Toute l’actualité du bâtiment regroupée sur un seul site

Résultats de recherche pour beton-arme

(13 résultats)
Il y a 1 ans et 191 jours

Balcon effondré à Angers : l'AFCAB plaide pour une certification des armatures du béton

L’Association Française de Certification des Armatures du Béton (AFCAB) souligne l'importance de la certification des armatures du béton pour la sécurité des bâtiments et demande des contrôles renforcés.
Il y a 2 ans et 115 jours

Henry Lossier : Un ingénieur suisse sorti de l’ombre

Article paru dans le n°104 de Béton[s] le Magazine. En 1912, Henry Lossier quitte Armand Considère et s’établit comme ingénieur conseil à son nom. Il se spécialise dans les structures en béton. [©DR] Henry Lossier (1878-1962) suit les cours de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, dont il sort major de promotion en 1901. Sept ans plus tard, il s’associe avec l’ingénieur français Armand Considère pour travailler dans son bureau d’études. Il y développe les applications du béton armé. Ensemble, en 1908-1909, ils conçoivent notamment trois ponts en arc pour la ligne de tramway des Alpes-Maritimes vers Saint-Martin-Vésubie, à partir de Levens-Vésubie. Puis, le pont du tramway à Saint-Jean-la-Rivière (50). En 1912, Henry Lossier quitte Armand Considère et s’établit comme ingénieur conseil à son nom. Il se spécialise dans les structures en béton. Lire aussi : Armand Considère : Pionnier du béton, en mal de reconnaissance Comme ingénieur conseil Pont du Martinet à Lantosque, conçu par le bureau d’études d’Armand Considère et Henry Lossier. [©DR]Pont du tramway à Saint-Jean-la-Rivière, conçu par le bureau d’études d’Armand Considère et Henry Lossier. [©DR] Et la Première Guerre mondiale éclate. Henri Lossier s’engage en 1914, il est blessé en 1916. En 1917, il réalise les plans du hangar à dirigeables d’Ecausseville (50), appliquant le procédé constructif développé par François Hennebique. Ce hangar s’inscrit dans un rectangle de 150 m x 24 m, soit une surface au sol de 3 600 m2. En forme de voûte en plein cintre de 12 m de rayon, le bâtiment culmine à 32,50 m. Il est le troisième plus important ouvrage en béton armé du début du XXe siècle. Par la suite, l’ingénieur français Paul Séjourné prévoit la construction d’un pont routier au-dessus des voies ferrées à 2 km au Sud de Randan (63). Il y associe Henry Lossier, qui fait l’étude de ce pont en forme de poutre Vierendeel, de hauteur constante et à deux travées de 23 m et 17,80 m. Par la suite, il conçoit les cinq hangars aéronautiques de l’aéroport de Paris-Le Bourget, réalisés en 1921-1922. Ils sont agrandis en 1932. Endommagés en 1944, ils sont reconstruits à l’identique. Lire aussi : Le dernier hangar à dirigeables En 1921, la Compagnie de chemin de fer du Midi lui confie l’étude du pont de Castelnaudary (11) pour franchir ses voies sans appui intermédiaire. Le pont en arc sous-tendu de type bow-string est réalisé par l’entreprise Mallet en 1921-1922. Il a une portée de 41,40 m. Puis, il fait les plans du silo à céréales de la gare d’Arenc (13), comprenant 96 cellules de 100 t, réalisé entre février 1926 et août 1927. Lire aussi : Villa Hennebique : Le manifeste du béton armé Mise au point de la “précontrainte réglable” En 1917, il réalise les plans du hangar à dirigeables d’Ecausseville (50), appliquant le procédé constructif développé par François Hennebique. [©AAHDE] En 1927, il dessine le pont Louis-Saint ou pont de Souk-el-Arba, sur l’oued Mellègue, à Jendouba, en Tunisie. C’est un pont bow-string de 92 m qui détient alors le record du monde de portée pour ce type d’ouvrages. En 1930, associé avec les Établissements Fourré et Rhodes, il présente un projet d’autostrade entre la porte Maillot et la porte de Vincennes, à Paris. En 1935-1937, il conçoit le pont de Pouilly-sous-Charlieu (42), qui comprend trois arches de 63 m de portée. Il remporte en 1935 le marché de reconstruction du pont de Villeneuve-Saint-Georges (94). En 1937, associé avec l’architecte Georges Wybo, il réalise les plans du pont Cornudet, pour franchir l’Oise entre Neuville-sur-Oise et Jouy-le-Moutier (95). Ce dernier est inauguré le 2 juillet 1939. Le 9 juin 1940, il est dynamité par le Génie français. Après les premiers brevets d’Eugène Freyssinet sur la précontrainte, Henri Lossier va mettre au point ce qu’il a appelé la “précontrainte réglable”, système proche de ce qui a été plus tard appelé la “précontrainte extérieure”. Le second pont de Villeneuve-le-Roi/Villeneuve-Saint-Georges en voit la première application, en 1948-1950. En 1950, il étudie le pont de Saint-Julien-sur-Garonne, permettant de franchir la Garonne en une seule arche de 101 m. Henri Lossier est aussi l’auteur de très nombreuses publications techniques de référence en France, dont certaines ont été traduites. M. C. Article paru dans le n°104 de Béton[s] le Magazine. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 3 ans et 55 jours

Naissance de la commission Patrimoine et Histoire du génie civil

Début mars dernier, l’Association française du génie civil (AFGC) a créé la commission Patrimoine et Histoire du génie civil. Ici, le pont de Chazelet. [©François Houssin] « La commission Patrimoine et Histoire du génie civil de l’AFGC a été créée pour valoriser les hommes, les techniques et les matériaux. Mais aussi les ouvrages de génie civil, ainsi que leur histoire. Sans oublier la sauvegarde des ouvrages présentant un intérêt patrimonial », indique Patrick Guiraud, directeur des travaux publics chez Cimbéton, à l’initiative du projet. Et de poursuivre : « Il y avait un vrai besoin. Par le passé, nous avons déjà mené des actions pour sauver notamment de la destruction pure et simple la halle Freyssinet, dans le XIIIe arrondissement de Paris ». A destination des acteurs du patrimoine Bernard Quénée, directeur scientifique de Setec-Lerm, est le président de cette nouvelle commission. Celle-ci est composée d’une vingtaine de membres de l’AFGC et d’experts du patrimoine. C’est une association de conseils et d’expertise, qui met mettre au service des acteurs du patrimoine la richesse et le savoir-faire des adhérents de l’AFGC. Et ce, à destination des acteurs des services du patrimoine. « Nous allons couvrir tous les matériaux, toutes les époques et tout type d’ouvrages, ponts, barrages…. A court terme, le site de l’AFGC va être enrichi de données sur le patrimoine, de nouveaux articles et photos. Puis, dans un second temps, nous allons mettre en avant, lors des prochaines Journées du Patrimoine, en septembre prochain, la sauvegarde du pont de Chazelet, le premier pont en béton armé au monde. Enfin, nous allons organiser une journée technique, début octobre prochain, pour faire connaître le pont Albert Louppe. Aussi appelé pont de Plougastel signé Eugène Freyssinet. »
Il y a 3 ans et 195 jours

I-ROAD® : la nouveauté prêt-à-poser en béton armé autoportant en 3m d’un seul tenant

Après le succès du I-TRAX®, Hauraton France lance le dernier né de la gamme : le I-ROAD® doté d'une cornière enveloppante galvanisée en un seul tenant.Ce nouveau système XTREMFIX I-ROAD® vient compléter la gamme XTREMFIX par une solution autoportante en béton armé haute performance ultra-lisse et auto-plaçant (classe de charge maximale D400), assortie d'une armature métallique double nappe.Exclusivité : des caniveaux de 3 mètres d'un seul tenantConçu et fabriqué en France, ce système propose pour la première fois sur le marché une dimension de 3 mètres d'un seul tenant par un emboîtement à triple mâchoires, garantissant une bonne étanchéité.La présence des crochets artéon sur les côtés assurent une manutention rapide et sécurisée.Contrairement au type M, qui nécessite un cuvelage béton pour résister aux charges verticales et horizontales de service, ce nouveau type I ne nécessite ni fondation de pose ni épaulement béton.De même que le reste de la gamme, ce caniveau est circulable en phase chantier et répond aux normes EN1433, CE et PMR.Les avantages du type I autoportant – classe DCornière enveloppante galvanisée exclusive de 3m en un seul tenant et dotée d'un système anticorrosionCornières ancrées dans le béton par 14 points d'ancrageGrilles boulonnées sur cnx par vis M10 dans les douilles artéon pour une résistance optimale du produit et un assemblage pérenneSystème de levage exclusif par crochets artéonBéton armé BHP par armatures métalliques double-nappePose compatible avec le I-TRAX en F et I-ROAD en D
Il y a 4 ans et 65 jours

Jean Tschumi, l’architecte suisse de l’ombre

L’architecte et enseignant suisse, Jean Tschumi, a principalement œuvré après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1950. [©Wiki Commons] A la suite d’une donation exceptionnelle, la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre sa première rétrospective à l’architecte suisse Jean Tschumi. Cette dernière aura lieu, du 12 mai au 19 septembre 2021, dans le XVIe arrondissement de Paris. Près de 150 dessins, maquettes, photographies, pièces de mobiliers, films historiques, œuvres d’art seront disponibles le temps d’une évasion culturelle. De ses débuts de décorateur, au concours pour le siège de l’Organisation mondiale de la santé, l’exposition permet de (re)découvrir toute l’ampleur d’une œuvre. Bien que peu connu du public français, l’art de Jean Tschumi se partage entre la France et la Suisse. Spécialiste des sièges sociaux d’entreprises, son nom est rattaché à une architecture de prestige, fonctionnelle et moderne. Dans cette première rétrospective française, une douzaine de projets de l’architecte seront présentés. Elle s’articule autour d’une série de thèmes architecturaux, dont l’urbanisme souterrain, l’architecture d’entreprise, l’artisanat du dessin ou encore l’importance du mobilier. Des débuts prometteurs, de Lausanne à Paris Né en 1904, dans le canton de Genève, en Suisse, Jean Tschumi est initié, dès son plus jeune âge, au dessin et au travail du bois. Dans les années 1920, il s’installe en France, afin de suivre une formation à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il y étudie notamment au côté de l’architecte français Emmanuel Pontremoli. Simultanément, il s’inscrit à l’Institut d’urbanisme de l’université de Paris. Par la suite, l’architecte commence à travailler avec le designer de meubles et d’intérieur Emile-Jacques Ruhlmann. Puis, il conçoit l’aménagement intérieur de l’usine d’armement et de ferronnerie d’art Edgar Brandt, à Châtillon-sous-Bagneux (92). Il y occupe le poste de directeur artistique. Jean Tschumi collabore aussi à l’aménagement intérieur des cabines de luxe du paquebot Normandie. Les années 1930 et 1940 marquent un tournant significatif dans la carrière de l’architecte. Il fonde, à Paris son agence “Tschumi et Vermeil décorateurs” avec l’architecte suisse Henri Vermeil. Par la suite, Jean Tschumi rencontre Edouard-Marcel Sandoz, sculpteur, entrepreneur et mécène, avec lequel il se lie d’amitié et collabore sur plusieurs projets. L’entreprise de produits pharmaceutiques Sandoz devient le principal commanditaire de Jean Tschumi, multipliant ainsi les chantiers. Jean Tschumi et Edouard-Marcel Sandoz, une histoire d’amitié De 1951 à 1956, Jean Tschumi a réalisé le siège de la Mutuelle vaudoise à Lausanne. Le bâtiment est une mise en application du thème de la “corporate identity” voulu par son créateur. [©Christian-Richters]L’immeuble se compose de deux ailes et présente des façades de verre, reposant sur une série de piliers de béton. [©Christian-Richters] Après différents projets de décoration intérieure pour les sièges bâlois et parisiens, l’architecte réalise plusieurs laboratoires industriels et bureaux aux sorties de la Seconde Guerre mondiale. Dont ceux d’Orléans, entre 1945 et 1953, où il associe pilotis, claustras et brise-soleil. Cette réalisation structurelle en béton lui vaut une première reconnaissance dans la presse architecturale. Au cours de l’année 1943, sur recommandation de Sandoz, il est appelé à Lausanne pour former et prendre la direction de la nouvelle Ecole d’architecture et d’urbanisme de l’Université de Lausanne. Il occupe ce poste durant près de 18 ans, jusqu’en 1961. Grâce aux efforts qu’il a fournis sans relâche et à ses compétences inéluctables, l’école a acquis un rayonnement international. Parallèlement à sa charge d’enseignant et de directeur à Lausanne, l’architecte n’oublie pas son agence à Paris. Il continue d’y travailler sur plusieurs programmes. A partir de 1950, de grandes sociétés, telles que l’Assurance Mutuelle vaudoise, Nestlé et André Graines lui font confiance pour réaliser leurs sièges sociaux. Modernité, fonctionnalité et confort sont les maîtres-mots de ces projets. L’architecture de Jean Tschumi puise dans les leçons du classicisme structurel du spécialiste du béton armé, l’architecte Auguste Perret. Une carrière ayant marqué le Mouvement moderne Le siège de Nestlé, à Vevey, a été élaboré entre 1956 et 1960 par l’architecte suisse. Pour ce faire, Jean Tschumi s’est inspiré des œuvres de Le Corbusier. [©Christian-Richters] Au cours d’un voyage aux Etats-Unis, en 1952, Jean Tschumi s’inspire des nouveaux modèles américains et de leurs façades-rideaux diaphanes en métal et en verre. L’architecte les introduit notamment pour les sièges de la Mutuelle vaudoise accidents (1951-1956), à Lausanne, et de Nestlé, à Vevey (1956-1960). Tous deux ouverts sur le panorama du lac Léman. Jean Tschumi réalise d’autres projets tout aussi importants, à l’image de la construction de L’Aula-des-Cèdres, fine coque en béton précontraint. Cette dernière tient alors lieu d’amphithéâtre pour l’Ecole polytechnique et universitaire de Lausanne, où Jean Tschumi est responsable de l’enseignement de l’architecture. Il élabore cet édifice avec l’ingénieur François Panchaud, lui-même y enseignant le béton armé. De 1961 à 1962, Jean Tschumi construit, en partenariat avec l’ingénieur François Panchaud, l’Aula-des-Cèdres à Lausanne. Cette collaboration entre les deux hommes est à l’origine d’immenses voiles de béton reflétant le bâtiment. [©Christian-Richters] Mais aussi, des bâtiments pour la société Sandoz à Orléans (45), Noisy-le-Sec (93) et Saint-Pierre-la-Garenne (27) et des Laboratoires Choay. Ou encore de l’exposition nationale suisse de Lausanne, pour laquelle il imagine une spectaculaire tour en béton et aluminium de 325 m de haut. Malheureusement, cette dernière ne vit jamais le jour. En effet, la carrière de l’architecte suisse, loin d’être à son terme, s’achève brusquement à l’aube du 25 janvier 1962. Jean Tschumi, alors âgé de 57 ans, s’éteint au cours d’un énième voyage à bord du train Paris-Lausanne, terrassé par une crise cardiaque. Tout au long de sa vie, Jean Tschumi, tant par son exemple que par son influence de pédagogue, s’est efforcé de remettre Lausanne sur le droit chemin. Il a œuvré pour la renommée de sa profession et nul doute que ses œuvres resteront pendant encore de nombreuses années comme une démonstration du Mouvement moderne. « Il a su, dans une œuvre prématurément interrompue, allier ce qui est de notre temps – les matériaux, les techniques. Et ce qui est de tous les temps : le respect du cadre, du site, des besoins et des aspirations des hommes », a déclaré, peu de temps après sa disparition, son ami de longue date l’architecte français, Pierre Vago.
Il y a 4 ans et 236 jours

Lexique du béton

Le lexique du béton offre une sélection de terminologies détaillant les différents types et familles de bétons. Mais aussi les constituants des bétons. En parallèle, il passe en revue les mots techniques liés à ce matériau. Et détaille les appellations des produits, matériels, outils et équipements nécessaires à sa fabrication, son transport et sa mise en oeuvre. Pour nombre de définitions, vous retrouverez aussi des articles connexes issus des rubriques “Savoirs”, ”Réalisations”, “Produits” ou “Actualités”. Le lexique du béton est complété par notre hors-série n°15 – ”Les bétons de A à Z” toujours disponible à la commande. Dernière mise à jour : 06/10/2020 Additif à Banche-outil Additif (n. m.) Addition (n. f.) Adjuvant (n. m.) Agent de démoulage (n. m.) Ajout (n. m.) Alcali-réaction (n. f.) Argile (n. f.) Armature (n. f.) Avis technique (n. m.) Badigeon (n. m.) Banche (n. f.) Banche-outil (n. f.) Additif Au sens de la norme ciment NF EN 197-1, les additifs sont des éléments qui ne sont ni des constituants principaux (clinker, laitiers de hauts fourneaux, pouzzolane, cendres volantes, schiste calciné, calcaire, fumée de silice), ni des constituants secondaires, ni du sulfate de calcium, ni des adjuvants. Et qui sont ajoutés pour améliorer la fabrication ou les propriétés des ciments. La quantité totale des additifs doit être inférieure ou égale à 1 % en masse de ciment. La proportion des additifs organiques, sous forme d’extrait sec, doit être inférieure ou égale à 1 % en masse du ciment (exception faite des pigments). Les additifs ne doivent pas favoriser la corrosion des armatures, ni altérer les propriétés du ciment ou du béton ou du mortier fabriqué avec ce ciment. Addition Echantillons de pigments minéraux. [©DR] La norme béton NF EN 206/CN définit les additions comme “matériau minéral finement divisé utilisé dans le béton, afin d’améliorer certaines propriétés ou de lui conférer des propriétés particulières”. La norme distingue deux types d’additions minérales :- les additions quasiment inertes de type I, dont l’aptitude générale à l’emploi est établie (fillers calcaires ou siliceux, pigments ;- les additions à caractère pouzzolanique ou hydraulique latent de type II, dont l’aptitude générale à l’emploi est établie (cendres volantes, fumée de silice, laitiers de hauts fourneaux, métakaolins). Attention, il y a des additions qui font l'objet de normes et qui sont citées dans la NF EN 206 NA 5.1.6 et d'autres qui ne sont pas autorisées par la même norme béton. Pour aller plus loin :  Les pigments et les colorants pour béton L'addition, si'l vous plaît Adjuvant Les adjuvants sont des produits chimiques, organiques ou minéraux permettant de modifier certaines caractéristiques des bétons. La norme NF EN 934–2 et le Référentiel de la marque NF “Adjuvant pour béton, mortiers et coulis” définissent un adjuvant comme un produit, dont l’incorporation à faible dose (inférieure à 5 % de la masse du ciment) aux bétons, mortiers ou coulis lors du malaxage ou avant la mise en œuvre, provoque les modifications recherchées de telle ou telle de leurs propriétés, à l’état frais et/ou durci. Chaque adjuvant est défini par une fonction principale caractérisée par la ou les modifications majeures qu’il apporte aux propriétés des bétons, des mortiers ou des coulis, à l’état frais ou durci. On peut distinguer trois grandes catégories d’adjuvants :- ceux qui modifient l’ouvrabilité du béton (plastifiants réducteurs d’eau et superplastifiants hauts réducteurs d’eau) ;- ceux qui modifient la prise et le durcissement (accélérateurs de prise, accélérateurs de durcissement, retardateurs de prise) ;- ceux qui modifient certaines propriétés particulières (entraîneurs d’air, agents moussants, hydrofuges de masse). Local à adjuvants au sein d’une centrale à béton. [©ACPresse] Pour aller plus loin :  Guide pour l’emploi des adjuvants en 43 fiches pratiques Agent de démoulage Application d’un agent de démoulage à l’aide d’un pulvérisateur.[©ACPresse] L’agent de démoulage est destiné à être appliqué sur les peaux de coffrage, afin de faciliter le démoulage (décoffrage) des éléments en béton, en neutralisant l’adhérence avec le moule. On appelle aussi ce produit “huile de décoffrage”. Pour aller plus loin :  • Nouvelle classification Synad des agents de démoulage Ajout Selon la norme NF EN 206/CN (NA 3.1.47), le terme “ajout” recouvre l’ensemble des produits incorporés au béton et qui ne sont ni des ciments, ni des granulats, ni des adjuvants, ni de l’eau de gâchage, ni des additions (par exemple des fibres ou des pigments). Les ajouts peuvent être incorporés au béton, en accord avec l’utilisateur et le prescripteur du béton, pour améliorer certaines de ses propriétés ou lui conférer des propriétés particulières. Dans le cas d’utilisation d’ajouts, la composition du béton, avec ou sans ajout, doit être considérée comme différente et il y a lieu de réaliser un essai initial (cf. annexe A de la norme NF EN 206). Alcali-réaction Souffrant d’alcali-réaction, l’ancien pont suspendu de Térénez, dans le Finistère, a fini par céder le pas à un nouveau pont, avant être démoli.[©ACPresse] L'alcali-réaction correspond à une réaction de gonflement interne du béton. Elle se produit, en présence d'humidité, entre des phases minérales contenues dans certains types de granulats et les alcalins présents dans la solution interstitielle du béton, fortement basique. Argile Sédiment compact et imperméable devenant plastique, malléable, et plus ou moins thixotrope en présence d'eau. Selon sa finesse, il présente des caractéristiques physico-chimiques variables. Il entre dans la fabrication des ciments (20 %) et de la chaux hydraulique (30 à 40 %). Armature Pose d’armatures sur un chantier. [©ACPresse] Elément en acier incorporé dans le béton sous forme de barres, treillis soudés, cadres façonnés, et destiné à reprendre les charges de traction et/ou de cisaillement qui lui sont appliquées. En effet, le béton résiste bien à la compression, mais mal aux efforts de traction/cisaillement (environ 10 % de la valeur de compression). Souvent, les armatures sont nommées “ferraillages”, ce qui reste une appellation impropre. Avis technique L'Avis technique est destiné à fournir, à tous les participants de l’acte de construire, une opinion autorisée sur les produits, procédés et équipements nouveaux, pour un emploi défini. Il indique dans quelles mesures le procédé ou produit satisfait à la réglementation en vigueur, est apte à l’emploi en œuvre et dispose d’une durabilité en service. Délivré par un groupe de professionnels experts, il établit le niveau de confiance indispensable au bon déroulement des différentes phases de la construction. Le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) gère la procédure d’attribution des Avis techniques. Badigeon Revêtement de surface verticale, généralement à base de chaux éteinte, d’eau et de pigments. On parle aussi de peinture à la chaux ou de peinture minérale. Parfois coloré, il présente des qualités esthétiques incontestables. Banche Elément monobloc utilisé comme coffrage, pour l’exécution de voiles ou de murs en béton armé. En bois, en acier, en matériaux composites, la banche doit résister à la pression du béton frais, être stable et suffisamment étanche pour empêcher les fuites de laitance et de béton. On peut distinguer la banche modulaire (voir aussi Coffrage) et la banche-outil. Banche-outil Outil coffrant en métal – peau coffrante comprise – intégrant les équipements de stabilisation et de sécurité, et repliable – colisable – pour permettre le transport et le stockage. La banche-outil est le coffrage “à la française” par excellence. Banche-outil utilisée en superposition. [©ACPresse]   Benne à Béton isolant structurel Benne à béton (n. f.) Béton (n. m.) Béton frais (n. m.) Béton à hautes performances (BHP) (n. m.) Béton architectonique (n. m.) Béton armé (n. m.) Béton auto-plaçant (Bap) (n. m.) Béton brut (ou net) de décoffrage (n. m.) Béton de propreté (n. m.) Béton décoratif ou esthétique (n. m.) Béton drainant ou poreux (n. m.) Béton fibré à ultra hautes performances (Bfup) (n. m.) Béton Isolant Structurel ou Bis (n. m.) Benne à béton La benne à béton est l’équipement de base de tout chantier de construction.[©ACPresse] Cuve permettant le transfert du béton sur chantier, en général, à l’aide d’une grue, depuis la toupie (camion-malaxeur) jusqu’au lieu de mise en œuvre. Ce type de matériels est aussi utilisé en préfabrication, attaché à un pont roulant. Béton Matériau constitué d’un mélange de liant hydraulique (ciment), de granulats (sable et gravillons), d’eau et éventuellement d’adjuvant(s) et/ou d’addition(s) et/ou d’ajout(s), dont les propriétés (de résistance par exemple) se développent par la prise du ciment, suite à son hydratation. La formulation et la fabrication de ce matériau de construction sont définies par la norme NF EN 206/CN. Béton frais   Mis en œuvre à la pompe d’un béton pour la réalisation d’un plancher de bâtiment. [©ACPresse] Etat du béton une fois malaxé et n’ayant pas encore commencé sa prise. A l’état frais, le béton présente un aspect allant de fluide à ferme. Et il est apte à être mis en œuvre dans les coffrages ou les moules. Béton à hautes performances (BHP) Apparu à la fin des années 1980, le BHP se caractérise par une importante résistance à la compression, toujours supérieure à 50 MPa. En complément de cette caractéristique mécanique, ce béton se différencie par une microstructure (porosité et compacité), lui conférant des performances remarquables en termes de durabilité (perméabilité aux gaz, résistance aux agents agressifs, tenue au gel/dégel). Il se singularise aussi par une grande ouvrabilité grâce à l’ajout de superplastifiants et à une faible porosité grâce à une teneur en eau réduite. La construction du Pont de l’Ile de Ré a été rendue possible dans un délai très court par l’utilisation du béton à hautes performances. [©DR] Béton architectonique Béton esthétique brut de décoffrage. [©ACPresse] Notion qui définit un béton présentant un aspect de surface ou une esthétique particulière et soignée, destinée à rester apparent. Il peut s’agir de bétons dits “bruts de décoffrage”, “lisses”, “matricés” ou “texturés”, “teintés”… On parle aussi de béton apparent. Béton armé Association de béton et d’armatures (treillis et/ou barres) permettant d’unir les propriétés complémentaires des deux matériaux : l’acier travaillant en traction et le béton en compression. Béton auto-plaçant (Bap) Béton ultra fluide, apparu en France à la fin des années 1990, qui s’écoule et se compacte par le seul effet de la gravité, capable de remplir en tout point un coffrage et de parfaitement enrober une armature, une réservation… Tout en conservant son homogénéité, c’est-à-dire sans ségréger. La particularité du Bap est donc l’absence de toute vibration (interdite pour ainsi dire) lors de sa mise en œuvre. Bap est l’acronyme de “Béton auto-plaçant”. Il existe aussi l’acronyme Ban, pour “Béton auto-nivelant”. Cette dernière appellation a disparu au profit du terme générique Bap. Depuis 2014, la norme NF EN 201/CN intègre les règles spécifiques pour l’emploi des Bap, qui étaient auparavant réunies au sein de la norme NF EN 206-9 de juin 2010 et aujourd’hui annulée. Le béton auto-plaçant ne se vibre pas et se met en place tout seul par gravité. [©ACPresse] Béton brut (ou net) de décoffrage Béton conservé dans l’état tel qu’il apparaît au moment du décoffrage et qui ne bénéficie d’aucun traitement au niveau de sa surface. On parle aussi de béton architectonique. Béton de propreté Béton maigre, c’est-à-dire peu dosé en ciment, déposé en fond de fouille ou sur un sol naturel, afin de former une surface de travail plane et propre pour le coffrage des fondations. Il ne participe pas à la résistance de l’ouvrage. Béton décoratif ou esthétique Béton esthétique mis en œuvre dans le cadre de l’aménagement d’un espace public. [©ACPresse] Terme générique qui désigne l’ensemble des bétons d’aménagement participant à l’embellissement et à la valorisation de l’environnement et de l’espace urbain. Cette terminologie ne se limite pas aux seuls bétons pour sols et chaussées. Il peut aussi concerner des bétons verticaux coulés en place ou des bétons préfabriqués. Béton drainant ou poreux Béton utilisé en dallage, en revêtement de chaussées ou en assise de chaussées, suffisamment poreux pour laisser s’infiltrer l'eau de pluie et permettre la régulation d’eau par le sol ou son évacuation dans un réseau d’assainissement. Béton fibré à ultra hautes performances (Bfup) Matériau à matrice cimentaire, renforcé de fibres, le Bfup se caractérise par un fort dosage en ciment (700 à 1 000 kg/m3) et en adjuvants. Et par un squelette granulaire spécifique à cinq échelles de grains, dont les plus gros ne dépassent pas quelques millimètres de diamètre. Et aussi par une teneur en eau très faible (insuffisante pour hydrater tout le ciment, dont certains grains font ainsi office de granulats fins). Le Béton fibré à ultra hautes performances présente des résistances à la compression très élevées, comprises entre 130 (ou 150) et 250 MPa, ainsi qu’à la traction, entre 10 et 30 MPa. L’absence d’armatures passives autorise toutes les formes. La texture ultra fine du Bfup offre des aspects de parements particulièrement esthétiques. Sa durabilité est exceptionnelle, lui permettant d’être utilisé dans des environnements très agressifs. Enfin, il se caractérise par une ductilité importante, lui permettant de se déformer sans se rompre. Exempt d’armatures passives, le béton fibré à ultra hautes performances (Bfup) permet toutes les audaces et toutes les libertés architecturales. [©ACPresse] Béton Isolant Structurel ou Bis Les bétons isolants structurels (ou Bis) constituent la dernière famille de béton à avoir vu le jour. [©LafargeHolcim] Béton présentant de manière simultanée une certaine capacité isolante (conductivité thermique λ inférieure à 0,6 W/m.K) et une résistance à la compression allant de 20 à 30 MPa. Cette dernière est suffisante pour la réalisation de murs porteurs en habitation selon les techniques constructives classiques. Cette nouvelle famille de bétons est apparue en 2009, mais l’offre s’est réellement étoffée à partir du début de l’année 2013. Béton léger à Béton matricé Béton léger (n. m.) Béton lourd (n. m.) Béton préfabriqué (n. m.) Béton prêt à l’emploi ou BPE (n. m.) Béton projeté (n. m.) Béton bouchardé (bouchardage) (n. m.) Béton ciré (n. m.) Béton coloré ou teinté (n. m.) Béton désactivé (n. m.) Béton engravé ou Béton graphique (n. m.) Béton imprimé ou “empreinte” (n. m.) Béton matricé ou marqué (n. m.) Béton léger Béton, dont la masse volumique après séchage, est comprise entre 800 et 2 000 kg/m3 (au lieu de 2 400 kg/m3 pour un béton courant). Ils sont obtenus :- soit par une formulation recourant à des granulats légers (des billes d’ardoise expansée, d'argile expansée ou de polystyrène, voire des particules de liège ou de bois remplaçant les gravillons habituels) ;- soit par la création de vides dans sa masse, en jouant sur la composition (bétons caverneux) ;- soit en créant des vides par une réaction provoquant un dégagement gazeux (c'est le cas du béton cellulaire) ;- soit par l’emploi d’adjuvants comme les entraîneurs d'air, qui peuvent aussi être ajoutés pour un allègement maximum de la matrice ;- soit par combinaison de plusieurs de ces techniques.Les bétons légers sont utilisés pour la fabrication de bétons isolants ou d’éléments légers : blocs coffrants, blocs de remplissage, dalles ou rechargements de planchers peu résistants. D’un point de vue normatif, la classe de résistance des bétons légers courants est exprimée par les lettres LC (LC 20/25 par exemple en lieu et place de C20/25 pour un béton classique). Béton lourd Béton, dont la masse volumique dépasse 2 600 kg/m3 (contre 2 400 kg/m3 pour un béton courant), grâce à l'usage de granulats très denses (barytine, magnétite) ou des déchets ferreux (riblons, grenailles). Les bétons lourds sont utilisés pour la réalisation de contrepoids ou d’écrans de protection contre les rayonnements radioactifs ou X. Béton préfabriqué   Eléments préfabriqués en béton. [©ACPresse] En réalité, il faut parler d’éléments préfabriqués en béton. Dans ce cadre, il s’agit de pièces moulées (telles que des poteaux, des poutres ou des dalles), réalisées en usine et acheminées sur le chantier ou chez un négoce en matériaux. La technique peut aussi être mise en œuvre, non plus en usine, mais sur chantier. On parle alors de préfabrication foraine. Béton prêt à l’emploi ou BPE Béton préparé dans une centrale à béton et livré à l’utilisateur à l’aide d’une toupie (camion-malaxeur), à l’état frais et prêt à être coulé ou pompé, c’est-à-dire prêt à l’emploi. L’acronyme pour désigner ce béton est BPE. Béton prêt à l’emploi en sortie de camion-malaxeur. [©ACPresse] Béton projeté   Projection d’un béton fibré par “voie mouillée” pour la réalisation d’une paroi berlinoise. [©ACPresse] Béton (ou mortier) mis en œuvre, après malaxage, par projection à l’aide d’une machine. Il peut être propulsé sur un talus, une paroi verticale, une voûte... sous forme de jet, en couches successives. Le béton projeté peut être fibré. Deux techniques de projection cohabitent : - “la voie mouillée” (ou humide) : le béton gâché est transporté jusqu’à la lance par laquelle il est projeté ; - “la voie sèche” : le mélange de ciment et granulats, non additionné d’eau, est propulsé dans la lance où l’eau nécessaire est ajoutée au moment même de la projection. Béton bouchardé (bouchardage) Béton, dont la surface durcie a subi un traitement mécanique par martelage à l'aide d'un outil à pointes, la boucharde. Les aspects de surface varient selon la force de frappe et le type de bouchardes utilisé (boucharde manuelle ou pneumatique). Ce traitement fait ressortir la structure interne des gros granulats. L’aspect final est proche de la pierre naturelle taillée ou vieillie. Béton ciré Béton (on devrait plutôt parler de mortier) exclusivement d’intérieur ayant reçu une finition à la cire. Il est coulé une couche de 5 mm à 10 mm d’épaisseur (qu’il est possible de colorer dans la masse). Ensuite, la surface est talochée, saupoudrée d’un durcisseur, puis lissée avant d’être fermée par un bouche-pore. Enfin, une cire, généralement acrylique, est appliquée pour lui donner son aspect esthétique final. Béton ciré réalisé dans un show-room.[©ACPresse] Béton coloré ou teinté Béton, structurel ou non, dont la teinte dominante est donnée par l’ajout d’un pigment. Le pourcentage et le type de pigments par rapport au volume de liant déterminent l’intensité de la couleur. Cette dernière dépend aussi de la teinte naturelle du liant (ciment gris ou blanc par exemple) et des granulats. Béton désactivé   Béton désactivé sur une section du tramway parisien. [©ACPresse] Béton dont l’aspect de surface est obtenu par pulvérisation d’un désactivant en phase aqueuse, juste après la mise en œuvre du béton. Le désactivant retarde la prise du béton en surface sur quelques millimètres, en fonction de sa “force d’attaque”. Après la prise du béton, la surface “désactivée” peut être décapée au jet d’eau haute pression (dans le cas d’une désactivation par voie humide) ou par brossage mécanique (dans le cas d’une désactivation par voie sèche) pour faire ressortir des granulats. Béton engravé ou Béton graphique Béton préfabriqué, dont l’aspect de surface est obtenu par pose en fond de moule d’une membrane (papier kraft) imprégnée de manière ponctuelle d’un désactivant, formant ainsi un motif. C’est ce motif qui est reproduit par désactivation de surface sur la pièce préfabriquée. Il s’agit d’un procédé breveté. Béton imprimé ou “empreinte” Béton imprimé aspect pavés en queue de pan. [©GCP Applied Technologies] Béton lissé pour sols et chaussées, coloré en surface par saupoudrage régulier avant prise d’un durcisseur pigmenté et présentant un aspect de surface obtenu par la pression d'un moule souple sur sa surface, afin de lui conférer relief, texture et forme. Le “Béton empreinte” est une marque déposée de béton imprimé. On parle aussi de béton poché. Béton matricé ou marqué Dans le cas d’un béton horizontal, il s’agit d’un béton, dont la surface reproduit des pavés, des dalles, des briques, aspects obtenus par pose d’un pochoir découpé à la forme du matériau à imiter, puis par saupoudrage d’un durcisseur pigmenté pour teinter les parties non recouvertes. Les parties placées sous le pochoir, protégées, simulent les joints. Dans le cas d’un béton vertical ou préfabriqué, il s’agit d’un béton coulé dans un coffrage qui a été au préalable équipé d’une matrice présentant le dessin ou la texture à donner à la surface du béton : motif minéral, végétal, abstrait… Béton matricé sur un immeuble de bureaux en construction. [©ACPresse] Béton cellulaire à Chaux Béton cellulaire (n. m.) Bloc béton (n. m.) Calcaire (n. m.) Camion-malaxeur (n. m.)  Carbonatation (n. f.) Cendres volantes (n. f.) Centrale à béton (n. f.) Chape (n. f.) Chape fluide (n. f.) Chaux (n. f.) Béton cellulaire Constructions réalisées en blocs de béton cellulaire. [©Xella] Béton obtenu par mélange de sable, de ciment, de chaux, d’eau et d’un agent d’expansion : la poudre d’aluminium. Cet agent va réagir avec la chaux provoquant la création d’une multitude de cellules d’air. Le béton ainsi produit est très léger pour une résistance à la compression comprise entre 3 et 5 MPa. Donc tout à fait adapté pour la construction de maisons individuelles. Le béton cellulaire possède d’excellentes propriétés isolantes. Et intervient dans la technique constructive dite de “l’isolation répartie”.  Bloc béton Elément de construction parallélépipédique en béton, préfabriqué à l’aide d’une presse à blocs et manuportable, utilisé pour la réalisation de murs maçonnés simples ou complexes en maisons individuelles et petits collectifs. Classiquement, il mesure 50 cm de long, 20 cm de haut pour une épaisseur de 20 cm. Le bloc béton est l’élément le plus préfabriqué par l’industrie du béton à travers près de 400 unités de production. [©ACPresse] Calcaire Désigne une roche sédimentaire à forte teneur en carbonate de calcium (CaCO3). Pour être utilisé dans le ciment, le calcaire doit être broyé finement et présenter une teneur en carbonate de calcium supérieure ou égale à 75 %. Le calcaire apporte la chaux nécessaire à la formation des silicates et des aluminates. Dans la norme ciment NF EN 197-1, le calcaire est identifié par les lettres L ou LL. Camion-malaxeur Le camion-malaxeur permet le transport du béton frais. [©ACPresse] Véhicule permettant le transport du béton frais du site de production (centrale à béton) jusqu’au lieu d’utilisation. Il est aussi appelé “toupie” ou “malaxeur porté”. Il s’agit le plus souvent d’un porteur équipé de trois ou quatre essieux et d’une cuve – la toupie - généralement d’une contenance de 8 m3. L’intérieur de cette cuve est pourvu d’une spirale métallique, comparable à une vis d’Archimède, destinée à maintenir en mouvement le béton durant le transport, afin d’empêcher son durcissement. Cette spirale permet aussi de remonter le béton en direction de la goulotte de sortie, quand on inverse le sens de rotation de la cuve. Carbonatation La carbonatation est un phénomène se traduisant par un piégeage chimique du CO2 à l’intérieur du béton tout au long de la durée d’utilisation de l’ouvrage. Il s’agit d’un phénomène naturel des matériaux à base de liant minéral, qui conduit à la formation de carbonates de calcium par réaction entre les composés des ciments et le dioxyde de carbone atmosphérique (CO2), présent dans l'air. Cette réaction entraîne la consommation de bases alcalines présentes dans la solution interstitielle des bétons, aboutissant à une diminution du pH qui passe d'une valeur de 13 à une valeur inférieure à 9. Vue d’un fragment de béton après aspersion d'une solution de phénolphtaléine. En gris : zone carbonatée (exposée au CO2 atmosphérique). En violet : zone non carbonatée. [©Setec Lerm] Cendres volantes Les cendres volantes sont des particules pulvérulentes, des résidus de l’industrie du charbon. Elles ont des propriétés pouzzolaniques lentes. Dans le béton, elles apportent durabilité et performances mécaniques à long terme. Elles entrent dans la catégorie des additions pour bétons. Centrale à béton Centrale à béton en bord de Seine, à Paris. [©Cemex] Unité industrielle permettant la production de béton prêt à l’emploi (BPE). En préfabrication, la centrale à béton est exclusivement dédiée à l’usine (sauf exception). Elle peut aussi être installée sur chantier. Chape Couche superficielle d'épaisseur limitée (3 à 10 cm) reposant sur un support ayant une fonction mécanique (dalle, dallage...), afin d’en assurer la planéité et le niveau altimétrique souhaité. La chape peut être adhérente ou désolidarisée (chape flottante) de son support et, éventuellement, armée ou fibrée. Elle est destinée à recevoir un revêtement. Chape fluide La chape est dite “fluide”, car elle s’étale par la seule force de la gravité (comme un béton auto-plaçant). Damage, nivellement à la règle, talochage et lissage ne sont donc pas nécessaires. Elle tend à remplacer la chape traditionnelle. Deux types de chapes fluides cohabitent : - la chape fluide anhydrite, réalisée à partir d’un liant prêt à l’emploi à base de sulfate de calcium : l’anhydrite ; - la chape fluide ciment, réalisée, comme la chape ciment traditionnelle, avec du sable, du ciment, et de l’eau. Coulage d’une chape fluide. [©ACPresse] Chaux  Liant obtenu par calcination du calcaire (ou carbonate de calcium). La chaux se présente sous forme de poudre de couleur blanche. Il existe deux grandes familles de chaux : les “aériennes” et les “hydrauliques naturelles”. Ciment à Etaiement Ciment (n. m.) (Constituants) Classe d’exposition (n. f.) Classe de consistance (n. f.) Classe de cure (n. f.) Classe de résistance (n. f.) Clinker (n. m.) Coffrage (n. m.) Cure (n. f.) Entraîneur d’air (n. m.) Enrobage (n. m.) Entrevous (n. m.) ou hourdis (n. m.) Etaiement (n. m.) Ciment Poudre fine provenant du broyage et de la cuisson (calcination) à 1 450 °C de calcaire (80 %) et d’argile (20 %). Liant hydraulique artificiel, le ciment fait prise sous l’action de l’eau et durcit dans un délai variable suivant sa composition chimique. Il est le constituant de base des bétons, en permettant d’agglomérer entre eux les grains de sable et les granulats. Louis Vicat est l’inventeur  du ciment artificiel. En effet, il est le premier au monde à fabriquer de manière artificielle et contrôlée des chaux hydrauliques. Chaux, dont il détermine les composants et les proportions. Désintéressé, il publie le résultat de ses recherches, en 1818, sans prendre de brevet. Selon sa nature, le ciment peut présenter une teinte allant du blanc au gris foncé. [©HeidelbergCement] Classe d’exposition  Eléments en béton placés en zone de marnage. [©DR] Les classes d’exposition permettent de spécifier les agressivités physiques et chimiques d’un environnement auquel des parties d’ouvrage en béton sont exposées. La norme NF EN 206/CN et l’Eurocode 2 (NF EN 1992-1-1) définissent dix-huit classes d’exposition (niveau x y compris) regroupées par risques de corrosion et d’attaque, prenant en compte l’humidité relative du milieu et les éventuels cycles d’humidification/séchage. Pendant sa durée d’utilisation, chaque béton d’une partie d’ouvrage peut être soumis à plusieurs actions environnementales. Ces actions sont prises en compte au travers des classes d’exposition, dont il convient de combiner les spécifications avec précision. La classe X0 indique qu’il n’y a aucun risque de corrosion ou d’attaque du béton. La classe XC “carbonatation” est relative à la corrosion induite par carbonatation. La classe XD “sels non marins” est relative à un béton soumis au contact d’une eau contenant des chlorures d’origine non marine ou des sels de déverglaçage. La classe XS “ambiance marine” se rapporte à la corrosion des armatures induite par des chlorures présents dans l’eau de mer. Seuls les ouvrages à proximité des côtes (moins de 5 km) ou les structures marines sont concernés. La classe XF “gel/dégel” avec ou sans agent de déverglaçage, définit quatre classes d’exposition. La classe XA “attaques chimiques” concerne le béton en contact avec le sol naturel, les eaux de surface ou les eaux souterraines. Classe de consistance  Selon son usage, chaque béton doit présenter une certaine consistance. Ainsi, plus il est fluide, plus sa capacité à s’écouler et à se mettre en place sous son propre poids est importante. La norme béton NF EN 206/CN référence cinq classes de consistance (ou classes d’affaissement) exprimées par la lettre S suivie d’un chiffre allant de 1 à 5. Classe de cure  La norme NF EN 13670 (exécution des structures en béton) introduit la notion de classes de cure, en fonction de la durée de la période de cure (classe 1) ou du pourcentage de la résistance à la compression caractéristique à 28 j (classes 2 à 4). La classe de cure doit être précisée dans les spécifications d’exécution et dépend de nombreux paramètres : classes d’exposition, formulation du béton, valeur d’enrobage des armatures, conditions climatiques et caractéristiques géométriques de l’élément à bétonner. La durée nécessaire d’application de la cure dépend de l’évolution des propriétés du béton au niveau de sa surface et des conditions climatiques lors de la réalisation du chantier. Application d’un agent de cure sur une surface horizontale en béton. [©ACPresse] Classe de résistance  Les bétons destinés à la réalisation de bâtiments ou de structures de génie civil sont regroupés en classes de résistance en fonction de la valeur de leur résistance à la compression caractéristique à 28 j, selon la norme NF EN 206/CN. Pour les bétons de masse volumique normale (entre 2 000 et 2 600 kg/m3), la norme NF EN 206/CN distingue seize classes de résistance, allant de C8/10 à C100/115. Le premier chiffre représente la résistance caractéristique à 28 j, exprimée en MPa, mesurée sur éprouvette cylindrique. Le deuxième correspond à celle mesurée sur éprouvette cubique. Clinker Clinker brut juste avant introduction dans un broyeur à boulets. [©ACPresse] Composant principal des ciments, obtenu par calcination à 1 450 °C du “cru” ou “farine crue”, mélange de 80 % de calcaire et de 20 % d’argile finement broyée. Coffrage  Nom générique pour désigner les équipements destinés au moulage du béton frais en attendant sa prise puis son durcissement. En bois, en acier, en matériaux composites, le coffrage doit résister à la pression du béton frais, être stable et suffisamment étanche pour empêcher les fuites de laitance et de béton. Le coffrage se différencie du moule, dont la forme est plus complexe. Coffrage horizontal utilisé pour la réalisation d’une dalle. [©ACPresse] Cure  Opération qui consiste à empêcher l'évaporation de l'eau du béton au jeune âge, pour éviter sa dessiccation pendant la phase de prise et de durcissement. La plupart du temps, elle consiste en l’application en surface d’un produit appelé agent de cure. En général, ce dernier est composé d’un solvant organique ou d’eau – émulsion -, d’un liant avec des propriétés filmogènes (résine ou polymère) et, éventuellement, de charges minérales. La cure peut aussi être obtenue par pulvérisation d’eau ou par recouvrement de la surface à protéger d’une feuille de polyéthylène. Entraîneur d’air  Adjuvant qui provoque la formation de micro-bulles d’air dans le béton, mortier ou coulis, leur permettant d'améliorer leur ouvrabilité. Puis, après durcissement, de mieux résister au gel et au dégel. En revanche, ce produit conduit à une légère diminution des résistances mécaniques. Enrobage  Epaisseur minimale de béton entre la peau de l’élément coulé et l’armature la plus proche de cette peau. Cette épaisseur permet d'assurer la protection contre la corrosion des aciers d’armature. Elle est définie dans l’Eurocode 2 (NF EN 1992-1) et dépend de la classe d’exposition à laquelle l’élément est soumis, de la durée d’utilisation de l’ouvrage, de la classe de résistance du béton... Entrevous ou hourdis  Bloc en béton posé entre les poutrelles préfabriquées d’un plancher. Les entrevous ou hourdis servent généralement de coffrage à une dalle de compression solidaire des poutrelles. Ils répondent à une norme spécifique NF EN 15037-2 de juin 2011. Etaiement L'étaiement est une structure provisoire (métallique par exemple), dont l’objectif est de transmettre les efforts engendrés par une charge vers un point choisi jusqu’à ce que les résistances nominales de la partie d’ouvrage soutenue par l’étaiement aient été atteintes. Dans le domaine de la construction, l’étaiement remplit donc plusieurs fonctions : - maintenir le coffrage à l’emplacement voulu ; - transmettre la charge qu’il reçoit ; - permettre le décintrement et la dépose du coffrage. Le terme “étaiement” désigne aussi l’action d’étayer. Utilisation d’une tour d’étaiement dans le cadre de la construction d’un bâtiment tertiaire. [©ACPresse] Fibre (pour béton) à Mégapascal Fibre (n. f.) Fluage (n. m.) Fumée de silice (n. f.) Industrie du béton (n. m.) Laitier de hauts fourneaux (n. m.) Lasure (n. f.) Malaxeur (n. m.) Malaxeur-pompe (n. m.) MCI ou Mur à coffrage intégré (n. m.) Métakaolins (n. m.) Micro-béton (n. m.) Mortier (n. m.) MPa ou Mégapascal (n. m.) Fibre  Filament long et mince, d’une longueur maximale de 60 mm. Son incorporation au béton permet d’améliorer, selon le type de fibres :- la cohésion du béton frais ;- la déformabilité avant rupture (rupture ductile) ;- la résistance aux chocs ;- la résistance à la fatigue ;- la résistance à l’usure ;- la résistance du béton à l’éclatement lorsqu’il est soumis à une montée rapide des températures ;- la résistance mécanique du béton aux jeunes âges. Les différentes fibres actuellement disponibles peuvent être classées selon leur origine en :- fibres métalliques ;- fibres naturelles minérales ou végétales (amiante, cellulose) ;- fibres organiques ou synthétiques (acrylique, aramide, kevlar, plastique, polyamide, polypropylène) ;- fibres d’origine minérale (verre, carbone). Les fibres pour bétons se déclinent en une multitude de formes. [©ACPresse] Fluage  Déformation d’un matériau au cours du temps sous l’effet d’une charge mécanique constante. On distingue deux types de fluages : - le fluage endogène ou fluage propre qui se produit sans aucun échange d’humidité entre le matériau et l’air ambiant ; - le fluage de dessiccation ou fluage de séchage qui se définit comme un fluage additionnel, se produisant sous l’effet du séchage du matériau (échange d’humidité avec le milieu environnant). Fumée de silice  La fumée de silice est un sous-produit de la métallurgie composé de particules très fines (de l'ordre de 0,001 mm ou 1 µm), présentant une très forte teneur en silice amorphe. La fumée de silice possède des propriétés pouzzolaniques rapides. Elle améliore la qualité et la durabilité du béton. Elle permet de combler les micro-vides existants au sein de la matrice béton. Elle sert à élaborer des bétons à hautes performances (BHP) et à ultra hautes performances (Bfup). Industrie du béton Stock de pièces préfabriquées d’une unité de préfabrication.[©ACPresse] Souvent désignée par le terme “préfabrication”, l’industrie du béton identifie l’activité de fabrication en usine de produits en béton destinés aux marchés du bâtiment, des travaux publics et de l'environnement. Les professionnels de ce secteur sont les industriels du béton ou préfabricants.     Laitier de hauts fourneaux Le laitier de hauts fourneaux est un résidu de la fusion de minerai de fer. Il contient des oxydes métalliques et, pour l’essentiel, des silicates, des aluminates et de la chaux. Il possède des propriétés hydrauliques latentes et entre dans la composition des ciments de type CEM III et CEM V. Laitier moulu de hauts fourneaux (à gauche) et ciment (à droite). [©ACPresse] Lasure  Une lasure est une solution translucide non génératrice de film - on dit aussi non filmogène – à appliquer sur les matériaux poreux, tel le béton. On l’oppose donc aux vernis et peintures. Par sa composition, une lasure garantit un bon échange entre le support et l’atmosphère, ce qui permet au matériau de “respirer”, évitant ainsi les écaillages. Elle laisse apparaître la peau du béton et permet de le protéger par imprégnation contre des agressions diverses (parasites, effets de la lumière, humidité), voire d’ajouter un effet esthétique quand elle est teintée. Malaxeur Equipement principal des centrales à béton permettant le mélange (malaxage) des constituants des bétons. Le malaxeur se compose d'une cuve métallique et de bras munis de palettes. Malaxeur installé au cœur d’une centrale à béton. [©ACPresse] Malaxeur-pompe  Malaxeur pompe en utilisation sur un chantier. [©DR] Camion-malaxeur ou toupie auquel a été ajoutée une pompe à béton équipée d’un petit bras de distribution appelé flèche. Né en Italie, cet équipement permet le transport du béton jusqu’au chantier, puis d’assurer son transfert jusqu’à la zone de mise en œuvre. MCI ou Mur à coffrage intégré Elément de mur partiellement préfabriqué comprenant deux parois extérieures de faible épaisseur en béton armé (5 à 7 cm), reliées entre elles par un système d’armatures classique. Sur chantier, le vide interstitiel, de 10 cm à 25 cm, est comblé de béton prêt à l’emploi. Ce système constructif est aussi appelé “prémur” ou “double mur coffrant”. La version MC2I ou mur à coffrage et isolation intégrés comprend en plus un isolant inséré, lors de la préfabrication en usine, au niveau du vide interstitiel. Murs à coffrage intégré positionnés dans des racks, prêts à être livrés sur chantier. [©ACPresse] Métakaolins Les métakaolins sont des matériaux ultra fins inorganiques (silicate d’aluminite ou argile kaolinique), pouzzolaniques ou hydrauliques latents. Ils peuvent être blancs ou pencher vers des teintes rougeâtres. Produits de grande finesse, ils permettent d’obtenir des parements plus lisses, pour un effet esthétique, et plus fermés, pour une meilleure durabilité. Micro-béton  Béton d’une grande ouvrabilité destiné à être coulé dans de petits volumes. Cette contrainte impose l’emploi de granulats de taille réduite, souvent limitée à Dmax ≤ 8 mm. Mortier  Mise en œuvre d’un mortier de réparation dans le cadre de la rénovation des façades d’un bâtiment. [©ACPresse] Mélange composé, d’une part, d’un liant (ciment, chaux, résine…) et, d’autre part, de granulats fins (granulométrie inférieure à 4 mm) auquel sont éventuellement ajoutés des pigments et des adjuvants. Les mortiers sont utilisés pour lier (maçonner), enduire, coller, ragréer, jointoyer, isoler, sceller, réparer… MPa ou Mégapascal  Le pascal, de symbole Pa, est l’unité de contrainte et de pression dans le Système international (SI). Il tient son nom du scientifique Blaise Pascal. Une pression de 1 Pa est une contrainte uniforme qui, agissant sur une surface plane de 1 m2, exerce perpendiculairement à cette surface une force totale de 1 N (newton). Le mégapascal (MPa) est un multiple du pascal (Pa) : 1 MPa = 106 Pa. En équivalence, 1 MPa = 10 bar = 1 N/mm2 ou encore 1 000 kN/m2. La résistance à la compression du béton est exprimée en MPa. Ouvrabilité à Reprise de bétonnage Ouvrabilité (n. m.) Peau de coffrage (n. f.) Plastifiant réducteur d’eau (n. m.) Pompage du béton (n. m.) Pouzzolane (n. f.) Précontrainte (n. f.) Préfabrication (n. f.) Prémix (n. m.) Prémur (n. m.) Rapport E/C (n. m.) Rapport G/S (n. m.) Réaction sulfatique interne ou RSI (n. f.) Reprise de bétonnage (n. f.) Ouvrabilité  Qualité rendant compte de l’aptitude d’un béton à être mis en œuvre. Pour les bétons courants, on l’apprécie par une classe de consistance qui est déterminée par l’affaissement au cône d’Abrams. Peau de coffrage  Panneau constituant l’interface entre le béton et le coffrage. Plastifiant réducteur d’eau  Adjuvant qui, introduit dans l'eau de gâchage, améliore l'ouvrabilité des bétons, mortiers ou coulis, sans nécessiter d'augmenter le dosage en eau et sans diminuer les résistances mécaniques des mélanges durcis. Cette famille d’adjuvant est conforme à la norme NF EN 934–2. Pompage du béton Technique consistant à refouler un béton dans des tuyaux à l’aide d’une pompe, afin de le transférer de la centrale ou de la toupie (camion-malaxeur) vers sa zone de mise en œuvre. En France, 20 à 25 % des bétons sont pompés à l’aide de matériels spécialisés. Pompage du béton à l’aide d’une pompe automotrice. [©ACPresse] Pouzzolane Roche alvéolaire d’origine volcanique. Réduite en poudre, elle réagit en présence d'eau avec la chaux et forme des hydrates permettant de développer des résistances mécaniques. Précontrainte Précontrainte complémentaire mise en place sur une ouvrage déjà en service. [©ACPresse] Technique permettant d’appliquer par avance ou a posteriori à un élément en béton une contrainte de façon permanente, afin qu’il puisse résister à de futurs efforts sans se fissurer. C’est l’ingénieur Eugène Freyssinet qui est à l’origine de cette technique dont le brevet a été déposé en 1928 sous l’intitulé très sobre de : “Procédé de fabrication de pièces en béton armé”. A vrai dire, le terme de “précontrainte” n’a été inventé qu’en 1933. Préfabrication Réalisation d’éléments en béton armé ou précontraint hors de leur emplacement définitif, en usine ou sur un site à proximité de l'ouvrage. On parle alors de préfabrication foraine. La technique du béton préfabriqué permet d'accélérer la vitesse de construction. La durée de chantier est réduite, ce qui limite les nuisances pour les riverains. Préfabrication d’éléments 100 % sur mesure.[©ACPresse] Prémix  Dans le domaine des bétons, pré-mélange à sec de liant hydraulique (ciment), de granulats (sable et gravillons éventuellement) et d’adjuvant(s) et/ou d’addition(s) et/ou d’ajout(s). Conditionné en silos, en big bags ou en sacs, le prémix nécessite d’être additionné d’eau pour pouvoir être utilisé. Les mortiers industriels et certains Bfup peuvent être considérés comme des prémix.  Prémur Terminologie aujourd’hui impropre, mais encore très utilisée, remplacée par l’appellation Mur à coffrage intégré ou MCI. Rapport E/C Rapport en masse entre la teneur en eau et la teneur en ciment dans un béton frais. Il se situe aux alentours de 0,5 dans un béton standard.   Rapport G/S  Rapport entre la masse de gravillons (D > 4 mm) et de sables (D ≤ 4 mm) contenus dans un béton. Réaction sulfatique interne ou RSI  Le phénomène de réaction sulfatique interne résulte de la formation différée au cœur du béton d’un minéral dénommé ettringite, après la prise, sans apport de sulfates externes. Cette formation retardée de l’ettringite est susceptible de provoquer un gonflement du béton, qui se manifeste par l’apparition à la surface du béton d’une fissuration multi-directionnelle. Reprise de bétonnage La reprise de bétonnage est une étape de la mise en place du béton qui intervient à l’issue d’un premier arrêt de coulage. Elle nécessite la mise en place de dispositions particulières : armatures en attente, aciers de couture, repiquage de la surface, afin de garantir la continuité structurelle de la construction. Résistance (du béton) à Viscosité (du béton) Résistance (n. f.) Rhéologie (n. f.) Retrait (n. m.) Ressuage (n. m.) / laitance (n. f.) Superplastifiant haut réducteur d’eau (n. m.) Toupie (n. f.) Treillis soudé (n. m.) Vibration (n. f.) Viscosité (n. f.) Résistance Caractéristique d’un béton correspondant à la contrainte maximale supportée lorsqu’il est soumis à différentes sollicitations mécaniques (compression, traction…). La résistance d’un béton est exprimée en MPa. Essai de résistance à la compression d’un béton par écrasement d’une éprouvette cylindrique. [©ACPresse] Rhéologie  La rhéologie est la science qui étudie la déformabilité de la matière sous l'influence d’efforts appliqués. Elle a pour objet d'analyser les comportements mécaniques des substances et d'établir leurs lois de comportement. En ce qui concerne le béton, il s’agit de l’étude de son ouvrabilité. A ce niveau, le terme “rhéologie” est employé plutôt quand on parle du matériau frais. Retrait Diminution de volume du béton due à des phénomènes hydrauliques (évaporation ou absorption de l’eau de gâchage avant et au cours de la prise) et/ou thermiques (du fait du refroidissement postérieur à l’élévation de température) qui accompagne l’hydratation du ciment ou de variations climatiques en phase d’utilisation de l’ouvrage. Ressuage / laitance Le ressuage est une exsudation de l'eau de gâchage chargée en particules fines, qui a tendance à migrer vers la surface du béton sous l’effet du tassement gravitaire du béton. Ce phénomène peut être néfaste pour la durabilité. Il est accru en cas de vibration excessive et pour des compositions de béton ayant une forte sensibilité à la ségrégation. La laitance créée en surface est observable sous forme de taches et auréoles dues à l'enrichissement en particules fines. Superplastifiant haut réducteur d’eau  La norme NF EN 934–2 définit le superplastifiant haut réducteur d’eau comme un adjuvant permettant de réduire fortement la teneur en eau d’un béton donné sans en modifier la consistance ou d’augmenter considérablement l’affaissement ou l’étalement sans modification de la teneur en eau, ou encore permettant de produire les deux effets à la fois.Comme le plastifiant, il améliore l’ouvrabilité des bétons à l’état frais. Toupie  Nom courant pour parler d’un camion-malaxeur ou encore d’un malaxeur porté. En fait, la toupie est la cuve cylindrique montée sur le camion et destinée au transport du béton à l’état frais. Treillis soudé Treillis soudé mis en place pour la réalisation d’un dallage. [©ACPresse] Le treillis soudé est une armature prête à l’emploi, formée de fils tréfilés assemblés en mailles rigides carrées ou rectangulaires par soudure électrique sur machine automatique. Il se présente sous forme de panneaux de 2,40 m x 4,80 m ou 6 m ou en rouleaux d’aciers de petits diamètres à dérouler et à couper. Le dimensionnement des aciers est établi par un bureau d’études. On distingue le treillis soudé de surface dit “anti-fissuration” qui se caractérise par des fils d’un diamètre inférieur à 6 mm et le treillis soudé de structure, dont les fils présentent un diamètre supérieur à 6 mm. Vibration Opération visant à chasser les bulles d’air emprisonnées dans le béton lors du malaxage et à permettre une meilleure compacité du béton. On parle aussi de serrage du béton. La vibration est obligatoire (sauf pour les bétons auto-plaçants ou Bap) et doit être réalisée lorsque le béton est encore frais avant qu’il n’entre dans sa phase de durcissement. Le temps de vibration doit être limité, afin d’éviter une ségrégation. Le principe de la vibration mécanique a été inventé par Eugène Freyssinet en 1917. Opération de vibration du béton à l’aide d’aiguilles vibrantes. [©DR] Viscosité Aptitude d’un béton fluide à s’opposer à son écoulement sous l’effet des contraintes qui lui sont appliquées. La viscosité correspond à la pente de la courbe caractérisant le comportement du matériau dans un diagramme “taux de cisaillement/vitesse de déformation” et exprimé en pascal seconde (Pa.s). De manière plus simple, un béton, dont la viscosité est faible, possède une bonne ouvrabilité. Commandez votre Hors-série n°15 – ”Les bétons de A à Z”.
Il y a 4 ans et 251 jours

Vicat : Sophie Sidos reçoit la Légion d’honneur

Le 15 septembre dernier au Palais d’Iéna, à Paris, la présidente de la Fondation Louis Vicat Sophie Sidos a reçu la Légion d’honneur. [©Vicat] Le 15 septembre dernier au Palais d’Iéna, chef d’œuvre de l’architecture en béton conçu par Auguste Perret, Sophie Sidos a reçu la Légion d’honneur. Une distinction qui récompense ses actions en tant que présidente de la Fondation Louis Vicat. En effet, Sophie Sidos est engagée dans de nombreuses causes solidaires. Et inscrit les préoccupations environnementales, sociétales et sociales du groupe Vicat au cœur des missions de la Fondation éponyme.  La 7e génération de descendants de Louis Vicat Sophie Sidos est la représentante de la 7e génération de descendants de Louis Vicat (1786-1861), ingénieur et inventeur du ciment artificiel en 1817. Sophie Sidos débute sa carrière au sein du groupe Vicat, en intégrant le contrôle de gestion en 1992. Quelques années plus tard, elle prend la fonction de responsable commerciale “Ciment” au sein de la direction régionale Paca. Devenant ainsi la première femme à accéder à cette fonction. Elle évolue ensuite au sein de l’entreprise, en occupant différents postes. Et devient, en 2006, membre du conseil d’administration du groupe. Elle est aujourd’hui vice-présidente de Parfininco, la holding de Vicat. Les insignes de chevalier de la Légion lui ont été remis par Patrick Bernasconi, président du Conseil économique social et environnemental (Cese).
Il y a 5 ans et 81 jours

Premier immeuble en béton armé

Construit par François Hennebique, pour lui-même, ce bâtiment est en totalité réalisé en béton armé. [©ACPresse] On dirait de la pierre, mais c’est en fait du béton. [©ACPresse] [Retrouvez l’article dans Béton[s] le Magazine n° 87] Difficile de deviner derrière l’enduit imitant la pierre naturelle que l’immeuble du 1 rue Danton, à Paris VIe est construit en béton armé. Certes, l’édifice est conçu selon une technique nouvelle de construction entre 1899 et 1900. Mais son architecte, Edouard Arnaud (1864-1943), aidé de l’ingénieur François Hennebique (1841-1921) en personne, en fait un usage encore “très sage”, dicté par les canons esthétiques du début de XXe siècle. En effet, la façade dévoile tout ce qu’il se fait de mieux, à l’époque, en termes de décoration architecturale. Ceci, à l’apparence typiquement Art Nouveau : trumeaux en panneaux en céramique, moulures, encorbellements, bow-windows, bandeaux en relief, larges baies en demi-cercle au-dessus des portes, colonnettes et tourelles d’angle se dessinent aux quatre coins du grand édifice. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 5 ans et 176 jours

Charles-Henri Besnard : Les débuts de la préfabrication

Né en 1881, Charles-Henri Besnard a été élève à l’Ecole des Beaux Arts de Paris dans l’atelier André et dans le cabinet de Paul Gout (1852-1923). [©Fonds Besnard. CNAM/SIAF/Cité de l’architecture et du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle] En 1919, à l’occasion de la Foire de Paris, Charles-Henri Besnard présente, pour la première fois au grand public, une maison préfabriquée en ciment armé. [©Fonds Besnard. Cnam/SIAF/Cité de l’architecture et du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle] On voit ici les premiers panneaux préfabriqués d’une maison. [©Fonds Besnard. Cnam/SIAF/Cité de l’architecture et du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle] La carrière de Charles-Henri Besnard est avant tout marquée par sa formation rationaliste auprès d’Anatole de Baudot. Après la Première Guerre mondiale, il est, en collaboration avec l’ingénieur Julien-Pierre-Bertrand Bessonneau, le précurseur de la construction préfabriquée. C’est en 1917 qu’il dépose au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) un brevet d’invention relatif au “procédé de construction rapide d’habitations par l’emploi de matériaux en ciment armé préalablement préparés en série”. En 1919, à l’occasion de la Foire de Paris, Charles-Henri Besnard présente, pour la première fois au grand public, une maison en ciment armé. Montée en 11 jours sur l’Esplanade des Invalides, cette maison est la première habitation préfabriquée. Un procédé au service d’une église C’est l’édification de l’église Saint-Christophe-de-Javel qui permet à l’architecte de faire la démonstration marquante de son nouveau système de construction. [©Commons.wikimedia] Entièrement en béton armé, l’église Saint-Christophe-de-Javel est constituée d’éléments fabriqués et moulés à pied d’œuvre. [©Fonds Besnard. Cnam/SIAF/Cité de l’architecture et du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle] C’est pourtant l’édification, en 1926, de l’église Saint-Christophe-de-Javel qui lui permet de faire la démonstration marquante de son nouveau système de construction. Entièrement en béton armé, l’édifice est constitué d’éléments fabriqués, moulés à pied d’œuvre et montés par l’entreprise Fourré et Rhodes. Occupant l’emplacement d’une chapelle en bois élevée en 1864 et détruite en 1920, les plans de l’église datent de 1921-1922 et le chantier de construction et de décoration s’échelonne de 1926 à 1934. En raison de la proximité des usines de construction automobile Citroën à Javel, l’église est placée sous la protection du Saint-patron des voyageurs. Son fronton est orné d’une statue de Saint-Christophe réalisée en béton par le sculpteur Pierre Vigoureux.  Charles-Henri Besnard mène également une carrière active en tant qu’architecte en chef des Monuments historiques, à partir de 1920. Débutant dans le cabinet de Paul Gout, il est chargé des Pyrénées-Atlantiques, des Landes, de la Dordogne, de l’arrondissement de Rambouillet, de l’Ecole militaire à Paris (en 1937), du Cher, de Carentan et de Saint-Côme-du-Mont (Manche) en 1945. Il restaure ainsi et construit de nombreux édifices, publics et privés et applique ses procédés dans la construction de nombreux ouvrages, parmi lesquels l’hôpital de Saint-Quentin, l’office national du tourisme sur les Champs Elysées ou la chocolaterie Poulain à Blois (actuelle Ecole nationale du paysage de Blois). Un legs, un mécénat Après la Première guerre mondiale, l’architecte se marie à Germaine de Quelen (1885-1977), issue d’une grande famille. Via un legs universel à sa mort, cette dernière décide de confier ses biens au Cnam, dans le but de créer une fondation qui honore la mémoire de son époux et qui aide l’innovation dans la construction. Une fondation intitulée “Fondation Germaine et Charles Henri Besnard de Quelen pour l’innovation dans la construction” est créée en 1980. Fin 2012, une équipe est ensuite nommée sous la présidence de Francis Guillemard, afin de donner une dynamique nouvelle, en lançant un Grand Prix de l’Innovation du “Mécénat Besnard de Quelen. L’innovation dans l’art de bâtir”. Muriel Carbonnet
Il y a 5 ans et 187 jours

Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, partenaire des WorldSkills France

Le partenariat entre SGDB France et WorldSkills permet au groupe d’apporter son soutien à tous les jeunes professionnels et apprentis, qui concourent aux Olympiades des Métiers. [©SGDB France] Deuxième année consécutive pour le partenariat entre Saint-Gobain Distribution Bâtiment France (SGDB France) et WorldSkills France pour l’édition 2020-2021. L’occasion pour le groupe d’apporter son soutien à tous les jeunes professionnels et apprentis, qui concourent aux Olympiades des Métiers. C’est également une manière pour SGDB France d’agir en faveur de la montée en excellence des jeunes pousses du secteur. L’année dernière, la première participation de l’entreprise a été une véritable réussite, avec 7 médailles remportées aux finales internationales. La prochaine édition s’annonce aussi prometteuse.  Cette signature engage l’entreprise et ses enseignes Point.P et Cedeo dans toutes les étapes de cet évènement : sélections régionales, préparation aux Finales nationales, Finales nationales du 8 au 10 octobre 2020, stages de perfectionnement…E cela, jusqu’à la grande finale mondiale WorldSkills, qui se tiendra à Shanghai du 22 au 27 septembre 2021. Jacques Pestre, directeur général adjoint de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, en charge de la RSE, se félicite de cette nouvelle participation : « Nous avons eu le plaisir d’accompagner plusieurs jeunes pour l’édition précédente et de voir 7 d’entre eux récompensés. C’est tout un travail de soutien et d’apport d’expertise, qui porte ses fruits et nous sommes plus qu’heureux de participer une nouvelle fois à cette belle aventure».
Il y a 5 ans et 256 jours

Journées du Patrimoine : Les lieux à ne pas manquer !

Ce week-end du 21 et 22 Septembre se tiendra les Journées du Patrimoine. Ainsi, notre rédaction vous a concocté un programme à ne surtout pas manquer. Avis aux jeunes ! Palais d’Iéna [©ACPresse] La jeunesse est à l’honneur en 2019. Elle pourra découvrir gratuitement la diversité et la richesse culturelle ou architecturale de sa région. A l’origine de cette démarche, les Conseils d’architecture d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), qui ont développé le projet “Les Enfants du Patrimoine”. Dans ce cadre, un partenariat a été monté entre le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE). Celui-ci permettra aux élèves de Villeneuve-La-Garenne (92) et d’Argenteuil (95) de visiter le Palais d’Iéna, le vendredi 20 septembre prochain. Il s’agit du seul palais républicain construit en béton. Mais pas de jaloux, le palais sera ouvert à tous le 21 et 22 septembre. En clair ! Coupole en béton dit translucide [©Yassine Kébir] Continuons notre tour d’horizon à Vincennes (94). Vous aurez la chance de retrouver une exposition originale. L’Hôtel de ville de Vincennes vous accueillera sous ses coupoles remarquables composées d’une association de verre sous forme de pavés et de briques, ainsi que de poutrelles en béton armé. Bien qu’inattendu, cet édifice est issu de deux périodes de construction bien distinctes, le Néo-Renaissance et l’Art Déco. Ce qui fait de lui un monument à découvrir… Ça coule de source ! Chantier Naval de la Haute-Seine [©ACPresse] Symbole de Paris, les Bateaux Mouches constituent une des attractions préférées des touristes. Vous allez avoir l’opportunité de découvrir la manière, dont ils sont construits. Le Chantier Naval de la Haute-Seine ouvrira les portes de son immense atelier, à Villeneuve-le-Roi (94). Au-delà de la construction des Bateaux Mouches, la société se charge, depuis 1919, de la mise en service et de la réparation des bateaux, des pontons et des passerelles. C’est donc grâce à un véritable savoir-faire que ces biens uniques voient le jour. À en couper le souffle ! Château de Ray-sur-Saone [©Comité régional du tourisme Bourgogne Franche-Comté] Notre patrimoine ne se résume pas qu’aux alentours de notre chère capitale. Faisons un tour du côté de Ray-sur-Saône (70). Gaël Robin, architecte du patrimoine, vous accueillera pour une visite du chantier du château de Ray-sur-Saône.L’occasion pour vous d’en savoir plus sur les différentes étapes de construction d’un monument historique. Le site a été imaginé sur un éperon rocheux, prenant une part importante sur le paysage raylois. Le domaine est classé Monument historique. Les barquettes marseillaises ! Fort de Saint Jean, Marseille [©Edwige Lamy] A Marseille (13), la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence vous offre la possibilité de naviguer à bord d’une barquette marseillaise, afin de découvrir le patrimoine du Port de l’Anse de la Réserve et ses environs. Ces barquettes sont, pour la plupart, recensées Bateaux d’intérêts patrimonial (BIP). Parmi ces barquettes, la Saint-Anne ainsi que la Marie-Louise font l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques. Ces visites, de 20 à 25 mn, vous offriront de découvrir plusieurs lieux emblématiques de la ville. Elles débuteront au port de l’Anse de la Réserve, avant d’arriver dans un premier temps à l’entrée du vieux port vers la mairie. Ensuite, vous naviguerez jusqu’au Mucem, s’en suivra le Fort Saint-Jean, puis le Pharo. Enfin, vous terminerez votre visite par le chantier naval Borg. Ce dernier, récompensé par de nombreux titres, participe en grande partie à la “survie” du patrimoine des barquettes depuis 1956. Une église en béton ! Vue intérieur prise du clocher de Notre Dame du Raincy (©Notre Dame du Raincy) Dans un tout autre style, intéressons-nous à l’église Notre-Dame du Raincy (93), qui vous ouvrira ses portes à l’occasion de ces journées. Le Raincy vous propose d’en apprendre plus sur l’histoire des frères Perret, et notamment, sur l’architecte Auguste Perret, qui a imaginé ce lieu emblématique. Sa particularité… être la première église au monde à avoir été réalisée en béton armé. Ce choix est une conséquence d’un budget restreint. Malgré cette contrainte, le monument est aujourd’hui reconnu comme une référence architecturale. 
Il y a 5 ans et 271 jours

Essai de résistance au feu d'un mur en béton armé de 9 mètres – Plateforme d'essais Vulcain au CSTB

Photo : Florence JoubertUne première mondiale ! Mieux comprendre le comportement des structures face à l'incendie, tel était l'objectif de cet essai exceptionnel mené au CSTB sur la plateforme Vulcain, à Marne-la-Vallée. La résistance au feu d'un mur de 9 mètres, composé de plusieurs panneaux en béton armé superposés, a été testé durant 2 heures avec une déformation thermique présentant 7,2 centimètres de flèche maximale. Cet essai a permis de valider la méthode de simulation développée par les experts du CSTB pour évaluer les performances au feu d'un assemblage de panneaux et mieux connaître le comportement des structures de grande hauteur face à l'incendie. En savoir plus : Vulcain, la plateforme d'essais au feu du CSTB L'expertise Sécurité incendie du CSTB
Il y a 6 ans et 16 jours

La fissuration des ouvrages en béton – Partie 1

Les pionniers du béton armé n’ont guère été confrontés aux questions de durabilité. Celui-ci a donc conservé une image de matériau “éternel” jusque dans les années 1960. Mais cette image n’est plus, tombée, non pas à cause des fissures (qui n&rsquo;avaient conduit à aucune pathologie notable), mais à cause de la trop forte porosité des bétons d&rsquo;après-guerre, qui utilisèrent à grande échelle la bétonnière. [©DR] Certaines fissures sont inévitables dans un ouvrage en béton : les fissures de flexion, qui font partie du fonctionnement mécanique des poutres en béton armé, et certaines fissures de retrait, en peau et dans les angles rentrants. Dans cette première partie, nous expliquons comment identifier ces fissures et s’assurer qu’elles ne présentent aucun risque pour les armatures et pour la durabilité de l&rsquo;ouvrage. La partie II, à retrouvez prochainement, montrera comment identifier, expliquer et traiter les fissures qui présentent un risque. 1 &#8211; Pourquoi certaines fissures sont inévitables&nbsp;? Deux types de fissures, au moins, sont inévitables dans les ouvrages en béton armé (BA) : les fissures de flexion dans les poutres et les fissures de peau dues aux retraits du béton. On les identifie grâce à leur position et à leur pattern (forme et paramètres géométriques) qui en constituent une véritable signature [Lire description dans l’encadré “Les fissures de fonctionnement du béton armé”]. Lorsque les règles de l’art sont respectées, ces fissures n&rsquo;altèrent pas la durabilité de l&rsquo;ouvrage, parce que ces règles (de dimensionnement, de formulation et de mise en œuvre) ont pris en compte les questions de durabilité et ont été, au fil de l&rsquo;expérience (plus d&rsquo;un siècle, en France), ajustées, corrigées, calibrées pour cela. L&rsquo;essentiel est de contrôler l&rsquo;ouverture des fissures, car, au-dessus d’un certain seuil, la protection des armatures contre la corrosion cesse d&rsquo;être assurée. Les règlements du BA définissent donc des classes d’environnement et fixent, pour chacune de ces classes, des limites aux ouvertures de fissure. Les Eurocodes, par exemple, limitent une ouverture à 0,3 mm sous combinaison quasi-permanente pour des surfaces de béton exposées aux intempéries extérieures courantes. Ces fissures sont nécessaires au fonctionnement économique du béton armé&nbsp;: en effet, quels que soient son âge et sa résistance, un béton fissure dès qu&rsquo;il atteint un allongement de l’ordre de 0,15 mm/m (150 x 10-6 ou 0,15 ‰). Or, tant que le béton ne fissure pas, l’allongement de l’acier reste égal à celui du béton et sa tension ne dépasse donc guère 30 MPa, soit à peine 10 % de ses capacités. Le béton armé n’aurait donc pas du tout la performance mécanique qu’on lui connaît (ni son coût&nbsp;!), si on n&rsquo;acceptait pas que le béton des poutres BA soit fissuré. 2 &#8211; Pourquoi, en dessous d’une certaine ouverture, ces fissures sont-elles sans danger&nbsp;? Aujourd&rsquo;hui, on peut expliquer la pertinence physique de cette valeur de 0,3 mm de la manière suivante : sous l&rsquo;effet des variations climatiques (température et hygrométrie) et des précipitations, la teneur en eau dans la fissure et dans les pores qui l’entourent, varie en permanence de manière cyclique. Quand il pleut, l’eau peut pénétrer dans les fissures de surface et lorsque l’humidité augmente ou la température baisse, de l’eau peut condenser dans les fissures les plus fines. Or, en dessous d’une certaine ouverture, les forces capillaires sont telles que l’eau liquide ne peut se déplacer, ou alors uniquement vers des pores plus fins, mais jamais vers la surface. Exemple de faïençage de la façade d’un immeuble parisien. [©ACPresse] Et comme l’air et la vapeur ne véhiculent pas d’ions, les mouvements d’eau et d’humidité ne peuvent pas modifier la chimie locale, en particulier la teneur en chaux et le pH du matériau, qui sont essentiels à la protection des armatures. S’agissant de la carbonatation, plusieurs études ont montré que la fissuration n’ajoutait rien à l’effet de la porosité (il suffit de penser aux ordres de grandeur respectifs : la porosité d’un béton, qui carbonate, dépasse 15 % du volume total, la fissuration n’atteint jamais 0,2 %). Par contre, au-delà d’une certaine ouverture, les forces capillaires ne sont plus suffisantes et l’eau peut circuler à l’intérieur de la fissure et déplacer des ions (processus de lixiviation), ce qui peut conduire, à terme, à une chute du pH et, par suite, à la corrosion des armatures. Un processus que l’on ne sait plus maîtriser. C&rsquo;est pourquoi ces valeurs limites doivent être respectées. En même temps, ceci montre que toute autre fissure, de retrait par exemple, tant que son ouverture reste dans les mêmes limites, ne met pas non plus en danger la durabilité de l’ouvrage. Les fissures de fonctionnement du béton armé Les schémas de fonctionnement des différents éléments de structure en béton armé (poutre, dalle, poteau, tirant, etc.) sont connus. Ils sont à la base des calculs de dimensionnement Fissuration du tirant: En partie courante, on est toujours en traction simple, et, sauf dimensionnement particulier (et alors non économique), le béton est toujours fissuré. Les fissures sont planes, parallèles et régulièrement espacées. On peut montrer que cet espacement est compris entre une fois et deux fois la longueur d’ancrage des armatures (qui varie de 30 à 60 cm selon leur diamètre). En fait, on constate que la dispersion des espacements est très faible, le plus souvent parce que les fissures se localisent sur les armatures transversales (cadres ou épingles) qui constituent, pour ces fissures, des points d’amorçage. Fissuration du tirant.[©Paul Acker] Fissuration de la poutre isostatique (typiquement sur deux appuis simples) : celle-ci est fissurée dans la partie inférieure de la zone centrale (en longueur, la distribution des tractions a l’allure d’une parabole, donc elle est maximale au centre et est relativement uniforme dans le tiers central) et l’on peut affirmer, en fonctionnement normal, trois choses de plus : Fissuration d’une poutre isostatique. [©Paul Acker] a - Les fissures ne doivent pas remonter au-dessus de l'axe neutre (en vert), au-dessus duquel le béton est en compression (en bleu). Seul, l'acier est en traction (en rouge).b - elles sont espacées de manière régulière, de 20 à 60 cm selon le diamètre des armatures, elles-mêmes liées à la taille de la poutre et à l’espacement des cadres) ;c - leur ouverture doit être inférieure à 0,3 mm, parce que le règlement a été conçu et calibré pour cela.Tout écart par rapport à ces trois règles est dû à une autre cause. Fissuration de la poutre hyperstatique (poutre continue ou encastrée sur ses appuis) : la zone des tractions inférieures est juste un peu moins longue (la parabole des moments est décalée vers le haut, avec des pics sur les appuis), et on a des tractions en face supérieure au niveau des appuis. Ces fissures sont moins visibles que les précédentes. Soit parce que la dalle est en béton et collabore dans une plus grande largeur (table de compression). Soit parce qu’une fissure se localise dans l’angle avec le poteau du niveau supérieur. Dans les ponts, ces fissures aux appuis sont plus sensibles aux variations climatiques. Sur les dalles, les fissures sont plus rapprochées, donc d’autant moins ouvertes. [©ACPresse] Le cas de la dalle : pour l’essentiel, le fonctionnement est celui de la poutre, sauf que l’axe neutre étant le plan médian, les fissures sont peu profondes (< d/2, où d est l’épaisseur). Et, par conséquent [Lire encadré “Le séchage du béton”], la distance entre deux fissures ne peut pas dépasser l’épaisseur de la dalle. Elles sont donc plus rapprochées que dans les poutres et d’autant moins ouvertes. &nbsp; 3 &#8211; Pourquoi la peau du béton est-elle toujours fissurée&nbsp;? S&rsquo;agissant du retrait de dessiccation, il faut mettre à part le cas des bétons de hautes performances (BHP) et des fibrés de fibres à ultra hautes performants (Béfup). Lorsque le rapport E/C initial est inférieur à 0,40, la seule hydratation du ciment fait chuter l’humidité interne et, dès que celle-ci passe en dessous de l’humidité ambiante, ces bétons ne perdent plus d’eau par dessiccation. Ces bétons font bien du retrait (retrait d&rsquo;auto-dessiccation), mais ce retrait est uniforme et ne génère pas (ou très peu) de contraintes internes, ni d’effets de surface. Ce type de retrait ne provoque des fissures que lorsque le béton est coulé en place (ou coulé en plusieurs phases) par un effet de retrait gêné, qu’on appelle restreinte et qu’on peut quantifier par le rapport entre la rigidité mécanique de la pièce qui fait du retrait et celle de la structure qui s’y oppose. L’analyse élastique d’une plaque présentant un angle rentrant montre que la contrainte, au voisinage de cet angle, tend vers l&rsquo;infini. C&rsquo;est la raison pour laquelle, avec et sans armature, l’amorce d’une fissure existe toujours dans ce type d&rsquo;angle, pour peu que le retrait soit gêné. L’armature n’empêche pas le départ de la fissure, mais elle peut seulement en limiter l&rsquo;ouverture. [©Lafarge] Par contre, les bétons qui ont des rapports E/C initiaux supérieurs à 0,40 sont toujours en déséquilibre avec l’humidité ambiante. Le processus de séchage peut durer plusieurs décennies et le retrait produit d’abord des tractions en surface [Lire encadré “Le séchage du béton”]. Ainsi, sur un voile de 20 cm d’épaisseur, la profondeur de ces fissures ne peut dépasser 5 cm (car il ne peut y avoir de tension en surface sans compression dans l’intérieur pour équilibrer ces tensions), leur densité reste donc élevée et leur ouverture rarement visible. Ce n’est pas le cas sur les pièces de plus grande épaisseur ou sur les dallages, où ces fissures apparaissent alors à l’œil, sous la forme bien connue de faïençage. 4 &#8211; Pourquoi les fissures dans les angles rentrants&nbsp;? Sauf dans le cas (improbable dans les conditions du BTP) d’une sollicitation parfaitement isotrope, les équations de la Mécanique des solides montrent qu’au voisinage d’un angle rentrant (c’est-à-dire supérieur à 180°, côté béton), les contraintes tendent vers l&rsquo;infini. Le séchage du béton Evolution de la teneur en eau dans un mur en béton. [©Paul Acker] Le processus de séchage du béton, qui génère un retrait, est extrêmement lent. Dans un mur, par exemple, il se déroule en deux phases : dans une première période (courbes A, B et C), il n'affecte que la surface et ne génère que des fissures de peau, dont la profondeur ne peut pas dépasser la profondeur tendue, soit moins de 1 cm au bout de 5 j, de 2 cm au bout de 3 semaines, 4 cm à 3 mois et 8 cm à un an. La seconde phase (courbes C, D et E), pendant laquelle le séchage est traversant, dépend de l'épaisseur du voile : pour un voile de 16 cm d'épaisseur, il commence au bout d'un an et dure plus de 10 ans. Pour un voile de 32 cm, il faut multiplier ces chiffres par 4 et, pour une épaisseur de 1 m, par 40. Comme il est très délicat (et coûteux) de réaliser des arrondis à toutes les arêtes concaves, on a donc, sous la moindre sollicitation (le retrait n’est jamais nul, ni totalement libre), une amorce de fissure dans tous ces angles. Il faut ajouter que l’amorce de la fissure intensifie la concentration de contrainte (l’angle passe de 270° à 360°) et que sa propagation ne fait que déplacer la singularité, même si c’est, bien sûr, vers une situation qui réduit l’énergie élastique. Renfort d’armature sur un dallage désolidarisé au droit d’un poteau. [©Lafarge] C&rsquo;est la raison pour laquelle le DTU Mur prévoit toujours des renforts d’armatures aux angles des portes et des fenêtres. En fait, de tous les angles rentrants. Il suffit “d’oublier” un seul renforcement, sur un voile de bâtiment, pour que la fissure, sous l’effet du retrait gêné par son support (encastrement en pied), se localise à cet endroit. En horizontal, sur les dallages et les chapes, on a le même problème, au moindre contour de poteau, de fondation, de cheminée&#8230; Le fait que la fissure déplace la singularité géométrique avec elle explique pourquoi ces fissures peuvent être longues (et donc ouvertes et visibles), même pour de faibles valeurs du retrait du matériau. C&rsquo;est pourquoi, ces fissures dépendent beaucoup plus de la géométrie et des conditions aux limites mécaniques (encastrements et frottements) que des propriétés du matériau. Paul Acker, consultant*Ancien directeur de recherche à l’Ifsttar*Ancien directeur scientifique chez Lafarge L’article La fissuration des ouvrages en béton &#8211; Partie 1 est apparu en premier sur ACPresse.