et un chai. Naturellement, les concepteurs décident " de jouer la discrétion côté rue pour mieux s'ouvrir au sud vers les vignes ". De fait, les deux volumes de plain-pied en L sont disposés comme les deux ailes d'un château, séparés par une cour prolongée par un jardin. En structure bois préfabriquée, laquelle " permet de très bonne performances d'isolation et d'étanchéité à l'air ", ils présentent à l'extérieur une enveloppe de zinc complétée par un bardage tout aussi ligneux que leur squelette, facilitant l'intégration du projet dans son environnement. Sans surprise, la distribution des pièces découle également de l'orientation de la réalisation : les trois chambres et le séjour sont donc tournés vers le midi pour jouir " d'une exposition favorable et d'une vue remarquable grâce aux larges baies vitrées. Protégés de la surchauffe en été par les débords de la toiture, ils se prolongent vers l'extérieur par le biais d'une terrasse ", ajoutent les concepteurs. À l'intérieur, les grands volumes soulignés par la pureté des matériaux et des couleurs " murs blancs, béton lissé pour le sol et plafonds habillés de lames de bois soulignant la toiture à deux pans " complètent ce tableau viticole sobre et efficace, aussi agréable pour l'"il que le nectar pétillant produit ici l'est pour le palais... Pour en savoir plus, visitez le site de Thomas Architectes  Photographies : Benoit Bost
Il y a 6 ans et 206 jours

Exposition : Reiulf Ramstad Architects

Les réalisations de Reiulf Ramstad Architects, agence norvégienne établie à Oslo depuis 1995, sont mises en lumière par la Galerie d'Architecture dans le quartier du marais à Paris. L'occasion de découvrir ce cabinet d'architectes indépendant qui revendique un haut niveau de savoir-faire et une idéologie spécifique : produire " une architecture simple et audacieuse, étroitement liée au contexte scandinave ". Jusqu'au 1er décembre 2018, la Galerie d'Architecture expose le travail de l'agence Reiulf Ramstad Architects. Sans renier leur casquette de concepteurs de bâtiments, les architectes du studio norvégien s'intéressent particulièrement aux problématiques soulevées par la notion d'agglomération urbaine, et notamment celle du rapport entre centre-ville, banlieue et périphérie. Raison pour laquelle leurs projets sont souvent localisés dans des endroits reculés. En outre, l'héritage des "uvres d'Aldo Rossi, de Carlo Scarpa et de Sverre Fehn, se ressent par la conception, les matériaux et l'apparence des réalisations de l'agence. Celle-ci se distingue par la conjugaison de leurs inspirations artistiques européennes avec l'influence des paysages scandinaves. Signée par l'équipe de Reiulf Ramstad Architects, la scénographie présente des croquis qui naviguent sur des barques de bois verticales ou sur des feuilles A4 compilées en mosaïques, ainsi que des projections vidéo ; l'on y découvre un centre culturel culinaire au Danmark, un hôtel en France, un centre d'accueil des visiteurs en Ecosse, un musée et une route nationale touristique toutes deux en Norvège. Parmi elles, la route nationale touristique Trollistigen construite en 2012, est en tête d'affiche de l'exposition. Au c"ur des fjords norvégiens, l'aménagement a pour visée d'améliorer l'expérience touristique. Il permet d'atteindre des zones difficiles d'accès d'abord en voiture, avec des stations, pour se dégourdir les jambes et admirer la vue. Imaginé pour conserver l'esthétique naturelle des lieux, la construction va jusqu'à souligner le caractère atypique du biotope grâce au design volontairement raboteux et les matériaux naturels. Pour en savoir plus, visitez le site de La Galerie d'Architecture et de Reiulf Ramstad Architects  Photographies et illustrations : Erik Hattrem, WSBY et RRA places studio
Il y a 6 ans et 208 jours

AAVP : Résidence Simone Veil

Concevoir un édifice pour la Cité internationale universitaire de Paris sur une parcelle localisée de l'autre côté du périphérique ? Une gageure, sauf pour l'atelier d'architecture Vincent Parreira, qui livre en octobre 2018 une résidence de 189 logements dans le 14e arrondissement. Un résultat tout de béton et de bois, où convivialité et sociabilité occupent une large place. La Cité internationale universitaire de Paris (14e), ses jardins, ses édifices exceptionnels dont certains, signés par les plus grands, sont classés au titre des Monuments historiques... Pour un architecte, construire ici aujourd'hui représente un prestige certain " permettant de s'inscrire dans une sorte de Panthéon de l'architecture " et, par conséquent, une tâche potentiellement impressionnante. C'est d'autant plus vrai lorsque la parcelle confiée ne se trouve pas au sein même de la Cité, mais de l'autre côté du périphérique, impliquant en plus d'insuffler l'esprit propre au campus malgré la distance.... C'est à ce cas de figure que s'est retrouvée confrontée l'équipe de Vincent Parreira, mobilisée pour concevoir un immeuble de 189 logements pour étudiants et chercheurs sur un terrain de 2 500 mètres carrés localisé entre Gentilly (94) et Montrouge (92), au croisement de l'avenue Paul-Vaillant-Couturier et de la rue Lucien Descaves. Dans ce contexte, comment affilier la réalisation à ses cousines situées de l'autre côté du périph' ? Comment proposer un confort semblable à celui offert par les réalisations de Claude Parent, Le Corbusier ou encore Lucien Bechman, caractérisé par un rapport fort à la nature ? Comment, enfin, afficher une certaine singularité tout en s'intégrant aux autres édifices du quartier ? À ces problématiques, les concepteurs répondent par une construction en béton généreusement bardée de mélèze, élevée sur sept étages et dont le plan triangulaire ceint une cour intérieure. L'ensemble n'est pas monolithique, mais composé de plusieurs volumes légèrement décalés les uns par rapport aux autres, et en retrait au fur et à mesure que l'édifice s'élève ; une répartition en gradins ayant permis d'aménager plusieurs toits-terrasses végétalisés à partir du troisième étage. En outre, au rez-de-chaussée, l'aile est sur pilotis ménage une forme de porosité, facilitant l'ouverture de la résidence sur le quartier. Aussi, comme c'est souvent le cas sur ce type de réalisations, l'agence de Vincent Parreira accorde un soin particulier aux espaces communs dans le but de favoriser la sociabilité entre les occupants. Ainsi, certains appartements bénéficient d'un couloir extérieur de desserte, propice aux échanges entre voisins. Au rez-de-chaussée, des colonnes en bois clair dissimulent les réseaux et se transforment en assises au niveau de leur base. Dans la buanderie, une immense banquette revêtue d'azulejos " carreaux de faïence portugais " offre aux étudiants un coin pour discuter entre deux machines. Enfin, les intérieurs aussi, témoignent d'une volonté de proposer un maximum de confort : modules de salles de bains préfabriqués " préalablement dessinés à l'échelle 1 ", cuisines ouvertes, matériaux aux accents contemporains " béton brut, carreaux de faïence hexagonaux " apportent ainsi la chaleur adéquate pour donner aux étudiants un sentiment de chez soi. De quoi rendre jaloux ceux installés dans les pavillons intra-muros ? Pour en savoir plus, visitez le site de AAVP  Photographies : Luc Boegly
Il y a 6 ans et 214 jours

Ateliers O-S Architectes : Théâtre Jacques Carat

En octobre 2017, les Ateliers O-S Architectes frappent les trois coups, ouvrent le rideau rouge et dévoilent leur dernière réalisation : le Théâtre Jacques Carat à Cachan (94). Une pièce en trois actes " démolition, rénovation, extension " dont le spectateur ressort conquis, grâce à une distribution (des volumes) pertinente et un jeu (avec les matériaux) particulièrement saisissant. C'est en 1988 que le maire de Cachan, Jacques Carat, demande à l'architecte Daniel Gay d'agrandir le théâtre existant érigé en 1963. 23 ans plus tard, l'établissement public territorial Grand-Orly Seine Bièvre lance un concours destiné à rénover l'équipement, de façon à " transformer l'urbanité globale du quartier ". Un appel remporté par les Ateliers O-S et leur dessein pour le moins ambitieux. " Suite à un diagnostic économique et structurel, le choix de préserver uniquement le volume de la salle existante ainsi que sa cage de scène a fait sens très tôt dans le développement du projet " expliquent les concepteurs. De fait, seul le noyau central est préservé ; un reliquat que les maître d'"uvre ceignent de bâtiments neufs pour accueillir au rez-de-chaussée " une nouvelle salle de type black box ", un foyer, un espace d'exposition, une cafeteria, ainsi qu'un pôle scénique et technique en sous-sol et des bureaux en R+1. Suivant l'objectif de dynamiser le quartier dans lequel se situe le théâtre, voire de lui conférer une identité à part entière, les Ateliers O-S proposent une architecture singulière, à la dimension signalétique certaine. Concrètement, l'enveloppe extérieure est ainsi composée d'un soubassement en verre, " qui propose un jeu d'ouverture et dévoile la vie de l'édifice ", surmonté d'une peau minérale en béton, partiellement évidée à la manière d'un claustra. Tout en haut, un volume abritant la cage de scène surplombe l'ensemble " pour devenir un repère qui s'illumine les soirs de représentation ". À l'intérieur, " une rue centrale ", le foyer, parcourt l'établissement dans sa longueur. En béton brut et habillé par endroits de boulot, cet espace fait office de troisième scène polyvalente, " de lieu d'animation, d'expérimentation et d'exposition ". Car si le Théâtre Jacques Carat est un lieu de représentation, celui-ci a également pour ambition d'accueillir diverses manifestations artistiques, " animant la vie de l'agglomération urbaine ". Rendez-vous donc dans quelques saisons pour savoir si le projet mérite le Molière de la redynamisation de la ville de Cachan. Pour en savoir plus, visitez le site de Ateliers O-S Architectes Photographies : Cyrille Weiner
Il y a 6 ans et 215 jours

HAO Design : Le Casse-Noisette

À Kaohsiung (Taïwan), les architectes de l'agence HAO Design ont imaginé une chambre pleine d'espièglerie pour deux fillettes tout aussi malicieuses. En plus des couchages, ce royaume auquel les bambines accèdent par une petite porte dissimulée abrite une multitude de recoins propices au jeu : un véritable Pays des Merveilles... À Taïwan, dans la municipalité de Kaohsiung, les architectes de l'agence HAO Design livrent en 2018 la rénovation complète d'un appartement pour un couple et ses deux filles. Une opération d'envergure au cours de laquelle le bien a perdu une pièce mais gagné en optimisation. Parmi les points forts de la proposition des architectes : la chambre des enfants, cas d'école de traitement intelligent et ludique de l'espace domestique. Installée au milieu de l'appartement, entre la chambre des parents et le séjour ouvert sur cuisine, cette petite pièce carrée est accessible par une minuscule porte en tôle rose " qui n'est pas sans rappeler celle d'un container " intégrée aux rayons de la bibliothèque du séjour. " Évoquant la porte qu'emprunte Alice après avoir bu la potion ", comme se plaisent à le rappeler les concepteurs, cet aménagement est surtout d'ordre récréatif, puisqu'il existe un second passage, plus conventionnel. Ainsi, une cloison vitrée équipée d'un ouvrant donne sur le couloir et permet aux parents de surveiller les maîtresses des lieux ainsi que d'entrer sans devoir se mettre à quatre pattes ! Une précaution également utile pour quand les deux fillettes auront grandi. À l'intérieur, c'est tout un univers de jeux et de divertissement qui est mis à la disposition des occupantes grâce à l'aménagement imaginé par l'équipe d'HAO Design. Au-dessus des deux couchages positionnés face à face se trouve en effet une petite cabane, comme " une forteresse ", selon les mots des architectes. Accessible par une échelle, elle dispose même d'un toboggan permettant de s'en échapper rapidement en cas d'attaque de la vilaine Reine de c"ur et de ses sbires ! Pour en savoir plus, visitez le site de HAO Design Photographies : DR
Il y a 6 ans et 216 jours

Mabire-Reich Architectes : Maison Puzzle

Un puzzle de six pièces plus complexe à résoudre qu'un autre de 500, possible ? Bien-sûr, dès lors que l'un des deux est une maison nantaise à rénover, et qu'elle est en plus marquée par l'ajout antérieur de multiples extensions. Un exercice difficile dont les architectes Marie-Hélène Reich et Antoine Mabire sont sortis vainqueurs haut-la-main. Explications. Au nord-ouest de Nantes (44), à quelques minutes du Parc de Procé, une petite maison donnant sur rue arbore fièrement une façade noire ornée de bois clair ; l'on dirait une élégante dame coiffée d'une voilette en résille. Mais contrairement aux apparences, celle réalisation n'a pas toujours été aussi endimanchée, et c'est aux architectes locaux Marie-Hélène Reich et Antoine Mabire qu'elle doit sa grâce actuelle. Car avant la livraison du chantier en janvier 2018, la bâtisse était plutôt débraillée, et ce à cause des nombreuses modifications opérées au fil du temps pour accueillir toujours plus d'usagers. Ainsi, quand les propriétaires demandent à Marie-Hélène Reich et Antoine Mabire de l'agrandir encore, ces derniers s'interrogent. " D'abord simple habitation de plain-pied, étendue ensuite par une extension latérale pour enfin être surélevée partiellement, ce logement posait la question de sa capacité à subir une énième intervention. Alors, plutôt que de gommer cette histoire, nous avons complété le puzzle, en surélevant le bâti initial afin de former un volume cohérent ", explique le duo. Conséquence de ce choix, la maison qui faisait autrefois 100 mètres carrés en fait aujourd'hui 128, et dispose de deux niveaux dignes de ce nom pour accueillir les pièces de vie en bas et les pièces de nuit à l'étage. Dehors, la façade donnant sur la chaussée a simplement été peinte en noir et habillée de la fameuse résille en bois " laquelle fait aussi office de brise-soleil protégeant la fenêtre de la salle de bains ", de sorte qu'un "il attentif pourra toujours distinguer les différentes extensions. Côté jardin, huit panneaux vitrés, dont deux ouvrants, offrent aux habitants une réelle connexion avec le jardin jusqu'alors mal exploité. Par ailleurs, Marie-Hélène Reich et Antoine Mabire profitent de leur intervention pour harmoniser et optimiser les intérieurs, en jouant avec les différences de volumes et les matières. " L'extension de l'étage nous a permis de partitionner le rez-de-chaussée. L'entrée est ainsi marquée par un effet de compression grâce au plafond relativement bas. S'ensuit un sentiment d'espace une fois arrivé dans la pièce de vie en double hauteur ", précisent les concepteurs. Un parti pris appuyé par l'utilisation généreuse de panneaux de contre-plaqué (matériau cher à l'agence) qui amplifient les écarts de taille, suscitent une atmosphère chaleureuse, et permettent d'harmoniser l'ensemble du projet. Comme si toutes les pièces de la Maison Puzzle étaient taillées dans le même bois... Pour en savoir plus, visitez le site de Mabire-Reich Architectes  Photographies : Guillaume Satre Illustrations : Mabire-Reich Architectes
Il y a 6 ans et 220 jours

Dominique Coulon & Associés : Centre sportif des Droits de l'Homme

Il va y avoir du sport ! Livré en décembre dernier par les architectes de l'agence Dominique Coulon & Associés, le centre sportif des Droits de l'Homme offre aux jeunes athlètes de l'école européenne de Strasbourg (67) un terrain de jeu à nul autre pareil : un écrin de verre et de béton qui donne à lui seul l'envie de mouiller son t-shirt... Créée en 2008, l'école européenne de Strasbourg a pour vocation de préparer ses élèves " pour la plupart enfants du personnel des institutions européennes communautaires " au baccalauréat européen. Ce n'est qu'en 2015 qu'elle inaugure ses locaux définitifs, imaginés par le studio DRLW, après avoir été abritée pendant sept ans par des structures provisoires. Pourtant, malgré l'intérêt architectural de la réalisation " et son budget conséquent ! ", son programme accusait une lacune certaine : l'absence d'équipement sportif digne de ce nom. Un manque rapidement corrigé avec le lancement fin 2012 d'un concours par la ville de Strasbourg, remporté par l'agence Dominique Coulon & Associés. Livré en décembre dernier, et situé à quelques minutes à pied de l'école sur un terrain relativement boisé, l'édifice accueille un gymnase, une salle polyvalente, ainsi que les pièces techniques inhérentes à ces typologies, c'est-à-dire vestiaires, espaces de rangement et logement de fonction, dans un écrin de béton et de verre aux lignes saillantes. Le bâtiment " prolonge la logique de fragments déjà mise en "uvre " dans l'existant, justifient ses concepteurs. Ainsi, la salle multisport et sa voisine polyvalente sont abritées par deux volumes distincts, parallélépipèdes en double-hauteur encerclés par les vestiaires et reliés par des couloirs de plain-pied constitués de deux lames de béton prolongés par des façades rideaux. " Le hall est transparent : il laisse voir le bois à l'arrière de la parcelle depuis le parvis ", précisent les maîtres d'"uvre. Orienté nord et sud, le gymnase est lui aussi partiellement vitré, mais surtout équipé de larges parois en polycarbonate translucide, permettant " d'apporter et de diffuser une lumière douce et homogène " dans l'intégralité du volume ; un bon moyen de ne pas éblouir les sportifs en herbe, leur évitant de se prendre une balle en pleine tête ! Pour des raisons acoustiques, les murs sont habillés de panneaux de médium perforés et teintés gris, qui s'harmonisent bien avec les nuances du béton, du linoléum et du plafond protégé par un caillebotis métallique noir. La salle polyvalente, enfin, propose un tout autre univers, grâce à son parquet en chêne verni posé en damier qui se retourne sur les murs jusqu'à hauteur d'homme. Au-dessus, une peinture vert sombre " valorise la chaleur du chêne ", faisant de cet espace un endroit propice à la danse qu'elle soit professionnelle ou d'ordre récréatif. Offrant un rendu tantôt " laiteux et rigueur ", tantôt " transparent et réfléchissant " en fonction des moments de la journée, ce centre sportif des Droits de l'Homme change du tout au tout la perspective d'un match de basket-ball... Prêt à marquer quelques paniers ? Pour en savoir plus, visitez le site de Dominique Coulon & Associés Photographies : Eugeni Pons et David Romero-Uzeda
Il y a 6 ans et 221 jours

Kate Darby Architects et David Connor Design : Croft Lodge Studio

Un bonbon ou un sort ! Pas de doute, si vous frappez un soir de 31 octobre à la porte de cette maison rénovée par l'architecte Kate Darby avec la complicité du designer David Connor, vous risquez d'avoir quelques frissons. Et pour cause : sous sa peau métallique, cette charmante maisonnette dissimule un héritage à faire froid dans le dos... Tout commence en janvier 2014, lorsque Kate Darby et David Connor se voient confier une mission un peu particulière : rénover un vieux cottage et ses écuries attenantes dans le Herefordshire, comté de l'ouest de l'Angleterre. Mais "rénover" n'est peut-être pas ici le mot exact, car bien que la bâtisse vieille de 300 ans soit en ruine, elle est classée, donc protégée. " Notre stratégie n'était pas de réparer l'existant, explique Kate Darby, mais de le préserver dans son intégralité, ce qui incluait les poutres pourries, le lierre, les vieux nids d'oiseaux, les toiles d'araignées et même la poussière. " Un parti pris jusqu'au-boutiste, mais sur lequel repose la réussite du projet. Pour cela, les concepteurs ont imaginé une enveloppe proche de celle des longères françaises " caractérisées par leur toiture à deux pans " et qui s'adapte parfaitement à la volumétrie de la construction d'origine. Constitué d'un squelette métallique et de panneaux d'OSB revêtus de tôle ondulée, cet écrin protège les restes de la chaumière comme le ferait un reliquaire avec les ossements d'un saint. En outre, des renforts sont ajoutés par les architectes pour solidariser les deux charpentes " l'ancienne, en bois et la nouvelle, en acier " et ainsi éviter aux pans de murs délabrés de s'écrouler sur les habitants, faisant alors de cette réalisation une véritable maison hantée. À l'intérieur, les aménagements contemporains tirent efficacement parti des ruines en briques. C'est au rez-de-chaussée de cette vieille enceinte que sont installées les pièces de vie, tandis qu'une chambre en mezzanine a trouvé sa place à l'étage, en partie toujours existant. Et si pour l'instant aucun témoignage n'a confirmé la présence d'esprits autres que ceux des petits insectes, il est en revanche certain que le confort moderne a pris possession des lieux. Ainsi, deux poêles " dont un placé dans l'âtre de l'ancienne cheminée " permettent de chauffer les grands volumes, tandis que des panneaux photovoltaïques alimentent l'ensemble en électricité. De quoi voir clair, la nuit, quand vampires et autres loups-garous viennent frapper à la porte de la Croft Lodge Studio... Pour en savoir plus, visitez le site de Kate Darby et de David Connor  Photographies : James Morris
Il y a 6 ans et 222 jours

Clément Lesnoff-Rocard : The Gate of Time

À la recherche du temps perdu, l'architecte Clément Lesnoff-Rocard signe en 2018 la rénovation d'un appartement de 95 mètres carrés localisé dans le quartier du Marais à Paris. Une intervention placée sous le signe de la réflexion entre l'espace et le temps, et qui ne manque pas, malgré ses ambitions esthétiques, de pragmatisme. Si pour certains concepteurs la rénovation est un exercice purement technique, pour d'autres, cette intervention relève tout autant de la poésie, voire d'une véritable quête de sens. Bien-sûr, les deux démarches permettent de déboucher sur de beaux et ingénieux projets, mais la seconde a souvent le mérite d'accorder un supplément d'âme aux réalisations qui en découlent. Jeune architecte installé dans la Capitale, Clément Lesnoff-Rocard appartient aux concepteurs adeptes de la deuxième méthode. En 2017, ses parents acquièrent un quatre pièces dans le quartier du Marais à Paris. " Il était vieux et poussiéreux, raconte Clément Lesnoff-Rocard. Intellectuellement attirant, poétiquement séduisant, mais hors de propos dans un contexte où chaque mètre carré est loué l'équivalent d'un salaire. " Hors de question donc de ne pas optimiser ni sublimer chaque recoin du volume. Évidemment, c'est à leur fils que le couple confie cette mission. Fasciné par l'existant, celui-ci convoque autant son esprit critique que sa sensibilité pour analyser l'espace. " La première fois que j'ai visité cet endroit, j'ai eu l'impression qu'il n'appartenait pas au présent ; entre ses murs, j'étais un jour, une année, un siècle en arrière. " Un sentiment dont la poussière n'était pas seule responsable, comme l'explique l'architecte : " en forme de L, l'appartement présentait la singularité de disposer de deux ailes abritées par des immeubles d'époques et de niveaux différents. L'une, datant du XVIIe siècle, offrait de grands volumes circonscrits par des murs épais, et dont il émanait un esprit très noble, presque monarchique. L'autre en revanche avait été construite au début du XIXe siècle, juste avant la période haussmannienne. Avec sa structure plus légère et richement décorée, elle dégageait quelque chose de plus précieux, de plus bourgeois. " Partant de ce constat, Clément Lesnoff-Rocard décide d'explorer la notion de temporalité, à laquelle il donne une traduction spatiale. Entre les différentes pièces (chambres, cuisine et salon) en enfilade repeintes en blanc et équipées d'un nouveau parquet, il perce des ouvertures encadrées de bois, comme autant de failles dilatant les 95 mètres carrés que compte l'appartement. Les circulations aussi, sont modifiées : quand certaines portes sont camouflées, l'une d'entre elles, séparant la salle de bains de la cuisine, est laissée visible mais habillée d'un large miroir, afin de brouiller les repères des éventuels visiteurs. Enfin, Clément Lesnoff-Rocard s'applique à mettre en scène les contrastes inhérents à l'existant grâce à un autre type de porte, cette fois sur pivot. Installée à la limite entre les deux ailes du volume, elle fait office de sas, de transition. À cause des écarts de niveau, les habitants y accèdent par une marche en pierre provenant de la maison d'enfance de la propriétaire. Et l'architecte de conclure, revenant sur cette énième référence à la temporalité : " en ne conservant que l'essence des lieux, j'ai laissé un Janus à deux visages, dont la dualité est révélée par un portail permettant de voyager dans l'espace et le temps. " Pour en savoir plus, visitez le site de Clément Lesnoff-Rocard  Photographies : Simone Bossi
Il y a 6 ans et 223 jours

Dante " Goods and Bads : Affection Sérieuse

Une histoire d'amour, avec un grand A, le travail du designer ? Avec ou sans majuscule, c'est en tout cas la piste explorée l'équipe de créateurs de la maison Dante " Goods and Bads pour leur collection 2018/2019. Une ligne épurée qui témoigne de la relation qu'entretiennent les artistes avec leurs réalisations, sans chichi ni eau de rose : en deux mots, une Affection Sérieuse. À la fois irréprochable et insolent, l'éditeur de design Dante " Goods and Bads fait partie de ces maisons montantes qui nous rappellent l'audace des premiers de la classe, petits génies humbles en même temps si talentueux que leur travail exaspère autant qu'il fascine. Une réaction ambivalente qui, quand on y réfléchit un peu, n'a rien de très surprenant, puisque le duo fondateur formé par Aylin Langreuter et Christophe de la Fontaine s'amuse à jouer des paradoxes. Elle est artiste ; il est designer industriel ; ensemble, ils éditent leurs propres produits là où d'autres font appel à une société extérieure, suscitant indifféremment exaltation comme rejet à travers chacune de leurs pièces de mobilier. Dernière-née de Dante " Goods and Bads, Affection Sérieuse est une exploration du " mécanisme de création lui-même, et du réseau d'émotions qui l'accompagne. (...) C'est un processus marqué par la séparation, par la suppression du superflu. (...) C'est envoyer nos courageux petits objets dans le grand monde et les laisser se défendre seuls ", expliquent les concepteurs pour raconter la vingtaine de paravent, miroir ou encore desserte qui composent la collection. Une quête de l'essentiel non sans élégance et qu'il est possible de découvrir jusqu'au 18 novembre au Luxembourg dans la boutique Paul Smith, qui a accepté " d'adopter " les créations de l'équipe menée par Aylin Langreuter et Christophe de la Fontaine dans le cadre de la biennale Design City. Enième preuve que Dante n'a pas fini de nous surprendre, (pour l'instant) en bien, comme (un jour peut-être) en mal... Pour en savoir plus, visitez le site de Dante " Goods and Bads et de Design City  Photographies : Katarina ?irkovi?
Il y a 6 ans et 229 jours

Uchida Design Inc. : Enso Ango

Uchida Design Inc, agence japonaise d'architecture d'intérieur, présente en 2018 " en partenariat avec le groupe de design suisse Atelier Oï Enso " un concept d'hôtel innovant à Kyoto. Le principe ? Diviser les 229 chambres et tous équipements que compte l'établissement en cinq bâtiments distincts. Kyoto, ses petites ruelles, ses temples dissimulés entre deux galeries marchandes, ses quartiers traditionnels... C'est dans cette ville hétéroclite, plus particulièrement dans l'arrondissement de Shimogy?-ku, que l'agence nippone Uchida Design Inc a ouvert, le 15 octobre dernier, les dix portes de l'hôtel Enso Ango. Dix, car l'établissement n'est pas hébergé par un seul édifice, mais par cinq constructions différentes " sept autres doivent prochainement sortir de terre ", éloignées les unes des autres d'une dizaine de minutes de marche. Un parti pris qui oblige les touristes à découvrir la cité, puisque les équipements proposés (salle de sport, restaurant, etc.) sont répartis entre les différents volumes qui composent Enso Ango. Bien qu'ils soient neufs, chacun des bâtiments " Tomi I, Tomi II, Fuya I, Fuya II et Yamato I " est une réinterprétation des machiya (littéralement, "maison des bourgs"), habitations en bois typiques dans lesquelles vivaient les marchands japonais. Ainsi, tous sont organisés à peu près selon le même modèle traditionnel : commerces et appartements à l'avant, suivis d'un long couloir menant d'abord à un entrepôt puis à un petit jardin dissimulé à l'arrière. Souhaitant permettre aux visiteurs de découvrir la culture traditionnelle sans tomber de façon grossière dans le pastiche, les concepteurs assument de mêler ancien et contemporain. Si les clients pourront ainsi découvrir les codes et expressions spatiales du chanoyu (cérémonie du thé), qui implique de maîtriser une multitude d'autres disciplines comme les arrangements floraux, la calligraphie ou encore la céramique, ils auront également l'occasion d'admirer certaines pièces de design très actuelles. Parmi elles, un ciel d'origami ou encore des luminaires réalisés à partir d'ombrelles traditionnelles, offrant de délicats jeux d'ombres et de lumières... Pour en savoir plus, visitez le site de Uchida Design Inc.  Photographies : Tomooki Kengaku
Il y a 6 ans et 234 jours

La filière menuiserie aluminium recrute !

La filière menuiserie aluminium, moins connue que le traditionnel métier de menuisier, peine à attirer et recruter les jeunes. L'Organisation professionnelle représentative des concepteurs, fabricants et installateurs de menuiseries aluminium (SNFA) profite donc de l'occasion du salon EquipBaie, qui se tiendra Porte de Versailles du 20 au 23 novembre, pour faire connaître ses différents métiers et nombreuses opportunités.
Il y a 6 ans et 236 jours

OPEN Architecture : MARS Case

Alors que sort aujourd'hui First Man " Le Premier Homme sur la Lune de Damien Chazelle dans nos salles obscures, les Chinois de l'agence OPEN Architecture dévoilaient le 26 septembre dernier, à l'occasion du festival House Vision, un projet de mini-maison pour coloniser " non pas notre satellite naturel " mais la planète rouge. Preuve que depuis le 20 juillet 1969, la conquête spatiale ne fait plus seulement fantasmer les astronautes et Elon Musk... À l'origine de cette construction légère imaginée par OPEN Architecture en partenariat avec l'entreprise de téléphonie et objets connectés Xiaomi, une considération relativement terre-à-terre : questionner les fondamentaux en matière d'habitat. " Et si la maison n'était pas une finalité architecturale immuable, mais un produit industriel mobile ? Et si le design pouvait apporter davantage que des améliorations superficielles de nos lieux de vie ? Et si nous pouvions explorer la nature de nos besoins essentiels en imaginant un design inédit pour les maisons du futur ? ", s'interrogent les concepteurs de la MARS Case. Mais alors, pourquoi la planète rouge, et plus largement, l'espace ? Car " là-bas, nous ne pourrions pas compter sur les ressources naturelles. Nous n'aurions d'autre choix que de réduire notre mode de consommation et de n'utiliser que des produits de première nécessité. En abandonnant le superflu, nous serions contraints de repenser notre mode de vie dans un cadre simplifié ", justifient les architectes. De cette réflexion découle donc MARS Case, un module aussi compact que léger, de 2,40 x 2,40 x 2 mètres et équipé d'une sorte de bulle gonflable destinée à abriter les habitants. À l'intérieur, une cabine intègre les fonctions essentielles à tout logement : couchage, bureau, etc., tandis que la technologie de Xiaoni répond aux besoins vitaux des spationautes : respirer, boire, manger. Ainsi, le système The Home conçu par l'entreprise chinoise permettrait de recycler énergie, eau et air nécessaires à leur survie. Alors, une nouvelle question se pose : si Neil Amstrong et Buzz Aldrin avaient eu la MARS Case dans leurs bagages, auraient-ils pu s'organiser un petit séjour sur l'astre de la nuit ? Pour en savoir plus, visitez le site de OPEN Architecture et de Xiaomi  Photographies : Qingshan Wu et Nácasa&Partners Inc.
Il y a 6 ans et 236 jours

OPEN Architecture : MARS Case

Alors que sort aujourd'hui First Man " Le Premier Homme sur la Lune de Damien Chazelle dans nos salles obscures, les Chinois de l'agence OPEN Architecture dévoilaient le 26 septembre dernier, à l'occasion du festival House Vision, un projet de mini-maison pour coloniser " non pas notre satellite naturel " mais la planète rouge. Preuve que depuis le 20 juillet 1969, la conquête spatiale ne fait plus seulement fantasmer les astronautes et Elon Musk... À l'origine de cette construction légère imaginée par OPEN Architecture en partenariat avec l'entreprise de téléphonie et objets connectés Xiaomi, une considération relativement terre-à-terre : questionner les fondamentaux en matière d'habitat. " Et si la maison n'était pas une finalité architecturale immuable, mais un produit industriel mobile ? Et si le design pouvait apporter davantage que des améliorations superficielles de nos lieux de vie ? Et si nous pouvions explorer la nature de nos besoins essentiels en imaginant un design inédit pour les maisons du futur ? ", s'interrogent les concepteurs de la MARS Case. Mais alors, pourquoi la planète rouge, et plus largement, l'espace ? Car " là-bas, nous ne pourrions pas compter sur les ressources naturelles. Nous n'aurions d'autre choix que de réduire notre mode de consommation et de n'utiliser que des produits de première nécessité. En abandonnant le superflu, nous serions contraints de repenser notre mode de vie dans un cadre simplifié ", justifient les architectes. De cette réflexion découle donc MARS Case, un module aussi compact que léger, de 2,40 x 2,40 x 2 mètres et équipé d'une sorte de bulle gonflable destinée à abriter les habitants. À l'intérieur, une cabine intègre les fonctions essentielles à tout logement : couchage, bureau, etc., tandis que la technologie de Xiaoni répond aux besoins vitaux des spationautes : respirer, boire, manger. Ainsi, le système The Home conçu par l'entreprise chinoise permettrait de recycler énergie, eau et air nécessaires à leur survie. Alors, une nouvelle question se pose : si Neil Amstrong et Buzz Aldrin avaient eu la MARS Case dans leurs bagages, auraient-ils pu s'organiser un petit séjour sur l'astre de la nuit ? Pour en savoir plus, visitez le site de OPEN Architecture et de Xiaomi  Photographies : Qingshan Wu et Nácasa&Partners Inc.
Il y a 6 ans et 236 jours

FREAKS architectes : La Tournette

De plus en plus reconnu pour ses projets aussi singuliers qu'optimisés, le trio de l'agence FREAKS architectes élabore en 2018 la Tournette, un studio organisé autour d'un volume central mobile et modulable. Une innovation discrète dont l'efficacité repose sur la combinaison du multiple et de l'illusion. Paris, le 13e arrondissement. C'est ici qu'un couple d'architectes retraités possède un atelier d'artiste, ouvert sur la rue par une verrière caractéristique de cette typologie. En 2018, le duo " qui réside le plus souvent en campagne " décide de convertir les 30 mètres carrés du volume en pied-à-terre parisien. Ici, ils voudraient pouvoir vivre confortablement et être en mesure d'inviter des amis pour diner. Enfin, ils aimeraient avoir assez d'espace libre pour exercer les diverses activités induites par le battement de leur vie dynamique ; une gageure, dans un si petit studio. Choisissant de faire travailler la jeune génération plutôt que de cogiter eux-mêmes, les maîtres d'ouvrage font appel à Yves Pasquet, Cyril Gauthier et Guillaume Aubry de l'agence FREAKS, qui élaborent une solution pour optimiser ce local très restreint. Profitant de la belle hauteur sous-plafond, les concepteurs aménagent une chambre en mezzanine sous laquelle sont installées les pièces d'eau, dont la cuisine ouverte sur le reste du studio. Un moyen efficace de rejeter les espaces les plus fonctionnels au fond du volume, économisant ainsi un maximum de surface pour le séjour. Ici, Yves Pasquet, Cyril Gauthier et Guillaume Aubry imaginent une pièce modulable grâce à l'idée de tournette " nom donné au plateau tournant des pièces de théâtre ou d'opéra qui permet de changer rapidement la scénographie " soufflée par leur cliente ! Réinterprétant cet élément rotatif pour lui donner un usage domestique, le trio conçoit donc un bloc monolithe immaculé dont la forme rappelle celle d'une borne d'autoroute. Très légère, la structure est facilement déplaçable par les habitants pour cloisonner l'espace au gré de leurs besoins, et peut même faire office de table à manger grâce à un panneau escamotable. Peinte en blanc, comme le reste de l'appartement, elle se fond parfaitement dans ce décor à vivre... Rusé, singulier et modulable : aucun doute, ce projet est bel et bien signé FREAKS architectes. Pour en savoir plus, visitez le site de FREAKS architectes  Photographies et illustrations : David Foessel et FREAKS
Il y a 6 ans et 236 jours

FREAKS architectes : La Tournette

De plus en plus reconnu pour ses projets aussi singuliers qu'optimisés, le trio de l'agence FREAKS architectes élabore en 2018 la Tournette, un studio organisé autour d'un volume central mobile et modulable. Une innovation discrète dont l'efficacité repose sur la combinaison du multiple et de l'illusion. Paris, le 13e arrondissement. C'est ici qu'un couple d'architectes retraités possède un atelier d'artiste, ouvert sur la rue par une verrière caractéristique de cette typologie. En 2018, le duo " qui réside le plus souvent en campagne " décide de convertir les 30 mètres carrés du volume en pied-à-terre parisien. Ici, ils voudraient pouvoir vivre confortablement et être en mesure d'inviter des amis pour diner. Enfin, ils aimeraient avoir assez d'espace libre pour exercer les diverses activités induites par le battement de leur vie dynamique ; une gageure, dans un si petit studio. Choisissant de faire travailler la jeune génération plutôt que de cogiter eux-mêmes, les maîtres d'ouvrage font appel à Yves Pasquet, Cyril Gauthier et Guillaume Aubry de l'agence FREAKS, qui élaborent une solution pour optimiser ce local très restreint. Profitant de la belle hauteur sous-plafond, les concepteurs aménagent une chambre en mezzanine sous laquelle sont installées les pièces d'eau, dont la cuisine ouverte sur le reste du studio. Un moyen efficace de rejeter les espaces les plus fonctionnels au fond du volume, économisant ainsi un maximum de surface pour le séjour. Ici, Yves Pasquet, Cyril Gauthier et Guillaume Aubry imaginent une pièce modulable grâce à l'idée de tournette " nom donné au plateau tournant des pièces de théâtre ou d'opéra qui permet de changer rapidement la scénographie " soufflée par leur cliente ! Réinterprétant cet élément rotatif pour lui donner un usage domestique, le trio conçoit donc un bloc monolithe immaculé dont la forme rappelle celle d'une borne d'autoroute. Très légère, la structure est facilement déplaçable par les habitants pour cloisonner l'espace au gré de leurs besoins, et peut même faire office de table à manger grâce à un panneau escamotable. Peinte en blanc, comme le reste de l'appartement, elle se fond parfaitement dans ce décor à vivre... Rusé, singulier et modulable : aucun doute, ce projet est bel et bien signé FREAKS architectes. Pour en savoir plus, visitez le site de FREAKS architectes  Photographies et illustrations : David Foessel et FREAKS
Il y a 6 ans et 237 jours

Brenac & Gonzalez & Associés : Lycée La Plaine

Depuis la rentrée des classes 2017, les étudiants du lycée La Plaine de la ZAC de Montjoie à Saint-Denis (93) passent leurs journées dans un établissement qui donnerait à lui seul l'envie de bachoter. Il faut dire que cet équipement imaginé par l'agence Brenac & Gonzalez & Associés allie efficacité esthétique et performance énergétique. Retour sur un cas d'école. Tout porte à croire que le 4 septembre 2017, les jeunes du lycée La Plaine à Saint-Denis faisaient moins grise mine que leurs camarades du reste de l'Hexagone. Car malgré la rentrée, eux avaient la chance d'inaugurer un tout nouvel établissement, réalisé par l'agence Brenac & Gonzalez & Associés suite au concours lancé par le Conseil régional d'Île-de-France. Un projet que la région souhaitait à énergie zéro et destiné à accompagner le développement urbain du quartier de la ZAC de Montjoie, en pleine expansion. Répondant à la demande de concevoir un lycée ouvert sur son environnement, durable et abritant un internat, un restaurant scolaire ainsi que des logements de fonction pour le personnel enseignant en plus des salles de classe traditionnelles, l'agence parisienne a imaginé un édifice de 15 500 mètres carrés en structure mixte (bois et béton) dont le plan " reprend la spirale, qui symbolise le mouvement, le progrès par la connaissance, l'ascension sociale par la culture et l'étude ", racontent ses concepteurs. Si ceux qui ont la bosse des maths y verront plutôt un 8 " ou mieux, le signe de l'infini " force est de constater que le bâtiment propose une volumétrie propice aux échanges avec le quartier facilitant en parallèle les déplacements des futurs bacheliers entre les différentes salles. Organique par son plan, ce projet l'est également par ses façades et ses revêtements. Dehors, un parement ondulé en bois gris fait ainsi office de brise soleil, tandis qu'à l'intérieur, les maîtres d'"uvre ont dessiné un plafond traité partiellement en lames de bois courbées, lequel se retourne jusque sous un escalier pour devenir garde-corps, selon l'idée d'un " entrelacs de rubans en mouvement ". Une référence au naturel qui n'est pas qu'un artifice esthétique, puisque le lycée La Plaine n'est pas avare en good vibes du point de vue écologique : enveloppe thermique plus performante que les standards réglementaires, faible consommation électrique, installation de près de 1 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques et même récupération des eaux pluviales pour les sanitaires... De quoi décrocher un 20/20 ? Pour en savoir plus, visitez le site de Brenac & Gonzalez & Associés Photographies : Sergio Grazia et Stefan Tuchila
Il y a 6 ans et 237 jours

Brenac & Gonzalez & Associés : Lycée La Plaine

Depuis la rentrée des classes 2017, les étudiants du lycée La Plaine de la ZAC de Montjoie à Saint-Denis (93) passent leurs journées dans un établissement qui donnerait à lui seul l'envie de bachoter. Il faut dire que cet équipement imaginé par l'agence Brenac & Gonzalez & Associés allie efficacité esthétique et performance énergétique. Retour sur un cas d'école. Tout porte à croire que le 4 septembre 2017, les jeunes du lycée La Plaine à Saint-Denis faisaient moins grise mine que leurs camarades du reste de l'Hexagone. Car malgré la rentrée, eux avaient la chance d'inaugurer un tout nouvel établissement, réalisé par l'agence Brenac & Gonzalez & Associés suite au concours lancé par le Conseil régional d'Île-de-France. Un projet que la région souhaitait à énergie zéro et destiné à accompagner le développement urbain du quartier de la ZAC de Montjoie, en pleine expansion. Répondant à la demande de concevoir un lycée ouvert sur son environnement, durable et abritant un internat, un restaurant scolaire ainsi que des logements de fonction pour le personnel enseignant en plus des salles de classe traditionnelles, l'agence parisienne a imaginé un édifice de 15 500 mètres carrés en structure mixte (bois et béton) dont le plan " reprend la spirale, qui symbolise le mouvement, le progrès par la connaissance, l'ascension sociale par la culture et l'étude ", racontent ses concepteurs. Si ceux qui ont la bosse des maths y verront plutôt un 8 " ou mieux, le signe de l'infini " force est de constater que le bâtiment propose une volumétrie propice aux échanges avec le quartier facilitant en parallèle les déplacements des futurs bacheliers entre les différentes salles. Organique par son plan, ce projet l'est également par ses façades et ses revêtements. Dehors, un parement ondulé en bois gris fait ainsi office de brise soleil, tandis qu'à l'intérieur, les maîtres d'"uvre ont dessiné un plafond traité partiellement en lames de bois courbées, lequel se retourne jusque sous un escalier pour devenir garde-corps, selon l'idée d'un " entrelacs de rubans en mouvement ". Une référence au naturel qui n'est pas qu'un artifice esthétique, puisque le lycée La Plaine n'est pas avare en good vibes du point de vue écologique : enveloppe thermique plus performante que les standards réglementaires, faible consommation électrique, installation de près de 1 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques et même récupération des eaux pluviales pour les sanitaires... De quoi décrocher un 20/20 ? Pour en savoir plus, visitez le site de Brenac & Gonzalez & Associés Photographies : Sergio Grazia et Stefan Tuchila
Il y a 6 ans et 244 jours

Bagard & Luron : Crématorium

À Vand"uvre-lès-Nancy (54), le duo d'architectes Bagard & Luron vient tout juste de livrer le nouveau crématorium de la métropole du Grand Nancy. Un projet de 1 200 mètres carrés remarquable par sa sobriété, laquelle s'explique par une distribution intelligente et un choix inspiré des matériaux : un c"ur de bois chaleureux enveloppé de pierre et de zinc. Solennel et réconfortant. Voilà en deux mots comment pourrait être résumé le résultat " ô combien difficile à atteindre " vers lequel devrait tendre un architecte en réalisant un crématorium. Car si un tel édifice constitue pour le défunt un lieu de passage, il doit autant que possible éviter d'inspirer l'effroi aux proches en deuil. C'est à cet exercice périlleux que se trouvent confrontés Nadège Bagard et Marc-Olivier Luron en 2015, lorsque mission leur est confiée de dessiner ce type d'équipement pour la métropole du Grand Nancy. Loin d'être intimidé, le duo " recherche la stabilité des formes, la clarté des volumes et la simplicité noble des matériaux naturels " pour imaginer " un équipement fonctionnel, performant, porté par une architecture de qualité et mettant l'accent sur les conditions d'accueil offertes aux familles. " De ces considérations découle une construction en bois revêtue de pierre agrafée, dont le plan en S permet d'abriter tous les impératifs mentionnés dans le cahier des charges : deux salles de cérémonie, des bureaux, des fours, et bien sûr diverses salles techniques. Vu de l'extérieur, le crématorium présente une volumétrie volontairement abstraite qui dissimule sa fonction : les cheminées sont par exemple camouflées dans un pavé bardé de zinc pour davantage de discrétion. Toujours par souci de décence, le bâtiment est équipé d'accès distincts pour le public " côté sud " et pour le personnel " au nord. Une précaution renforcée par la distribution intérieure, organisée de façon à ce que les proches ne puissent pas apercevoir le couloir technique donnant accès aux fours et autres locaux réservés au personnel. Par ailleurs, trois patios, percés au c"ur et en périphérie du bâtiment " accompagnent les circuits des familles en prodiguant une lumière naturelle maîtrisée ", expliquent les architectes, tandis " que des salons d'attente, traités comme des alcôves, permettent de repérer l'arrivée parfois échelonnée des autres personnes ". Une fois réunis, tous sont alors invités à se recueillir dans l'une des deux salles de cérémonies, remarquables par la charpente en épicéa laissée ici apparente. Aménagées de part et d'autre de l'édifice, ces deux pièces essentielles témoignent de la délicatesse de leurs concepteurs : la première grâce à sa toiture à quatre pans évoquant le confort d'une maison, la seconde par sa volumétrie petit à petit resserrée autour du cercueil, de manière à amplifier le sentiment d'intimité... Pour en savoir plus, visitez le site de Bagard & Luron Photographies : Nicolas Waltefaugle
Il y a 6 ans et 248 jours

Dot Architects : Baitasi House of the Future

La maison de demain sera-t-elle entièrement vitrée, saturée d'écrans et régentée par un robot sur roulettes autoritaire ? Rien n'est moins sûr, à en croire l'agence dot Architects qui signe en 2017 la rénovation d'une maison traditionnelle à Pékin (Chine) pour le compte d'une entreprise spécialisée dans les hautes technologies. Leur tour de force ? Allier domotique et respect de l'existant, sans pour autant tomber dans le cliché. À l'origine de cette maison à la fois traditionnelle et ancrée dans le présent " pour ne pas dire le futur ", une commande formulée par une société spécialisée dans les hautes technologies auprès de l'agence dot Architects. Leur requête ? Transformer un pavillon d'habitation d'un quartier historique de Pékin en logement adapté aux pratiques quotidiennes des jeunes. Comprendre : un écrin à la fois confortable et pratique, propice au travail à domicile, permettant d'inviter amis et collègues. Pour répondre à ce cahier des charges, les concepteurs se sont d'abord attelés à rendre sa superbe à ce vieil édifice en structure bois, coiffé d'une toiture recouverte de tuiles traditionnelles ondulées, ouvert sur cour et dont le plan se résume à un simple volume de base rectangulaire. Le plafond et les cloisons en très mauvais ont donc été retirés, révélant au passage une surface plutôt agréable et surtout une sublime charpente traditionnelle. Côté aménagement, deux boîtes en bois fixées sur rails offrent la possibilité de moduler l'espace : en mode jour, elles peuvent être accolées aux murs afin de libérer la place nécessaire à l'installation d'un grand bureau. En mode nuit, il est possible de les faire coulisser au milieu de la pièce pour ménager l'apparition de deux chambres. En outre, un troisième bloc " fixe celui-ci " abrite un lit escamotable permettant à un convive supplémentaire de faire de beaux rêves. À noter que les habitants n'ont pas à déplacer ces systèmes manuellement, puisque chaque volume peut être commandé via un écran de télévision en apparence classique mais intelligent, lequel permet également de contrôler l'éclairage, les rideaux, l'alarme de sécurité et même les appareils électroménagers. Avant-gardiste, la Baitasi House of the Future l'est également grâce à sa cuisine et ses toilettes regroupées dans un bloc à part, implanté dans la cour et conçu grâce au système Wikihouse, logiciel en open-source dédié à la construction d'habitation. Une option privilégiée pour sa rapidité d'exécution " le volume a été fabriqué numériquement " et pour son impact moindre sur le site. Preuve que l'architecture individuelle de demain peut être à la fois smart et mesurée, n'en déplaise à Disney et à sa Maison du futur, film sorti en 1999 dans lequel le personnage principal, tout de parpaings et d'enduit, malmène ses occupants... Pour en savoir plus, visitez le site de Dot Architects Photographies : Wu Qingshan