du 7 juin au 17 septembre 2016

du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h00

mardi 21 juin 2016 jusqu'à 20h

samedi 17 septembre 2016 de 14h à 20h dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2016

fermeture : en août 2016 et du 14-15 juillet 2016

A l'occasion du festival « Lyon 2016, Capitale de la Terre », le CAUE Rhône Métropole présente une exposition de l'auteur photographe Alain Ceccaroli. Il s'attache à confronter un habitat original et millénaire construit dans le sud marocain selon des techniques anciennes à un habitat expérimental pionnier des années 80, le Domaine de la Terre à Villefontaine (Isère). Ce quartier pilote d'une ville nouvelle devait faire la preuve d'un renouveau possible de l'architecture de terre dans les pays industrialisés, particulièrement en Rhône-Alpes, riche de cette tradition constructive.

Alain Ceccaroli, l'auteur photographe, propose de confronter l'architecture de terre marocaine (en danger et encore utilisée) à ce qui s'est fait à l'Isle d'Abeau dans les années 80 : Le Domaine de la Terre. Concernant le Maroc, seront exposées une série de photographies noir & blanc dont certaines sont reproduites dans l'ouvrage Entre-deux-Mondes, journal d'un paysage méditerranéen (Actes Sud, 2001) . Concernant le Domaine de la Terre à Villefontaine, il souhaite conduire une étude de satisfaction auprès des locataires et à travers ses photographies montrer leur fierté de loger dans un bâtiment original.

Architecture de terre du sud marocain

En 1994, dans le cadre de ses recherches concernant son projet Entre-deux-Mondes Alain Ceccaroli s'est intéressé à l'architecture de terre des ksour et ksbah des vallées du Drâa et du Dades, dans le sud marocain. Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud ont construit, selon des techniques anciennes, un type d'habitat original et millénaire. Mais laissés à l'abandon, ces forteresses de terre sont menacées par les intempéries et tombent en ruine, au risque de disparaître à jamais du paysage marocain et du patrimoine mondial.


Domaine de la Terre à L'Isle d'Abeau, Villefontaine (38)

Au début de 1981, sous l'égide du Plan-Construction, l'OPAC de l'Isère et l'Etablissement Public de l'Isle d'Abeau (EPIDA) lancent la réalisation d'un village terre. Celui-ci prend place sur le territoire d'innovation que représente la Ville Nouvelle de l'Isle d'Abeau. Le Domaine de la Terre à Villefontaine est une opération singulière : elle est connue comme lieu d'expérimentation de différentes techniques de construction en terre au début des années 1980. Ce village terre se situe dans la ZAC des Fougères. Les objectifs annoncés sont de construire un "village exposition" montrant les diverses techniques de construction en terre et leurs expressions architecturales. La terre, matériau traditionnel du territoire se décline dans des mises en œuvre expérimentales diversifiées pour tenter de relancer cette filière constructive abandonnée depuis quelques décennies. Pisé, terre stabilisée, comprimée, armée … sont mis en œuvre autour de réalisations bioclimatiques. Le projet se compose de 65 logements locatifs sociaux répartis en 12 petites opérations (de 4 à 10 logements) conçues par une dizaine d'architectes différents retenus à l'issue de différents concours. 30 ans après, cette opération reste une des plus emblématiques de la Ville Nouvelle. Le village terre, toujours plébiscité par ses habitants, est le témoin de l'esprit d'innovation du bailleur social OPAC 38. Les caractéristiques démontrent qu'une densité bien composée concilie intensité, urbanité et diversité qui favorisent l'appropriation durable d'un quartier. Le Domaine de la Terre à Villefontaine est classé depuis 2008 parmi les 45 trésors du développement durable de la Région Rhône-Alpes.

Alain Ceccaroli

Alain Ceccaroli est né en 1945 à Rabat, au Maroc. Il vit en France.

Après avoir exercé plusieurs métiers, il choisit en 1981 de s'orienter professionnellement vers un travail d'auteur photographe. Autodidacte, sa rencontre en 1982 avec Claudine et Jean-Pierre Sudre est décisive, il va se consacrer à ses trois passions, l'architecture, le paysage et la Méditerranée. Sa carrière photographique se développe rapidement et il multiplie les commandes et projets photographiques.

En 1984, il participe à la Mission du Patrimoine Photographique, sa première commande publique. L'année suivante et jusqu'en 1986, il participe à la Mission de la DATAR. Dans ce cadre, il réalise des photographies en noir et blanc sur le paysage de la montagne, puis deux campagnes en collaboration avec le Conservatoire du Littoral en Corse et sur les plages du débarquement en Normandie. Il s'intéresse aux traces de l'histoire visibles et invisibles dans le paysage.

En 1986, il participe au projet La Multiplication Photographique initiée par Pierre de Fenoÿl.

Il parcourt en 1988 et 1989 les Alpes suisses pour le Musée de l'Élysée à Lausanne, dans le cadre du 700ème anniversaire de la Confédération Helvétique. C'est une période pendant laquelle sa passion pour le paysage le tourne résolument vers les sommets et la montagne, du Parc de la Vanoise au Parc du Mercantour, du Ballon des Vosges aux Cévennes…

A partir de 1993, il prend part à l'Observatoire national photographique du paysage et réalise les prises de vues d'itinéraires dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il prolonge cette démarche d'observation en Provence puis en Grèce, en Ex-Yougoslavie et en Syrie.

Il réalise des expositions personnelles dans de nombreuses galeries et musées. Son œuvre est présentée dans des ouvrages monographiques Béthleem, territoire photographié (Images en Manœuvres, 2000), Entre-deux-Mondes, journal d'un paysage méditerranéen (Actes Sud, 2001) et Les formes de l'ordinaire (Le Bec en l'Air, 2012). Son œuvre est présente dans de multiples collections privées et publiques : le Fonds National d'Art Contemporain, le Centre Pompidou, la Bibliothèque Nationale de France, le Musée Nicéphore Niepce à Chalons-sur-Saône, le Musée de l'Elysée à Lausanne … Dans le cadre de la Biennale nature et paysage 2016, Alain Ceccaroli présente du 5 au 26 mars Le Genévrier thurifère. Il mène actuellement un travail photographique sur les arbres emblématiques, dont le génevrier turifère et l'olivier. Le premier volet a été présenté à Arles en juillet 2014 et a fait l'objet d'une publication : Genévriers Thurifères - Photographies, Ed. Créaphis, avril 2014.

Proposé par CAUE du Rhône
Le 05/04/2016