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Toute l'actualité du bâtiment dans la catégorie CSTB

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Il y a 1 ans et 310 jours

EC2 : évaluation de la circularité à l'échelle de l'ouvrage

Photo : ShutterStockGwenn Le Seac'h, responsable Qualité Environnement et Énergie au sein de l'Alliance HQE, et Élodie Macé, cheffe de projet Économie circulaire à la direction Économie et Ressources du CSTB. EC2, outil d'analyse de la circularité des composants d'un ouvrage neuf, conçu par l'Alliance HQE et le CSTB, est en cours de développement. Dans quel contexte a-t-il été conçu ? Élodie Macé : Des dispositifs en faveur de l'économie circulaire se mettent en place en France et en Europe depuis plusieurs années, et notamment dans le secteur de la construction. Toutefois, les méthodes harmonisées de mesure d'impact environnemental des projets se concentrent sur l'indicateur carbone et ne permettent pas d'évaluer la contribution d'une opération à l'économie circulaire. Les fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) et les profils environnementaux produit (PEP) contiennent cependant des indicateurs sur la matérialité permettant de traduire certains aspects de l'économie circulaire, mais ils sont aujourd'hui peu exploités. L'Alliance HQE-GBC travaille depuis 2017 sur l'économie circulaire et a notamment expérimenté une méthode d'analyse des flux de matières sur plusieurs opérations pilotes développée par Evea et Cerqual afin d'exprimer des indicateurs de circularité pour les projets de construction. Cette expérimentation a rencontré un grand intérêt de la part des acteurs de la filière, mais la méthode s'est avérée chronophage, principalement en raison de l'absence d'un outil adapté. L'objectif du projet EC2 est donc de faciliter le déploiement de cette méthode via le développement d'un outil ad hoc. L'existence de la base de données INIES, son enrichissement accéléré par la RE2020 et l'obligation réglementaire de réaliser des analyses de cycle de vie constituent une véritable opportunité pour un déploiement à grande échelle. Quels sont les grands principes de cet outil ? EC2 s'appuie sur les fichiers réglementaires RSEE (récapitulatifs standardisés d'étude énergétique et environnementale) réalisés dans le cadre de la RE2020. Il s'agit donc de se baser au maximum sur des informations qui sont déjà produites par ailleurs. Relié à la base INIES, il peut exploiter automatiquement l'ensemble des informations des déclarations environnementales des composants d'un projet, et notamment celles concernant les flux de matières. Des indicateurs de matières secondaires, réemployées ou biosourcées entrantes, de matières destinées au recyclage ou au réemploi sortantes, ou encore de flux de transport sont calculés, puis restitués sous forme de diagramme de Sankey. Une première phase de test de cet outil a été lancée en décembre 2022. Quel enseignement en avez-vous tiré ? Gwenn Le Seac'h : L'objectif était de réaliser un test en condition réelle d'utilisation auprès des futurs utilisateurs (maîtrise d'œuvre principalement). Ces retours d'expérience ont permis de corriger certaines erreurs informatiques, mais également de proposer des fonctionnalités complémentaires pour mieux répondre à leurs besoins. Par ailleurs, les testeurs ont apprécié le gain de temps par rapport à la méthode initiale, la prise en main de l'outil, simple et intuitive, et son identité visuelle qui favorise la mise en valeur des projets. Leurs retours indiquent cependant que la finalité de la méthode nécessite des explications quant à la compréhension des indicateurs, de la formation et le besoin d'obtenir des valeurs de référence à l'échelle du projet, les résultats pouvant parfois paraître abstraits. Cette expérimentation a aussi révélé un intérêt sur d'autres points de développement de l'analyse factorielle multiple pour approfondir certains scénarios, permettant ainsi d'envisager de futures perspectives d'évolution. Il est aussi important de préciser que, lors du lancement du test, peu de projets disposaient de RSEE complets, la RE2020 n'étant active que depuis quelques mois. De même, les résultats sont peu représentatifs lorsque les projets utilisent une majorité de données environnementales par défaut. Mais ces points devraient rapidement évoluer en raison du contexte de la RE2020 et de l'augmentation croissante de ces différentes données. Quelles sont les autres perspectives d'évolution de l'outil ? Pour répondre au besoin de valeurs de formation et de référence, il est envisagé de lancer un test HQE Performance à grande échelle, sur une durée longue, pour qu'un maximum de projets puissent intégrer l'outil EC2 et, ainsi, disposer d'un observatoire. L'objectif de ce test serait de peaufiner un set d'indicateurs économie circulaire et que ceux-ci soient appréhendés par le plus grand nombre. Il permettrait également de finaliser les fonctionnalités de l'outil numérique associé, développé par le CSTB. Au-delà du sujet des valeurs de référence nécessaires pour favoriser l'éco-conception, les possibilités de développement ultérieur sont nombreuses et concernent, entre autres, l'adaptation des scénarios au réemploi spécifique à chaque projet, ou l'adaptation au projet de rénovation. Lorsque ces valeurs de référence auront été établies, il sera envisageable d'intégrer la méthode dans les cadres de référence HQE. CONTACT  - N° 5 : Économie circulaire et ressources pour le bâtiment Il est urgent de trouver des solutions pour assurer une certaine optimisation quant à l'usage des ressources naturelles, à leur accès, notamment à l'eau, à des coûts économiques et environnementaux éthiquement raisonnables. 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Il y a 1 ans et 310 jours

BTPFlux : estimation des flux de Produits, Équipements, Matériaux et Déchets du bâtiment

Photo : ShutterStockOutil permettant de réaliser une analyse des flux de Produits, Équipements, Matériaux et Déchets (PEMD) issus des bâtiments, BTPFlux permet d'aider les décisionnaires à mieux anticiper et appréhender les flux pour établir une stratégie d'économie circulaire adaptée aux spécificités de leur territoire. Entretien avec Édouard Sorin, ingénieur recherche et expertise au CSTB. Concrètement, comment BTPFlux s'emploie-t-il à aider les collectivités, les aménageurs ou les gestionnaires de patrimoine à définir leur stratégie d'économie circulaire appliquée au bâtiment ? Pour établir une stratégie d'économie circulaire, il est essentiel de caractériser le parc existant de bâtiments d'un territoire, ainsi que sa dynamique, en considérant, pour chaque année, des taux de construction, déconstruction et rénovation pour chaque typologie de bâtiment, afin de quantifier les quantités de PEMD générés et consommés par celui-ci. C'est ce que propose de faire BTPFlux pour chaque territoire de la France métropolitaine, avec la possibilité d'intégrer plus de spécificités territoriales, comme les grands projets d'urbanisme ou la prise en compte des filières de valorisation locales. Avec quels autres outils est-il en lien ? Pour caractériser au mieux le parc de bâtiments, BTPFlux s'appuie sur deux autres outils numériques développés par le CSTB, regroupant des bases de données qui comptent parmi les plus précises et complètes du territoire français : la Base de données nationales des bâtiments (BDNB), dont les informations s'avèrent essentielles pour estimer ensuite la matérialité des bâtiments, comme la période de construction, l'usage principal, voire le matériau principal de structure ou encore le type d'isolation ; l'outil TyPy, qui embarque une base de données de composants génériques du bâtiment. Chaque composant contient un ensemble de propriétés permettant de réaliser différents types de calcul (thermique, analyse du cycle de vie, quantité de PEMD, etc.). Grâce à plusieurs algorithmes, TyPy peut « reconstruire » un bâtiment à partir d'un nombre limité d'informations et ainsi caractériser sa matérialité. En couplant les informations de la BDNB et la puissance de TyPy, BTPFlux offre une caractérisation de la matérialité du parc existant de bâtiments, extrêmement détaillée à l'échelle de la France métropolitaine. Mais, comme tout exercice de modélisation, cette approche n'est pas parfaite, car les estimations faites par BTPFlux sont bien plus fiables sur les bâtiments résidentiels que non résidentiels. Une meilleure prise en compte de ces derniers est l'un des objectifs des développements de cette année. Quelles sont les perspectives de cet outil ? Comme la matérialité des bâtiments est décrite à l'échelle des composants, BTPFlux a le potentiel pour offrir une estimation des flux pour chaque catégorie de déchets associés et pour chaque produit ou équipement potentiellement réemployable, ce qui en fait peut-être sa plus grande force. Pour le moment, nous n'avons intégré qu'un peu plus d'une dizaine de catégories de déchets, mais des développements sont en cours à travers un projet réalisé en partenariat avec la Région Île-de-France, entre autres, pour passer à une quarantaine de catégories et aller jusqu'à une granulométrie suffisamment précise pour établir une stratégie d'économie circulaire la plus pertinente possible. Des liens avec la future nomenclature de la plateforme PEMD sont prévus. Après avoir concentré nos efforts sur les flux relatifs au parc existant, des travaux sont également en cours pour intégrer prochainement les flux de la construction neuve, principaux chantiers consommateurs de matière, mais également producteurs de rebuts. Les perspectives de développement complémentaires sont nombreuses (renforcement de la précision du modèle en intégrant plus de données spécifiques, couplage avec les filières de valorisation, élargissement du périmètre pris en compte, etc.), et seront à préciser en fonction des besoins remontés par les utilisateurs et leurs parties prenantes. CONTACT  - N° 5 : Économie circulaire et ressources pour le bâtiment Il est urgent de trouver des solutions pour assurer une certaine optimisation quant à l'usage des ressources naturelles, à leur accès, notamment à l'eau, à des coûts économiques et environnementaux éthiquement raisonnables. PDF 6 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 310 jours

Le réemploi, fer de lance de l'économie circulaire

Photo : ShutterStockGrand consommateur de ressources, fortement émetteur de gaz à effet de serre et producteur de déchets, le secteur du bâtiment doit rentrer dans l'ère de l'économie circulaire et, notamment, s'appuyer sur l'un de ses piliers : le réemploi. Le réemploi permet une utilisation des ressources largement découplée de la consommation d'énergie ou des émissions de carbone. En cela, il représente la vision la plus aboutie de l'économie circulaire Aujourd'hui considéré, à tort, comme une pratique nouvelle, il éveille les consciences et requestionne toute la manière de concevoir et de gérer les produits, ainsi que de construire les bâtiments. Parenthèse historique À la fin du XVIIIe siècle, des appels d'offres étaient lancés au moment des démolitions : les acteurs payaient pour récupérer les matériaux. Au cours des deux siècles suivants, cette pratique s'est progressivement perdue pour devenir marginale. Ainsi, le réemploi n'a pas été pris en compte dans la structuration moderne du jeu des acteurs de la construction et du partage des responsabilités associées qui ont été mis en place depuis l'après-guerre. Les normes produits, les DTU, l'assurance construction et, plus généralement, l'ensemble des textes régissant le fonctionnement actuel du secteur, ont été définis sans s'en préoccuper. Le système actuel, qui reposait jusque très récemment sur une facilité d'accès aux ressources énergétiques, minérales, métalliques et biosourcées, est donc une sorte de parenthèse historique qui prend aujourd'hui fin avec la réémergence du réemploi. Une pratique encore marginale, mais structurante Reconsidérer le réemploi nécessite donc de questionner l'ensemble des règles progressivement établies depuis plus de soixante-dix ans par le biais de plusieurs axes de recherche : quels sont les nouveaux modes de preuve pour justifier des performances et de l'aptitude à l'emploi ? Comment maîtriser les risques sanitaires ? Comment mieux anticiper les futurs usages dès la conception des produits et des équipements ? Le réemploi nous incite en effet à nous interroger sur la durabilité des performances des produits à l'aune d'un nouveau cycle : allongement des durées de vie, protocoles de mesure sur site et en laboratoire, prise en compte du climat futur… La démontabilité des composants des ouvrages draine également des sujets de réversibilité de bâtiments, de rénovation à moindre production de déchets et d'éco-conception en vue d'un possible réemploi ou recyclage ; comment tracer les flux et partager les rôles, responsabilités et opportunités au sein des nouvelles chaînes d'acteurs ? Comment assurer l'adéquation entre offre et demande et équilibrer les modèles économiques dans un contexte où le coût de la matière a historiquement baissé par rapport au coût du travail ? Les données collectées sur les flux, actuels et à venir, de composants réemployables, recyclables, valorisables sont utiles au tissu d'acteurs socio-économiques, aux filières de recyclage et aux pouvoirs publics. Organiser la filière pour mieux appréhender ces flux implique de faciliter leur captation, tout en réfléchissant à la dispersion initiale des ressources, à l'amélioration des taux de tri des chantiers (construction neuve, rénovation, démolition) ainsi qu'aux process de fabrication, de recyclage et reconditionnement ; quelles sont les nouvelles métriques pour caractériser les impacts du réemploi ? Aller vers une massification du réemploi impose d'aborder de concert l'ensemble de ces problématiques au spectre global. Les réponses à ces questions structurantes vont nécessairement apporter des éclairages pour les autres solutions circulaires du secteur. Formidable catalyseur, la massification du réemploi va entraîner celle de l'économie circulaire, ce qui impactera progressivement l'ensemble de la chaîne de valeur. L'interview express Le CSTB se mobilise en faveur du réemploi Entretien avec Camille Golhen, responsable de la division Économie Circulaire et Analyse des Filières de la direction Économie et Ressources du CSTB. Quels sont aujourd'hui les principaux enjeux du réemploi ? Camille Golhen : D'après le projet européen Interreg FCRBE, moins de 1 % des éléments de construction sont réemployés aujourd'hui dans le nord-ouest de l'Europe à la suite de leur premier usage. L'objectif de la nouvelle filière à responsabilité élargie des producteurs (REP), étendue au bâtiment (PMCB) le 1er janvier 2023, a justement pour objectif d'atteindre progressivement 5 % de produits réemployés d'ici à 2028. Il s'agit donc de multiplier par dix les flux de réemploi en seulement cinq ans, ce qui va nécessiter une restructuration complète des filières. Également plébiscité par la RE2020, qui n'intègre pas dans le calcul de l'impact carbone les matériaux réemployés, et favorisé par le diagnostic Produits, Équipements, Matériaux et Déchets, point de départ d'une véritable stratégie de valorisation de la matière, le réemploi s'impose comme moteur de l'économie circulaire. Cependant, plusieurs freins – techniques, logistiques, économiques et assurantiels – doivent être levés. Son développement nécessite, par exemple, de pouvoir identifier les gisements de ressources disponibles, ce qui implique aussi la structuration d'une filière de collecte, de reconditionnement et de distribution. Il est également indispensable de caractériser les performances résiduelles des produits issus du réemploi, d'identifier la présence de substances dangereuses et de définir, comme pour les produits neufs, des règles de mise en œuvre. Comment les acteurs de la filière et le CSTB s'emploient-ils à répondre aux différents enjeux liés au réemploi ? Camille Golhen : Ils sont de plus en plus nombreux à se saisir de ce sujet et à développer des outils, ou des expertises, afin de le généraliser : maîtres d'ouvrage intégrant des objectifs de réemploi dans leurs marchés, assistants à maîtrise d'ouvrage et sociétés de conseil qui se sont spécialisés dans le réemploi, plateformes de reconditionnement physiques et plateformes numériques de mise en relation de l'offre et de la demande, etc. Ancré dans une actualité réglementaire favorable, le réemploi se structure collectivement, au-delà de ces initiatives individuelles, avec par exemple la création du Syndicat Professionnel du Réemploi dans la Construction (SPREC). Le CSTB participe pleinement à cette dynamique. Il s'est doté, il y a un an, d'une nouvelle direction Économie et Ressources (DER), divisée en deux équipes, dont l'une dédiée à l'Économie Circulaire et Analyse des Filières qui vise à porter ses travaux en matière de sensibilisation des acteurs face aux défis que représentent la disponibilité des ressources, le passage d'une économie linéaire à une économie circulaire et la pérennité des modèles économiques. Le CSTB propose ainsi deux axes de travail majeurs : d'une part, l'accompagnement et la reconnaissance des process des plateformes de reconditionnement avec, notamment, la signature d'un partenariat structurant avec la Métropole du Grand Paris ; d'autre part, l'élaboration de guides méthodologiques partagés et reconnus sur l'évaluation des performances en vue d'un réemploi, qui s'est matérialisée au travers du projet de recherche SPIROU (Sécuriser les Pratiques Innovantes de Réemploi via une Offre Unifiée). Notre objectif est de mettre en place les conditions pour passer d'une logique de cas par cas à une logique standardisée, véritable support à une massification des pratiques. Ces différentes actions en faveur du réemploi font intervenir plusieurs expertises au sein du CSTB. Comment cette collaboration transverse se concrétise-t-elle ? La DER travaille en étroite collaboration avec l'ensemble des directions du CSTB. Ses actions sont alignées avec le programme de recherche « Économie et conception circulaire » associé au domaine d'action stratégique Recherche « Économie circulaire et ressources pour le bâtiment » de la direction Recherche et Développement. Pour la réalisation des guides, la DER s'est rapprochée des différentes directions opérationnelles du CSTB pour mettre en place une organisation transverse en mode projet. Les pilotes rédacteurs de ces livrables sont soit des ingénieurs évaluation des directions Sols et Revêtements, Sécurité, Structures, Feu ou encore Climatologie, Aérodynamique et Aéraulique pour les ouvrages et les transports, soit des ingénieurs recherche ayant bénéficié de l'appui de ces derniers. Des essais de caractérisation des émissions de composés organiques volatils et de formaldéhyde sur des dalles de moquette de réemploi ont, par ailleurs, été effectués par la direction Santé Confort du CSTB. Ce sont, au final, plus de la moitié des directions opérationnelles du CSTB qui sont mobilisée sur ces travaux, avec des échanges croisés permettant de couvrir l'ensemble des performances (techniques, sanitaires, économiques, environnementales…) qu'il faut nécessairement prendre en compte lorsque l'on envisage le réemploi. CONTACT  - N° 5 : Économie circulaire et ressources pour le bâtiment Il est urgent de trouver des solutions pour assurer une certaine optimisation quant à l'usage des ressources naturelles, à leur accès, notamment à l'eau, à des coûts économiques et environnementaux éthiquement raisonnables. PDF 6 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 330 jours

Le CSTB renforce son soutien à l’économie circulaire dans le bâtiment avec le partenariat européen LIFE Waste2BUILD

Dans son travail d'accompagnement de la transition vers une économie circulaire dans le bâtiment, le CSTB via sa nouvelle Direction Économie et Ressources, est partenaire du projet européen LIFE « Waste2Build » qui vise à promouvoir les politiques d'achats circulaires et structurer les filières du BTP œuvrant au développement des pratiques de circularité et notamment du réemploi. Début 2021, le CSTB s'est joint à un consortium piloté par Toulouse Métropole et réunissant cinq autres partenaires (Synéthic, Envirobat Occitanie, Toulouse Business School, la Fédération Française du Bâtiment et des Travaux Publics du 31, l'Institut National de l'Économie Circulaire) pour répondre à un appel à projets du programme européen LIFE. Le projet a été désigné lauréat et a débuté en septembre 2021. Il vise à mieux valoriser les déchets issus des chantiers métropolitains toulousains qui s'élèvent à environ 2,3 millions de tonnes par an. 58 chantiers exemplaires - dont 8 pilotes - permettront d'expérimenter la démarche d'économie circulaire et d'atteindre les quatre objectifs opérationnels : Structurer la filière du BTP circulaire ; Mettre en place des politiques d'achats circulaires ; Accompagner la montée en compétence de la filière du BTP circulaire ; Réduire de 20 % l'impact du BTP dans la consommation de ressources et la production de déchets. À l'horizon 2026 qui correspond à la fin du projet, cela doit conduire à : Valoriser 85% des déchets du BTP de la Métropole ; Intégrer un critère économie circulaire dans 80% des marchés Sensibiliser 60% des entreprises qui répondent aux marchés publics. Au sein du projet, les missions de la direction Économie et Ressources du CSTB s'orientent autour de deux axes : Un soutien à la maîtrise d'ouvrage publique qui lancera des marchés publics circulaires : Afin d'expérimenter la démarche d'économie circulaire sur les chantiers du territoire et accompagner la maîtrise d'ouvrage, la direction Économie des Ressources a rédigé huit fiches pédagogiques de quatre pages destinées à présenter des dispositifs issus du Code de la commande publique qui constituent autant d'outils pour promouvoir l'économie circulaire dans les marchés publics. Ces huit fiches d'accompagnement à la stratégie contractuelle, désormais disponibles sur le site du projet dans la « boîte à outils », portent sur : a. Le réemploi et le recours à la consultation préalable du marché b. Les marchés séparés avec un lot réemploi c. Le marché global de performance d. Le dialogue compétitif / la négociation avec les candidats e. Les marchés d'innovation f. Le partenariat d'innovation g. Les variantes, options, prestations supplémentaires, clauses de réexamen h. Les critères de sélection et d'attribution dans les marchés de travaux. La rédaction de guides méthodologiques pour le réemploi de trois familles de produits les plus courants autour de la métropole toulousaine : les trois familles de produits seront sélectionnées sur la base d'un croisement entre les ressources mises en ligne sur la plateforme qui centralisera les produits issus des chantiers métropolitains, et une analyse combinant notamment niveau de risque, impacts environnementaux et coûts des produits neufs équivalents. Ces guides préciseront l'ensemble des modalités qui permettent de justifier un réemploi. Ils décriront notamment les différentes performances à évaluer pour l'aptitude à l'emploi futur; les modes de preuves utilisés pour caractériser chacune de ces performances; les précautions à prendre de la dépose sélective à la remise en œuvre. Pour en savoir davantage : ToulouseMétropole-Waste2Build Contacts CSTB : Pour l'action « accompagnement aux marchés publics circulaires » : frederic.bougrain@cstb.fr Pour les guides méthodologiques pour le réemploi de trois familles de produits les plus courants sur le territoire toulousain (disponibles dans le courant du deuxième trimestre 2024) : charlene.raffin@cstb.fr / reemploi@cstb.fr
Il y a 1 ans et 332 jours

Feuille de route de décarbonation de la chaîne de valeur du cycle de vie bâtiment

Élaborée par l'ensemble des acteurs de la filière dans le cadre d'un exercice de dialogue et de concertation voulu par la loi Climat et Résilience dans son article 301, cette feuille de route répertorie 25 leviers à mobiliser et propose un peu plus de 120 mesures dans l'objectif d'alimenter la future Stratégie française sur l'énergie et le climat (SFEC). Conformément à l'article 301 de la Loi climat et résilience du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, plusieurs feuilles de route ont été établies conjointement par les représentants des filières économiques, le Gouvernement et les représentants des collectivités territoriales pour chaque secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre (GES). L'augmentation des émissions des GES joue effectivement un rôle indéniable dans l'accélération du changement climatique. La chaîne de valeur cycle de vie du bâtiment, avec 153 Mt CO2 équivalent en 2019, représente à elle seule 25% de l'empreinte carbone annuelle de la France. Le bâtiment est donc tout à la fois partie prenante du changement climatique, mais aussi des solutions pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050. Objectif décarbonation C'est dans ce cadre que le CSTB et le Plan Bâtiment Durable ont été mandatés par le Gouvernement pour co-présider, avec l'appui de la Direction Générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), l'élaboration de la Feuille de route « Décarbonation de la chaîne de valeur cycle de vie du bâtiment ». Un dialogue a ainsi été instauré avec l'ensemble des acteurs de la filière (industriels, maîtres d'ouvrages publics et privés, maîtres d'œuvre, entreprises, exploitants…) pour partager leur vision de la décarbonation et identifier les actions communes à mettre en place. Menées par un comité de pilotage réunissant 23 organisations professionnelles représentatives, une cinquantaine de réunions de travail, incluant plus d'une centaine d'organismes et plus de 200 participants, se sont tenues tout au long de l'année 2022. Une trentaine d'experts du CSTB ont participé aux travaux visant à établir un état des lieux, à identifier et à prioriser les leviers mobilisables au regard du potentiel estimé de gain sur les émissions de GES, à caractériser les leviers retenus et enfin, pour certains d'entre eux, à quantifier leur impact carbone. Quatre groupes de travail thématiques Les travaux d'élaboration ont été organisés selon quatre groupes de travail thématiques encadrés par des acteurs de la filière désignés par les co-présidents : GT 1 : Composants des ouvrages, encadré par le Comité Stratégique de filière Industries pour la construction (CSF IPC) et l'Union Sociale pour l'Habitat (USH) ; GT 2 : Construction neuve, encadré par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) et la Fédération SYNTEC ; GT 3 : Rénovation de l'existant, encadré par la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) et le Conseil National de l'ordre des architectes (CNOA) ; GT 4 : Exploitation et usage du bâtiment dans son environnement, encadré par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) et la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC). Feuille de route décarbonation du bâtiment : les 25 leviers La feuille de route décarbonation du bâtiment propose 25 leviers, soit plus de 120 mesures, ayant pour objectif d'alimenter la Stratégie française sur l'énergie et le climat (SFEC). Pour chaque levier, les acteurs de la filière se sont attachés à contextualiser leur proposition, à identifier les éventuels freins existants ainsi qu'à déterminer les besoins de R&D mais aussi en compétences nouvelles et en emplois supplémentaires. Ils ont également proposé des mesures concrètes pour le déploiement de chacun des leviers en distinguant les actions relevant directement de leurs missions respectives et les propositions d'évolution des politiques publiques (règlementation, fiscalité, financement, etc.). La feuille de route de décarbonation du bâtiment a été remise au gouvernement par le CSTB et le Plan Bâtiment Durable le mercredi 24 mai, en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, et Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement. En savoir plus : Feuille de route de décarbonation du bâtiment Feuille de route de décarbonation du bâtiment : résumé exécutif
Il y a 1 ans et 347 jours

Innovations

Raedificare : assurer la circularité des matériaux Le CSTB'Lab, incubateur du CSTB qui accueille des jeunes pousses du secteur de la construction, a organisé deux jurys consacrés à l'économie circulaire en 2022. Six start-up ont été retenues et bénéficient aujourd'hui de son accompagnement dans leur développement technique. Raedificare fait partie de celles-ci. La start-up se positionne sur la revalorisation des matériaux de construction en caractérisant des gisements réemployables sur des chantiers de déconstruction et en les proposant pour la conception de nouveaux projets. Elle répond à deux enjeux majeurs de la construction : la réduction des déchets et la création de ressources. L'objectif est de connecter entre eux les acteurs du secteur de la construction pour assurer la circularité des matériaux. L'entreprise se place comme intermédiaire et assure également l'acculturation et la sensibilisation de la filière. En effet, le changement des mentalités est en cours, mais nécessite encore des efforts pour accélérer la transition environnementale et la massification du réemploi. Pour en savoir plus : RAEDIFICARE Les matières biosourcées ou recyclées en quête d'innovation En matière d'Avis Techniques et d'Appréciations Techniques d'Expérimentation, de plus en plus de procédés d'évaluation portent sur la performance des matériaux biosourcés ou recyclés. De nouvelles matières biosourcées comme la paille ou recyclées comme la ouate de cellulose sont régulièrement testées dans des systèmes d'isolation thermique. L'évaluation porte ainsi sur la durabilité de ces matériaux, notamment sur leur tassement dans le temps. Pour les matières biosourcées, issues du vivant, il est important de vérifier régulièrement in situ l'absence de développement fongique et la présence éventuelle d'eau (ou dans son environnement direct sous l'effet de la condensation) induites par des transferts hygrothermiques. Dans le domaine du recyclage, un dispositif d'isolation thermique par couches successives de carton alvéolaire est testé dans le cadre d'un ATec. Un système d'isolation thermique à base de carton et de papier journal recyclé fait également l'objet d'une ATEx, de même qu'un isolant à base de matelas recyclés. Ce fort engouement pour de nouvelles ressources que l'on constate sur les isolants se diffuse progressivement sur l'ensemble des familles de produit. Encadrer les centres de reconditionnement pour massifier le réemploi Le réemploi est l'un des leviers de l'économie circulaire. Le développement de cette pratique s'accompagne de la montée en puissance des centres de reconditionnement des produits et matériaux de construction, maillon important pour renforcer les modèles économiques et apporter les garanties nécessaires à leur remise sur le marché. En septembre 2022, la Métropole du Grand Paris a officialisé la Charte métropolitaine pour une construction circulaire. Signée par une centaine d'acteurs de la filière, celle-ci regroupe une série d'engagements et de référentiels de solutions pour accélérer le développement de l'économie circulaire. Dans ce cadre, la Métropole a conclu un partenariat structurant avec le CSTB autour de la massification des pratiques liées à l'économie circulaire et au réemploi. Il vise en particulier l'accompagnement des centres de reconditionnement et la fiabilisation de leurs process permettant de remettre sur le marché des produits, équipement et matériaux aux performances vérifiées et reconnues. Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Déchets de chantier en 2023 : tri attentif, collecte séparée, réemploi et éco-conception

Photo : OPPBTPLa filière de recyclage des déchets de chantier est opérationnelle depuis mai 2023 avec la certification de quatre éco-organismes. Objectif : générer des pratiques plus vertueuses en matière de collecte, tri des déchets, réemploi et d'éco-conception. Aujourd'hui, le taux de valorisation des déchets de la construction, de l'ordre de 69 % selon l'ADEME, concerne surtout les matériaux inertes, notamment les déchets de béton utilisés en remblais. En revanche, le taux de valorisation des produits du second œuvre (10 millions de tonnes) est beaucoup plus faible, de l'ordre de 26 % (bois, plastiques, produits composés...). La nouvelle filière REP PMCB met en place la collecte gratuite des déchets du bâtiment aux entreprises de la construction, aux artisans et aux particuliers. Elle est assurée par quatre éco-organismes agréés (Valobat, Ecominero, Ecomaison, Valdelia) qui travaillent en concertation. Leur financement repose sur le prélèvement d'une éco-contribution sur chaque produit mis sur le marché. De nouveaux outils pour gérer les déchets Le premier enjeu sera le tri « et que ce soit facile », selon Hervé de Maistre, président de Valobat, l'un des éco-organismes de la filière. Pour aider les entreprises et artisans, les quatre éco-organismes proposent plusieurs dispositifs : un outil de géolocalisation gratuit qui permet d'identifier le point de reprise le plus proche (il y en a un peu plus de 500) et le type de flux autorisé, ainsi que les consignes de tri produit par produit avec un barème d'éco-contribution ; des signalétiques mises en place dans les déchetteries et chez les distributeurs de matériaux, flux par flux. L'une des clés du succès sera bel et bien le tri à la source. En savoir plus : Déchets de chantier : tri attentif, collecte séparée, réemploi et éco-conception en route Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Réemploi : comment maîtriser les risques et fiabiliser les pratiques ?

Bois de récupération mis en forme pour réaliser ce parquet en « bois debout ». - Source AQCLa massification du réemploi de produits de construction peut induire, comme pour toute innovation à grande échelle, de nouveaux écueils et risques de désordre. Ces pratiques, qui font appel à des produits, matériaux et systèmes issus d'une première vie en œuvre, bouleversent tout autant la chaîne de responsabilités des acteurs que l'appréciation d'aptitude à l'emploi des produits. Rappel du contexte juridique français Les produits issus de l'économie circulaire, au regard notamment des contraintes de la loi Spinetta, se doivent de répondre aux mêmes exigences et caractéristiques techniques qu'un produit neuf, en matière de réglementations, de justification d'aptitude à l'emploi pour un domaine donné dans le respect des règles de l'art, de durabilité dans le temps (décennale a minima), d'entretien et de réparabilité. Or, les conditions de vie en œuvre d'un produit préalablement à son réemploi (contraintes subies, vieillissement, déformations…), sa dépose et son transport sont autant de facteurs pouvant impacter ses performances au sein d'un nouvel ouvrage, mais aussi entraîner des désordres. Pour rappel, la responsabilité décennale d'un constructeur pourra être engagée si un élément constitutif de l'ouvrage entraîne une impropriété à destination ou une atteinte à la solidité de l'ouvrage, qu'il soit constitué de produits neufs ou issus de l'économie circulaire. Maîtriser les risques et fiabiliser les pratiques Comme pour tout produit, les caractéristiques des matériaux réemployés doivent être en accord avec celles définies dans les règles de l'art. Pour contribuer à la structuration d'une filière sécurisée, l'utilisation de matériaux et produits de second œuvre issus du réemploi, susceptibles de ne pas entraîner une impropriété à destination ou une atteinte à la solidité de l'ouvrage, est à privilégier. La mise en place de référentiels techniques fixant les modalités de mesure par échantillonnage des performances réelles est donc indispensable afin de les comparer aux exigences constructives. Les besoins d'échantillonnage et de mesure de la performance d'un produit réemployé sont, in fine, strictement liés à sa nature et à sa capacité, ou non, de générer des sinistres d'ordre décennal et donc à sa fonction. Il est primordial que les constructeurs se rapprochent de leurs assureurs en amont des projets afin de confirmer l'étendue de la couverture d'assurance et d'éviter tout sujet en cas de sinistre. Le développement de guides homogènes et acceptés par l'ensemble des acteurs pour les différentes familles de produits propices au réemploi, une clarification du partage des responsabilités suivant les différentes configurations possibles et une reconnaissance des process sont autant de chantiers à faire avancer en priorité afin d'aller vers une massification sereine des pratiques. L'AQC et le CSTB sont mobilisés pour les faire avancer. Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Manuel Decoodt - La parole aux professionnels

Manuel Decoodt, président de la commission Environnement et construction durable, CSFEPouvez-vous vous présenter, ainsi que la Chambre syndicale française de l'étanchéité ? Je suis Manuel Decoodt, directeur QSE de l'entreprise d'étanchéité et travaux spéciaux Etandex, et président de la commission nationale technique et de la commission Environnement et construction durable au sein de la Chambre syndicale française de l'étanchéité (CSFE). Fondée en 1929, la CSFE représente les entreprises et industriels dans les domaines de l'étanchéité, du bardage et des façades rapportées. La CSFE regroupe 350 membres, qui constituent 75 % de l'activité du secteur, à savoir la majorité des entreprises de l'étanchéité et du bardage, les principaux industriels du secteur et les membres partenaires de métiers connexes. Elle travaille à défendre les intérêts du métier dans les domaines de l'étanchéité des toitures-terrasses (accessibles, inaccessibles, toitures-terrasses végétalisées (TTV), terrasses jardins, parkings, dalles aménagées, énergies renouvelables, etc.), des parois enterrées, du cuvelage... Quel est le rôle de la commission Environnement et construction durable de la CSFE ? Quand a-t-elle été créée ? La commission a été créée pour que les professionnels de la filière soient des acteurs et des partenaires vigilants de la transition écologique. Nous les accompagnons par l'information sur les nombreux sujets actuels (RE2020, filière responsabilité élargie des producteurs (REP) des produits et matériaux de construction du bâtiment, TTV, réemploi, etc...) Quelles actions avez-vous mises en place en faveur du réemploi ? Le réemploi est, à juste titre, au cœur de l'actualité de la profession du bâtiment, mais constitue aussi un réel défi. Il ne doit pas rester un vœu pieu. La plupart des industriels portent des initiatives et des actions, mais il ne prendra son essor que si nous nous mettons à pied d'œuvre le plus tôt possible pour définir les bonnes méthodes et pour résoudre toutes ces questions opérationnelles que nous nous posons. La CSFE entame, notamment, des actions opérationnelles pour les filières de l'étanchéité et du bardage. En effet, 5 % en poids des produits et des matériaux de construction devront être réutilisés ou réemployés dès 2028. Or, au vu des transformations qu'il nous faudra accomplir, 2028, c'est demain ! C'est la raison pour laquelle la CSFE s'organise dès à présent pour relever ce défi et s'engage de manière très opérationnelle. En tant que président de la commission Environnement et construction durable, mon objectif pour cette année 2023 est de formaliser des premières fiches pratiques « réemploi » consacrées à nos activités d'étanchéité et de bardage. Mes ambitions sont doubles : notre profession doit apporter de manière proactive sa pierre à l'édifice de la transition écologique ; elle doit proposer à la nouvelle génération des méthodes de travail vertueuses qui ne manqueront pas d'influencer positivement les jeunes talents qui seront motivés par ce projet ambitieux. Dans le cadre de ses travaux, la CSFE souhaite impérativement associer les contrôleurs techniques et les assureurs. Cette étape est primordiale pour faire reconnaître les pratiques opérationnelles de réemploi en « techniques courantes ». Nous avons créé récemment un groupe de travail pour identifier, de manière pragmatique, au sein de nos métiers, le « top 6 » des produits les plus réemployables en fonction de leur faisabilité et de leur acceptabilité réglementaire. Ce groupe de travail connaît un vif succès puisque nous avons près de 40 entreprises, industriels, contrôleurs techniques et autres organismes qui y participent activement. Quels sont les principaux freins liés à la mise en place du réemploi des produits d'étanchéité et de bardage ? Ils sont essentiellement d'ordre organisationnel et financier. Le premier est lié à l'acceptabilité auprès des assurances et des maîtres d'ouvrages, le second est plus pragmatique, car si l'on veut que le réemploi se diffuse aussi largement que possible auprès des entreprises, il faut que l'impact financier soit aussi équilibré que possible. Vous êtes accompagné par le CSTB pour la réalisation de fiches pratiques dédiées au réemploi. Quelle est la finalité de ces guides ? Pourquoi avoir choisi de les développer avec le CSTB ? Quels sont les premiers produits concernés ? La CSFE a décidé de se faire accompagner par le CSTB pour la création de ces fiches de manière à définir des référentiels permettant de réutiliser certains matériaux ou produits tout en restant dans un cadre réglementaire, validé par les contrôleurs techniques et accepté par les assureurs dans le cadre de travaux classiques. Le CSTB a été choisi pour son expertise dans le domaine de l'évaluation des produits et de leur durabilité, ainsi que pour sa connaissance approfondie de l'environnement métier du bâtiment et de l'approche de l'économie circulaire. Concrètement, la CSFE lance la démarche de réemploi en 2023 pour trois produits : les gravillons, les dalles sur plots et les éléments métalliques de bardage. Deux fiches pratiques sont financées par la Fédération française du bâtiment et une fiche par l'éco-organisme Valobat. Compte tenu du poids de ces matériaux et de leur proportion importante sur le marché de l'étanchéité/ bardage, les perspectives de réemploi sont élevées et nous pensons qu'elles seront aussi motrices dans les changements de pratique auprès des donneurs d'ordre. D'autres produits sont d'ores et déjà en lice pour la suite, notamment les isolants mis en œuvre en toiture-terrasse ou en bardage. Au-delà de cet accompagnement, quelle relation avez-vous avec le CSTB ? Depuis toujours, le CSTB est un partenaire clé des professionnels de l'étanchéité pour l'accompagnement de l'innovation (ATEx, ATec, DTA...). Quelles sont vos perspectives en matière de réemploi dans les prochaines années ? Pour les deux années à venir, le nombre de référentiels « Réemploi » disponibles va augmenter progressivement, comme le proposent le CSTB et ses partenaires dans la note « Sécuriser le réemploi, une démarche collective ». Cela nécessitera d'accompagner tous les acteurs de l'acte de construire en proposant des informations et des formations ciblées aux bonnes pratiques du réemploi. La transition écologique de l'étanchéité et du bardage est en marche. Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

François AUBLÉ - La parole aux professionnels

Rencontre avec François AUBLÉ, président du Syndicat national des Régénérateurs de matières Plastiques. La certification QB34 a permis de structurer notre filière Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Nicolas LOHÉAC - La parole aux professionnels

Rencontre avec Nicolas LOHÉAC, fondateur et gérant de l'entreprise ORAK. Le CSTB nous a identifiés comme acteur du réemploi Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Ecoscale : l'évaluation environnementale de la circularité du CSTB

Le CSTB a développé une évaluation environnementale de la circularité des produits et des équipements du bâtiment. Son objectif est de mobiliser les industriels en faveur d'une démarche plus vertueuse d'éco-conception et de favoriser la prescription de leurs produits auprès des maîtres d'ouvrage engagés. Ecoscale, évaluation environnementale de la circularité des produits et équipements, est proposée par le CSTB dans le but de massifier et de généraliser les pratiques d'éco-conception. Cette démarche volontaire s'adresse aux fabricants souhaitant objectiver et valoriser la circularité de leurs produits ou équipements, sous réserve que ces derniers disposent d'une FDES/PEP (collective ou individuelle) et présentent des performances techniques minimales. Ce signe de qualité permet également aux maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre et prescripteurs de simplifier leurs recherches et d'éclairer leurs choix de solutions, qui répondent aux exigences d'éco-conception au travers du développement d'une base de données dédiée. Ecoscale, maillon de l'économie circulaire Changement climatique, pénurie de matières premières, difficultés d'approvisionnement, hausse des coûts de production, limitation des déchets : les acteurs de la construction doivent aujourd'hui faire face à de nouveaux enjeux environnementaux, économiques et réglementaires qui les amènent à repenser leurs modèles industriels pour y intégrer l'économie circulaire, et plus particulièrement l'éco-conception. Ecoscale a ainsi été conçu pour accompagner la filière dans cette dynamique vertueuse. Cette évaluation s'appuie sur de solides bases scientifiques afin de caractériser les performances et les objectiver pour mieux les valoriser sans risques de greenwashing. Un signe de qualité basé sur quatre indicateurs Développé en concertation avec tous les acteurs du secteur de la construction (industriels, acteurs de la conception d'ouvrage, entreprises, bureaux d'études, pouvoirs publics, assureurs, etc.), Ecoscale permet d'évaluer les produits et équipements du bâtiment selon quatre indicateurs, complémentaires à l'impact carbone et couvrant l'intégralité de leur cycle de vie : matières recyclées et renouvelables : évaluation de la quantité de matières recyclées et/ou renouvelables dans le produit ; démontabilité : capacité du produit à être démonté sans endommagement, afin de faciliter son réemploi ou son recyclage ; réemployabilité : capacité du produit à être utilisé à nouveau, à l'issue de son cycle de vie, pour un nouvel usage identique à celui pour lequel il a été conçu (suivant l'indicateur de démontabilité du produit, les conditions de stockage et difficultés de reconditionnement, l'existence d'un guide méthodologique d'évaluation des performances en vue d'un réemploi, etc.) ; recyclabilité : capacité pour le produit d'intégrer une filière de recyclage en fin de vie pour être recyclé (en fonction, notamment, de la présence de substances pouvant faire obstacle au recyclage, l'état de développement de la filière de recyclage concernée, la séparabilité des composants, etc.). L'analyse de ces indicateurs repose sur la caractérisation de 17 critères couvrant les différents efforts que peuvent mettre en place les industriels pour renforcer la circularité de leurs produits et équipements. Pour chacun des indicateurs, caractérisés en fonction de l'usage retenu pour l'évaluation, les produits sont notés de A à E. Les résultats obtenus sont présentés de façon claire et intégrés dans une base de données de référence. Ils sont accessibles via un QR code apposé sur chaque produit évalué, renvoyant directement vers cette base. Pour en savoir plus : Ecoscale sur le site CSTB Évaluation Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Réglementation

Photo : ShutterStockFilière REP du bâtiment : pour une meilleure valorisation des déchets La filière à responsabilité élargie des producteurs (REP) a été étendue aux produits et matériaux de construction du bâtiment (PMCB) le 1er janvier 2023. Mise en place par l'État, elle vise à renforcer le maillage des points de collecte des déchets du bâtiment sur le territoire, améliorer la traçabilité des déchets ainsi qu'à développer le réemploi et le recyclage. Cette nouvelle obligation, exigée par la loi AGEC, doit permettre à tous les acteurs qui mettent à disposition des produits et matériaux de construction (fabricants, importateurs, distributeurs) de traiter leurs déchets au plus près des chantiers. La reprise de ces déchets est ensuite assurée et financée par un éco-organisme agréé par les pouvoirs publics, en échange du versement d'une écocontribution pour chaque produit mis sur le marché. Les quatre éco-organismes agréés vont ainsi avoir à structurer de nouvelles filières pour répondre à des objectifs ambitieux de développement du réemploi et du recyclage tout en encourageant l'éco-conception. Pour en savoir plus : Organisme Coordonnateur Agréé pour la filière Bâtiment Diagnostic PEMD : mise en place d'une plateforme numérique dédiée et d'une formation pour répondre à la montée en compétences des acteurs Suite à une évolution réglementaire introduite dans la loi AGEC, le diagnostic Produits, Equipements, Matériaux, Déchets (PEMD) remplace le diagnostic déchets à partir du 1er juillet 2023. Pierre angulaire d'une bonne stratégie de valorisation de la matière suite à une déconstruction ou une rénovation, le diagnostic a été longtemps déconsidéré. La mise en place du diagnostic PEMD vise à lui redonner ses lettres de noblesse et en faire le point de départ de la valorisation des ressources. Renforcement des exigences du diagnostic, focus réemploi et mise en visibilité des gisements sont maintenant au programme. Le nouveau diagnostic PEMD concerne les déconstructions, mais est également étendu aux réhabilitations significatives de plus de 1 000 m² ou concernant au moins un bâtiment abritant une activité agricole, industrielle ou commerciale associée à l'utilisation, au stockage, à la fabrication ou la distribution de substances dangereuses (article R. 4411-6 du code du travail). Il implique aussi un changement de regard sur les composants constituant un ouvrage existant : ils représentent dorénavant une somme de ressources, composée de produits, équipements ou matériaux dont on analyse le potentiel de réemployabilité, et de déchets pouvant être recyclés. Associée au dispositif, la plateforme PEMD, développée et gérée par le CSTB pour le compte des pouvoirs publics, s'adresse en premier lieu aux maîtres d'ouvrage afin de leur permettre de respecter leurs obligations réglementaires : transmettre le diagnostic PEMD, mettre en visibilité gratuitement les gisements PEM potentiellement réemployables et déchets valorisables, transmettre le récolement d'une opération de démolition ou de rénovation. La plateforme PEMD sera disponible à l'adresse suivante à partir du 1er juillet 2023 : plateformepemd.developpement-durable.gouv.fr. Par ailleurs, ce contexte favorise l'émergence d'un nouveau métier, celui de diagnostiqueur PEMD, dont les compétences ont été définies par décret. En partenariat avec le SEDDRe et le cabinet de conseil Recovering, le CSTB Formations a développé une formation certifiante qui délivre le titre professionnel de diagnostiqueur PEMD. En savoir plus : Formation certifiante : Devenir Diagnostiqueur PEMD (Produits, Equipements, Matériaux et Déchets) Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Économie circulaire : le bâtiment entre dans la ronde

Photo : ShutterStockLimiter la ponction sur les ressources naturelles, réduire les déchets, augmenter la durée de vie des produits, décarboner la filière de la construction et valoriser les compétences locales font partie des enjeux de l'économie circulaire. Principaux leviers à activer pour y répondre, l'éco-conception, le réemploi et le recyclage se mettent en ordre de marche. Le CSTB s'emploie à développer des solutions pour massifier ces pratiques et accompagner tous les acteurs impliqués dans l'acte de construire. Le secteur du bâtiment est l'un des plus gros consommateurs de ressources et d'énergie, un important émetteur de gaz à effet de serre, mais aussi un gros producteur de déchets. Il en génère chaque année 46 millions de tonnes, dont près de 90 % sont issus de la déconstruction et de la rénovation. Dans ce contexte, il est nécessaire de généraliser l'économie circulaire qui repose sur la réduction de la consommation des matières premières et du coût de leur transport avec un approvisionnement local, l'éco-conception des produits et des ouvrages, le réemploi des produits en fin de vie et le recyclage des déchets, désormais considérés comme des ressources. Encouragée par les récentes évolutions réglementaires, la mise en œuvre de ces pratiques implique cependant la levée de certains freins (techniques, normatifs, assurantiels, économiques), la connaissance des flux de matières et des gisements ainsi que la mobilisation de tous les acteurs de la filière. Évolutions réglementaires Depuis l'entrée en vigueur de la RE2020, le réemploi est fortement encouragé, les matériaux réemployés n'étant pas intégrés dans le calcul de l'impact carbone. Dans le même temps, la loi AGEC a fait évoluer le diagnostic Déchets en diagnostic Produits, Equipements, Matériaux, Déchets (PEMD) qui devient le véritable point de départ d'une stratégie de valorisation de la matière. La plateforme PEMD associée, développée par le CSTB, facilitera la mise en visibilité des gisements puis permettra le récolement en fin de chantier par les maîtres d'ouvrage. Également portée par la loi AGEC, la filière REP a été étendue aux produits et matériaux de construction du bâtiment (PMCB) le 1er janvier 2023, en vue d'améliorer la collecte, le tri et la valorisation des déchets. Ces dispositifs réglementaires nationaux s'accompagnent également d'initiatives locales et s'inscrivent dans un contexte européen dynamique, où la France peut jouer le rôle de fer de lance. Les enjeux du développement du réemploi et du recyclage Le développement de ces pratiques jusqu'ici embryonnaires fait face à des nombreux enjeux. Pour le réemploi, il s'agit principalement de préciser le rôle et les responsabilités de chaque partie prenante de cette nouvelle chaîne d'acteurs en cours de structuration. La pérennité des modèles économiques est essentielle et reposera certainement sur une forme de massification des process de reconditionnement. Le recyclage repose sur le développement de nouvelles filières, plus complexes, pour limiter la production de déchets tout en offrant une matière recyclée de qualité constante, économiquement compétitive et répondant aux exigences de performance des futurs produits qui l'intégreront. Dans ce contexte, l'innocuité sanitaire des produits réemployés ou recyclés doit aussi être renforcée pour valoriser l'ensemble des bénéfices de l'économie circulaire. Montée en puissance de l'éco-conception Face à l'intérêt croissant des maîtres d'ouvrage pour l'économie circulaire et à la nécessité d'anticiper pour sécuriser les futures filières de valorisation, le CSTB renforce ses actions autour de l'éco-conception. Cela passe par l'accompagnement à l'innovation et les activités d'évaluation qui attestent de la performance des produits intégrant des matières recyclées, biosourcées et géosourcées ou issus du réemploi. La certification QB34 sécurise notamment les performances des produits intégrant des matières plastiques recyclées dans les profilés de fenêtres en PVC. La réalisation de guides méthodologiques partagés et reconnus par les assureurs et les bureaux de contrôle facilite également le réemploi. Enfin, Ecoscale, la nouvelle évaluation environnementale de la circularité des produits et équipements proposée par le CSTB, permet aux industriels de valoriser des performances objectivées par une tierce partie indépendante et reposant sur de solides bases scientifiques. Elle permet également aux maîtres d'ouvrage et prescripteurs d'intégrer davantage ces enjeux dans leurs projets. Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 1 ans et 347 jours

Économie circulaire : le bâtiment entre dans la ronde

Le nouveau numéro de Solutions & Performances, la lettre du CSTB dédiée à l'accompagnement de l'innovation, est consacré à l'économie circulaire. Ainsi, la rubrique Tendances aborde ses différents enjeux : limiter la ponction sur les ressources naturelles, réduire les déchets, augmenter la durée de vie des produits, décarboner la filière de la construction et valoriser les compétences locales. La rubrique Réglementation évoque l'extension de la filière REP aux produits et matériaux de construction du bâtiment et l'entrée en vigueur du diagnostic PEMD au 1er juillet 2023. La rubrique Environnement présente Ecoscale, la nouvelle évaluation environnementale de la circularité du CSTB. La rubrique Parole d'experts est consacrée à la présentation de la plateforme PEMD développée par le CSTB et à l'éco-conception des produits de construction. La parole aux professionnels recueille les témoignages de représentants d'industriels et d'artisans de la filière. Ils nous parlent notamment de leur collaboration avec le CSTB, de son expertise et des marques de qualité qu'il délivre. La rubrique Pathologies, proposée par notre partenaire l'Agence Qualité Construction, est consacrée à la maîtrise des risques et à la fiabilisation des pratiques associées au réemploi. La rubrique Prévention, proposée par notre partenaire l'OPPBTP, fait un focus sur le tri et le traitement des déchets de chantier suite à la mise en place de la nouvelle filière REP PMCB. Enfin, les rubriques Innovations, qui présente notamment une start-up spécialisée dans la revalorisation des matériaux de construction en caractérisant des gisements réemployables sur des chantiers de déconstruction, et Focus pour aller plus loin sur la formation Diagnostiqueur PEMD. Bonne lecture ! Solutions & Performances - Numéro 12 : « Économie circulaire » Le numéro 12 de Solutions & Performances est consacré à l'économie circulaire. PDF 4.44 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 28 jours

Projet SPIROU : accompagner les pratiques de réemploi vers une reconnaissance assurantielle

Le projet SPIROU - Sécuriser les Pratiques Innovantes de Réemploi via une Offre Unifiée - propose une nouvelle étape structurante et primordiale dans l'harmonisation des pratiques de réemploi, et leur sécurisation, afin d'aller plus rapidement vers leur reconnaissance assurantielle. Pratique encore marginale dans le secteur du bâtiment, le réemploi est pourtant associé à de nombreux impacts positifs : réduction de l'extraction de ressources et des émissions de gaz à effet de serre, limitation de la production de déchets et des importations, activation des ressources humaines des territoires, etc. Pour développer et massifier les pratiques de réemploi, il est nécessaire de répondre à plusieurs enjeux, dont celui de la reconnaissance assurantielle. En effet, les pratiques de réemploi nécessitent d'être encadrées afin de faire reconnaître les process de requalification et de justification des performances des PEM (Produits-Equipements-Matériaux). Accompagner le réemploi Le projet SPIROU a ainsi pour objectif principal d'accompagner les pratiques de réemploi vers une reconnaissance assurantielle, en développant des guides méthodologiques, s'appuyant sur les premiers retours d'expérience prometteurs de l'ensemble de la filière du réemploi. L'harmonisation des modes opératoires existants permettra d'avancer sur la sécurisation des pratiques et de rassurer l'ensemble des acteurs, dont ceux de la maîtrise des risques. Ces guides, rédigés par familles de produits, seront l'aboutissement de travaux de recherche, et proposeront des process et protocoles expérimentaux de caractérisation et d'évaluation des performances des PEM à réemployer. Familles de produits retenues pour le projet À la suite du lancement du projet SPIROU, les quatre partenaires - CSTB (coordinateur du projet), A4MT (le Booster du Réemploi), Qualiconsult et Mobius Réemploi - se sont accordés sur les 10 typologies de PEM sur lesquelles seront développés ces guides méthodologiques et modes opératoires partagés et reconnus. Plus de vingt critères ont été pris en compte pour le choix de ces familles, dont la taille des gisements disponibles, la raréfaction du produit neuf, les surcoûts liés à la dépose et au transport, les besoins exprimés par les maîtrises d'ouvrage, les types de performances à évaluer sur le PEM en vue de son réemploi, les risques engendrés pour le nouvel ouvrage, et l'existence de retours d'expérience significatifs et documentés (liste non exhaustive) : Bloc-portes en bois et bloc-portes coupe-feu en bois Appareils sanitaires en céramique Dalles de moquettes Charpentes industrielles en bois (à fermettes) Radiateurs à eau (fonte et/ou acier) Armoires électriques et protections modulaires Luminaires Briques à mortier de chaux Bardages minéraux Conduits de ventilation rigide en galva Prévu sur une durée totale de 24 mois (démarrage 4ème trimestre 2022), SPIROU est réalisé avec le soutien financier de l'ADEME. En savoir plus : SPIROU : Sécuriser les Pratiques Innovantes de Réemploi via une Offre Unifiée
Il y a 2 ans et 31 jours

Journée des doctorants du CSTB : un évènement sous le signe de la pluridisciplinarité

De gauche à droite : Robin BONNET, Élodie DONVAL, Marin PELLAN, Merveil MUANDA LUTETE et Martin RIT - Photo : Nicolas RICHEZLe 27 mars 2023, les doctorants du CSTB ont été mis à l'honneur lors d'une journée dédiée. C'est en présence de leurs tuteurs et directeurs de thèse qu'ils ont partagé l'avancement de leurs travaux et confirmé la diversité des domaines de recherche du CSTB. Depuis de nombreuses années, le CSTB anime un programme doctoral ambitieux. Il accueille ainsi, en continu, 50 à 60 doctorants qui mènent une thèse en lien avec l'un des quatre Domaines d'Action Stratégiques de la Recherche du CSTB. Le 27 mars dernier, au CSTB Paris, une quinzaine d'entre eux a présenté ses travaux de recherche à différents stades d'avancement. Ouverture et transversalité « Modélisation et adaptation environnementale d'un quartier dans un contexte de climat futur et de canicule urbaine », « Développement d'indicateurs de pression sur les ressources minérales et métalliques dans le secteur du bâtiment pour une approche performancielle de l'économie circulaire », « Impact du changement climatique sur la qualité de l'air intérieur », « Influence de l'effet combiné de la combustion des matériaux sur le développement de l'incendie et l'émission de gaz et d'aérosols »... autant de sujets qui traduisent de la pluridisciplinarité des domaines de recherche du CSTB. Énergie, environnement, santé, sociologie, maîtrise des risques, numérique... Lors de son introduction, Hervé Charrue, directeur général adjoint en charge de la Recherche et du Développement au CSTB, a souligné « l'importance de l'ouverture et de la transversalité », rappelant que le rôle du CSTB était d'ouvrir ses doctorants aux « problématiques actuelles, mais aussi à celles qui seront à traiter dans les 20 ans à venir. Des problématiques multiphysiques, pluridisciplinaires, que le CSTB a d'ores et déjà l'habitude de mettre en œuvre, auxquelles le bâtiment, en tant qu'objet complexe au cœur de celles-ci, contribue à apporter beaucoup de réponses ». Trophées des doctorants : des efforts récompensés Comme l'a également souligné Hervé Charrue dans son discours d'ouverture, « la thèse est un engagement personnel, un engagement sur un travail de fond ». Afin d'accompagner ces jeunes chercheurs sur la voie de l'excellence et les encourager à transmettre leurs connaissances, le CSTB leur a demandé de présenter leurs thèses en 180 secondes par l'intermédiaire de trois médias d'expression (vidéo, présentation animée, présentation graphique). Pour mettre en valeur leurs sujets de thèse, en lien avec les quatre Domaines d'Actions Stratégiques de la Recherche du CSTB que sont les « Bâtiments et Quartiers pour bien vivre ensemble », les « Bâtiments et villes face au changement climatique », la « Rénovation, Fiabilisation de l'acte de construire & Innovation » et l'« Économie circulaire et ressources pour le bâtiment », les doctorants du CSTB ont ainsi rivalisé d'imagination en réalisant des vidéos, des bandes dessinées et motion design. Le CSTB a récompensé les productions les plus originales lors d'une cérémonie de remise des Trophées des doctorants 2023. Cinq prix ont ainsi été remis au terme de cette journée riche en échanges : Prix de la direction de la Recherche et du Développement : Comportement au feu des maçonneries en pierre naturelle Nom du doctorant : DONVAL Élodie Démarrage de thèse : 2020 École et partenaires : Laboratoire Navier, UMR 8205 - ENPC, Ifsttar, CNRS - CTMNC - Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction Prix du Knowledge Management : Évaluation du potentiel de rénovation énergétique d'un territoire dans le cadre de démarches de massification Nom du doctorant : RIT Martin Démarrage de thèse : 2021 École et partenaires : Mines Paris Tech Persée, Centre Procédés, Énergies Renouvelables, Systèmes Énergétiques Prix catégorie Vidéo Évaluation des mesures d'adaptation de l'environnement urbain aux contraintes des évolutions du climat Nom du doctorant : MUANDA LUTETE Merveil Démarrage de thèse : 2021 École et partenaires : Ingérop et Cerema Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement Prix catégorie Présentation animée Atteindre et décliner la Stratégie Nationale Bas Carbone pour le secteur du bâtiment, du produit au parc Nom du doctorant : PELLAN Marin Démarrage de thèse : 2021 École et partenaires : ETH - Zurich – Suisse Prix catégorie Présentation graphique Étude d'un procédé de bio détérioration des matrices cimentées : application au traitement des déchets amiantés Nom du doctorant : BONNET Robin Démarrage de la thèse : 2019 École et partenaires : Université Paris Cité, Institut de Physique du Globe de Paris Les lauréats ont reçu un trophée en bois recyclé réalisé par les équipes de l'atelier de menuiserie du CSTB ainsi qu'une invitation pour une learning expedition à Nantes afin de découvrir les plateformes emblématiques du CSTB (soufflerie climatique Jules Verne, Aquasim). Félicitations à eux !
Il y a 2 ans et 38 jours

Ecoscale, l'évaluation environnementale de la circularité

L'épuisement des ressources, l'accélération du changement climatique, les problématiques de gestion de déchets et l'évolution du cadre réglementaire nous engagent à donner une place centrale à l'économie circulaire. Le CSTB a décidé d'accompagner ce mouvement de fond par le développement d'un signe de qualité. Il permet de mieux caractériser l'éco-conception des produits et équipements de construction mis sur le marché, au travers de quatre indicateurs de circularité notés de A à E couvrant l'ensemble de leur cycle de vie. Développé en concertation avec les différentes parties prenantes du secteur de la construction (industriels, acteurs de la conception d'ouvrage, entreprises, bureaux d'étude, pouvoirs publics, assureurs, ...), ce signe de qualité s'adresse en premier lieu : Aux industriels qui souhaitent une évaluation fiable et objective de la circularité de leurs produits ou équipements. -- Aux concepteurs - maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, ... - qui souhaitent identifier rapidement les meilleures solutions disponibles pour mieux les mettre en œuvre. En savoir plus : Ecoscale sur CSTB Évaluation Les évaluations Ecoscale
Il y a 2 ans et 49 jours

Observatoire National des Contrats de Performance Energétique : bilan de six ans de travaux

Photo : Arnaud Bouissou / TerraL'ONCPE a récemment présenté les résultats de ses études quantitatives et qualitatives. Fruit de six ans de travaux, ces enseignements permettent d'avoir une cartographie plus précise des projets et des actions d'efficacité énergétiques mises en place. L'Observatoire National des Contrats de Performance Energétique (ONCPE) a été lancé par l'ADEME, le CEREMA et le CSTB en 2016 avec pour objectif de capitaliser les enseignements des contrats de performances énergétiques (CPE) sur l'ensemble du territoire national et de valoriser ces différentes expériences. Les principales missions de l'ONCPE sont de répertorier les projets de rénovation énergétique des bâtiments menés avec le CPE afin de dresser la cartographie du marché ainsi que de favoriser le développement d'une culture de la garantie de performance énergétique et la diffusion de cet outil contractuel auprès des acteurs du marché. Des économies d'énergie sur mesure avec le contrat de performance énergétique Le CPE est un contrat passé entre un maître d'ouvrage et un opérateur spécialisé dans les services énergétiques qui vise à améliorer la performance énergétique d'un ou plusieurs bâtiments. Il se distingue des autres opérations de rénovation par la contractualisation d'une garantie de diminution des consommations énergétiques. La réalisation des actions d'amélioration s'accompagne d'une période d'exploitation-maintenance pendant laquelle la performance est mesurée et vérifiée. L'atteinte des engagements conditionne la rémunération de l'opérateur, qui peut être un groupement d'entreprises. Grâce à sa garantie de résultats sur la performance énergétique, le CPE est ainsi un levier efficace pour l'intensification de la rénovation du parc immobilier français. Depuis six ans, l'ONCPE mène de concert deux actions majeures : Un recensement des CPE signés pour dresser une cartographie des projets publics et privés menés sur le territoire national. Cette action a conduit à caractériser le type de maître d'ouvrage, l'implantation des projets, la taille et les particularités des bâtiments, les actions d'efficacité énergétique mises en œuvre, les objectifs d'économies d'énergie, le coût des projets… ; la rédaction d'études de cas pour capitaliser et partager les bonnes pratiques des maîtres d'ouvrage publics et privés. Contrats de performance énergétique : les derniers chiffres-clés Un webinaire s'est tenu en novembre 2022, l'occasion pour l'ONCPE de présenter la synthèse des enseignements liés aux CPE publics et privés recensés par les équipes du CSTB, du CEREMA et de l'OID, ainsi que leur évolution. Les derniers chiffres clés de l'observatoire ont ainsi été dévoilés : 380 CPE publics ont été recensés entre 2007 et 2021, avec une tendance relativement stable depuis 2012, malgré des fluctuations lors des périodes électorales ou des confinements liés à la pandémie de COVID-19. Avec une quarantaine de nouveaux contrats signés et la publication de plus de 70 avis de marchés publics, l'année 2021 marque un rebond qui constitue vraisemblablement un rattrapage de 2020 ; Les bâtiments qui font l'objet d'un CPE sont, par ordre d'importance : 1/ les bâtiments d'enseignement, propriété des régions, des départements et des communes ; 2/ les divers bâtiments tertiaires des communes et intercommunalités ; 3/ les bâtiments résidentiels des bailleurs sociaux ; Les CPE visent des économies d'énergie de l'ordre de 30% en moyenne, pour une durée d'engagement souvent comprise entre 5 et 12 ans ; Si les CPE systèmes restent majoritaires, ceux correspondant à des rénovations globales représentent 36% des CPE recensés et permettent d'atteindre des gains énergétiques de l'ordre de 40% en moyenne, qui sont compatibles avec les objectifs de 2030 du décret éco-énergie-tertiaire ; Pour la seconde fois, les CPE du secteur privé ont fait l'objet d'une analyse spécifique par l'Observatoire de l'Immobilier Durable (OID) qui a collecté et étudié 124 CPE déclarés par ses membres. Les contrats de performance énergétique : quelques retours d'expérience Les retours d'expérience de plusieurs maîtres d'ouvrage ont également été présentés lors du webinaire de novembre 2022. Ils ont donné lieu à la publication de quatre études de cas produites par le CSTB et le CEREMA : Les stratégies des maîtres d'ouvrage après un premier CPE – Exemple des villes de Tours et de Courbevoie ; La massification des marchés de performance dans le cadre d'un groupement de commande - Exemple du Havre Seine Métropole ; Les caractéristiques des CPE dans les copropriétés et le retour d'expérience du bureau d'études PLENETUDE ; La mise en œuvre d'un CPE en réhabilitation globale - Cas du siège de la CARSAT Rhône-Alpes à Lyon. Ces études de cas ont complété celles déjà publiées en juin 2022 : Les impacts de la crise sanitaire sur les contrats de performance énergétique ; L'Intracing pour financer la rénovation du patrimoine immobilier – Cas de l'université Clermont Auvergne En complément, l'ONCPE a élaboré un guide pédagogique de « Découverte et mise en œuvre du Contrat de Performance Energétique » à destination des maîtres d'ouvrage qui souhaitent s'engager dans un CPE. Ce guide recense, aux différentes étapes de la réalisation d'un CPE, les ressources et documentations disponibles. Les perspectives de l'Observatoire National des Contrats de Performance Energétique Les travaux de l'ONCPE se poursuivent avec une troisième phase qui couvre la période 2023-2024. Ils s'orientent autour de deux axes majeurs : Un renforcement de l'analyse qualitative basée sur des études de cas conçues à partir d'entretiens avec les maîtres d'ouvrage et les titulaires des contrats. L'accent sera mis sur les CPE déjà achevés ou avec plusieurs années d'exploitation afin de mettre en avant les résultats réellement obtenus, mesurer l'atteinte des engagements contractuels de performance énergétique et identifier de potentiels facteurs de succès ou d'échec ; L'organisation de groupes de travail réunissant des acteurs clés du CPE autour de sujets actuels et prospectifs en lien avec la garantie de performance énergétique des bâtiments : CPE/contrats d'exploitation avec intéressement/travaux de rénovation avec suivi d'exploitation : quels atouts et limites des différentes options ? Garanties de performances énergétiques associées à des constructions neuves ou des réhabilitations complètes ; Nouveaux indicateurs de performances : émissions de gaz à effet de serre, qualité d'air intérieur, confort d'été ; Dynamiques régionales et relais locaux à accompagner pour dynamiser la diffusion du CPE. Le travail de cette phase 3 devrait conduire à objectiver les leviers à activer pour favoriser la réussite des futurs projets et améliorer la diffusion des CPE afin de tendre vers la massification recherchée. Les résultats de cette nouvelle phase de travaux seront présentés lors de deux restitutions prévues en novembre 2023 et 2024. En savoir plus : L'Observation National des Contrats de Performance Energétique Webinaire du 24 novembre 2022 Chiffres-clés de l'ONCPE – Novembre 2022 Études de cas
Il y a 2 ans et 52 jours

Le projet SEREINE

Parole d'experts Rencontre avec Stéphanie Derouineau, directrice adjointe Énergie-Environnement, CSTB et Arnaud Challansonnex, ingénieur Recherche et Expertise, CSTB. Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Mettre en œuvre les bonnes pratiques lors de travaux d'isolation thermique par l'extérieur avec un isolant rigide

Photo : DRLes entreprises sont de plus en plus nombreuses à réaliser des travaux d'isolation thermique par l'extérieur (ITE), tant dans la construction de bâtiments neufs que dans la rénovation. Intégrer la prévention des risques dans les pratiques des entreprises est l'objectif du guide « ITE par enduit sur isolant – Mettre en œuvre les bonnes pratiques lors de travaux d'isolation thermique par l'extérieur avec un isolant rigide ». Il a pour vocation de regrouper, pour la totalité du processus des travaux d'ITE par enduit sur isolant – de la préparation à la réalisation –, des dispositions organisationnelles et techniques à mettre en œuvre, intégrant la prévention des risques courants auxquels sont exposés les professionnels concernés et permettant d'améliorer leurs conditions de travail sur les chantiers. Chantiers d'ITE : harmoniser les pratiques en intégrant la prévention De nombreuses entreprises sont concernées par ce type de travaux, notamment celles qui réalisaient jusqu'alors des travaux de revêtement extérieur, intérieur ou d'isolation intérieure. Le guide vise également à harmoniser les pratiques pour améliorer la prévention des risques. Les dispositions proposées permettent, en outre, la maîtrise des coûts, des délais et de la qualité finale. Ce guide comporte trois chapitres et traite des étapes ou des thématiques déterminantes pour mener un chantier d'ITE : éléments fondamentaux de l'étape de préparation ; formations, habilitations et autorisations nécessaires ; préparation des matériels, matériaux et outils ; équipements et méthodologies de travail ; équipements de protection individuelle. Il constitue un outil d'aide aux entreprises pour anticiper le chantier, prévoir une organisation et des mesures de prévention adaptées. En savoir plus : OPPBTP - ITE par enduit sur isolant – Mettre en œuvre les bonnes pratiques lors de travaux d'isolation thermique par l'extérieur avec un isolant rigide Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Empreinte carbone, économies d'énergie, confort thermique en toute saison : l'isolation joue un rôle primordial dans notre quotidien

Le nouveau numéro de Solutions & Performances, la lettre du CSTB dédiée à l'accompagnement de l'innovation, est consacré aux produits isolants. Empreinte carbone, économies d'énergie, confort thermique en toute saison : l'isolation joue un rôle primordial dans notre quotidien. Ainsi, la rubrique Tendances aborde les différentes solutions d'isolation permettant de réduire sa consommation énergétique et d'améliorer le confort d'été pour faire face aux épisodes caniculaires de plus en plus fréquents. La rubrique Réglementation évoque notamment le nouvel arrêté en faveur de l'interdiction de location des logements les plus énergivores et la révision du NF DTU 27.1 relatif aux revêtements par projection pneumatique de fibres minérales de laitier avec liant. La nouvelle rubrique Environnement s'intéresse à l'isolation comme levier essentiel pour améliorer la performance énergétique des bâtiments et réduire ainsi leur empreinte carbone. La rubrique Parole d'expert est consacrée aux 40 ans de l'ACERMI et présente également le dispositif SEREINE, l'un des projets du programme PROFEEL qui permet de mesurer efficacement les performances énergétiques réelles des logements et d'en donner une photographie après travaux. La parole aux professionnels recueille les témoignages de représentants d'industriels et d'artisans de la filière. Ils nous parlent notamment de leur collaboration avec le CSTB, de son expertise et des marques de qualité qu'il délivre. La rubrique Pathologies, proposée par notre partenaire l'Agence Qualité Construction, est consacrée aux défauts d'étanchéité à l'eau dans l'isolation thermique par l'extérieur. La rubrique Prévention, proposée par notre partenaire l'OPPBTP, est dédiée pour sa part à la présentation d'un guide sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre lors de travaux d'isolation thermique par l'extérieur avec un isolant rigide. Enfin, les rubriques Innovations, qui regroupe les tendances en matière d'Avis Techniques et Focus pour aller plus loin sur le projet RénoStandard. Bonne lecture ! Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Économies d'énergie et confort thermique en toute saison : les atouts d'une isolation optimale

Face aux épisodes caniculaires récurrents et de plus en plus longs, et à l'augmentation du coût de l'énergie, il est désormais indispensable d'optimiser la performance thermique des bâtiments lors de leur rénovation ou de leur construction. En matière d'isolation, l'adaptation au changement climatique passe par le développement de techniques et de systèmes constructifs qui favorisent la réduction des gaz à effet de serre et offrent, quelle que soit la saison, un confort optimal aux usagers. D'après une étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique, plus de 5 millions de résidences principales sont des passoires thermiques en France, soit environ 17 % du parc. À l'heure où les exigences envers les logements les plus énergivores sont de plus en plus élevées, renforcer leurs performances thermiques est primordial. Des solutions d'isolation adaptées Ponts thermiques, combles pas ou mal isolés, simples vitrages : ces éléments contribuent à des déperditions de chaleur importantes en hiver et induisent donc des dépenses d'énergie considérables. Outre l'isolation des combles perdus ou habitables, à réaliser en priorité pour une économie énergétique de 30 %, l'isolation thermique par l'extérieur (ITE) améliore fortement les performances d'un bâtiment. De plus en plus répandue, et particulièrement adaptée à la rénovation de maisons individuelles, mais aussi d'immeubles d'habitation collectifs, l'ITE présente de nombreux avantages : elle favorise l'inertie du logement, réduit de façon significative les ponts thermiques et contribue à étanchéité à l'air. Elle permet ainsi de réduire les factures de chauffage, mais aussi de climatisation, en conservant la chaleur à l'intérieur de l'habitat en hiver et la fraîcheur en été. Autre solution d'isolation : isoler le bâtiment par l'intérieur (ITI). Cette technique offre aussi plusieurs avantages : l'ITI est plus accessible en termes de mise en œuvre et adaptée à une large variétés d'isolants. Elle favorise une montée en température plus rapide du chauffage grâce au rayonnement des parois et les déperditions de chaleur sont plus lentes. En plus d'améliorer le confort thermique, elle offre, par ailleurs, un meilleur confort phonique. Associée à une ventilation appropriée, l'ITI contribue à mieux réguler le taux d'humidité dans le logement, ce qui évite ainsi les risques de condensation sur les murs et les fenêtres. Elle permet enfin une intervention sans modification de l'architecture externe du bâtiment. Au-delà des actions réalisées sur le bâti, les fenêtres représentent également un élément essentiel dans le maintien du confort thermique. Plus performant qu'un double vitrage classique, le vitrage à isolation thermique renforcée, ou vitrage isolant, évite les déperditions de chaleur et atténue les surchauffes dues aux rayons du soleil. Améliorer le confort d'été En réponse aux effets du changement climatique et aux températures caniculaires, on assiste également à l'émergence de solutions d'amélioration du confort d'été qui ne relèvent pas de la seule performance de la conductivité thermique. La végétalisation des toitures, des toits-terrasses et des façades participent notamment à l'atténuation des îlots de chaleur urbains et au renforcement de l'étanchéité grâce à une meilleure gestion des eaux pluviales. Des solutions de toitures réfléchissantes font progressivement leur apparition sur le marché. Plus économique et plus facile à mettre en œuvre que la végétalisation du bâti, la peinture réfléchissante est par exemple conçue pour limiter l'élévation de température sur les surfaces exposées au rayonnement solaire. Des protections statiques, à poser sur les vitrages, ou intelligentes, pouvant être commandées à distance ou réglées en fonction des heures d'exposition au soleil, se développent aussi en faveur de l'amélioration du confort d'été et du bien-être des usagers. Le développement de solutions de plus en plus performantes, simples à mettre en œuvre et adaptées à chaque partie d'ouvrage participe au renforcement de la performance thermique des bâtiments, à la réduction des émissions de GES et ainsi à la lutte contre le changement climatique. Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Passoires thermiques : nouvel arrêté en faveur de l'interdiction de location des logements les plus énergivores

Le décret n° 2021-19 du 11 janvier 2021 modifie le critère de performance énergétique relatif aux caractéristiques du logement décent en intégrant un seuil maximal de consommation d'énergie finale. Ainsi, depuis le 1er janvier 2023, les logements dont la consommation d'énergie (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation...), estimée par le diagnostic de performance énergétique (DPE) et exprimée en énergie finale par mètre carré et par an, est supérieure à 450 kWh/m² ne peuvent plus être proposés à la location. Cette mesure ne s'applique, pour l'instant, qu'aux nouveaux contrats de location conclus à partir du 1er janvier 2023, mais concernera tous les logements de classe G en 2025, tous les logements de classe F en 2028 et, enfin, les habitats de classe E en 2034. Par ailleurs, conformément à l'article 158 de la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience, un audit énergétique devra être réalisé en cas de vente d'un logement de classe D, E, F ou G ayant une consommation énergétique primaire d'au minimum 331 kWh/m² par an à partir du 1er avril 2023. Révision du NF DTU 31.2 relatif à la construction de maisons et bâtiments à ossature bois Une révision du NF DTU 31.2 est en cours. Elle concerne la possibilité d'y introduire les isolants à base de fibres de bois. Cette démarche est initiée suite à la décision de la CCFAT de passer dans le domaine traditionnel les panneaux ou rouleaux à base de fibres de bois pour l'isolation thermique par l'intérieur de mur de locaux chauffés à faible et moyenne hygrométrie. Révision du NF DTU 27.1 relatif aux revêtements par projection pneumatique de fibres minérales de laitier avec liant Le NF DTU 27.1 du mois d'août 2019 a été révisé et remplacé par une nouvelle version datée d'octobre 2022. Le document propose des clauses types de spécifications de mise en œuvre pour les travaux d'exécution de projection pneumatique de laine minérale de laitier avec liant hydraulique sur toute surface de parois, structures et conduits non exposés aux précipitations et de forme quelconque. La surface peut être en béton, terre cuite, à base de bois, acier, plâtre, matériaux synthétiques et peintures. Ce document avait été révisé une première fois en août 2019, annulant et remplaçant ainsi la norme NF P15-202 de février 2004. Cette révision faisait état de l'augmentation de l'épaisseur d'une passe (de 120 à 140 mm), sans obligation de pose d'armature intermédiaire, et du temps de séchage entre chaque passe (48 heures minimum). La masse volumique du mélange projeté après séchage avait également été redéfinie et élargie selon la fonction recherchée : thermique (115 à 185 kg/m3, au lieu de 140 kg/m3), protection incendie (200 à 400 kg/m3 au lieu de 200 kg/m3). En savoir plus : NF DTU 27.1 Revêtements par projection pneumatique de fibres minérales de laitier avec liant Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Empreinte carbone des bâtiments : l'isolation en première ligne

Le secteur du bâtiment représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France, soit environ 150 millions de tonnes de CO2, dont 100 millions pour le parc existant et 50 millions pour les produits de construction. Dans ce contexte, l'isolation est un levier essentiel pour améliorer la performance énergétique des bâtiments et réduire ainsi leur empreinte carbone. Conformément à la loi Climat et Résilience, il est désormais interdit de proposer à la location des logements dont le seuil maximal de consommation d'énergie dépasse les 450 kWh/m². Cette mesure, qui s'étendra progressivement à tous les habitats mal isolés relevant des classes G, F et E du diagnostic de performance énergétique (DPE), a pour but d'amener à une rénovation énergétique massive du bâti sur les dix prochaines années. Destinée à réduire de façon drastique le nombre de passoires thermiques, cette évolution réglementaire permettra également aux usagers de diminuer leurs dépenses énergétiques et d'améliorer leur confort. RE2020 et isolation La RE2020, qui met l'accent sur la performance de l'enveloppe du bâtiment et son isolation, a renforcé ses exigences au regard de l'indicateur Bbio par rapport à la RT2012. Indice de bonne conception climatique, celui-ci renseigne sur l'efficacité énergétique globale d'une construction neuve quels que soient les modes de chauffage et de refroidissement qui seront mis en œuvre et rappelle l'importance d'une isolation performante dès la conception du projet. Dans sa méthode de calcul des performances énergétique et environnementale des constructions de bâtiments d'habitation, d'immeubles de bureaux ou de locaux d'enseignement primaire et secondaire, la RE2020 remet également au premier plan les règles Th-Bat relatives aux performances thermiques. Privilégier la rénovation globale Chaque année, moins de 100 000 logements font l'objet d'une rénovation globale, ce qui représente seulement 0,3% du parc bâti. Les rénovations « par gestes » restent en effet majoritaires et ont, en toute logique, moins d'efficacité en termes de performance énergétique et de décarbonation des bâtiments. Porté par le CSTB, le projet Renostandard, devenu Restore dans le cadre de la deuxième phase du programme PROFEEL1, vise au déploiement à grande échelle de la rénovation globale performante des maisons individuelles de construction similaire en développant des solutions innovantes et réplicables de réhabilitation pour les groupements professionnels. Ce projet permet à la fois d'enrichir et de sécuriser l'offre de rénovation globale et de mieux faire comprendre ses enjeux aux particuliers qui bénéficient de nouvelles méthodes d'accompagnement et d'outils d'aide à la décision. En complément, SEREINE, projet également issu de PROFEEL et piloté par l'AQC, permet de mesurer la qualité des travaux de rénovation ou de construction des maisons individuelles et les gains en termes d'efficacité énergétique. La poussée des matériaux biosourcés La RE2020, en intégrant l'analyse de cycle des bâtiments, et donc la prise en compte du poids carbone des produits de construction, incite à l'intégration des matériaux bas carbone dans les systèmes d'isolation. Avec son référentiel Tremplin, l'ACERMI facilite le recours à ces isolants émergents en certifiant leur performance thermique. On assiste ainsi au développement de solutions qui font l'objet d'évaluation type ATec/ATEx qui utilisant des maériaux biosourcés ou intègrant l'usage de matières recyclées (coton, polyester à base de bouteilles recyclées, paille hachée, polystyrène expansé et polyurétane à base de chutes, canne à sucre, laine minérale recyclée...). Un premier pas vers l'éco-conception, en attendant de pouvoir comparer la performance environnementale des tous les produits de construction mis en œuvre sur un seul et même projet. PROFEEL est un programme porté par les organismes professionnels du bâtiment et financé par les certificats d'économie d'énergie. Il a vocation à faciliter et fiabiliser la rénovation énergétique des bâtiments existants pour répondre aux enjeux de la transition énergétique. Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Yves SPAETH-ELWART - La parole aux professionnels

La parole aux professionnels Rencontre avec Yves SPAETH-ELWART, dirigeant SYE Entreprise. La certification ACERMI permet de promouvoir des isolants qui garderont leurs performances dans le temps. Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Yves HUSTACHE - La parole aux professionnels

La parole aux professionnels Rencontre avec Yves HUSTACHE, délégué général, Association des Industriels de la Construction Biosourcée. L'AICB suit les travaux menés par le CSTB sur la durabilité et le vieillissement des isolants biosourcés. Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Isolation thermique par l'extérieur : zoom sur les défauts d'étanchéité à l'eau

Les systèmes d'isolation thermique par l'extérieur (ITE) posés en travaux neufs ou en rénovation sont constitués de panneaux isolants en polystyrène, recouverts d'un sous-enduit armé revêtu d'une peinture épaisse organique ou minérale ou d'une finition hydraulique. Le complexe est collé, calé, chevillé ou fixé mécaniquement sur la paroi, et assure l'isolation thermique, l'étanchéité et l'esthétique d'ensemble. Ces travaux peuvent donner lieu à des désordres importants tels que des infiltrations causées par un défaut d'étanchéité à l'eau, susceptibles de compromettre les performances du système. Un cas fréquent de désordre constaté par les experts se produit aux droits des rejingots relativement à la garde à l'eau. En effet, l'appui rapporté est supprimé, la réservation de la baie formant l'appui. Cet appui peut lui-même accuser une pente, mais le rejingot n'est rapporté que postérieurement car il ne peut être intégré au coulage de l'appui de par sa faible section. L'eau piégée à cette interface ne peut s'évacuer rapidement du fait de la présence de l'isolant. Le calfeutrement des menuiseries a aussi une incidence sur la durabilité de l'ITE. Les désordres sont nombreux et les calfeutrements énormément sollicités. De nouveaux produits sont apparus sur le marché tels que les mousses imprégnées qui doivent à elles seules assurer l'étanchéité. Mais ces mousses sont disponibles en plusieurs épaisseurs et il est rare de voir sur un chantier un entrepreneur disposer de tout le panel d'épaisseurs requis en fonction de l'espace du joint à combler. D'où des infiltrations en partie arrière des ITE. Quelle que soit la position de la menuiserie dans l'épaisseur du complexe paroi, il faut : préférer l'encastrement des relevés latéraux de la bavette basse dans l'épaisseur des retours ; proscrire l'étanchéité par joint souple soumis à stagnation de l'eau ; assurer la mise en place de la bavette basse contre le profil, y compris dans les angles, au niveau du jet d'eau bas de la menuiserie. En plus, le relevé arrière de la bavette basse ne doit pas être en contact avec la goutte d'eau du jet d'eau de la menuiserie ; ne pas créer de rétention d'eau au droit de la membrane. Les études doivent donner des préconisations sur la constitution de la paroi (pare-vapeur…), son niveau de perméance ou le type de ventilation associé afin de ne pas provoquer l'apparition de condensation et de moisissures. La mise en place d'une ITE doit en effet être accompagnée d'une ventilation adaptée pour éviter les risques de condensation et de moisissures à l'intérieur des locaux. Pour en savoir plus : Fiche Pathologie bâtiment de l'Agence qualité construction (AQC) : Systèmes d'isolation thermique par l'extérieur posés en travaux neufs Focus Isolation ITE finition enduit de l'AQC Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Développement de l'isolation par insufflation de matières biosourcées

L'insufflation de paille hachée et de ouate de cellulose est actuellement testée sur deux chantiers expérimentaux. Un système d'isolation thermique par l'extérieur, sur construction à ossature bois, sous un bardage bois avec un isolant à base de paille hachée insufflée est expérimenté dans le cadre d'une Appréciation Technique d'Expérimentation concernant le chantier de rénovation énergétique du restaurant universitaire Champlain du Crous de Poitiers. Prélèvements et mesures de température et d'humidité seront effectués régulièrement in situ pour vérifier l'absence de développement fongique dans les matériaux biosourcés et la présence éventuelle d'eau dans la paille – ou dans son environnement sous l'effet de la condensation –, due aux transferts hygrothermiques. L'évaluation porte également sur la problématique de tassement de la paille hachée dans le temps. Un Avis Technique a également été formulé pour évaluer un procédé d'isolation thermique de murs à ossature bois par insufflation de ouate de cellulose en parois verticales préfabriquées. Le procédé est utilisé sans membrane pare-vapeur rapportée. Le caractère innovant du procédé tient à l'utilisation de la ouate de cellulose insufflée dans les cavités à la place d'un isolant traditionnel plus couramment utilisé. L'évaluation porte sur la durabilité de la ouate de cellulose, mais aussi sur son tassement dans le temps. Celle-ci étant préalablement insufflée en usine, l'impact de la vibration mécanique lors de son transport sur le chantier est aussi pris en considération lors de l'évaluation. Des matières recyclées et recyclables au service de l'isolation par l'intérieur L'innovation en isolation par l'intérieur porte de plus en plus sur l'utilisation de matières recyclées ou recyclables telles que le plastique et la mousse minérale isolante. Un procédé d'isolation thermique constitué de mousse minérale isolante et destiné à réaliser l'isolation thermique de planchers de combles non aménageables, non aménagés ou perdus fait l'objet d'une première Appréciation Technique d'Expérimentation. Entièrement recyclable et de faible densité (50 à 70 kg/m3 au lieu de 2 600 kg/m3 pour le béton traditionnel), la mousse minérale isolante est cependant plus lourde que les isolants classiques de type laine minérale de verre. L'évaluation porte ainsi sur la charge admissible sur plafond et sur la compatibilité avec un plancher bois via la réalisation de simulations hygrothermiques destinées à vérifier la durée admissible du temps de séchage. Des extensions sont envisagées sur d'autres types de supports tels que les plafonds suspendus en plaques de plâtre notamment. Un procédé d'isolation thermique de murs intérieurs constitué de fibres de polyester fabriquées à partir de bouteilles plastiques recyclées fait également l'objet d'un Avis Technique. Il est destiné à l'isolation thermique, en rénovation ou en construction neuve, des maisons individuelles isolées, des maisons jumelées ou en bande, des bâtiments d'habitation collectifs, des bâtiments à usage de bureaux, scolaires, hospitaliers, hôteliers, et de tout autre recevant du public, ainsi qu'aux locaux industriels et commerciaux. Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 52 jours

Certifications & Produits isolants

 » Certification dans Isolants Solutions & Performances - Numéro 11 : « Produits isolants » Le numéro 11 de Solutions & Performances est consacré aux produits isolants. PDF 4.19 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 60 jours

Appel à Manifestation d'Intérêt PROFEEL QSE-QUARTET

Propriétaires ou locataires d'immeubles de bureaux, participez à une étude sur la qualité sanitaire et énergétique de la rénovation de votre bâtiment. Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) vient de démarrer le projet QUARTET relatif à l'évaluation de la performance globale (QAI, confort et énergie) des bâtiments en situation de rénovation énergétique. Dans le cadre de ce projet, le CSTB souhaite évaluer l'impact de la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires sur les aspects Santé, Confort et Énergie. Pour ce faire, Quartet va s'appuyer sur la réalisation de mesures, avant et après travaux, de la qualité sanitaire, du confort des occupants et des consommations d'énergie de bureaux engagés dans des opérations de rénovation énergétique. Ces mesures seront réalisées par des partenaires de confiance (ATMO Grand-Est, CSTB, ISPIRA, MEDIECO, TIPEE), formés par le CSTB et sélectionnés pour leurs compétences, leur sérieux et leur discrétion. Quels bénéfices ? Pour vous : Les mesures réalisées permettront d'évaluer si les performances énergétiques attendues sont bien au rendez-vous et d'identifier d'éventuelles contre-performances pouvant affecter la qualité sanitaire et le bien-être des occupants du bâtiment afin de mettre en place des solutions correctives. Un rapport personnalisé de rendu des résultats vous sera communiqué à la fin du projet, courant 2025. Pour les questions posées à la recherche : Le projet QUARTET permettra également de capitaliser les données relatives à la performance énergie-santé-confort des rénovations des bâtiments tertiaires et concourir à la politique de maîtrise de la demande énergétique, enjeu majeur porté par les pouvoirs publics. Modalités de participation : Vous êtes propriétaire ou locataire d'un immeuble de bureaux ; Vous vous situez dans une des zones d'intervention de nos équipes QUARTET ; Vous projetez bientôt une rénovation énergétique globale ou partielle ; Vous disposez d'au moins 3 espaces de bureaux : Occupés pendant la réalisation des mesures AVANT rénovation (entre mars et juin 2023) et APRES rénovation (entre janvier et juin 2024), Avec la même densité d'occupation et les mêmes usages avant et après rénovation, Vous disposez des données de consommations énergétiques 1 an avant rénovation et 1 an après (dans la mesure du possible) Candidater En savoir plus : Consulter le guide à destination des occupants des bureaux QSE QUARTET Programme PROFEEL Le programme Profeel est lauréat de la 5e période du programme des Certificats d'Économie d'Énergie (CEE).
Il y a 2 ans et 64 jours

Interview Mathilde Louërat, ingénieure Recherche et Expertise

Dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes le 8 mars, nous mettons à l'honneur des collaboratrices du CSTB aux parcours et métiers diversifiés. Mathilde Louërat, ingénieure Recherche et Expertise, prend la parole. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Je suis ingénieure, avec une formation généraliste et une spécialité en bâtiment et matériaux pour la construction durable. Après un doctorat sur les transferts de chaleur et d'humidité dans les matériaux biosourcés, j'ai intégré l'équipe Environnement de la direction Énergie-Environnement du CSTB à Grenoble il y a cinq ans. Mon souhait était de combiner expertise scientifique et politiques publiques. Sur quelles missions travaillez-vous dans le cadre de vos fonctions ? Depuis mon arrivée, j'ai principalement participé à la mise en place de la RE2020, réglementation environnementale qui remplace la RT 2012 et intègre pour la première fois des exigences sur les émissions de gaz à effet de serre en cycle de vie des bâtiments. Depuis un an, je suis également cheffe de projet R&D spécialisée dans la problématique de l'atténuation du changement climatique, rattachée au domaine d'action stratégique de recherche « Bâtiments et villes face au changement climatique » piloté par Alexandra Lebert. Ma mission consiste à coordonner, organiser et capitaliser nos travaux de recherche sur ce sujet. Dans votre domaine d'activité, quels sont les enjeux de demain pour le CSTB ? La chaîne de valeur bâtiment émet plus de 150 Mt eq. CO2, ce qui représente 25% de l'empreinte carbone des Français. L'objectif est d'atteindre 96 Mt en 2030 puis 16 Mt en 2050, un très grand défi pour le secteur et donc pour le CSTB ! Les enjeux correspondent à ceux de la feuille de route consacrée à l'atténuation du changement climatique : que les acteurs connaissent les impacts de leurs activités et décisions, qu'ils connaissent les efforts qu'ils doivent réaliser à court, moyen et long termes pour les réduire (et contribuer à la neutralité carbone) et qu'ils sachent sur quelles solutions s'appuyer. Pour cela, nous devons leur fournir les méthodes et outils pour connaitre les impacts de leurs opérations et déterminer leur trajectoire de décarbonation, identifier les solutions pour concevoir des bâtiments bas carbone, accompagner la filière vers la massification de la rénovation, former les acteurs à ces enjeux, intégrer le carbone dans l'évaluation des produits de construction, etc. Bref, toutes les activités du CSTB auront un rôle à jouer ! En tant qu'ingénieure Recherche et Expertise au CSTB, comment percevez-vous la place des femmes dans votre entreprise, et plus généralement dans le secteur de la construction ? Dans la direction Energie-Environnement que je connais le mieux, quatre responsables d'équipe sur six sont des femmes ! Un exemple qui montre, j'en ai l'impression en tout cas, que la prise de responsabilité des femmes n'est plus un sujet. Cependant, on constate quand même des répartitions assez genrées sur les thématiques : les collègues énergéticiens sont majoritairement des hommes tandis que l'équipe Environnement est principalement féminine (surtout si on ne prend pas en compte les métiers liés au développement informatique). Le secteur de la construction dans sa globalité n'est malheureusement pas encore au niveau du CSTB. Que signifie pour vous cette Journée internationale des droits des femmes ? C'est l'occasion de prendre le temps de se retourner pour voir le chemin accompli, mais aussi de regarder vers l'avenir pour se rendre compte que le chemin n'est toujours pas terminé pour atteindre l'égalité réelle entre hommes et femmes (en termes de droits, de rémunération, etc.). C'est aussi l'occasion de célébrer les femmes qui sont des modèles et qui nous aident à réfléchir, rire, vivre mieux. Pour en citer quelques-unes : Irène Frachon pour son courage et son combat contre le Mediator, Laure Calamy pour ses prises de position sur la décentralisation de la culture, Dominique Méda pour ses recherches sur le travail et à Alice Zeniter pour ses réflexions sur la place des femmes en littérature.
Il y a 2 ans et 65 jours

Interview Lucie Royer, cheffe de projet Transformation et Métier

Dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes le 8 mars, nous mettons à l'honneur des collaboratrices du CSTB aux parcours et métiers diversifiés. Lucie Royer, cheffe de projet Transformation et Métier, prend la parole. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Je suis Lucie Royer, cheffe de projet Transformation et Métier au sein de la direction Technique du CSTB que j'ai intégré en mai 2022. Auparavant, j'occupais également un poste de cheffe de projet avec des missions et des enjeux similaires : veiller au bon déroulement des projets organisationnels et structurels de l'entreprise, et accompagner les équipes dans toutes ces transformations. Sur quelles missions travaillez-vous dans le cadre de vos fonctions ? Lors de mon intégration, j'ai repris le projet SIPP Certification qui était déjà en cours. Cela reste le principal projet dont je suis aujourd'hui référente pour la partie « Transformation ». La mission est de faire converger tous les référentiels de certification sur un outil de pilotage commun. Ce projet s'inscrit dans une démarche de digitalisation, élément incontournable à l'ère du numérique. Cela représente une conduite du changement importante à plusieurs échelles de l'entreprise. Dans votre domaine d'activité, quels sont les enjeux de demain pour le CSTB ? Les enjeux de demain pour le CSTB sont nombreux et ils sont essentiels pour s'adapter aux exigences d'un monde en perpétuelle évolution. Pour ma part, en tant que cheffe de projet dédiée à la conduite du changement, l'enjeu principal est d'harmoniser les pratiques et d'améliorer la traçabilité. C'est un travail de longue haleine indispensable pour améliorer l'efficacité. En tant que cheffe de projet au CSTB, comment percevez-vous la place des femmes dans votre entreprise, et plus généralement dans le secteur de la construction ? Le débat sur la place de la femme dans les entreprises est toujours d'actualité, mais je remarque que les mœurs ont évolué et le CSTB en est l'exemple. La mixité hommes/femmes est bien présente, et ce à tous les niveaux hiérarchiques. Je remarque également que l'entreprise s'engage dans cette action, comme l'atteste cette interview. Que signifie pour vous cette Journée internationale des droits des femmes ? Je pense que les mentalités évoluent. Les disparités sociales et salariales entre hommes et femmes dans les sociétés modernes s'estompent progressivement. Rendre publiques et mettre en lumière ces inégalités permettra au fil du temps de faire évoluer les mœurs et qui sait, peut-être un jour de ne plus en faire un sujet. C'est pourquoi, à mon sens, cette journée reste importante.
Il y a 2 ans et 67 jours

ECCO DOM : consommation d'énergie, confort thermique et écogestes en logement social dans les DROM

ECCO DOM est un programme CEE (Certificats d'Economie d'Energie) mené par le CSTB et l'USHOM qui a pour objet la maîtrise des charges énergétiques, de la climatisation et du confort thermique en outre-mer. Dans le cadre de ce programme, l'étude menée par le CSTB a pour objectif, via notamment l'instrumentation de 200 logements, de constituer un observatoire et un laboratoire vivant (expérimentation d'écogestes) sur le parc résidentiel social dans les DROM (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion). La partie observatoire de cette étude met en exergue les niveaux de température et humidité relative mesurés dans ces logements ainsi que les résultats de leur évaluation selon différents indicateurs de confort et des croisements avec le ressenti de leurs occupants. Elle montre également une photographie récente et encore jamais réalisée à cette échelle des consommations annuelles globales d'électricité de ces logements ainsi que de leurs principaux équipements (froid alimentaire, climatiseur, chauffe-eau électrique...). En savoir plus : Téléchargez la synthèse Téléchargez le rapport complet
Il y a 2 ans et 70 jours

Lancement d'un nouveau projet de recherche européen sur le coût de la pollution atmosphérique et sonore

BEST-COST est un nouveau projet de recherche Horizon Europe visant à améliorer la compréhension du coût socio-économique des facteurs de stress environnementaux en Europe. Il se concentrera sur la pollution atmosphérique et sonore et sur son impact sur le bien-être et l'équité en matière de santé. Le projet, d'une durée de quatre ans, est dirigé par Sciensano et réunit un consortium de 17 partenaires issus de 10 pays européens et des États-Unis. BEST-COST développera un nouveau cadre méthodologique pour quantifier la charge, le coût et les inégalités sociales et sanitaires causés par la pollution atmosphérique et sonore. Il permettra aux chercheurs et aux décideurs d'adopter une approche harmonisée et d'utiliser une meilleure modélisation économique et sanitaire dans les évaluations d'impact des politiques. À terme, cela contribuera à améliorer les politiques et pratiques réduisant les conséquences des pathologies associées, ainsi qu'à créer des environnements de vie et de travail plus favorables à la santé, plus équitables et plus durables. Dans le cadre de ce projet, le CSTB apporte son expertise et ses années d'expérience dans l'observation et l'analyse à grande échelle de la qualité de l'air intérieur. Il fournira les données recueillies lors de la deuxième campagne nationale de mesure de la qualité de l'air intérieur dans les habitations françaises. En savoir plus : Communiqué de presse
Il y a 2 ans et 87 jours

Base de Données Nationale des Bâtiments : une technologie de rupture pour relever collectivement les défis du bâtiment

Le 14 février, Nadia Bouyer, présidente du programme Profeel, Etienne Crépon, président du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et Philippe Estingoy, directeur général de l'Agence Qualité Construction (AQC), ont présenté la Base de Données Nationale des Bâtiments (BDNB®) et partagé les retours d'expérience des premiers utilisateurs. Pour chacun des bâtiments résidentiels et non-résidentiels, localisés en France métropolitaine et Corse, la Base de Données Nationale des Bâtiments établit une fiche d'identité personnalisée avec plus de 250 informations disponibles. Elle constitue une photographie exhaustive et « haute définition » de l'état du patrimoine français, à un instant donné. Elle sera actualisée à intervalles réguliers, permettant ainsi de suivre l'évolution du parc. En savoir plus : Communiqué de presse février 2023
Il y a 2 ans et 157 jours

Formats XXL, lames, esthétique : les revêtements de surfaces face à de nouvelles exigences

Le nouveau numéro de Solutions&Performances, la lettre du CSTB dédiée à l'accompagnement de l'innovation, est consacré aux revêtements de surfaces. Agrandissement de format, évolution des techniques de pose et des règles professionnelles : le secteur fait face à de nouvelles exigences. Ainsi, la rubrique Tendances aborde l'évolution des textes de pose et des certifications produits induite par ces changements et qui permettent aux fabricants et aux entreprises de mise en œuvre de répondre aux attentes du marché. La rubrique Règlementation évoque notamment la sortie du guide de mise en œuvre des douches accessibles « zéro ressaut » et la révision des NF DTU 53.12, relatif à la préparation du support et revêtements de sol souples, et NF DTU 52.2, relatif aux revêtements de sol céramiques en pose collée en travaux neufs. La rubrique Parole d'expert vous permettra de tout savoir sur la nouvelle certification QB46 Chapes fluides créée par le CSTB. La parole aux professionnels recueille les témoignages de représentants d'industriels et d'artisans de la filière. Ils nous parlent notamment de leur collaboration avec le CSTB, de son expertise et des marques de qualité qu'il délivre. Avec Pathologies, proposée par notre partenaire l'Agence Qualité Construction, vous saurez tout sur les sinistres rencontrés sur les chapes fluides à base de sulfate de calcium et à base de ciment. La nouvelle rubrique Prévention, proposée par notre partenaire l'OPPBTP, présente pour sa part des solutions innovantes pour améliorer les conditions de travail des artisans devant manipuler des carreaux grand format. Enfin, les rubriques Innovations, qui regroupe les tendances en matière d'Avis Techniques, et Focus pour aller plus loin sur le projet SIPP Certification – Database, nouveau site de publication des certificats délivrés par le CSTB. Bonne lecture ! Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

Formats XXL, lames, esthétique : les revêtements de surface face à de nouvelles exigences

En matière de revêtements de sol et de revêtements muraux, la tendance est aujourd'hui aux grands formats, particulièrement dans la famille des carreaux. On constate également un recours accru à la pose de lames clipsables en complément des dalles et des lés. Ces changements, qui impactent la mise en œuvre des différents revêtements, ont induit une évolution des textes de pose et des certifications produits pour que les fabricants et les entreprises de mise en œuvre puissent répondre aux attentes du marché. Particulièrement esthétiques, les carreaux grands formats (dimensions supérieures à 60 x 60 cm) séduisent de plus en plus les ménages, mais aussi les commerces, les centres commerciaux, les hôtels et autres lieux accueillant du public. Élégance, large choix de modèles, résistance à l'usure et au poinçonnement : les carreaux ne manquent pas de qualités et s'intègrent dans tout type d'espace. Très plébiscitées également, les lames s'invitent dans toutes les familles de revêtements, y compris les textiles. Cette tendance est en particulier notable dans les PVC avec des formats qui s'agrandissent (jusqu'à 1,80 m de longueur). En pose collée ou libre (lames LVT clipsées avec rainures et languettes), les lames PVC sont bien adaptées à l'usage domestique, mais aussi commercial. Ces revêtements, quelle que soit leur nature, ont fait apparaître de nouvelles exigences en matière de mise en œuvre et de préparation du support. Par exemple, les formats XL, voire XXL pour les murs, exigent une planéité parfaite et, idéalement, de grandes surfaces sans fractionnement. Une réponse bien adaptée pour le sol est apportée par les chapes fluides, ouvrages d'interposition entre le gros œuvre et le revêtement de sol. Suite au récent passage d'une partie des chapes fluides dans le domaine traditionnel, et la sortie de nouvelles règles professionnelles pour la mise en œuvre des chapes fluides à base de ciment ou de sulfate de calcium, le CSTB a développé la certification QB46 afin de valoriser la qualité de l'ensemble des chapes fluides et de répondre aux besoins des chapistes et des carreleurs. Côté sols souples, le NF DTU 53.12, récent DTU qui concerne la pose des revêtements de sols souples, intègre maintenant le linoleum, passé dans le domaine traditionnel, mais également le format lame pour les textiles. En réponse, le CSTB a fait évoluer sa certification QB30 « Revêtements de sol résilients » en y intégrant le linoleum, et sa certification QB31 « Revêtements de sol textiles » (en cours) en y intégrant les formats lames. Côté carreaux, le NF DTU 52.2, relatif aux revêtements céramiques en pose collée en travaux neufs, étend, dans sa récente révision, les formats admissibles des carreaux céramiques en sol et en murs. Les règles professionnelles pour « la pose collée des revêtements céramiques grand format, très grand format et format oblong en murs intérieurs en travaux neufs » le complètent en ouvrant la pose à des formats jusqu'à 36 000 cm². Les carreaux revêtent les sols mais aussi les murs. La certification QB WallPEC, créée par le CSTB, garantit le respect des caractéristiques dimensionnelles, la résistance mécanique des carreaux (P), leur comportement à l'eau (niveaux E1 et E3) et aux agents chimiques (niveaux C1 et C2). Les carreaux QB WallPEC ont également des exigences dimensionnelles plus strictes que des carreaux non certifiés, permettant une mise en œuvre avec des joints minces (environ 2 mm) et une planéité optimale pour satisfaire les exigences esthétiques. En résumé, pour répondre à ces évolutions du marché et des règles de l'art, le CSTB accompagne l'ensemble des acteurs de la construction, et en particulier les entreprises de mise en œuvre. Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

Sortie d'un guide de mise en œuvre des douches accessibles « zéro ressaut »

Suite à la parution de l'arrêté du 11 septembre 2020 qui supprime le ressaut maximal de 2 cm entre le sol de la salle d'eau et l'espace douche, jusqu'alors autorisé, le CSTB, sollicité par la DHUP, a publié un Guide pour la mise en œuvre d'une douche accessible « zéro ressaut » dans les salles d'eau à usage individuel en travaux neufs sur support béton. L'évolution de cette réglementation doit permettre l'accessibilité de l'espace douche aux personnes restreintes dans leurs déplacements, quel que soit le type de handicap. Elle favorise également le maintien à domicile des personnes âgées. Pour en savoir plus : Douches « zéro ressaut » : un guide de mise en œuvre conçu par le CSTB Télécharger le guide : Guide pour la mise en œuvre d'une douche accessible “zéro ressaut” dans les salles d'eau à usage individuel en travaux neufs Révision du NF DTU 52.2 relatif aux revêtements de sol céramiques en pose collée en travaux neufs Cette nouvelle version fait évoluer le format des carreaux céramiques admis. En pose murale, la surface des carreaux céramiques est étendue à 3 600 cm² sur les différents supports admis. En pose en sols intérieurs, leur surface est augmentée à 10 000 cm², et les formats oblongs (lames dont l'élancement est compris entre 3 et 10) sont visés. Ce NF DTU introduit également la mise en œuvre de certains Systèmes de Protection à l'Eau sous Carrelage (SPEC), jusque-là sous Avis Technique, selon les prescriptions de la nouvelle partie P1-1-4 « Cahier des clauses techniques types pour les systèmes de protection à l'eau sous carrelage ». Ces systèmes sont constitués principalement de résines pour les murs intérieurs. Pour en savoir plus : NF DTU 52.2 Pose collée des revêtements céramiques et assimilés - Pierres naturelles Nouveau NF DTU 53.12 relatif à la préparation du support et revêtements de sol souples Ce DTU regroupe les travaux de mise en œuvre des sols souples en construction neuve et rénovation. Il annule et remplace les NF DTU 53.1 et 53.2 sur les revêtements de sol textiles et résilients. Il intègre dorénavant la préparation des supports avec la mise en œuvre des enduits de sol, mais aussi les linoleums, qui ne relèvent plus de la procédure d'Avis Technique depuis le 1er juillet 2021. L'extension de la certification QB30 « Revêtements de sol résilients » à la famille des linoleums accompagne la révision de ce DTU. Pour en savoir plus : NF DTU 53.12 Préparation du support et revêtements de sol souples Révision du DTU 13.3 relatif aux travaux de dallages La révision porte notamment sur la réorganisation de ce document qui définit les règles de conception, de calcul et d'exécution des dallages en béton. La partie 1-2 de cette norme DTU introduit des critères d'aptitude à l'emploi des produits de couches d'usure incorporées qui sont en lien avec le classement P/MC de ces produits. Pour en savoir plus : NF DTU 13.3 Travaux de dallages - Conception, calcul et exécution Revêtements de sol céramiques : révision des spécifications techniques pour le classement UPEC Le Cahier 3778_V5 2022 annule et remplace le Cahier 3778_V4 2020. Il précise dorénavant le nombre d'éprouvettes dans le cas d'un contre-essai, intègre un module de rupture minimal pour le classement P3 et ouvre, pour une revendication P4s, à une légère décoration. Télécharger le cahier 3778_V5 Nouvelles règles professionnelles pour les chapes fluides Suite au passage des chapes fluides à base de ciment et de sulfate de calcium dans le domaine traditionnel, de nouvelles règles professionnelles pour leur mise en œuvre ont été rédigées. Elles précisent les conditions générales d'emploi et de mise en œuvre des chapes fluides à base de ciment et de sulfate de calcium disposant d'un certificat QB46 du CSTB. Elles visent les ouvrages en France métropolitaine, à l'intérieur des bâtiments, pour les travaux neufs et de rénovation, sans changement de destination des locaux. Pour en savoir plus : Règles Professionnelles - Pour la mise en œuvre des chapes fluides à base de ciment ou de sulfate de calcium Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

QB46 Chapes fluides

Parole d'expert Rencontre avec Virginie Cordier, ingénieure évaluation, direction Sols et Revêtements, rapportrice du GS13, CSTB et Goulam Houssein Abasse, gestionnaire de certification, direction Sols et Revêtements, CSTB. Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

Les chapes fluides, entre décollement et fissuration

Deux familles de chapes fluides sont principalement présentes sur le marché : les chapes à base de sulfate de calcium, dont la sensibilité à l'eau peut engendrer un décollement du revêtement de sol si la mise en œuvre n'est pas correctement réalisée, et les chapes à base de ciment, dont le retrait peut entraîner des risques de fissuration si les préconisations d'application ne sont pas respectées. Les chapes à base de sulfate de calcium permettent de réaliser des surfaces allant jusqu'à 1 000 m² sans joint de fractionnement. Compte tenu de leur sensibilité à l'humidité, il n'est pas possible de les mettre en œuvre dans n'importe quel type de local humide. Cela impose quelques précautions : s'assurer de l'absence de risque de déshumidification excessive (absence de courant d'air pendant les 24 premières heures) ; la chape doit systématiquement être désolidarisée du support, celui-ci pouvant entraîner des remontées d'humidité ; sauf indication contraire, la chape doit être poncée pour éliminer la laitance éventuelle ou la pellicule de surface ; la pose du revêtement de sol sur la chape ne peut être réalisée que lorsque la mesure du taux d'humidité de la chape le permet. Les chapes fluides à base de ciment ne présentent pas de sensibilité à l'humidité mais nécessitent un fractionnement comparable à celui des chapes traditionnelles (surfaces de 40 à 100 m² selon les procédés). Le risque de générer une pathologie de fissuration impose une mise en œuvre rigoureuse : absence de courant d'air pendant les 24 premières heures (limitation du risque de fissuration) ; pulvérisation d'un produit de cure après passage de la barre d'égalisation et du balai débulleur ; élimination de la pellicule de surface (sauf indication contraire) ; pour éviter d'éventuels phénomènes de tuilage ou de fissuration dus au comportement intrinsèque de la chape fluide ciment, le délai entre la réalisation de la chape et la pose du revêtement de sol ne doit pas être trop important (au plus huit semaines), le revêtement devant être mis en œuvre au plus tôt après le ponçage de la chape (huit jours maximum). Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

Carrelages grand format : des solutions innovantes pour améliorer les conditions de travail

Depuis quelques années, la tendance est au format XXL pour les carrelages. Il s'agit de carreaux dont les dimensions sont supérieures à 60 cm x 60 cm et dépassent souvent le mètre carré. Ces augmentations de format entraînent des difficultés en termes de transport, manutention, découpe et pose. Elles imposent la plupart du temps d'avoir recours à deux personnes pour manipuler les carreaux et les poser. Ces contraintes conduisent parfois les artisans à décliner ce type de chantier. Face à ce constat, l'UNA Maçonnerie-Carrelage de la CAPEB, l'Iris-ST et des équipementiers ont engagé, en partenariat avec l'OPPBTP, une étude ergonomique sur les conditions de travail des artisans carreleurs pour la pose de carreaux de grand format. Les objectifs : lister les problématiques rencontrées et identifier des solutions innovantes pour améliorer les conditions de travail. L'observation, une étape fondamentale En 2019, une première phase observatoire a été menée sur deux chantiers avec un ergonome de l'OPPBTP. En parallèle, un relevé des caractéristiques des chantiers (neuf-rénovation – individuel-collectif) et des matériaux mis en œuvre, ainsi qu'un recensement des équipements existants ont été réalisés. Cela a permis d'obtenir des résultats concrets sur l'organisation d'un chantier, les postures de travail des carreleurs et les contraintes rencontrées. À l'issue de cette première phase, l'UNA Maçonnerie-Carrelage, l'Iris-ST et l'OPPBTP ont réuni des équipementiers, des industriels et des start-up afin de leur présenter les résultats de cette étude. Trois des équipementiers, Probst, Robotile et Raimondi, se sont engagés à collaborer dans la recherche de solutions. Des équipements ont été expérimentés sur trois chantiers en 2021. En savoir plus : OPPBTP - Carrelages grand format : des solutions innovantes pour améliorer les conditions de travail Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

Estelle Breillat - La parole aux professionnels

La parole aux professionnels Estelle Breillat, déléguée régionale SNBPE et SNPB. Gage de confiance pour les acteurs de la construction, la certification QB46 valorise la qualité des chapes fluides des fabricants. Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !
Il y a 2 ans et 157 jours

Nadège Ombé - La parole aux professionnels

La parole aux professionnels Nadège Ombé, secrétaire générale UNECP-FFB. Le classement UPEC des carreaux permet de choisir le bon revêtement pour le bon usage. Solutions & Performances - Numéro 10 : « Revêtements de surfaces » Le numéro 10 de Solutions & Performances est consacré aux revêtements de surfaces, un secteur qui fait face à de nouvelles exigences. PDF 1.06 Mo Consultez les éditions précédentes Inscrivez-vous !