Les entreprises XL Mat et Valtech Industrie ont co-rédigé une lettre à destination de Ségolène Royal et Sylvia Pinel, respectivement Ministre de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie et Ministre du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité, afin d'attirer leur attention sur le cas des isolants minces réflecteurs.
L'autorité de la concurrence notifie Isover, Saint-Gobain, le CSTB et le FILMM
Il est fait grief à Isover, sa maison-mère Saint-Gobain ainsi qu'au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et au Syndicat national des Fabricants d'Isolants en Laines Minérales Manufacturées (FILMM) « de s'être échangé, entre mars 2002 et mars 2007, des informations stratégiques et confidentielles » afin de conserver la prédominance des isolants épais à base de laines minérales sur le marché. L'autorité de la Concurrence rapporte que ces informations auraient « réduit l'incertitude nécessaire au libre jeu de la concurrence » et auraient apporté un avantage dans la concurrence sans pour autant améliorer la transparence du marché ». Les différentes parties se seraient donc mises d'accord pour freiner la croissance des fabricants d'isolants minces sur le marché afin de conserver leur place de leader.
Pour une prise en compte des isolants minces réflecteurs
Face à cette révélation, XL Mat et Valtech Industrie, fabricants d'isolants minces réflecteurs, interpellent le gouvernement sur la question de l'efficacité des produits minces et demandent leur prise en compte dans le cadre des aides économiques qui sont attribuées par la loi dans le cadre des économies d'énergie et des travaux de rénovation. Cette mise à l'écart est due au protocole mis en œuvre pour mesurer l'efficacité des isolants. La mesure des performances thermiques en laboratoire telle qu'elle est faite aujourd'hui dessert les isolants minces et avantage les produits épais alors qu'elle ne reflète pas leur efficacité dans des conditions réelles d'utilisation. Pour finir, les deux fabricants rappellent qu'en plus d'être anticoncurrentielle, la démarche dénoncée par l'Autorité de la Concurrence a imposé des « contraintes réglementaires biaisées » aux consommateurs et déjà « tué » des emplois et des entreprises.