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Toute l'actualité du bâtiment dans la catégorie Muuuz

(5579 résultats)
Il y a 5 ans et 72 jours

Maison Matisse x Marta Bakowski : La Musique

Lors de la dernière édition de la FIAC, la quatrième génération d’héritiers d’Henri Matisse présentait au monde son nouveau projet : la Maison Matisse, un éditeur de design qui promet de réinterpréter les tableaux iconiques du grand peintre français en objets contemporains. Pour leur première collection permanente, la Maison s’associe à la designer franco-polonaise Marta Bakowski qui imagine pour l’occasion de la vaisselle inspirée du tableau de 1939, « La Musique ». Si, depuis son lancement, la Maison Matisse a su proposer aux amateurs d’art et de design une collection en édition limitée réalisée par les frères Bouroullec, Jaime Hayon et Alessendro Mendini, elle passe désormais à l’étape supérieure en présentant une série permanente, imaginée par Marta Bakowski, qui réinterpréte les formes et les couleurs de la toile d’Henri Matisse, « La Musique », réalisée en 1939. L’ensemble, entièrement réalisé en céramique peinte à la main, est composé de 14 pièces comprenant des plats, des bouteilles, des assiettes et une cruche. Pour cette collection, la designer mise sur des nuances éclatantes et des formes graphiques, à l’image des travaux du peintre. Feuillages, quadrillages et couleurs primaires composent les différents éléments conçus dans l’une des plus ancienne manufactures artisanales d’Italie. Impatient de se procurer la bouteille Canon ou la carafe Octave ? Plus que quelques jours à attendre puisque la collection sera mise en vente sur le site de la Maison Matisse à partir du 1er avril ! La rencontre parfaite entre peinture, artisanat et design contemporain. Pour en savoir plus, visitez le site de la Maison Matisse Photographies : Maison Matisse Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 73 jours

Delfino Lozano : Casa A690

Dans la ville de Zapopan au Mexique, se tient la Casa A690. Cette maison résidentielle des seventies fait peau neuve après avoir été entièrement réhabilitée par l’architecte mexicain Delfino Lozano.  Delfino Lozano transforme une maison datant des années 1970 en un havre de paix minimaliste, où le blanc règne en maître, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le bâtiment se compose de plusieurs volumes, un module rectangulaire au rez-de-chaussée et un bloc supérieur à double hauteur. Prenant le parti de l’hétérogénéité, l’architecte fusionne vocabulaire architectural mexicain et influences méditerranéennes. Dans cette charmante demeure de trois étages, il a en effet privilégié le mélange des styles. Le jardin intérieur privé doté d’un bassin et le toit-terrasse pavé de carreaux en terre cuite réinterprètent l’architecture traditionnelle mexicaine, alors que le blanc en all-over et les matériaux sobres – le béton, le bois et le fer forgé – rappellent la simplicité des maisons méditerranéennes. À l’intérieur, une nouvelle extension abrite l’atelier du nouveau propriétaire. Sur fond blanc, l’escalier principal, les rangements, les planchers et les assises intégrées en bois foncé contrastent avec les murs blancs, ainsi qu’avec les plafonds et les marches en béton gris. Les ouvertures rectangulaires d’origine ont laissé place à des fenêtres en arc, des œils-de-bœuf et des puits de lumière. Tel est le choix judicieux de Delfino Lozano pour laisser pénétrer la lumière naturelle. Une habitation élégante, dont l’harmonie est née de la pluralité. Photographies : DR Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 74 jours

Prada : Hyper Leaves

Qui a dit que le shopping ne pouvait pas être une expérience architecturale ? Sûrement pas les gérants de la marque de luxe italienne Prada qui ont posés leurs valises le mois dernier aux Galeries Lafayette dans un décor hors du commun. Retour sur un travail de scénographie pas comme les autres. Après s’être installé au Printemps Haussmann en septembre dernier, c’est à quelques pas de son ancienne résidence que Prada a su proposer à ses clients une expérience unique : le projet « Hyper Leaves ». Mis en scène dans un décor éclatant, les éléments de la collection printemps-été 2020 prennent place dans deux pop-ups stores éphémères qui dynamisent la boutique parisienne iconique. La première étape de ce séjour haut de gamme ? La mise en place de 15 vitrines réinterprétant la nature dans un ensemble contemporain invitant au luxe. Des déclinaisons de vert fluo agrémentées du célèbre logo triangulaire de la marque, que l’on retrouve également un peu partout dans les espaces de vente. Dans la section homme trône un baobab monumental réalisé en treillis métallique peint et couvert de néons vert quand, chez les femmes, c’est un carrousel conçu dans les mêmes conditions qui accueille les clientes du grand magasins. Des installations colossales qui se dressent dans une mise en scène de 77 mètres carrés où la nature semble reprendre ses droits. Papiers peints rétro-éclairés en arrière plan, feuilles démesurées qui servent de présentoirs et sols colorblock constituent le décor de cette boutique éphémère, malheureusement fermée aujourd’hui. Une expérience unique. Pour en savoir plus, visitez le site de Prada Photographies : Prada Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 74 jours

Faulkner Architects : Burnt Cedar

L’agence américaine Faulkner Architects, créée par Greg Faulkner en 1998, érige une maison familiale spacieuse baptisée « Burnt Cedar » pour une famille de passionnés de voitures. Installée sur la rive nord du lac Tahoe en face de la plage de Burnt Cedar Beach à Incline Village (Nevada, États-Unis), la résidence fait rimer acier, bois clair, béton texturé, verre et mobilier contemporain. Perchée sur les collines de la Sierra Nevada, la maison a été pensée par les architectes en étroite collaboration avec les commanditaires, qui fantasmaient un espace largement ouvert sur le paysage donnant l’impression d’habiter au milieu des pins, entre ombre et lumière. Ils souhaitaient en effet un pavillon calme et serein établissant des liens privilégiés avec la nature environnante, les arbres, les montagnes et le lac. Le pavillon, conçu comme un grand loft, prend la forme d’une boîte rectangulaire, à moitié enterrée dans la pente du terrain. La volumétrie simple contribue à fondre le bâtiment dans la nature et à conférer à la maison la quiétude tant désirée par les propriétaires. Les plafonds en bois perforé et les murs en plâtre acoustiques, par exemple, filtrent les pollutions sonores, tout en s’inscrivant dans une esthétique minimaliste et contemporaine. D’apparence simple, la résidence est également dotée d’équipements dernier cri assurant le confort des habitants tout au long de l’année. Le jardin privé est doté d’un accès au bateau familial, tandis que garage souterrain creusé sous la maison avec un accès de plain-pied à la rue peut abriter jusqu’à six véhicules, un must pour cette famille férue de voitures de collection. La maison offre également une vue imprenable sur le lac. Les larges fenêtres et le vitrage en double hauteur apportent la lumière naturelle nécessaire à l’éclairage des espaces intérieurs, répondant ainsi au désir des commanditaires d’avoir le sentiment d’habiter dans le paysage plutôt que dans une maison. Une maison intemporelle où il fait bon vivre. Pour en savoir plus, visitez le site de Faulkner Architects Photographies : Faulkner Architects Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 78 jours

Spaceworkers : Centre d’interprétation de l’art roman

Le studio portugais d'architecture et de design Spaceworkers, fondé par les architectes Henrique Marques et Rui Dinis, et par la consultante financière Carla Duarte, conçoit un bâtiment tout en béton pour accueillir le Centre d’interprétation de l’art roman. Installée dans la ville de Lousada au Portugal, cet édifice très contemporain réinterprète le vocabulaire de l’architecture romane. Pour le Centre d'interprétation de l’art roman, l’équipe de Spaceworkers a imaginé une architecture épurée, composée de sept volumes en béton de différentes hauteurs et dimensions tous reliés par un module central doté d’une toiture en verre. Inspirés par des principes de l'architecture romane, les architectes ont érigé un bâtiment référencé. Bien que futuriste, le musée fait écho au riche patrimoine architectural roman portugais, notamment aux cinquante-huit monuments situés sur la « Route de l’Art roman » dans la région Nord. Les sept volumes revisitent chacun la forme d’une toiture typiquement romane. Laissé nus, et épais, les murs en béton sont à l’image de l’esthétique épurée de l’ensemble, faisant ainsi référence aux édifices anciens. D’une superficie de 650 mètres carrés, le centre culturel fascine autant par sa monumentalité que son étonnante volumétrie. À l’intérieur, les architectes ont pris le parti de la simplicité. Les espaces épurés et lumineux renvoient en effet aux décors dépouillés de certains édifices cultuels romans. Un goût de l’austérité que l’on retrouve dans l’agencement des nombreuses percées et de la verrière. Ainsi, le musée tisse des ponts entre tradition romane et architecture contemporaine : pas d’éléments superflus ici. Une architecture aussi esthétique que didactique. Pour en savoir plus, visitez le site de Spaceworkers Photographies : Spaceworkers Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 79 jours

Exposition : Houses for Superstars, l’architecture hypermédiatisée

Jusqu’au 15 mars, l’exposition « Houses for Superstars, l’architecture hypermédiatisée » organisée par la villa Noailles à Hyères (83), aborde l’hypermédiatisation de l’architecture par le prisme des maisons de stars. Une première pour le centre d’art d’intérêt national du Var, dont le bâtiment historique incarne la rencontre entre des commanditaires stars, les mécènes mondains Charles et Marie-Laure de Noailles, et un architecte moderniste célèbre, Robert Mallet-Stevens. Luxueuses, excentriques ou démesurées, ces résidences de vedettes ravissent les fans à l’image de la vie de leurs propriétaires. Dans le cadre de son cycle annuel d’expositions d’architecture, la villa Noailles choisit cette année de mettre à l’honneur les maisons de stars, réalisées ou restées à l’état de projet, imaginées par des grands noms de l’architecture. Les commissaires de l’exposition, Audrey Teichmann, directrice de la Galerie Laurence Bernard à Genève (Suisse), ainsi que Benjamin Lafore et Sébastien Martinez Barat, fondateurs de l’agence MBL architectes, ont divisé le parcours en trois sections rendant compte des enjeux de ces architectures réalisées pour des vedettes. La première, intitulée « Couples star », est l’occasion de questionner le statut de ces maisons extravagantes où se déploient souvent un goût pour l’excès, une volonté de contrôle et l’affirmation d’une notoriété. La section présente en effet les projets architecturaux, réalisés ou non, de personnalités publiques promues par les médias. On y retrouve notamment la maison moderniste (non réalisée) d’Adolf Loos pour la performeuse Joséphine Baker, la résidence en bois d’Horace Gifford pour le styliste Calvin Klein et la villa futuriste (non réalisée) en forme d’Œil oudjat, symbole protecteur dans l’Égypte antique, pour la top Naomi Campbell. La deuxième réunit deux talents de la photographie d’architecture, François Halard et Romain Courtemanche. À l’occasion de l’exposition, les commissaires ont invité ces deux personnalités à immortaliser la Cupola, demeure mythique construite par Dante Bini en 1969 pour le couple formé par l’actrice sulfureuse Monica Vitti et le cinéaste de génie Michelangelo Antonioni. Ces deux séries inédites subliment les courbes de ce dôme en béton, si singulier, installé Costa Paradiso en Sardaigne (Italie), et aujourd’hui abandonné. Enfin, le dernier temps du parcours présente ce que peut être une maison de star aujourd’hui. La villa Noailles a en effet donné carte blanche à six architectes pour imaginer l’édifice d’une star de leur choix, comme un remake de la compétition « House for a superstar » lancée par l’architecte japonais Arata Isozaki en 1976 qui proposaient à des architectes internationaux de dessiner une demeure pour une célébrité. Accattone esquisse une maison écologique sur pilotis pour la militante Greta Thunberg, DIXNEUFCENTQUATREVINGTSIX conçoit des espaces futuristes pour les Spice Girls, Etienne Descloux dessine un cocon intimiste pour la chanteuse Mariah Carey, Octave Perrault modélise des intérieurs luxueux pour l’influenceuse Kylie Jenner, Marc Leschelier élabore une maison insolite pour l’actrice Jayne Mansfield et le bureau d’architecture et d’urbanisme UR combine décoration dépouillée et lumière tamisée dans une demeure destinée au spationaute Thomas Pesquet. Dans l'exposition « Houses for Superstars, l’architecture hypermédiatisée », les commissaires n’hésitent pas à mêler projets réels et fictionnels, historiques et contemporains, afin de dégager les spécificités des maisons de stars, où l’imagination créative des architectes semble pouvoir s’exprimer sans entraves. Pour en savoir plus, visitez le site de la villa Noailles Photographies :  Partie 1 de l’exposition • Adolf Loos pour Josephine Baker, Maison (non réalisée), Paris, France, 1927 • Horace Gifford pour Calvin Klein, The Calvin Klein House, Fire Island, États-Unis, 1972, © Sloan Yee • Horace Gifford pour Calvin Klein, The Calvin Klein House, Fire Island, États-Unis, 1972, © Sloan Yee • Luis de Garrido pour Naomi Campbell, Eye of Horus House (non réalisée), Isla Playa de Cléopâtre, Turquie, 2011, © Luis de Garrido Partie 2 de l’exposition • François Halard, La Cupola, Costa Paradiso, Sardaigne, Italie, 2020, commande photographique pour l’exposition © François Halard • François Halard, La Cupola, Costa Paradiso, Sardaigne, Italie, 2020, commande photographique pour l’exposition © François Halard Partie 3 de l’exposition • DIXNEUFCENTQUATREVINGTSIX pour les Spice Girls, Houses for Superstars, 2020 • Marc Leschelier pour Jayne Mansfield, Houses for Superstars, 2020, © Luc Bertrand, copyright villa Noailles • UR pour Thomas Pesquet, Houses for Superstars, 2020 Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 79 jours

Zoom sur : Caudex Studio

La céramique fait son grand retour, c’est officiel ! Mais pas question pour autant de se contenter des assiettes et bols de mamie. Grâce à de nombreux studios de designers, la céramique entre dans le 21ème siècle et adopte des formes et des couleurs audacieuses. L’exemple parfait pour illustrer cette tendance ? Le jeune Caudex Studio, fondé il y a moins d’un an à Brooklyn, qui nous étonne grâce à ses récipients sculpturaux. Lancé fin 2019 par la jeune céramiste Eloïse Larochelle – passée notamment par l’atelier Givenchy –, le Caudex Studio produit des pots, vases et autres contenants graphiques aux couleurs tendances. Les vases sont conçus en deux parties : une portion recevant les plantes et une base tapissée d’émail accueillant l’excès d’eau. Des créations sculpturales réalisées en argile à cuisson élevée situées à mi-chemin entre design et objet d’art. Mais ne vous détrompez pas : les réalisations du Caudex Studio sont bel et bien des vases destinés à agrémenter vos intérieurs d’un peu de verdure. Et pour pousser leur concept un peu plus loin, les designers associent chaque récipient à une plante rare spécialement sélectionnée pour ce pot, et pas un autre. Alors, prêt pour se confectionner un petit jardin de sculptures ? Pour en savoir plus, visitez le site de Caudex Studio Photographies : Nicholas Calcott Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 79 jours

Delphine Sauvaget : Grand Beau

Prenant place au 3ème étage des Galeries Lafayette Beaugrenelle (15ème arrondissement), le restaurant Grand Beau propose un retour aux sources des plus agréables dans un décor aux inspirations naturelles. Focus sur un havre de paix en pleine capitale signé Delphine Sauvaget. Exit les grandes chaines de restauration qui nous accueillent 10 minutes au beau milieu d’une séance de shopping éreintante. Au dernier niveau du centre commercial des Galeries Lafayette Beaugrenelle, c’est une table de maître qui nous attend, une « ode au plaisir responsable » qui prend place dans un cadre unique imaginé par l’architecte Delphine Sauvaget, où s’accordent bois, terre cuite et teintes chaleureuses. L’espace, baigné de lumière grâce à des baies vitrées panoramique, s’organise autour d’un bar circulaire en pisé aux rainures apparentes. Le restaurant propose une large table en bois ovales, ainsi qu’une multitude de petites tables rondes accueillant deux convives à chaque fois et un comptoir, le tout encadré par les Aranha chair de Branca Lisboa, chaises en bois à l’assise cannée élégante. L’ensemble prend place sur un sol en terrazzo. Une plateforme aux marches courbes accueille quant à elle des banquettes intimistes surplombées par des suspensions épurées. Le lieu idéal pour déguster une cuisine bistronomique naturelle. Pour en savoir plus, visitez le site de Delphine Sauvaget Photographies : DR Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 80 jours

Rencontre avec : Florence Doléac

Créatrice « borderline » et prolifique, Florence Doléac imagine des objets, à mi-chemin entre art et design, avec beaucoup d’humour. La designeuse toulousaine, désormais basée à Douarnenez en Bretagne, nous a raconté, entre deux cours à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, sa pratique du design, son rapport à la création et ses audacieux projets. Rencontre avec une artiste libre. Muuuz : Vous êtes représentée par la galerie Jousse Entreprise, une galerie d’art contemporain, vous travaillez en atelier et vous vous considérez comme une « designer borderline ». En cela, votre travail oscille entre art et design. Comment envisagez-vous le design ?Florence Doléac : C’est en étudiant et en pratiquant le design que j’ai découvert ses limites. Finalement, en tant que designer, on peut trouver des choses à dire et se positionner, puis refuser de faire certaines choses. J’ai essayé de faire du design industriel, mais tout en étant libre. Quand j’avais une bonne idée, j’essayais de trouver l’industrie qui pouvait la développer, mais ça ne fonctionnait pas. Les industries étaient intéressées, mais ce n’est pas comme ça qu’elles travaillent. Je n’ai jamais réussi à développer mes idées avec un industriel, car j’avais un imaginaire trop fervent par rapport au cahier des charges que le métier m’imposait en France. Comme j’étais frustrée par cela, je me suis naturellement laissée porter vers l’art. Comment décrirez-vous votre pratique du design ?Aujourd’hui, et surtout depuis mon installation en Bretagne, je mène une vie d’artiste plutôt que de designer. Après mes études et mon expérience avec le groupe Radi Designers, j’ai souhaité revenir au travail de la matière et à une pratique décloisonnée du design. Dans quelle mesure racontez-vous des histoires ?Je crois que c’est cette façon d’aborder la matière de manière libre qui me permet de raconter des histoires. Je me l’approprie, la distord, ou la magnifie. Parfois, c’est fainéant, maladroit, hasardeux. Je suis spontanée et intuitive, donc je n’essaye pas d’analyser en même temps que je produis. L’assise ADADA propose un rapport de convivialité nouveau et des postures régressives. Comment l’idée d’un design ludique vous est-elle venue ? Les objets ludiques existent depuis la nuit des temps, notamment dans les années 1990. J’ai toujours été sensible à la dérision et aux petits gestes drôles. Cela vient de mon enfance à la campagne. Je viens d’une famille qui aimait beaucoup l’humour et la construction d’objets. En ce moment, je crée justement un lieu associatif de savoirs techniques et ludiques à Douarnenez. Vous avez étudié le design industriel, mais aujourd’hui vous questionnez la fonction de l’objet et cherchez à perturber rapport que les usagers entretiennent avec lui. Vous décrivez d'ailleurs votre démarche comme une « critique douce du fonctionnalisme ». Pourquoi ? J’ai toujours observé les gens, leurs comportements individuels ou collectifs. Je me suis alors rendu compte de comiques de situation liés à des dysfonctionnements. Je suis fervente de ces défauts, problèmes et attitudes, où s’immisce l’humour. Je m’amuse. Je développe une forme de critique dans mon travail tout en m’attachant à parler de la fonction des objets. Je bouscule la relation que l’on entretient habituellement avec eux.  Le recours à l’humour est-il, selon vous, le moyen le mieux à même de questionner l’usage de l’objet ?Pour moi l’humour, c’est la cerise sur le gâteau, une énergie supérieure. Je suis sensible à cela, donc je cherche à faire sourire le public. L’humour est une invitation à lâcher prise à une époque où l’on rit de moins en moins. Vous avez décidé de lancer le projet Maxidreams, qui consiste à planter des lits sous des arbres et constituer une cartographie de lits placés sous des arbres différents. Quel rôle a joué l’album illustré de Maurice Sendak Max et les Maximonstres dans votre travail ?J’ai découvert ce livre pour enfants grâce à une amie, il y a quelques années. Ce livre a été une gifle. J’ai regardé les dessins et découvert la vie de Max. J’ai trouvé ça génial. Les forêts qui poussent dans la chambre de Max m’ont beaucoup questionné. Quel est le lit de rêve ? Est-ce que c’est la forêt qui pousse dans la chambre ? Ne serait-ce pas le lit qui pousse dans la forêt ? Ces réflexions m’ont inspiré, et j’ai fini par créer une communauté internationale de rêveurs avec des lits plantés dans la forêt. J’appelle tout un chacun à venir faire partie de Maxidreams et à construire son propre lit. J’ai installé deux lits des rêves dans la nature. Le premier dans les Cévennes à Gabriac, et le deuxième sur l’île de Nègrepelisse sous une canopée de tilleuls dans le cadre d’une exposition organisée par la Cuisine, centre d'art et de design. J’ai aussi pour projet de fabriquer un lit en France, de le transporter en voilier jusqu'aux États-Unis, puis de le planter sous des érables du parc l’Université Johns-Hopkins à Baltimore. J’ai déjà rencontré les chercheurs du Centre du sommeil de la faculté qui sont d’accord pour collaborer avec moi. Il ne manque plus qu’à trouver les fonds pour faire le voyage. J’ai également conçu avec le collectif Maximum, des anciens élèves, les Maxidodo, des lits monumentaux. Une de ces créations a d’ailleurs été acquise par un musée belge, le BPS22. Je suis maxi heureuse ! Pom Pom Dust dépeint l’univers domestique à travers une sorte de chorégraphie ménagère. En quoi votre design peut-il être féministe ?J’ai fait des provocations, mais elles vont au-delà du féminisme. Pom Pom Dust peut atteindre tout le monde, parler aussi bien à un homme qu’une femme. Ma pièce Fée du logis s’inscrit dans la même logique de provocation. Il s’agit de considérer le ménage comme un art de vivre ou une danse. Avec un petit peu d’imagination, les tâches ménagères peuvent devenir très ludiques. Je balaye les convenances et tourne en dérision notre rapport au quotidien pour raconter quelque chose. A qui votre design s’adresse-t-il ?Il s’adresse à tout le monde ! Je n’utilise pas des codes culturels précis. Mes pièces sont intemporelles et universelles. Elles piègent le public là où il ne s’y attend pas. Quel projet rêveriez-vous de réaliser ?J’ai longtemps voulu créer une super discothèque, mais aujourd’hui cela m’amuse moins. Je souhaite surtout développer mes deux projets actuels, Maxidreams et mon école de savoirs techniques et ludiques en Bretagne. Comment imaginez-vous le design de demain ?Less is more. J’espère qu’il y en aura moins. J’imagine un design écologique, un design respectueux de la planète et d’autrui, qui amènerait à une évolution des consciences. Les individus commencent toutefois à réagir. J’apprécie de vivre une ère où les causes d’ampleur deviennent interplanétaires, notamment grâce aux réseaux sociaux et à la nouvelle génération. Mes élèves aujourd’hui sont très portés sur l’écologie, l’humanitaire. Ce sont des enfants de la crise très critiques. Ils arrivent à l’école sensibilisés avec des envies de réinventer leur métier, d’amener des nouvelles énergies et de questionner l’économie, les matériaux, les modes de production. Pour en savoir plus, visitez le site de Florence Doléac et le site de la galerie Jousse Entreprise Photographies : 1) Michaël Huard / Say Who 2) Florence Doléac, Adada, 2010, fauteuil 6 places circulaire, balles pvc gonflables, textile enduit pvc, filet polypropylène, velcro. Vue de l’exposition Pom Pom Dust, galerie Jousse Entreprise, Paris, 2011, Courtesy de l’artiste et de la galerie Jousse Entreprise, Paris 3) Florence Doléac, En garde, 2010, polochons patères, plumes, coton, laine, cordes résinées, pitons métal, dimensions variables, © Paul Nicoué, Courtesy de l’artiste et de la galerie Jousse Entreprise, Paris 4) Florence Doléac, Bamakogistretti, 2016, calebasse, 40 cm diamètre, 60 cm H, Courtesy de l’artiste et de la galerie Jousse Entreprise, Paris 5) Florence Doléac et Maximum, Maxidodo, 2019, barrière Vauban acier galvanisé, flocage, étagères en bois Ipé, accessoires, 145 cm H x 270 L x 170 l, © Paul Nicoué, Collection de la Province de Hainaut. Dépôt au BPS22, Charleroi, Courtesy galerie Jousse Entreprise, Paris Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 81 jours

MAAJ Architectes : Pôle médical de Taverny

Porté par la ville de Taverny (95), le Pôle médical dessiné par l’agence MAAJ Architectes regroupe différents médecins en un lieu, palliant ainsi au manque de professionnels de la santé de la région, et des campagnes en général. Tourné vers l’intérieur, le centre s’inspire de la structure des anciens cloîtres et remets le bien-être au coeur de la médecine. Installé sur un site longé par une autoroute, l’ensemble est tourné vers l’intérieur où prend place une cour en forme de croix dédiée à la culture de plantes médicinales. Les architectes misent effectivement sur un retour aux sources, guidés par la figure des anciens cloîtres, où la qualité de vie et des soins priment sur le reste. Un fil conducteur visible dans le choix des matériaux. Ainsi, le bois, aussi bien utilisé en structure qu’en façade, et connu pour ses propriétés environnementales, durables, et sa capacité à absorber une grande quantité de CO2, est quasi-omniprésent. Le bâtiment de 1 095 mètres carrés s’organise sur un plan carré largement baigné de lumière grâce à la présence d’un patio central. A chacune de ses extrémités, quatre toits métalliques inclinés sont également dotés d’un puit de lumière, renforçant cette place d’exception donnée à l’éclairage naturelle. A l’intérieur, les architectes misent sur des revêtements et aménagements sobres. Entre les vitrages, le bois apparent réchauffe les plafonds blancs et les balustrades en acier fin immaculé. Un retour aux sources plus que bienvenu. Pour en savoir plus, visitez le site de MAAJ Architectes Photographies : Da Cunha Leal François-Xavier Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 87 jours

Pierre Yovanovitch : Le Coucou

La saison des sports d’hiver bat son plein ! L’occasion pour la rédaction de Muuuz de s’intéresser au tout nouvel établissement de Méribel (73), Le Coucou, un hôtel cinq étoiles atypique signé Pierre Yovanovitch. Derrière une imposante enveloppe en bois typique des chalets de la région, l’auberge allie confort de l’architecture savoyarde et élégance du design aux influences modernistes. Qui pourrait se douter que derrière ce grand chalet en bois du Domaine des Trois-Vallées se cache l’un des établissements les plus hauts de gamme de la région ? Offrant une vue à 360 degrés sur le paysage de montagne, l’hôtel des Maisons Pariente est doté d’un décor d’exception signé Pierre Yovanovitch, coloré et confortable invitant à la relaxation. Luxe, calme et volupté. Construit sur le site pentu d’une ancienne piste de ski, Le Coucou se déploie sur dix niveaux et propose à une clientèle luxueuse 55 chambres dont 39 suites offrant un panorama unique sur Méribel. Une toile vierge que Pierre Yovanovitch s’est empressé de colorer grâce à son style inimitable. Le designer originaire de Nice propose une réinterprétation de l’auberge savoyarde et livre ici une version contemporaine et branchée de l’hôtel de montagne où pièces chinées et de créateurs cohabitent dans un ensemble jouant sur les volumes et les différences de matériaux. Le mobilier chaleureux décline alors le bois, le tissu, le métal ou le cuir et s’insère dans des niches en bois ou dans de larges espaces aux murs colorés. L’ensemble est complété par des éléments de décoration renvoyant à l’univers de la montagne, allant des suspensions aux allures de glaçon aux chaises évoquant les oiseaux. L’endroit où il faut être cet hiver ! Pour en savoir plus, visitez le site de Pierre Yovanovitch Photographies : Jérôme Galland Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 87 jours

Melissa Yip : Bud Lamp

Imaginée par la designer hongkongaise Melissa Yip pour la marque Innermost, la lampe Bud est aussi ludique que pratique. Disponible en plusieurs coloris, le luminaire portatif est aussi petit par la taille que grand par l’idée ! Que ce soit pour éclairer son jardin lors d’une soirée estivale ou en guise de veilleuse pour un enfant, la lampe Bud, dessinée par la designer asiatique Melissa Yip pour Innermost, s’adapte à tous les besoins avec une facilité deconcertante. Portative, elle éclaire n’importe quel espace durant 20 heures avec autonomie et se recharge par cable micro-usb. Son ampoule globe, retenue par une structure en silicone, s’allume d’une simple pression et est également dotée d’un variateur qui se déclenche de façon digitale, en appuyant d’une à trois fois selon l’intensité que l’on désire. Bud se décline en six couleurs vives et festives, - aubergine, corail, moutarde, kaki, rouge et grise –, et est caractérisée par une forme ludique et enveloppante, comme une fleur sur le point d’éclore. Pour son dessin, Melissa Yip s’inspire effectivement de la nature et imagine un globe orné de deux pétales, retenant et protégeant la lumière. Une baladeuse au style prononcé que l’on peut retrouver en France au Conran Shop, boutique incontournable pour tous les férus de design ! Pour en savoir plus, visitez le site de Melissa Yip Photographies : DR Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 87 jours

Atelier Tsuyoshi Tane Architects : Restaurant Maison

Manger au restaurant comme on dine à la maison ? Pari tenu pour les équipes de l’Atelier Tsuyoshi Tane Architects – ATTA – qui transforment un ancien entrepôt à vin du 11ème arrondissement de la capitale en une auberge conviviale où les clients se rassemblent autour d’une grande table dans un cadre champêtre et confortable. Sur rue, un bâtiment sobre à la façade en crépi blanc et à la toiture à deux pans éveille notre curiosité grâce à ses nombreuses ouvertures encadrant un restaurant aux cinquante nuances de rouge. Bienvenue à la « Maison », nouvel établissement phare du 11ème arrondissement ! Le projet de 298 mètres carrés se déploie sur deux niveaux dont le second, en mezzanine aménagée sous les combles, offre des vues sur le premier. L’ensemble est recouvert de 22 000 pièces hexagonales en terre cuite, fabriqués à la main en France et aux tonalités terracotta aussi chaleureuses que tendances. Un usage de la tomette qui confère à l’ancien atelier typiquement parisien un aspect rustique dans lequel on se sent tout de suite à l’aise, comme à l’occasion d’un diner chez mamie. Destiné à l’accueil, le rez-de-chaussée est doté d’un escalier en terre cuite majestueux menant à une table unique précédant un comptoir ouvert derrière lequel s’affaire la brigade du chef japonais Sota Atsumi, ancien du Clown Bar et baron de la cuisine fusion. Un espace atypique à l’allure de loft new-yorkais réchauffé par des parements en céramique, des poutres apparentes au plafond et une ouverture zénithale illuminant la trentaine de convives férus de gastronomie. Un lieu chaleureux situé hors des sentiers battus. Pour en savoir plus, visitez le site de l’Atelier Tsuyoshi Tane Architects Photographies : Takuji Shimmura Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 89 jours

EGGER ose les couleurs vives !

Avec sa nouvelle Collection & Services 2020-22, EGGER fait évoluer sa palette de décors unis et octroie une place de choix aux couleurs vives. La peinture n’est plus le seul domaine à pouvoir user de cette tendance, l’audace des couleurs vives embrase également l’univers du meuble et de l’agencement intérieur. Ces dernières années le style scandinave, prônant les couleurs pastels, et le style industriel, combinant couleurs sombres et matériaux bruts, régnaient en maître sur le monde de la décoration intérieure. Oubliés le jaune ensoleillé ou l’orange vitaminé ! Du moins pour quelques temps, car aujourd’hui, les couleurs vives et flamboyantes reviennent sur le devant de la scène, par touches pour un style pop ou pour une pièce entière de style monochrome. C’est dans cet esprit que le leader du marché des panneaux de particules a favorisé les couleurs éclatantes qui attirent l’œil. Le vert et le bleu se sont toujours imposés en matière d’agencement intérieur et d’ameublement, et ce dans de nombreuses pièces de la maison, grâce à leurs multiples nuances : d’un bleu turquoise intense pour inviter à l’évasion à un bleu glacier pour une touche de fraîcheur mentholée, le vert n’est pas en reste si vous optez pour un intérieur naturel grâce à un vert printemps ou un vert pomme pour une note plus gourmande. Le jaune se positionne comme révolutionnant nos intérieurs et devient incontournable lorsqu’il s’agit d’illuminer une pièce, tout comme le orange, couleur vive par excellence, ne laissant personne indifférent, mais qui apporte indéniablement chaleur et gaieté aux espaces. Enfin, le rose n’est plus réservée aux chambres des petites filles et confère à d’autres pièces de la maison élégance et originalité.Grâce à une nouvelle Collection & Services 100% coordonnée, Egger souhaite favoriser la personnalisation et créer toujours plus d’émotion en offrant une gamme complète de décors unis, bois et matières. À propos de EGGERFondé en 1961, Egger est leader sur le marché des panneaux dérivés du bois et des stratifiés décoratifs. Egger, dont le siège social se situe à Saint Johann in Tirol (Autriche) est une entreprise familiale et emploie environ 9900 personnes dans 19 sites de production, dont deux en France (dans les Landes et les Vosges). Pour en savoir plus, visitez le site d'Egger. Photographies : Egger La Rédaction
Il y a 5 ans et 89 jours

Zoom sur : Wilo & Grove

Anciennes de chez Christie’s, Olivia de Fayet et Fanny Saulay voulaient proposer aux amateurs d’art un endroit accessible et agréable où trouver des œuvres atypiques. Loin des white cubes froids et impersonnels, leur concept Wilo & Grove prend place dans le « Wiloft », une ancienne imprimerie aménagée en un appartement où peintures et sculptures se mêlent à du mobilier chiné et design. Un loft confortable où les pièces coups de cœur de ces galeristes 2.0 se fondent dans le décor. Professionnelles du monde de l’art, Olivia de Fayet et Fanny Saulay recevaient sans cesse des sollicitations de leurs amis cherchant à acheter des œuvres sans trop savoir où aller, ni même vers qui se tourner. Les options se résumaient alors à des galeries au caractère inaccessible ou des market places en ligne où les amateurs se perdent facilement dans une trop large sélection. Leur réponse à ce monde hermétique ? Un concept complet comprenant un e-shop, un showroom et des pop-up stores éphémères, tous proposant des œuvres diverses choisies par les deux galeristes au coup de cœur. Des pièces mises en valeur dans une scénographie unique, reprenant tous les codes de l’appartement. Au Wiloft comme dans les pop-up stores, on se sent comme à la maison ! Entre mobilier de créateur et accessoires chinés, le showroom situé dans le 9ème arrondissement apparaît comme un véritable pied-à-terre de collectionneur où les œuvres font partie intégrantes de la décoration, du salon à la chambre en passant par la salle de bain. La philosophie du duo étant axée sur une démocratisation et une accessibilité du monde de l’art, tous les prix sont affichés et vont de 50 à 5 000 euros. Une sélection éclectique proposant un large éventail de supports, de techniques et d’influences, permettant ainsi à chacun de trouver LA pièce qui lui fera chavirer le cœur. Un concept rafraichissant qui dédramatise l’achat d’art sans jamais faire de concession sur la qualité des œuvres. Pour en savoir plus, visitez le site de Wilo & Grove Photographies : Wilo & Grove Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 93 jours

Barozzi Veiga : MCBA – Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

Alors qu’il occupait jusqu’alors le Palais de Rumine, le MCBA – Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (Suisse) bénéficie désormais de son propre bâtiment, un monolithe aux accents brutalistes signé Barozzi-Veiga. Installé en centre-ville, l’ensemble vise à donner naissance à un nouveau quartier des arts : Plateforme 10, qui devra rassembler à terme le MCBA, le Musée de Design et d’Arts appliqués (MUDAC) et le musée de l’Élysée, un établissement dédié à la photographie. Tout un programme ! Déployé sur environ deux hectares proches de la gare centrale de Lausanne, le nouveau quartier des musées s’inscrit sur un site comprenant des bâtiments industriels ainsi qu’une ancienne gare, au nord de laquelle la ville se prolonge en hauteur. Une rupture spatiale et d’usage ayant toujours scindé cette partie de la commune en deux. Pour remédier à cela, le cabinet Barozzi Veiga imagine, en plus de son projet de musée, un ensemble de rampes afin de reconnecter ces deux espaces. Car pour le MUDAC, pas question pour l’agence de se focaliser uniquement sur l’enveloppe architecturale. C’est un véritable travail d’urbaniste qui a été mis en place, permettant d’offrir un nouveau visage à ce quartier de Lausanne. Les différentes institutions culturelles prendront alors place sur le plan rectangulaire de l’ancienne gare, et le MCBA – plus grande proposition muséale des trois programmes – s’inscrit en parallèle des voies ferrées, évoquant le passé industriel du site dans lequel il s’insère grâce à sa silhouette brute et rigoureuse. Le projet est en effet défini par une structure monolithique en béton, dynamisée en façade nord par la présence de brise-soleils pleine hauteur réalisés en briques. Un bâtiment quasi-hermétique qui permet aux collections d’être protégées.Le rez-de-chaussée est pensé comme le prolongement de son esplanade et accueille ainsi tout naturellement les programmes communs, de la librairie au café en passant par les auditoriums. Pour organiser les espaces et les circulations, les architectes misent sur un arc sculpté structurant le programme, menant aux niveaux supérieurs et délimitant les expositions temporaires de la collection permanente. La première étape d’un projet d’envergure. Pour en savoir plus, visitez le site de Barozzi Veiga Photographies : Simon Menges Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 94 jours

Événement : COLLECTIBLE 2020

Du 5 au 8 mars 2020, Bruxelles accueillera pour la troisième année consécutive la foire internationale dédiée au design contemporain : COLLECTIBLE. En fondant cet événement, les deux consultantes en art, Clélie Debehault  et Liv Vaisberg, ont fait de la capitale belge un haut lieu du design, une grande parmi les grandes, aux côtés de Miami, Milan, Londres ou Paris. Zoom sur une jeune foire qui prend de l’ampleur. En 2020, la foire prend à nouveau place dans le spectaculaire Espace Vanderborght et expose durant quatre jours les nouveautés du design contemporain de collectif dans cet édifice moderniste de 6 000 mètres carrés. COLLECTIBLE présente, à l’occasion de sa troisième édition, 21 pays et plus de cent exposants internationaux : des galeries émergentes ou établies, des studios de design et des jeunes, ainsi que des commissaires d’exposition, des institutions ou des fondations, reconnus à l’international, qui ont élaboré pour l’occasion des projets curatorials inédits. La particularité de COLLECTIBLE ? A la différence des autres foires de design, COLLECTIBLE ne présente que des pièces du XXIème siècle, en édition unique ou limitée, sélectionnées cette année par un comité composé de professionnels du monde du design, notamment Brent Dzekciorius, fondateur de Dzek à Londres, Olivier Gabet, directeur du MAD – Musée des Arts Décoratifs à Paris, Alexis Georgacopoulos, directeur de l’École Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL),  Annalisa Rosso, rédactrice en chef du magazine Icon Design, et Dieter Vander Velpen, fondateur de Dieter Vander Velpen Architects à Anvers.  Lors de cette troisième édition, l’événement se distingue une fois de plus des autres foires de même type en offrant une grande visibilité aux talents émergents. Sous le commissariat de Brent Dzekciorius, la CURATED SECTION expose plus de trente designers et studios de design internationaux indépendants dans un espace scénographie signé Döppel. Les objets « Teşekkül » réalisés en mycélium de champignons et matériaux naturels par la créatrice stambouliote Dahlia Subasi et les meubles colorés fabriqués à partir de déchets industriels par la designer britannique Charlotte Kidger ont particulièrement attiré notre attention, car ils témoignent à la fois du développement récent de l’éco-design et de la volonté de la foire de donner une voix à ces créateurs qui pensent le design de demain en menant une réflexion active sur la place de la conscience écologique des designers/euses dans la création contemporaine. La toute nouvelle section ESPOKE fait la part belle à des designers et studios établis. Les exposants de cet espace dévoilent des pièces d’art et de design produites dans le cadre de commandes d’exception. Parmi eux figurent Isabelle de Borchgrave (Belgique), Llewelyn Chupin (France), Studio Erik Olovsson (Suède), Emilianova Studio (Rome) ou encore Nadja Zerunian (Autriche). A l’occasion de COLLECTIBLE, la pépinière créative de Lionel Jadot – les Zaventem Ateliers – présente les dernières pièces réalisées par les résidents et organise une soirée le samedi 7 mars dans ses locaux, tandis que la galerie ELEVEN STEENS propose de découvrir le travail du designer Johan Viladrich dans une exposition monographique. Malgré sa jeunesse, COLLECTIBLE a été propulsé en seulement trois ans sur le devant de la scène internationale et s’impose aujourd’hui comme un des rendez-vous incontournable du design. Une foire récente et audacieuse, mais déjà immanquable ! Léa Pagnier Pour en savoir plus, visitez le site de COLLECTIBLE Photographies : 1) Emelianova Studio, Distortion Series Object 1, Emilianova Studio 2019 Marble, Silver Plated Brass, Courtesy of Ksenia Emelianova, Emelianova Studio 2) Nina Edwards, "Anker Sofa Twist", 2019 Courtesy of Galerie Philia 3) Supertoys Supertoys, Cosmic Flower Table, © Pim Top, Courtesy of Supertoys Supertoys 4) Teşekkül, Dahlia Subasi, 2019, Mycelium and hemp © Dahlia Subasi 5) Charlotte Kidger, Corrugated Side Table, 2020, PU foam dust, resin, Courtesy of Charlotte Kidger 6) Isabelle de Borchgrave, Bronze Chair, 2019, bronze © Speltdoorn, Courtesy of Isabelle de Borchgrave 7) Courtesy of Llewellyn Chupin 8) Emilianova Studio, Distortion Series Object 1, 2019, Marble, Silver Plated Brass, Courtesy of Ksenia Emelianova, Emelianova Studio 9) Studio EO, "Amorphous Solids", 2019, 3D printed silica sand © Photo Gustav Almestål, Courtesy of Studio Erik Olovsson 10) Johan Viladrich, Arke Double Console, 2019, Brushed stainless steel, anodized aluminium Courtesy of ELEVEN STEENS
Il y a 5 ans et 94 jours

En Bande Organisée et Julien Dufresne Architecte : Moustache

Depuis plus de 10 ans, l’éditeur parisien Moustache propose aux amateurs de design d’agrémenter leurs intérieurs de pièces iconiques et pointues. Une institution qui prend désormais place dans un écrin coloré à deux pas du canal Saint-Martin, imaginé par l’agence En Bande Organisée, en collaboration avec Julien Dufresne Architecte. Focus sur le nouveau temple du design de la capitale. Développé par Massimiliano Iorio et Stéphane Arriubergé, l'éditeur Moustache rassemble dans une grotte contemporaine des pièces de design d’exception, de la chaise Bold de Big-Game à l’armoire Brosse d’Inga Sempé en passant par la Lampe TGV de Ionna Vautrin. Et pour présenter du mobilier d’une telle prestance, pas question de se contenter d’un showroom impersonnel ! Moustache, c’est une identité légère et colorée, entre création contemporaine et influences modernistes, qu’il était nécessaire de retrouver dans leur boutique. Pour ce faire, l’agence En Bande Organisée, assistée par l’architecte Julien Dufresne, mise sur un espace ludique où l’architecture sert les objets présentés. Les maîtres d’œuvre optent ainsi pour un jeu de volumes associant niches, différences de hauteur, et contrastes forts. Un système de portants orange vif agrémente les murs de blancs d’objets iconiques, également disposé sur un comptoir central bleu ainsi que sur des étagères et des marches, faisant ici office de podium. Un lieu entre galerie et boutique de créateur qui ne se prend pas la tête ! Pour en savoir plus, visitez le site de Moustache Photographies : Moustache Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 94 jours

Yvonne Farrell et Shelley McNamara : lauréates du Prix Pritzker

Considéré comme le Nobel de l’architecture, le prix Pritzker a été décerné hier au duo féminin Yvonne Farrel et Shelley McNamara, à la tête de l'agence Grafton Architects. Une reconnaissance aux accents politiques qui met en lumière un binôme qui ne doit pas être réduit à son genre. Créé en 1979 par la fondation Hyatt, le prestigieux Prix Pritzker n’avait jusqu’alors récompensé que trois femmes – Zaha Hadid en 2004, Kazuyo Sejima en 2010 et Cerme Pigem en 2017 – sur 43 lauréats. Une faible proportion qui rend également compte de la faible présence des femmes dans la profession. À l’ère #MeToo, l’institution porte son choix sur le duo Yvonne Farrell/Shelley McNamara, co-fondatrices de l’agence Grafton Architects. Apparaissant comme consensuelle dans un premier temps, cette récompense est pourtant l’occasion de valoriser deux actrices de la discipline à l’architecture aérée et plurielle. Associée depuis 1978 au sein du cabinet irlandais Grafton Architects, les deux architectes de 68 et 69 ans ont séduit le jury du Prix Pritzker par leur « capacité à être cosmopolites tout en respectant l’unicité de chaque lieu dans lequel elles travaillent ». Connue pour leurs nombreux bâtiments universitaires à l’influence brutaliste, de la Toulouse School of Economics (31) au campus de l’Institut Mines-Télécom de Paris-Saclay (91) en passant par l’UTEC de Lima (Pérou), l’agence s’est retrouvée une première fois sous le feu des projecteurs en 2018 en étant désignée commissaire de la dernière Biennale d’architecture de Venise, puis en 2019 lorsqu’elles ont remporté le RIBA Gold Medal 2020. Une fin de décennie chargée pour le duo qui se conclue en apothéose avec le Pritzker. Un parcours admirable qui vient mettre un terme aux débats concernant la légitimité de cette récompense. « Depuis quarante ans, elles échafaudent ensemble une pratique architecturale qui reflète en tout point les objectifs du Pritzker Prize : leur travail témoigne autant de l’art de construire que des services rendus à l’humain », souligne d’ailleurs le jury. Un prix qui, espérons le, marque le début d'une architecture plus inclusive. Pour en savoir plus, visitez le site de Grafton Architects Photographies : 1) Yvonne Farrell et Shelley McNarma2) Universita Bocconi à Milan3) Campus Mines-Télécom à Saclay Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 96 jours

Chiho Cheon : Criteria

Le designer coréen Chiho Cheon imagine une série de mobilier réalisée à partir de carton ondulé, de ciment et de laque. Inspiré par les sans-abris de Séoul (Corée), il réinterprète les matériaux de la gare de sa ville natale et les logements de fortune de ses habitants les moins aisés. Un projet coloré qui cache une dimension sociale importante. Si la collection « Criteria » apparaît comme un ensemble positif et coloré, elle questionne également ce que le designer appelle « la différence unidimensionnelle » entre les sans-abris et ceux qui ont un toit au dessus de la tête. Cette frontière se manifeste notamment à travers les murs de ciments. « Les gens qui vivent entourés de murs de ciment sont considérés comme des gens ordinaires, et ceux qui vivent à l'extérieur sont sans abri. Les murs de ciment sont les critères de l'ordinaire. » Chiho Cheon, designer Composée d’un siège, d’un guéridon et d’une table basse, la série réinterprète les matériaux contrastés et bruts que l’on retrouve dans les abris de fortune des sans domiciles fixes, comme le carton plissé et le béton. Deux matériaux à la dichotomie marquée - l’un étant léger, fragile et jetable quand l’autre est lourd et pérenne - qui illustrent à la perfection l’idée selon laquelle « les gens voient le même phénomène social selon des normes différentes ». Un projet qui redonne ses lettres d’or au design social. Pour en savoir plus, visitez le site de Chiho Cheon Photographies : Chiho Cheon Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 99 jours

Exposition : Des mondes construits

L’exposition « Des mondes construits » présente une cinquantaine d’œuvres sculpturales de la collection du Centre Pompidou. Du célèbre sculpteur roumain Constantin Brancusi à la plasticienne polonaise Monika Sosnowska, l’événement explore les problématiques de la sculpture moderne et contemporaine. Aborder ce siècle de création, c’est aussi rendre hommage aux artistes qui libéré la sculpture du joug de la tradition. L’exposition « Des mondes construits, Un choix de sculptures du Centre Pompidou » s’inscrit dans un cycle d’expositions thématiques qui présente les œuvres issues de la collection du Centre Pompidou – Musée national d’art moderne à l’antenne de Metz. Ce troisième volet consacré à la sculpture dans la continuité de « Phares Musiricus » et « L’Aventure de la couleur », donne un aperçu de la richesse de la collection jusqu’au 23 août 2020, sans pour autant tomber dans l’écueil de l’énumération exhaustive et du cheminement strictement chronologique. En privilégiant une réflexion sur le contexte historique et les catégories esthétiques, Bernard Blistène – actuel directeur du musée national d’art moderne – imagine un parcours thématique plutôt que chronologique, qui explore des enjeux de la sculpture moderne et contemporaine. L’accrochage célèbre en effet les sculpteurs les plus affluents des XXe et XXIe siècles, qui dissocient la sculpture de la figuration, de la statuaire et de l’académisme, et abordent, à travers leurs créations, l’abstraction, l’horizontalité, l’installation ou la forme artistique. Les sculptures de Constantin Brancusi, Alberto Giacometti, Bruce Nauman, Rasheed Araeen ou encore Rachel Whiteread, montrent comment l’avènement de la révolution artistique contemporaine a permis aux artistes d’abaisser les frontières entre les disciplines, notamment l’architecture, la sculpture et l’installation. Bien que structurée en salles thématiques, l’exposition s’apparente moins à une rétrospective qu’à une grande installation. Bernard Blistène fait le choix audacieux de donner carte blanche à la plasticienne néerlandaise Falke Pisano pour produire une installation inédite, susceptible de penser les codes esthétiques et l’histoire de la collection. Dès la première salle, l’artiste donne le ton avec son installation performative intitulée Unboxing, littéralement « déballage », un ensemble de dispositifs narratifs qui instituent des liens entre sculpture, espace d’exposition et visiteur. Placée à la fois en préambule et conclusion de l’accrochage, l’œuvre propose une relecture personnelle de l’histoire de la collection. Entre matériaux bruts peu transformés (Joseph Beys, Nasse Wäsche Jungfrau II, 1985), persistance d’un geste primordial et de formes archaïques (Ulrich Rückriem, Dolomit, 1982), recherche d’une forme libre (Max Bill, Unendliche Schleife, version IV, 1960 – 1961) et envie de déconstruction (Monika Sosnowska, Rubble, 2008), « Des mondes construits » ne se limite pas à mettre des œuvres en vitrine, mais aborde la sculpture dans une perspective aussi historique que conceptuelle, ouvrant ainsi les perspectives d’une forme en perpétuelle évolution. Léa Pagnier Pour en savoir plus, visitez le site du Centre Pompidou-Metz Photographies : 1) Guillaume Leblon, Grande Chrysocale, 2006, 80 x 370 x 70 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Adagp, Paris 2019 © G. Meguerditchian et Ph. Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 2) Bruce Nauman, Smoke Rings (Model for Underground Tunnels) (Ronds de fumée (Modèle de tunnels souterrains)), 1979, plâtre vert: diam. : 340; h : 35 plâtre blanc: diam. : 330; h. 50 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Adagp, Paris 2019 © Service de la documentation photographique du MNAM - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 3) Antoine Pevsner, Monument symbolisant la libération de l'esprit (Monument pour le prisonnier politique inconnu), 1955 – 1956, bronze, laiton brasé et résine synthétique, 132 x 140 x 90 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Adagp, Paris 2019 © Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 4) Max Bill, Unendliche Schleife, version IV (Ruban sans fin, version IV), [1960 - 1961], 130 x 175 x 90 cmCentre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Adagp, Paris 2019 © Jacqueline Hyde - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 5) Mathias Goeritz, Pyramides mexicaines, 1959, 5 éléments en tôle clouée, partiellement peinte sur âme de bois, 279 x 324 x 138 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © droits réservés © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 6) Robert Smithson, Mirror Vortex, 1964, acier peint, miroir, 87,5 x 144,8 x 63,5 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Adagp, Paris 2019 © Centre Pompidou-Metz / Photo Rémi Villaggi / 2012 7) Monika Sosnowska, Rubble, 2008, Placoplâtre, bois, peinture, 23 x 560 x 900 cm, vue de l’installation dans l’exposition 'Projects 83: Monika Sosnowska'. MoMA, NY, 30 Août 2006 – 27 Novembre 2006 © Monika Sosnowska © Photographer: Jonathan Muzikar © The Museum of Modern Art, New York. Object Number: IN1979.2. New York, Museum of Modern Art (MoMA). © 2019. Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence 8) Robert Morris, Wall Hanging (Pièce de feutre suspendu au mur, Felt Piece), 1969 – 1970, feutre découpé, 250 x 372 x 30 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Adagp, Paris 2019 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 9) Rasheed Araeen, One Summer Afternoon, 1968, bois, peinture, colle, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Rasheed Araeen © Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP 10) André Cadere, Six barres de bois rond, 1975, Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris © Courtesy Succession André Cadere © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
Il y a 5 ans et 100 jours

Zoom sur : les Dominotiers

Depuis 2015, l’éditeur Au fil des Couleurs propose aux amateurs de papiers peints des décors muraux panoramiques et sur-mesure d’exception. Une recherche de la qualité toujours plus poussée qui encourage la marque à évoluer et à devenir Les Dominotiers, un concept alliant savoir-faire traditionnel, motifs et supports contemporains. Zoom sur un éditeur en passe de devenir incontournable. « Un papier peint porte des valeurs anciennes, il ne peut pas naître de rien. » C’est en ces mots que Frank Halard, Président Directeur Général d’Au fil des Couleurs et des Dominotiers définit l’activité de ces deux éditeurs. Un lien avec l’Histoire qui se manifeste dans le nom de la marque, renvoyant à la Dominoterie, profession ancestrale visant à imprimer des motifs sur des feuilles mobiles, appelées dominos. Un clin d’œil qui n’empêche pas pour le studio de design des Dominotiers de s’ancrer dans la modernité, bien au contraire ! Ce dialogue entre tradition et conception contemporaine s’articule à travers différents points. Dans un premier temps, cette recherche d’inédit et de modernité se traduit par la création de motifs originaux par Zoé Crait, architecte d’intérieur et designer diplômée des écoles Boulle et Camondo, à la tête du studio de création, qui constituent une véritable invitation au voyage et à l’évasion. Des imprimés qui se déclinent ensuite sur 17 nouveaux supports, allant de la paille japonaise au liège métallisé et qui donnent vie aux dessins imaginés par le studio de création interne mais également par Sandrine Alouf ou Vincent Darré, artistes avec lesquels la marque a récemment collaboré. Pour découvrir l’univers onirique des Dominotiers, rendez-vous dans leur shoowroom de 70 mètres carrés, situé au 31 rue de l’Abbé Grégoire dans le 6ème arrondissement de la capitale. Ici, tout a été pensé pour accompagner les amateurs de papier-peints dans leur recherche du décor mural parfait. Conçu par l’architecte Thierry Taquet, cet espace offre à voir des échantillons des dernières collections de la firme dans de grands formats, créant ainsi un dédale de toiles de fond des plus poétiques. Grâce au conseil avisé de Nathalie Cohen, responsable des projets sur-mesure pour Les Dominotiers, le client peut avoir la possibilité de choisir son motif parmi une large gamme de proposition, ainsi que son support, pouvant changer du tout au tout la nature de l’imprimé choisi. Alliant belle facture et prix abordables, les Dominotiers sauront certainement vous séduire autant qu’ils ont su charmer la rédaction de Muuuz ! Pour en savoir plus, visitez le site de Les Dominotiers Photographies : les Dominotiers, MK-IDEES, Herve Goluza Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 100 jours

Dossier : Jallu Ebénistes

La Galerie Jallu vient d’ouvrir ses portes à Paris et expose depuis des meubles d’exception dessinés et fabriqués à quatre mains par l'ébéniste Yann Jallu et la designer Sandra Scolnik-Jallu. Zoom sur un duo de choc qui a révolutionné l’ébénisterie haut de gamme. Nouvelle venue à Saint-Germain-des-Prés, la Galerie Jallu prend place rue Bonaparte dans le 6ème arrondissement, parmi les établissements les plus prestigieux de la Rive Gauche. Yann Jallu et Sandra Scolnik-Jallu ont en effet décidé de dévoiler leurs créations, des pièces de mobilier uniques conçues sur-mesure à Bazouges-la-Pérouse, en Bretagne (35), et éditées en série limitée, qui étaient jusque-là restées confidentielles, dans un espace dédié ayant pignon sur rue en plein Paris. La galerie est la vitrine parisienne du fabricant et éditeur de meubles Jallu Ebénistes, qui réinterprète et promeut, depuis plus de vingt-cinq ans, l’ébénisterie artisanale. Les maîtres artisans, qui travaillent dans les ateliers implantés en Bretagne, fabriquent sur-mesure des meubles d’exception – buffets, chaises, consoles, lampes, miroirs, tables – commandés par les grands noms de l’architecture pour décorer des résidences privées, des hôtels, ou encore des restaurants. Les créations les plus célèbres, prisées par des collectionneurs du monde entier, sont désormais mises en vente à la galerie. Les meubles, actuellement exposés rue Bonaparte, témoignent de l’audace créative et de l’expertise artisanale de Jallu Ebénistes. Le mobilier marie matériaux luxueux et techniques traditionnelles à travers un dessin résolument contemporain. La console Claudette fusionne une précieuse essence d’ébène de Macassar avec un luxueux gypse blanc, quand le bar Ballue associe le sycomore au parchemin et au laiton patiné. A la maîtrise de l’ébénisterie s’ajoutent ainsi d’autres savoir-faire, de la marqueterie de paille à la ferronnerie fine, en passant par les placages en matériaux nobles tels que le mica et la pyrite. Une galerie qui fait la part belle aux métiers de la décoration. Pour en savoir plus, visitez le site de Jallu Ebénistes Photographies : Jallu Ebénistes Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 102 jours

Lambert & Fils x Rachel Bussin : Sainte

Le studio de design Lambert & Fils, spécialisé dans la création de luminaires faits main depuis 2010, s’associe avec la designeuse Rachel Bussin pour la création d’une nouvelle collection de luminaires baptisée « Sainte ». Une série graphique et épurée, entièrement confectionnée à la main, qui fait la part belle aux matériaux industriels tout en finesse et raffinement. Lambert & Fils invite la designeuse et décoratrice d’intérieur Rachel Bussin – ancien cerveau de leur équipe – à collaborer à la conception d’une nouvelle collection de luminaires. Le fondateur du studio montréalais Samuel Lambert a aussitôt proposé à la jeune créatrice d’utiliser des matériaux industriels – des sangles de nylon et des panneaux en verre laminé – pour réinterprété la suspension en verre, parfois si classique. Mais la véritable caractéristique de « Sainte » est peut-être moins sa facture contemporaine que la grâce de son accrochage. Aussi minimaliste que délicate, la gamme a fait sensation au Fuorisalone de Milan en avril 2019 et se vend depuis à l’international. Plurielle, la collection décline deux versions – Atelier et Classique – et comprend en tout neuf modèles de suspensions. Les quatre luminaires Atelier, conçus pour les espaces hauts de plafond, fascinent par leurs dimensions spectaculaires et leurs coloris pastel, tandis que les cinq lampes Classique, plus discrètes, prennent place dans des intérieurs résidentiels. Ce qui fait la particularité de ces luminaires épurés, c’est qu’ils donnent l’illusion de flotter en majesté au-dessus de nous. Chaque luminaire de forme rectangulaire ou carré est en effet suspendu au plafond grâce à un fin ruban de nylon, noir ou beige, dissimulant l’alimentation électrique. Le bloc lumineux en aluminium poli disposé à la base du corps diffuse la lumière et la filtre en dégradé derrière les panneaux en verre, renforçant ainsi l’apparente légèreté de l’objet. Sculptures abstraites et aériennes, les neuf suspensions semblent se jouer de la gravité. Pour en savoir plus, visitez les sites du studio Lambert & Fils et de la designeuse Rachel Bussin Photographies : Stefano Giacomello, Arseni Khamzin, Victor Roussel Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 115 jours

Franklin Azzi Architecture : Deskopolitan Voltaire

Après un premier espace à Paris, la firme française de coworking Deskopolitan ouvre un nouveau centre, boulevard Voltaire, dans le 11ème arrondissement. Installé dans un immeuble historique du quartier, ce campus urbain abrite sous le même toit des espaces de travail et de vie. L’agence Franklin Azzi, en charge de la rénovation et de l’extension du bâtiment existant, réalise ici une réhabilitation audacieuse. Zoom sur un projet d’envergure. Quatre ans après l’acquisition d’un ensemble immobilier appartenant la RATP, Deskopolitan a inauguré en juin 2019 son deuxième espace de coworking à Paris. Véritable lieu de vie et de travail, ce complexe contemporain de 6 000 mètres carrés révolutionne le coworking et propose aux citadins de l’Est parisien des services variés. Deskopolitan Voltaire réunit, au sein d’un même pôle, 400 postes de travail, un hôtel, un restaurant, des studios sportifs, des ateliers de création, un studio d’enregistrement, un potager collectif, une crèche associative, un barbier et un speakeasy. Derrière la façade haussmannienne du 226 boulevard Voltaire se cachait autrefois les locaux de la maison Cusenier, une distillerie française fondée en 1868. Une arrière-cour qui abritât ensuite le siège social de la Mutuelle B2V, puis un pôle de la RATP rapidement abandonné. En 2015, Deskopolitan achète l’ensemble immobilier et confie le projet de rénovation et d’extension des constructions existantes à Franklin Azzi. Soucieux de préserver l’âme du site, l’architecte conserve la trame du bâti historique tout en le transformant en un complexe contemporain. Dans le cadre de ce projet d’ampleur, Franklin Azzi privilégie une démarche écologique afin de réaliser une réhabilitation durable avec un faible impact environnemental et énergétique. Les structures, les ouvertures et les ouvertures des bâtiments d’origine sont conservées, tandis que les parkings sont transformés en bureaux. A cela s’ajoutent une extension contemporaine – un module en verre placé sur le toit de l’édifice principal – et un bâtiment neuf, qui accueille l’hôtel. Ces deux entités dialoguent avec l’histoire et l’architecture des bâtiments existants, créant ainsi un ensemble urbain harmonieux. A l’intérieur, sobriété et minimalisme sont de mise pour créer un environnement de travail. Les équipes de Morey Smith, studio britannique de design et d’architecture, imagine des espaces flexibles et ouverts propice aux rencontres et à la collaboration. Plus qu’un espace de travail, Deskopolitan Voltaire est un véritable lieu de vie. Une réhabilitation réussie qui garantit à la préservation de l’âme du site historique et sa transformation en une structure contemporaine adaptée aux nouvelles manières de travailler et de vivre. Pour en savoir plus, visitez le site de Franklin Azzi Architecture Photographies : We Are Content(s) Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

Michel Rémon & Associés : Centre de recherche et développement d’Air Liquide

L’agence d’architecture Michel Rémon & Associés conçoit une architecture aérée pour accueillir le nouveau centre de recherche et de développement du Groupe Air Liquide, leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Situé sur le plateau de Saclay (91), le complexe, qui a été inauguré le 27 septembre 2019, offre aux chercheurs un point de rencontre stratégique favorisant les échanges avec les acteurs majeurs du monde de la recherche industrielle et scientifique. Le Centre de Recherche Paris Innovation Campus d’Air Liquide est installé sur le cluster Paris-Sacaly, un pôle dédié à la recherche scientifique et technologique, actuellement en cours d’aménagement dans le cadre du Grand Paris. Le programme comprend des bureaux, un showroom, des auditoriums, des laboratoires. En travaillant main dans la main avec les experts recherche et développement d’Air Liquide, l’agence Michel Rémon & Associés conçoit un complexe architectural et paysager innovant à haute performance énergétique. Le centre assure en effet lui-même une grande partie de ses besoins énergétiques : il est alimenté en électricité renouvelable et en énergies renouvelables intermittentes, grâce à une pile à combustible d’hydrogène et 300 mètres carrés de panneaux photovoltaïques. La conception passive du bâtiment permet également de réduire la consommation énergétique au mètre carré, allant jusqu’à la compenser par des apports internes et solaires. La performance thermique de l'isolation, l’intégration de protections solaires, un système de ventilation naturelle traversante et les ilots acoustiques suspendus permettent à Centre de Recherche trouve en lui ses propres ressources énergétiques et de prétendre à la certification « BREEAM Excellent ». Orienté selon la course du soleil, ce bâtiment héliotrope se traverse du nord vers le sud. Le pavillon d’accueil conduit au hall « Rotonde », un sas de transition entre l’extérieur et le centre. Une vaste coupole métallique de 26 mètres de diamètre, conçue en Gridshell et mise en lumière par le plasticien français Yann Kersalé – connu pour sa promenade lumineuse dans les jardins du musée du Quai-Branly (7ème arrondissement) – chapeaute l’entrée. Dans son prolongement, « l’artère de la Recherche », un axe principal de 100 mètres de long, ponctuée de trois escaliers hélicoïdaux, dessert les bureaux ouverts sur le jardin paysager imaginé par Laure Planchais et les laboratoires de recherche. Au-delà d’offrir aux salariés et chercheurs d’Air Liquide un environnement de travail idéal, le complexe architectural dessiné par Michel Rémon révèle les savoir-faire du Groupe. Le centre permet en effet de tester de nouvelles solutions énergétiques, propres ou renouvelables, à l’échelle du bâtiment. Un centre de recherche et développement tourné vers l’avenir. Pour en savoir plus, visitez le site de Michel Rémon & Associés Photographies : Fabien Garcia, Sergio Grazia Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

Lecoadic-Scotto : Cour des Vosges

Écrin de verdure luxueux de Paris, la place des Vosges se voit agrémentée d’un hôtel offrant des vues d’exception sur cette place emblématique de la capitale. Pour le « Cour des Vosges », les architectes de l’agence Lecoadic-Scotto investissent les murs de l’ancien hôtel de Montbrun et proposent une réécriture contemporaine de ces espaces jusqu’alors délabrés. Du charme de l’ancien hôtel particulier datant de 1654, il ne restait pas grand-chose. Autrefois joyaux du 4ème arrondissement, le lieu s’était mué en ensemble tertiaire où linoléum et faux plafond dissimulaient plafonds peints à la française, moulures et sols en terre-cuite. Un cadre idyllique que les équipes de l’agence Lecoadic-Scotto décident de sublimer et de faire entrer dans le XXIème siècle. C’est un véritable dialogue entre les époques qui s’installe dans cet ensemble déployé sur quatre niveaux comprenant douze chambres et suites uniques – allant de 25 à 60 mètres carrés –, toutes donnant sur le square Louis-XIII et ses immeubles en briques roses. Le rez-de-chaussée quant à lui abrite un restaurant, une pâtisserie et un espace commun, destiné à la détente des usagers. Côté déco, les maîtres d’œuvre misent sur un mélange des styles et font cohabiter les plafonds peints à la main et les tomettes rouges d’époque avec des lits à baldaquin en inox, des tapisseries monochromes suspendues et du mobilier de designer des années 1970. « Luxe, calme et volupté ». Pour en savoir plus, visitez le site de Lecoadic-Scotto Photographies : Guillaume de Laubier Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

THE architectes : Capitainerie

La capitainerie de Piriac-sur-Mer (44) fait peau neuve ! L’agence parisienne THE architectes restructure cet équipement portuaire installé dans une villa balnéaire fin-de-siècle et construit un nouveau volume : « un socle habité », qui se fond harmonieusement dans le paysage urbain. Une rénovation réussie qui valorise à la fois le patrimoine architectural historique et l’environnement urbain. La réhabilitation de la capitainerie de Piriac-sur-Mer consiste en la démolition des agrandissements successifs de la villa, la modernisation d’un complexe architectural daté et l’aménagement d’un nouvel équipement adapté aux besoins actuels du port de plaisance. Pour ce faire, les équipes de THE architectes choisissent de préserver les éléments architecturaux historiques – le bâtiment du XIXème siècle, le mur en pierre et les espaces publics associés – et de réaliser un volume contemporain discret, qui dialogue avec la volumétrie du bâti existant. La nouvelle capitainerie, accessible de plain-pied depuis l’extérieur, est répartie entre le nouveau volume et l’ancienne demeure. Des rampes douces et des escaliers, réalisés avec les toitures du rez-de-port, servent à l’aménagement d’une terrasse haute, positionnée au-dessus du module, qui mène à la nouvelle entrée de la capitainerie. L’accueil, grand hall en double hauteur situé au rez-de-chaussée de la villa, est désormais doté d’un escalier en contreplaqué de pin, qui crée un puit de lumière au centre de l’édifice et dessert les espaces du rez-de-chaussée et du R+1. Le premier étage, simplement aménagé, comprend un open space et un secrétariat. Sous les toits, le dernier étage, accessible par une volée d’escalier, accueille une salle de réunion pouvant également faire office de salle de repos. Les meubles, réalisés sur mesure en contreplaqué de pin, évoquent l’intérieur d’un bateau. Le module neuf et le sous-sol de la maison historique abritent dans ses entrailles des sanitaires, des vestiaires, des douches et une laverie, ainsi qu’un atelier et des espaces de stockage, tous dédiés au personnel de la capitainerie. Outre sa fonction portuaire, la capitainerie assume désormais son statut d’espace public mis au service des citoyens piriacais. A l’extérieur, la toiture du socle a en effet été conçue comme un espace public à part entière. Recouverte d’un dallage minéral blanc, elle résonne avec l’environnement urbain : dalles et pavés de sol en pierre de la région, marches et rampes en béton. Habillées de verre dépoli, toutes les façades métamorphosent le volume en « bâtiment phare » à la nuit tombée. Ce volume urbain atypique, qui se présente aussi comme un « socle habité » pour l’ancienne villa, requalifie ainsi le front de mer de la commune. Pour en savoir plus, visitez le site de THE architectes Photographies : Philippe Piron Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

rhb architectes et Bruno Kubler : Requalification du centre-ville de Benfeld

À la fois projet urbain, architectural et paysager, la Requalification du centre-ville de Benfeld (67) par l’agence rhb architectes et le paysagiste Bruno Kubler est un travail subtil de valorisation du patrimoine, dans le but de rendre le centre plus attractif et praticable pour les habitants de la commune. L’ensemble couvre 16 600 mètres carré de terrain, et suit plusieurs étapes. La première ? La mise en place d’une nappe de dalle de granit déployée autour de l’hôtel de ville et englobant les voies alentours, trottoirs et petites places. Un motif géométrique contemporain rythmant les allers et venues des habitants. Le projet est complété par l’ajout de structures. La première, une résille délicate, dissimule les équipements techniques de la commune et contribue à créer l’identité de ce centre ville alsacien. Un passage public a également été mis en place dans l’annexe du presbytères afin de relier cet hyper-centre dynamique à un square aux remparts en bois réalisés par les architectes et rappelant la première structure. Un projet simple mais terriblement efficace ! Pour en savoir plus, visitez le site de rhb architectes Photographies : rhb architectes Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

Mova : Mille Plateaux

Qui n’a jamais rêvé de concevoir sa maison idéale, celle qui sera à son image de A à Z ? Ce qui relève du fantasme pour un grand nombre d’entre nous, les architectes Frédéric Mouly et Manuèle van der Hoeven, de l’agence Mova, en ont fait une réalité. Installée à Montreuil (93), la demeure respecte l’architecture vernaculaire du quartier tout en s’inspirant des paysages et construction méditerranéenne. « En bref. Nous sommes architectes et habitants de cette maison. » C’est en ces mots qui le couple Frédéric Mouly et Manuèle van der Hoeven résume son projet Mille Plateaux, un logement installé sur une parcelle montreuilloise située entre rue et cœur d’îlot vert. Le terrain de 140 mètres carrés, étriqué et pentu, réservait son lot de difficultés, contournées avec brio par les architectes, habitués à agir en zone urbaine et dense. Pour construire la maison de leur rêve, les futurs propriétaires imaginent un ensemble au plan hexagonal de seulement 40 mètres carrés afin de conserver une taille de jardin convenable et de ne pas obstruer la vue sur l’îlot boisé. Un projet compact certes, mais qui contient un programme des plus complets ! Une pièce à vivre, un patio, trois chambres, deux salles de bains et un studio indépendant, tant de pièces qui sont dissimulées derrière une façade hermétique sur rue dont la variété de matériaux – enduit blanc, bardage de tasseaux verticaux et bois et éléments en zinc – agit comme un véritable marqueur d’identité dans le paysage architectural du quartier.À l’intérieur, c’est un réel dédale que les architectes ont mis en place, où doubles hauteurs et demi-niveaux rythment l’ensemble. Un parti-pris inspiré de leurs nombreux voyages sur la côte Amalfitaine (Italie) et les îles grecques qui leur permet d’insérer toutes leurs pièces dans une construction à priori étroite.Ici, le béton est roi ! Un matériau adoucit par la grande présence de blanc sur les murs, de bois sur le mobilier et de verdure, qui confèrent à l’ensemble une atmosphère chaleureuse et confortable.On vous l’avait dit : une maison de rêve ! Pour en savoir plus, visitez le site de MOVA Photographies : Sonia & Fred Lucano Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

Ameller Dubois & Associés : Bâtiment de formation continue de l’université Paris Nanterre

Face à la croissance des reconversions professionnelles et l’évolution de l’emploi, l’université Paris Nanterre, haut-lieu de la révolution estudiantine de Mai 68, développe activement son offre de formations continue afin de favoriser les synergies entre le monde de l’emploi et les cursus proposés. En 2013, le conseil régional d'Île-de-France a donc missionné l’agence d’architecture Ameller Dubois & Associés pour construire le nouveau bâtiment de formation continue de la faculté. Après six ans de chantier, Philippe Ameller et Jacques Dubois livrent un édifice fonctionnel à l’écriture architecturale atypique. Conscients de l’évolution des manières de travailler et de construire sa carrière professionnelle, les architectes d’Ameller Dubois & Associés ont conçu leur projet en tenant compte des enjeux actuels du monde de l’emploi. Bien qu’il affiche une identité forte en contracte avec le bâti voisin, le bâtiment de formation continue de l’université Paris-Ouest à Nanterre, implanté entre deux édifices très différents, le long des voies ferrées, crée toutefois une unité architecturale certaine au sein du campus. Le bâtiment s’inscrit harmonieusement dans son contexte urbain. En face des voies ferrées, la façade sud, visible depuis le train, s’anime en effet grâce à un dispositif atypique de brise-soleils verticaux colorés disposés en décalage progressif, contrastant avec la façade nord habillé de vitrages et de panneaux métalliques sérigraphiés et les façades en cœur de parcelle réalisées à partir de lames de bois horizontales. Ameller Dubois & Associés réalise ainsi une enveloppe multifacette, qui accompagne les mutations de la faculté. Ce complexe universitaire atypique, qui se présente aussi comme une architecture cinétique attractive, abrite des services pour les étudiants : un grand hall, une médiathèque, un amphithéâtre, des espaces de repos, des salles de travail et des salles informatiques. Outre leur fonction scolaire, ces espaces, construits selon une conception écologique de l’architecture, garantissent des économies d’énergie notables. L’équipe d’Ameller Dubois & Associés réalise un équipement, économe, fonctionnel et séduisant, brillamment adapté aux enjeux économiques, environnementaux et professionnels contemporains. Pour en savoir plus, visitez le site d’Ameller Dubois & Associés Photographies : Sergio Grazia Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

A+ Architecture : Collège Ada Lovelace

Depuis la rentrée, les anciens résidents du collège Jules-Vallès de Nîmes (30) ont posés leurs cartables dans un nouvel établissement à énergie positive mettant en valeur la pierre du Gard. Monolithe impressionnant dominant les hauteurs de la commune, le collège Ada Lovelace est un projet bien ancré dans son temps. Voilà plus de trente ans qu’il était question de reconstruire le collège du quartier du Mas de Mingue ! Datant des années 1970, la bâtisse du collège Jules-Vallès, peu attrayante, n’était clairement plus adaptée aux usages des élèves d’aujourd’hui. Un souvenir désormais lointain, grâce à l’intervention des équipes du cabinet montpelliérain A+ Architecture qui ont achevé en septembre dernier la construction du collège Ada Lovelace, un tout nouvel ensemble dédié à l’apprentissage des jeunes de élèves de 5ème, 4ème et 3ème. Un ajout architectural qui contribue à redorer l’image du quartier, dont le collège de secteur était alors fuit par les familles de la région. Le projet d’une superficie de 4 674 mètres carrés est caractérisé, côté rue, par un usage particulier de la pierre du Gard. Utilisée en cassettes sur la façade, elle est dynamisée par quelques éléments métalliques réfléchissant la lumière du soleil ainsi que par de grandes ouvertures horizontales. Reposant sur des piliers en béton, l’ensemble s’insère dans un site de 14 562 mètres carrés comprenant également un plateau sportif, une cour de récréation, des logements de fonction et une cantine. Ce collège « nouvelle génération » jouit d’une conception et d’un fonctionnement bioécologique et est labellisé NoWatt et Bâtiment Durable Occitanie niveau Argent. Un soin attentif donné à l’énergie qui se traduit par la large présence de panneaux photovoltaïques en toiture ainsi qu’a des choix de matériaux significatifs – pierre locale et isolation en chanvre et en laine de bois. À l’intérieur, les architectes optent pour un minimalisme subtil et léché. Le béton brut et le bois s’accordent alors élégamment quand des éléments de signalétique et des luminaires encastrés finissent de créer l’identité raffinée de l’établissement. Un projet qui annonce un nouvel avenir pour le quartier du Mas de Mingue. Pour en savoir plus, visitez le site de A+ Architecture Photographies : Benoît Wehrle Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

Taillandier Architectes Associés : Campus Enova

A la demande de Vinci Immobilier, l’agence toulousaine Taillandier Architectes Associés réalise un bâtiment épuré pour accueillir le nouveau Campus Enova à Labège, près de Toulouse (31). Retour sur la genèse de ce projet universitaire. Le Campus Enova regroupe, sous le même toit, quatre écoles supérieures : ESARC Évolution (École de commerce, de gestion, de finance, de tourisme et d'informatique), ESG Toulouse (Ecole de commerce), Digital Campus (Ecole Digital) et LISAA (L'Institut Supérieur des Arts Appliqués). Ce pôle universitaire, installé dans le tout nouveau parc d’activités ENOVA, offre aux étudiants de secteurs très différents un cadre d’enseignement idéal pour étudier et développer son projet professionnel. Taillandier Architectes Associés construit un bâtiment, en forme de L, paré d’une enveloppe vitrée composée de murs-rideaux isolants et de châssis en aluminium. Une façade, aussi sobre que fonctionnelle, qui garantit la stabilité thermique et l’ensoleillement de l’intérieur du campus en été comme en hiver. Le pôle universitaire s’articule en deux ailes – l’aile est et l’aile nord-ouest – accessibles depuis le hall d’accueil. Au rez-de-chaussée, l’aile est abrite des salles de cours et un amphithéâtre, quand celle nord-ouest héberge des bureaux et des locaux. Dans les deux étages supérieurs sont installés les services administratifs, les salles informatiques et quelques salles de cours. A l’intérieur, le verre se marie harmonieusement avec le béton laissé brut. Certains vitrages, habillés d’un film de couleur, apportent une touche de gaîté à la simplicité des espaces partagés. Installé dans un parc arboré, le bâtiment s’ouvre sur le paysage environnant. Le hall traversant, entièrement vitré, initie un dialogue entre intérieur et extérieur, tandis que les salles de cours du rez-de-chaussée, dotées de grandes fenêtres, donnent sur les cheminements piétons, le cours d’eau et les espaces verts. Taillandier Architectes Associés réalise un campus à la sobriété assumée, où minimalisme rime avec sérieux, quiétude et réflexion. Pour en savoir plus, visitez le site de Taillandier Architectes Associés Photographies : Roland Halbe Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

Dominique Coulon : Groupe Scolaire René Beauverie

Dans le cadre d’un nouveau programme de renouvellement urbain, la ville de Vaulx-en-Velin (69) a confié la construction du groupe scolaire René Beauverie à l’agence d’architecture Dominique Coulon & associés. Au programme ? Des infrastructures aussi utiles pour les élèves que pour les habitants du quartier : une crèche, une école maternelle, une école élémentaire, une aire de jeux, un centre de loisirs sans hébergement, une salle de danse, une salle de sport, une bibliothèque, une salle polyvalente, un restaurant scolaire et un logement pour le gardien. Depuis la rue, le groupe scolaire se fond dans l’hétérogénéité de son contexte urbain, mais une fois les portes de l’établissement franchies, les élèves et les enseignants sont plongés dans un décor bleu atypique dont les nuances varient à chaque heure du jour en suivant l’ensoleillement. Un équipement éducatif qui ose la couleur du sol au plafond contrastant ainsi avec l’habituelle austérité des établissements scolaires. Ce parti pris chromatique à vocation pédagogique semble participer à l’éveil de l’enfant en le sensibilisant, dès son plus jeune âge, à l’expressivité des couleurs. Horizontal et unitaire, le bâtiment est constitué de plusieurs modules rectangulaires. Les entrées du Groupe scolaire René Beauverie donnent sur un parvis commun, d’où se déploient les différents pôles du complexe. Le rez-de-chaussée, dédié à la crèche, l’école maternelle, la salle de sport, la salle polyvalente, l’aire de jeu et le réfectoire, s’organise autour de deux cours extérieures. En R+1 et R+2, l’école élémentaire, desservie par un grand escalier menant également à la cour du premier étage, comprend plusieurs salles de classe disposées en pont sur une longueur de quarante mètres. A l’intérieur, les murs en béton sont laissés bruts ou peints en jaune, rose ou bleu. Les salles de classe sont simplement aménagées et baignées de lumière. Les couleurs, déclinées en plusieurs nuances dans les cours, les patios ou les salles, confèrent au bâtiment une dimension ludique indéniable tout en créant l’ambiance chaleureuse et l’unité du complexe. Un équipement, haut en couleur, propice à une pédagogie décloisonnée où se mêlent loisirs, activités sportives et enseignement académique. Pour en savoir plus, visitez le site de Dominique Coulon & associés Photographies : Eugénie Pons Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

LAN Architecture : Quartier de Semi-liberté et services pénitentiaires d'insertion des Hauts-de-Seine

La conception d’une prison n’est jamais chose facile. Plus qu’un simple ouvrage architectural, « c’est avant tout une question sociologique et politique », précisent les architectes de LAN, en charge de la construction d’un bâtiment à double usage : un quartier de Semi-liberté et les services pénitentiaires d'insertion des Hauts-de-Seine. Focus sur un ensemble aux multiples problématiques gérées avec brio. L’univers carcéral est un monde bien complexe pensé, bien souvent, en dehors de tout tissus urbain. Entre décentralisation et murs d’enceinte, tout est mis en œuvre pour exclure les prisons de la vie citoyenne. Les architectes de l’agence parisienne LAN partent alors de ce constat pour inscrire leur projet dans le 21ème siècle, avec les questions sociétales qui accompagne notre époque. Un seul mot d’ordre ici : « l’ambition d’estomper le sentiment d’hétérotopie entre la ville et l’enclos du pénitencier ». La première caractéristique de ce projet réside dans un regroupement inédit de deux programmes bien distincts rassemblés dans un ensemble en forme de L. Alors que le siège des services pénitentiaires d’insertion et de probation des Hauts-de-Seine (SPIP), installé dans le front bâti, permet de garantir un suivi des détenus, le quartier de semi-liberté (QSL), développé en cœur d’îlot, assure à des condamnés de jouir d’un régime particulier leur permettant de quitter la prison dans le but de s’investir dans un projet de réinsertion, prévenant ainsi les risques de récidive et facilitant leur sortie finale. Le projet s’inscrit dans une zone urbaine dense où cohabitent logements pavillonnaires, grands ensembles et bâtiments industriels. Depuis la rue, la construction apparaît comme un grand monolithe en acier corten à l’angle de deux rues, percé en façade Sud par l’entrée du Quartier de semi-liberté. Un espace de transition reliant intérieur et extérieur est quant à lui surplombé d’une structure en porte-à-faux. Le Quartier de semi-liberté s’illustre aussi par un playground coloré et un jardin planté visible des cellules et accessibles via le rez-de-chaussée. Placées à ce niveau, les salles communes – réfectoire, salle de musculation, médiathèque et laverie – s’ouvrent sur la promenade. Une conception neuve du milieu carcéral qui ouvre de nouvelles perspectives bienvenues. Pour en savoir plus, visitez le site de LAN architecture Photographies : Cyrille Weiner Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

StudioLada : Office de tourisme

Le collectif nancéien StudioLada imagine un office de tourisme tout de rose vêtu pour la commune de Plainfaing (88). Dans le cadre de ce projet, les architectes, missionnés par la communauté d’agglomérations de Saint-Dié-des-Vosges, réalisent une petite entité accueillante à partir de matériaux locaux. Retour sur l’histoire d’une architecture durable locale. Installée en face de la Confiserie des Hautes Vosges – fabrique artisanale de sucreries ouverte au public –, l’office de tourisme de Plainfaing est construite à un emplacement stratégique afin d’attirer les visiteurs de la confiserie et leurs faire découvrir les secrets de la Vallée de la Haute-Meurthe. Guidés par la volonté de développer les activités touristiques de la vallée, le collectif StudioLada conçoit une architecture locale en collaboration avec les artisans et les professionnels de la région dans le but de valoriser les circuits courte et une démarche écologique, ainsi que l’attractivité du territoire. De la structure à la façade, tous les matériaux sont produits dans les environs. Les pierres de grès rose des Vosges, utilisés pour les murs porteurs, proviennent de la carrière de Champenay à Plaine (67), tandis que les bois de la charpente, du parquet (chêne), du bardage (mélèze) et des aménagements intérieurs (épicéa) ont été achetées dans quatre scieries vosgiennes. studiolada promeut ainsi la valorisation des économies en place, du producteur au consommateur. Tout en courbes, ce petit bâtiment de 150 mètres carrées en pierres massives fait la part belle au grès rose des Vosges, pierre singulière du territoire. L’intérieur, habillé entièrement de bois, est aussi une ode à la région. L’occasion de découvrir, dès la visite de l’office du tourisme, la diversité des ressources vosgiennes. Une architecture engagée manifeste de l’économie locale et des richesses territoriales. Pour en savoir plus, visitez le site de studiolada Photographies : Ludmilla Cerveny, Christophe Aubertin Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

Carl Fredrik Svenstedt Architecte : Chai Delas Frères

Le nouveau chai de la Maison Delas Frères, signé Carl Fredrik Svenstedt, est un monolithe raffiné à la façade remarquable, installé au cœur de la commune de Tain l’Hermitage (26). Retour sur un ensemble qui met l'architecture et le vin à l'honneur. La maison Delas Frères prend place au centre du village de Tain l’Hermitage, commune caractérisée par ses coteaux et ses terrasses ondulantes plantées en vigne. Déjà implantée dans la région depuis des années, la maison se voit désormais enrichie d’un ensemble destiné à la production et à l’accueil du public imaginé par l’agence Carl Fredrik Svenstedt Architecte. Leur intervention s’articule en deux temps : la réhabilitation d’un hôtel particulier existant en un lieu de réception et la création d’un chai vinicole. Déjà existant mais tombé en désuétude, un hôtel particulier conserve sa façade bourgeoise de la fin du XIXème siècle mais se voit transformé en un lieu d’accueil et une maison d’hôtes de 11 chambres destinées aux séjours des amateurs de vin. Au rez-de-chaussée, des salles de réceptions et une cuisine attendent les convives quand au sous-sol, une cave voûtée abrite les plus grands crus de la maison. Cette structure domine un jardin clos de murs dont les espaces verts ont été conçus par Christophe Ponceau et Mélanie Drevet. Le nouveau chai, quant à lui, s’élève face à une colonnade de pierres du caveau de vente et de dégustation – installé derrière un mur de clôture donnant sur la rue – et est dissimulé derrière une imposante façade de calcaire culminant à 7,6 mètres et s’étalant sur 80 mètres de long. Véritable marqueur d’identité du lieu, ce voile de pierre réinterprète le relief de la région grâce à ses courbes poétiques. Cette longue façade dissimule le cuvier et le chai à barriques ainsi que des locaux de travail et de production ayant accès à une arrière-cour prévue pour recevoir des véhicules agricoles. Si cet ensemble est destiné au processus de conception du vin, il contribue néanmoins à faire rayonner la région. En effet, il propose un parcours œnologique aux visiteurs qui pénètrent dans l’enceinte via une double rampe desservant les deux étages de la structure et permettant, grâce à deux baies vitrées, d’apercevoir le cuvier et le chai à barrique. Et pour prolonger le séjour, un chemin relie directement le chai à l’hôtel particulier, concluant le parcours. Un enchantement pour tous les amateurs de bon vin. Pour en savoir plus, visitez le site de Carl Fredrik Svenstedt Architecte Photographies : Dan Glasser Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

Franklin Azzi : Deskopolitan Voltaire

Après un premier espace à Paris, la firme française de coworking Deskopolitan ouvre un nouveau centre, boulevard Voltaire, dans le 11ème arrondissement. Installé dans un immeuble historique du quartier, ce campus urbain abrite sous le même toit des espaces de travail et de vie. L’agence Franklin Azzi, en charge de la rénovation et de l’extension du bâtiment existant, réalise ici une réhabilitation audacieuse. Zoom sur un projet d’envergure. Quatre ans après l’acquisition d’un ensemble immobilier appartenant la RATP, Deskopolitan a inauguré en juin 2019 son deuxième espace de coworking à Paris. Véritable lieu de vie et de travail, ce complexe contemporain de 6 000 mètres carrés révolutionne le coworking et propose aux citadins de l’Est parisien des services variés. Deskopolitan Voltaire réunit, au sein d’un même pôle, 400 postes de travail, un hôtel, un restaurant, des studios sportifs, des ateliers de création, un studio d’enregistrement, un potager collectif, une crèche associative, un barbier et un speakeasy. Derrière la façade haussmannienne du 226 boulevard Voltaire se cachait autrefois les locaux de la maison Cusenier, une distillerie française fondée en 1868. Une arrière-cour qui abritât ensuite le siège social de la Mutuelle B2V, puis un pôle de la RATP rapidement abandonné. En 2015, Deskopolitan achète l’ensemble immobilier et confie le projet de rénovation et d’extension des constructions existantes à Franklin Azzi. Soucieux de préserver l’âme du site, l’architecte conserve la trame du bâti historique tout en le transformant en un complexe contemporain. Dans le cadre de ce projet d’ampleur, Franklin Azzi privilégie une démarche écologique afin de réaliser une réhabilitation durable avec un faible impact environnemental et énergétique. Les structures, les ouvertures et les ouvertures des bâtiments d’origine sont conservées, tandis que les parkings sont transformés en bureaux. A cela s’ajoutent une extension contemporaine – un module en verre placé sur le toit de l’édifice principal – et un bâtiment neuf, qui accueille l’hôtel. Ces deux entités dialoguent avec l’histoire et l’architecture des bâtiments existants, créant ainsi un ensemble urbain harmonieux. A l’intérieur, sobriété et minimalisme sont de mise pour créer un environnement de travail. Les équipes de Morey Smith, studio britannique de design et d’architecture, imagine des espaces flexibles et ouverts propice aux rencontres et à la collaboration. Plus qu’un espace de travail, Deskopolitan Voltaire est un véritable lieu de vie. Une réhabilitation réussie qui garantit à la préservation de l’âme du site historique et sa transformation en une structure contemporaine adaptée aux nouvelles manières de travailler et de vivre. Pour en savoir plus, visitez le site de Franklin Azzi Architecture Photographies : We Are Content(s) Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 120 jours

Cro&Co : Carré Michelet

Bâtiment iconique du quartier d’affaires Paris La Défense (92), le Carré Michelet bénéficie d’un lifting de qualité signé Cro&Co. Le bâti, datant de 1986, voit ainsi ses façades nettoyées, son volume clarifié et sa surface augmenter. Zoom sur un projet de réhabilitation des plus réussis. La première étape de cette restructuration consiste à désolidariser le Carré Michelet de ses bâtiments voisins dans le but d’afficher clairement sa présence dans le paysage de la Défense. La stratégie urbaine mise en place par les maîtres d’œuvre est « connecter, clarifier, innover ». Une fois cette disjonction effectuée, deux percées ont été réalisées de part et d’autre du volume afin de relier La Défense et Puteaux. Des terrasses ont par la suite été construites à l’intérieur même du bâtiment afin de compenser 14 mètres de dénivelé et d’assurer une continuité entre le parvis et la ville. Les choix architecturaux s’articulent également selon diverses valeurs qui contribuent à fonder l’identité du Carré Michelet, soit « connectivité, ouverture, valeur humaine et sérendipité ». Afin d’inscrire les bureaux dans l’ère du temps, les architectes ont misés sur le modèle du flex office aux différents espaces baignés de lumière naturelle. Trois niveaux ont été ajoutés à la construction initiale qui passe d’ailleurs de 30 000 à 37 000 mètres carrés. Le 9ème étage est alors surélevé et les architectes ont également créé des mezzanines, formant un grand attique panoramique en double hauteur offrant une vue d’exception sur le Mont Valérien. Un dialogue entre intérieur et extérieur accentué par la large présence de végétalisation sur les différents plateaux. Concernant la matérialité, l’intérieur du projet est traité selon une esthétique « loft » où les planchers CLT en porte-à-faux sont suspendus à une ossature métallique apparente. Entre bureaux monumentaux et esprit « atelier d’artiste », le Carré Michelet est une belle réussite qui complète la skyline à la française de La Défense. Pour en savoir plus, visitez le site de Cro&Co Photographies : Gaston Bergeret Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 120 jours

Boman Architectes : Logis pour archers

Niché au cœur de la coulée verte des Vallons-de-la-Bièvre (92), le logis de la compagnie de tir à l’arc « Arc de Sceaux » est un édifice d’une grande sobriété qui dialogue élégamment avec son environnement. Imaginé par le studio d’architecture Boman, le bâti est conçu dans des matériaux entièrement naturels, rendant hommage à ce poumon vert en plein milieu urbain. Pour ce projet, les équipes de l’agence Boman prennent le parti de construire un logis respectant l’environnement dans lequel il s’inscrit. Un engagement écologique qui se retrouve dans le choix de matériaux minéraux pour réaliser cet ensemble de 49 mètres carrés de surface de plancher. Le logis est construit en briques de terre cuite perforées et porteuse, matériau choisi pour son caractère biosourcé et sa participation à une économie de la matière. Ces briques ont été assemblées une à une sur 3 à 4 rangs par jour et prennent place sur une semelle périphérique, créant ainsi une façade esthétique autoporteuse. La sobriété de ces murs est soulignée par la présence de trois fenêtres rondes qui encerclent le paysage à la manière d’un tableau bucolique. Là encore, le choix de la forme n’est pas anodin et renvoie à l’univers du tir à l’arc et à la silhouette d’une cible. L’uniformité des façades est également rythmée par les cadres des menuiseries et les linteaux de portes en béton préfabriqué et lasuré de teinte rose. Ce rythme et cette géométrie se retrouvent également dans l’ajout d’un grand volet rond coulissant en bois lasuré sur rail aux proportions monumentales. Un logis surprenant au sein duquel on jouerait bien les Robin des Bois ! Pour en savoir plus, visitez le site de Boman Architectes Photographies : Antoine Séguin Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 121 jours

Atelier Steve : Appartement Jules César

Pauline Borgia, la fondatrice de l’Atelier Steve, s’appuie sur son expérience d’architecte pour réaliser la rénovation et l’aménagement d’un appartement parisien de 90 mètres carrés. Elle imagine un intérieur coloré, fluide et lumineux, où le parquet en chevrons, les radiateurs en fonte et les cheminées historiques se marient brillamment avec des panneaux naturels ou écologiques, hauts en couleur. La rénovation de l’appartement Jules César est le premier projet, porté par l’agence Atelier Steve, dont le programme s’inscrit dans une démarche écologique, de l’organisation spatiale à la décoration d’intérieur, en passant par le choix de matériaux organiques, minéraux ou recyclés. Pauline Borgia a pris le parti de conserver l’identité haussmannienne de ce logement parisien – les radiateurs en fonte et le parquet ancien sont restaurés – tout en le transformant en une habitation confortable et lumineuse résolument contemporaine. La rénovation consiste en la réorganisation de la distribution des pièces, l’optimisation de l’espace et la personnalisation d’un intérieur. Il s’agissait d’un appartement typiquement parisien à la distribution classique. Repensée sur mesure, l’habitation est désormais envisagée comme un lieu de vie ancré dans son époque. Les cloisons d’origine sont ajourées ou abaissées pour favoriser les circulations d’air et de lumière par un mouvement traversant. Grâce à ce tour de force, toutes les pièces sont baignées de lumière naturelle, ce qui permet de retarder, en été comme en hiver, l’heure de l’éclairage artificiel. L’organisation spatiale est entièrement modifiée selon une logique d’éco-rénovation innovante : des panneaux de fibres de bois naturel, en coton recyclé et en fibre gypse redessinent l’espace. Ces panneaux, utilisés pour les rangements et les cloisons, permettent à l’architecte de jouer avec les perspectives, les textures et les couleurs de la cuisine ouverte sur la salle à manger, du salon, du dressing et des chambres. Les pièces d’eau, quant à elles, sont recouvertes de carreaux en terre cuite récupérés dans une ancienne ferme d’Ile-de-France et dotées de vasques en céramique blanche issue d’une école parisienne.Les menuiseries, toutes en MDF – Medium Density Fiberboard – écologique, et les aplats réalisés en peinture végétale soulignent la volonté de l’agence de créer des intérieurs tendance respectueux de l’environnement. Une rénovation, aussi écologique que tendance, qui se fond dans l’air du temps. Pour en savoir plus, visitez le site de l’Atelier Steve Photographies Bertrand Fompeyrine Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 121 jours

Urbanmaker : La Canopée

À deux pas de l’ancien Palais de justice de Nantes (44), les architectes d’intérieur d’Urbanmaker imaginent un écrin de verdure, où règnent goût et gastronomie, le tout dissimulé derrière une porte cochère verte. Bienvenue à Canopée, nouveau temple du cool de la Belle endormie. Le programme réside en la restructuration et rénovation d’une cour d’immeuble du XIXème siècle aux mille vies. Tour à tour une usine de machines à coudre, un garage automobile puis une cave à vin, c’est aujourd’hui en brasserie branchée que l’adresse revit, sous la houlette de l’agence d’architecture d’intérieur nantaise Urbanmaker. Profitant des espaces généreux de la structure – 350 mètres carrés –, les maîtres d’œuvre imaginent un concept dédié aux épicuriens, et proposent, inspirés par les nombreux investissements du lieu, un ensemble éclectique aux espaces divers. Cohabitent ainsi un bar, véritable invitation au voyage ; un cabinet de curiosité confortable ; des loges intimistes ; une salle de restauration et une terrasse. Grâce à l’immense verrière suspendue sur l’ancienne cour et à l’omniprésence d’une végétation luxuriante, le restaurant estompe les notions d’intérieur et d’extérieur. Pour l’aménagement, les architectes puisent leur inspiration dans les codes des grandes brasseries françaises et agrémentent l’espace aux éléments de structure laissés bruts – sols en béton, murs en pierre – d’éléments plus luxueux. S’invitent alors dans ce décor des banquettes cannelées en velours, des suspensions en laiton et en verre, un comptoir en marbre et du mobilier en chêne naturel. Le résultat ? Un lieu intemporel et élégant au sein duquel il fait bon vivre. Pour en savoir plus, visitez le site de Urbanmaker Photographies : C-H.Paysan Zoé Térouinard
Il y a 5 ans et 121 jours

Dossier : Un week-end design à Bruxelles

Restaurants animés, boutiques tendance, musées et galeries d’art… Bruxelles vibre au rythme du design et la création. Après un week-end passé dans la Capitale de l’Europe, la rédaction de Muuuz vous propose un tour d’horizon des adresses incontournables de la capitale belge, des grands espaces culturels aux lieux les plus festifs. Un restaurant : Café FloraLieu mythique installé sur le parvis de la Place Saint-Gilles, le Café Flora est la nouvelle adresse tendance de la capitale, qui avait déjà tapé dans l’œil de la rédaction . Le bistrot historique a en effet fait peau neuve grâce à la collaboration entre le décorateur et designer Lionel Jadot – à qui l’on doit la création des Ateliers Zaventem – et les Atelier J&J – un studio de conception et de fabrication de meubles design. Le tandem réhabilite l’ancien Aegidium avec brio. Le créateur belge choisit de conserver son style années 30 de la salle de spectacle en y apportant une touche contemporaine. Le décor, inspiré par l’univers des cafés milanais, mêle alors mobilier coloré et motifs pop. Idéal pour boire un verre autour de délicieuses tapas, le lieu retrouve aujourd’hui son faste d’antan. . Un espace culturel : BozarA deux pas du Mont des Arts, le Palais des Beaux-Arts, désormais baptisé BOZAR, est un espace culturel pluridisciplinaire à la programmation variée – concerts, expositions, spectacles et autres manifestations artistiques – installé dans le chef-d’œuvre Art nouveau signé Victor Horta. Cette année, à l’occasion du festival EUROPALIA, BOZAR célèbre l’œuvre de Constantin Brancusi. La rétrospective réunit pour la première fois à Bruxelles les œuvres maîtresses du sculpteur roumain – Le Baiser, Leda, Muse endormie – et les créations de ses contemporains, de Marcel Duchamp à Man Ray. Une exposition monographique passionnante qui nous entraîne dans la réflexion de Brancusi sur la sculpture, l’espace et la représentation. . . Un hôtel : Jam Hôtel Installé dans des anciens bureaux, le Jam n’est pas un hôtel classique. Mélanger les genres et les styles, voilà le parti pris de Lionel Jadot, qui signe la décoration de l’hôtel, et de l’agence Olivia Gustot Architectes, qui réalise la rénovation du bâtiment existant. Côté extérieur, la façade a été entièrement rénovée et les toitures ont été aménagées en espaces partagés comprenant une terrasse répartie sur deux niveaux et une piscine chauffée ouverte toute l’année. Entre l’auberge de jeunesse haut de gamme et l’hôtel branché, le Jam comprend 80 chambres, allant de 1 à 18 lits, qui ont toutes conservé la facture industrielle de l’édifice d'origine. La décoration d’intérieur du rez-de-chaussée et du rooftop confié à Lionel Jadot joue la carte de la démesure. Popular, le restaurant de l’hôtel, embarque sa clientèle en Italie à coups de pizzas napolitaines, de burratas crémeuses et de vins italiens. Au centre de la salle trône une installation lumineuse imaginée par le Studio Elémentaires. Le Jam propose ainsi une expérience aussi bien olfactive que gustative. . Une galerie : Eleven SteensJeune galerie ouverte au printemps 2019, Eleven Steens est un vaste espace culturel dédié à la création contemporaine internationale. Le curateur Jean-Marc Dimanche, en charge la direction artistique et du commissariat général du centre culturel, promeut la jeune création à travers une programmation pluridisciplinaire et transversale qui fait la part belle à l’art, au design, à la mode et à l’architecture. Inaugurée à l’occasion de la BRAFA, l’exposition spécial Art & Craft « MATIERE(S) / MANIFESTE » présente jusqu’au 15 mars le travail d’artistes contemporains qui travaillent notamment le bois, la céramique, le textile et le métal. Théâtre de la lumière, la galerie est répartie sur quatre niveaux, d’environ 400 mètres carrés chacun, ouverts sur la rue. Pour le premier accrochage de l’année, le centre guide notre déambulation en dédiant les trois premiers plateaux à l’exposition des créations en bois, céramique et textile. Le dernier étage quant à lui accueille le solo show du designer Johan Viladrich, qui crée des objets minimalistes à partir de matériaux industriels bruts tels que le métal et le polymère. Tapisseries, sculptures, meubles, ou même installation nous invitent ainsi à découvrir le design émergent. Ici, la galerie bruxelloise propose au public de prendre le temps de comprendre les possibilités artistiques de la matière. . Une boutique : Patterns Entre objets vintage et mobilier contemporain, la boutique Patterns mélange les époques et les styles. Ici, les créations de jeunes designers européens cotoyent des pièces classiques. Situé dans le haut de la ville entre la Place du Châtelain et le musée Victor Horta, le showroom s’installe dans un espace lumineux au décor raffiné qui devient l’écrin de la sélection de luminaires, d’assises, de tables et d’objets d’art chinés avec goût par Christian Giraudo. . Un centre culturel : Centre de la gravure et de l’image impriméeSituée à La Louvière, non loin de la capitale, le Centre de la gravure et de l’image imprimée organise des expositions temporaires qui mettent à l’honneur la diversité de la création moderne et contemporaine en dévoilant des clichés, des estampes, des gravures, ou encore des lithographies d’artistes émergents ou mondialement connus. Après deux rétrospectives dédiées à des artistes femmes, Louise Bourgeois et Françoise Pétrovitch, le Centre de la gravure et de l’image imprimée organise la première monographie belge dédiée à la plasticienne américaine Kiki Smith. Jusqu’au 23 février, plus de cent dessins, estampes, collages et sculptures révèlent les multiples facettes de son œuvre syncrétique. L’exposition « Kiki Smith, Entre chien et loup » présente en effet l’univers pluriel de l’artiste empreint de légendes ancestrales ou de contes merveilleux, ses femmes célestes et ses corps féminins, ses créatures hybrides et ses animaux fantastiques : une création marquée par un engagement féministe et social, un monde enchanté et une réflexion sur la mort. Kiki Smith appartient à cette génération d’artistes femmes pionnières et s’impose aujourd’hui comme une figure tutélaire de l’art féministe. . Un espace artistique : MAD Brussels Le MAD de Bruxelles est une école, un lieu où les gens partagent leurs réflexions, leurs connaissances et leurs pratiques de la mode et du design. Actuellement, ce hub créatif expose l’installation Triclinium réalisée par Caroline Wolewinski et Sandro Della. Comme son nom l'indique, la pièce est un voyage au cœur de l’été. Trois confortables banquettes vertes, sur lesquelles on peut s’asseoir ou s’allonger, des petites tables d'appoint, des murs d’un bleu Majorelle éclatant, des céramiques fantaisistes, ou même des plantes crée le décor de cette oasis fantasmée. Pour Triclinium, le duo a remporté le Prix Visual Merchandising à la Design Parade Toulon en 2019. Photographies : 1) © Johan Viladrich2) DR 3) Brancusi Constantin, Muse endormie, 1910 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, © Sabam Belgium, 20194) © Jam Hôtel5) © Johan Viladrich6) © Patterns7) Kiki Smith, Puppet, 1993-1994, Coll-CGIi8) Caroline Wolewinski et Sandro Della Noce, Triclinium, 2019 © Alexandra Bertels Léa Pagnier
Il y a 5 ans et 121 jours

Espace libre : Rampe à Creil

Comment relier un quartier isolé au centre ville ? C’est la question que les acteurs de la ville de Creil (60) ont posé aux équipes de l’agence Espace Libre, paysagistes et urbanistes, qui proposent une solution d’aménagement mettant spectaculairement le paysage en scène. Retour sur un projet à la fois discret et remarquable. « L’originalité de cette opération tient à une maitrise d’ouvrage déterminée qui a décidé de relier un quartier isolé du centre-ville par l’inscription d’une rampe urbaine au travers d’un coteau boisé ». C’est en ces mots que Maxime Saïsse, paysagiste fondateur de l’atelier, décrit le projet de la Rampe à Creil. La ville de Creil est caractérisée par un contexte urbain d’après-guerre. Alors que le centre-ville continue de vivre, un quartier dense s’est développé sur les hauteurs de la commune, délaissant la colline boisée scindant les deux parties de la municipalité. Une rupture nette que seul un escalier monumental permettait alors de contrer. La mission d’Espace Libre résidait donc en la création d’un parcours plus doux reliant les différents quartiers de Creil, en tenant compte cette fois-ci des normes handicap. La réflexion s’est axée autour de la restauration écologique du parc, et des études approfondies du site, de ses potentialités et du sol ont été réalisées dans le but de limiter l’impact environnemental de la construction.Il s’agit ici de bâtir pour valoriser la nature. Les maîtres d’œuvre misent donc sur une implantation discrète, faisant des contraintes du terrain une force. Pour rattraper un littoral plat, indispensable à l’usage de personnes à mobilité réduite, une passerelle placée en bas du chemin débute le parcours qui s’élève à la cime des arbres et traverse un parc anglais. Un belvédère en haut du pont à la structure en acier et au cadre en chêne et mélèze offre alors un point de vue d’exception sur l’Oise et le reste de la ville. Il s’agit de la première étape d’un parcours de 1,2 kilomètres de long qui en comprend cinq autres : les clairières Laversine, le belvédère du carrefour, le carrefour, la place du randonneur et la rampe. La nuit, des illuminations élégantes et subtiles subliment le chemin et ajoutent une touche de magie à la balade. Un projet à la sobriété poétique. Pour en savoir plus, visitez le site d'Espace Libre Photographies : Julien Falsimagne Zoé Térouinard