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Il y a 2 ans et 97 jours

Deux ans après son lancement, Ma Prime Rénov’ a-t-elle permis de réaliser des économies d’énergie ?

Dans le cadre du plan France Relance, Homeys, la start-up française qui met l’IA au service de la transition énergétique des bâtiments, a analysé l’efficacité réelle des travaux.Jusqu’à présent, personne ne connaissait l’effet des travaux de rénovation énergétique des logements sur les émissions de CO2 ! Start-up experte de la data dans l’énergie, Homeys a développé pour l’État des algorithmes de machine learning, grâce aux données des compteurs communicants (Linky et Gazpar) de particuliers ayant bénéficiés de MaPrimeRénov’.Les principaux enseignements des analysesSur l’échantillon de travaux analysé par Homeys, les ménages ont réalisé en moyenne 793€ / an d’économies grâce aux travaux financés par MaPrimeRenov avec une réduction des émissions de CO2 moyenne de 3 tonnes / an, soit 3 allers-retours Paris - New York en avion.Le montant moyen des travaux réalisés par les ménages ayant participé à l’étude s'élève en moyenne à 7.500 euros. Les travaux sont ainsi rentabilisés sur une durée d’environ 10 ans.Les gains liés à l’installation de certains équipements comme les pompes à chaleur sont significatifs et permettent dans certains cas de réduire la consommation d’énergie de plus de 50%.Enfin, dernier élément, 30% des chantiers financés par MaPrimeRénov’ n’ont eu aucun impact sur la consommation d’énergie, en raison d’un fort effet rebond.Pour Henri de Noblens, co-fondateur de Homeys : « Avec toutes ces données disponibles, nous allons enfin pouvoir mesurer l’effet réel des travaux et concentrer les aides sur ceux qui permettent le plus de réduire les émissions de CO2 et améliorer l’efficacité des politiques publiques contre le réchauffement climatique. »Fondée en 2018, Homeys propose une plateforme SaaS capable de collecter et d’analyser les données énergétiques des bâtiments puis de créer des alertes en cas de dépassement d’un seuil.La start-up qui sert déjà plus de 100 clients professionnels en 2022, vise d’en servir plus de 500 d’ici fin 2023 grâce au lancement de son outil Homeys Diag. Cet outil SaaS à destination des professionnels de l’énergie leur permet de collecter et d’analyser les données énergétiques de leurs clients pour fournir des conseils personnalisés.
Il y a 2 ans et 97 jours

Eolien et solaire : la France ne devrait pas atteindre ses objectifs à fin 2023

Pour l'éolien terrestre, l'objectif officiel de 24,1 gigawatts (GW) de capacités installées qui avait été fixé en 2020 pour la fin de l'année 2023 "ne sera pas atteint", le pays parvenant à peine à 20 GW à fin septembre 2022. "La progression actuelle n'est pas en phase avec le rythme demandé par la programmation pluriannuelle de l'énergie" sur la période 2019-2023, note ce rapport de référence qui pointe la complexité administrative, la contrainte spatiale ou encore le défaut d'"acceptabilité" des projets.Du côté du photovoltaïque, malgré un rebond en 2021 "partiellement confirmé en 2022", le sursaut arrive tard et "le secteur n'est toujours pas dans la bonne trajectoire".La France comptait 15,8 GW de capacités solaires en septembre 2022 et pourrait atteindre 19 GW fin 2023. Elle raterait les 20,1 GW attendus, et, à ce rythme, s'éloignerait toujours plus des ambitions déjà fixées pour 2028 (entre 35 et 44 GW), selon ce baromètre annuel réalisé en partenariat avec la Fédération des collectivités FNCCR et l'Ademe, l'agence de la transition écologique."La crise de l'approvisionnement en électricité, exacerbée par le conflit à l'Est de l'Europe, a révélé une prise de conscience générale du besoin d'indépendance énergétique nationale", souligne Pascal Sokoloff, directeur général de la FNCCR.Pour autant, cette édition du baromètre "démontre une fois encore le fossé entre les ambitions affichées, les déclarations et la réalité du terrain", déplore-t-il.Aujourd'hui, plus de 15 GW de projets prêts à se concrétiser sont bloqués en attente de validation des services de l'Etat, selon l'Ademe.500 millions d'euros d'amendeCe constat intervient au moment où le Parlement débat d'un projet de loi d'accélération des procédures administratives pour faciliter le déploiement des énergies renouvelables.Le contenu actuel du texte est accueilli avec circonspection par les acteurs, qui craignent au contraire une complexification et placent plutôt leurs espoirs dans une consigne gouvernementale d'accélération récemment transmise aux préfets."Le vote de cette loi montre le chemin qui reste à faire: en 2022, on pouvait s'attendre à plus d'ambition au Parlement français", a regretté mardi Vincent Jacques Le Seigneur, président d'Observ'ER, qui publie le baromètre sur la base de chiffres officiels (EDF, Enedis, etc).Cette année, le Parlement devra aussi définir, au plus tôt cet été, les nouveaux objectifs énergétiques nationaux à l'horizon de 2033, sur fond de lutte contre le réchauffement climatique et de besoins d'électricité accrus. Or toutes les projections sur la neutralité carbone promise en 2050 montrent que, relance du nucléaire ou pas, les renouvelables électriques devront être déployées massivement, pour représenter au moins 50% du total. S'ajoutent les obligations européennes. "On n'est pas dans le bon rythme pour réaliser tant les objectifs que nous nous sommes fixés, que ceux que nous avons inscrits dans le marbre européen en décembre 2022", souligne encore M. Jacques Le Seigneur.La France a déjà été condamnée à une amende de 500 millions d'euros pour n'avoir pas respecté en 2020 son engagement de parvenir à 27% d'électricité d'origine renouvelable. Selon les derniers chiffres, elle n'y arrive toujours pas, atteignant tout juste 24,2% à fin 2021.A fin 2022, le pays affichait environ 66 GW de capacités électriques renouvelables totales réparties entre 40% pour l'hydraulique (barrages), 31% pour l'éolien terrestre et 24% pour le photovoltaïque.
Il y a 2 ans et 97 jours

Après la polémique sur la fiabilité des DPE, la création d'une carte D pour les diagnostiqueurs immobiliers divise la filière

Elles souhaitent la création de cursus de formation initiale et continue adaptés aux exigences professionnelles en France afin que les étudiants s’engagent massivement dans les métiers du diagnostic immobilier, indispensables pour une transition énergétique du logement et du bâti réussie. Elles demandent un système de contrôle des diagnostiqueurs renforcé par rapport à celui en vigueur.D'après les deux organisations professionnelles, "qui peut croire qu’une carte professionnelle réglerait la question des qualifications professionnelles des diagnostiqueurs et rétablirait la confiance parfois malmenée entre eux et leurs clients ? Surtout que la certification des techniciens existe."Selon ses promoteurs, la carte D serait une carte professionnelle du diagnostiqueur lui permettant d’exercer son activité, de monter son entreprise, de souscrire à une assurance RC pro. Le diagnostiqueur devrait la produire à ses clients en début de mission.Pour SIDIANE et la FIDI, la carte D n’apporterait que de la confusion en créant un niveau supplémentaire « au dessus » de la certification. Est-ce bien réaliste ? Poursuivre le travail d’amélioration de la certification nous semble beaucoup plus efficace et réalisable dés 2023.En outre, alors qu’il manque des diagnostiqueurs bien formés pour couvrir l’ensemble des besoins du marché, l’obtention de cette carte empêcherait des diagnostiqueurs indépendants de se lancer dans le métier alors qu’ils ont été formés et certifiés par un organisme indépendant.Plus de formations d’Etat disponibles et plus de Contrôles-sanctionsPour Lionel JANOT, président de la FIDI : « La carte D est une mauvaise réponse à deux vrai défis : celui des filières de formation professionnelle initiale et continue des diagnostiqueurs et celui du contrôle in situ de ces professionnels du diagnostic immobilier. »Depuis 2007, les diagnostiqueurs se sont professionnalisés sur l’ensemble des secteurs de la transaction, de la location et des travaux. Aujourd’hui, ils sont certifiés par des organismes accrédités par le COFRAC. Près de 5 millions de diagnostics sont réalisés chaque année. Ce chiffre augmente et devra continuer d’augmenter : le marché a besoin de milliers de diagnostiqueurs supplémentaires formés, compétents, certifiés.C’est pourquoi la FIDI et SIDIANE appellent de leurs vœux des mesures structurantes et durables pour le renforcement de la professionnalisation des métiers du diagnostic permettant une confiance accrue en la filière.Concernant la formation au métier de diagnostiqueur, la FIDI et SIDIANE demandent :la mise en place sur tous les territoires de métropole et d’outre-mer d’une filière post-bac pour former en 2 ans des techniciens diagnostiqueurs. Avec possibilité de bachelor et de masters pour ceux qui voudraient aller plus loin et développer des spécialisations ;l’évaluation indépendante des organismes de formation des diagnostiqueurs et la publication et l’accessibilité à tous des résultats ;la création de cycles de formations permanentes ;l’instauration d’un dispositif de tutorat pour les nouveaux entrants.Concernant le contrôle des diagnostiqueurs, les deux organisations professionnelles veulent revoir, pour les intensifier, les process et les contrôles liés à la certification.Pour Président de SIDIANE, Jean-Christophe PROTAIS : « aujourd’hui, les contrôles sur sites ne sont pas suffisants, avec une occurrence de sept ans, sur un nouveau diagnostic. Ce dispositif ne permet pas de vérifier la qualité du travail du diagnostiqueur et ne peut servir de base à une sanction. Oui, il faut donner les outils aux organismes de certification les rendant capables de sanctionner les diagnostiqueurs qui font mal leur travail. Le risque de sanction des professionnels permettra de purger le métier des diagnostiqueurs les moins professionnels et cela permettra de rétablir la confiance dans la profession. »Pour les deux syndicats professionnels, c’est bien parce que la majorité des diagnostiqueurs immobiliers sont des professionnels compétents, engagés, responsables et honnêtes que le Gouvernement et le Législateur leur ont confié la mission clé de pivot de la rénovation énergétique. Il est donc impératif de prendre très au sérieux les avertissements et le « choc de défiance » provoqué par la médiatisation et la politisation des défis que pose la fiabilité du DPE.
Il y a 2 ans et 97 jours

Comment le stockage d'énergie réduit les craintes de coupures d’électricité pour les acteurs tertiaires et diminue leurs coûts énergétiques ?

En Europe, les propriétaires de biens immobiliers font de plus en plus appel aux systèmes de stockage d'énergie par batterie pour réduire l'anxiété liée à d'éventuelles coupures de courant et atténuer l'impact des prix élevés de l'énergie cet hiver.Stocker l'énergie moins coûteuse lors des heures creuses ainsi que l'énergie renouvelable provenant par exemple de panneaux solaires, grâce à des systèmes de batterie, est un premier pas vers la transition énergétique décentralisée et une façon efficace de faire face à la volatilité des couts de l’électricité. C’est également une solution pour se prémunir d’éventuelles coupures. Les entreprises peuvent conserver suffisamment d'énergie pour surmonter une coupure de courant et réduire leurs factures en passant à l'alimentation par batterie lorsque les prix sont au plus haut.Cela semble simple, mais pour la plupart des consommateurs, il s'agit d'une nouvelle façon de gérer l'énergie. Pour bien faire, il faut prêter une attention particulière à la façon dont le bâtiment utilise l'énergie afin de comprendre quel moment est le plus judicieux pour charger et décharger le système de stockage par batterie.L’importance des infrastructuresBien qu’il soit récent, cet intérêt croissant pour les systèmes de stockage d'énergie nous éclaire sur les tendances futures. À l'avenir, nous gérerons tous l'énergie différemment, non seulement en raison des coûts, mais aussi pour aider le réseau électrique à absorber davantage d'énergie renouvelable et à faire face aux exigences de l'électrification.Alors que les dates de retrait progressif des véhicules à essence et diesel se rapprochent, les ventes de véhicules électriques continuent d’augmenter. D'ici 2030, des millions de VE circuleront sur les routes d'Europe, avec un fort développement des bornes de recharge sur les parkings équipés d’ombrières avec panneaux photovoltaïques (tous parking de plus de 1.500 m²).L'énergie nécessaire à ces véhicules doit être disponible et la charge doit être pilotée intelligemment afin d’éviter les pics de demande. Les systèmes de stockage d'énergie seront un élément important de l'équation, tout comme les infrastructures permettant de prendre en charge les flux d'énergie bidirectionnels. Les VE joueront un rôle unique à la fois comme vecteur de charge et comme réserve d'énergie grâce à leurs batteries.Everything as a GridTout ce qui utilise ou produit de l'énergie développera une nouvelle relation avec le réseau afin de permettre la décarbonation par l'électrification des usages. Le flux unidirectionnel d'énergie provenant des sociétés de production, cédera la place à un système flexible dans lequel l'énergie est produite en de nombreux endroits, est acheminée là où elle est nécessaire et est tarifée en conséquence.Le développement vers le stockage d'énergie observé en Europe ces derniers mois s'inscrit dans un mouvement déjà en marche, accéléré par la flambée internationale et soudaine des prix.Les systèmes de stockage d'énergie constituent un bon investissement dans le cadre d’une approche stratégique de la transition énergétique et pourront permettre à terme d’optimiser sa consommation énergétique dans des marchés qui connaitront une volatilité très forte des prix, avec par exemple de tarifications horaires à venir. Aux côtés des bornes de recharge pour véhicules électriques et des sources d'énergie renouvelables telles que les panneaux solaires, le stockage d'énergie constitue pour l'avenir un élément clé de l'infrastructure électrique de la plupart des foyers et des bâtiments commerciaux.Les prosommateurs au cœur de l’optimisation de l’énergieLe type d'installation qui relie les VE aux bâtiments, aux énergies renouvelables et au stockage d’énergie est connu sous le nom de couplage sectoriel. Il s'agit, par exemple, d'utiliser l'énergie des panneaux solaires d'un bâtiment ou d’un parking équipé d’ombrières avec panneaux photovoltaïques soit pour alimenter des applications à l'intérieur du bâtiment (y compris les bornes de recharge), soit pour l'échanger sur le réseau électrique afin d'équilibrer l'offre et la demande, avec un logiciel optimisant les flux d'énergie.Cette approche innovante est encore peu connue, il est pourtant plus que probable que nous nous habituerons tous à ce type de modèle énergétique décentralisé essentiel à la décarbonisation. De fait, un nouveau terme a été inventé - le prosommateur - pour décrire la manière dont les entreprises, les individus produiront et consommeront de l'énergie et l'échangeront sur le réseau électrique.Les prosommateurs auront besoin d'une capacité de stockage d'énergie pour faire fonctionner la décentralisation, soit dans des systèmes de stockage par batterie, soit dans des batteries de VE se connectant aux bâtiments via des bornes de recharge. Il s'agit d'investissements dont ils sont susceptibles de tirer profit. Le réseau électrique va avoir besoin d'une capacité de stockage permettant de gérer des volumes croissants d'énergie intermittente et variable émanant de parcs éoliens et solaires à échelle commerciale, ainsi qu’en provenance et en direction des prosommateurs.Retour à la batterieTout cela peut cependant sembler bien éloigné du phénomène actuel de développement des systèmes de stockage d'énergie par batterie, qui repose sur des inquiétudes compréhensibles. Il est facile de comprendre pourquoi les petites entreprises utilisant l'énergie à l'échelle domestique, comme les restaurants qui stockent des aliments dans des réfrigérateurs, font partie des nombreuses personnes craignant non seulement la montée en flèche des coûts, mais aussi ce qui pourrait se passer en cas de coupures de courant soudaines.Les systèmes de stockage d’énergie par batterie leur procurent une certaine tranquillité d'esprit, notamment grâce à l'alimentation de secours qui garantit le fonctionnement continu des équipements vitaux et évite qu'ils ne subissent des dommages potentiellement coûteux en cas de perte soudaine de courant ou de surtension lorsque le courant est rétabli.Les besoins immédiats sont évidemment importants, mais ce sont les avantages à long terme de la flexibilité qui rendront les investissements dans le stockage d'énergie rentables. La transition énergétique va entraîner un nombre important de nouveaux flux d'énergie. L'utilisation de systèmes de stockage d'énergie et des VE sera l'un des meilleurs moyens d'en tirer profit.Tribune de Christophe Bourgueil, business développeur des solutions de transitions énergétique et de stockage chez Eaton en France (Linkedin)
Il y a 2 ans et 97 jours

Emploi des seniors : le gouvernement ouvre la porte à des mesures plus "coercitives"

L'exécutif pourrait-il muscler son projet de loi, afin de le rendre plus contraignant en matière d'emploi des seniors ? "Mais pourquoi pas", a répondu dimanche le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur BFMTV."Vous savez que nous ne sommes pas sur une ligne coercitive de but en blanc, on a plutôt tendance à faire confiance aux gens. Mais s'il faut qu'on mette en place des garde-fous pour assurer que les seniors ont toute leur place dans l'entreprise...", a-t-il poursuivi."C'est quand même fort de café que la France soit un pays dans lequel on ne reconnaîtrait pas à des gens qui ont de l'expertise, de l'expérience, du savoir faire et ont envie de bosser cette capacité à le faire valoir", a-t-il ajouté.Samedi soir, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal avait de son côté affirmé au Parisien que sur ce point l'exécutif était "très ouvert à des propositions sur l'incitation, la reconversion, et à regarder sans tabou des mesures coercitives pour les entreprises qui ne joueraient pas le jeu".Dans son projet dévoilé le 10 janvier, le gouvernement mise d'abord sur un "index seniors" destiné à faire changer les comportements des entreprises, mais qui laisse les syndicats largement dubitatifs, alors que le taux d'emploi des 55-64 ans est de 56% en France, en dessous de la moyenne européenne (60,5%).Cet index "permettra de valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises", selon la Première ministre, Elisabeth Borne. Si le refus de le renseigner sera sanctionné, aucune rétorsion n'est prévue pour les entreprises où l'emploi des seniors ne progresse pas, si ce n'est l'obligation renforcée de négocier un accord social afin d'améliorer la situation.Alors que le texte doit être présenté lundi en Conseil des ministres, avant une arrivée à l'Assemblée à la fin du mois de janvier, "c'est justement un des aspects de la loi sur lequel nous disons: nous sommes ouverts aux propositions que les parlementaires pourraient faire", a insisté M. Véran.Le porte-parole du gouvernement a également mis en garde les "groupes d'opposition" à l'Assemblée, les appelant à "laisser les parlementaires débattre"."Le danger démocratique, il est si un groupe d'opposition décidait de transformer l'Assemblée nationale en ZAD, c'est-à-dire de priver les députés de pouvoir examiner, enrichir, transformer, amender ce texte de loi", a assuré M. Véran.Il faisait allusion à des propos de la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier qui avait appelé à transformer le Palais Bourbon en "zone à défendre"."C'est sûr que s'il y a un groupe qui arrive et qui vous balance des dizaines de milliers d'amendements pour vous empêcher d'examiner ce texte, alors là, si vous avez 70.000 amendements, il y aurait 4 ans de débat au Parlement, on ne ferait que ça dans le pays", a encore prévenu M. Véran.L'exécutif a toutefois fait le choix de porter cette réforme au sein d'un budget rectificatif de la Sécurité sociale (PLFSSR), qui permet de limiter les débats à 20 jours en première lecture à l'Assemblée, commission et hémicycle compris.
Il y a 2 ans et 97 jours

Rénovation de l'éclairage au siège social de SAIPEM France : des économies d'énergie qui dépassent l'objectif attendu

D'une surface de 26.000 m2, le siège social de SAIPEM en France reçoit ses 2.000 salariés dans un immeuble R+6 divisé en 4 zones (A, B, C, D). Il est constitué d'un rez-de-chaussée où se trouve l'espace d'accueil et de 6 étages identiques où sont réunis les plateaux de bureaux, les salles de réunion et deux zones de confort. Construit en 2001, le bâtiment aux larges façades vitrées disposait, entre autres, d'un éclairage indirect par dalle équipée de deux tubes fluocompacts d'une puissance de 55W chacun, allumé en permanence de 6h00 à 21h00. Celui-ci devenu obsolète, l'entreprise décide fin 2021 de procéder à son remplacement afin de répondre aux objectifs de réduction de consommations énergétiques fixés par la loi ELAN.Sur recommandation de Bouygues Energies & Services, en charge des travaux et de la maintenance du bâtiment, David Halluin - Responsable des Services Généraux SAIPEM France – a choisi les luminaires LED éco-performants de Sylvania associés à la solution de gestion d'éclairage intelligent SylSmart Connected.Un objectif initial de 75% d'économie d'énergie en hiverAfin d'atteindre les économies d'énergie visées par SAIPEM France, Sylvania a commencé par effectuer un audit énergétique des systèmes d'éclairage en place, de leurs coûts et des réglementations à respecter (loi ELAN, arrêt des tubes fluorescents au 1er septembre 2023). Il a été suivi par une étude d'éclairage réalisée par le bureau d'études de Sylvania qui a ainsi préconisé de remplacer :les dalles lumineuses en blanc chaud (3000 K) par le luminaire éco-responsable OPTICLIP à modules LED remplaçables, associé à la solution de gestion d'éclairage intelligent SylSmart Connected,les spots fluocompacts d'une puissance de 26W situés dans les zones de circulation par le downlight décoratif ASCENT 100 II.Pour apprécier l'efficacité de la solution d'éclairage recommandée et s'assurer qu'elle répondait aux besoins de SAIPEM France, 8 luminaires OPTICLIP avec double détection (capteur de présence et prise en compte de l'apport de lumière naturelle) ont d'abord été installés pendant 6 mois dans un bureau. Le résultat étant concluant, le remplacement de l'ensemble des luminaires des ailes A et B au 4ème étage a débuté en avril 2022.Associant une haute efficacité lumineuse (122 lm/W) et un bon indice d'éblouissement (UGR80, SDCM
Il y a 2 ans et 97 jours

Le groupe Rector Lesage obtient le label Engagé RSE de l’AFNOR

Cette distinction crédibilise et récompense l’engagement fort du groupe dans sa démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises, commencée depuis 2021, sous l’impulsion de la nouvelle génération d’actionnaires et de la Direction.Sous l’impulsion actionnariale, la direction du groupe a créé fin 2020 un Comité de Pilotage RSE lui confiant notamment la mission de définir les 4 piliers fondateurs de la démarche RSE du groupe :décarboner les produits et les activités,limiter son impact sur l’environnement et préserver la biodiversité,assurer la sécurité et le bien-être au travail,maintenir son ancrage territorial.Afin de mieux la structurer et la crédibiliser, Rector a créé une Direction RSE et a décidé de s’engager dans le processus de labellisation « Engagé RSE de l’AFNOR » qui repose sur la norme ISO 26000, norme en vigueur en matière de RSE.Pour préparer l’audit de labellisation de l’AFNOR en juin 2022, Rector Lesage s’est fait accompagner par le CERIB pour constituer l’ensemble documentaire et rédiger son premier rapport RSE.« Label Engagé RSE » de l’AFNOR, une évaluation du niveau d’avancement de Rector sur tous ses axes RSELe « label Engagé RSE » de l’AFNOR est structuré en 5 indicateurs de moyens (vision et gouvernance, mise en oeuvre, RH, modes de production et ancrage territorial) et 3 indicateurs de résultats (environnementaux, économiques et sociaux). Au travers de chacun d’eux, les 4 axes de la démarche RSE de Rector ont été explorés et évalués au siège du groupe et sur 3 sites de production (Mulhouse, Couëron et Ravel) en incluant des interviews auprès d’une trentaine de salariés et des parties prenantes externes (fournisseurs, clients, actionnaires, …).Des initiatives concrètes pour faire de la RSE un projet d’entrepriseLa stratégie RSE de Rector se déploie sur la base d’une démarche d’amélioration continue. Elle implique aussi un vaste programme d’appropriation de celle-ci et des objectifs qui en découlent auprès des managers puis des collaborateurs.Les actions déjà entreprises par le groupe sur les 4 axes de la démarche ont permis d’atteindre le niveau confirmé du Label Engagé RSE de l’AFNOR. Parmi celles-ci, citons :Décarboner les produits et les activités Axe prioritaire de la stratégie RSE du groupe, il vise à mettre sur le marché des gammes de produits moins carbonés, à développer et promouvoir des modes constructifs plus vertueux et à réduire les émissions de CO2 directement liées à ses activités.La priorité de Rector a donc été de réduire l’empreinte carbone des bétons en substituant les clinckers par des laitiers de haut fourneau, en utilisant de l’acier recyclé à la place d’acier primaire et en optimisant l’énergie en phase de production. C’est ainsi que Rector a développé sa gamme de prédalles et prémurs RSOFT Bas Carbone. Un autre axe de réflexion a consisté à concevoir une solution de plancher qui permet plus de sobriété à l’échelle du bâtiment et donc une réduction de l’indice carbone du bâti par surface de plancher. Le système plancher dalle Caméléo, qui permet de s’affranchir de mètres linéaires de murs porteurs et de poutres tout en favorisant l’intégration de façades légères tels que des panneaux de façade bois , en est le parfait exemple. Offrant plus de modularité, cette solution permettra par ailleurs une modification d’usage du bâtiment plus facile et plus sobre après sa première phase de vie.Concernant ses activités, Rector a lancé un vaste programme de rénovation des systèmes de régulation énergétique de ses étuves. En permettant le contrôle en temps réel de la performance de chaque résistance et de chaque zone de chauffe de l’équipement de production, il est possible de mieux contrôler l’efficience électrique de celui-ci. Rector a ainsi constaté une réduction pouvant atteindre jusqu’à 50% des puissances nominales sur les étuves des sites concernés. En parallèle, le groupe projette l’installation de 80 000 m2 de panneaux photovoltaïques sur 5 de ses sites de production qui permettront de couvrir près de 90% de ses consommations électriques sans augmenter les surfaces imperméables.Limiter son impact sur l’environnement et préserver la biodiversitéUn levier d’action pour améliorer la performance environnementale de son activité est de s’approvisionner autant que possible en matériaux recyclés (vs matières vierges) réduisant ainsi la pression sur la ressource naturelle. A titre d’exemple, 100% des entrevous en plastique et 90% des aciers passifs utilisés dans la fabrication des bétons armés sont d’origine recyclée, tout comme 100% des emballages carton des Box.Au-delà des bassins de décantation dont 100% des sites Rector français sont équipés, l’entreprise a défini une politique « eau » ambitieuse visant notamment à réduire les consommations d’eau et la production d’effluents. Dans ce cadre, ce sont d’ores et déjà 86% des sites qui recyclent les eaux de lavage des machines à béton.Assurer la sécurité et le bien-être au travailEn plus des actions déjà engagées depuis plus de deux ans, Rector a mis en place trois jours de télétravail par semaine pour les postes télétravaillables et sur la base du volontariat. Pour les salariés qui ne peuvent pas en bénéficier, un jour de congés supplémentaire leur est alloué en compensation. En parallèle, Rector a poursuivi ses actions pour réduire la pénibilité des taches des opérateurs (réduction de moitié du poids de certains outils permettant de vérifier la qualité du béton, par exemple).Maintenir son ancrage territorialOutre ses sites industriels implantés au plus proche de ses fournisseurs de granulats et de ciment favorisant les circuits courts, Rector mène des actions de mécénat participant à l’attractivité du territoire. Ainsi, Rector vient de signer une convention avec le Centre national de Réadaptation de Mulhouse qui permet à des personnes ayant subi un accident de se former à un nouveau métier. Parmi les formations proposées, une est dédiée à l’apprentissage de logiciels utilisés par les Bureaux d’Etudes de Rector qui accueillera des stagiaires.« L’obtention du label Engagé RSE de l’AFNOR au niveau confirmé n’est pas une fin en soi. Rector agit avec humilité et détermination. Nous ne comptons et ne devons pas nous arrêter là » conclut Cécile Roland, nouvelle Directrice RSE de Rector.Reflet de la volonté du groupe de placer la RSE au coeur de sa stratégie, Cécile Roland est arrivée en Février 2022 pour structurer et formaliser la politique RSE de l’entreprise jusqu’à sa mise en oeuvre opérationnelle. Cette démarche vise à rendre l’entreprise plus durable et responsable tout en se préparant à répondre aux enjeux de la nouvelle directive CSRD. Celle-ci rendra obligatoire, à horizon 2030, pour toutes les entreprises - à l’exception des micro-entreprises - le déploiement d’une stratégie RSE et la déclaration de leur performance en la matière.
Il y a 2 ans et 98 jours

Création d'une carte D : la CDI FNAIM lance une plate-forme d'échanges ouverte à tous les diagnostiqueurs

Car si « la filière souhaite rétablir la confiance, elle doit travailler sur la concrétisation d'un cadre réglementaire permettant de garantir les compétences et le savoir-faire du diagnostiqueur. » indique Yannick Ainouche, Président de la CDI FNAIM.Il poursuit : « Nous souhaitons avancer vite, aussi, la CDI FNAIM va lancer début janvier une plateforme collaborative qui sera accessible à tous les diagnostiqueurs. Lieu d'échanges, elle aura vocation à concrétiser ensemble les contours de la carte D et à réfléchir à ce que nous voulons faire de notre filière dans l'intérêt général. Chacun pourra s'exprimer, et nous nous assurerons de porter l'ensemble de la parole des diagnostiqueurs à l'attention du ministre. »Une carte D co-construite avec l'ensemble de la professionDès le 9 janvier, la CDI FNAIM mettra en ligne une plateforme participative accessible à tous les diagnostiqueurs de France. L'objectif est simple : mener collectivement une réflexion démocratique avec un appel à contributions afin de construire les contours de la carte D et ses implications.Plusieurs sujets très concrets seront lancés de manière hebdomadaire afin que chacun puisse apporter ses idées.Par exemple :Quelles seront les garanties proposées par cette carte professionnelle, pour les particuliers comme pour les professionnels ?Quels seront les prérequis pour obtenir la carte D ?Comment fonctionnera l'autorité indépendantes qui délivrera la carte D ?Quelles seront les règles à respecter et les sanctions en cas de manquement au règlement ?Etc.Les sujets seront proposés sous la forme de conversation ouverte où chacun pourra exposer son point de vue. L'objectif est ainsi de créer un consensus pour permettre d'intégrer l'avis des diagnostiqueurs dans la création de la carte D.La CDI FNAIM souhaite également inclure à ce projet le règlement des prestations des diagnostiqueurs à la vente, c'est-à-dire chez le notaire, comme pour les agents immobiliers, avec une base tarifaire qui serait un pourcentage sur le prix de vente. Les diagnostiqueurs n'auront ainsi plus à gérer de longs processus de recouvrement de leurs factures, qui sont légion dans cette profession. Une question qui sera aussi débattue sur la plateforme.Rappel des propositions portées par la CDI FNAIMEncadrement des tarifs du DPE avec l'instauration d'un prix plancher en dessous duquel le DPE ne pourrait être vendu afin d'éviter la casse des prix qui entraîne inévitablement une détérioration de la qualité.Un règlement chez le notaire au moment de la vente (si le client n'a toujours pas payé) pour éviter les impayés qui gangrènent la professionUn système de certification davantage adapté à la filière pour les petites et les grandes entreprises : que les entrepreneurs du diagnostic aient désormais le choix entre la certification d'entreprise et la certification de personne.La création d'une véritable branche professionnelle, avec la création d'une carte « D » délivrée par une autorité indépendante
Il y a 2 ans et 98 jours

High profile : des luminaires colorés créée par Delta Light et MVRDV à partir de chutes de production

Le fil conducteur de cette alliance, ce sont les surplus de profilés en aluminium de Delta Light. Pour les architectes de MVRDV, cette alliance est l’occasion de démontrer que la beauté est partout, y compris dans les solutions les plus écoresponsables. La face cachée des solutions d'éclairage Delta Light devient le point de départ séduisant d’un projet architectural dont le design porte un regard critique sur le processus de fabrication des produits du quotidien et sur des objets destinés au rebut.Cette collection exceptionnelle, qui a reçu le Dezeen Award “Best in lighting design 2022”, est désormais disponible à la commande.L’art du réemploiFabriquée à partir d'éléments industriels, la collection High Profile est l’occasion de réfléchir à la réutilisation des matériaux et le concept de durabilité tout au long du processus de production. En réutilisant ce qui existe déjà, les nouvelles pièces en aluminium ne doivent plus être fabriquées ou transportées depuis l'usine de production, ce qui réduit considérablement l'impact environnemental. La lampe peut également être démontée, ce qui signifie qu'une partie des matières premières peut être réutilisée. Le design invite donc les consommateurs à réfléchir aux matériaux qui les entourent, à percevoir la beauté dans le quotidien et à saisir les opportunités qu’offrent les objets que nous avons l’habitude de bouder. En même temps, cette série est un hommage à l'artisanat. Chaque luminaire est soigneusement fabriqué à la main à partir de profilés sélectionnés avec précision.Delta Light rencontre MVRDVC’est en découvrant tous les éléments qui composent un luminaire dans l'usine de Delta Light - du câblage à l'emballage en passant par les cadres en aluminium - que les architectes de MVRVD ont posé les bases de cette collection : « Nous avons été très surpris et en même temps très heureux de voir qu’ils appréciaient le niveau de précision et d'expertise qui entre dans la conception et la production de ces profilés, mais qu'ils voulaient aussi mettre la matière première au premier plan » , déclare Peter Ameloot, PDG de Delta Light. « Voir un élément généralement intégré - et donc anonyme – devenir l’élément central d’une nouvelle pièce – a été une expérience particulièrement inspirante. »Conformément à l'approche de l’architecture qui a fait la renommée de MVRDV, cette collaboration sort donc du cadre. L'équipe d'architectes et d’architectes d’intérieur dirigée par Jacob van Rijs a décidé de souligner la différence entre l’esthétique léchée des collections de produits présentés dans une salle d'exposition et la réalité moins glamour de la fabrication des solutions d’éclairage. Si les profilés constituent un élément clé de l'architecture, les chutes sont souvent peu ou pas valorisées. Dans le cadre de ce projet, les pièces métalliques deviennent l’élément principal de la collection. En faisant varier l'échelle et la taille des éléments de la large gamme de profilés Delta Light, les architectes du studio ont imaginé une série de luminaires inédite. « Les détails étonnants de ces profilés sont généralement cachés à l'intérieur du mur ou du plafond ; nous voulions valoriser leur esthétique en les plaçant au centre de nos nouvelles créations », précise Jacob van Rijs, associé fondateur de MVRDV.
Il y a 2 ans et 98 jours

Strasbourg acquiert un dessin médiéval de la cathédrale, "une œuvre inestimable"

D'une qualité incroyable pour un croquis datant de 1419 environ, ce dessin d'une taille de 2,05 mètres de long par 54 centimètres de large est attribué à celui qui était alors l'architecte de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, Johannes Hültz."C'est le premier dessin connu représentant la flèche de la cathédrale de Strasbourg... qui est somme toute très différent de la flèche telle qu'elle a finalement été édifiée", affirme Paul Lang, directeur des musées de Strasbourg. "C'est une grande fierté d'avoir pu acquérir cette œuvre classée +trésor national+", souligne Anne Mistler, adjointe aux Arts et à la Culture de la ville. "C'est un dessin d'une extrême importance, une œuvre inestimable. On voit l'élaboration de plus en plus précise du dessin d'architecture à cette époque, la finesse du détail, la précision."Ce dessin a été acheté 1,75 million d'euros, grâce notamment à l'important mécénat du Crédit Mutuel Alliance Fédérale (1,2 million), avec également des financements de la Société des amis de la cathédrale de Strasbourg (250.000 euros), du ministère de la Culture (200.000 euros) et de la ville (100.000 euros). Plus de trois ans de démarches et de négociations acharnées ont été nécessaires pour l'acquérir."La cathédrale de Strasbourg était l'édifice le plus haut de la chrétienté médiévale, et elle le restera jusqu'au XIXe siècle", indique Paul Lang. "C'est une grande émotion, et un soulagement aussi de pouvoir faire entrer cette œuvre dans nos collections, que nous ayons pu la retenir malgré l'appétit notamment d'un grand musée nord-américain".Francis Limon, vice-président de la Société des amis de la cathédrale, a ainsi rappelé que des plans de la cathédrale de Rouen étaient partis à l'étranger il y a quelques années, les musées français n'ayant pas été en mesure de s'aligner sur le prix demandé.Ce plan figurait initialement dans les collections de la fondation de l’œuvre Notre-Dame à Strasbourg, qui conserve depuis sept siècles des dessins d'architecture médiévaux liés au chantier de la cathédrale, mais il avait disparu à la période révolutionnaire.Le précédent propriétaire l'avait racheté en 1994 sur le marché de l'art parisien.Il sera présenté au public du 21 janvier au 23 avril au Musée de l’œuvre Notre-Dame.Pour des raisons de conservation, le dessin, présenté à l'abri d'une vitrine dans une pièce à température constante, sous une lumière tamisée, ne sera visible que les samedis et les dimanches. La salle d'interprétation des dessins adjacente est quant à elle accessible pendant les horaires d'ouverture normaux du musée.
Il y a 2 ans et 98 jours

Age légal, durée de cotisation, petites pensions : les points clés de la réforme des retraites

Age légalL'âge légal de départ en retraite sera relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030.Cette hausse de deux ans "concernera tous les actifs, salariés, indépendants et fonctionnaires", avait insisté la Première ministre, Elisabeth Borne, en dévoilant la teneur de la réforme le 10 janvier.Néanmoins, les travailleurs handicapés pourront toujours partir en retraite à partir de 55 ans, et ceux en invalidité à 62 ans.Durée de cotisationPour obtenir une pension "à taux plein" (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans (168 trimestres) actuellement à 43 ans (172 trimestres) d'ici 2027, au rythme d'un trimestre par an.Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré, avec un trimestre supplémentaire tous les trois ans jusqu'en 2035.L'annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n'auront pas tous les trimestres requis.Petites pensionsLes pensions des futurs retraités justifiant d'une "carrière complète" (43 ans à terme) ne pourront pas être inférieures à 85% du Smic, soit environ 1.200 euros brut par mois au moment de l'entrée en vigueur de la réforme.Les retraités actuels justifiant des mêmes critères bénéficieront aussi de cette revalorisation. Cela devrait concerner près de deux millions de petites retraites, selon le gouvernement.Emploi des seniorsUn "index seniors" sera créé pour mieux connaître "la place des salariés en fin de carrière", et ainsi "valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises". Il sera obligatoire "dès cette année" pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Les employeurs récalcitrants seront passibles de sanctions financières.Les règles du cumul emploi-retraite seront modifiées afin que les retraités reprenant une activité professionnelle améliorent leurs pensions, en prenant en compte les trimestres travaillés supplémentaires.La retraite progressive, qui permet de passer deux ans à temps partiel avant de partir en retraite tout en touchant une partie de sa pension, sera "assouplie" et élargie aux fonctionnaires.Carrières longuesCeux qui ont commencé à travailler tôt pourront toujours partir plus tôt. Actuellement, un début de carrière avant 20 ans peut permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans peut donner droit à une retraite anticipée de quatre ans.Ce dispositif sera "adapté" avec un nouveau "niveau intermédiaire": ceux qui ont débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt, soit 62 ans; ceux qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans; ceux qui ont démarré avant 16 ans pourront terminer leur carrière six ans plus tôt, soit 58 ans. De cette manière, personne ne sera "obligé de travailler plus de 44 ans", selon le gouvernement.Les périodes de congé parental seront à l'avenir prises en compte, ce qui sera "plus juste pour les femmes", selon le gouvernement. PénibilitéLe compte professionnel de prévention prenant déjà en compte le travail de nuit et d'autres critères de pénibilité pourra être utilisé pour financer un congé de reconversion professionnelle.D'autres critères comme le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques seront eux pris en compte au moyen d'un nouveau "fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle", qui sera doté d'un milliard d'euros "sur le quinquennat". Un fonds spécifique sera créé pour les personnels des hôpitaux, maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux.Chez les fonctionnaires, les "catégories actives" englobant notamment les policiers, pompiers et aides-soignantes conserveront leur droit à un départ anticipé, compte tenu de leur "exposition aux risques".Régimes spéciauxLa plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, seront mis en extinction, selon la "clause du grand-père" déjà mise en oeuvre à la SNCF: cela ne concernera que les nouveaux embauchés, qui seront affiliés au régime général de retraites.Rappel des principales dates du projet qui fait suite à une première tentative de réforme des retraites, plus ambitieuse, menée durant le premier quinquennat et stoppée par la pandémie de Covid-19.Le coup d'arrêt du CovidLe 16 mars 2020, Emmanuel Macron annonce la suspension de "toutes les réformes en cours", en raison de la pandémie de Covid-19, dont une ambitieuse réforme des retraites prévoyant un système universel par points, et qui avait suscité une forte opposition.Le 2 juillet, le chef de l'Etat dit qu'il n'y aura pas d'abandon de la réforme, mais une "transformation" après concertation.Le 13 juillet 2021, M. Macron assure que la réforme des retraites sera engagée "dès que les conditions sanitaires seront réunies". En novembre, il repousse la réforme à 2022.Âge légal à 65 ansFin 2021, Emmanuel Macron réitère sa volonté de réformer les retraites, mais évoque "un système simplifié avec trois grands régimes, un pour la fonction publique, un pour les salariés, un pour les indépendants".Réélu en 2022 après s'être engagé durant la campagne à "décaler l'âge de départ légal jusqu'à 65 ans" contre 62 jusqu'à présent, il appelle le 14 juillet à "des compromis responsables" en vue d'une entrée en vigueur à l'été 2023.ConcertationsFace à l'opposition virulente des syndicats, Emmanuel Macron demande le 22 septembre au gouvernement de "trouver la bonne manoeuvre" pour une réforme "apaisée".Début octobre, la Première ministre Elisabeth Borne engage la concertation avec les partenaires sociaux pour, espère-t-elle, une adoption "avant la fin de l'hiver".Macron "ouvert"Le 26 octobre, Emmanuel Macron se dit "ouvert" à un âge légal de départ à 64 ans, au lieu de 65 ans.Mais il insiste le 3 décembre: "travailler plus longtemps" est "le seul levier" pour faire face aux "besoins de financement massifs".La présentation de la réforme est repoussée à janvier pour laisser le temps aux partenaires sociaux et partis politiques "d'échanger" avec l'exécutif sur ce projet.Elisabeth Borne consulte tous azimuts, en décembre, pour tenter notamment de se concilier la droite et la CFDT.64 ansElisabeth Borne dévoile le 10 janvier la réforme dont la mesure phare est le report de l'âge légal de départ à la retraite, à 64 ans à horizon 2030, contre 62 jusqu'à présent.Front uni des syndicats contre le projet: les huit principales organisations appellent immédiatement à une première journée de manifestations et de grèves le 19 janvier.Mobilisation massiveDes manifestations dans toute la France, des grèves suivies à l'école, dans l'énergie ou les transports: les syndicats réussissent le 19 janvier à mobiliser massivement contre la réforme."Plus de deux millions" de personnes ont manifesté dans plus de 200 cortèges, dont environ 400.000 à Paris, selon la CGT. Le ministère de l'Intérieur comptabilise, lui, 1,12 million de manifestants, dont 80.000 dans la capitale.Les syndicats ont annoncé dans la foulée une nouvelle journée d'action, le 31 janvier, pour tenter de faire reculer le gouvernement.
Il y a 2 ans et 98 jours

Affaire Helvet Immo : le procès en appel fixé en mai-juin

BNP Paribas Personal Finance, connue en France sous la marque Cetelem, est accusée d'avoir dissimulé les risques induits par ces prêts en francs suisses mais remboursables en euros, commercialisés en 2008 et 2009, au détriment de 4.600 emprunteurs.Quand après la crise financière, l'euro avait décroché par rapport à la devise helvète, ces prêts destinés à l'investissement locatif défiscalisé étaient devenus toxiques: les emprunteurs avaient vu flamber les montants à rembourser.A l'issue d'un premier procès pénal, l'entreprise a été condamnée le 26 février 2020 pour pratique commerciale trompeuse et recel de ce délit à l'amende maximale de 187.500 euros et à payer environ 127 millions d'euros en dommages-intérêts.L'entreprise avait immédiatement fait appel."Mes clients se félicitent de l'audiencement en appel du procès pénal en mai 2023", a déclaré à l'AFP Me Charles Constantin-Vallet, avocat d'environ 1.300 parties civiles sur les 2.300 constituées au procès."Ils souhaitent que cela mette un coup d'arrêt à la fuite en avant judiciaire de BNP PPF qui refuse contre l'évidence de leur faire une proposition sérieuse de règlement amiable du litige ou de reconnaitre sa responsabilité", a-t-il ajouté.Sollicité par l'AFP, l'avocat de la banque n'a pas souhaité faire de déclaration.Après le procès, l'entreprise avait demandé la suspension de l'exécution provisoire ordonnée par le tribunal, une mesure qui imposait le versement immédiat, même en cas d'appel, des dommages-intérêts aux emprunteurs.En septembre 2020, cette demande a été rejetée par la cour d'appel.Autre décision intervenue depuis le premier procès, la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) a donné raison aux emprunteurs le 10 juin 2021, en concluant que les contrats comportaient des "clauses abusives".Le tribunal d'instance de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) et le tribunal de grande instance de Paris avaient demandé à la CJUE de statuer sur ce sujet.En parallèle du procès pénal, les emprunteurs ont en effet engagé individuellement des procédures devant la justice civile à travers la France afin de faire annuler leur contrat.Après la décision de la CJUE, la Cour de cassation a rendu en mars et avril 2022 plusieurs décisions favorables aux emprunteurs sur le plan civil. Cours d'appel et tribunaux se prononcent désormais au fil des mois dans ces milliers de dossiers.
Il y a 2 ans et 98 jours

Le casse-tête du partage de la valeur en entreprise

"Quand une entreprise a les moyens de verser des dividendes, elle doit en faire bénéficier ses salariés", répète à l'envi le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.Pour préserver le pouvoir d'achat face à l'envolée des prix, l'exécutif exclut de réinstaurer l'indexation des salaires sur l'inflation, supprimée en 1983 en France, de crainte d'entretenir une spirale inflationniste.A la place, il propose de créer un dividende salarié, qui permettrait un meilleur partage du profit des entreprises en direction des salariés."Il sera mis en œuvre, c'est une question de justice", a martelé vendredi Bruno Le Maire sur BFM Business. "On ne peut pas demander aux Français de travailler plus longtemps", a-t-il ajouté en référence à la réforme des retraites, "et ne pas leur garantir en même temps une plus juste rémunération de leur travail".Les modalités d'un tel dividende, qui rencontre la résistance du patronat, restent toutefois à définir.Une loi contraignante "au cours du quinquennat" a été annoncée à l'automne. Début janvier, M. Le Maire a promis "des propositions concrètes" ainsi qu'"une convention" en février sur cette thématique.PME à la traînePlutôt qu'un nouveau mécanisme, experts et partenaires sociaux jugent plus opportun dans l'immédiat d'élargir, en les rendant plus attractifs et manœuvrables, les outils de partage de la valeur existant déjà.Il y a notamment la participation (mécanisme de redistribution des bénéfices obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés) ou l'intéressement (prime facultative liée aux résultats ou aux performances non financières), qui s'accompagnent d'avantages fiscaux.C'est ainsi qu'à l'invitation du gouvernement, patronat et syndicats planchent depuis novembre sur leur généralisation et simplification, surtout pour les plus petites entreprises, encore à la traîne - le dividende salarié n'est pas en tant que tel au menu des échanges.Selon la Direction statistique du ministère du Travail (Dares), 88,5% des salariés d'entreprises de plus de 1.000 personnes bénéficiaient d'un dispositif de partage de la valeur en 2020, contre moins de 20% dans celles de moins de 50 salariés.Outre le coup de pouce financier, ces dispositifs ont l'avantage d'attirer et fidéliser les talents, un argument essentiel en cette période de recrutements difficiles.Leur déploiement rencontre cependant de nombreux obstacles, surtout chez les PME et TPE. Malgré des assouplissements déjà décidés dans la loi Pacte de 2019 et celle de l'été 2022 sur le pouvoir d'achat, sont cités complexité et méconnaissance des dispositifs, manque d'accompagnement, formule de calcul complexe pour la participation, risques administratifs, etc.Autre frein, la prime exceptionnelle défiscalisée et désocialisée (ex-"prime Macron"), une option plus souple parfois choisie par les entreprises au détriment d'outils de partage de la valeur."Pourquoi faire compliqué si on peut faire simple?", résume auprès de l'AFP Agnès Bricard, l'un des trois ambassadeurs chargés par le gouvernement de promouvoir les outils disponibles."Usine à gaz""Dans des PME, il faut parfois un à deux ans avant d'aboutir (à un accord) sur l'intéressement", pointe Nicolas Meurant, avocat associé chez Deloitte. Il lui semble malgré tout "beaucoup plus simple de lever les freins" actuels que de "créer un nouveau système".Emmanuelle Barbara, du cabinet d'avocats August Debouzy, rappelle ainsi qu'une précédente tentative de prime adossée sur les dividendes, instaurée en 2011 par l'ex-président Nicolas Sarkozy, était devenue "une usine à gaz" au champ d'application très limité. Elle avait fait long feu.Même si la France est l'un des pays européens les plus volontaristes dans ce domaine, la refonte des dispositifs existants se révèle ardue.Les discussions, censées aboutir d'ici fin janvier, ont viré au casse-tête. "On est très loin d'un accord", souligne Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT, à l'AFP. Côté syndical, on soutient l'idée d'une participation obligatoire dans les entreprises d'au moins 11 salariés. Une ligne rouge pour le patronat, opposé à toute nouvelle contrainte, souligne Stéphanie Pauzat, vice-présidente de la CPME, qui défend les intérêts des PME.Une obligation risquerait aussi d'être contreproductive en suscitant de fausses attentes dans une conjoncture marquée par une envolée des coûts énergétiques et une croissance au ralenti - avec moins de résultats à distribuer, estime Emmanuelle Barbara.
Il y a 2 ans et 98 jours

Marché de l'immobilier : analyse de l'année 2022 et prévisions pour 2023

2022 Le début du retour à la normal Après une année 2021 à près d'un million deux cent mille transactions immobilières, l'année 2022, considérée encore comme exceptionnelle, marque cependant le début d'un rééquilibrage du marché de l'immobilier. En effet, pour 2022, le nombre d'unités vendues en termes de volume est estimé à un peu plus d'un million d'unités, soit une potentielle baisse entre 12% et 16% par rapport à 2021. Une année 2022 marquée par une augmentation En 2022, la hausse des prix atteint les 6% sur l'année. Les maisons continuent à surperformer pour atteindre une hausse de 8% en moyenne et les appartements de 5% en moyenne. Selon les réseaux du groupe Digit Re, le prix moyen d'une transaction en France avoisine les 250.000€ environ. Cependant, la fin de l'année 2022 est marquée par un ralentissement de l'augmentation des prix. Les grandes métropoles voient même leurs prix baisser, comme à Paris, au profit des villes périphériques qui attirent de plus en plus. Le désir de la pierre toujours présent Malgré la situation actuelle peu propice à l'achat d'un bien immobilier, la part des Français engagés dans un projet immobilier est toujours stable, puisque 16% d'entre eux déclarent avoir un projet immobilier dans les 12 prochains mois*.Pour Olivier Colcombet, Président de Digit Re et porte-parole de Drimki : « On constate sur la plateforme Drimki un fort trafic ce qui vient soutenir un certain appétit des Français pour l'achat et/ou la vente d'un bien immobilier. » Si la hausse des taux des crédits et le taux d'usure a un impact fort sur les Français, elles ont modifié le profil des acheteurs en faisant chuter les primo-accédants (33% novembre 2022 en contre 44% en mars 2022) et en augmentant le nombre d'investisseurs (24% ; + 9 points en novembre 2022 vs. Mars 2022).Pour Olivier Colcombet, Président de Digit Re et porte-parole de Drimki : « Il n'est pas rare lors des périodes de crise de voir des investisseurs réduire leur exposition en bourse pour se tourner vers l'immobilier qui reste toujours un investissement rentable, ce qui peut ainsi expliquer le changement des profils des acheteurs en cette fin d'année 2022. »2023 La continuité du rééquilibragePour Olivier Colcombet : « L'année 2023 devrait suivre la tendance des trois derniers mois glissants, c'est-à-dire une légère baisse en termes de volumes. Ce qui finalement est plutôt cohérent : plus de 3 millions de biens ont changé de mains ces trois dernières années sur environ 37 millions de logements en France, soit environ 10% des logements qui ont changé de propriétaire. Ce constat vient ainsi soutenir davantage la rareté de l'offre car généralement, on ne vend pas son appartement ou sa maison tous les deux ans. » Rénovation énergétique, le challenge Depuis fin août 2022, les propriétaires des logements classés F et G selon le DPE ne peuvent plus augmenter les loyers et depuis le 1er janvier 2023, la location des pires passoires classées G (qui consomment plus de 450 kilowattheures au mètre carré par an) est interdite. Cette dernière sera étendue à tous les logements G en 2025, puis aux F en 2028. Face à ces nouvelles réglementations, de nombreux propriétaires, notamment ceux dont le loyer perçu est un revenu, auront plutôt intérêt à vendre leur bien car les parcours de rénovation énergétique sont souvent longs (plusieurs mois sans locataire), complexes et coûteux. A l'inverse, si l'on compare avec la crise de 2007, l'épargne des Français est plus élevée. On constate ainsi que les propriétaires ne sont pas dans l'urgence d'une vente et donc dans la nécessité de baisser leur prix rapidement. La dureté du financement La problématique du financement et des règles bancaires, mêlée aux conditions économiques et donc à la confiance des ménages, seront les gros freins au désir d'acheter des Français. En novembre 2022, le taux d'intérêt moyen des crédits immobiliers s'est établi à 2,25%** alors qu'il s'élevait à 1,06% un an plus tôt. Il s'agit du plus haut taux depuis 7 ans et rien ne laisse présager, à date, que cette tendance va s'inverser. Concernant le taux d'usure, ce dernier est passé à 3,57% pour les prêts à taux fixe de 20 ans et plus depuis janvier 2023.Pour Olivier Colcombet : « Finalement pour 2023, nous ne craignons pas la tempête, que ce soit en termes de volumes ou de prix, mais la visibilité sur l'année est incertaine. D'un côté, nous avons la rareté de l'offre qui vient tendre le marché, et côté acquéreur, nous avons les conditions financières difficiles qui sont un frein. Est-ce qu'une porte ne serait pas ouverte pour le régulateur afin que ce dernier soutienne les projets des Français en cette période tendue ? » *Étude réalisée par BVA pour DRIMKI, du 16 au 17 novembre 2022 sur un échantillon de 925 personnes âgées de 25 ans et plus, issues d'un échantillon global de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. **observatoire Crédit Logement/CSA, novembre 2022
Il y a 2 ans et 98 jours

Comment l’innovation technologique va-t-elle transformer l’immobilier ?

Les innovations technologiques submergent nos façons de vivre, de travailler, de consommer… Cependant, dans notre monde d’aujourd’hui, déstabilisé, en rupture, dans lequel les ressources s’amenuisent et qui nous oblige à tout repenser, ces innovations suffisent-elles, dans leur rythme et dans leur forme, à transformer notre industrie en pleine transition, face aux urgences climatiques et de décarbonation ? Doit-on faire le choix de la technologie ou de la frugalité ? Comment la technologie transforme-t-elle positivement la société, la Ville, l’immobilier, ses acteurs et leurs métiers ? Comment peut-elle être source d’inspiration ?Immobilier et Climat, choisir entre frugalité et innovation technologique ?Dans un contexte où la COP 27 vient de se s’achever, que les derniers rapports du GIEC nous rappellent clairement les impacts du changement climatique, nous soumettent des solutions, et où un plan national de sobriété énergétique a été publié par le gouvernement, nous devons nous interroger sur les leviers possibles afin que le secteur du bâtiment réduise ses émissions de gaz à effet de serre ainsi que sur la pertinence de ses leviers.L’industrie bâtimentaire pèse aujourd’hui 40% dans l’émission de CO2. Cette émission englobe en réalité toute la chaîne qui va du foncier jusqu’à la création et ensuite l’utilisation d’un bâtiment. En plus, nous pouvons y ajouter 20% de gaz à effet de serre pour tout ce qui touche aux déplacements, et c’est particulièrement le cas pour ce qui est des territoires et leur conception. « Est-ce qu’un territoire peut être frugal ? Non, car il n’agit pas seul, mais les habitants agissent. Il faut donc pouvoir réfléchir à une meilleure utilisation des matériaux, et de tout ce qui est à notre disposition » explique Matthias Navarro, CEO Redman. « La frugalité est donc un raisonnement sur une consommation modérée et réfléchie des ressources, et non une réduction de nos consommations parce que cela fait mal à nos finances » selon Arnaud Bekaert, Directeur Général Promotion Ile de France, Filiales, UrbanEra et Immobilier Commercial - Bouygues Immobilier.D’un autre côté, lorsque nous regardons l’histoire et la technologie au niveau global, celle-ci représente seulement 1% de l’impact carbone. Mais ce 1% a créé des transformations majeures dans d’autres secteurs. Elle permet aujourd’hui de faire beaucoup plus vite, de faire moins mais mieux.« La technologie nous fait agir en temps réel, 24/24, de prendre en compte les données météorologiques par exemple…La vraie question que l’on peut se poser est pourquoi la mise en place de ces innovations ne se fait-elle pas plus rapidement dans le secteur de l’immobilier ? » questionne Khadija Nadi, CEO DeltaQ. La crainte première est celle de l’obsolescence rapide de tout ce qui est hi-tech. Les objets connectés seraient mis au rebut plus rapidement, engendrant ainsi une accélération du sujet de l’impact climatique. Cela doit donc forcément amener un changement des mentalités. Aujourd’hui 85% des bâtiments existants seront encore debout en 2050. Et des solutions attendues pour 2030 sont déjà mises en oeuvre aujourd’hui au sein des Villes et des ruralités comme le changement des usages par exemple.« Au-delà du débat, ce combat se gagne et se perd ensemble. Ce qui est important c’est de comprendre que les enjeux ont changé, nous tendons vers un Temps que personne ne connait, vers une adaptation que personne n’a jamais faite, vers un modèle qui n’existe pas encore. Il faut donc travailler ensemble, main dans la main, et être ouvert d’esprit pour attaquer ce problème. » Philippe Le Fort, Director T&I – Head of Ambio Patrizia SE.La technologie aujourd’hui, une source d’inspiration pour l’immobilier ?Si la période du Covid a accéléré la transformation des usages que nous vivons aujourd’hui (le télétravail, la ville du quart d’heure), ces changements s’appliquent de fait au marché de l’immobilier. Les changements d’usages et de modèles viennent, en effet, de la demande et non plus de l’offre. Les habitudes de vie et de travail ont changé. Mais l’immobilier est souvent perçu comme étant lent à l’adoption de la technologie.Il y a beaucoup de choses qui ont changé dans la tech depuis 20 ans, avec notamment deux grands phénomènes clés qui ont transformés les industries : la convergence entre l’accès à la technologie avec le déploiement du smartphone (60 % de personnes en possède un aujourd’hui) et la démocratisation de la puissance de calcul à faible coût par le cloud. « Une capacité de calcul et de traitement qui était réservée à l’armée il y a à peine dix ans est devenue accessible à tout un chacun » explique Philippe Vimard, COO / CTO Doctolib.Dans l’hôtellerie par exemple, l’ère du digital a poussé le parc hôtelier et les hôteliers à améliorer leur qualité de service de façon significative et qualitative. « Finalement le Web 2.0 d’il y a quinze ans a challengé les hôteliers en leur apportant un accès direct au client, et en parallèle, en apportant au client un impact direct aussi sur le produit dans lequel il consomme. » énonce Alexandra Goguet, Senior Director Development France & Benelux Marriott International.Pour autant, les lignes vont devoir bouger. Les usagers cherchent davantage de services, de solutions, d’idées facilitant leur quotidien, afin de mieux habiter la ville et la consommer « utile ». « La technologie a un défi auquel elle doit composer : le capital humain et le capital planète/environnement. Toute technologie doit être pensée en ne perdant pas de vue l’aspect social, sociétal et planétaire. » détaille Stéphanie Zolesio Roux, Directrice Générale Executive, Casino Immobilier. La réalité aujourd’hui, c’est qu’il y a des technologies bien établies, qui existent, qui peuvent être déployées immédiatement dans les entreprises afin de faire une différence. Pour collecter de la donnée, créer une fondation, créer les produits de demain, de l’optimisation interne. « Si nous regardons ce qui s’est produit dans les autres industries, la technologie va venir disrupter l’immobilier, c’est une certitude. » explique Philippe Vimard. « Quand on manipule des actifs physiques, il est tentant de croire qu’on est assez immunisé face à la technologie. Mais je pense qu’on ne fera pas la transition environnementale, on ne réussira pas à attirer les talents de demain s’il n’y a pas de modernisation de la technologie. » conclut Robin Rivaton, CEO Stonal.Lorsque le Steering Committee de ULI France a réfléchi il y a quelques mois sur le thème de cette conférence, un accord a assez vite été trouvé, non sans débat sur le sujet de la technologie. La raison ? L’industrie immobilière tarde à intégrer les avancées technologiques alors que ces dernières ouvrent des possibilités incalculables sur l’avenir. « Nous avons des progrès à faire dans ce domaine. Alors oui la technologie c’est compliqué, ce n’est pas notre métier. Mais ne l’oublions pas, c’est aussi une vague que nous n’arrêterons pas. Nous devons être dans l’anticipation en stockant par exemple de la data pour un usage de demain. » résume Sébastien Chemouny, président ULI France et Head of France Allianz Real Estate.
Il y a 2 ans et 98 jours

Les autorisations de HLM toujours insuffisantes en 2022

"Les agréments (autorisations, NDLR) de logements sociaux seront encore bas en 2022, peut-être seront-ils un peu moins mauvais que l'année dernière, mais quoi qu'il en soit on comptera moins de 100.000 logements agréés", a déclaré Emmanuelle Cosse.En 2021, il y avait eu en métropole un peu moins de 95.000 agréments de logements financés par le fonds national des aides à la pierre, loin des objectifs fixés par le gouvernement et les bailleurs."Ce constat dans l'Hexagone vaut aussi dans les outremers, où la production marque un ralentissement inquiétant", a ajouté Emmanuelle Cosse.L'ancienne ministre a réclamé au gouvernement de revenir sur la réduction des loyers de solidarité (RLS), "impôt fainéant" selon elle, qui oblige depuis 2018 les bailleurs sociaux à réduire leurs loyers pour compenser la réduction des aides au logement (APL) versées aux locataires.Une revendication récurrente de l'USH, qui critique sans cesse les économies budgétaires au détriment du logement social réalisées sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron."La situation n'est pas bonne sur le plan du logement et elle n'est pas bonne sur le plan du logement social", a ajouté Emmanuelle Cosse, la dette des organismes HLM ayant augmenté de 3,5 milliards d'euros en 2022 du fait de l'augmentation du taux du livret A, qui sert à les financer.L'USH consacrera l'année 2023 à "l'engagement volontaire du mouvement HLM en faveur des énergies renouvelables et de la protection de la biodiversité", a promis Emmanuelle Cosse, réclamant davantage de subventions pour mener à bien la rénovation énergétique des logements sociaux.
Il y a 2 ans et 98 jours

VM devient « VM Matériaux » et dévoile sa nouvelle signature : « Construire demain, construire durable. »

Une vision et des changements que l'enseigne accompagne à travers une nouvelle identité. Elle devient « VM Matériaux » afin de réaffirmer son identité et son cœur de métier, et appose sous son logo une nouvelle signature : « Construire Demain, Construire durable. ».Facile à mémoriser, elle constitue une véritable promesse, celle de l'avenir. L'enseigne, qui a retravaillé ses fondamentaux depuis plus de deux ans, se réaffirme, par l'image et les mots, au cœur de son marché, celui de la construction et des matériaux. Cette nouvelle signature appuie son positionnement engagé, aux côtés de ses clients, pour une construction et une rénovation durables. Son esprit optimiste et visionnaire se lit à travers les expressions « demain » et « durable ». Fédératrice, la signature invite à se réunir autour d'engagements forts pour l'ensemble des parties prenantes : les collaborateurs.trices, les clients professionnels et particuliers, les fournisseurs... Elle symbolise également un marqueur fort pour le recrutement de nouveaux talents.Un acteur engagé dans la construction durable et qui se projette dans l'avenir avec ses clientsActeur moteur de la construction durable, VM se définit au-delà du « distributeur de matériaux ». Il est présent à chaque étape pour partager avec ses clients leurs enjeux, pour solutionner leurs problèmes, leur apporter expertise et conseil, et faciliter la réalisation de leurs chantiers.« Le VM Matériaux de demain ne sera jamais le VM Matériaux d'hier. Tout en préservant notre ADN, nous portons d'autres ambitions, totalement intégrées dans la stratégie. Nous nous fixons pour mission d'accompagner tous nos clients dans l'avenir, avec une volonté forte de modernisation digitale, sociétale, comportementale. La mise en avant de demain s'effectuera sur le faible impact carbone plutôt que sur le prix. C'est cela le nouveau VM Matériaux. ». Eric ROUET, Directeur Général de VM MatériauxUne réaffirmation des spécificités des points de venteDans un esprit de préservation de l'esprit de proximité, « VM Matériaux » constitue un marqueur fort de l'ancrage local de l'enseigne. L'évolution visuelle est repensée pour l'ensemble du territoire au-delà de la Vendée, son berceau historique, pour des secteurs où le maillage de VM est plus récent, tel que la Normandie.Elle vient consolider le parcours client qui opère ces dernières années une profonde modernisation. Si la mention « Matériaux » est ré-intégrée au bloc-marque, les repères sont conservés. L'identité visuelle du logo évolue subtilement. La forme clairement identifiable du carré reste intacte, ainsi que les codes couleurs. Les lettres sont adoucies par des formes souples et arrondies.L'identité sera déployée au fil des prochains mois sur les façades des show-rooms de l'enseigne, de ses points de vente Matériaux & Rénovation, Bois & Rénovation, LNTP...
Il y a 2 ans et 98 jours

La cité administrative d'Amiens : une nouvelle référence de construction bas carbone pour Bouygues Bâtiment Grand Ouest

Après le projet de réhabilitation de la Cité administrative de Rouen, le groupement mené par Bouygues Bâtiment Grand Ouest a remporté la construction d'une nouvelle Cité Administrative, celle d'Amiens. Ce Marché Public Global de Performance d'un montant total d'environ 46,5 M€ est un projet exemplaire de 20 000 m² répartis sur 3 bâtiments qui allie qualité énergétique, environnementale, fonctionnelle et d'usage. La future Cité intégrée à la ZAC Gare-La Vallée accueillera 1100 agents à l'automne 2023.La Cité Administrative d'Amiens est l'une des 4 cités administratives françaises qui font l'objet d'une construction neuve. Implantée au coeur d'Amiens, la future Cité, dite du XXIème siècle, va intégrer le nouveau quartier de La Vallée aussi nommé « Gare La Vallée », un projet urbain qui s'étend sur 170 hectares entre les voies ferrées de la gare d'Amiens et les berges de la Somme. Il a été validé dans le contrat de développement territorial de l'Amiénois et vise à moderniser les services publics et à assurer l'attractivité du territoire. Le Groupement de conception – réalisation – exploitation - maintenance, mené par Bouygues Bâtiment Grand Ouest, compte 9 sociétés cotraitantes aux expertises complémentaires, contribuant ainsi à la dynamique économique du territoire picard. Après 9 mois et demi de conception, les travaux ont démarré en octobre 2021 et s'achèveront à l'automne 2023.Un projet de construction bas carboneLa future Cité a été pensée pour être exemplaire en termes de construction durable, c'est-à-dire à la fois peu consommatrice d'énergie en phase d'exploitation, tout en garantissant le confort des agents et du public. Elle vise la labellisation Passivhaus, un niveau 3 Bâtiment biosourcé et un niveau bas carbone E2C1.Pour atteindre ces objectifs, le projet repose sur plusieurs axes forts :Une conception bioclimatique qui favorise les économies d'énergie, permet de réduire les dépenses de chauffage et de climatisation tout en améliorant le cadre de vie. Ainsi les volumes ont été pensés pour favoriser la lumière naturelle et bénéficier des apports solaires. De plus, la gestion de l'énergie sera optimale grâce au raccordement au réseau de chaleur urbain et au futur réseau de froid urbain ;Des solutions constructives préfabriquées en filières sèches : le projet intègre du bois à hauteur de 95 dm3/m2 de plancher avec notamment la mise en oeuvre de 9500m² de planchers bois CLT (Cross Laminated Timber), soit au total 1700m3 de bois pour les planchers. Ce projet est l'un des chantiers bois majeurs de Bouygues Bâtiment France, et les équipes chantier Bouygues Bâtiment Grand Ouest qui en assurent la pose bénéficient de l'accompagnement de WeWood, le pôle d'expertise en construction bois de Bouygues Bâtiment France.Une enveloppe thermique très performante (laine de roche de 220 mm d'épaisseur pour les façades, isolant polyuréthane en toiture terrasse, fibrastyrène pour le parking, isolation performante des longrines et dalles portées…) et des menuiseries mixtes bois/alu dotées de triple-vitrage.La mise en œuvre de matériaux naturels comme, par exemple, les revêtements de sol Marmoleum ou la peinture Algo à base d'algues.Un projet misant sur le confort et le bien-être des agents et du publicD'une superficie totale de 20000 m2, les 3 bâtiments accueilleront 18 services administratifs, soit 1 100 agents, un restaurant inter-administratif de 900 m2 ainsi qu'une crèche de 15 berceaux avec un jardin attenant. Les flux seront bien identifiés pour optimiser l'accueil du public et l'environnement de travail des agents.L'architecture des 3 bâtiments se veut flexible, avec des aménagements intérieurs modulables : la structure en poteaux poutres et les cloisons amovibles ont ainsi été pensées pour permettre une flexibilité des espaces de travail.Elle repose en outre sur le concept de biophilie, c'est-à-dire l'intégration du vivant dans l'environnement bâti, ce qui se traduit par une valorisation du bois dans les espaces de travail, la végétalisation des passerelles de liaison entre bâtiments et des espaces extérieurs, etc.Enfin, le projet s'intègrera harmonieusement dans le quartier grâce à une large partie des façades des bâtiments revêtues de tuiles émaillées.Ce matériau fait écho, de manière contemporaine, à la brique omniprésente à Amiens. Ces tuiles sont produites localement, en Picardie, à Saint-Germer-de-Fly, par la société EDILIANS. Les 7000 m² de façades en bardage tuiles émaillées seront intégralement réalisés en part propre, par les équipes polyvalentes de Bouygues Bâtiment Grand Ouest.
Il y a 2 ans et 99 jours

L'AFG devient France gaz et renforce son ambition pour répondre aux grands enjeux énergétiques

Dans un contexte marqué par une crise mondiale de l'énergie, la filière gazière se met en ordre de marche pour répondre aux enjeux de transition et de souveraineté énergétiques de la France. La nouvelle identité de France gaz concrétise cette ambition technologique et industrielle visant la décarbonation intégrale de notre économie et la revitalisation de nos territoires. Interrogés par l'IFOP et France gaz, 84% des Français appellent les pouvoirs publics à accélérer le développement des gaz renouvelables dans nos territoires.« Il y aura un avant et un après 2022 dans le monde de l'énergie, et plus particulièrement pour notre industrie. Demain ce ne sont plus que les gaziers qui produiront du gaz, et celui-ci sera renouvelable et bas-carbone. Nous devons accélérer la transition énergétique grâce à une variété de sources et de technologies inscrites dans des projets d'économie circulaire, valorisant les ressources locales de nos territoires. » explique Jean-Marc Leroy, président de France gaz.France gaz : de nouveaux partenaires et un champ d'intervention étenduLa volonté de l'association est claire, résumée dans son slogan « France gaz, ensemble transformons l'énergie ». Forte d'une histoire de 150 ans, la nouvelle identité de France gaz rappelle l'existence d'un modèle gazier français, centré autour de deux piliers : la protection des Français, en complément des autres vecteurs énergétiques, et l'innovation, au service de la transition et de la sobriété énergétiques. Elle s'accompagne d'une nouvelle démarche, intégrant la filière agricole, l'industrie des déchets, l'univers des start-up et des développeurs de technologies de production de gaz renouvelables, comme la méthanisation ou la pyrogazéification. Elle appelle l'ensemble des acteurs à soutenir dès 2023 la construction d'une stratégie nationale énergie et climat ambitieuse et équilibrée.La filière gazière dépassera l'objectif fixé par l'actuelle Programmation pluriannuelle de l'énergie pour les gaz renouvelables. Grâce au développement de la production de ces gaz dans nos régions, elle propose, dans la future stratégie française énergie climat, de doubler cet objectif. Dès 2030, la filière vise 20% de gaz renouvelables et bas carbone dans notre consommation nationale.Protection et innovation : France gaz pour accélérer la production de gaz verts français et assurer la sécurité d'approvisionnementLa résilience et la mobilisation de la filière gazière française ont permis de répondre au risque de rupture énergétique cet hiver ; ce qui rappelle que la complémentarité entre électricité et gaz est indispensable pour assurer l'équilibre offre-demande.Le gaz de demain ne sera plus importé et fossile, mais local et vert. Grâce à de nouvelles technologies de production et au dynamisme de la filière méthanisation, dont plus de 80% des projets sont d'origine agricole, il permettra :d'opérer la transition énergétique et climatique : l'énergie produite à partir de biogaz, qu'elle soit valorisée sous forme d'électricité, de chaleur ou de biocarburant, contribue à l'objectif de neutralité carbone et à la souveraineté énergétique de la France ;de concrétiser les nouvelles politiques déchets : la filière biogaz permet la valorisation optimisée des déchets organiques et concourt aux objectifs européens de réduction de mise en décharge de matière organique ;de développer la politique agroécologique : la méthanisation permet de réduire les émissions naturelles de l'élevage, de diminuer le recours aux engrais fossiles, de lutter contre la pollution des eaux et de généraliser la mise en place de cultures intermédiaires, source de nombreux avantages : limitation de l'érosion des sols et augmentation du stockage de carbone.Les propositions de France gaz pour réussir la transition énergétiqueInscrire l'objectif de 20% de consommation de gaz renouvelables en 2030 dans la loi. L'industrie gazière peut doubler ses objectifs de production de gaz renouvelables et bas carbone ;Reconnaître le bénéfice du biométhane dans l'habitat, pour une mobilité durable et dans l'industrie avec :Le maintien des aides aux ménages chauffés au gaz et l'introduction du biométhane dans le logement neuf ;Sa reconnaissance comme une solution de décarbonation majeure du transport lourd : transport maritime, transport de marchandises et de voyageurs.La simplification des mécanismes de traçabilité et de valorisation du biométhane pour les industriels ;La mise en œuvre rapide des dispositions prises pour accélérer la filière comme le réajustement des tarifs d'achat pour tenir compte des effets de la crise dont l'inflation, le lancement des contrats de production de biométhane et le soutien au développement des contrats directs entre producteurs et entreprises.Une image positive des gaz renouvelables, notamment parmi les Français les mieux informésL'enquête menée par l'IFOP pour France gaz pour mesurer la connaissance et perception des Français des gaz renouvelables, indique qu'en matière de souveraineté énergétique, une large majorité de Français plébiscitent l'indépendance nationale. 79% déclarent que pour pallier les risques de pénuries énergétiques, les pouvoirs publics doivent mettre en place des actions destinées à renforcer la production française.La moitié des Français affirme connaître les gaz renouvelables mais de manière relativement superficielle. Pour autant, 86% déclarent qu'ils représentent une « solution innovante », 82% « une énergie d'avenir », 82% « une solution pour la planète » et 81% une « source d'emplois importante ».Interrogés sur les usages de ces derniers, le « chauffage des logements individuels et collectifs » et la « production de chaleur pour les industries et les exploitations agricoles » (87% pour chacun des deux), ainsi que le « chauffage des bâtiments publics tels que les piscines, hôpitaux, écoles, stades » (86%) restent les plus connus.En cohérence avec la volonté de nationalisation de la production énergétique, 84% des sondés considèrent que les pouvoirs publics doivent aller plus loin pour encourager le développement de la production de gaz renouvelables. Ils sont même 85% à être favorables au développement d'installations de production dans leur région.* Sondage Ifop pour France gaz réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 14 décembre 2022, auprès d'un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Il y a 2 ans et 99 jours

ITE-SHOP lance ses nouveaux accessoires faciles et ajustables pour des chantiers encore plus rapides

Afin de proposer des équipements toujours plus faciles et adaptés aux contraintes de chantier, ITE-Shop a entièrement conçu et développé ces nouvelles solutions qui viennent compléter le catalogue en ligne - www.ite-shop.com - et les accessoires exclusifs de la marque (ISODEPORT RT+ et ISODEPORT Volet). Soucieux d’améliorer et de faciliter la vie des artisans sur les chantiers, ITE-Shop ne cesse d’imaginer des outils et des accessoires plus malins et plus économiques. Grâce à ses accessoires universels, plus besoin de s’équiper de la même pièce en plusieurs dimensions, les pièces s’ajustent aux différentes configurations directement sur le chantier. Le site de vente en ligne français www.ite-shop.com propose un catalogue complet pour les travaux d’Isolation Thermique par l’Extérieur, de l’isolant à la quincaillerie, l’outillage, ou encore les équipements d’échafaudage.ISODEPORT GC : une seule équerre pour répondre à 100% des besoinsConçue pour le déport de garde-corps en tableau ou en façade, le déport de gonds de volets ou tout autre charge moyennes ou lourdes, l’équerre ISODEPORT GC est une équerre à rupture de ponts thermiques de 120 mm, fournie avec un talon de 20 mm empilable pour d’adapter aux dimensions standards des isolants en 120 et 140 mm. Pour les épaisseurs spéciales, il suffit d’emboîter d’autres talons si besoin ou de couper proprement le corps de l’équerre, marqué tous les 10 mm pour assurer une précision de travail.Fabriquée en Polyamide 6-6 avec 30% de fibre de verre, l’équerre ISODEPORT GC assure une résistance de charge jusqu’à 2.138 kg sur un point de fixation, soit la meilleure résistance du marché selon le rapport d’essais réalisés par le CSTB (Rapport d’essais n° DSSF 21-06582).Pour faciliter la pose, le kit comprend un gabarit de perçage autocollant et la visserie nécessaire (sous avis technique) pour tout support (plein ou creux).ISODEPORT BM70 et BM100 : des blocs de montage à haute densité ajustablesLes nouveaux blocs de montage ISODEPORT BM70 et BM100 sont fabriqués en polystyrène expansé haute densité à 150 kg/m3 pour supporter en toute sécurité les charges légères telles que les points lumineux, les boîtes aux lettres ou encore les colliers de descentes.Conçus et produits en France, ils s’ajustent à toutes les épaisseurs grâce à des traits demarquage tous les 10 mm (découpe au fil chaud ou à la scie à main). Les blocs ISODEPORT BM70 et BM100 viennent se fixer directement dans l’épaisseur de l’isolant en PSE, en laine de roche, en fibre de bois ou en liège. Pour répondre à tous les besoins, ITE-Shop propose deux formats de bloc :ISODEPORT BM70 : bloc circulaire de 70 mm de diamètre avec une résistance de charge jusqu’à 20 kg (force de compression Pa sur toute la surface de 0.65 kN). ISODEPORT BM100 : bloc carré de 100 x 100 mm avec une résistance de charge jusqu’à 25 kg (force de compression Pa sur toute la surface de 1.00 kN).
Il y a 2 ans et 99 jours

Au Cameroun reprise des travaux annoncée sur un grand complexe sportif après un litige

Il y a quelques jours, l'entreprise, Magil Construction Corporation, avait dénoncé les "attaques infondées" du ministère des Sports qui l'accusait dans un courrier interne de vouloir résilier unilatéralement son contrat. L'entreprise, filiale du groupe français Fayolle, accusait de son côté l'Etat de ne plus payer ses factures depuis juillet 2021.Les travaux avaient été interrompus en août dernier pendant un mois, puis avaient repris "en service minimum jusqu'à ce jour", a précisé le constructeur canadien à l'AFP.En marge d'une visite vendredi sur le site, le ministre des Sports du Cameroun, Narcisse Mouelle Kombi, a réaffirmé la volonté de son gouvernement de voir ce projet aboutir "dans son entièreté" et Magil reprendre les travaux rapidement "dans le cadre du contrat" passé avec l'Etat.Il y a eu "un très grand malentendu" et "les chantiers vont reprendre", a de son côté assuré le vice-président de l'entreprise canadienne, Franck Mathière, également présent. "Ce projet arrivera au bout, c'est l'engagement qui a été renouvelé entre le gouvernement et Magil", a-t-il ajouté.Magil a indiqué à l'AFP espérer une reprise des travaux ce lundi 16 janvier. Le feuilleton du complexe du stade d'Olembé, qui a déjà largement dépassé le budget initial, est régulièrement l'objet de vifs débats dans les médias, l'opposition parlant d'un vaste "scandale financier" dû à la "corruption". Outre ce stade omnisports de 60.000 places, le projet prévoit une piscine, un gymnase ou encore des courts de tennis. Seul le stade a été achevé, in extremis, pour accueillir des matches de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2021 de football organisée par le Cameroun début 2022.Ce chantier avait été confié en 2015 au groupe italien Piccini qui avait entamé les travaux seulement 15 mois après en invoquant des "raisons administratives indépendantes" de sa volonté.Le gouvernement avait ensuite unilatéralement résilié son contrat avec Piccini, remplacé en 2020 par Magil.
Il y a 2 ans et 100 jours

Évacuations dans le nord de l'Inde où les maisons se fissurent et s'affaissent

Si les causes de ce phénomène restaient obscures, les habitants de cette commune de l'Etat de l'Uttarakhand, l'imputent à la construction de routes et de tunnels pour un projet hydroélectrique à proximité.Le Premier ministre Narendra Modi a convoqué une réunion d'urgence, et le gouvernement a créé un panel d'experts pour mener une "étude rapide" sur les causes.Au moins 60 familles ont été relogées dans des abris, et de nombreuses autres, dont les habitations ont commencé à s'affaisser, devraient l'être à leur tour, a annoncé à l'AFP un responsable local, Himanshu Khurana.Mais selon plusieurs témoins, une grande partie de la population de la ville, qui compte 20.000 habitants, ont déja quitté leur domicile et nombre d'entre eux ont été contraints de dormir dans le froid glacial. Ils assurent avoir alerté les autorités depuis des semaines, voire des mois, au sujet de fissures dans les bâtiments et les routes, dont certaines suintaient de l'eau marron boueuse.Un autre responsable, qui a requis l'anonymat, a confirmé que plusieurs zones de la ville avaient été "délimitées comme dangereuses" et leur accès y était limité."Les gens sont très inquiets. On craint que toute la ville s'enfonce", a-t-il déclaré. Des hélicoptères survolent la ville.Située à environ 1.800 m d'altitude, Joshimath est un point d'accès majeur à un certain nombre de sites religieux importants dans l'Himalaya, attirant des milliers de pèlerins chaque année. Elle abrite également une importante base de l'armée indienne.La région, sujette aux tremblements de terre, a connu un certain nombre de catastrophes ces dernières années, que les experts attribuent à la fonte des glaciers et aux constructions sauvages.Y sont prévus plusieurs projets de construction, notamment de de centrales hydroélectriques et d'un axe routier afin d'améliorer l'accès - par l'armée - à la zone frontalière chinoise et aux sites de pèlerinage hindous - un des projets favoris de Narendra Modi.En février 2021, au moins 200 personnes ont été tuées lors d'inondations soudaines à Joshimath et dans les environs, un bilan humain que les experts ont en partie imputé à un développement excessif.
Il y a 2 ans et 101 jours

L'artiste camerounais Barthélémy Toguo choisi pour décorer des rames du tramway de Montpellier

"J'ai appelé cette œuvre +Feuille de vie+. On y trouve la tête d'un homme de profil, la bouche ouverte d'où sortent des plantes. C'est pour moi l'association de l'homme et du monde végétal, l'interaction qui existe entre l'individu et les éléments qui l'entourent", a expliqué l'artiste plasticien de 56 ans, via un communiqué.Figure montante de l'art contemporain, Barthélémy Toguo est à l'origine notamment du pilier de ballots colorés exposé sous la Pyramide du Louvre à Paris depuis octobre, une oeuvre monumentale nommée "Le Pilier des migrants disparus"."Le choix de Barthélémy Toguo a été une évidence car il nous renvoie à l'altérité du monde et retrace parfaitement l'identité de Montpellier", a expliqué le maire de Montpellier, Michaël Delafosse.Depuis le lancement du tramway à Montpellier en 2000, les quatre lignes en circulation ont toutes été décorées par des artistes, sur les thèmes de l'air, de la terre, de l'eau et du feu, dont les lignes 3 et 4 par le couturier français Christian Lacroix.La ligne 5, dont les travaux ont débuté récemment, reliera à partir de 2025 la périphérie nord-est au sud-ouest de Montpellier, en passant par le centre historique.L'usage du réseau de bus et de tram de Montpellier sera entièrement gratuit pour tous les habitants de la métropole dès la fin de cette année, comme c'est déjà le cas pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans ainsi que pendant les week-ends pour tous les habitants.
Il y a 2 ans et 101 jours

A Paris, la "promenade urbaine", symbole d'une mue difficile à La Chapelle

"En juillet 2019, on flânera sympa à La Chapelle." Cet engagement de la maire PS Anne Hidalgo, formulé en 2018, peut prêter à sourire pour quiconque déambule dans ce quartier du nord de Paris, à la limite du XVIIIe arrondissement.Dur en effet de déambuler paisiblement autour de la station homonyme: des grappes d'hommes proposent des cigarettes de contrebande ou, un peu plus loin, d'autres produits dans un marché de rue improvisé qui laisse peu de place au passant.Dans le petit square rénové et agrandi pour ce projet, pas une famille qui traîne en fin d'après-midi; quant à celui d'en face, bien entretenu par des personnes en réinsertion sous l'égide d'Emmaüs, il n'est plus accessible au public, se plaint Marie-Madeleine Petit, habitante du quartier depuis 1997.Sous le viaduc de la ligne 2 du métro, ouvrage métallique construit au début du XXe siècle, la "promenade urbaine" promise sur 1,4 km connaît plusieurs ratés: un skate park en mauvais état et donc dangereux pour la pratique, une exposition photo aux cadres tagués, des kiosques neufs mais vides...Plus que les toilettes sèches qui n'ont tenu que quelques mois avant d'être retirées, en raison de fuites d'urine sur la voie publique, l'abandon de la pépinière des Fermiers Généreux, à l'automne 2022, a été le désaveu le plus cinglant pour la mairie.Installée en février 2020 pour un budget de 265.000 euros, cette parcelle d'agriculture urbaine sur du bitume aura tenu trois ans avant d'être démontée en décembre.L'association retenue pour mener le projet, Vergers Urbains, s'est retrouvée débordée à partir de juin par des vagues de réfugiés qui y ont trouvé un abri, protégé de la pluie."On passait trop de temps sur les déchets et la réparation, on ne voyait pas le bout du tunnel", déplore Sébastien Goelzer, coordinateur de Vergers Urbains.Début juin, la mairie affirmait pourtant que l'arrêt de ce dernier n'était "pas envisagé" et prévoyait même un "renforcement des activités"..."Ambition inadaptée"Montrant le goudron et la base des piliers du métro calcinés par les feux des migrants, Loïc Guézo, président de l'association Demain La Chapelle, dit avoir prévenu la mairie contre "des usages créés ex-nihilo" et une "ambition inadaptée au quartier".Si les riverains ont participé à la concertation sur l'axe piéton, M. Guézo, 56 ans dont 22 dans ce quartier, dénonce une "poudre aux yeux: l'essentiel est décidé par les services techniques de la mairie".Interrogé par l'AFP, la mairie de Paris reconnaît que "le site ne fonctionne pas comme il devrait".Mais Alexandra Cordebard, maire (PS) du Xe arrondissement, refuse de parler d'échec : "certaines choses ont marché, d'autres pas et il y a eu des circonstances" avec le Covid et la récente vague de réfugiés, dit-elle.Dans son secteur, le réaménagement d'un rond-point végétalisé en place piétonne a entraîné le même débat entre transformation de l'espace public et entretien de l'existant. Si les opposants dénoncent son coût - 800.000 euros - et la présence d'hommes alcoolisés le soir, la mairie du Xe défend une "occupation beaucoup plus familiale en journée".Sur la promenade urbaine, le maire PS du XVIIIe arrondissement Eric Lejoindre défend lui des "acquis", comme les trottoirs élargis et les pistes cyclables. Pour quel budget ? L'élu socialiste juge "très élevé" le montant de 11 millions d'euros avancé par les associations.A défaut de nouveaux usages, Demain La Chapelle milite pour un axe "propre et éclairé, sans installation", estimant que depuis le démontage de la jardinière "les passants réinvestissent ce lieu".Philippe Girault, un autre membre de l'association, compte sur l'éclairage très attendu du viaduc par le dessous, qui doit mettre en valeur ce patrimoine de la Belle Epoque pour que les "gens s'approprient cet endroit".Et reçoit défavorablement l'idée d'un centre d'accueil évoquée par Anne Hidalgo, mi-décembre, après l'évacuation de 800 migrants.Un mois plus tard, la mairie est toujours "au stade de la réflexion", ont indiqué les élus interrogés.
Il y a 2 ans et 101 jours

Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 31 janvier

Les représentants des syndicats sont réunis depuis 18h00 au siège de Solidaires, après une journée de grève et de manifestations qui a réuni selon la CGT plus de deux millions de personnes, et 1,12 million selon le ministère de l'Intérieur.Un niveau de mobilisation supérieur à celui du 5 décembre 2019: au démarrage de la contestation contre le précédent projet de réforme des retraites, la police avait dénombré 806.000 manifestants en France, la CGT 1,5 million.Quelques heurts, tensions ou dégradations ont été signalés à Paris, Lyon et Rennes.La réforme, qui prévoit de passer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, sera présenté lundi en conseil des ministres."Cette réforme est inacceptable et va à l'encontre des intérêts de la population", qui "ne s'y trompe pas", a déclaré le co-délégué général de l'union syndicale Solidaires, Simon Duteil, au nom de l'intersyndicale."Le gouvernement doit renoncer" au relèvement de l'âge légal à 64 ans en 2030 et à l'allongement accéléré de la durée de cotisation à 43 ans dès 2027, ajoute le communiqué lu devant la presse.Une nouvelle manifestation, à l'appel d'organisations de jeunesse et avec le soutien de la France insoumise, est prévue samedi à Paris.Depuis Barcelone où il participait à un sommet franco-espagnol, Emmanuel Macron a assuré de la "détermination" de l'exécutif pour faire aboutir une réforme "juste et responsable".
Il y a 2 ans et 101 jours

Retraites : les chiffres des grévistes dans différents secteurs

ÉnergieLa direction d'EDF a comptabilisé 50% de grévistes sur son effectif total à la fin de cette journée de mobilisation, soit plus que la première et plus suivie des journées d'actions contre le précédent projet de réforme des retraites en 2019 (41,4%). De son côté, la CGT a avancé un taux de 57% de grévistes parmi les effectifs présents.Les électriciens ont procédé à des baisses de production électrique, dans les barrages et les centrales nucléaires, qui atteignaient jeudi à 15H30, 3.400 MW selon la direction, l'équivalent de trois ou quatre réacteurs nucléaires.Le parc nucléaire était disponible à 63% de sa capacité totale à midi, contre 72% prévu, selon des données EDF analysées par l'AFP.La direction d'Engie (ex-GDF Suez) a fait état de 40% de grévistes parmi les effectifs au statut des électriciens et gaziers (non affilié au régime général de retraite). Dans le secteur gazier, la direction de GRDF a recensé 41,4% de grévistes et GRTgaz dénombrait 52% de grévistes (60% des effectifs présents selon la CGT)Chez Enedis, 66% des effectifs présents ont fait grève, selon la CGT.Deux coupures volontaires et limitées de courant ont eu lieu à Chaumont (Haute-Marne) et Massy (Essonne). Cette dernière a été revendiquée par la CGT Energie.Du côté des raffineries, la CGT TotalEnergies comptait entre 70 et 100% de grévistes, sur la plupart des sites du groupe. Les expéditions ont été bloquées, mais il n'y a "pas de manque de carburants" dans les stations TotalEnergies, selon la direction, car des stocks existaient dans de multiples dépôts.Jeudi à 9h30, 1,95% des stations étaient en pénurie d'au moins un type de carburant, selon des données publiques analysées par l'AFP.TransportsLa grève a été très suivie dans les transports avec quasiment aucun train régional, peu de TGV, un métro tournant au ralenti à Paris et une grande banlieue très peu desservie."La journée est extrêmement forte tous collèges confondus", a estimé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots.Le trafic régional a été quasiment arrêté avec 1 TER sur 10 en moyenne.Le taux de grévistes à la SNCF a été de 46,3%, dont 77,4% des conducteurs de trains de voyageurs, selon des sources syndicales. En comparaison, la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites en 2019 avait été encore plus suivie: 55,6% de grévistes dont 85,7% de conducteurs.A Lyon, une panne informatique a paralysé les quatre lignes de métro jeudi matin et le mouvement social a empêché le recours à des bus de substitution. Le trafic était revenu à la normale dans l'après-midi.Dans le secteur automobile, plus d'une centaine de salariés de l'usine Stellantis de Rennes-la Janais ont fait grève, selon la CGT.ÉducationLe Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a fait état jeudi d'un taux de 65% des professeurs de collèges et lycées grévistes, et le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, recense 70% d'enseignants grévistes.Selon le ministère, la mobilisation se traduisait par un taux d'enseignants grévistes de 42,35% en primaire, 34,66% en collèges et lycées.Par ailleursLa fonction publique d'État (2,5 millions d'agents) comptait 28% de grévistes, selon le ministère.Les programmes des télés et radios publiques ont été largement perturbés en raison d'appels à la grève à France Télévisions, Radio France et France Médias Monde (France 24 et RFI).C'était également le cas pour la presse quotidienne régionale : les journaux du groupe Nice-Matin ne sont ainsi pas parus ce jeudi.A La Poste, la direction a fait état de 14,64% de grévistes.
Il y a 2 ans et 101 jours

Révision mensuelle du taux d'usure pour aider l'accès au crédit immobilier

Cette annonce vient confirmer la piste envisagée la semaine dernière après une réunion entre le ministère de l'Economie et des Finances, la Banque de France, des banquiers et des courtiers.Le taux d'usure plafonne l'ensemble des frais d'un prêt immobilier: taux de crédit pratiqué par la banque, éventuelle commission des courtiers, assurance emprunteur. Son mode de calcul constitue aujourd'hui, dans un contexte de remontée des taux, un obstacle pour nombre d'acquéreurs, selon des acteurs du secteur immobilier.Depuis plusieurs mois, les taux d'intérêt remontent dans le sillage des taux directeurs de la Banque centrale européenne et plus vite que le taux d'usure.Rehausser le plafond du taux d'usure offre un bol d'air au marché: il permet aux banques de prêter plus cher, mais aussi à chaque autre composante du coût du crédit d'être prise en compte sans dépasser le plafond légal. Cela permet in fine l'acceptation de davantage de dossiers de demande de crédit.Le taux d'usure est calculé pour l'instant chaque trimestre par la Banque de France, qui fait une moyenne des taux pratiqués par les banques au cours des trois derniers mois, augmentée d'un tiers.Si "l'application de la formule des taux de l'usure a conduit à des hausses bien proportionnées" en 2022, selon la Banque de France, l'institution a remarqué qu'en fin de trimestre "certains dossiers, dans l'attente de la prochaine hausse trimestrielle significative du taux d'usure, sont ainsi reportés au début du trimestre suivant", créant un déséquilibre dans la répartition des crédits.Pour lisser les relèvements du taux d'usure, le calcul se fera donc tous les mois et non plus tous les trimestres à partir du 1er février et, ce, jusqu'au 1er juillet."Les taux d'usure resteront établis sur la base de la moyenne des taux pratiqués lors des trois mois précédents", a précisé la Banque de France.Un arrêté doit être publié dans les prochains jours pour officialiser la mesure.
Il y a 2 ans et 101 jours

Les aides à la rénovation énergétique boostées en 2023

Quel est l'impact de cette évolution pour les particuliers ? Quels sont les travaux à réaliser en 2023 et lesquels bénéficient d’aides de l’Etat ? Préservation du Patrimoine Energie fait un point de la situation à date.Des aides renforcées en 2023, particulièrement pour les travaux de rénovation globaleDans un contexte où l’énergie est plus que jamais un enjeu majeur et une préoccupation pour les Français, il n’a jamais été aussi important d’avoir des logements performants. Les travaux de rénovation énergétique sont une réponse forte à cet enjeu et pour réduire l’empreinte carbone des logements.Dès le 1er février 2023, les montants des travaux finançables via MaPrimeRénov’ seront revalorisés pour tenir compte de la hausse des prix et favoriser les rénovations globales. Les plafonds seront ainsi revalorisés de 30.000 € à 35.000 €.Cette évolution des aides a pour objectif d’encourager les particuliers à mener leurs projets de rénovation globale mais l’enveloppe budgétaire allouée est encore faible face à l’enjeu de la transition énergétique.Au-delà du dispositif MaPrimeRénov’, la prime CEE (Certificats d’Economie d’Energie) aussi appelée Prime énergie devrait augmenter au bénéfice des particuliers cette année.Pour Sébastien Vernay, Directeur Général de Préservation du Patrimoine Energie : « Au regard de l’augmentation de l’obligation, et du retard constaté sur l’année 2022, le marché des CEE devrait retrouver sa dynamique en 2023. Ainsi, les aides pour les particuliers devraient augmenter et nous pouvons espérer voir se multiplier les initiatives comme celles de la prime Coup de Boost Fioul qui valorise le Coup de Pouce Chauffage déjà mis en place. »Ce qui change en janvier 2023 :Les propriétaires-bailleurs qui engagent des travaux de rénovation énergétique permettant de sortir leur bien des classes G, F et E, bénéficient d’un avantage fiscal et peuvent ainsi déduire le coût de leurs travaux de rénovation énergétique de leurs revenus. Pour encourager les travaux, ce déficit foncier a doublé, passant de 10.700€ à 21.400€.A compter du 1er janvier 2023, les logements de France métropolitaine dont la consommation annuelle d’énergie finale dépasse 450 KWH/m² habitables sont interdits à la location. Cela concerne 90.000 logements en France qui sont interdits à la location.Préservation du Patrimoine Energie, partenaire pour la rénovation énergétiqueSi 9 Français sur 10 disent avoir l’envie de réaliser des travaux de rénovation[1], nombreux sont ceux qui ne passent pas à l’action à cause de l’investissement nécessaire mais également à cause de la complexité du marché et la multiplicité des acteurs lors d’un parcours de rénovation. Pour répondre à cette préoccupation, Préservation du Patrimoine a créé sa filiale énergie. Du diagnostic énergétique aux démarches administratives en passant par l’éligibilité aux aides financières, les particuliers sont accompagnés de A à Z et ce avec un seul et unique interlocuteur, expert de la rénovation énergétique, également en charge et garant du suivi des travaux jusqu’à la fin du projet.L’activité Énergie de Préservation du Patrimoine intervient sur tous les travaux de rénovation visant à réaliser des économies d’énergies chez les particuliers, notamment via le photovoltaïque (panneaux solaires) et l’aérothermie (pompes à chaleur). En 2022, Préservation du Patrimoine a ainsi permis à ses clients de réaliser des économies de plus de 1.889.000€ sur leur facture annuelle (soit 850€ d’économies annuelles en moyenne par foyer et par an) et les travaux réalisés ont permis d’éviter plus de 18.000 tonnes d’émissions de CO2.Pour Sébastien Vernay : « Nous avons constaté que les particuliers rencontrent des difficultés lorsqu’ils souhaitent réaliser des travaux. A qui s’adresser ? Comment bénéficier des aides ? Comment s’assurer de la qualité des travaux ? Ça peut être un vrai défi de se lancer dans des travaux. Nous avons lancé notre offre pour répondre à ces questions. Nous conseillons les particuliers sur les travaux à réaliser, nous nous occupons également pour eux des tâches administratives nécessaires pour recevoir les aides. Les chantiers de rénovation énergétique réalisés par Préservation du Patrimoine ont ainsi bénéficié de 426.400 € de primes (via MaPrimeRénov’ et primes CEE) que nous avons reversées aux particuliers. Après la pose de nos produits, nous assurons également un suivi sur les performances des installations. »
Il y a 2 ans et 101 jours

L'Assemblée facilite les travaux de rénovation énergétique des collectivités et de l'État

Porté par le groupe Renaissance, le texte doit maintenant être examiné le 16 février par le Sénat. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu y a apporté son soutien, au nom de "l'exemplarité" afin d'"accélérer" dans la lutte contre le réchauffement climatique.Il s'agit de permettre "d'investir maintenant et de lisser dans le temps le coût de l'investissement", a expliqué le rapporteur Thomas Cazenave, qui est également président de la délégation aux collectivités territoriales de l'Assemblée.Il sera ainsi permis, à titre expérimental pour cinq ans, de déroger à certaines dispositions du code de la commande publique pour la rénovation de bâtiments: un tiers, public ou privé, pourra réaliser l'investissement, puis l'Etat ou la collectivité lui remboursera l'avance et les intérêts, à compter de la date de livraison des travaux, ce qui n'est pas possible actuellement.Cette dette ne sera pas "cachée" mais "clairement inscrite dans les comptes", selon M. Cazenave. Elle sera "utile et rentable", car son remboursement pourra être "partiellement financé par les économies d'énergie réalisées par les travaux", a assuré l'élu de Gironde, vantant "une souplesse attendue" sur le terrain.Les bâtiments publics de l'État et des collectivités locales représentent 380 millions de m2, soit 37% du parc tertiaire national. Ils sont responsables de 76% de la consommation énergétique des communes, en particulier dans les bâtiments scolaires.Le député LFI Jean-François Coulomme a souligné le "sérieux risque de surendettement de nos collectivités", et évoqué les "pratiques corruptives" susceptibles d'être favorisées par le recours à des financements privés.Au nom du groupe MoDem, Mathilde Desjonquères a demandé de ne pas "baisser la garde", rappelant les emprunts toxiques qui ont failli ruiner de nombreuses collectivités et plomber l'Etat après la crise financière de 2008.Deux élus RN se sont abstenus lors du vote du texte, le reste du groupe d'extrême droite votant pour, malgré des "imperfections"."On ne joue absolument pas aux apprentis sorciers", a affirmé M. Béchu. Ce sera "aux élus locaux de décider" d'un financement privé ou public, par exemple via la Banque des territoires, a souligné le rapporteur.
Il y a 2 ans et 101 jours

Le marché des matériaux de construction à la peine en fin d’année 2022

Attisées en premier lieu par les fortes tensions sur l’offre puis amplifiées par la crise énergétique, les hausses de coûts et de prix se sont diffusées à l’ensemble des secteurs d’activité (n’épargnant pas au passage les matériaux de construction) et entrainant dans leur sillage le retour d’une période de resserrement de la politique monétaire. L’année 2023 devrait certes marquer un apaisement de ces tensions (sans toutefois les voir disparaître) mais portera encore, à coup sûr, les stigmates de ce double choc passé. Fin 2022, même si l’activité constructive se montre encore très résiliente, certains indicateurs de demande traduisent bien les effets du choc de solvabilité encaissé par les agents publics et privés (repli des permis de construire et des ventes de logements, atonie des investissements des collectivités locales...). Dans ce contexte perturbé, la production de granulats et de BPE peine à trouver de l’élan et la tendance baissière se stabilise un peu en dessous de -4% sur un an à fin novembre.L’activité se redresse pour les granulats, pas pour le BPEÀ la lumière des premiers résultats de l’enquête mensuelle de novembre, les productions de granulats et de BPE observent des évolutions contrastées. Ainsi, l’activité des granulats aurait progressé de +2,9% par rapport à octobre, marquant le deuxième mois consécutif de hausse (données CVS-CJO). Les productions se situent certes encore -1,9% en deçà des niveaux de novembre 2021 mais, sur les trois derniers mois, la tendance est repartie à la hausse comparée aux trois mois précédents (+2,1%). Signal d’un regain d’activité du côté de la commande TP ou résultat d’un comportement de stockage préventif (dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de crainte des délestages) ? Difficile pour l’heure de trancher mais si ce raffermissement n’est pas confirmé ces prochains mois, il pourrait se solder par un contrecoup en début d’année 2023.La tendance sur les trois mois de septembre-novembre reste néanmoins baissière (-5,4%) rapportée à la même période de l’an passé. Au total, sur les onze mois de 2022, l’activité des granulats enregistre un repli de -3,8% sur un an. Du côté du BPE, après avoir augmenté en octobre, les livraisons du mois de novembre ont reculé par rapport au mois précédent (-2,2%) et apparaissent en net retrait (-9%) par rapport à celles de l’année dernière (CVS-CJO). Au cours du dernier trimestre, la production de BPE a cédé -1% au regard du trimestre précédent et s’inscrit -7,4% en dessous de celle des trois mêmes mois de 2021. En cumul depuis janvier, les cubages de BPE perdent -3,7% sur un an.Après une baisse de -5,5% en octobre sur un an (données CJO), notre indicateur matériaux, encore provisoire pour novembre, décrit un repli plus modéré (-3,3%). Au troisième trimestre, il s’inscrivait en baisse de -4,7% sur un an et affiche désormais une contraction de - 3,1% au cours des onze premiers mois de l’année.Bâtiment : les tensions se modèrent, les permis «dévissent»En décembre, selon la dernière enquête menée par l’INSEE dans l’industrie du bâtiment, le climat des affaires se maintient très au-dessus de la moyenne de longue période, à un niveau inconnu depuis 16 ans. Les entrepreneurs du gros œuvre ont perçu une amélioration de leur activité passée en cette toute fin d’année et sont également bien plus optimistes sur leur activité future. Le jugement qu’ils portent sur leurs carnets de commandes a cessé de se dégrader, le niveau de ces derniers restant confortable à 9,5 mois de chantiers en stock. Le moral des chefs d’entreprise du gros œuvre fait donc toujours preuve de résilience. Bien qu’elles demeurent importantes au regard du passé, les tensions sur l’offre se desserrent un peu. Il est toujours difficile de recruter mais les effectifs continuent de s’étoffer et la part des entreprises faisant face à une insuffisance de personnel se réduit légèrement. Quant aux difficultés d’approvisionnement, elles se modèrent mais 13% des entreprises ne peuvent produire plus pour cette raison (contre 18% en octobre dernier). Côté prix, la détente se confirme également mais très graduellement : en décembre, les entreprises étaient moins nombreuses que le mois précédent à annoncer une augmentation de leurs tarifs mais le solde d’opinion correspondant demeure encore très supérieur à la « normale ». L’activité reste donc solide dans le bâtiment si l’on en croît l’enquête.* Variation en % par rapport à la même période de l’année précédente en données corrigées du nombre de jours ouvrés - (p) Provisoire - (1) Données de production ; autres matériaux : livraisons - (2) Le volume de l’indicateur matériaux correspond à la somme des livraisons des produits suivants : ciment, BPE, granulats, produits en béton, tuiles et briques. La variation en % de l’« Indicateur Matériaux » est égale à la somme des variations de chaque produit - (3) Fin octobre.Côté construction, les données du ministère font état d’un raffermissement des mises en chantier (+1,8% sur les trois mois de septembre à novembre, comparé aux trois mois précédents – données CVS-CJO), notamment dans le segment du collectif (+7,5%) tandis que l’individuel cède du terrain (-5,2%). Pour autant, le nombre de logements commencés reste inférieur de -4,2% par rapport au même trimestre de l’an passé, atteignant 377.600 unités en cumul sur douze mois à fin novembre (soit -3,1% en glissement annuel). S’agissant des permis, leur nombre a plongé de -34,9% ces trois derniers mois (comparé aux trois mois précédents). Cette fois, c’est le segment du collectif qui dévisse (-47,8%), l’individuel perdant -6,7%. En dépit de cette chute sur les mois de septembre à novembre (-24,8% sur un an), le nombre de logements autorisés reste sur une tendance haussière en cumul sur douze mois (+5,6% à 491.200 unités). Le plongeon de la maison individuelle se constate aussi du côté des ventes avec un effondrement de -42,6% sur un an au cours du trimestre septembre-novembre, selon les données publiées par Markemétron. La demande avait été, il est vrai, particulièrement dynamique en 2021, appuyant de facto le recul constaté. Mais le nombre de ventes de janvier à novembre apparaît en net retrait, que ce soit au regard de 2021 (-31,3%) ou comparé à la moyenne de longue période (-23%) ; au total en 2022, à peine 95.000 maisons individuelles seraient vendues selon Markemétron, un niveau comparable à celui des années de crise.La détérioration des perspectives économiques, la résurgence de l’inflation, notamment énergétique, le repli du moral des ménages et l’accès au crédit plus difficile ont pesé (et pèseront encore) sur le marché immobilier en 2022 et 2023. Bien que la totalité des emprunteurs bénéficient à ce jour de crédits habitat à des taux largement inférieurs à l’inflation (2,34% en décembre pour une hausse des prix à la consommation à +5,9%, soit des taux d’intérêt réels largement négatifs, ce qui ne s’était jamais observé depuis la fin des années 50), la production de crédits se contracte. L’allongement de la durée moyenne des crédits, à un niveau record de 20,7 ans en décembre (contre 13,6 ans en 2001), ne parvient pas à compenser la hausse des prix des logements, la baisse du pouvoir d’achat des ménages et les exigences plus strictes des banques en termes de taux d’apport des emprunteurs.TP : légère embellieSelon la dernière enquête réalisée par la FNTP, l’amélioration de l’activité, amorcée en septembre, s’est poursuivie en novembre avec un volume d’activité en hausse de +1,8% sur un an. Cependant, les travaux réalisés restent en recul de -3,3% sur les trois mois de septembre à novembre, comparé à l’an passé et, en cumul depuis janvier, les facturations se contractent de -7,3% en euros constants sur un an. Cette embellie, qui se double d’une légère détente des coûts de production et d’un certain raffermissement des prises de commandes, apparaît encore fragile et trop tardive pour éviter un repli de l’activité des travaux publics en 2022 ; mais elle constitue toutefois un signal encourageant... qui reste à confirmer.
Il y a 2 ans et 101 jours

Le fonds souverain norvégien fait un nouveau pas dans les énergies renouvelables avec le rachat d'Iberdrola

Le fonds de 13.162 milliards de couronnes (1.227 milliards d'euros) va débourser 600 millions d'euros pour acquérir auprès du groupe énergétique espagnol Iberdrola 49% d'un portefeuille comprenant sept projets de fermes photovoltaïques et cinq projets de parcs éoliens à terre.Il s'agit de son deuxième investissement direct dans des infrastructures d'énergies renouvelables, une nouvelle classe d'actifs dans laquelle le Parlement norvégien l'a autorisé à investir aux côtés des actions, des obligations et de l'immobilier.En avril 2021, il avait déjà annoncé une prise de participation pour près de 1,38 milliard d'euros dans ce qui était alors le deuxième plus gros parc d'éoliennes en exploitation au monde, Borssele 1 & 2, dans les eaux néerlandaises de la mer du Nord.L'acquisition des actifs espagnols, prévue pour être bouclée au premier trimestre, porte sur une puissance installée de 1.265 mégawatts, permettant de couvrir la consommation annuelle d'électricité de 700.000 foyers espagnols, a-t-il précisé dans un communiqué.Neuf des 12 projets concernés sont actuellement en cours de développement et devraient être achevés d'ici à 2025, a-t-il ajouté.Censé faire fructifier les recettes pétrolières de l'Etat norvégien pour assurer les financements de son Etat-providence, le fonds se montre timide dans les infrastructures d'énergies renouvelables alors qu'il avait dans le passé exprimé son intention d'y consacrer environ 10 milliards d'euros entre 2020 et 2022."Notre expérience jusqu'à présent, c'est que de nombreux investisseurs recherchent de tels investissements et que leur valorisation n'est donc pas toujours attrayante pour nous", expliquait le chef du fonds, Nicolai Tangen, devant le Parlement en 2020.Iberdrola a de son côté indiqué qu'il pourrait étendre son partenariat avec le fonds norvégien "à d'autres actifs renouvelables, situés en dehors du périmètre initial, en Espagne ou dans d'autres pays".Dans un premier temps, l'investissement dévoilé mardi reste conditionné à l'aval des autorités espagnoles.Madrid a instauré en 2020 un contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques, à l'origine pour protéger ses entreprises fragilisées par la crise sanitaire.Ce bouclier "anti-OPA" oblige les groupes étrangers voulant acquérir plus de 10% d'une entreprise espagnole ou de l'une de ses filiales jugée prioritaire à solliciter au préalable le feu vert de l'Etat.Dirigé par Ignacio Sanchez Galan, Iberdrola a fortement grossi ces dernières années, jusqu'à devenir l'un des leaders mondiaux des énergies renouvelables.
Il y a 2 ans et 101 jours

Le Groupe em2c livre à Lyon l'immeuble WElink de 22.500 m²

L'immeuble tertiaire en R+3, développe 18.600 m² de SDP en superstructure (+ 3.900 m² de parking en sous-sol) dont 16.800 m² de bureaux, et 1.800 m² d'espaces collectifs (restaurant d'entreprise, salle de sport, conciergerie…). L'immeuble propose 129 places de stationnement en sous-sol.L'utilisateur ENEDIS a pris possession du bâtiment pour y réaliser ses aménagements intérieurs. L'immeuble y accueillera bientôt les 1.400 collaborateurs de sa Direction des Services Informatiques et de ses Opérateurs Informatiques et Telecom. Ce nouveau site sera le troisième en importance pour ENEDIS.Le bâtiment est candidat à la certification BREEAM Niveau Very GoodVoisin de la Halle METRO Gerland (livrée par le Groupe em2c en 2022), WElink fait partie de l'îlot économique de Canopéa (projet urbain mixte activité/logements) développé par Ginkgo et em2c.
Il y a 2 ans et 101 jours

Riou Glass rachète Diffuver

Après son entrée au capital du verrier italien Cappelletti & Roleri en mai, et du groupe belge Euroglas le mois dernier, RIOU Glass signe une troisième acquisition dans le cadre de sa stratégie de développement RIOU GLASS VERRE 2025. Le premier transformateur indépendant de produits verriers en France vient de réaliser le rachat de la totalité des parts du capital de l’entreprise ligérienne Diffuver, jusqu’alors détenues par son fondateur Philippe Melon et associé Rémi Maximin. L’opération de croissance externe vise à consolider le maillage territorial de l’ETI[1] en France. « Diffuver est un acteur reconnu en Auvergne-Rhône-Alpes avec lequel nous partageons un savoir-faire et les valeurs familiales communes, explique Christine Riou Feron, Présidente de RIOU Glass. Cette acquisition nous permet de parfaire notre maillage territorial déjà composé de 16 sites industriels en France. » Outre l’ancrage géographique, l’acquisition de Diffuver va également permettre de renforcer l’expertise de RIOU Glass dans la réalisation de vitrages de très grandes dimensions pour le marché de la façade, spécialité de Diffuver. Le rachat est enfin un moyen pour le groupe normand de déployer l’ensemble de sa gamme de solutions de vitrage sur le territoire. Une gamme qui s’étend du double au triple-vitrage à très hautes performances à des produits plus techniques (vitrages à store intégré, vitrages feuilletés opacifiants, pare-balles, écrans de protection sanitaire…) et design (vitrages décoratifs pour les portes d’entrée, crédences de cuisine, cloisons…). Philippe Melon continuera d’accompagner le développement de Diffuver avec à ses côtés Rémi Maximin, directeur du site de Marclopt, et les 40 collaborateurs que compte l’entreprise. « Ambition, passion et esprit de famille sont les valeurs que nous partageons avec le groupe RIOU Glass. Nous mettrons tout en oeuvre pour satisfaire leurs attentes et ainsi à travers eux, continuer cette belle aventure dans le monde du verre » conclut le fondateur de Diffuver.Diffuver, un savoir-faire de plus 35 ans dans le verreCréé en 1986, Diffuver est l’un des acteurs les plus importants de la transformation du verre plat de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Présente à Marclopt (42) et à Lyon (69), l’entreprise produit chaque année 100.000 m² de double vitrage. Sur la période 2020-2021, Diffuver a réalisé un investissement de 3 millions d’euros dans son outil de production afin de répondre à la forte demande du marché de la façade pour les verres de grandes dimensions. Un plan d’investissement qui a permis d’agrandir le site industriel de Marclopt et d’installer une table de coupe de verre feuilleté, deux centres d’usinage, ainsi qu’une ligne d’assemblage « Jumbo » de 56 mètres capable de réaliser des verres isolants de 6.000 x 3.210 mm. [1]ETI : Entreprise de Taille Intermédiaire
Il y a 2 ans et 102 jours

Augmentation du prix de l'électricité : les verriers de Biot appellent au secours

"En France, pour être écouté, faut-il dire que je risque de faire faillite ?" : Anne Lechaczynski, à la tête depuis l'an 2000 de la Verrerie de Biot, PME familiale où elle a succédé à ses parents, se démène pour que survive cet artisanat d'art.Car la facture d'électricité de l'entreprise, qui emploie une quinzaine de personnes et réalise un chiffre d'affaires annuel de 2 millions d'euros, a explosé, passant de 63.000 euros en 2022 à 184.000 euros en 2023. Certes, elle va toucher environ 60.000 euros d'aides. Mais "il reste 60.000 euros à digérer et la société ne pourra pas faire face", confie cette sexagénaire qui a débuté sa carrière aux Etats-Unis comme "trader" dans les matières premières."Depuis trois mois, j'ai un peu retrouvé mon ancien métier. Je ne me consacre presque plus à mon entreprise mais à rechercher les fournisseurs d'électricité les moins chers", ajoute-t-elle.Appartenant à une véritable niche, les artisans et artistes-verriers ne sont plus que 400 en France, dont six à Biot. Et ils sont "particulièrement impactés" par la hausse du coût de l'énergie, explique Antoine Pierini, qui travaille seul."La particularité de notre activité, qui nous distingue par exemple de la céramique, est que nous devons maintenir en permanence nos fours de fusion du verre à 1.200 degrés. A cette température, il faut 15 jours pour éteindre un four sans le casser, et autant pour le ramener à cette température", détaille-t-il."Nous devons donc les maintenir allumés en permanence si nous ne voulons pas perdre des semaines de production", explique l'artisan, qui doit aussi faire face à la hausse "vertigineuse" du prix de la matière première: le verre, importé d'Allemagne, est ainsi passé de 1.400 à 3.000 euros la tonne."Les sept plaies d'Egypte""Porte-drapeau" depuis les années 50 d'une commune de 10.000 habitants sur laquelle est en partie implantée la prospère technopole de Sophia-Antipolis, la verrerie "ne rentre pas dans les critères d'aide prévus par le gouvernement", déplorent de concert le maire Jean-Pierre Dermit et le député Eric Pauget, tous deux LR.Avec la sénatrice (LR) Patricia Demas, ils ont saisi dès octobre le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat. "Mme Grégoire a conscience du problème, mais la réponse apportée n'est pas adaptée à la réalité que vivent les verriers", souligne le parlementaire. Pour le député, il faut des "décisions fortes" pour préserver ce métier qui fait "l'identité d'un territoire et représente une richesse touristique". Ainsi, la verrerie de Biot attire 600.000 touristes par an, selon la mairie. Ce qui en ferait le 3e site touristique des Alpes-Maritimes.Depuis 2015, "on a eu les sept plaies d'Egypte", ironise Mme Lechaczynski. "Des inondations, qui ont détruit tout notre stock, puis le Covid, puis la guerre en Ukraine, accompagnée de l'explosion du prix de l'énergie"."Payer une facture qui ne résulte pas d'une mauvaise vision du chef d'entreprise que je suis, j'ai du mal à l'accepter", ajoute cette battante, qui veut garder espoir après avoir été conviée la semaine dernière à une table ronde avec le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal, de passage à Nice.Pour trouver des solutions, "nous pouvons désormais joindre un conseiller à la sortie de crise à la Direction départementale des Finances publiques", reconnaît-elle. "Ce conseiller étudiera les dossiers cas par cas", promet le directeur de cabinet de la préfecture."Mais il faut agir vite", insiste le maire de Biot: "Si on reste dans l'état, l'été prochain va être très compliqué".
Il y a 2 ans et 102 jours

Deep Collection de Rehau, l'élégance du coloris mat au sein de la cuisine

Dans ce contexte, REHAU, en tant que marque établie dans l'industrie du meuble et synonyme de solutions bien pensées, qualitatives et fonctionnelles, présente Deep Collection, la nouvelle gamme de coloris RAUVISIO crystal. Une collection qui ajoute un effet de profondeur élégant à l’aspect verre des surfaces RAUVISIO: l'aspect métallique subtile offre une ambiance chatoyante. Cette nouvelle collection Deep apporte une nouvelle dimension de profondeur aux finitions de surface mates.Grâce à la gamme innovante Deep Collection, inspirée des profondeurs de l'océan, le stratifié RAUVISIO crystal offre de nouvelles possibilités en matière de décoration intérieure. La vaste gamme de couleurs disponibles offre aux designers et aux décorateurs d'intérieur des possibilités uniques pour la conception de meubles et d'intérieurs, ainsi que pour réinventer des surfaces unies en y ajoutant un élément original et de qualité. Que vous recherchiez un contraste saisissant ou une élégance discrète en combinaison avec d'autres surfaces, RAUVISIO crystal Deep s'intègre parfaitement aux autres éléments de la pièce.La collection intemporelle comprend sept teintes uniques qui se combinent parfaitement entre elles ainsi qu’avec les autres produits REHAU, et même avec des matériaux naturels comme le bois ou la pierre. La philosophie de l’harmonie du design, qui est présente dans toutes les collections REHAU, est appliquée de manière cohérente lors de tous les lancements de produits. RAUVISIO crystal Deep est disponible comme solution d'espace de rangement sous forme de rideaux d’armoire RAUVOLET crystal-line avec une quantité minimale de commande. Les bandes de chant constituent un autre élément de la collection assortie. Il y a plus de 50 ans, REHAU a développé RAUKANTEX, une solution qui a fait de l'entreprise un partenaire de confiance dans l'industrie du meuble. Avec ses finitions zéro joint, RAUKANTEX pro transforme les panneaux en composants parfaitement intégrés, tant sur le plan de l'apparence que de la fonctionnalité. RAUKANTEX est disponible pour toutes les couleurs et tous les formats de panneaux RAUVISIO crystal Deep pour un aspect harmonieux et uniforme avec des effets de profondeur captivants.En termes de traitement, le RAUVISIO crystal combine l'aspect classique et polyvalent du verre avec les propriétés exceptionnelles du stratifié en polymère, tant dans sa mise en oeuvre que dans son application et son utilisation quotidiennes. La collection RAUVISIO crystal Deep peut être travaillée avec les outils de menuiserie classiques utilisés pour le travail du bois, ce qui signifie une liberté absolue pour les architectes d'intérieur. Dans l'utilisation quotidienne, ce matériau innovant se distingue également par sa grande durabilité : non seulement il est facile à nettoyer, mais il est également extrêmement résistant aux cassures et aux rayures.Afin d'offrir rapidité, fiabilité et qualité, REHAU met en outre à la disposition de ses utilisateurs une série de services et d'outils innovants tels que le configurateur de surface, qui leur permet de commander des panneaux personnalisés avec les bords déjà plaqués en bandes de chant assorties. Il est également possible, avec une quantité minimale de commande, d'adapter les surfaces RAUVISIO crystal aux spécifications individuelles sur la base des couleurs RAL en brillant ou en mate.Dans l'ensemble, REHAU, en tant que spécialiste de la transformation des polymères et fournisseur de composants pour l'industrie du meuble, s'est imposé comme le partenaire le plus compétitif du marché grâce à ses solutions de conception innovantes et de haute qualité qui offrent également des performances élevées.
Il y a 2 ans et 102 jours

40% de grévistes parmi les électriciens et gaziers du groupe Engie

Pour les autres salariés français du groupe, de droit privé, le taux de grévistes était de 7%, selon Engie.24.000 collaborateurs du groupe Engie, soit 55% des effectifs totaux pour la France, sont au statut des industries électriques et gazières et bénéficient d'un régime spécial de retraites. Le projet de réforme des retraites changerait en leur défaveur le mode de calcul des pensions, à ce jour beaucoup plus avantageux que le régime général.En dépit de ce mouvement social, "on n'anticipe pas de conséquences pour les clients", a précisé la direction d'Engie à l'AFP.
Il y a 2 ans et 102 jours

Forte mobilisation dans la rue contre la réforme des retraites malgré la réserve de certaines organisations patronales

De Calais à Nice, les manifestants ont battu le pavé dans la matinée, avant que le cortège parisien ne s'ébranle vers 14H15 pour dire "non" au recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, sur fond de large mécontentement social dans un contexte d'inflation."Je trouve qu'on se fout de notre gueule. Ils ne savent pas ce que c'est que de travailler jusqu'à 64 ans dans ces conditions-là", exprimait avec véhémence Manon Marc, animatrice scolaire croisée dans la capitale.Les premiers chiffres remontés par les autorités attestent d'une mobilisation très importante: 36.000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26.000 à Marseille, 25.000 à Nantes, 19.000 à Clermont-Ferrand, 15.000 à Montpellier, 14.000 à Tours, 12.000 à Perpignan et Orléans, 6.500 à Mulhouse et Périgueux...Les pointages de la police ou des préfectures sont particulièrement significatifs dans des villes moyennes, à l'image de Pau (13.600 manifestants), Angoulême (9.000) ou Châteauroux (8.000).Globalement, les niveaux sont comparables voire supérieurs à ceux du 5 décembre 2019: au démarrage de la contestation contre le précédent projet de réforme des retraites, la police avait compté 806.000 manifestants en France, la CGT 1,5 million."C'est énorme"Dans la foule, beaucoup de primo-manifestants, comme à Marseille, Jérôme Thevenin, cuisinier de 52 ans à la carrière "hachée", qui a longtemps travaillé comme saisonnier."Je n'ose même pas faire le calcul pour savoir quand je pourrai partir. Mais je vois la retraite approcher et je me sens davantage concerné", dit-il, en espérant que la mobilisation "fera réfléchir le gouvernement"."Je pense que le million va être dépassé", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, dans le carré de tête de la manifestation à Paris, évoquant une mobilisation "réussie"."On est clairement sur une forte mobilisation, au-delà ce qu'on pensait", a abondé le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, également avant le départ du défilé parisien. "C'est énorme", s'est enthousiasmé Simon Duteil, de l'union Solidaires.A Marseille, le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "le gouvernement a perdu sa première bataille, celle d'avoir convaincu les gens de la nécessité de sa réforme".Les Français n'ayant pas recours au télétravail, qui s'est fortement développé depuis le Covid, doivent composer avec des transports en commun au compte-goutte.A la SNCF qui affiche un taux de grévistes de 46,3%, la circulation était "très fortement perturbée": un TGV sur trois circule, voire un sur cinq selon les lignes, et à peine un TER sur dix en moyenne. Le métro parisien est également "très perturbé"."Un conflit dur"De nombreux services publics font également l'objet d'appels à la grève, dont l'éducation, où le principal syndicat, la FSU, dénombre 70% d'enseignants grévistes dans les écoles et 65% dans les collèges et lycées.Le ministère chiffre pour sa part la mobilisation à 42% dans le primaire et 34% dans le secondaire. Quelques dizaines d'établissements ont été l'objet de blocus à Paris, Rennes, Tours et Toulouse notamment.Il n'y avait aucun trafic au port de Calais, premier de France pour les voyageurs, en raison d'une grève des officiers de port.Raffineries et dépôts pétroliers étaient aussi appelés à cesser leurs activités. Dans la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), où les expéditions ont été suspendues, le taux de grévistes a atteint 86%, selon la CGT.La direction d'EDF faisait part de 44,5% de grévistes sur ses effectifs totaux à la mi-journée.Pour le leader de Force ouvrière, Frédéric Souillot "on est partis pour un conflit dur" et "il faut bloquer l'économie"."Impôt sur la vie"Une réponse à Emmanuel Macron, qui a jugé mercredi qu'il fallait "faire le distinguo entre les syndicats qui appellent à manifester dans un cadre traditionnel et ceux qui sont dans une démarche délibérée de bloquer le pays".Les huit principaux syndicats présentent un front uni inédit depuis 12 ans. Les partis de gauche sont aussi vent debout contre une réforme vue comme "un impôt sur la vie", ont accusé les parlementaires socialistes.Cette première journée a valeur de test pour l'exécutif comme pour les syndicats, qui se retrouveront à partir de 18 heures pour décider d'une nouvelle date - le 26 janvier est sur la table.La CGT du pétrole veut se remettre en grève ce jour-là pour 48 heures, et le 6 février pour 72 heures.La CGT Mines-Energie a elle aussi annoncé une grève reconductible. Les baisses de production d'électricité se sont déjà fortement intensifiées jeudi, atteignant au moins l'équivalent de deux fois la consommation de Paris.Avant la présentation du texte en Conseil des ministres le 23 janvier, le gouvernement continue de faire œuvre de "pédagogie", Elisabeth Borne défendant un "projet porteur de progrès social pour le pays".Des organisations patronales réservées sur la réformeA la veille d'une journée de grève nationale et unitaire des syndicats de salariés, le CJD a dénoncé dans un communiqué une réforme "profondément inéquitable"."En France, le seul moyen de sauvegarder notre système serait donc de travailler toujours plus?", fait mine de s'interroger l'organisation, qui compte bien moins d'adhérents (environ 6.000) que les trois grandes organisations patronales (Medef, CPME et U2P), plutôt favorables à la réforme."Au CJD, des chefs d'entreprise expérimentent de nouvelles formes de coopération, certains autour des 32h, d'autres autour des congés illimités, etc. Il ne s'agit pas de travailler plus, il s'agit de travailler mieux en répartissant mieux la richesse produite", avance le CJD. L'organisation patronale avance également un argument écologique. Selon elle, "le principe de travailler toujours plus pour continuer à faire croître notre économie néolibérale s'inscrit dans une vision économique et anthropologique d'un autre âge, fondée sur une croissance infinie dans un monde fini"."Même en la décarbonant complètement, en la +verdissant+, la poursuite de la croissance n'est pas tenable", insiste le CJD.Depuis l'annonce des modalités de réforme des retraites le 10 janvier, d'autres organisations patronales ont exprimé des réserves, sur un ton cependant moins virulent.L'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) a ainsi appelé le gouvernement à "largement renforcer" les mesures en faveur de l'emploi des seniors, tout en saluant le "bon équilibre" trouvé autour de l'âge légal de départ en retraite (repoussé à 64 ans d'ici 2030).La Fédération nationale des auto-entrepreneurs a déploré de son côté que les indépendants soient "oubliés injustement de certaines évolutions", citant notamment "la prise en compte de la pénibilité".Les critiques restent toutefois minoritaires au sein du patronat, le Medef ayant applaudi une réforme "indispensable" tandis que la CPME soulignait que "travailler plus longtemps était une nécessité pour sécuriser et équilibrer les finances du régime (des retraites) dans la durée."
Il y a 2 ans et 102 jours

Le ministre des Outre-mer simplifie la rétrocession du foncier aux communes de Guyane

"Désormais, les demandes ordinaires et urgentes sont immédiatement libéralisées pour les communes. Nous devons encore préciser le mode de gestion ou le type de propriété mais l'urgence pour les communes est réglée", a indiqué le ministre Jean-François Carenco.Dans ce département grand de 83.846 km, l'Etat détient 94% du foncier. Suite au mouvement social de 2017, les communes ont obtenu via les Accords de Guyane la rétrocession de 250.000 hectares, pour pourvoir installer des agriculteurs, construire des logements ou des bâtiments publics comme des écoles. Pourtant, en novembre 2022, seuls 3.289 ha ont été rétrocédés et 91.000 étaient encore en instance de traitement, loin des 250.000 ha disponibles.La faute à une "procédure complexe" a assuré à l'AFP Michel-Ange Jérémie, le président de l'Association des maires de Guyane (AMG)."Les cessions ne sont plus assujetties à des projets mais se font sur simple décision du conseil municipal", a précisé Michel-Ange Jérémie, "satisfait des échanges avec le ministre qui a assuré que la fiscalité sur ce foncier serait entièrement reversée aux communes".En ce qui concerne le choix des zones de rétrocessions foncières aux agriculteurs et aux peuples autochtones, également prévues dans les Accords de Guyane, la problématique est "plus compliquée" d'après M. Carenco. "Trois groupes de travail vont être mis en place pour avancer sur le sujet avec les agriculteurs et les peuples autochtones", qui bénéficient respectivement de rétrocessions foncières de 20.000 et de 400.000 hectares, a-t-il déclaré.Les Accords de Guyane signés le 21 avril 2017 à l'issue de cinq semaines de grève sur le territoire prévoyaient des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l'éducation, pour un montant de 1,08 milliard d'euros.
Il y a 2 ans et 102 jours

De Notre-Dame-des-Landes à Bure, les projets contestés par les défenseurs de l'environnement

Voici quelques cas emblématiques :Cigéo à BureEn 2000, le projet Cigeo est implanté à Bure dans la Meuse. Il vise à enterrer à 500 mètres sous terre 85.000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français d'ici 2035-2040.Différents collectifs écologistes et anti-nucléaires combinent occupation, manifestations et batailles juridiques.En juillet 2022, le gouvernement signe la déclaration d'utilité publique pour le projet, mais des opposants déposent en septembre un recours devant le Conseil d'État.SivensLe 26 octobre 2014, le corps d'un militant écologiste de 21 ans, Rémi Fraisse, est retrouvé sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn), après des affrontements d'opposants au projet avec les forces de l'ordre.Cinq mois plus tard, le projet est abandonné au profit d'une retenue d'eau réduite de moitié. Le gouvernement fait évacuer le site occupé pendant seize mois par des "zadistes".LGV Lyon-TurinVieux de plusieurs décennies, le chantier de LGV Lyon-Turin et son tunnel de 57,5 km, est toujours en cours et en France, la question des voies d'accès de 150 km entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne n'est toujours pas tranchée.A l'hiver 2018-2019, plusieurs manifestations réunissent successivement à Turin des dizaines de milliers de partisans et d'opposants au projet.Le projet de LGV du Sud-Ouest (GPSO), dont le chantier est prévu entre Bordeaux, Dax et Toulouse, est également critiqué par des élus et des militants en Nouvelle-Aquitaine.Europacity dans le Val-d'OiseLe projet Europacity, un mégacomplexe de commerces et de loisirs prévu à Gonesse (Val d'Oise) qui hérissait défenseurs de l'environnement, syndicats agricoles et petits commerçants, a été enterré fin 2019 par Emmanuel Macron.Mais, le devenir de 280 hectares de terres agricoles du Triangle de Gonesse avec notamment le projet de gare de métro du Grand Paris et l'extension du marché de Rungis restent un point de crispation entre les élus locaux et militants écologistes.Center ParcsFace aux interminables procédures judiciaires et à l'occupation du terrain par des "zadistes", le groupe Pierre et Vacances renonce à son projet de construction d'un Center Parcs dans la forêt de Chambaran (Isère) en 2020.En 2022, la justice bloque un projet du même type à Poligny (Jura) et refuse celui d'extension du Center Parcs Les Bois-Francs (Eure).Toujours en court, le projet du Rousset (Saône-et-Loire) est également contesté localement.Projet minier Montagne d'Or en GuyaneLe projet Montagne d'Or, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Orea mining, prévoit une exploitation minière de 8 km2 à ciel ouvert en forêt équatoriale.Le collectif Or de Question, qui rassemble 30 associations guyanaises et 120 ONG opposées au projet, dénonce la déforestation et les millions de tonnes de déchets générés.En février 2022, le Conseil constitutionnel a déclaré contraire à la Constitution une partie de l'ancien code minier, qui ne tenait pas suffisamment compte des conséquences environnementales du projet, ouvrant ainsi une voie de recours."Méga-bassines" des Deux-SèvresA l'automne 2022, plusieurs milliers d'opposants se mobilisent contre des chantiers de retenue d'eau dans les Deux-Sèvres (à Mauzé-sur-le-Mignon puis Sainte-Soline).Le vaste projet compte 16 retenues visant à stocker plusieurs centaines de milliers de m3 d'eau pour l'irrigation durant l'été, grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver, lorsque la ressource est abondante.Le remplissage de la réserve de Mauzé-sur-le-Mignon a démarré à la mi-décembre.