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Résultats de recherche pour renovation

(13133 résultats)
Il y a 2 ans et 202 jours

Loire-Atlantique : extension et rénovation du groupe scolaire de la Bernardière à Saint-Herblain

La municipalité de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) va engager des travaux d’extension et de rénovation au sein du groupe scolaire de la...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 202 jours

Paris : la place de la Concorde sera partiellement rénovée avant les Jeux olympiques 2024

La place de la Concorde fera l’objet d’un chantier de rénovation partielle avant la cérémonie d’ouverture des Jeux...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 202 jours

Haute-Garonne : Ramonville-Saint-Agne, rénovation de la résidence Francis-Barousse.

Dix logements de la résidence Autonomie Francis-Barousse à Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), en cours de rénovation, seront livrés...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 202 jours

Haute-Garonne : Colomiers, rénovation urbaine du quartier du Pelvoux.

À Colomiers (Haute-Garonne), dans le cadre de la création de la troisième ligne de métro, le secteur du Pelvoux fait l’objet d’un...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 202 jours

Les propriétaires prêts à dépenser plus de 7800€ en moyenne pour la rénovation énergétique

Selon le 8e baromètre de Monexpert-renovation-energie.fr présenté à la presse le 11 octobre, cette année les Français propriétaires sont prêts à dépenser 7836€ en moyenne hors aides, 3579€ de plus que l'an dernier.
Il y a 2 ans et 202 jours

Les Trophées Placo récompensent deux bâtiments historiques

La 17e éditions des Trophées Placo vient de couronner sept lauréats pour des chantiers d’exception. Parmi eux, deux chantiers concernent des bâtiments historiques. Reconstruction technique de l’hôtel de ville de la Rochelle, bâtiment classé En juin 2013, le monument historique classé de l’Hôtel de Ville de La Rochelle était partiellement détruit par un incendie, alors qu’il venait d’être restauré. Si le mobilier avait pu être sauvé, les salles d’apparat et certains salons étaient endommagés. La rénovation spectaculaire de ce bâti, au long cours, au cœur du centre historique, répond à un double objectif. À la fois la restauration des parties classées, et la restructuration des espaces contigus afin d’offrir un bâtiment plus accessible et plus fonctionnel tout en préservant ses caractéristiques patrimoniales si singulières. Une reconstruction de l’édifice comme à son origine, intégrant des nouveautés telles que la création d’un puits central et d’une nouvelle Salle du Conseil Municipal au dernier étage. Le chantier a été piloté par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques, Philippe Villeneuve, qui dirige la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Durant deux ans, des études préalables ont permis de finaliser les plans d’exécution avec les bâtiments historiques et d’exécuter ensuite le chantier en 18 mois. Le bâtiment a été entièrement bâché et l’approvisionnement, complexe, s’est opéré par une trappe de visite coulissante au centre de l’édifice pour dispatcher les matériaux. Cet ouvrage présente la particularité de ne jamais avoir été hors d’eau avant sa finalisation, avec la couverture de la trappe par une verrière. Tout un panel de solutions techniques a été déployé : l’ensemble des plafonds sont sur ossature Stil Prim® Tech, tous les couloirs et les coursives du hall en Rigitone® Activ’Air® 8-15-20 Super, les cloisons de distribution monoparement en Placoplatre® BA 18S et les doublages en Placoplatre® BA 25, tous de grande hauteur (12 m). Hôtel de Ville, La Rochelle (17) Maître d’ouvrage : Ville de La Rochelle Entreprise du Club Placo® : Douzille (22 salariés) Architecte : Philippe Villeneuve Dates de début et fin de chantier : septembre 2018 – février 2020 Photo : Raphaël Demaret Restauration du retable de l’église Saint-Vincent de Cabrières-d’Avignon Construite vers 1787, Saint-Vincent de Cabrières-d’Avignon a subi des dégradations importantes ayant endommagé les ornements intérieurs, les moulures et les décors en gypserie. L’Atelier Zambelli, labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant, a été missionnée pour restaurer à l’identique le retable datant du XVIème siècle. Ce dernier se compose de sculptures en plâtre, en partie teintées par le biais d’une technique traditionnelle de stuc-marbre, qui consiste à mélanger le plâtre aux pigments naturels pour reproduire l’aspect du marbre. Un savoir-faire unique, détenu par quelques entreprises d’excellence, qu’il est essentiel de préserver. Ce type de chantier requiert une préparation minutieuse selon son état de conservation. Le projet a ainsi nécessité un travail préalable d’analyse et de compréhension de l’ouvrage à restaurer. Un travail de recherche a été effectué dans un ouvrage italien spécialisé afin d’identifier les teintes des pigments du type de marbre. Un relevé des ouvrages à reconstituer a été réalisé, des gabarits créés pour le travail in-situ, le plâtre Molda® 3 Normal mélangé aux pigments naturels, et les ouvrages restant en place consolidés. Les travaux ont ensuite consisté à « curer » les parties abîmées, à reconstituer des moulures et des sculptures en plâtre, puis à reboucher et à façonner les parties en stuc-marbre à l’aide du mélange réalisé au préalable. L’intervention s’est opérée progressivement du haut (6 m) vers le bas pour sécuriser la réalisation. Une restauration de qualité réalisée selon une technique traditionnelle, gage de longévité de l’ouvrage, et un savoir-faire exemplaire de l’entreprise au service de la sauvegarde du patrimoine. Église Saint-Vincent, Cabrières-d’Avignon (84) Maître d’ouvrage : Commune Cabrières-d’Avignon Entreprise du Club Placo® : Atelier Zambelli Patrick (1-3 salariés) Dates de début et fin de chantier : avril – juin 2020 Le Club Entreprises Placo® rassemble une communauté unie d’entreprises passionnées qui s’engagent pour porter et valoriser le savoir-faire de la filière. C’est en 1989 qu’il lançait ses Trophées Placo® qui restent uniques dans l’univers du bâtiment par leur pérennité, la qualité des ouvrages présentés et l’excellence des entreprises participantes. Ce concours bisannuel met à l’honneur l’expertise des entreprises et la noblesse des métiers du plâtre. Cette année, sept prix ont été décernés : Prix Innovation & Développement Durable : Fondation Luma, Arles (13). Entreprise du Club Placo® : Ile-de-France Plâtrerie Prix Non Résidentiel et Prix Presse : Pouponnière, Fleury-sur-Orne (14). Entreprise du Club Placo® : Orquin Prix Patrimoine et Monuments Historiques : Hôtel de Ville, La Rochelle (17). Entreprise du Club Placo® : Douzille Prix Résidentiel : Villa Guyvonney, Royan (17). Entreprise du Club Placo® : Mandon Fils Prix du Jury : Église Saint-Vincent, Cabrières-d’Avignon (84). Entreprise du Club Placo® : Atelier Zambelli Patrick Prix du Public : Maison individuelle, création d’un escalier sur voûte sarrasine. Entreprise du Club Placo® : SARL Bonnin Dugué
Il y a 2 ans et 203 jours

Budget vert : +4.5Md€ pour l'environnement en 2023, hors impact exceptionnel de la hausse des prix de l'énergie

Le budget vert permet d’identifier, selon une méthodologie rigoureuse, les dépenses budgétaires et fiscales favorables et défavorables à l’environnement. La France a été le premier pays au monde, dès 2020, à mesurer ainsi l’impact du budget de l’Etat sur l’environnement.En 2023, hors impact exceptionnel de la hausse des prix de l’énergie (boucliers tarifaires et soutien aux énergies renouvelables) et hors relance, les dépenses du budget de l’Etat favorables à l’environnement de l’Etat s’élèvent à 33,9 Md€, soit une hausse de 4,5 Md€ par rapport à 2022, et les dépenses brunes sont globalement stabilisées.Synthèse des résultats du budget vert 2023, hors relance et hors dispositifs de soutien pour faire face à la hausse des prix de l’énergieCette hausse significative des dépenses « vertes » reflète l’ambition environnementale du Gouvernement, et notamment :La montée en puissance du plan d’investissement France 2030 ;La poursuite d’un haut niveau d’ambition en matière de rénovation énergétique des bâtiments (Ma Prime Rénov’, rénovation des bâtiments publics, taux réduit de TVA pour les travaux d’amélioration énergétique, etc.) et en matière de soutien à l’acquisition de véhicules propres (prime à la conversion, bonus pour l’achat de véhicules électriques ou hybrides) ;Le financement des mobilités propres (ferroviaire, transports en commun, plan vélo, etc.),L’appui à la transition écologique des collectivités territoriales (« fonds vert »).Par ailleurs, plus de 3,6 Md€ de dépenses favorables à l’environnement sont financées par la mission plan de relance en 2023. Dans l’urgence et pour faire face à la crise de l’énergie liée à la guerre en Ukraine, le gouvernement a mis en place au cours de l’année 2022 différentes mesures de boucliers sur l’énergie (gaz, électricité, carburants). L’outil du budget vert ne permettant pas d’inclure des dépenses décidées en cours d’année, une présentation complémentaire a été ajoutée pour détailler ces mesures de soutien sur le prix des énergies.Ainsi, pour l’année 2022, le coût brut des boucliers tarifaires sur l’électricité et le gaz est respectivement estimé à 18,7 Md€ et 8,1 Md€. Celui de la remise carburant s’élève à 7,6 Md€.Certains de ces mécanismes sont prolongés en 2023 comme l’a annoncé la Première ministre le 14 septembre. Conformément à l’engagement du Gouvernement pour la transition écologique, les mesures de bouclier intègrent les enjeux de transition écologique en devenant plus ciblées, notamment grâce au renforcement du chèque énergie. Pour l’année 2023, la remise carburant n’est pas prolongée et les boucliers gaz et électricité sont prolongés, permettant de limiter à 15% la hausse des prix, avec un renforcement des aides ciblées sur les ménages les plus modestes.Pour l’année 2023, les coûts bruts des boucliers tarifaires pour l’électricité et le gaz sont respectivement estimés à 33,8 et 11,1 Md€ en comptabilité nationale.Par ailleurs, le contexte actuel des prix de l’électricité a un effet significatif sur les dépenses associées aux énergies renouvelables. Alors que les années précédentes le prix des ENR était généralement supérieur aux prix de marché, l’Etat apportait une contribution nette au développement des ENR, de l’ordre de 6 milliards d’euros par an. En 2022, les prix de marché étant plus élevés que les prix des ENR, celles-ci sont devenues contributrices nettes au budget de l’Etat pour un montant de 9,6 Md€. Cette diminution des financements publics n’a toutefois pas d’impact sur le rythme de développement des énergies renouvelables qui reste dynamique.En incluant les soutiens exceptionnels liés à la crise de l’énergie, les dépenses vertes relevant du budget de l’Etat sont globalement stables pour le PLF 2023 (cette stabilité masquant les effets inverses entre le renforcement des dispositifs de transition écologique et les effets des prix élevés de l’énergie sur les dépenses de soutien aux producteurs d’énergies renouvelables), tandis que les dépenses défavorables augmentent de 9,3 Md€, dont 8,9 Md€ du fait de la contribution nette du budget de l’Etat au titre des « boucliers tarifaires » gaz et électricité inscrite au PLF 2023. Au global, les dépenses défavorables à l’environnement restent néanmoins très inférieures aux dépenses favorables.Enfin, le « budget vert » met désormais en regard les recettes environnementales perçues par l’État (26,1 Md€), notamment celles assises sur les énergies fossiles (22,9 Md€), avec les dépenses favorables à l’environnement du budget de l’Etat (33,9 Md€).
Il y a 2 ans et 203 jours

SWAO, la menuiserie multi-matériaux, la liberté de tout choisir

Le positionnement marchéChoix, conseil, pose des menuiseries, SWAO se positionne comme un facilitateur pour le client qu’elle accompagne de bout en bout. Celui-ci est principalement orienté vers le professionnel : artisans, constructeurs de maisons individuelles. SWAO touche aussi bien les besoins des primo accédants que le segment haut de gamme. Ses portes et fenêtres standards ou sur mesure sont conçues pour s’intégrer en neuf comme en rénovation. Engagée, SWAO défend l’innovation et la qualité française de ses produits, comme le démontrent les labels Origine France Garantie et label fenêtre alu. Swao est également le mécène de l’association Toit à moi qui défend l’accès au logement pour les personnes les plus défavorisées. La marque contribue au fonctionnement de l’association en reversant 50 cts d’euros à cette dernière pour chaque menuiserie vendue ainsi que des participations à la rénovation des appartements...Les points fortsComme un « couteau suisse » de la menuiserie, SWAO couvre tous les besoins en menuiseries extérieures. Pour cela, la marque mise sur une offre de portes d’entrées en multiples matériaux : Acier, Aluminium, Mixte, PVC (intérieur bois/extérieur aluminium) et Bois.Pour une offre vraiment complète, SWAO propose aussi des portes de garage coordonnées. Côté fenêtres, 3 gammes PVC et les volants roulants associés (traditionnels, à lames orientables, solaire) et 2 aluminium (Optimoalu et Ouvrant discret) composent le catalogue.Parmi ses innovations, SWAO fait évoluer sa gamme aluminium Ouvrant discret en 2022 pour gagner en clair de vitrage, design et qualités thermiques (présenté sur le salon), une solution qui combine les avantages de l’ouvrant visible et l’ouvrant caché. Cette exclusivité optimise l’apport lumineux tout en offrant un produit esthétique. SWAO a également conçu un coulissant ALU doté d’une chicane au design exclusif et d’une poignée ergonomique.Facile à poser, elle est également totalement compatible avec I-Secure, le système de maison connectée développé par Swao.Les chiffres clésSWAO, des modèles qui font consensusAnthony DURAND, Design manager du groupe CETIH : « SWAO est une marque située dans une forme de neutralité. Elle est très orientée sur le service et la technologie. Ses modèles de portes ont une tonalité organique, les formes tout en rondeur. Les produits sont consensuels, faciles à comprendre et à identifier ».Les nouveautés 2022Pour accompagner la progression des besoins sur le marché des produits connectés et répondre aux questions de confort et de sécurité, SWAO propose I-SECURE. Ce capteur de position autonome et invisible est intégré dans l’ouvrant de la menuiserie et permet ainsi d’en connaître en permanence la position : verrouillé, en aération, ventilé. I-SECURE a été développé en partenariat avec FERCO, fabricant de ferrures et serrures et avec Delta Dore.Le capteur est aussi compatible avec la box TYDOM pour contrôler les accès et sécuriser le domicile à distance.À compter du 1er/01/2022 une nouvelle filière « Responsabilité Elargie du Producteur » (REP) sera créée pour les produits et matériaux de construction du Bâtiment. Elle vise à responsabiliser les émetteurs sur le marché de produits ou matériaux de construction sur la gestion des déchets en versant une éco contribution.Dès 2019, CETIH pour sa marque SWAO a signé la charte d'engagement volontaire pour le recyclage des menuiseries en fin de vie et s'engage dans la marque FERVAM (Filière Engagée pour le Recyclage et la Valorisation des menuiseries).Cette charte vise à promouvoir les bonnes pratiques nécessaires à la maitrise de la qualité de collecte et de traitement des déchets de menuiseries, et à informer sur les moyens existants pour une valorisation la plus vertueuse que possible.
Il y a 2 ans et 204 jours

Quatre hommes mis en examen pour escroquerie aux énergies renouvelables dans le Nord

La police judiciaire du Nord a interpellé le 12 octobre les dirigeants des sociétés "France Confort Habitat", "Renovio", Home Innova" et "Eco Renouv" dans le cadre d'une information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée commises dans le cadre d'une activité commerciale sur les énergies renouvelables", a précisé le parquet dans un communiqué.Ils sont soupçonnés d'avoir usé de "manoeuvres frauduleuses" pour convaincre des particuliers de souscrire "des contrats de rénovation, d'isolation, de fourniture d'équipements de chauffage (...) ou encore de réfection de toiture", en "prétendant faussement qu'ils étaient éligibles à l'obtention d'aides de l'Etat".Les faits ont débuté en mars 2014, indique le parquet, précisant que 74 plaignants ont été identifiés "au stade actuel des investigations". Certaines de ces sociétés sont déjà fermées.Selon la police judiciaire, le préjudice s'élève à 1,4 million d'euros pour ces 74 victimes."Les enquêteurs ont mis au jour un système élaboré de fraudes au préjudice de personnes vulnérables contraintes à souscrire des prêts auprès d'établissements de crédits pour financer des travaux qui n'étaient jamais réalisés ou mal exécutés", selon la PJ.Deux des dirigeants mis en examen ont été placés en détention provisoire, les deux autres sous contrôle judiciaire.Ils encourent 10 ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende.
Il y a 2 ans et 204 jours

Escroqueries à la rénovation : quatre chefs d'entreprises du Bâtiment mis en examen

JUSTICE. Quatre professionnels du Bâtiment sont soupçonnés d'escroqueries dans le Nord. Ils risquent dix ans d'emprisonnement.
Il y a 2 ans et 204 jours

Une nouvelle aide à la rénovation des logements, MaPrimeAdapt', à partir de 2024

Cette aide publique a pour objectif d'adapter les logements au vieillissement et à la perte d'autonomie, a annoncé mardi 11 octobre le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein.
Il y a 2 ans et 204 jours

MaPrimeRénov' : de graves dysfonctionnements techniques et des centaines de plaintes selon la Défenseure des droits

Mise en place en 2020 et pilotée par l'Agence nationale de l'habitat (Anah), MaPrimeRénov' vise à aider les Français modestes à rénover leur logement pour réduire leur consommation d'énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre.Dans son projet de budget 2023, le gouvernement a prévu de porter à 2,5 milliards d'euros l'enveloppe consacrée à cette aide-phare.Mais les démarches pour l'obtenir sont émaillées de "graves dysfonctionnements techniques récurrents", souligne l'autorité indépendante dirigée par Claire Hédon, qui indique avoir reçu près de 500 réclamations en deux ans.Le problème majeur, souligne-t-elle, vient du portail informatique où les usagers doivent impérativement créer un compte pour faire leurs démarches."Des heures face à un mur"L'obligation de passer par internet crée une "rupture d'égalité devant le service public", alerte l'autorité indépendante.Et même pour des usagers à l'aise avec l'informatique, le site présente des dysfonctionnements récurrents. Avec parfois des conséquences dans le versement de l'aide, qui peuvent plonger dans la précarité les demandeurs.C'est le cas de Pauline Blanckaert. Cette comptable a déposé en décembre dernier une demande d'aide pour des travaux de rénovation d'un montant proche de 50.000 euros pour une maison qu'elle vient d'acquérir dans l'Oise.Mais lorsqu'elle a demandé, en septembre, le paiement de l'aide de 7.450 euros promise par l'Anah, on lui a notifié qu'elle n'avait plus droit à rien, notamment au motif d'un "changement de zone géographique"."Je suis perdue, j'en ai ras-le-bol", confie-t-elle à l'AFP. "Ca nous met en difficulté, dans la précarité, et moralement, c'est compliqué".Mélanie Fleurier, qui avait engagé 15.000 euros en septembre 2020 pour installer une pompe à chaleur chez elle, dans le Var, devait avoir droit à une aide de 4.000 euros. Elle n'a rien reçu pendant un an et demi, jusqu'à obtenir, en mai 2022, un versement de... 355 euros."La différence, elle est énorme", s'exclame cette auxiliaire de puériculture. Elle raconte avoir téléphoné "un nombre incalculable de fois" à l'Anah pour obtenir révision de son dossier, sans succès. "C'est des heures face à un mur".Son recours devant l'Anah resté sans réponse, elle s'est résolue à saisir la justice.ImpuissanceLa difficulté pour modifier des éléments d'un dossier déjà déposé, l'impuissance ressentie au téléphone avec les conseillers, les délais de versement de la prime sont des témoignages récurrents recueillis par l'AFP.La Défenseure des droits pointe les "délais de traitement extrêmement longs". Certains ménages qui ne parvenaient pas à se créer un compte et n'ont pu constituer leur dossier avant d'engager leurs travaux ont également vu leur demande refusée au motif... qu'elle avait été faite trop tard."Refuser la prime à ces demandeurs revient à ce que l'Anah les sanctionne pour ses propres carences", estime la Défenseure des droits qui demande la mise en place d'un canal ne passant pas par le portail en ligne.Elle lui réclame des comptes dans un délai de trois mois.Contactée par l'AFP, l'Anah "prend acte" des recommandations tout en assurant qu'une "immense majorité des dossiers se déroule sans encombre". Selon l'agence, le dispositif a rencontré "un fort succès" avec plus d'1,25 million de bénéficiaires.Elle assure par ailleurs que le délai moyen d'instruction des dossiers complets est "de 15 jours ouvrés".Le ministre délégué au Logement Olivier Klein a également jugé "très marginal" le nombre de dossiers en souffrance."MaPrimRénov représente un grand progrès pour les citoyens", a ajouté le ministre en soulignant qu'auparavant, il pouvait s'écouler "plus d'une année" entre la réalisation des travaux et le versement du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), nom du précédent dispositif d'aide."En 2021, les 2,1 milliards d'euros de budget de MaPrimRénov' ont bénéficié à 80% à des ménages modestes et très modestes", poursuit encore Olivier Klein.
Il y a 2 ans et 204 jours

14 acteurs du bâtiment demandent à l’État d'agir pour lutter contre la surchauffe des bâtiments

La problématique de la surchauffe des bâtiments n’étant pas suffisamment prise en compte dans les politiques publiques, ces acteurs alertent les décideurs sur l’urgence de mettre en place des mesures rapidement, afin d’anticiper des étés à venir de plus en plus chaud, menaçant la santé des plus fragiles en période caniculaire.« Madame la Première ministre,La chaleur est tout aussi redoutable que le froid : l’été est devenu synonyme de souffrance thermique pour de nombreux Français. En effet, ils sont 69% à souffrir des températures trop élevées dans leur logement [1]. Une situation qui ne manquera pas de s’aggraver avec le réchauffement climatique et de s’étendre à des périodes autrefois plus clémentes. Rappelons qu’en 2022, la première canicule a eu lieu au printemps. Or, aucune mesure politique n’est prise aujourd’hui pour limiter durablement, efficacement et sans surconsommation excessive d’énergie la surchauffe des logements. Nous, acteurs de la construction, avons des solutions à apporter en adéquation avec les enjeux climatiques et sociétaux. À vous, acteurs politiques, de vous en saisir pour répondre aux attentes des Français en matière de pouvoir d’achat, d’écologie et de santé publique.Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 est un objectif ambitieux et nous ne pouvons que le saluer. D’aucuns diront cependant qu’il est inaccessible au regard des récentes trajectoires de réduction. Or, il s’agit d’une condition sine qua non pour espérer contenir le réchauffement climatique à +1,5°C, selon le Giec. Malheureusement, l’action climatique de la France est insuffisante. Les experts du Haut Conseil pour le Climat l’ont encore rappelé récemment : la dynamique tricolore reste insuffisante pour tenir les objectifs du Pacte Vert et impose un sursaut de l’action climatique [2].Ne négligez pas le potentiel de rénovation énergétique liée au réchauffement des bâtimentsLa France doit accélérer sa mutation écologique. Si la lutte contre le réchauffement climatique se joue sur tous les fronts, la décarbonisation du secteur du bâtiment constitue un levier essentiel. Responsable de 17% [3] des émissions de gaz à effet de serre en France, le bâtiment (résidentiel et tertiaire) est le plus gros consommateur d’énergie [4]. Rénover l’existant se positionne comme une piste indispensable, si tant est qu’elle soit envisagée dans sa globalité. Le sujet du chauffage a en effet tendance à éclipser les enjeux estivaux. Or, la hausse des températures et les vagues de chaleur, qui se font plus régulières et plus extrêmes, contribuent à l’accroissement de l’inconfort thermique et des inégalités sociales. Le confort d’été, expression communément utilisée dans la réglementation thermique, n’apparaît plus adapté à la situation ; il serait plus juste de parler de souffrance thermique, au vu de l’impact sanitaire que les canicules peuvent avoir sur les Français.Neuf Français sur dix estiment qu’il est capital de trouver des solutions pour réduire le réchauffement de leur habitation [1]. Pour faire baisser la température, les Français ferment les stores et volets (82%), aèrent les pièces la nuit (77%), ferment les fenêtres (62%), utilisent un ventilateur (41%) et/ou un climatiseur (21%). Et près d’un Français sur cinq qui n’en dispose pas déjà à l’intention d’investir dans un système de rafraichissement bien souvent sans avoir recours à un professionnel qui saura l’aiguiller vers des solutions appropriées et efficaces.Le recours à la climatisation doit être raisonné et adaptéEn France, la consommation associée au refroidissement des bâtiments s’élevait en 2020 à 4,9 TWh dans le secteur résidentiel et à 10,6 TWh pour le secteur tertiaire [5].Le recours à la climatisation dans les logements a augmenté de 78% entre 2016 et 2020. Cette technologie est aujourd’hui la source de près de 5% des émissions d’équivalent CO2 du secteur du bâtiment [5].Selon le Giec, la hausse de consommation d’énergie liée au refroidissement dans les bâtiments est estimée de 31 à 73% en Europe du Nord d’ici 2050 et de 165 à 323% d’ici 2100 par rapport à 1996-2005 [6].Un recours non raisonné à la climatisation contribue à alimenter un cercle vicieux : plus il fait chaud, plus la climatisation est utilisée, plus les émissions de gaz à effet de serre augmentent, plus il faut chaud, etc. Les systèmes les moins performants – par exemple les équipements mobiles – participent directement au réchauffement des villes. À titre d’exemple, si la chaleur émise par les climatiseurs double d’ici à 2030, la température pourrait augmenter de 2°C dans Paris [7].Il est urgent d’associer sobriété énergétique et confort des ménages…Dans un contexte de tension énergétique et de contraction du pouvoir d’achat, rappelons que l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas. La sobriété énergétique impose que toutes les pistes soient prises en compte. Si le recours à des systèmes de rafraîchissement actif est un besoin légitime auquel il est important de répondre, celui-ci doit être fait en utilisant des technologies performantes, de manière raisonnée et en combinaison avec les mesures passives, non consommatrices d'énergie, qui permettent d’en limiter l’impact énergétique. La consommation liée au refroidissement en sera ainsi réduite au strict nécessaire. Il est également essentiel de faire appel à un professionnel pour le bon dimensionnement et la bonne installation de l’équipement de rafraichissement.La sobriété énergétique est un objectif accessible grâce aux mesures passivesTout comme une bonne isolation permet de limiter les consommations de chauffage, de nombreuses solutions existent pour réduire la surchauffe des bâtiments de manière durable. Peu ou pas consommateurs en énergie, ces équipements et solutions techniques permettent de réconcilier habitabilité des bâtiments en période de fortes chaleurs et sobriété énergétique lorsque des systèmes de rafraîchissement sont présents.Installer des protections solaires motorisées ou automatiséesLimiter la hausse de la température intérieure de 2°C à 5°C en été est possible simplement en s’équipant de stores ou volets. Quant au pilotage automatique des protections solaires, il est loin d’être un gadget de confort : il permet une gestion optimale de ces équipements en fonction des températures et du rayonnement solaire, y compris en l’absence d’occupants.L’utilisation de protections solaires pourrait réduire la consommation d'énergie liée au refroidissement des locaux jusqu'à 60% d'ici 2050. Elle permettrait d'éviter l'émission de 100 millions de tonnes de CO2 et d'économiser 285 milliards d'euros en Europe [8].Un exemple concret avec la ville de Poissy : elle va équiper 15 établissements scolaires de protections solaires. Sur les 6 groupements scolaires déjà rénovés, les résultats sont très encourageants : en période caniculaire, la température intérieure enregistrée est inférieure de 10°C par rapport à l’extérieur et de 5°C par rapport à la même salle de classe non équipée de stores. Une installation qui permettra d’économiser environ 300.000 kWh/an, soit l’équivalent d’une facture d’électricité annuelle de 50.000 €.Améliorer l’inertie thermique des bâtimentsL'inertie thermique correspond à la capacité des matériaux des murs, toitures et isolants à absorber la chaleur ou le froid, puis à restituer le flux thermique en phase de déphasage. Plus un bâtiment a une inertie élevée, plus il sera confortable en période caniculaire. La température intérieure dans le bâtiment peut ainsi être réduite jusqu’à 3°C [9].Par ailleurs, une isolation adaptée de l’enveloppe extérieure du bâtiment contribue également, non seulement à l’efficacité en hiver, mais également à une protection en été.Automatiser l’ouverture des fenêtresComme les volets et les stores, l’ouverture des ouvrants peut être automatisée afin de rafraîchir son habitation au moment où les températures extérieures sont les plus fraîches, en soirée ou la nuit. Le potentiel de rafraichissement activable par le pilotage intelligent de l’ouverture des fenêtres en période estivale a ainsi été mesuré entre 4°C et 5°C [10], [11].D’une manière générale, une attention toute particulière doit être portée à la ventilation du bâtiment afin d’assurer la qualité de l’air intérieur.Végétaliser les bâtimentsLa végétalisation du bâti, toitures et façades végétalisées, participe doublement à l'adaptation contre le réchauffement climatique. Elle permet d’une part d'apporter de la fraîcheur à l'échelle du quartier grâce à l'évapotranspiration des végétaux qui permet de diminuer jusqu'à 3 °C la température ambiante. Ainsi, sur un toit-terrasse non végétalisé, la température de surface, sous l’effet du rayonnement solaire, peut atteindre 60°C ou 70 °C. Elle sera de 35°C voire de 32 °C s'il est végétalisé. Pour les façades, le phénomène est équivalent, avec des réductions de température mesurées de 3 à 10°C. La nuit, la végétalisation du bâti limite les effets d’ilots de chaleur [12].D’autre part, la végétalisation des toitures et façades permet davantage de confort thermique au sein même du bâtiment, notamment pour les locaux intérieurs sous-jacents.Mettre en œuvre de revêtements d’étanchéité réfléchissants sur les toitures terrassesLes revêtements d’étanchéité de couleur claire disposent d’un fort pouvoir de réflectivité et d’émissivité. Ils permettent de réfléchir le rayonnement solaire incident sans augmenter significativement la température de surface. Celle-ci dépassant rarement les 40 °C, ces revêtements contribuent à lutter contre les îlots de chaleur urbains et peuvent améliorer le confort thermique dans les lieux de vie sous la toiture [13].Valorisez (enfin) les solutions passives peu consommatrices d’énergie dans les politiques d’incitation à la rénovationPourquoi ces solutions sont-elles les grandes absentes des politiques publiques françaises de rénovation énergétique ? Pourquoi ne pas étendre les dispositifs de soutien actuellement limités à l’audit et à la réduction de consommation de chauffage ?Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 30 ans, la France n’a pas le luxe de se priver de leviers efficaces qui sont à sa portée. D’autres pays, comme l’Italie et l’Allemagne, l’ont compris et intègre déjà des dispositifs de soutien pour l’installation de volets et stores par exemple. Des mesures fortes doivent être prises au plus vite pour adapter notre pays aux enjeux climatiques.Or, une fenêtre de tir idéale se présente devant nous pour que nous nous donnions les moyens de nos ambitions avec l’adoption avant le 1er semestre 2023 de la 1re loi de programmation quinquennale sur l'énergie et le climat (LPEC), puis avec, l’année suivante, la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie, de la 3e Stratégie nationale bas-carbone et du 3e plan national d’adaptation au changement climatique. Les deux ans à venir vont être décisifs : vous allez dessiner les contours précis de la Stratégie française sur l'énergie et le climat (SFEC) et engager notre pays et les générations futures pour les prochaines décennies.Ces législations doivent être le vecteur d’espoirs et de solutions pour les Français qui souffrent de la surchauffe de leur logement. Nous vous demandons donc d’intégrer au plus vite les moyens passifs d’amélioration de la performance thermique d’été dans les dispositifs d’aides à la rénovation.L’occasion est historique d’être à la hauteur du plus grand défi de l'histoire de l'Humanité. Ne la ratons pas ! » Signataires :Yannick Michon, Président du Groupement ActibaieMohamed Abdelmoumene, Président du comité technique AICVF (Association des Ingénieurs et Techniciens en Climatique, Ventilation et Froid)Jean-Pascal Roche, Président d’ICO (Ingénierie du Confort Objectif 2050)Jean-Luc Buchou, Délégué Général du Cercle Promodul INEF4Damien Racle, Président de CINOV (Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l'ingénierie et du numérique),Pascal Bresso, Président de la Fédération Française de la Construction PassiveAnne-Sophie Perrissin-Fabert, Déléguée Générale de IGNESPascal Coppens, Président du SFJF (Syndicat Français de Joints et Façades)Bruno Léger, Président du SNFAChristophe Bieber, Elu de l’UMB-FFB (Union des Métiers du Bois)Pascal Housset, Président de l’UMGCCP (Union des Métiers du Génie Climatique, de la Couverture et de la Plomberie)Yannick Hervé, Président de l’UMPI-FFB (Union des Métiers du Plâtre et de l’Isolation)Yannik Beix , Président d’ADVIVET (Association des Toitures et Façades Végétales)Gérald FAURE, Président de la CSFE (Chambre Syndicale Française de l’Etanchéité) [1] Source : étude Ifop pour le Groupement Actibaie – juillet 2022[2] Source : Haut Conseil pour le Climat. Communiqué de presse – Rapport Annuel 2022 diffusé le 29 juin 2022 [3] Source : Citepa [4] Source : SDES, Bilan énergétique de la France [5] Source : Etude Ademe « La climatisation de confort dans les bâtiments résidentiels et tertiaires » - juin 2021 [6] Source : Rapport GIEC - 2022 [7] Source : Centre national de recherches météorologiques [8] Source : étude menée par Guidehouse pour le syndicat européen ES-SO - 2022 [9] Source : Cercle Promodul / INEF4 [10] Source : étude Armines ParisTech, janvier 2013 [11] Source : Rapport Technique DTS/RT/2016/ COMEPOS VELUX [12] Source : "Aménager avec la nature en ville" - Ademe - 2018, "Etude VEgDUD - Rôle du végétal dans le développement urbain durable - Impacts du végétal en ville" - Plante&Cité - 2014, Bouchie - "Rapport d'étude du CSTB pour la RT 2012" – 2011[13] Source : CWA 17890 « Guide to the implementation of cool surfaces for buildings’ envelope to mitigate the Urban Heat Island effects »
Il y a 2 ans et 204 jours

12 acteurs du bâtiment demandent à l’État d'agir pour lutter contre la surchauffe des bâtiments

La problématique de la surchauffe des bâtiments n’étant pas suffisamment prise en compte dans les politiques publiques, ces acteurs alertent les décideurs sur l’urgence de mettre en place des mesures rapidement, afin d’anticiper des étés à venir de plus en plus chaud, menaçant la santé des plus fragiles en période caniculaire.« Madame la Première ministre,La chaleur est tout aussi redoutable que le froid : l’été est devenu synonyme de souffrance thermique pour de nombreux Français. En effet, ils sont 69% à souffrir des températures trop élevées dans leur logement [1]. Une situation qui ne manquera pas de s’aggraver avec le réchauffement climatique et de s’étendre à des périodes autrefois plus clémentes. Rappelons qu’en 2022, la première canicule a eu lieu au printemps. Or, aucune mesure politique n’est prise aujourd’hui pour limiter durablement, efficacement et sans surconsommation excessive d’énergie la surchauffe des logements. Nous, acteurs de la construction, avons des solutions à apporter en adéquation avec les enjeux climatiques et sociétaux. À vous, acteurs politiques, de vous en saisir pour répondre aux attentes des Français en matière de pouvoir d’achat, d’écologie et de santé publique.Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 est un objectif ambitieux et nous ne pouvons que le saluer. D’aucuns diront cependant qu’il est inaccessible au regard des récentes trajectoires de réduction. Or, il s’agit d’une condition sine qua non pour espérer contenir le réchauffement climatique à +1,5°C, selon le Giec. Malheureusement, l’action climatique de la France est insuffisante. Les experts du Haut Conseil pour le Climat l’ont encore rappelé récemment : la dynamique tricolore reste insuffisante pour tenir les objectifs du Pacte Vert et impose un sursaut de l’action climatique [2].Ne négligez pas le potentiel de rénovation énergétique liée au réchauffement des bâtimentsLa France doit accélérer sa mutation écologique. Si la lutte contre le réchauffement climatique se joue sur tous les fronts, la décarbonisation du secteur du bâtiment constitue un levier essentiel. Responsable de 17% [3] des émissions de gaz à effet de serre en France, le bâtiment (résidentiel et tertiaire) est le plus gros consommateur d’énergie [4]. Rénover l’existant se positionne comme une piste indispensable, si tant est qu’elle soit envisagée dans sa globalité. Le sujet du chauffage a en effet tendance à éclipser les enjeux estivaux. Or, la hausse des températures et les vagues de chaleur, qui se font plus régulières et plus extrêmes, contribuent à l’accroissement de l’inconfort thermique et des inégalités sociales. Le confort d’été, expression communément utilisée dans la réglementation thermique, n’apparaît plus adapté à la situation ; il serait plus juste de parler de souffrance thermique, au vu de l’impact sanitaire que les canicules peuvent avoir sur les Français.Neuf Français sur dix estiment qu’il est capital de trouver des solutions pour réduire le réchauffement de leur habitation [1]. Pour faire baisser la température, les Français ferment les stores et volets (82%), aèrent les pièces la nuit (77%), ferment les fenêtres (62%), utilisent un ventilateur (41%) et/ou un climatiseur (21%). Et près d’un Français sur cinq qui n’en dispose pas déjà à l’intention d’investir dans un système de rafraichissement bien souvent sans avoir recours à un professionnel qui saura l’aiguiller vers des solutions appropriées et efficaces.Le recours à la climatisation doit être raisonné et adaptéEn France, la consommation associée au refroidissement des bâtiments s’élevait en 2020 à 4,9 TWh dans le secteur résidentiel et à 10,6 TWh pour le secteur tertiaire [5].Le recours à la climatisation dans les logements a augmenté de 78% entre 2016 et 2020. Cette technologie est aujourd’hui la source de près de 5% des émissions d’équivalent CO2 du secteur du bâtiment [5].Selon le Giec, la hausse de consommation d’énergie liée au refroidissement dans les bâtiments est estimée de 31 à 73% en Europe du Nord d’ici 2050 et de 165 à 323% d’ici 2100 par rapport à 1996-2005 [6].Un recours non raisonné à la climatisation contribue à alimenter un cercle vicieux : plus il fait chaud, plus la climatisation est utilisée, plus les émissions de gaz à effet de serre augmentent, plus il faut chaud, etc. Les systèmes les moins performants – par exemple les équipements mobiles – participent directement au réchauffement des villes. À titre d’exemple, si la chaleur émise par les climatiseurs double d’ici à 2030, la température pourrait augmenter de 2°C dans Paris [7].Il est urgent d’associer sobriété énergétique et confort des ménages…Dans un contexte de tension énergétique et de contraction du pouvoir d’achat, rappelons que l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas. La sobriété énergétique impose que toutes les pistes soient prises en compte. Si le recours à des systèmes de rafraîchissement actif est un besoin légitime auquel il est important de répondre, celui-ci doit être fait en utilisant des technologies performantes, de manière raisonnée et en combinaison avec les mesures passives, non consommatrices d'énergie, qui permettent d’en limiter l’impact énergétique. La consommation liée au refroidissement en sera ainsi réduite au strict nécessaire. Il est également essentiel de faire appel à un professionnel pour le bon dimensionnement et la bonne installation de l’équipement de rafraichissement.La sobriété énergétique est un objectif accessible grâce aux mesures passivesTout comme une bonne isolation permet de limiter les consommations de chauffage, de nombreuses solutions existent pour réduire la surchauffe des bâtiments de manière durable. Peu ou pas consommateurs en énergie, ces équipements et solutions techniques permettent de réconcilier habitabilité des bâtiments en période de fortes chaleurs et sobriété énergétique lorsque des systèmes de rafraîchissement sont présents.Installer des protections solaires motorisées ou automatiséesLimiter la hausse de la température intérieure de 2°C à 5°C en été est possible simplement en s’équipant de stores ou volets. Quant au pilotage automatique des protections solaires, il est loin d’être un gadget de confort : il permet une gestion optimale de ces équipements en fonction des températures et du rayonnement solaire, y compris en l’absence d’occupants.L’utilisation de protections solaires pourrait réduire la consommation d'énergie liée au refroidissement des locaux jusqu'à 60% d'ici 2050. Elle permettrait d'éviter l'émission de 100 millions de tonnes de CO2 et d'économiser 285 milliards d'euros en Europe [8].Un exemple concret avec la ville de Poissy : elle va équiper 15 établissements scolaires de protections solaires. Sur les 6 groupements scolaires déjà rénovés, les résultats sont très encourageants : en période caniculaire, la température intérieure enregistrée est inférieure de 10°C par rapport à l’extérieur et de 5°C par rapport à la même salle de classe non équipée de stores. Une installation qui permettra d’économiser environ 300.000 kWh/an, soit l’équivalent d’une facture d’électricité annuelle de 50.000 €.Améliorer l’inertie thermique des bâtimentsL'inertie thermique correspond à la capacité des matériaux des murs, toitures et isolants à absorber la chaleur ou le froid, puis à restituer le flux thermique en phase de déphasage. Plus un bâtiment a une inertie élevée, plus il sera confortable en période caniculaire. La température intérieure dans le bâtiment peut ainsi être réduite jusqu’à 3°C [9].Par ailleurs, une isolation adaptée de l’enveloppe extérieure du bâtiment contribue également, non seulement à l’efficacité en hiver, mais également à une protection en été.Automatiser l’ouverture des fenêtresComme les volets et les stores, l’ouverture des ouvrants peut être automatisée afin de rafraîchir son habitation au moment où les températures extérieures sont les plus fraîches, en soirée ou la nuit. Le potentiel de rafraichissement activable par le pilotage intelligent de l’ouverture des fenêtres en période estivale a ainsi été mesuré entre 4°C et 5°C [10], [11].D’une manière générale, une attention toute particulière doit être portée à la ventilation du bâtiment afin d’assurer la qualité de l’air intérieur.Végétaliser les bâtimentsLa végétalisation du bâti, toitures et façades végétalisées, participe doublement à l'adaptation contre le réchauffement climatique. Elle permet d’une part d'apporter de la fraîcheur à l'échelle du quartier grâce à l'évapotranspiration des végétaux qui permet de diminuer jusqu'à 3 °C la température ambiante. Ainsi, sur un toit-terrasse non végétalisé, la température de surface, sous l’effet du rayonnement solaire, peut atteindre 60°C ou 70 °C. Elle sera de 35°C voire de 32 °C s'il est végétalisé. Pour les façades, le phénomène est équivalent, avec des réductions de température mesurées de 3 à 10°C. La nuit, la végétalisation du bâti limite les effets d’ilots de chaleur [12].D’autre part, la végétalisation des toitures et façades permet davantage de confort thermique au sein même du bâtiment, notamment pour les locaux intérieurs sous-jacents.Mettre en œuvre de revêtements d’étanchéité réfléchissants sur les toitures terrassesLes revêtements d’étanchéité de couleur claire disposent d’un fort pouvoir de réflectivité et d’émissivité. Ils permettent de réfléchir le rayonnement solaire incident sans augmenter significativement la température de surface. Celle-ci dépassant rarement les 40 °C, ces revêtements contribuent à lutter contre les îlots de chaleur urbains et peuvent améliorer le confort thermique dans les lieux de vie sous la toiture [13].Valorisez (enfin) les solutions passives peu consommatrices d’énergie dans les politiques d’incitation à la rénovationPourquoi ces solutions sont-elles les grandes absentes des politiques publiques françaises de rénovation énergétique ? Pourquoi ne pas étendre les dispositifs de soutien actuellement limités à l’audit et à la réduction de consommation de chauffage ?Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 30 ans, la France n’a pas le luxe de se priver de leviers efficaces qui sont à sa portée. D’autres pays, comme l’Italie et l’Allemagne, l’ont compris et intègre déjà des dispositifs de soutien pour l’installation de volets et stores par exemple. Des mesures fortes doivent être prises au plus vite pour adapter notre pays aux enjeux climatiques.Or, une fenêtre de tir idéale se présente devant nous pour que nous nous donnions les moyens de nos ambitions avec l’adoption avant le 1er semestre 2023 de la 1re loi de programmation quinquennale sur l'énergie et le climat (LPEC), puis avec, l’année suivante, la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie, de la 3e Stratégie nationale bas-carbone et du 3e plan national d’adaptation au changement climatique. Les deux ans à venir vont être décisifs : vous allez dessiner les contours précis de la Stratégie française sur l'énergie et le climat (SFEC) et engager notre pays et les générations futures pour les prochaines décennies.Ces législations doivent être le vecteur d’espoirs et de solutions pour les Français qui souffrent de la surchauffe de leur logement. Nous vous demandons donc d’intégrer au plus vite les moyens passifs d’amélioration de la performance thermique d’été dans les dispositifs d’aides à la rénovation.L’occasion est historique d’être à la hauteur du plus grand défi de l'histoire de l'Humanité. Ne la ratons pas ! » Signataires :Yannick Michon, Président du Groupement ActibaieMohamed Abdelmoumene, Président du comité technique AICVF (Association des Ingénieurs et Techniciens en Climatique, Ventilation et Froid)Jean-Pascal Roche, Président d’ICO (Ingénierie du Confort Objectif 2050)Jean-Luc Buchou, Délégué Général du Cercle Promodul INEF4Damien Racle, Président de CINOV (Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l'ingénierie et du numérique),Pascal Bresso, Président de la Fédération Française de la Construction PassiveAnne-Sophie Perrissin-Fabert, Déléguée Générale de IGNESPascal Coppens, Président du SFJF (Syndicat Français de Joints et Façades)Bruno Léger, Président du SNFAChristophe Bieber, Elu de l’UMB-FFB (Union des Métiers du Bois)Pascal Housset, Président de l’UMGCCP (Union des Métiers du Génie Climatique, de la Couverture et de la Plomberie)Yannick Hervé, Président de l’UMPI-FFB (Union des Métiers du Plâtre et de l’Isolation). [1] Source : étude Ifop pour le Groupement Actibaie – juillet 2022[2] Source : Haut Conseil pour le Climat. Communiqué de presse – Rapport Annuel 2022 diffusé le 29 juin 2022 [3] Source : Citepa [4] Source : SDES, Bilan énergétique de la France [5] Source : Etude Ademe « La climatisation de confort dans les bâtiments résidentiels et tertiaires » - juin 2021 [6] Source : Rapport GIEC - 2022 [7] Source : Centre national de recherches météorologiques [8] Source : étude menée par Guidehouse pour le syndicat européen ES-SO - 2022 [9] Source : Cercle Promodul / INEF4 [10] Source : étude Armines ParisTech, janvier 2013 [11] Source : Rapport Technique DTS/RT/2016/ COMEPOS VELUX [12] Source : "Aménager avec la nature en ville" - Ademe - 2018, "Etude VEgDUD - Rôle du végétal dans le développement urbain durable - Impacts du végétal en ville" - Plante&Cité - 2014, Bouchie - "Rapport d'étude du CSTB pour la RT 2012" – 2011[13] Source : CWA 17890 « Guide to the implementation of cool surfaces for buildings’ envelope to mitigate the Urban Heat Island effects »
Il y a 2 ans et 204 jours

Sobriété intense : éloge de la lenteur et rénovation globale

Ce sont des errements persistants qui nous conduisent aujourd’hui à une recherche débridée de la sobriété. Et les errements persistants ne manquent pas. Prenons l’exemple de la voiture. La plupart de celles qui sont proposées atteignent des vitesses bien supérieures aux vitesses autorisées : 180 ou 200 km/heure. Ce choix des fabricants et ce laisser-faire de […] L’article Sobriété intense : éloge de la lenteur et rénovation globale est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 204 jours

Rénover le patrimoine est participer à l’effort pour le climat

Rénover les bâtiments anciens des centres-villes historiques plutôt que de construire du neuf contribue à la lutte contre le réchauffement climatique, observe François de Mazières, maire de Versailles (Yvelines). Selon lui, la formation des architectes doit intégrer cette dimension nouvelle et il est nécessaire d’assouplir certaines règles de rénovation sans pour autant faire courir un […] L’article Rénover le patrimoine est participer à l’effort pour le climat est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 204 jours

Des escrocs à la rénovation énergétique arrêtés dans le Nord

Quatre dirigeants d'entreprises du bâtiment ont été mis en examen pour escroqueries, soupçonnés d'avoir fait croire à des dizaines de...-Entreprises
Il y a 2 ans et 204 jours

MaPrimeRénov' : de "graves dysfonctionnements techniques" selon la défenseure des droits

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Impossibilité de créer un compte ou un dossier, de déposer en ligne les pièces justificatives, de modifier les éléments du dossier et finalement d'engager les travaux... devant les "effets pervers" du tout dématérialisé, notamment, la défenseure des droits enjoint l'Anah de modifier ses pratiques.
Il y a 2 ans et 205 jours

Près d’un logement francilien sur deux bientôt interdit à la location

Selon une étude publiée par l’Institut Paris Région, 2,3 millions de résidences principales ont un diagnostic de performance énergétique classé E, F ou G, soit 45 % du parc francilien de résidences principales. Ces logements, directement concernés par la loi Climat et résilience, pourraient être soumis à des interdictions quant à leur location, sans rénovation. Ces interdictions entreront progressivement en vigueur, en fonction de l’étiquette énergétique du logement, entre 2025 et 2034. Plusieurs facteurs caractérisent le parc de logements étiquetés E, F ou G. La période d’achèvement du logement joue un rôle prépondérant, en lien avec l’introduction progressive de réglementation thermique pour la construction des bâtiments. Avant 1974, année de la première réglementation de ce type, aucune norme n’encadrait la performance énergétique des logements construits. Ainsi, 55 % des logements achevés avant cette date sont étiquetés E, F ou G, contre 16 % pour ceux construits depuis 2000. Cet article Près d’un logement francilien sur deux bientôt interdit à la location est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 205 jours

"Dès 2023, NGE Bâtiment entrera sur le marché de la rénovation", Alain Tayar

ÉDITION SPÉCIALE. A l'occasion du Mondial du Bâtiment, Batiactu a reçu sur le plateau de son édition spéciale Alain Tayar, directeur général de NGE Bâtiment. Dans un marché où la concurrence est réputée rude, il met en place une feuille de route ambitieuse pour cette entité créée par le groupe NGE début 2022, exemple de la diversification opérée par les Nouvelles Générations d'entrepreneurs depuis plusieurs années.
Il y a 2 ans et 205 jours

Rénovation : les ascensoristes proposent une aide baptisée "Ma prime rénov' ascenseurs"

STRATÉGIE. Dans un contexte de transition écologique et de sobriété énergétique où l'accent est mis sur la rénovation thermique des logements, la Fédération des ascenseurs dégaine sa proposition d'instaurer un dispositif basé sur le modèle de Ma prime rénov', mais dédié aux élévateurs. D'après les professionnels, un peu plus de 1% seulement du parc est modernisé chaque année.
Il y a 2 ans et 205 jours

Le Bâtiment se prépare à une "révolution" entre construction neuve et rénovation

LOGEMENT. Les enjeux d'efficacité énergétique des logements sont de plus en plus prégnants, mais la filière peine à trouver son modèle économique sur ce type d'opérations. Une situation qui va devoir évoluer au vu de la bascule qui devrait s'opérer entre construction neuve et rénovation.
Il y a 2 ans et 205 jours

Logement, Conso, Energie : portrait-robot des pires passoires thermiques classées G+

Logement G+, ça veut dire quoi ?La performance énergétique d’un logement est exprimée par une lettre, obtenue grâce au DPE. Les logements les plus efficaces et performants portent la lettre A et les pires la lettre G. D’ailleurs, tous les logements classés F et G sont considérés comme des passoires thermiques et sont les premiers ciblés par les interdictions de location dans la loi Climat et Résilience.511.000 logement classés G+ en France dont 191.000 en location actuellementUne majorité de maisons, construites avant 1948 et chauffées au gazLa Creuse, le Cantal, la Nièvre et l'Allier, départements avec la plus forte densité de "pires" passoires thermiquesPour Audrey Zermati, directrice stratégie du groupe Effy : « À partir de janvier 2023, les logements les plus énergivores ne pourront plus être mis en location**. Une interdiction qui concerne 191.000 logements (dont 140.000 en parc locatif privé). Pour les propriétaires-bailleurs, vendre leur bien n’est pourtant pas incontournable. Car au même titre que les propriétaires-occupants, ils ont accès à un panel d’aides financières pour rénover leur logement et ainsi changer rapidement de classe énergétique. À l’issue des travaux, le logement pourra ainsi rapidement être remis en location, en apportant aux occupants locataires un niveau de confort plus acceptable et des factures moins importantes. »Des maisons construites avant 1948 et majoritairement chauffées au gazOn dénombre à l'heure actuelle en France 511.000 logements classés G+. Parmi eux, 63% sont des maisons. Leur surface est le plus souvent comprise entre 60 et 100m2.La plupart de ces habitations ont été construites avant 1948 (60%). Il s’agit de bâtiments qui ne respectent pas les réglementations thermiques actuelles (RT 2012 voire RE 2020) et n’ont jamais été rénovés.Cela se ressent directement au niveau des énergies de chauffage utilisées, avec une surreprésentation de logements dotés d'installations à énergies fossiles. Ainsi, les passoires thermiques notées G+ sont majoritairement chauffées au gaz (46%) ou au fioul (33%).37% des logements G+ sont actuellement en location. A partir du 1er janvier 2023, il sera interdit de mettre ce type de bien sur le marché locatif ou de renouveler un bail sans faire de travauxSi la majorité des logements classés G+ sont occupées par leur propriétaire (63%), 37% sont aujourd’hui en location.Ces derniers sont concernés directement dès janvier 2023 par l’interdiction de location. A partir de cette date, il ne sera plus possible de proposer de nouveaux biens de ce type à la location ou de renouveler le bail d'un bien classé G+ déjà loué.Une proportion de logements G+ plus élevée dans la Creuse, le Cantal, l’Allier et la NièvreLes logements énergivores sont répartis de manière plutôt homogène entre les agglomérations urbaines et les zones rurales.Certains départements ruraux se distinguent toutefois par leur proportion importante de logements G+ : c’est le cas de la Creuse, du Cantal, de la Nièvre et de l'Allier. À l’inverse, les passoires thermiques notées G+ sont peu nombreuses dans les Bouches-du-Rhône, la Corse du Sud, la Haute-Corse, le Gard et l’Hérault.Sources*Observatoire National de la Rénovation Énergétique - Le parc de logements par classe de performance énergétique au 1er janvier 2022*Fidéli 2020, base des DPE décembre 2021-mars 2022 de l’Ademe***Au 1er janvier 2023, les dispositions ne s'appliquent qu'aux nouveaux contrats de location conclus à compter de cette date et en France métropolitaine pour les logements consommant plus de 450 kWh/m² en énergie finale
Il y a 2 ans et 205 jours

Logement, Conso, Energie : portrait robot des pires passoires thermiques classée G+

511.000 logement classés G+ en France dont 191.000 en location actuellementUne majorité de maisons, construites avant 1948 et chauffées au gazLa Creuse, le Cantal, la Nièvre et l'Allier, départements avec la plus forte densité de "pires" passoires thermiquesPour Audrey Zermati, directrice stratégie du groupe Effy : « À partir de janvier 2023, les logements les plus énergivores ne pourront plus être mis en location**. Une interdiction qui concerne 191.000 logements (dont 140.000 en parc locatif privé). Pour les propriétaires-bailleurs, vendre leur bien n’est pourtant pas incontournable. Car au même titre que les propriétaires-occupants, ils ont accès à un panel d’aides financières pour rénover leur logement et ainsi changer rapidement de classe énergétique. À l’issue des travaux, le logement pourra ainsi rapidement être remis en location, en apportant aux occupants locataires un niveau de confort plus acceptable et des factures moins importantes. »Des maisons construites avant 1948 et majoritairement chauffées au gazOn dénombre à l'heure actuelle en France 511.000 logements classés G+. Parmi eux, 63% sont des maisons. Leur surface est le plus souvent comprise entre 60 et 100m2.La plupart de ces habitations ont été construites avant 1948 (60%). Il s’agit de bâtiments qui ne respectent pas les réglementations thermiques actuelles (RT 2012 voire RE 2020) et n’ont jamais été rénovés.Cela se ressent directement au niveau des énergies de chauffage utilisées, avec une surreprésentation de logements dotés d'installations à énergies fossiles. Ainsi, les passoires thermiques notées G+ sont majoritairement chauffées au gaz (46%) ou au fioul (33%).37% des logements G+ sont actuellement en location. A partir du 1er janvier 2023, il sera interdit de mettre ce type de bien sur le marché locatif ou de renouveler un bail sans faire de travauxSi la majorité des logements classés G+ sont occupées par leur propriétaire (63%), 37% sont aujourd’hui en location.Ces derniers sont concernés directement dès janvier 2023 par l’interdiction de location. A partir de cette date, il ne sera plus possible de proposer de nouveaux biens de ce type à la location ou de renouveler le bail d'un bien classé G+ déjà loué.Une proportion de logements G+ plus élevée dans la Creuse, le Cantal, l’Allier et la NièvreLes logements énergivores sont répartis de manière plutôt homogène entre les agglomérations urbaines et les zones rurales.Certains départements ruraux se distinguent toutefois par leur proportion importante de logements G+ : c’est le cas de la Creuse, du Cantal, de la Nièvre et de l'Allier. À l’inverse, les passoires thermiques notées G+ sont peu nombreuses dans les Bouches-du-Rhône, la Corse du Sud, la Haute-Corse, le Gard et l’Hérault.Sources*Observatoire National de la Rénovation Énergétique - Le parc de logements par classe de performance énergétique au 1er janvier 2022*Fidéli 2020, base des DPE décembre 2021-mars 2022 de l’Ademe***Au 1er janvier 2023, les dispositions ne s'appliquent qu'aux nouveaux contrats de location conclus à compter de cette date et en France métropolitaine pour les logements consommant plus de 450 kWh/m² en énergie finale
Il y a 2 ans et 205 jours

Rencontre avec Rémy Montrieux, PDG de Rairies Montrieux, sur la salon Batimat 2022

Batinfo : Pouvez-vous nous présenter l'entreprise Rairies Montrieux et son histoire ?Rémy Montrieux : Rairies-Montrieux est une entreprise qui existe depuis 110 ans. Je suis à sa tête depuis les années 70 et je suis la 5ème génération de la famille à gérer l'entreprise. Du côté Montrieux, je suis la 3ème génération car l'entreprise a été créé en 1910 par mon grand-père. En 1985 nous avons racheté la briqueterie voisine appartenant au côté maternel de ma famille et de ce côté-ci j'étais la 5ème génération. Rairies Montrieux est donc une entreprise familiale, multigénérationnelle porteuse d'un savoir-faire ancré dans la tradition française.À l'origine, l'entreprise était axée sur la fabrication de tomettes et carreaux de sols rustiques en terre cuite. Dans les années 70, le marché des carrelages en terre cuite était un secteur très porteur car il y avait énormément de projets de rénovation de fermettes. Au début des années 2000 l'arrivée du mouvement minimaliste entraina un arrêt brutal du secteur. A la recherche de nouveaux débouchés, nous avons réorienté notre stratégie vers les produits de façade. Ce choix s'est avéré gagnant car aujourd'hui ces produits représentent la grande majorité de notre activité.Batinfo : Quelle est votre positionnement sur le marché aujourd'hui ?Nous produisons aujourd'hui des briques, des carreaux et des plaquettes de parement en terre cuite naturelle ou émaillées pour les sols, murs intérieurs, façades extérieures et aménagement de jardins. Nous continuons à enrichir nos gammes façades dont le succès ne s'est jamais démenti avec une croissance continue depuis leurs lancements, jusqu'à supplanter nos produits historiques et devenir notre activité principale. Cette année encore nous avons ajouté de nouvelles références à notre nuancier afin de permettre à nos clients professionnels, dont beaucoup d'architectes, de réaliser des projets toujours plus personnalisés.Batinfo : Quel est la prochaine étape pour Rairies Montrieux ?Rémy Montrieux : Nous avons évidemment beaucoup de projets pour l'avenir. Nous souhaitons par exemple continuer à moderniser nos outils de production. Nous avions fait le choix dès le départ d'utiliser des chaudières biomasse dans nos usines. L'utilisation du bois pour la cuisson, pour les tomettes et le séchage naturel, nous permet aujourd'hui de maitriser nos coûts en énergie tout en étant plus respectueux de l'environnement en réduisant au maximum la consommation d'énergie fossile.Nous avons également à cœur de travailler sur la pénibilité au travail afin de préserver la santé de nos collaborateurs.Nous allons également poursuivre nos projets sur la réduction et la valorisation de nos déchets et de nos invendus. Nous travaillons actuellement avec l'architecte Gaëtan Engasser de l'Agence Engasser & Associés spécialisé dans l'utilisation de matériaux de récupération pour réaliser des projets uniques et écoresponsables.Nous continuerons bien sur à développer nos gammes de briques de formes et nous pouvons déjà vous annoncer que nous participerons à la construction de plusieurs bâtiments pour un grand événement sportif en 2024.Notre objectif est de passer d'un chiffre-d'affaire de 12 millions d'euros aujourd'hui à 20 millions dans 4 ans.
Il y a 2 ans et 205 jours

Rénovation énergétique : l'Assemblée vote un crédit d'impôt contre l'avis du gouvernement

L'aide actuellement proposée aux propriétaires n'a pas permis d'atteindre son objectif, la Cour des Comptes ayant notamment indiqué qu'il n'avait permis en 2021 de faire changer de niveau de performance énergétique que de 2.500 logements, alors que son objectif était de rénover 80.000 passoires thermiques. Le gouvernement en convient mais ne souhaitait pas rétablir un système passant par un crédit d'impôt, jugé inefficace. "Je pense qu'il faut garder la prime mais l'améliorer, la rendre plus attractive", a estimé le ministre des Comptes publics Gabriel Attal devant les députés. Le camp présidentiel a cependant été battu d'une courte tête par les oppositions (92 pour, 88 contre) lors du vote d'un amendement déposé par Les Républicains, soutenu par les groupes de la Nupes (LFI, PS, EELV, PCF) et par le RN. Cet amendement demande au gouvernement de "revoir le dispositif MaPrimeRenov", pour qu'il finance davantage des rénovations globales plutôt que de petits travaux. Et, il prévoit la création d'un crédit d'impôt, sans fixer de seuil ni de taux. Il "ne supprime pas la prime existante, il demande la création d'un crédit d'impôt en plus", a fait valoir Véronique Louwagie, au nom du groupe de droite. Le deuxième amendement adopté vendredi, là aussi malgré un avis défavorable de l'exécutif, concerne les bénévoles. Il vise à transformer en crédit d'impôt une réduction d'impôt déjà existante pour les frais kilométriques qu'ils engagent dans le cadre de leur engagement associatif. Le gouvernement aura tout loisir d'inclure ou non ces amendements adoptés par l'Assemblée dans la version du projet de loi de finances qu'il devrait soumettre la semaine prochaine à la procédure de l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure. Cette semaine, faute de majorité absolue, le camp présidentiel a subi une série de défaites lors de votes d'amendements au cours de l'examen du PLF. Avec en revanche l'aval du gouvernement, les députés ont porté à 3.500 euros par enfant à charge le plafond du crédit d'impôt pour frais de garde des moins de six ans, contre 2.300 euros aujourd'hui. L'Assemblée a ensuite rejeté, suivant l'avis du gouvernement, des amendements de divers bords prévoyant une déductibilité des intérêts d'emprunt de primo-acquérants d'un logement, dès lors que celui-ci répondait aux exigences de construction environnementale. Plus tôt, les députés avaient rejeté des amendements LR, soutenus par Marine Le Pen (RN), qui visaient à créer un crédit d'impôt pour les frais de stérilisation des chats. "Je ne pense pas qu'il faut une niche pour les chats", a lancé dans un sourire le ministre, tout en soulignant l'intérêt du sujet.
Il y a 2 ans et 205 jours

A Londres, la nouvelle vie de l'emblématique centrale électrique de Battersea

Située au sud de la Tamise, la réhabilitation de la centrale construite dans les années 1930 est le dernier exemple en date des projets de transformation d'anciens sites industriels de la capitale britannique.Entamés en juillet 2013, les travaux qui auront coûté 9 milliards de livres (environ 10,2 milliards d'euros) ont pris fin et le site ouvre vendredi au public.Ses 16 hectares accueillent désormais plus de 250 boutiques, cafés et restaurants, plus de 270.000 m2 d'espaces commerciaux ainsi que des appartements, un théâtre, un hôtel, un espace événementiel et 24 hectares de jardins.Au total, les concepteurs du projet estiment que 25.000 personnes vivront ou travailleront sur le site, résultat du "plus minutieux projet de restauration d'un bâtiment post-industriel de Londres", selon Ben Walker, de l'agence LDA Design qui y a contribué.Devenue culte depuis que le groupe Pink Floyd en a fait la couverture de son album Animals en 1977, la centrale avait auparavant fait l'objet de nombreuses critiques. Au début de sa construction, la stabilité de ses cheminées avait été mise en doute, et certains sceptiques l'avait qualifiée de "gigantesque et inutilement laide".Au plus fort de son activité, la centrale produisait un cinquième de l'électricité consommée à Londres, fournissant notamment le palais de Buckingham et le Parlement.Mais dans les années 1970, son utilité avait diminué, avec la montée en puissance de nouvelles sources de production d'électricité dans l'estuaire de la Tamise. Une première unité de la centrale avait été mise à l'arrêt en 1975, et la seconde en 1983.Plusieurs projets avortés avaient ensuite tenté de réhabiliter le bâtiment, qui a progressivement perdu sa toiture et est tombé petit à petit en ruine. Jusqu'à son rachat en 2012 par un consortium d'investisseurs malaisiens. Les architectes ont dû faire face à de nombreux défis pour transformer la centrale, notamment pour respecter la vision de l'architecte Giles Gilbert Scott, qui a joué un rôle majeur dans sa construction, en créant de "nouveaux et immenses espaces".Bijou Art décoAprès avoir craché de la fumée pendant un demi-siècle, les quatre cheminées de 8,4 mètres de diamètres avaient notamment souffert de la corrosion et elles ont dû être démontées avant d'être reconstruites à l'identique.Désormais, les visiteurs pourront monter au somment de l'une d'entre elles via un ascenseur en verre pour profiter d'une vue panoramique sur Londres. D'autres éléments du bâtiment d'origine ont été conservés, comme l'espace qui abritait la turbine de la première unité de la centrale, un bijou Art déco. Autre trace du passé du site: le quai de 133 mètres de long qui servait à charger le charbon depuis la rivière est désormais bordé de boutiques et de restaurants.La centrale de Battersea est la dernière sur une longue liste de sites industriels rénovés dans la capitale britannique.Une autre centrale électrique londonienne, celle de Bankside, également conçue par Giles Gilbert Scott, abrite ainsi depuis 2000 la Tate Modern, le musée d'art moderne de Londres.Pour Tom Goodaal, associé du cabinet Related Argent, spécialiste des rénovations urbaines et qui a notamment travaillé sur la réhabilitation de la gare de King's Cross à Londres, Battersea va susciter un grand attrait car elle est un exemple de ce que peut être "le mélange heureux de l'ancien et du moderne".Mais son succès sur le long terme viendra de "la magie" qui pourra advenir dans la manière dont le public prendra possession de ses espaces. "Ce sera la capacité des gens à déambuler entre les bâtiments et à en profiter sans avoir besoin de faire partie d'un club particulier qui lui donnera sa vraie valeur", ajoute-t-il.
Il y a 2 ans et 208 jours

tellier brise soleil complete son offre de brise soleil avec trois nouveaux modeles de lames et un profil concus avec des materiaux naturels 100 recyclables

TELLIER BRISE-SOLEIL, est l’unique spécialiste français de solutions de protection solaire, d’habillage des façades, d’occultation et de ventilation. L’ensemble des solutions du fabricant permet d’améliorer le bien-être des occupants à l’intérieur du bâtiment. Grâce à son offre globale et diversifiée, TELLIER BRISE-SOLEIL répond aux défis de la construction durable et de la rénovation énergétique. Fort de son expertise et conscient des enjeux énergétiques auquel le bâtiment doit répondre, le fabricant complète ses gammes avec de nouvelles lames et un profil fixes conçus à base de matériaux naturels 100% recyclables destinées à ses volets pliants-coulissants ou fixes, claustras et brise-soleil fixes.
Il y a 2 ans et 208 jours

Habiter une planète qui se réchauffe : Abécédaire de la transition de la construction et des matériaux

A. Acier (vert)Pour construire les 246 milliards de mètres carrés qui ont vu le jour en 2020 sur la planète (+1% par rapport à 2019), le ciment et l'acier restent de loin les deux premiers matériaux utilisés et les plus émetteurs de CO2.Pour verdir la construction, les sidérurgistes, surtout en Europe, prévoient de produire un acier "vert" d'ici 2050 en remplaçant le charbon émetteur de CO2 par de l'hydrogène vert pour fondre le minerai de fer. Mais les investissements à prévoir sont gigantesques et cela revient à augmenter les coûts d'au moins "30%", prévient Christian Gollier, directeur général de la Toulouse school of economics.B. Béton + ciment Quatorze milliards de mètres cubes de béton sont coulés par an selon l'Association mondiale du ciment et du béton basée à Londres.La Chine seule, entre 2011 et 2013, a consommé 50% de plus de ciment que les Etats-Unis durant tout le XXe siècle, souligne le géographe britannique David Harvey. Or le béton émet plus de CO2 que l'aviation en raison de la présence de ciment, dont le liant, baptisé clinker, doit être chauffé à 1.400 degrés pour sa fabrication.Un espoir scientifique même ténu: par biomimétisme avec les coraux, il est possible de fabriquer un ciment à partir de carbonate de calcium, qui séquestre du CO2!En attendant, pour la construction de masse, tout le secteur mise sur des bétons décarbonés, notamment en remplaçant le liant du ciment par du "laitier", un déchet de sidérurgie. Mais la "sidérurgie est elle-même très émettrice de CO2", relève Christine Leconte, présidente du Conseil de l'ordre des architectes en France qui parie plutôt sur des matières "locales", terre ou pierre, pour réduire les émissions.C. Climatisation - chauffage Selon une étude du laboratoire national des énergies renouvelables de Palo Alto (Etats-Unis) parue en mars, la climatisation est responsable à elle seule de 4% des émissions mondiales. Cercle vicieux: plus la planète se réchauffe, plus les climatiseurs se multiplient.Certains architectes comme le zimbabwéen Mick Pearce ont conçu des systèmes de climatisation biomimétique s'inspirant de la nature. Sur le modèle des termitières qui régulent leur propre température en laissant une multitude de conduits permettant à l'air de circuler, il a conçu le plus grand immeuble commercial d'Harare, Eastgate. Le bâtiment se rafraîchit la nuit en stockant l'air frais et expulse l'air chaud pendant la journée.Certains systèmes de ventilation ou de chauffage basés sur le fonctionnement des abeilles dans une ruche (swarm logic), où les appareils d'un même immeuble sont connectés entre eux, permettent aussi de réguler les pics de demande.E. Efficacité énergétiqueC'est le principal défi à relever car le type d'énergie utilisée pour chauffer ou refroidir un bâtiment détermine le poids de ses émissions. En 2020, les investissements mondiaux dans le secteur ont fait un bond sans précédent de 11,4% à quelque 184 milliards de dollars, selon le rapport de l'Alliance mondiale du bâtiment et de la construction de l'ONU. Mais, tout cela reste loin de l'objectif à atteindre pour tenir les engagements de l'accord de Paris sur le climat: les émissions de CO2 du bâtiment devraient décroître de 50% d'ici 2030 par rapport à 2020, soit 6% par an, ce qui implique une baisse de 45% de la consommation d'énergie par mètre carré dans le monde, un rythme cinq fois plus rapide que ce qui s'est fait jusqu'à présent!I. IsolationFace aux vagues de chaleur ou au froid hivernal, il vaut mieux investir dans l'isolation de l'enveloppe des bâtiments qu'augmenter la climatisation ou le chauffage. Les murs conservent mieux la chaleur que les vitres, mais le double-vitrage se développe partout, voire le triple vitrage pour certains bâtiments "passifs" du nord de l'Europe.J. "Jardin de pluie"Conçu pour capter l'eau de pluie qui s'écoule du toit d'une maison ou d'une allée, il retient l'eau brièvement après précipitation. Ces jardins constitués de roches, de plantes et d'arbustes adaptés aux conditions sèches font partie des solutions d'adaptation au réchauffement fondées sur la nature.M. Matériaux bio ou géosourcesBois, chanvre, liège, lin, paille, ouate de cellulose: ces matériaux, issus de matière végétale renouvelable, concourent significativement au stockage du carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles. Leur utilisation est encouragée autant pour la construction que pour l'isolation et la rénovation.Problème, en Afrique, où certains de ces matériaux ont longtemps été utilisés pour l'habitat traditionnel, la croissance urbaine galopante se fait essentiellement via le ciment ou l'acier, déplore la géographe Armelle Chopin, auteur de "matière grise de l'urbain, la vie du ciment en Afrique" (2020).R. Réduire/recycler/utiliser"Nous essayons de donner une deuxième vie aux matériaux, parfois ils viennent du chantier de démolition, nous essayons de transformer les obstacles en solutions. Réduire les matériaux est le meilleur moyen de réduire l'empreinte carbone du bâtiment", expliquent Irene Perez et Jame Mayol, qui ont fondé l'agence d'architecture Ted'Arquitectes à Palma de Mayorque (Espagne). Tous deux favorisent le réemploi des matières, comme de plus en plus d'architectes.La construction d'une maison individuelle consomme 40 fois plus de ressources que la rénovation, et celle d'un bâtiment de logements collectifs environ 80 fois plus, ajoute l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.T - Terre crueLa construction en terre crue, ancestrale, est en pleine renaissance. Et l'industrie cherche à développer des techniques pour massifier l'usage de bétons de terre.Parmi les techniques remises au goût du jour: Le pisé, terre compactée et coffrée, le torchis (terre crue coupée de paille ou de bouses animales), la bauge (couches successives de torchis damées sans ossature).La terre, matériau peu onéreux, et local, contribue à la régulation de l'humidité et surtout au lissage des températures intérieures, notamment en cas de canicule.On la trouve au Canada (Centre culturel du désert Nk'Mip), dans la région autrichienne du Vorarlberg, ou sous forme de panneaux préfabriqués de pisé, à Lyon en France.Le studio Renzo Piano a livré en 2021 à une ONG italienne un hôpital pour enfants à Entebbe en Ouganda, tout en pisé, réalisé à partir des terres d'excavation, surmonté de panneaux photovoltaïques.L'architecte germano-burkinabé Francis Kéré, lauréat du prestigieux prix Pritzker en 2022, a fait de la construction à partir de matériaux locaux, dont la terre, sa marque de fabrique, estampillée "high tech durable".U - UrbanismeLes experts recommandent de freiner les constructions nouvelles, favoriser la rénovation en centre-ville, arrêter l'étalement urbain, voire "reconstruire la ville sur la ville".V - Vitrage photovoltaïqueDes panneaux de verre permettent de produire de l'électricité à partir de la lumière solaire filtrée. Encore chère, cette technique émergente préfigure les bâtiments connectés de demain, mais se heurte à la pénurie de matériaux, en particulier celle des silicium.
Il y a 2 ans et 208 jours

Un guide à destination des communes sur le rôle de l'éclairage dans l'exigence de sobriété énergétique

Dévoilé en conférence de presse le 13 octobre, le guide « Les 8 fausses idées sur l’éclairage » fait la chasse aux idées reçues, dénonce les clichés et fait des propositions en matière de rénovation de l’éclairage public et privé, conforme à l’objectif du gouvernement de réduire nos consommations d’énergie de 40% d’ici 2050.Pour Jean-Pierre BOUQUET, Président de l’association les Eco Maires, Maire de Vitry le François : « Elaboré à partir des retours du terrain, ce guide résulte d’une demande des élus et s’efforce de répondre de façon pragmatique aux questions que se posent immanquablement les Maires lorsqu’ils s’engagent dans une démarche de sobriété, dans un contexte où la consommation d’électricité liée à l’éclairage public représente en moyenne 30% des dépenses d’électricité d’une collectivité. »Pour Julien ARNAL, Président du Syndicat de l’éclairage : « Je forme le vœu que, grâce à ce guide, les communes tendent vers une meilleure gestion de l’éclairage et une transition vers la LED pilotable, permettant d’obtenir, simplement et immédiatement, un éclairage plus sobre et efficace tout en réalisant des économies d’énergie massives. Et pour aller plus loin, il faut soutenir les collectivités qui veulent investir dans la rénovation de leur parc. »Téléchargez le guide pratique des idées reçues sur l’éclairage à destination des communesen cliquant ici.
Il y a 2 ans et 208 jours

Puy-de-Dôme : Aubière, poursuite de la réhabilitation du quartier HLM du Prat.

La réhabilitation de la résidence Le Prat à Aubière (Puy-de-Dôme) s’inscrit dans le plan de rénovation engagé par l’Office public de...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 208 jours

Les prix élevés de l'énergie inciteraient certains ménages à rénover énergétiquement

ÉTUDE. Une récente étude montre que les ménages sont prêts à doubler le budget consacré aux travaux de rénovation énergétique par rapport à 2021. Face à une flambée des prix de l'énergie, les Français prennent conscience de la consommation énergétique de leur logement.
Il y a 2 ans et 208 jours

Essonne : réhabilitation de l’école Jules-Verne à Évry-Courcouronnes

À Évry-Courcouronnes (Essonne), plus de 2 millions d’euros sont consacrés à la rénovation de l’école élémentaire...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 208 jours

Alpes-Maritimes : une cure de jouvence pour le lycée Paul-Augier de Nice

Le lycée Paul-Augier de Nice (Alpes-Maritimes) a fait l’objet de travaux de rénovation et...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 208 jours

Pour des rénovations énergétiques qui intègrent le confort et la santé

Dispositif de mesure standardisée de la qualité de l'airLe projet de recherche QSE propose une méthode simple pour évaluer, avant et après rénovation, la performance globale énergie-santé-confort des bâtiments. La méthode QSE constitue une première étape afin de sensibiliser et d'impliquer le plus grand nombre d'acteurs possible. Le projet QUARTET, lancé en 2022 dans le cadre du programme PROFEEL 2, s'inscrit dans la continuité du projet QSE et propose d'accompagner la filière du bâtiment dans le déploiement de cette méthode. Il prévoit notamment la mise en place d'un centre de ressources, en lien avec les outils déjà à disposition des professionnels. En parallèle, le développement des connaissances se poursuit avec la fin des instrumentations engagées via le projet QSE dans des écoles et bâtiments de bureaux. Lire la suite En savoir plus sur QSE/QUARTET En savoir plus sur l'expertise qualité de l'air intérieur du CSTB
Il y a 2 ans et 208 jours

Hérault : la rénovation du poste municipal de la police de Valras-Plage subventionnée par la région Occitanie

La région Occitanie a contribué aux travaux de rénovation du poste de police à Valras-Plage...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 208 jours

Nord : le pont des Bateliers à Hautmont sera remis à neuf.

À Hautmont (Nord), le pont des Bateliers est en chantier de rénovation pour une durée d’environ huit...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 208 jours

Seine-Maritime : remise à neuf du gymnase Maurice-Fléchelle à Blangy-sur-Bresle

À Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), les travaux de rénovation du gymnase Maurice-Fléchelle sont...-Vie du BTP
Il y a 2 ans et 208 jours

Système de garde-corps décoratif pour toiture-terrasse inaccessible Barrial Décor

Barrial® assure la mise en sécurité collective etpermanente des opérateurs en toiture-terrasse. Dans le cas de vos chantiers de rénovation, Barrial® Décor répond à vos attentes esthétiques avec l’intégration d’un remplissage décoratif au choix :barreaudé, tôle découpée laser, tôle perforée, laqué suivant 350 teintes et 3 textures. Deux objectifs principaux : ✔ Contribuer à la […]
Il y a 2 ans et 209 jours

comment proteger votre batiment contre l un des risques les plus couteux le risque d inondation

Comprendre les risques inondations qui pèsent sur votre bâtiment vous aidera à bâtir un plan inondation, et à lister les tâches à réaliser. En cas d’inondation, ne sous-estimez pas l’impact que vous pouvez avoir en termes de réduction des dommages et de l’interruption d’activité. 2 L’Eau Protection, expert inondation, propose des services et des équipements pour réduire le risque d’inondation. Nos experts vous accompagnent pour protéger votre site, en projet neuf ou en rénovation.
Il y a 2 ans et 209 jours

Près d'un logement francilien sur deux est énergivore, selon une étude

En vertu de la loi Climat et résilience, les logements les plus énergivores, sous le seuil de l'indécence énergétique, ne pourront plus être loués à partir du 1er janvier 2023. Suivront, en métropole, l'ensemble des logements de classe énergétique G en 2025, puis les F en 2028 et les E en 2034.Selon l'étude, 45% des résidences principales d'Ile-de-France entraient, en 2018, dans l'une de ces trois classes énergétiques. Un chiffre qui monte à 55% pour les logements locatifs privés, et à 48% pour les logements occupés par leur propriétaire.Les logements sociaux, gérés de façon plus centralisée, sont les meilleurs élèves avec seulement 29% d'étiquettes E, F ou G.L'étude a été réalisée avec les anciennes étiquettes énergétiques, basées sur les factures des utilisateurs. Le mode d'établissement des diagnostics a été réformé à la mi-2021 pour davantage tenir compte des caractéristiques objectives des bâtiments, et intégrer les émissions de gaz à effet de serre.Mais "les ordres de grandeur sont les bons, et s'ils doivent être ajustés, c'est plutôt à la hausse", assure Martin Omhovère, directeur du département Habitat à l'Institut Paris Région.Les logements privés font face à des difficultés particulières: ils sont souvent dans des copropriétés, où engager des travaux de rénovation peut être très fastidieux, et sont plus souvent occupés par des ménages modestes, qui n'ont pas les moyens de financer une rénovation ou d'absorber la hausse de loyer qu'elle entraînerait."Que ce soit dans le parc en propriété ou dans le parc locatif privé, il y a systématiquement un écart entre le niveau de vie des ménages qui occupent le parc énergivore et les autres", détaille Franziska Barnhusen, cheffe de projet à l'Institut Paris Région. "Ça montre que les personnes qui occupent ces passoires thermiques sont plus vulnérables", dit-elle.Les travaux de rénovation menés jusque-là sont peu efficaces et peu ciblés sur les logements qui en auraient le plus besoin, notent en outre également les auteurs.En cause, les dysfonctionnements des copropriétés, mais aussi le fait que les propriétaires de maisons individuelles mettent rarement les gains énergétiques au coeur de leurs projets de travaux.
Il y a 2 ans et 209 jours

Les Français sont mieux protégés contre la hausse des prix de l'énergie en Europe selon Hello Watt

Hello Watt a étudié l’évolution des prix de l’électricité et du gaz pour les particuliers en Europe dans deux baromètres :Le baromètre Hello Watt des prix de l’électricité en EuropeLe baromètre Hello Watt des prix du gaz en Europe dont est extrait le graphique ci-dessous représentant l’évolution récente du prix de l’électricité pour les particuliers dans les principaux pays d’Europe de l’Ouest.On le constate rapidement : les Français sont beaucoup plus protégés que leurs voisins, avec un prix de l'électricité 2 à 3 fois moins cher ! Par exemple, en août 2022, le prix moyen du kWh pour les particuliers (prix au kWh incluant de le prix de l’abonnement pour une consommation annuelle de 3.500 kWh) était de :56,30 c€ en Allemagne ;55,85 c€ aux Pays-Bas ;51,18 c€ en Belgique ;46,75 c€ au Royaume-Uni ;41,51 c€ en Italie ;21,30 c€ en France.Et avec la prolongation du bouclier tarifaire en 2023, la situation très privilégiée des particuliers français va perdurer.Pourquoi ?Le soutien de l’Etat est très important en France : il prend en charge la hausse des prix non répercutée sur la facture des particuliers. De plus, les Français bénéficient en partie du parc nucléaire déjà amorti, à l'énergie peu chère, via le mécanisme ARENH.Quelles hausses de prix en France pour les années à venir ?La hausse des prix en France va vraisemblablement se poursuivre à un rythme important dans les années à venir :L’évolution de la situation géopolitique avec la Russie est inconnue, mais un scénario où l’Europe se fournit à nouveau dans de grande quantité et à bon prix en gaz russe dans les années à venir est considéré aujourd’hui comme peu probable.La production nucléaire d’EDF restera basse jusqu'en 2025 au moins, selon les prévisions d’EDF.En conséquence, les prix de l’électricité sur les marchés pour l’électricité sont déjà élevés pour les années 2024 à 2027.Le bouclier est très coûteux pour les finances publiques (45 Md€ en 2023), le soutien va très certainement se réduire progressivement.Les investissements importants nécessaires à court et moyen terme dans les EnR et le nouveau nucléaire risquent d’être un autre facteur haussier à moyen terme.Était-ce une bonne décision de maintenir ce bouclier tarifaire ? Ce dispositif protège les particuliers à court terme, ce qui est une bonne chose, mais il est très cher : il devrait coûter 45 Mds d’euros en 2023. On peut donc légitimement penser qu’il aurait été plus pertinent d’investir davantage dans la rénovation énergétique. Celle-ci permet des réductions de factures pérennes, et non limitées à une seule année. À titre d'exemple, le budget MaPrimeRénov est seulement compris entre 2 et 3 Mds d’euros en 2022.
Il y a 2 ans et 209 jours

La moitié des logements privés franciliens seront interdits à la location d'ici 2034

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. L'interdiction de louer, qui va entrer en vigueur à partir de 2025, touchera la moitié du parc de logements locatifs privés en Ile-de-France. Un parc dont la rénovation énergétique est plus difficile en moyenne et qui abrite des ménages plus pauvres.
Il y a 2 ans et 209 jours

Oise : à Beauvais, la rénovation de la tour N et de la fresque sur l’immeuble B est terminée.

Dans la ville de Beauvais (Oise), les travaux de la tour N et de la fresque de l’immeuble B se sont achevés au mois de juillet dernier. Ils...-Vie du BTP