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Résultats de recherche pour gravats

(111 résultats)
Il y a 165 jours

Les condamnations confirmées en appel contre la "Mafia des déchets" dans le Var

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé mercredi 18 décembre les condamnations contre la "mafia des déchets", qui a déversé des milliers de tonnes de gravats sur la Côte d'Azur et devra financer la remise en état des terrains pollués.
Il y a 170 jours

A Kaboul, les logements victimes collatérales du plan d'urbanisme taliban

En construisant son immeuble il y a dix ans à Kaboul, Mohammed Naïm savait que la rue était trop étroite. Mais il n'imaginait pas qu'il finirait en un tas de gravats, détruit comme des milliers d'autres d'après les nouveaux plans d'urbanisme des autorités talibanes.
Il y a 242 jours

La fin des décharges sauvages ? Quand les artisans déposent gratuitement leurs gravats

La camionnette blanche vient tout juste de passer sur la bascule. Elle contient "280 kilos" de tuiles usagées. Le chauffeur, salarié chez un couvreur-zingueur francilien, les empile deux par deux sur un tas de tuiles cassées à l'entrée de la déchetterie.
Il y a 364 jours

Terrassement : le tri des déchets se met à flot

Le recours à une bassine a permis de séparer les gravats réutilisables in situ des déchets des anciens bâtiments de l'hôpital de...-Chantiers
Il y a 1 ans et 137 jours

Du neuf avec du vieux : la métamorphose d'une caserne grâce au réemploi

Des tas de briques à même le sol, des poutres et des vieux radiateurs... Dans une ancienne caserne de Strasbourg, des gravats attendent d'être réutilisés, au même endroit, pour la construction de logements et d'un collège.
Il y a 1 ans et 235 jours

op rateurs de d chets rejoignez le 1er r seau d chets inertes de france

Un des objectifs de la REP PMCB est de permettre à tout détenteur de déchets inertes de se défaire de ses déchets triés. Le défi : offrir à proximité des chantiers de démolition ou de rénovation une solution de dépôt et de traitement des gravats. Vous êtes opérateur de déchet, n’attendez plus ! Rejoignez Ecominéro.
Il y a 1 ans et 264 jours

rep b timent trouver un point de reprise de vos gravats pr s de votre chantier

Ecominéro déploie son réseau de reprise de déchets inertes. Plus de 1500 sites sont d’ores et déjà opérationnels et accueillent les artisans et entreprises du bâtiment. Trouvez en un facilement en quelques clics grâce à la cartographie des sites « points de collecte » sur ecominero.fr.
Il y a 2 ans et 40 jours

Esthétique du chantier, selon Alexis Paoli

Le photographe Alexis Paoli, qui dans une autre vie fut agent immobilier, a choisi de partager cette année un travail personnel réalisé sur des chantiers pendant des commandes. Composée en triptyques, la série propose une approche poétique d’un univers de poussière et de gravats.    Esthétique du chantier, La photographie de chantier n’est pas que […] L’article Esthétique du chantier, selon Alexis Paoli est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 53 jours

Immeuble effondré à Marseille : après les secouristes, place aux enquêteurs

Face aux décombres de l'immeuble soufflé dimanche 9 avril à Marseille, l'espoir fond d'heure en heure pour les marins-pompiers de retrouver des survivants : deux personnes seraient encore sous les gravats et les enquêteurs ont désormais identifié quatre des corps extraits, trois femmes et un homme.
Il y a 2 ans et 107 jours

Blocs béton Fabemi – Des matériaux authentiques pour constructions durables 

Naturel, recyclable et respectueux de l’environnement, le bloc béton est à la base de la construction de la plupart des bâtiments édifiés depuis des décennies. Au fil des ans, les industriels ont su le faire évoluer pour qu’il réponde à toutes les configurations de chantiers et aux exigences des normes environnementales, dont la RE 2020 actuellement en vigueur. Ainsi, Fabemi, l’un des leaders français sur le marché des produits en béton, a adapté son offre pour proposer des blocs béton (creux traditionnels, pleins, isolants, à bancher) toujours plus performants et permettant de répondre aux exigences des dernières réglementations. Inertes, résistants, performants acoustiquement et énergiquement… les qualités intrinsèques des blocs béton Fabemi en font des systèmes constructifs parfaits pour bâtir ou rénover des bâtiments durables et respectueux de l’environnement.Matériaux authentiques et très actuels, les blocs béton sont fabriqués à partir d’éléments naturels (granulats, ciment et eau). Aujourd’hui, la recette de base reste identique, mais le bloc creux historique a évolué : rectification pour une pose collée, géométrie différente ou intégration de matière pour améliorer les performances thermiques. Parmi la gamme de blocs isolants Fabtherm®, trois sont dotés d’une âme en mousse isolante 100 % minérale. Ils sont ainsi deux à huit fois plus isolants que des blocs béton traditionnels. Ils contribuent également à réduire l’empreinte carbone des bâtiments de l’ordre de 4 à 8 % par rapport à d’autres solutions constructives, permettant la réalisation d’ouvrages conformes au critère C de la RE 2020 et de ses futurs seuils de 2025 et 2028.Adaptés à chaque type de construction (maisons individuelles, logements collectifs, Établissement Recevant du Public (ERP), bâtiments tertiaires, industriels, piscines… les blocs béton Fabemi ont su traverser les années pour s’adapter aux enjeux et défis du secteur du bâtiment. Du fait de leur variété et de leur complémentarité, les blocs béton Fabemi couvrent tous les besoins : murs enterrés, de soutènement, porteurs, thermiques, acoustiques, feu, parasismiques, cloisons… Le meilleur choix est celui du bon produit au bon endroit. Une gestion écoresponsable En accord avec les directives de la RE 2020 sur la réduction des émissions de CO2 dans le bâtiment, le Groupe Fabemi a intensifié la décarbonation de sa production. La démarche consiste à créer une synergie entre fabrication de blocs béton bas carbone, économie circulaire et savoir-faire industriel du Groupe. Les blocs béton Fabemi sont l’exemple même de l’engagement de l’entreprise dans l’écologie industrielle Made in France, et du développement d’innovations produits orientées clients, capables de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et surtout de demain. De la fabrication à la fin de vie, l’empreinte carbone des blocs Fabemi est minimisée grâce à une production locale (impact du transport très faible) et à un procédé de fabrication sans cuisson. Les blocs sont produits avec des agrégats provenant de carrières situées à proximité des usines Fabemi, séchés naturellement, et utilisés sur des chantiers proches des unités de production, ce qui limite le transport et donc l’impact environnemental.   Fabemi met l’accent sur le recyclage En utilisant des granulats recyclés SØLAR, Fabemi produit des blocs béton de qualité, tout en préservant les ressources naturelles. Ces granulats sont composés d’un assemblage de produits de carrières (ressources primaires) et de déblais de chantiers (ressources secondaires). Une partie de la production des usines de la Trinité et de Vitrolles intègre des granulats recyclés SØLAR. Fabemi travaille pour étendre l’intégration de ce matériau écoresponsable à l’ensemble de ses sites de production.De plus, les blocs béton Fabemi sont entièrement recyclables ; ils n’ont donc pas besoin d’être triés à l’issue de la déconstruction, les déchets gravats n’appelant aucune manipulation particulière. Après la démolition des bâtiments, ils deviennent recyclables à l’infini et revalo-risables dans de nouveaux produits, en se substituant à une partie des granulats.Les blocs béton Fabemi disposent également de Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES). Des données vérifiées et disponibles sur INIES qui permettent de calculer la contribution des produits à l’impact environnemental de l’ouvrage à construire. https://www.fabemi.fr
Il y a 2 ans et 148 jours

Les avantages de la location de bennes pour vos chantiers

Les avantages de louer une benneUn avantage pour vos financesLouer une benne présente plusieurs avantages. La location de ce matériel permet de se débarrasser de grandes quantités de déchets facilement sans avoir à subir les coûts d'achat, d'entretien, de stockage et d'assurance. La location benne en île de france par exemple où l'espace de stockage est limité et coûteux se révèle très intéressante. Ce bénéfice est d'autant plus important si la tâche nécessitant une benne n'est que ponctuelle.Les bennes disponibles sur le marché existent en de nombreuses tailles différentes et différents modèles. Que ce soit une benne ouverte, une benne fermée ou une multibenne, vous n'aurez donc aucun mal à trouver celle dont la capacité convient à vos besoins.Un avantage pour l'environnementDe plus, louer une benne facilite le tri puis le recyclage de vos déchets. Vous pourrez ainsi suivre le processus de valorisation de vos débris qui seront traités dans le respect des normes environnementales. Les déchets pouvant bénéficier d'une seconde vie seront triés tandis que les autres seront transférés à des centres de traitement qui se chargeront de leur gestion.Un avantage pour les professionnels du BTPDans le secteur du BTP et de la construction, les chantiers génèrent régulièrement des déchets de plusieurs types : gravats, débris, etc... Dans ce cas, la location benne à gravats en complément d'une benne pour les autres types de déchets s'avère la solution la moins coûteuse et permet de non seulement respecter ses obligations civiles mais aussi de vous faciliter le travail.Comme il est possible de louer plusieurs bennes pour un chantier et que les sociétés de location proposent des rotations régulières, vous gagnez du temps sur les chantiers et éviter les coûts d'achat du matériel. En bénéficiant de l'expertise des sociétés spécialisées dans ce service, le tri et la collecte de vos déchets de chantier ne sont plus une inquiétude.Un autre intérêt de la location est que vous n'avez pas à vous soucier du transport de la benne. Il est en effet possible de la faire déposer sur le chantier le jour J et de faire appel à un chauffeur pour acheminer les bennes pleines vers les lieux de tri de déchets. Bénéficier de l'expertise d'un chauffeur qualifié vous évitera bien des complications et vous fera gagner beaucoup de temps.Alors pour vous prochains chantiers, n'hésitez plus à faire appel aux services de location de bennes pour vous faciliter la vie.
Il y a 2 ans et 173 jours

L'enseigne Bricoman rejoint l'éco-organisme Valobat

Actuellement, le gisement de déchets du bâtiment représente environ 46 millions de tonnes de déchets par an en France soit l’équivalent de la quantité totale des déchets annuelle des ménages français. Par comparaison, la filière REP ou Responsabilité Élargie du Producteur des emballages ménagers représente environ 5 millions de tonnes de déchets produits annuellement.L’entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2023 de la REP impose à toutes les entités responsables de la mise sur le marché français de produits ou matériaux du bâtiment de financer ou d’organiser la prévention et la gestion des déchets issus de leurs produits et matériaux en fin de vie.Chaque année, c’est environ 2 millions de tonnes de CO2 qui pourraient être évitées grâce à une meilleure gestion des déchets du bâtiment tout en participant à la diminution des dépôts sauvages.Ainsi et conformément à la réglementation qui vise à accélérer l’économie circulaire dans le secteur du bâtiment, Bricoman à fait le choix de s’associer à Valobat, l’éco-organisme créé par et pour les acteurs du bâtiment et pour assurer toute la chaîne de collecte, traitement et recyclage des déchets.Ce service de reprise des déchets sera mis en place courant 2023 dans 23 des 38 magasins Bricoman pouvant accueillir les bennes de collectes. Les 15 magasins1 ne pouvant pas installer de dispositif sur leur site proposeront un partenaire de collecte à moins d’un kilomètre.Comment est financé ce nouveau service ?La collecte est financée par une éco-contribution payée par les industriels fabricants, distributeurs ou importateurs de produits et matériaux de construction. Les Clients et non clients de l’enseigne, qu’ils soient professionnels du bâtiment ou particuliers pourront se rendre chez Bricoman pour déposer gratuitement leurs déchets triés du bâtiment.Des zones de tri seront ainsi implantées sur les parkings de nos magasins pour collecter les déchets suivants : métal, plastique, verre, gravats, bois, fractions minérales et de plâtre. Les modalités d’accès et horaires d’accueil de ces zones de reprise des déchets restent à définir pour proposer le service le plus utile et adapté à nos clients.1Selon faisabilité des magasins : surface de vente, implantation sur une zone commerciale avec parking mutualisé.
Il y a 2 ans et 191 jours

Ville de Royan : Une nouvelle architecture en béton

Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine. Claude Ferret a tout d’abord dessiné un plan d’urbanisme néo-classique, style “Art Déco” des années 1930. Avec une touche régionale saintongeaise… On le voit sur le boulevard Aristide Briand qui prolonge le marché central et le front de mer. [©Ville de Royan] Fin XIXe et début XXe siècle, Royan est une petite cité balnéaire de Charente-Maritime, qui doit son développement à la mode des bains de mer venue d’Angleterre. Mais aussi à l’essor de la navigation à vapeur. Une liaison s’établit d’ailleurs entre la ville et Bordeaux. Royan s’adapte au tourisme. Elle prospère jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, où elle devient une poche de résistance allemande. « Après deux vagues successives de bombardements, en janvier et avril 1945, plus de 85 % de la ville de Royan sont détruits. Seuls, les quartiers situés à l’Ouest, du côté Pontaillac, et à l’Est, le long de la Grande Conche, sont en partie épargnés », résume Charlotte de Charette, responsable du service patrimoine de Royan. Et de poursuivre : « Après sa libération en avril 1945, Royan est un champ de ruines. La question de la reconstruction à l’identique ne se pose pas ici, contrairement à Saint-Malo ou Gien. Claude Ferret est alors nommé à la fois architecte et urbaniste en chef de la reconstruction de la cité balnéaire. Il est assisté de Louis Simon, de Paris et André Morisseau, un local de Pons. Venant de Bordeaux où il est le directeur de l’Ecole d’architecture, Claude Ferret emmène avec lui ses étudiants. C’est toute une effervescence… » Raoul Dautry, alors ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme nommé par la Résistance, avait reçu Claude Ferret en juillet 1945 et lui avait dit : « Vous voyez, Ferret, vous avez 3 ans pour reconstruire cette ville. Si dans 3 ans, vous n’avez pas terminé, on vous fera fusiller… » Il lui faudra 20 ans pour achever la ville ! Venu du Brésil… L’église Notre-Dame-de-Royan, œuvre de l’architecte parisien Guillaume Gillet, nouveau Grand Prix de Rome, élève d’Auguste Perret, rompt avec les avant-projets jugés trop “brésiliens”. [©Ville de Royan] La “modernité” n’a pas été une volonté immédiate. Claude Ferret a tout d’abord dessiné un plan d’urbanisme néo-classique, style “Art Déco” des années 1930. Il voulait une station balnéaire contemporaine : des lignes droites, des bâtiments simples et bas (il ne fallait pas cacher la mer). Avec une touche régionale saintongeaise… On le voit sur le boulevard Aristide Briand qui prolonge le marché central et le front de mer. « Ferret s’est beaucoup promené dans la ville rasée. Avant de reconstruire, il y avait les gravats à déblayer, les routes à reformer, les plages à déminer… Cela lui a laissé un temps de réflexion assez long. Les travaux ne commencèrent qu’en 1947-1948. Ses premiers projets s’inspiraient de l’esthétique des années 1930-1940. Mais en 1950-1951, ils basculent soudainement vers une expression moderne “lyrique”, proche de celle des architectes brésiliens qui ont pour chefs de file Lucio Costa et Oscar Niemeyer, reprend Charlotte de Charette. En effet, c’est à l’occasion de la lecture de revues d’architecture que Claude Ferret retravaille ses projets vers une “tropicalisation” à la brésilienne. Le béton tout en courbes En 1950-1951, les projets de Claude Ferret basculent soudainement vers une expression moderne “lyrique”, proche de celle des architectes brésiliens qui ont pour chefs de file Lucio Costa et Oscar Niemeyer. Ici, le front de mer. [©Ville de Royan] Le béton est donc mis à l’honneur, avec des formes ludiques courbes, une relation poussée entre intérieur et extérieur, la multiplication de terrasses, de loggias, de claustras, d’auvents… Ainsi, le front de mer mélange trois styles : Art Déco, charentais et brésilien. En effet, à Royan, la rigueur “idéologique” et militante du Mouvement moderne est adoucie pour prendre des allures “festives” et conviviales. Parmi les réalisations emblématiques de la ville, le Palais des congrès, la poste centrale, l’église du parc, l’entrée de la ville. Mais aussi la galerie Botton et son auditorium sur le front de mer, le temple, le stade, la gare routière… Et, bien sûr, l’église Notre-Dame-de-Royan, œuvre de l’architecte parisien Guillaume Gillet, nouveau Grand Prix de Rome, élève d’Auguste Perret, qui rompt avec les avant-projets jugés trop “brésiliens”. L’église utilise surtout la technique “V-Lafaille”, qui consiste en une structure auto-portante en béton armé mince. La forme de l’édifice fait penser à une immense proue de navire. Mais il y a aussi un clin d’œil à l’architecture gothique, en particulier à la cathédrale d’Albi par la hauteur de sa nef allongée. Muriel Carbonnet Article paru dans le n° 103 de Béton[s] le Magazine.
Il y a 2 ans et 193 jours

Prison avec sursis pour le déversement de déchets dans les Calanques de Marseille

Entre le 17 janvier et le 29 mars 2018, des caméras-pièges installées sur un vaste terrain appartenant au Consistoire Israélite de Marseille avaient filmé seize rotations de deux camions appartenant aux prévenus.Aucun autre véhicule n'avait été surpris. Quelques mois plus tôt, le parc national avait dressé un procès-verbal établissant la présence de gravats composés de blocs rocheux, de béton, laine de verre, plastiques et carrelages, fraîchement déposés, la nature n'ayant pas repris ses droits.Le montant des amendes prononcées par le tribunal (11.500 euros pour l'un et 21.500 euros pour l'autre) correspond à peu près à la somme que les deux entrepreneurs auraient dû débourser pour mettre en décharge le volume de ces seize rotations.Dénonçant "un fléau qui dénature notre région", le procureur Michel Sastre avait requis une peine mixte de 18 mois de prison dont six mois ferme et une amende de 15.000 euros contre chacun des prévenus qu'il avait qualifiés de "patrons-voyous".Ce terrain situé dans le parc national bénéficie aussi d'un classement Natura 2000 et au titre des Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.La présidente du tribunal Azanie Julien-Rama a justifié la peine prononcée par "la gravité des faits qui ont perduré pendant plusieurs mois avec des conséquences très graves".Entendue à l'audience, une inspectrice de l'environnement du Parc avait souligné l'impact grave de ces déversements de déchets polluants sur la faune, la flore et les habitats du parc dans un site également classé au titre des paysages pour leur exceptionnelle beauté. Elle ajoutait: "après les incendies, la nature se répare mais avec ces déversements de déchets, aucune réparation n'est possible".Le tribunal a écarté les arguments des deux entrepreneurs qui disaient n'avoir fait que déplacer des déchets déjà présents sur les lieux et soutenaient avoir un accord verbal avec le propriétaire du terrain. "Ils n'ont jamais pu justifier d'un tel accord", a relevé le tribunal.Les juges ont également écarté leur bonne foi fondée sur la fourniture à l'audience de factures de déchetteries mais une seule concernait la période des faits.Les deux entrepreneurs devront également indemniser le préjudice matériel du propriétaire, le Consistoire s'étant vu allouer 2.500 euros de dommages et intérêts pour son préjudice matériel.
Il y a 2 ans et 194 jours

Aliénor Ciments : Le principe de proximité

Avec Aliénor Ciments, l’industriel Cem’In’Eu met son premier outil de production en service à Tonneins, en Nouvelle-Aquitaine. [©ACPresse] Cement Innovation in Europe – ou Cem’In’Eu, pour faire simple – est né en 2015, avec une concept simple en tête. « L’idée était de créer une offre nouvelle en matière de ciments, plus adaptée aux besoins des acteurs locaux et de grande proximité. Ceci, dans les principales zones économiques du pays », résume Vincent Lefebvre, président de Cem’In’Eu. Aujourd’hui, le premier site industriel répondant au nom d’Aliénor Ciments est en service à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, en Nouvelle-Aquitaine. « Cette commune possède une localisation idéale, car proche des grands centres de consommation que sont Toulouse et Bordeaux. Le marché de cette région représente une demande de l’ordre de 3 Mt/an de ciment. Par ailleurs, le site est proche de la ligne de chemin de fer Bordeaux – Toulouse, ce qui facilite l’approvisionnement en matières premières. » A commencer par le clinker, importé d’Espagne jusqu’au port de Bordeaux, avant de rejoindre Tonneins dans des conteneurs spéciaux, par train. « L’embranchement ferroviaire est la clef de notre modèle économique, explique Vincent Lefebvre. Chacune de nos unités de production en bénéficiera. » Le train est même l’avenir pour Cem’In’Eu. Une locomotive diesel a un rendement de CO2/t de marchandises transportées 7 à 8 fois moindre qu’un poids lourd. « Les transports massifs devraient toujours se faire par le rail. » Une gamme de 4 ciments Le clinker est acheminé par train depuis Bordeaux, dans des conteneurs spéciaux. [©ACPresse] Le pont roulant assure l’alimentation du basculeur, qui permet de vidanger les conteneurs. [©ACPresse]Une fosse dépoussiérée permet de réceptionner le clinker issu des conteneurs de transport. [©ACPresse]D’une capacité de 4 500 t, le hall assure aussi le stockage du calcaire et du gypse. Au fond se situent les trémies d’alimentation dédiées du broyeur. [©ACPresse] Le dispositif de réception du clinker bordelais sera renforcé dans un second temps par un terminal basé à Sète, dans les Bouches-du-Rhône. Celui-ci pourra accueillir et stocker quelque 60 000 t de clinker Il approvisionnera ainsi l’usine de Tonneins, puis celle de Porte-lès-Valence, dès qu’elle sera opérationnelle. Avec une capacité annuelle de 240 000 t, l’usine de Tonneins sera en capacité de produire 8 % des besoins locaux en ciment. Disponibles depuis quelques mois et bénéficiant d’un marquage CE, les produits proposés sont au nombre de quatre. Ils s’appellent CEM I 52,5 R, CEM II/A-LL 42,5 R et N, et CEM II/B-LL 32,5 R. Aucun CEM III n’est prévu au programme… « Mais nous espérons obtenir le droit d’usage de la marque NF au cours de l’été 2019 », affiche Vincent Lefebvre. Un train complet compte 21 wagons transportant chacun 2 conteneurs de 20 pieds renfermant entre 31 t et 32,5 t de clinker, soit une charge utile totale de l’ordre de 1 350 t. « C’est l’équivalent de 52 semi-remorques sur la route ! » Entrée dans l’enceinte de l’usine sur sa voie dédiée, la rame est divisée en 2 parties pour simplifier les manœuvres de déchargement. Le pont roulant saisit les conteneurs pleins qu’il met en stock, et dépose en échange sur les wagons les conteneurs vides. L’opération est gérée de manière automatique et combinée avec les mouvements de la rame. Elle est achevée en moins de 6 h. Le cœur de l’usine Cœur de l’usine, le broyeur à boulets InterCem offre un diamètre de 3,20 m pour 10 m de long. La puissance installée de l’équipement est de 1 300 kW. [©ACPresse] Le pont roulant assure en parallèle l’alimentation du basculeur, dont le rôle est de vidanger, en toute sécurité, les conteneurs dans le hall de stockage des matières premières, via une fosse dépoussiérée. De là, une chargeuse sur pneumatique équipée d’un godet de 4 700 l reprend le clinker pour le déverser dans la trémie d’alimentation dédiée du broyeur. D’une capacité de 4 500 t, le hall assure aussi le stockage du calcaire et du gypse, les deux autres additions principales du ciment. Chacune de ces matières premières, dont des partenaires locaux assurent la fourniture, bénéficie de sa propre trémie d’alimentation du broyeur. Les capacités en sont de 80 t pour le calcaire et 35 t pour le gypse. Avec ses 250 t, celle du clinker est plus imposante. Cœur de l’usine, le broyeur à boulets est signé InterCem. Fonctionnant en circuit fermé en association avec un séparateur vertical de haute performance de même marque. D’un diamètre de 3,20 m pour 10 m de long, le broyeur est séparé en 2 compartiments. Le premier assure un broyage grossier, et le second, le broyage fin. La puissance installée de l’équipement est de 1 300 kW, tandis que la séparation finale est réalisée par filtre Air Jet, d’un débit de 70 000 m3/h. Afin de ne générer aucune nuisance, l’ensemble du bâtiment “broyeur” est étanche et insonorisé. Des sacs en polyéthylène Le stockage des produits finis est réalisé dans 6 silos de 500 t unitaire. [©ACPresse]Les 2 ponts de chargement sont chacun alimenté par 4 silos différents. [©ACPresse]Développée par Haver & Boecker, l’ensacheuse Adams assure le conditionnement des ciments en sacs. [©ACPresse] Le stockage des produits finis est réalisé dans 6 silos de 500 t unitaire, placés au-dessus de 2 ponts de chargement. Chacun d’eux peut être alimenté par 4 silos différents. Le chargement des semi-remorques est géré en automatique par bornes de commande. Une partie de la production est proposée en sacs. La ligne d’ensachage peut être approvisionnée à partir de 4 silos également. Pour ce conditionnement, Aliénor Ciments a fait le choix de sacs en polyéthylène (PE). Une première en France pour le ciment. « Tels qu’ils sont conçus, les sacs multi-couches en papier sont impossibles à recycler, contrairement aux sacs PE, justifie Vincent Lefebvre. Ce matériau peut être valorisé 7 fois et un sac de ce type peut aussi servir pour les gravats, sans risque de se percer. » L’autre avantage est de proposer une solution 100 % étanche et refermable à l’aide d’une pince prévue à cet effet et faisant office de poignée de transport. Fini les ciments qui font prises à l’intérieur même du sac… Développée par Haver & Boecker, l’ensacheuse est de type Adams. Elle offre 10 stations de remplissage. Elle est alimentée en sacs PE d’une épaisseur de 150 µm à partir d’une bobine. L’ensacheuse assure la découpe, la soudure du fond, le remplissage et la soudure du dessus. Le débit de l’unité est de 1 100 sacs de 35 kg/h. Commander via son smartphone Pour ce conditionnement, Aliénor Ciments a fait le choix de sacs en polyéthylène (PE). Une première en France pour le ciment. [©ACPresse] Aliénor Ciments commercialise son offre en sacs sous la marque “Le Ciment Européen”. Deux qualités sont disponibles, à commencer par le CEM II/B-LL 32,5 R en conditionnement de 35 kg. Là, l’industriel offre le choix entre une palette classique de 1,47 t (ou 42 sacs), et une palette réduite de 980 kg (ou 28 sacs). Le second ciment est le CEM I 52,5 R en conditionnement de 30 kg. « Au cours des prochains mois, nous prévoyons de proposer notre CEM II/B-LL 32,5 R en un sac de contenance réduite à 20 kg et équipé d’une poignée », dévoile Vincent Lefebvre. Côté clients, Cem’In’Eu vise les producteurs de BPE comme les préfabricants indépendants pour le ciment proposé en vrac. Et les petits professionnels et les particuliers pour le ciment vendu en sacs. Pour en faciliter la commercialisation, l’industriel va déployer son application pour smartphones Cem’In’App. Une manière simple et rapide de commander et de se faire livrer une palette au minimum, dans la zone de chalandise de l’usine. Le dispositif Cem’In’Eu, en France et au-delà… Aliénor Ciments constitue la première des cinq implantations françaises de Cem’In’Eu. Les autres ouvriront leurs portes en Alsace (qui fournira aussi le Sud de l’Allemagne et la Suisse), en Auvergne - Rhône-Alpes. Mais aussi en Bourgogne - Franche-Comté et dans les Pays de la Loire. Deux autres usines sont prévues hors de nos frontières. La première dans le port de Gdynia, sur la mer Baltique, en Pologne, et la seconde, à proximité de Londres, au Royaume-Uni.   Frédéric Gluzicki
Il y a 2 ans et 194 jours

Marseille : prison avec sursis pour le déversement de déchets dans les Calanques

JUDICIAIRE. Ils avaient déversé des gravats au coeur du parc national des Calanques : deux entrepreneurs marseillais ont été condamnés à un an de prison avec sursis, à réparer les dommages causés et à payer jusqu'à 21.500 euros d'amende.
Il y a 2 ans et 201 jours

Immeubles effondrés à Lille : le ministre du logement annonce une mission d'experts

"Avec la maire de Lille et le préfet, nous souhaitons avoir en plus des expertises judiciaires un travail de fond et nous allons confier une mission d'études pour essayer d'approfondir les causes et surtout être sûrs que ce type d'accident ne peut pas se reproduire ici ou ailleurs", a précisé Olivier Klein dans un point de presse devant les gravats laissés par l'effondrement. M. Klein a indiqué que cette mission serait "probablement" confiée au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). "C'est un drame parce qu'une personne est décédée mais cela aurait pu être bien pire", a souligné le ministre. "On n'est pas dans une zone d'habitat insalubre connue et reconnue comme on peut le connaître ailleurs" a-t-il insisté, saluant à Lille "des inspecteurs de salubrité extrêmement compétents".En s'écroulant samedi vers 9H15, un immeuble de cette rue commerçante proche de la Grand'Place a fait s'effondrer un immeuble mitoyen, dans lequel se trouvait la victime.Selon le centre hospitalier de Calais, il s'agit d'Alexandre Klein, 45 ans, chef du pôle Santé mentale et addictologie, qui s'était fait prêter un appartement à Lille pour la nuit.Mais s'il est "hautement probable" que le corps retrouvé soit celui de ce médecin, il n'avait pas encore été formellement identifié lundi matin, a indiqué le parquet.Une enquête a été ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "homicide involontaire", afin de déterminer les responsabilités sur l'état du bâtiment."De multiples investigations (expertises judiciaires de l'immeuble, investigations médico-légales, audition de témoins...) sont en cours" a indiqué lundi le parquet.Dans la nuit de vendredi à samedi, un étudiant résidant dans le premier immeuble avait, avec deux autres, alerté les secours, permettant l'évacuation des habitants, après avoir constaté que son "immeuble avait bougé". "Il n'y avait pas de signe avant-coureur (d'effondrement) sur l'autre bâtiment", a souligné lundi Olivier Klein."S'il y avait eu péril, on aurait pris un arrêté de péril. Saluons déjà que les pompiers aient réagi aussi tôt dans la nuit et nous aient demandé de prendre cet arrêté de péril aussitôt pour l'immeuble numéro 44 et de l'évacuer", a renchéri la maire socialiste de Lille Martine Aubry."Personne ne pensait que ça allait s'écrouler aussi vite", a-t-elle insisté.Selon elle, l'échafaudage situé sur l'immeuble du XVIIIe siècle, rue Pierre-Mauroy, allait être démonté, à l'issue de travaux sur les fenêtres et la façade.M. Klein a salué la "clairvoyance des trois étudiants" qui ont donné l'alerte."Pour l'instant, nous n'avons aucune raison de penser qu'il y a des difficultés" pour d'autres immeubles de la rue, a par ailleurs rassuré la maire.Elle a indiqué que quatre immeubles avoisinants n'étaient pas habités, et que seules trois personnes habitant au numéro 38 de la même rue avaient été évacués. Dimanche, des experts judiciaires, accompagnés des services de la ville, avaient vérifié la stabilité de ces constructions.
Il y a 2 ans et 207 jours

Les matériaux les plus polluants de l'ancienne décharge du Havre seront traités à partir de 2024

Abandonné depuis les années 1990, le site qui contient au total 450.000 m3 de gravats, microplastiques, amiante, bois pollués, pneus, remblais urbains, terres non inertes, hydrocarbure et PCB, déverserait chaque année dans la mer entre 30 à 80 m3 de déchets plastiques, à cause à l'érosion.La priorité sera de traiter 300.000 m3 de déchets les plus polluants situés en zone érodable et donc susceptibles d'être emportés par la marée, déversés par des entreprises du bâtiment puis des particuliers depuis les années 1960 du haut de la falaise à une dizaine de kilomètres au nord du Havre, sur le site de l'ancienne décharge à ciel ouvert de Dollemard.Suite aux différentes études, inventaires et sondages lancés depuis 2018 et au chantier test réalisé en 2021 sur 3.000 m3 de déchets, le plan de gestion des décharges de Dollemard prévoit une procédure de dialogue compétitif avec les entreprises de travaux pour concevoir une solution technique en 2023, pour un début des travaux en 2024, échelonnés sur une durée de deux à cinq ans, selon l'option retenue.Les objectifs prioritaires du projet sont de "stopper la pollution du milieu marin et limiter l'impact environnemental du projet sur cet espace naturel sensible" en pleine zone Natura 2000, mais aucune hypothèse technique n'est encore choisie.Régler la question de cette décharge dont la tempête Eleanor avait révélé l'ampleur en 2018 avait été l'un des engagements qu'Edouard Philippe, candidat aux municipales de 2020, avait inscrits dans son programme.Dollemard était aussi l'un des trois sites prioritaires inscrits en février 2022 dans le Plan national des décharges littorales présentant des risques de relargage de déchets en mer, établi par le ministère de la Transition écologique. En cause, " la hausse du niveau de la mer et l'érosion rapide du trait de côte dus au réchauffement climatique ". En visite au Havre en février, Bérangère Abba alors secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité au ministère, avait annoncé que l'Etat financerait le chantier à hauteur de 50%.
Il y a 2 ans et 292 jours

À 200 ans, la nouvelle jeunesse du canal de l'Ourcq

Voulu par Napoléon pour améliorer l'approvisionnement en eau potable de la capitale, puis devenu un axe majeur de la transformation industrielle et du transport de bois et charbon pour le marché parisien, le canal de 108 kilomètres inauguré en 1822 atteint cette année son bicentenaire.Sinistré par la désindustrialisation de l'Île-de-France, cet espace autrefois inhospitalier s'intègre à la ville depuis une vingtaine d'années pour devenir, pour la première fois de son histoire, un authentique lieu de vie pour les habitants. Une mue particulièrement visible du côté du XIXe arrondissement de Paris et de la commune voisine de Pantin, en Seine-Saint-Denis.Assis à l'ombre des Magasins Généraux de Pantin, des entrepôts de stockage de denrées coloniales reconvertis en siège d'une agence de publicité, Dolores et Miguel Julia savourent avec oisiveté le passage de péniches chargées de sable ou de gravats. Casquette sur la tête, ils suivent du regard les familles avec poussette qui prennent l'air, observent les cyclistes et joggeurs faisant de l'exercice.Bien que Pantinois depuis les années 1960, ce couple de retraités n'a découvert les plaisirs du canal de l'Ourcq qu'à la faveur de l'apparition du quartier flambant neuf qui a récemment remplacé de vieilles structures industrielles. Ils arpentent désormais deux fois par jour, en habitués, la nouvelle promenade aménagée au port de Pantin."C'est notre promenade des Anglais!", s'amuse Dolores, ex-rayonniste en pharmacie de 82 ans. "Avant on ne pouvait pas venir ici. C'était de la terre, il n'y avait pas de pavés".Avec sa fraîcheur et ses arbres dans cette zone urbanisée à l'extrême, ses péniches culturelles, ses nouveaux immeubles à l'architecture soignée dont les bobos parisiens s'arrachent les appartements, le canal de l'Ourcq est devenu la vitrine de Pantin, ville qui reste par ailleurs profondément populaire.Ancien no man's landL'emblématique minoterie des Grands Moulins, aux faux airs médiévaux, s'est transformée en bureaux, abritant des services de la banque BNP Paribas. Une fabrique de meubles du début du XXe siècle a été réaménagée en logements, un théâtre a pris ses quartiers dans un hangar en briques de la rive nord."Quand j'ai été élu en 2001, la ville tournait le dos au canal. C'était plutôt vécu comme une fracture. Nous avons retourné la ville vers le canal", témoigne auprès de l'AFP Bertrand Kern, le maire (PS) de Pantin. "Vous seriez venu un samedi il y a vingt ans sur les quais du canal, il n'y avait pas grand monde. Aujourd'hui ça se bouscule tellement que je suis obligé de faire des aménagements entre vélos et piétons."Les allures parfois hétéroclites des abords du canal montrent toutefois que sa transition reste encore à conclure. Ici une blanchisserie industrielle répand sur les quais une puissante odeur de linge propre, là opère une centrale à béton. Sous la passerelle du tramway T3, un camp de migrants est apparu ces derniers jours.Plus en aval, une fois le canal passé sous les voies du boulevard périphérique, le même processus de transformation urbaine s'observe dans le XIXe arrondissement de Paris.Les pique-niqueurs des pelouses de la Villette savent-ils qu'ils se tiennent à l'emplacement de l'ancienne "cité du sang" ? Jusqu'à sa reconversion en parc dans les années 1980, le lieu a accueilli pendant un siècle les immenses marchés aux bestiaux et abattoirs qui fournissaient Paris en viande fraîche.Au pont levant de la rue de Crimée, des petits bateaux de tourisme attendent de pouvoir passer. Des jeunes fument des joints en écoutant du rap, des couples dansent du tango sur une piste installée pour l'opération "Paris Plages".La renaissance du canal de l'Ourcq, le maire socialiste du XIXe, François Dagnaud, la date pour son arrondissement au mitan des années 1990 et au "pari" de la chaîne de cinémas MK2 d'ouvrir une salle dans un ancien hangar conçu par Gustave Eiffel, au milieu de ce qui était alors un "no man's land"."On était en pleine période où le crack était déjà présent, relate-t-il à l'AFP. Dans un quartier en perdition, marginalisé, pas du tout fréquenté par les habitants, ça a été l'amorce d'une mutation urbaine, culturelle et sociale."
Il y a 2 ans et 328 jours

Location d’une benne à gravats : tout savoir

L’évacuation des gravats sur un chantier est indispensable pour éviter les encombrements inutiles. D’ailleurs, vous devrez vous occuper de ce sujet dès la fin des travaux. Il suffit de contacter une entreprise spécialisée pour louer une benne adaptée à cela. Vous pouvez en tout cas prendre note des points suivants avant d’envoyer une demande de location. Les premiers points à retenir sur la location d’une benne à gravats Il faut vous préparer à l’évacuation des gravats avant même de commencer des travaux de démolition. Vous pouvez pour cela contacter un professionnel qui saura vous proposer la meilleure option. Sinon, pensez à vérifier les services que la société qui vous intéresse peut vous offrir. Elle peut parfaitement se limiter à la livraison du produit sur le chantier. D’autres prestataires peuvent aller jusqu’à traiter vos déchets. Commencez par préparer une place sur votre chantier avant de louer le produit Il est important de trouver un emplacement pour la benne avant de la louer. Vous devrez aussi vous assurer que le livreur puisse manœuvrer facilement son camion. Il faut alors faire attention avec l’accès au chantier. L’emplacement peut alors avoir 2 ou 3 places de parking selon votre terrain. La première option peut suffire pour un modèle de 8 min 3 s au maximum. Il faudra aussi déposer une demande d’autorisation N’oubliez pas de demander une autorisation auprès de la mairie avant de faire appel à une entreprise de location benne. Cette étape peut s’avérer indispensable si vous comptez déposer le produit dans un espace public. Cela est aussi valable si l’équipement dépasse sur la voirie. Il faut envoyer votre dossier 8 jours avant le dépôt de la corbeille au minimum. Vous pouvez alors vous tourner vers le service de la voirie de votre commune ou la direction de l’urbanisme. Vous pouvez ensuite choisir la benne qu’il vous faut Vous êtes libre de choisir la benne à gravats que vous voulez louer une fois que vous obtenez l’autorisation de la commune. Il faut pour cela prendre en compte vos besoins ainsi que le volume de déchets que vous allez évacuer. Vous avez normalement le choix entre un modèle conçu pour les éléments de chantier ainsi que ceux qui sont considérés comme dangereux. Prenez aussi le temps de choisir la taille du produit qu’il vous faut.  En tout cas, vous pouvez toujours solliciter cette entreprise de location benne dans l’Oise sur ce site : https://www.ferrailleur-benne-60.fr/ si vous avez du mal à vous en sortir. Combien coûte ce type de location ? Le prix pour la location d’une benne peut varier entre 200 et 800 € en moyenne. Ce montant peut comprendre la livraison avec le dépôt du produit au bon endroit. À cela s’ajoute le loyer pour une journée ou plus ainsi que l’enlèvement des déchets. Vous pouvez parfaitement avoir un modèle de 10 à 40 min 3 s avec un tel budget. Il est plus judicieux de demander un devis pour obtenir la somme exacte que vous allez préparer. Votre budget peut dépendre de certains facteurs La somme à préparer pour la location d’une benne à gravats peut avant tout dépendre du volume total du produit. Il faudra aussi déterminer le type de déchets à évacuer ainsi que la durée de la prestation. À cela s’ajoute l’accès à votre chantier ainsi que la distance que le livreur doit faire. N’oubliez pas de prendre en compte les autres services qui pourront être proposés par l’entreprise de votre choix.
Il y a 2 ans et 333 jours

“1 immeuble, 1 œuvre” : L’importance de l’art dans la ville

L’art et l’architecture ont toujours été intimement liés dans l’histoire. [©Eva Jospin] L’art ne laisse pas indifférent. On aime ou on déteste, mais il stimule les émotions. L’art et l’architecture ont toujours été intimement liés dans l’histoire. « Il n’y a pas si longtemps qu’il existe une rupture entre l’architecture et les artistes, depuis que la construction s’est industrialisée et normalisée », insiste l’artiste Eva Jospin. C’est pourquoi en 2015, le ministère de la Culture et de la Communication a lancé le programme “1 immeuble, 1 œuvre”, en lien avec la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Ceci, afin d’accompagner les promoteurs et sociétés foncières dans cette démarche de soutien à la création artistique et de diffusion des arts plastiques. 72 signataires actuellement « Notre objectif ? Rendre systémique et collective cette commande, d’où la charte signée le 16 décembre 2015 avec le ministère de la Culture et ses 13 premiers signataires. Ils sont désormais 72 », rappelle Artur Toscan du Plantier, président du Club “1 immeuble, 1 œuvre” et directeur de la stratégie d’Emerige. [©Emerige] Ils étaient 13 signataires alors, s’engageant à commander ou à acquérir une œuvre d’art auprès d’un artiste pour tout immeuble à construire ou à rénover. En 2018, c’est l’envol du programme de commandes artistiques. Aujourd’hui, les acteurs de l’immobilier sont toujours plus nombreux à s’engager volontairement, en signant la charte ministérielle, à financer l’acquisition ou la production d’une œuvre. Ils sont désormais 72, du grand groupe immobilier comme Emerige, dirigé par Laurent Dumas, à l’initiative de la proposition ministérielle, Vinci Immobilier, Bouygues Immobilier ou de plus petits acteurs, citons Bâti-Nantes ou des bailleurs sociaux à l’instar de Toit et Joie – Poste Habitat. Tous s’engagent à faire appel à un artiste vivant, en procédant à la commande ou à l’achat d’une œuvre existante, dans le champ des arts visuels. Et à prendre à leur charge la rémunération de l’artiste, ainsi que les coûts de réalisation et d’installation de l’œuvre. 554 œuvres produites, partout en France Agnès Pezeu, directrice du fonds de dotation d’Interconstruction. [Interconstruction] Au final, depuis sa création, l’association a vu la commande de 554 œuvres, partout en France. A l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments, dans les parties communes ou sur la place publique, un véritable parcours d’œuvres se dessine sur l’ensemble du territoire. Sculptures, peintures, installations lumineuses, photographies ou créations originales de mobilier : les réalisations renouent avec une pratique historique d’un dialogue concerté entre art et architecture. Et confirment la diversité et la richesse de la scène française. Depuis le lancement de l’opération, des artistes, émergents ou confirmés, ont convié habitants et visiteurs à la réflexion, à la rêverie, à la discussion, mais aussi au débat. Parmi lesquels Daniel Buren, Johan Creten, Gloria Friedman, Fabrice Hyber, Eva Jospin, Arik Levy, Théo Mercier, Yann Lestrat ou encore Prune Nourry. Le programme s’est aussi ouvert aux propositions artistiques temporaires conduites sur le temps de chantiers. « J’ai la conviction que l’art doit infuser dans la ville par l’architecture. Pour Linkcity, il est important de développer une vision artistique dans nos réalisations architecturales. C’est une vraie volonté de Linkcity. La majorité des opérations livrées comprennent une œuvre. Quand je suis arrivé chez Linkcity il y a dix ans, cette volonté artistique était déjà présente », insiste Philippe Da Silva, directeur d’opération maîtrise d’ouvrage d’exécution chez Linkcity, filiale de développement immobilier de Bouygues Construction. Un cheminement piéton « Quand je suis arrivé chez Linkcity il y a dix ans, cette volonté artistique était déjà présente », insiste Philippe Da Silva, directeur d’opération maîtrise d’ouvrage d’exécution chez Linkcity, filiale de développement immobilier de Bouygues Construction. [©Linkcity] « Je suis attaché à “L’empreinte du Mammouth”, réalisée par Stefan Shankland. Cette œuvre s’inscrit au cœur du lot O8 dans la Zac des Batignolles (Paris VIIe). L’artiste a utilisé le “Marbre d’ici”, qui est le nom donné à la nouvelle matière première produite à partir du recyclage des gravats et déchets de chantier. Réduits en poudre, mélangés à du ciment et coulés en strates, ces déchets inertes ont été transformés en une ressource : un matériau noble, un béton à haute valeur patrimoniale, esthétique et écologique, pour la réalisation d’un cheminement piéton sillonnant à travers le jardin au pied des immeubles du lot O8 », explique Philippe Da Silva. Et l’artiste Stefan Shankland, de poursuivre : « Cette œuvre produit un monument ordinaire à l’effigie de la transformation de la matière et crée une continuité entre l’avant, le pendant et l’après transformation urbaine. Le chantier est un métabolisme qui transforme les ressources naturelles au cours du temps et laisse, pour trace ultime de son activité, un immeuble. Cette sculpture horizontale nous parle de stratification, de géologie, de gisements venus du sous-sol avant d’être érigés en architecture verticale ». Grâce à l’art contemporain « Cette sculpture horizontale nous parle de stratification, de géologie, de gisements venus du sous-sol avant d’être érigés en architecture verticale. » ©Stefan Shankland] En 2021, Intercontruction a signé la charte “1 immeuble, 1 œuvre”, mais depuis plus de 20 ans, ce promoteur associe une œuvre d’art par construction. L’artiste est choisi en fonction du lieu et des habitants. « Derrière chaque œuvre, il y a un artiste. Comme tout chercheur, il évolue dans un processus méthodique de réflexion et d’exploration souvent long et intuitif. Nous souhaitons mettre un supplément d’âme dans nos constructions grâce à l’art contemporain. Nos chantiers les plus emblématiques ? Nous avons posé avec les artistes de Duoduo une œuvre en céramique sur un pignon d’immeubles à Vanves. Je me souviens aussi des photos de Corinne Mercadier à Courbevoie ou encore les peintures abstraites de Patrice Pantin, à Guyancourt », souligne Agnès Pezeu, directrice du fonds de dotation d’Interconstruction.En finançant l’acquisition d’œuvres artistiques dans leurs programmes immobiliers, les promoteurs soutiennent la création contemporaine et valorisent l’architecture. Cet engagement inédit améliore la qualité de vie des habitants, en permettant au plus grand nombre d’accéder à la création artistique. Aujourd’hui, le programme “1 immeuble, 1 œuvre” continue de fédérer et de mobiliser promoteurs immobiliers, sociétés foncières et bailleurs sociaux. De plus en plus nombreux à rejoindre le programme, désireux d’engager un échange et un partage autour d’œuvres d’art dans des lieux de vie ou de travail. « Depuis les années 1950, la commande artistique était l’apanage de la puissance publique notamment à travers le 1 % artistique. Des acteurs de l’immobilier commandaient des œuvres de manière individuelle. Notre objectif ? Rendre systémique et collective cette commande, d’où la charte signée le 16 décembre 2015 avec le ministère de la Culture et ses 13 premiers signataires. Ils sont désormais 72 », rappelle Artur Toscan du Plantier, président du Club “1 immeuble, 1 œuvre” et directeur de la stratégie d’Emerige. L’art et l’architecture ne font plus qu’un “Matera”, œuvre d’Eva Jospin. [©Cyrille Dubreuil] Et de poursuivre : « Les projets qui m’ont beaucoup touché ? La forêt d’Eva Jospin dans le VIIe arrondissement. Cette œuvre pour Beaupassage a été réalisée, en 2017, dans d’anciens entrepôts appartenant à Emerige, rue de Tolbiac à Paris, et qui servaient d’atelier d’artistes mis à disposition par le groupe. Telle une grande forêt immersive dans la longueur de la galerie d’accès au boulevard, “La Traversée” est apposée le long du mur, côté droit. Côté gauche, cette futaie est réfléchie par des poly-miroirs plans. La forêt de carton, matériau de prédilection de l’artiste, forme un immense haut-relief de 530 cm de long par 280 cm de haut. Bois, branches, rameaux, racines, frondaisons, cimes, troncs, ramifications, feuilles, fruits, bourgeons, greffons, buissons, arbres, arbustes, tiges, mousses… Tout ce qui forme l’enchevêtrement sylvestre, mystérieux, insondable, voire labyrinthique d’une forêt devient, dans les mains d’Eva Jospin, un paysage modelé, découpé, incisé et ciselé dans du carton ». Et Eva Jospin, de reprendre : « A Massy-Palaiseau, dernièrement je suis intervenue sur toute une façade pour le cabinet Brenac et Gonzales Associés. Et également à Bagneux pour le cabinet Lambert Lenack. Les deux étant des commandes d’Emerige. J’ai utilisé la technique du béton matricé avec des bas-reliefs en carton, moulés. Je travaille sur les façades, sur toute l’architecture. L’art crée une passerelle, un langage avec le bâtiment ». Une expo photos sur les palissades de chantier Sacha Goldberger a habillé au sens propre six compagnons œuvrant sur le chantier avec des costumes renaissance en vue d’exposer leurs portraits sur la façade d’habillage urbain, comme s’il s’agissait d’une galerie renaissance. On peut être une entreprise assise sur des milliards d’euros de gestion d’actifs en Europe, en Asie et en Amérique, et faire une pause dans le temps. C’est ce qu’a fait Ardian, présidé par Dominique Sénéquier, qui a confié au photographe Sacha Goldberger, le soin de donner vie à un chantier de réhabilitation de l’ancien immeuble d’Europe 1, rue François 1er à Paris. Les noms de la rue et du chantier lui-même (“Renaissance“) l’ont inspiré pour mettre en scène les artisans intervenant sur place pour restaurer l’immeuble racheté en 2018 par Ardian Real Estate, la branche “Immobilier” du groupe. Il a habillé au sens propre six compagnons œuvrant sur le chantier avec des costumes renaissance en vue d’exposer leurs portraits sur la façade d’habillage urbain, comme s’il s’agissait d’une galerie renaissance. Chacun pose avec son outil de travail. Toutes ces réalisations témoignent du lien prégnant entre l’art et l’architecture, qui refait son apparition dans la construction et fait connaître à un plus grand nombre l’art contemporain. Muriel Carbonnet
Il y a 2 ans et 360 jours

Place publique : Travail de mémoire par Stefan Shankland

Pour piloter le traçage des différentes courbes, l’artiste Stefan Shankland a pris de la hauteur, grimpant au sommet d’un des immeubles entourant la place. [©ACPresse] « Nous avons un devoir de mémoire. » Ainsi, l’artiste Stefan Shankland résume-t-il l’essence de sa démarche. Celle qui consiste à relier le passé au présent et au futur aussi. A Ivry-sur-Seine (94), la Zac du Plateau vit une profonde mutation, qui voit la disparition des constructions anciennes et la naissance de bâtiments neufs. Le cycle naturel de la ville, de la vie… Mais que reste-t-il du temps d’avant ? Souvent, plus rien. Stefan Shankland a voulu changer cet ordre des choses. « Je souhaitais être là au moment des démolitions, à l’instant où la mutation commençait. J’ai demandé à récupérer quelques mètres cubes de gravats, sans pour autant savoir quoi en faire. » Si ce n’est de sauvegarder un peu d’histoire. Pour l’artiste, c’est là une seconde approche, après celle opérée en 2008, dans le même secteur. Et qui a vu la récupération de 40 m3 de gravats, transformés, après un tri rigoureux, en 40 gabions de 1 m3 installés au cœur du chantier du ministère des Finances, sur l’actuel mail Monique Maunoury. Mais il est possible d’aller plus loin, avec la réalisation d’un vrai béton. Le processus de création conduit à la naissance de la matière “Marbre d’ici”. Son objectif : « Réintroduire un siècle de patrimoine dans un projet neuf », résume Stefan Shankland. Très vite, la Ville d’Ivry-sur-Seine, maître d’ouvrage du réaménagement, joue le jeu. Et accepte de voir le concept intégrer le projet d’aménagement de la place du Général de Gaulle et de ses abords. Le souvenir des constructions passées Il n’est pas possible de faire plus urbain à ce niveau. La place est entourée sur trois de ses côtés par une série d’immeubles d’habitations, d’une hauteur de onze à douze étages. Des architectures modernes, soignées, tout à fait dans l’air du temps. L’enclave se développe sur 3 000 m2, auxquels s’ajoute toute la zone périmétrale située en arrière des constructions. « Cet aménagement est très minéral, dominé par le matériau béton, détaille Rudy Blanc, ingénieur paysagiste au sein de l’agence Urbicus, en charge de l’aménagement de la place. Trois grandes noues rompent cette minéralité, introduisant le végétal dans cet espace. » Graminées, plantes à fleurs et trois espaces de saules – qui culmineront à 10 m une fois adultes – et même un gléditsia composent ce parterre.   Au centre de la place, Urbicus a libéré un grand carré de 260 m2, zone d’accueil de l’œuvre “mémorial” de Stefan Shankland. « C’est le souvenir des constructions passées, mais aussi de ce qu’était le lieu avant, bien avant. Nous sommes ici dans un ancien lit de la Seine, qui coulait là il y a quelque 350 000 ans. Puis, quand on creuse le sol, on découvre toutes les strates souterraines. Celles que j’ai pu apercevoir au moment des démolitions et des terrassements. Enfin, avec les pluies se formaient des flaques d’eau, colorées par les terres, les reflets. » Tout était là, réuni au fil du temps sous les yeux de l’artiste. Vient alors l’esquisse. Celle d’une série de méandres, miroir d’une carte d’état-major avec ses courbes de niveaux, figurant la topographie d’un lieu… Avec l’aide du Cérib L’autre aspect est celui du matériau : le fameux béton à formuler à partir des gravats. Mais ces matières premières sont loin d’être nobles et prévues pour ce type d’utilisation. Qu’à cela ne tienne… La première étape reste classique et voit le tri des gravats par catégorie. S’en suit un concassage pour les réduire en poudre. A l’issue, cinq types de “sables et granulats” – un 0/2 et un 2/4 – ont été retenus pour le projet : tuiles et briques creuses, d’une couleur orangée, briques classiques, avec leur robe rouge, béton, de teinte grise, meulière, à la nuance ocre foncé, et enfin, pierre calcaire, caractérisée par une pigmentation ocre clair. Mais comment transformer ces matériaux en béton, esthétique qui plus est ? Pour ce faire, Stefan Shankland s’est rapproché de partenaires potentiels : la Fib pour commencer, puis du Cérib. La division “Matériaux et technologie du béton” de Patrick Rougeau pour être précis. « Nous sommes intervenus sur l’optimisation de la formulation du “Marbre d’ici”, tout en précisant sa technique de mise en œuvre », explique Patrick Rougeau. Une première expérimentation a eu lieu au château du Domaine de Chamarande (91) où 36 dalles de 1,10 m x 1,10 m, pour 3 cm d’épaisseur, ont été réalisées in situ, coulées sur un béton de masse servant de structure porteuse. Le “Marbre d’ici” du château a été formulé avec des gravats issus de démolition de bâtiment de Paul Chemetov, à Courcouronnes (91). Entre 2 cm et 3 cm d’épaisseur Pour Ivry-sur-Seine, la formule a été adaptée en conséquence, les matières premières n’étant pas du tout les mêmes. « La mise au point n’a pas été très simple, car nous devions obtenir une bonne fluidité pour la mise en place et sans trop de variation d’un béton à l’autre », poursuit Patrick Rougeau. Outre les cinq types de gravats, le “Marbre d’ici” intègre une part de granulats classiques – un sable 0/2 et une silice 3/8 -, du ciment blanc 42,5 ou gris 32,5 et un kit d’adjuvantation en poudre fourni par Moderne Méthode. Le “Tableau minéral” en “Marbre d’ici” prend place au centre de la place du Général de Gaulle. [©DR]Des tuyaux d’arrosage servent de coffrage pour limiter les zones de mises en place des différentes teintes de “Marbre d’ici”. [©ACPresse]Le “Marbre d’ici” est mis en œuvre de manière manuelle sur une épaisseur de 2 cm à 3 cm. [©ACPresse]La limite entre les différentes teintes de “Marbre d’ici” est nette ou floue, selon les prescriptions de l’artiste Stefan Shankland. [©ACPresse] La fabrication se faisait sur site, au sein du Mat Lab, un atelier mobile de production conçu par Stefan Shankland et son collectif (Atelier Trans305 et Raum Architectes). Cette installation, s’articulant autour de trois bétonnières de chantier, a permis la réalisation des bétons colorés en petites quantités et à la demande, de manière à respecter le rythme des travaux. Comme au château, le “Marbre d’ici” est coulé sur une dalle support en béton, sur laquelle a été épandu un primaire époxy d’accrochage. L’épaisseur oscille entre 2 cm et 3 cm. La mise en place est opérée à la main par une équipe dédiée de l’entreprise Minéral Service. Ce spécialiste des bétons esthétiques de sols assure la totalité des aménagements horizontaux de la place du Général de Gaulle et de ses abords.  Un tuyau d’arrosage comme coffrage Après le traçage des courbes devant figurer les méandres, la difficulté semblait provenir de la manière de suivre avec précision ce dessin avec les bétons. A ce niveau, c’est le savoir-faire de Minéral Service qui a joué. En lieu et place d’un système complexe de coffrage, l’équipe a tout bonnement utilisé un tuyau d’arrosage en caoutchouc, disponible dans n’importe quelle quincaillerie. Fixé au sol à l’aide de simples clous, ce dispositif très simple s’est révélé d’une redoutable efficacité. Après séchage complet de l’œuvre, les équipes ont égalisé la surface par ponçage, avant d’opérer la finition par polissage (deux passages de disque diamant de finesse 40, puis 80). « Le polissage met les granulats en valeur », indique Samuel Béard, chargé d’affaires Minéral Service.   Si le “tableau minéral” de Stefan Shankland occupe une place centrale, il n’en est pas moins un constituant de l’ensemble de l’aménagement. Imaginé par Urbicus, l’espace est scindé en trois zones. Tout d’abord, la partie “voirie”. « L’automobile n’a pas été chassée et peut traverser la zone sur une chaussée, dont le tracé est identifié par une série de potelets métalliques », indique Rudy Blanc. Cette identification est tout aussi importante pour les piétons, car il est essentiel que chacun sache où il se trouve. Viennent ensuite les zones piétonnes, qui occupent l’essentiel de la surface. Enfin, les noues végétales complètent l’aménagement. Trois couleurs et trois finitions Au départ, la pierre naturelle avait été envisagée. Mais c’était sans compter la détermination de Minéral Service qui, fort de sa très belle intervention place de la République, à Paris, a su faire pencher la balance côté béton. « Nous avons très vite repris le principe d’un traitement très foncé pour la partie carrossable », admet Rudy Blanc. Quant aux autres zones, elles dessinent un patchwork de dégradé de teintes de bétons… Des suggestions de Minéral Service. « Nous avons travaillé très en amont sur ce projet et avons réalisé nombre d’échantillons, en termes d’aspects et de textures », détaille Marjorie Debonnaire, responsable du bureau d’études de Minéral Service. Au final, seulement trois couleurs – gris clair, gris médian à 0,5 % de pigment noir et gris foncé à 2 % de pigment noir – et trois aspects de finition structurent la place. Le béton brossé reprend les trois couleurs, tout comme l’hydro-sablé, mis en œuvre sur la zone circulée. Le troisième aspect est le bouchardé, qui, lui, se distingue par ses granulats gris-noirs. En fonction des zones, les bétons présentent une épaisseur différente : 20 cm pour la chaussée, 18 cm pour les voies pompiers et 15 cm pour les trottoirs, qui restent carrossables (circulation des véhicules d’entretien). Afin de pallier tout risque d’erreur, Minéral Service a travaillé par zones et par types de béton. « Et par jour aussi », souligne Marjorie Debonnaire. Et de poursuivre : « Pour la mise en œuvre, nous avons utilisé un petit pompage à béton stationnaire. Les premiers centimètres de béton étaient vibrés, mais pas les derniers pour garantir une absence totale de ségrégation, même millimétrique ». Un délicat travail de calepinage Il était essentiel, en particulier pour les bétons bouchardés et hydro-gommés, que les granulats soient omniprésents en surface, après traitement. C’est pour cette même raison, que l’entreprise a opté pour des bétons de classe de consistance S2. « Difficiles à mettre en place, mais garant des résultats qu’on en attend… » Tous les bétons ont été formulés (suivant les indications de Minéral Service) et fabriqués par Eqiom. Cinq matières premières, en deux coupures, sont issues de la valorisation de gravats de démolition : briques classiques (rouge), tuiles et briques creuses (orangée), meulière (ocre foncé), béton (gris) et calcaire (ocre claire). [©ACPresse]Le Mat Lab, un atelier mobile de production, permet la production du Marbre d’ici sur site. [©ACPresse]Zone de circulation automobile, avant hydro-gommage. [©ACPresse]Zone périphérique de la place Charles de Gaulle, bénéficie d’une finition en béton brossé. [©ACPresse]Trottoir en arrière des immeubles, traité en bétons brossé et bouchardé. [©ACPresse] Pour lisser la surface des bétons, les équipes ont utilisé un rouleau araseur – le Lura de BMC Diffusion -, utilisé jusqu’à une largeur de 9 m. La finition “brossée” est opérée sur béton frais, dès que la surface présente un aspect humide sans aucun ressuage. A l’issue, le béton protégé par un agent de cure Grace ou Chryso. « L’utilisation du premier se fait par temps humide et du second par temps sec. » Les bétons hydro-sablés et bouchardés bénéficient du même traitement de protection. La dernière particularité du chantier concernait le plan de calepinage avec deux types de joints de dilatation : avec fourrures compressibles et à recouvrement par plat inox. En fait, les joints étaient positionnés de manière à souligner un axe piéton, un point singulier. Idem pour les joints de retrait-flexion, de type sciés ou par intégration de quart-de-rond. « Pour nous, ce chantier s’est avéré assez délicat, car il était très complexe de travailler, donc de gérer, différentes formulations de bétons sur un même aménagement », conclut Marjorie Debonnaire. Frédéric Gluzicki Repère Maire d’ouvrage : Ville d’Ivry-sur-Seine / Grand Paris Aménagement Maître d’œuvre “Marbre d’ici” : Stefan Shankland / Raum Arhcitectes Architecte paysagiste : Urbicus (Rudy Blanc) Entreprise d’aménagements de sols : Minéral Service Formulation (Marbre d’Ici) : Cérib BPE : Eqiom
Il y a 3 ans et 4 jours

En Ukraine, course contre la montre technologique pour "mémoriser" les bâtiments historiques

L'ingénieur français Emmanuel Durand, spécialiste de l'acquisition de données en 3D, franchit un enchevêtrement de poutres, marche sur d'innombrables gravats pour aller planter son scanner-laser, une sorte de trépied avec une tête pivotante, à un coin stratégique de la caserne de pompiers. Celle-ci a été très endommagée par les frappes russes. Construit en 1887, l'édifice en briques rouges avec sa tour de surveillance est emblématique de la révolution industrielle de Kharkiv à la fin du 19e siècle. Avec son appareil, Emmanuel Durand "enregistre" le bâtiment sous toutes ses coutures. "Le scanner prend 500.00 points à la seconde. Sur cette station, on va avoir 10 millions de points. Ensuite, on va changer de station et faire tout le tour du bâtiment, extérieur comme intérieur. Un milliard de points...", explique-t-il. Le soir, M. Durand rassemble sur un ordinateur toutes les données, "comme des pièces de puzzle", pour reconstruire virtuellement le bâtiment. Le résultat fini est une reproduction parfaite à 5 millimètres, qu'on peut ensuite tourner dans tous les sens, ou couper en tranches. On peut aussi voir les cratères des explosions dont le souffle a ébranlé la structure. "Ca permet de fixer dans l'histoire la situation physique du bâtiment. Ca peut servir pour voir ce qui a bougé pour la sécurité. Pour aider à voir ce qu'on peut restaurer ou non, mais aussi pour des aspects muséographiques" ou historiques, poursuit-il. "On a la vraie scène du dommage provoqué par le missile et une réplique exacte de ce qu'était le bâtiment". Bénévole, M. Durand se déplace avec son scanner accompagné d'architectes, d'ingénieurs, de spécialistes de bâtiments historiques et d'un directeur de musée, se rendant à Kiev, Lviv, Tcherniguiv, et à Kharkiv. "Génocide culturel"Rien qu'à Kharkiv, quelques 500 bâtiments sont répertoriés comme ayant un intérêt historique, la plupart dans le centre ville sous le feu russe, explique l'architecte Kateryna Kouplytska, membre de la commission chargée de recenser les sites historiques endommagés. Une centaine d'entre eux ont été touchés à Kharkiv alors que plus de 350 édifices historiques ont été endommagés ou détruits dans le pays depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Culture.Si l'étau russe autour de la deuxième ville du pays s'est desserré, des obus tombent encore régulièrement.Nouvelles déflagrations et le souffle qu'elles provoquent, intempéries, travaux, visites... "Ces bâtiments fragilisés peuvent se dégrader encore plus rapidement. Et il faut enregistrer les détails de manière précise pour pouvoir les stabiliser" et conserver leur mémoire de manière exacte, explique-t-elle."L'enregistrement des dommages servira aussi pour des procès criminels. A travers tout le pays, on voit de sérieux dommages à notre patrimoine. C'est un génocide du peuple ukrainien et un génocide de la culture ukrainienne", lance-elle, évoquant des "crimes de guerre".Après deux jours sur la caserne, l'équipe d'Emmanuel Durand passe à la faculté d'économie de l'Université nationale Karazine de Kharkiv, située juste à côté de l'imposant siège des services de sécurité ukrainiens (SBU), cible des forces de Moscou qui a été atteint par des nombreux projectiles.La faculté, ancien bâtiment d'époque tsariste puis soviétique, est l'un des premiers bâtiments en béton armé du pays. Il est signé par l'architecte Serguiï Timochenko, figure du style "ukrainien moderne" au début du 20e.Ce travail d'enregistrement n'est-il pas futile alors que la guerre se poursuit et que des gens meurent tous les jours? "La culture c'est la base de tout. Si la culture s'était répandue comme il le fallait, probablement que les gens ne seraient pas en train de mourir et qu'il n'y aurait pas eu de guerre", répond Tetyana Pylyptchouk, membre de la commission mais aussi directrice du musée littéraire de Kharkiv.Elle a fait envoyer la plus grande partie de ses collections dans l'ouest de l'Ukraine pour éviter qu'elles ne soient endommagés par la guerre mais aussi pour éviter un vandalisme russe en cas de chute éventuelle de Kharkiv."Aujourd'hui les gens réalisent d'autant plus que le patrimoine culturel est important alors qu'on y faisait pas attention" avant la guerre, dit-elle.
Il y a 3 ans et 8 jours

En Libye, les troglodytes de Ghariane veulent sortir de l'ombre

Creusées dans la roche avec des outils rudimentaires, ces demeures centenaires se fondent dans les flancs rocailleux du Jabal Nefoussa, et au-delà des frontières - autrefois inexistantes - avec la Tunisie."Nous partageons ce patrimoine (...). De Nalout (en Libye) jusqu'à Gabes (en Tunisie), c'est le prolongement des mêmes tribus", explique à l'AFP Youssef Al-Khattali, chercheur en histoire.De tailles et formes différentes selon l'usage, ces cavités appelées "damous" en dialecte libyen s'enfoncent dans les entrailles de la montagne. Tempérées l'hiver et préservant la fraîcheur l'été, elles ont été "conçues pour avoir des usages polyvalents et ont perduré dans le temps, d'où leur importance dans l'histoire de l'architecture libyenne", souligne M. Khattali. Des siècles durant, les habitants de Ghariane, qui culmine à environ 700 mètres d'altitude, y ont vécu, prié et enterré leurs morts. "Il y a d'abord eu les maisons troglodytes destinées aux humains et à leurs bêtes, puis les constructions conçues comme lieux de culte" - des temples juifs et églises chrétiennes dont la plupart ont été transformées par la suite en mosquées - "mais aussi des lieux de sépulture", comme le montrent des stèles tombales "qui remontent à l'époque phénicienne", poursuit l'historien.Méthodes primitivesCette technique de construction a également servi aux habitants pour défendre et protéger leur ville des invasions. Certaines constructions avaient un usage "purement militaire. On peut encore distinguer les vestiges des fortifications à certains endroits de la montagne et ce qui reste des tours de guet", dit M. Khattali.Toutefois, quelle que soit la méthode de conception, la taille ou l'usage, le choix de l'emplacement ne peut pas être dû au hasard. Il faut connaître la nature de la roche pour éviter que le toit ne s'effondre pendant l'excavation, faite à la force des bras."Mon cinquième arrière-grand-père a construit cette cour souterraine il y a 355 ans" avec des outils simples comme la "gouffa", un panier tissé en feuille de dattier pour transporter les gravats, et un "tajouk", une sorte de hache, raconte al-Arbi Belhaj, descendant d'une longue lignée de Ghariani."Autour de la cour carrée à ciel ouvert au centre du damous, huit familles de neuf membres au moins se partageaient les lieux", dit-il.Aujourd'hui, ce propriétaire de la plus ancienne maison troglodyte de Ghariane, se vante d'être le "dernier petit-fils à y être né", en 1967.Attraction touristiquePeu fréquentées en raison de l'insécurité qui règne dans le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les villes berbères du Jabal Nefoussa avec leurs maisons troglodytes ont longtemps été une attraction touristique.Dès 1936, l'Italie, ex-puissance coloniale en Libye, lui accordait déjà de l'importance en publiant "le premier guide touristique mettant à l'honneur" ces constructions primitives aujourd'hui abandonnées par leurs propriétaires au profit de logements standards.Certaines habitations sont vieilles de plus de 2.300 ans mais peu d'entre elles ont laissé de traces. Une dizaine tiennent encore debout mais une seule habitation troglodyte a résisté et sert aujourd'hui de "maison témoin".Occupée jusqu'en 1990, le damous de la famille Belhaj est devenu, après restauration, une attraction touristique.Les visiteurs peuvent déambuler de pièce en pièce en contrepartie d'une petite somme symbolique."L'entrée coûte l'équivalent d'un dollar lorsqu'on est Libyen, deux dollars s'il s'agit d'un étranger", explique M. Belhaj.Les familles s'y rendent le weekend pour découvrir ces espaces insolites, prendre une tasse de thé ou et "se réunir autour d'un repas".
Il y a 3 ans et 51 jours

Trois ans après l'incendie, Notre-Dame de Paris retrouve progressivement sa beauté

"Le dépoussiérage et le nettoyage intérieurs des voûtes, des murs et du sol" qui devrait s'achever sous peu, tout comme la préparation des voûtes à leur reconstruction, "ont redonné à la cathédrale sa blancheur originelle", se félicite l'établissement public chargé du chantier de restauration, à quelques jours du 3e anniversaire de l'incendie qui aura lieu vendredi.Avant l'incendie, la cathédrale accueillait près de 12 millions de visiteurs, 2.400 offices et 150 concerts par an.Le 15 avril 2019, un gigantesque incendie a ravagé ce chef d’œuvre de l'art gothique, provoquant l'effondrement de sa charpente, de sa fameuse flèche, de son horloge et d'une partie de sa voûte, ravagées par les flammes, sous le regard médusé de millions de personnes à travers le monde.Le trou béant laissé dans l'édifice a fait place à une forêt d'échafaudages qui recouvrent aussi ses flancs.Le chantier titanesque a commencé dès avril 2019 par la "sécurisation" de l'édifice (cintrage des 28 arcs-boutants, démontage de l'échafaudage qui entourait la flèche, déblaiement des gravats, dépollution des 450 tonnes de plomb partiellement vaporisé dans l'atmosphère...). Une "étape majeure" sous haute sécurité qui s'est achevée à l'été 2021, pour un coût global de 151 millions d'euros.La catastrophe avait suscité un élan de générosité sans précédent, avec près de 844 millions d'euros de dons recueillis auprès de 340.000 donateurs de 150 pays à ce jour, selon l'établissement public chargé du chantier de restauration.Parallèlement aux travaux en cours dans la cathédrale, des travaux de restauration se poursuivent dans des ateliers de métiers d'art partout en France.Surprises archéologiquesLe grand orgue, datant de 1733 et le plus grand de France, a été épargné par le feu mais recouvert de poussière de plomb. Il a été démonté à l'instar des vitraux, et est en cours de nettoyage comme 22 tableaux grand format des XVII et XVIIIe siècles, tandis que plusieurs statues, déjà restaurées, sont exposées à la cité de l'architecture et du patrimoine à Paris.Il faudra encore attendre un peu pour le lancement des travaux de reconstruction de la charpente médiévale de la nef et du chœur et de la flèche de Viollet-le-Duc, à l'ossature en bois de chêne massif, qui devrait poindre dans le ciel de Paris à partir du printemps 2023, selon l'établissement public.Un millier de chênes issus de forêts publiques et privées ont déjà été sciés en prévision.Une autre étape clé du chantier doit démarrer mercredi : l'extraction des pierres qui permettront de reconstruire les voûtes détruites ou endommagées.Deux chantiers tests ont été menés entre septembre 2020 et avril 2021 dans les chapelles intérieures de la cathédrale, 24 en tout, pour définir les techniques qui permettront de leur redonner leurs couleurs d'origine.Début mars, des fouilles préventives ont réservé une surprise de taille au cœur du chantier: la découverte d'un sarcophage de plomb et les vestiges de l'ancien jubé de la cathédrale datant du XIVe siècle, une tribune en pierre qui séparait le chœur liturgique de la nef et des fidèles.Le diocèse entend profiter de la restauration de Notre-Dame pour offrir une nouvelle jeunesse à son aménagement intérieur en intégrant de l'art contemporain aux maîtres anciens tels les frères Le Nain ou Charles Le Brun, de la lumière à hauteur de visage, des bancs mobiles pour remplacer les chaises séculaires et des phrases bibliques projetées sur les murs.La crypte, située sous la cathédrale, doit aussi servir d'espace de stockage avec un accès facilité par l'installation d'un élévateur.Lorsqu'ils retrouveront la célèbre cathédrale en 2024, touristes et fidèles entreront désormais par la grande porte centrale et non plus par les portes latérales. Ils bénéficieront d'un parcours épuré autour d'un axe central allant de la nef au chœur.
Il y a 3 ans et 52 jours

Des grues de chantier dansent dans le ciel de Bobigny en Seine-Saint-Denis

"C'est Boboche (surnom de Bobigny, ndlr), il n'y a qu'ici qu'on voit ça", sourit Thomas, un habitant venu assister au spectacle comme de nombreuses familles.Sous les yeux du public, dix grues se sont émancipées de leurs tâches répétitives pour s'adonner à une réalisation inhabituelle dans la lumière rasante du soir.Entre la mairie et la préfecture, au milieu des HLM, elles officient sur le chantier du centre-ville de Bobigny, en lieu et place d'un centre commercial vétuste, qui accaparait depuis les années 1970 le cœur de cette ville populaire de banlieue parisienne.Avec les grutiers, "on a fait des répétitions au sol, et on disait +quart de tour à droite+, +attendez le top+, ils ont chacun un plan avec leur chorégraphie", des indications par talkie-walkie et des repères visuels dans le paysage urbain, explique la chorégraphe Kitsou Dubois, connue pour son travail en apesanteur."On n'a pas l'habitude de ces engins, qui se déplacent très lentement, il y a une grande disparité de vitesse des grues. On a simulé les grues en 3D pour pouvoir ensuite écrire la musique", enchaîne Alexandre Bouvier, compositeur qui a mêlé aussi bien les sonorités enfantines d'une boîte à musique que le célèbre psaume de Vivaldi "Nisi Dominus".D'ici 2023 un quartier flambant neuf doit sortir de terre, avec des logements, commerces, espaces verts et même un cinéma. Une petite révolution urbaine pour les quelque 50.000 Balbyniens de cette commune marquée par des cités bétonnées, construites sur dalles.La ville communiste, qui a porté ce spectacle avec le promoteur Cogedim, veut que le chantier ne soit pas uniquement synonyme "du bruit, des gravats. On fait en sorte d'inverser un peu les choses, de lever les yeux et de regarder vers l'avenir", encourage Claire Dupoizat, adjointe au maire chargée de la culture.
Il y a 3 ans et 129 jours

Deux ans d'études autour du béton de plâtre, une exposition au Pavillon de l'Arsenal

Ciguë architectes présente ses recherches sur le potentiel du plâtre comme liant capable de remplacer sable et graviers dont les réserves s'épuisent, par des gravats du bâtiment. (Photo © ciguë architectes)
Il y a 3 ans et 156 jours

Fabemi, acteur engagé dans l’écologie industrielle et les territoires

La démarche consiste à combiner fabrication de blocs béton bas carbone, économie circulaire et savoir-faire industriel du Groupe. Les blocs béton isolants Fabtherm® sont l’exemple même de l’engagement de l’entreprise dans l’écologie industrielle Made in France, et du développement d’innovations produits orientées clients, capables de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et surtout de demain. De la fabrication au recyclage en fin de vie, les blocs béton Fabemi présentent une très faible empreinte carbone grâce à une politique de production-distribution locale, des choix forts d’approvisionnements au plus proche des usines et un procédé de fabrication sans cuisson avec un séchage naturel. Le transport des produits Fabemi sur une zone moyenne de 200 km autour des sites de production participe à la maîtrise de l’impact environnemental du Groupe. À l’échelle nationale, les implantations stratégiques de Fabemi permettent de réduire, voire de supprimer les livraisons/stockages/relivraisons et d’optimiser au maximum le transport des produits, majoritairement réalisé par la route.Un très faible impact carbone par nature Le Groupe Fabemi, entreprise familiale créée en 1961 à Donzère (Drôme), propose une offre globale de produits préfabriqués en béton pour les domaines suivants : Gros Œuvre, Voirie & Réseaux, Terrasse & Jardin. Fort de 60 ans d’expérience, Fabemi a su s’adapter pour proposer des produits préfabriqués performants et toujours conformes aux dernières réglementations. Les blocs isolants Fabtherm®, par exemple, contribuent à réduire l’empreinte carbone des bâtiments de l’ordre de 4 à 8 % par rapport à d’autres solutions constructives de référence sur le marché, permettant ainsi la réalisation d’ouvrages conformes au critère C de la RE2020 et de ses futurs seuils de 2025 et 2028. De plus, les géométries des blocs béton Fabemi sont optimisées pour faciliter leur mise en œuvre, tout en réduisant l’utilisation de matières premières (alternance cloison/creux). Les capacités isolantes peuvent être renforcées par une âme en mousse minérale isolante. C’est le cas des blocs isolants Fabtherm® Air Fabemi, dotés d’une mousse 100 % minérale qui leur donne une résistance thermique exceptionnelle (deux à huit fois plus isolants que des blocs traditionnels). Cette solution naturelle permet de construire tout en isolant, sans impacter le poids carbone de la façade, ce qui fait gagner du temps sur le chantier et apporte un gain de surface habitable. Les blocs béton Fabemi disposent de Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES). Des données vérifiées et disponibles sur INIES qui permettent de calculer la contribution des produits, développés et fabriqués par le Groupe Fabemi, à l’impact environnemental de l’ouvrage à construire. Entièrement recyclables, les blocs béton Fabemi n’ont pas besoin d’être triés à l’issue de la déconstruction, les déchets gravats n’appelant aucune manipulation particulière. Après la démolition des bâtiments, ils deviennent recyclables à l’infini et revalorisables dans de nouveaux produits, en se substituant à une partie des granulats.Recyclage et revalorisation des bétons Au-delà de la production et la construction en circuit court, privilégiées en raison de l’impact des coûts de transport, le recyclage du béton et des déchets liés au bâtiment est devenu un enjeu majeur pour les industriels. Les rebus de fabrication de Fabemi, même dans de faibles proportions, représentent une source potentielle de granulats recyclés que l’entreprise envisage de réemployer en les réintégrant directement dans la fabrication de ses produits. Le Groupe encourage également la revalorisation des bétons issus de la déconstruction. Ainsi, Fabemi s’organise, avec le soutien de la Fédération de l’Industrie du Béton (FIB), afin de répondre à ses obligations liées à la Responsabilité Élargie du Producteur (REP). Le dispositif de REP implique que les acteurs économiques (fabricants, distributeurs, importateurs) sont responsables de l’ensemble du cycle de vie des produits qu’ils mettent sur le marché, de leur éco-conception jusqu’à leur fin de vie. Les filières REP permettent d’organiser la prévention et la gestion des déchets pour certains types de produits. L’objectif est non seulement de traiter les déchets produits, mais aussi de les prévenir en agissant sur l’ensemble du cycle de vie des produits.
Il y a 3 ans et 171 jours

Tour Triangle : Lancement de travaux préparatoires avant le début du chantier courant janvier

Plus tôt dans la journée, le maire (LR) du XVe arrondissement Philippe Goujon, opposé au projet, avait indiqué sur son compte Twitter que "malgré l'opposition résolue des habitants, des associations environnementales et de la mairie du XVe arrondissement, les travaux de la tour Triangle commencent : un mastodonte énergivore de 15.000 tonnes de béton, imposé par Anne Hidalgo, qui ne répond à aucun besoin".Il avait accompagné son tweet de deux photos montrant une pelleteuse à l'oeuvre sur le site, en train de déblayer des gravats.Malgré l’opposition résolue des habitants, des associations environnementales et de la Mairie du 15e arrondissement, les travaux de la #TourTriangle commencent : un mastodonte énergivore de 15 000 tonnes de béton, imposée par @Anne_Hidalgo, qui ne répond à aucun besoin. pic.twitter.com/NAHbm0Dgoh— Philippe Goujon (@Philippe_Goujon) December 10, 2021Contacté par l'AFP, Unibail-Rodamco-Westfield a indiqué qu'"il s'agitssait à ce stade de travaux préparatoires de déblaiement et de sondage. Le chantier de la construction de la tour Triangle - en tant que tel - devrait commencer courant janvier".La justice a ouvert en juin une enquête préliminaire pour "favoritisme" autour de la concession sur laquelle doit être bâtie cette tour, qui suscite depuis des années de vives contestations.Le projet à quelque 700 millions d'euros - selon des estimations qui ont circulé dans la presse - prévoit une tour de 180 mètres de haut et 42 étages qui sera érigée dans l'enceinte du Parc des expositions de la porte de Versailles. Elle hébergera notamment un hôtel quatre étoiles, plus de 2.000 mètres carrés d'espace de travail partagé ("coworking"), un centre de santé et un espace culturel.
Il y a 3 ans et 173 jours

Au moins 94 morts dans des tornades "historiques" aux Etats-Unis

Des dizaines de disparus, des constructions aplaties à perte de vue, des enchevêtrements de gravats: six États américains ont été traversés par "l'une des séries de tornades les pires" de l'histoire du pays, a déploré le président américain Joe Biden, en qualifiant leurs ravages "d'inimaginable tragédie".Déjà 94 décès ont été recensés mais le bilan pourrait s'alourdir: "Nous ne savons toujours pas combien de vies ont été perdues ni l'ampleur des dégâts", a relevé le président Biden sur les antennes nationales.Les agences fédérales de réponse aux catastrophes ont commencé à être déployées sur place, a affirmé le chef de l'État, en promettant que "l'Etat fédéral ferait tout ce qu'il peut pour aider".Le Kentucky, dans le centre-est du pays, a été particulièrement endeuillé par ce phénomène météorologique violent touchant particulièrement les immenses plaines américaines, colonnes noires balayant le sol, illuminées par des éclairs intermittents.Après avoir annoncé "au moins 70 morts" dans son État, le gouverneur Andy Beshear a dit craindre que le bilan ne dépasse les 100 décès et même que ce "nombre monte de manière considérable". Il a appelé les habitants à donner leur sang, pour les blessés."Un tas d'allumettes""Les ravages sont incomparables avec quoi que ce soit que j'ai pu voir dans ma vie et j'ai du mal à trouver les mots pour les décrire", a-t-il ajouté.Mayfield, une bourgade de 10.000 habitants, a été à l'épicentre de la catastrophe. Le coeur de la ville ressemble "à un tas d'allumettes", a affirmé la maire Kathy O'Nan sur la chaîne CNN."Les églises du centre ont été détruites, et le tribunal au coeur de la ville a été détruit", a-t-elle ajouté."C'est comme si une bombe avait explosé dans notre quartier", a raconté à l'AFP Alex Goodman, une habitante de Mayfield après une nuit éprouvante dans le noir et dans l'angoisse.Partout dans la ville, des bâtiments ont été éventrés, du métal tordu, des véhicules renversés et des arbres et des briques éparpillés dans les rues.Sur un parking du centre, des bénévoles étaient à pied d’œuvre pour collecter des articles de première nécessité destinés aux familles sinistrées, a constaté un journaliste de l'AFP.Ils rassemblaient des vêtements chauds, des couches pour bébés et des bouteilles d'eau potable, alors que les réseaux de distribution d'eau et d'électricités ne sont plus opérationnels.Des employés d'une fabrique de bougies y ont été piégés après que le toit a cédé sous la violence des vents. Cent-dix personnes étaient présentes lorsque la tempête a frappé. Une quarantaine de survivants ont pu être secourus.Le Kentucky a notamment été balayé sur plus de 200 miles (320 kilomètres) par l'une des plus longues tornades jamais enregistrées aux États-Unis, selon son gouverneur. La plus longue qui ait été suivie au sol, sur 219 miles, se produisit en 1925 dans le Missouri, faisant 695 morts."On a eu une alerte à 9H30, on nous a dit que la tornade arrivait. C'est venu et c'est reparti comme ça, d'un coup" a raconté à l'AFP David Norseworthy, 69 ans, devant le porche détruit de sa maison à Mayfield. "On n'a jamais rien vu de tel dans le coin. Là où ça frappe, ça démolit tout".Environ une trentaine de ces tempêtes ont déferlé vendredi soir et samedi matin sur le pays.Hors du Kentucky au moins treize morts ont été recensés, dont six dans l'Illinois. Ces six victimes travaillaient de nuit dans un entrepôt Amazon, dont le toit s'est effondré. Sur les cent personnes présentes environ, seules quarante-cinq ont pu sortir, selon les pompiers. Les secouristes continuaient leurs recherches dimanche."Nous avons le cœur brisé par la perte de nos collègues là-bas, et nos pensées et prières vont à leurs familles et à leurs proches", a réagi sur Twitter le patron d'Amazon, Jeff Bezos.Le Tennessee a recensé quatre décès, deux personnes sont mortes dans l'Arkansas, tandis qu'au moins un mort est à déplorer dans le Missouri.Le président Biden a souligné que les phénomènes météorologiques étaient "plus intenses" avec le réchauffement de la planète, sans établir toutefois de lien de causalité directe entre le dérèglement climatique et la catastrophe qui a endeuillé le pays.
Il y a 3 ans et 173 jours

Au moins 78 morts dans des tornades "historiques" aux Etats-Unis

Des dizaines de disparus, des constructions aplaties à perte de vue, des enchevêtrements de gravats: six États américains ont été traversés par "l'une des séries de tornades les pires" de l'histoire du pays, a déploré le président américain Joe Biden, en qualifiant leurs ravages "d'inimaginable tragédie".Déjà 78 décès ont été recensés mais le bilan pourrait s'alourdir: "Nous ne savons toujours pas combien de vies ont été perdues ni l'ampleur des dégâts", a relevé le président Biden sur les antennes nationales.Les agences fédérales de réponse aux catastrophes ont commencé à être déployées sur place, a affirmé le chef de l'État, en promettant que "l'Etat fédéral ferait tout ce qu'il peut pour aider".Le Kentucky, dans le centre-est du pays, a été particulièrement endeuillé par ce phénomène météorologique violent touchant particulièrement les immenses plaines américaines, colonnes noires balayant le sol, illuminées par des éclairs intermittents.Après avoir annoncé "au moins 70 morts" dans son État, le gouverneur Andy Beshear a dit craindre que le bilan ne dépasse les 100 décès et même que ce "nombre monte de manière considérable". Il a appelé les habitants à donner leur sang, pour les blessés."Un tas d'allumettes""Les ravages sont incomparables avec quoi que ce soit que j'ai pu voir dans ma vie et j'ai du mal à trouver les mots pour les décrire", a-t-il ajouté.Mayfield, une bourgade de 10.000 habitants, a été à l'épicentre de la catastrophe. Le coeur de la ville ressemble "à un tas d'allumettes", a affirmé la maire Kathy O'Nan sur la chaîne CNN."Les églises du centre ont été détruites, et le tribunal au coeur de la ville a été détruit", a-t-elle ajouté."C'est comme si une bombe avait explosé dans notre quartier", a raconté à l'AFP Alex Goodman, une habitante de Mayfield après une nuit éprouvante dans le noir et dans l'angoisse.Partout dans la ville, des bâtiments ont été éventrés, du métal tordu, des véhicules renversés et des arbres et des briques éparpillés dans les rues.Sur un parking du centre, des bénévoles étaient à pied d’œuvre pour collecter des articles de première nécessité destinés aux familles sinistrées, a constaté un journaliste de l'AFP.Ils rassemblaient des vêtements chauds, des couches pour bébés et des bouteilles d'eau potable, alors que les réseaux de distribution d'eau et d'électricités ne sont plus opérationnels.Des employés d'une fabrique de bougies y ont été piégés après que le toit a cédé sous la violence des vents. Cent-dix personnes étaient présentes lorsque la tempête a frappé. Une quarantaine de survivants ont pu être secourus.Le Kentucky a notamment été balayé sur plus de 200 miles (320 kilomètres) par l'une des plus longues tornades jamais enregistrées aux États-Unis, selon son gouverneur. La plus longue qui ait été suivie au sol, sur 219 miles, se produisit en 1925 dans le Missouri, faisant 695 morts."On a eu une alerte à 9H30, on nous a dit que la tornade arrivait. C'est venu et c'est reparti comme ça, d'un coup" a raconté à l'AFP David Norseworthy, 69 ans, devant le porche détruit de sa maison à Mayfield. "On n'a jamais rien vu de tel dans le coin. Là où ça frappe, ça démolit tout".Environ une trentaine de ces tempêtes ont déferlé vendredi soir et samedi matin sur le pays.Hors du Kentucky au moins treize morts ont été recensés, dont six dans l'Illinois. Ces six victimes travaillaient de nuit dans un entrepôt Amazon, dont le toit s'est effondré. Sur les cent personnes présentes environ, seules quarante-cinq ont pu sortir, selon les pompiers. Les secouristes continuaient leurs recherches dimanche."Nous avons le cœur brisé par la perte de nos collègues là-bas, et nos pensées et prières vont à leurs familles et à leurs proches", a réagi sur Twitter le patron d'Amazon, Jeff Bezos.Le Tennessee a recensé quatre décès, deux personnes sont mortes dans l'Arkansas, tandis qu'au moins un mort est à déplorer dans le Missouri.Le président Biden a souligné que les phénomènes météorologiques étaient "plus intenses" avec le réchauffement de la planète, sans établir toutefois de lien de causalité directe entre le dérèglement climatique et la catastrophe qui a endeuillé le pays.
Il y a 3 ans et 178 jours

Effondrement d'un immeuble à Sanary-sur-mer après une explosion qui pourrait être due à une fuite de gaz

Une femme et un bébé ont eux pu être sortis des décombres, blessés mais vivants, tandis que trois personnes ont été légèrement blessées. Les pompiers, aidés de chiens et d'importants moyens, fouillent les ruines pour tenter de retrouver deux autres personnes, un homme et une femme portés disparus.L'explosion a secoué cette ville du littoral méditerranéen, déjà parée de ses décorations de Noël, guirlandes et boules multicolores: "Pour les manifestations de Noël, tout ce qui était prévu cette semaine est annulé", a annoncé le maire Daniel Alsters, évoquant "l'émotion générale" des 15.000habitants."C'était comme une grosse déflagration, un gros bruit sourd. J'ai été à ma fenêtre mais je n'ai rien vu, personne ne courait dans la rue qui était calme.Je me suis dit que j'avais rêvé", explique Anita Lonvis, qui habite à une centaine de mètres de l'immeuble d'habitation de trois étages qui s'est effondré vers 04h00 du matin."Moi, j'ai pensé que c'était un avion qui était tombé", ajoute son amie Habi, qui réside un peu plus loin dans le quartier et préfère ne pas donner son nom de famille.L'immeuble, situé entre deux crêperies, a été soufflé par une explosion dont l'origine reste indéterminée. Mais les secouristes, comme des témoins, ont indiqué avoir senti une forte odeur de gaz.Evacuation acrobatique"C'est plus qu'un lieu de vie, c'est le centre-ville, il y a à côté le kiosque à musique, le carrousel, une belle vue sur le port, le plus beau marché de France et les deux crêperies, les établissements de Sanary qui font le plus de couverts à l'année. Et au rez-de-chaussée de l'immeuble effondré, il y avait le glacier du port", raconte Philippe Brondi, propriétaire d'un bateau école dont les bureaux sont situés au premier étage de l'immeuble mitoyen."On a été prévenus vers 04h20 par la police et les pompiers, qui nous ont demandé de venir voir s'il n'y avait personne qui dormait dans nos bureaux, cela nous arrivait des fois de loger dedans quand on termine tard mais on est en hiver et il n'y avait personne", poursuit-il: "On nous a éloignés, mais on a constaté que la première personne évacuée avait une voix féminine, c'était la maman, ensuite le bébé".Philippe Brondi raconte à l'AFP l'évacuation acrobatique des personnes d'un immeuble mitoyen de trois étages: les pompiers les ont "fait sortir par l'intermédiaire de la grue ou d'une grande échelle, par la devanture du Galion (NDLR: la deuxième crêperie). Il y avait une mamie au deuxième étage et un serveur au premier étage qui est sorti par le toit du Galion".Pour le maire de Sanary, l'immeuble qui s'est effondré n'était "en rien vétuste", même s'il "avait son âge, comme tous les immeubles du centre ancien".En milieu de journée, les camions-bennes se succédaient devant l'immeuble effondré pour évacuer les gravats.Sur le mur du bâtiment mitoyen, là où était le 3e étage de l'immeuble effondré, un porte-manteau est resté fixé au mur au-dessus du vide, avec des vêtements et un sac de course accrochés, témoins de la vie des locataires qui y résidaient.
Il y a 3 ans et 193 jours

Nouvelle mise en examen dans l’enquête sur l'enfouissement illégal de déchets du chantier du Grand Paris

Il s'agit de la huitième personne mise en examen dans cette affaire, qui vise notamment l'enfouissement de terres polluées dans un terrain agricole sur la commune de Vaujours (Seine-Saint-Denis).Poursuivi pour extorsion en bande organisée et blanchiment en bande organisée, il a été placé sous contrôle judiciaire.Mardi, le journal Le Parisien avait révélé le placement en garde à vue de trois hommes.Le chef de police municipale de Vaujours et l'ex-directeur des services de la ville ont déjà été mis en examen en décembre 2020 et placés sous contrôle judiciaire, poursuivis pour extorsion en bande organisée et tentative, associations de malfaiteurs, trafic d'influence et différentes atteintes à l'environnement.Ils sont soupçonnés d'avoir permis l'enfouissement de terres polluées dans un terrain agricole de cette commune de 7.000 habitants.D'autres terrains situés à Villeparisis, Liverdy-en-Brie (Seine-et-Marne) ou en Essonne ont subi le même sort.Une société de terrassement, qui appartiendrait à des personnes liées au grand banditisme, y aurait déposé des déchets bruts pendant deux ans, avait rapporté une source proche de l'enquête, ajoutant que les camions de gravats déversés sur les différents terrains pouvaient lui rapporter jusqu'à 60.000 euros par jour.Cette enquête de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris a été ouverte en 2018.
Il y a 3 ans et 193 jours

La "mafia des déchets" de la Côte d'Azur sur le banc de la justice

Prévu pour durer cinq jours, l'examen de ce dossier, où les prévenus encourent jusqu'à dix ans de prison et un million d'euros d'amende pour diverses infractions pénales et atteintes à l'environnement, fait suite à un retentissant coup de filet qui avait mobilisé plus de 200 gendarmes et agents de l'Etat du Var, lors d'une opération baptisée "Terres brûlées", en juin 2020.Les prévenus sont poursuivis pour abandon et gestion irrégulière de déchets en bande organisée, au titre du code de l'environnement. Mais aussi, au plan pénal, pour escroquerie en bande organisée, menace de mort, de crime ou de délit, ou encore extorsion par violence, entre autres. D'où ce qualificatif de "mafia des déchets" rapidement utilisé par les acteurs de ce dossier.Menée depuis plusieurs mois, l'enquête avait mis au jour, selon Patrice Camberou, procureur de la République de Draguignan, "un système organisé depuis plusieurs années" au cours desquelles "des centaines de milliers de mètres cubes de terre, de béton, de ferraille ou de goudron avaient été déversés sur une vingtaine de sites irrémédiablement défigurés, entre Fréjus, Le Luc et Trans-en-Provence, dans le Var, et jusqu'à Sospel dans les Alpes-Maritimes".Les entreprises obtenaient des marchés d'évacuation de gravats, les facturaient au tarif réglementaire mais écoulaient et entreposaient les déblais "sur des terrains privés ou publics, en trompant ou menaçant les propriétaires", le tout coûtant "environ cinq fois moins cher", toujours selon le parquet.Terre à l'arsenicSelon la Fédération nationale de l'environnement (FNE), partie civile aux côtés notamment de la Fédération du BTP du Var, "de nombreux propriétaires privés se sont laissés avoir par ce réseau mafieux: à la recherche de terre pour de petits aménagement sur leurs parcelles, ils répondaient à des annonces sur Le Bon Coin ou Facebook pour obtenir de la terre végétale": mais "alors qu'ils attendaient quelques camions, ce sont des centaines de camions qui venaient finalement déverser des déchets sur leurs propriétés"."Plusieurs personnes ayant essayé de s'opposer à ce flux incessant ont été menacées de mort", affirme la FNE.Parmi les espaces pollués, l'association pointe des zones Natura 2000, des espaces boisés classés, mais aussi un site projet de périmètre de protection d'une source de production d'eau potable. Parmi les zones impactées, la Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures, zone de sensibilité majeure pour la tortue d'Hermann, une espèce protégée.La FNE pointe aussi le cas de cette propriété polluée par 240 tonnes de terre à l'arsenic et au plomb, où depuis ont notamment été plantées des vignes.Le traitement des déchets de chantiers est problématique dans le Sud-Est et vire parfois, au-delà de ces atteintes à l'environnement, au drame humain. En août 2019, le maire du village varois de Signes, Jean-Mathieu Michel, 76 ans, était mort renversé par une camionnette dont il voulait verbaliser les occupants, après que ceux-ci avaient tenté de décharger des gravats dans la nature.
Il y a 3 ans et 213 jours

Au moins sept morts et des dizaines d'ouvriers coincés après l'effondrement d'un immeuble en construction au Nigeria

Au total, sept personnes ont été sauvées des ruines de l'immeuble de 21 étages, a déclaré à l'AFP Ibrahim Farinloye, un responsable de l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema)."Il y a sept morts et sept rescapés", a-t-il affirmé à l'AFP, en ajoutant : "Il y a encore de l'espoir, beaucoup d'autres sont à l'intérieur. J'ai parlé à certains d'entre eux il y a quelques minutes et leurs voix sont fortes", a-t-il poursuivi.Les sauveteurs continuaient de s'activer mardi matin devant la montagne de gravats de cet immeuble situé sur une des avenues les plus chics de Lagos, dans le quartier d'Ikoyi, et qui s'est effondré lundi après-midi alors que des dizaines d'ouvriers se trouvaient sur le chantier.Dans la matinée, des journalistes de l'AFP présents sur place ont entendu la faible voix d'un homme criant à l'aide depuis les décombres, tandis qu'une douzaine de membres des services d'urgence et de la police tentaient de le localiser. Deux pelleteuses creusaient parmi les décombres.Dans un communiqué publié lundi soir, le président nigérian Muhammadu Buhari a exhorté les autorités "à intensifier les efforts dans les opérations de secours" aux victimes.Gerrard Road, l'artère très fréquentée où se situait l'immeuble, a été partiellement bloquée dans la matinée pour faciliter l'arrivée sur place des secours. La veille, un embouteillage monstre a empêché les secours et les équipes chargées de déblayer les gravats d'accéder au site pendant près de deux heures."Je déteste ce pays !"Plus de cent personnes, pour la plupart proches des victimes ou des portés disparus ainsi que des témoins, étaient rassemblées devant les gravats. Les services de secours ont extrait les deux rescapés des décombres sans que la foule, qui criait, ne puisse les voir. Une femme, dont le mari était à l'intérieur de l'immeuble quand il s'est effondré, pleurait.Témoin de l'effondrement la veille, Enahoro Tony est revenu sur place dire sa colère. "J'ai extrait trois corps et ensuite nous avons été chassés par l'armée", lâche-t-il."Qu'est ce qu'il se passe dans ce pays ?", souffle-t-il en montrant la montagne de gravats haute de plus de dix mètres. "Je déteste ce pays de merde !""Des gens sont en train de mourir sous les décombres !", criait un autre.L'effondrement de bâtiments est une tragédie fréquente au Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée.Assis près de la montagne de gravats de plus de dix mètres de hauteur, les frères Fawas Sanni, 21 ans, et Afolabi Sanni, 17 ans, attendent en état de choc des nouvelles de leur soeur. "Notre soeur est à l'intérieur", se lamente Fawas, une larme coulant sur la joue."Je suis le dernier à lui avoir parlé avant qu'elle aille au travail hier matin", raconte le frère aîné en se couvrant la tête de ses mains.Dans l'une des pires catastrophes de ce type, un immeuble appartenant à une église s'était effondré en 2014 à Lagos, faisant plus de 100 morts, pour la plupart des Sud-Africains.Une enquête avait ensuite révélé que l'immeuble avait été construit de manière illégale et présentait des défauts structurels.Deux ans plus tard, 60 personnes avaient perdu la vie dans l'effondrement d'un toit d'une église évangélique à Uyo, la capitale de l'Etat d'Akwa Ibom, dans l'est du pays.
Il y a 3 ans et 214 jours

La villa Casamaures, une bouffée d'Orient rescapée aux portes des Alpes

Surnommée la "Dame de la Casamaures", sa propriétaire Christiane Guichard a obtenu son classement en monument historique en 1986 et piloté quatre décennies durant sa rénovation, se fixant pour "double défi de sauver l'architecture et de lui donner vie par la création"."Dès le début c'était un lieu de vie, un tiers lieu. Dès le début, dans les gravats, il y a eu des expos", relate l'alerte sexagénaire, blouse de travail et chignon bohème.Perchée depuis 1855 sur les premières pentes du massif de la Chartreuse à Saint-Martin-le-Vinoux, la Casamaures, toute en colonnades, arabesques exquises, moucharabiehs et immenses vitraux colorés, détonne franchement parmi ses voisines au style plus sobre.Un pan entier de façade, en bois, provient du pavillon turc de l'Exposition universelle de 1855, transporté on ne sait comment jusqu'à Grenoble. Il ouvre sur un lumineux jardin d'hiver de 9 mètres sous plafond, rempli de bibelots orientaux.La villa, qui héberge plusieurs artistes et associations culturelles, domine des jardins en terrasses ornés de plantes exotiques et de cadrans solaires.Outre son cachet exotique, la maison fascine par sa construction en ciment moulé ou "or gris", une technique "révolutionnaire" pour l'époque, relève Dominique Peyre, conservateur des Monuments Historiques. "En architecture, le XIXè a produit des œuvres d'une créativité étonnante", souligne-t-il dans un livre consacré à la Casamaures.Guerre d'AlgérieComment un palais oriental a-t-il surgi en banlieue de Grenoble ? Question de contexte, note Béatrice Besse, historienne de l'art et autrice d'un récent roman historique retraçant le parcours de son concepteur, le négociant grenoblois Joseph Jullien dit Cochard.Le milieu du XIXè siècle en Europe occidentale est une période d'intense fermentation intellectuelle, politique et industrielle."Suite à l'expédition de Bonaparte en Egypte, il y a eu un enthousiasme pour tout ce qui touchait" au pays, étendu ensuite notamment à l'empire ottoman. Cette fièvre touche particulièrement Grenoble où vécurent l'égyptologue Jean-François Champollion et le savant Joseph Fourier, explique-t-elle.Ce goût d'un Orient souvent fantasmé inspire de nombreuses constructions. Quelques-unes survivront, comme la maison de l'écrivain Pierre Loti à Rochefort - fermée depuis 2012 pour une rénovation de 7 millions d'euros. Beaucoup seront détruites, jugées sans intérêt ou victimes des tensions politiques liées à la guerre d'Algérie dans les années 1960.Si la vie de Cochard reste entourée de mystère, il semble établi qu'il n'a jamais voyagé en Orient. Sa fantasque villa visait à "impressionner la bourgeoisie grenobloise pour assoir sa réputation", estime Mme Besse.Mais il joue de malchance: après 23 ans de travaux, sa deuxième épouse le déshérite, semble-t-il pour se venger d'avoir été trompée. Criblé de dettes, il cède la merveille avant de mourir. Sa troisième femme, elle-même tombée dans le dénuement, se suicide avec son fils.K-popLa Casamaures voit alors défiler les propriétaires, subissant morcellements et dégradations. Elle abrite pendant 25 ans une fabrique de fromage, "Le bon lait". Sa décadence s'accélère lorsque des sans-abri y élisent domicile dans les années 60-70.Elle n'était guère plus qu'une ruine promise aux promoteurs lorsque Mme Guichard la rachète en 1981, au grand dam du maire de l'époque. "Il pensait que +ça ferait propre+ d'avoir un petit immeuble à la place. J'ai une formation de Beaux-arts et j'ai trouvé ça choquant", explique-t-elle.Mais aujourd'hui, cette villa classée et couronnée de nombreux prix architecturaux reste entourée de vieux entrepôts pour partie amiantés et occupés par des squatteurs. "Les lois de protection des abords ne sont pas appliquées", s'agace la propriétaire, déplorant l'"inertie" des politiques.Malgré cela, la maison attire des visiteurs d'horizons très divers, comme ces deux jeunes filles récemment venues y tourner un clip de K-pop pour un challenge sur les réseaux sociaux. "Elle est une muse", se félicite la Dame de la Casamaures.
Il y a 3 ans et 227 jours

Recycler le béton au fil de la Seine pour freiner le réchauffement de la planète

La France, où sont basés plusieurs géants mondiaux du bâtiment et des routes, est "en tête des pays européens en termes de recyclage des déchets de la construction", indique à l'AFP Mathieu Hiblot, secrétaire général de l'Union nationale des producteurs de granulats, lors de la visite d'une ancienne usine en démolition.Le tiers des granulats consommés dans le pays vient du recyclage, qui fournit surtout des ouvrages routiers.Sur le chantier de "demol", les pelleteuses s'activent. 20.000 tonnes de caillasse de béton doivent sortir du site, l'équivalent d'une petite carrière de pierres.Cette pratique, qui permet d'économiser des ressources naturelles extraites de carrières, est encouragée par l'Association mondiale du ciment et du béton (GCCA) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.Le besoin de recyclage est d'autant plus fort que la fabrication du ciment - ingrédient essentiel du béton - génère trois fois plus d'émissions au niveau mondial que le transport aérien.Depuis 200 ans, pour en fabriquer, on cuit du calcaire dans des fours à 1.400°C, une cuisson qui dégage presque une tonne de CO2 par tonne de ciment fabriqué.La France s'est fixé des normes ambitieuses: à partir du 1er janvier 2022, une nouvelle réglementation intègrera l'impact carbone des bâtiments sur les trois phases de leur cycle de vie: construction, exploitation mais aussi fin de vie.Logistique des gravatsEn Ile-de-France, le recyclage est grandement facilité par le fait que la région densément urbanisée connaît de nombreux programmes de rénovation urbaine.Il bénéficie surtout d'un facteur unique: la Seine facilite le transport et la logistique des gravats. Ce qui réduit le nombre de camions sur les routes et permet de limiter le bilan carbone de la démolition.Sur le fleuve, d'immenses barges plates charrient chaque jour des milliers de tonnes de déchets de construction venus de toute la région parisienne.Des mini-ports répartis sur les berges d'est en ouest de la capitale servent de points de tri.A Saint-Denis, on charge. A Gennevilliers, on décharge. Sur le port, le site de recyclage de la filiale française du géant mexicain Cemex dispose d'une capacité de traitement de 200.000 tonnes de béton par an. Il y a 25 ans, ce recyclage a été impulsé par les géants des routes, les Vinci, Eiffage ou Colas (Bouygues).Toutes les barges ne vont pas au recyclage. Certaines filent jusqu'en Normandie, où elles sont déchargées... dans d'anciennes carrières de pierres.Mais "l'avenir, c'est démolir et réutiliser", juge le directeur adjoint de Cemex France, Francisco Aguilar, dans un nuage de poussière blanche.La "demande" en béton recyclé devient "de plus en plus forte" du côté du bâtiment, ajoute M. Hiblot.Derrière lui, une énorme concasseuse rouge avale et déchiquette les blocs qui arrivent sur un tapis roulant. Surnommé le "caviar", ce béton est issu des excédents de centrales à béton: celui qui a "pris" (séché) avant d'avoir eu le temps d'être utilisé.Le tout ressort en fin granulé. Il produira un béton très honorable.Sous son casque vert, le responsable de la centrale à béton du site Fodil Zemani affiche ses performances: son béton recyclé représente 60% de sa production totale.Le reste, pour 30%, est à base de granulat extrait de carrières, et pour 10%, un béton "ultra zéro carbone", où le liant du ciment, le clinker, particulièrement émetteur, est remplacé par des déchets de sidérurgie venant de Dunkerque.Pour l'instant, la part du béton recyclé dans les constructions neuves n'excède pas 5% en France, admet François Petry, patron du cimentier Lafarge Holcim France. Il demande une évolution des normes permettant l'incorporation de volumes plus importants de béton recyclé. L'ambition serait d'arriver à 20% pour certains types de béton.Pour Benoit Perez, responsable du concasseur de Cemex, "il y a aussi des progrès à faire côté démolition, mieux trier, enlever le bois, le plastique, le plâtre, afin de pouvoir faire du béton de qualité avec du vieux béton".
Il y a 3 ans et 227 jours

Démolition de l'unité de construction numéro 1 à l'entrée de Lyon

Sur le flanc de l'immeuble haut de 46 mètres, la démolition en cours a fait apparaître une mosaïque de couleurs pastel: des pans de murs et leurs tapisseries, vestiges d'anciens intérieurs.Des blocs de pierre, retenus en l'air par l'entrelacs des câbles qui armaient les dalles à chaque niveau, complètent cet étrange tableau."L'unité de construction numéro 1" (UC1) fut inaugurée en 1959 au sein d'un "grand ensemble" de 2.600 logements, le plus important parmi six édifiés à l'époque à travers la France du baby-boom - Angers, Boulogne-Billancourt, Bron, Le Havre, Pantin et Saint-Étienne.Conçu par des architectes disciples du Corbusier, l'UC1 incarne à l'époque tout le confort moderne. Sa façade polychrome n'a pas encore été ravalée en gris, le périphérique ne passe pas encore devant et les alentours sont champêtres.Six décennies plus tard, le quartier est devenu "prioritaire" pour la politique de la ville et la démolition du "paquebot", enclavé dans un noeud routier, est le symbole d'un projet de renouvellement urbain.GrignotageLa pelle mécanique, dont le bras équipé d'une pince se déploie jusqu'au 14e et dernier étage, a déjà fait tomber une montagne de gravats en "grignotant" le bâtiment de 230 mètres de long, sur 12 de large, par un côté.Travail délicat: des brumisateurs diffusent de la vapeur d'eau pour absorber la poussière et une grue déploie un immense tapis pour limiter les projections."On pourrait aller plus vite mais au prix de plus grandes nuisances pour le voisinage", souligne Marjorie Dumont, responsable de l'opération chez Lyon Métropole Habitat (LMH), bailleur social propriétaire des lieux.Le chantier a débuté en juillet 2020, quand les derniers des 800 habitants sont partis, et doit s'achever l'été prochain, une fois les fondations remblayées. Ses 10,5 millions d'euros de budget sont financés aux deux-tiers par l'Anru, le reste par LMH et la Métropole de Lyon.Avant de s'attaquer aux 40.000 tonnes de béton, il a fallu reloger les habitants. Quatre ans ont été nécessaires. La moitié des ménages a choisi de rester à Bron.Il a fallu ensuite désamianter. Puis "déconstruire" les appartements de façon "sélective", en démontant douches et éviers, étagères et radiateurs, portes et placards, cloisons et fenêtres: 1.200 tonnes de matériaux (bois, verre, faïence, métaux) à récupérer.LumièreEn montant aujourd'hui dans les étages, ouverts aux quatre vents, on trouve encore des traces de vies passées: des photos sur un mur, des tags sur l'ascenseur, le vide-ordures, un interrupteur... Dans son nouveau logement, une nostalgique de l'UC1 a exigé de retrouver un interrupteur exactement au même endroit.Mis à nu, ces espaces habités durant des décennies semblent brièvement renaître quand la lumière du soleil les traverse, matin et soir.Mais l'heure est à la démolition. Un dynamitage classique était impossible en raison de la proximité du périphérique. D'où le recours à la pelle mécanique, qui aura fini sa tâche au printemps.L'opération ne sonne pas forcément le glas du modèle, d'autant que la demande de logements sociaux est forte sur le Rhône, souligne-t-on chez LMH."On ne peut pas le balayer d'un revers de main en disant qu'il faut tout démolir. Pour beaucoup, l'UC1 était un moyen de se rapprocher de la ville, grâce à de faibles loyers", estime Paul-Antoine Lacombe, qui dirigeait l'agence locale du bailleur durant les relogements.L'UC7 a déjà disparu dans les années 2000. Mais sur les 2.600 appartements initiaux des huit barres édifiées à Bron, 1.750 sont encore occupés. "Notre volonté, c'est de les rénover car ils restent utiles socialement", indique-t-il.
Il y a 3 ans et 231 jours

Les Nordistes de Recygroup au chevet du port de Beyrouth

Forts de leur savoir-faire en matière d’économie circulaire dans le secteur du bâtiment, trois patrons de PME du Nord se sont unis pour recycler les décombres du port libanais. Un peu plus d’un an après l’explosion, ils peuvent déjà se féliciter d’avoir pu mener à bien une première étape de caractérisation des déchets et gravats, couplée à la mise en place de premières boucles de recyclage.
Il y a 3 ans et 266 jours

Critiques et soupçons s'amoncèlent pour Jean-Luc Boch, porte-voix de l'industrie du ski

Le Savoyard, qui préside depuis 2020 la puissante Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), est un visage connu des médias. Partisan du tout-ski en montagne, il défend vigoureusement les stations, notamment auprès du gouvernement.Cet édile de 54 ans dirige depuis 2014 la mairie de La Plagne-Tarentaise, mais il est également patron d'une entreprise du bâtiment sur sa commune.Une double casquette qui lui a déjà valu l'annulation d'une délibération par la justice administrative. Mais d'autres signalements, dont un au pénal, le mettent directement en cause.Au printemps 2017, l'enfant du pays fraîchement nommé à la tête de France Montagnes, l'outil de défense et de promotion de l'or blanc en France, faisait voter au conseil municipal la vente de parcelles au coeur de la station à un promoteur qui fera appel à Boch et Frères, entreprise dont il est président, pour le terrassement du terrain.La justice administrative a définitivement reconnu au printemps 2021 l'illégalité de cette décision, jugeant le maire personnellement "intéressé" par ce vote dont il ne s'est pas écarté. Une "erreur" admise par M. Boch, qui assure ne pas avoir été au courant que son entreprise allait intervenir sur le projet.Erreurs d'écriture ?Cet épisode, révélé par Marianne en juillet, résulte d'un recours déposé en 2019 par un ancien membre de sa majorité, Joël Ougier-Simonin.L'ancien élu dénonce de multiples incohérences dans la gestion municipale de ce projet immobilier des "Lodges" et la justice a ouvert une enquête à l'origine d'une série de perquisitions menées fin 2020 à la mairie ainsi qu'au siège de l'entreprise et au domicile de Jean-Luc Boch, qui n'a pas encore été entendu.Des témoins ont toutefois confirmé à l'AFP avoir été auditionnés par des enquêteurs lyonnais, mais le parquet de Lyon n'est pas disponible à ce stade pour commenter ces informations.M. Ougier-Simonin dénonce, aux côtés de l'association Anticor, des faits de prise illégale d'intérêt, de trafic d'influence, de faux en écriture publique et de détournements de fonds publics.Si la délibération municipale a été annulée, la vente des parcelles n'a pas fait l'objet de recours et a donc pu être validée pour un million d'euros.Mais l'Etat, via son service des Domaines, avait approuvé en 2017 ce prix de vente pour une surface bien plus réduite que le terrain effectivement vendu : 2.328 mètres carrés, contre environ 3.300 dans l'acte de vente notarié dont l'AFP a obtenu copie."La collectivité a été pénalisée de plusieurs centaines de milliers d'euros", au moins 400.000, soutient M. Ougier-Simonin. Et ce au bénéfice du promoteur, qui engagera ensuite l'entreprise du même M. Boch pour le terrassement du chantier.Interrogé sur ce volet, ce dernier explique la différence de surface par "des erreurs d'écriture", à la fois côté Domaines et côté mairie.Tout le projet était "mal emboité dès le départ", fustige l'ancien maire et opposant Bernard Broche, qui affirme ne jamais avoir "eu tous les éléments concrets sur le dossier" ni "de réponses" à ses questions, "sauf lorsque la justice a commencé" à s'y intéresser."Conflit d'intérêts"Les détracteurs de M. Boch glissent que le maire avait été averti des risques de mélange des genres dès le début de son mandat, en 2014.À l'époque, il avait reconduit les marchés de déneigement liant sa commune et son entreprise, à l'encontre des recommandations de la préfecture car, se défend-t-il aujourd'hui, il était trop tard pour changer de prestataire avant l'hiver.La Cour régionale des Comptes estimera dans un rapport de 2018 qu'en connaissance de cause, le maire avait alors "maintenu une situation de conflit d'intérêt".Dans le cadre d'une autre opération immobilière de luxe, l'entreprise du maire est également accusée, dans un signalement transmis aux services de l'Etat, d'avoir déversé en 2019 plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de remblais de terrassement sur une piste de ski sans aucun permis de la mairie.Jean-Luc Boch reconnaît que son entreprise "aurait peut-être dû demander des autorisations" mais assure que "la piste n'a pas été modifiée".Des photos prises à différentes époques ainsi que des témoignages permettent d'affirmer, au contraire, que la piste a été durablement modifiée. Le directeur général de la Société d'Aménagement de La Plagne (SAP, filiale de la Compagnie des Alpes), qui gère le domaine skiable, est visiblement embarrassé."Nous, en tout cas, on n'a pas été donneur d'ordre", assure Nicolas Provendie, sans démentir l'impact sur la piste de ski. Le SIGP, syndicat public intercommunal qui confie la gestion de la station à la SAP, est depuis 2020 présidé par Jean-Luc Boch... dont l'entreprise avait noué de nombreux marchés avec la SAP.Boch et Frères a aussi déversé des monceaux de gravats sur un autre terrain où ils s'entassent, par endroits, jusqu'à la cime des arbres. Pour ces dépôts, l'entreprise bénéficie d'un "accord oral" avec la mairie depuis 2009, soutient M. Boch. Une enquête de gendarmerie a été ouverte après un signalement transmis à la direction régionale de l'environnement (Dreal), a rapporté à l'AFP la préfecture de Savoie.Économie "gangrénée""À chaque fois, on me cherche des noises", s'agace l'édile face à ces multiples signalements. Il y voit surtout une "vengeance" de Joël Ougier-Simonin, qui selon lui "essaye absolument d'avoir (s)a tête."M. Boch réfute catégoriquement tout enrichissement personnel. "Au contraire, (mon élection) m'a fermé beaucoup de marchés", soutient l'élu.Pour nombre d'habitants, ces affaires illustrent les failles d'une économie locale complètement tournée vers le ski et "gangrénée par l'immobilier," selon les mots d'un élu de la vallée, qui salue les signalements de ceux qui "en ont marre de voir la montagne se faire détruire."À la Plagne, le nombre de forfaits vendus est stable depuis dix ans. Mais celui des lits croit encore, de 53.000 sur la station en 2011 à 55.000 aujourd'hui.La construction "de nouveaux bâtiments va s'arrêter d'ici très peu de temps", coupe Jean-Luc Boch. "Un ou deux grands projets et après c'est terminé."
Il y a 3 ans et 297 jours

A Champigny, des compagnons équipent les voies du Grand Paris Express

Après le génie civil, place aux équipements: sur un tronçon de 2,5 kilomètres de cette commune du Val-de-Marne, le groupement Alstom et Colas Rail est à la manoeuvre. Protégés de la tête au pied, les ouvriers posent les chemins de câbles et les supports sur lesquels reposeront les caténaires et la passerelle piétonne du futur métro.Situés au sommet et sur les côtés du tunnel fraîchement creusé, ces éléments prennent place le long des 2,5 kilomètres du tronçon "de débranchement".Ce court secteur est l'un des plus avancés, avec l'arrière gare de Noisy-Champs à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), du chantier du Grand Paris Express et de ses 68 gares réparties sur 200 kilomètres autour de Paris.A terme, cette section de tunnel fermée au public permettra de relier la ligne 15 au site de maintenance de Champigny-sur-Marne."Tout sera prêt pour le 2 septembre", assure Selim Hmidy, responsable de la partie caténaire et équipement linéaire pour Alstom.Sans être un entraînement, c'est une sorte de "phase d'apprentissage" avec "des petites optimisations", poursuit-il, avant la réalisation des travaux ferroviaires sur le reste du tronçon, où circulera le métro avec ses voyageurs.Le groupement Colas Rail (spécialiste des infrastructures ferroviaires) et Alstom (constructeur ferroviaire) a été choisi en septembre 2018 par la Société du Grand Paris pour équiper les 17 kilomètres du secteur Est de la ligne 15 du Grand Paris Express, entre les stations Noisy-Champs et Vert de Maisons.Ce contrat de 155 millions d'euros mobilisera "jusqu'à 260 collaborateurs" sur une période de 69 mois.Au total, 46 kilomètres de caténaires et de voies ferrées, 34 kilomètres de chemins de câbles et 17 kilomètres de colonne sèche sont en cours de réalisation sur ce chantier.Mise en service "mi-2025"La zone de débranchement au niveau de la gare de Noisy-Champs, futur terminus de la ligne 15 Sud, est déjà entièrement équipée, ont affirmé à la presse les membres du groupement.Et sur le tronçon de débranchement de Champigny, le bétonnage et la pose des voies ferrées "est terminée" depuis deux semaines, a souligné Eric Hausherr, chef de la partie voie ferrée.Sur cette partie du chantier, 3.000 m3 de béton ont été coulés et quelque 6.000 traverses à coque rigide ont été posées, séparées de la voie par une couche élastique pour atténuer les vibrations.A quelques centaines de mètres du futur site de maintenance, une poignée d'ouvriers réalisent encore les dernières soudures, masques de protection sur la tête et aspirateur de fumée à la main.Pour "créer les voies" du futur métro, des morceaux de rail de 18 mètres de long ont été descendus dans le tunnel, avant d'être soudés pour former des sections de 250 à 400 mètres, elles-mêmes assemblées les unes aux autres.La semaine prochaine, les compagnons s'attelleront à la pose de la caténaire dont la structure, en aluminium, est encore entreposée à la surface du chantier entre les grues et les gravats.L'intérêt est "d'éprouver la méthodologie", affirme M. Hausherr, pour le moment satisfait du travail accompli.La fin de ce chantier de 17 kilomètres est attendue en 2024 et la mise en service de la ligne 15 Sud est prévue à la "mi-2025", avec un retard lié au Covid de "trois à huit mois", a rappelé Thomas Hantz de la Société du Grand Paris.
Il y a 3 ans et 303 jours

Quelles solutions efficaces existe-t-il pour faire évacuer ses déchets de chantier ?

La majorité des professionnels et des particuliers œuvrant dans le secteur du bâtiment connaissent la complexité de la gestion des déchets de chantier. Entre manque d’information, prix variant du simple au double et propositions frauduleuses sur le net, s’y retrouver peut vite devenir compliqué. Il existe pourtant des méthodes économiques, pratiques et écoresponsables pour gérer ses déchets ! Quelles sont les règles et les enjeux entourant les déchets de chantier ? Pour avoir une vision plus précise du secteur, il faut savoir qu’en France, plus de 227 millions de déchets sont produits chaque année par le secteur du BTP, soit 5 fois plus que les ordures ménagères. Les enjeux liés à leur recyclage et leur valorisation sont nombreux. Les orienter vers des structures écoresponsables et surtout éviter qu’ils ne se retrouvent déposés illégalement dans la nature s’avère donc d’une importance capitale. C’est pour cette raison que depuis 2020, les sanctions entourant les dépôts sauvages de déchets ont été durcies. En effet, pour un abandon sauvage de déchets par un particulier motorisé, l’amende peut s’élever à 1 500 €, voire 3 000 € en cas de récidive. Si c’est un professionnel, l’amende peut monter jusqu’à 75 000 € et s’accompagner d’une peine de prison allant jusqu’à 2 ans. Mieux vaut-il donc éviter de prendre ces risques, surtout lorsqu’on sait que les solutions de gestion de déchets de chantier sont nombreuses. Une solution de gestion pour chaque type de déchets Il existe une grande variété de déchets de chantier possédant des propriétés spécifiques et des règles de gestion particulières. Pour simplifier leurs évacuations, ils ont été regroupés dans 3 grandes catégories distinctes : Les déchets inertes : ils composent à plus de 70% la part totale des déchets de chantier. Le terme inerte signifie qu’ils ne se décomposent pas, qu’ils ne dégradent pas les matières avec lesquelles ils sont en contact et qu’ils ne représentent pas un danger pour l’environnement ou pour l’Homme. Dans cette catégorie, on trouve par exemple le béton, le verre, les parpaings ou les gravats. Ils peuvent être déposés en déchetterie par les sociétés et les particuliers. Les déchets dangereux : ils sont classés comme dangereux puisqu’ils peuvent porter atteinte à la santé des Hommes et également dégrader l’environnement. Leur gestion est fortement encadrée et il est nécessaire de posséder une agrémentation pour les déposer dans une déchetterie, qui elle aussi doit être spécialisée. On peut donner comme exemple l’amiante, les solvants, le plomb ou encore les produits phytosanitaires. Les déchets industriels banals, également appelés DIB : ils n’entrent ni dans la catégorie inerte, ni dans la catégorie dangereuse. Représentant plus de 25% des déchets du bâtiment, ils ont la particularité de souvent pouvoir être réutilisés ou transformés. On parle par exemple du papier, du carton, du bois ou encore du mobilier. Tous les acteurs du bâtiment ont la possibilité de déposer ce type de produits dans des déchetteries communes. Les services de collecte de déchets directement sur chantier : un gain de temps assuré Lorsque des déchets sont produits soit sur des chantiers, soit chez des particuliers, il est nécessaire de trouver un moyen afin de s’en débarrasser efficacement et légalement. Pour ce faire, plusieurs solutions efficaces et s’adaptant aux besoins de chaque client existent : Lorsque de petites ou moyennes quantités de déchets industriels banals ou de déchets inertes sont produites, la collecte en camionnette est généralement le service le plus adapté. Pouvant contenir entre 6 et 20m3 de matériaux, les camionnettes offrent généralement des délais très courts, avec une intervention possible dans les 2 heures. L’enlèvement de sacs à gravats et de Big bags est un service pratique pour les personnes ne possédant que peu d’espace sur les lieux des travaux pour entreposer leurs déchets. Il est possible d’y mettre des déchets mélangés (DIB) ou des gravats. Un retrait rapide est également possible en moins de 24 heures. La location de bennes est l’un des services les plus demandés par les professionnels du BTP. Extrêmement flexible, cette méthode d’évacuation convient aussi bien aux clients pressés et souhaitant un enlèvement rapide, qu’aux personnes voulant garder une benne plusieurs jours sur les lieux. Pour être certain de choisir une entreprise sérieuse, demandez automatiquement un BSD (bordereau de suivi des déchets) après chaque opération effectuée. Bien que ce document ne soit obligatoire que pour les déchets dangereux, il permet une traçabilité sur chaque opération et vous donne la possibilité de justifier du traitement légal des différentes matières. Cela vous assure également que l’entreprise que vous avez choisie n’a pas jeté vos détritus sur le bord d’une route. La société Ecodrop remet systématiquement un BSD à ses clients après chacune de ses prestations et oriente les déchets vers des structures pratiquant le recyclage et la valorisation. Pour faire appel à eux, rendez-vous sur leur site internet : ecodrop.net .
Il y a 3 ans et 312 jours

Un mois après l'effondrement d'un immeuble en Floride, les recherches touchent à leur fin

"Il est difficile de croire qu'un mois s'est écoulé depuis ce qui est peut-être la plus grande tragédie de l'histoire de notre communauté", a tweeté samedi Daniella Levine Cava, la maire du comté de Miami-Dade, dans lequel se trouve la ville de Surfside."Bien que le site de l'écroulement ait été circonscrit à un pâté de maisons", "son impact a été ressenti bien au-delà de notre comté, affectant des vies dans le monde entier", a-t-elle ajouté dans une vidéo publiée sur le réseau social.Les équipes de secours ont mis fin vendredi à leurs recherches de dépouilles dans les décombres de l'immeuble Champlain Towers South, ont annoncé les autorités locales. Elles travaillaient sur le site depuis le 24 juin, lorsque cet édifice de douze étages donnant sur le front de mer s'est effondré au beau milieu de la nuit.A l'exception d'un adolescent secouru au cours des premières heures, les secouristes n'ont pu sauver aucun des habitants de cet immeuble, et ont annoncé le 7 juillet abandonner les recherches de survivants pour tenter de retrouver les dépouilles.Après l'évacuation de milliers de tonnes de gravats, le site est désormais vide, et seuls quelques murs des fondations marquent encore l'emplacement du bâtiment, au nord de Miami Beach.Les autorités, qui sont parvenues à identifier 97 corps, pensent qu'une victime est encore manquante, a déclaré Mme Levine Cava cette semaine.La police du comté de Miami-Dade continue de chercher la trace de cette 98e victime sur le site où le reste des débris ont été entreposés.Si, un mois après le sinistre, ses raisons restent encore inconnues, les premiers éléments de l'enquête ont laissé apparaître que la structure du bâtiment semblait par endroits dégradée.Le reste du bâtiment avait été évacué et a fait l'objet d'une démolition contrôlée le 4 juillet, les autorités estimant que son instabilité mettait en danger les équipes de secours.
Il y a 3 ans et 343 jours

L'effondrement d'un immeuble en Floride fait au moins 4 morts et 159 disparus

Au moins quatre personnes ont trouvé la mort dans cette catastrophe pour l'heure inexpliquée, survenue aux premières heures de jeudi.En tout "120 personnes ont été localisées (...) mais le nombre de personnes dont nous sommes sans nouvelles est monté à 159", a déclaré dans une conférence de presse Daniella Levine Cava, la maire du comté de Miami-Dade."Nous confirmons une hausse du bilan des morts qui est désormais de quatre", a-t-elle ajouté tout en assurant que les recherches des décombres se poursuivaient car les autorités ont "encore un espoir de retrouver des personnes vivantes".Pompiers et unités cynophiles s'activent ainsi toujours dans les ruines de cet immeuble situé au sein du complexe Champlain Towers South dans la ville de Surfside au sud-est des Etats-Unis. Des bruits ont été entendus émanant des gravats, sans que les sauveteurs soient sûrs qu'ils étaient d'origine humaine.Le président Joe Biden a déclaré l'état d'urgence vendredi afin de fournir une assistance fédérale pour les opérations de secours et de relogement d'urgence des rescapés.Selon le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, "presque un tiers des disparus (...) sont étrangers". "Nous travaillons avec les consulats de divers pays en Amérique latine pour aider les membres des familles des victimes qui ont besoin de venir aux Etats-Unis à obtenir des visas", a-t-il tweeté jeudi.Parmi les disparus figurent neuf Argentins, trois Uruguayens et six Paraguayens. La soeur de la Première dame du Paraguay, Silvana Lopez Moreira, et sa famille sont concernés, a confirmé le ministre paraguayen des Affaires étrangères, Euclides Acevedo.Les douze étages se sont écroulés vers 01H30 du matin (05H30 GMT), dégageant selon des témoins un grand nuage de poussière sur plusieurs pâtés de maisons."J'étais dans un sommeil profond, et j'ai entendu un grand fracas, que j'ai pris pour un crash et de la foudre. Mais ça a continué, pendant 15-20 minutes je dirais", a témoigné Barry Cohen, 63 ans, un habitant de l'immeuble effondré.Nicolas Fernandez, un Argentin vivant à Miami, a rapporté à l'AFP que des amis de sa famille logeaient dans le complexe. "Je n'ai pas de nouvelles d'eux. Je ne sais pas s'ils sont vivants ou si...", a balbutié le jeune homme de 29 ans.Une opération de secours dangereuseLes opérations de secours ont continué sans relâche durant la nuit de jeudi à vendredi, et ce malgré une tempête qui s'est déclenchée vers 22H00 locales charriant de fortes pluies.Les secouristes "sont extrêmement motivés par la perspective de retrouver des gens. Il nous faut les obliger à effectuer leurs rotations, cela montre combien leur motivation est forte", a insisté la maire Daniella Levine Cava."Les opérations sont effectuées avec un très fort risque pour ces individus. Des débris leur tombent dessus alors qu'ils font leur travail", a-t-elle précisé.L'effondrement de toute une aile de ce complexe donnant sur l'océan a touché environ 55 appartements. Surfside accueille une importante communauté juive et des rabbins ont été mobilisés pour apporter du soutien aux résidents juifs évacués et à leurs proches.La ville nichée au nord de Miami Beach compte près de 2.500 habitants juifs pour une population de 6.000, rapportait en 2018 l'agence de presse juive Jewish Telegraphic Agency.En plus de "chambres d'hôtel", les résidents évacués reçoivent par ailleurs "des médicaments, couvertures et vêtements" après avoir été évacués au milieu de la nuit, a précisé Mme Levine Cava.Les causes de l'écroulement de ce complexe résidentiel étaient toujours inconnues.Des travaux visant à le mettre aux normes étaient en cours, notamment sur le toit de l'immeuble, ont précisé plusieurs responsables, estimant néanmoins peu probable qu'ils soient la cause de l'effondrement.Les recherches pourraient durer "au moins une semaine", a estimé jeudi Andrew Hyatt, un autre responsable de Surfside.Des médias locaux ont rapporté que l'immeuble avait été construit en 1981 et comprenait plus de 130 appartements.