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Toute l'actualité du bâtiment dans la catégorie Muuuz

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Il y a 4 ans et 332 jours

Événement : Petit Programme

Suite à la fin du confinement et à la réouverture des « petits musées », La Kunsthalle Mulhouse a réinventé sa programmation, et a choisi de promouvoir douze artistes familiers du centre d’art contemporain. Dans le contexte sanitaire actuel si particulier, La Kunsthalle Mulhouse se réjouit de présenter son Petit Programme, un cycle d’expositions qui offre une semaine de carte blanche à chaque artiste sélectionné. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Sandrine Wymann, la directrice de La Kunsthalle Mulhouse, à propos de cet événement inédit. Muuuz : Votre projet Petit Programme est né pendant la période de confinement. Quelle est la genèse de ce projet ?Sandrine Wymann : C’est un projet improvisé car, comme tout le monde, nous avons vécu des chamboulements. À La Kunsthalle Mulhouse, nous avons été obligés de fermer début mars, plus tôt que les autres instituions. Nous venions d’inaugurer l’exposition Algotaylorism qui abordait la question du taylorisme algorithmique. La majorité des œuvres était des objets à manipuler. Il n’était donc pas envisageable de rouvrir le centre avec cet événement. Au regard des différentes incertitudes relatives à l’accueil des publics et aux gestes barrières, nous avons réfléchi à un accrochage permettant à la fois de rendre visibles des artistes proches de La Kunsthalle et de présenter des œuvres aux visiteurs dès la réouverture des musées. Avec le Petit Programme, nous avons décidé de confier l’espace à chacun des artistes invités. Un des enjeux de cet événement est de renforcer les liens et de dialoguer avec les artistes, qui ont été en résidence ou exposés à La Kunsthalle. Quelle est l'histoire du titre « Petit Programme » ?Le titre est un clin d’œil à l’expression « petits musées » employée par le Premier Ministre français Édouard Philippe le 28 avril dernier, et aux nombreuses questions que cela a suscité. La notion de programme est également importante car cet événement n’est pas une exposition au sens classique du terme. Pourquoi avez-vous choisi de rouvrir La Kunsthalle Mulhouse avec un tel événement ?Rouvrir le lieu au public, c'est pouvoir être à nouveau présent dans le paysage culturel. C’est aussi entamer un dialogue privilégié avec des artistes. Le Petit Programme a ainsi vocation à s’inscrire dans l’après-confinement, une période surtout occupée par des questionnements d’ordre politique et économique. Le Petit Programme présente douze artistes familiers du centre d'art. Comment les avez-vous sélectionnés ?Les artistes exposés sont des plasticiens qui ont été particulièrement productifs pendant le confinement, mais aussi des artistes de la Région Grand Est et des artistes étrangers, avec lesquels je voulais collaborer. Certains thèmes du confinement – le domestique, la famille, la nature – ont été explorés par ces artistes. Le Petit Programme donne ainsi à voir plusieurs facettes de cette période. Chaque artiste est exposé pendant une semaine. Pourquoi avez-vous choisi d'organiser plusieurs expositions personnelles consécutives plutôt qu'une exposition collective ?Une exposition se concentre sur une thématique. En l’occurrence, dans le cadre du Petit Programme, il n’y a pas de thématique principale. L’idée est surtout de montrer que les artistes ont une grande créativité. Durant le confinement, vous avez réfléchi sur les conditions de perceptions des œuvres ainsi que sur l'importance de l'expérience esthétique vécue par les visiteurs lors d'une exposition. Comment envisagez-vous l’après ? Souhaitez-vous proposer de nouvelles perspectives dans la façon d'exposer des artistes ?Je ne cherche pas à remettre en question les modes d’exposition. Toutefois, je souhaite réfléchir à la création de nouveaux formats pour les visiteurs. J’aimerais aller vers un changement de rythme tout en repensant la relation au public et aux œuvres, tant en termes de contenu que de format. Par exemple, Le Petit Programme est visible réellement dans l’espace d’exposition, et virtuellement sur le site internet et les réseaux sociaux.Après le Petit Programme, quel sera votre prochaine exposition ?Notre prochaine exposition intitulée Le Monument, le labeur et l’hippocampe se tiendra du 17 septembre au 15 novembre 2020, et interrogera l’histoire industrielle du XXème siècle. Nous réfléchissons actuellement aux futurs formats des visites et du vernissage. Pour en savoir plus, visitez le site et le compte Instagram de La Kunsthalle Mulhouse. Petit Programme, du 1er juin au 23 août 2020, à La Kunsthalle Mulhouse (68100).Ouverture du jeudi au dimanche, de 15h00 à 18h00. Visuels : 1) Chourouk Hriech, Effeuillages – Robe 2, 2018, capture d'écran de la vidéo, vidéo HD, couleur, son, 14’15, Courtesy de l’artiste et de la Galerie Anne-Sarah Bénichou2) Pusha Petrov, Néma para na palucenska muma, 2020, photographie couleur, 100 x 150 cm © Pusha Petrov3) Anna Byskov, La dérive de l’imbécile, mai 2020, capture d'écran de la vidéo © Anna Byskov Léa Pagnier
Il y a 4 ans et 336 jours

Rencontre avec : Dahlia Subasi

Dahlia Subasi a étudié les sciences et la médecine avant de se consacrer à l'architecture et au design. Aujourd'hui, elle allie son savoir scientifique à son amour du beau pour fabriquer des objets écoresponsables en mycélium de champignon et matériaux naturels. Rencontre avec une créatrice engagée dans la lutte pour la protection de l’environnement. Muuuz : Comment votre parcours pluridisciplinaire s'est-il construit ? Dahlia Subasi : Depuis mon enfance, j’ai toujours eu un côté très créatif et un autre beaucoup plus scientifique. J’ai d’abord choisi de faire des études de médecine pour leur dimension humaine et sociale, mais le manque de créativité dans ce domaine m'a vite fait comprendre que ce n'était pas la voie que je devais suivre. Après quatre ans de médecine, j'ai décidé d'étudier l'architecture dans une école d'art, la Central Saint Martins à Londres, où j'ai finalement été épanouie. Il ne me restait plus qu’à combiner ces deux savoirs.Comment en êtes-vous arrivée à réfléchir sur l'écoconception ?J'ai toujours été intéressée par les innovations, et j'ai donc beaucoup lu à ce sujet. La recherche de nouveaux matériaux, et en particulier de ceux sensibles à l'environnement, me fascine. Je trouve cela passionnant. Comment sont nés vos objets « Teşekkül » réalisés en mycélium et matériaux naturels ?Je voulais absolument trouver un moyen de combiner mon savoir scientifique acquis en médecine avec les domaines de l'architecture et du design. J'ai fait beaucoup de recherches sur le mycélium et j’en suis tombée amoureuse. J'ai commencé à faire des expériences avec plusieurs espèces de champignons pour faire pousser du mycélium. Ensuite, j’ai construit des moules pour donner une forme à mes créations et j'ai testé les limites de ce matériau si intéressant. Il y a encore tant d’idées que j’aimerais explorer.Quels sont les enjeux de ces créations ?Le mycélium est un organisme vivant. Pour qu'il puisse croître, les conditions idéales doivent être réunies. Il m'arrive parfois de trouver de la moisissure dans mes cultures qui est causée par une contamination de microbes. Pour cultiver le mycélium, il faut également beaucoup de patience. Le mycélium prend du temps à pousser. S’il est contaminé, tout est à recommencer. C’est là que se trouve tout le challenge de mon projet. Comme je suis assez impatiente et impulsive, ce travail m’apprend à être tolérante et indulgente avec moi-même, ainsi qu’à réfléchir à mes erreurs. Selon vous, que signifie l'écologie aujourd'hui ?L’écologie devrait être inclue dans notre manière de penser et de voir les choses. C'est un sujet très complexe. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en considération. En ce qui me concerne, je m’intéresse surtout à la création de matériaux respectueux de l’environnement et suivant les règles d’une économie circulaire. Cependant, utiliser des matériaux locaux et organiques ne suffit pas à créer des objets écologiques.Qu'attendez-vous du design de demain ?J'aimerais voir des concepts surprenants et inattendus. Quelque chose qui nous impressionne tout en ayant plus de sensibilité pour l'environnement et la recherche. Étant attirée par les matériaux et leur histoire, je suis impatiente de voir les surprises que le design nous proposera dans l’avenir. Le design et l’architecture se sont pendant longtemps concentrés sur le plaisir visuel. Je souhaiterais surtout être surprise au toucher maintenant. Tout comme les designs créés à partir de mycélium qui semblent être si fragiles mais qui sont en fait très solides. Ce qui m’a passionné le plus avec le mélange de mycélium et de matériaux naturels, c’est la rencontre de légèreté avec la solidité. C’est quelque chose qui ne se comprend qu’au toucher. La réaction des personnes, qui y sont confrontées pour la première fois, me fait toujours sourire. Pour en savoir plus, visitez le site et le compte Instagram de Dahlia Subasi. Visuels : © Dahlia Subasi Léa Pagnier
Il y a 4 ans et 338 jours

Dossier : 6 collections de mobilier étranges et audacieuses

Des collections de mobilier contemporaines se démarquent par leur grande créativité et leurs formes fantasques. Cette semaine, la rédaction de Muuuz vous propose de découvrir cinq collections design surprenantes. Evan Fay : LawlessDepuis quatre ans, le designer américain Evan Fay prône une approche personnelle du design en créant des meubles sculpturaux singuliers. La série « Lawless » réunit des bancs, des canapés, des chaises et des tabourets, qui se démarquent par leurs jeux d’assemblages et leur originalité. . Savvas Laz : TrashformersBasé à Athènes (Grèce), le designer Savvas Laz est rapidement frappé par l'amoncèlement de déchets de sa ville natale du, notamment, à l'absence d'installation de recyclage approprié. Un choc auquel le designer répond par la série « Trashformers », une collection de mobilier conçue à partir de matériaux de récupération trouvé dans la rue. . Mathieu Lehanneur : Inverted GravityLe créateur français Mathieu Lehanneur part de nouveau à la conquête du monde du design avec sa série de mobilier inédite « Inverted Gravity », présentée lors du salon Art Basel – Design Miami (USA). Une collection sculpturale composée de blocs de marbre disposés sur des bulles de verre soufflé qui nous ferait presque tomber à la renverse ! . Constance Guisset : FrancisLa designeuse française Constance Guisset n'en finit pas d'enchanter notre quotidien. Après le succès de son mirroir Francis — détenteur du Wallpaper Design Award 2012 et meilleure vente de l'éditeur Petite Friture depuis 2012 — elle décline son célèbre miroir aux couleurs aquarelles en série de tables pour l'éditeur Petite Friture. . Daria Zinovatnaya : MatisseDaria Zinovatnaya se démarque par un style coloré largement inspiré des années Memphis. Dotée d'une solide culture design et art, allant de Le Corbusier à Ettore Sottsass en passant par Matisse et Eilen Gray, la conceptrice et architecte d'intérieur ukrainienne puise son inspiration dans les plus grands noms de la discipline. Un esprit à mi-chemin entre nostalgie pop et réalisation contemporaine qui se manifeste notamment dans sa collection d’assises « Matisse ». . Supertoys Supertoys : Objects for an animist worldLe studio néerlandais de design Supertoys Supertoys imagine des objets étranges, dont les couleurs pastel et les formes singulières questionnent les rapports que l’être humain entretient avec les objets. vec leurs tonalités pastel, leurs formes bizarres et leur dimension ludique, les objets conçus par Merle Flügge et Job Mouwen relèvent de l'animisme, réévaluant ainsi les systèmes socioéconomiques actuels qu’ils rejettent. La Rédaction
Il y a 4 ans et 338 jours

Rencontre avec : Ludovic Sauvage

Depuis plus de 10 ans, le plasticien français Ludovic Sauvage (né en 1985) crée des installations immersives, manipule des images produites par d’autres et puise ses inspirations dans une mémoire collective postmoderne. Alors qu’il travaillait à la préparation de sa seconde exposition personnelle à la galerie Valeria Cetraro, nous l’avons rencontré dans son atelier parisien pour parler création, installation et perception. Muuuz : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Ludovic Sauvage : Je suis venu à la création par une pratique du dessin, ce qui m’a ensuite conduit à une filière arts appliqués au lycée. Après avoir passé plusieurs concours d’entrée aux écoles des beaux-arts, j’ai étudié à l’École régionale des beaux-arts de Valence, puis à la Villa Arson à Nice. À l’ERBA de Valence, j’ai acquis de nombreuses connaissances théoriques et conceptuelles, et j’ai commencé à travailler l’image. À la Villa Arson, j’ai poursuivi mes recherches sur la déconstruction et la mise en espace d’images déjà produites. À la suite de l’obtention de mon diplôme, je suis parti en Australie, où j’ai vécu et travaillé pendant neuf mois. En 2008, je suis revenu en France pour participer à l’exposition Trivial Abstract organisée par Pascal Pinaud à la galerie Nathalie Obadia et à la galerie Carrée de la Villa Arson, et je me suis installé à Paris. Vous manipulez des images datées : des diapos-souvenirs, des archives analogiques, des photographies tirées de magazines ou de livres. Parfois vous les imprimez sur du tissu ou des miroirs. Vous travaillez également la vidéo et la 3D, mais vous inventez surtout des installations immersives dotées de dispositifs de projection. Comment définiriez-vous votre pratique artistique ? Mon travail se concentre sur une pratique personnelle de l’installation artistique. Je cherche à déconstruire des images pour produire des sensations qui portent un discours sur ce qui se joue sous nos yeux. Les images choisies appréciables par tous, et particulièrement par des spectateurs qui ont baigné dans la culture pop de la société postmoderne, questionnent les rapports que l'on entretient avec les images. Avec mes installations, j’entends conduire le spectateur vers divers ailleurs en jouant ou rejouant ce moment où l’image sollicite son attention, sa mémoire et son imagination. Lorsque je fabrique des objets, je cherche également à retranscrire les impressions que peuvent susciter les images, mais en m’interrogeant alors sur la dimension affective des objets. Dans de la majorité de vos œuvres, vous utilisez des images que vous n'avez pas produites. Pourquoi ? Comment les sélectionnez-vous ?Très tôt durant mes études, j’ai commencé à travailler avec des images prises par d'autres opérateurs. À l’époque, la production de nouvelles images mettait en balance de nombreuses pratiques que je ne souhaitais pas explorer. Dès le début de ma carrière, je me suis donc naturellement dirigé vers une pratique relevant du sample. Limiter mon processus de création à une simple intervention sur des images déjà existantes m'a finialement permis d’entamer un dialogue plus intéressant avec le monde extérieur. Je découvre souvent des images par hasard. Je collecte des images diverses. Puis, à un moment, il y a un faisceau intéressant de visuels qui se forme, et j'ai envie de l'exploiter. Dans Plein Soleil, par exemple, je mets en espace une série de diapositives, qui ont été prises par un photographe amateur, mais qui me parlent car elles donnent à voir les paysages du sud de la France de mon enfance. Dans Archeology (Shapes) (2017), vous retouchez dix diapositives d’œuvres d'art. Avec ces images, cherchez-vous à vous inscrire dans un certain héritage de l'histoire de l'art ? Dans Archeology (Shapes), je ne m’inscris pas volontairement dans un héritage de l’histoire de l’art, mais cela ne me dérange pas que les spectateurs aient ce sentiment. Ce jeu de dix diapositives-souvenirs, qui était autrefois vendu aux visiteurs dans des musées en Grèce, rejoint mon imagerie habituelle. En modifiant ces diapositives liées à la mémoire d’une visite, j’ai cherché à produire des formes plus minimales qui font finalement écho à une culture visuelle récente. La relation picturale à l’image m’intéressait beaucoup plus que les œuvres photographiées. J’ai surtout voulu créer un jeu de cartes visuel, mais je ne peux pas nier son dialogue évident avec l’histoire de l’art. Dans vos œuvres où il est question de paysage, vous réfléchissez sur les rapports entre image, espace et temps. Qu'est-ce qui vous fascine dans la représentation du payasage ? Lorsque je manipule des images de paysages, je m’intéresse surtout à la projection, et à la dichotomie entre le paysage vécu et le paysage perçu. J’ai toujours aimé la possibilité de se projeter dans un ailleurs fantasmé. L’image d’un paysage est toujours un point de vue donné sur un endroit, et permet d’embrasser un espace sans avoir à l’expérimenter. Dans les installations Vallées (2010) et Plein Soleil (2014), vous projetez des images, et plongez le spectateur dans une expérience visuelle et immersive. Quelles réactions souhaitez-vous provoquer chez lui ? J’essaie de séduire le spectateur tout en le faisant douter. Je tente, d’une part, de le captiver, et, d’autre part, de le pousser à se questionner sur cette séduction. Ma relation avec le spectateur est donc ambivalente. Dans Vallées, deux paysages sont projetés au même endroit, mais depuis deux sources de projection distinctes. Par addition lumineuse, les paysages se mélangent parfaitement. Le résultat, c'est un paysage qui semble complètement réel. Si le spectateur passe devant l’une ou l’autre des sources de projection, il peut effacer une image et en découvrir une nouvelle. Ici, mon geste artistique a consisté à choisir les visuels, les mettre en espace et les projeter au même endroit. Pour Plein Soleil, j’ai perforé 81 diapositives analogiques. Dans chaque image, un rond blanc se substitue désormais au sujet principal. Dans ces deux dispositifs de projection, j’ai utilisé la boucle, et j'ai pensé au contexte dans lequel seraient présentées mes œuvres. De même, dans Deux Déserts, trente séquences différentes d’une minute se suivent. Comme l’explique Philippe Parreno dans Speech Bubbles, la boucle est une forme très adaptée à l’exposition. Dans mes installations, je cherche à captiver le spectateur avec des dispositifs immersifs, qui peuvent s’expérimenter selon différentes temporalités laissées au choix de tout un chacun. Du 04 au 25 juillet, vous serez exposé à la galerie Valeria Cetraro. Quels seront les enjeux de cette exposition personnelle ?Vivid Angst & Colorful Doubts est ma deuxième exposition personnelle à la galerie Valeria Cetraro. Pour la première fois, je ne vais montrer que des objets. Parmi les pièces qui seront présentées à la galerie, certaines ont été produites à l’occasion d’une précédente exposition, qui s’était tenue aux Bains-douches à Alençon en 2019. Les autres sont des nouveaux objets, qui sont liés à l’architecture d’intérieur et au design, et parfois inspirés de l’espace fictif de la salle de bains, un classique des séries B et des films d’horreur. Dans toutes les pièces, je travaille l’image et j'utilise notamment des photographies datant des années 1960 et 1970. Un des enjeux de l’exposition sera de voir comment ces objets résonneront de manière autonome avec l’espace. Pour en savoir plus, visitez le site de Ludovic Sauvage, ainsi que celui de la galerie Valeria Cetraro. Vivid Angst & Colorful Doubts, du 04 juillet au 25 juillet, à la galerie Valeria Cetraro (75003). Visuels : © Courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria CetraroLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 340 jours

Studio Briand & Berthereau : Galerie La Serre, espace pour l’art contemporain de l’Arbre Blanc

Le Studio Briand & Berthereau a aménagé l’espace, dessiné le mobilier et imaginé l’identité de la galerie La Serre, un lieu d’exposition installé au rez-de-chaussée de l’Arbre Blanc à Montpellier (34). Créé en 2011 par Joran Briand et Arnaud Berthereau, le Studio Briand & Berthereau s’est employé à concevoir un intérieur épuré et modulable pour accueillir la galerie La Serre, une galerie d’art dédiée à la création contemporaine. L’idée du studio était de créer un espace d’exposition, mais aussi un lieu de vie et de travail. Cet espace de 440 mètres carrés réparti sur deux niveaux a été spécialement aménagé pour entreposer et exposer des œuvres d’art, ainsi que servir de bureaux. Au rez-de-chaussée, se trouvent l’espace d’exposition et la pièce de consultation. À l’étage, se situent les bureaux, les salles de réunion et l’espace de workshops. Entièrement modulables, les espaces ont vocation à évoluer en fonction de la programmation. Une grille a en effet été placée sous le plafond de la galerie pour suspendre des spots, et des panneaux dessinés sur mesure sur lesquels accrocher des œuvres. Une scénographie spécifique peut ainsi être inventée à chaque exposition. Pour en savoir plus, visitez le site du Studio Briand & Berthereau. Photographies : © Studio Briand & BerthereauLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 344 jours

Dossier : 5 intérieurs colorés inspirants

Des intérieurs se démarquent par l’omniprésence de la couleur, qui leur confère du caractère. Voici cinq intérieurs colorés qui nous font rêver. L’Appartement Batignolles d’Atelier SteveCet appartement parisien de 65 mètres carrés a été entièrement revisité par l’équipe d’Atelier Steve à la demande des nouveaux propriétaires. La décoration datée, les papiers peints vétustes et la logique spatiale dépassée de l’ancien logement font désormais place à un intérieur coloré et lumineux, où il fait bon vivre. Une rénovation avec du cachet qui transforme l’intérieur poussiéreux de ce logement typiquement parisien en un petit bijou contemporain. . La White Rabbit House de Gundry + DuckerSituée dans le quartier de Canonbury d’Islington (Royaume Uni), caractérisé par une large présence de demeures néo-géorgiennes, une bâtisse des années 1970 sort du lot. Réhabilitée par le Studio d’architecture Gundry & Ducker, la maison aux mille teintes de vert et de terrazzo se démarque dans un paysage typiquement anglais. . La Meunière de Belval-ParquetUne vieille demeure achetée par un couple à Noisy-le-Sec retrouve sa splendeur d'antan grâce à la mise en œuvre d'un projet de rénovation minutieux. Les architectes Belval-Parquet ont conservé la source authentique de cette ancienne meunière en y ajoutant une touche contemporaine par la couleur. . L’Appartement new-yorkais de Reutov DesignSitué au sud de Manhattan (New York), un deux pièces de 55 mètres carrés subit un traitement haut en couleur ! Lassés de vivre dans un foyer aussi gris que l'environnement urbain dans lequel il s'inscrit, ses propriétaires ont donné une seule directive au studio russe Reutov Design : modifier sans concession leur espace vital à condition de ne pas utiliser le blanc. Une contrainte qui n'a, semble-t-il, pas suffit à réfréner la créativité de Dmitry Reutov, fondateur de l'agence éponyme en charge de cette mission. . Yojigen Poketto d’eliiÀ Madrid (Espagne), l'agence elii livre la rénovation d'un studio de 34 mètres carrés. Une garçonnière entièrement réaménagée, en plan et en coupe, comme son nom l'indique, Yojigen Poketto, littéralement « poche en quatre dimensions » en japonais. S'il est un pays familier d'une pression foncière galopante et des petites surfaces habitables associées, c'est bien le Japon. Une influence typologique et stylistique plus que palpable dans ce projet madrilène, de par une épure du dessin, des couleurs pastel et des beaux matériaux.La Rédaction
Il y a 4 ans et 346 jours

Rencontre avec : Studio Élémentaires

Depuis la création de leur studio en 2013, Apolline Couverchel et Gauthier Haziza signent des installations poétiques et se lancent dans des projets fous. Rencontre avec ce duo qui force l’admiration. Muuuz : Quel est votre parcours respectif, et pourquoi avez-vous décidé de vous associer pour fonder Studio Élémentaires en 2013 ?Apolline Couverchel : Après mon baccalauréat, j’ai étudié deux ans à l’École Duperré, puis la scénographie à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de Lyon. Ensuite, j’ai travaillé pour des studios de design et de scénographie à Paris. Gauthier et moi nous sommes rencontrés à l'ENSATT, et avons rapidement souhaité travailler ensemble. C’est d’ailleurs à l’ENSATT que nous avons appris à raconter des histoires avec la lumière et l’espace.Gauthier Haziza : J’ai étudié l’histoire de l’art, options études théâtrales, à l’université, la conception lumière à l’ENSATT, et le marketing et la communication à l’université Panthéon Assas. En 2013, nous avons fondé notre propre studio et nous avons commencé à travailler sur divers projets. La même année, le chef cuisinier français Paul Pairet nous a invités à collaborer avec lui pour réaliser une installation dans le cadre de l’exposition Cookbook, l’art et le processus culinaire aux Beaux-Arts de Paris. En 2015, nous sommes partis à Shanghai pour participer à une résidence artistique organisée par le groupe Swatch. À cette occasion, nous avons travaillé pendant quatre mois au Swatch Art Peace Hotel et avons créé in situ notre Ciel-volant, un cerf-volant aux couleurs du ciel qui a été remarqué par Shang Xia, une marque chinoise créée par Hermès, avec laquelle nous avons ensuite collaboré. Aujourd’hui, nous vivons à Bruxelles et travaillons aux Zaventem Ateliers. Comment êtes-vous arrivés à la conception d'installations cinétiques immersives ? Pourquoi avez-vous choisi de vous éloigner du théâtre pour vous concentrer sur l’art contemporain et le design ?AC : Le théâtre a beaucoup nourri notre imaginaire, mais nous avons aussi découvert ses limites. Nous avons donc souhaité nous détacher du texte, car au théâtre tout est mis au service du langage. Aujourd’hui, nous travaillons la lumière, le mouvement et l’espace, sans faire du théâtre, mais nous nous en inspirons constamment. GH : La lumière, la temporalité, le mouvement et la narration amènent finalement cette notion d’art vivant qui est caractéristique du théâtre. Il y a toujours une narration derrière nos objets. Par exemple, dans Silo, nous avons investi l’abbaye Notre-Dame de Bernay et créé une installation faisant écho à l’histoire du lieu. Au centre de l’édifice, nous avons érigé un silo agricole de huit mètres de haut rempli de popcorn, car l’église fut transformée en une halle aux blés en 1814. En termes de matériaux, couleurs et technologies, qu'est-ce qui constitue vos installations ? AC : Dans nos créations, les sources de lumière sont simples et variées. Nous utilisons des filtres colorés, des filtres lumières, des matières brutes. Le mouvement est notre point de départ. Nous cherchons à associer la beauté de la matière à la beauté de la technologie afin de créer un mouvement dans l’espace. Les nouvelles technologies confèrent à nos installation poésie et magie.GH : Nous nous renouvelons beaucoup, donc nous ne nous enfermons pas dans un style. Avec notre lampe mobile Hypnos, nous nous sommes concentrés sur le rapport entre le sable et la lumière pour façonner l’objet. Nous aimons les choses simples mais derrière l’apparente simplicité de nos objets se cache une grande complexité technique. Que questionnez-vous dans vos créations ? AC : Avec nos installations, nous nous intéressons à la magie, à la poésie et à la narration, et nous cherchons à surprendre le regardeur. GH : La question n’est pas arrêtée. Nous sommes très curieux, et nous puisons nos inspirations dans divers domaines. Quand nous collaborons avec un lieu, nous pouvons nous inspirer de l’histoire du site. Quand nous concevons nos propres objets, nous questionnons l’essence de notre travail. Comment voir ? Comment représenter ? Comment surpendre ? Créer c’est aussi raconter. Comment jouez-vous avec la perception ? AC : Nos objets plongent les spectateurs dans une sorte d’expérience du regard. Nous nous approprions des artifices du théâtre pour créer des effets. Dans notre installation Dichrofield réalisé pour le Jam Hôtel de Bruxelles, le mécanisme est visible. Dans certaines de nos créations, la technique est très belle, et nous souhaitais la monter. Dans d'autres, nous préférons garder une part de mystère. Comme au théâtre, nous avons appris à fabriquer des illusions, des leurres.GH : Nous jouons avec la perception grâce à des artifices, qui sont inspirés de la magie et du théâtre. Quand nous présentons nos installations, les regardeurs cherchent souvent le trucage. À Bernay, le directeur du théâtre Le Piaf nous a commandé une servante de théâtre. Nous avons fabriqué nos Ghost lamps en montant des ampoules sur une structure en acier. À la nuit tombée, ces lampes se mettent à s’allumer et à bouger comme par magie, et résonnent alors avec les fresques murales de l'artiste Elliott Causse.  Pourriez-vous me parler de Umbra, votre dernière sculpture en mouvement inspirée par le phénomène de l'éclipse totale ?AC : À la dernière foire Collectible, quand nous avons exposé Umbra, les visiteurs s’arrêtaient pour contempler la lampe. Dans un monde régi par l’efficacité, se retrouver face à des objets au fonctionnement mystérieux déroute. Umbra est doté d’un moteur qui permet de faire tourner le disque de la lampe très lentement. Lorsque la lumière est allumée, le disque tourne selon un temps aléatoire, défini en fonction de la durée des éclipses solaires totales du XXIème siècle. GH : Umbra est une lampe légère et suspendue qui a son propre cycle de vie. Avec Appoline nous réfléchissons souvent sur les phénomènes naturels. Récemment, nous nous sommes lancés dans un travail de recherche sur l’éclipse, et avons étudié les mouvements les plus élémentaires de ce phénomène naturel spectaculaire.  Quelles sont vos autres projets et collaborations prévus prochainement ? AC : Nous allons collaborer avec une maison d’édition pour présenter notre création Umbra. GH : Nous travaillons sur notre installation System, qui sera exposée dans le hall d’accueil d’un espace de coworking avenue Louise à Bruxelles. Nous nous concentrons également sur de nouvelles créations autoproduites. Quel serait votre installation rêvée ? AC : Nous voudrions nous inspirer de la tradition japonaise du Hannabi, une version minimaliste du feu d’artifices qui reprend le cycle de floraison d’une fleur.GH : En effet, nous aimerions beaucoup travailler sur le feu d’artifices, car cela associe l’espace, la lumière, la couleur, la représentation. Pour en savoir plus, visitez le site du Studio Élémentaires.Photographies : © Studio ÉlémentairesLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 347 jours

Dossier : 5 expositions à visiter à Paris

Après deux mois rythmés par des visites virtuelles d’expositions, de nombreuses galeries d’art ont rouvert leurs portes, et nous proposent depuis de parfaire notre connaissance de l’art contemporain à travers des accrochages bien réels. Focus sur cinq expositions organisées par des galeries à voir à Paris en ce moment. Chloe Sells à la galerie Miranda La galeriste franco-australienne Miranda Salt nous plonge dans l’univers onirique de la photographe américaine Chloe Sells (née en 1976). Cette exposition monographique dévoile une série récente qui rassemble des photographies des lacs de sel Makgadikgadi Salt Pans prises par Chloe Sells lors d’un séjour dans le désert du Kalahari, au Botswana. Chaque œuvre exposée à la galerie est un tirage chromogénique unique retouché par l’artiste. Après le développement, dans l’obscurité de la chambre noire, Chloe Sells a dessiné sur ses tirages à l’acrylique, à l’encre ou au feutre, travaillé différentes textures, découpé des formes accidentées. En résultent des œuvres très poétiques qui, dans une profusion de couleurs, tutoient l’abstraction. Chloe Sells : The Place of the Dry, Dry, prolongée jusqu’au 27 juin 2020, à la galerie Miranda (75010) . Olivier Masmonteil à la galerie Thomas Bernard - Cortex AthleticoThomas Bernard organise la seconde exposition personnelle de l’artiste-peintre français Olivier Masmonteil (né en 1973) à la galerie Thomas Bernard - Cortex Athletico en montrant la façon dont il conçoit le paysage et la peinture. À l’occasion de cette manifestation, Olivier Masmonteil nous révèle les secrets de sa peinture qui transforme le tableau en un support de sa mémoire. Dans certaines de ses œuvres aux allures de vieilles cartes postales se croisent alors des souvenirs diffus de ses séjours à Madagascar et des réminiscences des paysages découverts en Nouvelle-Zélande. Ainsi, l’accrochage, pensé et mûri conjointement par Thomas Bernard et Olivier Masmonteil durant la période du confinement, retrace les diverses pratiques artistiques, les réflexions et les recherches de l’artiste. Olivier Masmonteil, Le voile effacé, du 5 mai au 31 juillet 2020, à la galerie Thomas Bernard (75003) . Alexia Chevrollier à la galerie Lou CarterLa galeriste Lou Carter a choisi d’exposer exclusivement des plasticiennes dans son nouvel espace parisien, et vient de lancer un cycle d’expositions dédiées aux artistes femmes dans lequel elle propose une réflexion sur les rapports qu’elles entretiennent avec l’espace. L’exposition consacrée à la plasticienne française Alexia Chevrollier (née en 1989), qui ouvre le bal, se penche sur le processus de transformation de la matière et révèle les recherches de l’artiste autour de l’espace et du temps, ainsi que son approche du don. Les œuvres disposées ici dans un black cube, qui vient contrecarrer le « white cube », désormais trop répandu, donnent à voir la diversité de la matière. L’exposition, surprenante dans sa scénographie, invite les spectateur·rice·s à porter leur attention sur le pouvoir magnétique des œuvres d'Alexia Chevrollier.Alexia Chevrollier, du 10 au 27 juin 2020, à la galerie Lou Carter (75007) . Fabian Albertini à la galerie Molin CorvoAvec Beyond Seeing, la galerie Molin Corvo expose pour la première fois les photographies et les sculptures créées par la plasticienne italienne Fabian Albertini (née en 1965) sur le désert. L’exposition, imaginée par la galeriste Roberta Molin Corvo en collaboration avec Fabian Albertini, se concentre sur quatre photographies surpeintes et trois sculptures en fer réalisées entre 2018 et 2020, et donne à voir les thématiques abordées par l’artiste dans son art  : les rapports entre l'homme et l'environnement, la spiritualité, la perception, le mouvement. Les photographies du désert associent des éléments géométriques à un espace environnemental, tandis que les sculptures abstraites ou géométriques évoquent les souvenirs des paysages désertiques visités par l’artiste. L’événement s’achève sur Magneticsphere, un projet non-réalisé, actuellement en cherche de financements. Beyond Seeing by Fabian Albertini, du 18 juin au 09 août 2020, à la galerie Molin Corvo (75007) . Pierre Charpin à la galerie kreo Cinq ans après sa dernière exposition personnelle à la galerie kreo, le designer français Pierre Charpin (né en 1962) nous charme une nouvelle fois avec son approche de la couleur et des matériaux. Avec Similitude(s), la galerie réunit des dessins, des meubles, des objets dans une scénographie graphique conçue par Pierre Charpin lui-même. On peut, entre autres, contempler les vases Plump avec leurs courbes sensuelles, les table basses Translation graphiques et texturées, les miroirs Satellite ludiques et décoratifs, mais aussi découvrir sa pratique du dessin, moins connue, grâce à la présentation en guise d’introduction de sa série « Stain ». Similitude(s), du 20 mai au 31 juillet 2020, à la galerie kreo (75006) Léa Pagnier
Il y a 4 ans et 350 jours

Atelier Data : Casa no cercal

C’est à Cercal dans la région du Centre au Portugal que l’agence d’architecture Atelier Data a réinterprété la maison traditionnelle portugaise en érigeant une villa solaire qui s’intègre parfaitement au paysage vallonné alentour. Casa no cercal est une maison de 195 mètres carrés ouverte sur la nature. Fascinés par les reliefs de la région, les architectes d’Atelier Data ont choisi de valoriser la relation de la villa avec les éléments naturels environnants, notamment les collines et la rivière. Les architectes ont ainsi abaissé les frontières entre intérieur et extérieur grâce à des fenêtres et des portes vitrées coulissantes qui laissent entrer la lumière naturelle et offrent de belles vues sur le paysage. Dans la même logique, ils ont également agencé plusieurs patios, des petits espaces extérieurs plus confidentiels, qui font circuler la lumière dans la maison, et crée une grande salle de séjour qui ouvre de plain-pied sur une grande terrasse prolongée par une couloir de nage. À l’intérieur, le blanc règne en maître absolu. Partout des meubles dépareillés, des matières naturelles, des céramiques colorées distillent un esprit estival. Une véritable ode à la nature ! Pour en savoir plus, visitez le site d’Atelier Data. Photographies : © Richard John SeymourLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 353 jours

Evan Fay : Lawless

Depuis quatre ans, le designer américain Evan Fay prône une approche personnelle du design en créant des meubles sculpturaux singuliers. Evan Fay, que nous avions repéré à la Design Week de Milan en 2017 grâce à sa chaise Lawless (2017), s’est une nouvelle fois fait remarquer pour ses jeux de constructions étonnants avec son canapé Lawless (2019) présenté par la galerie Philia à la dernière édition de la foire bruxelloise COLLECTIBLE. La série « Lawless » réunit des bancs, des canapés, des chaises et des tabourets, qui se démarquent par leurs jeux d’assemblages et leur originalité. Ces objets se composent d’une épaisse bande de mousse revêtue de tissu coloré qui s’enroule autour d’une structure métallique irrégulière. L’assise en mousse confère à chaque siège confort et fonctionnalité, alors que la structure et les piètements en métal en font des objets très graphiques. Une collection qui est en passe de devenir iconique.  Pour en savoir plus, visitez le site du designer Evan Fay.Photographies : Courtesy of Galerie PhiliaLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 354 jours

arba : L’Onde

Dans le Cantal, au milieu d’un terrain verdoyant et vallonné, se dresse une maison classique au premier abord, mais qui dissimule pourtant son lot de subtilités. Signé arba, L’Onde est un chalet en bois revisité à la toiture insolite, inspirée des toits de lauzes aux formes arrondies. D’une surface de 75 mètres carrés, la maisonnette conçue par arba est constituée d’un module de mélèze partiellement vitré. Un ensemble classique surmonté d’une toiture souple, convexe sur un versant, se soulevant au sud pour baigner les intérieurs de lumière et s’abaissant au nord pour protéger les vents de la région. A l’intérieur, la dalle de béton est laissée brute, réchauffée par la charpente et l’omniprésence du bois, notamment dans l’usage du contreplaqué de bouleau pour le second œuvre. Ici encore, la toiture a son importance et l’impressionnant volume sous charpente est donné à voir subtilement, permettant tour à tour de créer des espaces confidentiels et d’autres plus aérés. Au rez-de-jardin, une pièce unique aux nombreux rangements comprenant salon, salle à manger et cuisine est doté d’un escalier desservant une mezzanine où sont abrités les espaces de nuit. La demeure idéale pour se reposer, loin de l’agitation citadine. Pour en savoir plus, visitez le site de arbaPhotographies : Pierre GourvennecZoé Térouinard
Il y a 4 ans et 354 jours

Événement : Kleureyck, Les couleurs de Van Eyck dans le design

Si le lien entre le peintre flamand Van Eyck et le design contemporain ne semble pas évident au premier abord, le Design Museum de Gent tente l’expérience de rapprocher l’usage unique de la couleur fait par l’artiste du XVème siècle et la signification de ces teintes pour les grands noms du design. Culottée, l’exposition rassemble quelques 100 pièces d’exception à travers un parcours pigmentaire qui nous laisse sans voix ! Considéré comme l’inventeur de la peinture à l’huile, Jan van Eyck (1390 – 1441) est rapidement devenu une référence pour son usage particulier de la couleur. Son célèbre tableau L’Agneau Mystique, datant de 1426, est d’ailleurs un passage obligatoire pour tous les historiens de l’art, notamment pour ses teintes vives et son réalisme frappant. Difficile donc de relier ce maître de la Renaissance flamande aux programmations habituelles du Design Museum de Gent (Belgique). Et pourtant, pour sa réouverture post-épidémique, le musée prend le parti d’associer l’un des grands noms belge de la peinture aux créateurs de notre époque. Un choix original qui donne lieu à une exposition qui marquera les esprits. C’est en effet à partir de ce fameux retable que s’organise l’exposition. A travers 13 détails importants de l’œuvre de Van Eyck, chacun mettant en lumière une couleur particulière, la commissaire Siegrid Demyttenaere – fondatrice de DAMN Magazine – propose une sélection de pièces rassemblées par teintes mais faisant également échos aux symboliques du tableau du maître flamand. Le spectateur est ainsi invité à circuler au milieu des œuvres de Sabine Marcelis, Marcin Rusak, Hanna Aagaard ou encore Théophile Blandet, pour ne citer qu’eux. Un catalogue préstigieux complété par onze « Experience Rooms », des salles au sein desquelles des designers ont travaillés sur le thème « couleur et sens » et où le spectateur peut goûter, voir ou même toucher les différentes nuances. Enfin, une troisième partie intitulée « Research Projects » nous propose de découvrir le parcours emprunté par les designers de l’exposition pour le montage de leur projet, de la réflexion à la mise en place. Point de vue unique et programmation complète, telle est la promesse faite par le Design Museum de Gent.Pour en savoir plus, visitez le site de Design Museum GentPhotographies : DRZoé Térouinard
Il y a 4 ans et 355 jours

Ubalt Architectes : 18 Juillet

À Paris, dans le 20ème arrondissement, les architectes Mylène Vasse et Nastasia Potel ont réinventé un appartement des années 1970 avec fantaisie. Situé au dernier étage d'un immeuble datant des années 1970, cet appartement de 62 mètres carrés est un plateau traversant caractérisé par son contexte et sa double vue. Attentives au potentiel de ce petit espace, Mylène Vasse et Nastasia Potel ont valorisé sa distribution, sa luminosité et sa vue sur la ville, en créant transparences, reflets et perspectives. L’appartement s’articule autour d’une grande salle de séjour prolongée par une terrasse, qui fait également office d’entrée, de cuisine et de salle à manger. Cette pièce trois en un s’organise selon un axe nord-sud pour souligner la distribution de l’appartement traversant. La table bleu pâle entourée de six chaises délicates et le banc extrudé du sol rose clair produisent une dynamique visuelle forte et façonnent l’esprit du lieu. Pour accéder aux deux chambres et à la pièce d’eau, il est nécessaire de traverser un dressing installé dans un espace fermé par un rideau argenté aux reflets irisés, qui dialogue avec une cloison habillée de miroirs couleur or rose ou gris. La salle de bains est recouverte de terrazzo moucheté noir et blanc du sol au plafond, tandis que les chambres très minimalistes affichent une blancheur immaculée. Avec cet écrin graphique, les fondatrices de la jeune agence parisienne Ubalt Architectes dévoilent les grandes lignes de leur langage architectural. Pour en savoir plus, visitez le site de l’agence Ubalt Architectes. Photographies : © Yohann FontaineLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 358 jours

Dossier : 5 photographes d'architecture à suivre

De nombreux photographes contemporains se servent d'Instagram pour diffuser leurs clichés créatifs, paysages urbains, bâtiments iconiques ou détails abstraits. Cette semaine, la rédaction de Muuuz vous révèle ses cinq photographes d’architecture préférés à suivre sur le réseau social. Manuel Pita (@sejkko)Découvert sur Instagram sous le pseudonyme Sejkko (@sejkko), le photographe portugais Manuel Pita immortalise les maisons isolées qu’il rencontre lors de ses pérégrinations en Europe, de son pays d’origine à la Croatie en passant par la Turquie. Tantôt rénovées, tantôt vétustes, ces petites habitations colorées évoquent à la fois la solitude de tout un chacun et le souvenir nostalgique de la Home, Sweet Home de son enfance. . Chak Kit (@_chakmkit)Plutôt que de capturer des images réalistes de Hong Kong, le jeune photographe Chak Kit immortalise l’énergie magnétique de la mégalopole chinoise dans des clichés épurés à la frontière de l’abstraction. Devenu célèbre grâce aux réseaux sociaux, il pose un regard d’esthète sur le paysage urbain hongkongais et partage ses visions colorées de la ville sur Instagram. . Morgane Renou et Simon Schnepp (@schnepp.renou) Les deux jeunes photographes, Morgane Renou et Simon Schnepp, forment depuis 2012 le tandem Schnepp Renou. Spécialisé dans la photographie d’architecture, le duo franco-allemand capture les paysages urbains du monde entier et les magnifie par une maîtrise artistique de la photographie. Zoom sur une œuvre collective hors pair. . Sebastian Weiss (@le_blanc)Décidément, Instagram est une source d'inspiration inépuisable. C'est ainsi qu'au fil de mes scroll tardifs, j'ai découvert les prises de vues puissantes de Sebastian Weiss en 2018. Depuis, le talent du photographe n'a pas faibli, bien au contraire ! La preuve avec la série « Monolicious », déclinée en trois étapes, qui, à travers des clichés hypnotiques, nous fait redécouvrir les ouvrages iconiques de l'architecture contemporaine milanaise. . Sinziana Velicescu (@casualtimetravel)Bien que Los Angeles (USA) en fasse rêver plus d'un, la vie d'un autochtone peut rapidement devenir aliénante, lui qui passe plus de temps dans le trafic automobile qu'à parcourir Venice Beach en skateboard. Et si c'est en voiture que l'on parcourt L.A, c'est également là que la photographe locale Sinziana Velicescu puise son inspiration. Ou quand les interactions humaines font place à la contemplation du paysage urbain. La Rédaction
Il y a 4 ans et 359 jours

Supertoys Supertoys : Objects for an animist world

Le studio néerlandais de design Supertoys Supertoys imagine des objets étranges, dont les couleurs pastel et les formes singulières questionnent les rapports que l’être humain entretient avec les objets. L’architecte d’intérieur Merle Flügge et l’architecte Job Mouwen ont fondé le studio de design Supertoys Supertoys en 2018 et diffusent depuis une vision animiste de la subjectivité et du monde. Avec leurs tonalités pastel, leurs formes bizarres et leur dimension ludique, les objets conçus par Merle Flügge et Job Mouwen relèvent de l'animisme, réévaluant ainsi les systèmes socioéconomiques actuels qu’ils rejettent.Et si une table veut être une fleur ? Ou si une table, qui s’apparente à une fleur, se transforme à nouveau en table, que désire alors la table ? Voilà les questions étonnantes que se pose le duo lorsqu’il cherche à appréhender les caractéristiques imperceptibles de la matière, de la forme et de l’objet. Le fauteuil Creature Comfort, est doté d’une assise en bois dur laqué et poli et d’un dossier en mousse rond et souple, et se veut à la fois ludique et sage, confortable et inconfortable, convivial et austère. La table Cosmic Flower, quant à elle, est fabriquée avec une résine époxy couleur Cantaloupe ou vert menthe légèrement translucide. Sa grande originalité laisse place à notre imagination. Des objets curieux qui invitent à considérer l’essence des objets plutôt que leur fonctionnalité. Pour en savoir plus, visitez le site de Supertoys Supertoys. Photographies : © Pim TopLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 360 jours

Nicolas Dahan : Appartement à Moscou

À Moscou (Russie), l’architecte français Nicolas Dahan a complètement repensé un duplex de 450 mètres carrés en le transformant en un espace lumineux très contemporain. C’est dans la capitale de la Russie que l’architecte Nicolas Dahan a métamorphosé un appartement spacieux réparti sur deux niveaux en un logement minimaliste et luxueux, qui comprend six chambres, six salles de bains, un salon, une salle à manger et une cuisine, ainsi qu’un hammam et une salle de sport. Dans ce vaste duplex, Nicolas Dahan a mis en scène des matières froides, des courbes sensuelles et des jeux de lumière afin de livrer un logement à la pureté saisissante. Par souci du détail, il a dessiné sur-mesure chaque élément architectural de l’appartement – créant par exemple un incroyable plafond. « J’ai dessiné une ondulation très douce, comme une plage ridée par les vagues, qui vient bousculer le minimalisme de l’appartement en organisant les espaces de vie. Il apparaît comme un bloc uniforme, d’une minéralité totale, alors qu’il a nécessité plus de 100 plaques de staff […] assemblées sur place et poncées pendant trois mois pour obtenir cette surface parfaitement lisse », explique-t-il. Ici, les marbres, les miroiteries, les parquets, qui viennent de Padoue (Italie), ont été livrés, puis assemblés à Moscou « pour une excellence des détails, une totale invisibilité des systèmes et une mise en avant de la matière. » Dans la cuisine, une grande porte coulissante en bois laqué permet de jouer avec le rythme de l’espace, tandis que les dix mètres de plan de travail marbre noir de Carrare tranche avec la blancheur éclatante des rangements, des murs et du plafond. Dans les pièces à vivre, le sol en érable est une surface unifiée et lisse, qui reflète lumière. Dans les chambres et le dressing, les miroirs rouges ou bleus, qui contrastent avec les tonalités sobres des autres pièces de l’appartement, sont toutefois adoucies par les parois tissées Kvadrat placées devant chaque fenêtre. La salle à manger baignée de lumière est la pièce où l’on se retrouve. Ici, les chaises sont ordonnées autour d’une table minimaliste, sous une grande rotonde laquée de bleu pastel. Nicolas Dahan a aménagé un appartement épuré, dont le style futuriste fascine. Pour en savoir plus, visitez le site de Nicolas Dahan. Photographies : © Nicolas DahanLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 360 jours

Transition ID : Montcalm

Situé dans le 18ème arrondissement de la capitale, l’appartement de 170 mètres carrés a su taper dans l’œil de ses propriétaires grâce à ses beaux volumes et sa grande luminosité. Cependant, son traitement initial, plutôt froid et austère, avait bien besoin d’un bon coup de frais ! C’est désormais chose faite, grâce à l’inventivité et au goût de l’agence parisienne Transition ID. Duplex de 170 mètres carrés doté d’une terrasse de 100 mètres carrés situé juste derrière la butte Montmartre, il y a de quoi faire rêver ! Un ensemble au potentiel d’exception, révélé par le cabinet d’architecture d’intérieur Transition ID. Pour ce projet, Carla Lopez, co-fondatrice de l’agence, mise sur un retour au source et tente de redécouvrir le charme initial de cet appartement, tout en l’associant à des influences scandinaves et modernistes. L’un des premiers champs d’action consiste en la restructuration des espaces, jusqu’alors maladroitement découpés. L’entrée se fait au niveau inférieur, qui devient, sous la houlette de Transition ID, un étage de nuit. Jadis composé de quatre chambres et de deux salles d’eau, ce niveau est aujourd’hui doté d’un grand espace « nuit et jeu » pour les enfants, d’une suite parentale et d’une chambre d’amis. Alors que l’étage supérieur était très largement cloisonné, les maîtres d’œuvre ont fait le choix de tout ouvrir et de créer une pièce unique où cohabitent cuisine, salle à manger et salon, segmenté par des baies vitrées permettant à la lumière de s’épanouir au sein de cet espace de vie donnant sur une terrasse végétalisée. Côté déco, si le parquet d’origine est ici révélé et que le blanc typique des intérieurs haussmanniens semble dominer, des touches colorés – de la peinture vert de sauge au papier peint Cole&Son en passant par des carreaux de carrelage vifs et de revêtement Terrazzo de Papermint – viennent dynamiser l’ensemble. Des verrières et des claustras en bois contribuent également à délimiter les espaces, tout en apportant de la chaleur à l’appartement. Un aspect vivant de cette rénovation accentuée par le choix du mobilier, allant des canapés Togo de Michel Ducaroy bleu aux banquettes en velours moutardes dans la partie salle à manger.Une réhabilitation au goût plus que sûr !Pour en savoir plus, visitez le site de Transition IDPhotographies : ShoootinZoé Térouinard
Il y a 4 ans et 361 jours

K-STUDIO : Villa Mandra

Perchée sur les hauteurs d'Aleomandra à Mykonos (Grèce), mais presque entièrement cachée des regards, la Villa Mandra offre une vue spectaculaire sur l’île de Delos. Cette grande maison de vacances, conçue par l’agence athénienne K-STUDIO, est un havre de paix, où les propriétaires viennent profiter de l’été avec leur famille et leurs amis. Surplombant la mer, cette maison de vacances confortable, spacieuse et raffinée, est une invitation à se reposer en pleine nature. À la demande des propriétaires, la Villa Mandra a été pensée comme un lieu hors du temps, où il fait bon vivre. Les architectes de K-STUDIO ont édifié une maison discrète en s’inspirant de l’architecture vernaculaire grecque. La villa, composée de deux petits volumes traditionnellement blanchis à la chaux, est construite autour d’une vaste terrasse, ouverte sur la mer et protégée du soleil grâce à une élégante pergola en châtaignier. Cette terrasse extérieure est d’ailleurs le carrefour de la maison, car elle relie les six chambres aux espaces de vie – le salon, la cuisine, la piscine et le jardin. Les volumes blanc immaculé, les murs en pierres locales et les trois pergolas s'intègrent parfaitement à l’environnement naturel alentour. Les architectes puisent leurs différentes influences dans la diversité des paysages cycladiques, et proposent ainsi une réinterprétation contemporaine de la maison méditerranéenne. À l’intérieur comme à l’extérieur, la décoration est dépouillée, mais sans jamais être austère. Les décorateurs ont en effet choisi d’insuffler à chaque pièce une ambiance apaisante en associant couleurs claires, matières naturelles et meubles indispensables. Une maison de rêve qui fait rimer simplicité avec douceur de vivre. Pour en savoir plus, visitez le site de K-STUDIO. Photographies : © Claus Brechenmacher et Reiner BaumannLéa Pagnier
Il y a 4 ans et 361 jours

Atelier Sauvage : Créations

Cofondatrice et dirigeante de l’Atelier Sauvage, l’ébéniste et designer Albane Salmon dessine et fabrique des objets en bois massif à mi-chemin entre la sculpture et l’ébénisterie, jouant ainsi la carte de la créativité. L’Atelier Sauvage est un atelier artisanal de création et de fabrication de mobilier basé à Bagnolet (93), qui prône une audace et une liberté très contemporaines. Depuis 2015, Albane Salmon imagine en effet des pièces de mobilier et des aménagements en bois massif pour des intérieurs actuels. Ses créations audacieuses séduisent aujourd’hui particuliers et professionnels. Les subtils jeux de matières de ses meubles ont déjà fait sensation à plusieurs événements. Son paravent Moeraki, objet composite coloré imaginé en collaboration avec l’illustratrice et designer Marie de Lignerolles, avait fait forte impression au salon Révélations (Grand Palais, Paris) en 2017, tandis que son petit banc en érable sycomore massif Trace, pièce unique modelée « à main levée », s’était fait remarquer à la dernière COLLECTIBLE (Espace Vanderborght, Bruxelles) en 2020. Les pièces de mobilier sculpturales signées Atelier Sauvage mêlent formes simples, teintes sobres et effets de matières délicats. Fortement inspirée par la nature, Albane Salmon met l’accent sur la beauté naturelle du bois et privilégie une belle économie de moyens pour dévoiler toute la poésie des matières qu’elle travaille. Des pièces incontournables qui se démarquent par leur grande originalité. Pour en savoir plus, visitez le site d’Atelier Sauvage. Photographies : © Laura BonnefousLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 0 jours

Dossier : 5 intérieurs minimalistes qui nous inspirent

Avec leurs intérieurs épurés, plusieurs agences privilégient la sobriété poussée à l’extrême et annoncent ainsi le grand retour du minimalisme dans nos foyer. Cette semaine, la rédaction de Muuuz vous dévoile cinq intérieurs minimalistes inspirants qui nous prouvent qu'en matière d'intérieur, less is more. Moulin d’Ubalt ArchitectesL’agence d’architecture d’intérieur parisienne Ubalt Architectes, fondée en 2015 par Mylène Vasse et Nastasia Potel, métamorphose un appartement de Montreuil (93) en un loft minimaliste blanc, noir et gris rehaussé par des touches de couleurs subtiles. C’est l’une des réalisations les plus représentatives de la palette surprenante du duo, mêlant ici lignes graphiques, couleurs délicates et matières travaillées. . Appartement Saint-Denis de JCPCDRParis regorge de surprises ! La preuve avec cet appartement étonnant de 75 mètres carrés situé rue Saint-Denis. Entre ouvrage haussmannien et inspiration scandinave, le projet signé JCPCDR est un ensemble contemporain, lumineux et fait la part belle aux volumes atypiques, caractéristiques de la capitale. Une source d’inspiration pour tous les citadins qui souhaiterait rafraichir leur décoration ! . Maison à Beaune d’Atelier OrdinaireConnu pour son travail du bois, l’Atelier Ordinaire signe un nouvel ouvrage familial en Bourgogne. C’est plus précisément à Beaune que l’agence alsacienne conçoit une maison préfabriquée dialoguant avec le paysage sylvestre et destinée à un couple de viticulteurs. Une cabane des plus contemporaines construite hors site qui laisse entrer la lumière grâce à de larges ouvertures savamment placées. . Appartement L de PseudonymeCréée en juillet 2017, la jeune agence parisienne Pseudonyme prouve que la valeur n'attend pas le nombre des années. Après avoir revalorisé la façade du célèbre Circus Hotel de Berlin (Allemagne), le duo d'architectes affiche son goût pour les textures métalliques et signe un lieu unique au cœur du 6e arrondissement de la capitale, entre espace privé, appartement de collectionneur et galerie d'art. Focus sur un studio dont on n'a pas fini d'entendre parler... . MA d’Extra MediumLe projet « MA », c’est tout d’abord une histoire de famille. Le terrain, acheté par les proches de l’architecte au début des années 2000, était jadis une ferme typique du Vaucluse se confondant avec le paysage. Repris en mains par les équipes d’Extra Medium il y a 4 ans, la demeure se transforme ainsi en un havre de paix où paysage, charme et design cohabitent en harmonie.La Rédaction
Il y a 5 ans et 1 jours

Patrick Norguet x Postforming : SEE U

Le designer Patrick Norguet s’associe à l’entreprise française spécialisée dans l’agencement Postforming pour produire une collection inédite de paravents et d’écrans. Baptisée « SEE U », la série répond élégamment aux nouvelles demandes d’organisation spatiale liées à la situation sanitaire actuelle. Conscient des logiques actuelles d’agencement, le créateur français Patrick Norguet a imaginé une collection d’objets made in France qui permettent d’organiser des espaces des lieux publics ou privés. Ces paravents et écrans transparents en métal et en polycarbonate se déclinent en diverses teintes et tailles, mais sont aussi personnalisables sur demande. Ils garantissent ainsi la sécurité des salariés sur leur lieu de travail ou des particuliers chez eux tout en habillant des intérieurs ou des espaces extérieurs. Très actuelle, la collection SEE U propose une réinterprétation contemporaine du paravent pour répondre au mieux aux nouveaux besoins des entreprises et des particuliers, et leur permettre de partager des moments de convivialité en toute sécurité. Pour en savoir plus, visitez le site de Patrick Norguet et celui de Postforming. Photographies : Studio Norguet design Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 2 jours

Christo : 1935 – 2020

Il aimait emballer son monde. L’artiste d’origine bulgare Christo s’est éteint le dimanche 31 mars dernier, à l’âge de 84 ans. Inventeur de « l’entoilage de l’espace », le plasticien était notamment connu pour ses réalisations monumentales consistant à emballer les plus grands monuments, du Pont-neuf parisien au Reichstag de Berlin. Retour sur l’œuvre et la vie d’un grand enfant de l’art. Né Christo Vladimirov Javacheff, en Bulgarie, c’est à New York, sa ville d’adoption, qu’il s’est endormi. Grandes ambitions et sens de la démesure, l’artiste, toujours accompagnée de sa femme Jeanne-Claude, n’a cessé d’imaginer des projets à la démesure assumée. Si un grand nombre n’a pu voir le jour, 23 œuvres ont embellies notre planète au fil des décennies. Son dernier projet en date ? L’empaquetage de l’Arc de triomphe, idée datant de 1962, qui devait se faire en avril. Mais le Covid-19, ayant eu raison des questions logistiques, a retardé l’inauguration de ce cadeau géant fait à la ville de Paris. Une actualité brulante puisque, si le projet sera maintenu de façon posthume en septembre, l’artiste doit également faire l’objet d’une grande rétrospective au Centre Pompidou à partir du 1er juillet. Un projet d’exposition qui ne n’enchantait d’ailleurs pas Christo, qui confiait à nos confrères du Monde en mars « Je n’aime pas les rétrospectives, j’aime faire toujours de nouvelles choses. Les rétrospectives, ce sera pour quand je serai mort ! ». Aujourd’hui parti, Christo continue de faire ce qu’il aime tant : monter un projet pensé il y a 60 ans, innover et divertir les amateurs d’art qui viendront découvrir la période parisienne du plasticien à Beaubourg. Si le plasticien a marqué le monde de l’art de son vivant, nul doute qu’il laisse derrière lui un héritage d’œuvres publiques marquantes, à mi-chemin entre architecture monumentale et installation in situ. Redéfinissant les périmètres de l’art, Christo se définit lui même comme n’étant « ni peintre, ni sculpteur, ni architecte ».Mais sans doute un peu tout ça à la fois. Photographies : DRZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 2 jours

Ruimtemakers Architecten x Niels Maier : The Oblique House

Les agences néerlandaises Ruimtemakers Architecten et Niels Maier ont conçu à quatre mains une maison graphique à la volumétrie étonnante. Nichée dans la forêt d’une grande propriété située en bordure du village limbourgeois de Beek (Pays-Bas), la résidence est un havre de paix loin de toute agitation urbaine. Les architectes de Ruimtemakers Architecten ont érigé une maison composée de trois volumes très différents. Le volume principal en brique grise accueille le salon, la salle à manger et la cuisine, ainsi que la chambre principale et la salle de bains au rez-de-chaussée. Le deuxième volume, en bois, abrite la buanderie et une salle de repassage. Le troisième volume, monté sur le toit de la résidence, fabriqué à partir d’un solide matériau composite Corian®, dont l’aspect s'apparente au granit. Sa façade blanche agrémentée de lignes obliques donna d’ailleurs son nom à la maison. Bien que ces trois entités soient très différentes, elles forment toutefois un ensemble harmonieux. Ce jeu de contrastes se poursuit à l'intérieur de la résidence. Les équipes de l’agence d’architecture d’intérieur Niels Maier ont en effet imaginé un intérieur minimaliste, dont la palette réduite à l’essentiel est parfois ponctuée de touches colorées. L’intérieur de la maison est sobre et élégant. Les murs et les plafonds sont blancs, et les sols gris foncé. Les détails contemporains et les meubles bien choisis ou réalisés sur-mesure confèrent aux diverses pièces leur identité propre tout en créant l’ambiance feutrée tant désirée par le propriétaire. Ensemble, les agences Ruimtemakers Architecten et Niels Maier signent une maison très atypique. Pour en savoir plus, visitez le site de Ruimtemakers Architecten et celui de Niels Majer. Photographies : © Cafeine, Thomas De BruyneLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 6 jours

Jihye Kang : Purity series

Diplômée de l’université de Hongik (Corée du Sud), la designeuse sud-coréenne Jihye Kang imagine des meubles minimalistes aux effets lumineux et reflets irisés étonnants. Avec sa série de meubles « Purity », Jihye Kang joue avec la lumière en exploitant l’opalescence et la réfraction de l’acrylique. Après avoir étudié les propriétés de ce matériau, la designeuse a en effet décidé de le combiner avec de l’acier inoxydable pour créer des objets fonctionnels, dont les reflets varient selon l’espace dans lequel ils s’insèrent. La collection comprend plusieurs pièces : une table basse, une table d’appoint, un cabinet, une chaise, un tabouret et deux cloisons, tous constitués d’une structure en acier inoxydable et d’épais cylindres en acrylique disposés en rangées. L'acier inoxydable se marie parfaitement à l'acrylique, mais s’affiche également comme un matériau brillant aux reflets captivant. Jihye Kang signe des pièces très contemporaines, dont les propriétés optiques déroutent les spectateur·rice·s. Pour en savoir plus, visitez le site de Jihye Kang. Photographies : DRLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 7 jours

Dossier : 5 maisons qui nous donnent des envies de vacances

Comme les beaux jours arrivent et sentent bon l’été, la rédaction de Muuuz vous dévoile ses maisons de vacances préférées pour rêver de voyages à venir.  Le ranch Cuadra San Cristóbal de Luis Barragán, MexiqueDevenu internationalement célèbre, le ranch Cuadra San Cristóbal est connu pour ses murs rose fuchsia, sa volumétrie géométrique audacieuse et sa grande pièce d’eau turquoise. Construit à la fin des années 1960 pour la famille Egerstrom, ce ranch graphique ouvert sur la nature continue de fasciner. . On the Rocks de David Tajchman, FranceInspiré par l'aérodynamisme de la voiture du propriétaire ainsi que par le site balnéaire sur lequel son dernier projet prend place, l'architecte français David Tajchman imagine une résidence toute en courbe dominant la mer Méditerranée. Une réalisation spectaculaire qui s'inscrit dans un environnement complexe. . Ca l’Amo de Marià Castelló, EspagneLa maison de vacances Ca l’Amo, conçue par le studio Marià Castelló, trône dans une clairière idyllique de la campagne d’Ibiza. La résidence se compose de cinq volumes rectangulaires similaires, mais distincts. Les trois premières entités abritent les espaces de vie réservés à la famille et la quatrième est un logement indépendant voué à accueillir des invités, tandis que la cinquième fait office de terrasse ombragée. Entre les habitations et la terrasse se trouve une piscine, où la vue sur les montagnes et forêts alentour est à couper le souffle. . Villa Casa Vara de Caprini & Pellerin architectes, France Faire honneur à la culture méditerranéenne dans une conception contemporaine ? Pari accepté pour l'agence française Caprini & Pellerin – duo cannois composé de Kevin Caprini et Jerry Pellerin –, qui signe une villa solaire sur la Côte d'Azur, inspiré à la fois par l'architecture vernaculaire et les ouvrages californiens. Résultat ? Un édifice aussi luxueux que rustique au sein duquel on passerait bien quelques vacances. . Es Bec d’Aguila d’Atelier du Pont, EspagneInstallé sur l'île de Minorque, aux Baléares, un couple entreprend le pari fou de réhabiliter une finca typique de la région en une maison d'hôte de charme. Pour réaliser ce projet, Benedicta et son époux font appel au cabinet parisien Atelier du Pont qui imagine une demeure contemporaine aux accents méditerranéens répondant au doux nom d'Es Bec d'Aguila.La Rédaction
Il y a 5 ans et 7 jours

Wes Architecture : House of Layers

Dans le quartier d’Islington, à Londres, l’agence d’architecture britannique Wes Architecture a entièrement rénové une maison datant du début de l’époque victorienne. Les architectes de Wes Architecture ont relevé le défi de réhabiliter une maison classée du XIXe siècle, rénovée à plusieurs reprises jusque dans les années 1990, mais sans goût ni cohérence. Souhaitant repenser l’esprit du lieu, ils ont conservé des éléments architecturaux du passé et imaginé un intérieur chaleureux et contemporain facile à vivre. Les architectes ont réaménagé l’espace avec de beaux matériaux et réinterprété chaque pièce, si bien que la maison se caractérise désormais par une grande créativité dans les choix des agencements, des matières et des couleurs. Dans la maison, un escalier en pierre calcaire vient remplacer un escalier en bois vétuste, qui avait été ajouté dans les années 1980. Cet escalier principal, fabriqué avec trois pierres calcaires monolithiques, structure l’espace. Au rez-de-chaussée, une nouvelle extension en acier et en verre ouvre la salle de séjour sur l’extérieur. Au premier étage, les pièces retrouvent leur lustre d’antan grâce à la restauration des moulures et au nivèlement des sols, mais sont colorées selon une palette des plus créative. La salle de bain est intégralement peinte rose et la chambre est habillée de panneaux bleu nuit. Aux deuxième et troisième niveaux, la simplicité domine. À l’étage réservé aux propriétaires, un dressing en noyer relie la chambre parentale à la salle de bains. Sous les toits, les architectes ont aménagé un petit bureau privé ouvert sur la ville. Une rénovation audacieuse qui fait dialoguer les différentes histoires du bâtiment. Pour en savoir plus, visitez le site de l’agence Wes Architecture. Photographies : © Ben BlossomLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 7 jours

Exposition : Imagined, for uncertain times

Musées fermés, galeries éteintes et espaces culturels en berne : le moins que l’on puisse dire, c’est que ces derniers mois n’ont pas été les plus prolifiques pour les amateurs d’expositions. Heureusement, certains commissaires ne manquent pas de ressources et déjouent intelligemment les réglementations pour contenter les férus de design. Visite d’« Imagined, for uncertain times », une exposition 2.0 qui présente des pièces de design dans une scénographie imaginative virtuelle. Conçue par le studio américain soft-geometry, « Imagined, for uncertain times » rassemble un collectif de 11 designers indépendants venus des quatre coins du monde. L’idée de cette exposition virtuelle leur est venue suite à la première semaine de confinement qui a malheureusement bousculé tous les plans estivaux du studio : plus de salons, plus d’expositions, plus de commandes … Des contraintes extrêmes qui, loin de brider la créativité du duo composé de Utharaa L Zacharias et Palaash Chaudhary, les poussent au contraire à exploiter leur imagination afin de connecter les designers entre eux, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies. Première expérience de commissariat du studio, l’exposition rassemble 11 studios, issus des coups de coeur de soft-geometry. Nous pouvons ainsi découvrir les œuvres d’Eimear Ryan de l’Argot Studio (Paris, France), de Laurids Gallée (Rotterdam, Pays-Bas), de Léa Mestres (Paris, France), de Benjamin Gillespie d’Ovuud (Philadeliphie, USA), de Supertoys Supertoys (Rotterdam, Pays-Bas), de Vidivixi (Mexico, Mexique), de Voukenas Petrides (New-York, USA) et de Yeon JinYoung (Séoul, Corée du Sud), toutes mises en scène grâce à une succession d’images 3D réalisées par Nicolas Canellas du SPOT Studio (Barcelone, Espagne). Ce dernier prend ainsi rapidement la place de Directeur artistique sur ce projet et imagine une galerie épurée et aérienne située en plein milieu d’un lac, uniquement habitée par les différents ouvrages des artistes. Un espace serein, hors du temps, qui invite à la déconnexion. Le nom de l’exposition, « Imagined, for uncertain times » renvoie également aux notions d’imaginaire et d’incertitude, concepts inévitables en cette période de pandémie. C’est sur ces deux idées que se sont penché les designers qui ont conçus des œuvres spécialement pour l’événement ou bien repensé certaines pièces existantes pour qu’elles s’inscrivent à la perfection dans cette expérience. Alors que de nombreux événements ont du être reportés – la Biennale d’architecture de Venise en tête de file –, l’initiative de soft-geometry permet de repenser les modèles d’exposition et de continuer à faire vivre le paysage culturel, malgré le confinement. Pour en savoir plus, visitez le site de soft-geometryPhotographies : Nicolas CanellasZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 8 jours

Dorothée Meilichzon : Adriatica

À Venise, dans le quartier universitaire du Dorsoduro, la designeuse et architecte d’intérieur Dorothée Meilichzon a réhabilité un palazzo historique, transformé au XXème siècle en quartier général de la compagnie de transport maritime Adriatica, pour accueillir Il Palazzo Experimental, le dernier hôtel de l’Experimental Group. Dans le restaurant de l’hôtel, la créatrice mêle les influences et célèbre l’Italie. En charge de la décoration d’Il Palazzo Experimental, Dorothée Meilichzon a souhaité redonner au palazzo ses lettres de noblesse, mais en apportant une touche contemporaine à tous les intérieurs, des chambres au restaurant. Sous la houlette de l’Italian Supper Club, le restaurant Adriatica est la nouvelle adresse gastronomique da la Cité des Doges. Installé au rez-de-chaussée d’Il Palazzo Experimental, il se déploie dans un vaste espace lumineux. Dorothée Meilichzon a opté pour un décor italien intemporel. Elle combine en effet des éléments architecturaux classiques avec des objets et des motifs plus contemporains. Dans la salle de restaurant, les banquettes ondulées revêtues de tissus monochromes bordeaux de Rubelli ou rayés de Dedar se marient harmonieusement avec des marbres Breccia Capraia, un sol en terrazzo Scarpa et un plafond vert pâle, tandis que les lampes de table en verre soufflé de Murano blanc opalin et les chaises rendent hommage à deux grandes figures du design italien : Luciano Vistosi et Gae Aulenti. Un restaurant très référencé qui se veut à la fois chaleureux et intimiste. Pour en savoir plus, visitez le site de Dorothée Meilichzon. Visuels : © Karel Balas Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 8 jours

Atelier Vens Vanbelle : Alex Guesthouse

Créée pour un producteur de cinéma belge, la « Guesthouse » imaginée par l’Atelier Vens Vanbelle est une extension à l’architecture remarquable, contrastant avec la maison principale de style français du propriétaire. Comprenant une chambre, une pièce à vivre et une salle de projection, l’ensemble atypique semble tout droit sorti d’un film steampunk. Alex voulait agrémenter son jardin situé à proximité de la Schelde d’une extension à son image : cinématographique et atypique. Accueillant de nombreux invités en sa demeure, ce propriétaire tenait à marquer l’esprit de ses convives en leur proposant un espace de vie agrémenté de quelques surprises. Avec sa forme inédite et son revêtement en acier corten, le bâti jouit d’un caractère abstrait, semblable à un sous-marin ou à une habitation tout droit sortie d’un ouvrage steampunk. Sur une surface de 150 mètres carrés, le projet de l’Atelier Vens Vanbelle est articulé autour d’un escalier en colimaçon desservant trois niveaux : : un rez-de-chaussée abritant la chambre et la pièce de vie surmonté par un belvédère agrémenté d’une douche extérieure et un sous-sol dissimulant une salle de projection. A chaque étage son ambiance. L’espace habitation est conçu comme une grotte de bois entièrement composée de bois lamellé et percée de deux fenêtres rondes, l’une donnant sur le jardin et l’autre sur la maison principale. Construite comme une expérience cinématographique, la maison d’hôte accueille une petite salle de projection aux rideaux rouges, enrichi d’un petit bar intimiste.De quoi s’échapper quelques instants de la réalité. Pour en savoir plus, visitez le site de l’Atelier Vens VanbellePhotographies : Tim Van de VeldeZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 10 jours

Estudio Persona : Connection

Pour sa dernière collection de meubles baptisée « Connection », le duo du studio de design Estudio Persona imagine des pièces sculpturales aux tonalités sobres en bois, métal ou tissu mohair. Installées aux États-Unis après avoir grandi en Amérique du Sud, deux créatrices uruguayennes, la designeuse industrielle Emiliana Gonzalez et l’artiste Jessie Young, ont fondé leur studio en 2014 à Los Angeles (Californie). Ensemble, elles travaillent depuis des matériaux industriels ou organiques, et dessinent des chaises, des fauteuils, des luminaires, des tables ou des objets, dont les teintes naturelles et les lignes épurées sont inspirées de leur Uruguay natal. Les pièces de leur dernière collection témoignent de leur volonté de redorer l’image du design sud-américain. Pour « Connection », Emiliana Gonzalez et l’artiste Jessie Young ont privilégié des couleurs unies, des belles matières et des formes simples. La série rassemble ainsi des tables-basses en bois clair ou foncé, des chaises et des fauteuils confortables habillés de tissu mohair respectivement vert ou orange, ainsi qu’une lampe en acier noirci, également disponible en laiton. Avec ces nouvelles créations, Emiliana Gonzalez et Jessie Young séduisent une nouvelle fois collectionneurs et galeries. Pour en savoir plus, visitez le site de Estudio Persona.Photographies : © Estudio PersonaLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 10 jours

Wall&deco : CWC

Longtemps considéré comme vieillot, le papier peint fait un retour fracassant dans nos intérieurs, notamment grâce à de nouveaux designs insufflés par les marques spécialisées. Un virage que la marque italienne Wall&deco a su prendre avec brio puisque sa collection CWC – pour Contemporary Wallpaper Collection – propose des modèles uniques, allant du revêtement vintage aux papiers peints graphiques en passant même par des panneaux adaptés à l’extérieur. Zoom sur des murs qui ont du caractère ! Fondée par le photographe de mode Christian Benini, la société de papiers peints de Wall&deco propose depuis sa création des revêtements avant-gardistes et graphiques, réalisés grâce à de nombreuses collaborations avec des artistes plastiques, des designers, illustrateurs, stylistes ou encore architectes. Des regards uniques qui permettent à l’enseigne de proposer des décors éclectiques, toujours plus innovants. « Grâce à l’apparition de nouveaux supports et techniques d’impression, notamment numériques, il devenait possible de réinventer complètement ce revêtement. » Christian Benini, fondateur de Wall&decoLancée en 2017, la collection « CWC » est agrémentée cette année de plus de 70 modèles, majoritairement en vinyle. Cette année est également celle de la présentation d’un nouveau substrat CWC-ECO, un support respirant, écologique et 100% recyclable, en plus du CWC traditionnel. Côté motifs, il y en a pour tous les goûts ! Du papier peint fleuri inspiré des salons de nos grands parents aux motifs colorés et graphiques pop en passant par des supports texturés semblables au béton, toutes les pièces et toutes les envies trouveront leur revêtement idéal. Une marque à côté de laquelle il est impossible de passer.Pour en savoir plus, visitez le site de Wall&decoPhotographies : DRZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 10 jours

Zaha Hadid Architects : ME Dubaï Hotel

Situé dans le quartier Burj Khalifa de Dubaï (Emirats arabes unis), le bâtiment de l’Opus, conçu en 2007 par Zaha Hadid, accueille depuis peu le dernier hôtel de la chaîne « ME by Melia ». Signé entièrement par l’architecte irako-britannique, l’établissement rend hommage au style si particulier de cette grande dame de l’architecture, disparue en 2016, quatre ans après le début des travaux. Il n’y a qu’à Dubaï qu’un tel ensemble pouvait voir le jour. Composé de deux tours fusionnées par un pont culminant à 71 mètres de haut, le bâti de 84 300 mètres carrés est caractérisé par son cube central largement évidé, rythmé par des ondulations défiant les lois de la physique. Grâce à un revêtement anti-UV et un motif en pointillé, la façade s’amuse avec les rayons du soleil et les lumières de la ville tout en diminuant les besoins en climatisation d'un tel édifice. Le complexe réunit en son sein des appartements privés, des locaux tertiaires, deux restaurants et un nouvel hôtel, également conçu par Zaha Hadid : le ME Dubaï Hotel. L’entrée de l’établissement cinq étoiles se fait dans un atrium de quatre étages aux volumes impressionnants. Le sol en marbre agrémenté de mobilier sculptural est ici dominé par une succession de balcons voluptueux soulignés de percées lumineuses. Les visiteurs prennent place sur les fameux canapés « Petalinas » et les cosses « Ottomans », déclinés ici dans des teintes luxueuses, allant du pourpre au doré. Dans les 74 chambres et 19 suites qui composent l’hôtel, du mobilier hybride « Work & Play » et des lits suspendus sur-mesures viennent habiller les espaces de nuit. Côté salles de bain, le cabinet londonien rend une nouvelle fois hommage à la figure de Zaha Hadid en réinterprétant la collection « Vitae » que l’architecte avait imaginé en 2015 pour la marque Norken Porcelanosa. A peine inauguré, le ME Dubaï Hotel est déjà en passe de devenir iconique. Pour en savoir plus, visitez le site de Zaha Hadid ArchitectsPhotographies : Laurian GhinitoiuZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 11 jours

Rencontre avec : Hadrien Durand-Baïssas

D’abord dessinateur, l’artiste parisien Hadrien Durand-Baïssas (né en 1992) préfère aujourd’hui la pluridisciplinarité et construit une œuvre protéiforme, allant du dessin à la musique, en passant par l’installation. Nous avons discuté avec lui de son parcours, de sa pratique artistique et de ses réflexions. Muuuz : Pouvez-vous nous résumer votre parcours ? Comment avez-vous commencé à dessiner ? Hadrien Durand-Baïssas : J’ai commencé à dessiner en atelier de dessin à Paris lorsque j’étais au lycée. La plupart du temps, je dessinais pendant mes cours au lieu de prendre des notes, mais finalement cela a porté ses fruits puisque j’ai intégré l’Atelier de Sèvres juste après le bac. Puis, j’ai étudié le design graphique à Paris également pour ensuite travailler en freelance tout en poursuivant ma pratique artistique. Aujourd’hui, je travaille en tant que directeur artistique et artiste plasticien à New York.Pourquoi avez-vous choisi de vous installer outre-Atlantique ? Quelle étape représente ce séjour dans votre parcours ? Vivre à New York représente une étape considérable dans mon parcours. J’y ai emménagé car j’avais soif d’aventure en dehors de la France, et aussi parce que de nombreux projets m’attendaient là-bas. Je pense que c’est une ville complètement dingue où les artistes sont traités différemment qu’en France. À New York, j’ai l’impression que l’art occupe une place majeure au quotidien : on y rencontre très souvent des gens avec une énergie folle qui nous embarquent dans des projets tous plus fous les uns que les autres. C’est d’ailleurs cette effervescence qui m’a poussé à sortir de ma zone de confort et à tester de nouveaux mediums comme les installations lumineuses ou la 3D. Comment définiriez-vous votre pratique artistique ? Quels sujets abordez-vous dans vos œuvres ? Je ne sais pas moi-même comment définir ma pratique artistique. Elle est un peu instable et accidentelle. J’ai adoré ne pratiquer que le dessin pendant des années et je ne m’en lasserai jamais, mais la vie est faite de surprises. Lorsque je suis séduit par de nouvelles pratiques, je suis immédiatement tenté de les incorporer dans mon travail artistique. J’ai été trop longtemps préoccupé par le fait de devoir pratiquer une seule technique, et c’est d’ailleurs souvent ce que l’on attend d’un artiste. Aujourd’hui, l’idée de rester enfermé dans une seule technique m’angoisse. Je pense que la création est un processus vaste qui peut s’appliquer dans une infinité de domaines. Je découvre désormais de nouvelles palettes d’expression artistique comme les installations immersives. Pour mes sujets, j’ai d’abord dessiné avec des stylos Rotring pour représenter des espèces animales en voie de disparition, puis des allégories antiques dans un univers de science-fiction. Aujourd’hui, je continue à traiter cette ambiance dans des installations lumineuses à la tonalité futuriste. Je réfléchis sur la géométrie, les impressions inexplorées, ainsi que sur la place de la technologie dans notre ère actuelle, son utilisation à des fins artistiques et son impact sur notre civilisation. Je questionne cette évolution progressive de l’homme vers une nouvelle espèce hybride mi-homme mi-machine.Où puisez-vous vos sources d'inspiration visuelles, conceptuelles et artistiques ? Beaucoup de mes inspirations viennent de ce que je découvre en parcourant internet et en visitant les nouveaux musées new-yorkais dédiés à l’art et la technologie. Très souvent, je m’inspire du design graphique actuel ou de créations digitales surréalistes. Je suis fasciné par les univers d’artistes graphiques 3D et vapor wave comme Baugasm, Lordess.foudre ou Dorian Legret, mais aussi par ceux de designers minimalistes et d’artistes du mouvement Light art tels que James Turrel, James Clar et Refik Anadol. Les peintures classiques ou modernes sont aussi des sources d’inspiration, sans oublier les sculptures de la Grèce et de la Rome antiques. Caspar David Friedrich et Salvador Dalí sont les peintres qui m’inspirent le plus. Tout ce qui captive mon regard au point de ne plus pouvoir en décrocher ou qui me questionne est une source d’inspiration. J’étudie ensuite l’œuvre, la composition, la technique utilisée, l’effet d’ensemble, le sujet et la démarche de l’artiste. Vos installations et vos scénographies sont immersives. Quelle place occupe le regardeur dans vos œuvres ? Dans quel espace de réflexion l'invitez-vous ? Dans mes installations, si l’observateur se sent plongé dans un univers qui le sort de son brouillard quotidien, l’immerge dans un monde différent de son environnement habituel et lui donne l’impression d’atterrir dans une succursale onirique proche de celle de ses rêves, mon pari est réussi. Mes installations me permettent de solliciter le regardeur en lui procurant différentes sensations que l’on ne peut pas forcément ressentir devant une création graphique. Le regardeur n’est plus un simple observateur mais devient acteur de l’œuvre. Je souhaite par-dessus tout dévoiler au regardeur de nouveaux horizons et réflexions pour le pousser à devenir non seulement acteur de l’œuvre, mais aussi l’élément conscient qui donnera vie à cet ensemble, c’est-à-dire le maillon indispensable de mes installations. Sans le regardeur, elles ne seraient qu’un décor surréaliste laissé à l’abandon comme un vestige archéologique à découvrir. C’est à travers des réflexions sur l’espace, le temps et notre place dans cet espace-temps que j’essaie de captiver l’attention de l’observateur. Avez-vous déjà commencé à explorer de nouvelles manières de créer durant le confinement ? Comme beaucoup de monde, le confinement a été une bonne opportunité pour moi de me recentrer sur mes projets personnels et mes priorités. J’ai travaillé sur la réalisation de websites pour la marque de platines vinyles haut de gammes Pro-Ject Audio USA, ainsi que pour la marque nord-américaine Sumiko Audio. J’ai aussi travaillé sur des morceaux. Bien que je mette principalement en avant mon travail plastique, je suis également musicien : je compose et produit avec du matériel analogique des chansons qui sont connectées à mon univers graphique et qui reflètent mes rêveries diurnes dans une ambiance cosmique. J’ai également profité de ce moment inédit pour mieux comprendre comment je pourrais associer cet univers musical à mes créations artistiques. L’idée de réaliser des animations et des vidéos qui allieraient à la fois ambiances musicales et visuelles a particulièrement retenu mon attention. Avec ces nouvelles idées, je rejoins ce que j’expliquais précédemment : continuer dans cette liberté de mixer différents médiums pour découvrir et partager des expériences sensorielles nouvelles. Quels sont vos prochains projets ?Je vais continuer à développer AG Studios, l’agence créative que nous avons créée avec des amis à New York. Je travaille en ce moment avec des clients sur les identités graphiques de leur marque, ainsi que sur la réalisation de leurs sites web. Je vais également mettre à profit les réflexions que j’ai pu avoir durant le confinement pour produire des nouvelles séries d’œuvres, visuelles, musicales ou encore in situ. J’envisage aussi de produire les projets qui m’attirent le plus tout en essayant de révéler un ensemble hétéroclite ayant pour colonne vertébrale une vibration onirique et surréaliste dans laquelle je me reconnais.Pour en savoir plus, visitez le profil Instagram et le site de l’artiste Hadrien Durand-Baïssas, ainsi que le site de AG Studios. Visuels : © Hadrien Durand-BaïssasLéa Pagnier  
Il y a 5 ans et 15 jours

Dossier : Retour sur 5 expositions design de 2019

Alors que la plupart des musées et des galeries restent encore fermés durant cette période exceptionnelle de déconfinement, la rédaction de Muuuz revient sur cinq événements design qui ont marqué l’année 2019. « Fontaines » à la Galerie de SèvresSuite à sa résidence à la Manufacture de Sèvres, le jeune designer français Arthur Hoffner était célébré à la Galerie de Sèvres (1er arrondissement) du 19 juin au 28 septembre 2019. A l'occasion de cette manifestation, il réinventait une nouvelle fois la fontaine d'intérieur. . « Moderne Maharahag. Un mécène des années 1930 » au MADEn 2019, le MAD – ancien musée des arts décoratifs – rendait hommage au plus dandy des maharajah : Yeshwant Rao Holkar II. Amoureux de la modernité européenne, cet esthète venu d'Indore a construit le Palais Manik Bagh, premier édifice moderniste de la région. Quand raffinement oriental rencontrait l'avant-garde du Vieux Continent. . « Le monde nouveau de Charlotte Perriand » à la Fondation Louis VuittonDisparue il y a vingt ans, la designer et architecte Charlotte Perriand a fait l'objet d'une grande rétrospective à la Fondation Louis Vuitton en 2019. Longtemps demeurée dans l'ombre de ses confères masculins, Le Corbusier en tête de file, elle reprenait la place qui lui a toujours été due grâce à cette exposition d’ampleur. . « Utopia, art et design italiens » à la galerie Tornabuoni ArtA la galerie Tornabuoni Art (3ème arrondissement), la manifestation « Utopia, art et design italiens, imaginée par la galerie en collaboration avec l’architecte français Charles Zana, mettait à l’honneur l’effervescence créative dans l’Italie d’après-guerre. Cet événement inédit explorait ainsi les synergies entre art et design italiens. . « Éternel » à la Carpenters Workshop GalleryDans le vaste espace parisien de la Carpenters Workshop Gallery (4ème arrondissement), l’architecte-designer italien Vincenzo De Cotiis s’exposait pour la première fois en France. A l’occasion de cet accrochage monographique, il présentait des pièces d’exception, à la fois brutes et sensuelles, qui témoignaient de l'évolution de sa pratique du design vers l'art. La Rédaction
Il y a 5 ans et 15 jours

Exposition : Le Milieu est bleu

Au Palais de Tokyo, l’artiste plasticienne allemande Ulla von Brandenburg (née en 1974 à Karlsruhe) crée des mondes fictionnels marins et ruraux où elle accorde une grande place à l’imaginaire. Orchestrée par Ulla von Brandenburg en collaboration avec le commissaire Yoann Gourmel, l’exposition « Le Milieu est bleu », qui rassemble des installations, des performances, des projections, des sculptures, invite les visiteur·euse·s à plonger dans l’univers onirique si particulier de la plasticienne.Ulla von Brandenburg déploie dans le Palais de Tokyo des dispositifs immersifs et sensoriels inspirés du théâtre et de ses conventions. Dans le parcours, elle a fait le choix de dévoiler la verrière du toit habituellement dissimulée et définit cinq espaces avec des grands tissus, fabriqués par l’artiste elle-même ou récupérés à l’Opéra de Varsovie. « Le tissu me permet de camoufler, de cacher, d’habiller le cube blanc du musée et par là de changer les systèmes de valeurs et les cadres de pensée. J’utilise des tissus pour créer des espaces dans lesquels on peut prétendre se trouver ailleurs, tomber pour ainsi dire dans d’autres mondes », explique d'ailleurs Ulla von Brandenburg dans un entretien avec Merel van Tilburg. Ainsi, elle met en scène des mondes fantasmatiques étranges où les spectateur·euse·s deviennent acteur·rice·s des œuvres. Après la Whitechapel Gallery à Londres (2018-19) et le Musée régional d’art contemporain Occitanie à Sérignan (2019), Ulla von Brandenburg nous prouve une nouvelle fois que l’art est un théâtre, un divertissement à la fois ludique et didactique, accessible à toutes et à tous.  Pour en savoir plus, visitez le site du Palais de Tokyo. Photographies : Ulla von Brandenburg, Le milieu est bleu, 2020, vue de l’exposition « Le Milieu est bleu » d’Ulla von Brandenburg, Palais de Tokyo (21.02 – 01.09.2020) © Aurélien MoleLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 15 jours

Daniel Rueda et Anna Devís : Photographies

Originaire de Valence (Espagne), le duo de photographes à la ville comme à la vie immortalise le paysage urbain à travers des clichés ludiques et imaginatifs. Se mettant tour à tour en scène devant certains des bâtiments les plus iconiques de la ville, les deux artistes exposent leur créativité quotidiennement sur Instagram. Léger et graphique, leur travail constitue une escapade des plus agréables. Connue pour son impressionnante Cité des arts et des sciences, la ville de Valence se révèle être un véritable terrain de jeu pour les photographes d’architecture. C’est dans ce décor urbain qu’exerce le duo d’artiste Daniel Rueda et Anna Devis qui créé des visuels plein d’humour à l’esthétique parfaitement calibrée révélant les bijoux architecturaux de leur terre natale. Quand l’un est derrière l’objectif, l’autre pose devant l’un des nombreux édifices à l’architecture remarquable de la commune, mettant son corps au service de l’échelle monumentale de certains des bâtiments futuristes caractéristiques de la Cité. Architecte de profession, Daniel Rueda a le don de trouver des lieux d’exception pour leurs séances photo. « Si je n’avais pas eu cette formation, je doute fort que j’aurais pu trouver les architectes, les œuvres et les références qui influencent mon travail aujourd’hui. L’œil est vraiment quelque chose qui doit se travailler et heureusement, l’architecture est un domaine très stimulant visuellement. » confie-t-il d’ailleurs à propos de son parcours.L’oeil unique des deux parties du couple leur ont d’ailleurs ouvert les portes de nombreuses collaborations avec des marques prestigieuses.Alors, prêt pour un voyage photographique à Valence ? Pour en savoir plus, visitez le compte instagram de Daniel Rueda et Anna DevisPhotographies : Daniel Rueda et Anna DevisZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 16 jours

Marià Castelló : Ca l’Amo

Sur l’île espagnole d’Ibiza, aux Baléares, le studio d’architecture Marià Castelló a édifié une élégante maison familiale. Nichée au milieu des pins et des genévriers, la Ca l’Amo est un havre de paix ouvert sur la nature. La maison de vacances Ca l’Amo, conçue par le studio Marià Castelló, trône dans une clairière idyllique de la campagne d’Ibiza. La résidence se compose de cinq volumes rectangulaires similaires, mais distincts. Les trois premières entités abritent les espaces de vie réservés à la famille et la quatrième est un logement indépendant voué à accueillir des invités, tandis que la cinquième fait office de terrasse ombragée. Entre les habitations et la terrasse se trouve une piscine privée, où la vue sur les montagnes et forêts alentour est à couper le souffle. À l’intérieur, les teintes claires et les matériaux naturels s’inspirent autant de la nature rurale environnante que des maisons méditerranéennes du bord de mer. Avec ses pièces de mobilier réalisées sur-mesure, son canapé extérieur Na Xemena imaginé par José Gandia Blasco et Ramón Esteve pour Gandía Blasco, ses suspensions Aim des frères Bouroullec éditées par Flos, ses objets cool dessinés par Marià Castelló et Lorena Ruzafa, et ses grandes baies vitrées, la Ca l’Amo affiche une simplicité raffinée. Une maison de rêve pour une escale estivale ! Pour en savoir plus, visitez le site du studio Marià Castelló. Photographies : DRLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 17 jours

2M26 : La Petite Maison

Nichée dans la prairie, La Petite Maison de 2M26 n’a pourtant rien du logement de Charles Ingalls et de sa famille. Résidence secondaire perdue dans la verdure, l’ensemble utilise le bois d’une façon résolument contemporaine. Retour sur un petit édifice qui a tout d’un grand. Conçue par le studio de création basée à Kyoto, La Petite Maison est une maison d’hôtes située en Charente Maritime, dans la petite commune de Guitinières. Un site bucolique où coexistent des champs, un bois et un verger que les architectes ont tenu à préserver au maximum grâce à une empreinte réduite et l’usage de matériaux locaux et recyclables. Construite sur site – avec l’aide des propriétaires – à partir d'un socle de béton, la structure est réalisée à base de planches de Douglas. La maison de bois d'une surface de 35 mètres carrés est fermée par deux couches de portes et de volets coulissants, protégeant des vents parfois violent de la région. Une présence massive d’ouvertures sur le paysage qui promet également de nombreuses variations de vues sur l’environnement.« Dans un espace minimum, nous offrons de nombreuses possibilités pour ouvrir la maison aux alentours, au soleil et à l’air. » 2M26A l’intérieur de cette résidence pensée pour deux personnes, quatre pièces cloisonnées par des écrans mobiles comprennent notamment un patio sans toit couvert, offrant à cet espace de vie un éclairage zénithal sans pareil. Dans la partie salon, le mobilier, également signé 2M26, fait la part belle au bois de sapin Douglas de la région grâce à une interprétation contemporaine de ce matériau plein de possibilités.Une invitation à la contemplation. Pour en savoir plus, visitez le site de 2M26Photographies : DRZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 17 jours

Audi talents 2020 : Les lauréats

Créé en 2007 par Audi France, le programme de soutien à la jeune création Audi talents récompense chaque année plusieurs artistes émergents. Après une délibération virtuelle, le jury pluridisciplinaire indépendant a annoncé les lauréats de l’édition 2020. On vous dévoile les trois projets retenus, qui seront prochainement exposés au Palais de Tokyo. Marie-Sarah Adenis, Ce qui tient à un filDiplômée de l’ENS-Ulm (2009) et de l’ENSCI-Les Ateliers (2017), la biologiste-designeuse Marie-Sarah Adenis part de la biologie pour développer des projets innovants. Avec Ce qui tient à un fil, elle propose une réflexion sur le génome en nous plongeant dans une nature génomique, de « la forêt chromosomique » au « jardin des hélices ». . Charlie Aubry, P3.450Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, Charlie Aubry décide d’associer travail sonore et travail plastique en détournant des objets quotidiens divers. Avec son projet P3.450, le jeune artiste nous propulse vers un futur proche, où les données collectées virtuellement par une intelligence artificielle deviennent matérielles. Son œuvre dystopique questionne ainsi les conséquences des nouvelles technologies sur notre vie. . Henri Frachon et Antoine Lecharny, Abstract design manifestoHenri Frachon et Antoine Lecharny, deux designers industriels formés à l’ENSCI-Les Ateliers, réinventent le design en imaginant une exposition inaugurale célébrant un design abstrait et conceptuel. Dans Abstract design manifesto, le duo réinvente le design en reformulant les codes et les usages de la discipline. Pour en savoir plus, visitez le site d’Audi talents. Photographies : 1) Marie-Sarah Adenis, Ce qui tient à un fil © Marie-Sarah Adenis et Paul Bonlarron2) Charlie Aubry, P3.450 © Charlie Aubry3) Henri Frachon et Antoine Lecharny, Abstract design manifesto © Henri Frachon et Antoine LecharnyLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 17 jours

Talin Hazbar : Lithic

La designeuse et architecte syrienne Talin Hazbar puise son inspiration dans les civilisations passées, expérimente des matériaux bruts et signe des pièces de mobilier organiques. Les suspensions stalactites de sa dernière collection « Lithic » rendent hommage au conte populaire La Grotte de la créature, dont l’intrigue se déroule dans les montagnes de Khor Fakkan et de Fujairah (Émirats arabes unis). Les suspensions de la collection « Lithic » sont des structures modulaires en travertin, qui mettent en scène le conte populaire émirati La Grotte de la créature. Talin Hazbar a choisi la forme de la stalactite pour représenter l’habitation de l’être hybride mythique et la lumière artificielle pour symboliser sa puissance. Ces luminaires sont des objets référencés, dont la modularité sollicite l’imagination des collectionneurs. Chaque suspension peut en effet être ajustée à la convenance de l’acheteur, et ainsi raconter sa propre interprétation du récit. En intégrant le spectateur au processus de création, Talin Hazbar accorde une grande place à l’inventivité. Des pièces aussi surprenantes que créatives. Pour en savoir plus, visitez le site de Talin Hazbar. Photographies : © Talin HazbarLéa Pagnier
Il y a 5 ans et 18 jours

Child Studio : Casa Plenaire

Si nos vacances à Santorin (Grèce) semblent compromises, notre imagination peut nous porter aussi loin que l’on puisse le souhaiter. Un constat qui a inspiré l’agence londonienne Child Studio qui propose un concept virtuel pour la marque Plenaire qui sent bon la plage. Quand design, cosmétiques et paysages estivaux se conjuguent au présent. Issue de l’imagination du Child Studio, à qui l’on doit notamment la pizzeria « Humble », la Casa Plenaire ressemble à la résidence secondaire balnéaire dans laquelle nous rêvons de passer notre été. Un refuge imaginaire qui permet à ses visiteurs virtuels de s’évader un peu de leur rayon de 100 kilomètres réglementaire. « La Casa Plenaire est née en réponse aux temps incertains actuels, où nous nous retrouvons confinés à nos maisons. » Che Huang et Alexy Kos de Child StudioDans un cadre mettant en scène des pièces de design emblématiques de Pierre Paulin, Eero Aarnio et Greta von Nessen, la résidence accueille subtilement les produits de la marque de soins pour la peau Plenaire qui se fondent avec brio dans un décor idyllique. A mi-chemin entre le moodboard créatif et le e-shop, la Casa Plenaire – comprenez « plein air » – est un collage composé d’un ensemble d’images cinématographiques invitant au bien-être. L’avenir du shopping en ligne ?Pour en savoir plus, visitez le site de Child StudioPhotographies : Child StudioZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 20 jours

Vitra : Chair Times

En ce temps propice au visionnage de documentaire, l’éditeur design Vitra dévoile « Chair Times », un film qui retrace l’histoire de la chaise à travers 125 objets issus de la collection du Vitra Design Museum. Du XIXème siècle aux créations les plus récentes, retour sur un artefact qui en dit long sur son époque. Véritables marqueurs de la mode et de l’éthique d’une société, les chaises sortent de nos salles à manger le temps d’un documentaire. Présenté par Vitra, « Chair Times » dévoile les facettes d’une pièce de mobilier qui permet de reconnaître et comprendre une époque. Structures sociales, matériaux, techniques, habitudes et styles sont tant d’éléments qu’une simple chaise permet de disséquer.Guidés par le président émérite de Vitra et l'ancien PDG Rolf Fehlbaum, de grands noms du design comme les créateurs Hella Jongerius et Ronan Bouroullec, l’architecte David Chipperfield ou encore les conservateurs du Vitra Design Museum Amelie Klein, Jochen Eisenbrand s’expriment et nous offrent des clés de compréhension inédites.De quoi passer le temps tout en s’instruisant ! Pour en savoir plus, visitez le site de VitraPhotographies : VitraZoé Térouinard
Il y a 5 ans et 20 jours

Dossier : 6 architectures ayant défrayé la chronique

Comme l’art contemporain, l’architecture comprend elle aussi son lot de débâcles. Entre architectes avant-gardistes et public retissant, la discipline est parfois teintée de scandale. Cette semaine, Muuuz vous propose un retour en images sur les ouvrages les plus décriés de ces dernières années. La canopée des Halles, Patrick Berger et Jacques Anziutti, 2016Nous avons tous connu le quartier des Halles en travaux, centre névralgique de la capitale pourtant impraticable. Mais depuis 2016, le « ventre de Paris » est dotée d’une structure mi-excavé, mi-surhaussé comparée à une « vulgaire soucoupe volante » par les habitants du quartier. Jack Lang, ancien Ministre de la Culture et actuel président de l’Institut du monde arabe, qualifiera même l’ouvrage de « crime contre la beauté ». Un ouvrage qui divise les foules depuis désormais 4 ans. . La Tour Orbit, Anish Kapoor et Cecil Balmond, 2012Surnommée la « tour Eiffel ivre » par les britanniques, la tour Orbit s’élève à 115 mètres de haut dans le paysage londonien. Dessinée à l’occasion des Jeux Olympiques de 2012 par l’artiste fantasque Anish Kapoor et l’ingénieur Cecil Balmond, le moins que l’on puisse dire c’est que la réception de l’ouvrage a été plutôt mauvaise. Comme celle de la Tour Eiffel, souligne d’ailleurs Kapoor, malicieux. . La Pyramide du Louvre, Ieoh Ming Pei, 1985-1989En 1983, le président de la République François Mitterrand confie la construction du hall d’entrée du musée du Louvre à l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. Lorsque l’architecte visionnaire présente son idée de structure pyramidale transparente à la Commission nationale des monuments historiques en 1984, le projet suscite la polémique. Inspirée par les monuments funéraires égyptiens, la Pyramide du Louvre destiné à accueillir les nombreux visiteurs du musée est fortement critiquée. En 1985, le maire de Paris Jacques Chirac propose de simuler la pyramide pour apaiser la controverse. Lors de l’inauguration de la Pyramide du Louvre au grand public en 1989, l’œuvre semble avoir déjà été adoptée par les Parisiens. . La Torre Agbar, Jean Nouvel, 2005Immeuble de bureaux indissociable de la skyline de Barcelone (Espagne), la Torre Agbar ne fait pas l’unanimité. Alors que Jean Nouvel assure s’être inspiré des montagnes de Montserrat et des geysers, les espagnols l’appellent entre eux « el supositori », soit le suppositoire. On est loin de la poésie des paysages géologiques catalans... .  MAXXI, Zaha Hadid, 2002-2009L’architecte irako-britannique Zaha Hadid remporte le concours d’architecture lancé par le maire de Rome Francesco Rutelli en 1998 grâce à son projet de bâtiment spectaculaire voué à abriter MAXXI, le musée national des arts du XXIème siècle. La construction du monument est longue. Son coût faramineux. Très controversé par les Italiens, l’édifice valu pourtant à l’architecte de décrocher le prix Stirling en 2010. . Le Centre Pompidou, Gianfranco Franchini, Renzo Piano et Richard Rogers, 1971-1977Lieu culturel désormais iconique, le Centre Pompidou a été très controversé tout au long des années 1970. En 1969, le président de la République Georges Pompidou lance un concours international car il souhaite faire construire un centre national d’art et de culture sur le plateau Beaubourg, situé en plein cœur du Marais. Le projet audacieux et résolument contemporain des trois architectes, Gianfranco Franchini, Renzo Piano et Richard Rogers, est sélectionné par le jury. Durant la construction du bâtiment, et même après son inauguration en 1977, l’édifice provoque de virulents débats. Comparé à « une raffinerie de pétrole », « un hangar » ou « un tas de ferrailles » par ses détracteurs, ce nouveau complexe architectural divise la scène artistique française. Aujourd’hui, le Centre Pompidou est un monument incontournable de la capitale, et la marque s’exporte à l’international. La Rédaction
Il y a 5 ans et 21 jours

Ubalt Architectes : INSEP x ADIDAS

Depuis janvier 2020, l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) bénéficie de nouvelles infrastructures, à la fois fonctionnelles et graphiques, conçues par Ubalt Architectes. Le studio parisien d’architecture Ubalt Architectes s’est associé à l’agence événementielle Ubi Bene pour rénover plusieurs espaces de l’INSEP dans le cadre de son partenariat avec la marque de sport adidas. Les équipes Ubalt Architectes ont pensé l’esprit du lieu autour des couleurs communes à l’INSEP et adidas, le blanc et le bleu. Du choix des couleurs à la sélection des matériaux, les architectes ont ainsi décidé de puiser leur inspiration dans les univers graphiques des deux entités pour mieux illustrer ce co-branding. Tout l’enjeu de la réhabilitation a donc consisté à concevoir un lieu fonctionnel à l’identité visuelle forte. Destinées à accueillir des sportifs de haut niveau, les nouvelles infrastructures de l’INSEP se composent de plusieurs espaces aux formes géométriques simples : une maison de vie, une salle de réunion, des vestiaires et des couloirs. La maison de vie des jeunes sportifs est un espace ouvert structuré selon les différentes activités des athlètes. Au centre de la salle est installée une grande cage de tôle déployée, qui comprend des tables hautes réservées aux repas ou aux moments de travail. De part et d’autre de la cellule, il y a une salle de jeu et un solarium. Avec son sol bleu, sa tôle déployée et son mobilier en carrelage immaculé, la salle de réunion baptisée du nom de la célèbre athlète française Micheline Ostermeyer répond à la décoration de la pièce principale. Dans les couloirs remaniés de la Halle Pajol, le bleu domine, rappelant une fois encore le partenariat entre l’institut français et la firme allemande. Les architectes ont recouvert les murs, les bancs et les douches des vestiaires de carrelage blanc, tandis que le grès du sol remonte le long du mur. Seules quelques touches discrètes de bleu contrastent avec les teintes sobres de la pièce. Tous les nouveaux espaces de l’INSEP sont animés par un subtil jeu d’associations de lignes graphiques, de matériaux bruts et de couleurs franches, qui crée l’esprit du lieu. L’endroit se veut fonctionnel, mais devient singulier grâce à la grande liberté prise par Ubalt Architectes pour réinterpréter le complexe sportif à l’image des deux structures. Pour en savoir plus, visitez le site de l’agence Ubalt Architectes et celui de l’agence événementielle Ubi Bene. Photographies : Yohann Fontaine Léa Pagnier