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Il y a 3 ans et 11 jours

Une 3e site de production à Dunkerque pour HGCT

H3, le nom que portera l’unité de production d’Hoffmann Green à Dunkerque, aura une capacité de production de 250 000 t/an. [©HGCT] L’industriel Hoffmann Green Cement Technologies a annoncé qu’il allait franchir une étape clef de son développement, en construisant son 3e site de production sur un terrain de 5 ha appartenant au Grand port maritime de Dunkerque. Idéalement situé (à proximité d’un embranchement ferroviaire et fluvial), le site offre un nouvel accès maritime qui fera la jonction avec les silos de stockage situés sur le port de La Rochelle. Une capacité de production de 250 000 t/an Cela correspond aussi à la stratégie du Grand port maritime de Dunkerque (GPMD) que de développer l’industrie génératrice de nouveaux flux maritimes sur ses terminaux portuaires. « Nous sommes ravis d’avoir l’opportunité d’accueillir Hoffmann Green, un acteur de la transition énergétique qui contribue fortement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment. Cette implantation démontre nos engagements aussi bien dans l’innovation qu’en matière sociétale et environnementale », précise Maurice Georges, président du GPMD. H3, le nom que portera l’unité de production d’Hoffmann Green Cement à Dunkerque, aura une capacité de production de 250 000 t/an et pourra cibler les marchés des Hauts-de-France, de l’Ile-de-France mais aussi du Benelux. Le démarrage de la construction de l’usine H3 devrait débuter durant le 1er semestre 2023 pour une réception prévue à la fin de l’année 2024. Construit intégralement à partir de ciments décarbonés sans clinker Hoffmann Green Cement, H3 sera la copie du site vendéen H2. Dernier avantage : HGCT aura un accès direct à une de ses ressources. A savoir, le laitier de hauts fourneaux Ecocem, également produit sur la zone portuaire de Dunkerque.
Il y a 3 ans et 11 jours

Place publique : Travail de mémoire par Stefan Shankland

Pour piloter le traçage des différentes courbes, l’artiste Stefan Shankland a pris de la hauteur, grimpant au sommet d’un des immeubles entourant la place. [©ACPresse] « Nous avons un devoir de mémoire. » Ainsi, l’artiste Stefan Shankland résume-t-il l’essence de sa démarche. Celle qui consiste à relier le passé au présent et au futur aussi. A Ivry-sur-Seine (94), la Zac du Plateau vit une profonde mutation, qui voit la disparition des constructions anciennes et la naissance de bâtiments neufs. Le cycle naturel de la ville, de la vie… Mais que reste-t-il du temps d’avant ? Souvent, plus rien. Stefan Shankland a voulu changer cet ordre des choses. « Je souhaitais être là au moment des démolitions, à l’instant où la mutation commençait. J’ai demandé à récupérer quelques mètres cubes de gravats, sans pour autant savoir quoi en faire. » Si ce n’est de sauvegarder un peu d’histoire. Pour l’artiste, c’est là une seconde approche, après celle opérée en 2008, dans le même secteur. Et qui a vu la récupération de 40 m3 de gravats, transformés, après un tri rigoureux, en 40 gabions de 1 m3 installés au cœur du chantier du ministère des Finances, sur l’actuel mail Monique Maunoury. Mais il est possible d’aller plus loin, avec la réalisation d’un vrai béton. Le processus de création conduit à la naissance de la matière “Marbre d’ici”. Son objectif : « Réintroduire un siècle de patrimoine dans un projet neuf », résume Stefan Shankland. Très vite, la Ville d’Ivry-sur-Seine, maître d’ouvrage du réaménagement, joue le jeu. Et accepte de voir le concept intégrer le projet d’aménagement de la place du Général de Gaulle et de ses abords. Le souvenir des constructions passées Il n’est pas possible de faire plus urbain à ce niveau. La place est entourée sur trois de ses côtés par une série d’immeubles d’habitations, d’une hauteur de onze à douze étages. Des architectures modernes, soignées, tout à fait dans l’air du temps. L’enclave se développe sur 3 000 m2, auxquels s’ajoute toute la zone périmétrale située en arrière des constructions. « Cet aménagement est très minéral, dominé par le matériau béton, détaille Rudy Blanc, ingénieur paysagiste au sein de l’agence Urbicus, en charge de l’aménagement de la place. Trois grandes noues rompent cette minéralité, introduisant le végétal dans cet espace. » Graminées, plantes à fleurs et trois espaces de saules – qui culmineront à 10 m une fois adultes – et même un gléditsia composent ce parterre.   Au centre de la place, Urbicus a libéré un grand carré de 260 m2, zone d’accueil de l’œuvre “mémorial” de Stefan Shankland. « C’est le souvenir des constructions passées, mais aussi de ce qu’était le lieu avant, bien avant. Nous sommes ici dans un ancien lit de la Seine, qui coulait là il y a quelque 350 000 ans. Puis, quand on creuse le sol, on découvre toutes les strates souterraines. Celles que j’ai pu apercevoir au moment des démolitions et des terrassements. Enfin, avec les pluies se formaient des flaques d’eau, colorées par les terres, les reflets. » Tout était là, réuni au fil du temps sous les yeux de l’artiste. Vient alors l’esquisse. Celle d’une série de méandres, miroir d’une carte d’état-major avec ses courbes de niveaux, figurant la topographie d’un lieu… Avec l’aide du Cérib L’autre aspect est celui du matériau : le fameux béton à formuler à partir des gravats. Mais ces matières premières sont loin d’être nobles et prévues pour ce type d’utilisation. Qu’à cela ne tienne… La première étape reste classique et voit le tri des gravats par catégorie. S’en suit un concassage pour les réduire en poudre. A l’issue, cinq types de “sables et granulats” – un 0/2 et un 2/4 – ont été retenus pour le projet : tuiles et briques creuses, d’une couleur orangée, briques classiques, avec leur robe rouge, béton, de teinte grise, meulière, à la nuance ocre foncé, et enfin, pierre calcaire, caractérisée par une pigmentation ocre clair. Mais comment transformer ces matériaux en béton, esthétique qui plus est ? Pour ce faire, Stefan Shankland s’est rapproché de partenaires potentiels : la Fib pour commencer, puis du Cérib. La division “Matériaux et technologie du béton” de Patrick Rougeau pour être précis. « Nous sommes intervenus sur l’optimisation de la formulation du “Marbre d’ici”, tout en précisant sa technique de mise en œuvre », explique Patrick Rougeau. Une première expérimentation a eu lieu au château du Domaine de Chamarande (91) où 36 dalles de 1,10 m x 1,10 m, pour 3 cm d’épaisseur, ont été réalisées in situ, coulées sur un béton de masse servant de structure porteuse. Le “Marbre d’ici” du château a été formulé avec des gravats issus de démolition de bâtiment de Paul Chemetov, à Courcouronnes (91). Entre 2 cm et 3 cm d’épaisseur Pour Ivry-sur-Seine, la formule a été adaptée en conséquence, les matières premières n’étant pas du tout les mêmes. « La mise au point n’a pas été très simple, car nous devions obtenir une bonne fluidité pour la mise en place et sans trop de variation d’un béton à l’autre », poursuit Patrick Rougeau. Outre les cinq types de gravats, le “Marbre d’ici” intègre une part de granulats classiques – un sable 0/2 et une silice 3/8 -, du ciment blanc 42,5 ou gris 32,5 et un kit d’adjuvantation en poudre fourni par Moderne Méthode. Le “Tableau minéral” en “Marbre d’ici” prend place au centre de la place du Général de Gaulle. [©DR]Des tuyaux d’arrosage servent de coffrage pour limiter les zones de mises en place des différentes teintes de “Marbre d’ici”. [©ACPresse]Le “Marbre d’ici” est mis en œuvre de manière manuelle sur une épaisseur de 2 cm à 3 cm. [©ACPresse]La limite entre les différentes teintes de “Marbre d’ici” est nette ou floue, selon les prescriptions de l’artiste Stefan Shankland. [©ACPresse] La fabrication se faisait sur site, au sein du Mat Lab, un atelier mobile de production conçu par Stefan Shankland et son collectif (Atelier Trans305 et Raum Architectes). Cette installation, s’articulant autour de trois bétonnières de chantier, a permis la réalisation des bétons colorés en petites quantités et à la demande, de manière à respecter le rythme des travaux. Comme au château, le “Marbre d’ici” est coulé sur une dalle support en béton, sur laquelle a été épandu un primaire époxy d’accrochage. L’épaisseur oscille entre 2 cm et 3 cm. La mise en place est opérée à la main par une équipe dédiée de l’entreprise Minéral Service. Ce spécialiste des bétons esthétiques de sols assure la totalité des aménagements horizontaux de la place du Général de Gaulle et de ses abords.  Un tuyau d’arrosage comme coffrage Après le traçage des courbes devant figurer les méandres, la difficulté semblait provenir de la manière de suivre avec précision ce dessin avec les bétons. A ce niveau, c’est le savoir-faire de Minéral Service qui a joué. En lieu et place d’un système complexe de coffrage, l’équipe a tout bonnement utilisé un tuyau d’arrosage en caoutchouc, disponible dans n’importe quelle quincaillerie. Fixé au sol à l’aide de simples clous, ce dispositif très simple s’est révélé d’une redoutable efficacité. Après séchage complet de l’œuvre, les équipes ont égalisé la surface par ponçage, avant d’opérer la finition par polissage (deux passages de disque diamant de finesse 40, puis 80). « Le polissage met les granulats en valeur », indique Samuel Béard, chargé d’affaires Minéral Service.   Si le “tableau minéral” de Stefan Shankland occupe une place centrale, il n’en est pas moins un constituant de l’ensemble de l’aménagement. Imaginé par Urbicus, l’espace est scindé en trois zones. Tout d’abord, la partie “voirie”. « L’automobile n’a pas été chassée et peut traverser la zone sur une chaussée, dont le tracé est identifié par une série de potelets métalliques », indique Rudy Blanc. Cette identification est tout aussi importante pour les piétons, car il est essentiel que chacun sache où il se trouve. Viennent ensuite les zones piétonnes, qui occupent l’essentiel de la surface. Enfin, les noues végétales complètent l’aménagement. Trois couleurs et trois finitions Au départ, la pierre naturelle avait été envisagée. Mais c’était sans compter la détermination de Minéral Service qui, fort de sa très belle intervention place de la République, à Paris, a su faire pencher la balance côté béton. « Nous avons très vite repris le principe d’un traitement très foncé pour la partie carrossable », admet Rudy Blanc. Quant aux autres zones, elles dessinent un patchwork de dégradé de teintes de bétons… Des suggestions de Minéral Service. « Nous avons travaillé très en amont sur ce projet et avons réalisé nombre d’échantillons, en termes d’aspects et de textures », détaille Marjorie Debonnaire, responsable du bureau d’études de Minéral Service. Au final, seulement trois couleurs – gris clair, gris médian à 0,5 % de pigment noir et gris foncé à 2 % de pigment noir – et trois aspects de finition structurent la place. Le béton brossé reprend les trois couleurs, tout comme l’hydro-sablé, mis en œuvre sur la zone circulée. Le troisième aspect est le bouchardé, qui, lui, se distingue par ses granulats gris-noirs. En fonction des zones, les bétons présentent une épaisseur différente : 20 cm pour la chaussée, 18 cm pour les voies pompiers et 15 cm pour les trottoirs, qui restent carrossables (circulation des véhicules d’entretien). Afin de pallier tout risque d’erreur, Minéral Service a travaillé par zones et par types de béton. « Et par jour aussi », souligne Marjorie Debonnaire. Et de poursuivre : « Pour la mise en œuvre, nous avons utilisé un petit pompage à béton stationnaire. Les premiers centimètres de béton étaient vibrés, mais pas les derniers pour garantir une absence totale de ségrégation, même millimétrique ». Un délicat travail de calepinage Il était essentiel, en particulier pour les bétons bouchardés et hydro-gommés, que les granulats soient omniprésents en surface, après traitement. C’est pour cette même raison, que l’entreprise a opté pour des bétons de classe de consistance S2. « Difficiles à mettre en place, mais garant des résultats qu’on en attend… » Tous les bétons ont été formulés (suivant les indications de Minéral Service) et fabriqués par Eqiom. Cinq matières premières, en deux coupures, sont issues de la valorisation de gravats de démolition : briques classiques (rouge), tuiles et briques creuses (orangée), meulière (ocre foncé), béton (gris) et calcaire (ocre claire). [©ACPresse]Le Mat Lab, un atelier mobile de production, permet la production du Marbre d’ici sur site. [©ACPresse]Zone de circulation automobile, avant hydro-gommage. [©ACPresse]Zone périphérique de la place Charles de Gaulle, bénéficie d’une finition en béton brossé. [©ACPresse]Trottoir en arrière des immeubles, traité en bétons brossé et bouchardé. [©ACPresse] Pour lisser la surface des bétons, les équipes ont utilisé un rouleau araseur – le Lura de BMC Diffusion -, utilisé jusqu’à une largeur de 9 m. La finition “brossée” est opérée sur béton frais, dès que la surface présente un aspect humide sans aucun ressuage. A l’issue, le béton protégé par un agent de cure Grace ou Chryso. « L’utilisation du premier se fait par temps humide et du second par temps sec. » Les bétons hydro-sablés et bouchardés bénéficient du même traitement de protection. La dernière particularité du chantier concernait le plan de calepinage avec deux types de joints de dilatation : avec fourrures compressibles et à recouvrement par plat inox. En fait, les joints étaient positionnés de manière à souligner un axe piéton, un point singulier. Idem pour les joints de retrait-flexion, de type sciés ou par intégration de quart-de-rond. « Pour nous, ce chantier s’est avéré assez délicat, car il était très complexe de travailler, donc de gérer, différentes formulations de bétons sur un même aménagement », conclut Marjorie Debonnaire. Frédéric Gluzicki Repère Maire d’ouvrage : Ville d’Ivry-sur-Seine / Grand Paris Aménagement Maître d’œuvre “Marbre d’ici” : Stefan Shankland / Raum Arhcitectes Architecte paysagiste : Urbicus (Rudy Blanc) Entreprise d’aménagements de sols : Minéral Service Formulation (Marbre d’Ici) : Cérib BPE : Eqiom
Il y a 3 ans et 12 jours

Mies Van der Rohe : Construire à tout prix ?

Mies Van der Rohe : Construire à tout prix ? Grand maître de l’architecture moderne et ancien directeur de l’école du Bauhaus entre 1930 et 1933, Mies Van der Rohe a marqué sa discipline pour bien des raisons. Partisan du “Less is more1”, il s’attache à ouvrir les espaces, créant des passerelles entre l’intérieur du bâtiment et son environnement extérieur. Béton, acier, verre, il conjugue les matériaux au gré de sa vision moderniste. Lire aussi :Constantin Brodzki : Le “style CBR”, moderne et brutaliste Né en 1886 en Allemagne, d’un père tailleur de pierre, l’architecte se fait connaître pour son dessin dans son pays natal, malgré la montée en puissance d’Hitler et de son parti national-socialiste. Il émigre aux Etats-Unis dès 1938 où il continue à cultiver son succès avec des bâtiments emblématiques parmi lesquels plusieurs gratte-ciels à Chicago ou encore du mobilier iconique. Un voyage dans l’architecture du XXe siècle Dans la BD “Mies Van der Rohe : Construire à tout prix ?”, Agustin Ferrer Casas retrace la vie de l’architecte. Et ce, à travers une discussion fictive entre Mies Van der Rohe et son petit-fils, à l’occasion d’un vol vers le chantier de la Neue Nationalgalerie à Berlin dans les années 1960. Lire aussi :Brutalisme, fascination et conservation Dans ce récit, balayant les souvenirs d’une vie mouvementée, tant d’un point de vue professionnel que personnel, le lecteur plonge aussi dans l’histoire architecturale du XXe siècle. L’auteur, lui-même architecte, en profite pour questionner la compromission des artistes sous le régime nazi. L’ouvrage de 176 pages se lit d’une traite et met bien en avant le désir ardent de Mies Van der Rohe pour l’acte de construire.1Moins, c’est plus. Mies Van der Rohe : Construire à tout prix ?Collection Nouveau monde grahicTraduit de l’espagnol par Eloïse de la MaisonPréfacé par Lord Norman Foster, architecte et prix Pritzker 199922 €https://www.nouveau-monde.net/catalogue/mies/
Il y a 3 ans et 12 jours

Ciments Calcia adhère au programme Fret 21

Tratel, filiale d’HeidelbergCement France est engagée dans les dispositifs Objectif C02 et EVcom de l’EVE. [©HeidelbergCement France] Le programme d’engagements volontaires pour l’environnement (EVE) vise à sensibiliser, former et accompagner les acteurs du transport et de la logistique à l’amélioration de leur performance énergétique et environnementale. Il intègre trois dispositifs d’engagements : l’objectif CO2 pour les transporteurs, le dispositif Fret 21 pour les chargeurs et EVcom pour les commissionnaires de transport. A la fin du mois d’avril dernier, Ciments Calcia a adhéré au Fret 21. Ainsi, HeidelbergCement France s’est positionné comme le seul groupe à s’engager triplement dans le programme EVE. Notamment avec ses deux autres filiales, Tratel (Objectif CO2) et Tratel Affrètement (EVcom). « Nous nous engageons dans la décarbonation sur l’ensemble de notre activité, explique Bruno Pillon, président des activités d’HeidelbergCement France. A l’échelle de l’industrie cimentière, la part de l’empreinte carbone de la logistique est mineure. Elle est pourtant réelle et nous devons actionner tous les leviers à notre disposition pour réduire nos émissions. » L’engagement de Ciments Calcia Dans le cadre de l’adhésion de Ciments Calcia au dispositif Fret 21, l’industriel entend déployer diverses mesures relatives à ses flux de transports pour réduire son empreinte carbone. Il vise ainsi à inciter Tratel Affrètement et ses partenaires à s’engager dans la démarche “Objectif CO2”. Cela, dans le but d’atteindre 50 % du tonnage transporté effectué par des transporteurs engagés et 30 % par des transporteurs labélisés. Lire aussi : Ligexia : La réponse de Ciments Calcia au bas carbone La filiale d’HeidelbergCement France souhaite aussi passer 60 % de ses transports routiers dans le ferroviaire pour le transfert des matières premières et du ciment dans les usines. Tandis que 40 % des voies routières seront cédéesau transport fluvial pour les livraisons en bord de Seine. L’objectif est de réduire de 5 % les émissions de CO2 sur 3 ans, avec pour ambition une diminution de 15 % d’ici 2030.
Il y a 3 ans et 17 jours

StockPro à la recherche de nouveaux talents

Une partie de l’équipe StockPro, encadrée par ses deux co-fondateurs : Romain de Garsignies, en haut à l’extrême gauche, et Stéphane Renou, en haut tout à droite. [©StockPro] Le spécialiste du réemploi de matériaux neufs de construction, StockPro poursuit son développement. En novembre dernier, la start-up a bénéficié d’une levée de fonds de 4 M €. C’est pourquoi elle souhaite désormais accroître son effectif. En effet, jusqu’à fin 2025, 130 postes sont à pourvoir, dont une trentaine sur les 18 prochains mois. Lire aussi :StockPro : Gestion des stocks et réemploi des retours chantier L’objectif de StockPro ? Supprimer le gaspillage de matériaux neufs dans le BTP. Et pour y parvenir, la société propose des métiers variés pour accélérer sa croissance. Parmi eux figurent des postes au sein du secteur commercial, tels que les commerciaux terrain ou encore les chargés de service clients. StockPro recherche aussi des profils marketing, administratif ou encore technique. Des postes sont à pourvoir en tant que consultant pour les missions de réemploi. StockPro mise sur des profils atypiques « Nous recherchons des profils expérimentés, mais nous n’avons pas en tête de diplôme ou de parcours spécifique, déclare Romain de Garsignies, co-fondateur de StockPro. Nous apprécions ce qu’on appelle les parcours “cabossés”. A notre sens, ces talents ont une vision décloisonnée des sujets. Et abordent les problématiques avec une véritable vision à 360°. Un atout indispensable quand on souhaite bousculer les codes du secteur ! » D’ailleurs, l’ensemble des postes est proposé sous contrat à durée indéterminée. En revanche, le lieu de travail peut varier. « Nos équipes s’étendent de Montpellier à Taipei, en passant par Paris, ajoute Stéphane Renou, co-fondateur de StockPro. Mais nous nous retrouvons au moins deux fois par an, lors de notre séminaire Reboot, pour remettre à plat nos convictions, nos outils et notre roadmap. » Avec ce recrutement, Stockpro compte conforter son positionnement sur le marché français. Avec pour ambition : la conquête de l’Europe, pour répondre à des problématiques similaires sur d’autres marchés. Les intéressés peuvent postuler via la page dédiée à la start-up. Le site sera actualisé quand de nouveaux postes seront disponibles.
Il y a 3 ans et 17 jours

Jean-Philippe Vacher nommé directeur stratégie marchés de Fortera Europe

Jean-Philippe Vacher est nommé directeur stratégie marchés de Fortera Europe [©Fortera] Jean-Philippe Vacher vient de rejoindre Fortera Europe, dirigée par Thierry Legrand. La start-up de ciments bas carbone poursuit ainsi son implantation sur le marché européen. « J’ai vu dans cette opportunité une réponse à mon projet professionnel Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 17 jours

Jonk : Avec le temps, va, tout s’en va…

Silo en béton, en Belgique. [©Jonk] Jonk s’est d’abord penché sur l’urbex1 pour photographier, dans des lieux abandonnés, des graffitis hors du commun, inédits et aboutis, que l’on ne trouvait pas dans les rues. « Là, les artistes ne sont pas dérangés, ils prennent leur temps. » Et au-delà des graffitis, il s’est rendu compte qu’il aimait ses lieux pour ce qu’ils étaient. Le fait que Dame Nature reprenne toujours ses marques lorsque l’humain a déserté l’a interpelé. « Ma passion pour ces graffitis s’est mue en passion pour ces friches abandonnées que se réapproprient la nature, jusqu’à devenir mon activité professionnelle. » Un travail optimiste Le photographe mêle ainsi dans ses œuvres l’esthétique et la poésie des ruines à une réflexion plus large sur l’homme et la nature. « Quoique l’homme fasse, s’il ne la maîtrise plus, la végétation finit par tout phagocyter. Avec le temps, ce que l’humain a construit disparaît. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la dualité entre des constructions très brutes avec des murs en béton et la délicatesse d’une liane ou d’un lierre qui s’insinue partout, qui s’immisce, s’infiltre, inonde… C’est la reconquête du végétal. » Son travail se veut optimiste. L’artiste cherche « à faire prendre conscience au spectateur que nous ne sommes rien face à la nature. Qu’au lieu de poursuivre un processus de colonisation destructeur, nous devrions au contraire la respecter, lui permettre de s’épanouir pour que les bénéfices soient réciproques ». Alors que l’impact de la société sur son environnement n’a jamais été aussi fort, ces photographies cherchent aussi et surtout à éveiller les consciences. Jonk est un fondu d’urbex. Il parcourt le monde pour dénicher des lieux abandonnés où la nature reprend petit à petit, mais inexorablement, ses droits. [©Jonk]Usine, en Italie. [©Jonk]Ville fantôme, à Taïwan. [©Jonk]Réservoir, à Taïwan. [©Jonk]Construction inachevée, en Moldavie. [©Jonk]Théâtre, en Akbhazie. [©Jonk]Gymnase, en Akbhazie. [©Jonk] Jusqu’à l’enfouissement « Il est poétique, presque magique, de voir la nature reprendre ce qui a été sienne, réintégrer par des fenêtres cassées et des fissures les espaces construits, puis délaissés par l’homme, jusqu’à les engloutir totalement. » Pour faire simple, la nature est plus forte et, quoi qu’il advienne de l’homme, elle sera toujours là. « J’ai eu une conscience écologique dès mon plus jeune âge. Cela m’a rendu attentif à la nature qui m’entoure. Parfois, elle s’immisce dans des endroits inattendus et revient occuper des lieux, dont nous l’avions chassée. » Dans sa progression inexorable, elle commence par reprendre des éléments extérieurs comme une statue dans le parc d’un château français ou une camionnette, en Belgique. Ensuite, elle reprend l’extérieur d’une villa italienne avant d’infiltrer l’intérieur d’un château croate. Puis, elle pousse dans un théâtre cubain ou un palais polonais, avant d‘envahir un château monténégrin. Ensuite, avec plus de temps, elle emprisonne une villa taïwanaise de ses fortes racines. L’étape suivante ? L’écroulement, puis l’enfouissement. Ainsi, que restera-t-il de notre civilisation ? Dans l’exposition “Naturalia” qui se tient au 50 avenue Gambetta, 75020 Paris, sur les grilles du square Edouard Vaillant, retrouvez le long cheminement entre mémoire et oubli, ruines et végétation, modernité et antiquité. Muriel Carbonnet 1L’exploration urbaine, abrégée en urbex, est une pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme. Les expos de Jonk Grilles du square Edouard Vaillant Derrière la mairie du XXe arrondissement, Paris Expo solo en plein air Jusqu’au 26 juin L'impossible sauvage  Musée d'ethnographie de Neuchâtel (Suisse) Expo collective Du 18 juin au 25 février Exodes Villa Les Myrtes, Saint-Raphaël Expo collective Du 1er juillet au 30 septembre Château du Plessis-Macé Expo solo immersive Du 15 juillet au 6 novembre
Il y a 3 ans et 18 jours

L’IMT Nord Europe lance la chaire Cirval pour la valorisation des déchets

L’IMT Nord Europe lance Cirval pour favoriser le recyclage des déchets. [©IMT Nord Europe] Le 13 mai dernier, l’IMT Nord Europe a inauguré la Chaire industrielle d’innovation et de recherche pour la valorisation des matériaux alternatifs (Cirval). L’établissement a réuni une dizaine de partenaires, dont la fondation et l’institut Mines-Télécom, Terenvi, Euro-Vert ou encore Biosynergie. Cela, dans le but d’accélérer la valorisation des déchets dans le secteur de la construction. En effet, c’est un enjeu incontournable pour préserver l’environnement, mais aussi le porte-monnaie. Et pour y répondre, l’IMT Nord Europe a identifié trois thématiques de recherche. A savoir, la mise en œuvre d’éco-liants et d’éco-matériaux alternatifs biosourcés, les études prospectives pour la valorisation des déchets et l’optimisation énergétique. L’institut s’intéresse aussi au traitement des sols. Chercheurs et industriels travailleront en collaboration pendant 5 ans pour trouver des solutions, qui répondent aux besoins des entreprises du secteur. Sans négliger les enjeux des politiques de développement durable. L’IMT Nord Europe œuvre pour la valorisation des déchets « Avec cette nouvelle chaire, nous nous positionnons comme un partenaire privilégié, déclare Alain Schmitt, directeur de l’IMT Nord Europe. A la fois des entreprises industrielles, mais aussi des pouvoirs publics en permettant d’identifier des réponses durables à des enjeux de transmission incontournables. » De plus, l’IMT Nord Europe s’est déjà illustré pour ses programmes de recherche sur la thématique de l’économie circulaire. En effet, plusieurs chaires témoignent de l’implication de l’institut. Lire aussi : Convention de mécénat entre IMT Mines Alès et HeidelbergCement France Notamment le projet Ecosed, qui vise à développer la valorisation des sédiments pour les intégrer dans des ouvrages et produits du génie civil. La chaire Ecocirnov démontre aussi cet engagement. Elle prévoit d’augmenter le taux de recyclage des déchets ménagers ou industriels. Cela, afin d’obtenir une plus grande valeur ajoutée dans l’utilisation de certains produits déjà valorisés. Enfin, le programme Reconvert souhaite contribuer à intégrer la démarche de déconstruction sélective des bâtiments. Mais aussi à organiser les flux de produits et matériaux, qui en sont issus pour un meilleur réemploi à une échelle locale.
Il y a 3 ans et 19 jours

Saint-Gobain et Nexity s’associent pour la construction durable

Véronique Bédague, directrice générale de Nexity, et Thierry Fournier, directeur général de Saint-Gobain France, lors de la signature du partenariat. [©Nexity] Saint-Gobain et Nexity ont signé un partenariat pour développer ensemble la construction bas carbone, pour les marchés des logements et des bureaux. L’idée de ce partenariat d’innovation et de co-conception est de combiner le savoir-faire de ces deux acteurs majeurs de la construction. Ceci, afin d’élargir les gammes Ywood Résidentiel et Essentiel de Nexity. La première est basée sur des bâtiments bas carbone réalisés grâce à un mode constructif léger en bois. Quant à la seconde, elle mise sur des bâtiments bas carbone. Qui sont conçus avec le moins possible de chauffage, de ventilation mécanique ou de climatisation. Une manière de proposer au marché une offre durable à coûts maîtrisés. Marché bas carbone en France « Le travail commun réalisé visera à optimiser les conceptions de l’ensemble des projets immobiliers, avec des solutions légères, performantes en qualité, bas carbone et économiques. Et ce, en s’appuyant sur la présence de Saint-Gobain sur toute la chaîne de valeur, depuis la conception jusqu’à la distribution et livraison des matériaux », explique Nexity. Ce partenariat renforcera la présence des deux groupes sur le marché de la construction bas carbone en France. Il s’inscrit dans la lignée du plan stratégique “Grow & Impact” de Saint-Gobain. Ainsi que dans la stratégie bas carbone abordable de Nexity. Saint-Gobain ayant pris pour sa part, l’engagement d’atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2050. Nexity a, de son côté, annoncé rehausser les ambitions de sa trajectoire carbone. Et vise à l’horizon 2030 des objectifs 10 % plus ambitieux que ceux rendus obligatoire par la RE 2020.
Il y a 3 ans et 19 jours

Bruno Pillon, élu président du Sfic

Le Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic) vient d’élire Bruno Pillon à sa présidence. [©Sfic] Le Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic) vient d’élire Bruno Pillon à sa présidence. Il succède à François Petry, dont le mandat est arrivé à échéance. « Confiance et fierté seront les deux maîtres-mots de mon mandat. L’industrie cimentière française est engagée dans une profonde transformation pour relever le défi climatique. Et contribuer à la préservation de nos ressources naturelles et de la biodiversité. Dans ce contexte, la confiance, c’est d’abord celle que nous avons au sein de la filière pour réussir notre transformation. Et prendre part au succès de la transition écologique », explique Bruno Pillon. Et de poursuivre : « C’est aussi ce qui doit caractériser les relations entre notre industrie et les pouvoirs publics. Fierté ensuite, car nous sommes une industrie de proximité, essentielle à l’aménagement et à la vitalité de nos territoires. Qui œuvre chaque jour au développement d’une économie plus circulaire. Les 4 500 collaborateurs de notre secteur, les élus de la nation, et plus largement nos concitoyens, peuvent être fiers de notre industrie. L’industrie cimentière française est un formidable atout pour construire la France de demain ». Son parcours Ingénieur en génie civil, Bruno Pillon est diplômé de l’ENTPE et titulaire d’un Dess en commerce extérieur de l’université Panthéon – Sorbonne. Il débute sa carrière au ministère des Affaires étrangères en tant que responsable des travaux et de la maintenance du parc immobilier français au Royaume-Uni. En 1990, et pendant une dizaine d’années, il officie dans la société Glauser International comme directeur de travaux à Londres, puis au Pakistan. Avant d’exercer la fonction de directeur commercial et développement. En 2001, Bruno Pillon devient Pdg de BravoSolution, entreprise spécialisée dans la vente de progiciels supply chain et dans le conseil stratégique en optimisation des coûts. A compter de 2013, il rejoint Italcementi (aujourd’hui filiale du groupe HeidelbergCement), tout d’abord au poste de directeur des achats. Puis, en tant que directeur commercial et marketing pour la filiale Ciments Calcia, avant d’être nommé, en 2019, président des activités France pour le groupe.
Il y a 3 ans et 20 jours

Béton[s] le Magazine n° 100 explore le temps

L’aventure de Béton[s] le Magazine a commencé il y a 17 ans, en 2005, à l’occasion du salon Batimat. Le magazine fête aujourd’hui son 100e numéro. Mais il ne faut pas oublier les 25 numéros hors séries, presque 250 newsletters, le site internet et une communauté LinkedIn qui complètent le bimestriel. C’est une petite plongée dans le temps que l’on vous propose de faire à l’occasion du 100e numéro de Béton[s] le Magazine. L’évènement est d’importance et marque une étape symbolique de notre histoire. Pour fêter ce jubilé, nous vous avons concocté une édition particulière, qui revient sur cette aventure et celle du béton, dont nous avons accompagné les moments-clefs de développement récent. Pour fêter avec vous ce centième numéro, nous avons décidé d’ouvrir l’accès à notre liseuse et nous vous proposons de le découvrir en ligne, en version liseuse. Au-delà des pages consacrées à cet anniversaire, nous poursuivons notre voyage dans le monde de l’éco-construction en béton, avec la partie #2 du dossier consacré à ce sujet stratégique pour la filière. L’occasion aussi de (re)découvrir ce que proposent les bétonniers dans ce domaine particulier. Et une manière de s’interroger sur le futur. Le regard peut aussi se porter vers l’ailleurs, qui s’appelle Djibouti, cette fois-ci. C’est là que le cabinet d’architecture Richard + Schoeller achève la construction d’un centre de formation de dockers, avant d’entamer celle de l’Ecole française installée dans le pays. Ce n° 100 consacre aussi un large focus aux laboratoires béton (et ils sont nombreux) et un autre, aux coffrages et étaiements standards du marché. Enfin, Béton d’Antan revient sur la vie d’un grand capitaine d’industrie : Joseph Vicat, le fils même de l’inventeur du ciment artificiel, et surtout le fondateur du groupe cimentier éponyme. Retrouvez l’ensemble du dossier Evénement de Béton[s] le Magazine n° 100 : Comme le regard est le reflet de l’âme, le lecteur peut être considéré comme le reflet du magazine qu’il lit. A l’occasion de ce 100e numéro, nous avons proposé à plusieurs lecteurs de la première heure de prendre la parole. Un exercice amusant et parfois décalé… François Toutlemonde – Université Gustave Eiffel – « J’opte pour le Bfup »Denis Charon – CG de la Mayenne – « Le béton a encore de très beaux jours devant lui »Giovanni Lelli – Architecte – « Pier-Luigi Nervi a coulé les plus belles choses en béton »Alain et Jean-Louis Albizati – Albizzati Pères & Fils – « La construction en béton perdurera »Jean Ros – Soltec – « Le béton luminescent constitue un excellent moyen d’éclairer »Didier Bourqui – Losinger Marazzi – « Je dirais même un pilier centrifugé » A lire aussi : Une histoire de Béton[s] Shift Project : Réduire son empreinte carbone Il était une fois … le béton artistique Frédéric Gluzicki Directeur de la publication Feuilletez gratuitement en ligne le numéro 100 sur la liseuse acpresse.fr Retrouvez la lecture des articles en ligne du numéro 100 dans la boutique par le sommaire interactif
Il y a 3 ans et 20 jours

Béton[s] le Magazine 100

Daté mai-juin 2022 A LIRE DANS CETTE EDITION : EVENEMENT. Spécial numéro 100 – A l’occasion de son numéro 100, Béton[s] le Magazine vous propose de parcourir 17 ans d’histoire avec « Une histoire de Béton[s] », un retour sur l’histoire récente du béton avec « Un voyage dans le temps » et de découvrir « De belles paroles de lecteurs ». EN COUVERTURE. Bétons et éco-construction #2. Vers un mouvement vertueux ? TECHNIQUES & ARCHITECTURE. Chantier à l’international. L’immaculé et soigné centre de formation de Djibouti. ZOOM SUR. Les laboratoires béton. FONDAMENTAUX. Cyber-malveillance – Partie II. Les clefs de la sécurité numérique pour les TPE et PME. BETON D’ANTAN. Joseph Bertrand Vicat. Capitaine d’industrie.
Il y a 3 ans et 20 jours

Shift Project : Réduire son empreinte carbone

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Eric Bergé est l’un des chefs de projet du rapport “Décarboner la filière béton/ciment”, édité par The Shift Project. [©ACPresse] Qu’est-ce que l’association The Shift Project ? Eric Bergé : The Shift Project est un groupe de réflexion et d’influence créé en 2010 à l’initiative de Jean-Marc Jancovici, le créateur du bilan carbone, qu’il a développé au sein de l’Ademe1. C’est une association d’ingénieurs engagés en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et pour le passage à une économie décarbonée. Dans ce cadre, The Shift Project n’est pas contre le développement de l’énergie nucléaire civile. Aujourd’hui, The Shift Project est considéré comme une association d’intérêt général. Ce groupe publie des rapports autour du changement climatique, disponibles en libre accès sur son site Internet.  A ce propos, The Shift Project a élaboré ce qu’il appelle le Plan de transformation de l’économie française. De quoi s’agit-il exactement ? C’est très positif que nombre de secteurs d’activité se soient engagés, bon gré mal gré, dans la décarbonation. Chacun d’eux a rédigé une feuille de route qui lui est propre, souvent sans se préoccuper de ce que faisaient les autres… Mais la décarbonation est une démarche qui concerne tout le monde. L’important est donc d’avoir à disposition un plan cohérent, dont la finalité est de détecter les inévitables conflits d’usage, afin qu’il puisse être réalisé. C’est l’objectif de notre Plan de transformation de l’économie française, car il n’y a pas assez de matière pour tout le monde. Prenons l’exemple de l’hydrogène vert, c’est-à-dire produit sans recours aux combustibles fossiles. Sa disponibilité va fortement augmenter, mais restera limitée en raison de son gigantesque besoin en électricité pour le produire. Dans ce cas, vaut-il mieux le réserver à l’aviation civile comme carburant ou à l’industrie lourde, pour produire avec beaucoup d’efficacité de l’acier et des engrais décarbonés ? Les mêmes conflits d’usage existent pour la biomasse, le laitier de hauts fourneaux ou les terres cultivables. Est-ce intelligent de dédier des milliers d’hectares à la culture du colza pour produire du biocarburant, alors même qu’une partie de la population mondiale souffre de la faim ? Le Plan de transformation de l’économie française répond à beaucoup de questions de ce type. Il a été pensé au moment de la crise du Covid et du “quoiqu’il en coûte”, car chacun a pu constater les limites et les contraintes d’une économie mondialisée. La pénurie actuelle de matières premières en est la conséquence flagrante. La guerre en Ukraine le rappelle d’une manière tout aussi soudaine et brutale. ArcelorMittal prévoit de basculer vers la réduction directe par hydrogène, pour réduire son impact carbone. [©ACPresse] Vous parlez d’hydrogène vert et d’industrie lourde. Vous pensez à l’annonce faite par ArcelorMittal ? C’est en effet un bon exemple. Il y a peu de temps, ArcelorMittal a pris une décision historique, en annonçant la modification de son procédé de réduction directe. Pour faire simple, jusqu’à présent, la réduction s’opérait en associant, à haute température, d’oxyde de fer FeO et du monoxyde de carbone CO. Cela donnait naissance à du fer, d’un côté, et à du gaz carbonique, de l’autre. Beaucoup de gaz : environ 2 t de CO2 pour 1 t de fer ! A partir de maintenant, le monoxyde de carbone sera remplacé par de l’hydrogène. Dans les mêmes conditions, ArcelorMittal obtiendra, toujours du fer et, à la place du CO2, de l’eau, l’hydrogène se combinant à l’atome d’oxygène perdu par l’oxyde de fer. Lire aussi : Dossier : Béton et éco-construction #2 Nous sommes là sur un principe de décarbonation totale et immédiate… Le site de Dunkerque sera pilote dans ce domaine. Toutefois, cette évolution technologique ne sera viable, au plan environnemental, qu’à la condition expresse d’utiliser de l’hydrogène vert, c’est-à-dire produit à l’aide d’un procédé électrique, lui aussi décarboné. Revers de la médaille : on risque de voir une forte diminution de la quantité de laitier générée lors de la production du fer. The Shift Project vient de publier le rapport “Décarboner la filière ciment/béton”… Mais avant toute chose, peut-on se passer de béton et de ciment dans la construction ? Absolument pas ! L’habitat nécessite des qualités d’usage qu’il peut être difficile de réaliser avec d’autres matériaux que le béton. Il doit aussi être durable pour ne pas avoir à le reconstruire à court terme. Mais s’il est difficile de se passer du béton, ce n’est pas une raison pour ne pas le décarboner. Le problème est donc le ciment, et le clinker pour être précis. Pourtant, le béton peut aussi être formulé d’une manière différente. Il était précurseur dans le bas carbone. Déjà dans les années 1990, Bernard Clavaud avait formulé des bétons réfractaires à ultra basse teneur en ciment, moins de 5 % pour être plus précis… Le béton reste aussi le matériau incontournable du secteur des travaux publics et du génie civil. Car, qu’on le veuille ou non, il faudra adapter les infrastructures au changement climatique comme sociétal : construire des digues, des ponts, mais aussi des pistes cyclables ! Le bois est une excellente solution pour lutter contre les émissions immédiates de CO2. Mais il est loin d’être le seul matériau. [©ACPresse] A contrario, le bois constitue-t-il vraiment la Panacée bas carbone pour la construction ? Le bois est une excellente solution pour lutter contre les émissions immédiates de CO2. Il est l’un des puits carbone, largement avantagé par l’Analyse de cycle de vie dynamique introduit par la RE 2020. Mais il est loin d’être le seul matériau bas carbone utilisable pour la construction. Nombre de solutions vont naître dans les mois et années qui viennent. Le bois fait partie de la biomasse. Aujourd’hui, cette ressource est devenue aussi stratégique que peuvent l’être les carburants pour un pays comme la France. Il est donc vraiment temps que l’Etat s’en préoccupe pour mettre en place un cadre politique fort. De même, l’entrée d’industriels puissants est souhaitable, ne serait-ce que pour aider la filière bois à se structurer et envisager des concentrations. A l’échelle de la planète, les émissions de CO2 de la France sont d’à peine 1 %… Tous les efforts exigés, notamment par la RE 2020, ont-ils vraiment un sens ? Ces efforts sont indispensables. Deux raisons à cela. Quand il y a un problème à résoudre, il faut toujours faire sa part. D’autant que les choses ne sont jamais linéaires. La seconde raison est la disponibilité des ressources énergétiques et des matières premières. Même en étant une très faible émettrice, la France est touchée de plein fouet par les pénuries… De toute manière, il est indispensable d’anticiper les transformations pour éviter d’être démuni lorsque les choses s’emballent. Et même si nos émissions sont faibles, les industriels français ont une véritable carte à jouer, car si la filière ciment/béton réussit sa transformation historique, elle pourrait devenir la référence mondiale, en termes de décarbonation. En effet, celui qui occupe la première place technologique s’octroie une avance sur ses concurrents et prend d’importantes parts de marché. La France a toujours été n° 1 dans le domaine des ciments et des bétons. Pourquoi ne le deviendrait-elle pas sur le secteur des technologies de décarbonation ? Plus qu’une norme environnementale, la RE 2020 peut être un déclencheur d’innovations. Il est souhaitable de mettre en place un mécanisme d’inclusion carbone aux frontières de l’Europe. [©ACPresse] Pensez-vous réaliste la mise en place d’un mécanisme d’inclusion carbone (Carbon border adjustment mecanism) aux frontières de l’Europe pour lutter contre les importations de ciments non soumis aux EU-ETS2 ? Comment ce système fonctionnerait-il ? Lire aussi : Dossier : Bétons et éco-construction #1 Cette mise en place est tout à fait souhaitable. Le gouvernement français est d’ailleurs très moteur sur ce sujet. L’idée serait d’appliquer une taxe carbone aux frontières sur les produits importés depuis des pays n’appartenant pas à l’Union européenne. Bien entendu, ce système serait valable à la condition sine qua non de baisser drastiquement et en même temps les quotas CO2 attribués de manière gratuite aux cimentiers européens. Personne ne sera donc empêché d’importer du ciment ou du clinker, mais ces matériaux intégreront leur véritable coût carbone, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Vous estimez qu’il sera nécessaire de réduire la demande en construction neuve pour pouvoir atteindre les objectifs de la filière à 2050. Il faut donc en passer par une phase de décroissance ? De sobriété seulement ! Nos projections se basent sur l’évolution de la demande en logements neufs dans les années à venir. Sur la période 2040-2050, elle se réduira pour atteindre un chiffre de l’ordre de 250 000 par an, contre 400 000 aujourd’hui. Mais à y regarder de plus près, il n’est pas exclu que l’on se rapproche de ce chiffre dès maintenant, compte tenu de la pénurie de matériaux, ce qui est dramatique, car personne n’est préparé à cela ! C’est ce qui se passe dans une économie non résiliente. La sobriété consiste aussi à préserver ce qui peut l’être. Rénover plutôt que démolir pour reconstruire devra être le nouveau leitmotiv. Réhabiliter et/ou transformer un bâtiment existant permet de diminuer de 90 % la facture carbone, en comparaison à une reconstruction neuve. Cela mérite de s’inscrire dans cette démarche. Un autre levier est de mieux exploiter l’existant pour éviter de sur-construire. A travers le pays, il y a beaucoup de logements vides, car situés dans les zones ou des villes peu attractives. Il y a donc un important travail à réaliser pour changer cet état de fait. A ce niveau, les mairies et les collectivités territoriales doivent vraiment engager une nouvelle réflexion autour de l’aménagement du territoire, afin de dynamiser tous les secteurs géographiques qui peuvent l’être. La maison individuelle reste un rêve pour nombre de personnes. [©ACPresse] En attendant, on risque de sonner le glas de la sacro-sainte maison individuelle ? Ou bien celle-ci sera en bois – comme aux Etats-Unis – ou ne sera pas ? Il faut considérer la maison individuelle sous un angle pragmatique. Elle reste un rêve pour nombre de personnes. Il ne faut pas briser les rêves. Mais ne nous voilons pas la face, il y aura une baisse du nombre de maisons individuelles construites. Du fait de la loi Climat et Résilience, qui vise à lutter contre l’artificialisation des sols. Mais aussi à cause de besoin de mobilité qu’engendre la maison individuelle. A un autre niveau, on parle de densification des villes. Mais attention à ne pas aller trop loin dans cette démarche pour de pas “sur-densifier” les zones urbaines, au risque de les rendre invivables. Une réponse peut être la construction d’immeubles qui proposent à chacun le confort ou la liberté qu’offre la maison individuelle. La ville à la campagne en quelque sorte. Aux architectes de concevoir de telles habitations… Quel sera le coût réel de la décarbonation pour la filière ciment/béton à l’horizon 2050 ? Les chiffres vont sembler rudes pour la filière. Il faut bien avoir en tête que la marche à franchir est énorme. L’ensemble de la filière doit réduire son empreinte carbone de 80 % d’ici à 2050. Et plus vite ce sera fait, mieux ce sera… Déjà, les progrès techniques classiques au niveau des process et des produits doivent permettre de baisser la note de 50 %. Manque encore 30 %. Les technologies de rupture, comme la capture et le stockage et/ou réutilisation du carbone feront gagner quelques pourcents complémentaires. La sobriété constitue donc le dernier cursus à activer… En résumé, The Shift Project estime nécessaire de passer à un taux de clinker de 60 %, contre 76 % aujourd’hui et les 66 % fixés comme objectif par la filière. Dans ce contexte et selon nos scénarii, la production de ciment culminera à 8 ou 10 Mt en 2050, contre 16 Mt à l’heure actuelle. De même, le dosage en ciment devra être réduit de 270 à 220 kg/m3. Bien entendu, une évolution rapide de la norme béton EN 206 est indispensable. Il faut libérer l’innovation dans les bétons. Sur le même horizon de 2050, la production globale de béton passera de 65 à 42 Mm3/an, soit un recul de 35 %, pour l’essentiel dans le bâtiment. En effet, les travaux publics et le génie civil devraient être moins impactés du fait du besoin d’adaptation des infrastructures au changement climatique, comme déjà expliqué. Les pertes d’emploi seront, bien entendu, inévitables dans la filière. Mais un transfert s’opérera en direction du secteur des matériaux biosourcés, en pleine mutation. Toutefois, des adaptations, formations et mises à niveau seront indispensables sur le long terme. En 2018, la filière ciment, de l’extraction des matières premières à la production du béton, comptait 44 500 collaborateurs. Il y en aurait 15 000 en moins en 2050. Dans ce scénario, la filière ciment/béton remplira son objectif, puisque ses émissions de gaz à effet de serre passeraient de 10,6 Mt CO2éq actuelles à 1,8 Mt/an à terme. Le béton restera indispensable en construction, mais il faudra le décarboner. [©ACPresse] Quels sont les leviers à la disposition de la filière ciment/béton pour continuer à exister ? L’innovation, l’innovation, l’innovation. La RE 2020 constitue la “norme” qui va libérer la créativité. Comme la norme Reach a pu le faire au niveau de l’industrie de la chimie. Grâce à cette réglementation, très critiquée lors de son entrée en application, la chimie européenne a fait une révolution environnementale incroyable ces dernières années. Personne ne la remet plus en cause aujourd’hui. Elle a permis à toute une industrie d’innover et de garder son leadership mondial.    Pour le ciment et le béton, ce sera pareil. Les dix prochaines années vont être bien plus passionnantes que les deux siècles qui viennent de s’écouler depuis l’invention du ciment artificiel par Louis Vicat. L’innovation portera sur les produits, bien entendu. Cela permettra d’introduire beaucoup plus de valeur ajoutée – justifiée – sur les nouvelles solutions constructives. Donc de compenser les pertes dues aux baisses de volumes et, ainsi, de stabiliser la filière, en valeur. L’innovation concernera aussi la conception des bâtiments, les méthodes constructives, la mixité des matériaux. Elle sera présente à tous les niveaux. Les prix du ciment comme du béton vont flamber. Il faut en être conscient, multipliés par deux d’ici à 2030 ! Du fait des importants investissements opérés par les industriels. Du fait du renchérissement du prix du carbone. Et du fait des développements de solutions innovantes. Mais ce n’est pas grave, car ces matériaux resteront, de toute manière, d’un coût acceptable en regard du service rendu. Par exemple, même avec un ciment à 200 €/t, le surcoût pour une maison de 100 m2 sera d’à peine 1 300 €. Tout à fait supportable… L’industrie du béton n’est-elle pas à même de tirer le mieux son épingle du jeu ? En jouant à fond sur la mixité des matériaux ? En passant de la notion de “préfabrication” à celle de “construction hors site” ? Sans doute… Sur le papier, l’industrie du béton devrait être la première à pouvoir tirer profit de ces évolutions. Déjà en prenant des parts de marché au BPE. Aujourd’hui, l’industrie du béton sait concevoir des sous-ensembles. Mais pour aller plus loin, il faut qu’elle sorte du rôle de simple sous-traitant à celui de concepteur/poseur. Quelques industriels le font déjà… Propos recueillis par Frédéric Gluzicki 1Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. 2Système de droits d’émissions de CO2. Téléchargez le rapport : Décarboner la filière ciment/béton Qui est Eric Bergé ? The Shift Project en bref Agé de 54 ans, Eric Bergé connaît très bien le secteur du ciment et du béton, pour y avoir effectué la très grande partie de sa carrière. Chez Lafarge tout d’abord, puis à la présidence de Parex USA, avant d’assurer la direction générale de Chryso. Enfin, il a piloté la destinée de Parexgroup, jusqu’en juillet 2019, date de la cession définitive de l’entreprise au Suisse Sika. Fin 2019, Eric Bergé fonde Peachtree, un cabinet de conseil et de consulting dans les domaines de la décarbonation et de l’accompagnement du développement des entreprises. En parallèle, il assure une collaboration soutenue au think thank The Shitf Project, pour lequel il est aussi un donateur individuel. Il y assure la fonction de chef de projet “industrie lourde”. Par ailleurs, il siège au conseil d’administration de l’incubateur d’entreprises lyonnais Time for The Planet, qui soutient les start-up proposant des solutions pour décarboner la planète. Association loi 1901, The Shift Project a été fondé en 2010, à l’initiative de Jean-Marc Jancovici, Geneviève Férone-Creuzer et Michel Petit. Il s’agit d’un laboratoire d’idées et d’influence ou “think tank” œuvrant à répondre à la double contrainte du carbone : le changement climatique et la raréfaction des ressources énergétiques fossiles. Reconnu d’intérêt général, The Shift Project assure, entre autres, la publication de rapports, de notes d’analyse autour de la transition écologique et de la transformation de l’économie. Des écrits disponibles en accès libre sur le site Internet de l’association. The Shift Project est soutenu par nombres d’acteurs économiques qui cherchent à faire de la transition énergétique leur priorité stratégique. Parmi les donateurs, on peut citer Bouygues, EDF, Rockwool, SNCF, Véolia, Vicat ou encore Vinci Autoroutes... Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Mayotte : L’OPPBTP s’installe à Mamoudzou

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine L’OPPBTP se déploie à Mayotte. [©ACPresse] L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a mis en place le plan stratégique quinquennal “@Horizon2025”. Celui-ci prévoit de déployer auprès des entreprises du BTP des départements d’Outre-Mer un service équivalent à celui, dont bénéficient leurs homologues de métropole. Un déploiement qui commence par Mayotte. Une première séquence d’actions s’est déroulée dans cette île de l’océan Indien, fin mars dernier. Ceci, avec le concours de la Fédération mahoraise du bâtiment, de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités et de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte. Ce programme a permis d’organiser des réunions d’information et d’échange. Parmi les sujets traités : les outils et services de l’OPPBTP. Mais aussi le travail en hauteur et les moyens de se prémunir du risque de chute. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Mayotte Ou encore, la formation destinée à développer la capacité d’observation, d’analyse et de réaction des équipes face aux risques. Des ateliers dédiés à l’élaboration du document unique d’évaluation des risques et des visites pédagogiques de chantier ont complété ces journées. Dans le dernier cas, l’idée était d’apprendre à repérer les principaux risques et à trouver des solutions de prévention. Ainsi, en tant qu’organisme de prévention des branches “Bâtiment” et “Travaux publics” et en accord avec l’Etat, l’OPPBTP veillera à être mieux connu des entreprises, en particulier avec son offre de service digital. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Une histoire de Béton[s]

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine L’équipe actuelle de Béton[s] le Magazine [©ACPresse] Souvent l’évidence nous échappe. Aussi loin que notre mémoire nous permet de remonter, la France a toujours été qualifiée de pays moteur, en matière de ciment et de béton. Le ciment artificiel y est né. La lente maturation du béton armé s’est déroulée au cœur de nos territoires. Et que dire de l’inventeur de la précontrainte et de la vibration. Plus tard, notre pays a vu le véritable envol des BHP, des Bfup et autres Bap… Ainsi, bon gré mal gré, la France reste indissociable de l’histoire du béton1. Mais en ce début de XXIe siècle, aucune revue professionnelle n’était pleinement consacrée à ce matériau. Alors que le béton est omniprésent dans la construction. Alors que les entreprises majors du BTP sont françaises. Alors que la filière emploie des milliers de collaborateurs. Et plus étonnante encore était la réaction de certains professionnels du secteur : « Mais qu’est-ce qu’il y a à dire sur le béton ? » C’est à l’aulne de ces observations que naît Béton[s] le Magazine. L’histoire dans l’Histoire. Une véritable aventure en soi. On part d’une feuille blanche ou presque, car l’expertise béton est là. La connaissance de l’édition aussi. Mais est-ce suffisant ? Pour le savoir, il faut accepter de se confronter à la réalité. Rendez-vous en bétons inconnus Dès juillet 2005, les premières esquisses se mettent en place. Les idées prennent forme. Les rubriques s’organisent. Il faut parler des chantiers, des techniques, des nouveautés. Mettre en avant l’actualité des acteurs de la filière. Leur donner la parole aussi. Avec à l’esprit de répondre aux besoins des lecteurs. Et ne pas hésiter à les emmener toujours plus loin dans l’univers des bétons. Le fait de “savoir” n’interdit de “réviser” ou “d’apprendre” de nouvelles choses. Montrer par l’exemple. Comment bien appliquer une huile sur un coffrage. Comment réparer une fissure. Comment entretenir au quotidien une toupie. Il est même possible de franchir d’autres limites. En vulgarisant les informations à caractère scientifique. En expliquant, avec des mots choisis et accessibles au plus grand nombre, l’alcali-réaction des bétons ou les étapes de transformation de l’argile et du calcaire en ciment. Puis, il faut surprendre. Aller là où personne ne vous attend. Créer une sorte de rendez-vous en bétons inconnus (de certains). Fouler les tapis rouges des expositions. Rencontrer des artistes qui ont choisi le béton comme matière première de leurs œuvres. Ce matériau peut être beau, ailleurs que sur un chantier ! La “dernière chose”… Vient enfin le moment où il faut clore le débat. On peut le faire en disant juste « Merci de votre attention ». Ou d’une manière suscitant un regain d’intérêt. Steve Jobs, le fondateur de la firme Apple, était un maître à ce petit jeu. Son fameux « One more thing » (Une dernière chose) avait le don de mettre en émoi les fans de la marque. La “dernière chose” de Béton[s] le Magazine est sa dernière page. Celle que l’on regarde avant de fermer la revue. Elle se doit de laisser une bonne et forte impression. Et quoi de mieux que de “conter une histoire”. Celle des hommes et des femmes qui ont fait la grande histoire des bétons. Celle des constructions emblématiques ou méconnues… En 2009, à la demande des organisateurs d’Intermat, Frédéric Gluzicki, directeur de la publication Béton[s] le Magazine, assure la visite guidée du salon d’Ahmed Taoufik Hejira, à l’époque le ministre marocain de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace. [©ACPresse]Le tout premier numéro de Béton[s] le Magazine, diffusé depuis le stand Chryso, sur Batimat. [©ACPresse]Mariola Gluzicki, directrice des Editions AvenirConstruction, qui publient Béton[s] le Magazine à l’occasion du 10e anniversaire de la revue, fêté en grande pompe. [©ACPresse]Quinze ans déjà pour Béton[s] le Magazine, célébré en comité restreint, en pleine pandémie du Covid, en octobre 2020… Mais autour d’un délicieux gâteau ! [©ACPresse] L’équipe des débuts peut être qualifiée de légère. Trois personnes – Frédéric Gluzicki à la rédaction, Mariola Gluzicki à l’organisation et Alexandre Legrand au commercial – et quelques collaborateurs extérieurs. Dont un maquettiste pour mettre en page écrits et photographies. A deux mois du lancement, les premières épreuves arrivent. Ça matche ! Le design proposé est en phase avec les attentes. Le graphisme des montages est élégant, dans l’air du temps. Mais le stress du bouclage monte. L’échéance de l’imprimeur approche : il reste encore tant à faire. Le rendez-vous de Batimat ne peut être décalé. Les soirées se prolongent, les yeux de plus en plus cernés, les nerfs parfois à vif. C’est une naissance et l’accouchement, sans être délicat, demande toute notre attention. L’heure des premiers abonnements On sonne à la porte. « Bonjour. Les Editions AvenirConstruction ? C’est pour une livraison. Des cartons de Béton[s] le Magazine. Signez ici. » Le moment est solennel, l’esprit centré sur les boîtes. Vite, des ciseaux, les rabats s’ouvrent. La première sensation est étrange : il est tout petit. On l’imaginait plus grand, ce magazine. Pourtant, il est au bon format. Un A4 comme il se doit. La prise en main et le toucher de la couverture sont agréables. Puis, on feuillette ses pages, une à une. On juge du résultat. Il est à la hauteur. Lundi 7 novembre 2005. Il est 9 h 00 du matin. Les stands sont parés. Les allées dégagées. La 25e édition du salon Batimat ouvre ses portes. Nous sommes là, fébriles, nos Béton[s] le Magazine sous le bras. Quel en sera l’accueil ? C’est le moment de vérité. Mais nous sommes confiants. Tout a été mis en œuvre pour proposer une édition au top. La suite, chacun la connaît, à son niveau. Dans les allées du salon, les réactions sont enthousiastes. Certains se posaient même la question de savoir si ce magazine existait depuis longtemps, étonnés de ne pas l’avoir vu ou lu auparavant. Des courriers et quelques fax – c’était encore très utilisé à l’époque ! – de “félicitations” et de “bonne continuation” ont suivi. Les premiers abonnements aussi, tout comme la confirmation des annonceurs de vouloir continuer à nous accompagner dans cette nouvelle aventure. L’inépuisable actualité des bétons Cela fait maintenant plus de dix-sept ans que Béton[s] le Magazine sort avec la régularité d’un métronome. C’est un minimum que d’arriver dans la boîte aux lettres de nos lecteurs tous les deux mois. C’est respecter l’engagement pris auprès des annonceurs quant à la bonne diffusion de leur message, en temps et en heure. Le professionnalisme implique un engagement total, justifié par un coût légitime. Voir arriver le premier numéro de Béton[s] le Magazine a été quelque chose d’extraordinaire. Le n° 4 a aussi été particulier, marquant notre première présence sur un salon – Intermat 2006 – avec un stand en propre ! Sur sa couverture, un gigantesque canon doré, encadré par deux grognards napoléoniens. Une image décalée, hors sujet, de prime abord. Sauf quand on apprend qu’il s’agit d’une centrale à béton ! Puis, le temps s’est comme emballé. De trois, nous sommes passés à presque dix personnes, toutes passionnées et engagées. Des centaines de reportages ont été publiés et des centaines d’interviews faites. Des centaines d’innovations présentées. Et le n° 100 a fini par arriver. Etrange sensation. Le franchissement d’un nouveau cap. Oui, nous le confirmons, il y a beaucoup à dire sur les bétons. Et les choses ne font que commencer ! 1Lire “Une histoire du ciment et du béton”, dans le hors-série n° 25 “Les bétons de A à Z” – 3e édition – 2021/2022. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Podcast #13 – Comment recycler les retours de béton ?

Article paru dans le n° 94 de Béton[s] le Magazine – Publié le 28/05/2021 1 – Quelles sont les différentes méthodologies pour traiter les retours de béton frais ? Aujourd’hui, le BPE et la préfa peuvent profiter de différentes méthodologies pour assurer le recyclage et la valorisation de leurs retours de béton frais.  Historiquement, les bassins de décantation sont la première technique de traitement. La toupie déverse le béton dans un premier bassin, dans lequel les retours décantent. Les eaux chargées se clarifient par débordement vers un second bassin, puis un troisième, et ainsi de suite. Lorsqu’un bassin initial est plein, il faut effectuer un curage, réalisé par un sous-traitant ou par les équipes de la centrale BPE. Quant à l’eau du dernier bassin, elle est propre à une réutilisation en la fabrication et peut être envoyée via une bascule dans le process de production. Cependant, ce système implique un fort génie civil, une surface au sol importante et une adaptabilité limitée en cas de forte affluence.   Bibko propose un système complet comprenant le recycleur Comtec 30, la roue à godets pour la vidange de la pompe à béton, le bassin d’agitation et le filtre presse. [©Bibko] Une autre solution consiste à utiliser des bennes ou des moules, les retours béton étant tout simplement vidés, puis laissés là pour qu’ils fassent prise. Dans le cas des bennes, le béton est concassé. Dans celui des moules, le béton est ensuite commercialisé sous forme de “Lego”, notamment pour des retenues de terrassement.  Dernière solution, la mécanisation. Cela consiste en la mise en place d’un recycleur, qui va être alimenté par les eaux souillées de lavage du malaxeur, par des retours béton, provenant du lavage de la pompe à béton et du nettoyage de la zone de process. Les déchets sont alors séparés de l’eau. Les fines de sable et les résidus de ciment sont réutilisés dans le process de production sous forme d’eau chargée brassée dans un bassin par un agitateur. Cette agitation permet de maintenir les matières en suspension. Les systèmes de recyclage permettent de valoriser les retours de béton. Ici, le système RWS de Bibko. [©Bibko] Le process consiste à passer par une bascule, afin de charger et de réintégrer l’eau au circuit de production. En cas de besoin, un complément en eau claire est fait par automatisme, en fonction de la formulation. Pour les formulations excluant les eaux chargées, comme les bétons sous norme NF, celles-ci passent par un filtre-presse qui permet d’obtenir une eau claire et filtrée. 2 – Pourquoi opter pour le “système de recyclage automatisé” ? Le système de recyclage automatisé permet de séparer les granulats de l’eau chargée. Il peut être adapté aux besoins des clients, en taille et en volume de traitement, comme en accessoires. Par exemple, le filtre-presse qui permet de séparer les boues de l’eau et de compresser cette matière en galettes. On obtient ainsi une eau claire et filtrée, utilisable en production, sans aucune limitation. Et l’on recycle les déchets de production du béton.  Le filtre-presse permet de passer d’une eau chargée, à une eau recyclée industrielle. [©Bibko] 3 – Comment cela fonctionne-t-il ? Revenue à sa base, la toupie s’approche de la station de lavage. Le nettoyage de la cuve est effectué avec une canne spécifique. La quantité d’eau est définie en fonction de la quantité de matière en retour. Le but étant de noyer le béton, pour obtenir un coulis plus facile à introduire dans le système.  Les eaux de lavage de sous centrale, de même que les nettoyages de pompes à béton et de retours de lavage des bandes transporteuses sont déversés dans l’unité de traitement via un entonnoir amovible. Puis, elles sont remontées via une vis d’Archimède ou une roue à aubes. Bibko propose un système de retraitement de retours toupies et de ceux provenant de la vidange des pompes à béton. [©Bibko] Pour leur part, les retours de chape anhydrite doivent suivre un chemin spécifique, leurs eaux ne devant pas être mélangées avec celles destinées aux formulations à base cimentaire. Le passage dans le recycleur spécifique permet d’envoyer l’eau chargée dans un bassin dédié.  D’une manière générale, les fines de sables et ciments sont récoltées dans une coupure inférieure à 200 μm. Entraîné par l’eau dans unbassin dédié, l’ensemble reste en agitation grâce à une hélice et un arbre propulsé par un moto-réducteur. Ce système de brassage des boues évite la prise du ciment. Et élimine la fastidieuse activité de curage mécanique.  Les bassins d’agitation peuvent prendre deux formes : une première bétonnée et une seconde, métallique. Dans ce cas, les bassins sont posés au sol, ils peuvent être mobiles et s’intégrer à une plate-forme de lavage complète et transportable.  Des systèmes de recyclage pour la préfabrication sont disponibles, comme ici, pour le traitement des eaux d’un atelier de polissage. [©Bibko] Si l’utilisateur ne souhaite obtenir que de l’eau chargée, le process s’arrête ici. Au-delà, l’eau passe dans le filtre-presse. Ce dispositif secondaire permet d’obtenir une eau destinée à une utilisation industrielle. Elle est ainsi réinjectée dans le circuit industriel de production ou dans le système de lavage. En cas d’excédent d’eau claire, l’eau peut aussi être neutralisée en pH et en métaux lourds et rejetée dans la nature suivant les normes correspondantes.  4 – Quels peuvent être les accessoires complémentaires ?  Bien entendu, les systèmes de recyclage automatisés peuvent être complétés d’une série d’accessoires et d’options : Une gamme d’options sécuritaires et de mise en route ;Le vidangeur de pompes à béton ;Une trémie-tampon peut aussi être placée en amont du recycleur, afin de gérer les éventuels afflux de matière et de diminuer les temps d’attente pour vider les toupies ; Le crible à la sortie du recycleur réalise des coupures gravillonaires différentes ;Des moyens d’hivernage ;Le déferisateur permet, par aimantation, de récolter les fibres métalliques ;Le tamis récupère les fibres plastiques ;La gestion des chapes anhydrite. Bien dimensionné, un système de recyclage permet de gérer les eaux industrielles en circuit fermé. [©Bibko] Afin de répondre aux besoins de chaque utilisateur. Sujet réalisé en collaboration avec Jean-Marc Lotz, directeur général de Bibko Système Bibko, plus de 35 ans d’expérience Depuis 1985, Bibko est un précurseur du traitement du béton résiduel et des eaux de lavage. Dans l’industrie du BPE comme dans celle de la préfabrication. L’entreprise compte plus de 2 600 installations en fonctionnement dans le monde entier.  Le système de recyclage Bibko propose une solution performante et complète pour le recyclage du béton résiduel, qui préserve la nature. Grâce à celui-ci, les granulats et l’eau contenue dans le béton sont récupérés et réutilisables dans les processus de production. Cela crée une solution “zéro déchet” très respectueuse de l’environnement. De quoi éviter les principales problématiques du béton résiduel et de l’évacuation des eaux de lavage. En plus des centrales à béton, les systèmes de recyclage peuvent aussi être utilisés dans les usines de mortier et d’anhydrite. Une équipe d’ingénieurs et de commerciaux avec de nombreuses années d’expérience est disponible pour trouver une solution adaptée aux besoins de chaque client. Bibko assure un support technique complet avant et après l’installation. En 2014, la fusion avec Platz a créé une autre division, qui propose des solutions spécifiques aux clients pour les pompes, les systèmes et services de lavage. Plus d’information ici Article paru dans le n° 94 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Xella : « Derrière chaque industrie, il y a une réalité économique »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Unité de production d’éléments en béton cellulaire. [©Xella] « La feuille de route mis en place par l’Etat est une bonne chose. Elle permet aux industriels de disposer d’un échéancier clair, jusqu’en 2031, pour faire baisser leur empreinte carbone, d’une manière progressive. Ceci, en adéquation avec leurs impératifs industriels et commerciaux », résume Dominique Granseigne, directeur commercial et marketing de Xella.  Sur cette base, le spécialiste du béton cellulaire s’est engagé dans sa démarche de décarbonation. Car, même si les émissions de CO2 liées aux matières premières rentrant dans la composition du béton cellulaire ne sont pas pharaoniques, elles restent tout de même présentes… « Notre matériau, c’est avant tout 80 % d’air, emprisonné dans de petites cellules ne communiquant pas entre elles. » Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 20 jours

CCB Greentech : La technologie TimberRoc

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine De gauche à droite, le staff de direction de CCB Greentech : Cédrik Longin, directeur exécutif et associé, François Cochet, président fondateur, et Laurent Noca, cofondateur et directeur technique. [©CCB Greentech] Comment est né l’idée de CCB Greentech ? Cédrik Longin : A l’origine de cette aventure, il y a un homme. François Cochet. Il a fait tout sa carrière dans le bois : bûcheron, exploitation forestière, commerce. Puis lancement et direction d’une des plus importantes scieries de France. Très vite, il avait constaté que le bois de trituration, c’est-à-dire toute la partie ne pouvant servir de bois d’œuvre, n’était pas exploitée à sa juste valeur. Alors même que cette partie représente près de 50 % du volume total traité. L’essentiel partait vers l’industrie de la pâte à papier ou du bois de chauffage. François Cochet voulait aller plus loin, trouver une voie permettant d’exploiter le côté “puits de carbone” du bois. Cette réflexion l’a conduit à fonder, dès 2006, CCB Greentech, pour développer une technologie inédite de granulats de bois à destination du béton, mais dans une utilisation structurelle. Quinze années de recherche & développement et 60 bâtiments prototypes plus tard, la solution est là, fonctionnelle. Elle permet la préfabrication de murs structurelles en béton de bois, porteurs jusqu’à R + 3. Et auto-portants autour d’une ossature poteaux-poutres jusqu’à R + 10. Personne n’a jamais proposé cela auparavant. C’est cela la technologie TimberRoc ? Exclusivement destiné à l’industrie du béton, le TimberRoc de CCB Greentech offre une résistance à la compression de 4 MPa. [©CCB Greentech] Absolument. TimberRoc est notre béton de bois, dont 60 % de la masse est constituée de granulats additivés. Nous attendons aujourd’hui quatre Atex de cas A. Le TimberRoc offre une résistance à la compression de 4 MPa. Il est exclusivement destiné à l’industrie du béton, la construction hors site. L’emploi en BPE n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour. La formulation de base s’est faite autour d’un ciment de type CEM II, mais les préfabricants peuvent choisir un autre ciment, s’ils le souhaitent. En quoi consiste le processus de “bois additivé” ? Il s’agit tout simplement d’un traitement spécial permettant de rendre compatible nos granulats avec d’eau et le ciment, de manière à former un béton stable et durable. Il n’y a rien de chimique dans ce processus. Ainsi traité et emprisonné dans sa matrice cimentaire, le bois additivé reste sain, conserve son CO2, qui n’est pas relâché, est insensible à l’humidité. Les éléments préfabriqués peuvent être stockées en extérieur. Le TimberRoc est aussi stable au feu. Des essais menés au Cérib et au CSTB ont démontré une excellente résistance au feu avec un REI de plus de 4 h, dans le cas d’une prédalle. Qu’en est-il du bilan carbone ? Des performances énergétiques ? Acoustiques ? Et autres ? Le béton de bois TimberRoc de CCB Greentech permet la préfabrication de murs structurelles en béton de bois, porteurs jusqu’à R + 3. [©CCB Greentech] Notre béton de bois TimberRoc absorbe davantage de CO2 qu’il n’en émet pour sa fabrication et celles de ses matières premières. A vrai dire, en fonction du principe constructif choisi, son bilan carbone, toujours négatif, oscille entre – 40 et – 70 kg de CO2/m2. Côté résistance technique, un mur de 30 cm, préfabriqué en TimberRoc, affiche un R de 2 m2.K/W. Il fonctionne comme un système d’isolation thermique répartie, ce qui limite les points froids. Quant à son déphasage thermique, autrement dit sa capacité à retarder le moment où la chaleur extérieure en été entre dans la maison, il est de 18 h 00, toujours pour une paroi de 30 cm d’épaisseur. Le matériau est aussi perspirant. Son acoustique est remarquable : cela fait des années qu’on utilise le béton de bois pour réaliser des murs anti-bruits. Enfin, d’un point de vue technique, il est sciable, malgré son importante dureté et présente une masse volumique de 800 kg/m3, ce qui est faible pour un matériau structurel. En quoi le TimberRoc se distingue-t-il de solutions à base de granulats de bois déjà existantes sur le marché ? C’est une solution totalement structurelle et non un simple matériau de remplissage. Des brevets ont été déposés pour son utilisation en construction de bâtiments. Une utilisation de nos granulats additivés pour la préfabrication de blocs béton ne fait pas partie de notre scope actuel. Nous ne pouvons pas être présents sur tous les fronts. Mais la question mérite d’être posée… Par qui et où est fabriqué le granulat de bois ? Avec quelle matière première ? Nous possédons notre propre usine, installée sur la commune de Beaurepaire, en Isère. Nous ne travaillons qu’avec les exploitants forestiers de la région Rhône-Alpes, bénéficiant d’une certification PEFC1. De même, nous ne choisissons que quelques essences particulières pour fabriquer nos granulats. Quelle est votre stratégie de développement à venir ? CCB Greentech possède sa propre usine, installée sur la commune de Beaurepaire, en Isère. [©CCB Greentech] Déjà, François Cochet a très vite été rejoint au sein de CCB Greentech par Laurent Noca, en qualité de cofondateur. Cet ingénieur des Arts & Métiers est à l’origine des principes constructifs que nous proposons aujourd’hui. Pour ma part, j’ai rejoint cette équipe en 2021 pour m’occuper du développement commercial de l’entreprise. Quelques investisseurs privés complètent l’actionnariat de l’entreprise. Le développement actuel est opéré à travers des cessions de licence à des industriels du béton. Spurgin Léonhart en a acquis une pour une première usine affectée à la production d’éléments en béton de bois. A terme, quatre autres sont envisagées. R-Technologies, une filiale de Préfa du Léman, monte aussi aujourd’hui sa première unité de production dédiée. Et dont la mise en service effective doit intervenir début 2023. Il y aura d’autres industriels du béton partenaires, afin de former un véritable réseau. Mais nous souhaitons privilégier la qualité à la quantité. Enfin, nous avons aussi des velléités à l’international. En effet, notre technologie s’avérant être une des moins impactantes qui soit pour l’environnement, nous sommes très sollicités, y compris par de potentiels partenaires étrangers. Propos recueillis par Frédéric Gluzicki 1Certification forestière privée qui promeut la gestion durable des forêts. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Partie II  – Cyber-malveillance : Les clefs de la sécurité numérique pour les TPE et PME

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©cybermalveillance.gouv.fr] Comme détaillé dans la partie I, parue dans Béton[s] le Magazine n° 99, il faut être conscient du danger de la cyber-criminalité et protéger ses données personnelles comme celles de son entreprise. Eviter les pièges (hameçonnage, rançongiciel et autres) et varier ses mots de passe constituent presque un prérequis. Mais c’est loin d’être une fin en soi. Ainsi, il est tout aussi important de tenir l’ensemble de ses logiciels à jour. De nombreuses failles de sécurité sont régulièrement corrigées par les éditeurs. Les professionnels doivent aussi faire attention à bien séparer leurs utilisations numériques professionnelles et personnelles. Autre point, les réseaux sociaux. A nouveau, la gestion des accès est primordiale. Sur les réseaux sociaux, l’essentiel est de faire preuve de bon sens. Les échanges avec les amis virtuels peuvent être utilisés par des cyber-criminels. Aucune donnée ne doit donc être échangée dans ce cadre. De même, les publications doivent être maîtrisées. Lire aussi : Partie I – Cyber-malveillance : Les clefs de la sécurité numérique pour les TPE et PME Un accès par reconnaissance faciale Relayer des informations et publier des photos peuvent donner des informations sur vos lieux de travail, vos routines quotidiennes, vos goûts et préférences ou, encore, dévoiler des données personnelles. Enfin, il faut utiliser en conscience l’authentification avec les comptes de réseaux sociaux sur d’autres sites Internet classiques. En eux-mêmes, les appareils mobiles (smartphones, tablettes, ordinateurs) constituent des points sensibles. Bloquer l’accès à ces équipements électroniques, via des codes d’accès est un minimum. Une identification par reconnaissance faciale ou empreinte digitale est un plus qu’offrent les techniques technologies mises sur le marché. Chiffrer les données de l’appareil, une option proposée sur la plupart des smartphones, est une action de prévention efficace en cas de vol. L’utilisation de produits de sécurité adaptés est conseillée, de même que réaliser les mises à jour des logiciels, qui contiennent très souvent des améliorations sécuritaires. Enfin, dans l’utilisation des mobiles, il ne faut installer des applications que depuis les sites ou magasins officiels, et contrôler les autorisations de ces applications. Eviter les réseaux wifi publics et désactiver connexions wifi et Bluetooth lorsqu’elles ne sont pas utilisées sont des réflexes de bon sens. Encore faut-il y penser… Rien ne s’improvise La sauvegarde régulière des données constituera une bouée de secours très utile en cas de problème (perte, vol ou destruction de l’appareil mobile). Mais comme tout élément qui regroupe des données, il faut le faire de façon contrôlée. Là encore, rien ne s’improvise. Il faut identifier les différents appareils utilisés qui font des sauvegardes et quels sont les éléments stockés qui doivent être sauvegardés, afin de connaître leur volume. De nombreuses solutions gratuites ou payantes existent pour réaliser ces sauvegardes. Pour cela, il est tout à fait possible d’utiliser des clefs USB et des disques durs externes, à la condition expresse de les ranger dans des lieux sécurisés. Mais la sauvegarde en ligne (cloud), via un logiciel adapté et sécurisé, est conseillée. Enjeu national, la criminalité numérique est prise très au sérieux par l’Etat et le gouvernement. Pour aider les TPE et PME dans ce cadre, le dispositif “Cybermalveillance” recense sur son site quelque mille professionnels vérifiés et répartis sur l’ensemble du territoire. Ces professionnels sont capables d’aider les entrepreneurs dans leur transition et leur sécurisation numérique. Yann Butillon Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Dossier : Béton et éco-construction #2

L’éco-conception est au cœur des problématiques des acteurs de la filière béton. [©Luc Boegly] Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Durant la dernière campagne présidentielle, la transition écologique et l’éco-construction ont largement été éclipsées par d’autres thématiques. Mais lorsqu’elles ont été abordées, certains candidats partaient du postulat que la France faisait déjà bien des efforts. Que la “contribution” française ne représentait rien par rapport aux autres pays émetteurs – comme la Chine ou les Etats-Unis : soit 1 % des émissions de carbone à l’échelle mondiale. Mais cette vision des choses reste assez simpliste. Lire aussi : Dossier : Bétons et éco-construction #1 Déjà, comme le fait remarquer Eric Bergé, chef de projet “industrie lourde” au sein du Shift Project, chacun doit faire sa part, et pourquoi pas, être leader d’un mouvement vertueux. Puis, lorsqu’on rapporte ces chiffres de manière proportionnelle à la population, la lecture est tout autre. Est-ce qu’un Français émet autant de CO2 que les autres ? Si le Brésil et l’Inde sont respectivement responsables de 467 MtCO2 et 2 442 MtCO2 en 2020, le prorata représente 2,2 tCO2/hab et 1,8 tCO2/hab contre 4,2 tCO2/hab pour la France (277 MtCO2 en 20201) ! Et c’est sans compter les nombreux biens que nous importons, dont l’empreinte environnementale se volatilise à nos frontières… Autour du béton Notre façon de consommer, nos habitudes de vie ont une incidence directe sur le réchauffement climatique. Les choix politiques, concernant notre mix énergétique, l’industrialisation et la modernisation de nos outils ou encore la rénovation des bâtiments existants et la réglementation en construction neuve tiennent donc une place importante. Dans le précédent numéro de Béton[s] le magazine, nous avions insisté sur le fait que la transition environnementale ne peut se faire que de manière transversale, à tous les niveaux. L’éco-conception au cœur des problématiques des acteurs Pour poursuivre notre réflexion, nous avons questionné les acteurs qui gravitent autour du béton. Maîtrise d’œuvre et d’ouvrage, ingénieurs, entreprises de la “tech” et de construction, fabricants de matériels… Comment ces professionnels abordent-ils la question de l’éco-conception/construction et comment le matériau prend place dans cette réflexion ? Enfin, au regard de ces nouvelles pratiques et de l’évolution des réglementations, comment les industriels du BPE ont-ils structuré leur offre ? Dossier préparé par Sivagami Casimir Mini sommaire : Décarboner à tous les niveauxKompozite : Une vision multi-critères de la conceptionLes modèles numériques au service de l’éco-constructionTendance : Sous les chantiers, l’éco-constructionDemathieu Bard : « Le tournant “carbone” est nécessaire »AFGC : Sensibiliser à une éco-conception intelligenteXella : « Derrière chaque industrie, il y a une réalité économique »Procédé GBE : Un monolithe bas carboneVinci Construction France : Le bas carbone comme feuille de routeLe “shopping” du béton bas carboneA la manière des nutriscores alimentaires… Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 20 jours

Vinci Construction France : Le bas carbone comme feuille de route

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Voussoir préfabriqué en béton Exegy de Vinci Construction, dans l’usine Stradal d’Aubergenville (78). [©ACPresse] Le béton est un matériau d’avenir, à condition de réduire son empreinte carbone globale. En tant qu’entreprise du BTP, Vinci Construction en a très tôt pris conscience. « Depuis 2016, nous avons focalisé nos recherches sur la baisse de nos émissions carbone. Le béton se situe naturellement au centre de cette approche », résume François Cussigh, expert béton de Vinci Construction France. Le résultat s’appelle aujourd’hui Exegy. Un nom tiré d’une ode d’Horace : “Exegi monumentum” (“J’ai érigé un monument”)… Exegy constitue une gamme complète de solutions bas carbone. Mais sur quels critères se base Vinci Construction ? En effet, le béton bas carbone n’a pas encore de définition officielle et consensuelle ? L’entreprise a fait le choix de standards techniques, qui lui sont propres, mais qui restent, malgré tout, assez proches de la classification proposée par le Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE). On ne parle pas ici d’un pourcentage de réduction par rapport à une “formule standard équivalente”, mais d’empreintes carbone concrètes, exprimées en kg CO2 éq/m3 de béton. Ceci, en fonction de la classe de résistance : C20/25 à C30/37, C35/45 à C45/55 et C60/60 et plus. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 21 jours

Les laboratoires béton

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Les laboratoires béton sont un maillon indispensable de l’acte de construire. D’une part, ils assistent les différents acteurs de la construction pour le contrôle qualité des ciments et des bétons mis en œuvre. D’autre part, ces laboratoires permettent de mettre au point de nouveaux produits. Présentation des acteurs qui composent ce secteur d’activité précis en France. Auto Béton Contrôles : Toujours en développement Suivi de coulage pour massif éolien. [©ABC] Récemment, Auto Béton Contrôles (ABC) a acquis une machine d’essais de traction-compression, de marque 3R, une façon de développer des prestations qui étaient jusqu’alors sous-traitées. « Cet investissement est une réelle plus-value, déclare Nicolas Flour, gérant du laboratoire. Cela nous a permis de démarcher de nouveaux clients et de davantage travailler à la demande, en fonction de leurs cahiers des charges. » En ce moment, le laboratoire intervient sur le chantier Mareterra, à Monaco, celui de la tour To-Lyon. Mais aussi sur les chantiers Eole ou du viaduc de Mantes-la-Jolie (78). En termes de tendance, comme beaucoup de ses confrères, le laboratoire suit les évolutions du béton bas carbone et des granulats recyclés. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 21 jours

L’AFGC sensibilise à une éco-conception intelligente

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Aménagement marin en béton, support de biodiversité. [©OEC/Alexandra Agostini] Au sein de l’Association française de génie civil (AFGC), un groupe de travail constitué de différents acteurs du secteur s’est réuni autour de la question de l’éco-conception. Le but ? Formuler une série de recommandations, de documents et autres outils d’aide à la conception des ouvrages de génie civil en béton. A l’origine de cette initiative, la volonté de donner une réponse à la tendance actuelle de mettre le bas carbone à toutes les sauces. « C’est une aberration que de se focaliser sur un unique critère, explique Patrick Guiraud, membre de l’AFGC et directeur du pôle travaux publics chez Cimbéton. L’éco-conception demande une démarche multi-étapes et multi-critères. Tous les acteurs sont concernés. Et ce, dès la conception. » Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 21 jours

Bas-Rhin : Kronimus lutte contre l’imperméabilisation des sols

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Les rues de Krautergersheim ont été rénovées avec des produits Kronimus. [©Kronimus] A Krautergersheim, plusieurs rues et trottoirs ont été rénovés avec diverses solutions Kronimus, pour permettre aux piétons, cyclistes et véhicules autorisés de circuler en toute sécurité. Une rénovation qui rentre dans le cadre d’un enjeu majeur pour la municipalité. A savoir, l’imperméabilisation des sols. « L’augmentation des surfaces imperméabilisées a des conséquences sur le cycle naturel de l’eau. En particulier, sur les nappes phréatiques plus difficiles à alimenter. C’est pourquoi près de 70 % des pavés en béton que nous proposons sont conçus de manière à lutter contre ce problème », insiste Martin Kronimus directeur du groupe Kronimus. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Grand-Est La gamme de pavés à infiltration Kronimus est complète en matière d’applications. « Chaque pavé a ses particularités et donc sa raison d’être. Les modèles K4, Pasero et Rompero permettent d’illustrer cette diversité. Pour qu’un aménagement soit durable, il faut aussi prendre en compte sa durée de vie, conclut Martin Kronimus. Le béton, tel que le conçoit et le fabrique notre groupe, présente des caractéristiques techniques qui garantissent une longévité certaine. » Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 21 jours

Bétons des Monts du Lyonnais : Des procédures adaptées à la gestion de 29 centrales

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine La qualité d’accès aux zones de chantier est indispensable à des livraisons en sécurité. [©BML] L’histoire de BML commence en 1960, avec la création de la société des Transports Ville, qui gère à l’origine du fret agricole. Les dirigeants créent, en 1969, Bétons de Monts du Lyonnais, avec une première centrale de BPE à Saint-Martin-en-Haut, à mi-chemin de Lyon et de Saint-Etienne. Aujourd’hui, BML compte 29 unités de production présentes dans toute l’Auvergne – Rhône-Alpes, réparties sur les départements de l’Ain, de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, du Rhône et des deux Savoie. Ces unités, très automatisées, emploient jusqu’à 3 opérateurs par centrale, auxquels il faut ajouter un responsable commercial. Les mesures de prévention se situent à trois niveaux : sur les sites des centrales, en phase de transport et lors de la livraison sur chantier. Les contraintes sont spécifiques à chaque situation et nécessitent des procédures adaptées. Pauline Mollo, responsable sécurité/environnement, précise : « Chaque salarié a son histoire, ses différentes expériences professionnelles. Mais globalement, chacun, avec plus ou moins de facilité, finit par s’adapter et respecter les différentes mesures de prévention et de sécurité que nous avons mises en place ». Gérer la prévention sur les sites de centrales Les risques se situent à plusieurs niveaux sur les sites de centrales de BPE. Le plus important reste la chute de plain-pied. En effet, les zones de travail et de déplacement sont souvent glissantes, du fait de la présence permanente d’eau liée à la fabrication du béton, aux opérations de rinçage et de nettoyage. Ces chutes de plain-pied sont souvent liées à une certaine précipitation des opérateurs, qui ne prennent pas assez en compte les conseils de prudence, sur les zones horizontales comme dans les escaliers. Les marches et revêtements anti-dérapants ne suffisent pas toujours. Ce qui impose des actions régulières de sensibilisation, ainsi que des procédures d’information pour les nouveaux arrivants dans l’entreprise. Ces procédures sont déclinées dans le livret d’accueil. Elles sont aussi rappelées dans le contrat qui lie le salarié à BML. La transmission de ces informations est assurée par le responsable hiérarchique direct. A droite, Pauline Mollo, responsable sécurité et environnement, et à gauche Stéphane Mazenod, responsable des transports. [©BML] Si l’ensemble de ces actions a permis de maintenir dans la durée un niveau de sécurité élevé, les dirigeants de BML ont dû renforcer les contrôles à la sortie de la période Covid et rapprocher l’espacement des “piqûres de rappel”. La raison est liée à une surcharge de travail engendrée par une forte reprise et par une pression accrue de la part des entreprises clientes. Une telle situation pousse le personnel à être moins vigilant et à accorder moins d’importance à la sécurité. La prévention sur les sites de centrales concerne aussi les chauffeurs, que l’on sensibilise sur les déplacements à pied. Tout nouvel arrivant reçoit un package complet de vêtements de travail et d’EPI. Le port de vêtements réfléchissants et de chaussures hautes est obligatoire. Les montées et descentes des camions doivent respecter 3 points d’appui. Le port des EPI doit être adapté aux tâches à exécuter. Par exemple, le port de lunettes et de bouchons auditifs lors du nettoyage à l’intérieur et à extérieur des toupies. Affiché dans chaque site et matérialisé au sol, un plan de circulation permet d’éviter toute co-activité entre les camions et le personnel à pied. Gérer le risque routier Stéphane Mazenod, responsable des transports, explique l’enjeu de la gestion du risque routier : « BML dispose de 170 toupies qui effectuent chacune en moyenne 25 000 km/an, soit plus de 4 Mkm/an pour l’ensemble de la flotte ». La direction sensibilise les chauffeurs, mais aussi les commerciaux, tout aussi concernés par ce sujet. Dès 2014, BML a anticipé la réglementation concernant les risques liés aux angles morts, avec des séances régulières de formation, d’information dans le magazine du groupe et/ou dans la feuille de paie. L’expérience montrant que les documents joints aux feuilles de paie étaient généralement bien lus. Dans les centrales, les zones de travail et de déplacement sont souvent glissantes et sources de chutes de plain-pied. [©BML] Des sensibilisations régulières sont aussi dispensées vis-à-vis de l’alcool et des drogues. L’usage du téléphone portable est interdit en l’absence de connexion Bluetooth, et surtout interdit en phase de manœuvres. Devant évoluer dans des régions au climat hivernal potentiellement difficile, certains camions sont équipés de pneus contact. Par ailleurs, les formations concernent le respect du code de la route, particulièrement sous l’angle des “interdictions poids lourds”, qui peuvent poser problème lorsqu’il faut approvisionner des chantiers situés dans des sites plus ou moins contraints. Les chauffeurs, qui livrent dans un périmètre de 20 à 30 km autour d’une centrale, connaissent bien leur territoire et peuvent être amenés à outrepasser la réglementation, pour donner satisfaction à leur client. Là encore, les commerciaux ont un rôle à jouer en amont, afin de vérifier la cohérence du parcours, en fonction du lieu de destination, mais surtout vis-à-vis de l’accès du chantier. Enfin, tant au niveau des centrales que des chantiers, le personnel est sensibilisé en cas d’incident ou d’accident, à réagir avec calme, en respectant une procédure “anti-panique”, avec des numéros d’urgence à leur disposition dans le livret d’accueil. Gérer la prévention sur les chantiers Pour le conducteur d’une toupie, la livraison sur chantier représente la phase la plus “à risques”, en termes de prévention, car il arrive dans un environnement nouveau, qui n’est pas toujours adapté au gabarit et au poids du camion. Là aussi, le rôle du commercial est primordial, c’est à lui que revient de vérifier avec son client la validité de l’accès. Soit par une vérification sur place, soit en s’appuyant sur les déclarations du client… qui n’a pas toujours, tout en étant de bonne foi, conscience des contraintes de manœuvre et de poids d’une toupie en charge… Vis-à-vis du risque électrique, tous les chauffeurs de véhicules pompes à béton ou tapis sont titulaires d’une AIPR. [©BML] En cas de situation critique, chaque chauffeur peut faire valoir son droit de retrait. Une situation critique peut être liée à la fragilité de l’accès, au devers, à l’impossibilité de manœuvrer en sécurité… L’usage fréquent d’une pompe à béton implique aussi que tous les chauffeurs conduisant ces engins soient titulaires d’une AIPR (Autorisation d’intervention à proximité des réseaux), vis-à-vis du risque électrique. « Nous devons convaincre les chauffeurs que le droit de retrait n’est pas un échec, mais un choix de sécurité, explique Stéphane Mazenod. Et Pauline Mollo, de préciser : « Certains peuvent être tentés d’assurer une livraison dans des conditions inappropriées, afin de satisfaire le client. Et nous devons absolument éviter cette configuration, qui peut mener jusqu’au renversement de la toupie ». Les chauffeurs ne sont jamais en grand déplacement. Pour leur pause de mi-journée, ils disposent d’une indemnité qui leur permet d’assurer un repas normal. Ou peuvent bénéficier des installations des centrales, lorsqu’ils se trouvent sur le site d’une unité à l’heure du déjeuner. Chaque centrale est pourvue d’un réfectoire et de sanitaires. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 21 jours

Didier Bourqui : « Je dirais même un pilier centrifugé »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©Losinger Marazzi] Si vous étiez un objet en béton ? Un pilier. Je dirais même un pilier centrifugé, une petite spécialité suisse. Un pilier est un élément d’apparence simple, avec une grande symbolique. Dans un ouvrage, il est le squelette du bâtiment. Dans sa réflexion globale, il peut être complexe : calcul de flambage, introduction d’effort ou poinçonnement. Bref, tout ce qu’aime un ingénieur ! Si vous étiez une œuvre du patrimoine mondial en béton ? Le barrage de la Grande Dixence, en Suisse. Il m’a fasciné dès l’enfance. Je pense avoir choisi mon métier le jour où je l’ai visité. Un ouvrage unique par sa taille : 285 m de haut, 210 m de large à sa base et 10 m au couronnement. Pour un total de 6 Mm3 de béton. Quand du haut de mes 10 ans, j’ai appris, qu’avec le volume de béton du barrage, il serait possible de faire un mur de 1 m de haut et 10 cm de large tout autour de la terre, j’en suis resté subjugué. Aujourd’hui encore, cet ouvrage me fascine, lorsque je vois les 100 km de galerie d’amenées d’eau. Hasard ou pas, c’est Losinger, mon employeur actuel, qui l’a construit dans les années 1950. Comment voyez-vous le futur de l’architecture en béton ? Depuis quelques années, la construction prend le chemin de la durabilité. Le potentiel est très important, environ un tiers des émissions de CO2 mondiales étant lié aux bâtiments. La réduction de ces émissions et l’économie circulaire font partie des réflexions. Ceci, de la conception à la déconstruction, en passant par la réalisation et l’exploitation. Cette évolution est passionnante et d’en être un acteur impliqué est important à mes yeux. Si vous étiez une rubrique de Béton[s] le Magazine ? “A la loupe, zoom sur…”. J’aime la façon dont les sujets sont traités. Cela donne une bonne vue du marché. Cette rubrique s’adresse autant au concepteur, qu’à l’utilisateur ou au producteur. Retrouvez l’ensemble du dossier événement
Il y a 3 ans et 21 jours

Jean Ros : « Le béton luminescent constitue un excellent moyen d’éclairer »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©Soltec] Si vous étiez un type de bétons ? Ah, ah ! C’est qu’il y en a beaucoup, des bétons… Je dirais : le béton luminescent, car il constitue un excellent moyen d’éclairer, tant bien que mal, les espaces extérieurs dépourvus d’éclairage, sur l’île. Si vous étiez une œuvre du patrimoine mondial en béton ? Ouah, le choix est vaste. Mais je pense à une construction plutôt récente. Il s’agit du stade de rugby Jean Bouin, à Paris. Celui qui accueille le Stade français. Déjà parce que je suis fan de rugby. Mais surtout parce je trouve très original d’avoir utilisé un Bfup ajouré pour son habillage extérieur. C’est un exemple. Beaucoup essaient d’imiter cette approche, avec d’autres matériaux, sans y parvenir… Sur l’île de Le Réunion, nous n’avons pas de Bfup. Le stade Jean Bouin nous inspire. Comment pensez-vous que va évoluer le béton dans le futur ? A La Réunion, il n’y a plus beaucoup de granulats pour construire. On se tourne de plus en plus vers la “récup”. Ce que je veux dire, c’est que plutôt que démolir pour reconstruire, nous allons nous orienter vers la rénovation du bâti existant. Voilà un des futurs du béton. Si vous étiez une rubrique de Béton[s] le Magazine ? J’apprécie la rubrique Esprit Béton, qui parle d’artistes travaillant le béton. Je suis assez artiste dans mes réalisations d’aménagements horizontaux. Cela m’inspire…J’aime beaucoup aussi la dernière page de la revue, qui parle de l’histoire du béton. Retrouvez l’ensemble du dossier événement
Il y a 3 ans et 21 jours

Alain et Jean-Louis Albizati : « La construction en béton perdurera »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©Albizzati Pères & Fils] Si vous étiez une construction en béton ? La Fondation Jérôme Seydoux – Pathé conçue par RPBW dans le XIIIe de Paris. C’est une construction fonctionnelle, discrète, imaginée pour s’adapter à son environnement. Et faisant appel au meilleur de la technologie. Cette réalisation a été le fruit de tout le savoir-faire séculaire de notre entreprise. Nous avons réalisé la coque du bâtiment suivant une technique innovante de béton projeté sur une charpente métallique. Si vous étiez une œuvre du patrimoine mondial ? Sans hésiter, le binôme de la colline Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp : la chapelle de Le Corbusier et le monastère Sainte-Claire de Renzo Piano. Notre entreprise a eu la chance d’intervenir sur la construction du monastère et maintenant sur la rénovation complète de la chapelle. Ce sont des monuments chers à notre culture locale de bâtisseurs. Comment voyez-vous le futur de l’architecture en béton ? La construction en béton perdurera, mais devra se réinventer tant dans sa conception que dans la composition des matériaux. Ceci, pour rester en adéquation avec les aspirations de notre société. Nous vivons l’une des périodes les plus captivantes de l’histoire de la construction où naissent une multitude de pistes de réflexions et d’expérimentions. Si vous étiez une rubrique de Béton[s] le Magazine ? Une rubrique… Des rubriques. Nous lisons déjà “Béton d’antan” qui nous rappelle à notre savoir-faire ancestral et nous permettra d’être bons dans nos “Fondamentaux”, afin d’être armés pour intégrer toutes les pistes d’avenir développées par le reste du magazine. Retrouvez l’ensemble du dossier événement
Il y a 3 ans et 21 jours

Les modèles numériques au service de l’éco-construction

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Le Bfup permet d’utiliser une bien moindre quantité de matériaux, tout en offrant les mêmes performances qu’un béton classique. Passerelle en Bfup menant au Mucem, s’articulant autour d’une structure en Bfup et habillée d’une résille en Bfup. Rudy Ricciotti, architecte. [©ACPresse] I – Pourquoi faut-il se méfier des fausses bonnes idées ? Le premier réflexe quand on associe éco-conception et construction en béton est de mettre l’accent sur la réduction de la quantité de ciment  afin de diminuer son empreinte carbone. Ce réflexe, qui peut paraître logique au regard du “bonnet d’âne” écologique dont est paré ce matériau, n’est pas si pertinent quand on réalise une analyse plus poussée sur le sujet. En effet, ce qui doit être évalué dans cette quête de l’éco-conception, n’est pas seulement le matériau utilisé, mais la construction elle-même, sur l’ensemble de son cycle de vie. Il faut donc la concevoir pour qu’elle remplisse ses fonctions d’usage, en respectant au mieux les règles de l’éco-conception. Ainsi, suivant le type de construction et les fonctions qui y sont rattachées, l’importance et l’impact du matériau béton seront plus ou moins conséquents. Utiliser moins de ciment conduit, en général, à un béton plus poreux, donc moins résistant et moins durable. Si, alors, la construction visée doit subir des sollicitations mécaniques importantes, on devra augmenter de manière significative la quantité de matériaux à utiliser. Dans ce contexte, il n’est pas évident qu’on aboutisse à un ouvrage plus “écologique”. De plus, si la durabilité de cette construction est un facteur essentiel, on peut avoir tout faux. En d’autres termes, dans le domaine de l’éco-conception des constructions en béton, il faut se méfier des fausses bonnes idées. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 21 jours

Giovanni Lelli : « Pier-Luigi Nervi a coulé les plus belles choses en béton »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©Lelli Architectures] Si vous étiez un type d’ouvrages en béton ? N’importe quelle construction du moment qu’elle est issue du dessin ou de l’écriture architecturale. De fait, ce sera une réalisation en béton coulé en place, en opposition à la préfabrication, par définition industrielle. Ou au parement, répétitif à l’infini… C’est en ça que le béton français, mais aussi espagnol ou suisse se distingue. Un peu comme les ouvrages de Pier-Luigi Nervi, qui a coulé sans doute les plus belles choses en béton, qui opposeraient au viaduc de Millau, qui est un mix issu de la logique de performances ces matériaux. Si vous étiez une œuvre, une figure de l’histoire du béton ? Oscar Niemeyer, Lina Bo Bardi ou Marcio Kogan. Le premier, pour avoir poussé le béton à ses limites. La deuxième, qui en a exploré sa vérité primaire. Le dernier, pour le côté brutaliste de l’œuvre. Leurs réalisations sont aussi empreintes du climat local. On y sent le hasard et la main de l’homme… Comment voyez-vous le futur de l’architecture en béton ? Le béton est à une bifurcation. Soit il va continuer à rester apparent, dévoilant ses qualités de résistance, de durabilité, bien plus que n’importe quel bardage. Soit il sera caché derrière un habillage et ne pourra plus se regarder que depuis l’intérieur des constructions. Alors, il faudra inventer de nouvelles formes d’expression. Si vous étiez une rubrique de Béton[s] le Magazine ? Les rubriques ayant trait aux bâtiments construits m’intéressent, car elles se situent au plus près de la vie de l’architecte. J’aime aussi les thèmes abordés par Esprit Béton, qui parlent des artistes et de leur travail sur le béton. C’est parfait pour montrer une image très positive du béton. Ce matériau n’en est qu’au début de son existence et en a encore beaucoup sous le pied ! Retrouvez l’ensemble du dossier événement
Il y a 3 ans et 21 jours

Denis Charon : « Le béton a encore de très beaux jours devant lui »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©Conseil général de la Mayenne] Si vous étiez un ouvrage en béton ? Spontanément, je répondrais un barrage, un pont ou un tunnel. J’ai toujours aimé ce type d’ouvrages. Dans le détail, je pense au barrage de Roselend, en Savoie, réputé pour être le barrage le plus “esthétique” dans les années 1970. Il me rappelle ma jeunesse ! Et pour les ponts, j’aime ceux qui ont de l’envergure, comme celui que nous achevons actuellement : le viaduc sur la Mayenne avec ses 300 m de long. Et pour les tunnels, ceux en montagne ou plus urbains pour les métros, comme celui de Rennes, qui nécessitent l’usage de tunneliers. Si vous étiez une œuvre de l’histoire du béton ? Je pense au Mucem de Marseille. J’ai vraiment été surpris par l’esthétique et la légèreté du matériau utilisé, le Bfup. Comment voyez-vous le futur de l’architecture en béton ? Le béton évolue toujours. Je pense au bas carbone, à l’impression 3D. Le béton a encore de très beaux jours devant lui. Si vous étiez une rubrique de Béton[s] le Magazine ? Sans hésiter “En Région”. Cette rubrique permet de mettre en avant des opérations locales, proches de nous. Cela peut nous donner des références sur des techniques particulières, des retours d’expérience toujours bénéfiques et instructifs… Retrouvez l’ensemble du dossier événement
Il y a 3 ans et 21 jours

François Toutlemonde : « J’opte pour le Bfup »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine [©François Toutlemonde] Si vous étiez une innovation béton ? Sans trop d’hésitation, j’opte pour le Bfup, car je suis, en quelque sorte, tombé dedans très tôt… C’est un matériau, dont j’ai suivi le développement. J’ai fait partie des personnes qui ont réfléchi à ses utilisations possibles. J’ai œuvré à sa définition et participé à la rédaction des normes le concernant pour qu’il devienne un matériau “traditionnel”. Si vous étiez une œuvre du patrimoine mondial en béton ? J’hésite entre l’église Saint-Joseph du Havre, une œuvre d’Auguste Perret et l’église Saint-Christophe-de-Javel, signée Charles-Henri Besnard. Ces deux édifices sont un bel exemple de l’alliance entre le langage architectural et l’économie de la construction. Une démarche qui doit continuer à guider la construction en béton d’aujourd’hui. Elles servent aussi de manière plus démonstrative l’image du béton que certaines barres d’habitation, dont personne ne peut être fier… Comment voyez-vous évoluer le béton dans le futur ? Nous sommes à la croisée des chemins. D’un côté, il y a la volonté de répondre aux besoins de gros volumes, avec une recherche d’économie, avec une utilisation accrue de matériaux décarbonés, avec l’intégration de produits issus de la valorisation. De l’autre, une autre voie, celle de bétons beaucoup plus techniques, beaucoup plus optimisés, à l’image des Bfup. Mais aucune de ces deux approches ne devrait exclure l’autre. Toujours le béton pour le bon usage. Si vous étiez une rubrique de Béton[s] le Magazine ? J’ai un faible pour la rubrique Laboratoire de la Matière. Elle répond au souci de rendre plus compréhensibles les aspects scientifiques du béton pour les mettre en face des besoins pratiques de la construction. Elle montre que le béton ne s’arrête pas à une démarche empirique, mais qu’il y a aussi beaucoup de recherche derrière. C’est quelque part de la vulgarisation, même si je n’aime pas ce terme. Retrouvez l’ensemble du dossier événement
Il y a 3 ans et 21 jours

Building Partner Coffrages : Un mur de pierres transformé en matrice

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Pour le collège de Luçon, Building Partner Coffrages a fourni des matrices pour les voiles du rez-de-chaussée et du R+1. [©Building Partner Coffrages] En Vendée, la ville de Luçon comptait jusqu’à présent deux collèges. Chacun construit durant la seconde moitié du XXe siècle. Si l’un d’eux a été rénové il y a une dizaine d’années, les deux établissements souffraient d’une perte continue d’élèves… Le département a donc décidé de la construction d’un nouvel établissement, qui va regrouper les élèves des deux anciennes écoles en un même lieu. Ceci, afin d’assurer la pérennité de l’enseignement local et d’offrir des locaux modernes et adaptés aux nouveaux enjeux d’éducation. Le lieu choisi est un ancien site de la gendarmerie, en centre-ville. Il portera le nom d’Arnaud Beltrame, officier assassiné lors d’une attaque terroriste, à Trèbes, dans l’Aude, en 2018. Mandataire du projet, le cabinet d’architectes Ataub, accompagné du cabinet GDV, a trouvé à proximité du chantier son inspiration pour la réalisation des voiles de béton. Les architectes ont identifié un vieux mur en pierres locales, qui devait disparaître. Celui-ci a ainsi servi de modèle pour couler les voiles du rez-de-chaussée, du R+1 et de certaines faces sur toute la hauteur. C’est là qu’intervient Coffrage Gaillard, à travers son service de production de matrices. « Notre créneau est de proposer aux entreprises de gros œuvre des matrices sur mesure, et aux architectes, un motif unique et personnalisé, explique Corentin Boissinot, responsable développement commercial. Sur le chantier de Luçon, l’idée était de transformer le mur en pierres locales en une matrice pour les voiles du collège. Nous avons analysé, puis prélevé plusieurs pierres pour être inspirés dans la création du motif final. » Au total, Building Partner Coffrages a fabriqué, mais aussi posé 92 m2 de matrices, nécessaires au coulage de 1 790 m2 de voiles en béton. Chaque matrice peut être utilisée une cinquantaine de fois… Produites, puis installées par Coffrage Gaillard Autre particularité de l’opération, l’industriel a assuré la pose des matrices sur les banches « Pour cela, nous demandons que les coffrages soient couchés sur le sol, sur une zone dégagée et sécurisée. Et surtout qu’’ils soient propres, reprend Corentin Boissinot. Avant de poursuivre : « Pour assurer les opérations de pose, plusieurs équipes de techniciens se déplacent sur les chantiers, partout en France. En effet, par manque de main-d’œuvre, de temps ou de savoir-faire, de plus en plus d’entreprises préfèrent nous déléguer cette mission ». La matrice a été conçue à partir d’un mur en pierres locales, situé à proximité du chantier. [©Building Partner Coffrages]Building Partner Coffrages assure la mise en place de ses matrices sur chantier. [©Building Partner Coffrages]Pour l’entreprise, c’est un gain de temps, puisque les banches sont prêtes au coulage, sans avoir besoin d’y retoucher. [©Building Partner Coffrages]C’est la centrale Bétons du Littoral Vendéen de Champagné-les-Marais qui a livré tous les bétons de parement. [©Building Partner Coffrages] Le service est apprécié par David Praud, conducteur de travaux de MRC Constructions, en charge des travaux de construction du nouvel établissement scolaire : « Pour nous, c’est d’abord un gain de temps, puisque les banches sont prêtes au coulage, sans que l’on ait à y toucher. En plus, la mise en place est de qualité, l’assurance pour nous d’une bonne mise en œuvre. Cela change un peu notre méthodologie d’installation des banches, mais c’est une simple adaptation. Enfin, c’est la centrale Bétons du Littoral Vendéen de Champagné-les-Marais qui nous a livrés un béton de parement classique. Il suffisait d’assurer une bonne vibration, comme sur les coffrages complexes ou les autres matrices ». Repère Maître d'ouvrage : Département de Vendée Maîtrise d’œuvre : Ataub Architectes BET “structure” : Area Entreprise : MRC Constructions BPE : Bétons du Littoral Vendéen Matrices : Building Partner Coffrages Délai : Ouverture rentrée 2023 Coût : 12,50 M€ Yann Butillon Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 22 jours

Somme : Capremib crée une forêt de poteaux pour un entrepôt

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Daylicer France fait construire son nouveau site de stockage à partir d’éléments préfabriqués de Capremib. [©Capremib] A Faverolles, une installation industrielle en remplace une autre. Souhaitant rapprocher son site de stockage de produits finis de son unité de fabrication, Daylicer France reconvertit la friche industrielle de l’ancienne usine Nutrimaine/Banania. Pour mener ce projet à bien, le maître d’ouvrage a confié à AConstruct la mission de réaliser un bâtiment de stockage de grande capacité (pour 41 000 palettes). Ce dernier est constitué de deux cellules attenantes de 4 230 m2, auxquelles s’ajoutent une cellule de transition transtockeur/expédition, appelée Buffer, haute de 26,40 m et se développant sur 1 650 m2. Mais aussi un bâtiment quais/expédition/bureau, haut de 11,80 m, pour de 955 m2 et un local technique, culminant à 11,80 m, d’une superficie de 420 m2. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Hauts-de-France D’une hauteur unitaire de 34,15 m, les poteaux sont constitués de deux éléments superposés : une partie basse de 12,50 m, rehaussée d’un segment de 23 m. L’ensemble est liaisonné à l’aide du système Bolda de Peikko, aussi utilisé pour fixer les poteaux sur les massifs de fondation. La hauteur plus faible de la cellule Buffer a permis à Capremib de réaliser des poteaux de 27,50 m (33 t) d’un seul tenant. Pour les parties verticales, c’est un béton armé C50/C60 qui a été mis en œuvre. Au total, la structure verticale du transtockeur compte 95 poteaux de 56 t chacun, en béton armé bas carbone. Cette ossature est complétée par des éléments de remplissage coupe-feu (2 h ou 4 h) en béton préfabriqués par TechniPrefa. En partie haute, une charpente béton (C6075 précontraint), toujours signée Capremib, supporte la couverture des bâtiments. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 22 jours

Les coffrages soutiennent la construction

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Les coffrages et les étaiements sont à la base de la construction. Mais si leur simplicité de conception est l’une de leurs qualités premières, il n’en reste pas moins que chaque pièce fait preuve d’une grande technicité. Tour d’horizon des différentes solutions du marché. Dossier réalisé par Yann Butillon Altrad : Légèreté comme maître-mot L’Altralight bénéficie d’un poids allégé et d’un montage en sécurité. [©Altrad] Durant la période Covid, Altrad Coffrage & Etaiement a lancé l’Altralight, une tour d’étaiement légère en aluminium et acier. Un mix matériau breveté par la marque. Mais la mise sur le marché initiale a été quelque peu perturbée, crise sanitaire oblige. Aujourd’hui, la filiale du groupe Altrad souhaite lancer son innovation… « L’argument majeur de ce produit est le poids de ses cadres et sa facilité de montage, explique Pauline Roques Simondi, responsable communication et marketing. Les cadres pèsent 9 kg en 1,25 m, tout juste 10,30 kg en 1,60 m, et 12 kg en 2,10 m, soit environ 30 % de moins que des cadres acier présents sur le marché. Ces faibles poids constituent une demande des majors du BTP, qui veulent réduire en permanence la pénibilité de la mise en place sur chantiers. » L’Altralight permet de reprendre une charge de 5,5 t par pied, à une hauteur de 6,40 m utile. L’extrémité du cadre est protégée par des cloches de connexion et une bague d’appuis de vérin en acier. « Sur Batimat en particulier, nous prévoyons de faire porter les cadres et monter la tour, la légèreté parle d’elle-même. » Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 22 jours

Demathieu Bard : « Le tournant “carbone” est nécessaire »

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Jonathan Chemouil, directeur de l’innovation technique chez Demathieu Bard. [©Demathieu Bard] Créé en 1861, le groupe Demathieu Bard est présent en France et à l’étranger dans les secteurs du génie civil, de la construction et de l’immobilier. Forte de ses longues années de terrain, l’entreprise a su, au fil du temps, adapter son activité aux bouleversements sociétaux et réglementaires. En cette nouvelle phase de transformation que vit le monde de la construction avec la transition environnementale, Demathieu Bard a ouvert, en 2020, une direction dédiée à l’innovation technique. Avec à sa tête Jonathan Chemouil. « Nous ne pouvons plus construire de la même manière qu’il y a 50 ans… Le tournant “carbone” est nécessaire. » Cette nouvelle direction, qui couvre l’ensemble du groupe, se concentre sur trois volets majeurs. « L’objectif premier est de sourcer, détecter et cartographier les solutions, systèmes, industriels, start-up ou même les filiales du groupe. » Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 22 jours

A la manière des Nutriscore alimentaires…

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine La notation 360Score proposée par Lafarge pour ses bétons bas carbone. [©Lafarge] Pas facile de s’y retrouver dans la diversité des indicateurs d’empreinte carbone proposés par les bétonniers. Ceci, d’autant plus qu’il n’existe pas, à ce jour, de définition officielle du “béton bas carbone”… Ainsi, l’indicateur Edycem s’appelle Vitascore et se décline en 4 niveaux allant de C à A+. Même présentation pour Eqiom, mais avec des pourcentages de réductions différents. Cemex, lui, s’arrête à 3 paliers, exprimés en poids carbone équivalents, et rattachés à sa ligne Vertua. Deux seuils de réduction (Deca1 et Deca2) pour Vicat, complétés par une option “transport par toupie électrique”. Les seuils sont indiqués en pourcentages de réduction, mais aussi en poids carbone. Quant à Lafarge, il avait mis en place, dès 2020, sa notation 360Score, qui compte aujourd’hui 6 niveaux allant de D à Zéro, en passant par A et AA… Le tout, exprimé en pourcentages de réduction. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 22 jours

Saône-et-Loire : KP1 recycle son bois localement

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Grâce à l’association Tremplin, KP1 va pouvoir recycler 30 t de bois chaque année. [©KP1] KP1 travaille sur ses engagements RSE sur son site industriel de Ciel. Cette usine de 1 ha produit des dalles alvéolées, des prédalles et des pré-linteaux en béton précontraint. Pour faciliter le stockage, les produits sont disposés sur des palettes, des chevrons et des traverses, avant d’être empilés les uns sur les autres. Après plusieurs utilisations, ces éléments en bois s’abîment. Ils sont déclassés et doivent être recyclés. Afin de récupérer et revaloriser ces déchets, KP1 a conclu un partenariat avec Tremplin, une association d’insertion locale, située à Pierre-de-Bresse. Mis en place depuis fin 2021, cet accord permettra de recycler 30 t de bois chaque année. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Bourgogne – Franche-Comté Trois bennes sont mises en place directement à l’usine pour le tri des palettes, des chevrons et des traverses. Elles sont enlevées par Tremplin toutes les trois semaines, en fonction des besoins. « Les déchets bois sont collectés par camion et revalorisés dans notre atelier par 11 de nos salariés en insertion professionnelle, indique Jean-Baptiste Bois, directeur de l’association. Les traverses en chêne sont réutilisées pour le bardage de cabanes dans le cadre d’éco-pâturage. Les chevrons en sapin sont broyés pour le paillage des espaces verts. Les palettes peuvent être démantelées pour les fagots d’allume-feu ou être utilisées en l’état pour créer des meubles. » Une démarche durable et humaine soulignée par Emmanuel Vernay, responsable technique de l’usine de Ciel. « Jusqu’alors ces éléments usagés étaient mélangés aux autres déchets. Aujourd’hui, nous réalisons de réelles économies sur ce poste. Le partenariat avec Tremplin est aussi un vivier pour le recrutement. » Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 22 jours

Bourgogne – Franche-Comté : Bonne tenue de la construction dans l’Est

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Le BTP se porte plutôt bien en Bourgogne – Franche-Comté [©ACPresse] Le Cerc de Bourgogne – Franche-Comté a publié un point conjoncturel sur l’état du marché de la construction en mars dernier. Les données exploitées montrent que les constructions de logements connaissent une embellie, grâce à une hausse des activités de 9,7 % en un an, à fin décembre 2021. Cette croissance s’explique surtout par les constructions de logements individuels. Les autorisations marquent aussi une progression de + 15,7 % et laissent présager une tendance durable. Ceci, au moins à moyen terme. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Bourgogne – Franche-Comté Les constructions de locaux suivent une courbe tout aussi positive, avec + 17,1 % de mises en chantier globales et + 35,5 % hors secteur agricole. Cette dernière est portée par les locaux industriels (+ 56,6 %) et les entrepôts (+ 60 %). Les autorisations de construction s’étoffent de leurs côtés, mais à un rythme moins soutenu (+ 10 % et + 19,4 % hors secteur agricole). Et la production de BPE ? La production de béton prêt à l’emploi suit la tendance du bâtiment, avec une hausse de 19,1 % entre janvier et octobre 2021 par rapport à la même période l’année précédente. La production de granulats croît de + 3,4 % entre janvier et octobre 2021, légèrement en deçà de la moyenne nationale (+ 11 %). Quant à l’emploi salarié, il augmente, mais peu, dépassant quand même les 52 000 salariés à la fin du 3e trimestre 2021 (+ 2,9 % sur un an). Le recours à l’intérim est stable (- 0,8 %), tandis que le nombre de demandeurs d’emploi dans la construction recule (- 8,7 %). Il est cependant à noter que le bâtiment résidentiel est notamment boosté par les travaux liés à l’éco-PTZ, qui ont bondi de + 77,9 % en un an. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 22 jours

Vendée : HGCT construit sa première centrale de R&D

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Hoffmann Green Cement vient de lancer la construction de sa première centrale à béton dédiée à la recherche. [©Hoffmann Green Cement] Hoffmann Green Cement poursuit sa politique de R&D en direction du béton prêt à l’emploi. En effet, l’industriel vendéen vient de lancer la construction de sa propre centrale sur son site de Bournezeau. Cette unité est destinée à la réalisation en interne d’essais liés aux futures technologies bétonnières. Mais aussi au développement de certaines formulations bétons spécifiques pour ses clients. En effet, il reste toujours difficile de mobiliser des unités de production tierces pour ce type de missions… Par contre, la vente de BPE n’est pas à l’ordre du jour. Avec un investissement estimé à 1,5 M€, cette centrale est financée par les fonds levés réalisés en novembre 2021. Dotée de panneaux solaires et de systèmes de traitements des eaux, cette centrale annoncée comme 4.0 alliera modernité et éco-responsabilité, à l’instar de l’ensemble des équipements de Hoffmann Green Cement. Sa mise en service est prévue dès juillet 2022. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Pays-de-la-Loire D’un point de vue technique, la centrale est signée Sipe CST, qui fournit l’ensemble de l’installation. A commencer par le malaxeur planétaire SP 2 250, d’une capacité de 1 500 l par gâchée. Ainsi, l’unité sera en mesure de produire jusqu’à 60 m3/h (avec un malaxage de 30 s). Côté ciments, 4 silos de 90 t et un de 60 t constituent la dotation de base. A quoi s’ajoute une petite trémie qui devrait permettre l’introduction d’additions particulières et/ou de ciments expérimentaux… Bien vu pour une centrale de R&D ! Les granulats, eux, bénéficient de 6 trémies de 20 m3, complétées par un stockage secondaire au sol. Enfin, le local à adjuvants est dimensionné pour recevoir jusqu’à 10 cuves, même si 5 sont prévues pour le moment. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 22 jours

Le “shopping” du béton bas carbone

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine Si la norme ne donne pas encore une définition claire du béton bas carbone, les industriels du secteur ont chacun pris les choses en main. Ces dernières années ont vu fleurir sur le marché des gammes et autres solutions proposant des réductions d’empreinte environnementale. Les industriels du secteur fabriquent du béton bas carbone et le font savoir. Pour ce “Shopping”, nous avons interrogé les industriels du secteur pour en comprendre l’offre. Difficile d’en faire une cartographie précise, tant la dimension locale, “à la demande” et formulée en fonction d’une performance ou d’une utilité visée, en fait un matériau presque sur mesure. Mais cette photographie – non exhaustive – dessine l’avènement d’une nouvelle “appellation” qui n’a pas fini d’évoluer… Cemex : Béton bas carbone avec options Cemex a fourni près de 3 000 m3 de Vertua Classic et 2 000 m3 de Vertua Plus sur le chantier du collège Voltaire, à Remoulins (30). [©Photothèque Cemex] La gamme Vertua rassemble les bétons à impact carbone réduit de Cemex. Elle se décompose en trois niveaux d’émissions de CO2. Vertua Classic, Vertua Plus et Vertua Ultra Zéro. Ce dernier est une technique sans clinker et hors champ normatif (pour le moment). Par exemple, pour un C25/30 XF1, le bilan carbone du premier palier se situe entre 200 à 170 kgeqCO2/m3, entre 170 à 100 kgeqCO2/m3 pour le deuxième et inférieur à 100 kgeqCO2/m3 pour le Vertua Ultra Zéro. Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne
Il y a 3 ans et 22 jours

La FFB et l’OPPBTP renouvellent leur partenariat

La FFB et l’OPPBTP renouvellent leur partenariat. [©OPPBTP] La FFB et l’OPPBTP renouvellent leur partenariat. Dans le contexte du “Plan Santé Travail 4” et de la loi “Santé Travail”, la prévention des risques professionnels est primordiale. Les deux entités ont ainsi conclu un nouvel accord pour une durée de trois ans. Elles s’engagent à assurer la sécurité de tous les acteurs du bâtiment et à sensibiliser davantage sur la prévention. L’objectif ? Garantir de bonnes conditions de travail aux salariés et maintenir la production des entreprises. Le renouvellement de ce partenariat a aussi pour ambition de prolonger les efforts fournis depuis 2017, année de leur première collaboration. En effet, leurs initiatives ont permis d’identifier les besoins à satisfaire pour les professionnels. Ainsi, le bilan des actions menées depuis 2017 a mis en lumière plusieurs réussites. Parmi ces actions, la FFB et l’OPPBTP ont offert un meilleur pilotage des actions menées, au bénéfice des entreprises. Cela se caractérise grâce au renforcement des relations entre les partenaires, avec plus de 450 ateliers Duer1 et près de 3 000 entreprises accompagnées. Un partenariat en quatre axes De plus, la FFB a donné plus de visibilité aux thèmes de la prévention des risques professionnels. Elle a organisé plus de 1 000 réunions d’information sur des sujets d’actualités. Regroupant plus de 19 700 participants. Ainsi, le programme de la FFB et de l’OPPBTP s’articule autour de quatre axes de travail. Tout d’abord, le partenariat se focalise sur l’évaluation des risques professionnels. Le Duer et son plan d’action doivent être vus comme des outils de cadrage et de pilotage de la démarche en prévention des Lire aussi : L’OPPBTP rejoint le think tank Cinov’action entreprises. Dans ce cadre, la FFB participe à la promotion des outils et solutions conçus par l’OPPBTP pour les artisans et les entrepreneurs, avec une part croissante du digital. Ensuite, les deux collaborateurs s’engagent à accompagner les acteurs du bâtiment dans une meilleure prise en compte des risques propres à leur métier. Le partenariat devrait permettre de proposer des solutions adaptées pour chaque situation de travail. Pour ce faire, il prévoit la poursuite d’études métiers et techniques et, si besoin, la réalisation de nouvelles recherches. La promotion de la prévention Le troisième axe de travail tourne autour de la promotion de la prévention comme vecteur de modernité, d’innovation et d’attractivité. Il fait de cette dernière l’un des outils au service du changement dans le BTP. Les partenaires vont donc associer à leurs études liées au Lean construction2, à la transition écologique et aux nouvelles technologies digitales. Tout en déployant le principe de “prévention et performance”, qui porte une approche positive et incitative de la sécurité des professionnels. Enfin, la Lire aussi : RE 2020 : La FFB lance la web-série “Réunion de chantier” FFB et l’OPPBTP aspirent à développer la culture prévention de tous les acteurs du bâtiment. En effet, les chefs d’entreprise, comme leurs salariés, doivent s’approprier les enjeux liés à la santé et à la sécurité au travail. Pour y parvenir, les entités organisent tous les ans la “Semaine de la prévention”. L’organisme mettra d’ailleurs à disposition de la FFB tous les contenus éditoriaux dans ses revues, sites et différents supports de communication. L’accord prévoit aussi de conduire des actions à destination de publics ciblés comme les intérimaires, les jeunes dirigeants ou les jeunes en formation initiales. 1Document unique d’évaluation des risques.2Système de production permettant la réduction systématique des gaspillages par tous les acteurs sur l’ensemble des activités.
Il y a 3 ans et 22 jours

Rhône : Demathieu Bard inaugure son nouveau siège social régional

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine C’est à Villeurbanne que Demathieu Bard vient d’installer son nouveau siège social régional. [©Jonathan Letoublon/Demathieu Bard] Le groupe Demathieu Bard vient d’inaugurer les locaux de son nouveau siège régional sur le Terrain des Sœurs, dans le quartier Buers/Croix-Luizet, à Villeurbanne. Le site avait été cédé à la Ville par une congrégation de religieuses en 1993. L’inauguration de ce nouveau bâtiment est importante pour le quartier, puisque l’entreprise qui s’y installe s’engage en faveur d’un développement économique durable. Demathieu Bard est ainsi signataire de la charte des 1000 en faveur de l’insertion économique sur le territoire de la métropole. L’entreprise possède dans son siège régional une salle qu’elle mettra à disposition d’associations du quartier. Quant à son rez-de-chaussée, il accueillera un laboratoire d’analyses biomédicales et peut-être un restaurant. Le bâtiment a été acquis par Foncière Inea en décembre 2019, auprès de Demathieu Bard Immobilier, dans le cadre d’une Vente en l’état futur d’achèvement. Retrouvez l’actualité des entreprises en région Auvergne-Rhône-Alpes Conçu par le cabinet d’architectes Z dans une architecture de béton élégante, contemporaine et fonctionnelle, l’ouvrage offre une surface locative de 5 000 m² et peut recevoir plus de 500 collaborateurs. Il a reçu le prix de l’immobilier d’entreprise lors de la cérémonie des Pyramides d’Argent 2021 de la région lyonnaise. Construit par les équipes Demathieu Bard Bâtiment Sud-Est, l’édifice intègre une forte dimension environnementale. A savoir, murs et planchers en béton bas carbone, toiture végétalisée, panneaux photovoltaïques, isolant naturel biosourcé en laine de coton et mise en œuvre de revêtements intérieurs sains et peu polluants. L’immeuble sera certifié Breeam “New Construction Very Good” et atteindra le niveau thermique RT 2012 – 40 %. Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine
Il y a 3 ans et 22 jours

Tendances : Sous les chantiers, l’éco-conception

Article paru dans le n° 100 dans Béton[s] le Magazine En France, plusieurs villes se sont engagées dans des politiques durables. La commande publique, et même les projets immobiliers, peuvent être soumis à des ambitions environnementales. Par exemple, la ville de Marseille vient d’être lauréate du label européen “100 villes neutres en carbone d’ici 2030”. Via des subventions européennes, cette labellisation offrira à la ville l’opportunité de travailler sur des projets concrets dans les prochains mois. Notamment sur la question du retour de la nature, sur les transports, sur la réhabilitation thermique du parc immobilier et des équipements publics, sur la production d’énergies renouvelables et durables, en passant par l’inclusion citoyenne et l’innovation… Cet article est réservé aux abonnés des revues Béton[s] le Magazine et Bâti & Isolation. Déjà abonné Mon email Mon mot de passe Oublié ? En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr : Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction… Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses) + vos newsletters pour suivre l’info en continu Je m'abonne