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Résultats de recherche pour monuments historiques

(591 résultats)
Il y a 36 jours

Passage en Scop réussi pour une entreprise familiale de monuments historiques

ENTREPRISE. En Alsace, cinq ans après son passage en Scop, Scherberich Monuments Historiques dresse le bilan et il est des plus positifs. L'entreprise est aujourd'hui détenue exclusivement par ses 25 salariés associés, héritiers de l'entreprise familiale L. Scherberich, créée en 1937.
Il y a 46 jours

Pavillon royal de la Muette : un passé redoré par des passionnés

DIAPORAMA. Classé au titre des Monuments historiques, le bâtiment menaçant ruine et utilisé autrefois par des rois et empereurs a bénéficié d'une rénovation spectaculaire. Charpente, plafonds, parquets, mais aussi jardins... Tout a été refait dans le respect du patrimoine passé.
Il y a 120 jours

En Bretagne, un manoir classé aux monuments historiques ravagé par un incendie

Le manoir de Kernault à Mellac (Finistère), datant du XVe siècle et classé aux monuments historiques, a été ravagé dimanche 12 janvier au matin par un incendie, a annoncé le département breton.
Il y a 123 jours

Fresque de la Cathédrale Notre-Dame de Paris

Dans le cadre de l'événement organisé par la FFB - Fédération Française du Bâtiment et du GMH - Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques, dédié à la restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Paris découvrez la fresque de l'histoire de Notre-Dame !
Il y a 173 jours

BPE Laboratoires, le patrimoine comme savoir-faire

Pour se développer, BPE Laboratoires s’est spécialisé dans les interventions sur les monuments historiques et le patrimoine.
Il y a 180 jours

"Notre-Dame de Paris est la réalisation d'une vie", Philippe Villeneuve

SÉRIE NOTRE-DAME. L'architecte en chef des Monuments historiques, Philippe Villeneuve, mandataire de la maîtrise d'oeuvre du chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, se livre dans un grand entretien. Il raconte à Batiactu cette aventure hors norme qu'a été la coordination de la restauration de ce bijou patrimonial.
Il y a 201 jours

Chantier de patrimoine : la FFB milite pour le maintien des bâches publicitaires

PATRIMOINE. Le maintien des bâches publicitaires permettant de financer les travaux de rénovation du patrimoine est nécessaire au financement de ce type d'opérations, assurent la Fédération française du bâtiment (FFB) et son groupement des entreprises de restauration des monuments historiques (GMH). Un amendement au budget 2025 propose de supprimer ces dispositifs.
Il y a 203 jours

cupa pizarras au salon international du patrimoine culturel 2024 l ardoise naturelle au service de la restauration des monuments historiques

Du 24 au 27 octobre 2024, Cupa Pizarras, le leader mondial de l'ardoise naturelle, sera présent au Salon International du Patrimoine Culturel au Carrousel du Louvre, Paris. Ce salon de renom réunit les professionnels de la restauration et de la conservation du patrimoine, avec un focus sur la préservation des trésors architecturaux.
Il y a 205 jours

À Lyon, Centre nautique de Gerland, de Tony Garnier à 4_32

À Lyon (Rhône), l’agence 4_32 architectes (Claire Bertrand et Pierre-Benoît Thévenon) a livré en 2024, avec RL&A architecte du patrimoine, pour le LOU Rugby maître d’ouvrage, la régénération de la piscine de Gerland, oeuvre de Tony Garnier et bâtiment inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Surface : 5 910 m² SDP. Montant des travaux : 18,20 M€ HT. Communiqué. […] L’article À Lyon, Centre nautique de Gerland, de Tony Garnier à 4_32 est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 214 jours

Un projet de parc éolien bloqué ... par des menhirs !

La justice a annulé l'autorisation de construire trois éoliennes dans le Finistère, en raison notamment de la proximité de menhirs classés au titre des monuments historiques.
Il y a 224 jours

En Bretagne, un projet de parc éolien bloqué par des menhirs

La justice administrative a annulé mardi 1er octobre l'autorisation de construire et d'exploiter trois éoliennes à Porspoder (Finistère), en raison notamment de la proximité de plusieurs menhirs classés au titre des monuments historiques.
Il y a 235 jours

Dès 1935, la "querelle des vitraux" de Notre-Dame au cœur d'une exposition inédite à Troyes

La création contemporaine a-t-elle sa place dans les monuments historiques ? À moins de trois mois de la réouverture de Notre-Dame de Paris, où de futurs vitraux contemporains font polémique, une exposition inédite à Troyes (Aube) lève le voile sur une querelle née en 1935 autour de cette question.
Il y a 242 jours

Restauration des couvertures et éléments d’ornementation de l’ancien hôtel Excelsior d’Aix-les-Bains

Haut-lieu de villégiature pendant les grandes années du thermalisme d’Aix-les-Bains, transformé en résidence et rebaptisé « Beauregard » dans les années 60, l’ancien hôtel conserve certains décors d’époque, et ses façades et toitures sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Il y a 340 jours

Résultats du concours "les rubans du Patrimoine" 2024

Les lauréats ont été désignés pour la 30ème édition du concours « les rubans du Patrimoine ». Ce concours, organisé en partenariat avec l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, la Fédération Française du Bâtiment, la Fondation du patrimoine, la Fédération nationale des Caisses d'Epargne et le Groupement français des entreprises de restauration de Monuments Historiques, récompense des communes et des intercommunalités ayant réalisé des opérations de restauration ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti.
Il y a 362 jours

Richard Boyer et Thomas George, co-présidents du GMH

Richard Boyer et Thomas George ont été élus co-présidents du Groupement des Entreprises de Restauration des Monuments Historiques (GMH).
Il y a 1 ans et 27 jours

La Ville de Paris soumise à un jeu de massacre

La place de la Concorde avec son sol, ses fontaines, ses statues, ses guérites, ses balustrades, ses colonnes, ses lampadaires… a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques, par arrêté du 23 mars 1937. Son histoire est singulière par le choix de sa localisation mais aussi par celui de l’architecte qui devait concevoir la Place Louis […] L’article La Ville de Paris soumise à un jeu de massacre est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 1 ans et 46 jours

Château La Motte : la renaissance d'un joyau patrimonial lyonnais

EN IMAGES. Implanté dans le parc Blandan, le château La Motte (15e siècle), inscrit à l'inventaire des monuments historiques de Lyon, va enfin retrouver son lustre. Avec son magasin d'armes, il abritera un projet hôtelier de luxe, des espaces événementiels et de restauration d'ici à 2027. Découverte du projet.
Il y a 1 ans et 126 jours

À Roubaix, un bâtiment classé Monuments Historiques devient une résidence seniors

IMMOBILIER. Dans la métropole lilloise, un projet de résidence destiné aux personnes âgées vient de voir le jour.
Il y a 1 ans et 147 jours

notre dame le coq retrouve sa place dans le ciel de paris

Le nouveau coq doré, dessiné par l’architecte en chef des monuments historiques français, Philippe Villeneuve, a été acheminé au sommet de la flèche de Notre-Dame de Paris. L'ancien sera quant à lui exposé dans le futur musée dédié à la cathédrale.
Il y a 1 ans et 152 jours

Au Grand Palais, Asselin orchestre la pose délicate de portes-fenêtres restaurées

REPORTAGE. L'entreprise originaire des Deux-Sèvres, spécialisée dans la restauration de monuments historiques, doit installer les portes-fenêtres du rez-de-chaussée et les portes anti-infraction de l'entresol. Un travail de précision dont Batiactu a été le témoin, lors d'une visite exclusive.
Il y a 1 ans et 192 jours

A Lyon, Lidl va investir un emblématique bâtiment Art déco, les internautes dubitatifs

COMMERCE. C'est au rez-de-chaussée de l'ancien mythique garage Citroën que l'enseigne discount, Lidl, a décidé d'implanter un nouveau magasin à Lyon. Mais avant, le bâtiment Art déco, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques, doit subir quelques travaux. Une annonce qui n'a pas manqué de susciter des réactions.
Il y a 1 ans et 199 jours

À Saint-Georges d’Oléron, « La Maison Heureuse » réhabilitée par Perrot et Richard

Sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime), l’agence Perrot et Richard (Alain-Charles Perrot et Florent Richard) a livré en 2023 pour le Groupe François 1er maître d’ouvrage, la réhabilitation d’un site à l’identité unique et classé aux Monuments Historiques, qui abritait une colonie de vacances, en une résidence – « La Maison Heureuse » – de 63 logements […] L’article À Saint-Georges d’Oléron, « La Maison Heureuse » réhabilitée par Perrot et Richard est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 1 ans et 215 jours

Layher participe à la restauration de l'Opéra Garnier

Layher, leader européen dans le secteur de l’échafaudage, participe à la restauration de nombreux monuments historiques dans toute la France. Depuis novembre 2022, Layher, titulaire du marché pour la restauration de la façade sud du célèbre Opéra Garnier, a monté un échafaudage monumental soit 2.200 m² surmonté d’un parapluie de 320 tonnes de matériel Layher Universel Lightweight et Couvralu.
Il y a 1 ans et 241 jours

[Livre] La demeure urbaine à pans de bois – Alain Nafilyan

Ce nouvel album du Centre de recherches sur les monuments historiques (CRMH) est consacré à la demeure urbaine en pan de bois. L’étude porte principalement sur l’analyse de la structure que révèlent les dessins effectués depuis les années 1942-1943. Une sélection de bâtiments a été établie, enrichie de nouveaux relevés. L’historiographie de la construction en […]
Il y a 1 ans et 243 jours

Visite du chantier de rénovation de la collégiale NOTRE-DAME-D’AUFFAY

6e et dernière phase des travaux de rénovation à 72 mètres de hauteur Classée aux Monuments Historiques et connue pour ses jacquemarts, la collégiale Notre-Dame-d’Auffay, datant du XIe siècle, à Val-de-Scie (76) est entrée, depuis 2017, dans un nouveau cycle de rénovation. Tubesca-Comabi, leader français dans la fabrication et la commercialisation de solutions d’accès et […]
Il y a 1 ans et 249 jours

Maine-et-Loire : la voûte en briques d'une sacristie connaît une seconde jeunesse

DIAPORAMA. Inscrite aux Monuments historiques, l'église Notre-Dame de la commune de Beaufort-en-Anjou a fait l'objet d'une réfection à l'identique de la voûte en briques de sa sacristie. Détails en images.
Il y a 1 ans et 269 jours

L’ancien Couvent des Ursulines, classé aux Monuments Historiques, transformé pour accueillir 41 logements

Le Groupe François 1er, acteur majeur de la restauration de bâtiments d’exception a transformé l’ancien Couvent des Ursulines de Guérande, pays de l’or blanc, en 41 logements ainsi que 4 surfaces commerciales (ateliers).
Il y a 1 ans et 336 jours

Menhirs détruits : l'église de Carnac taguée

Le maire de Carnac (Morbihan), vilipendé sur les réseaux sociaux après la destruction de menhirs dont la valeur fait débat dans une zone commerciale, a annoncé dimanche 11 juin que l'église Saint-Cornély, classée aux monuments historiques, avait été taguée.
Il y a 1 ans et 339 jours

Palmarès 2023 du concours "les rubans du Patrimoine"

Ce concours, organisé en partenariat avec l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, la Fédération Française du Bâtiment, la Fondation du patrimoine, la Fédération nationale des Caisses d'Epargne et le Groupement français des entreprises de restauration de Monuments Historiques, récompense des communes et des intercommunalités ayant réalisé des opérations de restauration ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti.
Il y a 1 ans et 360 jours

L'État réhabilite l'ancien siège de L'Humanité à Saint-Denis, signé Niemeyer

En déshérence depuis une quinzaine d'années, l'ancien siège du journal communiste L'Humanité à Saint-Denis, un bâtiment moderniste dessiné par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer et inscrit aux monuments historiques, est actuellement réhabilité par l'État pour y installer ses services.
Il y a 2 ans et 82 jours

Un petit coin Art nouveau rouvre ses portes à Paris

Les plus beaux cabinets de la capitale ? Sur un côté de l'église de La Madeleine, une volée de marches cernée d'une mosaïque d'époque offre un petit voyage dans le temps.Au sous-sol, acajou verni, vitraux, céramique aux motifs vert tendre font se rencontrer "le beau, le luxe et l'utile", selon l'adjointe au patrimoine Karen Taïeb.Au point qu'Eric Salles, le fondateur de Point WC, la marque haut de gamme de 2theloo, veut faire du lieu "une destination".Cette entreprise, qui gère cinq autres "lavatories", ces toilettes de luxe, dans la capitale, avait obtenu en 2015 une concession de dix ans pour celui de La Madeleine, classé au titre des Monuments historiques en mars 2011 et fermé la même année.Mais l'oeuvre Art nouveau des établissements Porcher, sur le modèle londonien de l'époque, était "en proie aux infiltrations, ce qui a contraint le concessionnaire à différer les travaux", a expliqué la maire du VIIIe arrondissement Jeanne d'Hauteserre, l'une des trois élus parisiens à discourir pour la réouverture du site.Au plafond, soit au niveau de la rue, une lumière naturelle filtre du pavé de verre historique désormais renforcé par une "triple étanchéité", tandis que le mobilier d'époque a été conservé, détaille Karen Taïeb.Si la Ville doit encore restaurer la mosaïque de l'escalier, "tout est dans son jus", résume-t-elle.Le concessionnaire n'a en revanche pas réussi à trouver un cireur de chaussures, qui officiait à l'époque au pied d'une une chaise surélevée sur estrade toujours en place.Avec 750 toilettes publiques et urinoirs, Paris affirme être la première ville du monde "en termes de sanitaires dans l'espace public".La gratuité des sanisettes y a été décidée en 2006, à l'exception de quelques lavatories confiés à des concessionnaires dans des sites très touristiques (Notre-Dame, le Louvre, Champs-Elysées...).Selon la mairie, il reste un seul exemplaire de vespasienne, autre type de toilettes publiques datant du début du XXe siècle, situé boulevard Arago (XIVe).
Il y a 2 ans et 93 jours

Alep, Antakya, Sanliurfa : des sites historiques frappés par le séisme du 6 février

AlepAlep est habitée depuis au moins 4.000 ans avant Jésus Christ, grâce à sa position stratégique entre Méditerranée et Mésopotamie. Spécialisée dans l'industrie manufacturière, capitale du célèbre savon, c'était la deuxième ville de l'Empire ottoman au XIXe siècle.Pendant la guerre civile en Syrie (2012-2016), les combats entre l'armée syrienne, aidée par son allié russe, et les insurgés dans cette ville du nord-ouest du pays l'avaient déjà fortement endommagée.La citadelle du XIIIe siècle avait vu une section de ses remparts s'effondrer, tout comme le minaret seldjoukide de la mosquée des Omeyyades, tandis que le souk aux boutiques parfois centenaires avait été partiellement détruit par les flammes. "Plus de 10 % des monuments historiques d'Alep" avaient été détruits", selon l'Unesco.Après le séisme de lundi, "des parties du moulin ottoman à l'intérieur de la citadelle" sont tombées, et "des parties des murs défensifs du nord-est se sont fissurées", a signalé la Direction générale des antiquités et des musées à Damas. "De grandes parties du dôme du phare de la mosquée ayyoubide", à l'intérieur de la citadelle, se sont également effondrées, "dont l'entrée de la tour défensive mamelouke".L'Unesco avait inscrit en 1986 la vieille ville au patrimoine mondial, et l'a placée en 2013 sur la liste des sites en péril.AntakyaAntakya, l'antique Antioche, est aujourd'hui en ruines. La ville fut la rivale d'Alexandrie, romaine, grecque, ottomane, puis une villégiature prisée du mandat français au bord de la Méditerranée après la Première Guerre mondiale.Elle est située dans le sud de la Turquie, à quelques encablures de la frontière avec la Syrie dont elle accueille de très nombreux réfugiés chassés par la guerre.Fondée vers -300 avant JC par Séleucos, un général d'Alexandre le Grand, elle fut la capitale de l'immense empire séleucide, qui s'étendit pendant près de trois siècles le long de la Méditerranée et régna sur une partie de l'Asie mineure, de Babylone à la Mésopotamie et l'Anatolie jusqu'à l'Iran. Elle fut aussi une des villes clés de la route de la soie.Intégrée ensuite à l'empire romain, puis byzantin, Antioche est connue pour son multiculturalisme, Grecs et Juifs notamment s'y côtoient. Elle devint ensuite une ville clé du christianisme naissant et reste importante pour les églises chrétiennes d'Orient.SanliurfaSituée dans le sud-est de la Turquie, non loin de la frontière avec la Syrie, la province de Sanliurfa ("Urfa la Glorieuse") abrite notamment le plus vieux sanctuaire connu au monde, Göbekli Tepe.Ce site inscrit depuis 2018 au patrimoine mondial de l'Unesco figure parmi ceux qui pourraient avoir été endommagés, signalait lundi l'organisation.Plus de 7.000 ans avant Stonehenge en Angleterre et les pyramides égyptiennes, des milliers d'humains se réunissaient à Göbekli Tepe ("la colline ventrue" en turc), pour se recueillir entre ses mégalithes richement ornés.Göbekli Tepe est une manne pour cette province pauvre et longtemps négligée, où les réfugiés syriens représentent désormais un quart de la population.Située sur une route utilisée depuis l'antiquité pour voyager entre l'Anatolie et le nord de la Mésopotamie, l'ancienne Edesse fut un centre majeur de la culture syrienne et occupa une place importante dans les conflits entre les Parthes et Rome.Le comté d'Edesse fut en 1098 l'un des Etats créés au Moyen-Orient par les croisés, avant d'être annexé à l'Empire ottoman et d'être, sous le nom d'Urfa, le théâtre de massacres d'Arméniens en 1895 et 1915. Pendant la guerre d'indépendance, Urfa s'est illustrée en 1920 par sa résistance aux troupes françaises.
Il y a 2 ans et 100 jours

La lumière retrouvée des vitraux de la Basilique de Saint-Denis

L'heure de la renaissance pour cette vaste église située aux portes de Paris ? Restée dans l'ombre de Notre-Dame, la nécropole des rois de France - elle abrite les dépouilles de 43 d'entre eux - fait l'objet, depuis plusieurs années, d'importants travaux de rénovation.Depuis un an, les vitraux du déambulatoire sont l'objet de toutes les attentions. Ce chantier de plus de 2 millions d'euros a mis près de 25 ans à se concrétiser."Le temps du patrimoine est un temps long", souligne auprès de l'AFP Laurent Roturier, directeur de la DRAC d'Île-de-France, en charge du projet.Sur un plancher provisoire qui permet d'accéder aux voûtes de la basilique, classée parmi les monuments historiques en 1862, M. Roturier contemple la pose de plusieurs vitraux."On est au bout du chemin", glisse dans un sourire Guillaume Urvoas, vitrailliste. Un chemin long et fastidieux débuté en 1997.C'est à cette date que les plus anciens vitraux de la basilique sont mis à l'abri au laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH). Datant de la moitié du XIIe siècle, ils constituent un jalon de l'histoire du vitrail, ce qui les rend exceptionnels.Copies parfaitesAbîmés par le temps, usés par les intempéries, ces vitraux sont donc retirés. A leur place, des fac-similés en polycarbonate sont installés.S'ouvre alors un débat qui durera plusieurs années: faut-il les restaurer pour les réinstaller ou créer de parfaites copies ?C'est la deuxième option qui a été choisie par les experts. Au total, ce sont près d'une vingtaine de copies qui ont été réalisées.Un projet titanesque qui a commencé par un travail de recherche et documentation sur ces vitraux. Car, rappelle l'architecte du patrimoine Thomas Clouet, ils ont été démontés au moment de la Révolution française.S'ils n'ont pas été vandalisés, reste que certains morceaux ont été dispersés. "Il y a eu un travail de veille pour les retrouver, reconstituer leur histoire, leur parcours afin de pouvoir ensuite passer à la phase copie", détaille Laurent Roturier."On est sur un travail d'une précision folle. Tantôt sur la palette des couleurs ou la composition. C'est quelque chose qu'on ne fait qu'une fois dans une vie", assure le maitre-verrier Emmanuel Putanier, également directeur de l'entreprise Vitrail France."Notre cahier des charges était lourd. Comme on ne pouvait pas sortir les originaux du laboratoire, on a mis en place un mode opératoire pour faire des relevés directement sur place", poursuit-il.Surtout, il a fallu veiller à l'harmonie de l'ensemble: au cours des siècles, la basilique a fait l'objet de vagues successives de travaux. "On a pris en compte l'altération du temps dans les copies. Il ne fallait pas qu'ils paraissent neufs ou modernes", dit Emmanuel Putanier.Les pièces sont ensuite intégrées dans des verrières qui datent pour la plupart du XIXe siècle."Le plus important pour nous était de retrouver ce rapport à la lumière car c'est là l'esprit qui a présidé à l'édification de cette basilique, comme l'ont voulu ses fondateurs", insiste Laurent Roturier.D'autres travaux de rénovation sont en cours, notamment sur les tabernacles, dans cette basilique visitée chaque année par plus de 130.000 personnes.
Il y a 2 ans et 103 jours

En France, le vitrail craint d'avoir du plomb dans l'aile

Sous un arc-en-ciel de morceaux de verre colorés, quatorze personnes travaillent dans cet atelier familial du 15e arrondissement de Paris, dont Emmanuelle Andrieux, maître-verrier, tient désormais les rênes.Un temple du vitrail où l'on restaure autant que l'on crée."Du petit au monumental, d'un morceau de verre dans une cage d'escalier à la coupole des Galeries Lafayette", précise-t-elle. Et, comme du temps des bâtisseurs de cathédrales, "toujours dans les règles de l'art".Autant de techniques ancestrales que sont les maquettes à l'aquarelle, la découpe des plaques de verre, la peinture et cuisson à 630°C... et le sertissage des pièces qui consiste à les assembler sur des baguettes de plomb. "Le plomb a des propriétés extraordinaires. Il est à la fois très solide et très flexible, et peut tenir des années, voire des siècles sans se détériorer", indique Emmanuelle Andrieux.Pourtant, son utilisation pourrait à terme être interdite, s'il est intégré parmi les substances dangereuses pour la santé et l'environnement que l'UE souhaite bannir à horizon 2030, listées par le règlement "Reach"."Dommage collatéral"Selon l'OMS, "il n'existe pas de seuil au-dessous duquel l'exposition au plomb n'aurait pas d'effets nocifs". L'intoxication au plomb, le saturnisme, fait chaque année près d'un million de morts dans le monde.Dans le viseur de l'UE: l'industrie des batteries pour véhicules, à laquelle plus des trois quarts du tonnage mondial de plomb est destiné. Mais les métiers du patrimoine, des vitraillistes aux fabricants d'orgues, ne seraient pas épargnés."On nous a clairement dit que nous étions un dommage collatéral", regrette Emmanuelle Andrieux. Ce "manque à gagner énorme" aurait des conséquences "affreuses" pour les quelque 450 ateliers indépendants du vitrail en France, prévient-elle, qui sont déjà soumis à des prises de sang annuelles et portent des protections pour prévenir des maladies professionnelles."Cela signerait la mort de notre métier, notamment pour ceux qui se sont consacrés à la restauration", laquelle ne connaît encore "aucune alternative".De Notre-Dame de Paris à la Sainte-Chapelle, en passant par nombre de monuments historiques, la France abrite la plus grande surface de vitraux au monde, et 60% du patrimoine vitrail européen. Selon Emmanuelle Andrieux, seulement 15 à 20% ont jusqu'ici été restaurés.Dans son atelier, les anciens vitraux abîmés sont minutieusement opérés, dans un silence de cathédrale, sur une table rétro-éclairée qui fait ressortir couleurs et détails. Une rue plus loin, en sous-sol, un stock de 18.000 m2 de panneaux de verre attend de trouver preneur.ExceptionPour la création, il existe bien une autre méthode: la "Tiffany". Dégageant un petit vitrail contemporain bleu aux joints plus fins que d'ordinaire, la maître-verrier de 42 ans indique toutefois que "cette technique est moins solide, moins architecturale, et qu'elle n'est pas étanche".Un ruban de cuivre, une soudure à 60% d'étain... et 40% de plomb. "Passer au 100% étain nous coûterait au moins trois fois plus cher. Comment, ensuite, vendre nos vitraux ?", questionne-t-elle, lorsqu'un client débourse déjà entre 1.000 et 4.500 euros du mètre carré.Depuis plusieurs mois, certains politiques comme Catherine Dumas, présidente du groupe d'études Métiers d'art au Sénat, tentent de "sensibiliser" sur le sujet, auprès du gouvernement comme au Parlement européen.Objectif ? Que les métiers dotés d'un "vrai savoir-faire et d'un fonds patrimonial important bénéficient d'une exemption", soutient la sénatrice LR, qui parle d'une "affaire de mois" avant que la Commission européenne ne rende sa proposition de révision, initialement prévue pour fin 2022."Qu'on nous donne aussi les moyens de faire des recherches pour trouver une alternative", plaide Emmanuelle Andrieux, dont la revendication première est avant tout de "continuer à vivre de (notre) passion".
Il y a 2 ans et 114 jours

Voir l’architecture d’Angers autrement…

Guy Bara, “En rang !”, Les Capucins, opérateur de santé . [©Guy Barra, Club photo d’Angers] Organisée par l’Association A3A et le Club photo d’Angers, l’exposition “Perspectives Architecture Photographie” montre des images contemporaines remontant à une cinquantaine d’années maximum sous un angle différent. Angers compte ainsi 2 892 sites inscrits à l’Inventaire général du Patrimoine culturel et 100 monuments répertoriés à l’Inventaire des Monuments historiques. Parmi lesquels 69 % de bâtiments civils et 21 % d’édifices religieux. Mais la cité angevine a su se réinventer au niveau architectural au fil des siècles. Et notamment, aux XXe et XXIe siècles. « Nous voulions faire découvrir l’architecture contemporaine aux Angevins et aux touristes », se souvient Christian Gonnord, membre du conseil d’administration de l’A3A et coordinateur de l’exposition. Lire aussi : Alphi – Lisa Ricciotti : Un autre regard sur l’étaiement Angers, sous un autre angle Gyu Bara, Passerelle de la gare. [©Guy Bara, Club photo d’Angers] Marie-Odile Mailet, Pont de la Confluence. [©Marie-Odile Mailet, Club photo d’Angers] Agnès de Ternay, Détail de l’Hôtel de Ville. [©Agnès de Ternay – Club photo d’Angers] Bruno Bianchi, Manufacture des Allumettes, à Trélazé, l’ancienne usine d’allumettes réhabilitée. [©Bruno Bianchi – Club photo d’Angers] Xavier Humeau, Maison de l’Autonomie, rue Jean Lecuit. [©Xavier Humeau – Club photo d’Angers] Bruno Bianchi, Tour TIP, Hauts de Saint-Aubin. [©Bruno Bianchi – Club photo d’Angers] Capitale historique et place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, Angers a été l’un des centres intellectuels de l’Europe au XVe siècle sous le règne du “bon roi René”. Ses universités, ses musées et son activité culturelle en font un centre culturel important, qui comprend en particulier le château des ducs d’Anjou, construit au XIIIe siècle. « Du chemin de ronde du château, on voit s’étaler la ville, si caractéristique avec ses cheminées de briques sur le fond bleu des toits. La ville qui mêle maintenant au matériau le plus tendre, le tuffeau, l’un des plus résistants, le schiste », écrit Armand Lanoux, dans “Le voyageur de la Loire”, 1965. Des monuments médiévaux en schiste aux maisons contemporaines coiffées, elles aussi, d’ardoises. En passant par de nombreuses réalisations Renaissance ayant célébré la pierre de tuffeau, l’architecture de la ville est ici bien résumée. Des perspectives inédites Agnès de Ternay, Centre commercial l’Atoll, à Beaucouzé. [©Agnès de Ternay – Club photo d’Angers] Agnès de Ternay , Cité U de Belle-Beille. [©Agnès de Ternay – Club photo d’Angers] Anik Le Barilleo, Fac de droit. [©Anik Le Barilleo – Club photo d’Angers] Guy Barra, Immeuble Podeliha, cours Saint Laub. [©Guy Barra, Club photo d’Angers] Guy Bara, Immeubles Le Quatuor, quartier de la gare cours Saint-Layd. [©Guy Barra, Club photo d’Angers] « Lorsque nous avons décidé de monter l’exposition avec le club photo d’Angers, les photographes n’étaient pas habitués à la photo d’architecture. Mais ils se sont pliés volontiers à l’exercice. » L’œil aiguisé de cette dizaine d’amateurs s’est arrêté sur des bâtiments emblématiques ou non, en appuyant sur la dimension géométrique du bâti. Mais aussi temporelle pour marquer le contraste saisissant, sur certains sites, entre l’ancien et le moderne. « Pour que les visiteurs se disent : “mais je n’avais jamais vu tel ou telle bâtiment comme cela.” On découvre alors quelque 75 photos, dont la Cité universitaire de Belle-Beille, l’Hôtel de Ville ou le Centre commercial L’Atoll d’Agnès de Ternay. La passerelle de la gare ou Les Capucins de Guy Bara. Ou encore, le pont de la Confluence de Marie-Odile Mailet… Et l’on retrouve le matériau béton au cœur de ces créations. M. C. Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !
Il y a 2 ans et 115 jours

Le Groupe BDR Thermea chauffe des habitations historiques grâce à des chaudières 100% hydrogène

Mené dans la ville de Lochem dans l’est des Pays-Bas, ce projet pilote est une première mondiale. Il consiste à chauffer 12 maisons individuelles à l’hydrogène. Construites dans les années 1900 et classées monuments historiques, ces maisons seront chacune équipées d’une chaudière brûlant l’hydrogène pur sans aucune émission carbone. L’hydrogène sera directement injecté dans le réseau de gaz existant situé dans une zone industrielle voisine.Né d’une collaboration entre BDR Thermea et Alliander, l’opérateur du réseau, ce projet durera trois ans. Des tests approfondis seront réalisés en hiver lorsque la demande en chauffage est la plus importante. Ces maisons ont délibérément été choisies comme parc immobilier résidentiel pour leur ancienneté mais également en raison de leur statut patrimonial.Bertrand Schmitt, PDG du groupe BDR Thermea déclare : « Le chauffage des bâtiments et de l’eau contribue de manière significative à la consommation d’énergie et aux émissions de CO2. : le chauffage des locaux représente 63,6% et le chauffage de l’eau 14,8% de la consommation d’énergie résidentielle de l’UE. La décarbonation des bâtiments est donc urgente et l’hydrogène est l’une des technologies clé pour y parvenir au même titre que les réseaux de chaleur, les pompes à chaleur électriques et les solutions hybrides qui combinent pompes à chaleur et chaudières à gaz. »Une étude récente, publiée par le cabinet de conseil Guidehouse, montre qu’un mélange de technologies de chauffage est le moyen le plus rapide pour réduire de 45% la consommation de gaz naturel en 2030. Ce mélange pourrait générer un avantage financier cumulé de plus de 520 milliards d’euros jusqu’en 2050.Les pompes à chaleur jouent un rôle clé dans la décarbonation du chauffage et conviennent parfaitement aux maisons bien isolées et aux nouvelles constructions. Les hybrides peuvent réduire rapidement les émissions de carbone dans les bâtiments existants moins isolés, en réduisant la consommation de gaz jusqu’à 70%. A terme, la consommation de gaz restante peut être réduite en utilisant des gaz renouvelables comme l’hydrogène vert.
Il y a 2 ans et 125 jours

Feu vert pour la rénovation de la préfecture des Hauts-de-Seine, 50 ans après sa construction

En décembre, Matignon a rendu un arbitrage favorable sur le projet de rénovation de la deuxième cité administrative de France, a indiqué le préfet des Hauts-de-Seine Laurent Hottiaux."Il s'agit d'un projet exemplaire de transition écologique, car il permettra de diviser par quatre les consommations énergétiques de la préfecture, inaugurée en 1973", a précisé le préfet.Les marchés de travaux, dont le montant pourrait s'élever à plusieurs centaines de millions d'euros, seront prochainement lancés. La difficulté sera de rénover le bâtiment conçu par les architectes André Wogenscky, Henri Chauvet et Alain Richard, en préservant les espaces inscrits aux monuments historiques comme les façades, les grands halls, l'escalier monumental ou les bureaux du corps préfectoral.Les travaux de la cité administrative, qui comprend une dizaine de services de l'Etat, commenceront après les JO-2024 et se termineront en 2028, assure le préfet. Durant cette période, près de 1.200 agents travailleront dans des locaux intermédiaires mais la partie "public" restera sur le site.Les travaux débuteront par la construction d'un bâtiment supplémentaire, "dans le même esprit que le principal", puis par la rénovation du bâtiment principal qui domine la ville de Nanterre et compte en son sein des décors rétros typiques des années 1970.Depuis 2014, 26 tournages ont eu lieu dans ce bâtiment, reconnaissable à ses "brise-soleil" aux fenêtres.Au premier étage, à quelques mètres seulement de l'accueil du public, puits de lumière, interminable comptoir en inox et fauteuils en skaï noir côtoient une passerelle ressemblant à s'y méprendre aux couloirs de l'aéroport d'Orly.Vingt-trois étages plus haut, le bureau du préfet offre une vue imprenable sur Paris et sur la "skyline" de la Défense, décor vintage idéal de cinéma pour des scènes de réunion en entreprise.Inauguré en 1973, le centre administratif départemental devait initialement s'inscrire dans un projet beaucoup plus vaste.En 1964, la commande d'André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, prévoyait en outre la construction de quatre écoles d'art et un "musée du XXe siècle". Des projets qui ne verront finalement pas le jour.
Il y a 2 ans et 131 jours

Bouygues Immobilier crée une filiale spécialisée dans les monuments et sites classés

STRATÉGIE. Bouygues Immobilier lance Nouveau Siècle, une filiale spécialisée dans la réhabilitation de sites et monuments historiques, et annonce son premier projet à Metz.
Il y a 2 ans et 132 jours

Les lauréats des Grands prix SIMI 2022

Le palmarès 2022 a distingué 7 lauréats saluant des réalisations d’exception qui, chacune à sa manière, contribuent à « Faire de demain le plus bel endroit à vivre ».Grand prix SIMI 2022 immeuble de bureaux neuf – de 10.000 m2 :SIÈGE SOCIAL BLABLACAR PARIS (75011), présenté par 6EME SENS IMMOBILIERLe bureau, nouveau lieu de vie et d’échanges.Situé au cœur de 11e arrondissement de Paris, cet immeuble de 5000 m2 possède des qualités architecturales rares dans la capitale. Il réunit sur 8 niveaux des espaces de vie haut de gamme, une luminosité forte des bureaux, un auditorium de 175 places, un espace fitness, 8 cafétérias-tisaneries, de nombreux espaces extérieurs dont un rooftop végétalisé de 492 m2 doté d’un potager offrant une vue à 360° sur les toits de Paris...Ce véritable “Village» BlaBlaCar sert de point d’ancrage aux 500 employés de la société basés en France. Réalisé par 6e Sens Immobilier en collaboration avec le Studio Vincent Eschalier, ce nouveau bâtiment a été pensé d’abord comme un lieu de rencontres, où se mêlent espaces de travail partagés et espaces de vie. « Nous avons anticipé le changement d’usage du bureau, devenant un lieu de vie et d’échange, acteur de la cohésion sociale”, raconte Muriel Havas, Directrice de l’Environnement de Travail de BlaBlaCar.Bâtiment éco-responsable au cœur de Paris, s’inscrivant dans la démarche environnementale de BlaBlaCar, ce lieu aspire à être un modèle d’immeubles de bureaux aux usages responsables. Sa construction a respecté les critères énergétiques et environnementaux les plus exigeants et a obtenu les labels de performance environnementale BREEAM International “Very Good” et Wiresdscore Silver. Par ailleurs, “BlaBlaCar a imprimé dans la conception de son siège une intention de responsabilité, d’efficience, de bien- être et de bon sens”, souligne Damien Bertuli, DG associé de 6e Sens Immobilier.Pour conforter la politique de télétravail souple et ouverte à tous mise en œuvre par BlaBlacar, le « BlaBlaNomad », ce bâtiment a été conçu comme un lieu de rencontres entre les équipes « à même de renforcer la renforcer le lien humain, si fondamental à leur cohésion et à leur performance. » analyse Nicolas Brusson, cofondateur et CEO de BlaBlaCar. Pari réussi !Grand prix SIMI 2022 immeuble de bureaux neuf + de 10.000 m2 :SO POP SAINT-OUEN (93), présenté par COVIVIOUn projet en perpétuelle évolution.Avec ses 32.000 m² de bureaux et ses 4.000 m² d’espaces extérieurs, So Pop se construit, s’améliore, grandit au rythme de ceux qui y vivent, en intégrant l’ensemble des dimensions spatiales, sociales et culturelles.Dans le quartier de la Porte de Saint-Ouen et de la Porte Pouchet, cet immeuble tout en courbes et en larges volumes, dessiné par LBBA architecture, devient l’un des signaux d’un quartier en plein renouveau où tout s’invente et se réinvente - les Docks, l’espace 1789, le MOB Hôtel, le Conseil Général d’Île-de-France, les mobilités avec l’arrivée de la ligne 14, etc.Avec So Pop les technologies servent de ressources essentielles. En effet, la data produite in situ grâce à plus de 1.000 capteurs intelligents permet de monitorer l’immeuble. Ses services et ses surfaces privatives évoluent en fonction des données, des besoins et des habitudes. C’est dans un échange interactif avec les occupants que la métamorphose s’organise.Tel un musée, les larges surfaces murales blanches et noires du hall et de la galerie accueillent différentes expositions inspirantes et surprenantes. Le système d’assises Tribu, spécialement pensé et dessiné pour So Pop, se module pour former des ensembles cohérents et fonctionnels.Côté restauration, la palette est large grâce aux différentes offres : restaurant, cafeteria, click & collect... Côté ambiance, le restaurant principal, qui se transforme en espace de travail en dehors du déjeuner, s’inspire des marchés parisiens et audonniens et séduit par sa convivialité. Côté saveurs, des chefs et restaurateurs locaux invitent à la découverte de recettes traditionnelles mais aussi d’encas les plus exotiques.So Pop est le premier immeuble Covivio livré postCOVID. Il est une opportunité pour Covivio de marquer la transition entre l’avant et l’après : proposer un bâtiment prenant en compte les aspirations de changement de notre société avec un environnement professionnel (vraiment) évolutif et ajustable.Grand prix SIMI 2022 immeuble rénové ou réaménagement particulièrement innovantMETAL 57 BOULOGNE – BILLANCOURT (92), présenté par BNP PARIBAS REAL ESTATEUn immeuble de bureaux ouvert au public.« Metal 57 », c’est d’abord l’histoire du sauvetage, de la réinvention et de la métamorphose d’un bâtiment industriel en immeuble tertiaire.Livrée en 1984, la construction d’origine, « 57 Metal », avait été conçue pour être un atelier des usines Renault. Elle servit à du travail de modelage et de fonderie avant de se métamorphoser, au début des années 2000, en espace d’accueil de grands événements de communication de Renault suite au transfert du site de Boulogne-Billancourt à Saint Quentin. Puis désaffecté et menacé de se dégrader, l’édifice fut acquis en 2010 par un investisseur immobilier anglais décidé à faire table rase du passé pour construire une tour à la place...Pour sauver ce bâtiment emblématique conçu par l’architecte Claude Vasconi, Grand Prix National d’architecture, BNP Paribas Real Estate et l’architecte Dominique Perrault imaginèrent, en accord avec les ayant-droits de Claude Vasconi, un projet immobilier tourné vers le futur tout en préservant son histoire.Le choix fut fait de :Réhabiliter 50% du bâtiment d’origine (dont les sheds et la façade forteresse)Y intégrer un immeuble neuf en R+8 et rooftopFaire des 37.000 m2 du nouvel ensemble un site tertiaire : Fier de son passé comme le rappelle l’architecture, la structure, les volumes intérieurs et plusieurs caractéristiques de la décoration de l’immeuble réhabilitéRSE (3 certifications, 5 labels, agriculture urbaine, mobilités douces...)Multi-locataires (6 entreprises pour une utilisation à 100%)Equipé de grands plateaux de bureaux équipés en flex-offices avec 80% d’espaces collaboratifsDoté de nombreux services rassemblés autour d’une grande rue intérieureOuvert sur la ville et aux riverains (ERP 1ère catégorie)Cette porosité extérieure est une des grandes originalités de « Metal 57 » qui est une opération pilote d’ouverture d’un immeuble de bureaux au public. Ce qui va dans le sens d’une ville plus économe de ses ressources qui mutualise ses espaces et ses équipements. Habitants de Boulogne-Billancourt comme salariés des entreprises utilisatrices ou riveraines peuvent emprunter la rue intérieure qui dessert l’immeuble et autour de laquelle s’organisent de nombreux services.« Metal 57 » se veut ainsi un immeuble de destination pour se rencontrer, sociabiliser, trouver de nombreux services et bien sûr travailler.Grand prix SIMI 2022 immobilier logistiqueV.PARK COMPANS COMPANS (77), présenté par VIRTUO INDUSTRIAL PROPERTYRéalisation d’une messagerie bas-carbone de 15.273m² pour Colis Privé.Ce centre de tri et de distribution de colis d’une surface de 15.273 m² (dont 960 m² de bureaux) s’étend sur un terrain de 49.105 m² appartenant à Aéroports de Paris (ADP). Il a été conçu par le cabinet d’architecture Aeco tandis que la maîtrise d’œuvre confiée à CLC Ingénierie.La messagerie double-face dispose d’une halle de tri de 14.200 m², de 88 portes à quai et a été développée avec le soutien de l’aménageur ADP. Réalisé pour le compte de Colis Privé, spécialiste des livraisons de colis B2C à domicile et en point relais, il illustre désormais la démarche zéro émission nette de Virtuo, sur le périmètre de la construction de l’immeuble. Lancé en septembre 2021, ce projet pilote a ainsi concentré toutes les innovations et les réflexions du V.Lab de Virtuo, un laboratoire créé tout spécialement pour répondre à l’objectif de neutralité carbone des bâtiments développés par l’entreprise.Le projet du V. PARK COMPANS est né :D’un besoin : celui de Colis Privé (le client) de disposer d’une plateforme moderne et durable pour assurer sa croissance ;D’une attente forte : celle d’ADP en sa qualité d’aménageur éco-responsable qui souhaitait attribuer les terrains à un promoteur engagé dans une vraie démarche environnementale ;D’une exigence : celle de la Mairie de Compans d’accueillir sur son territoire un immeuble exemplaire, qui puisse servir de référence à de futurs promoteurs,D’une conviction : celle d’Argan (en sa qualité d’investisseur engagé) ;D’une volonté : celle de Virtuo (en sa qualité de porteur de projet) de s’inscrire dans une démarche innovante.C’est ainsi qu’un consensus a été trouvé, toutes les parties prenantes unies, autour d’un même projet et objectif, à la recherche de l’excellence... Virtuo a accompagné son client, son investisseur, ses partenaires, en étant à la hauteur de leurs attentes.Preuve en est, le V.PARK COMPANS n’est pas un bâtiment comme les autres. En effet, l’enjeu n’était pas de construire l’immeuble le plus imposant, ni le plus haut mais de pousser le curseur sur le volet de l’éco-responsabilité et celui de la recherche d’économie d’énergie, qui sont les vrais enjeux de demain. Virtuo a, par ses actions, réduit l’impact carbone du projet de 30% et initié une action complémentaire pour restaurer l’impact environnemental de son bâtiment. Il vise aujourd’hui à obtenir le Label BiodiverCity et la certification Breeam Excellent.Grand prix SIMI 2022 immobilier mixteL’ODYSSEE LES ULIS (91), présenté par SIVUn immeuble techtiaire, acteur du renouvellement économique du territoire.Conscient des enjeux sociétaux et notamment de la demande croissante des filières scientifiques sur le territoire de Paris-Saclay, SIV (Société foncière d’investissement du groupe Mercator) acquiert, fin 2020, l’Odyssée, un immeuble de bureaux de plus de 3.300m2 sur 3 niveaux aux Ulis, pour accueillir des laboratoires et start-ups scientifiques.Son challenge : Répondre aux besoins très spécifiques de la filière scientifique, tout en garantissant une sobriété énergétique Redéfinir les espaces : laboratoire, bureau, technique, privatif ou partagé, afin de créer un environnement collaboratif, innovant et dynamique Rénover l’immeuble en moins de six mois pour les premières livraisonsSon idéologie : Préservation des ressources et de l’environnement Performance technologique et innovation Développement de l’écosystème scientifique Collaboration étroite avec l’agglomération Paris-SaclayDans le cadre d’une démarche environnementale, SIV a pris le parti de rénover plutôt que détruire pour reconstruire. Son programme s’est articulé autour des principes de l’immobilier bas-carbone, à savoir un maximum de réemploi dans les matériaux, le choix de mobiliers recyclés ou encore le don d’équipements non utilisés.L’Odyssée accueille aujourd’hui 4 laboratoires sur plus de 80% de l’immeuble et joue un rôle d’acteur du renouvellement économique du territoire salé par l’agglomération de Paris Saclay. Il sera bientôt rejoint par un second programme sur la même parcelle : l’Iliade, développé par SIV en 2023.Grand prix SIMI 2022 immobilier mixteMORLAND MIXITE CAPITALE PARIS ( 75004), présenté par EMERIGELe prototype de la ville de demain.En plein cœur de Paris, la réhabilitation de l’ancienne cité administrative de la préfecture de la Seine incarne le prototype de la ville de demain : mixte, vertueuse, désirable. C’est là le site le plus ambitieux de l’Appel à projets urbains innovants « Réinventer Paris » lancé en novembre 2014 par la Ville de Paris auprès des promoteurs, investisseurs, concepteurs du monde entier et remporté par Emerige.Conçue par une équipe de grands talents français et internationaux composée de David Chipperfield Architects Berlin, CALQ, Michel Desvigne et Studio Other Spaces, Ólafur Elíasson et Sebastian Behmann, l’œuvre architecturale issue du patrimoine historique est aujourd’hui un modèle durable de la ville du futur rassemblant, en un maillage complexe et innovant, onze programmes différents : des bureaux, un marché alimentaire, une crèche associative, une piscine, un spa et un fitness, un hôtel 5 étoiles de 162 chambres, une auberge de jeunesse de 404 lits, des commerces, des restaurants, un bar, des logements sociaux et privés, de l’agriculture urbaine, une galerie d’art. Plus de 43.000 m² dédiés à une mixité fonctionnelle et sociale ou la promesse d’espaces de vie ouverts à tous, Parisiens et visiteurs de Paris.La dimension environnementale y est pionnière, enrichie par la présence d’agriculture urbaine et de forêts miniatures. Morland Mixité Capitale est emblématique de cette vaste reconfiguration des villes appelant chaque citoyen à participer à l’expérimentation de nouvelles manières de vivre ensemble.Grand prix SIMI 2022 coup de cœur du juryLE 1 SAINT THOMAS PARIS 75007, présenté par SOGELYM DIXENCELe nouveau site du campus parisien de Sciences Po.Situé en cœur d’îlot dans l’un des quartiers les plus renommés de Paris, Saint Germain des Prés, ce projet vise à regrouper dans l’ancien Hôtel de l’Artillerie plusieurs unités d’enseignement et de recherche de Sciences Po jusqu’alors disséminés.La préoccupation principale de l’équipe architecturale – Wilmotte & associés, Moreau Kusunoki et Pierre Bortolussi, architecte en chef des Monuments Historiques – a consisté à désenclaver la parcelle, à connecter les 3 cours existantes par un axe de circulation majeur et à relier ce nouveau bâtiment au 13 rue de l’Université, autre propriété de l’école. Ceci afin de proposer aux étudiants un grand site unique et unifié de 20.000 m2 aux articulations fluides tout en préservant la majesté des bâtiments à haute valeur patrimoniale. Pour ce faire, une large poutre horizontale de 4.300 m2 a été construite, véritable socle contemporain sur lequel repose le bâti ancien, fédérateur et garant de l’unité du lieu.Le lieu comprend trois beaux jardins paysagés par l’agence Mugo, un amphithéâtre de plein air pour favoriser les rencontres et accueillir les événements.La réalisation de ce campus a mis en avant le savoir-faire ancestral de nombreux métiers d’art (pas moins de 70 entreprises sont intervenues) notamment dans le domaine de la pierre, de la charpente et de l’architecture. Mêlant patrimoine, nature et innovation au cœur de la ville historique, cette réalisation exceptionnelle du nouveau campus de Sciences Po pose les jalons d’une nouvelle typologie de campus urbain pour le XXe siècle.Un jury d’experts présidé par :BERNARD MICHEL président du conseil d’administration de VIPARIS, le jury est composé de directeurs immobiliers de grandes entreprises françaises :GILLES ALLARD Président d’honneur de l’Association des Directeurs ImmobiliersJÉROME ARNAUD Directeur Immobilier groupe ALSTOMSABINE BRUNEL Directeur de l’Immobilier AXA FranceSOLANGE DARBES – PICCA Directrice de l’immobilier et des services généraux BANQUE DE FRANCEVALÉRIE FOURTHIES Directrice de l’Immobilier VEOLIA ENVIRONNEMENTFRÉDÉRIC GOUPIL DE BOUILLE Directeur exécutif SNCF IMMOBILIER Président de l’Association des Directeurs ImmobiliersADRIEN RAFFIN Real Estate Manager DOCTOLIBDIANE DE SARNEZ Directeur Immobilier – NAVAL GROUPMARIE-ALBA TERNISIEN Head of Corporate Real Estate STELLANTISEDDIE TURCON Directeur Immobilier Groupe VEEPEE
Il y a 2 ans et 132 jours

Réouverture de la villa Savoye

Le CMN, en concertation avec la conservation régionale des monuments historiques, a souhaité que l’intervention reste dans le cadre d’une stricte réparation du dernier état historique connu du monument. Elle a été menée sous la maîtrise d’œuvre de Laurent Alberti, architecte urbaniste en chef de l’Etat, conservateur de la villa Savoye. Pour traiter l’ensemble des pathologies identifiées par le constat d’état, sur les murs, sols, portes, menuiseries et tablettes du 1er étage, plus d’une dizaine d’artisans ont œuvré sur ce chantier. La mise en couleurs a nécessité 210 litres des huit nuances de peintures issues de la gamme « Salubra », un nuancier de 43 couleurs que Le Corbusier formalisa en 1931, et qui combine différentes ambiances nommées « Claviers de couleurs ». L’ensemble des parquets, revêtements dévolus aux chambres, a été traité pour uniformiser leur aspect et intensifier leur protection. Les sols carrelés ont été nettoyés et le revêtement de la rampe a été changé entièrement. Les portes intérieures et donnant sur l’extérieur ont été restaurées sur site ou en atelier et complétées des rosaces et poignées manquantes. L’intervention sur la verrière de la rampe qui donne sur le jardin terrasse s’est concentrée sur le traitement des principaux points de corrosion et a nécessité la dépose de quelques vitres. Lors de la repose, plusieurs de ces vitres ont été changées avant la remise en peinture des mastics. Dans le souci d’améliorer la perception de l’espace originel du hall d’entrée, le mobilier destiné à l’accueil-billetterie a été installée derrière le guéridon.
Il y a 2 ans et 159 jours

Sonepar et Bureau Veritas s'allient pour répondre aux enjeux énergétiques des bâtiments tertiaires

Alors que les questions liées à la sobriété énergétique occupent une place centrale dans le débat public, de nombreuses entreprises réfléchissent à la manière de se conformer aux nouvelles obligations en la matière avec le décret tertiaire (« dispositif éco-énergie tertiaire ») qui concerne tous les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1000 m2. Après avoir défini une année de référence pour leur consommation énergétique, les propriétaires et exploitants devront réduire cette consommation de 40% en 2030, et jusqu'à 60% d'ici à 2050.Pour accompagner ses clients dans cette démarche, Sonepar a fait le choix de mettre à disposition, une plateforme omnicanale, sur laquelle toutes les solutions Bureau Veritas liées au enjeux énergétiques seront présentées.« Grâce à cette plate-forme, les clients de Sonepar pourront commander des audits énergétiques, de l'accompagnement à la mise en oeuvre de plans de sobriété, ou encore avoir accès à des financements via les Certificats d'économie d'énergie. Par ailleurs, nous ouvrirons plus largement notre offre de services pour ces utilisateurs en y ajoutant des missions de vérifications électriques et des formations ad hoc. C'est avec fierté et engagement que Sonepar et Bureau Veritas allient leurs forces et leur expertise pour contribuer efficacement aux efforts de sobriété énergétique nécessaires aujourd'hui et essentiels sur le long terme pour répondre à l'enjeu climatique » explique Jacques Pommeraud, Directeur général Afrique, France et Services aux Gouvernements de Bureau Veritas.Et Jérôme Malassigne, Président Sonepar France de poursuivre : « Les structures concernées sont nombreuses : plateaux de bureau, établissements de santé, établissements scolaires, équipements sportifs ou encore monuments historiques… En France, ce sont plus de 940 millions de mètres carrés qui sont concernés par le décret tertiaire. Notre volonté : accompagner nos clients installateurs et les utilisateurs des bâtiments dans leurs démarches de réduction de consommation d'énergie, et faire de cette réglementation une opportunité de business au service des enjeux énergétiques de demain. C'est ainsi une couverture de l'ensemble de l'écosystème électrique qui sera proposée aux professionnels du marché afin de leur apporter, partout en France, des réponses adaptées à leurs besoins de sécurité, de qualité et de conformité. »
Il y a 2 ans et 167 jours

Avec Bruno Gaudin, la BnF reprend possession de la rue de Richelieu

Le chantier de la seconde phase de la transformation du Quadrilatère Richelieu à Paris (IIe) s’est achevé en 2022 après 15 années pour l’atelier Bruno Gaudin architectes (Bruno Gaudin et Virginie Brégal) et les architectes en chef des Monuments historiques Jean-François Lagneau et Michel Trubert. La BnF a repris possession d’un nouveau, grand et lumineux […] L’article Avec Bruno Gaudin, la BnF reprend possession de la rue de Richelieu est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 2 ans et 169 jours

Béton pratique : Comment rénover des bétons patrimoniaux ?

L’une des premières étapes est la purge des bétons à traiter, comme ici sur la maison Jaoul de Neuilly-sur-Seine. [©Novbéton] 1 – Quelles sont les différentes problématiques, dont peuvent souffrir les bétons esthétiques à travers le temps ? Comment les identifier ?  Les bétons esthétiques, ou bétons apparents, sur lesquels il est nécessaire d’intervenir sont le plus souvent des bétons d’extérieur. Ils souffrent donc de pollution et d’encrassement. La teinte s’altère et devient terne. C’est un problème assez classique qu’il convient de reprendre par des techniques de maçonnerie traditionnelle. La principale cause de dégradation des bétons reste la corrosion des armatures. Les fers se corrodent au contact de l’air et de l’eau. Ils augmentent de volume et font éclater le béton. Il peut y avoir plusieurs causes à ce phénomène : la carbonatation qui conduit à une variation de pH du béton, les chlorures, les sulfates… Enfin, la fabrication du béton en elle-même peut être la source du problème. Si les matériaux ne sont pas utilisés à bon escient, cela peut provoquer l’apparition d’ettringite, qui finit par dégrader la résistance et la tenue du béton. Le savoir-faire dans l’utilisation du béton reste aussi très spécifique. Des défauts de mise en œuvre conduiraient à un vieillissement prématuré des bétons. 2 – Quelles sont les étapes préparatoires avant une intervention sur un béton à restaurer ? Lors de la purge, les armatures doivent être mises entièrement à nue, comme ici au Raincy sur le projet de l’église Notre-Dame-de-la-Consolation. [©Novbéton] a – La première étape, c’est le diagnostic. Celui-ci doit être réalisé à l’initiative du maître d’ouvrage, sous la direction d’un maître d’œuvre et d’un laboratoire spécialisé. Il faut caractériser le béton, sur un plan physique et sur un plan chimique. Il faut chercher à identifier sa formulation, son paramétrage chimique et dans quel état global il se trouve. Une cartographie de l’ouvrage est aussi à prévoir, afin de comprendre la logique du bâtiment, l’ampleur des dégâts et son état sanitaire général. Bien entendu, il s’agit là d’une étape très importante. En général, le laboratoire en charge du diagnostic émet des préconisations, utiles pour l’entreprise qui va réaliser les réparations. b – Une phase de recherche historique dans les archives peut venir compléter le diagnostic sur le terrain. Il s’agit alors de déterminer l’époque de la construction et la technique de mise en œuvre des bétons. Mais aussi de déterminer si le bâtiment a pu changer de destination au cours de son histoire. Cela peut orienter les actions des restaurateurs et aider à la compréhension de l’ouvrage. c – Vient ensuite la phase de recherche faite par l’entreprise de restauration. Il s’agit de déterminer la quantité de ciment à incorporer, de déterminer la carrière d’origine des granulats, afin de reformuler le béton le plus proche possible de celui de l’époque de construction. En particulier, en termes de teinte et de caractéristiques mécaniques. Enfin, des tests sont effectués pour trouver le geste de finition ou l’éventuelle forme du coffrage. Environ deux mois de mise au point sont souvent nécessaires.  3 – Comment intervenir sur ces bétons ? Quelles sont les techniques utilisées ? Et l’outillage ? L’entreprise cherche à rendre son intervention la moins visible possible, comme sur ce projet des Pierres Levées, à Meudon. [©Hervé Abbadie] a – Pour le nettoyage des façades et des parements, une campagne de tests est mise en place pour déterminer la meilleure technique à adopter. Parfois, un nettoyeur haute pression est utilisé, mais il peut apporter de nouvelles dégradations avec l’utilisation de l’eau.  b – L’hydrogommage est souvent préconisé. Il s’agit de projeter du sable sous haute pression dans le but d’ôter par abrasion l’encrassement du support. Dans le même ordre d’idées, la cryogénie permet de propulser des pellets de gaz carbonique, qui éclatent au contact du parement et décollent l’encrassement, en produisant peu de poussières. Enfin, des produits nettoyants sous forme de cataplasmes ou de compresses peuvent dissoudre et absorber les encrassements de surface. c – Les réparations débutent par la phase de purge. Tous les éclats de béton doivent être éliminés. Toutes les zones fissurées doivent être purgées, jusqu’à retrouver des armatures saines. Ce qui peut correspondre à une large zone. L’armature malade doit être entièrement mise à nue. Ceci, à l’aide de moyens matériels appropriés… d – Pour traiter au mieux le problème de corrosion, il convient d’avoir une approche globale et générale sur l’ensemble de l’ouvrage. L’une des solutions que nous utilisons consiste à appliquer un inhibiteur de corrosion sur l’ensemble de la façade. Par capillarité, la molécule va migrer dans le béton jusqu’à atteindre les armatures et les protéger de la corrosion dans leur globalité. En fonction des pathologies diagnostiquées sur l’ouvrage, peuvent aussi intervenir la protection cathodique, la réalcalinisation ou la déchloruration. e – La zone purgée est ensuite reprise à l’aide d’un mortier traditionnel formulé par nos soins, afin qu’il ne laisse le moins de traces possible de l’intervention.  4 – Comment rendre l’intervention invisible ? Le maçon cherche à retrouver les mêmes traces de coffrage. [©Novbéton]  Outre le fait d’approcher la formulation des bétons de réparation au plus près des bétons originels à traiter, il faut trouver la bonne technique de mise en œuvre, en fonction du support existant. Celle-ci se fait parfois par coulage à l’aide d’un coffrage spécifique. Mais dans la majorité des cas, la mise en œuvre se fait à la main, à l’aide d’une truelle. Il s’agit là du savoir-faire traditionnel du maçon. Il est capable de retrouver les gestes de ceux qui l’ont précédé pour “fondre” la réparation dans le reste de la construction. Chaque chantier étant unique, là encore, une série de tests est souvent nécessaire.  5 – Quelles sont vos préconisations pour la protection des bétons ?  Une longue étude de formulation des bétons est nécessaire pour retrouver les mêmes teintes. [©Novbéton]  Parfois, une solution hydrofuge, réversible, peut-être appliquée. Mais sa durée est limitée dans le temps. L’idée est de protéger les bétons de l’accumulation d’eau, paramètre accélérant la corrosion. Dans les faits, il n’y a pas grand-chose à faire pour protéger des bétons qui ont déjà été restaurés. Pour en savoir plus sur la restauration des bétons, retrouvez le guide “Les bétons du patrimoine”, rédigé par le GMH, 30€. Novbéton en bref Novbéton est une marque du groupe Aurige, créée par Lefèvre Rénovation et Rénofors, deux acteurs majeurs de la restauration du patrimoine et des Monuments historiques, en France. En mettant en commun leurs domaines d’expertise, les entreprises ont donné naissance à cette marque spécialisée dans la restauration et la préservation du patrimoine architectural français du XXe siècle. Essentiellement issu de l’architecture et de la construction en béton. Sujet réalisé en collaboration avec Louis-Marie Sevez d’Alzon, ingénieur d’affaires pour Novbéton
Il y a 2 ans et 181 jours

Un duo d'architectes restaure en profondeur le Grand Rex pour fêter ses 90 ans

Des particularités qui lui ont permis de résister au temps, à la différence de nombreux établissements contemporains aujourd’hui disparus. S’il a été profondément remanié au cours de son histoire, mais sans toutefois toucher à la grande salle, le Grand Rex renoue aujourd’hui avec son aspect originel et reste l’un des témoins les plus emblématiques d’une période faste pour l’architecture des cinémas français de l’entre-deux guerres. À l'occasion des 90 ans de vie de ce lieu mythique du paysage culturel parisien, le duo d'architectes Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson a été appelé à restaurer en profondeur le monument afin de le rajeunir en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire. Après plusieurs mois de travaux, la nouvelle façade sera dévoilée au public le 8 décembre prochain.Pour Alexandre Hellmann, Directeur général délégué du Grand Rex par Laurent Cottilon : « C’est à Jacques Haïk, le créateur du Grand Rex que l'on doit la décoration de la Grande salle. Jacques Haïk était franco-tunisien et voulait un cinéma qui évoque son pays, d’où ce jardin méditerranéen art déco, avec ses arbres, ses statues qui lui rappelaient son enfance. Au départ, Jacques Haïk voulait créer une salle de plus de 5.000 places, mais il n’a pas pu le faire pour des raisons administratives. Il est donc revenu à une formule de 4.000 sièges, avec de nombreux strapontins. Les grands fauteuils en cuir que l’on connaît aujourd’hui qui datent des années 60/70 sont désormais la signature du Grand Rex. » Extrait du texte ReXnovation par Philippe Trétiack, journaliste et écrivain : « Mieux qu’un rideau de scène, une gigantesque bâche destinée à envelopper des mois durant la totalité d’un bâtiment. Sous ce drap taille magnum : le Grand Rex, mythique cinéma affichant comme seul et unique programme sa propre renaissance. Pour acteurs, des bataillons d’ouvriers, maçons, peintres, serruriers, électriciens, informaticiens avec à leur tête un duo d’architectes enthousiasmés par leur tâche et dopés par leur bâche. Car oui tout est né d’elle et de l’obligation de la suspendre pour mieux protéger les passants des scories provoquées par l’indispensable ravalement de l’édifice. Au départ d’ailleurs, il n’était question que de cela, ravaler et assurer l’étanchéité déficiente des toitures de cet immeuble édifié en 1932, retouché dans les années 70, dénaturé dans les années 80. Nettoyer le cinéma, lui redonner belle allure, c’était la moindre des choses pour un anniversaire, son 90e.Mais voilà que dans la tête de Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson, les architectes appelés à mener à bien cette entreprise, a surgi une idée d’apparence saugrenue, faire de cette bâche non pas une contrainte mais une chance, qui permettrait d’assurer un nettoyage et carrément un lifting pour le restaurer en profondeur afin de le rajeunir en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire.Édifice aux façades inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par Jack Lang en 1981, Le Grand Rex est le dernier exemple encore debout de cinéma à l’architecture Art déco. Il est l’œuvre d’un premier duo d’architectes, le français Auguste Bluysen, auteur entre autres de la Biscuiterie LU à Nantes et du casino du Touquet, et de l’américain John Eberson. Ce dernier fut le grand manitou des cinémas de style dit « atmosphérique ». Il en édifia des dizaines Outre-Atlantique. En France, le Grand Rex en est l’unique et dernier représentant. » Extrait de l'interview de Bruno Blanckaert, Directeur général du Grand Rex par Olivier Nuc :« L’histoire d’amour entre la salle parisienne inspirée par le Radio City Music Hall de New York et la musique a commencé il y a plus de quarante ans, avec un concert de Billy Joel. Le songwriter américain, rare sur nos terres, a en effet inauguré ce qui est devenu un temple des musiques populaires, dans leur acception la plus large. En quatre décennies, le Grand Rex a accueilli aussi bien les plus grands noms de la pop et du rock, les ténors de la chanson française, des jazzmen, tout en s’ouvrant largement aux musiques lusophones, du Portugal au Brésil. « Aux débuts, j’ai commencé par organiser des concerts les mardis et jeudis », se souvient Bruno Blanckaert, directeur de la salle. « A cette époque-là, j’aimais la pop de la Côte Ouest ». S’il est initialement difficile de convaincre les acteurs traditionnels du métier, une nouvelle génération de producteurs va accompagner l’émergence du Grand Rex dans les salles incontournables de Paris. »Le Grand Rex en quelques chiffres (par an) :1 million de spectateurs2.702 places dans la Grande salle, la plus grande salle de cinéma au monde100 Avant-Premières150.000 spectateurs pour les dessins animés de Noël et la Féerie des Eaux70.000 visiteurs au Rex Studios