Toute l’actualité du bâtiment regroupée sur un seul site

Toute l'actualité du bâtiment dans la catégorie Energie

(18116 résultats)
Il y a 2 ans et 167 jours

Une architecte de l'accord de Paris sur le climat plaide pour ne pas "lâcher" l'objectif de +1,5°C

Question : Certains experts estiment qu'il n'y aucun chemin crédible actuellement pour limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Est-ce que cet objectif est mort ?Réponse : Oui c'est mort au sens où on va très probablement dépasser ce niveau de température malheureusement, ce qu'on appelle l'overshoot (dépasser le seuil puis y revenir plus tard en absorbant du carbone dans l'atmosphère, ndlr).Mais qu'on dise "+2°C c'est acceptable", d'abord scientifiquement ce n'est pas vrai, on le voit aujourd'hui avec seulement une température qui a augmenté de 1,1°C ou 1,2°C. Il y a une manière de nier le problème, de le repousser à plus tard, et ça c'est très dangereux. On sait que chaque dixième de degré compte donc moi je suis pour qu'on garde cet objectif même si on a beaucoup moins de chances de le respecter, et que si on le dépasse, il faudra revenir d'une manière ou d'une autre en dessous, faire des efforts accrus de capture du carbone.Si on lâche là, on va faire moins. C'est un signal politique. Q. Les signataires de l'accord de Paris s'étaient engagés il y a un an à renforcer leurs objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre pour "maintenir en vie" l'objectif de 1,5°C. Seuls une trentaine l'ont fait. Les Etats sont-ils à la hauteur ?R. Les pays se sont engagés à le faire, ils auraient déjà dû le faire en 2020. Il faut protester contre ça, dire que ce n'est pas acceptable. C'est vrai qu'avec la crise du Covid et les crises sous toutes leurs formes, alimentaire, énergétique, on peut comprendre que l'attention ait été détournée. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de vents contraires mais il faut quand même maintenir la pression et montrer l'impact réel que le changement climatique a déjà. Ce n'est plus un problème lointain ou dans le futur, c'est malheureusement là. Il faut continuer à faire pression. On a besoin de pression, vu qu'il n'y a pas sanctions.Q. L'UE a dit cette semaine à la COP27 être prête à rehausser son objectif de baisse des émissions nettes à au moins 57% d'ici 2030 par rapport à 1990, contre au moins 55%, s'attirant des critiques des ONG jugeant cela insuffisant. R. Le procès est un peu excessif, parce que l'UE est particulièrement touchée par cette guerre (en Ukraine).Même avec le Covid, il n'y a pas eu de dérapage, en se disant "on laisse tomber le climat". Pour l'instant, parce qu'il y a eu beaucoup de mobilisation des citoyens, de perception de l'urgence de l'action, on n'a pas déraillé, mais la diplomatie climatique pendant ce temps-là, elle s'est arrêtée. On parle de missiles, de qui livre des armes à qui ou de céréales, mais pas de climat. Il y a un manque de leadership international assez flagrant.
Il y a 2 ans et 167 jours

Siemens Gamesa annonce des pertes annuelles record avant son retrait de la Bourse

Le groupe énergétique, filiale à 67% de l'allemand Siemens Energy et que ce dernier souhaite retirer de la Bourse en rachetant les 33% qu'il ne détient pas encore, a perdu 940 millions d'euros sur son exercice décalé, clos le 30 septembre.Ce résultat, enregistré malgré d'importantes ventes d'actifs dans le sud de l'Europe et un portefeuille de projets évalué à 35 milliards d'euros, traduit une nette dégradation par rapport à l'exercice précédent, déjà marqué par de fortes pertes (621 millions d'euros).L'exercice écoulé "a été sans aucun doute une année compliquée", en raison de "l'inflation élevée", des "ruptures dans la chaîne d'approvisionnement" et des "risques géopolitiques" liés à la guerre en Ukraine, a souligné dans un communiqué le PDG de Siemens Gamesa, Jochen Eickholt."Ces problèmes touchent toute la filière et pourraient mettre en péril la transition énergétique en l'absence d'engagement clair des autorités pour faire de l'éolien une filière stratégique", a ajouté M. Eickholt, qui estime néanmoins que Siemens Gamesa a "posé les bases" pour redevenir "rentable".Siemens Energy a lancé au printemps un vaste plan stratégique baptisé Mistral, qui doit se traduire par le rachat au cours des prochaines semaines du solde du capital de Siemens Gamesa qu'il ne détient pas encore, afin de simplifier la structure d'actionnariat de cette société.Ce rachat a été autorisé lundi par l'autorité boursière espagnole (CNMV).Cette réorganisation doit entrer en vigueur au 1er janvier. Elle entraînera la suppression de 2.900 postes dans le monde, soit près de 11% des effectifs de Siemens Gamesa, avec notamment 800 emplois supprimés au Danemark, 475 en Espagne et 300 en Allemagne.Ce plan de restructuration a été dénoncé par l'un des principaux syndicats espagnols, Commissions ouvrières (CCOO), qui a accusé fin octobre Siemens Energy de "détruire le tissu productif" du groupe.Siemens Gamesa, issu de la fusion en 2017 de l'espagnol Gamesa et de la division énergie éolienne de Siemens, est confronté depuis des années à de fortes difficultés liées à l'envolée des cours des matières premières et à une concurrence accrue d'acteurs à bas prix, notamment chinois.
Il y a 2 ans et 167 jours

Une maison plus respectueuse de l’environnement bardée de bois Kebony Character

En 2020, les propriétaires de cette maison rurale construite en 1975 se sont lancés dans un projet de rénovation global plus respectueux de l’environnement, selon la norme énergétique KFW 55. Ils ont choisi le bois Kebony Character pour habiller la façade et recouvrir l’isolation, en raison des qualités esthétiques mais aussi durables de ce bois.Développée en Norvège, la technologie Kebony est un procédé breveté et respectueux de l’environnement, qui modifie les bois résineux issus de sources durables en chauffant le bois avec de l’alcool furfurylique ; un produit d’origine organique. En polymérisant la paroi cellulaire du bois, les résineux adoptent en permanence les attributs du bois dur tropical. Ce procédé unique donne au bois Kebony son apparence caractéristique, qui n’a de cesse de s’embellir avec le temps.Fabriqué à partir de bois de pin nordique d’origine durable et certifié PEFC, Kebony Character présente d’authentiques nœuds et une allure naturelle. Très résistant, il demande un entretien minime. La façade en bois entre dans un élégant contraste avec la façade en plâtre qui habille l’autre moitié du bâtiment. Une terrasse spacieuse est recouverte de planches de bois Kebony Clear, pour une harmonie d’ensemble idéale.Désormais, la maison se fond avec élégance dans la campagne avoisinante et les feuillages des arbres, tout en étant plus respectueuse de l’environnement. En vieillissant, le bois Kebony Character adoptera une élégante patine gris argenté, qui s’harmonisera d’autant plus avec le reste de la maison.
Il y a 2 ans et 167 jours

La flambée des prix de l’énergie bénéficie aux réseaux de chaleur

La crise énergétique dope le développement des réseaux de chaleur, selon l'enquête annuelle de la Fedene. En plus d'un prix avantageux, leur mix énergétique composé à plus de 60 % d’EnR&R permet, en moyenne, de réduire de moitié les émissions de carbone par rapport à une chaudière au gaz naturel.
Il y a 2 ans et 167 jours

Fin de régimes spéciaux : "provocation", décision "irresponsable" pour les syndicats d'électriciens et de la RATP

Alors que s'est ouvert mardi le 2e cycle de concertation sur la réforme des retraites, le ministre du Travail Olivier Dussopt a indiqué que les régimes spéciaux de la RATP ainsi que des industries électriques et gazières seraient concernés par la réforme. Leur régime spécial sera ainsi fermé aux nouveaux agents, selon le principe de la "clause du grand-père", comme à la SNCF."C'est irresponsable de la part du gouvernement d'envisager de s'attaquer aux régimes spéciaux après la mobilisation sans précédent qu'on a connue ces dernières semaines !", a réagi Amélie Henri, secrétaire nationale CFE-Unsa énergies pour EDF, deuxième syndicat du secteur des industries électriques et gazières."La priorité est que les salariés puissent se concentrer sur l'outil de production et le redémarrage des tranches (des centrales nucléaires, NDLR) pour assurer le passage de l'hiver", a-t-elle ajouté, regrettant que le gouvernement se focalise sur des régimes qui, "soit dit en passant, ne sont pas déficitaires"."Aujourd'hui, c'est inadmissible de toucher à ce dossier des régimes de retraites, surtout dans une période où on doit plutôt se focaliser sur les choix de la souveraineté énergétique, sur la question du pouvoir d'achat", a réagi pour sa part Julien Lambert, secrétaire fédéral de la FNME-CGT."Si on s'attaque à nos régimes, comme à l'ensemble des régimes spéciaux, c'est très clair que les électriciens et gaziers ne laisseront pas passer sans mobilisation, et la CGT les accompagnera largement", a renchéri son collègue de la CGT, Fabrice Coudour.Côté RATP, où les conducteurs partent en retraite en moyenne à 57 ans et 9 mois, Bertrand Hammache, secrétaire général de la CGT-RATP, y voit "surtout une nouvelle provocation" de la part de l'exécutif."Avec toutes les contraintes du service public qu'on connait et qui ne sont pas compensées par un abaissement d'âge de départ à la retraite, on n'est pas prêt de résoudre le problème de l'emploi à la RATP", a-t-il estimé, alors que les transports en commun parisiens font face à une pénurie de conducteurs. "Ce gouvernement est un gouvernement de pirates sociaux", a insisté Arole Lamasse, secrétaire général de l'Unsa-RATP, qui prévoit en cas de remise à plat complète de leur régime spécial une "mobilisation inédite".L'attractivité des métiers est mise à mal par ces décisions, estiment aussi les syndicats de salariés de l'énergie, alors que des recrutements massifs sont nécessaires pour relancer la filière du nucléaire et bâtir de nouveaux réacteurs.
Il y a 2 ans et 167 jours

L'impossible décompte des morts sur les chantiers du Mondial-2022

Un chiffre a fait couler beaucoup d'encre: celui de 6.500 étrangers morts au Qatar depuis l'attribution du Mondial en 2010, avancé en février 2021 par The Guardian.Le quotidien britannique, qui a travaillé sur des données fournies par les autorités de cinq pays d'Asie du sud-est, a expliqué que "les actes de décès" sur lesquels il s'est appuyé "ne sont pas classés par profession ou lieu de travail".Mais de nombreux médias occidentaux ont fait un raccourci et repris ce chiffre en imputant ces décès uniquement aux chantiers des stades du Mondial, accidents, crises cardiaques dues à la chaleur ou l'épuisement, etc.L'Organisation internationale du travail (OIT), présente à Doha depuis 2018, a d'ailleurs regretté en novembre 2021 que ce bilan ait été "largement reproduit (...) sans toujours inclure le contexte (...) et en attribuant souvent ces décès à la construction des sites de la Coupe du monde".Déficience statistiqueLes autorités qataries démentent avec force, évoquent "calomnies", "racisme", et brandissent désormais la menace de poursuites judiciaires. "Nous avons pris un vaste éventail de mesures (...) pour améliorer les vies de tous les travailleurs au Qatar", argumente auprès de l'AFP un responsable gouvernemental. Selon lui, "il reste du travail", mais "personne ne peut légitimement contester que le Mondial a accéléré les progrès dans notre pays".La Confédération syndicale internationale, qui négocie les réformes sociales avec les autorités, évoque aussi des "progrès significatifs" tout en ajoutant qu'il reste à faire.Le Comité suprême d'organisation du Mondial avance le chiffre de trois morts sur les seuls chantiers d'infrastructures directement liés au tournoi, en particulier les stades. Ce bilan a également été évoqué par le patron de la Fifa Gianni Infantino en mai.Aucune ONG internationale de renom n'a repris le chiffre de 6.500. Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont demandé à la Fifa de mettre en place un fonds d'indemnisation pour les travailleurs migrants, sans donner de bilan."Ce chiffre est devenu iconique parce qu'il répond à une question à laquelle personne ne peut répondre", estime le Français Jean-Baptiste Guégan, enseignant et auteur de la Géopolitique du sport.Tout en relevant les insuffisances des données disponibles, l'OIT a documenté 50 accidents du travail mortels d'employés sur une année, en 2020, et 500 blessures graves. "La plupart (des victimes) étaient des travailleurs migrants du Bangladesh, d'Inde et du Népal, principalement dans le BTP. Des chutes et des accidents de la route sont les principales causes de blessures graves, suivis par la chute d'objets sur des chantiers", selon l'OIT.L'une des principales raisons du flou est, selon les sources interrogées par l'AFP, la déficience de l'outil statistique au Qatar.Pour l'OIT, ces lacunes "ne rendent pas possible d'établir un chiffre catégorique". Elle appelle à "accroître les efforts pour enquêter sur des blessures ou des décès qui pourraient être liés au travail mais ne sont pas classés comme tels".Chaleurs extrêmes"Sans thermomètre, impossible de prendre la température", résume un syndicaliste français ayant visité à de nombreuses reprises les chantiers. A titre de comparaison, en 2019, le secteur du BTP en France a enregistré 215 décès. "Mais dans un pays avec 20 fois plus d'habitants" que le Qatar, précise une source proche des ONG internationales.Faute d'enquête sur les "décès d'employés, il est difficile de savoir combien sont morts à cause des chaleurs extrêmes, mais il n'y a aucun doute sur le fait que la question est extrêmement grave", dit Steve Cockburn, directeur du programme Justice économique et sociale d'Amnesty International. "Que ce soit sur des chantiers liés au Mondial ou non, des milliers de morts restent inexpliquées sur les dix dernières années, et au moins des centaines sont probablement liées aux dangereuses conditions de travail", poursuit-il."C'est assez simple de s'abriter derrière ce flou. Si les autorités qataries n'ont pas prémédité ces lacunes, elles sont aujourd'hui un bouclier", analyse une source proche d'ONG internationales.En octobre, sur France 5, le journaliste français Quentin Müller, auteur du livre "Les esclaves de l'homme-pétrole", pointait du doigt un gros trou: "On n'a pas les statistiques pour les pays africains", seconde région d'origine des travailleurs migrants au Qatar, où les étrangers pèsent pour 90% des près de trois millions d'habitants.Autre donnée manquante selon lui, les décès des travailleurs rentrés chez eux malades, notamment en raison de "problèmes rénaux" dus à la mauvaise désalinisation de l'eau fournie aux travailleurs.
Il y a 2 ans et 167 jours

Dans la Nièvre, des paysans refusent de vivre à l'ombre de l'agrivoltaïsme

"On ne veut pas être les supplétifs de l'énergie solaire": pour Sylvain Ratheau, éleveur, l'agrivoltaïsme est un leurre. Vivement encouragée dans le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, qui sera examiné par l'Assemblée nationale dès le 5 décembre après être passé par le Sénat, l'installation de panneaux sur les champs fait partie du plan gouvernemental visant à multiplier par dix la production d'énergie solaire d'ici à 2050.Cet objectif très ambitieux conduit à un "développement anarchique qui transforme les campagnes", accuse M. Ratheau. "On veut faire vite alors on met des panneaux et on voit ce qu'on met dessous", affirme l'éleveur en balayant de la main un champ de céréales de 76 hectares au milieu duquel 22 ha de panneaux doivent être installés.Ce projet, situé à Germenay (Nièvre), vient de passer le stade de l'enquête publique. Le préfet a jusqu'au 20 janvier pour l'approuver ou non."Ici, on va arrêter la culture de céréales pour faire du fourrage", plus compatible avec l'installation de panneaux. "Où est l'intérêt? C'est de l'entretien, pas de la réelle production agricole. On est des paysans, pas des paysagistes sous les panneaux", interpelle M. Ratheau, ancien porte-parole départemental du syndicat Confédération paysanne (20% des agriculteurs de la Nièvre).Pour lui, le renouvelable est "juste un prétexte pour faire de l'argent". Selon le développeur du projet de Germenay, le danois European Energy, le propriétaire des terres les loue à cette entreprise "sous les 1.000 euros" par an par hectare, contre 100 à 150 euros l'hectare par an s'il les confiait en fermage.De plus, il touchera encore 1.000 euros par an par hectare pour l'entretien des sols situés sous les panneaux, moins rentables. Ces quelque 2.000 euros s'ajoutent aux revenus qu'il tirera du fourrage produit.Jackpot photovoltaïque"L'agrivoltaïsme, c'est tout bénéfice", confirme Cécile Benoit d'Azy, qui loue ses 70 ha de terres à la société Photosol, à Verneuil, où le premier champ agrivoltaïque de la Nièvre a été installé en 2017. "Mon mari, exploitant agricole, partait en retraite avec seulement 1.000 euros par mois. Il fallait trouver une solution: avec l'agrivoltaïsme, on touche 70.000 euros par an, et sur trente ans".Ce jackpot photovoltaïque a provoqué une multiplication des projets en Nièvre: dans ce département très rural et pauvre, près de soixante dossiers sont à l'étude, pour une surface proche des 2.000 ha visés par la Chambre de l'agriculture.Pour ce faire, elle a instauré en 2021 un "développement encadré", unique en France, qui impose "un suivi annuel pour vérifier qu'il y ait bien une production agricole", explique Didier Ramet, le président de la Chambre.De plus, afin que "tous les agriculteurs en profitent", selon M. Ramet, le développeur doit verser chaque année 1.500 euros par mégawatt produit au Groupement d'utilisation de financements agricoles de la Nièvre (Gufa), sorte de "fonds d'investissement", composé de la Chambre et des syndicats agricoles.Selon M. Ramet, cette manne financière, qui devrait atteindre 3 millions d'euros par an, doit financer des "projets collectifs" utiles aux agriculteurs. Ceux-ci restent cependant à définir.De plus, le producteur d'électricité doit verser une "compensation agricole", destinée à indemniser la baisse de rendement. Pour le projet de Germenay par exemple, European Energy donnera 170.000 euros, répartis entre la Coopérative d'utilisation de matériel agricole (Cuma) de la Nièvre et le Gufa."C'est juste pour se faire du pognon", en conclut Aline Bauman, productrice de fruits à Saint-Pierre-Le-Moûtier qui lutte contre un projet agrivoltaïque de 50 ha en face de chez elle."Intérêt indéniable"Dénonçant un "détournement" des terres agricoles, la Confédération paysanne exige que les panneaux soient en priorité installés sur les bâtiments existants."Dans la Nièvre, il existe 3.000 ha de bâtiments et parkings. C'est plus qu'il n'en faut", pointe Sylvain Ratheau.Une opinion soutenue par le syndicat Jeunes agriculteurs (JA, 30% dans la Nièvre). "L'agrivoltaïsme ferait encore augmenter les prix du foncier agricole au détriment de l'installation des jeunes", juge son coprésident Simon Gauche."Le coût de production est deux fois plus élevé sur du bâti", répond Antoine Dubosc, directeur du développement chez Photosol, qui a installé le premier projet agrivoltaïque en Nièvre, à Verneuil (70 ha).Pour lui, l'opposition de "certains" paysans se nourrit d'un "fantasme": "la France ne va pas se couvrir de panneaux". Selon le ministère de la Transition écologique, il faudrait 30.000 ha en France pour atteindre les objectifs, soit à peine plus de 0,10% de la surface agricole utile."Non, nos moutons ne sont pas des alibis", assure M. Dubosc en montrant les ovins qui broutent l'herbe grasse sous les 398.000 panneaux solaires de Verneuil."L'intérêt est indéniable", confirme Emmanuel Mortelmans, l'éleveur qui fait brouter ses 1.000 moutons sous les "tablettes"."De 2015 à 2017, avec le réchauffement, on n'avait plus d'herbe. On était au bout du bout": le berger contacte alors Photosol qui accepte de lui ouvrir gratuitement les 70 ha sous les panneaux. "Sans ça, on aurait dû vendre une partie du troupeau"."On n'a pas envie de voir la Nièvre se couvrir de panneaux", assure Emmanuel Bernard, président du syndicat FDSEA (30% des agriculteurs en Nièvre). "Mais on n'a pas vocation à rester pauvre".
Il y a 2 ans et 168 jours

Analyse du marché immobilier au 2e trimestre 2022 par les Notaires de France

AtterissageAprès 15 mois d’évolution positive sur un an, pour un pic à plus de 1,2 million de ventes en septembre 2021, les volumes ont entamé leur lente décrue (-3,7% en juin et -5,6% en août sur un an), même s’ils restent exceptionnellement hauts, signe de deux années hors du commun laissant présager une fin d’année autour de 1,1 million de ventes. Particulièrement, les notaires ont pu ressentir une décélération sur les mois de septembre et octobre accompagnée de délais de vente plus longs. Parallèlement, le ralentissement de la hausse des prix s’est enclenché quand bien même la baisse n’est pas pour tout de suite. La diminution des volumes intervient avant la baisse des prix, mais les notaires constatent déjà des négociations sur les prix qui n’existaient pas il y a encore quelques mois.Le fléchissement atteste d’une année 2023 qui sera objectivement moins remarquable en termes de volumes, mais l’atterrissage devrait s’effectuer en douceur, comme annoncé par les notaires.À contre-courant d’ailleurs, spécifiquement dans la Capitale, on y note une reprise forte des volumes et un assèchement des stocks, susceptibles d’engendrer une forte tension sur les prix.Néanmoins, le contexte économique et géopolitique reste dominé par les incertitudes dans des temps d’instabilité. Le marché immobilier n’y est pas imperméable. À ce titre, la nette augmentation des taux sur les crédits à l’habitat à 1,72% en septembre pour 1,1% en janvier implique une baisse de la capacité moyenne d’endettement qui devrait se poursuivre et s’amplifier. Sur les durées longues, les taux sont à présent de plus de 3%. Si le taux d’usure a pu être un problème au cours des derniers mois, son relèvement au 1er octobre redonne une bouffée d’oxygène. Mais il est à noter une crainte de certains acquéreurs recherchant une signature rapide afin d’échapper à une hausse des taux programmée. Depuis plusieurs mois, les marges de manœuvre des banques commerciales diminuent par cette réduction de l’écart entre le taux d’usure en vigueur et le taux des OAT à 10 ans. L’offre de crédit se trouve, dès lors, automatiquement limitée et fait d’un outil de protection nécessaire du consommateur un outil de raréfaction du crédit, voire d’exclusion du crédit, y compris pour de bons profils qui n’atteignent pas le taux d’endettement maximal de 35%. Une hausse insuffisante ou trop espacée dans le temps des taux d’usure, à un rythme différent de la hausse des taux bancaires, crée ainsi un goulet d’étranglement qui complique paradoxalement l’accès au crédit immobilier et exclut donc, de fait, certains ménages.Interrogés lors de la première quinzaine d’octobre [1] , les notaires de France constatent que dans 18,1% des rendez-vous concernant des projets immobiliers, le taux d’usure est un enjeu de concrétisation susceptible de différer la signature. Ils remarquent aussi que dans 19% des cas, cette question du taux d’usure peut conduire à compromettre la réalisation d’une vente. Ces résultats sont encore plus marqués dans les grands offices des métropoles. Les notaires considèrent pour 93,4% d’entre eux que le taux d’usure est un enjeu davantage présent dans leurs échanges avec leurs clients depuis la hausse des taux, et pour 95,8% d’entre eux que son impact sur la viabilité des projets immobiliers est plus sévère.Nonobstant cette remontée des taux, il convient de rappeler que les taux d’intérêt réels n’ont jamais été aussi bas depuis les années 1970, ce qui reste incitatif pour une partie des acquéreurs, notamment au regard de l’inflation (à 6,2% en octobre, niveau inédit depuis 1985), de sorte que le prêt constitue un placement. Par ailleurs, la garantie du taux fixe évite d’être dépendant des fluctuations de marché, par la décorrélation du prêt à la valeur du bien, garde-fou nécessaire.Le marché immobilier n’est pas et ne sera pas étranger aux soubresauts et fluctuations des paramètres macro-économiques. Mais il est inutile d’être alarmiste à cette heure, même si l’inflation et les coûts de l’énergie impacteront grandement le pouvoir d’achat des Français dans les mois à venir. À ce titre, les Français sont de plus en plus regardants sur la valeur verte des biens et la qualité du DPE proposé; ils influent de plus en plus les négociations, particulièrement sur le marché des maisons ou dans le locatif.Mais les fondamentaux du marché immobilier de l’ancien sont là, qui reste alimenté par les utilisateurs, loin de toute bulle immobilière. Dans des temps incertains, la pierre demeure plus que jamais une valeur refuge dans un environnement indécis et imprévisible.Au 2e trimestre 2022, les prix des logements anciens décélèrent légèrement En France métropolitaine, au 2e trimestre 2022, la hausse des prix des logements anciens se poursuit malgré une légère inflexion avec +1,3% par rapport au 1er trimestre 2022 (données provisoires corrigées des variations saisonnières).Sur un an, la hausse des prix se poursuit avec +6,8%, après +7,3%. La hausse reste plus marquée pour les maisons (+8,5% sur un an au 2e trimestre 2022) que pour les appartements (+4,5%), comme depuis le 4e trimestre 2020.En province, au 2e trimestre 2022, les prix des logements anciens augmentent de +1,7% sur un trimestre. Sur un an, les prix restent très dynamiques: +8,6% au 2e trimestre 2022, après +9,2%. Depuis le début de l’année 2021, les prix des maisons en province (+9% sur un an au 2e trimestre 2022) augmentent plus fortement que ceux des appartements (+7,6%), ce qui ne s’était pas produit en 2019 et 2020.En Île-de-France, au 2e trimestre 2022, les prix des logements anciens augmentent pour le deuxième trimestre consécutif avec +0,3% sur un trimestre, après +1,1% et -0,2% aux deux trimestres précédents. Sur un an, les prix augmentent également avec +2,2% au 2e trimestre 2022. Cette hausse est nettement plus marquée pour les maisons (+5,4% sur un an, après +5,9% au 1er trimestre 2022 et +6,6% au 4e trimestre 2021) que pour les appartements (+0,7%, après +0,9% et +0,3%). Ce plus fort dynamisme des prix des maisons en Île-de-France s’observe depuis le 4e trimestre 2020. À Paris, les prix des appartements évoluent très peu sur un trimestre avec +0,1% au 2e trimestre 2022, après une stabilité au 1er trimestre 2022 et -1% au 4e trimestre 2021. Sur un an, les prix des appartements parisiens sont en baisse (-0,8%).Avant-contratsEn France métropolitaine, d’après les projections issues des avant-contrats à fin décembre 2022, le ralentissement de la hausse des prix des logements anciens perdure: +5,7% sur un an à fin décembre 2022 (contre +6,8% au 2e trimestre 2022).Ce ralentissement serait très marqué sur les prix des maisons anciennes (+6,4% contre +8,5% au 2e trimestre) alors que ceux des appartements anciens augmenteraient au même rythme (+4,8% contre +4,5% au 2e trimestre).D’après les prix issus des avant-contrats, le prix au m² des appartements dans la Capitale devrait être de 10620 € en décembre 2022, au même niveau qu’un an auparavant. Comme c’est le cas depuis de nombreux mois, les évolutions de prix restent donc très modérées, très loin des fortes variations parfois annoncées. De décembre 2020 à décembre 2022, les prix évoluent entre 10.500 et 10.800 € le m², avec de légers mouvements de hausses puis de baisses.La hausse des coûts du bâtiment, liée à l’inflation et à celle des matières premières, aux nouvelles normes environnementales et à la raréfaction du foncier poussée par la Zéro Artificialisation Nette (ZAN) fixée pour 2050, sans compter la perte progressive d’attractivité du dispositif Pinel, entraîne le marché du neuf dans une impasse économique. Le développement du marché du logement ancien suit logiquement celui du marché du neuf, avec un certain décalage. Il est en effet alimenté majoritairement par les reventes des accédants à la propriété.[1] - Enquête en ligne menée par le CSN du 12 au 14 octobre 2022 auprès de l’ensemble des notaires de France; 2295 questionnaires complétés retournés représentant 14% des notaires dans 30,8% des offices notariaux.Les caractéristiques des logements vendus en étiquettes énergie F et G en France métropolitaine (hors Corse)Les récentes modifications des règles de calcul du DPE (méthode 3CL, prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans le calcul de l’étiquette énergie), entraînant une redistribution des logements au sein de l’échelle des performances énergétiques, rendent difficile l’interprétation des évolutions intervenues en 2021 sur la répartition et les caractéristiques des logements vendus selon l’étiquette énergie [1]. La suite de cette analyse portera donc uniquement sur les constats relevés sur l’année 2021, sans comparaison avec une période antérieure.En France métropolitaine (hors Corse), la répartition des transactions de logements anciens selon l’étiquette énergie est quasiment stable sur un an. Les logements les plus économes (classes A et B) représentent toujours 7% des transactions effectuées en 2021. Il en est de même pour les logements les plus énergivores (classes F et G) qui rassemblent 11% des transactions, quand bien même l’analyse de cette répartition par trimestre montre une légère hausse de la part des transactions de logements de classe G sur le 4e trimestre 2021 (5%) par rapport au 4e trimestre 2019 (3%). Par ailleurs, il convient de noter que la part des logements de classe G construits avant 1947 et vendus au 4e trimestre 2021 augmentent: 33% contre 18% d’entre eux au 4e trimestre 2019. Si ce phénomène se constate sur l’ensemble des transactions, cela reste dans une moindre proportion (17% au 4e trimestre 2021 contre 14% au 4e trimestre 2019). À ce titre, l’interdiction à la location annoncée en 2021 d’une partie des logements de classe G dès 2023 (ceux dont la consommation d’énergie primaire est supérieure à 450 kWh/m²/ an, qualifiés comme indécents dans la législation), a pu accélérer la décision de vendre chez les détenteurs de ce type de logement.41% des transactions sont réalisées dans les zones « rurales » [2] . Elles y sont tout particulièrement sur-représentées car cette proportion est de 30% toutes étiquettes confondues. Les logements d’étiquettes A-B se distinguent également, dans une moindre mesure, avec une part plus importante de transactions réalisées en « banlieue » (40% contre 36% sur l’ensemble des transactions), au détriment des « villes-centre ». On peut noter que la part des transactions de logements les plus récents (construits après 2000) est de 19% dans les « villes-centre », 25% en « banlieue » et monte jusqu’à 28% dans les zones « rurales ».66% des transactions concernent des maisons (contre 59% sur l’ensemble des transactions).83% des logements ont été construits avant 1980 (contre 56% sur l’ensemble des transactions), bien avant la mise en place des premières réglementations thermiques avec objectifs imposés (début 2000). En particulier, 37% ont été construits lors de la période d’après-guerre de 1948 à 1969 (contre 22% sur l’ensemble des transactions). La forte et urgente demande de logements durant cette période n’a pas été sans conséquence sur le choix et la qualité des matériaux utilisés.43% des transactions ont une surface comprise entre 60 et 100 m². Cette part est équivalente à celle enregistrée sur l’ensemble des transactions. Néanmoins, les plus petites surfaces (moins de 30 m²) sont sur-représentées parmi les transactions de logements d’étiquettes F-G: 12% contre 5% toutes étiquettes confondues. Les consommations d’eau chaude et de chauffage, ramenées au m² y sont plus importantes, faisant des petites surfaces les logements les plus gourmands en termes de charge énergétique.51% des logements F et G sont vendus par des « retraités » (contre 37% sur l’ensemble des transactions). Ce résultat s’explique, en partie, par la typologie des biens vendus par les « retraités ». Il s’agit notamment de biens plus anciens (63% des biens vendus par des « retraités » ont été construits avant 1980 contre 56% toutes CSP confondues). Ces vendeurs détiennent également leur bien plus longtemps (ils sont 55% à les revendre plus de 15 ans après l’achat contre seulement 29% toutes CSP confondues). Ces caractéristiques peuvent avoir une incidence sur « l’état général » du bien ainsi que sur l’étiquette énergie attribuée au moment de la vente: 79% des ventes réalisées par des « retraités » concernent des biens nécessitant des « travaux à prévoir » ou « à rénover » contre 67% toutes CSP confondues.[1] - Les informations disponibles dans la base immobilière des Notaires de France ne permettent pas d’identifier les transactions aux DPE « nouvelle définition ». Si le nouveau calcul est applicable depuis le 1er juillet 2021, on peut penser qu’il reste une part non négligeable de DPE « ancienne définition » sur les ventes du 2e semestre 2021.[2] - Le découpage utilisé repose sur la notion d’unités urbaines de l’Insee (www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1441).
Il y a 2 ans et 168 jours

Rénovation des logements : lancement d'un prêt à taux zéro couplé à MaPrimeRénov'

"Aujourd'hui il y a des aides importantes, une famille qui a par exemple 20.000 euros de chantier pour passer d'une chaudière au fuel à une chaudière à granulés aura une aide d'environ 15.000 euros, ça dépendra de ses ressources, et il y aura un reste à charge", a déclaré le ministre sur RTL."Ce reste à charge est important, 10.000 euros pour certains est impossible à tenir, notamment quand on est les plus modestes et c'est ceux qu'on veut le mieux aider. On va mettre en place un prêt à taux zéro, l'éco-prêt, et des banques (...) à partir d'aujourd'hui sont en capacité de proposer ce prêt, Banque Populaire, Caisse d'Epargne", a-t-il ajouté.Interrogé par l'AFP, le ministère a précisé que ce PTZ est bien un nouveau dispositif, qu'il sera plafonné à hauteur de 30.000 euros et qu'il s'adressera "à tous", quelles que soient les ressources, à condition d'avoir obtenu auparavant une aide de MaPrimeRénov'.Pour obtenir ce PTZ, les ménages pourront se tourner vers l'une des banques partenaires afin de financer le reste à charge, une fois l'accord de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) obtenu.Mise en place en 2020 et pilotée par l'Anah, MaPrimeRénov' vise à aider les Français, quels que soient leur revenus, à rénover leur logement pour réduire leur consommation d'énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre.Le ministre a par ailleurs annoncé le dégel, à destination des familles à la rue, des places réservées chaque hiver pour le plan "grand froid". Il s'agit d'un dispositif de 107 millions d'euros, a précisé le ministère à l'AFP."Un enfant avec sa famille qui dort dans la rue, c'est insupportable. (…) Chaque soir (depuis fin octobre, ndlr), il y a 198.000 places ouvertes, on a décidé de ne rien supprimer. Et c'est 5,5 millions d'euros chaque soir qui est dépensé pour héberger ces 198.000 personnes. J'ai demandé hier aux préfets d'utiliser les fonds de réserve +grand froid+ pour pouvoir permettre d'accueillir encore plus d'enfants", a-t-il déclaré sur RTL."On travaille à de nouvelles solutions, s'il faut aller vers des réquisitions, il faudra aller vers des réquisitions. On travaille aussi sur le long terme", a-t-il ajouté.
Il y a 2 ans et 168 jours

Bouygues confirme ses objectifs de croissance et accueille Equans

Le géant français des BTP, des médias et des télécoms a vu ses revenus croître de 8% pour ces neuf premiers mois, à 29,677 milliards d'euros, selon ses résultats publiés mercredi.Son bénéfice net s'établit à 537 millions d'euros, soit -33% comparé à une base favorable en 2021 qui intégrait des plus-values de cessions de data centers et des cessions d'actions d'Alstom. En revanche son résultat opérationnel courant est en amélioration de 66 millions d'euros, à 1,207 milliard.La quasi totalité des métiers du groupe montrent une hausse de l'activité (toujours réalisée pour les trois quarts par la construction et les services, à 22,4 milliards d'euros sur neuf mois).En particulier Colas, la branche infrastructures de transport, est à +18%. Principaux facteurs, l'apport de Destia (leader du marché finlandais), le dynamisme des contrats routiers notamment en Amérique du nord et en Europe, un contrat ferroviaire important (le tramway de Birmingham, pour 192 millions d'euros), mais aussi l'impact des prix (énergie, bitume).Ce renchérissement des coûts pénalise aussi la rentabilité de Colas, mais le groupe se veut rassurant, et évoque des "mécanismes de protection" pour préserver sa marge.Pour Bouygues Immobilier, pas d'inquiétude outre mesure quant à l'inflation, "compensée" par la hausse des prix à la vente, a indiqué à des journalistes Pascal Grangé, le directeur financier. En revanche, le carnet de commandes est en repli de 16% par rapport à fin septembre 2021, le contexte inflationniste allongeant les délais de négociation des appels d'offres dans le résidentiel et le marché du tertiaire restant "attentiste".TF1 voit quant à lui son chiffre d'affaires croître de 5%, à 1,74 milliard d'euros, avec au troisième trimestre un repli du bénéfice net en raison d'une baisse des recettes publicitaires.Quant à Bouygues Telecom, le chiffre d'affaires facturé aux clients ressort à 4,2 milliards d'euros, en hausse de 6%, avec l'essor de la clientèle mobile et fixe. Le directeur financier du groupe d'électricité jusqu'en 2024.Plus gros rachat de son histoirePour la suite, le groupe Bouygues, présent dans plus de 80 pays et riche de 200.000 collaborateurs, observe une "dynamique commerciale solide dans les télécoms et un carnet de commande dans la construction et les services offrant une bonne visibilité sur l'activité". Il confirme ainsi ses objectifs pour 2022, en l'occurrence "une nouvelle augmentation de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel courant".Pour autant, il "reste très vigilant quant aux évolutions macroéconomiques et à leurs répercussions sur les activités et les résultats". Qu'il s'agisse de crise sanitaire, d'inflation, de mouvements des taux d'intérêt... "tous ces sujets sont facteurs d'incertitude", souligne Pascal Grangé. Géographiquement, les régions les plus incertaines sont "peut-être les pays jouxtant l'Ukraine", où les taux d'inflation dépassent 20%, dit-il, ajoutant que Colas n'y réalise "que" 600 millions d'euros de revenus annuels.Mercredi à la Bourse de Paris, le titre reculait de 4,63% à 29,06 euros l'action peu après 11H00, dans un marché en baisse de 0,46%. Une note d'analystes d'Oddo évoque notamment "les perspectives dégradées des marges (chez Colas)".Pour le dernier trimestre 2022, Bouygues aura intégré dans ses comptes Equans, dont il a finalisé début octobre l'acquisition auprès d'Engie, plus grosse opération de rachat jamais réalisée par le groupe créé en 1952. Ce rachat à 6,5 milliards d'euros doit lui permettre d'accélérer sur les services de la transition énergétique et numérique.Equans "va participer à la résilience du groupe", souligne Pascal Grangé, grâce à "une tendance naturelle à la croissance de ces activités, à une très forte dispersion des contrats en nombre et en géographies, et avec des clients assez fidèles. C'est aussi un métier ne nécessitant pas de grands cycles d'investissement".Le nouvel ensemble, qui intègrera en janvier le pôle Energies & Services de Bouygues, représentera environ 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Il y a 2 ans et 168 jours

Les réseaux de chaleur bénéficient d’une conjoncture très favorable

Les réseaux de chaleur et de froid sont rentables pour les utilisateurs et contribuent à la diminution des importations d’énergie, mais ils croissent trop lentement.
Il y a 2 ans et 168 jours

Ingérop poursuit son développement à l’international

De gauche à droite en commençant par le haut : Stephan Geiss (directeur financier Ingérop Deutschland et Codema), Yves Metz (président du groupe Ingérop), Rainer Bründel (directeur IBF Ingenieure), Christophe Blanc (directeur international groupe Ingérop), Frank Diedrichs (directeur général IBF Ingenieure), Christof Zehetmeier (directeur IBF Ingenieure), Thomas Sontag (directeur général Ingérop Deutschland et Codema), Michael Weise (directeur général IBF Ingenieure). [©Ingérop] Ingérop poursuit son développement à l’international. Le groupe d’ingénierie et de conseil vient d’acquérir la société allemande IBF Ingenieure. Cette dernière est spécialisée dans les équipements techniques des bâtiments : chauffage, ventilation, climatisation, électricité, plomberie et sécurité incendie. Elle se complémente parfaitement avec Ingérop au niveau des expertises. Cette acquisition va permettre au groupe français de développer des projets stratégiques, sur la décarbonation des bâtiments par exemple. Une implantation forte en Allemagne L’acquisition d’IBF Ingenieure permet à Ingérop de poursuivre son implantation en Allemagne. Le groupe y possède déjà 10 implantations situées à Berlin, Munich, Nuremberg et Stuttgart notamment. Le spécialiste français réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel supérieur à 30 M€ outre-Rhin. Au total, ce sont 300 personnes qui travaillent pour le groupe en Allemagne. Avec les 150 ingénieurs et techniciens français, ils pourront créer une véritable synergie. Dans le monde, près de 650 personnes collaborent avec Ingérop, qui n’en a pas fini de se développer à l’international.
Il y a 2 ans et 168 jours

« Bâtir les territoires de demain » (conférence le 29 novembre)

L’Opinion organise un nouvel événement avec la conférence « Bâtir les territoires de demain », le 29 novembre, de 9h à 12h15, en présentiel à la Maison des Travaux Publics (Paris 8e) et en distanciel. Au programme : tables rondes et interviews d’experts de la transition écologique, du développement durable, de l’aménagement et des nouvelles mobilités. Ils échangeront notamment sur les thématiques : « Comment concilier habitat et climat ? » ; « Des infrastructures de transport au défi du changement climatique » ; « Chauffage : n’a-t-on pas enterré le fioul un peu (trop) vite ? » ; « Quelles transitions numériques (et écologiques) en régions ? » ; « Quelle sobriété dans les administrations locales ? » … >>> Pour en savoir plus, programme complet et inscription gratuite sur :  https://www.lopinion.fr/evenements/batir-les-territoires-de-demain
Il y a 2 ans et 168 jours

Abandon d'un projet pilote d'éoliennes flottantes au large de Belle-Ile

Ce projet de 300 millions d'euros, attribué sur appel d'offres en 2016, était porté par un consortium réunissant Shell, la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et le chinois CGN.Il "a été confronté à plusieurs défis techniques, commerciaux et financiers, le tout dans un contexte de coûts en constante augmentation et de contraintes très fortes, en termes d'inflation et de chaîne d'approvisionnement", a expliqué le consortium dans un communiqué mardi, confirmant une information des Echos."Les conditions économiques liées au projet ont été significativement modifiées, remettant en cause, pour l'ensemble des partenaires du consortium la viabilité économique du projet", a-t-il ajouté.Le projet breton devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, technologie vue comme l'avenir de l'éolien en mer car permettant d'installer des parcs plus en profondeur, donc notamment plus loin des côtes, que les éoliennes rivées dans le plancher marin.Trois autres fermes pilotes flottantes sont annoncées en France, toutes en Méditerranée. Ainsi par exemple, les flotteurs du projet prévu au large de Port-St-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône) ont-ils été dévoilés lundi. Parcs commerciaux 10 fois plus grosLe projet s'est en particulier heurté au retrait des turbiniers General Electric (GE), puis Vestas, qui devaient fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW), puis du fabricant de flotteurs Naval Group, qui a cédé son activité dans l'éolien flottant.Shell avait repris le projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l'éolien flottant."L'Etat regrette l'abandon du projet, qui est la conséquence notamment de l'arrêt de production par Vestas des turbines devant alimenter le parc", a réagi le ministère de la Transition énergétique. Ce projet, "qui devait initialement être en service en 2018, a été retardé plusieurs fois, notamment avec le départ de Naval Group qui constituait le référent industriel du projet"."Pour autant, les trois autres fermes pilotes seront bien mises en services dans les deux ans qui viennent, alors que la France s'est mis en ordre de marche très tôt (depuis bientôt 8 ans) pour structurer une filière forte de l'éolien flottant", ajoute le ministère, qui rappelle aussi le lancement cette année d'appels d'offres commerciaux pour des parcs flottants 10 fois plus gros que les pilotes, un au sud de la Bretagne et deux en Méditerranée. L'Etat a aussi alloué via le plan France 2030 près de 300 millions d'euros en soutien au développement des technologies et installations industrielles et portuaires nécessaires à la montée en puissance d'une filière hexagonale. La France, qui doit inaugurer dans quelques jours son tout premier parc éolien (80 éoliennes posées sur le fond) face à Saint-Nazaire, compte sur la technologie flottante pour pouvoir répondre à ses ambitions: quelque 40 gigawatts (environ 50 parcs) d'ici 2050.
Il y a 2 ans et 168 jours

BDR Thermea muscle ses capacités de production en pompes à chaleur

NOUVELLES LIGNES. Le fabricant d'appareils de chauffage domestiques et industriels, BDR Thermea Group, annonce augmenter sa production de pompes à chaleur en ouvrant des lignes dans certaines de ses usines, mais aussi en renforçant ses capacités sur plusieurs sites.
Il y a 2 ans et 168 jours

Retards de paiement : certains acteurs jouent un "jeu dangereux", selon la ministre

DÉCRYPTAGE. Si les délais de paiement restent contenus, les grandes entreprises sont de plus en plus pointées du doigt pour leur manque de solidarité envers les plus petites. L'ensemble des acteurs économiques sont appelés à faire preuve de responsabilité pour ne pas plomber davantage une conjoncture déjà très tendue par la crise énergétique.
Il y a 2 ans et 169 jours

"Les diagnostiqueurs ont droit à une vraie profession" (Y. Ainouche)

DPE. Le président de la CDI-Fnaim, qui représente les diagnostiqueurs immobiliers, plaide pour l'encadrement beaucoup plus fort d'une profession devenue "centrale". Il demande la création d'une carte professionnelle, comme pour les agents immobiliers réalisant les transactions.
Il y a 2 ans et 169 jours

Eolien flottant au large de Port-St-Louis-du-Rhône : les flotteurs sont prêts

"Nous avons passé une étape très importante, nous avons fini l'assemblage des parties hautes des flotteurs", a salué Christine de Jouëtte, directrice du projet Provence Grand Large, porté par le producteur d'électricité EDF Renouvelables, lors d'un point de presse.Une fois ces flotteurs mis à l'eau débutera la phase d'assemblage, puis l'installation sur le site, à 17 km au large, prévue l'été prochain, détaille EDF Renouvelables qui estime qu'il s'agit du projet d'éolien flottant "le plus avancé de France".Avec ses 2.800 km de côtes, la France a décidé de se lancer dans l'éolien en mer dès 2009, mais aucun projet flottant ne s'était matérialisé jusqu'à maintenant. Ici, le projet a fait l'objet de trois enquêtes publiques successives, aujourd'hui purgées de tout recours.Si la France veut atteindre en 2050 la neutralité carbone pour lutter contre le réchauffement climatique, toutes les projections mettent en avant un rôle indispensable de l'éolien en mer, que le pays relance le nucléaire ou pas. Les éoliennes flottantes, technologie encore immature mais dont l'Europe est pionnière, s'imposent en Méditerranée où le plancher marin descend vite.Ces flotteurs, construits sur le site d'Eiffage Métal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), seront reliés à 100 mètres de profondeur par des lignes tendues, plus stables que les ancrages caténaires utilisés jusqu'à présent dans l'éolien flottant, a détaillé Stéphanie St-Hill, directrice commerciale énergies renouvelables pour la société SBM Offshore.Cela permettra en outre d'avoir une empreinte au sol très réduite pour ce projet, dont les impacts sur la faune marine et les oiseaux ont été anticipés comme limités et seront suivis, a assuré Philippe Veyan, directeur de l'action territoriale et des autorisations chez EDF Renouvelables.Les trois éoliennes devraient produire 25 MW dans cette zone industrialo-portuaire balayée par le mistral et la tramontane, soit de quoi fournir en électricité l'équivalent d'une ville de 45.000 habitants.Financé en partie par des fonds publics, ce projet à 300 millions d'euros, est voué à rester pilote afin de tester les flotteurs et les impacts notamment environnementaux pour affiner les appels d'offres commerciaux à venir, notamment en France."On vise tous les endroits où les profondeurs ne peuvent pas permettre l'éolien posé", de la Méditerranée à la Chine, a indiqué Christine de Jouëtte.En Méditerranée française, on attend dans l'immédiat trois fermes pilotes: outre Provence Grand Large, le projet EolMed au large de Gruissan (Aude) et les éoliennes du golfe du Lion.
Il y a 2 ans et 169 jours

L’activité des matériaux de construction se contracte encore au troisième trimestre

Les conditions de production, déjà fragilisées par la montée des tensions sur l’offre amorcée dès 2020, sont désormais confrontées à l’envolée des prix de l’énergie et du coût des intrants mais aussi à l’érosion graduelle de la demande qui en découle. Dans un contexte inflationniste généralisé, les ressorts de l’activité sont vulnérables même si, pour le moment, les carnets de commandes sont encore jugés plutôt bien garnis par les professionnels du bâtiment comme par ceux des travaux publics. Mais si le stock de chantiers à réaliser est là, les difficultés pour les mettre en œuvre demeurent prégnantes et le flux de nouvelles commandes tend à se raréfier, notamment dans le secteur du logement neuf.Entre août et septembre, l'activité BPE se stabiliseSi les productions de matériaux ont continué de reculer en septembre, le rythme de ce repli s’est toutefois atténué sur les trois derniers mois pour les granulats et le BPE. Ainsi, côté granulats, selon les données encore provisoires disponibles pour septembre, la production aurait fléchi de -2,6% par rapport à août et de -6,9% au regard de septembre 2021, ce qui porte le glissement sur un an du troisième trimestre à -5,6%, contre -7,2% à la fin du deuxième trimestre (données CVS-CJO). Sur trois mois glissants, cette modération se confirme : la production de granulats de juillet à septembre ne cède plus que -1,3% par rapport aux trois mois précédents, alors qu’en avril-mai-juin, elle en perdait -10,2% par rapport au premier trimestre.Cependant, sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité des granulats continue de se dégrader et affiche une baisse de -3,7% sur un an, le cumul sur douze mois atteignant pour sa part -3,1%. Du côté du BPE, les livraisons de septembre se sont quasiment stabilisées par rapport à août (-0,2%) mais restent -6,8% en dessous du niveau de septembre 2021. Au troisième trimestre, la production n’a cédé que -0,9% par rapport au deuxième trimestre (contre -4% trois mois plus tôt) mais elle perd encore -3,5% par rapport à la même période de l’an passé (données CVS-CJO). De janvier à septembre, l’activité du BPE s’inscrit en repli de -2,8% sur un an, soit un rythme plus marqué que sur douze mois glissants (-2,4%).L’indicateur matériaux, encore provisoire pour le troisième trimestre, traduit lui aussi un recul, l’activité cédant -4,7% sur un an après avoir perdu -5,1% le trimestre précédent (données CJO). Sur les neuf premiers mois de l’année, l’indicateur fléchit de -2,8% sur un an, seul le segment des tuiles et briques parvenant à se maintenir en territoire positif.Résilience du bâtiment mais visibilité réduiteEn octobre, le climat des affaires reste favorable et s’est même encore amélioré dans l’industrie du bâtiment selon la dernière enquête de l’INSEE. L’activité passée se serait redressée tandis que le solde d’opinion sur l’activité prévue se maintient à haut niveau même si les professionnels jugent qu’il est de plus en plus difficile de prévoir l’évolution de la situation de l’entreprise. Dans le segment du gros œuvre, les carnets de commandes restent très garnis avec 9,6 mois de chantiers (contre 6,4 mois en moyenne de long terme) mais les perspectives générales des chefs d’entreprise se dégradent, signe sans doute d’une certaine inquiétude, à la fois sur leur capacité à réaliser les travaux et sur leurs futurs carnets. Les obstacles limitant la production restent en effet nombreux, plus d’une entreprise sur deux (58%) étant actuellement dans l’impossibilité d’accroître son activité dans le gros œuvre (contre 1 sur 3 en moyenne de longue période). Les difficultés de recrutement figurent en tête des tensions et concernent 78% des entreprises de ce secteur qui restent engagées dans des processus d’embauche puisque les soldes d’opinion sur les effectifs passés et futurs affichent un net rebond en octobre. Les tensions sur la main-d’œuvre et la hausse des coûts conduisent de plus en plus de chefs d’entreprise à envisager de relever leurs prix ces prochains mois. Ce contexte inflationniste contribue à gripper le marché du logement. Dans l’individuel diffus, les dernières données de Markemétron confirment un plongeon du marché, en repli de -32% en septembre par rapport à la moyenne des ventes sur longue période pour ce même mois ; en cumul depuis janvier, les ventes s’inscrivent ainsi en recul de -19% par rapport à leur moyenne de long terme.Il est vrai que le marché du neuf pâtit d’un effet ciseau entre, d’une part, une offre pénalisée par un contexte institutionnel peu porteur (RE2020, loi ZAN, révision des SCOT...) et, d’autre part, une demande freinée par l’inflation qui rogne le pouvoir d’achat des ménages ; le tout sur fond de resserrement de la politique monétaire et de l’offre bancaire qui rabote leur solvabilité et limite leur accès au crédit. De décembre 2021 à octobre 2022, le taux moyen des prêts à l’habitat a augmenté de près de 100 points de base (passant de 1,06% à 2,05%) selon les données de l’Observatoire du Crédit Logement. De fait, la capacité des ménages à acheter a fortement reculé, la surface achetable ayant reculé de 4 m2 en un an au troisième trimestre, une chute jamais observée par le passé. Quant à la production de crédits à l’habitat, elle s’est contractée de -32% sur un an d’août à octobre.Côté construction, les permis logements ont enregistré un recul de -2% (CVS-CJO) sur les trois derniers mois à fin septembre par rapport aux trois mois précédents mais atteignent 512.400 unités en cumul sur douze mois, soit 10% de plus qu’au cours des douze mois précédents. Dans le même temps, 386.000 logements ont été mis en chantier, soit à peine plus qu’au cours des douze mois précédents (+0,4%), la tendance étant un peu plus soutenue sur les trois derniers mois connus à fin septembre (+1,4% comparé aux trois mois précédents).L’écart entre le nombre de permis et les mises en chantier demeure très important, suggérant des anomalies déclaratives relatives aux ouvertures de chantier et/ou un allongement des délais de démarrage de travaux compte tenu du contexte actuel. Bref, une situation atypique qui brouille la lisibilité conjoncturelle de demande à venir de matériaux. Enfin, du côté du bâtiment non résidentiel, les permis comme les surfaces commencées ont reculé au troisième trimestre de 2022, de l’ordre de -4,7% et de -6,8% sur un an respectivement. Même si les surfaces de locaux autorisées et commencées restent haussières en cumul sur douze mois (+4,9% et +6,8% respectivement), les évolutions récentes marquent une inflexion inquiétante.TP : une amélioration... sous contraintesInterrogés par la FNTP en octobre, les chefs d’entreprise ont constaté une dégradation de leur activité passée mais s’attendent à une amélioration au cours des prochains mois, à la fois du côté de la clientèle publique comme du côté de la clientèle privée. Les carnets de commandes sont toujours jugés bien garnis, au-dessus de leur moyenne de long terme, notamment du côté de la maîtrise d’ouvrage privée. Mais l’activité des travaux publics reste contrainte par le manque de personnel qui concerne la moitié des entreprises en octobre (contre 41 % en juillet) et qui représente le principal obstacle à la production, précédant les contraintes financières (pour 30% des réponses) et le manque de demande (27%).
Il y a 2 ans et 169 jours

Diagnostic de performance énergétique (DPE) : il est urgent de restaurer la confiance

La DHUP a présenté une feuille de route pour l’amélioration de la qualité des DPE avec 3 axes de travail : la création d’une fiche technique qui devra être remplie par les propriétaires et administrateurs de biens avant le passage du diagnostiqueur ; le renforcement des compétences de ces derniers avec l’organisation d’une journée de sensibilisation ; et enfin un dernier axe portant sur l’outillage des organismes de certification. Ce plan d’actions n’est hélas pas suffisant car si la filière souhaite rétablir la confiance, elle doit travailler sur la concrétisation d’une carte professionnelle comme une vraie garantie de compétences et de savoir-faire du diagnostiqueur. C’est la proposition de la CDI FNAIM.Pour Yannick Ainouche, président de la Chambre des diagnostiqueurs (CDI) FNAIM : « Les propositions de la DHUP vont dans le bon sens, c’est une première marche. Mais Les problèmes, nous les connaissons. Sans nier la professionnalisation de notre filière depuis 20 ans, il demeure des pratiques que nous devons aujourd’hui éradiquer : des prix au ras des pâquerettes incompatibles avec une qualité standard, des techniciens qui lancent leur activité simplement avec leur certification en poche, des formations qui ressemblent à du bachotage... Notre profession doit avoir l’ambition d’aller plus loin pour casser cette spirale infernale qui dégrade sans cesse l’image du diagnostic. Il faudra davantage qu’une journée de sensibilisation et une fiche technique que le propriétaire n’aura sans doute pas remplie... » et précise « finalement la vraie question à se poser porte sur la garantie des compétences des diagnostiqueurs, c’est ainsi que notre profession lèvera la défiance à son égard. Nous nous devons plus de rectitude. »Une carte professionnelle D pour exercer le métier de diagnostiqueurLa carte T immobilier, appelée également carte de transaction immobilière, permet aux professionnels d'exercer les activités d'intermédiaire immobilier. L'obtention de cette carte fait partie des différentes obligations définies par la loi Hoguet n°70-9 du 2 février 1970.Pourquoi ne pas appliquer ce modèle au métier de diagnostiqueur immobilier ? La filière a besoin de restaurer la confiance. C’est urgent, vital même, avec l’avènement prochain de l’audit énergétique, levier de la rénovation, et pour lequel les diagnostiqueurs aspirent à jouer un rôle essentiel.Ainsi sans ce sésame, le diagnostiqueur n’aura pas la possibilité de monter son cabinet, ni d’exercer, ni de s’assurer.Pour Yannick Ainouche : « Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de doublonner l’actuelle certification, mais d’apporter un vrai gage de qualité, une garantie sur la compétence, et n’ayons pas peur du mot, sur notre déontologie aussi. »Pour que cette carte professionnelle ne soit pas un pur gadget ou un label commercial, elle doit être adossée à un système de qualité indépendant et impartial. Par exemple une commission indépendante dotée d’un fonctionnement démocratique pour veiller à la délivrance et au maintien des cartes. Son obtention serait conditionnée par des prérequis, par un minimum d’expérience, deux ans par exemple en tant que salarié, ou six mois de stage pour un nouvel entrant. Que quiconque dispose d’une réelle expérience terrain et connaisse réellement l’écosystème du diagnostic avant d’ouvrir son propre cabinet.La CDI FNAIM souhaite également inclure à ce projet le règlement des prestations des diagnostiqueurs à la vente, c’est-à-dire chez le notaire, comme pour les agents immobiliers, avec une base tarifaire qui serait un pourcentage sur le prix de vente. Les diagnostiqueurs n’auront ainsi plus à gérer de longs processus de recouvrement de leurs factures, qui sont légion dans cette profession.Pour Yannick Ainouche : « Oui, j’ai conscience de ce que cela implique, mais il est peut-être temps de voir au-delà des petits intérêts personnels et de réfléchir à ce que nous voulons faire de notre filière dans l’intérêt général. Par ricochet, cette carte professionnelle amènera aussi à se pencher sur le système de certification ou la formation. Pour asseoir la crédibilité de cette carte, nous devons aussi disposer d’un conseil de discipline. En cas de faute grave, avérée, nous ne devons pas craindre de priver un cabinet de sa capacité à exercer, en le suspendant ou en le radiant. Ce qui pourrait par exemple dissuader certains cabinets de faire encore travailler des techniciens sans certification. Ne nous voilons pas la face nous savons bien que ces pratiques, même si elles sont marginales, persistent. »Ainsi pour résumer, la carte D ce serait :La garantie d’un savoir-faire, avec des minima de formationUn gage pour le consommateur avec signe de qualité reconnu et commun à toute la professionUn conseil de discipline pour éviter les dérivesUn prix plancher pour en finir avec le diagnostic low costUn règlement chez le notaire au moment de la vente (si le client n’a toujours pas payé) pour éviter les impayés qui gangrènent la professionComment ?La CDI FNAIM va prochainement lancer une plateforme participative ouvert à tous les diagnostiqueurs. L’objectif est simple : mener collectivement une réflexion démocratique avec un appel à contributions afin de construire les contours de la carte D et ses implications.Rappel des propositions portées par la CDI FNAIMEncadrement des tarifs du DPE avec l’instauration d’un prix plancher en dessous duquel le DPE ne pourrait être vendu afin d’éviter la casse des prix qui entraîne inévitablement une détérioration de la qualité.Un système de certification davantage adapté à la filière pour les petites et les grandes entreprises : que les entrepreneurs du diagnostic aient désormais le choix entre la certification d’entreprise et la certification de personne.La création d’une véritable branche professionnelle, avec la création d’une carte « D » délivrée par une autorité indépendante
Il y a 2 ans et 169 jours

Carburants et trésoreries : La CNATP exige des mesures pour les professionnels des Travaux publics et du Paysage

La hausse des prix des carburants est aujourd’hui devenue insoutenable pour les artisans et met en cause leur pérennité. Si aucune rentabilité ne peut être espérée à ce niveau de prix, les entreprises devront cesser leurs activités déficitaires.D’autant que, selon les alertes de la CNATP depuis quelques mois, les trésoreries sont au plus bas.34.5% des Travaux Publics et 20% des Paysagistes de moins de 20 salariés déclarent avoir des besoins en trésorerie.Les raisons :Impossibilité de répercuter les hausses des matières et de l'énergie (depuis presque 2 ans, fin 2020),Impossibilité de facturer certains chantiers non terminés du fait des manques,Obligation de stocker les marchandises pour les chantiers signés en cours ou à réaliser,L’incidence des fortes hausses carburants au printemps,Les pénuries et hausses encore cet automneLes travaux publics et paysagistes subissent pleinement les augmentations des prix des carburants depuis 2021. Malgré toutes les précautions prises lors de la rédaction des documents contractuels, elles ne peuvent répercuter ces hausses journalières puisque leurs activités sont majoritairement concentrées sur le marché privé non révisable. Rappelons que le poste carburant est le deuxième poste de dépenses après la masse salariale. La construction et le paysage n’ont jamais cessé leurs activités durant la crise sanitaire et cela, sans solliciter de soutien. Aujourd’hui la CNATP demande en urgence : Le plafonnement des taxes sur les carburants en rétablissement la "TICPE flottante" afin d’éviter la triple peine des hausses du carburant, de la TICPE et de la TVA (non récupérable pour certains carburants) ; Une augmentation des montants de récupération de TICPE sur le gasoil routier pour les véhicules d’un poids (PTAC) de 7,5 tonnes (actuellement montants forfaitaires non proportionnels) ; Un élargissement de la récupération de TICPE sur le GNR et le gasoil routier des véhicules professionnelles de moins de 7,5 tonnes. A tout le moins, même si l'aide TP obtenue par la CNATP en Mars pour la période Mars-Juin dans le cadre du plan de résilience BTP était très insuffisante, la CNATP demande une prolongation comme pour les pécheurs (prolongation jusqu’en février 2023) et un élargissement aux entreprises du Paysage.
Il y a 2 ans et 169 jours

Cemex s’empare de la réalité virtuelle

Lors du salon Batimat, Cemex a offert aux visiteurs une expérience sensorielle unique. Celle de découvrir leur plate-forme multi-activités. [©Cemex/ACPresse] Avez-vous déjà visité une centrale à béton ou une plate-forme de granulats recyclés ? Avec le casque VR de Cemex, c’est maintenant possible. Lors du salon Batimat qui s’est déroulé en octobre 2022, le spécialiste des matériaux de construction a offert aux visiteurs une expérience sensorielle unique. Une immersion en 360° qui a permis aux plus curieux de tout savoir sur ce sujet sans bouger. Manettes en main, ils sont guidés par un pointeur laser, afin de sélectionner les différents lieux qui s’offrent à eux. « Des icônes sont présentes pour obtenir des informations ou voir des vidéos. L’utilisateur peut aussi tomber sur un avatar qui va lui indiquer nos différentes activités, précise Dominique Sestillange, directeur promotion prescription et produits spéciaux chez CemexFrance. Tout lui sera dévoilé sur la plate-forme de Gennevilliers comme le recyclage des matériaux ou encore sur notre logistique fluviale. »
Il y a 2 ans et 169 jours

Comment être plus écoresponsable au bureau ?

On nous parle beaucoup d’écologie, et si des actions sont faciles à mettre en place au sein de son logement, qu’en est-il au bureau ? Les gestes pour limiter la surconsommation d’énergie Au sein d’une société, tous les gestes comptent même s’ils peuvent paraître anodins. Et si certaines actions peuvent être individuelles, les gestes venant de l’ensemble de la société auront un impact positif plus important. Éteindre les lumières De nombreuses entreprises laissent les lumières allumées 24h/24. Si cela représente un coût important, cela a aussi un impact négatif important pour l’écologie. Ainsi, il est possible de demander au dernier employé à partir d’éteindre ou bien d’installer des minuteries. Cela permettrait de ne pas laisser les lumières allumées la nuit alors que l’entreprise est fermée. Il est également important de se demander si la lumière artificielle est nécessaire. En effet, la lumière extérieure peut suffire à éclairer les bureaux. Gérer le chauffage et la climatisation Il est préférable de mettre un pull et de baisser le chauffage plutôt que de venir en t-shirt en hiver en sachant que l’on pourra compter sur le chauffage. De plus, si vous travaillez en open space, tout le monde n’aime pas la même température. Il arrive donc que le chauffage soit à 28° pendant que d’autres ouvrent la fenêtre. Ainsi, que cela soit en open space ou en bureau individuel, prévoyez des tenues vous permettant de travailler confortablement et sans utiliser la climatisation ou le chauffage. Arrêter les appareils en veille Il est important de perdre la mauvaise habitude de laisser ses appareils en veille. En plus de consommer, ils se déchargent et demandent alors d’être rechargés plus souvent. Ainsi, tout appareil non utilisé pendant 30 minutes devrait être éteint et les prises devraient être débranchées. Éviter les appareils énergivores Nous le savons, certains appareils consomment plus que d’autres et peuvent être remplacés. Par exemple, les ordinateurs classiques consomment presque le double des ordinateurs portables, et cela, sans parler des ordinateurs à plusieurs écrans. Les gestes pour limiter la surconsommation de papier S’il y a bien un endroit où nous consommons beaucoup de papier, c’est au travail. Opter pour le format électronique À chaque fois que vous souhaitez imprimer un document, demandez-vous s’il ne peut pas être partagé et utilisé en PDF. En effet, grâce aux technologies, nous n’avons plus besoin d’imprimer les rapports de 200 pages en plusieurs exemplaires. Si cela est plus écologique, c’est également plus pratique. Effectivement, cela prend moins de place et reste plus fiable dans le temps. Offrir une deuxième vie Et si, à la place de jeter les papiers dont vous n’avez plus besoin, vous les gardiez pour vous en servir comme brouillon au lieu de prendre des feuilles vierges à chaque fois. De plus, une fois les pages pleines d’écritures, il est important de les jeter dans une poubelle spéciale afin qu’elles soient recyclées correctement. Choisir la bonne impression Si vous souhaitez imprimer des documents, certains modes sont préférables afin de limiter votre consommation : Le recto verso ; Le noir et blanc au lieu de l’impression couleur ; Le mode éco pour réduire la consommation de toner. Les gestes pour limiter la consommation lors des déplacements Quoi de mieux que limiter les gaz à effet de serre pour protéger la planète ? Laisser la voiture Si votre bureau n’est pas très loin, vous pouvez toujours y aller à pied ou à vélo. S’il s’avère être trop loin, il faut se renseigner sur les transports en commun pouvant desservir un arrêt proche de votre lieu de travail. Enfin, si vous n’avez pas d’autres choix que d’utiliser votre voiture, n’oubliez pas de proposer du co-voiturage à vos collègues. Cela sera bon pour votre porte-monnaie et pour la planète. Penser travail à distance Les nouvelles technologies nous permettent de travailler de chez nous avec facilité. Et si cela ne doit pas devenir un mode de travail quotidien, il permet cependant d’éviter des trajets. De plus, finis les déplacements à plus de 250km, les réunions sont maintenant possibles à distance grâce aux nombreuses plateformes. Si vous êtes obligé de vous déplacer, privilégiez le train à l’avion. Les petits gestes pour limiter la pollution au bureau Des habitudes quotidiennes peuvent être changées. Ce qui paraît être insignifiant a en fait un gros impact à l’échelle d’une entreprise. Réinventer les pauses Au lieu de boire votre café de 10h00 dans un gobelet avec une touillette, amener un mug et une cuillère au bureau. Il vous suffira de laver pour réutiliser. Il en va de même pour les repas du midi. Il vaut mieux ramener un tupperware de chez soi plutôt que de commander. Ainsi, on limite les emballages ainsi que les livraisons en voiture ou en scooter. Enfin, penser à troquer vos bouteilles en plastique contre une gourde réutilisable. Les autres gestes possibles D’autres gestes sont possibles afin de limiter l’impact carbone de votre entreprise. Parmi eux, on retrouve : La mise à disposition de vélos d’entreprise ; La mise en place d’une « EcoTeam » qui travaillera avec les responsables RSE ; Le choix de mobilier et de fournitures écoconçus et écologiques ; La mise en place de bacs de tri et de recyclage ; La lutte contre la pollution digitale ; Le choix de prestataires écoresponsables et d’une économie circulaire ; Etc.
Il y a 2 ans et 169 jours

Excel Dryer soufflé par les performances d'Himacs

James Latham Ltd (Lathams), l'un des principaux distributeurs indépendants de matériaux du Royaume-Uni, a joué un rôle déterminant dans un récent projet du fabricant mondial de sèche-mains Excel Dryer (Excel).L'entreprise a fourni la solution HIMACS au fabricant de Solid Surface Qubicle pour la fabrication d'un bassin sur mesure destiné à accueillir la dernière innovation d'Excel en matière de séchage, le XLERATORsync.Équilibrer le style et la matière Excel est l'un des fabricants les plus respectés au monde de sèche-mains à séchage rapide, ultra-hygiéniques et à faible consommation d'énergie, réputé pour le développement de systèmes innovants. Le XLERATORsync est son dernier-né. Il intègre la technologie de séchage en 10 secondes, propre à Excel, une filtration HEPA intégrée et des bacs de lavage entièrement intégrés. Éliminant 99,999% des bactéries et des virus. C'est l'une des solutions les plus hygiéniques, fonctionnelles, attrayantes et durables du marché. Lancé aux États-Unis en 2017, Excel prévoyait d'introduire XLERATORsync au Royaume-Uni en 2022, mais a constaté qu'il lui fallait un design plus adapté au marché britannique. Il était essentiel de disposer d'un produit pouvant être installé sous forme d'auge, ou de lavabos séparés (à la fois intégrés ou posés) et, surtout, pouvant être adapté aux plans de toilette existants.Ainsi, afin de développer une unité visuellement attrayante et performante, Excel a invité une poignée de fabricants de premier plan au Royaume-Uni, à créer un nouveau bassin pour compléter les séchoirs.Le succès de la fabrication L'approche d'Excel était très originale, car d'habitude, une conception est présentée au fabricant afin qu'il établisse le prix, puis construise et installe lui-même, plutôt qu’il ne crée. Le processus a donné lieu à des idées intéressantes, mettant en évidence l'imagination et la créativité des partenaires au projet, et c'est Qubicle, un fabricant de Solid Surface de Bolton, qui a remporté l’appel d’offres. Leur conception, une niche inclinée se terminant par un arrêt vertical, a été délibérément conçue pour absorber et dissiper le puissant flux d'air du séchoir, empêchant ainsi les éclaboussures et réduisant les gouttelettes en suspension dans l'air. Cela garantissait une hygiène maximale et éliminait les risques de glissade sur le sol.HIMACS pour la haute performance Une fois la conception terminée, Qubicle a cherché à trouver le meilleur matériau pour répondre aux exigences du projet et incarner la qualité sans compromis attendue des produits Excel.En consultant son partenaire de longue date, James Lathams, l'équipe chargée des spécifications a suggéré HIMACS, et plus particulièrement Terrazzo Grigio, l'une de ses couleurs les plus recherchées, pour le prototype XLERATORsync.Les qualités de performance d'HIMACS ont immédiatement séduit les fabricants, qui ont été particulièrement impressionnés par la finition exceptionnellement lisse de la surface. Dans le secteur des sanitaires commerciaux, la surface non poreuse, à faible entretien et à haute résistance aux dommages, aux rayures et aux abrasions, signifiait qu'elle pouvait offrir les niveaux d'hygiène sans compromis requis.Une flexibilité ultime Le XLERATORsync, conçu par Qubicle, a également été développé pour s'adapter à une variété de spécifications, qu'il s'agisse de longues auges ou de bassins individuels et autonomes. De plus, ils peuvent être intégrés dessus ou être installés ultérieurement, ce qui en fait une option à long terme. Disponibles dans 20 des motifs les plus populaires d'HIMACS, allant de la pierre naturelle et du marbre, aux roses et noirs intenses, les prix du système XLERATORsync commencent à partir de 2 000 £ et sont adaptés aux besoins de chaque projet. Pour Jim Mackenzie, responsable des spécifications et des projets pour le Royaume-Uni et l'Irlande chez LX Hausys Europe GmbH, la société mère d'HIMACS : « La beauté du design de Qubicle réside dans sa simplicité. Non seulement il est esthétique, mais il répond à une foule d'autres exigences spécifiques aux sanitaires. C'est particulièrement excitant que, comme le design et les matériaux utilisés ont été si bien accueillis, Excel exporte maintenant le produit aux États-Unis pour potentiellement remplacer le design XLERATORsync existant ! »Pour Mark Robinson, directeur des ventes de Solid Surface chez Lathams : «C'est formidable de participer à un projet qui met en valeur les compétences du fabricant, qui est trop souvent le héros méconnu alors qu’il contribue au résultat final. Pour un projet comme celui-ci, HIMACS était le choix évident, car il est bien adapté aux exigences de l'environnement des sanitaires commerciaux, tout en incarnant un grand nombre des principes qui guident l'approche commerciale d'Excel. »
Il y a 2 ans et 169 jours

Parution du Guide CSTB "Intégrer les énergies renouvelables - 3e édition"

Du besoin à l’exploitation, cette nouvelle édition du guide analyse les différents enjeux énergétiques, environnementaux et sociétaux des prochaines décennies en abordant les points suivants :contexte législatif et réglementaire national et européen ;caractéristiques des systèmes utilisant les énergies renouvelables : systèmes solaires,systèmes de chauffage au bois ou à biomasse,systèmes éoliens,raccordement à des réseaux de chauffage ou de refroidissement collectifs à plusieurs bâtiments ou urbains,pompes à chaleur,chaudières à condensation,systèmes de production combinée de chaleur et d’électricité,système hybrides (pompes à chaleur et chaudières performantes).réalisation de l’étude de faisabilité réglementaire,intégration de ces systèmes dans le cadre bâti,chaînes d’acteurs en jeu.Le guide détaille aussi l’économie des projets : coût global, mesures incitatives, modes de financement possibles et formes de contrats envisageables.Auteur(s)Alain Filloux, est ingénieur du Conservatoire des Arts et métiers de Paris. Il est spécialiste des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.SommaireLa réglementation et les mesures incitatives Les systèmes énergétiques Le choix de solutions énergétiques L’intégration dans le cadre bâti Le rôle des acteurs Le financement et l’économie des projets Réglementation et autres documents de référence
Il y a 2 ans et 169 jours

Dispositif "Services publics écoresponsables" : des avancées pour amorcer la planification écologique de l'Etat

Cette réunion a eu lieu afin de dresser le bilan de l’année 2021 sur les « services écoresponsables », de faire un point sur la mise en œuvre du plan de sobriété énergétique de l’Etat, et de lancer une consultation sur le projet de stratégie de décarbonation, dans le cadre de la planification écologique des services de l’Etat.A l’occasion du premier comité de suivi depuis le lancement du plan de sobriété énergétique, les ministres ont salué des avancées significatives et la mobilisation de tous les services pour la mise en œuvre du dispositif SPE, qui repose sur un socle de 20 engagements de l’État portant sur la mobilité, la commande publique, l’alimentation, la rénovation énergétique des bâtiments, la biodiversité, l’économie circulaire et le numérique responsable.Plusieurs avancées ont été engagées :Le forfait mobilité durable, accessible désormais à l’ensemble de la fonction publique d’Etat et dont 84.000 agents bénéficient. La publication du décret qui acte la hausse du forfait mobilité durable, la possibilité de cumul avec le remboursement de l’abonnement de transport en commun et la compatibilité avec les pratiques de télétravail (avec un nombre minimal de jours d'utilisation d'un moyen de transport éligible fixé à 30 jours et non plus 100 jours), va permettre d’augmenter le recours des agents au forfait mobilité durable dans les prochains mois ;La part de véhicules à faibles émissions dans les acquisitions de l’administration a été multipliée par presque 5 en deux ans (74% des acquisitions en 2021 contre 14% en 2019);5.000 points de recharge pour véhicules électriques installés depuis 2020;448 chaudières fuel remplacées depuis 2020 ;11.000 biens donnés à des associations notamment via la plate-forme d’échange et de dons ;Près de 950 agents mobilisés au sein de la communauté interministérielle SPE.Le plan de sobriété énergétique, présenté le 6 octobre dernier, va permettre d’accélérer la transition grâce aux moyens mobilisés :Un nouvel appel à projets de travaux à gain rapide doté de 150 M€ ;Une hausse du forfait mobilité durable de 200 à 300 € ;Une hausse de l’indemnité télétravail à 2,88 €/jour dès début 2023 avec un plafond annuel de 240 euros ;Le déploiement d’une centaine d’énergéticiens et techniciens sur le terrain ;Le déploiement d’un réseau d’ambassadeurs sobriété dans chaque bâtiment public de l’Etat ;Le déploiement d’une campagne interministérielle de communication à l’attention des agents publics à partir du 14 novembre ;La mise en place d’un challenge d’économies d’énergie inter-administration pour répondre de façon concrète et innovante aux objectifs de sobriété dans les bâtiments, grâce à des financements du fonds de transformation de l’action publique : ce projet se fonde sur les expériences du Challenge Usage Bâtiment Efficace (CUBE).Ce plan constitue par ailleurs la première brique de la stratégie de décarbonation des services de l’Etat pour tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050. En 2023, le dispositif « Services publics écoresponsables » évoluera pour s’inscrire dans une véritable planification écologique des services de l’Etat, qui abordera également les enjeux de biodiversité, de sobriété de ressources, et d’adaptation, et s’inscrira pleinement dans l’ambition de France Nation Verte.Pour Christophe BECHU, ministre de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires : « Les Français, et nos agents, notamment les plus jeunes, attendent de l’Etat qu’il soit exemplaire : c’est l’objet de la planification écologique des services publics de l’Etat. Je souhaite que la planification écologique des services de l’Etat intègre pleinement les enjeux de préservation de la biodiversité, de la sobriété des ressources, et de l’adaptation au changement climatique. »Pour Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition Energétique : « Nous devons non seulement agir vite, mais également agir dans la durée. Il ne s’agit pas juste de passer l’hiver, mais aussi de respecter nos objectifs de lutte contre le changement climatique. La réduction de 10% de nos consommations énergétiques d’ici 2024 prévue par le plan de sobriété énergétique n’est que la première marche d’une stratégie de décarbonation des services de l’Etat en cours d’élaboration pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. »Pour Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques : « Les services publics de l’Etat regroupent 2,4 millions d’agents dans plus de 200.000 sites dans toute la France : une puissante force de frappe pour la mise en œuvre de la planification écologique dans nos politiques publiques. C’est d’ailleurs ce que nous faisons dès à présent avec le plan de sobriété énergétique de l’Etat mais aussi avec la formation aux enjeux écologiques des 25.000 cadres de l’Etat. J’ai également apporté mon soutien au challenge d’économie d’énergie inter-administration, grâce au Fond de transformation de l’action publique (FTAP) : c’est à travers des démarches innovantes et de mobilisation des acteurs que nous atteindrons collectivement les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés. »Qu’est-ce que le dispositif SPE ?Lancé lors du Conseil de défense écologique du 12 février 2020, le dispositif SPE repose sur la mobilisation des agents autour d’un socle de vingt engagements concrets. Il a pour ambition d’incarner l’écologie au quotidien au sein de tous les services de l’Etat : ministères, préfectures, établissements publics et opérateurs. La mobilisation de tous s’inscrit pleinement dans l’impulsion de la transformation publique, en synergie avec la démarche Services publics +. L’ensemble des services de l’Etat concernés par la démarche représente plus de 200.000 sites et 2,4 millions d’agents. Les collectivités territoriales, leurs groupements ainsi que les hôpitaux peuvent se joindre au dispositif sur la base du volontariat.
Il y a 2 ans et 169 jours

La Hongrie met en place un ministère séparé pour faire face à la crise de l'énergie

Le sujet était auparavant intégré dans un large portefeuille de la Technologie et de l'Industrie, dirigé par Laszlo Palkovics qui a préféré quitter son poste.Le dirigeant nationaliste Viktor Orban, peu habitué à voir partir les ministres depuis son retour au pouvoir en 2010, a accepté sa démission, a indiqué à la presse son chef de cabinet Gergely Gulyas.Désormais il existera un ministère distinct pour répondre "à la hausse des prix provoquée par la guerre en Ukraine et à la politique de sanctions (de l'Union européenne)", a-t-il expliqué.C'est un économiste et homme d'affaires de 60 ans, Csaba Lantos, qui va en prendre la tête. Selon des médias hongrois, Laszlo Palkovics a claqué la porte après des désaccords avec d'autres membres du gouvernement sur le développement des énergies renouvelables."Il est attaché de longue date à l'énergie verte (en particulier parcs éoliens et centrales photovoltaïques), alors que d'autres y sont fermement opposés", a écrit le site d'informations Telex.L'intéressé, figure influente du gouvernement Orban depuis 2018, ne s'est pas exprimé publiquement.Au cours de la dernière décennie, le Premier ministre hongrois a privilégié le recours au nucléaire et aux hydrocarbures russes, dont le pays d'Europe centrale est fortement dépendant.Depuis le début du conflit en Ukraine, le dirigeant a pris soin de préserver de bonnes relations avec le Kremlin pour continuer à recevoir gaz et pétrole. Il a par ailleurs obtenu des dérogations à l'embargo européen sur le brut russe.
Il y a 2 ans et 169 jours

Hidalgo promet à Paris un plan d'investissement grâce à la hausse de la taxe foncière

Le texte de l'exécutif voté mardi lors du débat d'orientation budgétaire "permettra d'élaborer sereinement, maintenant que nous savons nos capacités d'autofinancement, un plan d'investissement pour la deuxième partie de la mandature (...) sur nos projets prioritaires", a déclaré Paul Simondon (PS).Les écologistes, alliés turbulents des socialistes, et l'opposition réclament depuis des mois un programme d'investissement de la mandature (PIM) dans un contexte budgétaire assombri par les crises sanitaire et énergétique. Leur demande était à chaque fois repoussée par l'exécutif.Mais lundi 7 novembre, Anne Hidalgo a annoncé une hausse de 52% de la taxe foncière pour les propriétaires parisiens, qui représentent un tiers des 2 millions d'habitants de la capitale. Cette hausse devrait rapporter environ 580 millions d'euros supplémentaires à la Ville dès 2023.L'élue socialiste a ainsi renoncé à sa promesse électorale, en 2020, de ne pas augmenter les impôts locaux."Je ne pourrai pas tenir cet engagement", a-t-elle reconnu en séance, appelant les propriétaires parisiens à la "solidarité" pour lui permettre "de tenir un service public de qualité".Elle a une nouvelle fois reproché fois au gouvernement l'augmentation de la contribution de solidarité imposée à la capitale: "Les contribuables payent 720 millions d'euros pour le budget de l'Etat", a-t-elle réaffirmé, alors que la dotation globale de fonctionnement reçue en retour "s'élève à 40.000 euros".Jeudi, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal avait balayé ces critiques, réclamant à Anne Hidalgo des "réformes de structure" et une meilleure maîtrise des "dépenses discrétionnaires de subventions, qui ont très fortement augmenté ces dernières années".Ce mardi, les élus LR et apparentés, principal groupe d'opposition, ont boycotté le débat budgétaire, leur cheffe de file Rachida Dati fustigeant face à la presse une "politique de braquage des Parisiens".Anne Hidalgo "avait dit, juste avant l'été, que jamais elle n'augmenterait les impôts", a rappelé la maire du VIIe arrondissement, dénonçant "l'irrespect de la parole publique" et réclamant un "audit des dépenses courantes et des politiques publiques" de la mairie.
Il y a 2 ans et 170 jours

La France franchit le cap des 6 milliards d'euros de financements pour le climat dans les pays en développement et dépasse ses engagements

En 2009, les pays développés s’étaient collectivement engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement à partir de 2020. Cet engagement a été confirmé en 2015 à la COP21, jusqu’en 2025.Les analyses de l’OCDE indiquent que les financements publics et privés mobilisés par les pays développés ont atteint 83,3 milliards de dollars en 2020, dont 68,3 milliards de dollars de financements publics et 13,1 milliards de dollars de financements privés mobilisés par des interventions publiques. Ces financements n’ont augmenté que de 4% par rapport à 2019, une faible hausse portée par les financements d’origine publique et limitée par la diminution des financements privés mobilisés par des interventions publiques.A l’occasion de la publication de ce rapport, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, réaffirment l’engagement de la France en faveur du financement de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.En 2020, la France avait mobilisé 5,08 milliards d’euros, dont 1,96 milliard d’euros pour l’adaptation au changement climatique.En décembre 2020, le président de la République avait annoncé un relèvement de l’engagement financier de la France, le portant à 6 milliards d’euros par an pour les années 2021 à 2025, dont un tiers dédié à l’adaptation.La finance climat internationale mobilisée par la France a donc fortement augmenté en 2021, pour atteindre 6,1 milliards d’euros, dont 2,2 milliards d’euros en faveur de l’adaptation. Malgré la crise de la Covid-19, la France a donc une nouvelle fois tenu et dépassé ses engagements.A l'occasion de la COP27 à Charm-el-Cheikh, la France appelle les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à se doter de cibles de finance climat ambitieuses et à les mettre en œuvre de toute urgence afin d’atteindre collectivement la cible de 100 milliards de dollars.Pour Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : « En termes de financement publics, la France joue pleinement son rôle et honore ses engagements, tant en termes de volume global de finance climat que de fléchage vers l’adaptation, dont le doublement collectif est attendu en 2025. Mais il faut aller plus loin et plus vite en mobilisant davantage les acteurs privés : le ministère de l’Economie et des Finances portera donc ce combat vers l’alignement de l’ensemble des flux financiers, publics comme privés. En effet, c’est à cette échelle et à cette échelle seulement que nous pourrons couvrir l’ensemble du coût de la transition climatique. Concrètement, il s’agit de mobiliser les autres sources de financement international telles que les banques de développement, et surtout mobiliser tous les acteurs financiers du secteur privé, comme nous le faisons en France et en Europe en nous dotant d’un cadre de déclaration et de suivi des flux extrêmement précis et exigeant. »Pour Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères : « Le financement de la lutte contre le changement climatique et de l'adaptation à ses effets sont au cœur de la politique de développement solidaire de la France. La France prend sa juste part de l’effort collectif, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la société civile, avec un objectif clair et ambitieux : 6 milliards d’euros chaque année jusqu’en 2025. Avec 2,2 milliards d’euros annuels consacrés à l’adaptation, soit plus du tiers du montant, la France se montre également à l’écoute des besoins prioritaires des pays en développement, dont la plupart sont faiblement émetteurs de gaz à effet de serre tout en étant les premiers affectés par les impacts du changement climatique. Nous avons tenu parole, et nous continuerons de le faire. »Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique : « Lutter contre le dérèglement climatique exige la mise en œuvre de moyens ambitieux. A ce titre, la France a tenu ses engagements de finance climat en apportant 6 milliards par an. Néanmoins, le rapport de l’OCDE sur l’engagement collectif de 100 milliards de la part des pays développés fait état de progrès insuffisants. Dans un esprit de solidarité et avec l’intention de rehausser l’ambition climatique globale, nous devons continuer à engager tous les acteurs, privés et publics, français et internationaux, à participer à cet effort. En tenant sa promesse d’engagement financier et en concrétisant dans la loi européenne notre ambition climatique lors de notre présidence de l’Union européenne, la France est prête à relever le défi d’une COP27 réussie en appelant tous les pays à relever l’ambition de leurs actions climatiques. »Pour Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux : « Derrière ces chiffres, la France appuie des projets concrets et co-construits avec les pays bénéficiaires : « partenariat pour une transition énergétique juste » avec l’Afrique du Sud pour accélérer la sortie du charbon, développement d’une agriculture résiliente au changement climatique au Sahel à travers la Grande Muraille Verte, ou encore préservation des puits de carbone naturels des forêts du bassin du Congo. »
Il y a 2 ans et 170 jours

Face aux difficultés du gaz, la chaleur renouvelable monte en puissance

FOCUS. La flambée des cours du gaz a conduit à une prise de conscience sur les systèmes de chauffage collectif. Les acteurs de la chaleur renouvelable sautent sur l'occasion pour insister de nouveau sur la pertinence de leurs solutions, entre création de valeur locale et moindre impact carbone.
Il y a 2 ans et 170 jours

Planète Bâtiment n°68 est disponible

Chers lecteurs, Le numéro 68 du magazine Planète Bâtiment est disponible. Voici le sommaire : P.06 : Actualités P.11 : Loi REP bâtiment : mise en place des outils P.16 : Décodage : Deux maisons individuelles certifiées Cradle to Cradle P.20 : Construtech club Startup innovation : Bâtiment bas carbone, les start-up se mobilisent P.23 : Dossier : RE 2020 : un (grand) pas vers la construction bas carbone P.33 : Cahier des solutions avec Batimédia P.40 : Pont thermiques : les rupteurs boostés par la réglementation P.44 : Protections solaires : le juste équilibre P.48 : Agence Qualité Construction (AQC) : Ventilation double flux en rénovation P.50 : Qualité de l’air et efficacité énergétique, l’inséparable duo P.52 : Maîtriser le COP pour réduire les consommations d’énergie P.55 : Biodiversité en ville, concevoir un ensemble cohérent P.58 : Abonnement Ces articles sont extraits de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Planète Bâtiment n°68 est disponible est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Ventilation double flux en rénovation

Douze enseignements pour garantir la performance et la qualité de l’air Si la pandémie confirme le rôle clé des systèmes de ventilation double flux pour garantir la sécurité sanitaire des occupants, encore faut-il que l’installation soit performante. D’où l’intérêt de suivre ces recommandations issues de retours d’expériences qui concernent principalement la conception.   Des registres motorisés et asservis au taux de CO2 modulent les débits de la ventilation selon l’occupation et favorisent la qualité de l’air et les économies d’énergie. Enseignement 5 : tester et contrôler l’asservissement de la ventilation au taux de CO2.Photos : AQC L’atout d’une VMC double flux est d’apporter un air neuf filtré, voire purifié grâce à différentes technologies, et d’extraire l’air vicié, avec une optimisation du confort thermique et une réduction des consommations énergétiques par la récupération de calories au niveau de son échangeur. Un système très efficace, dont les ventes sont en forte croissance (+ 48,7 % en maison individuelle et + 16,3 % en logements collectifs et tertiaire en 20211), mais complexe et trop souvent mal dimensionné, installé et entretenu. Des dysfonctionnements qu’il est pourtant possible de résoudre dès la conception, comme le démontre le rapport VMC double flux en rénovation de la collection « 12 enseignements à connaître ». Réalisé dans le cadre du dispositif REX « Bâtiments performants » de l’Agence Qualité Construction (AQC), après des audits terrain menés par des enquêteurs en France métropolitaine avec l’appui du centre de ressources CD2E, il relève les malfaçons et les non-conformités majeures, précise les impacts sur le bâti et la santé des occupants, indique leur origine et propose des solutions correctives. Bien positionner les prises d’air et de rejet Le premier conseil est de bien déterminer l’emplacement de la prise d’air extérieur. Il s’agit de l’éloigner des sources de pollution (fumées…) et de proscrire un positionnement proche du sol (poussières, obstruction…). De même, la bouche de rejet d’air vicié ne doit pas se situer à moins de 60 cm de la prise d’air neuf, de façon à éviter les risques de recirculation. En cas d’impossibilité technique, la pose d’un déflecteur entre les deux peut résoudre le problème. Revoir le dimensionnement C’est un sujet récurrent. Très souvent, les hypothèses d’occupation prises en phase de conception ne correspondent plus à l’occupation réelle ou aux volumes des pièces modifiées lors de travaux de rénovation. Les conséquences ? Dans les deux cas, un renouvellement d’air insuffisant pouvant entraîner des atteintes au bâti (humidité, moisissures) et une dégradation de la qualité de l’air. La solution corrective est d’intervenir, si possible, sur les réglages de la centrale de traitement d’air pour équilibrer les vitesses d’air d’insufflation et les débits d’extraction, de redimensionner les réseaux aérauliques ou encore de remplacer ou de repositionner les bouches d’insufflation pour adapter la portée des flux à l’usage. Piloter les débits d’air selon le taux de CO2 Compte tenu de l’importance de la qualité de l’air intérieur sur la santé, la préconisation complémentaire est d’installer des capteurs et des registres motorisés pour ajuster en continu les débits d’air neuf soufflés au taux de CO2. Le dioxyde de carbone étant un bon indicateur du risque de confinement et donc de l’ensemble des polluants de l’air, il s’agit de ne pas dépasser la valeur maximale de concentration de sécurité de 600 ppm, dans les locaux sans port de masque, indiquée par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Cette régulation intelligente permet également, selon l’occupation, de booster l’apport d’air neuf si nécessaire ou de mettre en place une programmation horaire ou journalière. Il s’agit de bien définir le nombre et le positionnement des capteurs et d’en assurer l’entretien en les incluant dans les contrats de maintenance. Autre bonne pratique pour éviter les pertes de charge et la surconsommation électrique : mettre en place une mesure de pression différentielle sur la filtration de la centrale de traitement d’air, reliée à une alarme ou à la GTC (gestion technique centralisée) afin d’optimiser le changement des filtres. En dirigeant le flux d’air le long du plafond, cette bouche de soufflage à effet Coanda n’entraîne aucune gêne pour les occupants. Enseignement 4 : assurer une bonne diffusion de l’air. Limiter au maximum les passages hors volume chauffé Autre recommandation : éviter de positionner l’échangeur de la CTA (centrale de traitement d’air) à l’extérieur et limiter au maximum la longueur des gaines de soufflage et de reprise de la ventilation hors volume chauffé, source de déperditions énergétiques. En cas d’impossibilité, il s’agit de respecter la résistance thermique réglementaire pour le calorifugeage des gaines et de privilégier un calorifugeage double peau avec un capotage aluminium protecteur. Gérer les nuisances sonores Dernier enjeu de la conception et non des moindres : maîtriser le bruit de l’installation. Parmi les bonnes pratiques soulignées : installer un piège à son en sortie de CTA pour abaisser les bruits de transmission, dimensionner les bouches de soufflage et les sections des gaines en fonction du débit maximal ou encore limiter les points singuliers pour éviter les sifflements. Mise en œuvre et contrôle : quelques vérités bonnes à dire Enfin, le rapport met en évidence les malfaçons et les erreurs relevant directement de la méconnaissance des règles de l’art par l’entreprise et du manque de contrôle de la maîtrise d’œuvre. Citons le non-raccordement du réseau d’évacuation des condensats de l’échangeur au réseau d’eaux pluviales ou d’eaux usées, la multiplication des coudes inutiles des réseaux et l’écrasement des gaines souples, l’absence de protection des gaines et des terminaux de ventilation en phase chantier entraînant la présence de poussières et d’humidité ou encore la difficulté d’accéder à la CTA et le manque de place pour changer les filtres. Téléchargement du rapport complet sur le site www.qualiteconstruction.com L’écrasement des gaines souples au niveau de la CTA engendre des pertes de charge et une surconsommation énergétique. Enseignement 11 : réaliser une mise en œuvre soignée du réseau aéraulique et de la CTA. Dix ans de retours d’expériences Lancé en 2010, le dispositif REX « Bâtiments performants » de l’Agence Qualité Construction (AQC) aide les professionnels à s’inscrire dans la transition énergétique et environnementale. Il se base non seulement sur un audit de bâtiments précurseurs et des mesures in situ, mais aussi sur un entretien avec les acteurs qui les ont conçus ou construits. En dix ans, l’AQC a ainsi audité 1 600 bâtiments et rencontré plus de 4 000 acteurs. Objectif : identifier les dysfonctionnements et bonnes pratiques, puis restituer les enseignements à travers différents supports sur www.rexbp.qualiteconstruction.com. Pour ce qui concerne le confort d’été, le rapport dont cet article fait la synthèse propose douze enseignements à connaître, observés sur le terrain et analysés par des experts. Avec pour chacun : le constat, les impacts, les causes et les bonnes pratiques.Le tout accompagné de photos et schémas illustrant les non-qualités et bonnes pratiques.   Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Ventilation double flux en rénovation est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Propositions de l’Association Française du Gaz en réponse à la crise énergétique

L’AFG souligne qu’à l’entrée de l’hiver, la France est dans une situation meilleure que celle anticipée quelques mois plus tôt. Les acteurs de la filière gazière ont été fortement mobilisés durant l’année 2022. Les actions mises en place en faveur de la sécurité d’approvisionnement, du remplissage des stockages, de l’accompagnement de leurs clients et de la maîtrise de la demande, ont permis des bénéfices importants. Cela se traduit par des prix plus bas en France que dans les pays européens voisins, ce qui bénéficie à tous les consommateurs français. Dans un contexte de forte hausse des prix, les mesures déployées par les pouvoirs publics ont amorti fortement les conséquences de la crise pour les ménages et aidé certaines entreprises. Malgré ce soutien, l’AFG alerte sur l’impact économique de la situation du marché et appelle à un rééquilibrage des mesures d’aide pour les orienter davantage vers les entreprises en difficulté, obligées pour certaines de réduire voire d’arrêter temporairement leur activité.Pour aider l’ensemble des clients à faire face en 2023 aux conséquences des prix élevés de l’énergie, l’AFG formule les propositions suivantes :Les hausses prochaines sur les ménages et le renforcement du chèque énergie doivent permettre un meilleur ciblage et un rééquilibrage entre ménages et entreprisesPour les entreprises :Étendre le bénéfice du bouclier tarifaire aux TPE et aux PME sous la forme d’un « chèque énergie entreprises », à un niveau déterminé en fonction du prix de fourniture contractualisé et de la consommation de référence, et selon un critère reposant sur le ratio comprenant le montant de la facture énergie et le chiffre d’affaires annuel ;Mettre en place rapidement, avant la fin de l’année, le dispositif de garantie de l’État pour s’assurer que tous les clients puissent se voir proposer au moins une offre de fourniture.Pour les ménages :Pérenniser en 2023 les mesures de renforcement du niveau du chèque énergie et ouvrir une réflexion de fond sur une refonte du dispositif et de la cible des bénéficiaires ;Lancer rapidement une consultation sur les modalités de définition d’un indice de prix de référence pour 2023 suite à l’extinction des tarifs réglementés en gaz ;Élargir le bénéfice du chèque énergie exceptionnel « fioul » à l’ensemble des énergies hors réseau – fioul, bois et propane – pour les ménages résidant sur une commune non raccordée au réseau de gaz naturel ;Mettre en place un taux de TVA réduit pour les offres de fourniture de gaz contenant 50 % de biométhane.Pour les acteurs de la mobilité gaz :Mettre en place un dispositif d’aide au GNV qui favorise cette énergie à hauteur de ses bénéfices environnementaux et qui permette de préserver le développement de la filière.Vous trouverez l’intégralité de ces propositions détaillées dans ce document.
Il y a 2 ans et 170 jours

Le cahier des solutions

Bati Média & Planète Bâtiment présentent : Le Cahier des Solutions. Weber / Gamme Tradical et béton de chanvreUne offre enrichie Depuis le 1er mai 2022, suite à un accord signé avec le groupe belge Lhoist, Weber commercialise, en exclusivité sur le territoire français, les produits Tradical à base de chaux aérienne. Entre ces produits qui viennent enrichir la gamme Georges Weber et l’offre « bétons de chanvre » que le fabricant entend développer, ce dernier assoit davantage son expertise en restauration patrimoniale. Mélange de chanvre, de chaux et d’eau, le béton de chanvre, biosourcé, présente des propriétés isolantes et peut être utilisé en neuf comme en rénovation, y compris en préfabrication. Matériau de remplissage, il s’utilise notamment dans les systèmes constructifs poteaux-poutres, qu’ils soient en bois ou en béton. L’occasion pour Weber de se positionner sur l’enveloppe avec une solution durable et légère ! Avec le couple Tradical Thermo + Chanvribat, conforme aux règles professionnelles, il ajoute à sa gamme une solution béton de chanvre de hautes performances (temps de prise, lambda, etc.) reposant sur une formule brevetée. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Weber Photo : Isonat Isonat /DuoprotectIsolant rigide en fibres de bois Sous forme de panneau rigide, l’isolant Duoprotect est composé de fibres de bois issues de plaquettes des scieries du massif forestier du Beaujolais, situées à proximité immédiate des usines de production. Biosourcé, le produit présente la résistance mécanique la plus élevée de la gamme rigide d’Isonat, tout en offrant des performances thermiques intéressantes. Pour exemple, sa conductivité thermique est de 0,046 W/(m.K). En outre, il assure une bonne isolation acoustique, notamment aux impacts de pluie, ce qui le rend pertinent en isolation de toitures inclinées par l’extérieur. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Schöck / Rupteurs Rutherma Impact carbone minimum, performances maximum Assurant les liaisons structurelles dalle/façade, dalle/balcon, dalle/loggia, dalle/éléments saillants de l’enveloppe et refend/façade, les rupteurs Rutherma, types DFi, DFi/ VM, Ki, DB, D et RF, développés par Schöck sont désormais couverts par une nouvelle Fiche de déclaration  environnementale et sanitaire (FDES), valide jusqu’en avril 2027. Une pole position pour cette gamme qui affiche le meilleur impact carbone du marché des rupteurs de ponts thermiques linéiques, avec une valeur de 12,2 kg.eq.CO2/UF. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Forbo Flooring Systems Photo : Schöck Rutherma DFI Forbo Flooring Systems / Marmoleum MarbledEloge de l’écoconception Dès son élaboration, la collection de revêtements de sol Marmoleum Marbled de Forbo est, comme tous ceux de la famille Marmoleum, un hymne à la nature. Elle se compose, en effet, de matières premières naturelles, renouvelables pour la plupart – huile de lin, résine de pin, farine de bois (certifiée PEFC et issue de forêts gérées durablement), pigments et charges  minérales –, sur un support en toile de jute. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com VisionAIR / Ciment CalciaDes ciments moins carbonés Grâce à des formulations variant la proportion de clinker et d’ajouts, Ciments Calcia propose VisionAIR, une gamme de ciments à l’empreinte carbone moindre (jusqu’à – 40 % de CO2). Des solutions moins carbonées pour une performance optimale des produits mis en œuvre, garantissant ainsi qualité et pérennité des ouvrages. À disposition, quatre produits livrés en sacs : Baticia, un ciment pour béton destiné à tous les usages du bâtiment ; Forcia, un ciment pour béton adapté aux milieux agressifs ; Flexia, un ciment pour mortier de montage avec air entraîné ; Poncia, un mortier de montage à base de pierre ponce pour blocs béton et briques, qui permet de supprimer la quasi-totalité des ponts thermiques. Autres choix durables du fabricant, des sacs en papier kraft sans traitement de blanchiment, des encres à l’eau avec des pigments de grade alimentaire et des colles à base d’amidon. En outre, VisionAIR décline des solutions dédiées aux applications BPE de type fondation, voile, plancher, et Préfa pour les bétons précontraints avec démoulage immédiat ou différé. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Calcia Photo : Hörmann Hörmann et Tubauto Engagement environnemental Leader européen dans la fabrication des portes, blocs-portes, huisseries et motorisations pour l’industrie, le tertiaire et l’habitat, le groupe Hörmann s’est engagé, depuis des années, dans la sauvegarde du climat et de l’environnement. À l’heure de la RE 2020 et de la réduction des émissions de carbone, il est déjà opérationnel avec des solutions neutres en carbone sur ses portes d’intérieur et dans son offre promotionnelle Europa Promotion. L’usine de production Tubauto, propriété du groupe allemand depuis 1991, lui emboîte le pas, opérant elle aussi sa transition environnementale. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com   Knauf Lightboard Horizon 4Plaque de plâtre allégée… comme son empreinte carbone Knauf innove avec Knauf Lightboard Horizon 4, première plaque de plâtre à quatre bords amincis pour plafonds, plus légère et plus facile à poser qu’une plaque standard. La formulation de son cœur de gypse permet, en effet, un gain de poids de près de 25 % – de quoi faciliter les chantiers au quotidien. Cette solution, unique sur le marché français (sous Atex du CSTB), est adaptée à la réalisation d’ouvrages de plafonds et rampants intérieurs, dans tous types de bâtiments (hors locaux humides). Autre argument fort, son empreinte environnementale allégée, qui séduira à coup sûr les maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Knauf Photo : Seigneurerie Seigneurerie/PhylopurPeinture biosourcée Composée d’alkyde d’origine végétale en phase aqueuse à 97 %, cette peinture biosourcée permet de répondre à tous les chantiers engagés dans une démarche environnementale. Dénommée Phylopur, elle propose aux professionnels des performances d’esthétique et d’application en positionnement haut de gamme. Déclinée en impression et finition mate et soie, elle est blanche de base et peut se teinter dans toutes les teintes pastel. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Viessmann / Vitodens SEChaudière auto-adaptative gaz à condensation Dévolue aux ménages modestes et d’une qualité éprouvée, la nouvelle chaudière auto-adaptative gaz à condensation Vitodens SE, signée Viessmann, garantit un haut confort en chauffage comme en production d’eau chaude sanitaire. Adaptée aussi bien à la construction neuve qu’à la rénovation, cette chaudière, avec échangeur de chaleur instantané intégré, est dotée d’une étiquette énergétique A. Elle couvre une plage de puissances allant de 3,2 à 25/29 kW (double service, chauffage et production d’eau chaude sanitaire à micro-accumulation : 15,4 l/min selon EN 13203). Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Viessmann Photo : Alkern Alkern et RE2020 Cap sur la performance environnementale L’engagement d’Alkern pour améliorer l’impact carbone de ses solutions constructives reste une priorité. Ainsi en 2020, 2 millions d’euros ont été investis sur les sites d’Izeaux (38) et de Mouy (77) : d’une part dans une rectifieuse pour la fabrication de blocs à joints minces, d’autre part dans une ligne de fabrication de blocs intégrant la mousse 100 % minérale Airium, soit des blocs 100 % recyclables, sans étape de tri. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Veka / Veka RecycleEn avance sur le recyclage L’innovation passe par l’environnement et, en la matière, Veka anticipe régulièrement les réglementations. Pour preuve, le groupe affiche aujourd’hui une moyenne de 26 % de matière recyclée utilisée dans ses profilés, un pourcentage à comparer à la moyenne nationale située à 8 %, ou encore aux objectifs de la profession fixés à 20 % à l’horizon 2025. En 2022, l’industriel va encore plus loin avec la solution Veka REcycle. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Veka Photo : Kemica Coatings Kemica Coatings / Souplethane 5Résine d’étanchéité biosourcée Cette PME française développe des résines d’étanchéité et de revêtements de sols biosourcées et innovantes, destinées aux secteurs de la construction et du génie civil. Ainsi sa gamme de résines vertes et durables Souplethane 5, qui couvre une quinzaine d’applications dans le secteur du bâtiment et bénéficie des qualifications du CSTB. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Xella Ytong / Compact 20Construire malin avec le béton cellulaire Dédié à la construction de maisons individuelles, qu’elles soient de plain-pied ou à étages, le bloc Ytong Compact 20 permet d’alléger l’isolation du bâti en parois verticales, voire de plancher bas, et de gagner en Shab par rapport à d’autres matériaux de construction. Il se positionne donc comme la solution la plus économique, tout en respectant les différents indicateurs de la RE 2020. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Xella Ytong Photo : Onduline Onduline FlexoutuileUn matériau fiable et respectueux de l’environnement Les plaques de sous-toiture Onduline Flexoutuile contiennent environ 50 % de matières premières recyclées. En outre, leur process de fabrication intègre une démarche respectueuse de l’environnement. Sans oublier les émissions de CO2 réduites grâce au poids allégé des matériaux, ce qui limite l’impact du transport. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Saint-Gobain Glass Première gamme de verre bas carbone C’est une étape essentielle pour la construction durable que Saint-Gobain Glass franchit avec cette gamme de verres présentant la plus faible empreinte carbone du marché. Une première dans l’industrie, obtenue grâce à une production qui associe un contenu élevé en verre recyclé (environ 70 % de calcin), l’utilisation d’énergie renouvelable ainsi qu’un effort important en recherche et développement. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com   Photo : Saint-Gobain Glass Photo : Cem’In’Eu Cem’In’EuCiment bas carbone Cem’In’Eu investit pour produire un ciment à base de pouzzolane, une matière première naturelle extraite localement. Son utilisation permet de réduire fortement le pourcentage de clinker et représente donc un effet de levier considérable pour la baisse de l’empreinte carbone globale des ciments produits, en vrac comme en sac. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Sika / Sikadur -31+Adhésif structural « Développement Durable » Dernier arrivé dans la gamme des solutions « Développement Durable » développée par le spécialiste de la chimie de la construction, l’adhésif structural Sikadur -31+ offre de meilleures performances, tout en affichant une technologie et un mode d’application plus vertueux. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Sika Photo : Milliken Milliken & Company / Revêtement de solsEn route vers la neutralité carbone « Notre programme M/PACT prouve que les revêtements de sol peuvent satisfaire les attentes de design et de performance, tout en tenant compte des enjeux environnementaux », souligne Jim McCallum, vice-président exécutif de Milliken & Company. Plus concrètement, les matériaux non essentiels sont éliminés des produits, tandis que ceux issus du recyclage sont privilégiés. Privilégiés également, l’approvisionnement régional et la production locale, afin de limiter l’impact du transport. De même, l’industriel s’efforce de réduire sa dépendance au pétrole. Les revêtements de sol présentent une traçabilité intégrale des produits. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Solar-Paint / SolarcoatLa peinture de toit qui rafraîchit PME toulousaine, Solar-Paint a mis au point, en partenariat avec son fournisseur ariégeois Maestria, la solution Solarcoat, une peinture à l’eau qui intègre des ingrédients naturels et des matières recyclées, telle la brisure de verre. Simple, peu coûteuse et durable, cette peinture de toit blanche présente un taux de réflexion solaire supérieur à 92 %, ce qui permet d’abaisser de 5 °C en moyenne la température intérieure des bâtiments. Et donc de limiter le recours à la climatisation en période estivale. À la clé, des économies d’énergie ainsi qu’une amélioration du confort et du bien-être des occupants. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Solar-Paint Photo : Kompozite Deep Tech / KompozitePlateforme d’aide à la conception bas carbone Destinée aux architectes, bureaux d’études, constructeurs et maîtrises d’ouvrage, la plateforme Kompozite, développée par la startup Deep Tech, leur permet de prendre rapidement et efficacement des décisions complexes en termes de construction durable. La solution applique au secteur du BTP, des techniques de design génératif, bien connues dans les secteurs de l’aéronautique ou de l’automobile. Plus clairement, le logiciel compile les données pour générer des solutions constructives optimisées en fonction des contraintes spécifiques de chaque projet, que ce soit en construction neuve ou en rénovation thermique. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Immoblade / Vitrages de protection solaireEconomies d’énergie toute l’année Réduire l’empreinte carbone des bâtiments en diminuant leurs consommations d’énergie liées à la climatisation et au chauffage. Telle est l’ambition d’Immoblade, qui conçoit, fabrique et commercialise des vitrages de protection solaire uniques sur le marché. Efficaces toute l’année, ces derniers ne nécessitent aucune maintenance. Leur dimension innovante réside également dans leur capacité à laisser passer les apports solaires en hiver et à les bloquer l’été. Et ce, sans nuire à la visibilité des occupants ni à l’aspect architectural des bâtiments. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Immoblade Photo : Rector Rector / Box Rupteurs EquatioUne gamme réduite mais performante Dans le cadre de sa démarche RSE, Rector, fabricant d’éléments en béton précontraint et béton armé, a ajusté le contenu de ses Box, afin de réduire les pertes et déchets sur les chantiers. À disposition : Box vide sanitaire, Box étage & toit terrasse et Box sous-sol & toit-terrasse. De même, les cartons utilisés sont recyclés et recyclables. Moins de références à stocker, un design revu, un code couleur pour une meilleure lisibilité sur le parc de stockage : le fabricant a également pensé à ses clients distributeurs. Complète, compacte et pratique, la nouvelle gamme de Box de rupteurs Equatio illustre sa volonté de proposer aux professionnels de la construction des solutions adaptées à leurs besoins. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Knauf Ceiling Solutions / Plafonds AdagioPerformance acoustique et graphique Réflexion de la lumière, confort acoustique, durabilité et flexibilité de design… La nouvelle gamme minérale de plafonds acoustiques Adagio, de Knauf Ceiling Solutions, répond aux plus hautes exigences. Certifiée Cradle to Cradle Silver et Gold pour la qualité de l’air, la gamme se décline en quatre solutions : Adagio Acoustic+, Adagio Alpha+, Adagio Db+ et Adagio HD+ (disponibles en 19, 30 et 35 mm). Chacune peut se poser seule ou être combinée selon les effets recherchés, soit un large éventail de performances acoustiques selon les besoins de l’espace. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com Photo : Knauf Ceiling Solutions Photo : LG LG / ERV résidentielleConfort intérieur et économies d’énergie Complète, la nouvelle solution de ventilation (ERV) résidentielle est équipée d’une filtration en plusieurs étapes, pour un air purifié et un environnement agréable. Elle est, en outre, compatible avec l’application LG ThinQ™. L’expérience utilisateur s’avère confortable, avec une surveillance en temps réel des niveaux de poussières fines et de dioxyde de carbone, ainsi qu’une commande à distance intuitive. Grâce à l’échangeur de chaleur de LG, cette solution garantit une circulation de l’air efficace, tout en réduisant de manière significative le gaspillage énergétique. En effet, elle permet de récupérer jusqu’à 85 % de l’énergie du chauffage en hiver et 83 % de l’énergie du refroidissement en été. Soit une consommation minime en fonctionnement, ce qui réduit d’autant les factures d’électricité de l’utilisateur, tout en gardant un environnement de vie plaisant. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site de batimedianews.com  Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Le cahier des solutions est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

RE 2020 : un (grand ?) pas vers la construction bas carbone

Au-delà de la promotion d’une sobriété énergétique dans la construction neuve, la singularité de la réglementation RE 2020 « Eco-construire pour le confort de tous » réside dans son approche des émissions carbone du bâtiment, désormais prises en compte sur l’ensemble de son cycle de vie. Les matériaux à plus faible impact représentent donc un atout indéniable. Et la démarche va plus loin encore, puisqu’elle repose également sur l’intelligence de la conception, la recherche de l’adéquation du bâtiment aux besoins de ses usagers, la frugalité dans les quantités de ressources utilisées… Dossier réalisé par Stéphane Miget      Siège de l’Office national des forêts (ONF), à Maisons-Alfort (93) : Vincent Lavergne Architecture + Atelier WOA, Elioth, Egis bâtiment, Hervé, Mathis, Réolian Multitec. Photo : Sergio Grazia Photo : Sergio Grazia Guillaume Meunier, directeur délégué d’Elioth « La RE 2020 replace l’architecture au cœur de la dimension technique du bâtiment. »   En réunissant plus de quarante experts en structure, enveloppe et environnement, Elioth by Egis constitue une force d’innovation au service de l’excellence constructive durable, de la conception jusqu’au suivi de réalisation. Ce collectif se compose de trois équipes dédiées, boostées par un laboratoire transversal de recherches. Focus sur la RE 2020 et la construction bas carbone avec son directeur délégué, Guillaume Meunier. Photo : Elioth Quelle est aujourd’hui votre vision de l’approche bas carbone ? Guillaume Meunier – S’intéresser à l’impact climat et carbone des bâtiments n’est pas une nouveauté. Cela fait plus de dix ans que nous étudions le sujet. Ce qui a accéléré l’intérêt, c’est l’expérimentation E+C-, dont l’objectif était de réfléchir à l’intégration de critères carbone dans la RE 2020. Dans le même sens, il faut citer aussi la création du label BBCA. C’est cela qui nous a permis de fixer des règles plus précises sur la manière de conduire un bilan carbone, de créer une base de données de matériaux. Et à partir de là, on a pu réaliser lesdits bilans, comparer entre projets, entre équipes, et fournir des chiffres crédibles sur lesquels il est possible de discuter. Quels enseignements en avez-vous tirés ? L’impact principal des bâtiments découle du poids carbone des matériaux. Ce qui nous a permis de comprendre que nous pouvions réellement le réduire. Un constat qui est en lien avec les observations du Giec et avec la stratégie nationale bas carbone… Car la conception bas carbone, c’est penser la manière dont un projet constructif peut réduire son impact sur la planète. Tous les secteurs vont devoir faire des efforts, mais tout tourne un peu autour du bâtiment. Engager ce secteur est donc primordial. Les critères carbone sont désormais intégrés à la RE 2020. Pensez-vous que la réglementation va accélérer la prise de conscience des acteurs du secteur ? Oui, car nous sommes passés d’un label expérimental E+C- à une obligation de la RE 2020. Ce qui signifie, d’un point de vue réglementaire, que si l’impact carbone d’un bâtiment à l’état de projet n’est pas réduit, on n’a tout simplement pas le droit de construire. Nous sommes les premiers dans le monde à adopter une règle aussi contraignante. Nous préparons la RE 2020 depuis sept ans, l’Angleterre commence tout juste à préparer l’équivalent d’E+C-. Sa mise en place devrait aller plus vite car ils vont pouvoir bénéficier de notre expérience. De son côté, l’association BBCA est en train de créer un label européen. Donc tout devrait bouger assez rapidement.  Siège de l’Office national des forêts (ONF), à Maisons-Alfort (93). L’ONF a souhaité la construction d’un bâtiment à ossature bois, qui fasse la promotion des technologies de la construction-bois et permette de valoriser les savoir-faire de la filière bois.Photo : Sergio Grazia Comment voyez-vous la place des architectes dans cette approche bas carbone ? Jusqu’à présent, une grande partie d’entre eux pensaient que la RT 2012 ne les concernait pas vraiment et que les consommations énergétiques étaient un sujet mineur. Mais la RE 2020 replace l’architecture au cœur de la dimension technique du bâtiment. Un architecte ne peut pas dire à un bureau d’études de gérer la RE 2020. Pour les projets bas carbone sur lesquels j’ai travaillés, tous les intervenants – maîtrise d’ouvrage, architecte, bureau d’études et entreprises – se mettent autour de la table. Aujourd’hui, je peux, en tant qu’ingénieur, suggérer à l’architecte une forme de bâtiment pour qu’elle soit compatible avec la RE 2020. Idem pour les matériaux. Cela pourrait venir directement de l’architecte. Et je ne parle pas uniquement de la structure. Il s’agit donc d’avoir des discussions, des échanges. En revanche, il y a un retard dans cette prise de conscience et je passe, en ce moment, beaucoup de temps à leur expliquer la réglementation. Comment les promoteurs et maîtres d’ouvrage réagissent-ils ? Aujourd’hui, la plupart comprennent globalement la démarche. Normal puisque c’est désormais réglementaire et l’interdiction de construire les concerne en premier lieu. On peut aussi établir nombre d’analogies entre un bilan carbone et un bilan financier. Ce sont les mêmes discussions ; certains promoteurs saisissent parfois mieux l’approche que les architectes ou ingénieurs. Sans compter que ceux qui ont une vision bas carbone sont mis en avant, c’est une nouvelle manière de se différencier. Autre point : la démolition, dont l’impact n’est pas pris en compte dans la RE 2020. Qu’est-ce que cela vous inspire ? C’est exact. En revanche, elle est prise en compte dans le label BBCA. Je pense que pour la RE 2020, c’était trop compliqué, notamment parce que l’apprentissage E+C- l’avait déjà été. Mais maintenant que l’on sait réaliser des bilans carbone, on peut intégrer tout ce que l’on veut. Sur certains projets, il y avait des calculs E+C-, BBCA, et parfois d’autres méthodes. Donc il est possible d’étendre le périmètre de calcul ; la méthode est désormais claire, on peut s’appuyer dessus. C’est vrai, c’est dommage que la démolition ne soit pas prise en compte, mais il existe tant de contraintes sur les bâtiments neufs. À l’inverse, c’est plus simple sur la réhabilitation. Et désormais, je ne connais pas un promoteur auquel on ne demande pas s’il est sûr de vouloir démolir plutôt que de réhabiliter. Auparavant, ils démolissaient d’emblée, aujourd’hui ils réfléchissent avant de se lancer. Car le niveau de complexité de la RE 2020 rend la réhabilitation plus intéressante, contrairement à la démolition. Le gap est tellement grand entre RT 2012 et RE 2020 que l’absence de prise en compte de la démolition peut être pardonnée… À condition qu’elle soit intégrée dans les années à venir.  Engagé sur l’exemplarité en termes d’empreinte carbone, le nouveau siège de l’ONF a obtenu le niveau E3C2 du label expérimental E+C-, ainsi que le niveau Excellence du label BBCA.Photo : Sergio Grazia Dans votre analyse, vous regrettez la non-prise en compte de l’ensemble des usages des consommations énergétiques. C’est en effet mon seul regret. Le périmètre du poste RT du bâtiment, qui représente un tiers à un quart des consommations, a été augmenté par rapport à la RT 2012, mais la réglementation ne prend pas encore en compte toutes les consommations. Dans le label E+C-, on ajoutait les consommations spécifiques, ce qui n’est pas le cas avec la RE 2020. La raison est qu’elles sont très difficiles à calculer. Exemple avec les consommations d’un parc d’ordinateurs dans un bâtiment tertiaire, dont il faut connaître le type, le nombre… Dans le label E+C-, on appliquait juste un ratio. Vous vous intéressez à la vie du bâtiment et, dans la prise en compte de l’impact carbone, le calcul de l’ACV (Analyse du cycle de vie) suffit-il ? Pour réaliser l’ACV d’un bâtiment, sont considérés l’impact des matériaux à la construction et les renouvellements techniques nécessaires pour maintenir la fonctionnalité de l’ouvrage sur une période de cinquante ans. Par exemple, l’impact d’un carrelage est pris en compte deux fois et demie pour intégrer la perte de performance au bout de vingt ans. Cela concerne l’ensemble des matériaux. Mais on sait que lorsqu’un logement ou un immeuble de bureaux change de mains, il y a des travaux (nouvelle peinture, changement de moquettes…) et que ceux-là ne sont pas intégrés. Je pense qu’il faudrait l’anticiper pour inciter à la sobriété. Dans l’absolu, il faudrait aussi prendre en compte le mobilier. Et également les restructurations, d’après vous ? De plus en plus… Nous travaillons sur des projets en réfléchissant à l’adaptabilité : la transformation de bureaux en logements, par exemple. En général dans la vie d’un bâtiment, de nombreux changements interviennent au bout de vingt-cinq ou trente ans de vie. La restructuration lourde ou le changement d’usage ne sont comptabilisés nulle part. Vous vous intéressez également aux mobilités, pourquoi ? Il n’est pas possible de décorréler l’impact carbone d’un bâtiment de celui de la mobilité. Par exemple, la création d’une zone pavillonnaire à 15 km d’une ville va forcément induire des déplacements en voiture. Mais si l’on pense avant vélo, arrêt de bus à proximité, les habitants iront plus naturellement vers les mobilités douces. C’est aussi cela, la démarche de construire bas carbone. Architectes, ingénieurs, etc. nous sommes souvent déconnectés du quotidien des gens. Il faut penser ce que vont être leurs déplacements, les lieux où ils iront faire leurs courses… Un bâtiment devrait proposer des services bas carbone. Les anticiper permettrait de « décarboner » les pratiques des habitants eux-mêmes. Ce sont des effets subtils et secondaires qu’il faudrait aussi prendre en compte.    École d’Heudebouville, Hemaa et Hesters-Oyon : l’usage du bois, de l’ardoise, l’intégration de panneaux photovoltaïques et l’absence de consommation d’énergie fossile pour le chauffage de l’équipement permettent d’atteindre les niveaux E3C2 et Bepos. Photo : Sergio Grazia Solutions bas carbone RE 2020 Construire selon les critères de la RE 2020, impose, entre autres, de s’intéresser aux produits et systèmes à plus faible impact carbone. Une démarche déjà bien engagée, qui reste à peaufiner en multipliant les FDES. Et s’il y a révolution, elle sera peut-être davantage du côté de la conception des ouvrages. Applicable depuis janvier 2022 pour le logement et juillet 2022 pour certains bâtiments du secteur tertiaire, la RE 2020 impose, comme chacun sait, une diminution de l’impact carbone des bâtiments. Dans les faits, sa mise en application est progressive. Ainsi, les exigences, relativement faibles les premières années, suivront une trajectoire à la hausse, avec des seuils tous les trois ans jusqu’en 2030. Comptage du carbone Aujourd’hui, le sujet majeur est le comptage du carbone avec les Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) pour les produits de construction et les Profils environnementaux produits (PEP) pour les équipements des bâtiments inventoriés dans la base Inies. Capitales pour calculer l’analyse du cycle de vie (ACV) du bâtiment sur cinquante ans, celles-ci sont encore, selon nombre d’experts, insuffisantes ou incomplètes pour consolider un calcul carbone. Il est donc difficile de connaître la réalité du bilan carbone d’une opération, son calcul étant encore réalisé sur la base de nombreuses valeurs par défaut. C’est l’un des enseignements de l’expérimentation E+C-. La consolidation de la base Inies va s’effectuer durant les trois premières années de la RE 2020, entre 2022 et 2025. Passé cette période, il sera plus aisé de comparer les produits, les matériaux, les industriels… Intelligence de la conception Autre enseignement important issu de l’expérimentation : construire bas carbone ne se limite pas à utiliser des matériaux à faible impact. C’est sur l’ensemble de la chaîne de production du bâtiment qu’il faut agir. Les retours d’expérience montrent, en effet, que si les matériaux bas carbone sont importants dans le processus vertueux, ils ne suffisent pas, à eux-seuls, pour rendre un bâtiment bas carbone. C’est dans l’intelligence de la conception, l’adéquation aux besoins, la frugalité des quantités et la mixité des matériaux, ainsi que dans le recours aux énergies renouvelables que résident les clés d’une construction bas carbone réussie. Soit un triptyque : éviter, réduire, stocker.     École d’Heudebouville : le système structurel en portiques autorise une évolution future et une modularité complète des locaux. Les façades et la toiture sont constituées de modules préassemblés hors site, associant étanchéité air/eau, isolant et structure.Photo : Sergio Grazia Adaptations et évolutions Ces bases étant posées, l’application de la RE 2020 aura forcément un impact sur les systèmes proposés par les industriels. Sans attendre de révolution – les innovations de rupture sont rares dans le secteur du bâtiment –, il y aura nécessairement des adaptations, des évolutions… Les industriels d’ailleurs n’ont pas attendu et proposent d’ores et déjà des solutions à plus faible impact carbone, qu’il s’agisse de produits traditionnels ou issus de matières premières biosourcées ou géosourcées. Une chose est sûre : aucun matériau ne sera exclu. Il n’en est pas de même des équipements techniques. Dès l’entrée en application de la nouvelle réglementation, les chaudières gaz ont été bannies des maisons individuelles. Au chapitre des matériaux de construction, les évolutions visant à limiter l’impact carbone des composants d’un bâtiment sont de trois ordres. Primo, une action sur les process de fabrication des industriels ; secundo, l’impact carbone du produit en lui-même ; tertio, sa capacité à répondre aux objectifs de la réglementation, via les six indicateurs réglementaires. À savoir : Ic énergie et Ic construction pour le carbone, Bbio, Cep, Cep nr pour l’énergie et DH pour le confort d’été.   Bois et biosourcés La RE 2020 va bien sûr booster le développement des matériaux dits « biosourcés ». L’ACV dynamique qui les favorise n’y est pas étrangère. Et de fait, la construction bois, alliée à ce type de matériaux, est assurément une réponse positive aux besoins de décarbonation de nos activités. D’ores et déjà en phase avec la réglementation, ces solutions sont aujourd’hui matures. Les différents systèmes constructifs disponibles (poteaux/poutres, poteaux /dalles, ossature bois, bois/béton…) répondent aux contraintes et réglementations en termes de feu, d’acoustique, de thermique, à travers des solutions génériques et évaluées. Le bois s’impose parce qu’il offre de vraies qualités constructives : légèreté, inertie moyenne, possibilité de préfabriquer, rapidité d’exécution, chantiers à faible nuisance – pour en citer quelques-unes. Là encore, il ne faut pas s’attendre à des innovations de rupture. Les systèmes constructifs existent. La difficulté provient davantage de la disponibilité de la ressource et de l’organisation des filières. C’est le premier travail à réaliser pour que les produits biosourcés, le bois en premier lieu, se développent à grande échelle. Ces filières, au même titre que les autres, doivent encore travailler sur le fond et prouver la performance environnementale en produisant des FDES complètes. Un travail qui est en cours. Avec eux, l’innovation sera davantage dans l’intelligence de la conception des bâtiments. Et ce, en jouant sur deux leviers : le mariage du bois et des matériaux biosourcés – les isolants notamment –, et la réduction de matière. Sur ce dernier point, il s’agit d’utiliser le bois non plus en substitution du béton, mais comme une option technique permettant de construire avec moins de matériaux – point crucial de la démarche bas carbone. Et le bilan sera d’autant plus positif si les bois utilisés sont d’origine locale.    Interface, Lyon 8e, Sud Architectes, Nexity. Cet ensemble immobilier utilise des bétons 100 % bas carbone, dont EcoPact AA de Lafarge France, béton autoplaçant offrant un taux de réduction de 90 % du poids de CO2 par mètre cube.Photo : Lafarge/Mazaud Du côté de la brique terre cuite Depuis plusieurs années, la filière mène un travail sur les aspects fabrication et ressources dans l’esprit de la RE 2020, autrement dit sur la décarbonation de l’activité. La profession s’est organisée pour réfléchir aux process et à la réduction des gaz à effet de serre (GES). Sur la période courant de 1990 à 2018, les consommations d’énergie ont déjà pu être réduites de 17 %, et les émissions de CO2 de 37 % entre 2000 et 2017 (source FFTB). Ce travail est loin d’être terminé. La filière a engagé un plan « Usine bas carbone 2050 » au niveau européen pour détecter et déployer des technologies de rupture. La brique en elle-même va bien sûr évoluer, mais sans qu’il y ait de révolution. En revanche pour répondre aux indicateurs, notamment les Bbio, les briques de 20 ou de 25 avec un R supérieur à 1 vont s’imposer pour permettre, à épaisseurs de murs égales (brique + complexe d’isolation), une isolation plus performante du bâtiment et une limitation des consommation d’énergie. Du côté du béton Ciment et béton, plusieurs approches au choix. La première consiste à remplacer une partie du clinker par d’autres types de liants. Par exemple, le CEM III/A, B ou C, ou ciment de haut fourneau, contient entre 36 et 80 % de laitier de haut fourneau (S) et 20 à 64 % de clinker (K) ou des liants géopolymères zéro clinker. Selon le CSTB, ces derniers ont un bilan carbone divisé par cinq comparé à un ciment CEM I (Portland classique, le plus utilisé aujourd’hui), soit 188 kg de CO2 par tonne contre 966 kg. Ce sont les entreprises du BTP qui testent ces ciments pour cadrer leur employabilité sur les chantiers. Ils travaillent notamment sur des règles d’usage avec des abaques, afin d’établir, en fonction des projets et des températures extérieures, les délais à respecter avant décoffrage. Les CEM III et CEM V sont, pour le moment, bien adaptés aux travaux hydrauliques souterrains, aux fondations et aux travaux en milieu agressif. La part des équipements techniques Les retours d’expérience E+C- concernant les équipements techniques ont démontré leurs performances quand ils sont associés à une enveloppe parfaitement conçue. Car c’est bien elle qui diminuera massivement les consommations de chauffage et de climatisation. Reste un point critique : l’eau chaude sanitaire (ECS). Rappelons que dans un logement parfaitement isolé et étanche à l’air, l’ECS est le poste le plus consommateur !   Le recours aux énergies renouvelables, dont le solaire photovoltaïque en autoconsommation, devrait fortement se développer pour répondre aux exigences de décarbonation. Tuile solaire Edilians.Photo : Edilians  Qualité de l’air intérieur, prise en compte du confort d’été… Les pompes à chaleur air/air évoluent vers des systèmes réversibles apportant un complément de chauffage et de rafraîchissement. Ici, Zehnder Comfoclime 24/36.Photo : Zehnder Pour la partie carbone, deux aspects sont à prendre en compte : l’impact de l’équipement en lui-même et l’énergie qu’il utilise pour fonctionner. Côté énergie, on comprend bien que plus on a recours aux renouvelables, plus on la récupère, plus l’impact carbone diminue. Là où les choses se compliquent, c’est qu’il faut ajouter l’empreinte carbone de l’équipement. D’où l’importance des PEP écopasseport pour les équipements des bâtiments. Les évolutions sont probablement à aller chercher du côté du confort d’été, la RE 2020 ayant des objectifs en degrés heure (DH) bien plus stricts que la TIC (température intérieure de confort) de la RT 2012. Il faudra mettre en œuvre des solutions pour rafraîchir sans recourir à la climatisation. Ces solutions existent déjà, mais elles devront sans nul doute être optimisées. Parmi les plus simples : les brasseurs d’air, le refroidissement ou le rafraîchissement adiabatique (qui s’effectue sans échange de chaleur), le puits provençal, ou encore le plafond ou plancher rafraîchissant. À cela s’ajoutent tous les systèmes d’occultation solaires fixes ou automatisés, tels les volets roulants, eux aussi appelés à se développer. Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article RE 2020 : un (grand ?) pas vers la construction bas carbone est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Qualité de l’air et efficacité énergétique, l’inséparable duo

Ventiler est impératif pour garantir la qualité de l’air intérieur, mais cette fonction est consommatrice d’énergie. Les récentes normes internationales ambitionnent d’améliorer la gestion des installations. Exploitants de parcs immobiliers et bureaux d’études thermiques le savent : le chauffage, la climatisation et la ventilation concentrent la moitié des dépenses d’énergie d’un bâtiment, et environ 30 % tiennent aux systèmes de ventilation. Soit 15 % des charges totales d’un bâtiment. Pour faire circuler l’air dans les réseaux de diffusion et d’extraction, les ventilateurs doivent combattre trois principales sources de pertes de charge : en premier lieu, le linéaire du réseau de gaines (± 40 %) ; en deuxième lieu, les filtres (± 30 %) ; en troisième lieu, les batteries chaudes et froides placées au centre des centrales de traitement d’air (± 20 %). Ce classement souligne l’importance à accorder aux filtres. La formule de calcul pour déterminer leur consommation d’énergie est connue des prescripteurs et exploitants. Elle est résumée par : 1 pascal supplémentaire de perte de charge est égal à 1 euro dépensé en plus. Ce lien entre la filtration et les coûts d’exploitation d’un bâtiment est désormais un sujet technique. Qualité de l’air et filtration Deux raisons à cela. La première concerne la prise en compte de la qualité de l’air qui s’est accrue au cours de la décennie écoulée. En témoigne le travail de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a établi que la pollution de l’air était responsable de 7 millions de décès chaque année de par le monde. La seconde provient de la révision des normes internationales des produits de filtration depuis le milieu des années 2010. Elles prennent en compte les deux notions d’efficacité de filtration et de maîtrise des consommations. En témoignent leurs étiquettes de classement Eurovent. Bernard Reinteau  Indispensables à la ventilation, les filtres constituent le deuxième poste de perte de charge d’un système aéraulique, d’où l’intérêt de leur choix et de leur exploitation.Photo : Camfil « Filtrer efficacement et à coût maîtrisé est possible. » « L’innovation technologique parvient à faire face au double défi de la qualité de l’air et de la maîtrise des consommations d’énergie. Ce sujet fait l’objet de travaux de recherche et développement depuis plusieurs années, et les industriels sont parvenus à mettre au point des médias filtrants à la fois performants et d’une très faible perte de charge. À tel point qu’il est aujourd’hui possible d’abandonner les classiques « préfiltre + filtre » pour ne retenir qu’un seul filtre. Les bureaux d’études et les exploitants de bâtiments équipés de centrales de ventilation verront immédiatement le bénéfice qu’ils pourront tirer de cette innovation : la filtration sera d’un niveau élevé, les consommations d’énergie pratiquement réduites de moitié et le coût de remplacement sensiblement diminué. » Michel Duclos président , Association des ingénieurs et techniciens en climatique, ventilation et froid (AICVF) Photo : AICVF Solution n° 1 Trois évolutions importantes pour des normes en phase avec le sujet énergétique :    Capacité de filtration. Les classes G4 à F9 de l’ancienne norme EN 779 ont laissé place, en août 2018, à la norme internationale ISO 16890 et ses 4 classes : grossier (ou coarse), ePM10, ePM2,5 et ePM1, plus proches des réalités physiques de la filtration. Ventilation des bâtiments non résidentiels : l’EN 16798-3 d’août 2017. Ce référentiel « croise » les standards de l’OMS et les nouvelles classes de filtration de l’ISO 16890. Ce qui permet d’indiquer les solutions de filtration minimales pour obtenir la qualité de l’air intérieur requise selon la qualité de l’air extérieur et la catégorie d’usage des locaux  : à occupation permanente, temporaire, sans occupation… L’association Eurovent détaille l’application de cette norme dans sa recommandation dite 4/23 de novembre 2020. Limites d’usage des filtres à la norme ISO 16890 selon la norme EN 13053 de 2019 qui recommande, selon ce référentiel : – un filtre ISO grossier doit être changé dès que sa perte de charge dépasse de 50 Pa sa perte de charge initiale, ou atteint trois fois sa perte de charge initiale – on retient toujours la plus faible valeur ; – un filtre ISO ePM10, ePM2,5 ou ePM1 doit être changé dès que sa perte de charge dépasse de 100 Pa sa perte de charge initiale, ou atteint trois fois sa perte de charge initiale – on retient toujours la plus faible valeur.  Les nouvelles générations de centrales de traitement d’air d’une capacité de 15 000 voire 25 000 m3/h sont équipées de moteurs à commutation électronique plus sobres en énergie.Photo : France Air Solution n° 2 Préparer une stratégie de filtration Les concepteurs et exploitants ont en main tous les leviers pour gérer au plus près les consommations d’énergie dues à la ventilation et éviter leurs dérives. Deux critères apparaissent prépondérants : Le rendement du moteur du ventilateur. Les développements techniques récents orienteront les achats vers des versions à commutation électronique, donc basse consommation et à haut rendement. Ces moteurs équipent en standard des centrales de traitement d’air jusqu’à 15 000 m3/h. Le choix du filtre. Depuis l’application des nouvelles normes internationales, l’émulation anime les acteurs que sont AAF (American Air Filter), Camfil, Freudenberg ou Titanair. AAF met l’accent sur l’audit des installations et une analyse fine du coût global de l’installation. Le suédois Camfil travaille tous les types de média filtrant, fibres synthétiques et fibres de verre, développe des profils de poches coniques ou de cadres de dièdres favorisant l’écoulement et conçoit ses produits selon un principe de coût total optimisé ; les équipes commerciales disposent aussi d’un logiciel de sélection des produits au regard de la maîtrise des charges. Freudenberg, moins présent en bâtiment et plus orienté vers l’industrie, présente des gammes en fibres synthétiques et organiques. Titanair vient d’être récompensé par l’AICVF pour la création de sa fibre GreenTex à très faible perte de charge initiale – 53 Pa pour un 3 000 m3/h – qui permet, sur 6 000 h, de réaliser plus de 50 % d’économie d’énergie.    Les fournisseurs de filtres répondent à la double demande d’amélioration de la filtration et de réduction des pertes de charge. Titanair propose une microfibre synthétique d’une perte de charge initiale deux fois inférieure à celle observée sur des produits pour un même usage.Photo : Titanair En septembre 2021, l’OMS a publié sa révision des valeurs guides de la qualité de l’air extérieur : Pour les particules d’une taille minimale de 10 µm, ou PM10, la moyenne annuelle doit être de 15 µg/m3 et la pointe moyenne sur 24 heures de 45 µg/m3 ; Pour les particules d’une taille minimale de 2,5 µm, ou PM2,5, la moyenne annuelle doit être de 5 µg/m3 et la pointe moyenne sur 24 heures de 15 µg/m3. À noter que les valeurs guides des particules les plus fines et les plus dangereuses pour l’organisme, celles de 1 µm dites PM1, font toujours l’objet de débats. Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Qualité de l’air et efficacité énergétique, l’inséparable duo est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Biodiversité en ville, concevoir un ensemble cohérent

Penser la biodiversité en ville passe par une approche globale de l’urbanisme dont découlent des outils techniques innovants afin de construire des infrastructures naturelles homogènes et harmonieuses. La biodiversité et, à plus forte raison, la question de la nature en ville sont des sujets encore émergents. Une science qui a débuté par des outils pratiques, plus que par une assise scientifique. Un tâtonnement dont l’exemple le plus représentatif n’est autre que les ruches qui, un temps, ont poussé comme des champignons sur les toits des villes. « Les ruches en milieu urbain sont un peu une fausse bonne idée, car elles peuvent avoir un effet négatif sur la biodiversité. Les abeilles à miel, très nombreuses, entrent en compétition avec d’autres pollinisateurs, les abeilles dites “solitaires”. Installer une seule et unique espèce de pollinisateur, ce n’est pas ça la biodiversité », développe Frédéric Madre, directeur associé de Topager et chercheur associé au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (Cesco/Muséum national d’histoire naturelle-CNRS-Sorbonne université). Les toitures végétales ne se limitent plus à quelques espèces de sédums, mais se déclinent de mieux en mieux, afin d’accueillir une biodiversité des plus variées, et rendre des services écosystémiques.Photo : Soprema Entreprises Penser les trames et défragmenter Penser la biodiversité en ville, selon les experts, passe désormais par une approche globale, dont découlent des outils techniques de construction d’infrastructures naturelles. « Nous sommes de plus en plus sur une vision holistique de l’urbanisme pour la biodiversité », décrit Frédéric Madre. Cette approche se caractérise par une structuration de la nature en ville autour des trames vertes, bleues, brunes et noires et la communication entre lesdites trames. Cette approche « vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer », détaille le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Cette planification urbaine doit être réalisée à l’échelle des agglomérations, puis des quartiers et enfin des bâtiments, dernière échelle de l’aménagement urbain. Pour une intégration plus fine de la biodiversité. La trame verte correspond au végétal. Elle regroupe les parcs, jardins, arbres d’alignement, et, bien entendu, les très médiatisées toitures végétalisées. Ces dernières d’ailleurs, de plus en plus complexes, ne se limitent plus à quelques espèces de sédums, mais se déclinent sous de nombreuses formes (extensives, semi-extensives, etc.), afin d’accueillir une biodiversité des plus variées, et rendre des services écosystémiques, notamment sur la question de la gestion de l’eau. En urbanisme, l’approche à travers la trame verte consiste aussi à éliminer les discontinuités en ville. L’idée ? Que les poumons verts soient reliés entre eux, à l’aide de pas japonais par exemple, afin de favoriser le déplacement des espèces. La trame bleue, elle, concerne toute la trame hydrique (zone humide, mare, rivière…). Trames vertes et bleues se superposent dans des zones dites « d’interface » (milieux humides et végétation de bords de cours d’eau par exemple). La trame brune, soit les sols, « constitue tout un réseau trophique (chaînes alimentaires reliées entre elles, ndlr) indispensable pour que les racines dialoguent avec les micro-organismes, que les déchets de végétaux se dégradent convenablement et nourrissent d’autres végétaux, etc. », décrit Sophie Rousset- Rouvière, déléguée générale de l’Asso­ciation des toitures et façades végétales (Adivet). Et enfin, la trame noire concerne les espèces nocturnes. À savoir, dessiner l’urbanisme en préservant des zones afin qu’animaux et insectes nocturnes puissent circuler sans être trop perturbés par l’éclairage artificiel par exemple. Sur le terrain, « il peut s’agir d’équiper une avenue d’un éclairage intelligent, qui ne s’allumera qu’en présence de piétons, favorisant ainsi la circulation des espèces nocturnes lorsqu’il est éteint », détaille Frédéric Madre.  Le pas japonais consiste en une succession de secteurs naturels ou semi-naturels, de surfaces réduites, reliant deux réservoirs de biodiversité, afin que certaines espèces puissent circuler de l’un à l’autre.Photo : Elisabeth Gruchmann (Adivet) Techniques et services écosystémiques Au-delà de la seule sauvegarde, la biodiversité en ville prend un caractère utilitaire. Ce sont les fameux services écosystémiques, soit la lutte contre les îlots de chaleur urbains, la gestion des eaux pluviales, ou, dans une moindre mesure, la gestion de ressources avec les fermes urbaines. Là encore, la conception des outils censés ramener de la biodiversité en ville est aussi pensée au travers de ces services rendus. « Les infrastructures vertes permettent de réaliser des économies grâce aux services écosystémiques rendus », assure Frédéric Madre. Sans oublier le besoin de vert toujours plus fort exprimé par les citoyens. D’après une étude NewCorp Conseil, 92 % des Français estiment qu’il n’y a pas suffisamment de nature en ville.  Lucien Brenet Le schéma de cohérence territoriale (SCoT) et le plan local d’urbanisme (PLU) jouent un rôle majeur dans la bonne application des trames.Photo : BMI Siplast Outil 1 : Une toiture végétalisée aux usages différenciés L’immeuble de bureaux Respiro est situé en zone urbaine dense, à Nanterre (Hauts-de-Seine). Ses deux toitures-terrasses (1 500 m2 au total) sont conçues comme un outil d’accueil de la biodiversité. Les deux espaces ont été végétalisés suivant deux méthodes distinctes. La végétalisation extensive en R + 3 repose sur le principe du WildRoof. Près de 650 m2 de bacs acier accueillent une flore sauvage qui colonise un substrat nu. « Au R+3, l’aspect service esthétique et bien-être n’était pas le plus important. Nous avons plutôt installé des substrats, des nichoirs, pour que le vent et les oiseaux amènent spontanément des espèces locales », indique Frédéric Madre. Au R + 2, cette terrasse accessible de 860 m2 repose sur un support béton. La végétalisation semi-extensive est compo­sée de plantes indigènes installées sur un substrat de 8 à 25 cm d’épaisseur. Les variations d’épaisseur de substrat permettent d’intégrer de petites buttes pour accueillir de petits arbustes. Son fonctionnement écologique s’inspire des prairies sèches : diversité des strates végétales, microhabitats (buttes, mares), ni fertilisation ni amendements, pas de traitements chimiques. Le renouvellement se fait naturellement. La toiture comprend un petit potager de 13 m2 à but pédagogique. Un suivi écologique de l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, dans le cadre de l’étude Grooves (Green Roofs Verified Ecosystem Services), a identifié 107 espèces d’invertébrés différentes. Le projet a été subventionné par l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) au titre de la bonne gestion des eaux pluviales. Le bâtiment, lui, rend également des services écosystémiques de rafraîchissement et de gestion des eaux pluviales. Le programme a été élaboré en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle.  Sur ce projet, la microtopographie du substrat et la palette de plantes ont été travaillées afin d’accueillir des variétés locales et méditerranéennes, plus résistantes à la sécheresse en toiture. Ce qui permet aussi d’adapter la palette végétale aux changements climatiques.Photo : Respiro Outil 2 : Des jardins de pluie urbains pour gérer les eaux pluviales Les jardins de pluie urbains, réalisés et entretenus par Les Jardins de Gally en collaboration avec les start-up Source urbaine et Vertuo, sont présentés comme une solution de gestion des eaux pluviales en zones urbaines imperméabilisées. Cette installation hors-sol de faible emprise ne nécessite pas de travaux de réseaux. Il s’agit d’un stockage temporaire associé à une réserve utile et disponible d’eau de pluie en contact direct sous le substrat. L’installation récupère l’eau de pluie acheminée depuis les toitures. « Ces jardins contribuent au rafraîchissement urbain et à la diminution des îlots de chaleur. De plus, ils peuvent être colonisés par des animaux et des végétaux. Ces puits urbains peuvent être installés hors-sol, ou à la faveur de réfection de certains réseaux », détaille Pierre Darmet, directeur marketing et développement commercial Les Jardins de Gally. La technique peut accueillir une large palette végétale : des espèces mellifères, locales, et horticoles, des caduques et persistantes pour l’évapotranspiration, ou encore, des saules pour les plus grosses installations. Projet de l’Académie du climat à Paris, ancienne mairie du 4e arrondissement, avec Vertuo.Photo : Gally Vertuo Paris 2020 Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Biodiversité en ville, concevoir un ensemble cohérent est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Protections solaires : le juste équilibre

Avec l’énergie et le carbone, le confort d’été dans les bâtiments neufs est un point clé de la RE 2020. Ce qui implique de s’intéresser à la conception architecturale (Bbio) mais aussi aux protections solaires de façon à bénéficier des apports du soleil sans en subir les désagréments. Bien gérés, les apports solaires assureront plus de 50 % du chauffage et de l’éclairage dans le bâtiment. Il convient donc de contrôler le niveau d’énergie et de lumière pénétrant via les baies vitrées, et ce, en fonction des saisons. Car si la lumière naturelle est bénéfique aux occupants et contribue aux économies d’énergie, elle ne doit pas devenir, elle-même, source d’inconfort, de surchauffe ou d’éblouissement. C’est là qu’interviennent les systèmes d’ombrage et de contrôle solaire. À ne pas confondre avec l’occultation, qui consiste à empêcher, par obturation, la lumière de pénétrer dans le bâtiment. Ici, l’objectif est bien de la laisser passer, tout en réduisant les effets négatifs du soleil. Plus concrètement, la lumière rentrera là où on le souhaite, au moment où les occupants en auront l’utilité, et sans éblouissement.  Maîtriser les apports solaires impose, avant tout, de connaître parfaitement un ensemble de critères tels que la performance de la baie, la zone climatique, l’exposition, l’usage du bâtiment, le type de store ou de brise-soleil. Photo : Terreal Bioclimatisme et ombrage Ainsi, jamais le concept de bioclimatisme n’aura eu autant de sens puisque celui-ci permet de contrôler l’ensoleillement par le toit et les façades en favorisant les apports solaires lorsqu’ils sont nécessaires et en les atténuant lorsqu’il y a risque d’inconfort. Il repose sur deux éléments intimement liés : primo, l’architecture du bâtiment qui va tenir compte de la zone climatique, de l’orientation ; secundo, les dispositifs spécifiques d’ombrage, pensés en fonction des saisons et de la course du soleil. Et pour une conception bioclimatique réussie, les outils informatiques, particulièrement ceux de simulation, s’avèrent d’une grande utilité. Confort d’été : que dit la RE 2020 ? La RE 2020 introduit deux évolutions majeures par rapport à la RT2012. 1. La TIC (température intérieure conventionnelle), indicateur réglementaire de la RT 2012, est supprimée car insuffisamment significative pour mesurer l’inconfort perçu par les occupants. Elle est remplacée par une nouvelle exigence : les degrés-heures d’inconfort (DH). Cette méthode de calcul prend en compte les effets du changement climatique sur les bâtiments : évolution future des températures, vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses et plus longues. Ce calcul est réalisé à partir de données météorologiques, sur la base de la canicule d’août 2003 et en fonction des zones géographiques. Concrètement, elle définit deux seuils à partir desquels le bâtiment est considéré comme inconfortable pour ses occupants : 26° C la nuit et entre 26° C et 28° C la journée (entre 7 et 22 h l’été). Elle introduit aussi deux seuils d’inconfort basés sur l’indicateur DH : un seuil maximal DH_Max à ne pas dépasser et un seuil bas de 350° C.h. D’où trois options possibles pour un bâtiment donné : Indicateur DH inférieur à 350° C.h : le bâtiment est déclaré conforme et n’engendre pas normalement d’inconfort en été. Indicateur DH supérieur au DH_Max : le bâtiment est déclaré non réglementaire et présente un taux d’inconfort d’été trop important. Indicateur DH compris entre 350° C.h et le DH_Max : le bâtiment est considéré comme réglementaire, mais présente un risque d’inconfort pour ses occupants en cas de canicule. Dans ce cas, il faudra prendre en compte les consommations de refroidissement et agir pour se rapprocher du seuil bas d’inconfort. 2. L’inconfort d’été est désormais pris en compte via le Bbio, lequel a été renforcé de 30 % par rapport à la RT 2012. L’objectif est de consolider la performance énergétique statique des bâtiments par une conception plus réfléchie. À savoir, une isolation renforcée mais qui tient compte de l’inertie, une meilleure protection de l’ensoleillement direct par des écrans, des stores, ou encore une végétalisation. Nouveauté par rapport à la RT 2012, les besoins de froid sont désormais calculés dans le nouveau coefficient réglementaire Bbio. À ce titre, la RE 2020 renforce les exigences en matières de protections solaires, étendant celles-ci à l’ensemble des baies, et non plus uniquement à celles des chambres. Quant à la climatisation, elle n’est pas interdite, mais elle ne peut s’envisager sans une conception du bâti optimisée – notamment en termes bioclimatiques. Solution 1 Contrôle par les vitrages Les vitrages, notamment ceux à couches (VIR), ont une action directe sur le rayonnement. Leurs caractéristiques ne se limitent pas à leur qualité thermique pour le confort d’hiver (faible émissivité). Ils jouent également un rôle de plus en plus important dans le confort d’été, en réduisant les apports énergétiques excédentaires. Il existe des VIR dotés de couches de protection solaire – dans ce cas, la transmission lumineuse est de l’ordre de 70 à 75 % –, ou des produits colorés qui ne laissent pénétrer que 40 à 50 % de lumière. Leur utilisation convient à toutes les situations où l’apport excessif d’énergie solaire peut poser problème : grandes baies vitrées, vérandas, verrières, façades. À disposition également, des vitrages à contrôle solaire dynamique, appelés aussi électrochromes. Ces derniers ont la capacité de réguler le rayonnement solaire en s’obscurcissant plus ou moins, à la demande ou automatiquement. Cette technologie permet de préserver toutes les qualités du vitrage sans les inconvénients majeurs que sont l’éblouissement et la surchauffe. Et ce, quelles que soient l’orientation des façades du bâtiment et la saison.  Sous l’action d’un faible courant électrique, les vitrages électrochromes adaptent la transmission lumineuse et calorifique à l’ensoleillement et à la température ambiante du bâtiment. Photo : Sage Glass Solution 2 Systèmes d’ombrage Indissociables d’un vitrage performant, les dispositifs d’ombrage regroupent un très grand nombre de produits : stores intérieurs ou extérieurs, volets roulants et battants, brise-soleil fixes ou mobiles déclinés dans une large palette de formes et de matières (métal, terre cuite, béton, bois, matériaux composites), films de protection… Utilisés pour limiter les apports de chaleur ou de lumière en été ou, pour certains d’entre eux, pour préserver la chaleur du bâtiment pendant la nuit (hiver), ils ont également pour fonction de préserver l’intimité. À noter également leur dimension esthétique. Au choix, une grande diversité de produits et, par ricochet, une multitude d’acteurs – storistes, menuisiers, façadiers, métalliers… – qui, intervenant sur ce marché, doivent intégrer, chacun dans sa spécialité, la problématique de l’ombrage. Et aussi bien sûr les moyens techniques pour y répondre, lesquels incluront de plus en plus les automatismes. Car le mode de commande des protections mobiles est capital. Pour ce faire, un gros travail au niveau des scénarios de gestion doit être réalisé de manière à les définir précisément en fonction des cas de figure (type de protection, de bâtiment et de gestion). Connectées à la GTB dans le secteur tertiaire, automatisées ou reliées à un système de domotique dans le résidentiel, les protections seront modulées, via des capteurs intégrés, en fonction de la position du soleil et des ombres portées.  La mise en œuvre de procédés d’ombrage en façade et en couverture impose une étude de conception sérieuse. Sachant qu’il y a des contraintes importantes en termes de portée et de prise au vent avec des éléments parfois en porte-à-faux. Photo : Tellier brise-soleil Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Protections solaires : le juste équilibre est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Des CEE pour inciter les entreprises à utiliser le transport ferroviaire

Le transport de marchandises par train consomme 6 fois moins d'énergie que le transport routier. Le Gouvernement met en place des CEE pour compenser les coûts des entreprises qui souhaitent changer de mode de transport.
Il y a 2 ans et 170 jours

Ponts thermiques : les rupteurs boostés par la réglementation

Supprimer une partie des ponts thermiques linéiques de la construction, c’est le rôle des rupteurs. Et aujourd’hui, ils sont quasi incontournables pour gérer les derniers points froids de la maçonnerie, lorsque celle-ci est isolée de l’intérieur. Explications. Depuis l’entrée en application de la RT 2012, le ratio de transmission thermique linéique moyen global (ratio Ψ) des ponts thermiques du bâtiment ne doit pas excéder 0,28 W/(m2SHONrt.K). De même, le coefficient moyen de la transmission thermique linéique des liaisons entre planchers intermédiaires et murs extérieurs ou local non chauffé ne doit pas dépasser 0,6 W/(m.K). Des seuils inchangés avec la nouvelle RE2020 (voir encadré). Derniers points froids de la paroi, les ponts thermiques peuvent engendrer de nombreuses pathologies du bâti, notamment lorsque l’on isole par l’intérieur. L’un des remèdes : le rupteur de pont thermique.  Le Mouvement perpétuel à Rennes, Anthracite Architecture : 40 logements sociaux passifs labellisés Maison passive France. Rupteurs Schöck Rutherma type Q pour les liaisons avec un balcon sur appuis.Photo : Alexandre Wasilewski   Liaison continue   Cet outil technique rétablit la continuité de l’isolation lorsque celle-ci est interrompue pour une raison ou pour une autre. Il se distingue par la composition de son corps isolant (laine minérale, PSE, verre cellulaire, mousse polyuréthanne…) et varie dans sa forme selon la liaison à traiter (dalle/façade, dalle/balcon, dalle/refend…) et le type de structure. Dans certains cas, les rupteurs se font aussi éléments structurels. Ils autorisent alors la réalisation d’une liaison continue, par exemple entre mur et plancher, ou encore entre balcon et plancher. Dans ce cas, ils sont composés d’une bande isolante et d’armatures à effort tranchant, d’armatures en traction et en élément de compression. S’ils rétablissent la continuité thermique, ils s’avèrent également fort utiles pour gérer certains problèmes d’humidité et de condensation. Dans les bâtiments très isolés, les ponts thermiques sont, en effet, les seuls points froids. C’est donc là que se concentrent tous les risques de condensation et les pathologies potentielles qui y sont associées. Stéphane Miget « Concernant le traitement des ponts thermiques, la RE 2020 n’est pas plus contraignante que la RT2012. C’est dommage, je pense qu’il aurait fallu qu’elle soit plus exigeante en valeur de déperdition énergétique, mais aussi dans leur traitement global, notamment dans les immeubles de logements collectifs. Un des garde-fous de la RE 2020, comme celui de la RT 2012, est l’obtention d’une moyenne de déperdition énergétique correspondant au traitement d’environ 50 % des ponts thermiques, ce qui me semble insuffisant. D’où la réflexion suivante : aujourd’hui en rénovation, nous mettons en place des ITE sur des immeubles construits en ITI où, à l’origine, aucun – ou presque – pont thermique n’était traité. Résorber en moyenne la moitié des ponts thermiques, n’est-ce pas l’annonce de l’inévitable future rénovation avec ITE des immeubles construits aujourd’hui en ITI ? Ne vaudrait-il pas mieux les construire d’ores et déjà avec l’ensemble des ponts thermiques traités ? En outre, le traitement avec rupteur offre nombre d’avantages. Ainsi, limiter les déperditions par la façade revient à augmenter le pouvoir d’achat des ménages – puisqu’on leur fait économiser de l’énergie – et aussi à améliorer la qualité de l’air des logements. En effet, les rupteurs, en réduisant les différences de température entre intérieur et extérieur, évitent ainsi le point de rosée et, de fait, l’apparition de moisissures. C’est aussi une solution technique durable dans le sens où ils sont coulés dans le béton et donc efficaces tout au long de la vie du bâtiment. » Daniel Costa directeur commercial et marketing, Schöck Solution 1 Liaison planchers bas et d’étage, maison individuelle Placés en périphérie des planchers intermédiaires (vide sanitaire, étages et combles), les rupteurs diminuent considérablement les ponts thermiques linéiques des liaisons murs-planchers. Ils sont la plupart du temps associés à un système complet de plancher poutrelles. Qu’il s’agisse de rupteurs de refends transversaux ou longitudinaux, ils assurent la connexion avec les entrevous du plancher. Ils sont connectés les uns aux autres (emboîtement) ou simplement juxtaposés. Les longitudinaux sont placés perpendiculairement aux poutrelles. Il existe aussi des rupteurs de rehausse utilisés, soit sur toute la hauteur de la dalle de compression, soit partiellement. Des éléments complémentaires peuvent aussi être disposés au-dessus. Nouvelle gamme Box Rupteur Equatio de Rector en trois références (vide sanitaire, étage et toit terrasse et sous-sol et toit terrasse) pour maisons individuelles et groupées. Photo : Rector Solution 2 Liaison planchers intermédiaires/murs, immeubles de hauteur Dans ce cas, l’isolation par l’extérieur est la solution la plus simple et la plus efficace pour couper les ponts thermiques des planchers intermédiaires. Néanmoins, les habitudes constructives étant ce qu’elles sont (ITI), une offre dédiée s’est développée. Il s’agit en général de rupteurs en polystyrène moulé ou laine minérale rigide, mis en place en périphérie du plancher. Ces derniers s’intercalent entre la poutrelle et la maçonnerie, en rive et en about, avant le coulage du béton. Dans tous les cas, une attention particulière doit être apportée lors du coulage de la dalle de compression, afin que les éléments ne soient pas déplacés. Certains préfabricants proposent des prédalles en béton armé, équipées de boîtes en polymère rigide incorporées le long des rives des dalles. Une fois celles-ci en place, des blocs isolants en laine minérale compressée sont insérés dans les boîtes avant coulage de la dalle de compression.  Le rupteur Knauf Stop Therm Ultra en PSE gris se décline dans sa version Knauf Stop Therm Ultra Ch, qui est compatible avec les procédés de planchers chauffants intégrés dans la dalle de compression sur poutrelles précontraintes, ou treillis et entrevous isolants.Photo : Knauf Solution 3 Liaison plancher intermédiaire/mur avec balcon Un balcon en béton génère naturellement un pont thermique majeur qu’il faut évidemment traiter. Ici, le rupteur permet de le réduire et d’obtenir un ratio (Ψ) compris entre 0,25 et 0,50 W/m.K environ, en fonction des densités de ferraillage, et donc de la portée du balcon. Les rupteurs sont mis en place dans la maçonnerie pour assurer la continuité de l’isolation en about de dalle et, s’il y a lieu, de balcon, tout en reprenant les sollicitations de la structure. Adaptés à l’ITI comme à l’ITE, ils ne règlent pas la totalité du pont thermique. Plus la portée est importante, plus le ferraillage l’est et moins le rupteur est efficace. Une autre technique consiste à couper partiellement la dalle avec une réservation remplie d’isolant entre mur et balcon. Ce dernier reste porté par des accroches ponctuelles, lesquelles sont autant de ponts thermiques supplémentaires.    Les rupteurs Rutherma type DFi, DFi/VM, Ki, DB, D et RF, de Schöck, assurent les liaisons structurelles dalle/façade, dalle/balcon, dalle/loggia, dalle/éléments saillants de l’enveloppe et refend/façade. Ils sont couverts par une nouvelle FDES. Impact carbone rupteur : 12,2 kg.eq. CO2/UF.Photo : Schöck  Les blocs isolants Fabtherm, associés aux planelles isolantes Fabemi, permettent d’obtenir des valeurs de ponts thermiques conformes à la RE 2020, y compris avec des planchers dalle pleine.Photo : Fabemi Alternative planelle Pour s’affranchir de la mise en place de rupteurs de ponts thermiques, les industriels de la brique et du béton préfabriqué ont développé des systèmes constructifs complets avec planelles isolantes. Ces dernières, dotées d’un isolant face intérieure, sont mises en œuvre au droit de la dalle et dans la continuité de la maçonnerie. Simple et économique, cette solution traite le plus gros pont thermique et est aussi utilisée comme élément coffrant. Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Ponts thermiques : les rupteurs boostés par la réglementation est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Bâtiment bas carbone, les start-up se mobilisent

En France, le secteur du bâtiment est celui qui consomme le plus d’énergie parmi tous les secteurs économiques : 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole. Cela représente 43 % de l’énergie finale totale (source Ademe). Motivées par cette réalité, les start-up se mobilisent pour apporter des solutions cherchant à réduire l’empreinte carbone. Elles proposent des solutions novatrices pour développer de nouveaux modes de conception, de construction et d’exploitation pour des bâtiments décarbonés. Découvrons trois solutions soutenues par Constructech Club. 1/ Kompozite, plate-forme pour la conception et la construction de bâtiments bas carbone   Kompozite compile les données des matériaux de construction pour générer des solutions constructives optimisées en fonction des contraintes spécifiques de chaque projet, que ce soit en construction neuve ou en rénovation thermique. « À travers notre solution, les architectes, les bureaux d’études, les constructeurs et la maîtrise d’ouvrage peuvent prendre rapidement et efficacement des décisions complexes pour la construction des bâtiments durables, nous précise Damien Cuny, CEO de Kompozite. Notre solution permet de prendre des arbitrages techniques très rapidement en phase conception, appel d’offres ou chantier. » Kompozite permet d’augmenter la pertinence des matériaux mis en œuvre, notamment en termes d’empreinte carbone ; de maîtriser les contraintes réglementaires et les risques d’assurabilité liés aux matériaux ; et de diffuser l’innovation matériaux, notamment bas carbone. Seules quatre données sont nécessaires pour lancer la création d’un projet : adresse, emprise, destination et environnement. Une fois le projet créé, l’utilisateur peut bénéficier de l’ensemble des fonctionnalités de Kompozite, dont les principales sont :   Un moteur de recherche de produits classés par familles ou techniques : pour connaître l’impact carbone de n’importe quel matériau tout en précisant ses conditions d’utilisation ; Un générateur automatique de combinaisons de matériaux les moins polluants et adaptés aux contraintes de l’utilisateur ; La visualisation des données à l’échelle du bâtiment : donne accès à certaines statistiques telles que la répartition de l’impact carbone par lots ou un calcul de carbone biogénique. 2/ Teamoty Recycle, pour optimiser la gestion des déchets sur les chantiers   Teamoty Recycle est un logiciel qui permet de gérer et de tracer le tri des déchets de l’ensemble des entreprises d’un projet de construction. « Digitaliser le tri, c’est s’assurer de la traçabilité des déchets, c’est favoriser un tri sélectif, et faciliter la gestion des projets », nous explique Fabien Font, CEO de Teamoty Recycle. En France, chaque année, ce sont près de 46 millions de tonnes de déchets qui sont créées par le secteur. Autant de déchets qui doivent être triés pour répondre aux nouvelles réglementations et aux enjeux du changement climatique. » La mise en œuvre d’une filière à responsabilité élargie des producteurs (REP) pour que les industriels du secteur financent la collecte et la valorisation de ces déchets, dite filière « PMCB » pour produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment, initialement prévue pour janvier 2022, a été repoussée d’un an, mais ses contours sont déjà fixés. Ainsi, Teamoty Recycle permet d’ores et déjà aux acteurs du bâtiment d’être en conformité et de gérer le tri des sept flux à la source, c’est-à-dire sur le chantier. Le principe de Teamoty Recycle est simple et comporte quatre étapes : le responsable de déchets sur chantier déclare les bacs sur la plate-forme en les identifiant à l’aide d’un QR code ; il peut attribuer les bacs aux différentes sociétés (une signature ou photo sera nécessaire pour valider l’attribution) ; il définit ensuite si le bac est à trier ou non et en vérifie l’état avant de l’orienter vers la dernière étape : le tri ou le vidage. À l’issue de ce processus, le bac sera remis dans le système d’attribution. 3/ Optimiz Construction, les meilleures pratiques pour le poste de ferraillage En France, chaque année, c’est 10 fois le poids d’une tour Eiffel de treillis soudés qui est jeté : au mieux, ces chutes sont mises à la benne ; au pire, elles sont laissées dans la dalle de béton ! Optimiz Construction aide les entreprises de gros œuvre à gagner 20 % de performance sur leur poste de ferraillage en optimisant les matériaux et la mise en œuvre. Dès la phase de préparation du chantier, via son application web d’optimisation de découpes, Optimiz Construction permet aux conducteurs de travaux ou aux chefs de chantier de commander jusqu’à 25 % de treillis soudés standards en moins sans remettre en cause la solidité des structures. Durant la phase d’exécution, l’équipe de ferraillage dispose d’un plan de découpes optimisé et d’étiquettes générées automatiquement par l’application web. Cette approche, inspirée du Lean Construction, permet de gagner en efficacité sur le poste de travail et de réduire considérablement les déchets. S’inspirer des meilleures pratiques chantier et simplifier leur mise en œuvre, voilà la recette de Marion Malandain,CEO d’Optimiz Construction, pour se réapproprier le savoir-faire du poste de ferraillage. La solution permet à la fois des performances environnementales, avec la réduction des déchets, de l’empreinte carbone et des rotations de bennes, des performances économiques, avec la réduction des quantités de matériaux standards à commander et du temps de mise en œuvre sur le chantier, et des performances applicatives avec la simplification des plans de pose et la réduction de la découpe chantier et des déplacements. Bilan du Club Avec l’entrée en vigueur de la RE 2020 en 2022 et la mise en place de REP bâtiment en 2023, la réglementation se durcit pour contraindre le secteur de la construction à construire plus durable. La bonne nouvelle : les start-up françaises répondent présent quand il s’agit de créer des solutions innovantes pour réduire l’empreinte carbone dans tout le cycle de vie du bâtiment. À propos de Constructech Club J’ai créé Constructech Club dans l’objectif de favoriser le développement économique des métiers du BTP par l’innovation. Mon équipe et moi accompagnons les chefs d’entreprises et les directions opérationnelles des TPE et des PME du secteur dans le processus d’identification et d’adoption des solutions technologiques pour améliorer la productivité et la rentabilité de leurs entreprises. Nous avons été sélectionnés par BPI France et par France Num dans le cadre du plan France Relance pour accompagner 1 500 entreprises du BTP dans leur transformation numérique. Diana Gonzalez Pour plus d’information rendez-vous sur le site de Construtech.club Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Bâtiment bas carbone, les start-up se mobilisent est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Deux maisons individuelles certifiées « Cradle to Cradle »

Ariane Constructions achève, à Bordeaux, ses deux premières maisons individuelles référencées « Cradle to Cradle ». Pour être certifié, le projet a dû utiliser des matériaux recyclables, sains et sobres en carbone. Reportage. Rien ne distingue d’un chantier traditionnel ces deux maisons en construction au numéro 141 de la rue Jude, à Bordeaux (33) : un sol boueux, des blocs béton qui attendent leur enduit de finition, des ouvriers qui s’affairent, des matériaux de construction entreposés çà et là… Et pourtant, ce chantier est unique en son genre. Fin 2022, s’élèveront ici les deux premières maisons certifiées Cradle to Cradle (C2C) en France. Sur ce marché de la maison individuelle d’ordinaire si peu concerné par la cause environnementale, le constructeur Ariane Constructions (groupe Cina – Compa­gnie immobilière Nouvelle-­Aquitaine) se distingue : « L’idée était d’envoyer un signal qui soit déterminant pour ce marché. Lequel est parfois chahuté par les pouvoirs et politiques publics qui ne l’encouragent guère… Alors que s’exprime un réel désir de maison individuelle », note Philippe Petiot, président du directoire du groupe Cina. Le signal, c’est le C2C, présenté comme un bon compromis entre les attentes des Français et les exigences environnementales de la réglementation.   Passeports circulaires   La démarche « Cradle to Cradle », littéralement « du berceau au berceau », tire sa genèse de l’organisation du même nom. Cette dernière évalue les matériaux en fonction de leurs performances et selon des exigences scientifiques, dans cinq catégories de durabilité : réutilisation des matériaux, utilisation de matériaux sains, recours à des énergies renouvelables et à une gestion du carbone, gestion de l’eau, responsabilité sociétale. Après évaluation, une certification Cradle to Cradle Certified est délivrée en conséquence. « Le principal défi de cette démarche a été d’embarquer avec nous tout un panel d’industriels et les amener à faire certifier leurs produits, par exemple sur la non-toxicité des matériaux, leur réutilisation en fin de cycle de vie, leur bilan carbone, la consommation d’énergie (à la production et à l’usage, NDLR), etc. », détaille Pierre Philippe, directeur achats du groupe Cina. Dans cette optique, Ariane Constructions s’est associée au bureau d’études Upcyclea, spécialisé dans l’économie circulaire et dans la certification C2C. Sur la base d’audits, les produits des industriels sont ainsi évalués, de même leurs fournisseurs ou encore la traçabilité des matériaux. Upcyclea délivre ensuite un passeport établi selon les critères de la norme Cradle to Cradle. Passeport qui facilite le calcul de l’empreinte carbone des matériaux, leur degré de circularité et de non-toxicité. À noter, la certification C2C doit être renouvelée chaque année. Précision importante : « Tous les industriels (travaillant sur le chantier, NDLR) ne sont pas certifiés Cradle to Cradle. Mais tous ont dû remplir le passeport circulaire et communiquer sur leurs produits. Ensuite, nous avons sélectionné ceux qui étaient les mieux valorisés afin de ne pas pénaliser le projet, détaille Candie Serre, directrice d’Ariane Constructions. Un noyau dur de partenaires est certifié et nous disposons de toute une gamme d’entreprises, qui s’inscrit dans la démarche. » Concrètement, seuls cinq industriels sont certifiés Cradle to Cradle sur ce chantier : Actis pour les isolants minces Hybris, Tarkett pour les sols souples, Siniat pour les plaques de plâtre, Grohe pour l’équipement sanitaire et Schneider pour l’installation électrique. Selon Ariane, sur les soixante-quinze produits de construction utilisés pour réaliser ces deux logements, dix-sept d’entre eux sont considérés comme répondant aux exigences C2C sans pour autant être certifiés, et représentent à eux seuls 71 % de la masse de la maison. Lucien Brenet   Mathieu Lassalle, chargé d’affaires prescription Actis « Et la certification n’est pas non plus acquise pour toujours. » « Lorsque nous avons été sollicités par Ariane pour ce projet, nous n’étions pas certifiés Cradle to Cradle (C2C). Mais nous nous inscrivions déjà dans une démarche responsable, de la production de nos produits jusqu’à la pose, et nous étions engagés dans le processus de fabrication de l’Hybris. La certification était pour Actis une conséquence logique. Nous avons donc suivi de longues démarches, afin d’obtenir le passeport Upcyclea. Notamment plusieurs audits internes de nos fournisseurs pour s’assurer de la traçabilité de nos matériaux – Actis a lui-même été audité, NDLR. Et la certification n’est pas non plus acquise pour toujours. Nous devons donc rechercher une amélioration perpétuelle de nos process car, l’année prochaine, nous serons une nouvelle fois audités pour déterminer si nous pouvons conserver la certification C2C. » 1/ Recyclage et réduction de l’empreinte carbone Les deux logements C2C renferment plusieurs produits recyclables, conçus en partie à base de matériaux eux-mêmes recyclés. Ainsi, les isolants Hybris d’Actis, utilisés pour les murs et les rampants, renferment 15 à 20 % de polyéthylène recyclé. « À l’intérieur de l’usine, nous récupérons toutes les chutes de produits de fabrication et les réinjectons dans le processus pour les transformer en billes de polyéthylène qui deviendront plus tard des isolants », détaille Mathieu Lassalle, chargé d’affaires prescription chez Actis. Le produit, lui, est composé à partir de polyéthylène basse densité (PEBD), bien sûr recyclé. Bien que constitué de matière plastique, Hybris est donc recyclable à 100 % et à l’infini, assure l’industriel. Également issus du recyclage, le plâtre, à hauteur de 30 %, utilisé dans la fabrication des plaques Siniat, les plastiques (20 %) composant les entrevous (KP1). Ou encore les granulats (40 %) entrant dans la composition du béton des parpaings Airium (Lafarge Holcim). Chaque parpaing est ici rempli de mousse isolante recyclable, composée de 5 % de ciment et 95 % d’air. Dans sa recherche de matériaux plus vertueux, Ariane Constructions assure discuter avec Lafarge-Holcim sur la possible fourniture de bétons décarbonés à 70 %. À suivre. N’oublions pas les revêtements de façade Parexlanco, également recyclables et réinjectables. Les déchets de chantier sont récupérés, triés, puis réintroduits dans les circuits de production des industriels.Photo : Ariane Constructions    Le taux de CO2 du béton utilisé pour les fondations a été réduit de 20 %.Photo : Ariane Constructions 2/ Non-toxicité des matériaux Autre pilier de la démarche, l’innocuité des matériaux de construction. À base de produits naturels, la formule des peintures Unikalo qui sera appliquée en finition n’entraîne aucun rejet nocif ou toxique. Elle est labellisée NF environnement et attestée Zone Verte Excell. Autre exemple avec l’isolant Hybris (Actis), qui ne dégage ni COV ni particule nocive (formaldéhyde, phénol…) ou irritante. Et ce, pendant toute sa durée de vie. Le produit est d’ailleurs classé A+ pour la qualité de l’air intérieur (QAI), selon la norme NF EN ISO 16000. Tout aussi indispensable pour une bonne QAI, le système de ventilation simple flux Health Box 3.0 (Renson) est équipé d’un extracteur de CO2 dans les pièces de vie et d’un extracteur d’humidité dans les pièces techniques. Lesquels s’enclenchent lorsque les capteurs disséminés dans le logement détectent le moindre dépassement de seuils.  L’ensemble des produits et systèmes utilisés sont classé A+ ou A pour la qualité de l’air intérieur.Photo : Ariane Constructions  Les blocs béton intègrent la mousse minérale isolante Airium de Lafarge Holcim. Les parpaings sont mis en œuvre à joints minces. Atouts : facilité de pose, absence de ponts thermiques par les joints, réduction de matière et diminution de la consommation d’eau.Photo : Ariane Constructions  Le film réflecteur de l’isolant renvoie jusqu’à 95 % des rayonnements solaires vers l’extérieur en été, et permet au contraire de conserver, en hiver, la chaleur à l’intérieur.Photo : Ariane Constructions 3/ Réduire les consommations d’énergie Les logements ne sont pas autosuffisants. Mais selon les concepteurs, ils se situent entre la maison passive et un projet RE2020. Dans le cas présent, Ariane assure gagner de 5 à 6 °C en confort d’été par rapport à un chantier traditionnel. Et ce, grâce aux produits comme l’isolant Hybris (Actis) – « À lui seul, il fait gagner jusqu’à 2 °C de confort d’été », souligne le fabricant –, les plafonds rafraîchissants Plafino d’Innovert (Atlantic), les blocs béton Airium de Lafarge Holcim, la box domotique Somfy qui, équipée d’une horloge crépusculaire, gère automatiquement les ouvrants. Tous ces éléments permettent de réduire la climatisation en été et en chauffage l’hiver. La pompe à chaleur Alféa Extensa A.I R32 d’Atlantic est, quant à elle, dotée d’un régulateur de température Inverter. Ce dernier optimise la consommation de la PAC en adaptant son régime aux besoins. Cet article est extrait de Planète Bâtiment 68, découvrez le numéro en intégralité sur la plateforme Calameo.com Cet article Deux maisons individuelles certifiées « Cradle to Cradle » est apparu en premier sur Planète Bâtiment.
Il y a 2 ans et 170 jours

Pour la patronne de la FNSEA, "il faut identifier des terres" où produire du solaire

"Depuis la guerre en Ukraine, l'enjeu énergétique monte à toute allure et la France cherche des solutions. L'agriculture est en capacité de dire +On est présents+", déclare Mme Lambert.Le président Emmanuel Macron souhaite multiplier par dix la capacité de production photovoltaïque de la France pour dépasser les 100 gigawatts en 2050. Ce qui suppose de couvrir de panneaux "entre 100.000 et 200.000 hectares", donc "0,2% à 0,4% du territoire" français, précise à l'AFP le ministère de la Transition énergétique.Dans le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, voté en première lecture au Sénat, les élus ont injecté des dispositions en faveur d'un développement "raisonné" de l'agrivoltaïsme, qui allie agriculture et production d'énergie."L'agrivoltaïsme, c'est vraiment la coproduction agricole et énergie, c'est pas juste trois moutons sous des panneaux", défend la présidente de la FNSEA. Elle rappelle la "doctrine" du syndicat en matière de solaire: "Priorité aux (installations sur les) toits, pas de photovoltaïque au sol et un développement encadré de l'agrivoltaïsme."Chaque semaine ou presque, des énergéticiens présentent à la presse des installations agrivoltaïques dernier cri. Ils assurent que la production de nourriture y est préservée, voire facilitée, les panneaux protégeant les cultures des affres du climat.Le sujet divise. La Confédération paysanne juge que l'agrivoltaïsme est une "notion marketing" qui va porter "atteinte à la vocation nourricière de la terre".Quant au syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), considéré comme la pépinière de la FNSEA, il demande un moratoire sur l'agrivoltaïsme tant que les terres déjà artificialisées et les toitures "ne seront pas couvertes dans leur plus grande partie", ce qui coûte plus cher concernant les toitures.Les JA redoutent "un phénomène de spéculation et de détournement de la vocation nourricière des terres". D'autant qu'il est plus rémunérateur de les louer à un énergéticien qu'à un fermier.Sans partager leur mot d'ordre, Christiane Lambert "comprend" que les Jeunes agriculteurs aient "tapé plus fort pour défendre le foncier" au vu des difficultés d'accès aux terres dans certaines régions."Leur pression a servi à faire évoluer" les positions des sénateurs en faveur d'un encadrement accru, salue celle qui a présidé les JA entre 1994 et 1998."De la dentelle"Au-delà de l'agrivoltaïsme, et afin de rattraper le retard de la France en matière d'énergie solaire, le gouvernement lorgne sur les terrains "sans enjeux environnementaux majeurs", selon l'expression du ministère de la Souveraineté énergétique.Les friches agricoles en font partie.Mme Lambert n'est pas opposée à l'installation de panneaux sur ces "terres non productives (...) sur lesquelles il n'y aura jamais rien, ni un JA ni quelqu'un d'autre".Elle cite l'exemple d'un terrain fortement pentu en Lozère, "sur lequel pas un mouton ne va aller, c'est que des ronces, c'est abandonné"."Il faut qu'on identifie tous les endroits où de toute façon il n'y aura pas d'agriculture. (...) C'est vraiment un travail de fourmi, c'est de la dentelle qu'il faut faire" localement."Le gouvernement cherche 100.000 hectares. Il nous dit +C'est pas beaucoup+. Dans les départements où le foncier est rare et cher, c'est beaucoup", poursuit Mme Lambert."Le challenge, c'est de protéger le foncier, mais pas de casser la dynamique [du solaire], donc l'équilibre est ténu", reconnaît-elle.Pour Christiane Lambert, il faut aussi prendre garde à la taille des projets : "Les énergéticiens voudraient des grands blocs de 100 hectares. Pour nous, ce n'est pas possible. (...) Il vaut mieux faire 10 projets de 10 hectares qu'un projet de 100 hectares parce que ça facilite l'acceptation" par les riverains.
Il y a 2 ans et 170 jours

Large feu vert du Sénat à une accélération des énergies renouvelables

Le Sénat a adopté dans la nuit de vendredi à samedi un projet de loi pour accélérer les énergies renouvelables, porté par Agnès Pannier-Runacher. Ce projet doit être présenté à l'Assemblée nationale le 5 décembre.