Le secteur du BTP enregistre chaque année quelque 8 millions de journées d’arrêt dues à un accident du travail. Ce qui en fait l'un des secteurs les plus sinistrés en France, malgré un niveau de protection et de vigilance qui ne cesse d'augmenter.
Les accidents graves, surreprésentés dans le BTP
Les accidents du travail les plus graves dans le BTP sont provoqués par les chutes de hauteur. Les plus fréquents sont les troubles musculosquelettiques. On retrouve aussi régulièrement des pathologies causées par l'inhalation de poussières nocives, ou encore des atteintes auditives dues à l'utilisation prolongée d'équipements bruyants.
Autre risque lié à la nature même des activités du BTP : les accidents de la route. Souvent en déplacement, les professionnels du bâtiment sont plus exposés que la plupart des travailleurs à ce type de risque sur leur temps de travail.
Les salariés du BTP représentent environ 8 % des inscrits au régime de la sécurité sociale. Et pourtant, leur profession est surreprésentée dans les rapports annuels : 14 % des accidents du travail et 15 % des maladies professionnelles. L'écart se creuse encore davantage s’agissant d'accidents graves : 16 % des personnes en incapacité permanente et 19 % des décès dus à un accident du travail.
Connaître ses obligations en tant qu'employeur
Les employeurs sont tenus d’assurer la sécurité des salariés sur leur lieu d’exercice. Cette obligation est prévue par les articles L4121-1 à L4121-5 du Code du travail. Elle suppose que l'employeur ait préalablement identifié les éléments et les situations à risque. Après évaluation du danger, il peut mettre en place des mesures préventives. Un travail de recherche et d'anticipation exhaustif, qui se prépare bien en amont du 1er jour d'exécution des travaux.
La démarche de prévention commence par la conception d’un lieu de travail sécurisé en analysant la pertinence des installations déjà en place. Si celles-ci s’avèrent inadaptées, elles devront être remplacées par le matériel adéquat. Les résultats de ces différentes analyses de terrain sont formalisés dans le document unique d'évaluation des risques (DUER).
Cette mesure protège la santé des salariés, mais aussi celle de l'entreprise. Aujourd'hui, en moyenne, un salarié du BTP cumule 220 jours d’arrêt de travail au cours de sa carrière. Ces aléas ne sont pas sans conséquences sur le déroulement du chantier : mise à l’arrêt, retards, dégâts matériels… De plus, l'absence du salarié accidenté prive le chantier d’une compétence clé qu'il faudra remplacer aussi vite que possible.
La sécurité des salariés du BTP intéresse ainsi l'ensemble des parties, jusqu'au client final qui attend la livraison d’un chantier conforme dans les délais fixés.
Les actions concrètes pour sécuriser un chantier
La mise en sécurité du chantier et des salariés implique plusieurs actions à réaliser selon un calendrier et un ordre de priorités bien précis.
Installer des dispositifs de protection collective
Les équipements de protection collective bénéficient à tous les salariés présents sur la zone du chantier. Pour réduire les risques de différentes natures, ces installations agissent : par éloignement, par obstacle, par atténuation d’une nuisance, ou encore par consignation du périmètre de danger.
Par exemple, les garde-corps renforcent la sécurité de toutes les personnes intervenant sur un toit-terrasse. L'insonorisation d’une pièce protège l’ensemble du personnel présent contre les bruits environnants, et avec plus d'efficacité qu'un équipement de protection individuelle (EPI).
Proposer des équipements de protection individuelle (EPI)
Les équipements de protection individuelle (EPI), ce sont par exemple les casques, les appareils de protection respiratoire, les systèmes d’arrêt des chutes… Tous ces équipements sont manipulés et portés individuellement par chaque intervenant.
Ces solutions peuvent être mal utilisées, ou mal comprises. En conséquence, elles viennent en second, après la mise en place, ou la tentative d'installation, de dispositifs de protection collective.
Former le personnel aux gestes de sécurité sur le chantier
Toutes les personnes intervenant sur le chantier doivent comprendre les risques et maîtriser les différentes solutions de protection mises à leur disposition. Cela suppose un travail de préparation, d'information et de formation des salariés. La transmission des instructions relatives à l'utilisation de ces dispositifs fait partie des obligations de l'employeur.
Savoir prioriser les actions à mettre en place pour la sécurité du chantier
Le risque doit toujours être combattu à la source. Si vos salariés sont exposés à des nuisances sonores prolongées dépassant les seuils réglementaires, vous devez agir sur la source du bruit, avant de considérer la mise à disposition d’EPI. Sur le même principe, vous devez, par exemple, privilégier l'installation d’un garde-corps périphérique, à la mise en place d’un filet horizontal en contrebas. Plus vous agissez à proximité de la source, plus votre stratégie gagne en efficacité.
Autre principe applicable à la sécurité du chantier : les protections collectives ont toujours la priorité sur les protections individuelles. Parmi les protections collectives, les solutions permanentes sont préférées aux installations temporaires.
Assurer le suivi de chantier avec un logiciel adapté
L’outil digital peut vous assister dans différentes démarches liées à la sécurisation du chantier : évaluation des risques, réalisation du document unique (DU), élaboration du plan d’action de prévention… Avec un logiciel de suivi de chantier, vous pouvez piloter les travaux à distance et procéder à des ajustements en cas de besoin.
Vous êtes privé d'une compétence majeure à la suite d’un accident ? Un outil logiciel peut faciliter et accélérer les démarches d'embauche : suivi de complétude du dossier, vérification des qualifications et de la conformité administrative des documents… La gestion dématérialisée vous permet de rester connecté à votre entreprise où que vous soyez. Vous adressez ainsi plus rapidement les éventuels problèmes de sécurité rencontrés sur le terrain.
Un logiciel comme Obat, spécialement conçu pour les métiers du BTP, vous permet de suivre l'évolution de vos chantiers au quotidien. Les données sont stockées en France sur un serveur sécurisé. En cas de pertes ou de vol de votre ordinateur, toutes les informations essentielles sur vos chantiers et vos salariés restent ainsi accessibles.