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(1115 résultats)
Il y a 4 ans et 77 jours

Vicat roule au carburant 100% végétal

Les véhicules Vicat sont désormais alimentés à l’Oleo100. [©Vicat] Nouvelle étape vers une mobilité durable pour le groupe Vicat. Avec la mise en service dans ses engins de carrière de l’Oleo100, un carburant alternatif 100 % végétal “made in France ” de type B100. Ce choix résulte d’une collaboration avec plusieurs acteurs : Bergerat Monnoyeur, concessionnaire exclusif de Caterpillar en France, et Saipol, filiale du groupe Avril. Le cimentier français est ainsi devenu le premier groupe industriel à choisir un B100 pour remplacer le gazole non routier (GNR) sur ses véhicules d’exploitation de carrières Des tests pour un carburant durable A partir de janvier 2020, Vicat avait lancé une campagne d’essais sur les engins de son site de Pérouges-les-Communaux (01). Aujourd’hui, deux chargeuses sont désormais alimentées en Oleo100. Et cumulent, à ce jour, près de 2 000 h de fonctionnement. Tout en conservant un taux de service identique au GNR. Il n’y a pas eu de pannes ou d’incidents en lien avec le carburant. Fort de ce premier retour d’expérience positif, Vicat souhaite poursuivre cette transition de l’ensemble de sa flotte d’engins vers cette énergie renouvelable. Deux autres carrières – Gilly-sur-Isère (73) et Les Houches (74) – alimentent maintenant leurs engins à l’Oleo100. La cimenterie de Montalieu (38) s’est aussi équipée avec l’installation d’une cuve Oleo100, mise à disposition par Saipol. D’ici à l’été 2021, Oleo100 sera déployé sur quinze autres sites en France, dont quatre cimenteries. Au total, ce carburant végétal devrait alimenter plus de 200 véhicules répartis à parts égales entre les carrières cimentières et les carrières de granulats. Avec cette accélération, le groupe Vicat vise une réduction de 6 300 t de CO2 équivalent/an, soit les émissions annuelles moyennes de 900 Français.
Il y a 4 ans et 82 jours

Loi Agec : L’Unicem s’inquiète de la mise en place de la Rep

Aggneo est l’offre de granulats recyclés en économie circulaire de LafargeHolcim. [©ACPresse] La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) prévoit la création de nouvelles filières de Responsabilité élargie du producteur (Rep). Dont une pour le domaine du BTP. Ainsi, l’article 62 prévoit que les « déchets de construction ou de démolition [qui en sont issus] soient repris sans frais lorsqu’ils font l’objet d’une collecte séparée. Et afin qu’une traçabilité de ces déchets soit assurée ». Afin de mettre en place cette Rep, l’Ademe a remis une étude de faisabilité au gouvernement et aux acteurs du secteur. Pour l’Unicem, qui s’étonnait déjà du flou autour de ce dispositif, les conclusions ne vont pas dans le bon sens. « Le projet d’application de la loi Agec ignore à la fois la qualité des résultats obtenus et la réalité du fonctionnement de la filière minérale en matière d’économie circulaire, indique l’Unicem. Le risque est de créer un gigantesque et coûteux dispositif administratif, totalement éloigné du terrain et des réalités des chantiers. » En effet, c’est précisément sur l’article 62 que l’Unicem s’inquiète. Puisqu’à ce jour, et selon l’organisme, les déchets inertes du bâtiment issus des matériaux minéraux bénéficient déjà d’une filière de traitement solide. Avec un taux de valorisation de 76 % et 1 500 sites de traitement implantés sur le territoire. La gratuité, un faux sujet pour contrer les dépôts sauvages « Tout changement dans le recyclage des déchets inertes du bâtiment mérite d’être étudié dans le détail et la concertation avec les entreprises concernées, déclare Christophe Jozon, président de la commission économie circulaire de l’Unicem. La filière s’est construite, ces 25 dernières années, grâce à la seule volonté de ses industriels. Cela permet aujourd’hui à la France d’atteindre une excellente performance environnementale, en termes de recyclage des déchets inertes. Et ce, au-delà des objectifs fixés par l’Europe. Nous sommes convaincus de la nécessité de préserver les ressources minérales naturelles non renouvelables. » Pour l’Unicem, la mise en place de la Rep en l’état actuel pourrait complexifier et augmenter les coûts d’un flux qui concerne 33 Mt de déchets et près de 700 M€ de chiffre d’affaires. Mais aussi, menacer la pérennité et les emplois de nombreux sites « en majorité situés en zones rurale et péri-urbaine. L’industrie des carrières et matériaux regrette de ne pas être écoutée. Et déplore le manque de considération pour une filière mature et responsable. » L’Unicem déplore enfin « une vision faussée de la résorption des dépôts sauvages des déchets ». Pour l’Union, la gratuité de la reprise des déchets de construction ne répond pas à cette problématique. Pour les industriels de cette filière, ces exactions sont, dans la plupart des cas, le fait de particuliers ou d’entrepreneurs peu scrupuleux. Ou exerçant leurs activités dans des conditions illégales et non professionnelles…
Il y a 4 ans et 82 jours

Vicat : « Nous avons réuni béton, ciment et granulat sur la même plate-forme »

Cet article est à retrouver dans le n° 92 de Béton[s] le Magazine. Jean Bergouignan est directeur des activités béton de Vicat. [©Vicat] Vicat a installé une nouvelle centrale sur le Port Edouard Herriot, dans le Sud de Lyon. Pourquoi ce choix ? Jean Bergouignan : Nous visions à regrouper plusieurs de nos centrales au même endroit. Nous avions plusieurs sites de production autour de Lyon. Mais pour la partie Sud, il s’agissait surtout de petites installations, spécialisées dans les produits très techniques. Mal positionnées pour alimenter les chantiers au cœur de la métropole comme la tour To-Lyon. Il nous fallait investir dans un nouvel outil pour appuyer notre centrale de Villeurbanne. Quelles sont les caractéristiques de cette nouvelle centrale ? C’est une centrale peu commune qui a été pensée par la direction “Performances et Investissements” de Vicat, et construite par l’industriel Stimm. L’idée de base est d’avoir doublé toutes les lignes de production. Il y a donc deux malaxeurs Teka de 2,5 m3, pour une capacité de production de 135 m3/h. La centrale compte neuf cases à granulats, sept silos à liants et quatre postes de chargement des toupies. Dont un est dédié aux petits camions de nos clients qui viennent se charger sur place et qui sont souvent chronophages pour une centrale. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 4 ans et 82 jours

Calvados : Une vitrine pour le béton décoratif

Cet article est à retrouver dans le n° 92 de Béton[s] le Magazine. Le nouvel accès plage de Merville-Franceville-Plage arbore des bétons décoratifs Cemex. [©Cemex] La ville de Merville-Franceville a fait le choix de transformer son accès à la mer, afin de le rendre plus harmonieux et plus accueillant, pour les habitants comme pour les touristes. Sur ce chantier de 4 500 m2, les équipes de Cemex ont déployé plusieurs formulations et types de finitions de bétons décoratifs, mis en œuvre par l’entreprise Vallois. Le chantier s’est déroulé en deux phases, entre 2019 et 2020. En fait, la réalisation du haut de la plage a précédé l’aménagement autour de la nouvelle halle polyvalente. Plus de 600 m3 de bétons ont été coulés à la pompe, par volumes allant de 8 à 50 m3. L’esthétique désirée par l’agence Bassinet Turquin Paysage – un effet de vague – a nécessité la mise au point de trois formules de bétons. Les volumes importants, parfois simultanés, pour les différentes formules utilisées ont mobilisé l’unité de production de Giberville et nécessité des cadences soutenues. Le cœur du projet reste les bétons décoratifs et leurs différentes compositions et finitions (lissée, poncée et désactivée). Un béton Nuantis Minéral alliait de deux à trois couleurs de granulats : bleu, blanc, rouge. Des bétons rouges teintés dans la masse (Nuantis Color) ont aussi été appliqués. De plus, la formulation de béton intégrant une finition poncée et désactivée a  été réalisée. Enfin, Cemex a fourni le béton des 27 places de parking végétalisées, réalisées suivant le procédé Via Verde de Via Sols. Cet article est à retrouver dans le n° 92 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 4 ans et 82 jours

Vinci – Leonard : La marche en avant

Cet article est à retrouver dans le n°92 de Béton[s] le Magazine. Promotion 2021 programme IA. [©Leonard] Depuis près de quatre ans, l’incubateur Leonard du groupe Vinci explore et contribue à l’émergence de nouveaux marchés et innovations. Que ce soit dans le domaine de la construction, de la mobilité ou encore de l’énergie et de l’immobilier. Il propose quatre programmes ouverts aux start-up, aux entreprises et aux entités et collaborateurs de Vinci. Il fonctionne de manière autonome, tout en stimulant les synergies apportées par ces acteurs avec les activités du groupe. « Le programme Seed est inspiré de Y Combinator1, explique Guillaume Bazouin, responsable de l’accélération chez Leonard. Le programme est ouvert aux start-up et entreprises en phase de prototypage. » Seed comprend un accompagnement d’experts Vinci, une certification de l’université de Stanford, un apport en capital à hauteur de 30 000 € et une mise en relation avec des investisseurs. Mais aussi, un hébergement dans les locaux parisiens de Leonard. Soit 1 500 m2 de coworking et 3 000 m2 de bureaux. « Pour Seed, nous avons plusieurs missions qui s’enchevêtrent. Nous souhaitons être la marche manquante dans l’accompagnement de ces start-up. Et même si c’est un risque d’investir dans ce type d’entreprises, nous nous y retrouvons en étendant nos savoir-faire. En 2020, 150 start-up ont postulé au programme. » De son côté, le rôle du programme Catalyst est de repérer des entreprises innovantes en hyper-croissance, mais qui ne sont pas encore déployées à grande échelle. « L’idée est de les accompagner vers le haut et de maximiser les chances de collaboration avec les entités de Vinci. » Des programmes spécifiques Le parcours Intrapreneurs s’intéresse au développement de projets à l’initiative des collaborateurs du groupe. Il permet de faire émerger de nouvelles activités. Enfin, le programme IA se concentre, comme son nom l’indique, sur l’intelligence artificielle. Et a pour ambition d’accélérer l’utilisation de cette technologie dans les métiers de la construction, des opérations des bâtiments et des infrastructures. « Nous contribuons à une multitude d’initiatives pour partager notre voix et faciliter le recrutement à nos programmes. » Par exemple, Leonard co-organise avec Cemex Ventures la plus grosse compétition de start-up au monde. L’incubateur travaille aussi avec les incubateurs des écoles, un réseau de partenaires ou organise des échanges… Cette année, Leonard accueille donc une nouvelle promotion d’acteurs pour chacun de ses programmes. Promo 2021 Pour cette promotion 2021, Leonard a sélectionné 44 nouvelles entreprises. « Les trois grandes thématiques choisies pour cette année, sont l’environnement, la sécurité et la mobilité », détaille Guillaume Bazouin, responsable de l’accélération chez Leonard. Parmi les entreprises sélectionnées, la start-up SustainEcho intègre Seed. Elle propose une solution d’automatisation du bilan carbone. Le Canadien Carbon Upcycling Technologies rejoint, quant à lui, Catalyst. L’industriel développe une technologie d’utilisation du carbone, qui permet de créer des additifs innovants pour le béton à partir des émissions de gaz CO2… En résumé, les entreprises participantes aux différents programmes rassemblent des projets autour de : – L’automatisation des opérations de construction et d’exploitation (robotique, cobotique), – Du monitoring à distance des chantiers et des infrastructures (drones, satellites), – La maintenance prédictive, mais aussi d’aide à la conception et au pilotage de projets (design paramétrique, échéancier…), – Des plates-formes collaboratives de gestion de projets et de sourcing de matériaux, – L’optimisation de l’efficacité énergétique et de réduction de l’impact environnemental des projets. 1Entreprise californienne qui apporte un capital de base, du conseil et de la mise en relation aux start-up durant ses premières phases. Les lauréats du programme Seed : PaintUp robotise les tâches pénibles et dangereuses liées au traitement de façade. Les premières applications commercialisées sont le nettoyage et la peinture jusqu'à 30 m de hauteur. Les solutions d’Orok se concentrent sur l’automatisation des opérations sur le tarmac des aéroports. Et ce, grâce à un système complet, composé d’une flotte de véhicules autonomes et d’un serveur de supervision. SustainEcho accompagne les organisations et les projets qui veulent engager ou renforcer leur démarche environnementale, en proposant une solution d’automatisation du bilan carbone. Tellux développe des solutions d'analyse et de détection rapide de la pollution dans les sols et sédiments par imagerie hyper-spectrale. Roomies réalise une plate-forme SaaS de collaboration et de gestion de projets à destination des architectes. Caeli Energie conçoit et fabrique de climatiseurs à forte efficacité énergétique et à très faible empreinte carbone pour les bâtiments résidentiels et le petit tertiaire. Rockease est une plate-forme en ligne, permettant de trouver la meilleure offre, de commander et de gérer la livraison de granulats sur chantier. Lokimo analyse et centralise des millions de données grâce à l'Intelligence artificielle, afin d'aider les professionnels de l'immobilier à identifier rapidement des zones à haut potentiel. Neoratceh développe des équipements de protection individuelle connectés pour les techniciens intervenant sur les réseaux électriques. Les lauréats du programme Catalyst : AI clearing (Pologne) travaille sur une plate-forme de suivi d’avancement de travaux d’infrastructures, basée sur des données géospatiales et alimentée par l’intelligence artificielle. Voyage Control (Royaume-Uni) est une solution logicielle destinée à améliorer la logistique de la construction et la gestion de la chaîne d'approvisionnement. Elle permet de rationaliser les processus, de renforcer la sécurité et de protéger l'environnement. vHive (Israël) est un logiciel qui permet aux entreprises de déployer des essaims de drones autonomes pour numériser leurs actifs et leurs opérations sur le terrain. Notamment pour l’inspection des tours télécoms, des grues, des façades et plus largement de tout type de constructions ou d’ouvrages d’art. Eave (Royaume-Uni) a développé un système complet de protection auditive pour les travailleurs de la construction, composé de protecteurs auditifs intelligents. Ils favorisent la conscience de leur environnement immédiat. Le système est renforcé d’une plate-forme en ligne pour surveiller les niveaux de bruit du chantier et l'exposition individuelle des travailleurs. Carbon Upcycling Technologies (Canada) développe une technologie d'utilisation du carbone, qui permet de créer des additifs innovants pour le béton à partir des émissions de gaz CO2. Viibe (France) est une technologie d'assistance audio/vidéo sans téléchargement, dédiée aux centres de support technique assurant un diagnostic expert à distance. Infogrid (Royaume-Uni) combine les plus petits capteurs IoT du monde et la puissance de l’intelligence artificielle. Le tout dans le but d’optimiser et d’automatiser la gestion des bâtiments. Offrant ainsi un gain de temps, d’argent, de protection de l'environnement, tout en améliorant la sécurité. nPlan (Royaume-Uni) aide les entrepreneurs à identifier, prévenir et anticiper les retards dans les grands projets de construction, en s’appuyant sur l’analyse de plus de 500 000 plannings de construction. La solution permet ainsi d’identifier les risques de retard sur les projets pendant l'appel d'offres et l'exécution, en formulant des recommandations pour les livrer dans les délais. Utilis (Israël) offre des solutions d'évaluation et de surveillance des infrastructures, basées sur l'analyse satellite “L-band Sar.”. Plus spécifiquement dans les secteurs de l’approvisionnement en eau et des infrastructures de transport. Omniflow (Portugal) est un lampadaire IoT intelligent alimenté par l'énergie éolienne et solaire, qui propose des solutions durables pour les villes intelligentes. Ils alimentent des services à forte valeur ajoutée, tels que des cellules 5G, des caméras de sécurité ou des capteurs IoT. Les lauréats du parcours intrapreneurs : Carapace (France) développe des solutions de monitoring des digues. Aval Portal (Allemagne) conçoit une plate-forme Saas qui numérise le processus d'élimination des déchets, en facilitant l'échange de données entre les entreprises industrielles et les sociétés de gestion des déchets. Digital Ummspannwerk (Allemagne) travaille sur des solutions de numérisation des sous-stations pour améliorer la sécurité. Patou Data (France) développe un outil de prévention du risque environnemental, en collectant et en analysant les données en temps réel sur les sites de construction. H2 Free (France) imagine des solutions de construction d'infrastructures pour la production et le stockage d'hydrogène. CO2 Footprint App (Allemagne) est une application de calcul d'empreinte CO2 pour les employés. Greenwatt (France) propose une offre de travaux d'amélioration de la performance énergétique pour l'industrie. Visco (Allemagne) collecte de données sur les rues et l'environnement pour la gestion de la ville, en utilisant des caméras installées dans les véhicules de gestion des déchets. Renov'ON (France) se positionne sur les rénovations thermiques de bâtiments résidentiels. PureNest (France) développe des solutions de captation et de traitement des déchets plastiques dans les fleuves. Recy'Peru (Pérou) est une marketplace pour la gestion des déchets au Pérou et en Amérique latine. On Again (France) est une plate-forme consolidant les différentes sources de matériaux issus du réemploi à destination des grands acteurs de la construction. Cet article est à retrouver dans le n°92 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 4 ans et 83 jours

Europ’Equipement : Une mini-centrale à béton de laboratoire

Cet article est à retrouver dans le n° 92 de Béton[s] le Magazine. Mini-centrale à béton de laboratoire signée Europ’Equipement. [©ACPresse] Le savoir-faire de l’industriel Europ’Equipement ne s’arrête pas aux centrales à béton et autres systèmes de distribution sur site. Ainsi, il y a Eureqa, l’automatisme orienté centraliers et opérateurs, qui permet de piloter les postes de production. Mais surtout, le spécialiste guérandais a développé une mini-centrale à béton de laboratoire prête à l’emploi. Posée sur un châssis autonome, elle s’articule autour d’un malaxeur à doubles arbres horizontaux de 100 l. Un outil mis au point et produit en interne. Au-dessus prend place une unité de stockage des matières premières. Cette dernière se divise en quatre cases. La première est dédiée au pré-mélange des granulats (sable + graviers). La suivante permet l’accueil du liant (ciment). La troisième est réservée à l’eau de gâchage. Quant à la quatrième et dernière, elle permet l’introduction des adjuvants. Comme toute unité industrielle de production de béton, la mini-centrale Europ’Equipement dispose d’un automatisme pour la piloter et intègre des sondes hygrométriques et de température. De quoi assurer la réalisation d’essais dans les règles de l’art et dans des conditions comparables à ce qui se passe sur une centrale de production de BPE. Compacte, l’unité est simple à manutentionner à l’aide d’un petit chariot élévateur manuel. Aujourd’hui, une mini-centrale à béton de ce type est en fonctionnement au sein du laboratoire de Béton Solutions Mobiles, à Lognes (77). Cet article est à retrouver dans le n° 92 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 4 ans et 83 jours

Logiciels : Donner vie à la centrale

Cet article est à retrouver dans le n° 92 de Béton[s] le Magazine. Les logiciels d’aide à la production des bétons ne se limitent plus à piloter les automatismes des centrales. De la gestion des flottes en direct à la digitalisation des bons de livraison, en passant par l’analyse prédictive, ils sont un puits, encore sans fond, de gain de productivité. Amis : Une solution globale pour la préfabrication Arcade : Nouvelle version Command Alkon : Large choix Delta Automation : Pour toutes les installations d’un site Exxia : Nouveau venu Marcotte Systems : Solution complète RSAI : Nouvelle mouture Amis propose à ses clients Prefamis. Cet automatisme pour centrales à béton de préfabrication associe la robustesse sur les postes de production, à la puissance de l’informatique sur les postes de gestion déportés, à travers le logiciel Datamis. Dans les ateliers, les postes de production sont équipés d’automates programmables avec écrans tactiles industriels de marques réputées et internationalement distribuées. Dans les bureaux, Datamis est installé sur les postes de gestion (PC, serveur…) en réseau avec la production. Cette organisation permet la formulation des bétons, l’analyse complète de la production, mais aussi la traçabilité des alarmes de maintenance. Le logiciel Datamis est conçu pour s’intégrer pleinement avec les systèmes d’information (ERP). De son côté, Prefamis intègre la totalité des composantes de l’usine de production. Comme l’ensilage des granulats, les sécurités remplissages des silos, mais aussi la livraison béton par tout type de bennes-bus. Sans oublier, la maintenance, avec prise en main à distance par tablette. La solution globale Prefamis est aujourd’hui utilisée à la fois par des entreprises indépendantes et par des grands groupes de l’industrie du béton. La solution globale Prefamis permet la gestion de la production des sites de préfabrication.[©Amis] Le successeur du logiciel de laboratoire Wil se nomme Massia-Laboratoire.[©Arcade] Après le succès de Wil, Arcade a présenté son successeur Massia-Laboratoire, au cours de l’année dernière. Pour l’éditeur, 2020 a été remplie de projets. Qui ont enrichi ce logiciel de nouveautés fonctionnelles importantes. En collaboration avec Delta Automation, il propose désormais une solution clefs en main : de la conception des formules bétons jusqu’à la livraison sur chantier. En passant par le suivi production, le contrôle qualité et le suivi livraison. La gamme de logiciels Massia, c’est aussi Massia Labo Mobilité, l’application mobile qui permet de saisir les prélèvements et essais sur smartphone ou tablette. Massia #Portail qui partage les documents avec les clients et partenaires, et peut s’interfacer avec les logiciels et matériels. Le logiciel Wil continue cependant d’être maintenu et commercialisé, tout en gagnant en facilité avec son application “Mobilité”. Les progiciels Command Alkon s’appuient sur plusieurs modules, dont Conactive Process Control (CP) et Conactive Quality Control (CL). La solution d’automatisation Command Alkon CP a été, il y a peu, revue et modernisée. Permettant de gérer l’ensemble d’une centrale BPE, elle offre la possibilité d’améliorer la qualité de production et l’efficacité des opérations. Ceci, grâce à la visibilité constante offerte sur toutes les opérations de production. Le module CL est, lui, l’assistant intelligent du technicien de contrôle qualité. En un seul endroit, ce dernier pourra retrouver tous les outils nécessaires à la gestion des matériaux, les mélanges, les tolérances. Le tout avec les tests et les analyses disponibles sur une seule plate-forme. Et ce, afin d’optimiser les formulations en fonction des besoins de chaque coulée. Quant au Conactive Materials Manager, il permet de gérer l’approvisionnement en matériaux à travers la gestion des automates de transport. De son côté, et comme son nom l’indique, Maintenance Manager planifie les interventions de maintenance pour limiter les arrêts de centrales. Il offre aussi la possibilité de consulter le journal des tâches effectuées et l’ensemble de statistiques sur la centrale. Le BPE monégasque EMT vient d’opter pour la suite de logiciels Command Alkon. [©Command Alkon] Parmi les derniers arrivés sur le marché, Delta Automation cherche à se démarquer. Ceci, à travers son système Delta Mix. Ce sytème permet de suivre la production du béton, de l’édition du devis à l’inscription dans la comptabilité. En passant par la génération des bons de production, la fabrication de produits et la facturation. « Nos solutions évoluent en permanence, explique Pascal Parrain, gérant de Delta Automation. Nous proposons à nos clients un module générique, qui fonctionne pour toutes les entreprises. Si besoin, nous développons des solutions spécifiques à leurs problématiques. Nous nous demandons alors si cette réponse peut leur être utile. Dans ce cas-là, nous l’intégrons directement à notre logiciel général. » Pour se démarquer, Delta Automation embarque de l’intelligence artificielle pour l’analyse prévisionnelle des productions. Tout en intégrant des modules destinés aux silos, aux matériaux et aux bassins de décantation. Permettant de gérer l’ensemble des installations d’un site de production. Enfin, l’industriel travaille main dans la main avec Arcad [Lien]. Le but est d’inclure des solutions Delta dans la suite Arcade. Le logiciel Eazzy d’Exxia utilise l’intelligence artificielle pour réaliser des analyses prédictives. [©Exxia] Exxia est une société créée fin 2019, spécialisée dans la conception de progiciels pour la production et le contrôle du BPE. « Notre plate-forme web se nomme Eazzy et fonctionne pour les professionnels des granulats, du BPE, de la préfabrication ou de la construction routière, explique David Ortolan, président de l’entreprise. Il dispose d’un socle commun à toutes les entreprises, qui englobe le pilotage, l’administration des ventes, la gestion de la production, le contrôle qualité et la gestion de la logistique. En fonction des besoins, nous activons ou désactivons ces options. » Adopté en particulier par Béton Solutions Mobiles, Eazzy dispose de fonctionnalités de navigation spécifiques. « Nous intégrons la reconnaissance vocale, des interfaces tactiles mobiles, une messagerie interne, les plannings dynamiques ou encore le traitement graphique des données internes ou externes en temps réel. » Tout en projetant une grosse mise à jour en cours d’année, « nous travaillons à l’incorporation d’intelligence artificielle pour optimiser les coûts de nos clients. Grâce à l’analyse prédictive, nous pourrons orienter la production en temps réel, en jouant simultanément sur plusieurs variables comme la qualité, les ressources humaines, les ventes prévisionnelles, les disponibilités logistiques, l’anticipation du trafic ou encore la météo ». L’ensemble des solutions Marcotte Systems permet la gestion des centrales à béton, de leur flotte de véhicules et de leurs activités commerciales. Ainsi, le module Marcotte Batch permet d’ajuster la quantité de chaque constituant d’une formulation, même en pleine exécution de ce lot. Le tout, en préservant ses ratios clefs. Ensuite, Marcotte Dispatch comprend un ensemble de caractéristiques, qui allège beaucoup la tâche des agents techniques de production. Le contrôle de charge des centrales et d’occupation des véhicules, en temps réel, permet aux répartiteurs d’agir de suite sur leurs livraisons et d’assurer une qualité de service optimale. Puis vient Marcotte GPS & eTicket, qui donne un relevé des statuts et du positionnement, en temps réel, des camions, grâce à une simple application. Dans le même temps, la plate-forme web permet la digitalisation des bons de livraison. Enfin, avec Marcotte Insights, les utilisateurs ont accès à une plate-forme offrant des données clefs pour l’analyse des performances de livraison et d’exécution de la production. Ceci, pour effectuer d’éventuelles corrections ou prédire les futurs besoins, en lien avec le carnet de commandes. Les logiciels Marcotte Systems permettent la gestion et l’anticipation des besoins des centrales BPE.[©Marcotte Systems] Le logiciel RSA Dispatch vient s’ajouter à la suite de solutions de RSAI. [©RSAI] L’année 2020 a été celle du renouveau du site Internet de RSAI. Et du lancement d’une nouvelle mouture de son logiciel phare. Profitant d’une interface revue, le nouveau site Internet permet de composer rapidement le menu de ses besoins. Quant à la nouvelle version du logiciel, elle améliore la navigation de la suite, qui a déjà convaincu des entreprises dans huit pays francophones, en Europe et en Afrique. « Notre solution s’organise autour de plusieurs modules, dont le principal est RSA Beton, explique Rémi Gueugneau, responsable commercial BTP et carrière. Il s’agit là de la gestion complète des automatismes de la centrale, le tout via une interface épurée. RSA Gestion Commerciale permet d’éditer les devis, offres, factures avec des termes et des pratiques adaptés aux métiers de la construction. RSA Qualité centralise les choix en matière de formulation, de paramétrage et de gestion des droits, pour l’ensemble des centrales d’une même entreprise. RSA Demat permet aux chauffeurs d’envoyer des informations en direct sur leurs actions, aux clients d’obtenir des statistiques sur leurs différentes livraisons. Enfin, RSA Dispatch, complètement repensé avec une interface graphique intuitive, est un module de prise de commande pour le BPE et les granulats. Planifiant au passage les livraisons et la charge de travail des différents sites. » Sur la même base, RSAI propose des solutions pour la préfabrication et les carrières. Parmi les annonceurs de Béton[s] le Magazine n° 92
Il y a 4 ans et 83 jours

Carbon8 Systems : De déchets à matériaux

Vicat a déjà accueilli un CO2ntainer sur le site de sa cimenterie Montalieu-Vercieu (38). [©ACPresse] La start-up britannique Carbon8 Systems utilise le dioxyde de carbone pour traiter les déchets industriels. Sa technologie CO2ntainer permet ainsi de recréer des produits pour le monde de la construction. Par exemple, au sein d’une cimenterie, l’outil conçu par Carbon8 Systems s’intègre directement dans le processus de fabrication pour capter le C02 présent dans les gaz de combustion. Au lieu de prendre des millénaires, le CO2ntainer accélère le processus de capture de CO2. Quant aux poussières, elles sont récupérées en sortie de four, puis mises en stock avant d’être acheminées jusqu’au petit silo rattaché au CO2ntainer. En effet, les déchets industriels se composent de sel de calcium et de magnésium. Ces derniers réagissent de façon naturelle au CO2. Les conteneurs de la start-up traitent en même temps les diverses contaminations présentes dans les déchets. Ainsi, les résidus restant peuvent ensuite être compactés pour former des granulats. Donc un nouveau matériau, issu des déchets industriels. Depuis le mois de septembre 2020, Vicat accueille un CO2ntainer sur le site de sa cimenterie Montalieu-Vercieu (38). Un site test, qui pourrait se dupliquer dans d’autres usines…
Il y a 4 ans et 84 jours

Herige regarde vers l’avenir

Benoît Hennaut, président du directoire du groupe Herige depuis septembre 2021. [©Herige] En septembre 2020, Benoît Hennaut prenait la présidence du directoire du groupe Herige. Succédant ainsi à Alain Marion. Après être parti à la rencontre des différents sites du groupe, afin de « découvrir et de comprendre les expériences de chacun », le président entrant a présenté une nouvelle orientation pour ces prochaines années. En 2020, le groupe qui comprend les branches VM (négoce), Atlantem (menuiserie) et Edycem (béton), a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 600,4 M€. « Un résultat très satisfaisant. Nous avons bénéficié d’un marché qui a bien tenu, explique Benoît Hennaut. De plus, nous avons très vite pris des mesures, en travaillant sur l’innovation et des produits qui ont porté cette croissance. » La nouvelle orientation du groupe Herige repose sur trois grands piliers. Le premier concerne la RSE. « La question de l’environnement peut être vue comme contraignante. Nous voulons aller au-delà de cette idée et créer une vraie culture environnementale au sein du groupe. » Ainsi, Herige compte développer un politique RSE ambitieuse. « Nous souhaitons le faire avec humilité. En mesurant déjà nos impacts pour les améliorer. La nouvelle génération que nous accueillons porte un regard plus critique sur ces sujets. C’est notre rôle en tant qu’industriel de répondre à ces évolutions. Nous sommes dans des secteurs où nous pouvons influer sur l’impact carbone du bâtiment. » Décarboner les activités Les mesures “éco-responsables” mises en place concernent aussi bien le fonctionnement en interne : régulation de la consommation énergétique, d’eau, gestion des déchets, évolution de la flotte de camions vers l’hybride ou le biogaz… Que la conception et la commercialisation de solutions bas carbone. « Cela passe par exemple, par les bétons “bas carbone” ou les granulats recyclés… Ce sont des avancées qui vont se poursuivre et s’accélérer. Nous avons aussi lancé la filière Menrec qui collecte et démantèle des menuiseries en fin de vie. » Des annonces sur ces évolutions “produits” devraient fragmenter l’année 2021 tout comme des objectifs chiffrés. Afin d’intégrer pleinement cette démarche au groupe, Herige a décidé de créer un comité RSE. « Le Comité de surveillance a validé une nouvelle politique de rémunération des comités de direction basée sur une variable de 30 % sur des indicateurs RSE. Une façon de connecter ces ambitions à la performance de chacun. » Miser sur le capital humain Pour le groupe vendéen créé il y a déjà plus de 114 ans, le capital humain tient une place importante. Le renforcement et la valorisation de ce capital constituent le deuxième pilier de la nouvelle orientation d’Herige. « Il faut se réinventer, changer, donner la priorité à la sécurité et à la santé. Il faut aussi se rencontrer ! Nous sommes dans des activités d’interactions, de mouvements, avec la livraison, les déplacements… Nous devons mettre en place des méthodes et la vie et l’humain en avant. » Cet axe se traduit ainsi par le développement des compétences des collaborateurs, des actions liées à la sécurité ou encore la poursuite du travail de l’association Martial Caillaud. Une entité créée par les acteurs et clients d’Herige, qui initie des projets humanitaires dans les pays en voie de développement. « Nous souhaitons donner du sens à ce que nous faisons et chercher comment contribuer au futur du bâtiment en France. Et ce, au même titre que la mise en valeur et le développement des compétences de chacun. » La data pour s’améliorer Enfin, le troisième pilier engagé par Herige concerne l’accélération de l’innovation et du digital. « Le digital transforme nos vies et certains pans de l’industrie. Le bâtiment en fait partie. » Le groupe compte bien poursuivre la digitalisation de ses process et de ses services. De plus, l’industriel cherche à recruter un data manager. Sa mission ? Identifier, qualifier et analyser l’ensemble des datas, tous métiers confondus. Le but étant d’optimiser et d’améliorer chaque branche d’Herige. Enfin, le groupe prévoit une nouvelle édition du concours de l’innovation. « Porteur d’initiatives fortes, il donne lieu à la concrétisation de projets tels qu’Ecop’Sûr pour sécuriser le prélèvement de granulats dans les centrales à béton. » Les partenariats avec le Village by CA qui permet au groupe de rencontrer des start-up ou encore entre Edycem et l’Ecole centrale de Nantes illustrent bien cette ambition. « Covid ou non, il n’y aura pas de retour à la normale, conclut Benoît Hennaut. Mais des changements et de grandes évolutions. Nous devons comprendre les usages d’aujourd’hui et de demain. »
Il y a 4 ans et 85 jours

Election du président de l’Unicem Auvergne – Rhône-Alpes

Jérôme Montané, nouveau président élu à l’Unicem Auvergne – Rhône-Alpes. [©Unicem] L’élection de Jérôme Montané a eu lieu le 2 février dernier. Il devient le nouveau président de l’Unicem Auvergne – Rhône-Alpes. Et succède à Alain Boisson, devenue président de l’Unicem nationale. Il sera à la tête de l’antenne régionale durant 3 ans. Dans la même ligne que son prédécesseur, Jérôme Montané compte continuer les actions du syndicat. Il entreprend aussi d’améliorer la communication et la collaboration avec les différents acteurs de la filière carrières et matériaux. Il a pour mission de fédérer les adhérents et de défendre les intérêts des entreprises de la filière.  Jérôme Montané souhaite aussi fait entendre les acteurs du marché sur certaines problématiques. Telles que la préservation des ressources, les évolutions normatives, ainsi que les solutions constructives. De plus, il encourage tous les acteurs de la filière à prendre en compte les évolutions liées à la société, ainsi qu’aux changements climatiques et écologiques. « L’Unicem a été créée sur une volonté de s’unir pour défendre les intérêts que chacun ne pourrait faire individuellement, souligne Jérôme Montané.Nous irons toujours plus loin en travaillant collectivement ! Nous devrons aussi travailler de façon prospective pour être encore plus associés aux débats sociétaux. Et expliquer que nos matériaux ne sont pas un problème, mais font partie des solutions. » Son parcours Avec l’obtention d’un premier diplôme d’ingénieur en 1998 et d’un second en 2008 à HEC Paris, Jérôme Montané est un expert dans son domaine. Depuis 2017, il était le vice-président de l’Unicem régionale en charge de la commission territoriale BPE. A ce poste, il a initié de nouveaux projets dans la région. En parallèle de son activité syndicale, Jérôme Montané est directeur du secteur matériaux (granulats et béton) de Cemex  région Rhône – Ain – Loire. Il a occupé différent poste au sein du groupe, dans l’industrie du béton et des carrières. Charline David
Il y a 4 ans et 90 jours

Eurovia déploie sa marque Granulat +

Centre de recyclage SPL à Gennevilliers (92). [©ACPresse] « L’économie circulaire est un enjeu majeur dans l’économie de la construction et de la société. » C’est ainsi que débute la présentation sur le déploiement de Granulat + de Robert Bello, directeur général d’Eurovia France. Au cœur du centre de recyclage SPL à Gennevilliers (92), le directeur rappelle les fondamentaux. « Nous consommons 6 t/habitant/an de matériaux de construction. Ils sont la deuxième ressource la plus consommée après l’eau. Nous devons sortir de l’économie linéaire par les 3R – réduire la consommation de ressources, réutiliser et recycler. » En effet, Eurovia connaît bien le sujet. L’industriel est aussi bien producteur de matériaux que recycleur. « Nous sommes les premiers recycleurs de matériaux de construction et produisons 8 Mt/an de granulats recyclés. Avec nos 260 sites, nous souhaitons doubler ce tonnage de recyclés d’ici 2030. » Le déploiement de Granulat +, qui oscille entre le label et la marque, tombe ainsi à point nommé. Gage de « qualité engagée », l’idée ici est de rendre ses lettres de noblesse aux granulats recyclés, proposer une logistique optimisée en fonction des territoires et valoriser les sites Eurovia. « Nous sommes dans une période de rupture et d’accélération. Nous sommes prêts, mobilisés et taillés pour. » Granulat + s’intéresse aussi bien aux déchets des travaux publics, que de l’enrobé ou du bâtiment. D’ailleurs, l’industriel compte accélérer le développement de la production de granulats recyclés de béton pour le béton. Ancré sur le territoire « Il y a un potentiel énorme dans ce domaine », confirme Christophe Jozon, directeur matériaux d’Eurovia France. Mais ici, tout fonctionne dans une logique de territoire. « Nous sommes capables de tracer tout le process et de nous adapter. La question de la logistique est essentielle. C’est un gain de produire le granulat sur le territoire pour le territoire. Le transport représente deux tiers du taux d’émission de CO2. Granulat + Logistique est aussi un service qui permet à nos clients d’optimiser tout ça. Nous nous devons de trouver les meilleures solutions pour toutes les parties prenantes. » Si un des 260 sites d’Eurovia veut obtenir la labellisation Granulat +, il devra automatiquement être en capacité de recevoir les déchets, trier et vendre des granulats recyclés. Aujourd’hui, 130 sites bénéficient déjà de ce dispositif. « L’objectif est d’arriver à 80 % en 2030. » Avec l’arrivée de la Rep, établie par la loi Agec, Eurovia assure « que nos plates-formes sont là pour répondre à la nouvelle réglementation. »
Il y a 4 ans et 92 jours

Le marché des matériaux de construction poursuit son redressement au quatrième trimestre 2020

Ainsi, après une chute d'activité de -17% sur les six premiers mois de 2020 (CJO), l'indicateur matériaux a regagné +4,5% de juillet à décembre mais l'année se solde par un repli de près de 7% (données provisoires). Les derniers indicateurs suggèrent que, côté bâtiment, l'activité reste soutenue par des carnets de commandes encore étoffés tandis que, côté travaux publics, même si les appels d'offre, notamment de la clientèle publique, tardent encore à se réveiller, les perspectives se redressent lentement ; un contexte qui pourrait alimenter la demande de matériaux au moins sur les premiers mois de 2021.Le rebond n'efface pas le plongeonSelon les résultats provisoires de l'enquête mensuelle de décembre, l'activité dans le secteur des granulats et du BPE se serait contractée par rapport à novembre, mois plutôt dynamique, mais serait en hausse par rapport à l'an passé. Ainsi, la production de granulats, en repli de -4,5% sur novembre, est supérieure de +1,2% par rapport à décembre 2019 (données CVS-CJO). Au cours du dernier trimestre, l'activité granulats s'est stabilisée à son niveau du troisième trimestre mais affiche encore une progression de +1,3% au regard du quatrième trimestre de 2019. Ainsi, après la chute de -16,3% au premier semestre, l'activité des granulats s'est redressée de +2,6% au second. Sur l'année 2020, la contraction des volumes produits en granulats approche ainsi -7%. Du côté du BPE, les livraisons ont reculé de -5,1% par rapport à novembre mais sont +4% au-dessus de leur niveau de décembre 2019. Au cours des trois derniers mois, l'activité a certes perdu -2,4% par rapport au troisième trimestre mais s'inscrit encore en hausse de +3,8% au regard du dernier trimestre de l'an passé. Le second semestre décrit donc un rebond de +5% après le plongeon de -22,8% observé au premier. Au total sur l'année, les cubages de BPE enregistrent ainsi une baisse de plus de +9%.L'indicateur matériaux confirme ce profil contrasté. Après l'effondrement sur les six premiers mois de 2020 (-17% sur un an, données CJO), le rebond amorcé au troisième trimestre (+7,3%) s'est prolongé au quatrième avec bien moins d'ampleur toutefois (+1,7%). L'activité du panier des matériaux composant l'indicateur pourrait finalement se contracter de -6,7% en 2020.Résilience de la confiance dans le bâtimentEn janvier 2021, selon l'INSEE, l'opinion des entrepreneurs du bâtiment sur leur activité pour les trois prochains mois s'améliore de nouveau après le net rebond constaté en décembre. Bien que le solde d'opinion sur l'activité très récente se soit un peu dégradé, les professionnels du bâtiment restent en revanche très optimistes sur le niveau de leurs carnets de commandes qui affichent plus de 9 mois de réserve d'activité dans le gros œuvre, soit un niveau inchangé en moyenne depuis octobre. Pourtant, les dernières données sur la construction ne sont guère rassurantes. En 2020, le nombre de permis logements fond de 65 800 unités (soit -14,7% pour 381 600 autorisations), tandis que les mises en chantier se contractent de -6,9% (soit 28 200 unités en moins qu'en 2019 pour 376 700 unités au total). Dans les deux cas, le segment du collectif apparaît plus impacté que celui de l'individuel, notamment dans le secteur diffus où les permis progressent de +3,4% sur un an au dernier trimestre. Si, globalement, les chiffres du quatrième trimestre traduisent la poursuite du redressement des permis (+15,8% par rapport au troisième trimestre, CVS-CJO), ceux du mois de décembre sont très décevants avec une nouvelle baisse des autorisations pourtant en redressement continu depuis juillet. Quant aux mises en chantier de logements, elles se replient également entre le troisième et le quatrième trimestre (- 8,5%). Un signal plutôt encourageant se perçoit cependant du côté de la promotion immobilière. En effet, dans l'enquête trimestrielle de janvier 2021 menée par l'INSEE, l'opinion des promoteurs sur la demande de logements neufs s'améliore et ces derniers sont plus nombreux qu'en octobre à prévoir des mises en chantier au cours des prochains mois.Ce rebond concerne aussi bien les logements destinés à la vente que ceux destinés à la location. Après un resserrement en 2020, les contraintes pesant sur l'octroi des crédits bancaires ont été assouplies début janvier par le Haut Conseil pour la Sécurité Financière - HCSF, offrant sans doute ainsi des marges d'éligibilité à des ménages jusqu'ici écartés du marché par les critères de solvabilité.Enfin, s'agissant des locaux d'activité, la situation est beaucoup plus sombre : le déclin se poursuit au fil des mois tant pour les surfaces autorisées (-14,5% au quatrième trimestre, soit -19,2% sur l'année 2020) que pour les surfaces commencées (-11,9% et -16,3% respectivement). Le marché non résidentiel semble durablement impacté du fait de l'attentisme des donneurs d'ordre, tant publics que privés, et la FFB table désormais pour 2021 sur des surfaces commencées inférieures de 30% à leur niveau moyen de long terme (soit 16,8 millions de m² contre une moyenne de 24 millions).TP : toute petite éclaircieEn janvier 2021, l'opinion des entrepreneurs des travaux publics sur leurs perspectives d'activité pour les trois prochains mois s'améliore légèrement,notamment du côté de la maitrise d'ouvrage privée, même s'il demeure en dessous de sa moyenne de longue période. Si les entreprises constatent une certaine décélération de leur activité récente,elles notent néanmoins un léger frémissement de leurs carnets de commandes, encore jugés peu garnis à ce jour. Le réveil de l'activité reste conditionné par le retour des appels d'offre des collectivités locales, notamment du bloc communal, qui représente près de 40% de la maitrise d'ouvrage des travaux publics. La FNTP souligne ainsi l'urgence du soutien à l'investissement en infrastructures. En effet, selon des travaux menés par l'OFCE*, la forte chute de l'investissement public au premier semestre 2020 (-26%) pourrait se solder par une dépréciation de l'actif existant. Dans un tel contexte, la mise en place rapide du Plan de relance paraît tout aussi indispensable pour sauver l'activité et l'emploi que pour préserver la qualité de service et les exigences de sécurité du patrimoine et des réseaux actuels. Les collectivités sont ainsi les acteurs incontournables pour assurer la territorialisation de cette relance mais, pour l'heure, les chantiers se font attendre.
Il y a 4 ans et 96 jours

Le parcours d'un granulat recyclé dans le port de Gennevilliers

EN IMAGES. A l'occasion du lancement de son réseau de centres de recyclage Granulat+, Eurovia a proposé de visiter son site situé dans le port de Gennevilliers qui trie, valorise et revend des granulats recyclés.
Il y a 4 ans et 96 jours

EIB, le configurateur de l'Industrie du Béton, pour des FDES adaptées à vos projets

Les FDES vérifiées couvrent les principaux produits destinés au secteur du bâtiment dans différentes conditions de mise en œuvre : murs à coffrage intégré (MCI), murs à coffrage et isolation intégrée (MCII), prédalles en béton armé et précontraint, dalles alvéolées, poteaux en béton armé, poutres en béton précontraint, panneaux architecturaux pleins et à isolation intégrée, poutrelles en béton précontraint, différents types d'escaliers ainsi que la plupart des éléments de maçonnerie en béton de granulats courants ( blocs de granulats courants posés à joint épais ou à joint mince, blocs de coffrage ainsi que les entrevous en béton) et les tuiles en béton. D'autres FDES vérifiées seront mises en ligne sur la base INIES dans les semaines prochaines pour compléter la gamme des poutrelles et les produits de voirie notamment.Une réponse à la nouvelle réglementation RE2020Disposer d'une FDES vérifiée représentative des produits mis sur le marché est devenu un enjeu majeur pour les acteurs de la construction afin de répondre à la nouvelle réglementation environnementale RE2020. Leur mise à disposition auprès des acteurs de la construction permet également de confirmer les atouts environnementaux et sanitaires des produits préfabriqués en béton et de prévenir l'emploi très pénalisant de données environnementales par défaut (DED). L'ensemble des FDES collectives a été établi sur la base des unités fonctionnelles les plus représentatives des solutions constructives préfabriquées en béton.Afin de permettre leur ajustement en fonction des projets, Environnement IB, le configurateur des FDES collectives de l'Industrie du Béton, a été développé par le CERIB pour les murs à coffrage intégré (MCI), les prédalles en béton armé et précontraint, les dalles alvéolées, les poteaux en béton armé et les poutres en béton précontraint. Avantage du configurateur : Il est conçu pour permettre des configurations de produits aisées, rapides et adaptées à des projets spécifiques par les bureaux d'études. Il permet de produire des FDES configurées au format PDF, des fichiers Excel reprenant les indicateurs environnementaux par modules et paramètres de configuration ainsi que des fichiers XML standardisés.Il permet d'importer les résultats des configurations dans les logiciels d'ACV bâtiments agréés. C'est une plateforme simple et accessible par tous les métiers (déjà 300 utilisateurs dont architectes, constructeurs, BE, étudiants, industriels du béton…).Environnement IB, le configurateur des FDES collectives de l'Industrie du Béton, a été vérifié par tierce partie et est accessible à l'adresse suivante : www.environnement-ib.comUn accès facilité depuis les FDES collectives configurables sera très prochainement mis à disposition de l'ensemble des utilisateurs sur la base nationale INIES : www.inies.fr
Il y a 4 ans et 97 jours

Ghent Aggregates : « Notre développement s’inscrit dans le durable »

Jonathan Kesteleyn est le directeur général de Ghent Aggregates. [©Ghent Aggregates] Ghent Aggregates a été créée en 2014. Aujourd’hui, de quelles infrastructures disposez-vous ? Nous disposons de deux sites. Le premier où nous avons commencé avec quelque 6 500 m² et un nouveau terrain de 9 900 m². Nous sommes situés dans le port maritime de Gand, en Belgique. Avec un embranchement direct sur les principaux axes routiers, fluviaux et maritimes. Quels sont les marchés sur lesquels vous intervenez ? Les produits sont spécifiques par domaine d’activité et secteurs géographiques. Nous livrons à la fois des centrales BPE pour les bétons esthétiques et les postes d’enrobés pour les enrobés de couleur. Mais aussi des usines qui cherchent des minéraux spécifiques contenant de la CaCO3, de l’aluminium ou des teneurs en SiO2 élevées. Au niveau géographique, notre marché couvre la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Nous avons noué nos premiers contacts en Lituanie. Et nous avons déjà exporté vers La Réunion et Israël. Pouvez-vous nous résumer les gammes de granulats que vous proposez ? Granulats calcaires de toutes les couleurs, porphyres, grès, mais aussi granulats siliceux, silico-calcaires, pouzzolanes, granites, dolomies… Nous couvrons une très grande gamme de productions européennes et internationales. Depuis les enrochements jusqu’aux granulats fins. Par quel biais vos produits sont-ils distribués en France ? Dans le domaine des aménagements extérieurs, nous avons des négociants avec qui nous travaillons déjà.  Mais nous souhaitons encore nous développer. Dans le secteur des bétons, les liens sont directs avec les producteurs et les services qualité. Afin de cibler au mieux les besoins et d’y répondre au plus juste, aussi bien sur les aspects qualitatifs que logistique. Nous avions déjà échangé autour du chantier du centre culturel De Spil, à Rœselare. Vous aviez alors été force de proposition dans la constitution des formulations. Est-ce que l’aide au choix et à la composition des formules de béton est au cœur de votre stratégie commerciale ? Le fait de bien appréhender les besoins du client, tout comme le produit fini et d’avoir une connaissance approfondie des matériaux nous permet de répondre au mieux. Formulation et composition, mais aussi recomposition des matériaux sur différentes couleurs ou granulométries, nous veillons à tous ces aspects. Notre dernier investissement, un crible à deux niveaux, nous permet de corriger et d’améliorer des produits à la demande. Par exemple, une production n’offre que la granulométrie 8/16, le client souhaite du 12/16, c’est désormais possible. Nous trouvons des solutions en fonction des besoins. Le Royaume-Uni est l’un de vos marchés. Redoutez-vous le Brexit ? Comme le Brexit vient à peine d’être défini et que les douanes s’organisent encore, c’est assez pénible. Dans un premier temps, il faudra trouver les bonnes procédures pour reprendre de manière rapide les exportations. De plus, nous nous organisons déjà pour devenir déclarant douanier agréé, pour gagner du temps. Et pour mieux se positionner sur le marché, en épargnant les tracasseries administratives à nos clients. Quelles sont vos pistes de développement pour le futur ? Est-il possible de continuer d’innover lorsque l’on produit des granulats ?  Certainement ! Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec une vieille industrie, à l’image plutôt négative. Notre développement s’inscrit dans le durable : transport par voie d’eau, stockage intermédiaire, optimisation de la logistique.  Mais aussi développement de produits finis, avec nos granulats, qui contribueront à l’amélioration des problèmes environnementaux. Notre deuxième phase d’extension commence dès 2021.
Il y a 4 ans et 98 jours

Économie circulaire : comment Eurovia compte accélérer

MATÉRIAUX. Le groupe Eurovia déploie une marque dédiée à l'économie circulaire sur la moitié de ses centres de recyclage, comprenant tous ceux qui trient, valorisent et vendent des granulats recyclés. La filiale de Vinci nourrit de fortes ambitions, espérant doubler d'ici à 2030 sa production de matériaux recyclés.
Il y a 4 ans et 98 jours

Granudem : « Par ricochet, nous sommes concernés par la RE 2020 »

Stéphane Poullard est le gérant de l’entreprise Granudem. [©ACPresse] Pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste le concept de Granudem ? Nous avons travaillé à produire des granulats recyclés, faciles à réutiliser dans des productions différentes et issus d’apports hétérogènes. Nos produits sont utilisés par les préfabricants, les BPE, les artisans ou des particuliers. Point important : l’utilisation de nos granulats recyclés ne change pas les habitudes de travail. L’enjeu essentiel est d’obtenir un produit homogène ? Nous avons un process qui permet d’assurer l’homogénéité des matériaux. La plupart de nos apports viennent de nos démolitions. Les matériaux sont alors déferraillés, concassés, lavés, puis l’on sépare les boues. Enfin pour obtenir des granulats, nous criblons le tout, le sable est lui obtenu par un cyclonage. Lors de ce dernier process, les matériaux de moindre qualité sont éliminés pour nous permettre d’obtenir, in fine, des sables qui vont de 63 µm à 4 mm. Nous effectuons aussi un travail sur la forme du granulat, pour augmenter sa résistance et son absorption. Le process est normé depuis cette année. Vous travaillez notamment avec l’industriel du béton Spurghin Leonhart. Est-ce par proximité géographique ? Pour le moment, notre zone de chalandise se limite aux alentours de Chartres. Spurghin Leonhart a travaillé sur le chantier du Onze, dans la même ville, chantier auquel nous avons collaboré aussi. A l’issue des travaux, l’industriel est revenu vers nous pour pérenniser nos liens. Aujourd’hui, nous avons une semi-remorque qui part chaque jour vers son usine. Nous sommes autour de 4 000 t livrées sur un an. Spurghin Leonhart incorpore 15 % de granulats Granudem dans leurs formulations. Un pourcentage limité par notre propre capacité de production, l’installation est prévue pour 40 t/h, mais nous sommes plus à 200 t/semaine. Nous allons passer à un taux d’incorporation de 20 % en début d’année prochaine. Il vous faut réfléchir à un nouvel outil industriel ? Oui, il nous faut passer à un niveau supérieur. Nous allons changer de site, je l’espère dans l’année, afin de doubler nos installations. A l’heure actuelle, notre site ne nous permet pas d’augmenter la production. Et encore moins d’élargir notre gamme. Par exemple, nous ne pouvons que produire du béton avec 100 % de granulats recyclés, ce qui n’est pas normé. Avec un nouveau site et un nouveau process, nous pourrons avoir des bétons entrant dans la norme. Nous pourrons aussi élargir le panel de nos apports. Nous avons aussi entamé des discussions avec des industriels qui sont intéressés par notre brevet. L’idée est d’avoir des franchisés que nous accompagnons dans la mise en place de leur business, en utilisant notre concept. Mais ce processus prend du temps. Faire accepter les granulats recyclés est aussi un processus assez long… Au début, on nous prenait pour des extra-terrestres. Mais au fil de nos collaborations, les professionnels ont pris conscience que cela marchait. Nos clients deviennent nos meilleurs promoteurs. Et puis, nous avons désormais le soutien de la métropole de Chartres, puisqu’il est inscrit dans leur PCAET1 que chaque chantier public de bâtiment doit incorporer une part de granulats recyclés. Nous avançons… Pourtant, l’économie de ressource n’est pas une notion présente dans la RE 2020. Avez-vous l’impression d’être soutenu par l’Etat ? La RE 2020 ne parle que d’économie de CO2. Pourtant, nous travaillons en circuit court, sans production de nouvelle matière, c’est de l’économie de carbone indirecte. Mais la RE 2020 met en avant des systèmes vertueux. Par ricochet, nous sommes concernés. Il est aussi compliqué de convaincre des politiques et des entrepreneurs de viser une croissance économique avec moins de production… Nous avons lancé ce concept, parce que nous y croyions, sans aide gouvernementale. Nous sommes sans doute des précurseurs, mais je veux faire comprendre à tous que l’on peut faire du business avec du recyclage ou des solutions vertueuses. La croissance verte est possible. Nous en sommes un très bon exemple. 1PCAET : Plan climat-air énergie territorial.
Il y a 4 ans et 102 jours

Filière Béton : « Nous partageons l’objectif de réduction des gaz à effet de serre, mais pas le chemin pour y parvenir… »

  Philippe Gruat, président de le Filière Béton. [©Filière Béton] Avec la pandémie, l’année 2020 a été plus que particulière. Comment la Filière Béton a-t-elle traversé cette période ? Il y a eu une très forte baisse de l’activité durant le premier confinement. Mais toutes les industries de la filière ne se sont pas arrêtées. Les carrières et les cimenteries ont continué à tourner. Quant aux établissements de transformation – à savoir les unités de production de BPE et les industriels de la préfabrication -, leur activité dépendait du nombre de personnes disponibles et des niveaux d’automatisation… Toutefois, il y a eu une demande continue de la part de nos clients dès le début du confinement. A l’issue de cette période, nous avons constaté un très fort rattrapage – supérieur aux pronostics les plus optimistes – durant toute la saison estivale ! Cela nous a permis de compenser une partie du retard. Toutefois, le mois d’octobre a marqué le pas. Sans doute lié aux inquiétudes de la seconde vague et aux incertitudes opérationnelles consécutives à des carnets de commandes assez faibles. Le gouvernement a annoncé un vaste plan de relance, dont le BTP devrait largement profiter. L’année 2021 devrait donc être bonne, malgré une situation sanitaire qui perdure ? L’ACV dynamique simplifiée pénalise les matériaux qui libèrent l’essentiel de leurs émissions de carbone au début de leur cycle de vie. [©ACPresse] Ce vaste plan est bienvenu, même si c’est la rénovation énergétique qui profite de l’essentiel. Nous ne critiquerons pas cette initiative, Toutefois, nous déplorons que la construction neuve et les travaux publics soient négligés dans ce plan, sachant que le besoin en logements est toujours là. Pourtant, notre offre correspond très bien aux nécessités de densification des villes. Dans ce contexte, la Filière est plutôt pessimiste quant à l’activité sur l’année 2021. Elle s’annonce difficile, sans doute très en retrait, par rapport à 2019, du fait de l’absence d’une volonté politique de faire bouger les lignes, en matière de construction neuve. De plus, le décalage des élections et l’entrée tardive en fonction des nouvelles équipes municipales ont provoqué un trou d’air dans l’activité. A quoi s’ajoute l’arrêt ou la remise en cause pour réexamens de certains projets par les nouveaux élus. Ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir… D’une manière globale, que représente la Filière Béton aujourd’hui en France et comment se porte-t-elle dans ce contexte sanitaire particulier ? Le chiffre d’affaires annuel de la Filière Béton dans son ensemble représente un montant de 12 Md€ environ. La Filière compte quelque 67 000 emplois directs, répartis sur 4 400 sites de production en France. Et est à l’origine de 200 000 emplois indirects… Concernant la période actuelle, on ne devrait pas s’en réjouir, mais l’année 2020 pour la Filière Béton devrait s’achever entre – 5 et – 10 %, comparé à 2019. Compte tenu de la situation actuelle, on s’en sort plutôt bien, même si nombre d’industriels ont été touchés par cette crise. Le chômage partiel a permis de plus ou moins bien amortir les choses… Pour 2021, le carnet de commandes des entreprises du BTP nous inquiète beaucoup. Le programme de construction de logements neufs comme de bureaux n’est pas vraiment au rendez-vous. Les travaux publics sont en retrait, situation aggravée par la remise en cause ou le report de certaines opérations du fait de l’arrivée de nouveaux élus à la tête des communes,. Enfin, la crise sanitaire continue à être présente, sans visibilité réelle quant à sa disparition. Dans ce contexte, l’année 2021 s’annonce pour la profession sans doute en retrait par rapport aux résultats de 2019, voire même un cran en dessous de 2020 ! La RE 2020 se pointe à l’horizon… Comment la Filière Béton se prépare-t-elle à ce changement majeur de la réglementation ? Nous nous préparions à cette évolution, via l’expérimentation E+C–, dont nous étions des acteurs motivés ! Mais l’introduction de la nouvelle méthode de calcul de l’empreinte carbone – à savoir l’Analyse de cycle de vie dynamique simplifiée – est catastrophique. Nous partageons l’objectif de réduction des gaz à effet de serre, mais pas le chemin pour y parvenir… Nous ne voulons tout simplement pas d’une méthode de calcul, ne reposant sur aucun fondement scientifique et qui va créer une véritable distorsion de concurrence entre les matériaux de construction. Même le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique est contre la nouvelle approche dynamique, à l’unanimité ! L’ACV dynamique simplifiée pénalise les matériaux qui libèrent l’essentiel de leurs émissions de carbone au début de leur cycle de vie. On parle de l’acier, du béton, de la terre cuite, de la laine de verre ou de roche, pour ne citer qu’eux. A vrai dire, la presque totalité des matériaux couramment utilisés dans la construction. Cela reste une vision “court-termiste” et contraire au principe d’économie circulaire.  C’est ignorer que le béton capte du CO2 tout au long de sa vie en œuvre et même après la démolition. Sans compter qu’il se recycle très bien et en totalité. En parallèle, l’ACV dynamique simplifiée minore les émissions futures, c’est-à-dire celles qui interviendront en fin de cycle. Après 100 ans pour certains construction, donc au-delà de la limite retenue  pour calculer les émissions d’un bâtiment. Une manière de considérer que le CO2 et les autres gaz à effet de serre captés au départ ne seront jamais restitués. Effacés d’un coup de baguette magique ! Comme si le défi climatique s’arrêtait au bout d’un siècle. De plus, les matériaux biosourcés, dont parlent le gouvernement ne sont pas ou peu disponibles en France. Ni les forêts, ni les productions agricoles ne sont en mesure de modifier rapidement leur modèle économique pour répondre aux besoins de la construction dans son ensemble. Il faut 30 ans pour créer une forêt dédiée, bien entendu, au mépris de toute biodiversité, car réalisée dans le cadre d’une monoculture intensive. Une usine à arbres, en quelque sorte ! Quant aux industries de transformation, elles n’existent pas en nombre suffisant. Idem pour les entreprises de mise en œuvre. Et nous ne sommes pas certains que les maîtres d’ouvrage soient prêts à construire en biosourcé. Puis, d’assurer l’entretien que cela induit. La Filière Béton propose plutôt une approche multi-critères sur la base du label E+C–, avec un objectif de neutralité carbone à 2050. Donc en poursuivant selon un calendrier annoncé et établi. Et en s’appuyant sur des méthodes de calculs partagés par tous. Il faut rappeler qu’une telle démarche oblige à des investissements très lourds pour les industriels du ciment. La confiance est donc nécessaire. Nous sommes tous prêts à nous battre pour réduire l’impact carbone de nos industriels, mais pas du jour au lendemain. Le bon matériau au bon endroit doit rester la règle de base. Déclencher une guerre entre matériaux est quelque chose de totalement idiot. Et quel intérêt de détruire une filière bien établie ? Surtout en cette période de crise… La baisse du bilan carbone des produits de la construction reste donc un passage obligé ? Nous partageons à 100 % cet objectif. Il existe beaucoup de chemins pour y parvenir. Mais les choses ne doivent pas être faites n’importe comment. La bonne manière de faire demande un plan d’action, du temps et des investissements. Par exemple, le captage du CO2 parle béton, développé dans le cadre du projet FastCarb, est une réalité. De même, les actions réalisées par les industriels du ciment “vert” sont intelligentes. Valoriser et utiliser des co-produits en économie circulaire ne peuvent être qu’encouragés. La Filière Béton en bref La Filière Béton rassemble tous les acteurs de ce secteur d’activité, de l’extraction des matières premières jusqu’aux produits finaux. Ainsi, elle réunit la Fédération de l’industrie du béton (Fib), le Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic), le Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE), l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) et l’Union nationale des producteurs des granulats (UNPG). Ces syndicats se sont mis en ordre de marche pour proposer d’une seule et même voix les solutions à même de relever les défis et des enjeux en matière de construction.
Il y a 4 ans et 103 jours

Collet : Etre au service des industriels

Grégoire Collet représente la 4e génération de la famille à la tête de l’entreprise éponyme. [©Collet] L’année 2020 a été compliquée pour le BTP. Est-ce aussi le cas pour vous ? Nous avons un mode de fonctionnement un peu particulier. Nous sommes sous-traitants dans des domaines très diversifiés, que sont la route, le bâtiment, les lubrifiants, l’automobile, la cosmétologie, les engrais… Ce large panel nous a permis de passer entre les gouttes. D’autant que certains évènements industriels survenus au cours des 15 derniers mois ont été plutôt favorables aux sous-traitants que nous sommes… A ce jour, l’activité “bâtiment/produits bitumineux” chez Collet se porte bien. Pour le bâtiment, quelles sont les solutions bitumineuses que vous proposez ? Notre entreprise bénéficie de 75 ans d’expérience dans ce domaine. Je représente la 4e génération de la famille à sa tête. Nous avons toujours fait du bitume. Depuis le début, ce produit est utilisé pour l’imperméabilisation et la protection des bétons et fondations. Ou encore pour des applications dérivées, tels le collage d’éléments sur béton comme les panneaux d’isolants, voire le roofing avec les primaires d’adhérence pour étanchéité bitumineuse. Cependant, vous ne trouverez pas de produits portant le nom de Collet sur le marché. Nous les produisons pour le compte de grandes marques du bâtiment, en sous-traitance. Leur popularité ne s’est jamais démentie. Ils sont appelés “Noir de fondation” sur les chantiers. Vous produisez aussi des granualts en PSE destinés à la composition de bétons spéciaux. Nous produisons des billes de polystyrène expansé utilisées comme granulats dans les bétons dits “allégés”. Nous avons trois références dans ce domaine. Le plus connu est le Styrobéton, qui a déjà une trentaine d’années d’existence. Il bénéficie d’un Avis technique, ainsi que d’une accréditation Socotec relative aux formes de pente. Ce sont des billes expansées, calibrées et enrobées d’un additif, permettant leur meilleure dispersion. Le produit est installé sur le marché avec un volume conséquent, et est utilisé par les majors du secteur. Les billes bénéficient de deux autres références plus récentes… Le Styro Light Form est construit sur le même concept que le Styrobéton, mais avec des billes d’un diamètre supérieur. Il est employé en remplissage de fissures ou de désordres, ou en tant que ravoirage. Depuis 2016, nous avons aussi lancé le Styro Light Fluide. Comme son nom l’indique, il permet d’obtenir une matrice de béton allégé très fluidifiée, d’une consistance moins plastique, ce qui est en facilite la mise en œuvre. C’est un marché nouveau qui se développe. Selon l’évolution des ventes de ce produit en 2021, nous envisageons d’engager une démarche de certification visant à un Avis technique. C’est sans doute notre solution du futur. Il était évident qu’il nous fallait une gamme répondant à l’explosion du concept des chapes fluides sur le territoire français. Quels sont les leviers pour faire progresser le Styro Light Fluide ? A l’heure actuelle, l’ensemble de la gamme Styrobéton est commercialisé par notre distributeur. Cette gamme est d’ailleurs proposée sous notre propre marque : Collet-Cobil. Je pense qu’à travers la communication, mais surtout les références chantiers, le Styro Light Fluide va vite se faire connaître et convaincre ses futurs utilisateurs.
Il y a 4 ans et 111 jours

Eqiom veut lui aussi montrer son engagement pour la construction durable

STRATÉGIE DURABLE. Ils sont nombreux dans le secteur de la construction à faire savoir et connaître leur politique en matière de construction durable. Le fournisseur de ciments, bétons et granulats, Eqiom, est bien décidé lui aussi à communiquer sur ses initiatives.
Il y a 4 ans et 120 jours

Colas s’engage pour réduire son empreinte carbone

Centrale à béton Servant, marque appartenant au groupe Colas. [©Colas] Colas s’engage dans une stratégie de décarbonation de ses activités. Le groupe s’est fixé un objectif ambitieux : réduire de 30 % ses émissions directes de gaz à effet de serre (Ges) comme ses émissions indirectes en amont. Pour cela, il a élaboré une feuille de route “Carbone”. Cette dernière est pilotée par un comité stratégie carbone. Elle est déployée dans les entités opérationnelles. « Le changement climatique nous oblige et nous engage aujourd’hui et demain, indique Frédéric Gardès, directeur général de Colas. Etre leader mondial de la construction et de l’entretien d’infrastructures de transport, c’est avoir la responsabilité de faire évoluer tout ce secteur dans la bonne direction. Dès 2021, toutes les équipes de Colas dans le monde seront mobilisées pour concrétiser les engagements établis dans notre feuille de route carbone. » Celle-ci comporte d’ailleurs 24 engagements, mesurés à l’aide d’indicateurs existants ou en cours de création. L’objectif fixé est issu des estimations d’économies de CO2liées à la mise en place de diverses actions internes.  Réduire la dépendance aux énergies fossiles La première d’entre elles consiste à intégrer les enjeux climatiques dans la stratégie du groupe. Pour y parvenir, Colas souhaite : • Analyser les risques et les opportunités du changement climatique sur les activités ;• Sensibiliser tous les collaborateurs aux enjeux climatiques ;• Développer de nouveaux segments métiers basés sur les offres énergies renouvelables ;• Valoriser la stratégie bas carbone du groupe dans ses offres. La deuxième action vise à améliorer l’efficience énergétique pour réduire les émissions de Ges liées à la consommation directe d’énergie. A savoir :  • Mettre en place des outils de pilotage et de suivi énergétique des centrales d’enrobage, des engins et des véhicules. D’ici à 2024, près de 50 % de la flotte seront équipés en télématique embarquée ;• Former à l’éco-conduite les collaborateurs utilisateurs d’engins et de véhicules ;• Diminuer la consommation et le taux de ralenti des véhicules ;• Réduire la dépendance aux énergies fossiles en recourant aux énergies renouvelables ;• Favoriser les transports alternatifs (fret ferroviaire ou par voie navigable) à la route pour l’acheminement du bitume et des granulats ;• Faire évoluer la flotte de véhicules vers des solutions bas carbone (électriques, hydrogène vert, biogaz, hybrides…). Développer l’achat de ciment et de liants hydrauliques bas carbone  En troisième place viennent l’essor et la promotion des produits, techniques et solutions bas carbone. Aussi bien pour les activités “bétons” qu’“enrobés” : • Développer l’achat de ciment et de liants hydrauliques bas carbone ;• Réduire l’intensité carbone des bétons produits sur les sites de BPE du groupe Colas ;• Développer le recours aux matériaux biosourcés ;• Faire du groupe un acteur de la recherche sur les liants bas carbone dans le domaine des infrastructures de transport ;• Augmenter la part de matériaux recyclés dans les enrobés. L’objectif est de 18 % d’ici à 2024 ;• Développer le recyclage des chaussées en place ;• Diminuer la température de fabrication des enrobés ;• Promouvoir les enrobés tièdes, avec une production mondiale de 50 % à l’échelle mondiale d’ici 2030. Enfin, la quatrième grande action prévoit de contribuer à la neutralité carbone et à la réduction des émissions des clients et usagers. Pour ce faire, Colas prévoit de : • Proposer des services de mobilité innovants et responsables ;• Optimiser les usages des infrastructures ;• Favoriser la recherche et développement sur des techniques de captage et séquestration de CO2. Une démarche menée via des partenariats avec des entreprises ou start-up spécialisées dans le domaine.
Il y a 4 ans et 126 jours

Matériaux de construction : du changement et de la continuité pour 2021

CARNET-NOMINATION. La fin d'année 2020 a été marquée par des élections au sein de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) et de ses différentes entités, comme le Syndicat national du béton prêt-à-l'emploi (SNBPE) et l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG). Tour d'horizon.
Il y a 4 ans et 126 jours

« Objectifs bas carbone » pour les participants du CementLab

Afin de nourrir et amplifier cette démarche fédérative, des rencontres sont, en effet, régulièrement organisées. Les start-up viennent y présenter leur solution auprès des différents acteurs de la chaîne de construction au sens large : du chercheur à l'entreprise générale, en passant par l'architecte, le bureau d'études, l'industriel producteur de matériaux, les constructeurs et promoteurs, etc. Le workshop du 15 décembre a d'ailleurs connu un grand succès, avec la participation d'environ 130 personnes. Suite aux interventions de qualité de la première partie du CementLab, les participants ont sollicité en nombre les start-up, afin d'échanger avec eux, dans un second temps, dans les coffee-rooms privées.Le bas carbone, un engagement de l'industrie cimentièreL'industrie cimentière est engagée depuis des décennies dans une démarche d'écologie industrielle : gestion raisonnée de la ressource, économie circulaire, nouvelles technologies, recherche et développement. Pour réduire son empreinte carbone, l'industrie cimentière travaille sur deux axes d'optimisation : les ciments à basse empreinte carbone, ainsi que les technologies de rupture pour capter le CO², dans le process. La cimenterie du futur sera une industrie qui non seulement captera les émissions de carbone, mais produira ses matériaux à partir de déchets.Des start-up innovantes qui œuvrent dans un objectif de réduction de l'empreinte carboneL'industrie cimentière, engagée dans des démarches qui s'inscrivent dans le cadre de la transition écologique, soutient toute initiative visant à réduire l'empreinte carbone du secteur. Dans ce cadre, 3 start-up ont pu ainsi venir exposer les solutions qu'elles proposent :Néolithe : Néolithe développe une technologie de transformation des déchets ménagers et industriels non-recyclables en granulats minéraux utilisables dans le BTP (notamment dans les routes et les bétons). Leur procédé permet l'économie de 80% des émissions de CO² traditionnellement liées au traitement des déchets. Openergy : Plateforme de simulation énergétique du bâtiment en exploitation, introduisant un suivi systématique des résultats.CloudCycle : Solution digitale d'harmonisation entre l'offre et la demande de béton réduisant les coûts et les émissions de CO².Des témoignages d'experts et spécialistesOutre les pitchs des start-up, Sekoya, la plateforme carbone & climat d'Eiffage, entièrement dédiée aux matériaux et procédés bas carbone, a fait l'objet d'une présentation.Sekoya a pour rôle d'identifier et de mettre en valeur les solutions des entreprises les plus innovantes, favorisant ainsi l'émergence de la ville et des infrastructures durables. Cette plateforme soutient le déploiement des solutions bas carbone, afin de lutter contre le dérèglement climatique, pour participer à l'amélioration de la qualité de vie des habitants. Les solutions auditées par Sekoya sont proposées dans le cadre d'appels d'offres.En complément de ce témoignage, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) est venue présenter ses missions : garantir la qualité et la sécurité des bâtiments, et son positionnement sur le bas carbone. Le CSTB rassemble des compétences pluridisciplinaires pour développer et partager les connaissances scientifiques et techniques déterminantes. Il accompagne les acteurs dans le cycle de l'innovation de l'idée au marché et dans la transformation du monde du bâtiment en lien avec les transitions environnementale, énergétique et numérique.Les liens des replay : Intervention Eiffage/Sekoya : https://www.youtube.com/watch?v=ljLinbCkOMMIntervention Néolithe : https://www.youtube.com/watch?v=c0qKgBh6NeoIntervention Cloudcycle : https://www.youtube.com/watch?v=eB0C408rQWIIntervention Openergy : https://www.youtube.com/watch?v=HXB0hFU_q4YLe CementLab en 5 points :Un laboratoire d'idées dédié au ciment et à son usage, et plus largement à tous les acteurs de la construction (cimentiers, carriers, producteurs de béton, constructeurs, promoteurs, architectes, bureaux d'études et d'ingénierie, économistes, etc.).Comprendre et analyser les enjeux de la transition numérique et écologique pour adapter l'offre et les bonnes pratiques nécessaires aux impératifs du marché.Favoriser une dynamique d'échanges et de rencontres entre industriels, start-up et chercheurs pour encourager le transfert de technologie et l'innovation dans une démarche de développement durable et d'économie circulaire.Saisir les opportunités de solutions convergentes et les unir pour passer de l'idée à la réalisation concrète sur le terrain.Une démarche initiée par le SFIC (Syndicat français de l'industrie cimentière) et pérennisée par des rencontres régulières ainsi qu'une plateforme dédiée : https://cementlab.infociments.fr.
Il y a 4 ans et 126 jours

Premier béton prêt à l’emploi à base de bois chez Vicat

L’offre bas carbone Vicat s’enrichit du premier Béton Prêt à l’Emploi (BPE) biosourcé à base de bois. Composé de ciment bas carbone « Naturat », de granulats de bois et d’une charge minérale, il est livré en toupie pour une mise en œuvre identique à celle d’un béton traditionnel. Compatible avec le savoir-faire que les maçons ont développé depuis des décennies, il présente une rhéologie de 90 minutes et une consistance adaptée au remplissage de coffrages. La diversité des formulations permet de répondre à de nombreuses applications. Un premier chantier sera réalisé aux Puces du Canal à Villeurbanne (69) pour un ouvrage lié à la mobilité douce. « L’inclusion du bois dans une charge minérale donne naissance à un nouveau matériau qu’il est possible de produire sur tout le territoire. Il complète notre offre de matériaux biosourcés initialement destinés à la préfabrication. Ce développement est une réponse aux besoins de la future RE2020 et accompagne les filières de la construction vers la neutralité carbone. »  Guy Sidos, Président-directeur général du groupe Vicat Photo : Vicat
Il y a 4 ans et 127 jours

Vicat développe le premier béton prêt à l'emploi biosourcé à base de bois

L'alliance du ciment et du boisComposé de ciment bas carbone « Naturat », de granulats de bois et d'une charge minérale, il sera livré en toupie pour une mise en œuvre identique à celle d'un béton traditionnel. Compatible avec le savoir-faire que les maçons ont développé depuis des décennies, il présente une rhéologie de 90 minutes et une consistance adaptée au remplissage de coffrages. La diversité des formulations permet de répondre à de nombreuses applications.Un premier chantier sera réalisé aux Puces du Canal à Villeurbanne (69) pour un ouvrage lié à la mobilité douce.« L'inclusion du bois dans une charge minérale donne naissance à un nouveau matériau qu'il est possible de produire sur tout le territoire. Il complète notre offre de matériaux biosourcés initialement destinés à la préfabrication. Ce développement est une réponse aux besoins de la future RE2020 et accompagne les filières de la construction vers la neutralité carbone. »Guy Sidos, Président-directeur général du groupe Vicat
Il y a 4 ans et 132 jours

Construction du poste de sécurité de l'hôpital de Montreuil (93) : un cube de bois habillé de verre rouge

Le prolongement vers l'est de la ligne 11 de métro parisien constitue un atout pour le Centre Hospitalier Intercommunal André Grégoire de Montreuil (93) qui se verra desservi par une nouvelle station, juste devant l'établissement. Mais, parmi les contreparties, avant le lancement des travaux du métro mi-2016, l'hôpital a dû notamment déplacer son poste de sécurité incendie et anti-malveillance situé dans l'emprise du chantier et en construire un nouveau.Lauréate du concours d'architecture lancé au cours du premier trimestre 2014, l'agence SCP Truelle Architectes est rompue aux projets de construction et de rénovation dans le secteur médico-social dont elle a fait sa spécialité : l'essentiel de son activité porte sur le logement social, les établissements hospitaliers, les maisons de retraite…Construire en filière sèche« Pour ce petit bâtiment d'environ 150 m2 nous avons choisi la forme simple d'un cube, décrit Elisa Bellec, architecte associée de l'agence Truelle. Ce qui a guidé nos réflexions, outre de répondre du mieux possible aux attentes de l'hôpital, a été de penser un bâtiment d'accès bien visible, repérable de loin, identifiant clairement l'entrée de l'hôpital. Ce cube est prolongé par un portique qui vient se raccorder à un bâtiment existant. » La nouvelle construction se rend encore plus visible en se teintant de rouge.Dès la phase du concours, l'option de construire en filière sèche est privilégiée afin de réduire la durée d'intervention sur le site ainsi que les nuisances de chantier. Le choix se porte sur une ossature bois à faible empreinte carbone en panneaux de bois lamellé croisé (CLT cross laminated timber). Cette structure préfabriquée de deux niveaux sera posée sur les fondations en béton par l'entreprise Paris Charpente en seulement trois jours, à l'aide d'une grue mobile.La façade sera revêtue d'un matériau brillant, robuste et de qualité. Dès la conception, Elisa Bellec s'adresse à Sto, dont elle apprécie le système de façade StoVentec Glass. Ce bardage ventilé à fixations invisibles est constitué de panneaux de verre émaillé de 6 mm d'épaisseur collés sur une plaque en mortier de granulats composé de verre recyclé. Les panneaux sont mis en œuvre par emboîtement de rails agrafes en aluminium sur un réseau de rails horizontaux en aluminium.Pour animer la forme simple du bâtiment, l'architecte choisit dans la gamme de couleurs proposée par Sto trois teintes de rouges (RAL 3016, 3020, 3013) et un orange (RAL 2000) pour le portique. Les panneaux de tailles et de couleurs différentes sont répartis de façon aléatoire sur la façade. Au total, ce sont 227 panneaux tous différents qui seront livrés par Sto.Une première sur ossature boisLe titulaire du lot Bardage est Socateb, une entreprise expérimentée qui connaît bien les produits Sto. Une chance pour cette première mise en œuvre de StoVentec Glass sur un support en bois. En effet, l'Avis Technique du système n'admettait alors que des supports en maçonnerie ou en béton banché.« Pour adapter la mise en œuvre du StoVentec Glass sur une structure bois CLT, nous avons échangé avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), le bureau de contrôle et le service technique de Sto », explique Antoine Monnot, responsable du département bardage-vêture de Socateb.La technique mise au point sur ce chantier est désormais intégrée dans l'Avis Technique du système.A partir d'un échafaudage tubulaire autostable, qui ne présente aucune fixation sur la structure bois, est d'abord mis en place un pare-pluie qui enveloppe tout le bâtiment. Il évite la migration de l'humidité dans le bois. Des chevrons de 188 mm x 75 mm sont ensuite fixés verticalement avec un entraxe de 60 cm à l'aide de vis traversantes.« Ces dimensions imposantes sont nécessaires pour respecter une lame d'air de 2 cm », justifie Antoine Monnot.En effet, des panneaux de laine de verre de 16 cm d'épaisseur sont glissés entre ces montants et maintenus à l'aide de griffes Dentifix (Etanco), évitant ainsi de perforer le pare-pluie. La face avant des chevrons est protégée par une bande EPDM.Les rails en aluminium supports du parement peuvent alors être vissés sur la structure verticale en chevrons, selon l'entraxe défini par Sto en fonction des spécificités du chantier. Il reste enfin à agrafer les 227 panneaux de verre émaillé en respectant scrupuleusement le calepinage et en réservant des joints ouverts de 8 mm entre panneaux. Après le réglage de l'horizontalité du rail support, chaque panneau est ajusté par des vis de réglage et est bloqué à l'aide de goupilles.« Le plus compliqué a été le réglage des panneaux dans le plan, car les montants en bois fixés directement sur l'ossature en OSB ne laissent aucune marge, observe Antoine Monnot. Nous avons dû parfois raboter ou caler pour assurer un alignement parfait. »Les encadrements des fenêtres sont habillés de tôle d'aluminium laquée rouge ou orange, comme les couvertines des acrotères.Les 295 m2 de façade ont été réalisés en un mois par trois compagnons de l'entreprise Socateb.Après quatre ans, les occupants du poste de sécurité se disent très satisfaits du confort thermique de leur nouveau lieu de travail. Le couple construction bois – bardage StoVentec Glass se montre efficace.
Il y a 4 ans et 139 jours

Vicat lance un béton prêt à l’emploi à base de bois

Le tout nouveau béton prêt à l’emploi biosourcé de Vicat est à base de granulats de bois. [©Vicat] « Le meilleur des deux mondes. » Ainsi Vicat définit-il son tout nouveau béton prêt à l’emploi biosourcé à base de granulats de bois. Son nom ? Il n’en a pas encore, puisque le matériau est encore en phase de tests sur le secteur de Lyon… En revanche, il est basé sur le ciment bas carbone Naturat, complétée d’une charge minérale, en plus des granulats de bois. Un béton clairement« orientée vers la neutralité carbone », indique Vicat.   Ce béton sera livré en toupie pour une mise en œuvre identique à celle d’un béton traditionnel. Compatible avec le savoir-faire que les maçons ont développé depuis des décennies, il présente une rhéologie de 90 mn et une consistance adaptée au remplissage de coffrages.  Un nouveau béton à base de bois La diversité des formulations permettra de répondre à de nombreuses applications. Toutefois dans la limite de sa résistance à la compression. Un premier chantier doit être réalisé aux Puces du Canal, à Villeurbanne (69). Il s’agira de créer un ouvrage lié à la mobilité douce… « L’inclusion du bois dans une charge minérale donne naissance à un nouveau matériau qu’il est possible de produire sur tout le territoire, détaille Guy Sidos, Pdg du groupe Vicat. Ce béton complète notre offre de matériaux biosourcés initialement destinés à la préfabrication. Ce développement est une réponse aux besoins de la future RE2020. Et accompagne les filières de la construction vers la neutralité carbone. »
Il y a 4 ans et 145 jours

Réélection du président de l’UNPG

Durant son second mandat, Alain Plantier poursuivra ses engagements. [©UNPG] Le conseil d’administration de l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) a réélu Alain Plantier à la présidence du syndicat. Après un premier mandat de trois ans, débuté en 2017. Durant ces trois années, Alain Plantier a défendu l’accès durable de la profession à la ressource minérale. Sous sa présidence, l’UNPG a joué un rôle déterminant dans l’accompagnement de l’élaboration des nouveaux schémas régionaux des carrières. « Lors de sa première investiture, Alain Plantier avait souligné l’importance de soutenir les meilleures pratiques opérationnelles sur les sites de production. Ainsi que le déploiement du référentiel de responsabilité sociétale des entreprises de la profession. Et de contribuer à la création d’un label sectoriel », peut-on lire dans le communiqué de presse. Le mot d’Alain Plantier « Dès les premiers jours de la crise sanitaire, l’UNPG s’était attelée à la réalisation d’un guide de bonnes pratiques pour assurer la santé et la sécurité des salariés, commente Alain Plantier. Pour l’UNPG, l’objectif était de soutenir et d’accompagner ses adhérents pour assurer une continuité d’activité partielle des chantiers du BTP. Puis, de permettre une reprise de l’ensemble du secteur. Aujourd’hui, les résultats nous montrent, sans surprise, un fort impact de la crise sanitaire sur l’activité en 2020. L’année devrait donc se solder par une contraction de l’activité d’environ – 8 % pour les granulats en données brutes. La production de granulats “primaires”, c’est-à-dire hors recyclage, devrait atteindre fin 2020, 294 Mt. Soit un niveau de 10 % en dessous de la moyenne de ces 10 dernières années. L’UNPG continuera donc, plus que jamais, son accompagnement au plus près de ses adhérents. En leur apportant soutien, réponses et outils pour s’organiser au mieux. » Les grandes orientations du second mandat La constante mobilisation des producteurs de granulats a permis de dépasser, dès 2018, le seuil des 70 % de taux de valorisation fixé par l’Union européenne pour 2020. Les déchets inertes du bâtiment (33,5 Mt) sont ainsi déjà valorisés à hauteur de 80 %, grâce à un maillage de 1 500 plates-formes réparties sur l’ensemble du territoire. Durant son second mandat, Alain Plantier poursuivra ces engagements. Ceci, en actionnant et en optimisant tous les leviers, permettant d’atteindre cet objectif de diminution de l’empreinte carbone. Cela passera par le maintien des sites à proximité des zones de consommation, afin de fournir des matériaux locaux en boucles courtes. Qui limitent ainsi les transports et les émissions de CO2. Son parcours Diplômé de l’école des Mines d’Alès, Alain Plantier a intégré le groupe Vicat en 1985. Il est alors devenu directeur général des activités granulats. En 1994, il rejoint le groupe Cemex comme directeur adjoint de la zone granulats Ile-de-France. Après avoir occupé différents postes à responsabilité, dont celui de directeur général France des activités granulats du groupe, il est aujourd’hui directeur général matériaux Nord France.
Il y a 4 ans et 145 jours

Jean-Marc Golberg réélu Président du SNBPE

Titulaire d'un PhD en géologie, pétrologie et géochimie de l'Université de Montpellier, Jean-Marc Golberg rejoint Lafarge en 1988 comme ingénieur qualité bétons et granulats. Il occupe ensuite différentes fonctions dans les activités granulats et bétons en France avant d'être nommé directeur de l'agence bétons Provence en 1996. En 1998, Jean-Marc Golberg prend la direction de l'agence bétons Bretagne.En 2003, il devient directeur général de Lafarge granulats Ouest, puis rejoint en janvier 2009, le centre de recherche mondial du groupe Lafarge à l'Isle d'Abeau (Isère) en tant que directeur recherche & développement bétons et granulats. En septembre 2013, Jean-Marc Golberg est nommé directeur général béton pour la France.Durant son premier mandat, Jean-Marc Golberg a fait de sa priorité et de celle du SNBPE la reconnaissance des qualités techniques, économiques, sociales et environnementales du béton prêt à l'emploi. Un intérêt tout particulier a également été porté sur le fait de communiquer davantage sur l'utilisation plus importante des granulats recyclés dans le béton, mais aussi de communiquer dans un objectif de convaincre que le béton est un matériau recyclable indéfiniment de toutes les solutions constructives, qu'elles soient horizontales ou verticales.Les grandes orientations du second mandatLors de ce deuxième mandat, Jean-Marc Golberg souhaite poursuivre le travail entamé ces dernières années, en tant que Président du SNBPE. La priorité sera donnée à la création de synergies toujours plus importantes avec les autres acteurs de la Filière Béton. Avec, notamment, un objectif à court terme, d'amener les Pouvoirs Publics à revoir leur copie concernant la nouvelle méthode de calcul de l'empreinte carbone, dite ACV dynamique, dans le cadre de la RE2020. Le SNBPE souhaite proposer une démarche vertueuse pour tous les matériaux de construction afin qu'ils se décarbonent et participent à la recherche de solutions constructives environnementalement mieux disantes et ce, en application de ce que prévoyait la Loi ELAN.Jean-Marc Golberg souhaite également faire valoir le caractère inerte du béton durci et que cela soit pris en compte par les Pouvoirs Publics dans les décisions qu'ils prendront quant à la gestion des déchets du bâtiment prévue dans la Loi sur l'Économie circulaire.
Il y a 4 ans et 145 jours

Un cube de bois habillé de verre rouge

Le nouveau bâtiment abritant le poste de sécurité de l’hôpital de Montreuil en Seine-Saint-Denis a été construit en bois et ses façades habillées d’un bardage ventilé en verre émaillé StoVentec Glass rouge éclatant. L’option de construire en filière sèche a été privilégiée afin de réduire la durée d’intervention sur le site ainsi que les nuisances de chantier. Le choix s’est porté sur une ossature bois à faible empreinte carbone en panneaux de bois en CLT. Dès la conception, Elisa Bellec, architecte associée de l’agence Truelle qui a obtenu le chantier s’est adressé à Sto. Le bardage ventilé StoVentec Glass à fixations invisibles est constitué de panneaux de verre émaillé de 6 mm d’épaisseur collés sur une plaque en mortier de granulats composé de verre recyclé a été choisi. Pour animer la forme simple du bâtiment, l’architecte a choisi dans la gamme de couleurs proposée par Sto trois teintes de rouges (RAL 3016, 3020, 3013) et un orange (RAL 2000) pour le portique. Les panneaux de tailles et de couleurs différentes ont été répartis de façon aléatoire sur la façade. Au total, ce sont 227 panneaux tous différents qui seront livrés par Sto. Le titulaire du lot Bardage est Socateb, une entreprise expérimentée qui connaît bien les produits Sto. Une chance pour cette première mise en oeuvre de StoVentec Glass sur un support en bois car l’Avis Technique du système n’admettait alors que des supports en maçonnerie ou en béton banché. « Pour adapter la mise en oeuvre du StoVentec Glass sur une structure bois CLT, nous avons échangé avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), le bureau de contrôle et le service technique de Sto », explique Antoine Monnot, responsable du département bardage-vêture de Socateb. La technique mise au point sur ce chantier est désormais intégrée dans l’Avis Technique du système. A partir d’un échafaudage tubulaire autostable, qui ne présente aucune fixation sur la structure bois, est d’abord mis en place un pare-pluie qui enveloppe tout le bâtiment. Il évite la migration de l’humidité dans le bois. Des chevrons de 188 mm x 75 mm sont ensuite fixés verticalement avec un entraxe de 60 cm à l’aide de vis traversantes. « Ces dimensions imposantes sont nécessaires pour respecter une lame d’air de 2 cm », justifie Antoine Monnot. En effet, des panneaux de laine de verre de 16 cm d’épaisseur sont glissés entre ces montants et maintenus à l’aide de griffes Dentifix (Etanco), évitant ainsi de perforer le pare-pluie. La face avant des chevrons est protégée par une bande EPDM. Les rails en aluminium supports du parement peuvent alors être vissés sur la structure verticale en chevrons, selon l’entraxe défini par Sto en fonction des spécificités du chantier. Il reste enfin à agrafer les 227 panneaux de verre émaillé en respectant scrupuleusement le calepinage et en réservant des joints ouverts de 8 mm entre panneaux. Après le réglage de l’horizontalité du rail support, chaque panneau est ajusté par des vis de réglage et est bloqué à l’aide de goupilles. « Le plus compliqué a été le réglage des panneaux dans le plan, car les montants en bois fixés directement sur l’ossature en OSB ne laissent aucune marge, observe Antoine Monnot. Nous avons dû parfois raboter ou caler pour assurer un alignement parfait. » Les encadrements des fenêtres sont habillés de tôle d’aluminium laquée rouge ou orange, comme les couvertines des acrotères. Les 295 m2 de façade ont été réalisés en un mois par trois compagnons de l’entreprise Socateb. Maître d’ouvrage : Centre Hospitalier Intercommunal André Grégoire Maître d’oeuvre : SCP Truelle Architectes Entreprise générale : Paris Charpente Entreprise façade : Socateb Date du chantier : 2016
Il y a 4 ans et 146 jours

Réélection du président du SNBPE pour un second mandat

Jean-Marc Golberg est réélu pour un deuxième mandat à la présidence du SNBPE. [©SNBPE] A l’issue de l’assemblée générale du 15 décembre, Jean-Marc Golberg a été réélu à la présidence du SNBPE pour un second mandat. Lors du premier, il a mis en valeur les qualités techniques, économiques, sociales et environnementales du béton prêt à l’emploi. De plus, il a renforcé la communication sur des thématiques importantes et d’actualité. Pour Jean-Marc Golberg, le sujet du recyclage a été primordial. Son second mandat Désormais, il souhaite communiquer sur les granulats recyclés. Mais aussi sur le béton recyclé en général. Pour son deuxième mandat, il aspire a poursuivre le travail déjà entrepris. Il voudrait aussi axer le SNBPE sur la création de synergies avec les autres acteurs de la filière béton. Par ailleurs, Jean-Marc Golberg espère revoir avec les pouvoirs publics la nouvelle méthode de calcul de l’empreinte carbone dans le cadre de la RE 2020. En effet, le syndicat voudrait proposer une démarche pour tous les matériaux de construction. Ceci, afin de faciliter la décarbonation, ainsi que la recherche de solutions constructives environnementales. Et ce, en accord avec la loi Elan. « J’aimerais faire valoir le caractère inerte du béton durci et que cela soit pris en compte par les pouvoirs publics dans les décisions qu’ils prendront quant à la gestion des déchets du bâtiment prévue dans la loi sur l’Economie circulaire », indique Jean-Marc Golberg.   Son parcours Jean-Marc Golberg a obtenu un doctorat en géologie, pétrologie et géochimie à l’université de Montpellier. Il débute sa carrière en rejoignant Lafarge en 1988, en tant qu’ingénieur qualité bétons et granulats. Il occupera ensuite différentes fonctions, avant d’être nommé directeur de l’agence Lafarge Béton Provence en 1996. En 1998, il prend la direction de l’agence Lafarge Béton Bretagne. En 2003, Jean-Marc Golberg devient le directeur général de Lafarge Granulats Ouest. Après 8 ans à ce poste, il rejoint le centre de recherche mondial du groupe Lafarge en Isère, en tant que directeur recherche & développement bétons et granulats. En septembre 2013, il est nommé directeur général LafargeHolcim Béton France. 
Il y a 4 ans et 147 jours

La Ville de Paris et Cemex s'associent pour évacuer les feuilles mortes par la Seine

Habituellement utilisée pour l'approvisionnement en granulats de la capitale ou l'évacuation de déchets du BTP, une barge d'une capacité de 200 m3 a été remplie de feuilles mortes, représentant plus de 100 tonnes, sur le site CEMEX de Bercy. Elle a ensuite été acheminée vers le port de Gennevilliers où les feuilles seront prises en charge et valorisées pour des applications ultérieures. Elles pourront, par exemple, servir de matières secondaires pour d'autres activités comme la création d'espaces verts ou le maraichage.Un aller simple vers GennevilliersCette opération de remplissage s'est déroulée sur un mois, du 9 novembre au 9 décembre, période durant laquelle les camions utilitaires des 5e, 6e, 12e et 13e arrondissements de Paris ont apporté les feuilles sur le site portuaire CEMEX de Bercy. Grâce aux équipements portuaires de l'industriel, les feuilles ont été chargées et entassées dans la barge afin d'optimiser le volume disponible et ainsi réduire les coûts et les émissions de CO2 engendrés par les camions sur les routes. Il aura suffi d'un aller simple pour transporter toutes ces feuilles en dehors de la capitale, vers le port de Gennevilliers, permettant ainsi d'éviter 18 allers-retours de bennes de collecte (soit 6 tonnes par benne).CEMEX se réjouit de pouvoir mettre son dispositif portuaire parisien et sa flotte fluviale au service de la Ville de Paris et de ses habitants.À la suite de cette première expérience concluante, CEMEX espère que ce type d'opération pourra être renouvelée sur de plus gros volumes en l'étendant vers d'autres collectes, comme les sapins de Noël, par exemple.Trajet de la barge du site CEMEX de Bercy jusqu'au port de Gennevilliers
Il y a 4 ans et 147 jours

Vicat s’équipe pour décarboner son usine de Montalieu-Vercieu

Le dispositif CO2ntainer de Carbon 8 Systems est intégré dans le processus de fabrication de la cimenterie Vicat de Montalieu-Vercieu (38). [©ACPresse] Depuis plusieurs années, le groupe Vicat multiplie les actions, afin de s’ancrer durablement dans la transition écologique. Que ce soit dans son offre produits, avec des solutions “bas carbone”. Ou dans ses process de fabrication. L’objectif de l’industriel est bien dans l’air du temps : décarboner l’ensemble de sa chaîne de valeur.  Depuis le mois de septembre 2020, Vicat accueille sur le site de sa cimenterie Montalieu-Vercieu (38) une technologie innovante pour valoriser les poussières issues du four. En effet, la montée en puissance de combustibles alternatifs génère plus de poussières, captées en sortie de cheminée. Point de captation du C02 sur le circuit d’évacuation des gaz de combustion. [©ACPresse]Les poussières sont capturées en sortie de four, avant d’être acheminées jusqu’au silo rattaché au CO2ntainer. [©ACPresse] Vicat cherchait à les valoriser, objectif aujourd’hui en cours de test en partenariat avec la start-up britannique Carbon8 Systems. C’est elle qui est à l’origine du développement du dispositif CO2ntainer. Celui-ci s’intègre directement dans le processus de fabrication de l’usine pour capter le C02 présent dans les gaz de combustion. Quant aux poussières, elles sont capturées en sortie de four. Puis, mises en stock avant d’être acheminées jusqu’au petit silo rattaché au CO2ntainer. En carbonatant de manière accélérée cette poussière, Carbon8 Systems permet la production de granulats légers, offrant des capacités d’isolation thermique. Tout en stockant de manière pérenne le CO2. Une première dans une cimenterie européenne Ainsi, cette technologie brevetée offre à Vicat la possibilité de fabriquer des produits à forte valeur ajoutée. L’opération n’est pas anodine. Chaque année, sur le site de Montalieu-Vercieu, Vicat produit près de 7 000 t de poussières… Grâce à ce procédé inventé par Carbon8 Systems, quelque 2 000 t/an de C02 sont ainsi réabsorbées immédiatement. A gauche, les poussières captées sur le circuit de production. A droite, les granulats obtenus après carbonatation. [©ACPresse] « Dans le cadre de son engagement à réduire notre impact environnemental, Vicat a étudié de nombreuses idées innovantes. Visant à diminuer ses émissions de carbone, explique Laury Barnes-Davin, directrice scientifique du groupe. La proposition de Carbon8 Systems qui rassemble deux opportunités en une technologie : la capture du CO2émis par l’usine et l’utilisation de ce CO2pour produire des granulats nous a immédiatement enthousiasmés. Elle représente un véritable potentiel pour nos activités en France, voire dans tous les pays où nous sommes implantés. »  L’installation du CO2ntainer à Montalieu-Vercieu est une première dans l’industrie cimentière en Europe. Par ailleurs, Vicat envisagerait d’ailleurs de dupliquer ce dispositif sur ces autres sites en France et/ou à l’international. 
Il y a 4 ans et 148 jours

Alain Boisselon élu à la tête de l’Unicem

Alain Boisselon, nouveau président de l’Unicem. [©Unicem] Alain Boisselon a été élu à la présidence de l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem). Il succède à Nicolas Vuillier. Directeur de l’activité carrières de Granulats Vicat France, Alain Boisselon va ainsi renforcer le rôle fédérateur de l’Unicem vis-à-vis des unions régionales et des syndicats, membres de l’Union. Ceci, en favorisant la concertation dans l’étude et la défense des intérêts matériels des entreprises adhérentes. Il va aussi développer une vision sur le long terme. Et travailler à la reconnaissance de leurs matériaux. « Le président de l’Unicem entend accompagner encore davantage les entreprises face aux défis auxquels est confrontée notre société », peut-on lire dans le communiqué de presse. Sa carrière professionnelle « La nécessité de lutter contre le changement climatique, les émissions de CO2, de préserver la biodiversité. Mais aussi de mieux protéger les ressources en eau et la qualité de l’air, nous soumettent à des questionnements déstabilisants de la part des parties prenantes. A commencer par nos clients, explique Alain Boisselon. La nature et la méconnaissance de nos activités expliquent ces interrogations auxquelles nous devons répondre par des orientations claires. A savoir, des explications convaincantes appuyées par des faits, des progrès visibles. Seule l’action collective, et dans notre cas celle de notre Union, peut remplir ce besoin. » Alain Boisselon a plus de 35 années d’expérience dans le secteur de la construction. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur l’ESTP, il décroche celui de l’IAE Paris – Sorbonne Business School. Il débute ensuite sa carrière en tant qu’ingénieur bitume, chez Shell, où il passera 6 ans. En 1991, il rejoint le groupe Vicat où il occupe différents postes dans les métiers du béton prêt à l’emploi et des granulats. Sa carrière syndicale Tout au long de sa carrière, Alain Boisselon a occupé des mandats syndicaux. Président de l’Unicem Rhône-Alpes depuis 2012, il a organisé, en 2016, la fusion entre les Unicem Auvergne et Rhône-Alpes. Dont il est devenu le président.  De plus, il a été membre du comité directeur du SNBPE en tant que représentant de Vicat, entre 1990 et 2000. Puis, du Bureau de l’Unicem de 2013 à 2017 et membre du Bureau de l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) depuis 2019. Le tout, en assurant la présidence de la Commission économique pendant 20 ans. Et ce, jusqu’en 2016. A l’échelle européenne, Alain Boisselon a été président de l’Environment Commitee de l’Union européenne des producteurs de granulats (UEPG) pendant 6 ans, de 2014 à 2020.
Il y a 4 ans et 152 jours

Matériaux de construction : sombres perspectives pour 2021

La production de matériaux de construction devrait rester aussi atone en 2021 qu'en 2020, où l'activité granulats devrait se contracter de 8% et celle du béton prêt à l'emploi (BPE) de 10%.
Il y a 4 ans et 152 jours

Alain Boisselon élu président de l'UNICEM

Alain Boisselon a plus de 35 années d'expérience dans le secteur de la construction. Après avoir obtenu son diplôme d'Ingénieur option TP à l'ESTP en 1983, il est diplômé de l'IAE Paris - Sorbonne Business School, en 1984. Il débute ensuite sa carrière en tant qu'Ingénieur Bitume, chez Shell, où il passera 6 ans. En 1991, il rejoint le Groupe Vicat où il occupe différents postes dans les métiers du béton prêt à l'emploi et des granulats. Il est aujourd'hui Directeur de Granulats Vicat, filiale qui gère les carrières de granulats du Groupe Vicat, en France.Des mandats régionaux, nationaux et EuropéensTout au long de sa carrière, Alain Boisselon a également occupé des mandats syndicaux. Président de l'UNICEM Rhône-Alpes depuis 2012, il a organisé, en 2016, la fusion entre les UNICEM Auvergne et Rhône-Alpes, et est devenu Président de la région AURA.Son expérience syndicale est également riche à l'échelle nationale. Il a été, successivement, membre du comité directeur du SNBPE (Syndicat National du Béton Prêt à l'Emploi) en tant que représentant de Vicat, entre 1990 et 2000, membre du Bureau de l'UNICEM de 2013 à 2017 et membre du Bureau de l'UNPG depuis 2019, tout en assurant la présidence de la Commission Économique pendant 20 ans et ce jusqu'en 2016. À l'échelle Européenne, Alain Boisselon a été Président de l'Environment Commitee de l'UEPG (Union Européenne des Producteurs de Granulats) pendant 6 ans, de 2014 à 2020. Travailler à la reconnaissance de matériaux à la fois durable et respectueux de l'environnementFort de ses années d'engagement et d'expérience dans la vie syndicale, Alain Boisselon souhaite, lors de son mandat, renforcer le rôle fédérateur de l'UNICEM vis-à-vis des unions régionales et des syndicats membres de l'UNICEM, en favorisant la concertation et l'union dans l'étude et la défense des intérêts matériels des entreprises adhérentes.Il souhaite aussi développer une vision sur le long terme afin d'assurer la pérennité et le développement des entreprises de la filière et de travailler à la reconnaissance de leurs matériaux. Le Président de l'UNICEM entend accompagner encore davantage les entreprises face aux défis auxquels est confrontée notre société. Pour Alain Boisselon, « la nécessité de lutter contre le changement climatique, les émissions de CO2, de préserver la biodiversité, de mieux protéger les ressources en eau et la qualité de l'air, nous soumettent à des questionnements déstabilisants de la part des parties prenantes, à commencer par nos clients.La nature et la méconnaissance de nos activités expliquent ces interrogations auxquelles nous devons répondre par des orientations claires, des explications convaincantes appuyées par des faits, des progrès visibles. Seule l'action collective, et dans notre cas celle de notre Union, peut remplir ce besoin » conclut-il.
Il y a 4 ans et 155 jours

Notre wishlist 2020 d’insolites en béton !

Le 1er décembre n’est pas seulement le jour pour débuter son calendrier de l’Avent. Il nous rappelle que Noël approche et que nous n’avons toujours pas finaliser notre liste de cadeaux à poser sous le sapin ! Mais n’ayez crainte. L’équipe d’ACPresse est là pour vous donner des idées. Et cette année, nous avons choisi de vous présenter une “wishlist” portée sur des insolites en béton. Des legos à la guitare, en passant par les French Vikings et les Wigwam Hotels, beaucoup de surprises et de trouvailles improbables vous attendent. Car oui, le béton est caméléon… alors n’oubliez pas de scruter l’horizon. Entre simplicité et modernité La villa troglodyte de Monaco, d’une surface de 500 m2 toute en pierre, verre et béton. [©Loïc Thebaud] Comme chacun le devine, je suis originaire de Pologne. Et dans l’imaginaire, mon pays est une terre froide et enneigée. Elle cache pourtant de magnifiques plages bercées au rythme des flots de la mer Baltique. Près de 700 km de côtes alternent dunes sauvages et villages balnéaires pittoresques. Mais on n’y trouve pas de maisons troglodytes comme sur les bords de la Méditerranée. Comme à Monaco plus précisément. Et là, avec le déconfinement, j’aimerais bien faire une fête de Noël ou de Nouvel An, digne de ce nom, avec toute ma famille et tous mes amis dans la villa de verre et de béton signée Jean-Pierre Lott. J’ai toujours adoré ce principe de maisons enfouies. A l’abri des regards, bien au chaud, dans l’antre de la terre… Digne d’un prix d’architecture, celle de la Principauté est à la fois unique et discrète. Du moins en apparence… Et de surcroît, elle possède des caractéristiques écologiques. Tout comme la température naturellement douce en hiver. L’intérieur de cette “grotte” donne lieu à des décors singuliers et à une atmosphère à la fois silencieuse et mystérieuse. Que les sonorités joyeuses de Noël raviveront… Alors juste pour rêver ! Juste pour les yeux ! Une curiosité… Un bonheur pour un dîner de réveillon exceptionnel. Mariola Gluzicki, directrice générale. Avoir les yeux qui brillent Des legos en grandeur nature. [©ACPresse] Une part d’enfance est présente en chacun de nous. Et en cette période de fêtes, de célébration et de cadeaux, elle ressurgit naturellement. Nos yeux se mettent à briller à l’évocation de nos jouets d’antan. Les souvenirs de journées passées à construire des bases spatiales, des châteaux… Je l’avoue avec délectation : j’ai adoré les Legos offerts par mes parents… Le fabricant danois de ces petites briques colorées a très bien saisi cette nostalgie enfouie. D’où l’idée sublime de proposer des Legos pour les grands. A ce niveau, la série “Architecture” est une véritable réussite, à travers des hommages à des architectes comme Franck Lloyd Wright ou Le Corbusier. Il y a aussi la reproduction en miniature de villes emblématiques : Paris, Berlin, Dubaï, Sydney, Tokyo, San Francisco ou New York. Les amoureux du BTP ne sont pas oubliés, avec la pelle hydraulique Liebherr R 9800 (et ses 4 108 pièces). Ne manque plus de la mine à ciel ouvert. Ou le tombereau articulé Volvo A60H (les connaisseurs apprécieront). Alors, quand le camion-toupie est apparu en vitrine – je dois l’admettre -, je n’ai pas résisté. L’assemblage des 1 163 pièces m’a occupé durant quelques soirées. Mais aujourd’hui, le véhicule occupe une place de choix au sein de notre collection de miniatures. Avec une revue qui s’appelle “Béton[s] le Magazine”, il était impossible de faire moins. Frédéric Gluzicki, directeur de la publication. Les mains dans le béton Les “Koffret” 100 % béton des French Vikings. [©ACPresse]Les “Koffret” 100 % béton des French Vikings. [©ACPresse] Le “Do it yourself” a fait son grand retour depuis plusieurs années. Tricot, fabrication de produits cosmétiques ou d’habits… Selon ses envies et surtout ses talents, nombreux sont ceux qui mettent la main à la pâte. Mon amour pour “le fait maison” me vient de mes parents. Même si, à une époque, porter les leggings aux couleurs flashy cousus par ma mère ne “m’enjaillait” pas. Bercée par le son de la machine à coudre ou par les coups de marteau et autre odeur de colle et de peinture, j’ai commencé par la force des choses à créer mes propres objets. Le travail de la matière m’a toujours intéressée. C’est pourquoi, j’ai craqué pour les “Koffret” 100 % béton des French Vikings. Ludiques, pratiques et esthétiques, ces kits permettent de réaliser un ou plusieurs objets selon votre choix. Tout est fourni : le béton, les pigments, les moules, une pipette doseuse, la fiche explicative… En deux temps trois mouvements, vous pouvez créer des petits récipients, des coquetiers, ou encore une lampe ou un pot pour cactus. Le petit plus ? The French Vikings proposent des tutos sur sa chaîne YouTube pour devenir des maîtres et maîtresses ès béton et couleur ! Et pour aller plus loin, ils organisent des ateliers accessibles à tous et disposent d’un e-shop avec toutes leurs créations. Portés par Billy Chevallereau et Nadir Belghoul à bord de leur Drakkar, The French Vikings est découvrir par ici . Sivagami Casimir, journaliste. Un peu de poésie que diable ! Les oeuvres de Caroline Leïte. [©Caroline Leïte] Pour ce Noël, j’aspire à un peu de poésie dans ce monde brutal. C’est pourquoi, je vous propose comme suggestion de cadeau, les œuvres de Caroline Leïte. Photographe, peintre et sculptrice, l’artiste présente des tirages photographiques sur béton. Directement inspirés de sa recherche sur la fuite du temps. Quand la pellicule se révèle sur le béton, les paysages urbains les plus ordinaires se transforment en réalisations époustouflantes de nostalgie et de lyrisme. Désert architectural, chantier à l’arrêt, paysage de campagne, voie de chemin de fer, les photographies apparaissent comme un écho, qui nous renvoie aux profondes mutations du temps présent. Ceci, en faisant corps avec les aspérités du béton. Un moment ineffable… Découvrez ses créations sur son site et sur acpresse.fr. Nadia Zanoun, responsable des abonnements. Sur un air de musique… L’Atelier Mérillon – La Manufacture du béton a réalisé des instruments de musique décoratifs en Bfup. [©Atelier Mérillon] Il y a bon nombre d’années…, je n’étais qu’une petite fille, lorsque mes parents me proposèrent d’apprendre à jouer d’un instrument de musique. Nous écoutions beaucoup de choses à la maison, c’était toujours gai. Encore plus à Noël… Mon père gratouillait sur une vieille guitare, mais ma mère préférait le piano… Et je l’ai suivie. Mais j’ai toujours gardé en mémoire les quelques morceaux que jouait mon père. C’est ainsi que lorsque j’ai découvert que l’Atelier Mérillon – La Manufacture du béton réalisait des instruments de musique décoratifs en Bfup, j’ai été interpelée par la guitare de mon enfance. Une Madeleine de Proust en quelque sorte… Et pour Noël, c’est un prototype de vraie guitare en béton, qui vient de voir le jour ! Equipée de tous les éléments musicaux, elle vient d’être testée par un jeune virtuose Ivalou Page-Pessey du Conservatoire musical d’Annecy. Reste encore à peaufiner l’instrument, mais le principe est là. Une super idée de cadeau de fêtes pour tous les passionnés de musique et de… béton. Car ce dernier a une très bonne qualité sonore. Donc à vos cordes… Pour commander la guitare, c’est ici. Muriel Carbonnet, secrétaire de rédaction et journaliste. Sur les traces du rêve américain Chevrolet Impala devant un tipi du Wigwam Village n° 6, à Holbrook, sur la Route 66. [©DR] Depuis petite, je suis passionnée de voyages et fascinée par l’adversité et la richesse du Monde… Et en termes de diversité de paysages, quoi de mieux que les Etats-Unis ? Du désert du Colorado aux montagnes enneigées de l’Alaska, en passant par les plages d’Honolulu à Hawaï et par les incontournables gratte-ciels de New-York, le trésor des Etats-Unis n’est plus à prouver. Alors, cette année, « all I want for Christmas is » dream. A travers le rêve américain. Partir à l’aventure et faire un “road trip” dans toute l’Amérique du Nord. Traverser les Etats les uns après les autres, en flânant sur les routes sans fin à bord de ma Mustang. Dormir dans des lieux improbables, tels que les mystiques motels de la Route 66. Mais aussi, et surtout, passer une nuit dans l’un des tipis des fameux Wigwam Motels, qui s’inscrivent dans la légende des routes américaines ! Dans la première moitié du XXe siècle, sept ensembles de tipis blancs en béton ont été construits. Hélas, seulement trois ont survécu… Chaque “tente” possède un diamètre de 6,40 m pour une hauteur de 8,50 m. De quoi avoir tout l’espace nécessaire pour passer une bonne nuit de sommeil et rêver “haut en couleurs” d’aventures en compagnie des Indiens… Bien que nous traversions des temps sombres et que les voyages immobiles soient à privilégier, rien n’empêche d’imaginer et de prévoir ses futurs évasions… Mazarine Mazouyer, rédactrice web & community manager. Le bonheur des choses simples Le succulent “miel béton”. [©ACPresse] L’année 2020, nous nous en souviendrons tous. Alors pour ce Noël masqué, soyons sage et continuons à prendre soin de nous. Pour cela, j’ai demandé au Père Noël le “miel-béton”… Ce nectar que savent si bien produire les abeilles. D’autant mieux que leurs ruches sont installées au cœur des carrières de granulats, à proximité des centrales à béton. Ces lieux jugés de prime abord hostiles pour ces insectes butineurs, mais qui s’avèrent in fine des paradis exempts de pesticides et de dangers. L’article “Le miel, les abeilles et les industriels” le démontre en détail… J’ai donc hâte de “déjeuner en paix, déjeuner en paix !”, comme le chantait si bien Stéphane Eicher. Tartine beurre et “miel-béton”, rien de tel pour la santé et bien démarrer sa journée ! Assise au près d’un bon feu de cheminée et devant la fenêtre, face à mon beau paysage du Jura ! Partir respirer l’air des montagnes et se retrouver en petit comité pour trinquer avec un verre de Château-Chalon et un morceau de comté. La vie ! La convivialité ! Le bonheur des choses simples. A tous, je vous souhaite un joyeux différent Noël 2020. Et manger du miel 
Il y a 4 ans et 155 jours

Capremib s’offre une centrale dédiée aux Bfup

La nouvelle centrale à béton de l’usine Capremib s’inscrit dans un hall dédié de 250 m2. [©ACPresse] Des formules de bétons, Capremib en utilise des dizaines. Leur point commun ? Elles concernent toutes des bétons “normaux”, fabriqués au sein de la centrale historique du site de Cormicy, commune située à quelques kilomètres au Nord de Reims (51). L’unité tourne d’ailleurs à plein régime, ce qui rend délicate toute expérimentation. Et encore plus le souhait de se positionner comme un acteur de la structure en Bfup. C’est dans ce contexte que l’industriel vient de franchir un nouveau pas dans son développement, avec l’inauguration d’une nouvelle centrale à béton, installée dans un bâtiment neuf et isolé de 250 m2. « Cet équipement est dédié à la production de Bfup et de bétons fibrés, souligne Clément Blanc, directeur général de Capremib. C’est une centrale d’ingénierie qui nous permettra aussi de tester des nouvelles formules et de réaliser des bétons spéciaux en petites quantités. » Clément Blanc est le directeur général de Capremib. [©ACPresse] En effet, il y a aussi de plus en plus de demandes en matière de bétons résistants au feu. Avec cet équipement, Capremib se prépare à répondre à ces attentes. Idem pour la production de voussoirs en béton fibrés. Très longtemps interdit en France, ce principe est en passe de devenir la norme. Les nouveaux lots des chantiers du Grand Paris privilégient cette technologie comme solution de base. Une centrale à béton signée Kniele-BSC La centrale à béton s’articule autour d’un malaxeur conique Kniele, installé par BSC. [©ACPresse]La forme conique du malaxeur Kniele permet des gâchées correspondant à 15 % du volume nominal. [©ACPresse]La vidange se fait par le dessous et bénéficie d’une ouverture totale. [©ACPresse] La nouvelle centrale à béton s’articule autour d’un malaxeur conique Kniele, d’une capacité de 1 500 l. L’une des particularités de cet outil est de pouvoir mélanger même de très petits volumes de béton (remplissage à 15 % de la capacité nominale), d’où son choix. C’est BSC qui a assuré la fourniture du Kniele, mais aussi la conception et de la construction de la centrale dans son ensemble. Compte tenu de son usage “Bfup”, elle comprend deux doseurs à fibres, pour permettre les compositions multi-échelles. Les cases à granulats disposent d’un système de dosage ultra précis, du fait de la grande finesse des sables. Deux stations à big bags ont aussi été intégrées pour permettre l’utilisation de prémix prêts à l’emploi. Même si cette centrale va privilégier le mélange sur site. Aussi deux silos à ciments, chacun subdivisé en deux, autorisent le stockage de quatre nuances de liants et autres pulvérulents. Le BSI d’Eiffage comme Bfup Les cases à granulats disposent d’un système de dosage ultra précis, du fait de la grande finesse des sables. [©ACPresse]Compte tenu de son usage “Bfup”, la centrale comprend deux doseurs à fibres, pour permettre les compositions multi-échelles. [©ACPresse]Placés à l’extérieur, deux silos à ciments, chacun subdivisé en deux, permettent le stockage des liants, acheminés par des vis sans fin jusqu’à malaxeur. [©ACPresse]Deux stations à big-bags ont été intégrées pour permettre l’utilisation de prémix prêts à l’emploi. [©ACPresse] Côté Bfup, Capremib a opté pour le BSI du groupe Eiffage. Aujourd’hui, assez peu d’industriels peuvent profiter de cette technologie, mais Eiffage travaille sur un déploiement plus large de sa solution… Chez Capremib, le BSI est fourni sous la forme d’un prémix cimentaire auquel il faut ajouter les autres constituants de la formule. A savoir, le sable en différentes coupures, les adjuvants sous forme liquide et les fibres. Outre ce Bfup industriel, Capremib utilise aussi sa formule maison : le Capremix. La centrale à béton Kniele-BSC complète l’unité de production principale du site de Cormicy. Mais elle est aussi en mesure de la suppléer en cas de nécessité. L’installation de la centrale s’est accompagnée de la construction d’un hall supplémentaire de 400 m2 couverts. « Il sera dédié à la préfabrication des éléments en Bfup », confirme Clément Blanc. Deux premières affaires sont d’ailleurs déjà en cours. Toute d’abord des poutres Prad en Bfup blanc destinées à la reconstruction du pont Célestin Philbois, à Troyes (10). « Il s’agit sans doute du premier pont jamais construit en Bfup blanc. » Ensuite, des dalles de pont, en Bfup gris matricé, destinées au pont de Gerstheim (67). « D’une épaisseur de 30 cm, ces éléments destinés à la réhabilitation permettent un allègement général de la structure. » Les Bfup sont transférés vers les moules à l’aide d’une classique benne à béton. [©ACPresse]Zone de préfabrication des éléments en Bfup. [©ACPresse]Dalles en Bfup matricé destiné à la réhabilitation du pont de Gerstheim (67). [©ACPresse] Des agrandissements de site pour 2021… Les investissements en équipements de production n’ont pas été limités au seul site de Capremib. Celui de Cibetec, à Saint-Léonard (51), a ainsi vu le remplacement des deux malaxeurs de sa centrale à béton. Ce sont deux Teka à turbine de 750 l de capacité, qui sont entrés en service, il y a un peu plus d’un an aujourd’hui. Ils bénéficient d’un système automatisé de nettoyage, car « nous y réalisons beaucoup de bétons colorés, précise Clément Blanc. Et de poursuivre : « Bien entendu, ils savent aussi malaxer des Bfup ». D’autres transformations sont encore à suivre, en 2021 sans doute. Il est question d’agrandir les terrains des deux sites de production. Et le hall “armatures” de Capremib. L’industriel espère pouvoir gagner 1 ha supplémentaire sur le site de Cormicy, ce qui ne devrait pas être trop complexe. En effet, l’usine se situe en rase campagne, le long du CD 944, avec un cimetière pour seul voisin… Mais si l’unité génère du trafic poids lourds et un peu de bruit, cela ne dérange pas grand monde ! Jean-Paul Franzini sort du bois Jean-Paul Franzini, dans l’atelier de moules de l’usine Capremib. [©ACPresse] On pourrait presque dire que Jean-Paul Franzini fait partie des meubles. Que l’usine Capremib de Cormicy (51) a été construite autour de lui... Il est vrai que l’homme est incontournable. Quelque 44 ans passés dans la maison n’y sont pas étrangers. « Jean-Paul Franzini est entré chez Capremib en 1976 ! », précise Clément Blanc, directeur général de Capremib. Il était alors âgé de 17 ans et venait tout juste de décrocher son CAP de menuiserie. Jean-Paul Franzini a été le spécialiste des moules sur mesure en bois indispensables au coulage de nombre de pièces en béton. « J’ai assuré la conduite de l’atelier de conception des moules en tant que chef menuisier », indique l’intéressé. Une vie dans le bois qu’il a souhaité prolonger quelque peu « pour accompagner, encadrer et de finir de former mes successeurs ». Mais c’est décidé, Jean-Paul Franzini raccroche définitivement ses outils professionnels le 31 décembre 2020. Sa nouvelle vie ? Un mix entre des loisirs et ses petits-enfants. Il continuera aussi à jouer de la perceuse et du marteau, pour le plaisir cette fois-ci. Il y a toujours à faire, à la maison...
Il y a 4 ans et 159 jours

L’Unicem très inquiète pour l’activité 2021

La production de granulats devrait être de 326 Mt en 2020. [©ACPresse] Les chiffres des activités BPE et granulats ne sont pas bons. Ce n’est une surprise pour personne. C’est ce que vient de confirmer l’Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction). « L’année 2020 a été très difficile, plombée par la crise sanitaire », indique Nicolas Vuillier, président de l’Unicem. Sur les dix premiers mois de l’année, l’activité globale a été en recul de – 8,5 %, malgré le rebond spectaculaire à + 7,3 % durant le 3e trimestre. « Le seul sans confinement… » Et meilleur que la même période en 2019 ! Mais loin d’être suffisant pour rattraper le retard.  Côté BPE, la baisse moyenne, à fin septembre, était de – 13,2 %. En local, ce recul d’activité a été très disparate d’une grande région à l’autre. C’est l’Ile-de-France qui a connu la chute la plus spectaculaire, affichant un – 20 %. De l’autre côté du spectre, les Pays de la Loire sauvent les meubles, en se situant à seulement – 6% ! Et en faisant un focus sur les anciennes régions de France, le Limousin s’est même placé dans le positif, avec un fier + 2 %, à marquer d’une pierre blanche. Il était le seul dans cette situation enviable.  La consommation de granulats et de BPE a été très disparate sur le territoire national. [©Unicem] Un point bas historique pour les granulats Côté granulats, le recul est moins fort que pour le BPE : – 9,5 % sur les neuf premiers mois de l’année. En local, c’est la Provence – Alpes – Côte d’Azur qui décroche la timbale à – 17 %, talonnée par le Rhône-Alpes – Auvergne et les Hauts-de-France, paritaires à – 15 %. En se focalisant sur les anciennes régions, seule la Franche-Comté tire son épingle du jeu, affichant, là aussi, + 2 %.  Cette divergence d’activité entre le BPE et le granulat est directement liée aux utilisations respectives de ces deux ressources. En effet, les granulats trouvent 82 % de ses débouchés dans les ouvrages de génie civil et de VRD. Et tout juste 18 % dans le bâtiment. Pour sa part, le BPE est destiné dans 68 % des cas à la construction de bâtiments. La voirie ne représente que 15 % des utilisations et le génie civil, 10 %… A la vue de l’ensemble des données disponibles, le BPE devrait donc finir l’année à – 10 %, soit une production de 36,3 Mm3, contre 39,8 Mm3 à fin 2019. De leur côté, les granulats limitent la casse à – 8 %, soit un niveau proche de 326 Mt, à comparer aux 343,9 Mt de 2019… Le chiffre des granulats doit encore être nuancé, car l’extraction pure (sans les granulats issus du recyclage) devrait atteindre son point bas historique, passant en dessous de la barre des 300 Mt, pour finir à 294 Mt. Bis repetita à 36 Mm3 pour le BPE en 2021 Le BPE devrait finir l’année 2020 avec une production de 36,3 Mm3. [©ACPresse] Et l’année 2021 dans tout cela ? L’Unicem ne voit pas de réelles améliorations dans les douze mois à venir. Au mieux, un encéphalogramme plat au niveau du BPE, soit un bis repetita à 36 Mm3. Et les + 3 à + 4 % des granulats, soit 338 Mt, ne devraient pas rendre heureux grand monde. Un avis partagé par l’ensemble de la profession. Interrogés par l’Unicem, les intéressés perçoivent une baisse d’activité pour 68 % d’entre eux. Contre 5 % d’optimistes, qui voient plutôt une hausse. Ceci, pour les six prochains mois. Un point positif tout de même dans ce tableau : les perspectives d’embauche devraient rester stables, pour 68 % des professionnels. La crise sanitaire n’explique pas tout, puisque d’autres freins viennent obscurcir le tableau. « La crise sanitaire s’est transformée en crise économique et sociale », reprend Nicolas Vuillier. Si l’activité des chantiers reste pour le moment bien orientée (il faut bien finir ce qui a été commencé), les demandes de permis de construire fondent comme neige au soleil. Elles sont en recul de – 9 % sur les trois derniers mois. L’inquiétude des ménages et le durcissement de l’accès au crédit ne devraient pas changer la donne. Au 3etrimestre 2020, les réservations de logements neufs ont reculé de 16 % !  [©Unicem] « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille » Les travaux publics ne sont pas mieux orientés, ayant perdu 14 % de leur activité sur neuf mois. Une situation en partie liée au cycle électoral, avec l’arrivée tardive des nouvelles équipes municipales. Equipes qui se sont empressées de remettre en cause nombre de projets déjà votés. Résultat : une chute de 22 % de la commande publique. « Tout le monde attend des plans de relance Covid, avec des mises en œuvre rapides et ciblées par les collectivités locales », insiste Nicolas Vuillier.  Et pour rajouter un peu de cacophonie, qui de mieux que Jacques Chirac, l’ancien président de la République, pour annoncer la couleur : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ». En effet, alors que la situation est difficile, le gouvernement actuel a choisi de changer les règles du jeu dans la future RE 2020. A la trappe l’Observatoire E+C–, qui a permis d’analyser en détail plus de 1 000 chantiers. Un travail qui semble n’avoir servi à rien.  Un véritable manque de concertation A présent, c’est l’Analyse de cycle (ACV) dynamique simplifié qui va présider les choix constructifs pour les années qui viennent. « Une méthode qui s’affranchit de la rigueur scientifique de l’ACV classique », regrette Jean-Marc Golberg, président du Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE). Et de poursuivre : « Elle fait disparaître 100 kg de CO2/m2 de bâtiment sur son cycle de vie, sans aucune modification des méthodes constructives. Cela ressemble beaucoup à du “Green Washing” ».  C’est la porte ouverte à une importante distorsion de la concurrence entre matériaux à un moment où le secteur traverse une passe plus que difficile. « Nous partageons pleinement les objectifs de réduction de l’empreinte carbone de la construction, mais sûrement pas le chemin pour y arriver, conclut Jean-Marc Golberg. Aujourd’hui, la filière étudie toutes les solutions, y compris juridiques, pour sortir de cette impasse liée à une absence de concertation. L’introduction de l’ACV dynamique simplifié est un biais idéologique, sans rationalité. » Frédéric Gluzicki 
Il y a 4 ans et 159 jours

Après une mauvaise année 2020, l'industrie des matériaux de construction s’inquiète pour 2021

Les résultats montrent, sans surprise, un fort impact de la crise sanitaire sur l'activité avec des prévisions attendues pour cette année à - 8 % pour les granulats et à - 10 % pour le béton prêt à l'emploi (BPE). En 2021, l'environnement économique et institutionnel resterait trop pesant pour envisager un rebond marqué des productions. L'activité BPE et granulats peinerait à dépasser les niveaux de 2020 et demeurerait encore très en deçà de ceux de 2019.Le Covid-19 a bousculé toutes les prévisionsAlors que les indicateurs d'activité sur le début d'année 2020 semblaient plutôt bien orientés avec un certain raffermissement de la production de matériaux, l'arrivée de l'épidémie de Covid-19 a causé un choc sans précédent pour toute l'économie française. La filière « carrières et matériaux » n'a pas été épargnée et a subi une baisse très significative de son activité. En avril 2020, mois le plus impacté, les volumes se contractaient de près de 60 % par rapport à avril 2019 pour les granulats et de 70 % pour le BPE.L'annonce du déconfinement au mois de mai s'est traduite par un rebond de l'activité durant l'été avant que le mois d'octobre ne vienne tempérer ce mouvement de rattrapage.L'activité des granulats a cependant regagné près de 35 % au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre et + 4,3 % au regard du troisième trimestre de 2019. Néanmoins, en cumul sur douze mois, les productions de granulats affichent encore un recul de - 7,9 % (CVS-CJO).Du côté du BPE, sur la même période, la production a grimpé de 45 % par rapport aux trois mois précédents et de 6 % par rapport à la même période de l'an passé. Mais, au cours des douze mois, les livraisons de BPE accusent toujours une baisse de - 11,2 %.2020, un bilan en net repliEn dépit du rebond rapide et vigoureux des livraisons de matériaux à la sortie du confinement, les pertes de productions entre mars et mai ne seront pas comblées. Le deuxième confinement, qui a certes permis la poursuite des chantiers du BTP, impactera quand même à terme le secteur via ses effets délétères sur la croissance et la confiance des agents économiques.L'année 2020 devrait donc se solder par une contraction de l'activité d'environ - 8 % pour les granulats et de - 10 % pour le BPE (en données brutes).Les livraisons de BPE s'inscriront ainsi 5 % en deçà de leur moyenne des 10 dernières années, à 36,3 millions de m3.Quant à la production de granulats, elle atteindrait les 326 millions de tonnes, soit un niveau de 10 % en dessous de la moyenne de ces 10 dernières années (358 millions de tonnes), une décennie pourtant marquée par la crise financière de 2008. Cette période de crise s'est également accompagnée d'une nouvelle approche de satisfaction des besoins en granulats avec notamment l'essor de la production de matériaux recyclés mais aussi de leur valorisation directement sur les chantiers. De sorte que les niveaux de production sont devenus aujourd'hui structurellement plus bas qu'il y a 20 ans. D'ailleurs, en 2020, la quantité de granulats extraits atteindra son plus bas niveau historique depuis 40 ans.Pas de vrai rebond attendu en 2021Après cette année 2020 que l'on peut qualifier de « hors-norme », avec une activité mise entre parenthèses pendant plusieurs mois, plusieurs facteurs pourraient permettre de retrouver des chiffres en progression : plans de relance, besoins en logements, en investissements de renouvellement ou d'entretien des infrastructures, poursuite des projets des opérateurs privés…, le tout sur fond de crise sanitaire davantage sous contrôle. Mais les pesanteurs restent nombreuses, et les professionnels du secteur témoignent leurs inquiétudes : près de 90 % des chefs d'entreprises s'attendent à une baisse ou à forte baisse d'activité dans les 6 prochains mois (enquête d'opinion UNICEM - novembre 2020).Bâtiment : les carnets se videntSi les mises en chantier de logements ont bien observé un rebond depuis le premier déconfinement, ce n'est pas le cas pour les permis qui restent plombés dans le segment du résidentiel comme dans celui du non résidentiel. De même, le marché du logement neuf ne montre aucun rattrapage des transactions au troisième trimestre et les promoteurs demeurent inquiets sur l'évolution de la demande.La crise sanitaire, qui s'est doublée d'une crise économique et sociale, a introduit de nouveaux paramètres dans l'équation de la demande de matériaux : les risques de faillites d'entreprises, la crainte du chômage, les pertes de pouvoir d'achat des ménages, mais aussi les bouleversements dans les modes de consommation et de travail sont autant de facteurs qui modifient les comportements d'investissement immobilier des entreprises et des ménages et tirent les carnets de commandes de la filière bâtiment vers le bas. En d'autres termes, si la reprise des chantiers actuels de logements est alimentée par les commandes d'avant crise, les carnets eux ne se remplissent plus.Travaux publics : en attente des commandesAu-delà des effets délétères du double-confinement, le contexte pour les travaux publics pâtit également de facteurs négatifs. Entre séquences de confinements et calendrier électoral rallongé, les collectivités locales peinent à se mobiliser pour relancer des appels d'offre. Dans ce contexte, l'affectation des crédits du plan de relance en travaux risque fort de prendre du retard et de s'étaler dans le temps alors que la situation exigerait une traduction rapide des annonces.L'UNICEM alerte également les pouvoirs publics sur la nécessité d'actionner le levier de la commande publique afin de réamorcer l'activité dans les territoires et de privilégier l'approvisionnement en ressources locales pour soutenir l'emploi et le développement économique.Dans ce contexte, le potentiel de rebond de l'activité resterait très contraint en 2021, se limitant au maximum à + 4 % pour les granulats et étant quasi-nul pour le BPE. Les niveaux de production de 2021 s'établiraient ainsi bien en deçà de ceux de 2019 autour de - 5 % pour les granulats et de - 10 % pour le BPE.Au-delà de ces perspectives peu encourageantes, l'UNICEM alerte aussi sur certains freins qui pourraient encore davantage brider la relance potentielle du secteur.RE2020 : des annonces brutales à même de déstabiliser la filièreÀ la suite des récentes annonces des Ministres Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon autour de la Réglementation Environnementale des Bâtiments (RE2020), la fédération fait part de ses interrogations sur leurs conséquences potentielles à court et moyen termes sur l'activité de la filière. Les risques de perturbations sont réels alors même que celle-ci s'inscrit depuis plusieurs années dans un cercle vertueux d'économie circulaire, avec une prise en compte des enjeux du développement durable du secteur de la construction sous le prisme de l'analyse du cycle de vie global des matériaux utilisés.De plus, les chefs d'entreprise sont particulièrement inquiets sur la possible institutionnalisation d'une distorsion de concurrence entre matériaux. Pourtant, la filière prône depuis de longues années la mixité des matériaux, avec une approche qui repose, notamment, sur l'utilisation du bon matériau au bon endroit.L'industrie des carrières et matériaux extrêmement inquiète du manque de visibilité quant à la future filière de responsabilité élargie du producteur (REP) prévue au 1er janvier 2022L'économie circulaire est depuis longtemps une réalité au sein de la filière minérale. Aujourd'hui, le secteur des industries extractives et des matériaux de construction est un acteur majeur et reconnu en matière de recyclage et de valorisation matière des déchets inertes.Cette constante mobilisation a permis de dépasser, dès 2018, le seuil des 70 % de taux de valorisation fixé par l'Union européenne pour 2020. Les déchets inertes du bâtiment (33,5 millions de tonnes) sont ainsi déjà valorisés à hauteur de plus de 80 %, grâce à un maillage de 1 500 plateformes exploitées par les adhérents de l'UNICEM et réparties sur l'ensemble du territoire. Du fait que la loi AGEC fixe pour principe que les déchets de construction ou de démolition soient repris sans frais lorsqu'ils font l'objet d'une collecte séparée, un éco-organisme devrait être créé pour financer cette collecte séparée des déchets inertes par le prélèvement d'une éco-redevance sur les produits et matériaux de construction. Cela conduirait à une ponction économique très importante des industriels de la filière minérale, de plus de 380 millions d'euros par an, sans équivalent au niveau des REP déjà existantes sur les acteurs économiques et sans que les conséquences en aient été correctement étudiées.A l'heure où l'ADEME doit présenter les résultats de son étude de préfiguration de cette future filière REP, l'industrie des carrières et matériaux n'a pas l'assurance d'être écoutée, d'autant plus que la reprise gratuite ne permettra pas de répondre à la problématique des dépôts sauvages et installations illégales. Les dépôts sauvages sont principalement le fait de particuliers ou d'entrepreneurs peu scrupuleux ou exerçant leurs activités dans des conditions illégales (travail dissimulé).
Il y a 4 ans et 159 jours

L'industrie des matériaux de construction représente un potentiel de 1.400 recrutements par an

Dans un contexte économique et social perturbé par la crise sanitaire, ces travaux ont le mérite d'apporter un éclairage sur l'état du marché du travail du secteur des matériaux avant l'arrivée de la pandémie. On y découvre une industrie pourvoyeuse d'emplois stables, riche en métiers variés, présente dans tous les territoires, et offrant des carrières professionnelles évolutives et pérennes.L'industrie des matériaux de construction en France : les grandes lignesL'industrie de matériaux de construction couvre un large spectre d'activités, allant de l'exploitation de carrières pour l'extraction de matière première à la fabrication de produits tels que le béton prêt à l'emploi (BPE), les mortiers et ciments, produits préfabriqués en béton, mais aussi la taille et le façonnage de pierres.Selon la dernière enquête annuelle de l'UNICEM*, en 2018, l'industrie de matériaux de construction représentait 2.888 entreprises, réparties sur 5.861 sites, générant un chiffre d'affaires de 9.210 millions d'euros. Cette production, essentiellement destinée au bâtiment (46%) et TP (44%), concentre plus de 73.500 emplois, un chiffre relativement stable sur ces 4 dernières années (72.189 en 2015 vs 73.576 en 2019).La majorité des salariés du secteur des matériaux travaille dans des métiers liés à la production (44%), un quart dans des emplois administratifs et commerciaux, tandis que moins d'un cinquième occupe des fonctions techniques et d'encadrement. Les emplois de chauffeurs/conducteurs d'engins et de maintenance représentent respectivement 9 % et 5 % des emplois totaux.96 % des salariés de l'industrie des matériaux sont employés en CDI soit 8 points de plus que pour l'ensemble des industries. Le salaire brut médian annuel dépasse les 30.000 euros.Si le secteur reste encore très masculin, il attire cependant aussi des femmes. Elles représentent 17% des salariés.L'étude fait également ressortir que 52% des salariés ont 45 ans et plus. Cette constatation amène une évidence. Le secteur va devoir faire face aux départs à la retraite et reconquérir des vocations chez les plus jeunes. C'est l'une des missions que s'est fixée l'UNICEM en promouvant notamment la formation et l'apprentissage via ses CFA, mais aussi en multipliant des rencontres d'information sur les différents métiers de l'industrie.Carrières et matériaux : une industrie qui forme et qui recruteDes métiers et savoir-faire diversifiésDu niveau CAP au diplôme d'ingénieur, de l'extraction des roches et minéraux jusqu'à leur transformation et leur mise en œuvre, l'industrie des matériaux de construction propose un large éventail de métiers aux savoir-faire diversifiés et offre de nombreuses opportunités professionnelles.Cependant, un constat demeure : malgré les enjeux d'avenir que le secteur représente, très souvent les entreprises peinent à recruter le personnel qualifié nécessaire au bon développement de leur activité et des territoires. Or, les défis environnementaux couplés aux enjeux de la construction de demain font de ce secteur l'un des plus dynamiques et des plus attractifs en termes d'évolution de carrière, de pérennité de l'emploi et d'innovation.L'UNICEM estime que les entreprises de la filière « carrières et matériaux » auront besoin de recruter 1.400 collaborateurs chaque année, et ce pendant 20 ans.Les entreprises adhérentes à l'UNICEM offrent une grande diversité de métiers (quelques exemples) :Sur une carrière : conducteur d'engins, pilote d'installation de traitement, chef de carrière…Sur une unité de production de béton prêt à l'emploi : conducteur de camions toupies, pilote d'installation automatisée, agent de planning…Métiers de la pierre et atelier de transformation : tailleur de pierre, marbrier du bâtiment et décoration, usinage, découpe…Métiers transverses : technicien de laboratoire, maintenance, fonctions administratives, comptabilité, gestion ressources humaines, foncier et environnement, commercial, animateur santé sécurité…Près de 2 500 stagiaires en alternanceSur l'année 2018-2019, 2.429 jeunes ont suivi une formation initiale en alternance. Un chiffre qui, même s'il reste encore inférieur à celui d'il y a 5 ans (2.545 pour 2013-2014), se révèle assez stable, sur les 4 dernières années. La formation en alternance concerne essentiellement les métiers de conducteurs (913) et mécaniciens d'engins (1.008). Les métiers de la pierre et du marbre attirent quant à eux 341 apprentis.Plus d'un million d'heures de formation engagées en un anAfin de mobiliser les compétences professionnelles et de les adapter à l'évolution des métiers, les collaborateurs sont formés tout au long de leur carrière. En 2019, 2.012 entreprises de l'industrie des matériaux ont déployé des actions de formation représentant 1.002.364 heures auprès de 44.876 bénéficiaires. Ces derniers se répartissent entre les ouvriers (41%), les techniciens et agents de maitrise (27%), les ingénieurs et cadres (18%) et les employés (14%). Les formations continues les plus suivies sont la conduite d'engins et la sécurité, représentant respectivement 14% et 13% des stagiaires.Des CFA UNICEM dédiés pour une meilleure approche des métiersLes CFA UNICEM (Centres de formation d'apprentis gérés par l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) situés en Bretagne, en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes, forment chaque année plus de 600 jeunes de 15 à 25 ans, dans les différents métiers des industries de carrières et matériaux.Accédez à l'étude complète*L'enquête annuelle UNICEM porte sur le champ : granulats, béton prêt à l'emploi, pierres de construction et produits pour l'industrie et n'intègre pas les mortiers, le ciment, et le béton préfabriqué.
Il y a 4 ans et 165 jours

UNPG : « Favoriser la biodiversité fait partie des gènes des carriers »

L’activité production de granulats a diminué de 80 % au plus fort de la crise. Mais la profession a mis les moyens en place pour que le BTP continue à fonctionner. [©Eurovia/Przemek Kulaga] Quelle est la conjoncture des granulats en France ? Alain Plantier : La fin de 2019 et le mois de janvier 2020 laissaient augurer une année “correcte” au minimum. Depuis mars, nous avons eu des soubresauts énormes, avec un arrêt total de l’activité. Au plus fort de la crise sanitaire, cette dernière était descendue à 20 % de celle d’une année “normale”. Mais en moyenne, entre mars et mai, on était plutôt sur du 35 % à 40 %. Avec des disparités. La dégringolade a été très importante dans les métropoles, davantage que dans les zones rurales. Ce qui a aggravé les conséquences sur notre activité, étant donné le poids de ces marchés. Mais notre profession a joué le jeu. Le gouvernement avait décidé que la construction devait continuer à fonctionner. Aussi, même si la demande était faible – les grands travaux se sont arrêtés –, nous avons mis un certain nombre de choses en place pour que le bâtiment et les travaux publics puissent continuer à travailler. Et nous avons constitué des stocks en prévision du redémarrage. L’activité a-t-elle repris ? L’activité production de granulats a diminué de 80 % au plus fort de la crise. Mais la profession a mis les moyens en place pour que le BTP continue à fonctionner. [©Eurovia/Przemek Kulaga] A. P. : Elle a été plus longue à reprendre dans les métropoles. Mais on est loin d’avoir rattrapé ce qu’on a perdu. Aujourd’hui, nous sommes à un rythme comparable à celui de l’année dernière et nous risquons de terminer l’année sur une baisse de l’ordre de 15 %. La crise et les élections municipales reportées ont provoqué un arrêt total des commandes publiques. Nous redoutons que les entreprises, craignant pour leurs carnets de commandes, n’aillent pas trop vite dans la réalisation des travaux, afin de lisser leurs activités.   Comment les carriers se sont-ils organisés pendant la crise sur le plan sanitaire ? A. P. : Dès le début de la crise sanitaire, l’UNPG a travaillé sur la protection des salariés – qui est fondamentale pour nous. Nous avons été l’une des premières professions à sortir des protocoles sur l’équipement validés par l’Etat. Ces derniers ont été mis en place de manière très rapide. Même si les carrières comptent peu de personnels, il existe des lieux de concentration, qui ont nécessité des mesures adaptées : bureaux, réfectoires, vestiaires, sanitaires. Il y a aussi des tâches qui imposent une certaine proximité comme les phases d’entretien. Ou encore des moments particuliers comme les changements de postes, qui impliquent l’acheminement des personnels dans un véhicule. Dans les cas des engins, au changement de conducteur, il faut désinfecter la cabine. Je pense qu’un certain nombre des mesures vont rester pérennes. Qu’on ne reviendra jamais à la situation initiale. Par exemple au pont-bascule, nous avions éliminé les plexiglas entre les personnels et les clients. nous venons de faire marche arrière.  La crise a incité la société à s’interroger sur la protection de l’environnement. Où en est-on du recyclage des produits du BTP ? Les rapaces nocturnes nichent dans les carrières, y compris en activité. [©Unicem] A. P. : Nous travaillons sur ces sujets-là depuis plus de 30 ans. A présent, nous recyclons 80 % des matériaux issus du BTP – un chiffre reconnu par l’Ademe2. Nous sommes l’une des filières de recyclage, qui fonctionne le mieux. Seul, l’acier est devant nous, avec 90 %. Nous bénéficions d’une organisation qui met en œuvre des zones de transit. Nous transportons les matériaux vers des centres de retraitement où ils sont recyclés à 100 %. Ou dans des carrières où ils sont mélangés avec des matériaux de premier usage. Mathieu Hiblot : Les bonnes pratiques se sont mises en place sur les chantiers. Et nous avons une filière qui fonctionne très bien, avec des performances qu’il n’est pas facile de retrouver même si on peut toujours les améliorer. Mais nous craignons les conséquences du projet de REP3. Le texte de loi laisse entendre que les déchets en mélange pourraient être aussi considérés comme triés. Or, pour pouvoir recycler les produits de chantier dans le béton, il ne faut pas qu’il y ait d’éléments indésirables. Nous redoutons une perte de qualité à l’entrée et une atteinte à notre performance environnementale. Comment incluez-vous la biodiversité dans vos préoccupations environnementales ? Réaménagement en zone humide à la carrière Chouvet, à Warluis (60). [©Unicem] M. H. : Le réaménagement des carrières est intégré dès la phase projet des exploitations, car nous devons rendre les terrains à leur propriétaire ou à une collectivité. Cela nous incite à restituer la biodiversité d’origine, voire davantage. Depuis les années 1970, la profession a mené de nombreuses études de ce qu’on appelle aujourd’hui le génie écologique.  Avec l’Unicem et en collaboration avec le ministère de la Transition écologique et solidaire, nous venons de publier un guide fondé sur notre doctrine4 relative à l’impact de nos activités, afin de renforcer l’accompagnement de nos adhérents, des bureaux d’études et des services administratifs. Pouvez-vous nous citer des exemples concrets ? Réaménagement en zone humide à la carrière Chouvet, à Warluis (60). [©Unicem] M. H. : Dans une carrière, on n’exploite pas toutes les surfaces en même temps. On décape la terre à un endroit pendant qu’on exploite une autre partie. Et que l’on réaménage une troisième zone. On peut être conduit à déplacer des habitats, recréer des mares provisoire, afin que des espèces présentes là où elles sont puissent rester et se développer. Nous nous intéressons par exemple aux abeilles sauvages, des insectes pollinisateurs qui vivent dans des galeries creusées dans le sable, un habitat que l’on peut recréer. D’autres animaux colonisent les roches meubles, comme l’hirondelle des rivages. En roche massive, on va intéresser différents oiseaux qui viennent y nicher : hiboux, grands-ducs…  Ces dispositions peuvent être onéreuses !  A. P. : Depuis très longtemps, le monde des carriers sait que la réalisation d’une carrière n’est qu’une parenthèse dans le paysage et que les exploitations doivent servir à favoriser la biodiversité. Cela fait partie de nos gènes et notre métier ne se conçoit qu’avec une vision d’ensemble de la carrière. De sa création à son réaménagement, en concertation totale avec les parties prenantes : riverains, associations, élus. Il y a 25 ans, on créait beaucoup de bases de loisirs. A présent, nous réalisons davantage de réserves ornithologiques. Notre métier s’adapte à l’évolution sociétale et a même été précurseur. Nous avons mis en place la première des chartes pour labéliser nos réaménagements dans les années 1990. Ce système a été complété par une charte RSE. La carrière de demain intégrera-t-elle davantage les préoccupations environnementales ? Les rapaces nocturnes nichent dans les carrières, y compris en activité. [©Unicem] A. P. : Nous allons vers une certaine automatisation. Avec des installations de plus en plus informatisées, mais aussi un travail sur les nouvelles énergies. Aujourd’hui, nous travaillons sur l’automatisation d’un certain nombre de chaînes de façon à être plus vertueux, moins consommateurs d’énergie. Les installations de traitement sont électriques. Et l’on est aussi passé à l’électrification du transport avec les bandes transporteuses. Mais il reste les problèmes d’engins de chargement et de transport. Les constructeurs travaillent sur les énergies nouvelles, mais il manque encore des solutions pour les gros engins. Propos recueillis par Michel Roche 1Union nationale des producteurs de granulats.2Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. 3Responsabilité élargie des producteurs. La loi impose de nouvelles obligations, en termes de collecte et de recyclage des matériaux sur les chantiers.4“Eviter, réduire, compenser : un guide de référence pour protéger la biodiversité”.
Il y a 4 ans et 167 jours

Un nouveau directeur général chez Edycem

Olivier Collins est le futur directeur général d’Edycem à partir de fin janvier 2021. [©Herige] Edycem, l’activité béton du groupe Herige, a accueilli, le 12 novembre dernier, Olivier Collin, son futur directeur général. A partir de fin janvier 2021, celui-ci succèdera à Philippe Queneau. Il fera valoir ses droits à la retraite après plus de quarante ans au service de l’entreprise. Jusque-là, il l’accompagnera durant cette période. « Je souhaite partager ma passion du béton et la transmettre aux équipes. Ceci, pour développer, durablement, la performance d’Edycem »,affirme Olivier Collin. Son parcours Diplômé d’un DUT “Mesures physiques” à l’Institut universitaire de Saint-Nazaire. Olivier Collin a construit sa carrière professionnelle au sein du groupe LafargeHolcim. Depuis 1995, il a sans cesse évolué. De Lafarge Bétons Pays de la Loire à la direction “Qualité et Développement Produits” de Lafarge Holcim France.En parallèle, il a aussi œuvré au développement de la filière béton, à travers son investissement au sein de nombreux organismes nationaux. A savoir, dans la commission technique du SNBPE, les projets de recherche nationaux de l’Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil (Irex). Ou encore la présidence de l’Association technique pour la certification des granulats (ATCG)…
Il y a 4 ans et 168 jours

Cemex teste le transit par transport fluvial à Tolbiac

Cemex a fait un test de transport fluvial sur son port de Tolbiac, à Paris. [©Cemex] Cemex a testé le transport fluvial. Une opération qui s’est déroulée, du 28 septembre au 2 octobre dernier, sur le port de Tolbiac (Paris XIIIe). Elle a été menée en association avec Green Switch Meridian (GSM) pour l’éco-organisme de collecte et de recyclage des mobiliers professionnels Valdelia. L’enjeu : valider des solutions de transit de caisses mobiles de 20 m3portées par des camions de collecte parisienne. Puis, grutées par des moyens Cemex sur une barge, à destination du centre de traitement situé dans le port Haropa de Gennevilliers (92). Cette première expérience, concluante, a permis de démontrer que la logistique urbaine de petits conteneurs est tout à fait adaptée aux infrastructures existantes des ports Cemex. Et à la logistique fluviale des produits de grande consommation dans un sens, des déchets propres au retour. Enfin, ce test dégage des pistes d’optimisation du processus. Qui rendront le schéma encore plus robuste, dans le cadre de son développement possible auprès d’autres chargeurs-donneurs d’ordre. Le transit de marchandises visé En plein développement, la logistique urbaine répond aux besoins sociétaux d’amener des biens de consommation au plus près des Parisiens. Via des modes de transport doux, générant moins de CO2. Et permettant de réduire les flux de camions sur les axes franciliens.   « A terme, en complément de leurs activités initiales, les ports Cemex pourront donc assurer le transit de certaines marchandises apportées par voie fluviale. Déchargées sur ses sites au cœur de Paris et distribuées au plus près des Parisiens par des camions électriques ou à l’hydrogène. Nous espérons voir très vite des flux se concrétiser auprès des chargeurs-donneurs d’ordre », conclut Benjamin Lecendrier, directeur production granulats et joint-venture France Nord chez Cemex.