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Il y a 2 ans et 254 jours

A Rotterdam, une promenade sur les toits pour découvrir la ville du futur

Une association de la ville portuaire a construit une passerelle temporaire reliant durant un mois des bâtiments du centre-ville, guidant les visiteurs au gré d'idées d'utilisations des toits dans un des pays les plus densément peuplés du monde.L'idée est de convaincre les Néerlandais que la ville a tout à y gagner à se développer "en couches".Les villes ne voient pas le potentiel de cet "espace que nous avons au-dessus de la ville et que nous n'utilisons pas", explique à l'AFP Léon van Geest, directeur de l'association "Dakendagen". Même à Rotterdam, plutôt précurseur par rapport au reste des Pays-Bas et reconnue pour son effervescence architecturale, "à peine 3% des toits plats sont utilisés", contre 1,8% dans le reste du pays, souligne-t-il.Pour encourager leur exploitation, la promenade dans les airs, qui dure une quarantaine de minutes, expose jusqu'au 24 juin éoliennes, panneaux solaires, oeuvres d'art, exemples de biotopes ou encore une cible d'atterrissage pour drones.Y est également exposée la maquette d'un projet pilote d'un "village sur le toit", attendant l'aval des autorités municipales, où pousseraient des cultures et seraient installées des tiny house, ces petites maisons nomades construites en matériaux durables."Je suis convaincu que cela deviendra une réalité", estime M. Van Geest. Car alors que la population est de plus en plus urbaine, "l'espace devient une denrée rare en ville, il va falloir exploiter les toits". "Ville verte sur la ville"Les Pays-Bas sont par ailleurs particulièrement vulnérables au changement climatique car environ un tiers du territoire se trouve au-dessous du niveau de la mer.Transformer la ville pourrait prendre des décennies, admet M. Van Geest, mais la balade donne une vue sur des initiatives réussies, mises à l'honneur lors des "Journées des toits", organisées par son association depuis six ans.Parmi celles-ci se trouve le populaire "DakAkker"(champ sur le toit, en néerlandais), un espace de 1.000 mètres carré sur le sixième étage d'un bâtiment, où poussent légumes, fruits et fleurs comestibles.Emile van Rinsum, directeur du Centre pour l'environnement de Rotterdam et l'un fondateurs de l'initiative, explique que son ONG a lancé ce projet sur le toit du bâtiment où étaient installés leurs bureaux il y près de dix ans.Son exploitation a été la première et la "plus grande ferme sur les toits" d'Europe, assure-t-il, avant d'être rattrapée par des initiatives similaires notamment à Bruxelles, Copenhague et Paris."C'est super chouette" de travailler à quelques volées d'escaliers de cet espace vert unique, calme au milieu de la ville, s'enthousiasme-t-il.Une partie de la production est livrée à des établissements de Rotterdam, et le restaurant aménagé à côté des cultures ne désemplit pas. "C'est un endroit très populaire", se réjouit-il. L'un des avantages de l'utilisation des toits est le stockage de l'eau en ville, alors que le changement climatique rend les pluies de plus en plus imprévisibles, observe-t-il.L'espace sur lequel poussent ses cultures peut stocker jusqu'à 60.000 litres d'eau, explique le Néerlandais."Il faut beaucoup plus" de ces biotopes dans les hauteurs qui permettent également de refroidir les bâtiments, martèle-t-il, pour arriver à une "sorte de ville verte sur la ville".Son organisation teste en outre depuis 2018 un "toit intelligent" pouvant stocker "encore plus d'eau" de pluie utilisée pour les cultures et dont le débit est contrôlé à l'aide de prévisions météorologiques. Un essai "réussi", déjà imité dans plusieurs villes néerlandaises.
Il y a 2 ans et 254 jours

Qualité de l'air intérieur : les industriels de la ventilation sont à Interclima 2022

Penser qualité de l’air intérieur et ventilation devient pour les professionnels de la filière un des grands sujets à mettre en œuvre, en construction neuve comme en rénovation.En adressant la question de la QAI et de la ventilation, INTERCLIMA 2022, salon historique de toute la filière du génie climatique et qui se tiendra du 3 au 6 octobre à Paris, Porte de Versailles, s’empare ainsi d’un sujet fort d’actualité et d’avenir, pour apporter aux professionnels des clefs de réponse en termes de solutions, de pratiques, de formations et d’innovations.Un espace Qualité d'air intérieurL’ensemble de la filière pourra se rencontrer et échanger dans un espace dédié, imaginé par Uniclima en partenariat avec l’Association française de la Ventilation, née en janvier 2021, autour de Forum et Atelier.Avec ses 18 adhérents dont 7 organisations professionnelles fondatrices (CAPEB, COEDIS, FEDENE, UMGCCP-FFB, UNICLIMA, SNEFCCA et SYNASAV), c’est l’ensemble de la filière professionnelle de la ventilation qui se mobilise ainsi pour la première fois sur Interclima.Le Forum QAI : dans cet espace de prises de parole, dynamique et rythmé, experts, et fabricants se succèderont toutes les 30 mn pour présenter un produit, un service, le résultat d’une étude ou une solution, avec des sujets liés à la qualité d’air intérieur ou à la ventilation. Hall 3 stand J108L’Atelier QAI : ce stand d’Uniclima, en partenariat avec l’Association Française de la Ventilation permettra de sensibiliser les différents acteurs (maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, installateurs..) à la qualité des installations de ventilation. Dans ce lieu de rencontres totalement réinventé cette année, tout professionnel s’interrogeant sur une question liée à la QAI pourra accéder à une série de « serious game » lui permettant de tester ses connaissances de façon ludique. La maquette Un air en commun, proposée par l’Agence qualité construction (AQC), sensibilisera les visiteurs à la ventilation résidentielle. Jeux et quizz pédagogiques en ligne permettront aux installateurs, maîtres d’ouvrage ou bureaux d’études, de faire le point en matière de ventilation, grâce notamment au contenu du site batiment-ventilation.fr mis en place par la DHUP avec le soutien du CEREMA et du Club de la ventilation. Hall 3 stand K108Des engagements concrets signésUn accord Green Deal entre le Plan Bâtiment Durable (PBD) et l'Association française de la ventilation sera signé sur le salon en présence de Philippe Pelletier, président du PBD. Cet accord portera les engagements concrets de l'AFV pour la ventilation et la qualité de l'air intérieur des bâtiments en rénovation. Il s'agit notamment d'accompagner la montée en compétence des acteurs de la filière, de développer la maintenance et l'entretien des équipements, de favoriser le remplacement des équipements anciens en augmentant le taux de renouvellement annuel des groupes de VMC et aussi de favoriser l'installation de systèmes de ventilation dans les bâtiments anciens non équipés. Une attention particulière sera portée aux établissements scolaires qui ont fait l'objet d'une position forte en 5 points de la part de l'AFV.Les principaux acteurs de la QAI et de la ventilation ont répondu présentsDe nombreux acteurs de la QAI et de la ventilation seront positionnés autour de l’espace Qualité d’Air Intérieur, créant ainsi une zone d’affluence sur ces sujets.Retrouvez l’ensemble des exposants Qualité de l’air intérieur ici L'innovation technologique en ventilation largement représentée sur le salonParmi les 43 participants aux Awards de l'innovation d'Interclima 2022, 5 fabricants proposent des innovations dans le domaine des systèmes de ventilation (Aldes, Groupe Atlantic, France Air, S&P France et Zehnder Group France) et 4 autres proposent des unités intérieures de pompes à chaleur air/air participant au traitement de l'air intérieur (Thermor, Toshiba, Frigicoll France et Johnson Controls Hitachi...).D'autres solutions récentes ou inédites seront également présentées sur le salon.Pour son retour à la Porte de Versailles, après trois années de silence imposé par la crise sanitaire, INTERCLIMA 2022 s’annonce comme une édition exceptionnelle pour dresser l’état des lieux des solutions, des formations et des innovations et pour se projeter avec confiance dans l’avenir de la filière.
Il y a 2 ans et 254 jours

Le lycée Marcel Cachin reconstruit à Saint-Ouen par Valero-Gadan

Après trois ans, l’agence parisienne Valero-Gadan architectes & associés a achevé en 2022 la démolition-reconstruction du lycée Marcel Cachin (15 160 m²) à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) pour la Région Ile-de-France (budget : 39,8 M€). Un ouvrage sciemment orienté vers le futur village des Athlètes. Communiqué. La reconstruction du lycée Marcel Cachin à Saint-Ouen se situe dans le périmètre […] L’article Le lycée Marcel Cachin reconstruit à Saint-Ouen par Valero-Gadan est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 254 jours

Eiffage annonce un résultat net en hausse de 36,2% au premier semestre

Le groupe qui a annoncé parallèlement être entré en négociation exclusive pour s'offrir Sun'R, spécialisée dans les énergies renouvelables et l'agrivoltaïsme, a réalisé de janvier à juin un résultat net part du groupe de 354 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires consolidé de 9,45 milliards d'euros en hausse de 8,6% par rapport aux six premiers mois de 2021.Le bénéfice d'exploitation, qui représente 9,8% du chiffre d'affaires, a fait un bond de 36,2% à 925 millions d'euros.La branche construction a enregistré une activité en hausse de 5,1% à 2,07 milliards d'euros. En immobilier, le chiffre d'affaires a progressé de 7,5% à 500 millions d'euros, en revanche le nombre de réservations de logements a diminué à 1.519 unités contre 2.194 au premier semestre 2021.Dans la branche infrastructures, le chiffre d'affaires a progressé de 5,3% à 3,33 milliards d'euros. En France, l'activité a baissé de 2,8%, du fait d'une moindre activité sur les chantiers du Grand Paris Express, et de la fin des travaux sur le parc eolien offshore de Saint-Nazaire, mais elle fait un bond de 21,1% à l'international.Dans la branche Energie-Systèmes, l'activité croit de 9,1% à 2,45 milliards d'euros.Au premier semestre, le trafic autoroutier est en hausse par rapport au 1er semestre 2021 (+23,4% chez APRR, +22,8% sur l'autoroute A65, +19,9% sur le viaduc de Millau, et +14,5% sur l'autoroute de l'avenir au Sénégal). Dans ce secteur, le chiffre d'affaires est en hausse de 21,3% à 1,59 milliard d'euros.Comme beaucoup de groupes, Eiffage a procédé au premier semestre à des rachats d'actions. La part du capital auto-détenue au 30 juin est de 2,6% contre 2,4% au 31 décembre 2021."Concessions et travaux ayant désormais dépassé leur niveau d'activité d'avant crise sanitaire, Eiffage confirme une nouvelle progression de ses résultats en 2022", indique le communiqué.
Il y a 2 ans et 255 jours

Légère décélération de la hausse des loyers en région parisienne en 2021

IMMOBILIER. Le prix au mètre carré des relocations dans la capitale est presque revenu au niveau de 2020. Pour la Ville de Paris, l'encadrement des loyers est "efficace" pour lutter contre des hausses de loyers trop importantes.
Il y a 2 ans et 255 jours

Seine-Saint-Denis : J.O. 2024, de nouveaux ponts sont en construction.

En vue de la préparation des Jeux olympiques de Paris 2024, plusieurs ouvrages d’art sont en cours de construction à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Il y a 2 ans et 255 jours

Le Groupe ADP sort du rouge au premier semestre avec un bénéfice net de 160 millions d'euros

Le chiffre d'affaires du groupe, très affecté par la crise sanitaire, a doublé à tout juste 2 milliards d'euros, tiré par la reprise des plateformes parisiennes, selon des chiffres publiés jeudi."Après deux années de Covid-19, le besoin et le désir de voyage sont très forts", a observé devant des analystes le PDG Augustin de Romanet.Contrôlé par l'État français, le groupe qui exploite au total 29 aéroports dans le monde avait perdu 248 millions d'euros en 2021 et 1,17 milliard en 2020. Il avait prévu un retour dans le vert cette année.Au total, ses installations ont accueilli 118 millions de passagers entre janvier et juin, une hausse de 134% sur un an, mais ne permettant de retrouver que 71,9% du niveau de 2019.Les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly (Paris Aéroport) rejoignent la moyenne avec 71,6% du niveau de 2019, grâce à une multiplication par 3,5 du nombre de voyageurs à 37,5 millions. Les mouvements d'appareils y ont progressé de 123%.Le Groupe ADP prévoit désormais un niveau de trafic sur l'année 2022 qui devrait atteindre entre 74 et 84% du niveau de 2019, contre 70 à 80% prévus précédemment. Le retour aux niveaux d'avant la pandémie est attendu "entre 2023 et 2024".A Paris, la fourchette devrait se situer cette année entre 72 et 82% du niveau de 2019, puis l'an prochain entre 85% et 95%, les 100% devant être atteint quelque part entre 2024 et 2026.L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a été multiplié par 4,5 au premier semestre, à 702 millions d'euros, soit une marge brute atteignant 35% du chiffre d'affaires.La direction a relevé ses objectifs pour ce dernier ratio sur les exercices 2022 et 2023 à 32-37% (contre 30-35% attendus précédemment).L'Ebitda devrait être supérieur à son niveau de 2019 (1,77 milliard d'euros) en 2024, le résultat net étant attendu "positif" ces prochaines années, a-t-elle aussi indiqué.Les relations avec la Russie et l'Ukraine étaient peu importantes à Paris.Elles l'étaient davantage pour les aéroports turcs de TAV Airports, contrôlés par le groupe, mais d'autres liaisons internationales leur ont permis de rebondir, a également observé le Groupe ADP.
Il y a 2 ans et 256 jours

L'explosion de l'inflation est le symptôme de notre dépendance aux hydrocarbures, selon le climatologue Rockström

"Depuis 1990, nous disons qu'il faut abandonner progressivement l'économie fondée sur les énergies fossiles au profit d'une économie basée sur les énergies renouvelables. Et maintenant, nous y voilà - nous nous prenons le mur", après "30 ans de sous- investissement", constate le scientifique, l'un des principaux artisans du concept de "limites planétaires" - seuils d'usage des ressources que l'humanité ne doit pas dépasser pour vivre dans un écosystème sûr.M. Rockström a travaillé deux ans sur sa contribution au rapport collectif "Earth For All : A Survival Guide for Humanity" (La terre pour tous: guide de survie pour l'humanité), publié mardi par le Club de Rome, ce groupe de réflexion de scientifiques et d'économistes fondé en 1968.L'ouvrage s'inscrit dans la lignée du célèbre rapport Meadows, publié en 1972 sous l'égide du Club de Rome. Ce document de référence, à l'origine de l'ouvrage "Halte à la croissance ?" ("Limits to Growth"), affirmait que le développement ne pouvait se poursuivre indéfiniment sans atteindre une limite de consommation des ressources.Cinquante ans plus tard, le nouveau rapport, auquel ont participé des auteurs du premier, prévoit deux scénarios de croissance.Le premier, surnommé "Too Little, Too Late" (trop peu, trop tard), verrait perdurer l'orthodoxie économique, aggravant les inégalités alors que le monde dépasse les objectifs de l'accord de Paris et s'oriente pour l'heure vers un réchauffement de 2,5 °C d'ici 2100 par rapport à la fin du 19e siècle.Le deuxième scénario, celui du "Great Leap" (Grand Bond), prévoit une mobilisation sans précédent des ressources pour mettre en oeuvre cinq changements sociétaux : l'éradication de la pauvreté et des inégalités, l'autonomie des femmes, une alimentation mondiale plus végétale et la décarbonation rapide de l'énergie.Les auteurs affirment que le Fonds monétaire international devrait accorder 1.000 milliards de dollars par an aux nations les plus pauvres pour créer des emplois verts et que les pays riches devraient annuler la dette de ceux à faibles revenus tout en accordant à leurs citoyens un "dividende de base universel".Scénario catastrophePour M. Rockström, le monde a atteint un "point d'urgence", car les catastrophes liées au climat - avec un réchauffement actuel de 1,1°C depuis l'ère industrielle - se produisent plus fréquemment que prévu."Nous y sommes: à 1,1 °C, les phénomènes que nous pensions voir à 2 °C se produisent beaucoup plus tôt et frappent plus durement", explique-t-il, après un été marqué par des records de sécheresse et de chaleur en Europe et en Chine, et des inondations cataclysmiques au Pakistan."Nous risquons de nous diriger vers un scénario catastrophe, non pas parce que nous injectons davantage de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre d'origine humaine, mais parce que le système terrestre lui-même commence à émettre ces gaz", compte tenu de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et de l'augmentation des feux de forêts.Les scientifiques devraient "envisager une palette beaucoup plus large de scénarios", afin de mieux intégrer des phénomènes certes peu probables mais extrêmement dévastateurs et qui pourraient conduire à un emballement du réchauffement.M. Rockström se dit toutefois "assez pessimiste" sur les capacités de réforme des gouvernements. "Il y a trois ans, j'aurais dit que j'étais optimiste - nous avons vu un élan post-Paris avec davantage de politiques publiques et d'entreprises qui s'engagent", a-t-il déclaré."Maintenant, avec l'effondrement post-Covid de la confiance du public et la montée du populisme, je n'ai pas l'impression que nous soyons vraiment prêts à mettre en œuvre tous ces pas de géant", s'inquiète-t-il."C'est pourquoi le timing est vraiment important. Nous devons relancer le débat et parler de l'urgence d'agir. Est-ce un défi ? Absolument."
Il y a 2 ans et 256 jours

Rénover une copropriété, galère à tous les étages

Quand Esther, propriétaire d'un appartement en Seine-Saint-Denis, a découvert que son syndic de copropriété prévoyait de faire un ravalement de façade sans y adjoindre les moindres travaux de rénovation énergétique, elle s'est insurgée et s'est heurtée à un mur.Ses rencontres avec les membres du conseil syndical n'ont suscité que l'hostilité, ses e-mails, raconte-t-elle, "tombaient dans un trou"...Avec sa vie personnelle et professionnelle qui ne lui permet pas de s'impliquer comme elle le voudrait dans le dossier, elle regrette d'avoir "toujours un temps de retard" sur les décisions du syndic."Je pourrais faire ma super militante, aller choper les coordonnées de tout le monde et aller embêter la terre entière, mais j'ai pas le temps", confie-t-elle, découragée.Olivier (prénom modifié à sa demande), cadre parisien dans la transition écologique, s'est retrouvé dans la même situation, d'un conseil syndical qui approuve des travaux sans rénovation énergétique, comme c'est pourtant obligatoire depuis 2015. "Je suis tombé sur un syndic +old school+, à trois ans de la retraite, qui était en mode +c'est pas comme ça qu'on fait et de toute façon ça marchera pas+", raconte-t-il à l'AFP.Il est parvenu à stopper le projet, à ses yeux une "incurie climatique", en attaquant la décision en justice."C'est un choix personnel que j'ai fait, d'engager des frais juridiques pour mes convictions", dit-il. "J'ai ce luxe. Je suis un cadre supérieur, pas un ménage en précarité énergétique". "Si des gens comme moi ne le font pas, qui le fera ?"Des années de procédureLeur cas est symptomatique des embûches pour réussir une rénovation énergétique en copropriété, qui représentent 28% des bâtiments en France.La difficulté vient d'abord de la forme même des copropriétés, où les décisions, qui se prennent en votant en conseil syndical, peuvent être longues et fastidieuses à adopter, surtout quand elles engagent des sommes importantes."Entre le moment où on rentre en relation avec une copropriété et le moment où les travaux sont votés, il se passe quatre ou cinq ans en moyenne", témoigne Christophe Dujardin, président de l'agence régionale Ile-de-France Energies.Difficile de mettre tout le monde d'accord avec des propriétaires qui ont des projets, explique également Sébastien Catté-Wagner, expert en copropriétés à l'Agence nationale de l'habitat (Anah). "Vous avez des copropriétaires qui comptent vendre, des bailleurs-investisseurs qui n'ont pas envie de faire des travaux, des jeunes endettés pour qui ce n'est pas facile de payer 15.000 euros..."A quoi s'ajoute le peu de lisibilité des différentes aides.Contraintes et incitationsPour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, pilier majeur de la transition écologique, l'Etat a en effet multiplié les mesures. Les propriétaires de logements sont obligés d'effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) s'ils souhaitent les mettre en vente ou en location.Et pour les plus énergivores (étiquetés F et G), il est déjà interdit, depuis le 24 août, d'augmenter les loyers. A partir de 2023, ce sont des interdictions pures et simples de louer qui frapperont progressivement les passoires thermiques.Côté incitatif, le dispositif-phare de l'Anah, lancé en juillet 2021, s'appelle MaPrimeRénov' Copropriétés. Il peut subventionner 25% du montant des travaux, à condition que les gains de performance énergétique soient conséquents (35% au moins).Quelque 12.000 logements ont bénéficié du dispositif en 2021 pour un coût d'environ 70 millions d'euros.Les agences régionales de l'énergie proposent également des prêts et jouent un rôle d'"ensemblier", soit de pilote global des chantiers. "C'est de plus en plus discuté et vous allez voir pas mal de nouveaux services et acteurs. Je pense que les gros énergéticiens y réfléchissent", explique à l'AFP Carine Sebi, professeure à Grenoble Ecole de Management."Ce sujet de la rénovation énergétique, ça ne vient pas par conscience environnementale. Ça vient uniquement parce qu'on est contraint, soit parce que notre logement devient insalubre ou parce que notre facture d'énergie va exploser", ajoute-t-elle. "Il faut qu'on se saisisse de la crise actuelle liée à l'inflation pour valoriser les économies d'énergie engendrées par la sobriété mais surtout l'efficacité énergétique".
Il y a 2 ans et 256 jours

Interview de Jean-Gabriel Niel, co-dirigeant et CEO de Graneet

Batinfo : Pouvez-nous faire un résumé de l'histoire de Graneet ?Jean-Gabriel Niel : Graneet est un projet que j'ai démarré avec mes associés en 2020. En 2019, alors que j’accompagnais une PME du BTP pour acheter un logiciel de gestion, j’ai découvert à quel point le suivi administratif et financier des chantiers était complexe et chronophage de part les spécificités métiers du secteur. En étudiant l’offre d’équipement disponible pour des PME, nous avons réalisé que les solutions existantes étaient généralement inadaptées, compliquées à mettre en place et à utiliser, et souvent très coûteuses. Pour toutes ces raisons, plus de 50% des sociétés utilisent encore Excel aujourd’hui pour gérer leur activité... Pour Véronique Combès, Gérante de Combès Bâtiment : « Graneet c'est très bien, c'est très simple et on va vite à l'essentiel. Je ne me suis jamais adaptée aux autres outils, pourtant j'en ai essayé plusieurs. » Forts de ce constat, nous y avons vu une opportunité unique d’apporter une solution 100% adaptée aux besoins de ces PMEs. Nous étions convaincus que la clé pour réussir était de construire un produit simple à prendre en main, mais très puissant et flexible. Et pour cela, nous avions besoin d’écouter les futurs utilisateurs. Nous avons passé près de 2 mois avec Enzo Dozias, co-fondateur et CPO de Graneet, à faire des entretiens avec une centaine de patrons d'entreprises du BTP pour mieux cerner leurs besoins. Nous avons pu construire lors de ces échanges l’ébauche de ce que serait la solution Graneet et cela nous a permis de signer nos 3 premiers clients. Avec cette validation en main, début 2020, nous avons décidé de créer l’entreprise et avons convaincu Raphaël Moulin, co-fondateur et CTO, de nous rejoindre. Après 6 mois de travail acharné, nos premiers clients commencent à utiliser Graneet en juin 2020. Les choses s'accélèrent pour nous à partir de là : nous rejoignons le Founders Program de Station F, l’équipe grossit et passe à 10 personnes, et forts de nos premiers succès et de la confiance de nos clients, nous réalisons une levée de fonds qui nous permet d’accélérer le développement du logiciel en recrutant de nouveaux talents, et de nous installer dans nos propres bureaux dans le XIème arrondissement à Paris.Nous sommes aujourd’hui une équipe de 20 personnes, les deux tiers travaillant à la construction du produit Graneet, le tiers restant étant en charge du commercial et de l’accompagnement des nouveaux clients. Convaincus de l’importance de construire une solution très puissante mais ultra simple d’utilisation, nous passons énormément de temps à travailler les composants et l'interface de notre solution. Nous co-construisons notre logiciel avec nos clients et nous réalisons par conséquent systématiquement des tests utilisateurs des nouvelles fonctionnalités sur lesquelles nous travaillons. Les professionnels du BTP ont peu de temps en dehors du terrain pour gérer le suivi financier et administratif de leurs projets et nous voulons les aider à mettre en place de meilleures pratiques de gestion pour maximiser leur marge en tant que partenaire de confiance. Pour Arnaud Mercier, Associé de Innovative & Smart Buildings : « Graneet est un logiciel simple à utiliser et agréable en plus d’être ergonomique. Le support est très réactif, l’équipe est super disponible en cas de problème et on sent qu’il y a un réel accompagnement derrière. D’autre part, son développement est co-construit avec l’équipe. »Batinfo : Actuellement quel est le positionnement de votre produit et de Graneet ?Jean-Gabriel Niel : Nous adressons les PME du BTP de tous les corps d’état qui font au moins 1 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour des entreprises de plus petite taille, notre solution est sans doute un peu trop poussée pour leurs besoins. Contrairement à la majorité des solutions de gestion commerciale BTP, notre solution est “cloud”, accessible en ligne par abonnement, et construite sur les dernières technologies avec une attention toute particulière portée à l'expérience utilisateur. Nous faisons attention à ce que l'accès aux données soit le plus simple et intuitif possible et, que les interfaces soient les plus performants. Nos clients apprécient particulièrement les tableaux de bord d’activité dans Graneet qui en sont un très bon exemple. Nous nous différencions également sur notre méthode de commercialisation : nous ne passons pas par des revendeurs mais vendons uniquement en direct à nos clients, ce qui permet un lien fluide entre nos équipes et les utilisateurs. Lorsqu’un de nos clients a un problème, il a accès à un canal de communication direct avec nos équipes techniques. Enfin, avec notre volonté d'être proches et réactifs pour aider nos clients rapidement, nous investissons aussi beaucoup dans l'accompagnement et le support qui sont au cœur de l'ADN de Graneet. Le temps de réponse moyen à un client est de 5 minutes et le temps de traitement moyen d'une demande est de moins de 30 minutes. Chiffres clés :8500 situations de travaux créées directement via GraneetPlus de 3000 chantiers gérés actuellement dans le logiciel500 millions d'euros facturés l'année dernière par les clients de GraneetBatinfo : Quel est l'avenir de Graneet ?Jean-Gabriel Niel : Notre objectif est de démocratiser l'utilisation de solutions de gestion par les PME du BTP, les aider à mieux appréhender le suivi financier de leur activité et à booster leurs marges en leur fournissant une visibilité et une transparence sur leur business, en temps réel. Nous sommes en train de finaliser le développement d’un groupe de fonctionnalités permettant le contrôle de gestion des projets pour pouvoir gérer l'allocation des différentes dépenses projet par projet : édition des bons de commandes, suivi des achats et des heures de main d’œuvre, analyse du budget. Nous cherchons à aller plus profond dans la chaîne de valeur du BTP et voulons intégrer le plus de services possibles à notre solution qui peuvent être utiles à nos clients et nous allons donc à partir de là travailler sur les connexions à des services externes au travers de partenariats. Pour pouvoir mettre en place ce plan ambitieux, nous continuons d'ailleurs à recruter dans toutes les équipes et serons une trentaine de personnes d’ici à la fin de l’année. Vos lecteurs pourront également nous retrouver pour la première fois sur le salon Batimat en octobre prochain !
Il y a 2 ans et 257 jours

Le fond(s) vert d’Elisabeth Borne annonce une météo agitée par les bugs

La première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé le samedi 27 août 2022, dans un entretien au Parisien (AFP 27/08), des mesures qui ne dépassent pas les bornes, soit le déblocage d’un « fonds vert » doté d’1,5 Md€ destiné aux collectivités locales pour « les aider à lutter contre le changement climatique ». Parce que jusqu’à l’été […] L’article Le fond(s) vert d’Elisabeth Borne annonce une météo agitée par les bugs est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 257 jours

Psychanalyse de l’architecte, saison 5 – L’architecte en garde à vue : prologue

[Résumé des quatre saisons précédentes. L’architecte Dubois fait une psychanalyse depuis quatre ans avec Ethel Hazel, psychanalyste rue Labrouste à Paris. Au fil du temps, les affres de l’homme de l’art, par ailleurs tueur en série de blondes aux yeux bleus, comme elle, n’en finissent pas de perturber la thérapeute. L’inspecteur Nutello, dit Dr. Nut, […] L’article Psychanalyse de l’architecte, saison 5 – L’architecte en garde à vue : prologue est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 257 jours

Une passerelle pour relier la piscine olympique des JO-2024 au Stade de France

"Symbole des Jeux olympiques", une passerelle piétonne reliant le futur centre aquatique olympique (CAO) des JO-2024 au Stade de France a été installée le 9 août à Saint-Denis.
Il y a 2 ans et 257 jours

Clim' et portes ouvertes : le Groupement Actibaie appelle le gouvernement à agir en faveur de la transition énergétique

Si le décret se fait attendre, le Groupement Actibaie, syndicat professionnel affilié à la FFB (Fédération Française du Bâtiment) avance que l’automatisation des portes permettrait de remplir les exigences des arrêtés préfectoraux, mais également de réaliser des économies d’énergie en période de chauffage ou de climatisation.Des villes comme Bourg-en-Bresse, puis Lyon, Besançon, Paris ou Nantes ont pris des arrêtés municipaux depuis mi-juillet, alors que la France a connu une canicule exceptionnelle, pour que les magasins climatisés ferment leurs portes, sous peine d'amende.Pour Vladimir Luzbhin-Asseev, Responsable Technique du Groupement Actibaie : « En effet, les portes ouvertes provoquent des déperditions thermiques et augmentent la consommation énergétique des locaux d’environ 20%. Or une solution peu coûteuse et accessible existe sur le marché : les portes automatiques piétonnes. Toute porte battante peut être automatisée ou à défaut remplacée par une porte coulissante ce qui permettrait aux commerces de remplir leurs obligations réglementaires, mais également de réaliser des économies d’énergie importantes, alors même que le gouvernement annonce un plan national de sobriété énergétique. »Un projet de décret* passé en consultation publique en janvier 2021 avait déjà proposé l’obligation de fermeture des portes dans des bâtiments tertiaires chauffés ou refroidis, mais a été rejeté par le CSCEE.Pour Vladimir Luzbhin-Asseev : « La raison donnée était qu’il serait difficile de contrôler l’application d’une telle mesure. Les arrêtés préfectoraux et les amendes infligées aux magasins qui ne les respectaient pas montrent qu’une obligation de fermeture des portes est tout à fait applicable et contrôlable. Il est donc temps que le décret soit remis à l’ordre du jour des législateurs. »Accompagner les commerçants dans la transition énergétiqueSi les solutions existent, elles ont néanmoins un coût. En effet, pour l’automatisation d’une porte existante il faut compter environ 2.000 euros et 4.000 euros pour un nouveau système (travaux inclus). Une dépense conséquente pour certains commerçants.Pour Vladimir Luzbhin-Asseev : « Malheureusement, les différentes aides** allouées aux TPE et PME pour le financement de leurs travaux de rénovation énergétique concernent les gestes réalisés avant décembre 2021. Au vu des dernières dispositions prises par le gouvernement, il serait judicieux de remettre en place ces aides, devenues plus que nécessaires aux commerçants. »* Projet de décret relatif à l’obligation de fermeture des ouvrants des bâtiments ou partie de bâtiments tertiaires, chauffés ou refroidis, 4 janvier 2021.* Aides aux entreprises pour favoriser leur transition écologique, 9 décembre 2021
Il y a 2 ans et 257 jours

La famille Bouygues dépasse le seuil des 25% du capital de Bouygues

Martin Bouygues, président du conseil d'administration du groupe, son frère Olivier et leurs familles détiennent désormais "25,02% du capital et 29,37% des droits de vote" du groupe, indique l'Autorité des marchés financiers (AMF)."Ce franchissement de seuil résulte d'une acquisition d'actions Bouygues sur le marché", précise l'AMF.Ces parts dans le groupe sont détenus par les deux frères et leurs familles en quasi totalité via leur société commune SCDM, qui a réalisé cette acquisition "en utilisant ses ressources financières disponibles".Selon la déclaration à l'AMF, les familles Bouygues "agissent de concert entre elles et n'ont pas conclu d'accord de concert avec un tiers". Elles indiquent aussi envisager "d'accroître leur participation dans la société Bouygues en fonction des conditions et des opportunités de marché, sans que cela ne leur fasse franchir 30% du capital ou des droits de vote".La réglementation boursière oblige un actionnaire qui dépasse le seuil de 30% d'une entreprise à lancer une OPA (offre publique d'achat).Les familles Bouygues "n'envisagent pas de prendre le contrôle de la société Bouygues", "n'envisagent pas de solliciter de sièges supplémentaires au conseil d'administration" et affirment qu'elles "soutiennent la stratégie actuelle mise en oeuvre par la direction générale de Bouygues".Celle-ci a été confiée en février 2021, à Olivier Roussat, lorsque Martin Bouygues a commencé à passer la main à la tête en dissociant ses fonctions de président et de directeur général.Le groupe français est actuellement engagé dans deux grandes et couteuses opérations de fusion-acquisition.Bouygues tente d'acquérir Equans auprès du groupe Engie, plus grosse opération de rachat jamais réalisée par le groupe créé en 1952, et de mener à bien le rapprochement entre sa chaîne TF1 et M6.Le bouclage du rachat d'Equans, qui regroupe des services techniques allant de la gestion de l'énergie dans les bâtiments à la sécurité-incendie en passant par la climatisation ou le numérique, est toutefois contestée par l'autorité de la concurrence britannique CMA.Bouygues, qui a conclu la séance de mercredi à la Bourse de Paris en baisse de 1,23%, est valorisé à 11,6 milliards d'euros sur la place parisienne.
Il y a 2 ans et 258 jours

Le plan de transition commencera par l’énergie, l’eau et la forêt

La forêt, l’eau et l’énergie structureront dès septembre les premières étapes du plan global du gouvernement pour accélérer la transition écologique. La Première ministre Elisabeth Borne l’a annoncé le 29 août, en ouverture des rencontres annuelles du Mouvement des entreprises de France (Medef), réunies à l’hippodrome de Longchamp, à Paris.
Il y a 2 ans et 258 jours

Climat, énergie : après le sombre tableau, l'exécutif veut rassurer avec de premières mesures

L'exécutif marche sur des œufs après un été tourmenté par les canicules et la flambée des prix générée par la guerre en Ukraine qui se prolonge.Lors du Conseil des ministres de rentrée, mercredi, le chef de l'Etat a planté le décor en adoptant un ton sombre qui tranchait avec l'optimisme cultivé depuis son arrivée à l'Elysée en 2017.Face à la "série de crises graves" - du conflit en Ukraine au dérèglement climatique -, il a évoqué "la fin de l'abondance" et "la fin de l'insouciance", qui vont rendre nécessaires "des efforts", voire "des sacrifices"."Il ne s'agit pas de promettre du sang et des larmes, mais c'est important que chacun soit conscient de la gravité du moment", a abondé Elisabeth Borne, samedi, dans Le Parisien."Mobilisation générale"Soucieuse d'afficher un exécutif à la manœuvre, la Première ministre a présenté de premières mesures samedi, dont le déblocage d'un "fonds vert" doté d'1,5 milliard d'euros et destiné aux collectivités locales pour "les aider dans l'accélération de leur transition écologique".La cheffe du gouvernement a également promis que l'exécutif allait amortir "les hausses" des prix de l'énergie après la fin du bouclier tarifaire en décembre, grâce à des "dispositions spécifiques" pour les "plus fragiles"."Ce qui se passera en France n'est pas ce qui se passe en Angleterre où le prix de l'énergie augmente d'un seul coup de 80%", a insisté dimanche le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.Lundi, devant le Medef, Mme Borne doit également appeler les entreprises et les particuliers à la "mobilisation générale" en matière de sobriété énergétique, afin que leur consommation baisse de 10%, avant d'en faire le bilan fin septembre-début octobre."Sobriété choisie plutôt que rationnement subi", résume Matignon. Si Elisabeth Borne ne reviendra pas devant les patrons sur la taxation des "super profits", à laquelle elle ne ferme pas la porte, elle incitera à nouveau les entrepreneurs à baisser les prix ou à donner du pouvoir d'achat à leurs salariés en utilisant à plein les dispositifs existants. Elle doit également évoquer les réformes envisagées autour de l'assurance chômage.Le message "est de dire aux entreprises: si vous ne tenez pas votre rôle au service du pouvoir d'achat des Français et des salariés, l'État prendra ses responsabilités" sur les super profits, a fait valoir dimanche M. Véran.Poussée par la gauche, qui envisage d'organiser un référendum d'initiative partagée sur la question, la taxation des "super profits" fait débat au sein de la majorité.Samedi, Mme Borne a aussi jugé "indispensable" que les "plus favorisés" donnent l'exemple, tels que les propriétaires de jets privés."Peur"Ces dossiers seront également au menu du séminaire de rentrée qui rassemblera mercredi l'ensemble des ministres à l'Elysée.Sur ce sujet comme sur d'autres, alors qu'il ne dispose pas de majorité absolue à l'Assemblée, Emmanuel Macron espère bâtir un consensus en lançant le 8 septembre le Conseil national de la refondation, une instance déjà controversée qui doit réunir élus, acteurs de terrain et société civile.Mais les oppositions, qui ont fait leur rentrée ce week-end, doutent de sa capacité à relever ces défis alors que son bilan environnemental est jugé très insuffisant."Tout ce qu'il propose est trop timide", dénonce l'écologiste Julien Bayou.Depuis la Drôme, dimanche, le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon a fustigé le pessimisme de M. Macron: "Nous ne partageons pas cette méthode lamentable qui consiste à jouer sur la peur, car la peur tétanise".De son côté, la droite s'alarme de l'aggravation de l'état des finances publiques tandis que le Rassemblement national donne la priorité à la défense du pouvoir d'achat.Dans ce contexte, Élisabeth Borne n'a pas exclu de faire adopter le budget en recourant cet automne à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote mais engage la responsabilité du gouvernement. Car "les Français ne nous ont pas demandé l'immobilisme", a-t-elle fait valoir.
Il y a 2 ans et 258 jours

1,5 milliard d’euros pour la transition écologique dans les collectivités

Avec un fonds vert doté d’1,5 milliard d’euros, l'Etat veut accélérer la marche des collectivités vers la transition écologique. Cette mesure figurera dans le plan global que la Première ministre présentera dans le courant de l’automne. Elisabeth Borne l’a dévoilée dans l’interview publiée par Le Parisien Aujourd’hui en France du 28 août.
Il y a 2 ans et 259 jours

Le vieux Buenos Aires se fait un lifting, mais le cœur inquiète

Dans la rue Humberto 1er, à quelques encablures de l'emblématique Place de Mai, l'asphalte a sauté. Agenouillés, des ouvriers remettent un à un, près d'un siècle plus tard, des pavés dans les rues du "Casco historico", centre historique de la capitale.Voies cyclables, plantations d'arbres, bus détournés, restaurations XXL, telles celle de l'immeuble Art nouveau Otto Wulf (1914) jadis légation de l'Empire austro-hongrois : d'ici mi-2023, 67.000 m2 du centre porteño seront retouchés par le "Plan Casco" dans lequel la ville va investir 2,2 milliards de pesos (17 millions d'euros).L'objectif est double : "restaurer un des quartiers les plus historiques, au patrimoine important", et "réinventer la vie dans l'hypercentre", explique Felipe Miguel, chef de cabinet de la municipalité (centre-droit) de la capitale de 3 millions d'habitants.Ironiquement, il y a une dizaine d'années, une municipalité du même bord, alors gérée par le futur chef de l'Etat Mauricio Macri (2015-2019), recouvrait d'asphalte les pavés de plusieurs quartiers (environ 3.400 des 30.000 rues de Buenos Aires sont pavées), ulcérant des associations de riverains.On invoquait alors une nuisance sonore moindre, des pneus épargnés, l'écoulement des eaux de pluie... "Il y a des quartiers qui ont changé et où prime la mobilité, d'autres plus typiques qu'il faut préserver", justifie Felipe Miguel.Le Covid en plusCar le patrimoine est de nouveau l'avenir. Comme tout ce qui pourrait doper un centre-ville, à la fois quartier d'affaires et de tourisme, que le souffle de vie a quitté pendant la pandémie et un confinement parmi les plus longs du monde."La pandémie est venue aggraver un problème déjà en cours, inexorable : la perte d'habitants du centre, à la population +flottante+, sur-utilisé le jour, sous-utilisé la nuit", explique Silvia Farje, architecte et experte en patrimoine, ex-ministre de la Culture de la ville.Un centre, poursuit-elle, où une population vieillissante ne peut plus entretenir des immeubles centenaires, où cette dernière n'est pas remplacée par des jeunes, peu enclins à vivre dans un quartier régulièrement paralysé par des manifestations sociales, déserté la nuit, dans des bâtiments dépourvus du confort numérique qu'ils ont appris à goûter en télétravail en périphérie.L'idée de rédemption par les vieilles pierres a quelque chose d'ironique, pour une capitale qui dans son histoire n'a pas toujours eu les égards dûs à ses vieilles pierres. N'hésitant pas, par exemple, à raser une partie du Cabildo, bâtiment iconique de 1751, pour percer en 1894 l'Avenida de Mayo, avenue cossue copie conforme d'un grand boulevard parisien. La référence d'alors.Risque du "parc à thème"L'"âge d'or" de l'Argentine (de 1880 aux années 1930) et ses vagues d'immigrants européens, ont valu à la capitale un rare patchwork d'influences, du style colonial à l'Art déco, de l'italianisant néo-renaissance au rationalisme..."Une accumulation éclectique plus qu'un style. Un vrai palimpseste", résume Patricio Cabrera, dirigeant de l'association de sauvegarde du patrimoine Basta de Demoler (Stop aux démolitions).Mais sur l'Avenida de Mayo, les "A vendre" ou "A louer" fleurissent aux fenêtres. Selon M. Miguel, 60% des occupants du coeur de Buenos Aires travaillaient dans des bureaux avant la pandémie, un chiffre qui a dégringolé à 20%. Beaucoup ne reviendront pas. Des rideaux de commerces, privés de clients, sont baissés pour de bon.D'où l'espoir de faire revivre un "centre à usage mixte", entre professionnels, touristes, habitants, jeunes si possible. Depuis 2021, les aides au crédit et incitations fiscales se multiplient pour qui veut habiter l'hypercentre, ouvrir un commerce ou transformer des bureaux en habitations. Un chantier-défi "qui prendra des années", reconnaît M. Miguel.A court terme, les 2,1 millions de visiteurs étrangers annuels de Buenos Aires (chiffre pré-Covid) sont une cible de choix. Mais aussi un risque, entre "touristification" et "gentrification" du centre historique, "comme cela s'est passé dans beaucoup de capitales du monde", souligne l'ONG Observatorio de la Ciudad.Et si Basta de Demoler salue "la conscience nouvelle du patrimoine, qui voit revenir des pavés, chose impensable il y a 40 ans", l'association met en garde contre le risque de "sacrifier l'essence à l'esthétique" et "devenir un parc touristique à thème".
Il y a 2 ans et 261 jours

Grand Paris Express : Colas et Eiffage remportent un marché de la ligne 18

CONTRAT. Le montant du marché s'élève à 26 millions d'euros. Les travaux devraient se dérouler en trois phases, jusqu'en 2027.
Il y a 2 ans et 262 jours

Arnaque aux fichiers ciblant des exposants de salons du bâtiment

Ce qu'on ne pourra pas contester aux arnaqueurs de tout poil, c'est leur imagination débordante pour trouver de nouvelles façons d'escroquer les personnes ou les entreprises. Dernier exemple en date, et qui concerne les industriels du bâtiment, l'arnaque aux fichiers de visiteurs AVANT le déroulement d'un salon professionnel (ou pas). L'un de nos clients en a été la cible (mais pas la victime). Alors voilà comment ça se passe : Les escrocs se renseignement en amont sur qui expose à tel ou tel salon. Ensuite, ils écrivent soi-disant au nom du salon (ou d'un de ses partenaires) et à chacun d'entre eux, ils proposent de leur vendre le fichier des "inscrits" au salon afin d'inciter l'exposant à bien préparer son exposition. Facile, simple, cohérent. Même si évidemment, ils n'ont rien à vendre en réalité, puisqu'ils n'ont pas le fichier des visiteurs. Le mail est suffisamment bien fait pour que la confusion soit possible. Donc attention ! Vérifiez toujours les provenances des mails. Pensez toujours à "répondre à" l'expéditeur avant d'acheter qupoi que ce soit, afin de vérifier que son mail d'expéditeur est bien un mail valide ! En cas de doute, écrivez directement à l'oganisateur. En la circonstance, l'escroc faisait référence à Architect@Work qui se déroule le 22 et 23 septembre à Paris et qui a été prévenu. Bon salons !
Il y a 2 ans et 262 jours

Grand Paris Express : Colas et Eiffage remportent un marché à 26 millions d'euros

Mandataire d’un groupement à 50/50 avec Eiffage Énergie Systèmes, Colas Rail s'est vue attribuer par la Société du Grand Paris (SGP) le marché portant sur le système de traction de la ligne 18.
Il y a 2 ans et 262 jours

Réhabilitation du Pavillon Bleu d'Amiens

Cette tuile de la marque Koramic trouve son origine dans les Flandres. Son aspect authentique et son profil ondulé sont des atouts pour les demeures du Nord. Grâce à son caractère régional assumé, cette réhabilitation est un témoignage vibrant de période luxuriante s’étendant de la fin du XIXème au début de la 1ère Guerre Mondiale.Un lieu emblématique d’Amiens à complètement reconstruireCette ancienne laiterie devenue, après extension, une ginguette en 1898 puis une discothèque jusque dans les années 2000 était désaffectée depuis lors, malgré sa situation remarquable. Longeant le canal de la Basse Selle, le bâtiment se situe dans le parc zoologique d'Amiens, un lieu de promenade connu de tous dans la région.Propriété de la Métropole, il a fait l'objet d'un appel d'offres pour sa réhabilitation et la création d’un espace de restauration. C'est l'agence Socréa, architectes du patrimoine, qui a été chargée du projet.Pour Florent Basset, l'un des associés, « il a fallu sortir des chantiers habituels des bâtiments anciens, toucher à tous les corps de métier, et retrouver les traces du projet d'origine d'Anatole Bienaimé pour s'en rapprocher le plus possible ». Cet architecte réputé dans la région à la fin du XIXème siècle est notamment connu pour ses villas de bord de mer au Touquet-Paris-Plage ou à Berck-sur-Mer dont certaines sont classées monuments historiques. Des maisons souvent riches de décorations inventives et d'audaces architecturales.Convoquer l’esprit d’une époquePour Florent Basset, il était important de retrouver la richesse de « l’architecture pittoresque extravagante, qui mêle progrès techniques de cette période et imaginaires littéraires ». À l'aide d’archives retrouvées et de cartes postales anciennes, il a tenté de se rapprocher au plus près de la villa d'époque. Le charme du site vient de l'harmonie conjuguant diversité et alignement de plusieurs formes d'architecture. En effet, se superposent une laiterie, une tour, un kiosque, une salle puis une véranda polygonale, introduits par portails et passerelle japonisants. Le tout aligné face au parc et au canal. Florent Basset note que « toutes les façades sont orientées sud pour un ensoleillement maximal. La disposition des soubassements et des fenêtres apporte de la rigueur à cette profusion de formes différentes ».Une tuile choisie sur carte postaleTraditionnellement, les constructions de la région utilisent la terre cuite pour la toiture. Florent Basset s'est servi d'une ancienne carte postale pour trouver la bonne référence de tuile. « Je souhaitais restituer une ondulation avec un effet d'écaille en diagonale. Le modèle de tuile à onde douce Vieille Panne 451 de Koramic correspondait parfaitement. Il n'y a pas eu d'hésitation ». Le toit est agrémenté de figurines en terre cuite et de galeries de faîtage, décorations typiques de la région à la Belle Époque. Les épis de faîtage en forme d'animaux (héron, écureuil, hibou) composent un bestiaire rappelant la présence du zoo tout autour. Florent Basset précise que la pose des tuiles a été facilitée par les accessoires disponibles, et souligne que « le dialogue entre couvreurs et charpentiers a été essentiel pour optimiser la pose, surtout pour les endroits les plus délicats ».Une décoration intérieure réinventéePour l'architecture intérieure, Florent Basset a mis ses pas dans ceux des architectes de l'époque en retrouvant leurs sources d'inspiration : le Japon, Jules Verne avec notamment Cinq semaines en Ballon ainsi que les grandes avancées techniques d'alors comme la Tour Eiffel ou le Pavillon Baltard. Entièrement reconstruit, le Pavillon Bleu se devait d'afficher « une rutilance spectaculaire ». C'est la raison pour laquelle, une seule teinte de tuile a été choisie pour affirmer une reconstruction à neuf pleine de vibrations. Le Pavillon Bleu a retrouvé ses couleurs d'origine et ses promeneurs curieux lèvent la tête pour reconnaître ici un escargot ou là un échassier perché sur le toit...Zoom chantier...Type de projet : Rénovation du Restaurant Pavillon Bleu du Zoo d’Amiens (80)Lieu : Restaurant Le Pavillon Bleu, Zoo d’Amiens (80)Produit utilisé : Vieille Panne – 451 RougeArchitecte : SOCREA, Architectes du patrimoine – Florent Basset à Compiègne (60)Maître d’ouvrage : Amiens MétropoleEntreprise de pose : Emmanuel Delaforge à Sommereux (60)
Il y a 2 ans et 262 jours

« Density of lives » à la galerie d’architecture à Paris

A la galerie d’architecture à Paris, l’exposition « Density of lives » présente la vision de l’agence ITAR sur la densification urbaine. Jusqu’au 15 octobre 2022. Densifiez ! Pour beaucoup c’est un mot d’ordre qui se traduit par des données quantitatives, à l’image des habitants par kilomètre-carré, de l’emprise au sol, ou encore de la surface […] L’article « Density of lives » à la galerie d’architecture à Paris est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 263 jours

L'aéroport de Paris-Orly a retrouvé en juillet son niveau d'avant-crise

Si on cumule les deux grands aéroports parisiens Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly, leur trafic a une nouvelle fois nettement progressé en juillet avec 9,1 millions de passagers accueillis, soit 86,3% du trafic de Paris Aéroport au mois de juillet 2019.Pour Paris-Orly uniquement, avec 3,1 millions de passagers, le trafic atteint 99% du niveau de juillet 2019 lors d'un mois crucial pour le secteur, alors qu'avec 6 millions de passagers, Paris-Charles de Gaulle renoue avec 81% de sa fréquentation d'avant-crise à la même époque.Le trafic international des deux aéroports parisiens est à 84,8% du niveau de juillet 2019, avec toutes les destinations en croissance. La zone Afrique atteint 99,6%, le Moyen-Orient 88,5% et l'Amérique du Nord 86,3%.Le trafic reste encore faible vers l'Asie-Pacifique avec 36,1% des niveaux atteints en 2019.Le trafic vers l'Europe est à 89,5%, vers la France à 81% tandis que celui vers les DROM-COM atteint quant à lui 110,7%.Au niveau de l'ensemble du groupe ADP, intégrant les aéroports de New Delhi, Antalya, ou Santiago du Chili, le trafic a atteint au mois de juillet 83,7% des niveaux de juillet 2019.Depuis le début de l'année, le groupe a accueilli 147,9 millions de passagers, soit 71,9% du trafic sur la même période en 2019.
Il y a 2 ans et 263 jours

Accueil mitigé pour le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables

Au menu du texte de 20 articles : des mesures transitoires pendant 48 mois pour simplifier les procédures (allégement des obligations d'évaluation environnementale ou extension du vote du public par voie électronique), la multiplication des possibilités d'implantation des panneaux solaires (obligation d'équipement sur les gros parkings, possibilité d'installation sur les délaissés routiers), une mutualisation des débats par façade maritime pour l'éolien en mer.Le texte encourage encore le "partage de la valeur" des projets renouvelables auprès des riverains, qui y seraient ainsi plus favorables.Le Conseil d'Etat et le Conseil national de la transition écologique viennent d'être saisis sur ce texte, qui devrait être présenté au Conseil des ministres mi-septembre."La France accuse un retard", par rapport à ses voisins européens, reconnaît le texte dans son exposé des motifs, mettant en cause des lourdeurs administratives et juridiques.Il faut ainsi 10 ans pour développer un parc éolien en mer, deux fois plus longtemps qu'ailleurs. La France vient seulement de produire des électrons en provenance de son premier parc marin, au large de Saint Nazaire.Le pays hôte de l'accord de Paris contre le réchauffement climatique est généralement en retard sur son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et Emmanuel Macron a annoncé en février une hausse des objectifs sur les renouvelables.La France veut multiplier par dix les capacités solaires pour dépasser les 100 GW et déployer 50 parcs éoliens marins pour atteindre 40 GW d'ici 2050. Le doublement de la capacité éolienne terrestre à 40 GW sera en revanche plus lent que prévu, en 10 ans au lieu de 30."Il y a beaucoup de bonnes idées" dans le projet de loi, salue Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER)."Sur les mesures de simplification on est évidemment très favorable, notamment sur l'éolien en mer": "ça peut raccourcir beaucoup les délais de développement des projets", note-t-il.Mais il reste prudent: "Beaucoup de choses vont se décider dans les décrets"."Indéfendable"L'accueil est en revanche beaucoup plus négatif à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), qui regrette un projet "purement sectoriel" qui "oublie complètement les enjeux de biodiversité"."Comment peut-on aller mettre de l'éolien dans les sites naturels protégés, les sites Natura 2000, les couloirs de migration?", s'agace Yves Verilhac, directeur général de la LPO."L'IPBES (les experts biodiversité de l'ONU) dit que l'artificialisation des milieux est la première cause d'effondrement de la biodiversité. Or là qu'est-ce qu'on propose? D'aller mettre des panneaux photovoltaïques plein champ dans des secteurs où c'était impossible avant, en dérogeant à la loi montagne, à la loi littoral etc.""Les meilleurs alliés des énergies renouvelables, comme la LPO, décrochent. C'est indéfendable".Certaines mesures soulèvent aussi des problèmes juridiques, comme la possibilité de "relever plus facilement les seuils de soumission à évaluation environnementale systématique", inscrite dans le texte. L'idée est d'exempter les petits projets de cette procédure longue et coûteuse.Une mesure qui irait à l'encontre du principe de "non-régression", qui découle de la loi de 2016 sur la biodiversité. Ce principe dispose que la protection de l'environnement "ne peut faire l'objet que d'une amélioration constante".Le projet de loi "le neutralise en expliquant que c'est un principe symbolique, décoratif, et qu'on ne pourra plus s'en prévaloir devant un juge", explique l'avocat Arnaud Gossement."C'est la première fois de l'histoire du droit de l'environnement que le législateur serait amené à neutraliser un principe général du droit qu'il vient de créer"; "c'est très dangereux parce que ça crée un précédent", estime-t-il.Selon l'avocat, il est possible de simplifier les études d'impact sans pour autant détricoter ce principe du droit environnemental, par exemple en allégeant l'étude ou en mutualisant les frais.Un débat que devront trancher les parlementaires, en octobre si le calendrier gouvernemental est maintenu.
Il y a 2 ans et 264 jours

Val-d’Oise : mise en service du barreau de liaison Goussainville - Fontenay-en-Parisis

À Fontenay-en-Parisis (Val-d’Oise), le barreau de liaison entre la RD47 et l’autoroute A104 en direction de Goussainville est ouvert à la circulation.
Il y a 2 ans et 264 jours

La fronde contre les "dark stores" et "dark kitchens" grandit

Vendredi, une lettre à la Première ministre Elisabeth Borne signée par une dizaine de maires de grandes villes, que s'est procurée l'AFP, réclame "que les communes où prospère ce type d'activités disposent des moyens juridiques de les réguler et de lutter efficacement contre toutes les externalités négatives que celles-ci produisent".Les premiers signataires du courrier sont les socialistes Anne Hidalgo (Paris), Benoît Payan (Marseille), Martine Aubry (Lille) et Cédric Van Syvendael (Villeurbanne), les écologistes Bruno Bernard et Grégory Doucet (Lyon), Anne Vignot (Besançon), Pierre Hurmic (Bordeaux) et Jeanne Barseghian (Strasbourg), le communiste Patrice Bessac (Montreuil), et deux élus LR, le président de la Métropole du Grand Paris Patrick Ollier et celui de l'Association des maires d'Ile-de-France Stéphane Beaudet.Incarnations du "quick commerce" qui permet de commander des produits en ligne et d'être livré en quelques minutes, les "dark stores" et "dark kitchens" se sont multipliés au coeur des métropoles, à la faveur des confinements et couvre-feux successifs.Les premiers stockent des produits de consommation courante tandis que les secondes sont des cuisines non adossées à un restaurant, uniquement destinées à la livraison de plats.NuisancesUne activité dont les grands acteurs s'appellent Gorillas, Flink, Deliveroo, Getir ou Gopuff, et qui suscite des oppositions.Ainsi, dans un communiqué publié vendredi, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Paris Ile-de-France "exhorte le gouvernement à mettre en place le cadre légal d'une régulation forte et territorialisée du quick commerce à Paris afin de combler le vide juridique dans lequel cette activité s'est rapidement développée dans la capitale, où elle représente déjà plus de 25% des livraisons alimentaires à domicile, trop souvent aux dépens des commerçants de proximité et des riverains"."Les commerçants de proximité subissent la concurrence déloyale des ventes à perte des quick commerçants (...) tandis que les riverains se plaignent des nuisances sonores et de l'encombrement de l'espace public.Sans oublier les citoyens +consom'acteurs+ qui déplorent les dérives d'une économie consumériste et à la tâche", soutient le président de la CPME parisienne, Bernard Cohen-Hadad.En janvier, l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), dépendant de la mairie, dénombrait plus de 80 dark stores à Paris et dans sa proche banlieue, et au moins 25 dark kitchens dans la capitale.Le phénomène est naissant dans les autres grandes villes comme Lyon, Nice ou Bordeaux.Entrepôts ou commerces?Au coeur de la controverse, la définition légale de ces locaux, et donc les contraintes d'urbanisme auxquelles ils sont soumis.La Ville de Paris considère les "dark stores" comme des entrepôts, et peut les sanctionner s'ils occupent un local destiné au commerce, pour lesquels les règles sont différentes.Mais l'adjoint parisien à l'urbanisme Emmanuel Grégoire a dévoilé un projet d'arrêté ministériel contesté qui leur permettrait d'être considérés comme des lieux de commerce ou de restauration, pour peu qu'ils disposent d'un point de collecte pour le public."Cette nouvelle règlementation ne saurait en aucun cas nous convenir tant elle cautionne, dans les faits, le modèle de +dark city+ et retire aux communes le principal levier qu'elles pouvaient actionner pour réguler ces implantations", s'inquiètent les signataires.Du côté de l'exécutif, on rappelle que ce document n'est que provisoire et que les élus sont consultés."Ma position, elle est la même qu'eux: définissons ce que c'est, et faisons confiance aux élus locaux", a réagi auprès de l'AFP le ministre délégué à la Ville et au logement, Olivier Klein. "Ce qui m'étonne un peu, c'est la méthode. On est dans une concertation, et la concertation, elle ne se fait pas à travers les réseaux sociaux et des lettres ouvertes", a-t-il ajouté."Je ne crois pas à l'interdiction générale (des "darks stores" et "dark kitchens", ndlr), ça n'aurait aucun sens. Par contre, il faut permettre aux maires, avec les outils juridiques qui sont les leurs, de dire où c'est possible", a ajouté Olivier Klein.
Il y a 2 ans et 264 jours

Les élus écologistes de Paris demandent l'arrêt des travaux de la Tour Triangle

Les élus écologistes demandent à Anne Hidalgo l'arrêt des travaux de la Tour Triangle après la perquisition menée le 20 juillet à l'Hôtel de Ville dans le cadre des investigations sur des soupçons de favoritisme.
Il y a 2 ans et 264 jours

Le bois mis à l'honneur lors de la rénovation de deux halls de l'aéroport Paris CDG

Les plafonds et l'habillage des murs des halls L et K du terminal 2E de l'aéroport parisien Charles-de-Gaulle ont été réalisés en bois haut de gamme par le fabricant Hunter Douglas Architectural.
Il y a 2 ans et 264 jours

Abso Bois annonce la nomination de Nicolas Denos au poste de Directeur Général Délégué

Ingénieur Chimiste de formation (École nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux), et diplômé d’un Master spécialisé HEC Entrepreneur (École des Hautes Etudes Commerciales – Paris), Nicolas Denos a précédemment occupé les fonctions de Directeur Général Finance du groupe de communication parisien COSPIRIT puis de Directeur Administratif et Financier du groupe viticole bordelais Bernard Magrez.Cette nomination s’inscrit dans le prolongement du plan industriel sur 3 ans lancé par Abso Bois qui a pour ambition de réaliser 42 M€ CA / 6,5 M€ EBITDA à horizon 2026. Nicolas Denos aura pour principales missions de piloter le déploiement du plan industriel et commercial du Groupe Abso Bois sur ses deux métiers actuels : la scierie-raboterie (société Lamarque Sogy Bois) et l’agencement au travers de ses trois marques commerciales (New Rasec - agencement surfaces de vente, MBMA – agencement haut de gamme, et ES Euro Sièges - tapisserie d’ameublement / sellerie).
Il y a 2 ans et 268 jours

A La Défense, un projet de végétalisation sur l'esplanade débutera en 2024

Un projet de parc urbain de 5 hectares a pour objectif de "diviser par deux" les émissions de gaz à effet de serre de du quartier d'affaires La Défense, situé à l'ouest de Paris.
Il y a 2 ans et 269 jours

La Chine va doubler sa capacité d'énergie éolienne et solaire d'ici à 2025

Dans un document publié début juin, le planificateur économique central du pays a déclaré que 33% de l'approvisionnement en électricité du réseau national proviendrait de sources renouvelables d'ici à 2025, contre 29% en 2020."En 2025, la production annuelle d'électricité à partir d'énergies renouvelables atteindra environ 3,3 trillions de kilowattheures... et la production d'énergie éolienne et solaire doublera", indique le plan.Le premier pollueur mondial avait précédemment estimé qu'il devait doubler l'utilisation de l'énergie éolienne et solaire d'ici à 2030 pour tenir ses engagements dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat.Ce dernier plan, s'il est mis en œuvre, signifie que la Chine pourrait atteindre cet objectif plus tôt.Mais le plan prévoit aussi que les énergies renouvelables couvriront "50% de la croissance de la consommation d'électricité" d'ici à 2025, ce qui est inférieur aux précédentes estimations officielles et indique une plus grande marge de manœuvre pour développer l'énergie provenant du charbon.Pékin a accru sa dépendance à l'égard des centrales électriques au charbon ces derniers mois pour soutenir son économie en difficulté, alors que la guerre en Ukraine fait grimper les prix mondiaux de l'énergie.La Chine est le plus grand producteur d'énergie renouvelable au monde. Elle a accéléré ses investissements dans les projets solaires et éoliens afin de lutter contre la pollution intérieure qui, selon les chercheurs, tue plusieurs millions de personnes chaque année.Les investissements dans l'énergie solaire ont presque triplé au cours des quatre premiers mois de l'année par rapport à la même période l'année précédente pour atteindre 29 milliards de yuans (4 milliards d'euros), selon les données de l'Administration nationale de l'énergie.Mais le pays brûle toujours la moitié du charbon utilisé dans le monde chaque année pour alimenter son économie.La semaine dernière le Premier ministre Li Keqiang a déclaré que le charbon était à la base de la sécurité énergétique du pays, et la banque centrale a approuvé un crédit de 15 milliards de dollars pour financer l'extraction du charbon et les centrales au charbon.
Il y a 2 ans et 270 jours

L'immobilier algérien fait salon en France pour la 1ère fois

Au programme : un large panorama de l’offre immobilière algérienne, exclusivement dans le neuf, enrichi par des journées thématiques pour informer les visiteurs et les aider à construire leur projet en Algérie.Co-organisé par "OK AGENCE", une agence d'évènementiel française basée à Nîmes et "Lepestate.com", agence immobilière basée à Alger, leurs équipes ont su rester fortement mobilisées pendant la crise sanitaire, et continuent à travailler d'arrache pied pour la réussite de cet évènement, qui a été reporté 2 fois à cause de la crise du COVID-19.Pour Karina Tifoura, co-Organisatrice du SINA PARIS et Directrice de OK AGENCE : "Le SINA PARIS participe pleinement à la dynamique économique entre la France et l'Algérie, et se positionne comme un rendez-vous incontournable, d'une part, pour les membres de la diaspora algérienne de France ayants le projet d’achat ou de construction d’une maison individuelle en Algérie, et d'autre part, pour tous les opérateurs économiques français souhaitant pénétrer le marché du BTP en Algérie."Promoteurs immobiliers, organismes de financement, spécialistes en droit immobilier, architectes urbanistes, le SINA PARIS réunit pour la première fois à l'étranger, les futurs acquéreurs de la diaspora et plus de 25 professionnels de l’immobilier venus de l'est, du centre et de l'ouest de l'Algérie.Pour Sofiane Ouhab, Directeur de Lpestate.com et co-Organisateur du SINA PARIS : "En cette période de ralentissement de l'économie mondiale, il est plus que jamais nécessaire, de développer plus de perspectives commerciales entre les deux rives de la Méditerranée."
Il y a 2 ans et 271 jours

Les arbres mythiques parisiens à la peine à cause du réchauffement climatique

Question : Comment les arbres parisiens réagissent à la sécheresse ?Réponse : Cet été on constate un automne précoce sur les platanes et les marronniers, avec une chute des feuilles, qui est un mécanisme de survie tout à fait habituel et sans gravité puisqu'ils en reproduiront probablement d'ici l'automne.L'air est de plus en plus sec et de plus en plus avide d'eau, ce qui accélère l'évaporation pour les plantes, qui transpirent plus pour éviter de brûler, tout en continuant avec peine leur travail de photosynthèse. Dans ce contexte très difficile, certaines essences se débarrassent donc de leurs feuilles temporairement.En revanche, le hêtre, comme le frêne vit lui un déclin climatique, à cause du stress hydrique. Ces arbres très vieux et très aguerris ne meurent plus de causes classiques mais du manque d'adaptation à ce nouveau climat.Q : Faut-il remplacer ces arbres moins adaptés ?R : Nous sommes partagés entre la nécessité de conserver le patrimoine historique, ces essences choisies avec beaucoup de soin il y a plus d'un siècle (lors du plan Alphand, le grand jardinier d'Haussmann, NDLR) et le besoin de les changer quand on constate qu'elles dépérissent par le climat. Par exemple, on évite désormais quand on peut, donc sauf nécessité patrimoniale comme sur les Champs-Elysées de planter de lignes de platanes car cette essence n'a plus d'avenir.On introduit de plus en plus d'essences non-indigènes, principalement méditerranéennes, comme le micocoulier de Provence, l'alisier ou même le pin et elles se comportent bien. On a même quelques palmiers, mais on n'en est pas à faire des alignements d'oliviers !On parle beaucoup de la chaleur, mais chaque hiver on croise les doigts. S'il fait -10°C, c'est fini.Il ne faut pas abandonner ces arbres ou se mettre à tout remplacer. Les plantes il faut les stimuler pour qu'elles s'adaptent, mutent. Il faut nourrir leur pouvoir de résilience.Q : Comment aider les arbres urbains à devenir plus résilients ?R : Les sols parisiens sont très hostiles. Les nappes d'eau sont profondes (plus de 16m), le sol est fait de gravas et la roche-mère est du calcaire qui n'est pas nutritif. Les arbres boivent principalement donc de la pluie et de l'arrosage, notamment du nettoyage du sol qui les aide beaucoup.Pour les essences, il faudra privilégier des plantes super dynamiques au niveau des racines, pour compenser le stress hydrique, celles avec un réseau de racines qui descendent bien et sont capables de fusionner avec des champignons qui vont les aider à s'approvisionner en eau.Pour leurs fosses de plantation, on a de bonnes dimensions, entre 9 et 12m3 selon le plan Alphand, il ne faut pas descendre en-dessous. Il faut mieux protéger les arbres du piétinement, sensibiliser les Parisiens à s'éloigner des troncs et se méfier du gazon, apprécié des utilisateurs mais qui fait la guerre des racines en sous-sol.
Il y a 2 ans et 271 jours

Aéroport Paris-Charles De Gaulle : plafonds et habillages bois haut de gamme pour la rénovation de plusieurs Halls

L’aéroport Charles De Gaulle, l’un des plus grands aéroports mondiaux en termes de trafic, a vu plusieurs de ses halls métamorphosés. Le fabricant Hunter Douglas Architectural a pu participer à deux de ces projets, en livrant des plafonds architecturaux ainsi que des revêtements muraux en bois. Chaque solution, par son design et son aspect technique, […]
Il y a 2 ans et 271 jours

Le Blackpearl à Courbevoie : quand La Défense s’habille en PREFA !

Au coeur du quartier d’affaires parisien se dresse un nouveau symbole, le Blackpearl, immeuble iconique habillé par PREFA, au caractère sombre et audacieux, à l’architecture contemporaine et aux formes monumentales. Un dôme en aluminium cuivré sur un toit-terrasse paysager et une façade rapportée en métal déployé, dont la forme rappelle des orgues gigantesques, caractérisent cet […]
Il y a 2 ans et 272 jours

À 200 ans, la nouvelle jeunesse du canal de l'Ourcq

Voulu par Napoléon pour améliorer l'approvisionnement en eau potable de la capitale, puis devenu un axe majeur de la transformation industrielle et du transport de bois et charbon pour le marché parisien, le canal de 108 kilomètres inauguré en 1822 atteint cette année son bicentenaire.Sinistré par la désindustrialisation de l'Île-de-France, cet espace autrefois inhospitalier s'intègre à la ville depuis une vingtaine d'années pour devenir, pour la première fois de son histoire, un authentique lieu de vie pour les habitants. Une mue particulièrement visible du côté du XIXe arrondissement de Paris et de la commune voisine de Pantin, en Seine-Saint-Denis.Assis à l'ombre des Magasins Généraux de Pantin, des entrepôts de stockage de denrées coloniales reconvertis en siège d'une agence de publicité, Dolores et Miguel Julia savourent avec oisiveté le passage de péniches chargées de sable ou de gravats. Casquette sur la tête, ils suivent du regard les familles avec poussette qui prennent l'air, observent les cyclistes et joggeurs faisant de l'exercice.Bien que Pantinois depuis les années 1960, ce couple de retraités n'a découvert les plaisirs du canal de l'Ourcq qu'à la faveur de l'apparition du quartier flambant neuf qui a récemment remplacé de vieilles structures industrielles. Ils arpentent désormais deux fois par jour, en habitués, la nouvelle promenade aménagée au port de Pantin."C'est notre promenade des Anglais!", s'amuse Dolores, ex-rayonniste en pharmacie de 82 ans. "Avant on ne pouvait pas venir ici. C'était de la terre, il n'y avait pas de pavés".Avec sa fraîcheur et ses arbres dans cette zone urbanisée à l'extrême, ses péniches culturelles, ses nouveaux immeubles à l'architecture soignée dont les bobos parisiens s'arrachent les appartements, le canal de l'Ourcq est devenu la vitrine de Pantin, ville qui reste par ailleurs profondément populaire.Ancien no man's landL'emblématique minoterie des Grands Moulins, aux faux airs médiévaux, s'est transformée en bureaux, abritant des services de la banque BNP Paribas. Une fabrique de meubles du début du XXe siècle a été réaménagée en logements, un théâtre a pris ses quartiers dans un hangar en briques de la rive nord."Quand j'ai été élu en 2001, la ville tournait le dos au canal. C'était plutôt vécu comme une fracture. Nous avons retourné la ville vers le canal", témoigne auprès de l'AFP Bertrand Kern, le maire (PS) de Pantin. "Vous seriez venu un samedi il y a vingt ans sur les quais du canal, il n'y avait pas grand monde. Aujourd'hui ça se bouscule tellement que je suis obligé de faire des aménagements entre vélos et piétons."Les allures parfois hétéroclites des abords du canal montrent toutefois que sa transition reste encore à conclure. Ici une blanchisserie industrielle répand sur les quais une puissante odeur de linge propre, là opère une centrale à béton. Sous la passerelle du tramway T3, un camp de migrants est apparu ces derniers jours.Plus en aval, une fois le canal passé sous les voies du boulevard périphérique, le même processus de transformation urbaine s'observe dans le XIXe arrondissement de Paris.Les pique-niqueurs des pelouses de la Villette savent-ils qu'ils se tiennent à l'emplacement de l'ancienne "cité du sang" ? Jusqu'à sa reconversion en parc dans les années 1980, le lieu a accueilli pendant un siècle les immenses marchés aux bestiaux et abattoirs qui fournissaient Paris en viande fraîche.Au pont levant de la rue de Crimée, des petits bateaux de tourisme attendent de pouvoir passer. Des jeunes fument des joints en écoutant du rap, des couples dansent du tango sur une piste installée pour l'opération "Paris Plages".La renaissance du canal de l'Ourcq, le maire socialiste du XIXe, François Dagnaud, la date pour son arrondissement au mitan des années 1990 et au "pari" de la chaîne de cinémas MK2 d'ouvrir une salle dans un ancien hangar conçu par Gustave Eiffel, au milieu de ce qui était alors un "no man's land"."On était en pleine période où le crack était déjà présent, relate-t-il à l'AFP. Dans un quartier en perdition, marginalisé, pas du tout fréquenté par les habitants, ça a été l'amorce d'une mutation urbaine, culturelle et sociale."
Il y a 2 ans et 272 jours

A Paris, premières amendes pour les commerces climatisés gardant porte ouverte

Depuis le lundi 25 juillet, un arrêté signé par la mairie de la capitale prévoit une contravention - s'accompagnant d'une amende de 150 euros maximum - pour les établissements commerciaux ou de service laissant leur porte ouverte lorsque le chauffage ou la climatisation fonctionnent à l'intérieur. Il s'agit d'une "mesure de lutte contre le gaspillage de l'énergie", selon la décision administrative. Les verbalisations ont débuté mercredi dans la très commerçante et touristique rue de Rivoli, dans le IVe arrondissement, mais "l'ensemble du dispositif est sur tous les arrondissements parisiens", précise la mairie. "Les deux précédentes semaines, nous sensibilisions les commerçants à la future verbalisation". La mairie n'a pas indiqué combien d'établissements avaient déjà été verbalisés. Chaque jour, deux patrouilles de la police municipale parisienne se consacrent à cela. La verbalisation a lieu "au cas par cas", a expliqué à l'AFP la Ville de Paris. "Si un commerçant nous montre qu'il est en train de changer de porte ou qu'il entame des démarches pour avoir une porte fermée nous ne verbalisons pas", explique-t-elle. "En revanche pour les autres enseignes déjà sensibilisées ou qui n'ont pas prévu d'efforts, nous verbalisons systématiquement". "Cette mesure vise à mettre un terme à une pratique aberrante dans le contexte actuel d'urgence climatique et de crise de l'énergie", avait fait valoir la mairie fin juillet. L'arrêté ne s'applique pas "aux restaurants ou aux débits de boisson disposant d'une terrasse extérieure régulièrement autorisée". Paris n'est pas la première ville à vouloir interdire aux commerces climatisés de garder leur porte ouverte. Le 15 juillet, la mairie PS de Bourg-en-Bresse avait émis un arrêté du même type, présenté comme une première en France. Lyon, puis Besançon l'avaient imitée dans la foulée. Dimanche 24 juillet, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher avait annoncé son intention de généraliser à tout le territoire cette obligation pour les magasins climatisés de fermer leurs portes, mais les décrets n'ont pas encore été publiés.
Il y a 2 ans et 275 jours

A Paris, l'immeuble de la discorde dans un bel hôtel particulier

"Je ne vais pas me laisser faire." Parmi d'autres riverains du quartier chic de la Plaine-Monceau (XVIIe arrondissement), le radiologue Rodolphe Gombergh, 71 ans, est le premier opposant à la construction d'un bâtiment de cinq étages dans la cour de son immeuble.Dans un quartier qui en regorge, cet ancien hôtel particulier construit en 1889 se compose de deux bâtiments de style néogothique, en brique, reliés par un portique de deux arches avec des grilles en fer forgé.Dans la cour, deux charmants ouvrages d'époque: un ascenseur à pompe et un garage à fiacre... contre lequel doit bientôt se dresser un immeuble de bureaux de cinq étages dont le blanc lumineux et la forme en escalier font tâche au milieu de l'ensemble.Un bâtiment "comme à La Défense", "sans aucune allure," juge M. Gombergh en montrant le trou béant laissé par le creusement de la cour pavée pour y loger un sous-sol.La nouvelle construction a été commandée par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), un centre de recherche privé situé à Genève.Si le bâtiment contesté n'est pas encore sorti de terre, les travaux entamés en septembre 2021 ont déjà laissé quelques cicatrices: lanterne et grille portées disparues, morceaux d'arche arrachés puis colmatés, affaissement de la cour et, côté rue, d'une fenêtre au-dessus d'une nouvelle ouverture.D'où l'arrêt momentané des travaux, estime le médecin, qui a lancé plusieurs recours juridiques contre le projet.Protégé, mais pas classéComment celui-ci a-t-il pu être validé par la Ville de Paris, dans un bâtiment qui, s'il n'est pas classé monument historique, est tout de même protégé au titre du plan local d'urbanisme (PLU) ?"Bonne question, je me la suis posée moi-même", répond Emmanuel Grégoire, l'adjoint (PS) à l'urbanisme, pour qui le permis de construire est "passé sous les radars" parce que "totalement légal, ce qui fait qu'il n'a été traité ni par la mairie du XVIIe ni par mon cabinet"."Nous avions un avis réservé et nous avions demandé au propriétaire de consulter les riverains", affirme le maire (LR) de l'arrondissement, Geoffroy Boulard, qui dit avoir reçu un permis initial "extrêmement succinct".En août 2019, la Commission du Vieux Paris, dont l'avis est consultatif, n'a rien vu à redire au projet, qui comportait alors un étage de moins.Un an plus tard, le permis modificatif est délivré dans la foulée des élections municipales, à un moment où la commission met "un certain temps à être remise en place", justifie son président, Jean-François Legaret.En résumé, "il y a eu des trous dans la raquette à tous points de vue", regrette Karen Taïeb, adjointe (PS) au patrimoine et élue du XVIIe arrondissement.La mairie de cet arrondissement a réagi dès février 2021, en demandant un nouvel examen à la Commission du Vieux Paris. Ce que cette dernière a fait mi-juin 2022, réclamant la modification du projet.Espoir "faible"Mais "le permis est purgé de tout recours", souligne M. Grégoire, pour qui l'espoir est "modéré, voire faible" de voir le Cern accepter.Contacté par l'AFP, ce dernier ne s'est pas prononcé sur une éventuelle modification du projet, soulignant que son permis avait été "dûment obtenu" et affirmant avoir "toujours répondu favorablement à toute demande de réunion et d'échanges".Ses responsables "ne se rendent pas très disponibles", même si une première réunion de "conciliation" est prévue en septembre, rétorque toutefois M. Grégoire."Que de temps perdu", regrette M. Boulard, pour qui ce dossier souligne "les carences de la Ville en matière de contrôle d'urbanisme et de patrimoine"."Cette reconstruction d'un immeuble de bureaux dans un quartier excédentaire en bureaux n'a aucune légitimité", insiste l'élu de droite, qui veut tout autant éviter "un massacre sur le plan esthétique".Mme Taïeb espère toujours que le "porteur de projet puisse avoir une conscience patrimoniale". Sur le seul aspect chromatique, "un parement en brique serait déjà une évolution très positive", demande M. Legaret.
Il y a 2 ans et 275 jours

Les sciences photovoltaïques vers leur zénith

Pour atteindre la neutralité carbone en milieu de siècle et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle -comme prévu par l'accord de Paris sur le climat- la planète devra installer chaque année d'ici 2030 quatre fois plus de capacités solaires qu'elle ne le fait aujourd'hui, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).La bonne nouvelle est que les prix ont baissé de façon spectaculaire.Selon un rapport des scientifiques du Giec publié début 2022, les coûts unitaires du solaire ont chuté de 85% entre 2010 et 2019, et ceux de l'éolien de 55%.Mais "c'est probablement le moyen le moins cher qu'ait trouvé l'humanité pour produire de l'électricité à grande échelle", estime Gregory Nemet, professeur à l'Université de Wisconsin-Madison, l'un des principaux auteurs du rapport.Entre l'envolée des prix des énergies fossiles et les craintes sur la sécurité énergétique causées par l'invasion russe de l'Ukraine, le développement des renouvelables est déjà amorcé.Selon un rapport de BloombergNEF, les investissements mondiaux dans les projets solaires ont progressé de 33% au premier semestre par rapport à l'an dernier, à 120 milliards de dollars. Dans l'éolien, ils ont augmenté de 16% à 84 milliards de dollars.Et le plan climatique de Joe Biden en passe d'être adopté au Congrès américain a musclé cette impulsion, avec 370 milliards de dollars d'argent public en incitations fiscales destinées à faire baisser de 40% les émissions américaines de gaz à effet de serre d'ici 2030 (par rapport à 2005)."Le plan de M. Biden va permettre de réinstaller une industrie de panneaux solaires aux Etats-Unis", a jugé la directrice de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana, dans le quotidien français Le Monde jeudi. Selon M. Nemet, il est plausible que le solaire à lui seul représente la moitié de l'électricité mondiale d'ici le milieu du siècle. "Il y a un gros potentiel", dit-il.Découverte française"L'effet photovoltaïque" --processus qui permet de produire de l'électricité à partir du rayonnement solaire-- a été découvert en 1839 par le physicien français Edmond Becquerel.Les premières cellules à base de silicium ont été développées aux Etats-Unis dans les années 1950. Mais aujourd'hui, la grande majorité des panneaux solaires sont fabriqués en Chine.Selon l'AIE, les nouvelles cellules photovoltaiques sur le marché sont 20% plus efficaces pour convertir la lumière en énergie qu'elles ne l'étaient il y a seulement cinq ans, grâce à de nouveaux matériaux hybrides.Parmi les innovations figurent les panneaux dits "à couche mince", moins chers que les cellules en silicium. Ils peuvent être "imprimés" sur tous types de support, à partir d'encres en cristaux de perovskite, un matériau découvert au 19e siècle par le minéralogiste russe Lev Perovski.Selon les experts, cette découverte pourrait révolutionner le secteur en multipliant les lieux où l'on peut produire de l'énergie solaire. A condition que cette nouvelle génération de panneaux se dégrade moins vite qu'actuellement, et puisse durer au moins 20 ans.Ce que des recherches récentes semblent rendre possible. Dans la revue Science en avril, des scientifiques ont rapporté être parvenus à rendre les panneaux en perovskite aussi efficaces que ceux en silicium.Une autre étude publiée dans Nature parie sur des semi-conducteurs en "tandem" pour accroître la conversion en énergie du domaine spectral du rayonnement solaire : le perovskite pour les infrarouges et un matériau plus carboné pour les ultraviolets."Créativité"Reste à résoudre le problème de la nuit, lorsqu'il n'y a plus de rayonnement solaire.Des chercheurs de Stanford ont réussi cette année à produire une cellule solaire qui peut générer de l'énergie durant la nuit grâce à la chaleur générée par la Terre."Il y a beaucoup de créativité dans cette industrie", relève Ron Schoff, qui dirige la recherche sur les renouvelables au sein de l'Institut sur la recherche électrique (EPRI) basé aux Etats-Unis.Selon lui, l'une des réponses au problème de l'occupation croissante des sols par les fermes solaires reposera sur les panneaux bifaces : ils produisent de l'électricité sur leurs deux faces à partir de la lumière du soleil et de la lumière réfléchie par le sol.D'autres solutions parient sur l'agrivoltaïsme, des panneaux semi-transparents abritant des cultures. En Inde, des panneaux sont installés sur des canaux depuis une décennie, produisant de l'électricité et réduisant l'évaporation. Selon M. Nemet, les consommateurs peuvent aussi jouer un rôle en faisant évoluer leurs heures de consommation ou en se regroupant en réseaux privés dans une approche Airbnb.
Il y a 2 ans et 276 jours

Revitaliser les centres-villes : un défi toujours en chantier

Les sénateurs à la tête de la mission Revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs en ont fait un premier bilan le 7 juillet et doivent rendre un rapport complet fin septembre.D'après une consultation menée par Opinion Way pour cette mission, une majorité des 856 élus répondants juge positivement les mesures de la loi Evolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), votée en 2018.Les sénateurs constatent aussi un retour positif des maires engagés dans Action cœur de ville (ACV), lancé en 2017, doté de 5 milliards d'euros de financements et auquel ont souscrit 234 communes de taille moyenne.51% des répondants concernés par ce programme jugent que la situation de leur centre-ville s'est améliorée, contre seulement 25% pour l'ensemble des élus.C'est le cas à Tarare, une ancienne cité textile du Rhône, autrefois célèbre pour sa mousseline, ses rideaux puis son voile Tergal, à une quarantaine de kilomètres de Lyon.Le projet Cœur de ville y a été signé en septembre 2018 et vient d'être prolongé jusqu'en 2026.A première vue, Tarare ressemble à de nombreuses villes moyennes victimes de l'effondrement de leur industrie unique. Mais les bâtiments et usines, longtemps désaffectés, y laissent peu à peu place aux grues et édifices neufs.Mise en œuvreInstallation d'un établissement du brasseur lyonnais Ninkasi en 2023, ouverture du tiers-lieu La Bobine, avec espace de coworking et campus connecté : la ville connaît un nouvel élan.Le taux de chômage a reculé de 7,3 à 4,8% de 2016 à 2022, se réjouit le maire DVD Bruno Peylachon, élu en 2014. "On tire un bilan extrêmement positif du projet +Cœur de ville+ (...) la plupart des objectifs ayant été atteints", poursuit l'élu.En recul, la population est aujourd'hui stabilisée autour de 10.500 habitants, note M. Peylachon."Forcément, dans les années à venir la population va croître", anticipe-t-il, "sur le logement, d'ici 2026 nous aurons entre 400 et 500 nouveaux logements neufs et 322 rénovés".Selon une étude de l'Agence nationale de la cohésion des territoires, publiée en juin, les ventes immobilières ont augmenté de 17% dans 200 villes moyennes en France, bénéficiant du programme Action cœur de ville.Les sénateurs pointent toutefois des limites aux dispositifs de revitalisation, dont "des difficultés de mise en oeuvre" et "des objectifs locaux pas toujours bien précis".Ainsi à Villers-sur-Mer (Calvados), où le programme Petites villes de demain a été signé en mai, la mairie peine à détailler les "problèmes structurels" qu'elle entend régler.Pour le maire Thierry Granturco, le principal défi de cette cité balnéaire - 2.700 habitants l'hiver, dix fois plus l'été - est l'évolution du quartier Villers 2000."Des gens à petits moyens ont acheté leurs 30m2 à la mer il y a quarante ans pour venir de Paris passer le weekend sur la côte. Aujourd'hui ils sont retraités et vivent ici à l'année", dit-il.Eloigné du centre-ville, Villers 2000 doit bénéficier d'un programme de désenclavement, avec construction d'un centre sportif traversant et d'une voie verte végétalisée, pour permettre à ses habitants du quartier d'accéder plus facilement au centre-ville et à ses commerces.Mais sans garantie que les résidents de Villers 2000, souvent âgés, s'y rendront effectivement. Le flou règne aussi sur l'occupation réelle du quartier en hiver."Déficit de notoriété"Les sénateurs relèvent en outre une autre inquiétude: les financements sont jugés "difficiles" voire "illisibles". Des élus s'interrogent aussi sur leur pérennisation, surtout pour les petites villes.Rollon Mouchel-Blaisot, le préfet directeur du programme national ACV, a tenu à rassurer les maires réunis au Congrès des villes de France le 11 juillet.Il veut aller "plus fort, plus vite et plus loin" pour la phase 2 d'ACV, étendue jusqu'en 2026. Il préconise ainsi de remettre en question la différence entre zones tendues (fort déséquilibre entre l'offre et la demande de logements) ou détendues: "il n'y a pas assez de logements adaptés".Il veut également élargir la revitalisation "aux quartiers de gare et aux entrées de ville" et poursuivre les programmes de défiscalisation des travaux de rénovation dans l'immobilier locatif."La politique publique de revitalisation souffre d'un déficit de notoriété manifeste qui nuit à son efficacité", constate la mission sénatoriale. Les élus ont de nombreux outils à leur disposition, insiste-t-elle, mais ils ne se sentent pas assez accompagnés par l'Etat.
Il y a 2 ans et 276 jours

JO-2024 : une passerelle pour relier la piscine olympique au Stade de France

"C'est le symbole des Jeux olympiques et paralympiques qui approchent", se réjouit Mathieu Hanotin, maire PS de Saint-Denis, sur le parvis du Stade de France, à une cinquantaine de mètres du tronçon de la passerelle, en passe d'être déplacé."Au delà du symbole, cette passerelle va être un lien qui va permettre de recoudre un peu plus deux morceaux de Saint-Denis qui ne pouvaient pas cohabiter", ajoute le président de Plaine commune, évoquant le noeud routier séparant le quartier La Plaine et le futur quartier de la ZAC Plaine Saulnier dont le développement est prévu après les JO-2024. Assemblée à côté du futur centre aquatique, la passerelle a été déplacée et pivotée dans la matinée pour être placée dans l'axe de son emplacement final, perpendiculaire à l'A1, qu'elle surplombera.A midi, l'imposante structure reposait sur des remorques modulaires autopropulsées, engins adaptés au transport de structures massives, ont constaté des journalistes de l'AFP.Les ouvriers s'activaient pour s'assurer de la répartition de la charge de l'ouvrage avant le début de la translation."La structure fait 70 mètres de long, 20 mètres de large et 900 tonnes. Il faut que tout soit parfait", commente Bruno Menez, chargé de la communication chantiers chez Bouygues Bâtiment Ile-de-France, responsable de l'ouvrage. Le déplacement du tronçon sur 70 mètres s'effectuera sur plusieurs heures mardi après-midi."Ce n'est pas une course de vitesse mais de précision", note un des ingénieurs sur place.Après le déplacement, "il faut assurer les finitions de l'ouvrage", explique Jean-Michel Genestier, maire DVD du Raincy et conseiller métropolitain délégué à la logistique urbaine.La passerelle sera ouverte au public à l'été 2023, un an avant les JO-2024."On estime que 15% des spectateurs qui viennent sur le Stade de France ou le centre aquatique pendant les JO viendront par le Grand Paris Express (en construction, NDLR) et passeront par cette passerelle", détaille Mathieu Hanotin, évaluant le flux à 20.000 personnes par jour.Après les JO, la passerelle sera végétalisée et réduite à 12 mètres de large.L'ouvrage a engendré la fermeture exceptionnelle pendant 54 heures d'un tronçon de l'autoroute A1, qui rouvrira jeudi à 4H00 du matin.
Il y a 2 ans et 277 jours

Cohabitation ou éradication : à Paris, le sort des rats divise les élus

Le dernier épisode a débuté par un vœu proposé par Paul Hatte, élu d'opposition (LR) du XVIIe arrondissement, lors du Conseil de Paris du 7 juillet. Rejeté par la majorité, ce vœu demandait un audit des mesures mises en place par les bailleurs sociaux pour lutter contre la prolifération des rats dans les parties communes des logements."La dératisation est totalement oubliée par la mairie de Paris", souligne M. Hatte auprès de l'AFP. Depuis 2018, les élus du XVIIe, dans le nord-ouest de la capitale, sont particulièrement mobilisés sur la lutte contre les rongeurs, avec la création de brigades citoyennes et le lancement d'un site de signalement."L'exécutif ne met pas les moyens politiques et techniques nécessaires", ajoute M. Hatte, reprochant à la mairie centrale de ne pas laisser assez de liberté aux maires d'arrondissement dans la politique de dératisation.La Ville de Paris défend quant à elle "un plan d'action à grande échelle lancé en 2017 pour limiter le nombre de rats bruns". Le plan se traduit en deux axes : une lutte directe pour en réduire la population (pièges, raticides...) et des actions pour limiter leur accès aux déchets (nouveaux conteneurs et poubelles, campagne de sensibilisation auprès du public).La politique de dératisation de la Ville a également fait l'objet de critiques de la part de Douchka Markovic, élue du Parti animaliste dans le XVIIIe arrondissement. Lors du Conseil du 7 juillet, elle a regretté l'emploi de méthodes létales contre les rats.Sa prise de parole, lorsqu'elle a tenu à désigner les rats par leur nom - réel - de "surmulot" et à "légitimer leur place dans les villes", a entraîné critiques et railleries sur les réseaux sociaux.L'Académie nationale de médecine a dénoncé "l'ingénuité de ces propos", rappelant que le rat reste une menace pour l'homme en raison "de nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures".Ces risques sanitaires sont nuancés par la Ville de Paris qui rappelle que "le rat, très peureux, n'est pas un prédateur par nature". Elle estime que les transmissions sont réduites car "il faut en effet qu'il y ait un contact direct ou indirect entre l'homme et l'animal, et les contacts directs sont rarissimes".Garder le rat sous terre"L'humain a toujours essayé d'éradiquer les rats mais c'est impossible. Il faut réfléchir à d'autres méthodes", expose à l'AFP Douchka Markovic qui pointe également le coût de la dératisation. En 2017, la Ville de Paris avait estimé le coût annuel à 1,5 million d'euros ; un coût englobant l'ensemble des mesures (campagnes de dératisation, actions de propreté, changement de mobilier urbain, etc.)"C'est un sujet très sensible politiquement", juge Grégory Moreau, adjoint (EELV) dans le XIe arrondissement, qui regrette "la frilosité de l'Hôtel de Ville" où la question est tiraillée entre plusieurs délégations (propreté de l'espace public, santé, condition animale...)."On essaie de développer des méthodes non létales en parallèle des techniques traditionnelles", assure Christophe Najdovski, adjoint en charge de la végétalisation de l'espace public, des espaces verts, de la biodiversité et de la condition animale.M. Najdovski insiste sur la nécessité d'agir en amont, "pour faire en sorte que les rats n'aient pas accès à la nourriture", et sur le "civisme" nécessaire pour réduire les déchets dans l'espace public.Des expérimentations sont également prévues dans les XIe et XIIe arrondissements. Parmi les pistes d'essai, "les nettoyages seront effectués sur quelques sites en fin de journée plutôt que le matin", précise M. Moreau, à l'initiative de ce projet mené en partenariat avec des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle.Le but est de limiter les sorties nocturnes des rongeurs alors que leur présence permet de réduire la quantité de déchets dans les égouts.Parmi les raisons de la remontée à la surface des rats se trouvent les (nombreux) travaux engagés dans la capitale. A deux ans des JO de Paris, le feuilleton politique devrait donc se poursuivre.