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Toute l'actualité du bâtiment dans la catégorie Etats et collectivités

(41599 résultats)
Il y a 4 ans et 245 jours

Paf atelier : Candy Shop

À l’occasion de l’exposition de la nouvelle collection du studio BehaghelFoiny, Paf atelier transforme l’espace marseillais de la Maison Archik en un laboratoire chromatique aux formes organiques. Paf atelier a mis en scène un espace ludique, qui se déploie à l’intérieur et à l’extérieur de la galerie Archik à Marseille (13), dialoguant avec l’architecture du lieu et les objets tubulaires colorés signés BehaghelFoiny.En partenariat avec les éditions Pli, le studio d’architecture pluridisciplinaire Paf atelier a conçu une étonnante scénographie pour accueillir la première exposition des designers Antoine Behaghel et Alexis Foiny, lauréats de la première édition du Pli Public Workshop. Loin de s’effacer derrière les pièces présentées, le décor immersif invite les visiteurs à découvrir par les sens la collection « Tubulure », et à faire l’expérience de l’espace domestique alternatif de BehaghelFoiny. Une plongée dans l’univers pop du Studio BehaghelFoiny.Studio BehaghelFoiny, du 11 septembre au 10 décembre 2020, à la galerie Archik à Marseille. Pour en savoir plus, visitez le site d'Archik, le compte Instagram de BehaghelFoiny et le site de Paf atelier. Visuels : © Paf atelier La Rédaction
Il y a 4 ans et 246 jours

Emmanuelle Wargon soutient un amendement qui facilite l'expulsion de squatteurs

La propriété d'un retraité située à Théoule-sur-Mer a été occupée pendant près de trois semaines, depuis la fin du mois d'août, par une famille et leurs enfants. Son bien a été restitué et "un hébergement proposé à la famille occupante", a précisé Emmanuelle Wargon dans un communiqué.Face à cette situation, elle a engagé "un travail approfondi" avec ses services "dès lundi dernier", a-t-elle fait savoir.Cette étude "a mis en lumière" selon elle "la nécessité d'améliorer et de simplifier le droit afin, notamment, d'accélérer les délais de procédures et de réaffirmer les principes protecteurs des propriétaires et locataires face aux squatteurs"."C'est pour cette raison que j'apporte mon soutien à l'amendement déposé par le rapporteur du projet de loi +Accélération et simplification de l'action publique+ (Asap), le député Guillaume Kasbarian", a-t-elle expliqué."Cet amendement dit une chose très simple: que ce soit une résidence principale ou une résidence secondaire, ou même une résidence occasionnelle, à partir du moment où vous trouvez un squatteur chez vous, vous déposez plainte, vous faites constater que c'est bien chez vous et après vous interpellez le préfet", a également détaillé la ministre sur RTL."Le préfet a 48H pour vous répondre et au bout de 48H le préfet lui-même met en demeure le squatteur de partir", a-t-elle poursuivi, ajoutant que cela "va accélérer très fortement les procédures".
Il y a 4 ans et 246 jours

A Paris, il faut arrêter le cirque pseudo écolo de la construction bois !

Cela commence comme une simple visite de presse en forêt pour à la fin s’apercevoir à quel point c’est la panique au sommet de l’Etat. Les Ecolos en embuscade et un gouvernement de peintres ripolinent la société en vert, faisant feu de tout bois. Gare aux termites ? Cela commence donc comme un voyage de presse […] L’article A Paris, il faut arrêter le cirque pseudo écolo de la construction bois ! est apparu en premier sur Chroniques d‘architecture.
Il y a 4 ans et 246 jours

Le secteur HLM devra supprimer ses passoires énergétiques plus rapidement (E. Wargon)

LOGEMENT SOCIAL. A l'occasion de la journée de rentrée de l'Union sociale pour l'habitat (USH), la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, a demandé au secteur d'avancer de quatre ans la date de suppression des passoires énergétiques, mettant en avant les 500 millions d'euros consacrés aux rénovations lourdes de HLM prévus dans le plan de relance.
Il y a 4 ans et 246 jours

Explosion de la rue de Trévise : la mairie de Paris et un syndic mis en examen

JUSTICE. La mairie de Paris et le syndic de copropriété de l'immeuble devant lequel s'est produite l'explosion de la rue de Trévise à Paris qui a tué quatre personnes en janvier 2019, ont été mis en examen la semaine dernière.
Il y a 4 ans et 246 jours

Val-d’Oise - Villiers-le-Bel : une plateforme gérontologique de 97 M€ en construction

Le département du Val-d’Oise consacre 97 M€ à ses séniors à travers la construction d’une plateforme gérontologique à Villiers-le-Bel.
Il y a 4 ans et 246 jours

Explosion de la rue de Trévise: la mairie de Paris et un syndic mis en examen

La mairie de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble devant lequel s’est produite l'explosion de la rue de Trévise à Paris qui a tué quatre personnes en janvier 2019, ont été mis en examen la semaine dernière, notamment pour "homicides et blessures involontaires", a appris mardi l’AFP de sources judiciaire et proches du dossier
Il y a 4 ans et 246 jours

L'escalade au service de la régénération urbaine à Mulhouse

"Je n'ai pas osé regarder en bas, c'est trop haut !". Perchée à 25 mètres au dessus du sol, Maïté Hall, grimpeuse amateure, n'en mène pas large à l'issue de son ascension. "J'avais déjà le vertige à 10 mètres, alors j'ai attendu d'être de nouveau en bas pour regarder ailleurs que sur le mur".Revenue sur la terre ferme, la trentenaire est impatiente de rééditer sa performance, cette fois-ci sur le mur extérieur, qui culmine à la même hauteur. "Cette prise jaune tout en haut, je rêve de l'attraper", sourit-elle. "C'est grisant. Et puis dehors, il y a la vue incroyable sur Mulhouse et la région, on voit les Vosges et la Forêt noire. Moi aussi je veux voir ça, que ce ne soit pas seulement les autres qui m'en parlent".Installé "Rue des brodeuses", le "Climbing Mulhouse Center" (CMC) est posé au pied d'une immense cheminée industrielle, vestige de DMC. Ce sigle, abréviation de Dollfus-Mieg et Compagnie, désigne l'entreprise de tissus imprimés fondée en 1746, et qui a employé jusqu'à 30.000 salariés à son apogée.Mais le déclin industriel est passé par là, et la compagnie, qui emploie aujourd'hui moins de 500 personnes, a laissé vacants des dizaines de bâtiments en brique rouge sur plusieurs hectares, véritable "cité interdite" abandonnée plusieurs années jusqu'à l'arrivée du collectif d'artistes Motoco en 2012."Petit New York""Quand l'architecte m'a montré ce site, j'en suis tombé amoureux", explique Bruce Coll, porteur du projet et patron de la nouvelle salle d'escalade. "Je travaille dans l'industrie", complète ce manager de 59 ans, "donc ça m'a tout de suite parlé de repeupler une friche et de venir ici".Ce "passionné de sport et de nature" a tracé son sillon, indifférent aux appels du pied des sociétés d'équipements sportifs, qui lui proposaient des installations comparables à ce qui se fait ailleurs."De toute ma vie, je ne vais faire qu'une seule salle d'escalade, alors je voulais qu'elle soit originale", confie-t-il. Avec l'architecte Pierre Lynde, "un ami du lycée", ils ont donc conçu un bâtiment qui s'insère parfaitement dans l'esthétique du lieu, malgré sa hauteur."Il ne s'impose pas de façon écrasante, au contraire, il a la même forme que les autres shed", ces toits en dents de scie caractéristiques des anciennes usines, souligne Pierre Lynde. "C'est comme si on avait pris une dent qu'on avait étirée, jusqu'à 26 mètres de haut, la hauteur maximale autorisée par le plan local d'urbanisme".La concrétisation, en août, de ce chantier de 3,3 millions d'euros, soutenu par l'opérateur Citivia et les collectivités locales, est saluée par les usagers. "C'est magnifique", s'enthousiasme Sébastien Henner, père de famille de 45 ans, qui a habité dans le quartier pendant "toute (s)on enfance", et regrettait la destruction de certains édifices. "J'ai toujours appelé ce site le +Petit New York+. La brique de Mulhouse, c'est un vrai patrimoine industriel qui revient à la mode. C'est bien qu'il soit modernisé"."Un phare allumé"Avec ses hauts murs offrant 240 voies pour tous les niveaux, mais aussi ses blocs, deux voies de vitesse et des enrouleurs permettant de pratiquer seul en sécurité, les exploitants du CMC espèrent attirer un public familial et passionné. Ils tablent sur une fréquentation de 40.000 personnes par an.Le site pourrait également accueillir des athlètes de haut-niveau : l'organisation d'une première compétition régionale est à l'étude, et, alors que l'escalade a récemment été ajoutée aux épreuves olympiques, Mulhouse compte bien servir de base arrière aux équipes qui participeront aux Jeux de Paris en 2024."Pour nous, ce site d'escalade, c'est un phare allumé" au milieu de l'ancien parc industriel, résume Catherine Rapp, adjointe à l'urbanisme à la mairie de Mulhouse, qui souhaite prolonger la dynamique de reconversion. "Ça va attirer du monde. On a déjà d'autres projets en train de se mettre en place", se réjouit-elle.
Il y a 4 ans et 246 jours

Forêt départementale Essonne : ouverture au public en octobre 2020

La forêt départementale dans l’Essonne sera accessible au public à partir du 10 octobre 2020.
Il y a 4 ans et 246 jours

MaPrimeRénov : l'aide sera moins importante pour les chaudières gaz que pour les Pac

DÉTAILS. Le ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, a apporté lundi soir quelques précisions sur la réforme de MaPrimeRénov, lors d'une intervention sur RTL. Elle a notamment assuré que les critères environnementaux des équipements seraient traduits dans le montant de l'aide.
Il y a 4 ans et 246 jours

Solidia : « Nous sommes au début de l’histoire »

Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine Solidia a développé sa propre chambre de cure pour injecter le dioxyde de carbone dans des blocs de béton, ou d’autres éléments. [©Solidia] Dans le secteur du ciment, la part des émissions de gaz à effet de serre est de l’ordre de 5 %1 à l’échelle mondiale et de 2,9 % sur le territoire français. Depuis l’ère pré-industrielle, le climat mondial s’est réchauffé d’environ 1 °C. A ce rythme, il pourrait atteindre + 1,5 °C entre 2030 et 2052 et + 3 °C d’ici 2100. L’industrie du bâtiment, donc celle du béton, s’empare de plus en plus de la question. Aux Etats-Unis, l’université de Rutgers, dans l’Etat du New Jersey, est à l’origine d’un nouveau béton bas carbone. A partir de ces recherches, la start-up Solidia, qui est aussi le nom de la technologie, a été montée en 2010.  « Solidia est une innovation, qui permet de réduire 70 % les émissions de CO2du béton », explique Isabelle Sgro-Rojas, responsable de projet. Ces résultats sont possibles après deux étapes. « Près de 30 % de ces réductions sont dus à la production du ciment. »En effet, si le liant est conçu avec la même base que le Portland, il reste moins chargé en eau et sa cuisson se fait à 1 200 °C au lieu des 1 450 °C habituels. « Il y a aussi la notion de captage dans la fabrication de béton Solidia. Le CO2 initialement émis est réinjecté dans les éléments produits. » Pour cette étape, Solidia a développé sa propre chambre de cure pour injecter le dioxyde de carbone dans des blocs de béton, ou d’autres éléments. A 24 h, ils atteignent leur résistance finale. A ce jour, cette solution a, été pensée pour la préfabrication. « Mais l’objectif est de pouvoir atteindre le marché du béton prêt à l’emploi. » De plus en plus de demandes en solutions bas carbone Pour le moment, le ciment Solidia est produit aux Etats-Unis et en Hongrie. « Nous avions besoin d’un partenaire cimentier pour continuer à développer et fabriquer ce matériau. C’est ainsi que LafargeHolcim s’est joint à l’aventure. En nous proposant ses installations et son savoir-faire. » L’industriel a signé un partenariat avec la start-up en 2014. « Nous avons toute une famille de projets pour baisser l’impact CO2 de nos solutions, indique Mouloud Behloul, directeur développement technique chez LafargeHolcim. C’est pourquoi nous nous sommes intéressés à Solidia. »Le cimentier compte bien développer cette technologie en France. « Nous sommes au début de l’histoire. Il y a une grosse demande du marché sur les solutions bas carbone et la réglementation accompagne cette croissance. » Et Isabelle Agro-Rojas de poursuivre : « L’objectif est de nous distinguer. Nous connaissons les enjeux du gouvernement français par rapport aux émissions de CO2. Le Cérib a été notre plate-forme de tests. Et nous a permis de démontrer que nous sommes capables d’obtenir des produits dotés des mêmes performances que les ciments Portland. » En effet, le laboratoire et ses ingénieurs ont hébergé le projet, en mars 2019, pour réaliser tous les tests de convenances.  A gauche, Isabelle Sgor-Rojas, responsable projet chez Solidia, et à droite Mouloud Behloul, directeur développement technique chez LafargeHolcim. [© DR] « Il faut voir Solidia dans sa globalité. L’aspect CO2est très important, mais elle a d’autres attributs, conclut Mouloud Behloul. Comme la réduction des délais de production – 24 h au lieu de 14 j, la stabilité dimensionnelle avec des bétons, dont l’aspect reste durable. Et donc des qualités esthétiques, puisqu’il n’y a pas de taches blanches, qui apparaissent. » Sivagami Casimir Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine
Il y a 4 ans et 246 jours

BTP : le guide de préconisations de sécurité sanitaire remis à jour

L’OPPBTP fait  évoluer son Guide de préconisations de sécurité sanitaire après la publication par le ministère du Travail du nouveau protocole national applicable dans les entreprises.
Il y a 4 ans et 247 jours

RGE, emploi, formation : l'Etat demande au BTP des contreparties au plan de relance

RELANCE. Au sortir d'une réunion réunissant plusieurs ministres et les organisations professionnelles du secteur de la construction, le Gouvernement a fait le point sur l'application prochaine du plan France relance.
Il y a 4 ans et 247 jours

L'enquête financière sur la construction du stade de Nice classée sans suite

Cette procédure a été classée pour "absence d'infraction", selon l'avis du PNF dont l'AFP a eu connaissance."Je prends acte de la décision de classement sans suite du parquet national financier de cette plainte maintenant ancienne", a déclaré à l'AFP Me Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption Anticor, qui s'était constituée partie civile en mai 2016 dans ce dossier."Le motif du classement sans suite, qui se résume à une mention lapidaire indiquant +absence d'infraction+, nous étonne au regard des constatations que l'association avait pu faire au moment de sa plainte", a-t-il ajouté, indiquant qu'Anticor allait examiner la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour relancer les investigations.Pour sa part, la Ville de Nice a dénoncé auprès de l'AFP "des années de suspicion inappropriée" et annoncé qu'elle allait engager une procédure en dénonciation calomnieuse contre Anticor.Le grand stade de Nice de plus de 35.000 places, inauguré en septembre 2013 et géré par une filiale du groupe Vinci, Nice Eco Stadium (NES), avait été construit sur la base d'un partenariat public privé (PPP) et fut l'une des enceintes de l'Euro-2016 de football.Une enquête préliminaire avait été ouverte en janvier 2015 par le parquet national financier après un rapport sévère de la Chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui critiquait notamment les conditions juridiques du recours à un PPP et la procédure de sélection du partenaire.Cinq mois plus tard, des perquisitions avaient été réalisées sur la Côte d'Azur et en région parisienne, notamment à la mairie de Nice et au sein des entreprises de BTP, Vinci et Bouygues.En avril 2018, le maire de Nice, Christian Estrosi (LR), avait été entendu par les policiers dans ce dossier.
Il y a 4 ans et 247 jours

Rush historique de rentrée pour le marché de la location immobilière

« Chaque année, les mois de juin, juillet et août enregistrent en général une très forte activité sur le marché de la location immobilière par rapport aux autres mois de l'année. Mais cet été, c'est une véritable explosion ! Aussi bien du côté des loueurs que de celui des locataires. Jamais, nous n'avions vu de telles variations qui sans doute décuplées par l'effet du confinement. Ces chiffres sont clairement visibles au sein des plateformes de Lagenceblue.fr mais, selon notre enquête auprès de différents acteurs, reflètent également tout le marché de la location immobilière en France »-Antoine Marck - Président / CEO de Lagenceblue.frLa location immobilière en plein boom pour la rentréeSuite au déconfinement, le marché de la location immobilière explose littéralement sur toutes les régions françaises. En effet, Lagenceblue.fr a enregistré une augmentation de trafic web de plus de 35% entre juin et août 2020. Malgré la pandémie, les biens mis en location sont eux aussi en nette progression de plus de 96%. Même constat pour les mandats signés qui passent de 40 en 2019 a plus de 360 en 2020 soit plus de 800 % !Si tout va bien du côté des propriétaires loueurs, ce rush estival a également des effets du côté des locataires. Ainsi, les candidatures ont augmenté de 487% en 2020. La crainte du Covid-19 n'a pas empêché les visites qui grimpent de plus de 105 %. Enfin, les logements loués atteignent plus de 200% d'augmentation par rapport à 2019.« Tout le secteur immobilier, comme beaucoup de marché, était très attentif suite au déconfinement. Si nous savions que ce rebond estival serait positif, nous ne nous doutions pas qu'il serait aussi fort et important. Ces chiffres impressionnants présagent une très bonne rentrée pour tous les professionnels de la location immobilière »-Antoine Marck - Président / CEO de Lagenceblue.fr*Méthodologie : baromètre établi à partir des données de plus de 500.000 locataires et plus de 30.000 propriétaires, répartis sur l'ensemble du territoire français jusqu'en août 2020, et issues des bases de données des enseignes Locat'me et Lagenceblue.fr.
Il y a 4 ans et 247 jours

Paris : David Belliard prend la tête de la RIVP

CARNET-NOMINATION. Tête de liste d'EELV pour les élections municipales à Paris, devenu adjoint à la maire Anne Hidalgo après sa victoire, David Belliard s'est vu confier les rênes d'une des plus importantes structures de la Ville.
Il y a 4 ans et 247 jours

Castex met la pression sur les entreprises afin de sauver l'emploi

Alors que le gouvernement est critiqué pour l'absence de conditions de ce plan doté de 100 milliards d'euros, Jean Castex a durci le ton lundi.Si Etat a consenti "un effort historique inédit" en affectant 35 milliards d'euros au "réarmement industriel" de la France, "tout cela ne fonctionnera qu'à une seule et unique condition: votre totale mobilisation", a lancé le Premier ministre à l'adresse des entreprises.Il les a invitées à "conclure massivement et très vite, d'ici au 1er novembre, des accords d'activité partielle de longue durée" afin d'empêcher une explosion du chômage, qui devrait atteindre 9,5% de la population active à la fin de l'année.Selon le ministère du Travail, 345 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été signés depuis mars. Au total, 715.000 emplois devraient avoir été détruits à l'issue du premier semestre, au cours duquel un confinement strict de deux mois a été imposé pour enrayer la propagation du Covid-19.Sous réserve d'un accord d'entreprise ou de branche, ce nouveau dispositif d'activité partielle permet de réduire le temps de travail d'au maximum 40% pendant une période de 6 à 24 mois, le salaire étant garanti à hauteur de 93% du salaire net. "Ces accords permettent d'organiser la formation de vos équipes pendant les périodes de chômage" alors "il faut y aller (...) il faut s'engager, il faut négocier", a ajouté le Premier ministre, qui était accompagné notamment de la ministre du Travail Elisabeth Borne et du ministre de l'Economie Bruno Le Maire."Changer la donne"Autre volet phare de "France Relance", le nom officiel du plan de redressement de l'économie à l'horizon 2023, la décarbonation de l'industrie. Notant que "25 sites industriels sont responsables de 36% des émissions de CO2", Jean Castex a dit compter sur eux "pour répondre aux appels à projets" déjà lancés, et dont la clôture est attendue "fin octobre-début novembre". Un premier bilan sera dressé lors de la prochaine réunion du Conseil national de l'industrie, a-t-il précisé.Le Premier ministre a aussi annoncé que les feuilles de route des 18 filières industrielles devraient être revues d'ici le début de 2021 pour tenir compte des exigences du plan de relance en matière de transition écologique. "Je sais que c'est exigeant, mais c'est nécessaire car +France Relance+ change la donne et les stratégies de filière ne peuvent évidemment l'ignorer".Avant de prononcer son discours, Jean Castex a visité les locaux de l'usine BIC, géant français des stylos, briquets et rasoirs jetables, dont le logo orange est la signature emblématique de la marque fondée en 1945.Masqués et casqués, les membres du gouvernement ont pu voir à l'oeuvre des machines qui testent les billes bleues des stylos, dessinant des spirales aux déliés parfaits. "Les machines ont la même orientation que la main", leur a expliqué Benoît Bemer, le directeur industriel de BIC Ecriture.Clou de la visite, la salle où sont fabriqués les mythiques stylos quatre couleurs. Une grosse machine vert pomme y crache des capuchons blancs sous l'oeil d'employés en polo noir au col jaune. Muni de lunettes de chantier et de sur-chaussures, le Premier ministre s'est attardé sur l'imposante machine qui injecte l'encre dans les tubes transparents en plastique souple.
Il y a 4 ans et 247 jours

A Toulouse, une résidence étudiante recycle bâtiment et mobilier

EN IMAGES. Transformer un immeuble de bureaux en logements étudiants constitue en soi un défi. Le Groupe des chalets, bailleur social de la région de Toulouse, est allé plus loin dans le recyclage en utilisant des meubles de seconde vie.
Il y a 4 ans et 247 jours

Relance : le gouvernement demande des engagement forts au BTP

La FFB, la Capeb, la FNTP et la CNATP étaient reçues ce lundi 14 septembre à Bercy par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, Elisabeth Borne, ministre du Travail, Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, et Alain Griset, ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises. il leur a été demandé de "formuler des propositions d’engagements" pour assurer le succès de France Relance.
Il y a 4 ans et 247 jours

L'économie française devrait résister mieux que prévu en 2020 avant de rebondir fortement en 2021

Le produit intérieur brut (PIB) devrait finalement se contracter de 8,7% en 2020, a estimé lundi l'institution, soit moins fortement que la chute de 10,3% qu'elle anticipait en juin."Le choc du deuxième trimestre a été moins important qu'attendu" et "le rebond de l'activité constaté au cours des derniers mois est plus prononcé que ce à quoi on s'attendait", a expliqué Olivier Garnier, directeur général chargé des études et des relations internationales à la banque centrale française, lors d'une conférence de presse.Cette prévision de la BdF est proche de celle de l'Insee qui table sur une récession de 9% cette année, mais plus optimiste que celle du gouvernement, qui anticipe un recul du PIB de 11%, même s'il a prévu de réviser prochainement ce chiffre."L'économie française se redresse progressivement (...) nous sommes dans la bonne direction", a ainsi estimé lundi matin le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, un peu avant la publication de la BdF.La Commission européenne anticipe un recul de 10,6% et l'OCDE, qui prévoit jusqu'ici une baisse de 11,4%, doit dévoiler mercredi sa nouvelle prévision.Pour l'an prochain, la Banque de France table aussi sur un rebond un peu plus important, avec une croissance de 7,4%, puis encore de 3% en 2022. Ces prévisions ne tiennent toutefois pas encore compte de l'ensemble du plan de relance annoncé début septembre, la banque centrale attendant les détails de toutes les mesures.Le PIB français retrouverait ainsi son niveau d'avant-crise dès début 2022, soit un peu avant ce qu'elle anticipait jusqu'ici, c'est-à-dire mi-2022. Ce sera aussi un peu plus tôt que ce qui attend le PIB de la zone euro, souligne la banque centrale française.Au plus fort du confinement, l'économie française tournait seulement au deux tiers et, en août et septembre, la perte d'activité devrait être ramenée à -5% par rapport à son niveau d'avant-crise, puis entre -3,5 et -4% à la fin de l'année, selon la Banque de France."Nous rentrons dans la phase où l'activité va continuer de progresser mais plus du tout au même rythme que celui qu'on a connu au cours des derniers mois", a noté Olivier Garnier.Ainsi, le bâtiment a presque retrouvé une activité normale et si les situations sont très hétérogènes dans l'industrie et les services, même l'automobile, l'hébergement-restauration ou l'aéronautique ont vu leur activité fortement progresser cet été.L'institution prévoit donc une progression du PIB de 16% au troisième trimestre, après la chute de 13,8% au deuxième.Incertitude sanitaireLa moitié des chefs d'entreprise interrogés par la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture envisagent ainsi un retour à la normale dès cette année, et un quart d'ici à 2022. En revanche, signe de l'incertitude qui persiste, près d'un quart des dirigeants ne sont pas en mesure de dire quand ils retrouveront une activité normale.La Banque de France précise d'ailleurs que ses prévisions restent sujettes à d'importants aléas du fait des incertitudes sur l'évolution de l'épidémie mais aussi de l'issue des négociations difficiles sur le Brexit. Autre inconnue, le rythme auquel les ménages vont dépenser l'épargne de précaution engrangée ces derniers mois, le dispositif de chômage partiel ayant préservé l'essentiel de leurs revenus.Selon la BdF, le rebond de la consommation privée, observé dès l'été, devrait se poursuivre pour revenir fin 2020 à un niveau proche de celui de fin 2019. L'épargne accumulée en fin d'année devrait ainsi finalement être inférieure aux 100 milliards d'euros prévus par la banque centrale."L'élément essentiel sera la confiance des ménages", en lien avec l'évolution de la situation sanitaire, de la fiscalité et de leurs inquiétudes sur l'emploi, a estimé M. Garnier. Sur ce dernier point, la Banque de France a aussi revu à la baisse l'impact de la crise. Si le chômage va bien grimper cette année, avec "environ 800.000" suppressions d'emplois, et un taux de chômage qui pourrait atteindre 11,1% en 2021, "plus de 700.000 emplois" seraient recréés en 2021 et 2022.
Il y a 4 ans et 247 jours

La revitalisation des centres villes "accélérateur" du plan de relance

La revitalisation des centres urbains des villes moyennes constitue un "accélérateur" du plan de relance gouvernemental avec plus de 1.200 projets "prêts à démarrer", selon le gouvernement.
Il y a 4 ans et 247 jours

Équilibre des Énergies réagit au Plan Hydrogène du gouvernement

Équilibre des Énergies salue ce projet, porteur d'emplois en France, qui contribue à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et marque la volonté du gouvernement de faire de notre pays un acteur majeur de la filière hydrogène en Europe.« Le perfectionnement de la technologie des électrolyseurs sera déterminant pour parvenir à produire de l'hydrogène bas-carbone à des prix compétitifs. La France dispose pour cela des moyens industriels nécessaires. Ses ressources en électricité décarbonée lui permettront de faire alors de l'hydrogène un vecteur énergétique complémentaire de l'électricité, là où l'usage direct de l'électricité reste difficile »-Jean-Pierre Hauet, président du Comité scientifique, économique, environnemental et sociétal d'Équilibre des ÉnergiesL'hydrogène en soutien à l'électricitéLe rôle de l'hydrogène dans le projet climatique de la France est parfaitement justifié au regard de sa complémentarité avec l'électricité décarbonée que nous produisons massivement.En effet, si l'électricité présente en France des avantages considérables – comme celui d'être largement décarbonée - elle souffre d'une limite importante : elle reste difficile à stocker. Cette contrainte limite par exemple le potentiel d'utilisation dans les véhicules lourds qui requièrent une autonomie sur de très longues distances. Elle pose également problème du fait du caractère intermittent de l'électricité renouvelable qui ne peut être stockée massivement lorsqu'elle est disponible en grande quantité afin d'être consommée lorsqu'elle devient plus rare. L'hydrogène, produit à partir d'électricité décarbonée sous ses diverses formes, peut être stocké plus facilement, et réinjecté ultérieurement, selon différentes voies, dans le système énergétique. Il apportera ainsi, le moment venu, au système électrique une composante de stockage et de flexibilité.La complémentarité dans les usages est primordialeÉnergie décarbonée, l'hydrogène pourra également participer à la satisfaction des besoins finaux en énergie mais, pour utiliser au mieux les sept milliards qui seront dédiés à la filière hydrogène bas-carbone, la plus grande attention doit être prêtée au choix des secteurs dans lesquels la consommation de cet hydrogène sera encouragée.A ce titre, Équilibre des Énergies se trouve en accord avec les déclarations des ministres Barbara Pompili et Bruno Le Maire qui ont tous deux souligné la nécessité de diriger l'hydrogène bas-carbone vers les secteurs de l'industrie, des transports professionnels - sur longues distances en particulier - du chemin de fer et sans doute aussi des navires. Compte-tenu des coûts associés au développement de l'hydrogène propre, il serait effet contre-productif de promouvoir son déploiement dans les secteurs où l'usage direct de l'électricité en remplacement des hydrocarbures est dès à présent possible et en cours de réalisation, en particulier dans le domaine de la voiture électrique.
Il y a 4 ans et 247 jours

Marne : Cibetec opte pour Teka

Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine Installation d’un des deux nouveaux malaxeurs Teka au sein de la centrale à béton de l’usine Cibetec. [©Cibetec] La période estivale n’est pas toujours synonyme de plage, soleil et cocktails. Pour certains, la mise entre parenthèses des projets induite par les congés permet la maintenance ou la transformation des installations. C’est le cas de Cibetec, qui a profité de l’été pour mener des travaux de modernisation importants sur son site de production, situé à Saint-Léonard, près de Reims. En effet, conjointement à la demande soutenue du marché de la construction et à sa politique visant à moderniser son outil industriel, Cibetec a procédé au remplacement de ses deux turbo-malaxeurs par des malaxeurs à turbine THT Teka, d’une capacité unitaire de 1 125 l, soit 0,75 m3 de béton fini. Ce qui permet à l’industriel de produire les bétons fibrés à ultra hautes performances (Bfup), ainsi que des bétons particuliers (colorés, adjuvantés, fibrés…). L’opération était complexe. Elle a démarré par la dépose des deux anciens malaxeurs à l’aide d’une grue, suivie du découpage du plancher à 5,20 m de hauteur et de la création d’un nouveau plancher d’assise en IPN. Ce dernier assure le renforcement nécessaire pour recevoir les nouveaux équipements. Ils comprennent ainsi les deux malaxeurs Teka, ainsi que le nouveau “by-pass” granulats, les goulottes de vidange BPE et préfa. Et enfin, le système de lavage automatique des malaxeurs. Quatre buses rotatives permettront le lavage en alternance des deux malaxeurs, à raison de 10 mn par malaxeur. Prévus à la base pour cinq semaines, les travaux ont pu être réalisés en trois semaines, grâce à l’efficacité des équipes de montage… Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine
Il y a 4 ans et 247 jours

Le gouvernement veut prélever 1 milliard d'euros dans les caisses d'Action Logement

Le gouvernement veut prélever 1 milliard d'euros dans les caisses d'Action Logement (ex 1% Logement), et souhaite engager une réforme de son fonctionnement.
Il y a 4 ans et 247 jours

CDC: un plan d'investissement post Covid de 26 milliards d'euros

L'épargne des Français, qui a gonflé pendant le confinement, va servir à construire des ponts, des logements ou encore des pistes cyclables, a indiqué Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts (CDC)
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Les terrasses éphémères à Paris mettent des riverains en colère

La ville de Paris a annoncé fin août qu'elle prolongeait jusqu'en juin 2021 l'extension des terrasses des bars et restaurants sur l'espace public, "une aide précieuse" selon les professionnels de ce secteur durement frappé par la crise du coronavirus et le confinement du printemps.Face au regain de l'épidémie, le gouvernement a appelé vendredi à la "responsabilité de chacun" sans recourir à des restrictions d'horaires ou fermetures de certains établissements comme appliquées dans des pays voisins.Techniquement, les gérants des près de 8.000 établissements parisiens qui bénéficient de cette mesure doivent s'assurer de respecter une charte prévoyant la fermeture des extensions à 22H00 et la limitation des nuisances sonores.Pourtant, "ça se passe mal", estime Gérard Simonet, le président de Vivre-le-Marais, une association d'habitants du centre de Paris, dénonçant "des nuisances sonores qui s'étendent bien au-delà de 22H00"."On a la sensation de n'avoir aucun recours, ça créé du désespoir", renchérit Yussef Tahiri, membre du Collectif Jean-Pierre Thimbaud, une rue du 11ème dans un quartier particulièrement festif, regrettant un manque "de cadre".Lui et d'autres membres du collectif ont l'intention de déposer un nouveau recours après avoir été déboutés au printemps devant le tribunal administratif qui a retenu "le caractère provisoire de la mesure"."#balancetonbar"Cette grogne trouve échos sur les réseaux sociaux, comme le compte twitter du Collectif nuisances sonores qui recensent les cas de non-respect des règles sous les hashtag #balancetonbar et #nuisancessonores et qui comptent tous les deux des centaines d'occurrences sur Twitter.Amélie Terrien, fondatrice du collectif, a lancé en début de semaine une "grande enquête sur les nuisances sonores à Paris" qui a obtenu plus de 900 réponses en quatre jours. "Au niveau du collectif, on est passé d'une dizaine de personnes à plus d'une centaine depuis la fin du confinement", assure-t-elle."Mes enfants ne s'endorment pas avant 23H00", s'insurge une maman dans le 4ème arrondissement. "Je suis réveillée 3-4 fois par nuit du mercredi au dimanche", décrit une habitante du 2ème. "Je me suis habitué à être épuisé constamment", raconte un étudiant du 11ème.Tous ces parisiens dénoncent "un enfer", "un calvaire", mais ne souhaitent pas être cités nommément car "il y a des représailles de la part des restaurateurs", affirme l'une des riveraines à l'AFP, évoquant des "intimidations".Au-delà du bruit, les terrasses étendues posent aussi des problèmes de circulation, dénonce Yussef Tahiri. Dans la rue Oberkampf, "75% des places de livraison sont occupées par des terrasses. Comment font les commerçants pour se faire livrer ?", déplore-t-il.Pour beaucoup de riverains interrogés, il s'agit d'un "pas de plus vers la mono-activité bistrotière à Paris", selon la formule de Patrick Broders, habitant le 4ème arrondissement.Ces riverains dénoncent aussi le manque de sanctions et, comme le collectif Droit au Sommeil Paris, des contraventions "pas assez dissuasives".Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité, rappelle lui que les "amendes sont passées de 135 euros à 500 euros".Les agents de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) effectuent "300 opérations par jour pour vérifier l'application de la charte" et "2.000 procès verbaux" ont été dressés durant l'été pour "non-respect des règles", souligne-t-il.Le secteur reconnaît que les terrasses éphémères peuvent créer "quelques tensions", comme l'admet auprès de l'AFP Franck Trouet, porte-parole du Groupement National des Indépendants, organisation professionnelle qui représente les cafés et restaurants.Franck Delvau, président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie - Ile de France (UMIH IDF), appelle d'ailleurs à "sanctionner" ceux qui ne respectent pas la charte, "parce qu'ils mettent en danger toute la profession".Mais, relève Frank Trouet, les terrasses "sont aussi pour nos concitoyens un rayon de soleil qui fait du bien au moral dans cette période difficile".
Il y a 4 ans et 247 jours

Bétons esthétiques / Dossier

Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine Résidence d’habitation Sainte-Thérèse, au Havre (76). Architecte : Atelier Bettinger. [©Ciments Calcia] Le beau est un sujet, qui a toujours fait couler beaucoup d’encre et interpellé de nombreux philosophes au fil des siècles. En juin dernier l’épreuve de philosophie du bac posait indirectement la question aux lycéens :  “A quoi bon expliquer une œuvre d’art ?” Si la perception du beau appartient à chacun et demeure personnelle, et donc subjective, il ressort tout de même quelques lignes de force, dénominateurs communs de la façon, dont nous exprimons notre définition du beau. D’une part, l’unité, l’harmonie dégagent tout à la fois un sentiment de simplicité et de force intangible. D’autre part, la multiplicité amène la richesse et la complexité. Le beau pourrait dès lors s’assimiler à un accord harmonieux de la force et de la diversité, une définition qui semble faite pour caractériser le matériau béton.  Dossier réalisé par Catherine Alcocer-Pin Giovanni Lelli : A la recherche du beau Le matériau béton agit sur l’architecture, dont il permet de sculpter l’écriture, en soulignant les formes, et en offrant une grande diversité d’aspects, de couleurs et de reliefs. Le matériau béton, parce qu’il est l’expression architecturale par excellence, agit comme un véritable médiateur culturel, technique et social. Centre départemental de documentation et futur musée de la résistance nationale, à Champigny-sur-Marne (94).[©Lelli Architectes] Depuis quelques années, au-delà de la conception architecturale de bâtiments, les aménagements extérieurs accordent une place de plus en plus large aux beaux bétons. Cette tendance forte s’explique par la grande facilité de moulage et donc la capacité à réaliser des formes complexes. Mais aussi par une large palette de couleurs, liée à la combinaison des composants du béton et à l'ajout de pigments et les différentes textures rendues possibles en surface.   L’architecte Giovanni Lelli en explique toutes les subtilités : « Une belle matière, c’est celle pour laquelle la main de l’homme a apporté un supplément d’âme, qui va bien au-delà de la structure et du règlement. De tous les matériaux de construction, le béton est le seul qui permet de travailler, et d’agir de différentes manières sur son aspect de surface, sa transparence. On ne peut pas se contenter de dire d’un béton “c’est un beau C50/75 …”. Il faut lui conférer ce quelque chose en plus que seul amène un travail sur l’aspect. Créer un beau béton est une recherche à chaque fois renouvelée. Il ne s’agit pas de reproduire une recette, mais d’en élaborer de nouvelles. Je recherche l’inédit, la différence pour, à chaque fois, aller plus loin et offrir autre chose, de la diversité. Nous sommes nombreux à partager cette passion des beaux bétons et chacun a sa propre approche de conception, sa trajectoire créative. Chez Lelli Architectes, notre “dada”, c’est la transparence… D’aucuns pourraient même dire que nous poursuivons une chimère, mais c’est cette quête qui nous pousse à toujours expérimenter de nouvelles choses sur chantier. Dans la construction comme dans tous les domaines, il faut de l’expérimentation. La recherche doit être pratique et non doctrinale. Allier performance structurelle et beauté dans une approche créative sans cesse renouvelée, telle est ma vision du travail du béton ». Sols et murs : Les façades s'animent et l'espace public se réinvente La signature architecturale d’un bâtiment tient pour l’essentiel au rythme véhiculé par sa façade. En alternant couleurs et aspect, cette dernière s’anime, raconte son histoire et celle de son environnement. Au-delà de sa performance structurelle, l’enveloppe offre aujourd’hui un véritable champ de créativité aux concepteurs. Mariage réussi entre la préfabrication et le coulé en place. Stade de tennis de la porte des Lilas, à Paris. Architecte : Bruno Mader.[©ACPresse] Résilles en Ductal de LafargeHolcim ou en Effix Arca signé Ciments Calcia, couleurs, empreintes, impressions photos sur des éléments de façade, les concepteurs disposent d’infinies possibilités grâce au matériau béton. Les industriels du béton ne sont pas en reste avec des MCI/MC2I sur les chantiers. Fehr, Guillerm/Jousselin et Soriba proposent aujourd’hui des MCI matricés ou imprimés. Et même des produits MC2I en béton teinté, poli… Au-delà de l’architecture, c’est tout l’aménagement du territoire, qui fait appel aux bétons esthétiques. A l’horizontale avec des aspects lavés, brossés, polis et surtout une explosion du matricé, qui connaît un réel engouement de la part des concepteurs. Cet aspect spécifique se décline en effet dans différentes teintes et matières, et permet d’imiter à la perfection la pierre, le bois ou la terre, multipliant ainsi les possibilités esthétiques. De nombreux bétons décoratifs pour l’aménagement extérieur ont vu le jour comme la ligne Artevia de LafargeHolcim [Lire ci-dessous]. Du côté d’Eqiom Bétons, une gamme de bétons décoratifs appelée “Articimo” a été développée. « Elle offre aussi un large choix de matières, textures et couleurs, souligne Sophie Juliao, responsable marketing solutions bétons.  Parmi les solutions décoratives les plus plébiscitées, on distingue le béton imprimé, qui confirme son succès. Quant au béton ciré, spécialité de la maison avec son réseau dédié, il attire par le rendu minimaliste et le design qu'il confère à un intérieur ou sur du mobilier pour un résultat moderne et tendance.Enfin, le réseau “Créateurs de Sols Bétons”, qualifié par Eqiom Bétons, regroupe plus de 100 professionnels spécialisés dans les bétons décoratifs. »De quoi répondre à toutes les attentes.   Vers des finitions sobres et naturelles  Rencontre avec Mejda Bendani de la direction marketing, responsable de gamme aménagements décoratifs de Lafarge France. Un matriçage délicat pour marquer le chemin à suivre avec l’Artévia de LafargeHolcim. [©LafargeHolcim] Quelle est l'étendue de la gamme que vous proposez ? Mejda Bendani : Artevia est une gamme de bétons décoratifs pour les revêtements de sol, développée par LafargeHolcim pour les aménagements extérieurs publics et privés. Ces bétons sont coulés sur une épaisseur de 12 cm qu’on traite en surface selon la gamme choisie pour obtenir l’aspect souhaité : effet pierre taillée (Artevia Roche), poli (Artevia Poli), béton coloré (Artevia Color), béton imitation bois, pavés, carreaux (Artevia Empreinte), béton effet sable (Artevia Saharo). La mise en œuvre est essentielle. C’est pourquoi, nous avons développé un réseau d’applicateurs partenaires, qui assurent la pose de ces bétons Quels sont les bétons esthétiques les plus demandés ? L’Artevia Relief reste l’offre la plus commercialisée en France. Il y a aussi une demande pour le béton imprimé, qui commence à se développer. Quel est l’avenir pour les bétons décoratifs ? Quelles sont les tendances ? Les tendances s’orientent vers des finitions sobres et naturelles. L’Artevia Saharo et l’Artevia Roche s’y prêtent bien, car ils offrent un effet de surface proche de la pierre naturelle ou d’un sable finement texturé. Cerise sur le gâteau, les teintes claires participent à lutter contre les effets d’îlots de chaleur urbains, en abaissant les températures en ville. Léon Grosse : Du temps, de l’énergie et de l’attention Il ne peut y avoir de bétons esthétiques sans une mise en œuvre soignée et une attention particulière portée à chaque étape du chantier. Réaliser un béton esthétique requiert d’adopter une démarche concertée entre les différents acteurs. Expert béton chez Léon Grosse, Serge Favre en fait la synthèse... Façade en béton blanc brut de décoffrage sur l’église de Saint-Julien-de-la-Lange (85). Architecte : Alvaro Siza.[©Léon Grosse] En tant qu’entreprise de mise en œuvre, quels sont les aspects que l’on vous réclame le plus ? Serge Favre : La tendance est aux bétons clairs, aux bétons matricés avec de nouvelles textures. Les bétons très sobrement sablés, révélant les gravillons, ont aussi le vent en poupe. La coloration vient en complément, de manière à marquer une façade avec des lignes horizontales constituées de différentes couleurs. On a beaucoup de variations autour de l’ocre pour retrouver des couches naturelles combinées au matriçage, afin de créer un relief. Quel est le secret d’un béton esthétique bien réussi ? La finition est fondamentale. Avec des bétons bien fermés, bien formulés, on arrive à des aspects satinés ou brillants comme des miroirs. Tout est question de travail en équipe. Parement matricé et peint sur le centre hospitalier Navarre, à Evreux (27). Atelier d’architecture : AACD.[©ACPresse] Pour obtenir une belle homogénéité, les moyens sont simples. Mais encore faut-il les mettre en œuvre ! Le préalable indispensable réside dans l’implication de tous les intervenants très en amont. Tout est important comme la profondeur de la matrice et donc l’épaisseur à obtenir pour mettre en avant plus ou moins de textures. Les bétons esthétiques, il faut le rappeler, ont un coût qu’il est nécessaire de bien prendre en considération dès le début du projet, car trop souvent de belles intentions sont abandonnées en cours de route. Par exemple, la coloration double souvent le prix d’un béton. Certaines couleurs comme le bleu le renchérissent encore plus. Il faut bien prendre en compte, dès le départ, les dosages nécessaires pour l’obtention d’une teinte franche et pérenne. Un rouge dosé a minimapar souci d’économie donnera un rose layette… Dernier point fondamental, un béton esthétique doit être protégé, afin de préserver la teinte dans le temps, lorsqu’il est coloré. Par ailleurs, comment ne pas prévoir un anti-graffitis jusqu’au premier étage ? Bien souvent, ce poste est passé à la trappe… Pour résumer, je dirais qu’un chantier de béton esthétique : c’est du temps, beaucoup d’énergie et de l’attention portée sur tous les détails ! Adjuvants et additions : Influenceurs de couleurs Les adjuvants et autres additions occupent une place importante. Sans ces composants, il serait tout simplement impossible d’obtenir des bétons présentant une esthétique. Qu’il s’agisse un voile dit “brut de décoffrage”, d’un parement coloré ou d’un sol désactivé... La médiathèque de Vitrolles bénéficie d’un parement clair et lisse, obtenu notamment par l’utilisation du laitier moulu de hauts fourneaux Ecocem dans la formule du béton. Architecte : Jean-Pierre Lott.[©Ecocem] En matière d’esthétique, l’ensemble de la filière doit beaucoup aux adjuvantiers, qui ont œuvré pour la mise au point de bétons esthétiques et décoratifs.  Pour un beau béton, tout commence par une huile de décoffrage de qualité, qui assurera la régularité du parement avec un aspect homogène et sans bullage. Tous les adjuvantiers - BASF CC, Chryso, GCP Applied Technologies, Mapei, Sika ou Technique Béton - proposent des huiles et des émulsions végétales, correspondant à la nouvelle classification d’agents de démoulage. Cette dernière a été mise en place par le Synad et présente des produits en conformité vis-à-vis de la santé et de l’environnement. Outre cet aspect, ces huiles répondent avant tout aux besoins des entreprises de réaliser des bétons au parement de qualité. Et l’interface entre le coffrage et le béton en constitue le point central. Ces additions qui teintent. Les huiles de décoffrage jouent un rôle important dans l’obtention de beau fini des parements en béton brut.[©BASF CC] Pour aller plus loin, le choix des constituants internes influe aussi sur la teinte finale du béton. En premier lieu, la coloration est donnée par les éléments les plus fins, ciment, sable et additions. Les colorants entrent pleinement dans cette dernière catégorie. Bien entendu, la destination du béton orientera le maître d’œuvre sur un type de coloration. Pour la coloration dans la masse, la palette est sans limites, car non seulement, ces colorants peuvent être mélangés entre eux. Mais aussi être combinés avec la teinte originelle du ciment, offrant ainsi une multiple de possibilités. Depuis le ton pastel jusqu’à la nuance la plus vive. MasterColor de BASF CC, ChrysoColor de Chryso, MapeColor de Mapei, Pieri Kaolor de GCP Applied Technologies ou ColorCrete de Sika sont autant de ligne de produits, qui répondent à l’heure actuelle à la demande croissante en matière de coloration des bétons.Mais les additions peuvent être d’une autre nature et avoir un autre rôle que celui de simple colorant. Elles sont ajoutées aux bétons afin de modifier leurs caractéristiques, à l’état frais comme à l’état durci. Ultra fines, elles influent tout de même sur la teinte du béton. Ainsi, les fillers calcaires éclaircissent le béton.Fournisseur de ce type d’additions, l’industriel Omya s’engage même sur la teinte liée aux additions de fillers calcaire, en proposant un suivi blancheur. De son côté, le laitier moulu de hauts fourneaux d'Omya est recommandé pour les bétons apparents, les bétons colorés et les bétons architectoniques. Il procure un aspect de surface régulier, grâce à une finesse Blaine élevée et une teinte plus claire, voire blanche. C’est aussi un très bon rempart contre les efflorescences, grâce à la neutralisation chimique de la chaux contenue dans le béton. Dompter le temps. Un sol extérieur en béton coloré en harmonie avec l’immeuble White, à Montrouge (92).[©Sika] Dans le même ordre d’idée, la fumée de silice, bien que noire, ne fonce pas le béton, comme on pourrait le croire. L’industriel Condensil l’a démontré à travers une série de planches d’essai... Résultat, les bétons additionnés de fumée de silice présentaient des teintes plus claires que les mêmes bétons sans fumée. L’explication est simple : cette addition est intégrée le plus souvent dans ces bétons très techniques, dont la composition et le malaxage sont super maîtrisés. De fait, la dispersion des éléments, en particulier les plus fins, est bien jugulée. On peut aussi citer des produits anti-efflorescence de type MasterPel 795 et 799 de BASF CC. Intégrés directement dans le mélange, ils permettent, grâce à l’effet perlant qu’ils procurent, “d’hydrophober” le béton. Ceci élimine des désagréments, tels que l’efflorescence, limitant ainsi la perte de la teinte initiale dans la durée. Enfin, le temps constitue un autre ennemi de la beauté du béton. Et pour préserver cet atout vis-à-vis des agressions extérieures, les produits de protection sont indispensables. Intégrés à la formulation du béton ou intervenants en traitement de surface, les solutions restent nombreuses. Les principaux acteurs proposant ce type de produits s’appellent Chryso, GSP Applied Technologies, Guard Industries ou Hydro-Minéral. Les solutions sont de type minéralisant, imperméabilisant, hydrofuge, anti-graffitis... Elles peuvent présenter des fonctions complémentaires, comme la coloration.  Et si les bétons ont souffert des outrages du temps ou du vandalisme, elles peuvent aussi aider à leur nettoyage, pour retrouver une nouvelle jeunesse ou leur esthétique originelle.   Tout est dans le détail  Abords de la halle Maryvone Dupureur, à Saint-Brieuc (22).[©RCR Déco Bretagne ] Responsable de l’agence Bretagne de Sols/RCR Deco France, Etienne de Poulpiquet est un spécialiste des bétons esthétiques à l’horizontal. Il estime aussi que la collaboration et les échanges avec l’ensemble des acteurs d’un chantier sont essentiels à la réussite d’un beau béton. « Je ne saurais trop rappeler l’importance d’une bonne conception, impliquant en amont l’ensemble des acteurs, en favorisant les échanges dès le début du projet. Réussir un béton esthétique suppose de porter une attention accrue à tous les “détails” du chantier : épaisseurs, joints calepinages. Rien ne peut être laissé au hasard, car ce sont bien souvent ces “détails”, qui font l’esthétique d’un projet et lui confèrent son aspect final. Les tendances sont aujourd’hui sans cesse renouvelées et il faut savoir sortir de ses habitudes pour proposer des finitions adaptées à l’espace public, qui connaît actuellement une réelle transformation en matière esthétique. » Chryso : « Le beau béton est très tendance » Sadok Khalsi est le chef de marché bétons décoratifs chez Chryso. Il fait un point sur ce sujet... Que sont les bétons esthétiques pour Chryso ? Pour Chryso, les bétons esthétiques ou décoratifs constituent un important pan d’activité. Cela fait plusieurs années déjà que nous avons pris ce virage. Et les acquisitions récentes de Moderne Méthode et de BMC Diffusion nous ont permis de consolider notre offre, tout en élargissant nos domaines de compétence. Notamment en ce qui concerne les matériels et les techniques de mise en œuvre.Aujourd’hui, tout ce qui permet l’embellissement est important. Et le béton ne se cache plus. Il est même très tendance. Son image est redorée et Chryso en est l’un des acteurs. L’apport de valeur se fait sur l’ensemble de la chaîne travaillant sur ces types de bétons. Ceci, jusqu’au client final.  Allée micro-desactivée avec le système Chryso Deco Wash Pico.[©Chryso] Quelles sont les solutions esthétiques, qui se distinguent en ce moment ? Le marché des bétons désactivés reste porteur. Mais à l’heure actuelle, la tendance est davantage orientée sur les techniques de micro-désactivation, à la finition “sablée” ou “très fine”. La demande est aux aspects très naturels. Notre nouvelle offre Chryso Deco Wash Pico répond à ce cahier des charges. Cette désactivation très fine est idéale pour les rues piétonnes des centres villes ou pour les plages de piscine. L’autre tendance touche à l’imperméabilisation des sols. Aujourd’hui, la réglementation exige que les communes préservent des zones, permettant aux eaux de ruissellement de s’infiltrer dans le sol. En ville, c’est toujours un peu délicat. Les bétons drainants sont la réponse à cette contrainte. Ainsi, notre solution Chryso EasyDrain permet de construire une surface drainante. C’est là son rôle premier. Mais surtout, cette surface devient en même temps esthétique, ce qui est assez nouveau pour ce type de bétons. Chryso propose aujourd’hui différentes solutions, afin d’apporter cette dimension esthétique : Chryso Urban Stencil, Renocrete…Côté pratique, l’adjuvantation développée pour ce système optimise le transport du béton dans la toupie, tout en facilitant la mise en œuvre.   Ouvrages de référence  Ouvrages dédiés aux bétons décoratifs et à leurs mises en œuvre.[©Specbea] Ancien président du comité Vecu (Voirie et chantiers urbains) du Specbea, Olivier de Poulpiquet revient sur l’existence de quelques ouvrages de référence dans le domaine des bétons d’aménagement : « Les bétons décoratifs sont une véritable passion à laquelle j’ai consacré 20 ans de ma vie. Tout a commencé avec l’aménagement des espaces verts. L’avènement du béton désactivé a été un véritable déclic, qui a permis d’établir les règles de l’art, car il ne peut y avoir de beaux bétons sans une mise en œuvre encadrée. A ce titre, le Specbea a édité trois ouvrages dédiés aux bétons décoratifs et aux règles de l’art les concernant. » A consulter de toute urgence. Ciments Calcia : Facteur d'harmonie Ces dernières années ont été riches dans le domaine des bétons esthétiques, tous les acteurs rivalisant d’imagination pour mettre au point des produits surprenants et accessibles. Contribuant au bien-être de tous, car le beau est un facteur d’harmonie. Roland Merling, responsable prescription chez Ciments Calcia, brosse le panorama des bétons esthétiques. Comment définir les bétons esthétiques et décoratifs ? Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (78). Architecte : Chabanne & Partenaires.[©Paul Kozlowski/Ciments Calcia] Roland Merling : Le béton est un matériau composite, qui permet de travailler de façon très approfondie sur l’apparence de son parement, qui peut revêtir un aspect texturé ou lisse, s’animer de motifs grâce au matriçage ... Ces résultats s’obtiennent de trois manières différentes : le travail de l’empreinte, qui conserve la peau du béton, les traitements chimiques et les traitements mécaniques qui, en supprimant la peau du béton, font apparaître sa matière interne. En fonction des traitements, ils sont réalisés sur béton frais ou durci. En ce qui concerne les bétons colorés, il existe deux possibilités pour les teinter. Tout d’abord, un traitement de surface appliqué sur béton durci. Celui-ci se fait avec des lasures pour les parties d’ouvrages verticaux et des minéralisateurs pour les parties d’ouvrages horizontaux. Ces produits peuvent être mats ou brillants, incolores ou colorés, On peut aussi opter pour un traitement dans la masse, avec l’utilisation de particules fines de sables colorés ou/et de pigments minéraux. Bien entendu, ces deux types de traitement peuvent être associés. Quels sont les acteurs du marché des bétons esthétiques et décoratifs ? Les acteurs sont présents sur toute la chaîne de valeur, depuis la conception incluant la maîtrise d’ouvrage et les architectes. Il concerne les fournisseurs de béton prêt à l’emploi, les préfabricants, les carriers, les fabricants d’adjuvants et de pigments pour béton et les entreprises de construction. Sachant que la mise en œuvre est un point fondamental pour la réussite d’un béton esthétique. Elégante résille réalisée en béton, intégrant le ciment Effix Arca de Ciments Calcia.[©Ciments Calcia] Unibéton est un acteur très présent sur le marché des bétons esthétiques pour les voiles de bâtiments ou pour les ouvrages d'art. Nous proposons les gammes Décovoil, Isyvoil, Isytecvoil et Gigavoil. Unibéton intervient aussi sur le marché des aménagements urbains, avec ses gammes Unidécor, Colordécor, Primdécor, Stabidécor et Cérador.  Quelles sont les tendances marquantes actuelles et pour l’avenir ? Si les bétons décoratifs existent depuis vingt ans, la période récente a été créative, avec la mise sur le marché des bétons dépolluants à base de ciment i.active Ultra de Ciments Calcia, luminescents ou scintillants. Ces derniers sont très prisés par les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre. Le béton permet de structurer l’espace, avec des variations de teintes en fonction de la vocation des espaces : zones piétonnes, pistes cyclables, chaussées automobiles à chaque usage sa couleur ou son aspect ! Enfin, il est devenu possible depuis peu d’associer des propriétés drainantes, esthétiques et dépolluantes au béton, avec la gamme Idro drain d’Unibéton. La palette des possibles est infinie pour autant que l’on veuille encore développer ce marché. A ce niveau, il faut que tous les acteurs soient bien formés à ces solutions. Des programmes dédiés existent, de la conception à la mise en œuvre. C’est fondamental pour l’avenir de ce marché. Atelier Artistique du Béton : Quand l’art investit l’espace public grâce au béton Ces dernières années ont vu l’apparition de nouveaux acteurs spécialisés dans la conception et la réalisation d’éléments artistiques en béton, destinés aux structures de loisirs, mais aussi aux espaces publics. L’Atelier Artistique du Béton en fait partie… Réplique de la grotte de Lascaux, réalisée par AAB dans le cadre de la construction du nouveau Centre international de l’art pariétal, dit “Lascaux IV”.[©AAB] L’Atelier Artistique du Béton (AAB) a marqué les esprits, avec la réalisation de l’espace destiné aux lions du parc zoologique de Beauval. Avec quelque 5 300 m2d’espaces paysagés, aux airs de savane africaine ont été aussi aménagés. Aujourd’hui, l’industriel participe à la nouvelle attraction du zoo à venir pour 2020. La technique d'AAB consiste à sculpter à la main et dans le frais d’un mortier thixotrope, présentant des résistances au jeune âge élevées et une consistance ad hoc. Grâce à cette technique du béton sculpté, AAB peut produire des façades thématisées, des faux rochers ou encore des éléments figuratifs architecturaux de premier plan. Il compte des références toutes plus prestigieuses les unes que les autres. Le nouveau centre de l’Art pariétal de Lascaux IV, le premier Royaume du Puy du Fou, le Puy du Fou à Tolède, en Espagne ou encore le parc Aquatique Rulantica à Europa Parc, en Allemagne, qui ouvrira ses portes d'ici à novembre 2019. AAB s'est aussi illustré dans le domaine public, en produisant, grâce à ses techniques, de nombreux ouvrages, comme la rénovation des barrières en rocaille du parc des Buttes Chaumont, à Paris, de la passerelle du Chaumont-sur-Loire ou encore la construction des arbres de la gare de Nantes, et de nombreux éléments en Bfup sous la houlette de Rudy Ricciotti. Le Puy-du-Fou de Tolède, en Espagne.[©AAB] Côté stratégique, Ateliers artistiques du Béton a été repris, en 2016, par Nicolas Feldkircher. Parti du béton sculpté et s’étant ouvert au Bfup, il y a maintenant 12 ans, l’entreprise continue sa croissance, en ayant acquis, en septembre 2019, l'Usine à 5 pattes. Cette dernière est une société de conception/construction de décors en toute matière, notamment le bois, le polyester, le métal, les LED ou encore le verre. L'acquisition de cette société renforce la position de AAB sur le marché du décor en Europe.   L’art et la matrice  La matrice permet de texturer les façades à l’envi...[©DR] Les matrices de coffrage sont un moyen efficace d'agrémenter de façon esthétique les surfaces en béton apparent. Leur qualité est une composante incontournable de la réussite d’un béton esthétique. Tout d’abord, GCP Applied Technologies poursuit le développement et la commercialisation des matrices Pieri Liner. De son côté, le coffreur Noe propose des matrices sous la marque NoePlast. Celles-ci sont présentées de façon élégante dans un catalogue de conception entièrement revisité. Enfin, l’incontournable Reckli reste le spécialiste de la matrice aux yeux de nombres d’acteurs de l’acte de construire, architectes en tête. Dans ces ateliers d’outre-Rhin, l’industriel formule, produit et transforme des élastomères pour en faire des moules souples, permettant de texturer les bétons. L’offre est pour ainsi dire infinie car, à côté des modèles standards, Reckli est en mesure de réaliser toutes les textures imaginables...  Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine
Il y a 4 ans et 247 jours

Béton Direct : « Notre objectif est de faire gagner en productivité … »

Retrouvez cet article dans le n°85 de Béton[s] le Magazine Sébastien Hoblingre, directeur de la transformation digitale chez Fehr, et Julien Lebourgeois, fondateur de Béton Direct. [©Béton Direct] Lorsque Julien Lebourgeois lance Béton Direct en 2016, il se donne pour mission de moderniser le parcours d’achat des consommateurs de béton. Dans un premier temps, la start-up lyonnaise monte une plate-forme Internet pour les consommateurs occasionnels (particuliers et micro-entreprises). « Le point dur pour cette cible est la difficulté à obtenir rapidement un devis de la part des producteurs de BPE. » Ainsi, l’internaute dispose de son propre espace client. Avec la possibilité de faire ses devis, commander en ligne et même se faire accompagner sur le choix de la référence de béton. La start-up propose aussi des services de livraison, à l’image des “P’tit Cube”. Ces bacs, de 250 l sont livrés sur chantier, puis remplis de béton ou de mortier retardés, utilisables durant 11 h. En fin de journée, un livreur vient récupérer les “P’tit Cube” vides et propres.  Depuis sa mise en ligne en 2016, le site a su évoluer en fonction de la prise en main des utilisateurs, notamment sur smartphone. Cette année, à l’occasion d’une 3elevée de fonds, Béton Direct annonce l’arrivée d’un nouvel actionnaire. Partenaire depuis 2017, le groupe alsacien Fehr a investi 650 000 €. « Depuis 5 ans, nous sentons que la transformation digitale est une question centrale, explique Sébastien Hoblingre,directeur de la transformation digitale chez Fehr. Acteur du BPE et de la préfabrication depuis 60 ans, nous misons sur l’innovation et, ici, sur le savoir-faire de Béton Direct dans le domaine». A cette actualité s’ajoute une nouvelle étape pour la start-up. En effet, elle se lance désormais à l’assaut du parcours d’achat des professionnels du bâtiment. De P’tit Cube à MaxiCube  « Nous avons développé le site MaxiCube, pour la clientèle experte, détaille Julien Lebourgeois. Leurs besoins sont différents. Nous sommes face à des clients, qui savent ce qu’ils veulent. Notre objectif est de leur faire gagner en productivité et de leur permettre de mieux contrôler leurs chantiers de béton. »Le nom de la plate-forme de vente en ligne n’a pas été choisi au hasard. « C’est un clin d’œil au terme “m3” largement utilisé dans le domaine et à notre “P’tit Cube ». » MaxiCube sera bêta-testé fin 2019 par la dizaine de centrales, appartenant à Fehr et situées dans la région Grand Est. « Les équipes de Fehr sont plutôt impatientes et nous avons en face des clients demandeurs d’un tel outil, poursuit Sébastien Hoblingre. Nous avons des plannings engorgés, des heures où il est difficile de nous joindre… MaxiCube va nous permettre d’améliorer notre service, d’assurer une meilleure traçabilité et d’optimiser notre travail. Nos clients pourront commander 24h/24. » MaxiCube sera bêta-testé fin 2019 par le groupe Fehr. [©Béton Direct] La nouvelle plate-forme se matérialise par un abonnement annuel, par centrale, sans limitation de volume de béton. Elle fonctionne sur une logique de mutualisation. « MaxiCube sera disponible pour tous les bétonniers, explique Sébastien Hoblingre. Ainsi, les mises à jour et évolutions demandées par les utilisateurs, profiteront à tous. »L’interface est personnalisable, aux couleurs de chaque enseigne. L’accès vers la plate-forme d’achat en ligne se fera via le site du producteur de BPE. « A terme, MaxiCube constituera un point d’entrée unique pour tous les achats réguliers de BPE », reprend Julien Lebourgeois. Avec cette solution, Béton Direct compte toucher l’ensemble des segments de marché. Près de 250 centrales utilisent déjà le site pour leurs ventes aux consommateurs occasionnels. Maintenant, le défi est de réitérer l’expérience avec MaxiCube. Retrouvez cet article dans le n° 85 de Béton[s] le Magazine
Il y a 4 ans et 247 jours

Trace Software entre dans le catalogue officiel multi-éditeurs de l'UGAP

UGAP : l'achat public responsableL'UGAP est la seule centrale d'achat public « généraliste » en France qui se distingue par sa politique partenariale et son engagement en faveur des politiques publiques (innovation, PME, Développement Durable), et son fonctionnement « achat pour revente ». Placé sous la tutelle du ministre chargé de l'Éducation nationale et du ministre chargé de l'Action et des Comptes publics, l'établissement acquiert des fournitures ou services qu'elle revend aux acheteurs publics. Au travers des achats qu'elle réalise, UGAP permet la mise en application des politiques publiques en matière de rationalisation des dépenses, de développement durable, d'innovation, de soutien au développement économique des PME et de l'emploi local.Faciliter l'achat de logiciels pour les organismes publicsL'UGAP propose une offre de logiciels multi-éditeurs qui met à la disposition des acheteurs publics un large catalogue de solutions répondant à l'ensemble des besoins de leurs projets. L'objectif de cette offre est de répondre à la grande majorité des demandes des clients publics qui souhaitent accéder facilement, et aux meilleurs prix, à une large bibliothèque de logiciels, de type licences commerciales, sans développements spécifiques.Pour les entités publiques, telles que les ministères, les métropoles, les régions, les collectivités ou encore les centres hospitaliers, les logiciels référencés à l'UGAP-SCC sont la garantie d'un achat public sécurisé sans nécessité de lancer des procédures d'appel d'offre. Les acheteurs peuvent accéder rapidement à une large gamme de solutions et gagner en flexibilité pour gérer plus simplement leurs budgets.Trace Software : un fournisseur de confianceLabellisée Relations Fournisseurs et Achats Responsables en 2019, l'UGAP porte une grande attention aux relations avec ses fournisseurs, gage de performance et de qualité du service qu'elle apporte à ses clients.En étant intégré au catalogue UGAP-SCC, Trace Software est reconnu comme fournisseur de confiance auprès des organismes publics.
Il y a 4 ans et 247 jours

Pour la FFB, le bâtiment résiste au déconfinement

Lors de sa présentation conjoncturelle du 9 septembre 2020, Olivier Salleron, Président de la FFB, a tablé sur une chute d’environ 15 % de la production en 2020 pour le secteur du bâtiment. Il a pourtant estimé que le secteur résistait globalement à la phase compliquée de déconfinement car les entreprises ont du travail et affichent des carnets de commande garnis. Elles parviennent à conserver leurs effectifs permanents. Cependant, pour la FFB, le neuf constitue le principal facteur de recul, avec – 23,6 % pour le logement neuf et – 23 % pour le non résidentiel neuf. Dans l’ancien, la fin de l’année ressortirait mieux orientée, du moins pour le logement, notamment du fait du déblocage d’un gros volume de dossiers MaPrimeRénov’ pendant l’été. Ce redressement pourrait se poursuivre en 2021, porté par le segment de la rénovation énergétique grâce au plan de relance dévoilé par le gouvernement. Avec l’absence quasi-totale de mesure dédiée, la fédération est inquiète pour le marché du neuf. Elle va se battre afin que plusieurs dispositions fortes intègrent la loi de finances pour 2021 : retour du PTZ neuf à 40 % sur tout le territoire et la prorogation du « Pinel » jusqu’en 2022, assouplir les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière relatives au crédit immobilier. La FFB regrette L’entrée en vigueur éventuelle de toutes ces dispositions qui interviendra, au mieux, dans les premiers mois de 2021, presqu’un an après l’entrée en crise. Graphique : Carnets de commandes des entreprises de bâtiment – Source : Insee ; FFB
Il y a 4 ans et 250 jours

Le moratoire sur les expulsions aux USA prolongé jusqu'à la fin de l'année

"Les gens ayant du mal à payer leur loyer en raison du coronavirus n'auront plus à s'inquiéter d'être expulsés et risquer de propager ou d'être exposé au virus en raison de difficultés économiques", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, Brian Morgenstern.Ces mesures prévoient la prolongation du moratoire contre l'expulsion ou les saisies immobilières décrété par le ministère de l'Urbanisme ainsi que son élargissement, sous conditions, à tous les locataires courant le risque de se retrouver sans toit ou d'être hébergés dans des logements collectifs, selon des responsables du gouvernement."Il est essentiel que pendant cette pandémie les Américains aient quelque part où passer leur quarantaine, s'isoler ou pratiquer la distanciation physique", a expliqué un haut responsable gouvernemental.En mars, le Congrès avait voté un grand plan d'aide d'urgence pour les familles et les entreprises, mais les négociations entre la Maison Blanche et l'opposition démocrate sur un nouveau plan sont bloquées.Le président Donald Trump avait signé en août un décret pour venir en aide aux Américains frappés par le chômage à cause de la pandémie et menacés d'expulsion.Les Etats américains ont également mis en place des systèmes temporaires de protection des locataires ne pouvant plus payer leur loyer ou des propriétaires incapables de rembourser leur emprunt.Jusqu'à 40 millions de personnes courent le risque d'être expulsées dans les prochains mois, estimait en août le centre de réflexion Aspen Institute.
Il y a 4 ans et 250 jours

MaPrimeRénov': les travaux engagés cet automne "éligibles" à la prime

Les travaux de rénovation des bâtiments "dès cet automne" seront "éligibles" à la prime Maprimerénov' prévue l'an prochain par le gouvernement dans le plan de relance de l'économie.
Il y a 4 ans et 250 jours

L'épargne réglementée des Français va servir à financer la relance

Sur les 85,6 milliards d'euros d'épargne accumulée entre janvier et juillet par les ménages français, plus de 30 milliards ont été placés sur les livrets d'épargne réglementée, soulignent dans un communiqué conjoint le ministère de l'Économie et des Finances et la Caisse des dépôts (CDC), bras financier de l'État.Ces placements, gérés par la CDC, comprennent le Livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le livret d'épargne populaire (LEP). Ils servent historiquement à financer les bailleurs sociaux et les collectivités.L'institution, via l'épargne réglementée, peut ainsi proposer des durées d'emprunt très longues allant de 60 ans pour les prêts aux collectivités locales à 80 ans pour les prêts au logement social.Compte tenu des besoins de financement nécessaires à la relance économique, "le gouvernement a donné son accord à la Caisse des Dépôts pour faire évoluer les conditions des prêts accordés à partir des livrets d'épargne réglementée", est-il précisé.Ces prêts pourront financer des projets prioritaires dans le cadre de la transition écologique et énergétique (TEE), la santé ou encore le tourisme.Ils "soutiendront également les projets des élus en matière de transports propres, de production d'énergies renouvelables ou encore de rénovation énergétique des bâtiments publics comme les écoles".Désormais, les prêts accordés par la Caisse des dépôts seront ouverts à de nouvelles entités comme "les agences de l'eau, de grandes fondations et associations reconnues d'utilité publique qui portent des projets liés à la transition écologique et énergétique ou les ports maritimes".Autre évolution, la part du besoin de financement pourra représenter l'intégralité du prêt pour les projets liés à la TEE. Leur tarification sera aussi "plus attractive", est-il mentionné.La Banque des territoires, structure de la CDC, disposera dès le 20 septembre d'une enveloppe d'environ 12 milliards d'euros de prêts à destinations des collectivités locales pour financer d'ici à 2022 leurs projets."Ces évolutions (...) seront mises au service de tous les territoires puisque les conditions proposées ne varient pas selon l'emprunteur, le territoire concerné, la durée du prêt ou les montants demandés", rappellent le ministère et la CDC.
Il y a 4 ans et 250 jours

La rénovation « efficace » doit primer sur la rénovation « intégrale »

« Avec 2 milliards d'euros consacrés aux bâtiments, le plan de relance permettra d'accélérer le rythme de rénovation de 20 millions de logements, dont 4 millions de passoires thermiques. Il faut faire preuve de pragmatisme et viser le bouquet efficace de rénovation qui associe les actions les plus performantes tout en étant adapté au budget de la majorité des Français ».-Brice Lalonde, président de l'organisation Équilibre des Énergies et ancien ministre de l'EnvironnementLa rénovation globale « intégrale » : une solution adaptée à certains profils mais qui ne doit pas être systématiséePour amener les logements à la neutralité carbone, les pouvoirs publics ont décidé de flécher les aides du plan de relance vers la rénovation globale « intégrale », ainsi que l'a recommandé la Convention citoyenne pour le climat (CCC), afin de traiter en profondeur les bâtiments et sortir de la logique de rénovation par petits pas.Fondée sur un très fort niveau d'isolation et sur quasiment tous les gestes de rénovation, la rénovation globale « intégrale » apparaît pourtant comme une solution difficilement soutenable en raison de son coût estimé entre 40 et 60.000 euros pour une maison.Or si la rénovation globale « intégrale » peut être adaptée à certains ménages ou à certaines situations (vente notamment), son montant est déconnecté des moyens de la majorité des ménages qui, d'après une enquête d'Opinion Way d'octobre 2019, se disent en moyenne prêts à consacrer 2.466 euros aux travaux de performance thermique.Recourir exclusivement à la rénovation globale « intégrale » pour décarboner le parc immobilier français nécessiterait de mobiliser plus d'une dizaine de milliards d'euros par an quand le plan de relance ne prévoit que deux milliards d'euros supplémentaires sur deux ans pour financer la rénovation des logements privés.Pour que le programme de rénovations proposé par le Gouvernement soit opérationnel et conduise à une amélioration réelle des bilans carbone et énergétique des logements et une réduction des factures pour les ménages, Équilibre des Énergies considère qu'il est essentiel que son coût puisse être supporté par les Français et par les finances publiques.Proposer des rénovations globales « efficaces » pour permettre le passage à l'acteLa rénovation globale « efficace » coûte deux à trois fois moins cher qu'une rénovation globale « intégrale » pour un haut niveau de performanceÉquilibre des Énergies estime qu'il faut privilégier, plutôt qu'une rénovation globale « intégrale » souvent hors de portée, la rénovation globale « efficace ».La rénovation globale « efficace » mise sur les gestes les plus performants, c'est-à-dire ceux qui permettent d'économiser le plus de CO² et d'énergie pour chaque euro investi. Elle s'appuie sur l'installation d'un nouvel équipement thermique (pompe à chaleur en priorité) et d'un système de pilotage des usages de l'énergie, en y associant, lorsque nécessaire, des travaux d'isolation, notamment le traitement des combles.La rénovation globale « efficace » offre la possibilité d'atteindre des résultats s'inscrivant dans la ligne de l'objectif de neutralité carbone pour un coût deux à trois fois inférieur (entre 20 et 25.000 euros pour une maison) à celui de la rénovation globale « intégrale ».Dans les limites financières que nous connaissons, Équilibre des Énergies considère que la rénovation globale « efficace » est une approche réaliste et soutenable qu'il faut promouvoir pour rénover les 20 millions de logements cibles et les rendre neutres en émissions de CO².Sans décourager les ménages prêts à entamer des rénovations globales « intégrales », Équilibre des Énergies appelle les pouvoirs publics à privilégier la rénovation globale « efficace » dans le dispositif Ma Prime Rénov revalorisé dans le cadre du plan de relance.
Il y a 4 ans et 250 jours

Action coeur de ville : 200 projets de revitalisation devraient être signés en 2020

AMENAGEMENT. Le programme Action coeur de ville fête ses trois années d'existence, alors que le plan France relance vient d'être présenté. Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, a fait le point lors d'une journée dédiée à cet anniversaire.
Il y a 4 ans et 250 jours

Ports de Paris renforce ses contrôles et envisage des sanctions contre Lafarge

"Si l'enquête préliminaire conclut à un acte délibéré, c'est l'existence même de l'installation qui est remise en cause", met même en garde Antoine Berbain, directeur général d'Haropa-Ports de Paris. Dans ce cas, l'établissement public se portera partie civile, a-t-il ajouté."Les faits qu'on a pu constater chez Lafarge nous ont profondément choqués" poursuit-il. Au point que Ports de Paris lancera vendredi un plan d'actions qui renforce les contrôles sur la trentaine d'usines à béton installées en bords de Seine en Ile-de-France."LafargeHolcim a mis en place un plan d'action très sévère afin que ce genre de problème ne se produise plus jamais", a répondu un porte-parole du cimentier, sollicité par l'AFP."Ce plan d'action a été communiqué à Haropa, aux représentants de l'Etat et à la mairie de Paris", a ajouté ce porte-parole en précisant que "la mise en place concrète des dispositions de ce plan d'action sera vérifié par un bureau de contrôle indépendant".Le directeur général d'Haropa-Ports de Paris assure lui vouloir "tirer toutes les conséquences de cet incident. Nous allons renforcer nos exigences contractuelles. Les entreprises auront obligation de nous prévenir d'un incident dans les douze heures"."On a un dispositif de sanctions qu'on renforce", qui peut aller de sanctions financières "jusqu'à la résiliation du titre" d'exploitation. Si ce titre est résilié, l'exploitant "doit arrêter son activité et démonter ses installations", précise Antoine Berbain.Ce plan d'action met aussi en place un processus de contrôles inopinés des sites par Ports de Paris. Jusque-là, l'institution réalisait un audit annuel et l'entreprise était prévenue de la date.Enfin, le texte prévoit la création d'une adresse email, drse@paris-ports.fr, pour permettre aux riverains de signaler les incidents ou de partager leurs soupçons avec Ports de Paris, qui "s'engage à répondre dans les 48 heures aux demandes". "Ce sera aussi un moyen pour nous d'orienter nos contrôles", précise le directeur général.La Mairie de Paris a estimé auprès de l'AFP que ces décisions allaient "dans le bon sens : des règles plus strictes et des contrôles plus fréquents"."Nous demandons depuis plusieurs années à Ports de Paris de nous associer au choix des destinations de site, des opérateurs, des modalités du cahier des charges", a ajouté la Ville de Paris.Celle-ci demande une "grande consultation" avec Ports de Paris pour être "pleinement associée à la gestion de son fleuve".Elle se réserve aussi le droit de se porter partie civile dans ce dossier, ajoute-t-elle.Depuis fin août, Lafarge-Holcim fait l'objet d'une enquête du parquet de Paris pour "déversement de substances nuisibles par personne morale", "jet ou abandon par personne morale de substances nuisibles" et "utilisation de produits phytosanitaires sans respecter les conditions d'utilisation".L'Office français de la biodiversité (OFB) a constaté le 27 août une "suspicion de pollution de la Seine par une entreprise de travaux publics".Pour cette suspicion de pollution, Lafarge s'est dit "victime" début septembre, affirmant que l'écoulement en question était le fait "d'un accident exceptionnel provoqué par un acte malveillant", et n'était en rien un acte volontaire de l'entreprise.
Il y a 4 ans et 250 jours

Vaucluse : des lustres originaux pour assurer le chauffage d'une église classée

RÉALISATION. Concevoir des lustres aux fonctions à la fois esthétiques, fonctionnelles, patrimoniales et énergétiques : tel a été le pari de la municipalité de Pertuis, dans le Vaucluse, pour assurer le chauffage de son église classée construite à la fin du XIVe siècle. Diaporama.
Il y a 4 ans et 250 jours

Saint-Gobain continue à rechercher un repreneur pour Lapeyre qui "va beaucoup mieux"

"On est à la recherche d'un repreneur", a rappelé M. de Chalendar sur Europe 1. Mais le PDG veut mener cette opération "sans se bousculer, d'autant plus que Lapeyre va beaucoup mieux"."On prend notre temps", a-t-il ajouté. "C'est important d'avoir une belle solution pour le long terme pour Lapeyre."M. de Chalendar a observé que Lapeyre avait fait "un été très très fort" après le creux de la période de confinement, avec des mois de juin et juillet "très au-dessus de l'année dernière"."D'une manière générale, on a eu une reprise très forte à partir de juin-juillet et encore plus forte chez Lapeyre", a-t-il ajouté.Le PDG de Saint-Gobain a rappelé que le groupe avait fait le choix de vendre aux professionnels du bâtiment, ce qui fait que Lapeyre, qui s'adresse au grand public, "n'est pas au coeur (du) dispositif" du groupe.Interrogé sur le plan de relance présenté jeudi, le PDG de Saint-Gobain a salué "un très bon plan". "Je crois qu'il y a beaucoup de bonnes choses (...) beaucoup de mesures pour les entreprises qui sont importantes", a-t-il dit.M. de Chalendar a notamment relevé l'enveloppe de 4 milliards d'euros dédiée à la rénovation énergétique des bâtiments publics avec "des bonnes priorités" comme les écoles et les hôpitaux. "C'est un bon investissement pour l'Etat (...) Les bâtiments publics sont en retard."
Il y a 4 ans et 250 jours

Le prélèvement d'1 milliard d'euros dans les caisses d'Action Logement crée la polémique

"Action Logement, c'est un des grands partenaires de l'État", a-t-elle estimé sur la chaîne BFM Business. "A un moment où le logement est si important et où on a besoin d'avoir tout le monde sur le pont, ce n'est pas totalement aberrant qu'Action Logement accompagne le gouvernement".Un projet de mise à contribution d'Action Logement à hauteur d'un milliard d'euros avait été confirmé lundi de source gouvernementale."La trésorerie, les ressources, les réserves d'Action Logement se sont beaucoup accrues", a justifié la ministre, "et les partenaires sociaux eux-mêmes sont d'accord pour s'engager dans une discussion sur plus d'efficacité.""Il y a eu des discussions, à la fois bilatérales et multilatérales, avec les partenaires sociaux", a-t-elle insisté, ajoutant que celles-ci "ne sont pas rompues."Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait regretté lundi sur Twitter apprendre la nouvelle par la presse. "Ce n'est pas la meilleure façon d'améliorer le dialogue avec les partenaires sociaux", avait-il dénoncé, tout en se disant "partant" pour réformer l'organisme, mais "dans le dialogue et la concertation".Emmanuelle Wargon a rappelé qu'il ne s'agit pas de la première fois que l'Etat ponctionne Action Logement pour financer la politique publique du logement.L'an dernier, l'organisme avait déjà abondé le budget 2020 avec 500 millions d'euros et lorsque le gouvernement avait réduit, début 2019, les économies demandées à l'ensemble du monde du HLM, le gouvernement avait décidé de compenser le manque à gagner par un prélèvement de quelque 300 millions d'euros supplémentaires.Créé en 1953, l'ancien 1% Logement, financé par une taxe versée par les entreprises, est non seulement un géant du logement social - il détient près d'un cinquième des HLM français - mais aussi du logement en général: il est assis sur un patrimoine de quelque 80 milliards d'euros, dont 55 milliards pour les seuls actifs immobiliers.Le projet dénoncé au SénatLa commission des Affaires économiques du Sénat a demandé jeudi au gouvernement de revenir sur son projet de prélever 1 milliard d'euros dans les caisses d'Action Logement (ex-1% logement).Un tel prélèvement "mettrait en danger le financement du logement social au moment même où la relance exige un soutien massif à la construction", estime-t-elle dans un communiqué.La présidente de la commission, Sophie Primas (LR), juge "totalement anormal que l'on apprenne par des fuites dans la presse non seulement la volonté du gouvernement de prélever 1 à 1,5 milliard d'euros dans les fonds d'Action Logement, mais aussi qu'une importante réforme est en cours pouvant conduire à la disparition du 1% logement, donc d'un des principaux outils pour le logement des salariés dans notre pays".Un projet de mise à contribution d'Action Logement à hauteur de un milliard d'euros a été confirmé lundi de source gouvernementale, après une information du journal Les Echos."Cette nouvelle ponction décrédibiliserait en partie le plan de relance du gouvernement", estime la sénatrice LR, Dominique Estrosi Sassone, co?auteur avec Annie Guillemot (PS) d'un rapport intitulé "Tirer les leçons de la crise, construire pour demain"."Si, d'un côté, 500 millions d'euros ont été annoncés pour les HLM, de l'autre, le gouvernement s'apprête à prendre deux ou trois fois cette somme au financeur paritaire du secteur, Action Logement, sachant que 500 millions d'euros ont déjà été prélevés l'an passé", note-t-elle."Alors même que la crise du logement s'aggrave en raison du déficit de construction neuve, la mise en danger d'Action Logement et de sa gestion par les partenaires sociaux est très préoccupante", juge la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann (CRCE à majorité communiste), présidente du conseil fédéral de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM. "Depuis 2017, le gouvernement a réalisé près de 7 milliards d'euros d'économies sur le logement social", déplore-t-elle.
Il y a 4 ans et 250 jours

Bordeaux : les premières décisions du maire vert

La rentrée du maire Pierre Hurmic a permis au nouvel élu d’annoncer ses premières décisions. Pas de rupture brutale pour celui qui veut ouvrir le dialogue, mais une inflexion sur les grands projets et les modes de déplacement.
Il y a 4 ans et 250 jours

Nouvelle passe d'armes entre l'Etat et General Electric

"Il y a des difficultés et ça peut amener certaines décisions, mais certainement pas des décisions d'aubaine. Et il faut que les choses soient claires" entre General Electric (GE) et le gouvernement français, a dénoncé M. Le Maire devant des sénateurs.Une flèche directe envoyée à la direction du géant américain, qui a annoncé mercredi son intention de restructurer ses divisions européennes d'équipements pour barrages (Hydro), qui concerne son site de Belfort, et de réseaux électriques (Grids).GE a mis en avant "des pertes financières importantes" dans ces deux activités, en difficulté depuis plusieurs années, mais sans préciser l'impact de sa décision sur l'emploi. Selon des sources syndicales, 753 postes seraient supprimés en France.Chez GE Hydro France, un plan de sauvegarde de l'emploi impliquerait "la fermeture du site de Belfort (83 postes sur 89 salariés) et une forte réduction d'effectifs du site de Boulogne (36 postes sur 43 salariés)", a indiqué jeudi l'intersyndicale de GE Hydro à Belfort dans un communiqué.Dans la foulée de l'annonce de GE, Bercy avait indiqué que "la crise frappe toutes les entreprises, et en particulier General Electric" et que l'Etat serait "attentif à ce que ces restructurations (...) maintiennent un maximum d'activité et d'emploi".Mais l'annonce du groupe américain a hérissé les élus et les syndicats du groupe dans les territoires où GE est implanté."Brique par brique, le groupe américain tue les savoir-faire et les compétences qui font la fierté et l'excellence de notre industrie", a dénoncé Marie-Guite Dufay, présidente (PS) de la région Bourgogne-Franche-Comté.A Belfort, où GE a déjà supprimé de nombreux emplois, le maire (LR) Damien Meslot s'est dit "consterné". Pour lui, les décisions de GE sont "inadmissibles" et laissent augurer "le démantèlement du site" belfortain, principale implantation de GE dans l'Hexagone."Nous avons connu un important plan de délocalisation dans l'activité Gaz, il n'y a aucune raison que GE n'applique pas cette stratégie à ses autres activités", a déclaré à l'AFP Alexis Sesmat, délégué Sud à GE Belfort.Jeudi, Bruno Le Maire leur a finalement emboîté le pas. "Je vois se profiler par exemple, à Belfort, chez General Electric, un certain nombre de propositions qui ne me paraissent pas toutes correspondre aux engagements qui ont été pris par GE" en 2014, au moment du rachat d'Alstom Energie par le groupe américain, et en 2019 dans le cadre d'un précédent plan social, a estimé le ministre.Engagements"Nous veillerons à ce que GE respecte ses engagements et que le partenariat que nous avons constuit avec les salariés de GE, avec la direction de GE, avec l'Etat, puisse se poursuivre sur de bonnes bases", a-t-il ajouté, indiquant qu'il parlerait prochainement au PDG du groupe américain, Larry Culp.Du côté de GE, on ne souhaite pas commenter les propos du ministre.Ce respect des engagements pris par le groupe au moment du rachat controversé de la branche énergie d'Alstom (emploi, maintien de sites, etc.), promu à l'époque par Emmanuel Macron, alors à Bercy, constitue une pomme de discorde récurrente entre l'Etat et le groupe américain.Ce dernier assure les avoir tenus, puisque faute d'avoir créé les 1.000 emplois promis en France, il a finalement acté qu'il devra payer 50 millions d'euros de pénalités.Ainsi, malgré l'annonce de créations de postes dans plusieurs branches depuis 2015, il a taillé dès 2016 dans ses effectifs dans l'énergie et encore supprimé en 2017 quelque 350 postes (sur 800) à l'usine GE/Hydro de Grenoble, son PDG d'alors jugeant l'entreprise "très décevante".Et l'an dernier, l'Etat avait dû monter au créneau pour obtenir du groupe qu'il taille moins dans les effectifs de son site belfortain de production de turbines à gaz, dans le cadre d'un plan social prévoyant la suppression initiale de près de 1.050 postes en France."Dans tous les business de GE, il faut désormais prendre en considération que le groupe ne créera plus d'emplois dans les années à venir, mais en détruira", a estimé vendredi Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC de GE Power à Belfort.
Il y a 4 ans et 250 jours

Plan de relance du Bâtiment : le logement attendra

Derrière les milliards d'euros promis pour aider à rénover les bâtiments français, le gouvernement n'annonce guère d'autres mesures, que ce soit pour la construction ou les HLM, et renvoie à plus tard.
Il y a 4 ans et 251 jours

Covid-19 : chômage partiel pour les salariés contraints de garder leurs enfants et ne pouvant télétravailler

Ils pourront ainsi "bénéficier d'un revenu de remplacement dès le premier jour de leur arrêt de travail, et au plus tard jusqu'à la fin de la période d'isolement", précise le ministère des Solidarités et de la Santé. "Cette indemnisation pourra bénéficier à un parent par foyer, en cas d'incapacité de télétravail des deux parents et sur présentation d'un justificatif".Trois cas sont prévus: les salariés du privé seront placés en situation d'activité partielle (rémunérée à hauteur de 84% du salaire net jusqu'au 1er novembre, puis à un taux dégressif); les travailleurs indépendants et les contractuels de droit public bénéficieront d'indemnités journalières; les fonctionnaires seront placés en autorisation spéciale d'absence (ASA).Le ministère de la Santé précise que l'indemnisation pourra bénéficier à un seul parent par foyer, uniquement "en cas d'incapacité de télétravail des deux parents et sur présentation d'un justificatif attestant soit de la fermeture de la classe, soit de la situation de cas-contact de l'enfant".Ces dispositifs d'indemnisation "permettent de couvrir tous les arrêts concernés à partir du 1er septembre 2020", ajoute le communiqué.Lundi, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait indiqué que 28 établissements scolaires ainsi que 262 classes étaient fermés en France en raison de cas de Covid-19.
Il y a 4 ans et 251 jours

Les députés favorables à l'extension du dispositif "Zéro chômeur longue durée"

C'est le début du processus parlementaire pour cette proposition de loi LREM attendue dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale mardi en première lecture, puis au Sénat, a priori au mois d'octobre.Elle vise à prolonger l'expérimentation "pour une durée de 5 ans et l'étendre à 30 nouveaux territoires" volontaires, de 5.000 à 10.000 habitants (quartiers, communes...), a expliqué la rapporteure LREM Marie-Christine Verdier-Jouclas (Tarn).En pleine "crise économique", le texte a reçu un accueil plutôt consensuel en commission, d'autant que le dispositif remonte au précédent quinquennat, à l'initiative notamment de l'ex-député PS Laurent Grandguillaume.Ce dernier a considéré dans un communiqué qu'"il faut déplafonner le nombre (de territoires) pour permettre à tous (ceux) qui seront prêts dans les trois années à venir de pouvoir expérimenter".Plusieurs parlementaires, dont la rapporteure, espèrent une expérimentation plus large et comptent sur les débats en séance pour l'obtenir.Avec 30 territoires de plus, "nous allons insérer combien de personnes ? 5.000 ou 6.000 ? Que faites-vous des autres personnes privées d'emploi? Elles resteront abandonnées dans la jungle du chômage", a pointé le député LFI Jean-Hugues Ratenon.Portée initialement par ATD Quart Monde, l'idée est de créer des entreprises à but d'emploi (EBE) sur des activités utiles à la société et ne concurrençant pas des entreprises existantes. Elles embauchent, sur la base d'un Smic en CDI et sans sélection, des personnes privées d'emploi depuis plus d'un an, à temps complet ou choisi.Depuis 2017, 1.112 personnes "sont sorties de la privation d'emploi, soit directement, par l'embauche en EBE (770), soit de manière indirecte, selon la proposition de loi. En moyenne, les salariés embauchés ont 44 ans et sont privés d'emploi depuis plus de quatre ans", selon ATD Quart Monde.Via un fonds spécifique, l'Etat contribue à hauteur de 18.000 euros par an par emploi, ce qui correspond aux économies attendues pour les finances publiques (arrêt du versement du RSA ou des indemnités chômage, etc).Le reste du budget de l'EBE, évalué entre 23.000 et 29.000 euros par emploi, doit venir de la croissance de leur chiffre d'affaires, de subventions ou de concours bancaires.La plupart des EBE restent toutefois déficitaires à ce stade et le coût du dispositif, pointé du doigt par l'économiste Pierre Cahuc, demeure la principale interrogation.Mais "l'idée, c'est d'inverser la logique et de mesurer le coût évité pour la collectivité. Si à la fin il y a encore une queue (un besoin) de financement, ce n'est pas grave, ce sera de toute façon moins coûteux qu'une personne au chômage pendant dix ans", estime Laurent Grandguillaume, devenu président bénévole de l'association TZCLD.