Toute l’actualité du bâtiment regroupée sur un seul site

Résultats de recherche pour fondation

(2541 résultats)
Il y a 2 ans et 237 jours

L’Ordre des architectes et la Fondation Architectes de l’urgence se mobilisent pour l’Ukraine

Ce bateau quittera cet après-midi le port de Marseille pour se diriger vers la Roumanie, où l’aide sera ensuite acheminée et distribuée aux bénéficiaires.Il s’agit en effet de répondre à l’urgence et à la détresse des populations Ukrainiennes face à la guerre qui sévit dans leur pays depuis février 2022.Au total, ce sont 4 semi-remorques transportant 104 palettes (comportant des bâches, de la visserie, des compresseurs, de l’électroportatif, de l’outillage de chantier, des EPI, de l’équipement électrique d’éclairage, de l’équipement de plomberie, des aspirateurs de chantier), 11 transpalettes et une trentaine d’échelles qui ont été acheminés par la fondation Architectes de l’urgence afin d’encourager et de soutenir les opérations de réhabilitation de logements endommagés mais encore habitables. Ce matériel permettra quelques travaux limités en vue de préparer l’hiver pour les populations victimes du conflit dans les localités de Tchernihiv et de Kharkiv. Cette contribution représente un budget de 257.905 euros.Cette initiative s’inscrit naturellement dans les actions que porte l’Ordre des architectes.En effet, l’article 11 du plaidoyer d’intérêt général « Habitats, villes, territoires. L’architecture comme solution », présentant des recommandations visant à améliorer la qualité de vie, dans le respect de l’environnement, propose de développer la culture du risque en replaçant les architectes au cœur de l’adaptation face aux changements.Pour mémoire, lorsque la tempête Alex s’est abattue sur les Alpes-Maritimes, en 2020, provoquant des dégâts considérables, le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes PACA avait permis à des architectes de conduire des missions d’évaluation sur le terrain, en partenariat avec la fondation Architectes de l’Urgence. Plus de 70 architectes de la région avaient répondu à cet appel.Fort de cette expérience, l’Ordre des Architectes PACA poursuit le partenariat avec la Fondation des Architectes de l’Urgence dans le but de constituer un groupe d’architectes formés à l’architecture d’urgence qui pourra conduire rapidement et efficacement des missions d’évaluation sur tout ce territoire sinistré, en lien avec les autorités locales.Aujourd’hui, 56 architectes formés et mobilisables peuvent répondre en quelques heures aux besoins d’urgence des habitants et des élus locaux en cas de catastrophe. C’est la première cellule régionale mise en place. Cette initiative a vocation à se développer en 2023 dans d’autres territoires.
Il y a 2 ans et 239 jours

Retraites : décision de l'exécutif rendue publique "d'ici la fin de la semaine", selon Borne

"On a prévu avec le président de la République d'avoir un échange cette semaine avec les ministres concernés et les responsables de la majorité. (...) On fera part de la décision que nous prendrons avec le président de la République d'ici la fin de la semaine", a déclaré sur BFMTV et RMC la cheffe du gouvernement.L'entourage du président a fait savoir samedi qu'Emmanuel Macron réunirait cette semaine, avec Elisabeth Borne, les ministres concernés et les responsables de la majorité sur cette question des retraites.Parmi les pistes envisagées par l'exécutif figurent un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et un projet de loi ad hoc."Il y a différents scénarios, et donc nous cherchons en effet la meilleure voie avec l'objectif d'avoir du dialogue, de la concertation et d'avancer rapidement", a ajouté Mme Borne.La Première ministre a assuré qu'elle pousserait pour "la recherche de compromis" sur cette méthode sans pour autant exclure le recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote sauf motion de censure."Ma méthode c'est le dialogue, la recherche de compromis. En même temps, les Français ne comprendraient pas qu'on soit bloqués, c'est vrai sur le budget, c'est vrai sur les réformes importantes qu'on veut porter", a-t-elle affirmé. L'article 49.3 est donc "un des outils qui est à la disposition du gouvernement si on constate une situation de blocage"."La priorité pour moi c'est le dialogue, la concertation, la recherche de compromis. Le blocage ne viendra pas de ma part", a insisté Mme Borne, qui a reçu la semaine dernière les chefs de groupes parlementaires.Beaucoup d'entre eux se sont dits hostiles à la voie d'un amendement au PLFSS, y compris au sein de la majorité le patron du MoDem François Bayrou et la présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.La Première ministre a par ailleurs confirmé qu'il y aurait un "décalage progressif de l'âge effectif de départ à la retraite", mais que l'exécutif n'avait "pas prévu de décaler l'âge du taux plein" automatique actuellement à 67 ans.Mme Borne était interrogée juste avant un Conseil des ministres chargé, qui doit examinera les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, ainsi qu' un projet de loi sur les énergies renouvelables.Invité sur FranceInfo au même moment, le patron du MoDem François Bayrou a redit que les députés de son parti ne voteraient pas un éventuel amendement au PLFSS. "Si cette méthode (par amendement) était choisie ça voudrait dire qu'on n'a pas changé de méthode sur les réformes" et le Conseil national de la refondation (CNR) "serait compromis", a estimé le Haut commissaire au plan, chargé de piloter le CNR.Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, a jugé à nouveau "inacceptable" de traiter "rapidement, en +loucedé+", dans un amendement, le sujet des retraites qui "n'est pas qu'un sujet budgétaire" mais "un sujet social et sociétal"."Que le gouvernement passe en force dans le PLFSS et vous verrez ce qu'il se passera, il y aura une opposition frontale de la part des organisations syndicales et notamment de la CFDT. On risque de casser le corps social", a-t-il prévenu sur Europe 1.
Il y a 2 ans et 239 jours

Seine-Saint-Denis : Spie Batignolles délivre et libère 80 ha pour la RTE

Article paru dans Béton[s]le Magazine n° 102. Spie Batignolles Génie Civil a mis en souterrain 4 lignes électriques existantes de 225 kV. [©Spie Batignolles] Afin de libérer du foncier à l’occasion des JO 2024, la Solideo a demandé au Réseau de transport d’électricité (RTE) de mettre en souterrain 4 lignes électriques existantes de 225 kV. Surplombant les communes de Saint-Denis, l’Ile-Saint-Denis et de Villeneuve-la-Garenne, les 27 pylônes et 15 km de câbles aériens seront démontés. Débloquant ainsi 80 ha de terrain. Pour ce faire, le RTE a choisi de recourir à un tunnelier à pression de boue. Il permettra de creuser une galerie à près de 50 m de profondeur. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Ile-de-France Baptisé Ambre, le tunnelier de 120 m de long et 3,90 m de diamètre a réalisé une percée de 2,5 km de long. Durant cette opération, il avait une capacité de pose de 6 voussoirs, représentant un anneau. Au total 12 000 pièces préfabriquées ont été nécessaires pour la conception de cette galerie souterraine. Les voussoirs ont été fournis par Berthozat, basé à Ceyzeriat. La réalisation de la galerie a été attribuée à un groupement mené par Spie Batignolles Génie Civil et comprenant Spie Batignolles Fondations, Spac et Setec TPI. Après la phase de démantèlement du tunnelier Ambre, la galerie fera l’objet de travaux d’étanchéité. Un chantier indispensable, car la galerie souterraine se situe sous la nappe phréatique. La mise en service des lignes électriques est prévue en 2023 et le démontage des pylônes en surface entre 2023 et 2024. Article paru dans Béton[s]le Magazine n° 102.
Il y a 2 ans et 239 jours

Le logement brûle et nous regardons ailleurs selon l'AFIL

« Au 2ème trimestre 2022, les ventes de logements neufs aux investisseurs particuliers ont chuté de -9.8% sur 12 mois glissants et ce recul s’accélère, avec -23.6% [1] sur le semestre et -25,9% sur le trimestre. La bombe à retardement du taux d’usure n’avait pas encore été allumée… L’urgence est là ! » alarme Renaud Cormier, Président de l’AFIL.Le contexteDans un contexte politique et économique extrêmement complexe, le marché de l’immobilier neuf français s’enfonce lentement mais sûrement dans une crise profonde et sans doute durable. Elle a débuté dès 2018 avec le retournement des volumes et elle s’est accélérée par la crise du COVID et les élections municipales. Les effets sur les coûts de construction de la guerre en Ukraine et des perturbations des chaînes logistiques notamment asiatiques conduisent aujourd’hui à une inflation forte des prix. L’ensemble de ces éléments, combinés aux incertitudes politiques, à la hausse du coût du crédit et à un taux d’usure gravement handicapant ne peuvent malheureusement laisser espérer une amélioration rapide et naturelle de la situation.Le choc de l’offre attendu n’a pas eu lieu. A fin juin 2022, 387.700 logements [2] ont été mis en chantier en France sur 12 mois, soit un volume équivalent à celui de fin mars 2017. Pire encore, ces faibles niveaux d’autorisations et de mises en chantier ne sont atteints que grâce au soutien de la demande pour des logements individuels, vraisemblablement en réaction aux épisodes de confinement. Les chiffres de production de logements collectifs sont, eux, alarmants : le volume de permis de construire pour des appartements n’a toujours pas retrouvé son niveau de février 2020 (avant le 1er confinement) et les mises en chantier de collectifs stagnent depuis 1 an.« Pourtant, les besoins sont immenses. En 2006, l’Université Paris Dauphine avait estimé les besoins annuels à 500.000 logements par an [3], un chiffre régulièrement cité en référence par la suite. Un chiffre jamais atteint depuis sa publication, » constate Renaud Cormier, Président de l’AFIL.Le logement neuf devient inaccessibleFace à une demande croissante dans les zones tendues et plus récemment dans les villes moyennes, la création insuffisante de nouveaux logements entretient une pénurie qui entraîne elle-même une hausse inéluctable des prix de vente. Cette hausse des prix se répercute essentiellement sur le marché de l’ancien qui représente l’écrasante majorité des transactions [4].En 20 ans, les prix du neuf ont augmenté de 117% et ceux de l’ancien de 137% [5]. Aujourd’hui, le logement représente plus de 26% de la dépense de consommation finale des ménages [6].Pour Renaud Cormier : « Les origines de la hausse des prix du neuf sont nombreuses: augmentation des prix du foncier (trop rare), concentration des acteurs sur les zones les plus tendues [7], inflation des matériaux, de l’énergie, mise en œuvre de nouvelle normes énergétiques, allongement des délais de montage des opérations… Pour l’ancien, la hausse des prix ne se justifie que par un déséquilibre entre l’offre et la demande. » L’augmentation des prix a rendu l’accession à la propriété de plus en plus difficile pour les Français. Si le taux global de propriétaires reste stable à 57%, ceci masque le fait que sont surtout les 30% les plus riches qui voient le taux de propriétaires augmenter (de 70% en 1984 à 84% en 2013), tandis qu’il régresse dans les catégories les plus pauvres [8].Le logement locatif privé et social menacé !A défaut d’être tous propriétaires de leur résidence principale, il est donc essentiel que les ménages disposent d’une offre de logements locatifs dans des conditions de prix, de localisation et de qualité convenables.Le logement social joue ce rôle pour une part de nos concitoyens. Entre 1984 et 2018, la croissance du parc social a atteint +30,3%, soit 992.000 logements nets supplémentaires. « Malgré cette progression, l’offre de logements sociaux demeure insuffisante puisque fin 2020 on recensait 2,157 millions de demandes de logement social, dont 50% en attente depuis plus d’un an [9]. De surcroît, la très faible rotation des locataires dans le secteur social (moins de 5% dans les grandes agglomérations tendues) rend encore plus nécessaire une offre alternative, » alerte Renaud Cormier.La vocation du parc locatif privé est avant tout d’accueillir ceux qui ne remplissent pas les conditions d’accès au logement social et de fluidifier le parcours résidentiel des ménages (étudiants, jeunes actifs, mobilités…) qui ne peuvent ou ne souhaitent pas accéder à la propriété ; il joue aussi un rôle social par défaut. La taille de ce parc, qui représente 7,39 millions de logements, n’a progressé que de +12,8% depuis 1984. En cause : le désengagement massif des investisseurs institutionnels. Ces derniers détenaient 850.000 logements en 1990 ; ils n’en détiennent plus que 200.000 en 2021, soit moins de 3%.Pour Renaud Cormier : « Leur engagement dans le logement résidentiel est aujourd’hui anecdotique et leur regain d’intérêt récent pour ce type d’actif est surtout motivé par une désaffection pour l’immobilier tertiaire et la recherche de nouveaux placements. Ce sont donc les investisseurs particuliers qui assurent, pour l’essentiel, l’existence et la croissance du parc locatif privé : en 20 ans, 1,089 million de logements ont été produits grâce aux dispositifs successifs d’investissement locatif. »Aujourd’hui, ce marché locatif privé est lui aussi menacé. La décorrélation entre l’évolution des loyers et celle du prix des logements a durablement affaibli les rendements locatifs : en 30 ans, le prix réel (i.e. corrigé de l’inflation) des logements anciens a été multiplié par 2 tandis que les loyers réels ont progressé de 30% [10]. Ces rendements vont encore chuter dans le neuf avec l’inflation et la hausse des coûts de construction.« Un éventuel blocage des loyers ou la réduction des dispositifs d’incitation porteraient un coup fatal à l’investissement locatif, dans un marché où le rapport bailleurs-locataires est déjà fortement déséquilibré au profit de ces derniers, » analyse Renaud Cormier.L’urgence est bien là ![1] FPI, Les chiffres du logement neuf, 2ème trimestre 2022. [2] CGDD – Construction de logements – Résultats à fin avril 2022 – N°462 [3] Université Paris-Dauphine : Demande de logement : la réalité du choc sociologique – novembre 2006 [4] En 2021 : 1.200.000 transactions dans l’immobilier ancien contre 116.700 ventes brutes au détail pour les promoteurs immobiliers – CGDD et FPI. [5] Insee, Indice des prix des logements neufs, Indice des prix des logements anciens. [6] Insee, comptes nationaux ; SDES, compte du logement. [7] Actuellement, seuls 6% du territoire national sont éligibles au dispositif Pinel. [8] Insee Références - Être locataire, une situation plus durable dans le secteur social que dans le secteur libre – édition2017 [9] Fondation Abbé Pierre – Etat du mal-logement en France 2022 – rapport annuel #27 [10] Centre d’Analyse Stratégique – Economie-Finances - La note d’analyse – avril 2021
Il y a 2 ans et 239 jours

Plus d'éolien et de nucléaire : Macron fixe le cap

"Jour heureux, jour glorieux!", a-t-il lancé après avoir découvert depuis un bateau le champ de 80 éoliennes, déployées de 12 à 20 km des côtes, qui va produire de l'électricité pour 700.000 personnes."Mais tout cela arrive dans un temps compliqué et prend encore trop de temps", a-t-il noté en référence à l'envolée des prix énergétiques et aux risques de pénurie induits par la guerre en Ukraine, qui nécessite plus que jamais une "diversifcation".Pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, "il faut produire plus d'électricité", "40% de plus d'ici 2050", a-t-il dit. La France va devoir aller "au moins deux fois plus vite" sur les projets d'énergies renouvelables", éolien et solaire en particulier, a souligné le chef de l'Etat.Cette accélération doit passer par une réduction de "trois à six mois" des "délais d'enquêtes publiques et autorisations gouvernementales", a-t-t-il détaillé.Les délais de contentieux doivent aussi être ramenés à deux ans et demi au maximum, contre jusqu'à quatre ans aujourd'hui, a-t-il souligné. "Il faut créer du consensus au départ et essayer de bloquer le recours dilatoire", a-t-il insisté.Aujourd'hui, il faut en moyenne dix ans pour qu'un site offshore entre en service en France, contre cinq en Allemagne, six au Royaume-Uni. Pour l'éolien terrestre, c'est sept ans, deux fois plus qu'en Espagne ou en Allemagne, et le photovoltaïque n'est guère mieux loti.Ces mesures seront inscrites dans le projet de loi sur l'accélération des énergies renouvelables qui sera présenté lundi en Conseil des ministres ainsi que dans des décrets et amendements gouvernementaux. De l'éolien terrestre aussiLe 10 février à Belfort, Emmanuel Macron a fixé comme objectif l'installation d'une cinquantaine de parcs éoliens offshore en France d'ici 2050 pour une capacité de 40 gigawatts.A ce jour, sept parcs ont été attribués à des opérateurs mais la concrétisation des projets est freinée par nombreux recours, et la France accumule du retard par rapport aux pays voisins.Après Saint-Nazaire, la construction a commencé à Saint-Brieuc, objet de frictions avec les pêcheurs, Courseulles-sur-Mer et Fécamp. A Oléron, des recours ont été déposés pour repousser le projet plus au large."On devra faire de l'éolien sur terre", a-t-il également plaidé après avoir annoncé à Belfort un doublement de sa capacité non plus sur 10 mais 30 ans. "L'éolien terrestre est concentré sur très peu de territoires", a-t-il déploré en appelant à "ouvrir le jeu" en la matière.Parmi les pistes de développement du solaire, le chef de l'État a évoqué "la libération du foncier" pour installer plus de panneaux sur les friches, en citant les bords d'autoroutes et de voies ferrées, mais aussi certaines terres agricoles avec l'agrovoltaïsme.Sur le nucléaire, "l'approche sera la même", il faut qu'on "aille beaucoup plus vite" en "simplifiant les choses", a insisté Emmanuel Macron."On n'a pas investi"A Belfort, le chef de l'Etat a aussi annoncé la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs EPR2 à l'horizon 2035. Un audit publié en février évoquait l'horizon 2037 pour les premières mises en service. Comme sur les énergies renouvelables, un texte de loi va permettre d'"adapter les procédures existantes en matière d'urbanisme pour favoriser le développement des premiers sites identifiés" et de lancer "dès maintenant le programme pour ne pas perdre de temps", a-t-il souligné.Emmanuel Macron a aussi promis un meilleur "partage de la valeur" pour les projets renouvelables avec les collectivités et les riverains, ce qui concernera en premier lieu les éoliennes en mer, souvent contestées.Jean-louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), a salué un "discours tonique" et le "besoin d'éolien terrestre" de nouveau mis en avant par le chef de l'Etat.Pour Amandine Lebreton, directrice du plaidoyer à la Fondation pour la Nature et l'Homme en revanche, "ce n'est pas vrai de dire que le retard est dû aux blocages locaux ou administratifs". "On n'a pas investi", estime-t-elle.Devant le chef de l'Etat, Jean-Christophe Gavalet, président de France Nature Environnement, a mis en garde contre une concertation trop limitée du public qui serait totalement "contreproductive" selon lui. "On va aboutir à une radicalisation des positions", avec un risque de réactions "plus violentes", a-t-il averti.
Il y a 2 ans et 239 jours

Plus d'éolien et de nucléaire : Macron fixe le cap

"Jour heureux, jour glorieux!", a-t-il lancé après avoir découvert depuis un bateau le champ de 80 éoliennes, déployées de 12 à 20 km des côtes, qui va produire de l'électricité pour 700.000 personnes."Mais tout cela arrive dans un temps compliqué et prend encore trop de temps", a-t-il noté en référence à l'envolée des prix énergétiques et aux risques de pénurie induits par la guerre en Ukraine, qui nécessite plus que jamais une "diversifcation".Pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, "il faut produire plus d'électricité", "40% de plus d'ici 2050", a-t-il dit. La France va devoir aller "au moins deux fois plus vite" sur les projets d'énergies renouvelables", éolien et solaire en particulier, a souligné le chef de l'Etat.Cette accélération doit passer par une réduction de "trois à six mois" des "délais d'enquêtes publiques et autorisations gouvernementales", a-t-t-il détaillé.Les délais de contentieux doivent aussi être ramenés à deux ans et demi au maximum, contre jusqu'à quatre ans aujourd'hui, a-t-il souligné. "Il faut créer du consensus au départ et essayer de bloquer le recours dilatoire", a-t-il insisté.Aujourd'hui, il faut en moyenne dix ans pour qu'un site offshore entre en service en France, contre cinq en Allemagne, six au Royaume-Uni. Pour l'éolien terrestre, c'est sept ans, deux fois plus qu'en Espagne ou en Allemagne, et le photovoltaïque n'est guère mieux loti.Ces mesures seront inscrites dans le projet de loi sur l'accélération des énergies renouvelables qui sera présenté lundi en Conseil des ministres ainsi que dans des décrets et amendements gouvernementaux. De l'éolien terrestre aussiLe 10 février à Belfort, Emmanuel Macron a fixé comme objectif l'installation d'une cinquantaine de parcs éoliens offshore en France d'ici 2050 pour une capacité de 40 gigawatts.A ce jour, sept parcs ont été attribués à des opérateurs mais la concrétisation des projets est freinée par nombreux recours, et la France accumule du retard par rapport aux pays voisins.Après Saint-Nazaire, la construction a commencé à Saint-Brieuc, objet de frictions avec les pêcheurs, Courseulles-sur-Mer et Fécamp. A Oléron, des recours ont été déposés pour repousser le projet plus au large."On devra faire de l'éolien sur terre", a-t-il également plaidé après avoir annoncé à Belfort un doublement de sa capacité non plus sur 10 mais 30 ans. "L'éolien terrestre est concentré sur très peu de territoires", a-t-il déploré en appelant à "ouvrir le jeu" en la matière.Parmi les pistes de développement du solaire, le chef de l'État a évoqué "la libération du foncier" pour installer plus de panneaux sur les friches, en citant les bords d'autoroutes et de voies ferrées, mais aussi certaines terres agricoles avec l'agrovoltaïsme.Sur le nucléaire, "l'approche sera la même", il faut qu'on "aille beaucoup plus vite" en "simplifiant les choses", a insisté Emmanuel Macron."On n'a pas investi"A Belfort, le chef de l'Etat a aussi annoncé la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs EPR2 à l'horizon 2035. Un audit publié en février évoquait l'horizon 2037 pour les premières mises en service. Comme sur les énergies renouvelables, un texte de loi va permettre d'"adapter les procédures existantes en matière d'urbanisme pour favoriser le développement des premiers sites identifiés" et de lancer "dès maintenant le programme pour ne pas perdre de temps", a-t-il souligné.Emmanuel Macron a aussi promis un meilleur "partage de la valeur" pour les projets renouvelables avec les collectivités et les riverains, ce qui concernera en premier lieu les éoliennes en mer, souvent contestées.Jean-louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), a salué un "discours tonique" et le "besoin d'éolien terrestre" de nouveau mis en avant par le chef de l'Etat.Pour Amandine Lebreton, directrice du plaidoyer à la Fondation pour la Nature et l'Homme en revanche, "ce n'est pas vrai de dire que le retard est dû aux blocages locaux ou administratifs". "On n'a pas investi", estime-t-elle.Devant le chef de l'Etat, Jean-Christophe Gavalet, président de France Nature Environnement, a mis en garde contre une concertation trop limitée du public qui serait totalement "contreproductive" selon lui. "On va aboutir à une radicalisation des positions", avec un risque de réactions "plus violentes", a-t-il averti.
Il y a 2 ans et 240 jours

Praemium Imperiale 33ème édition

Le palmarès de la 33ème édition du prestigieux Praemium Imperiale a été annoncé le 15 septembre 2022 à la Bourse de Commerce (Paris), saluant le travail de Kazuyo Sejima & Ryue Nishizawa de l’agence SANAA dans la catégorie architecture. Palmarès complet. Créé en 1988 par la Japan Art Association, la plus ancienne fondation culturelle du […] L’article Praemium Imperiale 33ème édition est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 242 jours

HABITATION DE LOISIR AUTONOME EN ÉNERGIE

Le concept Majamaja a été conçu par Pekka Littow comme une unité d'habitation autonome qui peut être installée sur des territoires hors réseau. Préfabriquée, facilement transportable, elle peut être assemblée en pleine nature sur des fondations rudimentaires. Le petit espace habitable s'articule autour d'un […] Lire l'article
Il y a 2 ans et 243 jours

Collecte pour la restauration de la Citadelle de Marseille

La Fondation du Patrimoine a lancé une grande collecte de dons auprès des particuliers et entreprises pour la restauration de la Citadelle de Marseille. Cette collecte se déploie sur deux ans et est ciblée sur la restauration de l’ancien Moulin et du corps de garde Est au Fort d’Entrecasteaux. Ce dernier correspond à la partie haute du Fort Saint-Nicolas, aussi appelée Citadelle de Marseille*, fort militaire du XVIIème siècle racheté par la Ville de Marseille en 2010, puis confié en 2021 à l’association La Citadelle de Marseille pour en assurer la restauration et l’ouverture au public. Classée Monument Historique depuis 1969, cette citadelle témoigne de 350 ans d’histoire de Marseille et d’histoire de France, sans jamais avoir été ouverte au public. Elle a vocation à contribuer à l’attractivité touristique de la ville, mais aussi à devenir un lieu de vie et de création culturelle, dans le respect des valeurs d’inclusion, de transmission et de développement durable défendues par ce projet depuis sa création. L’ancien Moulin et le corps de garde Est font partie des jardins Nord de la Citadelle de Marseille, qui doivent ouvrir au public au printemps 2024. L’objectif de collecte s’élève dans un premier temps à 200 000 €. https://www.lacitadelledemarseille.org  
Il y a 2 ans et 243 jours

Collecte pour la restauration de la Citadelle de Marseille

La Fondation du Patrimoine a lancé une grande collecte de dons auprès des particuliers et entreprises pour la restauration de la Citadelle de Marseille. Cette collecte se déploie sur deux ans et est ciblée sur la restauration de l’ancien Moulin et du corps de garde Est au Fort d’Entrecasteaux. Ce dernier correspond à la partie haute du Fort Saint-Nicolas, aussi appelée Citadelle de Marseille*, fort militaire du XVIIème siècle racheté par la Ville de Marseille en 2010, puis confié en 2021 à l’association La Citadelle de Marseille pour en assurer la restauration et l’ouverture au public. Classée Monument Historique depuis 1969, cette citadelle témoigne de 350 ans d’histoire de Marseille et d’histoire de France, sans jamais avoir été ouverte au public. Elle a vocation à contribuer à l’attractivité touristique de la ville, mais aussi à devenir un lieu de vie et de création culturelle, dans le respect des valeurs d’inclusion, de transmission et de développement durable défendues par ce projet depuis sa création. L’ancien Moulin et le corps de garde Est font partie des jardins Nord de la Citadelle de Marseille, qui doivent ouvrir au public au printemps 2024. L’objectif de collecte s’élève dans un premier temps à 200 000 €. https://www.lacitadelledemarseille.org  
Il y a 2 ans et 243 jours

Domestiquer la grande hauteur : un duplex rénové dans une tour, par Studio Okami

Le concept Majamaja a été conçu par Pekka Littow comme une unité d'habitation autonome qui peut être installée sur des territoires hors réseau. Préfabriquée, facilement transportable, elle peut être assemblée en pleine nature sur des fondations rudimentaires. Le petit espace habitable s'articule autour d'un […] Lire l'article
Il y a 2 ans et 244 jours

Logique constructive et repères culturels : 18 logements sociaux au Raincy par Barrault Pressacco

Le concept Majamaja a été conçu par Pekka Littow comme une unité d'habitation autonome qui peut être installée sur des territoires hors réseau. Préfabriquée, facilement transportable, elle peut être assemblée en pleine nature sur des fondations rudimentaires. Le petit espace habitable s'articule autour d'un […] Lire l'article
Il y a 2 ans et 245 jours

L’Agora de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, un chantier chirurgical

Pièce centrale d’une série de rénovations du campus de l’école vétérinaire à Maisons-Alfort, la reconstruction biosourcée préservant certains éléments du bâtiment Brion, dont les fondations, a demandé du doigté.
Il y a 2 ans et 246 jours

La Fondation Holcim en deuil après le décès d’Edward Schwarz

Edward Schwarz a été directeur général de la Foundation Holcim depuis sa création en 2003 jusqu’à 2021. [©Fondation Holcim] C’est avec une grande tristesse que la Fondation Holcim a annoncé, le 3 août 2022, le décès soudain d’Edward Schwarz, son ancien directeur général. Fondateur de l’institution en 2003, son dévouement, son énergie et sa passion ont contribué à faire connaître la Fondation partout dans le monde, à travers des projets innovants de construction durable. Décrit comme quelqu’un de modeste, chaleureux, enthousiaste et d’une conviction sans faille, Edward Schwarz a grandement contribué à faire connaître l’architecture suisse et internationale. Il a façonné à son image la Fondation, en mettant en lumière le rôle fondamental de l’architecture, de l’ingénierie, de l’urbanisme et de l’industrie du BTP dans la construction d’un avenir durable. Retraité en 2021, il se réjouissait de vivre de nouvelles aventures.
Il y a 2 ans et 250 jours

Les Journées européennes du patrimoine célébrent le patrimoine durable

Du 16 au 18 septembre 2022, les Journées européennes du patrimoine célébrent le patrimoine durable. Le patrimoine a un rôle à jouer pour un avenir plus sobre et écologique. En réinterrogeant les pratiques, les enseignements tirés des traditions, la continuité des savoir-faire, les acteurs du patrimoine (monuments historiques publics et privés, sites archéologiques, musées, services d’archives, détenteurs de pratiques reconnues comme patrimoine culturel immatériel…) agissent dès aujourd’hui pour renforcer la durabilité du patrimoine. Les professionnels du patrimoine privilégient par exemple les restaurations utilisant le réemploi et les matériaux naturels (pierre, bois, terre, etc.), au plus près des exigences environnementales. Le patrimoine contribue également à la redynamisation et au développement économique et touristique des territoires ainsi qu’à la promotion des savoir-faire présents sur tout le territoire ; il constitue en outre une ressource d’emplois locaux non délocalisables. Autant d’enjeux au cœur de ces Journées européennes du patrimoine 2022. Dès vendredi, le public scolaire va participer à l’opération « Levez les yeux ! » en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse. Les élèves découvriront ou redécouvriront le patrimoine de leur région en s’éveillant à l’importance de sa protection et de sa valorisation. Les Journées européennes du patrimoine sont organisées par le ministère de la Culture. Placées sous le patronage du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne, elles reçoivent le concours des propriétaires publics et privés de monuments historiques. Elles bénéficient de l’implication du Centre des monuments nationaux, du réseau des Villes et Pays d’art et d’histoire, de la Fondation du Patrimoine, du réseau des Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement, et des associations de sauvegarde du patrimoine présentes depuis la toute première édition : les Vieilles Maisons françaises et La Demeure Historique.   https://journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr  
Il y a 2 ans et 250 jours

Une réforme des retraites via le budget, la "piste" qui crispe

La fin justifie les moyens, et "toutes les pistes sont à l'étude" pour faire passer la réforme des retraites, y compris "à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale", a fait savoir Olivier Véran mercredi.Le porte-parole du gouvernement n'a au fond rien dit de plus que le chef de l'Etat, qui avait indiqué en début de semaine que seul comptera le résultat - "les choses importent peu" - tant que sa promesse de campagne entre en vigueur "dès 2023".Tenté d'agir vite, l'exécutif insiste non seulement sur les déficits à venir - pendant encore 25 ans au moins, selon le dernier rapport du Conseil d'orientation des retraites - mais aussi sur la manne potentielle pour investir dans l'école, la santé et l'écologie.Or, l'occasion se présente avec le budget de la Sécu, qui doit être présenté en conseil des ministres le 26 septembre. Le choix serait inédit : depuis 30 ans, les grandes réformes des retraites sont toutes passées par une loi ad hoc (Balladur, Fillon, Woerth, Touraine).Mais rien ne l'empêche a priori. Deux parlementaires spécialistes des affaires sociales assurent ainsi à l'AFP qu'une "réforme paramétrique" serait "tout à fait faisable" dans ce cadre, même si sa mise en oeuvre dépasse l'horizon du budget 2023.Un report de l'âge légal, ou un allongement de la durée de cotisation, ne serait donc pas considéré comme un "cavalier législatif", sous la menace d'une censure du Conseil constitutionnel.Libre dès lors au gouvernement d'abattre ses cartes dans le texte initial, avec une évaluation détaillée dans l'étude d'impact du projet de loi, ou dans un amendement introduit pendant les débats. Voire de solliciter une habilitation à légiférer par ordonnance pour se donner plus de temps."Passage en force"Autant d'hypothèses qui font frémir les syndicats. "Il faudra qu'on surveille ce budget au quart de millimètre", pressent Pascale Coton (CFTC), qui "ne s'attendait pas à ce que ça bouge aussi vite" sur ce dossier.Si ce scénario se confirme, "ce sera du passage en force", estime-t-elle, et "il ne faudra pas qu'ils s'étonnent que les gens descendent dans la rue"."Le risque de conflit social est majeur", affirme Catherine Perret (CGT), qui dénonce "une provocation de plus", alors que "toutes les organisations syndicales sont contre" le projet de l'exécutif.La réunion prévue lundi avec le ministre du Travail, Olivier Dussopt, promet déjà d'être animée. "Si les décisions sont déjà prises, les concertations vont s'arrêter assez vite, et pas que sur les retraites", prévient Michel Beaugas (FO), qui envisage déjà de "construire un rapport de force"."A force de petites provocations qui s'ajoutent, on pourrait très bien décider avec d'autres organisations que c'est le moment d'appeler les salariés à manifester leur mécontentement dans la rue", insiste-t-il."Puisque le gouvernement ne s'interdit rien, nous non plus", met en garde Dominique Corona (Unsa), jugeant qu'une "mesure brutale" sur les retraites "mettrait du plomb dans l'aile" du Conseil national de la refondation (CNR), lancé la semaine dernière par le président de la République."On ne peut pas passer en force dans le budget de la Sécu et vouloir une discussion approfondie dans le cadre du CNR", souligne Yvan Ricordeau (CFDT). Pour le nouveau négociateur retraites du premier syndicat français, "il ne peut pas y avoir les deux" et "clairement, on ne jouera pas les deux".
Il y a 2 ans et 252 jours

En Haute-Marne, la ville de Joinville redore son image en rénovant son patrimoine

SÉRIE PATRIMOINE (3/5). Dans l'est de la France, la Fondation du patrimoine oeuvre à rendre au patrimoine local ses lettres de noblesse. Reportage en terres haut-marnaises où de nombreux édifices sont rénovés.
Il y a 2 ans et 256 jours

Conseil national de la refondation : Macron annonce une "consultation en ligne"

Le chef de l'État a fait cette annonce juste avant d'ouvrir à huis clos le Conseil national de la refondation (CNR) à Marcoussis (Essonne), estimant que cette grande consultation "viendra compléter la réunion d'aujourd'hui" et les déclinaisons territoriales du CNR."On va ouvrir dès la semaine prochaine une consultation nationale très large, qui sera en ligne, qui sera ouverte" et "je souhaite qu'il y ait des débats sur le terrain qui puissent être en ligne, qui puissent être ouverts. Tout ça mérite de la transparence, de l'ouverture", a déclaré Emmanuel Macron.Un site dédié au CNR doit aussi être lancé dans la soirée, selon l'Elysée. Alors que cette nouvelle instance est boudée à son ouverture par les oppositions et plusieurs syndicats, Emmanuel Macron a jugé que les absents avaient "tort". Mais il a assuré que "la porte sera toujours ouverte" pour la suite des discussions."52 personnes représentant forces politiques, syndicats et élus ont été invitées, quarante sont là. Les 12 qui ne sont pas là ont tort (...) et il ne faut pas expliquer après qu'on n'a pas été consulté, ou que c'est trop vertical", a déclaré le chef de l'Etat.Sur la tenue à huis clos des débats, que certains participants auraient demandé, le président a expliqué que "la clé (était) d'installer la confiance" et qu'il leur avait donc "laissé le choix" du huis clos ou pas.Emmanuel Macron n'a pas exclu que des propositions issues des débats du CNR puissent "déboucher sur des référendums"."Je n'exclus rien (...) si le processus que nous lançons aujourd'hui permet de découler sur cela, nous le ferons".Après le CNR, il y aura une phase "d'accouchement collectif" pour "créer du consensus" et "dire sur quoi on est d'accord et pas d'accord"."Il y a en même temps une part d'action", a-t-il dit : "Dès les prochaines semaines, on va changer l'école, la santé, grâce à ses déclinaisons territoriales, en bâtissant ces feuilles (de route). Donc oui ça peut déboucher aussi sur des référendums".Les participants au CNR désireux de "dialoguer" malgré des "réserves"Des participants au Conseil national de la refondation (CNR) jeudi à Marcoussis (Essonne) ont fait part à leur arrivée de leur volonté de "dialoguer" au sein de cette nouvelle instance malgré certaines "réserves" :Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef (patronat) :"On est à un moment un peu charnière de notre civilisation avec tous ces événements qui se sont produits depuis trois ans (..) Donc réinventer des modes de dialogue est une bonne chose. On voit d'ailleurs qu'il y a une fatigue démocratique (...) C'est comme dans (le film) +La vérité si je mens+, je donne sa chance au produit".Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT :"Je veux savoir si c'est une démarche loyale ou si ce n'est pas le cas", a-t-il dit, désireux de "porter (ses) propositions", dans une "démarche d'écoute de confrontation des points de vue, et de co-construction". Refusant "la politique de la chaise vide", il a souligné que "ceux qui ne sont pas là ne pourront pas dire ce qu'ils pensent".Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale :Le CNR "ça sert à discuter, à échanger et à poser un certain nombre de règles et de principes de méthode".Guy Geoffroy, vice-président de l'Association des maires de France (AMF) :Il sera "très vigilant sur le point d'arrivée de la démarche engagée". La démarche "nous semblait un peu confuse. Le président a fait en sorte que ce soit moins confus".François Sauvadet, président de l'Association des départements de France :"J'ai des réserves là-dessus, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure méthode pour travailler sérieusement. Mais je suis un républicain (..) aujourd'hui nous avons de tels défis qu'on doit tous se mettre du côté des Français".Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes :"Refonder c'est préparer l'avenir. On ne peut pas faire de bonnes politiques publiques si on n'a pas aussi des finances saines et si on n'est pas capable d'investir dans l'avenir".Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) :"C'est un pari d'avenir qui est intéressant. On est ouverts au dialogue. On est dans l'urgence et j'espère que ça va être perçu dans la journée".Sébastien Martin, président d'Intercommunalités de France :"On a hésité, on a collectivement réfléchi (...) après on a pris une position commune qui était de ne pas faire la politique de la chaise vide". On attend "d'autres pratiques, peut-être un Etat moins descendant, une prise en compte de la France des bassins de vie".Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) :"J'attends que ça marche pour les Français parce que face aux crises (…) on a besoin d'espaces de convergence. La logique bloc contre bloc a montré ses limites"."La culture de la convergence c'est la culture du Cese, des acteurs de la société civile. Mais la réussite du CNR est de la responsabilité d'abord du président de la République, de sa capacité à entendre et pas seulement écouter, et cela dans la durée".Hugues Vidor, président de l'union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) :"Les partenaires sociaux ont un rôle à jouer face à l'ensemble des crises" et "les Français attendent des solutions très concrètes". Il attend "des décisions, une impulsion et un travail en concertation avec les pouvoirs publics".
Il y a 2 ans et 256 jours

Architecture, écologie, patrimoine : les passions de Charles

ArchitectureDans les années 1980, Charles a lancé une croisade contre une architecture moderne qu'il jugeait "laide", comparant même à une "monstrueuse verrue" un projet d'extension de la National Gallery sur Trafalgar Square à Londres, finalement abandonné. Il a mis ses idées en pratique en soutenant la construction d'un village modèle appelé Poundbury sur ses terres du Dorset, dans le sud-ouest de l'Angleterre, au début des années 1990.Le lotissement, construit dans un style géorgien néoclassique, a été jugé "sans âme" par certains critiques, mais a suscité l'intérêt des acheteurs.Charles a également aidé à revitaliser Nansledan, une extension de la ville de Newquay, dans une région pauvre, anciennement minière des Cornouailles, avec des logements colorés respectueux de l'environnement et des équipements locaux.Ecologie et agriculture bioSensible de longue date à la cause environnementale, Charles a créé un jardin et une ferme entièrement biologiques dans son domaine de Highgrove dans le Gloucestershire, dans l'ouest de l'Angleterre. Il a également lancé la gamme d'aliments et de boissons issu de l'agriculture biologique Duchy Originals, commercialisée par les supermarchés haut de gamme Waitrose.Passionné de jardinage, Charles a révélé dans une interview en 1986 qu'il parlait aux plantes, s'attirant des moqueries. Mais ses opinions en matière de défense de l'environnement sont devenues plus partagées au fil des ans.Lors du sommet du climat COP26 à Glasgow en novembre 2021, il a exhorté les responsables politiques à redoubler d'efforts dans la lutte contre le réchauffement.Sa voiture, une Aston Martin qu'il possède depuis plus de 50 ans, a été modifiée pour pouvoir rouler avec du surplus de vin blanc anglais et du lactosérum provenant du processus de fabrication du fromage. Elle fonctionne avec un mélange de 85% de bioéthanol et 15% d'essence sans plomb.TransylvanieCharles a acheté plusieurs maisons en Transylvanie, une région du centre-ouest de la Roumanie surtout connue comme terre d'origine de Dracula. Il les a restaurées en utilisant des méthodes et des meubles traditionnels. L'une a été transformée en maison d'hôtes.En 2015, il a lancé sa propre fondation caritative en Roumanie, qui vise à protéger le patrimoine culturel et naturel du pays et de promouvoir le développement durable.Charles se targue d'être un parent éloigné d'un prince du XVe siècle connu sous le nom de Vlad l'Empaleur ou Dracula et aurait, selon ses propres dires, "la Transylvanie dans (son) sang".
Il y a 2 ans et 256 jours

Le groupe Muller change de nom et engage un "tournant historique"

STRATÉGIE. Le groupe Muller vient d'annoncer engager un travail de refondation afin de se projeter sur un chemin de croissance courant sur les trente prochaines années.
Il y a 2 ans et 258 jours

Prix Art Graphique & Patrimoine

Le Prix Art Graphique & Patrimoine, organisé en partenariat avec la fondation Sauvegarde de l’art français, récompense un porteur de projet de restauration patrimoniale avec une prestation de numérisation 3D ou de mise en valeur via les nouvelles technologies numériques. Le lauréat bénéficie d’une mission qui relève du savoir-faire d’AGP. il est destiné aux collectivités, aux institutions, aux musées, aux fondations mais également aux associations gestionnaires et aux propriétaires privés, le prix AGP a pour but de soutenir des initiatives de préservation et transmission du patrimoine français en fournissant un appui scientifique et technique aux projets via un mécénat de compétences. Le dossier de candidature est à envoyer à l’adresse : prixartgp@sauvegardeartfrancais.fr avant le 25 septembre à minuit.
Il y a 2 ans et 263 jours

Un contrat de 80 M€ pour Vinci à Hong-Kong

Bachy Soletanche Group Limited, filiale de Vinci Construction, a été choisie pour la réalisation des fondations d’un important ensemble immobilier situé au cœur du quartier d’affaires de Central.
Il y a 2 ans et 263 jours

A Hong Kong, Vinci participe à la réalisation d'un important programme immobilier

CONTRAT. Le groupe Vinci, via sa filiale locale Bachy Soletanche group limited, réalisera les fondations d'un programme immobilier au coeur du quartier d'affaires de Hong Kong.
Il y a 2 ans et 264 jours

Elisabeth Borne souhaite avancer sur la réforme des retraites

"Nous souhaitons avancer mais on est aussi dans une démarche de concertation, d'écoute, de recherche d'un chemin. Il faut qu'on ait ces discussions avec les organisations patronales et syndicales, et avec le Parlement", a affirmé la Première ministre sur France Inter, au lendemain d'un séminaire gouvernemental à l'issue duquel cette réforme n'a pas été mentionnée."Ça reste un enjeu très important" et "les discussions, elles s'engageront après le Conseil national de la refondation", a souligné Mme Borne."Si on veut financer un modèle social protecteur, il faut avoir des ressources et on ne peut pas se priver d'une partie de notre capacité de travail pour créer les richesses. C'est aussi important pour pouvoir demain financer la transition écologique", a fait valoir la Première ministre. Le rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites, qui précisera notamment l'ampleur des déficits du système de retraites à court et moyen terme, doit être publié le 15 septembre."Dans la foulée" du CNR, censé réunir partis, associations, patronat et syndicats sur les réformes à venir, "on va avoir un programme de discussions, d'abord sur l'assurance chômage, avec les organisations patronales et syndicales, mais il faut aussi qu'on puisse parler de ce sujet, qui est un sujet complexe", a détaillé la Première ministre.Mme Borne veut notamment discuter de "comment la part des seniors qui sont au travail peut augmenter" et "comment on peut travailler progressivement un peu plus longtemps". Elle a reconnu que le sujet était "complexe", selon "le métier que vous faites".La Première ministre n'avait pas cité cette réforme dans les chantiers du gouvernement, mercredi à l'issue du séminaire gouvernemental.Mais elle n'est "pas abandonnée" et son "déploiement progressif" sera mené "au cours de l'année 2023", avait affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, jugeant "fondamental de concerter" en amont. "Nous voulons réformer le travail dans son ensemble incluant la question des retraites", avait-il précisé.
Il y a 2 ans et 266 jours

Bénin : Eiffage l’emporte sur le port de Cotonou

Mandataire d’un groupement composé de Spie batignolles fondations et de l’entreprise béninoise Adéoti, Eiffage Génie Civil Marine a signé, durant l'été, un contrat de conception-réalisation de plus de 160 millions d'euros portant sur des travaux d’extension et de rénovation de l’unique infrastructure portuaire du pays.
Il y a 2 ans et 267 jours

Climat, énergie : après le sombre tableau, l'exécutif veut rassurer avec de premières mesures

L'exécutif marche sur des œufs après un été tourmenté par les canicules et la flambée des prix générée par la guerre en Ukraine qui se prolonge.Lors du Conseil des ministres de rentrée, mercredi, le chef de l'Etat a planté le décor en adoptant un ton sombre qui tranchait avec l'optimisme cultivé depuis son arrivée à l'Elysée en 2017.Face à la "série de crises graves" - du conflit en Ukraine au dérèglement climatique -, il a évoqué "la fin de l'abondance" et "la fin de l'insouciance", qui vont rendre nécessaires "des efforts", voire "des sacrifices"."Il ne s'agit pas de promettre du sang et des larmes, mais c'est important que chacun soit conscient de la gravité du moment", a abondé Elisabeth Borne, samedi, dans Le Parisien."Mobilisation générale"Soucieuse d'afficher un exécutif à la manœuvre, la Première ministre a présenté de premières mesures samedi, dont le déblocage d'un "fonds vert" doté d'1,5 milliard d'euros et destiné aux collectivités locales pour "les aider dans l'accélération de leur transition écologique".La cheffe du gouvernement a également promis que l'exécutif allait amortir "les hausses" des prix de l'énergie après la fin du bouclier tarifaire en décembre, grâce à des "dispositions spécifiques" pour les "plus fragiles"."Ce qui se passera en France n'est pas ce qui se passe en Angleterre où le prix de l'énergie augmente d'un seul coup de 80%", a insisté dimanche le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.Lundi, devant le Medef, Mme Borne doit également appeler les entreprises et les particuliers à la "mobilisation générale" en matière de sobriété énergétique, afin que leur consommation baisse de 10%, avant d'en faire le bilan fin septembre-début octobre."Sobriété choisie plutôt que rationnement subi", résume Matignon. Si Elisabeth Borne ne reviendra pas devant les patrons sur la taxation des "super profits", à laquelle elle ne ferme pas la porte, elle incitera à nouveau les entrepreneurs à baisser les prix ou à donner du pouvoir d'achat à leurs salariés en utilisant à plein les dispositifs existants. Elle doit également évoquer les réformes envisagées autour de l'assurance chômage.Le message "est de dire aux entreprises: si vous ne tenez pas votre rôle au service du pouvoir d'achat des Français et des salariés, l'État prendra ses responsabilités" sur les super profits, a fait valoir dimanche M. Véran.Poussée par la gauche, qui envisage d'organiser un référendum d'initiative partagée sur la question, la taxation des "super profits" fait débat au sein de la majorité.Samedi, Mme Borne a aussi jugé "indispensable" que les "plus favorisés" donnent l'exemple, tels que les propriétaires de jets privés."Peur"Ces dossiers seront également au menu du séminaire de rentrée qui rassemblera mercredi l'ensemble des ministres à l'Elysée.Sur ce sujet comme sur d'autres, alors qu'il ne dispose pas de majorité absolue à l'Assemblée, Emmanuel Macron espère bâtir un consensus en lançant le 8 septembre le Conseil national de la refondation, une instance déjà controversée qui doit réunir élus, acteurs de terrain et société civile.Mais les oppositions, qui ont fait leur rentrée ce week-end, doutent de sa capacité à relever ces défis alors que son bilan environnemental est jugé très insuffisant."Tout ce qu'il propose est trop timide", dénonce l'écologiste Julien Bayou.Depuis la Drôme, dimanche, le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon a fustigé le pessimisme de M. Macron: "Nous ne partageons pas cette méthode lamentable qui consiste à jouer sur la peur, car la peur tétanise".De son côté, la droite s'alarme de l'aggravation de l'état des finances publiques tandis que le Rassemblement national donne la priorité à la défense du pouvoir d'achat.Dans ce contexte, Élisabeth Borne n'a pas exclu de faire adopter le budget en recourant cet automne à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote mais engage la responsabilité du gouvernement. Car "les Français ne nous ont pas demandé l'immobilisme", a-t-elle fait valoir.
Il y a 2 ans et 270 jours

Démarrage du plus grand parc éolien offshore d'Écosse, selon les industriels

La première éolienne, sur un total de 114, a été mise en service tôt lundi matin, à quelque 27 kilomètres au large du comté d'Angus.La ferme, d'une capacité totale de 1.075 mégawatts (MW) et à même d'alimenter l'équivalent de 1,6 million de foyers, doit être pleinement opérationnelle au cours du premier semestre 2023, selon les deux partenaires.Le projet Seagreen, d'un coût de 4,3 milliards de dollars, sera le plus grand parc éolien offshore d'Écosse, où de nombreux projets sont en développement, et il sera le plus profond du monde sur fondation fixe, par 59 mètres de profondeur d'eau, selon leur communiqué."Une fois achevé, Seagreen contribuera de manière significative aux objectifs ambitieux de l'Écosse et du Royaume-Uni en matière d'énergie renouvelable", a commenté Paul Cooley, directeur de l'éolien en mer chez SSE Renewables."Voir cette turbine tourner en mer du Nord et démarrer la production d'électricité en toute sécurité est une réussite fantastique pour tous ceux liés au projet", qui a "déjà apporté des bénéfices à la communauté locale et à la chaîne d'approvisionnement britannique", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.Pour le français TotalEnergies, il s'agit du tout premier projet éolien marin à démarrer en Europe (son premier dans le monde à fonctionner est celui de Yulin à Taïwan).Le groupe était parvenu à un accord avec SSE Renewables en juin 2020 pour acquérir une participation de 51% dans le projet Seagreen."Nous sommes satisfaits de démarrer la production d'électricité sur le site de Seagreen, une première en mer du Nord britannique", a déclaré Vincent Stoquart, directeur Renewables de TotalEnergies. C'est "une nouvelle étape dans le développement des capacités d'éolien offshore de TotalEnergies", qui vise 35 gigawatts (GW) de capacité électrique renouvelable en 2025.
Il y a 2 ans et 272 jours

La fondation EFB récompense les futurs experts des industries de construction

Le prix recherche Ecole Française du Béton à dimension RSE a été remis à Amr Aoulela, pour son travail sur la résistance des matériaux cimentaires bas carbone aux attaques biologiques dans les réseaux d'assainissement.
Il y a 2 ans et 284 jours

Les sciences photovoltaïques vers leur zénith

Pour atteindre la neutralité carbone en milieu de siècle et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle -comme prévu par l'accord de Paris sur le climat- la planète devra installer chaque année d'ici 2030 quatre fois plus de capacités solaires qu'elle ne le fait aujourd'hui, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).La bonne nouvelle est que les prix ont baissé de façon spectaculaire.Selon un rapport des scientifiques du Giec publié début 2022, les coûts unitaires du solaire ont chuté de 85% entre 2010 et 2019, et ceux de l'éolien de 55%.Mais "c'est probablement le moyen le moins cher qu'ait trouvé l'humanité pour produire de l'électricité à grande échelle", estime Gregory Nemet, professeur à l'Université de Wisconsin-Madison, l'un des principaux auteurs du rapport.Entre l'envolée des prix des énergies fossiles et les craintes sur la sécurité énergétique causées par l'invasion russe de l'Ukraine, le développement des renouvelables est déjà amorcé.Selon un rapport de BloombergNEF, les investissements mondiaux dans les projets solaires ont progressé de 33% au premier semestre par rapport à l'an dernier, à 120 milliards de dollars. Dans l'éolien, ils ont augmenté de 16% à 84 milliards de dollars.Et le plan climatique de Joe Biden en passe d'être adopté au Congrès américain a musclé cette impulsion, avec 370 milliards de dollars d'argent public en incitations fiscales destinées à faire baisser de 40% les émissions américaines de gaz à effet de serre d'ici 2030 (par rapport à 2005)."Le plan de M. Biden va permettre de réinstaller une industrie de panneaux solaires aux Etats-Unis", a jugé la directrice de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana, dans le quotidien français Le Monde jeudi. Selon M. Nemet, il est plausible que le solaire à lui seul représente la moitié de l'électricité mondiale d'ici le milieu du siècle. "Il y a un gros potentiel", dit-il.Découverte française"L'effet photovoltaïque" --processus qui permet de produire de l'électricité à partir du rayonnement solaire-- a été découvert en 1839 par le physicien français Edmond Becquerel.Les premières cellules à base de silicium ont été développées aux Etats-Unis dans les années 1950. Mais aujourd'hui, la grande majorité des panneaux solaires sont fabriqués en Chine.Selon l'AIE, les nouvelles cellules photovoltaiques sur le marché sont 20% plus efficaces pour convertir la lumière en énergie qu'elles ne l'étaient il y a seulement cinq ans, grâce à de nouveaux matériaux hybrides.Parmi les innovations figurent les panneaux dits "à couche mince", moins chers que les cellules en silicium. Ils peuvent être "imprimés" sur tous types de support, à partir d'encres en cristaux de perovskite, un matériau découvert au 19e siècle par le minéralogiste russe Lev Perovski.Selon les experts, cette découverte pourrait révolutionner le secteur en multipliant les lieux où l'on peut produire de l'énergie solaire. A condition que cette nouvelle génération de panneaux se dégrade moins vite qu'actuellement, et puisse durer au moins 20 ans.Ce que des recherches récentes semblent rendre possible. Dans la revue Science en avril, des scientifiques ont rapporté être parvenus à rendre les panneaux en perovskite aussi efficaces que ceux en silicium.Une autre étude publiée dans Nature parie sur des semi-conducteurs en "tandem" pour accroître la conversion en énergie du domaine spectral du rayonnement solaire : le perovskite pour les infrarouges et un matériau plus carboné pour les ultraviolets."Créativité"Reste à résoudre le problème de la nuit, lorsqu'il n'y a plus de rayonnement solaire.Des chercheurs de Stanford ont réussi cette année à produire une cellule solaire qui peut générer de l'énergie durant la nuit grâce à la chaleur générée par la Terre."Il y a beaucoup de créativité dans cette industrie", relève Ron Schoff, qui dirige la recherche sur les renouvelables au sein de l'Institut sur la recherche électrique (EPRI) basé aux Etats-Unis.Selon lui, l'une des réponses au problème de l'occupation croissante des sols par les fermes solaires reposera sur les panneaux bifaces : ils produisent de l'électricité sur leurs deux faces à partir de la lumière du soleil et de la lumière réfléchie par le sol.D'autres solutions parient sur l'agrivoltaïsme, des panneaux semi-transparents abritant des cultures. En Inde, des panneaux sont installés sur des canaux depuis une décennie, produisant de l'électricité et réduisant l'évaporation. Selon M. Nemet, les consommateurs peuvent aussi jouer un rôle en faisant évoluer leurs heures de consommation ou en se regroupant en réseaux privés dans une approche Airbnb.
Il y a 2 ans et 300 jours

"Il est nécessaire d'aller plus loin" dans la réforme de l'assurance chômage, selon Olivier Dussopt

Alors que l'exécutif s'est fixé pour objectif d'atteindre le plein emploi à horizon 2027, soit un taux de chômage autour de 5% contre 7,3% actuellement, M. Dussopt assure que cet objectif est "possible" grâce aux réformes du RSA et de l'assurance chômage."Il y a une urgence: que la réforme de l'assurance chômage, décidée en 2019 et mise en oeuvre en 2021 du fait du Covid, voit ses règles prolongées. Elles arrivent à échéance le 1er novembre 2022", pose le ministre.Cela passera par un texte de loi présenté à la rentrée, qui sera le premier au menu du Parlement au retour de la trêve estivale à partir de début octobre. Le ministre explique que le gouvernement entend prolonger ces règles controversées "pour permettre à cette réforme de continuer à produire ses effets positifs et réfléchir à l'étape d'après"."Il est nécessaire d'aller plus loin", poursuit-il. "Nos règles d'indemnisation doivent tenir compte de la situation du marché de l'emploi, comme le fait, par exemple, le Canada. Quand ça va bien, on durcit les règles et, quand ça va mal, on les assouplit", explique-t-il, reprenant un engagement de campagne d'Emmanuel Macron."Nous aborderons ce sujet dès la rentrée avec les partenaires sociaux", ajoute M. Dussopt."Des pistes peuvent être ouvertes, sur la durée d'indemnisation et son caractère dégressif. Ces paramètres seront discutés dans le cadre de la concertation", souligne-t-il.Concernant l'évaluation du passage à "une bonne situation" ou une "situation dégradée", il juge qu'il "doit être objectif". Cela passera "soit par des critères, comme un nombre de trimestres consécutifs avec une amélioration de l'emploi, soit par un comité qui nous donne un avis", les modalités n'étant "pas arrêtées".Interrogé sur la transformation de Pôle emploi en France Travail, le ministre réfute un changement de nom cosmétique et affirme, sans entrer dans les détails, que cela conduira à "simplifier et mieux coordonner les acteurs (collectivités territoriales, acteurs privés...)".Quant au RSA, que le président a dit vouloir attribuer sous condition d'effectuer 15 ou 20 heures d'une "activité effective qui permet l'insertion", M. Dussopt indique que "les nouvelles modalités seront mises en place le plus rapidement possible".Sur les retraites, il indique enfin que la concertation "débutera après la réunion du Conseil national de la refondation, en septembre", assurant maintenir "l'été 2023 comme horizon pour l'entrée en vigueur des premiers effets de la réforme".
Il y a 2 ans et 301 jours

L'exécutif veut "pousser" sur le travail, au risque de contredire sa méthode

Cette manière d'opérer risque en effet de brusquer des partenaires sociaux opposés à ces réformes et de raidir une opposition au Parlement déjà survoltée, où l'exécutif, privé de majorité absolue, doit désormais bâtir des "majorités de projet"."Moi je pousse. (...) Il ne faut pas lâcher", "la bataille pour l'emploi pour moi est clé dans les prochains mois", a plaidé jeudi dans les Pyrénées le chef de l'Etat. Le travail sera, avec l'énergie, la priorité du gouvernement pour la rentrée, et un texte de loi sur ce thème sera présenté "dès cet été", avait déjà annoncé le 14 juillet Emmanuel Macron, marquant une accélération surprise du calendrier, dans un contexte de difficultés de recrutement et avec l'objectif réaffirmé du plein emploi."Il m'est arrivé parfois (...) de dire qu'il fallait traverser la rue" pour trouver du travail, "c'est encore plus vrai" aujourd'hui, a-t-il insisté, en reprenant une expression qui lui avait été vivement reprochée par les oppositions."Ca va y aller cash", et l'hypothèse d'une intervention du président sur ce sujet avant la pause estivale est même à l'étude, selon une source gouvernementale."Ambition"En insistant sur la "valeur travail", le gouvernement, en quête de compromis au Parlement, entend séduire LR et le Sénat, à majorité de droite, très attachés à ce sujet. Il s'agit aussi pour l'exécutif de réaffirmer qu'en dépit de sa majorité relative, il reste déterminer à "agir".Le gouvernement entend ainsi transformer Pôle emploi en "France Travail" pour simplifier les démarches en terme d'indemnisation mais aussi de formation et d'insertion, obliger les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) à s'inscrire dans une activité, et réformer l'assurance chômage, sur sa gouvernance mais aussi sur la modulation des indemnisations en fonction de la conjoncture.Pour justifier cette accélération, un ministre avance le risque d'une "récession", tandis qu'Emmanuel Macron souligne que davantage d'emplois "permettra aussi de financer ce qu'il nous faut pour pouvoir résister à la crise", alors qu'il veut en même temps contenir la dépense publique."Il faut une ambition, on n'est pas là pour administrer le pays", plaide un autre membre du gouvernement.Mais syndicats et associations ne voient pas ces réformes d'un bon œil. Elles préfigurent "une nouvelle baisse des droits", pour la CGT, tandis que FO estime que "c'est le salaire, les conditions de travail, donc l'attractivité des emplois qui permettront le plein emploi et non la contrainte d'une baisse de l'indemnisation".Sur la méthode, le patron de la CFDT Laurent Berger ne veut pas "d'un système où les marges de manœuvre laissées aux partenaires sociaux pour fixer les règles sont trop réduites".Pas de calendrierLe ministre du Travail Olivier Dussopt avait pourtant semblé temporiser sur l'assurance chômage, en annonçant que les règles d'indemnisation, qui expirent le 31 octobre, seraient prolongées le temps de faire une évaluation de leur utilité.S'il y a "une envie d'aller plus loin", il n'y a pas encore de calendrier, dit-on aussi à Matignon.Elisabeth Borne a salué à cet égard vendredi "l'esprit de responsabilité" des députés pour leur adoption en première lecture du projet de loi sur le pouvoir d'achat, au terme de débats très agités et quelques compromis notamment avec LR.Ces réformes du travail pourraient figurer au menu du Conseil national de la refondation qui sera installé en septembre.Une instance qui vise, selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à "partager les diagnostics sur des grands enjeux" avec les forces vives, élus, partenaires sociaux et acteurs locaux, et ne sera "pas un substitut au Parlement".Mais LR et le RN ont déjà décliné l'invitation.
Il y a 2 ans et 305 jours

Que devriez-vous savoir à propos de la pose de maison en bois ?

Dans le secteur de la construction de maison, l’on remarque de plus en plus que de nombreuses personnes font l’option de la pose de maison en bois. Quelles que soient les raisons des uns et des autres pour ce choix, il est important d’avoir des informations nécessaires sur ce style de construction. Que doit-on savoir sur la pose de maison en bois ? Le coût de la maison en bois Pour connaître le prix d’une maison en bois, il faut d’abord déterminer le type de maison en bois que vous désirez poser et l’envergure de votre projet de pose. Sachez qu’il y a plusieurs types de maisons en bois à savoir : les maisons à ossature bois (MOB) ; les maisons à poteau et poutres en bois ; les maisons en bois massif empilé ; les maisons en rondins de bois ; les maisons à panneaux massifs. Ainsi, le prix d’une maison en bois est fixé par mètre carré et varie en moyenne entre 600 euros à 2200 euros par mètre carré selon le modèle. Toutefois, il peut varier selon la technique de construction utilisée et les professionnels engagés pour les travaux. Les étapes de la pose de la maison en bois Avant d’installer les fondations de votre maison en bois qui constituent le gros œuvre, il faut au préalable que votre constructeur fasse fabriquer tous les pans des fondations dans un atelier approprié à travers les plans de l’ossature qu’il aura envoyé. Une fois que les fondations sont installées, les murs et la charpente sont montés avant l’installation du bardage au niveau des murs extérieurs et du toit. Après cette étape, on procède à l’isolation par l’intérieur ou par l’extérieur de la maison en bois selon vos besoins pour ensuite entamer le second œuvre. Le second œuvre concerne la menuiserie, les réseaux électriques, la plomberie, le revêtement des murs et des sols, la ventilation et le chauffage. Ce n’est qu’après tous ces travaux que vous pourriez décorer votre maison en bois et y emménager. Les atouts et inconvénients de la maison en bois Comme avantages, sachez que la maison en bois est faite de matériau sain et naturel avec un temps de construction réduit de moitié par rapport à une construction classique. Le bois est un matériau d’isolation thermique et phonique par excellence six fois supérieur à la brique. Il est durable dans le temps et très écologique avec une faible consommation d’énergie au cours de sa production. Il absorbe l’humidité et permet de faire des économies d’énergie. L’un des inconvénients de la maison en bois est le traitement à base de produits chimiques fait directement dans le bois afin de le protéger des parasites et insectes malgré la réduction de leur toxicité à travers des techniques bien précises. L’autre inconvénient est la flambée des prix de certaines maisons en bois positionnées sur le marché comme produit de luxe. La pose d’une maison en bois est un choix qui nécessite la connaissance du type de maison souhaitée, de l’essence de bois à choisir, du coût de la maison choisie et des avantages et inconvénients d’une telle construction.
Il y a 2 ans et 308 jours

Avec 22.000 visiteurs, l’édition 2022 de Rexel Expo est un succès

Les visiteurs ont pu découvrir toutes les dernières innovations Rexel, et celles de ses 200 partenaires fabricants, en matière d’efficacité énergétique, de mobilité électrique, de bâtiments intelligents et de solutions connectées, destinées aux marchés résidentiel, tertiaire et industriel.De l’amélioration du parcours sur le webshop client, au showroom digital, de l’assistance à distance aux conférences autour de thèmes essentiels pour les acteurs de l’énergie tels que : l’autoconsommation solaire ou la décarbonation des bâtiments, en passant par le lancement de « So Watt » le premier réseau d’artisans experts de l’électricité et du génie climatique, la semaine a été riche en évènements !Les clients professionnels ont pu être acteurs du salon en testant et en donnant leur avis sur les innovations présentées en avant-première. Leurs retours sont précieux car ils vont permettre aux équipes Rexel France de travailler sur le développement et d’éventuels axes d’amélioration dans les semaines et mois à venir. Cette notion de « co-construction » AVEC et POUR les clients étant un élément constitutif de l’ADN de Rexel.Thomas Moreau, Président de Rexel France, fait part de sa satisfaction : « Rexel Expo c’est un peu notre « défilé de mode », l’occasion pour nos équipes de présenter nos dernières innovations. Nous avons eu d’excellents retours clients et une fréquentation exceptionnelle, avec 22 000 visites ! Nous avons présenté, entre autres, en avant-première notre nouvel outil le « Carbon Tracker » qui permet à nos clients de mesurer l’impact carbone d’un chantier sur toutes les étapes du cycle de vies de produit et avons eu la belle surprise de remporter le 28 juin dernier avec cet outil « Le Prix énergie climat décarbonation » dans le cadre des « Trophées Industrie durable 2022 » organisés par l’Usine Nouvelle. Une belle récompense pour les équipes qui travaillent sur des solutions innovantes et durables pour répondre aux enjeux écologiques de demain. »Fidèle aux engagements de responsabilité sociale et environnementale de Rexel France, le salon a été organisé dans une démarche de minimisation de son empreinte écologique (mise en place du tri sélectif, utilisation d’une moquette 100% recyclable, 100% des gobelets utilisés sur le salon étaient recyclés etc.). Rexel France a également décidé de financer une association via la Fondation Rexel pour le progrès énergétique afin de compenser l’empreinte écologique tout de même générée par le salon.Les partenaires exposant sur le salon étaient eux aussi engagés dans cette démarche sociétale. En attestent les 75 % des stands partenaires qui affichaient un macaron EcoVadis (une certification mondiale qui évalue la performance RSE des entreprises) Bronze, Silver, Gold, ou Platinium.
Il y a 2 ans et 308 jours

Holcim, partenaire de Norman Foster et d’Habitat for Humanity

La Norman Foster Foundation et Holcim s’allie pour des abris d’urgences plus pérennes. [©Holcim] Le groupe cimentier Holcim s’est associé avec la Norman Foster Foundation. Ce partenariat vise à repenser les habitats d’urgence. L’idée est d’être capable de déployer 1000 abris et un centre médical en une seule journée. Le tout de façon plus pérenne, puisque conçu en béton. « Actuellement, 80 M de personnes ont été obligés de quitter leurs foyers dans le monde, explique Jan Jenisch, Pdg d’Holcim. Les habitats d’urgence peuvent être plus qu’un simple toit au-dessus d’une tête. Ils doivent redonner aux personnes la sécurité d’un foyer et la dignité qui va avec. Nous sommes très heureux de collaborer avec la Norman Foster Foundation. Pour mettre nos solutions et notre expertise au service pour atteindre ce but. » Des propos confirmés par Lord Norman Foster, président de la fondation éponyme. « Nous sommes excités de travailler avec Holcim à explorer la voie vers des abris d’urgence pérenne et réutilisables ». Un accès durable au logement Le partenariat a vu une première concrétisation début juin dernier, dans la capitale espagnole Madrid. Avec un campus de travail justement conscré à cette question. Le compte-rendu de ces échanges n’a pas encore été publié, mais les discussions ont tourné autour des questions de réutilisation, de recyclage, de béton bas carbone. Mais aussi de préfabrication foraine et de ciments “verts”. Dans le même temps, le cimentier a lancé un accord avec Habitat for Humanity. Une ONG qui lutte pour l’accès des populations à un habitat durable et abordable. Pour cela, les partenaires proposent l’accès à la plate-forme digitale iBuild. Une start-up qui a récemment rejoint les 800 entreprises du même type, membres de la galaxie Holcim. Un circuit court Cet outil permet aux familles d’avoir accès en un même endroit et ce, de manière intuitive, à des institutions de micro-finance. Des entreprises de construction, des fournisseurs de matériels et des distributeurs. Le tout en circuit court. Une première expérience a été lancée dans les régions de Bajio et Veracruz au Mexique. « L’un des piliers de l’impact social positif d’Holcim est d’accélérer l’accès à des logements abordables, a précisé Jan Jenisch. Avec l’urbanisation rapide actuelle, nous avons un rôle central à jouer pour construire plus, avec moins. Ceci, afin d’améliorer le minimum standard de vie. Avec plus de trois milliards de personnes en recherche de logements durables à l’horizon 2030, je suis très heureux du partenariat lié avec Habitat for Humanity. Dans le but de déployer des solutions digitales et innovantes en réponse à ce besoin sociétal. »
Il y a 2 ans et 309 jours

La hausse du taux du Livret A pourrait mettre en difficulté les HLM

Comment le Livret A finance le logement social ?Une partie importante du Livret A est confiée, avec d'autres produits d'épargne (Livret de développement durable et solidaire, Livret d'épargne populaire), à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).Celle-ci est tenue par la loi de dédier ces ressources en priorité à des prêts finançant le logement social et la politique de la ville, via sa filiale la Banque des territoires.Ces prêts sont octroyés pour des durées très longues, qui peuvent aller jusqu'à 80 ans.Au total, près de 80% de la dette des bailleurs sociaux est détenue par la CDC.Fin 2021, 170,7 milliards d'euros étaient affectés par la CDC au financement du logement social et de la politique de la ville, dont 11,8 milliards débloqués dans l'année.Cette somme a permis de construire 85.300 logements sociaux en 2021, et d'en réhabiliter 81.600.Que se passe-t-il si le taux augmente ?"L'impact de la hausse du Livret A est non négligeable", glisse-t-on dans l'entourage du ministre délégué au Logement, Olivier Klein.Le gros des prêts contractés par les bailleurs sociaux est en effet à taux variable, c'est-à-dire que les intérêts qu'ils doivent rembourser augmentent ou baissent en fonction du taux du Livret A."Cependant, nous avons des garde-fous", assure-t-on au ministère. "Le modèle français de financement du logement social par le Livret A va protéger (les bailleurs sociaux, NDLR) d'un impact direct de la hausse des taux, puisque les prêts de la Banque des Territoires vont rester attractifs.""A très court terme, l'impact va être limité; à plus long terme, cela dépend du temps que durera cette augmentation", assure Clément Lecuivre, directeur général de CDC Habitat, bailleur social filiale de la CDC.Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, y voit un risque d'autant plus grand que les bailleurs sociaux ont beaucoup emprunté ces dernières années."Quand le taux était bas, ça a permis aux bailleurs sociaux de s'endetter à bas coût, donc c'était quelque chose d'assez intéressant pendant des années, et là, la remontée des taux a des effets assez coûteux pour les bailleurs sociaux, et ce n'est sûrement que le début", ajoute M. Domergue.Comment les bailleurs sociaux s'adaptent ?Ils vont fatalement devoir faire des arbitrages."Si le taux continue d'augmenter, ça va limiter les capacités d'investissements nouveaux des bailleurs", prévient Marianne Louis, directrice générale de l'Union sociale pour l'habitat (USH) qui représente les bailleurs sociaux."Moins de capacité d'investissement, c'est moins de constructions, moins de rénovations... c'est un peu ça, le sujet", dit-elle.Avec les obligations de rénover les passoires thermiques sous peine de ne plus pouvoir les louer, c'est plutôt sur la construction que vont se faire les économies, prévient-elle.Autant d'embûches supplémentaires pour les quelque 2,3 millions de personnes en attente d'un logement social.Avec un passage de 1% à 2%, "on a 1,5 milliard (de charges par an, NDLR) de plus. Et là, c'est, en gros, 70.000 réhabilitations perdues", calcule de son côté Didier Poussou, directeur général de la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat, les bailleurs sociaux privés.Que peuvent faire les pouvoirs publics ? Ils sont face à un dilemme. En période d'inflation, augmenter trop peu le taux du livret A, prisé des petits épargnants, risquerait de les en détourner, et donc d'assécher la manne qui finance le logement social.Mais l'augmenter alourdit les coûts de fonctionnement des bailleurs sociaux.Pour éviter de choisir, il faudrait que l'Etat mette la main à la poche."La solution, c'est d'assumer qu'avoir un parc HLM qui répond à tout ce qu'on lui demande, (...) ça coûte de l'argent public", cingle Manuel Domergue, rappelant les économies imposées aux bailleurs sociaux lors du premier mandat d'Emmanuel Macron."C'est comme quand vous achetez un appartement: si les taux d'intérêt sont élevés, il faut augmenter votre apport", détaille Marianne Louis. "Donc la part +argent gratuit+. Est-ce qu'on est capables, demain, d'augmenter les aides à la pierre? C'est ça, la question."
Il y a 2 ans et 309 jours

Béton[s] le Magazine n° 101 aménage le paysage

Rendre l’espace public beau, le béton sait très bien le faire. Soit en se mettant en valeur, à l’exemple de la corniche Kennedy, à Marseille. Soit en se faisant discret, comme sur le tramway de la ville d’Angers. Soit en allant jusqu’à rehausser un site classé, telle la Saline royale d’Arc-et-Senans, en Franche-Comté. Nombre de variantes sont ainsi à découvrir dans notre dossier “En Couverture”. L’autre choix de lecture vous emmène au Havre, sur le quai de Bougainville pour être précis. Là, viennent de naître les 71 fondations gravitaires du futur parc éolien en mer de Fécamp. Ces immenses structures en béton d’un poids unitaire de près de 5 000 t sont aujourd’hui peu à peu acheminées par barge vers leur zone d’immersion… Feuilletez en ligne le numéro 101 sur la liseuse acpresse.fr Un abri tel un tipi Ce numéro estival fait aussi la part belle aux malaxeurs pour centrales à béton. L’occasion pour chacun de découvrir ou redécouvrir les acteurs de ce marché spécifique et leurs offres matériels. L’autre focus concerne les solutions pour sols industriels : durcisseurs de surface, fibres, joints de construction, résines. Le panorama est assez large. Le Laboratoire de la Matière, lui, revient sur les fondamentaux, avec le rappel de ce qu’est l’alcali-réaction et comment s’en prémunir ou la traiter. Enfin, Béton d’Antan s’attarde sur l’abri aérien de Villenoy, qui, par sa forme conique originale, fait penser à un tipi. Mais n’en est pas ! Bonne lecture et bon été à tous. Retrouvez la lecture des articles en ligne du numéro 101 dans la boutique par le sommaire interactif Frédéric GluzickiDirecteur de la publication
Il y a 2 ans et 313 jours

Menacée par la montée des eaux, New York se protège derrière un mur

L'ouragan Sandy en 2012 et les tempêtes Ida et Henri cet été ont provoqué la mort de dizaines d'habitants et des milliards de dollars de dégâts dans la plus grande ville des Etats-Unis. Avec sa géographie si particulière, la "grosse pomme" est extrêmement vulnérable aux intempéries et a fini par adopter ces dernières années un plan titanesque baptisé "résilience climatique" chiffré à 20 milliards de dollars.Il faut dire que des experts redoutent une montée des eaux de 20 à 75 cm à l'horizon 2050 qui menacerait New York de submersion, en particulier l'île de Manhattan, encadrée par l'océan Atlantique, l'East River et l'Hudson River.Au total, la mégapole de plus de 8,5 millions d'habitants compte 836 km de littoral.Chantier de 1,45 milliard de dollarsDans le sud-est de Manhattan, des travaux pour un budget de 1,45 milliard de dollars ont ainsi débuté pour ériger un mur et des digues contre les inondations.Sur le chantier, coincé entre l'East River et la voie rapide qui la longe, Tom Foley, directeur du département de la conception et de la construction de la ville de New York, explique à l'AFP avoir également projeté de "surélever le parc dans cette zone" au bord de l'eau, où vivent quelque 110.000 New-Yorkais.Sur quatre kilomètres, l'espace vert va être complètement surélevé de trois mètres et l'érection d'un mur anti-inondations doit permettre d'éviter les dégâts catastrophiques provoqués par les derniers ouragans et tempêtes qui se forment au-dessus de l'Atlantique.Ahmed Ibrahim, superviseur des travaux, montre sur place l'installation de "pylônes qui servent de fondations profondes" et des "parois de métal qui formeront un mur de séparation souterrain pour nous protéger des inondations".L'électrochoc SandyLa prise de conscience des autorités new-yorkaises date d'octobre 2012 après l'électrochoc de l'ouragan Sandy qui avait provoqué la mort d'au moins 44 personnes, des dégâts de 19 milliards de dollars et l'absence d'électricité pendant des semaines, rappelle Sara Nielsen, directrice de la planification des parcs de New York.Dans ce quartier hyper dense du sud-est de Manhattan, l'eau était montée à un niveau record de 2,7 mètres au-dessus du niveau de la mer.Pour Sara Nielsen, après l'ouragan Katrina qui avait frappé la Nouvelle-Orléans en 2005, "Sandy a été la première catastrophe qui a accéléré notre approche du changement climatique". L'experte se félicite qu'aujourd'hui la ville, aux infrastructures parfois délabrées, se dote de "projets très importants pour protéger les New-Yorkais".La ville "investit plus de 20 milliards de dollars (dans un plan pluriannuel de) +résilience climatique+ avec une stratégie à plusieurs niveaux pour la protection de notre littoral", explique à l'AFP Jainey Bavishi, directrice du bureau du maire de New York pour la "résilience climatique".Poumon vertPas vraiment une ville arborée - à l'exception du poumon vert géant de Central Park - Manhattan va également replanter des milliers d'arbres de différentes espèces autour du chantier et améliorer les réseaux souterrains d'égouts, d'évacuation des eaux usées et d'électricité.Les urbanistes cherchent aussi à améliorer l'habitat, l'un des talons d'Achille de New York, notamment en raison du nombre de logements en sous-sol exposés aux inondations et de la piètre qualité des constructions et des isolations thermique et phonique des logements."Il y a un million de bâtiments à New York. Nous les modernisons partout où c'est possible", assure Jainey Bavishi, vantant "l'un des codes de construction les plus résilients au monde".Reste que le projet de mur anti-inondations ne plaît pas à tout le monde. Des associations de riverains le contestent devant la justice et le chantier ne devrait pas être achevé avant 2026.Terry, résident du quartier qui refuse de donner son patronyme, reconnaît que c'est "une bonne idée" mais regrette que "les choses avancent lentement".Pour Jainey Bavishi, New York et son programme de "résilience climatique" peut s'inscrire dans le volet environnemental du plan de 1.200 milliards du président Joe Biden, voté au Congrès, pour investir massivement dans les infrastructures aux Etats-Unis.
Il y a 2 ans et 316 jours

Ouvrage maritime : Les éoliennes de Fécamp

Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine Une véritable forêt minérale est née au cœur de la zone portuaire du Havre. [©ACPresse] C’est une véritable forêt minérale qui remplit l’horizon havrais, du moins celui de sa zone portuaire. Une fois passée la chaussée de l’Amiral Bonnivet, elle apparaît, impressionnante. Là, quai de Bougainville, s’achève la construction des 71 fondations gravitaires du futur parc éolien de Fécamp. Des éléments majestueux en forme de cône inversé surmonté d’un fût circulaire, d’une hauteur totale oscillant entre 48 et 54 m, pour un poids unitaire maximum de 4 818 t. Une contrainte stricte, car, au-delà, les opérations de levage deviennent trop complexes. Car, oui, chacune de ces fondations devra être levée, posée sur des chariots multi-roues et transférée vers un cargo-barge. A vrai dire, trois fondations gravitaires voyageront ensemble depuis Le Havre jusqu’au large de Fécamp. C’est entre 13 et 22 km des côtes qu’est localisé le parc. Il se développe sur une aire de l’ordre de 60 km2 (total de la superficie concédée par l’Etat pour une durée de 40 ans). 30 000 m3 de ballast Au large, on ne touche pas au fond marin : il convient à l’usage attendu. La seule opération préparatoire voit la mise en place d’une couche d’assise d’une épaisseur minimale de 70 cm, avec des granulats d’une dimension allant de 25 à 100 mm. Chaque trio de fondations arrivé à destination, une grue maritime très haute capacité Saipem 7000, en position dynamique, les reprend une à une. Puis, les pose sur le fond marin. « Le transfert par flottaison avait été envisagé, mais au final n’a pas été retenu pour des questions de planning », explique directeur technique du projet pour Bouygues Travaux Publics. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 2 ans et 316 jours

Les cent bâtiments construits entre 2000 et 2020 sélectionnés par les internautes

Célébrant les 20 ans de sa refondation et son 300ème numéro, le magazine d’architectures propose cet été un regard rétrospectif sur 20 ans d'architecture en France. Une liste de 300 bâtiments a été soumise à un jury de 35 membres – architectes, critiques, journalistes et acteurs de la vie culturelle de l’architecture pendant les deux premières décennies du siècle en France. Elles et ils ont choisi 20 architectures du XXIe siècle qui les ont marqués. Retrouvez ces réalisations...
Il y a 2 ans et 317 jours

Nanda Vigo montre l’espace intérieur au maad-bordeaux

‘Nanda Vigo, l’espace intérieur’ raconte au madd-bordeaux (Gironde) le travail de l’artiste à travers des installations immersives. Y sont abordés l’architecture, l’art et le design comme autant de champs de création totale, pour donner à voir, à percevoir et à ressentir toutes les dimensions de son travail. Jusqu’au 8 janvier 2023. Plus qu’un déroulé chronologique […] L’article Nanda Vigo montre l’espace intérieur au maad-bordeaux est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 318 jours

Val-d’Oise : La Fabrik à Béton mise sur le BPE à la demande

Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine La Fabrik à Béton a fait de la grenouille sa mascotte. Pour fournir le béton, la société dispose d’un camion-malaxeur volumétrique et hydrostatique Blend. [©La Fabrik à Béton] Cela fait un an que Nicolas Dutilleul a lancé La Fabrik à Béton. Déjà propriétaire d’une entreprise de maçonnerie (DPN Rénovation), le gérant a voulu prendre son indépendance vis-à-vis des bétonniers. En faisant l’acquisition d’un camion-malaxeur volumétrique et hydrostatique Blend, La Fabrik à Béton propose ainsi un vrai service de béton prêt à l’emploi sur site. « Avec notre centrale mobile, nos clients ont accès à toute une sélection de formules, explique Nicolas Dutilleul. Nous avons travaillé avec LD Contrôles dans ce sens, pour proposer plusieurs gammes de bétons : fondations, planchers-dalles, ou encore des bétons décoratifs avec des coloris originaux… » Retrouvez l’actualité des entreprises en région Ile-de-France Les clients de La Fabrik à Béton peuvent passer leur commande en ligne. Ils y sélectionnent le béton voulu avec la possibilité de rajouter des options “fibres” ou adjuvants : accélérateur, fluidifiant… « Nous fabriquons à la demande au litre près. Il n’y a ni perte ni gâchis. Nous souhaitions faire du service, du relationnel et surtout changer les façons de faire. » La Fabrik à Béton s’adresse aux entreprises de BTP et aux particuliers. Elle compte deux collaborateurs : un chauffeur poids lourd et un magasinier qui charge les matières premières nécessaires à la fabrication du béton in situ. Floqué d’une grenouille, la mascotte de l’entreprise, le camion se déplace dans le Val-d’Oise et un peu dans les départements des Yvelines et de l’Oise. Le prix de la prestation est modulé en fonction du nombre de kilomètres à parcourir au-delà des zones desservies. Article paru dans le n° 101 de Béton[s] le Magazine
Il y a 2 ans et 319 jours

Sécuriser le réemploi, une démarche collective

Photo : AdobeStockLargement développé dans d'autres secteurs, le réemploi reste une pratique marginale dans le monde du bâtiment (d'après le projet Européen Interreg FCRBE, aujourd'hui seulement 1% des éléments de construction sont réemployés dans le Nord-Ouest de l'Europe à la suite de leur première application). Pourtant, les impacts positifs qui y sont associés sont multiples, et l'engouement des acteurs pour son développement connaît une véritable montée en puissance. De plus, le contexte réglementaire évolue favorablement, notamment en 2022 (RE2020, filière REP PMCB, diagnostic PEMD), et de nombreuses initiatives voient le jour, aussi bien sur le développement de l'offre que sur la structuration de la demande. Cependant, les enjeux de qualité et de responsabilité sont majeurs pour le secteur du bâtiment, et l'offre de PEM (produits-équipements-matériaux) issus du réemploi doit être sécurisée afin de répondre aux attentes des acteurs. Plusieurs actions ont vu le jour ces dernières années, via notamment les travaux de la Fondation Bâtiment Energie (enjeu A), les cellules innovation du Booster du réemploi, les 36 fiches matériaux issues du projet Européen Interreg FCRBE... Lire la suite : Sécuriser le réemploi, une démarche collective
Il y a 2 ans et 319 jours

Saint-Gobain veut industrialiser la construction en terre

"C'est une première mondiale qui démarre en France", a annoncé Patrice Richard, directeur de la distribution du groupe: un programme de masse visant à réutiliser à partir de 2023 la terre d'excavation de chantiers, aussi bien pour bâtir des maisons individuelles que des immeubles à étage.A l'origine, le groupe cherchait depuis 2019 à répondre à la demande d'un des plus grands aménageurs publics d'Europe, Euroméditerranée, qui pilote la rénovation des quartiers déshérités du nord de Marseille."Ils nous ont dit: +Le gouvernement et les normes françaises nous imposent du bois et des matériaux biosourcés pour faire baisser les émissions de CO2 de la construction, mais nous n'avons pas de bois: que peut-on faire avec de la terre? Parce que nous avons de la terre+", se souvient M. Richard.En alliant ses forces de recherche, ses usines et son réseau de distribution de matériaux Point P, Saint-Gobain a imaginé la possibilité de remplir des murs à ossature de bois avec un "béton de terre" projeté ou coulé, ou de construire avec des parpaings composés de terre, d'un liant à base de déchets de sidérurgie, de concassage de béton recyclé et de végétaux comme le chanvre.Des idées au MarocOutre le fait qu'elles sont économiques, les maisons en torchis ou en pisé, que l'on trouve du Maroc à l'Amérique latine en passant par le Sahara ou le Yémen, ont trois qualités: elles offrent un meilleur confort en été et en hiver, une meilleure hygrométrie, et une meilleure isolation phonique.Autant de facteurs issus des cultures traditionnelles très recherchés pour adapter la construction moderne au réchauffement climatique, tout en faisant baisser les émissions carbone du secteur de la construction, alourdies par celles de la fabrication du ciment. A lui tout seul, le ciment émet trois fois plus de carbone que le transport aérien.Le béton de terre, s'il ne permet pas encore de bâtir des murs porteurs, pourrait aussi permettre de réduire les consommations de sable, de plus en plus rare, soulignent ses promoteurs."Nous sommes allés prendre des idées au Maroc", précise M. Richard. "Ce que nous ne pouvions pas répliquer, ce sont des murs aussi épais que là-bas, et surtout nous devions trouver une solution demandant moins de main-d'oeuvre."Avec la technique de projection de béton de terre dans une structure porteuse en bois, on débouche sur un bâtiment "négatif en carbone", assure-t-il.Cette technique devrait aussi permettre de consommer moins d'énergie pour chauffer ou rafraîchir le bâtiment puisque la terre a la capacité de stocker la chaleur en été (au moins 15 heures), de freiner le froid en hiver, d'aspirer l'humidité quand il y en a trop, ou en rejeter si l'air est trop sec.Maisons "test""A condition de ne pas l'utiliser en façade", avertit néanmoins Manu Foucher, façadier qui craint les lézardes et craquellements dus à la sécheresse, malgré le chanvre incorporé dans la recette pour limiter le retrait de la terre lorsqu'il fait sec.A l'utilisation, avec un camion-pompe qui remplit de béton de terre l'ossature-bois, M. Foucher trouve "qu'on gagne du temps sur le chantier". Saint-Gobain s'est engagé à lancer des programmes de formation pour les artisans.Pour l'instant, une poignée de maisons "test" sont prévues en France et le groupe a signé deux projets d'immeubles dont la construction devrait démarrer en 2023.Côté coûts, le projet "était surnommé Dacia au début", du nom de la voiture à bas coût de Renault qui s'est avérée un succès commercial, explique M. Richard. "Un mur fourni et posé ne devait pas coûter plus qu'un mur de base" en béton, sinon il ne pourrait jamais prendre son envol, souligne-t-il."Les fabricants de béton ne sont pas des concurrents, ce sont des partenaires, car nous les aidons à décarboner les immeubles, et on ne pourra pas se passer de la portabilité des bâtiments (les fondations en béton armé), mais grâce à la terre on pourra être conforme aux nouvelles normes de construction françaises RE2020", espère Michel Daniel, directeur aménagement et ville durable chez Saint-Gobain.
Il y a 2 ans et 327 jours

Hausse des impayés et risque élevé d'expulsions en Europe, selon un rapport

"Dans l'Union européenne, depuis la pandémie de Covid-19, 8,3% des ménages pauvres se trouvent en situation d'impayé de loyer ou de remboursement d'emprunt immobilier", un phénomène qui a augmenté de 20% entre 2019 et 2020, affirment la Fondation Abbé-Pierre et la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA).De ce fait, on peut "craindre, à terme, une augmentation des expulsions avec des conséquences sociales importantes", ajoutent les deux associations dans la 7e édition de leur rapport annuel sur le mal-logement en Europe. Ce risque est d'autant plus élevé que les moratoires sur les expulsions décidées de manière temporaire du fait de la crise du Covid-19 "ont progressivement pris fin", et que la présence de millions de réfugiés ukrainiens "risque également d'augmenter une pression déjà forte sur les services d'aide aux personnes en difficulté", font valoir les auteurs du rapport.Beaucoup de familles, déjà fragilisées par les conséquences économiques de la pandémie, doivent désormais faire face à la hausse des coûts de l'énergie et à l'inflation. Elles sont "prises entre le marteau et l'enclume, entre la pandémie et la crise du pouvoir d'achat", résume Sarah Coupechoux, chargée des questions européennes à la Fondation Abbé Pierre."Cela doit nous alerter: pour éviter une bombe sociale, les Etats de l'UE doivent prendre des mesures structurelles", a-t-elle ajouté, citant une revalorisation des allocations logement et des minima sociaux, ainsi qu'une politique d'encadrement des loyers et de "lutte contre la spéculation immobilière".Pour les auteurs du rapport, "il est indispensable de ne pas réduire le soutien aux ménages vulnérables, comme cela a été fait" avec les politiques européennes d'austérité, "mais au contraire de les aider à faire face à la crise des coûts de la vie", par exemple en puisant dans les plans de relance.La lutte contre le mal-logement et le sans-abrisme doit également être "alignée" avec celle contre la précarité énergétique, soulignent a Fondation Abbé-Pierre et la FEANTSA : les rénovations des logements mal isolés ou trop énergivores doivent profiter en priorité aux plus plus mal logés, mais avec des garanties pour que cela n'augmente pas déraisonnablement leur loyer.