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Résultats de recherche pour architecte americain

(257 résultats)
Il y a 20 jours

À Issy-les-Moulineaux, Daniel Libeskind entre en gare

À Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), l’architecte Daniel Libeskind a été sélectionné en février 2025 pour transformer le quartier de la gare de la future ligne 15 avec un projet mixte de logements, bureaux, commerces, etc. Surface : 20 000 m². Coût : n.c. Communiqué de la ville. À l’issue d’un concours international réunissant huit équipes prestigieuses, c’est l’architecte américain […] L’article À Issy-les-Moulineaux, Daniel Libeskind entre en gare est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 34 jours

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À l’issue d’un concours international réunissant huit équipes, l'architecte américain Daniel Libeskind, en partenariat avec La Compagnie de Phalsbourg, a été sélectionné pour concevoir l’édifice phare du quartier Léon Blum, à Issy-les-Moulineaux, autour de la future ligne 15 du Grand Paris Express.
Il y a 48 jours

Mort de Ricardo Scofidio, l'architecte qui a réaménagé la High Line à New York

DISPARITION. Le grand architecte américain Ricardo Scofidio est décédé. Il a imaginé plusieurs projets majeurs dans le monde.
Il y a 51 jours

Mort de Ricardo Scofidio, architecte qui a réhabilité la "High Line" en jardins suspendus à New York

Ricardo Scofidio, architecte new-yorkais dont le cabinet est connu pour avoir réaménagé la "High Line", une célèbre voie ferrée aérienne de New York, en jardins suspendus, est décédé jeudi 6 mars à l'âge de 89 ans, selon les médias américains.
Il y a 55 jours

Adrien Brody remporte l'Oscar du meilleur acteur dans "The Brutalist"

Vingt-deux ans après un Oscar pour son rôle dans "Le Pianiste", déjà autour de la Shoah, l'acteur Adrien Brody a récidivé dimanche avec son portrait d'un architecte hongrois survivant de l'Holocauste dans "The Brutalist", fresque monumentale sur le mythe américain de l'intégration.
Il y a 294 jours

Hong Kong célèbre l'architecte Ieoh Ming Pei avec une rétrospective

Plus de 30 ans après avoir redessiné la skyline de Hong Kong avec une tour de verre et d'acier futuriste, l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei est à nouveau à l'honneur dans la ville avec une rétrospective.
Il y a 1 ans et 186 jours

Passage du Sud-Ouest : de l’architecture sublime et sacrée

Manuel Tardits, architecte français cofondateur d’une agence – Mikan, qui signifie mandarine – au Japon, et voyageur impénitent propose, au travers de ses carnets de dessins, un ‘Road trip’ architectural dans le Sud-Ouest américain (III/III).  Vingt jours en août avec un ami américain au fil des Interstates et des Freeways : Arizona, Nouveau-Mexique, Texas de […] L’article Passage du Sud-Ouest : de l’architecture sublime et sacrée est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 1 ans et 193 jours

Passage du Sud-Ouest : de la ville, de l’utopie

Manuel Tardits, architecte français cofondateur d’une agence – Mikan, qui signifie mandarine – au Japon, et voyageur impénitent nous propose, au travers de ses carnets de dessins, un ‘Road trip’ architectural dans le Sud-Ouest américain (II/III).  Vingt jours en août avec un ami américain au fil des Interstates et des Freeways : Arizona, Nouveau-Mexique, Texas […] L’article Passage du Sud-Ouest : de la ville, de l’utopie est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 1 ans et 200 jours

Passage du Sud-Ouest : l’ami américain, les paysages…

Manuel Tardits, architecte français cofondateur d’une agence – Mikan, qui signifie mandarine – au Japon, et voyageur impénitent nous propose, au travers de ses carnets de dessins, un ‘Road trip’ architectural dans le Sud-Ouest américain (I/III). En route !      Vingt jours en août avec un ami américain au fil des ‘Interstates’ et des ‘Freeways’ […] L’article Passage du Sud-Ouest : l’ami américain, les paysages… est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 1 ans et 239 jours

Studio Gang – Dimensions de la découverte : environnements d’apprentissage

Fondé et dirigé par l’architecte américaine Jeanne Gang, Studio Gang est une agence d’architecture et de design urbain basée à Chicago avec des bureaux à New York et San Francisco, et un studio à Paris. Jusqu’au 27 octobre 2023. Poussé à mettre en pratique une architecture qui favorise l’interaction et la connexion, Studio Gang est […] L’article Studio Gang – Dimensions de la découverte : environnements d’apprentissage est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 91 jours

Perquisitions à la métropole Nice-Côte-d'Azur visant le service des marchés publics

Des perquisitions ont eu lieu "notamment dans les locaux de Nice Métropole, dans le cadre d'une information judiciaire suivie par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), notamment des chefs de trafic d'influence, escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et faux et usage de faux depuis novembre 2022", a indiqué jeudi matin le parquet de Paris.Ces perquisitions ont "trait au projet de construction d'un immeuble près de la gare", a précisé une source proche du dossier. Elles concernent l'Iconic, un vaste immeuble de 19.000 m2 en construction près de la gare de Nice, selon une autre source.D'autres perquisitions ont également eu lieu dans la journée "dans les bureaux de trois élus niçois", a indiqué à l'AFP une source porche du dossier. Une source judiciaire a par ailleurs indiqué que des perquisitions avaient également été menées au domicile de quatre personnes - à Paris, dans les Alpes-Maritimes et le Var - ainsi qu'au siège de deux sociétés à Paris et dans les Alpes-Maritimes et dans les locaux régionaux d'une société parisienne, également dans les Alpes-Maritimes. Les opérations dans le Sud étaient terminées en début de soirée selon cette source.Jury du concours "Gare Thiers-Est"Selon des sources concordantes, les trois élus visés par les perquisitions faisaient partie du jury du concours "Gare Thiers-Est", lancé par la métropole de Nice et qui a attribué en 2016 à la Compagnie de Phalsbourg la création d'un ensemble immobilier de près de 19.000 m2, baptisé "Iconic".Interrogée par l'AFP, la Métropole Nice Côte d'Azur a indiqué que "les membres du jury ont donné suite aux demandes formulées par les enquêteurs dans le cadre de leur investigation".Jeudi matin, la métropole avait confirmé qu'une "perquisition (était) en cours dans un bâtiment à l'ouest de la ville qui concernerait le projet Iconic".La ville et la métropole "ignorent tout à ce stade de la procédure sur la nature ou sur la portée des investigations", précisait un communiqué transmis à l'AFP, en soulignant qu'il a été "demandé au directeur général des services de donner suite avec célérité à toutes les demandes formulées par les enquêteurs"."S'il s'avérait qu'un agent public soit mis en cause dans cette procédure, la métropole engagerait alors des mesures de suspension", a encore indiqué la métropole.L'Iconic, ensemble immobilier de 19.000 m2 imaginé par l'architecte américain Daniel Libeskind, comprend un hôtel de prestige, des bureaux et des commerces. Sa construction a pris du retard et la livraison est prévue au printemps 2023.
Il y a 2 ans et 95 jours

Strasbourg acquiert un dessin médiéval de la cathédrale, "une œuvre inestimable"

D'une qualité incroyable pour un croquis datant de 1419 environ, ce dessin d'une taille de 2,05 mètres de long par 54 centimètres de large est attribué à celui qui était alors l'architecte de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, Johannes Hültz."C'est le premier dessin connu représentant la flèche de la cathédrale de Strasbourg... qui est somme toute très différent de la flèche telle qu'elle a finalement été édifiée", affirme Paul Lang, directeur des musées de Strasbourg. "C'est une grande fierté d'avoir pu acquérir cette œuvre classée +trésor national+", souligne Anne Mistler, adjointe aux Arts et à la Culture de la ville. "C'est un dessin d'une extrême importance, une œuvre inestimable. On voit l'élaboration de plus en plus précise du dessin d'architecture à cette époque, la finesse du détail, la précision."Ce dessin a été acheté 1,75 million d'euros, grâce notamment à l'important mécénat du Crédit Mutuel Alliance Fédérale (1,2 million), avec également des financements de la Société des amis de la cathédrale de Strasbourg (250.000 euros), du ministère de la Culture (200.000 euros) et de la ville (100.000 euros). Plus de trois ans de démarches et de négociations acharnées ont été nécessaires pour l'acquérir."La cathédrale de Strasbourg était l'édifice le plus haut de la chrétienté médiévale, et elle le restera jusqu'au XIXe siècle", indique Paul Lang. "C'est une grande émotion, et un soulagement aussi de pouvoir faire entrer cette œuvre dans nos collections, que nous ayons pu la retenir malgré l'appétit notamment d'un grand musée nord-américain".Francis Limon, vice-président de la Société des amis de la cathédrale, a ainsi rappelé que des plans de la cathédrale de Rouen étaient partis à l'étranger il y a quelques années, les musées français n'ayant pas été en mesure de s'aligner sur le prix demandé.Ce plan figurait initialement dans les collections de la fondation de l’œuvre Notre-Dame à Strasbourg, qui conserve depuis sept siècles des dessins d'architecture médiévaux liés au chantier de la cathédrale, mais il avait disparu à la période révolutionnaire.Le précédent propriétaire l'avait racheté en 1994 sur le marché de l'art parisien.Il sera présenté au public du 21 janvier au 23 avril au Musée de l’œuvre Notre-Dame.Pour des raisons de conservation, le dessin, présenté à l'abri d'une vitrine dans une pièce à température constante, sous une lumière tamisée, ne sera visible que les samedis et les dimanches. La salle d'interprétation des dessins adjacente est quant à elle accessible pendant les horaires d'ouverture normaux du musée.
Il y a 2 ans et 101 jours

Après Paris et New York, Londres veut sa propre coulée verte

Les autorités locales doivent donner le 19 janvier le feu vert officiel pour le lancement de la première section de la "Camden Highline", en référence au nom de la célèbre promenade plantée de Manhattan.Il aura fallu une demi-décennie de planification acharnée, de réflexion architecturale et de levées de fonds par les résidents, entreprises, donateurs et personnalités politiques pour que le projet voie le jour.L'ancien viaduc ferroviaire, long de 1,2 kilomètre, reliera Camden Town au quartier récemment transformé de King's Cross. Le pont, aujourd'hui envahi par la végétation à côté de lignes de chemin de fer encore opérationnelles, est amené à devenir un espace vert attirant de nombreux Londoniens."Nous espérons construire un incroyable parc dans le ciel", a affirmé à l'AFP Simon Pitkeathley, qui chapeaute le projet.Cela "va être un environnement beau et agréable pour se déplacer entre ces deux parties vibrantes de Londres", a-t-il ajouté en guidant des habitants du quartier pour leur montrer la coulée verte imaginée."Magique"Les bureaux d'architectes de vPPR et James Corner Field Operations, l'entreprise derrière la High Line de Manhattan, ont remporté l'appel d'offres pour lequel des dizaines d'entreprises s'étaient manifestées.Rappelant elle-même la coulée verte créée en 1988 dans l'est parisien, la promenade américaine, construite sur une ancienne voie ferroviaire dans l'est de Manhattan, est devenue un lieu touristique majeur depuis son ouverture en 2009 et a récemment été agrandie.Selon James Corner, sa petite soeur londonienne sera "un parc surélevé unique en son genre (...) illustrant la symbiose magique entre la nature, la culture, les arts et les habitants".Le projet a mobilisé les résidents de Camden, un quartier du nord de la capitale connu pour son marché et sa vie nocturne."On adore la High Line à New York et (on) est super enthousiastes que la même entreprise soit en charge de celle" de Londres, se réjouit Charlotte Tansey. "Il y a tellement de touristes qui viennent à Camden chaque jour, ce serait génial pour eux d'avoir une nouvelle vue, comme à Manhattan !"Toutefois, les deux coulées vertes seront "assez différentes, notamment car nous sommes juste à côté de vrais trains", explique M. Pitkeathley. D'épaisses vitres transparentes protègeront les piétons.Le viaduc, construit à l'époque victorienne mais inutilisé depuis près de 40 ans, est prêté sur le long terme à la Camden Highline par Network Rail, propriétaire des quelque 32.000 kilomètres de rail britannique.La promenade passera par la station de métro Camden Road, qui sera une des quatre ou cinq entrées envisagées pour rejoindre la coulée verte. Les architectes prévoient de laisser apparentes les structures du pont pour "célébrer" l'alliance entre nature et monuments vieillissants.Levée de fondsConstruite en plusieurs phases, la promenade devrait coûter au moins 35 millions de livres (40 millions d'euros) au total, selon les estimations.La première partie débutera au niveau du marché de Camden et pourrait ouvrir au public d'ici 2025. Les deux autres sections devraient prendre au moins deux ans de plus à être bâties.Mais avant ça, les responsables du projet doivent trouver les 14 millions de livres nécessaires pour la première étape de la construction.L'association formée pour mener à bien le projet a déjà levé -- et dépensé -- environ 1 million de livres. Elle espère intensifier ses efforts une fois que le permis de construire aura officiellement été accordé.Le projet est soutenu par le conseil municipal de Camden, le maire de Londres Sadiq Khan et des personnalités politiques comme le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, député local.M. Pitkeathley assure qu'il peut trouver les fonds. Il vise de riches donateurs, des organisations publiques et des partenaires commerciaux.Si les habitants sont enthousiastes, certains redoutent que la crise de coût de la vie au Royaume-Uni ne menace le projet.D'autres vont se demander si ces fonds n'auraient pas pu être dépensés ailleurs, souligne Naomi Craft, médecin de 58 ans. "Mais je trouve que c'est (un projet) excitant."
Il y a 2 ans et 119 jours

L'architecte japonais Arata Isozaki est mort à 91 ans

Il est mort de vieillesse chez lui à Okinawa (sud-ouest du Japon), et ses obsèques devaient se tenir dans l'intimité familiale, selon une brève déclaration de son bureau d'architecture transmise à l'AFP.Très prolifique et cosmopolite, Isozaki était connu pour n'avoir jamais cherché à affirmer un style particulier, se montrant plutôt soucieux d'intégrer au mieux ses constructions dans leur environnement."Mon plaisir est de créer des choses différentes, pas de répéter la même chose", expliquait-il en novembre 2017 au site spécialisé ArchDaily."Pour les médias ou l'identité et toutes ces choses, c'est très perturbant", glissait-il avec un air malicieux.Parmi ses réalisations les plus connues figurent le Musée d'art contemporain de Los Angeles (1986), qui a lancé sa carrière internationale, l'enceinte polyvalente Palau Sant Jordi à Barcelone, construite à l'occasion des Jeux olympiques de 1992, ou encore le Qatar National Convention Center (2011), un palais des congrès à Doha avec de gigantesques colonnes en forme de branches d'arbres.Passeur du concept "Ma"Il a aussi bâti de nombreux bâtiments culturels au Japon et en Chine, des tours d'habitation à Bilbao en Espagne, le très chamarré siège administratif de Disney en Floride et le gratte-ciel Allianz Tower à Milan (2015), aussi appelé la "Tour Isozaki".Né en 1931 à Oita, dans l'île méridionale de Kyushu, Isozaki a été marqué comme toute sa génération par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la plupart des villes japonaises ont été détruites par les bombardements américains."Tout était en ruines (...). J'étais seulement entouré de baraquements et d'abris. Ma première expérience de l'architecture a ainsi été l'absence d'architecture, et j'ai commencé à réfléchir comment les gens pouvaient reconstruire leurs maisons et leurs villes", avait-il raconté.Il a grandi entre un traditionalisme japonais et l'influence de la culture américaine, apportée sur l'archipel nippon durant l'occupation d'après-guerre. Cela l'a amené à s'intéresser très tôt aux contrastes des codes esthétiques en Orient et en Occident, et à vouloir établir des ponts entre les deux.Comme Tadao Ando, autre célèbre architecte japonais de dix ans son cadet, Isozaki était très attaché au concept japonais du "Ma", qui s'intéresse à l'intervalle entre deux objets ou actions, et avait été l'un de ses premiers passeurs en Occident.Il avait été apprenti de l'architecte moderniste japonais Kenzo Tange avant de créer en 1963 sa propre agence, Arata Isozaki & Associates, qui a ouvert par la suite des bureaux en Espagne, en Italie et en Chine.
Il y a 2 ans et 129 jours

Rêve de maisons

L’ouvrage “Maisons rêvées” fait la part belle aux habitations d’architectes en France. [©Editions Alternatives] L’ouvrage “Maisons rêvées” présente 40 maisons individuelles construites par des architectes, entre 2000 et 2020, qui rendent compte de toutes les tendances architecturales des 20 dernières années en France. Delphine Aboulker, son auteure, est une spécialiste de la maison individuelle, l’habitat préféré des Français. En effet, l’architecture n’a cessé de réinventer ce modèle. « Les 40 maisons prises en exemple dans le livre le montrent avec force », insiste Delphine Aboulker. Cette architecture questionne aussi notre relation avec l’écologie. « Face à ces enjeux, les architectes apportent des propositions. Ils inventent des espaces flexibles et modulables, imaginent des façons de construire sur et avec l’existant. Ceci, avec des matériaux inspirés du vivant et aux impacts sur l’environnement réduits au minimum. Cette créativité apparaît aussi dans les 40 maisons sélectionnées dans cet ouvrage. » Pourquoi s’intéresser à la maison individuelle ? La maison “L” signée Christian Pottgiesser (p. 144), à proximité de Paris, au dessin labyrinthique d’un béton blanc laiteux comme un “village à tours”. [©George Dupin] L’opposition entre logement collectif et maison individuelle se tourne désormais vers une réflexion sur l’habitat collectif, les maisons groupées et mitoyennes étant mieux aptes à mettre en commun les ressources et le foncier pour limiter leur utilisation. « Le minimalisme esthétique prend un nouveau sens, quand il se fait le témoin d’un désir de sobriété. La valorisation des bâtiments existants permet d’économiser l’espace et de mettre en avant le patrimoine par des extensions où se déploient la créativité et le sens de l’adaptation des architectes. L’auto-construction et la co-création mettent en lien un territoire, des usagers avec leurs attentes spécifiques et un architecte avec sa vision technique et artistique propres. » L’intégration paysagère et patrimoniale des bâtis neufs et le questionnement du modèle pavillonnaire traditionnel sont devenus centraux. « Développé par l’agence Architecture de Collection que j’ai co-fondée, le prix Archinovo promeut ces tendances de fond, en créant de nouvelles récompenses, comme le prix Extension et le prix Habitat groupé. Et en valorisant toutes les solutions inventives et prometteuses. » Comment a évolué la maison d’architecte ces 20 dernières années ? La maison du Lac (p. 157), implantée au beau milieu des pins (Brachard de Tourdonnet Architectes), se réfère à l’architecture des maisons scandinaves ou des chalets américains, bien qu’en béton ! [©Fabienne-Delafraye/Jean-Christophe Garcia/Arnaud-Saint-Germes] La volonté de réduire l’empreinte écologique des projets a transformé leur conception. De nombreuses agences conçoivent une architecture engagée fondée sur une approche simple, économe et frugale, fruit d’une réflexion profonde sur les pratiques du métier. Cette tendance à la sobriété énergétique a mis au premier plan la qualité des espaces. La maison d’architecte suit l’évolution rapide des modes de vie et les nouveaux besoins en matière de flexibilité des usages. On voit émerger de nouvelles façons d’habiter ! « La sélection des 40 maisons montre enfin comment les architectes savent réinventer la maison, sans fermer les yeux sur la lutte à mener contre le dérèglement climatique et l’étalement urbain. » Le nouveau partis pris des architectes La maison de ville Monténégro (p. 80), à Paris, repose sur une conception unitaire de trois maisons. Son architecte Franck Salama a partagé les habitations en trois cubes de béton brut, superposés les uns sur les autres. [©Hervé Abadie] « Si les architectes sont les bâtisseurs par excellence, aujourd’hui, l’enjeu majeur de la profession est devenu celui de la rénovation et de la réhabilitation des bâtis existants. Ils sont donc les premiers à proposer des solutions concrètes et durables, afin de concilier les dimensions de confort, sociales, patrimoniales, économiques, écologiques… » Les architectes sont de plus en plus formés et sensibilisés à la réhabilitation énergétique avec des matériaux bio-géo-sourcés. En effet, les matériaux naturellement durables et économiques, que sont le bois, le chanvre, la paille, l’ouate de cellulose…, regagnent en popularité auprès des architectes. Les matériaux bio-géo-sourcés présentent aussi d’excellentes propriétés thermiques et respirantes. Les architectes se réapproprient les techniques vernaculaires issues de savoir-faire ancestraux et leurs matériaux pour répondre aux enjeux actuels. Notamment, en matière d’isolation et de chauffage. Ils développent des solutions innovantes. Comme la végétalisation des toitures pour améliorer l’isolation intérieure et créer des îlots de fraîcheur. Ou encore, la création de murs trombes pour optimiser le chauffage passif du bâti. Enfin, l’emploi de terre crue à l’inertie thermique performante, ou l’isolation en torchis. A ces techniques anciennes, les architectes adjoignent des nouvelles technologies numériques. Afin d’optimiser la performance énergétique des habitats, comme l’installation de panneaux photovoltaïques ou de nouveaux procédés comme la géothermie. Panorama richement illustré La maison Terrier (p. 43) construite par le cabinet BQ+A Architecture, qui n’est pas sans rappeler un certain brutalisme. [©Luc Boegly] “Maisons rêvées” revient donc sur toutes ces thématiques. Il donne à voir les évolutions du secteur, ses réalisations phares et les figures tutélaires de l’architecture domestique actuelle. Cet ouvrage propose un panorama illustré des maisons conçues par des architectes en France. Un préambule replace la maison individuelle dans le temps long de son histoire depuis le XIXe siècle, ainsi que ses enjeux politiques et sociaux. Le livre présente ensuite un corpus de 40 maisons classées en cinq thèmes : le défi écologique, l’innovation en ville/milieu urbain, la quête esthétique, la réinvention des traditions et l’inspiration industrielle. Chaque maison est enrichie par des photographies et des plans. Cet ouvrage résonne aussi avec pertinence dans l’époque actuelle. Si la maison est un idéal de vie depuis toujours, la crise sanitaire nous l’a rendue encore plus précieuse. Et nous a fait prendre conscience combien elle touche aux grands enjeux du temps présent comme l’écologie et le développement durable. Un véritable manifeste pour la maison d’architecte. Les maisons d’architectes en béton Nous avons retenu quelques exemples de maisons d’architectes en béton. D’abord, la maison Terrier (p. 43) construite par le cabinet BQ+A Architectur, qui n’est pas sans rappeler un certain brutalisme. Puis, la maison du Lac (p. 157), implantée au beau milieu des pins (Brachard de Tourdonnet Architectes), se réfère à l’architecture des maisons scandinaves ou des chalets américains, bien qu’en béton ! Quant à la maison de ville Monténégro (p. 80), à Paris, elle repose sur une conception unitaire de trois maisons. Son architecte Franck Salama a partagé les habitations en trois cubes de béton brut, superposés les uns sur les autres. Ou encore, la maison “L” signée Christian Pottgiesser (p. 144), à proximité de Paris, au dessin labyrinthique d’un béton blanc laiteux comme un “village à tours”. A découvrir d’urgence… Editeur : Editions AlternativesAuteur : Delphine AboulkerPrix : 35 €TTCComment se procurer l’ouvrage ? Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 129 jours

Concord Equinox : la nouvelle vision du downlight par Sylvania

Expert de l’éclairage professionnel et architectural, Concord, l’une des marques de Sylvania, place depuis toujours l’innovation au cœur de ses priorités afin de proposer des solutions qui concilient qualité d’éclairage premium et élégance. Aujourd’hui, elle va encore plus loin et présente Concord Equinox, un luminaire exceptionnel qui rompt avec les codes traditionnels et réinvente le concept du downlight qui n’avait pas connu de grandes évolutions depuis sa création. CONCORD EQUINOX RENVERSE LES CODES DU DESIGN POUR MIEUX STRUCTURER ET EMBELLIR LES LIEUX Réunissant le meilleur du design et de la technologie, Concord Equinox révolutionne l’univers de l’éclairage en proposant une nouvelle vision du downlight. Faisant passer Concord Equinox d’une simple solution d’éclairage à un luminaire aussi beau que la lumière qu’il produit, Sylvania invite les architectes et concepteurs lumière à entrer dans une nouvelle ère : « The beauty of light ». Tout en délivrant une qualité d’éclairage premium (IRC>90, UGR
Il y a 2 ans et 151 jours

L’hôtellerie réinvente ses espaces outdoor

Hôtel Adlon en Italie, un espace bien-être face à la merCet hôtel 4 étoiles en bord de mer est situé dans la ville de Jesolo Lido près de Venise. L’hôtel Adlon est reconnu pour la qualité de ses services haut de gamme et pour son très grand niveau de confort. Situé dans le quartier Piazza Drago, près de la mer Adriatique, à quelques pas du musée d’histoire naturelle de Jesolo, il abrite en plus de ses 70 chambres, une salle de fitness, un restaurant ultra lumineux et une terrasse avec piscine extérieure ouverte en hiver. Piscine et terrasse surplombent la mer offrant un superbe panorama pour se baigner et se relaxer.Propriétaire : Rizzante HotelsDate des travaux : début juillet 2021Savoir-faire KE Outdoor DesignKE a été sollicitée par l’établissement pour créer une zone protégée dans l’espace extérieur du restaurant et dans l’espace piscine. Ont été installés 8 Stores KE avec coffre QUBICA LIGHT, teinte 9006 Aluminium Mat, dans les dimensions : largeur 512 cm x avancée 210 cm, toile Tempotest Starlight resinato 6079/200, avec anémomètre, capteur soleil/vent et télécommande moteur.Hôtel-restaurant Les Sables Blancs en Bretagne, une terrasse de restaurant confortable et accueillante... en toutes saisonsSitué à Concarneau et surplombant l’une des plus belles plages de Bretagne, l’établissement 4 étoiles Les Sables Blancs bénéficie d’un cadre privilégié pour accueillir une clientèle en recherche de quiétude et de services haut de gamme. L’établissement conjugue haut standing et dépaysement avec ses 18 chambres et balcons dominant la mer, 3 suites, terrasse avec jacuzzi, restaurant panoramique avec double terrasse, accès direct à la mer, etc.Propriétaire : Les Sables BlancsDate des travaux : mai 2022Savoir-faire KE Outdoor DesignKE a été choisie par l’établissement pour couvrir et agrandir la terrasse du restaurant afin de pouvoir accueillir davantage de clients sur les demi-saisons. Ont été installées en quinconce 3 pergolas bioclimatiques KEDRY SKYLIFE à lames rétractables (80 m2 de couverture totale), en version autoportante, équipées de fermetures en vitrages panoramique Line Glass.Falkensteiner Hôtel & SPA Jesolo, une salle de relaxation panoramique baignée de lumièreNiché en plein cœur de la riviera vénitienne, ce complexe balnéaire 5 étoiles au design épuré et contemporain porte la signature de l’architecte américain Richard Meier, spécialiste d’une architecture abstraite reliée à son environnement. Colossal, l’hôtel propose 102 chambres double et 52 suites ultra-modernes, avec vue sur la mer. L’établissement accueille également 3 restaurants aux influences du monde, un SPA avec piscines (espace sauna, de relaxation, plusieurs espaces de bien-être, salle de sport...). La station bénéficie également d’une plage de sable privée et préservée pour une plus grande intimité et un séjour sur-mesure.Propriétaire : Falkensteiner Hotels & ResidencesSavoir-faire KE Outdoor DesignEn partenariat avec l’architecte d’intérieur Bea Mitterhoffer, KE a été chargée de protéger avec discrétion et efficacité la terrasse extérieure de l’espace détente du Spa, via la mise en place d’une couverture lumineuse. Un choix qui a permis de masquer la vue des chambres des étages supérieurs donnant sur la terrasse. Ont été installées côte à côte 3 voiles d’ombrage KHEOPE (80 m2 de couverture) motorisées et équipées d’un anémomètre pour assurer une fermeture automatique en cas d’intempéries.Dans l’univers de l’hôtellerie, les espaces extérieurs de détente et de restauration reflètent la qualité du lieu. C’est pourquoi ils font l’objet de plus en plus d’attention de la part de professionnels parfaitement conscients de la plus-value qu’ils représentent en termes d’attractivité et de fidélisation. L’un des équipements clés pour valoriser ces espaces réside dans les systèmes d’ombrage qui doivent garantir la protection solaire de manière esthétique.KE Outdoor Design accompagne les professionnels de l’hôtellerie et plus largement des cafés et restaurants partout dans le monde. La marque dispose d’une ligne de produits parfaitement adaptée au marché du CHR avec des protections solaires qui font dialoguer formes architecturales, attentes esthétiques et exigences du chantier.Lumière sur trois solutions KE dédiées aux professionnelsLes pergolasParmi les solutions KE les plus plébiscitées sur ce marché, la pergola toile ISOLA 3 avec sa double toiture* spéciale CHR et la pergola bioclimatique KEDRY SKYLIFE et son toit à lames orientables et rétractables, figurent en bonne place. Elles bénéficient d’un large choix de couleurs et d’options personnalisées : éclairage par leds, fermetures latérales, automatisation... Avec une configuration sur mesure, ces structures fixes s’intègrent dans leur environnement et assurent une protection maximale tout en offrant le prolongement de la saison en extérieur, un atout à haute valeur ajoutée. Ces pergolas participent à créer des cadres de réception exceptionnels et à assurer le confort.* Toile rétractable en PVC sur le dessus et toile micro-perforée sur le dessous.Les storesAutre solution KE appréciée par les professionnels du secteur de l’hôtellerie, café restauration : le store banne coffre QUBICA imaginé par le Designer italien à la renommée internationale, Robby CANTARUTTI. Ce store haut de gamme aux performances techniques élevées s’adapte à tous les types d’architecture. Il est doté de lignes géométriques, d’un coffre bicolore, de dimensions généreuses avec notamment une inclinaison importante qui permet de bien ombrager balcons et terrasses aux heures les plus chaudes de la journée. Il est également entièrement personnalisable en termes d’automatisation, d’éclairage, de coloris (coffre et toile), de technologie (pour les bras mécanisés du store)... autant d’atouts pour valoriser les terrasses.Les voilesLes voiles tendues élégantes et aériennes sont de plus en plus recherchées par les établissements haut de gamme pour aménager leurs espaces extérieurs : terrasses, aires de repos, de bien-être... KE propose plusieurs modèles de voile d’ombrage parmi lesquels KHEOPE dont les lignes fluides peuvent couvrir environ 20 m2 et près de 50 m2 avec le système motorisé. Confectionnée sur mesure, elle allie protection solaire efficace, raffinement, confection de qualité supérieure et installation simple. Composée de matériaux d’origine nautique comme le Dacron, elle est résistante à l’usure et au vent. Pratique à utiliser, simple à manœuvrer, elle permet de modifier librement l’inclinaison de la voile depuis le sol, de jouer avec les hauteurs pour adapter la zone ombrée aux besoins. KHEOPE se décline aussi en version adossée au mur pour limiter l’utilisation de poteaux de soutien et souligner le panorama environnant, tout en préservant l’esthétique du lieu.
Il y a 2 ans et 165 jours

Un duo d'architectes restaure en profondeur le Grand Rex pour fêter ses 90 ans

Des particularités qui lui ont permis de résister au temps, à la différence de nombreux établissements contemporains aujourd’hui disparus. S’il a été profondément remanié au cours de son histoire, mais sans toutefois toucher à la grande salle, le Grand Rex renoue aujourd’hui avec son aspect originel et reste l’un des témoins les plus emblématiques d’une période faste pour l’architecture des cinémas français de l’entre-deux guerres. À l'occasion des 90 ans de vie de ce lieu mythique du paysage culturel parisien, le duo d'architectes Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson a été appelé à restaurer en profondeur le monument afin de le rajeunir en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire. Après plusieurs mois de travaux, la nouvelle façade sera dévoilée au public le 8 décembre prochain.Pour Alexandre Hellmann, Directeur général délégué du Grand Rex par Laurent Cottilon : « C’est à Jacques Haïk, le créateur du Grand Rex que l'on doit la décoration de la Grande salle. Jacques Haïk était franco-tunisien et voulait un cinéma qui évoque son pays, d’où ce jardin méditerranéen art déco, avec ses arbres, ses statues qui lui rappelaient son enfance. Au départ, Jacques Haïk voulait créer une salle de plus de 5.000 places, mais il n’a pas pu le faire pour des raisons administratives. Il est donc revenu à une formule de 4.000 sièges, avec de nombreux strapontins. Les grands fauteuils en cuir que l’on connaît aujourd’hui qui datent des années 60/70 sont désormais la signature du Grand Rex. » Extrait du texte ReXnovation par Philippe Trétiack, journaliste et écrivain : « Mieux qu’un rideau de scène, une gigantesque bâche destinée à envelopper des mois durant la totalité d’un bâtiment. Sous ce drap taille magnum : le Grand Rex, mythique cinéma affichant comme seul et unique programme sa propre renaissance. Pour acteurs, des bataillons d’ouvriers, maçons, peintres, serruriers, électriciens, informaticiens avec à leur tête un duo d’architectes enthousiasmés par leur tâche et dopés par leur bâche. Car oui tout est né d’elle et de l’obligation de la suspendre pour mieux protéger les passants des scories provoquées par l’indispensable ravalement de l’édifice. Au départ d’ailleurs, il n’était question que de cela, ravaler et assurer l’étanchéité déficiente des toitures de cet immeuble édifié en 1932, retouché dans les années 70, dénaturé dans les années 80. Nettoyer le cinéma, lui redonner belle allure, c’était la moindre des choses pour un anniversaire, son 90e.Mais voilà que dans la tête de Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson, les architectes appelés à mener à bien cette entreprise, a surgi une idée d’apparence saugrenue, faire de cette bâche non pas une contrainte mais une chance, qui permettrait d’assurer un nettoyage et carrément un lifting pour le restaurer en profondeur afin de le rajeunir en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire.Édifice aux façades inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par Jack Lang en 1981, Le Grand Rex est le dernier exemple encore debout de cinéma à l’architecture Art déco. Il est l’œuvre d’un premier duo d’architectes, le français Auguste Bluysen, auteur entre autres de la Biscuiterie LU à Nantes et du casino du Touquet, et de l’américain John Eberson. Ce dernier fut le grand manitou des cinémas de style dit « atmosphérique ». Il en édifia des dizaines Outre-Atlantique. En France, le Grand Rex en est l’unique et dernier représentant. » Extrait de l'interview de Bruno Blanckaert, Directeur général du Grand Rex par Olivier Nuc :« L’histoire d’amour entre la salle parisienne inspirée par le Radio City Music Hall de New York et la musique a commencé il y a plus de quarante ans, avec un concert de Billy Joel. Le songwriter américain, rare sur nos terres, a en effet inauguré ce qui est devenu un temple des musiques populaires, dans leur acception la plus large. En quatre décennies, le Grand Rex a accueilli aussi bien les plus grands noms de la pop et du rock, les ténors de la chanson française, des jazzmen, tout en s’ouvrant largement aux musiques lusophones, du Portugal au Brésil. « Aux débuts, j’ai commencé par organiser des concerts les mardis et jeudis », se souvient Bruno Blanckaert, directeur de la salle. « A cette époque-là, j’aimais la pop de la Côte Ouest ». S’il est initialement difficile de convaincre les acteurs traditionnels du métier, une nouvelle génération de producteurs va accompagner l’émergence du Grand Rex dans les salles incontournables de Paris. »Le Grand Rex en quelques chiffres (par an) :1 million de spectateurs2.702 places dans la Grande salle, la plus grande salle de cinéma au monde100 Avant-Premières150.000 spectateurs pour les dessins animés de Noël et la Féerie des Eaux70.000 visiteurs au Rex Studios
Il y a 2 ans et 308 jours

Urbanisme : une exposition fait la part belle aux solutions alternatives en banlieues

CULTURE. Une urbaniste française et une architecte américaine célèbrent les banlieues à travers une exposition internationale, visible à Paris. Sur fond de pratiques actuelles d'urbanisme, elles racontent le développement des villes de Saint-Denis et Oakland, qui font face à la pauvreté et à une accélération de leur développement urbain.
Il y a 2 ans et 324 jours

La justice rejette le recours d'opposants à un projet de gratte-ciel à Toulouse

Le permis de construire de cette tour de 40 étages, qui serait une première dans la 4e ville de France dépourvue de hauts immeubles, avait été délivré par la mairie de Toulouse en 2019.Quatre associations, dont France nature environnement (FNE) et Non au gratte-ciel de Toulouse, ainsi que trois particuliers, avaient estimé que le projet était disproportionné, pas abouti et polluant.Dans un communiqué jeudi, le tribunal administratif de Toulouse a considéré que les "incidences potentielles" de la Tour Occitanie avaient déjà été mesurées à l'échelle d'un ensemble urbain plus large dénommé "Grand Matabiau-quais d'Oc", soumis à une évaluation environnementale.Il a par ailleurs souligné l'absence d'infractions aux règles d'urbanisme, notamment en matière de hauteur, de places de stationnement et de logements sociaux "qui correspondent au parti pris d'urbanisme retenu dans cette zone".Ainsi, selon la justice, l'absence de places de stationnement pour les véhicules motorisés n'est "pas entachée d'erreur manifeste d'appréciation". Le tribunal a mis en avant "l'offre de transports en commun disponible à proximité du projet" ainsi que des "possibilités de stationnement dans des parcs de stationnement privés".Enfin, il a considéré que le risque induit par des transports réguliers de matières dangereuses à la gare Matabiau, à proximité immédiate du projet, fait l'objet de "mesures de sécurité spécifiques" et est "suffisamment pris en compte".Pour le président de l'association Non au gratte-ciel de Toulouse, Richard Mébaoudj, cette décision "comporte des erreurs de droit", notamment au sujet de l'absence de stationnement pour les personnes handicapées."On reste mobilisés et on se donne le temps de la réflexion avec les autres associations" pour éventuellement saisir le conseil d'Etat, a-t-il indiqué à l'AFP.Ce projet de l'architecte américain Daniel Libeskind est un bâtiment végétalisé de haut en bas, avec des façades de verre en spirale. La tour doit abriter 11.000 m2 de bureaux, des commerces, une centaine de logements, un restaurant-bar panoramique, un hôtel et des locaux SNCF dans le socle du bâtiment.Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR) voit dans la Tour Occitanie une "signature architecturale à la hauteur de l'ambition d'une métropole européenne". L'agglomération toulousaine, où se trouve le siège du géant européen Airbus, est en forte expansion démographique grâce au secteur de l'aéronautique.
Il y a 2 ans et 326 jours

En Irak, réinventer les monumentaux palais en ruines de Saddam Hussein

Renversé en 2003 par l'invasion américaine, Saddam Hussein faisait construire à tour de bras palais et monuments publics, défiant allègrement l'embargo occidental des années 1990.Aux quatre coins de l'Irak, plus d'une centaine de villas, résidences et complexes présidentiels de toutes tailles affichent sans complexe sa mégalomanie et folie des grandeurs. Le plus souvent, Saddam ne s'y est rendu qu'une ou deux fois.Tel un empereur mésopotamien, son profil gravé sur les bas-reliefs, parfois au côté du roi Nabuchodonosor II, est toujours visible dans l'un de ces palais, à Babylone (centre)."Nous pourrions transformer ces palais en musées, du moins à Bagdad: un musée de la tapisserie par exemple, sur la famille royale ou l'art islamique", avance le directeur du Conseil irakien des Antiquités et du Patrimoine, Laith Majid Hussein.Mais il admet que la réhabilitation de certains "châteaux gigantesques" nécessiterait "des sommes astronomiques".Après 2003, ces sites ont été pillés, endommagés lors des conflits successifs ayant déchiré l'Irak ou servi de bases militaires aux forces étrangères.Aujourd'hui, les palais réhabilités demeurent l'exception. Les autres tombent en ruine ou ont été investis par des factions armées."La bureaucratie et la corruption entravent la restauration de ces palais pour en faire des complexes touristiques ou des centres du patrimoine", regrette un haut responsable gouvernemental, s'exprimant sous couvert d'anonymat."Symbole de la dictature"A Bagdad, trois palais construits par Saddam Hussein accueillent la présidence et les bureaux du Premier ministre.Après avoir servi un temps de base américaine, le somptueux complexe Al-Faw héberge lui depuis 2021 une très chic "Université américaine" sur les berges luxuriantes d'un lac artificiel, avec des amphithéâtres et même un "food court" dans des bâtiments en pierre et en marbre.Le directeur de l'université, Michael Mulnix, ne cache pas sa fierté. Si le palais principal était relativement préservé, "tous les autres bâtiments étaient endommagés. Les fenêtres étaient cassées, les oiseaux volaient à l'intérieur, il y avaient des serpents. C'était le désordre."Il désigne au plafond les initiales de l'ancien homme fort calligraphiées en arabe."On s'est demandé ce qu'il fallait en faire, les effacer ou les recouvrir", dit-il, louant la décision de les préserver dans ce "palais de dictateur (...) transformé en un établissement d'enseignement supérieur pour tous les Irakiens".A Bassora (sud), trois palais subsistent. Deux sont utilisés par le Hachd al-Chaabi, les paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières.Quant au troisième, c'est depuis 2016 un prestigieux musée d'antiquités."Nous avons réussi à transformer ce symbole de la dictature en un symbole de la culture", s'enorgueillit Qahtan al-Obeid, responsable des Antiquités de Bassora."Centre récréatif"A ce jour, Bassora est "la seule province à avoir transformé un palais en un bâtiment du patrimoine", dit-il, estimant que le pays compterait 166 résidences, villas et autres complexes construits par le dictateur."Les gouvernements successifs (depuis 2003, NDLR) n'ont rien construit et n'ont pas pu égaler ce que Saddam a érigé", lâche amèrement -- et sous anonymat -- un architecte de l'ancien régime.Laith Majid Hussein assure toutefois que dans la province centrale de Babylone, les autorités vont transformer en musée un palais surplombant les ruines inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco.Juché sur une colline artificielle, l'imposant château ocre aux ouvertures béantes est déjà une attraction locale.Dans les salons d'apparat abandonnés où pendent des lustres brinquebalants, les murs sont couverts de graffitis.Les dépendances ont été transformées en complexe hôtelier. "Quand on est venu en 2007 pour la première fois, le site était dans un état déplorable. Les autorités locales ont décidé d'en faire un centre récréatif pour les. habitants", assure le directeur du complexe, Abdel Satar Naji.C'est peut-être à Tikrit, ville natale de Saddam, que le constat est le plus saisissant.Sur les bords du Tigre, une trentaine de villas et de résidences sont en ruines. Un ponton et une bâtisse adjacente y sont devenus un lieu de commémoration du massacre de "Speicher", du nom d'une ancienne base militaire américaine.En juin 2014, les jihadistes du groupe Etat islamique y avaient exécuté des centaines de jeunes recrues. Selon des estimations, ce massacre aurait fait jusqu'à 1.700 morts.
Il y a 2 ans et 339 jours

Un projet de gratte-ciel à Toulouse contesté devant la justice

Le rapporteur public du tribunal administratif (TA) de Toulouse a rejeté les arguments des opposants au gratte-ciel. Le Tribunal devrait rendre sa décision avant l'été."La tour aujourd'hui ne peut pas être construite, on ne connaît pas sa consommation d'énergie, on ne connaît pas ses impacts réels sur l'environnement. Que fait-on d'un projet qui n'est pas abouti? Comment la population toulousaine peut comprendre qu'un permis de construire ait été accordé", s'étonne Alice Terrasse, l'avocate des plaignants.France nature environnement (FNE), Droit au logement (DAL) et des riverains ont saisi la justice administrative.La construction de cette tour, serait une première dans la 4e ville de France, dépourvue de hauts immeubles.Ce projet de l'architecte américain Daniel Libeskind est un bâtiment de 40 étages végétalisé de haut en bas, avec des façades de verre en spirale.La tour doit abriter 11.000 m2 de bureaux, des commerces, un peu plus d'une centaine de logements, un restaurant-bar panoramique, un hôtel et des locaux SNCF dans le socle du bâtiment, situé près de la gare."C'est un projet auquel on croit beaucoup. On ne va pas chercher des architectes internationaux, comme Daniel Libeskind, pour sortir un produit médiocre", tente de rassurer Eric Paillot, vice-président compagnie de Phalsbourg, qui mène le projet."Ce réflexe systématique de dire 'ils vont faire mal', me parait partisan. La verticalité, on l'aime ou on ne l'aime pas, mais c'est une réponse à notre problématique environnementale", souligne M. Paillot.Si le tribunal administratif rejette les recours, les associations peuvent encore faire appel devant le Conseil d'Etat.Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR) voit dans la Tour Occitanie "la signature architecturale à la hauteur de l'ambition d'une métropole européenne". L'agglomération toulousaine, où se trouve le siège du géant européen Airbus, est en forte expansion démographique grâce au secteur de l'aéronautique.
Il y a 2 ans et 349 jours

A Neuilly, extension et restructuration de l’Hôpital américain signées Wilmotte

A Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) Wilmotte & Associés a démarré au printemps 2022 pour l’Hôpital américain de Paris les travaux de construction d’un nouveau bâtiment et de restructuration des bâtiments existants. Un chantier en milieu occupé, pour un montant de 28 M€. Livraison du nouveau bâtiment prévue en 2025 ; achèvement complet de l’opération en 2026. Communiqué du […] L’article A Neuilly, extension et restructuration de l’Hôpital américain signées Wilmotte est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 3 ans et 83 jours

Constantin Brodzki : Le “style CBR”, moderne et brutaliste

Article paru dans le n° 98 de Béton[s] le Magazine Constantin Brodzki (1924-2021) devant l’immeuble CBR, en Belgique. [©Merlin Meurisse] Au début des années 1970, l’architecte polono-belge Constantin Brodzki (1924-2021) dessine et conçoit le siège social du cimentier, CBR, sis au 185 de la chaussée de la Hulpe, à Watermael-Boitsfort, en Belgique. « Je voulais exprimer la liberté du béton. Et la courbe m’apparut être idéale pour cela », indiquait l’architecte à l’époque. Constantin Brodzki est surtout connu pour avoir marqué Bruxelles de son “style CBR”, du nom de cette réalisation moderne emblématique. Avec ce bâtiment, il a sans doute écrit une page de l’histoire de l’architecture belge, et même internationale. En effet, en 1980, le siège social de CBR a été inclus par le Museum of Modern Art (MoMa) de New York comme ouvrage de référence. Ceci, dans l’exposition “Transformation in Modern Architecture” (Transformations dans l’architecture moderne). 
Le catalogue le qualifie alors « d’étape significative dans le développement du Modernisme dans le monde ». Son parcours De père polonais et de mère belge, Constantin Brodzki s’est installé en Belgique peu avant la Seconde Guerre Mondiale. Jeune diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et des arts de La Cambre, il s’inspire de son stage qu’il a effectué à New-York chez Harrison & Abramovitz pour la construction du siège social de l’ONU. Ainsi, il a conçu quelques perles architecturales modernistes, fonctionnalistes et brutalistes en Belgique. Et particulièrement, à Bruxelles et sa banlieue : les bâtiments Swift, le deuxième en association avec l’architecte Ricardo Bofill, ou l’immeuble Generali. Le siège social du cimentier, CBR. Ce bâtiment a sans doute écrit une page de l’histoire de l’architecture belge. [©Merlin Meurisse]Vue de l’extérieur du CBR. [©Generali]Façade du CBR aux connotations très années 1970. [©Archive Alec Brodzki] Il admirait l’Américain Frank Lloyd Wright (1867-1959), l’un des fondateurs de l’architecture moderne. Mais aussi Ludwig Mies van der Rohe (1886-1959), maître du Bauhaus. « A la fin de sa carrière, étant rattrapé par la vague post-moderniste, ses références vont à Paul Bonatz (1877 – 1956), qui a construit le Kunstmuseum de Bâle, en Suisse ou la gare de Stuttgart, en Allemagne, dévoile Alexandre Brodzki, fils de Constantin et architecte lui aussi. Cet architecte allemand prônait une architecture un peu néoclassique, avec un mélange d’éléments modernistes et historiques. Par la suite, c’est devenu Philip Johnson (1906-2005), surtout pour l’architecture qu’il a pu faire à la fin de sa vie. Il est alors rentré dans une période “d’Heroic Fantasy”, comme la décrivait lui-même mon père. » La courbe apprivoise le béton Dans les années 1970, Constantin Brodzki a fait évoluer la réflexion sur le béton. C’est ce qu’il expliquait encore récemment lors d’un entretien avec la Fédération du béton belge : « On oublie trop vite que le béton n’est pas un matériau dur, il est d’abord liquide. En mettant l’accent sur cette fluidité, j’ai changé la façon, dont nous regardons le béton. A travers cette vision, j’ai fait comprendre que les éléments en béton ne doivent pas nécessairement avoir une forme droite ». Constantin Brodzki à l’intérieur du CBR, réalisation moderniste et brutaliste de cet architecte polono-belge. [©Archive Alec Brodzki]A l’origine siège du cimentier CBR, les locaux furent vendus et transformés plusieurs fois[. ©Archive Alec Brodzki]Intérieur du CBR. [©Archive Alec Brodzki]Intérieur du CBR. [©Archive Alec Brodzki] Par ailleurs, Constantin Brodzki est très tôt fasciné par l’industrialisation. Lorsqu’il conçoit le siège social de CBR, il est à la recherche d’une méthodologie pour construire un bâtiment qui pourrait être préfabriqué sur une base industrielle. Pendant sept ans, il travaille avec le cimentier sur une technique permettant de réaliser des panneaux de béton préfabriqués aux formes fluides. L’ensemble de l’usine CBR (le site actuel de l’industriel du béton Ergon, à Lier) est mis à sa disposition pour la mise en place de son concept. Il réalise d’abord deux petits “bâtiments tests” en béton avant de commencer la grande structure. Et cela donnera le bâtiment que l’on connaît avec ses fenêtres arrondies, de type alvéoles. Une première à l’époque. Muriel Carbonnet Article paru dans le n° 98 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 129 jours

Mort de l'architecte britannique Richard Rogers, co-créateur du centre Pompidou à Paris

Agé de 88 ans, lauréat du prix Pritzker en 2007, Richard Rogers "est décédé paisiblement", a déclaré Matthew Freud, président et fondateur de l'agence de communication Freuds, à l'agence de presse britannique PA. Selon le New York Times, son fils Roo Rogers a confirmé son décès, dont la cause n'a pas été précisée."Très émus d'apprendre la disparition de Richard Rogers, architecte de génie de notre bâtiment avec son complice Renzo Piano", a réagi sur Twitter le centre Pompidou."Immense tristesse", a quant à elle tweeté la maire de Paris Anne Hidalgo, "Richard Rogers était un visionnaire, un architecte, un artiste talentueux , libre et inspirant. Il aimait Paris. À sa famille, à ses proches j'adresse toutes mes condoléances".Le critique d'architecture américain Paul Goldberger a déploré une "nouvelle perte immense pour l'architecture en 2021" et salué sur la réseau social "un homme courtois et un talent formidable".Né à Florence en 1933 avant de fuir avec sa famille l'Italie de Mussolini pour s'installer à Londres, Richard Rogers est l'un des pionniers du mouvement "high-tech", qui se distingue par ses structures de verre et d'acier et ses tuyauteries apparentes.Outre le centre Pompidou dans le coeur de Paris, qu'il a créé en 1971 avec son ami Renzo Piano, il a dessiné le siège de la compagnie d'assurances des Lloyd's, un ovni architectural inauguré en 1986 dans la City de Londres.Il a également créé le bâtiment de la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg, les bureaux à Berlin sur la Potsdamer Platz, un terminal de l'aéroport international de Barajas à Madrid, le "Three World Trade Center" à New York, ainsi que le "Dôme du millénaire" à Londres, curiosité des festivités de l'an 2000 qui lui valut les foudres du Prince Charles.Devenu Lord Rogers of Riverside, l'architecte a siégé à partir de 1996 à la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique, dans les rangs travaillistes.
Il y a 3 ans et 151 jours

Quand Caracas était la capitale de l'architecture des années 1950

En une décennie magique, la capitale vénézuélienne a vu naître des joyaux : l'Université centrale du Venezuela, classé au Patrimoine mondial, "l'oeuvre totale" de la Villa Planchart du designer italien Gio Ponti, ou encore l'hôtel Humboldt, bijou Bauhaus.A l'époque, le pétrole et l'argent coulent à flots. Surfant sur un budget florissant, le dictateur Marcos Perez Jimenez (1953-1958) lance le pays dans une politique de grands travaux, construisant ponts, autoroutes, ministères, logements..."Indépendamment des critiques légitimes qu'on peut lui faire" sur les droits humains et la démocratie, "Perez Jimenez était un excellent gestionnaire de travaux publics", explique à l'AFP l'architecte et professeur Oscar Rodriguez Barradas. "Il y avait aussi une dimension nationaliste avec +Nous on peut le faire+".La période coïncide aussi "avec l'arrivée d'immigrés européens et d'une main d'oeuvre très qualifiée capable de mener à terme les projets", souligne-t-il.NuagesA tout seigneur, tout honneur : l'hôtel Humboldt, "notre Corcovado" s'enthousiasme M. Rodriguez, domine Caracas à 2.150 mètres d'altitude, sur la ligne de crête de l'Avila, le massif séparant Caracas de la mer.Il a été construit en 1956 pour des raisons inavouables : Perez Jimenez voulait un téléphérique pouvant transporter "800 militaires par heure" du port jusqu'au centre en cas de troubles, rappelle Carlos Salas, le directeur de l'hôtel.On décide alors d'un "espace de détente" au sommet pour justifier le téléphérique et le dictateur passe commande à un jeune architecte à la mode, Tomas Sanabria.Elève du fondateur du Bauhaus, Walter Gropius, à l'université d'Harvard, Sanabria réussit un des plus beaux bâtiments de ce style du continent.Encore aujourd'hui, l'hôtel n'est accessible que par téléphérique ou par une piste réservée aux 4X4. De la ville, seule sa tour est visible mais à l'approche, c'est sa base qui impressionne avec ses lignes pures et ses voûtes ressemblant à des vagues."L'hôtel flotte entre les nuages", résume le directeur. L'intérieur du bâtiment, parfaitement restauré par l'Etat vénézuélien après des années d'abandon, est composé de grands espaces lumineux que les nuages, poussés par des vents puissants, semblent traverser. Rouvert à une clientèle huppée (340 dollars la nuit), l'hôtel espère devenir Patrimoine mondial en 2022.L'héritage de Perez Jimenez s'observe aussi au coeur de la ville avec notamment le Centre Simon Bolivar (1954): deux tours jumelles et de longs bâtiments ministériels, signés par l'architecte vénézuélien Cipriano Dominguez et qui témoignent d'"un langage à la Le Corbusier avec des aspirations qui vont au-delà de leur fonction" de bureaux pour canaliser l'activité du centre ville, souligne Oscar Rodriguez.Avec ses immenses parkings et "cascades d'escaliers", il était aussi l'expression de la civilisation de l'automobile, alors signe de modernité et de richesse.PapillonLe Vénézuélien Armando Planchart fait justement fortune avec ses concessions de voitures américaines vendues à une classe moyenne émergente.Son épouse Anala le convainc de faire construire une maison sur les hauteurs de Caracas. Abonné à la prestigieuse revue Domus du designer et architecte italien Gio Ponti, ils décident de l'embaucher : ce sera la Villa Planchart (1957).Les Planchart donnent carte blanche à Ponti qui ébauche la maison de ses rêves pour créer ce "papillon sur la colline", selon son expression."Ponti n'a presque pas eu de limites quant aux ressources et aux volontés des commanditaires", souligne leur nièce Carolina Figueredo, qui gère la fondation Planchart.Inondée de lumière par un patio intérieur et des fenêtres "traversantes", la maison ne comprend presque aucune porte, mais des séparations claires entre les espaces. Ponti a pratiquement tout dessiné : charnières, poignées de portes, vaisselle, lampes, chaises.... C'est "+l'oeuvre totale+ parce qu'en plus de l'architecture et du design, il a prévu le placement des collections ou des oeuvres" signées Calder, Leger, Buffet, Cabré ou Reveron, explique Carolina.Ponti a positionné les fenêtres qui fonctionnent comme des tableaux pour offrir des vues sur l'Avila.Seul désaccord, la bibliothèque où le propriétaire veut exposer ses trophées de chasse africains peu appréciés par le designer. Ponti résout le problème avec une coquetterie : un mur tournant digne d'un James Bond, qui permet d'occulter ou d'exhiber les têtes de buffles et d'antilopes !"Ponti était enchanté par le résultat, mais aussi par Caracas" pour laquelle il a dessiné un vaste projet urbain qui n'a jamais vu le jour, explique Carolina Figueredo.AirLe grand architecte vénézuélien de l'époque est sans aucun doute Carlos Raul Villanueva, qui a excellé dans les rares maisons d'habitation qu'il a dessinées, mais surtout comme architecte de bâtiments publics.Son chef-d'oeuvre reste l'Université centrale du Venezuela (UCV)."C'est une utopie construite", résume sa fille Paulina Villanueva, architecte. Au total, une quarantaine de bâtiments, dont un hôpital, des salles de cours, de conférence, des bibliothèques, des esplanades.S'y promener est un émerveillement avec des édifices différents mais qui forment une unité. Les espaces intérieur et extérieur s'entremêlent. Les passages couverts, avec des toits paraissant suspendus dans l'air, sont une des trouvailles de l'architecte."Ce sont des lieux de vie et d'échange, tu te promènes sans jamais perdre le contact avec l'extérieur, l'air, la lumière", détaille Paulina Villanueva. "Mon père pensait que l'architecture était la construction du lieu de vie de l'homme. Le lieu ne s'impose pas, mais accompagne, stimule", explique-t-elle.Véritable "chef d'orchestre", Villanueva y a intégré des oeuvres d'artistes de renom, Vasarely, Arp, Lam, Leger ou Narvaez.Point d'orgue : la "Aula magna", vaste auditorium orné des "Nuages" d'Alexander Calder.Mais avec la crise économique sans pareille qui frappe le Venezuela depuis 2013, l'université se dégrade. Trous dans les murs et les plafonds, fresques abimées, fenêtres cassées, végétation et infiltrations d'eau... En 2020, un pan d'un passage couvert s'est écroulé."Nous parlons de 25 ans d'abandon. Ca fait mal ! Les professeurs ne gagnent pas 10 dollars par mois. Il n'y a pas d'ampoules, les étudiants en achètent et les enlèvent quand ils partent pour pas qu'on les vole", s'écrie Paulina, tantôt les larmes aux yeux, tantôt en colère."Pour mon père l'université était sa seconde maison, son oeuvre la plus chère, il n'aurait pas compris son état actuel", dit-elle.A l'image de l'UCV, de nombreux bâtiments de cette époque dorée sont en mauvais état. D'autres ont été dévoyés comme "L'Hélicoide" (1958), centre commercial transformé en prison, ou tout simplement rasés (Villa Diamantina de Ponti)."C'était une génération d'architectes, d'intellectuels qui avaient une vision d'avenir", résume Paulina Villanueva. "Ils pensaient que cet avenir était possible. Malheureusement, cela ne l'a pas été".
Il y a 3 ans et 174 jours

K-Ops, la plateforme collaborative qui optimise le suivi de chantier de construction arrive en France

Pour pallier ces contraintes, qui engendrent une augmentation notable des coûts, la startup Pharonyx cofondée par Hugo Brizard et Samuel Godbout, a lancé K-Ops, une solution collaborative de suivi de chan7er en temps réel qui facilite la gestion et l'exécution des projets.Après avoir développé le marché Nord Américain, K-Ops se lance aujourd’hui sur le marché Français de la construction. Désormais présent sur 3 continents, K-Ops c’est aujourd’hui plus de 1.700 projets gérés, et plus de 2.000 utilisateurs quotidiens.K-Ops, l’outil digital pour un meilleur suivi de chantierLancée en 2018 à Montréal, K-Ops est la solution digitale qui a été pensée et conçue pour faciliter le suivi de chantier. Constructeurs, architectes, artisans, ingénieurs, maîtres d’ouvrage, professionnels spécialisés du bâtiment... La solution simple et intuitive, répond aux différentes problématiques récurrentes rencontrées par tous les acteurs de la construction. Gestion et suivi des défauts, centralisation et accès à l’information, partage de documents, gestion des extras... sont autant de solutions apportées par la plateforme K-Ops.“Nous savons que les chantiers contiennent leurs lots de problèmes, qui représentent une perte de temps et d’argent colossale pour les entreprises de la construction. Équipes, chargés de projets ou inspecteurs..., sur les chantiers, tous prennent des photos, prennent des notes, qu’ils doivent ensuite retranscrire une fois de retour au bureau. La retranscription fait perdre plus d’une heure par jour par personne. C’est pourquoi nous avons conçu K-Ops, la solution qui permet de simplifier et d’optimiser le suivi de chantier et de maximiser la rentabilité.” ajoute Hugo Brizard, cofondateur de la solution K-Ops, société Pharonyx.Avec son application intuitive K-Ops, la startup Pharonyx vient moderniser les outils de suivi de chantier des professionnels bien souvent désuets...“Plusieurs dizaines de milliers d’euros gagnés / chantier” :Au bout de quelques mois d’utilisation, les bénéfices pour les professionnels se font déjà sentir. Outre l’économie de temps, la meilleure visualisation et uniformisation des projets et une meilleure communication, K-Ops permet de gagner, par projet, en moyenne 5 heures par semaine soit environ plus de 8.380€ (soit plus de 12.500$ CAD) par utilisateur. Aussi, plus il y a d'utilisateurs et de projets dans K-Ops, plus le gain est élevé.“L’objectif premier de K-Ops est de rendre le suivi de chantier simple, efficace et rentable. Par exemple, un rapport quotidien de chantier effectué manuellement peut prendre jusqu’à 1h. Un rapport doit être fait par projet, généralement de façon quotidienne, et ce pour chaque acteur concerné (maîtres d’oeuvres, inspecteurs...). En moyenne K-Ops permet d’économiser environ 70 euros par rapport/personne. Il faut bien sûr multiplier cela par le nombre de chantiers, de jours, et de ressources concernées par les rapports...” ajoute Hugo Brizard.Une application complète avec des fonctionnalités simple d’utilisation:Avec K-Ops, disponible à la fois sur mobile et desktop, les professionnels de la construction peuvent, à portée de main:Accéder à une vue d’ensemble en temps réel sur les projets et chantiers en cours via un tableau de bordTravailler de façon collaborative avec les différents tiers concernés (collaborateurs, ouvriers, fournisseurs, particuliers...) sur toutes les phases du projet en gérant et assignant des tâches et documentsCentraliser tous les documents liés au chantier (photos, plans, contrats), sans limite de taille et de les historiserAnnoter et approuver les documents directement en ligne en quelques clicsPartager des photos de chantier pour documenter et suivre l’évolution du chantierGérer les équipements du chantier et garder le contrôle sur leur mise en placeÊtre notifiés et peuvent alerter les défauts ou problèmes rencontrés (retards, produits manquants ou défectueux, non conformités...)Historiser les documents et actions du chantier et ainsi obtenir une protection en cas de litigeCréer et recevoir des rapports journaliers sur le suivi de chantierA noter qu’en plus d’une prise en main facile et rapide par tous les utilisateurs, K-Ops possède une API permettant son intégration avec toutes les applications existantes du marché.A date, la startup accompagne de grands noms sur le marché québécois comme la ville de Montréal, des commissions scolaires de grande envergure ou encore le promoteur immobilier Montréalais Prével. Après avoir fait ses preuves sur le marché Nord Américain, la société Pharonyx souhaite à présent développer sa solution K-Ops sur le marché Français et Européen.
Il y a 3 ans et 210 jours

Le Corbusier, Nelson, Villanueva et Andreu au Centre Pompidou

Le Centre Pompidou propose un affichage dédié à l’œuvre de Le Corbusier, réalisée en collaboration avec la fondation du même nom. De plus, il est possible, pour la rentrée 2021, de (re)découvrir trois architectes qui ont, chacun à leur manière, marqué le XXème siècle. Au quatrième étage, une exposition monographique de Paul Nelson, l’architecte de l’Hôpital Franco-Américain de Saint-Lô. À l’étage supérieur, une salle est dédiée à l’architecte des grands projets...
Il y a 3 ans et 259 jours

A Hong Kong, l'agriculture dans les nuages pour reconnecter avec sa nourriture

Perchée à 150 mètres de hauteur, au sommet de la Bank of America Tower, dans le coeur financier de l'ancienne colonie britannique, cette ferme fait partie de la soixantaine de micro exploitations agricoles ayant essaimé depuis 2015 sur la canopée d'une mégapole en mal d'espace.Elles ont bourgeonné sur des héliports désaffectés, sur le toit de centres commerciaux ou des terrasses publiques, grâce à des initiatives privées comme celle de l'entreprise sociale Rooftop Republic ("La république des toits-terrasses"), qui promeut une philosophie de vie plus saine et plus verte.Andrew Tsui, l'un des cofondateurs, voit l'agriculture urbaine comme un moyen pour les citadins de renouer avec leur nourriture.Un impératif dans ce territoire du sud de la Chine, "la ville des nouilles instantanées" comme la surnomme M. Tsui en référence à l'addiction des Hongkongais pour les plats préparés à emporter qui génèrent des quantités effrayantes de déchets.Un territoire ruralIl y a "quelque chose de cassé" dans la relation que les habitants de Hong Kong entretiennent avec la nourriture, déplore l'entrepreneur de 43 ans."Cela date du moment où nous avons commencé à sous-traiter l'origine de notre nourriture en misant sur des lignes de production industrielles", avance-t-il.A en croire les statistiques officielles, Hong Kong envoie chaque jour 3.600 tonnes de nourriture dans ses décharges, soit l'équivalent de 250 bus à impériale. Moins du quart des déchets alimentaires de la ville sont recyclés.Et environ 90% de la nourriture consommée par les 7,5 millions d'habitants de la ville est importée, principalement de Chine continentale.On l'ignore parfois mais Hong Kong n'est pas qu'une forêt minérale de gratte-ciels puisque 75% de son territoire est rural. Des espaces verts composés principalement de parcs naturels mais aussi, selon des chiffres officiels de fin 2020, de 755 hectares de terres cultivées.Celles-ci se trouvent majoritairement dans les Nouveaux territoires, dans le nord, très loin du coeur urbain et financier de Hong Kong."Le défi, pour nous, est d'intégrer l'agriculture à notre quotidien", poursuit M. Tsui. "La première étape, bien sûr, c'est de la rendre accessible."Il reste de la placeEn dépit de l'extrême densité de peuplement de ses quartiers, il reste à Hong Kong de la place pour l'agriculture urbaine, assure M. Tsui.Son entreprise a identifié plus de 600 hectares disponibles sur la canopée de cette jungle urbaine. "Nous avons donc la possibilité de doubler l'espace où cultiver des aliments."Pour y parvenir, Rooftop Republic collabore étroitement avec des architectes, des urbanistes et des promoteurs immobiliers dans l'espoir d'intégrer les fermes urbaines aux plans des immeubles de bureaux.L'entreprise a aussi réussi à convaincre de grands groupes internationaux comme la banque singapourienne DBS, dont la Fondation s'est associée à Rooftop Republic pour créer une académie proposant des formations à l'agriculture urbaine.Le géant américain du conseil en immobilier JLL a ajouté l'agriculture urbaine à son portefeuille et compte même une ferme sur un bâtiment."A Hong Kong, les gens se concentrent sur la valeur commerciale des propriétés, mais nous voulons promouvoir le concept de durabilité", assure Eric Lau, l'un des dirigeants du groupe à Hong Kong.L'agriculture urbaine est, selon ses adeptes, un moyen de tisser un lien social. De plus en plus d'entreprises la proposent ainsi à leurs employés pour favoriser la cohésion."Un savoir nécessaire"Retraitée de la fonction publique, Lai Yee-man s'est tournée vers l'agriculture pour renouer avec la nature mais aussi avec ses voisins.Propriétaire d'une ferme dans les Nouveaux Territoires, la sexagénaire a appris auprès de professionnels les techniques et astuces pour développer sa parcelle.Autant de connaissances qu'elle transmet à son tour à d'autres au Sky Garden - plus grande ferme urbaine au sommet d'un centre commercial à Hong Kong - où des habitants cultivent 1.200 mètres carrés de fleurs comestibles et arbres fruitiers, dont les produits sont en majorité donnés à des associations caritatives."Les gens font davantage attention à leur santé et achètent bio", explique-t-elle. "Ici, nous leur apprenons à ne pas gaspiller et à chérir leur nourriture".
Il y a 3 ans et 287 jours

Béton[s] le Magazine n° 95 prend des couleurs

Retrouvez le n° 95 dans la boutique acpresse.fr. Vous pouvez acheter le n°95 au format PDF sur la boutique acpresse.fr Certains architectes n’hésitent pas ou plus à teinter leur béton, pour raconter une histoire et créer un repère visuel. A l’image de Charles-Henri Tachon, qui a livré un immeuble d’habitations tout de rouge vêtu au sein de l’ex-caserne de Reuilly, à Paris. Ou de l’équipe de l’agence Lan, qui a fait construire le Nouveau Lieu de Strasbourf, dont les huit bâtiments se déclinent en autour de couleurs. Et autant de référence à la capitale alsacienne. Pour ceux qui préfèrent la technique à la couleur, direction Lyon, ou plutôt son sous-sol où avance les travaux de prolongement de la ligne B du métro. La rubrique “En régions” explore, elle, en priorité, les régions Nouvelle-Aquitaine et Centre – Val-de-Loire. Mais sans négliger les autres territoires. Le monde du coffrage et de l’étaiement nous dévoile une actualité polyforme, oscillant entre stratégie, innovations produits et anniversaire… De leur côté, les mortiers industriels rappellent qu’ils savent caler et sceller les éléments en béton. Enfin, Pierre Rossi, directeur de recherche au sein de l’université Gustave Eiffel, livre une nouvelle approche possible dans la conception des enceintes de centrales nucléaires. Mais cette brève présentation de Béton[s] le Magazine ne saurait s’achever sans un saut dans le désert de l’Arizona, à la découverte de la cité d’Arconsanti. Une utopie imaginée par l’architecte italo-américain Paolo Soleri. Frédéric Gluzicki Directeur de la publication
Il y a 3 ans et 318 jours

La transformation du centre commercial de La Part Dieu à Lyon arrive à son terme

"C'est devenu trop réducteur de parler de centre commercial pour La Part Dieu. Avec ses nouveaux espaces, c'est un endroit à vivre ensemble", a fait valoir Anne-Sophie Sancerre, directrice général pour l'Europe du Sud d'URW.Les nouvelles surfaces inaugurées, en partie gagnées sur l'ancien parking occupant le toit du centre, sont largement consacrées à la restauration et aux loisirs.La réflexion sur le devenir du premier centre commercial de centre-ville en Europe, avec ses 33 millions de visiteurs par an, avait été engagée il y a près de dix ans."C'est un monolithe qu'il fallait ouvrir" en y créant de nouveaux accès et en y faisant arriver la lumière du jour, a expliqué l'architecte du projet Winy Maas.Le massif bâtiment qui interdisait ainsi l'accès du centre historique depuis la gare a été percé de nouveaux cheminements. Trois escaliers monumentaux permettent d'accéder à ses toits végétalisés où s'installent des terrasses de restaurants offrant une vue imprenable sur les tours de ce quartier d'affaires.Le centre a été doté de 32.000 mètres carrés supplémentaires pour porter sa surface totale à 160.000 m2. Mais l'existant a également été complètement rénové, notamment au niveau des sols et des plafonds.Le nombre de places de parking, largement excédentaire avec l'amélioration de la desserte du quartier par les transports en commun, a été ramené de 4.300 à 3.150. "Il n'y a plus que 14% des clients qui viennent en voiture contre 25% il y a quelques années", s'est félicité Mme Sancerre.La nouvelle offre de restauration installée sous une immense verrière - 25 établissements - se veut plus qualitative par rapport aux enseignes de restauration rapide déjà présentes dans le centre.A l'étage inférieur, un "food court" à l'esthétique grunge rassemble une dizaine de kiosques opérés par des restaurateurs lyonnais, dont une "épicerie comptoir" du chef étoilé Mathieu Vianney (La Mère Brazier).Avec les 350 emplois créés avec le "rooftop", le centre commercial emploie désormais 4.700 personnes - presque la moitié des effectifs totaux du géant américain Amazon en France, a relevé Mme Sancerre.Si les gros travaux se terminent, le centre n'a pas encore complètement terminé sa mue.Le cinéma, opéré par UGC, va profiter de son déménagement pour passer de 14 à 18 salles. La plus petite salle du nouveau complexe sera équivalente à la plus grande de l'ancien. L'inauguration est prévue cet été.A l'emplacement laissé vacant ouvrira l'an prochain un "pôle loisirs", aux contours encore non précisés. Le centre dispose déjà d'un espace d'escalade ludique tourné vers les enfants.
Il y a 3 ans et 334 jours

Young European Architects, à la CA’ASI, Venise

La CA’ASI expose Young European Architects, un des évènements collatéraux officiels de la 17ème édition de la Biennale Architettura 2021. Jusqu’au 21 novembre 2021. Comme pour les éditions précédentes* – à l’occasion desquelles furent successivement conviés les jeunes architectes chinois, arabes, africaines et latino-américaines – aucun thème n’était imposé, favorisant ainsi, l’émergence des idées en […] L’article Young European Architects, à la CA’ASI, Venise est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 3 ans et 346 jours

La cathédrale de Metz, "Lanterne de Dieu", fête ses 800 ans avec de nouveaux vitraux

Du XIIIe siècle à nos jours, quasiment tous les siècles sont représentés dans cet édifice, construit de 1220 à 1552 (avec des apports jusqu'au début du XXe) et qui dispose de 6.500 m² de surface vitrée et des "plus grandes verrières du transept d'Europe", selon Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz.Pour perpétuer la tradition, les vitraux du XXIe siècle de la Sud-coréenne Kimsooja seront prochainement inaugurés en face de ceux de Marc Chagall, "La création et Le péché originel".Kimsooja a été choisie à l'issue d'une commande publique menée par la Direction régionale des affaires culturelles. Auparavant les propositions des artistes sollicités, Gérard Garouste (1991) et Jean-Pierre Raynaud (2014) n'avaient pas abouti avec le clergé.L'idée de la Sud-Coréenne, "Breathe" (Respirer), est présentée comme un "écrin de couleurs changeantes au gré des variations de la lumière du jour". Pour y parvenir, elle superpose des verres colorés traditionnels avec des verres industriels, dits "dichroïques", qui reflètent certaines couleurs mais en laissent passer d'autres."Préservé par Attila"Kimsooja complètera la longue liste d'artistes qui ont signé les vitraux de cette cathédrale, la troisième plus haute de France derrière Amiens et Beauvais avec une voûte située à 42 mètres, grâce à l'audace de l'architecte Pierre Perrat (1340-1400). Hermann de Münster (XIVe), Thomas de Clinchamp, Théobald de Lixheim (XVIe), Valentin Bousch (XVIe) avaient marqué le premier âge d'or du vitrail, celui du vitrail-tableau, explique l'abbé Gabriel Normand, chanoine de l'édifice.Avec le maître-verrier Laurent-Charles Maréchal (XIXe) la créativité était revenue dans cet édifice construit sur un surplomb, "à l'endroit même où se trouvait l'oratoire dédié à Saint-Étienne épargné par Attila en 451 lors de la destruction de la ville", racontent Mgr Lagleize et le chanoine Normand.Véritables oeuvres d'art, les vitraux ont été protégés par le clergé mosellan pendant la Seconde Guerre mondiale, mis en caisse et stockés dans la crypte de la cathédrale avant même le déclenchement des hostilités."Lors de la déclaration de la guerre, ils ont été envoyés au château de Dissay, près de Poitiers, avant que les Allemands ne les découvrent et les envoient en Allemagne. Ils ont été retrouvés par les Américains dans une mine de sel", relate Guillaume Lefèvre, conservateur de la cathédrale et architecte des Bâtiments de France.Après-guerre, la cathédrale a bénéficié du renouveau du vitrail français pour s'inscrire dans l'époque contemporaine, à l'image des meubles liturgiques du Suisse Mattia Bonetti (2006) et pourtant en parfaite harmonie avec la cathèdre mérovingienne taillée dans une colonne romaine en marbre clair.Cocteau par ChagallAlors qu'on faisait habituellement appel à des maîtres verriers comme Pierre Gaudin (1954), sous l'égide de Robert Renard, architecte en chef des monuments historiques, de grands artistes ont été sollicités.Pablo Picasso, Georges Braque ou Fernand Léger ont décliné et Jean Cocteau a été écarté au profit de Marc Chagall (1959). OEuvreront aussi Jacques Villon (1957) et Roger Bissière (1959).Villon, avec ses couleurs éclatantes, peindra "les premiers vitraux figuratifs dans un édifice classé monument historique", souligne l'abbé Normand.Bissière a lui opposé des mosaïques aux tons froids bleutés côté nord et aux tons chauds côté sud. Il a donné sa lecture de la Création, du Quatrième jour, lorsque le jour se sépare de la nuit.Chagall, de confession juive et qui a dû recevoir le soutien d'André Malraux, ministre de la Culture, pour achever son travail, a lui fait flamboyer les couleurs du fauvisme.Ses vitraux sur le thème de l'Ancien testament ont offert à la cathédrale une plus grande renommée. En même temps, ils recèlent une part de son langage personnel. Pour Chagall, le Christ porte sa croix comme le monde porte sa misère.Et pour l'avenir de l'édifice en pierre de Jaumont, candidat à un classement par l'Unesco, "il reste des vitraux à décorer", souligne Mgr Lagleize.
Il y a 4 ans et 33 jours

Jean Tschumi, l’architecte suisse de l’ombre

L’architecte et enseignant suisse, Jean Tschumi, a principalement œuvré après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1950. [©Wiki Commons] A la suite d’une donation exceptionnelle, la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre sa première rétrospective à l’architecte suisse Jean Tschumi. Cette dernière aura lieu, du 12 mai au 19 septembre 2021, dans le XVIe arrondissement de Paris. Près de 150 dessins, maquettes, photographies, pièces de mobiliers, films historiques, œuvres d’art seront disponibles le temps d’une évasion culturelle. De ses débuts de décorateur, au concours pour le siège de l’Organisation mondiale de la santé, l’exposition permet de (re)découvrir toute l’ampleur d’une œuvre. Bien que peu connu du public français, l’art de Jean Tschumi se partage entre la France et la Suisse. Spécialiste des sièges sociaux d’entreprises, son nom est rattaché à une architecture de prestige, fonctionnelle et moderne. Dans cette première rétrospective française, une douzaine de projets de l’architecte seront présentés. Elle s’articule autour d’une série de thèmes architecturaux, dont l’urbanisme souterrain, l’architecture d’entreprise, l’artisanat du dessin ou encore l’importance du mobilier. Des débuts prometteurs, de Lausanne à Paris Né en 1904, dans le canton de Genève, en Suisse, Jean Tschumi est initié, dès son plus jeune âge, au dessin et au travail du bois. Dans les années 1920, il s’installe en France, afin de suivre une formation à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il y étudie notamment au côté de l’architecte français Emmanuel Pontremoli. Simultanément, il s’inscrit à l’Institut d’urbanisme de l’université de Paris. Par la suite, l’architecte commence à travailler avec le designer de meubles et d’intérieur Emile-Jacques Ruhlmann. Puis, il conçoit l’aménagement intérieur de l’usine d’armement et de ferronnerie d’art Edgar Brandt, à Châtillon-sous-Bagneux (92). Il y occupe le poste de directeur artistique. Jean Tschumi collabore aussi à l’aménagement intérieur des cabines de luxe du paquebot Normandie. Les années 1930 et 1940 marquent un tournant significatif dans la carrière de l’architecte. Il fonde, à Paris son agence “Tschumi et Vermeil décorateurs” avec l’architecte suisse Henri Vermeil. Par la suite, Jean Tschumi rencontre Edouard-Marcel Sandoz, sculpteur, entrepreneur et mécène, avec lequel il se lie d’amitié et collabore sur plusieurs projets. L’entreprise de produits pharmaceutiques Sandoz devient le principal commanditaire de Jean Tschumi, multipliant ainsi les chantiers. Jean Tschumi et Edouard-Marcel Sandoz, une histoire d’amitié De 1951 à 1956, Jean Tschumi a réalisé le siège de la Mutuelle vaudoise à Lausanne. Le bâtiment est une mise en application du thème de la “corporate identity” voulu par son créateur. [©Christian-Richters]L’immeuble se compose de deux ailes et présente des façades de verre, reposant sur une série de piliers de béton. [©Christian-Richters] Après différents projets de décoration intérieure pour les sièges bâlois et parisiens, l’architecte réalise plusieurs laboratoires industriels et bureaux aux sorties de la Seconde Guerre mondiale. Dont ceux d’Orléans, entre 1945 et 1953, où il associe pilotis, claustras et brise-soleil. Cette réalisation structurelle en béton lui vaut une première reconnaissance dans la presse architecturale. Au cours de l’année 1943, sur recommandation de Sandoz, il est appelé à Lausanne pour former et prendre la direction de la nouvelle Ecole d’architecture et d’urbanisme de l’Université de Lausanne. Il occupe ce poste durant près de 18 ans, jusqu’en 1961. Grâce aux efforts qu’il a fournis sans relâche et à ses compétences inéluctables, l’école a acquis un rayonnement international. Parallèlement à sa charge d’enseignant et de directeur à Lausanne, l’architecte n’oublie pas son agence à Paris. Il continue d’y travailler sur plusieurs programmes. A partir de 1950, de grandes sociétés, telles que l’Assurance Mutuelle vaudoise, Nestlé et André Graines lui font confiance pour réaliser leurs sièges sociaux. Modernité, fonctionnalité et confort sont les maîtres-mots de ces projets. L’architecture de Jean Tschumi puise dans les leçons du classicisme structurel du spécialiste du béton armé, l’architecte Auguste Perret. Une carrière ayant marqué le Mouvement moderne Le siège de Nestlé, à Vevey, a été élaboré entre 1956 et 1960 par l’architecte suisse. Pour ce faire, Jean Tschumi s’est inspiré des œuvres de Le Corbusier. [©Christian-Richters] Au cours d’un voyage aux Etats-Unis, en 1952, Jean Tschumi s’inspire des nouveaux modèles américains et de leurs façades-rideaux diaphanes en métal et en verre. L’architecte les introduit notamment pour les sièges de la Mutuelle vaudoise accidents (1951-1956), à Lausanne, et de Nestlé, à Vevey (1956-1960). Tous deux ouverts sur le panorama du lac Léman. Jean Tschumi réalise d’autres projets tout aussi importants, à l’image de la construction de L’Aula-des-Cèdres, fine coque en béton précontraint. Cette dernière tient alors lieu d’amphithéâtre pour l’Ecole polytechnique et universitaire de Lausanne, où Jean Tschumi est responsable de l’enseignement de l’architecture. Il élabore cet édifice avec l’ingénieur François Panchaud, lui-même y enseignant le béton armé. De 1961 à 1962, Jean Tschumi construit, en partenariat avec l’ingénieur François Panchaud, l’Aula-des-Cèdres à Lausanne. Cette collaboration entre les deux hommes est à l’origine d’immenses voiles de béton reflétant le bâtiment. [©Christian-Richters] Mais aussi, des bâtiments pour la société Sandoz à Orléans (45), Noisy-le-Sec (93) et Saint-Pierre-la-Garenne (27) et des Laboratoires Choay. Ou encore de l’exposition nationale suisse de Lausanne, pour laquelle il imagine une spectaculaire tour en béton et aluminium de 325 m de haut. Malheureusement, cette dernière ne vit jamais le jour. En effet, la carrière de l’architecte suisse, loin d’être à son terme, s’achève brusquement à l’aube du 25 janvier 1962. Jean Tschumi, alors âgé de 57 ans, s’éteint au cours d’un énième voyage à bord du train Paris-Lausanne, terrassé par une crise cardiaque. Tout au long de sa vie, Jean Tschumi, tant par son exemple que par son influence de pédagogue, s’est efforcé de remettre Lausanne sur le droit chemin. Il a œuvré pour la renommée de sa profession et nul doute que ses œuvres resteront pendant encore de nombreuses années comme une démonstration du Mouvement moderne. « Il a su, dans une œuvre prématurément interrompue, allier ce qui est de notre temps – les matériaux, les techniques. Et ce qui est de tous les temps : le respect du cadre, du site, des besoins et des aspirations des hommes », a déclaré, peu de temps après sa disparition, son ami de longue date l’architecte français, Pierre Vago.
Il y a 4 ans et 50 jours

Les Blobs attaquent la plage

Le Blob ne serait que le détournement par les architectes des outils informatiques utilisés par l’industrie cinématographique. Entre horreur et science-fiction, esthétique post-humanisme ? Le « Blob » est bien connu des cinéphiles de films d’horreur de série B ou des fans de l’acteur Steve McQueen. En 1958, The Blob envahit les cinémas américains et le jeune McQueen […] L’article Les Blobs attaquent la plage est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 4 ans et 89 jours

Les lieux emblématiques en béton du cinéma

Le cinéma regorge de décors inoubliables et intemporels. Dans certains, le béton s’y fond parfaitement… Et laisse ainsi transparaître à l’écran un cadre sensationnel… Vous n’avez plus qu’à vous laisser embarquer à travers ces œuvres, devenues cultes, et à découvrir les lieux emblématiques en béton du 7e art. Le plus tragique : l’île d’Ha-Shima L’île japonaise d’Ha-Shima a abrité le tournage de Skyfall, réalisé par Sam Mendes [©BY 2.0] Quoi de mieux pour le méchant de James Bond, dans le film Skyfall, qu’un lieu fantomatique pour installer un repaire secret à l’abri des regards ? Raoul Silva, cyber-terroriste de son état (Javier Bardem), peut enfin préparer sa vengeance contre la directrice du M16 alias “M”. C’est à la 68e mn que le spectateur peut apercevoir l’île japonaise d’Ha-Shima, une “dalle de béton” flottant au milieu de l’océan. James Bond s’est fait capturer. Interprété par Daniel Craig, l’agent 007 est emmené sur ce navire de guerre en béton. D’un point de vue panoramique, ses sinistres gratte-ciels semblent tout droit sortis de nulle part. Une fois arrivé à bon port, on découvre une île en ruine. Les maisons sont fissurées, les rues cassées, les murs effondrés. Difficile d’imaginer qu’autrefois, les immeubles étaient occupés, les rues bondées, et que les rires des enfants jouant dans les parcs rythmaient les journées… En effet, l’île japonaise d’Ha-Shima cache bien des mystères. Découverte en 1887, les hommes ne mirent guère longtemps à explorer le trésor des lieux : une mine de charbon. Ne pouvant passer à côté de ce joyau inestimable, ils s’y installèrent. Une “ville collective” se bâtit sur les 6 ha et les habitants partagèrent toilettes, salles de bains et cuisines. Ha-Shima devient alors le lieu le plus densément peuplé du monde. En 1916, pour répondre à cette population en expansion, le premier bloc de construction résidentiel en béton armé sort de terre. Durant cette période, l’île n’abritait pas moins de 30 blocs résidentiels en béton. Malheureusement dans les années 1960, le pétrole fait son entrée sur le marché japonais. Et à partir de 1974, faute d’activité minière, les derniers habitants quittèrent les lieux précipitamment, laissant derrière eux, l’île déserte et abandonnée. Nul doute que la musique éponyme du film de Sam Mendes retentit dans les sombres allées de l’île oubliée… Le plus surprenant : les Espaces d’Abraxas Bande-annonce du film Hunger Games : La Révolte Partie II. Savez-vous qu’un lieu mythique de films hollywoodiens se trouve à seulement quelques kilomètres de Paris ? Non, ce n’est pas un rêve. L’illusion est bien réelle. A Noisy-le-Grand (93), plongez dans l’arène de Hunger Games et aidez Katniss Everdeen à vaincre le président Snow. En effet, les Espaces d’Abraxas ont accueilli le tournage du dernier volet de la saga, intitulée Hunger Games, la révolte – partie II. A partir de la 47e mn, celle que l’on surnomme le “Geai moqueur” fait son entrée dans ce lieu hors du temps accompagnée de son équipe. S’ensuit une scène époustouflante où plusieurs de ses alliés finiront par trouver la mort. L’apparence à la fois grandiose et futuriste de cet espace collait parfaitement à l’univers de la ville imaginaire de Panem. Un palacio massif de 18 étages contenant 600 logements, un théâtre en arc de cercle, une arche démesurée et des cages d’escaliers à ne plus en finir… Les Espaces d’Abraxas impressionnent, fascinent, mais effrayent. Construits entre 1978 et 1983 par l’architecte espagnol Ricardo Bofill, cet ensemble rétro-futuriste est pour l’essentiel construit en béton architectonique. La couleur ocre rosé se perd dans des reflets bleus et violets. Ce résultat est obtenu grâce à un mélange de sables, de ciments gris et blanc et de différents oxydes. Bien que l’architecture soit unique, une ambiance anxiogène et oppressante règne en maître. En effet, l’omniprésence du béton ne permet pas à la lumière du jour de traverser. Accusé d’être insécurisé, une menace de démolition plane au-dessus du Palacio d’Abraxas. Ces espaces sont aussi connus grâce au film de science-fiction dystopique Brazil, de Terry Gilliam, sorti en 1985. Ainsi qu’au long-métrage français, Mais qui a tué Pamela Rose, réalisé par Eric Lartigau et sorti en 2003. Alors plutôt team utopie architecturale ou échec social ? Le plus célèbre : l’Ennis House L’Ennis House a été construite en 1924, l’architecte Franck Lloyd Wright. [©Wikimedia Commons]Depuis sa création, la célèbre Ennis House a accueilli plusieurs tournages, dont Blade Runner, sorti en 1982. [©Wikimedia Commons]Le film est un véritable succès et propulse l’Ennis House au rang de villa iconique. [©Wikimedia Commons] On ne présente plus l’Ennis House. Quoi de mieux que cette somptueuse villa de l’architecte Franck Lloyd Wright pour tourner son film hollywoodien ? Sans le savoir, vous la connaissez forcément. L’Ennis House, située à Los Angeles, a accueilli près de 80 projets audiovisuels depuis sa création en 1924. Parmi eux, les séries à succès Twin Peaks, Buffy contre les vampires et Westworld. Ainsi que les films La Nuit de tous les mystères (1959), Karaté Kid 3 (1989), Black Rain (1989), Grand Canyon (1991). Et, bien évidemment, Blade Runner, sorti en salles en 1982. Troisième long métrage de l’incontournable Ridley Scott, ce film a permis à l’Ennis House de connaître la gloire. L’intérieur de la demeure sert “d’appartement” au personnage d’Harisson Ford, Rick Deckard. L’univers du film se déroule en novembre 2019. La faune a disparu, les animaux sont devenus artificiels. La population se voit émigrer vers d’autres planètes pour sa protection. La technologie a bien progressé avec l’arrivée des “réplicants”, des androïdes créés et utilisés par les humains. Ceci ne vous rappelle rien ? A l’époque, Ridley Scott sentait déjà le vent tourné pour notre civilisation… Le film est un véritable succès et propulse l’Ennis House au rang de villa iconique. Ridley Scott y tournera un second film en 1989 : Black Rain. Construite dans le quartier de Los Feliz, dans la “ville des anges”, l’Ennis House est considérée comme l’une des plus belles maisons au monde. Icône architecturale, elle est inspirée des anciens temples mayas. Et a été bâtie avec 27 000 blocs de béton, sculptés de motifs en relief. Alors à votre avis, quel sera le prochain tournage à choisir l’Ennis House ? Ouvrez les yeux… Le plus sombre : la prison d’Alcatraz La prison d’Alcatraz, surnommée “The Rock” a connu bien des mystères. Le plus important restera sans doute celui concernant l’évasion de Franck Morris… [©Wikimedia Commons]La prison d’Alcatraz a été construite entre 1890 et 1914. [©Wikimedia Commons]L’île d’Alcatraz en 1895. [©Wikimedia Commons] Sorti en 1979, le film L’Evadé d’Alcatraz a été réalisé par Don Siegel, avec Clint Eastwood dans le rôle-titre. Ce long métrage met en scène la folle évasion de plusieurs prisonniers : Franck Lee Morris et les frères John et Clarence Anglin. En 1960, Franck Morris, criminel américain multi-récidiviste est transféré dans une prison de haute sécurité sur l’Ile d’Alcatraz. Dès lors, il planifie minutieusement sa fuite avec l’aide de plusieurs co-détenus. Ils parviendront à s’évader en 1962 et ne seront jamais retrouvés par les autorités… L’île d’Alcatraz se situe dans la baie de San Francisco, à 1,92 km de son port. En 1854, un phare en béton de 26 m de haut sort de terre. Il s’agit du premier phare construit sur la côte Ouest des Etats-Unis. Les lieux deviennent tour à tour une prison militaire, puis une prison de haute sécurité. “The Rock” est né. De célèbres détenus prennent place dans la forteresse, tel Al Capone. Durant 30 ans, la prison d’Alcatraz connaît de nombreuses tentatives d’évasion. Mais seuls, Franck Lee Morris et sa bande réussiront ce pari risqué. En 1963, Robert Kennedy décide de fermer l’établissement pénitentiaire. L’île d’Alcatraz devient alors une attraction touristique où le mystère de Franck Lee Morris plane toujours dans les esprits. En 1996, Michael Bay sort un film d’action intitulé Rock, dont le tournage se passe aussi sur l’île d’Alcatraz. Le réalisateur de la saga des Transformers s’offre un casting de rêve : Sean Connery, Nicolas Cage et Ed Harris. Le long-métrage est produit par “M. Blockbuster” en personne : Jerry Bruckheimer. Le plus luxueux : l’Elrod House Bande-annonce du 7ème James Bond : Les diamants sont éternels. Il y a de ces décors de cinéma qui marquent à jamais les esprits, aussi bien que des villas qui rentrent dans l’histoire de l’architecture. Parfois les deux ne font qu’un. Construite en 1968 par John Lautner, l’Elrod House se situe à Palm Springs, en Californie. Au regard du maître architecte et du sublime quartier, on pouvait déjà deviner qu’un brillant avenir lui était réservé. Et ce fut le cas. En effet, seulement 3 ans après son édification, la résidence a servi de décor au 7e James Bond. Les diamants sont éternels, un film de Guy Hamilton, mettant en scène Sean Connery dans le rôle phare, Jill St John dans celui de la James Bond girl et Charles Gray en anti-héros. Vue de l’extérieur, l’Elrod House est un ovni, où se mêlent grandeur et artifice. Elle est un véritable palace de 827 m2. Et même si elle semble perdue au milieu de nulle part, elle offre une vue spectaculaire sur la vallée de Coachella. Mais aussi sur le désert qui l’entoure. Mais derrière ce fascinant bijou se cache… du béton. En effet, la plus grande pièce est un mélange de béton et de verre. Et la fameuse terrasse composée d’une piscine est abritée par un toit de béton ajouré. Considérée comme une “sculpture résidentielle”, l’Elrod House a aussi servi de lieu de fêtes, où notamment Frank Sinatra, Elvis Presley ou encore Steve McQueen s’y sont mêlés. Une villa prisée tout droit sortie d’un film hollywoodien… Le plus grandiose : la capitale Brasilia Le tournage de L’homme de Rio a eu lieu durant la construction de la ville en béton, Brasilia. [©Pixabay] En 1956, le président Juscelino Kubitsckek décide de concrétiser le projet d’une nouvelle capitale pour le Brésil. A l’époque, le but était de mieux répartir la population dans le pays, qui était essentiellement concentrée sur les côtes. Mais derrière cette idée se cache aussi l’envie de mettre fin à la concurrence entre les deux métropoles : Rio de Janeiro et Sao Paulo. Cette ambition est menée par deux disciples de Le Corbusier, les architectes Oscar Niemeyer et Lucio Costa. Selon Niemeyer, « le palais de Brasilia exprime les espoirs et la foi d’un pays jeune par des formes dynamiques et élancées ». Pour construire le Congrès national, Oscar Niemeyer va mélanger des lignes droites et des courbes à la géométrie logique. Le béton y est omniprésent. En seulement 1 000 j, les premières infrastructures sont inaugurées. Nous sommes en 1960 et Oscar Niemeyer est loin de penser que cette réalisation va le mener à son apogée. Cette construction va donner de l’imagination au réalisateur Philippe de Broca, qui, avec la collaboration de 3 autres scénaristes, crée une comédie d’aventure autour de Brasilia. En 1964, il sort son film intitulé L’Homme de Rio, avec notamment le talentueux Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal. C’est l’histoire d’Adrien Dufourquet, un Français, qui profite d’une permission pour aller rendre visite à sa fiancée (Françoise Dorléac). Malheureusement, cette dernière se fait kidnapper, sous ses yeux. Il part donc à sa recherche. Ce périple l’emmène au Brésil, dans la “ville-chantier”, Brasilia. Là-bas, il mettra au jour un trafic de statuettes indiennes… Le plus haut : le gratte-ciel Burj Khalifa La tour Burj Khalifa est un gratte-ciel situé à Dubaï, devenue en mai 2008 la plus haute structure humaine jamais construite. [©Pexel]Lors du tournage du film Mission Impossible : Protocole Fantôme, l’acteur Tom Cruise a escaladé une dizaine d’étages de la tour Burj Khalifa. [©FreePik] Le quatrième opus de la saga Mission Impossible est sorti en 2011. Intitulé Protocole Fantôme, l’indestructible Ethan Hunt, incarné par Tom Cruise, doit récupérer des codes, afin d’empêcher une guerre nucléaire. Dirigé par Brad Bird, le film nous emmène, le temps d’une scène sensationnelle, à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Nous retrouvons l’acteur-star Tom Cruise en haut de la tour Burj Khalifa. A mains nues, mais solidement harnaché, il va escalader une dizaine d’étages, glisser, puis remonter en rappel. Tom Cruise effectue lui-même ses cascades, l’acteur faisant rarement appel à une doublure. Heureusement qu’il n’a pas le vertige…, car la Burj Khalifa est le gratte-ciel le plus haut du monde, culminant à 828 m. Construit entre 2004 et 2009, il a nécessité quelque 1,24 Md€ d’investissement et 300 000 m3 de béton pour sortir de terre. Ce béton a été pompé jusqu’à 605 m de hauteur, un record mondial. Une façade en verre et en acier recouvre le matériau. Comme quoi, Tom Cruise nous prouve une nouvelle fois que rien n’est impossible… pas même d’escalader le gratte-ciel le plus haut du monde en béton ! Le plus important : le siège des Nations Unies Le siège des Nations Unies, construit entre 1947 et 1952, est situé dans le quartier de Manhattan, à New York. [©DR] Comment rédiger un tel article sans évoquer le siège des Nations Unies ? Situé à New York, au bord de l’East River, le complexe accueille l’essentiel des institutions de l’Organisation des Nations Unies. De l’Assemblée générale au Conseil de sécurité en passant par le Secrétariat, le bâtiment constitue un des hauts lieux des Etats-Unis. Inauguré en 1951, il aura fallu quatre années et une dizaine d’architectes pour le construire. Dont le duo de “choc” Le Corbusier et Oscar Niemeyer. Le concept original de l’architecte brésilien était constitué de trois structures bien indépendantes. Incluant une quatrième plus basse derrière elles. Cette composition a nécessité de diviser les Conseils de la Salle de l’Assemblée. L’idée était de créer un grand espace public entre les deux zones et d’obtenir une construction ouverte. Mais le Suisse Le Corbusier n’était pas convaincu par cette ambition. Il proposa alors à Niemeyer de repositionner la salle de l’Assemblée au centre du site. Ce dernier accepta et les deux architectes proposèrent un plan commun, qui est le complexe actuellement en place. C’est grâce au film La Mort aux trousses (1959) d’Alfred Hitchcock que le monde va pouvoir découvrir cette œuvre magistrale. En effet, à l’époque le célèbre réalisateur n’avait pas eu l’autorisation de tourner à l’intérieur du bâtiment. Celui que l’on dénomme “le Maître du suspense” utilise alors une caméra dissimulée… De l’autre de côté de la rue, Alfred Hitchcock effectue un plan de l’entrée de son personnage principal, Roger Tornhill (Cary Grant), dans l’immeuble. Lors de cette scène, il est d’ailleurs possible d’apercevoir un individu se retourner sur l’acteur… Probablement l’avait-il reconnu ? L’édifice le plus reconnaissable abrite le Secrétariat. L’immeuble haut et étroit est devenu l’emblème des Nations Unies. Symbolisant en particulier la gloire de l’acier, du verre et de la transparence des futures relations internationales. Dans le film L’Interprète de Sidney Pollack, le spectateur peut être subjugué par l’intérieur du bâtiment. Le réalisateur ayant était le seul à avoir obtenu l’autorisation de tourner dans le vrai décor… Le béton se dissimule sous toutes les formes et est omniprésent. Alors plus que jamais, n’oubliez pas de scruter l’horizon, car le béton est caméléon…
Il y a 4 ans et 98 jours

ADAPTA Color défie l’environnement marin

Qu’ont en commun les architectes catalans Battle&Roig, l’architecte basque Alvaro Sans et l’architecte américain Richard Meier ? Tous trois font confiance aux collections Adapta Vivendi (à haute durabilité) d’Adapta Color pour réaliser leurs bâtiments dans un environnement marin. Démonstration en quelques exemples. Les collections Vivendi d’ADAPTA Color sont spécialement conçues pour répondre aux spécifications exigées dans […] L’article ADAPTA Color défie l’environnement marin est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 4 ans et 142 jours

Notre wishlist 2020 d’insolites en béton !

Le 1er décembre n’est pas seulement le jour pour débuter son calendrier de l’Avent. Il nous rappelle que Noël approche et que nous n’avons toujours pas finaliser notre liste de cadeaux à poser sous le sapin ! Mais n’ayez crainte. L’équipe d’ACPresse est là pour vous donner des idées. Et cette année, nous avons choisi de vous présenter une “wishlist” portée sur des insolites en béton. Des legos à la guitare, en passant par les French Vikings et les Wigwam Hotels, beaucoup de surprises et de trouvailles improbables vous attendent. Car oui, le béton est caméléon… alors n’oubliez pas de scruter l’horizon. Entre simplicité et modernité La villa troglodyte de Monaco, d’une surface de 500 m2 toute en pierre, verre et béton. [©Loïc Thebaud] Comme chacun le devine, je suis originaire de Pologne. Et dans l’imaginaire, mon pays est une terre froide et enneigée. Elle cache pourtant de magnifiques plages bercées au rythme des flots de la mer Baltique. Près de 700 km de côtes alternent dunes sauvages et villages balnéaires pittoresques. Mais on n’y trouve pas de maisons troglodytes comme sur les bords de la Méditerranée. Comme à Monaco plus précisément. Et là, avec le déconfinement, j’aimerais bien faire une fête de Noël ou de Nouvel An, digne de ce nom, avec toute ma famille et tous mes amis dans la villa de verre et de béton signée Jean-Pierre Lott. J’ai toujours adoré ce principe de maisons enfouies. A l’abri des regards, bien au chaud, dans l’antre de la terre… Digne d’un prix d’architecture, celle de la Principauté est à la fois unique et discrète. Du moins en apparence… Et de surcroît, elle possède des caractéristiques écologiques. Tout comme la température naturellement douce en hiver. L’intérieur de cette “grotte” donne lieu à des décors singuliers et à une atmosphère à la fois silencieuse et mystérieuse. Que les sonorités joyeuses de Noël raviveront… Alors juste pour rêver ! Juste pour les yeux ! Une curiosité… Un bonheur pour un dîner de réveillon exceptionnel. Mariola Gluzicki, directrice générale. Avoir les yeux qui brillent Des legos en grandeur nature. [©ACPresse] Une part d’enfance est présente en chacun de nous. Et en cette période de fêtes, de célébration et de cadeaux, elle ressurgit naturellement. Nos yeux se mettent à briller à l’évocation de nos jouets d’antan. Les souvenirs de journées passées à construire des bases spatiales, des châteaux… Je l’avoue avec délectation : j’ai adoré les Legos offerts par mes parents… Le fabricant danois de ces petites briques colorées a très bien saisi cette nostalgie enfouie. D’où l’idée sublime de proposer des Legos pour les grands. A ce niveau, la série “Architecture” est une véritable réussite, à travers des hommages à des architectes comme Franck Lloyd Wright ou Le Corbusier. Il y a aussi la reproduction en miniature de villes emblématiques : Paris, Berlin, Dubaï, Sydney, Tokyo, San Francisco ou New York. Les amoureux du BTP ne sont pas oubliés, avec la pelle hydraulique Liebherr R 9800 (et ses 4 108 pièces). Ne manque plus de la mine à ciel ouvert. Ou le tombereau articulé Volvo A60H (les connaisseurs apprécieront). Alors, quand le camion-toupie est apparu en vitrine – je dois l’admettre -, je n’ai pas résisté. L’assemblage des 1 163 pièces m’a occupé durant quelques soirées. Mais aujourd’hui, le véhicule occupe une place de choix au sein de notre collection de miniatures. Avec une revue qui s’appelle “Béton[s] le Magazine”, il était impossible de faire moins. Frédéric Gluzicki, directeur de la publication. Les mains dans le béton Les “Koffret” 100 % béton des French Vikings. [©ACPresse]Les “Koffret” 100 % béton des French Vikings. [©ACPresse] Le “Do it yourself” a fait son grand retour depuis plusieurs années. Tricot, fabrication de produits cosmétiques ou d’habits… Selon ses envies et surtout ses talents, nombreux sont ceux qui mettent la main à la pâte. Mon amour pour “le fait maison” me vient de mes parents. Même si, à une époque, porter les leggings aux couleurs flashy cousus par ma mère ne “m’enjaillait” pas. Bercée par le son de la machine à coudre ou par les coups de marteau et autre odeur de colle et de peinture, j’ai commencé par la force des choses à créer mes propres objets. Le travail de la matière m’a toujours intéressée. C’est pourquoi, j’ai craqué pour les “Koffret” 100 % béton des French Vikings. Ludiques, pratiques et esthétiques, ces kits permettent de réaliser un ou plusieurs objets selon votre choix. Tout est fourni : le béton, les pigments, les moules, une pipette doseuse, la fiche explicative… En deux temps trois mouvements, vous pouvez créer des petits récipients, des coquetiers, ou encore une lampe ou un pot pour cactus. Le petit plus ? The French Vikings proposent des tutos sur sa chaîne YouTube pour devenir des maîtres et maîtresses ès béton et couleur ! Et pour aller plus loin, ils organisent des ateliers accessibles à tous et disposent d’un e-shop avec toutes leurs créations. Portés par Billy Chevallereau et Nadir Belghoul à bord de leur Drakkar, The French Vikings est découvrir par ici . Sivagami Casimir, journaliste. Un peu de poésie que diable ! Les oeuvres de Caroline Leïte. [©Caroline Leïte] Pour ce Noël, j’aspire à un peu de poésie dans ce monde brutal. C’est pourquoi, je vous propose comme suggestion de cadeau, les œuvres de Caroline Leïte. Photographe, peintre et sculptrice, l’artiste présente des tirages photographiques sur béton. Directement inspirés de sa recherche sur la fuite du temps. Quand la pellicule se révèle sur le béton, les paysages urbains les plus ordinaires se transforment en réalisations époustouflantes de nostalgie et de lyrisme. Désert architectural, chantier à l’arrêt, paysage de campagne, voie de chemin de fer, les photographies apparaissent comme un écho, qui nous renvoie aux profondes mutations du temps présent. Ceci, en faisant corps avec les aspérités du béton. Un moment ineffable… Découvrez ses créations sur son site et sur acpresse.fr. Nadia Zanoun, responsable des abonnements. Sur un air de musique… L’Atelier Mérillon – La Manufacture du béton a réalisé des instruments de musique décoratifs en Bfup. [©Atelier Mérillon] Il y a bon nombre d’années…, je n’étais qu’une petite fille, lorsque mes parents me proposèrent d’apprendre à jouer d’un instrument de musique. Nous écoutions beaucoup de choses à la maison, c’était toujours gai. Encore plus à Noël… Mon père gratouillait sur une vieille guitare, mais ma mère préférait le piano… Et je l’ai suivie. Mais j’ai toujours gardé en mémoire les quelques morceaux que jouait mon père. C’est ainsi que lorsque j’ai découvert que l’Atelier Mérillon – La Manufacture du béton réalisait des instruments de musique décoratifs en Bfup, j’ai été interpelée par la guitare de mon enfance. Une Madeleine de Proust en quelque sorte… Et pour Noël, c’est un prototype de vraie guitare en béton, qui vient de voir le jour ! Equipée de tous les éléments musicaux, elle vient d’être testée par un jeune virtuose Ivalou Page-Pessey du Conservatoire musical d’Annecy. Reste encore à peaufiner l’instrument, mais le principe est là. Une super idée de cadeau de fêtes pour tous les passionnés de musique et de… béton. Car ce dernier a une très bonne qualité sonore. Donc à vos cordes… Pour commander la guitare, c’est ici. Muriel Carbonnet, secrétaire de rédaction et journaliste. Sur les traces du rêve américain Chevrolet Impala devant un tipi du Wigwam Village n° 6, à Holbrook, sur la Route 66. [©DR] Depuis petite, je suis passionnée de voyages et fascinée par l’adversité et la richesse du Monde… Et en termes de diversité de paysages, quoi de mieux que les Etats-Unis ? Du désert du Colorado aux montagnes enneigées de l’Alaska, en passant par les plages d’Honolulu à Hawaï et par les incontournables gratte-ciels de New-York, le trésor des Etats-Unis n’est plus à prouver. Alors, cette année, « all I want for Christmas is » dream. A travers le rêve américain. Partir à l’aventure et faire un “road trip” dans toute l’Amérique du Nord. Traverser les Etats les uns après les autres, en flânant sur les routes sans fin à bord de ma Mustang. Dormir dans des lieux improbables, tels que les mystiques motels de la Route 66. Mais aussi, et surtout, passer une nuit dans l’un des tipis des fameux Wigwam Motels, qui s’inscrivent dans la légende des routes américaines ! Dans la première moitié du XXe siècle, sept ensembles de tipis blancs en béton ont été construits. Hélas, seulement trois ont survécu… Chaque “tente” possède un diamètre de 6,40 m pour une hauteur de 8,50 m. De quoi avoir tout l’espace nécessaire pour passer une bonne nuit de sommeil et rêver “haut en couleurs” d’aventures en compagnie des Indiens… Bien que nous traversions des temps sombres et que les voyages immobiles soient à privilégier, rien n’empêche d’imaginer et de prévoir ses futurs évasions… Mazarine Mazouyer, rédactrice web & community manager. Le bonheur des choses simples Le succulent “miel béton”. [©ACPresse] L’année 2020, nous nous en souviendrons tous. Alors pour ce Noël masqué, soyons sage et continuons à prendre soin de nous. Pour cela, j’ai demandé au Père Noël le “miel-béton”… Ce nectar que savent si bien produire les abeilles. D’autant mieux que leurs ruches sont installées au cœur des carrières de granulats, à proximité des centrales à béton. Ces lieux jugés de prime abord hostiles pour ces insectes butineurs, mais qui s’avèrent in fine des paradis exempts de pesticides et de dangers. L’article “Le miel, les abeilles et les industriels” le démontre en détail… J’ai donc hâte de “déjeuner en paix, déjeuner en paix !”, comme le chantait si bien Stéphane Eicher. Tartine beurre et “miel-béton”, rien de tel pour la santé et bien démarrer sa journée ! Assise au près d’un bon feu de cheminée et devant la fenêtre, face à mon beau paysage du Jura ! Partir respirer l’air des montagnes et se retrouver en petit comité pour trinquer avec un verre de Château-Chalon et un morceau de comté. La vie ! La convivialité ! Le bonheur des choses simples. A tous, je vous souhaite un joyeux différent Noël 2020. Et manger du miel 
Il y a 4 ans et 188 jours

Au Nouveau Lieu de Strasbourg, « NoLiStra » accueille son dernier bâtiment

ADIM Est, filiale de développement immobilier de VINCI Construction France, a livré fin juillet le dernier bâtiment de « NoLiStra », le Nouveau Lieu de Strasbourg. Erigé au sein de la ZAC de l’Étoile sur l’îlot Saint-Urbain, cet ensemble immobilier de huit immeubles participe pleinement au renouveau urbain de la capitale alsacienne. La localisation et la diversité des fonctionnalités de « NoLiStra », pensé comme un nouveau quartier de ville, en font un véritable trait d’union entre le centre-ville et le quartier Neudorf. Tête de proue de la ZAC de l’Etoile, « NoLiStra » fait face au centre administratif de Strasbourg. Conçu par le groupement d’architectes LAN et TOA, « NoLiStra » se distingue par la singularité de ses formes inspirées de l’architecture américaine des années 1960 et 1970. Plus de 3 000 ouvertures vitrées laissent entrer la lumière et créent, pour les occupants des huit immeubles, une connexion avec la ville. Si les façades ont été conçues en béton apparent, les neuf teintes de lasures minérales qui les habillent évoquent les couleurs pastel des maisons traditionnelles du quartier strasbourgeois de la Petite-France. Les travaux d’une durée de 36 mois ont été menés par Urban Dumez, filiale de VINCI Construction France. Pour relever le défi architectural du projet et réaliser l’ossature en béton des grandes croix qui composent les façades, les équipes ont conçu des outils de coffrages spécifiques. Au total, 490 mannequins métalliques différents ont été produits. Photo : « NoLiStra », vue depuis le cœur d’îlot – © Patrick Bogner
Il y a 4 ans et 204 jours

Opération de secours pour un ovni architectural communiste en Bulgarie

"C'est une course contre la montre. Il faut agir vite car il n'y aura plus de mosaïques si nous attendons une décision" des autorités sur son avenir, lance l'architecte bulgare Dora Ivanova, qui s'est prise de passion pour cet édifice de Bouzloudja.Erigé en 1981 à 1.400 mètres d'altitude sur la chaîne des Balkans, cette enceinte circulaire en béton et acier, de style brutaliste, style architectural qui a connu une grande popularité à partir des années 1950, côtoie deux piliers hauts de 70 mètres. A son faîte, l'étoile rouge, aujourd'hui décrépie, était jadis visible par temps clair jusqu'en Roumanie et en Grèce.Dépouillé au fil du temps de ses parures en bronze et cuivre, sa toiture percée de trous béants, le monument, qualifié de "prouesse architecturale", abrite des panneaux monumentaux de mosaïques à la gloire du communisme: scènes des combats "antifascistes", de l'Armée rouge ou encore de la femme dans la société socialiste.Au plafond trônent toujours la faucille et le marteau, symboles de l'unité entre ouvriers et paysans, tandis que s'affiche sur la façade le célèbre slogan marxiste: "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!".Garder les graffiti aussiA l'origine, les mosaïques s'étendaient sur près de 1.000 mètres carrés, mêlant techniques byzantines et nouveaux matériaux et procédés. Un tiers a disparu, victime des intempéries ou de malfaiteurs. Un graffiti maladroit de l'ex-dictateur communiste Todor Jivkov limogé en 1989 a remplacé la mosaïque avec son portrait."L'objectif n'est pas de restaurer le monument dans sa splendeur ancienne", assure le professeur Thomas Danzl, de l'université technique de Munich.L'équipe, de toute façon, n'en a pas les moyens. L'opération a été financée par un don de 185.000 dollars (158.000 euros) de la part de la fondation américaine Getty, qui suffira tout juste à préserver une partie des mosaïques."Nous allons conserver (le monument) tel que nous le trouvons en ce moment. Nous gardons aussi les graffiti comme un signe du temps, des 30 dernières années", explique M. Danzl, spécialiste de l'héritage de l'ex-RDA.Dix-huit experts et étudiants allemands, grecs, bulgares et suisses se sont consacrés aux travaux minutieux de conservation des mosaïques, réalisés notamment à l'aide de seringues."Nous traitons les zones critiques en utilisant un minimum de matériaux invasifs" pour maintenir les mosaïques jusqu'à ce que les autorités se prononcent, explique le chef technique de l'opération, Nikifor Haralampiev, de l'Académie des beaux arts à Sofia."Préserver la mémoire"Réfractaire au débat toujours vif sur les monuments communistes, assimilés en Bulgarie à un régime honni, le gouvernement tarde à accorder à l'édifice de Bouzloudja un statut qui lui permettrait de réunir les fonds nécessaires à sa restauration."C'est la société qui doit décider de la fonctionnalité du monument. Il y a toujours eu des voix pour et contre, un débat est donc nécessaire", se borne à dire, évasive, la présidente du Conseil régional Gergana Mihova sous le regard austère de Marx, Engels et Lénine en mosaïques.A Kazanlak, ville située au pied du mont Bouzloudja, Stoïanka Dimova se montre réservée face aux efforts de sauver le monument. "Ces dons de l'étranger devraient d'abord aider les gens du pays le plus pauvre de l'Union européenne", estime cette institutrice de 52 ans.Mais pour Thomas Danzl, "préserver les mosaïques, c'est préserver une sorte de mémoire". "Il faut connaître le passé pour s'assurer un meilleur avenir", insiste-t-il.L'édifice, à l'époque instrument de propagande, puis prisé des amateurs de lieux insolites, pourrait devenir un lieu à visées éducatives et touristiques où l'histoire de la Bulgarie à travers les siècles serait retracée, imagine Dora Ivanova.
Il y a 4 ans et 295 jours

Dossier : Ces jeunes talents qui réinventent le design

De nombreux jeunes designers partent à la conquête du monde du design. Qu’ils travaillent seuls ou en duo, ils s’intéressent aux enjeux du design de demain et redéfinissent la discipline. Zoom sur sept talents à suivre de (très) près. Charlotte KidgerExposée début mars à la dernière édition de la foire de design belge COLLECTIBLE, la designeuse britannique Charlotte Kidger s’est encore une nouvelle fois fait remarquer avec ses objets aussi beaux que responsables. Diplômée du Leeds College of Art (2014) et de Central Saint Martins (MA Material Futures, 2018), la jeune créatrice promeut un design écologique et durable. . Antonin Yuji Maeno et Kelsea Crawford (Cutwork)Fondé en 2016 par l'architecte franco-japonais Antonin Yuji Maeno et l'entrepreneuse américaine Kelsea Crawford, le studio d'architecture et de design Cutwork propose des solutions flexibles et fonctionnelles adaptées à la réalité de nos modes de vie contemporains. Tous leurs projets s'articulent autour d'une analyse poussée des nouveaux usages de la ville et de l’espace. . Marcin RusakL’artiste et un designer polonais Marcin Rusak s’intéresse à l’écoconception et à la poésie des objets. Sa dernière collection, baptisée « White Perma », emprisonne des végétaux dans des formes de résine hybride. « White Perma » intègre ainsi bourgeons, tiges, pétales et autres feuilles, issus des déchets des fleuristes, dans une bio-résine blanche, contenant elle-même des éléments végétaux. Cette série originale, qui comprend un banc semi-circulaire agrémenté d’une table d’appoint, un ensemble type « bureau » et une étagère, a fait sensation lors de la dernière édition de la foire Design Miami. . Chiho CheonLe designer coréen Chiho Cheon conçoit une série de meubles avec du carton ondulé, du ciment et de la laque. Inspiré par les sans-abris de Séoul (Corée), il réinterprète ainsi les matériaux de la gare de sa ville natale et les logements de fortune des habitants les moins aisés. Si la collection « Criteria » apparaît comme un ensemble positif et coloré, elle a également une forte dimension sociale car elle questionne ce que le designer appelle « la différence unidimensionnelle » entre les sans-abris et ceux qui ont un toit. . Guillaume Neu-Rinaudo et Birgit Severin (Studio B. Severin)Formé par le duo franco-allemand Guillaume Neu-Rinaudo et Birgit Severin, le Studio B. Severin défend une approche conceptuelle du design. Toujours conçues à partir d'une histoire, une expérience ou une recherche, leurs créations poétiques abordent la manière dont les objets se chargent de significations. Parmi leurs travaux les plus emblématiques, on remarque les vases Vanitas, qui s'inspirent du cycle de vie des fleurs, et la série « Design Impressionnisme », qui résulte d'une réflexion sur les rapports entre technique et création. La Rédaction
Il y a 4 ans et 348 jours

Dossier : 6 architectures ayant défrayé la chronique

Comme l’art contemporain, l’architecture comprend elle aussi son lot de débâcles. Entre architectes avant-gardistes et public retissant, la discipline est parfois teintée de scandale. Cette semaine, Muuuz vous propose un retour en images sur les ouvrages les plus décriés de ces dernières années. La canopée des Halles, Patrick Berger et Jacques Anziutti, 2016Nous avons tous connu le quartier des Halles en travaux, centre névralgique de la capitale pourtant impraticable. Mais depuis 2016, le « ventre de Paris » est dotée d’une structure mi-excavé, mi-surhaussé comparée à une « vulgaire soucoupe volante » par les habitants du quartier. Jack Lang, ancien Ministre de la Culture et actuel président de l’Institut du monde arabe, qualifiera même l’ouvrage de « crime contre la beauté ». Un ouvrage qui divise les foules depuis désormais 4 ans. . La Tour Orbit, Anish Kapoor et Cecil Balmond, 2012Surnommée la « tour Eiffel ivre » par les britanniques, la tour Orbit s’élève à 115 mètres de haut dans le paysage londonien. Dessinée à l’occasion des Jeux Olympiques de 2012 par l’artiste fantasque Anish Kapoor et l’ingénieur Cecil Balmond, le moins que l’on puisse dire c’est que la réception de l’ouvrage a été plutôt mauvaise. Comme celle de la Tour Eiffel, souligne d’ailleurs Kapoor, malicieux. . La Pyramide du Louvre, Ieoh Ming Pei, 1985-1989En 1983, le président de la République François Mitterrand confie la construction du hall d’entrée du musée du Louvre à l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. Lorsque l’architecte visionnaire présente son idée de structure pyramidale transparente à la Commission nationale des monuments historiques en 1984, le projet suscite la polémique. Inspirée par les monuments funéraires égyptiens, la Pyramide du Louvre destiné à accueillir les nombreux visiteurs du musée est fortement critiquée. En 1985, le maire de Paris Jacques Chirac propose de simuler la pyramide pour apaiser la controverse. Lors de l’inauguration de la Pyramide du Louvre au grand public en 1989, l’œuvre semble avoir déjà été adoptée par les Parisiens. . La Torre Agbar, Jean Nouvel, 2005Immeuble de bureaux indissociable de la skyline de Barcelone (Espagne), la Torre Agbar ne fait pas l’unanimité. Alors que Jean Nouvel assure s’être inspiré des montagnes de Montserrat et des geysers, les espagnols l’appellent entre eux « el supositori », soit le suppositoire. On est loin de la poésie des paysages géologiques catalans... .  MAXXI, Zaha Hadid, 2002-2009L’architecte irako-britannique Zaha Hadid remporte le concours d’architecture lancé par le maire de Rome Francesco Rutelli en 1998 grâce à son projet de bâtiment spectaculaire voué à abriter MAXXI, le musée national des arts du XXIème siècle. La construction du monument est longue. Son coût faramineux. Très controversé par les Italiens, l’édifice valu pourtant à l’architecte de décrocher le prix Stirling en 2010. . Le Centre Pompidou, Gianfranco Franchini, Renzo Piano et Richard Rogers, 1971-1977Lieu culturel désormais iconique, le Centre Pompidou a été très controversé tout au long des années 1970. En 1969, le président de la République Georges Pompidou lance un concours international car il souhaite faire construire un centre national d’art et de culture sur le plateau Beaubourg, situé en plein cœur du Marais. Le projet audacieux et résolument contemporain des trois architectes, Gianfranco Franchini, Renzo Piano et Richard Rogers, est sélectionné par le jury. Durant la construction du bâtiment, et même après son inauguration en 1977, l’édifice provoque de virulents débats. Comparé à « une raffinerie de pétrole », « un hangar » ou « un tas de ferrailles » par ses détracteurs, ce nouveau complexe architectural divise la scène artistique française. Aujourd’hui, le Centre Pompidou est un monument incontournable de la capitale, et la marque s’exporte à l’international. La Rédaction
Il y a 5 ans et 7 jours

Humbert & Poyet : Appartement rue des Archives

Les architectes Emil Humbert et Christophe Poyet mêlent matériaux nobles, œuvres d’art contemporaines, meubles d’esprit Art Déco ou Memphis et références au classicisme dans un duplex historique de la rue des Archives. En plein Marais, le duo Humbert & Poyet imagine une habitation raffinée, où le classicisme côtoie la modernité, pour une famille. Les décorateurs Emil Humbert et Christophe Poyet ont en effet répondu par un appartement élégant et subtil aux commanditaires, qui désiraient un logement convivial et fonctionnel adapté au quotidien de leur famille. Inspirés par l’histoire du bâtiment de la rue des Archives, les architectes ont pris le parti de modifier l’organisation spatiale de ce duplex de 250 mètres carrés en revenant à une distribution classique des pièces. Le premier niveau est désormais réservé aux salles de séjour – le salon, la salle à manger, la cuisine et la bibliothèque –, quand le second accueille la chambre parentale et son dressing, la chambre d’enfant et la salle de bain. Des moulures discrètes et une imposante cheminée ont été ajoutées. Ces clins d’œil au classicisme, qui ponctuent l’appartement, sont aussi habilement mariés à des éléments modernes et contemporains : « Nous sommes particulièrement inspirés par les mouvements modernistes, art déco et Memphis, alliés au classicisme, on retrouve ces périodes à travers les choix des meubles, des couleurs et des finitions dans notre travail et la conception de cet appartement. Tout cela se combine pour former des espaces uniques qui sont des déclarations en soi, forts et raffinés. » L’entrée donne le ton. On y découvre du terrazzo en all-over – au sol, sur les murs et les marches de l’escalier –, ainsi que des œuvres d’art et des pièces de mobilier de créateurs célèbres, notamment une peinture de Keith Haring, des chaises de Le Corbusier, une console de Jean Prouvé, des céramiques des artistes Georges Jouve et Olivier Gagnère. À l’instar du hall, toutes les pièces de l’appartement sont audacieusement décorées, avec des beaux matériaux – bois, marbre, laiton, terrazzo –, des pièces de mobilier et des objets d’art iconiques, des meubles de Humbert & Poyet. Dans le salon, par exemple, le canapé de velours bleu Grand Théodore, le lampadaire en albâtre brillant Ava et la table-basse Gabrielle signés Humbert & Poyet côtoient les appliques et les lampes dessinées par le designer italien Gino Sarfatti, les tabourets Tulip crés par l’architecte finno-américain Eero Saarinen, une photographie prise par le sulfureux photographe américain Robert Mapplethorpe et une peinture imaginée par le plasticien français Bertrand Lavier. Après avoir fait ses preuves en rhabillant quantité d’adresses commerciales – les restaurants Beefbar à Paris, Mexico, Monaco, Hong-Kong et Malte, l’hôtel The Hoxton et la boutique Maison Weill à Paris – Humbert & Poyet confirme sa très bonne réputation avec de nombreux projets résidentiels. Affaire à suivre… Pour en savoir plus, visitez le site de Humbert & Poyet.Photographies : © Francis AmiandLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 11 jours

Dossier : 5 architectures célèbres signées Luis Barragán

En cette période de confinement, un peu de couleurs ne fait pas de mal ! C'est pourquoi, ce vendredi, la rédaction se penche sur la carrière de l'architecte mexicain Luis Barragán. Récompensé par le prix Pritzker en 1980, le concepteur se distingue de ses confrères par un style vibrant et électrique, rendant aussi bien hommage à l'architecture de son pays natal qu'aux mouvements modernistes. La casa Barragán, Mexico Érigée en 1948 par l’architecte mexicain, la casa Barragán abrite la résidence et l’atelier dans lesquels Luis Barragán a vécu et travaillé jusqu’à sa mort en 1988. Moderniste et colorée, elle est sans doute le bâtiment la plus représentatif du style Barragán, influencé à la fois par le modernisme, les arts populaires et l’architecture vernaculaire. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2004, elle est le seul logement individuel à avoir obtenu une telle distinction. Aujourd’hui, la casa Barragán est l’un des lieux les plus visités de Mexico. Fasciné par les architectures de Luis Barragán, le photographe américain James Casebere (né en 1953) s’est amusé à recréer l’atmosphère intemporelle de celles-ci dans des images réalisées à partir de maquettes. .  La chapelle de las Capuchinas Sacramentarias, MexicoDurant sept ans, Luis Barragán a financé et construit la nouvelle chapelle du couvent de las Capuchinas Sacramentarias à Mexico. En 1953, s’élève enfin le nouveau lieu de culte. Avec ses murs jaune poussin, ses deux grandes croix et ses vitraux graphiques, la chapelle est transformée en un espace coloré et lumineux, où les religieux peuvent se recueillir en toute sérénité. .  Le ranch Cuadra San Cristóbal, MexicoDevenue internationalement célèbre, le ranch Cuadra San Cristóbal est connu pour ses murs rose fuchsia, sa volumétrie géométrique audacieuse et sa grande pièce d’eau turquoise. Construit à la fin des années 1960 pour la famille Egerstrom, ce ranch graphique ouvert sur la nature continue de fasciner. En 2016, il devient le décor de la nouvelle campagne publicitaire « Travel » de Louis Vuitton. On y découvre une Léa Seydoux mélancolique, qui prend la pose devant l’objectif de Patrick Demarchelier. . La Casa González Luna (aujourd'hui Casa ITESO Clavigero), Guadalajara Bien que la Casa González Luna (1929) soit l'un des premiers ouvrages de Barrágan, le jeune architecte y affirme déjà son style, son goût pour la couleur et les volumes d'exception. Conçue pour l'intellectuel Efraín González Luna - qui y vivra avec sa famille jusqu'à sa mort en 1964 -, la demeure atypique est un mélange entre édifice architectural et objet artistique qui dénote dans le paysage des Colonias de Guadalajara. Pourtant, très inspiré par son pays, Luis Barrágan utilisera des matériaux typiques de la région et y insérera des espaces intimistes propres aux constructions mexicaines. Un parti pris fort quand on sait que le régionalismee était intérdit à cette époque là. . Les Torres de Satélite, Naucalpan Les Torres de Satélite sont le fruit de l'association de Luis Barrágan, du peintre mexicain Jesús Reyes Ferreira et du sculpteur germano-mexicain Mathias Goeritz. L'ensemble, installé à Naucaplan, en périphérie de Mexico, est composé de cinq tours allant de 30 mètres de haut à 52 mètres et peintes en rouge, bleu, jaune (les principales couleurs soustractives) et blanc. Inaugurée en 1958, l'installation est concidérée comme le symbole d'un Mexico moderne. Aujourd'hui ouvrage iconique, l'ensemble peuple les feeds instagram des touristes du monde entier de passage au Mexique. . La Rédaction